Exaltation
de la Sainte Croix, Les Très Riches Heures du duc de
Berry (musée Condé, Chantilly).
Exaltation de la sainte
Croix
Fête de la Croix
glorieuse
Quand, à Jérusalem, la
reine sainte Hélène, mère
de l'empereur Constantin, fut convaincue d'avoir retrouvé sur le Mont Calvaire
la vraie croix du Christ, elle fit édifier en ce lieu, avec l'aide de son fils,
une basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre. Cette basilique qui
eut pour nom "Résurrection" fut consacrée un 14 septembre. Par la
suite, ce jour fut choisi pour célébrer une fête qu'on appela "Exaltation
de la précieuse et vivifiante Croix" parce que son rite principal
consistait en une ostension solennelle d'une relique de la vraie croix. Ce
geste manifestait devant tous que la Croix est glorieuse parce qu'en elle la
mort est vaincue par la vie. La fête se répandit à Constantinople où elle
connut un éclat nouveau à partir du VIIe siècle parce que les Perses infidèles
s'étaient emparés de Jérusalem et avaient emporté dans leur pays la vraie Croix
comme trophée de victoire. L'empereur Heraclius alla la reprendre et ramena
triomphalement à Constantinople le symbole de la victoire du Christ sur la
mort. Progressivement la fête fut célébrée dans toute l'Église et des parcelles
de cette relique furent distribuées à travers le monde chrétien.
"Ô Croix mon refuge,
ô Croix mon chemin et ma force, ô Croix étendard imprenable, ô Croix arme
invincible. La Croix repousse tout mal, la Croix met les ténèbres en fuite; par
cette Croix je parcourrai le chemin qui mène à Dieu."
(Invocation
à la Croix par Saint Odilon - Église catholique en France)
Fête de la Croix
glorieuse. Au lendemain de la dédicace de la basilique de la Résurrection,
érigée sur le tombeau du Christ, la sainte Croix est exaltée et honorée, comme
le trophée de sa victoire pascale et le signe qui apparaîtra dans le ciel,
annonçant déjà d’avance à tous son glorieux avènement.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1850/Exaltation-de-la-sainte-Croix.html
Tableau-reliquaire
de la Vraie Croix et couvercle à glissière. Reliquaire de Byzance, xie siècle, musée du Louvre.
Exaltation de la Sainte
Croix
627
Sous le règne de
l'empereur Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent
la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène,
mère de l'empereur Constantin, y avait laissée. Héraclius résolut de
reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de
Dieu. Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés
de noir, en esprit de pénitence; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de
seconder son courage; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du
Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort. Le Ciel aida
sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en
victoire; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de
Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise.
Héraclius, à son retour,
fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple; on alla au-devant de
lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut
honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe. L'empereur lui-même, en
action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré, qui avait été
quatorze ans au pouvoir des barbares. Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte,
il chargea la relique précieuse sur ses épaules; mais lorsqu'il fut à la porte
qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement
et à la stupéfaction de tout: "Prenez garde, ô empereur! lui dit alors le
patriarche Zacharie; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas
assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant Sa Croix."
Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses
chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire
et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d'éclat
à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés
par la vertu de ce bois sacré: un mort fut ressuscité, quatre paralytiques
guéris; dix lépreux recouvrèrent la santé, quinze aveugles la vue; une quantité
de possédés furent délivrés du malin esprit, et un nombre considérable de
malades trouvèrent une complète guérison. A la suite de ces événements fut
instituée la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le
souvenir.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/exaltation_de_la_sainte_croix.html
Staurothèque byzantine du début du IXe siècle
L'EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
L'Exaltation de la Sainte Croix est ainsi appelée parce que à pareil jour la foi et la sainte Croix furent singulièrement exaltées. Il faut observer qu'avant la passion de J.-C., le bois de la croix fut un bois méprisé, parce que ces croix étaient faites avec du bois de bas prix ; il ne portait point de fruit tout autant de fois qu'il était planté sur le mont du Calvaire ; c'était un bois ignoble, parce que c'était l’instrument du supplice des larrons ; c'était un bois de ténèbres et sans aucune beauté ; c'était un bois de mort, puisque les hommes y étaient attachés pour mourir; c'était un bois infect, parce qu'il était planté au milieu des cadavres. Mais après la passion, il fut exalté de bien des manières, parce que au lieu d'être vil, il devint précieux ; ce qui a fait dire à saint André : « Salut, croix précieuse, etc. » Sa stérilité fut convertie en fertilité c'est pour cela qu'il est dit au ch. VII des Cantiques : « Je monterai sur le palmier, et j'en cueillerai les fruits. » Son ignominie devint excellence. « La croix, dit saint Augustin, qui était l’instrument de supplice des larrons, a passé sur le front des empereurs. » Ses ténèbres ont été converties en clarté. « La croix et les cicatrices de J.-C., dit saint Chrysostome, seront au jugement plus brillantes que les rayons du soleil. » La mort est devenue une vie sans fin : Ce qui fait dire à l’Église : « La source de la mort devint la source de la vie. » Son infection fut changée en odeur suave : Pendant que le roi se reposait, est-il dit au Cantique, le nard dont j'étais parfumé, c'est-à-dire, la Sainte Croix, a répandu son odeur. »
L'Exaltation de la Sainte Croix est célébrée solennellement dans l’Église, parce que la foi en reçut une admirable gloire. En effet, l’an du Seigneur 615, Dieu permit que son peuple fût affligé par les mauvais traitements des païens, quand Chosroës, roi des Perses, soumit à sa domination tous les royaumes de la terre. Lorsqu'il vint à Jérusalem, il sortit effrayé du sépulcre du Seigneur, mais pourtant il emporta la partie de la Sainte Croix que sainte Hélène y avait laissée. Or, sa volonté étant de se faire adorer par tous ses sujets comme un dieu : il fit construire une tour d'or et d'argent entremêlés de pierres précieuses, dans laquelle il plaça les imagés du soleil, de la lune et des étoiles. A l’aide de conduits minces et cachés, il faisait tomber la pluie d'en haut comme Dieu, et dans un souterrain, il plaça des chevaux qui traînaient des, chariots en tournant, comme pour ébranler la tour et simuler le tonnerre. Il remit donc le soin de son royaume à son fils, et le profane réside dans un temple de cette nature, où après avoir placé auprès de soi la Croix du Seigneur, il ordonne que tous l’appellent Dieu. D'après ce qu'on lit dans le livre Mitral (Sicardus, c. XLIV) lui-même, Chosroës, résidant sur un trône comme le Père, plaça à sa droite le bois de la Croix au lieu dit Fils, et à sa gauche, un coq, au lieu du Saint-Esprit, et il se fit nommer le Père. Alors l’empereur Héraclius rassembla une armée nombreuse et vint pour livrer bataille au fils de Chosroës auprès du Danube. Les deux princes convinrent de se mesurer seul à seul sur le pont, à la condition que celui qui resterait vainqueur aurait l’empire sans que ni l’une ni l’autre armée n'eût à en souffrir. Il fut encore convenu que celui qui aurait la présomption de quitter les rangs pour porter aide à son prince, aurait les jambes et les bras brisés aussitôt et serait noyé dans le fleuve. Or, Héraclius s'offrit tout entier à Dieu et se recommanda à la Sainte Croix avec toute la dévotion possible. Les deux princes en étant venus aux mains, le Seigneur accorda la victoire à Héraclius, qui soumit l’armée ennemie à son commandement, de telle sorte que tout le peuple de Chosroës embrassa la foi chrétienne et reçut le saint baptême. Or, Chosroës ignorait l’issue de la guerre, car étant généralement haï, personne ne lui en donna connaissance. Mais Héraclius parvint jusqu'à lui et le trouvant assis sur son trône d'or, il lui dit : « Puisque tu as honoré à ta façon le bois de la Sainte Croix, si tu veux recevoir le baptême et la foi de J.-C., tu conserveras la vie et ton royaume, en me donnant quelques otages ; mais si tu rejettes ma proposition, je te frapperai de mon épée et te trancherai la tète. » Chosroës ne voulut pas acquiescer à ces conditions. Héraclius dégaina alors son épée et le décapita sans merci : et comme il avait été roi, il commanda de l’ensevelir. Pour son fils, âgé de dix ans, qu'il trouva avec lui, il le fit baptiser, et le levant (Le parrain retirait lui-même de l’eau la personne qui y avait été plongée par le prêtre quand le baptême se donnait par trois immersions successives.) lui-même des fonts sacrés, il lui laissa le royaume de son père. Il détruisit ensuite la. tour, dont il donna l’argent à son armée pour sa part du butin : mais l’or et les pierreries, il les réserva afin de réparer les églises que le tyran avait détruites. Après quoi il prit la Sainte Croix qu'il reporta à Jérusalem.
Quand en descendant du Mont des Oliviers, il voulut entrer, sur son cheval et revêtu de ses ornements impériaux, par la porte sous laquelle J.-C. avait passé en allant au supplice, tout à coup les pierres de la porte descendirent et se fermèrent comme un mur ou comme une paroi. Tout le monde en était dans la stupeur, quand un ange du Seigneur, tenant une crois dans ses mains, apparut au-dessus de la porte et dit : « Lorsque le roi des cieux entrait par cette porte en allant au lieu de sa passion, ce n'était pas avec un appareil royal ; mais il est entré monté sur un pauvre !ne, pour laisser à ses adorateurs un exemple d'humilité. » Après avoir dit ces mots, l’ange disparut. Alors l’empereur, tout couvert de larmes, ôta lui-même sa chaussure, et se dépouilla de ses vêtements jusqu'à sa chemise, et prenant la croix du Seigneur, il la porta avec humilité jusqu'à la porte. Aussitôt la dureté de la pierre fut sensible à l’ordre du ciel, et à l’instant la porte se releva et laissa l’entrée libre. Or, l’odeur extraordinairement suave avait cessé d'émaner de la Sainte Croix à partir du jour et de l’instant où elle avait été enlevée de Jérusalem pour être transportée à travers toute l’étendue de la terre, dans la Perse, à la cour de Chosroës; elle se fit sentir de nouveau, et enivra tout le monde d'une admirable suavité. Alors (47) le roi, dans la ferveur de sa dévotion, adressa les hommages suivants à la Croix : « O croix plus brillante que chacun des astres, célèbre au monde, digne de l’amour des hommes, plus sainte que tout, qui seule avez été digne de porter la rançon de l’univers ; bois aimable, clous précieux, doux glaive, douce lance, qui portez un doux fardeau, sauvez cette assemblée réunie aujourd'hui pour chanter vos louanges, et marquée du signe de votre étendard (c'est l’Antienne de Magnificat des premières vêpres de la fête.). » C'est ainsi que cette précieuse Croix est remise en son lieu, et les anciens miracles se renouvellent. Plusieurs morts sont rendus à la vie, quatre paralytiques sont guéris, dix lépreux sont purifiés, quinze aveugles reçoivent la vue, les démons sont mis en fuite, et plusieurs sont délivrés de diverses maladies. Alors l’empereur fit réparer les églises qu'il combla en outre de présents dignes d'un monarque; après quoi, il revint dans ses propres états. Ces faits sont rapportés autrement dans les chroniques. On y dit que Chosroës dominait sur toute la terre, et qu'ayant pris Jérusalem avec le patriarche Zacharie et le bois de la Croix, Héraclius voulait faire la paix avec lui. Chosroës jura qu'il ne conclurait la paix avec les Romains s'ils reniaient le crucifix et s'ils adoraient le soleil. Mais Héraclius enflammé de zèle leva une armée contre lui, défit les Perses dans plusieurs batailles et força Chosroës de fuir jusqu'à Clésyphonte. Enfin, Chosroës, malade de la dyssenterie, voulut faire couronner roi son fils Médasas. A cette nouvelle, Syroïs, son aîné, fit alliance avec Héraclius, et s'étant mis avec les nobles à la poursuite de son père, il le jeta dans les chaînes, où après l’avoir sustenté de pain de douleur et d'eau d'affliction, il le fit enfin périr à coups de flèches. Dans la suite, il fit rendre à Héraclius tous les prisonniers avec le patriarche et le bois de la croix. Héraclius porta d'abord à Jérusalem le précieux bois de la croix qu'il transporta dans la suite à Constantinople. C'est ce qu'on lit dans une quantité de chroniques. — Voici d'après l’Histoire tripartite (Lib. II, ch. XVII.) comment s'exprime la Sybille des païens au sujet du bois de la croix : « O bois trois fois heureux sur lequel Dieu a été étendu! » Ce qui peut s'entendre peut-être de la vie de la nature, de la grâce et de la gloire qui vient de la croix.
Un juif étant entré dans l’église de Sainte-Sophie à Constantinople, y aperçut une image de J.-C. Voyant qu'il était seul, il saisit une épée, s'approche et frappe l’image à la gorge. Tout aussitôt il en jaillit du sang et la figure ainsi que la tête du juif en furent couvertes. Celui-ci effrayé saisit l’image, la jeta dans un puits et prit la fuite. Un chrétien le rencontra et lui dit : « D'où viens-tu, juif? tu as tué un homme. » Le juif répondit : « C'est faux. » « Tu as certainement commis un homicide, reprit le chrétien, puisque tu portes des taches de sang. » Le juif répondit : « Véritablement le Dieu des chrétiens est grand, et sa foi se trouve confirmée par tous les moyens : car ce n'est pas un homme que j'ai tué, mais l’image du Christ; et aussitôt le sang a jailli de sa gorge. » Alors le juif conduisit cet homme au puits d'où ils retirèrent la sainte image. On rapporte que la blessure faite au gosier de J.-C. est encore visible aujourd'hui. Le juif se convertit de suite à la foi (Denys le Chartr., Sermon I de l’Exaltation de la Sainte Croix.). — Dans la ville de Bérith, en Syrie, un chrétien était logé dans une maison, moyennant une pension annuelle : il avait attaché pieusement une image de N.-S. en croix à la tête de son lit et ne manquait pas d'y faire ses prières. L'année étant expirée, il loua une autre maison, et oublia d'emporter son image. Or, un juif loua la maison quittée par le chrétien et un jour il invita à dîner un homme de sa tribu. Pendant le repas, celui qui avait été invité vint à examiner l’appartement et aperçut l’image attachée à la muraille; alors frémissant de colère contre son hôte, il lui adresse des menaces parce qu'il ose garder une image de J.-C. de Nazareth. Or, l’autre juif, qui n'avait pas vu cette image, affirmait par tous les serments possibles qu'il ne savait pas de quelle image il voulait parler. Le juif faisant alors comme s'il était apaisé dit adieu à son hôte et alla trouver le chef de sa nation et accusa l’autre de ce qu'il avait vu. Les juifs, s'étant donc réunis, vont à la maison et après avoir vu l’image, ils accablent le locataire des plus durs outrages, le jettent à demi mort hors de la synagogue, et foulant aux pieds l’image, ils renouvelèrent sur elle tous les opprobres de la passion du Seigneur. Mais quand ils eurent percé le côté avec une lance, le sang et l’eau en sortirent en abondance et un vase qu'on mit pour les recevoir en fut rempli. Les juifs stupéfaits portèrent ce sang dans les synagogues et tous les malades qui en furent oints étaient aussitôt guéris. Alors les juifs racontèrent toutes les circonstances de ces faits à l’évêque du pays et reçurent tous ensemble le baptême et la foi de J.-C. Or, l’évêque conserva ce sang dans des ampoules de cristal et de verre. Il fit venir ensuite le chrétien et lui: demanda quel était l’artiste qui avait exécuté une si belle image. Le chrétien répondit : « C'est Nicodème qui l’a faite, et en mourant, il la laissa à Gamaliel, Gamaliel à Zachée, Zachée à Jacques et Jacques à Simon. Elle est restée à Jérusalem jusqu'à la destruction de la ville ; elle fut transportée dans la suite par les fidèles au royaume d'Agrippa ; de là dans ma patrie par mes parents, et elle m’est échue par droit d'héritage.» Cela arriva l’an du Seigneur 750 (Saint Athanase, De imag. Salv. D. N. J. C., 7e Conc. oecum., act. IV; — Vincent de B., l. XXIV, c. CVII. - Sigebert, Chron. an 764; — Hélinand, an 764). Alors tous les juifs changèrent leurs synagogues en églises ; et à partir de cette époque, ce fut la coutume de consacrer les églises, car auparavant on ne consacrait que les autels. C'est à cause de ce miracle que l’Église ordonna de faire au 5 des calendes de décembre, d'autres disent, au 5 des ides de novembre, la mémoire de la Passion du Seigneur. De là encore, à Rome; on consacra en l’honneur du Sauveur une église où se conserve une ampoule de ce sang, et la fête en est solennelle.
