Johann Georg Üblhör. Statue of Saint Mechtildis of
Hackeborn. Engelszell monastery church ( 754-1764), Altar of Saint John of
Nepomuk. Engelhartszell ( Upper Austria )
Sainte Mechtilde de Helfta
Moniale en Allemagne (✝ v. 1298)
Apparentée aux Hohenstauffen, elle appartenait à une
famille puissante. Sa sœur aînée était abbesse du monastère des cisterciennes
de Rodersdorf qui, plus tard, sera transférée à Helfta. C'est donc tout
naturellement que la petite Mechtilde, lorsqu'elle eut 7 ans, fut confiée à sa
sœur pour son éducation. Elle ne quittera plus le monastère. Bien plus tard, on
lui remit la charge de la formation des jeunes élèves: l'alumnat. Elle
dirigeait le chant monastique et sainte Gertrude fut parmi
ses élèves. C'est à elle qu'elle dévoilera une partie de son extraordinaire vie
spirituelle dans "Le Livre de la grâce spéciale", vie spirituelle qui
s'enracine dans la liturgie et la pratique de la "Lectio Divina",
insistant plus sur la figure du Christ glorieux que sur la figure du Serviteur
souffrant. Elle recevra des visions du Sacré-Cœur, non point comme un amour
méconnu, mais comme un amour victorieux. Une sainte de la sérénité et de
l'optimisme.
Sainte
Mathilde de Hackeborn (1241/2-1298), grande figure du monastère
allemand de Helfta, a été le sujet de la catéchèse du Saint-Père le 29
septembre 2010:
Mathilde, fille des barons de Hackeborn, entra très
jeune au monastère de Helfta où sa sœur, sainte Gertrude fut abbesse pendant
quarante ans. Gertrude donna "une empreinte particulière à la spiritualité
du monastère le portant à un épanouissement extraordinaire comme centre de
mystique et de culture, école de formation scientifique et théologique".
Les religieuses de Helfta bénéficiaient d'une instruction de haut niveau
intellectuel leur permettant de cultiver une spiritualité fondée sur les
Saintes Ecritures, la liturgie, la tradition patristique et sur la règle et la
spiritualité cisterciennes".
C'est le livre écrit par sa sœur et intitulé "Le livre des grâces",
qui nous permet principalement de connaître la vie de Mathilde et la décrit
comme dotée de grandes qualités naturelles et spirituelles telles que "sa
science, son intelligence, sa connaissance des lettres humaines et sa voix
d'une douceur merveilleuse".
Mathilde bien que très jeune devint directrice de l'école du monastère de
Helfta puis directrice du chœur et maîtresse des novices. La sainte
possédait également "le don divin de la contemplation mystique" et
était "une maîtresse de fidèle doctrine et grande humilité, conseillère,
consolatrice et guide dans le discernement". C'est pourquoi "de
nombreuses personnes, non seulement du monastère mais aussi venant de
l'extérieur...attestaient qu'elle les avait libérées de leur peine et qu'elles
n'avaient jamais éprouvé autant de consolation qu'auprès d'elle", observa
le Saint-Père.
"Dans sa longue vie passée au monastère, Mathilde a été affligée de
souffrances intenses et continues auxquelles elle choisit d'ajouter de dures pénitences
pour la conversion des pécheurs. Elle participa ainsi à la passion du Seigneur
jusqu'à la fin de sa vie".
"La prière et la contemplation furent au centre de son existence -a ajouté
le Pape-. Ses révélations, ses enseignements, son service envers le prochain,
son chemin dans la foi et l'amour trouvent ici leur origine... Dans la prière
liturgique, Mathilde donne une importance particulière aux heures canoniques, à
la célébration de la messe et surtout à la communion.... Ses visions, ses
enseignements et les évènements de son existence sont décrits avec des
expressions du langage liturgique et biblique. On mesure ainsi sa profonde
connaissance des Saintes Écritures qui étaient son pain quotidien".
La sainte "en se laissant guider par les Saintes Écritures et nourrir
du Pain eucharistique, parcourut un chemin d'intime communion avec le Seigneur,
toujours fidèle à l'Église. Voilà pour nous aussi -a conclu le Saint-Père- une
belle invitation à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers
la prière quotidienne et une participation attentive, fidèle et active à la
messe. La liturgie est une grande école de spiritualité". (source: VIS
20100929 460)
Au monastère d’Helfta en Saxe, vers 1298, sainte Mechtilde, vierge, qui fut une
femme d’une doctrine et d’une humilité excellentes, jointes au don de
contemplation mystique.
Martyrologe romain
Je considère, par delà ses plaies, le cœur blessé et
rompu par son excès d’amour
Sainte Mechtilde
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/167/Sainte-Mechtilde-de-Helfta.html
SAINTE
MECHTILDE de HACKEBORN
Vierge, Bénédictine
(1240-1298)
Sainte Mechtilde et Sainte Gertrude sa soeur, comtesses de Hackeborn, et
proches parentes de l'empereur Frédéric II, naquirent à Isèble dans la
Haute-Saxe. Mechtilde fut élevée chez les bénédictines de Rédaresdorff ou
Rodersdorff, au diocèse de Halberstad. Elle montra, dès ses premières années,
une grande innocence de moeurs et un grand dédain pour les vanités mondaines.
Son obéissance charmait ses supérieures; on la voyait toujours exécuter avec
autant de joie que de ponctualité ce qui lui avait été prescrit. Son amour pour
la mortification frappait toutes les personnes qui vivaient avec elle. Jamais
elle ne flattait son corps et quoiqu'elle fût d'une complexion très délicate,
elle s'interdisait l'usage de la viande et du vin. Son humilité lui faisait éviter
tout ce qui aurait pu sentir l'ostentation: elle mettait même autant de soin à
cacher ses vertus, que les autres en mettent d'ordinaire à cacher leurs vices.
Elle ne voulut point sortir de la solitude, et quand elle fut en âge de se
consacrer à Dieu par des voeux, elle fit profession dans le monastère de
Rodersdorff. Quelque temps après, on l'envoya à Diessen, en Bavière, où elle
devint supérieure du monastère de ce nom.
Elle y introduisit bientôt la pratique des plus sublimes vertus. Persuadée
qu'on ne peut atteindre à la perfection monastique sans une exacte observation
de tous les points de la règle, elle exhortait ses soeurs à s'y conformer avec
promptitude, et à anticiper plutôt sur le temps marqué pour chaque exercice,
que de se permettre le moindre retard par négligence.
Le monastère d'Ottilsteten ou d'Edelstetin, en Souabe, était alors tombé dans
un grand relâchement. Les évêques du pays, voulant y introduire la réforme,
ordonnèrent à Mechtilde de s'y retirer et de se charger de cette bonne oeuvre:
mais la sainte employa diverses raisons pour s'en dispenser; elle eut même
recours aux larmes et aux prières. Tout fut inutile, il fallut obéir. Elle se
rendit à sa nouvelle communauté et y rétablit en peu de temps l'esprit d'une
parfaite régularité. Personne ne peut résister à la force réunie de sa douceur
et de ses exemples. Austère pour elle-même, elle était pleine de bonté pour les
autres. Elle savait faire aimer la règle en la faisant observer, et tenir ce
juste milieu qui consiste à ménager la faiblesse humaine, sans élargir les
voies évangéliques. Ses instructions étaient toujours accompagnées de cet
esprit de charité et d'insinuation qui rend la vertu aimable. Elle obligeait
ses soeurs à la plus exacte clôture, et les tenait éloignées de tout commerce
avec les gens du monde: les préservant ainsi de la dissipation dont l'effet
ordinaire est de refroidir la charité et d'éteindre la ferveur.
Son lit était un peu de paille, sa nourriture fort grossière, encore ne
mangeait-elle que pour soutenir son corps. Elle partageait tous ses moments
entre la prière, la lecture et le travail des mains. Elle observait le silence
le plus rigoureux. L'esprit de componction dont elle était animée fournissait à
ses yeux une source continuelle de larmes. Elle ne se crut jamais dispensée de
la règle, pas même à la cour de l'empereur, où elle avait été obligée d'aller
pour les affaires de son monastère. Lorsque la maladie la forçait à garder le
lit, sa plus grande douleur était de ne pouvoir assister, avec les autres soeurs,
à la prière et à l'office de la nuit. Elle mourut à Diessen le 29 mars, quelque
temps après l'an 1300, et avant sainte Gertrude, sa soeur. Son nom n'a jamais
été inséré dans le martyrologe romain; mais on le trouve dans plusieurs
calendriers sous le 10 avril, le 29 mars et le 30 mai.
M. L'Abbé Jacquet, L'Année Chrétienne, La Vie d'un saint pour chaque jour,
Tome I, p. 409-410
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_mechtilde_de_hackeborn.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 29 septembre
2010
Sainte Mathilde de
Hackeborn
Chers frères et sœurs,
Je voudrais vous parler
aujourd’hui de sainte Mathilde de Hackeborn, l’une des grandes figures du
monastère de Helfta, ayant vécu au XIIIe siècle. Sa consœur, sainte Gertrude la
Grande, dans le vie livre de l’œuvre Liber specialis gratiae (le livre de la grâce
spéciale), dans lequel sont relatées les grâces spéciales que Dieu a données à
sainte Mathilde, affirme: «Ce que nous avons écrit est bien peu au regard de ce
que nous avons omis. Nous publions ces choses uniquement pour la gloire de Dieu
et au bénéfice de notre prochain, car il nous semblerait injuste de garder le
silence sur les si nombreuses grâces que Mathilde reçut de Dieu, moins pour
elle-même, à notre avis, que pour nous et pour ceux qui viendront après nous»
(Mathilde de Hackeborn, Liber specialis gratiae, VI, 1).
Cette œuvre a été rédigée
par sainte Gertrude et par une autre consœur de Helfta et possède une histoire
singulière. A l’âge de cinquante ans, Mathilde traversait une grave crise
spirituelle unie à des souffrances physiques. C’est dans cette situation
qu’elle confia à deux consœurs amies les grâces spéciales à travers lesquelles
Dieu l’avait guidée depuis son enfance, mais elle ne savait pas que celles-ci
notaient tout. Lorsqu’elle l’apprit, elle en fut profondément angoissée et troublée.
Toutefois, le Seigneur la rassura en lui faisant comprendre que ce qui était
écrit l’était pour la gloire de Dieu et le bénéfice de son prochain (cf. ibid.,
II, 25, v. 20). Ainsi, cette œuvre est la source principale à laquelle nous
pouvons puiser les informations sur la vie et la spiritualité de notre sainte.
A travers elle, nous
sommes introduits dans la famille du baron de Hackeborn, l’une des plus nobles,
riches et puissantes de Thuringe, apparentée à l’empereur Frédéric II, et nous
entrons dans le monastère de Helfta à l’époque la plus glorieuse de son
histoire. Le baron avait déjà donné au monastère une fille, Gertrude de
Hackeborn (1231/1232-1291/1292), dotée d’une forte personnalité, abbesse
pendant quarante ans, capable de conférer une empreinte particulière à la
spiritualité du monastère, le conduisant à une floraison extraordinaire comme
centre de mystique et de culture, école de formation scientifique et
théologique. Gertrude offrit aux moniales une instruction intellectuelle de
haut niveau, qui leur permettait de cultiver une spiritualité fondée sur
l’Ecriture Sainte, sur la liturgie sur la tradition patristique, sur la Règle
et la spiritualité cistercienne, avec une prédilection particulière pour saint
Bernard de Clairvaux et Guillaume de Saint-Thierry. Elle fut une véritable
maîtresse, exemplaire en tout, dans la radicalité évangélique et dans le zèle
apostolique. Dès son enfance, Mathilde accueillit et goûta le climat spirituel
et culturel créé par sa sœur, en apportant ensuite sa marque personnelle.
Mathilde naquit en 1241
ou 1242 dans le château de Helfta; elle était la troisième fille du baron. A
l’âge de sept ans, avec sa mère, elle rendit visite à sa sœur Gertrude dans le
monastère de Rodersdorf. Elle fut si fascinée par ce milieu qu’elle désira
ardemment en faire partie. Elle y entra comme écolière, et en 1258, devint
religieuse dans le couvent, se transférant entre temps à Helfta, dans le
domaine des Hackeborn. Elle se distinguait par son humilité, sa ferveur, son
amabilité, la transparence et l’innocence de sa vie, la familiarité et
l’intensité avec lesquelles elle vivait la relation avec Dieu, la Vierge et les
saints. Dotée de qualités naturelles et spirituelles élevées, comme «la
science, l’intelligence, la connaissance des lettres humaines, la voix d’une
merveilleuse douceur: tout la rendait apte à être pour le monastère un
véritable trésor sous tous les aspects» (ibid., préambule). Aussi, «le
rossignol de Dieu» — comme elle était appelée — encore très jeune, devint
directrice de l’école du monastère, directrice du chœur, et maître des novices,
fonctions qu’elle accomplit avec talent et un zèle inlassable, non seulement au
bénéfice des moniales, mais de quiconque désirait puiser à sa sagesse et sa
bonté.
Illuminée par le don divin
de la contemplation mystique, Mathilde composa de nombreuses prières. C’est une
maîtresse de doctrine fidèle et de grande humilité, conseillère, consolatrice,
guide dans le discernement: «Elle distribuait — lit-on — la doctrine avec une
abondance telle que l’on n’avait jamais vue dans le monastère, et nous avons
hélas! la grande crainte que l’on ne verra plus jamais rien de semblable. Les
sœurs se réunissaient autour d’elle pour entendre la parole de Dieu, comme
autour d’un prédicateur. Elle était le refuge et le réconfort de tous, et elle
avait, par un don singulier de Dieu, la grâce de révéler librement les secrets
du cœur de chacun. De nombreuses personnes, pas seulement dans le monastère,
mais aussi des étrangers, des religieux et des laïcs, venus de loin,
attestaient que cette sainte vierge les avait libérés de leur peine et qu’ils
n’avaient jamais éprouvé autant de réconfort qu’auprès d’elle. En outre, elle
composa et elle enseigna de nombreuses prières qui, si elles étaient réunies,
dépasseraient le volume d’un psautier» (ibid., VI, 1).
