Giotto,
Stigmate di san Francesco
(Giotto) / saint François d'Assise recevant les
stigmates, circa 1297, tempera
et fond d'or sur peuplier à l'or sur bois, 313 x 163, réalisée pour l'église San Francesco à Pise et conservée
au Louvre à Paris[2].
Giotto, Stigmate di san Francesco, tempera e oro su tavola, 313x163, eseguito per la chiesa di San Francesco di Pisa .È firmato « Opus Jocti Florentini ». L'opera è conservata al Louvre, dove è giunta a seguito delle spoliazioni napoleoniche in Italia.
Les Stigmates de saint
François d'Assise
(1224)
Deux ans avant sa mort,
saint François s'était retiré dans la Toscane avec cinq de ses Frères, sur le
mont Alverne, afin d'y célébrer l'Assomption de la Très Sainte Vierge et
préparer la fête de l'archange saint Michel par quarante jours de jeûne.
C'était aux environs de
la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, François priait les bras étendus
dans l'attente de l'aube, agenouillé devant sa cellule. «O Seigneur
Jésus-Christ, disait-il, accorde-moi deux grâces avant que je meure. Autant que
cela est possible, que dans mon âme et aussi dans mon corps, je puisse éprouver
les souffrances que Toi, Tu as dû subir dans Ta cruelle Passion, et ressentir
cet amour démesuré qui T'a conduit, Toi, le Fils de Dieu, à souffrir tant de
peines pour nous, misérables pécheurs!»
Tandis qu'il contemplait
avec grand recueillement les souffrances du Sauveur, voici qu'il vit descendre
du ciel un séraphin sous la forme d'un homme crucifié, attaché à une croix. Cet
esprit céleste portait six ailes de feu dont deux s'élevaient au-dessus de sa
tête, deux s'étendaient horizontalement, tandis que deux autres se déployaient
pour voler et les deux dernières recouvraient tout le corps. Devant cet étrange
spectacle, l'âme de François éprouva une joie mêlée de douleur. Le séraphin
s'approcha de lui et cinq rayons de lumière et de feu jaillirent des cinq
plaies de l'ange crucifié pour venir frapper le côté, les deux mains et les
deux pieds du Saint, y imprimant pour toujours la trace des sacrés stigmates de
Notre-Seigneur.
La mystérieuse apparition
disparut aussitôt, laissant le pauvre d'Assise en proie à d'inexprimables
souffrances. Son côté droit laissait paraître une large plaie pourpre dont le
sang sortait avec une telle abondance que ses habits en étaient tout imprégnés.
Les têtes des clous apparaissaient au-dessus des mains ainsi qu'au-dessus des
pieds; leurs pointes étaient repliées de l'autre côté et enfoncées dans la
chair.
Saint Bonaventure qui a
écrit la vie de saint François une trentaine d'années après sa mort, affirme
que ceux qui virent et touchèrent ces stigmates constatèrent que les clous
étaient miraculeusement formés de sa chair et tellement adhérants que lorsqu'on
les pressait d'un côté, ils avançaient tout d'une pièce de l'autre. Ces clous
se trouvaient si bien unis à la chair et à la peau de saint François que même
après sa mort, on essaya vainement de les en arracher. Des milliers de témoins
oculaires ont contemplé les fascinantes empreintes pendant la vie et après la
mort du grand dévot de la Passion de Jésus.
Attentif à tenir ses
stigmates cachées, saint François couvrait ses mains et marchait chaussé. Il ne
put cependant les dissimuler longtemps, car il lui devint trop douloureux de
poser la plante des pieds par terre, aussi devait-il recourir malgré lui à la
continuelle assistance de ses frères. Dieu qui pour la première fois, décorait
un homme des stigmates de Son Fils unique, voulut manifester leur origine
céleste en accordant quantités de miracles par leur vertu surnaturelle et
divine.
Le pape Benoît XI voulut
honorer par un anniversaire solennel et un office public, cette grâce qui
n'avait jamais été accordée auparavant à la sainte Eglise. Le souverain pontife
Sixte V ordonna d'insérer, dans le martyrologe romain, la mémoire des Stigmates
de saint François, au 17 septembre. Le pape Paul V étendit cette fête à
l'Eglise universelle dans le but d'éveiller l'amour de Jésus crucifié dans tous
les coeurs.
Résumé O.D.M.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_stigmates_de_saint_francois_d_assise.html
Coppo di Marcovaldo (Florence c. 1225 - died after in 1276), Saint Francis and Twenty Stories from his Life (“Bardi Altarpiece”), circa 1245, tempera and gold on wood, 230 x 123, basilica of Santa Croce, transept. Inscription: "HU[N]C EXA/UDITE P(ER) / HIBENT[EM] / DOGMAT/A VITE" in the scroll above. This altarpiece is one of the most important painted works of the 13th century. Possibly commissioned by the Tedaldi family, it has been on the Bardi Chapel altar since 1595, whence the name "Bardi Altarpiece" and the conventional name of "Master of the Bardi Altarpiece" used for the artist before it was attributed to Coppo di Marcovaldo.- https://www.santacroceopera.it/en/catalogue-of-works/bardi-panel-coppo-di-marcovado/
Les stigmates de saint
François
Des personnes baptisées,
dites « stigmatisées », l’Église catholique n’en a reconnues, à ce jour,
officiellement que deux : saint François d’Assise et sainte Catherine de
Sienne. Chaque 17 septembre, la Famille franciscaine fait mémoire des stigmates
de saint François d’Assise.
