Vittore CARPACCIO. Apothéose de
Sainte Ursule et de ses multiples compagnes,
Vierges et
Martyres, 1491, Venise,
Gallerie dell'Accademia
Sainte Ursule
et ses compagnes, martyres à Cologne (IVe siècle)
Que n'a-t-on pas dit de ces jeunes femmes chrétiennes,
vierges et martyres à Cologne. La piété populaire a brodé sur leur existence
bien des détails éloignés de l'histoire qu'on suppose être la leur, jusqu'à
porter leur nombre jusqu'à 11.000. Selon cette 'Passion' peu fiable et, en
termes actuels, on pourrait dire que ces jeunes filles écossaises furent
réunies à Londres pour être conduites de force afin de les marier aux soldats
romains cantonnés en Armorique, ce dont les parents tiraient quelque profit.
Les bateaux qui les y menaient furent détournés par la tempête et échouèrent en
Germanie où des hordes d'Attila les capturèrent. Devant leur refus de céder
à leurs passions, elles furent massacrées. Il est plus vraisemblable qu'elles
soient des martyres durant une persécution romaine si on se réfère à
l'inscription qui date d'avant les invasions germaniques de 406 et qui fut
découverte au IXe siècle dans une église de Cologne. L'épigraphe portait: XI M
qu'on pouvait lire 'Onze martyres' ou 'Onze mille'. Quoi qu'il en soit, le
culte de sainte Ursule et de ses compagnes se répandit très vite et de
nombreuses églises furent élevées en leur honneur. Au XIIIe siècle la Sorbonne
l'adopta comme patronne, imitée en cela par l'université de Coimbra au Portugal
et celle de Vienne en Autriche.
À Cologne, commémoraison des saintes vierges qui achevèrent leur vie par le
martyre, vers le IVe siècle. Par la suite, une basilique fut construite à cet
endroit, portant le nom de la jeune Ursule, vierge innocente, considérée comme
la première du groupe.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2055/Sainte-Ursule.html
Badia
a Settimo, Refettorio dell'Abate, busto-reliquiario di una compagna di Sant'Orsola,
xiv-xv secolo
Sainte Ursule et ses compagnes
Martyres
(† 383)
Ursule était fille d'un prince écossais. Sa beauté et ses vertus attiraient sur elle tous les regards, mais elle répudia toute alliance humaine pour appartenir à Jésus-Christ. Elle fut embarquée avec un grand nombre de vierges et de femmes chrétiennes, qu'un conquérant romain voulait donner pour épouses à ses soldats. Mais une tempête s'étant élevée, par la permission de Dieu, pendant la traversée, les navires, au lieu d'atteindre l'Armorique, leur destination, allèrent s'échouer jusqu'à l'embouchure du Rhin.
Les Huns, qui ravageaient alors l'Europe, rencontrèrent ces vaisseaux et se préparaient à les piller et à infliger à ces vierges et à ces femmes un déshonneur pire pour elles que la mort. Commandées par Ursule, elles résistent avec héroïsme, si bien que, les sentiments des barbares changeant tout à coup, ils saisissent leurs armes et se précipitent sur cette armée pacifique; bientôt les victimes tombent en foule sous les coups des bourreaux, et leurs âmes s'envolent au Ciel. Le prince des Huns, frappé de la beauté d'Ursule, l'épargne d'abord; il essaye de la consoler de la mort de ses compagnes et lui promet de l'épouser. Ursule repoussant cette parole avec horreur, le barbare la perce d'un coup de flèche. Ainsi tomba cette vierge, que la tradition nous montre comme le chef des onze mille vierges ou femmes amenées par les Romains de la Grande-Bretagne.
Beaucoup d'églises possèdent des reliques de cette armée de martyres; mais aucune n'est aussi richement partagée que la ville de Cologne; car c'est dans cette cité, voisine du lieu du supplice, que les chrétiens de l'endroit portèrent avec dévotion les restes sacrés des saintes martyres. Une magnifique église s'éleva bientôt sur leur tombeau, illustré déjà par des miracles. On y accourait de toutes parts; les jeunes filles surtout venaient en foule recommander à sainte Ursule et à ses compagnes leur virginité.
Un religieux, qui avait pour les saintes martyres une grande dévotion, étant tombé dangereusement malade, vit apparaître près de lui une vierge qui lui dit: "Je suis une de ces vierges que tu honores; en récompense des onze mille Pater que tu as récités pour nous honorer, tu auras notre assistance à l'heure de la mort." La troupe glorieuse vint bientôt, en effet, chercher son âme.
Sainte Ursule est regardée comme le modèle et la patronne des personnes qui s'appliquent à instruire chrétiennement la jeunesse. Plusieurs congrégations de religieuses sont placées sous son invocation.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE :
http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_ursule_vierge_et_martyre_et_ses_compagnes.html
La
légende de sainte Ursule
et des Onze Mille Vierges
1 Sainte Ursule
L’histoire relative à sainte Ursule est difficile à vérifier en raison de
témoignages écrits fiables. On sait qu’une jeune fille nommée Ursule, fille
d’un roi chrétien breton, vécut à la toute fin du IIIe et au
début du IVe siècle. On sait également que cette jeune fille,
ainsi que plusieurs autres, aurait été demandée en mariage par un prince païen
d’origine germanique. Mais comme Ursule voulait demeurer vierge et chrétienne,
son refus pouvait attirer des représailles graves pour son père. Ursule et ses
amis — dix vierges — décidèrent donc de s’enfuir et de partir à l’aventure. Les
jeunes filles se seraient rendues en pèlerinage à Rome, puis se seraient
embarquées sur un navire sur le Rhin à destination de Cologne (Allemagne). Une
tempête aurait les aurait jetées sur les rives du Rhin où elle auraient été
capturées à Cologne par les Huns, puis martyrisées et mises à mort parce
qu’elles ne voulaient pas trahir leur foi. Les jeunes filles furent enterrées
dans une église de Cologne.
2 L’épopée d’Ursule et de ses compagnes
La légende d’Ursule et de ses compagnes ne débuta qu’en 1155
lorsqu’on découvrit dans une église (appelée maintenant Sainte-Ursule) une
petite inscription latine gravée sur une pierre et datant du début du Ve siècle. Il était écrit: XIMV. Cette inscription
référait au massacre de plusieurs vierges martyres au IIIe
siècle. Toutefois, comme il ne subsistait aucun nom sur l’inscription, l'Église
ne pouvait honorer aucune de ces martyres en particulier. Les fouilles
archéologiques permirent de découvrir des ossements de jeunes femmes décédées
quelques siècles plus tôt; la croyance populaire les attribua aussitôt à Ursule
et à ses compagnes.
3 La légende des 11 000 vierges
C’est au XIe siècle que le nombre des compagnes
d’Ursule, les vierges martyres, fut fixé à 11 000. Il n’existe aucun fait
vérifiable démontrant que les compagnes d’Ursule était dix ou 11 000.
Cependant, on croit que les gens de l’époque auraient probablement mal
interprété la numération romaine trouvée près des ossements attribués aux
saintes vierges martyres. En effet, on pouvait lire XIMV, ce qui
signifie plutôt XI pour «onze», M pour «martyres»
et V pour «vierges». Autrement dit, l’inscription «XI Martyres et
Vierges» aurait été interprétée comme étant «XI Mille Vierges».