Chez les infidèles, la vertu extraordinaire de la croix fut aussi attestée en toutes sortes de circonstances. En effet, saint Grégoire raconte au IIIe livre de ses Dialogues (ch. III) que, André, évêque de Fondi, ayant permis qu'une religieuse demeurât avec lui, l’antique ennemi commença à imprimer dans les yeux de son âme la beauté de cette femme, en sorte qu'il pensait dans le lit à des choses affreuses. Or, un jour, un juif venu à Rome, voyant qu'il se faisait tard, et n'ayant pas trouvé où loger, entra pour y rester dans un temple d'Apollon. Comme il craignait de passer la nuit dans ce lieu sacrilège, bien qu'il n'eut pas du tout confiance dans la croix, il eut soin cependant de se signer. Or, au milieu de la nuit, il s'éveilla et vit une foule d'esprits malins qui semblaient s'avancer sous la direction de quelque autorité; alors le chef qui commandait aux autres s'assit au milieu d'eux, et se mit à discuter les affaires et les actes de chacun des esprits placés sous son obéissance, afin de s'assurer de tout ce que chacun d'eux avait commis d'iniquités. Saint Grégoire a passé sous silence, pour abréger, le mode de cette discussion : mais ou peut s'en rendre compte par un exemple semblable qu'on lit dans la Vie des Pères (Honorius d'Autun). En effet quelqu'un étant entré dans un temple d'idoles, vit Satan assis et toute sa milice présente devant lui. Alors entra un des malins esprits qui l’adora. Satan lui dit : « D'oùt viens-tu ? » Et il répondit : «J'ai été dans telle province et j'y ai suscité quantité de guerres; j'y ai soulevé beaucoup de troubles, J'y ai versé du sang en abondance, et je suis venu te l’annoncer. » Et Satan reprit : « En combien de temps as-tu fait cela? » L'autre dit : « En trente jours. » « Pourquoi, dit le prince des ténèbres, si peu en tant de temps? » et s'adressant aux assistants : « Allez, dit-il, fouettez-le et frappez dur. » Un second vint et l’adora en disant : « J'étais dans la mer, maître, et j'ai excité d'épouvantables tempêtes, j'ai englouti beaucoup de navires, j'ai fait périr grand nombre d'hommes. » Et Satan dit : « En combien de temps as-tu fait cela? » « En vingt jours, répondit l’autre. » Et Satan le fit fouetter comme le premier en disant : « C'est en tant de temps que tu as fait si peu ! » Alors vint un troisième qui dit : « Je suis allé dans une ville, et j'ai excité des querelles pendant certaine noce, j'y ai fait répandre beaucoup de sang, j'ai tué l’époux lui-même, et je suis venu te l’annoncer. » Satan dit : « En combien de temps as-tu fait cela ! » « En dix jours, répondit-il. » Et Satan lui dit : « Et tu n'as pas fait plus en tant de jours ? » Et il le fit frapper par ceux qui étaient autour de lui. Ensuite vint un quatrième : « Je suis resté, dit-il, dans le désert, et pendant quarante ans, j'ai travaillé autour d'un moine, et c'est. à peine si enfin je l’ai fait tomber dans le péché de la chair. » Quand Satan entendit cela, il se leva de son trône, et embrassant ce démon, il ôta la couronne de dessus son front, et la lui mit sur la tête, puis il le fit asseoir avec lui en disant : « C'est une grande chose que tu as eu le courage de faire là, et tu as travaillé plus que tous les autres. » C'est là ou à peu près le mode de la discussion que saint Grégoire a passée sous silence. Quand chacun des esprits eut exposé ce qu'il avait fait, il y (53) en eut un, qui s'élança au milieu de l’assemblée, et qui fit connaître de quelle tentation charnelle il avait agité l’esprit d'André par rapport à cette religieuse, ajoutant que la veille, à l’heure des vêpres, il en était venu jusqu'à amener son esprit à donner un coup sur le dos de cette femme en signe de caresse. Alors le malin esprit l’engagea à accomplir ce qu'il avait commencé afin que ce fût lui qui eût la palme la plus remarquable pour avoir fait succomber André : il commanda ensuite qu'on cherchât à savoir quel était celui qui avait été si présomptueux pour se coucher dans ce temple. Et comme cet homme tremblait de plus en plus fort, et que les esprits envoyés pour le reconnaître voyaient' qu'il était signé du mystère de la croix, aussitôt ils se mirent à crier avec effroi : « Le vase est vide, il est vrai, mais il est scellé. » A ce cri, la troupe de malins esprits disparut aussitôt. Mais le juif se hâta de venir trouver l’évêque et lui raconta tout de point en point. L'évêque, en entendant cela, se mit .à gémir grandement; et il Renvoya de suite toutes les femmes hors de sa maison, puis il baptisa le Juif. — Saint Grégoire rapporte encore au livre des Dialogues (ch. IV), qu'une religieuse en entrant dans un jardin, et y apercevant une laitue, en conçut un violent désir, et, oubliant de la bénir avec le signe de la croix; elle la mordit avec avidité, mais elle fut saisie par le démon et tomba à l’instant. Saint Equitius étant venu auprès d'elle, le diable se mit à crier en disant: « Qu'ai-je fait, moi, qu'ai-je fait? J'étais assis sur la laitue; celle-ci est venue et elle m’a mordu. » Mais sur l’ordre du saint homme, le démon sortit de suite. — On lit au livre XIe de (54) l’Histoire ecclésiastique que les Gentils avaient peint sur les murs d'Alexandrie les armes de Sérapis ; mais Théodose les fit effacer et y substitua le signe de la croix. Alors, les gentils et les prêtres des idoles se firent baptiser, en disant que c'était une tradition des anciens, que ce qu'ils vénéraient subsisterait jusqu'à ce que soit venu ce signe dans lequel est la vie. Ils avaient dans leur alphabet une lettre, à laquelle ils donnaient le nom de sacrée : elle avait la forme d'une croix qu'ils disaient signifier la vie future (Eusèbe de Césarée, 1. II, c. XX; — Rufin, l. II, c. XXIX.).
LA LÉGENDE DORÉE de Jacques de Voragine nouvellement traduite en
français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par
l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard
Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris MDCCCCII
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/136.htm
Russian
icon of the Feast of the Exaltation of the Cross (icon from Yaroslavl by
Gury Nikitin, 1680. Tretyakov
Gallery, Moscow).
Icône russe de l'Exaltation de la Croix.
(Icône de Iaroslavl par Goury Nikitine, 1680. Galerie Tretiakov, Moscou)
Prière d’invocation à la « Sainte Croix de
Jésus-Christ »
Voici la « Prière d’invocation à la Sainte
Croix de Jésus-Christ» trouvée en l'an 802 dans le tombeau de Jésus-Christ
et envoyée par le Saint pape Léon III (795-816) à l'Empereur Charlemagne quand
il partit avec son armée pour combattre les ennemis de Saint Michel en France.
La « Prière d’invocation à la Sainte
Croix » :
« Dieu tout-puissant, qui avez souffert la mort à
l'arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi ; Sainte Croix de
Jésus-Christ, ayez pitié de moi ; Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon
espoir ; Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme
tranchante ; Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal ; Sainte Croix de
Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut ; Sainte Croix de
Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort ; Sainte Croix de
Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels, que j'adore
la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais. Jésus de Nazareth crucifié, ayez
pitié de moi, faites que l'esprit malin et nuisible fuie de moi, dans tous les
siècles des siècles. Ainsi soit-il ! En l'honneur du Sang Précieux de
Notre Seigneur Jésus-Christ, en l'honneur de Son Incarnation, par où Il peut
nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ
est né le jour de Noël et qu'Il a été crucifié le Vendredi Saint. Amen. »
Celui qui lira cette « Prière d’invocation à la
Sainte Croix », qui l'entendra ou qui la portera sur lui ne mourra pas
subitement, ne se noiera pas et ne sera pas brûlé, aucun venin ne pourra
l'empoisonner et ne tombera pas entre les mains des ennemis et ne sera pas
vaincu dans les combats.
Quand une femme se trouvera en enfantement, qu'elle
entendra lire ou lira cette « Prière d’invocation à la Sainte Croix »
ou la portera sur elle, elle sera promptement délivrée, elle restera tendre
mère et quand l'enfant sera né, posez cette « Prière d’invocation à la
Sainte Croix » sur son côté droit et il sera préservé d'un grand nombre
d'accidents.
Celui qui portera cette « Prière d’invocation à
la Sainte Croix » sur lui sera préservé du mal d'épilepsie et lorsque dans
les rues, vous verrez une personne attaquée de ce mal, posez cette
« Prière d’invocation à la Sainte Croix » sur son côté droit et elle
se lèvera joyeusement.
Celui qui écrit cette « Prière d’invocation à la
Sainte Croix » pour lui ou pour d'autres, Je le bénirai, dit le Seigneur,
et celui qui s'en moquera en fera pénitence.
Lorsque cette « Prière d’invocation à la Sainte
Croix » sera déposée dans une maison, elle sera préservée de la foudre et
du tonnerre ; celui qui journellement lira cette « Prière
d’invocation à la Sainte Croix » sera prévenu trois jours avant sa mort
par un signe divin de l'heure du trépas.
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-invocation-a-la-Sainte-Croix
Fête de la Croix glorieuse : la Croix attire, car elle
promet et réalise l’union à Dieu
Fr.
Jean-Thomas de Beauregard, op | 10 septembre 2020
La fête de la Croix glorieuse invite à contempler la
beauté de la Croix, mais aussi le drame de la Passion. Le piège serait de
rester spectateur : être acteur du drame, c’est supplier comme le bon larron,
intercéder comme Marie ou témoigner comme Jean.
L’Église fête aujourd’hui 14 septembre la
Croix glorieuse. Lorsqu’il annonce à Nicodème qu’il sera élevé en Croix (Jn
3, 13-17), Jésus se compare au serpent d’airain de l’Exode. Les Hébreux au
désert devaient fixer ce serpent des yeux pour guérir et vivre, malgré
l’horreur qu’il leur inspirait. En arrière-plan se dessine l’antique serpent de
la Genèse, le démon, enroulé, incurvé, autour de l’arbre du péché originel.
Jésus, cloué à l’arbre de vie, l’arbre de la Croix, droit et tendu de tout son
être vers sa mission de sauveur, se présente comme l’antidote au serpent de la
Genèse, et comme la réalité parfaite dont le serpent de l’Exode n’était que la
figure. Les trois images se superposent, et la vérité de la Croix apparaît
comme par transparence.
Cette image du serpent nous donne à contempler Jésus
en Croix sur le mode de la fascination. La fascination, ce mélange d’attraction et
de répulsion qui saisit le spectateur à la vue d’un serpent. De
fait, la
Croix attire, car elle promet, et même, elle réalise l’union
à Dieu et la vie éternelle : le bois de la Croix est ce pont dressé entre
la terre et le ciel ; mais la Croix nous repousse, de toute notre sensibilité,
parce que Jésus y souffre atrocement, et parce qu’il nous invite à le suivre
sur ce chemin : le bois de la Croix est celui d’un gibet, un instrument de
torture à l’usage des criminels.
La fascination comme attraction/répulsion, jeu d’ombre
et de lumière, forme la toile de fond de l’existence chrétienne. Et il en va
ainsi de la Croix comme il en va du Christ, comme il en va du prêtre, comme il
en va de tout baptisé qui prend au sérieux sa vie théologale : à les voir,
on est irrésistiblement attiré, mais aussi invinciblement repoussé. C’est
d’ailleurs un indice de sainteté, qui simultanément attire et repousse, avec la
même intensité. Il y a, de ce point de vue, une esthétique de la
Révélation chrétienne.
La beauté de la Croix
Attention toutefois à ne pas se complaire dans une
contemplation purement esthétique de la Croix : jouir du contraste, du
paradoxe, chercher le beau dans le laid, la grâce dans l’ignominie… La Croix ne
peut pas être, pour un chrétien, le prétexte à un exercice de style, quand bien
même elle semble s’y prêter. Saint Augustin ou Bossuet, lorsqu’ils jouent des
paradoxes de la Croix, ne sont virtuoses que parce que la foi les anime et
donne vie à leurs mots.
Lire aussi :
Elle
console et elle juge, la double face de la Croix
Comment contempler la Croix glorieuse d’une manière
qui soit juste ? D’abord en ne faisant l’impasse ni sur la Croix, ni sur la
Gloire, c’est évident. Selon le tempérament ou l’époque, on s’attarde plus
volontiers sur l’une ou sur l’autre. Les artistes du Moyen Âge savaient
conjuguer l’une et l’autre en représentant une véritable croix, dans sa
terrible nudité, mais sertie de pierres précieuses, signes de sa gloire. C’est
le cas par exemple sur les tapisseries de l’abbatiale de la Chaise-Dieu, en
Haute-Loire.
