vendredi 10 février 2012

Sainte SCHOLASTIQUE, vierge et moniale bénédictine


Sainte Scholastique, vierge

Scholastique était la sœur de Saint Benoît, le législateur des moines d'Occident. Elle mena la vie consacrée au pied du Mont-Cassin, où Benoît avait fondé son célèbre monastère, et elle précéda de peu son frère dans la mort (547). C'est pourquoi les moniales bénédictines honorent Scholastique comme leur Mère spirituelle. Sainte Scholastique est la patronne de la ville du Mans depuis que saint Aygulphe ramena son corps du Mont-Cassin au VIIème siècle, en même temps que celui de son frère qui assura la réputation de l’abbaye Saint-Benoît-sur-Loire.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/10/4825/-/sainte-scholastique-vierge


Sainte Scholastique

Moniale, soeur de saint Benoît (+ 543)

Sœur jumelle de saint Benoît, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin.

C'est là que, trois jours avant sa mort, désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu'il empêche saint Benoît de partir.

Elle est  patronne de la ville du Mans.

Mémoire de sainte Scholastique, vierge. Sœur de saint Benoît, consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en Dieu un seul cœur avec son frère, au point qu'une fois par an ils passaient ensemble toute une journée en louange de Dieu et en saints entretiens. Vers 547 elle fut, en ce jour, mise au tombeau que saint Benoît avait préparé pour lui-même au Mont-Cassin.

Martyrologe romain

"- Que Dieu tout puissant te pardonne, ma sœur! Qu'as-tu fait là!

- Voilà, je t'ai prié, tu n'as pas voulu m'entendre. J'ai prié mon Seigneur, et il m'a écoutée."

Dialogue de St Benoît et Ste Scholastique, selon St Grégoire le Grand

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/609/Sainte-Scholastique.html

Sainte Scholastique

Moniale, sœur de saint Benoît (+543)


Sainte Scholastique était la sœur de saint Benoît, patriarche des moines d'Occident. Jeune encore, elle fit, au foyer paternel, de grands progrès dans la vertu. Loin d'imiter les illusions des filles du siècle, elle méprisa la beauté, les richesses, l'alliance des plus grands princes pour s'allier à Jésus-Christ.

Suivre Benoît dans la solitude était son unique aspiration. Elle se consacra à Dieu dès sa plus tendre jeunesse, et elle se rapprocha de son frère, quand il se fut établi au Mont-Cassin, afin de profiter de ses leçons et de ses exemples.

Benoît ne consentait à voir sa sœur qu'une fois par an, avant le carême, et alors la sainte sortait de son cloître, et le frère, de son côté, allait au-devant de la sœur; ils se rejoignaient sur le flanc de la montagne, et on voit encore le petit sanctuaire érigé, croit-on, sur les ruines de la chaumière où saint Benoît et sainte Scholastique eurent leur suprême entretien resté si célèbre.

Le 9 février 543, Scolastique était allée visiter son frère, comme de coutume. La journée se passa dans de grandes conversations, et la nuit arriva sans qu'ils s'en aperçussent. "Il est trop tard pour vous retirer, dit la sainte à son frère ; parlons jusqu'à l'aurore des joies de la vie céleste. Que dites-vous là, ma sœur ? reprit Benoît ; je ne puis passer la nuit hors de mon couvent."

Scholastique, affligée de ce refus, se pencha sur la table, et, la tête entre ses mains, pria Dieu en versant d'abondantes larmes. Sa prière fut si promptement exaucée, que le tonnerre grondait déjà quand elle releva la tête, et que la pluie tombait par torrents, bien que le ciel fût auparavant serein et sans nuage : "Qu'avez-vous fait, ma sœur ? dit l'homme de Dieu. Je vous ai supplié, dit Scholastique, et vous n'avez pas voulu m'écouter ; j'ai invoqué Notre-Seigneur, et voilà qu'il m'exauce."

Dans l'impossibilité de sortir, Benoît resta par force ; les deux Saints veillèrent toute la nuit, s'entretenant du bonheur des élus. Le lendemain, la vierge retourna à son couvent, et, Benoît à son monastère ; mais le troisième jour, l'homme de Dieu, dans sa cellule, élevant les yeux en haut, vit l'âme de sa sœur s'envoler dans les airs sous la forme d'une colombe.

Benoît voulut faire déposer le corps de sa sœur dans le tombeau qu'il avait préparé pour lui, afin que leurs corps fussent unis dans la mort comme leurs âmes l'avaient été dans la vie.

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L'Histoire nous a laissé peu de détails sur la vie de sainte Scholastique Nous savons qu'elle sortait de la famille patricienne des Anicius. Son père se nommait Eutrope, et sa mère Abondantia. Celle-ci mourut en la mettant au monde le même jour que saint Benoît, son frère, à Nurcie, petite ville de l'Italie, en 480. Dieu les dédommagea d'une si grande privation, en inspirant à Eutrope tous les dévouements de l'affection la plus tendre. Ce père chrétien éleva ses enfants dans les délicatesses de la vertu et les sentiments de la foi la plus vive. Aux qualités du cœur, il voulut joindra la culture de l'esprit en rapport avec leur position de fortune et la noblesse de leur rang. Benoît fut envoyé, jeune encore, à Rome pour y faire ses études; sa nourrice l'y accompagna plutôt pour sauvegarder son innocence que pour lui donner les soins réclamés par son âge. Eutrope pensait, avec raison, qu'une conduite régulière est, pour un écolier, la meilleure garantie des progrès dans les sciences humaines.

Nourri des saintes et vigoureuses leçons du foyer domestique, Benoît voulut, avant tout, rester disciple de Jésus-Christ. Sa piété fut son salut. En ce temps-là, il est vrai, la science ne délirait point jusqu'à vouloir chasser Dieu de l'école; mais alors, comme toujours, il se trouvait dans cette bouillante jeunesse de trop nombreux partisans d'une vie sans règle et sans frein. C'est pourquoi Benoit, craignant l'entraînement de l'exemple, conçut le projet de quitter le monde. Il sortit de Rome à l'âge de seize ans, prit le chemin du désert et gagna les montagnes de Subiaco, où il passa trois années dans une caverne profonde, s'initiant à la vie monastique, dont il devait être bientôt, au Mont Cassin, une des gloires les plus pures et l'un des maîtres les plus célèbres.

Do son côté, Scholastique, justifiant son nom, qui vont dire écolière de Dieu, par une sagesse vraiment surnaturelle, comprit bien vite quo rien n'importe plus à l'homme ici-bas que de s'occuper de la grande affaire du salut éternel. La privation des caresses maternelles fit faire à ces idées un tel progrès dans son âme que les joies, les honneurs et les richesses lui apparurent de bonne heure comme de brillantes vanités. Elle songeait à se consacrer au Seigneur lorsque la détermination de son frère la rendit seule héritière d'une des plus grandes fortunes de cette époque. Dès lors, son éducation, ses rares qualités lui permettaient d'attendre la recherche des plus illustres patriciens. Mais, calme et le regard au ciel, ne voulant rien du monde et voulant tout de Dieu, elle se montra doublement soeur de saint Benoît en prenant Jésus-Christ pour son unique époux.

Quelques auteurs pensent que Scholastique demeura dans la maison paternelle aussi longtemps que la vieillesse d'Eutrope réclama les soins de sa piété filiale; et qu'elle s'y rendit de plus en plus digne de sa vocation par la pratique des oeuvres de miséricorde. D'autres, au contraire, affirment qu'Eutrope, quoi que éprouvé par la mort prématurée de son épouse, et sous le poids du sacrifice récent de son fils, donna a Dieu sans hésiter ses dernières espérances et son dernier soutien. Quoi qu'il en soit, cette noble vierge obéit aux inspirations de la grâce et subordonna sa détermination aux conseils du directeur de sa conscience. Aussitôt qu'elle put mener la vie solitaire, elle fit bâtir le couvent de Sainte Marie de Plombarioles, a six kilomètres de celui de son frère, et situé dans une de ces collines qui s'enfoncent dans les plis de l'horizon montagneux que domine la cime vaste et arrondie du Mont Cassin.

Plusieurs jeunes filles, dont elle avait été le modèle à Nurcie, la suivirent dans sa retraite. L'éclat de ses vertus en attira d'autres encore des pays voisins, de sorte que Scholastique se trouva, au bout de quelques années, à la tête d'une communauté nombreuse, qu'elle dirigea dans les voies de la plus haute perfection. Pour elle, c'était par les conseils de son bienheureux frère qu'elle se gouvernait. Afin de vivre dans une plus grande conformité d'esprit, ils se réunissaient une fois chaque année dans une petite métairie située à mi-chemin des deux couvents. Là, par de pieux entretiens, ils ravivaient dans jours coeurs l'amour de Dieu, le zèle pour la sanctification de leurs âmes et le dévouement pour celles dont ils étaient chargés. Et comme toute vie religieuse est essentiellement une vie de sacrifice, ils discouraient de préférence sur l'immolation de la nature par l'observance des moindres prescriptions de la règle. Ne savoir, comme l'apôtre saint Paul, que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié, telle était leur devise, tel était le but de leurs efforts. Aussi, l'efficacité de leur exemple, plus encore que l'autorité de leur parole, inspira aux moines du Mont Cassin et aux Vierges de Plombarioles un profond esprit de discipline, qui fit de ces deux communautés une grande école de moeurs chrétiennes pour les peuples à peine évangélisés. Le moment arriva où il plut au divin Sauveur de rappeler à lui sa fidèle épouse. Avertie par une révélation miraculeuse que l'heure de la récompense était proche, Scholastique voulut voir son frère une dernière fois. C'était le 7 février 543. A cette époque de l'année, sous le soleil d'Italie, la nature est en plein réveil, les fleurs exhalent leurs parfums et tout renaît â l'espérance. Dès le matin, Scholastique s'achemine lentement vers la sainte montagne, nourrissant son esprit de pieuses réflexions que lui suggèrent à chaque pas les merveilles de la création. Elle prépare ainsi son âme à la réfection spirituelle qu'elle va demander à son frère. De son côté, Benoit descend au-devant de sa soeur; ils se rencontrent au lieu accoutumé.