Le culte d'Ursule et des Onze Mille Vierges a connu un immense succès
au Moyen Âge, surtout en Allemagne, aux Pays-Bas, dans le nord de la France et
en Italie. Ursule et ses compagnes furent canonisées, une «confrérie de pieuses
gens» nommée La nacelle de Sainte-Ursule fut fondée, des artistes
et des églises célébrèrent l’épopée de sainte Ursule et ses compagnes. Sainte
Ursule fut reconnue comme la patronne des jeunes filles et des drapiers, car
elle aurait été protégée par un manteau miraculeux. La légende n’explique pas
comment la sainte a pu être martyrisée et tuée malgré son manteau miraculeux.
Le calendrier grégorien a fixé la date d’anniversaire de sainte
Ursule et de ses Onze Mille Vierges au 21 octobre. Lorsque le navigateur
portugais José Alvarez Faguendes découvrit officiellement, le 21 octobre 1520,
l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, il constata que ce jour était celui de
la fête de sainte Ursule et des Onze Mille Vierges. Christophe Colomb avait
fait de même en 1493 en découvrant les îles Vierges (nommées Las
Vírgenes).
SOURCE: D’après Christian Vanden BERGHEN, "Sainte Ursule et les
Onze Mille Vierges" dans Bienvenue sur le site de Rota Solis.
La Châsse se de sainte Ursule - Panneau latéral
Cette scène figure le pape Cyriaque qui après une vision se joint au voyage de retour et rembarque à Bâle avec sainte Ursule et sa suite. Puis à Cologne, elles sont massacrées par les païens. Leur chef roi des Huns, ému par la beauté d’Ursule, lui promet la vie sauve si elle l’épouse. Suite à son refus, elle est tuée par un archer.
Nicolo di Pietro. Sant’Orsola, vers1410, Metropolitan Museum of Art
LES ONZE MILLE VIERGES
Les onze mille vierges furent martyrisées ainsi qu'il suit : Il y avait en Bretagne un roi fort chrétien nommé Notlhus, ou Maurus, dont la fille s'appelait Ursule. Elle se faisait distinguer par la douceur admirable de ses mœurs, sa sagesse et sa beauté; de sorte que sa renommée était répandue en tout lieu. Or, le roi d'Angleterre, prince fort puissant, qui avait subjugué à ses lois une quantité de nations, en entendant parler de cette jeune vierge, avouait qu'il serait le plus heureux des hommes si elle épousait son fils unique. Le jeune homme en témoignait aussi un ardent désir. On envoie donc une ambassade solennelle au père de la jeune fille; à des flatteries et à de grandes promesses on ajoute des menaces, si les ambassadeurs reviennent sans une réponse favorable. Le roi de Bretagne se trouva dans une extrême anxiété. Il regardait comme une indignité de donner à un adorateur des idoles une personne qui s'était rangée sous la foi de J.-C. ; il savait bien d'ailleurs qu'elle n'y consentirait jamais ; enfin, il redoutait singulièrement la férocité du roi anglais. Mais Ursule, inspirée de Dieu, conseilla à son père d'accéder à la demande du prince à condition toutefois que le roi son père, de concert avec son futur époux, lui donnerait dix vierges très distinguées pour la consoler; qu'on lui confierait à elle et aux autres, mille vierges ; qu'on équiperait des vaisseaux ; qu'on lui accorderait un délai de trois ans pour faire le sacrifice de sa virginité, et due le jeune homme lui-même se ferait baptiser et instruire dans la foi, dans le même espace de trois ans. C'était prendre un sage parti en effet, ou bien détourner le jeune homme de son dessein car les conditions qu'elle mettait devaient sembler difficiles à accepter, ou bien pour avoir le moyen de pouvoir consacrer à Dieu toutes ces vierges avec elle. Mais le jeune homme souscrivit de bon coeur à ces conditions, insista lui-même auprès de son père; et s'étant fait baptiser, il commanda de hâter l’exécution de tout ce que la jeune vierge avait exigé. Le père d'Ursule régla que cette fille chérie eût aussi pour cortège des hommes qui la protégeraient elle-même et ses compagnes. De toutes parts donc les vierges s'empressent, de toutes parts les hommes accourent à un si grand spectacle. Grand nombre d'évêques se joignent à Ursule et à ses compagnes qu'ils veulent suivre; parmi eux se trouvait Pantulus, évêque de Bâle, qui les conduisit jusqu'à Rome, et qui, à son retour, reçut avec elles le martyre.
Sur l’avis officiel que lui en avait donné par lettres le père de sainte Ursule, sainte Gérasime, reine de Sicile (dont le mari, fort cruel, était devenu, grâce à elle, un agneau pour ainsi dire, de loup qu'il était), soeur de l’évêque Marcirisus et de Daria, mère de sainte Ursule, suivit l’inspiration divine, laissa le royaume à un de ses fils et mit à la voile pour la Bretagne avec ses quatre filles, Babille, Julienne, Victoire et Aurée. Hadrien, un de ses enfants encore tout petit, se mit aussi de lui-même, en pèlerinage, par amour pour ses soeurs. De l’avis de sainte Gérasime se rassemblèrent des vierges de différents royaumes : elle fut constamment leur conductrice et souffrit enfin le martyre avec elles. D'après ce dont il avait été convenu, la reine s'étant procuré des trirèmes bien approvisionnées, dévoile aux vierges qui devaient l’accompagner le secret de son dessein, et toutes jurent d'être fidèles à ce nouveau genre de milice. Bientôt, en effet, elles préludent aux exercices de la guerre ; tantôt elles courent ici, tantôt là. Quelquefois elles font semblant de fuir; tout ce qui se peut présenter à leur esprit pour s'exercer à tous les genres de jeux, elles l’exécutent; quelquefois elles revenaient à midi, quelquefois à peine au soir. Il y avait affluence de princes, de seigneurs pour jouir d'un pareil spectacle et tous en étaient comblés d'admiration et de joie. Enfin, quand Ursule eut converti toutes les vierges à la foi, après un jour de traversée et sous un vent favorable, elles abordèrent à un port de la Gaule nommé Tyelle, et de là à Cologne, où un ange apparut à Ursule et lui prédit qu'elles reviendraient toutes ensemble en ce lieu où elles recevraient la couronne du martyre. Sur l’avis de l’ange, et se dirigeant vers Rome, elles abordèrent à Bâle, où, ayant quitté leurs navires, elles vinrent à pied à Rome. A leur arrivée, le pape Cyriaque fut tout joyeux ; il était originaire lui-même de la Bretagne, et comptait parmi elles beaucoup de parentes. Il les reçut avec tout son clergé en grande pompe. Cette nuit-là même, le pape eut du ciel révélation qu'il devait recevoir la couronne du martyre avec les vierges. Il ne parla de cela à qui que ce fut, et conféra le baptême à beaucoup de ces jeunes personnes qui n'avaient point encore reçu ce sacrement. Voyant une circonstance si favorable, après avoir gouverné l’église, le 19° après saint Pierre (Ce fut saint Antère qui régna un an et le 19e après saint Pierre, 235-236), pendant un an et onze semaines, il découvrit son projet au public, et devant tout le monde, il résigna sa dignité et son office. Les réclamations furent unanimes surtout de la part des cardinaux qui pensaient que le pape était dans