mardi 11 septembre 2012

Saint JEAN-GABRIEL PERBOYRE, religieux lazariste, missionnaire et martyre


Saint Jean-Gabriel Perboyre

Lazariste, martyr en Chine (+ 1840)

Fils d'un laboureur, il est né dans le Quercy. En 1820, il entra chez les Pères Lazaristes. Après avoir été maître des novices, à Paris, rue de Sèvres, il est envoyé en Chine. Il apprend les langues locales, adopte les coutumes chinoises et s'établit au cœur du Kiang-Si, une province montagneuse interdite aux Européens. Après quatre années de prédication, il est arrêté en vertu d'une loi de l'empereur Kien-long qui interdit le christianisme. Fouetté, suspendu par les cheveux à un chevalet, brûlé au fer rouge, on lui grave sur le front: "Propagateur d'une secte abominable". Ces tourments se prolongent plusieurs mois, lentement et avec raffinement. Sur vingt chrétiens arrêtés en même temps que lui, douze renièrent le Christ. Les bourreaux avaient reçu toute liberté: ils le chargèrent de chaînes, lui broyèrent les pieds dans un étau, lui firent boire du sang de chien, le tourmentèrent jusque dans sa pudeur la plus intime. Alors même qu'il agonisait, les membres écartelés sur une croix, ils lui donnaient encore des coups de pieds dans le ventre. Ils l'achevèrent en l'étranglant. 

Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840) martyr, de la Congrégation de la Mission canonisé le 2 juin 1996, Place Saint-Pierre - site internet du Vatican.

C'est à Mongesty en 1802 que naquit Saint Jean-Gabriel Perboyre. Ce fils de laboureur entra chez les Lazaristes en 1820, fut ordonné prêtre en 1825 et attendit 10 ans avant de s'embarquer pour la Chine. En 1839 il alla exercer son ministère dans les montagnes du Hou-Pei où il fut arrêté le 16 septembre de cette même année. Il mourut martyr le 11 septembre 1840 à Ou-Tchang-Fou et fut canonisé par Jean-Paul II en 1996. (présentation du diocèse de Cahors)

Fête de Saint Jean-Gabriel Perboyre à Montgesty(diocèse de Cahors)

- La maison natale de Jean Gabriel Perboyre, à Montgesty (Lot) et la statue de Jean Gabriel - Le Quercy sur le net 

- Saint Jean-Gabriel Perboyre et sa vie - site Internet de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais.

- Site du pèlerinage à Montgesty.

À Wuchang, dans la province chinoise de Hebei, en 1840, saint Jean-Gabriel Perboyre, prêtre de la Congrégation de la Mission et martyr. Pour annoncer l'Évangile, il adopta l'apparence et les coutumes chinoises, mais, quand vint la persécution, il fut longtemps détenu en prison et soumis à des tortures diverses, enfin attaché à une croix et étranglé.

Martyrologe romain

Siang-Yang-Fou, j'ai subi quatre interrogatoires, à l'un desquels je fus obligé de rester une demi-journée les genoux sur des chaînes de fer et suspendu à une poutre de bambou... A Ou-Tchang-Fou, j'ai reçu 110 coups de bambou parce que je n'ai pas voulu fouler aux pieds la croix.

Lettres de Jean-Gabriel

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1834/Saint-Jean-Gabriel-Perboyre.html



Saint Jean-Gabriel Perboyre

Lazariste, Martyr en Chine

(1802-1840)

Jean-Gabriel Perboyre naquit au diocèse de Cahors. Dès l'âge le plus tendre, il se fit remarquer par sa piété. Au petit séminaire, il fut aimé et vénéré de tous ses condisciples, qui le surnommèrent le petit Jésus. En rhétorique se décida sa vocation: "Je veux être missionnaire," dit-il dès lors. Il entra chez les Pères Lazaristes de Montauban. "Depuis bien des années, dit un des novices confiés plus tard à ses soins, j'avais désiré rencontrer un saint; en voyant M. Perboyre, il me sembla que Dieu avait exaucé mes désirs. J'avais dit plusieurs fois: "Vous verrez que M. Perboyre sera canonisé." Lui seul ne se doutait pas des sentiments qu'il inspirait, et il s'appelait "la balayure de la maison". Ses deux maximes étaient: "On ne fait du bien dans les âmes que par la prière... Dans tout ce que vous faites, ne travaillez que pour plaire à Dieu; sans cela vous perdriez votre temps et vos peines."

Jean-Gabriel était remarquable par une tendre piété envers le Saint-Sacrement, il y revenait sans cesse et passait des heures entières en adoration: "Je ne suis jamais plus content, disait-il, que quand j'ai offert le Saint Sacrifice." Son action de grâces durait ordinairement une demi-heure. Envoyé dans les missions de Chine, M. Perboyre se surpassa lui-même.

Après quatre ans d'apostolat, trahi comme son Maître, il subit les plus cruels supplices. L'athlète de la foi, digne de Jésus-Christ, ne profère pas un cri de douleur; les assistants ne cachent pas leur étonnement et peuvent à peine retenir leurs larmes: "Foule aux pieds ton Dieu et je te rends la liberté, lui crie le mandarin. – Oh! répond le martyr, comment pourrais-je faire cette injure à mon Sauveur?" Et, saisissant le crucifix, il le colle à ses lèvres. Après neuf mois d'une horrible prison, il fut étranglé sur un gibet en forme de Croix.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean-gabriel_perboyre.html


Our Lady of the Miraculous Medal National Shrine and Parish (Sucat, Muntinlupa City) in District 2, Barangay Cupang, Posadas Village, Sucat, Muntinlupa City, [1] National Capital Region 1770.



Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)

Martyr, de la Congrégation de la Mission

Les années de formation

Rien n'arrive par hasard. Ni la vie, ni la mort, ni la vocation. JEAN-GABRIEL PERBOYRE naquit à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 janvier 1802, dans une famille qui donna à l'Église trois Lazaristes et deux Filles de la Charité. Dans un tel environnement, il respira la foi, il reçut des valeurs simples et saines et comprit le sens de la vie comme un don.

Dans l'adolescence, celui " qui appelle chacun par son nom " semblait l'ignorer. Il s'adressa à son frère cadet pour qu'il entre au séminaire. On demanda à Jean-Gabriel d'accompagner le petit frère durant quelque temps, en attendant qu'il s'habitue à son nouveau cadre. Il y était arrivé par hasard et il aurait dû en sortir vite. Mais le hasard révéla aux yeux étonnés du jeune homme des horizons insoupçonnés et que sa voie était ici au séminaire.

L'Église de France était alors à peine sortie de l'expérience de la Révolution française, avec les vêtements empourprés du martyre de quelques-uns et avec la souffrance de l'apostasie d'un certain nombre. Le panorama offert par les premières années du XIX` siècle était désolant: édifices détruits, couvents saccagés, âmes sans pasteurs. Ce ne fut donc pas un hasard si l'idéal sacerdotal apparut au jeune homme, non comme un état de vie agréable, mais comme le destin des héros.

Ses parents, surpris, acceptèrent le choix de leur fils et l'accompagnèrent de leurs encouragements. Ce n'est pas un hasard si l'oncle Jacques était Lazariste. Cela explique qu'en 1818 mûrit chez le jeune Jean-Gabriel l'idéal missionnaire. À cette époque la mission signifiait principalement la Chine.

Mais la Chine était un mirage lointain. Partir voulait dire ne plus retrouver l'atmosphère de la maison, ni en sentir les parfums, ni en goûter l'affection. Ce fut naturel pour lui de choisir la Congrégation de la Mission, fondée par saint Vincent de Paul en 1625 pour évangéliser les pauvres et former le clergé, mais d'abord pour inciter ses propres membres à la sainteté. La mission n'est pas une propagande. Depuis toujours l'Église a voulu que ceux qui annoncent la Parole soient des personnes intérieures, mortifiées, remplies de Dieu et de la charité. Pour illuminer les ténèbres, il ne suffit pas d'avoir une lampe si l'huile vient à manquer.

Jean-Gabriel n'y alla pas par demi-mesure. S'il fut martyr, c'est parce qu'il fut saint.

De 1818 à 1835, il fut missionnaire dans son pays. Tout d'abord, durant le temps de la formation, il fut un modèle de novice et de séminariste. Après l'ordination sacerdotale (1826), il fut chargé de la formation des séminaristes.

L'attrait pour la mission

Un fait nouveau, mais non fortuit certes, vint changer le cours de sa vie. Le protagoniste en fut encore une fois son frère Louis. Lui aussi était entré dans la Congrégation de la Mission et il avait demandé à être envoyé en Chine, où, entre temps, les fils de saint Vincent avaient eu un nouveau martyr en la personne du bienheureux François-Régis Clet (18 février 1820). Mais, durant le voyage, le jeune Louis, alors qu'il n'avait que 24 ans, fut appelé à la mission du ciel.

Tout ce que le jeune prêtre avait espéré et fait serait devenu inutile si Jean-Gabriel n'avait pas fait la demande de remplacer son frère sur la brèche.

Jean-Gabriel atteignit la Chine en août 1835. En Occident, à cette époque, on ne connaissait presque rien de l'Empire Céleste, et l'ignorance était mutuelle. Les deux mondes se sentaient attirés l'un par l'autre, mais le dialogue était difficile. Dans les pays européens, on ne parlait pas d'une civilisation chinoise, mais seulement de superstitions, de rites et d'usages " ridicules ". Les jugements étaient en fait des préjugés. L'appréciation que portait la Chine sur l'Europe et le Christianisme n'était pas meilleure.

Entre les deux civilisations, il y avait comme un rayon d'obscurité. Il fallait quelqu'un pour le traverser et pour prendre sur lui le mal de beaucoup pour le brûler dans la charité.

Jean-Gabriel, après un temps d'acclimatation à Macao, entreprit un long voyage en jonque, à pieds ou à cheval qui, après 8 mois, le conduisit dans le Honan, à Nanyang, où il se remit à l'étude de la langue.

Après 5 mois, malgré quelques difficultés, il était capable de s'exprimer en bon chinois et, aussitôt, il se lança dans le ministère, visitant les petites communautés chrétiennes. Puis, il fut envoyé dans le Hubei, qui fait partie de la région des lacs formés par le Yangtze Kiang (Fleuve Bleu). Quoiqu'il fit un apostolat intense, il souffrait beaucoup dans son corps et dans son esprit. Dans une lettre, il écrit: " Non, je ne suis pas plus un homme de merveilles en Chine qu'en France... demandez premièrement ma conversion et ma sanctification et ensuite la grâce de ne pas trop laisser gâter son oeuvre " (Lettre 94). Pour celui qui voit les choses de l'extérieur, il est difficile d'imaginer qu'un missionnaire comme lui puisse se trouver dans une nuit obscure. Mais l'Esprit-Saint le préparait, dans le vide de l'humilité et dans le silence de Dieu, au témoignage suprême.

Enchaîné pour le Christ

Deux faits, apparemment sans lien entre eux, vinrent troubler l'horizon en 1839. Le premier est le déclenchement des persécutions, après que l'Empereur manchou Quinlong (1736-1795) eût proscrit en 17941a religion chrétienne.

Le second est le déclenchement de la guerre sino-britannique, connue sous le nom de "guerre de l'opium" (1839-1842). La fermeture des frontières de la Chine et la prétention du gouvernement chinois d'exiger un acte de vassalité de la part des ambassadeurs étrangers avait créé une situation explosive. L'étincelle vint de la confiscation de chargements d'opium sur des bateaux amarrés dans le port de Canton, au préjudice de marchants en grande partie anglais. La flotte britannique intervint et ce fut la guerre.

Les missionnaires, directement concernés seulement par le premier aspect, étaient constamment sur leurs gardes. Comme cela arrive souvent, les alertes trop fréquentes diminuent la vigilance. C'est ce qui arriva le 15 septembre 1839 à Cha-yuen-ken, où résidait Perboyre. Ce jour-là, il se trouvait avec deux Lazaristes, un Chinois, le P. Wang, et un Français, le P. Baldus, ainsi qu'un Franciscain, le P. Rizzolati. On signala la présence d'un colonne d'une centaine de soldats. Les missionnaires sous-évaluèrent les informations. Peut-être allaient-ils dans une autre direction. Et, au lieu d'être prudents, ils poursuivirent leur fraternelle conversation. Quand il n'y eut plus de doutes sur la direction des soldats, il était trop tard. Baldus et Rizzolati décidèrent de s'enfuir au loin. Perboyre choisit de se cacher dans les environs, étant donné que les montagnes voisines étaient couvertes de forêts de bambou et de grottes cachées. Mais, les soldats, sous la menace, comme cela a été attesté par le P. Baldus, contraignirent un catéchumène à révéler le lieu où le missionnaire se cachait. Il fut un faible, mais pas un Judas.

Alors commença le rude calvaire de Jean-Gabriel. Le prisonnier n'avait aucun droit, il n'était pas protégé par la loi, mais il était soumis à l'arbitraire de ses gardiens et de ses juges. Comme il était en état d'arrestation, on présumait qu'il était coupable; et s'il était coupable, il pouvait être puni.

Alors commença la série des procès. Le premier se tint à KouChing-Hien. Les réponses du martyr furent admirables:

- Es-tu un prêtre chrétien?

- Oui, je suis prêtre et je prêche cette religion.

- Veux-tu renoncer à ta foi?

- Je ne renoncerai jamais à la foi en Jésus-Christ.

Ils lui demandèrent de livrer ses frères dans la foi et de dire les raisons pour lesquelles il avait transgressé les lois de la Chine. En fait, on voulait transformer la victime en coupable. Mais un témoin du Christ n'est pas un délateur. Aussi, il se tut.

Le prisonnier fut ensuite transféré à Siang-Yang. Les interrogatoires devinrent plus brutaux. On le mit durant plusieurs heures à genoux sur des chaînes de fer rouillées, il fut suspendu par les pouces et les cheveux à une poutre (supplice du hangtzé), il fut battu à plusieurs reprises avec des cannes de bambou. Mais, plus que par la violence physique, il fut blessé de ce qu'on tourna en ridicule les valeurs dans lesquelles il croyait: l'espérance en la vie éternelle, les sacrements, la foi.

