vendredi 28 septembre 2012

Saint WENCESLAS de BOHÊME, duc et martyr

Saint Wenceslas

Duc de Bohême, Martyr

(† 936)

Saint Wenceslas eut pour père Wratislas, duc de Bohême, prince vertueux, et pour mère Drahomire, païenne et ennemie acharnée du nom chrétien. Drahomire eut un autre fils appelé Boleslas, qu'elle éleva dans l'idolâtrie.

A la mort de son mari, elle s'empara de la régence et ne s'en servit que pour persécuter la religion chrétienne. A cette vue, le zèle de Wenceslas le décida à prendre, avant sa majorité, les rênes du gouvernement. Il se fit le père des orphelins, le soutien et le défenseur des veuves, la providence des pauvres. Afin de n'être pas reconnu, il portait, de nuit, du bois aux pauvres honteux. Il visitait les prisonniers, rachetait les captifs, consolait et secourait les malheureux.

Wenceslas joignait la piété aux bonnes oeuvres; il assistait à l'office divin du jour et de la nuit; il allait souvent nu-pieds, par le froid et la neige, sans jamais se plaindre de la rigueur de l'hiver. Quelques fois celui qui l'accompagnait la nuit était transi de froid; mais il n'avait qu'à marcher sur les pas de Wenceslas, et aussitôt il sentait une chaleur bienfaisante pénétrer tous ses membres. L'esprit de religion du pieux roi lui faisait honorer les évêques et les prêtres comme Jésus-Christ Lui-même; il les aimait comme des pères, et quand il traitait quelque affaire avec eux, c'était avec une humilité et une déférence profondes. Sa grande dévotion était la dévotion à la Sainte Eucharistie.

Pour témoigner son amour à Jésus-Hostie, il semait de ses propres mains le blé et pressait le vin destinés au Saint Sacrifice de la Messe; son bonheur était de servir à l'autel et de présenter au prêtre le pain, le vin, l'eau et l'encens. La piété de Wenceslas était pour lui la source d'une intrépidité surprenante. Il dut s'opposer aux armes d'un prince voisin qui avait envahi ses États. Pour épargner le sang de ses sujets, il proposa à son ennemi un combat singulier et se présenta presque sans armes devant un adversaire armé jusqu'aux dents. Wenceslas allait être percé par la lance ennemie, quand le prince usurpateur aperçoit près du saint duc deux anges pour le défendre. A cette vue, il se jette à ses pieds et lui demande pardon.

Attiré dans un guet-apens par sa mère et son frère, Wenceslas mourut d'un coup d'épée fratricide, au moment où il priait dans une église.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_wenceslas.html


Saint Venceslas

A la mort de son père Vratislas[1], les Tchèques nommèrent Venceslas[2] duc de Bohême[3]. Et, par la grâce de Dieu, sa vie chrétienne était parfaite. Il faisait du bien à tous les pauvres, vêtait ceux qui étaient nus, nourrissait les affamés, recueillait les voyageurs, selon la parole de l'Evangile. Il ne souffrait pas qu'on fasse du tort aux veuves, il aimait tous les hommes, riches et pauvres, il servait les ministres de Dieu, il embellissait beaucoup d'églises.

Mais les seigneurs de Bohême se révoltèrent[4] et insinuèrent à son frère cadet, Boleslas : « Ton frère Venceslas va te faire assassiner, il conspire avec sa mère et ses soldats. »

Comme il y avait dans toutes les villes des fêtes pour la consécration des églises, Venceslas allait séjourner dans toutes ces villes. Il fit donc son entrée dans la cité de Boleslas, un dimanche, en la fête des saints Côme et Damien. Après avoir entendu la messe, il voulut retourner à Prague. Mais Boleslas le retint avec perfidie, en lui disant : « Pourquoi veux-tu partir, mon frère ? [5]»

Le lendemain[6] on sonna la cloche pour les matines. En entendant la cloche, Venceslas dit : Louange à vous, Seigneur, qui m'avez donné de vivre jusqu'à ce matin. Il se leva et se rendit aux matines. Aussitôt Boleslas le rejoignit à la porte. Venceslas le regarda et lui dit : « Mon frère, tu étais hier un bon compagnon pour nous. » Le diable parla à l'oreille de Boleslas et pervertit son cœur. Tirant son épée, Boleslas répondit : « Maintenant, je veux être pour toi un meilleur compagnon, et il lui donna un coup d'épée à la tête. » Venceslas, tourné vers lui, dit alors : « A quoi penses-tu, mon frère ? » Il l'empoigna et le jeta par terre[7]. Mais un des conseillers de Boleslas accourut et frappa Venceslas à la main. Celui-ci, blessé à la main, épargna son frère et accourut vers l'église. Mais deux assassins l'abattirent à la porte de l'église. Un troisième accourut et de son épée lui transperça le côté. Alors Venceslas expira aussitôt en disant : « En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit. »

Récit paléoslave

Le corps de Venceslas fut inhumé dans la petite église des Saints-Côme-et-Damien, à Boleslava, où il y eut tant de miracles que Boleslas dut consentir à le faire transférer à Prague, dans l’église Saint-Guy (4 mars 932). Venceslas fut canonisé entre 976 et 996 et sa fête fixée au 28 septembre. Il fut considéré comme le patron des armées tchèques. En 1848 et en 1914, il fut le signe de ralliement des nationalistes de Bohême. En 1923, la monnaie d’or du jeune État tchécoslovaque fut frappée à son effigie et, en 1929, le millième anniversaire de sa mort fut marqué de fêtes triomphales.

[1] Vratislas I°, fils de Borzivoï, né en 887, devint duc de Bohême à la mort de son frère Zbignev I° (915), et jusqu’à sa mort (920).

[2] Fils aîné de Vratislas I° et de Drahomira, né sans doute vers 907. Il prit personnellement le pouvoir vers 925.

[3] A la mort de son père, la régence fut exercée par sa mère et son éducation fut confiée à sa grand-mère paternelle, sainte Ludmila. Sous un verni chrétien, Drahomira, comme une bonne partie de la noblesse, restait païenne ; elle fit étrangler Ludmila (16 septembre 921) pour écarter de Venceslas de son influence.

[4] Dès qu’il eut pris le pouvoir, Venceslas réagit avec force contre ceux qui voulaient rétablir le paganisme : « Canailles, pourquoi m’empêchiez-vous d’apprendre la loi divine de Jésus-Christ, et d’obéir à ses commandements ? Si Dieu vous ennuie, pourquoi empêcher les autres de l’aimer ? Quant à moi, débarrassé de vous, je rejette vos conseils, je désire servir Dieu de tout mon cœur ! » Sa mère, Drahomira, était l’âme des nombreuses intrigues politiques que la noblesse fomentait contre la sage administration de Venceslas. Il l’exila et lui permi de revenir que lorsqu’elle eut abjuré sa néfaste politique. Lorsque le roi de Germanie, Henri l’Oiseleur parut devant Prague (929), Venceslas, voulant être économe du sang de ses sujets, se soumit ; les opposants se groupèrent alors autour de Boleslas, frère de Venceslas qui crut son heure arrivée quand on apprit qu’Henri l’Oiseleur avait été frappé de paralysie (935).

[5] Les conjurés avaient prévu d’assassiner Venceslas lors du banquet, mais, prévenu, il entra dans la salle et leva sa coupe en disant : « En l’honneur du bienheureux archange Michel, en le suppliant de faire entrer nos âmes dans la paix et la jubilation. » Les assistants ne purent que répondre « Amen. » Venceslas but, ermbrassa ses amis et se retira pour une longue prière. L’assassinat était repoussé au lendemain matin.

