mardi 14 février 2012

Saint ABRAHAM de CARRES, évêque



Saint ABRAHAM DE CARRES

Évêque de Carres en Mésopotamie, + 422

C'était un saint solitaire qui, plein de zèle pour l'accroissement de l'empire de Jésus-Christ, alla prêcher l'Évangile dans un village du mont Liban, encore plongé dans les ténèbres de l'idolâtrie. Les habitants de ce village ne l'eurent pas plus tôt entendu parler contre leurs dieux, qu'ils résolurent sa mort. Mais ils furent si touchés de sa douceur et de la patience avec laquelle il souffrit les plus rudes traitements, qu'ils lui laissèrent la vie.

Les officiers chargés de lever les deniers publics étant arrivés peu de temps après, trouvèrent que la plupart des habitants du village étaient hors d'état de payer. Déjà ils se préparaient à les traîner en prison. Le saint, attendri sur le sort de ces malheureux, fit un emprunt, et paya pour eux. Une conduite aussi généreuse gagna les cœurs de tous ces pauvres gens. Ils s'attachèrent à leur bienfaiteur, qui profita de leur confiance pour les instruire de la religion chrétienne.

Abraham resta trois ans avec eux, puis retourna dans sa solitude, après avoir confié le soin de leurs âmes à un prêtre vertueux. Mais il ne jouit pas longtemps du repos qu'il était allé chercher dans la retraite ; car on l'éleva sur le siège épiscopal de la ville de Carres en Mésopotamie. Pour avoir changé d'état, il n'en vécut pas moins dans le recueillement et les austérités de la pénitence. Il travailla avec une ardeur infatigable à la ruine de l'idolâtrie, et à la destruction des vices qui en sont la suite.

Il mourut en 422, à Constantinople, où l'empereur Théodose le Jeune l'avait fait venir. Ce prince garda un des vêtements du saint qu'il portait à certains jours par respect pour sa mémoire.

SOURCE : Alban Butler. Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.