Simone di Filippo detto dei Crocefissi, Episodio della vita della Madonna, 1396-1398 circa, Pinacoteca Nazionale di Bologna
Les évangélistes ne nous disent pas où est née Marie. On sait seulement qu'elle était parente d'Élisabeth qui habitait en Judée. Il n'est donc pas impossible qu'elle soit elle-même originaire de Jérusalem comme le veut une antique tradition dont on trouve trace dans l'évangile apocryphe de Jacques, qui nous parle des parents de la Vierge, Joachim et Anne Il existait également et très anciennement, à Jérusalem, une maison appelée "la Maison d'Anne." Près de cette maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre. L'anniversaire de cette dédicace fut commémoré chaque année. La fête s'étendit à Constantinople au Ve siècle puis en Occident. Plus tard, on lui adjoignit la fête de sa conception, neuf mois auparavant d'où le 8 décembre. La Nativité de Marie est une des grandes fêtes de l'année liturgique byzantine car elle inaugure l'économie du salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des hommes.
"Depuis le VIe siècle, on vénère à Jérusalem, près de la piscine de Bézatha, le lieu où serait née la Vierge Marie. C’est dans la basilique de la Nativité de Marie, que saint Jean Damascène proclamait de fêter dans la joie ce jour qui a vu naître la Mère du Christ, elle qui est le 'commencement du salut'. Elle est la patronne principale du diocèse de Tarbes et Lourdes.
Elle est actuellement sainte patronne de la Cathédrale de Tarbes, mais aussi à Ansost, Auriébat, Banios, Bénac, Bourisp, Houeydets, Lagarde, Lahitte-Bonnefont, Lutilhous, Montastruc, Oléac-Debat, Péré, Pinas, Ségalas et Villenave-près-Marsac." (diocèse de Tarbes et Lourdes)
Saints
du diocèse de Tarbes et Lourdes, fichier pdf.
Aie pitié de moi, pécheur et viens à mon aide, ô ma
Dame. Ta glorieuse naissance de la race d’Abraham, de la tribu de Juda, de la
souche de David, n’a-t-elle pas apporté la joie au monde entier? Qu’elle me
remplisse aussi de joie et me purifie de tout péché.
Prière anonyme du Moyen Age
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/fetes/8/9/2012/8-Septembre-2012.html
Andrea
di Bartolo, The Nativity of the Virgin, c. 1400-1405, tempera on
poplar panel, 44.2 x 32.5, National Gallery of Art
La Nativité de la très
Sainte Vierge
Tout est miracle dans
l'histoire de la Sainte Vierge; Sa naissance ne fait point exception, et, bien
que pauvre et vulgaire aux yeux du monde, elle apparaît aux yeux de la foi
entourée des plus éclatantes merveilles. Aussi est-ce avec raison que l'Église
s'écrie en ce jour: "Votre naissance, ô Marie, Mère de Dieu, a rempli tout
le monde de consolation et d'allégresse, parce que le Soleil de justice,
Jésus-Christ, notre Dieu, est né de Vous, Lui qui nous a tirés de la
malédiction où nous étions plongés et nous a comblés de bénédictions; Lui, qui,
ayant ruiné l'empire de la mort, nous a introduits dans la vie éternelle."
Cette fête, en effet, doit être une réjouissance universelle; ce n'est pas un
heureux présage pour une ville ou pour un peuple, mais pour l'humanité tout
entière.
Joachim et Anne, Ses
parents, étaient de la race de David, de laquelle devait naître le Sauveur
promis au monde; mais ils étaient avancés en âge et n'avaient point d'enfants;
donc nulle espérance humaine pour eux de donner naissance au Rédempteur
attendu. Dieu, qui aime à confondre les calculs des hommes et les prévisions
naturelles, jugea autrement et renouvela pour Joachim et Anne la merveille dont
l'Ancien Testament nous rapporte plusieurs exemples. Les deux vieillards
reçurent l'annonce des desseins de Dieu, et au temps marqué Marie paraissait au
monde. Toute pure, toute immaculée avait été Sa conception, toute pure et toute
privilégiée fut Sa naissance.
Quelle joie ce jour-là
dans la maison de Joachim! Quelles félicitations de la part des amies de la
vertueuse Anne! Figurons-nous combien devait être ravissante cette enfant de
bénédiction, sanctifiée dès le premier instant de Sa vie, et dont les facultés
n'avaient pas connu un seul instant le sommeil ni l'imperfection! Les Saints ne
tarissent pas d'éloges sur la naissance de Marie: "Avant la naissance de
Marie, disent-ils, le monde était enseveli dans les ténèbres du péché; avec
Elle paraît l'Aurore qui annonce le Soleil de Justice. Parfaite dès Sa
naissance, Marie ne fit que croître chaque jour en vertus..."
Astre toujours
progressant en lumière, si beau dès Son apparition, qu'il devait être
éblouissant au terme de Sa course! Quel bonheur pour les élus de contempler au
Ciel les merveilles opérées par Dieu en Marie! En attendant, unissons-nous à
l'Église qui L'honore aujourd'hui sous cent titres différents dans une
multitude de sanctuaires vénérés.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/la_nativite_de_la_tres_sainte_vierge.html
« Avec allégresse, fêtons la Nativité de la
Vierge »
Athénaïs
Clicquot | 06 septembre 2019
En cette fête de la Nativité de la Vierge Marie,
Aleteia vous propose de découvrir la très belle homélie de Jean Damascène, Père
de l’Église du VIe-VIIe siècles.
Théologien d’origine syriaque, Jean Damascène a laissé
de nombreux traités théologiques mais aussi des hymnes toujours chantées dans
l’Église orthodoxe. Parmi ses écrits les plus célèbres, la somme
théologique De fide orthodoxa ainsi que ces homélies sur la
Vierge Marie, dont celui présenté aujourd’hui :
Venez, toutes les nations, venez hommes de toute race,
de toute langue, de tout âge et de toute dignité. Avec allégresse, fêtons la
Nativité de celle qui est aujourd’hui l’allégresse du monde !
Si les hommes honorent l’anniversaire de leurs rois…,
que devrions-nous faire, nous, pour honorer celui de la Mère de Dieu, par qui
la race des hommes a été transformée, par qui la peine d’Eve s’est changée en
joie ?
La première, en effet, a entendu la sentence de Dieu :
Dans la peine tu enfanteras des fils… » Marie,
elle, a entendu l’Ange de Dieu lui dire : « Réjouis-toi, toi qui es pleine
de grâce ! Le Seigneur est avec toi! » Quel hommage offrir donc à la Mère
de la Parole , sinon notre parole ! Que la création soit en fête, qu’elle
chante toute entière d’une sainte femme le saint enfantement ! …
Aujourd’hui la nature a cédé le pas à la grâce : elle
s’est arrêtée et n’a pas voulu être la première. Comme la Vierge Mère de Dieu
devait naître d’Anne, la nature n’a pas osé prévenir le fruit de la grâce. Il
fallait, en effet, qu’elle fût première-née, celle qui devait enfanter le
Premier-Né de toute créature, en qui tout subsiste.
Joachim et Anne, couple bienheureux ! Aujourd’hui,
toute la création vous est redevable : par vous,
elle a offert au Créateur le don, de tous les dons le
plus excellent, une Mère vénérable, seule digne de Celui qui T’a créée !
Heureux parents , d’où nous est sorti un Germe tout immaculé ; heureux sein
d’Anne, en qui s’est développée lentement, de qui est née une Enfant toute
sainte ! Merveille des merveilles de Dieu, paradoxe suprême ! Oui,
l’inexprimable Incarnation de Dieu, pleine de condescendance, devait être
précédée par cette merveille…
Que l’amour l’emporte, que la crainte cède la place,
que chante la cithare de d’esprit !
« Joie dans le ciel ! Qu’exulte la terre ! »
Bartolomeo Vivarini (1440–1499), Trittico di santa maria formosa, 1473, 146 x 71, chiesa di Santa Maria Formosa
8 septembre
Fête de la Nativité de la Vierge Marie
Il faut assurément chercher l'origine de la fête de la
Nativité de la sainte Vierge en Orient où le synaxaire de Constantinople la
marquait déjà au 8 septembre1, selon ce qu’avait décrété l’empereur
Maurice (582 + 602). Il est probable que l’Eglise de Jérusalem fut la
première à honorer le souvenir de la Nativité de Notre-Dame qu’elle célébrait
dans une basilique proche de la piscine probatique, sur l’emplacement de la
maison où, suivant la tradition, serait née la sainte Vierge.
La Nativité de la sainte Vierge est mentionnée dans
les homélies d'André de Crète (660-740) : Aujourd'hui comme pour des
noces, l'Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd'hui,
dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, l'humanité retrouve, grâce aux
mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché
avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais,
lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature
recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle
parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite
restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation,
une assimilation à l'état primitif. Aujourd'hui, contre toute espérance, la
femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance
qui n'a pas de mère, née elle-même de l'infécondité, a consacré tous les
enfantements de la nature. Aujourd'hui est apparu l'éclat de la pourpre divine,
aujourd'hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale.
Aujourd'hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que
le rameau toujours vert d'Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de
la force. Aujourd'hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant
la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l'ordre de
Melchisédech, le sacerdoce d'Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd'hui
commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une
transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.
A Rome, on célébrait alors la dédicace de la basilique
du martyr Adrien et il faudra attendre le pontificat du pape Serge I° (687-701)
pour trouver une trace incontestable de la célébration de la Nativité de la
sainte Vierge où le Pape, en sandales, faisait procession de la basilique
Saint-Adrien à celle de Sainte-Marie-Majeure. Les vieux livres liturgiques
assignaient à cette fête les mêmes chants qu'à la solennité de l'Assomption.
Benoît XIV (1740-1758), dans l’Histoire des Mystères
et des fêtes, raconte que chaque année, au 8 septembre, un solitaire entendait
des chants célestes ; quand il en demanda la cause à Dieu, il lui fut
répondu que c'était en l'honneur de la naissance de la Vierge Marie qui se
célébrait au Ciel et qu'il en était averti car Marie étant née pour les hommes,
il devrait faire en sorte que cette fête fût aussi célébrée sur terre. Le
solitaire se rendit auprès du Pape qui, au récit de la vision, institua la fête
de la Nativité de la sainte Vierge.
En France, la fête la Nativité de sa sainte Vierge
porta longtemps le titre de Notre-Dame Angevine, rappelant que la
Vierge Marie, apparut, en 430, près de Saint-Florent, au saint évêque Maurille
d'Angers pour lui demander l'institution de la fête de sa Nativité . Avec
le concours efficace du roi Robert le Pieux, Fulbert, évêque de Chartres
(+1028) contribua beaucoup à introduire la fête de la Nativité de la sainte
Vierge dans le nord du Royaume ; la nuit même de cette fête, sa cathédrale
ayant été détruite par un incendie, il jeta les fondement de celle que nous
connaissons aujourd’hui, dédiée à la Nativité de Notre-Dame.
A la mort le pape Célestin IV (1243), Frédéric II
retint prisonniers des cardinaux pour que le conclave ne se réunît pas ; les
prisonniers firent le vœu solennel de donner un octave à cette fête s'ils
étaient rendus à la liberté ; libérés, ils élurent Innocent IV qui, au
premier concile de Lyon (1245) accomplit le vœu. Grégoire XI fit une vigile qui
fut célébrée à Anagni.
L'Ecriture ne parle guère de la naissance de la Sainte
Vierge et il faut se référer ici aux traditions comme le firent les textes apocryphes
en termes merveilleux.
1 Un
synaxaire est un livre liturgique qui rassemble pour chaque jour les lectures
et les vies des saints que l'on célèbre
Giovanni Francesco da Rimini (1441–1470),
The Angel Appearing to Joachim; The Birth of the Virgin, anni '40 del XV sec., tempera su legno, 59 x 30,
Museo del Louvre
Naissance de Marie, la sainte qui engendra Dieu, très
glorieuse mère de Jésus-Christ
Chapitre premier.
Dans les histoires des douze tribus d'Israël, on
dit que Joachim était un homme comblé de richesses, mais qu'il apportait des
offrandes doubles, en disant : " Ce que je donne en excédent sera pour
tous ; je l'offre en expiation de mes péchés, pour que le Seigneur me soit
propice. "
Etant arrivé le jour solennel du Seigneur où les fils
d'Israël apportaient leurs offrandes, Ruben se dressa devant Joachim et lui dit
: Il ne t'est pas permis d'être le premier à déposer tes offrandes, car tu
n'as pas engendré en Israël.
Et Joachim fut comblé de tristesse, et il alla
consulter les documents des douze tribus du peuple, disant : Je verrai
dans les documents des douze tribus d'Israël si j'ai été seul à n'avoir pas
engendré en Israël. Il chercha et trouva que tous les justes avaient engendré
de la postérité en Israël. Mais il se souvint aussi du patriarche Abraham, et
qu'en ses derniers jours Dieu lui avait donné un fils, Isaac.
Alors, comblé de tristesse, Joachim ne se présenta
point devant sa femme, mais il se rendit au désert ; il y planta sa tente et
jeûna quarante jours et quarante nuits, se disant à lui-même : Je ne
descendrai ni manger ni boire avant que le Seigneur mon Dieu m'ait visité, et
la prière sera ma nourriture et ma boisson.
Chapitre deuxième.
Cependant sa femme Anne pleurait, ayant deux
raisons de gémir. Je me désolerai sur mon veuvage, disait-elle ; je me
désolerai sur ma stérilité.
Etant arrivé le jour solennel du Seigneur, Judith, sa
servante, lui dit : Jusques à quand auras-tu l'âme abattue ? Voici le jour
solennel du Seigneur ; tu n'as pas le droit de pleurer. Mais prends ce
serre-tête que m'a donné mon ancienne maîtresse ; je ne puis m'en orner car je
suis serve et il porte le signe de la race royale.
Anne répondit : Eloigne-toi ; je ne ferai rien de
tel, car le Seigneur m'a comblée d'humiliations. Sans doute est-ce un méchant
qui t'a donné ce bandeau et tu essaies de me faire complice de ta faute.
Mais Judith répartit : Quel mal pourrais-je te vouloir pire que celui que
tu as, puisque le Seigneur a clos ton sein, afin qu'il n'engendre pas de
postérité en Israël !
Alors, au comble de l'affliction, Anne ôta ses habits
de deuil, elle se lava la tête, revêtit ses habits de noce, et, vers la
neuvième heure, descendit se promener au jardin. Elle vit un laurier, s'assit
sous ses branches et se mit à invoquer le Tout-Puissant : Dieu de mes
pères, bénis-moi, exauce ma supplication, comme tu as béni Sarah dans ses
entrailles et lui as donné son fils Isaac.
Chapitre troisième.
Et levant les yeux vers le
ciel, elle vit dans le laurier un nid de passereaux, et elle se reprit à gémir,
se disant pour elle-même :
Pitié de moi ! qui donc m'a engendrée, quelles
entrailles m'ont enfantée, pour que je sois devenue maudite parmi les fils
d'Israël, que je doive être chassée avec outrage du Temple du Seigneur ?
Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je ? Pas
même aux petits oiseaux du ciel , car les oiseaux du ciel sont féconds devant
vous, Seigneur.
Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je ? Pas même aux
bêtes sauvages de la terre, car les bêtes sauvages de la terre sont fécondes
devant vous, Seigneur.
Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je ? Pas même à
ces eaux que voilà, car ces eaux sont fécondes devant vous, Seigneur. Pitié de
moi ! à quoi donc ressemblé-je ? Pas même à cette terre que voilà, car cette
terre porte des fruits en leur temps, et elle vous bénit, Seigneur !
Chapitre quatrième.
Or voici qu'un ange du
Seigneur apparut et lui dit : Anne, Anne, le Seigneur a entendu ta
plainte. Tu concevras, tu engendreras, et l'on parlera de ta progéniture par
toute la terre. Anne répondit : Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu,
si j'enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon
Dieu pour qu'il le serve tous les jours de sa vie !
Alors deux anges arrivèrent auprès d'elle, lui disant
: Voici que Joachim, ton homme, s'en vient vers toi avec ses troupeaux,
car un ange du Seigneur est descendu à lui et lui a dit : - Joachim, Joachim,
le Seigneur a entendu ta plainte. Descends d'ici, car voici que ta femme Anne
va concevoir dans ses entrailles.
Et Joachim descendit. Il appela ses bergers et leur
dit : Apportez-moi dix agneaux sans tache et parfaits ; ils seront pour le
Seigneur mon Dieu. Apportez-moi aussi douze des veaux les plus tendres ; ils
seront pour les prêtres et le Conseil des Anciens. Et cent chevreaux seront
pour tout le peuple.
Et voici que Joachim arriva avec ses troupeaux. Anne,
qui se trouvait debout sur le seuil, le vit venir, courut à lui et s'accrochant
à son cou, lui dit : Maintenant, je sais que le Seigneur Dieu m'a comblée
de bénédictions, car j'étais comme veuve et je ne le suis plus; j'étais stérile
et mes entrailles vont concevoir. Et ce fut le premier soir que Joachim
reposa dans sa maison.
Chapitre cinquième.
Le lendemain, il vint
présenter ses offrandes, se disant en lui-même : Si le Seigneur Dieu m'est
propice, il m'accordera de voir le disque d'or du prêtre2 ! Il présenta donc ses offrandes,
et fixa ses regards sur le disque du prêtre, lorsque celui-ci monta à l'autel,
et il sut ainsi qu'il n'y avait aucune faute en lui. Et Joachim dit alors
: Maintenant, je sais que le Seigneur m'est propice et que mes péchés sont
effacés ! Il descendit donc du temple du Seigneur, justifié, et il
retourna dans sa maison.
