Saint Pierre Damien, évêque et docteur de l'Eglise
Pierre Damien, né à Ravenne en 1007, mena la vie érémitique à Fonte-Avellana avant de devenir le collaborateur des papes pour la réforme de l'Eglise. Fait cardinal-évêque d'Ostie en 1057 et chargé de multiples légations en Italie, en France et en Allemagne, il mena une lutte énergique pour rendre au clergé sa dignité et à l'Eglise la liberté. Il mourut en 1072.
Saint Pierre Damien
Évêque d'Ostie, docteur de l'Église (+ 1072)
Confesseur et Docteur de l'Église.
Il est originaire de Ravenne. Dernier enfant d'une famille pauvre, orphelin
très jeune, souvent maltraité, il connut la faim dans son enfance. Tout en
gardant les porcs, il étudie et cet écrivain-né est aidé par son frère Damien
qui lui donne la possibilité de faire de brillantes études, ce pourquoi il
prendra son nom. Très doué, il est d'abord enseignant, rhéteur riche et
prestigieux. La rencontre de deux ermites l'amène dans un petit ermitage fondé
selon l'idéal de saint Romuald. Il
s'y voue à la prière, à l'ascèse, à l'étude des Saintes Écritures, à la
contemplation, à la prédication aussi. Son monastère lui demande d'être un
maître en exégèse en même temps qu'il est un maître de la vie spirituelle.
Nommé prieur à Font-Avellane, il est en relation avec les grands monastères de
son époque, comme Cluny ou le Mont-Cassin. L'Église connaît une période
difficile où bon nombre de clercs, de prêtres et de moines, mènent une vie
débauchée, en tout cas relâchée. En 1057, il est nommé cardinal-évêque d'Ostie
et chargé de mission à Milan, Cluny, Francfort, etc ... Il soutient les papes
dans leur action réformatrice, mais Léon IX est obligé de le tenir à l'écart à
cause de plusieurs évêques. Plus tard, les papes suivants lui donneront
d'importantes missions officielles de conciliation et de réforme. Ses écrits
spirituels, ouvrages, lettres et sermons ont fait de lui un docteur de
l'Église.
Héritiers de Pierre Damien
Le Saint-Père a reçu le 1 décembre 2008 le recteur, les professeurs, les
étudiants et le personnel de l'Université de Parme (Italie). Dans son discours,
il a parlé de la leçon que nous a laissée saint Pierre Damien (1007-1072) qui a
fait une partie de ses études à Parme et qui fut un réformateur de son temps.
Il a dit aussi que ceux qui font des études universitaires "doivent être
sensibles au patrimoine spirituel de saint Pierre Damien..., de son heureuse
synthèse entre la vie d'ermite et l'activité ecclésiale, du rapport harmonieux
entre les deux aspects fondamentaux de l'existence humaine que sont la solitude
et la communion... Les nouvelles générations -a-t-il ajouté- sont aujourd'hui
fortement exposées à un double risque dû principalement à la diffusion des
nouvelles technologies informatiques: d'une part, le danger de voir de plus en
plus se réduire sa capacité de concentration et d'application mentale sur le
plan personnel, d'autre part, celui de s'isoler individuellement dans une
réalité toujours plus virtuelle. C'est ainsi que la dimension sociale éclate en
mille morceaux, pendant que la dimension personnelle se replie sur elle-même et
tend à se fermer à toute relation constructive avec les autres".
Après avoir rappelé que le Cardinal Pierre Damien "fut un des grands réformateurs de l'Église d'après l'an 1000", le Pape a souligné que "toute véritable réforme doit surtout être spirituelle et morale, et doit venir de notre conscience... Si nous voulons d'un meilleur environnement humain en qualité et efficacité, il faut, avant tout, que chacun commence par se réformer lui-même, en corrigeant ce qui peut nuire au bien commun ou, en quelque sorte, lui faire barrage... L'objectif de l’œuvre réformatrice de saint Pierre Damien et de ses contemporains était de faire en sorte que l'Église devienne plus libre, avant tout sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan historique. De la même façon, une réforme universitaire n'est valable que si elle se confronte à la liberté : la liberté d'enseignement, la liberté de recherche, la liberté de l'institution académique au regard des pouvoirs économiques et politiques. Cela ne signifie pas l'isolement de l'université par rapport à la société, ni qu'elle doive être sa propre référence, ni, non plus, la poursuite d'intérêts privés en profitant des ressources publiques... Selon l'Évangile et la tradition de l'Eglise, est vraiment libre toute personne, communauté ou institution qui répond pleinement à sa nature et à sa vocation". (source: VIS 081201)
- André Cantin, Saint Pierre Damien (1007-1072) Autrefois - aujourd'hui, Éditions du Cerf, 2006.
Saint Pierre Damien fut en tout un "moine", vivant selon des principes d'austérité que l'on pourrait considérer de nos jours comme excessifs. "Il œuvra afin que la vie religieuse propose une témoignage vivant du primat de Dieu et un appel à la sanctification de tous, loin de tout compromis mondain. Il s'investit totalement, avec grande cohérence et grande sévérité, dans la réforme grégorienne, plaçant toutes ses forces, physiques comme spirituelles, au service du Christ et de l'Eglise".
Mémoire de saint Pierre Damien, évêque d'Ostie et docteur de l'Église. Entré
dans le 'désert' de Font-Avellane, il se fit le promoteur ardent de la vie
religieuse et, à une époque difficile de réforme de l'Église, il rappela avec
force les moines à la sainteté de la contemplation, les clercs à une vie sans
reproche, le peuple à la communion avec le Siège apostolique. Il mourut à
Faenza, en Romagne, le 22 février 1072.
Martyrologe romain
"L’éclat de la vie vaut plus pour l’exemple que
l’éloquence et l’élégance des discours."
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/681/Saint-Pierre-Damien.html
Pierre est le dernier-né (1007) d'une famille nombreuse Ravenne si pauvre qu’il est abandonné aux soins d’une servante pendant sa prime enfance. Repris par sa famille peu avant la mort de sa mère, il est employé par un ses frères à des travaux grossiers dont la garde des pourceaux jusqu'à ce qu'un autre de ses frères, Damien, pris de pitié, le prenne avec lui ; c’est par reconnaissance pour ce frère qu’il se fera nommer Pierre Damien. Damien fait étudier Pierre à Ravenne où il se montre si brillant qu’il lui fait poursuivre des études à Faenza, puis à Parme.
Prodigieusement intelligent, il gagne ses grades et devient un professeur très renommé. Cependant, Pierre Damien, assailli de violentes tentations d’orgueil et de sensualité, ne voit pas d’autres moyens d’échapper aux dangers du monde que d’entrer chez les moines camaldules de l’abbaye Sainte-Croix de Fonte Avellana, aux confins de la Marche et de l’Ombrie, où il s'adonne à une vie extrêment austère (1035). Appelé par ses supérieurs à restaurer et à renforcer la discipline, il prêche dans son couvent et dans d'autres. Il est élu prieur de Fonte Avellana (1043) d'où il fonde d'autres monastères. Le savant Pierre Damien ne manque pas d’avertir ses moines : « prenons garde à la science qui ne vire point en amour. Souvent, le désir de trop embrasser intellectuellement peut devenir dangereux pour la vie spirituelle. »
Soucieux des intérêts de l'Eglise, il dénonce à Grégoire VI (1045-1046) les clercs et les évêques incontinents et simoniaques dont la race avait augmenté démesurément sous le lamentable pontificat de Benoît IX (1032-1045). Conseiller de Clément II (1046-1047), il lui écrit : « Travaillez à relever la justice qu'on foule aux pieds avec mépris ; usez des rigueurs de la discipline ecclésiastiques pour que les méchants soient humiliés et que les humbles se reprennent à l'espérance. » Près d'être condamné par Léon IX (1048-1054) circonvenu par ses ennemis, Pierre Damien écrit au Pape : « Je ne cherche la faveur d'aucun mortel ; je ne crains la colère de personne ; je n'invoque que le témoignage de ma propre conscience. » Après avoir déserté la cour pontificale pendant la fin du pontificat de Léon IX et celui de Victor II (1055-1057), il est rappelé d'Ostie par Etienne IX (1057-1058) qui le fait cardinal-évêque ; il dénonce l'élection de Benoît X (1058-1059) entachée de simonie et, avec Hildebrand (futur saint Grégoire VII), après avoir contribué à l'élection de Nicolas II (1059-1061), il obtient le décret de 1059 qui réserve l'élection du pape aux seuls cardinaux. A peine a-t-il fait l'élection d'Alexandre II (1061-1073) qu'il se retire dans son monastère dont il doit bien vite partir pour veiller sur l'Eglise déchirée par le schisme de l'antipape Honorius II (condamné en 1062). « Nous n'en connaissons pas dont l'autorité soit plus grande, après la nôtre, dans l'Eglise romaine, dit Alexandre II , il est notre œil et le ferme appui du siège apostolique. » Il est envoyé comme légat à Milan (1059), en France (1063), à Florence (1063), puis en Germanie (1069). Après avoir remis de l’ordre dans le diocèse de Ravenne dont le défunt archevêque Henri a soutenu l’antipape, Pierre Damien, terrassé par la fièvre, au monastère Sainte-Marie-des-Anges, à Faenza, le 22 février 1072.
Le Seigneur est notre repos
Travaille donc à vaincre tes passions, afin que, admis
dans la familiarité du roi, tu t’attaches à lui comme un ami intime et l’œil de
ton esprit se fixera sur l’auteur de la lumière d’une façon d’autant plus pure
que les ténèbres des images et des pensées vaines lui feront moins écran.
Souvent, alors que les tentations nous pressent de
tous côtés, un trait soudain de la divine bonté nous ravit en contemplation et,
comme si nous étions dans le vestibule du ciel, nous entrevoyons, comme à
travers les fentes, la magnificence de la gloire du roi, alors que le corps est
encore à l’extérieur, battu par les vents furieux et les tourbillons d’une
pluie torrentielle. L’œil seul se repaît de la volupté des délices royales,
alors que les autres membres sont exposés à l’ouragan et aux tempêtes.
Si donc nous voulons alléger la fatigue du voyage,
tournons les yeux vers la maison de notre repos ; tout devient léger si
nous avons devant les yeux le but vers lequel nous tendons.
St Pierre Damien
Saint Pierre Damien († 1072), ermite puis évêque
d’Ostie et cardinal, est docteur de l’Église. / Opuscule XV, 25, trad. L.-A.
Lassus, Du Désert à l’action, Les Pères dans la foi 48, Migne, Paris 1992, p.
96.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-18-juillet/meditation-de-ce-jour-1/
Pierre-Damien, jamais
canonisé et pourtant docteur de l’Église
Anne Bernet - publié
le 20/02/24
Ce saint du Xe siècle
jamais canonisé mais à la sainteté incontestée, abandonné à la naissance,
devint cardinal et docteur de l’Église. Hardi réformateur, Pierre Damien est à
l’origine de la pratique du jeûne du vendredi ! Il est fêté le 21 février.
Le Xe siècle n’est pas
une époque heureuse. L’écroulement de l’empire carolingien, les invasions
vikings et hongroises ont affaibli l’Europe pour des lustres. Si le pouvoir
civil est en déliquescence, l’état de l’Église est pis. À Rome, les factions
rivales s’affrontent, les antipapes se multiplient,
un clergé dépravé et prévaricateur abandonne le troupeau confié à ses soins,
livré aux violences des puissants et crevant de misère. Dans ce contexte
sinistre, mettre un enfant au monde ne va pas de soi, quand vous ne savez plus
comment nourrir ceux que vous avez déjà…
Traité en esclave
Voilà ce que des fils
assènent à leur mère, un jour de 938 à Ravenne quand elle leur donne un cadet.
L’héritage familial est si maigre, comment le partager avec ce frère
supplémentaire qui vient de naître ? Désespérée, la pauvre femme prend une
décision radicale : le baptême administré au petit
Pierre, elle choisit de le laisser mourir en lui refusant le sein et cette
décision prise, elle s’y tient. Mais le nouveau-né a la vie dure. Après dix
jours sans nourriture, il vit encore et continue de hurler après le lait
maternel. Une voisine, prise de pitié, l’arrache à la mère dénaturée, le sauve
et l’élève.
Pierre a neuf ou dix ans
lorsque, ses parents naturels morts, ses frères s’avisent de son existence et
du problème de succession qu’il représente. L’aîné le récupère, sous prétexte
de le rétablir dans ses droits mais sa véritable ambition est de se débarrasser
une fois pour toutes de ce benjamin encombrant. Pierre est traité en esclave,
travaillant jour et nuit sans salaire ni nourriture, quasi nu par tous les
temps, battu comme plâtre. Mais loin de se plaindre, l’enfant ne cesse de louer
Dieu. Un jour, dans la rue, il trouve une pièce d’argent : dans sa misère, un
trésor. Au lieu de la garder et s’acheter le nécessaire, Pierre va à l’église
et la donne contre une messe pour le salut de l’âme de ses misérables
parents…
L’un des plus brillants
intellectuels de son temps
Or, l’un de ses frères,
Damien, appartient au clergé de Ravenne et, informé, se met en quête de ce
cadet abandonné et martyrisé, le retrouve, le recueille, s’attache à lui et,
découvrant ses dons intellectuels exceptionnels, le fait étudier puis l’envoie
prendre ses grades universitaires à Faenza et Parme. En quelques années, Pierre
qui, par reconnaissance envers son frère, a rajouté à son prénom celui de
Damien, devient professeur et l’une des figures intellectuelles les plus
brillantes de son temps. Jeune, beau, entouré de disciples en admiration devant
lui, très bien payé, il s’offre une maison splendide, les plus belles femmes le
courtisent. L’avenir lui sourit enfin, une vie dorée s’ouvre devant lui. Très
vite, cela le gêne ; les biens temporels ne l’ont jamais attiré, il aspire aux
félicités célestes que, désormais, il redoute de perdre. Pour se libérer de ces
chaînes plaisantes, Pierre jeûne, se baigne dans l’eau glacée pour éteindre ses
ardeurs intempestives, porte un cilice et prie le Ciel de lui indiquer la
voie.
Ses supérieurs l’ayant
entendu prêcher lui imposent de devenir prédicateur et d’aller enseigner dans
tous les couvents camaldules d’Italie où il fait merveille.
Bientôt, sa décision est
prise : il entrera chez les Camaldules de Fonte Avellana, l’une des maisons les
plus dures de l’Ordre. Il liquide ses biens, les distribue aux pauvres et se
retire au monastère. Mais on n’allume pas les lampes pour les mettre sous le
boisseau. Ses supérieurs l’ayant entendu prêcher lui imposent de devenir
prédicateur et d’aller enseigner dans tous les couvents camaldules d’Italie où
il fait merveille. On le nomme supérieur du monastère de Pomposa, on le charge
de nouvelles fondations. Bientôt, malgré sa retraite, on le consulte de partout
sur des questions délicates concernant la foi, les mœurs, le gouvernement de
l’Église.
