dimanche 28 octobre 2012

Saint SIMON de CANA, le Zélote, et Saint JUDE THADDAEUS, fils de Jacques, APÔTRES

Federico BarocciVierge à l'enfant, avec saint Simon et saint Jude, 1567, 283 x 190, Galleria Nazionale delle Marche, Urbino


BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 octobre 2006

Simon le Cananéen et Jude Thaddée


Chers frères et soeurs,

Nous prenons aujourd'hui en considération deux des douze Apôtres:  Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.

Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes:  alors que Matthieu et Marc le qualifient de "cananéen", Luc le définit en revanche comme un "zélote". En réalité, les deux dénominations s'équivalent, car elles signifient la même chose:  dans la langue juive, en effet, le verbe qana' signifie:  "être jaloux, passionné" et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu'il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu'à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s'il n'appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S'il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d'une activité considérée comme totalement impure. C'est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l'intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables:  en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu'en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Église, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

En  ce  qui  concerne ensuite Jude Thaddée, il est ainsi appelé par la tradition qui réunit deux noms différents:  en effet, alors que Matthieu et Marc l'appellent simplement "Thaddée" (Mt 10, 3; Mc 3, 18), Luc l'appelle "Jude fils de Jacques" (Lc 6, 16; Ac 1, 13). Le surnom de Thaddée est d'une origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l'araméen taddà, qui veut dire "poitrine" et qui signifierait donc "magnanime", soit comme l'abréviation d'un nom grec comme "Théodore, Théodote". On ne connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu'il posa à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur:  "Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde?". C'est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur:  pourquoi le Ressuscité ne s'est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu? Pourquoi s'est-il manifesté seulement à ses Disciples? La réponse de Jésus est mystérieuse et profonde. Le Seigneur dit:  "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui" (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu également avec le coeur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n'apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un coeur ouvert. Ce n'est qu'ainsi que nous voyons le Ressuscité.

A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l'une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées "catholiques" car adressées non pas à une Église locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en  effet  adressée  "aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ" (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l'Eglise "dans leurs chimères" (v. 8), c'est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu'"ils sont partis sur le chemin de Caïn" (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de "nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des ténèbres" (vv. 12-13).

Aujourd'hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d'important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l'identité de notre foi. Certes, la voie de l'indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D'autre part, il faut bien garder à l'esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi:  "Mais vous, mes bien-aimés, - il s'adresse à nous tous - que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l'Esprit Saint, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié..." (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles:  "Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d'allégresse, pour comparaître devant sa gloire:  au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen" (vv. 24-25).

On voit bien que l'auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l'intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange; le tout n'étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée, doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein.

* * *

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les Sœurs de Jésus-Marie et les servants de messe de la Haute-Ajoie, en Suisse. En vous mettant à la suite des Apôtres, soyez attentifs à redécouvrir et à vivre toujours plus intensément la beauté de la foi chrétienne et à en donner un témoignage fort et serein. Que Dieu vous bénisse !

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061011.html


Simon le Cananéen

"Simon le Zélote", apôtre (1er s.)

Simon est aussi appelé Simon le Zélote pour le distinguer de Simon-Pierre. Avec Jude, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22) Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement». Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse.

28 octobre: fête des saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second, fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: “Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui”.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2094/Saint+Simon+le+Canan%E9en.html

San Giuda Taddeo

Simone Martini  (–1344), Saint Judas Thaddeus, circa 1315, 44.4 x 60, National Gallery of Art


"Thaddée", apôtre (Ier siècle)

Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement».

Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse.

A lire:

Saints Simon et Jude, une catéchèse de Benoît XVI prononcée le 11 octobre 2006, sur ces deux apôtres souvent mal connus - site 'Jeunes cathos'

Épître de saint Jude

28 octobre: fête des saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second, fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui".

Martyrologe romain

Apprenons de ce saint apôtre Jude à demeurer en repos, non sur l'évidence d'une réponse précise, mais sur l'impénétrable hauteur d'une vérité cachée.

Bossuet - Méditation sur l'Evangile

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2092/Saint-Jude.html


Ugolino di NerioPala di Santa Croce (part. San Simone apostolo e san Giuda Taddeo), 1317 - 1327, tempera su tavola, 70,5 x 62,2, National Gallery 

Saint Simon et Saint Jude

Apôtres

(Ier siècle)

Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. – Saint Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres. Saint Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur.

Saint Simon prêcha d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.

Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige: Deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles; le triomphe du Christ était complet.

Mais l'ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d'autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu:

– Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle.

– Et moi, reprit Simon, j'ai vu aussi Jésus-Christ entouré de Ses Anges, et un des Anges m'a dit: "Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l'édifice.

– Qu'il n'en soit pas ainsi! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils!

– Et voici qu'en ce moment un Ange leur dit à tous les deux: "Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie?

– Miséricorde pour ce peuple! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage!"

Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier: "Le soleil, dit Simon, n'est que le serviteur de Dieu; ce sont les démons qui résident en vos idoles; je leur ordonne de sortir." Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu'ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_simon_et_saint_jude.html

San Simone apostolo

El Greco  (1541–1614), L’Apôtre Saint Simon, 1606, Tolède, Museo del Greco

San Giuda Taddeo

El Greco  (1541–1614), L’Apôtre Saint Thaddeus (Jude), 1606, Tolède, Museo del Greco


SAINT SIMON ET SAINT JUDE, APÔTRES

Simon signifie obéissant ou triste. Il eut deux surnoms, car on l’appela Simon le Zélé, et Simon le Cananéen, de Cana, bourg de la Galilée, où le Seigneur changea l’eau en vin. En outre Zélé et Cananéen sont tout un, puisque Cana signifie zèle. Or, saint Simon posséda l’obéissance en accomplissant les préceptes; la tristesse en compatissant aux affligés; le zèle en travaillant constamment avec ardeur au salut des âmes. Jude veut dire confessant ou glorieux : ou bien il vient de (224) donnant jubilation. En effet, il confessa la foi, il posséda la gloire du royaume et la jubilation de la joie intérieure. Il eut beaucoup de surnoms : car il fut appelé Judas, frère de Jacques, comme frère de saint Jacques le Mineur; 2° il fut appelé Thaddée, qui veut dire s'emparant du prince, ou bien Thaddée vient de Thadea et Deus. Thadea signifie vêtement royal. Il fut le vêtement royal de Dieu par les vertus qui l’ont orné et par où il a pris le prince J.-C.; ou Thaddée vient de Quasi tam Deus, c'est-à-dire grand comme Dieu, par son adoption ; 3° dans l’Histoire ecclésiastique, il est nommé Leben, qui veut dire coeur, ou petit coeur, c'est-à-dire qui orne son coeur, ou bien Lebens, comme on dirait Lebes, bassin ; coeur par sa magnanimité; petit cœur par sa pureté; bassin par: sa plénitude de grâces, puisqu'il a mérité d'être comme une chaudière, un vase de vertus et de grâces. Leur passion et leur légende furent écrites en hébreu par Abdias, évêque de Babylone, qui avait reçu l’épiscopat des mains des apôtres eux-mêmes. Throphée, disciple d'Abdias, les traduisit en grec, et Africanus en latin.

Simon de Cana et Jude Thaddée étaient les frères de saint Jacques le mineur, et fils de Marie Cléophé qui fut mariée à Alphée. Jude fut envoyé à Abgare, roi d'Edesse, par saint Thomas, après l’ascension du Seigneur. On lit en effet dans l’Histoire ecclésiastique (Eusèbe, l. I, c. XIII) que cet Abgare adressa une lettre ainsi conçue à N.S. J.-C. : « Abgare, roi, fils d'Euchassias, à Jésus, le bon Sauveur, qui a apparu dans le pays de Jérusalem, salut : J'ai entendu parler de vous et des guérisons que vous faites, sans employer ni médicaments, ni herbes : d'un mot vous faites voir les aveugles, marcher droit les boiteux, les lépreux sont purifiés et les morts reviennent à la vie. Ayant entendu raconter de vous toutes ces merveilles, je pense de deux choses l’une, ou que vous êtes Dieu et que vous êtes descendu du ciel afin d'opérer ces prodiges, ou que vous êtes le fils de Dieu, si vous agissez ainsi. C'est pourquoi je vous écris pour vous prier de prendre la peine de venir me voir et me guérir d'une douleur qui me tourmente depuis longtemps. J'ai su encore que les Juifs murmurent contre vous et veulent vous faire un mauvais parti, venez donc chez moi; j'ai une ville petite, il est vrai, mais convenable, qui peut suffire à deux personnes. » N.-S. J.-C. lui répondit en ces termes « Vous êtes bienheureux d'avoir cru en moi, sans m’avoir vu ; car il est écrit de moi que ceux qui ne me voient pas, croiront, et que ceux qui me voient, ne croiront point. Quant à ce que vous m’avez écrit d'aller chez vous, il faut que s'accomplissent toutes les choses pour lesquelles j'ai été envoyé, et ensuite que je sois reçu de celui qui m’a envoyé. Après mon ascension, je vous enverrai un de mes disciples pour vous guérir, et vous vivifier. » Alors Abgare comprenant qu'il ne pouvait pas voir J.-C. en personne, envoya (c'est ainsi qu'on le trouve dans une histoire antique, d'après le témoignage de Jean Damascène, l. IV) un peintre à Jésus pour faire son portrait afin devoir au moins dans son image celui qu'il ne pouvait voir en personne. Mais quand le peintre était auprès de Jésus, il ne pouvait voir distinctement sa face, ni tenir les yeux fixés sur lui, à cause de l’éclat extraordinaire qui partait de sa tête, de sorte qu'il ne put le peindre comme il en avait reçu l’ordre. Le Seigneur, voyant cela, prit un vêtement qui servait de linge au peintre , et le mettant sur sa figure, il y imprima ses traits et l’envoya au roi Abgare qui le désirait. Or, tel était le portrait du Seigneur d'après cette histoire antique, toujours selon le témoignage de Jean de Damas : Il avait de beaux yeux, des sourcils épais, la figure longue et légèrement penchée, ce qui est un signe de maturité.

Or, cette lettre de Notre-Seigneur J.-C. a, dit-on, une telle vertu, que dans cette ville d'Edesse aucun hérétique ni aucun païen n'y saurait vivre, et un tyran quelconque n'oserait y faire mal à personne (Ordéric Vital, l. II). En effet, s'il arrive qu'une nation vienne attaquer cette ville à main armée, un enfant, debout au haut de la porte, lit cette lettre et le même jour, les ennemis, soit qu'ils aient peur, prennent la fuite, soit qu'ils veulent la paix, entrent en composition avec les citoyens ; c'est ce qu'on rapporte être autrefois arrivé : mais dans la suite la ville fut prise et profanée par les Sarrasins ; elle avait perdu son privilège en raison des péchés innombrables qui s'étaient commis publiquement dans tout l’Orient. Quand Notre-Seigneur fut monté au ciel (ainsi le lit-on dans l’Histoire ecclésiastique, l. I, c. XIII), l’apôtre saint Thomas envoya Thaddée, autrement dit Jade, au roi Abgare, pour accomplir la promesse de Dieu. Arrivé auprès d'Abgare, après qu'il lui eut déclaré être le disciple à lui promis par Jésus, le roi vit dans le visage de Thaddée une splendeur admirable et divine. A cette vue, stupéfait et effrayé, il adora le Seigneur en disant : « Vraiment vous êtes le disciple de Jésus, fils de Dieu, qui m’a écrit: «Je vous enverrai quelqu'un de mes disciples pour vous guérir et vous donner la vie. » Thaddée lui dit : « Si vous croyez au Fils de Dieu, vous obtiendrez dit ce que votre cœur désire. » Abgare répondit : « Je crois de vrai, et les Juifs qui l’ont crucifié je les égorgerais volontiers, si j'en avais le pouvoir et si l’autorité des Romains n'était pour moi un obstacle insurmontable. » Or, comme Abgare était lépreux, lit-on en quelques livres, Thaddée prit la lettre du Sauveur en frotta la face du roi et aussitôt il recouvra la santé la plus parfaite. — Par la suite, Jude, prêcha dans, la Mésopotamie et dans le Pont, et Simon en Egypte. Ensuite, ils vinrent tous les deux en Perse où ils rencontrèrent deux magiciens, Laroës et Arphaxat, que saint Mathieu avait chassés de l’Ethiopie. A cette époque, Baradach, général du roi de Babylone, avant de partir pour combattre les Indiens, ne pouvait obtenir aucune réponse de. ses dieux : mais en allant au temple d'une ville voisine, on apprit que l’arrivée des apôtres ! était la cause pour laquelle les dieux ne pouvaient répondre. Alors le général les fit chercher et quand il les eut trouvés, il leur demanda qui ils étaient et ce qu'ils étaient venus faire. Les apôtres répondirent: « Si c'est notre nation que vous voulez connaître, nous sommes hébreux; si c'est notre condition, nous déclarons être les serviteurs da Christ; si vous voulez savoir le motif de notre venue, c'est pour vous sauver. » Le général leur répartit : « Quand je serai revenu vainqueur, je vous entendrai. » Les apôtres lui dirent : « Il y aurait pour vous bien plus d'avantage à connaître celui qui peut ou vous faire remporter la victoire ou du moins disposer les rebelles à la paix. » Le général leur répondit: « Je vois que vous êtes plus puissants que nos dieux ; annoncez-nous donc d'avance, je vous prie, l’issue de la guerre. » Les apôtres lui dirent : « Afin que vous sachiez que vos dieux sont des menteurs, nous leur ordonnons de répondre à vos demandes et, en disant ce qu'ils ignorent, nous allons vous prouver qu'ils ont menti en tout point. » Alors les prêtres des idoles prédirent une grande bataille dans laquelle beaucoup de monde serait massacré de part et d'autre. Les apôtres se mirent alors à rire, et le général leur dit : « Moi, je suis saisi de crainte, et vous, vous riez? » Les apôtres répondirent : « Ne craignez rien, car la paix est entrée ici avec nous, et demain, à la troisième heure, les ambassadeurs des Indiens viendront vous trouver, faire leur soumission et implorer la paix. » Alors les prêtres se mirent à éclater de rire aussi, en disant au général: « Ces gens-là veulent vous inspirer de la sécurité, afin que ne vous tenant pas sur vos gardes, vous soyez défait par nos ennemis. » Les apôtres reprirent : « Nous ne vous avons pas dit : attendez un mois, mais un jour, et demain vous serez vainqueur et vous aurez la paix. » Alors le général les fit garder tous les deux, afin de leur rendre hommage, s'ils avaient dit la vérité sur ce qui devait échoir, ou bien de les punir pour leur mensonge criminel. Le lendemain donc, ce que les apôtres avaient prédit, s'étant réalisé, et le général ayant voulu faire brûler les prêtres, il en fut empêché par les apôtres qui avaient été envoyés non pour tuer les vivants, mais pour ressusciter les morts.

Alors le général, plein d'admiration de ce qu'ils n'avaient pas laissé tuer les prêtres des idoles et de ce qu'ils ne voulaient accepter rien de leurs richesses, les conduisit au roi: « Prince, lui dit-il, voici des dieux cachés sous des figures d'hommes ! » et après lui avoir raconté,. en présence des magiciens, tout ce qui s'était passé, ceux-ci, excités par l’envie, dirent que c'étaient des gens rusés et qu'ils méditaient de mauvais projets contre l’État. Le général leur dit : « Si vous l’osez, luttez avec eux. » Les magiciens lui dirent: « Si tu veux voir qu'ils ne pourront parler en notre présence, qu'on amène ici les hommes les plus éloquents, et si, devant nous, ils osent ouvrir la bouche, vous aurez la preuve que nous ne sommes propres à rien. » Un grand nombre d'avocats ayant été amenés, à l’instant, ils devinrent muets en présence des mages, au point qu'ils ne pouvaient pas même manifester par des signes qu'ils étaient incapables de parler. Et les magiciens dirent au roi : « Afin que tu saches que nous sommes des dieux, nous allons leur permettre de parler, mais ils ne pourront se promener; puis nous leur rendrons la faculté de marcher, mais nous ferons qu'ils ne voient pas, bien qu'ayant les yeux ouverts. » Quand tout cela eut été exécuté, le général mena les avocats honteux et confus aux apôtres: mais les avocats ayant vit que ceux-ci étaient vêtus grossièrement, ils les méprisèrent intérieurement. Simon leur dit : « Souvent il arrive que dans des écrins d'or et semés de pierreries se trouvent renfermés des objets sans valeur, et que dans les plus viles bottes de bois soient rangés des colliers de perles d'un grand prix. Or, qui désire devenir le propriétaire d'une chose, fait moins d'attention au contenant qu'au contenu. Promettez-nous donc d'abandonner le culte des idoles et d'adorer le Dieu invisible; de notre côté, nous ferons le signe de la croix sur vos fronts et vous pourrez confondre les magiciens. » Après en avoir fait la promesse et avoir été signés au front, les avocats retournèrent de nouveau chez le roi, auprès duquel se trouvaient encore les magiciens, qui n'eurent plus le moindre empire sur eux; et ils s'en moquèrent devant tout le monde; alors les magiciens irrités firent venir beaucoup de serpents. Aussitôt le roi donna ordre de faire venir les apôtres qui remplirent leurs manteaux des serpents et les jetèrent sur les magiciens en disant : « Au nom du Seigneur, vous ne mourrez point, mais vous serez déchirés par les serpents et vous pousserez des cris de douleur qui ressembleront à des mugissements. »

Et comme les serpents leur rongeaient les chairs, et que ces malheureux hurlaient comme des loups, le roi et les autres priaient les apôtres de laisser tuer les magiciens par les serpents. Les apôtres leur répondirent : « Nous avons été envoyés pour ramener de la mort à la vie, mais non pour précipiter de la vie dans la mort. » Et, après avoir fait une prière, ils ordonnèrent aux serpents de reprendre tout le poison qu'ils avaient injecté, et ensuite de retourner dans leur repaire. Or, les douleurs supportées par les magiciens, au moment où les serpents reprirent leur poison, furent plus vives que celles qu'ils avaient ressenties quand leurs chairs étaient dévorées. Les apôtres leur dirent : « Pendant trois jours, vous ressentirez de la douleur; mais, le troisième jour, vous serez guéris, afin que vous renonciez alors à votre malice. » Trois jours s'étant écoulés, sans que les magiciens pussent ni manger, ni boire, ni dormir, tant leurs souffrances étaient grandes, les apôtres vinrent les trouver et leur dirent : « Le Seigneur n'agrée pas qu'on le serve par force; levez-vous donc, soyez guéris, et allez avec la faculté de faire librement ce que vous voulez. » Ils persistèrent dans leur malice, et s'enfuirent loin des apôtres, contre lesquels ils ameutèrent Babylone presque tout entière. — Après, quoi, la fille d'un général conçut par fornication, et en mettant un fils au monde, elle accusa un saint diacre de lui avoir fait violence, en disant qu'elle avait conçu de son fait. Or, comme les parents voulaient tuer le diacre, les apôtres arrivent et s'informent de l’époque de la naissance de l’enfant. On leur répondit: « Aujourd'hui même, à la première heure du jour. » Alors, les apôtres dirent : « Apportez l’enfant, et faites venir aussi le diacre que vous accusez. » Quand cela fut fait, les apôtres dirent à l’enfant : « Dis, enfant, au nom du Seigneur, si ce diacre a eu pareille audace.» A cela, l’enfant reprit : « Ce diacre est chaste et saint; jamais il n'a souillé sa chair. » Or, comme les parents de la jeune fille insistaient pour que les apôtres demandassent quel avait été l’auteur du crime, ceux-ci répondirent : « Notre devoir est de délivrer les innocents, mais non de perdre les coupables. » — A la même époque, deux tigres très féroces, renfermés chacun dans une fosse, s'échappèrent et dévorèrent tous ceux qu'ils rencontraient. Les apôtres vinrent à eux et, au nom du Seigneur, ils les rendirent doux comme des agneaux. Les apôtres voulurent s'en aller, mais, sur la prière qu'on leur en fit, ils restèrent encore un an et trois mois ; dans cet intervalle, plus de soixante mille hommes, sans compter les petits enfants, furent baptisés avec le roi et les princes.

Les magiciens dont on vient de parler vinrent à une ville nommée Suanir, où se trouvaient 70 prêtres des idoles qu'ils animèrent contre les apôtres, afin qu'à leur arrivée en ce pays, on les forçât à sacrifier ou qu'on les exterminât. Lors donc que les apôtres eurent parcouru toute la province et qu'ils furent parvenus jusqu'à cette ville, les prêtres et tout le peuple se saisissent d'eux et les conduisent au temple du Soleil, Les démons se mirent alors à crier, par l’organe des énergumènes : « Qu'y a-t-il entre vous et nous, apôtres du Dieu vivant ? Voici qu'à votre entrée, nous sommes brûlés par les flammes. » L'ange du Seigneur apparut dans le même moment aux apôtres, et leur dit : « Choisissez de deux choses l’une, ou bien que ces gens meurent à l’instant, ou bien que vous soyez martyrs. » Les apôtres répondirent : « Il faut adorer la miséricorde de Dieu, afin qu'elle les convertisse et qu'elle nous conduise à la palme du martyre. » Après avoir imposé silence, les apôtres dirent : « Pour vous convaincre que ces idoles sont pleines de démons, voyez, nous leur commandons de sortir et de briser chacun sa statue. » Aussitôt, deux Ethiopiens, noirs et nus, sortirent, au grand effroi de tout le monde, des statues et, après les avoir brisées, se retirèrent en poussant des cris horribles. A cette vue, les prêtres se jetèrent sur les apôtres et les égorgèrent tout aussitôt. Or,. à l’instant même, quoique le ciel fût fort serein; il se fit entendre des coups de tonnerre si violents, que le temple se fendit, en trois endroits, et que deux magiciens, frappés par la foudre, furent réduits en charbon. Le roi transporta les corps des apôtres dans sa ville, et fit élever en leur honneur une église d'une magnificence admirable. — Quant à saint Simon, on trouve en plusieurs endroits qu'il fut attaché à une croix, fait attesté par Isidore, dans son Livre sur la mort des Apôtres ; par Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique; par Bède, dans son Commentaire sur les actes des Apôtres, et par maître Jean Beleth, dans sa Somme. Ils prétendent qu'après avoir prêché en Égypte , il revint à Jérusalem, et quand saint Jacques le Mineur fut mort, il fut choisi d'une voix unanime par les apôtres, pour être évêque de cette ville; avant son décès, on raconte qu'il ressuscita trente morts. Aussi chante-t-on dans son office : « Il rendit la vie à trente personnes englouties ans les flots. » Après avoir gouverné l’église de Jérusalem de longues années, et être parvenu à l’âge de 120 ans, du temps de l’empereur Trajan, Atticus, qui exerçait les fonctions de consul à Jérusalem, le fit prendre et accabler d'outrages. En dernier lieu, il le fit attacher à une croix, tout le monde et le juge admirant qu'un vieillard de 120 ans subît le supplice de la croix. Cependant quelques-uns disent, et cela est exact, que ce ne fut pas l’apôtre Simon qui souffrit le martyre de la croix et fut évêque de Jérusalem, mais que ce fut un autre Simon, fils de Cléophé, frère de Joseph ; fait attesté par Eusèbe, évêque de Césarée, dans sa chronique. Isidore et Bède le disent aussi en leurs chroniques ; car Isidore et Eusèbe rétractèrent, dans la suite, ce qu'ils avaient avancé d'abord ; ceci se prouve par l’autorité de Bède, qui se reproche dans ses rétractations d'avoir partagé ce sentiment. Usuard atteste la même chose aussi dans son Martyrologe.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/160.htm

Kejsar Henrik III överräcker Codex Caesareus till apostlarna Simon och Judas. I de fyra medaljongerna änglar. Volym med evangelieböckerna framställd i Echternach, den s.k. Kejsarbibeln eller Codex Caesareus Upsaliensis ( C 93 ). https://www.alvin-portal.org/alvin/view.jsf?pid=alvin-record%3A89964&dswid=7665


Saints Simon et Jude

Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu'il y eût eu quelqu'un pour nous transmettre soigneusement l'histoire des apôtres ! Ce vœu ne s'est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l'Évangile ne nous a guère conservé que les noms.