Le troisième procès se tint à Wuchang. Il fut cité devant quatre tribunaux et fut soumis à 20 interrogatoires. Aux questions s'ajoutaient les tortures et les moqueries les plus cruelles. On poursuivait en justice un missionnaire, mais, en même temps, on piétinait l'homme. Des chrétiens furent contraints à l'abjuration et quelques-uns d'entre eux à cracher et à frapper sur le missionnaire qui leur avait apporté la foi. Il reçut 110 coups de pantsé pour ne pas avoir voulu piétiner le crucifix.

Parmi les diverses accusations dont il fut l'objet, la plus terrible fut celle d'avoir eu des relations immorales avec une jeune chinoise, Anna Kao, qui avait fait voeu de virginité. Le martyr se défendit. Elle n'était ni son amante ni sa servante. La femme est respectée, elle n'est pas outragée par le Christianisme. Tel fut le sens de la réponse de Jean-Gabriel Perboyre. Mais il fut perturbé parce qu'on faisait souffrir des innocents à cause de lui.

Durant un interrogatoire, il fut contraint de revêtir les ornements de la Messe. Ils voulaient l'accuser de mettre le charme du sacerdoce au service d'intérêts personnels. Mais le missionnaire, revêtu des vêtements sacerdotaux, impressionna les assistants et deux chrétiens s'approchèrent de lui pour lui demander l'absolution.

Le juge le plus cruel fut le vice-roi. Le missionnaire était désormais devenu une ombre. La colère de cet homme sans scrupule s'acharna contre cet être frêle. Aveuglé par sa toute puissance, il voulait des aveux, des reconnaissances, des dénonciations. Mais si son corps était faible, son âme s'était renforcée. E n'attendait plus désormais que la rencontre avec Dieu, qu'il sentait chaque jour plus proche.

Lorsque, pour la dernière fois, Jean-Gabriel lui dit: " Plutôt mourir que renier ma foi! ", le juge prononça sa sentence. Ce serait la mort par strangulation.

Avec le Christ prêtre et victime

Vint alors une période d'attente de confirmation de la sentence par l'Empereur. Peut-être pouvait-on espérer dans la clémence du souverain. Mais la guerre contre les anglais interdit toute possibilité de geste de bienveillance. Et c'est ainsi que le 11 septembre 1840, un émissaire impérial arriva à bride abattue, portant le décret de confirmation de la condamnation.

Avec sept bandits, le missionnaire fut conduit sur une hauteur appelée la " Montagne Rouge ". Les bandits furent tout d'abord exécutés, puis Perboyre se recueillit en prière, à l'étonnement des spectateurs.

Quand son tour fut venu, les bourreaux le dépouillèrent de sa tunique rouge et le lièrent à un poteau en forme de croix. Ils lui passèrent la corde au cou et ils l'étranglèrent. C'était la sixième heure. Tel Jésus, Jean-Gabriel mourut comme le grain de blé tombé en terre. II mourut, ou plutôt il naquit au ciel, pour faire descendre sur la terre la rosée des bénédictions de Dieu.

Bien des circonstances de sa détention (trahison, arrestation, mort sur une croix, jour et heure) le rapprochent de la Passion du Christ, En réalité toute sa vie fut celle d'un témoin et d'un disciple fidèle du Christ. Saint Ignace d'Antioche écrivait: " Je cherche celui qui est mort pour nous; je veux celui qui est ressuscité pour nous. Voici qu'approche le moment où je serai enfanté à la vie. Ayez compassion de moi, frères, ne m'empêchez pas de naître à la vie! ".

Jean-Gabriel " naquit à la vie " le 11 septembre 1840, parce qu'il avait toujours cherché " celui qui est mort pour nous". Son corps repose en France, mais son cœur est resté dans sa patrie d'élection, en terre de Chine. C'est là qu'il a donné rendez-vous aux fils et aux filles de saint Vincent, dans l'attente qu'eux aussi, après une vie dépensée au service de l'Évangile et des pauvres, ils naissent au ciel.

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19960602_perboyre_fr.html

 

La vocation du Bx. J. J. G. Perboyre

AUTEUR: G. VAN WINSEN · ANNÉE DE LA PREMIÈRE PUBLICATION : 1977 · LA SOURCE : VICENTIANA.

Il est facile, documents en main, de retracer l’évolution de la vocation sacerdotale et missionnaire de Jean-Gabriel Perboyre.D’après une lettre de son ancien professeur de latin, Jean Gabriel n’est venu en novembre 1816 au Petit séminaire de Mon­tauban que pour accompagner son frère Louis qui était élève de la maison. Au bout de quelque temps, Jean-Gabriel devait en principe regagner le foyer paternel. Mais ses professeurs ayant reconnu dans ce garçon une vocation sacerdotale pressèrent son père de lui faire apprendre le latin.

Le père en fit la proposition á son fils lors d’une visite á Montauban. Celui-ci réagit quelque temps après dans une lettre en ces termes:

« Après votre départ de cette ville, j’ai réfléchi sur la propo­sition que vous m’aviez faite d’étudier le latin. J’ai consulté Dieu sur l’état que je devais embrasser pour aller plus sûrement au ciel. Après bien des prières, j’ai cru que le Seigneur voulait que j’entrasse dans l’état ecclésiastique. En conséquence, j’ai com­mencé á étudier le latin, bien résolu de l’abandonner si vous n’approuvez pas ma démarche… si le bon Dieu m’appelle á l’état ecclésiastique, je ne puis pas prendre d’autre chemin pour arriver á l’éternité bienheureuse. Je continuerai ce que j’ai commencé jusqu’á ce que j’aie votre réponse…».

D’après une autre lettre de son ancien professeur de latin datée de la fin de 1817, une mission avait lieu á Montauban. Un sermon frappa le jeune Jean-Gabriel, et revenu á la maison dit á son oncle: « Je veux être missionnaire ». Celui-ci en rit. Mais ces premiers moments de sa vocation missionnaire avaient fait une profonde impression sur Jean-Gabriel. Vingt ans plus tard, quand enfin il a atteint son but et qu’il est envoyé comme missionnaire apostolique en Chine, fi se remémore tous les détails.

Il écrit á son oncle en février 1835 ces lignes:

«J’ai une grande nouvelle á vous annoncer. Le bon Dieu vient de me favoriser d’une grâce bien précieuse et dont j’étais bien indigne. Quand il daigna me donner la vocation pour l’état ecclésiastique, le principal motif qui me détermina á répondre á sa voix, fut l’espoir de pouvoir prêcher aux infidèles la bonne nouvelle du salut. Depuis je n’avais jamais tout á fait perdu cette perspective et l’idée seule des Missions, de Chine surtout, a toujours fait palpiter mon cœur».

Dans une lettre écrite du Honan en Chine le 18 août 1836, il nous livre un autre détail sur sa vocation.

 «Pour moi, me voilà aussi lancé dans une nouvelle carrière. Il y a quelques raisons de croire que c’est celle que le bon Dieu me destinait á parcourir. C’est celle qu’il me montrait de loin en m’appellant á l’état ecclésiastique, c’est celle que je lui deman­dais avec instante dans une neuvaine que je fis á St. François Xavier, il y a près d’une vingtaine d’année… ».

Au cours de sa jeunesse, Jean-Gabriel a employé tous les moyens pour connaitre sa vocation. L’influence de diverses per­sonnes sur cette vocation est manifeste: son oncle, ses professeurs, le prédicateur de mission.

Étant élève de rhétorique, le jeune homme trouva á s’exprimer dans une composition littéraire. Il la lut au cours des exercices publics qui précédèrent la distribution des prix. Le titre en était: « La Croix est le plus beau des monuments».

Citons une phrase de cette composition: « Ah qu’elle est belle cette croix plantée au milieu des terres infidèles et souvent arrosée du sang des ap6tres de Jésus-Christ».

Ainsi préparé, Jean-Gabriel voulut entrer dans la Congrégation de la Mission. Il demanda son admission aux supérieurs par l’entremise de son oncle Jacques: c’est ce qu’écrit M. Châtelet dans sa biographie. Au dire de M. Châtelet, l’oncle Jacques fut victime de son propre faible pour la Chine en cédant á la demande persistante de son neveu. Malgré l’affirmation de

M. Châtelet, p. 34, nous n’avons pas trouvé de documents pour confirmer cette opinion.

Nous pouvons á nouveau suivre l’évolution de la vocation mis­sionnaire de Jean-Gabriel depuis l’année 1829. Son frère Louis est désigné pour la Chine. Dans la conscience de notre bien­heureux prend corps l’idée qu’il a perdu par ses péchés sa voca­tion pour la Chine. Il exprime cette pensée dans la lettre du 28 novembre 1829:

«Je crains beaucoup, mon cher Frère, d’avoir étouffé par mon infidélité á la grâce le germe d’une vocation semblable á la vôtre. Priez Dieu, qu’il me pardonne mes péchés, qu’il me fasse connaître sa volonté et qu’il me donne la force de la suivre».

Jean-Gabriel exprime de nouveau son angoisse á son frère dans une lettre du 11 octobre 1830: «Je crains de n’avoir pas été fidèle á la vocation que le Seigneur m’a donnée. Priez-le de me faire connaître sa sainte volonté et de m’y faire correspondre. Obtenez-moi de sa miséricordieuse bonté le pardon de mes misères et l’esprit de notre saint état, afin que je devienne un bon chrétien, un bon prêtre, un bon missionnaire».

Dans une lettre d’un missionnaire chinois, M. Peschaud, écrite á M ». Etienne le 30 janvier 1844 nous lisons:

«Un jour, dans une conférence où il nous parlait des vocations, il disait qu’il y avait une vocation générale á la Mission qu’il fallait conserver avec soin, mais qu’il y en avait aussi de particulières á tel emploi que la moindre infidélité pouvait faire perdre. Pour moi —disait-il— j’ai certainement perdu cette vocation particulière par mes misères et infidélités. Il parlait de sa vocation á la Chine, que sa faible santé et la volonté des supérieurs ne lui permettaient pas encore d’espérer».

Il a donné cette conférence comme sous-directeur du sémi­naire interne á la Maison-Mère; par conséquent entre août 1832 et février 1835.

La pensée d’avoir perdu sa vocation pour la Chine, a causé bien des peines spirituelles á Jean-Gabriel. Il semble le confesser dans une lettre á son ancien directeur de conscience, M. Grappin, alors assistant de la Congrégation, en date du 18 août 1836 (il est déjà missionnaire en Chine).

«Le souvenir (de la neuvaine á St. François Xavier) est souvent venu depuis exciter mes remords ou ranimer mon espoir, car il me semblait que j’avais été exaucé».

Il faut aussi se ressouvenir que Jean-Gabriel a connu des périodes de sécheresse spirituelle. Dans ces occasions, son humi­lité profonde lui cachait tout le bien qui était en lui, dans sa pensée, il ne voyait que défauts et imperfections.

Nous pouvons supposer qu’une période de sécheresse coïncidait avec sa souffrance á cause de sa vocation particulière pour la Chine.

Citons plusieurs lettres écrites á son frère Louis:

Le 28 nov. 1829:

«Je ne sais où aboutira un malaise général que j’éprouve depuis longtemps et qui est toujours progressif. Je m’en mettrais peu en peine, si je pouvais bien remplir mes devoirs religieux. Ayez compassion d’un misérable qui ne fait qu’amasser des trésors de colère pour l’éternité, priez pour un frère qui est tout á vous en Notre-Seigneur».

Les 24 février-11 mars 1830:

«…mon esprit s’abrutit de jour en jour; bientôt il sera tout matériel et entièrement nul pour toute fonction intellectuelle. Vous pouvez m’obtenir du moins de l’Esprit qui éclaire tout homme venant en ce monde, les lumières dont j’ai besoin pour bien remplir mes devoirs».

Le 12 avril 1830:

«Je ne crois pas avoir passé deux jours depuis six mois sans avoir senti ma tête rompue, tous membres brisés et mon sang tout en feu. Rien ne me fatigue, comme le détail de l’admini­stration, rien ne me mine comme la sollicitude».

Devant les difficultés et les incertitudes, la réaction de Jean- Gabriel est tout á fait dans la ligne d’une saine doctrine spiri­tuelle. Il connait sa situation et il adopte les moyens opportuns. D’une part il sait qu’il n’est pas assez prêt ni assez décidé par lui-même pour s’embarquer pour la Chine, (lettre du 24 août 1830) (17). Il sait que sa santé n’est guère solide (10 mars 1834). D’autre part il demande des prières, comme cette fois où devant les reliques du Bx. Clet, il dit á ses séminaristes:

Priez donc bien que ma santé se fortifie et que je puisse aller en Chine, afin d’y prêcher Jésus-Christ et de mourir pour Lui».

Il connaît l’importance de son office.

Lettre du 10 mars 1834:

«Ma position de Directeur des Novices me met á mémé de vous dédommager amplement de vous avoir fait faute de moi-même: je seconderai de mon mieux les vocations qui se mani­festeront pour la Chine. J’espère que par là j’aurai quelque peu de part au bien qui s’y fera, sans avoir l’honneur de partager vos travaux».

Nous pensons quant á nous que le Bienheureux acquit la cer­titude de sa vocation pour la Chine au moment où il apprit la nouvelle de la mort de Louis (février 1832). Déjà alors il écri­vait á son oncle:

«Que ne suis-je trouvé digne d’aller remplir la place qu’il laisse vacante! que ne puis-je aller expier mes péchés par le martyre après lequel son âme innocente soupirait si ardemment?

Hélas j’ai déjà plus de trente ans, qui se sont écoulés comme un songe, et je n’ai pas encore appris á vivre! Quand donc aurai-je appris á mourir?».

Aux vacances qui suivirent la mort de son frère Louis, Jean- Gabriel se rendit auprès de ses parents. Il leur annonça alors que son intention était d’aller en Chine, que Dieu le pressait intérieurement pour cela, et qu’il ferait tout ce qui dépendrait de lui pour répondre á sa volonté. Il parla aussi á son oncle de son projet.

