Francisco de Zurbarán (1598–1664),
Saint Francis of Assisi, circa 1658, oil
on canvas, 64 x 53, Alte Pinakothek, Munich
Saint François d'Assise
Fondateur de l'Ordre des
Frères Mineurs (+ 1226)
Né à Assise au foyer de
Pierre Bernardone et de Dame Pica, François vit d'abord une jeunesse folle.
Participant à la guerre entre Assise et Pérouse, il est fait prisonnier.
Plus tard, parti pour une
autre guerre, il entend une voix lui dire: "Pourquoi sers-tu le serviteur
et non le maître?"
C'est pour lui le début
d'une nouvelle existence. Rentré à Assise, "le roi de la jeunesse" se
tourne vers les pauvres et les lépreux.
Il a 24 ans. Dans la
chapelle de Saint Damien, il entend le grand crucifix lui dire: "Répare ma
maison qui, tu le vois, tombe en ruines."
Le voilà transformé en
maçon. Pour réparer la chapelle, il dépense l'argent de son père qui l'assigne
devant l'Évêque.
Il se dépouille alors de
tous ses vêtements en déclarant qu'il n'a d'autre père que celui qui est aux
Cieux.
Un matin, il entend
l'évangile de l'envoi en mission des disciples. Appliquant l'Évangile à la
lettre, il parcourt la campagne, pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant:
"Que Le Seigneur vous donne sa Paix."
Des compagnons lui
viennent et il leur rédige une Règle faite de passages d'Évangile. Quand ils
seront douze, ils iront à Rome la faire approuver par le Pape Innocent III.
Parallèlement, Claire
Favarone devient la première Clarisse.
Pour les laïcs, il fonde
un troisième Ordre, appelé aujourd'hui "la Fraternité séculière." Il
envoie ses Frères de par le monde et lui-même rencontre le sultan à Damiette
pour faire cesser la guerre entre Chrétiens et Musulmans.
A son retour, il trouve
l'Ordre en grandes difficultés d'unité. Il rédige une nouvelle Règle et se
retire, épuisé, sur le mont Alverne où il reçoit les stigmates du Christ en
Croix.
Il connaît ainsi dans son
cœur l'infini de l'Amour du Christ donnant sa vie pour les hommes. En 1226, au
milieu de très grandes souffrances, il compose son "Cantique des
Créatures" et le 3 octobre, "nu, sur la terre nue", il accueille
"notre sœur la mort corporelle."
Ce cantique a été composé
par François d’Assise deux ans avant sa mort et achevé par Frère Pacifique.
Saint François d'Assise
est le patron de tous les louveteaux.
Savez-vous
pourquoi ? C'est à cause d'un épisode de sa vie : le loup de Gubbio.
La figure du Saint
italien évoque un art de vivre et une manière d'être Chrétien.
Le Pape Grégoire IX l'a
Canonisé en 1228. Amoureux de la nature, Jean Paul II l'a fait patron de
l'écologie en 1979.
Il inspire aussi les
non-violents. (Église
catholique en France)
Prière de Saint François
d'Assise: Seigneur,
fais de moi un instrument de ta paix...
"Jean-Paul II, en
1979, un an après son accession au pontificat, évoque la volonté du Créateur de
voir l'homme être en communion avec la nature et non en position d'exploiteur
ou de destructeur.
Il désigne Saint François
d'Assise comme patron des écologistes, sorte de Bénédiction à une époque où on
les regardait souvent de travers." (Source: la
sauvegarde de la création - Église catholique en France)
Le 4 Octobre, mémoire de
Saint François d’Assise. Après une jeunesse légère, il choisit de vivre selon
l’Évangile, en servant le Christ, découvert principalement dans les pauvres et
les abandonnés, et en se faisant pauvre lui-même.
Il attira à lui et
rassembla des compagnons, les Frères Mineurs. Sur les routes, jusqu’en Terre
sainte, il prêcha à tous l’Amour de Dieu, cherchant par sa parole et ses gestes
à suivre le mieux possible Le Christ, et voulut mourir sur la terre nue, en
1226.
Martyrologe romain
Loué sois-tu, mon
Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, par qui
tu nous donnes le jour, la lumière ; il est beau, rayonnant d’une grande
splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/800/Saint-Francois-d-Assise.html
Cimabue (1240–1302), Madonna Enthroned with the Child, Saint Francis and Four Angels, circa 1278, 320 x 340, Lower Basilica of San Francesco
Cimabue (1240–1302),
Madonna Enthroned with the Child, Saint Francis and Four Angels, circa 1278, 320 x
340, Lower
Basilica of San Francesco
Saint François d'Assise
Fondateur
(1182-1226)
La vie de saint François
d'Assise est la condamnation des sages du monde, qui regardent comme un
scandale et une folie l'humilité de la Croix. Il naquit à Assise, en Ombrie.
Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec
les Français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint à la
parler si parfaitement, qu'on lui donna le nom de François, quoiqu'il eût reçu
celui de Jean au baptême.
Sa naissance avait été
marquée par une merveille: d'après un avis du Ciel, sa mère le mit au monde sur
la paille d'une étable. Dieu voulait qu'il fût, dès le premier moment,
l'imitateur de Celui qui eut pour berceau une crèche et est mort sur une Croix.
Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation; il
aimait la beauté des vêtements, recherchait l'éclat des fêtes, traitait comme
un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur; au milieu de ce
mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.
Il avait une grande
compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l'aumône à un malheureux, il
s'en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser à quiconque lui demanderait
au nom de Dieu. Après des hésitations, François finit par comprendre la Volonté
de Dieu sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu'il a réalisée plus
que tout autre Saint: "Si quelqu'un veut venir après Moi, qu'il se renonce
lui-même, qu'il porte sa Croix et qu'il Me suive!"
Sa conversion fut
accompagnée de plus d'un prodige: un crucifix lui adressa la parole; un peu
plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies. Son père fit
une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son
fils, si plein d'espérance, un mendiant jugé fou par le monde. François se
dépouilla de tous ses vêtements, ne gardant qu'un cilice, et les remit à son
père en disant: "Désormais je pourrai dire avec plus de vérité:
"Notre Père, qui êtes aux Cieux."
Un jour, il entendit, à
l'Évangile de la Messe, ces paroles du Sauveur: "Ne portez ni or ni
argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux vêtements, ni
souliers, ni bâtons." Dès lors, il commença cette vie tout angélique et
tout apostolique dont il devait lever l'étendard sur le monde. On vit, à sa
parole, des foules se convertir; bientôt les disciples affluèrent sous sa
conduite; il fonda un Ordre de religieux qui porta son nom, et un Ordre de
religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de François.
Ces deux frêles tiges devinrent des arbres immenses.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_francois_d_assise.html
Bonaventura Berlinghieri (1210–1287),
San Francesco e storie della sua
vita, tempera su tavola, 1235, 160 x 123, chiesa di San Francesco / Church of Saint Francis, Pescia
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 27 janvier 2010
Saint François d’Assise
Chers frères et sœurs,
Dans une récente
catéchèse, j'ai déjà illustré le rôle providentiel que l'Ordre des frères
mineurs et l'Ordre des frères prêcheurs, fondés respectivement par saint
François d'Assise et par saint Dominique Guzman, eurent dans le renouveau de
l'Eglise de leur temps. Je voudrais aujourd'hui vous présenter la figure de
François, un authentique « géant » de sainteté, qui continue à fasciner de très
nombreuses personnes de tous âges et de toutes religions.
« Surgit au monde un
soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le
plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François,
survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une
riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son
adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux
chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne
militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à
Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le
conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené
jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la
rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser
de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien.
Par trois fois, le Christ en croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et
répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur
entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond.
Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais
l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique
et préoccupante de l'Eglise elle-même à cette époque, avec une foi
superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé,
avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l'Eglise qui
comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de
mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve
le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un
travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien,
symbole de l'appel plus profond à renouveler l'Eglise même du Christ, avec la
radicalité de sa foi et l'enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet
événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement
semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en
rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les
églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses
épaules afin qu'elle ne tombe pas. Il est intéressant de noter, d'une part, que
ce n'est pas le Pape qui apporte son aide afin que l'église ne s'écroule pas,
mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François
qui lui rend visite. Innocent III était un Pape puissant, d'une grande culture
théologique, et d'un grand pouvoir politique, toutefois, ce n'est pas lui qui
renouvelle l'église, mais le religieux petit et insignifiant: c'est saint
François, appelé par Dieu. Mais d'autre part, il est intéressant de noter que
saint François ne renouvelle pas l'Eglise sans ou contre le Pape, mais
seulement en communion avec lui. Les deux réalités vont de pair: le Successeur
de Pierre, les évêques, l'Eglise fondée sur la succession des apôtres et le
charisme nouveau que l'Esprit Saint crée en ce moment pour renouveler l'Eglise.
C'est ensemble que se développe le véritable renouveau.
Retournons à la vie de
saint François. Etant donné que son père Bernardone lui reprochait sa
générosité exagérée envers les pauvres, François, devant l'évêque d'Assise, à
travers un geste symbolique, se dépouille de ses vêtements, montrant ainsi son
intention de renoncer à l'héritage paternel: comme au moment de la création,
François n'a rien, mais uniquement la vie que lui a donnée Dieu, entre les
mains duquel il se remet. Puis il vécut comme un ermite, jusqu'à ce que, en
1208, eut lieu un autre événement fondamental dans l'itinéraire de sa
conversion. En écoutant un passage de l'Evangile de Matthieu – le discours de
Jésus aux apôtres envoyés en mission –, François se sentit appelé à vivre dans
la pauvreté et à se consacrer à la prédication. D'autres compagnons
s'associèrent à lui, et en 1209, il se rendit à Rome, pour soumettre au Pape
Innocent III le projet d'une nouvelle forme de vie chrétienne. Il reçut un
accueil paternel de la part de ce grand Souverain Pontife, qui, illuminé par le
Seigneur, perçut l'origine divine du mouvement suscité par François. Le
Poverello d'Assise avait compris que tout charisme donné par l'Esprit Saint
doit être placé au service du Corps du Christ, qui est l'Eglise; c'est
pourquoi, il agit toujours en pleine communion avec l'autorité ecclésiastique.
Dans la vie des saints, il n'y a pas d'opposition entre charisme prophétique et
charisme de gouvernement, et si apparaissent des tensions, ils savent attendre
avec patience les temps de l'Esprit Saint.
En réalité, certains
historiens du XIXe siècle et même du siècle dernier ont essayé de créer
derrière le François de la tradition, un soi-disant François historique, de
même que l'on essaie de créer derrière le Jésus des Evangiles, un soi-disant
Jésus historique. Ce François historique n'aurait pas été un homme d'Eglise,
mais un homme lié immédiatement uniquement au Christ, un homme qui voulait
créer un renouveau du peuple de Dieu, sans formes canoniques et sans
hiérarchie. La vérité est que saint François a eu réellement une relation très
directe avec Jésus et avec la Parole de Dieu, qu'il voulait suivre sine glossa,
telle quelle, dans toute sa radicalité et sa vérité. Et il est aussi vrai
qu'initialement, il n'avait pas l'intention de créer un Ordre avec les formes
canoniques nécessaires, mais simplement, avec la parole de Dieu et la présence
du Seigneur, il voulait renouveler le peuple de Dieu, le convoquer de nouveau à
l'écoute de la parole et de l'obéissance verbale avec le Christ. En outre, il
savait que le Christ n'est jamais « mien », mais qu'il est toujours « nôtre »,
que le Christ, je ne peux pas l'avoir « moi » et reconstruire « moi » contre
l'Eglise, sa volonté et son enseignement, mais uniquement dans la communion de
l'Eglise construite sur la succession des Apôtres qui se renouvelle également
dans l'obéissance à la parole de Dieu.
Et il est également vrai
qu'il n'avait pas l'intention de créer un nouvel ordre, mais uniquement de
renouveler le peuple de Dieu pour le Seigneur qui vient. Mais il comprit avec
souffrance et avec douleur que tout doit avoir son ordre, que le droit de
l'Eglise lui aussi est nécessaire pour donner forme au renouveau et ainsi
réellement il s'inscrivit de manière totale, avec le cœur, dans la communion de
l'Eglise, avec le Pape et avec les évêques. Il savait toujours que le centre de
l'Eglise est l'Eucharistie, où le Corps du Christ et son Sang deviennent
présents. A travers le Sacerdoce, l'Eucharistie est l'Eglise. Là où le
Sacerdoce, le Christ et la communion de l'Eglise vont de pair, là seul habite
aussi la parole de Dieu. Le vrai François historique est le François de
l'Eglise et précisément de cette manière, il parle aussi aux non-croyants, aux
croyants d'autres confessions et religions.
François et ses frères,
toujours plus nombreux, s'établirent à la Portioncule, ou église Sainte-Marie
des Anges, lieu sacré par excellence de la spiritualité franciscaine. Claire
aussi, une jeune femme d'Assise, de famille noble, se mit à l'école de
François. Ainsi vit le jour le deuxième ordre franciscain, celui des Clarisses,
une autre expérience destinée à produire d'insignes fruits de sainteté dans
l'Eglise.
Le successeur d'Innocent III
lui aussi, le Pape Honorius III, avec sa bulle Cum dilecti de 1218 soutint le
développement singulier des premiers Frères mineurs, qui partaient ouvrir leurs
missions dans différents pays d'Europe, et jusqu'au Maroc. En 1219, François
obtint le permis d'aller s'entretenir, en Egypte, avec le sultan musulman,
Melek-el-Kâmel, pour prêcher là aussi l'Evangile de Jésus. Je souhaite
souligner cet épisode de la vie de saint François, qui est d'une grande
actualité. A une époque où était en cours un conflit entre le christianisme et
l'islam, François, qui n'était volontairement armé que de sa foi et de sa
douceur personnelle, parcourut concrètement la voie du dialogue. Les chroniques
nous parlent d'un accueil bienveillant et cordial reçu de la part du sultan musulman.
C'est un modèle dont devraient s'inspirer aujourd'hui encore les relations
entre chrétiens et musulmans: promouvoir un dialogue dans la vérité, dans le
respect réciproque et dans la compréhension mutuelle (cf. Nostra Aetate, n. 3).
Il semble ensuite que François ait visité la Terre Sainte, jetant ainsi une
semence qui porterait beaucoup de fruits: ses fils spirituels en effet firent
des Lieux où vécut Jésus un contexte privilégié de leur mission. Je pense
aujourd'hui avec gratitude aux grands mérites de la Custodie franciscaine de
Terre Sainte.
De retour en Italie,
François remit le gouvernement de l'ordre à son vicaire, le frère Pietro
Cattani, tandis que le Pape confia à la protection du cardinal Ugolino, le
futur Souverain Pontife Grégoire IX, l'Ordre, qui recueillait de plus en plus
d'adhésions. Pour sa part, son Fondateur, se consacrant tout entier à la
prédication qu'il menait avec un grand succès, rédigea la Règle, ensuite
approuvée par le Pape.
En 1224, dans l'ermitage
de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d'un séraphin et de cette
rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates; il devint ainsi un
avec le Christ crucifié: un don qui exprime donc son intime identification avec
le Seigneur.
La mort de François – son
transitus – advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir
béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue. Deux années plus
tard, le Pape Grégoire IX l'inscrivit dans l'album des saints. Peu de temps
après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination
encore aujourd'hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint
et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de
manière magnifique la vie de François.
Il a été dit que François
représente un alter Christus, qu'il était vraiment une icône vivante du Christ.
Il fut également appelé « le frère de Jésus ». En effet, tel était son idéal:
être comme Jésus; contempler le Christ de l'Evangile, l'aimer intensément, en imiter
les vertus. Il a en particulier voulu accorder une valeur fondamentale à la
pauvreté intérieure et extérieure, en l'enseignant également à ses fils
spirituels. La première béatitude du Discours de la Montagne – Bienheureux les
pauvres d'esprit car le royaume des cieux leur appartient (Mt 5, 3) a trouvé
une réalisation lumineuse dans la vie et dans les paroles de saint François.
Chers amis, les saints sont vraiment les meilleurs interprètes de la Bible; ils
incarnent dans leur vie la Parole de Dieu, ils la rendent plus que jamais
attirante, si bien qu'elle nous parle concrètement. Le témoignage de François,
qui a aimé la pauvreté pour suivre le Christ avec un dévouement et une liberté
totale, continue à être également pour nous une invitation à cultiver la
pauvreté intérieure afin de croître dans la confiance en Dieu, en unissant
également un style de vie sobre et un détachement des biens matériels.
Chez François, l'amour
pour le Christ s'exprima de manière particulière dans l'adoration du Très Saint
Sacrement de l'Eucharistie. Dans les Sources franciscaines, on lit des
expressions émouvantes, comme celle-ci: « Toute l'humanité a peur, l'univers
tout entier a peur et le ciel exulte, lorsque sur l'autel, dans la main du
prêtre, il y a le Christ, le Fils du Dieu vivant. O grâce merveilleuse! O fait
humblement sublime, que le Seigneur de l'univers, Dieu et Fils de Dieu,
s'humilie ainsi au point de se cacher pour notre salut, sous une modeste forme
de pain » (François d'Assise, Ecrits, Editrice Francescane, Padoue 2002, 401).
En cette année
sacerdotale, j'ai également plaisir à rappeler une recommandation adressée par
François aux prêtres: « Lorsqu'ils voudront célébrer la Messe, purs de manière
pure, qu'ils présentent avec respect le véritable sacrifice du Très Saint Corps
et Sang de notre Seigneur Jésus Christ » (François d'Assise, Ecrits, 399).
François faisait toujours preuve d'un grand respect envers les prêtres et il
recommandait de toujours les respecter, même dans le cas où ils en étaient
personnellement peu dignes. Il donnait comme motivation de ce profond respect
le fait qu'ils avaient reçu le don de consacrer l'Eucharistie. Chers frères
dans le sacerdoce, n'oublions jamais cet enseignement: la sainteté de
l'Eucharistie nous demande d'être purs, de vivre de manière cohérente avec le
Mystère que nous célébrons.
De l'amour pour le Christ
naît l'amour envers les personnes et également envers toutes les créatures de
Dieu. Voilà un autre trait caractéristique de la spiritualité de François: le
sens de la fraternité universelle et l'amour pour la création, qui lui inspira
le célèbre Cantique des créatures. C'est un message très actuel. Comme je l'ai
rappelé dans ma récente encyclique Caritas in veritate, seul un développement
qui respecte la création et qui n'endommage pas l'environnement pourra être
durable (cf. nn. 48-52), et dans le Message pour la Journée mondiale de la paix
de cette année, j'ai souligné que l'édification d'une paix solide est également
liée au respect de la création. François nous rappelle que dans la création se
déploient la sagesse et la bienveillance du Créateur. Il comprend la nature
précisément comme un langage dans lequel Dieu parle avec nous, dans lequel la
réalité devient transparente et où nous pouvons parler de Dieu et avec Dieu.
Chers amis, François a
été un grand saint et un homme joyeux. Sa simplicité, son humilité, sa foi, son
amour pour le Christ, sa bonté envers chaque homme et chaque femme l'ont rendu
heureux en toute situation. En effet, entre la sainteté et la joie existe un
rapport intime et indissoluble. Un écrivain français a dit qu'il n'existe
qu'une tristesse au monde: celle de ne pas être saints, c'est-à-dire de ne pas
être proches de Dieu. En considérant le témoignage de saint François, nous
comprenons que tel est le secret du vrai bonheur: devenir saints, proches de
Dieu!
Que la Vierge, tendrement
aimée de François, nous obtienne ce don. Nous nous confions à Elle avec les
paroles mêmes du Poverello d'Assise: « Sainte Vierge Marie, il n'existe aucune
femme semblable à toi née dans le monde, fille et servante du très haut Roi et
Père céleste, Mère de notre très Saint Seigneur Jésus Christ, épouse de l'Esprit
Saint: prie pour nous... auprès de ton bien-aimé Fils, Seigneur et Maître »
(François d'Assise, Ecrits, 163).
* * *
Je suis heureux de saluer
les pèlerins francophones présents, en particulier Mgr Perrier, évêque de
Tarbes et Lourdes qui accompagne un groupe de l'Hospitalité Notre-Dame de
Lourdes. Prions Dieu afin qu'il donne à son Eglise des saints, qui soient
eux-aussi des « autres Christ ». Bon pèlerinage à tous!
APPEL
Il y a soixante-cinq ans,
le 27 janvier 1945, étaient ouvertes les grilles du camp de concentration nazi
de la ville polonaise d'Oswiecim, connue sous le nom allemand d'Auschwitz, et
les quelques survivants furent libérés. Cet événement, ainsi que les
témoignages des survivants révélèrent au monde l'horreur de crimes d'une
cruauté inouïe, commis dans les camps d'extermination créés par l'Allemagne
nazie.
Aujourd'hui, est célébré
« la Journée de la Mémoire de l'Holocauste », en souvenir de toutes les
victimes de ces crimes, en particulier de l'extermination programmée des juifs,
et en l'honneur de tous ceux qui, au risque de leur vie, ont protégé les
personnes persécutées, s'opposant à cette folie meurtrière. Avec une âme émue,
nous pensons aux innombrables victimes d'une haine raciale et religieuse
aveugle, qui ont subi la déportation, l'emprisonnement, la mort dans ces lieux
terribles et inhumains. Que la mémoire de ces faits, en particulier du drame de
la Shoah, qui a frappé le peuple juif, suscite un respect toujours plus
convaincu de la dignité de chaque personne, afin que tous les hommes se sentent
une unique et grande famille. Que Dieu tout-puissant illumine les cœurs et les
esprits, afin que de telles tragédies ne se répètent plus !
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Andrea Vanni (1332–1414). Saint
François d’Assise, 1355-1360, 100 x 46, Lindenau-Museum
Saint François d'Assise
Grâce aux multiples
rameaux de 1a famille franciscaine, Saint François d'Assise est assurément le
maître spirituel qui a le plus profondément influencé la conscience religieuse
populaire en Occident, singulièrement en ce qui touche la dévotion
eucharistique. Des Opuscules qui rassemblent les écrits de Saint
François d'Assise, on peut extraire une dizaine de textes particulièrement
édifiants pour la piété eucharistique.
Deux des vingt-huit Admonitions,
que l'on s'accorde à considérer comme les premières instructions de Saint
François d'Assise à ses frères, parlent de l'Eucharistie. Dans la
première Admonition, il range parmi les damnés, la « race charnelle »
de ceux « qui ne voient pas et ne croient pas, selon l'Esprit et selon
Dieu, que ce soit là réellement les très saints Corps et Sang de Notre-Seigneur
Jésus-Christ qui, chaque jour, s’humilie, exactement comme au jour où, quittant
son palais royal, il s'est incarné dans le sein de la Vierge. » Ces gens
sont condamnés parce que la dureté de leur coeur les empêche de contempler,
c'est-à-dire de chercher à voir, « avec les yeux de l’esprit » ce
qu'ils regardent avec leurs yeux de chair : « nous aussi, lorsque de nos
yeux de chair, nous voyons le pain et le vin, sachons voir et croire fermement
que nous avons là le Corps et le Sang très saints du Seigneur vivant et vrai. »
Il est bien clair, dans la démarche spirituelle de Saint François d'Assise, que
voir au-delà de ce que l'on regarde s'acquiert par l'effort du fidèle qui se
veut accorder à l'Esprit Saint qui réside en lui, « c'est donc 1' Esprit
du Seigneur, habitant ceux qui croient en lui, qui reçoit le Corps et le Sang
très saints du Seigneur. Tous les autres, qui n'ont point part à cet Esprit et
qui osent le recevoir, mangent et boivent leur condamnation. »
Ainsi, pour le baptisé,
contempler Jésus dans l'Eucharistie et recevoir les grâces de la communion,
procède de son acceptation des dons du Saint-Esprit qui s'épanouissent dans
l'âme de celui qui s'y soumet par un effort constant de la volonté. Or, pour se
réaliser pleinement, cet effort constant de la volonté doit nécessairement,
selon Saint François d'Assise, s'accompagner de trois conditions : confession
fréquente, respect aux ministres de l'Eucharistie, vénération habituelle des
lieux de culte.
La Regula I fratrum
minorum qui remplaça la règle primitive dont le texte ne nous est pas
parvenu, souligne que les frères ne recevront la communion « que contrits
et confessés. » Saint François d'Assise signale la même exigence dans la
première lettre, adressée à tous les fidèles, et, dans la sixième lettre, il
commande à ses frères, pour toutes les prédications qu'ils font, de prêcher au peuple
la pénitence. Parce que le fidèle reçoit le Seigneur « d'un coeur pur et
dans un corps chaste », il fait des oeuvres de pénitence qui sont fruits
de salut, dont la plus grande est l'amour du prochain. Au cours du XIII°
siècle, Thomas de Celano écrivait des premiers frères mineurs : « ils
s'examinaient continuellement et repassaient dans leur esprit toutes leurs
actions, rendant grâces à Dieu pour le bien qu'ils avaient fait, gémissant et
pleurant sur leurs négligences ou leurs manques de prudence. »
Dans l'antépénultième et
vingt-sixième Admonition, Saint François d'Assise s'écrie : « bienheureux
le serviteur de Dieu qui porte foi aux clercs, et malheur à ceux qui les
méprisent ! » Et Saint François d'Assise d'ajouter, dans son
Testament : « Le Seigneur m'a donné et me donne encore, à cause de
leur caractère sacerdotal, une si grande foi en les prêtres qui vivent selon la
règle de la sainte Eglise romaine, que même s'ils me persécutaient, c'est à eux
que je veux avoir recours ... Je veux les craindre, les aimer et les honorer
comme mes seigneurs. » Les prêtres ne sont pas vénérables à cause
d'eux-mêmes, écrivait Saint François d'Assise dans la première lettre, car ils
peuvent être pécheurs, mais à cause de leur charge de « ministres du Corps
et du Sang très saints de Notre-Seigneur Jésus-Christ qu'ils sacrifient sur
l'autel, qu'ils reçoivent eux-mêmes et dont ils sont les dispensateurs pour les
autres. »
Saint François d'Assise,
dans sa première lettre, conjugue les nécessités de « visiter fréquemment
les église et de révérer les prêtres. » Dans sa deuxième lettre il déplore
les profanateurs qui « laissent l'Eucharistie à l'abandon, en des endroits
malpropres, la portant sans honneur dans les rues, la recevant indignement et
la distribuant aux autres sans discernement. » Il exige que la Présence
Réelle soit entourée d'honneur et de vénération, il entend qu'on observe les
règles du culte, qu'on place les saintes espèces « dans des lieux
précieusement ornés » , qu' on soit attentif à l'état des vases sacrés et
des linges, autant d'actes formels et d'attitudes révérencielles qui portent à
la contemplation. « Je vous en prie donc instamment, vous tous, mes
frères, en vous baisant les pieds et avec tout l'amour dont je suis
capable : témoignez toute révérence et tout honneur, aussi grandement que
vous pourrez, au Corps et au Sang très saints de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
en tout ce qu'il y a dans le ciel et tout ce qu'il y a sur la terre a été
pacifié et réconcilié au Dieu tout-puissant. »
Fondée sur une expérience
mystique privilégiée, la spiritualité de Saint François d'Assise mène à
l'adhérence totale au Christ à travers son imitation nourrie dans la méditation
de tous les aspects du Christ, singulièrement, comme nous le chantons à Noël,
de la crèche au crucifiement. Or, le Christ que Saint François d'Assise voulait
imiter exactement, et qui sanctionna cette adéquation par le don des stigmates,
se révélait à lui, immédiatement et sensiblement, dans l'Eucharistie. Son âme,
éprise de sa propre purification, ordonnée au Seigneur par ses mortifications,
communiait activement.
Se mettre à l'école du
père séraphique, exige que l'on s'échine à considérer le Christ sous tous ses
aspects pour pouvoir discerner, dans nos propres vies, ceux auxquels il nous
associe et que nous reproduisons dans le siècle. Comme le résumeront plus tard
les pères de l'École française de spiritualité, mettre Jésus devant nos yeux,
pour qu'il pénètre nos coeurs, puis anime nos mains. Pour parler comme Bossuet
à propos de l'Église, le chrétien n'est autre que le Christ répandu et
communiqué. Cependant le fidèle ne saurait être au Christ en dehors de l'Eglise
qui, d'une part, transmet son enseignement et, d'autre part, communique sa vie.
Enfin, à l'exemple et par l'intercession de la Vierge Marie, le chrétien se
laisse saisir par le Saint-Esprit pour engendrer spirituellement les âmes dans
le Christ et l'Église, opération qui s'accomplit chez celui qui accueille dans
sa propre vie le Christ sous tous ses aspects, qui vise à aimer Dieu et le
prochain par des oeuvres pieuses et miséricordieuses, qui cherche toujours
davantage la pureté du coeur par l'examen de sa conscience et la réforme de
soi.
Voilà donc ce que chacun
de nous doit attendre de la communion qui sera d'autant plus efficace que,
avant de la recevoir, il se sera déjà préparé à ses fruits par d'actifs
exercices de soumission aux dons du Saint-Esprit. Au lieu d'attendre béatement
que l'Eucharistie, reçue plus ou moins dignement, veuille bien nous transformer
à l'image du Christ, ayons soin de nous préparer à cette conversion par l'obéissance
à l'enseignement de l'Église, par la vénération du Saint-Sacrement, par des
actes de charité fraternelle, par la contrition, la pénitence et la confession.
Que le ministère de la Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous y aide
par l’intermédiaire des saint anges et l’intercession des saints.
O Frères bien aimés, ô
Fils béni pour l'éternité, écoutez-moi, écoutez la voix de votre Père :
nous avons promis de grandes choses ; de plus grandes nous sont
promises : observons les unes, soupirons après les autres.
Le plaisir est court, la
peine est éternelle. La souffrance est passagère, la gloire est infinie.
Beaucoup sont appelés, peu sont élus. Tous sont rétribués. Mes Frères, pendant
que nous en avons le temps, faisons le bien.
Saint François d'Assise
Des profondeurs de
l'éternité, Dieu appelle chacun de nous à l'existence : Dès avant la
fondation du monde, écrivait saint Paul aux Ephésiens, il nous a élu
en lui ; en nous créant, le Seigneur a déjà pour chacun de nous des
projets et, tout au long de notre vie, il nous appelle constamment à les
réaliser par des dépassements de nous-mêmes qui nous font de plus en plus
devenir, avec le secours de sa grâce, ce qu'il attend de nous depuis toujours.
Dieu ne crée pas au
hasard des êtres à qui, selon la nécessité, il donnerait une vocation, mais il
peut dire à chacun, comme au prophète Jérémie : avant de te former au
ventre de ta mère, je t'ai connu, avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai
consacré.
Peut-être avez-vous eu de
grands rêves ... Sans doute avez-vous planifié votre avenir... Ou, plus
simplement, dans une attente diffuse, vous ne savez pas où la vie vous mènera
... Quoi qu'il en soit du dessein de Dieu sur vous, il vous faut le découvrir
de sorte qu'on ne puisse pas vous reprocher d'avoir gaspillé vos talents.
Invoquez l'aide et
l'intercession de saint François d'Assise, mettez-vous à son école pour savoir
répondre à votre vocation comme il le fit lui-même dans la petite église de
Saint Damien.
Ne placez jamais votre
confiance dans les moyens de la puissance humaine, mais ceux dans la grâce
divine : appliquez votre intelligence aux vérités que le Seigneur nous a
révélées, observez les commandements qu'ils nous donnés, recevez les secours
qu'il nous a préparés.
Puisez dans la prière et
la mortification vos énergies pour concrétiser votre communion au Christ
crucifié qui vous appelle à vous offrir avec lui pour le salut des hommes.
Efforcez-vous de lire
l'Évangile, de le méditer et essayez de l'appliquer à la lettre et sans
glose. Vous pourrez dire alors avec saint François : Personne ne me
montra ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je
devais vivre selon le saint Évangile.
Quoi qu'il arrive, restez
fidèles à l'Eglise ; uni au Pape et à tous les fidèles, priez et oeuvrez dans
l'Eglise militante ; imitez ce que vous pouvez de vie des saints, appelez leur
aide et confiez-vous à l'intercession de l'Eglise triomphante ; intercédez pour
la libération des âmes de l'Eglise souffrante.
Travaillez de vos mains à
la construction de l'Eglise, cherchez à acquérir les compétences qui vous
manquent, sachez faire profiter les autres de vos richesses spirituelles,
intellectuelles et matérielles.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/04.php
Ferrer Bassa (1285/1290 – 1348). Sant
Francesc i Santa Clara, circa 1346, fresco, Monastery of Pedralbes
La vraie sagesse
Nous ne devons pas être
sages et prudents selon la chair, mais bien plutôt simples, humbles et purs.
Nous ne devons jamais
désirer dominer les autres, mais bien plutôt nous devons être les serviteurs et
les sujets de toute créature humaine pour l’amour de Dieu. Et sur tous ceux qui
auront agi ainsi et persévéré jusqu’à la fin « l’Esprit du Seigneur se reposera,
et il fera en eux son habitation et sa demeure » (cf. Jn 14, 17), et
ils seront les fils du Père céleste (Mt 5, 45) dont ils
accomplissent les œuvres ; ils sont les époux, les frères et les mères de
notre Seigneur Jésus Christ. Nous sommes ses époux quand par l’Esprit Saint
l’âme fidèle est unie à Jésus Christ ; nous sommes ses frères
quand nous faisons la volonté de son Père qui est dans les cieux (Mt
7, 21) ; nous sommes ses mères quand nous le portons dans notre cœur et
dans notre corps, par l’amour et par une conscience pure et sincère, et quand
nous l’enfantons par nos œuvres saintes, dont l’exemple doit éclairer le
prochain.
St François d’Assise
Saint François d’Assise
(† 1226), fondateur de l’ordre des Franciscains, fut, avec saint Dominique, l’un
des artisans majeurs d’un renouveau spirituel de l’Église romaine. / « Lettre à
tous les fidèles », Œuvres, Paris, Albin Michel, coll. « Spiritualités
vivantes », 2006, p. 140-141.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-9-aout/meditation-de-ce-jour-1/
Giotto
di Bondone (1267-1337), Le songe d’Innocent III (Vie de saint François),
circa 1295, Assise,
Basilique supérieure
SAINT FRANÇOIS D’ASSISE
Né en 1182, mort en 1226.
Canonisé en 1228, fête immédiate.
Leçons des Matines (avant
1960)
Quatrième leçon. François
naquit à Assise en Ombrie, et suivit l’exemple de son père, en se livrant au
commerce, dès sa jeunesse. Un jour qu’un pauvre lui demanda l’aumône pour
l’amour de Jésus-Christ, François, contre son habitude, le repoussa d’abord,
mais troublé aussitôt de ce refus, il lui accorda plus qu’il n’avait coutume de
donner, et, le jour même promit à Dieu de ne jamais refuser son aumône à
quiconque la lui demanderait. Quelque temps après il tomba gravement malade, et
à peine fut-il guéri qu’il commença à se livrer très ardemment aux offices de la
charité, et fit de tels progrès dans cette vertu qu’épris de la perfection
évangélique il distribuait aux pauvres tout ce qu’il possédait. Son père ne put
souffrir une telle conduite, aussi l’obligea-t-il, par devant l’Évêque
d’Assise, à renoncer à tous les biens patrimoniaux. François abandonna tout et
jusqu’à ses habits, disant que désormais il aurait un motif de plus de répéter
: Notre Père, qui êtes aux cieux.
Cinquième leçon. Ayant
entendu lire cette parole de l’Évangile : « Ne possédez ni or, ni argent, ni
aucune monnaie dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni deux tuniques, ni
chaussures, » François se proposa de la prendre pour règle de vie. Quittant
donc ses chaussures, se contentant d’une seule tunique, et s’associant douze
compagnons, il institua l’Ordre des Mineurs. En l’année mil deux cent neuf, il
se rendit à Rome, pour que le Saint-Siège confirmât la règle de son Ordre. Sa
demande fut d’abord rejetée par le souverain Pontife Innocent III. Mais ayant
vu en songe, pendant la nuit, celui qu’il avait repoussé, soutenir sur ses
épaules la basilique de Latran chancelante, le Pape, troublé par cette vision,
fit rechercher François, le reçut avec bonté et confirma sa règle. Le saint
fondateur envoya donc ses frères prêcher l’Évangile dans tout l’univers ; et
lui-même, ambitionnant la gloire du martyre, fit voile pour la Syrie, où il fut
reçu par le Soudan avec toutes sortes d’égards. N’obtenant pas le résultat
qu’il désirait, il revint en Italie.
Sixième leçon. Après avoir construit quantité de maisons de son institut, François se retira dans la solitude, sur le mont Alverne. Ayant commencé là un jeûne de quarante jours, en l’honneur de l’Archange saint Michel, il advint qu’en la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, un Séraphin lui apparut, portant entre ses ailes l’image du Crucifié. Ce Séraphin imprima sur les mains, les pieds et le côté de François, les stigmates des clous. Saint Bonaventure affirme dans ses lettres avoir entendu le Pape Alexandre IV déclarer, dans un sermon, qu’il avait vu les stigmates. Ces témoignages de l’amour de Jésus-Christ excitèrent l’admiration de tous. Enfin, deux ans après, se sentant gravement malade, François voulut qu’on le transportât dans l’église de Sainte-Marie-des-Anges, afin de rendre, son dernier souffle là même où Dieu lui avait accordé la vie de la grâce. En ce lieu, il exhorta ses frères à conserver très fidèlement la pauvreté, la patience et la foi de la sainte Église romaine. Pendant qu’il récitait le Psaume : « De ma voix, j’ai crié vers le Seigneur, » étant arrivé à ce verset : « Des justes m’attendent jusqu’à ce que vous m’exauciez, » il rendit son âme à Dieu. C’était le quatrième jour des nones d’octobre. De nombreux miracles l’ayant illustré, Grégoire IX l’inscrivit au catalogue des Saints.
SOURCE : http://www.introibo.fr/04-10-St-Francois-d-Assise
Giovanni Bellini (circa 1430–1516),
Francis of Assisi in the Desert, circa 1480,
oil and tempera on poplar wood, 124,4 x 141,9, The Frick Collection
Prière de Saint-François
d'Assise
"Seigneur, fais de
moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que
je mette l'amour.
Là où est l'offense, que
je mette le pardon.
Là où est la discorde,
que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que
je mette la vérité.
Là où est le doute, que
je mette la foi.
Là où est le désespoir,
que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres,
que je mette la lumière.
Là où est la tristesse,
que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne
cherche pas tant à
être consolé qu'à
consoler,
à être compris qu'à
comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en se donnant
qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on
se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on
est pardonné,
c'est en mourant qu'on
ressuscite à l'éternelle vie."
Giotto,
François d'Assise prêchant aux oiseaux (d'après les Fioretti), Basilique Assise
SAINT FRANÇOIS *
François s'appela,
d'abord Jean, mais, dans la suite; il changea de nom et s'appela François. Il
paraît que ce fut pour plusieurs motifs que ce changement ut lieu. 1° Comme
souvenir d'une chose merveilleuse; savoir: qu'il reçut de Dieu d'une manière
miraculeuse le don de la langue française ; ce qui fait dire dans sa légende
que, toujours, quand il était embrasé du feu de l’Esprit Saint, il exprimait en
français ses émotions brûlantes. 2° Afin que son ministère fût manifesté; c'est
pour cela qu'il est dit dans sa légende que ce fut par un effet de la sagesse
divine qu'il, fut ainsi appelé, afin due par ce nom singulier, que personne
n'avait encore porté, le but de son ministère fût plus vite connu dans tout
l’univers. 3° Pour indiquer les résultats qu'il devait obtenir; car, ainsi, on
donnait à comprendre que, par lui et par ses enfants, il devait rendre francs
et libres une quantité d'esclaves du péché et du démon. 4° A raison de sa
magnanimité de cœur, car franc vient de férocité; il y a, en effet., dans le
caractère français; un instinct de férocité joint à la magnanimité. 5° En
raison de la vertu de sa parole, qui tranchait dans le vice comme une
francisque. 6° Pour la terreur que le démon ressentait quand François le
mettait en fuite. 7° Pour sa sécurité dans la vertu, la perfection de ses
oeuvres et l’honnêteté de sa manière de vivre. On dit, en effet, que les
francisques étaient des insignes ayant la forme de haches, portées au-devant
des consuls, comme marque .de terreur, de sécurité et d'honneur tout à la fois.
François, le serviteur et
l’ami du Très-Haut, né dans la ville d'Assise, et négociant, vécut dans la
vanité jusqu'à l’âge de près de vingt ans. Notre-Seigneur se servit du fouet de
l’infirmité pour le corriger et le changea subitement en un autre homme, en
sorte que, dès cet instant, l’esprit de prophétie commença à se faire remarquer
en lui. Une fois, en effet, que pris avec beaucoup d'autres par des Pérousins,
il avait été mis en une dure prison, quand tous ses compagnons étaient dans la
tristesse, seul il entra dans des transports de joie ; et comme ils l’en
reprenaient, il leur dit : « Vous saurez que si je me réjouis, c'est que je.
serai honoré, comme un saint, du monde entier. » Un jour, dans un voyage qu'il
faisait à Rome par dévotion, il se dépouilla de ses habits et prenant ceux d'un
pauvre, il s'assit au milieu des mendiants devant l’église de Saint-Pierre; il
mangea avidement avec eux, comme l’un d'entre eux; ce qu'il eût fait plus
souvent s'il n'eût été retenu par respect pour lés personnes de sa
connaissance. L'antique ennemi s'efforçait de le détourner de son bon propos,
et lui rappela le souvenir d'une femme de son pays monstrueusement bossue, en
le menaçant de le rendre comme elle, s'il ne se désistait de son entreprise ;
mais le Seigneur qui le fortifia lui fit entendre ces paroles : «
François, les choses amères, prends-les pour douces, et méprise-toi toi-même,
si tu désires me connaître. » Il rencontra lors un lépreux, et quoique
tous ceux qui sont affligés de cette maladie soient un sujet d'horreur, il se
rappela l’oracle divin et courut embrasser ce lépreux, qui disparut aussitôt
après. A l’instant il se hâte d'aller dans les asiles des lépreux, leur
embrasse les mains avec dévotion et leur donne de l’argent. II entre pour faire
sa prière dans l’église de Saint-Damien, et une image du Christ lui
adresse miraculeusement ces paroles : « François, va réparer ma maison, qui,
comme tu le vois, s'écroule de toutes parts. » A dater de ce moment, son âme
s'était comme fondue et la compassion pour J.-C. crucifié fut merveilleusement
empreinte en son cœur. Il mit tous ses soins à réparer l’église, et après avoir
vendu ce qu'il avait, il voulait en donner l’argent à un prêtre; comme celui-ci
refusait de le recevoir par crainte des parents de François, le saint jeta cet
argent, en sa présence, comme une poussière méprisable. Ce fut alors que son
père le fit saisir et lier, mais François lui rendit le prix de la vente de ses
biens, et se défit pareillement de son habit; dans cet état de nudité il se
jeta dans les bras du Seigneur, et se revêtit d'un cilice. Le serviteur de Dieu
appelle alors un simple particulier qu'il regarde comme son père en sollicitant
ses bénédictions à la place de celui qui l’accablait de malédictions. Son frère
le rencontra, un jour d'hiver, couvert de haillons, et en prières. En le voyant
tout grelottant, il dit à quelqu'un : « Demande à François de te vendre une
once de sueur. » Ce qu'entendant François, il répondit : « Vraiment j'en
vendrai à mon Seigneur (Chronique de l’Ordre de Saint-François, Ire p. l. I, c.
v).» Un jour qu'il avait entendu ces paroles adressées par Notre-Seigneur à ses
disciples, quand il les envoya prêcher, à l’instant il se mit en devoir de les
pratiquer toutes à la lettre : il ôte ses souliers, se couvre d'une seule
tunique, encore est-elle grossière et à la place d'une ceinture de cuir, il
emprunte une corde. Par un temps de neige, et passant dans une forêt, il fut
pris par des larrons; ils lui demandèrent qui il était, il répondit qu'il est
le héraut de Dieu. Alors ils le prirent et le jetèrent dans la neige, en
disant: « Dors, rustique héraut de Dieu. »
Beaucoup de nobles et de
roturiers, tant clercs que laïques, quittèrent les pompes du monde pour
s'attacher à lui. Ce père en sainteté leur enseigna à pratiquer la perfection
évangélique, à embrasser la pauvreté et à marcher dans: la voie de la sainte
simplicité. Il écrivit en outre une règle évangélique pour lui et
les frères qu'il avait et qu'il aurait, règle qui fut confirmée par le pape
Innocent III. Depuis lors, il commença à répandre avec plus de ferveur que
jamais la semence de la parole de Dieu, et à parcourir les villes et les
bourgs, animé d'un zèle admirable. — Il y avait un frère qui, extérieurement,
paraissait d'une éminente sainteté, toutefois il était fort original; il
observait la règle du 'silence avec une telle rigueur qu'il ne se confessait
que par signes et non de vive voix. Tout le monde le louait comme un saint,
mais l’homme de Dieu vint dire : « Cessez, mes frères, de louer en lui des
illusions diaboliques : Qu'on l’avertisse de se confesser une fois ou d'eux par
semaine; que s'il ne le fait pas, il y a tentation du diable et supercherie. »
Quand les frères donnèrent cet. avis à cet homme, il mit un doigt sur sa bouche
et secouant la tête, il fit signe qu'il ne se confesserait pas. Peu de jours
après; il retourna à son vomissement et mourut après avoir passé sa vie dans
des actions criminelles. — Dans un voyage, le serviteur de Dieu fatigué allait
monté sur un âne; son compagnon frère Léonard d'Assises, qui . était aussi
fatigué, se mit à penser et à dire en lui-même : « Ses parents et les miens ne
jouaient pas de pair ensemble. » A l’instant l’homme de Dieu descendit de son
âne et dit à son frère : « Il n'est pas convenable que j'aille sur un âne et
que vous alliez à pied, car vous avez été plus noble que moi. » Le frère,
stupéfait, se jeta aux pieds du père et lui demanda pardon. — Il rencontra, un
jour sur son passage, une femme noble qui marchait à pas précipités. Le saint eut
pitié de sa fatigue et de l’état d'oppression qui en était la suite; il lui
demanda ce qu'elle cherchait « Priez pour moi, mon père, lui dit-elle, parce
que mon mari m’empêche de mettre à exécution un salutaire propos que j'ai
résolu de suivre; et il me gêne fort de servir J.-C. » Saint François lui dit :
« Allez, ma fille, dans peu, vous en recevrez de la consolation, et vous lui
annoncerez, de la part de Dieu tout-puissant et de la mienne, que c'est
maintenant pour lui le temps du salut, plus tard, ce sera celui de la justice.
» Cette femme rapporta ces paroles à son mari qui se trouva changé tout d'un
coup et promit de garder la continence. — Un paysan mourait de soif dans un
lieu désert; le saint lui obtint au même endroit une fontaine par ses prières.
— Par l’inspiration du Saint-Esprit, il révéla le secret suivant à un des
frères qui était de ses intimes : « Il existe aujourd'hui sur la terre un
serviteur de Dieu, en faveur duquel, tant qu'il sera en vie, le Seigneur ne
permettra pas que la famine sévisse sur les hommes. » Or, on raconte que la
prédiction se réalisa effectivement : mais quand il fut mort, il en arriva tout
autrement; car, après son heureux trépas, il apparut au même frère et lui dit :
« Voici la famine, que,
tout le temps de ma vie, le Seigneur ne laissa pas venir sur la terre.» — A la
fête de Pâques, les frères grecs du désert avaient préparé la table d'une
manière plus recherchée qu'à l’ordinaire, avec des nappes et des verres ; quand
l’homme de Dieu eut vu cela, il se retira à l’instant; il se mit sur la tête le
chapeau d'un pauvre qui se trouvait là pour lors, et un bâton à la main, il
sort dehors et va attendre à la porte. Pendant que les frères étaient à table,
il criait à la porte que, pour l’amour de Dieu, ils donnassent l’aumône à un
pèlerin pauvre et infirme. On appelle le pauvre, on le fait entrer : il
s'assied par terre à l’écart et pose son plat sur la cendre. Les frères, voyant
cela, furent tout stupéfaits, et il leur dit «J'ai vu la table parée et ornée,
je me suis aperçu que ce n'est pas là l’ordinaire de pauvres qui vont mendier
de porte en porte. »
Il aimait à tel point la
pauvreté en lui et chez les autres qu'il appelait toujours la pauvreté sa dame
mais quand il voyait quelqu'un plus pauvre que lui, il en était jaloux et
craignait d'être dépassé en cela par autrui. En effet; un jour qu'il avait
rencontré une pauvre femme, il dit à son compagnon : « Le dénument de
cette personne nous a fait honte; c'est une critique achevée de notre pauvreté,
car à la place de mes richesses, j'ai fait choix de la pauvreté pour ma dame et
voici qu'elle reluit plus en cette femme qu'en moi (Hist. ord. Min., Ire p., I.
VI, c. CVII). » — Un pauvre vint à passer devant lui, et l’homme de Dieu
en fut touché d'une vive compassion; alors son compagnon lui dit : « Bien que
cet homme soit pauvre, peut-être aussi n'y en a-t-il pas dans tout le pays qui
soit plus riche en désir. » L'homme de Dieu répliqua: « Dépouillez-vous vite de
votre tunique, donnez-la à ce pauvre, jetez-vous à ses pieds et reconnaissez
hautement la faute dont vous venez de vous rendre coupable. » Le compagnon
obéit tout aussitôt. — Une fois il rencontra trois femmes semblables en tout
pour la figure et pour la manière d'être, et elles le saluèrent en ces termes :
« Que dame pauvreté soit la bienvenue », et elles disparurent de suite, sans
qu'on les ait plus jamais vues. — En venant à Arezzo où une guerre intestine
s'était émue, l’homme de Dieu vit du faubourg des démons qui se réjouissaient
au-dessus de ce pays; et appelant son compagnon nommé Silvestre, il lui dit : «
Allez à la porte de la ville, et, de la part de Dieu tout-puissant, commandez
aux démons d'en sortir. » Silvestre se hâta d'aller à la porte, où il cria avec
force : « De la part de Dieu et par l’ordre de notre père François, démons,
sortez, tous. » Peu de temps après, la concorde se rétablit parmi les citoyens.
— Ce même Silvestre, n'étant encore que prêtre séculier, vit en songe sortir de
la bouche de saint François une croix d'or dont le sommet touchait le ciel, et
les bras étendus au large embrassaient l’une et l’autre partie du monde. Touché
de componction, le prêtre quitta aussitôt le monde et devint un parfait
imitateur de l’homme de Dieu.
L'homme de Dieu était en
oraison et le diable l’appela trois fois par son nom. Le saint lui répondit, et
le diable ajouta : « Il n'est dans ce monde aucun homme, tel pécheur qu'il
soit, auquel le Seigneur ne fasse miséricorde, s'il se convertit ; mais celui
qui se tuera par une dure pénitence, ne trouvera jamais miséricorde. » Aussitôt
le serviteur de Dieu connut par révélation la malice de l’ennemi qui s'était
efforcé de le faire tomber dans la tiédeur. Mais l’antique ennemi voyant qu'il
n'avait pas eu le dessus de cette manière, lui inspira une forte tentation de
la chair ; en la ressentant, l’homme de Dieu se dépouilla de son habit et se
frappa avec une corde très mince, très serrée, en disant Allons, frère l’âne,
garde-toi bien de remuer, voilà comment il faut subir le fouet. » Mais comme la
tentation tardait à s'éloigner, saint François alla se précipiter tout nu dans
une neige épaisse, puis prenant de cette neige, il en fit sept blocs cri forme
de boule, et se les mettant sous les yeux, il parla à son corps « Vois, lui
dit-il : celle-ci qui est plus grosse, c'est ta femme ; de ces quatre, deux
sont tes fils et deux sont tes filles, les deux qui restent sont ton domestique
et ta servante. » Hâte-toi de les revêtir toutes, car elles meurent de froid;
mais si ces soins multipliés t'importunent, ne sers que le Seigneur avec
sollicitude. » Aussitôt le diable confus se retira et le saint revint à sa
cellule en glorifiant Dieu. — Il logeait depuis quelque temps chez Léon,
cardinal de Sainte-Croix, qui l’avait invité. Une nuit les démons vinrent le
battre avec la plus grande violence. Il appela alors son compagnon et lui dit :
« Les démons sont des hommes d'affaires destinés par Notre-Seigneur pour punir
nos excès : or, je ne me rappelle pas avoir commis une faute que je n'aie
expiée avec la miséricorde de Dieu et par la satisfaction; mais peut-être que
le majordome (Castaldus.
Sic appellabant Longobardi locorum, praediorum ac villarum praefectos, rerum dominicarum actores, procuratores, administratores, villicos. Ducange,V° Castaldus)
a permis que ses gens se ruent sur moi, parce que je demeure à la cour des
grands; ce qui a pu fournir à mes pauvres petits frères l’occasion de concevoir
de mauvais soupçons, quand ils me voient vivre dans les délices et,
l’abondance. » Il se leva de grand matin et s'en alla. — Il était en oraison,
un jour qu'il entendit sur le toit de la maison, des troupes de démons qui
couraient avec grand bruit : aussitôt il sortit et faisant sur lui le signe de
la croix, il dit : « De la part du Dieu tout-puissant, je vous dis, démons, de
faire sur mon corps tout ce qui vous est permis : je suis disposé à tout
supporter, parce que n'ayant pas de plus grand ennemi que mon corps, vous me
vengerez de mon adversaire, pendant qu'à ma place, vous exercerez vengeance
contre lui. » Alors les démons confus s'évanouirent. — Un frère, le compagnon
de l’homme de Dieu, vit, en extase, parmi les trônes du ciel, un de ces trônes
très remarquable et brillant d'une gloire extraordinaire. Plein d'admiration il
se demandait à qui ce siège éclatant était réservé, et il entendit qu'on lui
disait : « Ce siège a appartenu à un des princes chassés du ciel et maintenant
il est préparé à l’humble François. » Après sa prière, il demanda à l’homme de
Dieu : « Que pensez-vous de vous-même, père? » « Je me considère, répondit
le saint, comme un très grand pécheur. » Et aussitôt l’Esprit dit dans le coeur
du frère « Sache que ce que tu as vu est véritable; parce que l’humilité
élèvera le plus humble de tous au trône qui a été perdu par l’orgueil. »
Dans une vision, le
serviteur de Dieu aperçut au-dessus de lui un séraphin crucifié qui imprima les
marques de sa crucifixion d'une manière si évidente sur François que le saint
paraissait avoir été lui-même crucifié. Ses mains, ses pieds et son côté,
furent marqués du caractère de la croix; mais il cacha ces stigmates à tous les
yeux avec grand soin. Quelques-uns cependant les virent de son vivant; mais à
sa mort, il y en eut beaucoup qui les considérèrent. L'existence réelle de ces
stigmates fut confirmée par de nombreux miracles, dont il suffira d'en
rapporter deux qui eurent lieu après son décès. Dans la Pouille, un homme
appelé Roger, qui avait sous les yeux l’image de saint François, se mit à
penser ceci en lui-même: « Serait-il vrai qu'il eût été honoré d'un pareil
miracle; ou bien serait-ce une pieuse illusion, ou même une fourberie inventée
par ses frères ? » Tandis qu'il roulait cela dans son esprit, tout à coup il
entendit, un bruit semblable à celui d'un javelot lancé, par une baliste, et se
sentit grièvement blessé à la main gauche; mais comme il n'y avait aucune
déchirure à son gant, il l’ôta et trouva sur la paume de sa main une blessure
profonde faite comme par une flèche. Il en résultait une chaleur si vive qu'il
semblait devoir entièrement défaillir de douleur et de chaleur. Alors il se repentit
et témoigna croire à la réalité des stigmates de saint François ; deux jours
après, ayant prié le saint par ses stigmates, il fut aussitôt guéri. — Au
royaume de Castille, un homme dévot, à saint François allait à complies, et fut
la victime innocente d'embûches dressées pour faire mourir un autre que lui ;
il fut mortellement blessé et laissé pour mort. Après quoi, sort cruel
meurtrier lui enfonça une épée dans la gorge et ne pouvant la retirer, il
s'enfuit. On accourt, de toutes parts, on s'écrie et on le pleure comme un
homme mort. Or, à minuit, comme la cloche des frères sonnait les matines, sa
femme se mit à lui crier: « Mon maître, lève-toi et va aux matines ; voici la
cloche qui t'appelle. » Aussitôt le blessé lève la main et semble faire signe à
quelqu'un d'extraire l’épée, quand, aux yeux de tous, voici l’épée qui saute en
l’air comme si elle eût été lancée par un poignet très vigoureux : à l’instant
cet homme se leva parfaitement guéri en disant: « Le bienheureux François est
venu à moi, et apposant ses stigmates sur mes blessures, il en a rempli chacune
d'elles d'une onction suave et les a guéries miraculeusement par ce contact:
comme il voulait se retirer, je lui faisais signe d'ôter l’épée, parce que je
ne pouvais parler autrement. Il la saisit et la jeta avec force et aussitôt il
guérit entièrement ma gorge, en passant doucement ses stigmates dessus. » —
Saint François et saint Dominique, ces deux lumières du monde, se trouvaient à
Rome en compagnie du cardinal d'Ostie qui fut dans la suite souverain pontife.
Cet évêque leur dit : « Pourquoi ne faisons-nous pas de vos frères des évêques
et des prélats qui l’emporteraient sur les autres par leur enseignement et
leurs exemples ? » Ce fut à qui répondrait le premier. L'humilité de saint François
lui donna la victoire en ne s'avançant pas : saint Dominique remporta aussi la
victoire en répondant le premier par obéissance. Saint Dominique répondit donc
: « Seigneur, s'ils veulent le reconnaître, mes frères ont été élevés à une
position convenable; et tant que cela sera en mon pouvoir, je ne souffrirai pas
qu'ils obtiennent d'autre marque de dignité. » Après quoi saint François prit
la parole et répondit : « Seigneur, mes frères ont été appelés mineurs, afin
qu'ils n'eussent pas la présomption de devenir majeurs. » Saint François, qui
avait la simplicité d'une colombe, invitait toutes les créatures à l’amour du
Créateur; il prêchait les oiseaux qui l’écoutaient, qui se laissaient toucher
par lui et qui ne se retiraient qu'après en avoir reçu la permission. Des
hirondelles babillaient tandis qu'il prêchait, elles se turent immédiatement
après qu'il leur eut donné ordre de le faire.
A la Portioncule,
une cigale qui restait sur un figuier, vis-à-vis de sa cellule, chantait
souvent. L'homme de Dieu étendit la main et l’appela en disant : « Ma soeur la
cigale, viens à moi. » L'insecte obéissant monta aussitôt sur la main de saint
François qui lui dit :
« Chante, ma soeur la
cigale, et loue ton. Seigneur. Elle se mit aussitôt à chanter et ne se retira
qu'après avoir été congédiée. Il ne touchait ni aux lanternes, ni aux lampes,
ni aux chandelles, car il ne voulait pas en ternir l’éclat avec sa main. Il marchait
sur les pierres avec révérence par considération, pour celui qui s'appelle
Pierre. Il ôtait les vers de dessus le chemin de crainte qu'ils ne fussent
écrasés sous les pieds des passants. Afin que les abeilles ne mourussent pas au
milieu du froid de l’hiver, il leur faisait donner du miel et ce qu'il y a de
meilleur en vin. Tous les animaux il les appelait ses frères. Rempli d'une joie
merveilleuse et ineffable dans son amour pour le Créateur, il contemplait le
soleil, la lune et les étoiles et les invitait à aimer le Créateur. Il
empêchait qu'on ne lui fît une grande couronne en disant: « Je veux
que mes frères simples aient part en mon chef. » — Un homme fort mondain, ayant
rencontré le serviteur de Dieu François qui prêchait à Saint-Séverin, vit,
par une révélation divine, deux épées très brillantes placées en travers sur le
saint en forme de croix; l’une allait de la tête aux pieds et la seconde
s'étendait d'une main à l’autre en passant transversalement par sa poitrine.