[6] Au château de Boleslava - Bunzlau - le 28 septembre 929.

[7] Trouvant son frère près de la porte de l’église, Venceslas lui dit : « Puisse le Christ te convier à son banquet éternel, toi qui m’a si bien reçu moi et ma suite. » Boleslas répliqua : « Hier je t’ai servi comme j’ai pu, mais voici comme le frère va servir le frère », et il le frappa à la tête. Venceslas mit la main à son épée en disant : « Comme tu me fais mal ! » puis il jeta son arme à terre : « Tu t’es condamné toi-même. Je pourrais t’écraser comme une mouche, mais la dextre d’un serviteur de Dieu ne doit pas être fratricide. » Alors un conseiller de Boleslas appela ses gens et ils achevèrent Venceslas qui allait vers l’église.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/09/28.php

VOYAGE APOSTOLIQUE

DU PAPE BENOÎT XVI

EN RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

(26-28 SEPTEMBRE 2009)

MESSE EN LA FÊTE LITURGIQUE DE

SAINT VENCESLAS, PATRON DE LA NATION

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Esplanade de la rue Melnik à Stará Boleslav


Lundi 28 septembre 2009

Messieurs les Cardinaux,

Chers frères dans l’Episcopat et dans le Sacerdoce,

Chers frères et sœurs,

Chers jeunes,

C’est avec une grande joie que je vous rencontre ce matin, alors que va se conclure mon voyage apostolique dans la bien-aimée République Tchèque, et j’adresse mon cordial salut à vous tous, de façon particulière au Cardinal Archevêque, auquel je suis reconnaissant pour les paroles qu’il m’a adressées en votre nom au commencement de la célébration eucharistique. Mon salut s’étend aux autres Cardinaux, aux Évêques, aux prêtres et aux personnes consacrées, aux représentants des mouvements et des associations de laïcs et spécialement aux jeunes. Je salue avec déférence Monsieur le Président de la République, auquel je présente mes vœux cordiaux à l’occasion de sa fête ; vœux qu’il me plaît d’adresser à ceux qui portent le nom de Venceslas, et au peuple tchèque tout entier au jour de sa fête nationale.

Ce matin le souvenir glorieux du martyre saint Venceslas, dont j’ai pu vénérer la relique, avant la messe, dans la Basilique qui lui est dédiée, nous réunit autour de l’autel. Il a versé son sang sur votre terre et son aigle que vous avez choisi comme écusson de la visite d’aujourd’hui – votre Cardinal Archevêque l’a rappelé il y a peu – constitue l’emblème historique de la noble Nation tchèque. Ce grand saint que vous aimez appeler ‘éternel’ Prince des Tchèques, nous invite à suivre toujours et fidèlement le Christ, il nous invite à être des saints. Lui-même est un modèle de sainteté pour tous, spécialement pour tous ceux qui conduisent le destin des communautés et des peuples. Mais nous nous demandons : de nos jours la sainteté est-elle encore actuelle ? ou n’est-ce pas plutôt un sujet peu attirant et peu important ? Ne recherche-t-on pas davantage aujourd’hui le succès et la gloire des hommes ? Cependant, combien dure et combien vaut le succès terrestre ?

Le siècle passé – et votre terre en a été le témoin – a vu tomber de nombreux puissants, qui paraissaient arrivés à des hauteurs presque inaccessibles. Á l’improviste, ils se sont retrouvés privés de leur pouvoir. Celui qui a nié et continue à nier Dieu et, en conséquence, ne respecte pas l’homme, semble avoir une vie facile et accéder au succès matériel. Mais il suffit de gratter la surface pour constater que, dans ces personnes, il y a de la tristesse et de l’insatisfaction. Seul celui qui conserve dans son cœur la sainte ‘crainte de Dieu’ a aussi confiance en l’homme et consacre son existence à construire un monde plus juste et plus fraternel. Aujourd’hui on a besoin de personnes qui soient ‘croyantes’ et ‘crédibles’, prêtes à répandre dans tous les milieux de la société ces principes et ces idéaux chrétiens dont s’inspire leur action. C’est cela la sainteté, vocation universelle de tous les baptisés, qui pousse à accomplir son devoir avec fidélité et courage, regardant non pas son propre intérêt égoïste, mais le bien commun, et recherchant à tout moment la volonté divine.

Dans la page évangélique nous avons entendu à ce sujet des paroles très claires : « Quel avantage – affirme Jésus – un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? » (Mt 16, 26). Il nous incite ainsi à considérer que la valeur authentique de l’existence humaine n’est pas mesurée seulement aux biens terrestres et aux intérêts passagers, parce que ce ne sont pas les réalités matérielles qui satisfont la soif profonde de sens et de bonheur qu’il y a dans le cœur de toute personne. C’est pourquoi Jésus n’hésite pas à proposer à ses disciples la voie ‘étroite’ de la sainteté : « Qui perd sa vie à cause de moi la gardera » (v. 25). Et il nous répète résolument ce matin : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (v. 24). C’est certainement un langage dur, difficile à accepter et à mettre en pratique, mais le témoignage des saints et des saintes assure que c’est possible pour tous, si on a foi dans le Christ et si on s’en remet à lui. Leur exemple encourage celui qui se dit chrétien à être crédible, c’est-à-dire cohérent avec les principes et la foi qu’il professe. Il ne suffit pas en effet d’apparaître bons et honnêtes ; il faut l’être réellement. Bon et honnête est celui qui ne couvre pas de son moi la lumière de Dieu, ne se met pas en avant lui-même, mais laisse Dieu transparaître.

C’est cela la leçon de vie de saint Venceslas, qui eut le courage de préférer le royaume du ciel à la fascination de celui de la terre. Son regard ne se détacha jamais de Jésus Christ, qui souffrit pour nous, nous laissant un exemple, pour que nous en suivions les traces, comme écrit saint Pierre dans la seconde lecture proclamée tout à l’heure. En disciple docile du Seigneur, le jeune souverain Venceslas demeura fidèle aux enseignements évangéliques que lui avait donnés sa sainte grand-mère, la martyre Ludmila. Les suivant encore avant de s’engager à construire une cohabitation pacifique à l’intérieur de la Patrie et avec les pays voisins, il mit tout en œuvre pour propager la foi chrétienne, appelant des prêtres et construisant des églises. Dans le premier ‘récit’ paléoslave on lit qu’ « il servait les ministres de Dieu et il embellissait beaucoup d’églises » et qu’« il faisait du bien à tous les pauvres, vêtait ceux qui étaient nus, nourrissait les affamés, recueillait les voyageurs, selon la parole de l’Evangile. Il ne souffrait pas qu’on fasse du tort aux veuves, il aimait tous les hommes, qu’ils soient pauvres ou riches ». Il apprit du Seigneur à être « miséricordieux et pieux » (Psaume resp.) et animé d’un esprit évangélique il parvint à pardonner même à son frère, qui avait attenté à sa vie. Par conséquent, vous l’invoquez à juste titre comme ‘Héritier’ de votre Nation, et, dans un cantique que vous connaissez bien, vous lui demandez de ne pas permettre qu’elle périsse.

Venceslas est mort martyr pour le Christ. Il est intéressant de noter que son frère Boleslas réussit, en le tuant, à s’emparer du trône de Prague, mais la couronne que par la suite ses successeurs se mettaient sur la tête ne portait pas son nom. Elle portait le nom de Venceslas, en témoignage que «le trône du roi qui juge les pauvres dans la vérité restera solide pour l’éternité » (cf. l’Office des lectures de ce jour). Ce fait fut jugé comme une merveilleuse intervention de Dieu, qui n’abandonne pas ses fidèles : « l’innocent vaincu vainc le cruel vainqueur de la même façon que le Christ sur la croix » (cf. La légende de saint Venceslas), et le sang du martyr n’a appelé ni haine ni vengeance, mais le pardon et la paix.