En 1261, une petite fille
de cinq ans du nom de Gertrude arrive au couvent: elle est confiée aux soins de
Mathilde, qui a à peine vingt ans, qui l’éduque et la guide dans la vie
spirituelle jusqu’à en faire non seulement une excellente disciple, mais sa
confidente. En 1271 ou 1272, Mathilde de Megdeburg entre elle aussi au
monastère. Le lieu accueille ainsi quatre grandes femmes — deux Gertrude et
deux Mathilde —, gloire du monachisme germanique. Au cours de sa longue vie
passée au monastère, Mathilde est frappée par d’incessantes et intenses
souffrances auxquelles elle ajoute les très dures pénitences choisies pour la
conversion des pécheurs. De cette manière, elle participe à la passion du
Seigneur jusqu’à la fin de sa vie (cf. ibid., VI, 2). La prière et la
contemplation sont l’humus vital de son existence: les révélations, ses
enseignements, son service au prochain, son chemin dans la foi et dans l’amour
ont ici leur racine et leur contexte. Dans le premier livre de l’œuvre Liber
specialis gratiae, les rédactrices recueillent les confidences de Mathilde
effectuées lors des fêtes du Seigneur, des saints et, de manière particulière,
de la Bienheureuse Vierge Marie. La capacité que cette sainte possède de vivre
la liturgie dans ses différents éléments, même les plus simples, en la portant
dans la vie quotidienne monastique, est impressionnante. Certaines images,
expressions, actions sont parfois éloignées de notre sensibilité, mais, si l’on
considère la vie monastique et sa tâche de maîtresse et de directrice de chœur,
on saisit sa capacité particulière d’éducatrice et de formatrice, qui aide ses
consœurs à vivre intensément, en partant de la liturgie, chaque moment de la
vie monastique.
Dans la prière
liturgique, Mathilde accorde une importance particulière aux heures canoniques,
à la célébration de la Messe, en particulier à la communion. Là, elle est
souvent ravie en extase dans une profonde intimité avec le Seigneur dans son
cœur très ardent et très doux, dans un dialogue merveilleux, où elle demande
des lumières intérieures, alors qu’elle intercède de manière particulière pour
sa communauté et ses consœurs. Au centre, se trouvent les mystères du Christ
vers lesquels la Vierge Marie renvoie constamment pour marcher sur la voie de
la sainteté: «Si tu désires la véritable sainteté, reste près de mon Fils; Il
est la sainteté même qui sanctifie toute chose» (ibid., I, 40). Dans son
intimité avec Dieu est présent le monde entier, l’Eglise, les bienfaiteurs, les
pécheurs. Pour elle, le ciel et la terre s’unissent.
Ses visions, ses
enseignements, les épisodes de son existence sont décrits avec des expressions
qui évoquent le langage liturgique et biblique. On saisit ainsi sa profonde
connaissance des Saintes Ecritures, qui étaient son pain quotidien. Elle y a
constamment recours, que ce soit pour mettre en valeur les textes bibliques lus
pendant la liturgie, ou en y puisant des symboles, des termes, des paysages,
des images, des personnages. Sa préférence va à l'Evangile: «Les paroles de
l'Evangile étaient pour elle une nourriture merveilleuse et suscitaient dans
son cœur des sentiments d'une telle douceur que souvent, prise par son
enthousiasme, elle ne pouvait en terminer la lecture... La manière dont elle
lisait ces mots étaient si fervente qu'elle suscitait chez tous la dévotion. De
même, lorsqu'elle chantait dans le chœur, elle était tout absorbée en Dieu,
transportée par une telle ardeur qu'elle manifestait parfois ses sentiments
avec des gestes... D'autres fois, comme ravie en extase, elle n'entendait pas
ceux qui l'appelaient ou la secouaient et elle avait beaucoup de difficultés à
reprendre conscience des choses extérieures» (ibid., VI, 1). Dans l'une de ses
visions, c'est Jésus lui-même qui lui recommande l'Evangile; en lui ouvrant la
plaie de son cœur très doux, il lui dit: «Vois combien mon amour est grand: si
tu veux bien le connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé
que dans l'Evangile. Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus
forts et plus tendres que ceux-ci: Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai
aimés (Jean XV, 9)» (ibid., I, 22).
Chers amis, la prière
personnelle et liturgique, notamment la liturgie des Heures et la Messe sont à
la racine de l'expérience spirituelle de sainte Mathilde de Hackeborn. En se
laissant guider par les Saintes Ecritures et nourrir du Pain eucharistique.
Elle a parcouru un chemin d'intime union avec le Seigneur, toujours dans la
pleine fidélité à l'Eglise. Cela est également pour nous une puissante
invitation à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la
prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à la Messe.
La liturgie est une grande école de spiritualité.
La disciple Gertrude
décrit avec des expressions intenses les derniers moments de la vie de sainte
Mathilde de Hackeborn, très difficiles, mais éclairés par la présence de la
Bienheureuse Trinité, du Seigneur, de la Vierge Marie, de tous les saints,
ainsi que de sa sœur de sang Gertrude. Lorsque arriva l'heure où le Seigneur
voulut l'appeler à Lui, elle lui demanda de pouvoir encore vivre dans la
souffrance pour le salut des âmes et Jésus se complut de cette marque d'amour
supplémentaire.
Mathilde avait 58 ans.
Elle parcourut la fin de sa route marquée par huit ans de graves maladies. Son œuvre
et sa renommée de sainteté se répandirent rapidement. Lorsque son heure vint,
«le Dieu de Majesté... unique douceur de l'âme qui l'aime.., lui chanta: Venite
vos, benedicti Patris mei... Venez, ô vous qui êtes bénis par mon Père, venez
recevoir le royaume... et il l'associa à sa gloire» (ibid., VI, 8).
Sainte Mathilde de
Hackeborn nous confie au Sacré Cœur de Jésus et à la Vierge. Elle invite à
louer le Fils avec le Cœur de la Mère et à louer Marie avec le Cœur du Fils:
«Je vous salue, ô Vierge très vénérée, dans cette douce rosée qui, du Cœur de
la Très sainte Trinité, se répand en vous; je vous salue dans la gloire et dans
la joie avec laquelle vous vous réjouissez à présent dans l'éternité, vous qui
la première d'entre toutes les créatures de la terre et du ciel, fûtes élue
avant même la création du monde! Amen» (ibid., I, 45).
* * *
Je suis heureux
d’accueillir ce matin les francophones présents, en particulier ceux venus
d’Haïti. Je continue à porter les Haïtiens dans ma prière suppliant Dieu de
soulager leur misère. Que votre pèlerinage à Rome, chers pèlerins, soit pour
vous tous l’occasion d’approfondir votre relation personnelle avec le Christ.
Que Dieu vous bénisse!
APPEL DU SAINT-PÈRE
Mes pensées vont à
présent à la grave crise humanitaire qui a récemment frappé le Nord du Nigeria,
où près de deux millions de personnes ont été contraintes de quitter leurs
maisons à cause de violentes inondations. A toutes les personnes concernées,
j'exprime ma proximité spirituelle et je les assure de mes prières.
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100929_fr.html
Sainte Mechthild von
Hackeborn
Moniale et mystique allemande
Mechthild von
Hackeborn naît en 1241, au château de Helfta, dans une famille noble et
puissante. Sa sœur aînée étant abbesse au monastère des cisterciennes de
Rodersdorf, la petite fille lui fut confiée, dès l'âge de sept ans, pour son
éducation. Très vite Mechthild se distingua par son humilité, sa
ferveur, son amabilité et l'intensité de sa foi.
Devenue religieuse, elle
se verra confier la charge de chantre et de maîtresse des novices. Surnommée
« le rossignol de Dieu », les sœurs se réunissaient autour d'elle
pour entendre la Parole de Dieu, comme autour d'un prédicateur. De nombreuses
personnes extérieures au monastère sollicitaient son aide et ses sages
conseils.
Parmi ses élèves, une moniale particulièrement douée se signalera : sainte
Gertrude la Grande (fêtée le 16 novembre). La vie spirituelle de Mechthild,
d'une richesse rare, s'enracinera dans la Lectio Divina et la
contemplation du Christ Glorieux.
Elle bénéficiera de nombreuses visions du Sacré-Cœur de Jésus comme amour
victorieux et exercera une profonde influence sur la spiritualité catholique.
Dans l'une de ses visions, Mechthild entendit le Seigneur Jésus lui
dire : « Vois combien Mon Amour est grand : si tu veux bien le
connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé que dans
l'Évangile. Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et
plus tendres que ceux-ci : Comme le Père M'a aimé, Moi aussi Je vous ai
aimés ». (Saint Jean 15, 9). (Liber specialis gratiae VI, 1).
C'est à l'âge de 58 ans que Mechthild, dans le monastère d'Helfta,
s'endormit dans la paix du Seigneur, le 19 novembre 1299.
Pour
approfondir, lire la catéchèse du pape Benoît XVI :
>>> Sainte
Mechthild de Hackeborn
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
et, plus encore : >>> Mechthild
de Hackerborn
©Evangelizo.org
©Evangelizo.org 2001-2017
SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20171119&id=13820&fd=0
Le Notre Père de Sainte
Mechtilde pour les âmes du purgatoire
A chaque fois que Sainte
Mechtilde récitait cette prière, elle voyait des légions d'âmes du Purgatoire
monter au Ciel !
Sainte Mechtilde ayant
communié pour les morts, Notre-Seigneur lui apparut et lui dit : “Dites pour
eux cette prière du Notre Père…”, et elle comprit qu’elle devait
prier de la manière suivante ; après l’avoir fait, elle vit une grande
multitude d’âmes monter au ciel (Révélations, I, 21).
Histoire vraie : Le
récit suivant, qui raconte ce qui arriva à une dame, une âme privilégiée, le 2
février 1968, jour de la Chandeleur, nous montre la très grande valeur du Notre
Père composée par Sainte Mechtilde pour le soulagement des âmes du Purgatoire.
Cela se passa en Suisse, à Einsiedeln, un lieu de pèlerinage marial ; c’était
en hiver, un jour de semaine, et l’église était presque vide, pendant que
Madame Aloisia y priait avec ses parents.
En regardant vers l’autel privilégié, elle remarqua la présence d’une
religieuse très âgée, habillée d’un costume religieux fort ancien, datant d’une
époque lointaine.
Elle alla vers elle, et cette religieuse lui remis un feuillet de prières
qu’elle mit machinalement dans sa poche. Et il se produisît alors quelque chose
d’étrange : la porte d’entrée s’ouvrit soudain et elle vît entrer une immense
foule de pèlerins, tous pauvrement vêtus et qui marchaient à pas feutrés, comme
des fantômes : un flot de pèlerins d’une longueur presque interminable
pénétraient dans l’église, un prêtre se tenait là et leur montrait le chemin.
La paysanne se demandait avec étonnement comment cette foule immense
allait-elle trouver de place dans l’église. Elle se tourna ensuite sur le côté,
pendant un court instant, pour allumer un cierge, et, lorsqu’elle regarda
derrière elle, l’église était à nouveau aussi vide qu’au début. Remplie de
stupéfaction, elle demanda à ses parents où donc tous ces gens étaient passés.
Pourtant aucun de ceux qui l’accompagnaient n’avait remarqué le défilé des
pèlerins et personne non plus n’avait aperçu la religieuse. N’en croyant pas
ses yeux, elle chercha dans sa poche le feuillet qu’on lui avait donné et ce
feuillet qu’elle tenait dans ses mains lui prouvait bien qu’elle n’avait pas du
tout rêvé. Il contenait le texte d’une prière que jadis Notre-Seigneur avait
enseigné à Sainte Mechtilde, lors d’une apparition. C’était le Notre-Père de
Sainte Mechtilde pour les âmes du purgatoire. A chaque fois que Sainte
Mechtilde récitait cette prière, elle voyait des légions d’âmes du Purgatoire
monter au Ciel.
« Notre Père qui êtes aux
cieux »
Je vous en prie, ô Père
Céleste, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles ne vous ont pas aimé ni
rendu tout l'honneur qui vous est dû, à vous, leur Seigneur et Père, qui par
pure grâce, les avez adoptées comme vos enfants; mais au contraire, elles vous
ont, à cause de leurs péchés, chassé de leur cœur où vous vouliez pourtant
toujours habiter. En réparation de ces fautes, je vous offre l'amour et la
vénération que votre Fils incarné vous a témoignés tout au long de sa vie terrestre,
et je vous offre toutes les actions de pénitence et de satisfaction qu'Il a
accomplies et par lesquelles Il a effacé et expié les péchés des hommes. Ainsi
soit-il.
« Que votre Nom soit
sanctifié »
Je vous supplie, ô Père
très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours honoré
dignement votre saint nom, mais elles l'ont souvent prononcé en vain et elles
se sont rendues indignes du nom de chrétien par leur vie de péchés. En
réparation de ces fautes qu’elles ont commises, je vous offre tout l'honneur
que votre Fils bien-aimé a rendu à votre Nom par ses paroles et par ses actes,
tout au long de sa vie terrestre. Ainsi soit-il.
« Que votre Règne arrive
»
Je vous en prie, ô Père
très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours
recherché ni désiré votre Royaume avec assez de ferveur et d'application, ce
Royaume qui est le seul lieu où règnent le véritable repos et l'éternelle paix.
En réparation de leur indifférence à faire le bien, je vous offre le très saint
désir de votre divin Fils par lequel Il souhaite ardemment qu'elles deviennent,
elles aussi, héritières de son Royaume. Ainsi soit-il.
« Que votre volonté soit
faite sur la terre comme au ciel »
Je vous en prie, ô Père
très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours soumis
leur volonté à la vôtre, elles n'ont pas cherché à accomplir votre volonté en
toute chose, et même elles ont souvent vécu et agi en ne faisant que leur
volonté. En réparation de leur désobéissance, je vous offre la parfaite
conformité du cœur plein d'amour de votre divin Fils avec votre sainte volonté
et la soumission la plus profonde qu'Il vous témoigna en vous obéissant jusqu'à
sa mort sur la croix. Ainsi soit-il.
