Sainte
Scholastique, vierge
Scholastique était la
sœur de Saint Benoît, le législateur des moines d'Occident. Elle mena la vie
consacrée au pied du Mont-Cassin, où Benoît avait fondé son célèbre monastère,
et elle précéda de peu son frère dans la mort (547). C'est pourquoi les moniales
bénédictines honorent Scholastique comme leur Mère spirituelle. Sainte
Scholastique est la patronne de la ville du Mans depuis que saint Aygulphe
ramena son corps du Mont-Cassin au VIIème siècle, en même temps que celui de
son frère qui assura la réputation de l’abbaye Saint-Benoît-sur-Loire.
Sainte
Scholastique
Moniale,
soeur de saint Benoît (+ 543)
Sœur jumelle de saint Benoît, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin.
C'est là que, trois jours avant sa mort, désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu'il empêche saint Benoît de partir.
Elle est patronne de la ville du Mans.
Mémoire de sainte Scholastique, vierge.
Sœur de saint Benoît, consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en Dieu un
seul cœur avec son frère, au point qu'une fois par an ils passaient ensemble
toute une journée en louange de Dieu et en saints entretiens. Vers 547 elle
fut, en ce jour, mise au tombeau que saint Benoît avait préparé pour lui-même
au Mont-Cassin.
Martyrologe
romain
"- Que Dieu tout puissant te pardonne, ma sœur! Qu'as-tu fait là!
- Voilà, je t'ai prié, tu n'as pas voulu m'entendre. J'ai prié mon Seigneur, et
il m'a écoutée."
Dialogue de St Benoît et
Ste Scholastique, selon St Grégoire le Grand
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/609/Sainte-Scholastique.html
Sainte Scholastique
Moniale, sœur de saint Benoît (+543)
Sainte Scholastique était la sœur de saint Benoît, patriarche des moines
d'Occident. Jeune encore, elle fit, au foyer paternel, de grands progrès dans
la vertu. Loin d'imiter les illusions des filles du siècle, elle méprisa la
beauté, les richesses, l'alliance des plus grands princes pour s'allier à
Jésus-Christ.
Suivre Benoît dans la solitude était son unique aspiration. Elle se consacra à
Dieu dès sa plus tendre jeunesse, et elle se rapprocha de son frère, quand il
se fut établi au Mont-Cassin, afin de profiter de ses leçons et de ses
exemples.
Benoît ne consentait à voir sa sœur qu'une fois par an, avant le carême, et
alors la sainte sortait de son cloître, et le frère, de son côté, allait
au-devant de la sœur; ils se rejoignaient sur le flanc de la montagne, et on
voit encore le petit sanctuaire érigé, croit-on, sur les ruines de la chaumière
où saint Benoît et sainte Scholastique eurent leur suprême entretien resté si
célèbre.
Le 9 février 543, Scolastique était allée visiter son frère, comme de coutume.
La journée se passa dans de grandes conversations, et la nuit arriva sans
qu'ils s'en aperçussent. "Il est trop tard pour vous retirer, dit la
sainte à son frère ; parlons jusqu'à l'aurore des joies de la vie céleste. Que
dites-vous là, ma sœur ? reprit Benoît ; je ne puis passer la nuit hors de mon
couvent."
Scholastique, affligée de ce refus, se pencha sur la table, et, la tête entre
ses mains, pria Dieu en versant d'abondantes larmes. Sa prière fut si
promptement exaucée, que le tonnerre grondait déjà quand elle releva la tête,
et que la pluie tombait par torrents, bien que le ciel fût auparavant serein et
sans nuage : "Qu'avez-vous fait, ma sœur ? dit l'homme de Dieu. Je vous ai
supplié, dit Scholastique, et vous n'avez pas voulu m'écouter ; j'ai invoqué
Notre-Seigneur, et voilà qu'il m'exauce."
Dans l'impossibilité de sortir, Benoît resta par force ; les deux Saints
veillèrent toute la nuit, s'entretenant du bonheur des élus. Le lendemain, la
vierge retourna à son couvent, et, Benoît à son monastère ; mais le troisième
jour, l'homme de Dieu, dans sa cellule, élevant les yeux en haut, vit l'âme de
sa sœur s'envoler dans les airs sous la forme d'une colombe.
Benoît voulut faire déposer le corps de sa sœur dans le tombeau qu'il avait
préparé pour lui, afin que leurs corps fussent unis dans la mort comme leurs
âmes l'avaient été dans la vie.
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L'Histoire nous a laissé
peu de détails sur la vie de sainte Scholastique Nous savons qu'elle
sortait de la famille patricienne des Anicius. Son père se nommait Eutrope, et
sa mère Abondantia. Celle-ci mourut en la mettant au monde le même jour que
saint Benoît, son frère, à Nurcie, petite ville de l'Italie, en 480. Dieu les
dédommagea d'une si grande privation, en inspirant à Eutrope tous les
dévouements de l'affection la plus tendre. Ce père chrétien éleva ses enfants
dans les délicatesses de la vertu et les sentiments de la foi la plus vive. Aux
qualités du cœur, il voulut joindra la culture de l'esprit en rapport avec leur
position de fortune et la noblesse de leur rang. Benoît fut envoyé, jeune
encore, à Rome pour y faire ses études; sa nourrice l'y accompagna plutôt pour
sauvegarder son innocence que pour lui donner les soins réclamés par son âge.
Eutrope pensait, avec raison, qu'une conduite régulière est, pour un écolier,
la meilleure garantie des progrès dans les sciences humaines.
Nourri des saintes et vigoureuses leçons du foyer domestique, Benoît voulut,
avant tout, rester disciple de Jésus-Christ. Sa piété fut son salut. En ce
temps-là, il est vrai, la science ne délirait point jusqu'à vouloir chasser
Dieu de l'école; mais alors, comme toujours, il se trouvait dans cette
bouillante jeunesse de trop nombreux partisans d'une vie sans règle et sans
frein. C'est pourquoi Benoit, craignant l'entraînement de l'exemple, conçut le
projet de quitter le monde. Il sortit de Rome à l'âge de seize ans, prit le chemin
du désert et gagna les montagnes de Subiaco, où il passa trois années dans une
caverne profonde, s'initiant à la vie monastique, dont il devait être bientôt,
au Mont Cassin, une des gloires les plus pures et l'un des maîtres les plus
célèbres.
Do son côté, Scholastique, justifiant son nom, qui vont dire écolière de Dieu,
par une sagesse vraiment surnaturelle, comprit bien vite quo rien n'importe
plus à l'homme ici-bas que de s'occuper de la grande affaire du salut éternel.
La privation des caresses maternelles fit faire à ces idées un tel progrès dans
son âme que les joies, les honneurs et les richesses lui apparurent de bonne
heure comme de brillantes vanités. Elle songeait à se consacrer au Seigneur
lorsque la détermination de son frère la rendit seule héritière d'une des plus
grandes fortunes de cette époque. Dès lors, son éducation, ses rares qualités
lui permettaient d'attendre la recherche des plus illustres patriciens. Mais,
calme et le regard au ciel, ne voulant rien du monde et voulant tout de Dieu,
elle se montra doublement soeur de saint Benoît en prenant Jésus-Christ pour
son unique époux.
Quelques auteurs pensent que Scholastique demeura dans la maison paternelle
aussi longtemps que la vieillesse d'Eutrope réclama les soins de sa piété
filiale; et qu'elle s'y rendit de plus en plus digne de sa vocation par la
pratique des oeuvres de miséricorde. D'autres, au contraire, affirment
qu'Eutrope, quoi que éprouvé par la mort prématurée de son épouse, et sous le
poids du sacrifice récent de son fils, donna a Dieu sans hésiter ses dernières
espérances et son dernier soutien. Quoi qu'il en soit, cette noble vierge obéit
aux inspirations de la grâce et subordonna sa détermination aux conseils du
directeur de sa conscience. Aussitôt qu'elle put mener la vie solitaire, elle
fit bâtir le couvent de Sainte Marie de Plombarioles, a six kilomètres de celui
de son frère, et situé dans une de ces collines qui s'enfoncent dans les plis
de l'horizon montagneux que domine la cime vaste et arrondie du Mont Cassin.
Plusieurs jeunes filles, dont elle avait été le modèle à Nurcie, la suivirent
dans sa retraite. L'éclat de ses vertus en attira d'autres encore des pays
voisins, de sorte que Scholastique se trouva, au bout de quelques années, à la
tête d'une communauté nombreuse, qu'elle dirigea dans les voies de la plus
haute perfection. Pour elle, c'était par les conseils de son bienheureux frère
qu'elle se gouvernait. Afin de vivre dans une plus grande conformité d'esprit,
ils se réunissaient une fois chaque année dans une petite métairie située à
mi-chemin des deux couvents. Là, par de pieux entretiens, ils ravivaient dans
jours coeurs l'amour de Dieu, le zèle pour la sanctification de leurs âmes et
le dévouement pour celles dont ils étaient chargés. Et comme toute vie religieuse
est essentiellement une vie de sacrifice, ils discouraient de préférence sur
l'immolation de la nature par l'observance des moindres prescriptions de la
règle. Ne savoir, comme l'apôtre saint Paul, que Jésus-Christ, et Jésus-Christ
crucifié, telle était leur devise, tel était le but de leurs efforts. Aussi,
l'efficacité de leur exemple, plus encore que l'autorité de leur parole,
inspira aux moines du Mont Cassin et aux Vierges de Plombarioles un profond
esprit de discipline, qui fit de ces deux communautés une grande école de
moeurs chrétiennes pour les peuples à peine évangélisés. Le moment arriva où il
plut au divin Sauveur de rappeler à lui sa fidèle épouse. Avertie par une
révélation miraculeuse que l'heure de la récompense était proche, Scholastique
voulut voir son frère une dernière fois. C'était le 7 février 543. A cette
époque de l'année, sous le soleil d'Italie, la nature est en plein réveil, les
fleurs exhalent leurs parfums et tout renaît â l'espérance. Dès le matin,
Scholastique s'achemine lentement vers la sainte montagne, nourrissant son
esprit de pieuses réflexions que lui suggèrent à chaque pas les merveilles de
la création. Elle prépare ainsi son âme à la réfection spirituelle qu'elle va
demander à son frère. De son côté, Benoit descend au-devant de sa soeur; ils se
rencontrent au lieu accoutumé.