Ce dernier entretien est le seul épisode que nous connaissons de la vie de notre Sainte. Il a suffi néanmoins pour éterniser sa mémoire et révéler au monde la candeur de ses vertus. Les détails que nous en a laissés saint Grégoire le Grand sont du plus haut intérêt: écoulons ce touchant dialogue de l'amour fraternel aux prises avec l'austérité de la règle. « Ils avaient passé tout le jour à parler, non plus comme autrefois de la pénitence, mais de la gloire réservée aux Elus. Vers le soir, ils prenaient la collation en commun. Comme ils étaient encore à table, et que la nuit s'avançait, Scholastique dit : « De grâce, mon frère, ne me quittez point cette nuit, afin que nous nous entretenions du bonheur du ciel jusqu'à demain matin ». Benoit répondit: « Que dites-vous là, ma soeur? A aucun prix, je ne veux demeurer hors du monastère ». Or, le temps était alors fort serein; il n'y avait pas le moindre nuage dans le ciel. La Sainte, affligée de ce refus, met ses mains jointes sur la table, appuie sa tête dessus; puis, fondant en larmes, elle prie Dieu de s'intéresser en sa faveur. Sa prière à peine finie, survient une pluie d'orage, accompagnée d'éclairs et de gros coups de tonnerre, de sorte que ni Benoit, ni sa soeur ne purent quitter le toit qui les abritait. Le Saint s'en plaignit en disant: « Que Dieu vous le pardonne, ma soeur: qu'avez-vous fait? » « Eh bien, oui, répondit-elle, je vous ai prié et vous n'avez pas voulu m'entendre; j'ai prié mon Seigneur et il m'a exaucée. Maintenant, retournez dans votre monastère si vous le pouvez ». Voyant ce miracle évident, l'homme de Dieu comprit qu'il ne devait pas résister plus longtemps au pieux désirs de sa soeur; il continua donc à l'entretenir du bonheur du ciel.

Le lendemain, avant le lever du soleil, l'orage étant complètement passé, ils se quittèrent pour ne plus se revoir en ce monde. Trois jours après, sainte Scholastique assembla ses filles, leur recommanda, avec sa douceur ordinaire, de continuer à servir Dieu avec générosité; puis, bénissant le Seigneur dans l'effusion de son cœur, plein d'amour et d'allégresse, elle rendit sa belle âme à son Créateur, sans maladie et sans souffrance, le 10 février 518. Au même moment, saint Benoit qui priait à la fenêtre de sa cellule, aperçut cette âme bienheureuse monter au ciel sous la forme d'une colombe environnée d'une éblouissante lumière. Ravi de cette vision, il récita un cantique d'actions de grâces, puis envoya quelques-uns de ses disciples pour lever le corps de la Sainte; le fit placer dans le tombeau préparé pour lui-même, « afin, dit saint Grégoire, que le même sépulcre réunit les corps de ceux dont les âmes avaient été si intimement unies pendant leur vie ». Cette union dernière ne se fit pas longtemps attendre, car saint Benoit mourut quarante jours après sa soeur, le 21 mars 543.

Texte extrait de « Sainte Scholastique, son histoire, ses reliques et son pèlerinage à Juvigny-les-Dames, Abbé F.A Loison », 1881


Les Reliques de Saint Benoît et de Sainte Scholastique

Les reliques de Saint Benoît et de Sainte Scholastique furent transférée au IXe siècle en France. Pour mettre les reliques de Sainte Scholastique à l’abri des Normands, on en transféra une partie dans le diocèse de Verdun en 874, à Juvigny-les-Dames, aujourd’hui Juvigny-sur-Loison, dans l’abbaye de moniales fondée la même année 874 par la reine Richilde et son époux, Charles II le Chauve, petit-fils de Charlemagne.

Richilde, femme de Charles le Chauve fonde à Juvigny au 9e siècle un monastère de bénédictines en l’honneur de sainte Scholastique dont les reliques sont transférées le 6 juin 874 dans la nouvelle abbaye. En 1096, l’abbaye, soumise à l’autorité immédiate du Saint-Siège, appartenait au diocèse de Trèves mais au temporel, elle paraît avoir relevé quelque temps de l’évêché de Verdun.

L’abbaye souffrit beaucoup des guerres du 16e siècle: l’église abbatiale fut profanée et les bâtiments presque ruinés. L’abbesse Gabrielle de Livron fit réconcilier les autels et l’église en 1609. Un acte de 1624 prescrivit la clôture du couvent: il fallut pour s’y prêter tout reconstruire, ce que fit madame de Livron qui devait mourir en 1662.

Madame de Vassinhac d’Imécourt construisit un dernier bâtiment en 1746. En 1792, tous les bâtiments de l’abbaye, partagés en 14 lots, furent vendus à 3 acquéreurs qui les démolirent aussitôt. Il ne resta debout que le bâtiment des fours construit en 1746. En 1858, le comte Charles d’Imécourt racheta le bâtiment des fours et y installa un pensionnat des frères de la doctrine chrétienne. L’aile droite de l’actuelle cour d’honneur a été construite dans la 2e moitié du 19e siècle à l’identique du bâtiment des fours. Il a été incendié en 1903 et avec lui disparut le dernier vestige de l’abbaye. Les reliques sont toujours en l’église paroissiale.

Prière à Sainte Scholastique

Glorieuse sœur de saint Benoît, sainte Scholastique, vous qui avez généreusement échangé les joies du siècle et le luxe d'une condition brillante contre les austérités et les saintes tristesses de la pénitence, demandez pour nous à Dieu, que si nous n'avons pas, comme vous, le courage de renoncer au monde, et de nous enfermer dans un cloître, nous ayons au moins celui de ne pas nous attacher aux vanités, et de vivre chrétiennement dans la condition ou il à plu au Seigneur de nous placer.

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-1737687-sainte_scholastique.html


Le dernier caprice de sainte Scholastique

Anne Bernet - publié le 09/02/22

Un caprice, la dernière rencontre de Scholastique avec son frère Benoît, l’abbé du Mont Cassin ? Alors un divin caprice…

Tout ce que nous savons de saint Benoît, nous le devons à un autre saint, le pape Grégoire le Grand. Celui-ci, à la fin du VIe siècle, brisé de chagrin devant les malheurs de l’Italie et de la catholicité désolées par les invasions lombardes, le poids insupportable de la fiscalité impériale, la peste, décide d’abandonner ce monde qui courait à sa perte, et ses lourdes responsabilités de préfet de Rome ; il se retire dans sa maison familiale, sur le Caelius, là où s’élève aujourd’hui l’église San Gregorio Magno, et la transforme en monastère, puis se place lui-même sous la règle d’un abbé chassé avec ses moines de leur maison qu’il installe chez lui. Les réfugiés ne manquent pas en cette époque terrible et parmi eux se trouvent nombre de prêtres, religieux, religieuses, car les Lombards, convertis à l’hérésie arienne, s’acharnent cruellement sur le clergé catholique. 

Les mémoires de Grégoire

C’est ainsi que Grégoire fait la connaissance de moines échappés à la destruction de leur monastère du Mont Cassin, qui lui parlent de leur saint fondateur Benoît. Passionné par leur récit, le style de vie qu’ils lui décrivent, il prend des notes, et, à quelques années de là, en tire des Dialogues, qui mêlent à des récits de miracles tout ce qu’il a recueilli concernant l’abbé du Mont Cassin. Historiens et spécialistes ont beaucoup discuté de la crédibilité à prêter à l’ouvrage mais, bon gré mal gré, il représente l’unique source à notre disposition concernant saint Benoît et l’on s’accorde en général pour lui accorder une immense valeur.

En adoptant la règle de son frère, elle est à l’origine du premier monastère de bénédictines.

Si c’est au pape Grégoire que nous devons de connaître Benoît, nous lui devons aussi de connaître sa sœur, Scholastique. Sont-ils jumeaux ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, tous deux, grandis sans leur mère morte jeune, s’aiment tendrement ; à l’exemple de Benoît, Scholastique a tôt décidé de se consacrer à Dieu, et, bientôt, elle entre au couvent. Cependant, après quelques années, elle apprend que son frère, d’abord retiré dans la solitude, s’est installé au Mont Cassin ; elle a la conviction qu’elle doit le rejoindre afin de fonder près de chez lui un monastère de femmes, ce qu’elle fait, avec la permission de ses supérieures, à cinq kilomètres de chez Benoît. En adoptant la règle de son frère, elle est à l’origine du premier monastère de bénédictines.

