lundi 13 février 2012

Saint MARTINIEN de CÉSARÉE, ermite

. Мартиниан Кесарийский . 

Martinian Caesaria en Palestine, Menologion de Basile II, XIe siècle. 


Saint Martinien

(+ 398)

Originaire de Césarée de Palestine, il renonça au monde à dix-huit ans et alla pratiquer la vie ascétique au milieu des ermites de cette région. On raconte que, près de succomber à la tentation devant une femme de mauvaise vie, il se reprît en allumant un brasier dans lequel il se plaça en disant: "Comment supporteras-tu le feu éternel où tu seras plongé si tu approches cette créature?" Elle se convertit et se retira. Martinien mit sept mois pour être guéri de ses blessures et décida de vivre à l'étranger. Il se rendit à Athènes d'où il parvint au paradis.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5754/Saint-Martinien.html

Saint Martinien 

Saint Martinien était moine solitaire en une montagne, près de la ville de Césarée dans la Palestine. Il prit l'habit de religieux à l'âge de dix-huit ans, et s'adonna tellement à tous les exercices de religion et de perfection, qu'en peu de temps on connut qu'il était singulièrement élu de Dieu : de manière que Notre-Seigneur fit par lui plusieurs miracles, chassant les diables du corps, guérissant diverses maladies, et autres semblables œuvres, qui attiraient le peuple de toutes parts, pour être secouru de Dieu par ses prières.

Le diable, voyant la grande vertu de Martinien et la gravité de son âge, lui porta envie. Il l'attaqua de terreurs paniques, de visions et de figures épouvantables ; et prenant quelquefois la forme d'un dragon, il grattait les fondements de la petite cellule de Martinien pour la faire tomber sur lui ; mais le saint ermite ne quitta point pour cela son oraison, et dit à son ennemi qu'il voyait revêtu de cette figure terrible : Tu le travailles en vain, ô malheureux ! Penses-tu me pouvoir étonner tandis que j'aurai Jésus-Christ à côté de moi ? Alors le diable s'enfuit comme un tourbillon, criant : Attends un peu, Martinien, je te renverserai, je t'abattrai, et je te chasserai honteusement de ta cellule : j'en trouverai bien le moyen, quelque confiance que tu aies en celui que tu dis. Martinien demeura vingt-cinq ans en cette solitude, y vivant non pas en homme, mais comme un ange.

Une fois, comme quelques-uns parlaient en la ville de Césarée avec beaucoup d'admiration de la vie plus divine qu'humaine qu'il menait, une belle et effrontée courtisane, nommée Zoé, s'approcha d'eux, et par instigation du diable, auquel elle servait d'appât, commença à se moquer de ce que les autres disaient, leur voulant faire croire que Martinien était un sauvage qui s'était retiré en cette solitude, et qu'il ne fallait pas s'étonner s'il était chaste, puisqu'il ne voyait jamais de femme : mais que si elle lui avait parlé avec tous ses attraits, et qu'il y résistât, à cette heure-là ils le pourraient tenir pour un homme saint et constant. Pour le faire court cette méchante femme complota avec eux d'aller au désert attaquer Martinien, et que si elle ne le corrompait, ils la tinssent pour une moqueuse : mais au cas qu'elle en vînt à bout, qu'ils la payeraient bien de sa peine.

Dans quel abîme de maux ne se précipite pas l'âme d'une femme lascive et effrontée ! L'accord étant fait, elle alla à son logis dépouiller ses beaux habits, qu'elle plia en un paquet, et se vêtit de chétifs haillons, avec une ceinture de corde, un bourdon dans la main, et son paquet sous l'aisselle. En cet équipage elle sortit de la ville par un fâcheux temps de pluie et d'orage, pour se rendre à la pointe de la nuit auprès de la cellule de Martinien, où elle commença d'une voix lamentable à dire au saint : Ayez pitié de moi, serviteur de Dieu ; je suis une pauvre femme qui me suis égarée par ces chemins, sans savoir où aller ni où je me dois retirer, de peur d'être dévorée cette nuit des bêles. Père saint, ayez compassion de cette créature de Dieu, encore que je sois une misérable pécheresse.

A ce cri si pitoyable, Martinien entrouvrant le guichet de sa cellule, aperçut cette pèlerine si trempée de pluie, qu'il en eut pitié, et bien qu'il se doutât que ce ne fût quelque appât du diable pour le faire pécher, néanmoins il fut touché de compassion, et il eut crainte que si elle eût été mangée des bêtes, Dieu lui en eût fait rendre compte. A cette occasion, après qu'il se fut affectueusement recommandé à Jésus-Christ, le suppliant de le prendre en sa protection, il ouvrit sa porte à cette femme, lui fit bon feu, et lui donna des dattes pour son souper, l'avertissant qu'elle s'en allât de bon matin. Quant à lui il passa en une autre cellule qui était plus avant en son ermitage, et ferma sa porte, priant et chantant des psaumes tout le long de la nuit, encore que le diable tâchât de le distraire, lui représentant plusieurs sales pensées de cette femme.

Martinien sortit dès le point du jour, pour renvoyer cette femme, qu'il trouva parée de ses beaux habits, qu'elle avait apportés sous son bras, avec un visage riant et affecté. Alors pensant que ce fût un fantôme, il lui demanda qui elle était, ce qu'elle cherchait, et comment elle était entrée en sa cellule. Mais quand il reconnut que c'était cette pauvre misérable qu'il avait recueillie le soir précédent, il s'en étonna encore davantage.