Ce dernier entretien est le seul épisode que nous connaissons de la vie de
notre Sainte. Il a suffi néanmoins pour éterniser sa mémoire et révéler au
monde la candeur de ses vertus. Les détails que nous en a laissés saint
Grégoire le Grand sont du plus haut intérêt: écoulons ce touchant dialogue de
l'amour fraternel aux prises avec l'austérité de la règle. « Ils avaient passé
tout le jour à parler, non plus comme autrefois de la pénitence, mais de la
gloire réservée aux Elus. Vers le soir, ils prenaient la collation en commun.
Comme ils étaient encore à table, et que la nuit s'avançait, Scholastique dit :
« De grâce, mon frère, ne me quittez point cette nuit, afin que nous nous
entretenions du bonheur du ciel jusqu'à demain matin ». Benoit répondit: « Que
dites-vous là, ma soeur? A aucun prix, je ne veux demeurer hors du monastère ».
Or, le temps était alors fort serein; il n'y avait pas le moindre nuage dans le
ciel. La Sainte, affligée de ce refus, met ses mains jointes sur la table,
appuie sa tête dessus; puis, fondant en larmes, elle prie Dieu de s'intéresser
en sa faveur. Sa prière à peine finie, survient une pluie d'orage, accompagnée
d'éclairs et de gros coups de tonnerre, de sorte que ni Benoit, ni sa soeur ne
purent quitter le toit qui les abritait. Le Saint s'en plaignit en disant: «
Que Dieu vous le pardonne, ma soeur: qu'avez-vous fait? » « Eh bien, oui,
répondit-elle, je vous ai prié et vous n'avez pas voulu m'entendre; j'ai prié mon
Seigneur et il m'a exaucée. Maintenant, retournez dans votre monastère si vous
le pouvez ». Voyant ce miracle évident, l'homme de Dieu comprit qu'il ne devait
pas résister plus longtemps au pieux désirs de sa soeur; il continua donc à
l'entretenir du bonheur du ciel.
Le lendemain, avant le lever du soleil, l'orage étant complètement passé, ils
se quittèrent pour ne plus se revoir en ce monde. Trois jours après, sainte
Scholastique assembla ses filles, leur recommanda, avec sa douceur ordinaire,
de continuer à servir Dieu avec générosité; puis, bénissant le Seigneur dans
l'effusion de son cœur, plein d'amour et d'allégresse, elle rendit sa belle âme
à son Créateur, sans maladie et sans souffrance, le 10 février 518. Au même
moment, saint Benoit qui priait à la fenêtre de sa cellule, aperçut cette âme
bienheureuse monter au ciel sous la forme d'une colombe environnée d'une
éblouissante lumière. Ravi de cette vision, il récita un cantique d'actions de
grâces, puis envoya quelques-uns de ses disciples pour lever le corps de la
Sainte; le fit placer dans le tombeau préparé pour lui-même, « afin, dit saint
Grégoire, que le même sépulcre réunit les corps de ceux dont les âmes avaient
été si intimement unies pendant leur vie ». Cette union dernière ne se fit pas
longtemps attendre, car saint Benoit mourut quarante jours après sa soeur, le
21 mars 543.
Texte extrait de « Sainte Scholastique, son histoire, ses reliques et son
pèlerinage à Juvigny-les-Dames, Abbé F.A Loison », 1881
Les Reliques de Saint
Benoît et de Sainte Scholastique
Les reliques de Saint Benoît et de Sainte Scholastique furent transférée au IXe
siècle en France. Pour mettre les reliques de Sainte Scholastique à l’abri des
Normands, on en transféra une partie dans le diocèse de Verdun en 874, à
Juvigny-les-Dames, aujourd’hui Juvigny-sur-Loison, dans l’abbaye de moniales
fondée la même année 874 par la reine Richilde et son époux, Charles II le
Chauve, petit-fils de Charlemagne.
Richilde, femme de Charles le Chauve fonde à Juvigny au 9e siècle un monastère
de bénédictines en l’honneur de sainte Scholastique dont les reliques sont
transférées le 6 juin 874 dans la nouvelle abbaye. En 1096, l’abbaye, soumise à
l’autorité immédiate du Saint-Siège, appartenait au diocèse de Trèves mais au
temporel, elle paraît avoir relevé quelque temps de l’évêché de Verdun.
L’abbaye souffrit beaucoup des guerres du 16e siècle: l’église abbatiale fut
profanée et les bâtiments presque ruinés. L’abbesse Gabrielle de Livron fit
réconcilier les autels et l’église en 1609. Un acte de 1624 prescrivit la
clôture du couvent: il fallut pour s’y prêter tout reconstruire, ce que fit
madame de Livron qui devait mourir en 1662.
Madame de Vassinhac d’Imécourt construisit un dernier bâtiment en 1746. En
1792, tous les bâtiments de l’abbaye, partagés en 14 lots, furent vendus à 3
acquéreurs qui les démolirent aussitôt. Il ne resta debout que le bâtiment des
fours construit en 1746. En 1858, le comte Charles d’Imécourt racheta le
bâtiment des fours et y installa un pensionnat des frères de la doctrine
chrétienne. L’aile droite de l’actuelle cour d’honneur a été construite dans la
2e moitié du 19e siècle à l’identique du bâtiment des fours. Il a été incendié
en 1903 et avec lui disparut le dernier vestige de l’abbaye. Les reliques sont
toujours en l’église paroissiale.
Prière à Sainte
Scholastique
Glorieuse sœur de saint Benoît, sainte Scholastique, vous qui avez
généreusement échangé les joies du siècle et le luxe d'une condition brillante
contre les austérités et les saintes tristesses de la pénitence, demandez pour
nous à Dieu, que si nous n'avons pas, comme vous, le courage de renoncer au
monde, et de nous enfermer dans un cloître, nous ayons au moins celui de ne pas
nous attacher aux vanités, et de vivre chrétiennement dans la condition ou il à
plu au Seigneur de nous placer.
http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-1737687-sainte_scholastique.html
Le dernier caprice de
sainte Scholastique
Anne Bernet - publié
le 09/02/22
Un caprice, la dernière
rencontre de Scholastique avec son frère Benoît, l’abbé du Mont Cassin ? Alors
un divin caprice…
Tout ce que nous savons de
saint Benoît, nous le devons à un autre saint, le pape Grégoire le Grand. Celui-ci, à la fin du VIe
siècle, brisé de chagrin devant les malheurs de l’Italie et de la catholicité
désolées par les invasions lombardes, le poids insupportable de la fiscalité
impériale, la peste, décide d’abandonner ce monde qui courait à sa perte, et
ses lourdes responsabilités de préfet de Rome ; il se retire dans sa maison
familiale, sur le Caelius, là où s’élève aujourd’hui l’église San Gregorio
Magno, et la transforme en monastère, puis se place lui-même sous la règle d’un
abbé chassé avec ses moines de leur maison qu’il installe chez lui. Les
réfugiés ne manquent pas en cette époque terrible et parmi eux se trouvent
nombre de prêtres, religieux, religieuses, car les Lombards, convertis à
l’hérésie arienne, s’acharnent cruellement sur le clergé catholique.
Les mémoires de Grégoire
C’est ainsi que Grégoire
fait la connaissance de moines échappés à la destruction de leur monastère du
Mont Cassin, qui lui parlent de leur saint fondateur Benoît. Passionné par leur récit, le style de vie qu’ils
lui décrivent, il prend des notes, et, à quelques années de là, en tire
des Dialogues, qui mêlent à des récits de miracles tout ce qu’il a
recueilli concernant l’abbé du Mont Cassin. Historiens et spécialistes ont beaucoup
discuté de la crédibilité à prêter à l’ouvrage mais, bon gré mal gré, il
représente l’unique source à notre disposition concernant saint Benoît et l’on
s’accorde en général pour lui accorder une immense valeur.
En adoptant la règle de
son frère, elle est à l’origine du premier monastère de bénédictines.
Si c’est au pape Grégoire
que nous devons de connaître Benoît, nous lui devons aussi de connaître sa
sœur, Scholastique. Sont-ils jumeaux ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, tous
deux, grandis sans leur mère morte jeune, s’aiment tendrement ; à l’exemple de
Benoît, Scholastique a tôt décidé de se consacrer à Dieu, et, bientôt, elle
entre au couvent. Cependant, après quelques années, elle apprend que son frère,
d’abord retiré dans la solitude, s’est installé au Mont Cassin ; elle a la
conviction qu’elle doit le rejoindre afin de fonder près de chez lui un
monastère de femmes, ce qu’elle fait, avec la permission de ses supérieures, à
cinq kilomètres de chez Benoît. En adoptant la règle de son frère, elle est à
l’origine du premier monastère de bénédictines.
