Federico Barocci. Vierge à l'enfant, avec saint Simon et saint Jude, 1567, 283 x 190, Galleria Nazionale delle Marche, Urbino
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 11 octobre 2006
Simon le Cananéen et Jude Thaddée
Chers frères et soeurs,
Nous prenons aujourd'hui en considération deux des douze Apôtres: Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.
Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes: alors que Matthieu et Marc le qualifient de "cananéen", Luc le définit en revanche comme un "zélote". En réalité, les deux dénominations s'équivalent, car elles signifient la même chose: dans la langue juive, en effet, le verbe qana' signifie: "être jaloux, passionné" et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu'il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu'à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s'il n'appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S'il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d'une activité considérée comme totalement impure. C'est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l'intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables: en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu'en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Église, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.
En ce qui concerne ensuite Jude Thaddée, il est ainsi appelé par la tradition qui réunit deux noms différents: en effet, alors que Matthieu et Marc l'appellent simplement "Thaddée" (Mt 10, 3; Mc 3, 18), Luc l'appelle "Jude fils de Jacques" (Lc 6, 16; Ac 1, 13). Le surnom de Thaddée est d'une origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l'araméen taddà, qui veut dire "poitrine" et qui signifierait donc "magnanime", soit comme l'abréviation d'un nom grec comme "Théodore, Théodote". On ne connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu'il posa à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur: "Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde?". C'est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur: pourquoi le Ressuscité ne s'est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu? Pourquoi s'est-il manifesté seulement à ses Disciples? La réponse de Jésus est mystérieuse et profonde. Le Seigneur dit: "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui" (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu également avec le coeur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n'apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un coeur ouvert. Ce n'est qu'ainsi que nous voyons le Ressuscité.
A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l'une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées "catholiques" car adressées non pas à une Église locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en effet adressée "aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ" (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l'Eglise "dans leurs chimères" (v. 8), c'est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu'"ils sont partis sur le chemin de Caïn" (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de "nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des ténèbres" (vv. 12-13).
Aujourd'hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d'important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l'identité de notre foi. Certes, la voie de l'indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D'autre part, il faut bien garder à l'esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi: "Mais vous, mes bien-aimés, - il s'adresse à nous tous - que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l'Esprit Saint, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié..." (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles: "Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d'allégresse, pour comparaître devant sa gloire: au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen" (vv. 24-25).
On voit bien que l'auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l'intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange; le tout n'étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée, doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein.
* * *
Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les Sœurs de Jésus-Marie et les servants de messe de la Haute-Ajoie, en Suisse. En vous mettant à la suite des Apôtres, soyez attentifs à redécouvrir et à vivre toujours plus intensément la beauté de la foi chrétienne et à en donner un témoignage fort et serein. Que Dieu vous bénisse !
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061011.html
Simone Martini (–1344), Saint Simone il Cananeo, circa 1315, 44.4 x 60, National Gallery of Art
Simon le Cananéen
"Simon le
Zélote", apôtre (1er s.)
Simon est aussi appelé
Simon le Zélote pour le distinguer de Simon-Pierre. Avec Jude, il appartenait
sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message
du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint
Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène:
«Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22) Jésus y
répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement».
Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir
ensemble en Perse.
28 octobre: fête des
saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second,
fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière
Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: “Si quelqu’un m’aime, il
restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous
irons demeurer auprès de lui”.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2094/Saint+Simon+le+Canan%E9en.html
Simone Martini (–1344), Saint Judas
Thaddeus, circa 1315, 44.4 x 60, National Gallery of Art
"Thaddée",
apôtre (Ier siècle)
Jude est aussi appelé
Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces
zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour
lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint
Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène:
«Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22). Jésus y
répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement».
Dans la liste des
apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en
Perse.
A lire:
- Saints
Simon et Jude, une catéchèse de Benoît XVI prononcée le 11 octobre
2006, sur ces deux apôtres souvent mal connus - site 'Jeunes cathos'
28 octobre: fête des
saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second,
fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière
Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: "Si quelqu'un m'aime, il
restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous
irons demeurer auprès de lui".
Martyrologe romain
Apprenons de ce saint
apôtre Jude à demeurer en repos, non sur l'évidence d'une réponse précise, mais
sur l'impénétrable hauteur d'une vérité cachée.
Bossuet - Méditation sur
l'Evangile
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2092/Saint-Jude.html
Saint Simon et Saint Jude
Apôtres
(Ier siècle)
Ces deux Apôtres ont leur
fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des
Gentils. – Saint Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en
vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des
Apôtres. Saint Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon,
évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au
ministère évangélique, il était agriculteur.
Saint Simon prêcha
d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye; saint Jude, après avoir prêché en
Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la
Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en
Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.
Les choses
extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect
par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si
sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige: Deux tigres,
échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les
Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent
dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se
firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des
idoles; le triomphe du Christ était complet.
Mais l'ennemi des âmes
déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude
étant allés annoncer Jésus-Christ en d'autres villes, les païens voulurent les
contraindre à sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu:
– Mon frère, dit alors
Jude à Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle.
– Et moi, reprit Simon,
j'ai vu aussi Jésus-Christ entouré de Ses Anges, et un des Anges m'a dit:
"Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout
l'édifice.
– Qu'il n'en soit pas
ainsi! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils!
– Et voici qu'en ce
moment un Ange leur dit à tous les deux: "Que choisissez-vous, ou la mort
pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie?
– Miséricorde pour ce
peuple! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage!"
Cependant les prêtres des
dieux les exhortaient à sacrifier: "Le soleil, dit Simon, n'est que le
serviteur de Dieu; ce sont les démons qui résident en vos idoles; je leur
ordonne de sortir." Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des
statues brisées. Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra,
pendant qu'ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_simon_et_saint_jude.html
El
Greco (1541–1614), L’Apôtre Saint Simon, 1606, Tolède, Museo del Greco
El Greco (1541–1614), L’Apôtre Saint Thaddeus (Jude), 1606, Tolède, Museo del Greco
SAINT SIMON ET SAINT
JUDE, APÔTRES
Simon signifie obéissant
ou triste. Il eut deux surnoms, car on l’appela Simon le Zélé, et Simon le
Cananéen, de Cana, bourg de la Galilée, où le Seigneur changea l’eau en vin. En
outre Zélé et Cananéen sont tout un, puisque Cana signifie zèle. Or, saint
Simon posséda l’obéissance en accomplissant les préceptes; la tristesse en
compatissant aux affligés; le zèle en travaillant constamment avec ardeur au
salut des âmes. Jude veut dire confessant ou glorieux : ou bien il vient de
(224) donnant jubilation. En effet, il confessa la foi, il posséda la gloire du
royaume et la jubilation de la joie intérieure. Il eut beaucoup de surnoms :
car il fut appelé Judas, frère de Jacques, comme frère de saint Jacques le
Mineur; 2° il fut appelé Thaddée, qui veut dire s'emparant du prince, ou bien
Thaddée vient de Thadea et Deus. Thadea signifie vêtement royal. Il fut le
vêtement royal de Dieu par les vertus qui l’ont orné et par où il a pris le
prince J.-C.; ou Thaddée vient de Quasi tam Deus, c'est-à-dire grand comme
Dieu, par son adoption ; 3° dans l’Histoire ecclésiastique, il est nommé Leben,
qui veut dire coeur, ou petit coeur, c'est-à-dire qui orne son coeur, ou bien
Lebens, comme on dirait Lebes, bassin ; coeur par sa magnanimité; petit cœur
par sa pureté; bassin par: sa plénitude de grâces, puisqu'il a mérité d'être
comme une chaudière, un vase de vertus et de grâces. Leur passion et leur
légende furent écrites en hébreu par Abdias, évêque de Babylone, qui avait reçu
l’épiscopat des mains des apôtres eux-mêmes. Throphée, disciple d'Abdias, les
traduisit en grec, et Africanus en latin.
Simon de Cana et Jude
Thaddée étaient les frères de saint Jacques le mineur, et fils de Marie Cléophé
qui fut mariée à Alphée. Jude fut envoyé à Abgare, roi d'Edesse, par saint
Thomas, après l’ascension du Seigneur. On lit en effet dans l’Histoire
ecclésiastique (Eusèbe, l. I, c. XIII) que cet Abgare adressa une lettre ainsi
conçue à N.S. J.-C. : « Abgare, roi, fils d'Euchassias, à Jésus, le bon
Sauveur, qui a apparu dans le pays de Jérusalem, salut : J'ai entendu parler de
vous et des guérisons que vous faites, sans employer ni médicaments, ni herbes
: d'un mot vous faites voir les aveugles, marcher droit les boiteux, les
lépreux sont purifiés et les morts reviennent à la vie. Ayant entendu raconter
de vous toutes ces merveilles, je pense de deux choses l’une, ou que vous êtes
Dieu et que vous êtes descendu du ciel afin d'opérer ces prodiges, ou que vous
êtes le fils de Dieu, si vous agissez ainsi. C'est pourquoi je vous écris pour
vous prier de prendre la peine de venir me voir et me guérir d'une douleur qui
me tourmente depuis longtemps. J'ai su encore que les Juifs murmurent contre
vous et veulent vous faire un mauvais parti, venez donc chez moi; j'ai une
ville petite, il est vrai, mais convenable, qui peut suffire à deux personnes.
» N.-S. J.-C. lui répondit en ces termes « Vous êtes bienheureux d'avoir cru en
moi, sans m’avoir vu ; car il est écrit de moi que ceux qui ne me voient pas,
croiront, et que ceux qui me voient, ne croiront point. Quant à ce que vous
m’avez écrit d'aller chez vous, il faut que s'accomplissent toutes les choses
pour lesquelles j'ai été envoyé, et ensuite que je sois reçu de celui qui m’a
envoyé. Après mon ascension, je vous enverrai un de mes disciples pour vous
guérir, et vous vivifier. » Alors Abgare comprenant qu'il ne pouvait pas voir
J.-C. en personne, envoya (c'est ainsi qu'on le trouve dans une histoire
antique, d'après le témoignage de Jean Damascène, l. IV) un peintre à Jésus
pour faire son portrait afin devoir au moins dans son image celui qu'il ne
pouvait voir en personne. Mais quand le peintre était auprès de Jésus, il ne
pouvait voir distinctement sa face, ni tenir les yeux fixés sur lui, à cause de
l’éclat extraordinaire qui partait de sa tête, de sorte qu'il ne put le peindre
comme il en avait reçu l’ordre. Le Seigneur, voyant cela, prit un vêtement qui
servait de linge au peintre , et le mettant sur sa figure, il y imprima ses
traits et l’envoya au roi Abgare qui le désirait. Or, tel était le portrait du
Seigneur d'après cette histoire antique, toujours selon le témoignage de Jean
de Damas : Il avait de beaux yeux, des sourcils épais, la figure longue et
légèrement penchée, ce qui est un signe de maturité.
Or, cette lettre de
Notre-Seigneur J.-C. a, dit-on, une telle vertu, que dans cette ville d'Edesse
aucun hérétique ni aucun païen n'y saurait vivre, et un tyran quelconque
n'oserait y faire mal à personne (Ordéric Vital, l. II). En effet, s'il arrive
qu'une nation vienne attaquer cette ville à main armée, un enfant, debout au
haut de la porte, lit cette lettre et le même jour, les ennemis, soit qu'ils
aient peur, prennent la fuite, soit qu'ils veulent la paix, entrent en
composition avec les citoyens ; c'est ce qu'on rapporte être autrefois arrivé :
mais dans la suite la ville fut prise et profanée par les Sarrasins ; elle
avait perdu son privilège en raison des péchés innombrables qui s'étaient
commis publiquement dans tout l’Orient. Quand Notre-Seigneur fut monté au ciel
(ainsi le lit-on dans l’Histoire ecclésiastique, l. I, c. XIII), l’apôtre saint
Thomas envoya Thaddée, autrement dit Jade, au roi Abgare, pour accomplir la
promesse de Dieu. Arrivé auprès d'Abgare, après qu'il lui eut déclaré être le
disciple à lui promis par Jésus, le roi vit dans le visage de Thaddée une
splendeur admirable et divine. A cette vue, stupéfait et effrayé, il adora le
Seigneur en disant : « Vraiment vous êtes le disciple de Jésus, fils de Dieu,
qui m’a écrit: «Je vous enverrai quelqu'un de mes disciples pour vous guérir et
vous donner la vie. » Thaddée lui dit : « Si vous croyez au Fils de Dieu, vous
obtiendrez dit ce que votre cœur désire. » Abgare répondit : « Je crois de
vrai, et les Juifs qui l’ont crucifié je les égorgerais volontiers, si j'en
avais le pouvoir et si l’autorité des Romains n'était pour moi un obstacle
insurmontable. » Or, comme Abgare était lépreux, lit-on en quelques livres,
Thaddée prit la lettre du Sauveur en frotta la face du roi et aussitôt il
recouvra la santé la plus parfaite. — Par la suite, Jude, prêcha dans, la
Mésopotamie et dans le Pont, et Simon en Egypte. Ensuite, ils vinrent tous les
deux en Perse où ils rencontrèrent deux magiciens, Laroës et Arphaxat, que
saint Mathieu avait chassés de l’Ethiopie. A cette époque, Baradach, général du
roi de Babylone, avant de partir pour combattre les Indiens, ne pouvait obtenir
aucune réponse de. ses dieux : mais en allant au temple d'une ville voisine, on
apprit que l’arrivée des apôtres ! était la cause pour laquelle les dieux ne
pouvaient répondre. Alors le général les fit chercher et quand il les eut
trouvés, il leur demanda qui ils étaient et ce qu'ils étaient venus faire. Les apôtres
répondirent: « Si c'est notre nation que vous voulez connaître, nous sommes
hébreux; si c'est notre condition, nous déclarons être les serviteurs da
Christ; si vous voulez savoir le motif de notre venue, c'est pour vous sauver.
» Le général leur répartit : « Quand je serai revenu vainqueur, je vous
entendrai. » Les apôtres lui dirent : « Il y aurait pour vous bien plus
d'avantage à connaître celui qui peut ou vous faire remporter la victoire ou du
moins disposer les rebelles à la paix. » Le général leur répondit: « Je vois
que vous êtes plus puissants que nos dieux ; annoncez-nous donc d'avance, je
vous prie, l’issue de la guerre. » Les apôtres lui dirent : « Afin que vous
sachiez que vos dieux sont des menteurs, nous leur ordonnons de répondre à vos
demandes et, en disant ce qu'ils ignorent, nous allons vous prouver qu'ils ont
menti en tout point. » Alors les prêtres des idoles prédirent une grande
bataille dans laquelle beaucoup de monde serait massacré de part et d'autre.
Les apôtres se mirent alors à rire, et le général leur dit : « Moi, je suis
saisi de crainte, et vous, vous riez? » Les apôtres répondirent : « Ne craignez
rien, car la paix est entrée ici avec nous, et demain, à la troisième heure,
les ambassadeurs des Indiens viendront vous trouver, faire leur soumission et
implorer la paix. » Alors les prêtres se mirent à éclater de rire aussi, en
disant au général: « Ces gens-là veulent vous inspirer de la sécurité, afin que
ne vous tenant pas sur vos gardes, vous soyez défait par nos ennemis. » Les
apôtres reprirent : « Nous ne vous avons pas dit : attendez un mois, mais un
jour, et demain vous serez vainqueur et vous aurez la paix. » Alors le général
les fit garder tous les deux, afin de leur rendre hommage, s'ils avaient dit la
vérité sur ce qui devait échoir, ou bien de les punir pour leur mensonge
criminel. Le lendemain donc, ce que les apôtres avaient prédit, s'étant
réalisé, et le général ayant voulu faire brûler les prêtres, il en fut empêché
par les apôtres qui avaient été envoyés non pour tuer les vivants, mais pour
ressusciter les morts.
Alors le général, plein
d'admiration de ce qu'ils n'avaient pas laissé tuer les prêtres des idoles et
de ce qu'ils ne voulaient accepter rien de leurs richesses, les conduisit au
roi: « Prince, lui dit-il, voici des dieux cachés sous des figures d'hommes ! »
et après lui avoir raconté,. en présence des magiciens, tout ce qui s'était
passé, ceux-ci, excités par l’envie, dirent que c'étaient des gens rusés et
qu'ils méditaient de mauvais projets contre l’État. Le général leur dit : « Si
vous l’osez, luttez avec eux. » Les magiciens lui dirent: « Si tu veux voir
qu'ils ne pourront parler en notre présence, qu'on amène ici les hommes les
plus éloquents, et si, devant nous, ils osent ouvrir la bouche, vous aurez la
preuve que nous ne sommes propres à rien. » Un grand nombre d'avocats ayant été
amenés, à l’instant, ils devinrent muets en présence des mages, au point qu'ils
ne pouvaient pas même manifester par des signes qu'ils étaient incapables de
parler. Et les magiciens dirent au roi : « Afin que tu saches que nous sommes
des dieux, nous allons leur permettre de parler, mais ils ne pourront se
promener; puis nous leur rendrons la faculté de marcher, mais nous ferons
qu'ils ne voient pas, bien qu'ayant les yeux ouverts. » Quand tout cela eut été
exécuté, le général mena les avocats honteux et confus aux apôtres: mais les
avocats ayant vit que ceux-ci étaient vêtus grossièrement, ils les méprisèrent
intérieurement. Simon leur dit : « Souvent il arrive que dans des écrins d'or
et semés de pierreries se trouvent renfermés des objets sans valeur, et que
dans les plus viles bottes de bois soient rangés des colliers de perles d'un
grand prix. Or, qui désire devenir le propriétaire d'une chose, fait moins
d'attention au contenant qu'au contenu. Promettez-nous donc d'abandonner le
culte des idoles et d'adorer le Dieu invisible; de notre côté, nous ferons le
signe de la croix sur vos fronts et vous pourrez confondre les magiciens. »
Après en avoir fait la promesse et avoir été signés au front, les avocats
retournèrent de nouveau chez le roi, auprès duquel se trouvaient encore les
magiciens, qui n'eurent plus le moindre empire sur eux; et ils s'en moquèrent
devant tout le monde; alors les magiciens irrités firent venir beaucoup de
serpents. Aussitôt le roi donna ordre de faire venir les apôtres qui remplirent
leurs manteaux des serpents et les jetèrent sur les magiciens en disant : « Au
nom du Seigneur, vous ne mourrez point, mais vous serez déchirés par les
serpents et vous pousserez des cris de douleur qui ressembleront à des mugissements.
»
Et comme les serpents
leur rongeaient les chairs, et que ces malheureux hurlaient comme des loups, le
roi et les autres priaient les apôtres de laisser tuer les magiciens par les
serpents. Les apôtres leur répondirent : « Nous avons été envoyés pour ramener
de la mort à la vie, mais non pour précipiter de la vie dans la mort. » Et,
après avoir fait une prière, ils ordonnèrent aux serpents de reprendre tout le
poison qu'ils avaient injecté, et ensuite de retourner dans leur repaire. Or, les
douleurs supportées par les magiciens, au moment où les serpents reprirent leur
poison, furent plus vives que celles qu'ils avaient ressenties quand leurs
chairs étaient dévorées. Les apôtres leur dirent : « Pendant trois jours, vous
ressentirez de la douleur; mais, le troisième jour, vous serez guéris, afin que
vous renonciez alors à votre malice. » Trois jours s'étant écoulés, sans que
les magiciens pussent ni manger, ni boire, ni dormir, tant leurs souffrances
étaient grandes, les apôtres vinrent les trouver et leur dirent : « Le Seigneur
n'agrée pas qu'on le serve par force; levez-vous donc, soyez guéris, et allez
avec la faculté de faire librement ce que vous voulez. » Ils persistèrent dans
leur malice, et s'enfuirent loin des apôtres, contre lesquels ils ameutèrent
Babylone presque tout entière. — Après, quoi, la fille d'un général conçut par
fornication, et en mettant un fils au monde, elle accusa un saint diacre de lui
avoir fait violence, en disant qu'elle avait conçu de son fait. Or, comme les
parents voulaient tuer le diacre, les apôtres arrivent et s'informent de
l’époque de la naissance de l’enfant. On leur répondit: « Aujourd'hui même, à
la première heure du jour. » Alors, les apôtres dirent : « Apportez l’enfant,
et faites venir aussi le diacre que vous accusez. » Quand cela fut fait, les
apôtres dirent à l’enfant : « Dis, enfant, au nom du Seigneur, si ce diacre a
eu pareille audace.» A cela, l’enfant reprit : « Ce diacre est chaste et saint;
jamais il n'a souillé sa chair. » Or, comme les parents de la jeune fille
insistaient pour que les apôtres demandassent quel avait été l’auteur du crime,
ceux-ci répondirent : « Notre devoir est de délivrer les innocents, mais non de
perdre les coupables. » — A la même époque, deux tigres très féroces, renfermés
chacun dans une fosse, s'échappèrent et dévorèrent tous ceux qu'ils
rencontraient. Les apôtres vinrent à eux et, au nom du Seigneur, ils les
rendirent doux comme des agneaux. Les apôtres voulurent s'en aller, mais, sur
la prière qu'on leur en fit, ils restèrent encore un an et trois mois ; dans
cet intervalle, plus de soixante mille hommes, sans compter les petits enfants,
furent baptisés avec le roi et les princes.