Or, il n'avait jamais vu François, mais il le reconnut à cette marque: alors il
fut touché, entra dans l’ordre des frères Mineurs où il mourut heureusement. —
Les larmes qu'il versait constamment. lui firent contracter une maladie aux
yeux; on lui conseilla alors de cesser de pleurer; mais il répondit : « Ce
n'est pas par amour pour cette lumière qui nous est commune avec les mouches
qu'il faut renoncer à voir la lumière éternelle. » — Ses frères le pressaient
de se laisser faire une opération à cause de son mal d'yeux, et le chirurgien
avait en main un instrument de fer rougi au feu; alors l’homme de Dieu dit : «
Mon frère, le feu, sois doux et courtois pour moi. Je prie le Seigneur qui t'a
créé de tempérer pour moi ta chaleur. » Et en disant cela il fit le signe de la
croix sur l’instrument qui fut enfoncé dans la chair vive depuis l’oreille
jusqu'au sourcil, sans qu'il en ressentît aucune douleur; il le témoigna
lui-même. — Le serviteur de Dieu était attaque d'une très grave maladie à
l’ermitage de Saint-Urbain. Sentant lui-même que la nature était en
défaillance, il demanda à boire du vin, mais il n'y en avait point: on lui
apporta de l’eau qu'il bénit en faisant le signe de la croix ; et à l’instant
elle fut changée en un vin excellent. La pureté du saint homme lui fit obtenir
ce que la pauvreté d'un lieu désert n'avait pu lui procurer : il n'en eut pas
plutôt goûté qu'il entra de suite en convalescence. Il préférait les mépris aux
louanges : et lorsque les peuples exaltaient les mérites de sa sainteté, il
commandait à quelque frère de lui lancer aux oreilles des paroles de nature à
l’avilir. Et quand le frère, bien malgré lui, l’appelait rustique, mercenaire,
maladroit et inutile, saint François tout égayé lui disait : « Que le Seigneur
vous bénisse, parce que vous dites les choses les plus vraies : elles sont
telles que je dois en entendre. » Le serviteur de Dieu ne voulut pas tant être
supérieur qu'inférieur, ni tant commander qu'obéir. Aussi il se démit du
généralat et demanda nu gardien à la volonté duquel il serait soumis en tout.
Il promit et pratiqua toujours l’obéissance à l’égard du frère avec lequel il
avait coutume d'aller.
Un frère ayant commis un
acte de désobéissance, en témoignait du repentir ; cependant l’homme de Dieu,
pour inspirer de la crainte aux autres, fit jeter le capuce de ce frère dans le
feu. Après que le capuce fut resté quelque temps, en plein foyer, il ordonna,
de l’ôter et de le rendre au frère. On ôte donc le capuce du milieu des
flammes, saris qu'il y eût la moindre trace de brûlure. — Un jour qu'il se
promenait dans les marais de Venise, il trouva une énorme multitude d'oiseaux
qui chantaient, et il dit à son compagnon : « Mes frères les oiseaux louent
leur Créateur, allons au milieu d'eux chanter les heures canoniales. » Quand il
pénétra dans cette volée, les oiseaux ne furent pas effrayés, mais le saint et
son compagnon ne pouvant s'entendre l’un l’autre à cause du gazouillement
excessif de ces animaux, François dit : « Mes frères les oiseaux, cessez de
chanter jusqu'à ce que nous ayons terminé notre office de Laudes. » Les oiseaux
se turent aussitôt, et quand les Laudes furent achevées, il leur donna la
permission de chanter et à l’instant ils continuèrent leur ramage comme à
l’ordinaire. — Il avait été invité par un chevalier auquel il dit : « Frère hôte,
suivez mes avis, et confessez vos péchés, car bientôt vous mangerez ailleurs. »
Le chevalier consentit; il régla ses affaires domestiques, et reçut une
pénitence salutaire. Or, comme ils entraient pour se mettre à table, l’hôte
mourut subitement. — Il avait rencontré une multitude d'oiseaux et il les avait
salués comme des créatures douées de raison. « Mes frères les oiseaux, leur
dit-il, vous devez beaucoup de louanges à votre Créateur qui vous a revêtus de
plumes; il vous a donné des ailes pour voler, il vous a départi les régions de
l’air et il vous gouverne sans aucune sollicitude de votre part. » Les oiseaux
se mirent alors à allonger le cou, à battre de l’aile, à ouvrir le bec et à
regarder le saint attentivement. En passant au milieu d'eux, il les touchait
avec sa robe et cependant aucun ne changea de place jusqu'à ce que leur en
ayant donné la permission, ils s'envolèrent tous à la fois. — Au château
d'Alviane, pendant une prédication, on ne pouvait l’entendre à cause: du
gazouillement des hirondelles dont le nid était proche. Et il leur dit : « Mes
soeurs les hirondelles, c'est à moi de parler maintenant ; vous avez assez dit
; gardez le silence jusqu'à ce que la parole du Seigneur soit achevée. »
Aussitôt elles lui obéirent et Se turent.
Un jour que l’homme de
Dieu voyageait dans la Pouille, il trouva sur le chemin une grande bourse
toute grosse d'argent. En la voyant, son compagnon voulut la prendre, pour en
faire largesse aux pauvres ; mais le saint s'y opposa formellement. « Il n'est
pas permis, dit-il, mon fils, de prendre le bien d'autrui. » Mais comme le
frère insistait fortement, François, après une courte oraison, lui commanda de
ramasser la bourse qui au lieu d'argent ne renfermait plus qu'une couleuvre. A
cette vue le frère eut peur, mais comme il voulait obéir et exécuter l’ordre
qu'il avait reçu, il prit la bourse avec les mains, et il en sortit un grand
serpent. Alors le saint dit : « L'argent, pour les serviteurs de Dieu, n'est
rien autre chose que diable et serpent venimeux. » — Un frère, fortement tenté,
se mit dans l’esprit que s'il avait sur lui quelque papier avec l’écriture du
saint, la tentation cesserait aussitôt. Mais comme il n'osait pas lui
manifester son désir, il arriva que l’homme de Dieu l’appela : « Apportez-moi,
lui dit-il, mon fils, du papier et de l’encre, car je veux écrire quelque chose
à la louange de. Dieu. » Et après avoir écrit, il dit: « Prenez ce papier et
gardez-le soigneusement jusqu'au jour de votre mort. » Et aussitôt toute
tentation s'éloigna de lui. — Ce même frère, lorsque le saint était malade, se
mit à penser : « Voilà que le Père est près de mourir, et ce serait pour moi
grande consolation, si; après sa mort, j'avais la tunique de mon Père. » Peu
après, saint François l’appelle et lui dit : « Je vous donne cette tunique et
après ma mort, elle vous appartiendra de plein droit. » — Il avait reçu
l’hospitalité à Alexandrie, en Lombardie, chez. un honnête homme, qui le pria,
pour observer l’évangile, de manger de tout ce qu'on servirait. Le saint ayant
consenti au pieux désir de son hôte, celui-ci courut lui préparer un chapon de
sept ans pour le repas. Pendant qu'ils étaient à table, un infidèle demanda
l’aumône pour l’amour de Dieu. Aussitôt le saint homme, entendant bénir le nom
de Dieu, fit passer au mendiant un morceau de chapon. Le malheureux infidèle
conserve. ce, qui vient de lui être donné, et le lendemain, tandis que le saint
prêchait, il le montre en disant : « Voici, quelle sorte de viande mange ce
frère que vous honorez comme un saint : c'est ce qu'il m’a donné
hier soir. » Mais. le morceau de chapon parut à tout le monde être du poisson.
Alors l’infidèle, traité d'insensé par toute l’assemblée, ayant appris ce qu'il
en était, resta confus et demanda pardon. Le morceau reparut être de la chair
quand le prévaricateur fut rentré en lui-même (Saint Antonin, tit.
XXIV, ch. II, § 2. — Wading). — Une fois que le saint était à table et
qu'il y avait conférence sur la pauvreté de la Bienheureuse Vierge et de son
Fils, aussitôt l’homme de Dieu quitta 1a table en poussant des sanglots de
douleur et couvert de larmes il mange sur la terre nue le morceau de pain qui
lui reste. — Il voulait qu'on témoignât une grande révérence pour les mains des
prêtres à qui a été confié le pouvoir de faire le sacrement du corps de N.-S.
Aussi disait-il souvent : « Si je rencontrais un saint venant du ciel et un
pauvre prêtre, j'irais au plus tôt embrasser les mains du prêtre, et je dirais
au saint « Attendez-moi, saint Laurent, parce que les mains que voici touchent
le verbe de vie, et elles possèdent quelque chose de surhumain. »
Sa vie fut illustrée par
de nombreux miracles. En effet, des pains qu'on lui présenta à bénir guérirent
beaucoup de malades; il changea de l’eau en vin, et un malade qui en goûta
récupéra aussitôt la santé, il fit encore beaucoup d'autres miracles. Quand il
approcha de sa fin, bien que réduit par une longue maladie, il se fit mettre
sur la terre nue et appela auprès de lui tous les frères qui se trouvaient dans
la maison. Imposant alors les mains sur eux tous, il les bénit, et, comme à la
Cène du Seigneur, il donna à chacun une petite bouchée de pain. Il invitait,
suivant la coutume, toutes les créatures à louer Dieu ; la mort elle-même, qui
est si terrible pour tous et si odieuse, il l’invitait aussi; il l’accueillit
avec joie, et la priait de venir en son hôtellerie, en disant : « Qu'elle
soit la bienvenue, ma sueur la mort. » Quand fut arrivée sa dernière heure, il
s'endormit dans le Seigneur. Un frère vit son âme, sous la forme d'une étoile
semblable à la lune en grandeur et brillante, comme le soleil. Le supérieur des
frères dans la terre de Labour, appelé Augustin, qui était à l’extrémité, et
qui avait déjà perdu depuis longtemps l’usage de la parole, s'écria subitement
: « Attendez-moi, père, attendez ; je vais avec vous. » Comme les frères lui
demandaient ce qu'il voulait dire, il répondit : « Ne voyez-vous pas notre père
François qui va au ciel? » Et, au même instant, il s'endormit en paix et suivit
le père. — Une dame qui avait été fort dévouée à saint François vint à mourir.
Les clercs et les prêtres étaient autour de sa bière pour ses funérailles,
quand tout à coup cette femme se lève sur le lit funèbre, et appelant un des
prêtres qui étaient là, elle lui dit :
« Mon frère, je veux me
confesser. J'étais morte et j'étais destinée à rester dans une dure prison,
parce que je n'avais pas encore confessé un péché que je vous découvrirai; mais
saint François ayant prié pour moi, il m’a été accordé de revenir à mon
corps, afin qu'après avoir déclaré ce péché, je pusse en obtenir le pardon. Et
je ne vous l’aurai pas plus tôt dit, que sous vos yeux je reposerai en paix. »
Elle se confessa donc, reçut l’absolution ; après quoi, elle s'endormit dans le
Seigneur. — Les frères de Vicéra demandèrent à un homme de leur
prêter son chariot; il répondit, tout indigné : « J'aimerais mieux écorcher,
deux d'entre vous et saint François en même temps, que de vous prêter mon
chariot. » Mais, rentré en lui-même, il se reprocha sa conduite et se repentit
de son blasphème, par la peur de la colère de Dieu. Peu après, son fils devint
malade et, fut réduit à l’extrémité. Quand il vit son fils mort, il se roulait
par terre, pleurait, et évoquait saint François, en disant : « C'est moi
qui ai péché, c'est moi que vous auriez dû frapper. Rendez, ô saint, à celui
qui vous supplie dévotement, ce que vous avez ravi à celui qui a blasphémé
indignement. » Bientôt, son fils ressuscita, et fit cesser ses pleurs, en
disant : « Quand je fus mort, saint François m’a mené par un chemin
long et obscur, jusqu'à ce, qu'il m’eût placé dans un verger des
plus beaux, et ensuite il m’a dit : « Retourne vers « ton père je ne
veux pas te retenir davantage. » — Un pauvre devait une certaine somme d'argent
à un riche, qu'il pria, pour l’amour de saint François, de proroger son terme.
Ce riche lui répondit avec orgueil : « Je t'enfermerai dans un endroit où
ni saint François, ni personne ne pourra t'aider. » Et aussitôt il fit enfermer
cet homme dans une prison obscure, après l’avoir enchaîné. Peu après, saint
François vint, brisa la prison, rompit les chaînes de cet homme et le ramena
sain et sauf à la maison. — Un soldat, qui se moquait des oeuvres de saint
François et de ses miracles, jouait un jour aux dés, et, rempli de folie et
d'incrédulité, il dit aux assistants : « Si François est saint, qu'il vienne un
coup de dix-huit. » Et aussitôt les trois des apportèrent le nombre six, et
jusqu'à neuf fois de suite; à chaque coup, il amena sur les trois dés le nombre
six. Mais ce soldat, ajoutant folie sur folie, dit encore : « S'il est
vrai que ce François soit saint, que mon corps aujourd'hui tombe percé d'un
coup d'épée; mais, s'il n'est pas saint, que je m’en retire sain et sauf.
» Quand la partie fut finie afin que sa prière aggravât son iniquité, il
insulta son neveu qui, saisissant une épée, la plongea dans les entrailles de
son oncle et le tua incontinent (Saint Bonaventure). — Un homme avait une jambe
perdue, au point qu'il, ne pouvait faire aucun mouvement. Il invoqua saint
François, en disant : « Saint François, venez à mon aide ; souvenez-vous de mon
dévouement et des services que je vous ai rendus, car je vous ai porté sur mon
âne; j'ai baisé vos saints pieds et vos mains, et voici que je meurs dans les
tourments les plus affreux. » Aussitôt le saint lui apparut avec un petit bâton
qui avait la forme d'un thau ; il toucha l’endroit malade, et un
abcès creva; alors, il fut guéri, mais la marque du thau resta
toujours en cet endroit. C'était avec ce caractère que saint François avait
coutume de signer ses lettres. — A Castro-Pomérélo, dans les montagnes de
la Pouille, une jeune fille unique vint à mourir. Sa mère, qui avait de la
dévotion à saint François, était abîmée dans une tristesse profonde. Or, le
saint lui apparut: « Ne pleurez pas, lui dit-il; car la lumière de votre,
lampe, que vous pleurez comme éteinte, vous sera rendue à mon
intercession. » La mère reprit donc confiance et ne laissa pas emporter le
cadavre de sa fille, mais elle invoqua le nom de saint François, et prenant sa
fille toute morte, elle la leva rendue à la vie. — Dans la ville de Rome, un
petit enfant, tombé d'une fenêtre d'un palais, avait été, tué sur le coup. On
invoque saint François, et l’enfant est aussitôt rendu à la vie. — Dans la
ville de Sezza, une maison en s'écroulant écrasa un jeune homme, et déjà
son cadavre était posé sur un lit pour être enseveli. La mère invoquait saint
François, avec toute la dévotion dont elle pouvait être capable, quand, vers
minuit, l’enfant bâilla, puis il se leva guéri et il s'épancha en paroles de
louanges. — Frère Jacques de Riéti avait passé un fleuve dans une
nacelle avec des frères, et déjà ses compagnons étaient descendus sur la rive;
il se disposait lui-même à sortir du bateau, quand, la barque' venant à
chavirer, il tomba au fond du fleuve. Les frères se mirent à invoquer saint François
pour la délivrance du noyé qui, lui-même, implorait, selon son pouvoir et de
tout coeur, le secours du bienheureux. Alors ce noyé, marchant au fond de l’eau
comme sur la terre ferme, prit la nacelle submergée et vint avec elle au
rivage. Ses vêtements ne furent même pas mouillés, et pas une goutte d'eau
n'atteignit sa tunique.
* Cette légende est
compilée d'après les Vies du Saint et les Chroniques de l’Ordre de
Saint-François.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue
de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/150.htm
François, fondateur des
Franciscains
Qui était François
d'Assise ? Connu aussi sous le nom de Poverello (Petit pauvre),il mit en œuvre
avec ses frères, de manière immédiate et absolue, une pauvreté joyeuse,
volontaire et ouverte au partage. Publié le 6 août 2015
Personnage majeur du
Moyen Âge occidental, François d'Assise a proposé à la chrétienté un modèle de
pauvreté, de simplicité évangélique et de contestation de l'ordre social fondé
sur les privilèges et l'argent.
Un modèle de pauvreté
Fils d'un riche marchand
italien. François rompt avec le monde en 1206 et fonde avec ses disciples
la fraternité des Pénitents d'Assise vénérant le Christ crucifié. L'ordre des
franciscains s'étendra sur toute l'Italie mais aussi en Allemagne, en France,
en Hongrie, en Angleterre, au Maroc et jusqu'en Terre Sainte.François a su
aller jusqu'au bout de ses idées sans jamais tricher ni vouloir triompher.
Tous ceux qui l'ont
rencontré ont reconnu en lui un homme évangélique et un frère universel. Il a
montré au monde que le message évangélique n'est pas lettre morte mais source
de profonds renouveaux. Il Poverello d'Assise est, parmi les saints,
le plus populaire et sans doute le mieux accueilli parmi les non-chrétiens.
Ceci en raison de l'universalité de son message de respect de la Création, de
réconciliation et de paix.
Une jeunesse dorée
François naît dans une
famille bourgeoise d'Assise en 1181. Sa jeunesse sera dorée mais aussi
guerrière. À 16 ans, la ville d'Assise se soulève pour se déclarer "ville
libre". Il partira ensuite à la guerre contre la cité voisine de Pérouse.
Fait prisonnier, il y passera deux ans en captivité. Libéré parce que malade,
il mène ensuite la vie d'un jeune et riche bourgeois, aimant les fêtes et la
compagnie des jeunes gens et des jeunes filles de son milieu.
Va et répare ma maison...
Un jour, tandis
qu'il part pour une nouvelle expédition militaire, un songe l'invite à renoncer
à la gloire des armes pour servir le Christ. De retour à Assise, commence alors
un long chemin de conversion. Il se met à fréquenter les mendiants, les lépreux
et se retire dans la vieille chapelle de Saint-Damien, aux environs d'Assise.
Là, le Christ peint sur
une croix au-dessus de l'autel s'anime et lui parle : "François va et
répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines
". François croit
d'abord qu'il doit reconstruire la chapelle et se fait maçon. Mais parce que
son père, un riche drapier, lui réclame devant le tribunal de l'évêque l'argent
qu'il lui a pris pour cet ouvrage, il se dépouille de tout, y compris de ses
vêtements.
Un succès foudroyant
François part alors dans
la campagne pour y mener une vie d'ermite et de pénitent. Il prêche aussi
l'Évangile avec des mots simples. Quelques compagnons (des camarades d'enfance
et des jeunes du voisinage) le rejoignent pour partager ensemble cette vie de
prédicateurs itinérants et de pauvreté radicale.
Ses premiers compagnons
réunis, François a le souci de faire approuver son mouvement par le Pape, ce
qui se fera non sans mal. Le succès est foudroyant car, quelques années plus
tard, on compte déjà près de 5.000 Frères Mineurs.
Vivre la pauvreté de
l'Évangile
François et les siens
apportent un vent de liberté et de générosité, de fraternité et de spontanéité
dans une Église vieillie et un monde austère dominés par les
"puissants". Ils prêchent un évangile de paix. Connu aussi sous le
nom de "Poverello", ce qui signifie "Petit pauvre",
François veut appliquer de manière immédiate et absolue une pauvreté joyeuse,
volontaire et ouverte au partage
Frère de toutes les
créatures
François a aussi un amour
extraordinaire pour la création. Innombrables sont les récits de ses rencontres
amicales avec des oiseaux, poissons, lièvres, moutons, faucon, et même un loup
Se
comportant comme un frère de toutes les créatures, il en communique une grande
joie du cœur. Sa prière est à la fois traditionnelle et renouvelée, fondée sur
l'Écriture Sainte et la liturgie, mais aussi, familière, simple, émerveillée à
l'égard de Dieu.
Elle contemple sans cesse
l'amour de Dieu manifesté dans la création et le mystère de Jésus sauveur par
sa Passion. Elle le marquera tant que son corps, les dernières années de sa
vie, recevra les plaies du Christ. Dépouillé de tout, presque aveugle mais
entouré de ses frères, il sera déjà considéré avant sa mort comme un saint. La
rapide expansion de la famille franciscaine ne fera que contribuer à la diffusion
large de ses idées et en imprégnera l'Église entière.
Petite bibliographie
- Eloi Leclerc. François d'Assise, le retour à l'Évangile ; éd. Desclée de Brouwer (2004)
- Thaddée Matura. François d'Assise: héritage et héritiers, huit siècles après ; éd. Cerf
(2008)
- Michel Feuillet. Petite vie de François d'Assise ; éd. Desclée de Brouwer (2005)
Giotto (1266–1337),
Stigmatization of Saint Francis, Scenes of the
life of Sant Francis, circa 1337, 270 x 230, Upper Basilica
of San Francesco d'Assisi
Also known as
Francis Bernardone
il Poverello
Profile
Son of Pietro Bernadone, a rich cloth merchant.
Though he had a good education and
became part of his father‘s business,
he also had a somewhat misspent youth.
Street brawler and some-time soldier. Captured during
a conflict between Assisi and Perugia, Italy,
he spent over a year as a prisoner
of war. During this time he had a conversion experience,
including a reported message from Christ calling him to leave this worldly
life. Upon release, Francis began taking his faith seriously.
He took the Gospels as
the rule of his life, Jesus Christ as his literal example. He dressed in rough
clothes, begged for
his sustenance, and preached purity and peace.
His family disapproved, and his father disinherited
him; Francis formally renounced his wealth and inheritance. He visited hospitals,
served the sick, preached in
the streets, and took all men and women as
siblings. He began to attract followers in 1209,
and with papal blessing,
founded the Franciscans based
on a simple statment by Jesus: “Leave all and follow me.” In 1212 Clare of Assisi became
his spiritual student, which led to the founding of the Poor
Clares. Visited and preached to
the Saracens. Composed songs and hymns to God and nature.
Lived with animals,
worked with his hands, cared for lepers, cleaned churches,
and sent food to thieves.
In 1221 he
resigned direction of the Franciscans.
While in meditation on Mount Alvernia in the Apennines
in September 1224,
Francis received the stigmata,
which periodically bled during the remaining two years of his life. This miracle has
a separate memorial on 17
September.
In the Middle
Ages people who believed to be possessed by Beelzebub especially
called upon the intercession of Saint Francis,
the theory being that he was the demon‘s
opposite number in heaven.
Born
1181 at Assisi, Umbria, Italy as Francis
Bernardone
4 October 1226 at
Portiuncula, Italy of
natural causes
16 July 1228 by Pope Gregory
IX
Denver, Colorado, archdiocese of
Kottapuram, India, diocese of
Lancaster, England, diocese of
Metuchen, New
Jersey, diocese of
San
Francisco, California, archdiocese of
Sante
Fe, New
Mexico, archdiocese of
in Brazil
in Germany
in Italy
Franciscan
Sisters of the Third Order Regular
Sisters
of Reparation to the Most Sacred Heart of Jesus
apparition of Our Saviour
Immaculate
Conception Novena Prayer by…
Prayer
in Honor of the Sacred Stigmata
Way
of the Cross by Saint Francis
Storefront
Little Drops of Water statuettes
Additional Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Book
of Saints and Friendly Beasts, by Abbie Farwell Brown
Catholic
Encyclopedia: Saint Francis of Assisi
Catholic
Encyclopedia: Fioretti di San Francesco d’Assisi
Eileen
Taylor: A Saint Who Founded A Religious Order
In
God’s Garden, by Amy Steedman
Legends
of Saints and Birds, by Agnes Aubrey Hilton
Letter
Written to all the Faithful, by Saint Francis
of Assisi
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saint
Bernard and Saint Francis: A Contrast, by John Keating Cartwright, D.D.
Saint
Francis of Assisi, by Father Dominic
Devas, O.F.M.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Stories
of the Saints for Children, by Mary F Seymour
The
Book of Saints and Heroes, by Leonora Blanche Lang
Auspicato
Concessum, Pope Leo
XIII
Homily
on Saint Francis of Assisi, Pope John
Paul II, 12 March 1982
Homily
on Saint Francis of Assisi, Pope John
Paul II, 17
September 1993
Meditation
on Saint Francis of Assisi, Pope John
XXIII
Mira
circa nos, Pope Gregory
IX, 14 August 1228
Pope
Benedict XVI: General Audience, 27
January 2010
Rite
expiatis, Pope Pius XI, 13 April 1926
Sacra Propediem, Pope Benedict XV, 6 January 1921
Everybody’s Saint Francis, by Maurice Francis Egan
God’s Troubadour – The Story of Saint Francis of
Assisi, by Sophie Jewett
Life and Legends of Saint Francis of Assisi, by Father Candide
Chalippe, O.F.M.
Life of Saint Francis, by Saint Bonaventure
of Bagnoregio
A Little Book of Saint Francis and His Brethren, by
Ethel Mary Wilmot-Buxton
Little Flowers of Saint Francis of Assisi, translated by
Abby Langdon Alger
The Mirror of Perfection, by Brother Leo of Assisi
Saint Francis, by G K Chesterton
The Real Saint Francis of Assisi, by Father Paschal
Robinson, O.F.M.
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Felix Timmermans: Saint Francis Receives the Stigmata
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Regina Magazine: Saint Francis, Confessor
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Stations of the Cross according to the method of Saint Francis
of Assisi
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Francis of Assisi, by Johannes Jørgensen
Saint Francis of Assisi, Social Reformer, by Leo L Dubois,
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Writings
of Saint Francis of Assisi
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Martirologio Romano, 2001 edición
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Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
Santo
del Giorno: San Francesco
Santo
del Giorno: Stimmate
Wikipedia:
Francesco d’Assisi
Wikipedia: Santi patroni della città di Venezia
Readings
Alms are
an inheritance and a justice which is due to the poor and which Jesus has
levied upon us. – Saint Francis
of Assisi
Sanctify yourself and you will sanctify society. – Saint Francis
of Assisi
O God, Who, through the merits of blessed Francis,
magnifies Your church, enriching it anew with spiritual offspring: make us,
like him, to disdain the goods of earth, nor at any time to lack the comforting
gifts of heaven. – Roman Missal
It was through his archangel,
Saint Gabriel, that the Father above made known to the the holy and glorious
Virgin Mary that the worthy, holy and glorious Word of the Father would come
from heaven and take from her womb the real flesh of our human frailty. Though
he was wealthy beyond reckoning, he still willingly chose to be poor with his
blessed mother. And shortly before his passion he celebrated the Passover with
his disciples. Then he prayed to his Father saying: “Father, if it be possible,
let this cup be taken from me.” Nevertheless, he reposed his will in the will
of his Father. The Father willed that his blessed and glorious Son, whom he
gave to us and who was born for us, should through his own blood offer himself
as a sacrificial victim on the altar of the cross. This was to be done not for himself
through whom all things were made, but for our sins. It was intended to leave
us an example of how to follow in his footsteps. And he desires all of us to be
saved through him, and to receive him with pure heart and chaste body. Let us
also love our neighbors as ourselves. Let us have charity and humility. Let us
give alms because
these cleanse our souls from the stains of sin. Men lose all the material
things they leave behind them in this world, but they carry with them the
reward of their charity and the alms they give. For these they will receive
from the Lord the reward and recompense they deserve. We must not be wise
according to the flesh. Rather we must be simple, humble and pure. We should
never desire to be over others. Instead, we ought to be servants who are
submissive to every human being for God’s sake. The Spirit of the Lord will
rest on all who live in this way and persevere in it to the end. He will
permanently dwell in them. They will be the Father’s children who do his
work. – from a letter written to all the faithful by Saint Francis
of Assisi
Jesus is happy to come with us, as truth is happy to
be spoken, as life to be lived, as light to be lit, as love is to be loved, as
joy to be given, as peace to be spread. – Saint Francis
of Assisi
Praised be my Lord and God, with all His creatures,
and especially our brother the sun, who brings us the day and brings us the
light; fair is he, and he shines with great splendor. O Lord, he is a sign to
us of you! Praised be my Lord for our sister the moon, and for this stars, set
clear and lovely in the heaven. – Saint Francis
MLA Citation
“Saint Francis of Assisi“. CatholicSaints.Info.
15 June 2021. Web. 9 August 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-francis-of-assisi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-francis-of-assisi/
St. Francis of
Assisi
Founder of
the Franciscan Order, born at Assisi in Umbria, in 1181 or 1182 — the exact year is
uncertain; died there, 3 October, 1226.
His father,
Pietro Bernardone, was a wealthy Assisian cloth
merchant. Of his mother, Pica, little is known,
but she is said to have belonged to a noble family of
Provence. Francis was one of several children. The legend that
he was born in a stable dates from the fifteenth century only, and appears to
have originated in the desire of certain writers to make his life resemble that
of Christ.
At baptism the saint received
the name of
Giovanni, which his father afterwards
altered to Francesco, through fondness it would seem for France,
whither business had led him at the time of
his son's birth. In any case,
since the child was renamed in infancy, the change can hardly have had anything
to do with his aptitude for learning French, as some have thought.
Francis received some elementary instruction from
the priests of
St. George's at Assisi,
though he learned more perhaps in the school of
the Troubadours, who were just then making for refinement in Italy.
However this may be, he was not very studious, and his literary education remained
incomplete. Although associated with his father in
trade, he showed little liking for a merchant's career, and his parents seemed
to have indulged his every whim. Thomas
of Celano, his first biographer, speaks in very severe terms of Francis's
youth. Certain it
is that the saint's early
life gave no presage of the golden years that were to come. No one loved
pleasure more than Francis; he had a ready wit, sang merrily, delighted in fine
clothes and showy display. Handsome, gay, gallant, and courteous, he soon
became the prime favourite among the young nobles of Assisi,
the foremost in every feat of arms, the leader of the civil revels, the very
king of frolic. But even at
this time Francis showed an instinctive sympathy with
the poor, and though he spent money lavishly, it still flowed in such channels as to attest a
princely magnanimity of spirit.
When about twenty, Francis went out with the townsmen
to fight the Perugians in
one of the petty skirmishes so frequent at that time between
the rival cities. The Assisians were
defeated on this occasion, and Francis, being among those taken prisoners,
was held captive for more than a year in Perugia.
A low fever which he there contracted appears to have turned his thoughts to
the things of eternity;
at least the emptiness of the life he had been leading came to him during that
long illness. With returning health, however, Francis's eagerness after glory reawakened
and his fancy wandered in search of victories; at length he resolved to embrace
a military career, and circumstances seemed to favour his aspirations. A knight of Assisi was
about to join "the gentle count", Walter of Brienne, who was then in
arms in the Neapolitan
States against the emperor,
and Francis arranged to accompany him. His biographers tell us that the night
before Francis set forth he had a strange dream,
in which he saw a vast hall hung with armour all marked with the Cross.
"These", said a voice, "are for you and your soldiers."
"I know I
shall be a great prince", exclaimed Francis exultingly, as he started for
Apulia. But a second illness arrested his course at Spoleto.
There, we are told, Francis had another dream in
which the same voice bade him turn back to Assisi.
He did so at once. This was in 1205.
Although Francis still joined at times in the noisy
revels of his former comrades, his changed demeanour plainly showed that his
heart was no longer with them; a yearning for the life of the spirit had
already possessed it. His companions twitted Francis on his absent-mindedness
and asked if he were minded to be married.
"Yes", he replied, "I am about to take a wife of surpassing
fairness." She was no other than Lady
Poverty whom Dante and Giotto have
wedded to his name, and whom even now he had begun to love.
After a short period of uncertainty he began to seek in prayer and solitude the
answer to his call; he had already given up his gay attire and wasteful ways.
One day, while crossing the Umbrian plain on horseback, Francis unexpectedly
drew near a poor leper.
The sudden appearance of this repulsive object filled him with disgust and he
instinctively retreated, but presently controlling his natural aversion he
dismounted, embraced the unfortunate man,
and gave him all the money he
had. About the same time Francis
made a pilgrimage to Rome.
Pained at the miserly offerings he
saw at the tomb
of St. Peter, he emptied his purse thereon. Then, as if to put his fastidious nature to the test, he exchanged clothes with a
tattered mendicant and stood for the rest of the day fasting among the horde of beggars at the door of
the basilica.
Not long after his return to Assisi,
whilst Francis was praying before
an ancient crucifix in
the forsaken wayside chapel of
St. Damian's below the town, he heard
a voice saying: "Go, Francis, and repair my house,
which as you see is
falling into ruin." Taking this behest literally, as referring to the
ruinous church wherein
he knelt,
Francis went to his father's shop,
impulsively bundled together a load of coloured drapery, and mounting his horse
hastened to Foligno,
then a mart of some importance, and there sold both horse and stuff to procure
the money needful for the restoration of St. Damian's. When, however, the poor priest who
officiated there refused to receive the gold thus gotten, Francis flung it from
him disdainfully. The elder Bernardone, a most niggardly man,
was incensed beyond
measure at his son's conduct, and Francis, to avert his father's wrath,
hid himself in a cave near St. Damian's for a whole month. When he emerged from
this place of concealment and returned to the town, emaciated with hunger and
squalid with dirt, Francis was followed by a hooting rabble, pelted with mud
and stones, and otherwise mocked as a madman.
Finally, he was dragged home
by his father, beaten, bound, and locked in a dark closet.
Freed by his mother during Bernardone's absence,
Francis returned at once to St. Damian's, where he found a shelter with the
officiating priest,
but he was soon cited before the city consuls by his father.
The latter, not content with having recovered the scattered gold from St.
Damian's, sought also to force his son to forego his inheritance. This Francis
was only too eager to do; he declared, however, that since he had entered the
service of God he
was no longer under civil
jurisdiction. Having therefore been taken before the bishop,
Francis stripped himself of the very clothes he wore, and gave them to
his father,
saying: "Hitherto I have called you my father on earth; henceforth I
desire to say only 'Our
Father who art in Heaven'." Then and there, as Dante sings,
were solemnized Francis's nuptials with his beloved spouse, the Lady
Poverty, under which name, in the mystical language
afterwards so familiar to him, he comprehended the total surrender of all worldly
goods, honours,
and privileges.
And now Francis wandered forth into the hills behind Assisi,
improvising hymns of
praise as he went. "I am the herald of the great
King", he declared in answer to some robbers, who thereupon despoiled him
of all he had and threw him scornfully in a snow drift. Naked and half frozen,
Francis crawled to a neighbouring monastery and
there worked for a time as a scullion. At Gubbio,
whither he went next, Francis obtained from a friend the cloak, girdle, and staff
of a pilgrim as
an alms.
Returning to Assisi,
he traversed the city begging stones for the restoration of St. Damian's. These
he carried to the old chapel,
set in place himself, and so at length rebuilt it. In the same way Francis
afterwards restored two other deserted chapels,
St. Peter's, some distance from the city, and St. Mary of the Angels, in the
plain below it, at a spot called the Porziuncola.
Meantime he redoubled
his zeal in works of charity, more especially in nursing the lepers.
On a certain morning in 1208, probably 24 February,
Francis was hearing Mass in
the chapel of
St. Mary of the Angels, near which he had then built himself a hut; the Gospel of
the day told how the disciples of Christ were
to possess neither gold nor silver, nor scrip for their journey, nor two coats,
nor shoes, nor a staff, and that they were to exhort sinners to repentance and
announce the Kingdom
of God. Francis took these words as if spoken directly to himself, and so
soon as Mass was
over threw away the poor fragment left him of the world's
goods, his shoes, cloak, pilgrim staff, and empty wallet. At last he had
found his vocation.
Having obtained a coarse woolen tunic of
"beast colour", the dress then worn by the poorest Umbrian
peasants, and tied it round him with a knotted rope, Francis went forth at once
exhorting the people of the country-side to penance,
brotherly love,
and peace. The Assisians had
already ceased to scoff at Francis; they now paused in wonderment; his example
even drew others to him. Bernard of Quintavalle, a magnate of the town, was the
first to join Francis, and he was soon followed by Peter of Cattaneo, a
well-known canon of
the cathedral.
In true spirit
of religious
enthusiasm, Francis repaired to the church of St. Nicholas and sought to
learn God's will in
their regard by thrice opening at random the book of the Gospels on
the altar.
Each time it opened at passages where Christ told
His disciples to
leave all things and follow Him. "This shall be our rule of life",
exclaimed Francis, and led his companions to the public square, where they
forthwith gave away all their belongings to the poor.
After this they procured rough habits like that of Francis, and built
themselves small huts near his at the Porziuncola.
A few days later Giles, afterwards the great ecstatic and
sayer of "good words", became the third follower of Francis. The
little band divided and went about, two and two, making such an impression by
their words and behaviour that before long several other disciples grouped
themselves round Francis eager to share his poverty,
among them being Sabatinus, vir bonus et justus, Moricus, who had belonged
to the Crucigeri, John of Capella, who afterwards fell away, Philip "the
Long", and four others of whom we know only
the names.
When the number of his companions had increased to eleven, Francis found it expedient
to draw up a written rule for them. This first rule, as it is called, of
the Friars
Minor has not come down to us in its original form, but it appears to
have been very short and simple, a mere adaptation of the Gospel precepts
already selected by Francis for the guidance of his first companions, and which
he desired to practice in all their perfection.
When this rule was ready the Penitents of Assisi, as Francis and his followers
styled themselves, set out for Rome to
seek the approval of the Holy
See, although as yet no such approbation was obligatory.
There are differing accounts of Francis's reception by Innocent
III. It seems, however, that Guido, Bishop of Assisi,
who was then in Rome,
commended Francis to Cardinal John of St. Paul, and that at the instance of the
latter, the pope recalled
the saint whose
first overtures he had, as it appears, somewhat rudely rejected. Moreover, in
site of the sinister predictions of others in the Sacred
College, who regarded the mode of life proposed by Francis as unsafe and
impracticable, Innocent,
moved it is said by a dream in
which he beheld the Poor Man of Assisi upholding the tottering Lateran,
gave a verbal sanction to
the rule submitted by Francis and granted the saint and
his companions leave to preach repentance everywhere.
Before leaving Rome they all received the ecclesiastical tonsure, Francis himself being ordained deacon later on.
After their return to Assisi,
the Friars
Minor — for thus Francis had named his brethren, either after
the minores, or lower classes, as some think, or as others believe,
with reference to the Gospel (Matthew
25:40-45), and as a perpetual reminder of their humility —
found shelter in a deserted hut at Rivo Torto in the plain below the city, but were
forced to abandon this poor abode by a rough peasant who drove in his ass upon
them. About 1211 they obtained a permanent foothold near Assisi,
through the generosity of the Benedictines of
Monte Subasio, who gave them the little chapel of
St. Mary of the Angels or the Porziuncola.
Adjoining this humble sanctuary,
already dear to Francis, the first Franciscan convent was
formed by the erection of a few small huts or cells of wattle, straw, and mud,
and enclosed by a hedge. From this settlement, which became the cradle of
the Franciscan
Order (Caput et Mater Ordinis) and the central spot in the life of St.
Francis, the Friars
Minor went forth two by two exhorting the people of the surrounding
country. Like children "careless of the day", they wandered from
place to place singing in their joy, and calling themselves the Lord's minstrels.
The wide world was their cloister;
sleeping in haylofts, grottos, or church
porches, they toiled with the labourers in the fields, and when none gave
them work they would beg. In a short while Francis and his companions gained an
immense influence, and men of different grades of life and ways of thought
flocked to the order. Among
the new recruits made about this time by Francis were the famous Three
Companions, who afterwards wrote his life, namely: Angelus Tancredi, a noble
cavalier; Leo, the saint's secretary and confessor; and Rufinus, a cousin
of St. Clare; besides Juniper, "the renowned jester of the
Lord".
During the Lent of
1212, a new joy,
great as it was unexpected, came to Francis. Clare,
a young heiress of Assisi,
moved by the saint's preaching
at the church of
St. George, sought him out, and begged to be allowed to embrace the new manner
of life he had founded. By his advice, Clare,
who was then but eighteen, secretly left her father's house
on the night following Palm
Sunday, and with two companions went to the Porziuncola,
where the friars met
her in procession,
carrying lighted torches. Then Francis, having cut
off her hair, clothed her in the Minorite habit
and thus received her to a life of poverty, penance,
and seclusion. Clare stayed
provisionally with some Benedictine nuns near Assisi,
until Francis could provide a suitable retreat for
her, and for St.
Agnes, her sister, and the other pious maidens who
had joined her. He eventually
established them at St. Damian's, in a dwelling adjoining the chapel he had rebuilt with his own hands, which was now
given to the saint by the Benedictines as domicile for his spiritual daughters, and
which thus became the first monastery of the Second Franciscan Order of Poor Ladies,
now known as Poor Clares.
In the autumn of the same year (1212) Francis's
burning desire for the conversion of
the Saracens led
him to embark for Syria,
but having been shipwrecked on the coast of Slavonia, he had to return to Ancona.
The following spring he devoted himself to evangelizing Central Italy.
About this time (1213) Francis received from Count Orlando of Chiusi the
mountain of La
Verna, an isolated peak among the Tuscan Apennines,
rising some 4000 feet above the valley of the Casentino, as a retreat,
"especially favourable for contemplation",
to which he might retire from time to time for prayer and
rest. For Francis never altogether separated the contemplative from
the active life, as the several hermitages associated with his memory, and the
quaint regulations he wrote for those living in them bear witness. At one time,
indeed, a strong desire to give himself wholly to a life of contemplation seems
to have possessed the saint.
During the next year (1214)
Francis set out for Morocco, in another attempt to reach the infidels and, if needs be, to shed his blood for
the Gospel, but while yet in Spain was overtaken by so severe an illness that he
was compelled to turn back to Italy once more.
Authentic details
are unfortunately lacking of Francis's journey to Spain and
sojourn there. It probably took place in the winter of 1214-1215. After his
return to Umbria he received several noble and learned men into his order,
including his future biographer Thomas
of Celano. The next eighteen months comprise, perhaps, the most obscure
period of the saint's life.
That he took part in the Lateran
Council of 1215 may well be, but it is not certain;
we know from Eccleston,
however, that Francis was present at the death of Innocent
III, which took place at Perugia,
in July 1216. Shortly afterwards, i.e. very early in the pontificate of Honorius
III, is placed the concession of the famous Porziuncola
Indulgence. It is related that once, while Francis was praying at
the Porziuncola, Christ appeared
to him and offered him whatever favour he might desire. The salvation of souls was
ever the burden of Francis's prayers,
and wishing moreover, to make his beloved Porziuncola a sanctuary where
many might be saved, he begged a plenary Indulgence for
all who, having confessed their sins,
should visit the little chapel. Our
Lord acceded to this request on condition that the pope should
ratify the Indulgence.
Francis thereupon set out for Perugia,
with Brother Masseo, to find Honorius
III. The latter, notwithstanding some opposition from the Curia at
such an unheard-of favour, granted the Indulgence,
restricting it, however, to one day yearly. He subsequently fixed 2 August in perpetuity, as the
day for gaining this Porziuncola Indulgence, commonly known in Italy as il perdono d'Assisi.
Such is the traditional account. The fact that there
is no record of this Indulgence in
either the papal or diocesan archives and
no allusion to it in the earliest biographies of Francis or other contemporary
documents has led some writers to reject the whole story. This argumentum
ex silentio has, however, been met by M. Paul Sabatier, who in his
critical edition of the "Tractatus de Indulgentia" of Fra
Bartholi has adduced all the really credible evidence in its favour.
But even those who regard the granting of this Indulgence as
traditionally believed to
be an established fact of history,
admit that its early history is uncertain. (See PORTIUNCULA.)
The first general
chapter of the Friars
Minor was held in May, 1217, at Porziuncola,
the order being divided into provinces, and an apportionment made of the Christian
world into so many Franciscan missions. Tuscany, Lombardy,
Provence, Spain,
and Germany were
assigned to five of Francis's principal followers; for himself the saint reserved France,
and he actually set out for that kingdom, but on arriving at Florence,
was dissuaded from going further by Cardinal
Ugolino, who had been made protector of
the order in 1216. He therefore sent in his stead Brother
Pacificus, who in the world had been renowned as a poet, together
with Brother
Agnellus, who later on established the Friars
Minor in England.
Although success came indeed to Francis and his friars,
with it came also opposition, and it was with a view to allaying any prejudices
the Curia might
have imbibed against their methods that Francis, at the instance of Cardinal
Ugolino, went to Rome and
preached before the pope and cardinals in
the Lateran.
This visit to the Eternal
City, which took place 1217-18, was apparently the occasion of Francis's
memorable meeting with St.
Dominic. The year 1218 Francis devoted to missionary tours in Italy,
which were a continual triumph for him. He usually preached out of doors, in
the market-places, from church steps,
from the walls of castle court-yards. Allured by the magic spell of his
presence, admiring crowds, unused for the rest to anything like popular
preaching in the vernacular, followed Francis from place to place hanging on
his lips; church
bells rang at his approach; processions of clergy and
people advanced to meet him with music and singing;
they brought the sick to him to bless and
heal, and kissed the
very ground on which he trod, and even sought to cut away pieces of his tunic.
The extraordinary enthusiasm with which the saint was
everywhere welcomed was equalled only by the immediate and visible result of
his preaching. His exhortations of the people, for sermons they can hardly be
called, short, homely, affectionate, and pathetic, touched even the hardest and
most frivolous, and Francis became in sooth a very conqueror of souls.
Thus it happened, on one occasion, while the saint was
preaching at Camara, a small village near Assisi,
that the whole congregation were so moved by his "words of spirit and
life" that they presented themselves to him in a body and begged to be
admitted into his order. It was to accede, so far as might be, to like requests
that Francis devised his Third
Order, as it is now called, of the Brothers and Sisters of Penance, which
he intended as a sort of middle state between the world and the cloister for
those who could not leave their home or desert their wonted avocations in order
to enter either the First
Order of Friars Minor or the Second
Order of Poor Ladies. That Francis prescribed particular duties for
these tertiaries is
beyond question. They were not to carry arms, or take oaths,
or engage in lawsuits, etc. It is also said that he drew up a formal rule for
them, but it is clear that the rule, confirmed by Nicholas
IV in 1289, does not, at least in the form in which it has come down
to us, represent the original rule of the Brothers and Sisters of Penance. In any event, it is customary to assign 1221 as the
year of the foundation of this third order, but the date is not certain.
At the second general
chapter (May, 1219) Francis, bent on realizing his project of
evangelizing the infidels,
assigned a separate mission to each of his foremost disciples,
himself selecting the seat of war between
the crusaders and
the Saracens.
With eleven companions, including Brother Illuminato and Peter of Cattaneo,
Francis set sail from Ancona on
21 June, for Saint-Jean
d'Acre, and he was present at the siege and taking of Damietta.
After preaching there to the assembled Christian forces,
Francis fearlessly passed over to the infidel camp,
where he was taken prisoner and
led before the sultan. According
to the testimony of Jacques de Vitry, who was with the crusaders at Damietta, the sultan received Francis with courtesy, but
beyond obtaining a promise from this ruler of more indulgent treatment for
the Christian captives, the saint's preaching seems to have effected little.
Before returning to Europe,
the saint is
believed to have visited Palestine and there obtained for the friars the
foothold they still retain as guardians of the holy places.
What is certain is
that Francis was compelled to hasten back to Italy because
of various troubles that had arisen there during his absence. News had reached
him in the East that Matthew of Narni and Gregory of Naples, the two vicars-general whom
he had left in charge of the order, had summoned a chapter which,
among other innovations, sought to impose new fasts upon
the friars,
more severe than the rule required. Moreover, Cardinal
Ugolino had conferred on the Poor
Ladies a written rule which was practically that of the Benedictine nuns,
and Brother Philip, whom Francis had charged with their interests, had accepted
it. To make matters worse, John of Capella, one of the saint's first
companions, had assembled a large number of lepers,
both men and women,
with a view to forming them into a new religious order,
and had set out for Rome to
seek approval for the rule he had drawn up for these unfortunates. Finally a rumour had been spread abroad that Francis
was dead, so that when the saint returned to Italy with Brother Elias — he appeared to have arrived at Venice in July, 1220 — a general feeling of unrest
prevailed among the friars.
Apart from these difficulties, the order was then
passing through a period of transition. It had become evident that the simple,
familiar, and unceremonious ways which had marked the Franciscan movement
at its beginning were gradually disappearing, and that the heroic poverty practiced
by Francis and his companions at the outset became less easy as the friars with
amazing rapidity increased in number. And this Francis could not help seeing on
his return. Cardinal Ugolino had already undertaken the task "of
reconciling inspirations so unstudied and so free with an order of things they
had outgrown." This remarkable man, who afterwards ascended the papal throne as Gregory IX, was deeply attached to Francis, whom he venerated as a saint and also, some writers tell us, managed as an
enthusiast.
That Cardinal
Ugolino had no small share in bringing Francis's lofty ideals
"within range and compass" seems beyond dispute, and it is not
difficult to recognize his hand in the important changes made in the
organization of the order in the so-called Chapter of Mats. At this famous
assembly, held at Porziuncola at Whitsuntide,
1220 or 1221 (there is seemingly much room for doubt as
to the exact date and
number of the early chapters), about 5000 friars are
said to have been present, besides some 500 applicants for admission to the
order. Huts of wattle and mud afforded shelter for this multitude. Francis had
purposely made no provision for them, but the charity of
the neighbouring towns supplied them with food, while knights and
nobles waited upon them gladly. It was on this occasion that Francis, harassed
no doubt and disheartened at the tendency betrayed by a large number of
the friars to
relax the rigours of the rule, according to the promptings of human prudence,
and feeling, perhaps unfitted for a place which now called largely for
organizing abilities, relinquished his position as general of the order in
favour of Peter of Cattaneo. But
the latter died in less than a year, being succeeded as vicar-general by the unhappy Brother Elias, who continued in that office until the death of
Francis.
The saint,
meanwhile, during the few years that remained in him, sought to impress on
the friars by
the silent teaching of personal example of what sort he would fain have them to
be. Already, while passing through Bologna on
his return from the East, Francis had refused to enter the convent there
because he had heard it called the "House of the Friars" and because
a studium had been instituted there. He moreover bade all the friars,
even those who were ill, quit it at once, and it was only some time after,
when Cardinal
Ugolino had publicly declared the house to be his own property,
that Francis suffered his brethren to re-enter it. Yet strong and definite as
the saint's convictions
were, and determinedly as his line was taken, he was never a slave to a theory
in regard to the observances of poverty or
anything else; about him indeed, there was nothing narrow or fanatical. As for
his attitude towards study, Francis desiderated for his friars only
such theological knowledge as
was conformable to the mission of the order, which was before all else a mission
of example. Hence he regarded
the accumulation of books as being at variance with the poverty his friars professed, and he resisted the eager desire for
mere book-learning, so prevalent in his time, in so far as it struck at the roots of that
simplicity which entered so largely into the essence of his life and ideal and
threatened to stifle the spirit of prayer, which he accounted preferable to all the rest.
In 1221, so some writers tell us, Francis drew up a
new rule for the Friars
Minor. Others regard this so-called Rule of 1221 not as a new rule, but as
the first one which Innocent had
orally approved; not, indeed, its original form, which we do not possess, but
with such additions and modifications as it has suffered during the course of
twelve years. However this may be, the composition called by some the Rule of
1221 is very unlike any conventional rule ever made. It was too lengthy and
unprecise to become a formal rule, and two years later Francis retired to Fonte
Colombo, a hermitage near Rieti,
and rewrote the rule in more compendious form. This revised draft he entrusted
to Brother
Elias, who not long after declared he had lost it through negligence.
Francis thereupon returned to the solitude of
Fonte Colombo, and recast the rule on the same lines as before, its
twenty-three chapters being reduced to twelve and some of its precepts being
modified in certain details at the instance of Cardinal
Ugolino. In this form the rule was solemnly approved by Honorius
III, 29 November, 1223 (Litt. "Solet annuere"). This Second Rule,
as it is usually called or Regula Bullata of the Friars
Minor, is the one ever since professed throughout the First
Order of St. Francis (see RULE
OF SAINT FRANCIS). It is based on the three vows of obedience, poverty,
and chastity,
special stress however being laid on poverty,
which Francis sought to make the special characteristic of his order, and which
became the sign to be contradicted. This vow of absolute poverty in the first and second orders and the
reconciliation of the religious with the secular state in the Third Order of Penance are the
chief novelties introduced by Francis in monastic regulation.
It was during Christmastide of
this year (1223) that the saint conceived
the idea of
celebrating the Nativity "in
a new manner", by reproducing in a church at
Greccio the praesepio of Bethlehem,
and he has thus come to be regarded as having inaugurated the popular
devotion of the Crib. Christmas appears indeed to have been the favourite feast of Francis, and he wished to persuade the emperor to make a special law that men should then provide well for the birds and the beasts, as well as for the poor, so that all might have occasion to rejoice in
the Lord.
Early in August, 1224, Francis retired with three
companions to "that rugged rock 'twixt Tiber and Arno", as Dante called La
Verna, there to keep a forty days fast in
preparation for Michaelmas. During this retreat the sufferings
of Christ became more than ever the burden of his meditations;
into few souls,
perhaps, had the full meaning of the Passion so
deeply entered. It was on or about the feast of
the Exaltation of the Cross (14 September) while praying on
the mountainside, that he beheld the marvellous vision of
the seraph,
as a sequel of which there appeared on his body the visible
marks of the five wounds of the Crucified which, says an early writer,
had long since been impressed upon his heart. Brother
Leo, who was with St. Francis when he received the stigmata,
has left us in his note to the saint's autograph blessing,
preserved at Assisi,
a clear and simple account of the miracle,
which for the rest is better attested than many another historical fact.
The saint's right
side is described as bearing on open wound which looked as if made by a lance,
while through his hands and feet were black nails of flesh, the points of which
were bent backward. After the reception of the stigmata,
Francis suffered increasing pains throughout his frail body, already broken by
continual mortification.
For, condescending as the saint always
was to the weaknesses of others, he was ever so unsparing towards himself that
at the last he felt constrained to ask pardon of "Brother Ass", as he
called his body, for having treated it so harshly. Worn out, moreover, as Francis now was by eighteen
years of unremitting toil, his strength gave way completely, and at times his
eyesight so far failed him that he was almost wholly blind.
During an excess of anguish, Francis paid a last visit
to St.
Clare at St. Damian's, and it was in a little hut of reeds, made for
him in the garden there, that the saint composed
that "Canticle of the Sun", in which his poetic genius expands itself
so gloriously. This was in September, 1225. Not long afterwards Francis, at the
urgent instance of Brother
Elias, underwent an unsuccessful operation for the eyes, at Rieti.
He seems to have passed the winter 1225-26 at Siena,
whither he had been taken for further medical treatment.
In April, 1226, during an interval of improvement, Francis was moved to Cortona,
and it is believed to
have been while resting at the hermitage of the Celle there, that the saint dictated
his testament, which he describes as a "reminder, a warning, and an
exhortation". In this
touching document Francis, writing from the fullness of his heart, urges anew
with the simple eloquence, the few, but clearly defined, principles that were
to guide his followers, implicit obedience to superiors as holding the place of God, literal observance of the rule "without gloss", especially as
regards poverty, and the duty of manual labor, being solemnly enjoined on all the friars.
Meanwhile alarming dropsical symptoms had developed,
and it was in a dying condition that
Francis set out for Assisi.
A roundabout route was taken by the little caravan that escorted him, for it
was feared to
follow the direct road lest the saucy Perugians should
attempt to carry Francis off by force so that he might die in their city, which
would thus enter into possession of his coveted relics.
It was therefore under a strong guard that Francis, in July, 1226, was finally
borne in safety to the bishop's palace
in his native city amid the enthusiastic rejoicings of the entire populace. In
the early autumn Francis, feeling the hand of death upon him, was carried to
his beloved Porziuncola,
that he might breathe his last sigh where his vocation had
been revealed to
him and whence his order had struggled into sight. On the way thither he asked
to be set down, and with painful effort he invoked a beautiful blessing on Assisi,
which, however, his eyes could no longer discern. The saint's last
days were passed at the Porziuncola in
a tiny hut, near the chapel,
that served as an infirmary. The arrival there about this time of the Lady
Jacoba of Settesoli, who had come with her two sons and a great retinue to bid
Francis farewell, caused some consternation, since women were
forbidden to enter the friary. But
Francis in his tender gratitude to this Roman noblewoman, made an exception in her favour, and
"Brother Jacoba", as Francis had named her on account of her fortitude, remained to the last.
On the eve of
his death, the saint,
in imitation of his Divine
Master, had bread brought to him and broken. This he distributed among
those present, blessing Bernard
of Quintaville, his first companion, Elias,
his vicar,
and all the others in order. "I have done my part," he said next,
"may Christ teach
you to do yours." Then wishing to give a last token of detachment and to
show he no longer had anything in common with the world, Francis removed
his poor habit
and lay down on the bare ground, covered with a borrowed cloth, rejoicing that
he was able to keep faith with his Lady
Poverty to the end. After a while he asked to have read to him
the Passion
according to St. John, and then in faltering tones he himself intoned Psalm
141. At the concluding verse, "Bring my soul out
of prison",
Francis was led away from earth by "Sister Death", in whose praise he
had shortly before added a new strophe to his "Canticle of the Sun". It was Saturday evening, 3 October, 1226, Francis
being then in the forty-fifth year of his age, and the twentieth from his perfect conversion to Christ.
The saint had,
in his humility,
it is said, expressed a wish to be buried on
the Colle d'Inferno, a despised hill without Assisi,
where criminals were executed.
However this may be, his body was, on 4 October, borne in triumphant procession to
the city, a halt being made at St. Damian's, that St.
Clare and her companions might venerate the sacred
stigmata now visible to all, and it was placed provisionally in
the church of
St. George (now within the enclosure of
the monastery of
St. Clare), where the saint had
learned to read and had first preached. Many miracles are
recorded to have taken place at his tomb.
Francis was canonized at
St. George's by Gregory
IX, 16 July, 1228. On that day following the pope laid
the first stone of the great double church of St. Francis, erected in honour of
the new saint,
and thither on 25 May, 1230, Francis's remains were secretly transferred
by Brother
Elias and buried far
down under the high
altar in the lower
church. Here, after lying hidden
for six centuries, like that of St.
Clare's, Francis's coffin was found, 12 December, 1818, as a result of a
toilsome search lasting fifty-two nights. This discovery of the saint's body
is commemorated in the order by a special office on
12 December, and that of his translation by another on 25 May. His feast is kept throughout the Church on 4 October, and the impression of the stigmata on his body is celebrated on 17 September.
It has been said with pardonable warmth that Francis
entered into glory in
his lifetime, and that he is the one saint whom
all succeeding generations have agreed in canonizing. Certain it
is that those also who care little about the order he
founded, and who have but scant sympathy with the Church to
which he ever gave his devout allegiance, even those who know that Christianity to
be Divine, find themselves, instinctively as it were, looking across the ages
for guidance to the wonderful Umbrian Poverello, and invoking his name in
grateful remembrance. This unique position Francis doubtless owes in no small
measure to his singularly lovable and winsome personality.
Few saints ever
exhaled "the good odour
of Christ"
to such a degree as he. There was about Francis, moreover, a chivalry and
a poetry which gave to his other-worldliness a quite romantic charm and beauty.
Other saints have
seemed entirely dead to the world around them, but Francis was ever thoroughly
in touch with the spirit of
the age. He delighted in the songs of Provence, rejoiced in the new-born
freedom of his native city, and cherished what Dante calls
the pleasant sound of his dear land. And this exquisite human element
in Francis's character was
the key to that far-reaching, all-embracing sympathy, which may be almost
called his characteristic gift. In
his heart, as an old chronicler puts it, the whole world found refuge,
the poor, the sick and the fallen being the objects of his
solicitude in a more special manner.
Heedless as Francis ever was of the world's judgments
in his own regard, it was always his constant care to respect the opinions of
all and to wound the feelings of none. Wherefore he admonishes the friars to
use only low and mean tables, so that "if a beggar were to come to sit
down near them he might believe that
he was but with his equals and need not blush on account of his poverty."
One night, we are told, the friary was aroused by the cry "I am
dying." "Who are you", exclaimed Francis arising, "and why
are dying?" "I am dying of hunger", answered the voice of one who
had been too prone to fasting.