Un rendez-vous une fois
l’an
Scholastique n’accepte
aucun adoucissement ni pour elle ni pour ses filles et, comme elle trouve que
les visites, même de personnes pieuses et dévotes, mangent trop de temps au
détriment de la prière, de l’oraison et de la méditation, elle renchérit sur
les sévérités de son frère en interdisant, ou peu s’en fallait, tout contact
entre les moniales et le monde extérieur, affirmant qu’il vaut mieux
s’entretenir avec le Créateur qu’avec les créatures.
Elle-même ne déroge pas à
ce principe et, bien qu’elle soit maintenant voisine de Benoît et que leur
tendresse mutuelle n’a fait que croître, elle prend la décision héroïque de ne
plus voir son frère qu’une fois l’an, marquant sur le coucher du soleil l’heure
où l’abbé du Mont Cassin doit se retirer. Une métairie, qui se trouve à
mi-distance de leurs deux maisons, leur sert de lieu de rendez-vous. Encore,
tout le temps que dure cet unique entretien annuel, Benoît et Scholastique ne
s’entretiennent-ils que de pénitences et de sacrifices, s’encourageant
mutuellement à mieux servir Dieu. Puis ils se séparent pour un an…
Lire aussi :Comment l’Église a donné aux femmes une place éminente
Or, début 543,
Scholastique a le pressentiment de sa mort et, désireuse de dire adieu à
Benoît, sans en indiquer le motif, elle avance la date de leur rencontre au 6
février. Ce jour-là, l’une escortée de quelques religieuses, l’autre de
quelques moines, le frère et la sœur se retrouvent. Benoît se met alors,
contrairement à ses habitudes, à parler des choses d’En-Haut, du paradis, de la
vision béatifique, du bonheur éternel et de la gloire des élus. Il en parle si
bien que Scholastique, émerveillée, ne peut se lasser de l’entendre. Les heures
filent sans qu’elle s’en rende compte et, soudain, le soir tombant encore tôt
en cette fin d’hiver, Benoît se lève et annonce qu’il doit s’en aller. Sa sœur,
d’ordinaire si raisonnable, si mortifiée, le conjure de n’en rien faire et de
rester jusqu’au matin afin qu’ils puissent parler tout à loisir de leurs fins
dernières.
« Qu’avez-vous fait,
ma sœur ? »
Benoît est très étonné de
ce qu’il prend pour un caprice qui les ferait tous deux manquer à leurs devoirs
et déroger à la Règle qu’ils avaient fixée. Tellement étonné même qu’il se met
presque en colère et s’écrie : « Que dites-vous là, ma sœur, et ne
voyez-vous pas qu’il m’est impossible de vous accorder ce que vous me demandez
? » et, sans discuter davantage, il s’apprête à partir. Voyant qu’elle ne
le fléchirait pas, Scholastique, en larmes, alors, s’agenouille et demande à Dieu
la grâce de garder Benoît près d’elle cette nuit-là. Elle n’a pas fini cette
prière que le ciel, d’un bleu limpide jusque-là, s’obscurcit en quelques
secondes et que se déchaîne un orage d’une telle violence qu’il devient
impossible de quitter la maison.
Il n’est pas étonnant
qu’une femme ait possédé pareil pouvoir, car […] ainsi que le dit saint Jean,
Dieu étant amour, il est naturel que celle qui aimait davantage en ait reçu
plus de puissance.
Benoît la regarde avec
reproche et s’exclame : « Mais qu’avez-vous donc fait, ma sœur ? » et
Scholastique, ses larmes taries, lui répond : « Mon frère, je vous ai
humblement supplié de passer encore un peu de temps ici avec moi, mais, puisque
vous me le refusiez, j’ai demandé cette grâce à mon Seigneur et Époux qui m’a
exaucée… » Et, comme pour mieux démontrer que le phénomène n’avait rien de
naturel, l’orage dure, dans toute sa force, jusqu’au lendemain matin, et
l’heure que Scholastique a proposée pour leur séparation. Soudain, la tempête
s’apaise, le soleil revient, et Benoît se retire, songeur, en pensant aux liens
que sa sœur a tissés avec Dieu pour se permettre de tels enfantillages… À
propos de ce miracle, Grégoire commenterait, admiratif : « Il n’est pas
étonnant qu’une femme ait possédé pareil pouvoir, car […] ainsi que le dit
saint Jean, Dieu étant amour, il est naturel que celle qui aimait davantage en
ait reçu plus de puissance. »
Sous l’apparence d’une
colombe
À l’aube du 10 février,
Scholastique rend l’âme doucement, sans avoir paru le moins du monde malade.
Benoît, qui prie dans sa cellule, voit alors sa sœur s’élever, légère, vers le
ciel, sous l’apparence d’une colombe. Il alla réclamer sa dépouille et la fait
ensevelir dans le chœur de son abbatiale, où il la rejoignit quatre ans plus
tard. Mais en 583, les Lombards brûlèrent et anéantirent l’abbaye du Mont
Cassin, que les moines survivants abandonnèrent pour plusieurs siècles.
C’est dans ce contexte
qu’à deux cents ans de là, scandalisés de savoir les reliques de leur fondateur
laissées en déshérence, les bénédictins de Fleury, aujourd’hui
Saint-Benoît-sur-Loire, organisèrent une expédition de sauvetage et retirèrent
de l’abbaye en ruines des ossements supposés être ceux de Benoît et
Scholastique, puis les ramenèrent en France. Là, leurs routes se séparèrent :
le corps de Benoît fut porté à Fleury, celui de sa sœur confié aux bénédictines
du Mans, où, miraculeusement échappé aux profanations de la Réforme et de la
Révolution, elle repose encore, même si une partie de ses reliques fut offerte
aux abbayes de Juvigny au diocèse de Verdun, et, bien plus tard, à Solesmes.
Mais ne le dites surtout pas aux Italiens ! Ils vous assureront que les
Français, dans leur précipitation, ont emporté on ne sait trop qui et que
Benoît et Scholastique n’ont, évidemment, jamais quitté Monte Cassino…
Lire aussi :La délicate attention de Dorothée, patronne des fleuristes, pour
ses bourreaux
Lire aussi :Le frère Thomas et l’histoire du bœuf qui vole
Sainte Scholastique
Déposition vers 543-547 au Mont-Cassin. La première attestation de sa fête date
du VIIIe siècle au Mont-Cassin. Puis son culte se diffusa pour atteindre une
grande extension au XIe siècle. En France, ce fut la translation de ses
reliques qui y apporta le culte en 865 ; une partie fut transportée à
Juvigny-les-Dames (Juvigny-sur-Loison), au diocèse de Verdun en 874, on y fête
toujours la Translation le 8 juin.
La fête entre au calendrier romain au XIe ou XIIe siècle. Elle est supprimée
par Saint Pie V, et rétablie par Benoît XIII en 1729, sous le rite double.
Leçons des Matines avant
1960
Du second livre des Dialogues de saint Grégoire, Pape.
Quatrième leçon. Scholastique, sœur du vénérable Père Benoît, se consacra au
Seigneur dès sa plus tendre enfance. Elle avait’ coutume de venir visiter son
frère une fois chaque année, et l’homme de Dieu descendait pour la recevoir
dans une propriété qui dépendait du monastère, et en était peu éloignée. Un
jour, Scholastique étant venue selon sa coutume, son vénérable frère descendit
vers elle avec quelques disciples ; ils passèrent tout le jour dans les
louanges de Dieu et de pieux entretiens, et lorsque les ténèbres de la nuit
commencèrent à couvrir la terre, ils prirent leur repas. Ils étaient encore à
table où ils avaient prolongé leurs saints colloques, et comme il se faisait
tard, la vierge consacrée au Seigneur adressa cette demande à son frère : « Je
vous prie de ne pas m’abandonner cette nuit, afin que nous nous entretenions
jusqu’au matin des joies de la vie céleste ». Le Saint lui répondit : « Que
dites-vous, ma sœur ? Je ne puis en aucune façon demeurer hors du monastère ».
Le ciel était alors si serein qu’aucun nuage n’apparaissait dans l’atmosphère.
Quand la servante de Dieu entendit le refus de son frère, elle appuya sur la
table ses mains jointes, et cacha son visage dans ses mains pour prier le
Seigneur tout-puissant. Au moment où elle releva la tête, les éclairs
brillèrent, le tonnerre éclata avec violence, la pluie tomba par torrents, au
point que, ni le vénérable Benoît ni les frères qui étaient avec lui, ne purent
mettre le pied hors du lieu où ils étaient.
Cinquième leçon. La Sainte, penchant sa tête entre ses mains, avait versé sur
la table un torrent de larmes qui avait fait succéder la pluie à la sérénité de
l’air. L’orage suivit immédiatement sa prière, et la coïncidence de ces deux
choses fut si parfaite, que le tonnerre se mit à gronder à l’instant même où
Scholastique relevait la tête de dessus la table : en sorte qu’un même instant
vit la Sainte faire ce mouvement, et la pluie tomber du ciel. L’homme de Dieu,
voyant que ces éclairs, ces coups de tonnerre, cette pluie diluvienne ne lui
permettaient pas de rentrer au monastère, en fut contristé et commença à s’en
plaindre, disant : « Que le Dieu tout-puissant vous pardonne, ma sœur ; que
venez-vous de faire ? » Elle lui répondit : « Je vous ai adressé une demande et
vous n’avez pas voulu m’écouter ; j’ai prié mon Dieu et il m’a exaucée. Sortez
maintenant, si vous pouvez, laissez-moi et retournez à votre monastère ». Mais
le Saint était dans l’impossibilité de sortir de la maison, et lui, qui n’avait
pas voulu y rester spontanément, demeura contre son gré. C’est ainsi qu’il
advint que les deux Saints veillèrent la nuit entière, et, en de pieux entre-liens
sur la vie spirituelle, se rassasièrent à loisir par l’échange des sentiments
qu’ils éprouvaient.