« Fléau des
hérétiques »
À partir de 1044, Pierre
devient conseiller des papes successifs Grégoire VI, Léon IX, Victor II,
Étienne IX. En 1057, sous la pression de Rome, il accepte l’évêché d’Ostie,
assume toutes les obligations de sa charge, célébrant les messes pontificales
chaque dimanche, prêchant, confessant. La solidité de sa doctrine, son ardeur à
défendre la foi catholique le font surnommer « le fléau des
hérétiques » et lui valent le chapeau cardinalice. Mais c’est en 1058,
quand il apporte un soutien sans faille au pape Nicolas II contre l’antipape
Benoît X que son rôle devient prépondérant. Il est envoyé à Milan ramener l’ordre dans une église
qui, se targuant à tort de privilèges remontant à saint Ambroise, prétend se
libérer des lois romaines, tolère la simonie, qu’il s’agisse de distribuer des
bénéfices ecclésiastiques ou acheter les ordres sacrés. Le mariage des prêtres
y est béni comme s’il était permis. Pierre ramène l’ordre dans l’archidiocèse,
impose la séparation des couples interdits, la restitution des charges
usurpées, une pénitence longue et sévère aux coupables, démet ceux qui
refusent, programme de lutte efficace contre la simonie et le nicolaïsme qui
sera repris lors du concile de Rome quelques années plus tard et étendu à toute
la catholicité.
Âgé, Pierre demande au
nouveau pape, Alexandre II, de le relever de ses fonctions et lui permettre de
retrouver Fonte Avellana. À regret, le pontife consent mais lui garde titre
cardinalice et évêché, même s’il le libère de la charge effective. Est-ce enfin
une retraite méritée ? Non car les missions se succèdent. Pierre, légat
apostolique, se rend en France y constater l’état de l’Église, en Allemagne
empêcher l’empereur germanique Henri IV de répudier sa légitime épouse,
l’impératrice Berthe de Turin. Entre deux voyages, le vieil homme se consume en
pénitences que beaucoup jugent excessives. Ainsi s’astreint-il à faire maigre
et jeûner chaque vendredi en l’honneur de la Passion du Christ, usage
qui s’imposera ensuite à toute la catholicité.
Docteur de l’Église
Fin 1071, il est expédié
comme légat à Ravenne, sa ville natale. Sa mission menée à bien, mi-février
1072, il reprend le chemin de son monastère qu’il n’atteindra jamais. Il tombe
malade à Faenza et, après neuf jours de souffrance, rend l’âme le 23 février,
fête de la chaire de saint Pierre, cette chaire du pontife romain qu’il a tant
défendue et soutenue quand elle était attaquée de toutes parts.
Sa Correspondance,
ses Traité de la foi catholique et De l’office divin, pour n’en
citer que quelques-uns, amèneront le pape Léon XII à élever Pierre Damien au
rang de docteur de l’Église. Détail
piquant, les procédures de canonisation n’existant pas de son temps, seule sa
réputation de sainteté et la vox populi lui ont valu son titre de
saint mais ses vertus étant incontestables, nul n’a jamais jugé bon de
régulariser sa situation. C’est d’ailleurs ordinaire pour ces époques
lointaines !
Lire aussi :Saint Claude La Colombière, « sans souci » dans le
Cœur de Jésus
Lire aussi :Connaissez-vous le pèlerinage le plus fréquenté de France au
Moyen Âge ?
Giovanni di Paolo. Dante et Béatrice rencontrent
saint Pierre Damien,
qui leur raconte sa vie, et leur parle de la prédestination, La Divine Comédie,
Canto 21.
Urna con le ossa di San Pier Damiani, presso la cattedrale di Faenza.
Le ossa del volto e delle mani sono ricoperte da
ricostruzioni d'argento,
il resto dello scheletro è ricoperto di paramenti sacri.
Svatý Kopeček: St. Mary's Minor Basilics - St. Peter
Damian
Svatý Kopeček: Bazylika Mniejsza Najświętszej Maryi
Panny - św. Piotr Damian
Also known as
Petrus Damiani
formerly 23 February
Profile
Youngest child in
a large but impoverished family
of local nobility. Orphaned young,
Peter was sent to live with a brother who mistreated him and forced him to work
as a swine-herd.
A pious boy,
Peter was eventually sent to live with another brother, Damian, a priest in Ravenna, Italy;
Peter was so grateful that he took the name Damian. Well educated in Ravenna,
in Faenza and
in Parma Italy. Professor.
He was known for his life of strict austerity.
Around 1035,
Peter gave up teaching to
retire from the world and become a Benedictine monk.
His health suffered,
especially when he tried to replace sleep with prayer. He was
forced to spend time in recovery; he used it to study Scripture,
and when he was healthy, he was assigned to teach his
brother monks and
then the public. Economus of Fonte-Avellana; prior of
the house in 1043,
a post in which he served for the rest of his life. He expanded the monastery,
greatly improved its library,
and founded sister hermitages in
San Severino, Gamugno, Acerata, Murciana, San Salvatore, Sitria, and Ocri.
Friend of the future Pope Saint Gregory
VII.
Attended a synod in Rome in 1047,
and encouraged Pope Gregory
VI to support a revitalization of Church zeal
and clerical discipline. Wrote Liber
Gomorrhianus, which described the vices of priests,
mainly in their concern with worldly matters, with money, and the evil of simony.
Created cardinal–bishop of
Ostia on 30 November 1057.
Fought simony.
Tried to restore primitive discipline among priests and religious who
were becoming more and more worldly. Strongly opposed anti-pope Benedict
X. Legate to Milan for Pope Nicholas
II in 1059;
worked there with Saint Ariald
the Deacon and Saint Anselm
of Lucca. Supported Pope Alexander
II.
A prolific correspondent, he also wrote dozens
of sermons, seven biographies (including a one of Saint Romuald),
and poetry,
including some of the best Latin of the time. He tried to retire to live as a simple monk,
but was routinely recalled as papal legate,
called upon to make peace between
arguing monastic houses,
clergymen, and government officials, etc. Declared a Doctor
of the Church in 1828.
Born
22 February 1072 of fever at Ravenna, Italy while
surrounded by brother monks reciting
the Divine Office
immediately buried in
the in the monastery church;
there were concerns that others would try to obtain his relics
cultus developed
almost immediately after his death
relics moved
several times, and since 1898 has
been in the Chapel of Saint Peter
Damian in the catherdral of Faenza, Italy
1823 by Pope Leo XII (cultus
confirmation)
cardinal bearing
a whip in his hand
pilgrim holding
a papal
bull, to signify his many legations
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Humility
and Patience, by Father Francis
Xavier Lasance
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Pope
Benedict XVI, General Audience, 9 September 2009
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Saints
of the Order of Saint Benedict, by Father Aegedius
Ranbeck, O.S.B.
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
Stanford Encyclopedia of
Philosophy
images
audio
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
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Readings
Let us faithfully transmit to posterity the example of
virtue which we have received from our forefathers. – Saint Peter
Damian
MLA Citation
“Saint Peter Damian“. CatholicSaints.Info. 9
April 2021. Web. 20 July 2021. <https://catholicsaints.info/saint-peter-damian/>
St. Peter Damian
(Or Damiani).
Doctor
of the Church, Cardinal-Bishop of Ostia,
b. at Ravenna "five
years after the death of the Emperor
Otto III," 1007; d. at Faenza,
21 Feb., 1072.
He was the youngest of a large family;
his parents were
noble, but poor. At his birth an elder brother protested against this new
charge on the resources of the family with
such effect that his mother refused to suckle him and the babe nearly died.
A family retainer,
however, fed the starving child and by example and reproaches recalled his
mother to her duty.
Left an orphan in
early years, he was at first adopted by an elder brother, who
ill-treated and under-fed him while employing him as a swineherd. The child
showed signs of great piety and
of remarkableintellectual gifts,
and after some years of this servitude another brother, who was archpriest at Ravenna,
had pity on him and took him away to be educated.
This brother was called Damian and it was generally accepted
that St. Peter added this name to his own in grateful recognition of
his brother's kindness. He made rapid progress in his studies, first at Ravenna,
then at Faenza,
finally at the University of Parma,
and when about twenty-five years old was already a famous teacher at Parma and Ravenna.
But, though even then much given to fasting and
to other mortifications,
he could not endure the scandals and distractions of university life and
decided (about 1035) to retire from the world. While meditating on
his resolution he encountered two hermits of Fonte-Avellana,
was charmed with their spirituality and detachment, and desired to join them. Encouraged
by them Peter, after a forty days' retreat in a small cell, left
his friends secretly and made his way to the hermitage of Fonte-Avellana.
Here he was received, and, to his surprise, clothed at once with
the monastic habit.
Both as novice and
as professed religious his fervour was remarkable and led him to such
extremes of penancethat, for a time, his health was affected. He occupied
his convalescence with a thorough study of Holy
Scriptureand, on his recovery, was appointed to lecture to his
fellow-monks. At the request of Guy of Pomposa and other heads of
neighbouring monasteries,
for two or three years he lectured to their subjects also, and (about 1042)
wrote the life of St.
Romuald for the monks of
Pietrapertosa. Soon after his return to Fonte-Avellana he
was appointed economus of the house by the prior, who also
pointed him out as his successor. This, in fact, he became in 1043, and he
remained prior of Fonte-Avellana till
his death. His priorate was characterized by a wise moderation of the rule, as
well as by the foundation of subject-hermitages at San
Severino, Gamugno, Acerata, Murciana, San Salvatore, Sitria,
and Ocri. It was remarkable, too, for the introduction of the regular use of
thediscipline, a penitential exercise which he induced the
great abbey of Monte
Cassino to imitate. There was much opposition outside his own
circle to this practice, but Peter's persistent advocacy ensured
its acceptance to such an extent that he was obliged later
to moderate the imprudent zeal of
some of his own hermits.
Another innovation was that of the daily siesta, to make up for the fatigue of
the night office. during his tenure of the priorate a cloister was
built, silver chalices and
a silver processional cross were purchased, and many books added to
the library.
(See Fonte-Avellana.)
Although living in the seclusion of
the cloister, Peter
Damian watched closely the fortunes of the Church,
and like his friend Hildebrand, the future Gregory
VII, he strove for her purification in those deplorable times. In
1045 when Benedict
IX resigned the supreme pontificate into the hands of the archpriest John
Gratian (Gregory
VI),Peter hailed the change with joy and
wrote to the pope,
urging him to deal with the scandals of
the church inItaly,
especially with the evil bishops of Pesaro,
of Città
di Castello, and of Fano (see BENEDICT
IX; GREGORY
VI.) He was present in Rome when Clement
II crowned Henry
III and his wife Agnes, and he also attended asynod held
at the Lateran in the first days of 1047, in
which decrees were passed against simony.
After this he returned to his hermitage (see CLEMENT
II; DAMASUS II). Pope
St. Leo IX was solemnly enthroned at Rome,
12 Feb., 1049, to succeed Damasus
II, and about two years later Peter published his terrible
treatise on the vices of the clergy,
the "Liber Gomorrhianus", dedicating it to the pope.
It caused a great stir and aroused not a little enmity against its
author. Even the pope,
who had at first praised the work, was persuaded that it was exaggerated and
his coldness drew from Damian a vigorous letter of protest. Meanwhile
the question arose as to the validity of the ordinations of simoniacal clerics.
The prior of Fonte-Avellana was appealed to
and wrote (about 1053) a treatise, the "Liber Gratissimus", in favour
of their validity, a work which, though much combatted at the time, was potent
in deciding the question in their favour before the end of the twelfth century.
In June, 1055, during the pontificate of Victor
II, Damian attended a synod held
at Florence,
where simony and clericalincontinence
were once more condemned. About two years later he fell ill at Fonte-Avellana and
nearly died, but suddenly, after seven weeks of pain, recovered, as
he believed, through a miracle.
During his illness the pope died,
and Frederic, abbot of Monte
Cassino, was elected as Stephen
X. In the autumn of 1057, Stephen
X determined to create Damian a cardinal.
For a long time he resisted the offer, but was finally forced, under threat
of excommunication,
to accept, and was consecrated Cardinal-Bishop of Ostia on
30 Nov., 1057. In addition he was appointed administrator of
the Diocese
of Gubbio. The new cardinal was
impressed with the great responsibilities of his office and wrote a stirring
letter to his brother-cardinals, exhorting them to shine by their example
before all. Four months later Pope Stephen died
at Florence and the Church was
once moredistracted by schism.
The Cardinal of Ostia was
vigorous in his opposition to the antipope Benedict
X, but force was on the side of the intruder
and Damian retired to Fonte-Avallana. (See NICHOLAS
II; GREGORY
VII.)
About the end of the year 1059 Peter was sent as legate to Milan by Nicholas II. The Church at Milan had been, for some time, the prey of simony and incontinence. So bad was the state of things, that benefices were openly bought and sold and the clergy publicly "married" the women they lived with. But the faithful of Milan, led by St. Ariald the Deacon and St. Anselm, Bishop of Lucca, strove hard to remedy these evils. At length the contest between the two parties became so bitter that an appeal was made to the Holy See to decide the matter.Nicholas II sent Damian and the Bishop of Lucca as his legates. But now the party of the irregular clerics took alarm and raised the cry that Rome had no authority over Milan. At once Peter took action. Boldly confronting the rioters in the cathedral, he proved to them the authority of the Holy See with such effect that all parties submitted to his decision. He exacted first a solemn oath from the archbishop and all his clergy that for the future no preferment should be paid for; then, imposing a penance on all who had been guilty, he re-instated in their benefices all who under took to live continently. This prudent decision was attacked by some of therigourists at Rome, but was not reversed. Unfortunately, on the death of Nicholas II, the same disputes broke out; nor were they finally settled till after the martyrdom of St. Ariald in 1066. Meanwhile Peter was in vain pleading to be released from the cares of his office. Neither Nicholas II nor Hildebrand would consent to spare him.
In July, 1061, the pope died
and once more a schism ensued. Damian used
all his powers to persuade the antipope Cadalous to
withdraw, but to no purpose. Finally Hanno, the Regent of Germany,
summoned a councilat Augsburg at
which a long argument by St. Peter Damian was read and greatly contributed
to the decision in favour of Alexander
II. In 1063 the pope held
a synod at Rome,
at which Damian was appointed legate to
settle the dispute between the Abbey of Cluny and the Bishop of Mâcon.
He proceeded to France,
summoned a councilat Châlon-sur-Saône, proved the justice of
the contentions of Cluny, settled other questions at issue in theChurch of France,
and returned in the autumn to Fonte-Avellana.
While he was in France the antipope Cadalous
had again become active in his attempts to gain Rome,
and Damian brought upon himself a sharp reproof
fromAlexander and Hildebrand for
twice imprudently appealing to the royal power to judge the
case anew. In 1067 the cardinal was
sent to Florence to settle the dispute between the bishop and
the monks of Vallombrosa,
who accused the former of simony.
His efforts, however, were not successful, largely because he misjudged the
case and threw the weight of his authority on the side of the bishop.
The matter was not settled till the following year by the pope in
person. In 1069 Damian went as the pope's legate to Germany to
prevent King Henry from repudiating his wife Bertha.
This task he accomplished at a council at Frankfort and
returned to Fonte-Avellana,
were he was left in peace for two years
Early in 1072 he was sent to Ravenna to
reconcile its inhabitants to the Holy
See, they having been excommunicated for
supporting their archbishop in
his adhesion to the schism of Cadalous.
On his return thence he was seized with fever near Faenza.
He lay ill for a week at the monastery of Santa
Maria degl'Angeli, nowSanta Maria Vecchia. On the night
preceding the feast of the Chair of St. Peter at Antioch,
he ordered the office of the feast to be recited and at the end of
the Lauds he
died. He was at once buried in the monastery church,
lest others should claim his relics.