Whereupon Francis had a table laid out and sat down beside the famished friar,
and lest the latter might be ashamed to eat alone, ordered all the other
brethren to join in the repast. Francis's devotedness in consoling the
afflicted made him so condescending that he shrank not from abiding with
the lepers in
their loathly lazar-houses and from eating with them out of the same platter.
But above all it is his dealings with the erring that
reveal the truly Christian spirit of
his charity.
"Saintlier than
any of the saint",
writes Celano,
"among sinners he
was as one of themselves". Writing to a certain minister in
the order, Francis says: "Should there be a brother anywhere in the world
who has sinned,
no matter how
great soever his fault may be, let him not go away after he has once seen thy
face without showing pity towards him; and if he seek not mercy, ask him if he
does not desire it. And by this I will know if
you love God and
me." Again, to medieval notions
of justice the
evil-doer was beyond the law and
there was no need to keep faith with him. But according to Francis, not only
was justice due
even to evil-doers, but justice must
be preceded by courtesy as by a herald. Courtesy, indeed, in the saint's quaint
concept, was the younger sister of charity and
one of the qualities of God Himself,
Who "of His courtesy", he declares, "gives His sun and His rain
to the just and the unjust".
This habit
of courtesy Francis ever sought to enjoin on his disciples.
"Whoever may come to
us", he writes, "whether a friend or a foe, a thief or a robber, let him be kindly received",
and the feast which he spread for the starving brigands in the forest at Monte
Casale sufficed to show that "as he taught so he wrought".
The very animals found in Francis a tender friend and
protector; thus we find him pleading with the people of Gubbio to
feed the fierce wolf that had ravished their flocks, because through hunger
"Brother Wolf" had done this wrong. And the early legends have
left us many an idyllic picture of how beasts and birds alike
susceptible to the charm of Francis's gentle ways, entered into loving
companionship with him; how the hunted leveret
sought to attract his notice; how the half-frozen bees crawled towards him in
the winter to be fed; how the wild falcon fluttered around him; how the
nightingale sang with him in sweetest content in the ilex grove at the Carceri,
and how his "little brethren the birds"
listened so devoutly to his sermon by the roadside near Bevagna that Francis
chided himself for not having thought of preaching to them before.
Francis's love of
nature also stands out in bold relief in the world he moved in. He delighted to
commune with the wild flowers, the crystal spring, and the friendly fire, and
to greet the sun as it rose upon the fair Umbrian vale. In this respect, indeed, St. Francis's "gift of
sympathy" seems to have been wider even than St. Paul's, for we find no evidence in the great Apostle of a love for nature or for animals.
Hardly less engaging than his boundless sense of
fellow-feeling was Francis's downright sincerity and artless simplicity.
"Dearly beloved," he once began a sermon following
upon a severe illness, "I have to confess to God and
you that during this Lent I
have eaten cakes made with lard." And when the guardian insisted for the
sake of warmth upon Francis having a fox skin sewn under his worn-out tunic,
the saint consented only
upon condition that
another skin of the same size be sewn outside. For it was his singular study
never to hide from men that
which known to God.
"What a man is in the sight of God," he was wont to repeat, "so much he is and
no more" — a saying which passed into the "Imitation", and has been often quoted.
Another winning trait of Francis which inspires the
deepest affection was his unswerving directness of purpose and unfaltering
following after an ideal. "His dearest desire so long as he
lived", Celano tells
us, "was ever to seek among wise and simple, perfect and
imperfect, the means to walk in the way of truth."
To Francis love was
the truest of
all truths;
hence his deep sense of personal responsibility towards his fellows. The love of Christ and
Him Crucified permeated the whole life and character of
Francis, and he placed the chief hope of redemption and
redress for a suffering humanity in
the literal imitation of his Divine
Master. The saint imitated
the example of Christ as
literally as it was in him to do so; barefoot, and in absolute poverty,
he proclaimed the reign of love.
This heroic imitation of Christ's poverty was
perhaps the distinctive mark of Francis's vocation,
and he was undoubtedly, as Bossuet expresses
it, the most ardent, enthusiastic, and desperate lover of poverty the
world has yet seen. After money Francis
most detested discord and divisions. Peace, therefore, became his watchword,
and the pathetic reconciliation he effected in his last days between the Bishop and
Potesta of Assisi is
bit one instance out of many of his power to quell the storms of passion and
restore tranquility to hearts torn asunder by civil strife. The duty of
a servant of God,
Francis declared, was to lift up the hearts of men and
move them to spiritual gladness.
Hence it was not "from monastic stalls or
with the careful irresponsibility of the enclosed student"
that the saint and
his followers addressed the people; "they dwelt among them and grappled
with the evils of
the system under which the people groaned". They worked in return for
their fare, doing for the lowest the most menial labour, and speaking to the
poorest words of hope such
as the world had not heard for many a day. In this wise Francis bridged the chasm between an
aristocratic clergy and the common people, and though he taught no
new doctrine, he so far repopularized the old one given on the
Mount that the Gospel took on a new life and called forth a new love.
Such in briefest outline are some of the salient
features which render the figure of Francis one of such supreme attraction that
all manner of men feel
themselves drawn towards him, with a sense of personal attachment. Few,
however, of those who feel the charm of Francis's personality may
follow the saint to
his lonely height of rapt communion with God.
For, however engaging a "minstrel of the Lord", Francis was none the
less a profound mystic in
the truest sense
of the word. The whole world was to him one luminous ladder, mounting upon the
rungs of which he approached and beheld God.
It is very misleading, however, to portray Francis as living "at a height
where dogma ceases
to exist", and still further from the truth to
represent the trend of his teaching as one in which orthodoxy is
made subservient to "humanitarianism". A very cursory inquiry into
Francis's religious belief suffices
to show that it embraced the entire Catholic dogma,
nothing more or less. If then the saint's sermons were
on the whole moral rather
than doctrinal,
it was less because he preached to meet the wants of his day, and those whom he
addressed had not strayed from dogmatic truth;
they were still "hearers", if not "doers", of the Word. For this reason Francis set aside all questions more
theoretical than practical, and returned to the Gospel.
Again, to see in Francis only the loving friend
of all God's creatures,
the joyous singer
of nature, is to overlook altogether that aspect of his work which is the
explanation of all the rest — its supernatural side.
Few lives have been more wholly imbued with the supernatural,
as even Renan admits. Nowhere, perhaps, can there be found a keener insight
into the innermost world of spirit,
yet so closely were the supernatural and
the natural blended in Francis, that his very asceticism was
often clothed in the guide of romance, as witness his wooing the Lady
Poverty, in a sense that almost ceased to be figurative. For Francis's
singularly vivid imagination was
impregnate with the imagery of the chanson de geste, and owing to his
markedly dramatic tendency, he delighted in suiting his action to his thought.
So, too, the saint's native
turn for the picturesque led him to unite religion and
nature. He found in all created things,
however trivial, some reflection of the Divine perfection, and he loved to
admire in them the beauty, power, wisdom, and goodness of
their Creator.
And so it came to pass that he
saw sermons even in stones, and good in everything.
Moreover, Francis's simple, childlike nature fastened
on the thought, that if all are from one Father then
all are real kin. Hence his custom of
claiming brotherhood with all manner of animate and inanimate objects. The
personification, therefore, of the elements in the "Canticle of the
Sun" is something more than a mere literary figure. Francis's love of
creatures was not simply the offspring of a soft or sentimental disposition; it
arose rather from that deep and abiding sense of the presence
of God, which underlay all he said and did. Even so, Francis's
habitual cheerfulness was
not that of a careless nature,
or of one untouched by sorrow. None witnessed Francis's
hidden struggles, his long agonies of tears, or his secret wrestlings in prayer.
And if we meet him making dumb-show of music, by playing a couple of sticks
like a violin to give vent to his glee,
we also find him heart-sore with foreboding at the dire dissensions in the
order which threatened to make shipwreck of his ideal. Nor were temptations or other weakening maladies of the soul wanting to the saint at any time.
Francis's lightsomeness had
its source in that entire surrender of everything present and passing, in which
he had found the interior liberty of the children of God;
it drew its strength from his intimate union with Jesus in
the Holy
Communion. The mystery of
the Holy
Eucharist, being an extension of the Passion,
held a preponderant place in the life of Francis, and he had nothing more at
heart than all that concerned the cultus of the Blessed
Sacrament. Hence we not only hear of Francis conjuring the clergy to
show befitting respect for everything connected with the Sacrifice
of the Mass, but we also see him sweeping out poor churches,
questing sacred
vessels for them, and providing them with altar-breads made
by himself. So great, indeed,
was Francis's reverence for the priesthood, because of its relation to the Adorable Sacrament, that in his humility he never dared to aspire to that dignity.
Humility was,
no doubt, the saint's ruling virtue.
The idol of an enthusiastic popular
devotion, he ever truly believed himself
less than the least. Equally admirable was Francis's prompt and docile obedience to
the voice of grace within
him, even in the early days of his ill-defined ambition,
when the spirit of
interpretation failed him. Later on, the saint,
with as clear as a sense of his message as any prophet ever
had, yielded ungrudging submission to what constituted ecclesiastical
authority. No reformer, moreover, was ever, less aggressive than Francis.
His apostolate embodied the very noblest spirit of
reform; he strove to correct abuses by holding up an ideal. He stretched out
his arms in yearning towards those who longed for the "better gifts".
The others he left alone.
And thus, without strife or schism, God's Poor
Little Man of Assisi became the means of renewing the youth of the Church and
of imitating the most potent and popular religious movement
since the beginnings of Christianity.
No doubt this
movement had its social as well as its religious side.
That the Third
Order of St. Francis went far towards re-Christianizing medieval society is
a matter of history. However, Francis's foremost aim was a religious one.
To rekindle the love of God in
the world and reanimate the life of the spirit in
the hearts of men —
such was his mission. But because St. Francis sought first the Kingdom
of God and His justice,
many other things were added unto him. And his own exquisite Franciscan spirit,
as it is called, passing out into the wide world, became an abiding source of
inspiration. Perhaps it savours
of exaggeration to say, as has been said, that "all the threads of
civilization in the subsequent centuries seem to hark back to Francis",
and that since his day "the character of the whole Roman Catholic Church is visibly Umbrian".
It would be difficult, none the less, to overestimate
the effect produced by Francis upon the mind of
his time,
or the quickening power he wielded on the generations which have succeeded him.
To mention two aspects only of his all-pervading influence, Francis must surely
be reckoned among those to whom the world of art and
letters is deeply indebted. Prose,
as Arnold observes, could not satisfy the saint's ardent soul,
so he made poetry. He was, indeed, too little versed in the laws of
composition to advance far in that direction. But his was the first cry of a
nascent poetry which found its highest expression in the "Divine
Comedy"; wherefore Francis has been styled the precursor of Dante.
What the saint did
was to teach a people "accustomed to the artificial versification of
courtly Latin and
Provencal poets, the use of their native tongue in simple spontaneous hymns,
which became even more popular with the Laudi and Cantici of
his poet-follower Jacopone
of Todi". In so far, moreover, as Francis's repraesentatio,
as Salimbene calls
it, of the stable at Bethlehem is
the first mystery-play we
hear of in Italy,
he is said to have borne a part in the revival of the drama.
However this may be, if Francis's love of song called
forth the beginnings of Italian verse,
his life no less brought about the birth of Italian art.
His story, says Ruskin, became a passionate tradition painted everywhere
with delight. Full of colour, dramatic possibilities, and human interest, the
early Franciscan legend afforded
the most popular material for painters since
the life
of Christ. No sooner, indeed did Francis's figure make an appearance
in art than
it became at once a favourite subject, especially with the mystical Umbrian
School. So true is this that it has been said we might by
following his familiar figure "construct a history of Christian art, from the predecessors of Cimabue down to Guido Reni, Rubens, and Van Dyck".
Probably the oldest likeness of Francis that has come
down to us is that preserved in the Sacro Speco at Subiaco.
It is said that it was painted by
a Benedictine monk during
the saint's visit
there, which may have been in 1218. The absence of the stigmata,
halo, and title of saint in
this fresco form its chief claim to be considered a contemporary picture; it is
not, however, a real portrait in the modern sense of the word, and we are
dependent for the traditional presentment of Francis rather on artists' ideals,
like the Della
Robbia statue at
the Porziuncola,
which is surely the saint's vera
effigies, as no Byzantine so-called
portrait can ever be, and the graphic description of Francis given by Celano (Vita
Prima, c. lxxxiii). Of less than middle height, we are told, and frail in form,
Francis had a long yet cheerful face and soft but strong voice, small brilliant
black eyes, dark brown hair, and a sparse beard.
His person was in no way
imposing, yet there was about the saint a delicacy, grace, and distinction which made him most attractive.
The literary materials for the history of St. Francis
are more than usually copious and authentic.
There are indeed few if any medieval lives
more thoroughly documented. We have in the first place the saint's own
writings. These are not voluminous and were never written with a view to
setting forth his ideas systematically,
yet they bear the stamp of his personality and
are marked by the same unvarying features of his preaching. A few leading
thoughts taken "from the words of the Lord"
seemed to him all sufficing, and these he repeats again and again, adapting
them to the needs of the different persons whom
he addresses. Short, simple, and
informal, Francis's writings breathe the unstudied love of the Gospel and enforce the same practical morality, while they abound in allegories and personification
and reveal an intimate interweaving of Biblical phraseology.
Not all the saint's writings
have come down to us, and not a few of these formerly attributed to him are now
with greater likelihood ascribed to others. The extant and authentic opuscula of Francis comprise, besides the
rule of the Friars Minor and some fragments of the other Seraphic
legislation, several letters, including one addressed "to all the Christians who dwell in the whole world," a series
of spiritual counsels addressed to his disciples, the "Laudes Creaturarum" or "Canticle
of the Sun", and some lesser praises, an Office of the Passion compiled for his own use, and few other orisons
which show us Francis even as Celano saw him, "not so much a man's praying as prayer itself".
In addition to the saint's writings
the sources of the history of Francis include a number of early papal bulls and
some other diplomatic documents, as they are called, bearing upon his life and
work. Then come the biographies properly so called. These include the lives
written 1229-1247 by Thomas
of Celano, one of Francis's followers; a joint narrative of his life
compiled by Leo,
Rufinus, and Angelus, intimate companions of the saint,
in 1246; and the celebrated legend of St.
Bonaventure, which appeared about 1263; besides a somewhat more
polemic legend called
the "Speculum Perfectionis", attributed to Brother
Leo, the state of which is a matter of controversy. There are also several
important thirteenth-century chronicles of the order, like those of Jordan, Eccleston,
and Bernard
of Besse, and not a few later works, such as the "Chronica XXIV.
Generalium" and the "Liber de Conformitate", which are in some
sort a continuation of them. It
is upon these works that all the later biographies of Francis's life are based.
Recent years have witnessed a truly remarkable
upgrowth of interest in the life and work of St. Francis, more especially among
non-Catholics, and Assisi has
become in consequence the goal of a new race of pilgrims.
This interest, for the most part literary and academic, is centered mainly in
the study of the primitive documents relating to the saint's history
and the beginnings of the Franciscan
Order. Although inaugurated some years earlier, this movement received its
greatest impulse from the publication in 1894 of Paul Sabatier's "Vie de
S. François", a work which was almost simultaneously crowned by the French
Academy and place upon the Index.
In spite of the author's entire lack of sympathy with the saint's religious standpoint,
his biography of Francis bespeaks vast erudition, deep research, and rare
critical insight, and it has opened up a new era in the study of Franciscan resources.
To further this study an International Society of Franciscan Studies was
founded at Assisi in
1902, the aim of which is to collect a complete library of
works on Franciscan history
and to compile a catalogue of scattered Franciscan manuscripts;
several periodicals, devoted to Franciscan documents
and discussions exclusively, have moreover been established in different
countries. Although a large literature has grown up around the figure of
the Poverello within a short time,
nothing new of essential value has been added to what was already known of
the saint.
The energetic research work of recent years has resulted in the recovery of
several important early texts, and has called forth many really fine critical
studies dealing with the sources, but the most welcome feature of the modern
interest in Franciscan origins
has been the careful re-editing and translating of Francis's own writings and
of nearly all the contemporary manuscript authorities
bearing on his life. Not a few of the controverted questions connected
therewith are of considerable import, even to those not especially students of
the Franciscan legend,
but they could not be made intelligible within the limits of the present
article. It must suffice,
moreover, to indicate only some of the chief works on the life of St. Francis.
The writings of St. Francis have been published
in "Opuscula S. P. Francisci Assisiensis" (Quaracchi,
1904); Böhmer, "Analekten zur Geschichte des Franciscus von
Assisi" (Tübingen, 1904); U. d'Alençon, "Les Opuscules de
S. François d' Assise" (Paris, 1905); Robinson, "The
Writings of St. Francis of Assisi" (Philadelphia, 1906).
Robinson, Paschal. "St. Francis of Assisi." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton
Company, 1909. 4 Oct.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/06221a.htm>.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. September
1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop
of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06221a.htm
Orazio Gentileschi (1563–1639). Saint
François et l’Ange, 1613,
huile sur toile, 133 x 98, Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica
St. Francis of Assisi
St. Francis of Assisi was a poor little man who astounded and inspired the Church by taking the gospel literally—not in a narrow fundamentalist sense, but by actually following all that Jesus said and did, joyfully, without limit and without a sense of self-importance. Volumes could be written about this most holy man and no short biography can truly give justice to the humble and inspiring life that he led.
Serious illness brought the young Francis to see the emptiness of his frolicking life as leader of Assisi’s youth. Prayer—lengthy and difficult—led him to a self-emptying like that of Christ, climaxed by embracing a leper he met on the road. It symbolized his complete obedience to what he had heard in prayer: “Francis! Everything you have loved and desired in the flesh it is your duty to despise and hate, if you wish to know my will. And when you have begun this, all that now seems sweet and lovely to you will become intolerable and bitter, but all that you used to avoid will turn itself to great sweetness and exceeding joy.”
From the cross in the neglected field-chapel of San Damiano, Christ told him, “Francis, go out and build up my house, for it is nearly falling down.” Francis became the totally poor and humble workman.
He must have suspected a deeper meaning to “build up my house.” But he would have been content to be for the rest of his life the poor “nothing” man actually putting brick on brick in abandoned chapels. He gave up all his possessions, piling even his clothes before his earthly father (who was demanding restitution for Francis’ “gifts” to the poor) so that he would be totally free to say, “Our Father in heaven.” He was, for a time, considered to be a religious fanatic, begging from door to door when he could not get money for his work, evokng sadness or disgust to the hearts of his former friends, ridicule from the unthinking.
But genuineness will tell. A few people began to realize that this man was actually trying to be Christian. He really believed what Jesus said: “Announce the kingdom! Possess no gold or silver or copper in your purses, no traveling bag, no sandals, no staff” (see Luke 9:1-3).
Francis’ first rule for his followers was a collection of texts from the Gospels. He had no idea of founding an order, but once it began he protected it and accepted all the legal structures needed to support it. His devotion and loyalty to the Church were absolute and highly exemplary at a time when various movements of reform tended to break the Church’s unity.
He was torn between a life devoted entirely to prayer and a life of active preaching of the Good News. He decided in favor of the latter, but always returned to solitude when he could. He wanted to be a missionary in Syria or in Africa, but was prevented by shipwreck and illness in both cases. He did try to convert the sultan of Egypt during the Fifth Crusade.
During the last years of his relatively short life (he died at 44), he was half blind and seriously ill. Two years before his death, he received the stigmata, the real and painful wounds of Christ in his hands, feet and side. On his deathbed, he said over and over again the last addition to his Canticle of the Sun, “Be praised, O Lord, for our Sister Death.” He sang Psalm 141, and at the end asked his superior to have his clothes removed when the last hour came and for permission to expire lying naked on the earth, in imitation of his Lord.
Perhaps the most beloved of all saints, St. Francis is the patron of Italy, Animals, Ecology & Environmentalism,, Merchants, against dying alone, against fire, birds, Catholic Action, families, Franciscan Order, peace, zoos, and many cities and diocese around the world.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-francis-of-assisi/
October 4
St. Francis of Assisium, Confessor
From his life written by St. Bonaventure, with the
notes of Sedulius, and F. Wadding, a learned Irish Franciscan, who flourished
in Spain and Italy. See also F. Helyot, Hist. des Ordres Relig. t. 7, p. 1, and
the life of this saint very well compiled, and illustrated with accurate Dissertations,
by F. Candidus Chalippe, a French Recollect, in two volumes, 12mo, in 1736.
Suysken the Bollandist gives us a life of St. Francis never before published,
written in a great detail of circumstances by his disciple Thomas de Celano,
whom he had received into his Order. This life was compiled before that by St.
Bonaventure, and before the translation of the saint’s body in 1230.
A.D. 1226.
[Founder of the
Friar Minors.] THE LIFE of the glorious St. Francis, which was a
miracle of humility, loudly condemns the wise ones of this world, to whom the
sincere practice of this virtue, and the imitation of the cross of Christ
appears a scandal and a folly, as the cross itself did to the Jews and
Gentiles; for, among Christians, they who walk enemies to the cross, are
strangers to the spirit of Christ, glory in vain in his name, and falsely call
themselves his followers. He communicates himself, and imparts the riches of
his graces and holy love to those whose hearts are most perfectly disengaged
from all earthly things, and on souls which are grounded in sincere humility
and simplicity of heart, his divine Spirit rests. The blessed St. Francis was
one of these happy little ones, whom God chose to enrich with spiritual
knowledge and heavenly gifts of virtue. He was born at Assisium, in Umbria, in
the Ecclesiastical State, in 1182. His father, Peter Bernardon, was descended
of a gentleman’s family originally settled at Florence, but was himself a
merchant, and lived at Assisium, a town situated on the brow of a hill called
Assi. The saint’s mother was called Pica. Both his parents were persons of
great probity. They were in good circumstances, but so taken up with their
business as to neglect giving their son any tincture of learning. Their trade
lying in part with the French, they made him learn that language; and from the
readiness with which he acquired and spoke it, he was called Francis, though
the name of John had been given him at his baptism. In his youth he was too
much led away with vain amusements, and was very intent on temporal gain; but
he never let loose the reins of his sensual appetites, nor placed his
confidence in worldly riches: and it was his custom never to refuse an alms to
any poor man who asked it of him for the love of God. One day being very busy
about his affairs, he let a beggar go away without an alms; but, immediately
reproaching himself with want of charity, ran after the poor man, gave him an
alms, and bound himself by a vow never to refuse it to any poor man that should
ask it for the love of God: this vow he kept to his death. Francis, whilst he
yet lived in the world, was meek, patient, very tractable, and liberal to the
poor beyond what his circumstances seemed to allow of. Whenever he heard the
love of God named, he felt in his soul an interior spiritual jubilation. His
patience under two accidents which befel him, contributed greatly to the
improvement of his virtue. The one was, that in a war between the cities of
Perugia and Assisium, he, with several others, was carried away prisoner by the
Perugians. This affliction he suffered a whole year with great alacrity, and
comforted his companions. The second was a long and dangerous sickness, which
he suffered with so great patience and piety, that by the weakness of his body his
spirit gathered greater strength, and improved in the unction of the Holy Ghost
and the divine gift of prayer. After his recovery, as he rode out one day in a
new suit of clothes, meeting on the road a decayed gentleman then reduced to
poverty and very ill clad, he was touched with compassion to the quick, and
changed clothes with him. The night following, he seemed to see in his sleep a
magnificent palace, filled with rich arms, all marked with the sign of the
cross: and he thought he heard one tell him that these arms belonged to him and
his soldiers, if they would take up the cross and fight courageously under his
banner. After this, he gave himself much to prayer; by which he felt in his
soul a great contempt of all transitory things, and an ardent desire of selling
his goods, and buying the precious jewel of the gospel. He knew not yet how he
should best do this, but he felt certain strong inspirations by which our Lord
gave him to understand that the spiritual warfare of Christ is begun by mortification
and the victory over one’s self. These interior motions awakened him, and
inflamed him every day more and more to desire to attain to the perfect
mortification of his senses, and contempt of himself. Riding one day in the
plains of Assisium he met a leper whose sores were so loathsome, that at the
sight of them he was struck with horror, and suddenly recoiled; but overcoming
himself he alighted, and as the leper stretched forth his hand to receive an
alms, Francis, whilst he bestowed it, kissed his sores with great tenderness.Resolving
with fresh ardour to aim at Christian perfection, he had no relish but for
solitude and prayer, and besought our Lord with great fervour to reveal to him
his will. Being one day wholly absorbed in God, he seemed to behold Christ
hanging upon his cross; from which vision he was so tenderly affected, that he
was never afterwards able to remember the sufferings of Christ without shedding
many tears, and, from that time, he was animated with an extraordinary spirit of
poverty, charity, and piety. He often visited the hospitals, served the sick,
as if in them he had served Christ himself, and kissed the ulcers of the lepers
with great affection and humility. He gave to the poor sometimes part of his
clothes, and sometimes money. He took a journey to Rome to visit the tombs of
the apostles, and finding a multitude of poor before the door of St. Peter’s
church, he gave his clothes to one whom he thought to be most in need amongst
them; and clothing himself with the rags of that poor man, he remained all that
day in the company of those beggars, feeling an extraordinary comfort and joy
in his soul. Having interiorly the cross of Christ imprinted on his heart, he
endeavoured earnestly to mortify and crucify his flesh. One day as he was
praying in the church of St. Damian, without the walls of Assisium, before a
crucifix, he seemed to hear a voice coming from it, which said to him three
times: “Francis, go and repair my house, which thou seest falling.” The saint
seeing that church was old, and ready to fall to the ground, thought our Lord
commanded him to repair it. He therefore went home and by an action which was
only justifiable by the simplicity of his heart, and the right of a partnership
with his father in trade, (for he was then twenty-five years old,) took a
horse-load of cloth out of his father’s warehouse, and sold it, with the horse,
at Foligni, a town twelve miles from Assisium. The price he brought to the old
poor priest of St. Damian’s, desiring to stay with him. The priest consented to
his staying, but would not take the money, which Francis therefore laid in a
window. His father hearing what had been done, came in a rage to St. Damian’s,
but was somewhat pacified upon recovering his money, which he found in the window.
Francis, to shun his anger, had hid himself; but, after some days spent in
prayer and fasting, appeared again in the streets, though so disfigured and
ill-clad, that the people pelted him, and called him madman; all which he bore
with joy. Bernardon, more incensed than ever, carried him home, beat him
unmercifully, put fetters on his feet, and locked him up in a chamber till his
mother set him at liberty while his father was gone out. Francis returned to
St. Damian’s and his father following him thither, insisted that he should
either return home, or renounce before the bishop all his share in his
inheritance, and all manner of expectations from his family. The son accepted
the latter condition with joy, gave his father whatever he had in his pockets, told
him he was ready to undergo more blows and chains for the love of Jesus Christ,
whose disciple he desired to be, and cheerfully went with his father before the
Bishop of Assisium, to make a legal renunciation to his inheritance in form.
Being come into his presence, Francis, impatient of delays, while the
instrument was drawing up, made the renunciation by the following action,
carrying it in his fervour further than was required. He stripped himself of
his clothes, and gave them to his father, saying cheerfully and meekly:
“Hitherto I have called you father on earth; but now I say with more
confidence, Our Father, who art in heaven, in whom I place all my hope and
treasure.” He renounced the world with greater pleasure than others can receive
its favours, hoping now to be freed from all that which is most apt to make a
division in our hearts with God, or even to drive him quite out. The bishop
admired his fervour, covered him with his cloak, and shedding many tears,
ordered some garment or other to be brought in for him. The cloak of a country
labourer, a servant of the bishop, was found next at hand. The saint received
this first alms with many thanks, made a cross on the garment with chalk or
mortar, and put it on. This happened in the twenty-fifth year of his age, in
1206. 1
Francis went out of the bishop’s palace in search of
some convenient retirement, singing the divine praises along the highways. He
was met by a band of robbers in a wood, who asked him who he was? He answered
with confidence: “I am the herald of the great king.” They beat him, and threw
him into a ditch full of snow. He rejoiced to have been so treated, and went on
singing the praises of God. He passed by a monastery, and there received an
alms as an unknown poor man. In the city of Gubbio, one who knew him, took him
into his house, and gave him an entire suit of clothes, which were decent
though poor and mean. These he wore two years with a girdle and shoes, and he
walked with a staff in his hand like a hermit. At Gubbio he visited the
hospital of lepers, and served them, washing their feet, and wiping and kissing
their ulcers. For the repairs of the church of St. Damian, he gathered alms and
begged in the city of Assisium, where all had known him rich. He bore with joy
the railleries and contempt with which he was treated by his father, brother, and
all his acquaintance, and if he found himself to blush upon receiving any
confusion, he endeavoured to court and increase his disgrace, in order to
humble himself the more, and to overcome all inclinations of pride in his
heart. For the building of St. Damian’s he himself carried stones, and served
the masons, and saw that church put in good repair. Having a singular devotion
to St. Peter, he next did the same for an old church which was dedicated in
honour of that great apostle. After this, he retired to a little church called
Portiuncula, belonging to the abbey of Benedictin monks of Subiaco, who gave it
that name, because it was built on a small estate or parcel of land which
belonged to them. It stands in a spacious open plain, almost a mile from Assisium,
and was at that time forsaken, and in a very ruinous condition. The retiredness
of this place was very agreeable to St. Francis, and he was much delighted with
the title which this church bore, it being dedicated in honour of our Lady of
Angels; a circumstance very pleasing to him for his singular devotion to the
holy angels, and to the queen of angels. Francis repaired this church in 1207,
in the same manner he had done the two others; he fixed his abode by it, made
it the usual place of his devotions, and received in it many heavenly favours.
He had spent here two years in sighs and tears, when hearing one day those
words of Christ: Do not carry gold, or silver, or a scrip for your
journey, or two coats, or a staff, 2 read 3 in
the gospel at mass, he desired of the priest after mass, an exposition of them:
and applying them literally to himself, he gave away his money, and leaving off
his shoes, staff, and leathern girdle, contented himself with one poor coat,
which he girt about him with a cord. This was the habit which he gave to his
friars the year following. It was the dress of the poor shepherds and country
peasants in those parts. The saint added a short cloak over the shoulders, and
a capuche to cover the head. St. Bonaventure, in 1260, made this capuche or
mozetta a little longer to cover the breast and shoulders. Some of the very
habits which the saint wore, are still shown at Assisium, Florence, and other
places. In this attire he exhorted the people to penance with such energy, that
his words pierced the hearts of his hearers. Before his discourses he saluted
the people with these words: “Our Lord give you peace;” which he sometimes said
he had learned by divine revelation. They express the salutation which Christ
and St. Paul used. God had already favoured the saint with the gifts of
prophecy and miracles. When he was begging alms to repair the church of St.
Damian, he used to say: “Assist me to finish this building. Here will one day
be a monastery of holy virgins, by whose good fame our Lord will be glorified
over the whole church.” This was verified in St. Clare five years after, who
inserted this prophecy in her last will and testament. 4 Before
this, a man in the duchy of Spoletto was afflicted with a horrible running
cancer, which had gnawn both his mouth and cheeks in a hideous manner. Having,
without receiving any benefit, had recourse to all remedies that could be
suggested, and made several pilgrimages to Rome for the recovery of his health,
he came to St. Francis, and would have thrown himself at his feet; but the
saint prevented him, and kissed his ulcerous sore, which was instantly healed.
“I know not,” says St. Bonaventure, “which I ought most to admire, such a kiss,
or such a cure.” The sufferings of our Divine Redeemer were a principal object
of our saint’s devotions, and, in his assiduous meditation on them, he was not
able to contain the torrents of his tears. A stranger passing by the
Portiuncula, heard his sighs, and stepping in, was astonished to see the
abundance of tears in which he found him bathed; for which he reproached him as
for a silly weakness. The saint answered: “I weep for the sufferings of my Lord
Jesus Christ. I ought not to blush to weep publicly over the whole earth at the
remembrance of this wonderful mystery.” Does not a Christian die of grief and
shame, who feels not these sentiments of love, gratitude, and compunction in
this contemplation? Only the impious can be insensible at this great spectacle.
“For my part,” says St. Austin to his flock, “I desire to mourn with you over
it. The passion of our Lord calls for our sighs, our tears, our supplications.
Who is able to shed such abundance of tears as so great a subject deserves?
Certainly no one, though a fountain was placed in his eyes. 5 Let
us consider what Christ suffered; that we may accompany him with more vehement
sighs and abundant tears.” 6 It
was from the passion of Christ that St. Francis learned his perfect sentiments
of Christian humility and piety.
Many began to admire the heroic and uniform virtue of
this great servant of God, and some desired to be his companions and disciples.
The first of these was Bernard of Quintaval, a rich tradesman of Assisium, a
person of singular prudence, and of great authority in that city, which had
been long directed by his counsels. Seeing the extraordinary conduct of St.
Francis, he invited him to sup at his house, and had a good bed made ready for
him near his own. When Bernard seemed to be fallen asleep, the servant of God
arose, and falling on his knees, with his eyes lifted up, and his arms across,
repeated very slow, with abundance of tears, the whole night: Deus meus et
Omnia. “My God and my All.” The ardour with which he poured forth his soul
in these words, by most fervent acts of adoration, love, praise, thanksgiving,
and compunction, was admirable, and the tender and vehement manner of his
prayer, expressed strongly how much the divine love filled the whole capacity
of his heart. Bernard secretly watched the saint all night, by the light of a
lamp, saying to himself, “This man is truly a servant of God;” and admiring the
happiness of such a one, whose heart is entirely filled with God, and to whom
the whole world is nothing. After many other proofs of the sincere and
admirable sanctity of Francis, being charmed and vanquished by his example, he
begged the saint to make him his companion. Francis recommended the matter to
God for some time; they both heard mass together, and took advice that they
might learn the will of God. The design being approved, Bernard sold all his
effects, and divided the sum among the poor in one day. Peter of Catana, a
canon of the cathedral of Assisium, desired to be admitted with him. The saint
gave his habit to them both together on the 16th of August, 1209, which is
called the foundation of this Order, though some date it a year sooner, when
the saint himself, upon hearing the gospel read, embraced this manner of life.
The third person who joined them was Giles, 7 a
person of great simplicity and virtue. They first joined St. Francis in his
cell at the Portiuncula; the two first soon after he had changed his habit:
upon which he went to Rome and obtained a verbal approbation of his Order from
Innocent IV. in the same year 1209, a little before Otho IV. was crowned
emperor at Rome about the close of September. The saint at his return settled
at Rivo-Torto near Assisium, where he inhabited with his disciples an abandoned
cottage. After an excursion into the marquisate of Ancona to preach penance, he
brought back his disciples to the Portiuncula. When their number was augmented
to one hundred and twenty-seven, St. Francis assembling them together, spoke to
them in a most pathetic manner, of the kingdom of God, the contempt of the
world, the renouncing their own will, and the mortification of their senses;
adding, in the end of his discourse: “Fear not to appear little and
contemptible, or to be called by men fools and madmen; but announce penance in
simplicity, trusting in Him who overcame the world by humility; it is He who
will speak in you by his spirit. Let us take care that we do not lose the
kingdom of heaven for any temporal interest, and that we never despise those
who live otherwise than we do. God is their master, as he is ours, and he can
call them to himself by other ways.”
The saint composed a rule for his Order, consisting of
the gospel counsels of perfection, to which he added some things necessary for
uniformity in their manner of life. He exhorts his brethren to manual labour,
but will have them content to receive for it things necessary for life, not
money. He bids them not to be ashamed to beg alms, remembering the poverty of
Christ; and he forbids them to preach in any place without the bishop’s
license. He carried his rule to Rome, to obtain the pope’s approbation.
Innocent III. who then sat in St. Peter’s chair, appeared at first averse, and
many of the cardinals alleged that the orders already established ought to be
reformed, but their number not multiplied; and that the intended poverty of
this new institute was impracticable. Cardinal Colonna, bishop of Salina,
pleaded in its favour, that it was no more than the evangelical counsels of
perfection. The pope consulted for some time, and had the affair recommended to
God. He afterwards told his nephew, from whom St. Bonaventure heard it, that in
a dream he saw a palm-tree growing up at his feet; in another vision some time
after, he saw St. Francis propping up the Lateran church, which seemed ready to
fall; as he saw St. Dominic, in another vision, five years after. He therefore
sent again for St. Francis, and approved his rule, but only by word of mouth,
in 1210, and he ordained him deacon. 8 The
first design of St. Francis and his companions was, to form a holy society with
no other view than that of studying most perfectly to die to themselves, that
they might live only by the life of Jesus Christ, in holy solitude, having no
commerce but with God; but it pleased God afterwards to inspire the zealous
founder with an earnest desire of labouring to bring sinners to repentance. He
deliberated with his brethren upon this subject, and they consulted God by
devout prayer. The result was, that St. Francis was persuaded that God had
manifested his will to him by his holy inspiration during his fervent prayers,
that he had called him and his brethren to preach penance to the world by word
and example.
St. Francis having obtained of his holiness an oral
approbation of his institute, left Rome with his twelve disciples, and returned
with them, first to the valley of Spoletto, and thence to Assisium, where they
lived together in a little cottage at Rivo Torto, without the gates of the
town; and they sometimes went into the country to preach. Soon after, the
Benedictins of Monte Soubazo bestowed on the founder the church of the
Portiuncula, upon condition that it should always continue the head church of
his Order. The saint refused to accept the property or dominion, but would only
have the use of the place; and, in token that he held it of the monks, he sent
them every year, as an acknowledgment, a basket of little fish, called laschi,
of which there is great plenty in a neighbouring river. The monks always sent
the friars, in return, a barrel of oil. St. Francis would not suffer any
dominion or property of temporal goods to be vested even in his Order, or in
any community or convent in it, (as in other religious Orders,) that he might
more perfectly and more affectionately say in his heart, that the house in
which he lived, the bread which he ate, and the poor clothes which he wore,
were none of his; and that he possessed nothing of any earthly goods, being a
disciple of Him who, for our sakes, was born a stranger in an open stable,
lived without a place of his own wherein to lay his head, subsisting by the
charity of good people, and died naked on a cross in the close embraces of holy
poverty, in order to expiate our sins, and to cure our passions of
covetousness, sensuality, pride, and ambition. The motives which recommended to
St. Francis so high an esteem of holy poverty, and made him so great a lover of
that virtue, were, first, the resemblance which we bear by this state to the
life of our divine Redeemer, who was pleased to become voluntarily poor for us,
and lived in extreme poverty from his first to his last breath in his mortal
life. Secondly, the spiritual advantage which this state affords for the
perfecting in our souls the habits of humility, patience, meekness, and other
heroic virtues, by their repeated acts, which are exercised under the
inconveniences, privations, sufferings, and humiliations which attend that
condition. Thirdly, the powerful remedies which holy poverty offers for the
cure of our irregular desires, especially of all inordinate love of the world; but
this virtue consists not in an exterior poverty, which may be very vicious, and
full of irregular desires; but in that poverty which is called holy, that is,
in the spirit and love of poverty, and of its privations and humiliations,
resulting from perfect motives of virtue. It is this alone which deserves the
recompense promised by Christ, extirpates the passions, and is the mistress of
many other virtues. This spirit and love of holy poverty our saint learned by
assiduous humble meditation on the life and passion of Christ, the great book
of a spiritual life; and this is the poverty which he assiduously and most
earnestly recommended to his followers. When they one day asked him which of
all virtues is the most agreeable to God, he answered, “Poverty is the way to
salvation, the nurse of humility, and the root of perfection. Its fruits are
hidden, but they multiply themselves infinite ways.” He speaks of the spirit of
poverty as the root of humility and divine charity, in the same sense that some
others speak of humble obedience, inasmuch as both spring from and reciprocally
entertain a sincere and cordial affection of humility. St. Francis called the
spirit of holy poverty the foundation of his Order, and in his habit, in every
thing that he used, and in all his actions, he carried his affection for it to
the greatest nicety. He sometimes ordered houses already built for his
religious to be pulled down, because he thought them too large and sumptuous
for their state of the most evangelical poverty. Returning once from a journey
to the Portiuncula, he found a new building made there, which he judged to be
too neat and commodious. He therefore insisted that it should be demolished;
till the citizens of Assisium declared that they had built it for the lodgings of
strangers, who must otherwise lie in the fields, and that it was no way
intended for his Order. In his rule he prescribed that the churches of his
religious should be low and small, and all their other buildings of wood; but
some persons representing to him that in certain countries wood is dearer than
stone, he struck out this last condition, requiring only that all their
buildings should be suitable to that strict poverty which they professed. God
is glorified by every spirit that is founded upon sincere motives of humility,
penance, and charity; and this saint’s admirable love of holy poverty, which
confounds the sensuality, pride, and avarice which reign so much among men,
derogates not from the merit of their virtue, who make a just and holy use of the
things of this world to the glory of God, so as still to maintain a
disengagement of heart, and a true spirit of poverty, compunction, penance,
humility, and all other virtues, which are never perfect, if any one in the
whole train be wanting or imperfect.
Holy poverty was dearer to St. Francis through his
extraordinary love of penance. He scarcely allowed his body what was necessary
to sustain life, and found out every day new ways of afflicting and mortifying
it. If any part of his rough habit seemed too soft, he sewed it with
packthread, and was wont to say to his brethren that the devils easily tempted
those who wore soft garments. His bed was ordinarily the ground, or he slept
sitting, and used for his bolster a piece of wood or a stone. Unless he was
sick, he very rarely ate anything that was dressed with fire, and, when he did,
he usually put ashes or water upon it; often his nourishment was only a little
coarse bread, on which he sometimes strewed ashes. He drank clear water, and
that very moderately, how great thirst or heat soever he suffered. He fasted
rigorously eight lents in the year. Seculars were much edified that, to conform
himself to them, he allowed his religious to eat flesh meat; which the end of
his institute made necessary. 9 He
called his body brother Ass, because it was to carry burdens, to be beaten, and
to eat little and coarsely. When he saw any one idle, eating of other men’s
labours, he called him brother Fly, because he did no good, but spoiled the
good which others did, and was troublesome to them. As a man owes a discreet
charity to his own body, the saint, a few days before he died, asked pardon of
his for having treated it perhaps with too great rigour, excusing himself that
he had done it the better to secure and guard the purity of his soul, and for
the greater service of God. Indiscreet or excessive austerities always
displeased him. When a brother, by immoderate abstinence, was not able to
sleep, the saint brought him some bread, and, that he might eat it with less
confusion, began himself to eat with him.
The care with which he watched over himself to
preserve the virtue of purity, ought not to be passed over. In the beginning of
his conversion, finding himself assailed with violent temptations of
concupiscence, he often cast himself into ditches full of snow. Once, under a
more grievous assault than ordinary, he presently began to discipline himself
sharply: then with great fervour of spirit he went out of his cell, and rolled
himself in the snow; after this, having made seven great heaps of snow, he said
to himself: “Imagine these were thy wife and children ready to die of cold;
thou must then take great pains to maintain them.” Whereupon he set himself
again to labour in the cold. By the vigour and fervour with which he on that
occasion subdued his domestic enemy, he obtained so complete a victory, that he
never felt any more assaults. Yet he continued always most wary in shunning
every occasion of danger; and, in treating with women, kept so strict a watch
over his eyes, that he scarcely knew any woman by sight. It was a usual saying
with him, that, “by occasions the strong become weak. To converse too
frequently with women, and not suffer by it, is as hard as to take fire into
one’s bosom, and not to be burnt. What has a religious man to do,” says he, “to
treat with women, unless it be when he hears their confessions, or gives them
necessary spiritual instructions? He who thinks himself secure, is undone; the
devil finding somewhat to take hold on, though it be but a hair, raises a
dreadful war.”
With extreme austerity, St. Francis joined the most
profound humility of heart. He was in his own eyes the basest and most
despicable of all men, and desired to be reputed such by all; he loved
contempt, and sincerely shunned honour and praise. If others commended him, and
showed any esteem of his virtue, he often said to himself: “What every one is
in the eyes of God, that he is, and no more.” He frequently commanded some
friar to revile him with reproachful language. Thus he once repeated: “O brother
Francis, for thy sins thou hast deserved to be plunged into hell.” And ordered
brother Leo as often to reply: “It is true, you have deserved to be buried in
the very bottom of hell.” When he was not able to avoid the esteem of others he
was overwhelmed with secret confusion. “I refer honours and praises,” said he
once to another, “entirely to God, to whom they are due. I take no share in
them, but behold myself in the filth of my own baseness and nothingness, and
sink lower and lower in it. Statues of wood or stone take nothing to
themselves, and are insensible to the respect and honour which is given them,
not at all on their own account, but for the sake of those whom they represent;
and if men honour God in his creatures, even in me the last and vilest among
them, I consider him alone.” When he preached, he often published his own
faults, that he might be despised. He was very careful to conceal the gifts of
God; and to those who seemed to express an esteem for his person, he would
sometimes say: “No one can justly be praised who is not yet secure of himself,
and whilst we know not what he will be.” At other times he said: “No one can
boast, because he does those things which a sinner can do, as fasting, weeping,
and chastising his flesh. There is one thing which no sinner does; which is, if
we faithfully serve the Lord, and ascribe purely to him whatever he gives us.”
A certain holy friar, and companion of St. Francis, was favoured with a vision
at prayer, in which he saw a bright throne prepared in heaven, and heard a
voice telling him, that it was for the humble Francis. After having received
this vision, he asked the saint how he could with truth think and call himself
the greatest sinner in the world? To which the saint answered: “If God had
bestowed on the greatest sinner the favours he has done me, he would have been
more grateful than I am;.and if he had left me to myself, I should have
committed greater wickedness than all other sinners.” From this humility it was
that he would not be ordained priest, but always remained in the degree of
deacon; he bore the greatest reverence to all priests. An effect of the same
humility was his extreme love of obedience, and his often asking counsel of his
lowest subjects, though he had the gift of prophecy, and was endued with an
extraordinary heavenly discretion and light. In his journeys from place to
place he used to promise obedience to the brother whom he took with him for his
companion. He said once, that among the many favours God had done him, one was,
that he would as willingly and as diligently obey a novice who had lived but
one hour in a religious state (if he was set over him by his warden or
guardian) as he would the most ancient and discreet among the fathers, because
a subject is not to regard the person whom he obeys, but God, whose place every
superior holds with regard to us. Being asked how one that is truly obedient
ought to behave, he said, he ought to be like a dead body. He was a great enemy
to all singularity. In a certain convent of his Order he was told, that one of
the friars was a man of admirable virtue, and so great a lover of silence, that
he would only confess his faults by signs. The saint did not like it, and said:
“This is not the spirit of God, but of the devil; a foul temptation, not a
divine virtue.” It afterwards appeared, by the misconduct of this poor
religious man, by how deceitful a singularity he separated himself from the
conversation of his brethren. Like instances happened on other occasions. The
saint’s extreme aversion to the least shadow of dissimulation or hypocrisy
appeared in his whole conduct. In the greatest sicknesses he would not allow
himself the least indulgence which was not made public; and refused to wear any
clothing to cover his breast in a dangerous cold, unless it was visible to
others
This saint, who by humility and self-denial was
perfectly crucified and dead to himself, seemed by the ardour of his charity to
be rather a seraph incarnate than a frail man in a mortal state. Hence he
seemed to live by prayer, and was assiduously employed in holy contemplation;
for he that loves much, desires to converse with the person whom he loves; in
this he places his treasure and his happiness, and finds no entertainment or
delight like that of dwelling upon his excellencies and greatness. St. Francis
retired every year, after the feast of the Epiphany, in honour of the forty
days which Christ spent in the desert, and shutting himself up in his cell, he
spent all that time in rigorous fasting and devout prayer. He communicated very
often, and ordinarily with ecstacies, in which his soul was rapt and suspended
in God. He recited the canonical hours with great devotion and reverence,
always standing with his head bare, and usually with his eyes bathed in tears,
never leaning upon anything, even when he was very weak and sick. When he
travelled he always stopped at the canonical hours of prayer, for the sake of
greater recollection and attention; and he used to say, that if the body, when
it eats corruptible food desires to be at rest, why should not this be granted
the soul when it takes heavenly sustenance. Out of tender devotion and
reverence to the names of God and of Jesus Christ, if he found them written in
any paper thrown on the ground, he took it up, and put it in some decent place;
for his trial, God once abandoned him to a violent desolation of soul and
spiritual dryness during two months, till, by assiduous prayer, he suddenly
found himself again replenished with the delights of the Holy Ghost, and his
sensible presence. Though he felt a wonderful tenderness of devotion to all the
mysteries of the life of our Saviour; yet he was most affected next to those of
his sacred passion, with that of his holy nativity, by reason of the poverty,
cold, and nakedness in which the divine infant made his appearance in the
stable and crib at Bethlehem. One Christmas night the saint having sung the
gospel at mass, preaching to the people on the nativity of the poor king, he
was not able to satiate the tender affection of his heart by repeating often
with incredible sweetness his holy name under the appellation of the Little
Babe of Bethlehem. He never spoke, or heard mention made of the holy mystery of
the Incarnation without feeling the most tender affection of devotion. He was
particularly affected with those words: The Word was made flesh. He
had a singular devotion to the Mother of God (whom he chose for the special
patroness of his Order), and in her honour he fasted from the feast of SS.
Peter and Paul to that of her Assumption. After this festival he fasted forty
days, and prayed much, out of devotion to the angels, especially the Archangel
Michael; and at All Saints he fasted other forty days. Under the name of these
Lents he spent almost the whole year in fasting and prayer, though he at no
time interrupted his penitential austerities and devout recollection.
Notwithstanding many great troubles which the devils, both interiorly, and
sometimes visibly, raised to disturb him, and withdraw him from prayer, he
always persevered constant in that heavenly exercise; nor were they ever able
to make him interrupt his devotion. According to the measure of his great
affection and tenderness for God, he was favoured by him with the abundance of
his spiritual comforts and graces. Many times being in prayer he fell into
raptures; often on the road as he travelled, he was visited by our Lord with a
ravishing inexpressible sweetness with which his soul was quite overwhelmed;
and he usually made those who went with him to go before, both for the sake of
closer recollection, and to conceal the visits and favours of the Lord. Because
he humbled himself, and his heart was disengaged from the love of all
creatures, God exalted him above others. He illuminated the understanding of
his servant with a light and wisdom not taught in books, but which comes down
from heaven, and he infused into him an uncommon knowledge of the holy
scriptures, and of the ineffable mysteries of our divine religion. He moreover
gave him the spirit of prophecy; for St. Francis foretold many things which
happened a long time after. He was endowed with an extraordinary gift of tears.
His eyes seemed two fountains of tears, which were almost continually falling
from them, insomuch that at length he almost lost his sight. When physicians
advised him to repress his tears, for otherwise he would be quite blind, the
saint answered: “Brother physician, the spirit has not received the benefit of
light for the flesh, but the flesh for the spirit: we ought not for the love of
that sight which is common to us and flies, to put an impediment to spiritual
sight and celestial comfort.” When the physician prescribed that, in order to
drain off the humours by an issue, he should be burnt with a hot iron, 10 the
saint was very well pleased, because it was a painful operation, and a
wholesome remedy. When the surgeon was about to apply the searing iron, the
saint spoke to the fire, saying: “Brother fire, I beseech thee to burn me
gently, that I may be able to endure thee.” He was seared very deep, from the
ear to the eye-brow, but seemed to feel no pain at all.
Whatever he did, or wherever he was, his soul was always
raised to heaven, and he seemed continually to dwell with the angels. He
consulted God before every thing he did, and he taught his brethren to set a
high value upon, and by humility, self-denial, and assiduous recollection, to
endeavour to obtain the most perfect spirit of prayer, which is the source of
all spiritual blessings, and without which a soul can do very little good. The
practice of mental prayer was the favourite exercise which he strongly
recommended. Persons who laboured under any interior weight of sadness, or
spiritual dryness, he vehemently exhorted to have recourse to fervent prayer,
and to keep themselves as much as possible in the presence of their heavenly
Father, till he should restore to them the joy of salvation. Otherwise, said
he, a disposition of sadness, which comes from Babylon, that is, from the
world, will gain ground, and produce a great rust in the affections of the
soul, whilst she neglects to cleanse them by tears, or a spiritual desire of
them. After extraordinary visits of the Holy Ghost, the saint taught men to
say: “It is you, O Lord, who by your gracious goodness, have vouchsafed to give
this consolation to me a sinner, most unworthy of your mercy. To you I commend
this favour, that you preserve its fruit in my heart; for I tremble lest by my
wretchedness I should rob you of your own gift and treasure.” He was accustomed
to recite the Lord’s prayer very slowly, with singular gust in each petition,
and in every word. The doxology, Glory be to the Father, &c., was
a beloved aspiration of this saint, who would repeat it often together at work,
and at other times, with extraordinary devotion, and he advised others to use
the same. A certain lay-brother once asking him leave to study, the saint said
to him: “Repeat assiduously the doxology, Glory be to the Father, &c.,
and you will become very learned in the eyes of God.” The brother readily
obeyed, and became a very spiritual man. St. Francis sometimes cried out in the
fervour of his love: “Grant, O Lord, that the sweet violence of thy most ardent
love may disengage and separate me from every thing that is under heaven, and
entirely consume me, that I may die for the love of thy infinite love. This I
beg by thyself, O Son of God, who diedst for love of me. My God, and my All!
who art thou, O sweetest Lord? and who am I, thy servant, and a base worm? I
desire to love thee, most holy Lord, I have consecrated to thee my soul and my
body with all that I am. Did I know what to do more perfectly to glorify Thee,
this I would most ardently do. Yes: this I most ardently desire to accomplish,
O my God.” St. Francis sometimes expressed his pious breathings in Canticles.
St. Teresa writes: 11 “I
know a person who, without being a poet, has sometimes composed, upon the spot,
stanzas of very exact metre, on spiritual subjects, expressing the pain which her
soul felt in certain transports of divine love, and the joy with which she was
overwhelmed in this sweet pain.” Several among the sacred writers, under the
influence of the divine inspiration, delivered the heavenly oracles in verse.
St. Francis, in raptures of love, poured forth the affections of his soul, and
of the divine praises sometimes in animated verse. Two such canticles composed
by him 12 are
still extant, and express with wonderful strength and sublimity of thought, the
vehemence and tenderness of divine love in his breast, in which he found no
other comfort than, could it be gratified, to die of love, that he might be for
ever united to the great object of his love. His thirst of the conversion of
souls was most ardent. He used to say, that for this, example has much greater
force than words, and that those preachers are truly to be deplored, who, in
their sermons, preach themselves rather than Christ, seeking their own
reputation more than the salvation of souls; and much more those who pull down
by their wicked and slothful lives, what they build by their good doctrine. He
prayed and wept continually for the conversion of sinners with extraordinary
fervour, and recommended to his religious to do the same, saying that many
sinners are converted and saved by the prayers and tears of others; and that
even simple laymen, who do not preach, ought not to neglect employing this
means of obtaining the divine mercy in favour of infidels and sinners. So great
was the compassion and charity of this holy man for all such, that, not
contenting himself with all that he did and suffered for that end in Italy, he
resolved to go to preach to the Mahometans and other infidels, with an extreme
desire of laying down his life for our Lord. With this view he embarked, in the
sixth year after his conversion, for Syria, but straight there arose a tempest,
which drove him upon the coast of Dalmatia; and finding no convenience to pass
on further, he was forced to return back again to Ancona. Afterwards, in 1214,
he set out for Morocco, to preach to the famous Mahometan king Miramolin, and
went on his way with so great fervour, and desire of martyrdom, that though he
was very weak and much spent, his companion was not able to hold pace with him.
But it pleased God that in Spain he was detained by a grievous fit of sickness,
and afterwards by important business of his Order, and various accidents, so
that he could not possibly go into Mauritania. But he wrought several miracles
in Spain, and founded there some convents; after which he returned through
Languedoc into Italy.
It will be related below how, in the thirteenth year
after his conversion, he passed into Syria and Egypt. In the mean time, upon
motives of the same zeal, he laboured strenuously to advance the glory of God
among Christians, especially in his own Order. With incredible pains he ran
over many towns and villages, instructing and exhorting all persons to the
divine love. He often said to his brethren, especially in his last sickness:
“Let us begin to serve the Lord our God; for hitherto we have made very little
progress.” No man in this life ever arrived at perfection; and that Christian
has climbed the highest towards it who labours the most strenuously and with
the most sincere humility to advance higher. St. Francis, preaching penance to
all the world, used often to repeat the following words, with inimitable
fervour and energy: “My love is crucified,” meaning that Christ is crucified,
and we ought to crucify our flesh. The holy founder out of humility gave to his
Order the name of Friars Minors, desiring that his brethren should be disposed,
in the affection of sincere humility, to strive, not for the first, but for the
last and lowest places. Many cities became suitors that they might be so happy
as to possess some of his disciples animated with his spirit, and St. Francis
founded convents at Cortona, Arezzo, Vergoreta, Pisa, Bologna, Florence, and
other places; and in less than three years his Order was multiplied to sixty monasteries.
In 1212 he gave his habit to St. Clare, who, under his direction, founded the
institute of holy virgins, which was called the second Order of St. Francis. He
took upon himself the care of her monastery at St. Damian’s in Assisium, but
would never consent that his friars should serve any other nunnery of this or
any other Order, in which resolution he persisted to his death; though Cardinal
Hugolin, the protector of his Order was not so scrupulous in that particular.
The founder carried his precaution and severity so far, in imitation of many
ancient saints, the better to secure in his religious a perfect purity of
heart, which a defect in any small circumstance may sometimes tarnish. All
familiar or unnecessary conversation is certainly to be cut off in such
stations, and by the strictest watchfulness all dangerous sparks are to be
prevented. To give his brethren to understand this, when, by the authority of
the protector, one of them had visited a nunnery, St. Francis ordered him to
plunge into the river, and afterwards to walk two miles in his wet clothes.
This spirit was inherited by that holy disciple and priest whom the founder had
sent with some others into Spain, and in whose favour the princess Sancia,
sister to Alfonsus II., then king of Portugal, had given her own house at
Alenquer for a convent. A lady of honour, belonging to the court of that
princess, desired to speak to the holy man in the church about the affairs of
her conscience, and when he refused to come, burst into tears and cries almost
of despair. The holy priest therefore went to her, but carried in one hand a
wisp of straw, and in the other a burning torch, with which he set the straw on
fire as soon as he came into her presence, saying: “Though your conversation be
on piety and devotion, if it be frequent, a religious man ought to dread lest
it should have on his heart the same effect this fire produced in the straw. At
least he will lose by it the fruit of conversing with God in prayer.”
Notwithstanding the reluctancy of the holy founder, several houses of the Poor
Clare’s found means to procure, through powerful mediations, directors out of
this Order, to be allowed them, especially after the death of St. Francis. St.
Dominic being at Rome in 1215, met there St. Francis, and these two eminent
servants of God honoured each other, had frequent spiritual conferences
together, and cemented a close friendship between their Orders, which they
desired to render perpetual, as we are informed by contemporary writers of the
life of St. Dominic: some say that St. Dominic assisted at St. Francis’s
chapter of Matts and some others; but this is not supported by ancient
vouchers, and is denied by the most judicious Dominican historians.
Ten years after the first institution of his Order, in
1219, St. Francis held near the Portiuncula, the famous general chapter called
of Matts, because it was assembled in booths in the fields, being too numerous
to be received in any building of the country. We are assured by four
companions of St. Francis, and by St. Bonaventure, that five thousand friars
met there, though some remained at home who could not leave their convents. In
this chapter several of the brethren, prayed St. Francis to obtain for them of
the pope a license to preach every where without the leave of the bishops of
each diocess. The saint, shocked at the proposal, answered: “What, my brethren!
do not you know the will of God? It is that by our humility and respect we gain
the superiors, that we may by words and example draw the people to God. When
the bishops see that you live holily, and attempt nothing against their
authority, they will themselves entreat you to labour for the salvation of the
souls committed to their charge. Let it be your singular privilege to have no
privilege which may puff up the hearts of any with pride, or raise contests and
quarrels.” St. Francis had sent some of his friars into Germany in 1216, where
they met with small success. Afterwards from this chapter he commissioned some
to go into Greece, others into Africa, others into France, Spain, and England,
to all whom he gave zealous instructions. He reserved for himself the mission
of Syria and Egypt, in hopes of receiving there the crown of martyrdom; but the
affairs of his Order obliged him to defer his departure some time.