Sixième leçon. Le lendemain, la vénérable vierge retourna à son monastère et
l’homme de Dieu reprit le chemin de son cloître. Trois jours après, étant dans
sa cellule, et ayant levé les yeux au ciel, Benoît vit l’âme de sa sœur, sortie
de son corps, pénétrer sous la forme d’une colombe les hauteurs mystérieuses
des cieux. Ravi de joie à la vue de la grande gloire de cette âme, il rendit
grâces au Dieu tout-puissant par des hymnes et des cantiques, et annonça aux
frères la mort de Scholastique. Il les envoya aussitôt chercher le corps de la
Sainte, afin qu’ils l’apportassent au monastère et qu’il fût déposé dans le
tombeau qu’il s’était préparé pour lui-même. Il arriva ainsi qu’une même tombe
réunit les corps de ceux dont les âmes avaient toujours été intimement unies en
Dieu.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
La sœur du Patriarche des moines d’Occident vient nous réjouir aujourd’hui de
sa douce présence ; la fille du cloître apparaît sur le Cycle à côté de la
martyre ! Toutes deux épouses de Jésus, toutes deux couronnées, parce que
toutes deux ont combattu et ont remporté la palme. L’une l’a cueillie au milieu
des rudes assauts de l’ennemi, dans ces heures formidables où il fallait
vaincre ou mourir ; l’autre a dû soutenir durant sa vie entière une lutte de
chaque jour, qui s’est prolongée, pour ainsi dire, jusqu’à la dernière heure.
Apolline et Scholastique sont sœurs ; elles sont unies à jamais dans le cœur de
leur commun Époux.
Il fallait que la grande et austère figure de saint Benoît nous apparût adoucie
par les traits angéliques de cette sœur que, dans sa profonde sagesse, la
divine Providence avait placée près de lui pour être sa fidèle coopératrice. La
vie des saints présente souvent de ces contrastes, comme si le Seigneur voulait
nous faire entendre que bien au-dessus des régions de la chair et du sang, il
est un lien pour les âmes, qui les unit et les rend fécondes, qui les tempère
et les complète. Ainsi, dans la patrie céleste, les Anges des diverses
hiérarchies s’unissent d’un amour mutuel dont le souverain Seigneur est le
nœud, et goûtent éternellement les douceurs d’une tendresse fraternelle.
La vie de Scholastique s’est écoulée ici-bas, sans laisser d’autre trace que le
gracieux souvenir de cette colombe qui, se dirigeant vers le ciel d’un vol
innocent et rapide, avertit le frère que la sœur le devançait de quelques jours
dans l’asile de l’éternelle félicité. C’est à peu près tout ce qui nous reste
sur cette admirable Épouse du Sauveur, avec le touchant récit dans lequel saint
Grégoire le Grand nous a retracé l’ineffable débat qui s’éleva entre le frère
et la sœur, trois jours avant que celle-ci fût conviée aux noces du ciel. Mais
que de merveilles cette scène incomparable ne nous révèle-t-elle pas ! Qui ne
comprendra tout aussitôt l’âme de Scholastique à la tendre naïveté de ses
désirs, à sa douce et ferme confiance envers Dieu, à l’aimable facilité avec
laquelle elle triomphe de son frère, en appelant Dieu même à son secours ? Les
anciens vantaient la mélodie des accents du cygne à sa dernière heure ; la
colombe du cloître bénédictin, prête à s’envoler de cette terre, ne
l’emporte-t-elle pas sur le cygne en charme et en douceur ?
Mais où donc la timide vierge puisa-t-elle cette force qui la rendit capable de
résister au vœu de son frère, en qui elle révérait son maître et son oracle ?
qui donc l’avertit que sa prière n’était pas téméraire, et qu’il pouvait y
avoir en ce moment quelque chose de meilleur que la sévère fidélité de Benoît à
la Règle sainte qu’il avait donnée, et qu’il devait soutenir par son exemple ?
Saint Grégoire nous répondra. Ne nous étonnons pas, dit ce grand Docteur,
qu’une sœur qui désirait voir plus longtemps son frère, ait eu en ce moment
plus de pouvoir que lui-même sur le cœur de Dieu ; car, selon la parole de
saint Jean, Dieu est amour, et il était juste que celle qui aimait davantage se
montrât plus puissante que celui qui se trouva aimer moins. »
Sainte Scholastique sera donc, dans les jours où nous sommes, l’apôtre de la
charité fraternelle. Elle nous animera à l’amour de nos semblables, que Dieu
veut voir se réveiller en nous, en même temps que nous travaillons à revenir à
lui. La solennité pascale nous conviera à un même banquet ; nous nous y
nourrirons de la même victime de charité. Préparons d’avance notre robe
nuptiale ; car celui qui nous invite veut nous voir habiter unanimes dans sa
maison [1].
Nous placerons ici quelques pièces liturgiques de l’Office monastique en
l’honneur de la sœur du grand Benoît.
RÉPONS ET ANTIENNES.
R/. L’illustre Scholastique fut la sœur du très saint Père Benoît : * Consacrée
dès l’enfance au Seigneur tout-puissant, elle ne quitta jamais la voie de la
justice.
V/. Louez le Seigneur, enfants, louez le Nom du Seigneur. * Consacrée dès
l’enfance.
R/. Désirant se régler sur les exemples de la sainte vie de son frère, et selon
la doctrine de ses sacrés enseignements, elle avait coutume de venir à lui une
fois chaque année : * Et l’homme de Dieu l’instruisait de ses célestes leçons.
V/. Heureux qui écoute ses paroles et observe les règles qu’il a écrites. * Et
l’homme de Dieu.
R/. La sainte vierge Scholastique était comme un jardin diligemment arrosé ; *
La rosée des célestes grâces la rafraîchissait continuellement.
V/. Comme une source d’eau qui ne tarit jamais. * La rosée des célestes grâces.
R/. Le Seigneur lui accorda le désir de son cœur :* Elle obtint de lui ce
qu’elle n’avait pu obtenir de son frère.
V/. Le Seigneur est bon envers tous ceux qui espèrent en lui, envers l’âme qui
le cherche. * Elle obtint de lui.
R/. L’Époux tardant à paraître, Scholastique gémissait et disait : * Qui me
donnera des ailes comme à la colombe, et je volerai et je me reposerait.
V/. Voici mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, et viens * Qui me
donnera.
R/. Scholastique parut sous la forme d’une colombe ; l’âme de son frère
témoigna son allégresse par des hymnes et des cantiques : * Béni soit ce départ
! mais bien plus encore soit bénie cette entrée !
V/. Le vénérable Père Benoit demeura tout inondé d’une joie céleste. * Béni
soit.
R/. L’âme de Scholastique sortit de l’arche de son corps, comme la colombe
portant le rameau d’olivier, signe de paix et de grâce ; * Elle s’envola dans
les cieux.
V/. Comme elle ne trouvait pas où reposer son pied, * Elle s’envola dans les
cieux.
Ant. Que l’assemblée des fidèles tressaille d’allégresse pour la gloire de
l’auguste vierge Scholastique ; que la troupe des vierges sacrées se livre à
une joie plus grande encore, en célébrant la fête de celle qui par ses larmes
fléchit le Seigneur, et fut plus puissante sur lui que son frère, parce qu’elle
eut plus d’amour.
Ant. Aujourd’hui la sacrée vierge Scholastique monte au ciel toute joyeuse,
sous la forme d’une colombe. Aujourd’hui elle jouit pour jamais avec son frère
des délices de la vie céleste.
Nous terminerons par ces deux Hymnes empruntées au même Office bénédictin.
HYMNE
Heureuse épouse du ! Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants
du ciel te comblent de louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers
toi l’hommage d’un joyeux concert.
Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les
enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle sainte, attirée par
l’odeur des grâces célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la
patrie.
O force invincible de l’amour ! O victoire à jamais glorieuse, en ce jour où
par la force de tes larmes tu fais descendre les pluies du ciel, et contrains
le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens célestes.
Aujourd’hui tu brilles, au plus haut des cieux, de l’éclat de cette lumière
vers laquelle tu soupirais ; les feux de la charité, les splendeurs de la grâce
embellissent ton front ; unie à l’Époux, tu reposes au sein de la gloire.
Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d’ici-bas, afin
que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des
joies de la lumière sans fin.
Chantons gloire au Père et gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet
divin ; honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne.
Amen.
HYMNE.
Les ombres de la nuit disparaissent, le jour désiré se lève, auquel l’Epoux
éternel s’unit à la vierge Scholastique.
Le temps des frimas est passé, les nuages pluvieux ont disparu, les plaines du
ciel s’émaillent de fleurs éternelles.
A l’appel du Dieu qui est amour, la bien-aimée déploie ses ailes ; conviée au
baiser mystique, la colombe s’élance d’un vol rapide.
Que tu es belle dans ta marche triomphante, fille chérie du grand Roi ! L’œil
de ton frère contemple ton départ ; son cœur rend grâces au Dieu éternel.
De sa droite l’Époux la presse sur son sein ; elle recueille les couronnes qui
lui sont dues ; plongée dans un fleuve de gloire, elle s’enivre des joies
divines.
O Christ, fleur des vallons, que tous les siècles vous adorent, avec le Père et
le Paraclet, dans toute l’étendue de cet univers. Amen.
