lundi 17 septembre 2012

Les STIGMATES de Saint FRANÇOIS d'ASSISE


Giotto, Stigmate di san Francesco (Giotto) / saint François d'Assise recevant les stigmates, circa 1297,  tempera 
et fond d'or sur peuplier à l'or sur bois, 313 x 163, réalisée pour l'église San Francesco à Pise et conservée au Louvre à Paris[2].

Giotto, Stigmate di san Francesco,  tempera e oro su tavola, 313x163, eseguito per la chiesa di San Francesco di Pisa .È firmato « Opus Jocti Florentini ». L'opera è conservata al Louvre, dove è giunta a seguito delle spoliazioni napoleoniche in Italia.


Les Stigmates de saint François d'Assise

(1224)

Deux ans avant sa mort, saint François s'était retiré dans la Toscane avec cinq de ses Frères, sur le mont Alverne, afin d'y célébrer l'Assomption de la Très Sainte Vierge et préparer la fête de l'archange saint Michel par quarante jours de jeûne.

C'était aux environs de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, François priait les bras étendus dans l'attente de l'aube, agenouillé devant sa cellule. «O Seigneur Jésus-Christ, disait-il, accorde-moi deux grâces avant que je meure. Autant que cela est possible, que dans mon âme et aussi dans mon corps, je puisse éprouver les souffrances que Toi, Tu as dû subir dans Ta cruelle Passion, et ressentir cet amour démesuré qui T'a conduit, Toi, le Fils de Dieu, à souffrir tant de peines pour nous, misérables pécheurs!»

Tandis qu'il contemplait avec grand recueillement les souffrances du Sauveur, voici qu'il vit descendre du ciel un séraphin sous la forme d'un homme crucifié, attaché à une croix. Cet esprit céleste portait six ailes de feu dont deux s'élevaient au-dessus de sa tête, deux s'étendaient horizontalement, tandis que deux autres se déployaient pour voler et les deux dernières recouvraient tout le corps. Devant cet étrange spectacle, l'âme de François éprouva une joie mêlée de douleur. Le séraphin s'approcha de lui et cinq rayons de lumière et de feu jaillirent des cinq plaies de l'ange crucifié pour venir frapper le côté, les deux mains et les deux pieds du Saint, y imprimant pour toujours la trace des sacrés stigmates de Notre-Seigneur.

La mystérieuse apparition disparut aussitôt, laissant le pauvre d'Assise en proie à d'inexprimables souffrances. Son côté droit laissait paraître une large plaie pourpre dont le sang sortait avec une telle abondance que ses habits en étaient tout imprégnés. Les têtes des clous apparaissaient au-dessus des mains ainsi qu'au-dessus des pieds; leurs pointes étaient repliées de l'autre côté et enfoncées dans la chair.

Saint Bonaventure qui a écrit la vie de saint François une trentaine d'années après sa mort, affirme que ceux qui virent et touchèrent ces stigmates constatèrent que les clous étaient miraculeusement formés de sa chair et tellement adhérants que lorsqu'on les pressait d'un côté, ils avançaient tout d'une pièce de l'autre. Ces clous se trouvaient si bien unis à la chair et à la peau de saint François que même après sa mort, on essaya vainement de les en arracher. Des milliers de témoins oculaires ont contemplé les fascinantes empreintes pendant la vie et après la mort du grand dévot de la Passion de Jésus.

Attentif à tenir ses stigmates cachées, saint François couvrait ses mains et marchait chaussé. Il ne put cependant les dissimuler longtemps, car il lui devint trop douloureux de poser la plante des pieds par terre, aussi devait-il recourir malgré lui à la continuelle assistance de ses frères. Dieu qui pour la première fois, décorait un homme des stigmates de Son Fils unique, voulut manifester leur origine céleste en accordant quantités de miracles par leur vertu surnaturelle et divine.

Le pape Benoît XI voulut honorer par un anniversaire solennel et un office public, cette grâce qui n'avait jamais été accordée auparavant à la sainte Eglise. Le souverain pontife Sixte V ordonna d'insérer, dans le martyrologe romain, la mémoire des Stigmates de saint François, au 17 septembre. Le pape Paul V étendit cette fête à l'Eglise universelle dans le but d'éveiller l'amour de Jésus crucifié dans tous les coeurs.

Résumé O.D.M.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_stigmates_de_saint_francois_d_assise.html

Coppo di Marcovaldo (Florence c. 1225 - died after in 1276), Saint Francis and Twenty Stories from his Life (“Bardi Altarpiece”), circa 1245, tempera and gold on wood, 230 x 123, basilica of Santa Croce, transept. Inscription: "HU[N]C EXA/UDITE P(ER) / HIBENT[EM] / DOGMAT/A VITE" in the scroll above. This altarpiece is one of the most important painted works of the 13th century. Possibly commissioned by the Tedaldi family, it has been on the Bardi Chapel altar since 1595, whence the name "Bardi Altarpiece" and the conventional name of "Master of the Bardi Altarpiece" used for the artist before it was attributed to Coppo di Marcovaldo.- https://www.santacroceopera.it/en/catalogue-of-works/bardi-panel-coppo-di-marcovado/


Spiritualité

Les stigmates de saint François

Des personnes baptisées, dites « stigmatisées », l’Église catholique n’en a reconnues, à ce jour, officiellement que deux : saint François d’Assise et sainte Catherine de Sienne. Chaque 17 septembre, la Famille franciscaine fait mémoire des stigmates de saint François d’Assise.