The Orders of St. Francis and St. Dominic had been
approved by word of mouth, by Innocent III., who died in 1219, having sat
eighteen years. 13 Honorius
III., who succeeded him, confirmed that of St. Dominic by two bulls dated the
22nd of December, 1216. St. Francis obtained of this pope an approbation of his
missions; and in 1219 set sail with B. Illuminatus of Reate and other
companions from Ancona, and having touched at Cyprus landed at Acon or
Ptolemais, in Palestine. The Christian army in the sixth crusade lay at that
time before Damiata in Egypt, and the soldan of Damascus or Syria, led a
numerous army to the assistance of Meledin, soldan of Egypt or Babylon; for so
he was more commonly called, because he resided at Babylon in Egypt, a city on
the Nile, opposite to the ruins of Memphis; Grand Cairo rose out of the ashes
of this Babylon. St. Francis with brother Illuminatus hastened to the Christian
army, and upon his arrival endeavoured to dissuade them from giving the enemy
battle, foretelling their defeat as we are assured by three of his companions;
also by St. Bonaventure, 14 Cardinal
James of Vitri, who was then present in the army, 15 and
Marin Sanut. 16 He
was not heard, and the Christians were driven back into their trenches with the
loss of six thousand men. However, they continued the siege, and took the city
on the 5th of November the same year. In the mean time St. Francis, burning
with zeal for the conversion of the Saracens, desired to pass to their camp,
fearing no dangers for Christ. He was seized by the scouts of the infidels, to
whom he cried out: “I am a Christian; conduct me to your master.” Being brought
before the soldan, and asked by him his errand, he said with wonderful
intrepidity and fervour: “I am sent, not by men, but by the most high God, to
show you and your people the way of salvation, by announcing to you the truth
of the gospel.” The soldan appeared to be moved, and invited him to stay with
him. The man of God replied: “If you and your people will listen to the word of
God, I will with joy stay with you. If yet you waver between Christ and
Mahomet, cause a great fire to be kindled, and I will go into it with your
Imams (or priests) that you may see which is the true faith.” The soldan
answered, that he did not believe any of their priests would be willing to go
into the fire, or to suffer torments for their religion, and that he could not
accept his condition for fear of a sedition. He offered him many presents,
which the saint refused. After some days, the soldan, apprehending lest some
should be converted by his discourse, and desert to the Christians, sent him,
escorted by a strong guard, to their camp before Damiata, saying to him
privately: “Pray for me, that God may make known to me the true religion, and
conduct me to it.” The soldan became from that time very favourable to the
Christians, and according to some authors was baptized a little before his
death.
St. Francis returned by Palestine into Italy, where he heard with joy that the five missionaries, whom he had sent to preach to the Moors, had been crowned with martyrdom in Morocco. 17 But he had the affliction to find that Elias, whom he had left vicar-general of his Order, had introduced several novelties and mitigations, and wore himself a habit of finer stuff than the rest, with a longer capuche or hood, and longer sleeves. St. Francis called such innovators bastard children of his Order, and deposed Elias from his office. Resigning the generalship that year, 1220, he caused the virtuous Peter of Cortona to be chosen minister general, and after his death, in 1221, Elias to be restored. 18 But Peter, and after him Elias, out of respect for the saint, were only styled vicars-general till his death, who, by the sole weight of his authority, continued always to direct the government of his Order so long as he lived. In 1223 he obtained of Pope Honorius III. the confirmation of the famous indulgence granted a little time before to the church Portiuncula. 19 His Order, as has been mentioned, was verbally approved by Innocent III. in 1210; a like approbation was given it in 1215, by the fourth Lateran council, to which St. Francis repaired for that purpose, as F. Helyot mentions, though this does not appear in the acts of that council, because it was no more than a verbal declaration. The founder, therefore, revised his rule, which breathed throughout the most profound humility, and an entire renunciation of the world, and presented it to Pope Honorius III. who confirmed it by a bull dated the 29th of November 1223. 20 On which occasion the saint preached extempore, at the suggestion of the dean of the cardinals, before the pope and the consistory of cardinals, with great dignity and energy, so as to move the whole audience to compunction.
When St. Francis returned from Spain, and laid aside
the thoughts of his intended mission to Morocco in 1215, Count Orlando of
Catona bestowed on him a close agreeable solitude on mount Alverno, a part of
the Apennines not very far from Camaldoli and Vale Umbrosa. This virtuous count
built there a convent and a church for the Friar Minors, and St. Francis was
much delighted with the retirement of that high mountain. The solitude of the
valley of Fabriano also pleased him much, and he frequently hid himself there.
The raptures and other extraordinary favours which he received from God in
contemplation, he was careful to conceal from men. St. Bonaventure and other
writers of his life assure us, that he was frequently raised from the ground at
prayer. F. Leo, his secretary and confessor, testified, that he had seen him in
prayer sometimes raised above the ground so high, that this disciple could only
touch his feet, which he held and watered with his tears; and that sometimes he
saw him raised much higher. 21 Towards
the festival of the Assumption of the Blessed Virgin, in 1224, St. Francis
retired into a most secret place in Mount Alverno, where his companions made
him a little cell. 22 He
kept Leo with him, but forbade any other person to come to him before the feast
of St. Michael; it was then the Lent which he kept before the feast of that
archangel, and he desired to devote himself in it entirely to the delights of
heavenly contemplation. He ordered Leo to bring him a little bread and water
every evening, and lay it at the entry of his cell; “And when you shall come to
matins,” said he, “do not come in, only say, Domine, labia mea aperies. If
I answer, Et os meum annunciabit laudem tuam, you shall come in;
otherwise you will go away again.” The pious disciple was very punctual in
obeying; but was often obliged to go back again, the saint being in raptures,
as he did not doubt; and once when he did not answer, he saw him lying
prostrate on the ground, encompassed with a bright light, and heard him often
repeat these words: “Who are you, O my God, and my most sweet Lord? And who am
I, a base worm, and your most unworthy servant?” The saint afterwards told Leo,
that nothing gave him so perfect a knowledge and sense of his own nothingness
as the contemplation of the abyss of the divine perfections; for nothing so
much improves the knowledge of ourselves as the clear knowledge of God’s
infinite greatness and goodness, and his spotless purity and sanctity. Heavenly
visions and communications of the Holy Ghost were familiar to our saint; but in
this retreat on Mount Alverno, in 1224, he was favoured with extraordinary
raptures, and inflamed with burning desires of heaven in a new and unusual
manner. Then it was that this saint deserved, by his humility, and his ardent
love of his crucified Saviour, to be honoured with the extraordinary favour of
the marks of his five wounds imprinted on his body by the vision of a seraph.
About the feast of the Exaltation of the Cross, on the
15th day of September, Francis being in prayer on the side of the mountain,
raised himself towards God with the seraphic ardour of his desires, and was
transported by a tender and affective compassion of charity into Him, who, out
of love, was crucified for us. In this state he saw, as it were, a seraph, with
six shining wings blazing with fire, bearing down from the highest part of the
heavens towards him, with a most rapid flight; and placing himself in the air
near the saint. There appeared between his wings the figure of a man crucified,
with his hands and feet stretched out, and fastened to the cross. The wings of
the seraph were so placed, that two he stretched above his head, two others he
extended to fly, and with the other two he covered his whole body. At this
sight, Francis was extremely surprised; a sudden joy, mingled with sorrow,
filled his heart. The familiar presence of his Lord under the figure of a
seraph, who fixed on him his eyes in the most gracious and tender manner, gave
him an excessive joy; but the sorrowful sight of his crucifixion pierced his
soul with a sword of compassion. At the same time he understood by an interior
light, that though the state of crucifixion no way agreed with that of the
immortality of the seraph, this wonderful vision was manifested to him, that he
might understand he was not to be transformed into a resemblance with Jesus
Christ crucified by the martyrdom of the flesh, but in his heart, and by the
fire of his love. After a secret and intimate conversation, the vision
disappearing, his soul remained interiorly inflamed with a seraphic ardour, and
his body appeared exteriorly to have received the image of the crucifix, as if
his flesh, like soft wax, had received the mark of a seal impressed upon it.
For the marks of nails began to appear in his hands and feet, resembling those
he had seen in the vision of the man crucified. His hands and feet seemed bored
through in the middle with four wounds, and these holes appeared to be pierced
with nails of hard flesh; the heads were round and black, and were seen in the
palms of his hands, and in his feet in the upper part of the instep. The points
were long, and appeared beyond the skin on the other side, and were turned back
as if they had been clenched with a hammer. There was also in his right side a
red wound, as if made by the piercing of a lance; and this often threw out
blood, which stained the tunic and drawers of the saint. This relation is taken
from St. Bonaventure, who (chap. 13.) calls the wound of the side a scar; but
means not a scar covered, but a wound left visible and open; for he calls it
(chap. 14.) a wound, and a hole in his side; and such he again describes it as
seen after the saint’s death. (chap. 15.) The circumstance of its often
bleeding confirms the same; which does not agree to a wound that is healed and
covered, or to a callous scar raised after the healing of a wound, as Baillet
and many others mistake this to have been. 23 This
wonderful miracle was performed whilst the saint’s understanding was filled
with the strongest ideas of Christ crucified, and his love employed in the
utmost strength of his will in entertaining its affections on that great
object, and assimilating them to his beloved in that suffering state; so that
in the imaginative faculty of his soul he seemed to form a second crucifix,
with which impression it acted upon, and strongly affected the body. To produce
the exterior marks of the wounds in the flesh, which the interior love of his
burning heart was not able to do, the fiery seraph, or rather Christ himself,
in that vision (by darting bright piercing rays from his wounds represented in
the vision) really formed them exteriorly in him, which love had interiorly
imprinted in his soul as St. Francis of Sales explains it. 24
St. Francis endeavoured nothing more than to conceal
this singular favour of heaven from the eyes of men; and for this purpose he
ever after covered his hands with his habit, and wore shoes and the feet of
stockings on his feet. 25 Yet
having first asked the advice of brother Illuminatus and others, by their
counsel, he, with fear, disclosed to them this wonderful vision, but added,
that several things had been manifested to him in it, which he never would
discover to any one; secrets, says St. Bonaventure, which perhaps could not be
expressed by words, or which men, who are not supernaturally enlightened, are
not capable of understanding. Notwithstanding the precautions of the saint,
these miraculous wounds were seen by several during the two years which he
survived, from 1224 to 1226, and by great multitudes after his death. The
account of them the vicar general of his Order published in a circular letter
addressed to all his brethren, immediately after St. Francis’s death; the
original copy of which was seen by Wadding. Luke of Tuy, bishop of that city in
Spain, published his work against the Albigenses in 1231, in which 26 he
tells us, that he went to Assisium the year after the saint’s death, and that
this vision was attested to him by many religious men and seculars, clergymen
and laymen, who had seen these nails of flesh in the saint’s hands and feet,
and the wound in his side, and with their hands had felt them; he infers from
them that Christ was fastened on the cross with four nails, and that it was his
right side which was opened with the lance. He confirms this wonderful miracle
from the life of the saint, written by F. Thomas de Celano, a disciple and
companion of the saint, by the order of Pope Gregory IX., 27 from
which work St. Bonaventure took his relation. When some in Bohemia called it in
question, Pope Gregory IX. rebuked them by a bull in 1237, attesting the truth
of those miraculous wounds upon his own certain knowledge, and that of his
cardinals. The same he affirms in two letters recited by Wadding and Chalippe;
and says, these wounds, after his death, were publicly shown to every one. Pope
Alexander IV., in a sermon to the people in 1254, declared that he had been
himself an eye-witness of those wounds in the body of the saint whilst he was
yet living. St. Bonaventure, who with other friars was present at this
discourse, heard this authentic declaration made by his holiness. That pope
declares the same in a bull in 1255, addressed to the whole church. 28 St.
Bonaventure, who wrote his life in 1261, and who had lived long with the most
familiar disciples of the servant of God, says, that whilst the saint was
alive, many of his brethren and several cardinals saw the marks of the nails in
his hands and feet; some also, by secret artifices, found the means to see and
feel the wound in his side. After his death, every one openly saw it and the
other four wounds. Fifty friars, St. Clare and all her sisters, and an
innumerable multitude of seculars, saw and kissed them; and some, for greater
certainty, touched them with their hands. St. Bonaventure relates many
miracles, and a vision of St. Francis to Pope Gregory IX., by which the truth
of these miraculous wounds was confirmed. In honour of this miracle, and to
excite in the hearts of the faithful a more ardent love of our crucified
Saviour, and devotion to his sacred passion, Pope Benedict XI., in 1304,
instituted a festival and office in memory of them; which were extended to the
whole church by Sixtus IV. in 1475, Sixtus V. and Paul V. in 1615, the 17th of
September, being the day chosen for this annual commemoration. 29 The
ancient church of St. Francis on Mount Alverno, with another new one more
spacious, and a large convent, are places of great devotion on account of this
miracle, and enjoy great privileges by the grants of several popes and
emperors. 30
It appears manifest that this wonderful favour was in
part a recompense of the great love which St. Francis bore to the cross of
Christ. From the beginning of his conversion his heart was so inflamed with
this divine love, that the sufferings of his Saviour almost continually filled
his thoughts, in which meditation, sighs and tears frequently expressed the
sentiments of his soul. It was to render himself more perfectly conformed to
his crucified Jesus, that he with great fervour stript himself of everything, made
of his body a victim of penance, and thrice sought an opportunity of giving his
life for Christ by martyrdom. This adorable object was all his science, all his
glory, all his joy, all his comfort in this world. To soothe the sharp pains of
a violent distemper, he was one day desired to let some one read a book to him;
but he answered: “Nothing gives me so much delight as to think on the life and
passion of our Lord; I continually employ my mind on this subject, and were I
to live to the end of the world, I should stand in need of no other books.” In
the school of his crucified Lord, he learned so vehement a love of holy
poverty, that meeting one day a beggar almost naked, he with sighs said to his
companion: “Here is a poor man, whose condition is a reproach to us. We have
chosen poverty to be our riches; yet in it he outdoes us.” He called poverty
his lady, his queen, his mother, and his spouse, and earnestly begged it of God
as his portion and privilege. “O Jesus,” said he, “who was pleased to embrace extreme
poverty, the grace I beg of you is, that you bestow on me the privilege of
poverty. It is my most ardent desire to be enriched with this treasure. This I
ask for me and mine, that for the glory of thy holy name we never possess
anything under heaven, and receive our subsistence itself from the charity of
others, and be in this also very sparing and moderate.” He extended also his
rule of poverty to what is interior and spiritual, fearing lest any one among
his friars should regard his science as his own property and fund, for so it
feeds self-love, and produces inordinate complacency in itself, and secret
attachments, very contrary to that entire disengagement of the heart which
opens it to the divine grace. The saint indeed exhorted those who were best
qualified, to apply themselves to sacred studies; but always with this caution,
that they still spent more time in prayer, and studied not so much how to speak
to others, as how to preach to themselves, and how to practise virtue. Studies
which feed vanity rather than piety he abhorred, because they utterly
extinguish charity and devotion, and drain and puff up the heart. Humiliations,
reproaches, and sufferings he called the true gain, and the most perfect joy of
a religious man, especially a friar minor, who, according to this saint, ought
to be not so much in name, as in spirit, the lowest among men.
St. Francis came down from Mount Alverno, bearing in
his flesh the marks of the sacred wounds, and more inflamed than ever with the
seraphic ardours of divine charity. The two years that he survived his heavenly
vision, seemed a martyrdom of love. He was moreover much afflicted in them with
sickness, weakness, and pains in his eyes. In this suffering state he used
often to repeat, that the most rigorous appointments of Providence are often
the most tender effects of the divine mercy in our favour. In 1225, his
distemper growing dangerous, Cardinal Hugolin and the Vicar-general Elias
obliged him to put himself in the hands of the most able surgeons and
physicians of Rieti, wherein he complied with great simplicity. In his sickness
he scarcely allowed himself any intermission from prayer, and would not check his
tears, though the physician thought it necessary for the preservation of his
sight; which he entirely lost upon his death-bed. Under violent pains, when
another exhorted him to beg of God to mitigate them, notwithstanding his
extreme weakness, he arose, and falling on the ground, and kissing it, prayed
as follows: “O Lord, I return thee thanks for the pains which I suffer; I pray
that thou add to them a hundred times more, if such be thy holy will. I shall
rejoice that thou art pleased to afflict me without sparing my carcass here;
for what sweeter comfort can I have, than that thy holy will be done!” He
foretold his death long before it happened, both to several of his brethren,
and in a letter which he dictated on Sunday, the 28th of September, to a pious
lady of Rome, his great friend. The saint earnestly requested that he might be
buried at the common place of execution, among the bodies of the malefactors,
on a hill then without the walls of the town of Assisium, called Colle
d’Inferno. 31 St.
Francis, a little before his death, dictated his testament to his religious
brethren, in which he recommends to them, that they always honour the priests
and pastors of the church as their masters, that they faithfully observe their
rule, and that they work with their hands, not out of a desire of gain, but for
the sake of good example, and to avoid idleness. “If we receive nothing for our
work,” says he, “let us have recourse to the table of the Lord, the begging
alms from door to door.” He orders, that they who do not know how to work,
learn some trade. Pope Nicholas III. declared, that this precept of manual
labour does not regard those who are in holy orders, and are employed in
preaching, and in other spiritual functions, which is clear from the rule
itself, the example of St. Francis, and the apology written by St. Bonaventure.
Having finished his testament, the saint desired a spiritual song of
thanksgiving to God for all his creatures, which he had composed, to be sung.
Then he insisted upon being laid on the ground, and covered with an old habit,
which the guardian gave him. In this posture he exhorted his brethren to the
love of God, holy poverty, and patience, and gave his last blessing to all his
disciples, the absent as well as those who were present, in the following
words: “Farewell, my children: remain always in the fear of the Lord. That
temptation and tribulation which are to come, are now at hand; and happy shall
they be who shall persevere in the good they have begun. I hasten to go to our
Lord, to whose grace I recommend you.” He then caused the history of the passion
of our Lord in the gospel of St. John to be read; after which he began to
recite the hundred and forty-first psalm: I have cried with my voice to
the Lord, &c. Having repeated the last verse: Bring my soul out
of prison, that I may praise thy name: the just wait for me till thou reward
me; he yielded up his soul on the 4th of October in the year 1226, the
twentieth after his conversion, and the forty-fifth of his age, as de Calano
assures us. Great multitudes flocked to see and kiss the prints of the sacred
wounds in his flesh, which were openly shown to all persons. A certain learned
man of rank, named Jerom, doubted of the reality of these miraculous wounds
till he had touched and examined them with his hands, and moved the nails of
flesh backwards and forwards; by which he was so evidently convinced, that he
confirmed by a solemn oath his attestation of them, as St. Bonaventure
mentions. The next morning, which was Sunday, the saint’s body was carried with
a numerous and pompous procession from the convent of the Portiuncula to
Assisium. The procession stopt at St. Damian’s, where St. Clare and her nuns
had the comfort of kissing the marks of the wounds in his flesh. St. Clare
attempted to take out one of the nails of flesh, but could not, though the black
head was protuberant above the palm of the hand, and she easily thrust it up
and down, and dipped a linen cloth in the blood which issued out. The body was
carried thence, and buried at St. George’s. Pope Honorius III. dying in 1227,
Cardinal Hugolin was chosen pope the same year, and took the name of Gregory
IX. Two years after the saint’s death, this pope went to Assisium, and after a
rigorous examination and solemn approbation of several miraculous cures wrought
through the merits of St. Francis, he performed the ceremony of his
canonization in the church of St. George, on the 16th of July, 1228, and
commanded his office to be kept in 1229. His holiness gave a sum of money for
building a new church on the place which he would have called from that time
Colle del Paradiso. Elias the general, by contributions and exactions, much
increased the sum, and raised a most magnificent pile, which was finished in
1230, and that year the body of the saint was translated thither on the 25th of
May. Pope Gregory IX. came again to Assisium in 1235; but the ceremony of the
dedication of this church was not performed by him, as some mistake, but by
Pope Innocent IV. in 1253, when he passed the summer in this convent, as is
related at length by Nicolas de Curbio, a Franciscan, that pope’s confessarius
and sacristan, in his life. 32 Pope
Benedict XIV. in 1754, by a prolix and most honourable bull confirms the most
ample privileges granted to this church by former popes, and declares it a
patriarchal church and a papal chapel with apostolic penitentiaries. 33 The
body of the saint still lies in this church, and it is said under a sumptuous
chapel of marble, curiously wrought, standing in the middle of this spacious
church, which is dedicated in honour of St. Francis. In the sacristy, among
many other relics, was shown, in 1745, some of the writings of St. Francis, and
also of St. Bonaventure. Over this church is a second, adorned with rich
paintings, dedicated in honour of the twelve apostles. We are told there is a
third subterraneous church under it, like that under St. Peter’s on the
Vatican-hill, made in vaults; but that of St. Francis is not open. The body of
St. Francis has never been discovered or visited since the time of Gregory IX.
and was concealed in some secret vault, for the better securing so precious a
treasure. 34 In
this patriarchal convent the general of the Conventual Franciscans resides. 35
Who can consider the wonderful examples of St.
Francis, and not cry out with our divine Redeemer, I confess to thee,
eternal Father, Lord and king of heaven and earth, because thou hast hidden
these things from the wise and the prudent, and hast revealed them to the
little ones. Thus it is, O Father; because it is pleasing in thy eyes. 36 Thou
resistest the proud, and hast dismissed them empty; but thou givest grace to
the humble, taking pleasure to communicate thyself to those that are simple of
heart, thy little ones, whose hearts are disengaged from earthly things. Thou
art truly a hidden God, who dwellest in inaccessible light, unknown to the
world; but thou impartest thyself abundantly and lovingly to those who, having
purified their souls from the spots of earthly filth and attachments, express
and show forth in their hearts and bodies Jesus Christ crucified. Yes, Father,
so it hath pleased Thee. This interior crucifixion of the heart, this perfect
simplicity and disengagment of the affections, consists not in the exterior
renunciation of the world, (which is indeed often a help to it, or its effect,)
but in the spirit, and is compatible with the state and employments of every
lawful condition in the world, as many saints have shown, who, on thrones, in
courts, or armies, learned to die to the world and themselves, used the things
of this world as stewards only, and as if they used them not, living as
strangers and pilgrims on earth.
Note
1. The Three companions in their life of St. Francis say, he
stripped himself of the clothes which were his father’s, not all, so as to
remain quite naked; for they add, he was found to have on under them a hair
shirt, and doubtless coarse drawers, which he had procured or bought
himself. [back]
Note
3. Read in some old Latin missals, on the feast of St. Matthias, 24
Feb. This happened in 1209. [back]
Note
4. Extant in Wadding, ad an. 1253. [back]
Note
5. S. Aug. Præf. Enar. 2. in Ps. xxi. n. 1. [back]
Note
7. See his life in a note, vol. 7, p. 166. [back]
Note
8. The first rule of St. Francis is called very short by Celano and
others. It is not now extant, for that which Wadding gives as the first (inter
opuscula S. Francisci, p. 133. et in Annal. ad. ann. 1210) is longer than the
last, and contains twenty-three chapters in nine pages in folio; whereas the
last approved by Honorius III. fills only four pages and a half. (in the same
Annals, ad ann. 1223.) All his historians mention that he had made several
rules before this last; one of which must have been that first recorded by
Wadding. The order soon grew so numerous, that in one of the chapters which St.
Francis held, St. Bonaventure assures us about five thousand friars were
assembled, besides those who staid at home to attend the duties. [back]
Note
9. This indulgence the historian of the university of Paris unjustly
makes a reproach to so austere an institute, as if it introduced this
relaxation in monastic discipline. The rule of perpetual abstinence from flesh,
though general, was not absolutely indispensable among the ancient monks,
though the Orientals mostly observe it to this day. [back]
Note
10. This method was used before the invention of blistering plasters,
or even that more ancient of cupping-glasses. [back]
Note
11. Her own life, chap. 6. [back]
Note
12. They are extant in Italian, together with a Latin translation,
among his works published by F. Wadding, in 1623. The first begins as
follows:
In foco l’amor mi mise,
In foco l’amor mi mise,” &c.
Some part of the sentiments are expressed in the
following verses, a translation of the whole being too long for this place.
Into love’s furnace I am cast;
Into love’s furnace I am cast;
I burn, I languish, pine and waste .
O love divine, how sharp thy dart!
How deep the wound that galls my heart!
As wax in heat, so, from above
My smitten soul dissolves in love.
I live; yet languishing I die,
Whilst in thy furnace bound I lie.
Whilst in thy furnace bound I lie.
This heart has one bright flame become;
From me ’tis fled, to Thee ’tis won:
Fond toys and worlds invite in vain:
In vain they seek to please or gain.
Should gold and sceptres stand in view;
My heart would loathe the hateful hue.
The world’s delights are bitter pain;
Irksome its beauty, glories vain.
The tree of love its roots hath spread
Deep in my heart, and rears its head
Rich are its fruits: they joy dispense;
Transport the heart, and ravish sense .
In love’s sweet swoon to thee I cleave,
Bless’d source of love: base toys I leave.
False, vain is earth; e’en fairest rays
Of sun their lustre lose, and bays
Of Eden fade: nor cherubs bright,
Nor glowing seraphs glad the sight,
While throbbing pangs I feel: my breast
Finds love its centre, joy, and rest.
Love’s slave, in chains of strong desire
I’m bound; nor dread edg’d steel nor fire
No tyrant’s frowns, no arts of hell,
My bands shall loose, nor torments fell.
Hills shall melt, rivers backward roll,
Heav’ns fall, ere love forsake my soul.
All creatures love aloud proclaim;
Heav’ns, earth, and sea increase my flame.
Whate’er I see, as mirror bright
Reflects my lover to my sight:
My heart all objects to him raise;
Are steps to the Creator’s praise.
With piteous eyes, Jesus divine;
King of love, with looks benign,
Behold my tears; oh! hear my moan;
A wounded heart look down upon .
Behold the wound made by thy dart:
Too weak my frame, too fierce the smart.
I ask’d thy love, the soul’s sweet balm,
The bliss of heav’n, the sea’s great calm
But with its joy find pain combin’d,
The deepest wound of human mind.
O Love, thy absence is a sting;
Thy presence sweet relief will bring.
Hasten this comfort to afford;
Complete my joy, O dearest Lord.
My heart is thine: its pow’rs then fill
Consume whate’er resists thy will.
Conquer, subdue; thy pow’r display;
Let each affection own thy sway;
Let this whole soul thy grace obey.
Almighty grace, with heaven-born art,
Can cleanse, and heal, and strength impart
Correct, restore whate’er’s amiss
In this weak frame, this frail abyss.
Then make my heart of love divine the throne,
Or furnace kindled by thy love alone.
As iron bar bright flame imbibes.
And glowing shines with fire it hides:
Or solar rays which pierce our sight,
Dark air oft brighten into light:
So may thy beams all film remove,
And fill my soul with purest love.
O love, may thy omniscient art,
Which formed the heav’ns, now change my heart;
In thy bright furnace melt my frame,
Transform it whole into thy flame.
In love’s great triumph vanquish’d Thee
Its captive, cloth’d with flesh I see,
Great Lord of glory, man to save,
Hung on a tree, laid in the grave
Omnipotent eternal Son,
Love’s victim, prostrate thou’rt become.
O Love itself, O Father dear,
My wounds regard and lend an ear,
May sighs and tears thy pity move Grant one request of
dying love:
Grant, O my God, who diedst for me,
I sinful wretch may die for Thee
Of love’s deep wounds; love to embrace.
To swim in its sweet sea: Thy face
To see: then join’d with thee above,
Shall I myself pass into love. [back]
Note
13. Pope Innocent III. is famous for many great actions, learned
letters, and pious tracts, and, according to some, the excellent prose, Veni
sancte spiritus. In the fourth council of Lateran, in 1215, held by his
authority, the discipline of the church was regulated by seventy wholesome
decrees or canons, very famous in the canon-law. By the twenty-first, yearly
confession, and the Paschal communion, are commanded; by the twenty-second,
physicians are commanded, under pain of being forbidden the entrance of the
church, to put all persons dangerously sick in mind before they prescribe them physic,
to call in their confessor; by the thirteenth, it was forbidden to establish
any new religious Orders, which was to be understood, unless the pope approved
it upon very urgent reasons. [back]
Note
14. S. Bonav. Vit. S. Fra. c. 9. [back]
Note
15. Jac. Vitr. Hist. Occid. c. 37, et ep. ad Lothar. [back]
Note
16. Mar. Sanut, Secret. fidel. Cruc. l. 3, par. 1, c. 7,
8. [back]
Note
17. See January 16. [back]
Note 18. Elias of Cortona was an ambitious man, full of the prudence of this world, though a person of learning and abilities; by his hypocrisy he imposed on St. Francis, and continued vicar-general till his death; after which he was chosen minister-general, the first after the founder. In that office he solicited the canonization of St. Francis; but built a most magnificent church at Assisium, where St. Francis was buried, introduced into his order the use of money, distinction, pomp, and state; and had so much regard to worldly advantages and learning, that the ensigns and practice of humility and poverty became odious to him. For these and other abuses, by which the spirit of this order was extinguished, he was impeached by St. Antony of Padua and Adam de Marisco, an Englishman, and at length deposed by Pope Gregory IX. in 1230. He was re-chosen general in 1236, but, for greater excesses, deposed again, and excommunicated by the same pope. He filled the whole order with great troubles and schisms both before and after his deposition: though he died extremely penitent in 1253. These disturbances in the order were not extinguished till St. Bonaventure was chosen general. See Helyot, t. 7, Chalippe, t. 2, Fleury, &c. [back]
Note
19. This retired church was the favourite place in which St. Francis
spent much time at his devotions, and its dedication was celebrated by him with
great solemnity. Here Christ in a vision, whilst the saint was praying with
great earnestness, bade him go to the pope, who would give a plenary indulgence
to all sincere penitents who should devoutly visit that church. This vision
happened in 1221, and the saint repaired to Honorius III., who was then at
Perugia, and granted the indulgence at that time verbally. Two years after, at
the saint’s repeated request, his holiness commissioned seven bishops to go and
publish this indulgence at the Portiuncula, which they accordingly did. Seven
authentic certificates of these bishops, and of certain companions of St.
Francis, which are extant, are original proofs of this indulgence, and of the
saint’s declaration of the aforesaid revelation; it is moreover mentioned, that
the saint had been assured by a revelation that Christ himself ratified the
grant of this indulgence. See on this subject the solid dissertation of F.
Candidus Chalippe, in his life of St. Francis, t. 2, p. 418; and Suysken the
Bollandist, Analecta de gloria posthuma S. Fran. § xi. p. 915. The original
indulgence obtained by St. Francis is confined to the day itself, the 2d of
August, and to the chapel of the Portiuncula. Pope Innocent XII. in 1695,
granted a plenary indulgence to all who with due conditions visit the church in
which this chapel stands any day in the whole year. The indulgence of the
Portiuncula on the 2d of August is extended to all the churches and chapels of
the whole order by the grants of Alexander IV., Martin IV., Clement V., Paul
III., and Urban VIII. See Bened. XIV. de Canoniz. l. 3, c. 10, l. 4. et de
Syn. Diœces. l. 13, c. 18. Suysken, Analect. de S. Fran., p. 879 ad 918.
Marentinus Diss. de Indulg. Portiunculæ vindicanda. Venet. 1760. Grouwelus,
Antv. 1726. Amort, Hist. Indulgent., p. 150. The Portiuncula is a very
famous place for devout pilgrimages: the number of those who resort to it on the
feast of its dedication on the 2d of August, is said generally not to be much
under twenty thousand. The old little church of the Portiuncula, like the holy
chapel at Loretto, is inclosed in the middle of a spacious church, annexed to a
large convent in the hands of Recollects, or Reformed Franciscans; it is the
head or mother house of this branch of the order. [back
Note
20. This Order was favoured with great privileges by several popes,
especially by the bull of Sixtus IV. called Mare Magnum, published in 1474;
which privileges Leo X., in 1519, extended to all the Mendicant Orders.
The first Order of St. Francis, which has produced
forty-five cardinals and five popes, (Nich. IV., Alex. V., Sixtus IV. and V.,
and Clem. XIV.,) is divided into Conventual Friars, and those of the
Observance. The Conventuals began from the time of Elias, soon after the
founder’s death, and with the leave of their generals, and afterwards of the
popes, mitigated their rule by admitting rents and foundations; they were so
called because they lived in great convents, whereas those friars who
maintained the severity of their rule dwelt in hermitages or low mean houses
and oratories. These, from their strict observance of the rule, were called
Observantins or Friars of the Regular Observance. This name was particularly
given to those who followed the reformation according to their original
institute established by St. Bernardin of Sienna, in 1419. Reforms having been
multiplied in this Order, Leo X. in 1517, reduced them all to one under the
denomination of the Reformed Franciscans, whom he allowed to have their own
general. The Observantins in France are called Cordeliers, from the cord which
they wear. Among the Observantins, certain more severe reformations either
maintained themselves, notwithstanding the union made by Leo X. or have been since
established. These are called Observantins of the Stricter Observance. Among
these are, The bare-footed Franciscans in Spain, of whom, see the life of St.
Peter of Alcantara. In Italy these are called, The
Reformed Franciscans. They are a distinct congregation,
flourishing chiefly in Spain, but have convents in Italy, one of which is in
Rome on the Palatine hill; also in Mexico, the Philippine Islands, &c. The
numerous reformations called of the Recollects or Grey Friars, was first set on
foot by F. John of Guadeloupe in Spain in 1500; was received in Italy in 1525,
and in France in 1584. This name was given them, because they were first
instituted in certain solitary convents devoted to the strictest retirement and
recollection. The Capuchin Friars’ reformation was begun in Tuscany in 1525, by
Matthew Baschi, of Urbino; not by Bernardin Ochin, as some pretend, who only
entered this Order in 1534, nine years after its institution, became a famous
preacher and general of his Order; but apostatizing to Lutheranism, preached
polygamy, married several wives at once, and at length died miserably in
Poland, being, for his profligate morals, abandoned by the whole world. Such
are, frequently, the dismal fruits and blindness of pride. The Capuchins wear a
patch on the back of their habits, (such as St. Francis recommends in his
testament,) and their beards, not shaved close, but long and clipped. Wadding,
Chalippe, and others, prove that St. Francis wore a beard, but always exceeding
short, and he made his disciples who had long beards shave them. The
reformation of Capuchins was approved by Clement VII. in 1528. The Recollects
and Capuchins wear grey habits, but the Cordeliers and Conventuals black. The
Portiuncula is possessed by the Reformed or Grey Friars; but the great
patriarchal convent of the Order at Assisium, where St. Francis was buried, is
occupied by the Conventuals.
The second Order of St. Francis is that of the Poor
Clares, on which see the life of St. Clare. St. Isabel, sister to St. Lewis,
having obtained of Urban IV. in 1263, leave for the nuns of St. Clare, whom she
founded at Longchamp, to enjoy settled revenues, those who receive this bull
are called Urbanists, the rest Poor Clares. B. Colette introduced a severe
reform in several houses of the latter. That of the Capuchinesses was begun by
the venerable mother, Mary Laurence Longa, at Naples, in 1558. They were
established at Paris by the duchess of Mercœur in 1602. The convent of the Ave
Maria in Paris was of the third Order, till, in 1485, the nuns, renouncing
their revenues, embraced a most severe reformation of St. Clare’s Order, which
surpasses in austerity all other reforms of the same. (See Du Breüil,
Antiquités de Paris, &c. The Nuns of the Immaculate Conception of the
Blessed Virgin were founded at Toledo in 1484, by the Ven. Beatrice de Sylva,
and their institute was approved by Innocent VIII. in 1489. By the means of the
famous cardinal Ximenes, who was himself a Francisican, this Order was united
to that of the Clares, and adopted their rule with certain mitigations. Pope
Julius II. gave the Conceptionists a particular rule in 1511, leaving them
still incorporated with the Clares.
The third Order of St. Francis was instituted by him
in 1221, at Poggi Bonzi in Tuscany, and at Carnerio in the valley of Spoletto,
for persons of both sexes, married or single, living in the world, united by
certain rules and exercises of piety compatible with a secular state, none of
which oblige, under sin, but are laid down as rules for direction, not binding
by any vow or precept. The saint himself wrote the rule for the third Order, as
Celano, &c. assure us; though Nicholas IV. made some additions to it. St.
Francis left it only a congregation or confraternity, not a religious Order.
Some call B. Angelina de Corbare foundress of the religious state in this third
Order; but she only added the fourth vow of inclosure; and there were
monasteries of the third Order of St. Francis, and among these many made the
three solemn vows of a religious state, and were approved by several popes from
Nicholas IV. The convent of Toulouse was founded in 1287. See Helyot, Hist. des
Ord. Relig. t. 7, p. 234, &c. This institute of St. Francis in favour of
secular persons was imitated by the Dominicans, Austin Friars, Carmelite
Friars, Minims, and Servites. After the death of St. Francis several persons of
this third Order have, at different times and places, associated themselves in
communities, keeping inclosure, and binding themselves by the solemn religious
vows of poverty, chastity, and obedience. These are strictly religious persons;
they call St. Elizabeth of Hungary, duchess of Thuringia, who
died in 1231, their foundress; but are of both sexes,
divided into several branches, of which many devote themselves to serve the
sick in hospitals. The nuns, called in Flanders Sœurs Grises or Grey Sisters,
formerly wore a grey habit; though they have now changed it in some places for
white, in others for black or a dark blue. In some houses these Grey Sisters
make solemn vows, but in most they content themselves with simple vows of
poverty, obedience, and chastity. The nuns of this third Order, who are called
Penitents, were instituted at Foligni by the Blessed Angela, countess of
Civitella, in 1397, and are very numerous. A reformed branch of these in the
Low Countries takes the name of Recollectines. The brethren of the third Order
of St. Francis, who serve lunatics or other sick persons, for the most part
make only simple vows of chastity, poverty, serving the sick, and obedience to
the bishops of the places where they are settled. They observe the third rule
of St. Francis, and live in hospitals or in societies which they call Families.
Such in Spain are the Infirmarians Minims, called also Obregons, from Bernardin
Obregon, a gentleman of Madrid, of an ancient family, who was their founder;
also in Flanders the Penitent Brothers, or Bons Fieux, that is, Bons Fils,
founded by five pious tradesmen, at Armentiers, Lille, &c. In some places
there are founded religious men, called Penitents of the third Order, who are
devoted to the instruction of the people, and other pastoral functions like the
Friar Minors. Of these the Congregation called Piquepuce is most famous in
France. It was instituted by Vincent Mussart, a pious religious man, a native
of Paris, in 1595; the first religious consisted of secular persons of the
third Order, of both sexes, whom he assembled together; their first monastery
was erected at Franconville, between Paris and Pontoise; the second, from which
they took their name, is a place at Paris, in the suburb of St. Antony, called
Piquepuce. They are multiplied in France into four provinces in above sixty
monasteries. See Histoire des Ordres Monastiques, Religieux et Militaires,
par. le P. Hippolyte Helyot, Pénitent du Tiers Ordre de S. Francois. de la
Province de France, t. 7. Also Bonnani’s Italian history of the same,
Chalippe, t. 2, &c.
As to the settlements of the Friar Minors in England,
St. Francis, from his great chapter, in 1219, sent hither brother Agnellus or
Angelus of Pisa with eight others, who landed at Dover in 1220, and founded
their first convent at Canterbury, and soon after another at Northampton, which
flourished exceedingly. Their convent in London near Newgate was built by Queen
Margaret, second wife to Edward I. in 1306. Its great library was the gift of
Sir Richard Whittington, Lord Mayor of London, in 1429. At the dissolution of
monasteries it was converted into Christ-church hospital, for the education of
four hundred blue-coat boys. The Franciscan Friars in England were possessed of
about fourscore convents, besides those of women, which do not seem to be very
numerous, says Bishop Tanner. The chief house of the Clares in England stood
near Aldgate; it was built by Blanche, Queen of Navarre, and her husband
Edmund, earl of Lancaster, Leicester, and Darby, son to Henry III. and brother
to Edward I. These nuns were Urbanists, and enjoyed revenues. They were called
Clares or Minoresses, and their house the Minorics; it was converted at the dissolution,
first into a store-house of arms, and its name remains to that part of the
town, and is communicated to the new buildings extended into the adjacent
fields; on which see Stow’s Survey of London, and Maitland’s History and
Antiquities of that city. An account of the ancient flourishing state of the
Franciscan Order in England, and the eminent men which it produced among us,
see in the exact and complete History of the English Province of Franciscans,
quarto. And F. Davenport or Francis of St. Clare’s Supplem. Historiæ Provinciæ
Anglicanæ. Also Stevens, Monasticon Anglic. t. 1, p. 89 to 160.
This ancient province was restored by F. John
Jennings, who laid the foundation of a celebrated convent at Douay about the
year 1617. Among those in this Order who seemed most perfectly to have revived
in themselves the spirit of their founder in these later ages, few perhaps have
equalled the venerable martyr F. Paul of St. Magdalen, or Henry Heath, as
appears from his edifying life and pious writings. He suffered for the faith at
London on the 27th of April, 1643
F. Helyot (t. 7,) and F. Chalippe (t. 2,
p. 296,) say there are of the first and third Orders of St. Francis above seven
thousand convents of men, and near one hundred and twenty thousand religious
men; and of women, comprising all the branches both of the second and third
Orders, above nine hundred monasteries, and in them twenty-eight or thirty
thousand nuns, subject to the superiors of the Franciscan Order, besides great
numbers that are subject to their diocesans. Their numbers were much greater
before the demolition of monasteries in England and the northern kingdoms.
Sabellicus, in 1380, reckoned of the Francisican Order one thousand five
hundred monasteries, and ninety thousand Minorites. The office of general of
the Franciscan Order was anciently for life; but since the year 1506 the
generals are renewed every six years. See Helyot, Bonnani, and the short
history of religious Orders printed at Amsterdam, in four volumes. [back]
Note
21. See the lives of St. Philip Neri, St. Teresa, &c. also
Chalippe in that of St. Francis. [back]
Note
22. Mount Alverno is situated in the Apennines near Borgo di San
Sepulcro, an episcopal city, formerly subject to the pope, now to the grand
duke of Tuscany, fifty miles east from Florence, on the frontiers of the pope’s
territories. The old chapel of St. Francis is there still standing; out of
respect, it has not been changed; but near it is built a new church with a
small convent favoured by popes with great privileges, and resorted to by
pilgrims. [back]
Note
23. See F. Chalippe, t. 2, p. 351. [back]
Note
24. St. Francis of Sales on the Love of God. [back]
Note
25. Wadding saw, in the convent of the poor Clares at Assisium, a pair
of these half stockings, made by St. Clare for St. Francis, with the parts
raised above and below for the heads and points of the nails. Blood from his
side is kept in the cathedral at Recanati. See Chalippe, t. 2, p.
361. [back]
Note
26. Luc. Tud. adv. Albig. l. 2, c. 11, Bibl. Patr. t. 15. [back]
Note
27. Greg. IX. Constit. 12. [back]
Note
27. Greg. IX. Constit. 12. [back]
Note
28. Alex. IV. Constit. 4. [back]
Note
29. This miraculous impression of the sacred wounds is mentioned by F.
Elias in the encyclical letter, by which he gave notice of the saint’s death to
the Order; by Celano and all the original writers of his life, and many other
incontestable monuments collected by Suysken, Comm. prævio, § 24. p. 648, et §
25, p. 653, Bened. XIV. de Canoniz. &c. [back]
Note
30. See Chalippe, t. 2. p. 336. [back]
Note 31. This place being judged commodious for building a convent, a great monastery was erected there; and four years after the saint’s death his body was removed thither, and the name of the hill changed into that of Colle del Paradiso, by an order of Pope Gregory IX. [back]
Note
32. Apud Buluz. Miscell. t. 7, p. 391. [back]
Note
33. Bened. XIV. in Bullar. suo, t. 4, p. 82. [back]
Note 34. See Chalippe, l. 5, t. 2, p. 252, et Suysken’s Analecta de gloria posthuma S. Francisci, part 4, p. 919, ad p. 995. [back]
Note
35. That the body of St. Francis remains entire, and stands upright in
a subterraneous vault under the high altar of the rich chapel of St. Francis in
this church, is affirmed from a popular tradition among the Conventual Friars of
the house, but denied by many others. Only an authentic visitation of the
vaults can ascertain the truth; probably the shrine is deposited, for greater
safety, under a great load of marble ornaments and walls so as not to be
accessible. Relics of his clothes, writings, &c. are shown; none of his
body, no division having been made, unless we believe his heart and bowels,
according to his desire, to have been taken out, and laid under the altar which
bears his name in the Portiuncula. This is first affirmed by F. Bartholomew of
Pisa, in his Conformities, which he wrote in 1399, one hundred and seventy
years after his death; but for which he appeals to a tradition of the ancients
of that house, and is followed by other writers; yet Wadding doubts, and many among
the Conventuals deny this division. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume X:
October. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/041.html
Partie
supérieure du plus ancien portrait de François d'Assise, fresque, Sacro Speco, Subiaco
Francis of Assisi,
Founder (RM)
Memorial
Born in Assisi, Umbria, Italy, c. 1181; died at Porziuncola, October 3, 1226;
canonized 1228; declared patron of ecologists in 1979 by John Paul II.
"Our friends, then, are all those who unjustly afflict us with trials and
ordeals, shame and injustice, sorrows and torments, martyrdom and death; we
must love them greatly for we all possess eternal life because of them."
--Saint Francis
"Sanctify yourself and you will sanctify society"
--Saint Francis
One of the greatest saints God ever gave us was the son of Peter Bernadone, a
wealthy silk merchant, and his wife Pica. He was born while his father was away
on business and his mother christened him with the name John (Giovanni). When
his father returned, he insisted that the child be renamed Francesco (the
Frenchman). And so it happened.
Like most privileged youth, Francis of the small hands, broad body, and liquid
eyes indulged himself in extravagant living and pleasure-seeking. He wasn't
interested in his father's business or study. Influenced by the ideals of
chivalry, Francis went gaily to war, and was taken prisoner by the nearby
Perugians in 1202. Upon his release he resumed his dissolute ways and became
seriously ill for a time. Upon his recovery in 1205, he decided to join the
forces of Walter (Gualtier) de Brienne, who was fighting in southern Italy.
Francis outfitted himself with expensive new equipment, but, according to some,
he met a poorly clothed man to whom he gave his finery.
A vision of Christ (urging him to turn back) during another illness in Spoleto,
followed by another on his return to Assisi, caused him to change his
lifestyle. At home he was faced with accusations of cowardice. In 1206, he went
on pilgrimage to Rome in rags. There he met a leper and not only gave him money
but went so far as to kiss the man's diseased hand--an unthinkable act at a
time when this was a debilitating, communicable disease. On his return home he
devoted himself to a life of poverty and care of the sick and the poor.
While praying one day in the ruined chapel of San Damiano near the gates of
Assisi, three times Francis heard a voice say from the crucifix before which he
was praying: "Francis, go and repair my house which you see is now close
to ruin." Characteristically, Francis took these words literally and set
out to repair the chapel, but eventually he got it right. At that time he
rushed to his father's warehouse, took as much cloth as a horse could carry,
sold the cloth and gave the money to the priest in charge of the ruined chapel.
He asked permission to remain with the priest. The priest agreed but refused
Francis' donation.
His irate father sought him out but Francis hid. After days of fasting and
prayer, Francis came out of hiding. His looks were so altered that people threw
things at him and called him mad. His father treated him as such: He took
Francis home, beat him, bound him up, and locked him in a room. While his
father was away from home, Pica released Francis, who promptly returned to San
Damiano.
He was followed by his father, angrily denounced as a madman, and disinherited
in one of the most dramatic scenes in religious history. When his father
summoned him before the bishop of Assisi, who instructed Francis to return the
money from the cloth and to trust in God. The saint solemnly took off all his
clothes and gave them back to his father. The bishop gave him a cloak for which
Francis thanked him for his first alms. Upon the cloak the saint marked the
cross in chalk.
Francis said he now had only one father, his Father in heaven and singing the
divine praises, Francis went in search of shelter. En route his met a band of
robbers, who asked him to identify himself. Francis responded: "I am the
herald of the great King." The beat him and left him in a ditch of snow.
Undeterred he continued singing. At a monastery he received alms and work. In
Gubbio, an acquaintance gave him the shabby tunic, belt, and shoes that Francis
wore for the next two years before returning to Assisi and San Damiano.
Francis begged for alms to restore the church and was mocked by the townspeople
who had known him as a rich man's son. After repairing several churches in
Assisi, he retired to a little chapel, the Porziuncola (Portiuncula) at Santa
Maria degli Angeli, and devoted himself completely to his life's work of
poverty and preaching. Porziuncola belonged to the abbey founded by the great
Saint Benedict, Monte Subiaco, about two miles from Assisi. The chapel was
neglected and in disrepair until Francis restored it with his own hands while
living nearby.
On the feast of Saint Matthias in 1209, Francis really heard the way for his
life: "Do not possess gold . . . nor two coats nor shoes nor a staff. . .
." Francis understood and undertook to live the rule of poverty in Saint
Matthew's Gospel literally. He gave away his shoes, the walking staff he had
used in his travels, and his girdle. He kept his undyed, woolen cloak--the
dress of shepherds and peasants--which he tied with a cord.
The saint's preaching soon attracted numerous disciples who agreed that
Christ's disciples should have virtually nothing of their own. Among those
drawn to the severe Gospel were several leading citizens, Bernard da Quintavalla,
a rich merchant, and Peter of Cattaneo, a canon of the cathedral, whom he robed
on April 16, 1209, thus founding the Friars Minor. The third to join them was
Brother Giles, a simple, wise man.
In 1210, he received verbal approval of a rule he had drawn up from Pope
Innocent III as well as authorization for Francis and 11 companions to be
roving preachers of repentance. They lived together in a little cottage at Rivo
Torto until a dispute with a peasant who wanted the cottage to shelter his donkey.
In 1212 they moved their headquarters to the Porziuncola chapel, which the
abbot of Monte Subiaco gave them on the condition that it should always remain
the motherhouse for the Friars Minor.
Many more men were attracted to this saint for whom poverty was his
"lady"; any illness, a "sister"; and his body,
"brother donkey." Soon so many recruits flocked in that another
friary was built in Bologna. Throughout Italy the brothers called the people of
all stations to faith and repentance. The brothers refused even corporate
ownership of property, human learning, and ecclesiastical preferment (initially
few of them were in holy orders).
Also in 1212, Saint Clare joined him over the violent objections of her family.
Together they founded the first community of Poor Ladies (later known as the
Poor Clares).
Obsessed with the desire to preach to the Saracens, Francis set out for Syria
in the fall of 1212, but was shipwrecked along the coast of Dalmatia on the
way. They returned to Ancona as stowaways. Francis preached for a year in
central Italy during which the lord of Chiusi placed the Apennine retreat of
Monte Alvernia at the disposal of the order. A second attempt was made to
evangelize the Islamics in 1213-14, but it also failed when Francis fell ill in
Spain while on the way to Morocco and was forced to return to Italy.
Francis obtained the famous Porziuncola indulgence or pardon of Assisi from
Pope Innocent III in 1216. The following year (when he probably met Saint
Dominic in Rome), Francis convened the first general chapter of his order at
the Porziuncola to organize the huge number of followers he had attracted to
his way of life. Francis wanted to preach in France, but Cardinal Ugolino
advised against it. By 1217 the order's many members were divided into
provinces and groups of friars were sent to countries outside Italy, including
Brothers Pacifico and Agnello to England.
In 1219, he sent his first missionaries to Tunis and Morocco from another
general chapter, attended by some five thousand friars. He himself went to
Egypt to evangelize the Islamics in Palestine and Egypt with 12 friars under
the protection of Gautier de Brienne. In the camp of the Crusaders, he was
shocked by the immoral lifestyle. He requested permission, was warned against,
and finally allowed to meet with Sultan Malek al-Kamel at Damietta, Egypt,
which was being besieged by Crusaders. The sultan was interested in their
discussions and asked Francis to stay with him. A few days later the sultan
sent him back to camp. His mission was a failure both among the Saracens and
the Crusaders, so Francis went on pilgrimage to Akka (Acra).
He was obliged, however, to hasten back to Italy to combat a movement in his
order to mitigate his original rule of simplicity, humility, and poverty led by
Matthew of Narni and Gregory of Naples. When Francis found the brothers of
Bologna living in a fine monastery, he castigated the superior and ordered the
friars to leave. Having secured the appointment of Cardinal Ugolino as
protector of the order from Pope Honorius III, Francis presented a revised rule
to a general chapter at the Porziuncola in 1221, which maintained his ideals of
poverty, humility, evangelical freedom, respect and obedience to Church
authorities, and doctrinal orthodoxy.
Friars slept on the ground, used no tables or chairs, and had very few books.
It was not until later that they became an order whose theology won attention
in universities. A movement in the order toward mitigating his rule, led by
Brother Elias, began to spread and was met by Francis with still another slight
revision, but this time he secured for it the approval of Pope Honorius III in
1223.
Francis and his adviser Cardinal Ugolino may have drawn up a rule for the lay
people who associated themselves with the Friars Minor--the Franciscan
tertiaries. This became a massive movement and source of much of the piety and
sanctity of the age--a re-evangelization throughout Europe.
By this time Francis had retired from the practical activities of the order,
and its direction was mainly in the hands of Brother Elias. At Christmas of
1223, Francis built a crèche at Grecchia in the valley of Rieti. It is probably
not the first time the scene in Bethlehem was acted out, but Francis' doing it
established the manager scene as a Christmas custom observed all over the
Christian world to the present day.
Two years before his death at the beginning of a 40-day fast, while praying in
his cell on Mount Alverna (Monte La Verna) in the Apennines on September 14 and
long after his reputation was well-established, Francis received the marks
which were to confirm his sanctity. They did not bleed, but were instead
impressions of the heads of nails, round and black and standing clear from the
flesh. These wounds were one of the sources of the physical pain and weakness
he suffered increasingly until he welcomed "Sister Death." Francis
kept these stigmata a secret by wearing shoes and stockings and covering his
hands with his habit. He is the first known saint to have experienced the stigmata.
In 1225, Cardinal Ugolino and the vicar Elias convinced Francis to see the
pope's physician at Rieti. En route he stopped to see Saint Clare at San
Damiano for the last time. In terrible discomfort, he wrote the Canticle of
Brother Sun, set it to music, and taught the brothers how to sing it. At Mount
Rainerio he underwent primitive surgery and a painful treatment that brought
him some relief.
In Assisi, doctors told him he had only a few weeks to live. Francis asked to
be taken to Porziuncola on a stretcher and that they send to Rome for Lady
Giacoma di Settesoli, an old friend. She was asked to bring candles and a gray
gown for his burial and some favorite cakes. She arrived before the messenger
started out. As he wished, Francis died lying on the ground covered with an old
habit.
Brother Elias described the five wounds of the stigmata in a letter shortly
after Francis's death. Blood often trickled from his side. Brother Leo wrote,
"The blessed Francis, two years before his death, kept a Lent in the
hermitage of Alverna in honor of the Blessed Virgin Mary, mother of God, and
Blessed Michael the Archangel, from the Feast of the Assumption of St. Mary the
Virgin to the Feast of St. Michael in September. . . . After the vision and
speech he had of a seraph, and the impression in his body of the Stigmata of
Christ, he made these praises . . . giving thanks to God for the favor that had
been conferred on him." Others claim he received the marks only a few
weeks before his death.
The saint asked to be buried in the criminals' cemetery on the Colle d'Inferno,
but his body was taken to the Church of Saint George in Assisi. It remained
there until 1230, when it was secretly removed to the basilica built by Brother
Elias. His relics were rediscovered in 1818 and reburied, first in an ornate
tomb, and then, in 1932, in a very simple one.
Though never ordained, Francis' impact on religious life since his times has
been enormous. Probably no saint has affected so many in so varied ways as the
gentle saint of Assisi who, born to wealth, devoted his life to poverty,
concern for the poor and sick, and so delighted in God's creation. His cultus
has grown enormously in the last hundred years among Christians of all
denominations and others. There is a compelling appeal in his Canticle of the
sun and in what we are told about him by the Little flowers of Saint Francis
and the Mirror of perfection (Attwater, Bentley, Chesterton, Cuthbert, Delaney,
Harrison, Holland-Smith, Moorman, Roeder, Sherley-Price, White).
Like most of the popular saints, legends grew up around Francis. Below are
three found in The encyclopedia of Catholic saints (October). It appears that
some of each story may be missing:
The Conversion of Sir Renard of the Fable, who was Miraculously Cured
Early one morning St. Francis was walking with three of his brother friars:
Boniface, Bonace, and Pancreas (who was the monastery's doctor). The saint,
with his hands in his pockets, was sluggish, trailed along behind, occasionally
encouraged and comforted by the professional advice that Brother Pancreas
whispered to him. Just as they came to a turn in the path, St. Francis suddenly
said: "Ah, Sir Renard (French for "fox") of the Fable is waiting
for us down there!"
Brother Boniface murmured something about Francis seeing things that weren't
there and followed it with a sharp little laugh. Pancreas also laughed, but
more seriously, and, full of charitable zeal, produced a bottle of elixir from
his scrip.
"Don't bother, Pancreas," said Francis, "I can see perfectly
well." He was going to add: "I can see more than you, for God has
given me eyesight as sharp as that of our brother the eagle." But he
swallowed his words, no doubt because he wished to avoid the sin of pride.
"I can see him quite clearly," he continued. "Sir Renard of the
Fable is down there under that vine. His head is raised, as if he has his eye
on something."
"He is doubtless gazing at God in heaven," said Brother Boniface, who
was the most pious of the converts. He made an eloquent gesture, and then
crossed himself devoutly.
"Don't you think it's more likely that he's watching a hen?" said
Brother Pancreas. "Chicken is excellent for stomachs that have been upset
by overeating. . . ."
They continued to chat until they came to the place where they found Sir Renard
of the Fable sitting patiently on his tail. As they neared him, he shouted
loudly: "These grapes are too sour, they are not worth eating."
"Oh, what a hypocrite!" cried Brother Boniface, "he's only
saying that out of spite."
"Come, come," said Sir Renard, who was a little put out and was
trying to keep calm. "What do you mean? Me, talking out of spite?"
"Are you daring to contradict the Fable?" asked Boniface, but then
Saint Francis intervened and greeted Sir Renard with a friendly pun, calling
him "affable," whereupon Sir Renard bowed to him politely.
"But think of your liver," interrupted Pancreas. "Don't you
realize that those grapes are much too wet with dew?"
But St. Francis gently drew him aside and said, "Brother, what does the
liver matter when compared with the soul?" And turning back to Sir Renard
he said: "You were going to commit a grave sin by your gluttony, Brother
Affable."
"You're not like the others," said Renard, touched by the friendly
name Francis had given him.
"Thank you," said Francis with humility. "But I would be even
more grateful if you were to abandon your gluttony."
Francis drew him aside and confessed him under a hazel tree. Then, in front of
the other brothers, one of them holding a candlestick, another a censer, and a
third an aspergillus, he solemnly received the abjuration of Sir Renard of the
Fable. Accompanied by all four of them, Sir Renard hurried off to the nearest
bishop to whom he repeated his request to take orders.
He progressed rapidly up the hierarchy and became a cardinal. It is no accident
that cardinals wear purple, the color of gluttony, nor that a collection is
taken up in churches, a symbolic act in honor of the pious dignitary who
collected chickens and eggs in the countryside.
The Little Miracle of the Black Paracletes
One fine morning, a little after the six o'clock Mass, St. Francis was standing
in a forest facing his brothers, whom he had arranged in the form of a
crescent, and was preaching against the errors of Islam. He did not preach hate,
as do so many others under the convenient guise of holy war, but confined
himself to advocating missionary zeal. Standing straight and motionless, he
spoke so well that neither the brothers who were rapt in attention nor he
himself who was carried away by love noticed the approach of a woodpecker.