L'obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu'il faut distinguer l'un de l'autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.

Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l'avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu'il était l’époux des noces de Cana, il n'y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu'il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c'est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan'ani, d'où la transcription Cananæus.

Nous pouvons en conclure que Simon s'était attaché à la secte qui se décorait du titre de Zélotes, dont les membres faisaient profession d'un spécial attachement à la Loi et à toutes ses prescriptions ; ils poussaient le zèle jusqu'à être prêts à réprimer les violations de ce saint Code, fût-ce à main armée, comme le fit jadis Phinèès. Ils s'étaient groupés lorsque, Hérode mort, les Romains, vers l'an 6 de l'ère chrétienne, avaient pris l'administration directe de la Palestine, et ils prétendaient s'opposer à la domination étrangère, attendant du Messie la libération de leur race. Plus tard ils joueraient un rôle important et funeste dans les derniers jours de Jérusalem et, sous prétexte de combattre les usurpateurs, couvriraient leur pays de ruines et de cadavres. Simon sans doute, s'il donna effectivement son nom à ce parti, n'avait de commun avec lui que l'ardeur pour l'observance de la Loi, mais non point la farouche violence.

Le saint apôtre Jude, frère de Jacques le Mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ, était désigné, lui aussi, par un surnom ; on lui en donnait même deux : Lebbée et Thaddée, ce qui fait dire à saint Jérôme qu'il était trinomius, à trois noms. Les deux surnoms peuvent se traduire par l’expression : homme de cœur ; encore que le premier exprime plutôt le courage, tandis que le second exprime plutôt la tendresse, qui, sans doute, étaient les caractéristiques de cet apôtre. Et c'est peut-être pour son âme affectueuse, que le peuple chrétien l'a de préférence nommé Thaddée.

A la suite de Notre-Seigneur, saint Simon et saint Jude ne se distinguèrent pas des autres apôtres. Très attaché à sa personne, mais ne voyant en lui que le restaurateur temporel du royaume d'Israël, ne comprenant guère les hauts enseignements et les terribles prédictions par lesquels Jésus s'efforçait d'ouvrir et d'élever l'intelligence de ses apôtres, Jude fut peut-être, avec ses frères Simon et Josès, de ces frères du Seigneur qui doutaient de lui et le poussaient à se manifester au monde[1], et qui, après la résurrection, eurent quelque peine à reconnaître sa vérité, comme le leur reprocha le Maître[2]. Ainsi le permettait la Providence divine pour donner à notre foi une base plus inébranlable. Il fallait la diffusion du Saint-Esprit dans ces âmes d'enfants du peuple, pour y faire germer la foi inébranlable et les vues sublimes.

Après la Pentecôte, Simon et Thaddée unirent leurs efforts à ceux de leurs frères pour l'évangélisation de la Palestine. Bientôt la persécution éclata. Jacques, fils de Zébédée, mis à mort, Simon Pierre emprisonné par Hérode et miraculeusement délivré, il sembla que l'heure était venue d'obéir à l'ordre du Seigneur :

« Si on vous poursuit dans une ville, sortez-en, secourant la poussière de vos pieds, et fuyez dans une autre [3]. » Les apôtres se partagèrent donc le monde avec une émouvante audace, et partirent. « On aime à se représenter cette suprême réunion où les Douze, tout pénétrés encore de la bénédiction et de la parole de Pierre, qui leur a rappelé les bontés du Maître, se séparent en s'embrassant. Ils ont au front un rayonnement céleste. Leur main serre énergiquement le bâton de voyageur qui sera leur houlette ou leur sceptre. Ils n'ont rien autre pour lutter contre l'ennemi, que la foi au Maître qui les envoie, et cependant on sent que leur triomphe est certain. C'est par ces paysans galiléens pauvres, ignorants, inexpérimentés, que le paganisme sera vaincu, comme Goliath l'avait été par David, le pâtre de Bethléem. »

Vers quelles nations se dirigèrent Thaddée et Simon ? Il est difficile de l'établir. Quelques-uns ont cru voir Simon chez le roi d'Edesse [4] qui l'aurait envoyé au roi d'Assyrie pour le guérir d'une maladie dangereuse. Selon d'autres, après avoir évangélisé l'Egypte, poursuivant sa route à travers l'Afrique, il serait parvenu jusqu'en Angleterre. Une tradition prétend qu’il passa d'Edesse en Mésopotamie, d'où il revint mourir à Edesse. Il semble plus probable qu'après l'Egypte, Simon s’en fût en Perse, puis que, revenant sur ses pas, il aurait rejoint en Mésopotamie Thaddée, au martyre de qui il aurait été associé.

Jude avait accompli à la lettre le précepte de détachement du Maître et laissé sa famille, car il aurait été marié au moment de sa vocation par Notre-Seigneur, et avait eu des enfants : sous le règne de Domitien ses descendants, dénoncés à l'empereur comme fils de David, furent mandés à Rome, soigneusement interrogés sur leur fortune, qui était petite, sur leur travail, qui avait durci leurs mains, sur leurs espérances au Christ, qui étaient toutes surnaturelles ; enfin ils furent renvoyés dans leur pays, où ils vécurent en paix jusqu'au règne de Trajan.

Thaddée, sans doute, commença par prêcher en Samarie et en Idumée, puis en Arabie et en Syrie. C'est alors qu'il écrivit l'épître qui porte son nom où il stigmatise les erreurs que saint Pierre condamne dans sa seconde épître ; entre ces deux documents il existe des ressemblances qui forcent à conclure à une influence mutuelle, à une imitation volontaire de l'un des écrivains par l'autre, constatations nécessaires mènent à placer la composition de l'épître de saint Jude à une époque peu avancée de sa vie apostolique. Du reste, si particulièrement utile qu'elle fût pour ses contemporains, cette lettre ne le reste pas moins pour nous, lorsqu'elle nous apprend à « élever de plus en plus haut l'édifice de notre foi, à nous conserver dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ. [5] »

Elle porte à chaque ligne la justification de ce nom de Thaddée, l'homme de cœur, que fut Jude et qui se montre si à découvert dans la doxologie qui la termine : « A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d'allégresse devant le trône de sa gloire, au seul Dieu ; notre Sauveur, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, soient gloire, majesté, force et empire dès avant tous les siècles et maintenant et dans tous les siècles ! Amen ! [6] »

Sortant d'Arabie, marchant vers l'est, il entra en Mésopotamie, il pénétra en Perse. Il semble toutefois que c'est entre les fleuves de l'Euphrate et du Tigre qu’il prêcha et fut, selon la tradition la plus vraisemblable, martyrisé, en un lieu mal défini qu'on appelle Arat ou Arara. Dans des circonstances absolument ignorées, il aurait été cloué à la croix, et son supplice se serait achevé sous les traits ou les pierres dont on l'aurait accablé.

Les corps de saint Simon et de saint Jude, d'abord ensevelis à Babylone, furent portés à Rome, sans doute à l'époque où les Mahométans s'emparèrent de la Perse (VII° siècle). On pense que le Pape saint Léon III les donna à Charlemagne, après l'avoir couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce prince au Saint-Siège. Charlemagne donna ces insignes reliques, avec beaucoup d'autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse. L'insigne Basilique Saint-Sernin (Saint-Saturnin), de Toulouse, est connue dans le monde entier par l'antiquité de son origine (IV° siècle), mais surtout par le nombre et la dignité des corps saints qu'elle possède. Entre ses précieuses reliques, celles de saint Jude attirent particulièrement l'attention des fidèles qui ont à recommander à Dieu des affaires difficiles.

[1] Evangile selon saint Jean, VII 4 & XIV 22.

[2] Evangile selon saint Marc, XVI 14.

[3] Evangile selon saint Luc, IX 5 & X 10-11 ; évangile selon saint Matthieu, X 14 ; évangile selon saint Marc, VI 11.

[4] Abgar V Oukkama le Noir, roi arabe d’Edesse, selon une tradition légendaire aurait échangé une correspondance avec le Christ qui lui aurait envoyé son portrait ; il aurait été baptisé par l’apôtre Jude (Thadée).

[5] Epître de saint Jude, 20.

[6] Epître de saint Jude, 24-25.

San Giuda Taddeo

Judas Thadeus, Kath. Pfarrkirche St. Ursula, Unterlangkampfen


Prière pour toute sorte de nécessités

O saint Jude ! mon très puissant avocat, me voici humblement prosterné à vos pieds pour vous exposer mes besoins spirituels et temporels.

Daignez jeter sur moi un de vos regards de bonté. Comme votre cœur est spécialement porté à venir en aide aux âmes affligées, je ne puis douter que vous ne pensiez à moi avec des sentiments d'une miséricordieuse tendresse.

Ainsi, encouragé par les grandes grâces que vous avez coutume d'obtenir aux âmes les plus nécessaires, je me présente aux pieds du trône de votre gloire pour vous faire connaître tel ou tel besoin que j'éprouve. Ah ! obtenez-moi qu'il veuille bien donner à mon pauvre cœur telle ou telle consolation. A raison de votre proche parenté avec Notre-Seigneur Jésus-Christ et à cause des grands mérites de votre laborieux apostolat, vous vous trouvez plus près de la source des grâces, et par conséquent plus capable d'en recevoir pour les distribuer aux malheureux qui vous invoquent. Aussi est-il inouï que ceux qui sont venus frapper à la porte de votre cœur s'en soient retournés non exaucés.

Je mets donc en vous une entière confiance, et, de votre côté, laissez-vous attendrir par ma pénible situation. Consolez-moi, délivrez-moi de mes peines, afin que, étant plus libre pour servir Dieu et l'aimer en cette vie, je puisse être un jour admis aux joies éternelles. Ainsi soit-il.

San Giuda Taddeo

Országúti Szent István Első Vértanú (Ferences) Plébánia templom. Barokk, Nepauer Máté, 1753-1770. Bari Szent Miklós oltár (Oltárképe Maulbertsch festmény: Bari (Myrai) Szt. Miklóst mutatja be, püspöki viseletben; két oldalán Szt. Flórián és Szt. Donát szoboralakjai /18.sz./ a kép alatt Szt. Júdás Tádé apostol kép 1948-as Márton Lajos mű). - Budapest, II. Margit körút 23

San Giuda Taddeo

Szt. Júdás Tádé apostol kép, Márton Lajos műve, 1948.


Litanies de Saint Jude

Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous

O Christ, ayez pitié de nous O Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus Christ écoutez-nous

Jésus Christ exaucez-nous

Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous

Père du Ciel qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Saint-Esprit qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, reine des Apôtre, priez pour nous

Saint Joseph, patron de l'Eglise universelle, priez pour nous

Saint Pierre, prince des Apôtres, priez pour nous

Sainte Jude, apôtre de Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Jude, qui avez tout quitté pour suivre Jésus, priez pour nous

Saint Jude, qui avez persévéré

avec Jésus au milieu des persécutions, priez pour nous

Saint Jude, qui étiez disposé à mourir pour Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Jude, qui avez été nourri du corps de Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Jude, qui avez tant souffert

durant la Passion de votre divin Maître, priez pour nous

Saint Jude, qui avez vu Jésus montant au Ciel, priez pour nous

Saint Jude, priant au Cénacle

avec Marie et les autres Apôtres, priez pour nous

Saint Jude, qui reçûtes le Saint-Esprit en langue de feu, priez pour nous

Saint Jude, qui prêchâtes vaillamment à Jérusalem

la résurrection de Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Jude, jeté en prison, priez pour nous

Saint Jude, délivré par un Ange, priez pour nous

Saint Jude, joyeux d'avoir souffert pour Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Jude, qui avez éclairé le monde

par vos enseignements, priez pour nous

Saint Jude, qui avez opéré d'éclatants miracles, priez pour nous

Saint Jude, qui avez su demeurer

en possession de votre âme par la patience, priez pour nous

Saint Jude, plein de courage dans vos combats

contre le démon et le monde, priez pour nous

Saint Jude, dont les paroles, semblables à des flèches,

perçaient les cœur de ceux qui vous écoutaient, priez pour nous

Saint Jude, qui avez gagné des royaumes à Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Jude, qui êtes maintenant et pour toujours

assis à la table du Roi des rois, priez pour nous

Saint Jude, qui devez juger un jour les tribus d'Israël, priez pour nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que l'Eglise de Jésus-Christ soit de plus en plus exaltée ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les ennemis du Vicaire de Jésus-Christ soient convertis ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les maîtres de la doctrine sacrée s'appliquent à l'enseigner dans toute sa pureté ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les âmes des vrais croyants se fortifient dans leur foi de jour en jour ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que nous recevions avec une obéissance filiale et généreuse les enseignements du Vicaire de Jésus-Christ ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les peuples qui ont reçu le don de la foi n'aient pas le malheur de le perdre ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les nations qui se sont laissé séduire reviennent au divin bercail ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les contrées jadis évangélisées redeviennent chrétiennes ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que viennent des Apôtres aux peuples encore assis à l'ombre de la mort ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que tous ceux qui l’invoqueront dans leurs nécessités s'en trouvent consolés et fortifiés ;

- nous vous en prions, exaucez-nous

Saint Jude, que les fidèles appellent le Patron des causes désespérées, ne cessez pas de nous montrer que vous jouissez de ce crédit auprès de Dieu.

Priez pour nous, ô bienheureux apôtre Jude !

- Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ

Seigneur, vous dont la bonté et la clémence sont inépuisables, prêtez l'oreille à nos prières, et daignez faire que tous ceux qui vous honorent dans la personne de saint Jude, votre Apôtre, obtiennent, en considération de ses mérites, d'être exaucés dans leurs demandes, par Jésus-Christ, Notre-Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. - Amen.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/28.php

Saints Simon & Jude, stained glass, Saint Anthony of Padua Catholic Church, Dayton, Ohio


Saint Simon et Saint Jude, apôtres

Aujourd’hui l’Eglise nous invite à fêter saint Simon et saint Jude, apôtres. L’évangile nous précise que Simon était appelé « le zélote », sans doute pour avoir appartenu au parti extrémiste juif qui menait la guérilla contre l’envahisseur romain. Jude, « Judas fils de Jacques » selon les mots de Luc, appelé aussi « Thaddée » par Matthieu (10, 3) et par Marc (3, 18), est celui qui demanda à Jésus lors de la dernière Cène : « Seigneur, et qu’est-il advenu, que tu doives te manifester à nous et non pas au monde ? » (Jn 14, 22). Cette question lui valut cette merveilleuse promesse du Maître : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui » (Jn 14, 23).

C’est donc bien peu de chose que nous rapportent les évangiles au sujet de ces deux apôtres, mais ce peu, lu à la lumière de l’appel du Seigneur sur chacun d’eux, n’en demeure pas moins riche d’enseignement pour nous.

Penchons-nous tout d’abord sur Simon le zélote. Lorsque Jésus l’appelle, il a devant lui un homme aux passions vives et exacerbées, au tempérament parfois emporté voire même violent. Mais cela ne saurait faire obstacle à la grâce de Dieu. Bien au contraire, en l’appelant, le Seigneur va transformer et convertir de façon positive au service de l’évangile le dynamisme et la fougue intérieure qui habite le cœur de cet homme. Comment ? Par sa douceur et son humilité. Désormais, apôtre du Christ, Simon ne luttera plus pour la mort de l’envahisseur mais pour la vie du pécheur. Son arme de combat ne sera plus l’épée de la haine mais le glaive de la Parole de miséricorde du Père. Si nos violences intérieures ou nos duretés nous font parfois peur, la figure de Simon nous rappelle qu’elles ne sauraient mettre en échec l’appel du Seigneur sur nous. L’Agneau doux et humble, en se laissant clouer sur la croix, s’est montré définitivement vainqueur de la mort et du péché et a inscrit cette victoire au cœur de chacune de nos existences. A travers l’appel de Simon, un autre appel résonne à nos oreilles : « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos » (Mt 11, 29). Simon nous rappelle ainsi qu’être apôtre commence déjà par le rayonnement de cette transfiguration que le Seigneur opère dans chacune de nos vies lorsque nous accueillons la douceur et l’humilité qui jaillissent de son cœur ouvert. C’est alors seulement que notre témoignage extérieur, parce que porté par un cœur renouvelé et greffé sur celui-là même du Seigneur, peut porter un fruit qui demeure.

La promesse de Jésus à Jude vient quant à elle colorer d’une manière toute particulière l’appel à aimer et à se laisser aimer que le Seigneur adresse à ses apôtres. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui » (Cf. Jn 14, 23). Il s’agit ici d’aimer Jésus et de faire l’expérience que dans cet amour c’est l’amour même du Père pour son Fils qui nous habite. Le Père nous aime le premier et en déversant en nous cet amour nous rend capable d’aimer son Fils comme lui-même l’aime. Unis aux Fils, nous sommes alors entraînés dans son propre mouvement d’amour pour le Père. C’est donc l’amour du Père et du Fils - qui n’est rien de moins que l’Esprit Saint - que Jésus donne en partage à Jude. Autrement dit, en Jude, tout apôtre apprend qu’il est d’abord appelé à se laisser habiter par la Trinité et à vivre de sa vie : « nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui ». Comment alors partager cet amour divin ? Le Seigneur répond : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ». C’est donc en étant gardien de la Parole du Seigneur que tout apôtre est appelé à rendre présent la vie d’amour trinitaire au cœur du monde. En faisant de chacun de nous ces apôtres, selon nos vocations respectives, c’est bien à être intendant d’un tel mystère que le Christ nous appelle : être les dépositaires de la douceur, de l’humilité et de l’amour même de Dieu en étant les gardiens de sa Parole.

« Seigneur, que cet appel résonne à nos oreilles ! Puisse le découragement ne pas nous accabler devant l’abîme qui existe peut-être entre ce que nous sommes aujourd’hui et ce à quoi tu nous appelles. A travers saint Jude et saint Simon, tu nous apprends qu’aucune de nos déficiences ne saurait mettre en échec ton appel. Conduis-nous à nous accepter et à nous laisser aimer tels que nous sommes. Car c’est là le point de départ de tout apostolat. »

SOURCE : http://qe.catholique.org/homelie/5807-saint-simon-et-saint-jude-apotres

Simon, Jude and the magicians, Andrea Alciato's Emblematum liber or Book of Emblems, XIVth century


Saint SIMON et saint JUDE

La tradition liturgique occidentale ne sépare jamais les deux sainst Apôtres Simon et Jude : ce fait est attesté depuis le VIème siècle. Fête depuis le IXème siècle. On trouvera l’ancienne messe de leur vigile ici.

(Leçons des Matines)

AU PREMIER NOCTURNE.

Commencement de l’Épître catholique de saint Jude, Apôtre.

Première leçon. Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Car il s’est introduit parmi vous quelques hommes impies (qui depuis longtemps ont été prédestinés à ce jugement), changeant la grâce de notre Dieu en luxure, reniant notre seul Maître et Seigneur, Jésus-Christ.

Deuxième leçon. Or je veux vous rappeler, à vous qui savez déjà toutes ces choses, que Jésus, ayant délivré le peuple de la terre d’Egypte, perdit ensuite ceux qui ne crurent point ; que, quant aux anges qui ne conservèrent pas leur première dignité, mais qui abandonnèrent leur propre demeure, il les mit en réserve pour le jugement du grand jour, dans les chaînes éternelles et de profondes ténèbres. C’est ainsi que Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines livrées aux mêmes excès d’impureté, et courant après d’infâmes débauches, sont devenues un exemple, en souffrant la peine d’un feu éternel. Et cependant, c’est de la même manière que ceux-ci se souillent encore, qu’ils méprisent la domination, et qu’ils blasphèment la majesté.

Troisième leçon. Lorsque l’Archange Michel, disputant avec le diable, lui contestait le corps de Moïse, il n’osa pas le condamner avec des paroles de malédiction, mais il dit : Que le Seigneur te commande [1]. Mais ceux-ci blasphèment tout ce qu’ils ignorent. Malheur à eux, parce qu’ils sont rentrés dans la voie de Caïn, et que, s’égarant comme Balaam, ils ont, pour le gain, rompu toute digue, et se sont perdus dans la rébellion de Coré. Ils font le déshonneur de leurs festins, se paissant eux-mêmes ; nuées sans eau que les vents emportent ça et là ; arbres qui ne fleurissent qu’en automne, stériles, deux fois morts, déracinés ; vagues furieuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies ; astres errants auxquels une tempête de ténèbres est réservée pour l’éternité.

AU DEUXIÈME NOCTURNE.