STIGMATES ET CRÉATION NOUVELLE

Le mot fait partie de notre vocabulaire courant : on dit de quelqu’un qu’il porte sur son visage ou sur ses mains les « stigmates » de la pauvreté, de la souffrance ou du travail dur ; autrement dit, que ces épreuves ont laissé des traces sur son corps. De même, parle-t-on de « stigmates » dans le cas de marques miraculeuses disposées sur le corps comme les cinq blessures de Jésus, aux mains, aux pieds et au côté.

À première vue, le sujet est plutôt doloriste, voire relevant de la piété sanguinolente. Cependant, certains ont voulu voir dans les stigmates reçus par François d’Assise, le 17 septembre 1224, un événement hautement révélateur de la vie et de la mission du chrétien : être « une expression de l’amour du Crucifié ». Ces mots sont ceux d’un théologien suisse du XXe siècle, Hans Urs von Balthasar 1. Que nous disent-ils à partir de l’expérience de François ?

UNE CONFIRMATION DE L’AMOUR DE DIEU

Progressivement, François a voulu mettre ses pas dans ceux de Jésus, mémorisant les paroles de l’Évangile et agissant selon elles dans sa vie quotidienne. Il comprit que la pauvreté volontaire était le chemin pris par Jésus : pauvreté du Fils de Dieu venant dans la chair ; pauvreté du prédicateur itinérant en Palestine ; pauvreté du Fils priant le Père ; pauvreté de l’Homme compatissant envers toute forme de détresses ; pauvreté du Maître lavant les pieds de ses disciples ; pauvreté du Serviteur souffrant la mort de la croix. De même, François, prédicateur itinérant, serviteur des lépreux, ermite fervent… Et ces marques des clous de Jésus imprimées dans la chair de François, nous pouvons les comprendre comme les signes – ou sceau – de la conformité de la vie de François avec celle de Jésus. Le même Balthasar écrira : « L’amour de l’homme amollit la cire du cœur, l’amour de Dieu y imprime son sceau » 2. François a cherché à aimer et, dans son initiative gratuite, Dieu a comme confirmé cet amour par ces signes visibles. François reçoit les stigmates dans un moment d’extase, qui « n’est pas un survol ni un abandon du monde, mais l’ouverture du monde à Dieu ou, plus exactement, la manifestation du fait que le monde est déjà embrassé par Dieu »3.

Ces signes viennent mettre au jour une « manière franciscaine d’être au monde » par le langage de la chair, comme l’exprime le philosophe Emmanuel Falque4. Dans un mouvement qui va de la mort à la vie, de la nudité en place d’Assise à la nudité de la mort, François célèbre la mort corporelle, « notre sœur », dans le Cantique de frère soleil. Avec lui, la chair, dans son épaisseur, devient verbe, parole, langage.

CONFORMÉ AU CHRIST SOUFFRANT

Un autre stigmatisé célèbre est le Padre Pio, frère mineur capucin, mort en 1968 et fêté le 23 septembre. Étonnante destinée de ce jeune homme du sud désertique de l’Italie qui, durant 50 ans, portera aux pieds, aux mains et au côté les marques saignantes de la Passion de Jésus. Il se qualifiera de « mystère » à lui-même (lettre du 17 mars 1916) : entre amour et douleur, il est le sujet de plusieurs expériences, dignes des plus grands mystiques (nuit des sens, transverbération, bilocation…), culminant dans l’union qui s’opère dans la stigmatisation le 20 septembre 1918.

Conformé au Christ souffrant, il devient pour toute sa vie, coopérateur du Christ Sauveur, dans la célébration de l’Eucharistie et du sacrement de la Réconciliation, dans l’accompagnement spirituel et la création de l’hôpital du Soulagement de la souffrance, dans la prière et la vie fraternelle. En tout cela, il est « ce Cyrénéen qui porte la croix d’un grand nombre », écrit-il à son père spirituel, le P. Agostino, le 8 mai 1919, et qui témoigne à ce « grand nombre » de l’amour miséricordieux de La Trinité créatrice.

Fr. Éric BIDOT, OFM cap

1. La gloire et la croix, Styles 2, p. 247.

2. Idem, p. 248.

3. Ibidem.

« Saint François et saint Dominique : deux manières d’être chrétien au monde », Communio, XIX, 3, mai-juin 1994, p. 68. 

