Sainte Rosalie
Vierge à Palerme, en
Sicile (+ 1170)
Capitale et port de la
Sicile, Palerme vénère sainte Rosalie comme étant sa patronne. Son sanctuaire
s'élève au sommet du mont Pellegrino, à 600m d'altitude. C'est là que son corps
aurait été retrouvé en 1624, dans un enveloppement de cristaux. Elle y
serait morte quatre siècles plus tôt, le 4 septembre 1170. Un compatriote, le
bénédictin A. Tonamira, recueillit à cette occasion un faisceau de légendes
'conjecturales', qu'il rassembla dans un livre suggestif: 'Idée conjecturale
sur la vie de sainte Rosalie'. Fille du seigneur Simbald, descendant de
Charlemagne, elle aurait fui la maison paternelle à 14 ans, à la suite d'une
apparition de la Vierge Marie, pour préserver sa virginité. Elle aurait passé
ainsi les 16 dernières années de sa vie dans une grotte du monte Pellegrino,
nourrie de la seule eucharistie que lui portaient les anges. Le chapelet de ces
merveilles n'a d'égal que sa popularité sicilienne.
À Palerme en Sicile, au
XIIe siècle, sainte Rosalie, vierge, qui mena, dit-on, une vie solitaire sur le
mont Pellegrino.
Martyrologe romain
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux,
Rose au cœur violet, fleur de sainte Gudule,
As-tu
trouvé ta croix dans le désert des cieux ?
Gérard de Nerval - Les
Chimères
Sanctuaire
de Sainte Rosalie à Palerme
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1799/Sainte-Rosalie.html
Saint
Rosalie, XVIIth c.Wojciech Kętrzyński Regional Museum in Kętrzyn
Święta
Rozalia, Muzeum Regionalne im. Wojciecha Kętrzyńskiego w Kętrzynie
Sainte Rosalie
Vierge, à Palerme
(1130-1160)
Sainte Rosalie, du sang
royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d’un chevalier français et
d’une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui
conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son
père sans avertir personne, n’emportant qu’un crucifix et des instruments de
pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville.
Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie
passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la
pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l’eau du rocher lui
servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur
Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle. On voit encore dans cette
grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à
travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d’autel
grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé
dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt après sa
disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges
avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de
demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d’objets qu’elle avait
avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont
Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit
de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
SOURCE : https://viechretienne.catholique.org/saints/65-sainte-rosalie
Sainte Rosalie
Vierge, à Palerme
(1130-1160)
Sainte Rosalie, du sang
royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d’un chevalier français et
d’une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui
conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de
son père sans avertir personne, n’emportant qu’un crucifix et des instruments
de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville.
Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie
passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la
pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l’eau du rocher lui
servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur
Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle. On voit encore dans cette
grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à
travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d’autel
grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège
taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée
par elle.
Aussitôt après sa
disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges
avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de
demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d’objets qu’elle avait
avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont
Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit
de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
SOURCE : https://viechretienne.catholique.org/saints/65-sainte-rosalie
Giuseppe Incorpora (1834-1914), Palermo. Grotta S. Rosalia
Sainte Rosalie
Vierge et ermite
Rosalie, du sang
royal de Charlemagne, naît à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français et
d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui
conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de
son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments
de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville.
Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie
passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la
pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l'eau du rocher lui
servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des anges, et le Sauveur lui-même
venait parfois s'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une
petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers
les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un
long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc.
Aussitôt après sa
disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges
avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte si elle ne changeait de
demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait
avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont
Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit
de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
©Evangelizo.org
Anthony van Dyck (1599–1641), Saint
Rosalia, circa 1624 , 155 x 132, Palazzo Abatellis, Palermo, Sicily
Sainte Rosalie
Vierge à Palerme
1130-1160
Fête le 4 septembre
Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d’un chevalier français et d’une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n’emportant qu’un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée par elle. Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d’objets qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
Anthony van Dyck (1599–1641),
Saint Rosalia, circa 1625,
106 x 81, Museo del Prado, Madrid
Neuvaine à Sainte Rosalie
Premier jour
L'enfance de sainte
Rosalie
En méditant sur son
enfance, nous sommes frappés de la pureté et de la bonté de son cœur. Rosalie à
la cour du roi de Sicile, évitait tout mal et cherchait à pratiquer tout bien.
Ces deux qualités de la pureté et de la douceur étaient en elle à un suprême
degré. Les maîtres de la vie spirituelle ont remarqué comme ces deux vertus se
correspondent. Aussi elles peuvent s'exprimer par les mêmes mots. Plus une âme est
pure, candide, innocente, plus elle est tendre, dévouée, pleine de zèle et de
douceur, et aussi plus une âme s'applique aux œuvres de zèle, de dévouement,
plus elle se sacrifie, plus elle rejette le mal avec horreur, plus elle s'en
éloigne avec courage. Aussi ce terme d'innocence exprime deux prérogatives qui
se trouvent ensemble, dans une âme pure. Elle est innocente, parce que rien n'a
pu lui nuire et aussi qu'elle ne peut nuire à personne. C'est ce qu'on
remarquait en SainteRosalie au suprême degré, et c'est ce qu'on doit remarquer
dans chaque âme, à proportion qu'elle a conservé les prérogatives de son Saint
Baptême. Rosalie toute enfant évitait le mal. Elle avait une vive horreur de
toute souillure et de toute désobéissance à Dieu, et la grâce répondant aux
plus vives aspirations de son cœur l'environnait comme d'une armure
impénétrable aux traits de l'ennemi. Elle ne se contentait pas de haïr le mal,
elle en détestait l'occasion, les pièges et même les plus légères apparences,
et ainsi elle s'avançait de pureté en pureté et de sainteté en sainteté. Mais
plus elle purifiait son cœur, et s'ouvrait aux trésors de la grâce, plus elle
recevait les dons de la divine charité, de la bonté, de la douceur, ne nuisant
à personne et cherchant à faire du bien à tous, respectueuse et reconnaissante
envers sa souveraine, pleine d'affabilité et do complaisance avec ses
compagnes, remplie de tendresse pour les malheureux, les affligés, et ainsi
elle était comme dans la perfection des vertus de l'enfance chrétienne. Elle
renfermait, dans son cœur toute affection de pureté, et toute pureté
d'affection. Telles sont les vertus précieuses que nous pouvons contempler en
cette jeune sainte et que nous devons désirer de pratiquer et d'attirer dans
notre cœur, demandant à Rosalie de nous aider par sa puissante intercession.
Exemple
Tremblement de terre
conjuré par le recours à Sainte Rosalie
Le 11 Janvier 1693 la
Sicile fut visitée par un tremblement de terre où près de 60,000 personnes
succombèrent. Le Ciel pendant plusieurs jours était dans une obscurité profonde
sillonnée d'éclairs. Le Mont Etna était dans une éruption continuelle. La mer
s'élevait de toutes parts et franchissait ses rivages. Des quantités
considérables de bâtiments furent renversés dans les villes, et en particulier
dans Palerme on compta pour plus de trente mille louis de ruines. Mais personne
ne périt, ce que les Palermitains furent unanimes, à attribuer à la protection
de Sainte Rosalie. Le vice-roi avec tout le peuple s'en alla en procession à la
grotte et l'Archevêque fit chanter un Te Deum dans la Cathédrale auquel tout le
monde assista; on prit alors la résolution de célébrer chaque année le souvenir
de cette faveur, et cette fête a continué jusqu'à nos jours; elle est fixée au
11e jour de Janvier.
Prières à faire chaque
jour, après les exercices de la Neuvaine
Nous vous invoquons, ô
grande Sainte, et nous célébrons vos louanges; nous honorons les vertus de
votre sainte enfance, les mérites de votre pénitence, les joies de votre
bienheureuse mort, votre gloire dans le Ciel, et vos bontés ineffables pour
tous ceux qui se recommandent à vous. Obtenez nous par vos prières, de
considérer sans cesse les vertus que vous avez pratiquées, de les estimer
chaque jour de plus en plus, d'éviter tout ce qui pourrait y porter atteinte,
de ne jamais négliger d'en faire les actes avec fidélité, et avec un généreux
courage. Oh Sainte Rosalie, quelle confiance nous aurions, si nous pouvions
penser que vous voulez bien veillez sur nous. aidez-nous donc comme nos Saints
patrons à recouvrer la grâce du Saint Baptême que nous avons perdue, aidez nous
de vos prières, protégez nous dans les périls de cette vie et ne nous refusez
pas la demande que nous vous adressons de venir nous assister dans les derniers
moments de notre mort. Ainsi-soit-il.
Autre prière
Grande Sainte, qui avez
témoigné tant de tendresse à notre ville natale, et à toutes celles qui se sont
mises sous votre protection, accordez à notre patrie votre puissante
protection; éloignez de nous, les maux qui pourraient nous menacer, les fléaux,
les maladies contagieuses, la famine, les guerres les discordes, les menaces de
nos ennemis, les calamités, les feux, les orages, les tremblements de terre,
comme vous l'avez fait avec une si grande bonté et une si grande puissance, en
tant de pays qui se sont recommandés à vous. Vous serez la protection de nos
famille, en enseignant aux jeunes enfants, les aimables vertus qui ont
accompagné votre enfance; vous enseignerez aux jeunes gens et aux jeunes
filles, le soin qu'il faut prendre de la pureté de son âme ; vous rappellerez à
tous l'esprit de sacrifice et de dévouement; nous ne craindrons rien au milieu
des maux et des peines de la vie, parce que nous aurons la ferme confiance que
vous êtes près de nous pour nous protéger, et après ces preuves de votre
bienveillante protection sur nous, nous serons remplie de la plus douce
consolation, en songeant que dans la céleste patrie nous pourrons vous louer et
vous remercier de toutes les bontés par les quelles vous aurez répondu, à nos
invocations et à notre confiance en vous.
Saint
Rosalia statue in Saint Rosalia church, Palermo
Deuxième jour
Son renoncement au monde
Rosalie toute jeune,
avait avancé à grands pas dans les voies de la perfection. Dieu aimait cette
jeune enfant; il aimait tant la pureté de son âme et la candeur de son amour,
qu'il ne voulut pas la laisser au milieu du monde, qui n'aurait pu qu'altérer
la pureté de ses sentiments et diminuer l'excellence de ses vertus. Il l'attira
donc à lui dans les retraites et les sauvegardes de la solitude. Il voulut
néanmoins la laisser sur la terre, pour qu'elle sanctifiât les âmes par ses
saints exemples et pour qu'elle les sauvât par ses prières et les œuvres de la
pénitence. Il est dit de l'âme pure dans la Sainte Ecriture, que Dieu l'enlève
du milieu des pécheurs au printemps de sa vie, do peur que la malice du siècle
ne vienne changer son intelligence, et tromper son cœur. « Car les illusions du
monde et la fascination des vanités, obscurcissent les vrais biens, et
l'inconstance des désira peut égarer une âme sans expérience ». Il fait donc
une grande grâce à une âme encore innocente, en la séparant du monde et en
l'appelant à la vie solitaire. Il s'adressa donc à Rosalie et lui dit: «
Ecoutez, mon enfant, et réfléchissez; prêtez-moi une oreille attentive; oubliez
votre peuple et même la maison de votre père » Ps. 44-11. Et alors Rosalie
n'hésite pas, ayant connu la sainte volonté de Dieu, malgré la résistance do
ses parents, malgré les espérances du monde, malgré les inclinations de la
jeunesse pour des biens vains et trompeurs, elle renonce à tout. Elle se donne
à Dieu sans délai. Elle se donne tout entière ; deux leçons pour nous. 1° Elle
se donne sans délai: c'est une leçon pour les jeunes âmes qui sont appelées à
quitter le monde et qui doivent être fidèles à suivre les premiers
avertissements de Dieu, et de plus c'est Une leçon pour tous les chrétiens sans
exception appelés à rester dans le monde, mais sans être du monde. Or combien
en est-il qui tardent à se convertir du péché à la fidélité, de la négligence à
la ferveur. Ils remettent de jour en jour. La mort peut les surprendre. Ils ne
sont pas tels qu'ils voudraient être au moment suprême, et dès lors pourquoi
tardent-ils? Qu'ils s'inspirent des précieux exemples de Rosalie. 2° Elle se
donne tout entière, sans réserve, grande leçon encore pour les chrétiens. Nous
appartenons tout entiers au Seigneur parce que c'est lui qui nous a donné
l'être en nous tirant du néant. Nous lui appartenons encore à un autre titre
parce qu'il nous a tirés de la mort du péché au prix de son sang, et ainsi il
nous a rendu l'existence. Enfin nous lui appartenons à un nouveau titre, parce
qu'il nous a purifiés par sa grâce, qu'il descend sans cesse en nous pour
conserver et continuer cette existence par sa vertu. Et alors pourquoi mettre
des bornes à notre fidélité? Dieu en a-t-il mis à notre salut? On se donne à
Dieu, mais jamais bien entièrement; on retient son amour des biens du monde, et
le libre exercice de sa volonté; on retient ses humeurs, ses inclinations, son
caractère. Oh ! faisons mieux que cela. Contemplons Rosalie. Prenons nos
résolutions. Mettons les sous sa protection.
Exemples
Différents miracles
obtenus en Sicile
Dans les années
suivantes, l'on rapporte comme différents prodiges furent obtenus par le
secours de Sainte Rosalie. Une mère déclara que son enfant qui était arrivé
jusqu'à l'âge de trois ans sans avoir pu prononcer une seule parole en recouvra
tout d'un coup l'usage et parla distinctement au moment où la statue de Sainte
Rosalie passait devant lui,et tandis qu'elle même en ce moment avait demandé
cette grâce à la Sainte. Un enfant mort dans le sein de sa mère, fut placé sur
un lit, les médecins ayant déclaré qu'il était mort depuis plusieurs jours, une
personne de piété s'étant mise à genoux près de lui, demanda à Rosalie la grâce
du Baptême pour cet enfant. Aussitôt celui-ci fit quelques mouvements et parut
même si bien qu'on crut pouvoir le porter à l'Eglise. Or, ayant reçu le Saint
Baptême, il expira au retour avant même d'avoir atteint le seuil de la maison
paternelle. On cite dans les Bollandistes bien d'autres faits semblables.
