Saint Martinien
(+ 398)
Originaire de Césarée de
Palestine, il renonça au monde à dix-huit ans et alla pratiquer la vie
ascétique au milieu des ermites de cette région. On raconte que, près de
succomber à la tentation devant une femme de mauvaise vie, il se reprît en
allumant un brasier dans lequel il se plaça en disant: "Comment
supporteras-tu le feu éternel où tu seras plongé si tu approches cette
créature?" Elle se convertit et se retira. Martinien mit sept mois pour
être guéri de ses blessures et décida de vivre à l'étranger. Il se rendit à
Athènes d'où il parvint au paradis.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5754/Saint-Martinien.html
Saint Martinien
Saint Martinien était
moine solitaire en une montagne, près de la ville de Césarée dans la Palestine.
Il prit l'habit de religieux à l'âge de dix-huit ans, et s'adonna tellement à
tous les exercices de religion et de perfection, qu'en peu de temps on connut
qu'il était singulièrement élu de Dieu : de manière que Notre-Seigneur fit par
lui plusieurs miracles, chassant les diables du corps, guérissant diverses
maladies, et autres semblables œuvres, qui attiraient le peuple de toutes
parts, pour être secouru de Dieu par ses prières.
Le diable, voyant la grande vertu de Martinien et la gravité de son âge, lui
porta envie. Il l'attaqua de terreurs paniques, de visions et de figures
épouvantables ; et prenant quelquefois la forme d'un dragon, il grattait les
fondements de la petite cellule de Martinien pour la faire tomber sur lui ;
mais le saint ermite ne quitta point pour cela son oraison, et dit à son ennemi
qu'il voyait revêtu de cette figure terrible : Tu le travailles en vain, ô
malheureux ! Penses-tu me pouvoir étonner tandis que j'aurai Jésus-Christ à
côté de moi ? Alors le diable s'enfuit comme un tourbillon, criant : Attends un
peu, Martinien, je te renverserai, je t'abattrai, et je te chasserai
honteusement de ta cellule : j'en trouverai bien le moyen, quelque confiance
que tu aies en celui que tu dis. Martinien demeura vingt-cinq ans en cette
solitude, y vivant non pas en homme, mais comme un ange.
Une fois, comme quelques-uns parlaient en la ville de Césarée avec beaucoup
d'admiration de la vie plus divine qu'humaine qu'il menait, une belle et
effrontée courtisane, nommée Zoé, s'approcha d'eux, et par instigation du diable,
auquel elle servait d'appât, commença à se moquer de ce que les autres
disaient, leur voulant faire croire que Martinien était un sauvage qui s'était
retiré en cette solitude, et qu'il ne fallait pas s'étonner s'il était chaste,
puisqu'il ne voyait jamais de femme : mais que si elle lui avait parlé avec
tous ses attraits, et qu'il y résistât, à cette heure-là ils le pourraient
tenir pour un homme saint et constant. Pour le faire court cette méchante femme
complota avec eux d'aller au désert attaquer Martinien, et que si elle ne le
corrompait, ils la tinssent pour une moqueuse : mais au cas qu'elle en vînt à
bout, qu'ils la payeraient bien de sa peine.
Dans quel abîme de maux ne se précipite pas l'âme d'une femme lascive et
effrontée ! L'accord étant fait, elle alla à son logis dépouiller ses beaux
habits, qu'elle plia en un paquet, et se vêtit de chétifs haillons, avec une
ceinture de corde, un bourdon dans la main, et son paquet sous l'aisselle. En
cet équipage elle sortit de la ville par un fâcheux temps de pluie et d'orage,
pour se rendre à la pointe de la nuit auprès de la cellule de Martinien, où
elle commença d'une voix lamentable à dire au saint : Ayez pitié de moi,
serviteur de Dieu ; je suis une pauvre femme qui me suis égarée par ces chemins,
sans savoir où aller ni où je me dois retirer, de peur d'être dévorée cette
nuit des bêles. Père saint, ayez compassion de cette créature de Dieu, encore
que je sois une misérable pécheresse.
A ce cri si pitoyable, Martinien entrouvrant le guichet de sa cellule, aperçut
cette pèlerine si trempée de pluie, qu'il en eut pitié, et bien qu'il se doutât
que ce ne fût quelque appât du diable pour le faire pécher, néanmoins il fut
touché de compassion, et il eut crainte que si elle eût été mangée des bêtes, Dieu
lui en eût fait rendre compte. A cette occasion, après qu'il se fut
affectueusement recommandé à Jésus-Christ, le suppliant de le prendre en sa
protection, il ouvrit sa porte à cette femme, lui fit bon feu, et lui donna des
dattes pour son souper, l'avertissant qu'elle s'en allât de bon matin. Quant à
lui il passa en une autre cellule qui était plus avant en son ermitage, et
ferma sa porte, priant et chantant des psaumes tout le long de la nuit, encore
que le diable tâchât de le distraire, lui représentant plusieurs sales pensées
de cette femme.
Martinien sortit dès le point du jour, pour renvoyer cette femme, qu'il trouva
parée de ses beaux habits, qu'elle avait apportés sous son bras, avec un visage
riant et affecté. Alors pensant que ce fût un fantôme, il lui demanda qui elle
était, ce qu'elle cherchait, et comment elle était entrée en sa cellule. Mais
quand il reconnut que c'était cette pauvre misérable qu'il avait recueillie le
soir précédent, il s'en étonna encore davantage.