After circling the group for a few times the bird, either out of
absent-mindedness, or else guided by the hand of God, who guides all creatures,
settled down on the gentle preacher's back as if it were an ordinary tree trunk
and immediately began to peck away with its beak. He pecked vigorously,
sometimes uttering little cries of impatience and flapping his green and red
wings, but it was not until the twentieth peck that St. Francis realized what
was happening. He was about to shudder with pain when, O Charity, he suddenly
realized how greatly the woodpecker would be disturbed by any movement and
stood perfectly still, then continued to preach against the error of Islam
while the bird continued to hammer away at him briskly.
But because the woodpecker was a female, her drilling was only the first step;
after that there was a nest to be built and eggs to be laid. After a quick
glance the other brothers realized what was happening to Francis and withdrew,
going into raptures over the greatness of his heart and also praying fervently
for the safety of is shoulder blades. In the monastery they lit 20 candles to
the Virgin, and another 20 in the back of St. Joseph. Then they waited to see
what would happen and sent a messenger every afternoon to make a report.
It takes about 40 days for an ordinary woodpecker to build a nest, lay her
eggs, hatch them, and look after the young birds until they can fly. However,
this particular woodpecker, perhaps because she was moved by the divine spirit,
took only 19 days, at the end of which time the eggs were hatched and from the
nest there came a gentle murmuring like that of nuns at prayer. St. Francis
picked up his ears, but then wondered whether the devil was trying to tempt him
with a false miracle.
Brother Amable, whose turn it was to report on what was happening, approached
on tiptoe and took a quick look into the nest. "Heavens!" he
exclaimed. "Good heavens! They're evangelical eggs, the first that
anyone's ever seen in the world!" (And no doubt they were also the last.)
For out of the shells had come two little black paracletes.
They were brought up on bread crumbs and ants' eggs, and as soon as they were
able to fly they were released in the monastery; and there, by constantly
chasing faults and imperfections, they helped to keep alive the spirit of
poverty. Unfortunately, their breed existed only in the time of St. Francis and
has since disappeared.
The Miraculous Resurrection of the Humblest of our Fellow Creatures, Brother
Donkey
Someone was playing a drum. Sometimes it sounded like a car back-firing,
sometimes like thunder in a valley, sometimes like a cheerful fusillade. It
throbbed and thumped and banged, and the man who was playing the drum looked
like a canon, though there was something unusual and shifty about him.
Open-mouthed spectators were crowding round the platform, deafened by the music
and watching young men and girls whirling around in a waltz.
St. Francis arrived and Brother Gaudissart invited him to join in the gaiety
and to bless the couples who were dancing, on the grounds that dancing was good
exercise. Francis politely shook his head and refused, but when Brother
Gaudissart kept urging him on, he suddenly burst out:
"Brother Gaudissart, are you a servant of the Devil?"
"The Devil?" said Brother Gaudissart, looking around with wide eyes.
"I can't see him anywhere."
"And what about that drummer?"
"Why he's just from the local village," said Brother Gaudissart.
"He's a good family man and he does this just to make a bit of extra
money."
"He's the Devil in disguise," said St. Francis, and raising his voice
he called loudly to the drummer: "Take your drumsticks and be off with
you, you fiend."
"But . . .," said Brother Gaudissart. St. Francis interrupted him:
"How much longer should we let Brother Donkey be maltreated? It is Satan
and his henchmen who martyr animals and drum on the flanks of Brother Donkey.
Go on," he called to the drummer, "be off with you." And then to
the drum, he said: "Brother Donkey, by the grace of our gentle Lord Jesus
Christ, I command you to return from the dead."
Dazed, and braying loudly in astonishment, Brother Donkey emerged from the drum
over which his skin had been stretched for the delight of music-lovers. St.
Francis quickly put him at his ease, whereupon he at once resumed his usual
character and began to complain loudly of a terrible pain in his back; however,
this was soon cured with a poultice of fresh poppy seeds. After reciting the
Benedicite in chorus, Brother Donkey took a light snack. Then, on St. Francis'
advice, he went to Rome, where he became a verger. He is still there today
(Encyclopedia).
The Little Flowers of St Francis or Fioretti is full of anecdotal stories such
as How St. Francis taught Brother Leo that perfect joy is only in the Cross:
One winter day St. Francis was coming to St. Mary of the Angels from Perugia
with Brother Leo, and the bitter cold made them suffer keenly. St. Francis
called to Brother Leo, who was walking a bit ahead of him,and he said:
"Brother Leo, even if the Friars Minor in every country give a great
example of holiness and integrity and good edification, nevertheless write down
and note carefully that perfect joy is not in that."
And when he had walked on a bit, St. Francis called him again, saying:
"Brother Leo, even if a Friar Minor gives sight to the blind, heals the
paralyzed, drives out devils, gives hearing back to the deaf, makes the lame
walk, and restores speech to the dumb, and what is still more, brings back to
life a man who has been dead four days, write that perfect joy is not in
that."
And going on a bit, St. Francis cried out again in a strong voice:
"Brother Leo, if a Friar Minor knew all languages and all sciences and
Scripture, if he also knew bow to prophesy and to reveal not only the future
but also the secrets of the consciences and minds of others, write down and
note carefully that perfect joy is not in that."
And as they walked on, after a while St. Francis called again forcefully:
'Brother Leo, Little Lamb of God, even if a Friar minor could speak with the
voice of an angel, and knew the courses of the stars and the powers of herbs,
and knew all about the treasures in the earth, and if be knew the qualities of
birds and fishes, animals, humans, roots, trees, rocks, and waters, write down
and note carefully that true joy is not in that."
And going on a bit farther, St. Francis called again strongly: "Brother
Leo, even if a Friar Minor could preach so well that be should convert all
infidels to the faith of Christ, write that perfect joy is not there."
Now when he had been talking this way for a distance of two miles, Brother Leo
in great amazement asked him: "Father, I beg you in God's name to tell me
where perfect joy is."
And St. Francis replied; "When we come to St. Mary of the Angels, soaked
by the rain and frozen by the cold, all soiled with mud and suffering from
hunger, and we ring at the gate of the Place and the brother porter comes and
says angrily: 'Who are you?' And we say: 'We are two of your brothers.' And he
contradicts us, saying: 'You are not telling the truth. Rather you are two
rascals who go around deceiving people and stealing what they give to the poor.
Go away!' And he does not open for us, but makes us stand outside in the snow and
rain, cold and hungry, until night falls-then if we endure all those insults
and cruel rebuffs patiently, without being troubled and without complaining,
and if we reflect humbly and charitably that the porter really knows us and
that God makes him speak against us, oh, Brother Leo, write that perfect joy is
there!
'And if we continue to knock, and the porter comes out in anger, and drives us
away with curses and hard blows like bothersome scoundrels, saying; 'Get away
from here, you dirty thieves-go to the hospital! Who do you think you are? You
certainly won't eat or sleep here!--and if we bear it patiently and take the
insults with joy and love in our hearts, Oh, Brother Leo, write that it is
perfect joy!
And if later, suffering intensely from hunger and the painful cold, with night
falling, we still knock and call, and crying loudly beg them to open for us and
let us come in for the love of God, and he grows still more angry and says:
'Those fellows are bold and shameless ruffians. I'll give them what they
deserve!' And he comes out with a knotty club, and grasping us by the cowl
throws us onto the ground, rolling us in the mud and snow, and beats us with
that club so much that he covers our bodies with wounds--if we endure all those
evils and insults and blows with joy and patience, reflecting that we must
accept and bear the sufferings of the Blessed Christ patiently for love of Him,
oh, Brother Leo, write: that is perfect joy!
'And now hear the conclusion, Brother Leo. Above all the graces and gifts of
the Holy Spirit which Christ gives to His friends is that of conquering oneself
and willingly enduring sufferings, insults, humiliations, and hardships for the
love of Christ. For we cannot glory in all those other marvelous gifts of God,
as they are not ours but God's, as the Apostle says: What have you that you
have not received?' But we can glory in the cross of tribulations and
afflictions, because that is ours, and so the Apostle says: 'I will not glory
save in the Cross of Our Lord Jesus Christ"'To whom be honor and glory
forever and ever. Amen.
In art, Saint Francis is generally depicted in the drab habit of his order,
usually with the stigmata and a winged crucifix before him. At times he may be
shown:
Preaching to the birds (anonymous 13th century)
Propping up a falling church
Kneeling before a crèche (White)
As a young layman giving his coat to a poor gentleman (Giotto)
Returning his father's goods before the bishop (anonymous 13th century)
As the pope dreams of him and St. Dominic holding up the Lateran
Marrying Lady Poverty
Dictating a contract with a wolf before the gates of Gubbio
Surrounded by animals
Walking through fire before the sultan
Receiving the stigmata (Federico Fiori Barocci)
Crowned with thorns
Hearing angelic music
As the Virgin appears before him
As the Virgin points him out to Christ
Contemplating a skull
Embracing St. Dominic
Clothing St. Clare as a novice
As St. Clare visits his funeral (Giotto)
Other paintings of Saint Francis by:
Mar gaitone di Arezzo
Benozzo Gozzoli
Francisco de Zurbarán
Caravaggio's St. Francis in Ecstasy
El Greco's St. John the Evangelist with St. Francis
Francis is the patron saint of Italy, Italian merchants (due to his family's
business), animals, animal welfare societies, ecology, and ecologists (Roeder,
White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1004.shtml
Gesù aveva guardato lontano e aveva lasciato ai credenti il suo messaggio chiaro e risolutivo: “Beati i miti... Beati i misericordiosi... Beati gli operatori di pace... Beati i poveri... Beati i perseguitati per causa mia...” (cf. Mt 5,5-9). Messaggio di liberazione da ogni avidità di possesso terreno: «Guardatevi da ogni cupidigia, perché la vita non dipende dall’abbondanza dei suoi beni» (Lc 12,15). Messaggio di umiltà e di semplicità di vita: «Gli presentavano dei bambini perché imponesse loro le mani... Gesù li chiamò a sé dicendo: “Lasciate che i fanciulli vengano a me... perché di essi è il regno dei cieli”» (Lc 18,15).
Giovanni, detto “Francesco”
Il messaggio di Gesù cadde in un ragazzo di Assisi. Al fonte battesimale lo avevano chiamato Giovanni, ma in famiglia poi lo chiameranno Francesco, in omaggio alla Francia ove il padre aveva trovato fortuna per i suoi commerci. E così lo chiameremo, ché così è passato alla storia. Il ragazzo crebbe cristiano con doti belle di intelligenza, di cuore, gioia di vivere. Aveva i difetti comuni dei giovani ricchi della sua età e della sua epoca: gli piaceva l’eleganza, l’allegria delle brigate di amici, la “gloria” di quelle guerricciole tra comuni, che allora tenevano il posto delle gare sportive.
Aveva appunto 20 anni, quando scoprì l’amaro prezzo della gloria militare dopo una zuffa sfortunata tra Assisi e Perugia. Ci ripensò in prigione, dove l’avevano rinchiuso i perugini vittoriosi. Dopo il carcere, la malattia: ciò che è troppo per un giovanotto di 20 anni. Nella sofferenza, Francesco si apre a Dio. Le cose che amava ora perdono valore: l’ostinato battagliare tra comuni vicini, le allegre brigate con gli amici, i magazzini pieni di stoffa, vanto di suo padre, ser Bernardone, mercante internazionale. “Che guaio – mormora la gente –, un giovane così vivace e ricco, fortunato!”.
Francesco si urta con il padre: gli abbandona anche le sue vesti eleganti e se ne va. Ha 25 anni: adesso non ha più niente, ma è libero con il suo Gesù ritrovato integralmente. Da quel giorno, vivrà il Vangelo di Gesù, sine glossa (= senza commento, senza “se”, senza “ma”), anzi prenderà «Gesù alla lettera» nella totalità della sua proposta: «Se vuoi essere perfetto... va’, vendi i tuoi beni... poi vieni e seguimi» (Mt 19,21). Diventerà “un altro Gesù”, Gesù vivo nell’intimo, Gesù vivo anche nell’aspetto esteriore, vera “immagine di Gesù”, autentico “specchio di Gesù”, come lo definiranno quelli che lo hanno conosciuto e scriveranno i suoi biografi.
Vestito dell’umile saio, Francesco percorre l’Umbria per ricordare agli smemorati cristiani della sua terra (poi dell’Italia e del mondo) il puro messaggio di Gesù: la somiglianza con Lui, nella povertà, nella purezza, nella preghiera, nell’annuncio del suo Vangelo, nello spirito di fraternità e di perdono, di riconciliazione. All’inizio è solo, ma non rimane solo a lungo: il grano germina nel solco e quando arriva la primavera del 1209 altri amici entusiasti lo seguono, per vivere con lui, come lui, “di Gesù solo”, di “Gesù alla lettera”.
“Il serafico in ardore”
I Fioretti di san Francesco, che lessi da ragazzo, non mi hanno mai fatto pensare che Francesco e i suoi amici, i primi “frati”, i Minori, fossero dei semplicioni. San Francesco era molto intelligente, era ispirato da Dio, e ciò che faceva era di profonda ispirazione per la tormentata vita della Chiesa del suo tempo, dove certi signori quali Pietro Valdo, si ribellarono alla Chiesa e si separarono da essa, cosa che non va mai fatta.
Francesco è come una valanga mossa da una forza miracolosa: lo seguono a centinaia, a migliaia; uomini di tutte le classi sociali; giovani e meno giovani, laici e sacerdoti, compresi alcuni che erano il meglio della cultura umbra, della cultura italica! Con l’approvazione di papa Innocenzo III, poi definitiva di Onorio III, Francesco e i suoi si spargono per l’Italia a predicare l’amore di Gesù e, in Gesù, pace e bontà. Non è buonista, Francesco, non è un ambientalista, non è deforme da Cristo, come lo farà apparire Sabatier nei suoi testi, ma è dolce e austero, chiede conversione totale (“Guai a chi morrà nei peccati mortali”, grida nel Cantico delle creature). La gente non dice più che è pazzo, e già intravede il santo. Anche le ragazze lo seguono, le ragazze della borghesia e del popolo, non a predicare sulle piazze, ma a pregare nei conventi. Prima tra tutte santa Chiara d’Assisi. A suo tempo, tra le sue seguaci, ci saranno anche ragazze, tutte di Dio, che sulle sue orme predicheranno con la parola e con gli scritti, mezzi della comunicazione sociale.
Francesco è bello, perché è tutto incentrato in Cristo, è tutto cristocentrico. È così “serafico in ardore” per Gesù, che in lui sempre più “sparisce” “l’uomo vecchio” (= Giovanni, detto Francesco) e ci sarà solo Gesù: secondo il programma evangelico: “Occorre che Gesù cresca, e io diminuisca” (cf. Gv 3,30). Questo ardore, a leggere Dante (Paradiso XI), lo rende militante per Gesù, “miles Christi”, un cavaliere di Gesù. Non gli basta più l’incantevole e turbolenta Umbria, né la cara e bellicosa Italia. Francesco vuole il mondo per portarlo a Gesù. Propone agli amici un progetto missionario grandioso, coraggiosissimo. Offre personalmente l’esempio e si imbarca per l’Oriente a incontrare il gran sultano arabo, terrore della cristianità, non per dialogare e cercare i “valori comuni”, ma per convertirlo a Gesù e per mezzo del sultano convertito, convertire gli islamici a Gesù. Il sultano non si converte, ma apprezza san Francesco più di quanto non avesse fatto qualche brontolone della sua patria.
Poi ritorna in Umbria, e vede che il movimento cui ha dato origine è ormai troppo grande. Ma dalla fine del Concilio Lateranense IV, iniziato da Innocenzo III e concluso da Onorio III, san Francesco si fa ancora più eucaristico: le norme per l’adorazione al Santissimo Sacramento e per la celebrazione della Santa Messa, san Francesco è tra i primi a farle proprie e le estende alle chiese dei suoi frati, e questi nella Chiesa Cattolica: al punto che i messali comparsi in base al Lateranense IV, saranno detti “franciscani”. Per sé e i suoi frati, vuole la povertà assoluta, ma per le chiese, case di Dio, e per gli arredi e paramenti liturgici, tutto dev’essere al meglio, perché non è mai abbastanza bello ciò che si fa per Dio.
“Serafico in ardore” per il Crocifisso (“Mi ha amato ed è morto per me”), per Gesù eucaristico, serafico nella purezza e nella carità per i più piccoli, Francesco sarà presto configurato a Gesù anche con le stigmate della croce sul suo corpo. Nel Capitolo generale (riunione) del 1221, erano 5.000 quelli che san Francesco chiamava appunto “frati”, nel suo dialetto di allora, in segno di umiltà. Si trattava di dare un programma a quell’esercito crescente: nacque così la Regola definitiva, dettata dal suo cuore di “serafino”, corretta da illustri giuristi, approvata dal Papa, la Regola che nei secoli avrebbe prodotto Dio solo sa quanti Santi/e, fino a oggi, quando è vissuta nella sua integralità.
Francesco però sentiva che non era da lui reggere quella costruzione immensa che aveva tirato fuori dal nulla: allora lasciò ad altri la guida dell’Ordine per continuare a vivere come l’ultimo tra tutti nella profonda e dolcissima contemplazione di Gesù. Nel 1225, dettò il suo Cantico delle creature, come un testamento della sua anima, che, diversamente dai catari (gli gnostici del suo tempo) per i quali la creazione è male e Dio non potrebbe incarnarsi perché la carne è cattiva, celebra la bontà di tutte le creature uscite dalla mano di Dio, per la gloria del Cristo suo Figlio.
Rivoluzionario?
Morì l’anno dopo, il 4 ottobre 1226 in letizia e povertà, a soli 44 anni, sulla nuda terra, pienamente conforme al suo-nostro Gesù: Gesù bambino, Gesù lavoratore, Gesù maestro, Gesù crocifisso vestito solo di lacrime e di sangue. I suoi contemporanei videro in lui un prolungamento luminoso di Gesù, Gesù vivo riapparso sulla terra, per riportare l’umanità che stava per tralignare a Lui, per dire come non la sapienza umana (= la gnosi, gnosi spuria) può salvare, ma solo Gesù Cristo che è per sempre e per ogni uomo e per ogni tempo, “l’unica Via, l’unica Verità e l’unica Vita” (cf. Gv 14,6).
L’avrebbero fatto i suoi veri seguaci, anche laici nel mondo. Vent’anni dopo la morte di san Francesco d’Assisi (subito canonizzato dalla Chiesa), uno dei suoi primi amici e compagni, il perugino fra Giovanni di Pian del Carmine, arrancava già per tutta l’Asia per portare, come inviato del Papa, il messaggio di Gesù e di san Francesco, all’imperatore del potente Impero cinese... Wladimir Ulianov, detto Lenin, il fondatore dell’Unione Sovietica (ottobre 1917, cento anni fa) riconoscerà: «Se io avessi avuto sette Francesco d’Assisi a mia disposizione non avrei fatto la rivoluzione comunista». La sua testimonianza non è clericale, vero?
Segno che la vera “rivoluzione” non viene alimentata né dal laicismo né dal comunismo senza Dio, ma solo dalla conformità a Cristo, a immagine e somiglianza di Dio, quale il divino Maestro ha proclamato e, i santi, in primis il Serafico in ardore, hanno realizzato nella storia. In questo senso, non in quello dei laicisti né dei marxisti e neppure degli ambientalisti, non in quello dei protestanti, san Francesco, come Gesù, è “rivoluzionario”. La rivoluzione gentile della verità, dell’amore, della grazia divina.
Autore: Paolo Risso
Bartolomé Esteban Murillo (1617–1682),
H. Franciscus van Assisi, circa 1645, 182 x 129, Onze-Lieve-Vrouwekathedraal, Antwerp, Belgium
LA VITA
Della nascita di Francesco non si conosce con certezza né il giorno, né il mese
e neppure l’anno. Comunemente, si accetta il 1182 come anno della sua venuta al
mondo. Sia alla nascita che al fonte battesimale, il padre Pietro di Bernardone
dei Moriconi, era assente, e la madre, la nobil donna Pica Bourlemont,
d’origine provenzale, gli mise il nome Giovanni. Al ritorno dal viaggio di
lavoro in Francia, il padre lo chiamò Francesco. Era una famiglia della
borghesia nascente della città di Assisi.
Riceve la prima formazione in famiglia, specialmente dalla madre Pica, molto
devota e pia. Intorno ai 6 anni frequenta il primo grado di istruzione per 5
anni. Vi si insegnava a leggere e a scrivere non solo in latino (la propria
lingua), ma anche in francese; a cantare inni liturgici e salmodia; e anche a
misurare secondo i non facili calcoli del tempo. E molto probabile, invece,
che, per la sua elevata condizione economica e per assicurarsi una qualsiasi
apertura alla vita sociale o alla carriera militare, Francesco abbia
frequentato anche un corso di formazione superiore, presso qualche abbazia
vicina.
La crisi
Prima del crollo definitivo di un progetto, c’è sempre un barlume di speranza,
in cui l’uomo resta completamente solo con sé stesso, solo con la propria
ambiguità, solo con l’essere di cui non si è potuto realizzare. Alla prima
occasione, riemerge all’improvviso un guizzo dell’ideale desiderato. La
campagna antimperiale, promossa dal papato nell’Italia meridionale, offrì a
Francesco la possibilità di arruolarsi, per il raduno in Puglia. Così, tutto
impettito nella lussuosa armatura militare a cavallo, e con profonda commozione
e vivida speranza, prese commiato dai suoi cari in pena, dagli amici invidiosi
e dalla ridente città natale. Il viaggio della speranza durò un sol giorno:
nella tappa-sosta di Spoleto.
Episodio di Spoleto
Che cosa è accaduto? Difficile dirlo. Solo congetture.
Le Fonti ricorrono al soprannaturale con l’espediente della visione in sogno. Altre ipotesi: un improvviso riacutizzarsi della malattia; qualche dispetto di commilitone; la riflessione sulle finalità dell’arruolamento per guadagno e non per ideale; un ripensamento sull’inutilità della guerra per risolvere i problemi sociali... Questi e altri pensieri avranno turbinato nell’animo di Francesco, durante la prima notte della sua avventura militare. Il ritorno inatteso e solitario fa scalpore in Assisi. Un mormorio di curiosità e di dicerie passa di porta in porta e da bocca a bocca. I genitori assoporano l’amarezza della delusione. Francesco è provato dalle contrastanti emozioni, da cui si sente circondato dentro e fuori casa.
Al rientro da Spoleto, divenne più riservato solitario e taciturno, ma anche
più attento alle esigenze degli altri e più prodigo verso i poveri. Cominciò a
percepire una maggiore sensibilità verso la caducità della vita e delle cose.
Questo “distacco” gli permetteva di essere libero-da e dare un diverso gusto
alla vita, con uno spiccato bisogno interiore di stare solo con sé stesso e di
abbandonare ogni altra occupazione. Onde, la ricerca di luoghi solitari e
impervi. Al distacco dalle cose, Francesco aggiunse anche il “silenzio” dalle
cose, aprendosi all’origine della loro esistenza, tanto da provocare in lui
profonda gioia interiore, e contribuire a dimenticare anche le precedenti
sofferenze. Nel cuore di Francesco era tornato la gioia: aveva trovato il
segreto che lo rendeva “libero” da ogni cosa e “aperto” a ogni realtà.
Bacio al lebbroso
Ne è un esempio l’episodio del “lebbroso”. Nel contado di Assisi erano
abbastanza evidenti i segni della guerra: lutti miseria malattie carestia
disordine morale... La mancanza di adeguate strutture per la prima assistenza
concreta costringeva alcuni ad “arrangiarsi”, girovagando per le campagne
deserte, in cerca di qualcosa per sopravvivere o per tranquillizzare l’animo
esacerbato dalla lotta fraterna tra ricchi e poveri. Disumana, invece, era la
condizione del malato di lebbra, lasciato solo con sé stesso in balia del suo
male. In un momento della sua crisi, Francesco si aggirava per le campagne in
cerca di tranquillità interiore, e si incontrò con un lebbroso. Superata
l’istintiva ripulsa, lo abbracciò e gli consegnò il denaro che possedeva. Con
questa nuova gioia, fece il pellegrinaggio a Roma, in S. Pietro, come “finto”
povero.
Preghiera al Crocifisso
Ai piedi del Cristo crocifisso, per es., la preghiera si trasformò in contemplazione, fino all’immedesimazione: Francesco si trovava come sospeso tra la profondità della sua psiche e la trascendenza di Dio: “Sommo e glorioso Dio, illumina le tenebre del cuore mio, e dammi fede retta, speranza certa e carità perfetta, saggezza e conoscimento, o Signore, affinché io faccia il tuo santo e verace comandamento” (Preghiera davanti al Crocifisso, in K. Esser, Gli Scritti di S. Francesco d’Assisi, Ed. Messaggero, Padova 1982, pp. 452-453).
L’invocazione di Francesco al Crocifisso segnò il momento decisivo della sua crisi. Anche l’espressione “ripara la mia casa che è in rovina”, gettò indicibile gioia nel cuore di Francesco, che si sentì investito della missione di riparare la cappella di S. Damiano. Anche l’episodio di Foligno perfeziona la sua volontà che lottava tra due sofferenze: quella per il disagio provocato all’ambiente familiare; e l’altra per l’ostacolo non superato a riparare la casa del Crocifisso per mancanza di fondi.
Intensificò, perciò, raccoglimento e preghiera. Grande giovamento ricevette
dall’ascolto di alcune espressioni evangeliche, diventate di moda per la
diffusione ad opera dei movimenti pauperistici. Si ricordano alcune che
dividono il cuore: “Se uno non odia suo padre, sua madre, la moglie, i figli, i
fratelli, le sorelle e perfino la propria vita, non può essere mio discepolo”
(Lc 14, 26); “Chi non rinuncia a tutti i suoi averi, non può essere mio
discepolo” (Lc 14, 33); “È più facile che un cammello entri nella cruna di un
ago, che un ricco entri nel regno dei Cieli” (Mt 19, 24); “Chi avrà lasciato
casa fratelli sorelle padre madre figli campi per il mio nome, riceverà cento
volte tanto e avrà in eredità la vita eternal” (Mt 19, 29); “Chi compie la
volontà di Dio, costui è mio fratello sorella e madre” (Mc 3, 35).
La dura decisione
Mentre Francesco era tutto intento a gustare l’immensa gioia interiore,
proveniente dalla Parola del Signore, ecco che gli venne notificato, dai messi
dei Consoli di Assisi, la citazione di comparizione, avanzata dallo sconsolato
padre, Pietro di Bernardone. Senza punto scomporsi e valendosi di una
consuetudine, diffusa tra gli eremiti e i penitenti, si autodichiarò servus
ecclesiae, sottraendosi così alla giurisdizione dell’autorità civile. Nella
piazza, dove il Vescovo amministrava la giustizia, si presentò Francesco tra
l’emozione di alcuni e la curiosità di molti. E compì la “dura” decisione della
sua conversione.
La prima esperienza apostolica
Il campo della primitiva esperienza è Assisi. Gli ascoltatori sono i suoi
concittadini. Nel vederlo e ascoltarlo, alcuni consideravano Francesco un
fallito e un pazzo, altri si lasciarono commuovere dalla sua scelta. La parola
di Francesco usciva dal cuore per potenza e ricchezza d’amore. All’amore non si
resiste, si risponde solo con amore. E Francesco, con parola semplice e d’amore
infuocata, riusciva a risvegliare negli ascoltatori più benevoli quella
scintilla d’amore divino, insito in ogni cuore, che dalla curiosità porta
all’ammirazione e alla sequela.
I primi compagni
Il primo gruppetto era composto da 5 amici, di cui due sacerdoti, Pietro e Silvestro; due laici, Bernardo ed Egidio; e lo stesso Francesco. Dopo l’esperienza in Assisi, per la quale era sufficiente l’autorizzazione del Vescovo per predicare il verbum exortationis, Francesco fu come spinto da un impulso interiore a travalicare i confini del contado, per espandere la fragranza della sua gioia nelle località limitrofe. Improvvisò così una piccola spedizione missionaria, inviando gli amici a due a due per le vicine città.
Nel momento della verifica ad Assisi, Francesco si accorse delle reali
difficoltà cui andava incontro il suo ideale e cominciò a pensare ai problemi
di organizzazione. Come proposta viene fuori la necessità di dare al gruppo una
organizzazione interna e garantirne la struttura giuridica. Per attuarla si
decise di andare dal signor Papa, per chiedere la conferma al loro “propositum
vitae”. Così, il gruppetto andò a Roma, ottenendo la conferma orale da parte di
Innocenzo III.
La fondazione dell’Ordine
La prima Regola, presentata da Francesco nel 1221 per l’approvazione da Roma, è
detta non bollata, perché non ricevette alcuna conferma da parte del Papa. In
un momento molto provato della sua vita, Francesco riuscì, con la
collaborazione di frati esperti e della stessa curia romana, a scrivere una
nuova Regola, che Onorio III approvava con la bolla Solet annuere del 29
novembre 1223. Così, dal 1223 nasceva la Regola bollata dell’Ordine dei Frati
Minori, che regola a tutt’oggi la vita dei francescani.
L’amore per la Terra Santa
Nel primo Capitolo Generale dei Frati Minori del 1217, Francesco divise il
mondo da evangelizzare in “province”: tra le undici appare anche quella di
Terra Santa, che comprendeva Costantinopoli e il suo impero, la Grecia e le sue
isole, l’Asia Minore, Antiochia, la Siria, la Palestina, l’isola di Cipro,
l’Egitto e tutto il resto del Levante. Fu affidata alle cure di Frate Elia,
figura preminente nella nascente fraternità, sia per il suo talento
organizzativo, sia per la sua vasta cultura. Nel 1219, lo stesso Francesco
volle visitare almeno una parte della Provincia di Terra Santa. Durante la sua
presenza tra i Crociati, sotto le mura di Damietta, incontrò il Sultano
d’Egitto, Melek-el-Kamel, nipote di Saladino il Grande.
Il Natale di Greccio
Amore e fantasia in Francesco vanno sempre insieme, per il suo animo
naturalmente poetico. Lo si evidenzia principalmente nel Natale del 1223, in
cui lo spirito poetico spinge Francesco a rappresentare l’evento storico
dell’Incarnazione, che gli ricordava la discesa sulla terra dello stesso Dio,
rivestito di umiltà povertà e innocenza, quasi a simboleggiare i tre voti della
scelta esistenziale. Rappresentazione che spiritualmente si può leggere anche
come un peana di ringraziamento per il dono ricevuto dell’approvazione della
Regola dalla Chiesa, pochi giorni prima (29 novembre!). Così, nel bosco di
Greccio, Francesco rievoca per la prima volta la rappresentazione natalizia:
nasce il Presepe! Della sua vita, forse, questo sembra l’“episodio più delicato
e anche più ardito”, da cui prende inizio l’arte nuova della pedagogia
“realistica”, sganciata dall’imperante simbolismo: la rievocazione dei fatti
evangelici o la Bibbia dei poveri.
L’ “ultimo sigillo”
Il Natale non è disgiunto dalla Pasqua: ontologicamente la Pasqua precede e perfeziona il Natale. Di conseguenza, il Natale rivissuto da Francesco non poteva non proiettarsi verso la Pasqua, che, per sé, è sempre preceduta dalla sofferenza della Croce. Così, senza saperlo, Francesco si prepara a ricevere il “sigillo” pasquale sul sasso della Verna. Le sue richieste di “sentire nell’anima” la Croce, e di provare “nel cuore” la gloria della risurrezione vengono inaspettatamente assecondate dal Cristo, che, per lui, inventa il dono delle Stimmate. E così, Francesco, dal 14 settembre 1224, divenne un alter Christus. Il divin Poeta immortala l’evento con la terzina: “Nel crudo sasso intra Tevere ed Arno / da Cristo prese l’ultimo sigillo / che le sue membra due anni portarono” (Paradiso, XI, vv. 106-108). Il termine “sigillo”, raffigurante l’Agnus Dei, secondo l’uso dei lanieri, garantiva l’autenticità della merce soltanto dopo il terzo o “ultimo sigillo”. Applicato a Francesco voleva significare che, con le Stimmate o “ultimo sigillo”, la sua santità non aveva bisogno di altra autenticazione.
Dopo l’episodio delle Stimmate, Francesco è certamente stanco e sofferente. Il
Vicario Generale frate Elia, insieme al Vescovo Guido di Assisi cercarono di
farlo riposare e curare. Venne ospitato a San Damiano da Chiara e le sue
Sorelle. E qui, Francesco compose il suo capolavoro Il Cantico delle creature
o, meglio, Il Cantico del Creatore.
La morte
Gli ultimi due anni di Francesco furono certamente segnati con più profondità
da “sorella sofferenza” sia per le Stimmate e sia per tutte le altre malattie
del corpo. Nella primavera del 1226, mentre si trovava a Siena, sententosi
mancare, dettò un “piccolo” Testamento. Dopo, mentre si trovava nel convento
delle Celle a Cortona, ne fece scrivere un altro, l’ultimo, e volle che fosse
legato alla Regola. Dalle sorgenti del fiume Topino, nei pressi di Nocera
Umbra, dove si trovava, Fancesco si fece trasportare ad Assisi, alla
Porziuncula, per esalare l’ultimo respiro al tramonto del 3 ottobre 1226. Il
suo corpo, dopo aver attraversato Assisi e sostato in San Damiano, venne
sepolto nella chiesa di San Giorgio, da dove, nel 1230, la salma venne
trasferita nell’attuale basilica, due anni dopo la sua canonizzazione da parte
di Gregorio IX con la bolla Mira circa nos del 19 luglio 1228, fissando la
festa liturgica al 4 ottobre.
Il secondo Ordine o Clarisse
Tutta Assisi parlava delle “bizzarie” del giovane Francesco, che viveva in
povertà con i compagni laggiù nella pianura e che spesso saliva in città a
predicare il Vangelo con il permesso del vescovo, augurando a tutti “pace e
bene”. Nella primavera del 1209 aveva predicato perfino nella cattedrale di San
Rufino, dove nell’attigua piazza abitava la nobile famiglia degli Affreduccio,
e, sicuramente, in quell’occasione, fra i fedeli che ascoltavano, c’era la
giovanissima figlia Chiara. Colpita dalle sue parole, prese ad innamorarsi del
suo ideale di povertà evangelica e cominciò a contattarlo, accompagnata
dall’amica Bona di Guelfuccio. Nella notte seguente la domenica delle Palme del
1211, abbandonò di nascosto il suo palazzo e correndo al buio attraverso i
campi, giunse fino alla Porziuncola, dove chiese a Francesco di dargli Dio,
quel Dio che lui aveva trovato e col quale conviveva. Francesco, davanti
all’altare della Vergine, le tagliò la bionda e lunga capigliatura (ancora oggi
conservata) consacrandola al Signore. Poi l’accompagnò al monastero delle
benedettine a Bastia, per sottrarla all’ira dei parenti, i quali dopo un
colloquio con Chiara che mostrò loro il capo senza capelli, si convinsero a
lasciarla andare. Successivamente, Chiara e le compagne che l’avevano
raggiunta, si spostò dopo alterne vicende, nel piccolo convento annesso alla
chiesetta di San Damiano, dove, nel 1215, a 22 anni, Chiara fu nominata
badessa; Francesco dettò per le “Povere donne recluse di San Damiano” una prima
Regola di vita, nel 1215, sostituita da quella di Chiara, approvata il 9 agosto
1253 da Innocenzo IV. Il secondo Ordine costituisce l’incarnazione al femminile
dell’ideale francescano.
Il terz’Ordine secolare (OFS)
Il Terz’ordine francescano, dal 1978 Ordine Secolare Francescano, è
l’estensione dell’ideale francescano al mondo laicale. I primi laici
francescani sono ritenuti i beati: Lucchese e Buonadonna da Poggibonsi,
contemporanei del Fondatore. Proprio con riferimento alla loro conversione e
all’abito penitenziale che ricevettero da Francesco, alcuni riconoscono la
nascita del Terz’ordine francescano a Poggibonsi, in provincia di Siena.
Nell’arco di quasi otto secoli di storia, la Regola dell’OFS ha registrato tre
interventi ufficiali da parte di Roma: Nicolò IV con la bolla Supra Montem (18
agosto 1289); Leone XIII con la costituzione Misericors Dei Filius (30 maggio
1883); e PaoloVI con il breve Seraphicus Patriarcha (24 giugno 1978), che vige
tutt’ora.
Il Terzo Ordine Regolare (TOR)
In parallelo all’OFS, si sviluppa anche il Terzo Ordine Regolare (TOR), una
forma comunitaria di vita di perfezione con la professione dei consigli
evangelici e con un apostolato aperto a tutte le necessità esistenziali
dell’uomo: dal servizio pastorale a quello assistenziale educativo e
scientifico. La prima approvazione ufficiale del TOR risale a Bonifacio VIII
con la bolla Cupientes cultum (11 luglio 1295); Giovanni XXII, con la bolla
Altissimo in divinis (18 novembre 1323) ribadisce l’approvazione ecclesiastica;
Niccolò V, con la bolla Pastoralis officii (20 luglio 1447), approva la
federazione delle fraternità in un Ordine centralizzato, con un unico Ministro
e un Consiglio generale; Leone X con la bolla Inter caetera (20 gennaio 1521)
diede al TOR la Regola propria, separandolo definitivamente dall’OFS; Pio XI,
con la bolla Rerum conditio (4 novembre 1927), approva una nuova Regola;
Giovanni Paolo II con il breve Franciscanum vitae propositum (8 dicembre 1982) sancisce
la Regola attuale.
GLI SCRITTI
Sembra uno scherzo della storia: Francesco d’Assisi, autodefinitosi “homo sine
litteris”, venga celebrato anche fra i poeti e i maestri di spirito. I suoi
Scritti, oltre a essere destinati all’insegnamento interno dei suoi frati,
soddisfano anche il gusto estetico. L’afflato dell’arte, benché istintivo,
echeggia nel linguaggio semplice scorrevole e carezzevole, almeno di alcuni dei
suoi Scritti, come la Salutatio virtutum (Il saluto alle virtù), il De virtute
effugante vitio (La virtù per allontare il vizio), il Cantico delle creature,
che esprimono un sicuro e indiscusso valore poetico e anche artistico. Tutti
gli Scritti, eccetto il Cantico delle creature, sono vergati in un latino
parlato, abbastanza idoneo a esprimere sentimenti di natura spirituale e
mistica nella loro delicata gamma espressiva.
Nel loro insieme, gli Scritti rivelano una forte carica emotiva, derivata più
dall’esperienza spirituale che da tensione estrinseca. Per questo, lo stile
denota un carattere meno razionale che emotivo, più rivolto all’aspetto
immediato della verità rivelata che alla sua comprensione, più impegnato
all’esaltazione di Dio presente nella natura che alla stessa realtà oggetiva.
La natura assurge a “segno” e “simbolo” della realtà divina, con la conseguenza
che del mondo Francesco ha più una visione religiosa che scientifica, più
mistica che reale.
IL PENSIERO
Il pensiero di Francesco si presenta molto variegato e di difficile sintesi
organica e sistematica. Attraverso l’analisi tematica della frequenza di parole
chiavi nei suoi Scritti, emerge un corpus di idee essenziali che contengono una
sicura Weltanschauung (concezione del mondo e della vita) originale e geniale
insieme. Questa concezione della vita e del mondo spazia dalla teologia alla
filosofia, dalla valutazione positiva della natura alla necessità di un impegno
sociale, dalla necessità del lavoro come mezzo normale di sussistenza alla
scelta della povertà volontaria come ideale di umanesimo e al proposito della
pace fondata più sul dialogo che sulla forza. Questo corpus di idee può essere
raggruppato in quattro istanze: teocentrinche cristologiche ecclesiali e
filosofiche.
Istanze teocentriche
Le idee teologiche sono facilmente catalizzabili intorno ai misteri principali
della fede cristiana: Dio, Cristo, Maria, Chiesa, Eucaristia. Il pensiero di
Francesco in queste verità è espresso in uno stile piano e semplice, più
intuitivo che dimostrativo, spesso anche poetico: si snoda senza seguire alcun
modello precostituito, né si organizza intorno a schemi prestabiliti. Del
poeta, manifesta sensibilità, intuizione e immaginazione, riuscendo a
trasformare i sentimenti veri e profondi in immagini vive ed efficaci; del
mistico, invece, vive l’esperienza meravigliosa della paternità di Dio in tutte
le sue implicanze spirituali.
Dall’uso dei titoli divini, si ricavano utili indicazioni su Dio in rapporto
all’essere (unità semplicità incorporeità perfezione eternità santità),
all’intelletto (onnipotenza, onniscienza, sapienza) e alla volontà (giustizia
amore e misericordia). Come linguaggio, Francesco utilizza sia quello
catafatico o positivo sia quello apofatico o negativo: con il primo esprime la
vasta gamma dei sentimenti verso Dio; con l’altro, i limiti nel parlare di Dio,
in quanto “è misterioso” (Giud 13, 18), ossia ineffabile per eccellenza. I
titoli più suffragati: Pater, Dominus Deus, Omnipotens, Altissimus.
Francesco ha di Dio una visione unitaria e originale ben marcata, che investe
la sua semplicità radicale, percepibile solo nella visione mistica della vita.
La realtà empirica è considerata meno naturalisticamente che teologicamente,
nel senso che l’incanto del mistero di Dio illumina l’essere in tutti i suoi
spessori. Francesco è come “incantato” da questa luce ineffabile di Dio. Il suo
linguaggio più positivo che negativo spiega anche il senso metaforico dell’uso
dei nomi divini, che si riferiscono quasi sempre all’agire di Dio ad extra, e
mai in quello ad intra. La visione teocentrica che emerge è rappresentabile
nello schema: la fede in Dio Padre conduce alla scoperta del Figlio di Dio
Incarnato, la cui sequela riconduce a Dio Padre attraverso l’opera dello
Spirito Santo.
Istanze cristologiche
Dai titoli e dai relativi contesti in cui vengono utilizzati, si evince che Francesco è conquiso e affascinato dal mistero della divinità di Cristo. I titoli più utilizzati: Dominus, Filius Dei, Deus verus, Corpus et sanguinis Domini. Dalla visione d’insieme, si evince che Francesco ha una conoscenza del mistero cristologico, come rivelazione del mistero trinitario che si realizza storicamente in Cristo e continua nella Chiesa, fino al termine del tempo. La centralità del Cristo è considerata più nella luce della divinità e dell’uguaglianza con il Padre nello Spirito Santo, che in quello dell’Incarnazione.
L’idea principale che si deduce è quella di una visione dell’amore divino verso
l’uomo che fa aprire Francesco al sentimento di riconoscenza e ringraziamento,
di adorazione e benedizione verso Colui che solo piace a Dio, perché lo ama
come Dio. Interessante notare: il titolo di Sapientia, che, benché usato una
sola volta, costituisce come il fondamento a tutti gli altri titoli nella
costruzione della vita cristiana e religiosa. La sua mancanza, infatti, è la
causa di chi non si converte, di chi non crede, di chi non segue il Cristo, di
chi si allontana dalla retta via, di chi non osserva ciò che ha promesso,
perché non ha conosciuto l’amore, ossia “il Figlio di Dio, che è la vera
Sapienza del Padre” (Epistola ai Fedeli II, 67). L’esperienza religiosa di
Francesco appare, perciò, come immersa nell’oceano dell’altissimo e ineffabile
mistero di Dio, dal quale trae alimento, vita e gioia.
Istanze ecclesiali
Dagli Scritti di Francesco emerge con evidenza l’unità teologica del suo pensiero. Anche nei titoli “ecclesiali” o del “Regno di Cristo”, attraverso la trilogia dei misteri – Chiesa, Eucaristia e Vergine Maria – ne è una testimonianza eloquente. Questa trilogia è considerata da Francesco meno come verità isolate che estensione nel tempo dell’azione di Cristo. Per quanto riguarda, per esempio, il mistero della Chiesa, messa in discussione da alcuni movimenti pauperistici ed ereticali, Francesco manifesta il suo modo di sentire la Chiesa, attraverso l’uso e la frequenza di titoli - santità e romanità - che denotano profonda fede sia alla gerarchia costituita e sia alla realtà misterica insegnata.
L’Eucaristia rappresenta per Francesco meno un mistero di devozione e di adorazione che la sintesi efficace del disegno di Dio sull’umanità. L’utilizzo dei titoli nell’esprimere questo mistero fondamentale rispecchia il clima di confusione che regnava all’epoca. Come per i titoli ecclesiali, così anche per quelli eucaristici, la preoccupazione di Francesco è di ordine teologico e disciplinare, perché intende salvaguardare il suo movimento da ogni ingerenza estranea all’ortodossia, e proteggere i suoi frati da eventuali abusi in una materia così delicata.
Da uno sguardo generale ai titoli e alla varietà degli Scritti, in cui vengono utilizzati, si evince che per Francesco l’importanza dell’Eucaristia consiste meno nell’elemento cultuale che nel mistero della presenza reale del Signore, come cuore del disegno di salvezza voluto da Dio. Da ciò, scaturisce anche la venerazione verso il “sacerdote”, visto come colui che confeziona e amministra l’Eucaristia.
Dai due testi mariani, il Saluto alla Vergine e l’Antifona all’Ufficio della passione, si ricava l’impressione che le idee di Francesco derivino più da un atteggiamento di fede vissuta nella dottrina insegnata dalla Chiesa, che da uno studio sull’argomento. Nella loro composizione, Francesco evita di parlare della Vergine Maria come realtà a sé stante, ma sempre in contesto teologico, perché il suo mistero non può essere compreso se non da chi appartiene già a Cristo: è presentata sempre come “dono” di Dio all’umanità. E come tale, Francesco sente irrompente il bisogno di elevare inni di ringraziamento; ed ebbro di gioia invita la stessa Vergine a cantare, insieme alla corte celeste, l’inno di lode a Dio, Uno e Trino. Le due composizioni sono principalmente delle preghiere contemplative, in cui la fede si effonde in esclamazioni di lode, ammirazione e ringraziamento a Dio, da non lasciare spazio al pensiero umano di pensare. Dei titoli, tre sono di natura mariana (Virgo, Domina e Regina), uno ecclesiale (Virgo ecclesia facta), uno cristologico (Mater Domini), e gli altri di carattere trinitario. Tutti ruotano intorno alla “maternità divina”.
Anche intorno al mistero della Madonna, Francesco è attratto dalla sublimità
del mistero di Dio, Uno e Trino, e in lui contempla tutta la pienezza della
divinità realizzata nel Cristo storico e nel Cristo della fede. Il contesto
cristologico, pur essendo meno appariscente, è profondamente presente, tanto da
costituire il centro della vita di Francesco. Interessante è l’aspetto
ecclesiale dei titoli mariani, specialmente attraverso la bella espressione
“Maria, quae es Virgo ecclesia facta” (Maria è la Vergine fatta Chiesa), come a
dire: Maria è venerata come la prima Chiesa consacrata da Dio, e in senso
storico e in senso spirituale. Oggi, potrebbe corrispondere al titolo di “Madre
della Chiesa”.
Istanze filosofiche
Di fronte al mistero di Dio, Francesco tiene ben distinta la conoscenza dalla
dimostrazione della sua esistenza. L’idea di Dio nasce in lui da un’esperienza
originaria, che si chiarisce e definisce in atteggiamento religioso. Lo
conferma il suo linguaggio, la cui caratteristica fondamentale conserva ancora
una mentalità simbolico-mitica e mistico-poetica. In diversi luoghi dei suoi
Scritti, si parla di una conoscenza di Dio, in cui si possono distinguere tre
aspetti diversi e complementari: conoscenza di Dio in sé, conoscenza di Dio
nell’uomo e conoscenza di Dio nel mondo. Brevemente.
Conoscenza di Dio in sé
Il leit-motiv della conoscenza di Dio in Francesco è la fede nella “creazione”, che, da un lato, manifesta la sua indiscussa certezza nella potenza creatrice divina, e, dall’altro, rivela il limite ontologico della natura umana. Pensiero espresso chiaramente nella Regola non bollata (Rnb): “I frati annuncino agli increduli la parola di Dio, perché credano in Dio onnipotente Padre Figlio e Spirito Santo come creatore di tutte le cose” (Rnb 16, 7); “Temete e onorate, lodate e benedite, ringraziate e adorate il Signore Iddio onnipotente, nella trinità e unità, Padre Figlio e Spirito Santo, creatore di tutte le cose” (Rnb 21, 2); “Onnipotente, santissimo, altissimo e sommo Iddio, Padre santo e giusto, Signore e Re dell’universo, per te stesso ti rendiamo grazie, perché, per la tua santa volontà e mediante l’unico Figlio tuo nello Spirito Santo, hai creato tutte le cose spirituali e materiali, e noi, fatti a immagine e somiglianza tua…” (Rnb 23, 1ss).
Quale il fondamento filosofico di questa conoscenza?
La risposta di Francesco impressiona per semplicità e profondità, ma anche per
difficoltà ermeneutica: “Considera, uomo, in quale condizione ti ha innalzato
il Signore Iddio: ti creò formandoti a immagine del suo diletto Figlio per il
corpo, e a sua immagine per l’anima” (Ammonizione, 5, 1). Come l’immagine tende
per sua natura a ritornare alla propria origine, così anche l’essere umano
diventa uomo, quando, trascendendo sé stesso, tende a identificarsi con la
realtà di cui è immagine.
Conoscenza di Dio nell’uomo
Nell’aspetto della conoscenza di Dio nell’uomo, Francesco rivela anche la sua
visione antropologica: “Tanto vale l’uomo quanto vale davanti a Dio, e non di
più” (Ammonizione, 19, 3); “Lo Spirito del Signore abita nel cuore dei suoi
fedeli” (Ammonizione, 1, 12); “Costruiamo sempre nei nostri cuori una stabile
dimora al Signore Iddio onnipotente” (Rnb 22, 27); “Coloro che vivono nella
conversione continua e si nutrono con fede dell’Eucaristia, sono benedetti e
beati, perché lo Spirito del Signore riposerà su di essi e nei loro cuori
costruirà la sua stabile dimora” (Epistola ai Fedeli, I, 3-6); “Lo Spirito del
Signore riposerà su di essi e nei loro cuori costruirà la sua stabile dimora” (Epistola
ai Fedeli, II, 48). L’idea principale emergente da questi testi è la certezza
che Dio abita nel cuore dell’uomo, come dono, del quale l’uomo non può aver
alcun motivo per gloriarsi, come lui stesso ricorda: “Anche se fossi così
intelligente e sapiente, da possedere ogni scienza ed essere in grado
d’interpretare ogni lingua e di penetrare nei misteri celesti, non potresti
vantarti di queste qualità” (Ammonizione, 5, 5). Riconoscere questo rapporto
creaturale significa essere di Dio, appartenere a Dio, ascoltare Dio e
ricambiare tale amore.
Conoscenza di Dio nelle cose
Il riconoscimento di Di in sé stesso orienta l’attenzione di Francesco, quasi naturalmente, verso la sapienza divina presente nella realtà dell’universo, come si evince dal Cantico delle creature, che sviluppo è in tre tempi: apertura intuitiva al trascendente teologico, intuizione del trascendente immanente nel mondo, e ritorno laudativo e contemplativo al trascendente teologico. Ogni tempo scandisce un preciso attributo divino: l’Onnipotenza di Dio che ha chiamato all’esistenza ogni creatura; la Sapienza di Dio che conserva nell’ordine le cose create; e l’Amore di benevolenza con cui Dio assiste l’essere creato. Come i tre attributi esprimono la medesima realtà, così anche i tre tempi del Cantico vanno considerati nella loro unità, come l’invocazione iniziale esprime “Altissimu onnipotente bon Signore”: con il termine “Altissimu” viene esprime l’assoluta trascendenza; con l’“onnipotente”, la potenza creatrice; e con il “bon Signore”, l’amore di benevolenza.
In sintonia con la mentalità simbolica del XII secolo, Francesco afferma poeticamente che all’uomo è impedito ontologicamente di parlare in modo positivo e affermativo di Dio: “et nullu homo ene dignu te mentovare”; e ringrazia lo stesso Dio per la consapevolezza che gli ha dato della sua immanenza anche nell’universo: “laudato sie, mi signore, cum tucte le tue creature”. Di fronte all’umana impossibilità di penetrare la trascendenza di Dio, Francesco si concentra sul vestigium Dei, espresso bellamente dal verso: “de te, altissimo, porta significatione”, che richiama la tradizione fondata su Isaia: “se non crederai, non potrai comprendere” (Is 7, 9); cui fa Alano di Lilla (1120-1203): “La lira poetica nella corteccia superficiale della lettera risuona falsamente, ma interiormente manifesta agli uditori il segreto di un significato più elevato, affinché gettata via la scorza della falsità esteriore, il lettore trovi internamente il nucleo più dolce della riposta verità” (De planctu naturae, cit. in Henri De Lubac, Esegesi medievale, ed. Paoline, Roma 1972, II, p. 1340; M.D. Chenu, La teologia nel medio evo, Jaca Book, Milano 1972, p. 175); “ogni creatura dell’universo è per noi quasi un libro, un quadro e uno specchio [di Dio]” (Rytmus, cit. in M. D. Chenu, Op. cit., pp. 184-185); e Ugo di San Vittore che considera il mondo come un “libro scritto dalla mano di Dio” (Didascalicon, cit. in M. D. Chenu, Op. cit., p. 185).
Lo sviluppo dell’immagine della natura-libro porta a considerare non solo
l’invisibile sapienza di Dio, anche la diversità dei lettori: chi crede e chi
non crede. La chiave di lettura, perciò, è la fede che riesce a leggere il
valore ontologico delle cose e a fare il salto di qualità verso la sapienza di
Dio; chi non crede, l’“insipiens”, si ferma soltanto all’aspetto esteriore
delle cose. La lettura della natura di Francesco è da “sapiens”, cioè non
limitata all’essere che appare, ma trascende la dimensione percettiva per
penetrare all’interno dell’essere fino a cogliere l’aspetto ontologico delle
cose sottraendole ai limiti del linguaggio puramente esperienziale e
scientifico.
IL CULTO
Nella famosa opera Del primato morale e civile degli italiani (1843), V.
Gioberti, per celebrare la grandezza di Francesco d’Assisi lo chiama “il più
amabile, il più poetico e il più italiano de’ nostri santi”! Solo
successivamente, il giornalista Enrico Filiziani, nell’articolo “Per san
Francesco d’Assisi”, pubblicato sul giornale La Vera Roma, il 18 gennaio 1903,
completò la frase giobertiana in: “il più santo fra gli Italiani, il più
Italiano fra i santi”.
Lo storico e scrittore, Enrico Pepe, definiva Francesco “Patrimonio dell’umanità”. Da Pio XII è stato riconosciuto come il “più italiano dei santi e più santo degli italiani” e il 18 giugno 1939, e lo proclamava Patrono principale d’Italia. E Giovanni Paolo II lo eleggeva a “Patrono dell’ecologia” con la Lettera Apostolica Inter sanctos del 29 novembre 1979.
Francesco è uno dei santi più conosciuto nel mondo sia occidentale che orientale, sia dai cattolici che dai non credenti; è anche il più amato dal popolo, specialmente per il suo spirito di umiltà e povertà. Nei luoghi dove trascorse la sua vita sono nati dei santuari. Assisi, dopo Roma, è il luogo più gettonato dal turismo spirituale mondiale.
La festa liturgica è il 4 ottobre.
Autore: P. Giovanni
Lauriola ofm
Guido
Reni (1575–1642), Saint Francis Consoled by Angelic Music, circa
1605, oil on copper, 44 x
43, Pinacoteca Nazionale di Bologna
È uno dei santi più amati e conosciuti in Italia e nel mondo. Il 26 settembre 1182, ad Assisi (Perugia), da una ricca famiglia di mercanti di stoffe, nasce un bimbo che il padre Pietro Bernardone chiama Francesco in onore dei buoni affari intrapresi con la Francia. Francesco è intelligente, studia e si diverte, partecipando a balli e banchetti. Viene educato dalla mamma Giovanna Pica (di origine francese) ad essere generoso con i poveri. Il padre sogna per il figlio una carriera militare. Quando nel 1202 scoppia la guerra tra Assisi e Perugia, Francesco vi partecipa. Ferito viene messo in prigione. Dopo la liberazione, il giovane entra in crisi e viene considerato pazzo per la sua condotta.
Una notte una voce gli indica la via da percorrere: disfarsi di ogni bene e vivere in onore di “Madonna Povertà”. Il giovane dona ai poveri tutto. Perfino le stoffe e il denaro del padre che, per la rabbia, lo caccia via da casa. Il “Poverello d’Assisi”, o anche “il Giullare di Dio”, come viene chiamato, vuole essere libero dalla schiavitù di possedere cose inutili e desidera vivere come Gesù. Indossa un misero saio di ruvida stoffa che rattoppa sempre. Vive in letizia pregando e chiedendo il cibo in elemosina. Alcuni giovani decidono di unirsi a lui e trovano riparo in una piccola chiesa in rovina e con l’aiuto di benefattori cercano di sistemarla.
Nel 1210 papa Innocenzo III approva la Regola di Francesco basata su povertà, umiltà e castità istituendo l’Ordine Conventuale dei Frati Minori (piccoli fratelli). Francesco ama il Creato, parla agli animali, compone il Cantico delle Creature per inneggiare al sole, alla luna e alle stelle che per lui sono fratelli e sorelle. Famosi sono gli episodi della predica agli uccellini e l’incontro con un lupo feroce che, minaccioso, si avvicina a Gubbio e, grazie alle parole di Francesco, diventa mansueto.
Nel 1224, mentre prega sul Monte della Verna (Arezzo), dove oggi sorge un santuario francescano meta di pellegrinaggio e ritiri spirituali, Francesco riceve i segni della “Passione di Cristo” sulle mani, sui piedi e sul costato: le stimmate che lui sopporterà con umile silenzio per tutta la vita. Due anni dopo la sua morte, avvenuta ad Assisi il 3 ottobre 1226, viene proclamato santo. Innumerevoli sono i miracoli di guarigione avvenuti per sua intercessione, prima e dopo la sua morte.
I Frati Minori si moltiplicano e viaggiano in Europa e in Oriente per diffondere tra gli uomini di buona volontà “la Buona Novella”, ovvero la buona notizia del Vangelo e del messaggio di Gesù. Nel 1211 Francesco crea pure il Terz’Ordine Francescano (detto anche Ordine Francescano Secolare OFS, da cui deriva la Gi.Fra. Gioventù Francescana), attivo e diffuso ancora oggi in tutto il mondo, dedicato ai laici che desiderano vivere ispirandosi a San Francesco.
Grazie a San Francesco è nata, poi, la tradizione del presepio: nel 1223 a Greccio (Rieti), la notte di Natale, il frate allestisce una mangiatoia con la statua del Bambino Gesù con accanto animali veri, il bue e l’asinello e, assieme a un gruppo di pastori e contadini, inscena il primo presepe vivente. Famoso è il “Cammino di Francesco”, un percorso religioso-naturalistico di rara bellezza, intrapreso a piedi da tanti pellegrini dei nostri giorni, che porta ad Assisi e si snoda nella Valle Santa Reatina (Rieti) sui luoghi visitati dal “Poverello”.
San Francesco d’Assisi è patrono d’Italia, ecologisti, animali, tappezzieri,
tessitori, floricoltori, poeti, poveri, commercianti, Lupetti e Coccinelle
dell’AGESCI (Associazione Guide e Scouts Cattolici Italiani). Per i francescani
San Francesco rappresenta la “prima luce” (la seconda luce è Santa Chiara e la
terza è Santa Margherita da Cortona). Jorge Mario Bergoglio, eletto papa il 13
marzo 2013, argentino di origini italiane (i suoi nonni, piemontesi di Portacomaro
d’Asti, emigrarono in Sud America nel 1929), è il primo pontefice che ha
assunto il nome Francesco in onore al Santo d’Assisi.