Anthony van Dyck (1599–1641), Saint Rosalia Interceding for the Plague-stricken of Palermo, 1624, 99.7 x 73.7, Metropolitan Museum of Art
Troisième jour
Rosalie dans sa retraite
Rosalie ayant tout
quitté, se recueillit dans la retraite, oublia le monde et ne vécut que pour
son Dieu, et là elle réfléchissait sur la vanité et les dangers du monde. 1°
Quelle est la vanité du monde, se disait-elle! quel est son néant pour l'âme
chrétienne. Ce monde n'est rien, il n'a qu'une vaine apparence et cette
apparence elle-même n'a pas de durée. Cette terre, elle va bientôt s'engloutir
dans le néant, ce firmament qui parait si immense n'est qu'une demeure
passagère, comme la demeure des peuples voyageurs, une tente que l'on dresse le
soir et que l'on enlève le lendemain, et dès lors, comme dit l'apôtre, « quelle
doit être notre vie et notre conversation ici bas puisque ces deux que nous
voyons et cette terre qui nous porte vont être embrasés par le feu. » (2e
Epitre de Pierre: 3, 16. Donc il faut user de ce monde comme n'en usant pas. S.
Paul 1 Cor 8: 29, 31. Voilà ce que considérait Sainte Rosalie et elle se
réjouissait d'avoir accompli son sacrifice, elle ne regrettait rien, elle
s'applaudissait remerciant et bénissant son Dieu, « car perd-on quelque chose
d'utile, quand on rejette un roseau fêlé qui loin de nous soutenir, nous
percerait la main? Faut-il bien de la résolution pour s'enfuir d'une maison qui
tombe en ruine, et qui nous écraserait dans sa chute? » Voilà ce que lui
révélaient la réflexion et la grâce du Seigneur dans le recueillement de la
solitude. Mais quand même le monde aurait autant de stabilité, qu'il en a peu,
il ne doit nous inspirer qu'éloignement et répulsion à cause de ses périls et
de ses pièges. 2° Que de péchés on évite en abandonnant le monde. Ce monde si
vain, si fragile est plein de douleurs et de trahisons. Il est plein de
douleurs, l'âme y est dans la servitude et dans une servitude très pénible. Que
de peines à s'imposer pour arriver à ses faveurs, et que de travaux encore
quand on y est arrivé, pour les conserver, travaux si rudes qu'ils en ravissent
toute la douceur. Mais encore s'il n'y avait que ces peines, mais il y a de
bien autres sujets de crainte. Il y a des pièges, des périls sans nombre, et
les peines qu'on y rencontre ne sont que le commencement des douleurs
éternelles. Voilà ce que dit un grand docteur chrétien: « Comme la joie céleste
se forme peu-à-peu dès cette vie dans le cœur des justes, ou est le royaume de
Dieu ; les horreurs et le désespoir de l'enfer se forment aussi peu à peu dans
le cœur des mondains qui vivent loin de Dieu. Le monde pour eux est un enfer
anticipé ». Le monde est le royaume des ténèbres, et ces ténèbres couvrent des
pièges et dos abîmes. Combien sont à redouter ces ténèbres et l'illusion
qu'elles causent. Elles savent enchanter les esprits, les séduire, leur ôter la
vérité, même après l'avoir comprise, servie et aimée. Elles savent entourer les
âmes d'attraits, d'enchantements qui deviennent bientôt irrésistibles. Mais la
grâce révélait ces vérités à Rosalie et elle voyait en ces sujets de réflexion,
autant de motifs de bénédiction pour le Dieu qui l'avait sauvé.
Exemple
Armée sauvée de la peste
En 1652 Don Juan
d'Autriche assiégeait la ville de Barcelone, et la peste qui sévissait alors en
Espagne envahit toute l'armée des assiégeants. On songea alors à invoquer
sainte Rosalie et l'armée fut complètement délivrée. On trouve ce fait rapporté
dans un petit livre édite à Palerme en 1652, Il est ainsi intitulé « Relation
du miracle éclatant accompli par Sainte Rosalie dans l'armée du roi catholique
en Espagne », miracle qu'a été célébré par une fête solennelle à Madrid au 4
Septembre de la même année. « Son Altesse Don Juan d'Autriche voyant son armée
attaqué par la peste implora le secours de la jeune sainte do Palerme et ayant
fait promener avec pompe en procession son image dans toute l'armée, aussitôt
le fléau cessa et tous les soldats attaqués recouvrèrent aussitôt la
santé et tous furent délivrés non seulement de la peste, mais encore de toute
autre maladie, et aussitôt on prit des mesures pour célébrer solennellement la
fête de Sainte Rosalie à Madrid le 4 Septembre suivant ». Les miracles obtenus
en Espagne sont très nombreux, la dévotion à la sainte se répandit
universellement au XVIIeme siècle. Ce nom se donne encore très fréquemment dans
les familles.
Urna
argentea reliquiaria di Santa Rosalia nell'absidiola destra della Cattedrale di Palermo
Quatrième jour
Vie de solitude et de
silence
Cette vie de Rosalie
séparée du monde a été une vie de réclusion et de silence. C'est ce que nous
offre l'exemple de ces pieux solitaires qui ont illustré les commencements de
l'Eglise, et qui ont toujours eu encore quelques imitateurs dans la suite des
siècles. Nous devons chercher à comprendre les motifs qui les ont inclinés à une
existence si différente des inclinations de la nature, c'est ce que nous
envisagerons en deux réflexions. Vie de solitude: Rosalie vivait
continuellement seule, comme les historiens nous le rapportent. Elle avait
compris cette parole de la sagesse : « in silentio et quieto proficit anima de
vota » « C'est dans la paix et le silence que l'âme avance dans la vertu ».
Cette vie de solitude est comme une vie de prison très sévère et très
contrainte, et en ce point elle est d'un grand profit pour l'âme qui s'y
dévoue. Elle s'y condamne, afin de s'épargner les cachots de l'enfer que nous
avons mérités par nos péchés, et elle obtient ainsi des grâces infinies pour
les pauvres pécheurs livrés à la dissipation et aux dangers du siècle. Elle les
délivre des liens du péché et leur attire la grâce d'être attachés à la
servitude de Dieu par les charmes de l'amour que rien ne peut rompre. Dans
cette solitude où elle ne voit plus rien des spectacles du siècle, et où elle
est cachée à tous les regards, elle découvre ce qu'il y a de plus excellent :
qu'il vaut mieux être caché, en prenant soin de son âme, que d'attirer les
regards même par des miracles en se négligeant soi-même; qu'il y a plus de
profit à traiter avec Dieu qu'avec ses créatures; que Dieu se plait dans la solitude
du cœur, loin du tumulte; que plus nous nous séparons du monde et de ses
entretiens frivoles, plus Dieu s'approchera de nous, nous fera jouir des
délices de sa présence, de la douceur de ses conversations ; plus aussi nous
aurons de facilité pour nous conserver purs et entretenir avec le ciel un saint
commerce. O vie de retraite, que vous êtes précieuse et douce! « O Beata
solitudo, O sola Beatitudo! » « Oh douce solitude! Oh seule béatitude! » Nulle
part on ne trouve une telle paix; nulle part on n'est plus à soi même et à
Dieu. Vie de silence. Que de trésors aussi contenus dans la pratique sainte et
pure du silence qui nous rend attentifs à la parole du Seigneur « ducam eam in
solitudinem et loquar ad cor ejus », dit le Seigneur; qui nous fait conserver
ses enseignements dans notre cœur, comme il est dit de Marie, « Maria
conservabat omnia in corde suo »; qui nous fait éviter tant de fautes, dît la
sagesse: « In multiloquio non de est peccatum ». Proverbes 10: 19, qui nous
fait avancer de vertu en vertu, dit le saint auteur de l'imitation « in
silentio proficit anima dovota ». Tuit. xx. 6. Comme le Seigneur se plait avec
une âme recueillie ! Il la visite souvent; il s'entretient affectueusement avec
elle, il la console avec délice, il l'établit dans une paix entière, il est
d'une intimité qui remplit d'un étonnement sans limite, « frequens visitatio
dei cum anima interna, dulcis sormocinatio grata consolatio, multa pax,
familiaritas stupenda nimis ! » Imit.
Exemple
Délivrance de la peste en
France
En 1650 une peste
meurtrière éclata dans la ville de Moulins, en France, alors les Pères Capucins
racontèrent aux magistrats de la ville que le même fléau ayant sévi dans la
ville de Thiers en Auvergne, on avait recouru à Sainte Rosalie et on avait été
délivré en quelques jours. Les magistrats ayant fait un vœu par lequel ils
s'engageaient à célébrer pieusement chaque année le jour de sa fête, on vit
aussitôt les effets merveilleux de cotte décision. La peste ralentit ses
attaques, et bientôt la ville fut délivrée. Ce qui est prouvé par les archives
de la ville et aussi par les. annales de la ville de Palerme, où il est dit que
l'on sait que Rosalie a délivré la ville de Moulin et la ville de Thiers en
France de la peste, l'on ajoute que depuis ce temps Sainte Rosalie est honorée
solennellement à Moulins le jour de sa fête. Cette dévotion se répandit ensuite
dans tous les diocèses, le nom en était souvent donné dans les familles. La
Reine Anne d'Autriche fit faire de magnifiques reliquaires à des parcelles de reliques
qu'elle avait reçues de Palerme.
Andrea Vaccaro (1604–1670), Santa
Rosalia, circa 1630, 228 x 179, Museo del Prado, Madrid
Cinquième jour
Prière de Sainte Rosalie
Rosalie séparée du monde, ayant renoncé à tout, enfermée sans distraction dans sa retraite est seule avec son Dieu, et en récompense de tous ses sacrifices, peut s'entretenir sans cesse avec lui. Combien avons-nous à l'admirer, et pour comprendre son bonheur voyons quelle est l'excellence de cet état de société continuelle avec Dieu par la prière, et la méditation de ses perfections et des vérités éternelles. 1°. L'Oraison est tout ce qu'il y a de plus grand dans la religion; c'est une élévation de l'esprit et du cœur au ciel, c'est un entretien intime avec Dieu; c'est l'union de l'âme avec le souverain bien. C'est la vie du ciel commencée sur la terre, c'est l'occupation des Anges dans le paradis accordée aux âmes, sur la terre. Par l'oraison nous nous élevons au-dessus de tout ce qui passe, et nous le laissons sous nos pieds, par elle nous comprenons que Dieu est tout, nous nous donnons tout à lui, pour ne plus aimer et servir que lui, et ne plus vivre que pour lui. Quoi de plus grand, mais aussi quoi de plus avantageux pour nous! nous glorifions Dieu de la manière la plus excellente, mais nous en retirons les plus grands profits pour notre âme. Remercions Dieu de nous avoir accordés une pareille faveur, et voyons en une seconde réflexion, les biens que nous devons en retirer. 2°. Par cette union intime, nous nous mettons à l'abri de tous les dangers que nous pouvons courir sur la terre; nous nous mettons au-dessus de ces vaines pensées qui dissipent lame et lui font perdre ses forces ; nous ne sommes plus attentifs qu'à la vérité infinie et nous fermons les yeux aux vaines illusions du monde. C'est ce que nous exprime le Saint Roi David en ces paroles: « Si je n'eusse fait ma méditation habituelle de votre loi Sainte, mon Dieu ! je me serais perdu, je ne cesserai donc jamais de méditer vos jugements, parce que c'est là pour moi la source de la vie « Psaume 118. C'est en effet la méditation qui entretient dans l'âme cette foi vive des grandes vérités et c'est elle en même temps qui en obtient l'accomplissement, par les mérites de la prière et de l'invocation. Dans cette union à Dieu l'âme voit les grandeurs du souverain Maître, elle voit ses misères et ses faiblesses, elle comprend qu'il est son secours, elle l'invoque, elle l'appelle, elle le désire et l'attire en elle. Et ainsi l'âme s'avançant de lumières en lumières de forces en forces, elle goûte son Dieu, elle sent son bonheur, elle le comprend et en jouit toujours de plus en plus. Oh ! prions Rosalie de nous obtenir le don de la prière, la grâce de l'oraison.
Exemple
Guérison miraculeuse
Le douze du mois d'Août
1663, François Castiglia, religieux Scholastique de la Compagnie de Jésus à
Palerme étant très malade et près de rendre le dernier soupir vit comme en
vision dans le Ciel près de la Sainte Vierge, Saint Ignace, et Saint François Xavier
qui le regardaient avec bonté; son bon Ange était près de lui et l'ayant
embrassé avec tendresse, il lui parlait du bonheur qu'il avait eu de recevoir
la Très Sainte Eucharistie. Alors il vit approcher près de lui la jeune Sainte
Rosalie qui lui adressa ces paroles: « François, vous alliez mourir, mais j'ai
obtenu du Dieu Tout puissant votre guérison. Elle vous sera donnée pour
l'offrir à la plus grande gloire de Dieu. Vous allez faire le vœu que je vais
vous dire », et alors il fit ce vœu: « Rosalie je me voue à votre service pour
toute ma vie, afin de répandre votre culte et votre nom dans toute la terre ».