Alors il s'enquit d'où venait ce changement d'habit. Elle lui déclara qui elle
était ; et le diable parlant par sa bouche lui conta tant de douceurs avec des
mignardises attrayantes, qu'elle lui prit et serra effrontément les mains,
amollissant ce cœur qui semblait plus dur que le diamant, et le fit consentir
au péché ; mais Dieu par sa miséricorde en empêcha l'exécution. Car Martinien
étant sorti de sa cellule pour voir si quelqu'un le venait chercher, regardant
de tous côtés de peur de scandaliser ceux qui le pourraient trouver avec cette
femme ; Notre-Seigneur le regarda du ciel des yeux de sa clémence, et ouvrit
ceux de son âme avec le rayon de sa divine lumière, pour lui découvrir ce qu'il
voulait faire, et le précipice où il allait tomber, du plus haut degré de la
grâce jusqu'en l'abîme de tous maux. Aussitôt reconnaissant le péril où il
était, et que ce n'était pas une femme, mais le diable qui le tenait par elle,
pour triompher de sa chasteté et le dépouiller de tous les mérites de sa vie
passée ; il rentra dans sa cellule, alluma des fagots de sarment, et se vautra
parmi les flammes jusqu'à ce qu'il eût brûlé une partie de son corps ; puis se
relevant au bout de quelque temps, il disait à lui-même :
Mais que t'en semble, Martinien ? Ce feu ne t'a-t-il pas bien accommodé pour le
peu de temps que tu y as demeuré ? Si tu penses pouvoir souffrir celui d'enfer,
approche-toi de cette femme, car c'est le chemin pour y aller: souviens-toi que
ce supplice est éternel, et que le ver des damnés ne meurt jamais :
souviens-toi de ce grincement de dents, et que les diables sont insatiables à
tourmenter ceux qui y sont condamnés. Il se rejeta pour la seconde fois dans le
feu, pour se griller davantage, suppliant Notre-Seigneur de lui pardonner ce
mauvais consentement et de ne permettre pas qu'il perdit par un péché tant de
travaux qu'il avait soufferts à son service dès son enfance, vu qu'il était
prêt de mourir dans ce feu pour l'amour de lui, plutôt que de l'offenser et
d'aller au feu éternel.
Cette misérable femme était présente à ce spectacle, bien parée ; mais venant à
considérer qu'elle était cause du tourment de Martinien, elle dépouilla ses
habits de courtisane, et les jeta dans ce feu ; s'étant revêtue de ceux de
pèlerine et de pénitente, elle dit à Martinien, pleurant à chaudes larmes,
entrecoupées de soupirs, qu'elle ne voulait plus retourner à la ville, mais
qu'elle voulait faire toute sa vie pénitence de ses péchés, en tel lieu qu'il
lui voudrait désigner ; que le diable s'était servi d'elle comme d'un
instrument pour le faire trébucher, et que Dieu se servirait de lui pour la
relever et pour la sauver. Par le conseil du saint ermite, elle s'en alla à
Bethléem, où elle fut reçue d'une vierge nommée Pauline, en un monastère, où
elle vécut douze ans en grande austérité, sans boire de vin, ni manger de
fruits ou d'huile ; se contentant tous les jours, ou de deux jours l'un, d'un
peu de pain et d'eau. Elle couchait par terre et faisait d'autres rigoureuses
pénitences, qui la rendirent si agréable à Notre-Seigneur, qu'il fit des miracles
par elle, et l'appela à soi au bout de douze ans.
Martinien demeura si estropié du feu, qu'il ne fut de longtemps guéri, et il
craignait toujours, ayant vu l'artifice dont le diable s'était servi pour le
renverser par cette femme ; de sorte qu'il résolut en soi-même de chercher une
solitude si écartée qu'il n'y eût femme au monde qui le pût aller visiter.
Ayant donc fait son oraison, il invoqua Notre-Seigneur, et le prit pour
conducteur de cette entreprise ; puis faisant le signe de la croix, il sortit de
sa cellule et tira droit par la mer. Au temps de son départ le diable, bouffi
de gloire, commença à le siffler et lui insulter, en disant : Mon nom est grand
et ma force redoutable, puisque je suis venu à bout de toi ; j'ai fait
consentir ta volonté au péché, je t'ai grillé les pieds et le corps, je t'ai
délogé de la cellule, et je t'ai mis en déroute. Et redoublant ses cris, il dit
: Fuis hardiment : car je t'assure que je te poursuivrai partout où tu iras, et
que je te débusquerai de là aussi bien que d'ici ; je ne le laisserai jamais
que je ne t'aie tout à fait supplanté et terrassé.
Le saint lui répondit : Toi, misérable, ni l'ennui ni l'affliction ne me
chassent point de ma cellule, mais seulement l'envie de t'accabler davantage :
tu ne te dois pas vanter de l'issue du combat, puisque je t'ai ravi les armes
dont tu pensais m'offenser, et la femme que tu avais induite pour me détruire
sera ta confusion. Le diable oyant cela s'enfuit, et Martinien chantant des
psaumes et louant Notre-Seigneur, s'en alla vers la mer.
Il apprit là d'un marinier qu'il y avait un haut rocher bien avant dans la mer,
où il se pouvait loger ; il s'y fit conduire, avec promesse qu'il lui
apporterait de temps en temps des branches de palmier, et du pain et de l'eau
pour vivre, et que le marinier vendrait tous les paniers qu'il ferait et
prendrait l'argent pour sa récompense ; de plus, que l'ermite serait obligé à
prier Dieu pour lui. Martinien grimpa sur ce rocher, et fut visité du marinier
trois fois l'an, et secouru de tout ce qu'il avait besoin : il s'offrit de lui
apporter du bois et des matériaux pour y bâtir une chaumine, où il se pût
défendre du soleil et de la pluie ; mais il ne le voulut pas permettre. On ne
saurait dire quelle joie eut Martinien quand il se vit sur le rocher, au milieu
de la mer, où les femmes n'avoient garde de l'aller chercher ; car il les
redoutait plus que le diable.