SOURCE : https://franciscains.fr/2020/09/16/les-stigmates-de-saint-francois/


Lorenzo Monaco (circa 1370–circa 1425), Saint Francis of Assisi receiving the Stigmata, circa 1420, tempera on panel, 87 x 61.5, Amsterdam


17 septembre – Les Stigmates de notre Père Saint François

Le 17 septembre de chaque année, la Famille Franciscaine célèbre la fête des Stigmates de Saint François, faisant mémoire des marques et de la manifestation des plaies de la Passion de Jésus sur le corps de Saint François. Nous savons toutes quelle grande dévotion et quel amour pour la Passion du Christ François portait dans son cœur ; les nombreuses heures qu’il passait à contempler l’amour immense et miséricordieux du Christ qui, par amour pour nous, a accepté de vivre et de mourir dans une extrême pauvreté pour nous racheter. Les montagnes étaient toujours ses lieux de prière préférés, loin du bruit de la ville, seul, contemplant « L’amour n’est pas aimé » pendant des heures et des jours.

– Une brève histoire du mont Alverne (La Verna)

Le mont Alverne est un promontoire qui fait partie des Apennins. La partie la plus élevée atteint la hauteur de 1.283 mètres, mais le sanctuaire est situé à 1.128 mètres. L’histoire de L’Alverne doit son origine au XIIIe siècle. Au début du XIIIe siècle, cette montagne appartenait au comte Orlando de Chiusi del Casentino. Le comte Orlando en avait hérité de ses ancêtres. Il possédait toute la région. Mais il est plus connu dans l’histoire pour son amitié avec François que pour ses exploits militaires et politiques.

– L’amitié du Comte Orlando pour François et ses frères

L’amitié entre ces deux personnes a débuté lors d’une occasion particulière : une fête était célébrée au château de San León de Montefeltro en l’honneur d’un nouveau chevalier. La prédication ainsi que l’exemple de François attirèrent tellement l’attention du comte Orlando, qu’après une conversation avec saint François, le comte offrit à François le mont ‘Alverne’. Cette fête avait lieu le 8 mai 1213, date qui marque le début de l’histoire de la montagne, ainsi que de l’amitié entre le Comte, François et ses frères.

– Une brève description du Mont Alverne

Le Mont Alverne a été donné à Saint François en 1213 par le Comte Orlando. Le comte a décrit le mont comme un lieu parfait et idéal pour la contemplation au milieu de la nature.

« […] Le mont Alverne est vraiment isolé et sauvage et parfait pour ceux qui veulent faire pénitence dans un endroit isolé ou pour ceux qui veulent vivre dans la solitude. Si vous le souhaitez, je vous le donnerai à vous et à vos disciples pour le salut de mon âme ».

Un ermitage fut établi sur le mont et devint le site préféré de François et de ses disciples pour passer de longues périodes de méditation et de prière. François a gravi la montagne pour la première fois en 1214 et est revenu à l’Alverne au moins quatre ou cinq fois : en 1215, 1216, 1217, 1221 et 1224. Le dernier séjour de François au Mont Alverne date de 1224, alors qu’il était déjà fatigué et malade. Ce dernier séjour fut probablement le plus long de François sur la montagne, et le plus mémorable, car c’est alors qu’il reçut les stigmates le 17 septembre 1224.

– Saint François reçoit les stigmates : signification

Tandis qu’il était absorbé par la prière, François demanda à Dieu de pouvoir participer, du plus profond de son cœur, à la Passion du Christ, mystère d’amour et de douleur. Le Seigneur prêta attention à ses paroles et lui apparut sous les traits d’un séraphin crucifié qui lui donna en cadeau les sceaux de la Passion. François devint une image visible et concrète du Christ, non seulement dans son cœur, son esprit et son âme, mais aussi dans son corps extérieur. François porta ce don des stigmates jusqu’à sa mort deux ans plus tard.

François ne voulait pas seulement imiter Jésus, il voulait vivre Jésus, ce qui est très bien exprimé dans les paroles de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi« . Cela s’est passé sur le mont Alverne au cours de l’été 1224.

François voulait expérimenter pour le manifester de tout son être, corps, âme, cœur et volonté, cet amour infini de Dieu qui a conduit le Christ à assumer notre fragilité humaine. Dieu a exaucé le désir de François en imprimant sur son corps les plaies du Christ crucifié et en lui faisant expérimenter son immense amour pour le monde entier.

Il ne nous sera probablement pas donné d’avoir les plaies de la Croix sur notre corps, mais si nous le souhaitons, nous pouvons toujours avoir la passion de l’amour qui enflammera notre cœur pour Dieu et pour nos frères et sœurs, surtout ceux qui souffrent. Aujourd’hui, par l’intercession de saint François, demandons au Seigneur de nous accorder cette grâce.

– Marie de la Passion visite le Mont Alverne

Aperçus du pèlerinage de Marie de la Passion au Mont Alverne, le 24 juin 1901.

En juin 1901, Mère Fondatrice, accompagnée de Mère Rédemption et de Mère Marie Jehanne, se rend au Mont Alverne pour offrir l’Institut des victimes à Saint François et vénérer le lieu où il reçut les Stigmates. Au soixantième anniversaire de la fondation de l’Institut, Mère a renouvelé cet acte de notre vénérée Fondatrice… (Chronique Intime 1937, n° 9, pp. 181-182).