le délire pour vouloir quitter les honneurs du pontificat afin de suivre quelques petites femmes folles; il ne tint cependant aucun compte de leurs observations; mais il ordonna pontife à sa place un saint homme qui fut nommé Amétus. Et pour avoir quitté le siège apostolique malgré le clergé, celui-ci effaça son nom du catalogue des pontifes, et cette sainte compagnie de vierges perdit dès ce moment tous les égards qu'on avait eus pour elles à la cour de Rome. Il v avait alors à la tête des armées romaines deus mauvais princes, Maxime et Africanus, qui, en voyant cette multitude de vierges accompagnées de beaucoup d'hommes et de femmes, craignirent que, par elles, la religion des chrétiens ne prit trop d'accroissements. Ils eurent donc soin de s'informer exactement du chemin. qu'elles devaient prendre, et envoyèrent des députés à Jules, leur parent, et prince de la nation des Huns, afin que, marchant contre elles avec une armée, il les massacrât à leur arrivée à Cologne, parce qu'elles étaient chrétiennes. Alors le bienheureux Cyriaque sortit de Rome avec cette illustre multitude de vierges. Il fut suivi par Vincent, cardinal-prêtre et par Jacques qui, de la Bretagne, sa patrie, venu à Antioche, y avait exercé la dignité archiépiscopale pendant sept ans. Il était à cette époque en visite auprès du pape, et déjà il avait quitté la ville, lorsqu'il entendit parler de l’arrivée des vierges ; il se hâta de revenir et il fut le compagnon de leur route et de leur martyre. Maurice, évêque de Lévicane, oncle de Babile et de Julienne, Foillau, évêque de Lucques, et Sulpice, évêque de Ravenne, alors à Rome, se joignirent encore à ces vierges. Ethéré, époux de sainte Ursule, qui était resté en Bretagne, avait été averti du Seigneur, par l’entremise d'un ange, d'exhorter sa mère à se faire chrétienne. Car son,père était mort un an après avoir été converti à la foi, et Ethéré lui avait succédé dans le gouvernement du royaume. Quand les vierges sacrées revinrent de Rome avec les évêques, (221) dont il a été parlé, Ethéré reçut du Seigneur l’avertissement d'aller de suite à la rencontre de sa fiancée, afin de recevoir avec elle, dans Cologne, la palme du martyre. Il acquiesça aux avertissements de Dieu, fit baptiser sa mère et, avec elle, une toute petite soeur nommée Florentine déjà chrétienne; accompagné de l’évêque Clément, il alla au-devant des vierges pour s'associer à leur martyre. Marculus, évêque de Grèce et sa nièce Constance, fille de Dorothée; roi de Constantinople, qui avait fait voeu de virginité après la mort de son fiancé, un fils de roi, prévenus par une vision, vinrent à Rome et se joignirent aussi à ces vierges pour avoir part à leur martyre. Toutes donc, et ces évêques revinrent à Cologne alors assiégée par les Huns. Quand ces barbares les virent, ils se jetèrent sur elles en poussant des cris affreux et comme des loups qui se jettent sur des brebis, ils massacrèrent toute la multitude. Quand, après le massacre des autres, on arriva au tour de sainte Ursule, le chef, voyant sa merveilleuse beauté, resta stupéfait, et en la consolant de la mort de ses compagnes, il lui promit de s'unir à elle par le mariage. Mais comme elle rejeta sa proposition bien loin, cet homme, se voyant méprisé, prit une flèche et en perça Ursule qui consomma ainsi son martyre. — Une des vierges, nommée Cordula, saisie de frayeur, se cacha, cette nuit-là, dans le vaisseau ; mais le lendemain, elle s'offrit de plein gré à la mort et reçut la couronne du martyre. Or, comme ou ne faisait pas sa fête parce qu'elle n'avait pas souffert avec les autres, elle apparut longtemps après à une recluse, en lui (222) ordonnant de célébrer sa fête le lendemain de celle des vierges. Elles souffrirent l’an du Seigneur 238. La supputation des époques, d'après l’opinion de quelques-uns, ne permet pas de penser que ces choses se soient passées alors. La Sicile, ni Constantinople n'étaient pas des royaumes, et cependant on dit ici que les reines de ces pays accompagnèrent ces vierges: Il vaut mieux croire que ce fut après Constantin, au moment où les Huns et les Goths exerçaient leurs ravages, que ce martyre eut lieu, c'est-à-dire, du temps de l’empereur Martien (selon qu'on le lit dans une chronique) qui régna l’an du Seigneur 352. — Un abbé avait demandé. à l’abbesse de Cologne le corps d'une vierge, avec promesse de le placer en son église dans une châsse d'argent; mais l’ayant laissé, une année entière, sur un autel, dans une châsse de bois, une nuit, que l’abbé de ce monastère chantait matines avec sa communauté, cette vierge descendit corporellement de dessus l’autel et après avoir fait une profonde révérence devant l’autel, elle passa, en présence de tous les moines effrayés, à travers le choeur et se retira. L'abbé courut alors à la châsse qu'il trouva vide. Il vint en toute hâte à Cologne et exposa la chose en détail à l’abbesse. Ils allèrent à l’endroit Où ils avaient pris le corps et l’y, trouvèrent. L'abbé, après avoir fait ses excuses, demanda le même corps ou au moins un autre, avec les promesses les plus certaines de faire confectionner au plus tôt fine châsse précieuse ; mais il ne put l’obtenir. — Un religieux, qui avait une grande dévotion pour, ces saintes vierges, vit, un jour qu'il était gravement malade, une vierge d'une grande beauté, lui (223) apparaître et lui demander s'il la connaissait. Comme il était surpris de cette vision, et avouait qu'il ne la connaissait aucunement, elle lui dit : « Je suis une des vierges, à l’égard desquelles vous avez une touchante dévotion ; et afin de vous en récompenser, si par amour et par honneur pour nous, vous récitez onze mille fois l’oraison dominicale, vous éprouverez, à l’heure de votre mort, les effets de notre protection et de notre consolation. » Alors elle disparut, et le religieux accomplit ce qu'on lui avait demandé le plus tôt qu'il put; et aussitôt après il fit appeler l’abbé pour recevoir l’extrême-onction. Au milieu de la cérémonie, ce religieux s'adressa tout à coup aux assistants en leur criant de se retirer, pour faire place aux vierges saintes qui arrivaient. L'abbé lui ayant demandé ce que cela signifiait, le religieux lui raconta la promesse qu'il avait faite à la vierge, alors tous se retirèrent, et revenant un moment après, ils trouvèrent que le religieux avait rendu son âme a Dieu.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/159.htm
Caravage. Le
Martyre de sainte Ursule (Martirio
di sant'Orsola), 1610
Sainte Ursule et ses Compagnes, martyres.
Les soldats huns sont habillés comme ceux du temps des contemporains du peintre.
Sous l’empire de Gratien, Flavius-Clemens Maximus, commandant l’armée romaine en Bretagne, ayant saisi le pouvoir, fut proclamé empereur par ses soldats. Envoyant des troupes en Gaules, il fut reçu avec faveur par les légions, que Gratien s’était aliénées, et fortifia son autorité.
