Sainte Rosalie
Vierge, à Palerme
(1130-1160)
Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français et d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu'on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides célestes; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_rosalie.html
Giuseppe Maria Crespi, Sainte
Marie Madeleine ou Sainte Rosalie de Palerme,
vers 1720-1730,
huile sur toile, 67 X 57, Collection privée.
Sainte Rosalie
Vierge
à Palerme, en Sicile (✝ 1170)
Capitale et port de la
Sicile, Palerme vénère sainte Rosalie comme étant sa patronne. Son sanctuaire
s'élève au sommet du mont Pellegrino, à 600m d'altitude. C'est là que son corps
aurait été retrouvé en 1624, dans un enveloppement de cristaux. Elle y serait morte quatre siècles plus tôt, le 4 septembre
1170. Un compatriote, le bénédictin A. Tonamira, recueillit à cette occasion un
faisceau de légendes 'conjecturales', qu'il rassembla dans un livre suggestif:
'Idée conjecturale sur la vie de sainte Rosalie'. Fille du seigneur Simbald,
descendant de Charlemagne, elle aurait fui la maison paternelle à 14 ans, à la
suite d'une apparition de la Vierge Marie, pour préserver sa virginité. Elle
aurait passé ainsi les 16 dernières années de sa vie dans une grotte du monte
Pellegrino, nourrie de la seule eucharistie que lui portaient les anges. Le
chapelet de ces merveilles n'a d'égal que sa popularité sicilienne.
Illustration: statue couchée, sous un baldaquin, de sainte Rosalie, caveau du
roi Charles III de Bourbon drapée dans une mante d’argent doré, avec
d’innombrables ex-voto qui l’entourent. (Sanctuaire de Sainte Rosalie à Palerme)
À Palerme en Sicile, au XIIe siècle, sainte Rosalie, vierge, qui
mena, dit-on, une vie solitaire sur le mont Pellegrino.
Martyrologe romain
Sainte
napolitaine aux mains pleines de feux, Rose au cœur violet, fleur de sainte
Gudule, As-tu trouvé ta croix dans le désert des cieux ?
Gérard de Nerval
- Les Chimères
Festino di Santa Rosalia a
Palermo, carro delle rose
Sainte Rosalie
Vierge, à
Palerme (1130-1160)
Sainte
Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d’un
chevalier français et d’une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge
lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans,
quitta le palais de son père sans avertir personne, n’emportant qu’un crucifix
et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne
voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant
plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre
l’oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa
nourriture ; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait
la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec
elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour
réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on
voit aussi une sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle
prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne,
qu’on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt
après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les
anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne
changeait de demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d’objets
qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la
conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure
et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de
sa vie.
Sainte Rosalie
Vierge et ermite
(1130-1160)
Rosalie, du
sang royal de Charlemagne, naît à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français
et d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui
conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais
de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des
instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine
de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant
plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre
l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa
nourriture ; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle
recevait la visite des anges, et le Sauveur lui-même venait parfois
s'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine
qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de
la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau
de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc.
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Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit
rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait
bientôt découverte si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt
son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides
célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui
indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les
dix-huit dernières années de sa vie.
©Evangelizo.org
Sainte Rosalie
Vierge à Palerme
1130-1160
Fête le 4 septembre
Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en
Sicile, d’un chevalier français et d’une parente de Roger, roi de Sicile. La
Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à
quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n’emportant
qu’un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur
une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de
neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son
temps entre l’oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient
sa nourriture ; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait
la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle.
On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir
les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une
sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas,
un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été
plantée par elle. Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher
dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt
découverte, si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son crucifix
et le peu d’objets qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils
la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte
obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières
années de sa vie.
Premier jour
L'enfance de sainte Rosalie
En méditant sur son enfance, nous sommes frappés de la pureté et de la
bonté de son cœur. Rosalie à la cour du roi de Sicile, évitait tout mal et
cherchait à pratiquer tout bien. Ces deux qualités de la pureté et de la
douceur étaient en elle à un suprême degré. Les maîtres de la vie spirituelle
ont remarqué comme ces deux vertus se correspondent. Aussi elles peuvent
s'exprimer par les mêmes mots. Plus une âme est pure, candide, innocente, plus
elle est tendre, dévouée, pleine de zèle et de douceur, et aussi plus une âme
s'applique aux œuvres de zèle, de dévouement, plus elle se sacrifie, plus elle
rejette le mal avec horreur, plus elle s'en éloigne avec courage. Aussi ce
terme d'innocence exprime deux prérogatives qui se trouvent ensemble, dans une
âme pure. Elle est innocente, parce que rien n'a pu lui nuire et aussi qu'elle
ne peut nuire à personne. C'est ce qu'on remarquait en SainteRosalie au suprême
degré, et c'est ce qu'on doit remarquer dans chaque âme, à proportion qu'elle a
conservé les prérogatives de son Saint Baptême. Rosalie toute enfant évitait le
mal. Elle avait une vive horreur de toute souillure et de toute désobéissance à
Dieu, et la grâce répondant aux plus vives aspirations de son cœur
l'environnait comme d'une armure impénétrable aux traits de l'ennemi. Elle ne
se contentait pas de haïr le mal, elle en détestait l'occasion, les pièges et
même les plus légères apparences, et ainsi elle s'avançait de pureté en pureté
et de sainteté en sainteté. Mais plus elle purifiait son cœur, et s'ouvrait aux
trésors de la grâce, plus elle recevait les dons de la divine charité, de la
bonté, de la douceur, ne nuisant à personne et cherchant à faire du bien à
tous, respectueuse et reconnaissante envers sa souveraine, pleine d'affabilité
et do complaisance avec ses compagnes, remplie de tendresse pour les
malheureux, les affligés, et ainsi elle était comme dans la perfection des
vertus de l'enfance chrétienne. Elle renfermait, dans son cœur toute affection
de pureté, et toute pureté d'affection. Telles sont les vertus précieuses que
nous pouvons contempler en cette jeune sainte et que nous devons désirer de
pratiquer et d'attirer dans notre cœur, demandant à Rosalie de nous aider par
sa puissante intercession.
Exemple
Tremblement de terre conjuré par le recours à Sainte Rosalie
Le 11 Janvier 1693 la Sicile fut visitée par un tremblement de terre où
près de 60,000 personnes succombèrent. Le Ciel pendant plusieurs jours était
dans une obscurité profonde sillonnée d'éclairs. Le Mont Etna était dans une
éruption continuelle. La mer s'élevait de toutes parts et franchissait ses
rivages. Des quantités considérables de bâtiments furent renversés dans les
villes, et en particulier dans Palerme on compta pour plus de trente mille
louis de ruines. Mais personne ne périt, ce que les Palermitains furent
unanimes, à attribuer à la protection de Sainte Rosalie. Le vice-roi avec tout
le peuple s'en alla en procession à la grotte et l'Archevêque fit chanter un Te
Deum dans la Cathédrale auquel tout le monde assista; on prit alors la
résolution de célébrer chaque année le souvenir de cette faveur, et cette fête
a continué jusqu'à nos jours; elle est fixée au 11e jour de Janvier.
Prières à faire chaque jour, après les exercices de la Neuvaine
Nous vous invoquons, ô grande Sainte, et nous célébrons vos louanges;
nous honorons les vertus de votre sainte enfance, les mérites de votre
pénitence, les joies de votre bienheureuse mort, votre gloire dans le Ciel, et
vos bontés ineffables pour tous ceux qui se recommandent à vous. Obtenez nous
par vos prières, de considérer sans cesse les vertus que vous avez pratiquées,
de les estimer chaque jour de plus en plus, d'éviter tout ce qui pourrait y
porter atteinte, de ne jamais négliger d'en faire les actes avec fidélité, et
avec un généreux courage. Oh Sainte Rosalie, quelle confiance nous aurions, si
nous pouvions penser que vous voulez bien veillez sur nous. aidez-nous donc
comme nos Saints patrons à recouvrer la grâce du Saint Baptême que nous avons
perdue, aidez nous de vos prières, protégez nous dans les périls de cette vie
et ne nous refusez pas la demande que nous vous adressons de venir nous
assister dans les derniers moments de notre mort. Ainsi-soit-il.
Autre prière
Grande Sainte, qui avez témoigné tant de tendresse à notre ville natale,
et à toutes celles qui se sont mises sous votre protection, accordez à notre
patrie votre puissante protection; éloignez de nous, les maux qui pourraient
nous menacer, les fléaux, les maladies contagieuses, la famine, les guerres les
discordes, les menaces de nos ennemis, les calamités, les feux, les orages, les
tremblements de terre, comme vous l'avez fait avec une si grande bonté et une
si grande puissance, en tant de pays qui se sont recommandés à vous. Vous serez
la protection de nos famille, en enseignant aux jeunes enfants, les aimables
vertus qui ont accompagné votre enfance; vous enseignerez aux jeunes gens et
aux jeunes filles, le soin qu'il faut prendre de la pureté de son âme ; vous
rappellerez à tous l'esprit de sacrifice et de dévouement; nous ne craindrons
rien au milieu des maux et des peines de la vie, parce que nous aurons la ferme
confiance que vous êtes près de nous pour nous protéger, et après ces preuves
de votre bienveillante protection sur nous, nous serons remplie de la plus
douce consolation, en songeant que dans la céleste patrie nous pourrons vous
louer et vous remercier de toutes les bontés par les quelles vous aurez
répondu, à nos invocations et à notre confiance en vous.