Or les mois d'Anne s'accomplissaient, et, au neuvième,
elle enfanta. Et elle demanda à la sage-femme : Qu'ai-je mis au monde ? Celle-ci
répondit : Une fille. Et Anne reprit : Elle a été glorifiée en
ce jour, mon âme ! et elle coucha l'enfant. Puis les jours d'usage étant
accomplis, elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant et l'appela
Marie.
2 Ce
" test " que Joacchim se propose à lui-même peut se
comprendre ainsi : le Grand Prêtre, en tenue de cérémonie, portait un disque
d'or dont il est question dans la Bible ( Exode, XXVIII, 36, 37
; Lévitique, VIII, 9 ). Au moment où le Grand Prêtre traversait le
sacré parvis pour se rendre à l'autel ou au Saint des Saints, il passait assez
loin des simples fidèles, massés dans le parvis des Israélites. Pour discerner
le disque d'or sans doute fallait-il qu'un éclat de lumière le fît briller.
C'est cet éclat que Joachim demande comme un signe.
Filippo
Lippi (1406–1469), Virgin with the Child and Scenes from the
Life of St Anne (Tondo Bartolini), 1452-1453 or 1465 ca., olio su tavola, diameter
135 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti)
L'ouvrage commence par un prologue qui prétend
expliquer qu'il fut écrit par " le bienheureux prêtre Jérôme ", et
que son intention est de relater la vérité, contre certains " livres
apocryphes " pleins d'hérésies. Mais, dans divers manuscrits, ce prologue
se termine par un paragraphe qui assure que l'auteur est " Jacques, fils
de Joseph ", ce qui contredit au début , mais ce qui prouve que le texte
latin est dans une étroite dépendance du " Protévangile de Jacques ".
De ce texte nous ne donnons ici que les passages qui complètent ou
modifient ce que le " Protévangile de Jacques " contenait déjà.
Chapitre troisième.
Joachim qui est au désert,
priant le Seigneur de lui accorder un fils, reçoit l'ordre de rentrer à
Jérusalem. Au même moment Anne est avertie d'avoir à aller au-devant de son
mari. La " rencontre à la Porte Dorée " sera évoquée bien souvent
dans l'art médiéval.
L'ange apparut de nouveau à Joachim, pendant son
sommeil, et lui dit : Je suis l'ange qui t'a été donné par Dieu comme
gardien ; descends et retourne auprès d'Anne sans crainte car les bonnes
oeuvres que toi et ton épouse Anne avez faites ont été rapportées à la
face du Très-Haut et une postérité vous a été accordée, telle que, depuis les
origines, les prophètes et les saints n'en ont eue, telle qu'ils n'en auront
jamais. Joachim, s'étant réveillé, appela ses bergers et leur rapporta son
songe. Et ils adorèrent le Seigneur et lui dirent : Veille à ne pas
contrecarrer l'ange de Dieu. Mais, lève-toi, partons, et allons doucement
tandis que nos troupeaux paissent en chemin.
Il y avait trente jours qu'ils marchaient et ils
approchaient, quand Anne, qui était en prière, vit paraître un ange qui lui dit
: Va à la Porte qu'on appelle Dorée, pour y rencontrer ton époux, car il
va te revenir aujourd'hui. En hâte, elle s'y rendit avec ses servantes, et elle
se tint près de la dite porte en prières. Elle attendait de puis déjà longtemps
et commençait à se lasser, quand, levant les yeux, elle vit Joachim arriver
avec ses troupeaux. Elle courut se jeter à son cou, rendant grâces à Dieu, et
disant : J'étais veuve et voici que je ne le suis plus ; j'étais stérile
et voici que j'ai conçu. Et une grande allégresse se répandit dans tout le
voisinage et parmi tous ceux qui la connaissaient, si bien que tout le pays
d'Israël la félicita de cette gloire.
On ne saurait tenir pour certains les renseignements
que nous donnent l'apocryphe intitulé le Protévangile de Jacques, mais il
faut sans doute attacher quelque importance à saint Grégoire de Nysse (+ 394)
qui donne Anne et Joachim comme les parents de la sainte Vierge, à saint
Sophrone3 qui montre, à Jérusalem, la
maison, la sainte Probatique où l'illustre Anne enfanta Marie, ou à
saint Jean Damascène (+ 749) qui ajoute que de ferventes prières leur obtinrent
dans un âge avancé la naissance d'une fille . Sans doute faut-il
chercher l'origine de la fête de la Nativité de la sainte Vierge en Orient où
le synaxaire de Constantinople4, rédigé selon un décret de l'empereur Maurice,
la marque déjà au 8 septembre, tandis qu'elle est mentionnée dans les homélies
d'André de Crète (660 + 740)5.
On célébrait alors, à Rome, la dédicace de la
basilique de saint Hadrien, martyr6, et l'on ne trouve aucune trace
incontestable de la Nativité de la sainte Vierge avant le pontificat de Serge
I°7 ; le Pape, en sandales, faisait
procession de la basilique Saint-Hadrien à celle de Sainte-Marie Majeure.
Dans l'Histoire des Mystères et des fêtes, Benoît XIV
(1740 + 1758) raconte que, chaque année, au 8 septembre, un solitaire entendait
des chants célestes ; quand il en demanda à Dieu la cause, il lui fut répondu
que c'était en l'honneur de la naissance de la Vierge qui se célébrait au ciel,
qu'il devait en avertir les hommes, pour qui elle était née, et obtenir la
célébration sur terre de cet anniversaire ; c'est ainsi que le solitaire
aurait obtenu du Pape la fête de la Nativité de la sainte Vierge.
Saint Boniface (+ 755) introduisit la fête de la
Nativité de la Vierge en Allemagne où la prescrivit le concile de Salzbourg
(799).
Si saint Bède le Vénérable (673 + 735) la connaissait
en Angleterre, elle était absente de la liturgie Mozarabe de Tolède jusqu'au le
X° siècle.
On ne la vit guère en France avant l'époque capétienne
et sans doute la doit-on à saint Fulbert de Chartres (+ 1028)8 et au roi Robert II le Pieux (970 +
1031). Et saint Bernard d'écrire aux chanoines de Lyon : La sainte Eglise
ne se trompe pas quand elle considère ce jour comme saint et le célèbre chaque
année à la joie de toute la terre.
Lorsque mourut le pape Célestin IV (1243), l'empereur
Frédéric II retint les cardinaux prisonniers afin d'empêcher la réunion du
conclave ; les cardinaux firent le voeu solennel de donner un octave à cette
fête qui existait déjà depuis saint Anselme dans l'Eglise d'Angleterre, s'ils
recouvraient leur liberté, ce que fit leur élu, Innocent IV, au premier concile
de Lyon (1245).
Grégoire X en célébra la vigile en 1377, à
Agnani.
3 Originaire
de Damas, saint Sophrone fut d'abord professeur de littérature puis moine au
couvent de Saint-Théodose de Jérusalem ; évêque de Jérusalem (634), il mourut
en 638, un an après la prise de la ville par le calife Omar.
4 Un
synaxaire est un livre liturgique qui rassemble pour chaque jour les lectures
et la vie des saints que l'on célèbre.
5 Flavius
Mauricius Tiberius, excellent stratège et politicien prudent , né vers 539 et
décapité en 602, fut le dernier empereur byzantin à imposer la langue latine à
sa cour.
Membre d'une famille romaine de
Cappadoce, il fut stratège autocrator (578) pour combattre les Perses qui
furent vaincus en 581.
Il épousa la fille de l'empereur
Tibère II qui le désigna comme son successeur. Maurice réorganisa
l'administration et l'armée de l'empire, créa les exarchats de Ravenne (pour
l'Italie) et de Carthage (pour l'Afrique), gagna une partie de l'Arménie,
rétablit la paix en Mauritanie, repoussa les Avars et les Slaves dans les
Balkans et contint tant bien que mal les Lombards en Italie. Il se rendit
impopulaire par des mesures économiques pour l'organisation de l'armée et fut
mis à mort par Phocas qui prit sa place.
6 Saint
Hadrien, martyr de Nicomédie sous Maximien, qui mourut un 4 mars et dont les
reliques auraient été transférées à Rome un 8 septembre, vers 303 ou 312.
7 Saint
Serge Ier, dont on célèbre d'ailleurs aussi la fête au 8 septembre, naquit au
sein d'une famille syrienne établie à Palerme (Sicile) ; il vint à Rome sous le
pontificat d'Adéodat II (672 + 676) qui l'admit parmi ses clercs comme membre
de la Schola Cantorum ; acolyte vers 680, puis prêtre, saint Léon II lui confia
le titre de Sainte-Suzanne où il fut un si remarquable pasteur que le clergé et
le peuple de Rome l'élit pape (décembre 687). L'archidiacre Pascal, patronné
par l'exarque byzantin de Ravenne, s'était installé à l'extérieur du Latran et
l'archiprêtre Théodore occupait le reste du palais, tandis que les électeurs
étaient réunis au Palatin près du représentant de Byzance ; comme l'archidiacre
Pascal avait promis une belle récompense à l'exarque de Ravenne s'il était élu
pape, il fallut que le nouveau pape, pour éviter des complications, lui
versât cent livres d'or.
Serge I° introduit l'Agnus Dei dans la
messe après la fraction du pain et régla les quatre grandes fêtes mariales
(Annonciation, Dormition, Nativité, Purification). Il mourut en 701 en laissant
une véritable réputation de sainteté et fut inhumé, un 8 septembre, à
Saint-Pierre.
8 Après
d'autres fêtes plus anciennes de la sainte Vierge, la piété des fidèles n'a été
satisfaite que quand on a jouté la fête solennelle de ce jour (Fulbert de
Chartres : sermon pour la Nativité de la Vierge). Sa cathédrale ayant été
détruite par un incendie la nuit même de la fête, il jeta les fondements d'un
édifice grandiose.
Nativité de la Vierge, Fresques (XIVe-XVe), Chapelle Notre-Dame-du-Grasweg de Huttenheim (PA67000055, IA00023590), Alsace, Bas-Rhin
Il convenait que le miracle des miracles,
l'enfantement d'une vierge, fût préparé par un miracle qui y eut quelque
ressemblance. J'en donnerai une raison plus élevée et plus divine : il
faut que dans cette conception la nature ne devance pas la grâce, qu'elle ne
produise pas son fruit avant que la grâce ne donne le sien. Dans cette
naissance nous voyons fleurir le désert.
Saint Jean Damascène
Première homélie pour la nativité de la
Vierge Marie
Neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille
et l'appela du nom de Marie. Quand elle l'eut sevrée, la troisième année,
Joachim et elle se rendirent au temple du Seigneur et, ayant offert au Seigneur
des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât
avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu.
Quand elle eut été amenée devant le temple du
Seigneur, Marie gravit en courant les quinze marches sans se retourner pour
regarder en arrière et sans regarder ses parents comme le font les petits
enfants. Et cela frappa d'étonnement toute l'assistance, au point que les
prêtres du Temple eux-mêmes étaient dans l'admiration.
Puisque la Vierge Marie devait naître d'Anne, la
nature n'a pas osé devancer le germe béni de la grâce. Elle est restée sans
fruit jusqu'à ce que la grâce eût porté le sien. En effet il s'agissait de la
naissance, non d'un enfant ordinaire, mais de cette première-née d'où allait
naître le premier-né de toute créature, en qui subsistent toutes chose. O
bienheureux couple, Joachim et Anne ! Toute la création vous doit de la
reconnaissance, car c'est en vous et par vous qu'elle offre au créateur le don
qui surpasse tous les dons, je veux dire la chaste Mère qui était seule digne
du Créateur.
Aujourd'hui sort de la souche de Jessé le rejeton sur
lequel va s'épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd'hui Celui qui
avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel
nouveau, formé d'une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau,
beaucoup plus divin que l'autre, car c'est de lui que va naître le soleil de
justice, celui qui a créé l'autre soleil....
Que de miracles se réunissent en cette enfant, que
d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la
virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité,
de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en
tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère
de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était
votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les
anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous
aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je
suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces
merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de
l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...
Aujourd’hui le créateur de toutes choses, Dieu le
Verbe compose un livre nouveau jailli du cœur de son Père, et qu’il écrit par
le Saint-Esprit, qui est langue de Dieu…
O fille du roi David et Mère de Dieu, Roi universel. O
divin et vivant objet, dont la beauté a charmé le Dieu créateur, vous dont
l'âme est toute sous l’action divine et attentive à Dieu seul ; tous vos
désirs sont tendus vers cela seul qui mérite qu'on le cherche, et qui est digne
d'amour ; vous n'avez de colère que pour le péché et son auteur. Vous aurez
une vie supérieure à la nature, mais vous ne l'aurez pas pour vous, vous qui
n'avez pas été créée pour vous. Vous l'aurez consacrée tout entière à Dieu, qui
vous a introduite dans le monde, afin de servir au salut du genre humain, afin
d'accomplir le dessein de Dieu, I'Incarnation de son Fils et la déification du
genre humain. Votre cœur se nourrira des paroles de Dieu : elles vous
féconderont, comme l'olivier fertile dans la maison de Dieu, comme l'arbre
planté au bord des eaux vives de l'Esprit, comme l'arbre de vie, qui a donné
son fruit au temps fixé : le Dieu incarné, la vie de toutes choses. Vos
pensées n'auront d'autre objet que ce qui profite à l'âme, et toute idée non
seulement pernicieuse, mais inutile, vous la rejetterez avant même d'en avoir
senti le goût.
Vos yeux seront toujours tournés vers le Seigneur,
vers la lumière éternelle et inaccessible ; vos oreilles attentives aux
paroles divines et aux sons de la harpe de l'Esprit, par qui le Verbe est venu
assumer noire chair... vos narines respireront le parfum de l'époux, parfum
divin dont il peut embaumer son humanité. Vos lèvres loueront le Seigneur,
toujours attaché aux lèvres de Dieu. Votre bouche savourera les paroles de Dieu
et jouira de leur divine suavité. Votre cœur très pur, exempt de toute tache,
toujours verra le Dieu de toute pureté et brûlera de désir pour lui. Votre sein
sera la demeure de celui qu'aucun lieu ne peut contenir. Votre lait nourrira
Dieu, dans le petit enfant Jésus. Vous êtes la porte de Dieu, éclatante d'une
perpétuelle virginité. Vos mains porteront Dieu, et vos genoux seront pour lui
un trône plus sublime que celui des chérubins... Vos pieds, conduits par la
lumière de la loi divine, le suivant dans une course sans détours, vous
entraîneront jusqu'à la possession du Bien-Aimé. Vous êtes le temple de
l'Esprit-Saint, la cité du Dieu vivant, que réjouissent les fleuves abondants,
les fleuves saints de la grâce divine. Vous êtes toute belle, toute proche de
Dieu ; dominant les Chérubins, plus haute que les Séraphins, très proche
de Dieu lui-même.
Salut, Marie, douce enfant d'Anne ; l’amour à
nouveau me conduit jusqu’à vous. Comment décrire votre démarche pleine de
gravité ? votre vêtement ? le charme de votre visage ? cette
sagesse que donne l'âge unie à la jeunesse du corps ? Votre vêtement fut
plein de modestie, sans luxe et sans mollesse. Votre démarche grave, sans
précipitation, sans heurt et sans relâchement. Votre conduite austère, tempérée
par la joie, n'attirant jamais l'attention des hommes. Témoin cette crainte que
vous éprouvâtes à la visite inaccoutumée de l'ange ; vous étiez soumise et
docile à vos parents ; votre âme demeurait humble au milieu des plus
sublimes contemplations. Une parole agréable, traduisant la douceur de l'âme.
Quelle demeure eût été plus digne de Dieu ? Il est juste que toutes les
générations vous proclament bienheureuse, insigne honneur du genre humain. Vous
êtes la gloire du sacerdoce, l’espoir des chrétiens, la plante féconde de la
virginité. Par vous s'est répandu partout l'honneur de la virginité Que ceux
qui vous reconnaissent pour la Mère de Dieu soient bénis, maudits ceux qui
refusent...
O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim
et d'Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n'est qu'un
pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver
en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la
réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut.
Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour
de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations,
gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude
céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville,
donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et
de toute l'Eglise.
Saint Jean Damascène
De Marie est fait Dieu
Au commencement, mes
bien-aimés, Dieu a merveilleusement fait du néant ce monde où nous
habitons ; mais à la fin, plus merveilleusement encore, de celui-là,
décrépit et vieilli, il en fait un nouveau. Au commencement du premier
monde, Dieu créa le ciel et la terre (Gn 1, 1) ; et au
commencement du second monde, Dieu créa la terre et le ciel, et de la terre, le
ciel.
Marie, en effet, dont
nous célébrons aujourd’hui la Nativité, est, selon cette provenance de sa
chair, terrestre, tirée de la terre, terre elle-même ; mais d’elle est
produit le fruit de ses entrailles, céleste, venu du ciel, ciel lui-même. Là,
dans l’histoire, sont créés, ordonnés, ornés les quatre éléments à partir
desquels l’univers matériel s’organise ; ici, dans le mystère, sont créés,
ordonnés, ornés, comme le ciel et la terre, l’Époux et l’Épouse. Là, au sixième
jour, l’homme a été fait à l’image et ressemblance de Dieu (Gn
1, 26) ; ici, au sixième âge, Dieu se fait à l’image et ressemblance de
l’homme. Là, de la terre est fait l’homme ; ici, de Marie est fait Dieu.
Là, de la terre encore sans corruption et vierge, l’homme droit, lui-même
vierge ; ici, de Marie toujours sans corruption et vierge, le Dieu juste,
lui-même faisant les vierges. Là, du côté de l’homme, sans femme, a été créée
la femme ; ici, du sein d’une femme, sans homme, est engendré un homme.