Un rendez-vous une fois l’an

Scholastique n’accepte aucun adoucissement ni pour elle ni pour ses filles et, comme elle trouve que les visites, même de personnes pieuses et dévotes, mangent trop de temps au détriment de la prière, de l’oraison et de la méditation, elle renchérit sur les sévérités de son frère en interdisant, ou peu s’en fallait, tout contact entre les moniales et le monde extérieur, affirmant qu’il vaut mieux s’entretenir avec le Créateur qu’avec les créatures.

Elle-même ne déroge pas à ce principe et, bien qu’elle soit maintenant voisine de Benoît et que leur tendresse mutuelle n’a fait que croître, elle prend la décision héroïque de ne plus voir son frère qu’une fois l’an, marquant sur le coucher du soleil l’heure où l’abbé du Mont Cassin doit se retirer. Une métairie, qui se trouve à mi-distance de leurs deux maisons, leur sert de lieu de rendez-vous. Encore, tout le temps que dure cet unique entretien annuel, Benoît et Scholastique ne s’entretiennent-ils que de pénitences et de sacrifices, s’encourageant mutuellement à mieux servir Dieu. Puis ils se séparent pour un an…

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Or, début 543, Scholastique a le pressentiment de sa mort et, désireuse de dire adieu à Benoît, sans en indiquer le motif, elle avance la date de leur rencontre au 6 février. Ce jour-là, l’une escortée de quelques religieuses, l’autre de quelques moines, le frère et la sœur se retrouvent. Benoît se met alors, contrairement à ses habitudes, à parler des choses d’En-Haut, du paradis, de la vision béatifique, du bonheur éternel et de la gloire des élus. Il en parle si bien que Scholastique, émerveillée, ne peut se lasser de l’entendre. Les heures filent sans qu’elle s’en rende compte et, soudain, le soir tombant encore tôt en cette fin d’hiver, Benoît se lève et annonce qu’il doit s’en aller. Sa sœur, d’ordinaire si raisonnable, si mortifiée, le conjure de n’en rien faire et de rester jusqu’au matin afin qu’ils puissent parler tout à loisir de leurs fins dernières.

« Qu’avez-vous fait, ma sœur ? »

Benoît est très étonné de ce qu’il prend pour un caprice qui les ferait tous deux manquer à leurs devoirs et déroger à la Règle qu’ils avaient fixée. Tellement étonné même qu’il se met presque en colère et s’écrie : « Que dites-vous là, ma sœur, et ne voyez-vous pas qu’il m’est impossible de vous accorder ce que vous me demandez ? » et, sans discuter davantage, il s’apprête à partir. Voyant qu’elle ne le fléchirait pas, Scholastique, en larmes, alors, s’agenouille et demande à Dieu la grâce de garder Benoît près d’elle cette nuit-là. Elle n’a pas fini cette prière que le ciel, d’un bleu limpide jusque-là, s’obscurcit en quelques secondes et que se déchaîne un orage d’une telle violence qu’il devient impossible de quitter la maison.

Il n’est pas étonnant qu’une femme ait possédé pareil pouvoir, car […] ainsi que le dit saint Jean, Dieu étant amour, il est naturel que celle qui aimait davantage en ait reçu plus de puissance.

Benoît la regarde avec reproche et s’exclame : « Mais qu’avez-vous donc fait, ma sœur ? » et Scholastique, ses larmes taries, lui répond : « Mon frère, je vous ai humblement supplié de passer encore un peu de temps ici avec moi, mais, puisque vous me le refusiez, j’ai demandé cette grâce à mon Seigneur et Époux qui m’a exaucée… » Et, comme pour mieux démontrer que le phénomène n’avait rien de naturel, l’orage dure, dans toute sa force, jusqu’au lendemain matin, et l’heure que Scholastique a proposée pour leur séparation. Soudain, la tempête s’apaise, le soleil revient, et Benoît se retire, songeur, en pensant aux liens que sa sœur a tissés avec Dieu pour se permettre de tels enfantillages… À propos de ce miracle, Grégoire commenterait, admiratif : « Il n’est pas étonnant qu’une femme ait possédé pareil pouvoir, car […] ainsi que le dit saint Jean, Dieu étant amour, il est naturel que celle qui aimait davantage en ait reçu plus de puissance. »

Sous l’apparence d’une colombe

À l’aube du 10 février, Scholastique rend l’âme doucement, sans avoir paru le moins du monde malade. Benoît, qui prie dans sa cellule, voit alors sa sœur s’élever, légère, vers le ciel, sous l’apparence d’une colombe. Il alla réclamer sa dépouille et la fait ensevelir dans le chœur de son abbatiale, où il la rejoignit quatre ans plus tard. Mais en 583, les Lombards brûlèrent et anéantirent l’abbaye du Mont Cassin, que les moines survivants abandonnèrent pour plusieurs siècles.

C’est dans ce contexte qu’à deux cents ans de là, scandalisés de savoir les reliques de leur fondateur laissées en déshérence, les bénédictins de Fleury, aujourd’hui Saint-Benoît-sur-Loire, organisèrent une expédition de sauvetage et retirèrent de l’abbaye en ruines des ossements supposés être ceux de Benoît et Scholastique, puis les ramenèrent en France. Là, leurs routes se séparèrent : le corps de Benoît fut porté à Fleury, celui de sa sœur confié aux bénédictines du Mans, où, miraculeusement échappé aux profanations de la Réforme et de la Révolution, elle repose encore, même si une partie de ses reliques fut offerte aux abbayes de Juvigny au diocèse de Verdun, et, bien plus tard, à Solesmes. Mais ne le dites surtout pas aux Italiens ! Ils vous assureront que les Français, dans leur précipitation, ont emporté on ne sait trop qui et que Benoît et Scholastique n’ont, évidemment, jamais quitté Monte Cassino…

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/02/09/le-dernier-caprice-de-sainte-scholastique/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal

Sainte Scholastique

Déposition vers 543-547 au Mont-Cassin. La première attestation de sa fête date du VIIIe siècle au Mont-Cassin. Puis son culte se diffusa pour atteindre une grande extension au XIe siècle. En France, ce fut la translation de ses reliques qui y apporta le culte en 865 ; une partie fut transportée à Juvigny-les-Dames (Juvigny-sur-Loison), au diocèse de Verdun en 874, on y fête toujours la Translation le 8 juin.

La fête entre au calendrier romain au XIe ou XIIe siècle. Elle est supprimée par Saint Pie V, et rétablie par Benoît XIII en 1729, sous le rite double.


Leçons des Matines avant 1960

Du second livre des Dialogues de saint Grégoire, Pape.

Quatrième leçon. Scholastique, sœur du vénérable Père Benoît, se consacra au Seigneur dès sa plus tendre enfance. Elle avait’ coutume de venir visiter son frère une fois chaque année, et l’homme de Dieu descendait pour la recevoir dans une propriété qui dépendait du monastère, et en était peu éloignée. Un jour, Scholastique étant venue selon sa coutume, son vénérable frère descendit vers elle avec quelques disciples ; ils passèrent tout le jour dans les louanges de Dieu et de pieux entretiens, et lorsque les ténèbres de la nuit commencèrent à couvrir la terre, ils prirent leur repas. Ils étaient encore à table où ils avaient prolongé leurs saints colloques, et comme il se faisait tard, la vierge consacrée au Seigneur adressa cette demande à son frère : « Je vous prie de ne pas m’abandonner cette nuit, afin que nous nous entretenions jusqu’au matin des joies de la vie céleste ». Le Saint lui répondit : « Que dites-vous, ma sœur ? Je ne puis en aucune façon demeurer hors du monastère ». Le ciel était alors si serein qu’aucun nuage n’apparaissait dans l’atmosphère. Quand la servante de Dieu entendit le refus de son frère, elle appuya sur la table ses mains jointes, et cacha son visage dans ses mains pour prier le Seigneur tout-puissant. Au moment où elle releva la tête, les éclairs brillèrent, le tonnerre éclata avec violence, la pluie tomba par torrents, au point que, ni le vénérable Benoît ni les frères qui étaient avec lui, ne purent mettre le pied hors du lieu où ils étaient.

Cinquième leçon. La Sainte, penchant sa tête entre ses mains, avait versé sur la table un torrent de larmes qui avait fait succéder la pluie à la sérénité de l’air. L’orage suivit immédiatement sa prière, et la coïncidence de ces deux choses fut si parfaite, que le tonnerre se mit à gronder à l’instant même où Scholastique relevait la tête de dessus la table : en sorte qu’un même instant vit la Sainte faire ce mouvement, et la pluie tomber du ciel. L’homme de Dieu, voyant que ces éclairs, ces coups de tonnerre, cette pluie diluvienne ne lui permettaient pas de rentrer au monastère, en fut contristé et commença à s’en plaindre, disant : « Que le Dieu tout-puissant vous pardonne, ma sœur ; que venez-vous de faire ? » Elle lui répondit : « Je vous ai adressé une demande et vous n’avez pas voulu m’écouter ; j’ai prié mon Dieu et il m’a exaucée. Sortez maintenant, si vous pouvez, laissez-moi et retournez à votre monastère ». Mais le Saint était dans l’impossibilité de sortir de la maison, et lui, qui n’avait pas voulu y rester spontanément, demeura contre son gré. C’est ainsi qu’il advint que les deux Saints veillèrent la nuit entière, et, en de pieux entre-liens sur la vie spirituelle, se rassasièrent à loisir par l’échange des sentiments qu’ils éprouvaient.