Alors il s'enquit d'où venait ce changement d'habit. Elle lui déclara qui elle était ; et le diable parlant par sa bouche lui conta tant de douceurs avec des mignardises attrayantes, qu'elle lui prit et serra effrontément les mains, amollissant ce cœur qui semblait plus dur que le diamant, et le fit consentir au péché ; mais Dieu par sa miséricorde en empêcha l'exécution. Car Martinien étant sorti de sa cellule pour voir si quelqu'un le venait chercher, regardant de tous côtés de peur de scandaliser ceux qui le pourraient trouver avec cette femme ; Notre-Seigneur le regarda du ciel des yeux de sa clémence, et ouvrit ceux de son âme avec le rayon de sa divine lumière, pour lui découvrir ce qu'il voulait faire, et le précipice où il allait tomber, du plus haut degré de la grâce jusqu'en l'abîme de tous maux. Aussitôt reconnaissant le péril où il était, et que ce n'était pas une femme, mais le diable qui le tenait par elle, pour triompher de sa chasteté et le dépouiller de tous les mérites de sa vie passée ; il rentra dans sa cellule, alluma des fagots de sarment, et se vautra parmi les flammes jusqu'à ce qu'il eût brûlé une partie de son corps ; puis se relevant au bout de quelque temps, il disait à lui-même :

Mais que t'en semble, Martinien ? Ce feu ne t'a-t-il pas bien accommodé pour le peu de temps que tu y as demeuré ? Si tu penses pouvoir souffrir celui d'enfer, approche-toi de cette femme, car c'est le chemin pour y aller: souviens-toi que ce supplice est éternel, et que le ver des damnés ne meurt jamais : souviens-toi de ce grincement de dents, et que les diables sont insatiables à tourmenter ceux qui y sont condamnés. Il se rejeta pour la seconde fois dans le feu, pour se griller davantage, suppliant Notre-Seigneur de lui pardonner ce mauvais consentement et de ne permettre pas qu'il perdit par un péché tant de travaux qu'il avait soufferts à son service dès son enfance, vu qu'il était prêt de mourir dans ce feu pour l'amour de lui, plutôt que de l'offenser et d'aller au feu éternel.

Cette misérable femme était présente à ce spectacle, bien parée ; mais venant à considérer qu'elle était cause du tourment de Martinien, elle dépouilla ses habits de courtisane, et les jeta dans ce feu ; s'étant revêtue de ceux de pèlerine et de pénitente, elle dit à Martinien, pleurant à chaudes larmes, entrecoupées de soupirs, qu'elle ne voulait plus retourner à la ville, mais qu'elle voulait faire toute sa vie pénitence de ses péchés, en tel lieu qu'il lui voudrait désigner ; que le diable s'était servi d'elle comme d'un instrument pour le faire trébucher, et que Dieu se servirait de lui pour la relever et pour la sauver. Par le conseil du saint ermite, elle s'en alla à Bethléem, où elle fut reçue d'une vierge nommée Pauline, en un monastère, où elle vécut douze ans en grande austérité, sans boire de vin, ni manger de fruits ou d'huile ; se contentant tous les jours, ou de deux jours l'un, d'un peu de pain et d'eau. Elle couchait par terre et faisait d'autres rigoureuses pénitences, qui la rendirent si agréable à Notre-Seigneur, qu'il fit des miracles par elle, et l'appela à soi au bout de douze ans.

Martinien demeura si estropié du feu, qu'il ne fut de longtemps guéri, et il craignait toujours, ayant vu l'artifice dont le diable s'était servi pour le renverser par cette femme ; de sorte qu'il résolut en soi-même de chercher une solitude si écartée qu'il n'y eût femme au monde qui le pût aller visiter. Ayant donc fait son oraison, il invoqua Notre-Seigneur, et le prit pour conducteur de cette entreprise ; puis faisant le signe de la croix, il sortit de sa cellule et tira droit par la mer. Au temps de son départ le diable, bouffi de gloire, commença à le siffler et lui insulter, en disant : Mon nom est grand et ma force redoutable, puisque je suis venu à bout de toi ; j'ai fait consentir ta volonté au péché, je t'ai grillé les pieds et le corps, je t'ai délogé de la cellule, et je t'ai mis en déroute. Et redoublant ses cris, il dit : Fuis hardiment : car je t'assure que je te poursuivrai partout où tu iras, et que je te débusquerai de là aussi bien que d'ici ; je ne le laisserai jamais que je ne t'aie tout à fait supplanté et terrassé.

Le saint lui répondit : Toi, misérable, ni l'ennui ni l'affliction ne me chassent point de ma cellule, mais seulement l'envie de t'accabler davantage : tu ne te dois pas vanter de l'issue du combat, puisque je t'ai ravi les armes dont tu pensais m'offenser, et la femme que tu avais induite pour me détruire sera ta confusion. Le diable oyant cela s'enfuit, et Martinien chantant des psaumes et louant Notre-Seigneur, s'en alla vers la mer.

Il apprit là d'un marinier qu'il y avait un haut rocher bien avant dans la mer, où il se pouvait loger ; il s'y fit conduire, avec promesse qu'il lui apporterait de temps en temps des branches de palmier, et du pain et de l'eau pour vivre, et que le marinier vendrait tous les paniers qu'il ferait et prendrait l'argent pour sa récompense ; de plus, que l'ermite serait obligé à prier Dieu pour lui. Martinien grimpa sur ce rocher, et fut visité du marinier trois fois l'an, et secouru de tout ce qu'il avait besoin : il s'offrit de lui apporter du bois et des matériaux pour y bâtir une chaumine, où il se pût défendre du soleil et de la pluie ; mais il ne le voulut pas permettre. On ne saurait dire quelle joie eut Martinien quand il se vit sur le rocher, au milieu de la mer, où les femmes n'avoient garde de l'aller chercher ; car il les redoutait plus que le diable.