Chers frères et sœurs, en cette Eucharistie, remercions ensemble le Seigneur d’avoir donné à votre Patrie et à l’Eglise ce saint souverain. Prions en même temps pour que, comme lui, nous aussi nous marchions d’un pas alerte vers la sainteté. C’est certainement difficile, parce que la foi est toujours exposée à de multiples défis, mais quand on se laisse attirer par Dieu qui est Vérité, le chemin se fait décidé, parce qu’on fait l’expérience de la force de son amour. Que l’intercession de saint Venceslas et des autres saints protecteurs des terres tchèques nous obtienne cette grâce. Que Marie, Reine de la paix et Mère de l’Amour nous protège et nous assiste toujours. Amen !

© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090928_san-venceslao_fr.html

Saint Wenceslas (Svaty Vaclav), Duc de Bohème

Né en 907, mort en 936 sous le pontificat de Léon VII

Le père de Wenceslas s’appelait Wrastislas et sa mère Drahomire. Wrastislas était prince très-chrétien mais Drahomire, d’origine païenne nourrissait en son coeur la haine pour les Chrétiens et montrait un vernis de christianisme.

Ludmille, ou Ludmilla, mère de Wrastislas, s’était aperçu des sentiments de sa bru. Aussi, dès que Wenceslas fut né, elle demanda à pouvoir l’élever auprès d’elle, afin qu’il ne soit pas corrompu par sa païenne de belle-fille.

Lorsqu’il fut capable d’aller à l’école, elle l’envoya à Budex, une ville proche de Prague et le confia à un précepteur qui s’appelait Paul. Wenceslas y fit de remarquables progrès.

Son frère cadet, Boleslas, était resté avec sa perfide mère. Le père, Wrastislas, mourut vers l’an 920 et Drahomire, prit ambitieusement la régence. N’ayant plus d’obstacle à sa fureur, elle persécuta les chrétiens. Elle fit fermer les églises et interdire la prédication. D’autre part, elle remplaça tous les gens qui tenaient les postes de commandement par des païens convaincus qui tourmentèrent les fidèles catholiques.

Ainsi, quand un chrétien tuait un païen en se défendant, non seulement on le tuait mais on en tuait neuf autres avec lui. On calculait dix chrétiens tués pour un païen mort.

Ludmille, révoltée par la cruauté de Drahomire, réussit à faire introniser Wenceslas. Pour éviter la jalousie de Boleslas, on lui donna la province de Boleslavie où sa mère alla vivre avec lui. Il est vrai qu’ils avaient tous deux la même inclination pour le vice et la cruauté.

Wenceslas régna vertueusement et charitablement. Il allait jusqu’à porter lui-même, sur ses épaules, du bois de ses forêts dans les maisons des pauvres. Un jour, un gardien qui ne l’avait pas reconnu le battit comme si c’était un voleur, mais Wenceslas se laissa faire.

Il assistait aux enterrements des humbles, visitait les prisonniers, les secourait par ses aumônes.

Chaque fois que quelqu’un était condamné à mort, il pleurait à chaudes larmes. Il leur aurait bien accordé la grâce, mais il craignait pour la sécurité de ses sujets.

Il rachetait des esclaves païens au marché de Prague, afin de les baptiser.

Il semait, de ses propres mains, le blé qui devait servir à fabriquer des hosties et pressait lui-même le vin pour la messe.

Les nuits de carême, il faisait des processions autour des églises, pieds nus, il marchait dans la glace ou sur la neige.

Il décida alors d’envoyer des ambassadeurs à Rome afin d’obtenir la permission de se retirer dans une abbaye de l’ordre de Saint-Benoit. Ce fut un projet qu’il n’eut pas le temps de réaliser.

Le prince de Gurime, Radislas, ravageait le pays. Wenceslas lui envoya des députés pour lui demander de se retirer du pays. Comme il refusait, Wenceslas parti à la tête d’une puissante armée afin de défaire son ennemi.

Pour éviter de faire couler le sang de ses guerriers, Wenceslas proposa à Radislas un combat singulier. Radislas accepta.

Bien armé et muni d’un bon coursier, Radislas se présenta avec son arme sur la cuisse.

Wenceslas n’avait qu’une simple cuirasse sur son cilice et un sabre à la main. Il fit le signe de la croix puis s’avança vers Radislas qui fondait sur lui à toute allure afin de le transpercer. Mais celui-ci vit tout à coup, entourant Wenceslas, deux esprits célestes qui lui fournissait des armes pour se défendre. Une voix disait “ne le frappe pas !”.

Radislas fut tellement épouvanté par ces prodiges qu’il tomba aux pieds de Wenceslas pour lui demander pardon.

Ainsi, la paix fut rétablie en Bohème à la grande joie des gens du pays qui se félicitèrent d’avoir un si bon prince à leur tête.

On le vit d’ailleurs plusieurs fois entouré d’anges.

Un jour qu’il devait participer à la Diète que l’empereur Othon Ier avait convoquée à Worms, il arriva en retard parce que la messe à laquelle il assistait avait duré plus longtemps qu’à l’ordinaire. L’empereur et les princes, vexés de ce retard, avaient juré qu’ils ne se lèveraient pas pour saluer son arrivée. Mais ils changèrent tous d’avis lorsque Wenceslas apparu entouré de deux anges qui le couvraient d’une croix d’or. Othon lui-même se leva et vint accueillir le prince afin de l’asseoir à côté de lui.

Othon fut si impressionné qu’il érigea le duché de Bohème en royaume et l’exempta de tout impôt.

De plus, il permit à Wenceslas de porter sur ses armes un aigle noir sur champ d’argent.

Wenceslas accepta les privilèges car ils étaient bons pour son peuple mais il n’accepta jamais le titre de Majesté Royale bien qu’il fut ainsi appelé dans toutes les cérémonies et les lettres officielles.

Mais aussi importants que fussent ces cadeaux, Wenceslas eut bien plus de joie en acceptant un relique : la main de saint Vite, (saint Guy) qu’on avait apportée de France à l’abbaye de Corvey (ou Corbie) sous l’empereur Louis le débonnaire. Il reçût en plus quelques ossements de saint Sigismond, roi de Bourgogne, pour qui il avait une vénération particulière.

Une fois rentré à Prague, il bâtit une magnifique église dans laquelle il déposa le bras.

Mais la cruelle Drahomire et son fils Boleslas portaient toujours en eux leur venin dangereux.

Ils résolurent d’abord de faire disparaître Ludmille. Celle-ci connut les intentions de Drahomire par une révélation. Loin de s’en défendre, elle s’y prépara en donnant tous ses biens aux pauvres et en redoublant de ferveur pieuse.

Un jour qu’elle était dans sa chapelle, faisant son action de grâces après la communion, deux assassins surgirent et l’étranglèrent avec le voile qui couvrait sa tête.

C’était le 16 septembre 921.

Mais Dieu fit que ces assassins moururent misérablement et laissèrent à leur postérité des marques visibles d’infamie.

On enterra la sainte à Prague dans l’église saint Georges. Trois ans après, Wenceslas fit transférer le corps à l’église qu’il avait bâtit pour le bras de saint Vite. On trouva son corps sans corruption et dégageant une odeur bien agréable.

Drahomire et Boleslas n’en restèrent pas là. La mère en voulait à son fils et le frère en voulait à son frère. Drahomire décida de le faire tuer le 27 septembre.

Prétextant la naissance d’un fils, Boleslas organisa des réjouissances. Il y invita les princes et proposa à son frère de venir partager sa joie. Wenceslas accepta, espérant amollir la dureté de leur coeur par sa présence.