STIGMATES ET CRÉATION
NOUVELLE
Le mot fait partie de notre vocabulaire courant : on dit de quelqu’un qu’il porte sur son visage ou sur ses mains les « stigmates » de la pauvreté, de la souffrance ou du travail dur ; autrement dit, que ces épreuves ont laissé des traces sur son corps. De même, parle-t-on de « stigmates » dans le cas de marques miraculeuses disposées sur le corps comme les cinq blessures de Jésus, aux mains, aux pieds et au côté.
À première vue, le sujet est plutôt doloriste, voire relevant de la piété
sanguinolente. Cependant, certains ont voulu voir dans les stigmates reçus par
François d’Assise, le 17 septembre 1224, un événement hautement révélateur de
la vie et de la mission du chrétien : être « une expression de
l’amour du Crucifié ». Ces mots sont ceux d’un théologien suisse du XXe
siècle, Hans Urs von Balthasar 1.
Que nous disent-ils à partir de l’expérience de François ?
UNE CONFIRMATION DE
L’AMOUR DE DIEU
Progressivement, François a voulu mettre ses pas dans ceux de Jésus, mémorisant les paroles de l’Évangile et agissant selon elles dans sa vie quotidienne. Il comprit que la pauvreté volontaire était le chemin pris par Jésus : pauvreté du Fils de Dieu venant dans la chair ; pauvreté du prédicateur itinérant en Palestine ; pauvreté du Fils priant le Père ; pauvreté de l’Homme compatissant envers toute forme de détresses ; pauvreté du Maître lavant les pieds de ses disciples ; pauvreté du Serviteur souffrant la mort de la croix. De même, François, prédicateur itinérant, serviteur des lépreux, ermite fervent… Et ces marques des clous de Jésus imprimées dans la chair de François, nous pouvons les comprendre comme les signes – ou sceau – de la conformité de la vie de François avec celle de Jésus. Le même Balthasar écrira : « L’amour de l’homme amollit la cire du cœur, l’amour de Dieu y imprime son sceau » 2. François a cherché à aimer et, dans son initiative gratuite, Dieu a comme confirmé cet amour par ces signes visibles. François reçoit les stigmates dans un moment d’extase, qui « n’est pas un survol ni un abandon du monde, mais l’ouverture du monde à Dieu ou, plus exactement, la manifestation du fait que le monde est déjà embrassé par Dieu »3.
Ces signes viennent mettre au jour une « manière franciscaine d’être
au monde » par le langage de la chair, comme l’exprime le philosophe
Emmanuel Falque4.
Dans un mouvement qui va de la mort à la vie, de la nudité en place d’Assise à
la nudité de la mort, François célèbre la mort corporelle, « notre
sœur », dans le Cantique
de frère soleil. Avec lui, la chair, dans son épaisseur, devient verbe,
parole, langage.
CONFORMÉ AU CHRIST
SOUFFRANT
Un autre stigmatisé célèbre est le Padre Pio, frère mineur capucin, mort en 1968 et fêté le 23 septembre. Étonnante destinée de ce jeune homme du sud désertique de l’Italie qui, durant 50 ans, portera aux pieds, aux mains et au côté les marques saignantes de la Passion de Jésus. Il se qualifiera de « mystère » à lui-même (lettre du 17 mars 1916) : entre amour et douleur, il est le sujet de plusieurs expériences, dignes des plus grands mystiques (nuit des sens, transverbération, bilocation…), culminant dans l’union qui s’opère dans la stigmatisation le 20 septembre 1918.
Conformé au Christ souffrant, il devient pour toute sa vie, coopérateur du
Christ Sauveur, dans la célébration de l’Eucharistie et du sacrement de la
Réconciliation, dans l’accompagnement spirituel et la création de l’hôpital du
Soulagement de la souffrance, dans la prière et la vie fraternelle. En tout
cela, il est « ce Cyrénéen qui porte la croix d’un grand
nombre », écrit-il à son père spirituel, le P. Agostino, le 8 mai 1919, et
qui témoigne à ce « grand nombre » de l’amour
miséricordieux de La Trinité créatrice.
Fr. Éric BIDOT, OFM cap
1. La gloire et la croix,
Styles 2, p. 247.