Mais pour montrer qu'il n'y a point de retraite assurée en ce monde, celui qui lui avait fait la guerre dans sa cellule et l'avait contraint de la quitter, l'alla attaquer dans son fort imprenable. Quelquefois il troublait si fort la mer que le rocher ne semblait qu'une profonde vallée, où Martinien allait être englouti, et le diable hurlait lui-même et disait : je te submergerai maintenant Martinien. Néanmoins le saint demeura coi et se moquait de lui, le contraignant de s'enfuir tout honteux et confus.

Après que le saint eut demeuré six ans sur ce rocher, où il menait une vie plus qu'humaine, ce lieu lui semblant inaccessible aux femmes, il trouva tout le contraire, et que l'on ne les saurait assez redouter en la terre et en la mer, au feu et en l'eau, d'autant qu'un vaisseau qui voguait sur cette mer vint se briser contre ce rocher par permission divine, et tous ceux qui y étaient furent submergés, excepté une très belle fille qui échappa du naufrage sur un ais, et se vint accrocher à la roche, criant : Aidez-moi, serviteur de Dieu, donnez-moi la main, et me retirez de ce profond abîme.

Martinien fut bien étonné quand il vit cette fille, et redoutant a ses paroles l'astuce du diable, il s'arma de l'oraison, puis jugeant qu'il était obligé de la secourir parce qu'elle se noyait, il la tira hors de l'eau, et admirant sa grande beauté et sa bonne grâce, il lui dit : « Ma fille, le feu et l'étoupe ne sont pas bien l'un auprès de l'autre : demeurez ici à manger mes provisions de pain et d'eau, jusqu'à ce que le marinier qui me vient visiter soit venu, qui doit être dans deux mois d'ici ; vous lui raconterez votre naufrage, et il vous mènera dans la ville. »

En disant cela, il fit le signe de la croix sur la mer, levant les yeux au ciel, et tournant la parole vers Notre-Seigneur, il dit : « Je me jette en la mer, mon Dieu, sur la confiance que j'ai en vous, afin d'être plutôt submergé qu'en danger de perdre la chasteté. »

Après qu'il eut exhorté cette fille à la vertu et à persévérer dans la crainte de Dieu, il se jeta dans la mer ; mais Notre-Seigneur, qui n'abandonne jamais les siens, et à qui toutes les créatures obéissent, envoya deux dauphins qui le portèrent sur leur dos jusqu'au bord où le saint en rendit grâces à Dieu, et le supplia de lui inspirer ce qu'il devait faire. Pensant alors en lui-même que le diable le persécutait en l'eau et en la terre, dans la cellule et sur le rocher, il résolut de ne s'arrêter plus tant en un lieu, mais de voyager par le monde, comme un pauvre pèlerin, mendiant, sans porter aucune provision avec soi ; ce qu'il fit deux ans durant, s'arrêtant en quelque lieu que ce fût où la nuit le surprenait, et recevant parmi les villages l'aumône que les gens de bien lui donnaient.

Étant arrivé en la ville d'Athènes, Notre-Seigneur voulut récompenser les grands travaux, les rudes combats et les glorieuses victoires de son serviteur, révélant à l'évêque d'Athènes que Martinien était là, et la grandeur de ses mérites, et qu'il était l'un de ses meilleurs amis. L'évêque le vint trouver dans l'église où il était couché sur un banc. Martinien lui ayant fait la révérence, lui demanda sa bénédiction, et qu'il priât Dieu pour lui ; ce que l'évêque fit, le priant aussi de ne le pas oublier, quand il serait devant Dieu. Après cela il dit : Seigneur, je recommande mon esprit entre vos mains, et ayant fait sur soi la bénédiction, il rendit l'esprit à Dieu d'un visage riant, en la présence de l'évêque, le treizième jour de février.

La fille qui demeura sur le rocher, accomplit ce que le saint lui avait commandé, vivant du pain et de l'eau qu'il lui avait laissé, et au bout de deux mois le marinier étant retourné, elle lui raconta ce qui s'était passé ; comment Martinien l'avait laissée là, et s'était jeté dans la mer, où deux dauphins l'avoient porté à bord. Elle le pria de lui apporter un habit d'homme avec du pain, de l'eau et de la laine, et d'amener sa femme pour l'habiller, et lui apprendre ce qu'elle devait faire : ce qu'il lui accorda, et la fille vécut six ans sur le rocher, habillée en homme. Elle avait vingt-cinq ans lorsqu'elle y fit naufrage : ainsi elle mourut saintement. On l'appelait Fontaine. Deux mois après son décès, le marinier retourna lui porter ses petites provisions, comme il avait coutume, et la trouvant morte, il la porta dans la ville de Césarée, avertissant l'évêque qui elle était, de l'état de sa vie et de son trépas. Ce que l'évêque ayant su, il la fit enterrer en grande solennité, comme une servante de Dieu.

Voilà la vie de saint Martinien, ermite, si persécuté et si combattu de l'ennemi commun, mais enfin victorieux, et qui a glorieusement triomphé de la chair, du monde et de l'enfer. Siméon Métaphraste l'a écrite, et dit qu'il l'avait connu. Nous y pouvons apprendre plusieurs choses dignes de remarque. La première, avec quelle haine le diable persécute les saints, s'opiniâtrant d'autant plus contre eux qu'il les voit croître en grâce, pour les faire déchoir de cette grâce excellente à laquelle ils sont élevés, afin qu'eux trébuchant, qui sont comme les piliers et les fondements de la sainteté, le reste de l'édifice, qui est appuyé sur eux, soit renversé.

La seconde, combien la chasteté est une perle précieuse, que le diable tâche de nous faire perdre avec tant de ruses et d'artifices.