Après s’être confessé et après avoir communié, il se rendit à Boleslaw pour participer à la fête. Il donna à tous des témoignages d’amitiés et d’affection. On hésita donc à le tuer ce jour-là car c’était le jour de saint Côme et Damien.

Le lendemain, à la fin du repas pendant lequel il avait levé son verre à saint Michel, il se retira dans l’église pour y dire les grâces. Ce fut alors que Drahomire poussa violemment Boleslas à accomplir le triste dessein. Trouvant le duc en oraison, il le frappa à la tête puis le transperça de deux coups d’épée dont il tomba mort sur place. Son sang jaillit contre la muraille. On dit qu’on le voit encore.

Ce fut le 28 septembre 936. (d’autres disent 929) La veille de la saint Michel.

On plaça son corps dans l’église saint Côme et Damien à Boleslava.

Au même instant, le roi de Danemark eut la révélation de l’assassinat du saint et lui bâtit une église à son nom.

La mort de Wenceslas fut suivie d’une horrible persécution des chrétiens. Mais Drahomire ne tarda pas à recevoir son juste châtiment. Un jour qu’elle passait dans un lieu où se trouvaient les ossements des martyrs qu’elle avait fait tuer, la terre s’ouvrit et elle fut engloutie vivante dans les enfers avec sa voiture et tous ceux qui étaient dedans et dessus, sauf le cocher qui était descendu, au son de la cloche, pour adorer le saint sacrement. Il fut le seul qui en réchappa.

Boleslas continua ses exactions vis-à-vis des chrétiens. Mais Othon le força à rappeler les prêtres et à rétablir la religion chrétienne en Bohème.

Ne supportant pas les miracles qu’accomplissait son défunt frère, il fit porter secrètement le corps à l’église saint Vite à Prague afin que les miracles soient plutôt attribués à saint Vite qu’à Wenceslas. Cela, trois ans après sa mort.

C’était compter sans les vertus du saint. Les chevaux qui tiraient le char contenant le corps de Wenceslas, au lieu de passer sur les ponts, prirent la voie de l’eau et traversèrent le fleuve qui ne mouilla que leurs pieds. Puis, se dirigeant vers la prison, ils n’en bougèrent que lorsqu’il fit grand jour et qu’on eut fait sortir tous les prisonniers.

Quand le corps fut dans l’église, une foule se précipita pour le voir. Son cercueil avait été ouvert et son corps apparaissait comme au jour de l’enterrement mais sans une blessure. Il lui manquait seulement une oreille que sa soeur Primislave avait trouvé dans l’église le jour de son assassinat. Elle l’avait soigneusement conservée. Ayant appris ce qui se passait, elle vint à l’église Saint Vite et recolla l’oreille de son frère qui se rajusta comme si elle n’avait jamais été coupée.

On représente saint Wenceslas :

- Assistant au baptême d’un enfant

- Massacré par son frère

- A cheval et au dessus de sa tête, un ange tient une couronne

- Debout, armé de pied en cap.

Il fut patron des armées Tchèques.

En 1923 on frappa une monnaie à son effigie.

Documentation :

Les Petits Bollandistes - Tome 11 - pp 475 à 479

La vie des saints - Par les pères bénédictins de Paris tome 9 pp. 585 à 589

SOURCE : http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaints/wenceslas.htm



Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Wenceslas, duc de Bohême, eut pour père Wratislas, qui était chrétien, et pour mère Drahomire, qui était païenne. Élevé pieusement par son aïeule Ludmille, femme d’une très grande sainteté, il se signala dans la pratique de toutes les vertus. Toute sa vie, il conserva avec le plus grand soin sa virginité sans tache. Sa mère parvenue à l’administration du royaume par le meurtre odieux de Ludmille, et vivant dans l’impiété ainsi que son plus jeune fils Boleslas, excita contre elle l’indignation des nobles,et ceux-ci, fatigués d’un règne tyrannique et impie, secouèrent le joug de la mère et du fils. Assemblés dans la ville de Prague, ils se choisirent pour roi Wenceslas.

Cinquième leçon. Celui-ci gouverna son royaume plus par sa bonté que par l’exercice de son autorité. Il secourait les orphelins, les veuves et les pauvres avec tant de charité, qu’on le vit parfois, durant la nuit, porter sur ses épaules du bois destiné aux indigents, assister fréquemment à leurs inhumations, délivrer les captifs, visiter les prisonniers par des nuits affreuses, et bien souvent les consoler par ses aumônes et ses conseils. Telle:tait la mansuétude de ce prince, qu’il déplorait amèrement d’avoir à prononcer la sentence de mort contre un coupable. Il avait pour les Prêtres une très grande vénération, et, de ses mains, il semait le froment et pressait les raisins qui devaient fournir la matière au saint Sacrifice de la Messe. La nuit, marchant pieds nus sur la neige et sur la glace, il faisait le tour des églises, ses pas restant marqués sur la terre par des empreintes chaudes et sanglantes.

Sixième leçon. Les Anges se constituèrent les gardiens de son corps. Un jour, en effet, qu’il s’apprêtait à engager un combat singulier avec Radislas, duc de Gurime, dans le but de pourvoir au salut des siens, on vit des Anges lui apporter des armes, et on les entendit adresser à son adversaire ces paroles : « Ne le frappe pas. » Saisi de terreur, son ennemi se jeta humblement à ses pieds et lui demanda grâce. Un autre jour qu’il faisait un voyage en Germanie, l’empereur, à l’approche de Wenceslas, vit des Anges décorer ce Saint d’une croix d’or. Se levant alors aussitôt de son trône, il alla le recevoir dans ses bras, le revêtit des insignes royaux et lui fit don du bras de saint Vite. Cependant l’impie Boleslas, à l’instigation de sa mère, après l’avoir reçu à sa table, s’en alla, avec des complices le tuer dans l’église où il était en prière, car le Saint prévoyait bien la mort qu’on lui préparait. Son sang jaillit sur la muraille et l’on en voit encore aujourd’hui les traces. Dieu vengea ce meurtre : la terre engloutit cette mère dénaturée, et les meurtriers périrent misérablement de diverses manières.

SOURCE : http://www.introibo.fr/28-09-St-Wenceslas-martyr


WENCESLAS recalls to us the entrance into the Church of a warlike nation, the Czechs, the most indomitable of the Slavonic tribes, which had penetrated into the very midst of Germany. It is well known, with what bitterness and active energy this nation upholds its social claims, as though its struggle for existence in the early days of its history had made it proof against every trial. The faith of its apostles and Martyrs, the Roman faith, will be the safeguard, as it is the bond of union, of the countries subject to the crown of St. Wenceslas. Heresy, whether it be the native Hussite, or the 'reform' imported from Germany, can but lead the people to eternal ruin; may they never yield to the advances and seductions of schism! Wenceslas the Martyr, grandson of the holy Martyr Ludmilla, and great-uncle of the monk-bishop and Martyr Adalbert, invites his faithful subjects to follow him in the only path where they may find honour and security both for this world and for the next.

The conversion of Bohemia dates from the latter part of the ninth century, when St. Methodius Baptized St. Ludmilla and her husband Borziwoi the first Christian duke of the line of Premislas. The pagan reaction, during which St. Wenceslas gained the palm of Martyrdom, was but shortlived.

Wenceslaus, duke of Bohemia, was born of a Christian father, Wratislas, and a pagan mother, Drahomira. Brought up in piety by the holy woman Ludmilla his grandmother, he was adorned with every virtue and with the utmost care preserved his virginity unspotted throughout his life. His mother, having murdered Ludmilla, seized the reins of government; but her wicked life, and that of her younger son Boleslas excited the indignation of the nobles. These, wearied of a tyrannical and impious rule, threw off the yoke of both mother and son, and proclaimed Wenceslaus king at Prague.