Colombe chérie de l’Époux, que votre vol fut rapide, lorsque, quittant cette
terre d’exil, vous prîtes votre essor vers lui ! L’œil de votre illustre frère,
qui vous suivit un instant, vous perdit bientôt de vue ; mais toute la cour
céleste tressaillit de joie à votre entrée. Vous êtes maintenant à la source de
cet amour qui remplissait votre cœur, et rendait ses désirs tout-puissants sur
celui de votre Époux. Désaltérez-vous éternellement à cette fontaine de vie ;
et que votre suave blancheur devienne toujours plus pure et plus éclatante,
dans la compagnie de ces autres colombes, vierges de l’Agneau comme vous, et
qui forment un si noble essaim autour des lis du jardin céleste.
Souvenez-vous cependant de cette terre désolée qui a été pour vous, comme elle
l’est pour nous, le lieu d’épreuve où vous avez mérité vos honneurs. Ici-bas,
cachée dans le creux de la pierre, comme parle le divin Cantique, vous n’avez
pas déployé vos ailes, parce que rien n’y était digne de ce trésor d’amour que
Dieu lui-même avait versé dans votre cœur. Timide devant les hommes, simple et
innocente, vous ignoriez à quel point vous aviez « blessé le cœur de l’Époux. »
Vous traitiez avec lui dans l’humilité et la confiance d’une âme qu’aucun
remords n’agita jamais, et il se rendait à vos désirs par une aimable
condescendance ; et Benoit, chargé d’années et de mérites, Benoit accoutumé à
voir la nature obéir à ses ordres, était vaincu par vous, dans une lutte où
votre simplicité avait vu plus loin que sa profonde sagesse.
Qui donc vous avait révélé, ô Scholastique, ce sens sublime qui, en ce jour-là,
vous fit paraître plus sage que le grand homme choisi de Dieu pour être la
règle vivante des parfaits ? Ce fut celui-là même qui avait élu Benoît comme
l’une des colonnes de la Religion, mais qui voulut montrer que la sainte
tendresse d’une charité pure l’emporte encore à ses yeux sur la plus rigoureuse
fidélité à des lois qui n’ont été faites que pour aider à conduire les hommes
au but que votre cœur avait déjà atteint. Benoît, l’ami de Dieu, le comprit ;
et bientôt, reprenant le cours de leur céleste entretien, vos deux âmes se
confondirent dans la douceur de cet amour incréé qui venait de se révéler et de
se glorifier lui-même avec tant d’éclat. Mais vous étiez mûre pour le ciel, ô
Scholastique ; votre amour n’avait plus rien de terrestre ; il vous attirait en
haut. Encore quelques heures, et la voix de l’Époux allait vous faire entendre
ces paroles de l’immortel Cantique, que l’Esprit-Saint semble avoir dictées pour
vous : « Lève-toi, ô mon amie, ma belle, et viens ; ma colombe, montre-moi ton
visage ; que ta voix résonne à mon oreille ; car ta voix est douce, et ton
visage est plein d’attraits [2]. » Dans votre départ de la terre, ne nous
oubliez pas, ô Scholastique ! Nos âmes sont appelées à vous suivre, bien
qu’elles n’aient pas les mêmes charmes aux yeux de l’Époux. Moins fortunées que
la vôtre, il leur faut se purifier longtemps pour être admises dans le séjour
où elles contempleront votre félicité. Votre prière força les nuées du ciel à
envoyer leur pluie sur la terre ; qu’elle obtienne pour nous les larmes de la
pénitence. Vos délices furent dans les entretiens sur la vie éternelle ; rompez
nos conversations futiles et dangereuses ; faites-nous goûter ces discours du
ciel, dans lesquels les âmes aspirent à s’unir à Dieu. Vous aviez trouvé le
secret de cette charité fraternelle dont la tendresse même est un parfum de
vertu qui réjouit le cœur de Dieu ; ouvrez nos cœurs à l’amour de nos frères ;
chassez-en la froideur et l’indifférence, et faites-nous aimer comme Dieu veut
que nous aimions.
Mais, ô colombe de la solitude, souvenez-vous de l’arbre sous les rameaux
duquel s’est abritée votre vie. Le cloître bénédictin vous réclame, non
seulement comme la sœur, mais encore comme la fille de son auguste Patriarche.
Du haut du ciel, contemplez les débris de cet arbre autrefois si vigoureux et
si fécond, à l’ombre duquel les nations de l’Occident se sont reposées durant
tant de siècles. De toutes parts, la hache dévastatrice de l’impiété s’est plue
à le frapper dans ses branches et dans ses racines. Ses ruines sont partout ;
elles jonchent le sol de l’Europe entière. Cependant, nous savons qu’il doit
revivre, qu’il poussera de nouveaux rameaux, et que votre divin Époux, ô
Scholastique, a daigné enchaîner le sort de cet arbre antique aux destinées
mêmes de l’Église. Priez pour que la sève première revive en lui ; protégez
d’un soin maternel les faibles rejetons qu’il produit encore ; défendez-les de
l’orage, bénissez-les, et rendez-les dignes de la confiance que l’Église daigne
avoir en eux.
[1] Psalm. LXVII.
[2] Cant. II, 10.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
La fête de cette colombe de virginale pureté se trouve déjà dans l’Antiphonaire
de la basilique vaticane du XIIe siècle, et doit certainement sa popularité à
saint Grégoire le Grand, qui, dans le deuxième Livre des Dialogues, décrit les
derniers instants de la sainte avec une candeur charmante. Au ixe siècle, du
temps de Léon IV, tandis qu’à Subiaco les héritiers monastiques de la tradition
bénédictine dédiaient à sainte Scholastique, sœur du patriarche saint Benoît,
leur principal monastère, les Romains ne voulurent pas leur être inférieurs
dans la dévotion envers leur sainte concitoyenne, et près de la diaconie de
Saint-Vite sur l’Esquilin ils lui érigèrent un temple qui devint par la suite
la propriété de l’abbaye de Saint-Érasme sur le Coelius.
Près des Thermes d’Agrippa s’élève encore un oratoire du XVIe siècle, dédié à
saint Benoît et à sainte Scholastique.
La messe est celle du Commun des vierges, Dilexísti, sauf la première collecte
qui mentionne la colombe, forme sous laquelle saint Benoît vit, de sa tour sur
le mont Cassin, l’âme innocente de sa sœur prendre son vol vers le ciel.
Le répons-graduel, tiré du psaume 44, est le suivant : « Dans la splendeur et
la gloire avancez et chevauchez pour la vérité et pour la justice, car votre
droite vous fera voir des choses merveilleuses. ». La vierge est comparée ici à
une guerrière parfaitement armée, qui combat la sainte bataille de la vérité et
de la justice. Vérité et justice signifient ici la fidélité à Dieu dans
l’accomplissement du vœu de chasteté, raison pour laquelle la vierge, aidée de
la grâce divine, est supérieure au monde séducteur, au démon perfide, et même à
la faiblesse de son sexe !
Voilà la splendide victoire que le Christ remporte au moyen de la Vierge, son
épouse. Le psaume-trait, qui est comme un mystique chant nuptial, est tiré du
psaume qui a fourni aussi le répons : « Écoutez, ma fille, regardez, prêtez
l’oreille, car le roi s’est épris de votre beauté. Les riches du peuple vous
honorent par des présents. Parmi ses bien-aimées, il y a des filles de rois.
Après elles sont conduites au Roi les vierges ses amies ; elles se présentent
dans la joie et l’allégresse, elles font leur entrée dans le palais du Roi. »
Le verset d’offertoire est emprunté au psaume 44, et il est en partie identique
au trait : « Parmi ses bien-aimées sont des filles de rois. La reine siège à ta
droite parée de l’or d’Ophir. » Cet or pur, qui orne les vêtements de la reine
mystique, symbolise l’intention droite, grâce à laquelle les actions les plus
indifférentes et les plus humbles de la vie quotidienne deviennent dignes de la
vie éternelle quand elles sont dirigées à la plus grande gloire de Dieu.
Saint Grégoire le Grand, nous racontant le dernier colloque de sainte
Scholastique avec son frère, dit qu’à cette occasion elle fut plus puissante
que lui sur le cœur de Dieu, car, tandis que saint Benoît tenait pour la
discipline et la justice, elle, au contraire, s’inspirait plus haut encore : de
l’amour ; plus potuit, quia plus amavit. Retenons cette belle phrase de saint
Grégoire, et utilisons-la dans notre vie spirituelle.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Elle entra au ciel sous la forme d’une colombe.
Sainte Scholastique était la sœur chérie de saint Benoît, le Père des moines.
Elle se consacra, comme son frère, au Seigneur, dès sa jeunesse. Nous n’avons
que peu de détails sur la vie de cette sainte vierge. Le pape saint Grégoire le
Grand nous a laissé, dans le deuxième livre de ses Dialogues, un récit charmant
de la dernière entrevue du frère et de la sœur (voir Lectures de Matines, plus
haut).