2. Idem, p. 248.
3. Ibidem.
« Saint François et
saint Dominique : deux manières d’être chrétien au monde », Communio,
XIX, 3, mai-juin 1994, p. 68. ︎
SOURCE : https://franciscains.fr/2020/09/16/les-stigmates-de-saint-francois/
17 septembre – Les
Stigmates de notre Père Saint François
Le 17 septembre de chaque
année, la Famille Franciscaine célèbre la fête des Stigmates de Saint François,
faisant mémoire des marques et de la manifestation des plaies de la Passion de
Jésus sur le corps de Saint François. Nous savons toutes quelle grande dévotion
et quel amour pour la Passion du Christ François portait dans son cœur ; les
nombreuses heures qu’il passait à contempler l’amour immense et miséricordieux
du Christ qui, par amour pour nous, a accepté de vivre et de mourir dans une
extrême pauvreté pour nous racheter. Les montagnes étaient toujours ses lieux
de prière préférés, loin du bruit de la ville, seul, contemplant « L’amour
n’est pas aimé » pendant des heures et des jours.
– Une brève histoire
du mont Alverne (La Verna)
Le mont Alverne est un
promontoire qui fait partie des Apennins. La partie la plus élevée atteint la
hauteur de 1.283 mètres, mais le sanctuaire est situé à 1.128 mètres.
L’histoire de L’Alverne doit son origine au XIIIe siècle. Au début du XIIIe
siècle, cette montagne appartenait au comte Orlando de Chiusi del Casentino. Le
comte Orlando en avait hérité de ses ancêtres. Il possédait toute la région.
Mais il est plus connu dans l’histoire pour son amitié avec François que pour
ses exploits militaires et politiques.
– L’amitié du Comte
Orlando pour François et ses frères
L’amitié entre ces deux
personnes a débuté lors d’une occasion particulière : une fête était célébrée
au château de San León de Montefeltro en l’honneur d’un nouveau chevalier. La
prédication ainsi que l’exemple de François attirèrent tellement l’attention du
comte Orlando, qu’après une conversation avec saint François, le comte offrit à
François le mont ‘Alverne’. Cette fête avait lieu le 8 mai 1213, date qui
marque le début de l’histoire de la montagne, ainsi que de l’amitié entre le
Comte, François et ses frères.
– Une brève
description du Mont Alverne
Le Mont Alverne a été donné
à Saint François en 1213 par le Comte Orlando. Le comte a décrit le mont comme
un lieu parfait et idéal pour la contemplation au milieu de la nature.
« […] Le mont
Alverne est vraiment isolé et sauvage et parfait pour ceux qui veulent faire
pénitence dans un endroit isolé ou pour ceux qui veulent vivre dans la
solitude. Si vous le souhaitez, je vous le donnerai à vous et à vos disciples
pour le salut de mon âme ».
Un ermitage fut établi
sur le mont et devint le site préféré de François et de ses disciples pour
passer de longues périodes de méditation et de prière. François a gravi la
montagne pour la première fois en 1214 et est revenu à l’Alverne au moins
quatre ou cinq fois : en 1215, 1216, 1217, 1221 et 1224. Le dernier séjour de
François au Mont Alverne date de 1224, alors qu’il était déjà fatigué et
malade. Ce dernier séjour fut probablement le plus long de François sur la
montagne, et le plus mémorable, car c’est alors qu’il reçut les stigmates le 17
septembre 1224.
– Saint François
reçoit les stigmates : signification
Tandis qu’il était
absorbé par la prière, François demanda à Dieu de pouvoir participer, du plus
profond de son cœur, à la Passion du Christ, mystère d’amour et de douleur. Le
Seigneur prêta attention à ses paroles et lui apparut sous les traits d’un
séraphin crucifié qui lui donna en cadeau les sceaux de la Passion. François
devint une image visible et concrète du Christ, non seulement dans son cœur,
son esprit et son âme, mais aussi dans son corps extérieur. François porta ce
don des stigmates jusqu’à sa mort deux ans plus tard.
François ne voulait pas
seulement imiter Jésus, il voulait vivre Jésus, ce qui est très bien exprimé
dans les paroles de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le
Christ qui vit en moi« . Cela s’est passé sur le mont Alverne au cours de
l’été 1224.
François voulait
expérimenter pour le manifester de tout son être, corps, âme, cœur et volonté,
cet amour infini de Dieu qui a conduit le Christ à assumer notre fragilité
humaine. Dieu a exaucé le désir de François en imprimant sur son corps les
plaies du Christ crucifié et en lui faisant expérimenter son immense amour pour
le monde entier.
Il ne nous sera
probablement pas donné d’avoir les plaies de la Croix sur notre corps, mais si
nous le souhaitons, nous pouvons toujours avoir la passion de l’amour qui
enflammera notre cœur pour Dieu et pour nos frères et sœurs, surtout ceux qui
souffrent. Aujourd’hui, par l’intercession de saint François, demandons au
Seigneur de nous accorder cette grâce.
– Marie de la Passion
visite le Mont Alverne
Aperçus du pèlerinage de
Marie de la Passion au Mont Alverne, le 24 juin 1901.