St Isaac de l’Étoile
Saint Isaac († v. 1178)
fut abbé de l’abbaye cistercienne de l’Étoile, près de Poitiers. / Sermon 54,
1-7, trad. G. Salet et G. Raciti, Paris, Cerf, 1987, Sources Chrétiennes 339,
p. 249-255.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-8-septembre-2/meditation-de-ce-jour-1/
Jacob Cornelisz van Oostsanen (1472/1477
circa–1533), Nativity of the Virgin, 129 x 78.5, Museo nazionale delle
belle arti (Buenos Aires)
C'est le commencement du salut, l'origine de toute
fête ; voici qu'est née la Mère de l'Epoux ! A bon droit, l'univers aujourd'hui
tressaille, et l'Eglise pleine d'allégresse chante des cantiques d'épithalame.
Saint Pierre Damien
Elle naît à petit bruit, sans que le monde en parle et
sans qu'Israël même y pense, bien qu'elle soit la fleur d'Israël et la plus
éminente de la terre ; mais, si la terre n'y pense pas, le ciel la regarde et
la vénère comme celle que Dieu a fait naître pour un si grand sujet et pour
rendre un si grand service à sa propre personne, c'est-à-dire pour le revêtir
un jour d'une nouvelle nature.
Pierre de Bérulle
Des louanges de la Bienheureuse Marie (St
Epiphane)
Elle eut pour parents Joachim et Anne, Joachim
signifie la préparation du Seigneur, et en effet il prépara la venue sur
terre du Fils de Dieu. Anne signifie grâce : la fille qu'ils
obtinrent de Dieu dans un âge avancé était une grâce précieuse. Cette trinité
terrestre rendait hommage ici-bas à la Trinité céleste.
Saint Epiphane
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/09/08.php
Comment a été conçue la Vierge Marie ?
Caroline
Becker | 24 juillet 2017
L'Église catholique célèbre la naissance de la Vierge
Marie le 8 septembre. Depuis le dogme de l’Immaculée Conception proclamé en
1854 par le pape Pie IX, l’Église affirme qu'elle a été conçue sans péché. Mais
finalement, qui sont les parents de Marie ?
« La Bienheureuse Vierge Marie a été, au premier
instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu
Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain,
préservée intacte de toute souillure du péché originel ». (Dogme de l’Immaculée
Conception).
Rien dans les Évangiles n’évoque les origines familiales de la Vierge : on n’y découvre ni le nom de ses parents ni la manière dont elle fut conçue.Pour en connaître davantage sur sa vie, il faut se tourner vers l’Évangile apocryphe de Jacques (IIe après J.-C.), intitulé Nativité de Marie. Révélation de Jacques.
Ses parents se nomment Anne et Joachim. Le père de Marie, très pieux, est un homme riche et extrêmement généreux. Avec Anne, ils forment un couple heureux. Seule ombre au tableau : ils n’arrivent pas à concevoir d’enfants. Un jour, alors que Joachim se rend au temple de Jérusalem pour déposer des offrandes à l’occasion d’une fête religieuse, le Grand Prêtre lui refuse l’accès. Son infertilité est le signe qu’il est sous la malédiction de la Loi. Accablé de chagrin et couvert de honte, Joachim décide de se retirer dans le désert.
« Alors, accablé de tristesse, Joachim ne reparut
pas devant sa femme, et il se rendit dans le désert ; il y planta sa tente et,
quarante jours et quarante nuits, il jeûna, se disant : “Je ne descendrai plus
manger ni boire, avant que le Seigneur mon Dieu m’ait visité. La prière sera ma
nourriture et ma boisson” ».
Un jour, Anne et Joachim reçoivent, chacun, la visite
d’un ange leur annonçant la venue prochaine d’un enfant. Heureux, Joachim
quitte le désert et se précipite aux portes de Jérusalem. De même, Anne, qui a
reçu la nouvelle, court à sa rencontre. Arrivés à la « Porte dorée »,
l’une des portes de l’enceinte, il se jettent dans les bras l’un de l’autre.
« Joachim arriva avec ses troupeaux. Anne
l’attendait, aux portes de la ville. Dès qu’elle le vit paraître avec ses
bêtes, elle courut vers lui, se suspendit à son cou et s’écria : “Maintenant je
sais que le Seigneur Dieu m’a comblée de bénédictions ! Voici : la veuve n’est
plus veuve et la stérile a conçu !” ».
Cet épisode célèbre a été illustré par de nombreux
artistes, dont l’exemple le plus fameux demeure la fresque peinte par Giotto au
XIVe siècle, dans l’église de l’Arena à Padoue. Comme une immense
bande-dessinée, les parois illustrent la vie d’Anne et Joachim et celle du
Christ.
La scène la plus émouvante est sans aucun doute
l’étreinte des parents de Marie à l’entrée de Jérusalem. Envahis d’une émotion
intense par la nouvelle de cette future naissance, Anne et Joachim
s’embrassent, indifférents vis-à-vis du monde qui les entoure. Giotto a pris
quelques libertés face à la source écrite. L’Évangile de Jacques mentionne une
« étreinte » et non un baiser. Certains ont voulu voir dans ce
baiser échangé l’évocation d’une conception sans acte sexuel. En effet, pour
eux, ce geste était comme un symbole de pureté, à l’image de la Vierge.
Domenico Ghirlandaio, Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, vers 1490, fresque, Santa Maria Novella, Florence
ÉVANGILE DE LA NATIVITÉ DE SAINTE MARIE.
Durant plusieurs siècles, cette légende jouit, en
Orient, de la plus grande célébrité ; elle fut d'abord accueillie avec un peu
plus de froideur en Occident. Une tradition, que l'on ne discutait point alors,
l'attribuait à saint Mathieu, et voulait qu'elle eût été écrite en hébreu ; la
traduction, qui s'en répandit vers le sixième siècle, fut donnée comme l'œuvre
de saint Jérôme ; et les éditeurs des œuvres complètes de ce Père ont cru
pouvoir l'admettre dans leurs éditions, tout en s’inscrivant en faux contre une
assertion qui n'est plus susceptible d'avoir un seul partisan.
Cet Évangile est l'un des moins chargés de
circonstances fabuleuses et de miracles supposés ; quelques-uns des récits
qu'il renferme sont mentionnés et signalés comme dénués de fondement dans les
écrits de divers Pères de l'Église, tels que saint Augustin et saint Jérôme.
Tel qu'il nous est parvenu, nous penchons à le regarder comme rédigé au sixième
siècle, et il fut en possession durant tout le moyen-âge d’une célébrité
soutenue. Au neuvième siècle, la célèbre religieuse de Gandesheim,
Hroswitha (01),
en reproduisit les principaux traits dans un poème latin en vers hexamètres que
nous rencontrons dans ses œuvres (Historia nativatis laudabilisque
conversationis intactœ Dei genitricis, p. 73 de l'édit de 1707). Ils passèrent
dans la Légende dorée ; ils figurèrent dans la Vie de
Jésus-Christ, que composa Ludolphe le Saxon, prieur des Chartreux de
Strasbourg, ouvrage dont la vogue fut extrême au quatorzième et au quinzième
siècle (02).
Les poètes les intercalèrent dans leurs vers, les artistes en multiplièrent les
images.
L’Évangile de la nativité de Marie ne nous est
parvenu qu'en latin ; plusieurs fois réimprimé dans des collections étendues,
inséré dans les recueils spéciaux de Fabricius, de Jones, de Schmid et de
Thilo, il présente partout un texte uniforme, et il ne paraît point qu'il en
existe de manuscrits où se rencontrent des variantes dignes d'attention.
Nous pourrions ici, à l'exemple du docteur Borberg,
placer en tête de la traduction de cet Évangile la correspondance échangée
entre saint Jérôme et les évêques Chromatien et Héliodore ; ces lettres se
trouvent dans un grand nombre de manuscrits joints à la composition qu'elles concernent;
elles sont incontestablement sinon supposées, du moins défigurées par des
interpolations, mais elles remontent à une époque éloignée (probablement au
sixième siècle), elles ont longtemps passé pour authentiques, et, bien qu'on
n'en connaisse pas le véritable auteur, on doit les regarder comme retraçant
des opinions qui exercèrent un empire étendu et prolongé.
CHAPITRE Ier.
La bienheureuse et glorieuse Marie toujours vierge, de
la race royale et de la famille de David, naquit dans la ville de Nazareth, et
fut élevée à Jérusalem, dans le temple du Seigneur. Son père se nommait Joachim
et sa mère Anne. La famille de son père était de Galilée et de la ville de
Nazareth, celle de sa mère était de Bethléem. Leur vie était simple et juste
devant le Seigneur, pieuse et irréprochable devant les hommes : car, ayant
partagé tout leur revenu en trois parts, ils dépensaient la première pour le
temple et pour les ministres du temple ; la seconde, ils la distribuaient aux
pèlerins et aux pauvres, et ils réservaient la troisième pour leurs besoins et
pour ceux de leur famille. Ainsi chéris de Dieu et des hommes, il y avait près
de vingt, ans qu'ils vivaient chez eux dans un chaste mariage sans avoir des
enfants (03).
Ils firent vœu, si Dieu leur en accordait un, de le consacrer au service du
Seigneur, et c'était dans ce dessein qu'à chaque fête de l'année ils avaient
coutume d'aller au temple du Seigneur.
CHAPITRE II.
Or, il arriva que, comme la fête de la Dédicace
approchait, Joachim monta à Jérusalem avec quelques-uns de sa tribu. C'était
alors Isaschar qui était grand-prêtre. Lorsqu'il aperçut Joachim parmi les
autres avec son offrande, il le rebuta et méprisa ses dons, en lui demandant
comment étant stérile, il avait la hardiesse de paraître parmi ceux qui ne
l’étaient pas, et disant que, puisque Dieu l'avait jugé indigne d'avoir des
enfants, ses dons n'étaient nullement dignes de Dieu ; l’Écriture portant :«
Maudit celui qui n'a point engendré de mâle en Israël (04) ;
» et il dit que Joachim n'avait qu'à commencer d'abord par se laver de la tache
de cette malédiction en ayant un enfant, et qu’ensuite il pourrait paraître
devant le Seigneur avec ses offrandes. Joachim, rempli de confusion de ce
reproche outrageant, se retira auprès des bergers qui étaient avec ses troupeaux
dans ses pâturages : car il ne voulut pas revenir en sa maison de peur que ceux
de sa tribu qui étaient avec lui ne lui fissent le même reproche humiliant
qu'ils avaient entendu de la bouche du prêtre (05).
CHAPITRE III.
Or, quand il y eut passé quelque temps, un jour qu'il
était seul, l'Ange du Seigneur lui apparut avec une immense lumière (06).
Cette vision l’ayant troublé, l'Ange calma sa crainte, lui disant : « Ne crains
point, Joachim, et ne te trouble pas à mon aspect ; car je suis l'Ange du
Seigneur ; il m'a envoyé vers toi pour t'annoncer que tes prières sont
exaucées, et que tes aumônes sont montées jusqu'en en sa présence. Car il a vu
ta honte, et il a entendu le reproche de stérilité qui t'a été adressé
injustement. Or, Dieu punit le péché et non la nature ; c'est pourquoi
lorsqu'il rend quelqu'un stérile, ce n'est que pour faire ensuite éclater ses
merveilles et montrer que l'enfant qui naît est un don de Dieu, et non pas le
fruit d'une passion désordonnée. Car Sara, la première mère de votre nation, ne
fut-elle pas stérile jusqu'à l'âge de quatre-vingts ans ? et cependant au
dernier âge de la vieillesse elle engendra Isaac, auquel la bénédiction de
toutes les nations était promise. De même Rachel, si agréable au Seigneur et si
fort aimée du saint homme Jacob, fut longtemps stérile, et cependant elle
engendra Joseph, qui devint le maître de l'Egypte et le libérateur de plusieurs
nations prêtes à mourir de faim. Lequel de vos chefs a été plus fort que
Samson, ou plus saint que Samuel ? et cependant ils eurent tous les deux des
mères stériles. Si donc la raison ne te persuade pas par mes paroles, crois à
la force des exemples qui montrent que les conceptions longtemps différées et
les accouchements stériles n'en sont d'ordinaire que plus merveilleux. Ainsi ta
femme Anne enfantera une fille et tu la nommeras Marie, elle sera consacrée au
Seigneur dès son enfance, comme vous en avez fait le vœu, et elle sera remplie
du Saint-Esprit, même dès le sein de sa mère. Elle ne mangera ni ne boira rien
d'impur ; elle n'aura aucune société avec la foule du peuple au dehors, mais sa
demeure sera dans le temple du Seigneur, de peur qu'on ne puisse soupçonner ou
dire quelque chose de désavantageux sur elle. C'est pourquoi en avançant en
âge, comme elle-même doit naître d'une mère stérile, de même cette Vierge
incomparable engendrera le Fils du Très-Haut, qui sera appelé Jésus, et sera le
Sauveur de toutes les nations selon l'étymologie de ce nom. Et voici le signe
que tu auras des choses que je t'annonce. Lorsque tu arriveras à la porte d'or
qui est à Jérusalem (07),
tu y v trouveras Anne ton épouse, Anne qui viendra au devant de toi, laquelle
aura autant de joie de te voir qu'elle avait eu d'inquiétude du délai de ton
retour. » Après ces paroles, l'Ange s'éloigna de lui.
CHAPITRE IV.
Ensuite il apparut à Anne, l'épouse de Joachim, disant
: « Ne crains point, Anne, et ne pense pas que ce que tu vois soit un
fantôme. Car je suis ce même Ange qui ai porté en présence de Dieu vos prières
et vos aumônes (08),
et maintenant je suis envoyé vers vous pour annoncer qu'il vous naîtra une
fille, laquelle sera appelée Marie, et qui sera bénie sur toutes les femmes.
Elle sera remplie de la grâce du Seigneur aussitôt après sa naissance ; elle
restera trois ans dans la maison paternelle pour être sevrée, après quoi elle
ne sortira point du temple, où elle sera engagée au service du Seigneur jusqu'à
l'âge de raison, servant Dieu nuit et jour par des jeunes et des oraisons ;
elle s'abstiendra de tout ce qui est impur, ne connaîtra jamais d'homme, mais
seule sans exemple, sans tache, sans corruption, cette Vierge, sans mélange
d'homme, engendrera un fils, cette servante enfantera le Seigneur, le Sauveur
du monde par sa grâce, par son nom et par son œuvre. Lève-toi donc, va à
Jérusalem, et lorsque tu seras arrivée à la porte d'or, ainsi nommée parce
qu'elle est dorée, tu auras pour signe au devant toi ton mari dont l'état de la
santé te rend inquiète. Lors donc que ces choses seront arrivées, sache que les
choses que je t'annonce s'accompliront indubitablement. »
CHAPITRE V.
Se conformant donc au commandement de l'Ange, l'un et
l'autre, partant du lieu où ils étaient, montèrent à Jérusalem, et, lorsqu'ils
furent arrivés au lieu désigné par la prédiction de l'Ange, ils s'y trouvèrent
l'un au devant de l'autre. Alors, joyeux de se revoir mutuellement et rassurés
par la certitude de la race promise, ils rendirent grâce comme ils le devaient
au Seigneur qui élève les humbles. C'est pourquoi, ayant adoré le Seigneur, ils
retournèrent à leur maison, où ils attendaient avec assurance et avec joie la
promesse divine. Anne conçut donc, et elle mit au monde une fille, et suivant
le commandement de l'Ange, ses parents l'appelèrent du nom de Marie.
CHAPITRE VI.
Et lorsque le terme de trois ans fut révolu et que le
temps de la sevrer fut accompli, ils amenèrent au temple du Seigneur celte
Vierge avec des offrandes. Or, il y avait autour du temple quinze degrés à
monter (09),
selon les quinze Psaumes des degrés. Car, parce que le temple était bâti sur
une montagne, il fallait monter des degrés pour aller à l'autel de l'holocauste
qui était par dehors. Les parents placèrent donc la petite bienheureuse Vierge
Marie sur le premier degré. Et comme ils quittaient les habits qu'ils avaient
eus en chemin, et qu'ils en mettaient de plus beaux et de plus propres selon
l'usage, la Vierge du Seigneur monta tous les degrés un à un sans qu'on lui
donnât la main pour la conduire ou la soutenir, de manière qu'en cela seul on
eût pensé qu'elle était déjà d'un âge parfait. Car le Seigneur, dès l'enfance
de sa Vierge, opérait déjà quelque chose de grand et faisait voir d'avance par
ce miracle quelle serait la sublimité des merveilles futures. Ayant donc
célébré le sacrifice selon la coutume de la loi, et accompli leur vœu, ils
l'enrayèrent dans l'enclos du temple pour y être élevée avec les autres Vierges
et ils retournèrent à leur maison.
CHAPITRE VII.