« Vous irez, ajouta la Sainte, à ma grotte et vous y communierez. Puis vous
vous mettrez tout entier, à accomplir ce que vous avez promis ». Et aussitôt
elle disparut laissant François complètement guéri. Tous ces faits furent
examinés, vérifiés et enfin affirmés par le Cardinal Archevêque de Palerme sur
le rapport de cinq éminents théologiens, parmi lesquels a signé l'éminent
recteur du Collège du Gésu à Palerme, nommé Tamburini. Or François Castiglia
après avoir été guéri, ne se sentit plus jamais ni de sa maladie ni d'aucun
malaise. Plein de force et de santé, il fut jugé capable d'être envoyé aux
Indes en Octobre 1664, mais en attendant il séjourna à Rome et fit faire par un
artiste habile l'image de Sainte Rosalie, telle qu'elle lui était apparue. On
la trouve dans la vie de Sainte Rosalie des Bollandistes. A Rome, il raconta
souvent sa guérison et attira bien des dévots à Sainte Rosalie. Ayant ensuite
été envoyé à Lisbonne, il détermina le roi de Portugal à mettre son royaume
sous la Protection de Sainte Rosalie. Ensuite étant parti pour les Indes avec
le vice- Roi Dom Hugues. Celui-ci ayant été en danger de mort pendant la
traversée et aux environs du Cap de Bonne Espérance, François Castiglia lui fit
promettre, s'il guérissait, de bâtir à Goa une église en l'honneur de Sainte
Rosalie et en même temps lui appliqua des reliques de la Sainte qu'il portait
avec lui et le vice-Roi guérit aussitôt. Mais François pris aussitôt de la même
maladie succomba, laissant le roi dépositaire de sa mission qui fut fidèlement
accomplie, et depuis ce temps Rosalie a été très populaire dans les Indes, une
église a été érigée en son nom à Goa, et un grand nombre de jeunes filles ont
porté son nom jusqu'à nos jours.
Pietro Novelli (1603–1647), Santa Rosalía de Palermo en la gloria.,
circa 1603, 204 x 180, Royal Academy of
Fine Arts of San Fernando, Madrid
Sixième jour
Prière de Rosalie pour
les pécheurs
Rosalie dans sa solitude
ne restait pas insensible aux intérêts des âmes qu'elle avait quittées, elle
employait les jours et les nuits à intercéder pour elles auprès du
Tout-Puissant. Plus elle s'unissait à la source de la charité infinie et plus
elle se sentait pénétrée d'amour et de sollicitude pour le bien des âmes. Nous
pouvons donc contempler le zèle qu'elle avait pour les âmes et ensuite les
moyens qu'elle employait pour les assister. Première Réflexion. Notre Seigneur
nous parle des tristes conquêtes que l'ennemi vient faire au milieu du monde,
dans le champ du père de famille; Notre Seigneur est venu répandre dans le
monde sa doctrine si sainte et si salutaire, et comme il nous l'annonce, tandis
qu'elle n'a pu prendre dans certains endroits à cause de la dureté du cœur ou à
cause de la vanité des pensées; elle est menacée d'être étouffée en d'autres
par le développement de la mauvaise doctrine. Il en est beaucoup qui sont
insensibles à la vérité, il en est qui sont abandonnés à leurs mauvaises
passions, il en est qui, pénétrés d'abord par le bien, le laissent étouffer,
enfin il en est qui propagent le mal, arrêtent les effets du bien, sèment eux
mêmes la zizanie; agissant comme les enfants et les ministres du mauvais
esprit. Quelle compassion doivent ils nous inspirer. En attaquant la majesté
divine ou en refusant de la servir, ils se préparent les plus grands malheurs.
Et Rosalie voyait toutes ces misères dans ses réflexions. Elle voyait les âmes
qu'elle aimait, menacées de toutes parts et elle gémissait. Elle suppliait le
Seigneur, elle était toujours attentive, dévouée pour intercéder et s'offrir
pour elles. Deuxième réflexion. La sollicitude de Rosalie ne s'arrêtait pas aux
âmes qu'elle voyait environnées de dangers, elle s'étendait aux misérables
pécheurs ennemis du bien. Elle avait pour eux la plus tendre compassion, elle
se représentait Notre Seigneur calmant ses disciples lorsqu'ils lui demandaient
de faire descendre le feu du ciel sur des villes coupables. Elle voyait aussi
Notre Seigneur dans les sentiers de la voie douloureuse, en présence des filles
de Jérusalem qui pleuraient sur ses maux, et Notre Seigneur leur recommandant
aussitôt d'offrir leurs larmes pour ses ennemis et ses persécuteurs. Elle
contemplait encore Notre Seigneur au haut de la croix, élevé entre le ciel et
la terre, tout puissant pour supplier son Père et se servant avant tout de son
pouvoir, pour intercéder en faveur de ses bourreaux. Il ne suffit pas de
s'indigner contre les méchants, nous n'avons pas a nous armer contre eux
surtout du zèle qui condamne et qui détruit. Nous avons à recourir à ces moyens
qui peuvent attirer sur eux, des grâces de salut et de bénédiction. Il nous
faut les éclairer, toucher leur cœur, les faire revenir sur leurs pas, les
remplir de force et de résolution. Mais comment y parviendrons-nous ? surtout
par les œuvres de la prière et du zèle, en priant pour les âmes, en offrant
sans cesse pour elles nos désirs, nos œuvres, nos peines, nos épreuves, etc.,
etc. Instruisons-nous sur ce point à l'école de Rosalie dans le désert.
Exemple
Au XVIIe siècle dans le
Yucatan; d'immenses troupes de sauterelles vinrent ravager le pays, ce fléau se
renouvela plusieurs années de suite, et la population était dans la plus grande
désolation, la famine menaçait d'étendre ses ravages, et les malheureux
cultivateurs voyaient les fruits de leur travaux anéantis en quelques jours
d'invasion; dans ces circonstances le Clergé, s'adressa à Sainte Rosalie et son
image fut portée en procession avec une multitude de fidèles qui l'invoquaient
et chantaient des cantiques composés en son honneur, à partir de ce moment les
sauterelles se retirèrent et depuis ce temps l'on n'en a plus vu de traces en a
pays. La reconnaissance des fidèles éclata alors en témoignages, de
remerciements et entre autres un village qui avait été sauvé de la ruine par
cette aimable protectrice, fut appelé du noms de Sainte Rosalie en mémoire de
cet événement.
Pietro Novelli (1603–1647), Madonna
delle Grazie con i santi Rosalia e Giovanni Battista, 1638, olio su tela 259 x
174,5 Palazzo Abatellis. Proveniente da oratorio
di santa Maria delle Grazie a Ponticello, Palermo
Septième jour
Pénitence de Rosalie dans
sa retraite
Nous savons que la sainte
se soumettait aux plus rudes pénitences. Elle pratiquait des jeûnes prolongés;
elle passait ses nuits dans les veilles, elle affligeait son corps avec de
rudes instruments de discipline. Elle renouvelait ce qu'elle avait appris des
anciens solitaires du désert et elle ne s'épargnait pas. Dans les commencements
de l'Église, dès que les persécutions eurent cessé, des fidèles s'en allèrent
par milliers dans les déserts pour s'offrir en victime pour les péchés du
monde. Avec quel zèle ils s'unissaient aux souffrances de Notre Seigneur pour
venir en aide aux âmes coupables. Voilà ce que Rosalie a voulu renouveler avec
un grand courage, donnant ainsi l'efficacité à ses saints désirs et à ses
prières. Combien avons-nous donc à la remercier, et à nous édifier de si saints
exemples. 1° Nous avons à la remercier. C'est pour nous qu'elle a accompli des
œuvres si héroïques. Tandis que nos fautes et nos infidélités sont si grandes,
nos satisfactions sont bien misérables, et alors combien sommes nous redevables
à tous ces saints qui ont pris sur eux les péchés du monde. Il ont purifié nos
âmes, ils les ont délivrées des peines qu'elles avaient encourues; ils ont payé
nos dettes et nous ont obtenu la rémission et la délivrance, de tant de
châtiments que nous avions mérités. Mais de plus ils nous ont donné de grands
exemples, dont il nous reste à profiter; c'est ce que nous verrons dans une
seconde réflexion. 2° En Voyant de tels exemples de courage et de zèle, nous
devrions songer à ne pas nous épargner nous-mêmes, nous ne devrions pas
craindre d'embrasser une vie rude, pénible et digne des disciples d'un Dieu
crucifié. Nous devrions songer à châtier ce corps, que nous écoutons trop, à le
traiter rudement et à le réduire sous les épreuves d'une servitude salutaire.
Mais si nous nous sentons si faibles pour nous imposer de nous-mêmes des
châtiments que nous avons si justement mérités, au moins devrions-nous accepter
avec reconnaissance les peines, qu'il plaira à la justice divine de nous
imposer. Nous devrions les supporter avec courage et avec résignation. Nous
devrions en comprendre le prix et le mérite. Cette vie est une vallée de larmes
et de misères. Mais combien ont-elles de prix lorsqu'elles sont courageusement
accueillies et chrétiennement supportées. Voilà ce que Rosalie comprenait si
bien, en contemplant son Dieu immolé sur la Croix et voilà ce que nous pouvons
voir en Rosalie dans sa retraite, pour nous édifier et nous encourager.
Demandons-lui donc la patience, la résignation dans les maux de cette vie, et
nous serons exaucés.
Exemple
En 1706 une maladie
contagieuse se répandît dans la province de Guadalaxara, dans le Mexique
c'était la variole. Un grand nombre d'enfants avaient déjà, succombé, alors une
femme pieuse eut l'idée de s'adresser à Sainte Rosalie à qui elle recommanda
particulièrement une Jeune enfant qui allait succomber et qui était déjà
condamnée par les médecins. Aussitôt l'enfant recouvra la santé et la maladie
cessa dans tout les territoires ou elle avait sévi. On raconte des faits
semblables survenus dans les années suivantes, en d'autres contrées de
l'Amérique.
Convento
de Santa Rosalía, Sevilla
Huitième jour
Des épreuves de Rosalie
Cette vie de Rosalie
avait bien des consolations et des douceurs dont on voit l'énumération dans les
récits précédents, mais elle avait aussi ses épreuves; et le Seigneur voulait
souvent la laisser à elle-même, pour fortifier sa foi et éprouver son amour. Il
arrivait alors que le démon la tourmentait, et cherchait à la décourager de la
vie pénible, qu'elle avait embrassée. Mais Rosalie fermait l'oreille à ses
suggestions, redoublait de prières, et loin de céder à des pensées
d'abattement, exerçait alors contre elle-même de plus grandes sévérités. Ainsi
elle sortait de ces états de peine, avec plus de mérites et plus de titres à la
miséricorde divine. Ces épreuves sont nécessaires, mais elles sont salutaires à
l'âme. 1°. Elles sont nécessaires. Elles tiennent à la destinée du chrétien sur
la terre. Notre Seigneur en a prévenu les fidèles, lorsqu'il a adressé ces
paroles aux premiers disciples: « Encore un peu de temps et vous ne me
verrez plus, et un peu de temps après vous me reverrez, parce que je retourne à
mon Père », et il dit encore: « Vous pleurerez et vous gémirez et le monde sera
dans la joie, pendant que vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se
changera en joie... sans que personne puisse vous en priver ». Ainsi en
était-il pour Rosalie. Ordinairement elle servait le Seigneur dans la joie et
le contentement de son cœur, elle le bénissait et tout était pour elle un sujet
de louanges. Dès les premières lueurs du matin elle l'admirait dans ses
grandeurs, elle se mêlait au chœur des anges, elle admirait sa bonté de l'avoir
appelée à connaître et à glorifier son nom. Elle le louait dans l'éclat du
soleil, dans la beauté du firmament, dans la fraîcheur des prés, dans la
limpidité de la mer, elle le bénissait dans les ardeurs de l'été, dans les
bouleversements de la tempête, dans les rigueurs de l'hiver, dans les extrémités
des saisons, et les intempéries. Souvent son cœur était dans le transport d'une
joie telle qu'il semblait que rien ne pourrait l'altérer, puis arrivaient les
épreuves. Le Seigneur ôtait ses lumières du fond de son âme; il ne lui laissait
plus de forces; il lui retirait ses consolations et la pauvre Rosalie ne
voyait plus que ténèbres elle ne ressentait que faiblesse et anéantissement
dans son cœur, et elle se plaignait, et elle cherchait sans le trouver son bien
aimé, comme l'épouse des cantiques. Le démon profitait de ces moments pour
désoler son esprit et son cœur de mille fantômes effrayants. Mais cet état si
triste était plein de mérites et de bénédictions, ce que nous pouvons voir
encore en une seconde réflexion. 2°. Quand Notre Seigneur voit que ses
disciples sont affligés de ce qu'il leur annonce son éloignement, il les
console aussitôt en leur disant: « Je vous le dis, en vérité, il vous est
avantageux que je m'en aille, car si Je ne m'en vais pas, le consolateur ne
viendra pas à vous, mais si je m'en vais, je vous l'enverrai ». Ceci est
l'explication de toutes les épreuves de la vie spirituelle. Il faut gagner la
vie par la mort, la vraie lumière par les délaissements et enfin la félicité
par les souffrances, etc., etc.
Exemple
Nous voyons dans des
lettres édifiantes, du XVIIIe siècle, des preuves de la bonté de Sainte Rosalie
envers les fidèles de la Californie qui alors était évangélisée par les Pères
Jésuites. Ces Contrées furent visitées par une maladie contagieuse qui exerçait
les plus grands ravages, la population était dans la désolation. Alors le P.
Marin de Palerme, arriva dans ce pays avec des reliques de Sainte Rosalie; des
solennités eurent lieu dans les églises et les fidèles accoururent pour vénérer
les restes de cette grande sainte et pour l'invoquer, en peu de jours le mal
cessa et par reconnaissance les citoyens de ce pays le mirent sous la
protection de la sainte, la prirent pour patronne et donnèrent à la bourgade
principale le nom de Sainte Rosalie quelle a conservé jusqu'à ce jour. Nous
trouvons ces détails dans une lettre que le P. Marini adressa à son frère à
Palerme, qui a été ensuite insérée dans la grande collection des lettres
édifiantes, depuis ce temps Sainte Rosalie a été en grande vénération dans la
Californie, beaucoup d'enfants portaient son nom et l'on célébrait sa fête avec
mille témoignage de joie et de reconnaissance.