Deuxième jour
Son renoncement au monde
Rosalie toute jeune, avait avancé à grands pas dans les voies de la
perfection. Dieu aimait cette jeune enfant; il aimait tant la pureté de son âme
et la candeur de son amour, qu'il ne voulut pas la laisser au milieu du monde,
qui n'aurait pu qu'altérer la pureté de ses sentiments et diminuer l'excellence
de ses vertus. Il l'attira donc à lui dans les retraites et les sauvegardes de
la solitude. Il voulut néanmoins la laisser sur la terre, pour qu'elle
sanctifiât les âmes par ses saints exemples et pour qu'elle les sauvât par ses
prières et les œuvres de la pénitence. Il est dit de l'âme pure dans la Sainte
Ecriture, que Dieu l'enlève du milieu des pécheurs au printemps de sa vie, do
peur que la malice du siècle ne vienne changer son intelligence, et tromper son
cœur. « Car les illusions du monde et la fascination des vanités, obscurcissent
les vrais biens, et l'inconstance des désira peut égarer une âme sans
expérience ». Il fait donc une grande grâce à une âme encore innocente, en la
séparant du monde et en l'appelant à la vie solitaire. Il s'adressa donc à
Rosalie et lui dit: « Ecoutez, mon enfant, et réfléchissez; prêtez-moi une
oreille attentive; oubliez votre peuple et même la maison de votre père » Ps.
44-11. Et alors Rosalie n'hésite pas, ayant connu la sainte volonté de Dieu,
malgré la résistance do ses parents, malgré les espérances du monde, malgré les
inclinations de la jeunesse pour des biens vains et trompeurs, elle renonce à
tout. Elle se donne à Dieu sans délai. Elle se donne tout entière ; deux leçons
pour nous. 1° Elle se donne sans délai: c'est une leçon pour les jeunes âmes
qui sont appelées à quitter le monde et qui doivent être fidèles à suivre les
premiers avertissements de Dieu, et de plus c'est Une leçon pour tous les
chrétiens sans exception appelés à rester dans le monde, mais sans être du
monde. Or combien en est-il qui tardent à se convertir du péché à la fidélité,
de la négligence à la ferveur. Ils remettent de jour en jour. La mort peut les
surprendre. Ils ne sont pas tels qu'ils voudraient être au moment suprême, et
dès lors pourquoi tardent-ils? Qu'ils s'inspirent des précieux exemples de
Rosalie. 2° Elle se donne tout entière, sans réserve, grande leçon encore pour
les chrétiens. Nous appartenons tout entiers au Seigneur parce que c'est lui
qui nous a donné l'être en nous tirant du néant. Nous lui appartenons encore à
un autre titre parce qu'il nous a tirés de la mort du péché au prix de son
sang, et ainsi il nous a rendu l'existence. Enfin nous lui appartenons à un
nouveau titre, parce qu'il nous a purifiés par sa grâce, qu'il descend sans
cesse en nous pour conserver et continuer cette existence par sa vertu. Et
alors pourquoi mettre des bornes à notre fidélité? Dieu en a-t-il mis à notre
salut? On se donne à Dieu, mais jamais bien entièrement; on retient son amour
des biens du monde, et le libre exercice de sa volonté; on retient ses humeurs,
ses inclinations, son caractère. Oh ! faisons mieux que cela. Contemplons
Rosalie. Prenons nos résolutions. Mettons les sous sa protection.
Exemples
Différents miracles obtenus en Sicile
Dans les années suivantes, l'on rapporte comme différents prodiges
furent obtenus par le secours de Sainte Rosalie. Une mère déclara que son
enfant qui était arrivé jusqu'à l'âge de trois ans sans avoir pu prononcer une
seule parole en recouvra tout d'un coup l'usage et parla distinctement au
moment où la statue de Sainte Rosalie passait devant lui,et tandis qu'elle même
en ce moment avait demandé cette grâce à la Sainte. Un enfant mort dans le sein
de sa mère, fut placé sur un lit, les médecins ayant déclaré qu'il était mort
depuis plusieurs jours, une personne de piété s'étant mise à genoux près de
lui, demanda à Rosalie la grâce du Baptême pour cet enfant. Aussitôt celui-ci
fit quelques mouvements et parut même si bien qu'on crut pouvoir le porter à
l'Eglise. Or, ayant reçu le Saint Baptême, il expira au retour avant même
d'avoir atteint le seuil de la maison paternelle. On cite dans les Bollandistes
bien d'autres faits semblables.
Troisième jour
Rosalie dans sa retraite
Rosalie ayant tout quitté, se recueillit dans la retraite, oublia le
monde et ne vécut que pour son Dieu, et là elle réfléchissait sur la vanité et
les dangers du monde. 1° Quelle est la vanité du monde, se disait-elle! quel
est son néant pour l'âme chrétienne. Ce monde n'est rien, il n'a qu'une vaine
apparence et cette apparence elle-même n'a pas de durée. Cette terre, elle va
bientôt s'engloutir dans le néant, ce firmament qui parait si immense n'est
qu'une demeure passagère, comme la demeure des peuples voyageurs, une tente que
l'on dresse le soir et que l'on enlève le lendemain, et dès lors, comme dit
l'apôtre, « quelle doit être notre vie et notre conversation ici bas puisque
ces deux que nous voyons et cette terre qui nous porte vont être embrasés par le
feu. » (2e Epitre de Pierre: 3, 16. Donc il faut user de ce monde comme n'en
usant pas. S. Paul 1 Cor 8: 29, 31. Voilà ce que considérait Sainte Rosalie et
elle se réjouissait d'avoir accompli son sacrifice, elle ne regrettait rien,
elle s'applaudissait remerciant et bénissant son Dieu, « car perd-on quelque
chose d'utile, quand on rejette un roseau fêlé qui loin de nous soutenir, nous
percerait la main? Faut-il bien de la résolution pour s'enfuir d'une maison qui
tombe en ruine, et qui nous écraserait dans sa chute? » Voilà ce que lui
révélaient la réflexion et la grâce du Seigneur dans le recueillement de la
solitude. Mais quand même le monde aurait autant de stabilité, qu'il en a peu,
il ne doit nous inspirer qu'éloignement et répulsion à cause de ses périls et
de ses pièges. 2° Que de péchés on évite en abandonnant le monde. Ce monde si
vain, si fragile est plein de douleurs et de trahisons. Il est plein de
douleurs, l'âme y est dans la servitude et dans une servitude très pénible. Que
de peines à s'imposer pour arriver à ses faveurs, et que de travaux encore
quand on y est arrivé, pour les conserver, travaux si rudes qu'ils en ravissent
toute la douceur. Mais encore s'il n'y avait que ces peines, mais il y a de
bien autres sujets de crainte. Il y a des pièges, des périls sans nombre, et
les peines qu'on y rencontre ne sont que le commencement des douleurs
éternelles. Voilà ce que dit un grand docteur chrétien: « Comme la joie céleste
se forme peu-à-peu dès cette vie dans le cœur des justes, ou est le royaume de
Dieu ; les horreurs et le désespoir de l'enfer se forment aussi peu à peu dans
le cœur des mondains qui vivent loin de Dieu. Le monde pour eux est un enfer
anticipé ». Le monde est le royaume des ténèbres, et ces ténèbres couvrent des
pièges et dos abîmes. Combien sont à redouter ces ténèbres et l'illusion
qu'elles causent. Elles savent enchanter les esprits, les séduire, leur ôter la
vérité, même après l'avoir comprise, servie et aimée. Elles savent entourer les
âmes d'attraits, d'enchantements qui deviennent bientôt irrésistibles. Mais la
grâce révélait ces vérités à Rosalie et elle voyait en ces sujets de réflexion,
autant de motifs de bénédiction pour le Dieu qui l'avait sauvé.
Exemple
Armée sauvée de la peste
En 1652 Don Juan d'Autriche assiégeait la ville de Barcelone, et la
peste qui sévissait alors en Espagne envahit toute l'armée des assiégeants. On
songea alors à invoquer sainte Rosalie et l'armée fut complètement délivrée. On
trouve ce fait rapporté dans un petit livre édite à Palerme en 1652, Il est
ainsi intitulé « Relation du miracle éclatant accompli par Sainte Rosalie dans
l'armée du roi catholique en Espagne », miracle qu'a été célébré par une fête
solennelle à Madrid au 4 Septembre de la même année. « Son Altesse Don Juan
d'Autriche voyant son armée attaqué par la peste implora le secours de la jeune
sainte do Palerme et ayant fait promener avec pompe en procession son image
dans toute l'armée, aussitôt le fléau cessa et tous les soldats attaqués
recouvrèrent aussitôt la santé et tous furent délivrés non
seulement de la peste, mais encore de toute autre maladie, et aussitôt on prit
des mesures pour célébrer solennellement la fête de Sainte Rosalie à Madrid le
4 Septembre suivant ». Les miracles obtenus en Espagne sont très nombreux, la
dévotion à la sainte se répandit universellement au XVIIeme siècle. Ce nom se
donne encore très fréquemment dans les familles.
Quatrième jour
Vie de solitude et de silence
Cette vie de Rosalie séparée du monde a été une vie de réclusion et de
silence. C'est ce que nous offre l'exemple de ces pieux solitaires qui ont
illustré les commencements de l'Eglise, et qui ont toujours eu encore quelques
imitateurs dans la suite des siècles. Nous devons chercher à comprendre les
motifs qui les ont inclinés à une existence si différente des inclinations de
la nature, c'est ce que nous envisagerons en deux réflexions. Vie de solitude:
Rosalie vivait continuellement seule, comme les historiens nous le rapportent.