Autore: Mariella
Lentini
Nascita e genitori
Francesco nacque ad Assisi, in Umbria, nei primi del 1182 (ma secondo altri la nascita potrebbe però datarsi all'estate o all'autunno 1181) da Pietro di Bernardone, agiato mercante di panni, e da Giovanna detta Pica, nobile di origine forse provenzale.
In omaggio alla nascita di Gesù, madonna Pica volle partorire il bambino in una stalla improvvisata al pianterreno della casa paterna, in seguito detta “Stalletta” o “Oratorio di San Francesco piccolino”, ubicata presso la piazza principale della città umbra.
La madre, in assenza del marito Pietro, impegnato in un viaggio di affari in Provenza, lo battezzò con il nome di Giovanni, in onore del Battista. Tuttavia, al suo ritorno, il padre volle aggiungergli il nome di Francesco, che prevarrà poi sul primo.
Questo aggettivo corrisponde all’attuale “francese”. La motivazione potrebbe essere sia un omaggio alla Francia, meta dei suoi frequenti viaggi, sia dovuto al fatto che la madre fosse francese.
Una giovinezza spensierata
Francesco crebbe tra gli agi della sua famiglia, che come tutti i ricchi assisiati godeva dei tanti privilegi imperiali, concessi loro dal governatore della città, il duca di Spoleto Corrado di Lützen.
Aveva appreso le nozioni essenziali di scrittura e di latino presso la scuola parrocchiale di San Giorgio e le sue cognizioni letterarie erano limitate. Ad ogni modo, conosceva il provenzale, lingua materna, ed era abile nel mercanteggiare le stoffe dietro gli insegnamenti del padre, che vedeva in lui un valido collaboratore e l'erede dell'attività di famiglia.
Era estroso ed elegante: primeggiava fra i giovani, amava le allegre brigate e spendeva con una certa prodigalità il denaro paterno, tanto da essere acclamato “rex iuvenum” (re dei giovani), titolo che lo poneva alla direzione delle feste.
Combattente nella guerra tra Assisi e Perugia
Con la morte dell'imperatore di Germania Enrico IV (1165-1197) e l'elezione a papa del cardinal Lotario di Segni, che prese il nome di Innocenzo III (1198-1216), gli scenari politici cambiarono. Il nuovo Papa, sostenitore del potere universale della Chiesa, prese sotto la sua sovranità il ducato di Spoleto, compresa Assisi, togliendolo al duca Corrado di Lützen.
Ciò portò ad una rivolta del popolo contro i nobili della città, asserviti all'imperatore e sfruttatori dei loro concittadini: furono cacciati dalla rocca di Assisi e si rifugiarono a Perugia, poi, con l'aiuto dei perugini, mossero guerra ad Assisi (1202-1203).
Francesco, infiammato di spirito d’avventura, si buttò nella lotta fra le due città così vicine e così nemiche. Dopo la disfatta subita dagli assisiati a Ponte San Giovanni, fu fatto prigioniero dai perugini a fine 1203 e restò in carcere per un anno.
Inizio della conversione
Dopo che i suoi familiari ebbero pagato un consistente riscatto, Francesco ritornò in famiglia, con la salute ormai compromessa. La madre lo curò amorevolmente durante la lunga malattia.
Una volta guarito, tuttavia, il giovane non era più quello di prima: la sofferenza aveva scavato nel suo animo un'indelebile solco. Non sentiva più nessuna attrattiva per la vita spensierata e i suoi antichi amici non potevano più stimolarlo.
Pensò allora di arruolarsi nella cavalleria del conte Gualtiero di Brienne, che in Puglia combatteva per il papa. Quando però fu giunto a Spoleto, cadde in preda ad uno strano malessere. La notte ebbe un sogno in cui una voce misteriosa che lo invitava a “servire il padrone invece che il servo” e a ritornare ad Assisi.
Colpito dalla rivelazione, tornò alla sua città, accolto con preoccupazione dal padre e con una certa disapprovazione di buona parte dei concittadini.
Lasciò definitivamente le allegre brigate per dedicarsi ad una vita d'intensa meditazione e pietà, avvertendo nel suo cuore il desiderio di servire il Signore, ma non sapendo come. Andò anche in pellegrinaggio a San Pietro in Roma, con la speranza di trovare chiarezza.
La voce del Crocifisso
Ritornato deluso ad Assisi, continuò nelle opere di carità verso i poveri ed i lebbrosi, ma fu solo nell'autunno 1205 che Dio gli parlò. Era assorto in preghiera nella chiesetta campestre di San Damiano, mentre fissava un crocifisso bizantino. Ad un tratto, udì per tre volte questo invito: «Francesco va' e ripara la mia chiesa, che come vedi, cade tutta in rovina».
Pieno di stupore, Francesco interpretò il comando in riferimento alla cadente chiesetta di San Damiano, pertanto si mise a ripararla con il lavoro delle sue mani; utilizzò anche il denaro paterno.
La restituzione dei beni
A questo punto il padre, considerandolo ormai irrecuperabile, anzi pericoloso per sé e per gli altri, lo denunziò al tribunale del vescovo Guido II come dilapidatore dei beni di famiglia. Francesco si spogliò dei vestiti, restituendoli al padre, mentre il vescovo lo copriva con il proprio mantello, anche a significare la sua protezione.
Il giovane fu affidato ai benedettini, con la speranza che potesse trovare nel loro monastero la soddisfazione alle sue esigenze spirituali. I rapporti con i monaci furono buoni, ma riconobbe non era quella la sua strada. Ben presto riprese la sua vita di “araldo di Gesù re”: indossò i panni del penitente e prese a girare per le strade di Assisi e dei paesi vicini, pregando, servendo i più poveri, consolando i lebbrosi e ricostruendo, oltre San Damiano, le chiesette diroccate di San Pietro alla Spira e di Santa Maria degli Angeli.
L'inizio della sua missione
Nell'aprile del 1208, durante la celebrazione della Messa a Santa Maria degli Angeli, Francesco ascoltò dal celebrante la lettura del Vangelo di Matteo sulla missione degli Apostoli. In breve tempo, riconobbe che quelle parole di Gesù costituivano la risposta alle sue preghiere e alle sue domande. L’invito del Crocifisso a San Damiano non si riferiva quindi alla ricostruzione del piccolo tempio, ma al rinnovamento della Chiesa nei suoi membri.
Depose allora i panni del penitente: indossò un abito di tela ruvida, si cinse i fianchi con una rude corda e si coprì il capo con il cappuccio in uso presso i contadini del tempo; camminava a piedi scalzi.
Iniziò così la sua nuova vita. Rendendosi interprete di sentimenti diffusi nel suo tempo, prese a predicare la pace, l'uguaglianza fra gli uomini, il distacco dalle ricchezze e la dignità della povertà, l'amore per tutte le creature di Dio e al disopra di ogni cosa e la venuta del regno di Dio.
I primi compagni
Ben presto, attirati dalla sua predicazione, si affiancarono a Francesco quelli che sarebbero diventati suoi inseparabili compagni: Bernardo di Quintavalle, un ricco mercante; Pietro Cattani, dottore in legge; Egidio, contadino. A loro si aggiunsero poco dopo anche Leone, Rufino, Elia, Ginepro e altri, fino al numero di dodici, proprio come gli Apostoli.
Il loro impegno era vivere alla lettera il Vangelo, senza preoccupazioni teologiche e senza ambizioni riformatrici o contestazioni morali e in obbedienza alle autorità religiose: indicavano così un nuovo stile a chi voleva vivere in carità e povertà all'interno della Chiesa. Il vescovo di Assisi li seguiva con interesse e permise loro di predicare.
La prima approvazione papale
Ai primi del 1209 il gruppo si riunì in una capanna nella località di Rivotorto, nella pianura sottostante la città di Assisi, presso la chiesa di Santa Maria degli Angeli, detta “Porziuncola”. Durante un intero anno Francesco trasmise ai compagni i suoi insegnamenti, alternando preghiera, assistenza ai lebbrosi e questua per sostenersi e per riparare le chiese danneggiate.
Poiché ormai essi sconfinavano fuori dalla competenza della diocesi, e ciò poteva procurare problemi, il vescovo Guido consigliò Francesco e il suo gruppo di recarsi a Roma dal papa Innocenzo III. Il loro sodalizio fu approvato oralmente dal Papa, il quale rimase molto colpito da Francesco, dopo un incontro con lui e i suoi compagni.
Chiara e le Povere Dame di San Damiano
Tutta Assisi parlava delle “bizzarrie” di frate Francesco, che viveva in povertà con i compagni laggiù nella pianura e che spesso saliva in città a predicare il Vangelo. Nella primavera del 1209 aveva predicato perfino nella cattedrale di San Rufino.
Tra coloro che lo ascoltavano c’era Chiara degli Offreducci, figlia di una nobile famiglia. Colpita dalle sue parole, prese ad innamorarsi dei suoi ideali di povertà evangelica. Nella notte seguente la Domenica delle Palme del 1211, abbandonò di nascosto la casa paterna e giunse fino alla Porziuncola: Francesco, davanti all'altare della Vergine, le tagliò la bionda e lunga capigliatura, poi l'accompagnò al monastero delle benedettine a Bastia. Solo dopo che Chiara ebbe mostrato ai parenti il segno della sua consacrazione, essi si convinsero a lasciarla stare.
Successivamente Chiara e le compagne che l'avevano raggiunta si spostarono nel piccolo convento annesso alla chiesetta di San Damiano. Nel 1215, a 22 anni, Chiara fu nominata badessa delle “Povere Dame di San Damiano” (poi dette Clarisse). Francesco dettò loro una prima Regola di vita, sostituita più tardi da quella composta dalla stessa Chiara.
I Protomartiri francescani
Francesco desiderava non solo ricondurre il mondo cristiano agli originari principi evangelici, ma anche raggiungere i non credenti, specie i saraceni. Se in quell'epoca i rapporti fra il mondo cristiano e quello islamico erano sostanzialmente di lotta, Francesco volle capovolgere questa mentalità: nei saraceni vedeva anzitutto dei fratelli a cui annunciare il Vangelo, non con le armi, ma offrendolo con amore: se fosse il caso, dovendo subire anche il martirio.
Mandò per questo i suoi frati anzitutto in Spagna, dove vennero condannati a morte e poi graziati dal Sultano. Un secondo invio fu in Marocco, dove il rischio del martirio si concretizzò: i frati Berardo, Pietro, Accursio, Adiuto e Ottone, mentre predicavano, furono arrestati. Vennero imprigionati, flagellati e infine decapitati il 16 gennaio 1220.
Il ritorno in Portogallo dei corpi dei protomartiri, suscitò la vocazione francescana in un canonico regolare di Sant’Agostino, Ferdinando: divenne quindi frate Antonio, detto di Padova, anche lui destinato agli onori degli altari.
I viaggi di Francesco in Oriente
Francesco non si scoraggiò: nel 1219-1220 volle tentare personalmente l'impresa missionaria diretto in Marocco, ma una tempesta spinse la nave sulla costa dalmata. Il secondo tentativo lo fece arrivare in Spagna, ma si ammalò e dovette tornare indietro.
Infine, un terzo tentativo, lo fece approdare in Palestina. Si presentò al sultano egiziano Al-Malik al Kamil, che lo ricevette con onore, ascoltandolo con interesse, pur non convertendosi.
Il “capitolo delle stuoie” e la “Regola bollata”
Verso la metà del 1220, Francesco dovette ritornare in Italia per rimettere ordine fra i suoi frati, cresciuti ormai in numero considerevole. Appariva necessario risolvere alcuni problemi di organizzazione, di formazione, di studio, di adattamento alle necessità dell'apostolato in un mondo sempre in evoluzione.
Il “Poverello d’Assisi”, come divenne noto, non aveva infatti inteso fondare dei conventi, ma solo delle “fraternità”, piccoli gruppi di fratelli che vivessero in mezzo al mondo, mostrando come la felicità non risiedesse nel possedere i beni materiali, ma nel vivere in perfetta armonia secondo i comandamenti di Dio.
Nell'affollato “capitolo delle stuoie”, tenutosi ad Assisi nel 1221, Francesco autorizzò frate Antonio, venuto da Lisbona, d'insegnare la sacra teologia ai frati, specie a quelli addetti alla predicazione e alle confessioni.
La nuova Regola, dettata da Francesco a frate Leone, fu accolta con soddisfazione dal cardinale protettore dell'Ordine, Ugolino de' Conti (futuro papa Gregorio IX) e da tutti i frati. Venne approvata il 29 novembre 1223 da papa Onorio III con la bolla “Solet Annuere”: è infatti conosciuta come “Regola bollata”.
In essa si ribadivano la povertà, il lavoro manuale, la predicazione, la missione tra gli infedeli e l'equilibrio tra azione e contemplazione. Si permetteva ai frati di avere delle Case di formazione per i novizi e si stemperò il concetto di divieto della proprietà privata. Di fatto, i seguaci di Francesco erano venuti a costituire un Ordine mendicante, quello dei Frati Minori.
Il presepe di Greccio
La notte del 24 dicembre 1223, Francesco si sentì invadere il cuore di tenerezza e di slancio: volle rivivere nella selva di Greccio, vicino Rieti, l'umile nascita di Gesù Bambino. Nacque così la tradizione del Presepio nel mondo cristiano, che fu ripresa dall'arte e dalla devozione popolare lungo i secoli successivi.
Le stimmate
Nell'estate del 1224 Francesco si ritirò sul monte della Verna nel Casentino, insieme ad alcuni dei suoi primi compagni, per prepararsi con un digiuno di quaranta giorni alla festa di san Michele arcangelo.
La mattina del 14 settembre, festa della Esaltazione della Santa Croce, mentre pregava su un fianco del monte, vide scendere dal cielo un serafino con sei ali di fiamma e di luce, che gli si avvicinò in volo rimanendo sospeso nell'aria.
Fra le ali del serafino, Francesco vide lampeggiare la figura di un uomo con mani e piedi distesi e inchiodati ad una croce. Quando la visione scomparve, lasciò nel cuore del frate un ammirabile ardore e nella carne i segni della crocifissione: per la prima volta nella storia della santità cattolica si era verificato il prodigio delle stimmate.
Il declino fisico
Disceso dalla Verna, visibilmente dolorante e trasformato, volle ritornare ad Assisi. Era anche prostrato da varie malattie, allo stomaco, alla milza e al fegato, con frequenti emottisi. Inoltre la vista lo stava lasciando, a causa di un tracoma contratto durante il suo viaggio in Oriente.
Dopo le ultime prediche all'inizio del 1225, Francesco si rifugiò a San Damiano, nel piccolo convento annesso alla chiesetta da lui restaurata tanti anni prima, dove vivevano Chiara e le sue sorelle.
Il Cantico delle Creature e il Testamento
In quel luogo compose il “Cantico di frate Sole” o “Cantico delle Creature”, dal quale si comprende quanto Francesco fosse penetrato nella più intima realtà della natura, contemplando in ogni creatura la presenza di Dio.
In seguito, ospite per un certo tempo nel palazzo vescovile, dettò anche il suo famoso «Testamento», l'ultimo messaggio ai suoi figli, affinché rimanessero fedeli a “madonna Povertà”. In esso affermò: «Nessuno mi insegnava quel che io dovevo fare; ma lo stesso Altissimo mi rivelò che dovevo vivere secondo il Santo Vangelo».
La morte
Per l'interessamento del cardinale Ugolino e di frate Elia, Francesco accettò di sottoporsi alle cure dei medici della corte papale a Rieti, poi ancora a Fabriano, Siena e Cortona. Nell'estate del 1226 non solo non era migliorato, ma si fece sempre più evidente il sorgere di un'altra grave malattia: l'idropisia.
Dopo un'altra sosta a Bagnara, sulle montagne vicino a Nocera Umbra, perché potesse avere un po' di refrigerio, i frati visto l'aggravarsi delle sue condizioni, decisero di trasportarlo ad Assisi e su sua richiesta all'amata Porziuncola. Francesco morì in quel luogo la sera del 3 ottobre 1226, adagiato sulla nuda terra.
Le allodole, amanti della luce e timorose del buio, nonostante che fosse già sera, vennero a roteare sul tetto dell'infermeria. Appariva quasi un ultimo saluto a colui che un giorno, fra Camara e Bevagna, aveva invitato gli uccelli a cantare lodando il Signore, e che in un’altra occasione, in un campo verso Montefalco, aveva tenuto loro una predica.
La glorificazione
La mattina del 4 ottobre, il suo corpo di Francesco fu traslato con una solenne processione dalla Porziuncola alla chiesa parrocchiale di San Giorgio ad Assisi, dove era stato battezzato e dove aveva cominciato, nel 1208, la sua predicazione. Lungo il percorso il corteo si fermò a San Damiano, dove la cassa fu aperta, affinché santa Chiara e le sue compagne potessero vedere un’ultima volta il suo viso.
Il 16 luglio 1228, papa Gregorio IX, a meno di due anni dalla morte, lo proclamò santo, fissandone la memoria liturgica al 4 ottobre. I suoi resti mortali rimasero nella chiesa di San Giorgio rimase tumulato fino al 1230, quando venne portato nella Basilica a lui dedicata, precisamente nella Basilica Inferiore, fatta costruire da frate Elia.
I «Fioretti di San Francesco»
Gli episodi della sua vita e dei suoi primi seguaci, furono raccolti e narrati nei «Fioretti di San Francesco», opera di un anonimo trecentesco, che contribuì nel tempo alla larga diffusione del suo culto, unitamente alla prima e seconda «Vita», scritte dal suo discepolo Tommaso da Celano (1190-1260), su richiesta di papa Gregorio IX.
Alcuni episodi sono entrati nell'iconografia del santo e riprodotti dall'arte, come la predica agli uccelli, il roseto in cui si rotolò per sfuggire alla tentazione, il lupo che ammansì a Gubbio, l’impressione delle Stimmate.
I patronati
San Francesco è patrono dell'Umbria e di molte città, fra le quali San Francisco negli USA che da lui prese il nome. Innumerevoli sono le chiese, le parrocchie, i conventi, i luoghi pubblici che portano il suo nome. Tanti altri santi e beati, venuti dopo di lui, ebbero al battesimo o adottarono nella vita religiosa il suo nome.
Papa Pio XII, con il Breve pontificio «La sollecita cura» del 18 giugno 1939, proclamò Patroni Primari d’Italia lui e santa Caterina da Siena. Anche i Lupetti e le Coccinelle dell’AGESCI (Associazione Guide e Scouts Cattolici Italiani) lo considerano loro patrono.
I primi contrasti tra i Frati Minori
L'Ordine dei Frati Minori si propagò rapidamente: vivente ancora il fondatore, annoverava già 13 Province. Il suo massimo responsabile prese il titolo di Ministro Generale. Le Costituzioni furono redatte da fra Bonaventura da Bagnoregio, anche lui canonizzato.
Mentre ancora l'organizzazione si stava consolidando, scoppiarono i primi contrasti. I membri dell'Ordine si divisero in due fazioni: la prima intendeva adottare forme meno severe di vita comunitaria e prescindere dall'obbligo assoluto della povertà, al fine di rendere meno difficile lo sviluppo dell'Ordine stesso. La seconda, al contrario, si proponeva di uniformarsi alla lettera e allo spirito delle norme lasciate dal fondatore.
Osservanti e Conventuali e la nascita dei Cappuccini
I numerosi tentativi per placare i dissensi non ebbero effetto, anzi questi si acuirono di più quando Gregorio IX, con la bolla «Quo elongati» (1230), concesse ai frati di ricevere beni e di amministrarli per le loro esigenze.
Nel campo opposto, le correnti degli “Spirituali” e dei “Fraticelli”, portavano avanti un programma di rinnovamento religioso misto a una rinascita politico-sociale, che sarebbe dovuto sfociare nell'avvento del regno dello Spirito; tuttavia, si attirarono scomuniche e persecuzioni dalle autorità ecclesiastiche e feudali. La divisione tra Frati Minori Osservanti e Conventuali fu sancita ufficialmente nel 1517 da papa Leone X.
Nel 1525 papa Clemente VII approvò il nuovo ramo dei frati Cappuccini: guidati dal frate Matteo da Bascio della Marca d'Ancona, Osservante, erano dediti ad una più austera disciplina, alla povertà assoluta e alla vita eremitica.
La riforma dell’Ordine
Altre famiglie francescane riformate sorsero nei secoli (Alcantarini, Riformati, Amadeiti), in seno o a fianco degli Osservanti, ma tutte obbedivano al Ministro Generale dell'Osservanza. Ai membri delle varie famiglie dell’Osservanza papa Leone XIII, nel 1897, ingiunse di prendere il nome comune di Frati Minori.
L'Ordine francescano comprende quindi tre rami: il Primo Ordine, ossia i frati (sacerdoti e non), il Secondo Ordine, rappresentato dalle monache Clarisse, e il Terz'Ordine, fondato dallo stesso san Francesco nel 1221 per raccogliere i numerosi seguaci già sposati o comunque laici.
Oltre alle pratiche religiose e ascetiche, i Frati Minori sono tuttora dediti alla predicazione, all’apostolato e all'opera missionaria.
Cantico delle Creature
Altissimu,
onnipotente, bon Signore,
tue so’ le laude, la gloria e l’honore et onne benedictione. |
Ad te
solo, Altissimo, se konfano,
et nullu homo ène dignu te mentovare. |
Laudato
sie, mi’ Signore, cum tucte le tue creature,
spetialmente messor lo frate sole, lo qual’è iorno, et allumini noi per lui. Et ellu è bellu e radiante cum grande splendore: de te, Altissimo, porta significatione. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per sora luna e le stelle:
in celu l’ài formate clarite et pretiose et belle. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per frate vento
et per aere et nubilo et sereno et onne tempo, per lo quale a le tue creature dài sustentamento. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per sor’aqua,
la quale è multo utile et humile et pretiosa et casta. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per frate focu,
per lo quale ennallumini la nocte: ed ello è bello et iocundo et robustoso et forte. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per sora nostra matre terra,
la quale ne sustenta et governa, et produce diversi fructi con coloriti flori et herba. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per quelli ke perdonano per lo tuo amore
et sostengo infirmitate et tribulatione. |
Beati
quelli ke ’l sosterrano in pace,
ka da te, Altissimo, sirano incoronati. |
Laudato
si’, mi’ Signore, per sora nostra morte corporale,
da la quale nullu homo vivente pò skappare: guai a·cquelli ke morrano ne le peccata mortali; beati quelli ke trovarà ne le tue sanctissime voluntati, ka la morte secunda no ’l farrà male.
Laudate
e benedicete mi’ Signore et rengratiate
e serviateli cum grande humilitate. |
Altissimo,
onnipotente, buon Signore,
tue sono le lodi, la gloria, l'onore e ogni benedizione. |
Solo a
Te, Altissimo, si addicono,
e nessun uomo è degno di menzionarti. |
Sii
lodato, o mio Signore, con tutte le tue creature,
specialmente messer fratello sole, che è giorno e attraverso il quale ci illumini. Ed esso è bello, raggiante e con grande splendore: esso simboleggia Te, Altissimo. |
Sii
lodato, o mio Signore, per sorella lune e le stelle;
le hai create in cielo, chiare, preziose e belle. |
Sii
lodato, o mio Signore, per fratello vento
e per l'aria serena e nuvolosa e ogni tempo, grazie al quale dai il nutrimento alle tue creature. |
Sii
lodato, o mio Signore, per sorella acqua,
la quale è molto utile, umile, preziosa e pura. |
Sii
lodato, o mio Signore, per fratello fuoco,
grazie al quale illumini la notte: ed esso è bello e gioioso, vigoroso e forte. |
Sii
lodato, o mio Signore, per nostra sorella madre terra,
che ci sostiene e nutre, e produce diversi frutti con fiori colorati ed erba. |
Sii
lodato, o mio Signore, per quelli che perdonano per il tuo amore
e sopportano malattie e tribolazioni. |
Beati
quelli che sopporteranno questo in pace,
poiché saranno incoronati da te, Altissimo. |
Sii
lodato, o mio Signore, per nostra sorella la morte del corpo,
dalla quale nessun uomo mortale può sfuggire: guai a quelli che moriranno in peccato mortale; beati quelli che essa troverà nella Tua santissima volontà, poiché la seconda morte non farà loro male. |
Lodate
e benedite il mio Signore e ringraziatelo,
e servitelo con grande umiltà. |
Autore: Antonio Borrelli
FRANCESCO d'Assisi, Santo
di Vittorino FACCHINETTI - Mario NICCOLI - * -
Enciclopedia Italiana (1932)
FRANCESCO d'Assisi, Santo. - Nacque in Assisi nel
settembre 1182 (o, secondo altri, 1181). Pare che il padre, Pietro di
Bernardone, ricco mercante di panni - da alcuni storici tardivi ritenuto, senza
prove sicure, oriundo della famiglia dei Moriconi di Lucca - solito a recarsi
in Francia per il suo commercio, conducesse dalla Provenza in Assisi la sposa
madonna Pica. Al piccolo, nato durante un'assenza paterna, la mamma fece
imporre il nome di Giovanni, che il babbo, al ritorno, volle mutato in quello,
allora non comune, di Francesco (francese). Frequentate nell'infanzia le scuole
dei preti della chiesa di S. Giorgio, cominciò giovanetto ad aiutare i suoi
nella vendita delle stoffe, ma specialmente a sfoggiare le doti naturali di
eleganza, d'intelligenza, di cuore; e, soprattutto, le ricchezze avite in gara
di vanità con i coetanei. I parenti si rammaricavano per quelle spese pazze, ma
godevano in cuor loro dei trionfi del primogenito. Sete di ambizione e sogni di
gloria bruciavano lo spirito del giovane che fu avido di bellezza e di gioia,
ma moralmente e fisicamente sano; sdegnoso della mediocrità, liberale fin dalla
fanciullezza con i poveri.
Caduto prigioniero dei Perugini nello scontro di Ponte
S. Giovanni (1204), il brillante giovane è sottratto alla sua vita d'ogni
giorno; pure nel carcere primeggia presto, sostenendo in pace la sventura e
rincorando i compagni. Ma tutta la sua baldanza cade quando, tornato in patria,
si ammala gravemente: tutto gli appare ora scolorito e la stessa esistenza un
inutile enigma. Va così maturando la conversione che, attraverso lunghe,
ansiose preghiere solitarie e un tentativo di ritorno alla gloria delle armi
per una spedizione nelle Puglie, bruscamente interrotta da una nuova malattia a
Spoleto e da un sogno misterioso, lo trarrà a dedicarsi totalmente al servizio
di Dio; la decisione fu presa davanti al Crocifisso di S. Damiano, diruta
cappella sui declivî del Subasio, e dopo aver visto le labbra dell'icone
bizantina agitarsi per suggerirgli: "Va e ripara la mia Chiesa che sta
rovinando". F. cominciò subito (1206), con l'ardore dei giovani, la sua
carriera di ricostruzione edilizia, simbolo e preludio della restaurazione
morale che la Chiesa di Cristo attendeva. Sono i primi passi nella via nuova:
egli sente di dover compiere qualche cosa di straordinario. Che cosa
precisamente non sa; solo comprende di dover espiare la vita spensierata di
prima per essere fatto partecipe della passione di Gesù e della sua opera
redentrice. Vince l'orrore del viso di un lebbroso, baciandolo, e un giorno
compare, sparuto e sfigurato, per le vie di Assisi, tra l'urlìo beffardo della
folla che lo chiama pazzo, suscitando il dolore della madre e la collera del
padre che, umiliato e sdegnato, lo trascina in casa e lo chiude in un sottoscala.
Il dissidio tra l'abito mentale paterno e il nuovo ideale del figlio è
insanabile; e poiché il denaro è il pretesto col quale Bernardone tenta
ritrarlo dal suo proposito, il giovane vuol disfarsi per sempre di ogni
possedimento. Quando nell'episcopio di Assisi si trovano davanti padre e
figlio, questi, senza parole, si spoglia persino degli abiti che indossa,
rinunciando in questa forma suggestivamente drammatica a ogni bene terreno, in
fatto e in diritto. Così a venticinque anni, coperto solo di un cencioso
mantello, lascia la sua città (aprile 1207) e s'avvia alla volta di Gubbio.
All'ospedale serve per qualche tempo amorosamente ai lebbrosi; ma le parole del
Crocifisso non gli dànno tregua, e ritorna a S. Damiano a completare, in
letizia di spirito, la restaurazione della crollante chiesetta, chiedendo
pietre e prestazioni manuali ai passanti. Poi è un continuo progredire sulla
via della rinuncia; di tappa in tappa l'ardore del rinnegamento s'identifica
con il gaudio di ritrovare la via che la Provvidenza gli va indicando,
attraverso molteplici esperienze; finché il 24 febbraio 1209, sentendo leggere
nella piccola cappella detta della Porziuncola, anch'essa restaurata con le sue
mani, nella pianura boschiva di Santa Maria degli Angioli, l'evangelo
dell'apostolato: "Andate e predicate... non tenete oro, né argento... non
sacca da viaggio, né due vesti, né scarpe, né bastone...", grida:
"Ecco quello ch'io bramo" e getta i calzari e cambia l'abito
eremitico, ricevuto da un amico, nella rozza tunica dei contadini umbri,
stringendola ai fianchi con una ruvida corda. La rivelazione è completa. Ora
s'inizia la sua opera di apostolato.
Ben presto fiorì intorno a F. una piccola corona di
anime estatiche e operose, di figli devoti ed entusiasti, attratti dal suo
candore, dalla sua serena povertà, dalla sua sicurezza di sacrificio:
nell'aprile del 1209, Bernardo da Quintavalle lo seguì per primo, insieme col
canonico Pietro Cattaneo; mentre la generosa elargizione dei loro beni ai
poveri era stimolo all'avaro prete Silvestro a imitarne l'esempio. Dopo pochi
giorni Egidio, operaio infaticabile e profondo contemplatìvo, come gli altri
oriundo d'Assisi, scendeva egli pure alla Porziuncola. Era una semplice
famiglia, formatasi senza disegno prestabilito, stretta intorno al Poverello,
nell'esercizio della rinuncia e della preghiera.
A due a due quei viri
poenitentiales s'avviarono alla conquista delle anime. Quando si
ritrovarono a S. Maria eran cresciuti di numero; perciò s'imponeva un
ordinamento più regolare, e F. pensò di tracciare una specie di regola di vita
(oggi perduta: v. appresso), ricavata direttamente da passi evangelici. Quindi
F., avvertita la responsabilità della direzione di quelle anime, volle egli
stesso per sé e per loro fare atto di sudditanza alla sede apostolica, e con la
sua semplicità caratteristica prese senz'altro con i discepoli la via di Roma.
La grandezza del suo proposito parve dapprima audacia al grande Innocenzo III e
al sacro collegio; ma i tempi stessi calamitosi richiedevano energici rimedî, e
il papa seppe intendere il sommo valore dell'entusiasmo di rinnovamento che
animava F. e s'indusse ad approvare verbalmente la regola presentata dal santo
(v. francescanesimo; frati minori). Così gli oscuri figli dell'Umbria
tornarono in patria con la benedizione del papa. L'approvazione orale
della religio francescana (1210; o 1209?) portò nuovo vigore
all'opera iniziata, poiché F. e i suoi potevano annunciare dal pergamo le
parole di vita che prima avevano dette alle folle per le vie e per le piazze.
Un'importanza speciale ebbe la quaresima da F. predicata in San Ruffino nel
1212, perché al termine di essa la giovinetta Chiara d'Assisi (v.), la quale
doveva poi dare origine all'ordine delle Clarisse (il "secondo
ordine" francescano, v. clarisse), ricevette nella cappella della
Porziuncola, dalla mano stessa di F., l'abito religioso. F. s'era dunque in
breve tempo trovato a capo di una famiglia assai numerosa, ma pur attendendo
con sollecitudine paterna ai suoi seguaci, procedeva con fervido entusiasmo nel
suo cammino. Era ormai desideratissimo ovunque: alle sue esortazioni cadevano
odî inveterati d'individui e di famiglie, si commovevano i cuori dei masnadieri
e degli avari, rifioriva la primavera nella Chiesa di Cristo. Egli divideva i
giorni tra le fatiche dell'apostolato e le lunghe meditazioni in qualche eremo
solitario; se esitava a riprendere la vita attiva, uno sguardo al Vangelo lo
riportava nel turbine del mondo, dove sapeva del resto conservare tutta la sua
pace interiore.
Agl'inizî del sec. XIII, se era irrompente il
movimento dei crociati, nessuno pensava a valicare i mari per desiderio di
convertire gli infedeli. F. con l'esempio e col comando apre ai suoi figli la
via dell'evangelizzazione del mondo. Duplice era per lui lo scopo e la meta:
riportare la luce di Cristo alle popolazioni, specialmente delle terre
dell'Islam; e dare la propria vita in testimonianza di fede. Questo sarebbe
stato il vertice delle sue aspirazioni. Dopo un viaggio a Roma (forse in questa
occasione conobbe la nobile dama Giacomina dei Settesoli e s'incontrò con S.
Domenico: v.), lasciato in Assisi come suo vicario fra' Pietro Cattani,
s'imbarcò, pare ad Ancona, su una nave che salpava per l'Oriente; una tempesta
lo gettò sulle coste dalmate (1214-1215?) donde tornò in patria. Né più
fortunato fu il secondo tentativo di passare nel Marocco, perché in Spagna una
grave malattia lo colse e l'obbligò a rifare il cammino percorso. Tuttavia
l'idea delle missioni tra gl'infedeli non gli dava pace. Celebrando, nella Pentecoste
del 1217, il primo capitolo, o adunanza generale, dei suoi religiosi, aveva
affermato l'opportunità di allargare il campo del lavoro apostolico, dividendo
in provincie l'Italia e stabilendo missioni nei paesi d'oltre Alpe e nella
Siria (già nel 1215 fra' Egidio era sbarcato a Tolemaide), regione a lui
particolarmente cara e affidata alle cure di frate Elia (v.). Ignari della
lingua e degli usi dei popoli, privi di commendatizie ufficiali, quei
coraggiosi pionieri dovettero soffrire e lottare molto; eppure l'entusiasmo del
Santo aveva così acceso il cuore di tutti, che nel capitolo dell'anno seguente
sei frati minori si disponevano a partire pel Marocco; cinque di essi cadevano
il 16 gennaio 1220 sotto la scimitarra dell'emiro, primizie di martirio nell'ordine
francescano. Francesco stesso, celebrato alla Porziuncola il secondo capitolo
generale, nel 1219, si diresse di nuovo alla volta di Ancona per passare in
Oriente con i crociati. Nell'agosto è a Damiata; poi, con frate Illuminato, si
presenta animosamente al sultano al-Malik al-Kāmil, per annunciargli il
Vangelo; non riuscì a convertirlo, ma non ebbe neppure a soffrire persecuzioni;
ché anzi ricevette da lui un salvacondotto, munito del quale visitò
indisturbato la Palestina.
Nell'autunno del 1220 F. ritornò in Italia, anche
perché gli era pervenuta notizia di alcune perturbazioni introdottesi frattanto
nell'ordine. S'imponeva una codificazione più particolareggiata delle varie
prescrizioni ormai divenute abitudinarie tra i frati. Il fondatore non aveva
ceduto al consiglio suggeritogli fin dagl'inizî, di adottare la legislazione
dei benedettini o degli eremiti agostiniani, avendo voluto dare un'impronta
tutta particolare al suo istituto. Via via la primitiva formula
vitae s'era accresciuta di aggiunte; bisognava ridurre tutto a unità
organica e rafforzare l'istituzione, riaffermandone le caratteristiche, tenendo
presenti alcune recenti disposizioni canoniche che imponevano l'anno di
noviziato. F. dunque, abbandonata definitivamente la direzione dell'ordine
nelle mani di Pietro Cattani (autunno 1220), si mise all'opera, aiutato nella
redazione della regola, che avrebbe dovuto essere definitiva, da fra' Cesario
da Spira. Ma quando il nuovo testo fu pronto (1221) non incontrò il favore di
tutti i religiosi. Lo spirito di sacrificio aveva per F. reso normale l'eroismo
di una vita quotidianamente abbandonata alla Provvidenza e la rinuncia a tutto
ciò che non fosse di stretta necessità; ma quest'altezza non poteva essere
raggiunta da molti. Dopo una penosa esitazione, vinto anche dall'opera
persuasiva del cardinale Ugolino, protettore dell'ordine, s'indusse a compilare
un nuovo testo. Ma neanche questa nuova regola accontentò alcuni ministri che
facevano capo a frate Elia, il quale verso il marzo del 1221, morto Pietro
Cattani, era stato eletto vicario generale dell'ordine. Non si può negare il
movimento d'opposizione, determinatosi specialmente mentre il santo era
raccolto nella solitudine di Fonte Colombo; ma è pure nota la risposta di lui
agli oppositori, rivendicando alla Regola quasi un'origine divina. Essa veniva
poi solennemente sanzionata con una bolla da Onorio III il 29 novembre 1223.
Consta di soli dodici capitoli; vi permane lo spirito di rinuncia totale e
cordiale a ogni possesso, e vi è severamente vietato ricevere denaro; vige
sempre l'obbligo di procurarsi il sostentamento col lavoro prima che con la
mendicità, e la povertà deve osservarsi pur nelle vesti; una povertà serena che
non si turbi alla vista di chi vive delicatamente. Nota dominante l'amore
fraterno, frutto necessario e indice dell'amore divino; raccomandata, con le
classiche virtù cristiane, quali l'umiltà e la purezza e l'obbedienza, è la
cortesia, che tanto piaceva allo spirito cavalleresco del fondatore, e la gioia
piena anche in mezzo alle tribolazioni e alle persecuzioni. Comunque, il santo
dovette soffrir molto in quel tempo, ed è qui il segreto della sua perfetta
adesione al sacrificio. Siamo a un nuovo periodo della sua vita: par quasi
d'assistere all'inizio della passione di F., a somiglianza della passione del
suo Maestro divino. Non gli sfuggiva il dissidio tra quanto aveva sognato e
l'evidenza dei fatti; ma rimase tranquillo, anzi mostrò in atto l'insegnamento
della perfetta letizia, conservatoci in una squisita notissima parabola
dei Fioretti. Frattanto varie malattie minavano quel corpo che le
austerità e le fatiche della predicazione avevano indebolito; il Poverello
docilmente si sottopose a cure spesso dolorosissime, senza ritrarne alcun
giovamento.
Il 1224 segna il momento più solenne di
quest'esistenza nobilissima. Il "serafico in ardore" affaticato e pur
anelante a più alta perfezione, decide di passare la quaresima, ch'era solito
consacrare nel digiuno e nella preghiera all'arcangelo S. Michele, sul Monte
della Verna. Era salito più volte sulla sacra montagna; questa fu l'ultima.
Meditava di preferenza, in quei giorni, il mistero della redenzione, piangeva
sulle colpe dei peccatori, per i quali aveva ottenuto alla Porziuncola la
grande indulgenza del Perdono d'Assisi (per una ipotesi sulle origini di questa
indulgenza v. francescanesimo), e spasimava di risentire il martirio
ineffabile di Cristo e di provarne insieme l'ardente e fiammeggiante carità.
Infatti una mattina, intorno alla festa dell'esaltazione della Santa Croce, nella
solitudine silenziosa vide venire verso di lui un serafino con sei ali
infocate, che aveva l'aspetto d'un uomo crocifisso, e nel contemplare estatico
l'immagine bellissima, dolorosa nel suo splendore, F. sentì qualche cosa di
misterioso operarsi in lui; s'avvide poi che nelle sue mani e nei suoi piedi
erano spuntati dei neri chiodi carnosi e nel petto s'era prodotta una ferita
sanguinante. L'episodio della stimmatizzazione, storicamente accertato da
testimonianze irrefragabili, e che sfugge nella sua natura alle conclusioni
della scienza, accrebbe il dolore fisico e portò insieme nuove forze allo
spirito del novello martire; egli parve acquistare una più perfetta libertà,
come se ogni scrupolo e ogni terrore si fossero consumati in quell'incendio d'amore;
e nelle ore dello spasimo più intenso il giullare del buon Dio riprese a
cantare. Ripeteva di voler tornare ai primordî della sua conversione, alla cura
dei lebbrosi, all'apostolato laborioso per Cristo, ed esortava i figli a fare
più e meglio, come rinascendo di continuo a vita nuova. Ma poi accettò l'invito
di sorella Chiara e, ridisceso nell'Umbria, trascorse qualche tempo in una
capannuccia di rami da lei intessuta presso S. Damiano: echeggiò allora per la
prima volta quella fresca prosa ritmica, conosciuta col nome di Cantico di
Frate Sole (1225).
Molto si è scritto a proposito di questo canto, di cui
s'è cercato a torto di negare la paternità a F. Non si può dimenticare ch'egli
fu il santo del misticismo fortemente operoso e l'asceta delle più dure
mortificazioni, ma sarebbe ugualmente erroneo negare accenti poetici in lode
della natura, a questo spirito che veramente guardò ogni cosa con occhio
ottimista e riconoscente, in tutto scorgendo il segno adorabile del Creatore.
Appunto per questa concezione umana, dolce e simpatica dell'universo, F. si
differenzia da tanti altri santi e ha potuto lasciare tracce incancellabili del
suo passaggio: la gara melodica con l'usignuolo, l'amicizia col falcone della
Verna, la predica alle rondini, la cura per i più piccoli insetti, come la sua
indulgente bontà persino verso le belve, sono manifestazioni di quello stesso
spirito generoso, che sapeva trovare le vie del cuore per guarire nel corpo e
nell'anima il lebbroso bestemmiatore, per convertire i briganti, per riportare
la pace nelle città dilaniate da lotte di parte, e che si estasiava ripetendo
il nome del neonato divino, comunicando ai circostanti la sua commozione,
quando nel bosco di Greccio ricostruiva il presepio di Betlemme (1223).
Lo stesso tono di semplicità vibrante e di accalorata
supplica ritroviamo nei suoi scritti (vedi qui appresso) ricchi di rapidi
tocchi pittorici, di moniti efficaci, scritti che furono prezioso sussidio al
suo apostolato, per giungere ovunque la sua voce non potesse arrivare, specialmente
quando l'aggravarsi delle infermità lo costrinse a trascorrere quasi
nell'immobilità gli ultimi mesi, lui ch'era come fiamma sempre agitata.
Ammirevole tra gli altri documenti quel Testamento, dettato in fine dei suoi
giorni e che non si può leggere senza ammirazione e commozione profonda.
Negli ultimi mesi la serenità di F. è costante, anzi
assume il tono del canto più lieto dell'anima, per l'acquistata assoluta
confidenza nella divina misericordia. Giaceva inferm0 nell'episcopio d'Assisi,
dove i cittadini l'avevano trasportato dalle Celle di Cortona ed era angustiato
perché nessuno pensava a sedare una vecchia lite tra il vescovo e il podestà;
un giorno composta una nuova strofa, invia due compagni a cantarla di seguito
al Canto delle Creature alla presenza delle due autorità ostili: la strofa fu
suggellata dal reciproco abbraccio degli avversarî. Questo trionfo della carità
riempì di una gioia incontenibile il cuore di F., il quale durante le torture
della malattia intonava il suo cantico e, non potendo proseguire, invitava i
suoi fedelissimi Leone e Angelo a terminarlo. Egli sentiva avvicinarsi rapida
la fine e volle dal medico la conferma del suo presentimento; come seppe che
non gli rimanevano se non pochi giorni, esclamò festoso: "Bene venga la
mia sorella morte!" e compose l'ultima strofa del suo inno di laude al
Signore. Colui che aveva trasformato la propria esistenza in un canto di
esultanza, volle lasciare ai figli, presenti e futuri, il tesoro della sua
benedizione paterna, ed effondere la sua riconoscenza filiale e il suo amore di
santo nell'ultimo saluto alla città del suo cuore, mentre, portato su una
barella, scendeva il colle del Subasio verso la mistica Porziuncola. Gli ultimi
giorni li passò soffrendo, cantando, talché quando, la sera del 3 ottobre 1226,
sentì appressarsi la morte, poté intonare il salmo davidico: Voce mea ad
Dominum clamavi. Tutti poterono baciare e contemplare le stimmate da F. sempre
gelosamente occultate, mentre si preparava il trasporto funebre, in mezzo alla
moltitudine del popolo, dalla pianura di S. Maria sul colle d'Assisi, dove la
salma venne deposta prima nella chiesa di San Giorgio, poi, dopo la
canonizzazione (16 luglio 1228), nella basilica di Assisi eretta da frate Elia
alla memoria di Francesco. (V. anche francescanesimo; frati minori).
Iconografia. - F. fu ed è oggetto di un gran numero di
pitture o sculture, in rappresentazioni di ogni specie. Tommaso da Spalato ci
parla della sua "facies indecora" e Tommaso da Celano, ce lo descrive
così: "... statura mediocris parvitati vicinior, caput mediocre ac
rotundum, facies uteunque oblonga et protensa, frons plana et parva, mediocres
oculi, nigri et simplices, fusci capilli, supercilia recta, nasus aequalis,
subtilis et rectus, aures erectae sed parvae, tempora plana,... dentes
coniuncti, aequales et albi, modica labia atque subtilia, barba nigra, pilis
non plene respersa, collum subtile, humeri recti, brevia brachia, tenues manus,
digiti longi, ungues producti, crura subtilia, parvuli pedes, tenuis cutis, manus
largissima". L'evidente impronta retorica di questa descrizione, non
consente di controllarne l'esattezza; e del resto i pittori che vissero al
tempo del Santo non lo dipinsero in modo molto conforme a essa, forse perché
non lo conobbero personalmente. Nella cappella di S. Gregorio nel S. Speco di
Subiaco esiste una immagine antichissima di F., dipinta certamente quando egli
non era ancora santificato (1228) perché inscritta: Frater Franciscus, e
senza nimbo. Per la mancanza delle stimmate si potrebbe supporre che
quell'affresco fosse anche anteriore al miracolo della Verna (1223), se esso
non facesse parte dell'intiera decorazione della cappella, eseguita nel 1228,
forse poco innanzi la canonizzazione del santo, come ritiene il Toesca. Il
santo, che aveva visitato i monasteri di Subiaco, è rappresentato in atto di
porgere un cartello inscritto: pax huic domui; e dal viso, dagli occhi
celesti, spira una serena dolcezza, in contrasto con altre pitture del Dugento.
Di un ritratto anche più antico, fatto nel 1219, da un pittore perugino Tullio,
non rimane che una copia moderna (Roma, Museo dei Cappuccini), che lascia
sospettare una vera impostura.
L'arte bizantineggiante del sec. XIII sembra non aver
guardato allo spirito nuovo del santo riducendone la figura entro i soliti
schemi di idealizzazione dell'ascetismo: e nelle pale di San Francesco a
Pescia, di S. Croce a Firenze, della sagrestia della basilica di Assisi, di
Margaritone e di altri, la sparuta immagine del santo è immota nell'astrazione
della preghiera, senza calore di animo e senza tratti che si possano dire
personali. E lo stesso Cimabue (v.), trattando con altra nobiltà le forme
bizantine, improntò a queste l'aspetto del santo nel celebre affresco della
chiesa inferiore di Assisi. Ma Giotto (v.), rinnovando a fondo l'arte, liberò
dai vieti canoni la rappresentazione del santo: e se diede agli episodî della
leggenda francescana (Assisi, chiesa superiore di S. Francesco; Firenze, S.
Croce) un movimento di affetti che ci commuove ancora, ricreandoli nel proprio
spirito, improntò nella figura del santo il carattere proprio, rendendola
umanamente vigorosa ma pronta a ogni profondo moto dell'animo, sia nella
preghiera, sia nell'estasi, sia nella deliberata dedizione alle stimmate. Dopo
Giotto, gli artisti maggiori cercarono di esprimere nella figura del santo
qualcuna almeno delle sue qualità più intime, senza attenersi a caratteri
iconografici tradizionali: l'austerità e la dolcezza, l'abbandono in Dio,
l'estasi devota; e vi riuscirono in vario modo secondo il loro diverso
temperamento. Esteriormente la figura del santo fu distinta con le stimmate.
In quanto alla leggenda francescana, essa seguitò a
dare soggetto a innumerevoli opere, e anche a intieri cicli di pitture e di
sculture (Benozzo Gozzoli a Montefalco; Benedetto da Maiano in S. Croce di
Firenze, ecc.).
Fonti. - Secondo un criterio proposto fin dal 1894 da
Paolo Sabatier, il primo, se non il più felice e acuto, studioso che abbia
condotto un'indagine sistematico-comparativa sulle fonti francescane, si è
soliti dividere queste in cinque grandi categorie: scritti di S. Francesco,
documenti diplomatici, cronache di scrittori facenti parte dell'ordine,
cronache di autori estranei all'ordine, biografie propriamente dette.
Scritti di S. Francesco. - Dopo l'edizione
principe curata dal Wadding (Anversa 1623), oggi ne possediamo le due critiche:
di L. Lemmens (in Bibliotheca franciscana ascetica medii aevi, I,
Quaracchi 1904) e di H. Böhmer (Analekten zur Geschichte des Franziskus von
Assisi, 2ª ed. a cura di F. Wiegand, Tubinga 1930). Quest'ultima registra fra
gli opuscula sincera del Santo 18 scritti: le due regole superstiti e
frammenti di una regola precedente alla bolla di Onorio III; una lettera del
1223 a un ministro dell'ordine; una breve promessa di assistenza alle clarisse;
l'ultima voluntas del Santo alle clarisse; il Testamento;
28 admonitiones ai fratelli; una lettera a tutti i fedeli per
raccomandare e illustrare dodici precetti di vita cristiana; una lettera di F.
infermo al capitolo generale del 1224; un De reverentia corporis domini et
de munditia altaris; le Laudes de virtutibus; il Cantico delle creature;
le Laudes Dei; un regolamento ai fratelli qui volunt religiose stare
in heremis; l'epistola e la benedizione a frate Leone (gli autografi sono ora
nel duomo di Spoleto e nella basilica di Assisi); una preghiera alla Vergine.
Tutti questi brevi scritti (occupano in tutto 47 pagine nell'ed. di Bönmer)
furono composti dal santo o per impulso mistico, o per edificazione dei
fratelli, non con l'intento (inconcepibile in S. Francesco) di dare
un'esposizione sistematica, sia pur breve, delle sue idee: sì che esse non ci
forniscono che numerosi indizî per farci intendere il carattere e il peculiare
spirito del santo, indizî ehe peraltro sono spesso il mezzo migliore per
controllare le dichiarazioni dei biografi. In questo senso, più importanti che
le regole e il Cantico delle creature, sono alcuni scritti posteriori alla 2ª
regola (Admonitiones, lettera del 1224, Testamento) nei quali F. ha inserito principî
e precetti che non si era creduto di accogliere nella regola stessa: anzi, per
il Testamento, scritto alla vigilia della sua morte, il Santo impose che esso
dovesse da allora in poi essere osservato come parte integrante della regola, e
che questa come quello non dovessero esser soggette a interpretazioni o a
glosse di sorta (pochi anni dopo una bolla papale dispensò i frati da questa
osservanza: v. frati minori). Il Testamento, quindi, "nello spirito
di F. è la regola vera e definitiva, l'ideale riaffermato con pienezza e rigore
nel punto estremo della sua vita", e ha, per l'esatta comprensione del
programma religioso di F., importanza assai maggiore delle due regole giunte
fino a noi, la seconda (e definitiva) delle quali lo stesso F. sentì la necessità
di integrare appunto con il Testamento. Una prima regola fu scritta da F. nel
1210: da lui presentata a Innocenzo III, ottenne una semplice approvazione
verbale. Questa regola è perduta, ma dagli accenni che ad essa hanno fatto F.
stesso nel Testamento, Tommaso da Celano, Angelo Clareno e altri, è possibile
arguire che essa constasse di pochi passi evangelici (probabìlmente quelli
stessi con cui si apre la regola del 1221) con poche altre
prescrizioni quae ad conversationis sanctae usum imminebant (Tommaso
da Celano). Delle due regole successive che noi possediamo: quella del 1221 (la
cosiddetta I regola - in realtà II - o non bullata, perché non
presentata all'approvazione papale) e quella del 1223 (la cosiddetta II
regola - in realtà III - o bullata, perché approvata da Onorio III
con la bolla Solet annuere del 29 novembre 1223), solo la prima si
può considerare (almeno entro certi limiti: la collaborazione ad essa prestata
da Cesario di Spira dovette essere in ogni modo assai limitata) come scritto genuino
di F., come manifestazione spontanea del suo spirito (per quanto anch'essa
rifletta interessi e preoccupazioni più subiti che sentiti da F.), mentre la
seconda, frutto di una più ampia collaborazione e nella quale sono tracce
evidenti della mano esperta del cardinale Ugolino protettore dell'ordine,
rappresenta un compromesso e una concessione alle correnti meno intransigenti
dell'ordine, già governato da frate Elia (v.). A proposito del quale ricordiamo
altresì la lettera da lui indirizzata il 4 ottobre 1226 a Gregorio ministro di
Francia, che è la più antica testimonianza, di grande interesse, sopra le
stigmate di S. Francesco.
Documenti diplomatici. - Sono riuniti in questa
categoria tutti gli atti aventi carattere d'autenticità pubblica, in particolare
quelli redatti dalla cancelleria pontificia, e cioè: l'Instrumentum donationis
montis Alvernae (9 luglio 1274) per il quale il figlio del conte Orlando
Cattani avrebbe ratificato la donazione fatta verbalmente dal padre a F.
(sull'autenticità del documento, edito in S.
Mencherini, Cod. dipl. della Verna, Firenze 1924, non della
donazione, sono stati elevati serî dubbî); i registri di Onorio III e quelli
(particolarmente importanti) di Gregorio IX (ed. G. Levi, in Fonti per la
st. d'Italia, VIII, Roma 1890), le bolle pontificie relative all'ordine
(in G. G. Sbaralea, Bullarium franciscanum, Roma 1759-1780).
Cronache dell'ordine dei minori. - Cronaca di Giordano
di Giano (ed. H. Böhmer, Parigi 1908; trad. it., Brescia 1932) scritta nel
1262, relativa alla diffusione dell'ordine in Germania, e notevole per la
documentazione relativa ai primi contrasti verificatisi nella famiglia
francescana, vivente ancora F. Cronaca di Tomaso di Eccleston (ed. A. G.
Little, Parigi 1909), scritta fra il 1224 e il 1260 circa e relativa
all'ingresso dei frati minori in Inghilterra. Cronaca di fra' Salimbene (ed. O.
Holder Egger, in Monumenta Germaniae Historica, Hannover 1905-1913)
scritta fra il 1282 e il 1287: preziosissima per la storia dello sviluppo
francescano e delle correnti estremiste (spirituali, gioachimiti) sviluppatesi
in essa, ha scarse notizie specifiche su F. ed è ritenuta di secondaria
importanza per lo studio di questi e del suo ideale religioso da chi non pensa
che tali correnti siano le autentiche eredi del genuino ideale francescano. La
stessa considerazione può valere, a un dipresso, per la Historia septem
tribulationum Ordinis minorum (testo latino in due edizioni parziali:
dell'introduttorio e delle prime due Tribolazioni, a cura di F. Tocco, in Rendic. Lincei,
Roma 1908; delle ultime cinque tribolazioni, di F. Ehrle, in Archiv für
Litt.- und Kirchengesch. des Mittelalters, II, 1886, pp. 125-155,
256-327; scarso valore ha il volgarizzamento italiano, ed. L. Malagòli, Torino
1931) di Angelo da Cingoli (v.), o Clareno scritto circa il 1330: documento
vivente di lotta, dominato dall'idea che l'"apostasia" dell'ordine
dall'ideale di F. dati dall'anno 1219 quando, essendo F. in Levante, prevalsero
nell'ordine le tendenze più accomodanti. Del Clareno esiste anche
una Expositio regulae fratrum minorum (ed. da L. Oliger, Quaracchi
1912). Da ambiente gioachimita provengono anche gli scritti di Pietro Giovanni
Olivi (v.), quasi tutti inediti, e di Ubertino da Casale (v.), specialmente
l'Arbor vitae crucifixae Iesu (Venezia 1485), la Responsio ad quatuor
articulos e la Declaratio (su tutta questa letteratura
gioachimita v. F. Ehrle, in Archiv cit., II-III, 1886-1887).
Appartengono infine a questo gruppo la Cronaca dei 24 generali dell'ordine (ed.
in Analecta franciscana, III, Quaracchi 1897) scritta verso il 1375;
il Liber de conformitate vitae Beati Francisci ad vitam Domini
Iesu (ed. Quaracchi 1906-1912) scritto da Bartolomeo di Pisa fra il 1385 e
il 1390; la Cronaca di Nicola Glassberger (ed. Quaracchi 1888), scritta verso
il 1508 e la cronaca di Marco da Lisbona (ed. Lisbona-Salamanca 1556-1570)
seritta verso il 1550, e altre di minore importanza.
Cronache estranee all'ordine. - Basterà ricordare i
nomi del cardinale Giacomo de Vitry (v.), che ha lasciato quattro testimonianze
di capitale importanza: due lettere, un capitolo della sua Historia
occidentalis e due sermoni (vedi questi testi in Analekten cit.
del Böhmer, pp. 64-72, e in H. Felder, J.V.'s sermones ad Fratres minores,
Roma 1903); e di Tommaso di Spalato (Historia Salonitanorum; v.
Böhmer, op. cit., p. 72) che il 15 agosto 1222 udì predicare in
Bologna F. e lo descrive con pochi ma vivaci tratti. - Per le altre fonti di
questo gruppo, v. P. L. Lemmens, Testimonia minora saeculi XIII de S. Francisco,
Quaracchi 1926.
Biografie propriamente dette. - È questo il gruppo più
notevole delle fonti francescane, quello intorno al quale la critica si è più
esercitata, non sempre con serenità. Per orizzontarsi nel labirinto di ipotesi
(riferiamo solo le principalissime) avanzate per tracciare lo sviluppo della
leggenda francescana, è necessario fissare le tre tappe che in esso si possono
identificare, e che sono rappresentate dalle tre biografie qualificabili come
eanoniche, in quanto scritte per incarico dei generali dell'ordine o del papa:
la Legenda prima e secunda di Tommaso da Celano (ed. E.
d'Alençon, Roma 1906, volg. ital. ed. da F. Casolini, Quaracchi 1923) e
la Legenda maior di S. Bonaventura (ed. Quaracchi 1898 e 1923; volg.
it. ed. da G. Battelli, San Casciano Val di Pesa 1926).
La prima Vita di Tommaso da Celano fu
intrapresa all'epoca della fondazione della basilica di Assisi (16 luglio 1228)
e approvata da Gregorio IX il 25 febbraio 1229. La valutazione che di questo
scritto si può dare ai fini della sua utilizzazione è subordinata a due ordini
di critiche, l'uno dei quali non sembra escludere l'altro. Si è osservato che
Tommaso è un retore: la sua tendenza al ricamo letterario è evidente, il suo
ricorso a motivi agiografici tradizionali frequentissimo. In secondo luogo: la
vita del Celanese fu scritta in un momento in cui la tendenza, che potremmo
dire "conventuale", cercava d'imporsi nell'ordine per l'autorità che
le derivava da frate Elia (v.), e da papa Gregorio IX grande protettore di Elia
e che, ancora cardinale Ugolino, aveva favorito, vivente F., l'affermarsi di
questa tendenza come quella che meglio avrebbe permesso di inserire l'ordine
nei quadri dell'organizzazione regolare. La vita del Celanese rivela lo studio
costante di mostrare come Elia fu da F. stesso designato come successore (si
ricordi che Tommaso scriveva essendo ancora generale Giovanni Parenti) e
indicato come suo interprete autorizzato; il libro, anche se non è una risposta
polemica a uno scritto del partito degli spirituali (come è stato sostenuto da
P. Sabatier) è stato a buon diritto definito come un manifesto a favore di
Elia: esso tace persino i nomi di Leone, Angelo, Illuminato e Masseo, i quattro
più fedeli compagni del santo e di tendenza contraria a Elia. Fino a che punto
la retorica e la manifesta tendenza "politica" del Celanese vietano
di fargli credito? La risposta a tale quesito, inevitabile data la veridicità
degli appunti, dipende dalla valutazione di essi e va dall'accusa di totale
menzogna e impostura alla concessione di un credito illimitato. Comunque,
la Legenda prima ebbe larghissima diffusione e da essa dipendono
direttamente numerosissime vite in prosa e in versi: leggende a uso del
coro; Liber epilogorum di Bartolomeo di Trento; la Leggenda cosiddetta,
dalle parole iniziali, Quasi stella matutina, di Giovanni da Ceprano (ce
ne è stata conservata una compilazione abbreviata); la Leggenda di Giuliano di
Spira (è probabilmente la cosiddetta Vita secunda pubblicata come
anonima negli Acta Sanctorum); una vita in esametri latini opera di Enrico
d'Avranches, ecc.