« Donnez-nous aujourd'hui
notre pain quotidien »
Je vous en prie, ô Père
très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours reçu
le saint Sacrement de l'Eucharistie avec assez de désir, mais elles l'ont
souvent reçu sans recueillement ni amour, ou même indignement, ou encore elles
ont même négligé de le recevoir. En réparation de toutes ces fautes qu'elles
ont commises, je vous offre l'éminente sainteté et le grand recueillement de
Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre divin fils, ainsi que l'ardent amour avec
lesquels Il nous a fait cet incomparable don. Ainsi soit-il.
« Pardonnez-nous nos
offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »
Je vous en prie, ô Père
très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire toutes les fautes dont elles se sont
rendu coupables en succombant aux sept péchés capitaux, et aussi en n'ayant pas
voulu, ni aimer, ni pardonner à leurs ennemis. En réparation de tous ces
péchés, je vous offre la prière pleine d'amour que votre divin Fils vous a
adressée en faveur de ses ennemis lorsqu'il était sur la croix. Ainsi soit-il.
« Et ne nous laissez pas
succomber à la tentation »
Je vous en prie, ô Père
très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car trop souvent elles n'ont pas
résisté aux tentations et aux passions, mais elles ont suivi l'ennemi de tout
bien et se sont abandonnées aux convoitises de la chair. En réparation de tous
ces péchés aux multiples formes, dont elles se sont rendues coupables, je vous
offre la glorieuse victoire que Notre-Seigneur Jésus-Christ a remportée sur le
monde ainsi que sa vie très sainte, son travail et ses peines, sa souffrance et
sa mort très cruelle. Ainsi soit-il.
« Mais délivrez-nous du
mal… »
…et de tous châtiments en
vertu des mérites de votre Fils bien-aimé et conduisez-nous, ainsi que les âmes
du Purgatoire, dans votre Royaume de gloire éternelle qui s'identifie à vous.
Ainsi soit-il.
SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-4402997.html
MECHTILDE DE HACKEBORN
Mystique,
Sainte
1241-1298
Remarque
préalable
Sainte Mechtilde est une moniale
allemande du XIII ème siècle, époque que l'on a appelée l'âge d'or de la mystique médiévale (1250-1350). Il est impos-sible de
parler de sainte Mechtilde, sans citer sainte Gertrude. En effet, Mech-tilde de
Hackeborn et Gertrude d’Helfta furent si proches l’une de l’autre au monastère
d’Helfta, qu'on ne peut les séparer. Tout les unissait: la vie com-mune, leur
amitié spirituelle, leur amour de Jésus, et surtout leurs révélations
mystiques. Mechtilde de Hackeborn
bénéficia de grâces très spéciales. Elle fut contrainte par ses supérieurs de
les partager à quelques religieuses, ses confidentes, dont Gertrude d'Helfta,
qui les notèrent soigneusement pour, ensuite, rédiger un livre: Le Livre de la Grâce spéciale. La fin du Livre de la Grâce
spéciale, à partir du chapitre XXII de la cinquième partie, a été écrit après
la mort de sainte Mechtilde par sainte Gertrude d’Helfta, qui insiste beaucoup
sur la véracité de ce Livre, écrit à la demande expresse du Seigneur, pour le
bien et le salut de ceux qui le liront.
La vie de sainte Mechtilde
Mechtilde de Hackeborn naquit en 1241. À
peine âgée de sept ans elle accompagnait sa mère dans une visite au monastère
de Rodarsdorf, près d’Halberstadt, où se trouvait une de ses sœurs aînées, Gertrude
de Hackeborn, de neuf ans plus âgée qu’elle. L’enfant demanda et obtint de
rester avec les moniales.
Dix ans plus tard, en 1258, Mechtilde
suivit sa sœur, devenue Abbesse en 1251, à Helfta, en Saxe, dans un domaine
familial.
Le préambule historique du Livre de la
Grâce spéciale nous apprend "que
Dieu commença, dès sa tendre enfance, à traiter familièrement avec Mechtilde et
à lui révéler beaucoup de ses mystères cachés... Cependant le très doux
Seigneur la tenait aussi sous les coups d’une épreuve continuelle: elle
souffrait presque toujours de la tête, ou des douleurs de la pierre, ou d’une
inflammation du foie."
Mechtilde fut élevée avec soin par sa
sœur, l’Abbesse. On croit savoir qu’elle devint une aide précieuse pour
Gertrude, sa sœur Abbesse, qui lui confia les écoles de chant et l’alumnat.
Mechtilde devait instruire "dans
les sciences divines et humaines les petites filles élevées parmi les moniales.
C’est à cette maîtresse prudente et sage que Dieu confia, en 1261, une fillette
de cinq ans qui devait devenir sainte Gertrude la grande." Mechtilde
avait alors vingt ans, et elle était la Dame chantre de son monastère.
Nous savons que sainte Mechtilde
bénéficia de grâces très spéciales: ainsi elle pouvait lire dans les cœurs. Des
personnes lui confiaient leurs recommandations à porter auprès de Dieu, et,
ensuite, Mechtilde révélait à toutes ces personnes les désirs de leurs cœurs.
Et plus d’une rendit, avec joie, des actions de grâces au Seigneur. (Livre de
la Grâce spéciale, deuxième partie, Ch. XXVI, 23) Cependant l’humilité de
Mechtilde et aussi le mystère dont le Seigneur aimait voiler ses dons, firent
que le secret des communications du ciel fut caché jusqu’à la cinquantième
année de notre sainte Mechtilde.
En 1291 Mechtilde fut si malade qu’elle
ne put assister à la mort de l’Abbesse Gertrude, sa sœur. Sa solitude fut
grande et Dieu permit alors qu’elle manifestât ce que le Seigneur opérait en
elle. Deux moniales reçurent ses confidences et les mirent par écrit à l’insu
de Mechtilde. L’une de ces deux moniales était sainte Gertrude. Mechtilde ne se
remit jamais de cette maladie et demeura dans un grand état de faiblesse. Deux
ans avant sa mort les douleurs redoublèrent. Le Livre de la Grâce spéciale,
(deuxième partie, chapitre XXVI, 23) raconte: “l’avant
dernier dimanche après la Pentecôte 1298, la malade comprenant que Dieu allait
l’appeler à lui, commença à se préparer au moyen des exercices composés à cette
intention par sainte Gertrude.” C’est
pendant cette maladie que mourut sa sœur l’Abbesse, Gertrude de Hackeborn, mais
Mechtilde eut la consolation de voir sa sœur au ciel: “L’esprit de Mechtilde fut ravi
dans le ciel où elle vit le Seigneur assis à l’orient, et sa sœur, d’heureuse
mémoire, la dame Abbesse, entourée de tous les membres de la congrégation tant
morts que vivants."
Mais bientôt Mechtilde allait rejoindre
son Seigneur bien-aimé. Celle qui deviendra sainte Gertrude d'Helfta assistait
Mechtilde mourante. Nous sommes le 19 novembre 1298. Gertrude fut l’heureux
témoin des faveurs prodiguées par le Seigneur à son épouse bien-aimée. "Elle vit s’accomplir à
l’heure suprême, l’engagement contracté autrefois par Mechtilde avec le
Seigneur, lorsque celui-ci lui donna son Cœur en gage. Maintenant, l’Époux
divin lui redemanda son Cœur, et Mechtilde le lui ayant fidèlement rendu, fut
aussitôt appelée à entrer dans les joies de son Seigneur pour y goûter les
délices de l’éternité." C'était
le jour de la fête de sainte Élisabeth de Thuringe.
Mechtilde fit-elle des miracles? Le
Livre de la Grâce spéciale n'en parle pas. Notons toutefois qu’à une époque de
grande sécheresse, sur ses prières instantes, le Seigneur, un soir, et contre
toute attente, envoya une abondante pluie qui vint redonner vie à la nature
exsangue. Cependant, la caractéristique de sainte Mechtilde était la louange
divine. Première chantre du monastère Mechtilde chantait avec amour et
enthousiasme, les louanges de Dieu.
Nous sommes très conscient de
l'insuffisance de cet enregistrement concernant une si grande mystique. Mais ce
sont les obligations de la radio… Aussi, si vous souhaitez en savoir
davantage sur la vie spirituelle et mystique de sainte Mechtilde, et profiter
de quelques textes du Livre de la Grâce spéciale, nous vous invitons à aller
sur le site consacré à la Nouvelle évangélisation.
Pour ceux qui peuvent lire ce texte, il
vous suffira de cliquer sur le lien ci-dessous:
Paulette Leblanc
SOURCE :
http://nouvl.evangelisation.free.fr/leblanc_mechtilde_de_hackeborn.htm
La vie
de Sainte Mechtilde
3-La vie de Sainte Mechtilde
Sainte Mechtilde de Hackeborn et Gertrude d’Helfta furent si proches l’une de
l’autre dans le cloître d’Helfta, qu’il est impossible de les séparer. Tout les
unit: la vie commune, leur amitié spirituelle, leur amour de Jésus, et surtout
leurs révélations mystiques.
Mechtilde de Hackeborn naquit en 1241. À peine âgée de sept
ans elle accompagnait sa mère dans une visite au Monastère de Rodarsdorf, près
d’Halberstadt, où se trouvait une de ses sœurs aînées, Gertrude de Hackeborn,
de neuf ans plus âgée qu’elle.
L’enfant demanda et obtint de rester avec les Moniales.
Dix ans plus tard, en 1258, Mechtilde suivit sa sœur, devenue Abbesse en 1251,
à Helfta, en Saxe, dans un domaine familial.
3-1-Présentation : extraits du Prologue du Livre de la Grâce spéciale. [1] La naissance et la tendre enfance
Il y eut une vierge que Dieu prévint à tel point des bénédictions de sa
douceur, qu’au moment où elle venait de naître, comme elle semblait prête
à expirer, on la porta en grande hâte pour la faire baptiser par un prêtre,
homme de sainteté et de vertu, qui se disposait à célébrer la messe. Après le
baptême il prononça ces paroles qui ont été réputées prophétiques:
— Que craignez-vous? Cette enfant ne va pas mourir; elle deviendra une
personne sainte et religieuse, en qui Dieu opérera beaucoup de merveilles, et
elle terminera ses jours dans la vieillesse.
Le Christ révéla plus tard pourquoi le Baptême lui avait été si tôt conféré:
il voulait sans aucun retard consacrer son âme à Dieu comme un temple...
Le préambule historique du Livre de la Grâce spéciale nous apprend que Dieu commença, dès sa tendre
enfance, à traiter familièrement avec elle et à lui révéler beaucoup de ses
mystères cachés...
Cependant le très doux Seigneur la tenait aussi sous les coups d’une
épreuve continuelle: elle souffrait presque toujours de la tête, ou des
douleurs de la pierre, ou d’une inflammation du foie.
3-2-Les grandes étapes de la vie de Mechtilde
3-2-1-L’adolescence
Mechtilde fut élevée avec soin par sa sœur, l’Abbesse. On raconte qu’elle “se distinguait par son humilité,
sa ferveur, et une extrême amabilité qui la faisait rechercher de toutes.” Il semble qu’elle devint très vite une
aide précieuse pour Gertrude, sa sœur Abbesse, qui lui confia les écoles de
chant et l’alumnat. Elle
instruisait dans les sciences divines et humaines et formait à la pratique de
toutes les vertus les enfants élevées parmi les moniales.
C’est à cette maîtresse prudente et sage que Dieu confia, en 1261, une
petite fille de cinq ans qui devait devenir Sainte Gertrude la grande.
Mechtilde avait alors vingt ans. La
beauté de sa voix et sa compétence la désignèrent pour les fonctions de Dame
chantre.
3-2-2-La maîtresse
Les dons naturels de Mechtilde et ses grandes vertus ne la signalaient pas
seulement aux yeux de ses Sœurs; sa renommée, appuyée en quelque sorte sur
celle de l’abbesse Gertrude, s’étendait au loin et attirait à elle, en grand
nombre, les âmes avides de lumières ou de consolations.
En effet, Sainte Mechtilde bénéficia de grâces très spéciales; ainsi elle
pouvait lire dans les cœurs.
On raconte qu’un jour, pendant qu’elle se trouvait dans de grandes
souffrances, Le Seigneur la réjouissait par sa douce présence à tel point que
ne pouvant cacher sa sainte ivresse, elle manifestait, même aux hôtes et aux
étrangers, cette grâce intérieure qu’elle avait tenue si longtemps cachée.
Il en advint plusieurs qui lui donnèrent leurs recommandations à porter
auprès de Dieu, et, selon que Dieu avait daigné le lui montrer, elle révélait à
toutes ces personnes les désirs de leurs cœurs.
Plus d’une en rendit avec joie ses actions de grâces au Seigneur. (Livre de la Grâce spéciale, deuxième
partie, Ch. XXVI, 23)
Des savants Religieux de l’Ordre de Saint Dominique étaient
heureux de l’écouter, et nous savons que Sainte Gertrude, au début de sa vie
surnaturelle, s’adressa à elle pour en recevoir l’assurance que les faveurs
dont elle était l’objet procédaient bien de Dieu.
Est-ce à cause de cette réputation que Mechtilde, afin de garder sa
liberté, cacha si longtemps et avec tant de soin, les grâces extraordinaires
dont le récit compose Le Livre de la Grâce spéciale?
On peut le supposer. Quoi qu’il en soit, l’humilité de
Mechtilde et aussi le mystère dont Le Seigneur aime le plus souvent à voiler
ses dons, conspirèrent ensemble pour garder dans le secret les communications
du ciel jusqu’à la cinquantième année de la sainte.
3-3-Les révélations
En 1291 Mechtilde fut si malade qu’elle ne put assister à la mort de l’Abbesse
Gertrude, sa sœur. Sa solitude fut grande et Dieu permit alors qu’elle
manifestât ce que Le Seigneur opérait en elle.
Deux Moniales reçurent ses confidences et les mirent par écrit à l’insu de
Mechtilde. L’une de ces deux Moniales était Sainte Gertrude.
[2]
Mechtilde ne se remit jamais de cette maladie et demeura
dans un grand état de faiblesse. Deux ans avant sa mort les douleurs
redoublèrent et “l’avant
dernier Dimanche après la Pentecôte (1298), la malade comprenant que Dieu
allait l’appeler à lui, commença à se préparer au moyen des exercices composés
à cette intention par Sainte Gertrude.”
C’est pendant cette maladie que mourut sa sœur l’Abbesse, Gertrude de
Hackeborn.