Mais pour montrer qu'il n'y a point de retraite assurée en ce monde, celui qui
lui avait fait la guerre dans sa cellule et l'avait contraint de la quitter,
l'alla attaquer dans son fort imprenable. Quelquefois il troublait si fort la
mer que le rocher ne semblait qu'une profonde vallée, où Martinien allait être
englouti, et le diable hurlait lui-même et disait : je te submergerai maintenant
Martinien. Néanmoins le saint demeura coi et se moquait de lui, le contraignant
de s'enfuir tout honteux et confus.
Après que le saint eut demeuré six ans sur ce rocher, où il menait une vie plus
qu'humaine, ce lieu lui semblant inaccessible aux femmes, il trouva tout le
contraire, et que l'on ne les saurait assez redouter en la terre et en la mer,
au feu et en l'eau, d'autant qu'un vaisseau qui voguait sur cette mer vint se
briser contre ce rocher par permission divine, et tous ceux qui y étaient furent
submergés, excepté une très belle fille qui échappa du naufrage sur un ais, et
se vint accrocher à la roche, criant : Aidez-moi, serviteur de Dieu, donnez-moi
la main, et me retirez de ce profond abîme.
Martinien fut bien étonné quand il vit cette fille, et redoutant a ses paroles
l'astuce du diable, il s'arma de l'oraison, puis jugeant qu'il était obligé de
la secourir parce qu'elle se noyait, il la tira hors de l'eau, et admirant sa
grande beauté et sa bonne grâce, il lui dit : « Ma fille, le feu et l'étoupe ne
sont pas bien l'un auprès de l'autre : demeurez ici à manger mes provisions de
pain et d'eau, jusqu'à ce que le marinier qui me vient visiter soit venu, qui
doit être dans deux mois d'ici ; vous lui raconterez votre naufrage, et il vous
mènera dans la ville. »
En disant cela, il fit le signe de la croix sur la mer, levant les yeux au
ciel, et tournant la parole vers Notre-Seigneur, il dit : « Je me jette en la
mer, mon Dieu, sur la confiance que j'ai en vous, afin d'être plutôt submergé
qu'en danger de perdre la chasteté. »
Après qu'il eut exhorté cette fille à la vertu et à persévérer dans la crainte
de Dieu, il se jeta dans la mer ; mais Notre-Seigneur, qui n'abandonne jamais
les siens, et à qui toutes les créatures obéissent, envoya deux dauphins qui le
portèrent sur leur dos jusqu'au bord où le saint en rendit grâces à Dieu, et le
supplia de lui inspirer ce qu'il devait faire. Pensant alors en lui-même que le
diable le persécutait en l'eau et en la terre, dans la cellule et sur le
rocher, il résolut de ne s'arrêter plus tant en un lieu, mais de voyager par le
monde, comme un pauvre pèlerin, mendiant, sans porter aucune provision avec soi
; ce qu'il fit deux ans durant, s'arrêtant en quelque lieu que ce fût où la
nuit le surprenait, et recevant parmi les villages l'aumône que les gens de
bien lui donnaient.
Étant arrivé en la ville d'Athènes, Notre-Seigneur voulut récompenser les
grands travaux, les rudes combats et les glorieuses victoires de son serviteur,
révélant à l'évêque d'Athènes que Martinien était là, et la grandeur de ses
mérites, et qu'il était l'un de ses meilleurs amis. L'évêque le vint trouver
dans l'église où il était couché sur un banc. Martinien lui ayant fait la
révérence, lui demanda sa bénédiction, et qu'il priât Dieu pour lui ; ce que
l'évêque fit, le priant aussi de ne le pas oublier, quand il serait devant
Dieu. Après cela il dit : Seigneur, je recommande mon esprit entre vos mains,
et ayant fait sur soi la bénédiction, il rendit l'esprit à Dieu d'un visage
riant, en la présence de l'évêque, le treizième jour de février.
La fille qui demeura sur le rocher, accomplit ce que le saint lui avait
commandé, vivant du pain et de l'eau qu'il lui avait laissé, et au bout de deux
mois le marinier étant retourné, elle lui raconta ce qui s'était passé ;
comment Martinien l'avait laissée là, et s'était jeté dans la mer, où deux
dauphins l'avoient porté à bord. Elle le pria de lui apporter un habit d'homme
avec du pain, de l'eau et de la laine, et d'amener sa femme pour l'habiller, et
lui apprendre ce qu'elle devait faire : ce qu'il lui accorda, et la fille vécut
six ans sur le rocher, habillée en homme. Elle avait vingt-cinq ans lorsqu'elle
y fit naufrage : ainsi elle mourut saintement. On l'appelait Fontaine. Deux
mois après son décès, le marinier retourna lui porter ses petites provisions,
comme il avait coutume, et la trouvant morte, il la porta dans la ville de
Césarée, avertissant l'évêque qui elle était, de l'état de sa vie et de son
trépas. Ce que l'évêque ayant su, il la fit enterrer en grande solennité, comme
une servante de Dieu.
Voilà la vie de saint Martinien, ermite, si persécuté et si combattu de
l'ennemi commun, mais enfin victorieux, et qui a glorieusement triomphé de la
chair, du monde et de l'enfer. Siméon Métaphraste l'a écrite, et dit qu'il
l'avait connu. Nous y pouvons apprendre plusieurs choses dignes de remarque. La
première, avec quelle haine le diable persécute les saints, s'opiniâtrant
d'autant plus contre eux qu'il les voit croître en grâce, pour les faire déchoir
de cette grâce excellente à laquelle ils sont élevés, afin qu'eux trébuchant,
qui sont comme les piliers et les fondements de la sainteté, le reste de
l'édifice, qui est appuyé sur eux, soit renversé.
La seconde, combien la chasteté est une perle précieuse, que le diable tâche de
nous faire perdre avec tant de ruses et d'artifices.