Avant de quitter le Mont Alverne où les Frères Mineurs l’avaient reçue avec une gentillesse et une cordialité vraiment fraternelle, on lui a remis le livre du pèlerin dans lequel elle écrit :

Oh, mon Père saint François, je viens ici vous offrir tout l’Institut des FMM, passé, présent et à venir. Mes mains ne sont pas entièrement vides car sept de vos Franciscaines Missionnaires de Marie ont versé leur sang pour la foi du Christ à Tai-yuan.fu.

Par les mérites du Précieux Sang de Jésus, par le sang de tes Stigmates et celui de tous les martyrs, bénis-nous et veille sur nous toujours. Amen. (Alverne, fête de Saint Jean Baptiste, 24 juin 1901)

– Exhortation et grâce à demander

Dans le Directoire de la fête d’aujourd’hui, Marie de la Passion nous exhorte à demander la grâce « que la Passion du divin Maître s’imprime dans nos cœurs comme sur le corps de notre Père. Demandons (aussi) l’amour des souffrances, qui doit être le pain quotidien d’une vraie Franciscaine Missionnaire de Marie ».

Pour nous aider à suivre cette voie royale de la croix, souvenons-nous que « dans la croix est le salut et la vie, et que la fécondité de l’Institut sera proportionnée à son union à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ et aux stigmates de notre Séraphique Père ». (CT/1, 113)

Et dans les Méditations liturgiques, Marie de la Passion ajoute :

« C’est en contemplant le mystère de l’Alverne, nouveau Calvaire, que nous comprendrons dans toute son étendue la grâce de la vocation séraphique ; basée sur la pauvreté, elle nous unit à Jésus depuis Bethléem, et nous livre à l’Amour pour nous dépouiller, nous crucifier, nous transformer en Notre Seigneur, sinon par le martyre du corps, du moins par le feu de l’amour, en la ressemblance du Sauveur crhttps://fmm.org/fr/september-17-stigmata-of-st-francis/ucifié. » (MD, 566)

SOURCE : https://fmm.org/fr/september-17-stigmata-of-st-francis/


Impression des Saintes Stigmates de St François, confesseur

Saint François d’Assise reçut les stigmates en 1224 ; la fête des stigmates fut étendue à l’Eglise par le succès du bréviaire franciscain. S. Pie V l’a supprimée en 1568, elle fut rétablie en 1585, ramenée à une simple commémoraison en 1960.

Leçons des Matines (avant 1960)

Légende de St François par St. Bonaventure, Evêque

Quatrième leçon. François, ce serviteur et ministre vraiment fidèle du Christ, deux ans avant de rendre son âme au ciel, se retira en un lieu élevé appelé mont Alverne, où il commença un jeûne de quarante jours, en l’honneur de saint Michel Archange. Il advint alors, qu’inondé plus abondamment des douceurs spirituelles de la contemplation surnaturelle dont il était habituellement favorisé, et embrasé plus ardemment par la flamme des célestes désirs, il commença à sentir une affluence extraordinaire de tous les dons surnaturels. Alors donc que la séraphique ardeur de ses élans le transportait jusqu’en Dieu, et qu’un vif sentiment de tendre compassion le transformait en Celui qui voulut, par excès d’amour, être crucifié, se trouvant un matin en oraison sur le flanc de la montagne (c’était vers la fête de l’Exaltation de la sainte Croix), l’homme de Dieu vit comme l’apparence d’un Séraphin, ayant six ailes aussi resplendissantes qu’enflammées, descendre du haut du ciel et arriver d’un vol extrêmement rapide à une place de l’air, à sa proximité, où il lui parut non seulement muni d’ailes, mais aussi crucifié, ayant les mains et les pieds étendus et cloués à une croix, et les ailes disposées de chaque côté d’une manière admirable, en sorte qu’il en élevait deux au-dessus de sa tête, en déployait deux autres pour voler, et voilait tout son corps en l’enveloppant des deux dernières. Cette vision étonna grandement François, et répandit en son âme une joie mêlée de douleur ; car, tandis qu’il concevait une extrême allégresse de la vue bienfaisante de l’Ange qui lui apparaissait d’une façon si prodigieuse et si familière, le cruel spectacle du crucifiement lui transperça l’âme d’un glaive de compassion douloureuse.

Cinquième leçon. François savait bien que l’état d’infirmité et de souffrance est incompatible avec l’immortalité d’un esprit séraphique ; mais intérieurement éclairé par celui qui se montrait au dehors, il comprit qu’une vision de ce genre avait été présentée à ses regards pour lui apprendre que c’était l’embrasement du cœur, et non le martyre du corps, qui devait transformer tout entier l’ami de Jésus Christ, en une parfaite ressemblance à ce Jésus crucifié. Disparaissant donc après un entretien secret et familier, la vision laissa François, l’âme enflammée d’une ardeur séraphique et le corps marqué de blessures semblables à celles d’un crucifiement ; comme si, fondue et amollie d’abord par l’action du feu, sa chair avait ensuite reçu l’impression d’un cachet. Aussitôt en effet, à ses mains et à ses pieds, commencèrent à paraître des marques de clous, ayant leurs têtes dans le creux des mains et sur le dessus des pieds, et leurs pointes à l’opposé. En outre, son côté droit présentait une cicatrice rouge, comme s’il eût été transpercé par une lance ; et bien des fois il en coula un sang sacré, qui trempait sa tunique et ses autres vêtements.