He ruled his kingdom rather by kindness than authority. He succoured orphans, widows, and all the poor with the greatest charity, sometimes even carrying wood on his shoulders, by night, to those in need of it. He frequently assisted at the funerals of poor persons, liberated captives, and often visited the prisoners during the night, assisting them with gifts and advice. It caused great sorrow to his tender heart to condemn even the guilty to death. He had the greatest reverence for priests; and with his own hands he would . . . prepare the wine to be used in the sacrifice of the Mass. At night he used to go the round of the churches barefoot, through ice and snow, while his bloodstained footprints warmed the ground.

The Angels formed his bodyguard. In order to spare the lives of his soldiers, he undertook to fight in single combat with Radislas, duke of Gurima; but when the latter saw Angels arming Wenceslaus, and heard them forbidding him to strike, he was terrified and fell at the Saint's feet begging his forgiveness. On one occasion, when he had gone to Germany, the emperor, at his approach, saw two Angels adorning him with a golden cross whereupon, rising from his throne, he embraced the Saint, bestowed on him the regal insignia, and presented him with the arm of St. Vitus.

Nevertheless, instigated by their mother, his wicked brother invited him to a banquet, and then, together with some accomplices, killed him as he was praying in the church, aware of the death that awaited him. His blood is still to be seen sprinkled on the walls. God avenged His Saint; the earth swallowed up the inhuman mother, and the murderers perished miserably in various ways.

Thou didst win thy crown O holy Martyr, in the church of Saints Cosmos and Damian, whither their feast had attracted thee. [Christian de Scala, son of the fratricidc Boleslas the cruel, and nephew of the Saint; he became a monk, and wrote the lives of St. Wenceslaus and St. Ludmilla.] As thou didst honour them, we now in turn honour thee. We are also hailing the approach of that other solemnity, which thou didst greet with thy last words at the fratricidal banquet: 'In honour of the Archangel Michael let us drink this cup, and let us beseech him to lead our souls into the peace of eternal happiness.' [Ibid.] What a sublime pledge, when thou wast already grasping the chalice of blood! O Wenceslaus, fire us with that intrepid valour, which is ever humble and gentle, simple as God to Whom it tends, calm as the Angels on whom it relies. Succour the Church in these unfortunate times; the whole Church honours thee, she has a right to expect thy assistance. But especially cherish for her the nation of which thou art the honour; as long as it remains faithful to thy blessed memory, and looks to thy patronage in its earthly combats, its wandering from the truth will not be without return.

Adapted from THE LITURGICAL YEAR, Vol. XIV by Dom Gueranger

The Saint lived in the early 10th century.



Saint Wenceslas

Svaty Vaclav

Duc de Bohème

28 septembre

Né en 907, mort en 936 sous le pontificat de Léon VII

 Le père de Wenceslas s’appelait Wrastislas et sa mère Drahomire. Wrastislas était prince très-chrétien mais Drahomire, d’origine païenne nourrissait en son coeur la haine pour les Chrétiens et montrait un vernis de christianisme.

Ludmille, ou Ludmilla, mère de Wrastislas, s’était aperçu des sentiments de sa bru. Aussi, dès que Wenceslas fut né, elle demanda à pouvoir l’élever auprès d’elle, afin qu’il ne soit pas corrompu par sa païenne de belle-fille.

Lorsqu’il fut capable d’aller à l’école, elle l’envoya à Budex, une ville proche de Prague et le confia à un précepteur qui s’appelait Paul. Wenceslas y fit de remarquables progrès.

Son frère cadet, Boleslas,  était resté avec sa perfide mère. Le père, Wrastislas, mourut vers l’an 920 et Drahomire, prit ambitieusement la régence. N’ayant plus d’obstacle à sa fureur, elle persécuta les chrétiens. Elle fit fermer les églises et interdire la prédication. D’autre part, elle remplaça tous les gens qui tenaient les postes de commandement par des païens convaincus qui tourmentèrent les fidèles catholiques.

Ainsi, quand un chrétien tuait un païen en se défendant, non seulement on le tuait mais on en tuait neuf autres avec lui. On calculait dix chrétiens tués pour un païen mort.

Ludmille, révoltée par la cruauté de Drahomire, réussit à faire introniser Wenceslas. Pour éviter la jalousie de Boleslas, on lui donna la province de Boleslavie où sa mère alla vivre avec lui. Il est vrai qu’ils avaient tous deux la même inclination pour le vice et la cruauté.

Wenceslas régna vertueusement et charitablement. Il allait jusqu’à porter lui-même, sur ses épaules, du bois de ses forêts dans les maisons des pauvres. Un jour, un gardien qui ne l’avait pas reconnu le battit comme si c’était un voleur, mais Wenceslas se laissa faire.

Il assistait aux enterrements des humbles, visitait les prisonniers, les secourait par ses aumônes.

Chaque fois que quelqu’un était condamné à mort, il pleurait à chaudes larmes. Il leur aurait bien accordé la grâce, mais il craignait pour la sécurité de ses sujets.

Il rachetait des esclaves païens au marché de Prague, afin de les baptiser.

Il semait, de ses propres mains, le blé qui devait servir à fabriquer des hosties et pressait lui-même le vin pour la messe.

Les nuits de carême, il faisait des processions autour des églises, pieds nus, il marchait dans la glace ou sur la neige.

Il décida alors d’envoyer des ambassadeurs à Rome afin d’obtenir la permission de se retirer dans une abbaye de l’ordre de Saint-Benoit. Ce fut un projet qu’il n’eut pas le temps de réaliser.

Le prince de Gurime, Radislas, ravageait le pays. Wenceslas lui envoya des députés pour lui demander de se retirer du pays. Comme il refusait, Wenceslas parti à la tête d’une puissante armée afin de défaire son ennemi.

Pour éviter de faire couler le sang de ses guerriers, Wenceslas proposa à Radislas un combat singulier. Radislas accepta.

Bien armé et muni d’un bon coursier, Radislas se présenta avec son arme sur la cuisse.

Wenceslas n’avait qu’une simple cuirasse sur son cilice et un sabre à la main. Il fit le signe de la croix puis s’avança vers Radislas qui fondait sur lui à toute allure afin de le transpercer. Mais celui-ci vit tout à coup, entourant Wenceslas, deux esprits célestes qui lui fournissait des armes pour se défendre. Une voix disait “ne le frappe pas !”.

Radislas fut tellement épouvanté par ces prodiges qu’il tomba aux pieds de Wenceslas pour lui demander pardon.

Ainsi, la paix fut rétablie en Bohème à la grande joie des gens du pays qui se félicitèrent d’avoir un si bon prince à leur tête.

On le vit d’ailleurs plusieurs fois entouré d’anges.

Un jour qu’il devait participer à la Diète que l’empereur Othon Ier avait convoquée à Worms, il arriva en retard parce que la messe à laquelle il assistait avait duré plus longtemps qu’à l’ordinaire. L’empereur et les princes, vexés de ce retard, avaient juré qu’ils ne se lèveraient pas pour saluer son arrivée. Mais ils changèrent tous d’avis lorsque Wenceslas apparu entouré de deux anges qui le couvraient d’une croix d’or. Othon lui-même se leva et vint accueillir le prince afin de l’asseoir à côté de lui.

Othon fut si impressionné qu’il érigea le duché de Bohème en royaume et l’exempta de tout impôt.
De plus, il permit à Wenceslas de porter sur ses armes un aigle noir sur champ d’argent.