La messe. — La messe est du Commun des vierges Dilexísti. — C’est celle des
messes du commun qui présente le plus d’unité, c’est une vraie messe de
fiançailles. L’Église est l’Épouse sans tache du Seigneur, et elle se présente
sous l’aspect de la vierge sainte que nous fêtons ; celle-ci, de son côté, est
notre modèle. Cette image de l’Épouse se retrouve dans toutes les parties de la
messe. A l’Introït, nous chantons le cantique nuptial. Notre marche vers
l’église est un cortège nuptial, Scholastique marche en avant et nous la
suivons. Représentons-nous l’entrée solennelle de l’Évêque se dirigeant, en
habits pontificaux, vers l’autel. Pendant ce temps, chantons tout le Ps. 44, le
cantique nuptial : le Christ est l’Époux royal, l’Église – Scholastique — est
la royale Épouse. Dans l’Épître, tous les fidèles sont considérés comme la
fiancée du Christ. Le Christ est un fiancé jaloux, il ne veut partager avec
personne la possession de sa fiancée, qui doit lui être présentée comme une
vierge pure. — Le chant nuptial se continue à travers les autres parties de la
messe. Quand le diacre, dans ses ornements de fête, se rend processionnellement
avec le livre l’Évangile (c’est-à-dire le Christ) vers l’ambon, nous avons, de
nouveau, devant nos yeux, l’image du cortège nuptial. Puis, vient le chant de
l’Évangile, avec la parabole significative des cinq vierges sages (les cinq
vierges folles forment seulement une sombre antithèse). Ces vierges sages qui
accompagnent l’Époux, nous représentent (les acolytes avec leurs cierges
pendant le chant de l’Évangile nous facilitent cette représentation). A
l’Offrande, nous allons, comme les vierges sages, à la rencontre de l’Époux.
L’autel est le Christ, nos dons, nos lampes remplies d’huile, sont notre don
total au divin Époux. Pendant l’offrande, on chante de nouveau le chant nuptial.
Ce chant nous permet une nouvelle représentation. L’autel avec son riche
antipendium (d’or et de couleurs variées) nous rappelle la royale Épouse,
l’Église, que nous entourons au moment de l’Offrande. Au Saint-Sacrifice (à la
Consécration), l’Époux divin paraît, et, au moment de la Communion, nous allons
de nouveau, comme les vierges sages, « obviam Christo Domino — au-devant du
Christ le Seigneur ». « Voici venir l’Époux » (Remarquons que les chants ne
prennent tout leur sens qu’en union avec l’Action de la Messe). Nous chantons
pour la quatrième fois le cantique nuptial. Rappelons-nous, toute la journée,
que notre âme est l’Épouse du Christ et que les paroles de l’Épître
retentissent à nos oreilles : « je suis jaloux pour vous de la jalousie de Dieu.
»
Sous l’aspect d’une colombe, l’âme innocente de sainte Scholastique s’envola
vers le ciel ; puissions-nous, nous aussi, vivre dans l’innocence et parvenir
aux joies éternelles.
SOURCE : http://www.introibo.fr/10-02-Ste-Scholastique-vierge#nh2
Philippe de Champaigne. Anne d'Autriche et ses fils priant
devant saint Benoît et sainte Scholastique, 1640,
huile
sur toile, 106 x 138, Versailles
Heureuse épouse du
Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants du Ciel te comblent de
louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers toi l'hommage d'un
joyeux concert.
Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les
enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle Sainte, attirée par
l'odeur des Grâces Célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la
patrie.
Ô force invincible de l'amour ! Ô victoire à jamais glorieuse, en ce jour où,
par la force de tes larmes, tu fais descendre les pluies du Ciel, et contrains
le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens Célestes.
Aujourd'hui tu brilles, au plus haut des Cieux, de l'éclat de cette lumière
vers laquelle tu soupirais ;
les feux de la charité, les splendeurs de la grâce embellissent ton front ;
unie à l'Époux, tu reposes au sein de la gloire.
Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d'ici-bas, afin
que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des
joies de la Lumière sans fin.
Chantons Gloire au Père et Gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet
Divin ; Honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne.
Amen.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Sainte Scholastique, priez pour nous.
Sainte Scholastique, sœur de saint Benoît, priez pour nous...
Sainte Scholastique, éternellement élue de Dieu,
Sainte Scholastique, prévenue dela grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
Sainte Scholastique, consacréeà Dieu dès l'enfance,
Sainte Scholastique, vierge toujours très pure,
Sainte Scholastique, fiancéeà Notre-Seigneur Jésus-Christ,
Sainte Scholastique, enseignée par le Saint-Esprit,
Sainte Scholastique, miroir d'innocence,
Sainte Scholastique, règle de perfection,
Sainte Scholastique, modèle de vertus,
Sainte Scholastique, ornement dela vie monastique,
Sainte Scholastique, patronne de vierges innombrables,
Sainte Scholastique, mère d'une infinité de religieuses,
Sainte Scholastique, imitatrice dela vie des Anges,
Sainte Scholastique, pleine de foi en Dieu,
Sainte Scholastique, remplie de l'espérance des biens du ciel,
Sainte Scholastique, brûlante d'amour pour l'Époux divin,
Sainte Scholastique, rayonnante d'humilité,
Sainte Scholastique, toujours enflammée de désirs célestes,
Sainte Scholastique, amie intime de Jésus-Christ,
Sainte Scholastique, animée envers le Seigneur d'une confiance toute filiale,
Sainte Scholastique, appliquée fréquemmentà l'oraison,
Sainte Scholastique, promptement exaucée,
Sainte Scholastique, comblée des grâces spirituelles,
Sainte Scholastique, honorée dela gloire dela persévérance,
Sainte Scholastique, pénétrant sousla forme d'une colombe dans le céleste
sanctuaire,
Sainte Scholastique, qui habitez maintenant le paradis,
Sainte Scholastique, qui suivez l'Agneau partout où il va,
Sainte Scholastique, unie éternellement aux embrassements de l'Époux,
Sainte Scholastique, ornée dela couronne de gloire,
Sainte Scholastique, toute remplie dela divinité,
Sainte Scholastique, associée aux chœurs des Anges,
Sainte Scholastique, unie pour l'éternité aux joies de votre très saint frère,
Sainte Scholastique, avocate auprès de Dieu pour ceux qui vous invoquent,
Sainte Scholastique, patronne bienfaisante de ceux qui vous imitent,
Très sainte vierge Scholastique, pauvres pécheurs, nous vous eu supplions,
exaucez-nous.
Daignez nous aider près de Dieu par vos très saintes et très puissantes
prières,
Daignez nous admettre nous-mêmes au nombre de vos enfants,
Daignez exciter, développer et affermir notre dévotion envers vous,
Daignez, par vos prières, obtenir quela rosée des grâces célestes rafraîchisse
l'aridité de notre cœur,
Daignez obtenir l'accomplissement de nos saints et pieux désirs,
Daignez, par votre intercession, nous réunir pour l'éternitéà Jésus-Christ,
l'Époux de nos âmes,
Daignez nous faire entrer avec vous, comme de pures et innocentes colombes,
dans le céleste sanctuaire,
Daignez nous faire parvenir aux joies éternelles, aux embrassements de l'Époux
Jésus, Daignez nous exaucer, nous vous en supplions.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Seigneur, prenez pitié,
Jésus-Christ, prenez pitié,
Seigneur, prenez pitié.
Priez pour nous, bienheureuse Scholastique.
Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
O Dieu, qui, pour manifester l'innocence de votre Bienheureuse vierge
Scholastique, avez fait entrer son âme dans le ciel sousla forme d'une colombe,
accordez-nous, par ses mérites, de vivre nous-mêmes avec tant d'innocence que
nous méritions de parvenir aux mêmes joies; par Jésus, le Christ notre Seigneur.
Union de prière
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
SOURCE : http://robert87300.centerblog.net/6582765-priere-a-sainte-scholastique-vierge
Profile
Twin sister of Saint Benedict
of Nursia. Born to the Italian noblility.
Her mother died in childbirth. Nun.
She led a community of women at
Plombariola near Montecassino.
See the Readings section below
for Pope Saint Gregory
the Great‘s telling of some of the stories of her life.
Born
543 of
natural causes
from his cell, Saint Benedict had
a vision in which he saw her soul flying
to heaven in the form of a dove
Name
Meaning
she who has leisure to
devote to study
—
nun with dove flying
from her mouth
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Saints
of the Order of Saint Benedict, by Father Aegedius
Ranbeck, O.S.B.
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Three
Saints for the Incredulous, by Father Robert
Emmett Holland
Virgin
Saints and Martyrs, by Sabine Baring-Gould
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
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Catholic Cuisine: Thunder Cake
Catholic Cuisine: Thunder and Lightning
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en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
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Readings
Scholastica, the sister
of Saint Benedict,
had been consecrated to God from her earliest years. She was accustomed to
visiting her brother once a year. He would come down to meet her at a place on
the monastery property,
not far outside the gate. One day she came as usual and her saintly brother
went with some of his disciples; they spent the whole day praising God and
talking of sacred things. As night fell they had supper together. Their
spiritual conversation went on and the hour grew late. The holy nun said to her
brother, “Please do not leave me tonight; let us go on until morning talking
about the delights of the spiritual life.” “Sister,” he replied, “What are you
saying? I simply cannot stay outside my cell.” When she
heard her brother refuse her request, the holy woman joined her hands on the
table, laid her head on them and began to pray. As she raised her head from the
table, there were such brilliant flashes of lightning, such great peals of
thunder and such a heavy downpour of rain that neither Benedict nor his
brethren could stir across the threshold of the place where they had been
seated. Sadly, he began to complain. “May God forgive you, sister. What have
you done?” “Well, she answered, “I asked you and you would not listen; so I
asked my God and he did listen. So now go off, if you can, leave me and return
to your monastery.”
So it came about that they stayed awake the whole night, engrossed in their
conversation about the spiritual life. Three days later, Benedict was in
his cell.
Looking up to the sky, he saw his sister’s soul leave her body in the form of
a dove,
and fly up to the secret places of heaven. Rejoicing in her great glory, he
thanked almighty God with hymns and words of praise. He then sent his brethren
to bring her body to the monastery and
lay it in the tomb he had prepared for himself. – from Dialogues by Pope Saint Gregory
the Great
MLA
Citation
“Saint
Scholastica“. CatholicSaints.Info. 16 January 2022. Web. 10 February 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-scholastica/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-scholastica/
St. Scholastica
St. Scholastica (480-543), sister of St. Benedict, consecrated her life to God
from her earliest youth. After her brother went to Monte Cassino, where he
established his famous monastery, she took up her abode in the neighborhood at
Plombariola, where she founded and governed a monastery of nuns, about five
miles from that of St. Benedict, who, it appears, also directed his sister and
her nuns.