Anthony van Dyck (1599–1641), Maria mit Kind und den Hll. Rosalia, Petrus und Paulus / Coronation of Saint Rosalia, 1629, 275 x 210, Kunsthistorisches Museum, Vienna
Neuvième jour
La mort bienheureuse de
Rosalie et sa gloire dans le ciel
Mais les épreuves de sa
retraite sont finies et après dix ans de souffrances volontaires, elle est
appelée à recevoir sa couronne dans le ciel. Quel changement! et quelle
récompense! Elle quitte ce triste monde, elle entre dans la gloire et voilà
déjà des siècles qu'elle on jouit, et il en est ainsi pour toute l'éternité.
Considérons quelle est sa gloire, et aussi quelle est sa puissance. 1° Quelle
est sa gloire. Elle est dans le ciel délivrée de tous les maux et de tous les
dangers de cette vie et en possession de tous biens. Plus elle s'est abaissée,
plus elle est exaltée, plus elle s'est séparée du monde, plus elle s'est
rapprochée de son Dieu, plus elle a voulu souffrir pour le nom du Sauveur et
plus maintenant elle est comblée de délices. Elle est dans l'assistance
continuelle de ces anges qui venaient par fois la visiter, et lui rendre
hommage. Elle ne quittera plus cette compagnie de Jésus et de Marie qu'elle
avait déjà goûtée avec tant de bonheur sur la terre. Oh! de quel regard
envisage-t-elle maintenant les biens du monde qu'elle avait quittés de grand
cœur. Elle voit aussi le bien qu'elle a pu faire à tant d'âmes qu'elle aimait
et pour lesquelles elle souffrait sans cesse; elle voit les bénédictions
qu'elle a attirées sur sa chère patrie; et son cœur si bon et si tendre est
rempli de consolations ineffables. Mais là ne se borne pas son bonheur, elle
voit le bien qu'elle peut accomplir dans la toute-puissance de Dieu, ce que
nous pouvons considérer pour notre consolation. 2° Quelle est sa puissance.
Rosalie depuis qu'elle est dans la demeure céleste ne cesse d'intercéder pour
les misères de ce monde. Personne n'a jamais recouru à elle en vain. Elle
a subvenu sans cesse à toutes les peines; elle a écouté la prière de l'affligé,
du pauvre; du malade; elle a consolé la veuve, l'orphelin; elle a été pleine de
commisération pour les peines de l'âme et du corps. Elle a guéri des malades,
ressuscité des morts. Elle a préservé des villes entières, des provinces, des
royaumes, et tout ce qu'elle a accompli de plus merveilleux, elle peut
l'accomplir encore. C'est ce que nous avons vu si clairement dans l'histoire de
sa vie, et qui nous montre que nous devrons toujours recourir à elle avec
assurance dans sa bonté, avec confiance en son pouvoir.
Exemple
Pour encourager les fidèles à invoquer Sainte Rosalie. en ce pays, il est certain que nous pourrions citer aussi des prodiges quelle a accomplis en Canada, et en particulier les marques de sa tendresse quelle a donnés à la paroisse qui a l'honneur de porter son nom dans le diocèses de Saint Hyacinthe. Mais en attendant que tous les témoignages nécessaires soient recueillis à cet égard nous énumèrerons des prodiges et cités dans un seul chapitre de sa vie. Une femme hydropique guérie en quelques heures; un jeune homme de seize ans abandonné par les médecins et guérie par l'application d'une pierre de la caverne de Sainte Rosalie; une pauvre femme qui avait contracta une maladie pernicieuse en prenant soin des pestiférés, un homme qui souffrait d'une maladie incurable de l'estomac, une mère de famille qui avait au sein des places inguérissables; le Marquis della Rocca âgé de 28 ans qui avait la maladie de la pierre. Un enfant de 12 ans tombé par mégarde dans un puits profonds songe à invoquer Rosalie en tombant il en sort sans blessure, sain et sauf.
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2010/02/27/17063375.html
Theodor Boeyermans (1620-1678), L'Extase de sainte Rosalie de Palerme, 230 x 166, Palais des beaux-arts de Lille
Sainte Rosalie
Vierge, à Palerme
(1130-1160)
Sainte Rosalie, du sang
royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français et
d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui
conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son
père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de
pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville.
Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie
passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la
pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture; l'eau du rocher lui
servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur
Lui-même venait parfois S'entretenir avec elle. On voit encore dans cette
grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à
travers les fissures de la roche; on voit aussi une sorte d'autel grossier et
un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le
roc et une vigne très ancienne, qu'on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt après sa
disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges
avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de
demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec
elle et suivit ses guides célestes; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino,
où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite
pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_rosalie.html
Juan
Bautista Peña (1710–1773), Santa Rosalía de Palermo, XVIIIth century,
115 x 93, Royal Academy of
Fine Arts of San Fernando
Alexandre Dumas. Le Speronare. Chapitre XXI
Sainte Rosalie
Comme il signor Mercurio achevait son récit, Jadin, le baron S... et le vicomte
de R... entrèrent; le garçon de l'hôtel leur avait procuré une fenêtre dans la
rue del Cassero, et ils venaient me chercher pour l'occuper avec eux.
Ils sourirent en me voyant en tête-à-tête avec le signor Mercurio, qui, de son
côté, à leur aspect, se retira le plus discrètement du monde, emportant les
deux piastres dont j'avais payé son abominable histoire.
De mon côté, comme j'avais le sourire de ces messieurs sur le coeur, et que
j'éprouvais pour cet homme un dégoût qu'ils ne pouvaient comprendre, puisqu'ils
n'en connaissaient pas la cause, j'appelai le garçon, je lui déclarai que, si
le signor Mercurio rentrait dans ma chambre, je quitterais à l'instant l'hôtel.
Cet ordre a porté ses fruits, et je suis certain qu'encore aujourd'hui je passe à Palerme pour un puritain de première classe.
Je ne demandai à ces messieurs que le temps de m'habiller. Comme la maison dans laquelle nous avions loué une fenêtre était à cinq cents pas à peine, nous ne jugeâmes pas à propos de faire atteler pour cela, et nous nous y rendîmes à pied.
La ville avait le même air de fête; les rues étaient encombrées de monde, il nous fallut près d'une heure pour faire ces cinq cents pas.
Enfin, nous atteignîmes la maison, nous montâmes au second étage, nous entrâmes en possession de notre fenêtre. Il y en avait deux dans la chambre mais l'autre était occupée par une famille anglaise; le locataire, auquel nous avions sous-loué, se tenait debout et prêt à en faire les honneurs.
La première chose qui me frappa en jetant les yeux sur la rue fut, au troisième étage de la maison en face de nous un énorme balcon, en manière de cage, tenant toute la largeur de la maison; sa forme était bombée comme celle d'un vieux secrétaire, et les grilles qui le composaient étaient assez serrées pour qu'on ne put voir que fort confusément au travers.
Je demandai au maître de la maison l'explication de cette singulière machine que j'avais déjà au reste remarquée à plusieurs autres maisons: c'était un balcon de religieuses.
Il y a aux environs de Palerme et à Palerme même, une vingtaine de couvents de filles nobles: en Sicile, comme partout ailleurs, les religieuses sont censées n'avoir plus aucun commerce avec le monde; mais en Sicile, pays indulgent par excellence, on leur permet de regarder le fruit défendu auquel elles ne doivent pas toucher. Elles peuvent donc, les jours de fête, venir prendre place, je ne dirai pas à ces balcons, mais dans ces balcons, ou elles se rendent de leur couvent, si éloigné qu'il soit, par des passages souterrains et par des escaliers dérobés. On m'a assuré que, lors de la révolution de 1820, quelques religieuses, plus patriotes que les autres, avaient, emportées par leur enthousiasme national, versé du haut de ce fort imprenable de l'eau bouillante sur les soldats napolitains.
A peine cette explication nous était-elle donnée, que la volière se remplit de ses oiseaux invisibles, qui se mirent aussitôt à caqueter à qui mieux mieux. Autant que j'en pus juger par le bruit et par le mouvement, le balcon devait bien contenir une cinquantaine de religieuses.
L'aspect qu'offrait Palerme était si vivant et si varié, que, quoique nous fussions venus au moins deux heures trop tôt, ces deux heures s'écoulèrent sans un seul moment d'ennui; enfin, au bruit d'une salve d'artillerie qui se fit entendre, à la rumeur qui courut par la ville, au mouvement qui se fit parmi les assistants, nous jugeâmes que le char se mettait en route.
Effectivement, nous commençâmes bientôt à l'apercevoir à l'extrémité de la rue del Cassero, au tiers de laquelle à peu près nous nous trouvions; il s'avançait lentement et majestueusement, traîné par cinquante boeufs blancs aux cornes dorées; sa hauteur atteignait celle des maisons les plus élevées, et outre les figures peintes ou modelées en carton et en cire dont il était couvert, il pouvait contenir sur ces deux différents étages, et sur une espèce de proue qui s'élançait en avant, pareille à celle d'un vaisseau, de cent quarante à cent cinquante personnes, les unes jouant de toutes sortes d'instruments, les autres chantant, les autres enfin jetant des fleurs.
Quoique cette énorme masse ne fût composée en grande partie que d'oripeaux et de clinquant, elle ne laissait point que d'être imposante. Notre hôte s'aperçut de l'effet favorable produit sur nous par la gigantesque machine; mais, secouant la tête avec douleur, au lieu de nous maintenir dans notre admiration, il se plaignit amèrement de la foi décroissante et de la lésinerie croissante de ses compatriotes. En effet, le char, qui aujourd'hui égale à peine en hauteur les toits des palais, dépassait autrefois les clochers des églises; il était si lourd, qu'il fallait cent boeufs au lieu de cinquante pour le traîner; il était si large et si chargé d'ornements, qu'il défonçait toujours une vingtaine de fenêtres. Enfin, il s'avançait au milieu d'une telle foule, qu'il était bien rare qu'en arrivant à la place de la Marine il n'y eût pas un certain nombre de personnes écrasées. Tout cela, on le comprend, donnait aux fêtes de sainte Rosalie une réputation bien supérieure à celle dont elles jouissent aujourd'hui, et flattait fort l'amour-propre des anciens Palermitains.
En effet, le char passa devant nous, nous nous aperçûmes que les autorités municipales ou ecclésiastiques de Palerme, je ne saurais trop dire lesquelles, avaient fort tiré à l'économie: ce que nous avions pris de loin pour de la soie était du simple calicot, les gazes des draperies étaient singulièrement fanées, et les ailes des anges avaient grand besoin d'être remplumées, vers leurs extrémités surtout, qui avaient fort souffert des ravages du temps et du frottement de la machine.
Immédiatement après le char, venaient les reliques de sainte Rosalie, enfermées dans une châsse d'argent et posées sur une espèce de catafalque porté par une douzaine de personnes qui se relayent et affectent de marcher cahin caha, à la manière des oies. Je demandai la cause de cette singulière façon de procéder, et l'on me répondit que cela tenait à ce que sainte Rosalie avait un léger défaut dans la tournure.
Derrière cette châsse, un spectacle bien plus étrange et bien plus inexplicable encore nous attendait: c'étaient les reliques de saint Jacques et de saint Philippe, je crois, portées par une quarantaine d'hommes, qui vont sans cesse courant à perdre haleine et s'arrêtant court. Ce temps d'arrêt leur sert à laisser former un intervalle d'une centaine de pas entre eux et les reliques de sainte Rosalie; aussitôt cet intervalle formé ils se remettent à courir de nouveau, et ne s'arrêtent que lorsqu'ils ne peuvent aller plus loin; alors ils s'arrêtent encore pour repartir un instant après, et ce transport des reliques des deux saints s'exécute ainsi, par courses et par haltes, depuis le moment du départ jusqu'au moment de l'arrivée. Cette espèce de mythe gymnastique fait allusion à un fait tout en l'honneur des deux élus: un jour qu'on transportait leur châsse, je ne sais pour quelle cause, d'un lieu à un autre, elle passa par hasard dans une rue que dévorait un incendie; les porteurs s'aperçurent qu'à mesure qu'ils s'avançaient, le feu s'éteignait; afin que le feu fît le moins de dégât possible, ils se mirent à courir; cette ingénieuse idée fut couronnée du plus entier succès. Partout où ce n'était qu'un incendie ordinaire, la flamme disparut aussitôt; seulement, là où l'incendie était le plus acharné, il fallut s'arrêter une ou deux minutes. De là les courses, de là les haltes. Comme on le comprend bien, cette aptitude des deux saints à combattre les incendies rend inutile à Palerme le corps royal des sapeurs-pompiers.
Après les reliques de saint Jacques et de saint Philippe venaient celles de saint Nicolas, portées par une dizaine d'hommes dansant et valsant. Cette façon de rendre hommage à la mémoire d'un saint nous ayant aussi paru assez étrange, nous en demandâmes l'explication: ce à quoi on nous répondit que, saint Nicolas étant de son vivant d'un naturel fort jovial, on n'avait rien trouvé de mieux que cette marche chorégraphique, qui rappelait parfaitement la gaieté de son caractère.
Derrière saint Nicolas ne venait rien autre chose que le peuple, lequel marchait comme il l'entendait.
Cette marche triomphale, qui avait commencé vers midi, ne fut guère achevée que sur les cinq heures. Alors les voitures circulèrent de nouveau dans les rues; la promenade de la Marine commençait.
La soirée offrit les mêmes délices que la veille. En général, les plaisirs italiens ne sont point variés: on fait aujourd'hui ce qu'on a fait hier, et l'on fera demain ce qu'on a fait aujourd'hui. Nous eûmes donc feu d'artifice, danses à la Flora, corso à minuit, et illuminations jusqu'à deux heures.
Tout en assistant aux honneurs rendus à sainte Rosalie à Palerme, nous avions lié, pour le lendemain, la partie d'aller faire un pèlerinage à sa chapelle, située au sommet du mont Pellegrino. En conséquence, nous avions commandé à la fois une voiture et des ânes; une voiture, pour aller tant que la route serait carrossable, et les ânes pour faire le reste du chemin.