D’abord très affectée, Mechtilde eut bientôt la consolation de voir sa sœur au
Ciel: “L’esprit de celle-ci
(Mechtilde) fut ravi dans le Ciel où elle vit Le Seigneur assis à l’orient et
sa sœur, d’heureuse mémoire, la dame Abbesse, entourée de tous les membres de
la Congrégation tant morts que vivants.
(Le Livre de la Grâce spéciale, deuxième partie, chapitre XXVI, 23)
3-4-Quelques miracles
Le Livre de la Grâce spéciale parle très peu des miracles opérés par Mechtilde.
Notons toutefois qu’à une époque de grande sécheresse, sur ses prières
instantes, le Seigneur donna la pluie: “Aujourd’hui,
dit Le Seigneur, je vous donnerai de la pluie.”
Compte tenu de la sérénité du Ciel, Mechtilde eut quelques doutes, mais le
soir, contre toute attente, une abondante pluie vint redonner vie à la nature
exsangue. (Le Livre de la Grâce spéciale, quatrième partie, chapitre X, 10)
À une autre époque, en 1294, pendant la guerre que menait l’empereur Adolphe
contre les fils d’Albert de Saxe, comme
les Religieuses redoutaient beaucoup la présence du roi qui se trouvait à peu
de distance du Monastère, Mechtilde pria le Seigneur pour qu’il daignât... les
protéger contre les dommages que pourraient leur causer l’armée du prince.
Le Seigneur lui dit: “Tu ne verras pas un seul soldat de cette armée... Pas
un seul n’approchera de vos murs, et moi je vous défendrai avec tendresse
contre tous.”
Et c’est ce qui arriva, quoique beaucoup d’autres Monastères aient été
attaqués. (Livre de la Grâce spéciale, quatrième partie, chapitre XI, 11)
3-5-La louange du Seigneur
Cependant, la caractéristique de Sainte Mechtilde semble être la louange
Divine. Il convenait que celle qui fut toute sa vie la première chantre du
Monastère et que Le Seigneur salua à son entrée dans le Ciel, du titre de sa
bien-aimée Philomène, fût établie la prophétesse de la louange Divine...
Cette louange est répétée par Mechtilde avec amour et enthousiasme.
Non contente de se dévouer à cette noble tâche et d’y
dépenser ses forces, elle en inspire le zèle à ses Sœurs par ses révélations et
ses écrits; elle en répand même la pratique et l’amour parmi les fidèles.
Mechtilde, en effet, avait à peine quitté la Terre, que son livre se
répandit rapidement sous le titre de Louange de la dame Mechtilde. La
ville de Florence fut une des premières à le recevoir, sans doute par
l’entremise des Frères Prêcheurs...
3-6-La mort de Mechtilde
Le jour de la Fête de Sainte Élisabeth de Thuringe Gertrude assistait
Mechtilde. Elle fut l’heureux témoin des faveurs prodiguées par Le Seigneur à
son épouse bien-aimée. Elle
vit comment les paroles de l’office étaient appliquées par les anges et par
Dieu lui-même à la sainte mourante; elle vit aussi s’accomplir à l’heure
suprême l’engagement contracté autrefois par Mechtilde avec Le Seigneur,
lorsque celui-ci lui donna son Cœur en gage.
À cette heure donc, l’Époux divin lui redemanda son Cœur en gage, et
Mechtilde le lui ayant fidèlement rendu, fut aussitôt appelée à entrer dans les
Joies de Son Seigneur pour y goûter les délices de l’éternité.
C’était le 19 Novembre 1298.
Prière de Sainte Mechtilde de Hackeborn
Voici la
Prière du matin « Ô
mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose printanière » de Sainte Mechtilde
(Mathilde) de Hackeborn (1241-1298), Bénédictine allemande du XIII siècle qui
vécut à Helfta, surnommée « le rossignol de Dieu ».
La Prière de Sainte Mechtilde de Hackeborn « Ô
mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose printanière » :
« Ô mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose
printanière ; que sa grâce, tout le jour, charme tes yeux, que son parfum
ravisse ton Cœur divin.
Je t'offre mon cœur, pour que tu en uses comme d'une coupe, où tu pourras
goûter ta propre douceur en tout ce que tu daignerais opérer en moi pendant
cette journée.
Je t'offre mon cœur comme une grenade exquise, digne de ta table royale.
Veuille le prendre entièrement et que lui-même, à son tour, se délecte en toi
seul.
Fais, je t'en supplie, qu'aujourd'hui toutes mes pensées, toutes mes
paroles, toutes mes actions et ma volonté même se règlent sur le bon plaisir de
ta bénigne volonté. Ainsi soit-il. »
Sainte Mathilde de Hackeborn (1241-1298)
Voir également sur Sainte Mathilde de Hackeborn :
SALUTATION DES SAINTES PLAIES
à Sainte
Mechtilde
Jésus
enseigna aussi des prières à Sainte Mechtilde pour saluer ses Saintes Plaies.
Il lui dit :
« si vous voulez honorer chacune de Mes Plaies dites cinq fois, chaque
jour, pendant trois ans, la salutation suivante » :
-Gloire vous soit rendue, ô très suave, ô très douce, ô très généreuse, ô
souveraine, ô excellente, ô radieuse et toujours immuable Trinité, pour ces
roses du divin Amour, pour les plaies de Jésus Christ, de Jésus l’unique ami,
l’unique élu de mon cœur.
Amen !
Ajoutez, après ces salutations, la Prière suivante :
-Mon Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, recevez cette prière, dans
ce suprême et ineffable Amour avec lequel vous avez supporté les plaies de
votre saint Corps : ayez pitié de moi, de tous les pécheurs, de tous les
fidèles vivants et morts ; accordez-nous tous une part dans Vos grâces et
Vos miséricordes, la rémission de nos péchés et la vie éternelle.
Amen !
La bienheureuse Gertrude, ayant récité pendant trois ans cette prière pour
saluer chacune des plaies du corps adorable du Christ souffrant, vit Jésus lui
apparaître, ayant sur chacune de Ses Plaies une fleur qui brillait de l’éclat
de l’or.
Il lui dit :
« C’est en ce ravissant état que je t’apparaîtrai à l’heure de la
mort, c’est de cette gloire dont tu as revêtu Mes Plaies, en les saluant, que
je couvrirai toutes les souillures de tes péchés et que je les effacerai. »
L'Ave Maria (Ste
Mechtilde)
Sainte
Mechtilde, désirant savoir par quel moyen elle pourrait mieux témoigner la
tendresse de sa dévotion à la Mère de Dieu, fut ravie en esprit; et sur cette
pensée, la Sainte Vierge lui apparut portant sur son sein la Salutation
angélique écrite en lettres d'or et lui dit:
"Sachez, ma fille, que personne ne peut m'honorer par un salut plus
agréable que celui que m'a fait présenter la très adorable Trinité et par
lequel elle m'a élevée à la dignité de Mère de Dieu.
Par le mot "Ave", qui
est le nom d'Eve, Eva, j'appris que Dieu, par sa toute-puissance, m'avait
préservée de tout péché et des misères auxquelles la première femme fut
sujette.
Le nom de "Marie", qui
signifie dame de lumières, marque que Dieu m'a remplie de sagesse et de
lumière, comme un astre brillant, pour éclairer le ciel et la terre.
Ces mots: "pleine de grâces", me représentent que le Saint-Esprit
m'a comblée de tant de grâces que je puis en faire part abondamment à ceux qui
en demandent par ma médiation.
En disant: "Le Seigneur est avec vous", on me renouvelle la Joie ineffable que
je ressentis lorsque le Verbe éternel s'incarna dans mon sein.
Quand on me dit: "vous êtes Bénie entre toutes les femmes", je loue la Divine Miséricorde qui m'a
élevée à ce haut degré de Bonheur.
A ces paroles: "Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni", tout le Ciel se réjouit avec moi de
voir Jésus mon Fils adoré et glorifié pour avoir sauvé les hommes".
Saint
Louis-Marie de Montfort, Le Secret du Très Saint Rosaire § 48
La dévotion des Trois "Ave Maria"
Jésus
disait: "Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son
âme?..." Saint Ignace de Loyola répéta ces mots à maintes reprises, en
rappelant que l'affaire la plus importante est donc le Salut éternel.
Voulez-vous vous sauver? Ayez une dévotion à la Vierge Marie. Sans son
intervention auprès de Jésus personne ne se sauve.
Demandez-lui protection en récitant tous les jours les trois "Ave
Maria".
La Mère de Dieu révéla elle-même cette brève
et simple dévotion à Sainte Mechtilde et la fit connaître à Sainte Gertrude, montrant
que toutes les fois que les Chrétiens réciteront les trois "Ave
Maria" pour rappeler les privilèges qu'elle reçut de la Sainte Trinité (le
Pouvoir que lui concéda le Père, la Sagesse que lui communiqua le Fils et la
Miséricorde par laquelle l'enrichit l'Esprit Saint), le pouvoir, la sagesse et
l'Amour inonderont, de son Cœur Immaculé, les âmes de ceux qui l'honoreront et
invoqueront.
Ainsi ils seront assurés de sa protection leur vie durant et de son assistance
particulière à l'heure de la mort.
C'est pour cela que Saint Alphonse Marie de Liguori recommanda la prière des
trois "Ave Maria"; Saint Léonard de Port Maurice prêcha avec ferveur
cette dévotion en disant:
"Oh! Comme il est saint, cet exercice de piété!
C'est un moyen très efficace d'assurer votre Salut." Et le vénérable
serviteur de Dieu, Louis Marie Baudoin, écrivit, à son tour:
"Récitez chaque jour les trois "Ave Maria"; si vous rendez
fidèlement ce tribut d'hommage à Marie, je vous promets le Paradis."
Réciter le matin et le soir:
1. Marie, ma Mère, délivre-moi de tomber en état de péché mortel!
Par le pouvoir que vous concéda le Père Eternel. Ave Maria...
2. Par la sagesse que vous concéda le Fils. Ave Maria...
3. Par l'Amour que vous concéda l'Esprit Saint. Ave Maria...
Propagez cette dévotion, car "qui sauve une âme, sauve la sienne".
(Saint Augustin.)
300 jours d'indulgences.
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 29 September 2010
Saint
Matilda of Hackeborn
Dear
Brothers and Sisters,
Today I want
to talk to you about St Matilda of Hackeborn, one of the great figures of the
convent of Helfta, who lived in the 13th century. Her sister, St Gertrude the
Great, tells of the special graces that God granted to St Matilda in the sixth
book of Liber Specialis
Gratiae (Book of Special
Grace), which states : "What we have written is very little in comparison
with what we have omitted. We are publishing these things solely for the glory
of God and the usefulness of our neighbour, for it would seem wrong to us to
keep quiet about the many graces that Matilda received from God, not so much
for herself, in our opinion, but for us and for those who will come after
us" (Mechthild von Hackeborn, Liber
specialis gratiae, vi, 1).
This work
was written by St Gertrude and by another sister of Helfta and has a unique
story. At the age of 50, Matilda went through a grave spiritual crisis, as well
as physical suffering. In this condition she confided to two of her sisters who
were friends the special graces with which God had guided her since childhood.
However, she did not know that they were writing it all down. When she found
out she was deeply upset and distressed. However, the Lord reassured her,
making her realize that all that had been written was for the glory of God and
for the benefit of her neighbour (cf. ibid., II, 25; V, 20). This work,
therefore, is the principal source to refer to for information on the life and
spirituality of our Saint.
With her we
are introduced into the family of Baron von Hackeborn, one of the noblest,
richest and most powerful barons of Thuringia, related to the Emperor Frederick
ii, and we enter the convent of Helfta in the most glorious period of its
history. The Baron had already given one daughter to the convent, Gertrude of
Hackeborn (1231/1232 - 1291/1292). She was gifted with an outstanding
personality. She was Abbess for 40 years, capable of giving the spirituality of
the convent a particular hallmark and of bringing it to an extraordinary
flourishing as the centre of mysticism and culture, a school for scientific and
theological training. Gertrude offered the nuns an intellectual training of a
high standard that enabled them to cultivate a spirituality founded on Sacred
Scripture, on the Liturgy, on the Patristic tradition, on the Cistercian Rule
and spirituality, with a particular love for St Bernard of Clairvaux and
William of Saint-Thierry. She was a real teacher, exemplary in all things, in
evangelical radicalism and in apostolic zeal. Matilda, from childhood, accepted
and enjoyed the spiritual and cultural atmosphere created by her sister, later
giving it her own personal hallmark.
Matilda was
born in 1241 or 1242 in the Castle of Helfta. She was the Baron's third
daughter. When she was seven she went with her mother to visit her sister
Gertrude in the convent of Rodersdorf. She was so enchanted by this environment
that she ardently desired to belong to it. She entered as a schoolgirl and in
1258 became a nun at the convent, which in the meantime had moved to Helfta, to
the property of the Hackeborns. She was distinguished by her humility, her
fervour, her friendliness, the clarity and the innocence of her life and by the
familiarity and intensity with which she lived her relationship with God, the
Virgin and the Saints. She was endowed with lofty natural and spiritual
qualities such as knowledge, intelligence, familiarity with the humanities and
a marvellously sweet voice: everything suited her to being a true treasure for
the convent from every point of view (ibid, Proem.). Thus when
"God's nightingale", as she was called, was still very young she
became the principal of the convent's school, choir mistress and novice
mistress, offices that she fulfilled with talent and unflagging zeal, not only
for the benefit of the nuns but for anyone who wanted to draw on her wisdom and
goodness.
Illumined by
the divine gift of mystic contemplation, Matilda wrote many prayers. She was a
teacher of faithful doctrine and deep humility, a counsellor, comforter and
guide in discernment. We read: "she distributed doctrine in an abundance
never previously seen at the convent, and alas, we are rather afraid that
nothing like it will ever be seen again. The sisters would cluster round her to
hear the word of God, as if she were a preacher. "She was the refuge and
consoler of all and, by a unique gift of God, was endowed with the grace of
being able to reveal freely the secrets of the heart of each one. Many people,
not only in the convent but also outsiders, religious and lay people, who came
from afar, testified that this holy virgin had freed them from their
afflictions and that they had never known such comfort as they found near her. "Furthermore, she composed and
taught so many prayers that if they were gathered together they would make a book
larger than a Psalter" (ibid.,
VI, 1).