Les magiciens dont on
vient de parler vinrent à une ville nommée Suanir, où se trouvaient 70 prêtres
des idoles qu'ils animèrent contre les apôtres, afin qu'à leur arrivée en ce
pays, on les forçât à sacrifier ou qu'on les exterminât. Lors donc que les
apôtres eurent parcouru toute la province et qu'ils furent parvenus jusqu'à
cette ville, les prêtres et tout le peuple se saisissent d'eux et les
conduisent au temple du Soleil, Les démons se mirent alors à crier, par
l’organe des énergumènes : « Qu'y a-t-il entre vous et nous, apôtres du Dieu
vivant ? Voici qu'à votre entrée, nous sommes brûlés par les flammes. » L'ange
du Seigneur apparut dans le même moment aux apôtres, et leur dit : « Choisissez
de deux choses l’une, ou bien que ces gens meurent à l’instant, ou bien que
vous soyez martyrs. » Les apôtres répondirent : « Il faut adorer la miséricorde
de Dieu, afin qu'elle les convertisse et qu'elle nous conduise à la palme du
martyre. » Après avoir imposé silence, les apôtres dirent : « Pour vous
convaincre que ces idoles sont pleines de démons, voyez, nous leur commandons
de sortir et de briser chacun sa statue. » Aussitôt, deux Ethiopiens, noirs et
nus, sortirent, au grand effroi de tout le monde, des statues et, après les
avoir brisées, se retirèrent en poussant des cris horribles. A cette vue, les
prêtres se jetèrent sur les apôtres et les égorgèrent tout aussitôt. Or,. à
l’instant même, quoique le ciel fût fort serein; il se fit entendre des coups
de tonnerre si violents, que le temple se fendit, en trois endroits, et que
deux magiciens, frappés par la foudre, furent réduits en charbon. Le roi
transporta les corps des apôtres dans sa ville, et fit élever en leur honneur
une église d'une magnificence admirable. — Quant à saint Simon, on trouve en
plusieurs endroits qu'il fut attaché à une croix, fait attesté par Isidore,
dans son Livre sur la mort des Apôtres ; par Eusèbe, dans son Histoire
ecclésiastique; par Bède, dans son Commentaire sur les actes des Apôtres, et
par maître Jean Beleth, dans sa Somme. Ils prétendent qu'après avoir prêché en
Égypte , il revint à Jérusalem, et quand saint Jacques le Mineur fut mort, il
fut choisi d'une voix unanime par les apôtres, pour être évêque de cette ville;
avant son décès, on raconte qu'il ressuscita trente morts. Aussi chante-t-on
dans son office : « Il rendit la vie à trente personnes englouties ans les
flots. » Après avoir gouverné l’église de Jérusalem de longues années, et être
parvenu à l’âge de 120 ans, du temps de l’empereur Trajan, Atticus, qui
exerçait les fonctions de consul à Jérusalem, le fit prendre et accabler
d'outrages. En dernier lieu, il le fit attacher à une croix, tout le monde et
le juge admirant qu'un vieillard de 120 ans subît le supplice de la croix.
Cependant quelques-uns disent, et cela est exact, que ce ne fut pas l’apôtre
Simon qui souffrit le martyre de la croix et fut évêque de Jérusalem, mais que
ce fut un autre Simon, fils de Cléophé, frère de Joseph ; fait attesté par
Eusèbe, évêque de Césarée, dans sa chronique. Isidore et Bède le disent aussi
en leurs chroniques ; car Isidore et Eusèbe rétractèrent, dans la suite, ce qu'ils
avaient avancé d'abord ; ceci se prouve par l’autorité de Bède, qui se reproche
dans ses rétractations d'avoir partagé ce sentiment. Usuard atteste la même
chose aussi dans son Martyrologe.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/160.htm
Kejsar
Henrik III överräcker Codex Caesareus till apostlarna Simon och Judas. I de
fyra medaljongerna änglar. Volym med evangelieböckerna framställd i Echternach,
den s.k. Kejsarbibeln eller Codex Caesareus Upsaliensis ( C 93 ). https://www.alvin-portal.org/alvin/view.jsf?pid=alvin-record%3A89964&dswid=7665
Saints Simon et Jude
Plût à Dieu, écrivait
saint Jean Chrysostome, qu'il y eût eu quelqu'un pour nous transmettre
soigneusement l'histoire des apôtres ! Ce vœu ne s'est pas réalisé pour saint
Simon ni pour saint Jude dont l'Évangile ne nous a guère conservé que les noms.
L'obscurité qui enveloppe
saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le
confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de
Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu'il faut distinguer l'un de
l'autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.
Dans la liste des Apôtres
que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon
est nommé à l'avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé
que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser
qu'il était l’époux des noces de Cana, il n'y avait pas loin, et certain n’ont
pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le
vrai sens de ce surnom, lorsqu'il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang
des apôtres), de Zelote, c'est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan'ani, d'où
la transcription Cananæus.
Nous pouvons en conclure
que Simon s'était attaché à la secte qui se décorait du titre de Zélotes, dont
les membres faisaient profession d'un spécial attachement à la Loi et à toutes
ses prescriptions ; ils poussaient le zèle jusqu'à être prêts à réprimer les
violations de ce saint Code, fût-ce à main armée, comme le fit jadis Phinèès.
Ils s'étaient groupés lorsque, Hérode mort, les Romains, vers l'an 6 de l'ère
chrétienne, avaient pris l'administration directe de la Palestine, et ils
prétendaient s'opposer à la domination étrangère, attendant du Messie la
libération de leur race. Plus tard ils joueraient un rôle important et funeste
dans les derniers jours de Jérusalem et, sous prétexte de combattre les
usurpateurs, couvriraient leur pays de ruines et de cadavres. Simon sans doute,
s'il donna effectivement son nom à ce parti, n'avait de commun avec lui que
l'ardeur pour l'observance de la Loi, mais non point la farouche violence.
Le saint apôtre Jude,
frère de Jacques le Mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ, était
désigné, lui aussi, par un surnom ; on lui en donnait même deux : Lebbée et
Thaddée, ce qui fait dire à saint Jérôme qu'il était trinomius, à trois noms.
Les deux surnoms peuvent se traduire par l’expression : homme de cœur ; encore
que le premier exprime plutôt le courage, tandis que le second exprime plutôt
la tendresse, qui, sans doute, étaient les caractéristiques de cet apôtre. Et
c'est peut-être pour son âme affectueuse, que le peuple chrétien l'a de
préférence nommé Thaddée.
A la suite de
Notre-Seigneur, saint Simon et saint Jude ne se distinguèrent pas des autres
apôtres. Très attaché à sa personne, mais ne voyant en lui que le restaurateur
temporel du royaume d'Israël, ne comprenant guère les hauts enseignements et
les terribles prédictions par lesquels Jésus s'efforçait d'ouvrir et d'élever
l'intelligence de ses apôtres, Jude fut peut-être, avec ses frères Simon et
Josès, de ces frères du Seigneur qui doutaient de lui et le poussaient à se
manifester au monde[1], et qui, après la résurrection, eurent quelque peine à
reconnaître sa vérité, comme le leur reprocha le Maître[2]. Ainsi le permettait
la Providence divine pour donner à notre foi une base plus inébranlable. Il
fallait la diffusion du Saint-Esprit dans ces âmes d'enfants du peuple, pour y
faire germer la foi inébranlable et les vues sublimes.
Après la Pentecôte, Simon
et Thaddée unirent leurs efforts à ceux de leurs frères pour l'évangélisation
de la Palestine. Bientôt la persécution éclata. Jacques, fils de Zébédée, mis à
mort, Simon Pierre emprisonné par Hérode et miraculeusement délivré, il sembla
que l'heure était venue d'obéir à l'ordre du Seigneur :
« Si on vous poursuit
dans une ville, sortez-en, secourant la poussière de vos pieds, et fuyez dans
une autre [3]. » Les apôtres se partagèrent donc le monde avec une émouvante
audace, et partirent. « On aime à se représenter cette suprême réunion où les
Douze, tout pénétrés encore de la bénédiction et de la parole de Pierre, qui
leur a rappelé les bontés du Maître, se séparent en s'embrassant. Ils ont au
front un rayonnement céleste. Leur main serre énergiquement le bâton de
voyageur qui sera leur houlette ou leur sceptre. Ils n'ont rien autre pour
lutter contre l'ennemi, que la foi au Maître qui les envoie, et cependant on
sent que leur triomphe est certain. C'est par ces paysans galiléens pauvres,
ignorants, inexpérimentés, que le paganisme sera vaincu, comme Goliath l'avait
été par David, le pâtre de Bethléem. »
Vers quelles nations se
dirigèrent Thaddée et Simon ? Il est difficile de l'établir. Quelques-uns ont
cru voir Simon chez le roi d'Edesse [4] qui l'aurait envoyé au roi d'Assyrie
pour le guérir d'une maladie dangereuse. Selon d'autres, après avoir évangélisé
l'Egypte, poursuivant sa route à travers l'Afrique, il serait parvenu jusqu'en
Angleterre. Une tradition prétend qu’il passa d'Edesse en Mésopotamie, d'où il
revint mourir à Edesse. Il semble plus probable qu'après l'Egypte, Simon s’en
fût en Perse, puis que, revenant sur ses pas, il aurait rejoint en Mésopotamie
Thaddée, au martyre de qui il aurait été associé.
Jude avait accompli à la
lettre le précepte de détachement du Maître et laissé sa famille, car il aurait
été marié au moment de sa vocation par Notre-Seigneur, et avait eu des enfants
: sous le règne de Domitien ses descendants, dénoncés à l'empereur comme fils
de David, furent mandés à Rome, soigneusement interrogés sur leur fortune, qui
était petite, sur leur travail, qui avait durci leurs mains, sur leurs
espérances au Christ, qui étaient toutes surnaturelles ; enfin ils furent
renvoyés dans leur pays, où ils vécurent en paix jusqu'au règne de Trajan.
Thaddée, sans doute,
commença par prêcher en Samarie et en Idumée, puis en Arabie et en Syrie. C'est
alors qu'il écrivit l'épître qui porte son nom où il stigmatise les erreurs que
saint Pierre condamne dans sa seconde épître ; entre ces deux documents il
existe des ressemblances qui forcent à conclure à une influence mutuelle, à une
imitation volontaire de l'un des écrivains par l'autre, constatations
nécessaires mènent à placer la composition de l'épître de saint Jude à une
époque peu avancée de sa vie apostolique. Du reste, si particulièrement utile
qu'elle fût pour ses contemporains, cette lettre ne le reste pas moins pour
nous, lorsqu'elle nous apprend à « élever de plus en plus haut l'édifice de
notre foi, à nous conserver dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde
de Notre-Seigneur Jésus-Christ. [5] »
Elle porte à chaque ligne
la justification de ce nom de Thaddée, l'homme de cœur, que fut Jude et qui se
montre si à découvert dans la doxologie qui la termine : « A celui qui a le
pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître
irrépréhensibles et pleins d'allégresse devant le trône de sa gloire, au seul
Dieu ; notre Sauveur, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, soient gloire, majesté,
force et empire dès avant tous les siècles et maintenant et dans tous les siècles
! Amen ! [6] »
Sortant d'Arabie,
marchant vers l'est, il entra en Mésopotamie, il pénétra en Perse. Il semble
toutefois que c'est entre les fleuves de l'Euphrate et du Tigre qu’il prêcha et
fut, selon la tradition la plus vraisemblable, martyrisé, en un lieu mal défini
qu'on appelle Arat ou Arara. Dans des circonstances absolument ignorées, il
aurait été cloué à la croix, et son supplice se serait achevé sous les traits
ou les pierres dont on l'aurait accablé.
Les corps de saint Simon
et de saint Jude, d'abord ensevelis à Babylone, furent portés à Rome, sans
doute à l'époque où les Mahométans s'emparèrent de la Perse (VII° siècle). On
pense que le Pape saint Léon III les donna à Charlemagne, après l'avoir
couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce
prince au Saint-Siège. Charlemagne donna ces insignes reliques, avec beaucoup
d'autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse. L'insigne Basilique
Saint-Sernin (Saint-Saturnin), de Toulouse, est connue dans le monde entier par
l'antiquité de son origine (IV° siècle), mais surtout par le nombre et la
dignité des corps saints qu'elle possède. Entre ses précieuses reliques, celles
de saint Jude attirent particulièrement l'attention des fidèles qui ont à
recommander à Dieu des affaires difficiles.
[1] Evangile selon saint
Jean, VII 4 & XIV 22.
[2] Evangile selon saint
Marc, XVI 14.
[3] Evangile selon saint
Luc, IX 5 & X 10-11 ; évangile selon saint Matthieu, X 14 ; évangile selon
saint Marc, VI 11.
[4] Abgar V Oukkama le
Noir, roi arabe d’Edesse, selon une tradition légendaire aurait échangé une
correspondance avec le Christ qui lui aurait envoyé son portrait ; il aurait
été baptisé par l’apôtre Jude (Thadée).
[5] Epître de saint Jude,
20.
[6] Epître de saint Jude,
24-25.
Judas
Thadeus, Kath. Pfarrkirche St. Ursula, Unterlangkampfen
Prière pour toute sorte
de nécessités
O saint Jude ! mon très
puissant avocat, me voici humblement prosterné à vos pieds pour vous exposer
mes besoins spirituels et temporels.
Daignez jeter sur moi un
de vos regards de bonté. Comme votre cœur est spécialement porté à venir en
aide aux âmes affligées, je ne puis douter que vous ne pensiez à moi avec des
sentiments d'une miséricordieuse tendresse.
Ainsi, encouragé par les
grandes grâces que vous avez coutume d'obtenir aux âmes les plus nécessaires,
je me présente aux pieds du trône de votre gloire pour vous faire connaître tel
ou tel besoin que j'éprouve. Ah ! obtenez-moi qu'il veuille bien donner à mon
pauvre cœur telle ou telle consolation. A raison de votre proche parenté avec
Notre-Seigneur Jésus-Christ et à cause des grands mérites de votre laborieux
apostolat, vous vous trouvez plus près de la source des grâces, et par
conséquent plus capable d'en recevoir pour les distribuer aux malheureux qui
vous invoquent. Aussi est-il inouï que ceux qui sont venus frapper à la porte
de votre cœur s'en soient retournés non exaucés.
Je mets donc en vous une
entière confiance, et, de votre côté, laissez-vous attendrir par ma pénible
situation. Consolez-moi, délivrez-moi de mes peines, afin que, étant plus libre
pour servir Dieu et l'aimer en cette vie, je puisse être un jour admis aux
joies éternelles. Ainsi soit-il.
Országúti Szent István Első Vértanú (Ferences) Plébánia templom. Barokk, Nepauer Máté, 1753-1770. Bari Szent Miklós oltár (Oltárképe Maulbertsch festmény: Bari (Myrai) Szt. Miklóst mutatja be, püspöki viseletben; két oldalán Szt. Flórián és Szt. Donát szoboralakjai /18.sz./ a kép alatt Szt. Júdás Tádé apostol kép 1948-as Márton Lajos mű). - Budapest, II. Margit körút 23
Szt.
Júdás Tádé apostol kép, Márton Lajos műve, 1948.
Litanies de Saint Jude
Seigneur, ayez pitié de
nous Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de
nous O Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de
nous Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus Christ écoutez-nous
Jésus Christ exaucez-nous
Seigneur, ayez pitié de
nous Seigneur, ayez pitié de nous
Père du Ciel qui êtes
Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde
qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Saint-Esprit qui êtes
Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Trinité qui êtes
un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, reine des
Apôtre, priez pour nous
Saint Joseph, patron de
l'Eglise universelle, priez pour nous
Saint Pierre, prince des
Apôtres, priez pour nous
Sainte Jude, apôtre de
Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez tout
quitté pour suivre Jésus, priez pour nous
Saint Jude, qui avez
persévéré
avec Jésus au milieu des
persécutions, priez pour nous
Saint Jude, qui étiez
disposé à mourir pour Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez été
nourri du corps de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez tant
souffert
durant la Passion de
votre divin Maître, priez pour nous
Saint Jude, qui avez vu
Jésus montant au Ciel, priez pour nous
Saint Jude, priant au
Cénacle
avec Marie et les autres
Apôtres, priez pour nous
Saint Jude, qui reçûtes
le Saint-Esprit en langue de feu, priez pour nous
Saint Jude, qui prêchâtes
vaillamment à Jérusalem
la résurrection de
Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, jeté en
prison, priez pour nous
Saint Jude, délivré par
un Ange, priez pour nous
Saint Jude, joyeux
d'avoir souffert pour Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez
éclairé le monde
par vos enseignements,
priez pour nous
Saint Jude, qui avez
opéré d'éclatants miracles, priez pour nous
Saint Jude, qui avez su
demeurer
en possession de votre
âme par la patience, priez pour nous
Saint Jude, plein de
courage dans vos combats
contre le démon et le
monde, priez pour nous
Saint Jude, dont les
paroles, semblables à des flèches,
perçaient les cœur de
ceux qui vous écoutaient, priez pour nous
Saint Jude, qui avez
gagné des royaumes à Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui êtes
maintenant et pour toujours
assis à la table du Roi
des rois, priez pour nous
Saint Jude, qui devez
juger un jour les tribus d'Israël, priez pour nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que l'Eglise de Jésus-Christ soit de plus en plus
exaltée ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que les ennemis du Vicaire de Jésus-Christ soient
convertis ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que les maîtres de la doctrine sacrée
s'appliquent à l'enseigner dans toute sa pureté ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que les âmes des vrais croyants se fortifient
dans leur foi de jour en jour ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que nous recevions avec une obéissance filiale et
généreuse les enseignements du Vicaire de Jésus-Christ ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que les peuples qui ont reçu le don de la foi
n'aient pas le malheur de le perdre ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que les nations qui se sont laissé séduire
reviennent au divin bercail ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que les contrées jadis évangélisées redeviennent
chrétiennes ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que viennent des Apôtres aux peuples encore assis
à l'ombre de la mort ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Faites, Seigneur, par
l’intercession de saint Jude, que tous ceux qui l’invoqueront dans leurs
nécessités s'en trouvent consolés et fortifiés ;
- nous vous en prions,
exaucez-nous
Saint Jude, que les
fidèles appellent le Patron des causes désespérées, ne cessez pas de nous
montrer que vous jouissez de ce crédit auprès de Dieu.
Priez pour nous, ô
bienheureux apôtre Jude !
- Afin que nous devenions
dignes des promesses de Jésus-Christ
Seigneur, vous dont la bonté et la clémence sont inépuisables, prêtez l'oreille à nos prières, et daignez faire que tous ceux qui vous honorent dans la personne de saint Jude, votre Apôtre, obtiennent, en considération de ses mérites, d'être exaucés dans leurs demandes, par Jésus-Christ, Notre-Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. - Amen.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/28.php
Saints Simon & Jude, stained glass, Saint Anthony of Padua Catholic Church, Dayton,
Ohio
Saint Simon et Saint
Jude, apôtres
Aujourd’hui l’Eglise nous
invite à fêter saint Simon et saint Jude, apôtres. L’évangile nous précise que
Simon était appelé « le zélote », sans doute pour avoir appartenu au parti
extrémiste juif qui menait la guérilla contre l’envahisseur romain. Jude, «
Judas fils de Jacques » selon les mots de Luc, appelé aussi « Thaddée » par
Matthieu (10, 3) et par Marc (3, 18), est celui qui demanda à Jésus lors de la
dernière Cène : « Seigneur, et qu’est-il advenu, que tu doives te manifester à
nous et non pas au monde ? » (Jn 14, 22). Cette question lui valut cette
merveilleuse promesse du Maître : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez
lui » (Jn 14, 23).
C’est donc bien peu de
chose que nous rapportent les évangiles au sujet de ces deux apôtres, mais ce
peu, lu à la lumière de l’appel du Seigneur sur chacun d’eux, n’en demeure pas
moins riche d’enseignement pour nous.
Penchons-nous tout
d’abord sur Simon le zélote. Lorsque Jésus l’appelle, il a devant lui un homme
aux passions vives et exacerbées, au tempérament parfois emporté voire même
violent. Mais cela ne saurait faire obstacle à la grâce de Dieu. Bien au
contraire, en l’appelant, le Seigneur va transformer et convertir de façon
positive au service de l’évangile le dynamisme et la fougue intérieure qui
habite le cœur de cet homme. Comment ? Par sa douceur et son humilité.
Désormais, apôtre du Christ, Simon ne luttera plus pour la mort de
l’envahisseur mais pour la vie du pécheur. Son arme de combat ne sera plus
l’épée de la haine mais le glaive de la Parole de miséricorde du Père. Si nos
violences intérieures ou nos duretés nous font parfois peur, la figure de Simon
nous rappelle qu’elles ne sauraient mettre en échec l’appel du Seigneur sur
nous. L’Agneau doux et humble, en se laissant clouer sur la croix, s’est montré
définitivement vainqueur de la mort et du péché et a inscrit cette victoire au
cœur de chacune de nos existences. A travers l’appel de Simon, un autre appel
résonne à nos oreilles : « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école,
car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos » (Mt 11, 29).
Simon nous rappelle ainsi qu’être apôtre commence déjà par le rayonnement de
cette transfiguration que le Seigneur opère dans chacune de nos vies lorsque
nous accueillons la douceur et l’humilité qui jaillissent de son cœur ouvert.
C’est alors seulement que notre témoignage extérieur, parce que porté par un
cœur renouvelé et greffé sur celui-là même du Seigneur, peut porter un fruit
qui demeure.
La promesse de Jésus à
Jude vient quant à elle colorer d’une manière toute particulière l’appel à
aimer et à se laisser aimer que le Seigneur adresse à ses apôtres. « Si
quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons
vers lui et nous ferons une demeure chez lui » (Cf. Jn 14, 23). Il s’agit ici
d’aimer Jésus et de faire l’expérience que dans cet amour c’est l’amour même du
Père pour son Fils qui nous habite. Le Père nous aime le premier et en
déversant en nous cet amour nous rend capable d’aimer son Fils comme lui-même
l’aime. Unis aux Fils, nous sommes alors entraînés dans son propre mouvement d’amour
pour le Père. C’est donc l’amour du Père et du Fils - qui n’est rien de moins
que l’Esprit Saint - que Jésus donne en partage à Jude. Autrement dit, en Jude,
tout apôtre apprend qu’il est d’abord appelé à se laisser habiter par la
Trinité et à vivre de sa vie : « nous viendrons vers lui et nous ferons une
demeure chez lui ». Comment alors partager cet amour divin ? Le Seigneur répond
: « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ». C’est donc en étant gardien de
la Parole du Seigneur que tout apôtre est appelé à rendre présent la vie
d’amour trinitaire au cœur du monde. En faisant de chacun de nous ces apôtres,
selon nos vocations respectives, c’est bien à être intendant d’un tel mystère
que le Christ nous appelle : être les dépositaires de la douceur, de l’humilité
et de l’amour même de Dieu en étant les gardiens de sa Parole.