Le mont Pellegrino n'est, à vrai dire, qu'un squelette de montagne; toute la terre végétale qui le couvrait autrefois a été successivement emportée dans la plaine par le vent ou par la pluie. Une route magnifique, posée sur des arcades et digne des anciens Romains, conduit à la moitié de sa hauteur, à peu près. Là, nous trouvâmes, comme nous l'avions ordonné d'avance, un relais de ces magnifiques ânes de Sicile qui, s'ils étaient transportés chez nous, feraient honte, non seulement à leurs confrères, mais encore à beaucoup de chevaux: c'est cette supériorité dans l'espèce qui leur vaut sans doute l'honneur de servir de montures aux dandys et aux gens de Palerme, quand ils vont faire leurs visites du matin.
Après une heure de montée, nous arrivâmes à la chapelle de Sainte-Rosalie, qui n'est rien autre chose que la grotte dans laquelle la sainte retirée du monde a vécu loin de ses séductions. Au-dessus de l'entrée de la grotte est son arbre généalogique parfaitement en règle, depuis Charlemagne jusqu'à Sinibaldo, père de la sainte.
Sainte Rosalie était fiancée au roi Roger, lorsqu'au lieu d'attendre tranquillement, dans la maison paternelle, son royal époux, elle s'enfuit un matin, et disparut pour ne plus revenir. Elle avait alors quatorze ans.
Sainte Rosalie se réfugia dans la caverne du mont Pellegrino, où elle vécut solitaire et mourut ignorée, se livrant à la méditation et conversant avec les anges. Au mois de juillet 1624, au milieu d'une peste terrible qui dévastait la ville de Palerme, un homme du peuple eut une vision. Il lui sembla qu'il se promenait hors des portes de Palerme, lorsqu'une colombe, descendant du ciel, se posa à quelques pas de lui: il alla à la colombe, mais la colombe reprit son vol et alla se poser à quelques pas plus loin; il la suivit de nouveau, et de vols en vols la colombe finit par entrer sous la grotte de sainte Rosalie, où elle disparut: alors le songeur se réveilla. Comme on le pense bien, il comprit qu'un pareil rêve n'était autre chose qu'une révélation. A peine fit-il jour, qu'il se leva, sortit de Palerme, et aperçut la colombe conductrice. Alors se renouvela en réalité la vision de la nuit. Le brave homme suivit la colombe sans la perdre de vue, et entra un instant après elle dans la grotte. La colombe avait disparu, mais il y trouva le corps de la sainte.
Ce corps était parfaitement conservé, et il semblait, quoique cinq siècles se fussent écoulés depuis le moment de sa mort, que l'élue du Seigneur vînt d'expirer à l'instant même; elle avait dû mourir à l'âge de vingt-huit ou trente ans.
L'homme à la colombe accourut en grande hâte à Palerme, et fit part à l'archevêque du songe qu'il avait fait, et de la précieuse trouvaille qui en avait été la suite. L'archevêque assembla aussitôt tout le clergé; puis, croix et bannières en tête, on alla chercher le corps de sainte Rosalie à la caverne qui lui avait servi de tombeau; et, après l'avoir posée sur un catafalque, on ramena à Palerme, où on le fit promener par les rues, porté sur les épaules de douze jeunes filles, vêtues de blanc, couronnées de fleurs, et tenant des palmes à la main. Le même jour la peste cessa: c'était le 15 juillet 1624.
Dès lors il devint impossible de douter que la fille de Sinibaldo ne fût une sainte, et, comme cette sainte avait sauvé la ville, on mit la ville sous sa protection. Depuis ce temps, son culte s'est maintenu avec une fleur de jeunesse et de poésie qui est le partage de bien peu d'élues.
L'entrée de la grotte est demeurée dans sa simplicité primitive; c'est une espèce de vestibule, taillé en plein roc et décoré de médaillons de Charles III, de Ferdinand 1er et de Marie-Caroline. Ce vestibule est séparé du sanctuaire par une ouverture qui va de la voûte au sommet de la montagne, et par laquelle pénètre le jour; des plantes et des fleurs grimpantes ont poussé dans cette gerçure, et retombent en guirlande dans l'intérieur de la caverne; à un certain moment de la journée, les rayons du soleil pénètrent par cette ouverture, et séparent le vestibule de la chapelle par un ardent rayon de lumière.
Le sanctuaire renferme deux autels.
Le premier à gauche est dédié à sainte Rosalie. Il s'élève à l'endroit même où fut retrouvé le corps de la sainte. Une statue en marbre, ouvrage de Caggini, a remplacé les reliques qu'on a enfermées dans une châsse. Cette statue représente une belle vierge couchée dans l'attitude d'une jeune fille qui dort; elle a la tête appuyée sur une de ses mains, et de l'autre tient un crucifix. La robe dont elle est enveloppée, et qui est un don du roi Charles III, a coûté 5 000 piastres; elle porte, de plus, un collier de diamants au cou, des bagues à tous les doigts, et sur la poitrine, pendues à un ruban noir et à un ruban bleu, les croix de Malte et de Marie-Thérèse. Près de la sainte sont une tête de mort, une écuelle, un bourdon, un livre et une discipline d'or massif; comme la robe, ces différents objets sont un don du roi Charles III.
Le second autel, situé au fond de la grotte, et en face de son ouverture, est placé sous l'invocation de la Vierge; mais, il faut le dire à la gloire de sainte Rosalie, tout dédié qu'il est à la mère du Christ, il est infiniment moins riche, infiniment moins beau, surtout infiniment moins fréquenté que le premier. Derrière cet autel se trouve la source où buvait la sainte.
La chapelle de Sainte-Rosalie est, comme nous l'avons dit, le refuge des amours persécutés. Si les amants qu'on veut séparer parviennent un beau matin à se réunir, et qu'on ne les rattrape pas dans le trajet qui sépare Palerme de la montagne, ils sont sauvés: une fois entrés dans la caverne, les droits des parents cessent, et ceux de la sainte commencent. Le prêtre leur demande s'ils veulent être unis, et sur leur réponse affirmative leur dit une messe: la messe finie, ils sont mariés; ils peuvent revenir au grand jour, et bras dessus, bras dessous, à Palerme. Les parents n'ont plus rien à dire.
Au moment où nous arrivions dans la chapelle, le prêtre accomplissait, selon toute probabilité, une union de ce genre: un jeune homme et une jeune fille étaient agenouillés devant l'autel, sans autre témoin de leur union que le sacristain qui servait la messe. Notre arrivée parut d'abord leur causer quelque inquiétude, mais, nous ayant reconnus pour étrangers, ils ne firent plus attention à nous. Nous nous agenouillâmes à quelques pas d'eux, en attendant que la messe fût dite.
La messe achevée, ils se levèrent, remercièrent le prêtre, sortirent de la grotte, montèrent sur leurs ânes et disparurent. Ils étaient mariés.
Nous interrogeâmes le prêtre, qui nous dit qu'il ne se passait guère de semaines sans qu'une cérémonie pareille s'accomplît.
En rentrant chez nous, nous trouvâmes pour le lendemain une invitation à dîner de la part du vice-roi, le prince de Campo-Franco; nous lui avions fait remettre la veille nos lettres de recommandation, et, avec cette politesse parfaite qu'on ne rencontre guère que chez les grands seigneurs italiens, il leur faisait honneur à l'instant même.
Le prince de Campo-Franco a quatre fils; c'est le second de ses fils, le comte de Lucchesi Palli, qui a épousé madame la duchesse de Berry: il était momentanément en Sicile pour y amener dans le caveau de sa famille le corps de la petite fille née pendant la captivité de Blaye, et qui venait de mourir.
Comme cette invitation à dîner était pour la maison de campagne du prince, située, comme presque toutes les villas des riches Palermitains, à la Bagherie, nous partîmes deux ou trois heures plus tôt qu'il n'était nécessaire, afin d'avoir le temps de visiter le fameux palais du prince de Palagonia, modèle du grotesque et miracle de folie.
La route que l'on prend pour se rendre à la Bagherie est la même que nous avions déjà suivie pour venir à Palerme. A un quart de lieue de la ville, on passe l'Orèthe, l'ancien Eleuthère de Ptolémée, et aujourd'hui le fiume del Amiraglio. Ce filet d'eau, majestueusement décoré du nom de fleuve, traversait autrefois la ville et se jetait dans le port; mais il a été détourné de son ancien lit, sur l'emplacement duquel on a bâti la rue de Tolède.
C'est aux environs de la Bagherie que Roger, comte de Sicile et de Calabre, remporta sur les Sarrasins, vers 1072, la grande bataille qui lui livra Palerme.
Notre voiture s'arrêta en face du palais du prince de Palagonia, que nous reconnûmes aussitôt aux monstres sans nombre qui garnissent les murailles, qui surmontent les portes, qui rampent dans le jardin; ce sont des bergers avec des têtes d'âne, des jeunes filles avec des têtes de cheval, des chats avec des figures de capucin, des enfants bicéphales, des hommes à quatre jambes, des solipèdes à quatre bras, une ménagerie d'êtres impossibles, auxquels le prince, à chaque grossesse de sa femme, priait Dieu de donner une réalité, en permettant que la princesse accouchât de quelque animal pareil à ceux qu'il avait soin de lui mettre sous les yeux pour amener cet heureux événement. Malheureusement pour le prince, Dieu eut le bon esprit de ne pas écouter sa prière, et la princesse accoucha tout bonnement d'enfants pareils à tous les autres enfants, si ce n'est qu'ils se trouvèrent ruinés un beau jour par la singulière folie de leur père.
Un autre caprice du prince était de se procurer toutes les cornes qu'il pouvait trouver: bois de cerf, bois de daim, cornes de boeufs, cornes de chèvre, défenses d'éléphant même, tout ce qui avait forme recourbée et pointue était bienvenu au château, et acheté par le prince presque sans marchander. Aussi, depuis l'antichambre jusqu'au boudoir, depuis la cave jusqu'au grenier, le palais était hérissé de cornes: les cornes avaient remplacé les patères, les portemanteaux, les pitons; les lustres pendaient à des cornes, les rideaux s'accrochaient à des cornes; les buffets, les ciels de lits, les bibliothèques, étaient surmontés de cornes. On aurait donné vingt-cinq louis d'une corne, que dans tout Palerme on ne l'aurait pas trouvée.
L'art n'a rien à faire dans une pareille débauche d'imagination: palais, cours, jardin, tout cela est d'un goût détestable, et ressemble à une maison bâtie par une colonie de fous. Jadin ne voulut pas même compromettre son crayon jusqu'à en faire un croquis.
Pendant que nous visitions le palais Palagonia, nous fûmes joints par le comte Alexandre, troisième fils du prince de Campo-Franco; il avait appris notre arrivée, et venait au-devant de nous, afin que nous eussions quelqu'un pour nous présenter à son père et à ses frères aînés que nous n'avions point encore vus.
La ville du prince de Campo-Franco est sans contredit, pour la situation surtout, une des plus délicieuses qui se puissent voir: les quatre fenêtres de la salle à manger s'ouvrent sur quatre points de vue différents, un de mer, un de montagne, un de plaine et un de forêt.
Le dîner fut magnifique, mais tout sicilien, c'est-à-dire qu'il y eut force glaces et quantité de fruits, mais fort peu de poisson et de viande. Nous dûmes paraître des ichtyophages et des carnivores de première force, car nous fûmes, Jadin et moi, à peu près les seuls qui mangèrent sérieusement.
Après le dîner on nous servit le café sur une terrasse couverte de fleurs; de cette terrasse on apercevait tout le golfe, une partie de Palerme, le mont Pellegrino, et enfin au milieu de la mer, au large, comme un brouillard flottant à l'horizon, l'île d'Alciuri. L'heure que nous passâmes sur cette terrasse, et pendant laquelle nous vîmes le soleil se coucher et le paysage traverser toutes les dégradations de lumière, depuis l'or vif jusqu'au bleu sombre, est une de ces heures indescriptibles qu'on retrouve dans sa mémoire en fermant les yeux, mais qu'on ne peut ni faire comprendre avec la plume, ni peindre avec le crayon.
A neuf heures du soir, par une nuit délicieuse, nous quittâmes la Bagherie, et
nous revînmes à Palerme.
© Société des Amis
d'Alexandre Dumas 1998-2010
SOURCE : https://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=v6&cid=21
Gaspar de Crayer (1584–1669), The
crowning of Saint Rosalie, circa 1601, 300 x 500, Onze-Lieve-Vrouw-Sint-Pieterskerk
in Ghent
Also
known as
La Santuzza (the little
saint)
Profile
Born to the Sicilian nobility,
the daughter of Sinibald, Lord of Roses, and Quisquina. Descendant of Charlemagne.
Raised around the royal Sicilian court.
From her youth, Rosalia knew she was called to dedicate her life to God. When grown, she
moved to cave near
her parent’s home, and lived in it the rest of her life; tradition says that
she was led to the cave by two angels. On the cave
wall she wrote “I, Rosalia, daughter of Sinibald, Lord of Roses, and Quisquina,
have taken the resolution to live in this cave for the love of my Lord, Jesus
Christ.” Rosalia remained apart from
the world, dedicated to prayer and
works of penance for the sake of Jesus, and died alone.
In 1625,
during a period of plague,
she appeared in a vision to a hunter near
her cave. Her relics were
discovered, brought to Palermo,
and paraded through the street. Three days later the plague ended,
intercession to Rosalia was credited with saving the city,
and she was proclaimed its patroness.
The traditional celebration of Rosalia lasted for days, involved fireworks and
parades, and her feast day
was made a holy day of obligation by Pope Pius XI in 1927.
Born
c.1160 Mount
Pellegrino, Italy,
apparently of natural causes
buried in
her cave by workers collapsing it
locations in Italy
Caltagirone, diocese of
Palermo, archdiocese of
Palermo,
city of
Additional
Information
Book of
Saints, by the Monks of
Ramsgate
Illustrated
Catholic Family Annual
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Lives of the Saints, by Omer Englebert
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
Santa Rosalia by
Kenneth Ferlita
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Cathopedia:
Santa Rosalia
Cathopedia: Festa di Santa Rosalia
MLA
Citation
“Saint Rosalia“. CatholicSaints.Info.
26 January 2024. Web. 3 September 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-rosalia/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-rosalia/
Busto-relicario
de Santa Rosalía, en el tesoro de la catedral de Sevilla,
(España).