Être acteur du drame
Mais le piège n’est pas tellement dans la préférence
pour la Croix ou pour la gloire, voire dans le refus de l’une ou de l’autre,
même si tout choix exclusif serait nécessairement une hérésie. Le piège, plus
sournois, peut-être, est de rester spectateur. Le piège, c’est, devant un tel
spectacle à la fois horrible et magnifique, d’en rester à une sorte d’effroi
sacré, qui est peut-être déjà religieux mais pas encore chrétien. Pour échapper
au piège de la fascination esthétique, pour ne pas rester extérieur au drame de
la Croix, une seule solution : être acteur du drame. Le rôle de Jésus mis
à part, il reste trois rôles possibles : le
bon larron, la
Vierge Marie, saint
Jean.
Le
bon larron, qui sait qu’il a crucifié Jésus par ses péchés, mais qui espère
le salut et l’implore en confessant sa foi. « Ils regarderont vers Celui
qu’ils ont transpercé. » La
Vierge Marie, qui se tient debout près de la Croix et intercède pour les
hommes de tous les temps en offrant sa souffrance de mère. « Je complète
en ma chair les souffrances qui manquent à la Passion du Christ. » Saint
Jean, qui se tient en retrait, scrute le mystère de la Rédemption de toute
son intelligence éclairée par la foi, et s’apprête à livrer son témoignage au
monde qui l’attend : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils
unique, afin que quiconque qui croit en Lui ait la vie éternelle. »
L’Église et la Croix
Face à la Croix, nous pouvons adopter chacune de ces
trois attitudes, successivement ou simultanément : supplication pour
soi-même et espérance avec le bon larron, intercession pour les autres et
offrande de soi avec Marie, contemplation théologique et témoignage avec Jean.
Alors, fini la simple fascination esthétique, place à la participation au
mystère. En l’occurrence, c’est une participation au mystère de l’Église, qui
naît des plaies du Christ en Croix. L’Église et la Croix sont inséparables. Et
quand la barque de saint Pierre, l’Église, est emportée dans la tempête, quand
nous ne comprenons plus, quand nous sommes blessés dans notre conscience de
croyant, ce qui arrive souvent ces temps-ci, la seule issue consiste à nous
arrimer de toutes nos forces à la Croix comme au mât du bateau.
Lire aussi :
N’ayez
pas peur de prendre votre croix !
Attachons-nous à la Croix, donc à Jésus, alors nous
tiendrons. Dans la tempête, ce n’est plus nous qui portons nos croix, telle
souffrance, telle épreuve, que nous subissons ou que nous choisissons d’offrir,
non, ce n’est plus nous qui portons nos croix, dans la tempête, c’est la Croix
qui nous porte.
Wassily Sazonov, Sant'Elena presenta
la Vera Croce al figlio Costantino (1870 ca.), olio
su telaThe Elevation of the Holy Cross. Menologion of Basil II. First quarter
of XIth century. Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana.
http://digi.vatlib.it/view/MSS_Vat.gr.1613/0057?sid=a7590df9b8aca22111c8359533716419
Prière d’invocation à la sainte Croix de Jésus-Christ
La "Prière
d’invocation à la sainte Croix de Jésus-Christ" a été trouvée en l'an
802 dans le tombeau de Jésus-Christ, écrite sur un parchemin en lettres d’or,
et envoyée par le saint pape Léon III (795-816) à l'empereur Charlemagne quand
il est parti avec son armée pour combattre les ennemis de saint Michel — son
saint protecteur et celui de l’Église — en France, avant d’être conservée
précisément à l’abbaye de Saint-Michel de France. Cette prière a protégé les
soldats qui la portaient sur eux, et la récitaient, pendant les deux dernières
guerres :
"Dieu tout-puissant, qui avez souffert la mort à l'arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon espoir ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels, que j'adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais.
Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi, faites que l'esprit malin et
nuisible fuie de moi, dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il !
En l'honneur du Sang Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l'honneur de
Son Incarnation, par où Il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que
Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu'Il a été crucifié le
Vendredi Saint.
Amen."
La tradition assure que
cette prière protège également les femmes enceintes qui la récitent,
l’entendent ou la portent sur elles ; préserve les maisons de la foudre et
du tonnerre, et les personnes contre certaines maladies comme l’épilepsie.
Enfin, quiconque écrit cette prière pour lui-même ou pour d’autres, de
préférence le dimanche, sera bénit par le Seigneur.
Абраз
«Узвышэнне Св. Крыжа». Сярэдзіна ХVIII ст., з Іванаўскага р-на, НММ РБ. XVIIIth century.
https://media.catholic.by/nv/n29/art4gallery.htm
Chacun se souvient
comment la vraie croix avait été retrouvée par sainte Hélène, mère de
l'empereur Constantin[1] (voir au 18 août). En 335,
l'empereur Constantin, invite pour le trentième anniversaire de son avènement,
les Pères réunis à Tyr à la dédicace des deux basiliques[2] qui doit avoir lieu le 13 septembre à
Jérusalem.
Le lendemain de la
dédicace, le dimanche 14 septembre, l'évêque de Jérusalem montre pour la
première fois à la foule le bois sacré de la Croix (l'hyposis) et, sur ordre de
Constantin, les Pères décrètent la célébration annuelle de la dédicace et de
l'exaltation, au 14 septembre. Un morceau de la Croix étant apporté à
Constantinople, on y célèbre la même fête avec l'hyposis. Cette fête est
répandue dans tout l'Orient dès le VII° siècle, et on la trouve à Rome au plus
tard au temps du pape Serge I° (687-701) à la notice duquel, dans le Liber
pontificalis, on trouve la mention suivante : En la sacristie du
bienheureux apôtre Pierre, se trouve un reliquaire où est renfermée un
précieuse et considérable portion du bois salutaire de la croix du Sauveur ...
Au jour de l'Exaltation de la sainte croix, le peuple chrétien baise et adore
cette relique dans la basilique constantinienne du Saint-Sauveur[3].
Il est aujourd’hui de bon
ton, pour prétendre être pris au sérieux, d'afficher un souverain mépris pour
les reliques en général et pour celles de la vraie Croix en particulier. La
perfide doctrine des anciens réformés, pilleurs de sacristies et ravageurs
d'œuvres d'art, est devenue celle des catholiques à la mode : « on ne
saurait adorer les os d'un martyr qu'on ne soit en danger d'adorer les os de
quelque brigand ou larron, ou bien d'un âne, ou d'un chien, ou d'un cheval.[4] » Ainsi, depuis que certains
catholiques se sont persuadés qu'ils sont les héritiers des Lumières, on enlève
les reliquaires de la vénération des fidèles pour les séquestrer dans la crasse
des arrières-sacristies quand on ne les a pas vendus à d’avides antiquaires.
Pour faire taire les
résistants, la propagande iconoclaste se réclame de l’esprit de Vatican II dont
la lettre, pourtant, dans la Constitution sur le sainte Liturgie recommande
que l’on vénère les reliques authentiques des saints (n° 111), et que le droit
de 1983, application directe de Vatican II, interdit absolument de vendre les
saintes reliques ou de les aliéner en aucune manière, voire de les transférer
définitivement (canon 1190). Dans le Catéchisme de l’Eglise catholique (1992),
l’index thématique de l’édition française a beau avoir oublié le mot, on trouve
cependant la chose dans le texte qui présente la vénération des reliques comme
une des expressions variées de la piété des fidèles dont la catéchèse doit
tenir compte (n° 1674). D’aucuns, à la vantardise plus savante, font remarquer
doctement que le culte des reliques est inconnu dans l’antiquité
chrétienne ; ils mentent effrontément puisque les actes du martyre de
saint Polycarpe, en 156, en font une attestation certaine : « prenant
les ossements plus précieux que les gemmes de grand prix et plus épurés que
l’or, nous les avons déposés dans un lieu convenable. Là même, autant que
possible, réunis dans l’allégresse et la joie, le Seigneur nous donnera de
célébrer l’anniversaire de son martyre en mémoire de ceux qui sont déjà sorti
du combat, et pour exercer et préparer ceux qui attendent le martyre. » On
se souvient aussi, en 177, d’une lettre où l’Eglise de Lyon regrettait de
n’avoir pu conserver les restes de ses martyrs[5].
La tradition, comme nous
l’avons dit plus haut, rapporte généralement que l’on doit à l’impératrice
Hélène la découverte[6] de la Vraie Croix. La mère de
Constantin, suivit son fils à Constantinople où elle souffrit durement des
excès de l’Empereur qui avait fait assassiner sa seconde femme pour avoir fait
exécuter Crispus, fils d'un premier lit. En expiation, Hélène qui venait de
fêter son soixante-dix-huitième anniversaire, s'en alla en pèlerinage à
Jérusalem.
Il convient de rappeler
que l'empereur Adrien (76-138), après avoir détruit Jérusalem et chassé les
Juifs de leur pays (136), rebaptisa la ville Aelia Capitolina et la
fit reconstruire en y enlevant jusqu'au souvenir judéo-chrétien ; sur le
Golgotha, lieu du Calvaire, fut élevé un temple à Vénus. Sainte Hélène ne
trouva que décombres et ruines païennes dans la Ville Sainte.
« Elle apprit,
par révélation, que la croix avait été enfouie dans un des caveaux du
sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu'elle consulta avec
grand soin, lui marquèrent le lieu où ils croyaient, selon la tradition de
leurs pères, qu'était ce précieux monument ; elle fit creuser en ce lieu avec
tant d'ardeur et de diligence, qu'elle découvrit enfin ce trésor que la divine
Providence avait caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des
persécutions, afin qu'il ne fût point brûlé par les idolâtres, et que le monde,
étant devenu chrétien, lui pût rendre ses adorations. Dieu récompensa
cette sainte impératrice beaucoup plus qu'elle n'eût osé l'espérer : car, outre
la Croix, elle trouva encore les autres instruments de la Passion, à
savoir : les clous dont Notre Seigneur avait été attaché, et le titre qui avait
été mis au-dessus de sa tête. Cependant, une chose la mit extrêmement en peine
: les croix des deux larrons, crucifiés avec Lui, étaient aussi avec la sienne,
et l'Impératrice n'avait aucune marque pour distinguer l'une des autres. Mais
saint Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l'assistait dans cette action,
leva bientôt cette nouvelle difficulté. Ayant fait mettre tout le monde en
prière, et demandé à Dieu qu'il lui plût de découvrir à son Eglise quel était
le véritable instrument de sa Rédemption, il le reconnut par le miracle suivant
: une femme, prête à mourir, ayant été amenée sur le lieu, on lui fit toucher
inutilement les deux croix des larrons ; mais dès qu'elle approcha de celle du
Sauveur du monde, elle se sentit entièrement guérie, quoique son mal eût
résisté jusqu'alors à tous les remèdes humains et qu'elle fût entièrement
désespérée des médecins. Le même jour,saint Macaire rencontra un mort qu'une
grande foule accompagnait au cimetière. Il fit arrêter ceux qui le portaient et
toucha inutilement le cadavre avec deux des croix ; aussitôt qu'on eut approché
celle du Sauveur, le mort ressuscita. Sainte Hélène, ravie d'avoir trouvé le
trésor qu'elle avait tant désiré, remercia Dieu d'une grande ferveur, et fit
bâtir au même lieu une église magnifique ; elle y laissa une bonne partie de la
Croix, qu'elle fit richement orner ; une autre partie fut donnée à
Constantinople ; enfin le reste fut envoyé à Rome, pour l'église que Constantin
et sa mère avaient fondée dans le palais Sessorien (demeure de l'Impératrice)
près du Latran qui a toujours depuis le nom de Sainte-Croix-de-Jérusalem. »
Certes, Eusèbe de Césarée
(263-339), dans La Vie de Constantin le Grand, parle bien de l'édification
de la basilique, mais ne souffle mot de la découverte de la vraie Croix ;
de surcroît, transcrivant le discours de la dédicace de la Basilique, il ne
parle pas de l'évènement mais seulement du signe sauveur. Voilà qui suffit
aux iconoclastes pour dire que la tradition est une vaste blague. Avant de
courir à une telle conclusion, il serait prudent de s'aviser que ledit Eusèbe
de Césarée rejetait tout culte des images du Christ « afin que, écrit-il à
Constancia, nous ne portions pas, à la manière des païens, notre Dieu dans
une image. » Ajoutons, comme l'a si bien démontré Paschali, que la Vita
Constantini n’est pas l'œuvre originale car sa révision interrompue par la
mort d'Eusèbe, fut publiée à titre posthume avec des ajouts et des restrictions
pour justifier la politique de Constantin II. De toutes façons, un silence
d’Eusèbe de Césarée ne saurait constituer une preuve, et l’on doit considérer
d'autres témoignages. Les archives mêmes d’Eusèbe, comme celles de Théodoret de
Cyr (393-460) et celles de Socrate (380-439), conservent une lettre de
Constantin au patriarche de Jérusalem : « La grâce de Notre Sauveur
est si grande que la langue semble se refuser à dépeindre dignement le miracle
qui vient de s'opérer ; car est-il rien de plus surprenant que de voir le
monument de la Sainte Passion, resté si longtemps caché sous terre, se révélant
tout à coup aux Chrétiens, lorsqu'ils sont délivrés de leur ennemi ? »
A part quelques détails
secondaires, des auteurs dont l’enfance est contemporaine du voyage de
l’Impératrice ou ceux de la génération qui suit, attestent de l'Invention
de la Sainte Croix par sainte Hélène et de son culte ; ainsi peut-on
se référer à saint Cyrille de Jérusalem (mort en 386), à saint Paulin de Nole
(mort en 431), à saint Sulpice Sévère (mort en 420), à saint Ambroise de Milan
(mort en 397), à saint Jean Chrysostome (mort en 407), à Rufin d’Aquilée (mort
en 410), à Théodoret de Cyr ou à l'avocat de Constantinople, Socrate.
Déjà saint Cyrille,
deuxième successeur de saint Macaire au siège de Jérusalem, mentionne que des
parcelles de la Vraie Croix sont dispersées à travers le monde
entier, ce qu’attestent par ailleurs deux inscriptions datées de 359 relevées
en Algérie, l’une près de Sétif et l’autre au cap Matifou.
Si saint Ambroise de
Milan décrit l'adoration de la Crux Realis par sainte Hélène, saint
Jérôme raconte, dans une lettre à Eustochie, comment sa propre mère, sainte
Paule, vénéra le bois sacré de la Croix à Jérusalem.
Saint Jean Chrysostome
dit que les chrétiens accouraient pour vénérer le bois de la Croix et tâchaient
d'en obtenir de minuscules parcelles qu'ils faisaient sertir dans des métaux
précieux enrichis de pierreries.