« Seigneur, que cet appel résonne à nos oreilles ! Puisse le découragement ne pas nous accabler devant l’abîme qui existe peut-être entre ce que nous sommes aujourd’hui et ce à quoi tu nous appelles. A travers saint Jude et saint Simon, tu nous apprends qu’aucune de nos déficiences ne saurait mettre en échec ton appel. Conduis-nous à nous accepter et à nous laisser aimer tels que nous sommes. Car c’est là le point de départ de tout apostolat. »
SOURCE : http://qe.catholique.org/homelie/5807-saint-simon-et-saint-jude-apotres
Simon,
Jude and the magicians, Andrea Alciato's Emblematum liber or Book of Emblems,
XIVth century
Saint SIMON et saint JUDE
La tradition liturgique occidentale ne sépare jamais les deux sainst Apôtres
Simon et Jude : ce fait est attesté depuis le VIème siècle. Fête depuis le
IXème siècle. On trouvera l’ancienne messe de leur vigile ici.
(Leçons des Matines)
AU PREMIER NOCTURNE.
Commencement de l’Épître
catholique de saint Jude, Apôtre.
Première leçon. Jude,
serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le
Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et
la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire
touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre
pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Car il s’est introduit parmi
vous quelques hommes impies (qui depuis longtemps ont été prédestinés à ce
jugement), changeant la grâce de notre Dieu en luxure, reniant notre seul
Maître et Seigneur, Jésus-Christ.
Deuxième leçon. Or je
veux vous rappeler, à vous qui savez déjà toutes ces choses, que Jésus, ayant
délivré le peuple de la terre d’Egypte, perdit ensuite ceux qui ne crurent
point ; que, quant aux anges qui ne conservèrent pas leur première dignité,
mais qui abandonnèrent leur propre demeure, il les mit en réserve pour le
jugement du grand jour, dans les chaînes éternelles et de profondes ténèbres.
C’est ainsi que Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines livrées aux mêmes
excès d’impureté, et courant après d’infâmes débauches, sont devenues un
exemple, en souffrant la peine d’un feu éternel. Et cependant, c’est de la même
manière que ceux-ci se souillent encore, qu’ils méprisent la domination, et
qu’ils blasphèment la majesté.
Troisième leçon. Lorsque
l’Archange Michel, disputant avec le diable, lui contestait le corps de Moïse,
il n’osa pas le condamner avec des paroles de malédiction, mais il dit : Que le
Seigneur te commande [1]. Mais ceux-ci blasphèment tout ce qu’ils ignorent.
Malheur à eux, parce qu’ils sont rentrés dans la voie de Caïn, et que,
s’égarant comme Balaam, ils ont, pour le gain, rompu toute digue, et se sont
perdus dans la rébellion de Coré. Ils font le déshonneur de leurs festins, se
paissant eux-mêmes ; nuées sans eau que les vents emportent ça et là ; arbres
qui ne fleurissent qu’en automne, stériles, deux fois morts, déracinés ; vagues
furieuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies ; astres errants auxquels
une tempête de ténèbres est réservée pour l’éternité.
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. Simon le
Chananéen, qui fut nommé aussi le Zélé et Thaddée, appelé encore dans
l’Évangile Jude, frère de Jacques, auteur d’une des Épîtres catholiques, ont
parcouru, l’un l’Egypte et l’autre la Mésopotamie, en prêchant l’Évangile. Ils
se réunirent ensuite en Perse, où ils engendrèrent à Jésus-Christ
d’innombrables enfants. Ayant répandu la semence de la foi dans ces vastes
régions et parmi des peuples barbares, ils firent resplendir ensemble d’un vif
éclat le très saint nom de Jésus-Christ par leur doctrine et leurs miracles, et
finalement par un glorieux martyre.
Le reste du deuxième
nocturne au commun
AU TROISIÈME NOCTURNE.
Lecture du saint Évangile
selon saint Jean.
En ce temps-là : Jésus
dit à ses disciples : Ce que je vous commande, c’est que vous vous aimez les
uns les autres. Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a eu en haine avant vous.
Et le reste.
Homélie de saint
Augustin, Évêque.
Septième leçon. Dans la
leçon de l’Évangile qui a précédé celle de ce jour, le Seigneur avait dit : «
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis et qui
vous ai établis, pour que vous alliez, et que vous rapportiez du fruit, et que
votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon
nom, il vous le donne. » Et voilà qu’il leur dit à présent « Ce que je vous
commande, c’est de vous aimer les uns les autres. » Ceci doit nous faire
comprendre que c’est là notre fruit, ce fruit dont il disait : « C’est moi qui
vous ai choisis, pour que vous alliez, et que vous rapportiez du fruit, et que
votre fruit demeure. » Et quant à la parole ajoutée à la suite : « Afin que
tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne ; » le Père
nous le donnera certainement, si nous nous aimons les uns les autres ; puisque
lui-même, de son côté, nous a donné ce commandement d’amour, en nous
choisissant, quoique dépourvus de fruit ; car, sans que nous l’ayons choisi les
premiers, il nous a établis pour que nous rapportions du fruit, c’est-à-dire
pour que nous nous aimions les uns les autres.
Huitième leçon. Notre
fruit, c’est donc la charité, cette charité définie par l’Apôtre, venant « d’un
cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi non feinte. » Par elle, nous
nous aimons les uns les autres ; par elle, nous aimons Dieu ; et en effet, nous
ne nous aimerions pas mutuellement, si nous n’aimions pas Dieu ; car, on n’aime
son prochain comme soi-même qu’autant que l’on aime Dieu, attendu que celui qui
n’aime pas Dieu, ne s’aime pas soi-même. « En ces deux commandements » d’amour
« se renferment toute la loi et les Prophètes. » Voilà notre fruit, ce fruit
que Jésus nous ordonne de porter, quand il dit : « Ce que je vous ordonne,
c’est de vous aimer les uns les autres. » De là vient que l’Apôtre saint Paul,
voulant recommander les fruits de l’Esprit, en opposition avec les œuvres de la
chair, a mis en premier lieu cet amour : « Le fruit de l’Esprit, dit-il, c’est
la charité. » Après quoi il énumère tout à la suite les autres biens qui ont la
charité pour principe, et qui s’y rattachent ; ce sont : « La joie, la paix, la
longanimité, la douceur, la bonté, la foi la mansuétude, la continence, la
chasteté. »
Neuvième leçon. Or,
a-t-il une joie raisonnable, celui qui n’aime pas le bien dont il se réjouit ?
Peut-on avoir une paix véritable avec quelqu’un, si ce n’est avec celui qu’on
aime sincèrement ? Est-on longanime, patient à persévérer dans la pratique du
bien, si l’on n’a point la ferveur de l’amour ? Est-on bienveillant, à moins
d’aimer celui qu’on assiste ? Qui est bon, s’il ne le devient en aimant ?
Est-on croyant, d’une foi salutaire, si l’on ne croit de cette foi qui opère ?
Quelle mansuétude est utile si la dilection ne la règle ? Comment s’abstenir de
ce qui déshonore, à moins d’aimer ce qui honore ? C’est donc avec raison que le
bon Maître recommande si fréquemment la dilection, comme s’il n’avait rien à
prescrire que cette vertu, sans laquelle ne peuvent servir les autres biens, et
qu’on ne peut avoir sans avoir aussi les autres biens, qui rendent l’homme
vraiment bon.
[1] Saint Jude étant seul à mentionner cette altercation entre saint Michel et le diable, diverses opinions se sont élevées à ce sujet. La plus probable, c’est que les Anges ensevelirent le corps de Moïse, non seulement pour rendre honneur à cette sainte dépouille, mais aussi afin de la dérober aux Juifs, que le démon voulait porter à en faire l’objet d’un culte idolâtrique. « Si après avoir été seulement délivrés de la servitude d’Egypte, les Israélites quittaient Dieu pour ne s’attacher qu’à Moïse, qu’ils regardaient comme l’unique auteur de toutes ces grâces, s’il les eût encore introduits dans la terre promise, à quelle impiété ne se fussent-ils point portés ? C’est pour ce sujet que Dieu leur a même voulu cacher son sépulcre. » (S. Chrysostome.)
SOURCE : http://www.introibo.fr/28-10-Sts-Simon-et-Jude-apotres
Zlatá
Koruna ( Tschechien ). Kloster Goldenkron - Schutzengelkapelle: Gemälde (
15.Jhdt. ) mit Martyrium des heiligen Judas Thaddäus.
Zlatá
Koruna ( Tschechien ). Monastery - Chapel of the Holy guardian angel:
15th-century painting with martydom of Saint Jude Thaddäus.
SAINT JUDE
Il y a, dans l’histoire,
certains hommes auxquels s’attache l’idée d’une grandeur particulière, et qui
deviennent plus particulièrement que d’autres des types, des patrons. Il y a
des hommes qui font sur l’âme humaine une impression particulière. Quand l’homme
auquel se prend ainsi l’admiration a écrit, quand il a laissé de lui-même un
témoignage authentique, consigné quelque part, et qu’il se livre ainsi lui-même
à son lecteur, le phénomène que je constate n'a rien de surprenant. Car chaque
lecteur fait revivre en lui et pour lui l’auteur auquel il demande son pain et
qui continue à parler plusieurs siècles après sa mort. Mais quand l’homme n’a
rien écrit, quand son histoire très lointaine n’est pas racontée par lui, quand
il ne nous adresse aucune parole extérieure, quand il n’a pas déposé son esprit
dans un livre, quelle est la raison du choix mystérieux que nous faisons de lui
pour protecteur, ou pour ami, ou pour maître, ou pour quoi que ce soit ? Qui
sait si ce choix fait par nous ou plutôt fait en nous ne serait pas
l’indication d’une volonté divine qui désigne l’homme de ce choix à une gloire
particulière ? Qui sait si ce choix n’est pas, dans une certaine mesure, l’écho
de ce choix suprême que Dieu a fait de cet homme, l’écho de sa prédestination ?
Parmi les conquérants,
parmi les savants, parmi les artistes, les hommes font aussi des choix. Très
souvent ces choix sont absurdes. C’est l’ignorance, c'est la stupidité, c’est
la corruption qui les déterminent. Très souvent les hommes choisissent, pour les
admirer ou pour les adorer, leurs complices les plus bas ou les plus médiocres,
et la raison de leur préférence est un des secrets de leur aveuglement et de
leur pourriture. Mais, quand il s’agit des saints, un phénomène inverse se
produit, Le choix de l’homme n’est pas fait par le vieil homme, il est
généralement indiqué par l’homme nouveau. Les siècles font de ce côté-là un
travail singulier. Ils mettent en lumière successivement un certain nombre de
figures oubliées par leurs prédécesseurs. Saint Jude est un des exemples de ce
phénomène singulier. Il est un des douze, et depuis dix-huit cents ans, peu de
personnes ont pensé à lui. Son nom même est devenu pour l’ignorance un piège
singulier. Quoique l’Évangile dise à propos de lui : « Non ille Iscariotes ;
ce n’est pas l’Iscariote ; » cependant l’ignorance l’a confondu avec Judas.
Judas était mille fois plus célèbre que Jude. Et telle est la distraction des
hommes que celui-là a presque fini par faire oublier celui-ci.
Jude en hébreu signifie louange,
et telle est l’importance des noms dans l’Écriture qu’ils constituent à eux
seuls un document historique et philosophique sur celui qui les porte.
Jude a été confondu avec
Judas ; il a été aussi confondu avec Simon, qui était un autre apôtre. Enfin,
comme il s’appelait Jude Thaddée, il a été confondu, lui apôtre, avec un autre
Thaddée, qui était au nombre des soixante-douze disciples. Thaddée disciple fut
envoyé par saint Thomas à Abagan, roi d’Edesse. Eusèbe de Césarée nous raconte
l’histoire de celui-ci au premier livre de son histoire ecclésiastique.
Il y a donc deux Thaddée,
l’un disciple, l’autre apôtre. L’apôtre est Jude Thaddée, dont nous nous
occupons aujourd’hui.
L’Évangile, parlant de
lui, met une affectation spéciale à le distinguer de Judas. Saint Jean le
désigne par son nom, et ajoute : Ce n’était pas l’Iscariote.
Jude prend la parole à la
Cène et fait une question : « Seigneur, comment se fait-il que vous ayez
l'intention de vous manifester à nous et non pas au monde ? »
Mais Jésus lui répond
sans résoudre la question. Il faut citer ici les paroles trop oubliées de
Bossuet. Car Bossuet a, comme certains autres, cette destinée d’être admiré à
contre-sens. On l’admire quand il faudrait l’oublier, et on l’oublie quand il
faudrait l’admirer.
« Pourquoi, Seigneur,
pourquoi ? dit saint Jude. Lui seul pouvait résoudre cette question. Mais il
s’en est réservé le secret. Comme s’il eût dit : O Jude, ne demandez pas ce
qu’il ne vous est pas donné de savoir : ne cherchez point la cause de la
préférence; adorez mes conseils. Tout ce qui vous regarde sur ce sujet, c’est
qu’il faut garder les commandements ; tout le reste est le secret de mon Père ;
c’est le secret incompréhensible du gouvernement que le Souverain se réserve.
Il y a des questions que Jésus résout ; il y en a qu’il montre expressément
qu’il ne veut pas résoudre et ou il reprend ceux qui les font. Il yen a, comme
celle-ci, ou il réprime la curiosité par son silence ; il arrête l’esprit tout
court... Et nous, passons, évitons cet écueil où l’orgueil humain fait
naufrage. O profondeur des trésors de la science et de la sagesse de Dieu !...
Il n’y a qu’à adorer ses conseils secrets et lui donner gloire de ses
jugements, sans en connaître la cause. »
Bossuet a été frappé,
comme on le voit, par la question de saint Jude, question remarquable en effet,
et d’un genre assez rare dans l’Évangile, où les apôtres sont habituellement
plus simples que curieux. Saint Jude était probablement préoccupé du mystère de
la prédestination.
Et pour ce mystère-là
l’Écriture ne répond jamais que par le silence. Mais ce silence est une parole,
et saint Jude l’a comprise. Il appartenait probablement comme saint Thomas à la
race des aigles, et le désir de voir devait être la passion de son
intelligence. Aussi c’est saint Jean, aigle lui-même, qui parle de saint Jude
et de saint Thomas. Ils forment peut-être à eux trois, dans le ciel des
apôtres, une constellation.
Après la Pentecôte, tous
les apôtres contribuèrent à la rédaction du Symbole. Chacun découvrit, par le
mot qu’il y plaça, son attrait spécial et son aptitude particulière. D’après
saint Augustin, l’article affirmé par saint Jude fut la Résurrection de la
chair. D’après ce document, la vie ressuscitée dut être l’attrait spécial de
saint Jude, et par là encore il semble appartenir à la race des aigles, dont la
jeunesse se renouvelle. Après le Symbole fait, les apôtres se séparèrent et se
partagèrent les quatre parties du monde. Le Martyrologe et le Bréviaire donnent
l’Égypte à saint Simon et la Mésopotamie à saint Jude ; il paraît que plus tard
ils se rendirent en Perse. L’Histoire des Apôtres attribuée à Abdias,
évêque de Babylone, renferme sur eux plusieurs détails peu connus ; mais ce
livre contient trop d’erreurs pour que le discernement soit facile entre ces
erreurs, constatées par Gelase, et les vérités historiques dont Baronius
affirme qu’il est dépositaire.
Catherine Emmerick, si
intéressante à cause des détails qu’elle fournit, Catherine Emmerick,
intéressante à la façon d’une photographie, donne quelques indications que le
lecteur trouvera dans la Vie de Jésus-Christ.
Le long oubli dans lequel
a été enseveli son nom est un phénomène qui se rapporte à plusieurs autres, et
qui n’est pas seul de son espèce. Il y a dans l’histoire de l’Église et du
monde différents besoins, auxquels correspondent différents secours.
Le culte de saint Jude,
si profondément oublié que presque aucune église ne porte le nom de cet apôtre,
s’est éveillé il y a quelques années ; c’est, si je ne me trompe, dans le
diocèse de Besançon que plusieurs grâces extraordinaires furent accordées par
son intercession. Depuis ce moment, saint Jude est regardé par un grand nombre
de fidèles comme le patron des causes désespérées. Un office spécial a été
imprimé pour lui, et sa dévotion, pour me servir d’un mot souvent compromis
qu’il faudrait réhabiliter, sa dévotion a fait son apparition dans le monde
religieux. Ne serait-il pas possible et facile d’apercevoir ici une belle
harmonie, pleine d’espérance ? Nous sommes à l’époque suprême où tout est
perdu, d’après l’apparence, et on pourrait dire, d’après l’évidence humaine.
Toutes les causes en ce moment sont des causes désespérées. La nécessité du
secours de Dieu, qui s’est cachée quelquefois dans l’histoire, aux époques de
calme, apparaît maintenant à visage découvert. Et un nouvel astre se lève.
Saint Jude apparaît, et il apparaît comme le patron des causes désespérées,
justement à l’heure où toutes les choses humaines rentrent dans cette
catégorie.
Le culte de saint Joseph
n’a-y-il pas attendu sainte Thérèse pour prendre des proportions qui
grandissent encore tous les jours ? Et saint e Philomène n’a-t-elle pas attendu
le curé d’Ars ! Mais c’est le curé d’Ars qui lui a donné cette popularité dont
nous la voyons entourée aujourd’hui après un oubli tant de fois séculaire. Si
on découvre des étoiles dans le ciel visible, pourquoi n’en découvrirait-on pas
dans l’autre ?
Le trésor de l’Église est
plein de choses anciennes qui deviennent pour nous, selon les mouvements et les
harmonies de la miséricorde, de la justice et de la gloire.
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
Martyrium
des Apostels Judas Thaddäus, circa 1525, on panel and
on softwood ,
84.5 x 56, Museum
of the Diocese of Rottenburg
Une prière à saint Jude
réputée infaillible pour les causes désespérées
Philip
Kosloski - Publié le 11/05/21
Cette prière à saint Jude
réputée infaillible est utilisée à travers le monde pour demander
l’intercession de ce saint patron des causes désespérées.
Cette prière est
l’introduction de la neuvaine à saint Jude, saint patron des causes
désespérées. C’est une tradition de l’Église catholique pour ceux qui
souhaitent demander l’intercession de ce grand saint. Elle demande une
confiance absolue. En s’abandonnant entièrement à la volonté de Dieu avec la
conviction qu’il répondra à votre requête à sa façon divine.
Au fil des siècles, saint
Jude a acquis une réputation pour son intercession et ses réponses généreuses à
ceux qui le prient d’une foi véritable. Voici l’infaillible prière à saint Jude
que de nombreux chrétiens récitent en période sombre.
Ô glorieux apôtre Saint
Jude, fidèle serviteur et ami de Jésus, l’Église vous honore et vous invoque universellement
comme patron des cas désespérés. Priez pour moi si malheureux. Je vous en
supplie du plus profond de mon cœur, servez-vous en ma faveur du grand
privilège que vous avez d’apporter un secours visible et rapide à ceux qui vous
invoquent. Venez à mon secours et soulagez ma misère.
Obtenez-moi l’aide et la
grâce du Bon Dieu dans toutes mes difficultés. Faites en sorte que je sois du
nombre des élus et obtienne le salut éternel.
Je vous promets, ô Saint
Jude, de me souvenir toujours de la grande faveur que vous m’accorderez.
Toujours je vous honorerai comme mon patron et mon protecteur.
En signe de
reconnaissance, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour développer votre
dévotion et vous faire connaître comme le patron des causes désespérées.
Amen.
Lire aussi :Non,
sainte Rita n’est pas la seule à s’occuper des causes désespérées
Atribuido a Jusepe de Ribera (1591–1652), San Judas Tadeo, óleo sobre lienzo, 77 x 65, Museo del Prado, https://www.museodelprado.es/coleccion/artista/ribera-jose-de/37bb9553-eccf-459b-8d69-33a6f3cfd004
L’unique phrase de Jude
dans les Évangiles vaut vraiment qu’on s’y arrête
Margot
Giraud - Publié le 26/10/18
Saint Jude — qu'il ne
faut pas confondre avec Judas Iscariot, comme le précisent les évangélistes —
n'est pas le plus illustre des apôtres. Disciple discret, il est l'auteur d'une
courte lettre qui clôt la série d'épîtres du Nouveau Testament. Mais il est
davantage connu pour la seule parole qu'il prononce dans les Évangiles : une
question frappante adressée au Christ dans l'évangile selon saint Jean, dont la
réponse nous aide à comprendre le mystère de la présence de Dieu dans le monde.
Avant la fête de la
Pâque, alors que Judas est parti accomplir sa trahison, Jésus annonce à ses
disciples l’imminence de son départ : « C’est pour peu de temps encore que
je suis avec vous » (Jn
13, 1). Les hommes sont interloqués : où va-t-Il ? Comment suivre ses commandements
s’Il quitte ce monde ? Leur maître les rassure : « D’ici peu de temps, le
monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant ». C’est alors
que Jude demande : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que
tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Lire aussi :
Saint
Jude victime de Judas, ou l’apôtre oublié
Une question d’actualité
Alors que les questions
des autres apôtres ne concernent qu’eux, Jude s’inquiète pour le monde qui,
contrairement aux disciples, ne verra pas le Christ ressuscité. C’est même le
reproche que le Ponce Pilate fictif d’Eric-Emmanuel
Schmitt dans l’Évangile selon Pilate adresse à Jésus et à la
religion chrétienne dans laquelle il ne voit aucun avenir : « Sa grande
faiblesse fut de partir trop vite : il n’a pas pris le temps de convaincre
assez de gens, ni surtout les gens importants. Que ne s’est-il rendu à
Athènes ou à Rome ? Pourquoi même a-t-il quitté la Terre ? S’il est bien
Fils de Dieu, comme il le prétend, pourquoi ne pas demeurer parmi nous à
jamais ? Et par là nous convaincre. Et nous faire vivre dans le vrai. S’il
séjournait perpétuellement ici, personne ne douterait plus de son
message. »
Si nous savons que Son
royaume n’est pas de ce monde, on aurait pu néanmoins imaginer que Jésus Christ
soit resté davantage, afin de confondre ceux qui l’ont pas cru et l’ont
condamné, et soit apparu au plus grand nombre, pour que la foi se propage plus
rapidement. Benoît XVI a montré dans son audience
générale du 11 octobre 2006 que l’interrogation de Jude n’avait rien
perdu de sa pertinence : « C’est une question de grande actualité, que
nous posons nous aussi au Seigneur : pourquoi le Ressuscité ne s’est-il pas
manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur
est Dieu ? Pourquoi s’est-il manifesté seulement à ses disciples ? »
Une réponse d’une
richesse infinie
À cette interrogation,
Jésus répond : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père
l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une
demeure. » Une réponse « mystérieuse et profonde », comme le dit
l’ancien Pape, qui poursuit ainsi son exégèse : « Cela signifie que le Ressuscité
doit être vu et perçu également avec le cœur, de manière à ce que Dieu puisse
demeurer en nous. Le Seigneur n’apparaît pas comme une chose. Il veut entrer
dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et
présuppose un cœur ouvert. Ce n’est qu’ainsi que nous voyons le
Ressuscité. » Non, le royaume du Christ n’est pas de ce monde, mais en
nous, à condition que nous recevions Sa parole. « On ne voit bien qu’avec
le cœur », écrivait aussi Saint-Exupéry.