Or la Vierge du Seigneur, en avançant en âge profitait
en vertus (10),
et suivant l'expression du Psalmiste, « son père et sa mère l'avaient
délaissée, mais le Seigneur prit soin d'elle. » Car tous les jours elle était
fréquentée par les Anges, tous les jours elle jouissait de la vision divine qui
la préservait de tous les maux et qui la comblait de tous les biens. C'est
pourquoi elle parvint à l'âge de quatorze ans sans que non seulement les
méchants pussent rien découvrir de répréhensible en elle, mais tous les bons
qui la connaissaient trouvaient sa vie et sa manière d'agir dignes
d'admiration. Alors le grand-prêtre annonçait publiquement que les Vierges que
l'on élevait soigneusement dans le temple et qui avaient cet âge accompli s'en
retournassent cher elles pour se marier selon la coutume de la nation et la
maturité de l'âge. Les autres ayant obéi à cet ordre avec empressement, la
Vierge du Seigneur Marie fut la seule qui répondit qu'elle ne pouvait agir
ainsi, et elle dit : « Que non seulement ses parents l'avaient engagée au
service du Seigneur, mais encore qu'elle avait voué au Seigneur sa virginité
qu'elle ne voulait jamais violer en habitant avec un homme. » Le grand-prêtre
fut dans une grande incertitude, car il ne pensait pas qu'il fallût enfreindre
son vœu (ce qui serait contre l'Écriture, qui dit : « Vouez et rendez »), ni
qu'il fallût se hasarder à introduire une coutume inusitée chez la nation; il
ordonna que tous les principaux de Jérusalem et des lieux voisins se
trouvassent à la solennité qui approchait, afin qu'il pût savoir par leur
conseil ce qu'il y avait à faire dans une chose si douteuse. Ce qui ayant été
fait, l'avis de tous fut qu'il fallait consulter le Seigneur sur cela. Et tout
le monde étant en oraison, le grand-prêtre selon l'usage se présenta pour
consulter Dieu. Et sur le champ tous entendirent une voix qui sortit de
l'oracle et du lieu de propitiation, qu'il fallait, suivant la prophétie
d'Isaïe, chercher quelqu'un à qui cette Vierge devait être recommandée et
donnée en mariage. Car on sait qu'Isaïe dit : « Il sortira une Vierge de la
racine de Jessé, et de cette racine il s'élèvera une fleur sur laquelle se
reposera l'esprit du Seigneur, l'esprit de sagesse et d'intelligence, l'esprit
de conseil et de force, l'esprit de science et de piété, et elle sera remplie
de l'esprit de la crainte du Seigneur. » Le grand-prêtre ordonna donc, d'après
cette prophétie, que tous ceux de la maison et de la famille de David qui
seraient nubiles et non mariés, vinssent apporter chacun une baguette sur
l'autel, car l'on devait recommander et donner la Vierge en mariage à celui
dont la baguette, après avoir été apportée, produirait une fleur, et au sommet
de laquelle l'esprit du Seigneur se reposerait sous la forme d'une colombe.
CHAPITRE VIII.
Il y avait parmi les autres de la maison et de la
famille de David, Joseph, homme fort âgé, et tous portant leurs baguettes selon
l’ordre donné, lui seul cacha la sienne. C'est pourquoi, rien n'ayant apparu de
conforme à la voix divine, le grand-prêtre pensa qu'il fallait derechef
consulter Dieu, et le Seigneur répondit que celui qui devait épouser la Vierge
était le seul de tous ceux qui avaient été désignés qui n'eût pas apporté sa
baguette. Ainsi Joseph fut découvert Car lorsqu'il eut apporté sa baguette, et
qu'une colombe, venant du ciel, se fut reposée sur le sommet, il fut
manifeste pour tous que la Vierge devait lui être donnée en mariage. Ayant donc
célébré les fiançailles selon l'usage accoutumé (11),
il se retira dans la ville de Bethléem, pour arranger sa maison et pourvoir aux
choses nécessaires pour les noces. Mais la Vierge du Seigneur Marie, avec sept
autres Vierges de son âge et sevrées avec elle, qu'elle avait reçues du prêtre,
s'en retourna en Galilée dans la maison de ses parents.
CHAPITRE IX.
Or, en ces jours-là, c'est-à-dire au premier temps de
son arrivée en Galilée, l'Ange Gabriel lui fut envoyé de Dieu pour lui raconter
qu'elle concevrait le Seigneur et lui exposer la manière et l'ordre de la
conception. Étant entré vers elle, il remplit la chambre où elle demeurait
d'une grande lumière, et, la saluant avec une très grande vénération, il lui dit
: « Je te salue, Marie, Vierge du Seigneur, très agréable à Dieu, pleine de
grâce ; le Seigneur est avec toi ; tu es bénie par-dessus toutes les femmes, tu
es bénie par-dessus tous les hommes nés jusqu'à présent. » Et la Vierge,
qui connaissait déjà bien les visages des Anges, et qui était accoutumée à la
lumière céleste, ne fut point effrayée de voir un Ange, ni étonnée de la
grandeur de la lumière, mais son seul discours la troubla, et elle commença à
penser quelle pouvait être cette salutation si extraordinaire, ce qu'elle
présageait ou quelle fin elle devait avoir. L'Ange, divinement inspiré, allant
au devant de cette pensée : « Ne crains point, dit-il, Marie, comme si je
cachais par cette salutation quelque chose de contraire à ta chasteté. C'est pourquoi,
étant Vierge, tu concevras sans péché et tu enfanteras un fils. Celui-là sera
grand, parce qu'il dominera depuis la mer jusqu'à la mer, et depuis le fleuve
jusqu'aux extrémités de la terre. Et il sera appelé le Fils du Très-Haut, parce
qu'en naissant humble sur la terre, il règne élevé dans le Ciel. Et le Seigneur
Dieu lui donnera le siège de David son père, et il régnera à jamais dans la
maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin. Il est lui-même le Roi des
rois et le Seigneur des seigneurs, et son trône subsistera dans le siècle du
siècle. » La Vierge crut à-ces paroles de l'Ange, mais, voulant savoir la
manière, elle répondit : « Comment cela pourra-t-il se faire? car, puisque,
suivant mon vœu, je ne connais point d'homme, comment pourrai-je enfanter sans
cesser d'être vierge ? » A cela l'Ange lui dit : « Ne pense pas, Marie, que tu
doives concevoir d'une manière humaine. Car, sans avoir de rapport avec nul
homme, tu concevras en restant vierge ; vierge, tu enfanteras ; vierge, tu
nourriras. Car le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Très-Haut te
couvrira de son ombre contre toutes les ardeurs de l'impureté. Car tu as trouvé
grâce devant le Seigneur, parce que tu as choisi la chasteté. C'est pourquoi ce
qui naîtra de toi sera seul Saint, parce que seul conçu et né sans péché, il
sera appelé le Fils de Dieu. » Alors Marie, étendant les mains et levant les
yeux, dit : « Voici la servante du Seigneur (car je ne suis pas digne du nom de
maîtresse) ; qu'il me soit fait suivant ta parole. » (Il serait trop long et
même ennuyeux de rapporter ici tout ce qui a précédé ou suivi la naissance du
Seigneur. C'est pourquoi passant ce qui se trouve plus au long dans l'Évangile,
finissons par ce qui n'y est pas si détaillé.[1]
CHAPITRE X.
Joseph donc venant de la Judée dans la Galilée avait
intention de prendre pour femme la Vierge avec laquelle il était fiancé. Car
trois mois s'étaient déjà écoulés, et le quatrième approchait depuis le temps
que les fiançailles avaient eu lieu. Cependant le ventre de la fiancée
grossissant peu à peu, il commença à se manifester qu'elle était enceinte, et
cela ne put pas être caché à Joseph. Car entrant auprès de la Vierge plus
librement comme étant son époux, et parlant plus familièrement avec elle, il
s'aperçut qu'elle était enceinte. C'est pourquoi il commença à avoir l'esprit
agité et incertain; parce qu'il ignorait ce qu'il avait à faire de mieux. Car
il ne voulut point la dénoncer, parce qu'il était juste, ni la diffamer par le
soupçon de fornication, parce qu'il était pieux. C'est pourquoi il pensait à
rompre son mariage secrètement et à la renvoyer en cachette. Comme il avait ces
pensées, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe disant : « Joseph,
fils de David, n'aie aucune crainte, et ne conserve aucun soupçon de
fornication contre la Vierge, et ne pense rien de désavantageux à son sujet, et
ne redoute point de la prendre pour femme. Car ce qui est né en elle, et qui
tourmente actuellement ton esprit, est l'œuvre, non d'un homme, mais du
Saint-Esprit, Car, seule entre toutes les Vierges, elle enfantera le Fils de
Dieu, et tu l'appelleras du nom de Jésus, c'est-à-dire Sauveur, car c'est lui
qui sauvera son peuple de leurs péchés. » Joseph, se conformant au précepte de
l'Ange, prit donc la Vierge pour femme ; cependant il ne la connut pas, mais en
ayant soin chastement, il la garda. Et déjà le neuvième mois depuis la
conception approchait, lorsque Joseph, ayant pris sa femme et les autres choses
qui lui étaient nécessaires, s'en alla à la ville de Bethléem d'où il était.
Or, il arriva, lorsqu'ils y furent, que le terme étant accompli, elle enfanta
son fils premier-né, comme l'ont enseigné les Saints Évangélistes,
Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu avec le Père, le Fils et
l'Esprit-Saint vit et règne pendant tous les siècles des siècles.
NOTES.
(01) Cette
dixième muse, nom que lui décerna l'admiration de ses contemporains, ne fut pas
seulement une merveille pour la Saxe ; elle est une gloire pour l'Europe
entière ; dans la nuit poétique du moyen-âge, on trouverait difficilement une
étoile poétique plus éclatante. On nous saura gré d'indiquer à son égard les travaux
si remarquables d'un critique aussi judicieux qu'instruit, M. Ch. Magnin ;
voyez la Revue des Deux-Mondes, 1839, tom. IV, la Biographie
universelle, t. LXVII, (où Hroswitha obtient les honneurs d'un
article de 27 colonnes et demi), et l'édition spéciale du Théâtre de
celte religieuse, Paris, 1843, 8°. Consultez aussi le Cours de littérature
du moyen-âge, de M. Villemain, tom. II, p. 258-264, l'Histoire des
langues romanes, par M. Bruce-Whyte, 1840, t. I. p. 305-407, un
article de M. Philarète Chasles dans la Revue des Deux-Mondes, 15
août 1845; un autre de M. Cyprien Robert dans l’Université Catholique, tom. VI,
p. 419. Au sujet du travail de M. Magnin, consultez le Journal des Savants,
octobre 1846 (article de M. Patin), et la Revue de Philologie, t, I,
p. 466.
(02) La
première édition paraît avoir été imprimée à Cologne vers 1470 ; c'est un
in-folio de 373 feuillets ; Haïn, dans son Repertorium bibliographicum, 1831,
n° 10288-10296, mentionne huit autres éditions latines antérieures à 1500. Ce
livre fut traduit dans toutes les langues de l'Europe, sans oublier le catalan;
l'on en connaît cinq ou six éditions françaises. Il en fut imprimé à Lisbonne
en 1495, une version portugaise en quatre vols. in fol. ; l'auteur florissait
vers 1330.
(03) Quelques
mystiques avaient cru pouvoir donner à sainte Anne le titre de Vierge,
ainsi que le remarque J. B. Thiers, ce fécond et caustique écrivain, dans
son Traité des superstitions, (tom. II, p. 302.) Cette idée a
trouvé fort peu de partisans.
Les Bollandistes ont recueilli avec soin tout ce qui
concerne sainte Anne. (Voir les Acta Sanctorum, tom. VI de
juillet, p. 233-297). Quant à la manière dont on peut et doit représenter cette
sainte, consulter Molanus, Histor. imaginum sacrarum.
(04) On
chercherait en vain cette phrase dans les Ecritures, mais l’on y trouve,
surtout dans les livres de Moïse, (Exode, XXIII, 26; Deutér, VII,
14), le grand nombre des enfants mentionné comme un effet de la bénédiction
céleste.
(05) On
sait que chez diverses nations des peines étaient infligées aux célibataires.
Voir ce qu'ont réuni à ce sujet les Bénédictins dans les notes de leur édition
de saint Ambroise, tom. I, p. 1319.
(06) L'apparition
de l'ange à Joachim pour lui annoncer la naissance de Marie, est également
relatée dans saint Epiphane, (Haeres. LXXXIX, n. 5).
(07) II
paraît que cette porte était à l'orient de la ville et l’on conjecture qu'elle
était en bronze de Corinthe. Des exemples de portes désignées sous le nom de
portes d'or ou dorées seraient faciles à accumuler. Suivant le rabbin Petachia,
qui parcourut l'Europe et l'Asie au douzième siècle, les portes de Babylone,
hautes de cent coudées et larges de dix, étaient forgées d'un airain pur dont
la splendide réverbération faisait briller cette cité comme une ville d'or. Il
fallut les bronzer. Les chevaux croyant voir marcher devant eux d'innombrables
escadrons, reculaient épouvantés.
(08) Le
Talmud rapporte que les anges portent à Dieu les prières et les bonnes œuvres
des hommes, mais que les démons les attaquent en chemin et font leurs efforts
pour que ces prières et ces actions méritoires n'arrivent point jusqu'au
Seigneur.
(09) Le
prophète Ezéchiel a fait mention de ces quinze degrés, (ch. XL, 6 et 34). Josèphe
en parle aussi dans son Histoire de la guerre judaïque. (V. 5.).
Selon le rabbin Judas Léon, ils avaient une demi-coudée de hauteur et de
largeur. On trouvera d'ailleurs dans un volumineux commentaire sur le prophète
que nous venons de nommer, (H. Pradi et J. B. Villalpandi Explanationes
in Ezechielem, Romae, 1596-1604, 3 vol. in fol.) de longs détails sur
le nombre de ces degrés, leur hauteur, etc. Les psaumes graduels étaient ainsi
appelés parce qu'ils étaient, on le croit du moins, solennellement chantés sur
chaque degré, l'un après l'autre; ce sont les psaumes 124-135. Nous connaissons
à cet égard deux dissertations spéciales, celte de Tilling : de ratione
inscriptionis XV Psalmorurn qui dicuntur cantica, adcensionum, Bremae,
1765, 4°, et celle de F. A. Clarisse ; Specimen exgeticum de psalmis
quindecim Hamaaloth, Lugd. Bat. 1819. Voici à ce propos un petit conte
extrait du Talmud.
Lorsque David fit creuser les fondements du Temple,
l’on trouva bientôt l'abîme des eaux qui occupent l'intérieur de la
terre ; on craignit que le monde, ne fut inondé. Achitophel écrivit
le nom ineffable du Très-Haut sur une plaque d'airain, et dès qu'elle eut été
posée sur l'eau, l'abîme s'enfonça tout d'un coup à une profondeur de seize
mille coudées. Toutefois, comme la terre était alors menacée d'une stérilité
complète, David fit chanter les quinze psaumes graduels, et à chaque psaume,
l'abîme montait de mille coudées, et c'est aussi de mille coudées qu'il est
resté éloigné de la surface de notre planète. — Tout étrange qu'elle puisse
paraître, cette historiette est peu de chose à côté d'une foule d'autres que
renferment les écrits des rabbins. Il n'est point de livres qui trouvent
maintenant moins de lecteurs que les ouvrages de ces vieux docteurs Israélites;
il faudrait pour les ouvrir la connaissance d'une langue que bien peu d'érudits
sont en état de comprendre, et une patience à toute épreuve, car les sujets que
discutent très prolixement les doctes maîtres de la synagogue n'ont plus
aujourd'hui le moindre intérêt Quelques laborieux investigateurs ont pris la
peine de fouiller dans ces mines presqu'inexplorées, mais personne ne s'en est
occupé avec autant de zèle et de persévérance que le dominicain, Bartolocci.
Sa Bibliotheca rabbinica, (Rome, 1675-1693), ne forme pas moins de
quatre volumes in foliot auxquels vient s'adjoindre le volume publié en
1694 par Jos. Imbonati : Bibliotheca latina hebraica, sive de
scriptoribus latinis qui contra Judœos scripsere. Nous avons parcouru ce
vaste répertoire ; nous y avons trouvé une foule de contes dignes des Mille et
une Nuits, et parfois d'une extrême indécence. Bien plus que le latin,
l'hébreu, dans les mots, brave toute honnêteté. Voici du moins deux faits pris
à l'ouverture du livre et qu'il est permis de transcrire.
En hora Salomon duxit in uxorem filiam Pharaonis,
descendit Gabriel infixit calamum in mare et ascendit limus et super eam
aedificata est magna Arx munita quae Roma est — Initio creatus est (Adam tantae
molis) ut e terra ad cœlum usque pertingeret. At quando Angeti ministerii illum
viderunt, commoti sunt timueruntque ; quid fecerunt ? ascenderunt omnes coram
Deo in superiore (habitaculo) et dixerunt : Domine mundi, duae potestates sunt
in mondo. Tunc Deus posuit manum suam super caput Adae, illumque ad mille
cubitos redegit.
Veut-on quelques autres échantillons de ce qu'affirment
les écrivains qu'a analysés Bartolocci : Il y a 60.000 villes dans les
montagnes de la Judée, et chacune contient 60.000 habitants. — Il existe un
oiseau dont la taille est telle que lorsqu'il vole, ses ailes interceptent la
lumière du soleil. — Lorsque le Messie sera venu, Jérusalem acquerra un
développement immense ; il y aura 10.000 palais et 10.000 tours. Rabbi Siméon
ben Jachia affirme que les boutiques des seuls marchands de parfums seront au
nombre de 180.000. Alors chaque grain de raisin donnera trente tonneaux de vin.
— Adam avait deux visages et une queue. — D'une épaule à l'autre de Salomon, la
distance n'était pas moindre de soixante coudées. — D'un seul coup de hache,
David tua huit cents hommes.
(10) Plusieurs
écrivains, M. Peignot entre autres, (Recherches historiques sur la personne et
les portraits de Jésus-Christ et de Marie, Paris et Dijon, 1829, 8°), ont
recueilli les témoignages épars, et contrôlé les opinions au sujet de la
figure, du teint, de la taille de Marie ; selon l’Historia Christi du père
Xavier, dont nous parlons ailleurs, elle était fort bien faite et brune; les
yeux grands et tirant sur le bleu, les cheveux blonds. Maria fuit
mediocris staturœ, triticei coloris, extensa facie ; oculi
ejus magni et vergentes ad cœruleum, capillus ejus aureus. Manus et
digiti ejus longi, pulchra forma, in omnibus proportionata. (p.
30) Voir aussi l'historien Nicéphore, l. II, ch. 23. Il existe
un Traité de N. Sacius, imprimé dans ses Opuscula (Antverpiae,
1620), de pulchritudine B. Marias Virginie disseptatio quodlibetica.