Sixième leçon. Devenu donc un nouvel homme, grâce à la distinction glorieuse de ce prodige nouveau et surprenant (puisque, par un privilège singulier dont personne encore n’avait joui avant ce jour, il se trouva marqué, je dirai mieux, orné des sacrés stigmates). François descendit de la montagne, portant avec lui l’image du Crucifié non point tracée d’une main d’artisan sur des tables de pierre ou de bois, mais gravée sur sa propre chair par le doigt du Dieu vivant. Comme il savait très bien « qu’il est bon de tenir caché le secret d’un roi, » cet homme séraphique, conscient de l’œuvre mystérieuse, opérée en lui par le Roi [divin], s’efforçait de dissimuler ces marques sacrées. Mais parce que c’est à Dieu de révéler pour sa gloire les grandes choses qu’il fait, le Seigneur lui-même qui avait secrètement imprimé ces signes, les fit ouvertement découvrir par des miracles, en sorte que, la vertu cachée et merveilleuse des stigmates, devint manifeste par l’éclat des prodiges. Ce fait digne d’admiration, si bien constaté, et exalté par les bulles pontificales avec de grandes louanges et la publication de faveurs spéciales, le Pape Benoît XI voulut qu’on en célébrât l’anniversaire par une solennité que le souverain Pontife Paul V étendit à l’Église universelle, dans le but d’enflammer les cœurs des fidèles, d’amour pour le Christ crucifié.

SOURCE : http://www.introibo.fr/17-09-Impression-des-Sts-Stigmates

Stefano di Giovanni (1392–1450), The Ecstasy of Saint Francis, Saint Francis Altarpiece, circa 1437, Tempera on wood, 190 x 122, Villa i Tatti, Settignano


800 ans des stigmates de Saint François: une vie calquée sur l’Évangile

Ce mardi 17 septembre, l’ordre des Franciscains fait mémoire des huit siècles écoulés depuis la réception des cinq plaies du Christ par saint François. Cet événement qui eut lieu deux ans avant sa mort révèle une vie dont «le point d’appui est la relation d’amour avec le Seigneur Jésus» selon le ministre général de l’ordre.

Vianney Gilliot – Cité du Vatican

C’est en septembre 1224 que saint François se retira sur le mont Alverne avec quelques-uns des frères. Un soir, tandis qu’il priait à genoux, les bras tendus à contempler la souffrance du Sauveur sur la croix, un séraphin crucifié lui apparait. Des cinq plaies de cette apparition, en sortent cinq rayons de lumières qui rejoignent le côté, les mains et les pieds du saint mendiant. Ce dernier devient alors le premier saint reconnu à recevoir les stigmates.

Fêtée le 17 septembre, la mémoire des stigmates a été étendue à l’Église universelle par le Pape Paul V au XVIIe siècle pour éveiller l’amour de Jésus crucifié dans tous les cœurs.

Le choix d’une vie toujours plus tournée vers le Christ

Pour le Pape François, les stigmates «rappellent la douleur subie pour notre amour et notre salut par Jésus dans sa chair». «C’est précisément à travers les plaies que la miséricorde du Crucifié ressuscité […] coule jusqu’à nous», avait ainsi expliqué le Saint-Père en accueillant les franciscains de Toscane en avril 2024. Il avait rappelé alors l’importance de la vie du chrétien qui est appelé à être un «Alter Christus» (un autre Christ) comme le voulait saint François. Huit siècles après la stigmatisation de leur fondateur, les Franciscains poursuivent le charisme du Poverello, vivre en pauvre dans le monde. La vocation franciscaine s'inscrit dans cette vie proche du Christ par une lecture renouvelée de l’Évangile.

C’est en effet en entendant le passage où Jésus envoie les disciples en mission que saint François décide de se tourner plus radicalement vers le Christ. Lorsque Jésus demande de «ne prendre pour la route qu’un bâton; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture» (Marc 6, 8), saint François s’exécute en parcourant la campagne, proclamant partout autour de lui: «Que le Seigneur vous donne sa paix». Ainsi démarre une vie de prière, d’ascèse et d’aide aux plus démunis. La réception des stigmates par saint François vient alors sceller une vie en conformité avec le Christ par «l’un des signes les plus éloquents que le Seigneur ait accordé», avait encore souligné le Pape, qui a pris le nom du saint d'Assise.