Comme il avait partagé à ses légions bretonnes une riche contrée de l’Armorique, de laquelle il avait expulsé les anciens habitants, il demanda, afin d’assurer la perpétuité de sa colonie, et par le conseil de Conan, petit roi de Bretagne qui avait un commandement dans son armée, de faire venir de Bretagne des jeunes filles qu’il destinait pour épouses à ses colons militaires.
« La demande, dit le Bréviaire romain, ne parut pas aux petits rois bretons de nature à être rejetée. Comme ils savaient que, par la faveur du nouvel empereur, leurs filles ne devaient être mariées qu’à leurs compatriotes et aux plus riches, ils choisirent autant de jeunes vierges qu’il y avait de soldats.
« À leur tête était la princesse Ursule, fille de Dionoc, roi de Cornouailles, fiancée à Conan, général des Bretons qui faisaient partie de l’armée de Maxime. Réunies à Londres, elles furent embarquées malgré elles sur des navires ; on lève l’ancre et pendant que les matelots se dirigent vers l’Armorique, une violente tempête les jette sur les rivages de la Germanie.
« Il arriva qu’alors, les hordes des Huns, appelées par Gratien contre Maxime, occupaient ce littoral. Ayant rencontré cette belle troupe de jeunes filles, ils se précipitèrent sur elles pour assouvir leurs brutales passions. Mais sainte Ursule exhorte ses compagnes à subir la mort plutôt que le déshonneur, et elles se déterminent toutes à résister aux barbares.
« Les Huns, transportés de fureur, les massacrèrent toutes sans exception. Sainte Ursule, victime illustre, succombe la dernière, couchée sur ses compagnes comme sur un précieux monceau de perles précieuses ; puis elle leur sert de guide au Ciel, où elle entre victorieuse avec elles, ornée de la pourpre d’un sang virginal, et conduisant cette armée de jeunes Saintes couronnées du double laurier de la virginité et du martyre.
« Leurs corps furent ensevelis à Cologne avec les plus grands honneurs, et la Chrétienté entière célèbre, avec une mémoire toujours présente, le triomphe de ces Vierges héroïques. » C’était l’an 383, saint Damase Ier étant pape et Gratien empereur romain.
Sainte Ursule est patronne de la ville de Cologne.
SOURCE :
http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-sainte-Ursule-et-de-ses-Compagnes-vierges-et-martyres-Fete-le-21-octobre-No_657.htm
L’histoire de sainte Ursule est issue de différentes légendes. On sait qu’une jeune fille nommée Ursule (la petite ourse), fille d’un roi chrétien breton, vécut à la toute fin du IIIe et au début du IVe siècle. On sait également que cette jeune fille, ainsi que plusieurs autres, aurait été demandée en mariage par un prince païen d’origine germanique. Mais comme Ursule voulait demeurer vierge et chrétienne, son refus pouvait attirer des représailles graves pour son père. Ursule et ses amis - dix vierges - décidèrent donc de s’enfuir et de partir à l’aventure. Les jeunes filles se seraient rendues en pèlerinage à Rome, puis se seraient embarquées sur un navire sur le Rhin à destination de Cologne. Une tempête les aurait jetées sur les rives du Rhin où elle auraient été capturées à Cologne par les Huns, puis martyrisées et mises à mort parce qu’elles ne voulaient pas trahir leur foi. Les jeunes filles furent enterrées dans une église de Cologne.
La légende d’Ursule et de ses compagnes ne débuta qu’en 1155 lorsqu’on découvrit dans une église une petite inscription latine gravée sur une pierre et datant du début du Ve siècle. Il était écrit : XIMV. Cette inscription référait au massacre de plusieurs vierges martyres au IIIe siècle. Toutefois, comme il ne subsistait aucun nom sur l’inscription, l’Église ne pouvait honorer aucune de ces martyres en particulier. Les fouilles archéologiques permirent de découvrir des ossements de jeunes femmes décédées quelques siècles plus tôt ; la croyance populaire les attribua aussitôt à Ursule et à ses compagnes.
C’est au XIe siècle que le nombre des compagnes d’Ursule, les vierges martyres, fut fixé à 11 000. Il n’existe aucun fait vérifiable démontrant que les compagnes d’Ursule étaient dix ou 11’000. Cependant, on croit que les gens de l’époque auraient probablement mal interprété la numération romaine trouvée près des ossements attribués aux saintes vierges martyres. En effet, on pouvait lire XIMV, ce qui signifie plutôt XI pour « onze », M pour « martyres » et V pour « vierges ». Autrement dit, l’inscription « XI Martyres et Vierges » aurait été interprétée comme étant « XI Mille Vierges ».
Aujourd’hui encore, les onze flammes ornant les armoiries de la ville de Cologne témoignent de l’importance de sainte Ursule en tant que patronne de la ville. Ses reliques sont vénérées à la basilique qui porte son nom.
SOURCE :
http://www.pasaj.ch/sainte-ursule-article267.html
Ursule, l’étonnante
patronne de la Sorbonne
Valdemar
de Vaux - publié le 20/10/22
Malheureusement fermée au
public, la chapelle de la Sorbonne est dédiée à une sainte un peu oubliée mais
fêtée le 21 octobre. La dévotion qui l’entourait, jusqu’à ce que la légende de
son martyre soit nuancée, était pourtant importante. Que dit sainte Ursule aux
actuels étudiants et futurs saints ?
ÀCologne, elle est sainte
patronne. La ville en a même gardé une mention discrète dans ses armoiries. Les
onze flammes de sable sur fond d’argent viennent en effet de sainte Ursule et
de ses compagnes, fêtées le 21 octobre. Cette cité germanique a, en effet, été
le siège de plusieurs légendes autour d’un martyre de plusieurs jeunes femmes,
avéré, perpétré par les Huns à la fin du IVe siècle. Même si les versions
divergent, on en trouve notamment une dans la fameuse Légende dorée de
Jacques de Voragine, il semble que le nombre de 11.000 – auquel se rapportent
les flammes des armoiries – est le fruit de l’imagination.
Sainte Ursule donc, jeune
fille chrétienne, est envoyée avec d’autres compagnes, pour être mariée de
force. Parties de Londres, les concernées débarquent en Germanie à la suite
d’une tempête. Là, les Huns qui les ont capturées, voudraient profiter d’elles.
Ayant refusé de céder au plaisir de leurs geôliers, elles sont
massacrées.
Comme une Maria Goretti
au début du XXe siècle, l’Église vénère en ces martyrs de la pureté la force
d’une vie sans accommodement.
Comme une Maria Goretti
au début du XXe siècle, l’Église vénère en ces martyrs de la pureté la force
d’une vie sans accommodement. Le saint pape Jean Paul II l’a bien résumé (il
parlait de Maria Goretti, mais sainte Ursule ne rougirait pas) : « [Elle]
rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable bonheur exige du
courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d’être disposé
à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses
commandements. »
Patronne de la Sorbonne
dès sa fondation
Est-ce pour cette raison
que la sainte de Cologne est devenue une figure tutélaire de l’éducation des
jeunes gens ? À vrai dire, voilà encore un mystère d’Ursule… Si la
Sorbonne, dès sa fondation au XIIIe siècle, l’adopte pour patronne, ce qu’elle
est encore aujourd’hui, c’est avant tout parce que l’inscription évoquant le
martyre de sainte Ursule est découverte un peu plus tôt à Cologne. Dès lors, la
dévotion pour cette jeune fille, dont le courage ne peut venir que de Dieu, se
répand dans l’Europe tout entière.