Quatrième leçon. Simon le Chananéen, qui fut nommé aussi le Zélé et Thaddée, appelé encore dans l’Évangile Jude, frère de Jacques, auteur d’une des Épîtres catholiques, ont parcouru, l’un l’Egypte et l’autre la Mésopotamie, en prêchant l’Évangile. Ils se réunirent ensuite en Perse, où ils engendrèrent à Jésus-Christ d’innombrables enfants. Ayant répandu la semence de la foi dans ces vastes régions et parmi des peuples barbares, ils firent resplendir ensemble d’un vif éclat le très saint nom de Jésus-Christ par leur doctrine et leurs miracles, et finalement par un glorieux martyre.

Le reste du deuxième nocturne au commun

AU TROISIÈME NOCTURNE.

Lecture du saint Évangile selon saint Jean.

En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Ce que je vous commande, c’est que vous vous aimez les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a eu en haine avant vous. Et le reste.

Homélie de saint Augustin, Évêque.

Septième leçon. Dans la leçon de l’Évangile qui a précédé celle de ce jour, le Seigneur avait dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous alliez, et que vous rapportiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous le donne. » Et voilà qu’il leur dit à présent « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. » Ceci doit nous faire comprendre que c’est là notre fruit, ce fruit dont il disait : « C’est moi qui vous ai choisis, pour que vous alliez, et que vous rapportiez du fruit, et que votre fruit demeure. » Et quant à la parole ajoutée à la suite : « Afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne ; » le Père nous le donnera certainement, si nous nous aimons les uns les autres ; puisque lui-même, de son côté, nous a donné ce commandement d’amour, en nous choisissant, quoique dépourvus de fruit ; car, sans que nous l’ayons choisi les premiers, il nous a établis pour que nous rapportions du fruit, c’est-à-dire pour que nous nous aimions les uns les autres.

Huitième leçon. Notre fruit, c’est donc la charité, cette charité définie par l’Apôtre, venant « d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi non feinte. » Par elle, nous nous aimons les uns les autres ; par elle, nous aimons Dieu ; et en effet, nous ne nous aimerions pas mutuellement, si nous n’aimions pas Dieu ; car, on n’aime son prochain comme soi-même qu’autant que l’on aime Dieu, attendu que celui qui n’aime pas Dieu, ne s’aime pas soi-même. « En ces deux commandements » d’amour « se renferment toute la loi et les Prophètes. » Voilà notre fruit, ce fruit que Jésus nous ordonne de porter, quand il dit : « Ce que je vous ordonne, c’est de vous aimer les uns les autres. » De là vient que l’Apôtre saint Paul, voulant recommander les fruits de l’Esprit, en opposition avec les œuvres de la chair, a mis en premier lieu cet amour : « Le fruit de l’Esprit, dit-il, c’est la charité. » Après quoi il énumère tout à la suite les autres biens qui ont la charité pour principe, et qui s’y rattachent ; ce sont : « La joie, la paix, la longanimité, la douceur, la bonté, la foi la mansuétude, la continence, la chasteté. »

Neuvième leçon. Or, a-t-il une joie raisonnable, celui qui n’aime pas le bien dont il se réjouit ? Peut-on avoir une paix véritable avec quelqu’un, si ce n’est avec celui qu’on aime sincèrement ? Est-on longanime, patient à persévérer dans la pratique du bien, si l’on n’a point la ferveur de l’amour ? Est-on bienveillant, à moins d’aimer celui qu’on assiste ? Qui est bon, s’il ne le devient en aimant ? Est-on croyant, d’une foi salutaire, si l’on ne croit de cette foi qui opère ? Quelle mansuétude est utile si la dilection ne la règle ? Comment s’abstenir de ce qui déshonore, à moins d’aimer ce qui honore ? C’est donc avec raison que le bon Maître recommande si fréquemment la dilection, comme s’il n’avait rien à prescrire que cette vertu, sans laquelle ne peuvent servir les autres biens, et qu’on ne peut avoir sans avoir aussi les autres biens, qui rendent l’homme vraiment bon.

[1] Saint Jude étant seul à mentionner cette altercation entre saint Michel et le diable, diverses opinions se sont élevées à ce sujet. La plus probable, c’est que les Anges ensevelirent le corps de Moïse, non seulement pour rendre honneur à cette sainte dépouille, mais aussi afin de la dérober aux Juifs, que le démon voulait porter à en faire l’objet d’un culte idolâtrique. « Si après avoir été seulement délivrés de la servitude d’Egypte, les Israélites quittaient Dieu pour ne s’attacher qu’à Moïse, qu’ils regardaient comme l’unique auteur de toutes ces grâces, s’il les eût encore introduits dans la terre promise, à quelle impiété ne se fussent-ils point portés ? C’est pour ce sujet que Dieu leur a même voulu cacher son sépulcre. » (S. Chrysostome.)

SOURCE : http://www.introibo.fr/28-10-Sts-Simon-et-Jude-apotres

San Giuda Taddeo

Zlatá Koruna ( Tschechien ). Kloster Goldenkron - Schutzengelkapelle: Gemälde ( 15.Jhdt. ) mit Martyrium des heiligen Judas Thaddäus.

Zlatá Koruna ( Tschechien ). Monastery - Chapel of the Holy guardian angel: 15th-century painting with martydom of Saint Jude Thaddäus.


SAINT JUDE

Il y a, dans l’histoire, certains hommes auxquels s’attache l’idée d’une grandeur particulière, et qui deviennent plus particulièrement que d’autres des types, des patrons. Il y a des hommes qui font sur l’âme humaine une impression particulière. Quand l’homme auquel se prend ainsi l’admiration a écrit, quand il a laissé de lui-même un témoignage authentique, consigné quelque part, et qu’il se livre ainsi lui-même à son lecteur, le phénomène que je constate n'a rien de surprenant. Car chaque lecteur fait revivre en lui et pour lui l’auteur auquel il demande son pain et qui continue à parler plusieurs siècles après sa mort. Mais quand l’homme n’a rien écrit, quand son histoire très lointaine n’est pas racontée par lui, quand il ne nous adresse aucune parole extérieure, quand il n’a pas déposé son esprit dans un livre, quelle est la raison du choix mystérieux que nous faisons de lui pour protecteur, ou pour ami, ou pour maître, ou pour quoi que ce soit ? Qui sait si ce choix fait par nous ou plutôt fait en nous ne serait pas l’indication d’une volonté divine qui désigne l’homme de ce choix à une gloire particulière ? Qui sait si ce choix n’est pas, dans une certaine mesure, l’écho de ce choix suprême que Dieu a fait de cet homme, l’écho de sa prédestination ?

Parmi les conquérants, parmi les savants, parmi les artistes, les hommes font aussi des choix. Très souvent ces choix sont absurdes. C’est l’ignorance, c'est la stupidité, c’est la corruption qui les déterminent. Très souvent les hommes choisissent, pour les admirer ou pour les adorer, leurs complices les plus bas ou les plus médiocres, et la raison de leur préférence est un des secrets de leur aveuglement et de leur pourriture. Mais, quand il s’agit des saints, un phénomène inverse se produit, Le choix de l’homme n’est pas fait par le vieil homme, il est généralement indiqué par l’homme nouveau. Les siècles font de ce côté-là un travail singulier. Ils mettent en lumière successivement un certain nombre de figures oubliées par leurs prédécesseurs. Saint Jude est un des exemples de ce phénomène singulier. Il est un des douze, et depuis dix-huit cents ans, peu de personnes ont pensé à lui. Son nom même est devenu pour l’ignorance un piège singulier. Quoique l’Évangile dise à propos de lui : « Non ille Iscariotes ; ce n’est pas l’Iscariote ; » cependant l’ignorance l’a confondu avec Judas. Judas était mille fois plus célèbre que Jude. Et telle est la distraction des hommes que celui-là a presque fini par faire oublier celui-ci.

Jude en hébreu signifie louange, et telle est l’importance des noms dans l’Écriture qu’ils constituent à eux seuls un document historique et philosophique sur celui qui les porte.

Jude a été confondu avec Judas ; il a été aussi confondu avec Simon, qui était un autre apôtre. Enfin, comme il s’appelait Jude Thaddée, il a été confondu, lui apôtre, avec un autre Thaddée, qui était au nombre des soixante-douze disciples. Thaddée disciple fut envoyé par saint Thomas à Abagan, roi d’Edesse. Eusèbe de Césarée nous raconte l’histoire de celui-ci au premier livre de son histoire ecclésiastique.

Il y a donc deux Thaddée, l’un disciple, l’autre apôtre. L’apôtre est Jude Thaddée, dont nous nous occupons aujourd’hui.

L’Évangile, parlant de lui, met une affectation spéciale à le distinguer de Judas. Saint Jean le désigne par son nom, et ajoute : Ce n’était pas l’Iscariote.

Jude prend la parole à la Cène et fait une question : « Seigneur, comment se fait-il que vous ayez l'intention de vous manifester à nous et non pas au monde ? »

Mais Jésus lui répond sans résoudre la question. Il faut citer ici les paroles trop oubliées de Bossuet. Car Bossuet a, comme certains autres, cette destinée d’être admiré à contre-sens. On l’admire quand il faudrait l’oublier, et on l’oublie quand il faudrait l’admirer.

« Pourquoi, Seigneur, pourquoi ? dit saint Jude. Lui seul pouvait résoudre cette question. Mais il s’en est réservé le secret. Comme s’il eût dit : O Jude, ne demandez pas ce qu’il ne vous est pas donné de savoir : ne cherchez point la cause de la préférence; adorez mes conseils. Tout ce qui vous regarde sur ce sujet, c’est qu’il faut garder les commandements ; tout le reste est le secret de mon Père ; c’est le secret incompréhensible du gouvernement que le Souverain se réserve. Il y a des questions que Jésus résout ; il y en a qu’il montre expressément qu’il ne veut pas résoudre et ou il reprend ceux qui les font. Il yen a, comme celle-ci, ou il réprime la curiosité par son silence ; il arrête l’esprit tout court... Et nous, passons, évitons cet écueil où l’orgueil humain fait naufrage. O profondeur des trésors de la science et de la sagesse de Dieu !... Il n’y a qu’à adorer ses conseils secrets et lui donner gloire de ses jugements, sans en connaître la cause. »

Bossuet a été frappé, comme on le voit, par la question de saint Jude, question remarquable en effet, et d’un genre assez rare dans l’Évangile, où les apôtres sont habituellement plus simples que curieux. Saint Jude était probablement préoccupé du mystère de la prédestination.

Et pour ce mystère-là l’Écriture ne répond jamais que par le silence. Mais ce silence est une parole, et saint Jude l’a comprise. Il appartenait probablement comme saint Thomas à la race des aigles, et le désir de voir devait être la passion de son intelligence. Aussi c’est saint Jean, aigle lui-même, qui parle de saint Jude et de saint Thomas. Ils forment peut-être à eux trois, dans le ciel des apôtres, une constellation.

Après la Pentecôte, tous les apôtres contribuèrent à la rédaction du Symbole. Chacun découvrit, par le mot qu’il y plaça, son attrait spécial et son aptitude particulière. D’après saint Augustin, l’article affirmé par saint Jude fut la Résurrection de la chair. D’après ce document, la vie ressuscitée dut être l’attrait spécial de saint Jude, et par là encore il semble appartenir à la race des aigles, dont la jeunesse se renouvelle. Après le Symbole fait, les apôtres se séparèrent et se partagèrent les quatre parties du monde. Le Martyrologe et le Bréviaire donnent l’Égypte à saint Simon et la Mésopotamie à saint Jude ; il paraît que plus tard ils se rendirent en Perse. L’Histoire des Apôtres attribuée à Abdias, évêque de Babylone, renferme sur eux plusieurs détails peu connus ; mais ce livre contient trop d’erreurs pour que le discernement soit facile entre ces erreurs, constatées par Gelase, et les vérités historiques dont Baronius affirme qu’il est dépositaire.

Catherine Emmerick, si intéressante à cause des détails qu’elle fournit, Catherine Emmerick, intéressante à la façon d’une photographie, donne quelques indications que le lecteur trouvera dans la Vie de Jésus-Christ.

Le long oubli dans lequel a été enseveli son nom est un phénomène qui se rapporte à plusieurs autres, et qui n’est pas seul de son espèce. Il y a dans l’histoire de l’Église et du monde différents besoins, auxquels correspondent différents secours.

Le culte de saint Jude, si profondément oublié que presque aucune église ne porte le nom de cet apôtre, s’est éveillé il y a quelques années ; c’est, si je ne me trompe, dans le diocèse de Besançon que plusieurs grâces extraordinaires furent accordées par son intercession. Depuis ce moment, saint Jude est regardé par un grand nombre de fidèles comme le patron des causes désespérées. Un office spécial a été imprimé pour lui, et sa dévotion, pour me servir d’un mot souvent compromis qu’il faudrait réhabiliter, sa dévotion a fait son apparition dans le monde religieux. Ne serait-il pas possible et facile d’apercevoir ici une belle harmonie, pleine d’espérance ? Nous sommes à l’époque suprême où tout est perdu, d’après l’apparence, et on pourrait dire, d’après l’évidence humaine. Toutes les causes en ce moment sont des causes désespérées. La nécessité du secours de Dieu, qui s’est cachée quelquefois dans l’histoire, aux époques de calme, apparaît maintenant à visage découvert. Et un nouvel astre se lève. Saint Jude apparaît, et il apparaît comme le patron des causes désespérées, justement à l’heure où toutes les choses humaines rentrent dans cette catégorie.

Le culte de saint Joseph n’a-y-il pas attendu sainte Thérèse pour prendre des proportions qui grandissent encore tous les jours ? Et saint e Philomène n’a-t-elle pas attendu le curé d’Ars ! Mais c’est le curé d’Ars qui lui a donné cette popularité dont nous la voyons entourée aujourd’hui après un oubli tant de fois séculaire. Si on découvre des étoiles dans le ciel visible, pourquoi n’en découvrirait-on pas dans l’autre ?

Le trésor de l’Église est plein de choses anciennes qui deviennent pour nous, selon les mouvements et les harmonies de la miséricorde, de la justice et de la gloire.

SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt

San Giuda Taddeo

Martyrium des Apostels Judas Thaddäus, circa 1525, on panel and on softwood , 84.5 x 56, Museum of the Diocese of Rottenburg


Une prière à saint Jude réputée infaillible pour les causes désespérées

Philip Kosloski - Publié le 11/05/21

Cette prière à saint Jude réputée infaillible est utilisée à travers le monde pour demander l’intercession de ce saint patron des causes désespérées.

Cette prière est l’introduction de la neuvaine à saint Jude, saint patron des causes désespérées. C’est une tradition de l’Église catholique pour ceux qui souhaitent demander l’intercession de ce grand saint. Elle demande une confiance absolue. En s’abandonnant entièrement à la volonté de Dieu avec la conviction qu’il répondra à votre requête à sa façon divine.

Au fil des siècles, saint Jude a acquis une réputation pour son intercession et ses réponses généreuses à ceux qui le prient d’une foi véritable. Voici l’infaillible prière à saint Jude que de nombreux chrétiens récitent en période sombre. 

Ô glorieux apôtre Saint Jude, fidèle serviteur et ami de Jésus, l’Église vous honore et vous invoque universellement comme patron des cas désespérés. Priez pour moi si malheureux. Je vous en supplie du plus profond de mon cœur, servez-vous en ma faveur du grand privilège que vous avez d’apporter un secours visible et rapide à ceux qui vous invoquent. Venez à mon secours et soulagez ma misère.

Obtenez-moi l’aide et la grâce du Bon Dieu dans toutes mes difficultés. Faites en sorte que je sois du nombre des élus et obtienne le salut éternel.

Je vous promets, ô Saint Jude, de me souvenir toujours de la grande faveur que vous m’accorderez. Toujours je vous honorerai comme mon patron et mon protecteur.

En signe de reconnaissance, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour développer votre dévotion et vous faire connaître comme le patron des causes désespérées.

Amen.

Lire aussi :Non, sainte Rita n’est pas la seule à s’occuper des causes désespérées

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/05/11/une-priere-a-saint-jude-reputee-infaillible-pour-les-causes-desesperees/?utm_campaign=NL_fr&utm_content=NL_fr&utm_medium=mail&utm_source=daily_newsletter

San Giuda Taddeo

Atribuido a Jusepe de Ribera  (1591–1652), San Judas Tadeo, óleo sobre lienzo, 77 x 65, Museo del Prado, https://www.museodelprado.es/coleccion/artista/ribera-jose-de/37bb9553-eccf-459b-8d69-33a6f3cfd004


L’unique phrase de Jude dans les Évangiles vaut vraiment qu’on s’y arrête

Margot Giraud - Publié le 26/10/18

Saint Jude — qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariot, comme le précisent les évangélistes — n'est pas le plus illustre des apôtres. Disciple discret, il est l'auteur d'une courte lettre qui clôt la série d'épîtres du Nouveau Testament. Mais il est davantage connu pour la seule parole qu'il prononce dans les Évangiles : une question frappante adressée au Christ dans l'évangile selon saint Jean, dont la réponse nous aide à comprendre le mystère de la présence de Dieu dans le monde.

Avant la fête de la Pâque, alors que Judas est parti accomplir sa trahison, Jésus annonce à ses disciples l’imminence de son départ : « C’est pour peu de temps encore que je suis avec vous » (Jn 13, 1). Les hommes sont interloqués : où va-t-Il ? Comment suivre ses commandements s’Il quitte ce monde ? Leur maître les rassure : « D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant ». C’est alors que Jude demande : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »

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Saint Jude victime de Judas, ou l’apôtre oublié

Une question d’actualité

Alors que les questions des autres apôtres ne concernent qu’eux, Jude s’inquiète pour le monde qui, contrairement aux disciples, ne verra pas le Christ ressuscité. C’est même le reproche que le Ponce Pilate fictif d’Eric-Emmanuel Schmitt dans l’Évangile selon Pilate adresse à Jésus et à la religion chrétienne dans laquelle il ne voit aucun avenir : « Sa grande faiblesse fut de partir trop vite : il n’a pas pris le temps de convaincre assez de gens, ni surtout les gens importants. Que ne s’est-il rendu à Athènes ou à Rome ? Pourquoi même a-t-il quitté la Terre ? S’il est bien Fils de Dieu, comme il le prétend, pourquoi ne pas demeurer parmi nous à jamais ? Et par là nous convaincre. Et nous faire vivre dans le vrai. S’il séjournait perpétuellement ici, personne ne douterait plus de son message. »

Si nous savons que Son royaume n’est pas de ce monde, on aurait pu néanmoins imaginer que Jésus Christ soit resté davantage, afin de confondre ceux qui l’ont pas cru et l’ont condamné, et soit apparu au plus grand nombre, pour que la foi se propage plus rapidement. Benoît XVI a montré dans son audience générale du 11 octobre 2006 que l’interrogation de Jude n’avait rien perdu de sa pertinence : « C’est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur : pourquoi le Ressuscité ne s’est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu ? Pourquoi s’est-il manifesté seulement à ses disciples ? »

Une réponse d’une richesse infinie

À cette interrogation, Jésus répond : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Une réponse « mystérieuse et profonde », comme le dit l’ancien Pape, qui poursuit ainsi son exégèse : « Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu également avec le cœur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n’apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un cœur ouvert. Ce n’est qu’ainsi que nous voyons le Ressuscité. » Non, le royaume du Christ n’est pas de ce monde, mais en nous, à condition que nous recevions Sa parole. « On ne voit bien qu’avec le cœur », écrivait aussi Saint-Exupéry.

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Quand vous commencez à broyer du noir, priez saint Judas

Ainsi, à un moment où les disciples prennent une place encore plus importante aux côtés de Jésus, destinés à voir le Christ ressuscité et à recevoir l’Esprit saint, Jude s’inquiète pour le reste du monde, qui devra croire sans avoir vu et faire reposer sa foi sur leurs témoignages. Benoît XVI note également que la lettre attribuée à Jude est adressée non à une Église locale déterminée, comme la majorité des épîtres, mais « aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ ». Ce vaste destinataire laisse entendre la réponse du Christ, et, à travers elle, la nature de la religion catholique, du grec katholikós signifiant : « universel ».

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/10/26/lapotre-jude-phrase-unique-questions-multiples/


Quand vous commencez à broyer du noir, priez saint Judas

Philip Kosloski - Publié le 31/01/18

Vous vous sentez seul et déprimé ? Adressez cette prière à saint Judas (non pas Judas Iscariote !), plus connu sous le nom de Jude ou de Thaddée, l’un des douze apôtres de Jésus, et recevez l’espérance.

La dépression peut tous nous affecter à un moment de notre vie. Qu’il s’agisse d’une dépression sévère ou plus légère, nous connaissons tous cette sensation de nous sentir seuls et oubliés. Et cela peut parfois nous conduire sur un sombre chemin.  

Mais voilà une bonne nouvelle : Dieu veut nous sortir de ce tunnel obscur et nous conduire à la lumière glorieuse du jour. La prière, au-delà d’un suivi médical approprié, peut être une aide puissante pour se soustraire aux tentacules de la dépression et ainsi entrer dans une nouvelle vie, emplie d’une joie profonde.

Voici une prière à saint Judas, un saint souvent oublié à cause de son nom et pourtant grand intercesseur des causes désespérés.

Saint Judas, ami de ceux qui se trouvent dans le besoin : je suis triste, sans joie et sans espérance. Je me bats pour trouver la lumière qui, je le sais, se trouve en mon âme. Je me tourne vers toi, mon fiable intercesseur : éloigne de moi cette sensation de vide et la douleur de mon cœur brisé. Dans ta compassion, conduis-moi vers la paix du cœur. J’ai oublié la bonté de Dieu depuis trop longtemps ; guéris-moi, j’aspire à la lumière. Je veux ressentir la joie. Je te promets que si je reçois ces dons, je les partagerai toujours en ton nom. Amen.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/01/31/quand-vous-commencez-a-broyer-du-noir-priez-saint-judas/

San Giuda Taddeo

Saint Jude the Apostle in a 15th century fresco on the apsis of the St. James church in Urtijëi, in Italy.

Der Apostel Judas Thaddäus in einem Fresko in der Apsis der Kirche St. Jakob in St. Ulrich in Gröden. Brixner Schule 15. Jahrhundert.