Gli anni seguenti alla pubblicazione della prima vita
di Tommaso possono essere considerati (v. frati minori) fra i più
turbinosi di quanti ne abbia traversati l'ordine. A Giovanni Parenti succede
frate Elia (1232) che approfitta del potere per lavorare con indomabile
fermezza alla realizzazione delle sue idee; ma le opposizioni dei partiti a lui
contrarî giunsero a tanto che Gregorio IX abbandonò il suo protetto e che
questi fu deposto (1239). Se la diffusione della prima vita di Tommaso dovette
incontrare gravi difficoltà da parte degli oppositori di Elia, dando luogo al
diffondersi di biografie extracanoniche più conformi allo spirito
dell'opposizione, una revisione della Leggenda prima si impose anche negli
ambienti ufficiali quando Elia fu deposto. Nel 1244 il generale Crescenzio da
Iesi nel capitolo di Genova comandò a tutti i frati: quod sibi in scriptis
dirigerent quidquid de vita, signis et prodigis beati Francisci scire
veraciter possent. Degli scritti (si tralasciano i meno notevoli) che si
riconducono a questo decreto, tre: la Legenda trium sociorum (ed. M.
Faloci-Pulignani, Foligno 1898; volg. it. di G. Battelli, San Casciano Val di
Pesa 1926), la Seconda vita di Tommaso da Celano e lo Speculum
perfectionis (ed. P. Sabatier, 2ª ed., Parigi 1930), presentano, per lo
studio della loro genesi, difficoltà anche oggi non risolte.
La Legenda Trium sociorum, nella redazione in cui
ci è pervenuta, è preceduta da una lettera datata da Greccio l'11 agosto 1246
con la quale l'opera era inviata a Crescenzio, dai tre autori: Leone, Angelo e
Ruffino, cioè "des hommes - scriveva P. Sabatier nel 1884 - dignes de
raconter Saint François, et peut-être les plus êapables de le faire".
Specialmente Leone che, dal 1220, fu senza interruzioni al fianco di F.,
compagno fedele di S. Chiara, avversario di Elia, rappresentante tipico
dell'ideale francescano. Frate Leone amava consegnare alla carta i fatti e le
parole del santo che egli di tanto in tanto rievocava per l'edificazione dei più
giovani fratelli: sono i
famosi rotuli o schedulae ricordati e citati spesso da
Ubertino da Casale, Pietro Olivi, Angelo Clareno. Disgraziatamente, basta un
esame superficiale della Legenda a far constatare come dopo aver parlato
della giovinezza del santo e dei primi tempi dell'ordine, essa passi
bruscamente alla morte e alla canonizzazione, saltando quella parte della vita
che, oltre a essere la più interessante, era proprio quella sulla quale i tre
compagni erano meglio informati; d'altra parte vi sono evidenti contraddizioni
fra la lettera di invio e il contenuto della Legenda, i cui due capitoli
finali presentano tali differenze di stile dal resto da apparire ai più
un'aggiunta posteriore. Tuttavia non sono mancati i difensori dell'integrità e
autenticità della Legenda; altri, pur pensandola autentica, ne hanno
contestata l'integrità; per altri, infine, essa, checché ne sia della sua
integrità, è un rafforzamento di epoca assai tarda: la
definì pastiche il competentissimo bollandista Van Octroy (Analecta
Bollandiana, XIX, 1900, pp. 119-197), le cui conclusioni, nonostante le
repliche, sono ora accolte quasi universalmente. Resta la lettera d'invio a
Crescenzio da Iesi: il Van Octroy pensava che essa dovesse precedere qualche
documento francescano oggi perduto o che fosse opera di un falsario; in realtà
non pare possibile concludere così semplicisticamente, e la lettera è e rimarrà
un mistero la cui soluzione porterebbe un po' di luce nella così intricata
questione delle fonti francescane.
L'ipotesi che la Leggenda fosse autentica ma
incompleta ha suggerito non pochi tentativi di rintracciare le parti di essa
che dai più si pensavano soppresse da Crescenzio da Iesi,. avversario degli
zelanti. E P. Sabatier, preso in esame lo Speculum vitae, caotica e indigesta
compilazione della metà del sec. XIV, pensava, eliminando successivamente da
questa compilazione i Fioretti, frammenti della leggenda di S. Bonaventura, di
Cronache dell'ordine, di opere di F. e di altri scritti, di trovare i frammenti
soppressi dalla Leggenda dei tre compagni: si trovò invece in presenza di uno
scritto omogeneo, alcuni passaggi del quale erano citati da Angelo Clareno e da
Ubertino da Casale come opera di frate Leone. La conferma venne dal manoscritto
parigino Mazarino 1743, del 1459, che conteneva, quasi negli stessi limiti,
appunto lo scritto isolato dal Sabatier, col titolo Speculum perfectionis.
L'explicit era datato 11 maggio 1228 (computo pisano; 1227 computo
nostro): dunque un'opera anteriore alla prima vita di Tommaso! Tanto bastò al
Sabatier per pubblicarla (1898) come Speculum perfectionis seu
S. Francisci Assisiensis legenda antiquissima auctore Frate Leone. La
pubblicazione diede origine a un grandissimo numero di scritti, polemiche,
discussioni, ipotesi: si erano dunque finalmente messe le mani
sull'inafferrabile e fondamentale scritto di frate Leone? Ma il confronto con
un secondo manoscritto (Ognissanti, Firenze) dimostrò che
lo Speculum era del 1318, quindi non poteva essere opera di frate
Leone: ciò non toglieva, anzi poteva essere accolto come certo, che l'opera
contenesse materiali leoniani. A rintracciare i quali furono avanzate le più
svariate ipotesi (tutte, malauguratamente, irriducibili fra loro per mancanza
di argomenti decisivi) e pubblicati testi spesso interessantissimi (fra questi
una nuova redazione dello Speculum edita da L. Lemmens;
la Legenda antiqua o Compilazione di Avignone, studiata da P.
Sabatier; un manoscritto francescano, pubblicato (1903) da A. G. Little;
la Legenda antiqua, o manoscritto di Perugia, pubblicato da F. Delorme),
ma che non hanno avuto altro resultato che di confondere ancora di più una già
confusa questione. Quello che si può ritenere - nonostante l'opposizione di M.
Beaufreton, il paladino più tenace della tradizione celanese - è che negli
scritti studiati per rintracciare l'opera di frate Leone (in particolare
la Legenda Trium sociorum e lo Speculum perfectionis) è
possibile vedere frammenti di un materiale certamente anteriore alla II vita di
Tommaso e da questa utilizzati.
Sta di fatto che in seguito alle deliberazioni di
Crescenzio da Iesi molto materiale biografico dovette esser posto a
disposizione del generale: è probabilissimo che anche i tre compagni gli
facessero pervenire, se non una vita, almeno dei materiali per una vita; è
certo che questi materiali, comunque pervenuti a Crescenzio da Iesi, furono
affidati a Tommaso affinché ne traesse una biografia organica e ufficiosa. È
questa la II vita di Tommaso da Celano iniziata nella seconda metà del 1246.
L'11 luglio 1247, quando ancora il Celanese non aveva compiuto il suo lavoro, a
Crescenzio da Iesi, avversario degli zelanti, succede nel generalato Giovanni
da Parma, il più in vista del partito contrario; a lui è attribuito, sembra a
torto, un Sacrum commercium beati Francisci cum domina
paupertate (ed. F. D'Alençon, Roma 1900) notevolissimo. Giovanni rinnovò
al Celanese l'incarico. La II vita riflette questo mutato indirizzo nel governo
dell'ordine rivelandosi, nella seconda parte, circa la questione della povertà
e della lotta fra i due partiti, un'apologia degli spirituali.
Ma, come la caduta di Elia aveva provocato la caduta
della I vita di Tommaso, così quando Giovanni da Parma fu dimesso dal
generalato, anche la II vita, favorevole agli spirituali, subì la stessa sorte.
Il capitolo di Narbona (1260) affidò la compilazione di una nuova biografia al
nuovo generale, S. Bonaventura. Avversario in egual misura dei due partiti
estremi in seno all'ordine e desideroso soprattutto di pacificazione,
Bonaventura era l'uomo adatto a dare, del santo, una biografia ufficiale.
La Legenda maior (Bonaventura compose anche una Legenda
minor a uso del coro) di lui, approvata dal capitolo di Pisa del 1263,
conformemente allo scopo per il quale fu scritta, sopprime nella vita del santo
tutto ciò che era stato motivo di polemica: non vi è per es. ricordato il
Testamento, e cadono insieme i nomi di Elia e dei Compagni del santo. E vi si
cercherebbe invano l'originalità di F., il dramma della sua esperienza intima,
che pure aveva trovato nel celanese un pittore efficace: il santo vi è
rappresentato come tipico fondatore di ordine e grande taumaturgo. Inutile
insistere sui procedimenti che permisero a Bonaventura di adattare le sue fonti
al suo scopo, come è inutile esagerare - ha osservato il Van Octroy - il merito
critico di questa vita ufficiale, che il capitolo generale del 1266 dichiarò
unica autorizzata, ordinando la distruzione di tutte le precedenti: tanto che,
contro quasi duecento codici della Legenda maior, ne abbiamo solo una
diecina della prima vita di Tommaso.
Delle biografie posteriori a Bonaventura ricorderemo
gli Actus Beati Francisci et sociorum eius (ed. M. F. Pennacchi,
Foligno 1911), scritti fra il 1322 e il 1328, con tutta probabilità da Ugolino
da Monte Giorgio (Marche), dai quali furono tratti sostanzialmente i Fioretti
(v.). Essi presentano un certo interesse in quanto sono l'unico documento
francescano che rifletta al vivo la vita francescana quale si perpetuava negli
eremitaggi e fra il popolo.
Le fonti francescane (specialmente quelle connesse col
famoso decreto di Crescenzio da Iesi) presentano dunque difficoltà,
insormontate e forse insormontabili, quando si tratta di stabilire rapporti
d'interdipendenza e d'individuare la famosa e inafferrabile opera di frate
Leone. E anche qualora tutte le difficoltà di ordine storico-letterario fossero
risolte, rimarrebbe sempre il problema generale dell'attendibilità di queste
fonti. Ciò non autorizza tuttavia a dichiarare la questione insolubile. Sta di
fatto che le fonti frascescane, oltre a essere opere di edificazione (ciò che
non contribuisce ad aumentarne l'attendibilità), offrono un'immagine del santo
che appare troppo spesso foggiata per avallare una particolare interpretazione
del messaggio francescano e sono documenti viventi di una lotta che conosciamo
bene. Indagarne lo spirito e la tendenza è il mezzo migliore per sapere fino a
che punto si possa loro far credito: gli scritti del santo permettono di
controllare se e in che misura l'idea che i varî biografi si son fatti di F.
sia vicina all'immagine di lui che balza luminosa e vivente dalle pagine
accorate del Testamento.
V. tavv. CLXXIX-CLXXXII.
Bibl.: Manca una buona e completa bibliografia; si vedano peraltro A. López, Notas de bibliografía franciscana, in Archivio ibero-americano, XXVI (1926) segg.; C. Pitollet, Bibliographie franciscaine de 1920 à 1926, in Revue d'histoire franciscaine, III (1926), pp. 578-591; H. Korff, Franz von Assisi (Bibliografia tedesca 1870-1926), in Bibliographia catholica, Friburgo in B. 1927; A. Zawart, The history of Franciscan preaching and of franciscan preachers (1209-1227). A bio-bibliogr. study, New York 1928; V. Facchinetti, S. F. d'Assisi, Roma 1928 (Guide bibliografiche della Fondazione Leonardo, XLIII-XLV). Delle Biografie di S. F., oltre a quella di L. Wadding (nel primo volume degli Annales Minorum, Lione 1625), la prima in ordine cronologico, si vedano quelle di P. Chavin de Malan (Prato 1846); di K. Hase (Lipsia 1856); L. Le Monnier (Parigi 1889, Assisi 1895); P. Sabatier (Parigi 1894; ediz. di guerra, Parigi 1920; trad. ital., Roma 1896); W. J. Knox Little (Londra 1897); N. Papini (Foligno 1804); G. Schnürer (Monaco 1905; trad. it. Firenze 1906); G. Joergensen (Kopenaghen 1907; trad. it., 2ª ed., Roma 1919); F. Cuthbert (Londra 1912); A. Colombo (Milano 1921); F. Tarducci (Roma 1923); G. K. Chersterton (Londra 1923); M. Beaufreton (Parigi 1925); E. Buonaiuti (Roma 1925); G. Fanciulli (Torino 1925); D. Sparacio (Assisi 1926); A. Fortini (Milano 1926); V. Facchinetti (2ª ed., Milano 1926); L. Salvatorelli (2ª ed., Bari 1927). Degli scritti su argomenti particolari si citano solo: K. Müller, Die Anfänge des Minoriten Ordens, Friburgo in B. 1885; G. Ratzinger, Die soziale Bedeutung des hl. F., in Forschungen zur bayrischen Gesch., 1897; I. Della Giovanna, S. F. d'A... e le "Laudes creaturarum", in Giornale storico della lett. italiana, XXIX, XXXIII; H. Tilemann, Sources of history of St. Francis, in English historical Review, XVII (1902), p. 643 segg.; P. Mandonnet, Les règles et le gouvernement de l'ordo de poemitentia au XIIIme siècle, Parigi 1902; W. Goetz, Die ursprünglichen Ideale des hl. F. v. A., in Historischen Vierteljahrschrift, VI (1903), pp. 19-50; H. Thode, F. v. A. und die Anfänge der Kunst der Renaissance in Italien, 2ª ed., Berlino 1904; W. Goetz, Die Quellen zur Geschichte des hl. F. v. A., Gotha 1904; N. Tamassia, S. Francesco d'A. e la sua leggenda, Padova e Verona 1906; P. Paschal Robinson, Short Introduction to Franciscan Literature, New York 1907; H. Holzapfel, Entstehung des Portiuncula-Ablasses, in Archivum franciscanum historicum, 1908, p. 31 segg.; U. d'Alençon, L'Âme franciscaine, Parigi 1913; H. Tilemann, Studien zur Individualität des F. v. A., Lipsia 1914; V. Kybal, Über das Testament des hl. F. v. Assisi, in Mitteilungen des Institut für österreichische Geschichts-forschung, 1915, p. 312 segg.; id., Die ordensregeln des hl. F. v. A., und die ursprüngliche Verfassung des Minoritenordens, Lipsia 1915; id., in Franziskanische Studien, 1915; F. van den Borne, Die Franziskus-Forschung in ihrer Entwickelung dargestellt, Monaco 1917; M. Faloci-Pulignani, La Regola di S. Francesco, Città di Castello 1924; id., Gli zelanti e i moderati a tempo di S. Francesco, ibid. 1928; V. Facchinetti, La questione francescana, Quaracchi 1918; A. G. Little, A Guide to Franciscan Studies, Londra 1920; P. Martino da Barcellona O. M. Cap., Estudio crítico de las fuentes historicas de San F. y Santa Clara, Barcellona 1921; F. Imle, Der Geist des hl. F. und seiner Stiftung, Mergentheim 1921; H. Felder, Die Ideale des Hl. F. v. Assisi, Paderborn 1923; M. Faloci-Pulignani, La psicologia di S. Francesco, Assisi 1915; G. Bondatti, Gioachinismo e Francescanesimo nel Dugento, S. Maria degli Angeli 1924; A. Gemelli, Le stimmate di S. Francesco, in Vita e Pensiero, X (1924), pp. 580-604; F. C. Burkitt, Scripta Leonis and Speculum perfectionis, e L. Lemmens, Die Schriften des Br. Leo von Assisi, in Miscellanea Ehrle, III, Roma 1924, pp. 1 segg.; I. Felder, Die Ideale des hl. F. v. Assisi, Paderborn 1923, trad. it., Firenze 1925; E. Buonaiuti, Origini cristiane e movimento francescano, in Ricerche religiose, I (1925), pp. 139-255; L. Bracaloni, Il cantico di frate Sole, Todi 1925; S. F. d'A., Miscellanea, Parigi 1927; A. Masseron, Les sources de la Vie de S. F. d'A., in S. F. d'A., miscellanea cit., pp. 9-67; L. Salvatorelli, S. F. e frate Elia, in Ricerche religiose, VI (1920), pp. 39-56; E. Buonaiuti, Gioacchino da Fiore, in Rivista Storica Italiana, XLVIII (1931), pp. 205-323; id., Gioacchino da Fiore ed Elia da Cortona, in Ricerche religiose, VII (1921), pp. 53-59; E. G. Salter, Sources for the Biography of St. F. of Assisi, in Speculum, V (1930), pp. 388-410; V. Dutton Schudder, The Franciscan Adventure. A Study in the first hundred Years of the Order of St. F. of A., Londra 1931. Per le collezioni di fonti e riviste di studî francescani v. frati minori.
Sull'iconografia del santo v. A. Westlake, On the authentic portraiture of
F., Londra 1887; A. Goffrin, Saint François d'Assise dans la légende et
dans l'art primitif italien, Bruxelles 1909; B. Kleinschmidt, S.
Franciscus v. Assisi in Kunst u. Legende, München-Gladbach 1911; L.
Gillet, Histoire artistique des Ordres Mendiants. Étude sur l'art
religieux en Europe du XIIIe au XIVe siècle, Parigi 1912; M.
Faloci, Gli antichi ritratti di S. F., Roma 1918; V.
Facchinetti, Iconografia francescana, Milano 1924; A. Fosco, I
ritratti di S. Francesco, Città di Castello 1924; I. Silvestri, Il
ritratto di S. Francesco a Spoleto, Foligno 1926; M. Vandal, Saint
François d'Assise et ses interprètes dans l'art. Recherches d'iconographie
franciscaine, Parigi 1927.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-francesco-d-assisi_(Enciclopedia-Italiana)/
Giotto di Bondone (–1337) . Gloriosus
Franciscus che gli Angeli fra un tripudio di canti e di suoni, portano in
cielo su quello stesso trono, che, secondo la visione di Fra Pacifico, era
rimasto vuoto per l'orgoglio di Lucifero. Siede il Poverello quasi trasumanato,
indossando una preziosa dalmatica, egli che per umiltà volle rimanere Diacono:
le sue mani stimmatizzate sorreggono la Croce e il libro del Vangelo, circa
1330. (Da Virgilio Crispolti: Guida della Basilica Papale e del Sacro
Convento di S. Francesco di Assisi. Casa Editrice Francescana, Assisi
1930, p. 99.)
FRANCESCO d'Assisi, santo
di Roberto Rusconi - Dizionario Biografico degli
Italiani - Volume 49 (1997)
FRANCESCO d'Assisi, santo (Francesco di Pietro di
Bernardone). - Nacque ad Assisi, forse il 24 giugno 1182, da Pietro di Bernardone
e da Giovanna (il soprannome di Pica della madre è attestato solo da
un exemplum tardivo). Venne chiamato a sua volta Giovanni, in assenza
del padre: questi, di ritorno da un viaggio in Francia, gli mise il nome di
Francesco, con cui egli venne sempre indicato a partire da quel momento. Aveva
almeno un fratello di nome Angelo.
La maggior parte delle fonti relative ai primi anni di
vita di F. è costituita dalle diverse biografie agiografiche e dalle
compilazioni redatte nel corso del secolo XIII. Si tratta di testi che
inglobano frammenti di informazione all'interno di una narrazione rivolta
principalmente a finalità liturgiche e devozionali. A ciò si aggiunga che, in
connessione con il dibattito interno all'Ordine dei frati minori concernente le
caratteristiche dell'identità francescana e il ruolo della povertà religiosa,
con il trascorrere dei decenni si affermò la tendenza a retrodatare agli anni
dell'esistenza di F. determinate problematiche e a filtrare la memoria di
quegli avvenimenti alla luce delle esigenze religiose e nel contesto della
politica ecclesiastica di un'epoca successiva.
Da ciò deriva la difficoltà a fissare una datazione
attendibile degli avvenimenti, qualora non intervenga altra documentazione, dal
momento che nelle biografie agiografiche essi vengono collocati, in genere,
secondo una cronologia relativa.
Alla fine dell'esistenza, dettando il
proprio Testamentum, F. aveva selezionato, al di fuori degli schemi di una
puntuale ricostruzione biografica, i momenti salienti della sua vita (che gli
agiografi, invece, tenteranno di disporre secondo un assetto narrativo): la
conversione alla penitenza, espressa da un diverso rapporto con i lebbrosi;
l'abbandono di un'esistenza secolare in un'assoluta fiducia nelle istituzioni
della Chiesa romana e soprattutto nei sacerdoti a essa fedeli (in quanto essi
consacrano l'eucarestia, nei confronti della quale egli nutrì una particolare
devozione); la nascita della prima fraternitas, la scoperta della
"forma sancti evangelii" e l'approvazione di una forma
vitae da parte del pontefice; la povera comunità dei primordi, formata da
chierici e da laici, con i frati che lavoravano per il proprio sostentamento e
che eventualmente mendicavano; l'annuncio della pace evangelica.
Nel 1202 (forse nell'estate) F. prese parte, in
località Collestrada, allo scontro con i Perugini e con i fuoriusciti assisani
i quali, dopo la distruzione della rocca e delle case torri nel 1198, si erano
rifugiati nella città vicina a partire dal gennaio 1200.
In seguito alla sconfitta degli armati di Assisi, F.
fu condotto prigioniero a Perugia, dove restò per almeno un anno, sino a che,
nel novembre 1203, venne sottoscritta una pacificazione tra gli homines
populi, cui egli si era aggregato, e i boni homines (i nobili
fuorusciti vittoriosi).
Prima della conversione a vita religiosa fu partecipe
della cultura e della mentalità del proprio ceto di appartenenza e della
propria area di provenienza: una società in cui, tra gli ultimi anni del secolo
XII e i primi del XIII, il figlio di un ricco mercante, certo anch'egli
mercante, poteva aspirare a divenire miles. La formazione culturale del
laico, borghese e mercante, la sua mentalità, la tensione al raggiungimento di
ideali cavallereschi e cortesi, compenetrarono profondamente gli anni in cui F.
maturò la propria scelta religiosa, vissuta all'inizio - e in parte anche in
seguito - come una sorta di aventure nella quale progressivamente
viene meno l'ideologia cavalleresca, e permane al contrario la cultura cortese
(ne conservano il ricordo, in particolare, la tradizione che faceva capo a
frate Leone e un anonimo scritto allegorico, il Sacrum commercium). A un
siffatto retroterra rimandano episodi collocati ben oltre la giovinezza e la
prima maturità di F.: come il parlare e il cantare in lingua
"gallica", l'idioma del canto profano e della letteratura cortese, i
cui ricordi emergono allorché, ad esempio, egli si paragona all'"araldo
del gran re", oppure assimila se stesso e gli altri frati minori ai
cavalieri della tavola rotonda ovvero chiede l'elemosina in quella lingua,
durante un pellegrinaggio a Roma.
Secondo Tommaso da Celano, dopo una lunga malattia F.
partì da Assisi per la Puglia (nel 1205, fra aprile-maggio e la fine di
luglio), al seguito di un miles, allo scopo di essere creato cavaliere a
sua volta: una decisione preceduta, nel racconto dell'agiografo, da un sogno in
cui gli apparvero delle splendide armi. Nel De inceptione si aggiunge
che, arrivato a Spoleto, F. ebbe un colloquio nel dormiveglia e ne venne
indotto a rientrare ad Assisi, per mettersi al servizio del Signore. Passò
allora per Foligno, dove vendette il proprio cavallo e le ricche vesti e
indossò poveri panni.
Al principio del mese di agosto del 1205 la cronologia
suggerita dalle biografie agiografiche fa risalire i primi passi di un lungo
processo di conversione a vita religiosa. Prima di adottare una condizione di
vita solitaria in un'area fitta di istituzioni monastiche, abbandonando le
precedenti consuetudini di vita e di comportamento, per gli agiografi F. trascorse
un periodo di preghiera e di elemosine ai poveri e alle chiese: determinante è
soprattutto l'incontro con un lebbroso, cui egli baciò la mano e da cui
ricevette il bacio della pace. In seguito ad esso F. si decise a portare
elemosine a un lebbrosario. È esplicito, da parte degli scrittori, il richiamo
alle prime frasi del Testamentum di F., laddove egli fa risalire a un
mutato atteggiamento nei confronti dei lebbrosi il momento di maturazione della
propria conversione.
Nei primi mesi del 1206 il contrasto che ormai lo
opponeva al padre, a causa della sua scelta di vita, lo portò a rinunciare
pubblicamente all'eredità nelle mani del vescovo di Assisi, Guido II,
assumendo, di conseguenza, la condizione canonica di penitente volontario. In
tale periodo, secondo il racconto dei primi agiografi, egli si dedicò
all'assistenza ai malati nei lebbrosari del contado assisano e, nella medesima
area, al restauro materiale di chiese rurali in rovina (in un'epoca in cui
appariva assai fervida l'edilizia ecclesiastica, con la costruzione della
cattedrale di S. Rufino ad Assisi e del chiostro dell'abbazia benedettina di S.
Croce a Sassovivo, presso Foligno).
Tale aspetto della biografia francescana, che
interessò almeno la chiesa di S. Damiano subito al di fuori delle mura cittadine,
e forse in seguito la chiesetta rurale di S. Maria degli Angeli (la
Porziuncola) nella piana sottostante Assisi, viene riproposto nel racconto
degli agiografi in un'ottica storico-teologica, al cui interno il restauro
materiale di un edificio ecclesiastico in rovina, era figura
della reparatio dell'intera Chiesa romana. Lo stesso avviene con il
racconto del crocifisso di S. Damiano, che si rivolge a F. per esortarlo a
riparare la casa del Signore, e anche con il sogno di Innocenzo III, di un misero
religioso il quale impediva il crollo della chiesa papale di S. Giovanni in
Laterano (un episodio analogo è riferito anche a s. Domenico di Caleruega nella
sua biografia agiografica scritta dal frate domenicano Costantino da Orvieto
nel 1246-47).
Attirati dal suo modo di vita, a F. si associarono
progressivamente alcuni assisani, dando vita al primo nucleo della fraternità
minoritica: di essi le biografie agiografiche si sforzano di indicare i nomi, a
cominciare dal miles Bernardo di Quintavalle, annoverandoli in numero
di dodici, in chiave sicuramente simbolica. In un passo
del Testamentum F. ricorda come, in seno a tale ristretto gruppo,
fosse maturata la scelta di vivere in conformità al modello evangelico, attinto
in maniera diretta dalle Scritture.
Sulla base del racconto della prima Vita di
Tommaso da Celano il momento dell'abbandono della precedente forma di vita
penitenziale viene collocato in occasione dell'ascolto di una messa alla
Porziuncola (in una data che da taluni si vorrebbe porre fra 1208 e 1209),
allorché F. sentì leggere un passo evangelico relativo alla missio
apostolorum. Se non si tratta del medesimo episodio, il De
inceptione ricorda invece che F., insieme a Bernardo di Quintavalle e a un
altro compagno, fece ricorso alla triplice apertura di un evangeliario in una
chiesa cittadina, identificata dagli agiografi in S. Nicolò "de
plathea" (si può forse riconoscere quel manoscritto in un messale,
esemplato fra 1172 e 1228 in uno scriptorium della diocesi di
Assisi).
In seguito alla scelta di imitare alla lettera il
modello della vita apostolica, F. e gli altri fratres si vestirono
con una rozza tunica, cinta da un cordone, e intrapresero a due a due una forma
di predicazione itinerante nell'Italia centrale rivolgendo alle popolazioni
esortazioni a fare penitenza e inviti alla pacificazione.
La predicazione ad opera di laici non autorizzati
incorreva però nelle sanzioni ecclesiastiche, applicate con severità a partire
dalla decretale Ad abolendam hereticam pravitatem di Lucio III del
1184, in particolare nei confronti dei poveri di Lione e degli umiliati
lombardi. F. e i primi fratres decisero, allora, di recarsi presso la
Sede apostolica a Roma nel 1209 (oppure nel 1210), per ottenere un
riconoscimento della propria forma di vita religiosa. Fu una scelta autonoma e
consapevole, come F. ribadisce nel Testamentum, dal momento che al vescovo
di Assisi avrebbe potuto e dovuto rivolgersi una piccola comunità di penitenti
volontari (cui si riferisce il De inceptione). L'approvazione canonica
dell'ordinario diocesano, peraltro, non avrebbe potuto includere la
predicazione itinerante.
Arrivati a Roma in un clima non scevro di sospetti,
che neppure l'agiografia francescana riuscì in seguito a occultare, il gruppo
di assisani sperimentò la diffidenza della Curia e il reale attendismo
nell'atteggiamento di papa Innocenzo III (anche se la presenza a Roma del
vescovo di Assisi, Guido II, e il subitaneo intromettersi nella vicenda del
cardinale benedettino Giovanni di S. Paolo, menzionati sin dall'inizio dagli
agiografi, toglierebbero ogni sapore di ingenuità all'iniziativa).
Il loro viaggio, in effetti, avvenne in un periodo
cruciale di quel pontificato. Il papa, che nel 1208 aveva bandito la crociata
contro gli albigesi nel Sud della Francia, aveva promosso la riconciliazione
con la Chiesa romana, tra 1208 e 1209, di una parte dei poveri di Lione e dei
poveri di Lombardia, nel tentativo di contenere il diffondersi di dottrine e
gruppi eterodossi.
In quella circostanza gli assisiati avrebbero anche
adottato una diversa denominazione, per effetto dell'intervento della Sede
apostolica - da "minores pauperes" a "minores fratres" -,
se si può prestare fede alla cronaca, redatta a una certa distanza di tempo,
dal monaco premostratense Burcardo di Ursperg (che pure aveva soggiornato a
Roma in quel volgere di anni).
Un riconoscimento da parte di Innocenzo III,
tramandato con sfaccettature assai diverse nei racconti agiografici, produsse
esiti innegabili, e di fatto decisivi, a livello istituzionale.
Nel Testamentum F. rammenta solamente in qual modo il proposito della
prima fraternitas fosse stato avallato di persona dal pontefice. Di
un testo scritto, che deve pur essere esistito - alla stregua
del propositum conversationis di altri gruppi riconciliatisi con il
Papato -, non è rimasta però alcuna traccia documentaria e, fra le svariate
ipotesi di ricostruzione, la più verosimile accosta una scomparsa forma
vitae (o protoregola) almeno al primo capitolo della
posteriore regula non bullata.
Nel racconto del De inceptione l'incontro di
F. con Innocenzo III si chiude, al contrario, con la concessione di una regola,
ma anche con un'esplicita autorizzazione a predicare che non poteva essere
concessa se non determinando la condizione giuridica dei fratres. Una conferma
pontificia consentiva loro una predicazione penitenziale itinerante, senza
incorrere in sanzioni da parte di F. e degli altri frati ai quali, per
intervento del cardinale Giovanni di S. Paolo, sarebbe stata effettuata una
tonsura, allo scopo di farli rientrare in una condizione canonicamente
approvata e di sottrarli a un'eventuale scomunica.
Negli anni fra il 1209-1210 e il 1215-1216 sono pochi
gli avvenimenti della vita di F. da registrare, una volta sfrondato il racconto
delle fonti agiografiche, che riferiscono di un primo soggiorno a Rivotorto e
di un successivo trasferimento della fraternità in crescita presso la chiesa
rurale di S. Maria degli Angeli, dipendente dall'abbazia di S. Benedetto sul
monte Subasio. Alcune narrazioni, fatte risalire ai compagni di F., riportano a
quegli anni una serie di episodi volti a testimoniarne l'incontaminata
esemplarità, privi però di attendibili riferimenti cronologici e biografici, in
un contesto progressivamente trasformato dal lievitare del meraviglioso. Con
ogni probabilità, in quel periodo F. e gli altri frati andavano percorrendo
l'area appenninica con la loro predicazione itinerante di penitenza.
A un F. tonsurato si può legittimamente far risalire
il gesto con cui, la domenica delle palme dell'anno 1212, nella notte tra il 18
e il 19 marzo (secondo alcuni il 28 marzo 1211), tagliando davanti all'altare
della Porziuncola i capelli a Chiara di Favarone di Offreduccio, appartenente a
una famiglia della nobiltà assisana a suo tempo fuoriuscita a Perugia, egli ne
sanciva l'ingresso nello stato penitenziale (senza con ciò avere affatto
intenzione di dare avvio a un nuovo ordine religioso femminile).
Secondo le testimonianze rese al processo di
canonizzazione della santa nel 1253, F. condusse Chiara al monastero di S.
Paolo delle Badesse, presso Bastia e non lontano da Assisi, dove ella entrò
verosimilmente in veste di conversa. A quello stesso anno viene
tradizionalmente fatta risalire una forma vivendi che F. avrebbe dato
per scritto a Chiara, il cui tenore è tramandato unicamente da un brano
inserito nel capitolo VI della regula clariana approvata nel 1253.
Secondo la prima Vita di Tommaso da Celano,
F. tentò ripetutamente di recarsi nei paesi musulmani. Nell'estate del 1212,
suggestionato forse da un movimento di pellegrini detto "la crociata dei
fanciulli", che tra giugno e settembre dalla Germania aveva raggiunto
Genova per dirigersi verso la Terrasanta, egli si imbarcava con l'intenzione di
raggiungere la Siria, ma a causa dei venti sbarcava in Dalmazia e di lì
rientrava ad Ancona. Un ulteriore tentativo, non riuscito, di spingersi questa
volta in Marocco, andrebbe ricollegato al fervore suscitato dalla vittoria di
Alfonso di Castiglia nella battaglia di Las Navas de Tolosa, il 16 luglio 1212.
Molti episodi, che gli agiografi e la devozione
collocarono in quel volgere di anni, non trovano peraltro adeguato riscontro
nella documentazione: la donazione del monte della Verna da parte del conte
Orlando di Chiusi nel 1213, menzionata solo in un documento del 1274; un
incontro a Roma negli ultimi mesi del 1215 con Domenico di Caleruega, fondatore
dei frati predicatori, nel corso del IV concilio del Laterano, al quale non
pare F. abbia assistito; la concessione a Perugia, da parte del neoeletto papa
Onorio III, nel luglio del 1216, dell'indulgenza plenaria per la chiesa della
Porziuncola, da celebrarsi ogni anno il 2 agosto (una tradizione formatasi
piuttosto dopo il 1276).
Malgrado l'incerta collocazione istituzionale della
fraternità minoritica, il numero di quanti si aggregavano a F. e ai primi frati
si accresceva. Al canonico Jacques de Vitry si deve la prima testimonianza
coeva su di essi, senza che F. però vi venga nominato. In una lettera inviata
da Genova nell'ottobre del 1216, egli riferiva di avere incontrato nei pressi di
Perugia, dove era giunto alla metà di luglio, i fratres minores e
le sorores minores: dei frati annotava che vivevano in eremi o luoghi
posti al di fuori delle città in cui svolgevano il proprio apostolato. Inoltre
a quella data essi tenevano una riunione annuale, nel corso della quale si
davano delle norme per le quali avrebbero in seguito ricevuto l'approvazione
del pontefice (il cui apprezzamento nei loro confronti è rimarcato nel testo).
Alla lettera di Jacques de Vitry corrisponde in parte
il racconto del De inceptione, secondo cui F., sin dall'incontro romano
con papa Innocenzo III, aveva introdotto la consuetudine di tenere una riunione
periodica dei frati due volte l'anno, in corrispondenza della festa della
Pentecoste e della ricorrenza di s. Michele Arcangelo (29 settembre). Nella
prima occasione si discutevano le norme, che andavano stratificandosi nel corso
degli anni, e si decidevano le spedizioni missionarie che nel 1216, secondo
Jacques de Vitry, si sarebbero svolte in Italia, dalla Lombardia alla Sicilia.
Con il coinvolgimento di F., dunque, era in atto un
processo istituzionale, nel cui ambito anche i frati minori adottarono la
consuetudine di origine monastica di tenere capitoli periodici, a fini
normativi e organizzativi.
A un capitolo celebrato probabilmente alla Porziuncola
il 14 maggio 1217, viene fatta risalire dal De inceptione la
decisione di inviare i frati minori nelle diverse parti del mondo cristiano, al
di fuori dell'Italia. Anche F. si mise in cammino per la Francia, e nel corso del
viaggio incontrò per la prima volta a Firenze il cardinale Ugolino dei Conti di
Segni, vescovo di Ostia, allora legato papale in Toscana. La spedizione
minoritica Oltralpe non venne interrotta, mentre F. fu personalmente dissuaso
dal cardinale a proseguire ed esortato, almeno secondo la
prima Vita di Tommaso da Celano, a rimanere in Italia per prendersi
cura della sorte dei frati (a fronte di difficoltà nei rapporti con la Curia
romana, verosimilmente connesse anche con il mancato adeguamento dei frati alle
prescrizioni conciliari in materia di nuove forme di vita religiosa).
Le prime spedizioni minoritiche al di fuori
dell'Italia si risolsero in un autentico disastro, anche a causa
dell'incomprensione linguistica tra i frati e le popolazioni, come ricorda
il De inceptione e, con ampi dettagli, la cronaca di frate Giordano
da Giano: la maggiore difficoltà era però costituita dall'assenza di un
riconoscimento formale da parte dell'autorità ecclesiastica. Proprio le
reazioni dell'episcopato francese sembrano avere ulteriormente persuaso la
Curia romana a cercare di determinare la condizione istituzionale dei frati:
dopo che il capitolo minoritico del 26 maggio 1219 ebbe deciso un'altra ondata
di spedizioni al di fuori della penisola italiana, a Rieti l'11 giugno 1219
papa Onorio III sottoscrisse la lettera Cum dilecti filii, indirizzata a
tutti i prelati della Chiesa, ad attestare in primo luogo l'ortodossia dei
frati minori facendo seguito a una richiesta inoltrata da un prelato, che le
biografie agiografiche individueranno nel cardinale Ugolino di Ostia. Per la
prima volta in un documento pontificio venivano nominativamente menzionati
"frater Franciscus et socii de vita et religione minorum fratrum".
Alla fine del 1219, nei Sermones super Evangelia
dominicalia, ultimati a Parigi dal monaco inglese Odo da Cheriton, si riferisce
esplicitamente a frate F. una parabola concernente le vicende dei frati e
formulata alla stregua di un conte d'ispirazione cavalleresca: un
racconto appreso con una certa verosimiglianza per il tramite dei frati minori
che per primi erano giunti nell'Europa settentrionale.
A questa data è possibile risalga un primo scontro -
che in alternativa si dovrebbe invece datare al capitolo del 1222 - tra F. e
una parte dei frati (indicati come sapientes nel racconto
della Legenda antiqua, detta Perusina). Essi avrebbero fatto ricorso
proprio al cardinale Ugolino di Ostia per indurre F. ad accettare un processo
di istituzionalizzazione che, alla luce delle disposizioni conciliari del 1215,
avrebbe effettivamente conferito ai minori la configurazione di un Ordine
approvato. Secondo il racconto tramandato dalla Legenda antiqua, F. ebbe
una reazione assai dura, rifiutando recisamente l'adozione di una regola
monastica preesistente e rivendicando l'assoluta originalità dell'ispirazione
evangelica della propria forma di vita.
In seguito alle decisioni del capitolo di Pentecoste
del 1219, i frati minori si diressero anche nei paesi musulmani: lo stesso F.
si imbarcò per l'Egitto nel mese di giugno di quell'anno, insieme a un
compagno.
Approdato nel porto di Damietta, durante una tregua
nei combattimenti della quinta crociata, F. si recò con il compagno presso
il malik al-kamil, di fronte al quale annunciò la fede cristiana nel corso
di una disputa con i dotti musulmani (di essa è rimasta una labile traccia
anche in fonti arabe). Secondo la Chronique d'Ernoul e il Liber
de acquisitione Terrae Sanctae di Bernardo il Tesoriere, che si
riferiscono in maniera generica a due chierici, essi sfuggirono alla decapitazione
solo per l'intervento personale del sultano (di un'ordalia del fuoco, ad
affrontare la quale F. avrebbe invano sfidato i savi dell'Islam, narra solo la
testimonianza di fra Illuminato dell'Arce, inserita nella Legenda
maior di Bonaventura da Bagnoregio). Durante il soggiorno nel vicino
Oriente F. contrasse una grave malattia agli occhi (il tracoma), che andò
gradualmente peggiorando dopo il suo rientro in Italia.
A F., spintosi in terra di infedeli anche allo scopo
di condurre sino in fondo l'imitazione della vita degli apostoli, non si offrì
la possibilità di conseguire il martirio per la fede, come ai cinque frati
uccisi in Marocco il 16 genn. 1220. A lui si presentò, al contrario, la
necessità di rientrare in Italia in un momento di grave travaglio per tutti i
minori.
Nel partire per l'Egitto, secondo la cronaca di
Giordano da Giano, in Italia F. aveva lasciato due vicari, Gregorio da Napoli e
Matteo da Narni. Durante la sua assenza, i frati si erano egualmente riuniti
nel capitolo annuale di Pentecoste, il 17 maggio 1220, e vi avevano adottato in
particolare norme relative al digiuno e all'astinenza delle carni. Inoltre
sempre più forte si faceva la spinta della gerarchia ecclesiastica verso una
regolarizzazione delle istituzioni minoritiche (anche la formazione di un
"Ordo pauperum dominarum de Valle Spoleti sive Tuscia" per impulso
del cardinale Ugolino di Ostia, a partire dal 1218-1219, poneva il problema
dell'assetto delle comunità religiose femminili legate ai frati e del ruolo di
questi nei loro confronti). In effetti, a pochi giorni di distanza da quel
capitolo, da Viterbo il 29 maggio 1220 papa Onorio III aveva emesso una seconda
lettera a favore dei frati, Pro dilectis filiis, indirizzata ai prelati di
Francia per attestare l'ortodossia dei minori: in essa F. non è nominato,
mentre per ben quattro volte, in un testo assai breve, i frati vengono definiti
un Ordine che - come alla fine si precisa - era da includersi tra quelli
approvati.
F. rientrò in Italia dall'Egitto nel corso di
quell'estate. Nominativamente indirizzata a lui, e agli altri superiori dei
frati, fu un'altra lettera di Onorio III, sottoscritta a Orvieto il 22 sett.
1220, Cum secundum consilium: con essa si imponeva la norma dell'anno
obbligatorio di prova, prima dell'ingresso definitivo tra i minori, avviando
con ciò una loro assimilazione agli istituti fondamentali degli altri Ordini
religiosi. Il 29 settembre si riunì il capitolo autunnale dei minori: durante
il quale F. si sottrasse a qualsiasi specifica funzione di governo nei confronti
dei frati, a capo dei quali venne posto uno dei suoi primi seguaci, Pietro
Cattani, a quanto pare un giurista, che rivestì il ruolo di vicario sino alla
morte.
Additato dagli agiografi alla stregua di un
comportamento esemplare nell'esercizio della virtù dell'umiltà, ricondotto
anche alle sue cattive condizioni di salute, di fatto il suo gesto lo sottraeva
al diretto coinvolgimento in un'evoluzione istituzionale che portava assai
lontano dalla scelta originaria, da lui posta alla base della propria opzione
religiosa.
Nell'inverno del 1220-21 si pose in maniera
ineludibile il problema di redigere il testo di una regola da sottoporre
all'approvazione papale, dopo che F. aveva già ricusato di adeguarsi alle
disposizioni che imponevano di adottarne una preesistente. Sino a quella data,
in verità, F. e gli altri frati si erano dati di volta in volta norme di
organizzazione e direttive di comportamento di fronte a situazioni nuove che si
prospettavano loro: con una certa verosimiglianza, discutendole e approvandole
nei capitoli minoritici tenuti nel corso degli anni (come emerge
dalla Epistola ad ministrum).
A partire dal momento del rientro in Italia,
nell'estate del 1220, si addensano gran parte degli scritti di F.: in
particolare, a essi fece ricorso per mantenere comunque una funzione di
indirizzo nei confronti del numero ormai estremamente dilatato dei frati
minori.
Il 30 maggio 1221 si radunò in Assisi il capitolo
generale minoritico detto "delle stuoie" nella cronaca di Giordano da
Giano, secondo cui ad esso prese parte un numero davvero rilevante di frati:
tra i presenti era da annoverare anche il cardinale Raniero Capocci. Morto il
10 marzo 1221 Pietro Cattani, a lui era subentrato nel governo dell'Ordine
frate Elia da Assisi.
In quella circostanza venne decisa una nuova
spedizione in Germania, ma soprattutto si discusse il testo di una regola da
sottoporre alla Curia romana per l'approvazione. Si trattava di uno scritto di
notevole ampiezza - ben 23 capitoli -, indicato dalle fonti come regula
prima (o sine bulla) e detto comunemente regula non
bullata (cioè non approvata da una lettera pontificia con bolla pendente).
La sua complessa stratificazione rifletteva l'evoluzione storica dell'Ordine
dei frati minori, a partire dalla forma vitae confermata da Innocenzo
III. Nella redazione di quel testo F. venne coadiuvato, in particolare, dal
frate tedesco Cesario da Spira, rientrato con lui dal Levante: un chierico che
ebbe il compito di inserire nello scritto le opportune citazioni bibliche.
Nella redazione sottoposta alla Curia romana la regola
minoritica - che rifletteva le caratteristiche di una fraternità composta, sin
dal principio e sul medesimo piano, da laici e da chierici, e solo
progressivamente trasformatasi in un Ordine religioso - non venne però
approvata: sia per la sua stesura, troppo ampia, sia per il suo carattere
scarsamente giuridico. Ebbe di conseguenza inizio un processo di revisione, del
quale si possono trovare forse tracce in taluni testi frammentari.
In quel periodo - secondo gli episodi riferiti in
maniera più o meno esplicita dagli agiografi che vi conferirono con il passare
del tempo un tenore assai drammatico - si ebbero notevoli tensioni tra F., i
frati e la gerarchia ecclesiastica. Di esse tracce innegabili possono essere
rintracciate nel testo medesimo della regula non bullata: in particolare
negli interventi personali di F., marcati dall'utilizzo di forme verbali alla
prima persona singolare, oscillanti fra l'esortazione e l'ordine, il più delle
volte in relazione a problemi che non rientrarono in seguito nelle prescrizioni
della regola approvata. Nella parte finale, F., peraltro, fece inserire una
formulazione perentoria, di osservare la regola e di non modificarla in nulla,
con termini che in seguito marcheranno anche gli inserti da lui voluti e
ottenuti nel testo della regola approvata e verranno riutilizzati
nel Testamentum.
Assai vicina al dettato degli ultimi capitoli
della regula non bullata appare una lettera di F. indicata
come Epistola ad fideles: indirizzata nella versione più ampia
"universis christianis religiosis", rappresenta un testo scritto
appunto in fase di redazione della regola; è pertanto da escludere una
destinazione a penitenti minoritici, uomini e donne, dei quali una tradizione
agiografica senza fondamento ha preteso che F. fosse iniziatore e legislatore,
nell'anno in cui venne approvato da papa Onorio III, il 16 dic. 1221,
il Memoriale propositi dell'Ordine della penitenza. In toni che
l'hanno fatto definire in parte della tradizione manoscritta un "opusculum
commonitorium et exhortatorium", questo testo esprime una forte
preoccupazione di F. per la loro "catholicitas": una preservazione
dell'ortodossia che non deve far pensare a finalità antiereticali in senso
stretto.
Al medesimo periodo risale verosimilmente anche
una Epistola ad ministrum, indirizzata da F. a frate Elia in vista di un
capitolo minoritico di Pentecoste, nel quale si sarebbe dovuto prendere in
esame il problema dei capitoli della regula non bullata, relativi alla
penitenza, all'ammonizione e alla correzione dei frati (che avrebbero assunto
una forma più marcatamente giuridica in un unico capitolo della regola
approvata). Mentre nella prima parte della lettera il lessico e l'intonazione
richiamano il biglietto autografo di F. a frate Leone, la parte restante
contiene uno specifico testo normativo a documentare in maniera pregnante la
prassi secondo la quale prendeva forma la legislazione minoritica.
A una predica tenuta da F. a Bologna, sulla piazza
antistante il palazzo comunale, il 15 ag. 1222 assistette una folla enorme di
persone che si accalcavano per toccare colui il quale ormai godeva di fama di
santità (tra essi anche Federico Visconti, in seguito arcivescovo di Pisa). Era
presente anche un chierico di Spalato, Tommaso, allora studente di diritto
allo Studium felsineo e poi arcivescovo della città dalmata, e autore
di una Historia pontificum Salonitanorum et Spalatensium. In un testo
svincolato dal quadro di riferimento delle biografie agiografiche, egli
annotava con esattezza che F. non predicava alla stregua dei modelli codificati
per i chierici nelle artes praedicandi, ma si rivolgeva ai fedeli "ad
modum concionantis": utilizzando cioè un modulo espressivo caratteristico
nella pratica oratoria nei regimi dell'Italia comunale, da lui appreso
evidentemente durante la propria formazione di giovane laico. Nel racconto del
cronista si trova un'ulteriore conferma del fatto che finalità di quelle
prediche di F. era indurre alla pace le fazioni cittadine. La verosimiglianza
di tali annotazioni trova riscontro in alcuni episodi narrati nelle biografie
agiografiche, il cui comune denominatore è costituito dalla rilevazione che F.
non predicava in accordo con le modalità della retorica ecclesiastica del tempo
e che faceva, invece, ampio ricorso ad una gestualità alla quale era stato
acculturato.
Dopo il ritorno dal Levante la prima Vita di
Tommaso da Celano colloca l'episodio di F. che predica agli uccelli, a Bevagna,
nella valle spoletana, e poi ad Alviano, fra Orte e Orvieto, richiamato dagli agiografi
all'evidente scopo di conferire una legittimazione soprannaturale alla
predicazione francescana (e di conseguenza largamente riutilizzato
nell'iconografia). Un siffatto comportamento da parte di F. rientrava
all'interno di un atteggiamento, personale e religioso, nei confronti della
creazione e trovò compiuta espressione e sostanziale chiarimento delle
sottostanti motivazioni teologiche nel Cantico di frate Sole (ben
diverso fu l'orientamento della letteratura agiografica, nella quale lo
sviluppo andò piuttosto nella direzione del prodigio, ad esempio nell'episodio
del lupo di Gubbio, narrato in un exemplum e poi negli Actus
beati Francisci e nei Fioretti). La scelta di predicare agli uccelli,
da parte di F., in altre circostanze poteva comportare anche una chiave
polemica, come emerge da una tradizione estranea all'agiografia minoritica e
connessa al resoconto di una predica tenuta a Roma, inserito nella cronaca
redatta da due monaci benedettini di Saint Albans, Roger di Wendover e Matthew
Paris.
Il 23 nov. 1223, veniva datata nel palazzo del
Laterano la lettera pontificia Solet annuere di papa Onorio III, con
la quale era approvata formalmente la regola minoritica (indicata dalle fonti
come regula secunda e comunemente detta regula bullata), assai probabilmente
discussa in precedenza da un capitolo dell'Ordine: certo l'11 giugno e forse
anche il 29 settembre di quell'anno si erano tenute le abituali riunioni dei
frati. La lettera papale era indirizzata nominativamente a F. e agli altri
frati dell'Ordine dei minori (nel brano inseritovi alla fine F., al contrario,
parla ancora di fraternitas). Dal punto di vista meramente formale, il
testo si presentava come una concessione pontificia, in cui era accolta una
richiesta dei frati e, con decisa forzatura sul piano giuridico, vi si indicava
la regola come già approvata al tempo di papa Innocenzo III e quindi
semplicemente confermata da papa Onorio III.
Si trattava di un testo assai più breve di quello
della regula non bullata, annoverando esso solo i dodici capitoli che
potevano agevolmente rientrare nello spazio di una pergamena (attualmente
conservata in un reliquiario presso il Sacro Convento di Assisi). Evidente
frutto della rielaborazione di un testo in antecedenza discusso dai capitoli
minoritici, la regola approvata risentiva della formalizzazione giuridica
conferitagli da diversi apporti.
Il dettato della regula bullata è
profondamente diverso, in punti numerosi e spesso assai qualificanti, dalle
prescrizioni tramandate dal precedente progetto di regola, anche perché vi si
assumeva per oggetto una realtà alquanto diversa. Nel corso degli anni la
primitiva fraternitas minoritica, formata da uno sparuto gruppo di
assisani, si era progressivamente trasformata di fatto in un Ordine religioso,
anche in connessione con un massiccio afflusso di chierici: i frati minori,
ormai diffusi in tutta la società occidentale, non potevano affatto essere
governati al di fuori di un adeguato assetto istituzionale, al cui interno era
assai difficile mantenere una prassi ispirata ad un'imitazione letterale della
vita apostolica in forme marcatamente pauperistiche.
Il ruolo di F. nella redazione della regola recepita
dalla Curia papale è segnalato, in maniera inequivocabile, dai frequenti passi
inseritivi, che iniziano con una precisa forma verbale alla prima persona
singolare: difformi dall'usuale dettato normativo, impersonale, a indicare i
punti sui quali egli fu in grado di imporre energicamente i propri
convincimenti.
Tali interventi si articolavano a diversi livelli. Si andava
dall'ammonizione - nel riprodurre in più punti l'ideale
della minoritas come orizzonte specifico dell'esperienza religiosa
dei frati, sia pure in chiave ascetica e morale (passando per un toccante
elogio della povertà) - all'ordine fermo e reciso, formulato facendo ricorso
agli stessi termini adottati nella regula non bullata e
nel Testamentum, a non ricevere denaro, a obbedire ai superiori, a
occuparsi di religiose e di monache solo a determinate condizioni. In
quest'ultimo caso era particolarmente vistosa la difformità con le esortazioni
contenute nel corrispondente capitolo della regula non bullata, a fronte
di un processo di incorporazione delle comunità femminili di ispirazione
minoritica all'interno dell'Ordine monastico istituito alcuni anni prima da
Ugolino di Ostia: si apriva di conseguenza la strada alla nomina dei frati a
visitatori monastici, dal caso isolato del monastero di S. Salvatore di
Colpersito nelle Marche, perfezionatosi già il 24 dic. 1223, alla nomina di un
visitatore delle monache di quell'Ordine nella persona di frate Pacifico, a ciò
designato dal cardinale sin dagli inizi del 1226.
Alla fine della regola approvata si collocava
l'ingiunzione di F. a richiedere, per obbedienza, alla Chiesa di Roma la
designazione di un cardinale protettore, con una formula del tutto analoga a
quella inserita al termine della regula non bullata. Quest'ultima
indicazione attesta, innanzitutto, che a F., di certo preoccupato per la sorte
dell'Ordine minoritico, interessava sancire in una nuova figura istituzionale
il rapporto di stretta collaborazione con Ugolino di Ostia, intensificatosi
dopo il proprio rientro dal Levante e nel corso del faticoso processo di
elaborazione e di approvazione della regola (come ricorderà in maniera
esplicita il cardinale stesso, divenuto papa Gregorio IX, nella
lettera Quo elongati indirizzata da Anagni il 28 sett. 1230 al
ministro generale e ai ministri provinciali dei minori).
Anche se al proprio rientro dal Levante F. si era
sottratto a funzioni di governo nei riguardi dei frati, la sua presenza
carismatica aveva continuato a farsi sentire, come attestano, al di là
dell'accumularsi di episodi esemplari nelle narrazioni agiografiche, i suoi
interventi nel processo di redazione del testo della regola. Nel periodo successivo
all'approvazione definitiva della regola minoritica egli accentuò un itinerario
personale di sequela Christi che lo portò sempre più al margine del
nuovo Ordine.
Tematiche cristologiche ricorrono in maniera sempre
più accentuata negli scritti francescani che possano essere attendibilmente
datati a quegli anni. Allora si collocano anche episodi i quali riflettono un
itinerario in cui si ripercorrono le tappe dell'esistenza terrena del Cristo.
Nella notte di Natale di quel medesimo 1223 a Greccio (sulle alture sovrastanti
la piana reatina, dove F. aveva trascorso lunghi periodi di isolamento, nel
periodo delle estenuanti trattative con la Curia in vista dell'approvazione
della regola), nel corso della celebrazione liturgica, egli, nella propria
veste di diacono, cantò il brano del Vangelo del giorno - secondo la
prima Vita di Tommaso da Celano - e a uno degli astanti, che
ascoltavano le fervide parole con cui F. poi si rivolse loro, apparve Gesù
bambino nella mangiatoia ivi allestita.
F. si ritrasse in ulteriore isolamento rispetto
all'Ordine, accompagnato da un ristretto numero di frati, alcuni dei quali
avevano fatto parte della fraternità primitiva (si tratta di
quei socii ai quali, più tardi, si farà risalire la memoria di una
serie di episodi non inclusi nelle biografie agiografiche ufficiali).
A tale epoca potrebbe essere fatto risalire uno
scritto denominato in taluni codici De religiosa habitatione in
eremitoriis (con notevole forzatura indicato usualmente come regula
pro eremitoriis data): non tanto un antico frammento normativo, non inserito
nelle regole, quanto un testo posteriore all'approvazione papale della regola e
analogo ad altre Admonitiones (al termine delle quali è tràdito nella
maggior parte dei codici). In realtà, una forma di vita solitaria era
marginalmente prevista nella regula non bullata, laddove non erano date
però indicazioni particolari né di comportamento né di organizzazione, dal
momento che non erano esistite specifiche norme volte a reggere comunità
minoritiche caratterizzate da un originario assetto eremitico (sul quale invece
si accumulano devote tradizioni nell'agiografia francescana). Di una siffatta
forma di vita, al contrario, non si faceva cenno adeguato nella regola
approvata.
Dopo il capitolo del 2 giugno 1224, e prima del
capitolo del 29 settembre, F. si ritirò con frate Leone sul monte della Verna,
nei pressi di Arezzo, per celebrarvi un periodo di ritiro e di digiuno - una
quaresima extraliturgica - in onore di s. Michele Arcangelo.
Nessuna fonte ha tramandato una versione degli
avvenimenti sulla Verna, per lui più simile al monte degli Ulivi che al
Calvario, che possa essere fatta risalire in maniera affatto diretta a F.: vale
a dire, se egli abbia mai riconosciuto, in modo esplicito, nelle piaghe del
proprio corpo (alle mani, ai piedi e al costato), le ferite che fecero di lui
un alter Christus nella devozione propagandata dai frati dopo la sua
morte. A fronte di un accumularsi di episodi cristomimetici ad opera degli
agiografi, si pone l'annotazione di frate Leone sulla chartula autografa
di F. (attualmente conservata in un reliquiario presso il Sacro Convento di
Assisi), in cui si menzionano la visione di un serafino che gli parlò e
l'"impressio stigmatum" nel suo corpo.
Nel mese di settembre del 1224 F. scrisse di propria
mano, sul recto di quella medesima cedola di pergamena, le
cosiddette Laudes Dei altissimi in cui uno dei motivi principali è la
tribolazione dell'anima, alla quale soccorre solo la misericordia divina.
Composte in un latino sostanzialmente corretto sul piano lessicale e
grammaticale, esse rientravano nel novero di numerosi testi latini attribuiti a
F., con caratteristiche analoghe: centoni di passi concatenati, con riprese e
con amplificazioni, ricavati da brani liturgici e da versetti biblici (desunti
innanzitutto dalla recita quotidiana del suo breviario, nel quale i brani
del Salterio erano stati riportati nella redazione romana).