Saint Paulin de Nole
envoie une de ces parcelles à saint Sulpice Sévère en lui recommandant de les
recevoir avec religion et de les garder « précieusement comme une
protection pour la vie présente et comme un gage de salut éternel. »
Le 5 mai 614, les Perses
s'emparèrent de Jérusalem, pillèrent les églises et envoyèrent ce qui restait
de la Croix à leur empereur, Chosroës II[7]. Après plus de dix ans de malchance,
Héraclius[8] battit les Perses et obligea le
successeur de Kosroës à restituer la relique de la Croix qu'il rapporta en
triomphe à Jérusalem. Héraclius entra dans la ville, pieds nus, portant la
Croix sur ses épaules (21 mars 630). Le bois de la Croix séjourna quelques
années à Sainte-Sophie de Constantinople puis retourna à Jérusalem. Le bois de
la Croix a été partagé en trois grandes parts, elles-mêmes fractionnées, pour
Jérusalem, Constantinople et Rome. Ce qui restait du morceau de Jérusalem fut
caché pendant l'occupation musulmane et ne réapparut que lorsque la ville fut
prise par les Croisés qui s'en servirent souvent comme étendard, de sorte qu'il
fut pris par Saladin à la bataille d'Hiltin (1187) et ne fut rendu qu'après la
prise de Damiette (1249) pour être partagé entre certains croisés dont Sigur de
Norvège et Waldemar de Danemark.
Le 14 septembre 1241, le
saint roi Louis IX alla solennellement au-devant des reliques de la Passion
qu'il avait achetées à l'empereur de Constantinople : c'étaient un morceau de
bois de la vraie Croix, le fer de la lance, une partie de l'éponge, un morceau
du roseau et un lambeau du manteau de pourpre. Elles furent déposées à la
Sainte-Chapelle en 1248.
Luther a dit qu'avec les
reliques de la Vraie Croix on pourrait construire la charpente d'un immense
bâtiment et Calvin affirma que cinquante hommes ne porteraient pas le bois de
la Vraie Croix. L’avis des deux hérétiques fut admis comme une vérité révélée
et chacun les répéta en souriant. Or, d'après le travail minutieux de M. Rouhault
de Fleury, on peut supposer que la Croix du Seigneur représentait cent
quatre-vingt millions de millimètres cubes. Si l'on met ensemble les parcelles
que l'on conserve et celles qui ont été détruites mais dont on connaît la
description, on totalise environ cinq millions de millimètres cubes. Rouhault
de Fleury, généreux, multiplie les résultats de son enquête par trois pour ce
qui pourrait être inconnu ; on est loin du compte !
Le 14 septembre 1241, le
saint roi Louis IX alla solennellement au-devant des reliques de la Passion
qu'il avait achetées à l'empereur de Constantinople : c'étaient un morceau de
bois de la vraie Croix, le fer de la lance, une partie de l'éponge, un morceau
du roseau et un lambeau du manteau de pourpre. Elles furent déposées à la Sainte-Chapelle
en 1248.
Il existait, à Paris, une
église Sainte-Croix de la Cité qui devint une paroisse, probablement
vers 1107, lorsque furent dispersées le moniale de Saint-Eloi qui y avaient une
chapelle dès le VII° siècle. Le curé tait à la nomination de l'abbé de
Saint-Maur-des-Fossés. L'édifice qui s'élevait à l'emplacement de l'actuel
Marché aux fleurs, avait été construit en 1450 et dédié en 1511, il fut détruit
en 1797.
[1] Elle
commença par visiter les Lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le
bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : « Voici le
lieu du combat; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le
vois pas. » Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les
décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine
s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ
peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme
une femme. Mue par l’Esprit-Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent
crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc le croix du milieu. Mais,
peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties. Elle
revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait
l’inscription : « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Par
là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue
la croix du salut (saint Ambroise).
[2] Les
basiliques du Mont des Oliviers et du Saint-Sépulcre.
[3] La
basilique du Saint-Sauveur est depuis devenue la basilique Saint-Jean de
Latran, cathédrale de Rome.
[4] Calvin : Traité
des reliques
[5] Voir
au 2 juin ; « Lettre des serviteurs du Christ qui habitent Vienne et
Lyon, en Gaule, aux frères qui sont en Asie et en Phrygie, ayant la même foi et
la même espérance de la rédemption. »
[6] On
disait autrefois : « L’invention de la sainte Croix » ;
invention vient du latin inventio qui signifie : « acte de
trouver, de découvrir » ; il y avait d’ailleurs une fête particulière
de L’invention de la sainte Croix qui était célébrée le 3 mai. Dans
certains calendriers, on célèbre l'Invention, c'est-à-dire la découverte du
corps ou des reliques d'un saint.
[7] Chosroès
II le Victorieux, roi sassanide de Perse de 590 à 628) qui fut élevé
au trône par une révolte des féodaux, durant les troubles provoqués par le
soulèvement de Vahram Tchubin. Celui-ci, qui prétendait descendre des
Arsacides, se proclama roi sous le nom de Vahram VI, et Chosroès dut aller se
placer sous la protection de l'empereur Maurice. Avec l'aide militaire des
Byzantins, il réussit à reconquérir son trône (591) et maintint pendant plus de
dix ans la paix avec Byzance. En 602, après l'assassinat de l’empereur Maurice
par Phocas, il rouvrit les hostilités contre l'empire d'Orient, sous prétexte
de venger Maurice. Ses armées envahirent la Syrie et l'Anatolie, atteignirent
la Chalcédoine et le Bosphore et menacèrent directement Constantinople (608).
En 6l4, elles firent la conquête de Jérusalem, qui fut mise au pillage pendant
trois jours, puis les Perses pénétrèrent en Egypte et s'emparèrent d'Alexandrie
(616). Chosroès II avait ainsi reconstitué l'ancien Empire perse des
Achéménides et porté à son apogée la puissance sassanide. Allié des Avars, il
vint bloquer Constantinople (626), mais l'Empire byzantin se ressaisit avec
Héraclius. Après la victoire des Byzantins à Ninive (628), Chosroès dut fuir
Ctésiphon, sa capitale, et fut déposé par son fils Khavad II, qui le fit tuer
quelques jours plus tard.
[8] Héraclius,
né en Cappadoce vers 575, fut empereur d'Orient 610 à 641. Venu au pouvoir en
renversant l'usurpateur Phocas, il trouva l'Empire au bord de la ruine. Les
Perses envahissaient l'Asie Mineure, s'emparaient de Jérusalem (614) et de
l'Egypte (619) ; les Avars parvenaient sous les murs de Constantinople.
Heraclius déclencha contre les Perses une véritable croisade (622-628),
remporta sur Chosroès II la victoire décisive de Ninive (12 décembre 627) et
reconquit tous les territoires perdus en Orient ; en mars 630, il rapporta
en grande pompe à Jérusalem la Vraie Croix, qui avait été enlevée par
Chosroès II. Mais cet effort offensif avait épuisé l'Empire, qui se
retrouva impuissant devant le déferlement de l'invasion arabe :
l'écrasement de l'armée byzantine à Yarmouk (636) provoqua la perte, cette fois
définitive, de la Syrie, de Jérusalem (638), de la Mésopotamie (639), de
l'Egypte (639-642) Le règne d'Héraclius s'achevait ainsi par un désastre,
qu'avait préparé, à l'intérieur, la grande querelle religieuse du monophysisme.
Il mourut à Constantinople le 10 février 641.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/09/14.php
Icône de la fête de la Croix, musée de Warmia
et Mazury, Olsztyn, Pologne.
Olsztyn
- Muzeum Warmii i Mazur Podwyższenie Krzyża - tempera na desce, złocenie
Olsztyn
- Museum of Warmia and Masuria Feast of the Cross - temper on board, gilding
EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
L’Église de Rome fêtait
le 3 mai l’invention de la Ste Croix (fête supprimée par Jean XXIII
en 1960) : c’est à dire l’anniversaire de son retour à Jérusalem par Héraclius
(630), la date du 14 septembre étant déjà celle de la célébration des
Sts Corneille et Cyprien. Puis par un glissement de mémoire, la fête du 3 mai
devint celle de la découverte par Ste Hélène (320) et l’événement d’Héraclius
fut commémoré le 14 septembre.
Cette fête commémore
aussi la dédicace des basiliques du Calvaire et du St Sépulcre (335). La
réforme de Jean XXIII, ayant supprimée la fête du 3 mai, a élevé celle du 14
septembre au rang de IIème classe.
(Leçons des Matines)
AU PREMIER NOCTURNE.
Du livre des Nombres.
Première leçon. Lorsque
le roi d’Arad, Chananéen, qui habitait vers le midi, eut appris cela,
c’est-à-dire qu’Israël était venu par le chemin des espions, il combattit
contre lui, et étant vainqueur, il en emporta le butin. Mais Israël se liant
par un vœu au Seigneur, dit : Si vous livrez ce peuple à ma main, je détruirai
toutes ses villes. Et le Seigneur exauça les prières d’Israël, et il livra le
Chananéen qu’Israël fit périr, ses villes ayant été renversées ; et il appela
ce lieu du nom de Horma, c’est-à-dire anathème.
R/. La sainte Église
vénère le jour glorieux où fut exalté le bois triomphal, * Sur lequel notre
Rédempteur, rompant les liens de la mort, a vaincu le perfide serpent. V/. Le
Verbe du Père nous a ouvert le chemin du salut, étant suspendu au bois. * Sur
lequel.
Deuxième leçon. Or, ils
partirent aussi du mont Hor par la voie qui conduit à la mer Rouge, pour aller
autour de la terre d’Edom. Et le peuple commença à s’ennuyer du chemin et de la
fatigue ; et il parla contre Dieu et contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu
retirés de l’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? Le pain nous
manque, il n’y a pas d’eau ; notre âme a déjà des nausées à cause de cette
nourriture très légère. C’est pourquoi le Seigneur envoya contre le peuple des
serpents brûlants.
R/. O Croix, l’appui de
notre confiance, arbre seul illustre entre tous les autres, nulle forêt n’a
produit ton pareil pour le feuillage la fleur et le fruit : * Il nous est cher,
ce bois ; ils nous sont chers, ces clous ; et combien est doux le fardeau
qu’ils soutiennent. V/. Tu es seule plus élevée que tous les cèdres. * Il nous
est cher.
Troisième leçon. A cause
des blessures et de la mort d’un grand nombre, on vint à Moïse et on dit : Nous
avons péché, parce que nous avons parlé contre le Seigneur et contre toi : prie
pour qu’il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple, et le
Seigneur lui dit : Fais un serpent d’airain, et expose-le comme un signe :
celui qui, ayant été blessé, le regardera, vivra. Moïse fit donc un serpent
d’airain et l’exposa comme un signe : lorsque les blessés le regardaient, ils
étaient guéris.
R/. Voici l’arbre très
digne placé au milieu du paradis, * Sur lequel l’auteur du salut a vaincu, par
sa mort, la mort de tous les hommes. V/. Croix excellente et d’une éclatante
beauté. * Sur. Gloire au Père. * Sur.
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. Vers la
fin du règne de Phocas, Chosroës, roi des Perses, après avoir envahi l’Égypte
et l’Afrique et s’être emparé de Jérusalem, où il fit périr plusieurs milliers
de Chrétiens, emporta en Perse la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ,
qu’Hélène avait déposée sur le mont Calvaire. Fatigué des vexations et des
calamités innombrables de la guerre, Héraclius, successeur de Phocas, demanda
la paix. Mais Chosroës, enorgueilli par ses victoires, ne voulut à aucun prix
la lui accorder. Dans cette extrémité, Héraclius eut recours aux jeûnes et aux
prières multipliées, implorant avec beaucoup de ferveur le secours de Dieu. Sur
l’inspiration du ciel, il rassembla une armée et, ayant engagé le combat, il
défit les trois généraux de Chosroës avec leurs trois armées.
R/. Il faut que nous nous
glorifiions dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est le salut,
la vie et notre résurrection : * Par qui nous avons été sauvés et délivrés. V/.
Nous adorons votre Croix, Seigneur, et nous honorons le souvenir de votre
glorieuse passion. * Par qui.
Cinquième leçon. Abattu
par ces défaites, Chosroës prit la fuite ; et lorsqu’il se disposait à
traverser le Tigre, il désigna son fils Médarsès, comme devant partager avec
lui l’autorité royale. Son fils aîné ne supporta pas cet affront sans un cruel
dépit, et en vint à méditer la perte commune de son père et de son frère :
dessein qu’il exécuta bientôt au retour de ces deux fugitifs. Après quoi il
sollicita d’Héraclius le droit de régner et l’obtint à certaines conditions,
dont la première était la restitution de la Croix du Seigneur. C’est ainsi que
la Croix fut recouvrée, quatorze ans après qu’elle était tombée en la
possession des Perses. De retour à Jérusalem, Héraclius la prit sur ses épaules
et la reporta, en grande pompe, sur la montagne où le Sauveur l’avait lui-même
portée.
R/. Tandis que par une
grâce céleste on exalte le gage sacré, la foi dans le Christ est fortifiée : *
On voit s’accomplir les divins prodiges opérés figurativement autrefois par le
bâton de Moïse. V/. Au contact de la Croix, les morts ressuscitent, et les
grandeurs de Dieu se révèlent. * On voit.
Sixième leçon. Cette
action fut marquée par un éclatant miracle. Héraclius, tout chargé d’or et de
pierreries, sentit une force invincible l’arrêter à la porte qui donnait accès
au mont Calvaire ; plus il faisait d’efforts pour avancer, plus il semblait
être fortement retenu. Comme l’empereur et avec lui tous les témoins de cette
scène étaient stupéfaits, Zacharie, Évêque de Jérusalem, lui dit : « Prenez
garde, ô empereur, qu’avec ces ornements de triomphe, vous n’imitiez point
assez la pauvreté de Jésus-Christ et l’humilité avec laquelle il a porté sa
Croix. » Héraclius se dépouillant alors de ses splendides vêtements, et
détachant ses chaussures, jeta sur ses épaules un vulgaire manteau et se remit
en route. Cela fait, il accomplit facilement le reste du trajet et replaça la
Croix sur le mont Calvaire, à l’endroit même d’où les Perses l’avaient enlevée.
La solennité de l’exaltation de la sainte Croix, que l’on célébrait chaque
année en ce même jour, prit alors une grande importance, en mémoire de ce
qu’elle avait été remise, par Héraclius, au lieu même où on l’avait dressée la
première fois pour le Sauveur.
R/. Ce signe de la Croix
sera dans le ciel lorsque le Seigneur viendra pour juger : * Alors seront
manifestés les secrets de notre cœur. V/. Quand le Fils de l’homme sera assis
sur le siège de sa majesté, et commencera à juger le siècle par le feu. *
Alors. Gloire au Père. * Alors.
AU TROISIÈME NOCTURNE.
Lecture du saint Évangile
selon saint Jean.
En ce temps-là : Jésus
dit à la foule des Juifs : C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le
prince de ce monde sera jeté dehors. Et le reste.
Homélie de saint Léon,
Pape.
Septième leçon. A la vue
du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée
s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il
a été dit par Moïse : « Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu
craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie. » En effet, à la vue du
Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que
leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie
dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour
nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un
cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre,
et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le
Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : « C’est maintenant
le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et
moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. »
R/. Doux bois, doux clous,
ils ont soutenu un doux fardeau : * Ce bois a seul été digne de porter la
rançon du monde. V/. Ce signe de la Croix sera dans le ciel, lorsque le
Seigneur viendra pour juger. * Ce bois.