Fue realizado por el orfebre italiano Lorenzo Castelli y donado a la
catedral de Sevilla por el arzobispo Jaime de Palafox y Cardona.
Saint Rosalia
St. Rosalia, daughter of
Sinibald, Lord of Roses and Quisquina, was a descendant of the great
Charlemagne. She was born at Palermo in Sicily. In her youth, her heart turned
from earthly vanities to God. She left her home and took up her abode in a
cave, on the walls of which she wrote these words: “I, Rosalia, daughter of
Sinibald, Lord of Roses and Quisquina, have taken the resolution to live in
this cave for the love of my Lord, Jesus Christ.” She remained there entirely
hidden from the world.
She practiced great
mortifications and lived in constant communion with God. Afterward she
transferred her abode to Mount Pellegrino, about three miles from Palermo, in
order to triumph entirely over the instincts of flesh and blood, in sight of
her paternal home. She is said to have appeared after death and to have
revealed that she spent several years in a little excavation near the grotto.
She died alone, in 1160, ending her strange and wonderful life unknown to the
world. Her body was discovered several centuries later, in 1625, during the
pontificate of Pope Urban VIII. Her feast day is September 4th.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/rosalia/
Ják,
római katolikus apátsági templom sekrestyéje 2024
Sacristy of Saint George abbey church in Ják, Vas, Hungary
Rosalia of Palermo V (RM)
Died 1160 (?); she has another feast day on July 15 (perhaps the finding of her
relics?).
"I, Rosalia,
daughter of Sinibald, the lord of Quisquina and Rosae, for the love of my Lord
Jesus Christ left the world to live in this cave." --Inscription of the
wall of Saint Rosalia's cave. Saint Rosalia, a hermitess at Palermo, is honored
because of a miracle that occurred five centuries after her death: her relics
are said to have rescued the city from the throes of a plague. Although she was
a princess (or just of a good family), the young girl had no use for the pomps
of court or vanities of its courtiers. She wanted no company except that of the
Lord. She gathered a few possessions--a wooden crucifix, a silver Greek cross,
another of terracotta, a string of one large and 12 small prayer beads (a early
form of the Rosary)--and retired to a cave on Mount Coschina (near Bivona,
Sicily). Unable to find the solitude she desired because of the number of
petitioners who came to her, she migrated to a grotto on Monte Pellagrino near
Palermo. There she is said to have died and her body covered by deposits from a
stalagmite.
A victim of the plague of
1624, had a vision of Rosalia that led to the finding of her alleged relics,
the silver and terracotta crosses, and her "rosary." Near them was
found the inscription shown at the beginning of this piece. Her remains were
placed in a reliquary and carried throughout the ravaged city; the epidemic
ended and Rosalia was acclaimed patroness of Palermo. In gratitude, the people
built a church dedicated to her.
Both the Benedictines and
Greek religious have claimed her as a nun. There is some evidence that she may
have been associated with a Greek convent because there is a wooden crucifix in
the Byzantine Archabbey of Saint Savior in Messina inscribed "I, Sister
Rosalia Sinibaldi, place this wood of my Lord, which I have ever followed, in
this monastery." The cross is now at Palermo (Benedictines, Bentley,
Encyclopedia, White).
In art, Saint Rosalia is
portrayed as a young girl with a wreath of roses. She may be shown (1)
receiving the wreath from the Blessed Virgin and Christ Child as angels bring
roses and with a skull near her; (2) with a distaff, book, and palm (Roeder);
(3) holding a double Greek cross, distaff and book or palm; or writing her name
on the wall of the cave (White). She is invoked against the plague (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0904.shtml
Gregorio Tedeschi, Santa Rosalia, statua della santa con ex voto all'interno della sacra grotta del santuario di Monte Pellegrino, opera in marmo bianco di Carrara, 1630
Gregorio
Tedeschi, Santa Rosalia, statua della santa con ex voto all'interno
della sacra grotta del santuario di Monte Pellegrino, opera in
marmo bianco di Carrara, 1630
St. Rosalia
Hermitess, greatly venerated at Palermo and
in the whole of Sicily of
which she in patroness. Her feast is
celebrated on 4 September. A special feast of the translation of
her relics is
kept in Sicily 15
July. There is no account of her before Valerius Rossi (about 1590),
though churches were dedicated in her honour in
1237. Her Vita (Acta SS., 11 Sept., 278) which, according to the Bollandist J. Stilting,
is compiled from local traditions, paintings,
and inscriptions, says: She was the daughter
of Sinibald, Lord of Quisquina and of Rosa, descended from
the family of Charlemagne;
in youthful days she left home and hid herself in a cave near Bivona and later
in another of Monte Pellegrino near Palermo,
in which she died and was buried. In 1624 her remains were discovered and
brought to the Cathedral of Palermo. Urban
VIII put her name into the Roman Martyrology. Whether before
her retirement she belonged to a religious community,
is not known. The Basilians,
in their Martyrology, claim her as a member. She is often represented as
a Basilian nun with
a Greek cross in her hand. Many of her pictures may be found in
the Acta SS.
Mershman,
Francis. "St. Rosalia." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton
Company, 1912. 2 Apr. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/13184a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael C. Tinkler.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/13184a.htm
Gli
antichi protettori di Santo Stefano Quisquina : S.Stefano, la Madonna
della Catena e S.Rosalia, tela del 1464 conservata nella Chiesa Madre
September 4
St. Rosalia, Virgin
SHE was daughter of
Sinibald, lord of Roses and Quisquina, who deduced his pedigree from the
imperial family of Charlemagne. She was born at Palermo, in Sicily, and
despising in her youth worldly vanities, made herself an abode in a cave on
Mount Pelegrino, three miles from Palermo, where she completed the sacrifice of
her heart to God by austere penance and manual labour, sanctified by assiduous
prayer, and the constant union of her soul with God. She died in 1160. Her body
was found buried in a grot under the mountain in the year of the jubilee, 1625,
under Pope Urban VIII., and was translated into the metropolitical church of
Palermo, of which she was chosen a patroness. To her patronage that island
ascribes the ceasing of a grievous pestilence at the same time. On her life and
miracles, see the disquisitions of Stilting, the Bollandist, which fill one
hundred and forty pages.
Rev. Alban Butler
(1711–73). Volume IX: September. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-ix-september/st-rosalia-virgin
Antoon van Dyck, Madonna del Rosario con Santa
Rosalia, 1625-1627, 397 x 278, Oratorio del Rosario di San Domenico,
Palermo. Alla scena assistono San Domenico (Saint Dominic) e Santa Caterina da Siena (Catherine of Siena)e le quattro
martiri Agata (Agatha of Sicily), Cristina, Ninfa e Oliva (Olivia de Palermo), ex patrone di Palermo
Article
(Saint) Virgin (September
4) (12th
century) The Patron Saint of
Palermo in Sicily, of which city she was a native. She passed her life as a
recluse in a cave on a hillside, not far from Palermo, and died there
at the age of thirty (A.D. 1160).
She was famous for the austerity of her penitential life and for the many miracles wrought
in answer to her prayers.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Rosalia”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
3 September 2016. Web. 3 September 2024.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-rosalia/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-rosalia/
Jászberény,
Rozália-kápolna belső tere 2022
Interior
of Rosalia chapel in Jászberény, Hungary
Illustrated
Catholic Family Annual – Chapel of Saint Rosalia
Article
Saint Rosalia, the
patroness of Palermo, was daughter of a Norman lord who deduced his pedigree
from the imperial family of Charlemagne, and niece of William the Good, King of
Sicily. She was born in a palace, but, despising in her youth all worldly vanities,
made herself an abode in a cave on Mount Pelegrino, three miles from Palermo,
where she died in the odor of sanctity in the year 1160. The body of this pious
virgin was rediscovered in a grotto under the mountain where it had been
originally entombed and hidden, for fear that Moorish pirates, who infested the
coasts, might discover and profane it, in the year of Jubilee 1625, under Pope
Urban VIII, and was translated into the metropolitan church of Palermo with
great solemnity. A terrible pestilence which desolated the island at this
period suddenly ceased on the exposure of her relics. Her grotto was
transformed into a rich and beautiful chapel which is an object of much
veneration and a famous resort of pilgrims.
This saint is connected
with the early history of the Church in the United States; for when Iberville
brought out his colony to the mouth of the Mississippi in 1700 he ascended the
river to the home of the Natchez tribe of Indians and built Fort Rosalie there.
It occupied the site of the present city – and see of the diocese – of Natchez.
MLA
Citation
“Chapel of Saint
Rosalia”. Illustrated Catholic Family Annual, 1883. CatholicSaints.Info.
15 January 2017. Web. 3 September 2024.
<https://catholicsaints.info/illustrated-catholic-family-annual-chapel-of-saint-rosalia/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/illustrated-catholic-family-annual-chapel-of-saint-rosalia/
František
Tkadlík, Death of Saint Rosalia, 1838
St. Rosalia
Feastday: September 4
Death: 1160
St. Rosalia, daughter of
Sinibald, Lord of
Roses and Quisquina, was a descendant of the great Charlemagne. She was born
at Palermo in
Sicily. In her youth, her heart turned from earthly vanities to God. She left
her home and took up her abode in a cave, on the walls of which she wrote these
words: "I, Rosalia, daughter of Sinibald, Lord of
Roses and Quisquina, have taken the resolution to live in this cave for the
love of my Lord, Jesus Christ."
She remained there entirely hidden from the world.
She practiced great
mortifications and lived in constant communion with God. Afterward she
transferred her abode to Mount Pellegrino, about three miles from Palermo, in
order to triumph entirely over the instincts of flesh and blood, in sight of
her paternal home. She is said to have appeared after death and to have
revealed that she spent several years in a little excavation near the grotto.
She died alone, in 1160, ending her strange and wonderful life unknown
to the world. Her body was discovered several centuries later, in 1625, during
the pontificate of Pope Urban VIII. Her feast day is September
4th.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=157
Sv.
Rozalija, XVIIIe siècle, Ursuline convent in Ljubljana
Weninger’s
Lives of the Saints – Saint Rosalia, Virgin
Article
Saint Rosalia was born at
Palermo, in Sicily. Her father was Sinibald, lord of Quisquina and Roses, and a
descendant of Charlemagne. She was educated at court, but lived in such a
manner, as if she had been brought up by pious nuns. All her actions were
formed according to the precepts of the Gospel, and she resembled, in her
devotion to God and the Saints, more an angel than a human being. She was very
retiring in her habits, and found no pleasure in the tumult of the world, in
riches, or in Honors, but only in solitude, prayer, and devout reading. By this
means, she preserved her innocence and purity unspotted amid so many dangers
which surrounded her. When she perceived that her great beauty would surely
induce many to seek her in marriage, she resolved to serve the Almighty in
virginal chastity, and, therefore, secretly to leave the court. To execute this
she cast herself before an image of the Blessed Virgin, beseeching her most
fervently to strengthen and assist her. After this, she went away, filled with
great comfort, and without acquainting any one of her intention. Guided by
Providence, she came, at a considerable distance from Palermo, to a mountain,
where she found a cavern in a rock, the entrance to which was very narrow.
There she determined to make her dwelling. Above this cavern, she carved in the
rock the words: “I, Rosalia, daughter of Sinibald, lord of Quisquina and Roses,
have resolved to live in this cavern out of love to my Saviour, Jesus Christ.”
Four years the pious virgin lived in this place, whilst no one knew where she
was; for, she guarded herself carefully, so as not to be seen, fearing she
would be taken back to her father’s residence. Her occupation consisted of
prayer, praising the Most High, and contemplating the divine joys. But she was
almost continually disturbed and tortured by Satan with fearful temptations. He
endeavored to allure her back to her home; but the Christian heroine, aided by
heaven, vanquished him happily by fasting and other austerities. She was
frequently visited by Angels, by different Saints, by the Blessed Virgin, and
by our Lord, all of whom comforted and animated her to continue the life she
had begun.
At the end of four years,
God sent her an Angel, who admonished her to leave her retreat and make her
dwelling on another mountain, known by the name of Monte Pellegrino, or Mount
Pilgrim, which was near Palermo, and just opposite her father’s residence.
Here, with her father’s domains under her eves, she had ample opportunity to
conquer the world and its vanities. In this mountain also she found a cavern,
narrower and more gloomy than the other, and without any protection from the
inclemency of the weather. The water, which dropped continually from the rock,
gave her the greatest discomfort. No traces of any living being were to be
found around her, and yet, where even an animal would not make his den, where
no man dared to place his foot, the delicately nourished Rosalia made her
dwelling, because God had chosen the place for her. The entrance was narrow,
and although there was plenty of space inside, yet only one nook was free from
the ceaselessly dropping water, and in this the high-born maiden crouched – a
dove, hidden in a cleft of the rock – sighing for her heavenly spouse. There
she remained in austerity and holiness during the rest of her life. Her
sustenance was some wild herbs which grew near by. Lonely, sad and awful as it
might have been for any other human being, it was not so for Rosalia; for she
was honored more frequently than before by heavenly visitors, and was even
several times strengthened by the bread of life from the hand of an Angel. She
lived more happily in this dark cavern than in her father’s palace, surrounded
by all the splendor of temporal greatness and wealth. It cannot be denied that,
at times, she became weary of her desolate and poor existence; but in such
moments, she raised her eyes to the crucifix, crying aloud: “From love to my
Lord! Out of love to Thee, my God!” These words she repeated in every dark
hour, and they animated her with new zeal in the service of the Most High.
At last, an Angel was
sent to announce to her the hour of her death. The fervent love of God which
filled her heart, the intense desire to see her Saviour in heaven, and the
visible presence of the divine Mother and holy Angels, made death inexpressibly
sweet to her. Hence, she laid herself down in the cavern, her head resting on
her right hand, while the left held a crucifix and a rosary to her bosom; and
thus she calmly expired.