Elle avait compris cette parole de la sagesse : « in silentio et quieto
proficit anima de vota » « C'est dans la paix et le silence que l'âme avance
dans la vertu ». Cette vie de solitude est comme une vie de prison très sévère
et très contrainte, et en ce point elle est d'un grand profit pour l'âme qui
s'y dévoue. Elle s'y condamne, afin de s'épargner les cachots de l'enfer que
nous avons mérités par nos péchés, et elle obtient ainsi des grâces infinies
pour les pauvre pécheurs livrés à la dissipation et aux dangers du siècle. Elle
les délivre des liens du péché et leur attire la grâce d'être attachés à la
servitude de Dieu par les charmes de l'amour que rien ne peut rompre. Dans
cette solitude où elle ne voit plus rien des spectacles du siècle, et où elle
est cachée à tous les regards, elle découvre ce qu'il y a de plus excellent :
qu'il vaut mieux être caché, en prenant soin de son âme, que d'attirer les
regards même par des miracles en se négligeant soi-même; qu'il y a plus de
profit à traiter avec Dieu qu'avec ses créatures; que Dieu se plait dans la
solitude du cœur, loin du tumulte; que plus nous nous séparons du monde et de
ses entretiens frivoles, plus Dieu s'approchera de nous, nous fera jouir des
délices de sa présence, de la douceur de ses conversations ; plus aussi nous
aurons de facilité pour nous conserver purs et entretenir avec le ciel un saint
commerce. O vie de retraite, que vous êtes précieuse et douce! « O Beata
solitudo, O sola Beatitudo! » « Oh douce solitude! Oh seule béatitude! » Nulle
part on ne trouve une telle paix; nulle part on n'est plus à soi même et à
Dieu. Vie de silence. Que de trésors aussi contenus dans la pratique sainte et
pure du silence qui nous rend attentifs à la parole du Seigneur « ducam eam in
solitudinem et loquar ad cor ejus », dit le Seigneur; qui nous fait conserver
ses enseignements dans notre cœur, comme il est dit de Marie, « Maria
conservabat omnia in corde suo »; qui nous fait éviter tant de fautes, dît la
sagesse: « In multiloquio non de est peccatum ». Proverbes 10: 19, qui nous
fait avancer de vertu en vertu, dit le saint auteur de l'imitation « in
silentio proficit anima dovota ». Tuit. xx. 6. Comme le Seigneur se plait avec
une âme recueillie ! Il la visite souvent; il s'entretient affectueusement avec
elle, il la console avec délice, il l'établit dans une paix entière, il est
d'une intimité qui remplit d'un étonnement sans limite, « frequens visitatio
dei cum anima interna, dulcis sormocinatio grata consolatio, multa pax,
familiaritas stupenda nimis ! » Imit.
Exemple
Délivrance de la peste en France
En 1650 une peste meurtrière éclata dans la ville de Moulins, en France,
alors les Pères Capucins racontèrent aux magistrats de la ville que le même
fléau ayant sévi dans la ville de Thiers en Auvergne, on avait recouru à Sainte
Rosalie et on avait été délivré en quelques jours. Les magistrats ayant fait un
vœu par lequel ils s'engageaient à célébrer pieusement chaque année le jour de
sa fête, on vit aussitôt les effets merveilleux de cotte décision. La peste
ralentit ses attaques, et bientôt la ville fut délivrée. Ce qui est prouvé par
les archives de la ville et aussi par les. annales de la ville de Palerme, où
il est dit que l'on sait que Rosalie a délivré la ville de Moulin et la ville
de Thiers en France de la peste, l'on ajoute que depuis ce temps Sainte Rosalie
est honorée solennellement à Moulins le jour de sa fête. Cette dévotion se
répandit ensuite dans tous les diocèses, le nom en était souvent donné dans les
familles. La Reine Anne d'Autriche fit faire de magnifiques reliquaires à des
parcelles de reliques qu'elle avait reçues de Palerme.
Cinquième jour
Prière de Sainte Rosalie
Rosalie séparée du monde, ayant renoncé à tout, enfermée sans
distraction dans sa retraite est seule avec son Dieu, et en récompense de tous
ses sacrifices, peut s'entretenir sans cesse avec lui. Combien avons-nous à
l'admirer, et pour comprendre son bonheur voyons quelle est l'excellence de cet
état de société continuelle avec Dieu par la prière, et la méditation de ses
perfections et des vérités éternelles. 1°. L'Oraison est tout ce qu'il y a de
plus grand dans la religion; c'est une élévation de l'esprit et du cœur au
ciel, c'est un entretien intime avec Dieu; c'est l'union de l'âme avec le
souverain bien. C'est la vie du ciel commencée sur la terre, c'est l'occupation
des Anges dans le paradis accordée aux âmes, sur la terre. Par l'oraison nous
nous élevons au-dessus de tout ce qui passe, et nous le laissons sous nos
pieds, par elle nous comprenons que Dieu est tout, nous nous donnons tout à
lui, pour ne plus aimer et servir que lui, et ne plus vivre que pour lui. Quoi
de plus grand, mais aussi quoi de plus avantageux pour nous! nous glorifions
Dieu de la manière la plus excellente, mais nous en retirons les plus grands
profits pour notre âme. Remercions Dieu de nous avoir accordés une pareille
faveur, et voyons en une seconde réflexion, les biens que nous devons en
retirer. 2°. Par cette union intime,nous nous mettons à l'abri de tous les
dangers que nous pouvons courir sur la terre; nous nous mettons au-dessus de
ces vaines pensées qui dissipent lame et lui font perdre ses forces ; nous ne
sommes plus attentifs qu'à la vérité infinie et nous fermons les yeux aux
vaines illusions du monde. C'est ce que nous exprime le Saint Roi David en ces
paroles: « Si je n'eusse fait ma méditation habituelle de votre loi Sainte, mon
Dieu ! je me serais perdu, je ne cesserai donc jamais de méditer vos jugements,
parce que c'est là pour moi la source de la vie « Psaume 118. C'est en
effet la méditation qui entretient dans l'âme cette foi vive des grandes
vérités et c'est elle en même temps qui en obtient l'accomplissement, par les
mérites de la prière et de l'invocation. Dans cette union à Dieu l'âme voit les
grandeurs du souverain Maître, elle voit ses misères et ses faiblesses, elle
comprend qu'il est son secours, elle l'invoque, elle l'appelle, elle le désire
et l'attire en elle. Et ainsi l'âme s'avançant de lumières en lumières de
forces en forces, elle goûte son Dieu, elle sent son bonheur, elle le comprend
et en jouit toujours de plus en plus. Oh ! prions Rosalie de nous obtenir le
don de la prière, la grâce de l'oraison.
Exemple
Guérison miraculeuse
Le douze du mois d'Août 1663, François Castiglia, religieux Scholastique
de la Compagnie de Jésus à Palerme étant très malade et près de rendre le
dernier soupir vit comme en vision dans le Ciel près de la Sainte Vierge, Saint
Ignace, et Saint François Xavier qui le regardaient avec bonté; son bon Ange
était près de lui et l'ayant embrassé avec tendresse, il lui parlait du bonheur
qu'il avait eu de recevoir la Très Sainte Eucharistie. Alors il vit approcher
près de lui la jeune Sainte Rosalie qui lui adressa ces paroles: « François,
vous alliez mourir, mais j'ai obtenu du Dieu Tout puissant votre guérison. Elle
vous sera donnée pour l'offrir à la plus grande gloire de Dieu. Vous allez
faire le vœu que je vais vous dire », et alors il fit ce vœu: « Rosalie je me
voue à votre service pour toute ma vie, afin de répandre votre culte et votre
nom dans toute la terre ». « Vous irez, ajouta la Sainte, à ma grotte et vous y
communierez. Puis vous vous mettrez tout entier, à accomplir ce que vous avez
promis ». Et aussitôt elle disparut laissant François complètement guéri. Tous
ces faits furent examinés, vérifiés et enfin affirmés par le Cardinal
Archevêque de Palerme sur le rapport de cinq éminents théologiens, parmi
lesquels a signé l'éminent recteur du Collège du Gésu à Palerme, nommé
Tamburini. Or François Castiglia après avoir été guéri, ne se sentit plus
jamais ni de sa maladie ni d'aucun malaise. Plein de force et de santé, il fut
jugé capable d'être envoyé aux Indes en Octobre 1664, mais en attendant il
séjourna à Rome et fit faire par un artiste habile l'image de Sainte Rosalie,
telle qu'elle lui était apparue. On la trouve dans la vie de Sainte Rosalie des
Bollandistes. A Rome, il raconta souvent sa guérison et attira bien des dévots
à Sainte Rosalie. Ayant ensuite été envoyé à Lisbonne, il détermina le roi de
Portugal à mettre son royaume sous la Protection de Sainte Rosalie. Ensuite
étant parti pour les Indes avec le vice- Roi Dom Hugues. Celui-ci ayant été en
danger de mort pendant la traversée et aux environs du Cap de Bonne Espérance,
François Castiglia lui fit promettre, s'il guérissait, de bâtir à Goa une
église en l'honneur de Sainte Rosalie et en même temps lui appliqua des
reliques de la Sainte qu'il portait avec lui et le vice-Roi guérit aussitôt. Mais
François pris aussitôt de la même maladie succomba, laissant le roi dépositaire
de sa mission qui fut fidèlement accomplie, et depuis ce temps Rosalie a été
très populaire dans les Indes, une église a été érigée en son nom à Goa, et un
grand nombre de jeunes filles ont porté son nom jusqu'à nos jours.