Huitième leçon. O vertu
admirable de la Croix ! ô gloire ineffable de la passion ! où l’on voit, et le
tribunal du Seigneur, et le jugement du monde, et la puissance du Crucifié.
Oui, Seigneur, vous avez attiré tout à vous, lorsque, ayant « vos mains tout le
jour étendues vers un peuple incrédule et rebelle, » l’univers entier comprit
qu’il devait rendre hommage à votre majesté. Vous avez, Seigneur, attiré tout à
vous, lorsque tous les éléments n’eurent qu’une seule voix pour exécrer le
forfait des Juifs ; lorsque les astres étant obscurcis, la clarté du jour
changée en ténèbres, la terre fut à son tour ébranlée par des secousses
extraordinaires et la création tout entière se refusa à servir des impies. Vous
avez, Seigneur, attiré tout à vous, parce que le voile du temple s’étant
déchiré, le saint des saints rejeta ses indignes pontifes, pour montrer que la
figure se transformait en réalité, la prophétie en déclarations manifestes, la
loi en Évangile.
R/. Comme Moïse a élevé
le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé :
* Afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie
éternelle. V/. Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le
monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. * Afin. Gloire au Père. *
Afin.
Neuvième leçon. Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, afin que la piété de toutes les nations qui peuplent la terre célébrât, comme un mystère plein de réalité et dégagé de tout voile, ce que vous teniez caché dans un temple de la Judée, sous l’ombre des figures. Maintenant, en effet, l’ordre des Lévites a plus d’éclat, la dignité des Prêtres plus de grandeur, et l’onction qui sacre les Pontifes plus de sainteté. Et cela, parce que la source de toute bénédiction et le principe de toutes les grâces se trouvent en votre Croix, laquelle fait passer les croyants de la faiblesse à la force, de l’opprobre à la gloire, de la mort à la vie. C’est maintenant aussi que les divers sacrifices d’animaux charnels étant abolis, la seule oblation de votre corps et de votre sang tient lieu de toutes les différentes victimes qui la représentaient. Car vous êtes le véritable « Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, » et tous les mystères s’accomplissent tellement en vous, que, de même que toutes les hosties qui vous sont offertes ne font qu’un seul sacrifice, ainsi toutes les nations de la terre ne font plus qu’un seul royaume.
SOURCE : http://www.introibo.fr/14-09-Exaltation-de-la-Ste-Croix
Feast of
the Exaltation of the Holy Cross
Also
known as
Feast of the Holy Cross
Feast of the Triumph of
the Cross
Roodmas
3
May (Gallican Rite)
About
the Feast
The feast was
celebrated in Rome before
the end of the 7th
century. Its purpose is to commemorate the recovering of that portion of
the Holy Cross which was preserved at Jerusalem,
and which had fallen into the hands of the Persians. Emperor Heraclius
recovered this precious relic and
brought it back to Jerusalem on 3
May 629.
Las
Cruces, New
Mexico, diocese of
–
in Brazil
–
in Italy
Additional
Information
Light
From the Altar, edited by Father James
J McGovern
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Pierre
Médaille
New Catholic Dictionary
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
other
sites in english
Brother Albert Thomas Dempsey, OP
New Liturgical Movement: The Story of the True Cross
New Liturgical Movement: Durandus on Exaltation of the
Cross
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Readings
O merciful God, grant thy
gracious presence to this thy family, that both in prosperity and adversity
thou mayest be ready to hear their prayers; and by the standard of the holy
Cross do thou vouchsafe to bring to nought all the wicked devices of our
enemies: that through thy protection we may be counted worthy to attain unto
everlasting joy in thy salvation. – Milanese Sacramentary
MLA
Citation
“Feast of the Exaltation
of the Holy Cross“. CatholicSaints.Info. 4 February 2024. Web. 13 September
2024.
<https://catholicsaints.info/feast-of-the-exaltation-of-the-holy-cross/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/feast-of-the-exaltation-of-the-holy-cross/
Reliquary of the True Cross at the Church of the Holy Sepulchre, Jerusalem
Feast of The Exaltation
of the Holy Cross
On the Feast of the
Exaltation of the Cross (or Triumph of the Cross) we honor the Holy Cross by
which Christ redeemed the world. The public veneration of the Cross of Christ
originated in the fourth century, according to early accounts. The miraculous
discovery of the True Cross on September 14, 326, by Saint Helen, mother of
Constantine, while she was on a pilgrimage to Jerusalem, is the origin of the
tradition of celebrating the Feast of the Exaltation of the Cross on this date.
Constantine later built the Church of the Holy Sepulchre on the site of her
discovery of the cross. On this same pilgrimage she ordered two other churches
built: one in Bethlehem near the Grotto of the Nativity, the other on the Mount
of the Ascension, near Jerusalem.
In the Western Church the
feast came into prominence in the seventh century — after 629, when the
Byzantine emperor Heraclitus restored the Holy Cross to Jerusalem, after
defeating the Persians who had stolen it.
It remained in Christian
hands until the Battle of Hattin in 1187, when the Moslem leader Saladin
captured the relic. Saladin after the Battle of Hattin and the capture of
Jerusalem, would ride his horse through the streets with the Holy Relic
dragging behind his mount’s tail.
Christians “exalt” (raise
on high) the Cross of Christ as the instrument of our salvation. Adoration of
the Cross is, thus, adoration of Jesus Christ, the God Man, who suffered and
died on this Roman instrument of torture for our redemption from sin and death.
The cross represents the One Sacrifice by which Jesus, obedient even unto
death, accomplished our salvation. The cross is a symbolic summary of the
Passion, Crucifixion and Resurrection of Christ — all in one image.
The Cross — because of
what it represents — is the most potent and universal symbol of the Christian
faith. It has inspired both liturgical and private devotions: for example, the
Sign of the Cross, which is an invocation of the Holy Trinity; the “little”
Sign of the Cross on head, lips and heart at the reading of the Gospel; praying
the Stations (or Way) of the Cross; and the Veneration of the Cross by the
faithful on Good Friday by kissing the feet of the image of Our Savior
crucified.
Placing a crucifix (the cross with an image of Christ’s body upon it) in churches and homes, in classrooms of Catholic schools and in other Catholic institutions, or wearing this image on our persons, is a constant reminder — and witness — of Christ’s ultimate triumph, His victory over sin and death through His suffering and dying on the Cross.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/the-exaltation-of-the-cross/
Успение
Богоматери Воздвижение Креста. 1814 - 1822 годы. Невьянск, мастерская
Богатыревых. Дерево, шпонки врезные, паволока, левкас, золочение, темпера
Golden
Legend – Exaltation of the Holy Cross
Here
followeth the Exaltation of the Holy Cross.
The exaltation of the
Holy Cross is said, because that on this day the Holy Cross and faith were
greatly enhanced. And it is to be understood that, tofore the passion of our
Lord Jesu Christ, the tree of the cross was a tree of filth, for the crosses
were made of vile trees and of trees without fruit, for all that was planted on
the mount of Calvary bare no fruit. It was a foul place, for it was the place
of the torment of thieves, it was dark, for it was in a dark place and without
any beauty. It was the tree of death, for men were put there to death, It was
also the tree of stench, for it was planted among the carrions. And after the
passion the cross was much enhanced, for the vilety was transported into
preciousness. Of the which the blessed Saint Andrew saith: O precious Holy
Cross, God saw thee. His barrenness was turned into fruit, as it is said in the
Canticles: I shall ascend up into palm tree, et cetera. His ignobility or
unworthiness was turned into sublimity and height. The cross, that was torment
of thieves, is now borne in front of the emperors, his darkness is turned into
light and clearness; whereof Chrysostom saith: The cross and the wounds shall
be more shining than the rays of the sun at the judgment. His death is
converted into perdurability of life, whereof it is said in the preface that,
from whence that the death grew, from thence the life resourded, and the stench
is turned into sweetness, Canticorum I.
This exaltation of the
Holy Cross is solemnised and hallowed solemnly of the church, for the faith is
in it much enhanced. For the year of our Lord six hundred and fifteen, our Lord
suffered his people much to be tormented by the cruelty of the paynims. And
Cosdroe, king of the Persians, subdued to his empire all the realms of the
world; and he came into Jerusalem and was afeard and adrad of the sepulchre of
our Lord, and returned, but he bare with him the part of the Holy Cross that
Saint Helena had left there. And then he would be worshipped of all the people
as a god, and did do make a tower of gold and of silver, wherein precious
stones shone, and made therein the images of the sun and of the moon and of the
stars, and made that by subtle conduits water to be hid, and to come down in
manner of rain. And in the last stage he made horses to draw chariots round
about, Iike as they had moved the tower, and made it to seem as it had
thundered. And thus this cursed man abode in this temple, and delivered his
realm to his son, and did do set the cross of our Lord by him, and commanded
that he should be called god, of all the people. And as it is read in libro de
mitrali officio: The said Cosdroe, resident in his throne as a father, set the
tree of the cross on his right side instead of the sun, and a cock on the left
side instead of the Holy Ghost, and commanded that he should be called father.
And then Eraclius the emperor assembled a great host and came for to fight with
the son of Cosdroe by the river of Danube; and then it pleased to either prince
that each of them should fight one against that other upon the bridge, and he
that should vanquish and overcome his adversary should be prince of the empire
without hurting either of both hosts, and so it was ordained and sworn, and
that whosomever should help his prince should have forthwith his legs and arms
cut off and to be plunged and cast into the river. And then Eraclius commended
him all to God and to the Holy Cross with all the devotion that he might, and
then they fought long. And at the last our Lord gave the victory to Eraclius
and subdued to him his empire. The host that was contrary, and all the people
of Cosdroe, obeyed them to the christian faith, and received the holy baptism.
And Cosdroe knew not the end of the battle, for he was adored and worshipped of
all the people as a god, so that no man durst say nay to him. And then Eraclius
came to him, and found him sitting in his siege of gold, and said to him: For
as much as after the manner thou hast honoured the tree of the cross, if thou
wilt receive baptism and the faith of Jesu Christ, I shall get it to thee, and
yet shalt thou hold thy crown and realm with little hostages, and I shall let
thee have thy life. And if thou wilt not, I shall slay thee with my sword, and
shall smite off thy head. And when he would not accord thereto, he did anon do
smite off his head, and commanded that he should be buried because he had been
a king. And he found with him one, his son, of the age of ten years, whom he
did do baptize, and lifted him from the font, and left to him the realm of his
father; and then did do break that tower, and gave the silver to them of his
host, and gave the gold and precious stones for to repair the churches that the
tyrant had destroyed, and took the Holy Cross and brought it again to
Jerusalem. And as he descended from the Mount of Olives and would have entered
by the gate by which our Saviour went to his passion, on horseback, adorned as
a king, suddenly the stones of the gates descended and joined them together in
the gate like a wall, and all the people was abashed. And then the angel of our
Lord appeared upon the gate, holding the sign of the cross in his hand, and
said: When the king of heaven went to his passion by this gate, he was not
arrayed like a king, ne on horseback, but came humbly upon an ass, in showing
the example of humility, which he left to them that honour him. And when this
was said, he departed and vanished away. Then the emperor took off his hosen
and shoes himself, in weeping, and despoiled him of all his clothes in to his
shirt, and took the cross of our Lord and bare it much humbly unto the gate.
And anon the hardness of the stones felt the celestial commandment and removed
anon, and opened and gave entry unto them that entered. Then the sweet odour
that was felt that day when the Holy Cross was taken from the tower of Cosdroe
and was brought again to Jerusalem from so far country and so great space of
land, returned in to Jerusalem in that moment and replenished it with all
sweetness. Then the right devout king began to say the praisings of the cross
in this wise: O crux splendidior, et cetera. O cross more shining than all the stars,
honoured of the world, right holy and much amiable to all men, which only wert
worthy to bear the ransom of the world, sweet tree, sweet nails, sweet iron,
sweet spear, bearing the sweet burdens, save thou this present company that is
this day assembled in thy laud and praisings. And thus was the precious tree of
the cross re-established in his place, and the ancient miracles renewed. For a
dead man was raised to life, and four men taken with the palsy were cured and
healed, ten lepers were made clean, and fifteen blind received their sight
again. Devils were put out of men, and much people and many were delivered of
divers sickness and maladies. Then the emperor did do repair the churches, and
gave to them great gifts, and after returned home to his empire. And it is said
in the Chronicles that this was done otherwise. For they say that when Cosdroe
had taken many realms, he took Jerusalem and Zacharias the patriarch, and bare
away the tree of the cross. And as Eraclius would make peace with him, the king
Cosdroe sware a great oath that he would never make peace with christian men
and Romans if they renied not him that was crucified, and adored the sun. And
then Eraclius, which was armed with faith, brought his host against him, and
destroyed and wasted the Persians with many battles that he made to them, and
made Cosdroe to flee unto the city of Ctesiphont. And at the last Cosdroe had
the flux in his belly, and would therefore crown his son king, which was named
Medasan, and when Syrois, his oldest son, heard hereof he made alliance with
Eraclius, and pursued his father with his noble people, and set him in bonds,
and sustained him with bread of tribulation and with water of anguish, and at
last he made to shoot arrows at him because he would not believe in God, and so
died. And after this thing he sent to Eraclius, the patriarch, the tree of the
cross, and all the prisoners. And Eraclius bare into Jerusalem the precious
tree of the cross, and thus it is read in many chronicles; also Siby saith thus
of the tree of the cross: That the blessed tree of the cross was three times
with the paynims, as it is said in the History Tripartite: O thrice blessed
tree on which God was stretched. This peradventure is said for the life of
nature, of grace, and of glory, which came of the cross.
At Constantinople a Jew
entered into the church of Saint Sophia and considered that he was there alone,
and saw an image of Jesu Christ, and took his sword and smote the image in the
throat, and anon the blood gushed out and sprang in the face and on the head of
the Jew. And he then was afeard, and took the image and cast it into a pit, and
anon fled away. And it happed that a christian man met him and saw him all
bloody, and said to him: From whence comest thou? Thou hast slain some man. And
he said: I have not. The christian man said: Verily, thou hast committed some
homicide, for thou art all besprongen with the blood. And the Jew said: Verily,
the God of christian men is great, and the faith of him is firm and approved in
all things; I have smitten no man, but I have smitten the image of Jesu Christ,
and anon issued blood of his throat; and then the Jew brought the christian man
to the pit and there they drew out that holy image. And yet is seen on this day
the wound in the throat of the image; and the Jew anon became a good christian
man and was baptized.