In 1261 a
five year old girl came to the convent. Her name was Gertrude: She was
entrusted to the care of Matilda, just 20 years of age, who taught her and
guided her in the spiritual life until she not only made her into an excellent
disciple but also her confidant. In 1271 or 1272, Matilda of Magdeburg also
entered the convent. So it was that this place took in four great women two
Gertrudes and two Matildas the glory of German monasticism. During her long
life which she spent in the convent, Matilda was afflicted with continuous and
intense bouts of suffering, to which she added the very harsh penances chosen
for the conversion of sinners. In this manner she participated in the Lord's
Passion until the end of her life (cf. ibid., VI, 2). Prayer and contemplation
were the life-giving humus of her existence: her revelations,
her teachings, her service to her neighbour, her journey in faith and in love
have their root and their context here. In the first book of the work, Liber Specialis Gratiae, the nuns wrote down Matilda's
confidences pronounced on the Feasts of the Lord, the Saints and, especially,
of the Blessed Virgin. This Saint had a striking capacity for living the
various elements of the Liturgy, even the simplest, and bringing it into the
daily life of the convent. Some of her images, expressions and applications are
at times distant from our sensibility today, but, if we were to consider
monastic life and her task as mistress and choir mistress, we should grasp her
rare ability as a teacher and educator who, starting from the Liturgy, helped
her sisters to live intensely every moment of monastic life.
Matilda gave
an emphasis in liturgical prayer to the canonical hours, to the celebrations of
Holy Mass and, especially, to Holy Communion. Here she was often rapt in
ecstasy in profound intimacy with the Lord in his most ardent and sweetest
Heart, carrying on a marvellous conversation in which she asked for inner
illumination, while interceding in a special way for her community and her
sisters. At the centre are the mysteries of Christ which the Virgin Mary
constantly recommends to people so that they may walk on the path of holiness:
"If you want true holiness, be close to my Son; he is holiness itself that
sanctifies all things" (ibid., I,
40). The whole world, the Church, benefactors and sinners were present in her
intimacy with God. For her, Heaven and earth were united.
Her visions,
her teachings, the events of her life are described in words reminiscent of liturgical
and biblical language. In this way it is possible to comprehend her deep
knowledge of Sacred Scripture, which was her daily bread. She had constant
recourse to the Scriptures, making the most of the biblical texts read in the
Liturgy, and drawing from them symbols, terms, countryside, images and famous
figures. She had a special love for the Gospel: "The words of the Gospel
were a marvellous nourishment for her and in her heart stirred feelings of such
sweetness that, because of her enthusiasm, she was often unable to finish
reading it.... The way in which she read those words was so fervent that it
inspired devotion in everyone. "Thus when she was singing in the choir,
she was completely absorbed in God, uplifted by such ardour that she sometimes
expressed her feelings in gestures.... "On other occasions, since she was
rapt in ecstasy, she did not hear those who were calling or touching her and
came back with difficulty to the reality of the things around her" (ibid.,
VI, 1). In one of her visions, Jesus himself recommended the Gospel to her;
opening the wound in his most gentle Heart, he said to her: "consider the
immensity of my love: if you want to know it well, nowhere will you find it
more clearly expressed than in the Gospel. No one has ever heard expressed
stronger or more tender sentiments than these: "As my father has loved me, so
I have loved you (Jn 15:
9)'" (ibid., I, 22).
Dear
friends, personal and liturgical prayer, especially the Liturgy of the Hours
and Holy Mass are at the root of St Matilda of Hackeborn's spiritual
experience. In letting herself be guided by Sacred Scripture and nourished by
the Bread of the Eucharist, she followed a path of close union with the Lord,
ever in full fidelity to the Church. This is also a strong invitation to us to
intensify our friendship with the Lord, especially through daily prayer and
attentive, faithful and active participation in Holy Mass. The Liturgy is a
great school of spirituality.
Her disciple
Gertrude gives a vivid pictures of St Matilda of Hackeborn's last moments. They
were very difficult but illumined by the presence of the Blessed Trinity, of
the Lord, of the Virgin Mary and of all the Saints, even Gertrude's sister by
blood. When the time came in which the Lord chose to gather her to him, she
asked him let her live longer in suffering for the salvation of souls, and
Jesus was pleased with this further sign of her love.
Matilda was
58 years old. The last leg of her journey was marked by eight years of serious
illness. Her work and the fame of her holiness spread far and wide. When her
time came, "the God of majesty... the one delight of the soul that loves
him... sang to her:Venite vos, benedicti Patris mei.... Venite, o voi che
siete i benedetti dal Padre mio, venite a ricevere il regno... and he united her with his
glory" (ibid., VI, 8).
May St
Matilda of Hackeborn commend us to the Sacred Heart of Jesus and to the Virgin
Mary. She invites us to praise the Son with the Heart of the Mother, and to
praise Mary with the Heart of the Son: "I greet you, O most deeply
venerated Virgin, in that sweetest of dews which from the Heart of the Blessed
Trinity spread within you; I greet you in the glory and joy in which you now
rejoice for ever, you who were chosen in preference to all the creatures of the
earth and of Heaven even before the world's creation! Amen" (ibid.,
I, 45).
To
special groups
Dear
Brothers and Sisters,
I am pleased
to greet the seminarians and staff from the Venerable English College and the
new students and staff from the Pontifical Irish College, and I offer prayerful
good wishes for their studies. I also welcome the members of the Christ Child
Society from the Diocese of Toledo, Ohio, accompanied by Bishop Leonard Blair.
Upon all the English-speaking visitors present at today's audience, especially
the pilgrim groups from Britain, Ireland, Denmark, Nigeria, Oceania, the
Philippines, and North America, I invoke God's abundant blessings.
I also greet
those taking part in the Youth Pilgrimage of the Focolare Movement, organized
on the occasion of the Beatification of Chiara Badano, and I ask them, after
the example of the new Blessed, to persevere in their commitment to adherence
to Christ and to the proclamation of the Gospel.
Lastly, I
greet the young people, the sick and the newlyweds. May today's Feast of the
Archangels Michael, Gabriel and Raphael and the upcoming Feast of the Holy
Guardian Angels, spur us to think of the provident concern with which God cares
for every human person. May you feel the presence of the Angels beside you,
dear young people, and let yourselves be guided by them
so that your whole life may be illuminated by the word of God. Dear sick people, helped by your Guardian Angels,
join your sufferings to those of Christ for the spiritual renewal of human
society. And may you, dear newlyweds, have frequent recourse to the help of
your Guardian Angels, so that you may grow in the constant witness to authentic
love.
APPEAL
My thoughts
also turn to the grave humanitarian crisis which has recently struck Northern
Nigeria, where some two million people have been forced to flee their homes
because of severe flooding. To all those affected I express my spiritual
closeness and I assure them of my prayers.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE :
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100929.html
Also
known as
- Mechtilde
of Hackeborn-Wippra
- Mechtilde
of Hackenborn
- Mechtilde
of Magdaburg
- Mathilda
of….
- Mathildis
of….
- Matilda
of….
- Maud
of….
- Mechthild
of….
- Mechtild
of….
- Mechtildis
of….
- The
Nightingale of Helfta
Memorial
Profile
Born to a pious,
powerful Thuringian noble family; her older sister was a nun. Convent–educated from age seven, Mechtilde
became a nun at Rodersdorf, Switzerland. She moved to the Helfta monastery in 1258 where her sister served as abbess. Teacher and choir director at the convent school at Helfta. Visionary
and mystic. Novice mistress for Saint Gertrude the Great who wrote The Book of Special Grace about
Mechtilde’s teachings; she was initially terrified that the book might cause trouble, but Christ appeared to her
in prayer and told her not to worry. She became a
much sought spiritual advisor to her sister nuns, laity and learned Dominicans. May have been the inspiration for
the character Matelda in Dante’s Purgatorio.
Born
Died
Patronage
Representation
Readings
There has never before
been anyone like her in our monastery, and I fear there never
will be again. – Saint Gertrude of Helfta, about Saint Mechtilde
O almighty, everlasting
God, seeing that it is the true faith of your Church that the holy sacrifice of
the Mass instituted by your Son is infinitely pleasing to your divine Majesty,
and renders you an infinite worship and praise, and since by it alone you can
be worthily and adequately worshiped and praised; impelled by an ardent desire
of your honour and glory, I purpose to assist at this present sacrifice with
the utmost devotion of which I am capable, and to offer this most Holy Oblation
to you in union with your priest. I offer you not only this sacrifice, but all
those which shall be this day offered from every part of the world; and I
protest before you that if it depended on me whether they should be offered or
omitted, I would put forth all my powers to procure and further their being offered.
And were I able now to raise up to you, of the stones which are scattered over
the earth, most devoted priests, who should day by day and with glowing fervour
offer to you this sacrifice of praise, I would most gladly do it. But, being
what I am, I implore you, O most holy Father, through Jesus Christ your Son, to
pour into the hearts of all your priests, and especially those who might
perchance otherwise offer you this acceptable sacrifice coldly and without due
recollectedness, the spirit of grace and of fervour, that they may be enabled
to celebrate your tremendous Mystery with becoming awe and devotion. Grant to
me, and to all those who are here present with me, that we may join in this
most sacred action with reverence and devotion, so that we may have our portion
in its fruit and effect. I confess to you, O almighty God, and to the Blessed
Mary ever Virgin, and to all the Saints, my own sins and those of all the
world; and I lay them on your sacred Altar, that they may be entirely blotted
out by the virtue of this sacrifice. Do you deign to grant us this grace, by
that love which held back your hand from smiting when your most beloved Son,
your only Son, was immolated by the hands of ungodly men. Amen. – prayer before Mass, by Saint Mechtilde
MLA
Citation
- “Saint Mechtilde of Helfta“. CatholicSaints.Info.
12 August 2020. Web.
18 November 2020.
<https://catholicsaints.info/saint-mechtilde-of-helfta/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-mechtilde-of-helfta/
St. MECHTILDE
(MATILDA VON HACKEBORN-WIPPRA).
Benedictine;
born in 1240 or 1241 at the ancestral castle of Helfta, near Eisleben, Saxony; died in the monasteryof Helfta, 19 November,
1298. She belonged to one of the noblest and most powerful Thuringian families, while her sister was
the saintly and illustrious Abbess Gertrude von Hackeborn. Some writers have
considered that Mechtilde von Hackeborn and Mechtilde von Wippra were two distinct persons, but, as the Barons of Hackebornwere
also Lords of Wippra,
it was customary for members of that family to take their name indifferently from either, or both of these estates.
So fragile was she at birth, that the attendants, fearing she might die unbaptized, hurried her
off to the priest who was just then preparing to say Mass. He was a man of great sanctity, and after baptizing the child, uttered these prophetic words: "What do you fear? This child mostcertainly will not die, but she will become a saintly religious in whom God will work many wonders,
and she willend her days in a good old
age." When she was seven years old, having been taken by her mother on a
visit to her elder sister Gertrude,
then a nun in the monastery of Rodardsdorf, she became so enamoured of the cloisterthat her pious parents yielded to her entreaties and, acknowledging the workings of grace, allowed her to enter the
alumnate. Here, being highly gifted in mind as well as in body, she made
remarkable progress in virtue and learning.
Ten
years later (1258) she followed her sister, who, now abbess, had transferred the monastery to an estate at Helfta given her by her brothers Louis and Albert.
As a nun, Mechtilde was soon
distinguished for her humility, her fervour, and that
extreme amiability which had characterized her from childhood and which, like piety, seemed hereditary in her race. While still very young,
she became a valuable helpmate to Abbess Gertrude,
who entrusted to her direction the alumnate and the choir. Mechtilde was fully equipped
for her task when, in 1261,God committed to her prudent care a child of five who was destined to shed lustre upon the monastery of Helfta. This was that Gertrude who in later generations became known
as St. Gertrude the Great. Gifted with a beautiful voice, Mechtilde also
possessed a special talent for rendering the solemn and sacred music over which she presided as domna
cantrix. All her life she
held this office and trained the choir with indefatigable zeal. Indeed, Divine praise
was the keynote of her life as it is of her book; in this she never tired,
despite her continual and severe physical sufferings, so that in His revelations Christ was wont to call her His
"nightingale". Richlyendowed, naturally and supernaturally,
ever gracious, beloved of all who came within the radius of her saintlyand charming personality, there is little wonder
that this cloistered virgin should strive to
keep hidden her wondrous life. Souls thirsting for consolation or groping
for light sought her advice; learned Dominicans consulted her on spiritual matters. At the beginning of her own mystic life it
was from St. Mechtilde that St. Gertrude the Great learnt that the marvellous gifts lavished upon her were from God.
Only
in her fiftieth year did St.
Mechtilde learn that the two nuns in whom she had especially confided had noted down the favours granted
her, and, moreover, that St.
Gertrude had nearly finished a
book on the subject. Much troubled at this, she, as usual, first had recourse
to prayer. She had a vision of Christ holding in His hand the book of her revelations, and saying: "All
this has been committed to writing by my will and inspiration;
and, therefore you have no cause to be troubled about it." He also
told her that, as He had been so generous towards her, she must make Him a like
return, and that the diffusion of the revelations would cause many to increase in His love; moreover, He wished
this book to be called "The Book of Special Grace", because it would prove such to many. When the saint understood that the book would tend to God's glory, she ceased to be troubled, and even corrected the manuscript herself. Immediately after her death it was made public, and copies were
rapidly multiplied, owing chiefly to the widespread influence of the Friars Preachers. Boccaccio tells how, a few years after the death of Mechtilde, the book of her revelations was brought to Florence and popularized under the title of
"La Laude di donna Matelda".
It is related that the Florentines were accustomed to repeat daily before
theirsacred images the praises
learned from St. Mechtilde's
book. St. Gertrude, to whose devotedness we owe the "Liber Specialis
Gratiae" exclaims: "Never has there arisen one like to her in our monastery; nor, alas! I fear, willthere ever arise another
such!" — little dreaming that her own name would be inseparably
linked with that of Mechtilde. With that of St.
Gertrude, the body of St.