(11) L'usage
était qu'il s'écoulât un certain temps entre la cérémonie des fiançailles et la
célébration des noces. Tout ce qui regarde pareil sujet a été discuté fort
savamment et fort longuement dans l'ouvrage du docte Selden, homme d'Etat du
temps de Charles Ier : Uxor hebrœa, livre dont nous connaissons
trois éditions, Londres, 1646, Francfort, 1673 et 1695. Les
œuvres complètes de cet érudit ont été recueillies par les soins de David
Wilkins, Londres, 1726, 3 vols. in-folio.
[1] Les
mots entre parenthèses ont été ajoutés par l'écrivain qui, sous le nom supposé
de saint Jérôme, a rédigé la traduction latine.
SOURCE : http://remacle.org/bloodwolf/apocryphes/marie.htm
LA NATIVITÉ DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE
Leurs pères furent
Joachim, Cléophas et Salomé.
Elles se marièrent avec
Joseph, Alphée et Zébédée.
La première conçut J.-C.,
la seconde, Jacques le mineur,
Joseph le juste et Jude
avec Simon. La troisième eut pour fils Jacques le majeur et le
sublime Jean.
Gerson, dans un sermon
sur la nativité de la sainte Vierge, cite des vers presque semblables à
ceux-ci.
(2) Le récit de saint
Jérôme est regardé comme apocryphe par ses éditeurs; mais il a toujours fait
partie des oeuvres de ce père. Il n'est pas étonnant que le bienheureux Jacques
ne l’ait pas signalé comme faussement attribué à Jérôme. Quel en est l’auteur?
L'ouvrage était intitulé : Évangile de la Nativité de là bienheureuse
Vierge Marie. Les traditions qu'il renferme ont été connues, d'après les
critiques modernes (Thilo, Codex Apocriph., N. T., prolegom., § 4), . par
Origène, saint Grégoire de Nysse, Eustache d'Antioche, saint Epiphane, André de
Crète, saint Jean Damascène, Photius, et tous les autres auteurs qui viennent
après eux. Leurs écrits en font foi. Cette histoire paraît avoir aussi été
insinuée par Clément d'Alexandrie, saint Irénée et probablement saint Justin,
martyr. (Voyez Ballerini, Monitum sur un sermon de Jean d'Eubée).
(3) S. Epiphane,
79, Hérésie, n° 5, parle de cette apparition, ainsi que de celle d'Anne.
(4) S. Epiphane, 51,
Hérésie, X, donne 80 ans à saint Joseph, lors de son mariage.
(5) Idem, in Anchorato,
LX ; — Hérésie, LXXVIII, n° 7.
(6) Rationale
divinorum officiorum, cap. CXLIX; — Honorius d'Autun.
(7) C'était saint Dunstan
de Cantorbéry. Voyez Eadmer : Vie de ce saint.
(8) Chantons, compagnes,
chantons la gloire du Seigneur ; que nos pieux accords exaltent le tendre amour
de J.-C.
(9) Le démon superbe
tomba le premier au fond de l’abîme du haut de son trône lumineux; de même le
premier homme, que l’orgueil a dompté, a été précipité dans l’abîme.
(10) C'était saint Thomas
de Cantorbéry. Voyez la légende de ce saint.
(11) Sermon IV; — saint
Pierre Damien, Sermon I.
(12) Pierre Canis, De Deipara Virg., l. V, c. XX ; — Sigebert, Chronique; — Guibert de Nogent.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue
de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/132.htm
Nativity of the Blessed Virgin Mary
Also known as
Natività di Maria Vergine
Nativité di Maria Vergine
About the Feast
This feast probably
originated after the Council
of Ephesus in 431,
which established her right to the title of “Mother of God.” It was first
mentioned in a hymn composed
by Saint Romanus,
an ecclesiastical lyrist of the Greek Church; adopted by the Roman Church in
the 17th
century.
—
in Italy
–
in Malta
–
in Spain
Additional Information
Handbook
of Christian Feasts and Customs
Light
From the Altar, edited by Father James
J McGovern
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille
Our
Lady’s Feasts, by Sister Mary Jean Dorcy, O.P.
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Veneration
of the Blessed Virgin Mary, by Father B
Rohner, O.S.B.
books
New Catholic Dictionary
Our
Lady’s Feast, by Sister Mary Jean Dorcy, O.P.
other sites in english
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Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
MLA Citation
“Nativity of the Blessed Virgin Mary“. CatholicSaints.Info.
19 April 2021. Web. 8 September 2021. <https://catholicsaints.info/nativity-of-the-blessed-virgin-mary/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/nativity-of-the-blessed-virgin-mary/
Jaume Mateu, pannello di retablo con la Nascita della
Vergine, 1430-35 ca, Philadelphia Museum of Art
The Nativity of the Blessed Virgin
The Feast of the Birth of the Blessed Virgin Mary has been celebrated in the Church at least since the 8th Century. The Church’s calendar observes the birthdays of only two saints: Saint John the Baptist (June 24), and Mary, Mother of Jesus.
John the Baptist is considered especially sanctified even before his birth. His birth to Elizabeth and Zachariah is foretold in the first chapter of Luke, and it is also recorded (Lk 1:41) that Elizabeth felt the infant John “leap in her womb” when Mary approached her soon after the Annunciation.
The birth of Mary was also miraculous. She was conceived without sin as a special grace because God had selected her to become the mother of His Son (the feast of her Immaculate Conception is celebrated on December 8). The dogma of the Immaculate Conception of the Virgin Mary, though generally believed throughout the Church for many centuries, was formally declared by Pope Pius IX in 1854.
There is nothing contained in Scripture about the
birth of Mary or her parentage, though Joseph’s lineage is given in the first
chapter of the Gospel of Matthew. The names of Mary’s parents, Joachim and
Anna, appear in the apocryphal “Gospel of James”, a book dating from the 2nd
Century AD, not part of the authentic canon of Scripture. According to this
account, Joachim and Anna were also beyond the years of child-bearing, but
prayed and fasted that God would grant their desire for a child.
According to one tradition, the house in which Mary
was born in Nazareth is the same one in which the Annunciation took place. By
another tradition, the Annunciation site is beneath the Crusader church of
Saint Anna in Jerusalem, under a 3rd Century oratory known as the “Gate of
Mary”.
In celebrating the nativity of Mary, Christians
anticipate the Incarnation and birth of her Divine Son, and give honor to the
mother of Our Lord and Savior.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/the-nativity-of-mary/
The Nativity of the Blessed Virgin
THE BIRTH of the Blessed Virgin Mary announced joy and the near approach of
salvation to the lost world; therefore is this festival celebrated by the
church with praise and thanksgiving. It was a mystery of sanctity, and
distinguished by singular privileges. Mary was brought forth into the world,
not like other children of Adam, infected with the loathsome contagion of sin,
but pure, holy, beautiful, and glorious, adorned with all the most precious
graces which became her who was chosen to be the Mother of God. She appeared
indeed in the weak state of our mortality; but in the eyes of heaven she
already transcended the highest seraph in purity, brightness, and the richest
ornaments of grace. I am black, but beautiful, O ye daughters of
Jerusalem. 1 The
spouse says to her much more emphatically than to other souls sanctified by his
choicest graces: As the lily among thorns, so is my beloved among the
daughters. 2 Thou
art all fair, and there is not a spot in thee. 3 Man
was no sooner fallen in paradise through the woman seduced by the infernal
spirit, but God promised another woman whose seed should crush that serpent’s
head. I will put enmities, said he to the serpent, between thee
and the woman, and thy seed and her seed: she shall crush thy head, and thou
shalt lie in wait for her heel. 4 This
curse is evidently to be understood of the devil who seduced Eve, and with
implacable malice sought the destruction of her posterity. It is not the real
serpent that is here meant: the sense would be too low: and why should the
serpent, which was not in fault, be so treated, and the true offender the
devil, who had either taken the figure of the crafty serpent, or concealed
himself in that reptile, escape all punishment? The Hebrew original expresses
the latter part of this prophecy as follows: It (i. e. her seed) shall
crush thy head. 5 In
the birth of the Virgin Mary was the accomplishment of this solemn prediction
begun.
To understand the great present that in her God bestowed on the world, we must
consider her transcendant dignity, and the singular privileges by which she was
distinguished above all other pure creatures. Her dignity is expressed by the
evangelist when he says, That of her was born Jesus, who is called the
Christ. 6 From
this text alone is that article of the Catholic faith sufficiently evinced,
that she is truly Mother of God. It is clear this is not to be understood as if
she could be in any sense mother of the Divinity, the very thought whereof
would imply contradiction and blasphemy, but by reason that she conceived and
brought forth that Blessed Man who subsisting by the second divine person of
the adorable Trinity, is consequently the natural, not the adopted Son of God,
which was the Semi-Nestorian error broached by Felix and Elipandus. In the
Incarnation the human nature of Christ was assumed by, and hypostatically, that
is, intimately and substantially, united to the person of God the Son, so that
the actions done by this nature, are the actions of that Divine Person, whose
assumed or appropriated nature this is. Hence we truly say with St. Paul, that
we are redeemed by the blood of a God; and with the Church, that God was born
of the Virgin Mary, suffered and died on the cross: all which he did in that
human nature which he had wonderfully taken upon him.
Nestorius, a man ignorant in ecclesiastical learning, but vain, opinionated,
and presumptuous to a degree of extravagance, introduced a new heresy, teaching
that there are in Christ two persons no less than two natures, the divine and
human united; not intrinsically, but only morally, by the divinity dwelling in
the humanity of Christ as in its temple. Thus the heresiarch destroyed the
incarnation, held two Christs, the one God, and the other man, and denied the
Blessed Virgin to be the mother of God, saying she was mother of the man
Christ, whom he distinguished from the Christ who is God. The constant faith of
the Catholic Church teaches, on the contrary, that in Christ the divine and
human nature subsist both by the same divine person, that Christ is both truly
God and truly man, and that the Virgin Mary is the Mother of God by having
brought forth him who is God, though he derived from her only his assumed
nature of man. The errors of Nestorius were condemned in the general council of
Ephesus in 431, and from the ancient tradition of the church, the title of the
Mother of God was confirmed to the Virgin Mary. Socrates and St. Cyril of
Alexandria, prove that this epithet 7 was
given her by the church from primitive tradition; and it occurs in the writings
of the fathers who flourished before that time, as in the letter of St.
Dionysius of Alexandria to Paul of Samosata, 8 in
the Alexandrian manuscript of the Bible, which, according to Grabe, 9 was
written before the year 390, &c. So notorious and ordinary was this appellation,
that, as St. Cyril of Alexandria testifies, Julian the Apostate reproached the
Christians that they never ceased calling Mary Mother of God: 10 and
so clearly was Nestorius convicted in this point, as to be obliged to confess
this title, though he never departed from his heretical tenets.
The dignity of mother of God is the highest to which any mere creature is
capable of being raised. 11 What
closer alliance could any pure creature have with the Creator of all things?
What name could be more noble, what prerogative more singular, or more wonderful?
He who was born of the Father from all eternity, the only-begotten and
consubstantial Son, Maker and Lord of all things, is born in time, and receives
a being in his nature of man from Mary. “Listen and attend, O man,” cries out
St. Anselm. 12 “and
be transported in an ecstacy of astonishment, contemplating this prodigy. The
infinite God had one only-begotten co-eternal Son: yet he would not suffer him
to remain only his own, but would also have him to be made the only Son of
Mary.” And St. Bernard says: 13 “Choose
which you will most admire, the most beneficent condescension of the Son, or
the sublime dignity of the Mother. On each side it is a subject of wonder and
astonishment; that a God should obey a woman is a humility beyond example, and
that a woman commands a God, is a pre-eminence without a rival.” The first
which is the humiliation of him who is infinite, in itself can bear no
comparison with the other; but the astonishing exaltation of Mary transcends
what we could have imagined any creature capable of. No creature can be raised
to what is infinite; yet the object or term of this dignity of Mary is
infinite, and the dignity has a nearer and closer relation to that object than
could have been imagined possible by creatures, had not omnipotence made it
real. 14 To
this transcendant dignity all graces and privileges, how great and singular
soever, seem in some measure due. We admire her sanctity, her privileged
virginity, all the graces with which she was adorned, and the crown with which
she is exalted in glory above the cherubim; but our astonishment ceases when we
reflect that she is the Mother of God. In this is every thing great and good
that can suit a mere human creature, naturally comprised
To take a review of some other singular privileges of this glorious creature,
we must further consider that she is both a mother and a spotless virgin. This
is the wonderful prerogative of Mary alone; a privilege and honour reserved to
her, which shall not be given to any other, says St. Bernard. The ancient
prophets spoke of it as the distinguishing mark of the Mother of the Messiah,
and the world’s Redeemer, and frequently call the Christ Jehovah or the true
God, as Dr. Waterland demonstrates by many passages. This was the miraculous
token of the assured deliverance of mankind by the long-expected Saviour, which
God himself was pleased to give to the incredulous King Achaz, doubtful and
anxious about his present deliverance from his temporal enemies. The Lord
himself shall give you a sign, said Isaias: Behold, a Virgin shall
conceive, and bear a son, and his name shall be called Emmanuel. 15 This
must evidently be understood of the Messiah, to whom alone many qualities and
epithets in this and the following chapter can agree, though a son of the
prophet mentioned afterwards was also a present type of the king’s temporal
deliverance. The title of Virgin must here mean one who remained such when a
mother; for this circumstance is mentioned as a stupendous miracle. 16 Jeremy
also, contemplating this mystery in spirit, 17 expressed
his astonishment at this prodigy, unheard of on earth, that a woman should
encompass in her womb a man, the great Redeemer of the world.
The perpetual virginity of the Mother of God has been denied by several
heretics. Ebion and Cerinthus had the insolence to advance that she had other
children before Jesus; but this impious error is condemned by all who receive
the holy gospels, by which it is manifest that Jesus is the first-born. In the
fourth age Helvidius, and soon after him Jovinian, pretended she had other
children after Christ. Jovinian, and among modern Protestants, Beza, Albertin,
and Basnage, 18 will
not allow her the title of Virgin in the birth of Christ. Against these errors
the Catholic Church has always inviolably maintained that she was a virgin
before, in, and after his birth; whence she is styled ever Virgin. This
article is defended in all its points by St. Jerom, 19 St.
Epiphanius, 20 and
other fathers. St. Jerom shows that the expression of the evangelist, that Joseph knew
her not till she had brought forth her first-born, 21 no
ways intimates that he knew her afterwards, as no one will infer that because
God says: I am till you grow old, he should then cease to be, &c.
The same father proves, that first-born in the sacred writings means the first
son, whether any other children followed or no; and that those who were called
the brothers of our Lord according to the Hebrew phrase, were only
cousins-german, sons of another Mary, called of Alphæus and of Cleophas, sister
to the Blessed Virgin. He confirms the belief of her perpetual virginity from
the testimony of St. Ignatius, St. Polycarp, St. Irenæus, St. Justin, &c.
St. Epiphanius further observes, that no one ever named Mary without adding the
title of Virgin; and that had she had other children, Jesus would not have
recommended her on the cross to St. John, &c. The fathers apply to her many
emblems and types of the old law and the prophets expressive of this
prerogative, calling her the Eastern Gate of the Sanctuary shown to Ezechiel,
through which only our Lord passed; 22 the
bush which Moses saw burning without being consumed; Gideon’s fleece continuing
dry whilst the earth all round it was wet, &c. Her virginity was not only a
miraculous privilege, but also a voluntary virtue, she having, by an early vow,
consecrated her chastity to God, as the fathers infer from her answer to the
angel. 23 Such
a privileged mother became the Son of God. The earth, defiled by the
abominations of impurity, was loaded with the curses of God, who said: My
spirit shall not remain in man for ever, because he is flesh. 24 But
God choosing Mary to take himself flesh of, prepared her for that dignity by
her spotless virginity, and on account of that virtue said to her: The
Holy Ghost shall come upon thee, and the power of the Most High shall
overshadow thee. 25 It
is by imitating her perfect purity according to our state, that we shall
recommend ourselves to our heavenly spouse, who is the lover of chaste souls,
and is called by St. Gregory Nazianzen, the virgin by excellence, and the first
of virgins. In the example and patronage of Mary we have a powerful succour
against the opposite most abominable and destroying vice. We can only be
victorious in its most dangerous conflicts by arming ourselves with her sincere
humility, perfect distrust in ourselves, constant spirit of prayer and flight
of the shadow of danger, and with the mortification of our own will, and of our
senses and flesh.
The Virgin Mary was the most perfect model of all virtues. St. Ambrose, in the
beginning of his second book, On Virginity, exhorts virgins in particular to
make her life the rule of their conduct: “Let the life and virginity of Mary,”
says he, “be set before you as in a looking-glass, in which is seen the pattern
of chastity and virtue. The first spur to imitation is the nobility of the
master. What more noble than the Mother of God!—she was a virgin in body and
mind, whose candour was incapable of deceit or disguise; humble in heart; grave
in words; wise in her resolutions. She spoke seldom and little; read
assiduously, and placed her confidence, not in inconstant riches, but in the
prayers of the poor. Being always employed with fervour, she would have no
other witness of her heart but God alone, to whom she referred herself, and all
things she did or possessed. She injured no one, was beneficent to all,
honoured her superiors, envied not equals, shunned vain-glory, followed reason,
ardently loved virtue. Her looks were sweet, her discourse mild, her behaviour
modest. Her actions had nothing unbecoming, her gait nothing of levity, her
voice nothing of overbearing assurance. Her exterior was all so well regulated
that in her body was seen a picture of her mind, and an accomplished model of
all virtues. Her charities knew no bounds; temperate in her diet, she prolonged
her fasts several days, and the most ordinary meats were her choice, not to
please the taste, but to support nature. The moments which we pass in sleep,
were to her a time for the sweetest exercises of devotion. It was not her
custom to go out of doors, except to the temple, and this always in the company
of her relations,” &c. The humble and perfect virtue of Mary raised in St.