Quand, en 1535, Angèle
Mérici crée son ordre à Brescia, en Italie, elle choisit aussi la bienheureuse
Ursule pour protéger sa compagnie de jeunes femmes qui donnent leur vie pour
les autres. Un nouvel ordre sans habit ni vœu ni cloître, des laïques à la recherche
de la sainteté. Les Ursulines, depuis devenues religieuses, se consacreront à
l’éducation.
Aujourd’hui encore, dans
le monde entier, de nombreux jeunes vivent donc sous le patronage de
l’étonnante et méconnue sainte de Cologne. Pour apprendre d’elle, et confier à
son intercession, le désir de se donner entièrement à Dieu, sans regarder en
arrière. En particulier dans les études, qui demandent persévérance et
fidélité. Mais tout le travail fourni ne doit pas faire oublier que seul le
Sauveur donne la victoire. Celle qu’il a donnée à sainte Ursule et à ses
compagnes, pleines de courage et désormais auprès de Lui.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/10/20/letonnante-patronne-de-la-sorbonne/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal
St. Ursula and
the Eleven Thousand Virgins
The history
of these celebrated virgins of Cologne
rests on ten lines, and these are open to question. This legend,
with its countless variants and increasingly fabulous developments, would fill
more than a hundred pages. Various characteristics of it were already regarded
with suspicion by certain medieval writers, and since Baronius have been universally rejected. Subsequently,
despite efforts more ingenious than scientific
to save at least a part, the apocryphal character
of the whole has been recognized by degrees. Briefly, for the solid
reconstruction of the true history
of the virgin martyrs, there is only the inscription
of Clematius and some details
furnished by ancient liturgical books. Unfortunately, these latter are
very meager, and the inscription
is in part extremely obscure. This document, carved on a stone
which may be seen in the choir
of the Church of St. Ursula at Cologne, is couched in the following terms:
DIVINIS FLAMMEIS VISIONIB. FREQVENTER
ADMONIT. ET VIRTVTIS MAGNÆ MAI
IESTATIS MARTYRII CAELESTIVM VIRGIN
IMMINENTIVM EX PARTIB. ORIENTIS
EXSIBITVS PRO VOTO CLEMATIVS V. C. DE
PROPRIO IN LOCO SVO HANC BASILICA
VOTO QVOD DEBEBAT A FVNDAMENTIS
RESTITVIT SI QVIS AVTEM SVPER TANTAM
MAIIESTATEM HVIIVS BASILICÆ VBI SANC
TAE VIRGINES PRO NOMINE. XPI. SAN
GVINEM SVVM FVDERVNT CORPVS ALICVIIVS
DEPOSVERIT EXCEPTIS VIRCINIB. SCIAT
SE
SEMPITERNIS TARTARI IGNIB. PVNIENDVM
Its
authenticity, which is accepted
beyond the shadow of a doubt by the most eminent epigraphists
(de Rossi, Ritschl), has sometimes been suspected without good
reason, and Domaszewski (C. I. L., XIII, ii, 2, no. 1313) is mistaken in
asserting that the stone was not
carved until the fifteenth century. It belongs indisputably to the fifth
century at the latest, and very probably to the fourth. The recent hypothesis
of Reise, according to which the
first eight lines, as far as RESTITVIT, belong to the fourth century, while the
rest were added in the ninth, is more elegant than solid. With still greater reason
must we reject as purely arbitrary that of J. Ficker, which divides the first eight lines into two
parts, the first being of pagan origin and dating from before the Christian Era, the second dating from the second century. But despite its authenticity
the inscription is far from
clear. Many attempts have been made to interpret it, none of them satisfactory,
but at least the following import may be gathered: A certain
Clematius, a man of senatorial
rank, who seems to have lived in the Orient
before going to Cologne, was led by frequent visions
to rebuild in this city, on land belonging to him, a basilica which had fallen into ruins, in honour of virgins
who had suffered martyrdom on that spot.
This brief
text is very important, for it testifies to the existence
of a previous basilica, dating
perhaps from the beginning of the fourth century, if not from the
pre-Constantinian period. For the authentic
cult and hence for the actual existence
of the virgin martyrs, it is a guarantee of great value, but it must
be added that the exact date of the inscription
is unknown, and the information it gives is very vague. It does not indicate
the number of the virgins, their
names, or the period of their martyrdom. Nor does any other document supply any
probable details on the last point. Our ignorance on the first two is lessened to a certain
extent by the mention on 21 Oct. in various liturgical texts (martyrologies, calendars, litanies) of virgins
of Cologne, now five, now eight,
now eleven, for example: Ursula, Sencia, Gregoria,
Pinnosa, Martha,
Saula, Britula, Saturnina,
Rabacia, Saturia, and Palladia. Without doubt none of these documents is prior to the ninth
century, but they are independent of the legend,
which already began to circulate, and their evidence must not be entirely
overlooked. It is noteworthy that in only one of these lists Ursula ranks first.
After the inscription
of Clematius there is a gap of
nearly five hundred years in our documents, for no trace of the martyrs is found again until the ninth century. The
oldest written text, "Sermo in natali sanctarum
Coloniensium virginum", which seems to date from this period, serves to prove
that there was at Cologne no
precise tradition relating to
the virgin martyrs. According to this, they were several thousand
in number, and suffered persecution during the reign of Diocletian and Maximian. The names of only a few of them were known,
and of these the writer gives only one, that of Pinnosa,
who was then regarded as the most important of the number. Some persons, probably in accordance with an
interpretation, certainly
questionable, of the inscription
of Clematius, considered them as
coming from the East, and connected them with the martyrs of the Theban
Legion; others held them to be natives
of Great Britain, and this was the opinion shared by the authors of the
"Sermo". Apparently some time
after the "Sermo" we find the martyrology of Wandalbert
of Prüm, compiled about 850,
which speaks of several thousand virgins.
On the other hand Usuard, in his
martyrology dating from about 875, mentions only "Martha and
Saula with several others".
But as early as the end of the ninth century or the beginning of the tenth, the
phrase "the eleven thousand virgins"
is admitted without dispute. How was this number reached? All sorts of explanations
have been offered, some more
ingenious than others. The chief and rather gratuitous suppositions have been
various errors of reading or interpretation, e.g.,
"Ursula and her eleven thousand companions" comes from the two names
Ursula and Undecimillia (Sirmond), or from Ursula and Ximillia (Leibniz), or
from the abbreviation XI. M. V.
(undecim martyres virgines), misinterpreted as undecim millia
virginum, etc. It has been conjectured, and this is less arbitrary, that
it is the combination of the eleven virgins
mentioned in the ancient liturgical books with the figure of several thousand (millia)
given by Wandalbert. However it
may be, this number is henceforth accepted, as is also the British
origin of the saints, while Ursula is substituted for Pinnosa
and takes the foremost place among the virgins
of Cologne.