La troisième, qu'il est impossible de garder ce précieux trésor, si
Notre-Seigneur ne le conserve par sa grâce, et que de notre côté nous n'y
coopérions, fuyant les occasions de le mettre en hasard sans nous fier à notre
âge, à notre vertu, et a nos victoires précédentes ; d'autant qu'en cette
guerre civile et domestique de notre chair, on ne surmonte pas si aisément en
combattant qu'en fuyant les occasions de combattre que le diable présente
souvent, sous couleur de piété et d'un spécieux prétexte de charité. Cette vie
aussi nous enseigne combien nous devons être vigilants et retenus en cas
semblables, et donne à connaître que nous ne sommes pas plus saints que David,
ni plus forts que Samson, et que celui qui a peur de brûler se doit éloigner du
feu.
Pedro de Ribadeneyra
: Les vies des saints et fêtes de toute l'année, Volume 2 ; traduction :
Timoléon Vassel de Fautereau.
SOURCE : http://saints-et-bienheureux.blogspot.ca/2011/02/martinien-de-cesaree.html
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l'Église26 février 2025 par Jivko Panev
Jour aliturgique
Abstinence de viande –
semaine des laitages
Saint Martinien, saintes
Zoé et Photine (Claire) de Césarée de Palestine (Vème s.) ; saint Euloge,
archevêque d’Alexandrie (vers 607) ; saint Domnin de Digne (vers 379) ; saint
Étienne, évêque de Lyon (vers 512) ; saint Lézin, évêque d’Angers (VIème s.) ; saint
Domnin de Digne (vers 379) ; saint Castor, moine (389) ; saint Syméon le
Myroblite de Serbie (1200) ; saint Séraphim (Sobolev), archevêque de
Bogoutchar (1950) ; saints martyrs de Russie : hiéromartyrs Basile
(Trioumfov) et Gabriel (Preobrajensky), prêtres (1919) ; saints hiéromartyrs
Sylvestre, archevêque d’Omsk (1920) ; saints hiéromartyrs Zosime (Troubatchev),
Nicolas (Dobrolioubov), Basile (Gorbatchev), Jean (Pokrovsky), Léonce
(Grimalsky), Vladimir (Pokrovsky), Parthène (Grouzinov), Jean (Kalaboukhov),
Jean (Kosinsky), Michel (Popov), prêtres et Eugène (Nikolsky), diacre, Anne
(Korneev), Vera (Morozov) et Irène (Khvostov), moniales, martyr Paul (Sokolov)
(1938).
Saint Martinien
Saint Martinien était
originaire de Césarée de Palestine (vers la fin du ive siècle). Épris de Dieu
depuis sa jeunesse, il renonça au monde à l’âge de dix-huit ans et alla
pratiquer la vie ascétique sur une montagne nommée Lieu-de-l’Arche, où vivaient
d’autres saints ermites. Pendant vingt-cinq ans, il s’adonna avec une telle
ardeur aux travaux de la vertu qu’il acquit le pouvoir d’accomplir des
miracles. Le démon, jaloux de ces progrès, essayait bien de le distraire de sa
prière continuelle par toutes sortes de bruits ou d’apparitions effrayantes et
lui suggérait des pensées impures, mais le saint restait imperturbable et
confiant dans le secours de Dieu.
Une femme de mauvaise
vie, ayant entendu parler de la constance angélique de Martinien dans les
tentations, déclara qu’il ne restait chaste que par absence d’occasions et jura
qu’elle réussirait à le séduire. Elle se présenta devant sa cellule un soir de
forte pluie, vêtue de haillons, en suppliant l’ascète de lui offrir un refuge
pour la nuit. Touché de compassion et craignant qu’elle ne fût dévorée par les
bêtes sauvages, l’homme de Dieu lui ouvrit sa porte, la réchauffa auprès d’un
bon feu et lui donna quelques dattes à manger, tandis qu’il se retirait dans
une pièce plus à l’intérieur, où il passa presque toute la nuit en psaumes et
en prières avant de s’étendre pour dormir. Comme il se trouvait assailli par de
violentes pensées charnelles au sujet de cette femme, il se leva en pleine nuit
et se rendit vers sa chambre pour la congédier. Mais dès qu’il ouvrit la porte,
au lieu de la pauvre mendiante, il vit se présenter devant lui la jeune femme
richement parée qui d’un sourire enjôleur lui rappela les exemples des
prophètes et des apôtres qui avaient pris femme, et elle réussit à ébranler
l’âme de l’ascète qui avait résisté depuis tant d’années aux tentations des
démons. Consentant au péché, il demanda seulement un instant pour voir à
l’extérieur si quelque visiteur ne risquait pas de les surprendre. Comme il
regardait à l’horizon, Dieu, prenant son serviteur en compassion, réveilla sa
conscience par le rayon de sa grâce. Martinien, réalisant aussitôt l’horreur du
gouffre dans lequel il se préparait à tomber, alla ramasser des branchages,
alluma un feu dans son arrière-cellule et y entra pieds nus, en disant :
« Vois donc, malheureux, si tu peux supporter cette brûlure ? Comment
supporteras-tu le feu éternel où tu seras plongé si tu approches cette
créature ? » Après être sorti une première fois du brasier, il s’y
replongea en criant : « Pardonne-moi, ô mon Christ. C’est Toi seul
que j’aime et c’est pour Toi que je me livre aux flammes ! » Attirée
par ces cris la misérable créature accourut et, bouleversée par le spectacle du
sacrifice volontaire de Martinien, elle se convertit sur l’heure, jeta ses
parures dans le feu et, tombant en larmes aux pieds du saint, elle le supplia
de lui montrer la voie du repentir. Martinien lui pardonna et l’envoya au
couvent de sainte Paule [26 janv.], où elle resta douze années avec une telle
sainteté de vie que Dieu lui accorda la grâce d’accomplir plusieurs miracles.