En juin 1901, Mère
Fondatrice, accompagnée de Mère Rédemption et de Mère Marie Jehanne, se rend au
Mont Alverne pour offrir l’Institut des victimes à Saint François et vénérer le
lieu où il reçut les Stigmates. Au soixantième anniversaire de la fondation de
l’Institut, Mère a renouvelé cet acte de notre vénérée Fondatrice… (Chronique
Intime 1937, n° 9, pp. 181-182).
Avant de quitter le Mont
Alverne où les Frères Mineurs l’avaient reçue avec une gentillesse et une
cordialité vraiment fraternelle, on lui a remis le livre du pèlerin dans lequel
elle écrit :
Oh, mon Père saint
François, je viens ici vous offrir tout l’Institut des FMM, passé, présent et à
venir. Mes mains ne sont pas entièrement vides car sept de vos Franciscaines
Missionnaires de Marie ont versé leur sang pour la foi du Christ à Tai-yuan.fu.
Par les mérites du
Précieux Sang de Jésus, par le sang de tes Stigmates et celui de tous les martyrs,
bénis-nous et veille sur nous toujours. Amen. (Alverne, fête de Saint Jean
Baptiste, 24 juin 1901)
– Exhortation et
grâce à demander
Dans le Directoire de la
fête d’aujourd’hui, Marie de la Passion nous exhorte à demander la grâce
« que la Passion du divin Maître s’imprime dans nos cœurs comme sur le
corps de notre Père. Demandons (aussi) l’amour des souffrances, qui doit être
le pain quotidien d’une vraie Franciscaine Missionnaire de Marie ».
Pour nous aider à suivre
cette voie royale de la croix, souvenons-nous que « dans la croix est le
salut et la vie, et que la fécondité de l’Institut sera proportionnée à son
union à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ et aux stigmates de notre
Séraphique Père ». (CT/1, 113)
Et dans les Méditations
liturgiques, Marie de la Passion ajoute :
« C’est en
contemplant le mystère de l’Alverne, nouveau Calvaire, que nous comprendrons
dans toute son étendue la grâce de la vocation séraphique ; basée sur la
pauvreté, elle nous unit à Jésus depuis Bethléem, et nous livre à l’Amour pour
nous dépouiller, nous crucifier, nous transformer en Notre Seigneur, sinon par
le martyre du corps, du moins par le feu de l’amour, en la ressemblance du
Sauveur crhttps://fmm.org/fr/september-17-stigmata-of-st-francis/ucifié. »
(MD, 566)
SOURCE : https://fmm.org/fr/september-17-stigmata-of-st-francis/
Domenico Veneziano (1410–1461), Saint Francis of
Assisi receiving the Stigmata, circa 1445, tempera on wood, 27 x 31, National Gallery of Art, Washington,
D.C.
Impression des Saintes
Stigmates de St François, confesseur
Saint François d’Assise
reçut les stigmates en 1224 ; la fête des stigmates fut étendue à l’Eglise par
le succès du bréviaire franciscain. S. Pie V l’a supprimée en 1568, elle fut
rétablie en 1585, ramenée à une simple commémoraison en 1960.
Leçons des Matines (avant
1960)
Légende de St François
par St. Bonaventure, Evêque
Quatrième leçon.
François, ce serviteur et ministre vraiment fidèle du Christ, deux ans avant de
rendre son âme au ciel, se retira en un lieu élevé appelé mont Alverne, où il
commença un jeûne de quarante jours, en l’honneur de saint Michel Archange. Il
advint alors, qu’inondé plus abondamment des douceurs spirituelles de la
contemplation surnaturelle dont il était habituellement favorisé, et embrasé
plus ardemment par la flamme des célestes désirs, il commença à sentir une
affluence extraordinaire de tous les dons surnaturels. Alors donc que la
séraphique ardeur de ses élans le transportait jusqu’en Dieu, et qu’un vif
sentiment de tendre compassion le transformait en Celui qui voulut, par excès
d’amour, être crucifié, se trouvant un matin en oraison sur le flanc de la
montagne (c’était vers la fête de l’Exaltation de la sainte Croix), l’homme de
Dieu vit comme l’apparence d’un Séraphin, ayant six ailes aussi
resplendissantes qu’enflammées, descendre du haut du ciel et arriver d’un vol
extrêmement rapide à une place de l’air, à sa proximité, où il lui parut non
seulement muni d’ailes, mais aussi crucifié, ayant les mains et les pieds
étendus et cloués à une croix, et les ailes disposées de chaque côté d’une
manière admirable, en sorte qu’il en élevait deux au-dessus de sa tête, en
déployait deux autres pour voler, et voilait tout son corps en l’enveloppant
des deux dernières. Cette vision étonna grandement François, et répandit en son
âme une joie mêlée de douleur ; car, tandis qu’il concevait une extrême
allégresse de la vue bienfaisante de l’Ange qui lui apparaissait d’une façon si
prodigieuse et si familière, le cruel spectacle du crucifiement lui transperça
l’âme d’un glaive de compassion douloureuse.