800 ans des stigmates de saint François: le Pape invite à ne pas se lasser du pardon

En cette année jubilaire où la famille franciscaine célèbre le huitième centenaire des stigmates reçus par saint François un jour de septembre 1224, le Souverain pontife, très ...

Une solidarité au Sauveur à chercher dans la quête du pardon

De plus, le Pape avait rappelé en février dernier aux Franciscains du mont Alverne de ne jamais se lasser de pardonner. Pour le Souverain pontife, la croix du Christ dont saint François s’est fait l’image devient le signe par excellence de la solidarité de Dieu avec nous. Une solidarité qui se construit et se reconstruit notamment par le sacrement du pardon, avait expliqué le Saint-Père.

Le Frère Massimo Fusarelli, ministre général de l’ordre des franciscains, rappelle que la vie de saint François est avant tout une vie dont «le point d’appui est la relation d’amour avec le Seigneur Jésus». Pour lui, la quête d’amour de tout homme avec son Sauveur passe par la reconnaissance de ses propres fautes.

15/08/2023

Apparitions, lacrimations, ce que révèlent les phénomènes mystiques

Dans un entretien accordé à Vatican News, le père marianiste Jean Louis Barré, théologien et spécialiste en mariologie, nous éclaire sur les phénomènes mystiques liés à la figure ...

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SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-09/800-ans-stigmates-saint-francois-vie-evangile.html

Jan van Eyck (circa 1390–1441), Saint Francis Receiving the Stigmata, circa 1430, 29.3 x 33.4, galerie SabaudaTurin . Luber, Katherine. "Recognizing Van Eyck: Magical Realism in Landscape Painting'". Philadelphia Museum of Art Bulletin, Volume 91, No. 386/387, Spring 1998c


Il y a 800 ans, saint François recevait les stigmates

Mathilde de Robien - publié le 16/09/24

Il y a 800 ans, en septembre 1224, sur le mont Alverne, saint François d’Assise recevait les stigmates, devenant ainsi le premier stigmatisé de l’histoire. Le sanctuaire de La Verna, en Toscane, conserve la mémoire de ce miracle.

En septembre 1224, frère François est le premier homme au monde à recevoir les stigmates de la Passion du Christ. À ce jour, l’Église n’a officiellement reconnu que deux personnes stigmatisées : saint François d’Assise et, plus d’un siècle après lui, sainte Catherine de Sienne. La mémoire des stigmates de saint François est célébrée chaque 17 septembre et cette année marque les 800 ans.

François reçoit les stigmates un jour de septembre 1224, deux ans avant sa mort, aux alentours de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix (14 septembre) alors qu’il s’était retiré depuis mi-août sur le mont Alverne avec quelques frères de son Ordre. En ce matin de septembre, saint François prie dans sa cellule. Il demande au Seigneur la grâce d’éprouver les mêmes souffrances que le Christ pendant la Passion : "Ô Seigneur Jésus-Christ, accorde-moi deux grâces avant que je meure. Autant que cela est possible, que dans mon âme et dans mon corps, je puisse éprouver les souffrances que Toi, Tu as dû subir dans Ta cruelle Passion, et ressentir cet amour démesuré qui T'a conduit, Toi, le Fils de Dieu, à souffrir tant de peines pour nous, misérables pécheurs !", supplie-t-il.

Peu de temps après, retiré dans la montagne, François a la vision d’un séraphin aux ailes resplendissantes qui, sous les traits d'un homme crucifié, descend du ciel. "François comprit pourquoi la divine Providence lui avait envoyé cette vision : ce n’était pas par le martyre de son corps mais l’amour incendiant son âme qui devrait le transformer à la ressemblance du Christ crucifié. C’est à ce moment en effet qu’apparurent dans ses mains et ses pieds les traces des clous telles qu’il venait de les voir chez cet homme crucifié", rapporte saint Bonaventure, l’un de ses biographes. La vision disparaît, mais les marques ensanglantées sur les pieds, les mains et le côté droit de François demeurent.

De son vivant, François prend soin de les tenir cachées et seuls ses frères les plus proches en ont connaissance. Ce n’est qu’au moment de sa mort, alors qu’il est étendu sur le sol de la petite chapelle de la Portioncule, que de nombreux témoins les observent : "Il semblait qu’on venait presque de le déposer de la croix : il avait les mains et les pieds transpercés de clous et son côté droit était comme blessé par une lance", relate Thomas de Celano, premier biographe de saint François.

Le sanctuaire de La Verna

Le sanctuaire de l’Alverne, ou La Verna, en Toscane, entretient la mémoire des stigmates de saint François. Au cœur des Apennins, à plus de 1.000 mètres d'altitude, dans le parc national de la forêt du Casentino, un sanctuaire est édifié sur le lieu même où saint François aurait reçu les stigmates. Le Mont Alverne a été donné à saint François en 1213 par le Comte Orlando de Chiusi della Verna. Le comte a décrit ce site comme un lieu idéal pour la prière et la contemplation : "J'ai en Toscane une petite montagne qui s'appelle le mont Alverne, d'un caractère très solitaire et sauvage et qui convient à ceux qui veulent faire pénitence dans un lieu isolé, ou à ceux qui veulent vivre dans la solitude. Si vous le voulez, je vous la donnerai volontiers, à vous et à vos frères, pour le salut de mon âme." Un ermitage fut établi sur le mont et François et ses disciples y vinrent à plusieurs reprises pour des retraites. L’été 1224 est son dernier séjour à La Verna.