Saint Jude victime de Judas, ou l’apôtre oublié

Isabelle Cousturié  - publié le 07/02/18 - mis à jour le 27/10/24

Voici comment différencier les deux Judas de l’Évangile pour rendre à Jude, que l'Église fête ce 28 octobre, sa digne place parmi les saints les plus puissants à invoquer dans les graves situations.

Parmi les douze apôtres choisis par Jésus pour être ses plus proches disciples, deux portaient le même nom : Judas Iscariote qui trahit Jésus pour trente pièces d’argent et Judas dit de Jacques ou Thaddée, identifié comme un proche parent de Jésus envoyé prêcher l’Évangile en Judée, en Samarie, en Galilée, en Syrie, en Mésopotamie et en Arménie. Si du premier Jésus dit "Il aurait mieux valu pour cet homme de ne jamais être né !"(Mt 26,24) et que sur lui les évangiles rapportent beaucoup de choses laissant entendre ses aspirations et ses agissements, de l’autre Jésus ne dit rien et les Évangélistes se limitent à signaler sa présence parmi les apôtres. À un endroit seulement, saint Jean nous rapporte la question de Jude lors de la dernière Cène : "Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ?" (Jn 14,22), à laquelle Jésus répondra indirectement : "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole".

Proximité ambiguë

Cette proximité entre les deux Judas provoque donc certaines ambiguïtés. Pour les différencier, le deuxième Judas, que l’on appelle Jude en français, est accompagné, dans les évangiles, d’un surnom "Thaddée" issu de l’adjectif araméen (la langue de Jésus) Taddajja signifiant "courageux", "digne d’éloge",  et "plein de cœur". Apparemment la volonté était de bien marquer par son nom son caractère évangélique, et les qualités qui caractérisent un bon évangélisateur.

Lire aussi : Que sont devenus les douze apôtres ?

À part ça, les informations qui le concernent sont rares, en dehors du fait qu’il est traditionnellement considéré comme l'auteur de la Lettre de Jude, le dernier texte, très bref, avant le Livre de l’Apocalypse, du Nouveau Testament. Selon la présentation qu’il fait de lui-même, on peut dire que Jude Thaddée est bien le frère de Jacques le Mineur qu’il a fallu lui aussi différencier de l’autre Jacques, frère de Jean, parmi les apôtres. Même si le degré de parenté fait encore discuter selon les traditions, ce Judas-là, est donc le fils d’Alphée, frère de saint Joseph et Marie de Cléophas, une des "trois Marie" présentes au pied de la croix (Jn 19,25-27) au moment de la crucifixion de Jésus. Et donc… le cousin (non biologique) de Jésus.

La seule lettre de Jude

La Lettre de Jude est probablement le texte le moins connu et le moins lu de tous les textes du Nouveau Testament. Et celui-ci a des raisons de déconcerter si on l’attribue à Judas l’Iscariote, celui qui a vendu son maître. Or la puissance des paroles qui s’y trouvent ne peut prêter à confusion entre les deux Judas, au-delà du fait même que ce Judas se présente comme "Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques", et même s’il ne se désigne lui-même nul part comme apôtre. Comme dit Origène, le père de l’exégèse biblique, de ce texte : "peu de mots, mais riche en paroles puissante de la grâce divine".

Lire aussi : Quand vous commencez à broyer du noir, priez saint Judas

Un trait souligné par Benoît XVI, en 2006, lors d’une de ses catéchèses, en évoquant sa personnalité et le recommandant comme modèle à suivre aux fidèles et pèlerins dans leur vie : En "utilisant des termes forts", dit-il, Jude met en garde les chrétiens contre tous ceux qui "prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables", taxe sans hésitation ces derniers de "nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des ténèbres". Comment s’y méprendre ?  On voit bien que l'auteur de ces lignes, "vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l'intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange", souligne le pape émérite.

Jude, un puissant intercesseur

Jude Thaddée a vécu inlassablement la beauté de la foi chrétienne. Lui, agriculteur d’origine, a prêché l’Évangile jusqu’en Perse, avant de mourir en martyr dans la ville de Maku appartenant alors au Royaume d’Arménie (aujourd'hui au nord de l’Iran). La tradition arménienne le considère comme le fondateur de son Église avec l’apôtre Barthélémy (dès 43), alors que d’autres traditions situent le lieu de son martyre en Syrie, ou en Mésopotamie. Mais tous reconnaissent en lui un être si bon qu’il est vénéré comme "patron des causes désespérées et des causes perdues", comme celui qui continue quand plus rien ne retient, à part l'espoir et la foi, d'aller au bout des espoirs. Jude est donc considéré un saint puissant. Ses intercessions jugées remarquables, quasi miraculeuses. Et c’est pourquoi plusieurs prières lui sont adressées :

Pour une situation très douloureuse :

Ô Jude

Toi qui accompagnas Jésus dans son sacrifice

Et qui reçus à jamais Son amour et Sa confiance

Toi qui portas Son message partout où c’était dangereux

Transmets Lui mon humble prière

pour que je sois soulagé de mon malheur

Car tu as la puissance pour te faire entendre de Notre Seigneur

Même pour les situations désespérées comme la mienne.

Amen

Pour faire renaitre l’espoir dans le cœur :

Saint Jude, vous faites renaître en nos cœurs l’espoir.

Vos mérites et votre vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, soyez notre avocat.

Conduisez-nous à Jésus et à Marie. Avec vous, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Pour grandir dans la foi :

Saint Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueillez nos intentions spéciales suivantes, pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien.

Obtenez-nous un accroissement de notre foi en son amour.

Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. Amen.

Ses grands dévots

Tant de saints furent de grands dévots de Jude Thaddée. On raconte que saint Bernard de Clairvaux voyageait toujours avec une relique du saint apôtre ; que c’est sainte Gertrude qui l’a fait sortir de l’ombre ; et enfin que c’est lui que Jésus a désigné comme puissant intercesseur lors de son apparition à sainte Brigitte de Suède, à un moment de très grave nécessité, demandant à celle-ci d’invoquer son aide avec ferveur. Saint Jude est honoré le 28 octobre avec saint Simon, originaire de Cana, pour avoir travaillé ensemble à la conversion des Gentils. Lui aussi reçut un surnom — "Cananéen" — pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres, tout de même un peu plus élogieux, si confusion il y avait !

Lire aussi :Ce Judas, appelé Jude, qui n’est pas l’Iscariote

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/02/07/saint-jude-victime-de-judas-ou-lapotre-oublie


Lettre de Saint Jude

édition numérique par JESUSMARIE.com

Chapitre 1

1 Jude serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques aux élus qui ont été aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus-Christ :

2 la miséricorde, la paix et l'amour vous soient donnés pleinement.

3 Bien-aimés, comme je mettais tout mon zèle à vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis vu dans la nécessité de vous adresser cette lettre, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes.

4 Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont il a été écrit depuis longtemps qu'ils encouraient cette condamnation, hommes impies, qui changent la grâce de notre Dieu en licence, et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ.

5 Je veux vous rappeler ce que vous avez autrefois appris, que Jésus, après avoir sauvé son peuple de la terre d'Egypte, fit périr ensuite ceux qui furent incrédules ; et qu'il retint pour le jugement du grand jour, liés de chaînes éternelles, au sein des ténèbres, les anges qui n'ont pas conservé leur principauté, mais qui ont abandonné leur propre demeure.

7 De même Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines qui se livrèrent à la même sorte d'impudicité et abusèrent d'une chair étrangère, gisent là en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.

8 Cependant, ces hommes eux aussi, dans leur délire, souillent pareillement leur chair, méprisent la souveraineté et injurient les gloires.

9 L'archange Michel lui-même, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui une sentence d'exécration, mais il se contenta de dire : " Que le Seigneur te punisse! "

10 Mais ceux-ci, ils blasphèment tout ce qu'ils ignorent, et quant à ce qu'ils connaissent naturellement, comme les bêtes sans raison, ils s'y corrompent.

11 Malheur à eux ! car ils sont entrés dans la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré ?

12 Ils sont des écueils dans vos agapes, où ils font impudemment bonne chère, ne songeant qu'à se repaître eux-mêmes ; nuées sans eau, emportées au hasard par les vents ; arbres d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ;

13 vagues furieuses de la mer ; jetant l'écume de leurs hontes ; astres errants, auxquels d'épaisses ténèbres sont réservées pour l'éternité.

14 C'est d'eux aussi qu'Enoch, le septième patriarche depuis Adam, a prophétisé en ces termes : " Voici que le Seigneur est venu avec la multitude innombrable de ses saints,

15 pour exécuter son jugement sur tous, et convaincre tous les impies de toutes les oeuvres d'impiété qu'ils ont commises et de toutes les paroles criminelles qu'eux pécheurs impies, ont proférées contre lui. "

16 Ce sont des gens qui murmurent et se plaignent sans cesse de leur sort, qui vivent au gré de leurs convoitises, ont la bouche remplie de paroles pompeuses, et qui par intérêt se font admirateurs d'autrui.

17 Pour vous, bien-aimés, souvenez-vous de ce qui vous a été annoncé d'avance par les apôtres de Notre Seigneur Jésus-Christ.

18 Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des hommes moqueurs, vivant au gré de leurs convoitises impies,

19 gens qui provoquent des divisions, hommes sensuels qui n'ont pas l'esprit.

20 Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-même de votre très sainte foi, et priant dans le Saint Esprit,

21 conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour la vie éternelle.

22 Il en est qu'il faut confondre comme déjà séparés de vous.

23 D'autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; pour les autres, ayez-en pitié, mais avec crainte, haïssant jusqu'à la tunique touchée par la chair.

24 A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d'allégresse devant le trône de sa gloire, 

au seul Dieu, notre Sauveur, par Jésus-Christ, notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et empire dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen !

SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/bible_crampon_jude.html

San Giuda Taddeo

Judas Thaddäus, Gemälde in der katholischen Kirche von Heisterbacherrott


JUDE, frère de Jacques (cf. Jude 1, 1), laissa une brève Épitre qui appartient aux sept catholiques, et parce qu’elle y accueille un témoignage extrait du Livre d’Hénoch qui est apocryphe, beaucoup la rejettent ; cependant, elle a gagné désormais une autorité consacrée par l'ancienneté et par l’usage et elle est comptée au nombre des saintes Écritures *.

*Cette lettre fut reconnue comme authentique par le canon de Muratori (peu avant 200) et acceptée très tôt à Rome, à Alexandrie et à Carthage, mais elle n’est sans doute pas de Jude « serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques ». Son auteur serait un des membres des cercles qui s’intéressaient à la littérature apocalyptique et angélologique, d’où les passages du Livre d’Hénoch, rejetés comme apocryphes.

JÉRÔME. Les hommes illustres. Paris, Migne. « Les pères dans la foi, 2010, 62 (note de Delphine Vieillard)

Church of Our Lady and St. Kieran, Ballylooby, County Tipperary, Ireland. First stained glass window on the northern side of the nave, depicting Saints Jude and Simon


Simon the Zealot (or Cananaean) and Jude Thaddeus, Apostles (RM)

(also known as Judas Lebbeus)

1st century; Simon's feast in the East is on July 1, the traditional day of their death; Jude has his own feast on June 19 in the East; today may represent the day of their translation to Saint Peter's in Rome in the 7th-8th century.

Of these two members of Jesus's first team, Simon is said (by Matthew 10:4 and Mark 3:18) to have been born in Cana, the site of Jesus' first public miracle, or even to have been the bridegroom recipient of the miracle. It was just a little miracle turning water into wine to prevent the embarrassment of newlyweds, but it was important because it was performed at the behest of His mother. Some say that this miracle was the cause of Simon's becoming a follower of Jesus.

Luke also tells us that Simon was a 'Zealot' (Luke 6:15 and Acts 1:13), which may imply that he was a member of a party of Jewish patriots who were later prepared to revolt against the Roman occupation of Israel, although it could refer to the fervor with which he pursued Jewish law before his calling by Jesus. Modern scholars say the Simon was more likely to have been a Galilean and that "the Cananaean" and "the Zealot" both mean "the zealous."

Saint Jude (Luke 6:16 and Acts 1:13) or Thaddeus (Matthew and Mark) or Lebbaeus (John 14:22; Matt. 10:3) is described in the New Testament as a relative (adelphos) of Jesus (Matthew 13:55 and Mark 6:3), and also the brother of James the Less (Epistle of Jude). He may also have been the author of the shortest book in the New Testament, the letter of Jude (though verse 17 of that letter half implies that the apostles of Jesus have already died).

The letter of Jude was written by a man passionately concerned both about the purity of the Christian faith and the good reputation of Christian people. The writer had, he tells us, planned to write a different letter, but hearing of the misleading views put out by some false teachers in the Christian community, he is urgently writing to warn the church not to heed them.

Western tradition, based on the apocryphal Passion of Simon and Jude, has it that after preaching in Egypt, Simon joined Jude, and they went on missions for time in Persia. From the 6th century legends describe the martyrdom of both Simon and Jude in Persia at Sufian (Siani), though the Eastern tradition say that Simon died peacefully at Edessa. As Saint Thaddaeus, Jude has been confused with Saint Addai in Mesopotamia. Simon and Jude are said to have been killed with either a saw or falchion (Attwater, Bentley, Delaney, Farmer, Walsh, White).

In art, Saint Simon is portrayed as a middle-aged man with a saw and a book or a boat. Sometimes he holds and oar and at other times a fish (Roeder). Or, he is depicted being sawed in half (the tradition of the Golden Legend has it that he was killed in this way by pagan priests). Rheims and Toulouse, France, both claim notable relics of these saints (Encyclopedia, White).

Jude Thaddeus generally holds a club--the instrument of his death. (He is often confused with James Minor, who generally resembles Our Lord, while Jude does not.) Sometime Jude my be shown (1) holding an axe or halberd (often confused with Matthias); (2) holding a saw; (3) holding a book (which may have "Judas" written on it); (4) with a scroll, his epistle, with Carnis resurrectionem; (5) holding a carpenter's rule (which can confuse him with Thomas Didymus); or (6) holding a ship while Simon holds a fish (because they were fishermen). Generally he is represented as a young or middle-aged man. Saint Jude is invoked in desperate situations (Roeder).

When Simon and Jude are pictured together, one holds a saw and the other the falchion, but they are often confused. Fish, ships, and oars may be added to the images of either of the saints with the sole justification that they were assumed to be cousins of the sons of Zebedee, who were fishermen (Appleton).

Prayer to Saint Jude

Most holy apostle, Saint Jude, faithful servant and friend of Jesus, the Church honors and invokes you universally, as the patron of hopeless cases, of things almost despaired of. Pray for me, I am so helpless and alone. Make use I implore you, of that particular privilege given to you, to bring visible and speedy help where help is almost despaired of. Come to my assistance in this great need that I may receive the consolation and help of heaven in all my necessities, tribulations, and sufferings, particularly - (here make your request) and that I may praise God with you and all the elect forever. I promise, O blessed Saint Jude, to be mindful of this great favor, to always honor you as my special and powerful patron, and to gratefully encourage devotion to you. Amen.

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1028.shtml

Katholische Pfarrkirche St. Nikolaus in Kutzenhausen im Landkreis Augsburg (Bayern), Fresko von Franz Martin Kuen (1754), Darstellung: Apostel Judas Thaddäus und Apostel Simon


BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Saint Peter's Square

Wednesday, 11 October 2006

Simon and Jude

Dear Brothers and Sisters,

Today, let us examine two of the Twelve Apostles: Simon the Cananaean and Jude Thaddaeus (not to be confused with Judas Iscariot). Let us look at them together, not only because they are always placed next to each other in the lists of the Twelve (cf. Mt 10: 3, 4; Mk 3: 18; Lk 6: 15; Acts 1: 13), but also because there is very little information about them, apart from the fact that the New Testament Canon preserves one Letter attributed to Jude Thaddaeus.

Simon is given a nickname that varies in the four lists: while Matthew and Mark describe him as a "Cananaean", Luke instead describes him as a "Zealot".

In fact, the two descriptions are equivalent because they mean the same thing: indeed, in Hebrew the verb qanà' means "to be jealous, ardent" and can be said both of God, since he is jealous with regard to his Chosen People (cf. Ex 20: 5), and of men who burn with zeal in serving the one God with unreserved devotion, such as Elijah (cf. I Kgs 19: 10).

Thus, it is highly likely that even if this Simon was not exactly a member of the nationalist movement of Zealots, he was at least marked by passionate attachment to his Jewish identity, hence, for God, his People and divine Law.

If this was the case, Simon was worlds apart from Matthew, who, on the contrary, had an activity behind him as a tax collector that was frowned upon as entirely impure. This shows that Jesus called his disciples and collaborators, without exception, from the most varied social and religious backgrounds.

It was people who interested him, not social classes or labels! And the best thing is that in the group of his followers, despite their differences, they all lived side by side, overcoming imaginable difficulties: indeed, what bound them together was Jesus himself, in whom they all found themselves united with one another.

This is clearly a lesson for us who are often inclined to accentuate differences and even contrasts, forgetting that in Jesus Christ we are given the strength to get the better of our continual conflicts.

Let us also bear in mind that the group of the Twelve is the prefiguration of the Church, where there must be room for all charisms, peoples and races, all human qualities that find their composition and unity in communion with Jesus.

Then with regard to Jude Thaddaeus, this is what tradition has called him, combining two different names: in fact, whereas Matthew and Mark call him simply "Thaddaeus" (Mt 10: 3; Mk 3: 18), Luke calls him "Judas, the son of James" (Lk 6: 16; Acts 1: 13).

The nickname "Thaddaeus" is of uncertain origin and is explained either as coming from the Aramaic, taddà', which means "breast" and would therefore suggest "magnanimous", or as an abbreviation of a Greek name, such as "Teodòro, Teòdoto".

Very little about him has come down to us. John alone mentions a question he addressed to Jesus at the Last Supper: Thaddaeus says to the Lord: "Lord, how is it that you will manifest yourself to us and not to the world?".

This is a very timely question which we also address to the Lord: why did not the Risen One reveal himself to his enemies in his full glory in order to show that it is God who is victorious? Why did he only manifest himself to his disciples? Jesus' answer is mysterious and profound. The Lord says: "If a man loves me, he will keep my word, and my Father will love him, and we will come to him and make our home with him" (Jn 14: 22-23).

This means that the Risen One must be seen, must be perceived also by the heart, in a way so that God may take up his abode within us. The Lord does not appear as a thing. He desires to enter our lives, and therefore his manifestation is a manifestation that implies and presupposes an open heart. Only in this way do we see the Risen One.

The paternity of one of those New Testament Letters known as "catholic", since they are not addressed to a specific local Church but intended for a far wider circle, has been attributed to Jude Thaddaeus. Actually, it is addressed "to those who are called, beloved in God the Father and kept for Jesus Christ" (v. 1).

A major concern of this writing is to put Christians on guard against those who make a pretext of God's grace to excuse their own licentiousness and corrupt their brethren with unacceptable teachings, introducing division within the Church "in their dreamings" (v. 8).

This is how Jude defines their doctrine and particular ideas. He even compares them to fallen angels and, mincing no words, says that "they walk in the way of Cain" (v. 11).

Furthermore, he brands them mercilessly as "waterless clouds, carried along by winds; fruitless trees in late autumn, twice dead, uprooted; wild waves of the sea, casting up the foam of their own shame; wandering stars for whom the nether gloom of darkness has been reserved for ever" (vv. 12-13).

Today, perhaps, we are no longer accustomed to using language that is so polemic, yet that tells us something important. In the midst of all the temptations that exist, with all the currents of modern life, we must preserve our faith's identity. Of course, the way of indulgence and dialogue, on which the Second Vatican Counsel happily set out, should certainly be followed firmly and consistently.

But this path of dialogue, while so necessary, must not make us forget our duty to rethink and to highlight just as forcefully the main and indispensable aspects of our Christian identity. Moreover, it is essential to keep clearly in mind that our identity requires strength, clarity and courage in light of the contradictions of the world in which we live.

Thus, the text of the Letter continues: "But you, beloved" - he is speaking to all of us -, "build yourselves up on your most holy faith; pray in the Holy Spirit; keep yourselves in the love of God; wait for the mercy of our Lord Jesus Christ unto eternal life. And convince some, who doubt..." (vv. 20-22).

The Letter ends with these most beautiful words: "To him who is able to keep you from falling and to present you without blemish before the presence of his glory with rejoicing, to the only God, our Saviour through Jesus Christ our Lord, be glory, majesty, dominion and authority, before all time and now and for ever. Amen" (vv. 24-25).

It is easy to see that the author of these lines lived to the full his own faith, to which realities as great as moral integrity and joy, trust and lastly praise belong, since it is all motivated solely by the goodness of our one God and the mercy of our Lord Jesus Christ.

Therefore, may both Simon the Cananaean and Jude Thaddeus help us to rediscover the beauty of the Christian faith ever anew and to live it without tiring, knowing how to bear a strong and at the same time peaceful witness to it.

***

To special groups

Dear Brothers and Sisters,

I offer a warm welcome to all the English-speaking groups, pilgrims and visitors present at today's Audience, especially the Missionary Sisters of the Immaculate. I pray that your stay in Rome will renew your faith and that the Lord will keep you strong in your Christian identity, following the example of the Apostles Simon and Jude. May God bless you all!

Lastly, I greet the young people, the sick and the newly-weds. Today, the Liturgy commemorates my venerable Predecessor Bl. John XXIII, who served Christ and the Church with exemplary dedication, doing his best with constant concern for the salvation of souls. May his protection support you, dear young people, in the effort of daily faithfulness to Christ; may it encourage you, dear sick people, not to lose trust in the hour of trial and suffering; may it help you, dear newly-weds, to make your family a school of growth in love of God and others.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061011.html

Katholische Pfarrkirche St. Cyriakus in Niedermendig, Wandmalerei zweite Hälfte 13. Jahrhundert, Aposteldarstellung, Judas Thaddäus mit Keule


The Brethren of the Lord

A group of persons closely connected with the Saviour appears repeatedly in the New Testament under the designation "his brethren" or "the brethren of the Lord" (Matthew 12:4613:55Mark 3:31-326:3Luke 8:19-20John 2:127:3-5Acts 1:141 Corinthians 9:5). Four such "brethren" are mentioned by name in the parallel texts of Matthew 13:55 and Mark 6:3 (where "sisters" are also referred to), namely, James (also mentioned Galatians 1:19), Joseph, or Joses, Simon, and Jude; the incidental manner in which these names are given, shows, however, that the list lays no claim to completeness.