Wenceslas accepta les privilèges car ils étaient bons pour son peuple mais il n’accepta jamais le titre de Majesté Royale bien qu’il fut ainsi appelé dans toutes les cérémonies et les lettres officielles.

Mais aussi importants que fussent ces cadeaux, Wenceslas eut bien plus de joie en acceptant un relique : la main de saint Vite, (saint Guy) qu’on avait apportée de France à l’abbaye de Corvey (ou Corbie) sous l’empereur Louis le débonnaire. Il reçût en plus quelques ossements de saint Sigismond, roi de Bourgogne, pour qui il avait une vénération particulière.

Une fois rentré à Prague, il bâtit une magnifique église dans laquelle il déposa le bras.

Mais la cruelle Drahomire et son fils Boleslas portaient toujours en eux leur venin dangereux.

Ils résolurent d’abord de faire disparaître Ludmille.  Celle-ci connut les intentions de Drahomire par une révélation. Loin de s’en défendre, elle s’y prépara en donnant tous ses biens aux pauvres et en redoublant de ferveur pieuse.

Un jour qu’elle était dans sa chapelle, faisant son action de grâces après la communion, deux assassins surgirent et l’étranglèrent avec le voile qui couvrait sa tête.

C’était le 16 septembre 921.

Mais Dieu fit que ces assassins moururent misérablement et laissèrent à leur postérité des marques visibles d’infamie.

On enterra la sainte à Prague dans l’église saint Georges. Trois ans après, Wenceslas fit transférer le corps à l’église qu’il avait bâtit pour le bras de saint Vite. On trouva son corps sans corruption et dégageant une odeur bien agréable.

Drahomire et Boleslas n’en restèrent pas là. La mère en voulait à son fils et le frère en voulait à son frère. Drahomire décida de le faire tuer le 27 septembre.

Prétextant la naissance d’un fils, Boleslas organisa des réjouissances. Il y invita les princes et proposa à son frère de venir partager sa joie. Wenceslas accepta, espérant amollir la dureté de leur coeur par sa présence.

Après s’être confessé et après avoir communié, il se rendit à Boleslaw pour participer à la fête. Il donna à tous des témoignages d’amitiés et d’affection. On hésita donc à le tuer ce jour-là car c’était le jour de saint Côme et Damien.

Le lendemain, à la fin du repas pendant lequel il avait levé son verre à saint Michel, il se retira dans l’église pour y dire les grâces. Ce fut alors que Drahomire poussa violemment Boleslas à accomplir le triste dessein. Trouvant le duc en oraison, il le frappa à la tête puis le transperça de deux coups d’épée dont il tomba mort sur place. Son sang jaillit contre la muraille. On dit qu’on le voit encore.

Ce fut le 28 septembre 936. (d’autres disent 929) La veille de la saint Michel.

On plaça son corps dans l’église saint Côme et Damien à Boleslava.

Au même instant, le roi de Danemark eut la révélation de l’assassinat du saint et lui bâtit une église à son nom.

La mort de Wenceslas fut suivie d’une horrible persécution des chrétiens. Mais Drahomire ne tarda pas à recevoir son juste châtiment. Un jour qu’elle passait dans un lieu où se trouvaient les ossements des martyrs qu’elle avait fait tuer, la terre s’ouvrit et elle fut engloutie vivante dans les enfers avec sa voiture et tous ceux qui étaient dedans et dessus, sauf le cocher qui était descendu, au son de la cloche, pour adorer le saint sacrement. Il fut le seul qui en réchappa.

Boleslas continua ses exactions vis-à-vis des chrétiens. Mais Othon le força à rappeler les prêtres et à rétablir la religion chrétienne en Bohème.

Ne supportant pas les miracles qu’accomplissait son défunt frère, il fit porter secrètement le corps à l’église saint Vite à Prague afin que les miracles soient plutôt attribués à saint Vite qu’à Wenceslas. Cela, trois ans après sa mort.

C’était compter sans les vertus du saint. Les chevaux qui tiraient le char contenant le corps de Wenceslas, au lieu de passer sur les ponts, prirent la voie de l’eau et traversèrent le fleuve qui ne mouilla que leurs pieds. Puis, se dirigeant vers la prison, ils n’en bougèrent que lorsqu’il fit grand jour et qu’on eut fait sortir tous les prisonniers.

Quand le corps fut dans l’église, une foule se précipita pour le voir. Son cercueil avait été ouvert et son corps apparaissait comme au jour de l’enterrement mais sans une blessure. Il lui manquait seulement une oreille que sa soeur Primislave avait trouvé dans l’église le jour de son assassinat. Elle l’avait soigneusement conservée. Ayant appris ce qui se passait, elle vint à l’église Saint Vite et recolla l’oreille de son frère qui se rajusta comme si elle n’avait jamais été coupée.

On représente saint Wenceslas :

- Assistant au baptême d’un enfant
- Massacré par son frère
- A cheval et au dessus de sa tête, un ange tient une couronne
- Debout, armé de pied en cap.

Il fut patron des armées Tchèques.

En 1923 on frappa une monnaie à son effigie.

Certains disent que cette Vita est un faux.
Son meurtre est en rapport avec sa soumission à Henri II de Germanie.
Les Tchèques se soulevèrent et il fut battu en 929.

Documentation :

Les Petits Bollandistes - Tome 11 - pp 475 à 479
La vie des saints - Par les pères bénédictins de Paris tome 9 pp. 585 à 589





St. Wenceslaus

(Also Vaclav, Vaceslav.)

Duke, martyr, and patron of Bohemia, born probably 903; died at Alt-Bunzlau, 28 September, 935.
His parents were Duke Wratislaw, a Christian, and Dragomir, a heathen. He received a good Christian education from his grandmother (St. Ludmilla) and at Budweis. After the death of Wratislaw, Dragomir, acting as regent, opposed Christianity, and Wenceslaus, being urged by the people, took the reins of government. He placed his duchy under the protection of Germany, introduced German priests, and favoured the Latin rite instead of the old Slavic, which had gone into disuse in many places for want of priests. Wenceslaus had taken the vow of virginity and was known for his virtues. The Emperor Otto I conferred on him the regal dignity and title. For religious and national motives, and at the instigation of Dragomir, Wenceslaus was murdered by his brother Boleslaw. The body, hacked to pieces, was buried at the place of murder, but three years later Boleslaw, having repented of his deed, ordered its translation to the Church of St. Vitus in Prague. The gathering of his relics is noted in the calendars on 27 June, their translation on 4 March; his feast is celebrated on 28 September.

Mershman, Francis. "St. Wenceslaus." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 28 Sept. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/15587b.htm>.

Tombeau de Saint Venceslas en la cathedrale Saint Guy, Château de Prague.



St. Wenceslas, Duke of Bohemia, Martyr

From his life written by John Dubraw, bishop of Olmutz, in Moravia, in the reign of Charles V. See also Æneas Sylvius, Hist. Bonem. l. 2, c. 14, 15, and other historians of that country; with the remarks of Suysken, t. 7, Sept. p. 770; Balbinius, in Miscell. Bohem. &c.

A.D. 938.