La troisième, qu'il est impossible de garder ce précieux trésor, si Notre-Seigneur ne le conserve par sa grâce, et que de notre côté nous n'y coopérions, fuyant les occasions de le mettre en hasard sans nous fier à notre âge, à notre vertu, et a nos victoires précédentes ; d'autant qu'en cette guerre civile et domestique de notre chair, on ne surmonte pas si aisément en combattant qu'en fuyant les occasions de combattre que le diable présente souvent, sous couleur de piété et d'un spécieux prétexte de charité. Cette vie aussi nous enseigne combien nous devons être vigilants et retenus en cas semblables, et donne à connaître que nous ne sommes pas plus saints que David, ni plus forts que Samson, et que celui qui a peur de brûler se doit éloigner du feu.

Pedro de Ribadeneyra : Les vies des saints et fêtes de toute l'année, Volume 2 ; traduction : Timoléon Vassel de Fautereau.

SOURCE : http://saints-et-bienheureux.blogspot.ca/2011/02/martinien-de-cesaree.html

13 février (ancien calendrier) / 26 février (nouveau)

CatégoriesVivre avec l'Église26 février 2025 par Jivko Panev

Jour aliturgique

Abstinence de viande – semaine des laitages

Saint Martinien, saintes Zoé et Photine (Claire) de Césarée de Palestine (Vème s.) ; saint Euloge, archevêque d’Alexandrie (vers 607) ; saint Domnin de Digne (vers 379) ; saint Étienne, évêque de Lyon (vers 512) ; saint Lézin, évêque d’Angers (VIème s.) ; saint Domnin de Digne (vers 379) ; saint Castor, moine (389) ; saint Syméon le Myroblite de Serbie (1200) ; saint Séraphim (Sobolev), archevêque de Bogoutchar (1950) ; saints martyrs de Russie : hiéromartyrs Basile (Trioumfov) et Gabriel (Preobrajensky), prêtres (1919) ; saints hiéromartyrs Sylvestre, archevêque d’Omsk (1920) ; saints hiéromartyrs Zosime (Troubatchev), Nicolas (Dobrolioubov), Basile (Gorbatchev), Jean (Pokrovsky), Léonce (Grimalsky), Vladimir (Pokrovsky), Parthène (Grouzinov), Jean (Kalaboukhov), Jean (Kosinsky), Michel (Popov), prêtres et Eugène (Nikolsky), diacre, Anne (Korneev), Vera (Morozov) et Irène (Khvostov), moniales, martyr Paul (Sokolov) (1938).

Saint Martinien

Saint Martinien était originaire de Césarée de Palestine (vers la fin du ive siècle). Épris de Dieu depuis sa jeunesse, il renonça au monde à l’âge de dix-huit ans et alla pratiquer la vie ascétique sur une montagne nommée Lieu-de-l’Arche, où vivaient d’autres saints ermites. Pendant vingt-cinq ans, il s’adonna avec une telle ardeur aux travaux de la vertu qu’il acquit le pouvoir d’accomplir des miracles. Le démon, jaloux de ces progrès, essayait bien de le distraire de sa prière continuelle par toutes sortes de bruits ou d’apparitions effrayantes et lui suggérait des pensées impures, mais le saint restait imperturbable et confiant dans le secours de Dieu.

Une femme de mauvaise vie, ayant entendu parler de la constance angélique de Martinien dans les tentations, déclara qu’il ne restait chaste que par absence d’occasions et jura qu’elle réussirait à le séduire. Elle se présenta devant sa cellule un soir de forte pluie, vêtue de haillons, en suppliant l’ascète de lui offrir un refuge pour la nuit. Touché de compassion et craignant qu’elle ne fût dévorée par les bêtes sauvages, l’homme de Dieu lui ouvrit sa porte, la réchauffa auprès d’un bon feu et lui donna quelques dattes à manger, tandis qu’il se retirait dans une pièce plus à l’intérieur, où il passa presque toute la nuit en psaumes et en prières avant de s’étendre pour dormir. Comme il se trouvait assailli par de violentes pensées charnelles au sujet de cette femme, il se leva en pleine nuit et se rendit vers sa chambre pour la congédier. Mais dès qu’il ouvrit la porte, au lieu de la pauvre mendiante, il vit se présenter devant lui la jeune femme richement parée qui d’un sourire enjôleur lui rappela les exemples des prophètes et des apôtres qui avaient pris femme, et elle réussit à ébranler l’âme de l’ascète qui avait résisté depuis tant d’années aux tentations des démons. Consentant au péché, il demanda seulement un instant pour voir à l’extérieur si quelque visiteur ne risquait pas de les surprendre. Comme il regardait à l’horizon, Dieu, prenant son serviteur en compassion, réveilla sa conscience par le rayon de sa grâce. Martinien, réalisant aussitôt l’horreur du gouffre dans lequel il se préparait à tomber, alla ramasser des branchages, alluma un feu dans son arrière-cellule et y entra pieds nus, en disant : « Vois donc, malheureux, si tu peux supporter cette brûlure ? Comment supporteras-tu le feu éternel où tu seras plongé si tu approches cette créature ? » Après être sorti une première fois du brasier, il s’y replongea en criant : « Pardonne-moi, ô mon Christ. C’est Toi seul que j’aime et c’est pour Toi que je me livre aux flammes ! » Attirée par ces cris la misérable créature accourut et, bouleversée par le spectacle du sacrifice volontaire de Martinien, elle se convertit sur l’heure, jeta ses parures dans le feu et, tombant en larmes aux pieds du saint, elle le supplia de lui montrer la voie du repentir. Martinien lui pardonna et l’envoya au couvent de sainte Paule [26 janv.], où elle resta douze années avec une telle sainteté de vie que Dieu lui accorda la grâce d’accomplir plusieurs miracles.