Lire aussi :
Quand
vous commencez à broyer du noir, priez saint Judas
Ainsi, à un moment où les
disciples prennent une place encore plus importante aux côtés de Jésus, destinés
à voir le Christ ressuscité et à recevoir l’Esprit saint, Jude s’inquiète pour
le reste du monde, qui devra croire sans avoir vu et faire reposer sa foi sur
leurs témoignages. Benoît XVI note également que la lettre attribuée à Jude est
adressée non à une Église locale déterminée, comme la majorité des épîtres,
mais « aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus
Christ ». Ce vaste destinataire laisse entendre la réponse du Christ, et,
à travers elle, la nature de la religion catholique, du
grec katholikós signifiant : « universel ».
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/10/26/lapotre-jude-phrase-unique-questions-multiples/
El Greco (1541–1614), Saint Jude the Apostle, oil on canvas, Indianapolis Museum of Art
Quand vous commencez à
broyer du noir, priez saint Judas
Philip
Kosloski - Publié le 31/01/18
Vous vous sentez seul et
déprimé ? Adressez cette prière à saint Judas (non pas Judas Iscariote !),
plus connu sous le nom de Jude ou de Thaddée, l’un des douze apôtres de Jésus,
et recevez l’espérance.
La dépression peut tous
nous affecter à un moment de notre vie. Qu’il s’agisse d’une dépression sévère
ou plus légère, nous connaissons tous cette sensation de nous sentir seuls et
oubliés. Et cela peut parfois nous conduire sur un sombre chemin.
Mais voilà une bonne
nouvelle : Dieu veut nous sortir de ce tunnel obscur et nous conduire à la
lumière glorieuse du jour. La prière, au-delà d’un suivi médical approprié,
peut être une aide puissante pour se soustraire aux tentacules de la dépression
et ainsi entrer dans une nouvelle vie, emplie d’une joie profonde.
Voici une prière à saint
Judas, un saint souvent oublié à cause de son nom et pourtant grand
intercesseur des causes désespérés.
Saint Judas, ami de ceux
qui se trouvent dans le besoin : je suis triste, sans joie et sans
espérance. Je me bats pour trouver la lumière qui, je le sais, se trouve en mon
âme. Je me tourne vers toi, mon fiable intercesseur : éloigne de moi cette
sensation de vide et la douleur de mon cœur brisé. Dans ta compassion,
conduis-moi vers la paix du cœur. J’ai oublié la bonté de Dieu depuis trop
longtemps ; guéris-moi, j’aspire à la lumière. Je veux ressentir la joie.
Je te promets que si je reçois ces dons, je les partagerai toujours en ton nom.
Amen.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/01/31/quand-vous-commencez-a-broyer-du-noir-priez-saint-judas/
Saint Jude the Apostle in a 15th century
fresco on the apsis of the St. James church in Urtijëi,
in Italy.
Der
Apostel Judas Thaddäus in einem Fresko in der Apsis
der Kirche St. Jakob in St.
Ulrich in Gröden. Brixner Schule 15. Jahrhundert.
Saint Jude victime de
Judas, ou l’apôtre oublié
Isabelle Cousturié ✝ - publié
le 07/02/18 - mis à jour le 27/10/24
Voici comment
différencier les deux Judas de l’Évangile pour rendre à Jude, que l'Église fête
ce 28 octobre, sa digne place parmi les saints les plus puissants à invoquer
dans les graves situations.
Parmi les douze apôtres
choisis par Jésus pour être ses plus proches disciples, deux portaient le même
nom : Judas Iscariote qui trahit Jésus pour trente pièces d’argent et Judas dit
de Jacques ou Thaddée, identifié comme un proche parent de Jésus envoyé prêcher
l’Évangile en Judée, en Samarie, en Galilée, en Syrie, en Mésopotamie et en
Arménie. Si du premier Jésus dit "Il aurait mieux valu pour cet homme de
ne jamais être né !"(Mt 26,24) et que sur lui les évangiles rapportent
beaucoup de choses laissant entendre ses aspirations et ses agissements, de
l’autre Jésus ne dit rien et les Évangélistes se limitent à signaler sa
présence parmi les apôtres. À un endroit seulement, saint Jean nous rapporte la
question de Jude lors de la dernière Cène : "Seigneur, que se
passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au
monde ?" (Jn
14,22), à laquelle Jésus répondra indirectement : "Si quelqu'un
m'aime, il gardera ma parole".
Proximité ambiguë
Cette proximité entre les
deux Judas provoque donc certaines ambiguïtés. Pour les différencier, le
deuxième Judas, que l’on appelle Jude en français, est accompagné, dans les
évangiles, d’un surnom "Thaddée" issu de l’adjectif araméen (la
langue de Jésus) Taddajja signifiant "courageux",
"digne d’éloge", et "plein de cœur". Apparemment la
volonté était de bien marquer par son nom son caractère évangélique, et les
qualités qui caractérisent un bon évangélisateur.
Lire aussi : Que
sont devenus les douze apôtres ?
À part ça, les
informations qui le concernent sont rares, en dehors du fait qu’il est
traditionnellement considéré comme l'auteur de la Lettre de Jude, le dernier
texte, très bref, avant le Livre de l’Apocalypse, du Nouveau Testament. Selon
la présentation qu’il fait de lui-même, on peut dire que Jude Thaddée est bien
le frère de Jacques le Mineur qu’il a fallu lui aussi différencier de l’autre
Jacques, frère de Jean, parmi les apôtres. Même si le degré de parenté fait
encore discuter selon les traditions, ce Judas-là, est donc le fils d’Alphée,
frère de saint Joseph et Marie de Cléophas, une des "trois Marie"
présentes au pied de la croix (Jn 19,25-27) au moment de la crucifixion de Jésus. Et donc…
le cousin (non biologique) de Jésus.
La seule lettre de Jude
La Lettre de Jude est
probablement le texte le moins connu et le moins lu de tous les textes du
Nouveau Testament. Et celui-ci a des raisons de déconcerter si on l’attribue à
Judas l’Iscariote, celui qui a vendu son maître. Or la puissance des paroles
qui s’y trouvent ne peut prêter à confusion entre les deux Judas, au-delà du
fait même que ce Judas se présente comme "Jude, serviteur de Jésus-Christ
et frère de Jacques", et même s’il ne se désigne lui-même nul part comme
apôtre. Comme dit Origène, le père de l’exégèse biblique, de ce texte :
"peu de mots, mais riche en paroles puissante de la grâce divine".
Lire aussi : Quand
vous commencez à broyer du noir, priez saint Judas
Un trait souligné par
Benoît XVI, en 2006, lors d’une de ses catéchèses, en évoquant sa personnalité et le
recommandant comme modèle à suivre aux fidèles et pèlerins dans leur vie : En
"utilisant des termes forts", dit-il, Jude met en garde les chrétiens
contre tous ceux qui "prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour
excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements
inacceptables", taxe sans hésitation ces derniers de "nuages
sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois
morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre
honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des
ténèbres". Comment s’y méprendre ? On voit bien que l'auteur de ces
lignes, "vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de
grandes réalités telles que l'intégrité morale et la joie, la confiance et,
enfin, la louange", souligne le pape émérite.
Jude, un puissant
intercesseur
Jude Thaddée a vécu
inlassablement la beauté de la foi chrétienne. Lui, agriculteur d’origine, a
prêché l’Évangile jusqu’en Perse, avant de mourir en martyr dans la ville de
Maku appartenant alors au Royaume d’Arménie (aujourd'hui au nord de l’Iran). La
tradition arménienne le considère comme le fondateur de son Église avec
l’apôtre Barthélémy (dès 43), alors que d’autres traditions situent le lieu de
son martyre en Syrie, ou en Mésopotamie. Mais tous reconnaissent en lui un être
si bon qu’il est vénéré comme "patron des causes désespérées et des causes
perdues", comme celui qui continue quand plus rien ne retient, à part
l'espoir et la foi, d'aller au bout des espoirs. Jude est donc considéré un
saint puissant. Ses intercessions jugées remarquables, quasi miraculeuses. Et
c’est pourquoi plusieurs prières lui sont adressées :
Pour une situation très
douloureuse :
Ô Jude
Toi qui accompagnas Jésus dans son sacrifice
Et qui reçus à jamais Son amour et Sa confiance
Toi qui portas Son message partout où c’était dangereux
Transmets Lui mon humble prière
pour que je sois soulagé de mon malheur
Car tu as la puissance pour te faire entendre de Notre Seigneur
Même pour les situations désespérées comme la mienne.
Amen
Pour faire renaitre
l’espoir dans le cœur :
Saint Jude, vous faites renaître en nos cœurs l’espoir.
Vos mérites et votre vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, soyez notre avocat.
Conduisez-nous à Jésus et à Marie. Avec vous, bienheureux apôtre, nous rendons
grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont
nous sommes sans cesse l’objet. Amen.
Pour grandir dans la foi
:
Saint Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueillez nos intentions spéciales suivantes, pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien.
Obtenez-nous un accroissement de notre foi en son amour.
Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des
cieux. Amen.
Ses grands dévots
Tant de saints furent de
grands dévots de Jude Thaddée. On raconte que saint Bernard de Clairvaux voyageait toujours avec une
relique du saint apôtre ; que c’est sainte Gertrude qui l’a fait sortir de
l’ombre ; et enfin que c’est lui que Jésus a désigné comme puissant
intercesseur lors de son apparition à sainte Brigitte de Suède, à un moment de très grave
nécessité, demandant à celle-ci d’invoquer son aide avec ferveur. Saint Jude
est honoré le 28 octobre avec saint Simon, originaire de Cana, pour avoir
travaillé ensemble à la conversion des Gentils. Lui aussi reçut un surnom —
"Cananéen" — pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres,
tout de même un peu plus élogieux, si confusion il y avait !
Lire aussi :Ce
Judas, appelé Jude, qui n’est pas l’Iscariote
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/02/07/saint-jude-victime-de-judas-ou-lapotre-oublie
Anthony van Dyck (1599–1641),
Saint Jude the Apostle, circa 1619, color on oak wood, 61 x 49,5,
Kunsthistorisches Museum
Antoine
van Dyck (1619-1621), L'Apôtre
Jude-Thadée, Musée d'Histoire de l'art de Vienne, Autriche.
Lettre de Saint Jude
édition numérique par
JESUSMARIE.com
Chapitre 1
1 Jude serviteur de
Jésus-Christ et frère de Jacques aux élus qui ont été aimés en Dieu le Père, et
gardés pour Jésus-Christ :
2 la miséricorde, la paix
et l'amour vous soient donnés pleinement.
3 Bien-aimés, comme je
mettais tout mon zèle à vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis
vu dans la nécessité de vous adresser cette lettre, pour vous exhorter à
combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes.
4 Car il s'est glissé
parmi vous certains hommes, dont il a été écrit depuis longtemps qu'ils
encouraient cette condamnation, hommes impies, qui changent la grâce de notre
Dieu en licence, et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ.
5 Je veux vous rappeler
ce que vous avez autrefois appris, que Jésus, après avoir sauvé son peuple de
la terre d'Egypte, fit périr ensuite ceux qui furent incrédules ; et qu'il
retint pour le jugement du grand jour, liés de chaînes éternelles, au sein des
ténèbres, les anges qui n'ont pas conservé leur principauté, mais qui ont
abandonné leur propre demeure.
7 De même Sodome et
Gomorrhe, et les villes voisines qui se livrèrent à la même sorte d'impudicité
et abusèrent d'une chair étrangère, gisent là en exemple, subissant la peine
d'un feu éternel.
8 Cependant, ces hommes
eux aussi, dans leur délire, souillent pareillement leur chair, méprisent la
souveraineté et injurient les gloires.
9 L'archange Michel
lui-même, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de
Moïse, n'osa pas porter contre lui une sentence d'exécration, mais il se
contenta de dire : " Que le Seigneur te punisse! "
10 Mais ceux-ci, ils
blasphèment tout ce qu'ils ignorent, et quant à ce qu'ils connaissent
naturellement, comme les bêtes sans raison, ils s'y corrompent.
11 Malheur à eux ! car
ils sont entrés dans la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans
l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré ?
12 Ils sont des écueils
dans vos agapes, où ils font impudemment bonne chère, ne songeant qu'à se
repaître eux-mêmes ; nuées sans eau, emportées au hasard par les vents ; arbres
d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ;
13 vagues furieuses de la
mer ; jetant l'écume de leurs hontes ; astres errants, auxquels d'épaisses
ténèbres sont réservées pour l'éternité.
14 C'est d'eux aussi
qu'Enoch, le septième patriarche depuis Adam, a prophétisé en ces termes :
" Voici que le Seigneur est venu avec la multitude innombrable de ses
saints,
15 pour exécuter son
jugement sur tous, et convaincre tous les impies de toutes les oeuvres
d'impiété qu'ils ont commises et de toutes les paroles criminelles qu'eux
pécheurs impies, ont proférées contre lui. "
16 Ce sont des gens qui
murmurent et se plaignent sans cesse de leur sort, qui vivent au gré de leurs
convoitises, ont la bouche remplie de paroles pompeuses, et qui par intérêt se
font admirateurs d'autrui.
17 Pour vous, bien-aimés,
souvenez-vous de ce qui vous a été annoncé d'avance par les apôtres de Notre
Seigneur Jésus-Christ.
18 Ils vous disaient
qu'au dernier temps il y aurait des hommes moqueurs, vivant au gré de leurs
convoitises impies,
19 gens qui provoquent
des divisions, hommes sensuels qui n'ont pas l'esprit.
20 Pour vous, bien-aimés,
vous édifiant vous-même de votre très sainte foi, et priant dans le Saint
Esprit,
21 conservez-vous dans
l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour
la vie éternelle.
22 Il en est qu'il faut
confondre comme déjà séparés de vous.
23 D'autres, sauvez-les en
les arrachant au feu ; pour les autres, ayez-en pitié, mais avec crainte,
haïssant jusqu'à la tunique touchée par la chair.
24 A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d'allégresse devant le trône de sa gloire,
au seul Dieu, notre Sauveur, par Jésus-Christ, notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et empire dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen !
SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/bible_crampon_jude.html
Judas Thaddäus, Gemälde in der katholischen
Kirche von Heisterbacherrott
JUDE, frère de Jacques
(cf. Jude 1, 1), laissa une brève Épitre qui appartient aux sept
catholiques, et parce qu’elle y accueille un témoignage extrait du Livre d’Hénoch qui
est apocryphe, beaucoup la rejettent ; cependant, elle a gagné désormais une
autorité consacrée par l'ancienneté et par l’usage et elle est comptée au
nombre des saintes Écritures *.
*Cette lettre fut
reconnue comme authentique par le canon de Muratori (peu avant 200) et acceptée
très tôt à Rome, à Alexandrie et à Carthage, mais elle n’est sans doute pas de
Jude « serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques ». Son auteur serait
un des membres des cercles qui s’intéressaient à la littérature apocalyptique
et angélologique, d’où les passages du Livre d’Hénoch, rejetés comme
apocryphes.
JÉRÔME. Les hommes
illustres. Paris, Migne. « Les pères dans la foi, 2010, 62 (note de Delphine
Vieillard)
Church of Our Lady and St. Kieran, Ballylooby, County Tipperary, Ireland. First stained glass window on the northern side of the nave, depicting Saints Jude and Simon
Simon the Zealot (or Cananaean) and Jude Thaddeus, Apostles (RM)
(also known as Judas Lebbeus)
1st century; Simon's feast in the East is on July 1, the traditional day of their death; Jude has his own feast on June 19 in the East; today may represent the day of their translation to Saint Peter's in Rome in the 7th-8th century.
Of these two members of Jesus's first team, Simon is said (by Matthew 10:4 and Mark 3:18) to have been born in Cana, the site of Jesus' first public miracle, or even to have been the bridegroom recipient of the miracle. It was just a little miracle turning water into wine to prevent the embarrassment of newlyweds, but it was important because it was performed at the behest of His mother. Some say that this miracle was the cause of Simon's becoming a follower of Jesus.
Luke also tells us that Simon was a 'Zealot' (Luke 6:15 and Acts 1:13), which may imply that he was a member of a party of Jewish patriots who were later prepared to revolt against the Roman occupation of Israel, although it could refer to the fervor with which he pursued Jewish law before his calling by Jesus. Modern scholars say the Simon was more likely to have been a Galilean and that "the Cananaean" and "the Zealot" both mean "the zealous."
Saint Jude (Luke 6:16 and Acts 1:13) or Thaddeus (Matthew and Mark) or Lebbaeus (John 14:22; Matt. 10:3) is described in the New Testament as a relative (adelphos) of Jesus (Matthew 13:55 and Mark 6:3), and also the brother of James the Less (Epistle of Jude). He may also have been the author of the shortest book in the New Testament, the letter of Jude (though verse 17 of that letter half implies that the apostles of Jesus have already died).
The letter of Jude was written by a man passionately concerned both about the purity of the Christian faith and the good reputation of Christian people. The writer had, he tells us, planned to write a different letter, but hearing of the misleading views put out by some false teachers in the Christian community, he is urgently writing to warn the church not to heed them.
Western tradition, based on the apocryphal Passion of Simon and Jude, has it that after preaching in Egypt, Simon joined Jude, and they went on missions for time in Persia. From the 6th century legends describe the martyrdom of both Simon and Jude in Persia at Sufian (Siani), though the Eastern tradition say that Simon died peacefully at Edessa. As Saint Thaddaeus, Jude has been confused with Saint Addai in Mesopotamia. Simon and Jude are said to have been killed with either a saw or falchion (Attwater, Bentley, Delaney, Farmer, Walsh, White).
In art, Saint Simon is portrayed as a middle-aged man with a saw and a book or a boat. Sometimes he holds and oar and at other times a fish (Roeder). Or, he is depicted being sawed in half (the tradition of the Golden Legend has it that he was killed in this way by pagan priests). Rheims and Toulouse, France, both claim notable relics of these saints (Encyclopedia, White).
Jude Thaddeus generally holds a club--the instrument of his death. (He is often confused with James Minor, who generally resembles Our Lord, while Jude does not.) Sometime Jude my be shown (1) holding an axe or halberd (often confused with Matthias); (2) holding a saw; (3) holding a book (which may have "Judas" written on it); (4) with a scroll, his epistle, with Carnis resurrectionem; (5) holding a carpenter's rule (which can confuse him with Thomas Didymus); or (6) holding a ship while Simon holds a fish (because they were fishermen). Generally he is represented as a young or middle-aged man. Saint Jude is invoked in desperate situations (Roeder).
When Simon and Jude are pictured together, one holds a saw and the other the falchion, but they are often confused. Fish, ships, and oars may be added to the images of either of the saints with the sole justification that they were assumed to be cousins of the sons of Zebedee, who were fishermen (Appleton).
Prayer to Saint Jude
Most holy apostle, Saint Jude, faithful servant and friend of Jesus, the Church honors and invokes you universally, as the patron of hopeless cases, of things almost despaired of. Pray for me, I am so helpless and alone. Make use I implore you, of that particular privilege given to you, to bring visible and speedy help where help is almost despaired of. Come to my assistance in this great need that I may receive the consolation and help of heaven in all my necessities, tribulations, and sufferings, particularly - (here make your request) and that I may praise God with you and all the elect forever. I promise, O blessed Saint Jude, to be mindful of this great favor, to always honor you as my special and powerful patron, and to gratefully encourage devotion to you. Amen.
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1028.shtml
Katholische
Pfarrkirche St. Nikolaus in Kutzenhausen im
Landkreis Augsburg (Bayern), Fresko von Franz Martin Kuen (1754), Darstellung:
Apostel Judas Thaddäus und Apostel Simon
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 11 October 2006
Simon and Jude
Dear Brothers and
Sisters,
Today, let us examine two
of the Twelve Apostles: Simon the Cananaean and Jude Thaddaeus (not to be
confused with Judas Iscariot). Let us look at them together, not only because
they are always placed next to each other in the lists of the Twelve (cf. Mt 10:
3, 4; Mk 3: 18; Lk 6: 15; Acts 1: 13), but also because there is very little
information about them, apart from the fact that the New Testament Canon
preserves one Letter attributed to Jude Thaddaeus.
Simon is given a nickname
that varies in the four lists: while Matthew and Mark describe him as a
"Cananaean", Luke instead describes him as a "Zealot".
In fact, the two
descriptions are equivalent because they mean the same thing: indeed, in Hebrew
the verb qanà' means "to be jealous, ardent" and can be said
both of God, since he is jealous with regard to his Chosen People (cf. Ex 20:
5), and of men who burn with zeal in serving the one God with unreserved
devotion, such as Elijah (cf. I Kgs 19: 10).
Thus, it is highly likely
that even if this Simon was not exactly a member of the nationalist movement of
Zealots, he was at least marked by passionate attachment to his Jewish
identity, hence, for God, his People and divine Law.
If this was the case,
Simon was worlds apart from Matthew, who, on the contrary, had an activity
behind him as a tax collector that was frowned upon as entirely impure. This
shows that Jesus called his disciples and collaborators, without exception,
from the most varied social and religious backgrounds.