Quant à saint Martinien,
au bout de sept mois, à peine remis de ses blessures, il décida de se retirer
sur un rocher battu par les flots, en pleine mer, espérant ainsi échapper à
toute autre tentation de la chair. Il passa là dix années, exposé jour et nuit
aux intempéries, subsistant du travail de ses mains et de quelques vivres qu’un
navigateur lui apportait trois fois par an. Malgré tant de précautions pour
s’assurer une sainte tranquillité, il devait encore apprendre qu’il n’est pas
un seul endroit sur cette terre où l’on puisse être totalement préservé de la
tentation. Une nuit, alors qu’un navire croisait à proximité, le démon
déclencha brutalement une si violente tempête que le vaisseau sombra dans les
flots déchaînés, avec tous ses passagers, et ne laissa comme rescapée qu’une
jeune fille d’une grande beauté qui, soutenue par une planche, parvint en vue
du rocher de Martinien. En apercevant le saint, elle lui cria de venir à son
secours. Martinien décela qu’il devait s’agir d’une nouvelle tentation du
Malin. Il s’arma de la prière et tira la jeune fille de l’eau. Mais il lui dit
aussitôt : « Nous ne pouvons pas demeurer ensemble ici. Voici du pain
et de l’eau. Dans quelques jours, un navigateur qui a coutume de me ravitailler
viendra aborder. Raconte-lui ton histoire et il te ramènera dans ta
patrie. » Après lui avoir recommandé de pratiquer la vertu, il fit le
signe de la Croix et se jeta dans la mer. À ce moment deux dauphins, envoyés
par la Providence, le recueillirent sur leur dos et le menèrent, sain et sauf,
jusqu’au rivage. Rendant gloire à Dieu, le saint décida alors de vivre en
étranger, errant de lieu en lieu, et subsistant d’aumônes, sans se lier
d’amitié avec qui que ce soit, afin d’échapper à la tentation. En deux ans, il
traversa ainsi plus de cent soixante-quatre villes et parvint enfin jusqu’à
Athènes, où Dieu lui révéla que sa dernière heure était arrivée. L’évêque
informé vint rendre visite à l’homme de Dieu, et il lui demanda, pour lui et
son peuple, sa prière quand il parviendrait au Paradis. C’est ainsi que
Martinien rendit son âme au Seigneur pour recevoir la couronne des martyrs, car
il était volontairement passé par le feu et par l’eau (Ps 65, 12), afin de
garder intacte sa pureté. Quant à la jeune naufragée, nommée Photine, elle
resta volontairement sur le rocher, à l’exemple de Martinien, pendant six ans,
ravitaillée par le navigateur. Vêtue en homme, travaillant dur de ses mains et
persévérant constamment dans la prière, elle rendit saintement son âme à Dieu,
à l’âge de vingt-cinq ans, et fut ensevelie avec solennité à Césarée de
Palestine.
(Tiré du Synaxaire du
hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU
JOUR
Tropaire de saint
Martinien, ton 8
Sous les flots de tes
larmes tu as éteint, * Bienheureux, la flamme des tentations: * puis, ayant
soumis les vagues de la mer * et l’élan des monstres marins, tu t’écrias: *
Sois glorifié, Seigneur tout-puissant * qui m’as sauvé de la tempête et du feu.
Tropaire de St Syméon le
myroblite, ton 3
De grâce divine
resplendissant, tu montres même après la mort la clarté de ta vie, car tu
distilles une myrrhe de bonne odeur pour ceux qui accourent vers la châsse de
tes reliques, Siméon; toi qui as guidé ton peuple vers la lumineuse
connaissance de Dieu, prie le Christ de nous accorder la grâce du salut.
Tropaire du saint
hiérarque Séraphim, archevêque de Bogoutchar, ton 4
Toujours enflammé du zèle
divin, tu fus une colonne de l’Orthodoxie, ayant brillé dans la cité de Sofia
et amené de nombreuses âmes au Christ ; ô bon pasteur, hiérarque Séraphim, prie
le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Kondakion de saint
Martinien, ton 2
Comme ascète éprouvé,
comme volontaire martyr, * comme courageux citoyen du désert, * en nos hymnes
acclamons comme il se doit * le vénérable Martinien, * car il a foulé aux pieds
le perfide serpent.
Kondakion de St Syméon le
Myroblite, ton 6
Préférant mener la vie
des anges ici-bas, tu quittas le monde et l’éphémère pouvoir et dans le jeûne
as suivi le Christ, Siméon, dirigeant, en apôtre, vers lui tes plus chers amis
en leur disant: Aimez Dieu comme lui-même nous a montré son amour.
Kondakion du saint
hiérarque Séraphim, archevêque de Bogoutchar, ton 4
Tu t’élevas sur la
hauteur de la chasteté, et fus un maître de la piété, défenseur de l’Orthodoxie
et intercesseur pour les étrangers, louange des moines et pasteur excellent ;
aussi nous t’acclamons avec amour : réjouis-toi, Séraphim le thaumaturge !