In Syria, in the city of
Beirout, there was a christian man which had hired an house for a year and he
had set the image of the crucifix by his bed, to which he made daily his prayers,
and said his devotions, and at the year’s end he removed and took an other
house, and forgat and left the image behind him. And it happed that a Jew hired
that same house, and on a day he bade another Jew, one of his neighbours, to
dinner, and as they were at meat, it happed to him that was bidden, in looking
on the wall, to espy this image which was fixed to the wall, and began to grin
at it for despite, and against him that bade him, and also threatened and
menaced him because he durst keep in his house the image of Jesus of Nazareth;
and that other Jew sware as much as he might that he had never seen it, ne knew
not that it was there, and then the Jew feigned as he had been appeased, and
after, went straight to the prince of the Jews and accused that Jew of that
which he had seen in his house. Then the Jews assembled and came to the house
of him and saw the image of Jesu Christ, and they took that Jew and beat him
and did to him many injuries, and cast him out half dead of their synagogue;
and anon they defiled the image with their feet, and renewed in it all the
torments of the passion of our Lord, and when they pierced his side with the
spear, blood and water issued abundantly, insomuch that they filled a vessel
which they set thereunder. And then the Jews were abashed and bare this blood
into their synagogue, and all the sick men and malades that were guerished and
made whole. And then the Jews told and recounted things by order to the bishop
of the country, and all they with one will received baptism in the faith of
Jesu Christ. And the bishop put this blood in ampuls of crystal and of glass
for to be kept, and then he called the christian man that had left it in the
house, and enquired of him who had so fair an image. And he said that Nicodemus
had made it, and when he died he left it to Gamaliel, and Gamaliel to Zaccheus,
and Zaccheus to James, and James to Simon, and had been thus in Jerusalem unto
the destruction of the city. And from thence it was borne into the realm of
Agrippa, of christian men, and from thence it was brought again into my
country, and it was left to me by my parents by rightful heritage. And this was
done in the year of our Lord seven hundred and fifty. And then all the Jews
hallowed their synagogues into churches, and thereof cometh the custom that
churches be hallowed, for tofore that time the altars were but hallowed only.
And for this miracle the church hath ordained that the fifth kalends of
December, or as it is read in another place the fifth ides of November, should be
the memory of the passion of our Lord, wherefore at Rome the church is hallowed
in the honour of our Saviour, whereas is kept an ampul with the same blood. And
there a solemn feast is kept and done, and there is proved the right great
virtue of the cross, unto the paynims, and to the misbehaved men in all things.
And Saint Gregory recordeth in the third book of his dialogues that when
Andrew, bishop of the city of Fundana, suffered a holy nun to dwell with him,
the fiend the enemy began to imprint in his heart the beauty of her in such
wise that he thought in his bed wicked and cursed things. And on a day a Jew
came to Rome, and when he saw that the day failed and he might find lo lodging,
he went that night and abode in the temple of Apollo. And because he doubted of
he sacrilege of the place, howbeit that he had no faith in the cross, yet he
marked and garnished him with the sign of the cross. Then at midnight when he
awoke, he saw a company of evil spirits, which went tofore one like as he had
some authority of puissance above the others by subjection, and then he saw him
sit in the midst among the others, and began to enquire the causes and deeds of
every each of these evil spirits which obeyed him, and he would know what evil
every each had done.
But Gregory passeth the
manner of this vision because of shortness, but we find semblably in the lives
of Fathers that. as a man entered in a temple of the idols, he saw the devil
sitting and all his meiny about him. And one of these wicked spirits came and
adored him, and he demanded of him: From whence comest thou? And he said: I
have been in such a province, and have moved great wars, and made many
tribulations, and have shed much blood, and am come to tell it to thee. And
Satan said to him: In what time hast thou done this? And he said: In thirty
days. And Satan said: Why hast thou been so long thereabout? and said to them
that stood by him: Go ye and beat him all to-lash him. Then came the second and
worshipped him, and said: Sire, I have been in the sea, and have moved great
winds and torments, and drowned many ships and slain many men. And Satan said:
How long hast thou been about this? And he said: Twenty-two days. And Satan
said: How! hast thou done no more in this time? And he commanded that he should
be beaten. And the third came and said: I have been in a city, and have moved
strifes and debates in a wedding, and have shed much blood, and have slain the
husband, and am come to tell thee. And Satan asked: In what time hast thou done
this? And he said: In ten days. And he said: Hast thou done no more in that
time? And commanded them that were about him to beat him also. Then came the
fourth and said: I have been in the wilderness forty years, and have laboured
about a monk, and unnethe at the last I have thriven,
and made him fall in the sin of the flesh. And when Satan heard that, he arose
from his seat and kissed him, and took his crown off his head and set it on his
head, and made him to sit with him, and said: Thou hast done a great thing, and
hast laboured more than all the others. And this may be the manner of the
vision that Saint Gregory leaveth. When each had said, one started up in the
middle of them all, and said he had moved Andrew against the nun, and had moved
the fourth part of his flesh against her in temptation, and thereto that
yesterday he drew so much his mind on her that, in the hour of evensong he gave
to her in japing a buff, and said plainly, that she might hear it, that he
would sin with her. Then the master commanded him that he should perform that
he had begun, and for to make him to sin he should have a singular victory and
reward among all the others. And then commanded he that they should go look who
that was that lay in the temple; and they went and looked, and anon they were
ware that he was marked with the sign of the cross. And they being afeard,
cried and said: Verily, this is an empty vessel, alas ! alas! he is marked. And
with this voice all the company of the wicked spirits vanished away. And then
the Jew, all amoved, came to the bishop and told to him all by order what was
happened. And when the bishop heard this he wept strongly, and made to void all
the women out of his house. And then he baptized the Jew.
Saint Gregory rehearseth
in his dialogues that a nun entered into a garden and saw a lettuce, and
coveted that, and forgat to make the sign of the cross, and bit it
gluttonously, and anon fell down and was ravished of a devil. And there came to
her Saint Equicius, and the devil began to cry and to say: What have I done? I
sat upon a lettuce and she came and bit me. And anon the devil issued out by
the commandment of the holy man of God.
It is read in the History
Scholastic that the paynims had painted on a wall the arms of Serapis, and
Theodosius did do put them out, and made to be painted in the same place the
sign of the cross. And when the paynims and priests
of the idols saw that, anon they did them to be baptized, saying that it was
given them to understand of their elders that, those arms should endure till
that such a sign were made there in which were life. And they have a letter of
which they use that they call holy, and had a form that they said it exposed,
and signified life perdurable.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-exaltation-of-the-holy-cross/
Reliquaire de la Sainte Croix, Notre Dame de Paris
The True Cross
AND REPRESENTATIONS OF IT
AS OBJECTS OF DEVOTION).
(1) Growth of the
Christian Cult;
(2) Catholic
Doctrine on the Veneration of the Cross;
(3) Relics of the
True Cross;
(4) Principal Feasts
of the Cross.
Growth of the Christian
cult
The Cross to
which Christ had
been nailed, and on which He had died, became for Christians,
quite naturally and logically,
the object of a special respect and worship. St.
Paul says, in 1
Corinthians 1:17: "For Christ sent me not to baptize;
but to preach the gospel: not in wisdom of speech, lest
the cross of Christ should be made void"; in Galatians
2:19: "With Christ I am nailed to the cross";
in Ephesians
2:16: Christ . . . . "might reconcile both to God in
one body by the cross"; in Philippians
3:18: "For many walk . . . enemies of
the cross of Christ"; in Colossians
2:14: "Blotting out the handwriting of the decree that
was against us, which was contrary to us. And he hath taken the same out of the
way, fastening it to the cross"; and in Galatians
6:14: "But God forbid
that I should glory, save in the cross of our
Lord Jesus Christ; by whom the world is crucified to me, and I to the
world".
It seems clear,
therefore, that for St.
Paul the Cross of Christ was not only a precious
remembrance of Christ's
sufferings and death, but also a symbol closely associated with
His sacrifice and the mystery of the Passion. It was,
moreover, natural that it should be venerated and
become an object of a cult with the Christians who
had been saved by it. Of such a cult in the
Primitive Church we have definite and sufficiently numerous
evidences. Tertullian meets
the objection that Christians adore the cross by
answering with an argumentum ad hominem, not by a denial. Another apologist, Minucius
Felix, replies to the same objection. Lastly we may recall the famous
caricature of Alexamenos, for which see the article Ass. From
all this it appears that the pagans,
without further consideration of the matter, believed that
the Christians adored the cross;
and that the apologists either answered indirectly, or contented
themselves with saying that they do not adore the cross, without
denying that a certain form of veneration was paid to it.
It is also an
accepted belief that
in the decorations of the catacombs there
have been found, if not the cross itself, at least more or less veiled
allusions to the holy symbol.
A detailed treatment of this and other historical evidence for the early
prevalence of the cult will be found in ARCHAEOLOGY
OF THE CROSS AND CRUCIFIX.
This cult became more
extensive than ever after the discovery of the Holy Places and of the True
Cross. Since the time when Jerusalem had
been laid waste and ruined in the wars of
the Romans, especially since Hadrian had
founded upon the ruins his colony of Ælia Capitolina, the places consecrated by
the Passion, Death, and Burial of Christ had been
profaned and, it would seem, deserted. Under Constantine, after peace
had been vouchsafed to the Church, Macarius, Bishop of Jerusalem, caused excavations
to be made (about A.D. 327, it is believed) in order to ascertain the
location of these holy sites. That of Calvary was
identified, as well as that of the Holy Sepulchre; it was in the course of
these excavations that the wood of the Cross was recovered. It was
recognized as authentic, and for it was built a chapel or oratory,
which is mentioned by Eusebius,
also by St.
Cyril of Jerusalem, and Silvia (Etheria). From A.D. 347, that is
to say, twenty years after these excavations, the same St. Cyril, in his
discourses (or catecheses) delivered in these very places (iv, 10; x, 14;
xiii, 4) speaks of this sacred wood. An inscription of A.D.
359, found at Tixter, in the neighbourhood of Sétif in
Mauretania, mentions in an enumeration of relics,
a fragment of the True Cross (Roman Miscellanies, X, 441). For a full
discussion of the legend of St. Helena, see ARCHAEOLOGY
OF THE CROSS AND CRUCIFIX; see also ST.
HELENA. Silvia's recital (Peregrinatio Etheriae), which is of
indisputable authenticity, tells how the sacred wood was venerated in Jerusalem about
A.D. 380. On Good
Friday, at eight o'clock in the morning, the faithful and
the monks assemble
in the chapel of
the Cross (built on a site hard by Calvary), and at this spot
the ceremony of
the adoration takes place. The bishop is
seated on his chair; before him is a table covered with a cloth; the deacons are
standing around him. The silver-gilt reliquary is
brought and opened and the sacred wood of the Cross, with the
Title, is placed on the table. The bishop stretches
out his hand over the holy
relic, and the deacons keep
watch with him while the faithful and catechumens defile,
one by one, before the table, bow, and kiss the Cross;
they touch the Cross and the Title with forehead and eyes, but it is
forbidden to touch them with the hands. This minute watchfulness was not
unnecessary, for it has been told in fact how one day one of the faithful,
making as though to kiss the Cross,
was so unscrupulous as to bite off a piece of it, which he carried off as
a relic.
It is the duty of
the deacons to
prevent the repetition of such a crime. St. Cyril, who also tells of
this ceremony,
makes his account much more brief but adds the important detail,
that relics of
the True Cross have been distributed all over the world. He adds some information
as to the silver reliquary which
contained the True Cross. (See Cabrol, La Peregrinatio ad loca sancta,
105.) In several other passages of the same work Silvia (also
called Egeria, Echeria, Eiheria, and Etheria) speaks to us of
this chapel of
the Cross (built between the basilicas of
the Anastasis and the Martyrion) which plays so great a part in
the paschal liturgy
of Jerusalem.
A law of
Theodosius and of Valentinian
III (Cod. Justin., I, tit. vii) forbade under the
gravest penalties any painting, carving,
or engraving of the cross on pavements, so that this august sign of
our salvation might
not be trodden under foot. This law was revised by the Trullan
Council, A.D. 691 (canon lxxii). Julian
the Apostate, on the other hand, according to St.
Cyril of Alexandria (Contra Julian., vi, in Opp., VI), made
it a crime for Christians to adore the
wood of the Cross, to trace its form upon their foreheads, and
to engrave it over the entrances of their homes. St.
John Chrysostom more than once in his writings makes allusion to
the adoration of the cross; one citation will suffice:
"Kings removing their diadems take up the cross,
the symbol of their Saviour's death; on the purple,
the cross; in their prayers,
the cross; on their armour, the cross; on the holy table,
the cross; throughout the universe,
the cross. The cross shines brighter than the sun." These
quotations from St.
Chrysostom may be found in the authorities to be named at
the end of this article. At the same time, pilgrimages to
the holy places became more frequent, and especially for the purpose
of following the example set by St. Helena in venerating
the True Cross. Saint
Jerome, describing the pilgrimage of St.
Paula to the Holy Places, tells us that "prostrate before
the Cross, she adored it as though she had seen
the Saviour hanging upon it" (Ep. cviii). It is a remarkable
fact that even the Iconoclasts,
who fought with such zeal against
images and representations in relief, made an exception in the case of
the cross. Thus we find the image of the cross on the coins of
the Iconoclastic emperors,
Leo the Isaurian, Constantine
Copronymus, Leo IV, Nicephorus, Michael II,
and Theophilus (cf. Banduri, Numism. Imperat. Rom., II).
Sometimes this cult involved abuses. Thus we are told of the Staurolaters, or
those who adore the cross; the Chazingarii (from chazus, cross),
a sect of Armenians who adore the cross.
The Second
Council of Nicæa (A.D. 787), held for the purpose of reforming abuses
and putting an end to the disputes of Iconoclasm,
fixed, once for all, the Catholic
doctrine and discipline on this point. It defined that
the veneration of the faithful was due to
the form "of the precious and vivifying cross", as
well as to images or representations of Christ,
of the Blessed Virgin, and of the saints.
But the council points out that we must not render to these objects
the cult of latria, "which, according to the teaching of the faith,
belongs to the Divine nature alone . . . . The honour paid
to the image passes to the prototype; and he who adores the
image, adores the person whom
it represents. Thus the doctrine of
our holy fathers obtains in all its force: the tradition of
the Holy Catholic Church which
from one end of the earth to the other has received the gospel."
This decree was
renewed at the Eighth Ecumenical Council at Constantinople,
in 869 (can. iii). The council clearly distinguishes between the
"salutation" (aspasmos) and "veneration" (proskynesis) due
to the cross, and the "true adoration" (alethine latreia),
which should not be paid to it. Theodore the Studite, the great
adversary of the Iconoclasts,
also makes a very exact distinction between the adoratio relativa (proskynesis
schetike) and adoration properly so called.
Catholic doctrine on the
veneration of the Cross
In passing to a
detailed examination of the Catholic
doctrine on this subject of the cult due to the Cross, it will be
well to notice the theories of Brock, the Abbé Ansault,
le Mortillet, and others who pretend to have discovered that cult among
the pagans before
the time of Christ.
For a demonstration of the purely Christian origin
of the Christian
devotion the reader is referred to ARCHAEOLOGY
OF THE CROSS AND CRUCIFIX. See also the works
of Harlay, Lafargue, and others cited at the end of this section.