Joseph the highest opinion of her sanctity, as appeared when he saw her with
child. “This is a testimony of the sanctity of Mary,” says St. Jerom, 26 “that
Joseph knowing her chastity, and admiring what had happened, suppresses in
silence a mystery which he did not understand.” Another ancient writer improves
the same remark, crying out: 27 “O
inestimable commendation of Mary! Joseph rather believed her virtue than her
womb, and grace rather than nature. He thought it more possible that Mary
should have conceived by miracle without a man, than that she should have
sinned.” Yet this sanctity of Mary, which was a subject of admiration to the
highest heavenly spirits, consisted chiefly in ordinary actions, and in the purity
of heart and the fervour with which she performed them. All her glory is
from within! 28 From
her we learn that our spiritual perfection is to be sought in our own state,
and depends very much upon the manner in which we perform our ordinary actions.
True virtue loves to do all things in silence, and with as little show and
noise as may be; it studies to avoid whatever would recommend it to the eyes of
men, desiring to have no other witness but him who is its rewarder, and whose
glory alone it seeks. A virtue which wants a trumpet to proclaim it, or which
affects only public, singular, or extraordinary actions, is to be suspected of
subtle pride, vanity, and self-love.
To study these lessons in the life of Mary, to praise God for the graces which
he has conferred upon her, and the blessings which through her he has bestowed
on the world, and to recommend our necessities to so powerful an advocate, we
celebrate festivals in her honour. This of her nativity has been kept in the
church with great solemnity above a thousand years. The Roman Order mentions
the homilies and litany which were appointed by Pope Sergius in 688 to be read
upon it; and a procession is ordered to be made on this day from St. Adrian’s
church to the Liberian basilic or St. Mary Major. 29 In
the Sacramentary of St. Gregory the Great, published by Dom. Menard, particular
collects or prayers are prescribed for the mass, procession, and matins on the
Nativity of the Blessed Virgin Mary, with a special preface for the mass. 30 A
mass with particular collects for this festival occurs in the old Roman
Sacramentary or Missal, published by Cardinal Thomasius, which is judged by the
learned to be the same that was used by Pope Leo the Great, and some of his
predecessors. 31 This
feast is mentioned by St. Ildefonsus, in the seventh century. 32 The
Greeks (as appears from the edict of the Emperor Emmanuel Comnenus), the Copths
in Egypt, and the other Christian churches in the East, keep with great
solemnity the feast of the Nativity of the Blessed Virgin. 33 St.
Peter Damian pathetically exhorts all the faithful to celebrate it with great
devotion. 34
We celebrate the anniversaries of the birth-days of earthly princes, who on
those occasions dispense freely their favours and liberalities. How ought we to
rejoice in that of the Virgin Mary, presenting to God the best homage of our
praises and thanksgiving for the great mercies he has shown in her, and
imploring her mediation with her Son in our behalf! We shall doubtless
experience the particular effects of her compassion and goodness on a day
observed by the whole church with so great devotion in her honour. Christ will
not reject the supplications of his mother, whom he was pleased to obey whilst
on earth. Her love, care, and tenderness for him, and the sorrows which she
felt for his sake in the state of his mortality: those breasts which gave him
suck, those hands which served him, must move him to hear her; the titles and
qualities which she bears, the charity and graces with which she is adorned,
and the crown of glory with which she is honoured, must incline him readily to
receive her recommendations and petitions.
Note 1. Cant. i.
4. [back]
Note 2. Ib. ii.
2. [back]
Note 3. Ib. iv.
7. [back]
Note 4. Gen. iii.
15. [back]
Note 5. See Houbigand, t. 1, p. 159; also A. Lap. ib. and Bp. Sherlock, on
Prophecy. [back]
Note 6. Matt. i.
16. [back]
Note 7. [Greek] Deipara. [back]
Note 8. Conc. t. 1, p. 853. [back]
Note 9. Grabe Proleg. in 70. [back]
Note 10. [Greek], St. Cyr. Alex. l. 8, contra Julian. [back]
Note 11. The words mere and pure creature are used to except the sacred
humanity of Christ, which though created, is, by the hypostatical union, raised
above the class of all other created beings. [back]
Note 12. St. Anselm. Monol. [back]
Note 13. Hom. 1. super Missus est. See also St. Bonaventure, Spec. B.
Virginis, c. 8. [back]
Note 14. See St. Thomas Aquinas, l. p. q. 25, a. 8, ad 4. [back]
Note 15. Isa. vii.
14; Rosweide, Vit. Patr. l. 3, n. 105; l. 5; Libello, 7, n. 1. [back]
Note 16. See Abbadie, t. 2; also the dissertation on the prophecy prefixed
to the new French Commentary on Isaiah, (t. 8,) and chiefly Houbigand, (t. 4,
p. 5,) who sets the literal sense of the prophecy in a clear light, and
enforces this genuine authentic proof of the perpetual virginity of the Mother
of God. [back]
Note 17. Jer. xxxi.
22. [back]
Note 18. See Basnage, Annal. t. 1, p. 113. [back]
Note 19. L. Contra Helvid. &c. [back]
Note 20. Hær. 78. See on each part Nat. Alex. Hist. Eccles. Witasse and
Tournely, Tr. de Incarn. &c. [back]
Note 21. Matt. i.
25. [back]
Note 22. Ezech. xliv. 2. [back]
Note 23. St. Jerom. l. adv. Helvid. S. Ambr. l. 2, in Luc. pp. 14, 15; S.
Austin, &c. [back]
Note 24. Gen. vi. [back]
Note 25. Luke i.
35. [back]
Note 26. S. Hier. in c. 1, Matt. [back]
Note 27. Op. imp. in Matt. c. 1, apud S. Chrysost. [back]
Note 28. Ps. xliv. 14. [back]
Note 29. Liber Pontificalis in Vitâ Sergii I. apud Thomassin, Tr. des
Fêtes, l. 2, c. 20, et Card. Lambertini, part. 2, de Festis B. M. Virg. c.
135. [back]
Note 30. P. 128. [back]
Note 31. L. 2, p. 172. [back]
Note 32. S. Ildefons. l. de Perpetuâ Virginit, B. M. Virg. t. 12, Bibl.
Patr. p. 566. [back]
Note 33. On the history of this festival see Florentines and F. Fronto, each
in their notes on the old calendars, which they published; (Martenne l. de
Antiq. Eccles. disciplina in div. Officiis, c. 34, n. 1; Tillemont, n. 4,
sur la Vie de la Ste. Vierge; Baillet, Hist. de cette Fête; Pagius in Breviar.
Gestorum Rom. Pontif. in Vitâ Innoc. IV. n. 18; Thomassin Tr. des Fêtes,
l. 2, ch. 20, and principally Card. Prosper Lambertini, Part 2; De Festis
B. M. Virg. p. 301. cap. 131–136.) Schmidius objects (Prolus Marian.) that
the feast of the B. Virgin’s Nativity is not mentioned in the Capitulars of
Charlemagne; but it was certainly celebrated in Italy long before that time.
Thomassin did not find the feast of the Nativity of the B. V. mentioned by any
authors before Fulbert of Chartres in the year 1000; but it is expressed on the
8th of September in the famous MS. calendar, kept in the treasury of the
cathedral of Florence, written in 813. (See F. Leonard Ximenes, Del Gnomene
Fiorentino, at Florence, in 1757.) In France it is spoken of by Walter, Bp. of
Orleans, in 871, cap. 18, Conc. Labb. t. 8, p. 648. [back]
Note 34. S. Pet. Dam. Serm. 2 et 3, de Nativ. B. M. Virg. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume IX: September. The
Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/9/081.html
Paolo
Uccello (1397–1475), Birth of the Virgin, 1435 circa, affresco,
302 x 361, duomo di Prato, cattedrale di Santo Stefano, Prato,
Weninger’s Lives of the Saints – The
Nativity of the Blessed Virgin
Article
The Catholic Church, in the liturgy of this day,
justly admonishes all the faithful to rejoice, saying: “Let us celebrate
joyfully the nativity of the Blessed Virgin!” The cause of this rejoicing she
explains while she addresses the Queen of heaven, as follows: “Thy birth, O
Holy Mother of God, has brought joy to the whole world; for from thee has risen
the Sun of Righteousness, Christ our Lord.” She means by this, as several
Fathers have taught, that the Blessed Virgin was like the dawn of day which
precedes the sun and announces his coming to the world. A man, who has lost his
way in a dark forest, and wandered in it all night, longs for the rising of the
sun, and when he sees the dawn, he rejoices, for he knows that the sun is near.
During many centuries, the world was shrouded in darkness, and man sighed, with
painful longing, for the Sun of Righteousness to arise and dispel the gloom. At
length, on this day, in the nativity of the Blessed Virgin, we receive the
assurance that the sun, so long expected, will soon rise. Hence the Church
exhorts us justly to commemorate the birth of Mary with gladness.
Nazareth was the native place of the Blessed Virgin,
and the house in which she first saw the light of the world, and which is
called the “Holy House” by all the faithful, is still to be seen at Loretto, in
Italy. The holy parents of Mary were Joachim and Anna. Although leading a most
pious life, they were many years without issue, and when after long continued
and most fervent prayers, God seemed still not to hear them, they submitted to
His holy will. At length, when they had already grown old, God sent an Angel
who announced to them that they would have a daughter, who, blessed by the
Almighty above all women, should become the mother of the long-promised Messiah,
and whose name should be Mary. Although Holy Writ says nothing of this
apparition, it cannot be doubted; for if the Almighty announced the birth of
John, the forerunner of Christ, and appointed the name by which he should be
called, must we not believe that He did the same before the birth of the
Saviour’s Mother? Great as was the joy of Saint Joachim and Saint Ann at this
announcement, their gratitude to God was not less for the promised grace. The
words of the Angel were fulfilled. Saint Ann, who had been barren so many
years, gave birth to a daughter, who, in course of time, became the Blessed
Mother of our Saviour. According to Divine command, they called her Mary; for,
God wished to make manifest by this name, as Saint Chrysostom remarks, not only
the high honor to which he had called her, but also the salvation which man had
to expect through her. In the Syrian and Hebrew languages, Mary means “a lady;
a light; light-giving; a star of the sea.” And to whom can these appellations
be better addressed than to her who was born today? “Christ is our Lord; Mary,
our Lady, as she is always called. She has borne Christ, the King of heaven and
earth: who can hesitate to call her Queen of heaven and earth, especially as
she is raised in heaven above all the Saints?” Thus speaks Saint John
Damascene. The whole Church addresses her in the following language: “Thou
glorious and blessed Virgin! Our Lady, our Intercessor, our Mediator!” She is
our Lady; she is also a light, or “the enlightened,” and more so than all the
Saints, because she possessed a much clearer perception of God and of divine
mysteries than all the other Saints: for, she was more closely united with the
Light that illumines all mankind. She is a light, because, according to the
teachings of Saint Anselm and many others, she revealed to the Apostles and
Evangelists, many things which she knew of the life and actions of our Saviour,
and thus instructed them, and gave them light in matters of faith. She is a
light, because she obtained, for so many who sought it by her intercession,
wisdom and knowledge in spiritual matters, and does the same still to this
hour. She is a star of the sea, because she guides us, by her intercession and
her virtuous example, safely through the dangers of this world into the haven
of eternal bliss. Hence, Saint Bernard says to all: “When the waves of
temptation rise, when you are wrecked upon the rock of sorrow, gaze upwards to
the star, call upon Mary! When the waves of pride, of ambition, of jealousy,
cast you hither and thither; when anger, or avarice, or cupidity toss the bark
of your mind; look up to the star, call upon Mary! Are you disheartened by the
greatness and wickedness of your sins; are you frightened by your conscience;
are you overcome by the fear of the Judgment and begin to doubt your own
salvation – think of Mary! In danger, in anxiety, in doubt, think of Mary, call
upon her; let her not depart from your lips nor from your heart. If you follow
her, you cannot go astray; if you call on her, you need not despair. If you
think of her, you cannot err. If she guards you, you cannot fall; if she
protects you, you are secure; if she accompanies you, you will hasten without
any danger to the shore of eternal salvation: and you will, indeed, experience
that the name of the Virgin is “Mary – Star of the Sea.” This mysterious name,
given to the new-born child, is still honored by all true Christians. It is
certain that after the most holy name of Jesus, no name is more venerated than
Mary’s. And as the two holy persons, Jesus and Mary, were as closely united on
earth, as son and mother could be united, so do we unite the two holy names of
Jesus and Mary. Both names give consolation in life and in death to those who
call upon them; both are terrible to the spirits of hell. Hence, we find, in
the lives of the Saints, that they devoutly called upon these names in their
suffering, and that they departed this life with these names on their dying
lips.
It is beyond doubt that Joachim and Anna were
overjoyed at the birth of their child; for if, at the birth of Saint John
Baptist, many rejoiced, according to the Angel’s words, though this Saint was
only a forerunner of Christ, how much greater must have been the joy at Mary’s
birth, of those who knew by Divine revelation that the new-born child was to be
the mother of the Redeemer! The joy of the parents was united with prayers to
God and other pious exercises. But what did Mary herself do? Many theologians
maintain, and not without cause, that the Blessed Virgin was, even before her
birth, endowed with perfect reason; for, they say, if God gave the use of
reason, at least for a time, to Saint John, Christ’s forerunner, while he was
still in his mother’s womb, as we may infer from the fact that he leaped for
joy in the presence of the divine mother, why should He not have vouchsafed the
same grace, or even a still greater one, to the Blessed Virgin, His future
mother? If Eve, the mother of the fallen race, entered the world with the full
use of reason, Mary, the Eve of the New Covenant, the Mother of the living God,
has surely not been denied this prerogative. As soon as Mary had the use of her
reason, she turned to God as her aim and end, and began to love Him and to
consecrate herself entirely to His service. The same she did, without doubt, on
entering the world. Hence it is so much the more just and right that the Holy
Church admonishes us to celebrate this day’s festival with joy: “Let us rejoice
at the birth of Mary.”
Maestro della Vita della Vergine, The Birth of Mary, 1470 circa, 85 x 109, Alte Pinakothek
Practical Considerations
• Mary, the Divine Mother, was born today, and, at the
moment of her birth, turning her thoughts to God, she adores Him with deepest
reverence; gives thanks to him for all graces received, and consecrates herself
entirely to His service. What did you do after you had reached the age of discretion?
Oh! how late you turned your thoughts to the Almighty; how late you commenced
to serve Him, if you have ever commenced! Begin at least today, what you ought
to have begun as soon as you came to the use of reason. Turn your thoughts
towards your Creator; worship Him most humbly; give Him thanks for the
countless benefits you have received at His hands during your life; consecrate
yourself to His service, and begin to manifest that you will henceforth serve
the Lord more zealously. Repent, with your whole heart, for not having done it
earlier. For in truth, as you have received your life from God to serve Him
alone, you ought to have employed it entirely in His service. “No one can
doubt,” says Saint Salvian, “that we ought to employ to God’s honor that which
He has given us.” Your conscience, however, tells you that this has not been
done. The smallest part of the life God gave you has been devoted to His
service; a part of it has perhaps been employed in offending Him. Nothing,
therefore is left you, except earnestly to repent of the past, and to make the
resolution to correct your conduct in future. Begin both of these while it is
yet today.
• Great lords and ladies are generally more generous
in bestowing gifts at the celebration of their birth-day. Do not doubt that the
Divine Mother, though at all times ready to obtain graces for us from God, will
be especially inclined to obtain for us Unlay, on her glorious birth-day,
whatever we may ask of God, if it is not against our salvation. Address yourself,
then, with great confidence, to her, and beg her to obtain from the Almighty
the pardon of your sins, and grace to employ the time still left to you, for
the service of God and your own salvation. In remembrance of the significations
of her name, address her as the Queen of Heaven and Earth, as light, as
light-giving, as the star of the sea, as the star of your salvation. Pray to
her, that she may safely guide you over this dangerous ocean of life, into the
port of eternal rest. Pray to her, that she may give you light to recognize
what you have to do, and what you have to avoid, in order to gain heaven. Pray
to her, that she may take you into her Son’s service, and retain you in it
continually. Make use, with great devotion, of the words of the holy church:
“We fly to thy patronage, O holy Mother of God, despise not our petitions in
our necessities, but deliver us from all dangers, O ever glorious and Blessed
Virgin! Our Lady, Our Mediator, Our Intercessor! Reconcile us to thy Son.
Commend us to thy Son. Pray for us, O holy Mother of God, that we may be made
worthy of the promises of thy Son, Jesus Christ. Amen.”
MLA Citation
Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “The Nativity
of the Blessed Virgin”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
30 April 2018. Web. 8 September 2021.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-nativity-of-the-blessed-virgin/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-nativity-of-the-blessed-virgin/
Sano di Pietro (1405–1481), Birth of
the Virgin, tra il 1448 e il 1452, tempera su legno, University of Michigan Museum
of Art
Handbook of Christian Feasts and
Customs – Nativity of Mary
Article
History
A feast in honor of Mary’s birth seems to have been
held in Syria and Palestine in the sixth century. Saint Romanus (457), a native
of Syria and later deacon of a church in Constantinople, was probably the first
one who brought this feast to the attention of the authorities of the Greek
Church. He wrote a hymn in honor of Mary’s birth and spread the knowledge of
this festival among the population of East Rome. His efforts were highly
successful, for in the following centuries mention is made of a celebration of
Mary’s nativity in many churches of the empire. Saint Andrew of Crete (740),
Archbishop, preached sermons in honor of the feast, as did Saint John
Damascene.