God made her wonderful
life known to the world by several revelations, and five hundred years
afterwards He revealed the place where “her holy body was lying. It was found
in its rocky tomb, covered with crystal, as the water, which for several
hundred years had dropped on her, had caused her to become crystalized. This
discovery was made in 1623, to the great consolation and benefit of the whole
city of Palermo, at that period ravaged by a terrible pestilence, which daily
carried off from seventy to a hundred persons. It was revealed to a pious
inhabitant of Palermo that the city would not be relieved from this scourge,
until the body of Saint Rosalia was brought within its walls. The precious
relics were, therefore, brought, in solemn procession, into the city, which
from that hour was free from the pestilence. On this account, Saint Rosalia is
still invoked and honored as a guardian against pestilence.
Practical Considerations
• Saint Rosalia despised
the pleasures, honors and riches of the world and found her only joys in
solitude, prayer and devout reading. She occupied herself constantly in these
pious exercises. How wonderful: The Saints delight not in that which is the greatest
delight to most men They flee and hate what the children of the world seek and
love, and are devoted and attached to what the others avoid and despise. They
enjoy what the world considers tedious and burdensome. Can an equal ending be
expected from such unequal conduct? Answer this yourself. Whence came it that
Saint Rosalia rejoiced in solitude, and especially in prayer and devout read-
ing? She loved God. Those who love God, love to converse with Him; and this can
be done much better in solitude than in the tumult of the world. Those who love
God love to speak with Him, and this is done in prayer. Those who love God,
love to listen to His Word: His voice is heard in spiritual reading. It is a
sure sign that you do not love God, if prayer or reading devout books is
distasteful to you. You like to converse long and often with those who are dear
to you: you seek opportunities to speak with them and listen to their words;
time seems not to drag heavily, you become not weary when you are thus
occupied. Would you not conduct yourself in the same manner towards God, if you
loved Him? Act thus, at least, in future. Or, tell me does the society, the
conversation of men impart greater comfort, greater benefit to you, than you
would derive from God in prayer and devout reading?
• “From love to my Lord.
Out of love to my God.” This was the constant cry of Saint Rosalia’s lips and
heart. She loved God, and loved Him truly above everybody and everything. For
Him she had left all, even those things that she might have enjoyed without
sin. For love of Him, she led so austere a life, although she was a princess
most tenderly brought up. You are obliged to love God above all; you have
reason for it. Besides, this is His command. He is your Lord, your Creator,
your Redeemer, your Benefactor, the highest Good, and in Himself worthy of all
love and honor. Have you fulfilled your duty in regard to this? I hear you say,
in the words of Saint Francis Xavier: “O Lord, my God! I love Thee: but I do
not love Thee because Thou hast saved me, neither because whoever loves Thee
not, shall burn in hell.” It is right that you speak so, and I wish you often
to repeat those words: but – words are not deeds. Saint Rosalia manifested in
works that she loved God above all. You must show in your actions that you love
the Almighty above everybody and everything, or I cannot believe your words. I
do not ask you to do all that Saint Rosalia did for her Lord; but, tell me,
would it be too much if I requested of you, for the love of God, to abstain sometimes
even from an allowable pleasure; to turn your eyes from this or that worldly
vanity; to bear patiently the heat of the summer, the cold of the winter; to do
good to your enemy; to avoid idle gossip; to give more time to prayer or to
listening to the word of God; to bear, without murmur or complaint, the Cross
God has seen fit to lay upon you? Your Saviour has done and suffered so much
out of love to you; it was for your sake, that He abstained from all temporal
enjoyments; and you refuse to do the least act of self-abnegation for Him? Oh!
do not again protest that you love God, if you hesitate to follow my advice.
Deeds must prove love. “Love must act and do great deeds; otherwise it is not
true love says Saint Gregory. Much less is it true love, if it will not do
little things for the Almighty.
MLA
Citation
Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Rosalia, Virgin”. Lives
of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
30 April 2018. Web. 3 September 2024.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-rosalia-virgin/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-rosalia-virgin/
Saturday, September 05,
2020
The
Feast of St Rosalia and the Cathedral of Palermo
Gregory DiPippo
Yesterday was the feast
of St Rosalia, who has been honored as the patron Saint of Palermo, Sicily,
since the 1620s, a figure whose life and career are shrouded in legend. She is
traditionally said to have been the daughter of one Sinibaldo Sinibaldi, the
lord of a place called Quisquina, in the year 1130 or so. The Norman court of
Palermo was then one of the most splendid in Europe, an important center of
culture, and Rosalia spent much of her time there, in the manner becoming a
woman of her status. When she had reached a marriageable age, she was betrothed
to a nobleman named Baldwin at the behest of King Roger II, whom Baldwin had
saved from an attacking lion, but on the night before the wedding, as she was
looking at herself in a mirror, she saw a vision of the Lord Himself in the
reflection. She therefore cut off her beautiful hair, and presented herself at
the court to announce her intention not to wed, but rather embrace the religious
life. Sicily has still to this day a considerable number of Eastern Rite
communities, all the more so back then, and Rosalia at first entered a Basilian
monastery. There, however, she was subject to repeated visits from her family
and former betrothed, who wished to pressure her to change her mind. She
therefore fled to a grotto in a remote part of one of her father’s possessions,
and lived there for 12 years, then moved to another grotto closer to the city
itself, which she occupied in solitude until her death.
For whatever reason, Rosalia was not taken out
of her grotto after her death; indeed, the revised Butler’s Lives of the
Saints states that her body was completely covered by a stalactite.
Although the location of her relics was evidently forgotten, she herself was
not, as witnessed by a number of churches and altars dedicated to her, and
images of her, from the 13th century on. In the year 1624, Palermo was
afflicted with a plague, as so often happened to port cities, and on May
7th, the Saint appeared to a woman who was praying at one of her altars and
revealed the location of her relics. These were discovered, together with a
crucifix, a small Greek cross, and a simple rosary. The relics were in due
course carried in procession through the city, at which the plague ceased; in
gratitude to St Rosalia, a large shrine was built over the grotto, and her
relics were enshrined in a magnificant chapel within the cathedral, seen above.
The citizens of Palermo traditionally honor her with a great procession on her
feast day, which in this most grotesque of years, has been cancelled... because
of a plague.
Sicily is famously one of
the great cultural crossroads of Europe, and it is hardly surprising that this
should be reflected in the many different styles found within the cathedral of
one of its most important cities.
SOURCE : https://www.newliturgicalmovement.org/2020/09/the-feast-of-st-rosalia-and-cathedral.html
Vincenzo La Barbera, Santa Rosalia intercede per Palermo, circa 1625, Museo Diocesano di Palermo
Santa Rosalia Vergine,
eremita di Palermo
Festa: 4 settembre
Palermo XII secolo - † 4
settembre 1160
Vergine eremita del XII secolo, santa Rosalia è divenuta patrona di Palermo nel 1666 con culto ufficiale esteso a tutta la Sicilia. Figlia di un nobile feudatario, Rosalia Sinibaldi visse in quel felice periodo di rinnovamento cristiano-cattolico, che i re Normanni ristabilirono in Sicilia, dopo aver scacciato gli Arabi che se n'erano impadroniti dall'827 al 1072; favorendo il diffondersi di monasteri Basiliani e Benedettini. In quest'atmosfera di fervore e rinnovamento religioso, s'inserì la vocazione eremitica della giovane che lasciò la vita di corte e si ritirò in preghiera in una grotta sul monte Pellegrino, dove, secondo la tradizione, morì il 4 settembre 1160. Nel 1624, mentre a Palermo la peste decimava il popolo, lo spirito di Rosalia apparve in sogno ad una malata, e poi ad un cacciatore. A lui Rosalia indicò la strada per ritrovare le sue reliquie, chiedendogli di portarle in processione per la città. Così fu fatto: e dove quei resti passavano i malati guarivano, e la città fu purificata in pochi giorni. Da allora, a Palermo, la processione si ripete ogni anno. Rosalia, fu inclusa nel Martirologio romano nel 1630 da Papa Urbano VIII. (Avvenire)
Patronato: Palermo
Etimologia: Rosalia
= dal nome del fiore
Emblema: Giglio,
Corona di rose, Teschio
Martirologio
Romano: A Palermo, santa Rosalia, vergine, che si tramanda abbia condotto
vita solitaria sul monte Pellegrino.
In Sicilia vi è un intensissimo culto per tre giovani sante vergini, Lucia di Siracusa, Agata patrona di Catania e Rosalia patrona di Palermo. Il loro culto si è diffuso in tutti Paesi in cui sono arrivate le schiere di emigrati siciliani, che hanno portato con loro il ricordo struggente della natia Isola e delle loro tradizioni, unitamente al culto sincero e profondo per le tre sante siciliane.
Ma se s. Lucia di Siracusa († 304) e s. Agata di Catania († 250 ca.) furono martirizzate durante le persecuzioni contro i primi cristiani, s. Rosalia è una vergine non martire, vissuta molti secoli dopo e divenuta patrona di Palermo nel 1666 con culto ufficiale esteso a tutta la Sicilia.
Ciò nonostante la “Santuzza”, come affettuosamente viene chiamata dai palermitani, si affermò come una delle sante più conosciute e venerate nella cristianità siciliana e in particolare in quella palermitana; ancora oggi in qualsiasi parte del mondo s’incontrino i palermitani, si scambiano il saluto “Viva Palermo e santa Rosalia!”.
Purtroppo sulla sua vita vi sono poche notizie in parte leggendarie, ma piace considerare con lo scrittore fiorentino Piero Bargellini che: “È ben vero che le leggende sono come il vilucchio (pianta rampicante) attorno al fusto della pianta; la pianta già c’era prima che il vilucchio l’avvolgesse. Così la santità già esisteva, prima che la leggenda la rivestisse con i suoi fantastici fiori”.
E questo vale per tutti i santi che in tanti secoli e luoghi, hanno donato la loro vita, spesso patendo il martirio, sono rimasti ignorati a volte anche per lungo tempo, finché la loro esistenza, il loro sacrificio, le loro virtù eroiche non sono pervenuti a conoscenza del popolo di Dio e della Chiesa.
È il caso di s. Rosalia che nacque a Palermo nel XII secolo e, secondo antichi libri liturgici, morì il 4 settembre del 1160 a 35 anni. La leggenda dice che era figlia del Duca Sinibaldo, feudatario, signore di Quisquinia e delle Rose, località ubicate fra Bivona e Frizzi, nel Palermitano, e di Maria Guiscarda, cugina del re normanno Ruggero II; giovanissima fu chiamata nel Palazzo dei Normanni, alla corte della regina Margherita, moglie di Guglielmo I di Sicilia (1154-1166); la sua bellezza attirava l’ammirazione dei nobili cavalieri; il più assiduo pretendente, sempre secondo la tradizione popolare, si vuole che fosse Baldovino, futuro re di Gerusalemme.
Rosalia visse in quel felice periodo di rinnovamento cristiano-cattolico, che i re Normanni ristabilirono in Sicilia, dopo aver scacciato gli Arabi che se n’erano impadroniti dall’827 al 1072; favorendo il diffondersi di monasteri Basiliani nella Sicilia Orientale e Benedettini in quella Occidentale; apprezzando inoltre l’opera religiosa e monastica del certosino s. Brunone e del cistercense s. Bernardo di Chiaravalle.
In quest’atmosfera di fervore e rinnovamento religioso, s’inserì la vocazione eremitica della giovane nobile Rosalia; bisogna dire che in quel tempo l’eremitismo era fiorente in quei secoli, sia nel campo maschile sia in quello femminile.
Seguendo l’esempio degli anacoreti, che lasciati gli agi e la vita attiva si ritiravano in una grotta o in una cella, di solito nei dintorni di una chiesa o di un convento, così da poter partecipare alle funzioni liturgiche e avere nel contempo un’assistenza religiosa dai vicini monaci; così Rosalia si ritirò in una grotta del feudo paterno della Quisquina a circa 90 km. da Palermo sui Monti Sicani in Provincia di Agrigento in territorio di Santo Stefano Quisquina, vicina a un convento di monaci basiliani.
Da lì la giovane eremita, dopo un periodo di penitenza non definito, si trasferì in una grotta sul Monte Pellegrino, stupendo promontorio palermitano; accanto ad una preesistente chiesetta bizantina, in una cella costruita sopra il pozzo tuttora esistente.
Anche qui nei dintorni, i Benedettini avevano un convento e poterono seguire ed essere testimoni della vita eremitica e contemplativa di Rosalia, che visse in preghiera, solitudine e mortificazioni; molti palermitani, salivano il monte attratti dalla sua fama di santità.
Secondo la tradizione morì il 4 settembre, che si presume, dell’anno 1160. In seguito fu oggetto di culto con l’edificazione di chiese a lei dedicate in varie zone siciliane, oltre la cappella già sul Monte Pellegrino e riprodotta in immagine nella cattedrale di Palermo e di Monreale; una chiesa sorse lontano, a Rivello (Potenza) nella diocesi di Policastro.
Ma all’inizio del 1600 il suo culto era talmente scaduto al punto che non veniva più invocata nelle litanie dei santi patroni di Palermo; ciò non esclude comunque un culto ininterrotto anche se di tono minore, durato nei quattro secoli e mezzo, che vanno dalla sua morte al 1600.
Sul Monte Pellegrino fino al primo Cinquecento erano vissuti i cosiddetti “romiti di s. Rosalia” dimoranti in alcune grotte vicine a quella, dove per tradizione era vissuta e morta la giovane eremita.
Verso la metà del sec. XVI, il viceré Giovanni Medina, fece costruire per l’”Ordine Francescano Riformato di Santa Rosalia e del Monte Pellegrino”, un convento accanto alla grotta adattata a chiesa. Ad ogni modo studiosi agiografi hanno trovato documenti che testimoniano, che già nel 1196 e decenni successivi, l’eremita veniva chiamata “Santa Rosalia”.
E arriviamo al 26 maggio 1624, quando una donna (Girolama Gatto) ridotta in fin di vita, vide in sogno una fanciulla vestita di bianco, che le prometteva la guarigione se avesse fatto voto di salire sul Monte Pellegrino per ringraziarla.