It was people who
interested him, not social classes or labels! And the best thing is that in the
group of his followers, despite their differences, they all lived side by side,
overcoming imaginable difficulties: indeed, what bound them together was Jesus
himself, in whom they all found themselves united with one another.
This is clearly a lesson
for us who are often inclined to accentuate differences and even contrasts,
forgetting that in Jesus Christ we are given the strength to get the better of
our continual conflicts.
Let us also bear in mind
that the group of the Twelve is the prefiguration of the Church, where there
must be room for all charisms, peoples and races, all human qualities that find
their composition and unity in communion with Jesus.
Then with regard to Jude
Thaddaeus, this is what tradition has called him, combining two different
names: in fact, whereas Matthew and Mark call him simply "Thaddaeus"
(Mt 10: 3; Mk 3: 18), Luke calls him "Judas, the son of James" (Lk 6:
16; Acts 1: 13).
The nickname
"Thaddaeus" is of uncertain origin and is explained either as coming
from the Aramaic, taddà', which means "breast" and would
therefore suggest "magnanimous", or as an abbreviation of a Greek
name, such as "Teodòro, Teòdoto".
Very little about him has
come down to us. John alone mentions a question he addressed to Jesus at the
Last Supper: Thaddaeus says to the Lord: "Lord, how is it that you will
manifest yourself to us and not to the world?".
This is a very timely
question which we also address to the Lord: why did not the Risen One reveal
himself to his enemies in his full glory in order to show that it is God who is
victorious? Why did he only manifest himself to his disciples? Jesus' answer is
mysterious and profound. The Lord says: "If a man loves me, he will keep
my word, and my Father will love him, and we will come to him and make our home
with him" (Jn 14: 22-23).
This means that the Risen
One must be seen, must be perceived also by the heart, in a way so that God may
take up his abode within us. The Lord does not appear as a thing. He desires to
enter our lives, and therefore his manifestation is a manifestation that
implies and presupposes an open heart. Only in this way do we see the Risen
One.
The paternity of one of
those New Testament Letters known as "catholic", since they are not
addressed to a specific local Church but intended for a far wider circle, has
been attributed to Jude Thaddaeus. Actually, it is addressed "to those who
are called, beloved in God the Father and kept for Jesus Christ" (v. 1).
A major concern of this
writing is to put Christians on guard against those who make a pretext of God's
grace to excuse their own licentiousness and corrupt their brethren with
unacceptable teachings, introducing division within the Church "in their
dreamings" (v. 8).
This is how Jude defines
their doctrine and particular ideas. He even compares them to fallen angels
and, mincing no words, says that "they walk in the way of Cain" (v.
11).
Furthermore, he brands
them mercilessly as "waterless clouds, carried along by winds; fruitless
trees in late autumn, twice dead, uprooted; wild waves of the sea, casting up
the foam of their own shame; wandering stars for whom the nether gloom of
darkness has been reserved for ever" (vv. 12-13).
Today, perhaps, we are no
longer accustomed to using language that is so polemic, yet that tells us
something important. In the midst of all the temptations that exist, with all
the currents of modern life, we must preserve our faith's identity. Of course,
the way of indulgence and dialogue, on which the Second Vatican Counsel happily
set out, should certainly be followed firmly and consistently.
But this path of
dialogue, while so necessary, must not make us forget our duty to rethink and
to highlight just as forcefully the main and indispensable aspects of our
Christian identity. Moreover, it is essential to keep clearly in mind that our
identity requires strength, clarity and courage in light of the contradictions
of the world in which we live.
Thus, the text of the
Letter continues: "But you, beloved" - he is speaking to all of us -,
"build yourselves up on your most holy faith; pray in the Holy Spirit;
keep yourselves in the love of God; wait for the mercy of our Lord Jesus Christ
unto eternal life. And convince some, who doubt..." (vv. 20-22).
The Letter ends with
these most beautiful words: "To him who is able to keep you from falling
and to present you without blemish before the presence of his glory with
rejoicing, to the only God, our Saviour through Jesus Christ our Lord, be glory,
majesty, dominion and authority, before all time and now and for ever.
Amen" (vv. 24-25).
It is easy to see that
the author of these lines lived to the full his own faith, to which realities
as great as moral integrity and joy, trust and lastly praise belong, since it
is all motivated solely by the goodness of our one God and the mercy of our
Lord Jesus Christ.
Therefore, may both Simon
the Cananaean and Jude Thaddeus help us to rediscover the beauty of the
Christian faith ever anew and to live it without tiring, knowing how to bear a
strong and at the same time peaceful witness to it.
***
To special groups
Dear Brothers and
Sisters,
I offer a warm welcome to
all the English-speaking groups, pilgrims and visitors present at today's
Audience, especially the Missionary Sisters of the Immaculate. I pray that your
stay in Rome will renew your faith and that the Lord will keep you strong in
your Christian identity, following the example of the Apostles Simon and Jude.
May God bless you all!
Lastly, I greet the young
people, the sick and the newly-weds. Today, the Liturgy
commemorates my venerable Predecessor Bl. John XXIII, who served Christ and the
Church with exemplary dedication, doing his best with constant concern for the
salvation of souls. May his protection support you, dear young people, in
the effort of daily faithfulness to Christ; may it encourage you, dear sick
people, not to lose trust in the hour of trial and suffering; may it help
you, dear newly-weds, to make your family a school of growth in love
of God and others.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061011.html
Katholische Pfarrkirche St. Cyriakus in Niedermendig, Wandmalerei zweite Hälfte 13. Jahrhundert, Aposteldarstellung, Judas Thaddäus mit Keule
The Brethren of the Lord
A group of persons closely
connected with the Saviour appears
repeatedly in the New
Testament under the designation "his brethren" or "the
brethren of the Lord"
(Matthew 12:46, 13:55; Mark 3:31-32, 6:3; Luke 8:19-20; John 2:12, 7:3-5; Acts 1:14; 1 Corinthians 9:5).
Four such "brethren" are mentioned by name in the parallel texts
of Matthew
13:55 and Mark 6:3 (where
"sisters" are also referred to), namely, James (also
mentioned Galatians
1:19), Joseph, or Joses, Simon, and Jude; the incidental
manner in which these names are given, shows, however, that the list lays no
claim to completeness.
Two questions in
connexion with these "brethren" of the Lord have long
been, and are still now more than ever, the subject of controversy: (1) The
identity of James, Jude, and Simon; (2) the
exact nature of the relationship between the Saviour and his
"brethren".
The identity of James,
Jude and Simon
James is
without doubt the Bishop of Jerusalem (Acts 12:17, 15:13, 21:18; Galatians 1:19; 2:9-12) and the
author of the first Catholic Epistle.
His identity with James the Less (Mark 15:40) and
the Apostle James, the son of Alpheus (Matthew 10:3; Mark 3:18), although
contested by many Protestant critics,
may also be considered as certain. There is no reasonable doubt that in Galatians 1:19:
"But other of the apostles [besides Cephas] I saw none, saving James the brother of the Lord", St. Paul represents James as a member
of the Apostolic college. The purpose for which the statement is made, makes it
clear that the "apostles" is to be taken strictly to designate the
Twelve, and its truthfulness demands that the clause "saving James" be
understood to mean, that in addition to Cephas, St. Paul saw
another Apostle, "James the brother of the Lord"
(cf. Acts 9:27).
Besides, the prominence and authority of James among the
Apostles (Acts 15:13; Galatians 2:9; in
the latter text he is even named before Cephas) could have
belonged only to one of their number. Now there were only two Apostles named
James: James the son
of Zebedee, and James
the son of Alpheus (Matthew 10:3; Mark 3:18; Luke 6:16; Acts 1:13). The
former is out of the question, since he was dead at the time of the events to
which Acts 15:6
ssq., and Galatians
2:9-12 refer (cf. Acts 12:2). James
"the brother of
the Lord" is therefore one with James the son of Alpheus,
and consequently with James the Less, the identity of these two being generally
conceded. Again, on comparing John 19:25 with Matthew 27:56,
and Mark 15:40 (cf. Mark 15:47; 16:1), we find
that Mary of
Cleophas, or more correctly Clopas (Klopas), the sister of Mary the Mother of Christ,
is the same as Mary the mother of James the Less and
of Joseph, or Joses. As married women are not
distinguished by the addition of their father's name, Mary of Clopas must
be the wife of Clopas, and not his daughter, as has been maintained. Moreover,
the names of her sons and the order in which they are given, no doubt the order of
seniority, warrant us in identifying these sons with James and Joseph,
or Joses, the "brethren" of the Lord. The existence
among the early followers of Christ of two sets of brothers having the same
names in the order of age, is not likely, and cannot be assumed without proof. Once this
identity is conceded, the conclusion cannot well be avoided that Clopas and
Alpheus are one person,
even if the two names are quite distinct. It is, however, highly probable, and
commonly admitted, that Clopas and Alpheus are merely different transcriptions
of the same Aramaic word Halphai. James and Joseph
the "brethren" of the Lord are thus the
sons of Alpheus.
Of Joseph nothing further
is known. Jude is the writer
of the last of the Catholic
Epistles (Jude 1). He is with good reason identified by Catholic commentators
with the "Judas Jacobi" ("Jude the brother of James" in
the Douay Version)
of Luke 6:16 and Acts 1:13, otherwise known as Thaddeus (Matthew 10:3; Mark 3:18). It is
quite in accordance with Greek custom for a man to be distinguished by the
addition of his brother's name instead of his father's, when the
brother was better known. That such was the case with Jude is inferred
from the title "the brother of James", by which he designates himself
in his Epistle. About Simon nothing certain can be stated. He is identified by
most commentators with the Symeon, or Simon, who, according to Hegesippus, was a son of
Clopas, and succeeded James as Bishop of Jerusalem. Some identify
him with the Apostle Simon the Cananean (Matthew 10:4; Mark 3:18) or the
Zealot (Luke 6:15; Acts 1:13). The
grouping together of James, Jude or Thaddeus,
and Simon, after the other Apostles, Judas Iscariot excepted,
in the lists of the Apostles, (Matthew 10:4-5; Mark 3:18; Luke 6:16; Acts 1:13) lends
some probability to this view, as it seems to indicate some sort of connexion
between the three. Be this as it may, it is certain that at
least two of the "brethren" of Christ were among
the Apostles.
This is clearly implied in 1 Corinthians 9:5:
"Have we not the power to carry about a woman, a sister, as well
as the rest of the apostles, and the brethren of the Lord, and Cephas?" The
mention of Cephas at
the end indicates that St. Paul, after speaking
of the Apostles in general, calls special attention to the more prominent ones,
the "brethren" of the Lord and Cephas. The objection
that no "brethren" of the Lord could have
been members of the Apostolic college, because six months before Christ's death they
did not believe in
Him (John 7:3-5),
rests on a misunderstanding of the text. His "brethren" believed in
his miraculous power,
and urged him to manifest it to the world. Their unbelief was therefore
relative. It was not a want of belief in His Messiahship, but a false conception of
it. They had not yet rid themselves of the Jewish idea of a Messiah who would
be a temporal ruler. We meet with this idea among the
Apostles as late as the day of the Ascension (Acts 1:6). In any
case the expression "his brethren" does not necessarily include each
and every "brother", whenever it occurs. This last remark also
sufficiently answers the difficulty in Acts 1:13-14, where, it is said, a clear
distinction is made between the Apostles and the "brethren" of
the Lord.
The exact nature of the
relationship between the Saviour and his "brethren"
The texts cited at the
beginning of this article show beyond a doubt that there
existed a real and near kinship between Jesus and His
"brethren". But as "brethren" (or "brother") is
applied to step-brothers as well as to brothers by blood, and in Scriptural,
and Semitic use
generally, is often loosely extended to all near, or even distant, relatives (Genesis 13:8, 14:14-16; Leviticus 10:4; 1 Chronicles 15:5-10, 23:21-22), the word
furnishes no certain indication of the exact nature of the relationship. Some
ancient heretics,
like Helvidius and the Antidicomarianites,
maintained that the "brethren" of Jesus were His
uterine brothers the sons of Joseph and Mary. This opinion has
been revived in modern times, and is now adopted by most of the Protestant exegetes. On the orthodox side two
views have long been current. The majority of the Greek Fathers and Greek
writers, influenced, it seems, by the legendary tales of apocryphal gospels,
considered the "brethren" of the Lord as sons
of St. Joseph by
a first marriage. The Latins, on the contrary, with few exceptions (St. Ambrose, St. Hilary, and St. Gregory of Tours among
the Fathers),
hold that they were the Lord's cousins.
That they were not the sons of Joseph and Mary is proved by the
following reasons, leaving out of consideration the great antiquity of
the belief in
the perpetual
virginity of Mary. It is highly significant that throughout the New Testament Mary appears as the
Mother of Jesus and
of Jesus alone.
This is the more remarkable as she is repeatedly mentioned in connexion with her
supposed sons, and, in some cases at least, it would have been quite natural to
call them her sons (cf. Matthew 12:46; Mark 3:31; Luke 8:19; Acts 1:14).
Again, Mary's annual pilgrimage to Jerusalem (Luke 2:41) is quite
incredible, except on the supposition that she bore no other children
besides Jesus.
Is it likely that she could have made the journey regularly, at a time when the
burden of child-bearing and the care of an increasing number of small children
(she would be the mother of at least four other sons and of several daughters,
cf Matthew
13:56) would be pressing heavily upon her? A further proof is the fact
that at His death Jesus recommended
His mother to St.
John. Is not His solicitude for her in His dying hour a sign that she would
be left with no one whose duty it would be to
care for her? And why recommend her to an outsider if she had other sons? Since
there was no estrangement between Him and His "brethren", or between
them and Mary,
no plausible argument is confirmed by the words with which he recommends
her: ide ho uios sou, with the article before uios (son); had
there been others sons, ide uios sou, without the article, would have been
the proper expression.
The decisive proof, however, is that
the father and
mother of at least two of these "brethren" are known to
us. James and
Joseph, or Joses, are, as we have seen, the sons of Alpheus, or Clopas, and of
Mary, the sister of Mary
the Mother of Jesus, and all agree that if these are not brothers of the
Saviour, the others are not. This last argument disposes also of the theory
that the "brethren" of the Lord were the sons
of St. Joseph by
a former marriage. They are then neither the brothers nor the step-brothers of
the Lord. James, Joseph, and Jude are
undoubtedly His cousins. If Simon is the same as the Symeon of Hegesippus, he also is a
cousin, since this writer expressly states that he was the son of Clopas the
uncle of the Lord,
and the latter's cousin. But whether they were cousins on their father's or
mother's side, whether cousins by blood or merely by marriage, cannot be
determined with certainty. Mary of Clopas is
indeed called the "sister" of the Blessed Virgin (John 19:25), but it
is uncertain whether "sister" here means a true sister or a
sister-in-law. Hegesippus calls
Clopas the brother of St.
Joseph. This would favour the view that Mary of Clopas was
only the sister-in-law of the Blessed Virgin, unless
it be true, as
stated in the manuscripts of
the Peshitta version, that Joseph and Clopas
married sisters. The relationship of the other "brethren" may have
been more distant than that of the above named four.
The chief objection
against the Catholic position
is taken from Matt 1:25: "He [Joseph] knew her not till
she brought forth her firstborn son";
and from Luke 2:7: "And she brought forth her firstborn son".
Hence, it is argued, Mary must
have born other children. "Firstborn" (prototokos), however, does not
necessarily connote that other children were born afterwards. This is evident
from Luke 2:23, and Ex 13:2-12 (cf. Greek text) to which Luke refers.
"Opening the womb" is there given as the equivalent of
"firstborn" (prototokos). An only child was thus no less
"firstborn" than the first of many. Neither do the words
"he knew her
not till she brought forth" imply, as St. Jerome proves
conclusively against Helvidius from parallel examples, that he knew her
afterwards. The meaning of both expressions becomes clear, if they are
considered in connexion with the virginal birth related by the two Evangelists.
Sources
For the Cousin Theory:
ST. JEROME, Adv. Helvid. in P.L., XXIII; MILL, Pantheistic
Principles, 220-316; VIGOUROUX, Les Livres saints et la critique, V,
397-420; CORLUY, Les frères de N.S.J. C. in Etudes (1878),
I, 5, 145; MEINERTZ, Der Jacobusbrief und sein Verfasser (Freiburg im
Br., 1905), 6-54; CORNELY, Introductio (Paris, 1897), III, 592 sqq.;
SCHEGG, Jacobus der Brüder des Herrn (Munich, 1883); LAGRANGE
in Rev. Bibl. (1906), 504, 505. For the Step-Brother Theory :
LIGHTFOOT, Comm. on Gal., 252-291. For the Helvidian View :
HASTINGS, Dict. Bib., I, 320; ZAHN, Forschungen, VI, Brueder und
Vettern Jesu (Leipzig, 1900).
Bechtel,
Florentine. "The Brethren of the Lord." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton
Company, 1907. <http://www.newadvent.org/cathen/02767a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Gerard Haffner.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/02767a.htm
Francisco Herrera il Vecchio (1576–1656),
San Simón Apóstol / Simone il Cananeo, circa 1631, 11 x 88, Museo di belle arti di Cordova
Also
known as
Nathanael of Cana
Simon Kananaios
Simon Kananites
Simon the Cananean
Simon the Zealot
Simon Zealotes
28
October (Roman Church)
10 May (Coptic
Church)
30 June (Orthodox)
Profile
Apostle.
Called the Cananean or Zealot because of his zeal for the
Jewish law; he was not from Cana, nor a
member of the Zealot party. Like all the Apostles,
he was a convert,
and was trained by Saint Peter
the Apostle. Evangelized in Egypt and Mesopotamia,
though there are traditions of him being in several other locations. He was
a martyr for
the faith,
but several places claim to have been the site of that, too.
Abyssinians claim
he was crucified in Samaria
Lipsius says he was sawn
in half at Suanir, Persia
Moses of Chorene writes
that he was martyred at
Weriosphora in Iberia
many locations claim to
have relics including Toulouse, France,
and Saint
Peter’s Basilica, Rome, Italy
—
Worshipful
Company of Shipwrights
cross and
saw
man being sawn in two
longitudenally
oar
saw
two fish
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Pierre
Médaille
Pope
Benedict XVI: General Audience, 11
October 2006
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Canon, by Monsignor John T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian
Catholic Truth Society
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Saint Simon the
Apostle“. CatholicSaints.Info. 18 May 2024. Web. 30 October 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-simon-the-apostle/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-simon-the-apostle/
Peter Paul Rubens (1577–1640), Simone il Cananeo, Apostolado del duque de Lerma, circa 1611, olio su tela , 107.5 x 82.5, Museo del Prado
Peter Paul Rubens (1577–1640), Apostolado
del duque de Lerma, circa 1611, olio su tela , Museo del Prado
St. Simon the Apostle
The name of Simon occurs
in all the passages of the Gospel and Acts,
in which a list of the Apostles is
given. To distinguish him from St.
Peter he is called (Matthew
10:4; Mark
3:18) Kananaios, or Kananites, and Zelotes(Luke
6:15; Acts
1:13). Both surnames have the same signification and are a translation of
the Hebrew qana(the
Zealous). The name does not signify that he belonged to the party of Zealots,
but that he had zeal for
theJewish
law, which he practised before his call. Jerome and
others wrongly assumed that Kana was
his native place; were this so, he should have been called Kanaios.
The Greeks, Copts,
and Ethiopians identify
him with Nathanael of Cana; the first-mentioned also identify him with the
bridegroom of the marriage of Cana,
while in the "Chronicon
paschale" and elsewhere he is identified with Simon Clopas.
The Abyssinians accordingly
relate that he suffered crucifixion as the Bishop of Jerusalem,
after he had preached the Gospel in Samaria.
Where he actually preached the Gospel is
uncertain. Almost all the lands of the then known world, even as far as Britain,
have been mentioned; according to the Greeks,
he preached on the Black Sea, in Egypt, Northern
Africa, and Britain,
while, according to the Latin "Passio
Simonis et Judae" — the author of which was (Lipsius maintains)
sufficiently familiar with the history of the Parthian Empire in the first
century — Simon laboured in Persia,
and was there martyred at
Suanir. However, Suanir is probably to be sought in Colchis. According to Moses
of Chorene, Simon met his death in Weriosphora in Iberia; according to the
Georgians, he preached in Colchis. His place of burial is
unknown.
Concerning his relics our
information is as uncertain as concerning his preaching. From Babylon to Rome andToulouse we
find traces of them; at Rome they
are venerated under the Altar of the Crucifixion in the Vatican.
His usual attribute is the saw, since his body was said to have been sawed to
pieces, and more rarely the lance. He is regarded as the patron of
tanners. In the Western
Church he is venerated together with Jude
(Thaddaeus); in the East separately.
The Western
Church keeps his feast on
28 October; the Greeks and Copts on
10 May.
Löffler, Klemens. "St. Simon the Apostle." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912.7
Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/13796b.htm>.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/13796b.htm
Giovanni Lanfranco (1582–1647), Le
Martyre de Saint Simon, circa 1638, inchiostro marrone
e inchiostro e acqua su carta, laid
down, 12.6 x 15.2, Los Angeles County Museum of Art
St. Simon the Zealot,
Apostle
St. Simon is surnamed the
Zealot, to distinguish him from St. Peter, and from St. Simeon, the brother of
St. James the Less, and his successor in the see of Jerusalem. Many think that
St. Simon was called the Zealot, before his coming to Christ, because he was
one of that particular sect or party among the Jews called Zealots, from a
singular zeal they possessed for the honor of God and the purity of religion.
A party called Zealots
were famous in the war of the Jews against the Romans. They were main
instruments in instigating the people to shake off the yoke of subjection; they
assassinated many of the nobility and others in the streets, filled the temple
itself with bloodshed and other horrible profanations, and were the chief cause
of the ruin of their country. But no proof is offered by which it is made to
appear that any such party existed in our Saviour’s time, though some then
maintained that it was not lawful for a Jew to pay taxes to the Romans At least
if any then took the name Zealots, they certainly neither followed the impious
conduct nor adopted the false and inhuman maxims of those mentioned by Josephus
in his history of the Jewish war against the Romans.