Dans ces circonstances, Jean-Gabriel est appelé á Paris en août 1832. Dans une lettre á son ancien directeur, M. Grappin, écrite du Honan le 18 août 1836, il dit:

«…c’est celle (la vocation pour la Chine) qui s’est comme d’elle-même ouverte devant moi quand le moment de la Provi­dence a été venu. Il est vrai que soit vous, soit mes autres Directeurs me dissuadiez de mon projet toutes les fois que j’en parlais. Mais la principale raison que vous mettiez en avant était celle du défaut de santé et l’expérience a montré qu’elle avait moins de fondement qu’on ne lui en supposait».

D’après M. Etienne, le combat entre Jean-Gabriel et son directeur dura six mois, á la suite desquels le directeur se sentit tout á coup changé et comme forcé de donner la main á l’exécu­tion du projet. Jean-Gabriel demanda (á genoux) au Supérieur Général la permission de partir en Chine.

Ici le premier biographe, M. Etienne, nous place devant un petit mystère.

Il a écrit que Jean-Gabriel fit « inopinément » la demande d’être missionnaire en Chine, et encore, que sa proposition étonna beaucoup tous ceux qui en eurent connaissance. A la lumière des documents on ne comprend pas ce qu’a voulu écrire M. Etienne sur ce point.

Quoi qu’il en soit ce serait le même M. Etienne qui proposa au Supérieur hésitant, de s’en remettre au jugement du médecin de la maison.

C’est alors que nous sommes devant un autre petit mystère. M. Etienne écrit:

«En un mot le docteur n’hésita pas á prononcer qu’on pou­vait sans inconvénient lui permettre de réaliser ses désirs».

Mais le biographe de 1853 écrit, lui que «le jugement du médecin était premièrement négatif, mais ayant réfléchi, il crut s’être trompé et donna á Jean-Gabriel la permission de par­tir».

Laissons Jean-Gabriel lui-même raconter son bonheur:

«Eh bien, mon cher oncle, mes vœux sont aujourd’hui enfin exaucés. Ce fut le jour de la Purification que me fut accordée la mission pour la Chine, ce qui me fait croire que dans cette affaire, je dois beaucoup á la Ste Vierge. Aidez-moi s’il vous plait á la remercier et á la prier de remercier Notre-Seigneur pour moi».

Le 21 mars 1835, le Bienheureux partit pour la Chine, le but de son grand désir.

SOURCE : http://vincentians.com/fr/la-vocation-du-bx-j-j-g-perboyre/


Statue de saint John Gabriel Perboyre. Adamson University, Elementary and High School compound, complex, 

900, San Marcelino Street, Ermita, Manila City 1000, Metro Manila, Manila 

C.M. ] Vincentian Family of St. Vincent de Paul.

Une Semence d’Éternité : Saint Jean-Gabriel Perboyre : Prêtre de la Mission, Martyr, Premier Saint de Chine

Auteur: Jean-Yves DUCOURNEAU, CM · Année de la première publication : 1996.

Quinze jours après l’exécution de Jean-Gabriel, son confrère, Jean-Henri Baldus, relit l’histoire et donne quelques éléments de réflexion intéressants à son Supérieur Jean-Baptiste Torrette : « Si vous me demandiez ce que l’on dit de MM. Rameaux et Perboyre, croyez-vous que je n’aurais que des éloges à vous écrire de la part des chrétiens et des confrères ? Pour ne parler ici que du dernier, sur qui à Macao vous mettiez tant de confiance et d’espérance, je ne sais pas ce qui déplaisait en lui aux chinois, mais de tous les européens que j’ai vus en Chine, je n’en connais pas dont le genre fut moins de leur goût » Sur la fatigue qui pesait sur Jean-Gabriel, les mots sont amers : » Ce sont les propres paroles de M. Rameaux qui disait que quand on ne savait pas mieux se remuer, il ne fallait pas venir en Chine. En plusieurs endroits les chrétiens ont montré une grande répugnance à l’avoir, fait de grandes instances, usé de beaucoup d’artifices, afin d’en avoir un autre, européen aussi… Je sais que la raison de son extérieur physique n’y entrait pour rien ». Cette lettre sévère est différente de tout ce que l’on peut déjà entendre sur le martyr. Conscient d’aller à contre courant de l’opinion générale de l’époque, le père Baldus, cependant, poursuit : « Hélas ! je vais peut-être aller trop loin !..Selon moi, qui étais présent, et selon tous les autres confrères européens et chinois, si la persécution a été si violente, c’est à cause de la prise de M. Perboyre. S’il a été pris, humainement parlant, c’est parce qu’il était une poule mouillée et par sa seule bêtise… Il n’était pas précisément question d’avoir des jambes, mais d’être plus avisé ». Ne pouvant plus arrêter sa pensée, il poursuit d’une plume alerte : « Tout le monde s’accorde à le dire et les chrétiens savent bien répéter : M. Rameaux en pareil cas n’aurait pas été embarrassé… De pareils événements, quand c’est la Providence qui seule les détermine n’ont rien de fâcheux pour des chrétiens ; mais lorsqu’il y entre de sa faute, il y a toujours quelque chose qui fait de la peine ». Se reprenant un peu et reconnaissant en Jean-Gabriel un foi profonde, il conclut : « Cependant connaissant la belle âme de M. Perboyre, je suis bien persuadé qu’il n’est pas coupable devant Dieu, et je voudrai bien faire échange avec lui. » Mais c’est bien Jean-Gabriel qui a souffert jusqu’au bout et est mort sur le gibet planté en terre païenne comme une semence, le 11 septembre 1840 à midi, heure de la mort du Christ, son Seigneur et Maître du Ciel.

La main de Dieu ne tarde pas à faire lever le grain de la semence. Le signe de sa présence divine germe par delà le monde et en particulier en Chine, dès l’annonce du martyre héroïque du missionnaire français.

Le premier signe perçu par les chrétiens comme une action de la Providence répondant au martyre est d’abord la révocation du Vice-Roi cruel et sanguinaire par l’Empereur Tao-Kouang. Tous ses biens sont confisqués en punition des supplices effroyables qu’il faisait endurer à ses prisonniers contrairement aux lois de l’Empire. Dans cette région blessée, les chrétiens se remettent à espérer et à prospérer sous la conduite de leur nouvel évêque, Mgr Rizzolati. Plus tard, ce pasteur se souviendra de l’accueil que lui avait réservé Jean-Gabriel, lors de sa visite à la résidence. Il l’avait reçu avec la plus grande déférence comme on recevait un évêque.

Les chrétiens, méditant sur la Passion de leur prêtre martyr, se souviennent aussi de la force spirituelle qui avait envahi l’homme et qui lui avait fait garder foi dans les nombreuses souffrances infligées. Ce n’était plus le même missionnaire. Il semblait transfiguré, transformé. Sa crainte naturelle, sa réserve bien connue, son effacement constaté, tout cela avait laissé place à une vigueur incroyable. La puissance de Dieu se laissait toucher du bout des doigts lorsque l’on remarquait les rapides guérisons des plaies ensanglantées alors que les conditions hygiéniques de la prison empêchaient un tel rétablissement.

Certains se rappellent aussi la beauté et le calme qui ont envahi son corps lors de sa mort tragique. De plus, même des païens en ont été troublés.

D’autres évoquent encore ce qui semble être le premier miracle du martyr. On raconte que l’homme païen qui l’avait transporté en palanquin durant la période de la torture se trouvait au plus mal. Ce riche personnage du nom de Liéou-Kiou-Lin, qui avait sans le savoir exercé le ministère de Simon de Cyrène, eut une vision durant sa maladie. Il vit deux échelles, l’une blanche et l’autre rouge. Sur cette dernière se tenait Jean-Gabriel l’invitant à gravir la blanche, malgré l’opposition farouche du démon qui était là. Le malade se souvint alors des invocations des chrétiens qu’il avait entendu : « Ô Dieu, ayez pitié de moi ! Ô Jésus, ayez pitié de moi ! » Puis la vision disparut et une rémission arriva. Sans tarder, il devint catéchumène et reçut le baptême. Prêt pour le grand voyage, la maladie le frappa de nouveau et c’est, assisté dans son agonie par la communauté chrétienne, qu’il s’endormit dans la mort.

Bien sûr, on reparle de cette croix aperçue dans les ciel au moment où le martyr a remis son esprit à Dieu. On évoque aussi celle que l’on a vu au-dessus du cimetière, quelque temps plus tard.

La vénération croît à une vitesse que personne ne contrôle. Bien vite, les fidèles nomment le prêtre défunt : « le grand martyr ». Mgr Rizzolati semble dépassé par les événements. Avec fermeté, il demande de tempérer un peu cet élan populaire et de ne pas devancer une possible décision du Saint-Siège.

Rien n’y fait. La tombe du martyr devient rapidement un lieu de pèlerinage, dépassant en visites la dévotion attribuée aux autres martyrs. On se met à raconter la vie du « grand martyr » partout. Les limites de la province du Houkouang sont allégrement franchies. On se souvient des lieux de son passage. La renommée traverse les océans.

En France, on apprend le martyre de Jean-Gabriel avec émotion. Connaissant les risques encourus par les missionnaires de Chine, on ne s’étonne pas outre mesure de cette fin tragique. On dit ça et là que cette fin tant désirée puisqu’ouvertement exprimée correspond bien au personnage mais on reste surpris de la force avec laquelle ce prêtre a su résister aux nombreux sévices. Lui que l’on disait si faible et de petite nature a su montrer que c’est justement de sa faiblesse que Dieu lui a permis de tirer sa force.

Au Puech, c’est le vicaire M. Laborderie qui vient annoncer la terrible nouvelle de la mort du fils aîné. Sa mère, avec un courage admirable mais ne pouvant retenir quelques larmes, s’exclame :  » Que ferai-je en me lamentant ? Ses lettres depuis qu’il est en Chine nous ont exprimé de manière bien vive combien il désirait le martyre… Pourquoi hésiterai-je à faire à Dieu le sacrifice de mon fils ? La Sainte Vierge n’a-t-elle pas généreusement sacrifié le sien pour mon salut ? D’ailleurs je ne croirais pas aimer véritablement mon fils si je m’affligeais, sachant qu’il est maintenant au comble de ses vœux. » Toute la famille se joint à ses paroles et avec un sentiment de fierté mêlé à la tristesse, elle commence à rassembler des souvenirs sur l’enfance et la jeunesse de Jean-Gabriel.

En haut lieu, on s’affaire. Le pape Grégoire XVI ayant appris la mort du missionnaire, fait dire au Père Général de la Congrégation de la Mission, Jean-Baptiste Etienne, qu’il faut entreprendre sans délai la récolte des informations sur ce martyr en vue d’une éventuelle introduction de sa cause. Le père Etienne confie alors à celui qui l’a bien connu, le père Rameaux, le soin de mener à bien cette enquête. Mgr Rizzolati et le père Laribe y apportent une précieuse contribution. Le travail, qui sera achevé en 1845, s’applique minutieusement à toutes les données, dont la principale est celle-ci : Jean-Gabriel est-il un Martyr de la Foi?

La définition du martyre est claire : « Le chrétien ne doit pas s’exposer de lui-même à la persécution, soit pour épargner un crime aux infidèles soit pour ne pas exposer sa propre faiblesse : mais lorsqu’on se trouve affronté à la lutte, nous ne pouvons pas nous y soustraire. Il est téméraire de s’exposer, se refuser est une lâcheté. » 10

Il sera affirmé que la cause de la mort du père Perboyre a bien été la foi en la Personne du Christ. Il a confessé sa foi dans son sang, comme les témoins de la Primitive Église qui se glorifiaient de cette Parole du Sauveur : « Qui perdra sa vie à cause de moi… la sauvera » (Marc 8, 35). Il a offert le plus beau mais en même temps le plus difficile des témoignages : à la suite du Christ, il a donné sa vie comme le Christ le fit pour ses frères.

Mais pour recevoir la palme du martyre, il ne suffisait pas à Jean-Gabriel de souffrir ou même de mourir pour la foi, il fallait que se manifeste, de la part de l’oppresseur, la haine envers Dieu et son Christ, la haine contre l’Église ou le désir de le forcer à commettre des actions entraînant le péché. Ensuite, il lui restait à accepter la mort par amour du Christ : « Tuez-moi », avait-il crié au Vice-Roi qui voulait le voir se prosterner devant une statue d’idole. En affrontant l’épreuve du martyre, Jean-Gabriel entrait dans ce cortège d’hommes et de femmes ayant lavé leur sang dans le sang de l’Agneau. Et Dieu n’a rien enlevé de son caractère, il lui a seulement permis de s’accomplir en montrant une certaine plénitude humaine. Aujourd’hui, Dieu ne demande pas de regarder Jean-Gabriel comme une personne extraordinaire, mais de le voir avec ce qu’il fut durant toute sa vie avec ses joies, ses peines, ses peurs et ses rêves sans gommer ses défauts dans le catalogue trop souvent gonflé des dons et qualités.

Mgr Rizzolati, qui s’était exprimé peu après la mort du missionnaire lazariste en ces termes : « Le vénérable serviteur de Dieu M. Perboyre, abstraction faite de son martyre, serait digne par ses vertus des honneurs des autels ». Le père Laribe, qui fut un temps son compagnon, font également le nécessaire pour qu’une stèle soit placée sur la tombe du martyr.

C’est le 23 mai 1858 que, sur ordre du Père Général, M. Etienne, les restes de Jean-Gabriel Perboyre et de son prédécesseur dans le martyre, François-Régis Clet, sont exhumés en présence de Mgr Delaplace, lazariste et de Mgr Spelta, successeur de Mgr Rizzolati, et ce n’est que le 6 janvier 1860, cinquante huit ans après le jour communément donné comme celui de la naissance du martyr, qu’ils parviendront à Paris pour y être exposés à la Chapelle de la Maison-Mère des lazaristes et confiés ainsi à la dévotion populaire. Leurs tombeaux, surmontés d’une petite statue, y sont toujours et témoignent encore, pour les gens venant s’y recueillir, de ces signes qui germent dans le monde et qui permettent à Dieu d’ensemencer sa Parole pour sa plus grande gloire.