Two questions in connexion with these "brethren" of the Lord have long been, and are still now more than ever, the subject of controversy: (1) The identity of JamesJude, and Simon; (2) the exact nature of the relationship between the Saviour and his "brethren".

The identity of James, Jude and Simon

James is without doubt the Bishop of Jerusalem (Acts 12:1715:1321:18Galatians 1:192:9-12) and the author of the first Catholic Epistle. His identity with James the Less (Mark 15:40) and the Apostle James, the son of Alpheus (Matthew 10:3Mark 3:18), although contested by many Protestant critics, may also be considered as certain. There is no reasonable doubt that in Galatians 1:19: "But other of the apostles [besides Cephas] I saw none, saving James the brother of the Lord", St. Paul represents James as a member of the Apostolic college. The purpose for which the statement is made, makes it clear that the "apostles" is to be taken strictly to designate the Twelve, and its truthfulness demands that the clause "saving James" be understood to mean, that in addition to CephasSt. Paul saw another Apostle, "James the brother of the Lord" (cf. Acts 9:27). Besides, the prominence and authority of James among the Apostles (Acts 15:13Galatians 2:9; in the latter text he is even named before Cephas) could have belonged only to one of their number. Now there were only two Apostles named James: James the son of Zebedee, and James the son of Alpheus (Matthew 10:3Mark 3:18Luke 6:16Acts 1:13). The former is out of the question, since he was dead at the time of the events to which Acts 15:6 ssq., and Galatians 2:9-12 refer (cf. Acts 12:2). James "the brother of the Lord" is therefore one with James the son of Alpheus, and consequently with James the Less, the identity of these two being generally conceded. Again, on comparing John 19:25 with Matthew 27:56, and Mark 15:40 (cf. Mark 15:4716:1), we find that Mary of Cleophas, or more correctly Clopas (Klopas), the sister of Mary the Mother of Christ, is the same as Mary the mother of James the Less and of Joseph, or Joses. As married women are not distinguished by the addition of their father's name, Mary of Clopas must be the wife of Clopas, and not his daughter, as has been maintained. Moreover, the names of her sons and the order in which they are given, no doubt the order of seniority, warrant us in identifying these sons with James and Joseph, or Joses, the "brethren" of the Lord. The existence among the early followers of Christ of two sets of brothers having the same names in the order of age, is not likely, and cannot be assumed without proof. Once this identity is conceded, the conclusion cannot well be avoided that Clopas and Alpheus are one person, even if the two names are quite distinct. It is, however, highly probable, and commonly admitted, that Clopas and Alpheus are merely different transcriptions of the same Aramaic word Halphai. James and Joseph the "brethren" of the Lord are thus the sons of Alpheus.

Of Joseph nothing further is knownJude is the writer of the last of the Catholic Epistles (Jude 1). He is with good reason identified by Catholic commentators with the "Judas Jacobi" ("Jude the brother of James" in the Douay Version) of Luke 6:16 and Acts 1:13, otherwise known as Thaddeus (Matthew 10:3Mark 3:18). It is quite in accordance with Greek custom for a man to be distinguished by the addition of his brother's name instead of his father's, when the brother was better known. That such was the case with Jude is inferred from the title "the brother of James", by which he designates himself in his Epistle. About Simon nothing certain can be stated. He is identified by most commentators with the Symeon, or Simon, who, according to Hegesippus, was a son of Clopas, and succeeded James as Bishop of Jerusalem. Some identify him with the Apostle Simon the Cananean (Matthew 10:4Mark 3:18) or the Zealot (Luke 6:15Acts 1:13). The grouping together of JamesJude or Thaddeus, and Simon, after the other Apostles, Judas Iscariot excepted, in the lists of the Apostles, (Matthew 10:4-5Mark 3:18Luke 6:16Acts 1:13) lends some probability to this view, as it seems to indicate some sort of connexion between the three. Be this as it may, it is certain that at least two of the "brethren" of Christ were among the Apostles. This is clearly implied in 1 Corinthians 9:5: "Have we not the power to carry about a woman, a sister, as well as the rest of the apostles, and the brethren of the Lord, and Cephas?" The mention of Cephas at the end indicates that St. Paul, after speaking of the Apostles in general, calls special attention to the more prominent ones, the "brethren" of the Lord and Cephas. The objection that no "brethren" of the Lord could have been members of the Apostolic college, because six months before Christ's death they did not believe in Him (John 7:3-5), rests on a misunderstanding of the text. His "brethren" believed in his miraculous power, and urged him to manifest it to the world. Their unbelief was therefore relative. It was not a want of belief in His Messiahship, but a false conception of it. They had not yet rid themselves of the Jewish idea of a Messiah who would be a temporal ruler. We meet with this idea among the Apostles as late as the day of the Ascension (Acts 1:6). In any case the expression "his brethren" does not necessarily include each and every "brother", whenever it occurs. This last remark also sufficiently answers the difficulty in Acts 1:13-14, where, it is said, a clear distinction is made between the Apostles and the "brethren" of the Lord.

The exact nature of the relationship between the Saviour and his "brethren"

The texts cited at the beginning of this article show beyond a doubt that there existed a real and near kinship between Jesus and His "brethren". But as "brethren" (or "brother") is applied to step-brothers as well as to brothers by blood, and in Scriptural, and Semitic use generally, is often loosely extended to all near, or even distant, relatives (Genesis 13:814:14-16Leviticus 10:41 Chronicles 15:5-1023:21-22), the word furnishes no certain indication of the exact nature of the relationship. Some ancient heretics, like Helvidius and the Antidicomarianites, maintained that the "brethren" of Jesus were His uterine brothers the sons of Joseph and Mary. This opinion has been revived in modern times, and is now adopted by most of the Protestant exegetes. On the orthodox side two views have long been current. The majority of the Greek Fathers and Greek writers, influenced, it seems, by the legendary tales of apocryphal gospels, considered the "brethren" of the Lord as sons of St. Joseph by a first marriage. The Latins, on the contrary, with few exceptions (St. AmbroseSt. Hilary, and St. Gregory of Tours among the Fathers), hold that they were the Lord's cousins. That they were not the sons of Joseph and Mary is proved by the following reasons, leaving out of consideration the great antiquity of the belief in the perpetual virginity of Mary. It is highly significant that throughout the New Testament Mary appears as the Mother of Jesus and of Jesus alone. This is the more remarkable as she is repeatedly mentioned in connexion with her supposed sons, and, in some cases at least, it would have been quite natural to call them her sons (cf. Matthew 12:46Mark 3:31Luke 8:19Acts 1:14). Again, Mary's annual pilgrimage to Jerusalem (Luke 2:41) is quite incredible, except on the supposition that she bore no other children besides Jesus. Is it likely that she could have made the journey regularly, at a time when the burden of child-bearing and the care of an increasing number of small children (she would be the mother of at least four other sons and of several daughters, cf Matthew 13:56) would be pressing heavily upon her? A further proof is the fact that at His death Jesus recommended His mother to St. John. Is not His solicitude for her in His dying hour a sign that she would be left with no one whose duty it would be to care for her? And why recommend her to an outsider if she had other sons? Since there was no estrangement between Him and His "brethren", or between them and Mary, no plausible argument is confirmed by the words with which he recommends her: ide ho uios sou, with the article before uios (son); had there been others sons, ide uios sou, without the article, would have been the proper expression.

The decisive proof, however, is that the father and mother of at least two of these "brethren" are known to us. James and Joseph, or Joses, are, as we have seen, the sons of Alpheus, or Clopas, and of Mary, the sister of Mary the Mother of Jesus, and all agree that if these are not brothers of the Saviour, the others are not. This last argument disposes also of the theory that the "brethren" of the Lord were the sons of St. Joseph by a former marriage. They are then neither the brothers nor the step-brothers of the LordJames, Joseph, and Jude are undoubtedly His cousins. If Simon is the same as the Symeon of Hegesippus, he also is a cousin, since this writer expressly states that he was the son of Clopas the uncle of the Lord, and the latter's cousin. But whether they were cousins on their father's or mother's side, whether cousins by blood or merely by marriage, cannot be determined with certaintyMary of Clopas is indeed called the "sister" of the Blessed Virgin (John 19:25), but it is uncertain whether "sister" here means a true sister or a sister-in-law. Hegesippus calls Clopas the brother of St. Joseph. This would favour the view that Mary of Clopas was only the sister-in-law of the Blessed Virgin, unless it be true, as stated in the manuscripts of the Peshitta version, that Joseph and Clopas married sisters. The relationship of the other "brethren" may have been more distant than that of the above named four.

The chief objection against the Catholic position is taken from Matt 1:25: "He [Josephknew her not till she brought forth her firstborn son"; and from Luke 2:7: "And she brought forth her firstborn son". Hence, it is argued, Mary must have born other children. "Firstborn" (prototokos), however, does not necessarily connote that other children were born afterwards. This is evident from Luke 2:23, and Ex 13:2-12 (cf. Greek text) to which Luke refers. "Opening the womb" is there given as the equivalent of "firstborn" (prototokos). An only child was thus no less "firstborn" than the first of many. Neither do the words "he knew her not till she brought forth" imply, as St. Jerome proves conclusively against Helvidius from parallel examples, that he knew her afterwards. The meaning of both expressions becomes clear, if they are considered in connexion with the virginal birth related by the two Evangelists.

Sources

For the Cousin Theory: ST. JEROME, Adv. Helvid. in P.L., XXIII; MILL, Pantheistic Principles, 220-316; VIGOUROUX, Les Livres saints et la critique, V, 397-420; CORLUY, Les frères de N.S.J. C. in Etudes (1878), I, 5, 145; MEINERTZ, Der Jacobusbrief und sein Verfasser (Freiburg im Br., 1905), 6-54; CORNELY, Introductio (Paris, 1897), III, 592 sqq.; SCHEGG, Jacobus der Brüder des Herrn (Munich, 1883); LAGRANGE in Rev. Bibl. (1906), 504, 505. For the Step-Brother Theory : LIGHTFOOT, Comm. on Gal., 252-291. For the Helvidian View : HASTINGS, Dict. Bib., I, 320; ZAHN, Forschungen, VI, Brueder und Vettern Jesu (Leipzig, 1900).

Bechtel, Florentine. "The Brethren of the Lord." The Catholic Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton Company, 1907. <http://www.newadvent.org/cathen/02767a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Gerard Haffner.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/02767a.htm


Saint Simon the Apostle

Also known as

Nathanael of Cana

Simon Kananaios

Simon Kananites

Simon the Cananean

Simon the Zealot

Simon Zealotes

Memorial

28 October (Roman Church)

10 May (Coptic Church)

30 June (Orthodox)

Profile

Apostle. Called the Cananean or Zealot because of his zeal for the Jewish law; he was not from Cana, nor a member of the Zealot party. Like all the Apostles, he was a convert, and was trained by Saint Peter the ApostleEvangelized in Egypt and Mesopotamia, though there are traditions of him being in several other locations. He was a martyr for the faith, but several places claim to have been the site of that, too.

Died

Abyssinians claim he was crucified in Samaria

Lipsius says he was sawn in half at Suanir, Persia

Moses of Chorene writes that he was martyred at Weriosphora in Iberia

many locations claim to have relics including ToulouseFrance, and Saint Peter’s BasilicaRomeItaly

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

curriers

fishermen

sawmen

sawyers

tanners

woodcutters

CartiglianoItaly

MarosticaItaly

MonterchiItaly

Worshipful Company of Shipwrights

Representation

boat

cross and saw

fish

lance

man being sawn in two longitudenally

oar

saw

two fish

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Goffine’s Devout Instructions

Golden Legend

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

Meditations on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Pierre Médaille

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Pope Benedict XVI: General Audience, 11 October 2006

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Canon, by Monsignor John T McMahon

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

books

1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian Catholic Truth Society

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer

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Catholic Heroes

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James E Kiefer

Jean Lee

John Dillon

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“Saint Simon the Apostle“. CatholicSaints.Info. 18 May 2024. Web. 30 October 2024. <https://catholicsaints.info/saint-simon-the-apostle/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-simon-the-apostle/


St. Simon the Apostle

The name of Simon occurs in all the passages of the Gospel and Acts, in which a list of the Apostles is given. To distinguish him from St. Peter he is called (Matthew 10:4Mark 3:18) Kananaios, or Kananites, and Zelotes(Luke 6:15Acts 1:13). Both surnames have the same signification and are a translation of the Hebrew qana(the Zealous). The name does not signify that he belonged to the party of Zealots, but that he had zeal for theJewish law, which he practised before his call. Jerome and others wrongly assumed that Kana was his native place; were this so, he should have been called Kanaios. The GreeksCopts, and Ethiopians identify him with Nathanael of Cana; the first-mentioned also identify him with the bridegroom of the marriage of Cana, while in the "Chronicon paschale" and elsewhere he is identified with Simon Clopas.

The Abyssinians accordingly relate that he suffered crucifixion as the Bishop of Jerusalem, after he had preached the Gospel in Samaria. Where he actually preached the Gospel is uncertain. Almost all the lands of the then known world, even as far as Britain, have been mentioned; according to the Greeks, he preached on the Black Sea, in EgyptNorthern Africa, and Britain, while, according to the Latin "Passio Simonis et Judae" — the author of which was (Lipsius maintains) sufficiently familiar with the history of the Parthian Empire in the first century — Simon laboured in Persia, and was there martyred at Suanir. However, Suanir is probably to be sought in Colchis. According to Moses of Chorene, Simon met his death in Weriosphora in Iberia; according to the Georgians, he preached in Colchis. His place of burial is unknown.

Concerning his relics our information is as uncertain as concerning his preaching. From Babylon to Rome andToulouse we find traces of them; at Rome they are venerated under the Altar of the Crucifixion in the Vatican. His usual attribute is the saw, since his body was said to have been sawed to pieces, and more rarely the lance. He is regarded as the patron of tanners. In the Western Church he is venerated together with Jude (Thaddaeus); in the East separately. The Western Church keeps his feast on 28 October; the Greeks and Copts on 10 May.

Löffler, Klemens. "St. Simon the Apostle." The Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912.7 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/13796b.htm>.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/13796b.htm

San Simone apostolo

Giovanni Lanfranco  (1582–1647), Le Martyre de Saint Simon, circa 1638, inchiostro marrone e inchiostro e acqua su carta, laid down, 12.6 x 15.2, Los Angeles County Museum of Art


St. Simon the Zealot, Apostle

St. Simon is surnamed the Zealot, to distinguish him from St. Peter, and from St. Simeon, the brother of St. James the Less, and his successor in the see of Jerusalem. Many think that St. Simon was called the Zealot, before his coming to Christ, because he was one of that particular sect or party among the Jews called Zealots, from a singular zeal they possessed for the honor of God and the purity of religion.

A party called Zealots were famous in the war of the Jews against the Romans. They were main instruments in instigating the people to shake off the yoke of subjection; they assassinated many of the nobility and others in the streets, filled the temple itself with bloodshed and other horrible profanations, and were the chief cause of the ruin of their country. But no proof is offered by which it is made to appear that any such party existed in our Saviour’s time, though some then maintained that it was not lawful for a Jew to pay taxes to the Romans At least if any then took the name Zealots, they certainly neither followed the impious conduct nor adopted the false and inhuman maxims of those mentioned by Josephus in his history of the Jewish war against the Romans.

St. Simon, after his conversion, was zealous for the honor of his Master, and exact in all the duties of the Christian religion; and showed a pious indignation toward those who professed this holy faith with their mouths, but dishonored it by the irregularity of their lives. No further mention appears of him in the gospels than that he was adopted by Christ into the college of the apostles. With the rest he received the miraculous gifts of the Holy Ghost, which he afterwards exercised with great zeal and fidelity.

According to legend this apostle preached in Egypt, Cyrene, and Mauritania, and Persia. The Martyrologies of St. Jerome, Bede, Ado, and Usuard place his martyrdom in Persia, at a city called Suanir. His death is said in these Martyrologies to have been procured by the idolatrous priests. Those who mention the manner of his death say he was crucified. St. Peter’s Church on the Vatican at Rome and the Cathedral of Toulouse are said to possess the chief portions of the relics of St. Simon.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-simon-the-zealot/

San Simone apostolo

San Simone Zelota con l'attributo della sega, Chiesa di Nostra Signora a Bruges

Statue of Simon the Zealot with the Saw he was martyred with as this attribute.


October 28

St. Simon, Surnamed the Zealot, Apostle

See Tillem. t. 1. p. 423. Also Nicetas Paphlagon. in his Encomium Simonis Zelotæ Ap. published by F. Combefis in Auctar. Noviss. Bibl. Patr. t. 1. p. 408. and Combefis’s remarks on the apostles Simon and Jude, t. 8. Bibl. Concionat. p. 290. Jos. Assemani in Calend. Univ. ad 10 Maij. t. 6. p. 334.

ST. SIMON is surnamed the Cananæan or Canaanite, and the Zealot, to distinguish him from St. Peter, and from St. Simeon, the brother of St. James the Less, and his successor in the see of Jerusalem. From the first of these surnames some have thought that St. Simon was born at Cana, in Galilee: certain modern Greeks pretend that it was at his marriage that our Lord turned the water into wine. It is not to be doubted but he was a Galilæan: Theodoret says, of the tribe either of Zabulon or Nepthali. But as for the surname of Cananæan, it has in Syro-Chaldaic the same signification which the word Zelotes bears in Greek. St. Luke translated it; 1 the other evangelists retained the original name; for Canath in Syro-Chaldaic, or modern Hebrew, signifies Zeal as St. Jerom observes. 2 Nicephorus Calixti, a modern Greek historian, tells us this name was given to St. Simon only from the time of his apostleship, wherein he expressed an ardent zeal and affection for his Master, was an exact observer of all the rules of his religion, and opposed with a pious warmth all those who swerved from it. As the evangelists take no notice of such a circumstance, Hammond and Grotius think that St. Simon was called the Zealot, before his coming to Christ, because he was one of that particular sect or party among the Jews called Zealots, from a singular zeal they professed for the honour of God, and the purity of religion. A party called Zealots were famous in the war of the Jews against the Romans. They were main instruments in instigating the people to shake off the yoke of subjection; they assassinated many of the nobility and others, in the streets, filled the temple itself with bloodshed and other horrible profanations, and were the chief cause of the ruin of their country. But no proof is offered by which it is made to appear that any such party existed in our Saviour’s time, though some then maintained that it was not lawful for a Jew to pay taxes to the Romans. At least if any then took the name of Zealots, they certainly neither followed the impious conduct, nor adopted the false and inhuman maxims of those mentioned by Josephus in his history of the Jewish war against the Romans.

St. Simon, after his conversion, was zealous for the honour of his Master, and exact in all the duties of the Christian religion; and showed a pious indignation towards those who professed this holy faith with their mouths, but dishonoured it by the irregularity of their lives. No further mention appears of him in the gospels, than that he was adopted by Christ into the college of the apostles. With the rest he received the miraculous gifts of the Holy Ghost, which he afterwards exercised with great zeal and fidelity. Nicephorus Calixti, and some other modern Greeks, pretend, that after preaching in Mauritania, and other parts of Africa, he sailed into Britain, and having enlightened the minds of many with the doctrine of the gospel, was crucified by the infidels. 3 But of this there appears no shadow of probability, and the vouchers, by many inconsistencies, destroy the credit of their own assertion. If this apostle preached in Egypt, Cyrene, and Mauritania, he returned into the East; for the Martyrologies of St. Jerom, Bede, Ado, and Usuard place his martyrdom in Persia, at a city called Suanir, possibly in the country of the Suani, a people in Colchis, or a little higher in Sarmatia, then allied with the Parthians in Persia: which may agree with a passage in the Acts of St. Andrew, that in the Cimmerian Bosphorus there was a tomb in a grot, with an inscription, importing, that Simon the Zealot was interred there. His death is said in these Martyrologies to have been procured by the idolatrous priests. Those who mention the manner of his death say he was crucified. St. Peter’s church on the Vatican at Rome, and the cathedral of Toulouse are said to possess the chief portions of the relics of SS. Simon and Jude. 4

Note 1. Luke vi. 15. Acts i. 13. [back]

Note 2. S. Hieron. in Mat. x. 4. t. 4. p. 35. [back]

Note 3. See Usher, De primordiis Eccl. Britan. Alford’s Annals. Cressy, l. 1. Baron. &c. from Nicephorus, l. 2. c. 40. and the Menæ, ad. 20. Apr. et 10 Maij. [back]

Note 4. See Florentinus in Martyr. S. Hieron, p. 176. Saussaye, Mart Gallic. ad 28 Oct. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/281.html

San Giuda Taddeo

Foto van een standbeeld van de heilige Judas. Afkomstig uit een verzamelmap met 116 foto's van producten uit de Kunstwerkplaatsen Cuypers & Co. (Cuypershuis, inventarisnummer 0686)


Saint Jude Thaddeus

Also known as

Jude of James

Judas Thaddaeus

Lebbaeus

Jude, brother of Jesus

Lebai Sleeha

Memorial

28 October (Roman Church)

19 June (Eastern Church)

Profile

Son of Cleophas, who died a martyr, and Mary who stood at the foot of the Cross, and who annointed Christ’s body after death. Brother of Saint James the Lesser. Nephew of Mary and Joseph; blood relative of Jesus Christ, and reported to look a lot like him. May have been a fishermanApostle.

Wrote the canonical Epistle named for him. Preached in Syria, Mesopotamia, and Persia with Saint Simon. Tradition says that he and Saint Bartholomew were among the first to bring Christianity to Armenia. Jude was known to have the gift of healing, and to serve as an exorcist; he could exorcise pagan idols, which caused the demons to flee them and the statues to crumble.

His patronage of lost or impossible causes traditionally derives from confusion by many early Christians between Jude and the traitor Judas Iscariot; not understanding the difference between the names, they never prayed for Jude’s help, and devotion to him became something of a lost cause.