ST. WENCESLAS was son of Uratislas, duke of Bohemia, and of Drahomira of Lucsko, and grandson of Borivor, the first Christian duke, and the blessed Ludmilla. His father was a valiant and good prince; but his mother was a pagan, and her heart was not less depraved, as to sentiments of morality, than as to those of religion. This princess was not less cruel than haughty, nor less perfidious than impious. She had two sons, Wenceslas, and Boleslas. Ludmilla, who lived at Prague ever since the death of her husband, obtained, as the greatest of favours, that the education of the elder might be intrusted to her, and she undertook, with the utmost care and application, to form his heart to devotion and the love of God. In this task she was assisted by Paul, her chaplain, a man of great sanctity and prudence, who likewise cultivated the young prince’s mind with the first rudiments of learning. The pious pupil perfectly corresponded with their endeavours, and with the divine grace which rendered him a saint from the cradle. At a convenient age he was sent to a college at Budweis, above sixty miles from Prague, where, under the direction of an excellent master, he made great progress in the sciences, and other exercises suitable to his rank, and much more in all the virtues which compose the character of a Christian and a saint. He was extremely devout, mortified, meek, modest, a great lover of purity, and scrupulously careful in avoiding all occasions in which that virtue could be exposed to the least danger.

He was yet young, when his father dying, his mother Drahomira, assumed the title of regent, and seized on the government. Being no longer held in by any restraint, she gave a free loose to her rage against the Christians (which she had concealed whilst her husband lived) and published a severe order for shutting up all the churches, prohibiting the exercise of our holy religion, and forbidding priests and all others who professed it, to teach or instruct children. She repealed all the laws and regulations which Borivor and Uladislas had made in favour of the Christians, removed the Christian magistrates in all the towns in Bohemia, put heathens in their places, and employed only such officers as were blindly devoted to follow the dictates of her passions and tyranny; and these she incited every where to oppress the Christians, of whom great numbers were massacred. Ludmilla, sensibly afflicted at these public disorders, and full of concern for the interest of religion, which she and her consort had established with so much difficulty, by strong remonstrances showed Wenceslas the necessity of his taking the reins of the government into his own hands, promising to assist him with her directions and best advice. The young duke obeyed, and the Bohemians testified their approbation of his conduct: but, to prevent all disputes between him and his younger brother, they divided the country between them, assigning to the latter a considerable territory, which retains from him the name of Boleslavia, and is one of the chief circles of Bohemia.

Drahomira, enraged at these steps, secured herself an interest in Boleslas, her younger son, whose heart she had so far perverted, as to taint him with the most execrable idolatry, hatred of the Christian religion, boundless ambition, and implacable cruelty. Wenceslas, on the other hand, pursuant to the impressions of virtue which he had received in his education, was more careful than ever to preserve the innocence of his morals, and acquire every day some new degree of Christian perfection. He directed all his views to the establishment of peace, justice, and religion in his dominions, and, by the advice of Ludmilla, chose able and zealous Christian ministers. After spending the whole day in acts of piety and application to the affairs of state, and of his court, he employed a great part of the night in prayer. Such was his devout veneration for the holy sacrament of the altar, that he thought it a great happiness to sow the corn, gather the grapes, and make the wine with his own hands which were to be made use of at mass. Not content to pray often in the day with singular joy and fervour before the holy sacrament in the church, he usually rose at midnight, and went to pray in the churches, or even in the porches; nor did he fail in this practice in the deepest snows. His austerities in a court seemed to equal those of anchorets in the deserts, and he applied himself with great diligence to all manner of charitable offices, in relieving orphans and widows, helping the poor, accompanying their bodies to the grave, visiting prisons, and redeeming captives. It was his desire to shut himself up in a monastery, had not the necessities of his country and religion fixed him in a public station: however, amidst the distractions of government, he found rest for his soul in God, its centre. The good prince stood in need of this comfort and support amidst the storms with which he was assailed. Drahomira never ceased to conjure up all the furies of hell against him. Looking upon Ludmilla as the first mover of all counsels in favour of the Christian religion, she laid a plot to take away her life. Ludmilla was informed of it, and, without being disturbed, prepared herself for death. With this view she distributed her goods and money among her servants and the poor, confirmed the duke in his good resolutions for maintaining religion, made her confession to her chaplain Paul, and received the holy viaticum. The assassins found her prostrate in prayer before the altar in her domestic chapel, and, seizing on her, strangled her with her own veil. She is honoured in Bohemia as a martyr on the 16th of September.

This complicated crime was very sensible to St. Wenceslas; a circumstance which exceedingly aggravated his grief was, that so execrable an action should have been perpetrated by the direction of his mother. But he poured out his complaints to God alone, humbly adored his judgments and holy providence, and interceding for the conversion of his unnatural mother. She was seconded in her malicious intrigues by a powerful faction. Radislas, prince of Gurima, a neighbouring country, despising the saint’s piety, invaded his dominions with a formidable army. Wenceslas, willing to maintain peace, sent him a message, desiring to know what provocation he had given him, and declaring that he was ready to accept any terms for an accommodation that was consistent with what he owed to God and his people. Radislas treated this embassy as an effect of cowardice, and insolently answered, that the surrender of Bohemia was the only condition on which he would hear of peace. Wenceslas finding himself obliged to appear in arms, marched against the invader. When the two armies were near one another, our saint desired a conference with Radislas, and proposed, that, to spare the blood of so many innocent persons, it was a just expedient to leave the issue of the affair to a single combat between them. Radislas accepted the proposal, imagining himself secure of the victory. The two princes accordingly met at the head of both armies, in order to put an end to the war by this duel. Wenceslas was but slightly armed with a short sword and a target; yet, making the sign of the cross, marched boldly towards his antagonist, like a second David against Goliah. Radislas attempted to throw a javelin at him, but, as the Bohemian historians assure us, saw two angels protecting the saint. Whereupon he threw down his arms, and falling on his knees, begged his pardon, and declared himself at his disposal.

The emperor Otho I. having assembled a general diet at Worms, St. Wenceslas arrived at it late in the day, having been stopped by hearing a high mass on the road. Some of the princes took offence hereat; but the emperor, who had the highest opinion of his sanctity, received him with great honour, would have him sit next his person, and bade him ask whatever he pleased, and it should be granted him. The saint asked an arm of the body of St. Vitus, and a part of the relics of St. Sigismund, king of Burgundy. The emperor readily granted his request; adding, that he conferred on him the regal dignity and title, and granted him the privilege of bearing the imperial eagle on his standard, with an exemption from paying any imperial taxes throughout all his dominions. The good duke thanked his majesty, but excused himself from taking the title of king: which, however, the emperor and princes of the empire from that time always gave him in letters, and on all other occasions. When he had received the above-mentioned relics, he built a church in Prague, in which he deposited them; and caused the body of St. Ludmilla, three years after her death, to be translated into, the church of St. George, which had been built by his father in that city. The severity with which the saint checked oppressions, and certain other disorders in the nobility, made some throw themselves into the faction of his unnatural mother, who concerted measures with her other son, Boleslas, to take him off at any rate. St. Wenceslas had made a vow of virginity; but restless ambition is impatient of delays. A son being born to Boleslas, that prince and his mother invited the good duke to favour them with his company at the rejoicings on that occasion. St. Wenceslas went without the least suspicion of treachery and was received with all imaginable marks of kindness and civility. This they did the better to cover their hellish design. The entertainment was splendid: but nothing could make the saint neglect his usual devotions. At midnight he went to offer his customary prayers in the church. Boleslas, at the instigation of Drahomira, followed him thither, and when his attendants had wounded him, he despatched him with his own hand, running him through the body with a lance. The martyrdom of the holy duke happened on the 28th of September, in 938. 1 The emperor Otho marched with an army into Bohemia, to revenge his death; the war continued several years; and, when he had vanquished the Bohemians, he contented himself with the submission of Boleslas, who engaged to recal the banished priests, to restore the Christian religion, and to pay him an annual tribute. Drahomira, perished miserably soon after the perpetration of her horrible crime. Boleslas, terrified at the reputation of many miracles wrought at the martyr’s tomb, caused his body to be translated to the church of St. Vitus, at Prague, three years after his death. His son and successor, Boleslas II. surnamed the Pious, was a faithful imitator of his uncle St. Wenceslas, and became one of the greatest princes of his time. A church was erected in honour of St. Wenceslas, in Denmark, in 951, and his name was in great veneration over all the North.