Sixième jour
Prière de Rosalie pour les pécheurs
Rosalie dans sa solitude ne restait pas insensible aux intérêts des âmes
qu'elle avait quittées, elle employait les jours et les nuits à intercéder pour
elles auprès du Tout-Puissant. Plus elle s'unissait à la source de la charité
infinie et plus elle se sentait pénétrée d'amour et de sollicitude pour le bien
des âmes. Nous pouvons donc contempler le zèle qu'elle avait pour les âmes et
ensuite les moyens qu'elle employait pour les assister. Première Réflexion.
Notre Seigneur nous parle des tristes conquêtes que l'ennemi vient faire au
milieu du monde, dans le champ du père de famille; Notre Seigneur est venu
répandre dans le monde sa doctrine si sainte et si salutaire, et comme il nous
l'annonce, tandis qu'elle n'a pu prendre dans certains endroits à cause de la
dureté du cœur ou à cause de la vanité des pensées; elle est menacée d'être
étouffée en d'autres par le développement de la mauvaise doctrine. Il en est
beaucoup qui sont insensibles à la vérité, il en est qui sont abandonnés à
leurs mauvaises passions, il en est qui, pénétrés d'abord par le bien, le
laissent étouffer, enfin il en est qui propagent le mal, arrêtent les effets du
bien, sèment eux mêmes la zizanie; agissant comme les enfants et les ministres
du mauvais esprit. Quelle compassion doivent ils nous inspirer. En attaquant la
majesté divine ou en refusant de la servir, ils se préparent les plus grands
malheurs. Et Rosalie voyait toutes ces misères dans ses réflexions. Elle voyait
les âmes qu'elle aimait, menacées de toutes parts et elle gémissait. Elle
suppliait le Seigneur, elle était toujours attentive, dévouée pour intercéder
et s'offrir pour elles. Deuxième réflexion. La sollicitude de Rosalie ne
s'arrêtait pas aux âmes qu'elle voyait environnées de dangers, elle s'étendait
aux misérables pécheurs ennemis du bien. Elle avait pour eux la plus tendre compassion,
elle se représentait Notre Seigneur calmant ses disciples lorsqu'ils lui
demandaient de faire descendre le feu du ciel sur des villes coupables. Elle
voyait aussi Notre Seigneur dans les sentiers de la voie douloureuse, en
présence des filles de Jérusalem qui pleuraient sur ses maux, et Notre Seigneur
leur recommandant aussitôt d'offrir leurs larmes pour ses ennemis et ses
persécuteurs. Elle contemplait encore Notre Seigneur au haut de la croix, élevé
entre le ciel et la terre, tout puissant pour supplier son Père et se servant
avant tout de son pouvoir, pour intercéder en faveur de ses bourreaux. Il ne
suffit pas de s'indigner contre les méchants, nous n'avons pas a nous armer
contre eux surtout du zèle qui condamne et qui détruit. Nous avons à recourir à
ces moyens qui peuvent attirer sur eux, des grâces de salut et de bénédiction.
Il nous faut les éclairer, toucher leur cœur, les faire revenir sur leurs pas,
les remplir de force et de résolution. Mais comment y parviendrons-nous ?
surtout par les œuvres de la prière et du zèle, en priant pour les âmes, en
offrant sans cesse pour elles nos désirs, nos œuvres, nos peines, nos épreuves,
etc., etc. Instruisons-nous sur ce point à l'école de Rosalie dans le désert.
Exemple
Au XVIIe siècle dans le Yucatan; d'immenses troupes de sauterelles
vinrent ravager le pays, ce fléau se renouvela plusieurs années de suite, et la
population était dans la plus grande désolation, la famine menaçait d'étendre
ses ravages, et les malheureux cultivateurs voyaient les fruits de leur travaux
anéantis en quelques jours d'invasion; dans ces circonstances le Clergé,
s'adressa à Sainte Rosalie et son image fut portée en procession avec une
multitude de fidèles qui l'invoquaient et chantaient des cantiques composés en
son honneur, à partir de ce moment les sauterelles se retirèrent et depuis ce
temps l'on n'en a plus vu de traces en a pays. La reconnaissance des fidèles
éclata alors en témoignages, de remerciements et entre autres un village qui
avait été sauvé de la ruine par cette aimable protectrice, fut appelé du noms
de Sainte Rosalie en mémoire de cet événement.
Septième jour
Pénitence de Rosalie dans sa retraite
Nous savons que la sainte se soumettait aux plus rudes pénitences. Elle
pratiquait des jeûnes prolongés; elle passait ses nuits dans les veilles, elle
affligeait son corps avec de rudes instruments de discipline. Elle renouvelait
ce qu'elle avait appris des anciens solitaires du désert et elle ne s'épargnait
pas. Dans les commencements de l'Eglise, dès que les persécutions eurent cessé,
des fidèles s'en allèrent par milliers dans les déserts pour s'offrir en
victime pour les péchés du monde. Avec quel zèle ils s'unissaient aux
souffrances de Notre Seigneur pour venir en aide aux âmes coupables. Voilà ce
que Rosalie a voulu renouveler avec un grand courage, donnant ainsi
l'efficacité à ses saints désirs et à ses prières. Combien avons-nous donc à la
remercier, et à nous édifier de si saints exemples. 1° Nous avons à la
remercier. C'est pour nous qu'elle a accompli des œuvres si héroïques. Tandis
que nos fautes et nos infidélités sont si grandes, nos satisfactions sont bien
misérables, et alors combien sommes nous redevables à tous ces saints qui ont
pris sur eux les péchés du monde. Il ont purifié nos âmes, ils les ont
délivrées des peines qu'elles avaient encourues; ils ont payé nos dettes et
nous ont obtenu la rémission et la délivrance, de tant de châtiments que nous
avions mérités. Mais de plus ils nous ont donné de grands exemples, dont il
nous reste à profiter; c'est ce que nous verrons dans une seconde réflexion. 2°
En Voyant de tels exemples de courage et de zèle, nous devrions songer à ne pas
nous épargner nous-mêmes, nous ne devrions pas craindre d'embrasser une vie
rude, pénible et digne des disciples d'un Dieu crucifié. Nous devrions songer à
châtier ce corps, que nous écoutons trop, à le traiter rudement et à le réduire
sous les épreuves d'une servitude salutaire. Mais si nous nous sentons si
faibles pour nous imposer de nous-mêmes des châtiments que nous avons si
justement mérités, au moins devrions-nous accepter avec reconnaissance les
peines, qu'il plaira à la justice divine de nous imposer. Nous devrions les
supporter avec courage et avec résignation. Nous devrions en comprendre le prix
et le mérite. Cette vie est une vallée de larmes et de misères. Mais combien
ont-elles de prix lorsqu'elles sont courageusement accueillies et
chrétiennement supportées. Voilà ce que Rosalie comprenait si bien, en
contemplant son Dieu immolé sur la Croix et voilà ce que nous pouvons voir en
Rosalie dans sa retraite, pour nous édifier et nous encourager. Demandons-lui
donc la patience, la résignation dans les maux de cette vie, et nous serons
exaucés.
Exemple
En 1706 une maladie contagieuse se répandît dans la province de
Guadalaxara, dans le Mexique c'était la variole. Un grand nombre d'enfants
avaient déjà, succombé, alors une femme pieuse eut l'idée de s'adresser à
Sainte Rosalie à qui elle recommanda particulièrement une Jeune enfant qui
allait succomber et qui était déjà condamnée par les médecins. Aussitôt
l'enfant recouvra la santé et la maladie cessa dans tout les territoires ou
elle avait sévi. On raconte des faits semblables survenus dans les années
suivantes, en d'autres contrées de l'Amérique.
Huitième jour
Des épreuves de Rosalie
Cette vie de Rosalie avait bien des consolations et des douceurs dont on
voit l'énumération dans les récits précédents, mais elle avait aussi ses
épreuves; et le Seigneur voulait souvent la laisser à elle-même, pour fortifier
sa foi et éprouver son amour. Il arrivait alors que le démon la tourmentait, et
cherchait à la décourager de la vie pénible, qu'elle avait embrassée. Mais
Rosalie fermait l'oreille à ses suggestions, redoublait de prières, et loin de
céder à des pensées d'abattement, exerçait alors contre elle-même de plus
grandes sévérités. Ainsi elle sortait de ces états de peine, avec plus de
mérites et plus de titres à la miséricorde divine. Ces épreuves sont
nécessaires, mais elles sont salutaires à l'âme. 1°. Elles sont nécessaires.
Elles tiennent à la destinée du chrétien sur la terre. Notre Seigneur en a
prévenu les fidèles, lorsqu'il a adressé ces paroles aux premiers
disciples: « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et un peu
de temps après vous me reverrez, parce que je retourne à mon Père », et il dit
encore: « Vous pleurerez et vous gémirez et le monde sera dans la joie, pendant
que vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie...
sans que personne puisse vous en priver ». Ainsi en était-il pour Rosalie.