Sixième leçon. Le lendemain, la vénérable vierge retourna à son monastère et l’homme de Dieu reprit le chemin de son cloître. Trois jours après, étant dans sa cellule, et ayant levé les yeux au ciel, Benoît vit l’âme de sa sœur, sortie de son corps, pénétrer sous la forme d’une colombe les hauteurs mystérieuses des cieux. Ravi de joie à la vue de la grande gloire de cette âme, il rendit grâces au Dieu tout-puissant par des hymnes et des cantiques, et annonça aux frères la mort de Scholastique. Il les envoya aussitôt chercher le corps de la Sainte, afin qu’ils l’apportassent au monastère et qu’il fût déposé dans le tombeau qu’il s’était préparé pour lui-même. Il arriva ainsi qu’une même tombe réunit les corps de ceux dont les âmes avaient toujours été intimement unies en Dieu.


Dom Guéranger, l’Année Liturgique


La sœur du Patriarche des moines d’Occident vient nous réjouir aujourd’hui de sa douce présence ; la fille du cloître apparaît sur le Cycle à côté de la martyre ! Toutes deux épouses de Jésus, toutes deux couronnées, parce que toutes deux ont combattu et ont remporté la palme. L’une l’a cueillie au milieu des rudes assauts de l’ennemi, dans ces heures formidables où il fallait vaincre ou mourir ; l’autre a dû soutenir durant sa vie entière une lutte de chaque jour, qui s’est prolongée, pour ainsi dire, jusqu’à la dernière heure. Apolline et Scholastique sont sœurs ; elles sont unies à jamais dans le cœur de leur commun Époux.

Il fallait que la grande et austère figure de saint Benoît nous apparût adoucie par les traits angéliques de cette sœur que, dans sa profonde sagesse, la divine Providence avait placée près de lui pour être sa fidèle coopératrice. La vie des saints présente souvent de ces contrastes, comme si le Seigneur voulait nous faire entendre que bien au-dessus des régions de la chair et du sang, il est un lien pour les âmes, qui les unit et les rend fécondes, qui les tempère et les complète. Ainsi, dans la patrie céleste, les Anges des diverses hiérarchies s’unissent d’un amour mutuel dont le souverain Seigneur est le nœud, et goûtent éternellement les douceurs d’une tendresse fraternelle.

La vie de Scholastique s’est écoulée ici-bas, sans laisser d’autre trace que le gracieux souvenir de cette colombe qui, se dirigeant vers le ciel d’un vol innocent et rapide, avertit le frère que la sœur le devançait de quelques jours dans l’asile de l’éternelle félicité. C’est à peu près tout ce qui nous reste sur cette admirable Épouse du Sauveur, avec le touchant récit dans lequel saint Grégoire le Grand nous a retracé l’ineffable débat qui s’éleva entre le frère et la sœur, trois jours avant que celle-ci fût conviée aux noces du ciel. Mais que de merveilles cette scène incomparable ne nous révèle-t-elle pas ! Qui ne comprendra tout aussitôt l’âme de Scholastique à la tendre naïveté de ses désirs, à sa douce et ferme confiance envers Dieu, à l’aimable facilité avec laquelle elle triomphe de son frère, en appelant Dieu même à son secours ? Les anciens vantaient la mélodie des accents du cygne à sa dernière heure ; la colombe du cloître bénédictin, prête à s’envoler de cette terre, ne l’emporte-t-elle pas sur le cygne en charme et en douceur ?

Mais où donc la timide vierge puisa-t-elle cette force qui la rendit capable de résister au vœu de son frère, en qui elle révérait son maître et son oracle ? qui donc l’avertit que sa prière n’était pas téméraire, et qu’il pouvait y avoir en ce moment quelque chose de meilleur que la sévère fidélité de Benoît à la Règle sainte qu’il avait donnée, et qu’il devait soutenir par son exemple ? Saint Grégoire nous répondra. Ne nous étonnons pas, dit ce grand Docteur, qu’une sœur qui désirait voir plus longtemps son frère, ait eu en ce moment plus de pouvoir que lui-même sur le cœur de Dieu ; car, selon la parole de saint Jean, Dieu est amour, et il était juste que celle qui aimait davantage se montrât plus puissante que celui qui se trouva aimer moins. »

Sainte Scholastique sera donc, dans les jours où nous sommes, l’apôtre de la charité fraternelle. Elle nous animera à l’amour de nos semblables, que Dieu veut voir se réveiller en nous, en même temps que nous travaillons à revenir à lui. La solennité pascale nous conviera à un même banquet ; nous nous y nourrirons de la même victime de charité. Préparons d’avance notre robe nuptiale ; car celui qui nous invite veut nous voir habiter unanimes dans sa maison [1].

Nous placerons ici quelques pièces liturgiques de l’Office monastique en l’honneur de la sœur du grand Benoît.

RÉPONS ET ANTIENNES.

R/. L’illustre Scholastique fut la sœur du très saint Père Benoît : * Consacrée dès l’enfance au Seigneur tout-puissant, elle ne quitta jamais la voie de la justice.

V/. Louez le Seigneur, enfants, louez le Nom du Seigneur. * Consacrée dès l’enfance.

R/. Désirant se régler sur les exemples de la sainte vie de son frère, et selon la doctrine de ses sacrés enseignements, elle avait coutume de venir à lui une fois chaque année : * Et l’homme de Dieu l’instruisait de ses célestes leçons.

V/. Heureux qui écoute ses paroles et observe les règles qu’il a écrites. * Et l’homme de Dieu.

R/. La sainte vierge Scholastique était comme un jardin diligemment arrosé ; * La rosée des célestes grâces la rafraîchissait continuellement.

V/. Comme une source d’eau qui ne tarit jamais. * La rosée des célestes grâces.

R/. Le Seigneur lui accorda le désir de son cœur :* Elle obtint de lui ce qu’elle n’avait pu obtenir de son frère.

V/. Le Seigneur est bon envers tous ceux qui espèrent en lui, envers l’âme qui le cherche. * Elle obtint de lui.

R/. L’Époux tardant à paraître, Scholastique gémissait et disait : * Qui me donnera des ailes comme à la colombe, et je volerai et je me reposerait.

V/. Voici mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, et viens * Qui me donnera.

R/. Scholastique parut sous la forme d’une colombe ; l’âme de son frère témoigna son allégresse par des hymnes et des cantiques : * Béni soit ce départ ! mais bien plus encore soit bénie cette entrée !

V/. Le vénérable Père Benoit demeura tout inondé d’une joie céleste. * Béni soit.

R/. L’âme de Scholastique sortit de l’arche de son corps, comme la colombe portant le rameau d’olivier, signe de paix et de grâce ; * Elle s’envola dans les cieux.

V/. Comme elle ne trouvait pas où reposer son pied, * Elle s’envola dans les cieux.

Ant. Que l’assemblée des fidèles tressaille d’allégresse pour la gloire de l’auguste vierge Scholastique ; que la troupe des vierges sacrées se livre à une joie plus grande encore, en célébrant la fête de celle qui par ses larmes fléchit le Seigneur, et fut plus puissante sur lui que son frère, parce qu’elle eut plus d’amour.

Ant. Aujourd’hui la sacrée vierge Scholastique monte au ciel toute joyeuse, sous la forme d’une colombe. Aujourd’hui elle jouit pour jamais avec son frère des délices de la vie céleste.

Nous terminerons par ces deux Hymnes empruntées au même Office bénédictin.

HYMNE

Heureuse épouse du ! Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants du ciel te comblent de louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers toi l’hommage d’un joyeux concert.

Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle sainte, attirée par l’odeur des grâces célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la patrie.

O force invincible de l’amour ! O victoire à jamais glorieuse, en ce jour où par la force de tes larmes tu fais descendre les pluies du ciel, et contrains le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens célestes.

Aujourd’hui tu brilles, au plus haut des cieux, de l’éclat de cette lumière vers laquelle tu soupirais ; les feux de la charité, les splendeurs de la grâce embellissent ton front ; unie à l’Époux, tu reposes au sein de la gloire.

Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d’ici-bas, afin que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des joies de la lumière sans fin.

Chantons gloire au Père et gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet divin ; honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne.

Amen.

HYMNE.

Les ombres de la nuit disparaissent, le jour désiré se lève, auquel l’Epoux éternel s’unit à la vierge Scholastique.

Le temps des frimas est passé, les nuages pluvieux ont disparu, les plaines du ciel s’émaillent de fleurs éternelles.

A l’appel du Dieu qui est amour, la bien-aimée déploie ses ailes ; conviée au baiser mystique, la colombe s’élance d’un vol rapide.

Que tu es belle dans ta marche triomphante, fille chérie du grand Roi ! L’œil de ton frère contemple ton départ ; son cœur rend grâces au Dieu éternel.

De sa droite l’Époux la presse sur son sein ; elle recueille les couronnes qui lui sont dues ; plongée dans un fleuve de gloire, elle s’enivre des joies divines.

O Christ, fleur des vallons, que tous les siècles vous adorent, avec le Père et le Paraclet, dans toute l’étendue de cet univers. Amen.

Colombe chérie de l’Époux, que votre vol fut rapide, lorsque, quittant cette terre d’exil, vous prîtes votre essor vers lui ! L’œil de votre illustre frère, qui vous suivit un instant, vous perdit bientôt de vue ; mais toute la cour céleste tressaillit de joie à votre entrée. Vous êtes maintenant à la source de cet amour qui remplissait votre cœur, et rendait ses désirs tout-puissants sur celui de votre Époux. Désaltérez-vous éternellement à cette fontaine de vie ; et que votre suave blancheur devienne toujours plus pure et plus éclatante, dans la compagnie de ces autres colombes, vierges de l’Agneau comme vous, et qui forment un si noble essaim autour des lis du jardin céleste.