Six times has his body been translated, each time to a more splendid
resting-place. It now lies in a chapel dedicated to
the saint in
the cathedral of Faenza in
1898. No formal canonizationever
took place, but his cultas has existed since his death at Faenza,
at Fonte-Avellana,
at Monte
Cassino, and atCluny. In 1823 Leo
XII extended his feast (23 Feb.) to the
whole Church and pronounced him a Doctor
of the Church. The saint is represented in art as a cardinal bearing
a discipline in his hand; also sometimes he is depicted as
a pilgrim holding a papal
Bull, to signify his many legations.
Sources
Acta SS. Boll., III, Feb. (Venice, 1736), 406-27;
BIRON, St. Pierre Damien, 1007-72 (Paris, 1908); CAPECELATRO, Storia
di San Pier Damiano (Rome, 1887); KLEINERMANNS, Der heilige Petrus
Damiani (Steyl, 1882); LADERCHI, Vita S. Petri Damiani (3 vols.,
Rome, 1702); MABILLON, Acta SS. O.S.B., Sæc. VI, P. ii (Venice, 1733),
253-273; MARTIN, Saint Léon IX 1002-54 (Paris, 1904); MIGNE, Dictionnaire
de Patrologie, V (Paris, 1864), 959-1000; P.L., CXLIV, CXLV (Paris, 1867);
MITTAREELLI ET COSTADONI, Annales Camaldulenses, II (Venice, 1756),
40-359; NEUKIRCH, Das Leben des Petrus Damiani . . . bis zur . . . 1059 (Göttingen,
1875); PFÜLF, Damiani's Zwist mit Hildebrand in Stimmen aus Maria-Laach,
XLI (1891), 281-307, 400-416, 508-525; ROTH, Der heilige Petrus Damiani,
O.S.B., in Studien O.S.B., VII (1886), i, 110-134; ii, 357-374; iii,
43-66; iv, 321-336; VIII (1887), i, 56-64; ii, 210-216.
Toke, Leslie. "St. Peter Damian." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton
Company, 1911. 21 Feb.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/11764a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Joseph C. Meyer.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February
1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
Peter Damian, B Doctor (RM)
Born in Ravenna, Italy, 1001; died at Faenza, Italy, February 22, 1072; declared Doctor of the Church in 1828.
--Saint Peter Damian from his Hymn on the Glory of Paradise.
The parents of this brilliant teacher and writer died shortly after his birth. Peter's elder brother used the young lad as an unpaid servant until another brother, Damian, found Peter tending pigs and rescued him, sending him to be educated at Faenza and Parma. This brother was a priest and Peter took his Christian name--Damian--as his own surname.
Peter Damian responded readily to his teachers and became proficient enough in grammar, rhetoric, and law that he later taught at Ravenna. He began to practice austerities by himself, gave liberal alms, seldom went without some poor persons at his table, and took pleasure in serving them with his own hands. But he longed to do more for his Lord. The Lord answered his prayer by sending two religious of Fonte Avellana to visit his home. They told him much about their way of life. So, at age 34 (1035) he became a Benedictine monk at Fonte Avellana, a monastery founded 20 years earlier by Blessed Rudolph.
The brothers of Fonte Avellana lived as hermits in bare cells, utterly disciplined and given to constant study of the Bible. Their regimen was so austere that, for a time, Peter's health broke down. Nevertheless, Peter became a model monk who occupied himself by studying Scripture and patristic theology, and transcribing manuscripts. He was elected prior of this small, poor community in 1043. Others were attracted to imitate his life, and Peter founded five more religious houses for them. He became famous for his uncompromising attitude toward worldliness and denunciations of simony and clerical marriage.
In 1057, Peter was named cardinal-bishop of Ostia by Pope Stephen IX. His fame spread as he took a leading role in the Gregorian Reform. In 1059, he participated in the Lateran synod that proclaimed the right of the cardinals alone to elect future bishops of Rome. After a brief time as bishop, with the permission of Pope Alexander II (which previously had been denied by Nicholas II) and under the condition that he continue to serve the Holy See as needed, Peter returned to his cell. There he wrote unceasingly, on purgatory, the Eucharist, and other theological and ascetical topics, but he also wrote poetry. While his Latin verse is among the very best of the Middle Ages, especially that in honor of Pope Saint Gregory, which begins "Anglorum iam Apostolus," Peter Damian never considered his learning something of which to boast. What counted, he said, was to worship God, not to write about Him. What use was it to construct a grammatically correct sentence containing the word 'God,' if you could not pray to him properly.
In his ideas about monasticism, the saint always looked back to the example of the early desert monks. Although he regarded the monastic life as inferior to eremitic life, he advocated regular canoical life for cathedral clergy, and was a precursor of the devotional development to the Passion of Christ. In some respects he was not unlike the highly-critical Saint Jerome in character, fervor, and impatience. Although he was kind to his monks and indulgent to penitents, his writings reveal his severity. It may seem odd to us that Peter Damian reproved the bishop of Florence for playing a single game of chess, or objected strenuously to monks seating themselves as they chanted the Divine Office. His onslaught on clerical misconduct is called The Gomorrah Book. But the austerities he prescribed for others, he practiced himself. When not employed in prayer or work, he made wooden spoons and other utensils to get his hands from idleness.
Peter also continued the work of ecclesiastical reform. He opposed the antipopes, especially Honorius II. And he went on missions for the pope--once even managing to persuade the king of Germany not to divorce his wife, Bertha. When Henry, archbishop of Ravenna, had been excommunicated for grievous enormities, Peter was sent by Alexander II as legate to settle the troubles. When he arrived at Ravenna, he found the bishop had died and brought his accomplices to repentance. Peter died at Faenza on route back to from Ravenna, which he had just reconciled with the Holy See. His vita was written by his disciple John of Lodi. Although he was never formally canonized, local cults arose at his death, and, in 1828, Pope Leo XII extended his feast to the Universal Church (Attwater, Benedictines, Bentley, Blum, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Gill, Walsh, White).
(22 febbraio: A Faenza in Romagna, anniversario della morte di san Pier Damiani, la cui memoria si celebra il giorno prima di questo).
Verso il 1035 cattivi esempi e violente tentazioni determinarono il santo a entrare segretamente nel monastero benedettino di Fonte Avellana, sul monte Catria (Pesaro), dove si abbandonò a così rigorose penitenze da contrarre violenti mal di testa e insonnia. Durante la convalescenza approfondì lo studio delle Scritture. La fama di esegeta che si acquistò tra i pochi confratelli lo fece richiedere come oratore dall'abbazia di Pomposa, dal monastero di S. Vincenzo di Petra Pertusa, e da altri centri in relazione con Fonte Avellana.
Quando ritornò nel suo eremo, il Damiani fu eletto priore. Il suo governo segnò per la comunità un'era di prosperità materiale e spirituale, tant'era innamorato dell'ideale della vita claustrale di cui divenne il teorico. I novizi accorsero numerosi alla sua scuola, motivo per cui gli fu possibile moltiplicare le case filiali nelle regioni limitrofe, e dare origine a una Congregazione eremitica d'ispirazione camaldolese, anche se in sé autonoma. Penetrato dello spirito di S. Agostino e di S. Benedetto, egli seguì le orme dei grandi monaci del suo secolo: S. Romualdo, fondatore dei Camaldolesi; S. Odilone e S. Ugo il Grande, abati di Cluny e Desiderio, abate di Montecassino. Nulla sfuggiva al suo vigile occhio. Egli esigeva l'assiduità alle ore canoniche diurne e notturne, voleva che i monaci praticassero la rigorosa povertà, non uscissero dall'eremo, e non si occupassero di negozi secolari. Alla preghiera i religiosi dovevano aggiungere il lavoro, la pratica di frequenti digiuni e mortificazioni in proporzione dei propri peccati. Il santo fu un grande sostenitore delle flagellazioni corporali supererogatorie. Ai più ferventi religiosi permise di flagellarsi ogni giorno durante la recita di una quarantina di salmi.
L'epoca in cui Pier Damiani visse fu triste per la Chiesa a causa della simonia e dell'immoralità del clero. Per oltre trent'anni i conti di Tuscolo avevano disposto della sede romana come di un bene di famiglia. Il primo papa che fece sperare una riforma fu Gregorio VI, il quale aveva persuaso il dodicenne Benedetto IX a rinunciare al papato, sborsandogli una somma dì denaro. I romani lo avevano eletto al posto di lui, ma nel concilio di Sutri del 1046, radunato da Enrico III, fu costretto a dimettersi perché sospettato di simonia. Al suo posto fu eletto Clemente II. L'imperatore invitò più volte Pier Damiani a stabilirsi a Roma in qualità di consigliere del papa, ma egli si limitò a scrivere all'eletto, per notificargli il disordine che regnava nelle chiese della sua provincia a causa del fasto dei vescovi, la maggior parte dei quali era carica di crimini.
La riforma della Chiesa fu iniziata con coraggio da S. Leone IX (10481054) coadiuvato da Ildebrando, monaco e cardinale. Sotto il suo pontificato prese forme concrete l'opera del Damiani a favore del risanamento della gerarchia, che nel suo zelo irruente, voleva casta e feconda di opere buone. Scrisse allora i suoi due più famosi trattati, il Liber Gratissimus riguardante gli ecclesiastici ordinati gratuitamente e, secondo lui, validamente da vescovi simoniaci, e il Liber Gomorrhianus, dedicato al papa stesso, nel quale flagella spietatamente i costumi del clero corrotto. Leone IX lodò l'autore per l'aiuto che gli prestava nella lotta contro i mali del tempo, ma furono tanto vive le rimostranze che sollevò con il suo scritto che lo ritenne un po' frutto della sua fantasia.
Fu Stefano IX, succeduto a Vittore II (+ 1057), che impose per ubbidienza al Damiani il titolo di cardinale vescovo di Ostia, ma morì troppo presto per compiere l'opera di riforma che l'irruente santo perseguiva. Nel 1058 i conti di Tuscolo fecero eleggere papa Giovanni, vescovo di Velletri, col nome di Benedetto X, ma il nuovo cardinale lo trattò come intruso e simoniaco. Raggiunse a Siena Ildebrando, di ritorno da una missione presso l'imperatrice Agnese, e con lui provvide all'elezione del vescovo di Firenze, Gerardo di Borgogna, che prese il nome di Niccolò II. Da questo momento il Damiani dichiarò guerra senza quartiere ai perturbatori della Chiesa e si adoperò con le sue lettere di fuoco e i suoi trattati perché fosse osservato il decreto di Leone IX contro i chierici simoniaci e incontinenti, che avvilivano il sacerdozio e scandalizzavano i fedeli. Sotto il pontificato di Niccolò II, nel 1059, svolse la sua prima missione a Milano per la riforma di quella chiesa, e di altre della Lombardia. Egli vi riportò la pace applicando la sua teoria della validità delle ordinanze simoniache, in contrasto con quella del cardinal Umberto di Selva Candida. Molto verosimilmente, fu dietro consiglio di Ildebrando e di Pier Damiani che Niccolò II emanò in quello stesso anno il celebre decreto per cui, onde assicurare in futuro l'indipendenza delle elezioni pontificie, la scelta del papa era esclusivamente affidata al collegio dei cardinali. L'ultima parola spettava ai cardinali-vescovi, mentre l'imperatore conservava soltanto il diritto di conferma e il popolo quello d'approvazione.
Pur amando svisceratamente la Chiesa, il Damiani non vedeva l'ora di deporre la carica che gli era stata affidata contro voglia, per ritirarsi nella solitudine del chiostro. Il papa non lo esaudì perché un uomo come lui era indispensabile al suo fianco. Inoltre i nuovi torbidi sorti alla morte di Niccolò II (+1061), rendevano molto utile la sua presenza a Roma. Elevato al pontificato per interessamento suo e di Ildebrando Anselmo da Baggio, vescovo di Lucca, col nome di Alessandro II (+ 1073), il Damiani ne sostenne caldamente le parti contro l'antipapa Càdalo, vescovo di Parma, abusivamente eletto a Basilea per interessamento dell'imperatrice Agnese, ingannata dal partito favorevole ai simoniaci. Non tutti i suoi passi furono approvati dai sostenitori della riforma. Egli difatti pensava che convenisse mantenere ad ogni costo l'armonia tra il papato e l'impero germanico, mentre era risaputo che le maggiori difficoltà per la desiderata e improrogabile riforma provenivano proprio dall'impero e dal laicato.
Il nuovo papa acconsenti che Pier Damiani si ritirasse nel chiostro. Il cardinale arcidiacono Ildebrando, invece, riteneva indispensabile la sua permanenza alla corte pontificia. Fosse dipeso da lui gli avrebbe imposto di restare in virtù di santa ubbidienza. Il Damiani trovò il suo intervento indiscreto e giunse a tacciarlo di "Verga di Assur", Dio supremo degli Assiri, e di"Santo Satana".
A Fonte Avellana il santo si rinchiuse in un'angusta cella per darsi al digiuno quotidiano, alle intense discipline, alla meditazione e al canto dei salmi. Per umiltà prendeva il suo pane nello stesso piatto che serviva a lavare i piedi ai poveri, e dormiva per terra sopra un graticcio di giunchi. Nel capitolo, dopo aver rivolto le sue esortazioni ai monaci, si accusava pubblicamente delle proprie colpe come un religioso qualunque, e si dava la disciplina a due mani. Da ogni parte giungevano all'eremo persone desiderose dei suoi consigli. Alessandro II lo pregò di scrivergli più sovente. Il santo ne approfittò per dirgli con franchezza quel che pensava riguardo a due abusi invalsi nella curia romana: quello di moltiplicare gli anatemi senza motivo, e di impedire ai chierici e ai laici di riprendere gli eccessi dei loro vescovi.
All'occorrenza seppe accettare e portare a termine con zelo le missioni che gli furono affidate dal sommo pontefice. Nel 1063 andò a Cluny per difendere, contro le pretese del vescovo di Mâcon, l'esenzione dell'abate S. Ugo, direttamente dipendente dal papa, e a Firenze per un'indagine sul vescovo Pietro, accusato dai monaci vallombrosani di simonia, e da lui assolto per mancanza di prove. Nel 1069 fu inviato a Magonza per distogliere Enrico IV dal divorzio con Berta di Torino, e nel 1071 a Montecassino per la consacrazione della chiesa. Alla scomparsa nel 1072 dell'antipapa Càdalo (Onorio II), già apostrofato dal Damiani "voragine di libidine, ignominia del sacerdozio, fetore del mondo", e del suo principale sostenitore, Enrico, arcivescovo di Ravenna, il santo fu inviato a riconciliare con il papa gl'interdetti ravennati. Mentre ritornava a Roma per dar conto della sua legislazione, a Faenza fu colto da febbre e morì il 22-2-1072 nel monastero di Santa Maria fuori Porta. Sul suo sepolcro fece porre questo epitaffio: “Io fui ciò che tu sei; tu sarai ciò che io sono. Di grazia, ricordati di me. Guarda con pietà le ceneri di Pietro. Prega, piangi e ripeti: "Signore, risparmialo!"”. Fu subito universalmente venerato come santo. Leone XII il 1-10-1828 gli decretò il titolo di dottore. Le sue ossa sono custodite nel duomo di Faenza.