With reference, in particular, to the ansated cross of Egypt, Letronne, Raoul-Rochette,
and Lajard discuss with much learning the symbolism of that simple
hieroglyphic of life, in which the Christians of Egypt seem
to have recognized an anticipatory revelation of the Christian Cross,
and which they employed in their monuments. According to the text of the Second
Council of Nicæa cited above, the cult of the Cross is based
upon the same principles as that of relics and
images in general, although, to be sure, the True Cross holds the highest
place in dignity among all relics.
The observation of Petavius (XV,
xiii, 1) should be noted here: that this cult must be considered as not
belonging to the substance of religion, but as being one of
the adiaphora, or things not absolutely necessary to salvation.
Indeed, while it is of faith that
this cult is useful, lawful, even pious and
worthy of praise and of encouragement, and while we are not permitted to speak
against it as something pernicious, still it is one of
those devotional practices which the church can encourage,
or restrain, or stop, according to circumstances. This explains how
the veneration of images was forbidden to the Jews by
that text of Exodus
(20:4 sqq.) which has been so grossly abused by Iconoclasts and Protestants:
"Thou shalt not make to thyself a graven thing, nor the likeness of any
thing that is in heaven above,
or in the earth beneath, nor of those things that are in the waters under the
earth. Thou shalt not adore them, nor serve them: I am the Lord
thy God," etc. It also explains the fact that in the first ages
of Christianity,
when converts from paganism were
so numerous, and the impression of idol-worship was
so fresh, the Church found
it advisable not to permit the development of this cult of images; but later,
when that danger had disappeared, when Christian traditions and Christian instinct had
gained strength, the cult developed more freely. Again, it should be noted that
the cult of images and relics is
not that of latria, which is the adoration due to God alone,
but is, as the Second
Council of Nicæa teaches, a relative veneration paid to the
image or relic and
referring to that which it represents. Precisely this same doctrine is
repeated in Sess. XXV of the Council
of Trent: "Images are not to be worshipped because it
is believed that some divinity or power resides in them and that they
must be worshipped on that account, or because we ought to ask
anything of them, or because we should put our trust in them, as was done by
the gentiles of
old who placed their hope in idols but because the honour which
is shown to them is referred to the prototypes which they represent; so that
through the images which we kiss,
and before which we kneel, we may adore Christ,
and venerate the saints,
whose resemblances they bear." (See also IMAGES.)
This clear doctrine,
which cuts short every objection, is also that taught by Bellarmine,
by Bossuet,
and by Petavius.
It must be said, however, that this view was not always so clearly taught.
Following Bl.
Albertus Magnus and Alexander
of Hales, St.
Bonaventure, St.
Thomas, and a section of the Schoolmen who
appear to have overlooked the Second
Council of Nicæa teach that the worship rendered to
the Cross and the image of Christ is that of latria,
but with a distinction: the same worship is due to the image and its
exemplar but the exemplar is honoured for
Himself (or for itself), with an absolute worship; the image because
of its exemplar, with a relative worship. The object of
the adoration is the same, primary in regard to the exemplar and
secondary in regard to the image. To the image of Christ,
then, we owe a worship of latria as well as to
His Person. The image, in fact, is morally one with its
prototype, and, thus considered, if a lesser degree of worship be
rendered to the image, that worship must reach the exemplar lessened
in degree. Against this theory an attack has recently been made in "The
Tablet", the opinion attributed to the Thomists being
sharply combated. Its adversaries have endeavoured to prove that the
image of Christ should be venerated but
with a lesser degree of honour than
its exemplar.
The cult paid to it, they
say, is simply analogous to the cult of latria, but in its nature different
and inferior. No image of Christ,
then, should be honoured with
the worship of latria, and, moreover, the term
"relative latria", invented by the Thomists,
ought to be banished from theological language
as equivocal and dangerous.-- Of these opinions the former rests chiefly upon
consideration of pure reason, the latter upon ecclesiastical
tradition, notably upon the Second
Council of Nicæa and its confirmation by the Fourth
Council of Constantinople and upon the decree of
the Council
of Trent.
Relics of the True Cross
The testimony
of Silvia (Etheria) proves how highly these relics were
prized, while St.
Cyril of Jerusalem, her contemporary, testifies as explicitly that
"the whole inhabited earth is full of relics of
the wood of the Cross". In 1889 two French archæologists,
Letaille and Audollent, discovered in the district
of Sétif an inscription of the year 359 in which, among
other relics,
is mentioned the sacred wood of the Cross (de ligno crucis
et de terrâ promissionis ubi natus est Christus).
Another inscription, from Rasgunia (Cape Matifu), somewhat earlier
in date than the preceding, mentions another relic of
the Cross ("sancto ligno salvatoris adlato".-- See Duchesne
in Acad. des inscr., Paris, 6 December, 1889; Morel, "Les
missions catholiques", 25 March, 1890, p. 156; Catech. iv in P.G.,
XXXIII, 469; cf. also ibid., 800; Procopius, "De Bello Persico",
II, xi). St.
John Chrysostom tells us that fragments of the True Cross are
kept in golden reliquaries,
which men reverently wear upon their persons.
The passage in the
"Peregrinatio" which treats of this devotion has already
been cited. St.
Paulinus of Nola, some years later, sends to Sulpicius Severus a
fragment of the True Cross with these words: "Receive a
great gift in a little [compass]; and take, in [this] almost atomic
segment of a short dart, an armament [against the perils] of the present and a
pledge of everlasting safety" (Epist. xxxi, n.1. P.L., LXI, 325). About
455 Juvenal, Patriarch of Jerusalem,
sends to Pope
St. Leo a fragment of the precious wood (S. Leonis Epist. cxxxix,
P.L., LIV, 1108). The "Liber
Pontificalis", if we are to accept the authenticity of its
statement, tells us that, in the pontificate of St.
Sylvester, Constantine presented to
the Sessorian basilica (Santa Croce in Gerusalemme) in Rome a
portion of the True Cross (Duchesne Liber
Pontificalis, I, 80; cf. 78, 178, 179, 195). Later, under St.
Hilary (461-68) and under Symmachus (498-514) we are again told
that fragments of the True Cross are enclosed in altars (op.
cit., I, 242 sq. and 261 sq.). About the year 500 Avitus, Bishop of Vienne,
asks for a portion of the Cross from the Patriarch of Jerusalem (P.L.,
LIX, 236, 239).
It is known that Radegunda,
Queen of the Franks,
having retired to Poitiers,
obtained from the Emperor Justin II, in 569, a remarkable relic of
the True Cross. A solemn feast was celebrated on this
occasion, and the monastery founded
by the queen at Poitiers received
from that moment the name of Holy Cross. It was also upon this occasion
that Venantius
Fortunatus, Bishop of Poitiers,
and a celebrated poet of the period, composed the hymn "Vexilla
Regis" which is still sung at feasts of
the Cross in the Latin
Rite. St.
Gregory I sent, a little later, a portion of the Cross to
Theodolinda, Queen of the Lombards (Ep. xiv, 12), and another to
Recared, the first Catholic King
of Spain (Ep.
ix, 122). In 690, under Sergius
I, a casket was found containing a relic of
the True Cross which had been sent to John
III (560-74) by the Emperor Justin II (cf. Borgia,
"De Cruce Vaticanâ", Rome, 1779, p. 63, and Duchesne, "Liber
Pontificalis", I, 374, 378). We will not give in detail
the history of other relics of
the Cross (see the works of Gretser and
the articles of Kraus and Bäumer quoted in the bibliography). The
work of Rohault
de Fleury, "Mémoire sur les instruments de la Passion" (Paris,
1870), deserves more prolonged attention; its author has sought out with great
care and learning all the relics of
the True Cross, drawn up a catalogue of them, and, thanks to this labour,
he has succeeded in showing that, in spite of what various Protestant or Rationalistic authors
have pretended, the fragments of the Cross brought together again
would not only not "be comparable in bulk to a battleship", but
would not reach one-third that of a cross which has been supposed to
have been three or four metres in height, with transverse branch of two metres
(see above; under I), proportions not at all abnormal (op. cit., 97-179). Here
is the calculation of this savant: Supposing the Cross to have been
of pine-wood, as is believed by the savants who have made a special
study of the subject, and giving it a weight of about
seventy-five kilograms, we find that the volume of this cross was
178,000,000 cubic millimetres. Now the total known volume of
the True Cross, according to the finding of M.
Rohault de Fleury, amounts to above 4,000,000 cubic millimetres, allowing
the missing part to be as big as we will, the lost parts or the parts
the existence of which has been overlooked, we still find ourselves
far short of 178,000,000 cubic millimetres, which should make up the True
Cross.
Principal feasts of the
Cross
The Feast of
the Cross like so many other liturgical feasts,
had its origin at Jerusalem,
and is connected with the commemoration of the Finding of
the Cross and the building, by Constantine,
of churches upon the sites of the Holy
Sepulchre and Calvary. In 335 the dedication of
these churches was celebrated with great solemnity by
the bishops who
had assisted at the Council of Tyre,
and a great number of other bishops.
This dedication took place on the 13th and 14th of September.
This feast of the dedication, which was known by the name of
the Encnia, was most solemn; it was on an equal footing with
those of the Epiphany and Easter.
The description of it should be read in the "Peregrinatio", which is
of great value upon this subject of liturgical origins.
This solemnity attracted to Jerusalem a great number
of monks,
from Mesopotamia, from Syria,
from Egypt,
from the Thebaïd, and from other provinces, besides laity of
both sexes. Not fewer than forty or fifty bishops would
journey from their dioceses to
be present at Jerusalem for
the event. The feast was considered as of obligation,
"and he thinks himself guilty of a grave sin who
during this period does not attend the great solemnity". It lasted
eight days. In Jerusalem,
then, this feast bore an entirely local character. It passed,
like so many other feasts, to Constantinople and thence to Rome.
There was also an endeavour to give it a local feeling, and
the church of "The Holy Cross in Jerusalem"
as intended, as its name indicates, to recall the memory of
the church at Jerusalem bearing
the same dedication.
The feast of
the Exaltation of the Cross sprang into existence at Rome at
the end of the seventh century. Allusion is made to it during the
pontificate of Sergius
I (687-701) but, as Dom Bäumer observes, the very terms of the text
(Lib. Pontif., I, 374, 378) show that
the feast already existed. It is, then, inexact, as has often
been pointed out, to attribute the introduction of it to this pope.
The Gallican churches, which, at the period here referred to, do not
yet know of
this feast of the 14th September, have another on the 3rd of May of
the same signification. It seems to have been introduced there in the seventh
century, for ancient Gallican documents, such as
the Lectionary of Luxeuil, do not mention it; Gregory
of Tours also seems to ignore it. According to Mgr. Duchesne,
the date seems to have been borrowed from the legend of the
Finding of the Holy Cross (Lib. Pontif., I, p. cviii). Later,
when the Gallican and Roman Liturgies were combined, a
distinct character was given to each feast, so as to
avoid sacrificing either. The 3rd of May was called
the feast of the Invention of the Cross, and it commemorated in
a special manner Saint Helena's discovery of
the sacred wood of the Cross; the 14th of September,
the feast of the Exaltation of the Cross, commemorated above all
the circumstances in which Heraclius recovered from the Persians the True
Cross, which they had carried off. Nevertheless, it appears from
the history of the two feasts, which we have just examined, that
that of the 13th and 14th of September is the older, and that the commemoration
of the Finding of the Cross was at first combined with it.
The Good
Friday ceremony of
the Adoration of the Cross also had its origin in Jerusalem,
as we have seen, and is a faithful reproduction of
the rites of Adoration of the Cross of the fourth
century in Jerusalem which
have been described above, in accordance with the description of the author of
the "Peregrinatio". This worship paid to
the Cross in Jerusalem on Good
Friday soon became general. Gregory
of Tours speaks of the Wednesday and Friday consecrated the
Cross—probably the Wednesday and Friday of Holy
Week. (Cf. Greg., De Gloriâ Mart. I, v.) The most
ancient adoration of the Cross in Church is
described in the "Ordo Romanus" generally attributed to Saint
Gregory. It is performed, according to this "Ordo", just as it is
nowadays, after a series of responsory prayers.
The cross is prepared before the altar; priests, deacons, subdeacons, clerics of
the inferior grades, and lastly the people, each one comes in his turn; they
salute the cross, during the singing of the anthem, "Ecce lignum
crucis in quo salus mundi pependit. Venite, adoremus" (Behold the
wood of the cross on which the salvation of
the world did hang. Come, let us adore) and then Psalm
118. (See Mabillon, Mus. Ital., Paris, 1689, II, 23.)
The Latin
Church has kept until today the same liturgical features
in the ceremony of Good
Friday, added to it is the song of the Improperia and
the hymn of
the Cross, "Pange, lingua, gloriosi lauream certaminis".
Besides
the Adoration of the Cross on Good
Friday and the September feast, the Greeks have still
another feast of the Adoration of the Cross on
the 1st of August as well as on the third Sunday in Lent.
It is probable that Gregory
the Great was acquainted with this feast during his stay
in Constantinople, and that the station of Santa Croce in Gerusalemme,
on Lætare Sunday (the fourth Sunday in Lent),
is a souvenir, or a timid effort at imitation, of
the Byzantine solemnity.
Sources
On the theology of the subject, ST. THOMAS, Summa Theol., III, Q. xxv, aa. 3 and 4, with which cf. Idolatry, the controversy in The Tablet from 22 June to 21 Sept., 1907. PETAVIUS, De Incarnat. XV, xv-xviii; "cenotes"
On the cult of the cross in pre-Christian times: BROCK, The Cross, Heathen and Christian (London, 1880). criticized by DE HARLEY in Dict. apol. de la foi catholique (Paris, 1891), 670-678; DE HARLEY, Prétendue origine païenne de la Croix in La Controverse (1882) IV, 705-32; cf. La Croix et le Crucifix, ibid. (1887), IX. 386-404, and La croix chez les Chinois, ibid. (1886), VII, 589; BRING-MOUTON, De Notâ Christianismi Ambiguâ Cruce (London, 1745); SAINT FÉLIX-MAUREMONT, De la croix considérée comme signe hiéroglyphique d'adoration et de salut in Bullelin de la soc. archéol. du midi de la France (1836-37), III, 183, LAJARD, Observations sur l'origine et la signification du symbole appelé la croiz ansée in Mémoires de l'acad. des inscr. (1846); RAPP, Das Labarum u. der Sonnencultus in Jahrb. (Bonn, 1866), XXXIX, XL; MÜLLER, Ueber Sterne, Kreuze, u. Kränze als religiöse Symbole der alten Kulturvölker (Copenhagen, 1865); MORTILLET, Le signe de la croix avant le christianisme (Paris, 1886)-cf. Nuova Antologia (1867), 797, 805, and Revue Celtique (1866), 297; VERTUS, Du culte de la croix avant J.-C. in Annuaire de la Soc. Hist. Archéol, de Château-Thierry (1873, 1874) IX, 135-194; BUNSEN, Das Symbol des Kreuzes bei alten Nationen u. die Entstehung des Kreuz-Symbo's des christlichen Kirche (Berlin, 1876); HOCHART, Le symbole de la croix in Ann. de la fac. litt. de Bordeaux (1886); ROBIOU, Observations sur les signes hiéroglyphiques qui peuvent rappeler la figure de la Croix in Science cath. (1890), IV 465-471; ANSAULT, Le culte de la croix avant J.-C. (Paris, 1889); ID., Mémoire sur le culte de la croix avant J.-C. (Paris, 1891); LAFARGUE, Le culte de la croix avant J.-C. in Rev. cath. de Bordeaux (1891). XIII, 321-330; Pre-Christian Cross in Ed. Rev. (1870) CXXXI, 222; MEYER. Die Gesch. des Kreuzholzes von Christus in Abhandl. philos.-philol. bayer. Akad. (1882), XVI, 101, 116. De Imaginibus Sanctorum, II, xxiv; THEODORE THE STUDITE, Adv. Iconomachos in P.G., XCIX.