The experiences of Ursula
and her eleven thousand companions became the subject of a pious romance which acquired considerable celebrity.
Besides the subsequent revisions of this story there are two ancient versions,
both originating at Cologne. One
of these (Fuit tempore pervetusto) dates from the second half of the ninth
century (969-76), and was only rarely copied during the Middle Ages. The other (Regnante Domino), also compiled in
the ninth century, had a wide circulation, but adds little of importance to the
first. The author of the latter, probably in order to win more credence
for his account, claims to have received it from one who in turn heard it from
the lips of St. Dunstan of Canterbury, but the serious anachronisms which
he commits in saying this place it under suspicion. This legendary
account is well known: Ursula, the daughter of a Christian king of Great Britain, was asked in marriage
by the son of a great pagan king. Desiring to remain a virgin,
she obtained a delay of three years. At her request she was given as companions
ten young women of noble birth, and she and each of the ten
were accompanied by a thousand virgins,
and the whole company, embarking in eleven ships sailed for three years. When
the appointed time was come, and
Ursula's betrothed was about to claim her, a gale of wind carried
the eleven thousand virgins far
from the shores of England, and they went first by water to Cologne
and thence to Basle, then by
land from Basle to Rome. They finally returned to Cologne, where they were slain
by the Huns in hatred of the Faith.
The literary
origin of this romance is not easy to determine. Apart from the inscription
of Clematius, transcribed in the
Passion "Fuit tempore"
and paraphrased in the "Regnante Domino" Passion
and the "Sermo in natali", the writers seem to have been aware of a Gallic
legend of which a late version
is found in Geoffrey of Monmouth: the usurper Maximus
(as Geoffrey calls the Emperor Maximian), having conquered British
Armorica, sent there from Great Britain 100,000 colonists and 30,000 soldiers,
and committed the government of Armorica to his former enemy, now his friend,
the Breton prince, Conanus
Meriadocus. The latter decided
to bring women from Great Britain to marry
them to his subjects, to which end he appealed
to Dionotus, King of Cornwall,
who sent him his daughter Ursula, accompanied by 11,000 noble virgins
and 60,000 other young women. As the fleet which carried them sailed
towards Armorica, a violent storm destroyed some of the ships and drove the
rest of them to barbarian islands in Germany, where the virgins
were slain by the Huns and the
Picts. The improbabilities, inconsistencies, and anachronisms of Geoffrey's
account are obvious, and have often been dealt with in detail: moreover the
story of Ursula and her companions is clothed with a less ideal character
than in the Passions of Cologne.
However, this account has been regarded by several writers since Baronius as containing a summary of the true history
of the holy martyrs. Like the Passions
of Cologne, it has been
subjected to the anti-scientific
method, which consists in setting aside as false the improbabilities, impossibilities, and
manifest fables, and regarding the rest as authentic
history. As a consequence two essential
traits remain: the English
origin of the saints and their massacre by the Huns; and then,
according as adherence is given to the "Sermo in natali", Geoffrey of Monmouth, or the Passion
"Regnante Domino", the martyrdom of St. Ursula is placed in the
third, fourth, or fifth century. In order to account for all the details, two massacres
of virgins at Cologne
have been accepted, one in the third century, the other in the fifth. The
different solutions with their variations suggested by scholars, sometimes with
levity, sometimes with considerable learning, all share the important defect of
being based on relatively late documents, unauthoritative and disfigured by
manifest fables.
No conclusion can be drawn
from these texts. Nevertheless, the fables they contain are insignificant in
comparison with those which were invented and propagated later. As they are now
unhesitatingly rejected by everyone, it suffices to treat them briefly. In the
twelfth century there were discovered in the Ager Ursulanus at Cologne, some distance from the Church
of St. Ursula, skeletons not only of women, but of little children, and even of men,
and with them inscriptions which
it is impossible not to recognize as gross forgeries.
All this gave rise to a number of fantastic legends,
which are contained in the accounts of the vision
of St. Elizabeth of Schonau,
and of a religious who has been
regarded as identical with Blessed
Hermann Joseph
of Steinfeld. It may be remarked in passing that visions
have played an important part in the question of the Eleven Thousand
Virgins, as may be seen in those
of Clematius and of the nun Helintrude contained in the Passion
"Regnante Domino". Those of the twelfth century, in combination with
the inscriptions of the Ager
Ursulanus, resulted in furnishing the names of a great many of the male
and female companions of Ursula, in
particular — and this will suffice to give an idea of the rest — that of a Pope
Cyriacus, a native of Great Britain, said to have received
the virgins at the time of their
pilgrimage to Rome, to have abdicated
the papal chair in order to follow them, and to have
been martyred with them at Cologne.
No doubt it was readily acknowledged that this Pope
Cyriacus was unknown in the pontifical
records, but this, it was said, was because the cardinals, displeased with his abdication,
erased his name from all the books. Although the history
of these saints of Cologne
is obscure and very short, their cult was very widespread, and it would require
a volume to relate in detail its many and remarkable manifestations. To mention
only two characteristics, since the twelfth century a large number of relics have been sent from Cologne,
not only to neighbouring countries but throughout Western Christendom, and even India and China. The legend
of the Eleven Thousand Virgins
has inspired a host
of works of art, several of them of the highest merit,
the most famous being the paintings of the old masters of Cologne,
those of Memling at Bruges, and of Carpaccio at Venice.
The Order
of Ursulines, founded in 1535 by St. Angela de Merici, and especially devoted to the education of young girls, has also helped to spread throughout
the world the name and the cult of St. Ursula
Sources
For the
inscription of Clematius, often published and commentated see KRAUS, Die Christliche Inshriften der Rheinlande,
I (1890), 143-47. The Latin accounts of the Eleven Thousand Virgins, with
mention of all editions, have been catalogued by the Bollandists in Bibliotheca hagiographica latina, no.
8426-51. See also KROMBACH, S. Ursula
vindicata (Cologne, 1847), a large but uncritical compilation; RETTBERG, Kirchengeschichte Deutschlands, I
(1846), III, 23; SCHADE, Die Sage von der
heiligen Ursula (Hanover, 1854), an essay in which the exegesis is
unfortunately mythological; DE BUCK in Acta
SS., Oct. III, 73-303; FRIEDRICH, Kirchengeshichte
Deutschlands, I (1867), 141-66; KLINKENBERG in Jahrbücher des Vereins von Alterthumsfreunden im Rheinland,
LXXXVIII (1889), 79- 95; LXXXIX (1890), 105-34; XCIII (1892), 130-79; DÜNTZER, ibidem (1890), 150-63; DELPY, Die Legende von der heiligen Ursula in der
Kölner Malerschule (Cologne, 1901); TOUT, Legend of St. Ursula in Historical Essays, by members of Owens
College, Manchester (London, 1902), 17-56; MAIN, L'inscription de Clematius in Mélanges Paul Fabre (Paris, 1902),
51-64; HAUCK, Kirchengeschichte
Deutschlands, I (1887), 24-25 (3rd-4th ed., 1904), 25; REISE, Die Inschrift
des Clematius in Bonner Jahrbücher,
CXVIII (1909), 236-45; ZILLIKEN, ibid.,
CXIX (1910) 108-09; cf. Analecta
bollandiana, X, 476; XVI, 97-99; XXII, 109-11; XXIII, 351-55; XXX, 339;
362-63.