Autore: Guido Pettinati
PIER DAMIANI
di Umberto Longo - Dizionario Biografico degli
Italiani - Volume 83 (2015)
PIER DAMIANI (Petrus Damiani, Petrus
peccator), santo. – Nacque tra la fine del 1006 e gli inizi del 1007 a Ravenna.
Non si conoscono i nomi dei genitori.
Monaco, cardinale vescovo, diplomatico, consigliere di
pontefici e di re, nonché riformatore zelante e instancabile, scrittore colto e
raffinato, ma insieme e in apparente contrapposizione a tutto ciò, convinto e
intransigente propugnatore dell’eremo: la poliedrica personalità di Pier
Damiani non è riconducibile a una singola attività o a un’unica qualifica. Allo
stesso modo la sua opera è vasta e articolata in una miriade di scritti di
vario genere, dalle epistole, cospicue, ai trattati teologici, ecclesiologici o
normativi, dalle poesie ai sermoni e alle vite dei santi. Il suo percorso
biografico è dunque ricostruibile anche grazie alle cospicue informazioni
autobiografiche che costellano la sua ingente produzione, che l’imponente
edizione a cura di K. Reindel per gli MGH (in quattro volumi tra il
1983 e il 1993) ha recentemente impostato – grazie al contributo offerto dagli
studi di Giovanni Lucchesi – secondo un ordinamento cronologico che permette
un’essenziale contestualizzazione dei testi. Prima fonte per conoscere la
vicenda biografica di Pier Damiani è comunque, la Vita Petri Damiani del
discepolo Giovanni da Lodi, scritta pochissimi anni dopo la morte (tra il 1076
e il 1082-84 secondo Freund, 1995, p. 182) e importante anche per la qualità
delle informazioni che l’agiografo aveva potuto trarre dalla consuetudine
diuturna con il suo maestro, pur se ovviamente condizionata dalla ricercata
esemplarità agiografica.
Oltre che sulla data di nascita (nell’ep. 67
[Reindel, Die Briefe, p. 288] Pier Damiani afferma di essere nato circa [vix]
un lustro dopo la morte dell’imperatore Ottone III, 24 gennaio 1002),
l’epistolario informa sull’estrazione sociale aristocratica: in una lettera al
nipote Marino, gli raccomanda di non vantarsi dei suoi natali illustri (ep.
132, p. 451), anche se le condizioni non erano agiate secondo Giovanni da Lodi.
Sono noti due fratelli, il sacerdote (arciprete e poi monaco: ep. 106, p. 177)
Damiano e il laico Marino, due sorelle, Rodelinda e Sufficia, e una terza
sorella uterina come madre del nipote Damiano. Furono dapprima Rodelinda («vice
matris»: ep. 149, p. 552) e poi Damiano, a educare Pier Damiani, ultimo per
età, e a provvedere alla sua istruzione.
Forse per gratitudine verso di lui il giovane Pietro
decise in seguito di prenderne il nome (A. Fortunio, Beati Petri Damiani
vita alia, in PL 144, col. 158), non presente nelle attestazioni ravennati
del periodo, ma presente nella famiglia di Pier Damiani (anche un nipote, si è
visto, ebbe questo nome, cfr.: ep. 123, 125, 158). In un unico caso Pier
Damiani usa nei suoi scritti il doppio nome (ep. 55, p. 151) con cui era
chiamato dai suoi contemporanei, mentre di norma egli sottoscriveva utilizzando
il solo nome Pietro accompagnato da apposizioni come peccator, o monachus.
Le ristrettezze e gli stenti economici e anche le
vessazioni di un fratello malvagio resero comunque difficile, secondo l’agiografo,
l’infanzia di Pier Damiani: non senza una certa ripercussione sulla sua
personalità, secondo la lettura ‘psicologica’ di qualche studioso (Little).
Dopo aver cominciato nei primi anni Venti la sua
formazione culturale a Faenza (ep. 44, p. 30; nella ep. 117, p. 321 descrive
egli stesso l’iniziale cursus studiorum, enucleando i diversi gradi:
da abecedarius a sillabarius e da nominarius a calculator),
proseguì lo studio delle arti liberali a Parma dove attesta di essere stato
studente intorno al 1030 (lo studio dei due curricula del trivium e
del quadrivium dovette comportare una permanenza di circa sei anni
tra 1026 e 1031-1032: Lucchesi 1972, I, pp. 19, 53-57; cfr: ep. 70, p. 320; ep.
119, p. 375). Pier Damiani menziona anche i nomi dei suoi maestri: Ivo e
Gualtero (ep. 117, p. 322) e Mainfredo (ep. 8, p. 262).
Probabilmente in questo periodo e in questi contesti
culturali urbani, Pier Damiani ebbe modo di affinare le sue competenze
giuridiche, che emersero poi nel 1046 in occasione della disputa con i giuristi
ravennati sui gradi di parentela tra gli sposi riportata dalla ep. 19
(D’Acunto, Introduzione a Opere di Pier Damiani. Lettere (1-21),
2000, pp. 115, nn. 215-216; 146-149). Le sue doti e capacità eccezionali gli
valsero l’ammirazione dei suoi maestri, secondo l’agiografo, e tra il 1031-32 e
il 1035 Pier Damiani insegnò a sua volta – non sappiamo se a Parma o a Ravenna
– attirando folle di studenti e conseguendo una certa agiatezza oltre che una
chiara fama (Vita Petri Damiani, p. 211).
Tra il 1034 e il 1035 (all’età di 28 anni circa) Pier
Damiani scelse la via dell’eremo, recandosi a Fonte Avellana, nel desertum del
monte Catria, nell’impervio Appennino al confine tra Marche e Umbria e tuttavia
non troppo distante da Ravenna (ep. 149, p. 552). In una lettera
all’imperatrice Agnese del 1066-67 egli scrive, infatti, di avere abbandonato
la ciclade (tipico indumento clericale) per la cocolla (simbolo della vita
monastico-eremitica) circa trentadue anni prima.
La fondazione dell’eremo di S. Croce di Fonte Avellana
può essere stabilita tra la fine del X e gli inizi dell’XI secolo, con ogni
probabilità sotto l’influsso dell’attività riformatrice di Romualdo di Ravenna,
la cui presenza nei dintorni è attestata (Petri Damiani, Vita beati
Romualdi, a cura di G. Tabacco, Roma 1957, p. 45).
Con ogni probabilità tra il 1037 e il 1040 (Lucchesi,
1972, I, pp. 27 s.), Pier Damiani ricevette l’ordinazione sacerdotale
dall’arcivescovo Gebeardo di Ravenna, in seguito accusato di simonia (e forse
anche per questo l’agiografo-biografo ne censura la notizia). Dopo alcune
esperienze di vita cenobitica nei monasteri di Pomposa (1040-41; cfr. Lohmer,
1991, pp. 42-45) e di S. Vincenzo di Petra Pertusa presso il passo del Furlo
nel territorio urbinate (1042), rientrò stabilmente a Fonte Avellana di cui
divenne priore (1043). In questo periodo (1042-43) compose la Vita di
Romualdo, uno tra i suoi primissimi scritti, dedicato a uno dei padri
dell’eremitismo di riforma che egli stesso individuò come proprio maestro
spirituale. Tracciando la biografia di Romualdo, l’autore proietta anche se
stesso e il proprio programma. Il santo voleva «convertire tutto il mondo in un
eremo», intento che lui stesso si propose e tentò di realizzare nel corso della
sua vita. La spiritualità e l’idea religiosa di Romualdo (del quale non è
rimasto alcuno scritto), emergono potenti dalle sue fondazioni e dai suoi
discepoli.
La scelta eremitica e l’eremo di Fonte Avellana
rimasero sempre il fulcro geografico e spirituale attorno al quale si svolse la
vita di Pier Damiani, ma la sua predilezione per l’eremo non gli impedì una
profonda consapevolezza della necessità di un impegno pastorale ed ecclesiale,
dispiegato con grande energia in questi anni. La prospettiva, sino alla metà
degli anni Quaranta all’incirca, restò esclusivamente locale. Nelle zone
circostanti fondò o riformò numerosi eremi, quali San Barnaba di Gamugno e
Suavicino, e monasteri, quali S. Bartolomeo di Camporeggiano, S. Giovanni di
Valle Acereta, S. Gregorio in Conca per non citarne che alcuni; ovunque rifiorì
la vita spirituale e materiale e questi centri si posero sotto la sua guida
dando vita a una congregazione eremitica e monastica incentrata sulla sua
autorità spirituale. L’impegno normativo di Pier Damiani è testimoniato da una
sua lettera agli eremiti di Fonte Avellana (ep. 18), che può essere
interpretata come una sorta di regola nella quale si riassume l’ordinamento
della vita della congregazione in modo che possa essere tramandato alle
generazioni future di eremiti. Ma l’azione di riforma di Pier Damiani si
indirizzò anche ai vescovi e al clero secolare delle diocesi limitrofe, che
egli definì sovente nei suoi scritti «in nostris partibus».
La sua azione riformatrice si traduceva concretamente
in una fitta corrispondenza con i vescovi, nelle frequenti visite presso di
loro o nell’invio dei suoi opuscoli, nella risposta ai loro quesiti,
nell’adoperarsi per far rimuovere i chierici e prelati indegni o nel promuovere
l’elezione di candidati meritevoli. Una delle preoccupazioni più pressanti di
Pier Damiani era, infatti, la santificazione del clero e, di conseguenza, la
riforma dei suoi costumi. La corruzione dei costumi del clero era uno dei
problemi maggiori che affliggevano la Chiesa del tempo e qualsiasi istanza di
riforma della vita ecclesiale doveva necessariamente affrontare e risolvere
tale problema: i bersagli erano la simonia, il concubinato, ma anche in
generale l’ignoranza, la condotta secolare e la cattiva amministrazione dei
beni ecclesiastici. È fallace dunque lo stereotipo storiografico di un Pier
Damiani dilaniato dal dilemma tra la perfezione individuale del convinto
assertore del contemptus mundi, del valore della solitudine eremitica e
dell’inutilità dell’impegno pastorale nel mondo per la salvezza delle anime –
posizione che traspare soltanto dagli scritti della vecchiaia – da un lato, e
l’impegno apostolico dall’altro: sulla scia del suo modello Romualdo, il
giovane priore di Fonte Avellana propugna un monachesimo aperto al mondo. Una
vivida testimonianza in tal senso è offerta dall’ep. 8 composta nel 1045 in cui
Pier Damiani ricorda che, lasciato il suo eremo di Fonte Avellana, su richiesta
dell’arcivescovo Gebeardo aveva esercitato efficacemente la sua azione di
predicazione a Urbino e Ravenna, «spe lucrandi animas».
Pier Damiani dunque cominciò progressivamente a
rappresentare per il Papato il referente per le Chiese marchigiane e romagnole,
ma non esercitò in quegli anni un’influenza diretta sui pontefici per la
riforma della Chiesa. Era invece allora preoccupato di fornire ai laici modelli
di comportamento ispirati dagli ideali monastici (ep. 17, indirizzata a Tegrimo
dei conti Guidi, ep. 21 e 23 indirizzate al giudice Bonomo; cfr. D’Acunto,
1999, passim). Dai suoi scritti emerge comunque un intenso impegno per la
riforma ‘locale’: in particolare cercò di arginare l’intromissione delle
famiglie aristocratiche nei monasteri (ep. 2 del 1042-1043 al marchese
Bonifacio di Canossa; ep. 14), propose al clero romagnolo un modello di
comportamento riformato scrivendo la vita del vescovo Mauro di Cesena (ep. 3
all’arcivescovo di Ravenna Gebeardo; ep. 7 all’arcivescovo Widgero di Ravenna;
ep. 8 a G[iseberto] presbitero e tesoriere della Chiesa ravennate; ep. 12 e 19
al vescovo Giovanni di Cesena; ep. 13 e 16 al papa Gregorio VI; Vita Mauri;
cfr. Laqua, 1976, passim; Longo, 2012, pp. 81-94).
La svolta, e l’ampliamento decisivo di orizzonti (alla
sfera universale), arrivò con la discesa e l’incoronazione di Enrico III in
Italia nel dicembre 1046, subito dopo il sinodo di Sutri col quale egli pose
fine alle lotte tra le famiglie romane per il controllo del papato
(D’Acunto, Introduzione, cit., pp. 150-158). Pier Damiani si trovava a
Roma nel dicembre 1046 quando Enrico III fu incoronato e divenne sostenitore e
referente della riforma ecclesiastica imperiale nei suoi vari aspetti,
controllo dell’elezione papale incluso (cfr. ep. 20, 40, 43). Con l’imperatore
ebbe ottimi rapporti, e anche grazie a essi nella seconda metà degli anni
Quaranta strinse relazioni con gli ambienti riformatori romani: ciò si tradusse
in una crescente consapevolezza da parte dell’avellanita della propria autorità
morale e spirituale (cfr. scritti come il celebre Dominus vobiscum =
ep. 28, composta tra il 1048 e il 1055, o l’ep. 26 del 1047 al papa ‘imperiale’
Clemente II). Di conseguenza, Pier Damiani divenne anche un punto di
riferimento del movimento riformatore romano e un ascoltato consigliere dei
pontefici e del loro entourage, e collaborò in successione con Gregorio
VI, Leone IX (1049-1054), Ildebrando di Soana, futuro papa Gregorio VII
(1073-1085), Anselmo da Baggio, divenuto papa nel 1061 con il nome di
Alessandro II (1061-1073).
In questo periodo compose scritti dedicati a temi
fondamentali di carattere teologico ed ecclesiologico, dalle evidentissime ricadute
politico-diplomatiche. Nel 1052 (con una postilla del 1061) compose il
celebre Liber Gratissimus (ep. 40), dedicato al delicato quanto
penoso problema delle ordinazioni operate da parte dei prelati simoniaci che
attanagliava e divideva la Chiesa e sul quale propose una soluzione di
mediazione rispetto alle posizioni intransigenti di Umberto di Silva Candida;
soluzione ispirata probabilmente anche dalla propria vicenda esistenziale – lo
stesso Pier Damiani era stato, infatti, ordinato sacerdote dall’arcivescovo
Gebeardo di Ravenna accusato in seguito di simonia. Si impegnò risolutamente
anche contro il nicolaismo (il concubinato dei preti) e la corruzione dei
costumi del clero; sul problema dell’omosessualità tra i chierici compose nel
1049 il Liber Gomorrhianus, ep. 31, dedicandolo al papa Leone IX; (cfr.
Cantarella, 2003, pp. 117-125; D’Angelo, San Pier Damiani, Liber
Gomorrhianus, passim).
Con la morte di Enrico III (5 ott. 1056) e, l’anno
dopo, di Vittore II, (28 luglio 1057), nonché la prospettiva di una lunga
minorità di Enrico IV, affidato inizialmente all’imperatrice Agnese e al papa,
mutarono radicalmente il clima e il contesto politico dei rapporti tra Corte
imperiale e gruppo riformatore della sede romana, portando alla rottura di un
fragile equilibrio e a una progressiva divaricazione di metodi, obiettivi e
strategie per l’affermazione della riforma ecclesiastica (cfr. C.
Violante, L’età della riforma della Chiesa in Italia (1002-1122),
in Storia d’Italia, I, Il Medioevo, Torino 1959, pp. 158-163; O.