This celebration was accepted and adopted by the Roman
Church at the end of the eighth or ninth century, but not generally celebrated
at first. It spread very slowly through the rest of Europe. Saint Fulbert
(1028), Bishop of Chartres, mentioned it in one of his sermons as a “recent”
feast. 36 By the twelfth century, however, it was observed among all Christian
nations as one of the major feasts of Mary, and remained a holyday of
obligation until 1918.
The date (September 8) is explained by the fact that
on this day a church in honor of Mary was consecrated in Jerusalem and thus
September 8 became an annual anniversary festival of the Blessed Virgin. In
Europe this reason for the date was unknown. Popular legends of a later period
often supplied the missing explanation by miraculous events. The Syrians also
observe on this day the solemn memory of the parents of Mary, Saint Joachim and
Saint Anna.
Folklore
In many places of central and eastern Europe the Feast
of Mary’s Nativity is traditionally connected with ancient thanksgiving customs
and celebrations. The day itself marks the end of the summer in popular
reckoning, the beginning of the Indian summer, which is called “after-summer”
(Naehsommer), and the start of the fall planting season. A blessing of the harvest
and of the seed grains for the winter crops is performed in many churches. The
formula of this blessing may be found in the Roman ritual.
In the wine-growing sections of France, September 8 is
the day of the grape harvest festival. The owners of vineyards bring their best
grapes to church to have them blessed, and afterward tie some of them to the
hands of the statue of the Virgin. The Feast of Mary’s Nativity is called “Our
Lady of the Grape Harvest,” and a festive meal is held at which the first grapes
of the new harvest are consumed.
In the Alps the “down-driving” (Abtrieb) begins on
September 8. Cattle and sheep leave their summer pastures on the high mountain
slopes where they have roamed for months, and descend in long caravans to the
valleys to take up their winter quarters in the warm stables. The lead animals
wear elaborate decorations of flowers and ribbons; the rest carry branches of
evergreen between their horns and little bells around their necks.
In central and northern Europe, according to ancient
belief, September 8 is also the day on which the swallows leave for the sunny
skies of the South. A popular children’s rhyme in Austria contains the
following lines:
It’s Blessed Virgins Birthday,
The swallows do depart;
Far to the South they fly away,
And sadness fills my heart.
But after snow and ice and rain
They will in March return again.
Liturgical Prayer
We pray Thee, O Lord, grant to Thy servants the gift
of heavenly grace: as the child-bearing of the blessed Virgin was the beginning
of our salvation, so may the devout celebration of her Nativity accord us an
increase of peace.
MLA Citation
Father Francis Xavier Weiser, SJ. “Nativity of
Mary”. Handbook of Christian Feasts and
Customs, 1952. CatholicSaints.Info.
15 February 2017. Web. 8 September 2021.
<https://catholicsaints.info/handbook-of-christian-feasts-and-customs-nativity-of-mary/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/handbook-of-christian-feasts-and-customs-nativity-of-mary/
Light from the Altar – Our Lady’s
Birthday, 8 September
We all remember
the story in Genesis of Noah and the dove, how when it was let out into open
space after the deluge swept over the vast earth, and finding no spot for its
dainty feet returned to the Ark and its keeper; how it was again set free and
returned once more, this time with an olive branch in its beak; and how again
sent out it returned no more. We may turn this story into an
allegory and see in the vast void of the waters, the mass of floating
corruption, the misty heaviness of the atmosphere, the state of our race before
the coming of our Savior. One look back at heathendom, cultured in Rome and
Greece, uncultured in Gaul and Britain and the far north, unknown in the
distant east, shows us vice, ignorance, helplessness. God brooded over the face
of the earth. His divine look did not rest upon the luxurious Romans or warlike
barbarians or the mystical dwellers of the East. It dwelt upon His chosen
people in the little land of Palestine. And there was no creature pure enough
for His purposes. Even amongst the hundreds of holy Jews there was none with a
spotless purity. Nor could there be, for sinlessness was a lost inheritance,
and could only come from Heaven again. And it did come from Heaven as a new
gift, a new grace, a chain of many more, each more glorious than the last. This
new gift was Mary. Like a tender branch of olive her birth gave promise of a
resting-place for the divine Dove; and as the weeks of time flew past and Mary
grew in beauty and grace, this Dove hovered over her and found a resting-place
in her breast.
Of the thousands of feasts that are kept in the Church
there are only three birthdays, and these are kept because of their
sinlessness. The birthday of Saint John the Baptist, June 24th, is a feast day
with an octave because he was freed from original sin by Our Lady’s visit to
his mother. The birthday of our Lady, the 8th of September, is a day of
devotion because she was immaculate even in her Conception. Our Lord’s
birthday, Christmas Day, is a day of obligation because we have no higher way
of showing honor to Him, the Eternal Son of God, made man. And these three
births, differing in degree more widely than the twinkling star, the moon, and
the glorious sun as seen from the earth, point out by their celebration the
love there is in Heaven and in the Church for sinless purity. The grace, then,
we must ask today is that peerless virtue. “We must ask it of the little One
who came like an olive branch, a token that at last there was to be a fitting
resting-place for the Son of God.
The keeping of birthdays is a very good custom, but
the feast of the patron saint is the day for celebration and receives all the
honors. At least we can turn the day into a most blessedly spiritual feast, a
day of thanksgiving for all the blessings of life. For what is a birthday but a
day commemorating our entrance into this life? Is this life of ours not a
talent bestowed upon us by God, so that He may add many yet more precious? Is
it not a bit of eternity marked off for probation and merits, differing from it
only as the sowing time differs from the harvesting? So it ought to be a day of
hearty thanksgiving, of resolution and contrition.
Now, if we thank God for our own birthdays, how much
more ought we to thank Him for Mary’s? Let us think over our Lady’s life – not
here, there is not space – but some time during the day. Think over her early
years in the holy temple at Jerusalem, her thirty years’ loving service upon
our Lord upon earth, when she shared His labor. His joys, His suffering; call
to mind her three hours’ agonizing stand at the foot of the Cross; her life of
sacrifice for the early Christians; her beautiful death; her blessed
Assumption. Think of her graces and her correspondence with them; her
privileges and her use of them; her powers and her dispensation of them. All
this we have to be thankful for. And to thank for the blessings given to others
is a most profitable exercise. It raises our mind to appreciate fully, to
admire generously, to rejoice unselfishly. It makes us richer too, because in a
sense we possess those things which we mentally enjoy. And to share our Lady’s
blessings will make us rich indeed.
MLA Citation
Father James J McGovern. “Our Lady’s Birthday, 8
September”. Light from the Altar, 1906. CatholicSaints.Info.
31 October 2019. Web. 8 September 2021.
<http://catholicsaints.info/book-of-saints-/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/light-from-the-altar-our-ladys-birthday-8-september/
Nativity of the Blessed Virgin, by
Father B Rohner, OSB
Pious tradition
thus accounts for the origin of the festival of the Nativity of the Blessed
Virgin: A simple, but very devout lay brother, a faithful client of Mary, once,
as he was at prayer, heard the most entrancing strains of music. It
was the 8th day of September. He asked God what this sweet music meant, and
received for answer that the choirs of angels were celebrating in heaven the
birthday of their Queen. Whereupon the hermit carried the news to the Pope, who
established this festival in order that these praises of Mary might be sung on
earth as well as in heaven. Each reader may give what credence he pleases to
this simple legend. One thing is certain, we know no other reason why this
festival is celebrated on the 8th of September. A great and learned and holy
bishop, Saint Antoninus, tells us, “Thy birth, O holy Mother of God, brought
joy to the whole earth, for when the angels beheld this beautiful creature,
they sang canticles of joy. These hymns of praise they repeat on the same day
every year, as God has been pleased to reveal to a certain holy hermit in the
woods.” We have no positive information as to the precise time when the Church
began to celebrate the Nativity of the Blessed Virgin. We only know that at a very
early age, even in the first century of Christianity, the birthday of Saint
John the Baptist was observed solemnly in the Church. May we not then, with
much more reason, suppose that the faithful children of the early Church
commemorated the birth of Mary, that chosen creature whose advent to the earth
was the aurora of salvation to sinful man? It is certain that in Eastern
countries this festival was kept by the Church in the fifth century, for Saint
Proclus, Patriarch, who died in the year 447 and had himself been a disciple of
Saint Chrysostom, has left extant a sermon which he preached on the Nativity of
the Blessed Virgin. In Western Europe we find Saint Ildephonsus, bishop of
Toledo, in Spain, writing in the following strain in the year 658, “No saint’s
birthday is celebrated in the Catholic Church except that of our divine
Saviour, Jesus Christ, that of His blessed Mother, and that of Saint John the
Baptist.” In the eleventh century the observance had become universal in the
Church, for Saint Peter Damian exclaims, “The birth of the ever blessed Mother
of God brings special and extraordinary joy to the hearts of men. Well may the
whole human family shout with irrepressible joy and gladness; well may the
whole Church linger at the cradle of the infant Mary and sing canticles of
thanksgiving and joy; let us rejoice in the Lord and be glad on this day on
which, while commemorating the birth of Mary, we celebrate the beginning of all
our other festivals.” We understand and know with more certainty what it was
that gave rise to the octave of the Nativity of the Blessed Virgin. The
occasion was as follows: Pope Gregory IX, a brave and zealous defender of the
liberties of the Church, died in the year 1241 while in the midst of a conflict
with the Emperor Frederick II who was persecuting the Church. The cardinals
assembled in Conclave for the purpose of electing a successor to the Chair of
Peter, but found it very difficult to make a choice, for their action was
trammeled by the presence of the emperor, who was carrying on hostilities in
Italy. They therefore decided to enrich the festival of the Nativity of the
Blessed Virgin with an octave, if, by the aid of her intercession, they should
succeed in making a speedy selection of a new Pope. Their vows were heard and
accepted by Heaven; very soon the choice fell upon the learned and pious
Cardinal Godfrey, who, as Head of the Church, assumed the name of Celestine IV.
Unhappily, as the Pontiff lived only fourteen days after his election he could
not carry out the promises of the conclave. Hardly, however, had his successor,
Innocent VI, assumed the tiara when he hastened to keep the promises. The
institution of an octave to this festival only shows that the Church considers
it wise and salutary for her children to call upon the Virgin Mother in the
hour of private trial and in all afflictions of the Church.
Prayer of Holy Church
Vouchsafe, O Lord, to Thy servants the gift of
heavenly grace, that those to whom the birth of the Blessed Virgin was the
beginning of salvation, may in her holy festival obtain an increase of peace.
Permit us, O Lord, to offer with pure intention of soul our gifts to Thee who,
in the heart of the Blessed Virgin, prepared a dwelling without stain for Jesus
Christ, Thy Son, Our Lord. Now. O Lord, that we have tasted and enjoyed in the
annual commemoration of the birth of the Blessed Virgin the sweet mystery of
the day, we beseech Thee that Thou wouldst make this mystery a saving help for
us in this life and a pledge of happiness in the life to come. Amen.
– text taken from Veneration
of the Blessed Virgin Mary, Her Feasts, Prayers, Religious Orders, and
Sodalities, by Father B Rohner, OSB, adapted by Father Richard
Brennan, LLD, published in 1898 by Benziger Brothers; it has the Imprimatur of
Archbishop Michael Augustine, Archdiocese of New York, New York, 22 June 1898
SOURCE : https://catholicsaints.info/nativity-of-the-blessed-virgin-by-father-b-rohner-osb/
Jan de Beer (1475–1528), Birth of the
Virgin, 1520 circa, 112 x 131, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Nativity of the
Blessed Virgin Mary
by
September 8
Today is the feast day of the Nativity of the Blessed
Virgin Mary.
Our Blessed Mother is one of only three people the
Church celebrates on the day of their birth (the other two being Christ on
Christmas, born without sin, and Saint John the Baptist, free from sin at birth
after being cleansed of his sins by Christ during the Visitation of Mary to
Elizabeth). The remainder of the saints are celebrated on their date of
death—their birth into everlasting life with Christ. The Blessed Virgin,
however, was conceived without sin because the Lord, in His wisdom, had chosen
her to become the Mother of God. Nine months after our celebration of the
Immaculate Conception, we celebrate the Nativity of our hope and light of
salvation!
Nativity of the Blessed Virgin Mary
From THE LITURGICAL YEAR, Dom Gueranger
VIEW THE YOUNG VIRGIN ‘
LET us celebrate the Nativity of the Virgin Mary; let
us adore her Son, Christ our Lord.’ Such is the invitation addressed to
us today by the Church. Let us hearken to her call; let us enter into her
over-flowing joy. The Bridegroom is at hand, for His throne is now set up on
earth; yet a little while, and He will appear in the diadem of our human
nature, wherewith His Mother is to crown Him on the day of the joy of His
heart, and of ours. Today, as on the glorious Assumption, the sacred Canticle
is heard; but this time it belongs more to earth than to Heaven.
Truly a better Paradise than the first is given us at
this hour. Eden, fear no more that man will endeavor to enter thee; thy
Cherubim may leave the gates and return to Heaven. What are thy beautiful fruits
to us, since we cannot touch them without dying? Death is now for those who
will not eat of the fruit so soon to appear amid the flowers of the virgin
earth to which our God has led us.
Hail, new world, far surpassing in magnificence the
first creation! Hail blessed haven, where we find a calm after so many storms!
Aurora dawns; the rainbow glitters in the heavens; the dove comes forth; the
ark rests upon the earth, offering new destinies to the world. The haven, the
aurora, the rainbow, the dove, the ark of salvation, the paradise of the
heavenly Adam, the creation whereof the former was but a shadow: all this art
thou, sweet infant, in whom already dwell all grace, all truth, all life.
Thou art the little cloud, which the father of
prophets in the suppliant anguish of his soul awaited; and thou bringest
refreshment to the parched earth. Under the weakness of thy fragile form,
appears the Mother of fair love and of holy hope. Thou art that other light
cloud of exquisite fragrance, which our desert sends up to Heaven. In the
incomparable humility of thy soul, which knows not itself, the Angels, standing
like armed warriors around thy cradle, recognize their Queen.
O Tower of the true David; citadel withstanding the
first shock of satan’s attack, and breaking all his power; true Sion, founded
on the holy mountains, the highest summits of virtue; temple and palace, feebly
foreshadowed by those of Solomon; house built by eternal Wisdom for herself:
the faultless lines of thy fair architecture were planned from all eternity.
Together with Emmanuel, who predestined thee for His
home of delights, thou art thyself, O blessed child, the crowning point of
creation, the divine ideal fully realized on earth.
Let us, then, understand the Church, when, even on
this day, she proclaims thy Divine maternity, and unites in her chants of
praise the birth of Emmanuel and thine own. He Who, being Son of God by
essence, willed to be also Son of man, had, before all other designs, decreed
that He would have a Mother. Such, consequently, wall the primordial, absolute
character of that title of mother, that, in the eternal decree, it was one with
the very being of the chosen creature, the motive and cause of her existence,
as well as the source of all her perfections natural and supernatural. We
too, then, must recognize thee as Mother, even from thy very cradle, and must
celebrate thy birthday by adoring thy Son our Lord.
Inasmuch as it embraces all the brethren of the
Man-God, thy blessed maternity sheds its rays upon all time, both before
and after this happy day. ‘God is our king before ages: He hath wrought
salvation in the midst of the earth.’ [Ps. 73:12] ‘The midst of the earth,’
says the Abbot of Clairvaux, ‘admirably represents Mary. Mary is the center of
the universe, the ark of God, the cause of creation, the business of ages.
Towards her turn the inhabitants of Heaven and the dwellers in the place of
expiation, the men that have gone before us, and we that are now living, those
who are to follow us, our children’s children and their descendants. Those in
Heaven look to her to have their ranks filled up; those in Purgatory look for
their deliverance; the men of the first ages, that they may be found faithful prophets;
those who come after, that they may obtain eternal happiness. Mother of God,
Queen of Heaven, Sovereign of the world, all generations shall call thee
blessed, for thou hast brought forth life and glory for all. In thee the Angels
ever find their joy, the just find grace, sinners pardon; in thee, and by thee,
and from thee, the merciful hand of the Almighty has reformed the first
creation.’
Andrew of Crete calls this day a solemnity of
entrance, a feast of beginning, whose end is the union of the Word with our
flesh; a virginal feast, full of joy and confidence for all. ‘All ye nations,
come hither,’ cries St. John Damascene; ‘come every race and every tongue,
every age and every dignity, let us joyfully celebrate the birthday of the
world’s gladness.’ ‘It is the beginning of salvation, the origin of every
feast,’ says St. Peter Damian; ‘for behold! the Mother of the Bridegroom is
born. With good reason does the whole world rejoice today; and the Church,
beside herself, bids her choirs sing wedding songs.’
Not only do the Doctors of east and west use similar
language in praise of Mary’s birth, but moreover the Latin and Greek Churches
sing, each in its own tongue, the same beautiful formula, to close the office
of the feast: ‘Thy birth O Virgin Mother of God, brought joy to the whole
world: for out of thee arose the Sun of justice, Christ our God: Who, taking
off the curse, hath bestowed blessing; and defeating death, hath given us life
everlasting.’
This union of Rome and Byzantium in the celebration of
today’s festival, dates back as far as the seventh century at least; beyond
that we cannot speak with anything like certitude, nor is it known when the
feast was first instituted. It is supposed to have originated at Angers,
towards the year 430, by an apparition of our Lady to the holy bishop Maurillus
in the fields of Marillais; and hence the name of Notre Dame Angevine often
given to the feast. In the eleventh century Chartres, the city of Mary, claims
for its own Fulbert, together with Robert the Pious, a principal share in the
spreading of the glorious solemnity throughout France. It is well known how
intimate the bishop was with the king; and how the latter himself set to music
the three admirable responsories composed by Fulbert, wherein he celebrates the
rising of the mysterious star that was to give birth to the Sun; the branch
springing from the rod of J ease, and producing the divine Flower whereon the
holy Spirit was to rest; and the merciful power which caused Mary to blossom in
Judaea like the rose on the thorn.