SOURCE : http://vincentians.com/fr/une-semence-deternite-saint-jean-gabriel-perboyre-pretre-de-la-mission-martyr-premier-saint-de-chine-16/

Une Semence d’Eternité : Saint Jean-Gabriel Perboyre : Prêtre de la Mission, Martyr, Premier Saint de Chine 

La moisson inachevée

La piété des fidèles est une chose remarquable. C’est elle qui parfois, sanctifie un homme de ses prières et autres ex-voto. Jean-Gabriel a connu le même chemin. Ses vêtements, les instruments de son supplice, ses lettres sont passés du statut de simple objet à celui de « reliques ». Tout est devenu comme un patrimoine sacré nous rappelant le martyr et son passage parmi les hommes. Aujourd’hui encore, en Chine, on possède la stèle de son tombeau. Elle est confiée maintenant au grand séminaire régional de Wuhan comme une relique afin que les futurs prêtres se souviennent de ceux qui les ont précédés dans la foi.

La procédure de la Béatification s’est poursuivie simultanément en France et en Chine. En 1862, un procès apostolique restreint fut organisé à Rome. Pour le compléter, l’institution d’un nouveau procès apostolique en Chine fut décidée. Après quelques aléas dûs aux troubles survenus en la Ville Éternelle ces années-là, le dossier fut enfin complet et prêt à l’étude en 1879. Entre 1886 et 1888, la Congrégation préparatoire chargée de la cause de Béatification rendit un jugement positif. Le pape Léon XIII le confirmait solennellement le 12 juin 1888.

Le 12 mars 1889, une dernière réunion précisait alors que l’Église pouvait procéder en toute sûreté, à la Béatification tant attendue de Jean-Gabriel Perboyre. Le 30 mai suivant, le Saint-Père promulguait le décret de Béatification et le 10 novembre de la même année, une nombreuse assistance se pressait à Rome, dans la Chapelle Sixtine, pour la Célébration. Parmi elle, on discernait le frère cadet de Jean-Gabriel, le père Jacques Perboyre ainsi que sa sœur Marie-Anne, Fille de la Charité. Une importante délégation du diocèse de Cahors avait fait également le long déplacement. La fête réjouissait tous les cœurs. Le « grand martyr » devint à ce moment-là le Bienheureux Jean-Gabriel. Bien des célébrations d’action de grâce furent organisées en de nombreux pays où la famille Vincentienne était à l’œuvre. Elles se sont attachées à mettre en relief les grandes qualités de ce missionnaire fort apprécié dans son ministère en France et qui a réalisé en Chine, son grand désir de donner sa vie pour le Christ.

Un des anciens séminaristes du Bienheureux martyr n’a pas pu se joindre à cette foule en liesse. Décédé le 7 juillet 1887, il a gardé pendant longtemps dans son cœur un précieux souvenir. Pierre-Marie Aubert, prêtre de la Mission, devenu supérieur de la maison de Sainte-Anne à Amiens, raconte :  » Un jour, étant au séminaire de Saint-Lazare, je servais la messe à Jean-Gabriel, lorsqu’au moment de la consécration, je le vis élevé au-dessus de terre et ravi en extase. Le Saint Sacrifice achevé, le serviteur de Dieu fut alarmé dans son humilité, craignant que je ne révèle ce dont je venais d’être témoin. Aussi, de retour à la sacristie, M. Perboyre me fit promettre là-dessus un secret inviolable tant qu’il serait en vie. Je gardais le silence jusqu’après son martyre ». Aujourd’hui, les fidèles peuvent trouver dans l’Église Sainte-Anne, bâtie par le père Aubert, une chapelle latérale dédiée à Jean-Gabriel et à François-Régis Clet, les deux martyrs de Ou-Tchang-Fou.

Dans les églises du Lot, se sont mises à fleurir de nombreuses statues de Jean-Gabriel. Le rappel de ce que fut sa vie peut ainsi se lire dans le visage serein du Bienheureux représenté en martyr dans sa robe rouge de condamné. Malgré une Église rurale qui semble souffrir de la désaffection de ses membres les plus jeunes, les plus âgés restent accrochés à leur Bienheureux martyr. Chaque année, une grande célébration a lieu en la petite Église de Montgesty qui résonne de la gloire de « son » Jean-Gabriel.

Cette année 1996 voit aboutir de longues procédures en vue de la Canonisation. La Congrégation des Saints chargée du procès a étudié deux guérisons considérées comme miraculeuses et en particulier celle de sœur Gabrielle Isoré, guérie à 38 ans en 1889 d’une névrite polyradiculaire ascendante. En 1994, à Rome, une conclusion médicale précise sans conteste le caractère miraculeux de cette guérison. Le 21 février 1995, les théologiens se réunissent à leur tour et entérinent cette décision. Ils seront suivis, le 4 avril suivant par la Session Ordinaire des Pères Cardinaux et Évêques qui confirment cette conclusion. A son tour, Jean-Paul II déclare : « Il résulte certain qu’il y a eu miracle, accompli par Dieu, à l’intercession du Bienheureux Jean-Gabriel Perboyre, prêtre profès de la Congrégation de la Mission de Saint Vincent de Paul, dans le cas de guérison soudaine, parfaite et durable de Sœur Gabrielle Isoré ».

Le 2 juin 1996, en place de Rome, Le Bienheureux Jean-Gabriel Perboyre devient Saint Jean-Gabriel Perboyre. Sa fête sera célébrée chaque année le 11 septembre, jour anniversaire de son martyre.

Notre nouveau Saint nous invite et même nous pousse à poursuivre la Mission de la Moisson. Le champ est immense et les ouvriers manquent à l’appel. Dieu aidant, il nous pousse à arpenter les champs du monde, en Chine comme en Europe ou dans le reste du globe. Jean-Gabriel n’est pas une statue d’église mais il fut un être vivant, un chrétien, un missionnaire de la famille de Saint Vincent de Paul. Parmi bien d’autres, à sa manière, il a été signe de l’Amour de Dieu qui comble la vie d’un homme acceptant de se mettre au service de ses frères. Il nous fait signe aujourd’hui d’entendre et de crier l’appel du Seigneur : « Allez, de toutes les nations, faîtes des disciples » (Mt 28, 19). Que son exemple nous stimule et nous rappelle que la Parole du Christ a sa place jusqu’aux limites du monde et qu’elle est source de vie sanctifiante parce qu’elle est Semence d’Éternité…

SOURCE : http://vincentians.com/fr/une-semence-deternite-saint-jean-gabriel-perboyre-pretre-de-la-mission-martyr-premier-saint-de-chine-17/


Ascension de Jean-Gabriel Perboyre. Église Notre-Dame-de-l'Assomption, Castelfranc

Une Semence d’Éternité : Saint Jean-Gabriel Perboyre : Prêtre de la Mission, Martyr, Premier Saint de Chine

« Le sang des martyrs est la semence des chrétiens » (TERTULLIEN)

La Chine, immense terre qui a vu le sang de nombreux martyrs de la foi, a été particulièrement ensemencée par celui des Filles de la Charité et des Lazaristes. Il est important pour nous de ne pas isoler le sacrifice de Jean-Gabriel de celui des autres victimes de l’oppression contre l’Église.

·       Le 17 février 1820 : le père François-Régis Clet meurt étranglé. Il est proclamé Bienheureux le 27 mai 1900.

·       En 1825, le père François Cheng, compagnon de route du précédent, est condamné à l’exil et massacré.

·       En 1840, le père Jean-Gabriel Perboyre meurt étranglé.

·       En 1857, le père Fernand Montels est décapité avec deux de ses compagnons chrétiens.

·       En 1870, les pères Claude-Marie Chevalier et Vincent Ou, sont égorgés à Tientsin.

·       Le 21 juin de la même année, dix Filles de la Charité sont massacrées au même endroit.

·       En 1900 et 1901, les lazaristes Maurice Doré, Pascal d’Addosio et Jules Garrigues sont brûlés durant la révolution des Boxers.

·       En 1903, le père André Tsu, 28 ans, est torturé. On lui ouvre la poitrine en forme de croix.

·       En 1906, le père Jean-Marie Lacruche, est massacré à Nancheng.

·       En 1907, le père Antoine Canduglia est décapité.

·       Le 9 septembre 1937, Mgr François-Xavier Schraven, lazariste, évêque de Tchengting, les pères lazarites Lucien Charny, Thomas Ceska, Eugène Bertrand, Gérard Vouters, les frères lazaristes Antoine Geerts, Vladislas Prinz, le père Emmanuel, trappiste et M. Biscopich, laïc tchèque venu réparer les orgues de la cathédrale sont massacrés.

·       En 1940, le père Laurent Ch’enn, séculier, est enseveli vivant avec son catéchiste, à Kao-Cheng.

·       En 1945, le père Louis Uao, séculier, est condamné aux travaux forcés où il est mort.

·       En 1947, le père lazariste Joseph K’ung est exécuté par un jury populaire.

·       En 1950, les pères Jacques Chao, lazariste et Jacques Ou, séculier ont la tête tranchée.

·       La même année, l’archevêque Joseph Chow T’si-Che, lazariste, est condamné aux travaux forcés. Il mourra en 1972.

·       Le 16 septembre 1951, le père Pierre Souen meurt en prison des suites de la gangrène.

·     En 1952, le père Jean Chao, lazariste, est condamné aux travaux forcés. Depuis on est sans nouvelles de lui.

·       Entre 1965 et 1976, à l’époque de la « Révolution culturelle », une persécution violente se déploie et bon nombre de prêtres et de chrétiens n’échappent aux travaux forcés ou à la prison.

·       Actuellement, la situation est confuse. Bien des chrétiens connaissent encore la prison ou une liberté très limitée.

PRINCIPALES DATES DE LA VIE DE SAINT JEAN-GABRIEL PERBOYRE

·       Naissance au Puech de Montgesty Mardi 5 Janvier 1802,

·       Baptême en l’église de Montgesty, Mercredi 6 Janvier 1802

·       Études secondaires au collège de Montauban, 14 ans, Automne 1816,

·       Décision de se préparer au sacerdoce à Montauban, 15 ans, Lundi 16 Juin 1817,

·       Entrée dans la Congrégation de la Mission à Montauban, 16 ans, Mardi 15 Décembre 1818,

·       Vœux dans la Congrégation de la Mission à Montauban, 18 ans, Jeudi 28 Décembre 1820,

·       Arrivée à Paris pour sa théologie, 19 ans, Janvier 1821,

·       Tonsuré, Samedi 22 Décembre 1821,

·       4 mineurs, 20 ans, Samedi 21 Décembre 1822,

·       Ordonné sous-diacre dans la chapelle de l’archevêché de Paris par Mgr de Quelen, 22 ans, Samedi 3 Avril 1824,

·       Envoyé comme professeur au collège de Montdidier, Septembre 1824,

·       Ordonné diacre en l’église St Sulpice par Mgr de Quelen, archevêque de Paris, 23 ans, Samedi 28 Mai 1825,

·       Ordonné prêtre à Paris, 140 rue du Bac, par Mgr Louis Dubourg, évêque de Montauban, 24 ans, Samedi 23 Septembre 1826,

·       Professeur au Grand Séminaire de Saint-Flour, Fin Septembre 1826,

·       Nommé supérieur du petit séminaire de Saint-Flour, 25 ans, Septembre 1827,

·       Mort de son frère Louis, en route vers la Chine, 29 ans, Lundi 2 Mai 1831,

·       Appelé à Paris comme sous-directeur du Séminaire Interne (noviciat), 30 ans, Septembre 1832,

·       Obtient d’être envoyé en Chine, 33 ans, Lundi 2 Février 1835,

·       Départ du Havre pour la Chine, Samedi 21 Mars 1835,

·       Arrivée à Macao, Samedi 29 Août 1835,

·       Départ de Macao pour le Ho Nan, Lundi 21 Décembre 1835,

·       Arrivée à la Mission du Ho Nan, 34 ans, mi-juillet 1836,

·       Envoyé au Hou Pei, 36 ans, Début 1838,

·       Arrestation à Tcha Yuen Keou, 37 ans, Lundi 16 Septembre 1839,

·       Condamnation à mort à Ou Tchang Fou, 38 ans, Mercredi 15 Juillet 1840,

·       Exécution, Vendredi 11 Septembre 1840,

·       Inhumation au cimetière chrétien de la Montagne-Rouge, Dimanche 13 Septembre 1840,

·       Titre de Vénérable par Grégoire XVI, Dimanche 9 Juillet 1843,

·       Exhumation au cimetière de la Montagne-Rouge, Dimanche 23 Mai 1858,

·       Retour des Restes de Jean Gabriel à la Maison-Mère à Paris, Vendredi 6 Janvier 1860,

·       Translation des reliques dans un sarcophage dans la chapelle de la Maison-Mère, Jeudi 21 Août 1879,

·       Béatification par Léon XIII à Rome, Dimanche 10 Novembre 1889,

·       Canonisation par Jean-Paul II à Rome, Dimanche 2 Juin 1996.

AIMER JÉSUS

Jésus-Christ est le grand Maître de la science ; c’est lui seul qui donne la vraie lumière. Toute science qui ne vient pas de lui et ne conduit pas à lui est vaine, inutile et dangereuse. Il n’y qu’une seule chose importante, c’est de connaître et d’aimer Jésus-Christ.

Nous ne pouvons parvenir au salut que par la conformité avec Jésus-Christ. Après notre mort, on ne nous demandera pas si nous avons été savants, si nous avons occupé des emplois distingués, si nous avons fait parler avantageusement de nous dans le monde ; mais on nous demandera si nous nous sommes occupés à étudier Jésus-Christ et à l’imiter.

FAIRE BIEN SIMPLEMENT

Il n’est pas nécessaire de faire beaucoup de choses, ni des choses bien extraordinaires, pour nous rendre agréables à Dieu ; il suffit que nous fassions bien ce que nous faisons.

LE DÉSIR

Dans le Crucifix, l’Évangile et l’Eucharistie, nous trouvons tout ce que nous pouvons désirer. Il n’y a pas d’autre voie, d’autre vérité, d’autre vie.

Jean-Gabriel Perboyre

PRIÈRE À ST JEAN-GABRIEL PRIÈRE DE ST JEAN-GABRIEL

Saint Jean-Gabriel Perboyre

Apôtre de la Chine

Témoin de la foi,

Martyr de l’Amour,

Communique – nous :

Ton enthousiasme pour la Mission

Ta passion du Royaume,

Ton goût du risque,

Ta joie de servir ;

Obtiens – nous :

La fidélité à notre baptême,

La constance dans la foi,

Le sens de la prière,

L’amour de l’Évangile et de l’Église ;

Infuse en nos cœurs :

Le sel de la Sagesse,

La ferveur des Apôtres,

La force de l’Esprit

Et… la folie de la Croix.