Poncelet, Albert. "St. Ursula and the Eleven Thousand
Virgins." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 21 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/15225d.htm>.
Transcription. This article was
transcribed for New Advent by Robert B. Olson. Offered to Almighty God for the virtue of courage to defend their
Faith for all members of the Holy Catholic Church.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New
York.
Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the
Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/15225d.htm
Busti di sant'Orsola e
quattro compagne, nel Museo Diocesano de Arte Sacro de Álava
Ursula and the 11,000
Virgins of Cologne (RM)
A group of virgins who were martyred at Cologne, Germany, perhaps under
Diocletian in the 4th c. Their number probably 11 rather than 11,000, an
exaggeration due to a misreading of Roman numerals and letters (Encyclopedia),
or because of later events. During the 12th century a pious romance was
preposterously elaborated through the mistakes of imaginative visionaries; a
public burial ground uncovered at Cologne was taken to be the grave of the
martyrs, false relics came into circulation, and forged epitaphs of non-
existent persons were produced (Attwater).
There are two forms
of the legend: one in Cologne and another Gallic. The legend says that Ursula
was the daughter of a Christian king of Britain, who was granted a three-year
postponement of a marriage she did not wish to a pagan prince, set sail with 10
companions in 11 ships. Each of her companions travelled with 1,000
maid-servants. They sailed to Cologne and then along the Rhein to Basel. At
Basel they moored their ships and crossed the Alps in order to visit Rome.
Ursula decided to lead her companions back to Cologne. There the leader of the
Huns fell in love with her, was spurned, and massacred both the British
princess and her 11,000 companions.
According to
another legend, Amorica was settled by British colonizers and soldiers after
Emperor Magnus Clemens Maximu conquered Britain and Gaul in 383. The ruler of
the settlers, Cynan Meiriadog, called on King Dionotus of Cornwall for wives
for the settlers, whereupon Dionotus sent his daughter Ursula, who was to marry
Cynan, with 11,000 noble maidens and 60,000 common women. Their fleet was
shipwrecked and all the women were enslaved or murdered (Delaney).
The story is
difficult to believe as it stands. The earliest reference to the legend of her
speaks only of 10 companions. The present story began to be told only in the
8th or 9th century. Yet some truth attaches itself to the tale, as is generally
the case. An ancient stone let into the wall of Saint Ursula's Church in
Cologne records that a certain senator Clematius rebuilt a memorial church in
the 4th century over on the site of the martyrdom of a number of maidens.
Nothing more is said about them for another 400 years, when in the ninth
century the ramifying legend appears as taking shape (Attwater).
Baring-Gould
suggests that Saint Ursula with her bow and arrow, her ship and company of
maidens, sails up the Rhine as Urschel, the Teutonic moon goddess, sailed
before her, with all the graceful attributes of Isis and Diana. She is likely
to be one of the saints who has become confused with the old gods, that is, a
real martyr's story has been embellished with that particulars of an old myth
(Roeder).
Saint Ursula is
represented as a princess holding an arrow. Sometimes (1) with maidens under
her mantle; (2) an angel comes to her as she sleeps (Vittore Carpaccio's The
Dream of St. Ursula); (3) she takes leave of her royal parents; (4) in a boat
surrounded by maidens and ecclesiastics, as she sails down the Rhein; or (5)
she and her companions massacred by bowmen (Roeder).
Other images
include:
Giovanni Bellini's
Virgin with Saints Mary Magdalene and Ursula
Vittore Carpaccio's
The Apotheosis of St. Ursula, 1491, Venice.
Claude Lorrain's
The Embarkation of St. Ursula.
Saint Ursula is
venerated at Cologne. She is considered the patroness of maidens, drapers, and
teachers; invoked for chastity and holy wedlock, and against the plague
(Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1021.shtml
SS.
Ursula and Her Companions, Virgins and Martyrs
Middle
of the Fifth Age.
WHEN the pagan Saxons laid waste our
island from sea to sea, many of its old British inhabitants fled into Gaul, and
settled in Armorica, since called, from them, Little Britain. Others took
shelter in the Netherlands, and had a settlement near the mouth of the Rhine,
at a castle called Brittenburgh, as appears from ancient monuments and Belgic
historians produced by Usher. These holy martyrs seem to have left Britain
about that time, and to have met a glorious death in defence of their virginity
from the army of the Huns, which in the fifth age plundered that country, and
carried fire and the sword wherever they came. It is agreed that they came
originally from Britain, and Ursula was the conductor and encourager of this
holy troop. 1 Though their leaders were certainly virgins, it is not improbable that
some of this company had been engaged in a married state. Sigebert’s Chronicle 2 places their martyrdom in 453. It happened near the Lower Rhine, and
they were buried at Cologne, where, according to the custom of those early
ages, a great church was built over their tombs, which was very famous in 643,
when St. Cunibert was chosen archbishop in it. St. Anno, who was bishop of
Cologne in the eleventh age, out of devotion to these holy martyrs, was wont to
watch whole nights in this church in prayer at their tombs, which have been
illustrated by many miracles. These martyrs have been honoured by the faithful
for many ages, with extraordinary devotion in this part of Christendom. St.
Ursula, who was the mistress and guide to heaven to so many holy maidens, whom
she animated to the heroic practice of virtue, conducted to the glorious crown
of martyrdom, and presented spotless to Christ, is regarded as a model and
patroness by those who undertake to train up youth in the sentiments and
practice of piety and religion. She is patroness of the famous college of
Sarbonne, and titular saint of that church. Several religious establishments
have been erected under her name and patronage for the virtuous education of
young ladies. The Ursulines were instituted in Italy for this great and
important end, by B. Angela of Brescia, in 1537, approved by Paul III. in 1544,
and obliged to inclosure and declared a religious Order under the rule of St.
Austin, by Gregory XIII., in 1572, at the solicitation of St. Charles Borromeo,
who exceedingly promoted this holy institute. The first monastery of this Order
in France was founded at Paris, in 1611, by Madame Magdalen l’Huillier, by
marriage, de Sainte-Beuve. Before this, the pious mother, Anne de Xaintonge of
Dijon, had instituted in Franche-Compte, in 1606, a religious congregation of
Ursulines for the like purpose, which is settled in many parts of France, in
which strict inclosure is not commanded.
Nothing, whether in a civil or
religious view, is more important in the republic of mankind than a proper and
religious education of youth, nor do any establishments deserve equal attention
and encouragement among men with those which are religiously and wisely
calculated for this great end. Yet, alas! is anything in the world more
neglected either by parents at home, or by the wrong methods which are too
frequently pursued in the very nurseries which are founded for training up
youth? A detail would be too long for this place. There is certainly no duty
which requires more virtue, prudence, and experience, or which parents, tutors,
masters, mistresses, and others are bound more diligently to study in its
numberless branches. 3 But it is the height of our misfortune, that there is scarcely a person
in the world, howsoever unqualified, who does not think it an easy task, and
look upon himself as equal to it; who is not ready to undertake it without
reflection; and who consequently is not supinely careless both in studying and
discharging its obligations; though no employment more essentially requires an
extensive knowledge of all duties, of human nature, and its necessary
accomplishments; the utmost application, attention, and patience; the most
consummate prudence and virtue, and an extraordinary succour of divine light
and grace.