Died

beaten to death with a club, then beheaded post-mortem in 1st century Persia

relics at Saint Peter’s BasilicaRomeItaly, at RheimsFrance, and at ToulouseFrance

Canonized

Pre-Congregation

Name Meaning

sweetness or gentleness of character (Thaddeus)

Patronage

desperate situations

forgotten causes

hatters

hospital workers

hospitals

impossible causes

lost causes

Worshipful Company of Shipwrights

Armenia

CartiglianoItaly

Saint Petersburg, Florida, diocese of

Prayers

Litany to…

Mass in Honour of…

Novena to…

Prayer to…

Prayer to…

Prayer in Grievous Affliction to…

Prayer in Praise and Thanksgiving to…

Prayer in Trials to…

Short Novena to…

Representation

axe

bearded man holding an oar

boat

boat hook

book

carpenter’s rule

club

halberd

scroll

square rule

sword

nearly every image depicts him wearing a medallion with a profile of Jesus, and usually with a small flame above his head

often carries a pen or sits at a writing location to make reference to the canonical Epistle

Storefront

hand painted medals – medal 1medal 2medal 3

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encylopedia: Epistle of Saint Jude

Epistle of Saint Jude – Douay-Rheims Version

Goffine’s Devout Instructions

Golden Legend

Life of Saint Jude Thaddeus, by William A Marchant, O.P.

Lives of Illustrious Men, by Saint Jerome

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

Meditations on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Pierre Médaille

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Pope Benedict XVI: General Audience, 11 October 2006

Saint Jude Thaddeus, Helper in Desperate Cases, by the Benedictine Convent of Perpetual Adoration

Saint Jude Thaddeus: His Life and His Work, by Father Leo C. Gainor, O.P., M.A.

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Canon, by Monsignor John T McMahon

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

books

1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian Catholic Truth Society

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer

Saints and Their Attributes, by Helen Roeder

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Acta Sanctorum

Acts of the Holy Apostle Thaddaeus, One of the Twelve (Apocryphal)

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San Gidua Taddeo

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Santo del Giorno

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Readings

Saint Jude, pray for us, and for all who invoke thy aid.

MLA Citation

“Saint Jude Thaddeus“. CatholicSaints.Info. 18 May 2024. Web. 30 October 2024. <https://catholicsaints.info/saint-jude-thaddeus/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jude-thaddeus/

San Giuda Taddeo

Schelte a Bolswert  (circa 1586–1659) After Gerard Seghers  (1591–1651), Grafik aus dem Klebeband Nr.13 der Fürstlich Waldeckschen Hofbibliothek Arolsen. Apostelbildnisse von Schelte a Bolswert nach Gerard Seghers S. Thadaeus http://digi.ub.uni-heidelberg.de/fwhb/klebeband13


October 28

St. Jude, Apostle

See Tillemont, t. 1. Jos. Assemani, ad 19 Junij, t. 6. p. 453. Falconius, ib. p. 105. Calmet, t. 9

THE APOSTLE St. Jude is distinguished from the Iscariot by the surname of Thaddæus, which signifies in Syriac, praising or confession, (being of the same import with the Hebrew word Judas,) also by that of Lebbæus, which is given him in the Greek text of St. Matthew; that word signifying, according to St. Jerom, a man of wit and understanding, from the Hebrew word Leb, a heart; though it might equally be derived from the Hebrew word, which signifies a Lion. St. Jude was brother to St. James the Less, as he styles himself in his epistle; likewise of St. Simeon of Jerusalem, and of one Joses, 1 who are styled the brethren of our Lord, and were sons of Cleophas, and Mary, sister to the Blessed Virgin. This apostle’s kindred and relation to our Saviour exalted him not so much in his master’s eyes as his contempt of the world, the ardour of his holy zeal and love, and his sufferings for his sake. It is not known when and by what means he became a disciple of Christ; nothing having been said of him in the gospels before we find him enumerated in the catalogue of the apostles. After the last supper, when Christ promised to manifest himself to every one who should love him, St. Jude asked him, why he did not manifest himself to the world? By which question, he seems to have expressed his expectation of a secular kingdom of the Messias. Christ by his answer satisfied him, that the world is unqualified for divine manifestations, being a stranger and an enemy to what must fit souls for a fellowship with heaven; but that he would honour those who truly love him with his familiar converse, and would admit them to intimate communications of grace and favour. 2

After our Lord’s ascension and the descent of the Holy Ghost, St. Jude set out with the other great conquerors of the world and hell, to pull down the prince of darkness from his usurped throne; which this little troop undertook to effect armed only with the word of God, and his spirit. Eusebius relates, 3 that the apostle St. Thomas sent St. Thaddæus, one of the disciples of our Lord, to Edessa, and that king Abgar and a great number of his people received baptism at his hands. St. Jerom and Bede take this Thaddæus to have been the apostle St. Jude: but it is the general opinion that it was another person, one of the seventy-two disciples whom the Greeks commemorate in the Menæa on the 21st of August. 4 Nicephorus, Isidore, and the Martyrologies tell us, that St. Jude preached up and down Judæa, Samaria, Idumæa, and Syria; especially in Mesopotamia. St. Paulinus says, 5 that St. Jude planted the faith in Lybia. This apostle returned from his missions to Jerusalem in the year 62, after the martyrdom of his brother, St. James, and assisted at the election of St. Simeon who was likewise his brother. 6 He wrote a catholic or general epistle to all the churches of the East, particularly addressing himself to the Jewish converts, amongst whom he had principally laboured. St. Peter had written to the same two epistles before this, and in the second, had chiefly in view to caution the faithful against the errors of the Simonians, Nicholaits, and Gnostics. The havoc which these heresies continued to make among souls stirred up the zeal of St. Jude, who sometimes copied certain expressions of St. Peter, 7 and seems to refer to the epistles of SS. Peter and Paul as if the authors were then no more. 8 The heretics he describes by many strong epithets and similes, and calls them wandering meteors which seem to blaze for a while, but set in eternal darkness. The source of their fall he points out by saying, they are murmurers, and walk after their own lusts; for being enslaved to pride, envy, the love of sensual pleasure, and other passions, and neglecting to crucify the desires of the flesh in their hearts, they were strangers to sincere humility, meekness, and interior peace. The apostle exhorts the faithful to treat those who were fallen with tender compassion, making a difference between downright malice and weakness, and endeavouring by holy fear to save them, by plucking them as brands out of the fire of vice and heresy, and hating the very garment that is spotted with iniquity. He puts us in mind to have always before our eyes the great obligation we lie under of incessantly building up our spiritual edifice of charity, by praying in the Holy Ghost, growing in the love of God, and imploring his mercy through Christ. 9 From Mesopotamia St. Jude travelled into Persia, as Fortunatus 10 and several Martyrologies tell us. Those who say, that he died in peace at Berytus, in Phenicia, confound him with Thaddæus, one of the seventy-two disciples, and the apostle of Edessa, of whom the Menæa gives that account. 11 Fortunatus and the western Martyrologists tell us, that the apostle St. Jude suffered martyrdom in Persia; the Menology of the emperor Basil, and some other Greeks say at Arat or Ararat, in Armenia, which at that time was subject to the Parthian empire, and consequently esteemed part of Persia. Many Greeks say he was shot to death with arrows: some add whilst he was tied on a cross. The Armenians at this day challenge him and St. Bartholomew for the first planters of the faith among them. 12

We owe to God a homage of eternal praise and thanks for the infinite mercy by which he has established a Church on earth, and a Church so richly furnished with every powerful means of sanctity and grace; a Church in which his name is always glorified, and many souls, both by the purity of their love and virtue, and by their holy functions, are associated to the company of the blessed angels. It ought also to be our first and constant petition in our most earnest addresses to God, as we learn from our Lord’s prayer, and as the first dictates of divine charity and religion teach us, that for the glory of his holy name he vouchsafe to protect and preserve his Church, according to his divine word; to extend its pale, to sanctify its members, and to fill its pastors with the same spirit with which he so wonderfully enriched his apostles, whom he was pleased to choose for the foundation of this sacred edifice. If we desire to inherit a share of those abundant and precious graces which God pours forth upon those souls which he disposes to receive them, we must remember that he never imparts them but to those who sincerely study to die to themselves, and to extirpate all inordinate attachments and affections out of their hearts; so long as any of these reign in a soul, she is one of that world to which God cannot manifest himself, or communicate the sweet relish of his love. This is the mystery which Christ unfolded to St. Jude. The world hath not known him. Few even among those who know God by faith, attain to the experimental knowledge of God, and the relish of his love, because few, very few, disentangle their affection from creatures. So long as their hearts remain secretly wedded to the world, they fall in some degree under its curse. And how few study perfectly to extinguish its spirit in their hearts!

Note 1. Mat. xiii. 55. [back]

Note 2. John xiv. 24. [back]

Note 3. Eus. Hist. l. 1. c. 13. [back]

Note 4. On the disciple of our Lord named Thaddæus, and on this transaction, see Baillet, Vie de S. Thaddée. 21 Aug. and the life of St. Thomas the Apostle, Dec. 21. [back]

Note 5. S. Paulin. Carm. 26. [back]

Note 6. Eus. Hist. l. 3. c. 11. [back]

Note 7. See Jude 11. 17. and 2 Pet. ii. 15 &c. [back]

Note 8. Jude 17. referring to 2 Pet. iii. 2, 3. and 1 Tim. iv. 1, 2. [back]

Note 9. Luther, the Century writers, and Kemnitius call in question the divine authority of this epistle, because several ancients doubted of it: and Grotius fancies it to have been written by Jude, the fifteenth bishop of Jerusalem, in the reign of Adrian. The tradition of the church makes its divine authority and original unquestionable in the Catholic church. The learned Dr. Edward Pocock, who died at Oxford, in 1691, and whose name is famous for his skill in the Oriental languages and literature, has displayed his talents in several translations and disquisitions, and in comments on Micheas, Malachy, Osee, and Joel. But, among all his works, that on the epistle of St. Jude, printed at Leyden, in 1630, is esteemed the most curious. [back]

Note 10. Fortun. l. 8. Carm 4. [back]

Note 11. Menæ, ad 21 Aug. [back]

Note 12. See Joachim Schroder, in Thesaur. Linguæ Armeni., p. 149, edit. an. 1711, Le Quien, Orient. Christian., t. 1, p. 419.

  St. Jude was a married man before he was called to the apostleship. Eusebius informs us, (l. 3, c. 20,) that two grandsons of this apostle, who were possessed jointly of thirty-nine acres of land, which they tilled with their own hands, were accused by the Jews out of hatred to the name of Christ, as descendants from King David, when Domitian had ordered all such to be put to death, to prevent rebellions among the Jews. They boldly confessed Christ, but the emperor, charmed with their simplicity, and seeing by their low condition, and their hands, callous and rough with labour, that they were not persons any way dangerous to the state, dismissed them. Returning home, they were promoted to the priesthood, and governed considerable churches. That St. Jude was himself a husbandman before he was called to the apostleship, we are assured by the Apostolic Constitutions, l. 2, c. 63, p. 303. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/282.html

San Giuda Taddeo

Statue of St Jude on the West Front of Salisbury Cathedral, UK.


St. Jude Thaddaeus, Apostle

St. Jude, known as Thaddaeus, was a brother of St. James the Less, and a relative of Our Saviour. St. Jude was one of the 12 Apostles of Jesus. 

Ancient writers tell us that he preached the Gospel in Judea, Samaria, Idumaea, Syria, Mesopotamia, and Lybia.

According to Eusebius, he returned to Jerusalem in the year 62, and assisted at the election of his brother, St. Simeon, as Bishop of Jerusalem.

He is an author of an epistle (letter) to the Churches of the East, particularly the Jewish converts, directed against the heresies of the Simonians, Nicolaites, and Gnostics. This Apostle is said to have suffered martyrdom in Armenia, which was then subject to Persia. The final conversion of the Armenian nation to Christianity did not take place until the third century of our era.

Jude was the one who asked Jesus at the Last Supper why He would not manifest Himself to the whole world after His resurrection. Little else is known of his life. Legend claims that he visited Beirut and Edessa; possibly martyred with St. Simon in Persia.

Jude is invoked in desperate situations because his New Testament letter stresses that the faithful should persevere in the environment of harsh, difficult circumstances, just as their forefathers had done before them. Therefore, he is the patron saint of desperate cases and his feast day is October 28.

Saint Jude is not the same person as Judas Iscariot who betrayed Our Lord and despaired because of his great sin and lack of trust in God’s mercy.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-jude-thaddaeus/

San Giuda Taddeo

Saint Jude Thaddeus Procession in LimaPeru.

Procesión de San Judas Tadeo en Lima, Perú.


Epistle of St. Jude

The present subject will be treated under the following heads:

I. The Author and the Authenticity of the Epistle:

(1) Jude in the Books of the New Testament;

(2) Tradition as to the Genuineness and the Canonicity of the Epistle;

(3) Difficulties Arising from the Text;

(4) The Relation of Jude to the Second Epistle of St. Peter;

(5) Vocabulary and Style;

II. Analysis of the Epistle;

III. Occasion and Object;

IV. To Whom Addressed;

V. Date and Place of Composition.

The author and the authenticity of the epistle

Jude in the books of the New Testament

In the address of the Epistle the author styles himself "Jude, the servant of Jesus Christ and brother of James". "Servant of Jesus Christ" means "apostolic minister or labourer". "Brother of James" denotes him as the brother of James kat exochen who was well-known to the Hebrew Christians to whom the Epistle of St. Jude was written. This James is to be identified with the Bishop of the Church of Jerusalem (Acts 15:1321:18), spoken of by St. Paul as "the brother of the Lord" (Galatians 1:19), who was the author of the Catholic Epistle of St. James. and is regarded amongst Catholic interpreters as the Apostle James the son of Alpheus (St. James the Less). This last identification, however, is not evident, nor, from a critical point of view, does it seem beyond all doubt. MostCatholic commentators identify Jude with the "Judas Jacobi" ("Jude, the brother of James" in the D.V.) of Luke 6:16 and Acts 1:13 — also called Thaddeus (Matthew 10:3Mark 3:18) — referring the expression to the fact that his brother James was better known than himself in the primitive Church. This view is strongly confirmed by the title "the brother of James", by which Jude designates himself in the address of his Epistle. If this identification is proved, it is clear that Jude, the author of the Epistle, was reckoned among the Twelve Apostles. This opinion is most highly probable. Beyond this we find no further information concerning Jude in the New Testament, except that the "brethren of the Lord", among whom Jude was included, were known to the Galatiansand the Corinthians; also that several of them were married, and that they did not fully believe in Christ till after the Resurrection (1 Corinthians 9:5Galatians 1:10John 7:3-5Acts 1:14). From a fact of Hegesippus told byEusebius (Church History III.19-22) we learn that Jude was "said to have been the brother of the Lord according to the flesh", and that two of his grandsons lived till the reign of Trajan (see, however, BRETHREN OF THE LORD).  

Tradition as to the genuineness and the canonicity of the epistle


The Epistle of Jude is one of the so-called antilegomena; but, although its canonicity has been questioned in several Churches, its genuineness has never been denied. The brevity of the Epistle, the coincidences between it and II Peter, and the supposed quotation from apocryphal books, created a prejudice against it which was gradually overcome. The history of its acceptance by the Church is briefly as follows:

Some coincidences or analogies exist between Jude and the writings of the Apostolic Fathers — betweenBarnabas, ii, 10, and Jude, 3, 4; Clemens Romanus, Ep. xx, 12; lxv, 2, and Jude, 25; Ep. ad Polyc., iii 2; iv, 2, and Jude, 3. 20, Mart. Polyc., xx, and Jude, 24 sq. It is possible, though not certain, that the passages here noted were suggested by the text of Jude. The similarity between "Didache" ii, 7 and Jude, 22 sq., does not seem to be accidental, whilst in Athenagoras (about A.D., 177), "Leg.", xxiv, and in Theophilus of Antioch (d. about 183), "Ad Autol." II, xv, there is a clear reference to Jude, 6 and 13 respectively.

The earliest positive reference to the Epistle occurs in the Muratorian Fragment, "Epistola sane Judæ et superscriptæ Joannis duae in catholica [scil. Ecclesia] habentur." The Epistle was thus recognized as canonicaland Apostolic (for it is Jude the Apostle who is here meant) in the Roman Church about 170. At the end of the second century it was also accepted as canonical and Apostolic by the Church of Alexandria (Clement of AlexandriaThe Pedagogue III.8, followed by Origen), and by the African Church of Carthage (Tertullian). At the beginning of the third century the Epistle was universally accepted except in the primitive East Syrian Church, where none of the Catholic Epistles were recognized, nor the Apocalypse.

This remarkably wide acceptance, representing as it does the voice of ancient tradition, testifies to the canonicityand the genuineness of Jude. During the third and fourth centuries doubt and suspicion, based on internal evidence (especially on the supposed quotation from the Book of Henoch and the "Assumption of Moses"), arose in several Churches. However the prejudice created against the deuterocanonical Jude was soon overcome, so that the Epistle was universally accepted in the Western Church at the very beginning of the fifth century (see CANON OF THE NEW TESTAMENT).

In the Eastern Church Eusebius of Cæsarea (260-340) placed Jude among the antilegomena or the "disputed books, which are nevertheless known and accepted by the greater number" (Church History II.23Church History III.25); he incorporated all the Catholic Epistles in the fifty copies of the Bible which at the command ofConstantine, he wrote for the Church of ConstantinopleSt. Athanasius (d. 387) and St. Epiphanius (d. 403) placed Jude among the canonical and Apostolic writings. Junilius and Paul of Nisibis in Constantinople (513) held it as mediæ auctoritatis. However, in the sixth century the Greek Church everywhere considered Jude ascanonical.

The recognition of Jude in the Syriac Church is not clear. In Western Syria we find no trace of Jude in the fifth century. In Eastern Syria the Epistle is wanting in the oldest Syriac version, the Peshito, but it is accepted in thePhiloxenian (508) and Heracleon (616) versions. Except among the Syriac Nestorians, there is no trace of any ecclesiastical contradiction from the beginning of the sixth century till the Council of Trent, which defined thecanonicity of both the proto- and deutero-canonical books of the New Testament.

Difficulties arising from the text

The wording of verse 17 — which some critics have taken as an evidence that the Epistle was written in the second century — does not imply that the recipients of the Epistle had, in a period that was past, received oral instructions from all the Apostles, nor does it imply that Jude himself was not an Apostle. The text ton apostolonimplies only that several of the Apostles had predicted to the readers that such "mockers" as are described by the writer would assail the Faith; it is not separation in time, but distance of place, that leads Jude to refer to the scattered Apostles as a body. Nor does he exclude himself from this body, he only declares that he was not one of those prophesying Apostles. The author of II Peter, who often ranks himself among the Apostles, uses a similar expression ton apostolon humon (3:2), and certainly does not mean to imply that he himself was not an Apostle.

Many Protestant scholars have maintained that the false teachers denounced in Jude are Gnostics of the second century. But, as Bigg rightly says: "It is not really a tenable view" (op. cit. infra). St. Jude does not give any details about the errors denounced in this short letter any more than does St. Peter, and there is no ground for identifying the false teachers with any of the Gnostic sects known to us. There is nothing in the references made to false doctrines that obliges us to look beyond the Apostolic times.

The use made of apocryphal writings, even if proved, is not an argument against the Apostolicity of the Epistle; at most it could only invalidate its canonicity and inspiration. Verse 9, which contains the reference concerning the body of Moses, was supposed by Didymus ("Enarr. in Epist. Judæ" in P.G., XXXIX, 1811 sqq.), Clement of Alexandria (Adumbr. in Ep. Judæ), and Origen (De Princ., III, ii, 1), to have been taken from the "Assumption of Moses", which is unquestionably anterior to the Epistle of Jude. Jude may possibly have learned the story of the contest from Jewish tradition. But, at any rate, it is evident that Jude does not quote the "Assumption" as a written authority, and still less as a canonical book.

As regards the prophecy of vv. 14 sq., many Catholic scholars admit it to be a loose and abbreviated citationfrom the apocryphal Book of Henoch, i, 1, 9, which existed a century before St. Jude wrote. But here again St. Jude does not quote Henoch as a canonical book. There is nothing strange, as Plumptre remarks (op. cit. infra, 88), in Jude making use of books not included in the Hebrew Canon of the Old Testament, "as furnishing illustrations that gave point and force to his counsels. The false teachers, against whom he wrote, were characterized largely by their fondness for Jewish fables, and the allusive references to books with which they were familiar, were therefore of the nature of an argumentum ad hominem. He fought them, as it were, with their own weapons." He merely intends to remind his readers of what they know. He does not affirm or teach theliterary origin of the apocryphal book, such is not his intention. He simply makes use of the general knowledge it conveys, just as the mention of the dispute between Michael and the Devil is but an allusion to what is assumedas being known to the readers. By no means, therefore, does either of the passages offer any difficulty against the canonicity of the Epistle, or against the Catholic doctrine of inspiration.

The relation of Jude to the Second Epistle of St. Peter

The resemblance as to thought and language between Jude and II Peter, ii, is quite sufficient to make it certainthat one of the two writers borrowed from the other: the hypothesis that both writers borrowed from a common document must be put aside, as having no support whatsoever. The question remains: Which of the two Epistleswas the earlier? The priority of II Peter, as well as the priority of Jude, has found strong advocates, and much has been written about this intricate question. The following arguments, however, lead to the conclusion that theEpistle of Jude was the earlier of the two:

It is not uncommon for St. Peter to throw a light on the more obscure passages of the Epistle of Jude, or to interpret the more difficult passages. At one time he puts them in a shorter form or uses more general terms; at another, while adducing in general the same arguments, he adds a new one or omits one or another used in Jude. This shows that St. Peter had probably read the Epistle of St. Jude. Compare especially II Peter, ii, 12, with Jude, 10.

This may also be confirmed not only by II Peter, i, 17, compared with Jude, 13 — where St. Peter doublesJude's comparison and puts more strength into it, whilst Jude has more similitudes — but also by comparing the style of both, for, whereas the style of Jude is always the same, that of St. Peter differs somewhat from his usual way of writing, and the reasons for this change seem to be the matter he writes about and the influence of the Epistle of St. Jude.

Finally, is more probable that St. Peter has embodied in his work the text of Jude's Epistle than that Jude should have included in his writing only a part of St. Peter's Epistle. If Jude wrote later than Peter and found the same state of things, why did he omit the remaining questions, e.g. the doubts about the parousiæ? Or why should he, in order to combat the same heretics, give only a summary of St. Peter's Epistle, omitting entirely the strongest arguments?