Souvenez-vous cependant de cette terre désolée qui a été pour vous, comme elle l’est pour nous, le lieu d’épreuve où vous avez mérité vos honneurs. Ici-bas, cachée dans le creux de la pierre, comme parle le divin Cantique, vous n’avez pas déployé vos ailes, parce que rien n’y était digne de ce trésor d’amour que Dieu lui-même avait versé dans votre cœur. Timide devant les hommes, simple et innocente, vous ignoriez à quel point vous aviez « blessé le cœur de l’Époux. » Vous traitiez avec lui dans l’humilité et la confiance d’une âme qu’aucun remords n’agita jamais, et il se rendait à vos désirs par une aimable condescendance ; et Benoit, chargé d’années et de mérites, Benoit accoutumé à voir la nature obéir à ses ordres, était vaincu par vous, dans une lutte où votre simplicité avait vu plus loin que sa profonde sagesse.

Qui donc vous avait révélé, ô Scholastique, ce sens sublime qui, en ce jour-là, vous fit paraître plus sage que le grand homme choisi de Dieu pour être la règle vivante des parfaits ? Ce fut celui-là même qui avait élu Benoît comme l’une des colonnes de la Religion, mais qui voulut montrer que la sainte tendresse d’une charité pure l’emporte encore à ses yeux sur la plus rigoureuse fidélité à des lois qui n’ont été faites que pour aider à conduire les hommes au but que votre cœur avait déjà atteint. Benoît, l’ami de Dieu, le comprit ; et bientôt, reprenant le cours de leur céleste entretien, vos deux âmes se confondirent dans la douceur de cet amour incréé qui venait de se révéler et de se glorifier lui-même avec tant d’éclat. Mais vous étiez mûre pour le ciel, ô Scholastique ; votre amour n’avait plus rien de terrestre ; il vous attirait en haut. Encore quelques heures, et la voix de l’Époux allait vous faire entendre ces paroles de l’immortel Cantique, que l’Esprit-Saint semble avoir dictées pour vous : « Lève-toi, ô mon amie, ma belle, et viens ; ma colombe, montre-moi ton visage ; que ta voix résonne à mon oreille ; car ta voix est douce, et ton visage est plein d’attraits [2]. » Dans votre départ de la terre, ne nous oubliez pas, ô Scholastique ! Nos âmes sont appelées à vous suivre, bien qu’elles n’aient pas les mêmes charmes aux yeux de l’Époux. Moins fortunées que la vôtre, il leur faut se purifier longtemps pour être admises dans le séjour où elles contempleront votre félicité. Votre prière força les nuées du ciel à envoyer leur pluie sur la terre ; qu’elle obtienne pour nous les larmes de la pénitence. Vos délices furent dans les entretiens sur la vie éternelle ; rompez nos conversations futiles et dangereuses ; faites-nous goûter ces discours du ciel, dans lesquels les âmes aspirent à s’unir à Dieu. Vous aviez trouvé le secret de cette charité fraternelle dont la tendresse même est un parfum de vertu qui réjouit le cœur de Dieu ; ouvrez nos cœurs à l’amour de nos frères ; chassez-en la froideur et l’indifférence, et faites-nous aimer comme Dieu veut que nous aimions.

Mais, ô colombe de la solitude, souvenez-vous de l’arbre sous les rameaux duquel s’est abritée votre vie. Le cloître bénédictin vous réclame, non seulement comme la sœur, mais encore comme la fille de son auguste Patriarche. Du haut du ciel, contemplez les débris de cet arbre autrefois si vigoureux et si fécond, à l’ombre duquel les nations de l’Occident se sont reposées durant tant de siècles. De toutes parts, la hache dévastatrice de l’impiété s’est plue à le frapper dans ses branches et dans ses racines. Ses ruines sont partout ; elles jonchent le sol de l’Europe entière. Cependant, nous savons qu’il doit revivre, qu’il poussera de nouveaux rameaux, et que votre divin Époux, ô Scholastique, a daigné enchaîner le sort de cet arbre antique aux destinées mêmes de l’Église. Priez pour que la sève première revive en lui ; protégez d’un soin maternel les faibles rejetons qu’il produit encore ; défendez-les de l’orage, bénissez-les, et rendez-les dignes de la confiance que l’Église daigne avoir en eux.

[1] Psalm. LXVII.

[2] Cant. II, 10.


Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum


La fête de cette colombe de virginale pureté se trouve déjà dans l’Antiphonaire de la basilique vaticane du XIIe siècle, et doit certainement sa popularité à saint Grégoire le Grand, qui, dans le deuxième Livre des Dialogues, décrit les derniers instants de la sainte avec une candeur charmante. Au ixe siècle, du temps de Léon IV, tandis qu’à Subiaco les héritiers monastiques de la tradition bénédictine dédiaient à sainte Scholastique, sœur du patriarche saint Benoît, leur principal monastère, les Romains ne voulurent pas leur être inférieurs dans la dévotion envers leur sainte concitoyenne, et près de la diaconie de Saint-Vite sur l’Esquilin ils lui érigèrent un temple qui devint par la suite la propriété de l’abbaye de Saint-Érasme sur le Coelius.

Près des Thermes d’Agrippa s’élève encore un oratoire du XVIe siècle, dédié à saint Benoît et à sainte Scholastique.

La messe est celle du Commun des vierges, Dilexísti, sauf la première collecte qui mentionne la colombe, forme sous laquelle saint Benoît vit, de sa tour sur le mont Cassin, l’âme innocente de sa sœur prendre son vol vers le ciel.

Le répons-graduel, tiré du psaume 44, est le suivant : « Dans la splendeur et la gloire avancez et chevauchez pour la vérité et pour la justice, car votre droite vous fera voir des choses merveilleuses. ». La vierge est comparée ici à une guerrière parfaitement armée, qui combat la sainte bataille de la vérité et de la justice. Vérité et justice signifient ici la fidélité à Dieu dans l’accomplissement du vœu de chasteté, raison pour laquelle la vierge, aidée de la grâce divine, est supérieure au monde séducteur, au démon perfide, et même à la faiblesse de son sexe !

Voilà la splendide victoire que le Christ remporte au moyen de la Vierge, son épouse. Le psaume-trait, qui est comme un mystique chant nuptial, est tiré du psaume qui a fourni aussi le répons : « Écoutez, ma fille, regardez, prêtez l’oreille, car le roi s’est épris de votre beauté. Les riches du peuple vous honorent par des présents. Parmi ses bien-aimées, il y a des filles de rois. Après elles sont conduites au Roi les vierges ses amies ; elles se présentent dans la joie et l’allégresse, elles font leur entrée dans le palais du Roi. »

Le verset d’offertoire est emprunté au psaume 44, et il est en partie identique au trait : « Parmi ses bien-aimées sont des filles de rois. La reine siège à ta droite parée de l’or d’Ophir. » Cet or pur, qui orne les vêtements de la reine mystique, symbolise l’intention droite, grâce à laquelle les actions les plus indifférentes et les plus humbles de la vie quotidienne deviennent dignes de la vie éternelle quand elles sont dirigées à la plus grande gloire de Dieu.

Saint Grégoire le Grand, nous racontant le dernier colloque de sainte Scholastique avec son frère, dit qu’à cette occasion elle fut plus puissante que lui sur le cœur de Dieu, car, tandis que saint Benoît tenait pour la discipline et la justice, elle, au contraire, s’inspirait plus haut encore : de l’amour ; plus potuit, quia plus amavit. Retenons cette belle phrase de saint Grégoire, et utilisons-la dans notre vie spirituelle.


Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique


Elle entra au ciel sous la forme d’une colombe.

Sainte Scholastique était la sœur chérie de saint Benoît, le Père des moines. Elle se consacra, comme son frère, au Seigneur, dès sa jeunesse. Nous n’avons que peu de détails sur la vie de cette sainte vierge. Le pape saint Grégoire le Grand nous a laissé, dans le deuxième livre de ses Dialogues, un récit charmant de la dernière entrevue du frère et de la sœur (voir Lectures de Matines, plus haut).