Amen !

O mon divin Sauveur,

par ta toute puissance

et ton infinie miséricorde,

que je sois changé et tout transformé en toi.

Que mes mains soient tes mains,

que mes yeux soient tes yeux,

que ma langue soit ta langue,

que tous mes sens et mon corps

ne servent qu’à te glorifier ;

mais surtout

transforme mon âme et toutes ses puissances ;

que ma mémoire, mon intelligence, mon cœur

soient ta mémoire, ton intelligence et ton cœur ;

que mes actions, mes sentiments

soient semblables à tes actions, à tes sentiments,

et de même que ton Père disait de toi :

je t’ai engendré aujourd’hui

tu puisses le dire de moi

et ajouter aussi comme ton Père céleste :

Voici mon Fils bien-aimé,

en lui, j’ai mis tout mon amour.

Amen !

TOUT POUR JÉSUS

Par notre baptême, nous sommes devenus les membres de Jésus-Christ ; par suite de notre union, nos besoins sont, en quelque sorte, les besoins mêmes de Jésus-Christ : nous ne pouvons rien demander qui ait rapport au salut ou à la perfection de notre âme, que nous le demandions aussi pour Jésus-Christ lui-même ; car l’honneur, la gloire des membres est l’honneur, la gloire du corps.

LE PORTRAIT DE JÉSUS

Jésus-Christ est la forme des prédestinés, les saints dans le ciel ne sont que les portraits de Jésus-Christ ressuscité et glorieux, de même que sur la terre, ils ont été les portraits de Jésus-Christ souffrant, humilié et agissant.

PEINTRE DU CIEL

Si nous voulons parvenir à la gloire du Ciel, il faut que nous devenions peintres ; plus nous peindrons fidèlement en nous l’humilité de Jésus-Christ, son obéissance, sa charité et ses autres vertus, plus nous assurerons notre salut, et plus notre gloire sera grande dans le Ciel.

Jean-Gabriel Perboyre

Notes

1.     Citation de Saint Vincent de Paul : « Si j’avais su ce que c’était, quand j’eus la témérité d’y entrer, comme je l’ai su depuis, j’aurais mieux aimé labourer la terre, que de m’engager à un état si redoutable ». (V, 568)

2.     Ursulines : Congrégation religieuse enseignante d’origine italienne

3.     Mr Trippier : supérieur du pensionnat ecclésiastique de la ville de Saint-Flour

4.     Aristarque : grammairien et critique grec du IIème siècle av. JC, type du critique sévère

5.     la guerre de l’opium : « Le monopole de la culture du pavot était détenu par l’East Indian Company… L’opium était au XIX ème siècle la plus grande source de recettes de l’administration coloniale anglaise » (Luigi Mezzadri, cm) et était vendu en échange de porcelaine et de thé.

6.     courrier : messager, envoyé.

7.     une lieue chinoise équivaut environ à deux kilomètres.

8.     Pan-tse : Planchette. La peine de la bastonnade était appliquée aux soldats avec une planchette de bois. Dans les tribunaux civils, on se servait généralement d’un bâton de bambou.

9.     « Il faut nous soyons tout à Dieu et au service du public, il faut nous donner à Dieu pour cela, nous consumer pour cela, donner nos vies pour cela, nous dépouiller, par manière de dire, pour le revêtir » (XI, 402)

10.  Saint Grégoire de Naziance in Oraison XLIII, 5-6

SOURCE : http://vincentians.com/fr/une-semence-deternite-saint-jean-gabriel-perboyre-pretre-la-mission-martyr-premier-saint-chine-18-fin/

Image de la page 635 de la Vie des Saints en langue bretonne. Écrit par Yann-Vari Perrot et publié en 1912.


St. Jean-Gabriel Perboyre

Missionary and martyr, born at Puech, Diocese of Cahors, France, 6 January, 1802; martyred at Ou-Tchang-Fou, China, 11 September, 1840.

Jean-Gabriel was one of eight children born to Pierre Perboyre and Marie Rigal. By reason of his piety, he was the model of his companions during his childhood. While acting as companion to his younger brother, in the preparatory seminary of Moutauban, he felt the Divine call to the priesthood, and after obtaining the consent of his father to take the step, he entered the noviciate of the Congregation of the Mission, in the seminary of Montauban, December, 1818. On the feast of the Holy Innocents, 1820, he made the four vows of the Vincentians. He was raised to the priesthood, 23 September, 1825, in the chapel of the Sisters of Charity, by Bishop Dubourg, of New Orleans, and on the following day he said his first Mass. Shortly after, he was sent to the seminary of Saint-Flour to teach dogmatic theology, and two years later, he was appointed superior of the preparatory seminary of Saint-Flour. His great sanctity and marvellous success induced his superiors, in 1832, to appoint him subdirector of the novitiate in Paris. He continued in this office until 1835, when he had sought and begged and prayed for, permission to go to China, there to preach, to suffer, and to die. He left Havre on 21 March, and on 29 August, 1835, arrived at Macao, where he spent some time studying the Chinese language. On 21 December, 1835, he began his journey to Ho-Nan, the mission assigned him. In January, 1838, he was transferred to the mission of Hou-Pé, in which, as in that of Ho-Nan, he laboured zealously and with great success. In September, 1839, the persecutions against Christians broke out in Hou-Pé, and Jean-Gabriel was one of the first victims. The events leading to his death bear a striking resemblance to the Passion and Death of Christ. A neophyte, like another Judas, betrayed Jean-Gabriel for thirty ounces of silver. He was stripped of his garments and clothed with rags, bound, and dragged from tribunal to tribunal. At each trial, he was treated inhumanly, tortured both in body and in soul. Finally, he was taken to Ou-Tchang-Fou, and after unparalleled tortures, was condemned to death. The sentence was ratified by an imperial edict, and on 11 September, 1840, Jean-Gabriel was led to death with seven criminals. The holy priest was strangled to death on a cross.

[Jean-Gabriel was declared Venerable by Gregory XVI in July, 1843, beatified by Leo XIII on 9 November, 1889, and canonized by John Paul II on 2 June, 1996. His feast is celebrated on 11 September. — Ed.]

Glass, Joseph. "St. Jean-Gabriel Perboyre." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company,1910. 11 Sept. 2019 <http://www.newadvent.org/cathen/08327a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas. In memory of Father Michael, C.M.I.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.





John Gabriel Perboyre (1802-1840) 

priest, martyr of the Congregation of the Mission  


The formation years

Nothing happens by chance. Neither life, nor death, nor vocation. JOHN GABRIEL PERBOYRE was born in Montgesty, near Cahors, in southern France, on 6 January 1802 into a family which gave three missionaries of St. Vincent and two Daughters of Charity to the Church. Such an environment exuded faith, simple and healthy values, and the sense of life as gift.

The one who "calls by name" seemed to ignore him as a teenager. The call came to his younger brother Louis for entrance into the seminary. John Gabriel was asked to accompany his younger brother for a time, while waiting for him to get adjusted to the surroundings. John Gabriel's presence at the seminary, then, happened by chance and he should have left quickly. But chance revealed to the astonished eyes of the young man unexpected horizons: that in the seminary he had found his path.

The Church of France had at that time just emerged from the throes of the French Revolution with the red-colored garments of martyrdom for some, and with the pain of the apostasy of many. The panorama at the beginning of the 1800's was desolate: buildings destroyed, convents sacked, people without pastors. Thus, it was no accident that the ideal of the priesthood appeared to the young man not as a feeble arrangement for life, but as the destiny of heroes.

His parents, surprised, accepted the choice of their son and accompanied him with their encouragement. Not by chance, his paternal uncle Jacques was a missionary of St. Vincent. This explains why in 1818 the missionary ideal matured in the young John Gabriel. At that time, the missions meant principally China. But China was a faraway mirage. To leave meant never to find again the home milieu, taste its flavors, enjoy its affections. It was natural for him to choose the Congregation of the Mission founded by St. Vincent de Paul in 1625 for the evangelization of the poor, the formation of the clergy, but above all to push those very missionaries toward holiness. The mission is not propaganda. The Church has always demanded that the proclaimers of the Word be spiritual persons, mortified, full of God and charity. In order to illuminate the darkness in people, a lamp is not sufficient if there is no oil.

John Gabriel did not think in half-measures. If he was a martyr it is because he was a saint.

From 1818 to 1835 he was a missionary in his own country. First, in his formation period, he was a model novice and student. After his priestly ordination (1826), he was charged with the formation of seminarians.

The missionary attraction

A new factor, certainly not haphazard, modified John Gabriel's life. The protagonist was once again his brother Louis. He also had entered the Congregation of the Mission and had asked to be sent to China where the sons of St. Vincent had had a new martyr in the person of Blessed Francis Regis Clet (18 February 1820). During the voyage, however, the young Louis, only 24 years of age, was called to the mission in heaven.

All that the young man had hoped for and done would have been useless if John Gabriel had not made the request to replace his brother in the breach.

John Gabriel reached China in August of 1835. At that time the Occident knew almost nothing about the Celestial Empire, and the ignorance was reciprocal. The two worlds felt a mutual attraction, but dialogue was difficult. In the countries of Europe one did not speak of a Chinese civilization, but only of superstitions, of "ridiculous" ceremonies and customs. The judgments were thus prejudices. China's appreciation of Europe and Christianity was not any better.

There was a dark gap between the two civilizations. Someone had to cross it in order to take on himself the evil of many, and to consume it with the fires of charity.

After getting acclimated in Macau, John Gabriel began the long trip in a Chinese junk, on foot, and on horseback, which brought him after eight months to Nanyang in Henan, where the obligation to learn the language imposed itself.

After five months, he was able to express himself, though with some trouble, in good Chinese, and at once threw himself into the ministry, visiting the small Christian communities. Then he was transferred to Hubei, which is part of the region of lakes formed by the Yangtze kiang (blue river). Even though he maintained an intense apostolate, he suffered much in body and spirit. In a letter he wrote: "No, I am no more of a wonder man here in China than I was in France ... ask of him first of all for my conversion and my sanctification and then the grace that I do not spoil his work too much..." (Letter 94). For one who looks at things from the outside, it was inconceivable that such a missionary should find himself in a dark night of the soul. But the Holy Spirit was preparing him in the emptiness of humility and the silence of God for the supreme testimony.

In chains for Christ

Unexpectedly in 1839 two events, apparently unrelated, clouded the horizon. The first was the renewed outbreak of persecution which flowed from the decree of the Manchurian emperor, Quinlong (1736-1795), which had proscribed the Christian religion in 1794.

The second was the outbreak of the Chinese-British War, better known as the "Opium War" (1839-1842). The closure of the Chinese frontier and the pretence of the Chinese government to require an act of dependence from the foreign ambassadors had created an explosive situation. The spark came from the confiscation of loads of opium stowed in the port of Canton; this action harmed the merchants, most of whom were English. The British flotilla intervened, and the war began.

The missionaries, obviously interested only in the first event dealing with the persecution of Christians, were always on their guard. As often happens, too many alarms diminished the vigilance. And that is what happened on 15 September 1839 at Cha-yuen-ken, where Perboyre lived. On that day he was with two other European missionaries, his confrere, Baldus, and a Franciscan, Rizzolati, and a Chinese missionary, Fr. Wang. They were informed of the approach of a column of about one hundred soldiers. The missionaries underestimated the information. Perhaps the soldiers were going elsewhere. Instead of being wary, the missionaries continued enjoying a fraternal conversation. When there was no longer any doubt about the direction of the soldiers, it was late. Baldus and Rizzolati decided to flee far away. Perboyre hid himself in the surroundings because the nearby mountains were rich with bamboo forests and hidden caves. As Fr. Baldus has attested for us, however, the soldiers used threats to force a catechumen to reveal the place where the missionary was hiding. The catechumen was a weak person, but not a Judas.

Thus began the sad Calvary of John Gabriel. The prisoner had no rights, he was not protected by laws, but was at the mercy of the jailers and judges. Given that he was arrested it was presumed that he was guilty, and if guilty, he would be punished.

A series of trials began. The first was held at Kou-Ching-Hien. The replies of the martyr were heroic:
- Are you a Christian priest?

- Yes, I am a priest and I preach this religion. 

- Do you wish to renounce your faith?

- No, I will never renounce the faith of Christ.

They asked him to reveal his companions in the faith and the reasons for which he had transgressed the laws of China. They wanted, in short, to make the victim the culprit. But a witness to Christ is not an informer. Therefore, he remained silent.

The prisoner was then transferred to Siang-Yang. The cross examinations were made close together. He was held for a number of hours kneeling on rusty iron chains, was hung by his thumbs and hair from a rafter (the hangtze torture), was beaten several times with bamboo canes. Greater than the physical violence, however, remained the wound of the fact that the values in which he believed were put to ridicule: the hope in eternal life, the sacraments, the faith.

The third trial was held in Wuchang. He was brought before four different tribunals and subjected to 20 interrogations. To the questioning were united tortures and the most cruel mockery. They prosecuted the missionary and abused the man. They obliged Christians to abjure, and one of them even to spit on and strike the missionary who had brought him to the faith. For not trampling on the crucifix, John Gabriel received 110 strokes of pantse.

Among the various accusations, the most terrible was the accusation that he had had immoral relations with a Chinese girl, Anna Kao, who had made a vow of virginity. The martyr defended himself. She was neither his lover nor his servant. The woman is respected not scorned in Christianity, was the sense of John Gabriel's reply. But he remained upset because they made innocents suffer for him.

During one interrogation he was obliged to put on Mass vestments. They wanted to accuse him of using the privilege of the priesthood for private interests. But the missionary, clothed in the priestly garments, impressed the bystanders, and two Christians drew near to him to ask for absolution.

The cruelest judge was the Viceroy. The missionary was by this time a shadow. The rage of this unscrupulous magistrate was vented on a ghost of a man. Blinded by his omnipotence the Viceroy wanted confessions, admissions, and accusations against others. But if the body was weak, the soul was reinforced. His hope by now rested in his meeting God, which he felt nearer each day.