Vocabulary and style

The vocabulary of Jude proves that the author was a Jew, saturated with the Old Testament, using Hebraisms, yet acquainted with the koine dialektos — the "common dialect". Thirteen words found in Jude do not occur elsewhere in the New Testament. Some words of the new Christian dialect appear in Jude as well as in the Pauline Epistles, but literary affinity or direct quotation cannot be proved. The style, although sometimes poetical, always evinces the severe and authoritative tone of a man of Apostolic rank, held in high honour.

Analysis of the epistle

Exordium

Address and good wishes (vv. 1-2), occasion and purpose of the Epistle (3-4).

First part


He inveighs against the pseudo-teachers; describes their life and errors (5-16). They will be severely punished, as is evident from the severe punishment of the unbelieving Israelites in the desert (5), of the wicked angels (6), and of the inhabitants of Sodom (7). He mentions their wicked teaching and life (8), and opposes the modesty ofMichael the Archangel (9) to their pride (10). He foretells for the heretics the punishment of Cain, Balaam, and the sons of Core, for they have imitated their errors (11-3). Enoch has already prophesied the judgment of Godupon them (14-6).

Second part

He exhorts the faithful (17-23). They must remember the teaching of the Apostles, by whom they had been warned of the coming of such heretics (17-19). They must maintain the Faith, keep themselves in the love ofGod, and wait for life everlasting (20-21). What their behaviour should he towards Christians that have in any way fallen away (22-23)

Epilogue

A most beautiful doxology (24-25).

Occasion and object

Occasion

The Epistle was occasioned by the spread of the dogmatico-moral errors amongst the Hebrew Christians; pseudo-doctors "are secretly entered in", who abuse Christian liberty to give themselves over to intemperance; moreover "denying the only sovereign Ruler, and our Lord Jesus Christ" (4).

Object

Jude's intention was to caution his readers, the Hebrew Christians, against such depraved teaching, and to exhort them to keep faithfully the teaching of the Apostles.

To whom addressed

The dedicatory address runs as follows: tois en Theo patri hegapemenois kai Iesou Christo teteremenois kletois(to them that are beloved in God the Father, and preserved in Jesus Christ, and called). Which are the kletoi, or "called", becomes manifest from the context. They are not all the Christians of the whole Christian world, but those of a particular Church (vv. 3, 4, 17, 22). Several commentators think that St. Jude's Epistle was addressed to the same churches of Asia Minor to which St. Peter's Epistle was written. This opinion, according to thesecommentators, is to be held because in both Epistles the same errors are condemned, and also because Jude (v. 17) appears to have known II Peter, and shows that the prophecy of the Prince of the Apostles has been verified. But we have already proved that the second argument is of no value (see above I, 4); as for the first, there are two objections:

the errors condemned in the Epistle of St. Jude and in II Peter may have spread in countries outside Asia Minor;

we find in Jude several reasons for believing that the Epistle was addressed, not to the Gentile Christians ofAsia Minor, but to the Hebrew Christians of Palestine or of a neighbouring country.

Date and place of composition

Date

It is difficult to state the exact time at which St. Jude wrote his Epistle. But the doctrines against which he inveighs, and the looseness of morals or the so-called antinomismus, seem to indicate the end of the Apostolicage. Jude seems on the other hand to have written before A.D. 70; otherwise in vv. 5-7 he would have spoken of the destruction of Jerusalem. In those verses St. Jude mentions the different punishments of prevaricators, and therefore in this exhortation to Hebrew Christians he could not have passed over in silence so dire a calamity. Moreover we have shown that the Epistle of St. Jude was written before II Peter, which latter was probably written A.D. 64 (65). Therefore St. Jude must have written shortly before 64 (65).

Place of composition

Here we can only guess, but we prefer the opinion that the Epistle was written in Palestine, and probably in Jerusalem.

Camerlynck, Achille. "Epistle of St. Jude." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 7 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08542b.htm>.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08542b.htm



Santi Simone e Giuda Apostoli

28 ottobre

I secolo dopo Cristo

Il primo era soprannominato Cananeo o Zelota, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di Giacomo.

Nei vangeli i loro nomi figurano agli ultimi posti degli elenchi degli apostoli e le notizie che ci vengono date su di loro sono molto scarse. Di Simone sappiamo che era nato a Cana ed era soprannominato lo zelota, forse perché aveva militato nel gruppo antiromano degli zeloti. Secondo la tradizione, subì un martirio particolarmente cruento. Il suo corpo fu fatto a pezzi con una sega. Per questo è raffigurato con questo attrezzo ed è patrono dei boscaioli e taglialegna.

L’evangelista Luca presenta l’altro apostolo come Giuda di Giacomo. I biblisti sono oggi divisi sul significato di questa precisazione. Alcuni traducono con fratello, altri con figlio di Giacomo.

Matteo e Marco lo chiamano invece Taddeo, che non designa un personaggio diverso. È, invece, un soprannome che in aramaico significa magnanimo. Secondo san Giovanni, nell’ultima cena proprio Giuda Taddeo chiede a Gesù: «Signore, come è accaduto che devi manifestarti a noi e non al mondo?». Gesù non gli risponde direttamente, ma va al cuore della chiamata e della sequela apostolica: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui». L’unica via per la quale Dio giunge all’uomo, anzi prende dimora presso di lui è l’amore. Non è un caso che la domanda venga da Giuda. Il suo cuore magnanimo aveva, probabilmente, intuito la risposta del Maestro. Come Simone, egli è venerato come martire, ma non conosciamo le circostanze della sua morte. Secondo gli Atti degli Apostoli, però, sappiamo che gli apostoli furono testimoni della resurrezione, e questa è la gloria maggiore dell’apostolo e di ogni discepolo di Gesù.

Martirologio Romano: Festa dei santi Simone e Giuda, Apostoli: il primo era soprannominato Cananeo o “Zelota”, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di Giacomo, nell’ultima Cena interrogò il Signore sulla sua manifestazione ed egli gli rispose: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui». 

Il 28 di ottobre la Chiesa commemora la festa liturgica degli Apostoli:

San SIMONE

Simone, da Luca soprannominato Zelota (Lc 6, 15; At 1, 13), forse perché aveva militato nel gruppo antiromano degli Zeloti, da Matteo e Marco è chiamato Cananeo (Mt 10, 4; Mc 3, 18).

San GIUDA TADDEO

Giuda è detto Taddeo (Mt 10, 3; Mc 3, 18) o Giuda di Giacomo (Lc 16, 16; At 1, 13). Nell’ultima cena rivolse a Gesù la domanda: «Signore come è accaduto che devi manifestarti a noi e non al mondo?». Gesù gli rispose che l’autentica manifestazione di Dio è riservata a chi lo ama e osserva la sua parola (Gv 14, 22-24). Una lettera del Nuovo Testamento porta il suo nome. 

La loro festa il 28 ottobre è ricordata dal calendario geronimiano (sec. VI). In questo stesso giorno si celebra a Roma fin dal sec. IX.

***

Il 28 di ottobre la Chiesa commemora la festa liturgica di Simone e Giuda Taddeo, due apostoli scelti da Gesù per predicare e diffondere il suo messaggio a tutti i popoli del mondo. Vengono festeggiati lo stesso giorno perché, secondo alcune fonti, nell’anno 107 sarebbero stati uccisi insieme in Persia, durante la persecuzione dei cristiani, sotto il dominio dell’imperatore romano Traiano (e Simone, alla sua morte, avrebbe avuto la bella età di 120 anni!).

San Simone apostolo

Simon the Apostle. Detail of the mosaic in the Basilica of San Vitale. Ravena



> San SIMONE

Simone viene chiamato lo Zelota perché si crede facesse parte di un gruppo di fedeli alla religione ebraica chiamati Zeloti, oppositori degli invasori romani. Viene chiamato anche il Cananeo perché nativo di Cana in Galilea. Si crede che Simone, dopo la resurrezione e l’ascensione del Cristo in Cielo, abbia visitato l’Egitto, la Mesopotamia e la Persia per predicare il Vangelo, la pace e l’amore tra gli uomini e che sia stato il vescovo di Gerusalemme, dal 62 al 107, fino alla sua morte.



> San GIUDA TADDEO

L’altro apostolo, Giuda, viene chiamato anche Taddeo che in aramaico significa “buono, magnanimo”. Giuda Taddeo non è da confondere con l’altro apostolo Giuda l’Iscariota, colui che tradisce Gesù per trenta denari. I Vangeli narrano che Giuda Taddeo è l’apostolo che, nell’ultima cena con il Figlio di Dio prima della sua crocifissione, domanda al Maestro perché Gesù risorto si manifesterà solo a loro e non al mondo intero. Gesù risponde che l’uomo è libero di amare Dio e di osservare la sua Parola e Dio amerà l’uomo e prenderà dimora presso di lui. La risposta di Gesù è che «Dio si manifesta a chi lo ama».
Anche Giuda Taddeo, come Simone e tutti gli altri apostoli, così come aveva detto loro di fare il Messia, si mette in cammino senza denaro né altro bagaglio assieme a Simone. Di villaggio in villaggio, Giuda Taddeo racconta la vita del Messia, quello che ha visto, i miracoli da lui compiuti, le sue parabole, i suoi insegnamenti. Gli apostoli esercitano con gioia e impegno la missione affidata loro da Gesù: battezzano, compiono miracoli di guarigione, cacciano la malvagità dal cuore degli uomini.

Simone lo Zelota o il Cananeo è protettore di pescatori, muratori, fabbricanti e commercianti di pellami. Giuda Taddeo viene invocato per i casi disperati. Alcune reliquie dei due santi sono custodite nella Basilica di San Pietro in Vaticano.

La loro festa il 28 ottobre è ricordata dal calendario geronimiano (sec. VI). In questo stesso giorno si celebra a Roma fin dal sec. IX.

Autore: Mariella Lentini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21875

San Simone apostolo, Palermo, Martorana, XIIth c.

Святой Апостол и священномученик Симеон. Сицилия. Марторана, Палермо,XII век


San Simone Apostolo

28 ottobre

Cana di Galilea? – Pella (Armenia) o Suanir (Persia), 107

Simone, da Luca soprannominato Zelote, forse perché aveva militato nel gruppo antiromano degli Zeloti, da Matteo e Marco è chiamato Cananeo (Mt 10, 4; Mc 3,18). Secondo la tradizione, subì un martirio particolarmente cruento. Il suo corpo fu fatto a pezzi con una sega. Per questo è raffigurato con questo attrezzo ed è patrono dei boscaioli e taglialegna.

Patronato: Pescatori

Etimologia: Simone = Dio ha esaudito, dall'ebraico

Emblema: Barca

Martirologio Romano: Festa dei santi Simone e Giuda, Apostoli: il primo era soprannominato Cananeo o “Zelota”, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di Giacomo, nell’ultima Cena interrogò il Signore sulla sua manifestazione ed egli gli rispose: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui». 

Nonostante sia il più sconosciuto degli Apostoli, nella cui lista è solo nominato all’undicesimo posto, numerosissime opere d’arte lo raffigurano, sparse in tutta Italia ed in Europa, a testimonianza di un culto molto diffuso nella cristianità.

Stranamente a differenza degli altri apostoli, le notizie pervenutaci sulle sue origini, sulla sua presenza in seno al collegio apostolico, sulla sua attività evangelizzatrice, sulla sua morte, sono tutte incerte e sempre state controverse negli studi dei vari esperti lungo tutti i secoli.

Quindi siamo obbligati a considerare le varie ipotesi, mancando la certezza per una sola. Prima di tutto Gesù scelse i suoi apostoli guardando solo al cuore degli uomini e li volle appartenenti alle varie correnti del giudaismo di allora, dai farisei ai discepoli di s. Giovanni Battista, dagli zeloti a personaggi diciamo appartenenti alla gente comune, come pure un pubblicano. 

Simone, per distinguerlo da Simon Pietro, gli evangelisti Matteo e Marco gli danno il soprannome di “Zelota” o “Cananeo”, forse l’appellativo può indicare la sua appartenenza al partito degli Zeloti, i ‘conservatori’ delle tradizioni ebraiche e fautori della libertà dallo straniero anche con le armi, oppure dalla città d’origine cioè Cana di Galilea.

Molti identificano Simone con l’omonimo cugino di Gesù, più noto come Simone fratello dell’apostolo Giacomo il Minore, al quale secondo la tradizione riportata da Egesippo del II secolo, sarebbe succeduto come vescovo di Gerusalemme dal 62 al 107, anno in cui subì il martirio sotto Traiano (53-117) a Pella, dove si era rifugiato con la sua comunità, per sfuggire alla seconda guerra giudaica. 

I Bizantini lo identificano con Natanaele di Cana e con il direttore di mensa alle nozze di Cana; i Latini e gli Armeni lo fanno operare e morire in Armenia.

S. Fortunato vescovo di Poitiers, dice che Simone insieme a s. Giuda Taddeo apostolo, furono sepolti in Persia, dove secondo le storie apocrife degli Apostoli, sarebbero stati martirizzati a Suanir.

Un monaco del IX secolo affermava che una tomba di s. Simone esisteva a Nicopsis (Caucaso) dove era anche una chiesa a lui dedicata, fondata dai Greci nel secolo VII.

Altri ancora affermano che Simone visitò l’Egitto e insieme a s. Giuda Taddeo, la Mesopotamia, dove entrambi subirono il martirio, segati in due parti, da qui il loro patrocinio su quanti lavorano al taglio della legna, del marmo e della pietra in genere.

Ma al di là di tutte le incertezze, Simone lo ‘Zelota’ o il ‘Cananeo’, è senz’altro un Apostolo di Cristo e come tutti i discepoli del Signore, prese il suo bastone e percorse a piedi regioni vicine e lontane, per portare la luce della Verità e propagare la nuova religione fra i pagani.

Lo si può paragonare ai tanti discepoli di Cristo, che in ogni tempo hanno lavorato e lavorano nel silenzio e nascondimento per il trionfo del Regno di Dio, senza riconoscimenti eclatanti e ufficiali, in piena umiltà, perseveranza e sacrificio anche cruento della vita.

Simone comunque è sempre rappresentato con gli altri Apostoli, nell’iconografia di Cristo e della Vergine, quindi nelle raffigurazioni del Cenacolo e negli altri momenti comuni degli Apostoli, la Pentecoste e la ‘Dormitio Verginis’. 

Nella ‘Leggenda Aurea’ e nel Martirologio Romano egli è accomunato all’altro apostolo s. Giuda Taddeo, con il quale si ritiene predicò il Vangelo in Egitto e Mesopotamia e subendo insieme il martirio secondo alcuni scrittori.

La loro festa ricorre il 28 ottobre, a Venezia è a loro dedicata la chiesa di “S. Simone Piccolo”.

Autore: Antonio Borrelli 

L’apostolo Simone è forse il più misterioso rappresentante del gruppo dei  Dodici apostoli, sempre citato nelle liste ma con scarsissime informazioni sulla sua vita, tuttavia gli appellativi con cui viene citato e la tradizione postuma ci consegnano una figura affascinante che incarna passione, coerenza e concretezza nel perseguire obiettivi e mete precise. 

Il suo profilo evangelico come appare nella lista degli apostoli

Come già prima menzionato nonostante il nome di Simone appaia in tutte le fonti che in qualche modo ci parlano degli Apostoli di Gesù, egli è forse il meno conosciuto dei Dodici, nella cui lista è nominato all'undicesimo posto. Stranamente infatti, a differenza degli altri Apostoli, le notizie pervenutaci sulle sue origini, sulla sua presenza in seno al collegio apostolico, sulla sua attività evangelizzatrice e sulla sua morte, sono tutte incerte e da sempre oggetto di controversia tra i vari esperti nel corso dei secoli. Eppure di lui parlano fonti primarie, quali i tre Vangeli sinottici e gli Atti degli Apostoli. Per distinguerlo da Simon Pietro, il primo degli Apostoli, Marco e Matteo gli attribuiscono l'appellativo di Cananeo, mentre Luca e gli Atti parlano di un Simone lo Zelota. Questa doppia denominazione è all'origine di una delle più dibattute controversie sulla vita di Simone. Per molti secoli infatti il soprannome di Cananeo ha fatto pensare a una sua possibile nascita nella città di Cana, quella del miracolo detto "delle Nozze di Cana". Oggi tuttavia si tende a dare credito ad una diversa spiegazione che cerca l'origine di quel "Cananeo" nella parola ebraica qana che indicava il movimento ribellista degli Zeloti, che costituì per i romani del tempo un grave problema politico e militare. 

Lo zelota violento convertito da Gesù

JB Phillips nella sua traduzione del Nuovo Testamento in ciascuna delle quattro liste chiama Simone, "Simone il Patriot". Il termine lo designa come membro di un partito politico. Un "zelota" era un Ebreo patriottico disposto a ribellarsi contro il governo romano. Il loro obiettivo era quello di liberare la Giudea dalla schiavitù romana e guidare le legioni romane del paese. Questa festa era stata organizzata da un rivoluzionario rabbioso, Giuda di Galilea, circa 20 anni prima che Gesù iniziò il suo ministero pubblico. Era diventato un movimento sotterraneo che era spietato e violento. Il suo programma terrorista di omicidio e sabotaggio non liberò il paese, ma portato ad atti di vendetta da parte dei funzionari romani. Forse Simone inizialmente venne a Gesù perché ha visto in Cristo la forza del suo gruppo necessaria per guidare con successo i romani fuori. Per molti ebrei, il Messia non era più un Salvatore spirituale, ma un Conquistatore terrena. Dal momento che un fanatico era un fanatico ed eventualmente ricorso alla violenza, Simon avrebbe lasciato questo motivo, quando si arrese tutto per seguire Gesù. Gesù predicava un messaggio di non-violenza (Matteo 5:39, 43-44; 26:52). Simone è stato trasformato da Gesù e il suo messaggio. Era ancora un patriota che era disposto a lavorare e combattere, ma ora la lotta era contro le forze di Satana e il regno per il quale ha lavorato apparteneva a Dio.  

La sua attività di evangelizzazione avvolta dalla leggenda

Dell'attività evangelizzatrice di Simone si hanno poche tracce, la più consistente delle quali è contenuta nella Legenda Aurea, un testo agiografico scritto nel XIII secolo dal frate domenicano Jacopo da Varagine. La predicazione di Simone sarebbe iniziata in Egitto, probabilmente in compagnia di Bartolomeo (lui sì, originario della città di Cana), ma verso il 60 d.C. fece ritorno in Galilea, dove fu forse coinvolto, dati i suoi trascorsi tra gli Zeloti, nella repressione che seguì la seconda guerra giudaica. Secondo alcune fonti fu proprio per sfuggire ai Romani che si spostò con i suoi seguaci in Persia, dove si riunì ad un altro Apostolo, Giuda Taddeo (da non confondersi con l'Iscariota), insieme al quale continuò l'opera di evangelizzazione nelle regioni della Mesopotamia e in Persia, spingendosi anche verso l'Armenia. La tradizione cattolica lo vuole martirizzato proprio insieme a Giuda Taddeo nella città persiana di Suanir, mentre altri affermano che gli sopravvisse di molti anni, finendo col subire il martirio all'età di oltre cento anni in Abcazia, sulle sponde nord-orientali del mar Nero, dove secondo alcune fonti ortodosse sarebbe anche sepolto. In ogni caso, il legame con Giuda Taddeo fu molto forte e nella tradizione cattolica i due sono accomunati dalla sepoltura in San Pietro a Roma e dalla data della celebrazione liturgica, fissata il 28 di ottobre. Particolarmente cruente le modalità del martirio, sulle quali tutte le varie tradizioni presentano un sostanziale accordo: Simone fu fatto a pezzi con una sega, probabilmente dopo aver subito la crocifissione. E' per questa ragione che viene spesso raffigurato con una sega in mano, ed è considerato patrono e protettore di boscaioli e taglialegna. 

Le reliquie e il suo legame con San Giuda Taddeo

Le spoglie mortali di San Simone riposano a Roma nella basilica di  San Pietro in vaticano, dove vennero deposte insieme a quelle del compagno apostolo San Giuda Taddeo, da quel momento essi sono sempre ricordati insieme nella liturgia. A S. Pietro in Vaticano le reliquie di Simone e Giuda Taddeo sono venerate dal 27 ottobre 1605 all’altare centrale del transetto sinistro o tribuna dei Ss. Apostoli Simone e Giuda, che dal 1963 è stato dedicato a S. Giuseppe. Giova ricordare la sintetica menzione del martirologio romano per il giorno 28 ottobre : “In Persia il natale dei beati Apostoli Simone Cananeo e Taddeo detto anche Giuda. Di essi Simone predicò il Vangelo nell’Egitto, Taddeo nella Mesopotamia, poi, entrati insieme nella Persia, avendovi convertito a Cristo una innumerevole moltitudine di quel popolo, compirono il martirio”. I resti erano precedentemente posti ad un altare a loro dedicato nell’antica basilica, che fu trasformato in cappella da Paolo III. Il capo di S. Simone si trova tuttavia nel Museo del Duomo di Pienza.

Le diverse interpretazioni della sua figura

Un’interpretazione che già appare nell’antichità, nella Chiesa abissina, lo identifica invece con Simeone figlio di Cleofa, cugino di Gesù e fratello dell’apostolo Giacomo il Minore, al quale succedette nel 62 nella guida della Chiesa di Gerusalemme, fino alla morte che avvenne sotto l’imperatore Traiano.  Così viene descritto il martirio da Egesippo, vissuto nel II secolo e citato da Eusebio di Cesarea (Storia ecclesiastica, III, 32, 3. 6): «Alcuni di questi eretici accusarono Simeone, figlio di Cleofa, di essere discendente di Davide e cristiano; egli subì così il martirio, all’età di centoventi anni, sotto Traiano Cesare e il consolare Attico. […] il figlio dello zio del Signore, il suddetto Simeone figlio di Cleofa, fu denunciato dagli eretici e giudicato anch’egli per lo stesso motivo, sotto il consolare Attico. Torturato per molti giorni, testimoniò la sua fede in modo tale, che tutti, compreso il consolare, si stupirono di come un uomo di centoventi anni potesse resistere tanto; e fu condannato alla crocifissione». La menzione di Attico, cioè Tiberio Claudio Attico Erode, legato di Giudea dal 100 al 103, pone il martirio di Simeone ai primi anni del regno di Traiano, a Pella in Palestina, come si deduce ancora da Eusebio di Cesarea (Storia ecclesiastica, III, 5, 3). È invece evidentemente un’altra persona il Simone che, secondo la tradizione del Breviario Romano, predicò in Egitto e, insieme all’apostolo Giuda Taddeo, in Mesopotamia. I due apostoli figurano insieme anche nella notizia di san Fortunato, vescovo di Poitiers alla fine del VI secolo, che, riprendendo l’apocrifa Passio Simonis et Iudae, indica per entrambi il martirio comune (uccisi a bastonate) verso l’anno 70 a opera di pagani in Persia, nella città di Suanir (probabilmente nella Colchide); e la loro sepoltura sarebbe stata in Babilonia. Altre tradizioni nominano per il martirio le vicine regioni dell’Armenia e dell’Iberia caucasica; mentre una tarda tradizione orientale (affermata dal monaco Epifane, IX secolo) conosce una tomba di Simone a Nicopsis, nel Caucaso occidentale. Insomma, l’area geografica indicata dalle diverse tradizioni sembra essere comunque abbastanza circoscritta. 