Cinquième leçon. François
savait bien que l’état d’infirmité et de souffrance est incompatible avec
l’immortalité d’un esprit séraphique ; mais intérieurement éclairé par celui
qui se montrait au dehors, il comprit qu’une vision de ce genre avait été
présentée à ses regards pour lui apprendre que c’était l’embrasement du cœur,
et non le martyre du corps, qui devait transformer tout entier l’ami de Jésus
Christ, en une parfaite ressemblance à ce Jésus crucifié. Disparaissant donc
après un entretien secret et familier, la vision laissa François, l’âme
enflammée d’une ardeur séraphique et le corps marqué de blessures semblables à
celles d’un crucifiement ; comme si, fondue et amollie d’abord par l’action du
feu, sa chair avait ensuite reçu l’impression d’un cachet. Aussitôt en effet, à
ses mains et à ses pieds, commencèrent à paraître des marques de clous, ayant
leurs têtes dans le creux des mains et sur le dessus des pieds, et leurs
pointes à l’opposé. En outre, son côté droit présentait une cicatrice rouge,
comme s’il eût été transpercé par une lance ; et bien des fois il en coula un
sang sacré, qui trempait sa tunique et ses autres vêtements.
Sixième leçon. Devenu donc un nouvel homme, grâce à la distinction glorieuse de ce prodige nouveau et surprenant (puisque, par un privilège singulier dont personne encore n’avait joui avant ce jour, il se trouva marqué, je dirai mieux, orné des sacrés stigmates). François descendit de la montagne, portant avec lui l’image du Crucifié non point tracée d’une main d’artisan sur des tables de pierre ou de bois, mais gravée sur sa propre chair par le doigt du Dieu vivant. Comme il savait très bien « qu’il est bon de tenir caché le secret d’un roi, » cet homme séraphique, conscient de l’œuvre mystérieuse, opérée en lui par le Roi [divin], s’efforçait de dissimuler ces marques sacrées. Mais parce que c’est à Dieu de révéler pour sa gloire les grandes choses qu’il fait, le Seigneur lui-même qui avait secrètement imprimé ces signes, les fit ouvertement découvrir par des miracles, en sorte que, la vertu cachée et merveilleuse des stigmates, devint manifeste par l’éclat des prodiges. Ce fait digne d’admiration, si bien constaté, et exalté par les bulles pontificales avec de grandes louanges et la publication de faveurs spéciales, le Pape Benoît XI voulut qu’on en célébrât l’anniversaire par une solennité que le souverain Pontife Paul V étendit à l’Église universelle, dans le but d’enflammer les cœurs des fidèles, d’amour pour le Christ crucifié.
SOURCE : http://www.introibo.fr/17-09-Impression-des-Sts-Stigmates
Stefano di Giovanni (1392–1450), The Ecstasy of Saint Francis, Saint Francis Altarpiece, circa 1437, Tempera on wood, 190 x 122, Villa i Tatti, Settignano
800 ans des stigmates de
Saint François: une vie calquée sur l’Évangile
Ce mardi 17 septembre,
l’ordre des Franciscains fait mémoire des huit siècles écoulés depuis la
réception des cinq plaies du Christ par saint François. Cet événement qui eut
lieu deux ans avant sa mort révèle une vie dont «le point d’appui est la
relation d’amour avec le Seigneur Jésus» selon le ministre général de l’ordre.
Vianney Gilliot – Cité du
Vatican
C’est en septembre 1224
que saint François se retira sur le mont Alverne avec quelques-uns des frères.
Un soir, tandis qu’il priait à genoux, les bras tendus à contempler la
souffrance du Sauveur sur la croix, un séraphin crucifié lui apparait. Des cinq
plaies de cette apparition, en sortent cinq rayons de lumières qui rejoignent
le côté, les mains et les pieds du saint mendiant. Ce dernier devient alors le
premier saint reconnu à recevoir les stigmates.
Fêtée le 17 septembre, la
mémoire des stigmates a été étendue à l’Église universelle par le Pape Paul V
au XVIIe siècle pour éveiller l’amour de Jésus crucifié dans tous les cœurs.
Le choix d’une vie
toujours plus tournée vers le Christ
Pour le Pape François,
les stigmates «rappellent la douleur subie pour notre amour et notre salut par
Jésus dans sa chair». «C’est précisément à travers les plaies que la
miséricorde du Crucifié ressuscité […] coule jusqu’à nous», avait ainsi
expliqué le Saint-Père en accueillant les franciscains de Toscane en avril
2024. Il avait rappelé alors l’importance de la vie du chrétien qui est appelé
à être un «Alter Christus» (un autre Christ) comme le voulait saint
François. Huit siècles après la stigmatisation de leur fondateur, les
Franciscains poursuivent le charisme du Poverello, vivre en pauvre dans le
monde. La vocation franciscaine s'inscrit dans cette vie proche du Christ par
une lecture renouvelée de l’Évangile.