She visited her brother once a year, and as she was not allowed to enter his
monastery, he went in company with some of his brethren to meet her at a house
some distance away. These visits were spent in conferring together on spiritual
matters.
On one occasion they had passed the time as usual in prayer and pious
conversation and in the evening they sat down to take their reflection. St.
Scholastica begged her brother to remain until the next day. St. Benedict
refused to spend the night outside his monastery. She had recourse to prayer
and a furious thunderstorm burst so that neither St. Benedict nor any of his
companions could return home. They spent the night in spiritual conferences.
The next morning they parted to meet no more on earth.
Three days later St. Scholastica died, and her holy brother beheld her soul in
a vision as it ascended into heaven. He sent his brethren to bring her body to
his monastery and laid it in the tomb he had prepared for himself. She died
about the year 543, and St. Benedict followed her soon after. Her feast day is
February 10th.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-scholastica/
Saint
Adolari church ( Tyrol ). Church gallery ( 1688 ) - Saint Scholastica.
Filialkirche
St. Adolari ( Tirol ). Empore ( 1688 ) - St. Scholastica.
St.
Scholastica,
Virgin
From St. Gregory the Great, Dial. l.
2. c. 33. and 34.
About the year 543.
THIS saint
was sister to the great St. Benedict. She consecrated herself to God from her
earliest youth, as St. Gregory testifies. Where her first monastery was
situated is not mentioned; but after her brother removed to Mount Cassino, she
choose her retreat at Plombariola, in that neighbourhood, where she founded and
governed a nunnery about five miles distant to the south from St. Benedict’s
monastery. 1 St. Bertharius, who was abbot
of Cassino three hundred years after, says, that she instructed in virtue
several of her own sex. And whereas St. Gregory informs us, that St. Benedict
governed nuns as well as monks, his sister must have been their abbess under
his rule and direction. She visited her holy brother once a year, and as she
was not allowed to enter his monastery, he went out with some of his monks to
meet her at a house at some small distance. They spent these visits in the
praises of God, and in conferring together on spiritual matters. St. Gregory
relates a remarkable circumstance of the last of these visits. Scholastica
having passed the day as usual in singing psalms, and pious discourses, they
sat down in the evening to take their refection. After it was over,
Scholastica, perhaps foreknowing it would be their last interview in this
world, or at least desirous of some further spiritual improvement, was very
urgent with her brother to delay his return till the next day, that they might
entertain themselves till morning upon the happiness of the other life. St.
Benedict, unwilling to transgress his rule, told her he could not pass a night
out of his monastery: so desired her not to insist upon such a breach of
monastic discipline. Scholastica finding him resolved on going home, laying her
hands joined upon the table and her head upon them, with many tears begged of
Almighty God to interpose in her behalf. Her prayer was scarcely ended, when
there happened such a storm of rain, thunder, and lightning, that neither St.
Benedict nor any of his companions could set a foot out of doors. He complained
to his sister, saying: “God forgive you, sister; what have you done?” She
answered: “I asked you a favour, and you refused it me: I asked it of Almighty
God, and he has granted it me.” St. Benedict was therefore obliged to comply
with her request, and they spent the night in conferences on pious subjects,
chiefly on the felicity of the blessed, to which both most ardently aspired,
and which she was shortly to enjoy. The next morning they parted, and three
days after St. Scholastica died in her solitude. St. Benedict was then alone in
contemplation on Mount Cassino, and lifting up his eyes to heaven, he saw the
soul of his sister ascending thither in the shape of a dove. Filled with joy at
her happy passage, he gave thanks for it to God, and declared her death to his
brethren; some of whom he sent to bring her corpse to his monastery, where he
caused it to be laid in the tomb which he had prepared for himself. She must
have died about the year 543. Her relics are said to have been translated into
France, together with those of St. Benedict, in the seventh century, according
to the relation given by the monk Adrevald. 2 They are said to have been
deposited at Mans, and kept in the collegiate church of St. Peter in that city,
in a rich silver shrine. 3 In 1562 this shrine was
preserved from being plundered by the Hugonots, as is related by Chatelain. Her
principal festival at Mans is kept a holyday on the 11th of July, the day of
the translation of her relics. She was honoured in some places with an office
of three lessons, in the time of St. Lewis, as appears from a calendar of
Longchamp, wrote in his reign.
Lewis
of Granada, treating on the perfection of the love of God, mentions the
miraculous storm obtained by St. Scholastica, to show with what excess of
goodness God is always ready to hear the petitions and desires of his servants.
This pious soul must have received strong pledges and most sensible tokens of
his love, seeing she depended on receiving so readily what she asked of him. No
child could address himself with so great confidence to his most tender parent.
The love which God bears us, and his readiness to succour and comfort us, if we
humbly confess and lay before him our wants, infinitely surpasses all that can
be found in creatures. Nor can we be surprised that he so easily heard the
prayer of this holy virgin, since at the command of Joshua he stopped the
heavens, God obeying the voice of man! He hears the most secret desires of
those who fear and love him, and does their will: if he sometimes seems deaf to
their cries, it is to grant their main desire by doing what is most expedient
for them, as St. Austin frequently observes. The short prayer by which St.
Scholastica gained this remarkable victory over her brother, who was one of the
greatest saints on earth, was doubtless no more than a single act of her pure
desires, which she continually turned toward, and fixed on her beloved. It was
enough for her to cast her eyes interiorly upon him with whom she was closely
and inseparably united in mind and affections, to move him so suddenly to change
the course of the elements in order to satisfy her pious desire. By placing
herself, as a docile scholar, continually at the feet of the Divine Majesty,
who filled all the powers of her soul with the sweetness of his heavenly
communications, she learned that sublime science of perfection in which she
became a mistress to so many other chaste souls by this divine exercise. Her
life in her retirement, to that happy moment which closed her mortal
pilgrimage, was a continued uniform contemplation, by which all her powers were
united to, and transformed into, God.
Note
1. This nunnery underwent the same fate
with the abbey of Mount Cassino, both being burned to the ground by the
Lombards. When Rachim, king of that nation, having been converted to the
Catholic faith by the exhortations of Pope Zachary, re-established that abbey,
and taking the monastic habit, ended his life there, his queen Tasia and his
daughter Ratruda rebuilt and richly endowed the nunnery of Plombariola, in
which they lived with great regularity to their deaths, as is related by Leo of
Ostia in his Chronicle of Mount Cassino, ad an. 750. It has been since
destroyed, so that at present the land is only a farm belonging to the
monastery of Mount Cassino. See Dom Mege, Vie de St. Benoit, p. 412. Chatelain,
Notes, p. 605. Muratori Antichita, &c. t. 3. p. 400. Diss. 66. del
Monasteri delle Monache. [back]
Note 2. See Paul the deacon, Hist. Longob.
and Dom Mege, Vie de St. Benoit. p. 48. [back]
Note
3. That the relics of St. Benedict were
privately carried off from Mount Cassino, in 660, soon after the monastery was
destroyed, and brought to Fleury on the Loire by Aigiulph the monk, and those
of St. Scholastica by certain persons of Mans to that city, is maintained by
Mabillon, Menard, and Bosche. But that the relics of both these saints still
remain at Mount Cassino, is strenuously affirmed by Loretus Angelus de Nuce,
and Marchiarelli, the late learned monk of the Order of Camaldoli; and this
assertion Benedict XIV. looks upon as certain. (de Canoniz. l. 4. part. 2. c.
24. t. 4. p. 245.) For Pope Zachary in his bull assures us, that he devoutly
honoured the relics of SS. Benedict and Scholastica at Mount Cassino, in 746.
Leo Ostiensis and Peter the deacon visited them and found them untouched in
1071, as Alexander II. affirms in the bull he published when he consecrated the
new church there. By careful visitations made by authority, in 1486 and 1545,
the same is proved. Yet Angelus de Nuce allows some portions of both saints to
be at Mans and Fleury, on the Loire. Against the supposed translation of the
whole shrines of St. Benedict and St. Scholastica into France, see Muratori,
Antichita, &c. dissert. 58. t. 3. p. 244. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
II: February.
The Lives of the Saints. 1866
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/2/101.html
Scholastica, OSB V (RM)
Born in Nursia (Nurcia), Italy, c. 480 (?); died near Monte Cassino, Italy, c.
543. Almost everything we know about Saint Scholastica comes from the Dialogues
of Saint Gregory the Great.
Saint Scholastica, twin sister of Saint Benedict of Nursia who founded of the
Benedictine order, was consecrated to God at a very early age but probably
continued to live in her parents' home. It is said that she was as devoted to
Jesus as she was to her brother. So, when Benedict established his monastery at
Monte Cassino, Scholastica founded a convent in nearby Plombariola, about five
miles south of Monte Cassino. The convent is said to have been under the
direction of her brother, thus she is regarded as the first Benedictine nun.
The siblings were quite close. The respective rules of their houses proscribed
either entering the other's monastery. According to Saint Gregory, they met
once a year at a house near Monte Cassino monastery to confer on spiritual
matters, and were eventually buried together, probably in the same grave. Saint
Gregory says, "so death did not separate the bodies of these two, whose
minds had ever been united in the Lord."