The safety and happiness of government, and of all society among men, is founded upon religion. Without it princes usually become tyrants, and people lawless. He who, with Hobbes, so far degrades human reason, as to deny any other difference between virtue and vice, than in the apprehension of men; or who, with the author of the Characteristics, reduces virtue to an ideal beauty, and an empty name, is, of all others, the most dangerous enemy to mankind, capable of every mischief: his heart being open to treachery, and every crime. The general laws of nations and those of particular states are too weak restraints upon those who, in spite of nature itself, laugh the law of God out of doors. Unless religion bind a man in his conscience, he will become so far the slave of his passions, as to be ready, with this unnatural mother and brother, to commit every advantageous villany to which he is prompted, whenever he can do it with secrecy or impunity. It is safer to live among lions and tigers than among such men. It is not consistent with the goodness and justice of God to have created men without an interior law, and a law enforced by the strongest motives, and the highest authority. Nor can his goodness and justice suffer obedience to his law to go unrewarded, or disobedience and contempt to remain unpunished. This consideration alone, leads us to the confession of that just providence which reserves in the life to come the recompense of virtue, and chastisement of vice, which faith reveals to us; this is the sacred band of justice and civil society in the present life. Jeroboam, Numa, Mahomet, and Machiavel himself, thought a persuasion of a false religion necessary for government, where they despaired of accommodating a true one to their wicked purposes, being sensible, that without strong inward ties, proclamations will be hung upon walls and posts only to be despised, and the most sacred laws lose their force. A false religion is not only a grievous crime, but also too feeble a tie for men; it is exposed to uncertainties, suspicion, and the detection, of its imposture, and is in itself always infinitely defective and pernicious. True religion insures to him who sincerely professes it, comfort, support, and patience amidst the sharpest trials, security in death itself, and the most happy and glorious issue, when God shall manifest himself the protector and rewarder of his servants. Virtue, here persecuted and oppressed, will shine forth with the brighter lustre at the last day, as the sun breaking out from under a cloud displays its beam with greater brightness.

Note 1. St. Wenceslas was the fifteenth duke from Czecus the Sclavonian, who founded the Bohemian state about the year 644. St. Wenceslas was acknowledged duke in 921, and saluted king in 937. He is called the first king of Bohemia, but his successors were only dukes, till the Emperor Henry IV. in 1086, erected Bohemia into a kingdom in favour of Uratislas II. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IX: September. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/9/281.html


Statue de saint Venceslas à Olomouc, République tchèque

San Venceslao Martire


- Memoria Facoltativa

Stochow, Praga, Repubblica Ceca, ca. 907 - Stará Boleslav, Repubblica Ceca, 929/935

Vissuto nel X secolo, principe di Boemia, fu educato cristiana mente dalla nonna Santa Ludmilla. Giovanissimo, successe al padre dopo un periodo di emergenza della madre che gli preferiva il secondogenito Boleslao. Ella fomentò a tal punto la rivalità fra i due fratelli che Boleslao assalì Venceslao mentre si recava da solo, come era solito fare, in chiesa per il Mattutino. Difesosi dalla spada di Boleslao, a cui il risparmio alla vita, venne ucciso dai suoi seguaci. Venceslao visse nel periodo in cui, in Boemia, il Cristianesimo era agli albori e l'attività apostolica e missionaria erano molto difficili e pericolose. Egli, profondamente religioso, contribuì alla diffusione del messaggio evangelico, promuovendo religiosamente e culturalmente il proprio popolo e, per la sua bontà e per la sua rettitudine, divenne il santo più popolare della Boemia.

Patronato: Patrono della Boemia

Etimologia: Venceslao = gloria della corona (della reggia), dal polacco

Emblema: Corona, Palma

Martirologio Romano: San Venceslao, martire: duca di Boemia, fu educato alla sapienza umana e divina dalla zia paterna Ludmilla e, pur severo con sé stesso, fu però uomo di pace nell’amministrare il regno e misericordioso verso i poveri e riscattò in massa gli schiavi pagani in vendita a Praga, perché fossero battezzati; dopo avere affrontato molte difficoltà nel governare i suoi sudditi e nell’educarli alla fede, tradito da suo fratello Boleslao, fu ucciso in chiesa a Stará Boleslav in Boemia da alcuni sicari.

C’è un luogo d’Europa che appartiene alla memoria di tutto il mondo, insieme a una data: piazza San Venceslao di Praga, 1968. Essa ricorda la “primavera”, col grido del popolo ceco per la libertà, e poi il lutto per l’invasione comunista del Paese, nell’estate dell’oppressione. Le gioie e i dolori di tutti si esprimevano qui, intorno alla statua di san Venceslao, eretta alla fine dell’Ottocento. 

Venceslao (Václav in lingua ceca) è figlio di Vratislav duca di Boemia: perde il padre da ragazzo e gli succede nel governo, sia pure con la reggenza di sua madre Drahomira. E’ cristiano, educato dalla nonna paterna Ludmilla, che la Chiesa venera come santa, uccisa a causa della sua fede per ordine della nuora Drahomira, madre di Venceslao. Questi, rispetto ai prìncipi del tempo, è tra i più colti: ha studiato anche il latino. 

Una volta assunto il potere effettivo, Venceslao si adopera per la cristianizzazione del Paese, chiamandovi missionari tedeschi, perché questo fa parte della sua linea generale di governo: avvicinare la Boemia all’Europa occidentale e alla sua cultura (anche se non mancano conflitti con regnanti germanici). 

La tradizione fa di lui un modello del coraggio generoso: durante la lotta contro un duca boemo, Venceslao gli propone di risolvere la controversia con un duello tra loro due, in modo da non sacrificare tante vite di soldati; e il nemico si riconcilia con lui. La sua giovane età e il suo stile ne fanno un modello per molti suoi sudditi, ma proprio la vasta popolarità mette contro di lui – per motivi religiosi e di potere – una parte della nobiltà, che obbedisce (o che si è imposta) al suo fratello minore Boleslao. 

Di qui, una congiura per ucciderlo, dando tutto il ducato boemo al fratello. Questi, non osando aggredire Venceslao in Praga, lo invita nel suo castello di Stará Boleslav. Si pensa di ucciderlo durante il pranzo, ma certe parole di Venceslao fanno temere che abbia scoperto il complotto. Allora lo si aspetta quando va in chiesa (da solo, come sempre) per recitarvi la preghiera delle Ore. E qui viene assassinato. Dice una leggenda che Boleslao tentò per primo di colpirlo, ma Venceslao reagì buttandolo a terra e facendogli cadere la spada; poi generosamente la raccolse e la volle restituire al fratello in segno di perdono. 

Questo fu il suo ultimo gesto di grandezza, troncato dai sicari di Boleslao che lo colpirono a morte tutti insieme. Secondo un’altra leggenda, nessuno riuscì a lavare il suo sangue, sparso sul pavimento in legno. Il corpo fu poi portato a Praga e sepolto nella chiesa di San Vito. Già nel secolo X Venceslao fu oggetto di culto, e nel secolo successivo diventò il simbolo dello Stato boemo. Più tardi la Chiesa scriverà il suo nome nel Martirologio Romano, venerandolo come martire per la fede.
La Chiesa lo venera come santo dal 1729.

Autore: Domenico Agasso



http://www.radio.cz/fr/rubrique/celebres/saint-venceslas-duc-de-boheme

http://www.traditioninaction.org/SOD/j250sd_Wenceslas_09_28.html