Capitani, Storia dell’Italia medievale, Roma-Bari 1986, pp. 278 s.) e a
una sempre più radicale contrapposizione in merito a problemi politici (la
situazione politica dell’Italia centro-meridionale; le turbolenze
dell’aristocrazia romana sulle elezioni pontificie) ed ecclesiologici (la
pataria milanese). Pier Damiani dovette rivedere le proprie posizioni di
convinto assertore della convergenza di intenti tra regnum e sacerdotium,
e nell’ep. 46 (del 1057) affermò con decisione il potere petrino rivendicano il
ruolo del papa nella supplenza all’imperatore: posizione che è stata letta
anche come un’anticipazione delle posizioni teocratiche di Gregorio VII (sul
dibattito storiografico cfr. D’Acunto, 1999, pp. 256-258). Conseguenza di
questo riposizionamento fu il cappello cardinalizio (agosto-novembre 1057) come
vescovo di Ostia assegnatogli da Stefano IX, successore di Vittore II: accolto
da Pier Damiani a suo dire con ritrosia («coactus sum», scrive nella ep. 48 ai
suoi confratelli cardinali vescovi in cui espone un programma di intenti per la
riforma della Chiesa di grande respiro spirituale).
Alla morte di Stefano IX (29 marzo 1058), decisivo fu
l’operato di Pier Damiani nel conclave e nella successione. L’elezione di
Benedetto X (Giovanni dei conti di Tuscolo, vescovo di Velletri) fu imposta
dall’aristocrazia romana desiderosa di rivincita dopo una decina d’anni di
tutela imperiale, ma Pier Damiani, che in quanto cardinale vescovo di Ostia
doveva provvedere alla consacrazione, lasciò Roma insieme a un gruppo di
cardinali esponenti del gruppo riformatore e riparò in Toscana presso il
marchese di Tuscia Goffredo il Barbuto (cui dedicò vari scritti). Sotto la
protezione di costui fu eletto a Firenze Niccolò II, poi consacrato a Roma il
24 gennaio 1059 con ogni probabilità dallo stesso Pier Damiani. Egli si impegnò
a fondo per sostenere il nuovo papa tra i vescovi italiani (ep. 58), e per
difendere la sua elezione; partecipò anche (nella seconda metà di aprile 1059)
al celebre sinodo che assegnò ai soli cardinali vescovi l’elettorato attivo per
il vescovo di Roma, e ispirò, se proprio non scrisse materialmente, il decreto
(cfr. O. Capitani, Problematica della Disceptatio synodalis, in Id., Tradizione
ed interpretazione, 1990, pp. 142-174).
Non stupisce dunque che Niccolò II abbia inviato,
nell’inverno 1059, Pier Damiani e Anselmo da Baggio (vescovo di Lucca) a
Milano, per dirimere l’annosa vertenza che opponeva all’arcivescovo milanese
Guido da Velate i così detti patarini (che contestavano con veemenza il clero
concubinario e la simonia). Pier Damiani convocò una grande assemblea del clero
cittadino e risolse la questione con grande abilità diplomatica contenendo
l’estremismo dei patarini e l’iniziativa dei fedeli laici e convincendo i
milanesi grazie a una profonda conoscenza giuridica e scritturale.
Contemporaneamente, così come aveva fatto con i
patarini, Pier Damiani si scontrò con riformatori radicali, come l’eremita
cittadino (di Firenze) Teuzone e con l’ambiente vallombrosano più propenso alla
partecipazione popolare alle iniziative antisimoniache.
Nella polemica infuocata con Teuzone, Pier Damiani
rimproverò aspramente e sarcasticamente ai vallombrosani di essere degli
«eremiti di città», di incarnare in questo modo un paradosso vivente della
condizione eremitica che è assolutamente connotata da una radicale alterità
fisica e spirituale rispetto al mondo urbano. «Se sei monaco», chiede Pier
Damiani al suo interlocutore, «che hai a che fare con la città? Se sei eremita
che hai a che fare con la folla dei cittadini?» (ep. 44, p. 13). La polemica
con i vallombrosani diede modo a Pier Damiani di esprimere la propria
concezione della perfezione cristiana e di definire l’esperienza spirituale
fortemente connotata in senso ascetico e severamente penitenziale (compresa
l’autoflagellazione) che si praticava negli eremi posti sotto la sua guida. In
una serie di testi fortemente polemici (ep. 44-45, 56) – testi che nel loro
insieme costituiscono una sorta di ‘autobiografia al plurale’ del suo gruppo e
dei suoi seguaci – emerge in effetti l’identità dell’eremitismo damianeo come
elemento cardine su cui impostare la riforma della Chiesa. Nelle citate
lettere, ciò avvenne anche attraverso la rappresentazione di una galleria di
medaglioni di ignoti ed eroici eremiti che mettevano in pratica quotidianamente
quanto Pier Damiani teorizzava divenendo modelli di perfezione da offrire ai
contemporanei, esemplificazioni viventi della perfezione ascetica (Longo, 2010,
pp. 61-86). Anche in altre lettere (ep. 50 risalente per la maggior parte al
1057; ep. 54) Pier Damiani afferma le peculiarità della sua concezione
eremitica e descrive le modalità dell’esperienza religiosa e spirituale
avellanita, con attenzione alle consuetudini e ai metodi della conversatio eremitica
(Longo, 2012, pp. 168-220).
La morte di Nicolò II e la conseguente grave crisi
causata dalla duplice elezione pontificia – da una parte dell’arcivescovo di
Milano Anselmo da Baggio scelto dai cardinali riformatori romani, Alessandro
II, annunciata ai milanesi da Pier Damiani con l’ep. 84, e dall’altra del
vescovo di Parma Cadalo (Onorio II), caldeggiato dall’aristocrazia romana ed
eletto al concilio di Basilea del 1062 su iniziativa dell’imperatore Enrico IV
– mise ancora alla prova la compattezza (e la crescente autocoscienza) del
fronte cardinalizio filoriformatore di cui egli era uno dei leader. Al di là
delle rituali e reiterate dichiarazioni di abbandono del cardinalato, Pier
Damiani fu in prima linea con i suoi scritti e la sua azione in questo momento
decisivo per l’affermazione del primato pontificio.
Si colloca qui (aprile 1062) la Disceptatio
synodalis (ep. 89), indirizzata a Onorio II. In teoria si trattava di
preparare con abilità mediatoria il sinodo di Augusta che doveva porre fine
allo scisma e forse anche reintrodurre le sue non ancora del tutto sopite
aspirazioni all’unità di intenti tra Impero e Papato; ma nel testo è
esplicitata in maniera inequivocabile la dottrina del primato pontificio, e va
ribadito che è stata opportunamente corretta sulla base della minuta
ricostruzione biografica la tesi tradizionale nella storiografia sul suo
immarcescibile e incondizionato sostegno all’ipotesi di concordia tra Papato e
Impero (cfr. D’Acunto, 1999, pp. 241-290). Nei primi anni Sessanta, Pier
Damiani si impegnò anche a scrivere sulla necessità di una riforma
palingenetica del clero e specialmente degli attributi e degli obblighi
connessi alla funzione episcopale (ep. 69, 73-74) con un’attenzione particolare
al tema economico, e in particolare all’amministrazione dei beni ecclesiastici
(cfr. L’etica economica medievale, a cura di O. Capitani, Bologna 1974; D’Acunto,
1999, pp. 181-234).
Lo scisma fu affrontato, da parte di Pier Damiani,
restando a Fonte Avellana, ove fu presente dalla fine del 1061 agli inizi del
1063: oltre alle lettere al calor bianco in difesa di Alessandro II, si trovano
tracce sicure del suo operato anche nella rete di alleanze e sostegni per la
causa dei riformatori romani creata presso i maggiori ecclesiastici della Reichskirche,
ma da una posizione, per così dire, autonoma (cfr. Longo, 2012, pp.
103-106, 125-134). In questo torno di tempo fu oggetto di attacchi personali e
in pericolo di vita come testimonia l’Iter gallicum, resoconto della missione
in Gallia dell’avellanita tra il 1063 e il 1064. Pier Damiani si recò oltralpe
come legato pontificio per dirimere un’annosa disputa che vedeva coinvolto
l’abbazia cluniacense, i cui privilegi ed esenzioni erano stati oggetto
dell’attacco del vescovo Drogone di Mâcon (cfr. Iter Gallicum, in PL 145,
Paris 1853, coll. 865-880). Con il biglietto da visita di un impegnativo elogio
di Alessandro II (che lo descrisse ai vescovi francesi come «nimirum et noster
est oculus et apostolicae sedis immobile firmamentum»: Alexandri II papae
Epistolae et decreta, in PL 146, Paris 1853, col. 1295 D), risolse la
disputa con rara perizia diplomatica e riuscì a salvaguardare gli interessi
cluniacensi nel sinodo di Châlon che si svolse il 17 agosto 1063. Fu
l’occasione per conoscere da vicino il monachesimo cluniacense, che Pier
Damiani apprezzò moltissimo; le attenzioni furono ricambiate, perché in qualità
di legato pontificio Pier Damiani procedette l’11 agosto del 1063 alla
traslazione delle reliquie di Odilone a Souvigny e consacrò un altare dedicato
al santo, e fu assai inusualmente incaricato dall’abate Ugo (che riteneva di
poter così ottenere un potente mezzo di promozione della santità cluniacense)
di redigere una nuova stesura della Vita di Odilone (composta tra il
1063 e il 1064 e terminata in Italia).
La missione gallica può essere presa come una sorta di
spartiacque nelle posizioni politico-ecclesiastiche, negli ideali riformistici
e nelle concezioni spirituali dell’avellanita, che d’ora in poi marcò un
progressivo distacco ed estraniamento dalle linee della riforma guidata da
Ildebrando di Soana e Alessandro II e un sempre più marcato estremismo ascetico
e filomonastico. Si apre in sostanza una stagione in cui Pier Damiani si
impegnò a fondo per cercare di perfezionare il monachesimo cenobitico, e
soprattutto l’esperienza cassinese. Il contemptus mundi che assai
spesso è stato considerato una cifra distintiva d’insieme del pensiero di Pier
Damiani è riscontrabile alla fine della sua vita, ma non in periodi precedenti
(cfr. Bultot, 1968).
All’infuocata veemenza nei confronti di Cadalo, cui
dedica negli scritti del periodo una parte davvero cospicua della sua tutt’altro
che benevola attenzione (cfr. Cantarella, 2009, p. 235) fa riscontro una
progressiva freddezza nei confronti di Alessandro II e Ildebrando di Soana.
Certamente Pier Damiani difese a spada tratta il ‘suo’ papa dagli attacchi dei
sostenitori di Cadalo, ma il pontefice si lamentò con lui del suo prolungato
silenzio (ep. 96, p. 47) e la progressiva e inesorabile presa di distanza da
parte di Pier Damiani e la situazione di disarmonia con Ildebrando e il
pontefice Alessandro II sono sancite dal tono sardonico ed esasperato della
lettera 107, della quaresima del 1064. Ben più numerose e di tono diverso sono
le lettere indirizzate agli abati e ai monaci di Cluny e soprattutto di
Montecassino. Si tratta di quattro lettere ai cluniacensi e dodici ai cassinesi
tra il 1063 e il 1065, rafforzate da forse tre visite di persona nel 1064, nel
1066 forse e poi nel 1069, dedicate in parte a temi teologici (De divina
omnipotentia) e in parte a temi della perfezione monastica (la flagellazione
volontaria, in generale la perfezione ascetica e la contemplazione (ep. 82, 90,
95, 106 a Desiderio). Probabilmente (D’Acunto, 1999, pp. 393-402), fu in questo
periodo (1067) che Pier Damiani compose le due Vitae dei suoi
discepoli più stretti, Rodolfo vescovo di Gubbio e Domenico Loricato, contenute
nell’ep. 109 (e indirizzate al papa Alessandro II): due testi che esaltano al
massimo grado un ascetismo eremitico proteso alla ricerca eroica di una
perfezione angelica che si rivela un picco troppo elevato per i comuni mortali.
Guardando all’intera produzione di Pier Damiani agiografo, la Vita
Romualdi rappresentava lo slancio programmatico, la dichiarazione delle
aspirazioni agli inizi della carriera di riformatore, e la Vita Mauri testimoniava
una fase iniziale di impegno riformatore su scala regionale; la Vita
Odilonis può essere letta come l’incontro da parte di Pier Damiani con un
altro monachesimo di riforma e uno degli elementi di un tentativo di creare
un’unione riformata delle migliori forze del monachesimo.
C’è un’evoluzione evidente, marcata,
nell’atteggiamento di Pier Damiani dagli inizi della sua carriera alla fine.
Dal voler convertire tutto il mondo in un eremo nel ritratto/confronto con
Romualdo di Ravenna agli esordi di Pier Damiani sulla ribalta della riforma, ai
testi degli anni Sessanta, incentrati sull’eroico estremismo ascetico di
Domenico Loricato, sulla difesa del valore della flagellazione volontaria e
sulle proposte ascetiche ed elitarie al fior fiore del mondo monastico c’è un
lungo percorso. Il contemptus mundi che assai spesso è stato
considerato una cifra distintiva del pensiero di Pier Damiani non è
riscontrabile in periodi precedenti, ma alla fine della sua vita, con la
constatazione dell’impossibilità di un coinvolgimento della corte imperiale in
un progetto di riforma ecclesiastica, con la progressiva perdita di consonanza
con il papa cui si aggiunge anche l’urgenza intima del proprio imminente
compimento della vicenda terrena.
Disagio e presa di distanza dal Papato risultano anche
a proposito dei rapporti con Costantinopoli: nell’introduzione al trattato
sul Filioque che inviò direttamente al patriarca, Pier Damiani si
lamenta di non esser stato considerato dalla Curia romana («nemo me dignatus
est provocare»), dal papa e i suoi collaboratori.
Naturalmente, anche negli ultimi anni Pier Damiani non
smise di occuparsi della riforma del saeculum. Nel 1067 si recò a Firenze
dove il vescovo Pietro Mezzabarba era stato accusato di simonia. Ancora nel
1069, pur avendo ormai da tempo abbandonato il cardinalato per dedicarsi alla
vita dell’eremo, per conto del pontefice fu inviato in Germania con il compito
di distogliere Enrico IV dal proposito di divorziare dalla moglie Berta. Nel
1072 infine compì la sua ultima missione a favore della Chiesa recandosi a
Ravenna, la sua città natale, per riconciliarla con la sede apostolica dopo che
l’arcivescovo ravennate Enrico era stato colpito da interdetto per aver
parteggiato per l’antipapa.
Compiuta con successo la sua missione, Pier Damiani
sulla strada del ritorno – probabilmente si stava recando a passare la
quaresima nell’eremo di Gamogna, come aveva fatto in altre occasioni (1060,
1063, 1067, cfr. Lucchesi 1972, II, p. 147) – morì a Faenza nel monastero di S.
Maria foris Portam nella notte tra il 22 e il 23 febbraio 1072. Il
suo corpo fu custodito presso la chiesa del monastero, e successivamente nella
vicina S. Maria dell’Angelo, finché fu trasferito nel corso del XIX secolo
presso la cattedrale di Faenza, dove è tutt’ora conservato.
Nella parabola dell’esperienza esistenziale di Pier
Damiani si può sicuramente trovare una costante che rappresenta una chiave per
decodificare il pensiero e l’operato di una figura che è stata descritta come
contrassegnata dalla cifra di una «contraddittoria multilateralità» (G.