St. Simon, after his
conversion, was zealous for the honor of his Master, and exact in all the
duties of the Christian religion; and showed a pious indignation toward those
who professed this holy faith with their mouths, but dishonored it by the irregularity
of their lives. No further mention appears of him in the gospels than that he
was adopted by Christ into the college of the apostles. With the rest he
received the miraculous gifts of the Holy Ghost, which he afterwards exercised
with great zeal and fidelity.
According to legend this
apostle preached in Egypt, Cyrene, and Mauritania, and Persia. The
Martyrologies of St. Jerome, Bede, Ado, and Usuard place his martyrdom in
Persia, at a city called Suanir. His death is said in these Martyrologies to
have been procured by the idolatrous priests. Those who mention the manner of
his death say he was crucified. St. Peter’s Church on the Vatican at Rome and
the Cathedral of Toulouse are said to possess the chief portions of the relics
of St. Simon.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-simon-the-zealot/
San
Simone Zelota con l'attributo della sega, Chiesa di Nostra Signora a Bruges
Statue
of Simon the Zealot with the Saw he was martyred with as this attribute.
October 28
St.
Simon, Surnamed the Zealot, Apostle
See Tillem. t. 1. p. 423.
Also Nicetas Paphlagon. in his Encomium Simonis Zelotæ Ap. published by F.
Combefis in Auctar. Noviss. Bibl. Patr. t. 1. p. 408. and Combefis’s remarks on
the apostles Simon and Jude, t. 8. Bibl. Concionat. p. 290. Jos. Assemani in
Calend. Univ. ad 10 Maij. t. 6. p. 334.
ST. SIMON is surnamed the
Cananæan or Canaanite, and the Zealot, to distinguish him from St. Peter, and
from St. Simeon, the brother of St. James the Less, and his successor in the
see of Jerusalem. From the first of these surnames some have thought that St.
Simon was born at Cana, in Galilee: certain modern Greeks pretend that it was
at his marriage that our Lord turned the water into wine. It is not to be
doubted but he was a Galilæan: Theodoret says, of the tribe either of Zabulon
or Nepthali. But as for the surname of Cananæan, it has in Syro-Chaldaic the
same signification which the word Zelotes bears in Greek. St. Luke translated
it; 1 the
other evangelists retained the original name; for Canath in Syro-Chaldaic, or
modern Hebrew, signifies Zeal as St. Jerom observes. 2 Nicephorus
Calixti, a modern Greek historian, tells us this name was given to St. Simon
only from the time of his apostleship, wherein he expressed an ardent zeal and
affection for his Master, was an exact observer of all the rules of his
religion, and opposed with a pious warmth all those who swerved from it. As the
evangelists take no notice of such a circumstance, Hammond and Grotius think
that St. Simon was called the Zealot, before his coming to Christ, because he
was one of that particular sect or party among the Jews called Zealots, from a
singular zeal they professed for the honour of God, and the purity of religion.
A party called Zealots were famous in the war of the Jews against the Romans.
They were main instruments in instigating the people to shake off the yoke of
subjection; they assassinated many of the nobility and others, in the streets,
filled the temple itself with bloodshed and other horrible profanations, and
were the chief cause of the ruin of their country. But no proof is offered by
which it is made to appear that any such party existed in our Saviour’s time,
though some then maintained that it was not lawful for a Jew to pay taxes to
the Romans. At least if any then took the name of Zealots, they certainly
neither followed the impious conduct, nor adopted the false and inhuman maxims
of those mentioned by Josephus in his history of the Jewish war against the
Romans.
St. Simon, after his
conversion, was zealous for the honour of his Master, and exact in all the
duties of the Christian religion; and showed a pious indignation towards those
who professed this holy faith with their mouths, but dishonoured it by the
irregularity of their lives. No further mention appears of him in the gospels,
than that he was adopted by Christ into the college of the apostles. With the
rest he received the miraculous gifts of the Holy Ghost, which he afterwards
exercised with great zeal and fidelity. Nicephorus Calixti, and some other
modern Greeks, pretend, that after preaching in Mauritania, and other parts of
Africa, he sailed into Britain, and having enlightened the minds of many with
the doctrine of the gospel, was crucified by the infidels. 3 But
of this there appears no shadow of probability, and the vouchers, by many
inconsistencies, destroy the credit of their own assertion. If this apostle
preached in Egypt, Cyrene, and Mauritania, he returned into the East; for the
Martyrologies of St. Jerom, Bede, Ado, and Usuard place his martyrdom in
Persia, at a city called Suanir, possibly in the country of the Suani, a people
in Colchis, or a little higher in Sarmatia, then allied with the Parthians in
Persia: which may agree with a passage in the Acts of St. Andrew, that in the
Cimmerian Bosphorus there was a tomb in a grot, with an inscription, importing,
that Simon the Zealot was interred there. His death is said in these
Martyrologies to have been procured by the idolatrous priests. Those who
mention the manner of his death say he was crucified. St. Peter’s church on the
Vatican at Rome, and the cathedral of Toulouse are said to possess the chief
portions of the relics of SS. Simon and Jude. 4
Note 1. Luke vi.
15. Acts i.
13. [back]
Note 2. S. Hieron.
in Mat. x. 4. t. 4. p. 35. [back]
Note 3. See Usher,
De primordiis Eccl. Britan. Alford’s Annals. Cressy, l. 1. Baron. &c. from
Nicephorus, l. 2. c. 40. and the Menæ, ad. 20. Apr. et 10 Maij. [back]
Note 4. See
Florentinus in Martyr. S. Hieron, p. 176. Saussaye, Mart Gallic. ad 28
Oct. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/281.html
Foto van een standbeeld van de heilige Judas. Afkomstig uit een verzamelmap met 116 foto's van producten uit de Kunstwerkplaatsen Cuypers & Co. (Cuypershuis, inventarisnummer 0686)
Also
known as
Jude of James
Judas Thaddaeus
Lebbaeus
Jude, brother of Jesus
Lebai Sleeha
28 October (Roman
Church)
Profile
Son of Cleophas,
who died a martyr,
and Mary who stood at the foot of the Cross, and who annointed Christ’s body
after death.
Brother of Saint James
the Lesser. Nephew of Mary and Joseph;
blood relative of Jesus Christ, and reported to look a lot like him. May have
been a fisherman. Apostle.
Wrote the
canonical Epistle named for him. Preached in Syria,
Mesopotamia, and Persia with Saint Simon.
Tradition says that he and Saint Bartholomew were
among the first to bring Christianity to Armenia.
Jude was known to have the gift of healing,
and to serve as an exorcist;
he could exorcise pagan idols,
which caused the demons to flee them and the statues to crumble.
His patronage of
lost or impossible causes traditionally derives from confusion by many early
Christians between Jude and the traitor Judas Iscariot; not understanding the
difference between the names, they never prayed for Jude’s help, and devotion
to him became something of a lost cause.
beaten
to death with a club, then beheaded post-mortem in 1st century Persia
relics at Saint
Peter’s Basilica, Rome, Italy,
at Rheims, France,
and at Toulouse, France
Name
Meaning
sweetness or gentleness
of character (Thaddeus)
Worshipful
Company of Shipwrights
—
Saint
Petersburg, Florida, diocese of
Prayer
in Grievous Affliction to…
Prayer
in Praise and Thanksgiving to…
bearded man
holding an oar
nearly every image
depicts him wearing a medallion with
a profile of
Jesus, and usually with a small flame above
his head
often carries a pen or sits
at a writing location
to make reference to the canonical Epistle
Storefront
hand painted medals
– medal 1, medal 2, medal 3
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encylopedia: Epistle of Saint Jude
Epistle
of Saint Jude – Douay-Rheims Version
Life
of Saint Jude Thaddeus, by William A Marchant, O.P.
Lives
of Illustrious Men, by Saint Jerome
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Pierre
Médaille
Pope
Benedict XVI: General Audience, 11 October 2006
Saint
Jude Thaddeus, Helper in Desperate Cases, by the Benedictine Convent of
Perpetual Adoration
Saint
Jude Thaddeus: His Life and His Work, by Father Leo
C. Gainor, O.P.,
M.A.
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Canon, by Monsignor John T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian
Catholic Truth Society
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
Acts
of the Holy Apostle Thaddaeus, One of the Twelve (Apocryphal)
Christian
Biographies, by James Keifer
Domestic Church, by Catherine Fournier
Epistle of Saint
Jude (New American Bible Version)
International Shrine of
Saint Jude
Joseph Pronechen: Dramatic Graces Witnessed as Saint Jude
Relic Tours US Parishes
OSV News: Relics of Saint Jude Begins US Tour
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Readings
Saint Jude, pray for
us, and for all who invoke thy aid.
MLA
Citation
“Saint Jude
Thaddeus“. CatholicSaints.Info. 18 May 2024. Web. 30 October 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-jude-thaddeus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jude-thaddeus/
Schelte a Bolswert (circa 1586–1659) After Gerard Seghers (1591–1651), Grafik aus dem Klebeband Nr.13 der Fürstlich Waldeckschen Hofbibliothek Arolsen. Apostelbildnisse von Schelte a Bolswert nach Gerard Seghers S. Thadaeus http://digi.ub.uni-heidelberg.de/fwhb/klebeband13
St. Jude, Apostle
See Tillemont, t. 1. Jos.
Assemani, ad 19 Junij, t. 6. p. 453. Falconius, ib. p. 105. Calmet, t. 9
THE APOSTLE St. Jude is
distinguished from the Iscariot by the surname of Thaddæus, which signifies in
Syriac, praising or confession, (being of the same import with the Hebrew word
Judas,) also by that of Lebbæus, which is given him in the Greek text of St.
Matthew; that word signifying, according to St. Jerom, a man of wit and
understanding, from the Hebrew word Leb, a heart; though it might
equally be derived from the Hebrew word, which signifies a Lion. St. Jude was
brother to St. James the Less, as he styles himself in his epistle; likewise of
St. Simeon of Jerusalem, and of one Joses, 1 who
are styled the brethren of our Lord, and were sons of Cleophas, and Mary,
sister to the Blessed Virgin. This apostle’s kindred and relation to our
Saviour exalted him not so much in his master’s eyes as his contempt of the
world, the ardour of his holy zeal and love, and his sufferings for his sake.
It is not known when and by what means he became a disciple of Christ; nothing
having been said of him in the gospels before we find him enumerated in the
catalogue of the apostles. After the last supper, when Christ promised to
manifest himself to every one who should love him, St. Jude asked him, why he
did not manifest himself to the world? By which question, he seems to have
expressed his expectation of a secular kingdom of the Messias. Christ by his
answer satisfied him, that the world is unqualified for divine manifestations,
being a stranger and an enemy to what must fit souls for a fellowship with
heaven; but that he would honour those who truly love him with his familiar
converse, and would admit them to intimate communications of grace and
favour. 2
After our Lord’s
ascension and the descent of the Holy Ghost, St. Jude set out with the other
great conquerors of the world and hell, to pull down the prince of darkness
from his usurped throne; which this little troop undertook to effect armed only
with the word of God, and his spirit. Eusebius relates, 3 that
the apostle St. Thomas sent St. Thaddæus, one of the disciples of our Lord, to
Edessa, and that king Abgar and a great number of his people received baptism
at his hands. St. Jerom and Bede take this Thaddæus to have been the apostle
St. Jude: but it is the general opinion that it was another person, one of the
seventy-two disciples whom the Greeks commemorate in the Menæa on the 21st of
August. 4 Nicephorus,
Isidore, and the Martyrologies tell us, that St. Jude preached up and down
Judæa, Samaria, Idumæa, and Syria; especially in Mesopotamia. St. Paulinus
says, 5 that
St. Jude planted the faith in Lybia. This apostle returned from his missions to
Jerusalem in the year 62, after the martyrdom of his brother, St. James, and
assisted at the election of St. Simeon who was likewise his brother. 6 He
wrote a catholic or general epistle to all the churches of the East,
particularly addressing himself to the Jewish converts, amongst whom he had
principally laboured. St. Peter had written to the same two epistles before
this, and in the second, had chiefly in view to caution the faithful against
the errors of the Simonians, Nicholaits, and Gnostics. The havoc which these
heresies continued to make among souls stirred up the zeal of St. Jude, who
sometimes copied certain expressions of St. Peter, 7 and
seems to refer to the epistles of SS. Peter and Paul as if the authors were
then no more. 8 The
heretics he describes by many strong epithets and similes, and calls them
wandering meteors which seem to blaze for a while, but set in eternal darkness.
The source of their fall he points out by saying, they are murmurers, and walk
after their own lusts; for being enslaved to pride, envy, the love of sensual
pleasure, and other passions, and neglecting to crucify the desires of the
flesh in their hearts, they were strangers to sincere humility, meekness, and
interior peace. The apostle exhorts the faithful to treat those who were fallen
with tender compassion, making a difference between downright malice and
weakness, and endeavouring by holy fear to save them, by plucking them as
brands out of the fire of vice and heresy, and hating the very garment that is
spotted with iniquity. He puts us in mind to have always before our eyes the
great obligation we lie under of incessantly building up our spiritual edifice
of charity, by praying in the Holy Ghost, growing in the love of God, and
imploring his mercy through Christ. 9 From
Mesopotamia St. Jude travelled into Persia, as Fortunatus 10 and
several Martyrologies tell us. Those who say, that he died in peace at Berytus,
in Phenicia, confound him with Thaddæus, one of the seventy-two disciples, and
the apostle of Edessa, of whom the Menæa gives that account. 11 Fortunatus
and the western Martyrologists tell us, that the apostle St. Jude suffered
martyrdom in Persia; the Menology of the emperor Basil, and some other Greeks
say at Arat or Ararat, in Armenia, which at that time was subject to the
Parthian empire, and consequently esteemed part of Persia. Many Greeks say he
was shot to death with arrows: some add whilst he was tied on a cross. The
Armenians at this day challenge him and St. Bartholomew for the first planters
of the faith among them. 12
We owe to God a homage of
eternal praise and thanks for the infinite mercy by which he has established a
Church on earth, and a Church so richly furnished with every powerful means of
sanctity and grace; a Church in which his name is always glorified, and many souls,
both by the purity of their love and virtue, and by their holy functions, are
associated to the company of the blessed angels. It ought also to be our first
and constant petition in our most earnest addresses to God, as we learn from
our Lord’s prayer, and as the first dictates of divine charity and religion
teach us, that for the glory of his holy name he vouchsafe to protect and
preserve his Church, according to his divine word; to extend its pale, to
sanctify its members, and to fill its pastors with the same spirit with which
he so wonderfully enriched his apostles, whom he was pleased to choose for the
foundation of this sacred edifice. If we desire to inherit a share of those
abundant and precious graces which God pours forth upon those souls which he
disposes to receive them, we must remember that he never imparts them but to
those who sincerely study to die to themselves, and to extirpate all inordinate
attachments and affections out of their hearts; so long as any of these reign
in a soul, she is one of that world to which God cannot manifest himself, or
communicate the sweet relish of his love. This is the mystery which Christ
unfolded to St. Jude. The world hath not known him. Few even among those who
know God by faith, attain to the experimental knowledge of God, and the relish
of his love, because few, very few, disentangle their affection from creatures.
So long as their hearts remain secretly wedded to the world, they fall in some
degree under its curse. And how few study perfectly to extinguish its spirit in
their hearts!
Note 3. Eus. Hist.
l. 1. c. 13. [back]
Note 4. On the
disciple of our Lord named Thaddæus, and on this transaction, see Baillet, Vie
de S. Thaddée. 21 Aug. and the life of St. Thomas the Apostle, Dec. 21. [back]
Note 5. S. Paulin.
Carm. 26. [back]
Note 6. Eus. Hist.
l. 3. c. 11. [back]
Note 7. See
Jude 11.
17. and 2 Pet. ii.
15 &c. [back]
Note 8. Jude 17.
referring to 2 Pet. iii.
2, 3. and 1 Tim. iv.
1, 2. [back]
Note 9. Luther, the
Century writers, and Kemnitius call in question the divine authority of this
epistle, because several ancients doubted of it: and Grotius fancies it to have
been written by Jude, the fifteenth bishop of Jerusalem, in the reign of
Adrian. The tradition of the church makes its divine authority and original
unquestionable in the Catholic church. The learned Dr. Edward Pocock, who died
at Oxford, in 1691, and whose name is famous for his skill in the Oriental
languages and literature, has displayed his talents in several translations and
disquisitions, and in comments on Micheas, Malachy, Osee, and Joel. But, among
all his works, that on the epistle of St. Jude, printed at Leyden, in 1630, is
esteemed the most curious. [back]
Note 10. Fortun. l.
8. Carm 4. [back]
Note 11. Menæ, ad 21
Aug. [back]
Note 12. See Joachim
Schroder, in Thesaur. Linguæ Armeni., p. 149, edit. an. 1711, Le Quien,
Orient. Christian., t. 1, p. 419.
St. Jude was a married man before he was called to the apostleship.
Eusebius informs us, (l. 3, c. 20,) that two grandsons of this apostle, who
were possessed jointly of thirty-nine acres of land, which they tilled with
their own hands, were accused by the Jews out of hatred to the name of Christ,
as descendants from King David, when Domitian had ordered all such to be put to
death, to prevent rebellions among the Jews. They boldly confessed Christ, but
the emperor, charmed with their simplicity, and seeing by their low condition,
and their hands, callous and rough with labour, that they were not persons any
way dangerous to the state, dismissed them. Returning home, they were promoted
to the priesthood, and governed considerable churches. That St. Jude was
himself a husbandman before he was called to the apostleship, we are assured by
the Apostolic Constitutions, l. 2, c. 63, p. 303. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/282.html
Statue
of St Jude on the West Front of Salisbury Cathedral, UK.
St. Jude Thaddaeus,
Apostle
St. Jude, known as
Thaddaeus, was a brother of St. James the Less, and a relative of Our Saviour.
St. Jude was one of the 12 Apostles of Jesus.
Ancient writers tell us that he
preached the Gospel in Judea, Samaria, Idumaea, Syria, Mesopotamia, and Lybia.
According to Eusebius, he
returned to Jerusalem in the year 62, and assisted at the election of his
brother, St. Simeon, as Bishop of Jerusalem.
He is an author of an epistle
(letter) to the Churches of the East, particularly the Jewish converts,
directed against the heresies of the Simonians, Nicolaites, and Gnostics. This
Apostle is said to have suffered martyrdom in Armenia, which was then subject
to Persia. The final conversion of the Armenian nation to Christianity did not
take place until the third century of our era.
Jude was the one who
asked Jesus at the Last Supper why He would not manifest Himself to the whole
world after His resurrection. Little else is known of his life. Legend claims
that he visited Beirut and Edessa; possibly martyred with St. Simon in Persia.
Jude
is invoked in desperate situations because his New Testament letter stresses
that the faithful should persevere in the environment of harsh, difficult
circumstances, just as their forefathers had done before them. Therefore, he is
the patron saint of desperate cases and his feast day is October 28.
Saint Jude is not the same person as Judas Iscariot who betrayed Our Lord and despaired because of his great sin and lack of trust in God’s mercy.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-jude-thaddaeus/
Saint
Jude Thaddeus Procession in Lima, Peru.
Procesión
de San Judas Tadeo en Lima, Perú.
Epistle of St. Jude
The present subject will
be treated under the following heads:
I.
The Author and the Authenticity of the Epistle:
(1)
Jude in the Books of the New Testament;
(2)
Tradition as to the Genuineness and the Canonicity of the Epistle;
(3)
Difficulties Arising from the Text;
(4)
The Relation of Jude to the Second Epistle of St. Peter;
V.
Date and Place of Composition.
The author and the
authenticity of the epistle
Jude in the books of the
New Testament
In the address of
the Epistle the author styles himself "Jude, the servant
of Jesus
Christ and brother of James". "Servant of Jesus
Christ" means "apostolic minister or labourer".
"Brother of James" denotes him as the brother of James kat
exochen who was well-known to the Hebrew Christians to
whom the Epistle of St. Jude was written. This James is
to be identified with the Bishop of
the Church of Jerusalem (Acts
15:13; 21:18),
spoken of by St.
Paul as "the
brother of the Lord" (Galatians
1:19), who was the author of the Catholic Epistle
of St. James. and is regarded amongst Catholic interpreters
as the Apostle
James the son of Alpheus (St. James the Less). This last
identification, however, is not evident, nor, from a critical point of view,
does it seem beyond all doubt.
MostCatholic commentators identify
Jude with the "Judas Jacobi" ("Jude, the brother
of James" in the D.V.) of Luke
6:16 and Acts
1:13 — also called Thaddeus (Matthew
10:3: Mark
3:18) — referring the expression to the fact that his
brother James was better known than himself in the
primitive Church. This view is strongly confirmed by the title
"the brother of James", by which Jude designates himself in the
address of his Epistle. If this identification is proved,
it is clear that Jude, the author of the Epistle, was reckoned among
the Twelve
Apostles. This opinion is most highly probable. Beyond this we find no
further information concerning Jude in the New
Testament, except that the "brethren of the Lord", among
whom Jude was included, were known to the Galatiansand
the Corinthians; also that several of them were married, and that
they did not fully believe in Christ till
after the Resurrection (1
Corinthians 9:5; Galatians
1:10; John
7:3-5; Acts
1:14). From a fact of Hegesippus told byEusebius (Church
History III.19-22) we learn that Jude was "said to have been
the brother of the Lord according to the flesh", and that
two of his grandsons lived till the reign of Trajan (see,
however, BRETHREN
OF THE LORD).
Tradition as to the genuineness and the canonicity of the epistle
The Epistle of Jude is one of the so-called antilegomena; but,
although its canonicity has been questioned in several Churches,
its genuineness has never been denied. The brevity of
the Epistle, the coincidences between it and II Peter, and the
supposed quotation from apocryphal books, created a
prejudice against it which was gradually overcome. The history of
its acceptance by the Church is
briefly as follows:
Some coincidences or analogies exist between Jude and the
writings of the Apostolic
Fathers — betweenBarnabas, ii, 10, and Jude, 3, 4; Clemens
Romanus, Ep. xx, 12; lxv, 2, and Jude, 25; Ep. ad Polyc., iii 2; iv, 2, and
Jude, 3. 20, Mart. Polyc., xx, and Jude, 24 sq. It is possible, though
not certain, that the passages here noted were suggested by the text of
Jude. The similarity between "Didache" ii, 7 and Jude, 22 sq., does
not seem to be accidental, whilst in Athenagoras (about
A.D., 177), "Leg.", xxiv, and in Theophilus
of Antioch (d. about 183), "Ad Autol." II, xv, there is a
clear reference to Jude, 6 and 13 respectively.