Mechtilde most probably still reposes at Old Helfta thought the exact spot is
unknown. Her feast is kept 26 or 27 February in different congregations and monasteries of her order, by special permission of the Holy See. (For an account of the
general life at Helfta and the estimate of the
writings of St. Mechtilde, see GERTRUDE OF HACKEBORN; SAINT GERTRUDE THE GREAT.)
There
is another honour, inferior certainly to that of sanctity, yet great in itself
and worthy of mention here: the homage of a transcendent genius was to be laid
at the feet of St. Mechtilde. Critics have long been perplexed as to one of
the characters introduced by Dante in his "Purgatorio" under the name of Matelda. After ascendingseven terraces of a mountain,
on each of which the process of purification is carried on, Dante, in Canto xxvii, hears
a voice singing: "Venite, benedicti patris mei"; then later, in Canto
xxviii, there appears to him on the opposite bank of the mysterious stream a lady, solitary, beautiful, and
gracious. To her Dante addresses himself; she it is who initiates him into secrets, which it is
not given to Virgil to penetrate, and it is to her that Beatricerefers Dante in the words: "Entreat Matilda that she teach thee this." Most commentators have identified Matildawith the warrior-Countess of Tuscany, the spiritual daughter and dauntless champion of St. Gregory VII, but all agree that
beyond the name the two have little or nothing in common. She is no Amazon who,
at Dante's prayerthat she may draw nearer
to let him understand her song, turns towards him "not otherwise than a virgin that droppeth her modest eyes". In more places than one
the revelations granted to the mystics of Helfta seem in turn to have become
the inspirations of the Florentine poet. All writers on Dante recognize his indebtedness toSt. Augustine, the Pseudo-Dionysius, St. Bernard, and Richard of St. Victor. These are precisely
the writers whose doctrines had been most assimilated by the mystics of Helfta, and thus they would the
more appeal to the sympathies of the poet. The
city of Florence was among the first to welcome St. Mechtilde's book. Now Dante, like all true poets, was a child of his age, and could not have been a stranger to a
book which was so popular among his fellow-citizens. The "Purgatorio"
was finished between 1314 and 1318, or 1319 — just about the timewhen St. Mechtilde's book was popular. This
interpretation is supported by the fact that St.
Mechtilde in her "Book of Special Grace" (pt. I, c. xiii) describes
the place of purification under the same figure of a seven-terraced mountain.
The coincidence of the simile and of the name, Matelda, can scarcely be accidental. For another among many
points of resemblance between the two writers compare "Purgatorio",
Canto xxxi, whereDante is drawn by Matelda through the mysterious stream with pt. II, c. ii. of the
"Liber Specialis Gratiae". The serene atmosphere which seems to cling
about the gracious and beautiful songstress, her virgin modesty and simple dignity, all seem
to point to the recluse of Helfta rather than to the stern heroine of Canossa, whose hand was thrice
bestowed in marriage. Besides, in
politics Dante, as an ardent Ghibelline, supported the imperial
pretensions and he would have been little inclined to sing the praises of the Tuscan Countess. The conclusion may therefore be hazarded that this "Donna
Matelda" of the "Purgatorio" personifies St. Mechtilde as representing mystic theology.
Sources
ST. MECHTILDIS,
Liber specialis gratiae; ST. GERTRUDIS,
Legatus divine pictatis; Preface to Revelationes Gertrudianae ac Mechtildinae, I, II (Paris and Poitiers, 1875); LEDOS,
Ste. Gertrude (Paris, 1907); ZIEGELBAUER,
Hist. Lit. Bened. (Vienna, 1754); PREGER,
Gesch. Deutsch. Mystik. I (Leipzig, 1874);
Révélations de S. Mechtilde (Paris and Poitiers, 1909).
Casanova,
Gertrude. "St. Mechtilde." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 9
Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/10105b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Thomas M. Barrett. Dedicated to Sister Christine Kean, O.S.B.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the
Immaculate Heart of Mary.
SOURCE :
http://www.newadvent.org/cathen/10105b.htm
B. Mechtildes, Virgin and Abbess
THE TWO holy sisters, SS. Gertrude and Mechtildes, were countesses of
Hackuborn, cousins to the Emperor Frederic II. and born at Islebe, in Upper
Saxony. From seven years of age Mechtildes had her education in the Benedictin
monastery of Redaresdorff, or Rodersdorff, in the bishopric of Halberstade,
secularized and yielded to the elector of Brandenbourg at the peace of
Westphalia in 1648. She lived always a stranger to the vices and vanities of
the world, and from her infancy practised obedience with such cheerfulness,
that she was always ready to perform every command of her superior. Though
often sick, she denied herself the use of flesh-meat and wine, and studied to
retrench every superfluity. She endeavoured to conceal her virtues as
industriously as others labour to hide their most heinous sins. She made her
religious vows in the same house, and while yet young was removed to Diessen
near the lake Ambre in Bavaria, where she was appointed superior of the
monastery of that name, which seems to have been, at that time, of the Order of
St. Benedict, though it has long been a house of regular canonesses of St.
Austin’s Order. It was founded in 1132 by Bertkold, Count of Andechs, and
afterwards endowed with great revenues by St. Otho, bishop of Bamberg. This monastery
Mechtildes rendered a perfect school of all virtues, and knowing that a strict
discipline and a steady observance of rules are the means by which religious
persons are to attain to the sanctification of their souls in their state, she
taught all her sisters rather to anticipate by diligence every monastic duty,
than by coming one moment too late to give signs of the least sloth in the
service of their heavenly king. The noble monastery of Ottilsteten, or
Edelstetin in Suabia, situated between Ausburg and Ulm, being fallen into great
remissness, in order to restore becoming discipline therein, Mechtildes was
commanded by the bishops of the country to repair thither, and to take upon her
the direction of that house. She urged that it was enough for her to stand
arraigned at the bar of Christ for the neglect of her own vineyard. But neither
her tears nor those of her dear sisters could prevail. In this new situation
she laboured to sanctify her own soul, as if she had hitherto done nothing
towards the subduing of her body in order thereto: and the happy effects of her
humble endeavours and sighs for others appeared by the perfect regularity and
exemplary piety which began soon to be evident in that community. None could
resist the charms of her sweetness and example; for her virtue was mild to
others, though austere to herself. She neither screwed up the strings of
government too high, nor let them drop too low. She did not mollify the
severity of the maxims of the gospel, nor the obligations of a religious state:
but the manner in which she inculcated them, rendered them light and easy by
the charity with which she seasoned her commands.—She prohibited the enclosure
of her house to secular visitants, and by her abhorrence of worldly news and
discourse, banished out of her community that dangerous spirit which introduces
the world into the solitude of the recluse. Her bed was a little straw, her
diet most austere and slender, and her employment manual labour, prayer, and
pious reading. For one superfluous word which she spoke to a sister, she
immediately burst into tears, condemning herself on account of an unnecessary
breach of silence; for which she punished herself with fasts and watching for
several days. The perpetual fountains of her tears were nourished by the deep
compunction of her heart. In the court of the emperor, to which she happened to
be called on account of the affairs of her monastery, she observed all the
rules of her house. Once when confined to her bed by sickness she complained to
her Redeemer, that, like an excommunicated person and altogether unworthy, she
was excluded from joining her voice with her sisters in singing his praises at
the midnight office: but he in a vision assured her that he was more glorified
by her desire and obedience to his will than by any other sacrifice she could
offer him. Some time before her death, which she foresaw, she returned to her
dear monastery of Diessen, in which she departed to our Lord on the 29th of
March, some time after the year 1300, before her sister St. Gertrude, who in
her writings mentions the death of St. Mechtildes. Her name has never been
inserted in the Roman Martyrology; but occurs in several particular calendars
both on this day, on the 30th of May, and on the 29th of March. See her life
compiled by Engelhard, an abbot who was acquainted with her, in Canisius, Lect. Antiq. Chatelain’s Martyrologe
Universel on the 30th of May. 1
Note 1. Trithemius mentions another holy
virgin called Mechtildes, who coming from St. Alban’s to Spanheim, lived there
a recluse, and died in great reputation for sanctity in 1154. See Trithem. in
Chron. Hirsaug. ad an. 1154. ed. Freher. p. 136. Also the same Trithem. in
Chron. Spanheim. on the same year. Fabricius (Bibl. Med. et infirmæ ætatis, l.
12. p. 193.) and some others confound Mechtildes of Spanheim with St.
Mechtildes of Diessen. Though the latter was born several years
after the death of the former, not to mention other repugnances.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume IV: April. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE :
http://www.bartleby.com/210/4/102.html
Mechtilde, O.Cist. V (AC)
Died 1298; feast day formerly on November 19.
"When you
awake in the morning, let your first act be to salute My Heart, and to offer Me
your own. . . . Whoever shall breathe a sigh toward Me from the bottom of his
heart when he awakes in the morning and shall ask Me to work all his works in
him throughout the day, will draw Me to him . . . For never does a man breathe
a sigh of longing aspiration toward Me without drawing Me nearer to him than I
was before." --Our Lord to Saint Mechtilde.
Saint Mechtilde,
sister of abbess Gertrude of Hackeborn, was the mistress of novices of the
Cistercian convent at Helfta Castle in Saxony. In this capacity she played an
important role in the spiritual formation of Saint Gertrude the Great. Like her
spiritual daughter, Mechtilde was blessed with many mystical experiences that
were recorded by Saint Gertrude in the Book of Special Grace. Mechtilde and the
younger Gertrude together wrote a series of prayers that became very popular
(Benedictines, Delaney, Martindale).
SOURCE :
http://www.saintpatrickdc.org/ss/1116.shtml
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 29 settembre 2010
Santa Matilde di Hackeborn
Cari fratelli e sorelle,
oggi vorrei parlarvi di santa Matilde di
Hackeborn, una della grandi figure del monastero di Helfta, vissuta nel XIII
secolo. La sua consorella santa Gertrude la Grande, nel VI libro
dell’opera Liber specialis
gratiae (Il libro della
grazia speciale), in cui vengono narrate le grazie speciali che Dio ha donato a
santa Matilde, così afferma: “Ciò che abbiamo scritto è ben poco in confronto
di quello che abbiamo omesso. Unicamente per gloria di Dio ed utilità del
prossimo pubblichiamo queste cose, perché ci sembrerebbe ingiusto serbare il
silenzio, sopra tante grazie che Matilde ricevette da Dio non tanto per lei
medesima, a nostro avviso, ma per noi e per quelli che verranno dopo di noi”
(Mechthild von Hackeborn, Liber
specialis gratiae, VI, 1).
Quest’opera è stata redatta da
santa Gertrude e da un’altra consorella di Helfta ed ha una storia singolare.
Matilde, all’età di cinquant’anni, attraversava una grave crisi spirituale,
unita a sofferenze fisiche. In questa condizione confidò a due consorelle
amiche le grazie singolari con cui Dio l’aveva guidata fin dall’infanzia, ma
non sapeva che esse annotavano tutto. Quando lo venne a conoscere, ne fu
profondamente angosciata e turbata. Il Signore, però, la rassicurò, facendole
comprendere che quanto veniva scritto era per la gloria di Dio e il vantaggio
del prossimo (cfr ibid.,
II,25; V,20). Così, quest’opera è la fonte principale a cui attingere le
informazioni sulla vita e spiritualità della nostra Santa.
Con Lei siamo introdotti nella
famiglia del Barone di Hackeborn, una delle più nobili, ricche e potenti della
Turingia, imparentata con l’imperatore Federico II, ed entriamo nel monastero
di Helfta nel periodo più glorioso della sua storia. Il Barone aveva già dato
al monastero una figlia, Gertrude di Hackeborn (1231/1232 - 1291/1292), dotata
di una spiccata personalità, Badessa per quarant’anni, capace di dare
un’impronta peculiare alla spiritualità del monastero, portandolo ad una
fioritura straordinaria quale centro di mistica e di cultura, scuola di
formazione scientifica e teologica. Gertrude offrì alle monache un’elevata
istruzione intellettuale, che permetteva loro di coltivare una spiritualità
fondata sulla Sacra Scrittura, sulla Liturgia, sulla tradizione Patristica,
sulla Regola e spiritualità cistercense, con particolare predilezione per san
Bernardo di Chiaravalle e Guglielmo di St-Thierry. Fu una vera maestra,
esemplare in tutto, nella radicalità evangelica e nello zelo apostolico.
Matilde, fin dalla fanciullezza, accolse e gustò il clima spirituale e culturale
creato dalla sorella, offrendo poi la sua personale impronta.
Matilde nasce nel 1241 o 1242
nel castello di Helfta; è la terza figlia del Barone. A sette anni con la madre
fa visita alla sorella Gertrude nel monastero di Rodersdorf. È così affascinata
da quell’ambiente che desidera ardentemente farne parte. Vi entra come educanda
e nel 1258 diventa monaca nel convento trasferitosi, nel frattempo, ad Helfta,
nella tenuta degli Hackeborn. Si distingue per umiltà, fervore, amabilità,
limpidezza e innocenza di vita, familiarità e intensità con cui vive il
rapporto con Dio, la Vergine, i Santi. È dotata di elevate qualità naturali e
spirituali, quali “la scienza, l’intelligenza, la conoscenza delle lettere
umane, la voce di una meravigliosa soavità: tutto la rendeva adatta ad essere
per il monastero un vero tesoro sotto ogni aspetto” (Ibid., Proemio). Così, “l’usignolo di
Dio” – come viene chiamata – ancora molto giovane, diventa direttrice della
scuola del monastero, direttrice del coro, maestra delle novizie, servizi che
svolge con talento e infaticabile zelo, non solo a vantaggio delle monache, ma
di chiunque desiderava attingere alla sua sapienza e bontà.
Illuminata dal dono divino della
contemplazione mistica, Matilde compone numerose preghiere. È maestra di fedele
dottrina e di grande umiltà, consigliera, consolatrice, guida nel
discernimento: “Ella - si legge - distribuiva la dottrina con tanta abbondanza
che non si è mai visto nel monastero, ed abbiamo, ahimé! gran timore, che non
si vedrà mai più nulla di simile. Le suore si riunivano intorno a lei per
sentire la parola di Dio, come presso un predicatore. Era il rifugio e la
consolatrice di tutti, ed aveva, per dono singolare di Dio, la grazia di
rivelare liberamente i segreti del cuore di ciascuno. Molte persone, non solo
nel Monastero, ma anche estranei, religiosi e secolari, venuti da lontano,
attestavano che questa santa vergine li aveva liberati dalle loro pene e che
non avevano mai provato tanta consolazione come presso di lei. Compose inoltre
ed insegnò tante orazioni che se venissero riunite, eccederebbero il volume di
un salterio” (Ibid., VI,1).