Quant à saint Martinien, au bout de sept mois, à peine remis de ses blessures, il décida de se retirer sur un rocher battu par les flots, en pleine mer, espérant ainsi échapper à toute autre tentation de la chair. Il passa là dix années, exposé jour et nuit aux intempéries, subsistant du travail de ses mains et de quelques vivres qu’un navigateur lui apportait trois fois par an. Malgré tant de précautions pour s’assurer une sainte tranquillité, il devait encore apprendre qu’il n’est pas un seul endroit sur cette terre où l’on puisse être totalement préservé de la tentation. Une nuit, alors qu’un navire croisait à proximité, le démon déclencha brutalement une si violente tempête que le vaisseau sombra dans les flots déchaînés, avec tous ses passagers, et ne laissa comme rescapée qu’une jeune fille d’une grande beauté qui, soutenue par une planche, parvint en vue du rocher de Martinien. En apercevant le saint, elle lui cria de venir à son secours. Martinien décela qu’il devait s’agir d’une nouvelle tentation du Malin. Il s’arma de la prière et tira la jeune fille de l’eau. Mais il lui dit aussitôt : « Nous ne pouvons pas demeurer ensemble ici. Voici du pain et de l’eau. Dans quelques jours, un navigateur qui a coutume de me ravitailler viendra aborder. Raconte-lui ton histoire et il te ramènera dans ta patrie. » Après lui avoir recommandé de pratiquer la vertu, il fit le signe de la Croix et se jeta dans la mer. À ce moment deux dauphins, envoyés par la Providence, le recueillirent sur leur dos et le menèrent, sain et sauf, jusqu’au rivage. Rendant gloire à Dieu, le saint décida alors de vivre en étranger, errant de lieu en lieu, et subsistant d’aumônes, sans se lier d’amitié avec qui que ce soit, afin d’échapper à la tentation. En deux ans, il traversa ainsi plus de cent soixante-quatre villes et parvint enfin jusqu’à Athènes, où Dieu lui révéla que sa dernière heure était arrivée. L’évêque informé vint rendre visite à l’homme de Dieu, et il lui demanda, pour lui et son peuple, sa prière quand il parviendrait au Paradis. C’est ainsi que Martinien rendit son âme au Seigneur pour recevoir la couronne des martyrs, car il était volontairement passé par le feu et par l’eau (Ps 65, 12), afin de garder intacte sa pureté. Quant à la jeune naufragée, nommée Photine, elle resta volontairement sur le rocher, à l’exemple de Martinien, pendant six ans, ravitaillée par le navigateur. Vêtue en homme, travaillant dur de ses mains et persévérant constamment dans la prière, elle rendit saintement son âme à Dieu, à l’âge de vingt-cinq ans, et fut ensevelie avec solennité à Césarée de Palestine.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire de saint Martinien, ton 8

Sous les flots de tes larmes tu as éteint, * Bienheureux, la flamme des tentations: * puis, ayant soumis les vagues de la mer * et l’élan des monstres marins, tu t’écrias: * Sois glorifié, Seigneur tout-puissant * qui m’as sauvé de la tempête et du feu.

Tropaire de St Syméon le myroblite, ton 3

De grâce divine resplendissant, tu montres même après la mort la clarté de ta vie, car tu distilles une myrrhe de bonne odeur pour ceux qui accourent vers la châsse de tes reliques, Siméon; toi qui as guidé ton peuple vers la lumineuse connaissance de Dieu, prie le Christ de nous accorder la grâce du salut.


Tropaire du saint hiérarque Séraphim, archevêque de Bogoutchar, ton 4

Toujours enflammé du zèle divin, tu fus une colonne de l’Orthodoxie, ayant brillé dans la cité de Sofia et amené de nombreuses âmes au Christ ; ô bon pasteur, hiérarque Séraphim, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Kondakion de saint Martinien, ton 2

Comme ascète éprouvé, comme volontaire martyr, * comme courageux citoyen du désert, * en nos hymnes acclamons comme il se doit * le vénérable Martinien, * car il a foulé aux pieds le perfide serpent.

Kondakion de St Syméon le Myroblite, ton 6

Préférant mener la vie des anges ici-bas, tu quittas le monde et l’éphémère pouvoir et dans le jeûne as suivi le Christ, Siméon, dirigeant, en apôtre, vers lui tes plus chers amis en leur disant: Aimez Dieu comme lui-même nous a montré son amour.

Kondakion du saint hiérarque Séraphim, archevêque de Bogoutchar, ton 4

Tu t’élevas sur la hauteur de la chasteté, et fus un maître de la piété, défenseur de l’Orthodoxie et intercesseur pour les étrangers, louange des moines et pasteur excellent ; aussi nous t’acclamons avec amour : réjouis-toi, Séraphim le thaumaturge !