The earliest positive reference to the Epistle occurs in the Muratorian
Fragment, "Epistola sane Judæ et superscriptæ Joannis duae in
catholica [scil. Ecclesia] habentur." The Epistle was thus
recognized as canonicaland Apostolic (for it is Jude
the Apostle who is here meant) in the Roman
Church about 170. At the end of the second century it was also
accepted as canonical and Apostolic by the Church
of Alexandria (Clement
of Alexandria, The
Pedagogue III.8, followed by Origen),
and by the African
Church of Carthage (Tertullian).
At the beginning of the third century the Epistle was universally
accepted except in the primitive East
Syrian Church, where none of the Catholic
Epistles were recognized, nor the Apocalypse.
This remarkably wide acceptance, representing as it does the voice of
ancient tradition, testifies to the canonicityand
the genuineness of Jude. During the third and fourth centuries doubt and
suspicion, based on internal evidence (especially on the supposed quotation
from the Book
of Henoch and the "Assumption of Moses"), arose in
several Churches. However the prejudice created against
the deuterocanonical Jude was soon overcome, so that
the Epistle was universally accepted in the Western
Church at the very beginning of the fifth century (see CANON
OF THE NEW TESTAMENT).
In the Eastern
Church Eusebius
of Cæsarea (260-340) placed Jude among the antilegomena or
the "disputed books, which are nevertheless known and accepted
by the greater number" (Church
History II.23; Church
History III.25); he incorporated all the Catholic
Epistles in the fifty copies of the Bible which
at the command ofConstantine, he wrote for the Church
of Constantinople. St.
Athanasius (d. 387) and St.
Epiphanius (d. 403) placed Jude among
the canonical and Apostolic writings. Junilius and Paul of Nisibis in Constantinople (513)
held it as mediæ auctoritatis. However, in the sixth century
the Greek
Church everywhere considered Jude ascanonical.
The recognition of Jude in the Syriac Church is not clear.
In Western
Syria we find no trace of Jude in the fifth century. In Eastern
Syria the Epistle is wanting in the oldest Syriac version,
the Peshito, but it is accepted in thePhiloxenian (508) and Heracleon
(616) versions. Except among the Syriac
Nestorians, there is no trace of any ecclesiastical contradiction
from the beginning of the sixth century till the Council
of Trent, which defined thecanonicity of both
the proto- and deutero-canonical books of the New
Testament.
Difficulties arising from the text
The wording of verse 17 — which some critics have taken as an
evidence that the Epistle was written in the second century — does
not imply that the recipients of the Epistle had, in a period that
was past, received oral instructions from all the Apostles, nor
does it imply that Jude himself was not an Apostle. The text ton
apostolonimplies only that several of the Apostles had predicted to
the readers that such "mockers" as are described by the writer would
assail the Faith; it is not separation in time, but distance of
place, that leads Jude to refer to the scattered Apostles as a body.
Nor does he exclude himself from this body, he only declares that he was not
one of those prophesying Apostles.
The author of II Peter, who often ranks himself among the Apostles,
uses a similar expression ton apostolon humon (3:2), and certainly
does not mean to imply that he himself was not an Apostle.
Many Protestant scholars
have maintained that the false teachers denounced in
Jude are Gnostics of
the second century. But, as Bigg rightly says: "It is not really
a tenable view" (op. cit. infra). St. Jude does not give any details
about the errors denounced in
this short letter any more than does St. Peter, and there is no ground for
identifying the false teachers
with any of the Gnostic sects known
to us. There is nothing in the references made to false
doctrines that obliges us to look beyond
the Apostolic times.
The use made of apocryphal writings,
even if proved,
is not an argument against the Apostolicity of the Epistle; at
most it could only invalidate
its canonicity and inspiration. Verse 9, which
contains the reference concerning the body of Moses, was supposed by Didymus ("Enarr.
in Epist. Judæ" in P.G., XXXIX, 1811 sqq.), Clement
of Alexandria (Adumbr. in Ep. Judæ), and Origen (De
Princ., III, ii, 1), to have been taken from the "Assumption of
Moses", which is unquestionably anterior to the Epistle of Jude.
Jude may possibly have learned the story of the contest
from Jewish tradition. But, at any rate, it is evident that Jude does
not quote the "Assumption" as a written authority, and still less as
a canonical book.
As regards the prophecy of vv. 14 sq., many Catholic scholars
admit it to be a loose and abbreviated citationfrom the apocryphal Book of Henoch,
i, 1, 9, which existed a century before St. Jude wrote. But here
again St. Jude does not quote Henoch as
a canonical book. There is nothing strange,
as Plumptre remarks (op. cit. infra, 88), in Jude making use of books
not included in the Hebrew Canon of the Old
Testament, "as furnishing illustrations that gave point and force to
his counsels. The false teachers,
against whom he wrote, were characterized largely by their fondness
for Jewish fables, and the allusive references to books with which
they were familiar, were therefore of the nature of an argumentum
ad hominem. He fought them, as it were, with their own weapons." He
merely intends to remind his readers of what they know.
He does not affirm or teach theliterary origin of the apocryphal book,
such is not his intention. He simply makes use of the general knowledge it
conveys, just as the mention of the dispute between Michael and
the Devil is
but an allusion to what is assumedas being known to the readers. By no
means, therefore, does either of the passages offer any difficulty
against the canonicity of the Epistle, or against the Catholic
doctrine of inspiration.
The relation of Jude to the Second Epistle of St. Peter
The resemblance as to thought and language between Jude and II Peter, ii,
is quite sufficient to make it certainthat one of the two writers borrowed
from the other: the hypothesis that both writers borrowed from a common
document must be put aside, as having no support whatsoever. The question
remains: Which of the two Epistleswas the earlier? The priority of
II Peter, as well as the priority of Jude, has found strong advocates, and
much has been written about this intricate question. The following arguments,
however, lead to the conclusion that theEpistle of Jude was the earlier of
the two:
It is not uncommon
for St.
Peter to throw a light on the more obscure passages of
the Epistle of Jude, or to interpret the more difficult passages. At
one time he puts them in a shorter form or uses more general terms;
at another, while adducing in general the same arguments, he adds a new one or
omits one or another used in Jude. This shows that St.
Peter had probably read the Epistle of St.
Jude. Compare especially II Peter, ii, 12, with Jude, 10.
This may also
be confirmed not only by II Peter, i, 17, compared with Jude, 13
— where St.
Peter doublesJude's comparison and puts more strength into it,
whilst Jude has more similitudes — but also by comparing the style of both,
for, whereas the style of Jude is always the same, that of St.
Peter differs somewhat from his usual way of writing, and the reasons
for this change seem to be the matter he writes about and the
influence of the Epistle of St. Jude.
Finally, is more probable
that St.
Peter has embodied in his work the text
of Jude's Epistle than that Jude should have included in his
writing only a part of St. Peter's Epistle. If Jude wrote later
than Peter and
found the same state of things, why did he omit the remaining questions, e.g.
the doubts about
the parousiæ? Or why should he, in order to combat the same heretics,
give only a summary of St. Peter's Epistle, omitting entirely the
strongest arguments?
Vocabulary and style
The vocabulary of
Jude proves that the author was a Jew,
saturated with the Old
Testament, using Hebraisms, yet acquainted with the koine dialektos —
the "common dialect". Thirteen words found in Jude do not occur
elsewhere in the New
Testament. Some words of the new Christian dialect
appear in Jude as well as in the Pauline Epistles,
but literary affinity or direct quotation cannot be proved.
The style, although sometimes poetical, always evinces the severe and
authoritative tone of a man of Apostolic rank, held in high honour.
Analysis of the epistle
Exordium
Address and good wishes
(vv. 1-2), occasion and purpose of the Epistle (3-4).
First part
He inveighs against the pseudo-teachers; describes
their life and errors (5-16).
They will be severely punished, as is evident from the severe punishment of the
unbelieving Israelites in
the desert (5),
of the wicked
angels (6), and of the inhabitants of Sodom (7). He mentions
their wicked teaching and life (8), and opposes the modesty
ofMichael
the Archangel (9) to their pride (10).
He foretells for the heretics the
punishment of Cain, Balaam,
and the sons of Core, for they have imitated their errors (11-3). Enoch has
already prophesied the judgment of Godupon
them (14-6).
Second part
He exhorts the faithful (17-23). They must remember the teaching
of the Apostles, by whom they had been warned of the coming of such heretics (17-19).
They must maintain the Faith, keep themselves in the love ofGod,
and wait for life everlasting (20-21). What their behaviour should he
towards Christians that
have in any way fallen away (22-23)
Epilogue
A most beautiful doxology (24-25).
Occasion and object
Occasion
The Epistle was
occasioned by the spread of the dogmatico-moral errors amongst
the Hebrew Christians;
pseudo-doctors "are secretly entered in", who abuse Christian liberty
to give themselves over to intemperance; moreover "denying the only
sovereign Ruler, and our
Lord Jesus Christ" (4).
Object
Jude's intention was
to caution his readers, the Hebrew Christians,
against such depraved teaching, and to exhort them to keep faithfully
the teaching of the Apostles.
To whom addressed
The dedicatory address
runs as follows: tois en Theo patri hegapemenois kai Iesou Christo
teteremenois kletois(to them that are beloved in God
the Father, and preserved in Jesus
Christ, and called). Which are the kletoi, or "called",
becomes manifest from the context. They are not all the Christians of
the whole Christian world,
but those of a particular Church (vv. 3, 4, 17, 22).
Several commentators think that St. Jude's Epistle was
addressed to the same churches of Asia
Minor to which St. Peter's Epistle was written. This
opinion, according to thesecommentators, is to be held because in
both Epistles the same errors are
condemned, and also because Jude (v. 17) appears to
have known II Peter, and shows that the prophecy of
the Prince of the Apostles has been verified. But we have
already proved that
the second argument is of no value (see above I, 4); as for the first, there
are two objections:
the errors condemned
in the Epistle of St. Jude and in II Peter may have
spread in countries outside Asia
Minor;
we find in Jude several
reasons for believing that
the Epistle was addressed, not to the Gentile Christians ofAsia
Minor, but to the Hebrew Christians of
Palestine or of a neighbouring country.
Date and place of
composition
Date
It is difficult to state
the exact time at which St. Jude wrote his Epistle. But
the doctrines against which he inveighs, and the looseness of morals or
the so-called antinomismus,
seem to indicate the end of the Apostolicage.
Jude seems on the other hand to have written before A.D. 70; otherwise in vv.
5-7 he would have spoken of the destruction of Jerusalem.
In those verses St. Jude mentions the different punishments of
prevaricators, and therefore in this exhortation to Hebrew Christians he
could not have passed over in silence so dire a calamity. Moreover we
have shown that the Epistle of St. Jude was written before
II Peter, which latter was probably written A.D. 64 (65).
Therefore St. Jude must have written shortly before 64 (65).
Place of composition
Here we can only guess, but we prefer the opinion that
the Epistle was written in Palestine, and probably in Jerusalem.
Camerlynck, Achille. "Epistle of St. Jude." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton
Company, 1910. 7 Oct.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08542b.htm>.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08542b.htm
Santi Simone e Giuda Apostoli
I secolo dopo Cristo
Il primo era
soprannominato Cananeo o Zelota, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di
Giacomo.
Nei vangeli i loro nomi
figurano agli ultimi posti degli elenchi degli apostoli e le notizie che ci
vengono date su di loro sono molto scarse. Di Simone sappiamo che era nato a
Cana ed era soprannominato lo zelota, forse perché aveva militato nel gruppo antiromano
degli zeloti. Secondo la tradizione, subì un martirio particolarmente cruento.
Il suo corpo fu fatto a pezzi con una sega. Per questo è raffigurato con questo
attrezzo ed è patrono dei boscaioli e taglialegna.
L’evangelista Luca
presenta l’altro apostolo come Giuda di Giacomo. I biblisti sono oggi divisi
sul significato di questa precisazione. Alcuni traducono con fratello, altri
con figlio di Giacomo.
Matteo e Marco lo
chiamano invece Taddeo, che non designa un personaggio diverso. È, invece, un
soprannome che in aramaico significa magnanimo. Secondo san Giovanni,
nell’ultima cena proprio Giuda Taddeo chiede a Gesù: «Signore, come è accaduto
che devi manifestarti a noi e non al mondo?». Gesù non gli risponde
direttamente, ma va al cuore della chiamata e della sequela apostolica: «Se uno
mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e
prenderemo dimora presso di lui». L’unica via per la quale Dio giunge all’uomo,
anzi prende dimora presso di lui è l’amore. Non è un caso che la domanda venga
da Giuda. Il suo cuore magnanimo aveva, probabilmente, intuito la risposta del
Maestro. Come Simone, egli è venerato come martire, ma non conosciamo le
circostanze della sua morte. Secondo gli Atti degli Apostoli, però, sappiamo che
gli apostoli furono testimoni della resurrezione, e questa è la gloria maggiore
dell’apostolo e di ogni discepolo di Gesù.
Martirologio
Romano: Festa dei santi Simone e Giuda, Apostoli: il primo era
soprannominato Cananeo o “Zelota”, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di
Giacomo, nell’ultima Cena interrogò il Signore sulla sua manifestazione ed egli
gli rispose: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e
noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui».
Il 28 di ottobre la
Chiesa commemora la festa liturgica degli Apostoli:
Simone, da Luca soprannominato Zelota (Lc 6, 15; At 1, 13), forse perché aveva militato nel gruppo antiromano degli Zeloti, da Matteo e Marco è chiamato Cananeo (Mt 10, 4; Mc 3, 18).
Giuda è detto Taddeo (Mt
10, 3; Mc 3, 18) o Giuda di Giacomo (Lc 16, 16; At 1, 13). Nell’ultima
cena rivolse a Gesù la domanda: «Signore come è accaduto che devi manifestarti
a noi e non al mondo?». Gesù gli rispose che l’autentica manifestazione di Dio
è riservata a chi lo ama e osserva la sua parola (Gv 14, 22-24). Una lettera
del Nuovo Testamento porta il suo nome.
La loro festa il 28
ottobre è ricordata dal calendario geronimiano (sec. VI). In questo stesso
giorno si celebra a Roma fin dal sec. IX.
***
Il 28 di ottobre la Chiesa commemora la festa liturgica di Simone e Giuda Taddeo, due apostoli scelti da Gesù per predicare e diffondere il suo messaggio a tutti i popoli del mondo. Vengono festeggiati lo stesso giorno perché, secondo alcune fonti, nell’anno 107 sarebbero stati uccisi insieme in Persia, durante la persecuzione dei cristiani, sotto il dominio dell’imperatore romano Traiano (e Simone, alla sua morte, avrebbe avuto la bella età di 120 anni!).
Simon the Apostle. Detail of the mosaic in the Basilica of San Vitale. Ravena
Simone viene chiamato lo Zelota perché si crede facesse parte di un gruppo di fedeli alla religione ebraica chiamati Zeloti, oppositori degli invasori romani. Viene chiamato anche il Cananeo perché nativo di Cana in Galilea. Si crede che Simone, dopo la resurrezione e l’ascensione del Cristo in Cielo, abbia visitato l’Egitto, la Mesopotamia e la Persia per predicare il Vangelo, la pace e l’amore tra gli uomini e che sia stato il vescovo di Gerusalemme, dal 62 al 107, fino alla sua morte.
> San GIUDA TADDEO
L’altro apostolo, Giuda, viene chiamato anche Taddeo che in aramaico significa
“buono, magnanimo”. Giuda Taddeo non è da confondere con l’altro apostolo Giuda
l’Iscariota, colui che tradisce Gesù per trenta denari. I Vangeli narrano che
Giuda Taddeo è l’apostolo che, nell’ultima cena con il Figlio di Dio prima
della sua crocifissione, domanda al Maestro perché Gesù risorto si manifesterà
solo a loro e non al mondo intero. Gesù risponde che l’uomo è libero di amare
Dio e di osservare la sua Parola e Dio amerà l’uomo e prenderà dimora presso di
lui. La risposta di Gesù è che «Dio si manifesta a chi lo ama».
Anche Giuda Taddeo, come Simone e tutti gli altri apostoli, così come aveva
detto loro di fare il Messia, si mette in cammino senza denaro né altro
bagaglio assieme a Simone. Di villaggio in villaggio, Giuda Taddeo racconta la
vita del Messia, quello che ha visto, i miracoli da lui compiuti, le sue
parabole, i suoi insegnamenti. Gli apostoli esercitano con gioia e impegno la
missione affidata loro da Gesù: battezzano, compiono miracoli di guarigione,
cacciano la malvagità dal cuore degli uomini.
Simone lo Zelota o il
Cananeo è protettore di pescatori, muratori, fabbricanti e commercianti di
pellami. Giuda Taddeo viene invocato per i casi disperati. Alcune reliquie dei
due santi sono custodite nella Basilica di San Pietro in Vaticano.
La loro festa il 28 ottobre è ricordata dal calendario geronimiano (sec. VI).
In questo stesso giorno si celebra a Roma fin dal sec. IX.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21875
San Simone apostolo, Palermo, Martorana, XIIth
c.
Святой Апостол и священномученик Симеон. Сицилия. Марторана, Палермо,XII век
San Simone Apostolo
Cana di Galilea? – Pella
(Armenia) o Suanir (Persia), 107
Simone, da Luca
soprannominato Zelote, forse perché aveva militato nel gruppo antiromano degli
Zeloti, da Matteo e Marco è chiamato Cananeo (Mt 10, 4; Mc 3,18). Secondo la
tradizione, subì un martirio particolarmente cruento. Il suo corpo fu fatto a
pezzi con una sega. Per questo è raffigurato con questo attrezzo ed è
patrono dei boscaioli e taglialegna.
Patronato: Pescatori
Etimologia: Simone =
Dio ha esaudito, dall'ebraico
Emblema: Barca
Martirologio
Romano: Festa dei santi Simone e Giuda, Apostoli: il primo era
soprannominato Cananeo o “Zelota”, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di
Giacomo, nell’ultima Cena interrogò il Signore sulla sua manifestazione ed egli
gli rispose: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e
noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui».
Nonostante sia il più
sconosciuto degli Apostoli, nella cui lista è solo nominato all’undicesimo
posto, numerosissime opere d’arte lo raffigurano, sparse in tutta Italia ed in
Europa, a testimonianza di un culto molto diffuso nella cristianità.
Stranamente a differenza
degli altri apostoli, le notizie pervenutaci sulle sue origini, sulla sua
presenza in seno al collegio apostolico, sulla sua attività evangelizzatrice,
sulla sua morte, sono tutte incerte e sempre state controverse negli studi dei
vari esperti lungo tutti i secoli.
Quindi siamo obbligati a
considerare le varie ipotesi, mancando la certezza per una sola. Prima di tutto
Gesù scelse i suoi apostoli guardando solo al cuore degli uomini e li volle
appartenenti alle varie correnti del giudaismo di allora, dai farisei ai
discepoli di s. Giovanni Battista, dagli zeloti a personaggi diciamo
appartenenti alla gente comune, come pure un pubblicano.
Simone, per distinguerlo
da Simon Pietro, gli evangelisti Matteo e Marco gli danno il soprannome di
“Zelota” o “Cananeo”, forse l’appellativo può indicare la sua appartenenza al
partito degli Zeloti, i ‘conservatori’ delle tradizioni ebraiche e fautori
della libertà dallo straniero anche con le armi, oppure dalla città d’origine
cioè Cana di Galilea.
Molti identificano Simone
con l’omonimo cugino di Gesù, più noto come Simone fratello dell’apostolo
Giacomo il Minore, al quale secondo la tradizione riportata da Egesippo del II
secolo, sarebbe succeduto come vescovo di Gerusalemme dal 62 al 107, anno in
cui subì il martirio sotto Traiano (53-117) a Pella, dove si era rifugiato con
la sua comunità, per sfuggire alla seconda guerra giudaica.
I Bizantini lo
identificano con Natanaele di Cana e con il direttore di mensa alle nozze di
Cana; i Latini e gli Armeni lo fanno operare e morire in Armenia.
S. Fortunato vescovo di
Poitiers, dice che Simone insieme a s. Giuda Taddeo apostolo, furono sepolti in
Persia, dove secondo le storie apocrife degli Apostoli, sarebbero stati
martirizzati a Suanir.
Un monaco del IX secolo
affermava che una tomba di s. Simone esisteva a Nicopsis (Caucaso) dove era
anche una chiesa a lui dedicata, fondata dai Greci nel secolo VII.
Altri ancora affermano
che Simone visitò l’Egitto e insieme a s. Giuda Taddeo, la Mesopotamia, dove
entrambi subirono il martirio, segati in due parti, da qui il loro patrocinio
su quanti lavorano al taglio della legna, del marmo e della pietra in genere.
Ma al di là di tutte le
incertezze, Simone lo ‘Zelota’ o il ‘Cananeo’, è senz’altro un Apostolo di
Cristo e come tutti i discepoli del Signore, prese il suo bastone e percorse a
piedi regioni vicine e lontane, per portare la luce della Verità e propagare la
nuova religione fra i pagani.
Lo si può paragonare ai
tanti discepoli di Cristo, che in ogni tempo hanno lavorato e lavorano nel
silenzio e nascondimento per il trionfo del Regno di Dio, senza riconoscimenti
eclatanti e ufficiali, in piena umiltà, perseveranza e sacrificio anche cruento
della vita.
Simone comunque è sempre
rappresentato con gli altri Apostoli, nell’iconografia di Cristo e della
Vergine, quindi nelle raffigurazioni del Cenacolo e negli altri momenti comuni
degli Apostoli, la Pentecoste e la ‘Dormitio Verginis’.