Ordinairement elle servait le Seigneur dans la joie et le contentement de son
cœur, elle le bénissait et tout était pour elle un sujet de louanges. Dès les
premières lueurs du matin elle l'admirait dans ses grandeurs, elle se mêlait au
chœur des anges, elle admirait sa bonté de l'avoir appelée à connaître et à
glorifier son nom. Elle le louait dans l'éclat du soleil, dans la beauté du
firmament, dans la fraîcheur des prés, dans la limpidité de la mer, elle le
bénissait dans les ardeurs de l'été, dans les bouleversements de la tempête,
dans les rigueurs de l'hiver, dans les extrémités des saisons, et les
intempéries. Souvent son cœur était dans le transport d'une joie telle qu'il
semblait que rien ne pourrait l'altérer, puis arrivaient les épreuves. Le Seigneur
ôtait ses lumières du fond de son âme; il ne lui laissait plus de forces;
il lui retirait ses consolations et la pauvre Rosalie ne voyait plus que
ténèbres elle ne ressentait que faiblesse et anéantissement dans son cœur, et
elle se plaignait, et elle cherchait sans le trouver son bien aimé, comme
l'épouse des cantiques. Le démon profitait de ces moments pour désoler son
esprit et son cœur de mille fantômes effrayants. Mais cet état si triste était
plein de mérites et de bénédictions, ce que nous pouvons voir encore en une
seconde réflexion. 2°. Quand Notre Seigneur voit que ses disciples sont
affligés de ce qu'il leur annonce son éloignement, il les console aussitôt en
leur disant: « Je vous le dis, en vérité, il vous est avantageux que je m'en
aille, car si Je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas à vous, mais
si je m'en vais, je vous l'enverrai ». Ceci est l'explication de toutes les
épreuves de la vie spirituelle. Il faut gagner la vie par la mort, la vraie
lumière par les délaissements et enfin la félicité par les souffrances, etc.,
etc.
Exemple
Nous voyons dans des lettres édifiantes, du XVIIIe siècle, des preuves
de la bonté de Sainte Rosalie envers les fidèles de la Californie qui alors
était évangélisée par les Pères Jésuites. Ces Contrées furent visitées par une
maladie contagieuse qui exerçait les plus grands ravages, la population était
dans la désolation. Alors le P. Marin de Palerme, arriva dans ce pays avec des
reliques de Sainte Rosalie; des solennités eurent lieu dans les églises et les
fidèles accoururent pour vénérer les restes de cette grande sainte et pour
l'invoquer, en peu de jours le mal cessa et par reconnaissance les citoyens de
ce pays le mirent sous la protection de la sainte, la prirent pour patronne et
donnèrent à la bourgade principale le nom de Sainte Rosalie quelle a conservé
jusqu'à ce jour. Nous trouvons ces détails dans une lettre que le P. Marini
adressa à son frère à Palerme, qui a été ensuite insérée dans la grande
collection des lettres édifiantes, depuis ce temps Sainte Rosalie a été
en grande vénération dans la Californie, beaucoup d'enfants portaient son nom
et l'on célébrait sa fête avec mille témoignage de joie et de reconnaissance.
Neuvième jour
La mort bienheureuse de Rosalie et sa gloire dans le ciel
Mais les épreuves de sa retraite sont finies et après dix ans de
souffrances volontaires, elle est appelée à recevoir sa couronne dans le ciel.
Quel changement! et quelle récompense! Elle quitte ce triste monde, elle entre
dans la gloire et voilà déjà des siècles qu'elle on jouit, et il en est ainsi
pour toute l'éternité. Considérons quelle est sa gloire, et aussi quelle est sa
puissance. 1° Quelle est sa gloire. Elle est dans le ciel délivrée de tous les
maux et de tous les dangers de cette vie et en possession de tous biens. Plus
elle s'est abaissée, plus elle est exaltée, plus elle s'est séparée du monde,
plus elle s'est rapprochée de son Dieu, plus elle a voulu souffrir pour le nom
du Sauveur et plus maintenant elle est comblée de délices. Elle est dans l'assistance
continuelle de ces anges qui venaient par fois la visiter, et lui rendre
hommage. Elle ne quittera plus cette compagnie de Jésus et de Marie qu'elle
avait déjà goûtée avec tant de bonheur sur la terre. Oh! de quel regard
envisage-t-elle maintenant les biens du monde qu'elle avait quittés de grand
cœur. Elle voit aussi le bien qu'elle a pu faire à tant d'âmes qu'elle aimait
et pour lesquelles elle souffrait sans cesse; elle voit les bénédictions
qu'elle a attirées sur sa chère patrie; et son cœur si bon et si tendre est
rempli de consolations ineffables. Mais là ne se borne pas son bonheur, elle
voit le bien qu'elle peut accomplir dans la toute-puissance de Dieu, ce que
nous pouvons considérer pour notre consolation. 2° Quelle est sa puissance. Rosalie
depuis qu'elle est dans la demeure céleste ne cesse d'intercéder pour les
misères de ce monde. Personne n'a jamais recouru à elle en vain. Elle a
subvenu sans cesse à toutes les peines; elle a écouté la prière de l'affligé,
du pauvre; du malade; elle a consolé la veuve, l'orphelin; elle a été pleine de
commisération pour les peines de l'âme et du corps. Elle a guéri des malades,
ressuscité des morts. Elle a préservé des villes entières, des provinces, des
royaumes, et tout ce qu'elle a accompli de plus merveilleux, elle peut
l'accomplir encore. C'est ce que nous avons vu si clairement dans l'histoire de
sa vie, et qui nous montre que nous devrons toujours recourir à elle avec
assurance dans sa bonté, avec confiance en son pouvoir.
Exemple
Pour encourager les fidèles à invoquer Sainte Rosalie. en ce pays, il
est certain que nous pourrions citer aussi des prodiges quelle a accomplis en
Canada, et en particulier les marques de sa tendresse quelle a donnés à la
paroisse qui a l'honneur de porter son nom dans le diocèses de Saint Hyacinthe.
Mais en attendant que tous les témoignages nécessaires soient recueillis à cet
égard nous énumèrerons des prodiges et cités dans un seul chapitre de sa vie.
Une femme hydropique guérie en quelques heures; un jeune homme de seize ans
abandonné par les médecins et guérie par l'application d'une pierre de la
caverne de Sainte Rosalie; une pauvre femme qui avait contracta une maladie
pernicieuse en prenant soin des pestiférés, un homme qui souffrait d'une
maladie incurable de l'estomac, une mère de famille qui avait au sein des
places inguérissables; le Marquis della Rocca âgé de 28 ans qui avait la
maladie de la pierre. Un enfant de 12 ans tombé par mégarde dans un puits
profonds songe à invoquer Rosalie en tombant il en sort sans blessure, sain et
sauf.
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2010/02/27/17063375.html
Saint Rosalia
St. Rosalia, daughter of Sinibald, Lord of Roses
and Quisquina, was a descendant of the great Charlemagne. She was born at
Palermo in Sicily. In her youth, her heart turned from earthly vanities to God.
She left her home and took up her abode in a cave, on the walls of which she
wrote these words: “I, Rosalia, daughter of Sinibald, Lord of Roses and
Quisquina, have taken the resolution to live in this cave for the love of my
Lord, Jesus Christ.” She remained there entirely hidden from the world.
She practiced great mortifications and lived in
constant communion with God. Afterward she transferred her abode to Mount
Pellegrino, about three miles from Palermo, in order to triumph entirely over
the instincts of flesh and blood, in sight of her paternal home. She is said to
have appeared after death and to have revealed that she spent several years in
a little excavation near the grotto. She died alone, in 1160, ending her
strange and wonderful life unknown to the world. Her body was discovered
several centuries later, in 1625, during the pontificate of Pope Urban VIII.
Her feast day is September 4th.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/rosalia/
Rosalia of Palermo V (RM)
Died 1160 (?); she has another feast day on July 15 (perhaps the finding of her relics?).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0904.shtml
Mershman, Francis. "St. Rosalia." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912. 2 Apr. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/13184a.htm>.
Vitrail de sainte Rosalie de l'église
Notre-Dame-de-Compassion de Paris.
Rosalia of Palermo V (RM)
Died 1160 (?); she has another feast day on July 15 (perhaps the finding of her relics?).
"I, Rosalia,
daughter of Sinibald, the lord of Quisquina and Rosae, for the love of my Lord
Jesus Christ left the world to live in this cave." --Inscription of the
wall of Saint Rosalia's cave. Saint Rosalia, a hermitess at Palermo, is honored
because of a miracle that occurred five centuries after her death: her relics
are said to have rescued the city from the throes of a plague. Although she was
a princess (or just of a good family), the young girl had no use for the pomps
of court or vanities of its courtiers. She wanted no company except that of the
Lord. She gathered a few possessions--a wooden crucifix, a silver Greek cross,
another of terracotta, a string of one large and 12 small prayer beads (a early
form of the Rosary)--and retired to a cave on Mount Coschina (near Bivona,
Sicily). Unable to find the solitude she desired because of the number of
petitioners who came to her, she migrated to a grotto on Monte Pellagrino near
Palermo. There she is said to have died and her body covered by deposits from a
stalagmite.
A victim of the
plague of 1624, had a vision of Rosalia that led to the finding of her alleged
relics, the silver and terracotta crosses, and her "rosary." Near
them was found the inscription shown at the beginning of this piece. Her
remains were placed in a reliquary and carried throughout the ravaged city; the
epidemic ended and Rosalia was acclaimed patroness of Palermo. In gratitude,
the people built a church dedicated to her.
Both the
Benedictines and Greek religious have claimed her as a nun. There is some
evidence that she may have been associated with a Greek convent because there
is a wooden crucifix in the Byzantine Archabbey of Saint Savior in Messina
inscribed "I, Sister Rosalia Sinibaldi, place this wood of my Lord, which
I have ever followed, in this monastery." The cross is now at Palermo (Benedictines,
Bentley, Encyclopedia, White).
In art, Saint
Rosalia is portrayed as a young girl with a wreath of roses. She may be shown
(1) receiving the wreath from the Blessed Virgin and Christ Child as angels
bring roses and with a skull near her; (2) with a distaff, book, and palm
(Roeder); (3) holding a double Greek cross, distaff and book or palm; or
writing her name on the wall of the cave (White). She is invoked against the
plague (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0904.shtml
St. Rosalia
Hermitess, greatly venerated at Palermo
and in the whole of Sicily of which she in patroness.