Le sanctuaire comprend aujourd’hui la petite église de Santa Maria degli Angeli construite par saint François lui-même, le couloir et la Chapelle des Stigmates qui marque le lieu exact où saint François reçut les stigmates, ainsi que la Basilique dédiée à Santa Maria Assunta. De nombreuses grottes, au creux desquelles saint François aimait se recueillir, entourent ce lieu.

Les stigmates, ce don de ne faire qu’un avec le Christ crucifié

Le théologien suisse Hans Urs von Balthasar a vu dans les stigmates "une expression de l’amour du Crucifié". Dans son livre La gloire et la Croix, il écrit : "L’amour de l’homme amollit la cire du cœur, l’amour de Dieu y imprime son sceau". Le franciscain Éric Bidot explique que "ces marques des clous de Jésus imprimées dans la chair de François, nous pouvons les comprendre comme les signes – ou sceau – de la conformité de la vie de François avec celle de Jésus. François a cherché à aimer et, dans son initiative gratuite, Dieu a comme confirmé cet amour par ces signes visibles". Lors d’une audience générale sur saint François d’Assise, le pape Benoît XVI souligne qu’à travers les stigmates, François "devint ainsi un avec le Christ crucifié : un don qui exprime son intime identification avec le Seigneur".

Pour le pape François, c’est aussi à travers ces plaies que se manifeste la miséricorde du Christ ressuscité : "Les stigmates rappellent à tous la douleur endurée pour notre amour et notre salut par Jésus dans sa chair; mais ils sont aussi un signe de la victoire pascale: c'est précisément à travers les plaies que la miséricorde du Crucifié Ressuscité, comme à travers des sillons, coule vers nous", a-t-il déclaré le 5 avril 2024 aux Franciscains de l’Alverne à l’occasion des 800 ans des stigmates. Le Pape a clôturé l’audience en invitant à invoquer saint François et à lui demander une grâce de conversion avec cette belle prière :

Saint François,
homme portant les plaies de l'Amour Crucifié dans le corps et dans l’esprit,
nous nous tournons vers toi, orné des stigmates sacrés,
pour apprendre à aimer le Seigneur Jésus,
nos frères et sœurs avec ton amour, avec ta passion.
Avec toi, il est plus facile de contempler et de suivre
le Christ pauvre et crucifié.
Donne-nous, François,
la fraîcheur de ta foi,
la certitude de ton espérance, la douceur de ta charité.
Interviens pour nous,
pour qu'il nous soit facile de porter les fardeaux de la vie
et que, dans les épreuves, nous puissions expérimenter
la tendresse du Père et le baume de l'Esprit.
Que nos blessures soient guéries par le Cœur du Christ,
afin que nous devenions, comme toi, des témoins de sa miséricorde,
qui continue de guérir et de renouveler la vie
de ceux qui le cherchent d'un cœur sincère.
Ô François, semblable au Crucifié
fais que tes stigmates soient pour nous et pour le monde
des signes rayonnants de vie et de résurrection
afin qu'ils indiquent de nouveaux chemins de paix et de réconciliation.
Amen.

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2024/09/16/il-y-a-800-ans-saint-francois-recevait-les-stigmates/

El Greco (1541–1614), Saint Francis Receiving the Stigmata, circa 1585, 102 x 97, Walters Art Museum, Baltimore


Short Lives of the Saints – The Stigmata of Saint Francis of Assisi

Entry

After Saint Francis of Assisi had obtained from Pope Honorius the confirmation of the religious Order of the Frati Minori which he had established, he resigned his office of Superior and retired to a solitary cave on Monte Alverna. There he fasted for forty days, and passed the time in all the fervor of prayer and ecstatic contemplation, and at last, transported almost to heaven by the ardor of his desires, he beheld as it were a seraph with six shining wings bearing down upon him from above, and between his wings was the form of a Man crucified. By this he understood to be figured a heavenly and immortal intelligence, subject to death and humiliation. And it was manifested to him that he was to be transformed into a resemblance to Christ, not by the martyrdom of the flesh, but by the might and fire of Divine love. When the vision had disappeared, and he had recovered a little from its effect, it was seen that in his hands, his feet, and side, Saint Francis carried the wounds of our Saviour.

  . . . He, when near to die,
Was given communion with the Crucified,
Such that the Master’s very wounds were stamped
Upon his flesh.
    – Saint John Henry Newman

Favorite Practice – Devotion to the Five Wounds of our Blessed Lord.