In the year 1245, in the third session of the first
Council of Lyons, (the same session which deposed Frederick II from the
empire), Innocent IV established for the whole Church, not the feast which was
already kept everywhere, but the Octave of the Nativity of the blessed Virgin
Mary. It was the accomplishment of a vow made by him and the other Cardinals
during the Church’s widowhood, through the intrigues of the crafty emperor,
lasted nineteen months after the death of Celestine IV, and which was brought
to a close by the election of Sinibaldo Fieschi under the name of
Innocent.
In 1377, the great Pope Gregory XI, who broke the
chains of captivity in Avignon, wished to add a vigil to the solemnity of our
Lady’s birthday. But whether he merely expressed a desire to this effect, as
did his successor Urban VI with regard to a fast on the eve of the Visitation,
or whether for some other reason, the intentions of the holy Pope were carried
out for only a very short time during the years of trouble that followed his
death.
Together with the Church, let us ask, as the fruit of
this sweet feast, for that peace which seems to flee ever farther and farther
from our unhappy times. Our Lady was born during the second of the three
periods of universal peace wherewith the reign of Augustus was blest, the last
of which ushered in the Prince of Peace Himself.
The temple of Janus is closed; in the eternal city a
mysterious fountain of oil has sprung up from the spot where the first
sanctuary of the Mother of God is one day to be built; signs and portents are
multiplied; the whole world is in expectation; the poet has sung: ‘Behold the
last age, foretold by the Sybil, is at hand; behold the great series of new
worlds is beginning; behold the Virgin!’ In Judæa, the sceptre has been taken
away from Juda; but the usurper of his power, Herod the Idumæan, is hastening
to complete the splendid restoration, which will enable the second temple
worthily to receive within its walls the Ark of the new Covenant.
It is the sabbatical month, the first of the civil
year, the seventh of the sacred cycle; the month of Tisri which begins the
repose of each seventh year, and in which is announced the holy year of
Jubilee; the most joyous of months, with its solemn Neomenia celebrated with
trumpets and singing, its feast of tabernacles, and the commemoration of the
completion of Solomon’s temple. . . . On earth, two obscure descendants
of David, Joachim and Anne, are thanking God for having blessed their
long-barren union. (7)
Sermon I on the Dormition of Mary By St. John
Damascene (John of Damascus), (A.D. 676 – 754/787)
The birth of her, whose Child was marvellous, was
above nature and understanding, and it was salvation to the world; her death
was glorious, and truly a sacred feast. The Father predestined her, the
prophets foretold her through the Holy Ghost. His sanctifying power
overshadowed her, cleansed and made her holy, and, as it were, predestined her.
Then Thou, Word of the Father, not dwelling in place, didst invite the lowliness
of our nature to be united to the immeasurable greatness of Thy inscrutable
Godhead. Thou, who didst take flesh of the Blessed Virgin, vivified by a
reasoning soul, having first abided in her undefiled and immaculate womb,
creating Thyself, and causing her to exist in Thee, didst become perfect man,,
not ceasing to be perfect God, equal to Thy Father, but taking upon Thyself our
weakness through ineffable goodness. Through it Thou art one Christ, one Lord,
one Son of God, and man at the same time, perfect God and perfect man, wholly
God and wholly man, one Substance from two perfect natures, the Godhead and the
manhood. And in two perfect natures, the divine and the human, God is not pure
God, nor the man only man, but the Son of God and the Incarnate God are one and
the same God and man without confusion or division, uniting in Himself
substantially the attributes of both natures. Thus, He is at once uncreated and
created, mortal and immortal, visible and invisible, in place and not in place.
He has a divine will and a human will, a divine action and a human also, two
powers of choosing divine and human. He shows forth divine wonders and human
affections–natural, I mean, and pure. Thou hast taken upon Thyself, Lord, of
Thy great mercy, the state of Adam as he was before the fall, body, soul, and
mind, and all that they involve physically, so as to give me a perfect
salvation. It is true indeed that what was not assumed was not healed. Having
thus become the mediator between God and man, Thou didst destroy enmity, and
lead back to Thy Father those who had deserted Him, wanderers to their home,
and those in darkness to the light. Thou didst bring pardon to the contrite,
and didst change mortality into immortality. Thou didst deliver the world from
the aberration of many gods, and didst make men the children of God, partakers
of Thy divine glory. Thou didst raise the human race, which was condemned to
bell, above all power and majesty, and in Thy person it is seated on the King’s
eternal throne. Who was the instrument of these infinite benefits exceeding all
mind and comprehension, if not the Mother ever Virgin who bore Thee?
Realise, Beloved in the Lord, the grace of today, and
its wondrous solemnity. Its mysteries are not terrible, nor do they inspire awe.
Blessed are they who have eyes to see. Blessed are they who see with spiritual
eyes. This night shines as the day. What countless angels acclaim the death of
the life-giving Mother! How the eloquence of apostles blesses the departure of
this body which was the receptacle of God. How the Word of God, who deigned in
His mercy to become her Son, ministering with His divine hands to this
immaculate and divine being, as His mother, receives her holy soul. O wondrous
Law-giver, fulfilling the law which He bad Himself laid down, not being bound
by it, for it was He who enjoined children to show reverence to their parents.
“Honour thy father and thy mother,” He says. The truth of this is apparent to
every one, calling to mind even dimly the words of holy Scripture. If according
to it the souls of the just are in the hands of God, how much more is her soul
in the hands of her Son and her God. This is indisputable. Let us consider who
she is and whence she came, how she, the greatest and dearest of all God’s
gifts, was given to this world. Let us examine what her life was, and the
mysteries in which she took part. Heathens in the use of funeral orations most
carefully brought forward anything which could be turned to praise of the
deceased, and at the same time encourage the living to virtue, drawing
generally upon fable and fiction, not having fact to go upon. How then, shall
we not deserve scorn if we bury in silence that which is most true and sacred,
and in very deed the source of praise and salvation to all ? Shall we not
receive the same punishment as the man who hid his master’s talent ? Let us
adapt our subject to the needs of those who listen, as food is suited to the
body.
Joachim and Anne were the parents of Mary. Joachim
kept as strict a watch over his thoughts as a shepherd over his flock, having
them entirely under his control. For the Lord God led him as a sheep, and he
wanted for none of the best things. When I say best, let no one think I mean
what is commonly acceptable to the multitude, that upon which greedy minds are
fixed, the pleasures of life that can neither endure nor make their possessors
better, nor confer real strength. They follow the downward course of human life
and cease all in a moment, even if they abounded before. Far be it from us to
cherish these things, nor is this the portion of those who fear God. But the
good things which are a matter of desire to those who possess true knowledge,
delighting God, and fruitful to their possessors, namely, virtues, bearing
fruit in due season, that is, in eternity, will reward with eternal life those
who have laboured worthily and have persevered in their acquisition as far as
possible. The labour goes before, eternal happiness follows. Joachim ever
shepherded his thoughts. In the place of pastures, dwelling by contemplation on
the words of sacred Scripture, made glad on the restful waters of divine grace,
withdrawn from foolishness, he walked in the path of justice. And Anne, whose
name means grace, was no less a companion in her life than a wife, blessed with
all good gifts, though afflicted for a mystical reason with sterility. Grace in
very truth remained sterile, not being able to produce fruit in the souls of men.
Therefore, men declined from good and degenerated; there was not one of
understanding nor one who sought after God. Then His divine goodness, taking
pity on the work of His hands, and wishing to save it, put an end to that
mystical barrenness, that of holy Anne, I mean, and she gave birth to a child,
whose equal had never been created and never can be. The end of barrenness
proved clearly that the world’s sterility would cease and that the withered
trunk would be crowned with vigorous and mystical life.
Hence the Mother of our Lord is announced. An angel
foretells her birth. It was fitting that in this, too, she, who was to be the
human Mother of the one true and living God, should be marked out above every
one else. Then she was offered in God’s holy temple, and remained there,
showing to all a great example of zeal and holiness, withdrawn from frivolous
society. When, however, she reached full age and the law required that she
should leave the temple, she was entrusted by the priests to Joseph, her bridegroom,
as the guardian of her virginity, a steadfast observer of the law from his
youth. Mary, the holy and undefiled, went to Joseph, contenting herself with
her household matters, and knowing nothing beyond her four walls.
In the fulness of time, as the divine apostle says,
the angel Gabriel was sent to this true child of God, and saluted her in the
words, “Hail, full of grace, the Lord is with thee.” Beautiful is the angel’s
salutation to her who is greater than an angel. He is the bearer of joy to the whole
world. She was troubled at his words, not being used to speak with men, for she
had resolved to keep her virginity unsullied. She pondered in herself what this
greeting might be. Then the angel said to her: “Fear not, Mary. Thou hast found
grace before God.” In very deed, she who was worthy of grace had found it. She
found grace who had done the deeds of race, and had reaped its fulness. She
found grace who brought forth the source of grace, and was a rich harvest of
grace. She found an abyss of grace who kept undefiled her double virginity, her
virginal soul no less spotless than her body; hence her perfect virginity.
“Thou shalt bring forth a Son,” he said, “and shalt call His name Jesus” (Jesus
is interpreted Saviour). “He shall save His people from their sins.” What did
she, who is true wisdom, reply? She does not imitate our first mother Eve, but
rather improves upon her incautiousness, and calling in nature to support her,
thus answers the angel: “How is this to be, since I know not man? What you say
is impossible, for it goes beyond the natural laws laid down by the Creator. I
will not be called a second Eve and disobey the will of my God. If you are not
speaking godless things, explain the mystery by saying how it is to be
accomplished.” Then the messenger of truth answered her: “The Holy Spirit shall
come to thee, and the power of the Most High shall overshadow thee. Therefore
He who is born to thee shall be called the Son of God.” That which is foretold
is not subservient to the laws of nature. For God, the Creator of nature, can
alter its laws. And she, listening in holy reverence to that sacred name, which
she had ever desired, signified her obedience in words full of humility and
joy: “Behold the handmaid of the Lord. Be it done unto me according to thy
word.”
“O the depth of the riches, of the wisdom, and of the
knowledge of God,” I will exclaim in the apostle’s words. “How incomprehensible
are His judgments, and how unsearchable His ways.” O inexhaustible goodness of
God! O boundless goodness! He who called what was not into being, and filled
heaven and earth, whose throne is heaven, and whose footstool is the earth, a
spacious dwelling-place, made the womb of His own servant, and in it the
mystery of mysteries is accomplished. Being God He becomes man, and is
marvellously brought forth without detriment to the virginity of His Mother.
And He is lifted up as a baby in earthly arms, who is the brightness of eternal
glory, the form of the Father’s substance, by the word of whose mouth all created
things exist. O truly divine wonder! O mystery transcending all nature and
understanding! O marvellous virginity! What, O holy Mother and Virgin, is this
great mystery accomplished in thee? Blessed art thou amongst women, and blessed
is the fruit of thy womb. Thou art blessed from generation to generation, thou
who alone art worthy of being blessed. Behold all generations shall call thee
blessed as thou hast said. The daughters of Jerusalem, I mean, of the Church,
saw thee. Queens have blessed thee, that is, the spirits of the just, and they
shall praise thee for ever. Thou art the royal throne which angels surround,
seeing upon it their very King and Lord. Thou art a spiritual Eden, holier and
diviner than Eden of old. That Eden was the abode of the mortal Adam, whilst
the Lord came from heaven to dwell in thee. The ark foreshadowed thee who hast
kept the seed of the new world. Thou didst bring forth Christ, the salvation of
the world, who destroyed sin and its angry waves. The burning bush was a figure
of thee, and the tablets of the law, and the ark of the testament. The golden
urn and candelabra, the table and the flowering rod of Aaron were significant
types of thee. From thee arose the splendour of the Godhead, the eternal Word
of the Father, the most sweet and heavenly Manna, the sacred Name above every
name, the Light which was from the beginning. The heavenly Bread of Life, the
Fruit without seed, took flesh of thee. Did not that flame foreshadow thee with
its burning fire an image of the divine fire within thee? And Abraham’s tent
most clearly pointed to thee. By the Word of God dwelling in thee human nature
produced the bread made of ashes, its first fruits, from thy most pure womb,
the first fruits kneaded into bread and cooked by divine fire, becoming His
divine person, and His true substance of a living body quickened by a reasoning
and intelligent soul.* I had nearly forgotten Jacob’s ladder. Is it not evident
to every one that it prefigured thee, and is not the type easily recognised ?
just as Jacob saw the ladder bringing together heaven and earth, and on it
angels coming down and going up, and the truly strong and invulnerable God
wrestling mystically with himself, so art thou placed between us, and art
become the ladder of God’s intercourse with us, of Him who took upon Himself
our weakness, uniting us to Himself, and enabling man to see God. Thou hast
brought together what was parted. Hence angels descended to Him, ministering to
Him as their God and Lord, and men, adopting the life of angels, are carried up
to heaven.
How shall I understand the prediction of prophets ?
Shall I not refer them to thee, as we can prove them to be true? What is the
fleece of David which receives the Son of the Almighty God, co-eternal and
co-equal with His Father, as rain falls upon the soil? Does it not signify thee
in thy bright shining? Who is the virgin foretold by Isaias who should conceive
and bear a Son, God ever present with us, that is, who being born a man should
remain God? What is Daniel’s mountain from which arose Christ, the
Corner-Stone, not made by the hand of man ? Is it not thee, conceiving without
man and still remaining a virgin? Let the inspired Ezechiel come forth and show
us the closed gate, sealed by the Lord, and not yielding, according to his
prophecy — let him point to its fulfilment in thee. The Lord of all came to
thee, and taking flesh did not open the door of thy virginity. The seal remains
intact. The prophets, then, foretell thee. Angels and apostles minister to
thee, O Mother of God, ever Virgin, and John the virgin apostle. Angels and the
spirits of the just, patriarchs and prophets surround thee to-day in thy
departure to thy Son. Apostles watched over the countless host of the just who
were gathered together from every corner of the earth by the divine commands,
as a cloud around the divine and living Jerusalem, singing hymns of praise to
thee, the author of our Lord’s life-giving body. (3)
Image: The Birth of the Virgin, artist: Giotto,
circa 1266-1337
Research by REGINA Staff
http://www.catholictradition.org/Mary/mary2c.htm#2
http://365rosaries.blogspot.com/2010/09/august-8-nativity-of-our-blessed-mother.html
http://www.fisheaters.com/customstimeafterpentecost6a.html
http://catholicharboroffaithandmorals.com/Nativity%20of%20the%20Blessed%20Virgin%20Mary.html
http://catholicharboroffaithandmorals.com/Nativity%20of%20the%20Blessed%20Virgin%20Mary%20Novena.html
http://catholicharboroffaithandmorals.com/Childrens%20Sermon%20Nativity%20of%20Blessed%20Virgin%20Mary.html
http://www.salvemariaregina.info/SalveMariaRegina/SMR-153/Feast%20of%20the%20Nativity%20of%20Mary.htm
http://www.roman-catholic-saints.com/feast-of-the-birth-of-the-blessed-virgin.html
http://sanctoral.com/en/saints/the_nativity_of_the_blessed_virgin.html
http://traditionalcatholic.net/Tradition/Calendar/09-08.html
http://www.traditioninaction.org/SOD/j090sdNativity_9-08.htm
http://www.nobility.org/2013/09/05/nativity-of-mary/
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Giotto_-_Scrovegni_-_-07-_-_The_Birth_of_the_Virgin.jpg
SOURCE : https://www.reginamag.com/nativity-of-the-blessed-virgin-mary/
Dall’eternità, Il Padre opera per la preparazione della Tuttasanta, di Colei che doveva divenire la madre del Figlio suo, il tempio dello Spirito Santo. La geneaologia di Gesù proposta dal Vangelo di Matteo culmina nell’espressione «Giuseppe, lo sposo di Maria, dalla quale è nato Gesù chiamato Cristo». Con Maria, dunque, è venuta l’ora del Davide definitivo, della instaurazione piena del regno di Dio. Con la sua nascita inoltre prende forma il grembo offerto dall’umanità a Dio perché si compia l’incarnazione del Verbo nella storia degli uomini. Maria bambina infine è anche immagine dell’umanità nuova, quella da cui il Figlio suo toglierà il cuore di pietra per donarle un cuore di carne che accolga in docilità i precetti di Dio.
"Oggi è il giorno in cui Dio comincia a mettere in pratica il suo piano eterno, poiché era necessario che si costruisse la casa, prima che il Re scendesse ad abitarla. Casa bella, poiché, se la Sapienza si costruì una casa con sette colonne lavorate, questo palazzo di Maria poggia sui sette doni dello Spirito Santo. Salomone celebrò in modo solennissimo l'inaugurazione di un tempio di pietra. Come celebreremo la nascita di Maria, tempio del Verbo incarnato? In quel giorno la gloria di Dio scese sul tempio di Gerusalemme sotto forma di nube, che lo oscurò. Il Signore che fa brillare il sole nei cieli, per la sua dimora tra noi ha scelto l'oscurità (1 Re 8,10-12), disse Salomone nella sua orazione a Dio. Questo nuovo tempio si vedrà riempito dallo stesso Dio, che viene per essere la luce delle genti.
"Alle tenebre del gentilesimo e alla mancanza di fede dei Giudei, rappresentate dal tempio di Salomone, succede il giorno luminoso nel tempio di Maria. E’ giusto, dunque, cantare questo giorno e Colei che nasce in esso".
[VIDÉO] Pourquoi la Nativité de la Vierge est
fêtée le 8 septembre ?