Her feast is celebrated on 4 September. A special feast
of the translation of her relics is kept in Sicily 15 July. There is no account of her before
Valerius Rossi (about 1590), though churches
were dedicated in her honour in 1237. Her Vita (Acta SS., 11 Sept., 278)
which, according to the Bollandist J. Stilting,
is compiled from local traditions, paintings, and inscriptions,
says: She was the daughter of Sinibald,
Lord of Quisquina and of Rosa,
descended from the family of Charlemagne; in youthful days she left home and hid
herself in a cave near Bivona and later in another of Monte
Pellegrino near Palermo, in which she died and was buried.
In 1624 her remains were discovered and brought to the Cathedral of Palermo.
Urban VIII put her name into the Roman
Martyrology. Whether before her
retirement she belonged to a religious community, is not known. The Basilians, in their Martyrology,
claim her as a member. She is often represented as a Basilian nun with a Greek
cross in her hand. Many of her
pictures may be found in the Acta
SS.
Transcription. This article was transcribed for New
Advent by Michael C. Tinkler.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New
York.
September 4
St. Rosalia, Virgin
SHE was daughter of Sinibald, lord of Roses and
Quisquina, who deduced his pedigree from the imperial family of Charlemagne.
She was born at Palermo, in Sicily, and despising in her youth worldly
vanities, made herself an abode in a cave on Mount Pelegrino, three miles from
Palermo, where she completed the sacrifice of her heart to God by austere
penance and manual labour, sanctified by assiduous prayer, and the constant
union of her soul with God. She died in 1160. Her body was found buried in a
grot under the mountain in the year of the jubilee, 1625, under Pope Urban
VIII., and was translated into the metropolitical church of Palermo, of which
she was chosen a patroness. To her patronage that island ascribes the ceasing
of a grievous pestilence at the same time. On her life and miracles, see the
disquisitions of Stilting, the Bollandist, which fill one hundred and forty
pages.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
IX: September. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/9/044.html
Ma se s. Lucia di Siracusa († 304) e s. Agata di Catania († 250 ca.) furono martirizzate durante le persecuzioni contro i primi cristiani, s. Rosalia è una vergine non martire, vissuta molti secoli dopo e divenuta patrona di Palermo nel 1666 con culto ufficiale esteso a tutta la Sicilia.
Ciò nonostante la “Santuzza”, come affettuosamente viene chiamata dai palermitani, si affermò come una delle sante più conosciute e venerate nella cristianità siciliana e in particolare in quella palermitana; ancora oggi in qualsiasi parte del mondo s’incontrino i palermitani, si scambiano il saluto “Viva Palermo e santa Rosalia!”.
Purtroppo sulla sua vita vi sono poche notizie in parte leggendarie, ma piace considerare con lo scrittore fiorentino Piero Bargellini che: “È ben vero che le leggende sono come il vilucchio (pianta rampicante) attorno al fusto della pianta; la pianta già c’era prima che il vilucchio l’avvolgesse. Così la santità già esisteva, prima che la leggenda la rivestisse con i suoi fantastici fiori”.
E questo vale per tutti i santi che in tanti secoli e luoghi, hanno donato la loro vita, spesso patendo il martirio, sono rimasti ignorati a volte anche per lungo tempo, finché la loro esistenza, il loro sacrificio, le loro virtù eroiche non sono pervenuti a conoscenza del popolo di Dio e della Chiesa.
È il caso di s. Rosalia che nacque a Palermo nel XII secolo e, secondo antichi libri liturgici, morì il 4 settembre del 1160 a 35 anni. La leggenda dice che era figlia del Duca Sinibaldo, feudatario, signore di Quisquinia e delle Rose, località ubicate fra Bivona e Frizzi, nel Palermitano, e di Maria Guiscarda, cugina del re normanno Ruggero II; giovanissima fu chiamata nel Palazzo dei Normanni, alla corte della regina Margherita, moglie di Guglielmo I di Sicilia (1154-1166); la sua bellezza attirava l’ammirazione dei nobili cavalieri; il più assiduo pretendente, sempre secondo la tradizione popolare, si vuole che fosse Baldovino, futuro re di Gerusalemme.
Rosalia visse in quel felice periodo di rinnovamento cristiano-cattolico, che i re Normanni ristabilirono in Sicilia, dopo aver scacciato gli Arabi che se n’erano impadroniti dall’827 al 1072; favorendo il diffondersi di monasteri Basiliani nella Sicilia Orientale e Benedettini in quella Occidentale; apprezzando inoltre l’opera religiosa e monastica del certosino s. Brunone e del cistercense s. Bernardo di Chiaravalle.
In quest’atmosfera di fervore e rinnovamento religioso, s’inserì la vocazione eremitica della giovane nobile Rosalia; bisogna dire che in quel tempo l’eremitismo era fiorente in quei secoli, sia nel campo maschile sia in quello femminile.
Seguendo l’esempio degli anacoreti, che lasciati gli agi e la vita attiva si ritiravano in una grotta o in una cella, di solito nei dintorni di una chiesa o di un convento, così da poter partecipare alle funzioni liturgiche e avere nel contempo un’assistenza religiosa dai vicini monaci; così Rosalia si ritirò in una grotta del feudo paterno della Quisquina a circa 90 km. da Palermo sui Monti Sicani in Provincia di Agrigento in territorio di Santo Stefano Quisquina, vicina a un convento di monaci basiliani.
Da lì la giovane eremita, dopo un periodo di penitenza non definito, si trasferì in una grotta sul Monte Pellegrino, stupendo promontorio palermitano; accanto ad una preesistente chiesetta bizantina, in una cella costruita sopra il pozzo tuttora esistente.
Anche qui nei dintorni, i Benedettini avevano un convento e poterono seguire ed essere testimoni della vita eremitica e contemplativa di Rosalia, che visse in preghiera, solitudine e mortificazioni; molti palermitani, salivano il monte attratti dalla sua fama di santità.
Secondo la tradizione morì il 4 settembre, che si presume, dell’anno 1160. In seguito fu oggetto di culto con l’edificazione di chiese a lei dedicate in varie zone siciliane, oltre la cappella già sul Monte Pellegrino e riprodotta in immagine nella cattedrale di Palermo e di Monreale; una chiesa sorse lontano, a Rivello (Potenza) nella diocesi di Policastro.
Ma all’inizio del 1600 il suo culto era talmente scaduto al punto che non veniva più invocata nelle litanie dei santi patroni di Palermo; ciò non esclude comunque un culto ininterrotto anche se di tono minore, durato nei quattro secoli e mezzo, che vanno dalla sua morte al 1600.
Sul Monte Pellegrino fino al primo Cinquecento erano vissuti i cosiddetti “romiti di s. Rosalia” dimoranti in alcune grotte vicine a quella, dove per tradizione era vissuta e morta la giovane eremita.
Verso la metà del sec. XVI, il viceré Giovanni Medina, fece costruire per l’”Ordine Francescano Riformato di Santa Rosalia e del Monte Pellegrino”, un convento accanto alla grotta adattata a chiesa. Ad ogni modo studiosi agiografi hanno trovato documenti che testimoniano, che già nel 1196 e decenni successivi, l’eremita veniva chiamata “Santa Rosalia”.
E arriviamo al 26 maggio 1624, quando una donna (Girolama Gatto) ridotta in fin di vita, vide in sogno una fanciulla vestita di bianco, che le prometteva la guarigione se avesse fatto voto di salire sul Monte Pellegrino per ringraziarla.
La donna salì sul monte con due amiche, era di nuovo in preda alla febbre quartana, ma appena bevve l’acqua che gocciola dalla grotta, si sentì guarita, cadendo in un riposante torpore e qui le riapparve la giovane vestita di bianco, ravvisata come in s. Rosalia, che le indicò il posto dove erano sepolte le sue reliquie.
La cosa venne riferita ai frati eremiti francescani del vicino convento, i quali già nel Cinquecento con il loro superiore s. Benedetto il Moro (1526-1589), avevano tentato di trovare le reliquie senza riuscirvi, quindi ripresero le ricerche, aiutati da tre fedeli, finché il 15 luglio 1624 a quattro metri di profondità, trovarono un masso lungo sei palmi e largo tre, a cui aderivano delle ossa.
Per ordine del cardinale arcivescovo di Palermo Giannettino Doria, il masso fu trasferito in città nella sua cappella privata, dove fu esaminato con i resti trovati, da teologi e medici; il risultato fu deludente, avendo convenuto che le ossa potevano appartenere a più corpi e poi nessuno dei tre teschi trovati, sembrava appartenere ad una donna.
Il cardinale non convinto, nominò una seconda commissione; intanto Palermo fu colpita dalla peste nell’estate del 1624 mietendo migliaia di vittime (la stessa epidemia che colpì Milano e descritta dal Manzoni nei ‘Promessi sposi’). Il cardinale radunò nella cattedrale popolo e autorità e tutti insieme chiesero aiuto alla Madonna, facendo voto di difendere il privilegio dell’Immacolata Concezione di Maria, che era argomento contrastante nella Chiesa di allora e nel contempo di dichiarare s. Rosalia patrona principale di Palermo, venerando le sue reliquie, quando si sarebbero riconosciute.
A tutto ciò si aggiunge la scoperta di due muratori palermitani, che lavorando nel convento dei Domenicani di S. Stefano, trovarono in una grotta alla Quisquina, il 24 agosto 1624, un’iscrizione latina a tutti ignota, che si credette incisa dalla stessa s. Rosalia, quando vi aveva abitato e che diceva: “Io Rosalia, figlia di Sinibaldo, signore della Quisquina e (del Monte) delle Rose, per amore del Signore mio Gesù Cristo, stabilii di abitare in questa grotta”; che confermava il precedente eremitaggio, seguito poi da quello sul Monte Pellegrino.