C’est en effet en
entendant le passage où Jésus envoie les disciples en mission que saint
François décide de se tourner plus radicalement vers le Christ. Lorsque Jésus
demande de «ne prendre pour la route qu’un bâton; pas de pain, pas de sac, pas
de pièces de monnaie dans leur ceinture» (Marc 6, 8), saint François s’exécute
en parcourant la campagne, proclamant partout autour de lui: «Que le Seigneur
vous donne sa paix». Ainsi démarre une vie de prière, d’ascèse et d’aide aux
plus démunis. La réception des stigmates par saint François vient alors sceller
une vie en conformité avec le Christ par «l’un des signes les plus éloquents
que le Seigneur ait accordé», avait encore souligné le Pape, qui a pris le nom
du saint d'Assise.
800
ans des stigmates de saint François: le Pape invite à ne pas se lasser du
pardon
En cette année jubilaire
où la famille franciscaine célèbre le huitième centenaire des stigmates reçus
par saint François un jour de septembre 1224, le Souverain pontife, très ...
Une solidarité au Sauveur
à chercher dans la quête du pardon
De plus, le Pape avait
rappelé en février dernier aux Franciscains du mont Alverne de ne jamais se
lasser de pardonner. Pour le Souverain pontife, la croix du Christ dont saint
François s’est fait l’image devient le signe par excellence de la solidarité de
Dieu avec nous. Une solidarité qui se construit et se reconstruit notamment par
le sacrement du pardon, avait expliqué le Saint-Père.
Le Frère Massimo
Fusarelli, ministre général de l’ordre des franciscains, rappelle que la vie de
saint François est avant tout une vie dont «le point d’appui est la relation
d’amour avec le Seigneur Jésus». Pour lui, la quête d’amour de tout homme avec son
Sauveur passe par la reconnaissance de ses propres fautes.
15/08/2023
Apparitions,
lacrimations, ce que révèlent les phénomènes mystiques
Dans un entretien accordé
à Vatican News, le père marianiste Jean Louis Barré, théologien et spécialiste
en mariologie, nous éclaire sur les phénomènes mystiques liés à la figure ...
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article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre
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SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-09/800-ans-stigmates-saint-francois-vie-evangile.html
Jan
van Eyck (circa 1390–1441), Saint Francis Receiving the Stigmata,
circa 1430, 29.3 x 33.4, galerie Sabauda, Turin . Luber,
Katherine. "Recognizing Van Eyck: Magical Realism in Landscape
Painting'". Philadelphia Museum of Art Bulletin, Volume 91, No.
386/387, Spring 1998c
Il y a 800 ans, saint
François recevait les stigmates
Mathilde de Robien - publié
le 16/09/24
Il y a 800 ans, en
septembre 1224, sur le mont Alverne, saint François d’Assise recevait les
stigmates, devenant ainsi le premier stigmatisé de l’histoire. Le sanctuaire de
La Verna, en Toscane, conserve la mémoire de ce miracle.
En septembre 1224, frère
François est le premier homme au monde à recevoir les stigmates de la Passion
du Christ. À ce jour, l’Église n’a officiellement reconnu que deux personnes
stigmatisées : saint François d’Assise et, plus d’un siècle après
lui, sainte Catherine de Sienne.
La mémoire des stigmates de saint François est célébrée chaque 17 septembre et
cette année marque les 800 ans.
François reçoit les
stigmates un jour de septembre 1224, deux ans avant sa mort, aux alentours de
la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix (14 septembre) alors qu’il s’était
retiré depuis mi-août sur le mont Alverne avec quelques frères de son Ordre. En
ce matin de septembre, saint François prie dans sa cellule. Il demande au
Seigneur la grâce d’éprouver les mêmes souffrances que le Christ pendant la
Passion : "Ô Seigneur Jésus-Christ, accorde-moi deux grâces avant que
je meure. Autant que cela est possible, que dans mon âme et dans mon corps, je
puisse éprouver les souffrances que Toi, Tu as dû subir dans Ta cruelle
Passion, et ressentir cet amour démesuré qui T'a conduit, Toi, le Fils de Dieu,
à souffrir tant de peines pour nous, misérables pécheurs !", supplie-t-il.
Peu de temps après,
retiré dans la montagne, François a la vision d’un séraphin aux ailes
resplendissantes qui, sous les traits d'un homme crucifié, descend du ciel.
"François comprit pourquoi la divine Providence lui avait envoyé cette
vision : ce n’était pas par le martyre de son corps mais l’amour
incendiant son âme qui devrait le transformer à la ressemblance du Christ crucifié.
C’est à ce moment en effet qu’apparurent dans ses mains et ses pieds les traces
des clous telles qu’il venait de les voir chez cet homme crucifié",
rapporte saint Bonaventure, l’un de ses biographes. La vision disparaît, mais
les marques ensanglantées sur les pieds, les mains et le côté droit de François
demeurent.
De son vivant, François
prend soin de les tenir cachées et seuls ses frères les plus proches en ont
connaissance. Ce n’est qu’au moment de sa mort, alors qu’il est étendu sur le
sol de la petite chapelle de la Portioncule,
que de nombreux témoins les observent : "Il semblait qu’on venait
presque de le déposer de la croix : il avait les mains et les pieds
transpercés de clous et son côté droit était comme blessé par une lance",
relate Thomas de Celano, premier biographe de saint François.