LECTURES DE L’ANCIEN TESTAMENT

Joël II, 12-26

Et maintenant le Seigneur Dieu vous dit : Convertissez-vous à Moi de toute votre ; âme ; jeûnez, pleurez, frappez-vous la poitrine. Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements. Et convertissez-vous au Seigneur votre Dieu, parce qu’Il est plein de clémence et de compassion, patient, abondant en miséricorde, et repentant des maux qu’Il fait en punissant. Qui sait s’Il ne Se repentira pas, s’Il ne laissera pas après Lui des bénédictions, des offrandes et des libations pour le Seigneur votre Dieu. Sonnez de la trompette en Sion ; sanctifiez le jeûne ; publiez le service de Dieu ; réunissez le peuple ; sanctifiez l’Église ; rassemblez les anciens ; rassemblez les enfants à la mamelle ; que l’époux quitte sa couche, et la femme son lit nuptial. Que les prêtres qui servent le Seigneur pleurent au pied de l’autel ; qu’ils disent : Seigneur, épargne Ton peuple ; ne livre pas Ton héritage à l’opprobre ; ne laisse pas les gentils dominer sur lui, de peur que l’on ne dise parmi les nations : Où est leur Dieu ? Mais le Seigneur a été jaloux de Sa terre, et Il a épargné Son peuple. Et le Seigneur a parlé, et Il a dit à Son peuple : Voilà que Je vous enverrai du blé, du vin et de l’huile, et vous vous en rassasierez, et Je ne vous livrerai pas plus longtemps aux opprobres des gentils. Et Je chasserai loin de vous celui qui est venu de l’aquilon; Je le repousserai dans une contrée aride, et Je ferai disparaître sa tête dans la première mer, et sa queue dans la dernière; et sa pourriture montera, et son infection s’élèvera; car il s’est glorifié de ses œuvres. Rassure-toi, terre; réjouis-toi et tressaille d’allégresse, parce que je Seigneur Se glorifie d’agir. Rassurez-vous, bêtes des champs, les plaines du désert ont bourgeonné ; les arbres ont porté leurs fruits; le figuier et a vigne ont donné toute leur force. Et vous, enfants de Sion, réjouissez-vous, tressaillez d’allégresse dans le Seigneur votre Dieu; Il vous a donné abondance de vivres; Il fera pleuvoir pour vous, comme autrefois, les pluies du printemps et de l’automne. Et vos granges seront remplies de blé; et vos pressoirs regorgeront de vin et d’huile Et Je vous dédommagerai des ravages que pendant des années ont faits la sauterelle et la grande sauterelle, la nielle et la chenille, Ma grande armée que J’ai envoyée contre vous. Et vous mangerez, et vous serez rassasiés, et vous louerez le Nom du Seigneur votre Dieu, à cause des prodiges qu’en votre faveur Il aura faits. Et Mon peuple ne sera plus humilié.

Joël III, 12-21

Que les nations se réveillent, et qu’elles montent Vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d’alentour. Saisissez la faucille, Car la moisson est mûre! Venez, foulez, Car le pressoir est plein, Les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté, c’est une multitude, une multitude, Dans la vallée du jugement; Car le jour de l’Éternel est proche, Dans la vallée du jugement. Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. De Sion l’Éternel rugit, De Jérusalem il fait entendre sa voix; Les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l’Éternel est un refuge pour son peuple, Un abri pour les enfants d’Israël. Et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu, Résidant à Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, Et les étrangers n’y passeront plus. En ce temps-là, le moût ruissellera des montagnes, Le lait coulera des collines, Et il y aura de l’eau dans tous les torrents de Juda; Une source sortira aussi de la maison de l’Éternel, Et arrosera la vallée de Sittim. L’Égypte sera dévastée, Édom sera réduit en désert, à cause des violences contre les enfants de Juda, Dont ils ont répandu le sang innocent dans leur pays. Mais Juda sera toujours habité, Et Jérusalem, de génération en génération. Je vengerai leur sang que je n’ai point encore vengé, Et L’Éternel résidera dans Sion.

À propos de l'auteur

Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.

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SOURCE : https://orthodoxie.com/13-fevrier-ancien-calendrier26-fevrier-nouveau/

S.Martinianos, Hosios Loukas Monastery (nave, south west bay), Boeotia, Greece

Mosaico con San Martiniano nel Monastero Hosios Loukas, in Beozia


Saint Martinian the Hermit

Also known as

Martinian of Athens

Memorial

13 February

Profile

Hermit from age 18. Miracle worker. There are a couple of stories attached to Martinian; in them the line between fact and a good story probably blurs a little.

Legend says that one day a miserable, bedraggled woman named Zoe showed at his door requesting a traveller‘s hospitality. He took her in, but her true colors soon showed as she cleaned up and showed herself to be a beautiful woman who tried to seduce Martinian. When he realized how tempted he was, he built a fire and put his feet in it; the pain, as you might imagine, was excruciating. Martinian said, “If I cannot stand this fire, how will I tolerate the fires of Hell?” He counseled her while she treated his wounds, converted her, and she became a nun in Bethlehem.

To save himself from his own weakness, the saint moved to a large rock surrounded on all sides by the sea. There he lived on bread and water brought to him by a Christian sailor who visited three times a year. After six years living exposed on the rock, he had a visitor – a young woman who washed up on the rock after her ship had gone down at sea. Before she could speak, he gave her all his provisions, promised to send his friend the sailor to rescue her when he returned, then threw himself into the sea. He washed up on shore, and two months later had the girl rescued. He then spent the rest of his days in Athens.

Born

c.350 at CaesareaPalestine

Died

c.398 at Athens, Greece

Canonized

Pre-Congregation

Representation

dolphin

man standing on a rock in the sea

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Online

John Dillon

Orthodox Church in America

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

Il Sussidiario

Wikipedia

MLA Citation

“Saint Martinian the Hermit“. CatholicSaints.Info. 21 May 2020. Web. 21 August 2025. <https://catholicsaints.info/saint-martinian-the-hermit/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-martinian-the-hermit/

Book of Saints – Martinian – 13 February

Article

(Saint) (February 13) (4th century) A Palestinian hermit held in great veneration in the East. He died at Athens, A.D. 400.

MLA Citation

Monks of Ramsgate. “Martinian”. Book of Saints1921. CatholicSaints.Info. 25 November 2014. Web. 22 August 2025. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-martinian-13-february/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-martinian-13-february/

St. Martinian

Feastday: February 13

Hermit of Caesarea, in Palestine. He started his life as a recluse on a site called the Place of the Ark at eighteen. Zoe, a woman of evil reputation, came upon him and tried to seduce him. Martinian not only resisted her advances by putting his feet in a fire, but converted her and counseled her to become a nun at Bethlehem. Martinian was quite elderly when he went to Athens, where he died.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=4726

Martinian the Hermit (AC)

(also known as Martinian of Caesarea)

Died c. 400. Recluse near Caesarea, Palestine, who put his feet in the fire and another time jumped into the sea to escape from the so-called weaker sex. You may ask how this all came about.