LECTURES DE L’ANCIEN
TESTAMENT
Joël II, 12-26
Et maintenant le Seigneur
Dieu vous dit : Convertissez-vous à Moi de toute votre ; âme ; jeûnez, pleurez,
frappez-vous la poitrine. Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements. Et
convertissez-vous au Seigneur votre Dieu, parce qu’Il est plein de clémence et
de compassion, patient, abondant en miséricorde, et repentant des maux qu’Il
fait en punissant. Qui sait s’Il ne Se repentira pas, s’Il ne laissera pas
après Lui des bénédictions, des offrandes et des libations pour le Seigneur
votre Dieu. Sonnez de la trompette en Sion ; sanctifiez le jeûne ; publiez le
service de Dieu ; réunissez le peuple ; sanctifiez l’Église ; rassemblez les
anciens ; rassemblez les enfants à la mamelle ; que l’époux quitte sa couche,
et la femme son lit nuptial. Que les prêtres qui servent le Seigneur pleurent
au pied de l’autel ; qu’ils disent : Seigneur, épargne Ton peuple ; ne livre
pas Ton héritage à l’opprobre ; ne laisse pas les gentils dominer sur lui, de
peur que l’on ne dise parmi les nations : Où est leur Dieu ? Mais le Seigneur a
été jaloux de Sa terre, et Il a épargné Son peuple. Et le Seigneur a parlé, et
Il a dit à Son peuple : Voilà que Je vous enverrai du blé, du vin et de
l’huile, et vous vous en rassasierez, et Je ne vous livrerai pas plus longtemps
aux opprobres des gentils. Et Je chasserai loin de vous celui qui est venu de
l’aquilon; Je le repousserai dans une contrée aride, et Je ferai disparaître sa
tête dans la première mer, et sa queue dans la dernière; et sa pourriture montera,
et son infection s’élèvera; car il s’est glorifié de ses œuvres. Rassure-toi,
terre; réjouis-toi et tressaille d’allégresse, parce que je Seigneur Se
glorifie d’agir. Rassurez-vous, bêtes des champs, les plaines du désert ont
bourgeonné ; les arbres ont porté leurs fruits; le figuier et a vigne ont donné
toute leur force. Et vous, enfants de Sion, réjouissez-vous, tressaillez
d’allégresse dans le Seigneur votre Dieu; Il vous a donné abondance de vivres;
Il fera pleuvoir pour vous, comme autrefois, les pluies du printemps et de
l’automne. Et vos granges seront remplies de blé; et vos pressoirs regorgeront
de vin et d’huile Et Je vous dédommagerai des ravages que pendant des années
ont faits la sauterelle et la grande sauterelle, la nielle et la chenille, Ma
grande armée que J’ai envoyée contre vous. Et vous mangerez, et vous serez
rassasiés, et vous louerez le Nom du Seigneur votre Dieu, à cause des prodiges
qu’en votre faveur Il aura faits. Et Mon peuple ne sera plus humilié.
Joël III, 12-21
Que les nations se
réveillent, et qu’elles montent Vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai
pour juger toutes les nations d’alentour. Saisissez la faucille, Car la moisson
est mûre! Venez, foulez, Car le pressoir est plein, Les cuves regorgent! Car
grande est leur méchanceté, c’est une multitude, une multitude, Dans la vallée
du jugement; Car le jour de l’Éternel est proche, Dans la vallée du jugement.
Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. De
Sion l’Éternel rugit, De Jérusalem il fait entendre sa voix; Les cieux et la
terre sont ébranlés. Mais l’Éternel est un refuge pour son peuple, Un abri pour
les enfants d’Israël. Et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu,
Résidant à Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, Et les étrangers
n’y passeront plus. En ce temps-là, le moût ruissellera des montagnes, Le lait
coulera des collines, Et il y aura de l’eau dans tous les torrents de Juda; Une
source sortira aussi de la maison de l’Éternel, Et arrosera la vallée de Sittim.
L’Égypte sera dévastée, Édom sera réduit en désert, à cause des violences
contre les enfants de Juda, Dont ils ont répandu le sang innocent dans leur
pays. Mais Juda sera toujours habité, Et Jérusalem, de génération en
génération. Je vengerai leur sang que je n’ai point encore vengé, Et L’Éternel
résidera dans Sion.
À propos de l'auteur
Jivko Panev, cofondateur
et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur
France 2 et journaliste.
Lire tous les articles
par Jivko Panev
SOURCE : https://orthodoxie.com/13-fevrier-ancien-calendrier26-fevrier-nouveau/
S.Martinianos,
Hosios Loukas Monastery (nave, south west bay), Boeotia, Greece
Mosaico con San Martiniano nel Monastero Hosios Loukas, in Beozia
Also
known as
Martinian of Athens
Profile
Hermit from
age 18. Miracle worker.
There are a couple of stories attached to Martinian; in them the line between
fact and a good story probably blurs a little.
Legend says that one day
a miserable, bedraggled woman named
Zoe showed at his door requesting a traveller‘s
hospitality. He took her in, but her true colors soon showed as she cleaned up
and showed herself to be a beautiful woman who
tried to seduce Martinian. When he realized how tempted he was, he built a fire
and put his feet in it; the pain, as you might imagine, was excruciating.
Martinian said, “If I cannot stand this fire, how will I tolerate the fires of
Hell?” He counseled her while she treated his wounds, converted her,
and she became a nun in
Bethlehem.
To save himself from his
own weakness, the saint moved to a large rock surrounded on all sides by the
sea. There he lived on bread and
water brought to him by a Christian sailor who
visited three times a year. After six years living exposed on the rock, he had
a visitor – a young woman who
washed up on the rock after her ship had gone down at sea. Before she could
speak, he gave her all his provisions, promised to send his friend the sailor to
rescue her when he returned, then threw himself into the sea. He washed up on
shore, and two months later had the girl rescued.
He then spent the rest of his days in Athens.
Born
man standing on a rock in
the sea
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Saint Martinian the
Hermit“. CatholicSaints.Info. 21 May 2020. Web. 21 August 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-martinian-the-hermit/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-martinian-the-hermit/
Book of
Saints – Martinian – 13 February
Article
(Saint)
(February
13) (4th
century) A Palestinian hermit held
in great veneration in the East. He died at Athens, A.D. 400.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Martinian”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
25 November 2014. Web. 22 August 2025.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-martinian-13-february/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-martinian-13-february/
St. Martinian
Feastday: February 13
Hermit of Caesarea, in
Palestine. He started his life as
a recluse on a site called the Place of the Ark at eighteen. Zoe, a woman of evil reputation,
came upon him and tried to seduce him. Martinian not only resisted her advances
by putting his feet in a fire, but converted her and counseled her to become a
nun at Bethlehem. Martinian was quite elderly when he went to Athens, where he
died.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=4726
Martinian the Hermit (AC)
(also known as Martinian
of Caesarea)
Died c. 400. Recluse near
Caesarea, Palestine, who put his feet in the fire and another time jumped into
the sea to escape from the so-called weaker sex. You may ask how this all came
about.