Le sanctuaire de La Verna
Le sanctuaire de
l’Alverne, ou La Verna, en Toscane, entretient la mémoire des stigmates de
saint François. Au cœur des Apennins, à plus de 1.000 mètres d'altitude, dans
le parc national de la forêt du Casentino, un sanctuaire est édifié sur le lieu
même où saint François aurait reçu les stigmates. Le Mont Alverne a été donné à
saint François en 1213 par le Comte Orlando de Chiusi della Verna. Le comte a
décrit ce site comme un lieu idéal pour la prière et la contemplation :
"J'ai en Toscane une petite montagne qui s'appelle le mont Alverne, d'un
caractère très solitaire et sauvage et qui convient à ceux qui veulent faire
pénitence dans un lieu isolé, ou à ceux qui veulent vivre dans la solitude. Si
vous le voulez, je vous la donnerai volontiers, à vous et à vos frères, pour le
salut de mon âme." Un ermitage fut établi sur le mont et François et ses
disciples y vinrent à plusieurs reprises pour des retraites. L’été 1224 est son
dernier séjour à La Verna.
Le sanctuaire comprend
aujourd’hui la petite église de Santa Maria degli Angeli construite par
saint François lui-même, le couloir et la Chapelle des Stigmates qui marque le
lieu exact où saint François reçut les stigmates, ainsi que la Basilique dédiée
à Santa Maria Assunta. De nombreuses grottes, au creux desquelles saint
François aimait se recueillir, entourent ce lieu.
Les stigmates, ce don de
ne faire qu’un avec le Christ crucifié
Le théologien suisse Hans
Urs von Balthasar a vu dans les stigmates "une expression de
l’amour du Crucifié". Dans son livre La gloire et la Croix, il écrit
: "L’amour de l’homme amollit la cire du cœur, l’amour de Dieu y imprime
son sceau". Le franciscain Éric Bidot explique que "ces marques des
clous de Jésus imprimées dans la chair de François, nous pouvons les comprendre
comme les signes – ou sceau – de la conformité de la vie de François avec celle
de Jésus. François a cherché à aimer et, dans son initiative gratuite, Dieu a
comme confirmé cet amour par ces signes visibles". Lors d’une audience générale sur saint François d’Assise, le pape
Benoît XVI souligne qu’à travers les stigmates,
François "devint ainsi un avec le Christ crucifié : un don qui exprime son
intime identification avec le Seigneur".
Pour le pape François,
c’est aussi à travers ces plaies que se manifeste la miséricorde du Christ
ressuscité : "Les stigmates rappellent à tous la douleur endurée pour
notre amour et notre salut par Jésus dans sa chair; mais ils sont aussi un
signe de la victoire pascale: c'est précisément à travers les plaies que la
miséricorde du Crucifié Ressuscité, comme à travers des sillons, coule vers
nous", a-t-il déclaré le 5 avril 2024 aux
Franciscains de l’Alverne à l’occasion des 800 ans des stigmates. Le Pape a
clôturé l’audience en invitant à invoquer saint François et à lui demander une
grâce de conversion avec cette belle prière :
Lire aussi :Où
se trouve la maison natale de saint François d’Assise ?
Lire aussi :L’indulgence
plénière que l’on doit au culot de saint François
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2024/09/16/il-y-a-800-ans-saint-francois-recevait-les-stigmates/
El Greco (1541–1614), Saint Francis Receiving the Stigmata, circa 1585, 102 x 97, Walters Art Museum, Baltimore
Short
Lives of the Saints – The Stigmata of Saint Francis of Assisi
Entry
After Saint Francis of
Assisi had obtained from Pope Honorius the confirmation of the religious Order
of the Frati Minori which he had established, he resigned his office
of Superior and retired to a solitary cave on Monte Alverna. There he fasted
for forty days, and passed the time in all the fervor of prayer and ecstatic
contemplation, and at last, transported almost to heaven by the ardor of his
desires, he beheld as it were a seraph with six shining wings bearing down upon
him from above, and between his wings was the form of a Man crucified. By this
he understood to be figured a heavenly and immortal intelligence, subject to
death and humiliation. And it was manifested to him that he was to be
transformed into a resemblance to Christ, not by the martyrdom of the flesh,
but by the might and fire of Divine love. When the vision had disappeared, and
he had recovered a little from its effect, it was seen that in his hands, his
feet, and side, Saint Francis carried the wounds of our Saviour.
. . . He,
when near to die,
Was given communion with the Crucified,
Such that the Master’s very wounds were stamped
Upon his flesh.
– Saint John Henry Newman
Favorite Practice – Devotion
to the Five Wounds of our Blessed Lord.
MLA
Citation
Eleanor Cecilia Donnelly.
“The Stigmata of Saint Francis of Assisi”. Short
Lives of the Saints, 1910. CatholicSaints.Info.