La messe. — La messe est du Commun des vierges Dilexísti. — C’est celle des messes du commun qui présente le plus d’unité, c’est une vraie messe de fiançailles. L’Église est l’Épouse sans tache du Seigneur, et elle se présente sous l’aspect de la vierge sainte que nous fêtons ; celle-ci, de son côté, est notre modèle. Cette image de l’Épouse se retrouve dans toutes les parties de la messe. A l’Introït, nous chantons le cantique nuptial. Notre marche vers l’église est un cortège nuptial, Scholastique marche en avant et nous la suivons. Représentons-nous l’entrée solennelle de l’Évêque se dirigeant, en habits pontificaux, vers l’autel. Pendant ce temps, chantons tout le Ps. 44, le cantique nuptial : le Christ est l’Époux royal, l’Église – Scholastique — est la royale Épouse. Dans l’Épître, tous les fidèles sont considérés comme la fiancée du Christ. Le Christ est un fiancé jaloux, il ne veut partager avec personne la possession de sa fiancée, qui doit lui être présentée comme une vierge pure. — Le chant nuptial se continue à travers les autres parties de la messe. Quand le diacre, dans ses ornements de fête, se rend processionnellement avec le livre l’Évangile (c’est-à-dire le Christ) vers l’ambon, nous avons, de nouveau, devant nos yeux, l’image du cortège nuptial. Puis, vient le chant de l’Évangile, avec la parabole significative des cinq vierges sages (les cinq vierges folles forment seulement une sombre antithèse). Ces vierges sages qui accompagnent l’Époux, nous représentent (les acolytes avec leurs cierges pendant le chant de l’Évangile nous facilitent cette représentation). A l’Offrande, nous allons, comme les vierges sages, à la rencontre de l’Époux. L’autel est le Christ, nos dons, nos lampes remplies d’huile, sont notre don total au divin Époux. Pendant l’offrande, on chante de nouveau le chant nuptial. Ce chant nous permet une nouvelle représentation. L’autel avec son riche antipendium (d’or et de couleurs variées) nous rappelle la royale Épouse, l’Église, que nous entourons au moment de l’Offrande. Au Saint-Sacrifice (à la Consécration), l’Époux divin paraît, et, au moment de la Communion, nous allons de nouveau, comme les vierges sages, « obviam Christo Domino — au-devant du Christ le Seigneur ». « Voici venir l’Époux » (Remarquons que les chants ne prennent tout leur sens qu’en union avec l’Action de la Messe). Nous chantons pour la quatrième fois le cantique nuptial. Rappelons-nous, toute la journée, que notre âme est l’Épouse du Christ et que les paroles de l’Épître retentissent à nos oreilles : « je suis jaloux pour vous de la jalousie de Dieu. »

Sous l’aspect d’une colombe, l’âme innocente de sainte Scholastique s’envola vers le ciel ; puissions-nous, nous aussi, vivre dans l’innocence et parvenir aux joies éternelles.

SOURCE : http://www.introibo.fr/10-02-Ste-Scholastique-vierge#nh2

Philippe de ChampaigneAnne d'Autriche et ses fils priant devant saint Benoît et sainte Scholastique, 1640,

huile sur toile, 106 x 138, Versailles


Heureuse épouse du Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants du Ciel te comblent de louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers toi l'hommage d'un joyeux concert.

Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle Sainte, attirée par l'odeur des Grâces Célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la patrie.

Ô force invincible de l'amour ! Ô victoire à jamais glorieuse, en ce jour où, par la force de tes larmes, tu fais descendre les pluies du Ciel, et contrains le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens Célestes.

Aujourd'hui tu brilles, au plus haut des Cieux, de l'éclat de cette lumière vers laquelle tu soupirais ;

les feux de la charité, les splendeurs de la grâce embellissent ton front ; unie à l'Époux, tu reposes au sein de la gloire.

Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d'ici-bas, afin que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des joies de la Lumière sans fin.

Chantons Gloire au Père et Gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet Divin ; Honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne.

Amen.


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.


Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.


Sainte Scholastique, priez pour nous.

Sainte Scholastique, sœur de saint Benoît, priez pour nous...

Sainte Scholastique, éternellement élue de Dieu,

Sainte Scholastique, prévenue dela grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ,

Sainte Scholastique, consacréeà Dieu dès l'enfance,

Sainte Scholastique, vierge toujours très pure,

Sainte Scholastique, fiancéeà Notre-Seigneur Jésus-Christ,

Sainte Scholastique, enseignée par le Saint-Esprit,

Sainte Scholastique, miroir d'innocence,

Sainte Scholastique, règle de perfection,

Sainte Scholastique, modèle de vertus,

Sainte Scholastique, ornement dela vie monastique,

Sainte Scholastique, patronne de vierges innombrables,

Sainte Scholastique, mère d'une infinité de religieuses,

Sainte Scholastique, imitatrice dela vie des Anges,

Sainte Scholastique, pleine de foi en Dieu,

Sainte Scholastique, remplie de l'espérance des biens du ciel,

Sainte Scholastique, brûlante d'amour pour l'Époux divin,

Sainte Scholastique, rayonnante d'humilité,

Sainte Scholastique, toujours enflammée de désirs célestes,

Sainte Scholastique, amie intime de Jésus-Christ,

Sainte Scholastique, animée envers le Seigneur d'une confiance toute filiale,

Sainte Scholastique, appliquée fréquemmentà l'oraison,

Sainte Scholastique, promptement exaucée,

Sainte Scholastique, comblée des grâces spirituelles,

Sainte Scholastique, honorée dela gloire dela persévérance,

Sainte Scholastique, pénétrant sousla forme d'une colombe dans le céleste sanctuaire,

Sainte Scholastique, qui habitez maintenant le paradis,

Sainte Scholastique, qui suivez l'Agneau partout où il va,

Sainte Scholastique, unie éternellement aux embrassements de l'Époux,

Sainte Scholastique, ornée dela couronne de gloire,

Sainte Scholastique, toute remplie dela divinité,

Sainte Scholastique, associée aux chœurs des Anges,

Sainte Scholastique, unie pour l'éternité aux joies de votre très saint frère,

Sainte Scholastique, avocate auprès de Dieu pour ceux qui vous invoquent,

Sainte Scholastique, patronne bienfaisante de ceux qui vous imitent,


Très sainte vierge Scholastique, pauvres pécheurs, nous vous eu supplions, exaucez-nous.


Daignez nous aider près de Dieu par vos très saintes et très puissantes prières,

Daignez nous admettre nous-mêmes au nombre de vos enfants,

Daignez exciter, développer et affermir notre dévotion envers vous,

Daignez, par vos prières, obtenir quela rosée des grâces célestes rafraîchisse l'aridité de notre cœur,

Daignez obtenir l'accomplissement de nos saints et pieux désirs,

Daignez, par votre intercession, nous réunir pour l'éternitéà Jésus-Christ, l'Époux de nos âmes,

Daignez nous faire entrer avec vous, comme de pures et innocentes colombes, dans le céleste sanctuaire,

Daignez nous faire parvenir aux joies éternelles, aux embrassements de l'Époux Jésus, Daignez nous exaucer, nous vous en supplions.


Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Seigneur, prenez pitié,

Jésus-Christ, prenez pitié,

Seigneur, prenez pitié.

Priez pour nous, bienheureuse Scholastique.

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions

O Dieu, qui, pour manifester l'innocence de votre Bienheureuse vierge Scholastique, avez fait entrer son âme dans le ciel sousla forme d'une colombe, accordez-nous, par ses mérites, de vivre nous-mêmes avec tant d'innocence que nous méritions de parvenir aux mêmes joies; par Jésus, le Christ notre Seigneur.

Union de prière

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse

ami de la Miséricorde

SOURCE : http://robert87300.centerblog.net/6582765-priere-a-sainte-scholastique-vierge


Saint Scholastica

Memorial

10 February

Profile

Twin sister of Saint Benedict of Nursia. Born to the Italian noblility. Her mother died in childbirthNun. She led a community of women at Plombariola near Montecassino. See the Readings section below for Pope Saint Gregory the Great‘s telling of some of the stories of her life.

Born

480 in Italy

Died

543 of natural causes

from his cellSaint Benedict had a vision in which he saw her soul flying to heaven in the form of a dove

Canonized

Pre-Congregation

Name Meaning

she who has leisure to devote to study

Patronage

against lightning

against rain

against storms

 

Benedictines

convulsive children

nuns

Le MansFrance

Monte Cassino Abbey

Representation

nun with crozier and crucifix

nun with dove flying from her mouth

dove

lily

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Saints of the Order of Saint Benedict, by Father Aegedius Ranbeck, O.S.B.

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

Three Saints for the Incredulous, by Father Robert Emmett Holland

Virgin Saints and Martyrs, by Sabine Baring-Gould

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

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Readings

Scholastica, the sister of Saint Benedict, had been consecrated to God from her earliest years. She was accustomed to visiting her brother once a year. He would come down to meet her at a place on the monastery property, not far outside the gate. One day she came as usual and her saintly brother went with some of his disciples; they spent the whole day praising God and talking of sacred things. As night fell they had supper together. Their spiritual conversation went on and the hour grew late. The holy nun said to her brother, “Please do not leave me tonight; let us go on until morning talking about the delights of the spiritual life.” “Sister,” he replied, “What are you saying? I simply cannot stay outside my cell.” When she heard her brother refuse her request, the holy woman joined her hands on the table, laid her head on them and began to pray. As she raised her head from the table, there were such brilliant flashes of lightning, such great peals of thunder and such a heavy downpour of rain that neither Benedict nor his brethren could stir across the threshold of the place where they had been seated. Sadly, he began to complain. “May God forgive you, sister. What have you done?” “Well, she answered, “I asked you and you would not listen; so I asked my God and he did listen. So now go off, if you can, leave me and return to your monastery.” So it came about that they stayed awake the whole night, engrossed in their conversation about the spiritual life. Three days later, Benedict was in his cell. Looking up to the sky, he saw his sister’s soul leave her body in the form of a dove, and fly up to the secret places of heaven. Rejoicing in her great glory, he thanked almighty God with hymns and words of praise. He then sent his brethren to bring her body to the monastery and lay it in the tomb he had prepared for himself. – from Dialogues by Pope Saint Gregory the Great

MLA Citation

“Saint Scholastica“. CatholicSaints.Info. 16 January 2022. Web. 10 February 2022. <https://catholicsaints.info/saint-scholastica/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-scholastica/



St. Scholastica

St. Scholastica (480-543), sister of St. Benedict, consecrated her life to God from her earliest youth. After her brother went to Monte Cassino, where he established his famous monastery, she took up her abode in the neighborhood at Plombariola, where she founded and governed a monastery of nuns, about five miles from that of St. Benedict, who, it appears, also directed his sister and her nuns.