When John Gabriel told him for the last time: "I would sooner die than deny my faith!," the judge pronounced his sentence. John Gabriel Perboyre was to die by strangulation.

With Christ priest and victim

Then began a period of waiting for the imperial confirmation. Perhaps John Gabriel could hope in the clemency of the sovereign. But the war with the English erased any possible gesture of good-will. Thus, on 11 September 1840, an imperial envoy arrived at full speed, bearing the decree confirming the condemnation.

With seven criminals the missionary was led up a height called the "Red Mountain." As the criminals were killed first, Perboyre reflected in prayer, to the wonderment of the bystanders.

When his turn came, the executioners stripped him of the purple tunic and tied him to a post in the form of a cross. They passed a rope around his neck and strangled him. It was the sixth hour. Like Jesus, John Gabriel became like a grain of wheat. He died, or better was born into heaven, in order to make fall on the earth the dew of God's blessing.

Many circumstances surrounding his last year of life (the betrayal, the arrest, the death on a cross, its day and hour), are similar to the Passion of Christ. In reality, all his life was that of a witness and a faithful disciple of Christ. St. Ignatius of Antioch wrote: "I look for him who died for us; I yearn for him who rose for us. Behold, the moment is near in which I will be brought forth! Have compassion on me, brothers! Do not prevent me from being born to life!"

John Gabriel "was born to life" on 11 September 1840, because he always had sought "him who died for us." His body was brought back to France, but his heart remained in his adopted homeland, the land of China. There he gave his witness to the sons and daughters of St. Vincent who also wait to be born to heaven after a life spent for the gospel and for the poor.



Saint Jean-Gabriel Perboyre

Also known as

John Gabriel Perboyre

Memorial

11 September

Profile

One of eight children born to Pierre Perboyre and Marie Rigal. At age 16 he followed his brother Louis to the seminary, and joined the Congregation of the Mission of Saint Vincent on Christmas Day1818Ordained in Paris on 23 September 1825Professor oftheologySeminary rector. Assistant director of novices.

His brother died on a mission to China, and John Gabriel was asked to replace him. In March 1835 he sailed for China, and began his mission in Macao in June, 1836. A widespread persecution of Christians began in 1839, the same year Englandhad attacked ChinaFather John Gabriel was denounced to the authorities by one of his catachumensarrested, tried on 16 September 1839tortured by hanging by his thumbs and flogging with bamboo rods, and condemned to death on 11 September 1840Martyr. The first saint associated with China.

Born

6 January 1802 at Le Puech, near Mongesty, Cahors diocese, southern France

Died

lashed to a cross on a hill named the “red mountain”, then strangled with a rope on 11 September 1840 at Ou-Tchang-Fou, China

Beatified

10 November 1889 by Pope Leo XIII

Canonized

2 June 1996 by Pope John Paul II

Readings

O my Divine Savior,
Transform me into Yourself.
May my hands be the hands of Jesus.
Grant that every faculty of my body
May serve only to glorify You.

Above all,
Transform my soul and all its powers
So that my memory, will and affection
May be the memory, will and affections
Of Jesus.

I pray You
To destroy in me all that is not of You.
Grant that I may live but in You, by You and for You,
So that I may truly say, with Saint Paul,
“I live – now not I – But Christ lives in me.
– Saint John Gabriel

MLA Citation

“Saint Jean-Gabriel Perboyre“. CatholicSaints.Info. 18 February 2020. Web. 10 September 2020. <https://catholicsaints.info/saint-jean-gabriel-perboyre/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jean-gabriel-perboyre/

On Blessed John Gabriel Perboyre by Bishop John Edward Cuthbert Hedley

“To me is given this grace to enlighten all men, that they may see what is the dispensation of the mystery which hath been hidden from eternity in God.” – Ephesians 3:8,9

Every Saint is light to the world. And every Saint helps the world to understand one and the same Mystery the Mystery of the Cross. It is the grand and only Mystery. From all eternity it was hidden in God; that is, it was God’s everlasting secret, to be revealed in His own time, to be insisted upon from generation to generation. It was to be the burthen of all preaching, the fount and spring of all saving grace, the light of the human race, the salvation of the spirit and of the flesh. To “enlighten all men that they may see,” this is the work of Jesus, and His only work. For this He has commissioned teachers, breathed on ministers, illuminated doctors, and strengthened martyrs.

On this solemn day, when we rejoice and bless God that the seal of recognition has been placed by the supreme See on a martyr of our own times, we cannot honour him more or do better for ourselves than study with devotion this Mystery of the Cross in his heart his spirit, and his flesh. For he, like the grand martyrs and confessors of other days, was sent to preach it; and we, at least, thanks to our faith and fellowship with the holy Roman Church, can use the holy light which in him is given to the world, and “comprehend with all the saints” and servants of God in every age “what is the length and breadth and height and depth” (Ephesians 3:18) what is the profound meaning of a life and a martyrdom like that of the Blessed John Gabriel Perboyre, of the Congregation of the Mission of Saint Vincent de Paul, Martyr of Jesus Christ.

It is not quite ninety years since the Blessed John Gabriel was born; it is nearly fifty years since he was strangled on a cross in the chief town of a Chinese province. He received his crown at the early age of thirty-eight. There are persons still living who are as old as he would have been had he lived till now. One of his brothers, a member of the Congregation of the Mission. One of his sisters is still living, in that holy Institute of Sisters of Charity, founded by his own father, Saint Vincent de Paul. The Holy See is always slow to raise a mortal man to the altars of the Church. But we may truly call this martyr a martyr of our own times. It was only some twenty years after his native land had sent him to preach to the heathen that she received back his precious remains. The friends, the students, the fellow-labourers of his early days, who had admired his holy life, lived to see him on the road to canonisation. The venerable Superior of the Mission and of the Sisters, M. Etienne, who had really decided the doubt as to his being sent on the China mission, had the happiness, on 6 January 1860, of receiving into the Mother Home at Paris that precious body, crowned with the double aureola of apostle and martyr. He was born in France. France lent him to the apostolate he lies now again in France, the honoured object of veneration; and whilst his soul is with the white-robed army above, his relics are the centre of prayer, the fountain of apostolic desire, the source of heroic aspiration, in a land which has produced so many heroes and so many saints.

It would be impossible, today, to give you an adequate biography of the blessed martyr who was beatified by Pope Leo XIII in December last.

But no one can read his life and martyrdom without seeing that we have in this French priest who was put to death for the faith in China fifty years ago, at the age of thirty-eight, a most impressive instance of the power of the work of the Cross of Christ. We see it in his preparation, in his vocation, in his work, and most conspicuously in his passion.

Let us first of all consider how he took up this blessed Cross which was to glorify him what we may call his preparation. This is the first step in a Saint’s history, to take up Christ’s Cross. A Saint learns very quickly the grand truth that the only master worth serving is Jesus Christ, and that Jesus Christ carries a Cross and travels along a painful road, which leads to Calvary. He learns to recognise two enemies, selfishness and voluptuousness the spirit of hard pride and the spirit of self-indulgence. He understands that life eternal can only be won by violence, but by a violence which is made sweet and tranquil by the example of Jesus. Every Christian has to learn this. The Saints learned it thoroughly. Look at this Saint of ours.

He was a poor boy, born of people very moderately furnished with this world’s goods. From his infancy he seemed, in the phrase of Holy Scripture, to “walk before God”. Some men live and die, and never recognise that God is close to them. Too many of us are far too much taken up with the passing day, the fleeting moment, to be impressed with the nearness of Him Who is our Friend, our Father, our Lord and Master, our only end and sovereign good. This child seemed to have come into the world as from some sweet and solemn presence, which haunted him even before the reign of reason began. It made him serious among his companions. It made him thirst for the word of God, and the refreshment of religious truth. It filled him with an instinctive horror of sin. It drew him to the Church and the blessed Sacrament. It moulded his spirit and his very look and gesture, so that people said he was a Saint. His first communion was to him a kind of realisation of the happiness of the blessed. At school, in the seminary, in the noviceship, he drew nearer to God as his years increased. Thus, it is no wonder that those who knew him during the years of his childhood are so emphatic in drawing attention to his singular piety.

Piety! A word that is much misunderstood and even much abused. Counterfeit piety is detestable. True piety is the realisation of our being’s purpose. Piety is a tender and sensitive love of God, of our blessed Lord, of the mother of Jesus, of the saints, and of holy things. It springs from faith, and it leads to self-denial It lives deep down in the heart, but it animates the body, shines in the eyes, moves the hands, and is felt in the voice. In a child it is sweet and lovely to see, although a child’s piety may have many imperfections. It may be shallow, easily disturbed, subject to human respect, given to the service of the eye, and sometimes uninstructed and foolish. Yet it is sweet to see, just as the buds and blossoms of the spring are sweet to see, and great is the responsibility of those whose duty it is to watch it and to cultivate it, But in this child, whom the blessings of sweetness prevented that is, in whom the drawings of Divine grace were beforehand even with nature and temper piety was the true and matured effect of the gift of the Holy Spirit. We are told that he breathed around him the perfume of Divine grace. Genuine piety has three qualities; it is self-denying, charitable, and courageous. It is self-denying, because self-indulgence or softness kills the true love of God. It is kind and charitable, because it sees Jesus Christ in every creature. And it is courageous, because human respect and the custom of the world soon extinguish the piety of a soul that is a coward. Those who lived with this blessed martyr in to early days, used to see a quiet youth, with eyes modestly cast down and joined hands, kneeling in chapel, or with equal modesty following the lectures of his professors, or with tranquil voice and retiring manners taking his part in the recreation. But what self-mastery! what courage! what tender kindness to others! They said he was pious, and a Saint. They did not know how true it was! Already had he taken up the Cross; already had he chosen to follow Christ; already was he crucifying nature, zealously applying himself to the practice of the crucifying virtues of patience, poverty, and obedience, and wearying his confessors to let him crucify his very flesh. The great mystery was beginning to work in him, as in every Saint who has ever lived. He knew now and under stood that safety and peace and strength are in the Cross, and in the Cross alone. Thus as child, as seminarist, as novice, as religious, as teacher, as priest, he lived till he was thirty.

The hour came when the preparation had gone far enough. The altar of the holocaust was built up, the victim was laid thereon yes, and the torch was already applied to the wood; and now the flame was to leap up to heaven. Moments come in the lives of God’s servants which can only be described as “conversions”. Sometimes the circumstances are even miraculous, as with Saint Augustine, or with Saint Catherine of Siena when she was espoused by Christ. Some times the conversion is from a life of sin; more frequently it is from a lower state of supernatural life to a higher. Sometimes in a lifetime there are many moments of conversion. The character of them all is the same; there is the swift light and strong impulse to live for God and God alone. But they may and do differ in numberless ways. The sinner may become an heroic penitent, the lukewarm religious a fervent ascetic, the laborious preacher an interior man, the busy man of the world a model of constant prayer. The thoughtless child may grow suddenly earnest, or the young man may find his vocation. Or again, the Saint, with all his intimate knowledge of God’s ways and experience of His light, may find himself in the presence of a new world of spiritual reality, the exist ence of which he had never even suspected during all the time he had served the Lord of all things; as perhaps happened to Saint Vincent de Paul when, eighteen years before his death, he began to make that daily special preparation for his last hour. It seems to me that we can perfectly trace in the Blessed Martyr of this day’s solemnity the moment of his decisive call to the heroic life of the Apostle. His brother Louis had died at sea, in the Indian Ocean, on his way to China as a missionary. In a letter written soon after hearing of this, he exclaims, “His life was that of an Angel, and he sought the martyr’s death. Oh that I might be found worthy to fill his place! That I could expiate my sins by martyrdom such as his innocent soul sighed for! Alas! I am already thirty years old, and I have not yet learnt how to live! When shall I learn how to die? Time is moving on like a swift shadow, and without knowing it we are approaching eternity!”

Here is the true accent of the heroic soul. To know what life is; to know how to die to die for Jesus! It was with this new revelation of ancient truth in his heart that he went on a short visit to his parents, to console them on the brother’s death. Here he told them definitely that God was urging him to devote himself to the China Mission, and that he was resolved to do all that depended on himself in order to carry out the Divine will. He told them this, and then he said the same thing to his uncle, that holy and venerable priest of his own Congregation who had been so much to him all his life. They all tried to dissuade him. “You are not strong enough; you will die like your brother. If you do reach China, you will certainly be martyred.” “Ah! if it were only my happy lot! Since God has died for us, we should never fear to die for Him.”

Slowly, Almighty God showed him the way to his heart’s desire. For three years from the time of his brother’s death (1832) he waited in obedience and prayer. He was made novice master during that time in the Mother House at Paris. We are told that he seemed to breathe out sanctifying grace. He was most exact, most sympathetic, most devoted. His lessons on the Epistles of Saint Paul are spoken of as marvellous outpourings of spiritual insight. Like Saint Paul, his grand teaching always was, “Live yourselves no longer, but let Christ live in you.” (Galatians 2:20) Every morning when he said his saintly and edifying Mass he prayed at the Consecration for the grace of one day shedding his blood for Jesus Christ. No wonder that he transformed the Seminary, and that many or the young men whom he had brought up afterwards died with joy for their Lord on the foreign missions. He used to love to speak of the Venerable Father Clet of his own Congregation, who died for the faith in China a few years ago. “What a lovely death! Pray that my end may be like his!” He showed the novices one day the bloodstained habit of his martyred con frere, and the rope which had strangled him. “What happiness for us if we had the same good fortune!” And he used to handle those precious relics of martyred priests, studying the stains of blood, his countenance all on fire, and his whole being drinking in the martyr’s inspiration. At last, as the years and months went on, he felt himself urged to try again. Mission aries were on the point of departing for China. He went and threw himself at the feet of the Superior, and begged him with tears no longer to oppose his vocation. Superior, doctor, and council at length gave in, and, chiefly through the influence of Pere Etienne, he obtained permission to start for China.