L’11 febbraio 1625 la nuova commissione, stabilì che le ossa erano di una sola persona chiaramente femminile, dei tre crani, si scoprì che due erano un orciolo di terracotta e un ciottolone, mentre il terzo che sembrava molto grande, era invece ingrossato da depositi calcarei, che una volta tolti rivelarono un cranio femminile; anche la prima commissione ne riesaminò i resti e concordò con il risultato della seconda commissione.
A ciò si aggiunse un prodigio, un uomo Vincenzo Bonelli essendogli morta la moglie di peste e non avendolo denunziato, fuggì sul Monte Pellegrino e qui gli apparve la “Santuzza” predicendogli la morte per peste e ingiungendogli, se voleva la sua protezione per l’anima, di dire al cardinale che non dubitasse più dell’autenticità delle reliquie e le portasse in processione per la città, solo così la peste sarebbe finita.
Tornato in città, effettivamente si ammalò di peste e prima di morire confessò ciò che gli era stato rivelato. Il 9 giugno del 1625, l’urna costruita apposta per le reliquie, fu portata in processione con la partecipazione di tutta la popolazione e con grande solennità; la peste cominciò a regredire e il 15 luglio quando si fece il pellegrinaggio sul Monte Pellegrino, nell’anniversario del ritrovamento delle reliquie, non comparve più nessun caso di appestato.
Il cardinale fece costruire nella cattedrale un magnifico altare, dove venne sistemata la fastosa urna d’argento massiccio con le reliquie della santa, il cui nome fu per tradizione interpretato come composto da ‘rosa’ e ‘lilia’, rosa e gigli, simboli di purezza e di unione mistica; per questo la ‘Santuzza’ è rappresentata con il capo cinto di rose.
Da quel 1625 il culto fu autorizzato e rinverdito dalla Chiesa palermitana per la vergine eremita orante e contemplante sul Monte Pellegrino, quale testimonianza di eccezionale ascesi cristiana, che nei secoli non è stato mai dimenticata dal popolo palermitano. Da 350 anni i pellegrini salgono sul monte, definito da Goethe nel suo ‘Viaggio in Italia’, il promontorio più bello del mondo.
Si saliva a piedi faticosamente, finché il Senato palermitano fece costruire nel 1725 un’ardita strada fra pini ed eucalipti. Palermo ha sempre onorato s. Rosalia, secondo le due festività stabilite nel 1630 da papa Urbano VIII, che le inserì nel ‘Martirologio Romano’, cioè il 15 luglio anniversario del ritrovamento delle reliquie e il 4 settembre giorno della morte della ‘Santuzza’; le feste specie quella di luglio durano una settimana, con la partecipazione di tutto il popolo e di tanti emigranti che ritornano per l’occasione.
La statua della ‘Santuzza’ circondata da altre statue, troneggia sulla cima della cosiddetta ‘macchina’ che è un carro a forma di nave, sul quale vi è anche una banda musicale, che viene trasportato per la città, il tutto viene chiamato “U Fistinu”.
La seconda festa del 4 settembre si svolge come un pellegrinaggio al santuario sul Monte Pellegrino, dove conglobando la grotta, si costruì un Santuario, la cui pittoresca facciata risale al XVII secolo, all’interno si sono accumulate tante opere d’arte dei vari secoli successivi; una parte è ancora a cielo aperto, le pareti sono coperte di ex voto e lapidi lasciate da illustri visitatori.
Una cancellata divide questa prima parte del santuario, dalla grotta nella quale sono presenti altari e opere d’arte singolari, che ricordano la presenza della santa; di fronte al luogo dove furono trovate le reliquie della ‘Santuzza’ sorge lo stupendo altare coperto da un baldacchino, con un sontuoso tabernacolo sormontato da una statua d’argento della santa, donati dal Senato di Palermo nel 1667. Sotto l’altare si venera la statua del 1625, che rappresenta s. Rosalia giacente in atto di esalare l’ultimo respiro e che fu rivestita d’oro per disposizione del re Carlo III di Borbone (1716-1788).
Alla grotta sul monte, insieme agli anonimi pellegrini, salirono a venerare la santa eremita, anche tanti illustri visitatori; autorità ecclesiastiche, principi, re, imperatori, letterati, poeti, musicisti, artisti.
Le reliquie deposte nell’artistica e massiccia urna d’argento, sono conservate nel Duomo di Palermo.
Autore: Antonio Borrelli
Voir aussi : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/septembre/sainte-rosalie-vierge-et-ermite-1130-1170-fete-le-04-septembre.html
Ermitage de Santa Rosalia, Santa Stefano Quisquina, Sicile
Santa Rosalia Vergine, eremita
di Palermo
Palermo XII secolo - † 4 settembre 1160
Vergine
eremita del XII secolo, santa Rosalia è divenuta patrona di Palermo nel 1666
con culto ufficiale esteso a tutta la Sicilia. Figlia di un nobile feudatario,
Rosalia Sinibaldi visse in quel felice periodo di rinnovamento
cristiano-cattolico, che i re Normanni ristabilirono in Sicilia, dopo aver
scacciato gli Arabi che se n'erano impadroniti dall'827 al 1072; favorendo il
diffondersi di monasteri Basiliani e Benedettini. In quest'atmosfera di fervore
e rinnovamento religioso, s'inserì la vocazione eremitica della giovane che
lasciò la vita di corte e si ritirò in preghiera in una grotta sul monte
Pellegrino, dove, secondo la tradizione, morì il 4 settembre 1160. Nel 1624,
mentre a Palermo la peste decimava il popolo, lo spirito di Rosalia apparve in
sogno ad una malata, e poi ad un cacciatore. A lui Rosalia indicò la strada per
ritrovare le sue reliquie, chiedendogli di portarle in processione per la
città. Così fu fatto: e dove quei resti passavano i malati guarivano, e la
città fu purificata in pochi giorni. Da allora, a Palermo, la processione si
ripete ogni anno. Rosalia, fu inclusa nel Martirologio romano nel 1630 da Papa
Urbano VIII. (Avvenire)
Patronato: Palermo
Etimologia: Rosalia = dal nome del fiore
Emblema: Giglio, Corona di rose, Teschio
Martirologio
Romano: A Palermo, santa Rosalia, vergine, che si tramanda abbia condotto vita
solitaria sul monte Pellegrino.
In
Sicilia vi è un intensissimo culto per tre giovani sante vergini, Lucia di
Siracusa, Agata patrona di Catania e Rosalia patrona di Palermo. Il loro culto
si è diffuso in tutti Paesi in cui sono arrivate le schiere di emigrati
siciliani, che hanno portato con loro il ricordo struggente della natia Isola e
delle loro tradizioni, unitamente al culto sincero e profondo per le tre sante
siciliane.
Ma se s. Lucia di Siracusa († 304) e s. Agata di Catania († 250 ca.) furono martirizzate durante le persecuzioni contro i primi cristiani, s. Rosalia è una vergine non martire, vissuta molti secoli dopo e divenuta patrona di Palermo nel 1666 con culto ufficiale esteso a tutta la Sicilia.
Ciò nonostante la “Santuzza”, come affettuosamente viene chiamata dai palermitani, si affermò come una delle sante più conosciute e venerate nella cristianità siciliana e in particolare in quella palermitana; ancora oggi in qualsiasi parte del mondo s’incontrino i palermitani, si scambiano il saluto “Viva Palermo e santa Rosalia!”.
Purtroppo sulla sua vita vi sono poche notizie in parte leggendarie, ma piace considerare con lo scrittore fiorentino Piero Bargellini che: “È ben vero che le leggende sono come il vilucchio (pianta rampicante) attorno al fusto della pianta; la pianta già c’era prima che il vilucchio l’avvolgesse. Così la santità già esisteva, prima che la leggenda la rivestisse con i suoi fantastici fiori”.
E questo vale per tutti i santi che in tanti secoli e luoghi, hanno donato la loro vita, spesso patendo il martirio, sono rimasti ignorati a volte anche per lungo tempo, finché la loro esistenza, il loro sacrificio, le loro virtù eroiche non sono pervenuti a conoscenza del popolo di Dio e della Chiesa.
È il caso di s. Rosalia che nacque a Palermo nel XII secolo e, secondo antichi libri liturgici, morì il 4 settembre del 1160 a 35 anni. La leggenda dice che era figlia del Duca Sinibaldo, feudatario, signore di Quisquinia e delle Rose, località ubicate fra Bivona e Frizzi, nel Palermitano, e di Maria Guiscarda, cugina del re normanno Ruggero II; giovanissima fu chiamata nel Palazzo dei Normanni, alla corte della regina Margherita, moglie di Guglielmo I di Sicilia (1154-1166); la sua bellezza attirava l’ammirazione dei nobili cavalieri; il più assiduo pretendente, sempre secondo la tradizione popolare, si vuole che fosse Baldovino, futuro re di Gerusalemme.
Rosalia visse in quel felice periodo di rinnovamento cristiano-cattolico, che i re Normanni ristabilirono in Sicilia, dopo aver scacciato gli Arabi che se n’erano impadroniti dall’827 al 1072; favorendo il diffondersi di monasteri Basiliani nella Sicilia Orientale e Benedettini in quella Occidentale; apprezzando inoltre l’opera religiosa e monastica del certosino s. Brunone e del cistercense s. Bernardo di Chiaravalle.