Martinianus retired to
the 'place of the Ark' near his hometown of Caesarea when he was about 18. He
lived for 25 years among holy solitaries practicing penance and the virtues,
and manifesting the gift of miracles.
The harlot Zoë, hearing
of his sanctity and inspired by the devil, determined to pervert him. She pretended
to be a poor woman, lost and helpless in the desert late at night, and
prevailed upon Martinianus to allow her to spend the night with him in his
cell. About dawn she tossed aside her beggar's rags and donned her city finery.
Zoë told him that she offered herself and all her wealth and estates to him.
She also appealed to the Old Testament saints who were wealthy and married, and
urged him to abandon his purpose.
It seems that Martinianus
may have assented in his heart for he did not send her away immediately. He was
expecting certain people to call upon him for a blessing and instructions but
told her to wait. He intended to dismiss his guests, but was touched with
remorse. Returning speedily to his cell he built a fire and stuck his feet into
it. Hearing his scream of pain, Zoë ran to him. "If I cannot bear this
weak fire, how can I endure the fire of hell?"
This example excited Zoë
to sentiments of grief and repentance. She asked Martinianus's help in finding
the way to salvation. Thus, she entered the convent of Saint Paula in
Bethlehem, where she lived in continual penance, lying on the floor and
consuming only bread and water.
It took nearly 7 months
for Martinianus's legs to heal. When he was able to rise from the ground, he
retired to a rock surrounded by water on every side to be secure from the
approach of danger and all occasion of sin. Here he lived exposed to the
elements and seeing no one except a boatman who brought him supplies twice
annually.
After six years on the
rock, he one day spied a ship wrecked at the bottom of his rock. All on board
had perished except for one girl, who cried out for help. He rescued her but,
fearing temptation of living alone with her for two months until the boatman
came again, resolved to leave her and his provisions. She freely chose to live
out her days on the rock in imitation of Martinianus.
He threw himself into the
sea to shun all danger of sin, swam to the mainland, and travelled through many
deserts to reach Athens, where he lived out the rest of his life.
Martinianus's name does
not appear in the R.M., but does occur in the Greek Menaea. Some have
questioned whether this story is entirely fictitious (Benedictines,
Encyclopedia, Husenbeth).
Saint Martinian's emblem
is a dolphin, standing on a rock in the sea (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0213.shtml
February 13
St. Martinianus, Hermit
at Athens
MARTINIANUS was born
at Cæsarea in Palestine, during the reign of Constantius. At eighteen years of
age he retired to a mountain near that city, called, The place of the Ark,
where he lived for twenty-five years, among many holy solitaries in the
practice of all virtues, and was endowed with the gift of miracles. A wicked
strumpet of Cæsarea, called Zoe, hearing his sanctity much extolled, at the
instigation of the devil undertook to pervert him. She feigned herself a poor
woman, wandering in the desert late at night, and ready to perish. By this
pretext she prevailed on Martinianus to let her remain that night in his cell.
Towards morning she threw aside her rags, put on her best attire, and going in
to Martinianus, told him, she was a lady of the city, possessed of a large
estate and plentiful fortune, all which she came to offer him with herself. She
also instanced, in the examples of the saints of the Old Testament, who were
rich and engaged in the conjugal state, to induce him to abandon his purpose.
The hermit, who should have imitated the chaste Joseph in his flight, was
permitted, in punishment perhaps of some secret presumption, to listen to her
enchanting tongue, and to consent in his heart to her proposal. But as it was
near the time that he expected certain persons to call on him to receive his
blessing and instructions, he told her he would go and meet them on the road
and dismiss them. He went out with this intent, but being touched with remorse,
he returned speedily to his cell, where making a great fire, he thrust his feet
into it. The pain this occasioned was so great, that he could not forbear
crying out aloud. The woman at the noise ran in and found him lying on the
ground, bathed in tears, and his feet half burned. On seeing her he said: “Ah!
if I cannot bear this weak fire, how can I endure that of hell?” This example
excited Zoe to sentiments of grief and repentance, and she conjured him to put
her in a way of securing her salvation. He sent her to Bethlehem to the
monastery of St. Paula, in which she lived in continual penance, and lying on
the bare floor, with no other sustenance than bread and water. Martinianus, as
soon as his legs were healed, which was not till seven months after, not being
able all that time to rise from the ground, retired to a rock surrounded with
water on every side, to be secure from the approach of danger and all occasions
of sin. He lived here exposed always to the open air, and without ever seeing
any human creature, except a boatman, who brought him twice a year biscuit and
fresh water, and twigs wherewith to make baskets. Six years after this, he saw
a vessel split and wrecked at the bottom of his rock. All on board perished,
except one girl, who, floating on a plank, cried out for succour. Martinianus
could not refuse to go down and save her life: but fearing the danger of living
on the same mountain with her till the boatman should come, as was expected in
two months, resolved to leave her there to subsist on his provisions till that
time, and she chose to end her days on this rock in imitation of his
penitential life. He, trusting himself to the waves and Providence, to shun all
danger of sin, swam to the main land, and travelled through many desarts to
Athens, where he made a happy end towards the year 400, being about fifty years
old. His name, though not mentioned in the Roman Martyrology, occurs in the
Greek Menæa, and was in great veneration in the East, particularly at
Constantinople, in the famous church near Sancta Sophia. See his acts in the
Bollandists, and in most compilers of the lives of saints. Also Jos. Assemani
in Cal. Univ. ad 13 Feb. t. 6. p. 145.