Martinianus retired to the 'place of the Ark' near his hometown of Caesarea when he was about 18. He lived for 25 years among holy solitaries practicing penance and the virtues, and manifesting the gift of miracles.

The harlot Zoë, hearing of his sanctity and inspired by the devil, determined to pervert him. She pretended to be a poor woman, lost and helpless in the desert late at night, and prevailed upon Martinianus to allow her to spend the night with him in his cell. About dawn she tossed aside her beggar's rags and donned her city finery. Zoë told him that she offered herself and all her wealth and estates to him. She also appealed to the Old Testament saints who were wealthy and married, and urged him to abandon his purpose.

It seems that Martinianus may have assented in his heart for he did not send her away immediately. He was expecting certain people to call upon him for a blessing and instructions but told her to wait. He intended to dismiss his guests, but was touched with remorse. Returning speedily to his cell he built a fire and stuck his feet into it. Hearing his scream of pain, Zoë ran to him. "If I cannot bear this weak fire, how can I endure the fire of hell?"

This example excited Zoë to sentiments of grief and repentance. She asked Martinianus's help in finding the way to salvation. Thus, she entered the convent of Saint Paula in Bethlehem, where she lived in continual penance, lying on the floor and consuming only bread and water.

It took nearly 7 months for Martinianus's legs to heal. When he was able to rise from the ground, he retired to a rock surrounded by water on every side to be secure from the approach of danger and all occasion of sin. Here he lived exposed to the elements and seeing no one except a boatman who brought him supplies twice annually.

After six years on the rock, he one day spied a ship wrecked at the bottom of his rock. All on board had perished except for one girl, who cried out for help. He rescued her but, fearing temptation of living alone with her for two months until the boatman came again, resolved to leave her and his provisions. She freely chose to live out her days on the rock in imitation of Martinianus.

He threw himself into the sea to shun all danger of sin, swam to the mainland, and travelled through many deserts to reach Athens, where he lived out the rest of his life.

Martinianus's name does not appear in the R.M., but does occur in the Greek Menaea. Some have questioned whether this story is entirely fictitious (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).

Saint Martinian's emblem is a dolphin, standing on a rock in the sea (Roeder). 

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0213.shtml

February 13

St. Martinianus, Hermit at Athens

MARTINIANUS was born at Cæsarea in Palestine, during the reign of Constantius. At eighteen years of age he retired to a mountain near that city, called, The place of the Ark, where he lived for twenty-five years, among many holy solitaries in the practice of all virtues, and was endowed with the gift of miracles. A wicked strumpet of Cæsarea, called Zoe, hearing his sanctity much extolled, at the instigation of the devil undertook to pervert him. She feigned herself a poor woman, wandering in the desert late at night, and ready to perish. By this pretext she prevailed on Martinianus to let her remain that night in his cell. Towards morning she threw aside her rags, put on her best attire, and going in to Martinianus, told him, she was a lady of the city, possessed of a large estate and plentiful fortune, all which she came to offer him with herself. She also instanced, in the examples of the saints of the Old Testament, who were rich and engaged in the conjugal state, to induce him to abandon his purpose. The hermit, who should have imitated the chaste Joseph in his flight, was permitted, in punishment perhaps of some secret presumption, to listen to her enchanting tongue, and to consent in his heart to her proposal. But as it was near the time that he expected certain persons to call on him to receive his blessing and instructions, he told her he would go and meet them on the road and dismiss them. He went out with this intent, but being touched with remorse, he returned speedily to his cell, where making a great fire, he thrust his feet into it. The pain this occasioned was so great, that he could not forbear crying out aloud. The woman at the noise ran in and found him lying on the ground, bathed in tears, and his feet half burned. On seeing her he said: “Ah! if I cannot bear this weak fire, how can I endure that of hell?” This example excited Zoe to sentiments of grief and repentance, and she conjured him to put her in a way of securing her salvation. He sent her to Bethlehem to the monastery of St. Paula, in which she lived in continual penance, and lying on the bare floor, with no other sustenance than bread and water. Martinianus, as soon as his legs were healed, which was not till seven months after, not being able all that time to rise from the ground, retired to a rock surrounded with water on every side, to be secure from the approach of danger and all occasions of sin. He lived here exposed always to the open air, and without ever seeing any human creature, except a boatman, who brought him twice a year biscuit and fresh water, and twigs wherewith to make baskets. Six years after this, he saw a vessel split and wrecked at the bottom of his rock. All on board perished, except one girl, who, floating on a plank, cried out for succour. Martinianus could not refuse to go down and save her life: but fearing the danger of living on the same mountain with her till the boatman should come, as was expected in two months, resolved to leave her there to subsist on his provisions till that time, and she chose to end her days on this rock in imitation of his penitential life. He, trusting himself to the waves and Providence, to shun all danger of sin, swam to the main land, and travelled through many desarts to Athens, where he made a happy end towards the year 400, being about fifty years old. His name, though not mentioned in the Roman Martyrology, occurs in the Greek Menæa, and was in great veneration in the East, particularly at Constantinople, in the famous church near Sancta Sophia. See his acts in the Bollandists, and in most compilers of the lives of saints. Also Jos. Assemani in Cal. Univ. ad 13 Feb. t. 6. p. 145.