For the controversy in the time of Charlemagne, GONDI OF ORLÉANS, De Cultu Imaginum. P.L. CVI, 305 sq., ; DUNGAL, Liber adversus Claudium Taurinensem, P.L., CV, 457 sq.; AMALARIUS, Des officiis eccls,. I, xvi, P.L., CV, 1028 sq.; PSEUDO-ALCUIN, Officia et Oratt. de Cruce, P.L., CI, 1207 sq.; RABANUS MAURUS, De Laudibus S. Crucis, P L. CVII, 133; SCOTUS ERIUGENA, De Christo Crucifixo, P.L., CXLI, 345.
On crosses in general:
BORGIA, De Cruce Vaticanâ (Rome, 1774); ID., De Cruce Veliternâ (Rome, 1780);
GRETSER, De Cruce Christi (2 vols. 40, Ingoldstadt, 1600 and 4th ed. of
the same enlarged. in Opp. Omnia (1618); BOSIO, Crux triumphans et
Gloriosa (Antwerp, 1617); DECKER, De Staurolatriâ Romanâ (Hanover, 1617);
BASILIUS, De Veterum Christianorum Ritibus (Rome, 1647); SCHLICHTER, De Cruce
apud Judæus, Christianos et Gentiles signo Salutis (Halle, 1732); ZACCARIA,
Dissert. de Inventione S. Crucis in GORI, Symbol. Litt., X, 65 sq.;
PAPEBROCHI, De Inventione S. Crucis in Acta SS., 3 May, i sqq; LIPSIUS, De
Cruce libri 111 (40, Antwerp, 1593); ZÖCKLER, Das Kreuz Christi (Gütersloh,
1775); ZIEGELBAUER, Historia didactica de S. Crucis Cultu et Veneratione in
Ord. D. Benedicti (Vienna, 1746); WISEMAN, Four Lectures on the Offices and
Ceremonies of Holy Week (London, 1839) 11-114; HOUSSAYE, Les cérémonies de la
Semaine Sainte . . . culte de la croix in Rev. Des Questions Historiques (1878),
XXIII, 472 sq.; The Sign of the Cross in the Early Church in The Dub. Rev.
(1851), XX, 113; BERNARDAKIS, Le culte de la Croix chez les Grecs in Échos
d'Orient (1902), 193-202; REVIUS, De cultu Crucis (Leyden, 1851); ALGER,
History of the Cross (Boston, 1858); BERJEAU, History of the Cross (London,
1863); ROHAULT DE FLEURY, Mémoires sur les instruments de la Passion (Paris,
1870); NESTLE, De Sanctâ Cruce (Berlin, 1889).
On the Finding of the
Cross in particular: PAPEBROCHI in Acta SS., 3 May; CABROL, Étude sur la
Peregrinatio Silviæ (Paris, 1895) 103-105; HOLDEN, Inventio S. Crucis (Leipzig,
1889); COMBS, tr. By LUIGI CAPPADELTA, The Finding of the Cross (London, 1907);
STALEY, The Liturgical Year, an Explanation of the Origin, History and
Significance of the Festival Days and Fasting Days of the English Church
(London, 1907), 101-103; DUCHESNE, tr. McClure, Christian Worship (London,
1904), 274 sq., and cf. ID. Liber Pontificalis, I, 374, 378; FEASEY, Ancient
English Holy Week Ceremonial (London, 1897), 114 sq.
See also BÄUMER in
Kirchlex., s. vv. Kreuz, Kreuzerfindung, Kreuzpartikel; MARRUCHI, in Dict. de
la Bible, s.v. Croix; SCHULTE in Realencyk für prot. Theol., s. vv. Kreuz u.
Kreuzigung, Kreuzauffindung, Kreuzeszeichen.
For Additional
bibliography see BÄUMER and above all CHEVALIER, Topo.-Bibl., s.v. Croix.
Cabrol,
Fernand. "The True Cross." The Catholic Encyclopedia. Vol.
4. New York: Robert Appleton Company, 1908. 11 Sept.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/04529a.htm>.
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article was transcribed for New Advent by Wm Stuart French, Jr.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
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Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/04529a.htm
Esaltazione della Santa
Croce
La croce, già segno del
più terribile fra i supplizi, è per il cristiano l'albero della vita, il
talamo, il trono, l'altare della nuova alleanza. Dal Cristo, nuovo Adamo
addormentato sulla croce, è scaturito il mirabile sacramento di tutta la
Chiesa. La croce è il segno della signoria di Cristo su coloro che nel
Battesimo sono configurati a lui nella morte e nella gloria. Nella tradizione
dei Padri la croce è il segno del figlio dell'uomo che comparirà alla fine dei
tempi. La festa dell'esaltazione della croce, che in Oriente è paragonata a
quella della Pasqua, si collega con la dedicazione delle basiliche
costantiniane costruite sul Golgota e sul sepolcro di Cristo. (Mess. Rom.)
Questa festa nacque a
Gerusalemme, nell’anniversario della dedicazione, avvenuta il 14 settembre 335,
delle due basiliche fatte edificare da Costantino, l’una sul Golgota (ad
Martyrium), l’altra presso il santo Sepolcro (Anastasis), anche a seguito del
ritrovamento delle reliquie della croce da parte di Elena, madre
dell’imperatore. La croce, già strumento del più terribile fra i supplizi, che
Costantino nel 320 proibì di usare, per il cristiano è l’albero della vita, il
talamo, il trono, l’altare della Nuova Alleanza: dal Cristo, nuovo Adamo
addormentato sulla croce, è scaturito il mirabile sacramento di tutta la
Chiesa. La croce è il segno della signoria di Cristo su coloro che nel
Battesimo sono configurati a lui nella morte e nella gloria (cf. Rm 6, 5).
Martirologio
Romano: Festa della esaltazione della Santa Croce, che, il giorno dopo la
dedicazione della basilica della Risurrezione eretta sul sepolcro di Cristo,
viene esaltata e onorata come trofeo della sua vittoria pasquale e segno che
apparirà in cielo ad annunciare a tutti la seconda venuta del Signore.
La Chiesa cattolica, molte Chiese protestanti e la Chiesa ortodossa celebrano la festività liturgica dell'Esaltazione della Santa Croce, il 14 settembre, anniversario del ritrovamento della vera Croce da parte di sant'Elena (14 settembre 320), madre dell'imperatore Costantino, e della consacrazione della Chiesa del Santo Sepolcro in Gerusalemme (335). Secondo la tradizione, Sant'Elena avrebbe portato una parte della Croce a Roma, in quella che diventerà la basilica di Santa Croce in Gerusalemme, e una parte rimase a Gerusalemme. Bottino dei persiani nel 614, fu poi riportata trionfalmente nella Città Santa.
Nella celebrazione eucaristica di questo giorno il colore liturgico è il rosso,
il colore della Passione di Gesù che richiama appunto la Santa Croce e che
viene utilizzato anche il giorno del Venerdì Santo durante il quale i fedeli
cattolici compiono l’adorazione della Croce. In Oriente questa festa, per
importanza, è paragonata a quella della Pasqua.
Qual è il significato di questa celebrazione?
La croce, già segno del più terribile fra i supplizi, è per il cristiano l'albero della vita, il talamo, il trono, l'altare della nuova alleanza. Dal Cristo, nuovo Adamo addormentato sulla croce, è scaturito il mirabile sacramento di tutta la Chiesa. La croce è il segno della signoria di Cristo su coloro che nel Battesimo sono configurati a lui nella morte e nella gloria. Nella tradizione dei Padri la croce è il segno del figlio dell'uomo che comparirà alla fine dei tempi. La festa dell'esaltazione della croce, che in Oriente è paragonata a quella della Pasqua, si collega con la dedicazione delle basiliche costantiniane costruite sul Golgota e sul sepolcro di Cristo (Messale romano).
La stessa evangelizzazione, operata dagli apostoli, è la semplice presentazione
di "Cristo crocifisso". Il cristiano, accettando questa verità,
"è crocifisso con Cristo", cioè deve portare quotidianamente la
propria croce, sopportando ingiurie e sofferenze, come Cristo, gravato dal peso
del "patibulum" (il braccio trasversale della croce, che il
condannato portava sulle spalle fino al luogo del supplizio dov'era conficcato
stabilmente il palo verticale), fu costretto a esporsi agli insulti della gente
sulla via che conduceva al Golgota. Le sofferenze che riproducono nel corpo
mistico della Chiesa lo stato di morte di Cristo, sono un contributo alla
redenzione degli uomini, e assicurano la partecipazione alla gloria del
Risorto.
La storia
Nei secoli questa festività incluse anche la commemorazione del recupero da parte dell'imperatore Eraclio della Vera Croce dalle mani dei Persiani nel 628. Nell'usanza gallese, a partire dal VII secolo, la festa della Croce si teneva il 3 maggio. Quando le pratiche gallesi e romane si combinarono, la data di settembre assunse il nome ufficiale di Trionfo della Croce nel 1963, ed era usato per commemorare la conquista della Croce dai Persiani, e la data in maggio fu mantenuta come Ritrovamento della Santa Croce, comunemente detta Invenzione della Croce.
In Occidente ci si riferisce spesso al 14 settembre come al Giorno della Santa
Croce; la festività in maggio è stata tolta dal calendario liturgico del rito
romano in seguito alle riforme del Missale Romanum operate sotto Giovanni XXIII
nel 1960/1962. La Chiesa ortodossa commemora ancora entrambi gli eventi, uno il
14 settembre, rappresentando una delle dodici grandi festività dell'anno
liturgico, e l'altro il 1º agosto nel quale si compie la Processione del
venerabile Legno della Croce, giorno in cui le reliquie della Vera Croce furono
trasportate per le strade di Costantinopoli per benedire la città. In aggiunta
alle celebrazioni nei giorni fissi, ci sono alcuni giorni delle festività
mobili in cui viene fatto particolare ricordo della Santa Croce. La chiesa
cattolica compie l'adorazione liturgica della Croce durante gli uffici del
Venerdì Santo, mentre la chiesa ortodossa celebra un'ulteriore venerazione
della Croce la terza domenica della Grande Quaresima. In tutte le chiese
greco-ortodosse, durante il Giovedì Santo, una copia della Croce viene portata
in processione affinché la gente la possa venerare.
Le tradizioni popolari in Italia. dal Santo Chiodo di Milano a Lucca
Molte le celebrazioni popolari in Italia tra cui la processione del Santo
Chiodo, conservato nel Duomo di Milano, e La Luminara di Lucca. La particolare
enfasi con cui in questa città si celebra la festa è dovuta al millenario culto
del Volto Santo di Lucca, il grande crocifisso ligneo venerato nella cattedrale
che ha finito per spodestare de facto i patroni ufficiali della città, san
Martino e san Paolino di Lucca. Simili occasioni non prevedevano, come nelle
processioni tradizionali, il trasporto dell'immagine venerata, bensì un vero e
proprio corteo di omaggio che si recava cerimonialmente di fronte all'Immagine.
La processione attuale è quindi l'ultima testimonianza di una antica usanza
diffusa in tutte le maggiori città del medioevo in cui le popolazioni soggette
si impegnavano, al momento della sottomissione, a portare un tributo di cera,
in tempi in cui la cera d'api era un articolo di lusso; anche la quantità di cera
veniva stabilita in genere nei patti di dedizione, a seconda delle possibilità
dell'offerente. Tale offerta veniva presentata in forma solenne, una volta
all'anno, alla festività del patrono della città egemone. Tale cera non veniva
però subito accesa, ma conservata per provvedere all'illuminazione del
simulacro per l'anno successivo.
Wassily Sazonov, Sant'Elena presenta
la Vera Croce al figlio Costantino (1870 ca.), olio
su tela
La festa in onore della Croce venne celebrata la prima volta nel 335, in occasione della “Crucem” sul Golgota, e quella dell'"Anàstasis", cioè della Risurrezione. La dedicazione avvenne il 13 dicembre. Col termine di "esaltazione", che traduce il greco hypsòsis, la festa passò anche in Occidente, e a partire dal secolo VII, essa voleva commemorare il recupero della preziosa reliquia fatto dall'imperatore Eraclio nel 628. Della Croce trafugata quattordici anni prima dal re persiano Cosroe Parviz, durante la conquista della Città santa, si persero definitivamente le tracce nel 1187, quando venne tolta al vescovo di Betlem che l'aveva portata nella battaglia di Hattin.
La celebrazione odierna assume un significato ben più alto del leggendario ritrovamento da parte della pia madre dell'imperatore Costantino, Elena. La glorificazione di Cristo passa attraverso il supplizio della croce e l'antitesi sofferenza-glorificazione diventa fondamentale nella storia della Redenzione: Cristo, incarnato nella sua realtà concreta umano-divina, si sottomette volontariamente all'umiliante condizione di schiavo (la croce, dal latino "crux", cioè tormento, era riservata agli schiavi) e l'infamante supplizio viene tramutato in gloria imperitura. Così la croce diventa il simbolo e il compendio della religione cristiana.
La stessa evangelizzazione, operata dagli apostoli, è la semplice presentazione di "Cristo crocifisso". Il cristiano, accettando questa verità, "è crocifisso con Cristo", cioè deve portare quotidianamente la propria croce, sopportando ingiurie e sofferenze, come Cristo, gravato dal peso del "patibulum" (il braccio trasversale della croce, che il condannato portava sulle spalle fino al luogo del supplizio dov'era conficcato stabilmente il palo verticale), fu costretto a esporsi agli insulti della gente sulla via che conduceva al Golgota. Le sofferenze che riproducono nel corpo mistico della Chiesa lo stato di morte di Cristo, sono un contributo alla redenzione degli uomini, e assicurano la partecipazione alla gloria del Risorto.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21500
Voir aussi : http://catholicfire.blogspot.ca/2012/09/exaltation-of-holy-cross.html