Rev. Alban Butler
(1711–73). Volume I: January. The Lives of the Saints. 1866.
Saints Martinian, Zoe,
and Photina of Caesarea in Palestine
Saint Martinian went to
live in the wilderness at the age of eighteen, not far from the city of
Caesarea in Palestine. For twenty-five years, he devoted himself to ascetic
deeds and silence, and he was granted the gift of healing illnesses and casting
out demons. However, the Enemy of the human race would not stop troubling the
holy ascetic with various temptations.
One day a prostitute
overheard some citizens of Caesarea speaking of Saint Martinian's virtuous
life, so she asked them why they were amazed by it. She said that he went to
live in the desert because he could not endure the temptations of the flesh in
the city. Furthermore, she made a wager with them that she could topple this
pillar of virtue with her beauty and seduce him.
She came to him one night,
dressed in shabby clothes, pretending that she had lost her way in the storm,
and asking for shelter. Reluctantly, the saint allowed her to enter his cell,
because he did not wish to be the cause of her death. He went into the inner
room of his cell, telling her she would have to leave in the morning. After
chanting Psalms according to his Rule, he went to sleep on the floor, but he
was disturbed by carnal thoughts. Meanwhile, the wicked guest opened the bag
she had been carrying and changed into her beautiful clothes and adorned
herself with jewels.
When morning came, Saint
Martinian came out to send the woman away. Though he was tempted by the woman’s
beauty, he was determined not to fall into sin. Lighting a fire, he stepped
into it, saying, “You want me to burn with temptation, but I will not give in
to it. Instead, I choose to burn in this fire in order to preserve my purity
and to escape the unquenchable fires of Hell."
Saint Zoe
The woman was astonished
at the lengths Saint Martinian was willing to go, and she realized how evil she
was. She repented and asked the saint to guide her onto the way of salvation.
He told her to go to Bethlehem, and enter the convent founded by Saint Paula
(January 26). There she lived as a nun for twelve years in strict asceticism
until her blessed repose. The woman’s name was Zoe.
After his burns healed,
Saint Martinian went to an uninhabited rocky island, and lived on it under the
open sky for several years, nourished by the provisions brought by a certain
sailor from time to time. In return the monk wove baskets for him.
One day a ship was
wrecked by a powerful storm, and a woman named Photina floated to the island on
pieces of the wreckage Saint Martinian helped her to survive on the island.
“Remain here,” he told her, “for I am leaving you bread and water, and in two
months a boat will come and return you to the mainland."
Saint Martinian refused
to stay on the island with the woman, believing that it would be better to
drown than to burn with lust. He jumped into the sea and swam away, and a pair
of dolphins carried him to dry land. Thereafter, Saint Martinian led the life
of a wanderer. Later, he came to Athens and fell ill. Sensing the approach of death,
he went into a church and lay upon the floor. God revealed to the Bishop of
Athens who Saint Martinian was, and the hierarch buried his body with honor.
This occurred around the year 422.
As for Saint Photina, she
did not board the ship when it came to the island, electing to stay there by
herself. She asked the captain of the ship to have his wife bring her men's
clothing and some wool, promising to make clothes for his family. She also
asked the woman to bring her bread and water in addition to the other supplies.
Saint Photina lived on
the island for six years, and then she went to the Lord. Two months after her
repose, the captain and his wife found her incorrupt relics and brought them to
Caesarea in Palestine. He had a vision which revealed many details of Saint
Photina's life, which he shared with the bishop. Then they buried her with
great honor and reverence.
SOURCE : https://www.oca.org/saints/all-lives/2015/02/13
San Martiniano Eremita
m. Atene, Grecia, 422
circa
Il Martyrologium Romanum
ricorda oggi San Martiniano, eremita presso Cesarea di Palestina e morto presso
Atene in Grecia. Visse in solitudine nelle regioni impervie e scoscese nella
zona di Cesarea, in Palestina.
Martirologio
Romano: Ad Atene in Grecia, san Martiniano, che aveva in precedenza
condotto vita eremitica nei pressi di Cesarea in Palestina.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92687
SANTO DEL GIORNO/ Il 13
febbraio si celebra San Martiniano eremita
Pubblicato 13
Febbraio 2014
E' San Martiniano Eremita
uno dei Santi che la Chiesa annovera oggi, giovedì 13 febbraio 2014. Un'immensa
fede ha portato il santo, originario della Palestina, a gestire tentazioni e
scontri
Nella lista dei Santi
annoverati dalla Chiesa nel giorno 13 febbraio, vi è presente San Martiniano
eremita. Originario della Palestina nacque a Cesarea di Palestina nel IV secolo
dopo Cristo e durante la sua vita monastica dovette affrontare l’odio di
parecchie genti a causa della sua immensa fede. Infatti le storie giunte fino a
noi sugli episodi della vita di San Martiniano, raccontano di continue
tentazioni che gli abitanti mettevano davanti al monaco per smorzare la sua
purezza d’animo. Si narra che in una notte mentre Martiniano stava per prendere
sonno nella sua cella, un gruppo di uomini che nutrivano odio per il monaco
avessero mandato una prostituta alla presenza del buon uomo, con lo scopo di
indurlo in tentazione. La donna si presentò davanti al monaco vestita come una
mendicante, supplicando rifugio per sfuggire alle bestie feroci della notte, il
monaco non le negò l’ospitalità, ma una volta ottenuta la donna cominciò a
provocare Martiniano per rispettare l’accordo con gli uomini che fremevano per
poter cogliere il monaco in peccato. Appena il monaco comprese che si trattava
di un inganno, per riuscire a non cadere in tentazione, accese un fuoco e
sfidando se stesso con le parole cominciò a procurarsi delle ustioni sul corpo
per sfuggire al peccato, si narra che la donna sbalordita dalla reazione del
monaco ascoltò le sue parole e si convinse a pentirsi.