Tabacco, Pier Damiani fra edonismo letterario e violenza ascetica,
in Spiritualità e cultura nel medioevo. Dodici percorsi nei territori del
potere e della fede, Napoli 1993, p. 252); il comune denominatore di questa
poliedrica personalità è «la coerenza della tensione», atteggiamento che
unifica e indirizza le scelte, i percorsi, le lotte di un riformatore che non è
assolutamente rimasto inerte di fronte alle sollecitazioni di una realtà
politica, ecclesiologica e spirituale quanto mai cangiante e che richiedeva un
aggiornamento costante delle risposte, ma anche delle domande da porre.
Pier Damiani fu venerato sin dal momento della sua
morte anche se il suo culto (circoscritto a Ravenna e a Faenza, di cui fu
patrono dal 1512) fu formalizzato solo da un decreto di Urbano VIII del 1625.
Nel 1828 fu poi proclamato da Leone XII dottore della Chiesa (per il decreto
cfr.: Facchini 2011, pp. 163 s.). Paradossalmente il culto rimase vivo in
queste città romagnole, ma non a Fonte Avellana, ove la liturgia locale non lo
menziona (come non menziona i suoi allievi e successori), e non lo inserisce
nella memoria collettiva dei secoli XII-XIII. Si percepiva evidentemente che un
mantenimento della tensione ascetica a un livello troppo alto avrebbe potuto
costituire un problema per molti monaci.
Il recupero della sua fama fu colto e tardo. Dante
dedicò a Pier Damiani un celebre passo nel canto XXI della Commedia;
altri, come Francesco Petrarca e Giovanni Boccaccio, si interessarono alla sua
biografia e recuperarono codici della Vita. Nel Cinquecento (tra il 1526 e
il 1534) l’umanista Giovanni Antonio Flaminio ne compose una biografia
all’interno della sua opera sulle Vite dei quattro santi protettori
di Faenza, e utilizzò con ogni probabilità il testo di Giovanni da Lodi tra i
«libri admodum vetusti» che i suoi committenti, i canonici della cattedrale
faentina, gli diedero.
Fonti e Bibl.: La bibliografia su Pier Damiani è
vastissima. Nel 2007, in occasione del millenario della sua morte U.
Facchini, Pier Damiani: un padre del secondo millennio, Roma 2007, ha
pubblicato una poderosa e accurata bibliografia ragionata sull’avellanita che
ci esime da ogni velleità di esaustività, del resto difficilmente attuabile
visto che il volume di Facchini consta di ben 555 pagine di titoli organizzati
tematicamente in due parti.
Prime edizioni e studi. La rilevanza non solo
qualitativa, ma anche quantitativa degli scritti di Pier Damiani, ha comportato
un grande numero di studi e di edizioni. La tradizione manoscritta delle opere
di Pier Damiani è complessa e ramificata. Esistono oggi circa settecento codici
contenenti opere dell’eremita di Fonte Avellana, fitta ragnatela che si estende
in tutta l’Europa e che abbraccia nel tempo oltre mezzo millennio (K.
Reindel, Studien zur Überlieferung der Werke des Petrus Damiani, in Deutsches
Archiv, XV (1959), pp. 23-102, XVI (1960), pp. 73-154, XVIII (1962), pp.
317-417). Sbocco e al contempo filtro di tale lunga e imponente tradizione
manoscritta sono state le edizioni moderne, che si sono succedute a partire dagli
inizi del XVI secolo, quando ancora non si era esaurita la trasmissione
manoscritta, della quale si hanno testimoni anche più tardi e con la quale
dunque si sono incrociate.
La gran parte delle opere sicuramente di Pier Damiani
o a lui attribuite è stata pubblicata alla metà del secolo scorso in due volumi
della Patrologia latina. I due volumi presentano una divisione delle
opere damianee sulla base di epistulae, sermoni e Vitae di
santi, nel volume 144 e opuscoli, opere poetiche e Collectanea nel
volume 145. I due volumi della Patrologia non sono il frutto di
un’iniziativa editoriale originale, ma riproducono una delle numerose
riedizioni della prima edizione dell’opera omnia di Pier Damiani curata da
Costantino Gaetani agli inizi del XVII secolo, particolarmente notevole per
l’epoca grazie ai criteri di raccolta del materiale. Nel corso del XIX secolo
alcuni testi di Pier Damiani sono stati pubblicati nelle varie serie
degli MGH (cfr. Longo, 2012, p. 270).
La grande fioritura di studi sulla figura e sull’opera
dell’avellanita nel corso del XX secolo si è dovuta basare sullo stato dei
testi e sulla base dei criteri presentati dall’edizione di Gaetani. Nella prima
metà del XX secolo alcuni testi sono stati aggiunti al corpus damianeo
inserito nella raccolta della Patrologia del Migne grazie alle
scoperte di alcuni eminenti studiosi; è stata pubblicata, infatti, una serie di
contributi editoriali a opera di D. de Bruyne nel 1914, di A. Wilmart nel 1932,
di A. Campana nel 1947; di G. Tabacco nel 1957 e di J. Leclercq nel 1947 e nel
1957.
A partire dalla metà del secolo lo studio della figura
e dell’opera di Pier Damiani si è sviluppato enormemente e gli è stato
riconosciuto un ruolo centrale nella creazione dei presupposti teorici ed
ecclesiologici della riforma della Chiesa della seconda metà dell’XI secolo e
nella sua attuazione.
Nel quadro degli studi sulla riforma del secolo XI di
O. Capitani, C. Violante, G. Miccoli e G. Tabacco è emerso il contributo nodale
di Pier Damiani. Nello stesso torno di tempo alcuni convegni della Mendola sono
stati dedicati alle grandi tematiche ecclesiologiche, politiche e teologiche
relative alla riforma e una serie di contributi, tra i quali particolarmente
gli studi di Capitani e Tabacco, hanno approfondito lo studio sul ruolo e il
contributo di Pier Damiani nell’ambito del movimento riformatore.
Contemporaneamente alle revisioni e alle nuove
interpretazioni della riforma ecclesiastica dell’XI secolo, la figura di Pier
Damiani ha conosciuto una nuova stagione di studi alla luce anche della sempre
maggiore attenzione dedicata alla tradizione manoscritta delle opere
dell’avellanita. Tra gli studi specifici dedicati a Pier Damiani vanno
ricordate, in particolare, le due monografie ad opera di Owen J. Blum nel 1947,
contenente anche un prezioso elenco dei codici con opere di Pier Damiani, così
come quella di F. Dressler nel 1954, alle quali si aggiunse nel 1960 la
ricostruzione biografica dedicata all’avellanita da Leclercq.
Del 1956 è il fondamentale e innovativo studio di J.
Ryan sulle fonti canonistiche di Pier Damiani. Tra il 1957 e il 1962 K. Reindel
ha pubblicato a più riprese i suoi fondamentali studi sulla tradizione
manoscritta delle opere. L’interesse crescente della storiografia ha condotto
poi all’organizzazione di una serie di convegni in occasione del nono
centenario della morte di Pier Damiani nel 1972, nei quali sono confluiti un
gran numero di contributi anche se non sempre omogenei per il valore
scientifico e gli approcci metodologici. Nel quadro della produzione storiografica
di questo periodo si segnalano: H.P. Laqua, Traditionen und Leitbilder bei
dem Ravennater Reformer Petrus Damiani (1042-1052), München 1976; L.K.
Little, The personal development of Peter Damian, in Order and
innovation in the Middle Ages. Essays in honor of Joseph R. Strayer, a cura di
W.C. Jordan - B. Mc Nab - T.F. Ruiz, Princeton 1976, pp. 317-341, 523-552; e i
contributi di innegabile valore di G. Lucchesi, con la sua abbondante
produzione di studi sulla figura e l’opera di Pier Damiani. I risultati più
duraturi degli studi di Lucchesi sono stati senza dubbio l’aver creato con
la Clavis sancti Petri Damiani uno strumento fondamentale per lo
studio critico delle opere di Pier Damiani e l’aver confezionato una
ricostruzione della biografia del santo sulla base di una solida impostazione
cronologica e topografica.
Uno dei frutti più preziosi della stagione di
rinnovati studi sulla figura dell’avellanita è stata l’esigenza di disporre di
edizioni che fornissero uno stato migliore dei testi damianei. Nel 1972 A.
Cantin ha pubblicato l’edizione critica del De divina omnipotentia fornendo
anche una traduzione in lingua francese del celebre opuscolo 36 (ep. 119
dell’edizione Reindel), forse il testo più filosoficamente e teologicamente
denso di Pier Damiani. Anche Cantin si è basato sull’edizione di Migne, ma si è
potuto avvalere anche di un’edizione con traduzione in italiano del 1943 di B.
Nardi in collaborazione con P. Brezzi, che però non riguardava solo il De
divina omnipotentia, ma anche gli opuscoli 45, 13 e 58 (= ep. 117, 153, 23
dell’edizione Reindel). Nel quadro delle edizioni critiche recenti, si devono
ricordare anche le edizioni dei carmi, inni e ritmi di Pier Damiani a opera di
A. Willmart (1929) e M. Lokrantz (1964) e l’edizione dei sermoni pubblicata da
Lucchesi nel 1983.
Tra il 1983 e il 1993 K. Reindel, dopo un trentennio
di ricerche, ha pubblicato per gli MGH la monumentale edizione
critica in quattro tomi di una parte cospicua degli scritti damianei (Die
Briefe des Petrus Damiani, hrsg. K. Reindel, I, nn. 1-40, München, 1983; II,
nn. 41-90, München 1988; III, nn. 91-150, München 1989; IV, nn. 151-180 und
Register, München 1993, (MGH, Epistolae, 2, Die Briefe der deutschen
Kaiserzeit, 4). Lo studioso tedesco ha fornito un’edizione di grandissimo
valore e rigore filologico basandosi su una minuziosa e approfondita
ricostruzione della tradizione manoscritta. Reindel ha operato scelte e criteri
di ordinamento differenti dall’edizione di Gaetani. Egli ha, infatti, abolito
la tradizionale distinzione sulla base della lunghezza tra lettere e opuscoli,
e ha considerato tutti i testi come epistolae ordinandoli secondo un
ordine cronologico. Poiché la tradizione manoscritta delle opere damianee non
presenta caratteristiche tali da imporre un criterio di ordinamento intrinseco
ed evidente, la scelta adottata da Reindel risulta ineccepibile in quanto ha
una valenza meramente strumentale. Il criterio dello studioso tedesco rischia
però di fuorviare il lettore poiché considerando tutti i testi all’interno del
macro genere epistolare, risultano di difficile individuazione le diverse
tipologie testuali reali presenti all’interno della forma epistolare. Oltre che
sui suoi studi preparatori Reindel si è basato sui lavori di Giovanni Lucchesi,
in particolare proprio per le datazioni delle epistolae rispetto alle
quali nessuna indicazione era presente nell’edizione di Gaetani e nella Patrologia
latina. Se il fatto di presentare gli scritti di Pier Damiani secondo
l’ordinamento cronologico in una prospettiva diacronica e storica è essenziale
per la piena comprensione dei testi e la contestualizzazione del loro valore
nel quadro dello sviluppo del pensiero e dell’attività dell’avellanita, si
corre però il rischio di rendere canonica una cronologia degli scritti che non
è assolutamente sicura e definita (Cfr. G. Lucchesi, Per una Vita di S.
Pier Damiani. Componenti cronologiche e topografiche, in San Pier Damiano
nel IX centenario della morte (1072-1972), Cesena 1972, I, pp. 13-179, II,
pp. 13-160; Id., Clavis Sancti Petri Damiani, in Studi su s. Pier
Damiani, in onore del Card. Amleto Giovanni Cicognani, due edizioni Faenza
1961-1970, pp. 1-215). Sebbene dunque la situazione sulla produzione scrittoria
di Pier Damiani sia notevolmente migliorata, non tutti i problemi sono stati
risolti e specialmente, fino a tempi recenti (Longo, 2012, con indicazione in
bibliografia degli studi precedenti sulla produzione agiografica) a proposito
della scrittura agiografica come ha osservato a più riprese G. Fornasari
(Id., S. Pier Damiani e la storiografia contemporanea: osservazioni in
margine a recenti studi damianei, in Bulletino dell’Istituto storico
italiano per il medio evo e archivio muratoriano, LXXXVIII (1979), pp. 165-200,
ora anche in Id., Medioevo riformato del secolo XI, Napoli 1996, pp.
97-126).
Dalla fine del XX secolo si è registrata una nuova
stagione di studi dedicati all’opera e alla figura di Pier Damiani (Ch. Lohmer, Heremi
conversatio. Studien zu den monastichen Vorschriften des Petrus Damiani,
Münster 1991; S. Freund, Studien zur literarischen Wirksamkeit des Petrus
Damiani. Anhang: Johannes von Lodi, Vita Petri Damiani, Hannover,
1995 in MGH, Studien und Texte, 13]. Del 1999 è l’importante N.
D’Acunto, I laici nella Chiesa e nella società secondo Pier Damiani. Ceti
dominanti e riforma ecclesiastica nel secolo XI, Roma 1999. Questa nuova
fioritura di studi damianei, particolarmente significativa nei primi dieci anni
del XXI secolo, anni che sono stati definiti «ad alta intensità e densità di
ricerca […] collettiva e plurima (nelle diversità di metodo
e di interpretazione, ovviamente)», ha comportato un profondo rinnovamento
dell’interpretazione del ruolo e dell’azione di Pier Damiani nel quadro della
riforma della Chiesa dell’XI secolo (citazione tratta da G.M. Cantarella, Per
un nuovo questionario del secolo XI?, in Reti Medievali-Rivista, XI/1
(2010), http://www.retimedievali.it; introduzione del numero monografico: Civiltà
monastica e riforme, Nuove ricerche e nuove prospettive all’alba del XXI
secolo, a cura di G.M. Cantarella, in cui sono pubblicati gli atti dei
convegni Amicitia e monachesimo: fonti, storia, problemi (Fonte
Avellana... 2009) e Nuove ricerche su Pier Damiani e l’XI secolo: bilanci
e prospettive (Bologna... 2010). Cfr. inoltre G. Fornasari, Pier
Damiani tra passato e futuro: tentativo di un bilancio storiografico, in Pier
Damiani L’eremita, il teologo, il riformatore, (1007-2007), Atti del XXIX
Convegno del Centro studi e ricerche antica provincia ecclesiastica ravennate,
Faenza-Ravenna... 2007, a cura di M. Tagliaferri, Bologna 2009, pp. 7-40; N.