È di fatto impossibile determinare in maniera
plausibile i tempi e i luoghi della composizione di ognuno di questi testi che
erano in origine privi dei titoli assegnati loro nelle rubriche dalla
tradizione manoscritta: memorizzabili, e quindi trasmissibili anche oralmente,
erano esposti di conseguenza a rimaneggiamenti e a devote attribuzioni. Espunte
talune preghiere, o almeno la redazione pervenutane, come ad esempio nel caso
della Oratio ante Crucifixum, a F. si può attribuire una Salutatio
beatae Virginis (altre due preghiere si trovano al termine
della Epistola toti ordini missa e nel cap. XXIII della regula
non bullata), ma anche testi come la Exhortatio ad laudem Dei (che
una testimonianza tardiva voleva autografa), le Laudes ad omnes horas
dicendas e l'Officium Passionis, e brani biblici commentati, come
nella Expositio in Pater noster e nella Salutatio virtutum.
Probabilmente dopo l'approvazione della regola nel
1223, F. si dovrebbe essere procurato un codice membranaceo portatile,
esemplato in una minuta scrittura gotica da un cappellano della Curia papale
dopo il 1216, dove erano contenuti un breviario e un evangeliario. Una nota di
frate Leone, apposta sul verso della prima carta allorché questi lo consegnò
alla badessa del protomonastero di Assisi (dove è ancora conservato), attesta
che F. se ne serviva per la recita dell'ufficio prevista nella regola; peraltro,
anche nella regula non bullata si considerava il possesso di libri
liturgici alla stregua di un comportamento che non infrangesse l'osservanza
della povertà minoritica: nella tradizione di memorie che facevano capo a frate
Leone, invece, a tale possesso veniva ricollegata una forte contrarietà di
Francesco.
A richiesta di frate Leone, in un momento successivo,
ma sempre durante il soggiorno sulla Verna, F. vergò sul verso
della chartula una formula di benedizione, desunta dal libro biblico
dei Numeri, trasformandola - con l'aggiunta di un'altra formula - in una
sorta di breve, con funzioni apotropaiche, e tracciandovi un "tau"
(il cui uso, a guisa di sottoscrizione, è comprovato dalla copia dall'originale
di una versione della Epistola ad clericos, eseguita nel monastero
benedettino di Subiaco, oltre che dalle asserzioni negli scritti di Tommaso da
Celano).
Dall'autografia della chartula assisana e
della Epistola ad fratrem Leonem - una minuscola striscia di
pergamena scritta sul recto (conservata nel duomo di Spoleto) - emerge l'uso di
un tipo di scrittura notarile, diffuso in centri urbani minori dell'Umbria fra
XII e XIII secolo, di modesta tradizione culturale: a una cultura grafica
appresa da laico corrispondeva, in F., una cultura linguistica latina non
mediocre, derivata dalla consuetudine con la Bibbia e con la liturgia
(secondo la prima Vita di Tommaso da Celano egli avrebbe appreso a
leggere presso la chiesa assisana di S. Giorgio, presumibilmente
sul Salterio). La lettera a frate Leone, databile forse dopo la fine del
1223, rientra piuttosto nella consuetudine monastica delle lettere spirituali,
anche se la propensione a scrivere di F. ha radici assai complesse.
Nel periodo successivo all'approvazione papale della
regola, dunque, si incrementarono gli scritti indirizzati da F. a diversi
destinatari, la cui datazione è spesso del tutto congetturale.
Una breve lettera, dal tenore estremamente secco
(sempre che ne sia stato tramandato integralmente il testo) venne da lui
indirizzata, forse tra la fine del 1223 e gli inizi del 1224, a frate Antonio
da Lisbona (in seguito detto da Padova): in essa, richiamandosi al quinto
capitolo della regola, concernente il lavoro e la mendicità dei frati, F.
precisava quali fossero le priorità della vocazione minoritica, nel momento in
cui si autorizzava Antonio a insegnare la teologia ai frati dell'Ordine.
A riflettere in maniera diretta i problemi che si
prospettavano a F., anche se è davvero assai difficile determinare in quali
anni a partire dal 1220 (né è indispensabile ricollegarsi in maniera troppo
stretta alle riunioni capitolari minoritiche ovvero al processo di elaborazione
della regola), una serie di detti risalenti ai suoi ultimi anni di vita vennero
raccolti dai frati nelle Admonitiones ("verba sacrae admonitionis",
come li definisce la rubrica del manoscritto 338 della Biblioteca comunale di
Assisi, esemplato presso il Sacro Convento tra la fine del XIII e gli inizi del
XIV secolo, a configurare una sorta di autorevole antologia degli scritti
francescani). Sviluppate in un testo dove le riflessioni si susseguono - alla
stregua di altri scritti francescani e in particolare
del Testamentum - con il metodo della concatenazione, nel loro caso è
però evidente un intervento di rielaborazione, perlomeno stilistica a ricomporre
brani che avevano avuto una genesi anche diversificata (del genere di quella
attestata dalla trasmissione dell'episodio "De vera laetitia").
Nell'ultimo biennio di vita si colloca anche la
redazione del Cantico di frate Sole (o Cantico delle creature ovvero Laudes
creaturarum), in una lingua volgare umbra, marcata decisamente da forme latine
di derivazione biblica, desunte dalla liturgia, dalla quale tecnicamente
derivava la stessa intitolazione, attribuitagli dagli agiografi e dalla tradizione
manoscritta.
Nel racconto della Legenda antiqua la
composizione del testo viene disposta secondo una precisa scansione temporale,
a partire dall'autunno-inverno 1224-1225 e da un soggiorno di F., malato,
presso il monastero di S. Damiano in Assisi: a una parte iniziale, concernente
le creature inanimate, sarebbero stati aggiunti alcuni versi, in occasione di
un conflitto tra il vescovo e il podestà di Assisi, e altri in prossimità della
morte di F. (in ciò riflettendo forse circostanze legate a un'effettiva esecuzione
canora). Si tratta comunque di un componimento fortemente unitario, al di là
delle circostanze della sua redazione finale (il che svuota di contenuto ogni
disputa sul presunto luogo di composizione e sulla connessa cronologia).
Ispirato al Benedicite (Daniele III, 52-90) e
al Salmo 148, risulta essere in realtà un testo pensato con molta
cura, nella corrispondenza fra le parti e nella struttura numerico-simbolica,
con un retroterra non esclusivamente biblico-liturgico, ma anche teologico
(nell'assorbimento di talune tematiche da parte di F. deve aver contribuito la
sua familiarità con chierici divenuti frati).
Il Cantico è redatto in un volgare umbro di
impronta prosastica, in membri di uguale estensione, sul modello dei ritmi
biblici nella versione latina della Vulgata, con rime e assonanze finali a
cadenzarlo in conformità alla prassi curiale del cursus. Era corredato da
una notazione musicale, probabilmente una melodia corale gregoriana, purtroppo
non conservata dalla tradizione manoscritta del testo (senza che peraltro sia
necessario pensare a una composizione e a una trasmissione esclusivamente
orali). Rispetto alle altre preghiere paraliturgiche opera di F.,
l'innovazione, da parte sua, fu costituita dalla redazione in lingua volgare,
alla quale non era estranea la dichiarata volontà che
il Cantico venisse eseguito anche in seguito.
Dal punto di vista linguistico molto si è discusso
soprattutto sul valore da dare all'uso fatto nel testo della preposizione
"per" (in effetti non del tutto in piena corrispondenza con quello
allora corrente): in verità, se essa intende esprimere una lode rivolta a Dio a
causa degli attributi riferiti alle sue creature, il Cantico assume
l'ulteriore significato di un'esplicita professione di fede cristiana (almeno
se messo a confronto con le credenze dualistiche, a quel tempo professate dagli
aderenti alle chiese catare in Italia con le quali, peraltro, non risulta F.
polemizzasse direttamente).
All'inverno 1224-1225, oltre alle Laudes
creaturarum, la Legenda antiqua faceva risalire anche la composizione
da parte di F. di "sancta verba cum cantu" (forse una melodia corale
gregoriana), per le monache di S. Damiano di Assisi di cui tramandava il tenore
in lingua latina (il testo che inizia con le parole Audite poverelle, tràdito
esclusivamente da un manoscritto veronese dal quarto decennio del secolo XIV,
ne offre una versione in volgare).
L'attenzione che F. prestava alla comunità religiosa
delle damianite è attestata anche da una Ultima voluntas, che egli fece
pervenire loro poco prima di morire: tramandata però unicamente in quello
stesso capitolo VI della regola redatta da Chiara d'Assisi (approvata da papa
Innocenzo IV il 9 ag. 1253), in cui è inserita anche una forma
vivendi redatta per loro. Nei due testi sono conservate rispettivamente
un'esortazione a perseverare nella sequela Christi e a non
abbandonare l'altissima povertà, e la promessa di assistenza da parte di F. e
dei frati: ad attestare ulteriormente gli stretti rapporti tra F. e quella
comunità di religiose la Legenda antiqua riferisce di una sua
benedizione indirizzata loro, sempre al volgere dell'esistenza.
La Epistola toti ordini missa (detta
anche ad capitulum) costituisce lo scritto francescano con la più ampia
tradizione manoscritta (con l'ovvia eccezione delle regole e del testamento).
Indirizzata al ministro generale, quindi a frate Elia, e a tutti gli altri
superiori dell'Ordine, venne redatta, in un testo rivisto da un segretario, in
un'epoca successiva all'approvazione papale della regola (se non a un'altra
lettera di Onorio III, Quia populares tumultus, del 3 dic. 1224).
Quella Epistola aveva per destinatari soprattutto i chierici, tra i
frati, e consisteva in una strenua esortazione a osservare i punti della regola
che a F. parevano più qualificanti: l'invito a conservarne il testo, il
contenuto, i toni e l'uso delle forme verbali la inserivano nel novero delle
riflessioni che si coagularono poi nel Testamentum. I copisti successivi
tentarono di razionalizzarne le circostanze di composizione, rubricandola anche
come "epistola sancti Francisci de corpore Christi" a rimarcare il
principale argomento in essa trattato. A influenzare in maniera profonda la
devozione di F. per l'eucaristia aveva da tempo contribuito la
lettera Sane cum olim di papa Onorio III, del 22 nov. 1219, con la
quale il pontefice ne aveva energicamente promosso il culto.
Anche la Epistola ad custodes rifletteva il
medesimo genere di preoccupazioni: in essa, assai più succintamente, si
invitavano i superiori dei frati a far curare la manutenzione degli arredi
liturgici e ad assicurare un'adeguata conservazione delle sacre specie. Alla
fine vi era un'esortazione a predicare la devozione per l'eucaristia, ma anche
a far riprodurre e a conservare il testo della lettera stessa (notevoli dubbi
solleva, invece, la genuinità di una sua ulteriore redazione, tramandata solo
in una versione in lingua spagnola).
Analogamente incentrata sulla devozione eucaristica
era una lettera indirizzata da F. agli altri chierici dell'Ordine, con l'invito
a conservarla, la cosiddetta Epistola ad clericos (indicata nella
redazione manoscritta anche come "De reverentia corporis Domini et de
munditia altaris"): un testo dalle caratteristiche assai simili a quelli
raccolti nelle Admonitiones, e che di certo ebbe una circolazione scritta
in forma epistolare (temi similari si trovavano anche in una Epistola ad
populorum rectores, della cui autenticità e genuinità è perlomeno lecito
dubitare).
Nelle biografie agiografiche il periodo che va dalla
metà del 1225 ai primi mesi del 1226 è caratterizzato soprattutto dalle
traversie che, a causa della malattia agli occhi, F. subì, nell'inutile
tentativo di essere curato, soprattutto a Rieti, dove allora soggiornava la
Curia papale.
All'incirca sei mesi prima della morte, vale a dire
nell'aprile-maggio del 1226, mentre si trovava a Siena, F. patì un improvviso
peggioramento delle proprie condizioni generali di salute e, secondo
la Legenda antiqua e lo Speculum perfectionis, avrebbe fatto
chiamare frate Benedetto "de Piratro" e gli avrebbe dettato una
benedizione per tutti i frati e un sommario testamento, il cui tenore è stato
però conservato solo nelle compilazioni agiografiche.
Non è peraltro necessario pensare a una pluralità di
testamenti, dettati ripetutamente nell'ultima fase dell'esistenza, anche se F.
dovette ribadire a più riprese, a voce, ai socii che lo assistevano,
la propria fedeltà ai motivi ispiratori di una scelta di vita religiosa (rimane
comunque aperta la possibilità di eventuali stesure, a precedere la redazione di
quello dettato ad Assisi prima della morte).
Il Testamentum beati Francisci venne
espressamente da lui definito, nel testo stesso, una "recordatio,
admonitio, exhortatio et meum testamentum", che egli lasciava ai frati per
favorire una migliore osservanza della regola approvata da Onorio III tre anni
prima: escludendo, in modo esplicito, che potesse venire inteso alla stregua di
un'altra regola.
Se nella prima parte dello scritto F. scandiva i
momenti della propria esistenza, sulla base di episodi ben selezionati (nel cui
novero non aveva rilevanza tanto la successione cronologica, quanto
l'indicazione dei momenti qualificanti delle proprie scelte di vita), nella
seconda parte del Testamentum egli esprimeva le sue preoccupazioni
più profonde, non avendo di mira tanto le prescrizioni della regola approvata
da Onorio III, come parrebbe suggerire il continuo richiamo a situazioni
diversamente codificate nella regula non bullata, quanto le numerose
lettere pontificie concernenti i frati minori emanate sin dalla fine del 1223 a
ratificare un assetto istituzionale dell'Ordine in una direzione della quale F.
era ben consapevole. Tracce di una presa di posizione in merito si trovano
nel Testamentum, in talune dure affermazioni sulla povertà delle
abitazioni dei frati e delle loro chiese e sulla precarietà del loro possesso:
se nella lettera di Onorio III, Devotionis vestre, indirizzata da Anagni
il 31 marzo 1222 (e reiterata il 5 aprile) a F. e agli altri frati minori,
l'ipotesi che essi possedessero chiese per celebrarvi i divini uffici era
puramente eventuale, nella lettera Quia populares tumultus, che dal
Laterano il medesimo pontefice indirizzò il 3 dic. 1224 all'Ordine dei frati
minori, si dava per scontato che essi ne possedessero e si estendeva loro un privilegio
liturgico, concesso in via ordinaria agli altri Ordini religiosi (anzi, per
almeno tre volte fra l'agosto e il settembre del 1225, papa Onorio III dovette
ribadirne il contenuto in lettere indirizzate a diversi prelati francesi).
Un siffatto moltiplicarsi di lettere pontificie a
favore dei frati, dopo l'approvazione della regola, venne aspramente deplorato
da F. nel Testamentum, allorché vi si ordinava, con una formula perentoria
già presente nella regola stessa, di non richiederne in alcun modo la concessione:
anzi, talune espressioni del testo richiamavano in modo particolare tre lettere
papali, inviate fra l'ottobre del 1225 e il marzo del 1226, e concernenti i
frati minori e i frati predicatori i quali si recavano in missione nel Marocco.
Prima della benedizione finale, che F. impartiva a
tutti i suoi frati, egli inserì una ferma prescrizione alla gerarchia
dell'Ordine, a non modificare questo testo, a osservarlo insieme alla regola e
a leggerlo con essa, a non volerne chiosare le disposizioni letterali. Alla
disputa sul valore da assegnargli papa Gregorio IX volle assai presto mettere
fine, su richiesta di una delegazione di frati, con la lettera Quo
elongati del 28 sett. 1230 nella quale, oltre a chiarire l'interpretazione
di alcuni punti controversi della regola minoritica, egli affermò con decisione
che il Testamentum non aveva alcun valore giuridico per i frati.
Dopo aver soggiornato in diverse località (individuate
a partire dalla prima Vita di Tommaso da Celano), quando le sue
condizioni si aggravarono in maniera definitiva, F. venne trasferito presso la
chiesa della Porziuncola, dove morì nella notte fra il 3 e il 4 ott. 1226. Il
giorno seguente il suo corpo venne trasportato, con una sosta lungo il percorso
presso il monastero di S. Damiano, nella chiesa di S. Giorgio, eretta
all'interno delle mura cittadine (nel luogo dove in seguito fu edificata la
basilica intitolata a S. Chiara d'Assisi).
A frate Elia, allora a capo dell'Ordine dei frati
minori, è attribuito da tempo il testo di una lettera indirizzata a frate
Gregorio da Napoli, Ministro della provincia minoritica di Francia, in cui egli
prospettava in maniera esplicita, per la prima volta, l'assimilazione delle
piaghe sul cadavere di F. con le ferite di Cristo crocifisso. F. fu ufficialmente
ascritto nel novero dei santi universali della Chiesa con la lettera Mira
circa nos di papa Gregorio IX, datata a Perugia il 19 luglio 1228, al
termine di un processo di canonizzazione dai ritmi insolitamente accelerati,
condotto fra Assisi e Perugia nel periodo compreso fra il 10 giugno e il 16
luglio di quell'anno (i cui atti, peraltro, non ci sono pervenuti; una parziale
traccia ne è rimasta nei miracoli elencati alla fine della
prima Vita di Tommaso da Celano). La solenne canonizzazione ebbe
luogo in Assisi il 16 luglio 1228, verosimilmente nell'area antistante la
chiesa di S. Giorgio. Dopo l'inizio dei lavori di costruzione della grande
basilica intitolata a F., le sue spoglie vennero fatte tumulare da frate Elia
nell'area sottostante l'altare maggiore della chiesa inferiore, il 25 maggio
1230.
Scritti. Gli scritti francescani appaiono di natura
alquanto diversa. Vi sono gli autografi, soprattutto
la chartula assisana, contenente le Laudes Dei altissimi, la
benedizione a frate Leone e il biglietto a frate Leone. Altri testi vennero
probabilmente riportati dalla sua viva voce, e in parte rielaborati sul piano
dello stile, come ad esempio i verba sacrae admonitionis. In
prevalenza, però, F. si avvalse di un frate, che facesse da segretario-scrivano,
per dettargli i propri testi ed eventualmente farli redigere in un corretto
latino.
Tracce della dettatura da parte di F., in volgare
umbro e almeno in parte in latino, si trovano in numerosi testi, caratterizzati
dalla persistenza della paratassi e dell'uso di specifiche forme verbali:
indenni da qualsiasi forma di rielaborazione, tali elementi sono stati
integralmente conservati nel Testamentum, per essere stato redatto nel
periodo antecedente alla morte.
L'unica traccia dell'effettiva circolazione delle
lettere di F. si trova nella copia di una Epistola ad clericos, eseguita
sul foglio di guardia di un manoscritto proveniente dal monastero benedettino
di Subiaco. Altre lettere sono state conservate unicamente dalla tradizione
manoscritta delle raccolte dei testi francescani oppure dalle compilazioni
agiografiche: in queste ultime, e nelle cronache, si accenna a ulteriori
lettere, anche autografe, andate smarrite (indirizzate, nel caso, al cardinale
Ugolino; a Chiara e alle sorores di S. Damiano; al ministro e ai
frati di Francia, scritta di sua mano in occasione del capitolo del 1221; a
tutte le scuole di Bologna, nel 1222; a Jacopa dei Settesoli, nei giorni
immediatamente precedenti la morte).
Più complesso appare, invece, il carattere di scritti
francescani da attribuirsi alle regole minoritiche, nel cui processo di
redazione egli ebbe comunque una parte di rilievo. Tanto nella prima quanto
nella seconda regula, le parti inserite per immediata volontà di F.,
nell'insieme di norme stratificatesi negli anni e dopo la loro revisione ad
opera della Curia romana, sono agevolmente identificabili per l'uso di formule
precettive alla prima persona singolare.
Fonti agiografiche. L'esigenza di diffondere il culto
per il nuovo santo indusse papa Gregorio IX ad affidare a un frate minore,
l'abruzzese Tommaso da Celano, la redazione di una leggenda agiografica (Vita
beati Francisci, detta comunemente Vita prima), da questo portata a
termine nel periodo compreso fra la cerimonia di canonizzazione del luglio 1228
e gli inizi del 1229. Da essa dipese, in maniera assai stretta,
una Legenda ad usum chori, redatta dallo stesso Tommaso intorno al 1230,
per le necessità liturgiche dei frati. All'incirca negli stessi anni, fra il
1232 e il 1235 il frate minore tedesco Giuliano da Spira aveva versificato un
ufficio ritmico del santo, con testi derivati dalla Vita celaniana e
da utilizzare per la recita nel breviario minoritico: lo stesso frate a Parigi
scrisse anche una Vita sancti Francisci. Una Legenda sancti Francisci
versificata del chierico Henri d'Avranches, risalente al 1232-1234, a sua
volta aveva per fonte il testo celaniano.
Intorno al 1240-1241 a Perugia un frate minore, di
nome Giovanni, socius di frate Egidio da Assisi, ne raccolse le
memorie, unitamente a quelle di frate Bernardo da Quintavalle, concernenti in
particolare i primordi della religio minoritica (un aspetto rimasto
in sottordine nella Vita del celanese), e le organizzò nel De
inceptione et actibus illorum fratrum minorum qui fuerunt primi ordinis et
socii b. Francisci (pubblicato come opera di un anonimo perugino).
In un periodo di trasformazioni che interessavano
anche l'altro Ordine mendicante dei frati predicatori e che mettevano in
questione le figure dei rispettivi fondatori (con il connesso emergere di
racconti a loro riferiti), il capitolo generale minoritico radunato a Genova
nel 1244, sotto il ministro generale Crescenzio da Jesi, promosse una raccolta
di memorie relative, in particolare, alle gesta e ai miracoli del santo
assisiate. Si discute se una lettera inviata dall'eremo di Greccio, l'11 ag.
1246, dai frati Leone, Rufino e Angelo, abbia costituito la premessa a un
perduto florilegio: nella tradizione manoscritta essa viene costantemente
premessa al testo denominato Legenda trium sociorum, redatto in ambiente
assisano fra il 1246 e 1247, e in larga misura ricalcato sul De
inceptione di frate Giovanni da Perugia.
Alle "memorie" di frate Leone - il compagno
costantemente vicino a F. negli ultimi anni della vita e responsabile della
conservazione di importanti reliquie (oltre agli autografi, il cosiddetto
breviario di s. Francesco) - faceva capo una larga parte dei materiali raccolti
fra 1246 e 1247 in seguito confluiti, in ampia misura, in un manoscritto
prodotto fra 1310 e 1312 presso il Sacro Convento di Assisi (pubblicato a più
riprese e con diversi titoli: Legenda antiqua - impropriamente
detta Perusina -, Scripta Leonis Rufini et
Angeli, Compilatio Assisiensis). Dai medesimi materiali pare dipendere, in
ultima analisi, anche un'altra raccolta, databile al 1318 e
denominata Speculum perfectionis.
Sulla base delle testimonianze allora radunate, fra
1246 e 1247 frate Tommaso da Celano, a integrazione della propria precedente
opera, redasse una nuova leggenda agiografica, da lui definita "memoriale
de gestis et verbis sanctissimi patris nostri Francisci" (comunemente
indicata come Vita secunda). Ad essa fece seguire una raccolta di
"miracula beati Francisci" (usualmente denominata Tractatus de
miraculis).
Una collocazione a parte compete al Sacrum
commercium sancti Francisci cum domina Paupertate, un'allegoria in chiave
cortese della povertà minoritica, datata inverosimilmente in alcuni manoscritti
al 1227, e da assegnare con maggiore plausibilità ai decenni centrali del
secolo XIII.
Divenuto nel 1257 ministro generale dell'Ordine dei
frati minori, dopo essere stato maestro di teologia a Parigi, Bonaventura da
Bagnoregio fu incaricato dal capitolo generale, tenuto a Narbona nel 1260, di
redigere una nuova legenda a carattere ufficiale, che fu approvata
dal capitolo generale di Pisa del 1263. Il capitolo generale dell'Ordine,
radunatosi a Parigi nel 1266, peraltro, ordinò di distruggere ogni
precedente legenda francescana, allo scopo di diffondere in maniera
esclusiva la ricostruzione biografica e agiografica offerta dalla Vita
beati Francisci bonaventuriana (detta usualmente Legenda maior, per
distinguerla dalla Minor vita o Legenda minor, che egli stesso
ricavò dalla precedente, compendiandola ad uso liturgico). Anche se un altro capitolo
generale minoritico, adunato a Padova nel 1276, revocò tale drastica
disposizione, nei secoli successivi lo scritto bonaventuriano rappresentò un
filtro estremamente efficace dell'immagine di F.: abile rielaborazione sul
piano religioso e politico-ecclesiastico delle precedenti biografie
agiografiche celaniane, condizionò anche la raffigurazione artistica del santo
e delle sue storie.
Quanto ai celeberrimi Fioretti, essi sono in
verità il frutto del volgarizzamento, ad opera di un anonimo toscano fra 1370 e
1390, della gran parte della raccolta degli Actus beati Francisci et
sociorum eius, scritta fra 1327 e 1340 dai frati marchigiani Ugolino Boniscambi
da Montegiorgio e Ugolino da Bruniforte. Negli Actus frammenti di
memorie a fondamento storico sono calati all'interno di un'atmosfera
favolistica e irreale, in cui la narrazione è fortemente condizionata dalle
contemporanee polemiche dell'ala radicale dei frati marchigiani nei confronti
della dirigenza dell'Ordine francescano.
Nelle compilazioni che si andarono moltiplicando nel
corso del secolo XIV confluirono sostanzialmente, oltre ad altri scritti allora
attribuiti a F., anche materiali compositi ricavati dal precedente patrimonio
agiografico.
Iconografia. In assenza di un'immagine risalente al
medesimo F., la sua prima rappresentazione, eseguita ad affresco da un maestro
laziale nella cappella di S. Gregorio nel Sacro Speco a Subiaco, riproduceva
una figura tradizionale di benedettino, adattata con la sovrapposizione di un
cordone minoritico all'abito monastico.
A partire da una perduta tavola cuspidata, eseguita da
Bonaventura Berlinghieri forse già nel 1228, il culto per il nuovo santo si
diffuse attraverso la tipologia della tavola istoriata: con la figura di F.
ritta al centro del dipinto, circondata da riquadri con i prodigi operati in
vita e dopo la morte (l'esemplare più antico è una tavola, sottoscritta e
datata al 1235 dallo stesso Bonaventura Berlinghieri, per la chiesa del
convento di S. Francesco a Pescia). In stretta dipendenza dalle biografie
agiografiche ufficiali, redatte da Tommaso da Celano, attraverso tavole
istoriate e affreschi si affermano gli elementi caratteristici dell'iconografia
francescana medievale: la predica del santo agli uccelli e la stigmatizzazione
sulla Verna, episodi che ebbero una vasta fortuna anche nel repertorio
miniaturistico, malgrado reiterate obiezioni e l'opposizione di ambienti
ecclesiastici. Solo nella tavola di un maestro toscano, eseguita nei primi anni
Quaranta del secolo XIII per la chiesa francescana di S. Croce a Firenze,
paiono emergere frammenti di altre tradizioni.
Alla diffusione di immagini isolate del santo, dipinte
su tavola, ispirate alla descrizione somatica di F. offerta dagli scritti
agiografici celaniani, si dedicò invece il pittore Margaritone d'Arezzo
(menzionato nel 1262).
Se anche il ciclo di affreschi eseguito nella chiesa
inferiore della basilica di S. Francesco in Assisi traeva sempre ispirazione
dai medesimi scritti celaniani, l'avvenuta eliminazione dei testi agiografici
anteriori alla Legenda maior di Bonaventura da Bagnoregio fece
assurgere quest'ultima a esclusiva fonte di ispirazione della committenza per
il ciclo con le Storie di san Francesco, eseguito nella chiesa superiore,
nel corso dell'ultimo decennio del secolo XIII (come ulteriormente mostrano le
didascalie da essa tratte e collocate al di sotto dei singoli riquadri).
L'opera divenne, in sostanza, normativa sul piano iconografico per gli artisti
successivi.
Solo a partire dalla fine del secolo XIV il repertorio
iconografico si allargò a episodi narrati nei Fioretti (ad esempio
negli affreschi eseguiti da un maestro senese per il coro della chiesa di S.
Francesco a Pienza). La grande fortuna delle immagini di F. nell'arte dell'età
della Controriforma e del barocco, infine, traeva un'ispirazione a carattere
meramente strumentale dalle fonti medievali, allo scopo di riferire, invece, la
figura del santo alle maggiori correnti devozionali di quell'epoca.
Fonti e Bibl.: Per orientarsi nella sterminata
bibliografia francescana è necessario ricorrere alla Bibliographia
franciscana, I-…, Assisi-Roma 1946-…, e a Medio Evo latino, a cura di C.
Leonardi e altri, I-…, Firenze 1980-… (repertori editi annualmente), oltre alla
consultazione delle principali riviste francescane: Archivum franciscanum
historicum, Collectanea franciscana, Franziskanische
Studien, Franciscan Studies, Miscellanea francescana, Studi
francescani.
In merito agli scritti di F., dopo la prima edizione
di L. Wadding, B. p. Francisci Assisiatis Opuscula, Antverpiae 1623, si
sono succedute diverse edizioni moderne: H. Böhmer, Analekten zur
Geschichte des Franciscus von Assisi, Tübingen-Leipzig 1904; Opuscula
sancti patris Francisci Assisiensis, a cura di L. Lemmens, Quaracchi 1904 (poi
1941); V. Branca, Il Cantico di frate Sole. Studio delle fonti e testo
critico, Firenze 1948 (poi 1994); K. Esser, Die "Opuscula" des
hl. Franziskus von Assisi. Neue textkritische Edition, Grottaferrata 1976 (poi,
a cura di E. Grau, ibid. 1989); François d'Assise, Écrits, a cura di T.
Desbonnets, Paris 1981.
Le biografie agiografiche francescane sono state in
larga parte edite in Legendae s. Francisci Assisiensis saeculis XIII et
XIV conscriptae (Analecta franciscana, X), Quaracchi 1926-1941 (in
particolare: Tommaso da Celano, Vita prima, Legenda ad usum
chori, Vita secunda, Tractatus de miraculis; Giuliano da
Spira, Vita s. Francisci; Henri d'Avranches, Legenda s. Francisci
versificata; Bonaventura da Bagnoregio, Legenda maior e Legenda
minor). Non sono compresi in quella raccolta: Le "Speculum
perfectionis", ou mémoires de frère Léon sur la seconde partie de la vie
de st. François d'Assise, a cura di P. Sabatier - A.G. Little, Paris 1898, poi
Manchester 1928-1931 (rist. anast. Farnborough 1966); Actus b. Francisci
et sociorum eius, a cura di P. Sabatier, Paris 1902 (cfr. Actus b.
Francisci et sociorum eius, edizione postuma di J. Cambell, a cura di M.
Bigaroni - G. Boccali, Santa Maria degli Angeli 1988); La "Legenda
antiqua s. Francisci". Texte du ms. 1046 (M. 69) de Pérouse, a cura di
F.-M. Delorme, Paris 1926 (cfr. Scripta Leonis, Rufini et Angeli sociorum
s. Francisci, a cura di R.B. Brooke, Oxford 1970, e "Compilatio
Assisiensis" dagli scritti di fr. Leone e compagni su s. Francesco. Iª
edizione integrale del ms. 1046 di Perugia, a cura di M. Bigaroni, Santa Maria
degli Angeli 1975 [poi 1987]); L. Di Fonzo, L'Anonimo Perugino tra le
fonti francescane del secolo XIII. Rapporti letterari e testo critico,
in Misc. francesc., LXXII (1972), pp. 117-483 (cfr. G. Abate, Legenda
s. Francisci Assiensis tribus ipsius sociis hucusque adscripta, Redactio
antiquior iuxta cod. Sarnanensem, ibid., XXXIX [1939], pp.
375-432); Speculum perfectionis (minus), a cura di M. Bigaroni, Santa
Maria degli Angeli 1983; Sacrum commercium s. Francisci cum domina
Paupertate, a cura di S. Brufani, Santa Maria degli Angeli 1990. Si segnala il
volume Fontes franciscani, a cura di E. Menestò - S. Brufani, Assisi 1995,
contenente oltre agli scritti di F. una raccolta pressocché completa delle
biografie agiografiche francescane sino ai primi decenni del sec. XIV.
Anche se condotto non sempre su edizioni definitive, è
di grande utilità il Corpus des sources franciscaines. Concordance. Index
verborum, Listes de fréquence, Tables comparatives, I-VII, a cura di P.-B.
Béguin - J.-F. Godet - G. Mailleux, Louvain-la-Neuve 1974-1990. Informazioni di
particolare rilievo sono contenute in Chronica fratris Iordani a Iano,
in Analecta franciscana, I, Quaracchi 1885, pp. 1-19 (cfr.
anche Chronica fratri Jordani, a cura di H. Böhmer, Paris 1908); Z. Lazzeri, Il
processo di canonizzazione di s. Chiara d'Assisi, in Arch. francisc.
hist., XIII (1920), pp. 403-507; Testimonia minora saeculi XIII de s.
Francisco Assisiensi…, a cura di L. Lemmens, Quaracchi 1926; Lettres de
Jacques de Vitry…, a cura di R.-B.-C. Huygens, Leiden 1960, pp. 71-78; The
"Historia Occidentalis" of Jacques de Vitry. A critical edition, a
cura di J.F. Hinnebusch, Freiburg 1972, pp. 158-163; A.G. Little, Fratris
Thomae vulgo dicti de Eccleston Tractatus de adventu fratrum minorum in Angliam,
Paris 1909 (poi, a cura di J. Moorman, Manchester 1951). Per il complesso
problema storiografico, che va sotto il nome di "questione
francescana", si vedano: S. F. nella ricerca storica degli ultimi
ottanta anni, Atti del IX Convegno di studi del Centro di studi sulla spiritualità
medievale (Todi 1968), Todi 1971; La "questione francescana" dal
Sabatier ad oggi, Atti del I Convegno internazionale della Società
internazionale di studi francescani (Assisi 1973), Assisi 1974; Stanislao da
Campagnola, Le origini francescane come problema storiografico, Perugia
1974 (poi 1979); L'immagine di F. nella storiografia dall'Umanesimo
all'Ottocento, Atti del IX Convegno internazionale della Società
internazionale di studi francescani (Assisi 1981), Assisi 1983; Gli studi
francescani dal dopoguerra ad oggi, a cura di F. Santi, Spoleto 1993.
All'interno di un'enorme produzione a carattere devozionale, i contributi
storico-critici prendono l'avvio con lo studio di P. Sabatier, Vie de st.
François d'Assise, Paris 1894 (edizione definitiva: ibid. 1931). In seguito si
vedano soprattutto i volumi di G. Tamassia, S. F. e la sua leggenda,
Padova-Verona 1909; A. Fortini, Nova vita di s. F., Assisi 1926 (poi
1959); R. Manselli, S. F., Roma 1980; Id., "Nos qui cum eo fuimus".
Contributo alla questione francescana, Roma 1980; T. Desbonnets, De
l'intuition à l'institution. Les franciscains, Paris 1983; F. Cardini, F.,
Milano 1989; G.G. Merlo, Tra eremo e città. Studi su F. e sul
francescanesimo medievale, Assisi 1991; G. Miccoli, F. d'A. Realtà e memoria
di un'esperienza cristiana, Torino 1991; C. Frugoni, F. e l'invenzione
delle stimmate. Una storia per parole e immagini fino a Bonaventura e a Giotto,
Torino 1993; J. Dalarun, F.: un passaggio. Donna e donne negli scritti e
nelle leggende di F., Roma 1994; R. Manselli, F. e i suoi compagni, Roma
1995; J. Dalarun, La Malavventura di F. d'Assisi. Per un uso storico delle
leggende francescane, Milano 1996; M.P. Alberzoni et alii, F. d'A. e
il primo secolo di storia francescana, Torino 1997.
Un contributo di particolare importanza allo sviluppo
della ricerca storica è stato offerto da una serie di convegni organizzati
dalla Società internazionale di studi francescani e dall'università di Perugia;
si segnalano in particolare i seguenti: La povertà nel secolo XII e F.,
Assisi 1975; F. e francescanesimo dal 1216 al 1226, Assisi
1977; Assisi al tempo di s. F., Assisi 1978; Espansione del
francescanesimo tra Occidente e Oriente nel secolo XIII, Assisi
1979; Movimento religioso femminile e francescanesimo nel secolo XIII,
Assisi 1980; Francescanesimo e vita religiosa dei laici nel '200, Assisi
1981; Dalla "sequela Christi" di F. all'apologia della povertà,
Spoleto 1992; I compagni di F. e la prima generazione minoritica, Spoleto
1992; Chiara di Assisi, Spoleto 1993; Frate F., Spoleto 1994. Si
vedano anche i tre volumi collettivi editi dal Comitato regionale umbro per le
celebrazioni dell'VIII centenario della nascita di F., F.,
I, Documenti e archivi. Codici e biblioteche. Miniature; II, Chiese e
conventi; III, Storia e arte, a cura di R. Rusconi, Milano 1982.
Nella vastissima bibliografia, sono infine
particolarmente utili a mettere in luce taluni dati biografici gli studi di: W.
Goetz, Die Quellen zur Geschichte des hl. Franz von Assisi. Eine kritische
Untersuchung, Gotha 1904; L. Oliger, Textus antiquissimus epistolae s.
Francisci de reverentia Corporis Domini in Missali Sublacensi (Cod. B. 24
Vallicellanus), in Arch. franc. hist., VI (1913), pp. 3-12; M.
Bihl, S. Francisci parabola in sermonibus Odonis de Ceritonia an. 1219
conscriptis, ibid., XXII (1929), pp. 584-586; J.R.H. Moorman, The
sources for the life of st. Francis of Assisi, Manchester 1940; S.A. van
Dijk, The breviary of st. Francis, in Franciscan Studies, IX (1949),
pp. 13-40; J. Cambell, Les écrits de saint François d'Assise devant la
critique, in Franzisk. Studien, XXXVI (1954), pp. 82-109, 205-264; S.
Cavallin, La question franciscaine comme problème philologique,
in Eranos Jahrbuch, LII (1954), pp. 239-270; H. Grundmann, Die Bulle
"Quo elongati" Papst Gregors IX., in Arch. franc. hist., LIV
(1961), pp. 3-25 (cfr. anche Id., Ausgewählte Aufsätze, I, Religiöse
Bewegungen, Stuttgart 1979, pp. 222-242); S. Clasen, "Legenda antiqua
sancti Francisci". Untersuchung über die nachbonaventurianischen
Franziskusquellen. Legenda trium sociorum, Speculum
perfectionis, Actus b. Francisci, und verwandtes Schrifttum, Leiden 1967;
T. Desbonnets, Recherches sur la généalogie des biographies primitives de
saint François, in Arch. franc. hist., LX (1967), pp. 273-316; A. Vauchez, Les
stigmates de saint François et leurs détracteurs dans les derniers siècles du
Moyen Âge, in Mélanges de l'École Française de Rome, LXXX (1968), pp.
595-625; K.-V. Selge, Franz von Assisi und die römische Kurie,
in Zeitschrift für Theologie und Kirche, LXVII (1970), pp. 129-161; W.R.
Thomson, Checklist of papal letters relating to the three Orders of St.
Francis. Innocent III - Alexander IV, in Arch. franc. hist., LXIV (1971),
pp. 367-580; K. Esser - R. Oliger, La tradition manuscrite des Opuscules
de saint François d'Assise. Préliminaires de l'édition critique, Roma 1972; K.
Esser, Studien zu den Opuscula des hl. Franziskus von Assisi, a cura di E.
Kurten - Isidoro da Villapadierna, Roma 1973; Id., Textkritische
Untersuchungen zur "Regula non bullata" der Minderbrüder, Roma 1974;
D. Lapsanski, The autographs in the "chartula" of st. Francis of
Assisi, in Arch. francisc. hist., LXVII (1974), pp. 18-37; E.
Pásztor, S. F. e il cardinale Ugolino nella "questione francescana",
in Coll. franc., XLVI (1976), pp. 209-239; A. Gattucci, Dalla
"Legenda antiqua s. Francisci" alla "Compilatio
Assisiensis": storia di un testo più prezioso che fortunato, in Studi
medievali, s. 3, XX (1979), pp. 789-870; P.-B. Béguin, L'Anonime de
Pérouse. Un témoin de la fraternité franciscaine primitive…, Paris 1979; E.
Pásztor, Frate Leone testimone di s. F., in Coll. franc., L (1980),
pp. 35-84; L. Di Fonzo, Per la cronologia di s. Francesco. Gli anni
1182-1212, in Misc. francescana, LXXXII (1982), pp. 1-115; C.
Frugoni, La giovinezza di F. nelle fonti (testi e immagini), in Studi
medievali, XXV (1984), pp. 115-143; O. Schmucki, La "forma di vita
secondo il Vangelo" gradatamente scoperta da s. F., in L'Italia
francescana, LIX (1984), pp. 341-405 (cfr. Id., Schrittweise Entdeckung
der evangeliumsgemässen Lebensform, in Franzisk. Studien, LXVI [1984], pp.
368-421); A. Pratesi, L'autografo di s. F. nel duomo di Spoleto,
in S. Francesco e i francescani a Spoleto, Spoleto 1984, pp. 17-26; C.
Frugoni, F.: un'altra storia, Genova 1988; L. Pellegrini, Un secolo
di "lettura" delle fonti biografiche di F., in Metodi di lettura
delle fonti francescane, a cura di E. Covi - F. Raurell, Roma 1988, pp.
223-250; G.C.P. Voorvelt - B.P. van Leeuwen, L'évangéliaire de Baltimore.
Étude critique sur le missel que st. François aurait consulté,
in Collectanea francisc., LIX (1989), pp. 261-321; R. Pazzelli, Le
somiglianze di idee e di fraseologia fra la lettera di Fedeli e la Regola non
bollata come ipotesi di datazione, in Analecta tertii Ordinis regularis S.
Francisci, XXI (1989), pp. 213-234; N. Pasero, "Laudes
creaturarum", Il cantico di F. d'A., Parma 1992; G. Pozzi, Il
"Cantico di frate Sole" di s. F., in Letteratura
italiana (Einaudi). Le opere, I, Dalle origini al Cinquecento,
Torino 1992, pp. 3-26; V. Branca, Il Cantico di frate sole. Studio delle
fonti e testo critico, Firenze 1994; Encicl. Italiana, XV (1932), pp.
843-849; Encicl. cattolica, V (1950), coll. 1578-1588; Lexikon für
Theologie und Kirche, IV (1960), coll. 231-234; Bibliotheca sanctorum, V
(1964), coll. 1052-1150; Dict. de spiritualité, V (1964), coll.
1268-1303; Encicl. delle religioni, II (1970), coll. 1634-1641; Dict.
d'hist. et de géogr. ecclésiastiques, XVIII (1975), coll. 683-698; Diz.
degli istituti di perfezione, IV (1977), coll. 513-527; Theologische
Realenzyklopedie, IV (1983), pp. 299-307; Lexikon des Mittelalters, IV
(1989), coll. 830-835.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-francesco-d-assisi_(Dizionario-Biografico)
Francisco de Zurbarán (1598–1664), François
d'Assise, 1645, 197 x 106. musée des beaux-arts de Lyon
Francésco d'Assisi, santo
Enciclopedia on line
Francésco d'Assisi, santo. - Fondatore
dei frati
minori (Assisi ca. 1182 - ivi 1226). È uno dei santi più venerati
della cristianità: voleva ripercorrere la vita povera di Cristo e degli
apostoli e, come loro, mettere in pratica il Vangelo amando il prossimo.
VITAFondatore
dei frati minori, delle clarisse e del terz'ordine francescano (Assisi 1181 o
1182 - ivi 1226), detto il Serafico, il Poverello d'Assisi, ecc.;
patrono dell'Azione Cattolica e, con s. Caterina da Siena, patrono
principale dell'Italia.
Il padre, Pietro di Bernardone, solito recarsi in Francia per il
suo commercio di tessuti, pare avesse condotto dalla Provenza in Assisi la
sposa, madonna Pica; per questo avrebbe mutato in quello di Francesco
("francese") il nome di battesimo (Giovanni) del figlio. F., ragazzo,
studiò un po' di latino, più e meglio (ma non bene) il francese; imparò anche a
scrivere, ma assai male (già celebre preferiva firmare con un segno di croce).
La sua giovinezza, trascorsa serena e spensierata, lo vide in armi, a difendere
Assisi contro Perugia.
Fatto prigioniero dopo lo scontro di Collestrada (1204) e caduto gravemente
malato dopo la sua liberazione, tentò nuovamente la carriera delle armi, ma,
mentre andava a raggiungere in Puglia le truppe di Gualtieri di
Brienne, si fermò a Spoleto e
tornò indietro. Iniziò così un rivolgimento interiore che culminò nella
conversione. "Essendo io in peccato, troppo amaro mi sembrava vedere i lebbrosi,
ma lo stesso Signore mi condusse fra loro ed io esercitai misericordia con
loro. E partendomene, ciò che mi era apparso amaro mi fu convertito in dolcezza
nell'animo e nel corpo. E poi tardai poco e uscii dal secolo"; così egli
stesso alla vigilia della morte descrisse la sua "conversione" che,
in lui nato ed educato cattolicamente, consistette nel trovare fonte di gioia
spirituale e materiale in quello che la debolezza umana ritiene fonte di
vergogna e di dolore. Era, in altri termini, una valutazione di quelli che sono
gli obblighi del cristiano verso i proprî fratelli. La decisione fu presa
davanti al crocifisso della chiesetta di S. Damiano, ai piedi del Subasio (autunno
1206). Dopo un mese di ritiro, invano cercato dal padre, F., ancora incerto
sulla via da seguire, ritornò ad Assisi. Qui scoppiò il contrasto con il padre;
e poiché il denaro era il pretesto per il quale Bernardone perseguitava il
figlio, questi, citato a giudizio davanti al vescovo, si spogliò persino degli
abiti che indossava, affermando che da allora non avrebbe più invocato il padre
Pietro ma il "Padre nostro che è nei cieli" (apr. 1207). Da allora
andò sempre più affinandosi la vocazione e l'esperienza interiore, che portò F.
a cercare non una pratica di ascetismo e di pura contemplazione, ma dei
compartecipi e dei fratelli. Il 24 febbr. del 1209 il sacerdote che nella
cappella della Porziuncola celebrava la Messa alla presenza di F., sembrò
formulare, con la lettura di Matteo 10, 5 segg. che riferisce della
missione affidata da Gesù ai Dodici, il programma al quale F. era stato
chiamato. Il
mondo aveva ancora bisogno di essere riportato a considerare come meta
unica e prossima del suo travaglio il Regno dei cieli e Dio ne aveva costituito
lui, F., araldo. Ai pochi compagni (Bernardo da Quintavalle, Pietro Cattani,
Egidio d'Assisi, Angelo Tancredi,
frate Masseo, frate Leone, frate Ginepro), che si raccolsero in breve intorno a
F., egli comunicò la missione ricevuta ripetendo le parole di Gesù che lo
avevano tanto colpito. Nei pochi incisi del Vangelo che prescrivevano di andar
predicando il Regno dei cieli, senza portare con sé oro né argento, né bisacce,
né tuniche, né sandali, né bastone e di entrare nelle case salutando col dire
"pace a questa casa" (Matteo 10, 7 segg.; 19,
21; Luca 9, 2 segg.), e che costituirono la sostanza della breve
regola da F. presentata nel 1210 a Innocenzo III, in Roma, è tutto il
programma religioso di Francesco. Esso non fu, né volle essere, alle sue
origini, che una reincarnazione per gli uomini del sec. 13°,
della metànoia neotestamentaria. F. ebbe nettissima sensazione
dell'importanza eccezionale del compito che gli era stato provvidenzialmente
affidato: "io non voglio segnare altra via e foggia di vita che non sia
quella misericordiosamente mostratami e donatami dal Signore. Il quale mi
disse quod volebat me esse unum novellum pactum in hoc mundo et noluit nos
ducere per viam aliam quam per istam scientiam". Il progetto tuttavia
suscitò nella curia romana - resa guardinga dal pullulare dei movimenti "apostolici"
eterodossi - difficoltà, superate grazie alla protezione del vescovo di Assisi
e del card. Giovanni di S. Paolo. La
leggenda attribuì più tardi a Innocenzo III il celebre sogno; comunque il papa
impartì a F. la tonsura e concesse una prima approvazione. F. con i compagni
ritornò ad Assisi, fissandosi a Rivotorto, quindi alla Porziuncola, ove diede
l'abito a santa Chiara (1212). Ma già pensava di predicare non soltanto in
Italia. Dopo un viaggio a Roma (forse conobbe allora la nobile Iacopa
Frangipane, nota anche come Iacopa de' Settesoli), lasciato in Assisi come suo
vicario fra Pietro Cattani, s'imbarcò ad Ancona su una nave che salpava per
l'Oriente; una tempesta lo gettò sulle coste dalmate (1212-13; secondo altri
1214-15) donde tornò in patria. Né più fortunato fu un tentativo di passare
in Marocco (probabilmente
1214-15), perché in Spagna una grave malattia lo obbligò a ritornare.
Celebrando nella Pentecoste del 1217 la prima adunanza generale dei suoi
religiosi, aveva affermato l'opportunità di allargare il campo del lavoro
apostolico, dividendo in province l'Italia e stabilendo missioni nei paesi
d'oltralpe e in Siria.
L'entusiasmo del santo aveva così scosso il cuore di tutti, che nel capitolo
dell'anno seguente sei frati minori si recarono in Marocco, dove Bernardo e gli
altri subirono il martirio (1220). F. stesso, celebrato alla Porziuncola il
secondo capitolo generale, nel 1219, si diresse di nuovo alla volta di Ancona
per passare in Oriente. In agosto era a Damietta assediata
dai Crociati; poi, con frate Illuminato, si presentò al sultano al-Malik al
Kāmil, per annunciargli il Vangelo. Non riuscì a convertirlo, ma non subì
alcuna persecuzione, anzi ricevette da lui un salvacondotto, munito del quale
visitò indisturbato la Palestina. Ma le
notizie che gli giungevano dall'Italia lo indussero a tornare (1220, autunno).
Si stava determinando in seno al movimento una crisi di sviluppo che minacciava
di snaturare l'essenza del messaggio francescano. D'altra parte la curia aveva
compreso che, se immenso vantaggio le sarebbe derivato dal movimento
francescano, questo, nato come movimento di apostoli, non legato a sedi fisse e
a una norma canonica, privo di regolare disciplina interna, non avrebbe potuto
costituire qualcosa di veramente salutare per la vita della Chiesa, se non
fosse stato inquadrato nella sua organizzazione. L'ambiente in cui erano stati
reclutati i primi seguaci del santo era inoltre assai eterogeneo: laici ed
ecclesiastici, uomini di cultura e analfabeti, asceti e uomini di azione erano
fatalmente portati a vedere e a interpretare ciascuno a suo modo l'ideale
bandito dal santo. Questo inconveniente aveva già assunto proporzioni
allarmanti quando, col moltiplicarsi dei fratelli, F. si era visto intorno non
più una comunità di pochi entusiasti soggiogati dalla sua personalità
religiosa, ma una folla di seguaci che non sapevano distinguere l'ammirazione e
la devozione per lui dagli atteggiamenti ad essi istintivamente suggeriti dalla
propria personalità. La storia dell'opera sapiente con cui la curia pose a poco
a poco l'ordine nascente sotto il suo controllo diretto, mentre F. s'induceva
ad abbandonare (autunno 1220) nelle mani di un suo vicario (Pietro Cattani, e
dopo la morte di questi, dal marzo 1221, frate Elia) la carica di superiore
generale pur cercando al tempo stesso di mantenere l'alta direzione del
movimento, conservando a questo il carattere autonomo e libero impressogli alle
origini, è anche una storia di tribolazioni per il santo, non sempre capace di
intendere gli scopi della curia, benché assistito e, nei rapporti con questa,
protetto dal cardinale Ugolino de' Conti (il futuro papa Gregorio IX).
Ma F. non volle adottare la regola dei benedettini o degli agostiniani e volle
darne ai suoi frati una conforme al suo spirito; solo dopo almeno due tentativi
(uno dei quali è rappresentato dalla cosiddetta "Regola prima" - in
realtà seconda - del 1221 presentata al capitolo di quell'anno, probabilmente
quello stesso detto delle stuoie e in cui fu altresì deciso l'invio
dei missionarî in Germania)
egli riuscì nell'intento, compilando una Regola, capace di soddisfare insieme
le sue aspirazioni e le esigenze della Chiesa. La Regola fu approvata da Onorio
III il 29 novembre 1223, data che può essere assunta come quella di nascita
dell'ordine francescano. Ma è anche la data con cui inizia la "passione"
del santo. Non gli dava pace il dissidio fra quanto aveva sognato e l'evidenza
dei fatti; varie malattie minavano quel corpo che le fatiche e le austerità
avevano indebolito. Salito, come altre volte, sul Monte della Verna, donatogli
dal conte Orlando de' Cattani, là, durante la Quaresima del 1224, mentre in
orazione spasimava di sentire il martirio ineffabile di Cristo e di provare
insieme l'ardente e fiammeggiante carità, sentì un che di misterioso operarsi
in lui: le mani e i piedi mostravano neri chiodi carnosi e nel petto si era
prodotta una ferita sanguinante. Ma soffriva anche fisicamente, indebolito da
dolori viscerali e dalla malattia agli occhi che lo aveva reso quasi cieco.
Pure nella sofferenza - tornato nella valle di Rieti, a Fonte Colombo e
a Greccio -
egli trovava motivo di dolce serenità: del 1223 è il presepe di Greccio, del
1225 il Cantico delle creature. Tornato, per morire (dopo la permanenza
nell'episcopio di Assisi), alla Porziuncola, dopo aver chiamato a sé la sua
protettrice Iacopa de' Settesoli ("frate Iacopa"), si congedò dai
frati ed espresse nel suo testamento (che volle fosse osservato come
supplemento alla Regola, vietando che questa e quello fossero oggetto di glosse
o interpretazioni) tutti quei principî che, pur così vicini al suo spirito, non
avevano potuto essere espressi nella Regola; morì, circondato dai suoi frati,
il 3 ott. 1226, dopo il tramonto. Fu canonizzato il 16 luglio 1228; festa, 4
ott. (le stigmate, 17 sett.; altre feste nell'ordine: traslazione, 25 maggio;
canonizzazione, 16 luglio; approvazione della Regola, 16 aprile). La più antica
immagine di F. è data da un affresco del Sacro Speco, a Subiaco, probabilmente
eseguito ancora vivente il santo e certo anteriore alla sua canonizzazione; F.
vi appare con un'espressione dolce e serena, con alcuni tratti caratteristici
(occhi chiari) contrastanti con la descrizione della sua figura fisica lasciata
da Tommaso da Celano. Dal 13° sec. (Margaritone, Cimabue, Giotto, ecc.) in poi
la leggenda di F. e la sua figura furono oggetto di innumerevoli
rappresentazioni, e di interi cicli pittorici e scultorei. Attributi abituali
sono l'abito e le stimmate.
OPERE. Gli scritti riconosciuti autentici comprendono: le due Regole superstiti e frammenti di una, precedente alla bolla di Onorio III; una lettera del 1223 a un ministro dell'ordine; una breve promessa di assistenza alle clarisse; l'ultima voluntas del santo alle clarisse; il testamento;28
ADMONITIONES ai fratelli; una lettera a tutti i
fedeli per raccomandare e illustrare dodici precetti di vita cristiana; una
lettera di F. infermo al capitolo generale del 1224; un De reverentia
corporis Domini et de munditia altaris; le Laudes de virtutibus;
le Laudes Dei; un regolamento ai fratelli qui volunt religiose stare
in heremis; l'epistola e la benedizione a frate Leone (gli autografi sono ora
nel duomo di Spoleto e nella basilica di Assisi); una preghiera alla Vergine;
e, celeberrimo fra tutti, il Cantico di frate Sole (o delle
creature).
La pratica della povertà non è il fine dell'ideale
francescano, né l'unico mezzo per il suo raggiungimento. È piuttosto un
corollario dell'affermazione evangelica e francescana che valori essenziali
siano quelli che permettono la realizzazione del regno di Dio fra gli uomini.
Le condizioni sociali del tempo misero in rilievo la pratica di vita francescana
a scapito dell'ideale religioso che la suggeriva; l'ordine francescano, nel suo
concretarsi, fu portato ad assumere come ideale quello che dell'ideale non era
se non una logica conseguenza. D'altra parte, alle origini
la religio francescana non assume esteriormente il carattere di un
ordine regolarmente costituito. La breve regola del 1210 era "una regola
di vita e non di organizzazione conventuale", era il Vangelo stesso, unica
regola per tutti coloro che si sentissero chiamati dalla parola di F. a riprodurre
nella loro, la vita di Gesù. E la vita evangelii Jesu
Christi consiste per F. (si parafrasa qui la cosiddetta "Regola
prima" del 1221 e il testamento) nel vivere in obbedienza e in
carità, nello spogliarsi di tutto, nel non ritenersi primi tra i fratelli,
nell'andare apostoli raminghi a predicare la conversione in vista del Regno di
Dio, nel domandare i mezzi del proprio sostentamento al lavoro, anche il più
umile, e, in mancanza di questo, all'elemosina. Ma, né come compenso al lavoro,
né per elemosina, né direttamente, né indirettamente, i fratelli devono
chiedere o accettare denaro, bensì devono seguire l'umiltà e la povertà di
Cristo che, figlio del Dio vivente, pose il suo volto sulla pietra durissima.
Dovunque si trovino, i fratelli si devono considerare sempre come ospitati,
pellegrini e stranieri, mai come padroni, e devono essere pronti a cedere il
loro giaciglio a chi lo richiede. Devono accogliere tutti, anche i nemici, i
ladri e i masnadieri; non devono resistere al male: se qualcuno li percuote
sulla guancia, gli porgano l'altra e se qualcuno strappa loro la veste, gli
consegnino anche la tunica. Diano a chi chiede, non richiedano il tolto. Chi
digiuna non giudichi chi mangia e a tutti sia lecito mangiar tutto. Quando si è
malati non si desideri alleviare il tormento del corpo prossimo a morire, che è
nemico dell'anima. Perciò il movimento francescano, nell'aspirazione e nei fini
squisitamente religioso, investì necessariamente tutti gli aspetti della vita,
implicando nei suoi presupposti una valutazione di essi radicalmente
sovvertitrice, con vastissime risonanze di carattere sociale, nell'Europa
agitata da una terribile crisi (la Chiesa impegnata nella lotta contro
l'Impero; l'affermarsi dei Comuni italiani, con le loro lotte interne e il
conseguente enorme spostamento di interessi economici e sociali). Ma proprio
allora, con l'eloquenza di un esempio mai visto prima, F. predicò l'amore verso
Dio e tutte, indistintamente, le sue creature, il completo distacco dalla
ricchezza e dalla potenza, considerate come unico ostacolo a raggiungere la
vera meta: la pace nell'attesa del Regno, l'eguaglianza vera che si conquista
non sentendosi primi fra i fratelli, ma veramente "minori"
(minores era la denominazione con cui era nota la parte popolare assisana)
e sottomessi a tutti. È dunque altrettanto eccessivo vedere il movimento
francescano quasi esclusivamente come la fondazione di
un nuovo ordine religioso, inquadrato nell'organizzazione ecclesiastica (come
quello che pure ne derivò), quanto volerne fare un movimento religioso a fondo
schiettamente laico. L'una e l'altra concezione trascurano troppo la
meravigliosa personalità e l'attività del fondatore. E va tenuto presente anche
un altro elemento. Anche il movimento valdese, l'umiliato, l'arnaldista e
altri, si erano presentati, come quello francescano, quali tentativi di
compiere la purificazione della società con la predicazione della povertà
evangelica. Ma laddove questi movimenti erano animati tutti da una netta
opposizione alla Chiesa di Roma ritenuta fonte di ogni male, F. professò sempre
verso la Chiesa rispetto e sottomissione mai venuti meno; essa è per lui
l'unica fonte di disciplina e di dottrina, centro di tutta la vita religiosa.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-francesco-d-assisi/
Peter Paul Rubens (1577–1640), Saint
François recevant l'enfant Jésus des mains de la Sainte Vierge Marie, circa 1617, 234 x 183,
Palais des Beaux-Arts de Lille
Saint François d'Assise :
Ses prières (Cantique des créatures)
Les Fioretti de saint François
1ère Règle des Frères Mineurs.