Rev. Alban Butler (1711–73). Volume I: January. The Lives of the Saints. 1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-ii-february/st-martinianus-hermit-at-athens

Saints Martinian, Zoe, and Photina of Caesarea in Palestine

Saint Martinian went to live in the wilderness at the age of eighteen, not far from the city of Caesarea in Palestine. For twenty-five years, he devoted himself to ascetic deeds and silence, and he was granted the gift of healing illnesses and casting out demons. However, the Enemy of the human race would not stop troubling the holy ascetic with various temptations.

One day a prostitute overheard some citizens of Caesarea speaking of Saint Martinian's virtuous life, so she asked them why they were amazed by it. She said that he went to live in the desert because he could not endure the temptations of the flesh in the city. Furthermore, she made a wager with them that she could topple this pillar of virtue with her beauty and seduce him.

She came to him one night, dressed in shabby clothes, pretending that she had lost her way in the storm, and asking for shelter. Reluctantly, the saint allowed her to enter his cell, because he did not wish to be the cause of her death. He went into the inner room of his cell, telling her she would have to leave in the morning. After chanting Psalms according to his Rule, he went to sleep on the floor, but he was disturbed by carnal thoughts. Meanwhile, the wicked guest opened the bag she had been carrying and changed into her beautiful clothes and adorned herself with jewels.

When morning came, Saint Martinian came out to send the woman away. Though he was tempted by the woman’s beauty, he was determined not to fall into sin. Lighting a fire, he stepped into it, saying, “You want me to burn with temptation, but I will not give in to it. Instead, I choose to burn in this fire in order to preserve my purity and to escape the unquenchable fires of Hell."

Saint Zoe

The woman was astonished at the lengths Saint Martinian was willing to go, and she realized how evil she was. She repented and asked the saint to guide her onto the way of salvation. He told her to go to Bethlehem, and enter the convent founded by Saint Paula (January 26). There she lived as a nun for twelve years in strict asceticism until her blessed repose. The woman’s name was Zoe.

After his burns healed, Saint Martinian went to an uninhabited rocky island, and lived on it under the open sky for several years, nourished by the provisions brought by a certain sailor from time to time. In return the monk wove baskets for him.

One day a ship was wrecked by a powerful storm, and a woman named Photina floated to the island on pieces of the wreckage Saint Martinian helped her to survive on the island. “Remain here,” he told her, “for I am leaving you bread and water, and in two months a boat will come and return you to the mainland."

Saint Martinian refused to stay on the island with the woman, believing that it would be better to drown than to burn with lust. He jumped into the sea and swam away, and a pair of dolphins carried him to dry land. Thereafter, Saint Martinian led the life of a wanderer. Later, he came to Athens and fell ill. Sensing the approach of death, he went into a church and lay upon the floor. God revealed to the Bishop of Athens who Saint Martinian was, and the hierarch buried his body with honor. This occurred around the year 422.

As for Saint Photina, she did not board the ship when it came to the island, electing to stay there by herself. She asked the captain of the ship to have his wife bring her men's clothing and some wool, promising to make clothes for his family. She also asked the woman to bring her bread and water in addition to the other supplies.

Saint Photina lived on the island for six years, and then she went to the Lord. Two months after her repose, the captain and his wife found her incorrupt relics and brought them to Caesarea in Palestine. He had a vision which revealed many details of Saint Photina's life, which he shared with the bishop. Then they buried her with great honor and reverence.

SOURCE : https://www.oca.org/saints/all-lives/2015/02/13


San Martiniano Eremita

13 febbraio

m. Atene, Grecia, 422 circa

Il Martyrologium Romanum ricorda oggi San Martiniano, eremita presso Cesarea di Palestina e morto presso Atene in Grecia. Visse in solitudine nelle regioni impervie e scoscese nella zona di Cesarea, in Palestina.

Martirologio Romano: Ad Atene in Grecia, san Martiniano, che aveva in precedenza condotto vita eremitica nei pressi di Cesarea in Palestina. 

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92687

Santo del giorno

Cronaca

SANTO DEL GIORNO/ Il 13 febbraio si celebra San Martiniano eremita

La Redazione

 Pubblicato 13 Febbraio 2014

E' San Martiniano Eremita uno dei Santi che la Chiesa annovera oggi, giovedì 13 febbraio 2014. Un'immensa fede ha portato il santo, originario della Palestina, a gestire tentazioni e scontri

Nella lista dei Santi annoverati dalla Chiesa nel giorno 13 febbraio, vi è presente San Martiniano eremita. Originario della Palestina nacque a Cesarea di Palestina nel IV secolo dopo Cristo e durante la sua vita monastica dovette affrontare l’odio di parecchie genti a causa della sua immensa fede. Infatti le storie giunte fino a noi sugli episodi della vita di San Martiniano, raccontano di continue tentazioni che gli abitanti mettevano davanti al monaco per smorzare la sua purezza d’animo. Si narra che in una notte mentre Martiniano stava per prendere sonno nella sua cella, un gruppo di uomini che nutrivano odio per il monaco avessero mandato una prostituta alla presenza del buon uomo, con lo scopo di indurlo in tentazione. La donna si presentò davanti al monaco vestita come una mendicante, supplicando rifugio per sfuggire alle bestie feroci della notte, il monaco non le negò l’ospitalità, ma una volta ottenuta la donna cominciò a provocare Martiniano per rispettare l’accordo con gli uomini che fremevano per poter cogliere il monaco in peccato. Appena il monaco comprese che si trattava di un inganno, per riuscire a non cadere in tentazione, accese un fuoco e sfidando se stesso con le parole cominciò a procurarsi delle ustioni sul corpo per sfuggire al peccato, si narra che la donna sbalordita dalla reazione del monaco ascoltò le sue parole e si convinse a pentirsi.

SOURCE : https://www.ilsussidiario.net/news/cronaca/2014/2/13/santo-del-giorno-il-13-febbraio-si-celebra-san-martiniano-eremita/466655/