Note 1. Ancient calendars, copied by Usuard, mentions SS. Saula, Martha, and
Companions, Virgins and Martyrs, at Cologne, on the 20th of October. Natalis,
Alexander, and the authors of the New Paris Breviary take this Saula to be the
same with Ursula. The Bollandists promise new memoirs relating to these
martyrs; all the acts which have been published are universally rejected.
Baronius thinks the ground of the account given of them by Geoffrey of
Monmouth, in his MS. history of the British affairs, kept in the Vatican
library, preferable to the rest. This author tells us, that Ursula was daughter
to Dionoc, king or prince of Cornwall; and that she was sent by her father to
Conan, a British prince who had followed the tyrant Maximus, who had commanded
the imperial forces in Britain under Gratian, and assuming the imperial diadem,
in 382, had passed into Gaul. But several circumstances in this relation show
it to be of no better a stamp than the rest. It appears by the tombs of these
martyrs at Cologne, that their number was very great. Wandelbert, a monk of
Pruin, in Ardenne, in a private Martyrology which he compiled in verse, in 850,
makes their number to amount to thousands; but he had seen their false acts.
Sigebert, in 1111, makes them eleven thousand. Some think this a mistake
arising from the abbreviation XI. MV. for eleven martyrs and virgins: for the
chronicle of St. Tron’s seems to count eleven companions. (Spicileg. t. 7, p.
475.) The Roman Martyrology mentions only St. Ursula and her companions; nor is
their number determined in any authentic records. Geoffrey of Monmouth places
their martyrdom in the reign of Maximus, towards the close of the fourth age:
but Otho of Frisingen, (l. 4, c. 28,) the interpolator of Sigebert’s Chronicle,
and Bishop Usher, in the middle of the fifth. As to the fancy, that Undecimilla
might have been the name of one of these virgins, (see Valesiana, p. 49,) it is
destitute of all shadow of the least foundation, and exploded by all
critics. [
back]
Note 2. Chron. Usher Ant. Britan. c. 8, p. 108, and c. 12, p. 224. [
back]
Note 3. Read Fenelon, Sur l’Education des Filles; and another older French book,
printed in English, in 1678, under this title, The Christian Education of
Children; and Dr. Gobinet’s Instructions of Youth; also, his treatise of The
Imitation of the holy Youth of J. C. [back]
Rev.
Alban Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/211.html
Sant' Orsola e compagne Martiri
Vissero probabilmente nel IV secolo e non nel V come vuole la leggenda. Una
Passio del X secolo, infatti, narra di una giovane bellissima, Orsola, figlia
di un re bretone, che accettò di sposare il figlio di un re pagano con la
promessa che si sarebbe convertito alla fede cristiana. Partì con 11.000
vergini per raggiungere lo sposo, ma l'incontro con gli Unni di Attila provocò
il loro martirio. Orsola fu trafitta da una freccia perché non aveva voluto
sposare lo stesso Attila. Questa leggenda, comunque, ha una base storica, come
ha dimostrato il ritrovamento di una iscrizione presso una chiesa di Colonia.
L'iscrizione parla del martirio di Orsola e di altre dieci vergini (divenute
11.000 per un piccolo segno sul numero romano XI), martirio avvenuto probabilmente
sotto Diocleziano.
Patronato: Ragazze, Scolare
Etimologia: Orsola = piccola
orsa, forte
Emblema: Donna
sotto un mantello, Palma
Martirologio
Romano: Presso Colonia in Germania, commemorazione delle sante vergini,
che terminarono la loro vita con il martirio per Cristo nel luogo in cui fu poi
costruita la basilica della città dedicata in onore della piccola Orsola,
vergine innocente, ritenuta di tutte la capofila.
Le non poche leggende che
avvolgono la figura di S. Orsola potrebbero considerarsi racconti esuberanti,
che si diramano da realtà importanti: da una iscrizione nel coro della chiesa
omonima in Colonia, ritenuta oggi autentica ed assegnata al IV-V secolo, fino
alla protezione degli studi alla Sorbona e nelle università di Coimbra e Vienna.
La collocazione nella storia della santa può oscillare dai tempi di
Diocleziano, il dalmata imperatore romano che perseguitò i cristiani nel
303-304, a quelli di Attila (395-453), il re degli Unni e “flagello di Dio” che
pure non scherzò affatto coi cristiani. D’altra parte la leggenda medioevale
intorno ai santi non va considerata riduttivamente come propaganda dei preti o
come esigenza localistica di prestigio.
Orsola o Ursula, figlia di
un re di Britannia, era bellissima, segretamente consacrata a Dio. Un re
pagano, di nome Aetherius, si fece ben presto avanti per ottenerla in sposa. Il
matrimonio avrebbe scongiurato una guerra, quindi diventava politico; perciò il
padre fu quasi obbligato a dare il proprio consenso. Ma la giovane pose alcune
condizioni: una dilazione di tre anni, la promessa del pretendente che si
sarebbe convertito e la programmazione di un pellegrinaggio insieme a Roma.
Scaduti i tre anni,Orsola e undici nobili fanciulle (che diventeranno
successivamente undicimila per un errore di trascrizione dell’iscrizione di cui
sopra) salparono dai propri lidi e per mare e poi per fiume raggiunsero
Colonia.
Dopo avere là brevemente
soggiornato,le undici giovani, incoraggiate da un angelo, proseguirono, sempre
navigando sul Reno, fino a Basilea. Dalla Svizzera raggiunsero a piedi, oranti
pellegrine, Roma, dove Orsola fu ricevuta dal Papa. Davanti al Santo Padre
comparve anche il promesso sposo che, nel frattempo, si era convertito al
cristianesimo. Nello stesso anno e seguendo il medesimo tragitto, le vergini
ritornarono a Colonia. In tale antica e importante città tedesca Orsola e le
altre, per la loro manifesta fede cristiana, vennero torturate e messe a morte
a colpi di freccia.
Colonia, che pure coltiva
dal 1162 un grande culto verso i Magi, la ricorda come propria patrona insieme
a S. Cuniberto, vescovo nel VII secolo. Le comunità cattoliche la venerano
sempre, anche attualmente, in buona parte del mondo e talora con grandi
cerimonie religiose, il 21 ottobre, suo giorno del calendario liturgico. Anche
Mantova non ha voluto essere da meno, facendo costruire in suo onore, nel 1608
su progetto dell’architetto di corte Antonio Maria Viani, la chiesa di recente
restaurata e che prospetta sul corso Vittorio Emanuele II. Non marginale il
fatto che le Orsoline, fondate nel 1535 da Sant’Angela Merici, abbiano operato
per più di un secolo nella città di Virgilio, educando tanta gioventù
femminile.
Innumerevoli sono, come in
parte già accennato, i patronati di Sant’Orsola; tra loro riveste particolare significato
quello sul matrimonio felice. Considerata la condiscendenza del promesso sposo,
la santa può venire invocata infatti dai nubendi per avere un buon matrimonio.
Autore: Mario Benatti