Nel 1261 giunge al convento una
bambina di cinque anni di nome Gertrude: è affidata alle cure di Matilde,
appena ventenne, che la educa e la guida nella vita spirituale fino a farne non
solo la discepola eccellente, ma la sua confidente. Nel 1271 o 1272 entra in
monastero anche Matilde di Magdeburgo. Il luogo accoglie, così, quattro grandi
donne - due Gertrude e due Matilde –, gloria del monachesimo germanico. Nella
lunga vita trascorsa in monastero, Matilde è afflitta da continue e intense
sofferenze a cui aggiunge le durissime penitenze scelte per la conversione dei
peccatori. In questo modo partecipa alla passione del Signore fino alla fine
della vita (cfr ibid., VI,
2). La preghiera e la contemplazione sono l’humus vitale della sua esistenza: le
rivelazioni, i suoi insegnamenti, il suo servizio al prossimo, il suo cammino
nella fede e nell’amore hanno qui la loro radice e il loro contesto. Nel primo
libro dell’opera Liber
specialis gratiae, le redattrici raccolgono le confidenze di Matilde
scandite nelle feste del Signore, dei Santi e, in modo speciale, della Beata
Vergine. E’ impressionante la capacità che questa Santa ha di vivere la
Liturgia nelle sue varie componenti, anche quelle più semplici, portandola
nella vita quotidiana monastica. Alcune immagini, espressioni, applicazioni
talvolta sono lontane della nostra sensibilità, ma, se si considera la vita
monastica e il suo compito di maestra e direttrice di coro, si coglie la sua
singolare capacità di educatrice e formatrice, che aiuta le consorelle a vivere
intensamente, partendo dalla Liturgia, ogni momento della vita monastica.
Nella preghiera liturgica
Matilde dà particolare risalto alle ore canoniche, alla celebrazione della
santa Messa, soprattutto alla santa Comunione. Qui è spesso rapita in estasi in
una intimità profonda con il Signore nel suo ardentissimo e dolcissimo Cuore,
in un dialogo stupendo, nel quale chiede lumi interiori, mentre intercede in
modo speciale per la sua comunità e le sue consorelle. Al centro vi sono i
misteri di Cristo verso i quali la Vergine Maria rimanda costantemente per
camminare sulla via della santità: “Se tu desideri la vera santità, sta’ vicino
al Figlio mio; Egli è la santità medesima che santifica ogni cosa” (Ibid.,
I,40). In questa sua intimità con Dio è presente il mondo intero, la Chiesa, i
benefattori, i peccatori. Per lei Cielo e terra si uniscono.
Le sue visioni, i suoi
insegnamenti, le vicende della sua esistenza sono descritti con espressioni che
evocano il linguaggio liturgico e biblico. Si coglie così la sua profonda
conoscenza della Sacra Scrittura, che era il suo pane quotidiano. Vi ricorre
continuamente, sia valorizzando i testi biblici letti nella liturgia, sia
attingendo simboli, termini, paesaggi, immagini, personaggi. La sua
predilezione è per il Vangelo: “Le parole del Vangelo erano per lei un alimento
meraviglioso e suscitavano nel suo cuore sentimenti di tale dolcezza che
sovente per l'entusiasmo non poteva terminarne la lettura … Il modo con cui
leggeva quelle parole era così fervente che in tutti suscitava la devozione.
Così pure, quando cantava in coro, era tutta assorta in Dio, trasportata da
tale ardore che talvolta manifestava i suoi sentimenti con i gesti ... Altre
volte, come rapita in estasi, non sentiva quelli che la chiamavano o la
muovevano ed a mala pena riprendeva il senso delle cose esteriori” (Ibid.,
VI, 1). In una delle visioni, è Gesù stesso a raccomandarle il Vangelo;
aprendole la piaga del suo dolcissimo Cuore, le dice: “Considera quanto sia immenso
il mio amore: se vorrai conoscerlo bene, in nessun luogo lo troverai espresso
più chiaramente che nel Vangelo. Nessuno ha mai sentito esprimere sentimenti
più forti e più teneri di questi: Come
mi ha amato mio Padre, cosi io vi ho amati (Joan. XV, 9)”(Ibid., I,22).
Cari amici, la preghiera
personale e liturgica, specialmente la Liturgia delle Ore e la Santa Messa sono
alla radice dell’esperienza spirituale di santa Matilde di Hackeborn.
Lasciandosi guidare dalla Sacra Scrittura e nutrire dal Pane eucaristico, Ella
ha percorso un cammino di intima unione con il Signore, sempre nella piena
fedeltà alla Chiesa. E’ questo anche per noi un forte invito ad intensificare
la nostra amicizia con il Signore, soprattutto attraverso la preghiera
quotidiana e la partecipazione attenta, fedele e attiva alla Santa Messa. La
Liturgia è una grande scuola di spiritualità.
La discepola Gertrude descrive
con espressioni intense gli ultimi momenti della vita di santa Matilde di
Hackeborn, durissimi, ma illuminati dalla presenza della Beatissima Trinità,
del Signore, della Vergine Maria, di tutti i Santi, anche della sorella di
sangue Gertrude. Quando giunse l’ora in cui il Signore volle attirarla a Sé,
ella Gli chiese di poter ancora vivere nella sofferenza per la salvezza delle
anime e Gesù si compiacque di questo ulteriore segno di amore.
Matilde aveva 58 anni. Percorse
l’ultimo tratto di strada caratterizzato da otto anni di gravi malattie. La sua
opera e la sua fama di santità si diffusero ampiamente. Al compimento della sua
ora, “il Dio di Maestà … unica soavità dell'anima che lo ama … le cantò:Venite
vos, benedicti Patris mei ... Venite, o voi che siete i benedetti
dal Padre mio, venite a ricevere il regno …
e l'associò alla sua gloria” (Ibid., VI,8).
Santa Matilde di Hackeborn ci
affida al Sacro Cuore di Gesù e alla Vergine Maria. Invita a rendere lode al
Figlio con il Cuore della Madre e a rendere lode a Maria con il Cuore del
Figlio: “Vi saluto, o Vergine veneratissima, in quella dolcissima rugiada, che
dal Cuore della santissima Trinità si diffuse in voi; vi saluto nella gloria e
nel gaudio con cui ora vi rallegrate in eterno, voi che di preferenza a tutte
le creature della terra e del cielo, foste eletta prima ancora della creazione
del mondo! Amen” (Ibid., I, 45).
Saluti:
Je suis heureux d’accueillir ce
matin les francophones présents, en particulier ceux venus d’Haïti. Je continue
à porter les Haïtiens dans ma prière suppliant Dieu de soulager leur misère.
Que votre pèlerinage à Rome, chers pèlerins, soit pour vous tous l’occasion
d’approfondir votre relation personnelle avec le Christ. Que Dieu vous bénisse!
I am pleased to greet the seminarians and staff
from the Venerable English College and the new students and staff from the
Pontifical Irish College, and I offer prayerful good wishes for their studies.
I also welcome the members of the Christ Child Society from the Diocese of
Toledo, Ohio, accompanied by Bishop Leonard Blair. Upon all the
English-speaking visitors present at today’s audience, especially the pilgrim
groups from Britain, Ireland, Denmark, Nigeria, Oceania, the Philippines, and
North America, I invoke God’s abundant blessings.
Ganz herzlich grüße ich die Pilger deutscher
Sprache, besonders die Wallfahrer des Malteserhilfsdienstes aus Österreich.
Herzlich willkommen! Mögen euch viele schöne Stunden hier in Rom geschenkt
sein, die ihr als innere Gabe und Kraft nach Hause mitnehmt! Zudem ist aus den
Niederlanden heute eine große Pilgergruppe des Bistums Rotterdam mit ihrem
Bischof Adrian van Luyn zugegen. Herzlich willkommen! Die hl. Mechthild will
uns ein Vorbild sein, im Gebet mit Gott verbunden zu bleiben und so den Alltag
zu heiligen. Der Herr begleite euch auf allen euren Wegen
Saludo a los peregrinos de
lengua española, en particular a la Delegación de la Junta de Castilla y León,
de España, y a la de la Escuela de Carabineros, de Santiago de Chile, así como
a los demás grupos provenientes de España, México, Panamá, y demás países
latinoamericanos. Que el ejemplo de Santa Matilde nos mueva a todos a
considerar la Liturgia como una gran escuela de espiritualidad.
Muchas gracias.
Saúdo, com fraterna amizade, os
peregrinos vindos de Portugal e de demais países de língua portuguesa, cuja
romagem se detém hoje junto do túmulo de São Pedro e nesta Audiência com o seu
Sucessor: Obrigado pela vossa presença e oração! Peço a Cristo Senhor que
guarde no seu Coração Sagrado as vossas famílias e comunidades cristãs,
abençoando a todos com a sua paz e o seu amor.
Saluto in lingua lituana:
Nuoširdžiai sveikinu
ministrantus iš Lietuvos. Sekdami šventojo Tarcizijaus pavyzdžiu dosniai
tarnaukite Jėzui, esančiam Eucharistijoje.
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i ministranti
provenienti dalla Lituania. Sull’esempio di san Tarcisio, servite con
generosità Gesù, presente nell’Eucaristia.
Saluto in lingua ceca:
Upřímně vítám poutníky z
farnosti svaté Ludmily v Praze!
Včera jsme oslavili patrona české církve, mučedníka svatého Václava. Zůstaňte
vždy věrni duchovnímu odkazu tohoto velikána dějin vaší vlasti!
Srdečně vám žehnám.
Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Un cordiale benvenuto ai
pellegrini della parrocchia di Santa Ludmilla, di Praga!
Ieri abbiamo festeggiato il Patrono della Chiesa Ceca, San Venceslao, martire.
Rimanete sempre fedeli all'eredità spirituale di questo gigante della storia
della vostra Patria!
Di cuore vi benedico.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovacca:
Srdečne pozdravujem slovenských pútnikov zo
Širokého a Košíc ako aj ďakovnú púť študentov a pedagógov Grécko-katolíckeho
gymnázia svätého Jána Krstiteľa z Trebišova.
Bratia a sestry, pozajtra sa začína mariánsky mesiac október. Pozývam vás do
školy Panny z Nazareta. Učte sa od nej byť stále ochotní plniť Božiu vôľu.
S láskou žehnám vás i vašich drahých.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana :
Saluto cordialmente i pellegrini slovacchi
provenienti da Široké e Košice come pure il pellegrinaggio di ringraziamento
degli studenti e docenti del Ginnasio greco-cattolico San Giovanni Battista di Trebišov.
Fratelli e sorelle, dopodomani inizia il mese mariano di ottobre. Vi
invito a mettervi alla scuola della Vergine di Nazaret. Imparate da Lei ad
essere sempre disponibili a compiere la volontà di Dio. Con affetto benedico voi ed i vostri cari.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua romena:
Adresez un cordial salut pelerinilor provenind
din România. Iubţi prieteni, urez ca vizita voastră la mormintele Apostolilor
să suscite în voi o angajare tot mai generoasă de mărturie creştină în Patria
voastră. Invoc peste voi şi familiile voastre binecuvântarea mea apostolică.
Lăudat să fie Isus Cristos!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale saluto ai
pellegrini provenienti dalla Romania. Cari amici, auguro che la visita alle
tombe degli Apostoli susciti in voi un sempre più generoso impegno di
testimonianza cristiana nella vostra Patria. Invoco su di voi e sulle vostre
famiglie la mia benedizione apostolica. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua ucraina:
Щиро вітаю українських прочан.
Дорогі друзі, бажаю, щоб кожний із вас відчув живу присутність Бога у своїй Церкві.
Від щирого вас благословлю. Слава Ісусу Христу!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale saluto ai
pellegrini ucraini. Cari amici, auguro che ciascuno di voi possa fare
l’esperienza della presenza viva del Signore nella sua Chiesa. Di cuore vi benedico. Sia lodato
Gesù Cristo!
Saluto in lingua ungherese:
Isten hozta a magyar híveket, különösen is
azokat, akik Pécsről érkeztek. Kedves Testvéreim, Szent Mihály, Gábor és Ráfáel
Arkangyalok közbenjárását kérve szívesen adom apostoli áldásomat Rátok és családjaitokra.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i fedeli ungheresi,
specialmente quelli che sono arrivati da Pécs.
Cari fratelli e sorelle, mentre chiedo l'intercessione dei Santi Arcangeli
Michele, Gabriele e Raffaele, volentieri imparto la Benedizione Apostolica a
tutti voi e alle vostre famiglie.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua polacca:
Słowo pozdrowienia kieruję do Polaków, a
zwłaszcza do przedstawicielek Zgromadzenia Sióstr Zmartwychwstania Pańskiego,
które gromadzą się na kapitule generalnej. Niech modlitwa i refleksja
przyniesie obfite owoce duchowe. Wszystkich tu obecnych polecam opiece
Archaniołów Michała, Gabriela i Rafała, patronów dnia dzisiejszego, i z serca
błogosławię. Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus!
Traduzione italiana:
Una parola di saluto rivolgo ai polacchi qui
presenti, e in particolare alle rappresentanti della Congregazione della Suore
della Risurrezione del Signore che si radunano per il Capitolo Generale. La
preghiera e la riflessione portino abbondanti frutti spirituali. Raccomando
tutti alla protezione degli Arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele, patroni del
giorno, vi benedico di cuore. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
Upućujem srdačan pozdrav svim
hrvatskim hodočasnicima, a na poseban način vjernicima iz župe Svetog Luke iz
Zagreba. Po zagovoru svetih Arkanđela koje danas slavimo, obdario Gospodin vas
i vaše obitelji mirom i svakim nebeskim blagoslovom. Hvaljen Isus i
Marija!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale saluto a
tutti i pellegrini croati, e in modo particolare ai fedeli della parrocchia di
San Luca di Zagabria. Con l’intercessione dei santi Arcangeli che oggi
celebriamo, il Signore doni a voi e alle vostre famiglie la pace e ogni
benedizione celeste. Siano lodati Gesù e Maria!