La donna salì sul monte con due amiche, era di nuovo in preda alla febbre
quartana, ma appena bevve l’acqua che gocciola dalla grotta, si sentì guarita,
cadendo in un riposante torpore e qui le riapparve la giovane vestita di
bianco, ravvisata come in s. Rosalia, che le indicò il posto dove erano sepolte
le sue reliquie.
La cosa venne riferita ai frati eremiti francescani del vicino convento, i
quali già nel Cinquecento con il loro superiore s. Benedetto il Moro
(1526-1589), avevano tentato di trovare le reliquie senza riuscirvi, quindi
ripresero le ricerche, aiutati da tre fedeli, finché il 15 luglio 1624 a
quattro metri di profondità, trovarono un masso lungo sei palmi e largo tre, a
cui aderivano delle ossa.
Per ordine del cardinale arcivescovo di Palermo Giannettino Doria, il masso fu trasferito in città nella sua cappella privata, dove fu esaminato con i resti trovati, da teologi e medici; il risultato fu deludente, avendo convenuto che le ossa potevano appartenere a più corpi e poi nessuno dei tre teschi trovati, sembrava appartenere ad una donna.
Il cardinale non convinto, nominò una seconda commissione; intanto Palermo fu colpita dalla peste nell’estate del 1624 mietendo migliaia di vittime (la stessa epidemia che colpì Milano e descritta dal Manzoni nei ‘Promessi sposi’). Il cardinale radunò nella cattedrale popolo e autorità e tutti insieme chiesero aiuto alla Madonna, facendo voto di difendere il privilegio dell’Immacolata Concezione di Maria, che era argomento contrastante nella Chiesa di allora e nel contempo di dichiarare s. Rosalia patrona principale di Palermo, venerando le sue reliquie, quando si sarebbero riconosciute.
A tutto ciò si aggiunge la scoperta di due muratori palermitani, che lavorando nel convento dei Domenicani di S. Stefano, trovarono in una grotta alla Quisquina, il 24 agosto 1624, un’iscrizione latina a tutti ignota, che si credette incisa dalla stessa s. Rosalia, quando vi aveva abitato e che diceva: “Io Rosalia, figlia di Sinibaldo, signore della Quisquina e (del Monte) delle Rose, per amore del Signore mio Gesù Cristo, stabilii di abitare in questa grotta”; che confermava il precedente eremitaggio, seguito poi da quello sul Monte Pellegrino.
L’11 febbraio 1625 la nuova commissione, stabilì che le ossa erano di una sola persona chiaramente femminile, dei tre crani, si scoprì che due erano un orciolo di terracotta e un ciottolone, mentre il terzo che sembrava molto grande, era invece ingrossato da depositi calcarei, che una volta tolti rivelarono un cranio femminile; anche la prima commissione ne riesaminò i resti e concordò con il risultato della seconda commissione.
A ciò si aggiunse un prodigio, un uomo Vincenzo Bonelli essendogli morta la moglie di peste e non avendolo denunziato, fuggì sul Monte Pellegrino e qui gli apparve la “Santuzza” predicendogli la morte per peste e ingiungendogli, se voleva la sua protezione per l’anima, di dire al cardinale che non dubitasse più dell’autenticità delle reliquie e le portasse in processione per la città, solo così la peste sarebbe finita.
Tornato in città, effettivamente si ammalò di peste e prima di morire confessò ciò che gli era stato rivelato. Il 9 giugno del 1625, l’urna costruita apposta per le reliquie, fu portata in processione con la partecipazione di tutta la popolazione e con grande solennità; la peste cominciò a regredire e il 15 luglio quando si fece il pellegrinaggio sul Monte Pellegrino, nell’anniversario del ritrovamento delle reliquie, non comparve più nessun caso di appestato.
Il cardinale fece costruire nella cattedrale un magnifico altare, dove venne sistemata la fastosa urna d’argento massiccio con le reliquie della santa, il cui nome fu per tradizione interpretato come composto da ‘rosa’ e ‘lilia’, rosa e gigli, simboli di purezza e di unione mistica; per questo la ‘Santuzza’ è rappresentata con il capo cinto di rose.
Da quel 1625 il culto fu autorizzato e rinverdito dalla Chiesa palermitana per la vergine eremita orante e contemplante sul Monte Pellegrino, quale testimonianza di eccezionale ascesi cristiana, che nei secoli non è stato mai dimenticata dal popolo palermitano. Da 350 anni i pellegrini salgono sul monte, definito da Goethe nel suo ‘Viaggio in Italia’, il promontorio più bello del mondo.
Si saliva a piedi faticosamente, finché il Senato palermitano fece costruire nel 1725 un’ardita strada fra pini ed eucalipti. Palermo ha sempre onorato s. Rosalia, secondo le due festività stabilite nel 1630 da papa Urbano VIII, che le inserì nel ‘Martirologio Romano’, cioè il 15 luglio anniversario del ritrovamento delle reliquie e il 4 settembre giorno della morte della ‘Santuzza’; le feste specie quella di luglio durano una settimana, con la partecipazione di tutto il popolo e di tanti emigranti che ritornano per l’occasione.
La statua della ‘Santuzza’ circondata da altre statue, troneggia sulla cima della cosiddetta ‘macchina’ che è un carro a forma di nave, sul quale vi è anche una banda musicale, che viene trasportato per la città, il tutto viene chiamato “U Fistinu”.
La seconda festa del 4 settembre si svolge come un pellegrinaggio al santuario sul Monte Pellegrino, dove conglobando la grotta, si costruì un Santuario, la cui pittoresca facciata risale al XVII secolo, all’interno si sono accumulate tante opere d’arte dei vari secoli successivi; una parte è ancora a cielo aperto, le pareti sono coperte di ex voto e lapidi lasciate da illustri visitatori.
Una cancellata divide questa prima parte del santuario, dalla grotta nella quale sono presenti altari e opere d’arte singolari, che ricordano la presenza della santa; di fronte al luogo dove furono trovate le reliquie della ‘Santuzza’ sorge lo stupendo altare coperto da un baldacchino, con un sontuoso tabernacolo sormontato da una statua d’argento della santa, donati dal Senato di Palermo nel 1667. Sotto l’altare si venera la statua del 1625, che rappresenta s. Rosalia giacente in atto di esalare l’ultimo respiro e che fu rivestita d’oro per disposizione del re Carlo III di Borbone (1716-1788).
Alla grotta sul monte, insieme agli anonimi pellegrini, salirono a venerare la santa eremita, anche tanti illustri visitatori; autorità ecclesiastiche, principi, re, imperatori, letterati, poeti, musicisti, artisti.
Le reliquie deposte nell’artistica e massiccia urna d’argento, sono conservate
nel Duomo di Palermo.
Autore: Antonio Borrelli
Ermitage
de Santa Rosalia, Santa Stefano Quisquina, Sicile
Il culto per la “Santuzza”, come viene devotamente chiamata Rosalia, è fortemente radicato in Sicilia e a Palermo in particolare, città di cui è patrona. Siciliana di origini normanne, Rosalia nasce a Palermo nel XII secolo. Figlia del duca Sinibaldi e di Maria Guiscarda, cugina del re normanno Ruggero II, vive alla corte della regina Margherita e del re Guglielmo I di Sicilia. La sua straordinaria e raffinata bellezza alletta i giovani nobili, ma lei manifesta la sua inclinazione religiosa scegliendo di vivere da eremita. Si ritira in una grotta sul Monte Pellegrino, vicino a Palermo, dove, cibandosi del poco necessario per sopravvivere, passa il resto della sua vita pregando in solitudine. Non vi sono notizie certe della sua fine avvenuta, secondo la tradizione, il 4 settembre 1160.
Il culto per la santa si diffonde cinque secoli dopo, nel 1624, quando appare in sogno ad una donna febbricitante. La malata, ubbidendo alle parole di Rosalia, si reca alla grotta sul Monte Pellegrino e bevendo l’acqua che filtra dalle rocce guarisce. Rivede, poi, in sogno la santa che le indica dove è stata sepolta. Fatte le ricerche il 15 luglio 1624 vengono trovati i resti. Non avendo, però, prove certe le autorità religiose non le riconoscono come reliquie della santa, ma avviene un altro miracolo.
A Palermo c’è la peste e il popolo assiste impotente alla micidiale epidemia, invocando e pregando Dio. Un uomo, rifugiato sul Monte Pellegrino, vede in sogno la santa che chiede di portare le reliquie trovate in processione per le vie della città. I palermitani, disperati, si aggrappano con devozione a questa speranza. Così l’urna contenente le reliquie viene portata in processione, seguita dal popolo implorante. La peste passa in pochi giorni e la città è salva. Per ricordare questo prodigio e onorare la santa, ogni anno, a Palermo, il 15 luglio si celebra una grande festa chiamata il “Festino” (U Fistinu). La statua della “Santuzza” viene portata in processione lungo le vie principali, dalla Cattedrale al Foro Italico, passando da corso Vittorio Emanuele, seguita da un corteo storico, dalla folla di fedeli e dalle autorità religiose.
Il 4 settembre, invece, si celebra il “pellegrinaggio” (per i palermitani l’Acchianata, “salita”). Secondo la tradizione, chi ha fatto il “voto” percorre a piedi nudi tutta la strada fino in cima al Monte Pellegrino, dove nella grotta si trova distesa la statua di Santa Rosalia, interamente rivestita d’oro. Il nome Rosalia avrebbe origine da rosa e giglio (in latino lilium, fiore simbolo di purezza). La “Santuzza” viene invocata contro i terremoti.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/69050
Giordano, Luca (Nápoles, 1634 - Nápoles, 1705). Santa Rosalía. Hacia 1697. Óleo sobre lienzo, 81 x 64. La santa, con hábito y una tosca túnica cogida al cuello, dirige su vista hacia el cielo. Su mano izquierda cae sobre el pecho, mientras que en la derecha porta un ramo de azucenas, que aluden a su pureza. En la cabeza, una guirnalda de rosas recuerda su nombre. El nimbo que la rodea refuerza su luminosidad con unas lenguas de fuego que producen una luz cremosa, que mitiga el rojo intenso de la preparación, visible en buena parte del fondo. Aparece en un exterior montañoso.
La
técnica utilizada, con un trabajo desde la preparación rojiza que queda a la
vista en numerosas ocasiones y las pinceladas largas en el hábito de la santa y
en su poblada melena, corresponde a ese momento. Obsérvese, por ejemplo, la
última pincelada del nimbo en su parte baja a la izquierda, larga y ancha, que
cae inmediatamente por encima del pelo, que el artista arrastra casi seca,
destacando la figura del fondo.
Úbeda de los Cobos, Andrés, Luca Giordano en el Museo Nacional del Prado: catálogo razonado, Madrid, Museo Nacional del Prado, 2017, p.190-192 nº36
4 de septiembre
Santa
ROSALÍA. (1100/30 - c.1160).
Martirologio Romano: En
Palermo, de Sicilia, santa Rosalía, virgen, de quien se dice que practicó la
vida solitaria en el monte Pellegrino.
Nació en Palermo y se
dice que era hija de Sinibaldo, primo del rey Guillermo I y almirante de la
marina del rey Roger. Fue educada en la corte, y estuvo muy cerca de la reina
Margarita. Renunció a un matrimonio de conveniencia y huyó de la casa paterna hastiada
de lujos y de la vida mundana. Se consagró a Cristo, primero en una cueva de
Quisquina, viviendo en tototal soledad y luego en el monte Pellegrino en
Palermo, durante 20 años hasta su muerte, donde vivió una vida solitaria.
Se dice que la visitaron
con frecuencia los ángeles. Algunos autores piensan que durante algún tiempo,
antes de dedicarse a la vida solitaria, fue benedictina o basiliana. En la
abadía bizantina de San Salvador, en Mesilla, hay un crucifijo de madera con
esta inscripción grabada: «Yo, la hermana Rosalía Sinibaldi dejo este madero
con mi Señor al que yo siempre he seguido, en este monasterio». Esta reliquia
se halla ahora en Palermo.
Cuando comprendió que
estaba para morir, recompuso su cuerpo en una fosa que permaneció desconocida
durante cinco siglos, hasta que los palermitanos se convencieron de haber
encontrado el cuerpo de la santa. Junto con los huesos, se encontró un
crucifijo de barro cocido, así como una cruz griega de plata y un hilo de doce
cuentas pequeñas y una grande, que era sin duda un rosario primitivo.
El padre bolandista
Stilting dice que su historia es una serie de remiendos de diversas tradiciones
locales, inscripciones y pinturas. La inscripción a la que se refiere el padre
Stilting, se encontró grabada en los muros de la cueva de Monte Coschina,
evidentemente por manos de la santa y dice así: «Ego Rosalia Sinibaldi
Quisquine et Rosarum domini filia amore Domini mei lesu Christi in hoc antro
habitare decrevi» (Yo, Rosalía, hija de Sinibaldo señor de Quisquina y de
Rosas, he decidido vivir en esta cueva por el amor de mi Señor Jesucristo).
En el año de 1624, asoló
la ciudad de Palermo una epidemia de peste. De acuerdo con las instrucciones
que santa Rosalía dio a una de las víctimas a quien se apareció, se hicieron
excavaciones en la cueva del Monte Pellegrino y se encontraron los huesos de la
santa. Aquellos restos se pusieron en un relicario y fueron llevados en
procesión a través de la ciudad, y desde entonces cesó la epidemia. Como
muestra de gratitud, el pueblo de Palermo construyó una iglesia en honor de
Santa Rosalía y nombró a la santa patrona de la ciudad. El Papa Urbano VIII
insertó su nombre en el Martirologio Romano en 1630.
SOURCE : https://hagiopedia.blogspot.com/2014/09/santa-rosalia-110030-c1160.html
Festa di Santa Rosalia (Palermo)
Festino
di Santa Rosalia a Palermo, carro delle rose
Voir aussi : https://www.newliturgicalmovement.org/2020/09/the-feast-of-st-rosalia-and-cathedral.html
https://www.christianiconography.info/rosePalermo.html
https://www.italianfolkmagic.com/blog/2017/8/26/santa-rosalia