Saint Gregory tells the charming story of the last meeting of the two saints on
earth. Scholastica and Benedict had spent the day in the "mutual comfort
of heavenly talk" and with nightfall approaching, Benedict prepared to
leave. Scholastica, having a presentiment that it would be their last
opportunity to see each other alive, asked him to spend the evening in
conversation. Benedict sternly refused because he did not wish to break his own
rule by spending a night away from Monte Cassino. Thereupon, Scholastica cried
openly, laid her head upon the table, and prayed that God would intercede for
her. As she did so, a sudden storm arose. The violent rain and hail came in
such a torrential downpour that Benedict and his companions were unable to
depart.
"May Almighty God forgive you, sister" said Benedict, "for what
you have done."
"I asked a favor of you," Scholastica replied simply, "and you
refused it. I asked it of God, and He has granted it!"
Just after his return to Monte Cassino, Benedict saw a vision of Scholastica's
soul departing her body, ascending to heaven in the form of a dove. She died
three days after their last meeting. He placed her body in the tomb he had
prepared for himself, and arranged for his own to be placed there after his
death. Her relics were alleged by the monk Adrevald to have been translated
(July 11) to a rich silver shrine in Saint Peter's Church in Le Mans, France,
which may have been when Benedict's were moved to Fleury. In 1562, this shrine
was preserved from the Huguenots' plundering.
Some say that we should only petition God for momentously important matters.
God's love, however, is so great that we wishes to give us every good thing. He
is ever ready to hear our prayers: our prayers of praise and thanksgiving, and
our prayers of petition, repentance, and intercession. Nothing is too great or
too trivial to share with our Father. The dependent soul learns that everything
we are and have is from His bountiful goodness; when we finally learn that
lesson we turn to Him with all our hopes and dreams and needs. Saint
Scholastica is obviously one of those who learned the lesson of her own
helplessness (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, Farmer,
Husenbeth, Walsh, White).
Saint Scholastica is usually depicted in art as a habited nun, holding a
crozier and crucifix, with her brother. Sometimes she may be shown (1) with
Saint Justina of Padua, with whom she is confused though Justina was never a
nun; (2) receiving her veil from Saint Benedict; (3) her soul departing her
body like a dove; (4) with a dove at her feet or bosom; or kneeling before
Saint Benedict's cell (Roeder, White).
She is the patroness of
Monte Cassino and all Cassinese communities (Roeder). She is invoked against
storms (White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0210.shtml
St. Scholastica
St. Benedict's twin
sister demonstrated the power of prayer
"How little do we know revealing who you are: this silence, born of peace,
perhaps speaks even more."
The above was written as a hymn to St. Scholastica by a Benedictine monk.
Indeed, little is known of this modest saint, save an anecdote penned by
St. Gregory the Great and a letter purported to be written by St. Scholastica
to a new abbess, Mother Flavia, in or around 535 A.D.
St. Scholastica was the twin sister of St. Benedict of Nursia, founder of the
Benedictine Order. It was said that she was consecrated to God at her
birth, but continued to live at home until her brother founded his monastery at
Monte Cassino. She then, in turn, established a convent in the nearby
town of Plombariola. In her writings to Mother Flavia, Saint Scholastica
reveals that it was her brother who named her, saying that she was
"destined to remain in the school of the Lord's service."
She evidently loved meeting with her brother so they could talk and share
spiritual insights, though it usually occurred only once a year. As
neither was allowed to enter the other's monastery, they would meet in a house
in Monte Cassino.
According to the Dialogues of St. Gregory, after supper one evening,
as their day of prayer and "mutual comfort of heavenly talk," was
nearing an end, Scholastica begged her brother to stay the night so they could
continue their discussion. He refused, as he would never spend a night
away from his monastery. She began to weep, and laying her head upon her
hands, prayed. In the next moments a fierce thunderstorm arose, preventing him
from leaving, and St. Benedict asked her in shock what she had done. She
replied, "I asked a favor of you, and you refused it. I asked it of
God, and He has granted it!" Saint Gregory comments that her prayer
was answered because it was in line with the charity of God: that the
love of a sister for her brother overcame the law of Benedict's rule.
This was to be their last meeting. Three days later St. Benedict saw in a
vision his sister "ascending to heaven in the form of a dove."
He had her remains brought to his monastery to be buried there.
· This tale show us that God does respond to our prayer. St. Gregory wrote that (the tears of) "her prayer and the rain did so meet together...so that in one and the very same instant, she lifted up her head and brought down the rain." Our prayers may not always part the heavens to bring down rain, but they do part Heaven to reach the very heart of God. Just as Isaiah told Hezekiah, "This is what the Lord, the God of your father David, says: I have heard your prayer and seen your tears" (Isaiah 38:5), so we can be assured that God hears our prayers and will dry our tears.
· How God loves charity! he answered St. Scholastica's prayer which she raised up for the love of her brother. This tale is reminiscent of the parable of the Good Samaritan, where Jesus showed that love for one another overruled the religious observances of the priest and the Levite. Let us always remember that love should be the first rule of our lives.
· St. Scholastica eagerly looked forward to the days of prayer spent with her brother. She understood the importance of a retreat. Sometimes, when life seems particularly overwhelming, it is good to try to "get away" for a day or two. Even if you can only go to a local chapel, or spend prayerful time with a friend, these quiet hours offered to God will bring us peace. May our schedules never be so hectic that we cannot find room for God!
St. Scholastica died about 543 A.D. Her feast day is February 10.
Text taken from "Evangelization and the Lives of the Saints: St.
Scholastica, "produced by the diocesan Office of New Evangelization.
For the complete brochure visit the Office of New Evangelization on the
diocesan website,
http://www.drvc.org/new-evangelization-office/pamphlets.html
SOURCE : https://stscholastica.org/lives-of-the-saints---st-scholastica
Luca Giordano. La morte di Santa Scolastica,
1674,
huile
sur toile, Padua, Basilica di Santa Giustina, 4e
chapelle côté droit dans la nef
Santa Scolastica Vergine
Norcia, Perugia, ca. 480 - Montecassino, Frosinone, ca. 547
Scolastica ci è nota dai “Dialoghi” di san Gregorio Magno. Vergine Saggia, antepose la carità e la pura contemplazione alle semplici regole e istituzioni umane, come manifestò nell’ultimo colloquio con il suo fratello s. Benedetto, quando con la forza della preghiera “poté di più, perché amò di più”. (Mess. Rom.)
Patronato: Suore
Emblema: Colomba, Giglio
Martirologio Romano: Memoria della deposizione di santa Scolastica, vergine, che, sorella di san Benedetto, consacrata a Dio fin dall’infanzia, ebbe insieme con il fratello una tale comunione in Dio, da trascorrere una volta all’anno a Montecassino nel Lazio un giorno intero nelle lodi di Dio e in sacra conversazione.
Il nome di Scolastica, sorella di Benedetto da Norcia, richiama al femminile gli inizi del monachesimo occidentale, fondato sulla stabilità della vita in comune. Benedetto invita a servire Dio non già "fuggendo dal mondo" verso la solitudine o la penitenza itinerante, ma vivendo in comunità durature e organizzate, e dividendo rigorosamente il proprio tempo fra preghiera, lavoro o studio e riposo. Da giovanissima, Scolastica si è consacrata al Signore col voto di castità. Più tardi, quando già Benedetto vive a Montecassino con i suoi monaci, in un altro monastero della zona lei fa vita comune con un gruppetto di donne consacrate.
La Chiesa ricorda Scolastica come santa, ma di lei sappiamo ben poco. L’unico
testo quasi contemporaneo che ne parla è il secondo libro dei Dialoghi di papa
Gregorio Magno (590-604). Ma i Dialoghi sono soprattutto composizioni
esortative, edificanti, che propongono esempi di santità all’imitazione dei
fedeli mirando ad appassionare e a commuovere, senza ricercare il dato esatto e
la sicura referenza storica. Inoltre, Gregorio parla di lei solo in riferimento
a Benedetto, solo all’ombra del grande fratello, padre del monachesimo
occidentale.
Ecco la pagina in cui li troviamo insieme. Tra loro è stato convenuto di
incontrarsi solo una volta all’anno. E Gregorio ce li mostra appunto nella
Quaresima (forse) del 542, fuori dai rispettivi monasteri, in una casetta sotto
Montecassino. Un colloquio che non finirebbe più, su tante cose del cielo e
anche della terra. L’Italia del tempo è una preda contesa tra i Bizantini del
generale Belisario e i Goti del re Totila, devastata dagli uni e dagli altri.
Roma s’è arresa ai Goti per fame dopo due anni di assedio, in Italia centrale
gli affamati masticano erbe e radici. A Montecassino passano vincitori e vinti;
passa Totila attratto dalla fama di Benedetto, e passano le vittime della
violenza, i portatori di tutte le disperazioni, gli assetati di speranza...
Viene l’ora di separarsi. Scolastica vorrebbe prolungare il colloquio, ma Benedetto rifiuta: la Regola non s’infrange, ciascuno torni a casa sua. Allora Scolastica si raccoglie intensamente in preghiera, ed ecco scoppiare un temporale violentissimo che blocca tutti nella casetta. Così il colloquio può continuare per un po’ ancora. Infine, fratello e sorella con i loro accompagnatori e accompagnatrici si separano; e questo sarà il loro ultimo incontro.
Tre giorni dopo, leggiamo nei Dialoghi, Benedetto apprende la morte della sorella vedendo la sua anima salire verso l’alto in forma di colomba. I monaci scendono allora a prendere il suo corpo, dandogli sepoltura nella tomba che Benedetto ha fatto preparare per sé a Montecassino; e dove sarà deposto anche lui, morto in piedi sorretto dai suoi monaci, intorno all’anno 547.
Autore: Domenico Agasso