MLA Citation

Eleanor Cecilia Donnelly. “The Stigmata of Saint Francis of Assisi”. Short Lives of the Saints1910. CatholicSaints.Info. 19 April 2021. Web. [php] echo date(‘j F Y’);[/php]. <https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-the-stigmata-of-saint-francis-of-assisi/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-the-stigmata-of-saint-francis-of-assisi/

El Greco (1541–1614), Saint François recevant les stigmates , circa 1590, 76 x 55.6, Musée des Beaux-Arts de Pau


Breviary Hymns and Missal Sequences, Stigmata of Saint Francis, Matins

Beneath the mountain’s rugged height,
Francis in prayer to Jesus turns,
Fast nailed upon the blood-stained tree,
And with hot love his spirit burns.

“Ah, who will nail both hands of mine?”
He asks with many ardent sighs,
“Who pierce my heart with lance’s thrust?”
Ofttimes the Saint lamenting cries.

Then suddenly from Heaven’s height,
Christ, nailed upon the bleeding rood,
Like to a wing-veiled Seraph comes,
With His five Wounds all red with Blood.

Five pointed rays these Wounds give forth
And wounds, which ever shall abide,
Make in that ardent lover’s flesh,
Piercing his hands, and feet, and side.

Francis, what was thy gladness then!
And what the pangs of cruel woe!
If sense of love, or sense of grief
Were stronger, this we cannot know.

Who art revealed to little ones,
O Jesus, glory be to Thee,
With Father and with Holy Ghost,
Ever through all Eternity. Amen.

– translated by Archbishop Edward Gilpin Bagshawe, C.O., Bishop of Nottingham, England

SOURCE : https://catholicsaints.info/breviary-hymns-and-missal-sequences-stigmata-of-saint-francis-matins/

Caravaggio (1571–1610), Saint Francis of Assisi in Ecstasy, 92.4 x 127.5, Wadsworth Atheneum Museum of Art Hartford, Connecticut


Breviary Hymns and Missal Sequences, Stigmata of Saint Francis, Lauds

O Francis, why dost thou lie hid
In Mount Alvernia’s desert cave,
Which that great mystery saw, and why
Conceal the wounds which Heaven gave?

Descend then from the holy mount,
Now that thou Christ’s resemblance fair,
By no man, but by Christ’s own Hand,
Sculptured in thine own flesh dost bear.

That image the Redeemer gave,
Pledge of His love to us to be,
It was thus printed in thy flesh,
That we that pledge might clearly see.

Now the whole world beholds with awe
Those wounds, in likeness of the Lord,
By Him revealed, who, with like Wounds,
By His poor servant is adored.

Who art revealed to little ones,
O Jesus, glory be to Thee,
With Father and with Holy Ghost,
Ever for all Eternity. Amen.

– translated by Archbishop Edward Gilpin Bagshawe, C.O., Bishop of Nottingham, England

SOURCE : https://catholicsaints.info/breviary-hymns-and-missal-sequences-stigmata-of-saint-francis-lauds/

Jusepe de Ribera (1591–1652), San Francisco de Asís, 1642, 200 x 162, Royal Monastery of San Lorenzo de El EscorialSan Lorenzo de El Escorial


Breviary Hymns and Missal Sequences, Stigmata of Saint Francis, Vespers

All hail, ye sacred Stigmata!
Which love supreme to Francis gave,
And which upon his heart and limbs
It had the power to engrave.

Do you fix deep within our hearts
The Wounds of Christ, and His dear love,
And bring us to Him at the last,
In our true Fatherland above.

Who art revealed to little ones,
O Jesus, glory be to Thee,
With Father and with Holy Ghost
Ever through all Eternity. Amen.

– translated by Archbishop Edward Gilpin Bagshawe, C.O., Bishop of Nottingham, England

SOURCE : https://catholicsaints.info/breviary-hymns-and-missal-sequences-stigmata-of-saint-francis-vespers/

Pierre-Jacques Cazes (1676-1754), Saint François recevant les stigmates, huile sur toile, 225 x 160, Québec, église Saint-Michel-de-Sillery - ­https://www.patrimoine culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=94844&type=bien#.Wl5k5ExFzIU latribunedelart.com https://www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=32590&id_article=6952


Prayer in Honor of the Sacred Stigmata of Saint Francis of Assisi

O Lord Jesus Christ, Who when the world was growing cold, in order that the hearts of men might burn anew with the fire of Your love, did in the flesh of the most blessed Francis reproduce the stigmata of Your passion: be mindful of his merits and prayers; and in Your mercy vouchsafe to us the grace ever to carry Your cross, and to bring forth worthy fruits of penance.

– To all the faithful who, upon the five Sundays which immediately precede the feast of the sacred stigmata of Saint Francis of Assisi, or upon any other five consecutive Sundays during the year, shall exercise themselves either in pious meditation, or in vocal prayer, or in any other work of Christian piety, in honor of the said sacred stigmata, a plenary indulgence is granted once a year, on each of the five Sundays, on the usual conditions. – Pope Leo XIII, 21 November 1885

SOURCE : https://catholicsaints.info/prayer-in-honor-of-the-sacred-stigmata-of-saint-francis-of-assisi/