D’Acunto, Prospettive sulla figura e sull’opera di Pier Damiani, nelle
pubblicazioni per il millenario della sua nascita, in Rivista di Storia
della Chiesa in Italia, LXIV (2010), pp. 538-549; Id., I cambiamenti. Storia
di una storia recente, in Reti Medievali-Rivista, XI,1 (2010),
http://www.retimedievali.it. A questa nuova prospettiva storiografica
sull’avellanita hanno contribuito un insieme di fattori. Innanzitutto
l’edizione delle opere damianee di Kurt Reindel ha avuto ripercussioni salutari
sullo studio e la contestualizzazione cronologica delle opere damianee, grazie
anche all’apporto fornito dagli studi di Giovanni Lucchesi. La possibilità di
considerare gli scritti di Pier Damiani in una prospettiva cronologica ha
permesso di togliere staticità all’interpretazione delle opere damianee
considerate spesso come monoliti a sé stanti in funzione dell’argomento che
trattavano senza contestualizzarle in rapporto all’evoluzione diacronica
dell’esperienza esistenziale dell’avellanita e all’inevitabile sviluppo delle
sue idee, delle sue concezioni e della sua azione assai spesso condizionate
dalle circostanze causate dagli eventi. Quest’impronta di dinamicità ha
permesso un’interpretazione storiografica meno vincolata da impostazioni
ideologiche più o meno tradizionali, maggiormente sensibile alla
contestualizzazione della scrittura e dell’azione di Pier Damiani in rapporto
con personaggi e occorrenze politiche, religiose, spirituali e ideologiche del
suo tempo, conducendo a una proficua riconsiderazione del profilo
dell’avellanita sotto la cifra della complessità. La ricorrenza del millenario
della sua nascita ha rappresentato un’opportunità ulteriore cui si è unito
l’impulso dato dalla decisione della Congregazione camaldolese di pubblicare la
traduzione dell’opera omnia di Pier Damiani cui si è accompagnata la
proficua occasione costituita da una serie di convegni promossi dal Centro
studi avellaniti. Tali convegni hanno permesso uno scambio e un confronto
serrato a scadenza regolare tra gli studiosi di ‘damianistica’ e più in
generale dell’XI secolo (D’Acunto, 2010, pp. 545 s.; Longo, 2012, pp. 273-276).
Di seguito alcune fonti e studi che sono stati
maggiormente utilizzati per la redazione della voce: Iter Gallicum, o De
Gallica profectione domni Petri Damiani et eius ultramontano itinere, PL 145,
Paris 1853, coll. 865-880; i Miracula s. Hugonis BHL 4013, publicati
oltre che in Bibliotheca Cluniacensis anche in PL 159,
Paris 1854, coll. 923-926; s. Pier Damiani, De divina omnipotentia e altri
opuscoli, a cura di P. Brezzi, trad. di B. Nardi, Firenze 1943; Pierre Damien, Lettre
sur la toute-puissance divine, introduction, texte critique, traduction et
notes par A. Cantin, Paris 1972.
J. Leclercq, Saint Pierre Damien ermite et homme
d’église, Roma 1960; G. Miccoli, Pietro Igneo. Studi sull’età gregoriana,
Roma 1960; Id., Théologie de la vie monastique chez saint Pierre
Damien (1007-1072), in Théologie de la vie monastique. Etudes sur la
tradition patristique, Lyon-Fourvière 1961, pp. 459-483; S. Boesch
Gajano, Storia e tradizioni vallombrosane, in Bullettino
dell’Istituto storico italiano e archivio muratoriano, LXXVI (1964), pp.
99-215; O. Capitani, Esiste un’età gregoriana? Considerazioni sulle
tendenze di una storiografia medievistica, in Rivista di storia e
letteratura religiosa, I (1965), pp. 454-481; Id., San Pier Damiani e
l’istituto eremitico, in L’eremitismo in occidente nei sec. XI e XII,
Milano 1965, pp. 122-159; Id., Immunità vescovili ed ecclesiologia in età
‘pregregoriana’ e ‘gregoriana’. L’avvio della ‘restaurazione’, Spoleto 1966; G.
Miccoli, Chiesa gregoriana. Ricerche sulla riforma del secolo XI, Firenze
1966 (nuova ed. a cura di A. Tilatti, Roma 1999); R. Bultot, La doctrine
du mépris du monde, IV, Le XIe siècle, 1, Pierre Damien,
Louvain-Paris 1968; M. Maccarone, La teologia del primato romano nel
secolo XI, in Le istituzioni ecclesiastiche della Societas Christiana dei
secoli XI-XII. Papato, Cardinalato ed Episcopato, Milano 1971, pp. 62-81; M.
Fois, I compiti e le prerogative dei cardinali vescovi secondo Pier
Damiani nel quadro della sua ecclesiologia primaziale, in Archivum
Historiae Pontificiae, X (1972), pp. 35-48; R. Grégoire, San Pier Damiani
e la teologia del suo tempo, in Studi gregoriani, X (1975), pp. 221-243;
O. Capitani, Romualdo e Pier Damiani, in Storia illustrata di Ravenna,
Milano 1989, fasc. XIX, pp. 289-304; C. Violante, La riforma ecclesiastica
del secolo XI come progressiva sintesi di contrastanti idee e strutture,
in Critica storica, XXVI (1989), pp. 156-166; O. Capitani, Tradizione
ed interpretazione: dialettiche ecclesiologiche del secolo XI, Roma 1990; G.
Ruggieri, Il ricorso alle tematiche escatologiche nell’epistolario di Pier
Damiani, in La cattura della fine. Variazioni dell’escatologia in regime
di cristianità, a cura di G. Ruggieri, Genova 1992, pp. 41-62; N.
D’Acunto, Lotte religiose a Firenze nel secolo XI. Aspetti della rivolta
contro il vescovo Pietro Mezzabarba, in Aevum, LXVI (1993), pp. 279-312;
G. Tabacco, Spiritualità e cultura nel medioevo, Napoli 1993; U.
Longo, San Pier Damiani e l’agiografia, in Scrivere di santi, a cura
di G. Luongo, Napoli 1998, pp. 129-144; N. D’Acunto, I laici nella Chiesa
e nella società secondo Pier Damiani. Ceti dominanti e riforma ecclesiastica
nel secolo XI, Roma 1999; U. Facchini, San Pier Damiani: l’eucologia e le
preghiere. Contributo alla storia dell’eucologia medievale, studio critico
e liturgico-teologico, Padova 1999; E. Pasztor, San Pier Damiani, il
cardinalato e la formazione della Curia romana, in Onus Apostolicae Sedis.
Curia romana e cardinalato nei secoli XI-XV, Roma 1999, pp. 317-339; G.M.
Cantarella, La Vita Beati Romualdi specchio del monachesimo nell’età
di Guido d’Arezzo, in Guido d’Arezzo monaco pomposiano. Atti del Convegno
di studi, Pomposa-Arezzo 1997-98, a cura di A. Rusconi, Firenze 2000, pp. 3-20;
P. Henriet, La parole et la prière au Moyen Age. Le verbe efficace dans
l’hagiographie monastique des XIe et XIIe siècles, Bruxelles 2000; E.
D’Angelo, San Pier Damiani, Liber Gomorrhianus. Omosessualità
ecclesiastica e riforma della Chiesa, Alessandria 2001; N. D’Acunto, Un
eremita in movimento. Il Romualdo di Pier Damiani, in San Romualdo.
Storia, agiografia e spiritualità, Atti del XXIII Convegno... Fonte
Avellana... 2000, Negarine di San Pietro in Cariano 2002, pp. 97-129; Petrus
Damiani, in Repertorium fontium historiae medii aevi, IX/ 1-2 Compendia.
Fontes, Romae 2002, pp. 135-139; G.M. Cantarella, Pier Damiani, il Liber
Gomorrhianus e Leone IX, in Ovidio Capitani: quaranta anni per la
storia medievale, a cura di M.C. De Matteis, I, Bologna 2003, pp. 117-125; U.
Longo, La conversione di Romualdo di Ravenna come manifesto programmatico
della riforma eremitica, in Ottone III e Romualdo di Ravenna. Impero
monasteri e santi asceti. Atti del XXIV Convegno del Centro di studi
Avellaniti... Fonte Avellana 2002, Negarine di San Pietro in Cariano 2003, pp.
215-236; Id., «Inter scripturas mereretur autenticas reservari». Identità
del testo e tradizione manoscritta delle opere di Pier Damiani, in Sanctorum,
I (2004), pp. 97-112; J.M. Sansterre, Le passé et le présent dans
l’argumentation d’un réformateur du XIe siècle: Pierre Damien, in Autorité
du passé dans les sociétés médiévales, a cura di J. M. Sansterre,
Rome-Bruxelles 2004, pp. 221-235; Riforma o restaurazione? La cristianità
nel passaggio dal primo al secondo millennio: persistenze e novità, Negarine di
S. Pietro in Cariano 2006; R. Benericetti, L’eremo e la cattedra. Vita di
san Pier Damiani, Milano 2007; P. Licciardello, Il culto dei santi a Fonte
Avellana nel medioevo, in Fonte Avellana nel secolo di Pier Damiani, Atti
del XXIX Convegno del Centro di studi avellaniti, Negarine di S. Pietro in
Cariano 2008, pp. 383-447; L. Saraceno, Una teologia e una spiritualità
della croce di Pier Damiani per Fonte Avellana, ibid., pp. 213-234; U.
Longo, Pier Damiani versus Teuzone: due concezioni sull’eremitismo a
confronto, in Monaci, ebrei, santi. Studi per Sofia Boesch Gajano,
Atti delle Giornate di studio «Sophia kai historia»... 2005, a cura di A.
Volpato, Roma 2008, pp. 63-77; G.M. Cantarella, Pier Damiani e lo scisma di
Cadalo, in Pier Damiani. L’eremita, il teologo, il riformatore,
Bologna 2009, pp. 233-257; J. Howe, Did St. Peter Damian die in 1073? A
new perspective on his final days, in Analecta Bollandiana, CXXVIII
(2010), 1, pp. 67-86; U. Longo, “Qui corripi refugit, nobiscum habitare non
possit”. Pier Damiani e l’esemplarità normativa in contesto di riforma,
in Storia della direzione spirituale, II. Il Medioevo, a cura di G.
Filoramo - S. Boesch Gajano, Brescia 2010, pp. 65-84; Id., Sancti novi e
antichi modelli al tempo della riforma della Chiesa. Pier Damiani e l’inaudita novitas della
flagellazione, in Il moderno nel medioevo, Atti del Seminario di studio
dell’Istituto storico italiano per il medioevo, Roma 2010, pp. 61-86; U.
Facchini, Pier Damiani: il culto. Traslazioni e ricognizioni delle ossa,
Ravenna 2011; Kr. Skwierczynski, Mury Sodomy. Piotra Damianego «Księga
Gomory»: walka zsodomią w śród kleru, Kraków 2011; U. Longo, Come angeli
in terra. Pier Damiani, la santità e la riforma del secolo XI, Roma 2012; N.
D’Acunto, Regnum e sacerdotium nella riflessione di Pier Damiani,
in Religione e politica da Dante alle prospettive teoriche contemporanee,
Roma 2013, pp. 13-26; Id., A proposito di un saggio di Matilde e Beatrice
di Canossa e della data di morte di Pier Damiani, in Studi di storia e di
archeologia in onore di Maria Luisa Ceccarelli Lemut, Pisa 2014, pp. 49-57; U.
Longo, La tradizione manoscritta delle opere agiografiche di Pier Damiani, ibid.,
pp. 59-70; G.M. Cantarella, Manuale della fine del mondo. Il travaglio
dell’Europa medievale, Torino 2015, pp. 76-95.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/pier-damiani_(Dizionario-Biografico)
Den hellige Peter Damian (1007-1072)
Minnedag: 21.
februar
Kirkelærer, skytshelgen for Faenza og Fonte Avellana;
mot hodesmerter
Den hellige Peter Damian (lat: Petrus Damiani; it:
Pier Damiani) ble født i 1007 i Ravenna i regionen Emilia-Romagna i
Nord-Italia. Han var yngste sønn i en stor og relativt fattig adelsfamilie. Han
mistet tidlig sine foreldre, og en usympatisk eldre gift bror tok ham først i
sin varetekt, men han mishandlet gutten og brukte ham som en ubetalt tjener og
grisepasser, og han fikk ikke tilstrekkelig med mat.
Peter ble reddet av en annen bror, erkeprest Damian i
Ravenna, som adopterte ham. Han så guttens evner og sørget for han at fikk den
beste utdannelse han kunne skaffe på skoler i Lombardia. I takknemlighet tok
Peter brorens fornavn som sitt eget etternavn. Han studerte artes
liberales og jus i Ravenna, Faenza og Parma, og deretter ble han selv
professor i Parma i 1028, i en alder av 21 år. Han fikk sin egen skole, hvor
studentene strømmet til, og han ble en velstående mann.
Men dette var ikke nok for den fromme unge mannen. Han
begynte å praktisere legemlige botsøvelser og levde et strengt liv med faste,
våkenetter og bønn, og han bar en hårskjorte under klærne. Han ga store
almisser, og det gikk knapt en dag uten at noen fattige satt ved hans bord, og
han fant glede i å servere dem med sine egne hender. Men han lengtet etter å
gjøre mer for sin Herre.
Herren svarte på hans bønner ved å sende to munker fra
Fonte Avellana ved Perugia for å besøke hans hjem. De fortalte ham mye om sin
måte å leve på, og Peter bestemte seg for å bli munk. Etter en 40-dagers
retrett i en liten celle sluttet han seg i 1035 til det reformerte
benediktinerklosteret i Fonte Avellana i Appenninene ved Gubbio, som var
grunnlagt i 979. Trolig hadde han da allerede mottatt prestevielsen. Til sin
forbauselse ble han straks ikledd munkedrakten.
Munkene i Fonte Avellana kalte seg Avellanere, og
kongregasjonen var dannet i 1012 av den hellige Romuald som
en streng eremittorden på grunnlag av den hellige Benedikts regel.
Romuald sto bak flere grunnleggelser i Sør-Frankrike og Nord-Italia, og den
viktigste ved siden av eremitthyttene i Fonte Avellana var det halveremittiske
klosteret i Camáldoli nær Arezzo, som den reformerte benediktinske
Kamaldulenserordenen har fått navnet fra (Congregatio Monachorum
Eremitarum Camaldulensium – OSBCam). I 1569 ble Avellanerne slått sammen
med Kamaldulenserne. Romualds munker måtte bo hele livet to og to i sine
eremitthytter eller klostre, fikk aldri gå ut og avla taushetsløfte for livet.
Brødrene levde som eremitter i nakne celler, hadde en svært streng disiplin og drev konstante studier av Bibelen. Peter ble en idealmunk, men det strenge livet med faste, abstinens og våkenetter førte til et midlertidig helsemessig sammenbrudd og kroniske søvnproblemer. Mens han kom til krefter igjen, studerte han Skriften og patrologisk teologi (kirkefedrenes lære), og han gikk løs med samme iver og grundighet som han tidligere hadde viet sine verdslige studier. Da han var blitt frisk igjen, ble han utpekt til å forelese for sine medbrødre. Etter anmodning fra den hellige Guido av Pomposa og andre ledere for klostre i nærheten foreleste han i 2-3 år for deres munker også. I 1042, femten år etter Romualds død, skrev Peter Damian en biografi om ham for munkene i Pietrapertosa.
Noen av tiden som var satt av til manuelt arbeid,
brukte Peter til avskrift av manuskripter. Resten av tiden tilbrakte munkene
med liturgisk og privat bønn og oppbyggelig lesning, noen av dem levde i total
ensomhet. Kort etter Peters ankomst utnevnte abbeden ham til economus for
den fattige og lille kommuniteten i Fonte Avellana. I 1040/41 og 1041/42 fikk
han i oppdrag å reformere klostrene Santa Maria Pomposa og San Vincenzo. Han
skrev en regel for eremittene, og han ble valgt til prior og pekt ut til
abbedens fremtidige etterfølger. Han var imidlertid så motvillig at abbeden
måtte insistere på at det var et spørsmål om lydighet.