In quest’atmosfera di fervore e rinnovamento religioso, s’inserì la vocazione eremitica della giovane nobile Rosalia; bisogna dire che in quel tempo l’eremitismo era fiorente in quei secoli, sia nel campo maschile sia in quello femminile.
Seguendo l’esempio degli anacoreti, che lasciati gli agi e la vita attiva si ritiravano in una grotta o in una cella, di solito nei dintorni di una chiesa o di un convento, così da poter partecipare alle funzioni liturgiche e avere nel contempo un’assistenza religiosa dai vicini monaci; così Rosalia si ritirò in una grotta del feudo paterno della Quisquina a circa 90 km. da Palermo sui Monti Sicani in Provincia di Agrigento in territorio di Santo Stefano Quisquina, vicina a un convento di monaci basiliani.
Da lì la giovane eremita, dopo un periodo di penitenza non definito, si trasferì in una grotta sul Monte Pellegrino, stupendo promontorio palermitano; accanto ad una preesistente chiesetta bizantina, in una cella costruita sopra il pozzo tuttora esistente.
Anche qui nei dintorni, i Benedettini avevano un convento e poterono seguire ed essere testimoni della vita eremitica e contemplativa di Rosalia, che visse in preghiera, solitudine e mortificazioni; molti palermitani, salivano il monte attratti dalla sua fama di santità.
Secondo la tradizione morì il 4 settembre, che si presume, dell’anno 1160. In seguito fu oggetto di culto con l’edificazione di chiese a lei dedicate in varie zone siciliane, oltre la cappella già sul Monte Pellegrino e riprodotta in immagine nella cattedrale di Palermo e di Monreale; una chiesa sorse lontano, a Rivello (Potenza) nella diocesi di Policastro.
Ma all’inizio del 1600 il suo culto era talmente scaduto al punto che non veniva più invocata nelle litanie dei santi patroni di Palermo; ciò non esclude comunque un culto ininterrotto anche se di tono minore, durato nei quattro secoli e mezzo, che vanno dalla sua morte al 1600.
Sul Monte Pellegrino fino al primo Cinquecento erano vissuti i cosiddetti “romiti di s. Rosalia” dimoranti in alcune grotte vicine a quella, dove per tradizione era vissuta e morta la giovane eremita.
Verso la metà del sec. XVI, il viceré Giovanni Medina, fece costruire per l’”Ordine Francescano Riformato di Santa Rosalia e del Monte Pellegrino”, un convento accanto alla grotta adattata a chiesa. Ad ogni modo studiosi agiografi hanno trovato documenti che testimoniano, che già nel 1196 e decenni successivi, l’eremita veniva chiamata “Santa Rosalia”.
E arriviamo al 26 maggio 1624, quando una donna (Girolama Gatto) ridotta in fin di vita, vide in sogno una fanciulla vestita di bianco, che le prometteva la guarigione se avesse fatto voto di salire sul Monte Pellegrino per ringraziarla.
La donna salì sul monte con due amiche, era di nuovo in preda alla febbre quartana, ma appena bevve l’acqua che gocciola dalla grotta, si sentì guarita, cadendo in un riposante torpore e qui le riapparve la giovane vestita di bianco, ravvisata come in s. Rosalia, che le indicò il posto dove erano sepolte le sue reliquie.
La cosa venne riferita ai frati eremiti francescani del vicino convento, i quali già nel Cinquecento con il loro superiore s. Benedetto il Moro (1526-1589), avevano tentato di trovare le reliquie senza riuscirvi, quindi ripresero le ricerche, aiutati da tre fedeli, finché il 15 luglio 1624 a quattro metri di profondità, trovarono un masso lungo sei palmi e largo tre, a cui aderivano delle ossa.
Per ordine del cardinale arcivescovo di Palermo Giannettino Doria, il masso fu trasferito in città nella sua cappella privata, dove fu esaminato con i resti trovati, da teologi e medici; il risultato fu deludente, avendo convenuto che le ossa potevano appartenere a più corpi e poi nessuno dei tre teschi trovati, sembrava appartenere ad una donna.
Il cardinale non convinto, nominò una seconda commissione; intanto Palermo fu colpita dalla peste nell’estate del 1624 mietendo migliaia di vittime (la stessa epidemia che colpì Milano e descritta dal Manzoni nei ‘Promessi sposi’). Il cardinale radunò nella cattedrale popolo e autorità e tutti insieme chiesero aiuto alla Madonna, facendo voto di difendere il privilegio dell’Immacolata Concezione di Maria, che era argomento contrastante nella Chiesa di allora e nel contempo di dichiarare s. Rosalia patrona principale di Palermo, venerando le sue reliquie, quando si sarebbero riconosciute.
A tutto ciò si aggiunge la scoperta di due muratori palermitani, che lavorando nel convento dei Domenicani di S. Stefano, trovarono in una grotta alla Quisquina, il 24 agosto 1624, un’iscrizione latina a tutti ignota, che si credette incisa dalla stessa s. Rosalia, quando vi aveva abitato e che diceva: “Io Rosalia, figlia di Sinibaldo, signore della Quisquina e (del Monte) delle Rose, per amore del Signore mio Gesù Cristo, stabilii di abitare in questa grotta”; che confermava il precedente eremitaggio, seguito poi da quello sul Monte Pellegrino.
L’11 febbraio 1625 la nuova commissione, stabilì che le ossa erano di una sola persona chiaramente femminile, dei tre crani, si scoprì che due erano un orciolo di terracotta e un ciottolone, mentre il terzo che sembrava molto grande, era invece ingrossato da depositi calcarei, che una volta tolti rivelarono un cranio femminile; anche la prima commissione ne riesaminò i resti e concordò con il risultato della seconda commissione.
A ciò si aggiunse un prodigio, un uomo Vincenzo Bonelli essendogli morta la moglie di peste e non avendolo denunziato, fuggì sul Monte Pellegrino e qui gli apparve la “Santuzza” predicendogli la morte per peste e ingiungendogli, se voleva la sua protezione per l’anima, di dire al cardinale che non dubitasse più dell’autenticità delle reliquie e le portasse in processione per la città, solo così la peste sarebbe finita.
Tornato in città, effettivamente si ammalò di peste e prima di morire confessò ciò che gli era stato rivelato. Il 9 giugno del 1625, l’urna costruita apposta per le reliquie, fu portata in processione con la partecipazione di tutta la popolazione e con grande solennità; la peste cominciò a regredire e il 15 luglio quando si fece il pellegrinaggio sul Monte Pellegrino, nell’anniversario del ritrovamento delle reliquie, non comparve più nessun caso di appestato.
Il cardinale fece costruire nella cattedrale un magnifico altare, dove venne sistemata la fastosa urna d’argento massiccio con le reliquie della santa, il cui nome fu per tradizione interpretato come composto da ‘rosa’ e ‘lilia’, rosa e gigli, simboli di purezza e di unione mistica; per questo la ‘Santuzza’ è rappresentata con il capo cinto di rose.
Da quel 1625 il culto fu autorizzato e rinverdito dalla Chiesa palermitana per la vergine eremita orante e contemplante sul Monte Pellegrino, quale testimonianza di eccezionale ascesi cristiana, che nei secoli non è stato mai dimenticata dal popolo palermitano. Da 350 anni i pellegrini salgono sul monte, definito da Goethe nel suo ‘Viaggio in Italia’, il promontorio più bello del mondo.
Si saliva a piedi faticosamente, finché il Senato palermitano fece costruire nel 1725 un’ardita strada fra pini ed eucalipti. Palermo ha sempre onorato s. Rosalia, secondo le due festività stabilite nel 1630 da papa Urbano VIII, che le inserì nel ‘Martirologio Romano’, cioè il 15 luglio anniversario del ritrovamento delle reliquie e il 4 settembre giorno della morte della ‘Santuzza’; le feste specie quella di luglio durano una settimana, con la partecipazione di tutto il popolo e di tanti emigranti che ritornano per l’occasione.
La statua della ‘Santuzza’ circondata da altre statue, troneggia sulla cima della cosiddetta ‘macchina’ che è un carro a forma di nave, sul quale vi è anche una banda musicale, che viene trasportato per la città, il tutto viene chiamato “U Fistinu”.
La seconda festa del 4 settembre si svolge come un pellegrinaggio al santuario sul Monte Pellegrino, dove conglobando la grotta, si costruì un Santuario, la cui pittoresca facciata risale al XVII secolo, all’interno si sono accumulate tante opere d’arte dei vari secoli successivi; una parte è ancora a cielo aperto, le pareti sono coperte di ex voto e lapidi lasciate da illustri visitatori.
Una cancellata divide questa prima parte del santuario, dalla grotta nella quale sono presenti altari e opere d’arte singolari, che ricordano la presenza della santa; di fronte al luogo dove furono trovate le reliquie della ‘Santuzza’ sorge lo stupendo altare coperto da un baldacchino, con un sontuoso tabernacolo sormontato da una statua d’argento della santa, donati dal Senato di Palermo nel 1667. Sotto l’altare si venera la statua del 1625, che rappresenta s. Rosalia giacente in atto di esalare l’ultimo respiro e che fu rivestita d’oro per disposizione del re Carlo III di Borbone (1716-1788).
Alla grotta sul monte, insieme agli anonimi pellegrini, salirono a venerare la santa eremita, anche tanti illustri visitatori; autorità ecclesiastiche, principi, re, imperatori, letterati, poeti, musicisti, artisti.
Le reliquie deposte nell’artistica e massiccia urna d’argento, sono conservate nel Duomo di Palermo.
Autore: Antonio Borrelli
Voir aussi : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/septembre/sainte-rosalie-vierge-et-ermite-1130-1170-fete-le-04-septembre.html