There are two dark abysses of heathenism yet on this earth; one is Central Africa, the other is China. The zealous servants of our Lord Jesus Christ are surrounding and penetrating Africa. As for China, conceive a population of more than 400 millions, an empire as large as all Europe put together; an un changing, rigid, ironbound civilisation. The Chinese discovered printing and gunpowder ages before Europe discovered them; they had banking and postal systems and competitive examinations when this country was barbarous. But the narrowness of their hearts has killed the acuteness of their minds. No nation can be large-hearted or progressive without certain moral qualities without God and the Incarnation. From very early times the messengers of light have penetrated into China. Speaking generally, it has been at all times death for a foreigner to teach religion to the Chinese. Yet the Jesuit Fathers, 300 years ago, were honoured as men of science at Pekin; the cathedral which stood till the other was built with money contributed by Louis XIV. Such great French names as Bouvet, Gerbillon, Gau-bil, Parennin, and Amyot made Christianity illustrious, even at the court of the emperor. But the dark spirit of barbarous intolerance put an end to this short period of light and hope. Churches were destroyed and Christians expelled. Up to a few years ago, a missionary to China knew that if it were known that he was a foreigner, he would probably be tortured, and certainly put to death. Yet the supply of soldiers of Christ has never ceased.

It was from the east side that the forces of the Cross made their assault on this great stronghold of Satan. The Corea, Annam, Siam these names recall hundreds of pages in the Annales de la Propagation de la Foi and the Missions Etrangeres, and bring to mind scores of devoted priests and many martyred confessors, both European and native. Our Saint, however, was not destined for the Corea, or Tonkin, or Annam, or Siam, but for the interior the land of the great delta of the Yellow River, the province of Honan. There, on the steps of the mountains which rise from the vast plain which the dark-coloured river too often lays waste in its impetuous course from the Great Wall to the Yellow Sea, he was to find a Christian colony.

We cannot follow his voyage from Havre to Macao, from Macao inland for a thousand miles. He bade adieu to his dear France with tears, but with a happy heart. On the ocean, when the loneliness was intense, or when the storms came on, he felt how sweet a thing it was to be with God, and to belong altogether to God. In the intervals of delay, when he was studying Chinese and preparing himself by fervent retreats for his work, his thought was always Jesus Christ. “Oh, that we had more missionaries! real missionaries! missionaries filled with that one science of Saint Paul the science of Christ crucified!” Once on his painful journey, when he came on the graves of his predeces sors, priests and bishops who had laid down their lives in the midst of their flock, he tells us how their spirit seemed to take hold upon him.

When he left the great river and toiled up the mountain sides, he would make the Way of the Cross! no missionary ever makes progress along any other way. As he realised more and more the immense distances and the teeming population of the great empire, he would exclaim, “May God multiply missionaries! The conversion of China depends on the prayers of the Christians of Europe. . . . Oh, that all would enrol themselves in the Association for the Propagation of the Faith! Your brethren cry to you!” “Send us Francis Xaviers,” he exclaims, “in order that this vast empire may become the heritage of the Lord!”

I wish I had time to show you the Apostle at work. Imagine to yourselves a kind of mountain-parish, eight or ten miles long and not quite so broad. The number of Christians (in Hou-peh, where he laboured last) would be about 2000; the Pagans very few. In the middle of the district stood the mission-house. Night and day the priest had to be ready; Chinese converts are very fearful of dying without the sacraments. On the festivals of the Church there would be crowds for confession and communion; three priests would be kept hard at work. Every day there would be many fathers of families and pious women at Mass. On Sundays the whole district would crowd in. There would be morning prayers, catechism, holy Mass, sermon, and catechism for the children. Then some would go away, but many would remain all day, and the Rosary would go on till afternoon, and there would then be the Way of the Cross, confraternities, and a renewal of that perpetual catechism. Or there would be that kind of conference which is peculiar to the missions in a land of few books; that is to say, the subject would have been given out the week before, ten or twelve native catechists or young scholars would take part as best they could, and the whole would be wound up by the priest. Like the crowds in the desert, these gatherings would seem to forget the requirements of the body, and the worn-out priest would go on giving the sacraments, interviewing this one and that one, and even performing the functions of a magistrate, till far on into the night. The church was only four mud walls, with a straw roof and bare flags; the altar a common table with a canopy over it. But the living stones of the Church were there the souls of men; and the strong foundations and walls of the world-wide Church of Christ and Christ Himself in the midst of His flock.

Thus the Blessed Gabriel laboured. His toilsome journeys never ceased. From home to home he went, from family to family, devoting himself to these poor people whose poverty and wretchedness were extreme, and who had no hope or comfort except in religion. He had a peculiar feeling that God watched over the dying hours of these poor Chinese who gave themselves up to him. He used to feel as if he would like to die himself, abandoned by all, in some obscure corner of the hills; and he said that no one could be really desolate or alone who placed himself in the hearts of Jesus and Mary.

And all this time his personal austerities never ceased. He had to endure heat, fatigue, and dirt; but besides that he wore an iron girdle round his waist! Think of that, you who seek consolation after every little act of God’s service! And God sent him now one of those supreme trials which finally cleanse the soul, and prepare it for union. He was already purified and detached from sensible things; now his whole mind and will were to be purged from the last relics of self. He experienced the torment of despair that awful darkness of the soul, which in one moment seems to shut out God even from the saints of God; that participation of the Agony in the Garden, which is the hardest of all things to bear. But he clung the faster to Christ. It was not an Angel who came, but Jesus Christ Himself. “Why are you fearful? Have I not died for you? Place your hand in My side and cease to fear you will be lost.” Then comfort came back, and he was himself again.

How the persecution broke out in Hou-peh is not easy to say. The viceroys of the provinces in this enormous empire have much power; so have the superior mandarins. Where everything is done by corruption and bribery, local persecutions (considering the state of the standing laws) are naturally to be expected. It was on Sunday the Octave of the Nativity of our Lady, the feast of her Holy Name, 1839, just as the last Mass was ending, that the Chinese soldiers burst in on the humble church. The blessed confessor escaped for the moment, but a day or two afterwards, like his Divine Master, he was betrayed. He was dragged before a mandarin.

He is now at the beginning of his conflict. Behold him kneeling before the Chinese magistrate, kneeling on a chain, with no other clothing but a few filthy rags, a chain round his neck, his hands tied behind him, and the soldiers from time to time tugging at his ears and hair to make him look up at his judge. This was the hour he had thought of; the hour he had dimly foreseen, when in his youth he had prayed to Saint Francis Xavier to obtain for him the grace of being a missionary; the hour he had shrinkingly longed for in those moments of quiet prayer in the early mornings in the Rue de Sevres before Paris was awake; the hour that had beckoned to him on the lonely ocean. It had come at last!

The grace of martyrdom is, in itself, the greatest of graces. But this is true rather because the heart is willing than because the flesh is racked. Jesus died amid sufferings more intense than those of the martyrs. But it was because they intensified the love and the sacrifice of His Sacred Heart, and not by any virtue of mere pain that His sufferings saved the world, and formed the deep ocean of all merit, from whose abundance man obtains merit. Martyrdom is first an act of the will. The martyr has generally been prepared for his holocaust by a long course of fervent acceptance. The aspirations of childhood, the discipline of youth, the mature prayer of manhood, the practice of humility, the love of self-denial, above all, personal devotion to the Sacred Heart of Jesus these have been the elements of his apprenticeship. When the moment comes, it finds him already a martyr in heart. The sudden appearance of the Cross is no sickening disappointment, no hideous change, no despairing crisis. To him the presence of the judge and of the executioner is the natural end of his path. It is where his steps have been leading him. The flesh may shrink. Our martyr used to read to his neophytes in the Hou-peh mountains the Acts of the Early Martyrs. He also read in the Annales de la Propagation de la Foi the story of the frightful tortures of certain missionaries in Cochin-China. It was observed that this made a deep impression on him, and that he shuddered, as if he could imagine what it would be to suffer thus. “Those refinements of barbarity,” he said, “made nature tremble, but when the moment came, God was sure to give the grace to bear them!”

The time was come when the truth of those words would have to be proved. The Cross was before him; the Cross, not in the form in which it comes to most of us; not in the shape of mere trouble, annoyance, or bearable pain, but in all its genuine and real character, with all its violence, its physical torture and its blood.

There is a letter of the Blessed Martyr’s, a letter stained with his own blood, written from his last prison. In that letter he mentions that he was questioned before judges and magistrates no less than twenty-six times in five months. These interrogatories meant torture, and torture so ingenious, so fiendish, so relentless, that nothing we read of in the acts of the early martyrs can surpass it. The confessor was asked why he came, or was commanded to name all his fellow Christians, or to trample on the crucifix. And then came the torture. It is well to recall these things, though our flesh may shrink. I could not indeed go through one-fourth part of what he endured; it would be too dreadful. But let us remember that in every one of these questionings there were such horrors as the beating of his face, the being hung up for hours by the hands, the being tied and jerked for hours till the bones were dislocated, the being compelled to kneel for four hours at a time on iron chains, and flagellation often repeated by one of the most barbarous instruments of punishment that fiendish ingenuity has ever invented. Then, when it was over for a time, there was the fetid prison, the long hours of burning pain, the company of the worst of men. Add to this, again, the moral torture when he saw his dear Christians apostatise, when he had to listen to calumnies, blasphemies, and filth. I have gone through it; it is all written down now; I do not invent or imagine. It ought, indeed, to stir our hearts, to shame our tepidity, to rebuke our self-indulgence, to think that a man whom we might ourselves have known, has stood firm through such a trial of his constancy. Here indeed was the Cross, and the power of the Cross.

And it was fitting that it should be that beloved Cross of his Master itself that was to be the very test and touchstone of his faith and love. The usual demand that was addressed to him at the interrogatories was to trample on the Crucifix. He would reply, “To my death will I never deny my Faith or dishonour the Cross”. They would bring in the Crucifix, these cold, clever, relentless heathens, and put it before him: “If you will tread under foot the God Whom you adore, you shall go free”. Then the eyes of the heroic confessor would fill with tears, and he would say with the deepest feeling, “How could I? How could I? Dishonour my God, my Saviour, my Creator!” And stooping with great difficulty, for his body was all bruised, he would take hold of the sacred image, press it to his heart and to his lips, kissing it in the tenderest way, and watering it with his tears.

And once one of the gaolers took it from him and spat upon it. Then the holy priest cried out loud with pain and horror, “Anything but that! Anything but that!” And when they thereupon seized him and beat him unmercifully, the blows were sweet in comparison with what he suffered when his Saviour was insulted. One mandarin, in pity to him, had a cross traced upon the floor, and then made them drag him over it. But he kept crying out, “It is not I, it is not I! It is you who profane the holy sign, not I!”

Some of you have seen the striking representation of his martyrdom. His arms were tied over a cross; his legs were bent and his feet tied behind the upright of the cross, so that he seems to be fastened up in a kneeling attitude. Thus he was strangled. Then, at the very time of his martyrdom, as we are told on the authority of eye-witnesses, a great luminous cross appeared in the heavens; it was seen at the same moment by numbers of Christians and Pagans, in many different places. It was a faint shadow of that triumph which the Cross had won in the death of Jean Gabriel Perboyre.

One more soul had ascended to the feet of Jesus Christ in the power of the Cross. But the mystery of the Cross, if it is the secret of the triumph of a soul, is also the secret of the salvation of the world. Look at the multitude of the heathen, in darkness yet in the shades of death; fighting, poor ignorant beings, against the hand that would heal them, raging against the charitable bands that would save them. When God will gather them in wa know not. It sometimes takes much blood, much suffering, to win a nation. There have been nations, like Ireland, converted with out blood-shedding. But the martyrdom had been gone through before; in the Roman amphitheatres, in the mines and quarries of the Crimea, had been shed the blood and uttered the prayers which won success for the preaching of Saint Patrick. So will the blood which has fallen on the soil of China plead for mercy for her. Do not think that a martyr perishes and is forgotten. No! Not a drop of his blood! not a hair of his head! not a grain of his dust! It is all counted, and it is part of the royal ransom, made royal and precious by the Blood of Jesus, which is to be the price of countless graces yet to come. May God hasten the day! And for us, my brethren, this martyrdom is light, and encouragement, and strength. Who is worth serving but only Jesus! Surely this career makes us feel the secret of God’s mystery! Neither money, nor genius, nor strength can move the universe, but only the Cross. Neither kings, nor parliaments, nor demonstrations but only the Cross. Neither words, nor the press, nor art, nor science but only the Cross. Live for the Cross!

And work and pray for the missionaries. There are many priests, many religious orders, engaged in preaching the Gospel to the heathen. In China itself there are now some twenty-four vicariates. Of all the bodies of men who have laboured and laid down their lives for China, there are none who have been braver or more persistent than the children of Saint Vincent of Paul, to whom Blessed John Gabriel belonged, and in one of whose churches we are celebrating his beatification. Do you think that this glorious career has not given them new inspirations and renewed spirit of sacrifice? It is indeed a splendid grace that one of themselves one who but lately knelt on the benches of their novitiate and trod the corridors of their house in Paris one who lived like they live, and prepared himself by the prayer, and regularity, and labour, and modesty which they practise should have been placed among God’s blessed Martyrs! May his spirit animate them, and his prayers sustain them. And may those venerated Sisters of Charity, Saint Vincent’s other army of apostles in a different sense, themselves be filled with all the joy of this day. He used to send word home for the prayers of the Sisters. Ah! how many prayers, and how fervent prayers, and how much labour, and how many acts of self-denial, were offered for him; and who can say how much of the victory of those long months of torture was owing to the prayers of the Sisters of Charity!

May God be praised for the triumph of the Cross in this day’s solemnity. Let us join in the Mass and the Te Deum; let us invoke the prayers of the Blessed Martyr; and let us resolve, with God’s help, both to take up the Cross of Jesus Christ and to do our best, by prayer and sacrifice, that that Cross may be carried to the uttermost bounds of the earth.