*
* *
Rivolgo un cordiale pensiero ai
pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto con affetto i fedeli della
diocesi di Belluno-Feltre, accompagnati dal loro Pastore, Mons. Giuseppe
Andrich, e convenuti a Roma per pregare sulla tomba del Servo di Dio
Giovanni Paolo I in
occasione dell’anniversario della sua morte. Saluto gli alunni del
Pontificio Collegio Internazionale
“Maria
Mater Ecclesiae”di Roma, assicurando per ciascuno un ricordo nella
preghiera, perché il Signore li ricolmi sempre dei suoi doni di grazia. Saluto,
inoltre, i partecipanti al pellegrinaggio dei Giovani del Movimento dei
Focolari, promosso in occasione della beatificazione di Chiara Badano e li
invito, sull'esempio della nuova Beata, a proseguire nell'impegno di adesione a
Cristo e di testimonianza evangelica.
Saluto infine i giovani, gli ammalati e gli sposi novelli. L'odierna festa degli Arcangeli
Michele, Gabriele e Raffaele e quella imminente dei santi Angeli Custodi, ci
spingono a pensare alla provvida premura con cui Dio si occupa di ogni persona
umana. Sentite accanto a voi, cari giovani,
la presenza degli Angeli e lasciatevi guidare da loro, affinché tutta la vostra
vita sia illuminata dalla Parola di Dio. Voi, cari ammalati, aiutati dai vostri
Angeli Custodi, unite le vostre sofferenze a quelle di Cristo per il
rinnovamento spirituale dell'umana società. E voi, cari sposi novelli, ricorrete
sovente all'aiuto dei vostri Angeli Custodi, affinché possiate crescere nella
costante testimonianza di un amore autentico.
APPELLO DEL SANTO PADRE
My thoughts also turn to the grave humanitarian
crisis which has recently struck Northern Nigeria, where some two million
people have been forced to flee their homes because of severe flooding. To all
those affected I express my spiritual closeness and I assure them of my
prayers.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Santa Matilde di Hackeborn (o di Helfta) Monaca
Sec. XIII
Nasce
attorno al 1240 nel castello di Helfta, in Sassonia, da una delle più delle più
nobili e potenti famiglie della Turingia, i von Hackeborn. La sorella maggiore,
Gertrude, è badessa nel convento di Helfta. All'età
di sette anni Matilde viene accolta come educanda nel monastero benedettino di
Rodardsdorf. Qui la
sua vocazione cresce e la giovane decide di indossare il velo. Nel 1258
raggiunge la sorella maggiore a Helfta dove, tre anni più tardi, le viene
affidata la cura di una giovane monaca che resterà nella storia con il nome di
santa Gertrude la Grande. Proprio a quest'ultima Matilde confesserà le proprie
visioni mistiche. Da queste confidenze nascerà poi uno dei libri più noti della
mistica medievale: il Libro della grazia speciale. Matilde, particolarmente
dotata nel canto, cura e dirige il coro del monastero e per questa sua qualità
sembra che lo stesso Dante si sia ispirato a lei per la figura di Matelda nel
Purgatorio. Muore nel monastero di Helfta nel 1298. (Avvenire)
Etimologia:
Matilde = forte in guerra, dal tedesco
Martirologio
Romano: Nel monastero di Helfta nella Sassonia in Germania, santa Mectilde,
vergine, che fu donna di squisita dottrina e umiltà, illuminata dal dono divino
della contemplazione mistica.
NOME
Essendo il nome della monaca di Helfta in tedesco Mechthild o, latinizzato
Mechtildis, la prima edizione italiana delle sue visioni reca il nome di
Mettilde (1588) e l'ultima (1939) Metilde. Comunemente nelle lingue italiana,
spagnola e francese prevalse la forma Matelda (Dante), Mathilde, Matilda.
VITA
Nata nel 1241 dai nobili di Hackeborn Matilde, una delle sorelle minori di
Gertrude di Hackeborn, fece con la madre una visita al monastero di Rodersdorf,
diocesi di Halberstadt, dove Gertrude era già monaca. La bimba settenne fu
tanto attratta dal sacro ambiente che non volle allontanarsene e chiese di
esservi ammessa; le fu consentito. Dal 1251 fino al 1292 Gertrude fu badessa
della comunità, che si trasferì nel 1258 a Helfta presso Eisleben. Gertrude,
premurosa della formazione monastica, letteraria e spirituale delle sue figlie,
ebbe nella sua capacissima sorella Matilde un grande e saggio aiuto. Matilde si
distinse per la profonda umiltà, per l'innocenza e l'amabilità tanto da
divenire per le consorelle e per altra gente consigliera ricercata. I
Domenicani del convento di Halle avevano allora la direzione spirituale del
monastero e tra loro, specialmente, il padre lettore fra Enrico di Halle, morto
prima del 1294.
Per le sue doti intellettuali e artistiche, Matilde ebbe la direzione della
scuola del monastero e fu nominata «cantora». La sua bella voce e il fervore
nel canto le meritarono il nome di «usignuolo di Cristo». La lode di Dio era
per lei l'occupazione primaria della sua Vita e l'espressione più profonda ed
alta della sua esistenza. Nella recita e nel canto del divino ufficio
tutta la sua anima religiosamente vibrava. Le parole fluivano dolci dalle sue
labbra e spesso, durante l'ufficiatura, veniva rapita in estasi. Tutto il suo
raccoglimento, la sua pietà e la sua devozione convergevano verso la liturgia,
donde essa ricavava ampi lumi di contemplazione e ardente amore divino. Con
diligente cura custodiva i suoi sensi infliggendosi dure penitenze e con
coraggio mortificava il suo delicato corpo per compensare generosamente,
dinanzi alla maestà divina, il male commesso dai peccatori.
Nonostante l'applicazione all'esercizio di tutte le virtù e nonostante i favori
ricevuti dal Signore, che la portavano alle alte vette della contemplazione e
della perfezione, essa si accusava talvolta di pigrizia e di tristezza.
Soffriva di atroci mal di testa, che negli ultimi anni (dal 1290 e più ancora
dal 1295) si aggravarono, unitamente ad altre infermità, sottoponendola a un
vero martirio. Ricevette l'Estrema Unzione il 18 ottobre1299 e morì «offrendo
il suo cuore al Salvatore e immergendolo in quello di lui» il 19 novembre 1299.
SCRITTI
Gli scritti di proprio pugno di Matilde sono soltanto alcune lettere ad una
matrona. Dal 1291 in poi i racconti occasionali sulle sue esperienze spirituali
furono raccolti da due consorelle, per ordine della badessa Sofia di Querfurt
1292-1303). Una di queste religiose era Gertrude (non la sorella della santa,
ma una discepola di Matilde a Helfta, e anch'ella futura santa).
Quando Matilde seppe che alcune sue discepole avevano assiduamente notato tutto
quello che da lei avevano appreso sui favori e sugli insegnamenti ricevuti da
Dio, rimase confusa e inconsolabile; ma il Signore le assicurò che molte grazie
sarebbero state elargite a quanti avessero letto quelle pagine. Allora Matilde
si applicò con molta cura a rivedere il manoscritto. Lo stile di Matilde rivela
una fantasia pura, feconda, capace di nobilitare ogni cosa. Anche nei fatti
ordinari e negli eventi d'ogni giorno Matilde sa trovare riferimenti al
«Diletto della sua anima». Lo scritto che tratta principalmente delle sue
esperienze mistiche, Liber specialis gratiae, contiene, in cinque libri, la
descrizione delle visioni e delle grazie ottenute durante la contemplazione. In
esso sono riportati anche alcuni colloqui con il Salvatore, molte
considerazioni stimolanti all'amore e alla dedizione totale a lui e squarci
escatologici. Il domenicano Teodorico d'Apolda stimò grandemente il Liber
specialis gratiae e lo approvò.
Ordinate secondo il ciclo dell'anno liturgico, le esposizioni matildiane
rispecchiano uno spirito trinitario e cristocentrico. Un rilievo particolare
meritano le preghiere e le pratiche della devozione al Sacro Cuore di Gesù e al
Cuore purissimo di Maria. Il Liber specialis gratiae, redatto probabilmente in
latino, documenta l'alto grado di cultura letteraria e teologica delle monache
di Helfta. L'autografo di Helfta non è conservato; sulla tradizione del testo
latino e di quello olandese medievale ha trattato minuziosamente R. Bromberg.
SPIRITUALITÀ
La spiritualità matildiana presenta in una fusione ardente e fantasiosa
elementi di molteplice origine: elementi provenienti dalla regola benedettina,
elementi domenicani per l'influsso dei direttori spirituali e altri, tratti
dalle letture bernardine e francescane. Sopra questi vari elementi domina, come
una novità nella storia della spiritualità, la «mistica di sposa» che prima di
Matilde non si trova nei documenti del passato, ma che si ritroverà in seguito
nelle esperienze e nelle Vitae di sante religiose fino a s. Teresa, anzi fino
ai giorni nostri.
Dio ricolmò Matilde, già negli anni più teneri, di grazie segnalatissime. La
familiare e fiduciosa conversazione con il Signore tuttavia non fu mai
interrotta. Matilde sperimentò anche stati di desolazione che le parvero simili
a pene dell'inferno. Soltanto in occasione di un'atroce sofferenza al capo che
l'afflisse verso i cinquant'anni, essa parlò delle sue esperienze spirituali.
Accanto all'alta contemplazione Matilde fu tentata da molteplici distrazioni e
da altre debolezze. Per liberarsene ricorse a Maria S.ma mentre nei patimenti
fisici, essa fu consolata dal Signore. Il solo pensiero che nella solitudine
dei patimenti essa poteva darsi più tranquillamente alla preghiera era per lei
un sollievo. Il suo spirito si concentrò tutto sulla lode e sull'amore di Dio:
l'abbandono alla volontà di Dio è - secondo la parola di Cristo a lei diretta -
la condizione per l'ineffabile letizia che riempie l'anima quando essa diventa
una con Dio. Matilde paragona questa unione - come altri mistici
all'assorbimento di una goccia d'acqua in un barile di vino. Nell'attiva e
sentita celebrazione dell'Ufficio divino e nell'assistenza al sacrificio
eucaristico, Matilde si esibiva nel canto della laus Dei.
Le visioni di Matilde si riferiscono alla S.ma Trinità, alla persona del
Salvatore, alla beata Vergine Madre Maria, agli angeli e ai santi: fra questi
ad Alberto Magno e a Tommaso d'Aquino, alle anime beate e del purgatorio e a
quelle dannate. Di solito quando un'immagine sorgeva in lei, essa la guardava
attentamente e ne ricavava una verità o una dottrina; nei casi invece di
visioni intellettuali, le mancò la possibilità di esprimersi. Una meravigliosa
dolcezza legata ai misteri descritti - dunque oggettiva - riempie senza
turbamenti il mondo spirituale matildiano.
Nelle preghiere di petizione Matilde abbracciava - con un largo cuore - i
bisogni del mondo visibile e invisibile, riunendo insieme ecclesiastici e
reggitori di stato, popoli e singoli, peccatori, carcerati e anime del
purgatorio. Spesso applicava l'aggettivo «augusto» a Cristo o a Maria o alle
cose celesti, segno chiaro che l'idea dell'impero terreno nel suo spirito si
congiungeva, viva e amorosa, con l'ordine ecclesiastico, religioso e
spirituale.
Un ruolo particolare spetta a Matilde nella storia del culto al Sacro Cuore.
Infatti, non solo era devotissima al Sacro Cuore, dal quale otteneva speciali
grazie (donde il titolo Liber specialis gratiae), ma lei stessa divenne lo
strumento provvidenziale che attrasse s. Gertrude e le altre consorelle alla
devozione al Sacro Cuore. CosI tale devozione per merito di Matilde e Gertrude
si manifesta per la prima volta in piena luce sul finire del sec. XIII, per
avere una nuova fioritura, nel sec. XVI. I temi del Cuore di Gesti, dei suoi
dolori, delle sue piaghe, della sua pena di morte e della trafittura trovarono
il loro pieno coronamento nel concetto del Cuore del Salvatore glorioso, che
siede alla destra del Padre, mediatore universale presso la S.ma Trinità.
Questi pensieri dalla liturgia monastica fluivano nella spiritualità matildiana
e il S. Cuore concretizza per Matilde la formula liturgica Per Dominum nostrum
lesum Christum: dal Sacro Cuore sgorga e prende moto la vita morale e mistica.
Nella storia mariana Matilde spicca per la devozione al cuore purissimo di
Maria. S. Pietro Canisio (m. nel 1597) possedeva un libriccino contenente
preghiere matildiane al Sacro Cuore di Gesti. Martino da Cochem pubblicò nel
1668 un libro di preghiere delle ss. Gertrude e Matilde con aggiunta
un'istruzione sulla preghiera orale.
Il Brornberg mostra la ricchezza della spiritualità matildiana
particolareggiando la presentazione in suggestivi paragrafi: cioè, 1) influssi,
fonti e carattere; 2) devozione al S. Cuore; 3) devozione all'umanità di
Cristo; 4) la mistica di sposa; 5) la devozione alla S.ma Trinità; 6)
l'Eucaristia; 7) la devozione a Maria S.ma; 8) la dottrina delle virtù; 9) la
santificazione; 10) il peccato e la confessione; 11) la devozione agli angeli.
ICONOGRAFIA
Matilde è rappresentata per lo più nell'abito dell'ordine dei cistercensi e
reca tra le mani un libro (probabilmente la sua opera: Buch besonderer Gnade)
come nella paia di altare nella chiesa di S. Gertrude di Mauterndorf (1750) e
la statua nel convento di Engelszell (1759).
CULTO
Benché non sia stata mai canonizzata, Matilde è stata venerata come santa in
vari monasteri osservanti la regola di s. Benedetto. La sua festa è indicata
nei martirologi il 16 febbraio e il 19 novembre.
Autore: Angelo
Walz
Voir aussi :
http://voiemystique.free.fr/mechtilde_hackerborn_index.htm
http://www.radio-silence.org/Sons/2012/LSM/pdf/lsm20121119.pdf
http://www.radio-silence.org/Sons/2012/LSM/pdf/Sainte-Mechtilde.pdf