She visited her brother once a year, and as she was not allowed to enter his monastery, he went in company with some of his brethren to meet her at a house some distance away. These visits were spent in conferring together on spiritual matters.

On one occasion they had passed the time as usual in prayer and pious conversation and in the evening they sat down to take their reflection. St. Scholastica begged her brother to remain until the next day. St. Benedict refused to spend the night outside his monastery. She had recourse to prayer and a furious thunderstorm burst so that neither St. Benedict nor any of his companions could return home. They spent the night in spiritual conferences. The next morning they parted to meet no more on earth.

Three days later St. Scholastica died, and her holy brother beheld her soul in a vision as it ascended into heaven. He sent his brethren to bring her body to his monastery and laid it in the tomb he had prepared for himself. She died about the year 543, and St. Benedict followed her soon after. Her feast day is February 10th.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-scholastica/

Saint Adolari church ( Tyrol ). Church gallery ( 1688 ) - Saint Scholastica.

Filialkirche St. Adolari ( Tirol ). Empore ( 1688 ) - St. Scholastica.


February 10

St. Scholastica, Virgin

From St. Gregory the Great, Dial. l. 2. c. 33. and 34.

About the year 543.

THIS saint was sister to the great St. Benedict. She consecrated herself to God from her earliest youth, as St. Gregory testifies. Where her first monastery was situated is not mentioned; but after her brother removed to Mount Cassino, she choose her retreat at Plombariola, in that neighbourhood, where she founded and governed a nunnery about five miles distant to the south from St. Benedict’s monastery. 1 St. Bertharius, who was abbot of Cassino three hundred years after, says, that she instructed in virtue several of her own sex. And whereas St. Gregory informs us, that St. Benedict governed nuns as well as monks, his sister must have been their abbess under his rule and direction. She visited her holy brother once a year, and as she was not allowed to enter his monastery, he went out with some of his monks to meet her at a house at some small distance. They spent these visits in the praises of God, and in conferring together on spiritual matters. St. Gregory relates a remarkable circumstance of the last of these visits. Scholastica having passed the day as usual in singing psalms, and pious discourses, they sat down in the evening to take their refection. After it was over, Scholastica, perhaps foreknowing it would be their last interview in this world, or at least desirous of some further spiritual improvement, was very urgent with her brother to delay his return till the next day, that they might entertain themselves till morning upon the happiness of the other life. St. Benedict, unwilling to transgress his rule, told her he could not pass a night out of his monastery: so desired her not to insist upon such a breach of monastic discipline. Scholastica finding him resolved on going home, laying her hands joined upon the table and her head upon them, with many tears begged of Almighty God to interpose in her behalf. Her prayer was scarcely ended, when there happened such a storm of rain, thunder, and lightning, that neither St. Benedict nor any of his companions could set a foot out of doors. He complained to his sister, saying: “God forgive you, sister; what have you done?” She answered: “I asked you a favour, and you refused it me: I asked it of Almighty God, and he has granted it me.” St. Benedict was therefore obliged to comply with her request, and they spent the night in conferences on pious subjects, chiefly on the felicity of the blessed, to which both most ardently aspired, and which she was shortly to enjoy. The next morning they parted, and three days after St. Scholastica died in her solitude. St. Benedict was then alone in contemplation on Mount Cassino, and lifting up his eyes to heaven, he saw the soul of his sister ascending thither in the shape of a dove. Filled with joy at her happy passage, he gave thanks for it to God, and declared her death to his brethren; some of whom he sent to bring her corpse to his monastery, where he caused it to be laid in the tomb which he had prepared for himself. She must have died about the year 543. Her relics are said to have been translated into France, together with those of St. Benedict, in the seventh century, according to the relation given by the monk Adrevald. 2 They are said to have been deposited at Mans, and kept in the collegiate church of St. Peter in that city, in a rich silver shrine. 3 In 1562 this shrine was preserved from being plundered by the Hugonots, as is related by Chatelain. Her principal festival at Mans is kept a holyday on the 11th of July, the day of the translation of her relics. She was honoured in some places with an office of three lessons, in the time of St. Lewis, as appears from a calendar of Longchamp, wrote in his reign.

Lewis of Granada, treating on the perfection of the love of God, mentions the miraculous storm obtained by St. Scholastica, to show with what excess of goodness God is always ready to hear the petitions and desires of his servants. This pious soul must have received strong pledges and most sensible tokens of his love, seeing she depended on receiving so readily what she asked of him. No child could address himself with so great confidence to his most tender parent. The love which God bears us, and his readiness to succour and comfort us, if we humbly confess and lay before him our wants, infinitely surpasses all that can be found in creatures. Nor can we be surprised that he so easily heard the prayer of this holy virgin, since at the command of Joshua he stopped the heavens, God obeying the voice of man! He hears the most secret desires of those who fear and love him, and does their will: if he sometimes seems deaf to their cries, it is to grant their main desire by doing what is most expedient for them, as St. Austin frequently observes. The short prayer by which St. Scholastica gained this remarkable victory over her brother, who was one of the greatest saints on earth, was doubtless no more than a single act of her pure desires, which she continually turned toward, and fixed on her beloved. It was enough for her to cast her eyes interiorly upon him with whom she was closely and inseparably united in mind and affections, to move him so suddenly to change the course of the elements in order to satisfy her pious desire. By placing herself, as a docile scholar, continually at the feet of the Divine Majesty, who filled all the powers of her soul with the sweetness of his heavenly communications, she learned that sublime science of perfection in which she became a mistress to so many other chaste souls by this divine exercise. Her life in her retirement, to that happy moment which closed her mortal pilgrimage, was a continued uniform contemplation, by which all her powers were united to, and transformed into, God.

Note 1. This nunnery underwent the same fate with the abbey of Mount Cassino, both being burned to the ground by the Lombards. When Rachim, king of that nation, having been converted to the Catholic faith by the exhortations of Pope Zachary, re-established that abbey, and taking the monastic habit, ended his life there, his queen Tasia and his daughter Ratruda rebuilt and richly endowed the nunnery of Plombariola, in which they lived with great regularity to their deaths, as is related by Leo of Ostia in his Chronicle of Mount Cassino, ad an. 750. It has been since destroyed, so that at present the land is only a farm belonging to the monastery of Mount Cassino. See Dom Mege, Vie de St. Benoit, p. 412. Chatelain, Notes, p. 605. Muratori Antichita, &c. t. 3. p. 400. Diss. 66. del Monasteri delle Monache. [back]

Note 2. See Paul the deacon, Hist. Longob. and Dom Mege, Vie de St. Benoit. p. 48. [back]

Note 3. That the relics of St. Benedict were privately carried off from Mount Cassino, in 660, soon after the monastery was destroyed, and brought to Fleury on the Loire by Aigiulph the monk, and those of St. Scholastica by certain persons of Mans to that city, is maintained by Mabillon, Menard, and Bosche. But that the relics of both these saints still remain at Mount Cassino, is strenuously affirmed by Loretus Angelus de Nuce, and Marchiarelli, the late learned monk of the Order of Camaldoli; and this assertion Benedict XIV. looks upon as certain. (de Canoniz. l. 4. part. 2. c. 24. t. 4. p. 245.) For Pope Zachary in his bull assures us, that he devoutly honoured the relics of SS. Benedict and Scholastica at Mount Cassino, in 746. Leo Ostiensis and Peter the deacon visited them and found them untouched in 1071, as Alexander II. affirms in the bull he published when he consecrated the new church there. By careful visitations made by authority, in 1486 and 1545, the same is proved. Yet Angelus de Nuce allows some portions of both saints to be at Mans and Fleury, on the Loire. Against the supposed translation of the whole shrines of St. Benedict and St. Scholastica into France, see Muratori, Antichita, &c. dissert. 58. t. 3. p. 244. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume II: February.
The Lives of the Saints.  1866

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/2/101.html

Scholastica, OSB V (RM)

Born in Nursia (Nurcia), Italy, c. 480 (?); died near Monte Cassino, Italy, c. 543. Almost everything we know about Saint Scholastica comes from the Dialogues of Saint Gregory the Great.

Saint Scholastica, twin sister of Saint Benedict of Nursia who founded of the Benedictine order, was consecrated to God at a very early age but probably continued to live in her parents' home. It is said that she was as devoted to Jesus as she was to her brother. So, when Benedict established his monastery at Monte Cassino, Scholastica founded a convent in nearby Plombariola, about five miles south of Monte Cassino. The convent is said to have been under the direction of her brother, thus she is regarded as the first Benedictine nun.

The siblings were quite close. The respective rules of their houses proscribed either entering the other's monastery. According to Saint Gregory, they met once a year at a house near Monte Cassino monastery to confer on spiritual matters, and were eventually buried together, probably in the same grave. Saint Gregory says, "so death did not separate the bodies of these two, whose minds had ever been united in the Lord."