I 1043 døde abbeden, og Peter overtok ledelsen av
klosteret. Klostret opplevde sin blomstringstid under hans styre. Han
insisterte på tilbaketrukkethet, nestekjærlighet og ydmykhet og styrte med stor
klokskap og fromhet. Han kalte seg ikke abbed, men opptrådte mer som en
ordensgeneral. For han ble stadig mer kjent og tiltrakk seg mange disipler, så
med tiden kunne han derfor foreta nye klostergrunnleggelser i San Severino,
Gamugno, Acerata, Murciana, San Salvatore, Sitria og Ocri, som han satte under
ledelse av priorer under sitt eget overoppsyn. Han innførte en daglig siesta
som kompensasjon for nattvigilien, og han fikk også kjøpt inn sølvkalker og et
prosesjonskors i sølv.
I sitt syn på munkevesenet så Peter Damian alltid tilbake på de tidlige ørkenfedres eksempel, og i noen henseender var han ikke ulik den hellige Hieronymus i karakter: Lidenskapelig, energisk, uforsonlig, kritisk, utålmodig, meget frimodig, med profetens moralske glød. På den andre side kunne han være noe unyansert, for eksempel irettesatte han biskopen av Firenze bare fordi han spilte sjakk, like strengt som han irettesatte omvandrende velstående munker. Men hans uforsonlighet og strenghet er kanskje blitt overdrevet, for han kunne også være nestekjærlig og vennlig mot sine munker, og han var vennlig mot botferdige syndere. Men hans skrifter viser heller hans strenghet, og han var ubønnhørlig i sine angrep på slapphet og verdslighet i de monastiske ordenene. Han var for eksempel sterkt mot at munkene satt mens de sang tidebønnene.
Kirkens tilstand var så kritisk på den tiden at Peter
Damian snart skjønte at han var kalt til å være en som roper i ørkenen. Snart
ble han kalt ut i verden for å rette sin energi mot et bredere felt. Da pave
Benedikt IX (1032-44; 1045; 1047-48) i 1045 gikk av som pave for andre gang
(han skulle også komme tilbake en tredje gang) til fordel for erkepresten
Johannes Gratian, som ble pave Gregor VI (1045-46), hilste Peter Damian dette
med glede og skrev til den nye paven og oppfordret ham til å ta seg av
skandalene i den italienske Kirken, spesielt med de onde biskopene i Pesaro,
Citta de Castello og Fano. Men hans støtte snudde til fiendskap straks det ble
kjent at Gregor sikret sitt valg ved hjelp av en betydelig sum penger.
Peter skrev til pave Klemens II (1046-47) og uttrykte
skuffelse over det langsomme tempoet i hans reformpolitikk. I september 1047
besøkte Klemens Peter Damian i hans eneboercelle på vei til Tyskland, men døde
på veien nordover. I 1048 døde pave Damasus II (juli-august 1048) etter bare 23
dager på Peters stol og den hellige pave Leo IX (1049-54)
ble hans etterfølger. Han hadde nære forbindelser til lederne for den kirkelige
reform, blant andre Peter Damian, og snart kunne den fromme eneboermunkens
veltalende røst høres på reformpavenes synoder i Italia. Han prekte mot tidens
to store onder, simoni (kjøp og salg av embeter) og klerikalt ekteskap, og til
støtte for reformpavedømmet, som han så som nøkkelen til hele Kirkens fremtid.
Men han var kritisk overfor noen av utviklingstendensene hos reformpavene i
tiden, og sammen med andre kritiserte han sterkt pave Leo IXs militære
engasjementet mot normannerne i 1053. Han mente at slag skulle utkjempes av
keisere, ikke paver.
Rundt 1051 publiserte Peter sitt voldsomme angrep på klerikalt forfall, som med god grunn kalles Liber Gomorrhianus, «Gomorraboken». Han dediserte boken til paven. Den vakte stort oppstyr og forårsaket en god del fiendskap mot forfatteren. Selv pave Leo, som først hadde prist verket, ble overtalt til å mene at den var overdrevet, noe som førte til et kraftig protestbrev fra Peter. I mellomtiden reiste spørsmålet seg om simonistiske ordinasjoner var gyldige. Peter Damian skrev da rundt 1053 boken Liber Gratissimus mot simoni i Kirken, men han gikk ikke så langt som å erklære simonistiske ordinasjoner for ugyldige, noe mange av reformatorene på den tiden gjorde. Boken var omstridt i samtiden, men innen utgangen av 1100-tallet var det Peter Damians syn som hadde seiret.
I juni 1055, under pontifikatet til pave Viktor II
(1055-57), deltok Peter på en synode som ble holdt i Firenze, og der ble simoni
og presteekteskap igjen fordømt. Rundt to år senere ble Peter Damian syk i
Fonte Avellana, og han døde nesten, men etter syv uker med ulidelige smerter
kom han seg plutselig, noe han selv mente var et mirakel. Under hans sykdom
døde pave Viktor II.
Abbed Fredrik av Montecassino ble valgt til ny pave
under navnet Stefan IX (X) (1057-58). Han ga en mer omfattende rolle til
reformforkjemperen Peter Damian ved å hente ham fra hans eneboertilværelse i
Fonte Avellana og gjøre ham til biskop av Ostia og kardinal i 1057, til tross
for hans protester. Til slutt ble han truet til å akseptere utnevnelsen under
trussel om ekskommunikasjon. Den 30. november 1057 ble han konsekrert til
kardinalbiskop av Ostia og ble samtidig utnevnt til administrator av
bispedømmet Gubbio.
Den hellige Johannes av Lodi bodde
noen år som eneboer i det berømte eremitt-klosteret og ble disippel av Peter
Damian. Da Peter ble kardinalbiskop av Ostia, valgte eremittene Johannes som
hans etterfølger som prior. Det er han verden kan takke for den store
biografien om til Peter Damians liv og virke. Peter var i bunn og grunn en
reformator i en reformtid, både som munk og i sitt videre virke som
kardinalbiskop av Ostia, og han øvde en sterk innflytelse på overordnede
kirkelige saker. Han gikk nå for eksempel sterkt imot leginvestituren.
I mange år spilte Peter en fremtredende del i den
gregorianske reform og handlet energisk mot ulike motpaver. Han tjente pavene
Stefan IX (X) (1057-58), Nikolas II (1058-61), Alexander II (1061-73), og ikke
minst kardinal Hildebrand, som etter Peters død ble den hellige pave Gregor VII (1073-85).
Fire måneder etter Peters bispevielse døde pave Stefan, og Kirken ble igjen
truet av et skisma. Som kardinalbiskop av Ostia hadde Peter Damian rett til å
konsekrere paver, men han nektet å vigsle motpave Benedikt X (Mincio)
(1058-59). Konsekrasjonen ble i stedet utført av erkepresten av Ostia. Sammen
med kardinal Hildebrand sørget Peter for valget av en rettmessig pave, Nikolas
II (1058-61).
Nikolas var ikke noen uavhengig personlighet og var
under avgjørende innflytelse av reformatorer som Peter Damian og Hildebrand.
For å rettferdiggjøre at han ble valgt av kardinaler og dermed omgikk
valgrettighetene til Romas folk og geistlighet, innkalte Nikolas den 13. april
1059 en påskesynode i Lateranet, hvor 113 biskoper deltok, inkludert Peter. Der
ble det vedtatt en ny konstitusjon for pavevalg i samsvar med reformatorenes
prinsipper, som også hadde som mål å stemple Benedikt Xs valg som ukanonisk og
legitimere de irregulære trekk ved hans eget.
I Nord-Italia fremmet Nikolas II reformsaken og
styrket Den hellige Stols stilling ved å sende Peter Damian og Anselm av Lucca,
den senere pave Alexander II (1061-73), til Milano i 1059 for å ta kontakt
med patariaen, den populistiske reformbevegelsen som under ledelse av den
hellige diakonen Arialdus særlig
bekjempet de kirkelige privilegiene til den tyske adelen i landet som et hinder
for reformen. Da Peter Damian og Anselm ankom, hevdet noen at Roma ikke hadde
noen jurisdiksjon over Milano.
Peter konfronterte da modig opprørerne i katedralen og
beviste for dem Den hellige Stols autoritet på en slik måte at alle parter
underkastet seg hans avgjørelse. Han oppnådde en høytidelig ed fra erkebiskopen
og hele hans presteskap at for fremtiden skulle ingen forfremmelser betales
for, og deretter påla han en bot på alle som var skyldige. Han gjeninnsatte deretter
alle i sine beneficier som lovte å leve i avholdenhet. Denne kloke avgjørelsen
ble angrepet av noen rigorister i Roma, men den ble ikke omgjort. Dessverre
brøt de samme disputtene ut på nytt da Nikolas II døde, og de ble ikke endelig
bilagt før Arialdus led martyrdøden i 1066. Men Peter hadde klart å hindre at
patariaen utviklet seg til en skismatisk reformbevegelse.
Pave Nikolas II døde i juli 1061, og på nytt oppsto
det et skisma. Anselm ble valgt som Alexander II (1061-73), og Peter brukte
alle sine krefter til å prøve å overtale motpave Peter Cadalus, som kalte seg
Honorius II (1061-72), til å trekke seg, men til ingen nytte. Til slutt
innkalte den tyske regenten Hanno et konsil i Augsburg hvor det ble lest opp en
lang argumentasjon fra Peter Damian, og den bidro vesentlig til avgjørelsen til
fordel for Alexander II.
I 1063 holdt pave Alexander en synode i Roma, hvor
Peter utnevnt til legat for å løse en disputt mellom klosteret Cluny og
biskopen av Mâcon. Han dro til Frankrike, kalte sammen et konsil i
Châlon-sur-Saône, viste at Clunys påstander var riktige, avgjorde andre
stridsspørsmål i den franske Kirken og vendte om høsten tilbake til Fonte
Avellana.
Mens han var i Frankrike, hadde motpave Honorius igjen blitt aktiv i dine forsøk på å ta Roma, og Peter Damian fikk to skarpe irettesettelser fra Alexander og Hildebrand fordi han ubetenksomt appellerte til kongemakten om å bedømme saken på nytt. I 1067 ble han sendt til Firenze for å bilegge en disputt mellom biskopen og munkene i Vallombrosa, som anklaget biskopen for simoni. Men Peter lyktes ikke, hovedsakelig fordi han feilbedømte saken og satte sin autoritet inn for biskopens sak. Saken ble ikke løst før året etter, og da av paven selv.
Peter Damian hadde hele tiden forblitt en munk i sitt
hjerte, og gjentatte ganger ba han etterfølgende paver om å bli fritatt for
sine biskoppelige plikter. Alle til og med Nikolas II nektet, men ønsket ble
til slutt innvilget av pave Alexander II, riktignok på den betingelse at han
kunne få gjøre bruk av den store reformatoren i viktige kirkepolitiske saker. I
1067 la Peter ned sitt bispeembete og vendte tilbake til klosteret i Fonte
Avellana, og fra samme tidspunkt betraktet han seg også løst fra ansvaret med å
styre sine klostre. Nå ble han igjen en vanlig munk og praktiserte den askese
som han hadde anbefalt for andre. En interessant beskjeftigelse på hans eldre
dager var å lage treskjeer og andre bruksgjenstander.
Peter Damian var viktig som kirkelig statsmann og
reformator, men han kom også med viktige bidrag til monastisk tenkning, for så
vidt som han betraktet det eremittiske liv som det beste for alle og
kommunitetsliv som temmelig annenrangs i forhold. Men han var også talsmann for
at geistligheten ved katedralene levde som regelbundne kanniker, og var en
forløper for utviklingen av fromhetslivet knyttet til Kristi lidelse og Den
salige Jomfru
Maria. Han var også en betydelig poet, og en vakker side av ham kan ses i
hans hymner, slik som den om Himmelen og kanskje hans best kjente hymne, for
den hellige pave Gregor I den Store (590-604),
som begynner Anglorum iam Apostolus: «Det engelske folks apostel».
Peter Damian skrev om en rekke teologiske og kanoniske
temaer, om skjærsilden og eukaristien og andre teologiske og asketiske emner,
men han betraktet aldri sin lærdom som noe å skryte av. Han sa at det som var
viktig, var å tilbe Gud, ikke skrive om ham. Hvilken nytte var det i å
konstruere en grammatikalsk korrekt setning som inneholdt ordet Gud, hvis man
ikke kunne be til ham på passende vis?
Peter Damian fortsatte å tjene paven ved å dra på
diplomatiske og kirkelige oppdrag til Milano, Tyskland og Frankrike, prekte og
skrev for reformens sak. Selv om den tyske kong Henrik IV av flere tyske
biskoper var oppmuntret til å skille seg fra sin hustru Bertha av Torino,
overbrakte Peter Damian på riksdagen i Frankfurt i 1069 ham pavens innvendinger
og trussel om ekskommunikasjon og eksklusjon fra keiserkronen, og da fant
Henrik det tryggest å avstå fra sine planer.
Det siste oppdraget Peter utførte, var for sin hjemby
Ravenna. Der var erkebiskop Henrik blitt ekskommunisert for alvorlige
misforhold som støtte til motpaven, og som et resultat var byen delt i
fraksjoner. Tidlig i 1072 sendte Alexander II Peter Damian for å løse
problemene. Da han ankom, var erkebiskopen nettopp død, men Peter fikk hans
medskyldige til å innse sin skyld og påla dem en passende bot. Dermed var ro og
orden gjenskapt.
På sin vei tilbake til Roma ble han rammet av en akutt
feber i klosteret Santa Maria degl'Angeli foris portam (utenfor
porten), nå Santa Maria Vecchia, utenfor Faenza. På sykdommens åttende dag døde
han den 22. februar 1072, mens munkene resiterte matutin rundt ham. Han ble
straks gravlagt i klosterkirken i tilfelle andre ville gjøre krav på hans
relikvier. Men hans legeme har blitt overflyttet seks ganger, og hver gang til
et mer storslått hvilested. Hans grav befinner seg nå i domkirken Santa Maria i
Faenza, som etter ham senere ble kalt San Pietro. Der ble et eget kapell til
ham vigslet i 1898. Pave Gregor XIII (1572-85) overga i 1573 Fonte Avellana til
Collegium Germanicum.
En kult oppsto rett etter hans død og var populær i
området rundt Ravenna og blant kamaldulenserne, i Cluny og på Montecassino. Men
hans kult ble offisiell først da han den 27. september 1828 ble innlemmet i
rekken av kirkelærere av pave Leo XII (1823-29) uten forutgående formell
helligkåring. Først da ble hans minnedag satt inn i kalenderen og utvidet til
hele Universalkirken.
Hans minnedag er 21. februar, ettersom dødsdagen 22.
februar er opptatt av festen for Apostelen Peters stol.
Før kalenderrevisjonen i 1969 ble han feiret den 23. februar. Dante plasserer
Peter Damian i den syvende himmel blant de kontemplative. Han blir i kunsten
fremstilt som kardinalerkebiskop med bøker, pisk, krusifiks og hodeskalle. Han
kan også fremstilles som munk i en celle med kardinalhatten ved siden av seg,
eller som en pilegrim med en pavelig bulle for å minnes hans mange legasjoner.
http://catholicismpure.wordpress.com/2012/02/21/st-peter-damian-camaldolese-order-and-dantes-divina-commedia/
http://plato.stanford.edu/entries/peter-damian/