Autore: Don Luca Roveda

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21850

José de Ribera, Saint Jude Thaddée, vers 1609-1610, huile sur toile, 111,2 x 88,6,  Musée des Beaux-Arts de Rennes


San Giuda Taddeo Apostolo

28 ottobre

sec. I

Il santo che si festeggia oggi assieme a Simone «il cananeo», pur appartenendo al gruppo dei 12 apostoli, non va confuso con l'omonimo apostolo traditore di Gesù, l'Iscariota. Si tratta infatti di Giuda fratello di Giacomo, detto Taddeo, che significa «magnanimo». Un nome ben conosciuto dalla tradizione ebraica quello di Giuda: era stato, infatti, di uno dei figli di Giacobbe e dalla tribù di Giuda sarebbe uscita la stirpe dello stesso Messia. Inoltre, nel secondo secolo avanti Cristo, Giuda Maccabeo era stato un eroe della rivolta giudaica contro Antioco IV. Secondo il racconto dell'evangelista Giovanni al capitolo 14 durante l'ultima cena Giuda Taddeo domanda a Gesù: «Signore, come è accaduto che devi manifestarti a noi e non al mondo?». «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui», è la risposta di Gesù. Dopo l'Ascensione, anche Giuda Taddeo, secondo la tradizione, andò a portare nel mondo l'annuncio di Cristo. Secondo qualcuno, egli avrebbe evangelizzato la Mesopotamia; secondo altri la Libia. Forse anch'egli è morto martire e sarebbe stato sepolto in Persia. (Avvenire)

Patronato: Casi disperati

Etimologia: Giuda = zelatore di Dio, lodata, dall'ebraico

Emblema: Barca, Bastone, Lancia

Martirologio Romano: Festa dei santi Simone e Giuda, Apostoli: il primo era soprannominato Cananeo o “Zelota”, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di Giacomo, nell’ultima Cena interrogò il Signore sulla sua manifestazione ed egli gli rispose: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui». 

Il suo legame con Gesù

Giuda Taddeo è nato a Cana di Galilea, in Palestina, figlio di Alfeo (o Cleofa) e Maria Cleofa.

Suo padre Alfeo era fratello di San Giuseppe e sua madre cugina di Maria Santissima. Perciò Giuda Taddeo era cugino di Gesù, sia da parte di padre che da parte di madre. Alfeo (Cleofa) era uno dei discepoli a cui Gesù apparve nel cammino di Emmaus il giorno della risurrezione. Maria Cleofa era una delle pie donne che avevano seguito Gesù fin dalla Galilea e che rimasero ai piedi della croce, nel Calvario, insieme a Maria Santissima.

Giuda Taddeo aveva quattro fratelli: Giacomo, Giuseppe, Simone e Maria Salome. Uno di essi, Giacomo, fu anche lui chiamato da Gesù per essere apostolo. Il rapporto della famiglia di San Giuda Taddeo con Nostro Signore Gesù Cristo stesso, da ciò che è possibile percepire dalle Sacre Scritture, è il seguente.

Tra i fratelli, Giacomo fu uno dei dodici apostoli e divenne il primo vescovo di Gerusalemme. Di Giuseppe si sa che era conosciuto come il Giusto. Simone, un altro fratello di San Giuda, fu il secondo vescovo di Gerusalemme, successore di Giacomo.

Maria Salome, l'unica sorella, era madre degli apostoli San Giacomo Maggiore e San Giovanni Evangelista. Egli era chiamato Giacomo Minore per distinguersi da un altro apostolo, San Giacomo, che essendo più grande veniva chiamato Maggiore.

Si suppone che vi sia stata molta convivenza tra San Giuda Taddeo, suo cugino Gesù e i suoi zii Maria e Giuseppe. Fu certamente questa fraterna convivenza, oltre alla parentela molto prossima, che portò San Marco (Mc 6, 3) a citare San Giuda Taddeo e i suoi fratelli come "fratelli" di Gesù.

Citazioni nella Bibbia

La Bibbia parla poco di San Giuda Taddeo. Essa racconta tuttavia, un fatto molto importante: egli fu scelto da Gesù per essere uno dei suoi apostoli.

Quando i vangeli nominano i dodici discepoli scelti, appaiono sempre i nomi Giuda o Taddeo nell'elenco degli apostoli.

Il nome di Giuda compare anche negli Atti degli Apostoli (At 1,13). Oltre a queste citazioni, suo nipote San Giovanni Evangelista (Gio 14, 22) lo cita tra coloro del collegio apostolico che erano presenti alla Santa Cena, il giovedì santo.

Fu in quell'occasione che, quando Gesù parlava agli apostoli delle meraviglie dell'amore del Padre e assicurava loro una speciale manifestazione di sé stesso, San Giuda Taddeo non si contenne e chiese: "Signore, come è accaduto che devi manifestarti a noi e non al mondo?" E fu allora che Gesú gli rispose affermando che ci sarebbero state manifestazioni di Lui a tutti coloro che avrebbero custodito la Sua parola e che sarebbero rimasti fedeli al suo amore.

In questo fatto dell'Ultima Cena, San Giuda Taddeo dimostra la sua generosa compassione verso tutti gli uomini.

La vita di San Giuda Taddeo

Dopo che gli Apostoli ricevettero lo Spirito Santo, nel Cenacolo a Gerusalemme, la Chiesa di Dio si espanse, ed ebbe inizio l'evangelizzazione dei popoli.

San Giuda Taddeo iniziò la sua predicazione in Galilea. Dopo partì per Samaria e verso altre popolazioni giudaiche. Egli prese parte al primo Concilio di Gerusalemme, che avvenne nel 50.

Più tardi evangelizzò la Siria, l'Armenia e la Mesopotamia (attuale Iran), dove guadagnò la compagnia di un altro apostolo, Simone lo "zelota", che già evangelizzava l'Egitto.

La predicazione e la testimonianza di San Giuda Taddeo si realizzò in modo energico e vigoroso. Egli attrasse e conquistò i pagani di altre religioni, che così si convertirono in gran numero al cristianesimo.

La sua adesione a Nostro Signore Gesù Cristo era completa e incondizionale. Di ciò egli diede testimonianza con la donazione della propria vita. Questo glorioso Apostolo di Gesù dedicò la sua vita all'evangelizzazione. Fu instancabile in questo compito, predicando il Vangelo e convertendo molte anime. I pagani, a cui ciò non piaceva , iniziarono a istigare il popolo contro di lui.

San Giuda Taddeo e San Simone furono arrestati e portati al tempio del sole. Lì si rifiutarono di rinnegare Gesù Cristo e di prestare culto alla dea Diana.

Fu in quell'occasione che San Giuda disse al popolo: "Affinché veniate a conoscenza che questi idoli che voi adorate sono falsi, da essi usciranno i demoni che li romperanno". In quello stesso istante due demoni ripugnanti distrussero tutto il tempio e sparirono. Indegnato, il popolo, incitato dai sacerdoti pagani, si scagliò contro gli apostoli furiosamente.

San Giuda Taddeo fu trucidato da sacerdoti pagani in maniera crudele, violenta e disumana.

San Giuda Taddeo, apostolo e martire, è rappresentato nelle sue immagini mentre tiene in mano un libro che simbolizza la parola di Dio che egli annunciò, e un'alabarda, una specie di lancia che fu lo strumento utilizzato nel suo martirio.

Le sue reliquie attualmente sono venerate nella Basilica di San Pietro, a Roma. La sua festa liturgica è celebrata il 28 ottobre, probabile data del suo martirio avvenuto nel 70 d.c.

In Brasile, la devozione a San Giuda Taddeo è relativamente recente. Essa sorse all'inizio del XX secolo, raggiungendo presto una grande popolarità. Egli è invocato come il santo dei disperati e degli afflitti, il santo delle cause senza soluzione, delle cause perse.

Lettera di San Giuda Taddeo

Secondo la tradizione ecclesiastica, San Giuda Taddeo è ritenuto l'autore della lettera canonica che porta il suo nome. Tutto indica che questa lettera fu indirizzata agli ebrei cristiani della Palestina, poco dopo la distruzione della città di Gerusalemme, quando la maggior parte degli Apostoli erano già morti. Il breve scritto di San Giuda Taddeo è un severo avvertimento contro i falsi maestri, ed un invito a mantenere la purezza della fede.

Si capisce che "La lettera di San Giuda" fu scritta da un uomo appassionato e preoccupato con la purezza della fede e con la buona reputazione del popolo cristiano. L'autore afferma di aver voluto scrivere una lettera diversa, ma avendo sentito i punti di vista errati di falsi professori della comunità cristiana, scrisse urgentemente questa lettera per avvertire la Chiesa ad essere cauta nel loro riguardo.

Autore: Araldi del Vangelo

Fonte: www.it.arautos.org

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21900

Francesco Moratti, Saint Simon, Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome)

San Giuda Taddeo

Lorenzo Ottoni. Saint Thaddée (Jude), Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome)


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro
Mercoledì, 11 ottobre 2006

Simone il Cananeo e Giuda Taddeo


Cari fratelli e sorelle,

oggi prendiamo in considerazione due dei dodici Apostoli: Simone il Cananeo e Giuda Taddeo (da non confondere con Giuda Iscariota). Li consideriamo insieme, non solo perché nelle liste dei Dodici sono sempre riportati l'uno accanto all'altro (cfr Mt 10,4; Mc 3,18; Lc 6,15; At 1,13), ma anche perché le notizie che li riguardano non sono molte, a parte il fatto che il Canone neotestamentario conserva una lettera attribuita a Giuda Taddeo.

Simone riceve un epiteto che varia nelle quattro liste: mentre Matteo e Marco lo qualificano “cananeo”, Luca invece lo definisce “zelota”. In realtà, le due qualifiche si equivalgono, poiché significano la stessa cosa: nella lingua ebraica, infatti, il verbo qanà’ significa “essere geloso, appassionato” e può essere detto sia di Dio, in quanto è geloso del popolo da lui scelto (cfr Es 20,5), sia di uomini che ardono di zelo nel servire il Dio unico con piena dedizione, come Elia (cfr 1 Re 19,10). E’ ben possibile, dunque, che questo Simone, se non appartenne propriamente al movimento nazionalista degli Zeloti, fosse almeno caratterizzato da un ardente zelo per l’identità giudaica, quindi per Dio, per il suo popolo e per la Legge divina. Se le cose stanno così, Simone si pone agli antipodi di Matteo, che al contrario, in quanto pubblicano, proveniva da un’attività considerata del tutto impura. Segno evidente che Gesù chiama i suoi discepoli e collaboratori dagli strati sociali e religiosi più diversi, senza alcuna preclusione. A Lui interessano le persone, non le categorie sociali o le etichette! E la cosa bella è che nel gruppo dei suoi seguaci, tutti, benché diversi, coesistevano insieme, superando le immaginabili difficoltà: era Gesù stesso, infatti, il motivo di coesione, nel quale tutti si ritrovavano uniti. Questo costituisce chiaramente una lezione per noi, spesso inclini a sottolineare le differenze e magari le contrapposizioni, dimenticando che in Gesù Cristo ci è data la forza per comporre le nostre conflittualità. Teniamo anche presente che il gruppo dei Dodici è la prefigurazione della Chiesa, nella quale devono avere spazio tutti i carismi, i popoli, le razze, tutte le qualità umane, che trovano la loro composizione e la loro unità nella comunione con Gesù.

Per quanto riguarda poi Giuda Taddeo, egli è così denominato dalla tradizione, unendo insieme due nomi diversi: infatti, mentre Matteo e Marco lo chiamano semplicemente “Taddeo” (Mt 10,3; Mc 3,18), Luca lo chiama “Giuda di Giacomo” (Lc 6,16; At 1,13). Il soprannome Taddeo è di derivazione incerta e viene spiegato o come proveniente dall’aramaico taddà’, che vuol dire “petto” e quindi significherebbe “magnanimo”, oppure come abbreviazione di un nome greco come “Teodòro, Teòdoto”. Di lui si tramandano poche cose. Solo Giovanni segnala una sua richiesta fatta a Gesù durante l'Ultima Cena. Dice Taddeo al Signore: «Signore, come è accaduto che devi manifestarti a noi e non al mondo?»”. E’ una questione di grande attualità, che anche noi poniamo al Signore: perché il Risorto non si è manifestato in tutta la sua gloria ai suoi avversari per mostrare che il vincitore è Dio? Perché si è manifestato solo ai suoi Discepoli? La risposta di Gesù è misteriosa e profonda. Il Signore dice: “Se uno mi ama osserverà la mia parola, e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui” (Gv 14,22-23). Questo vuol dire che il Risorto dev’essere visto, percepito anche con il cuore, in modo che Dio possa prendere dimora in noi. Il Signore non appare come una cosa. Egli vuole entrare nella nostra vita e perciò la sua manifestazione è una manifestazione che implica e presuppone il cuore aperto. Solo così vediamo il Risorto.

A  Giuda Taddeo è stata attribuita la paternità di una delle Lettere del Nuovo Testamento che vengono dette 'cattoliche' in quanto indirizzate non ad una determinata Chiesa locale, ma ad una cerchia molto ampia di destinatari. Essa infatti è diretta “agli eletti che vivono nell'amore di Dio Padre e sono stati preservati per Gesù Cristo” (v. 1). Preoccupazione centrale di questo scritto è di mettere in guardia i cristiani da tutti coloro che prendono pretesto dalla grazia di Dio per scusare la propria dissolutezza e per traviare altri fratelli con insegnamenti inaccettabili, introducendo divisioni all'interno della Chiesa “sotto la spinta dei loro sogni” (v. 8), così definisce Giuda queste loro dottrine e idee speciali. Egli li paragona addirittura agli angeli decaduti, e con termini forti dice che “si sono incamminati per la strada di Caino” (v .11). Inoltre li bolla senza reticenze “come nuvole senza pioggia portate via dai venti o alberi di fine stagione senza frutti, due volte morti, sradicati; come onde selvagge del mare, che schiumano le loro brutture; come astri erranti, ai quali è riservata la caligine della tenebra in eterno” (vv. 12-13).

Oggi noi non siamo forse più abituati a usare un linguaggio così polemico, che tuttavia ci dice una cosa importante. In mezzo a tutte le tentazioni che ci sono, con tutte le correnti della vita moderna, dobbiamo conservare l’identità della nostra fede. Certo, la via dell'indulgenza e del dialogo, che il Concilio Vaticano II ha felicemente intrapreso, va sicuramente proseguita con ferma costanza. Ma questa via del dialogo, così necessaria, non deve far dimenticare il dovere di ripensare e di evidenziare sempre con altrettanta forza le linee maestre e irrinunciabili della nostra identità cristiana. D'altra parte, occorre avere ben presente che questa nostra identità richiede forza, chiarezza e coraggio davanti alle contraddizioni del mondo in cui viviamo. Perciò il testo epistolare continua così: “Ma voi, carissimi – parla a tutti noi -, costruite il vostro edificio spirituale sopra la vostra santissima fede, pregate mediante lo Spirito Santo, conservatevi nell'amore di Dio, attendendo la misericordia del Signore nostro Gesù Cristo per la vita eterna; convincete quelli che sono vacillanti...” (vv. 20-22). La Lettera si conclude con queste bellissime parole: “A colui che può preservarvi da ogni caduta e farvi comparire davanti alla sua gloria senza difetti e nella letizia, all'unico Dio, nostro salvatore, per mezzo di Gesù Cristo nostro Signore: gloria, maestà, forza e potenza prima di ogni tempo, ora e sempre. Amen” (vv. 24-25).

Si vede bene che l'autore di queste righe vive in pienezza la propria fede, alla quale appartengono realtà grandi come l'integrità morale e la gioia, la fiducia e infine la lode, essendo il tutto motivato soltanto dalla bontà del nostro unico Dio e dalla misericordia del nostro Signore Gesù Cristo. Perciò, tanto Simone il Cananeo quanto Giuda Taddeo ci aiutino a riscoprire sempre di nuovo e a vivere instancabilmente la bellezza della fede cristiana, sapendone dare testimonianza forte e insieme serena.

Saluti:

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les Sœurs de Jésus-Marie et les servants de messe de la Haute-Ajoie, en Suisse. En vous mettant à la suite des Apôtres, soyez attentifs à redécouvrir et à vivre toujours plus intensément la beauté de la foi chrétienne et à en donner un témoignage fort et serein. Que Dieu vous bénisse !

Dear Brothers and Sisters, I offer a warm welcome to all the English-speaking groups, pilgrims and visitors present at today’s audience, especially the Missionary Sisters of the Immaculate. I pray that your stay in Rome will renew your faith and that the Lord will keep you strong in your Christian identity, following the example of the Apostles Simon and Jude. May God bless you all!

Mit Freude grüße ich die vielen Pilger und Besucher deutscher Sprache. Unter ihnen heiße ich besonders die neugeweihten Priester und Diakone des Collegium Germanicum mit ihren Gästen willkommen. Einen herzlichen Gruß richte ich an die Pilger des Erzbistums Köln unter der Leitung von Joachim Kardinal Meisner anläßlich der Segnung der Edith-Stein-Statue am Petersdom, sowie an die Romwallfahrer aus den Diözesen Basel und Münster. Gerne begrüße ich auch die Offiziere aus Österreich und die großen Gruppen der Bischöflichen Schulen in Koblenz und Osnabrück sowie alle anderen Jugendgruppen. Ich freue mich, daß ihr da seid; herzlichen Dank! – Schauen wir auf die Apostel Simon und Judas Thaddäus. Sie mögen uns helfen, die Schönheit des Glaubens stets neu zu entdecken und in unserem eigenen Leben Gestalt werden zu lassen. Euch allen erbitte ich Gottes Segen für euren weiteren Weg.

Saludo a los peregrinos de España y Latinoamérica, especialmente a las Hijas de Cristo Rey y de María Auxiliadora. Que los apóstoles Simón Cananeo y Judas Tadeo nos ayuden a vivir en profunda comunión con Jesús y entre nosotros, y a redescubrir la belleza de la fe cristiana, sabiendo dar testimonio fuerte y sereno de ella.

Saúdo com especial afeto os peregrinos de língua portuguesa, especialmente o grupo de portugueses da Paróquia de Queluz e os numerosos visitantes brasileiros de Curitiba e de Cordeirópolis. Sejam bem-vindos. A vossa passagem por Roma seja abençoada por Deus e por Maria Santíssima, Rainha do Santíssimo Rosário. Com a minha Bênção Apostólica.

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam obecnych tu Polaków. Pan Jezus powiedział do Judy: „Jeśli Mnie kto miłuje, będzie zachowywał moją naukę, a Ojciec mój umiłuje go, i przyjdziemy do niego, i będziemy u niego przebywać” (J 14, 23). Nawiedzenie grobów Apostołów niech napełnia was miłością Chrystusa, za którą oni oddali życie. Niech Bóg wam błogosławi.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto i polacchi qui presenti. Il Signore Gesù ha detto a Giuda: “Se uno mi ama osserverà mia parola, e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui” (Gv 14, 23). La visita alle tombe degli Apostoli vi colmi dell’amore di Cristo, per il quale loro hanno dato la vita. Dio vi benedica.

Saluto in lingua croata:

Od srca pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, osobito vjernike župe svetoga Antuna iz Zagreba, djelatnike Hrvatske Turističke Zajednice te skupinu iz Vinkovaca. Ispunjeni Božjim mirom i ljubavlju, budite radost svima onima koje susrećete na putu života. Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana del saluto in lingua croata:

Saluto di cuore i pellegrini croati, particolarmente i fedeli della parrocchia di Sant’Antonio di Zagabria, i dipendenti dell’Ente Nazionale Croato per il Turismo e il gruppo di Vinkovci. Ricolmati di pace e di amore di Dio, siate la gioia per tutti coloro che incontrate sulla via della vita. Siano lodati Gesù e Maria!

Saluto in lingua lituana:

Sveikinu širdingai piligrimus lietuvius! Savo džiaugsmu ir tikėjimo galia būkite Kristaus liudytojai. Visus Jus telaimina Viešpats! Garbė Jėzui Kristui!

Traduzione italiana del saluto in lingua lituana:

Saluto cordialmente i pellegrini lituani! Siate testimoni di Cristo con la vostra gioia e con la forza della fede. Il Signore vi benedica tutti! Sia lodato Gesù Cristo!

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Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto i partecipanti al pellegrinaggio promosso dalle Suore di Nostra Signora del Carmelo e dalla Diocesi di Fiesole in occasione della beatificazione di Madre Maria Teresa Scrilli. Li esorto tutti, sull'esempio della nuova Beata, a proseguire nell'impegno di adesione a Cristo e di testimonianza evangelica. Saluto poi i Volontari alpini della Provincia di Trento e i fedeli della parrocchia di San Tammaro in Grumo Nevano, ed auspico che questo incontro susciti in ciascuno un rinnovato slancio apostolico.

Infine mi rivolgo ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Oggi la liturgia ricorda il beato Giovanni XXIII, venerato mio predecessore, che servì con esemplare dedizione Cristo e la Chiesa, adoperandosi con costante sollecitudine per la salvezza delle anime. La sua protezione sostenga voi, cari giovani, nello sforzo di quotidiana fedeltà a Cristo; incoraggi voi, cari ammalati, a non perdere la fiducia nell’ora della prova e della sofferenza; aiuti voi, cari sposi novelli, a fare della vostra famiglia una scuola di crescita nell’amore di Dio e dei fratelli.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061011.html

Voir aussi : http://christchurchwindsor.ca/2010/10/28/saint-simon-and-saint-jude-apostles-2/