19 April 2021. Web. [php] echo date(‘j F Y’);[/php].
<https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-the-stigmata-of-saint-francis-of-assisi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-the-stigmata-of-saint-francis-of-assisi/
El Greco (1541–1614), Saint François recevant les stigmates , circa 1590, 76 x 55.6, Musée des Beaux-Arts de Pau
Breviary
Hymns and Missal Sequences, Stigmata of Saint Francis, Matins
Beneath the mountain’s
rugged height,
Francis in prayer to Jesus turns,
Fast nailed upon the blood-stained tree,
And with hot love his spirit burns.
“Ah, who will nail both
hands of mine?”
He asks with many ardent sighs,
“Who pierce my heart with lance’s thrust?”
Ofttimes the Saint lamenting cries.
Then suddenly from
Heaven’s height,
Christ, nailed upon the bleeding rood,
Like to a wing-veiled Seraph comes,
With His five Wounds all red with Blood.
Five pointed rays these
Wounds give forth
And wounds, which ever shall abide,
Make in that ardent lover’s flesh,
Piercing his hands, and feet, and side.
Francis, what was thy
gladness then!
And what the pangs of cruel woe!
If sense of love, or sense of grief
Were stronger, this we cannot know.
Who art revealed to
little ones,
O Jesus, glory be to Thee,
With Father and with Holy Ghost,
Ever through all Eternity. Amen.
– translated by
Archbishop Edward Gilpin Bagshawe, C.O., Bishop of Nottingham, England
SOURCE : https://catholicsaints.info/breviary-hymns-and-missal-sequences-stigmata-of-saint-francis-matins/
Caravaggio (1571–1610), Saint Francis of Assisi in Ecstasy, 92.4 x 127.5, Wadsworth Atheneum Museum of Art Hartford, Connecticut
Breviary
Hymns and Missal Sequences, Stigmata of Saint Francis, Lauds
O Francis, why dost thou
lie hid
In Mount Alvernia’s desert cave,
Which that great mystery saw, and why
Conceal the wounds which Heaven gave?
Descend then from the
holy mount,
Now that thou Christ’s resemblance fair,
By no man, but by Christ’s own Hand,
Sculptured in thine own flesh dost bear.
That image the Redeemer
gave,
Pledge of His love to us to be,
It was thus printed in thy flesh,
That we that pledge might clearly see.
Now the whole world
beholds with awe
Those wounds, in likeness of the Lord,
By Him revealed, who, with like Wounds,
By His poor servant is adored.
Who art revealed to
little ones,
O Jesus, glory be to Thee,
With Father and with Holy Ghost,
Ever for all Eternity. Amen.
– translated by
Archbishop Edward Gilpin Bagshawe, C.O., Bishop of Nottingham, England
SOURCE : https://catholicsaints.info/breviary-hymns-and-missal-sequences-stigmata-of-saint-francis-lauds/
Jusepe de Ribera (1591–1652), San Francisco de Asís, 1642, 200 x 162, Royal
Monastery of San Lorenzo de El Escorial, San Lorenzo de El Escorial
Breviary
Hymns and Missal Sequences, Stigmata of Saint Francis, Vespers
All hail, ye sacred
Stigmata!
Which love supreme to Francis gave,
And which upon his heart and limbs
It had the power to engrave.
Do you fix deep within
our hearts
The Wounds of Christ, and His dear love,
And bring us to Him at the last,
In our true Fatherland above.
Who art revealed to
little ones,
O Jesus, glory be to Thee,
With Father and with Holy Ghost
Ever through all Eternity. Amen.
– translated by
Archbishop Edward Gilpin Bagshawe, C.O., Bishop of Nottingham, England
SOURCE : https://catholicsaints.info/breviary-hymns-and-missal-sequences-stigmata-of-saint-francis-vespers/
Pierre-Jacques
Cazes (1676-1754), Saint François recevant les stigmates, huile sur toile,
225 x 160, Québec, église Saint-Michel-de-Sillery - https://www.patrimoine
culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=94844&type=bien#.Wl5k5ExFzIU latribunedelart.com https://www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=32590&id_article=6952
Prayer
in Honor of the Sacred Stigmata of Saint Francis of Assisi
O Lord Jesus Christ, Who
when the world was growing cold, in order that the hearts of men might burn
anew with the fire of Your love, did in the flesh of the most blessed Francis
reproduce the stigmata of Your passion: be mindful of his merits and prayers;
and in Your mercy vouchsafe to us the grace ever to carry Your cross, and to
bring forth worthy fruits of penance.
– To all the faithful
who, upon the five Sundays which immediately precede the feast of the sacred
stigmata of Saint Francis of Assisi, or upon any other five consecutive Sundays
during the year, shall exercise themselves either in pious meditation, or in
vocal prayer, or in any other work of Christian piety, in honor of the said
sacred stigmata, a plenary indulgence is granted once a year, on each of the
five Sundays, on the usual conditions. – Pope Leo XIII, 21 November 1885
SOURCE : https://catholicsaints.info/prayer-in-honor-of-the-sacred-stigmata-of-saint-francis-of-assisi/



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