Saint Gregory tells the charming story of the last meeting of the two saints on earth. Scholastica and Benedict had spent the day in the "mutual comfort of heavenly talk" and with nightfall approaching, Benedict prepared to leave. Scholastica, having a presentiment that it would be their last opportunity to see each other alive, asked him to spend the evening in conversation. Benedict sternly refused because he did not wish to break his own rule by spending a night away from Monte Cassino. Thereupon, Scholastica cried openly, laid her head upon the table, and prayed that God would intercede for her. As she did so, a sudden storm arose. The violent rain and hail came in such a torrential downpour that Benedict and his companions were unable to depart.

"May Almighty God forgive you, sister" said Benedict, "for what you have done."

"I asked a favor of you," Scholastica replied simply, "and you refused it. I asked it of God, and He has granted it!"

Just after his return to Monte Cassino, Benedict saw a vision of Scholastica's soul departing her body, ascending to heaven in the form of a dove. She died three days after their last meeting. He placed her body in the tomb he had prepared for himself, and arranged for his own to be placed there after his death. Her relics were alleged by the monk Adrevald to have been translated (July 11) to a rich silver shrine in Saint Peter's Church in Le Mans, France, which may have been when Benedict's were moved to Fleury. In 1562, this shrine was preserved from the Huguenots' plundering.

Some say that we should only petition God for momentously important matters. God's love, however, is so great that we wishes to give us every good thing. He is ever ready to hear our prayers: our prayers of praise and thanksgiving, and our prayers of petition, repentance, and intercession. Nothing is too great or too trivial to share with our Father. The dependent soul learns that everything we are and have is from His bountiful goodness; when we finally learn that lesson we turn to Him with all our hopes and dreams and needs. Saint Scholastica is obviously one of those who learned the lesson of her own helplessness (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Husenbeth, Walsh, White).

Saint Scholastica is usually depicted in art as a habited nun, holding a crozier and crucifix, with her brother. Sometimes she may be shown (1) with Saint Justina of Padua, with whom she is confused though Justina was never a nun; (2) receiving her veil from Saint Benedict; (3) her soul departing her body like a dove; (4) with a dove at her feet or bosom; or kneeling before Saint Benedict's cell (Roeder, White).

She is the patroness of Monte Cassino and all Cassinese communities (Roeder). She is invoked against storms (White).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0210.shtml


St. Scholastica

St. Benedict's twin sister demonstrated the power of prayer 

"How little do we know revealing who you are: this silence, born of peace, perhaps speaks even more." 

The above was written as a hymn to St. Scholastica by a Benedictine monk.  Indeed, little is known of this modest saint, save an anecdote penned by St. Gregory the Great and a letter purported to be written by St. Scholastica to a new abbess, Mother Flavia, in or around 535 A.D. 

St. Scholastica was the twin sister of St. Benedict of Nursia, founder of the Benedictine Order.  It was said that she was consecrated to God at her birth, but continued to live at home until her brother founded his monastery at Monte Cassino.  She then, in turn, established a convent in the nearby town of Plombariola.  In her writings to Mother Flavia, Saint Scholastica reveals that it was her brother who named her, saying that she was "destined to remain in the school of the Lord's service." 

She evidently loved meeting with her brother so they could talk and share spiritual insights, though it usually occurred only once a year.  As neither was allowed to enter the other's monastery, they would meet in a house in Monte Cassino. 

According to the Dialogues of St. Gregory, after supper one evening, as their day of prayer and "mutual comfort of heavenly talk," was nearing an end, Scholastica begged her brother to stay the night so they could continue their discussion.  He refused, as he would never spend a night away from his monastery.  She began to weep, and laying her head upon her hands, prayed. In the next moments a fierce thunderstorm arose, preventing him from leaving, and St. Benedict asked her in shock what she had done.  She replied, "I asked a favor of you, and you refused it.  I asked it of God, and He has granted it!"  Saint Gregory comments that her prayer was answered because it was in line with the charity of God:  that the love of a sister for her brother overcame the law of Benedict's rule. 

This was to be their last meeting.  Three days later St. Benedict saw in a vision his sister "ascending to heaven in the form of a dove."  He had her remains brought to his monastery to be buried there.

·         This tale show us that God does respond to our prayer.  St. Gregory wrote that (the tears of) "her prayer and the rain did so meet together...so that in one and the very same instant, she lifted up her head and brought down the rain."  Our prayers may not always part the heavens to bring down rain, but they do part Heaven to reach the very heart of God.  Just as Isaiah told Hezekiah, "This is what the Lord, the God of your father David, says: I have heard your prayer and seen your tears" (Isaiah 38:5), so we can be assured that God hears our prayers and will dry our tears.

·         How God loves charity!  he answered St. Scholastica's prayer which she raised up for the love of her brother.  This tale is reminiscent of the parable of the Good Samaritan, where Jesus showed that love for one another overruled the religious observances of the priest and the Levite.  Let us always remember that love should be the first rule of our lives.

·         St. Scholastica eagerly looked forward to the days of prayer spent with her brother.  She understood the importance of a retreat.  Sometimes, when life seems particularly overwhelming, it is good to try to "get away" for a day or two.  Even if you can only go to a local chapel, or spend prayerful time with a friend, these quiet hours offered to God will bring us peace.  May our schedules never be so hectic that we cannot find room for God!

St. Scholastica died about 543 A.D.  Her feast day is February 10. 

Text taken from "Evangelization and the Lives of the Saints: St. Scholastica, "produced by the diocesan Office of New Evangelization.  For the complete brochure visit the Office of New Evangelization on the diocesan website, 

http://www.drvc.org/new-evangelization-office/pamphlets.html 

SOURCE : https://stscholastica.org/lives-of-the-saints---st-scholastica

Luca GiordanoLa morte di Santa Scolastica, 1674,

huile sur toile, Padua,  Basilica di Santa Giustina, 4e chapelle côté droit dans la nef


Santa Scolastica Vergine

10 febbraio

Norcia, Perugia, ca. 480 - Montecassino, Frosinone, ca. 547

Scolastica ci è nota dai “Dialoghi” di san Gregorio Magno. Vergine Saggia, antepose la carità e la pura contemplazione alle semplici regole e istituzioni umane, come manifestò nell’ultimo colloquio con il suo fratello s. Benedetto, quando con la forza della preghiera “poté di più, perché amò di più”. (Mess. Rom.)

Patronato: Suore

Emblema: Colomba, Giglio

Martirologio Romano: Memoria della deposizione di santa Scolastica, vergine, che, sorella di san Benedetto, consacrata a Dio fin dall’infanzia, ebbe insieme con il fratello una tale comunione in Dio, da trascorrere una volta all’anno a Montecassino nel Lazio un giorno intero nelle lodi di Dio e in sacra conversazione. 

Il nome di Scolastica, sorella di Benedetto da Norcia, richiama al femminile gli inizi del monachesimo occidentale, fondato sulla stabilità della vita in comune. Benedetto invita a servire Dio non già "fuggendo dal mondo" verso la solitudine o la penitenza itinerante, ma vivendo in comunità durature e organizzate, e dividendo rigorosamente il proprio tempo fra preghiera, lavoro o studio e riposo. Da giovanissima, Scolastica si è consacrata al Signore col voto di castità. Più tardi, quando già Benedetto vive a Montecassino con i suoi monaci, in un altro monastero della zona lei fa vita comune con un gruppetto di donne consacrate.

La Chiesa ricorda Scolastica come santa, ma di lei sappiamo ben poco. L’unico testo quasi contemporaneo che ne parla è il secondo libro dei Dialoghi di papa Gregorio Magno (590-604). Ma i Dialoghi sono soprattutto composizioni esortative, edificanti, che propongono esempi di santità all’imitazione dei fedeli mirando ad appassionare e a commuovere, senza ricercare il dato esatto e la sicura referenza storica. Inoltre, Gregorio parla di lei solo in riferimento a Benedetto, solo all’ombra del grande fratello, padre del monachesimo occidentale.


Ecco la pagina in cui li troviamo insieme. Tra loro è stato convenuto di incontrarsi solo una volta all’anno. E Gregorio ce li mostra appunto nella Quaresima (forse) del 542, fuori dai rispettivi monasteri, in una casetta sotto Montecassino. Un colloquio che non finirebbe più, su tante cose del cielo e anche della terra. L’Italia del tempo è una preda contesa tra i Bizantini del generale Belisario e i Goti del re Totila, devastata dagli uni e dagli altri. Roma s’è arresa ai Goti per fame dopo due anni di assedio, in Italia centrale gli affamati masticano erbe e radici. A Montecassino passano vincitori e vinti; passa Totila attratto dalla fama di Benedetto, e passano le vittime della violenza, i portatori di tutte le disperazioni, gli assetati di speranza...

Viene l’ora di separarsi. Scolastica vorrebbe prolungare il colloquio, ma Benedetto rifiuta: la Regola non s’infrange, ciascuno torni a casa sua. Allora Scolastica si raccoglie intensamente in preghiera, ed ecco scoppiare un temporale violentissimo che blocca tutti nella casetta. Così il colloquio può continuare per un po’ ancora. Infine, fratello e sorella con i loro accompagnatori e accompagnatrici si separano; e questo sarà il loro ultimo incontro.

Tre giorni dopo, leggiamo nei Dialoghi, Benedetto apprende la morte della sorella vedendo la sua anima salire verso l’alto in forma di colomba. I monaci scendono allora a prendere il suo corpo, dandogli sepoltura nella tomba che Benedetto ha fatto preparare per sé a Montecassino; e dove sarà deposto anche lui, morto in piedi sorretto dai suoi monaci, intorno all’anno 547.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/22750