– this sermon was preached in the Church of Saint Vincent, Sheffield, England during the Triduo in honour of the beatification of Saint John Gabriel Perboyre1 June 1890, by Bishop John Edward Cuthbert Hedley

SOURCE : https://catholicsaints.info/on-blessed-john-gabriel-perboyre-by-bishop-john-edward-cuthbert-hedley/

The Holiness of the Church in the Nineteenth Century – Blessed Jean Gabriel Perboyre

Article

We find a true example of a noble-hearted martyr in the Blessed Jean Gabriel Perboyre of the Congregation of the Lazarists. The Lord destined for him a crown of especial glory. By a holy life Perboyre made himself worthy and developed the strong character that befitted one who was to suffer so dreadful a passion. He was born at Puec, in the diocese of Cahors, on January 6, 1802; and even as a boy attracted the attention of all by his unusual piety and love of purity. By a singular dispensation of Providence he was sent to the little seminary at Montauban, and in December 1818, inspired by the appeal of an abbe for the heathen missions, he entered the novitiate of the Lazarists at the same place. After his ordination to the priesthood in 1825, he labored for ten years in his own country as professor, superior, and novice- master. Everywhere he left the repute of a saint. At length his heart’s desire was gratified and in 1835 he was able to set out for the mission of China. Every one was surprised that his superiors had granted his petition, since he was in such weak health that many feared he would scarcely be able to reach China alive.

On the journey Father Perboyre exercised a true apostleship by his great amiability and piety. The whole ship’s crew was charmed with him and at the end of the voyage declared aloud: “This man is really a saint.” Macao was reached in five months, but a further difficult and dangerous journey of six months was necessary before Perboyre could reach the field of his labor, the northern province of Ho-nan. A severe illness brought him to the brink of the grave. But it was not yet his time to die. With indefatigable zeal he traversed his. mission, everywhere to strengthen the old Christians in their faith and to gain new ones. We can see his zeal in a letter of this time, in which he writes:

“Wherever one goes he finds the earth devastated by sin and defiled by crime. There have been saints who died of grief because God is so offended by men. This may seem surprising, but to me it is far more surprising that all priests, called as they are to purify the earth of the dreadful poison of sin, do not die of grief at the sight of so many abominations.”

Unfortunately the holy missionary found his activity greatly limited by the vexations of inimical officials. In the beginning of 1838 he was sent by his superiors into the province of Hu-pe. It was a period full of danger and it was known that at any moment the hatred of the pagans against the Christians might again break out. But “a true Apostle,” writes Father Perboyre, “follows his path regardless of all danger as long as he has not the rope on his neck or fetters on his feet.” And after the example of the ancient martyrs he endeavored to strengthen his own courage in the Faith and that of his Christians.

The mission was suddenly attacked on 15 September 1839. The missionaries escaped, but a Christian, for the reward of Judas, betrayed the retreat of Father Perboyre. Before various tribunals he was obliged to undergo most painful examinations, during which he was made to kneel with bare knees on iron chains and was heavily beaten with clubs. When this did not succeed in shaking his steadfast faith, the mandarin subjected him for four hours to a most painful torture called “hang-tse,” a sort of gallows on which the victim is suspended by the united thumbs of both hands and the tightly stretched pigtail. Many of the onlookers were deeply moved by the firmness of the martyr. At a later trial the enraged judge ordered him to be given forty blows in the face with a thick piece of sole-leather. So violent were the blows that his jaw was crushed and his countenance beaten out of all human semblance. And after this Perboyre had again to endure for half a day the torment of the hang-tse. A short time later, with ten other Christians, cruelly fettered, he was dragged a distance of 140 miles to the capital, Wu-chang. What he had here to suffer, imprisoned with the most abandoned criminals for nine months, is beyond description. His hands and feet were bound so tightly that the blood burst from his fingers and one of his feet began to putrefy. The jailer was moved with compassion and wished to alleviate his torture. But the missionary begged the man not to do so, since it might bring him into trouble. When at length the hour of condemnation arrived, they questioned him anew, urging him to insult the crucifix and to forswear his Catholic faith. Perboyre’s invincible constancy roused the tyrants to extreme fury and every kind of pain and ignominy their diabolical malice could invent was visited upon the martyr.

Imperial approbation of the sentence of death arrived on 11 September 1840. He was immediately led to execution and was hanged on a sort of cross. His hands were bound to the cross-beams and his legs were drawn backward. They had chosen for him a slow and torturing death by strangulation and only at the third strain upon the rope was his sacrifice accomplished.

Father Perboyre’s strength of soul and the miraculous signs with which God glorified his dead body made a deep impression on the pagans and numerous conversions followed. All Christendom, too, was filled with admiration and astonishment at his heroic martyrdom. On 10 November 1889, Leo XIII inscribed the name of Gabriel Perboyre on the roll of the martyrs and it is expected that his name will soon be numbered among the saints.

MLA Citation

Father Constantine Kempf, SJ. “Blessed Jean Gabriel Perboyre”. The Holiness of the Church in the Nineteenth Century: Saintly Men and Women of Our Own Times1916. CatholicSaints.Info. 19 September 2018. Web. 11 September 2019. <https://catholicsaints.info/the-holiness-of-the-church-in-the-nineteenth-century-blessed-jean-gabriel-perboyre/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/the-holiness-of-the-church-in-the-nineteenth-century-blessed-jean-gabriel-perboyre/




San Giovanni Gabriele Perboyre Sacerdote vincenziano, martire


Puech, Francia, 1802 - Vuciang, Cina, 11 settembre 1840

Nato a Montgesty nel 1802 e ordinato sacerdote a Parigi nel 1826, Giovanni Gabriele Perboyre desiderando ardentemente di darsi alle missioni estere si recò in Cina e nel 1832 approdò a Macao. Qui esercitò il suo apostolato tra i cristiani nonostante i pericoli della persecuzione. Tradito da uno dei suoi discepoli, fatto prigioniero, fu torturato a lungo e subì il martirio a Outchanfou l'11 settembre del 1840. Tra i cristiani rimasti fedeli, alcuni presero il corpo e gli diedero sepoltura nel luogo della sua predicazione, dove rimase finché non venne traslato nella Casa Madre della Congregazione dei Preti della Missione (Lazzaristi). Fu beatificato il 10 novembre del 1889 e fu canonizzato il 2 giugno del 1996. La sua memoria liturgica ricorre l'11 settembre.

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Nella città di Wuchang nella provincia dello Hebei in Cina, san Giovanni Gabriele Perboyre, sacerdote della Congregazione della Missione e martire, che per predicare il Vangelo assunse un aspetto conforme alle consuetudini del luogo, ma allo scoppio della persecuzione fu sottoposto durante una lunga carcerazione a varie torture e, infine, appeso a una croce e strangolato con un laccio. 

La sua Diocesi era Cahors. Il suo comune era Puech. La sua parrocchia era il borgo di Mongesty. Lì, il 6 gennaio 1802, figlio primogenito di Pietro Perboyre e di Maria Rigal, nacque Jean-Gabriel Perboyre. Educazione cristiana dalla sua famiglia, negli anni dell’impero di Napoleone, quando molti congiuravano contro la Chiesa. Gli studi elementari al suo paese, con intelligenza e profitto.

Dentro il cuore, il giovanissimo Jean-Gabriel ha una grande passione, un unico amore: Gesù. Per Lui, il Salvatore Crocifisso, ogni giorno cresce nell’amore e dell’offerta a Dio. È soltanto un ragazzo, quando aiuta il padre nei lavori di campagna, incaricato principalmente a sorvegliare i contadini occupati nel podere di famiglia a Puech. 

Suo fratello Louis entra nel 1816 nel Seminario di Montauban (Tarn-en-Garonne), diretto dallo zio paterno, Monsieur Jacques, dei Preti della Missione (i Lazzaristi) di San Vincenzo de’ Paoli. Jean-Gabriel, quindicenne, segue il fratello minore in Seminario, per tenergli compagnia per qualche tempo. 

Ma in Seminario, si appassiona alla vita religiosa, sulle orme del grande Santo della carità. Allora decide di rimanervi e chiede di essere ammesso alla Congregazione della Missione. È accettato e si dimostra subito un novizio modello, esemplare nella preghiera, nell’obbedienza e nella mortificazione: “Gesù merita tutto: perché non dargli tutto?”. 

Il 28 dicembre 1820, offre a Dio i santi voti. Ha 18 anni e comincia a studiare teologia nella Casa-madre della Congregazione a Parigi. Si fa notare per la sua intelligenza non comune, per la sua dolcezza, per la sua carità teologale che lo rende simile a San Vincenzo, il Padre Fondatore. Diventa, senza accorgersene, modello ai suoi compagni di Seminario, che, guardando a lui, si sentono invitati a farsi migliori. 

Ha un forte ascendente sugli altri: per questo, è mandato a insegnare ai ragazzi nel collegio San Vincenzo di Mont-Didier (Somme), dove rivela le sue ottime capacità didattiche e il suo zelo per la formazione dei più piccoli, “alla statura di Gesù”. 

Sacerdote e maestro

Il 23 settembre 1826, è ordinato sacerdote nella cappella della Casa-Madre a Parigi. Ha 24 anni: un vero innamorato di Gesù. I superiori, pensando di proporlo come esempio ai chierici della Congregazione, lo mandano a insegnare teologia dogmatica nel Seminario maggiore di Saint Flour; quindi è nominato rettore del “pensionato” ecclesiastico aperto nel 1827, nella medesima città. Nell’autunno del 1832, è richiamato a Parigi come vice-maestro dei novizi della casa di San Lazzaro.
 
Obbedisce e si impegna al massimo, ma P. Jean-Gabriel ha un altro sogno: le missioni in Cina, e chiede ripetutamente e con insistenza di essere mandato, “a portare Gesù Cristo, a convertire le anime a Lui”. Il suo desiderio si fa ancora più ardente, quando il 2 maggio 1831, muore suo fratello, il P. Louis Perboyre, a Batavia, mentre era in viaggio per raggiungere la Cina. Lui dovrà prendere il suo posto. 

Finalmente esaudito, il 21 marzo 1835 salpa dal porto di Le Havre, diretto in Cina. Il 29 agosto seguente approda a Macao: lì si ferma qualche mese per intraprendere lo studio della lingua cinese, prima di essere inviato nella provincia centro-meridionale di Honan. Qualche tempo dopo, lì viene nominato primo vicario generale. Segue un anno e mezzo di appassionante lavoro apostolico nella provincia di 174 mila chilometri quadrati, in mezzo a fatiche e difficoltà di ogni genere, le prime persecuzioni comprese. 

Missionario

Nel gennaio 1838, è trasferito nella provincia di Hupeh, dove ancora più intensa si fa la sua attività missionaria. Nelle sue predicazioni e nelle sue conferenze spirituali, annuncia: “Esiste una sola realtà necessaria: Gesù Cristo. Il Signore Gesù ha detto: Io sono la Via, la Verità, la Vita. Non ci resta che camminare per questa via. Per non essere distolti da questo proposito, ci occorre una luce che rischiari il cammino. Questa luce non può essere che Lui, Gesù, la Verità in persona: Lui stesso ha detto che chi lo segue non cammina nelle tenebre, ma possiede la luce della vita”. 

Scoppia in Cina, la persecuzione anti-cattolica: P. Jean-Gabriel si vede costretto a cercare scampo nascondendosi. Ha una certezza: «Ci occorre anche la forza che ci sostenga in questo cammino e ci faccia perseverare in esso. Gesù stesso, che ha voluto essere nostro nutrimento dandosi a noi nell’Eucarestia, sarà la nostra forza. Per questo ha detto: “Io sono la vita”. Tutto quello che possiamo desiderare lo troviamo nel Crocifisso, nel Vangelo e nell’Eucaristia: non c’è altra via, altra verità, altra vita. Perciò siamo tenuti ad attaccarci a Lui solo, ad apprendere null’altro che Lui e a seguirlo senza interruzione».

Durante la persecuzione, il Padre viene tradito da un vile cristiano che sedotto dalla taglia posta sul missionario, rivela il suo nascondiglio. 

Il Padre viene catturato a Tcha-yuen-keu, il 26 settembre 1839 e condotto a Kwang-Ytang, dove subisce un primo e lungo interrogatorio, accompagnato da crudeli torture. Trasferito il giorno seguente a Ku-gheng soffre altri interrogatori e torture, rinchiuso poi nelle malsane prigioni di Wuchang, dove rimane otto mesi tra atroci sevizie e sofferenze; in attesa che la sua condanna a morte, pronunciata contro di lui dal tribunale locale, sia ratificata dall’imperatore. 

Martire

In quel triste periodo, P. Jean-Gabriel ha una certezza: “Non possiamo salvarci se non conformandoci a Gesù Cristo. Dopo la morte non ci sarà chiesto se saremo stati sapienti, se abbiamo occupato posti importanti, se ci siamo guadagnati la stima degli uomini, ma ci sarà chiesto se ci siamo applicati a conoscere e imitare Gesù Cristo. Se Dio non troverà in noi alcun tratto del Modello divino, saremo senz’altro respinti; ma se ci saremo conformati a questo Modello saremo glorificati: i santi in cielo non sono altro che immagini di Cristo glorificato come in terra lo furono di Cristo sofferente e dedito alle opere della sua missione”. 

Lui, il missionario ardente, ormai vicino a essere sacrificato, dalla sua fanciullezza, aveva sempre fatto così: essere conforme a Gesù. 

La ratifica dell’imperatore giunse al mattino dell’11 settembre 1840. A mezzogiorno, il P. Jean-Gabriel Perboyre, 38 anni di età, veniva crocifisso come Gesù e finito a colpi di spada. Tutto si era compiuto, proprio come lui aveva desiderato, quando ancora si preparava al sacerdozio: la vita e il sangue per Gesù.

Le sue spoglie mortali, deposte sulla “Montagna rossa”, il cimitero della città dove era stato giustiziato, poterono essere traslate in Francia nel 1860 e deposte nella Casa-madre della sua Congregazione. Papa Gregorio XVI sin dal 1843 aveva iniziato la sua causa di beatificazione. Il 10 novembre 1889, Leone XIII lo iscrisse tra i beati. Giovanni Paolo II lo iscrisse tra i santi. 

In una sua conferenza spirituale, come leggiamo nella Liturgia delle Ore il giorno della sua festa, l’11 settembre, egli aveva detto, tutto cristocentrico, così com’era: “Teniamo sempre Gesù Cristo davanti agli occhi, cogliamo i suoi sentimenti intimi e appropriamoci delle sue virtù, del suo stile, della sua vita”.

Autore: Paolo Risso