Nella ‘Leggenda Aurea’ e
nel Martirologio Romano egli è accomunato all’altro apostolo s. Giuda Taddeo,
con il quale si ritiene predicò il Vangelo in Egitto e Mesopotamia e subendo
insieme il martirio secondo alcuni scrittori.
La loro festa ricorre il
28 ottobre, a Venezia è a loro dedicata la chiesa di “S. Simone Piccolo”.
Autore: Antonio
Borrelli
L’apostolo Simone è forse
il più misterioso rappresentante del gruppo dei Dodici apostoli, sempre
citato nelle liste ma con scarsissime informazioni sulla sua vita, tuttavia gli
appellativi con cui viene citato e la tradizione postuma ci consegnano una
figura affascinante che incarna passione, coerenza e concretezza nel perseguire
obiettivi e mete precise.
Il suo profilo evangelico
come appare nella lista degli apostoli
Come già prima menzionato
nonostante il nome di Simone appaia in tutte le fonti che in qualche modo ci
parlano degli Apostoli di Gesù, egli è forse il meno conosciuto dei Dodici,
nella cui lista è nominato all'undicesimo posto. Stranamente infatti, a
differenza degli altri Apostoli, le notizie pervenutaci sulle sue origini,
sulla sua presenza in seno al collegio apostolico, sulla sua attività
evangelizzatrice e sulla sua morte, sono tutte incerte e da sempre oggetto di
controversia tra i vari esperti nel corso dei secoli. Eppure di lui parlano
fonti primarie, quali i tre Vangeli sinottici e gli Atti degli Apostoli. Per
distinguerlo da Simon Pietro, il primo degli Apostoli, Marco e Matteo gli
attribuiscono l'appellativo di Cananeo, mentre Luca e gli Atti parlano di un
Simone lo Zelota. Questa doppia denominazione è all'origine di una delle più
dibattute controversie sulla vita di Simone. Per molti secoli infatti il
soprannome di Cananeo ha fatto pensare a una sua possibile nascita nella città
di Cana, quella del miracolo detto "delle Nozze di Cana". Oggi
tuttavia si tende a dare credito ad una diversa spiegazione che cerca l'origine
di quel "Cananeo" nella parola ebraica qana che indicava il movimento
ribellista degli Zeloti, che costituì per i romani del tempo un grave problema
politico e militare.
Lo zelota violento
convertito da Gesù
JB Phillips nella sua
traduzione del Nuovo Testamento in ciascuna delle quattro liste chiama Simone,
"Simone il Patriot". Il termine lo designa come membro di un
partito politico. Un "zelota" era un Ebreo patriottico disposto
a ribellarsi contro il governo romano. Il loro obiettivo era quello di
liberare la Giudea dalla schiavitù romana e guidare le legioni romane del
paese. Questa festa era stata organizzata da un rivoluzionario rabbioso,
Giuda di Galilea, circa 20 anni prima che Gesù iniziò il suo ministero
pubblico. Era diventato un movimento sotterraneo che era spietato e
violento. Il suo programma terrorista di omicidio e sabotaggio non liberò
il paese, ma portato ad atti di vendetta da parte dei funzionari romani. Forse
Simone inizialmente venne a Gesù perché ha visto in Cristo la forza del suo
gruppo necessaria per guidare con successo i romani fuori. Per molti
ebrei, il Messia non era più un Salvatore spirituale, ma un Conquistatore
terrena. Dal momento che un fanatico era un fanatico ed eventualmente
ricorso alla violenza, Simon avrebbe lasciato questo motivo, quando si arrese
tutto per seguire Gesù. Gesù predicava un messaggio di non-violenza
(Matteo 5:39, 43-44; 26:52). Simone è stato trasformato da Gesù e il suo
messaggio. Era ancora un patriota che era disposto a lavorare e
combattere, ma ora la lotta era contro le forze di Satana e il regno per il
quale ha lavorato apparteneva a Dio.
La sua attività di
evangelizzazione avvolta dalla leggenda
Dell'attività
evangelizzatrice di Simone si hanno poche tracce, la più consistente delle
quali è contenuta nella Legenda Aurea, un testo agiografico scritto nel XIII
secolo dal frate domenicano Jacopo da Varagine. La predicazione di Simone
sarebbe iniziata in Egitto, probabilmente in compagnia di Bartolomeo (lui sì,
originario della città di Cana), ma verso il 60 d.C. fece ritorno in Galilea,
dove fu forse coinvolto, dati i suoi trascorsi tra gli Zeloti, nella
repressione che seguì la seconda guerra giudaica. Secondo alcune fonti fu
proprio per sfuggire ai Romani che si spostò con i suoi seguaci in Persia, dove
si riunì ad un altro Apostolo, Giuda Taddeo (da non confondersi con
l'Iscariota), insieme al quale continuò l'opera di evangelizzazione nelle
regioni della Mesopotamia e in Persia, spingendosi anche verso l'Armenia. La
tradizione cattolica lo vuole martirizzato proprio insieme a Giuda Taddeo nella
città persiana di Suanir, mentre altri affermano che gli sopravvisse di molti
anni, finendo col subire il martirio all'età di oltre cento anni in Abcazia, sulle
sponde nord-orientali del mar Nero, dove secondo alcune fonti ortodosse sarebbe
anche sepolto. In ogni caso, il legame con Giuda Taddeo fu molto forte e nella
tradizione cattolica i due sono accomunati dalla sepoltura in San Pietro a Roma
e dalla data della celebrazione liturgica, fissata il 28 di ottobre.
Particolarmente cruente le modalità del martirio, sulle quali tutte le varie
tradizioni presentano un sostanziale accordo: Simone fu fatto a pezzi con una
sega, probabilmente dopo aver subito la crocifissione. E' per questa
ragione che viene spesso raffigurato con una sega in mano, ed è considerato
patrono e protettore di boscaioli e taglialegna.
Le reliquie e il suo
legame con San Giuda Taddeo
Le spoglie mortali di San
Simone riposano a Roma nella basilica di San Pietro in vaticano, dove
vennero deposte insieme a quelle del compagno apostolo San Giuda Taddeo, da
quel momento essi sono sempre ricordati insieme nella liturgia. A S. Pietro in
Vaticano le reliquie di Simone e Giuda Taddeo sono venerate dal 27 ottobre 1605
all’altare centrale del transetto sinistro o tribuna dei Ss. Apostoli Simone e
Giuda, che dal 1963 è stato dedicato a S. Giuseppe. Giova ricordare la
sintetica menzione del martirologio romano per il giorno 28 ottobre : “In
Persia il natale dei beati Apostoli Simone Cananeo e Taddeo detto anche
Giuda. Di essi Simone predicò il Vangelo nell’Egitto, Taddeo nella
Mesopotamia, poi, entrati insieme nella Persia, avendovi convertito a Cristo
una innumerevole moltitudine di quel popolo, compirono il martirio”. I
resti erano precedentemente posti ad un altare a loro dedicato nell’antica
basilica, che fu trasformato in cappella da Paolo III. Il capo di S.
Simone si trova tuttavia nel Museo del Duomo di Pienza.
Le diverse
interpretazioni della sua figura
Un’interpretazione che
già appare nell’antichità, nella Chiesa abissina, lo identifica invece con
Simeone figlio di Cleofa, cugino di Gesù e fratello dell’apostolo Giacomo il
Minore, al quale succedette nel 62 nella guida della Chiesa di Gerusalemme,
fino alla morte che avvenne sotto l’imperatore Traiano. Così viene
descritto il martirio da Egesippo, vissuto nel II secolo e citato da Eusebio di
Cesarea (Storia ecclesiastica, III, 32, 3. 6): «Alcuni di questi eretici
accusarono Simeone, figlio di Cleofa, di essere discendente di Davide e
cristiano; egli subì così il martirio, all’età di centoventi anni, sotto
Traiano Cesare e il consolare Attico. […] il figlio dello zio del Signore, il
suddetto Simeone figlio di Cleofa, fu denunciato dagli eretici e giudicato
anch’egli per lo stesso motivo, sotto il consolare Attico. Torturato per molti
giorni, testimoniò la sua fede in modo tale, che tutti, compreso il consolare,
si stupirono di come un uomo di centoventi anni potesse resistere tanto; e fu condannato
alla crocifissione». La menzione di Attico, cioè Tiberio Claudio Attico Erode,
legato di Giudea dal 100 al 103, pone il martirio di Simeone ai primi anni del
regno di Traiano, a Pella in Palestina, come si deduce ancora da Eusebio di
Cesarea (Storia ecclesiastica, III, 5, 3). È invece evidentemente un’altra
persona il Simone che, secondo la tradizione del Breviario Romano, predicò in
Egitto e, insieme all’apostolo Giuda Taddeo, in Mesopotamia. I due apostoli
figurano insieme anche nella notizia di san Fortunato, vescovo di Poitiers alla
fine del VI secolo, che, riprendendo l’apocrifa Passio Simonis et Iudae,
indica per entrambi il martirio comune (uccisi a bastonate) verso l’anno 70 a
opera di pagani in Persia, nella città di Suanir (probabilmente nella
Colchide); e la loro sepoltura sarebbe stata in Babilonia. Altre tradizioni
nominano per il martirio le vicine regioni dell’Armenia e dell’Iberia
caucasica; mentre una tarda tradizione orientale (affermata dal monaco Epifane,
IX secolo) conosce una tomba di Simone a Nicopsis, nel Caucaso
occidentale. Insomma, l’area geografica indicata dalle diverse tradizioni
sembra essere comunque abbastanza circoscritta.
Autore: Don Luca
Roveda
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21850
José de Ribera, Saint Jude Thaddée, vers
1609-1610, huile sur toile, 111,2 x 88,6, Musée des
Beaux-Arts de Rennes
San Giuda Taddeo Apostolo
sec. I
Il santo che si festeggia
oggi assieme a Simone «il cananeo», pur appartenendo al gruppo dei 12 apostoli,
non va confuso con l'omonimo apostolo traditore di Gesù, l'Iscariota. Si tratta
infatti di Giuda fratello di Giacomo, detto Taddeo, che significa «magnanimo».
Un nome ben conosciuto dalla tradizione ebraica quello di Giuda: era stato,
infatti, di uno dei figli di Giacobbe e dalla tribù di Giuda sarebbe uscita la
stirpe dello stesso Messia. Inoltre, nel secondo secolo avanti Cristo, Giuda
Maccabeo era stato un eroe della rivolta giudaica contro Antioco IV. Secondo il
racconto dell'evangelista Giovanni al capitolo 14 durante l'ultima cena Giuda
Taddeo domanda a Gesù: «Signore, come è accaduto che devi manifestarti a noi e
non al mondo?». «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà
e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui», è la risposta di Gesù.
Dopo l'Ascensione, anche Giuda Taddeo, secondo la tradizione, andò a portare
nel mondo l'annuncio di Cristo. Secondo qualcuno, egli avrebbe evangelizzato la
Mesopotamia; secondo altri la Libia. Forse anch'egli è morto martire e
sarebbe stato sepolto in Persia. (Avvenire)
Patronato: Casi
disperati
Etimologia: Giuda =
zelatore di Dio, lodata, dall'ebraico
Emblema: Barca,
Bastone, Lancia
Martirologio
Romano: Festa dei santi Simone e Giuda, Apostoli: il primo era
soprannominato Cananeo o “Zelota”, e l’altro, chiamato anche Taddeo, figlio di
Giacomo, nell’ultima Cena interrogò il Signore sulla sua manifestazione ed egli
gli rispose: «Se uno mi ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e
noi verremo a lui e prenderemo dimora presso di lui».
Il suo legame con Gesù
Giuda Taddeo è nato a
Cana di Galilea, in Palestina, figlio di Alfeo (o Cleofa) e Maria Cleofa.
Suo padre Alfeo era
fratello di San Giuseppe e sua madre cugina di Maria Santissima. Perciò Giuda
Taddeo era cugino di Gesù, sia da parte di padre che da parte di madre. Alfeo
(Cleofa) era uno dei discepoli a cui Gesù apparve nel cammino di Emmaus il
giorno della risurrezione. Maria Cleofa era una delle pie donne che avevano
seguito Gesù fin dalla Galilea e che rimasero ai piedi della croce, nel
Calvario, insieme a Maria Santissima.
Giuda Taddeo aveva
quattro fratelli: Giacomo, Giuseppe, Simone e Maria Salome. Uno di essi,
Giacomo, fu anche lui chiamato da Gesù per essere apostolo. Il rapporto della
famiglia di San Giuda Taddeo con Nostro Signore Gesù Cristo stesso, da ciò che
è possibile percepire dalle Sacre Scritture, è il seguente.
Tra i fratelli, Giacomo
fu uno dei dodici apostoli e divenne il primo vescovo di Gerusalemme. Di
Giuseppe si sa che era conosciuto come il Giusto. Simone, un altro
fratello di San Giuda, fu il secondo vescovo di Gerusalemme, successore di
Giacomo.
Maria Salome, l'unica
sorella, era madre degli apostoli San Giacomo Maggiore e San Giovanni
Evangelista. Egli era chiamato Giacomo Minore per distinguersi da un altro
apostolo, San Giacomo, che essendo più grande veniva chiamato Maggiore.
Si suppone che vi sia
stata molta convivenza tra San Giuda Taddeo, suo cugino Gesù e i suoi zii Maria
e Giuseppe. Fu certamente questa fraterna convivenza, oltre alla parentela
molto prossima, che portò San Marco (Mc 6, 3) a citare San Giuda Taddeo e i
suoi fratelli come "fratelli" di Gesù.
Citazioni nella Bibbia
La Bibbia parla poco di
San Giuda Taddeo. Essa racconta tuttavia, un fatto molto importante: egli fu
scelto da Gesù per essere uno dei suoi apostoli.
Quando i vangeli nominano
i dodici discepoli scelti, appaiono sempre i nomi Giuda o Taddeo nell'elenco
degli apostoli.
Il nome di Giuda compare
anche negli Atti degli Apostoli (At 1,13). Oltre a queste citazioni, suo nipote
San Giovanni Evangelista (Gio 14, 22) lo cita tra coloro del collegio
apostolico che erano presenti alla Santa Cena, il giovedì santo.
Fu in quell'occasione
che, quando Gesù parlava agli apostoli delle meraviglie dell'amore del Padre e
assicurava loro una speciale manifestazione di sé stesso, San Giuda Taddeo non
si contenne e chiese: "Signore, come è accaduto che devi manifestarti a
noi e non al mondo?" E fu allora che Gesú gli rispose affermando che ci
sarebbero state manifestazioni di Lui a tutti coloro che avrebbero custodito la
Sua parola e che sarebbero rimasti fedeli al suo amore.
In questo fatto
dell'Ultima Cena, San Giuda Taddeo dimostra la sua generosa compassione verso
tutti gli uomini.
La vita di San Giuda
Taddeo
Dopo che gli Apostoli
ricevettero lo Spirito Santo, nel Cenacolo a Gerusalemme, la Chiesa di Dio si
espanse, ed ebbe inizio l'evangelizzazione dei popoli.
San Giuda Taddeo iniziò
la sua predicazione in Galilea. Dopo partì per Samaria e verso altre
popolazioni giudaiche. Egli prese parte al primo Concilio di Gerusalemme,
che avvenne nel 50.
Più tardi evangelizzò la
Siria, l'Armenia e la Mesopotamia (attuale Iran), dove guadagnò la compagnia di
un altro apostolo, Simone lo "zelota", che già evangelizzava
l'Egitto.
La predicazione e la
testimonianza di San Giuda Taddeo si realizzò in modo energico e vigoroso. Egli
attrasse e conquistò i pagani di altre religioni, che così si convertirono in
gran numero al cristianesimo.
La sua adesione a Nostro
Signore Gesù Cristo era completa e incondizionale. Di ciò egli diede
testimonianza con la donazione della propria vita. Questo glorioso Apostolo di
Gesù dedicò la sua vita all'evangelizzazione. Fu instancabile in questo
compito, predicando il Vangelo e convertendo molte anime. I pagani, a cui ciò
non piaceva , iniziarono a istigare il popolo contro di lui.
San Giuda Taddeo e San
Simone furono arrestati e portati al tempio del sole. Lì si rifiutarono di
rinnegare Gesù Cristo e di prestare culto alla dea Diana.
Fu in quell'occasione che
San Giuda disse al popolo: "Affinché veniate a conoscenza che questi idoli
che voi adorate sono falsi, da essi usciranno i demoni che li romperanno". In
quello stesso istante due demoni ripugnanti distrussero tutto il tempio e
sparirono. Indegnato, il popolo, incitato dai sacerdoti pagani, si scagliò
contro gli apostoli furiosamente.
San Giuda Taddeo fu
trucidato da sacerdoti pagani in maniera crudele, violenta e disumana.
San Giuda Taddeo,
apostolo e martire, è rappresentato nelle sue immagini mentre tiene in mano un
libro che simbolizza la parola di Dio che egli annunciò, e un'alabarda, una
specie di lancia che fu lo strumento utilizzato nel suo martirio.
Le sue reliquie
attualmente sono venerate nella Basilica di San Pietro, a Roma. La sua festa
liturgica è celebrata il 28 ottobre, probabile data del suo martirio avvenuto
nel 70 d.c.
In Brasile, la devozione
a San Giuda Taddeo è relativamente recente. Essa sorse all'inizio del XX
secolo, raggiungendo presto una grande popolarità. Egli è invocato come il
santo dei disperati e degli afflitti, il santo delle cause senza soluzione,
delle cause perse.
Lettera di San Giuda
Taddeo
Secondo la tradizione
ecclesiastica, San Giuda Taddeo è ritenuto l'autore della lettera canonica che
porta il suo nome. Tutto indica che questa lettera fu indirizzata agli ebrei
cristiani della Palestina, poco dopo la distruzione della città di Gerusalemme,
quando la maggior parte degli Apostoli erano già morti. Il breve scritto di San
Giuda Taddeo è un severo avvertimento contro i falsi maestri, ed un invito a
mantenere la purezza della fede.
Si capisce che "La
lettera di San Giuda" fu scritta da un uomo appassionato e preoccupato con
la purezza della fede e con la buona reputazione del popolo cristiano. L'autore
afferma di aver voluto scrivere una lettera diversa, ma avendo sentito i punti
di vista errati di falsi professori della comunità cristiana, scrisse
urgentemente questa lettera per avvertire la Chiesa ad essere cauta nel loro
riguardo.
Autore: Araldi del
Vangelo
Fonte: www.it.arautos.org
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21900
Francesco Moratti, Saint Simon, Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome)
Lorenzo Ottoni. Saint Thaddée (Jude), Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome)
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Simone il Cananeo e Giuda
Taddeo
Cari fratelli e sorelle,
oggi prendiamo in
considerazione due dei dodici Apostoli: Simone il Cananeo e Giuda Taddeo (da
non confondere con Giuda Iscariota). Li consideriamo insieme, non solo perché
nelle liste dei Dodici sono sempre riportati l'uno accanto all'altro (cfr Mt 10,4; Mc 3,18; Lc 6,15; At 1,13),
ma anche perché le notizie che li riguardano non sono molte, a parte il fatto
che il Canone neotestamentario conserva una lettera attribuita a Giuda Taddeo.
Simone riceve un epiteto
che varia nelle quattro liste: mentre Matteo e Marco lo qualificano “cananeo”,
Luca invece lo definisce “zelota”. In realtà, le due qualifiche si equivalgono,
poiché significano la stessa cosa: nella lingua ebraica, infatti, il
verbo qanà’ significa “essere geloso, appassionato” e può essere
detto sia di Dio, in quanto è geloso del popolo da lui scelto (cfr Es 20,5),
sia di uomini che ardono di zelo nel servire il Dio unico con piena dedizione,
come Elia (cfr 1 Re 19,10). E’ ben possibile, dunque, che questo
Simone, se non appartenne propriamente al movimento nazionalista degli Zeloti,
fosse almeno caratterizzato da un ardente zelo per l’identità giudaica, quindi
per Dio, per il suo popolo e per la Legge divina. Se le cose stanno così,
Simone si pone agli antipodi di Matteo, che al contrario, in quanto pubblicano,
proveniva da un’attività considerata del tutto impura. Segno evidente che Gesù
chiama i suoi discepoli e collaboratori dagli strati sociali e religiosi più
diversi, senza alcuna preclusione. A Lui interessano le persone, non le
categorie sociali o le etichette! E la cosa bella è che nel gruppo dei suoi
seguaci, tutti, benché diversi, coesistevano insieme, superando le immaginabili
difficoltà: era Gesù stesso, infatti, il motivo di coesione, nel quale tutti si
ritrovavano uniti. Questo costituisce chiaramente una lezione per noi, spesso
inclini a sottolineare le differenze e magari le contrapposizioni, dimenticando
che in Gesù Cristo ci è data la forza per comporre le nostre conflittualità.
Teniamo anche presente che il gruppo dei Dodici è la prefigurazione della
Chiesa, nella quale devono avere spazio tutti i carismi, i popoli, le razze,
tutte le qualità umane, che trovano la loro composizione e la loro unità nella
comunione con Gesù.
Per quanto riguarda poi
Giuda Taddeo, egli è così denominato dalla tradizione, unendo insieme due nomi
diversi: infatti, mentre Matteo e Marco lo chiamano semplicemente “Taddeo” (Mt 10,3; Mc 3,18),
Luca lo chiama “Giuda di Giacomo” (Lc 6,16; At 1,13). Il
soprannome Taddeo è di derivazione incerta e viene spiegato o come proveniente
dall’aramaico taddà’, che vuol dire “petto” e quindi significherebbe
“magnanimo”, oppure come abbreviazione di un nome greco come “Teodòro,
Teòdoto”. Di lui si tramandano poche cose. Solo Giovanni segnala una sua
richiesta fatta a Gesù durante l'Ultima Cena. Dice Taddeo al Signore: «Signore,
come è accaduto che devi manifestarti a noi e non al mondo?»”. E’ una questione
di grande attualità, che anche noi poniamo al Signore: perché il Risorto non si
è manifestato in tutta la sua gloria ai suoi avversari per mostrare che il
vincitore è Dio? Perché si è manifestato solo ai suoi Discepoli? La risposta di
Gesù è misteriosa e profonda. Il Signore dice: “Se uno mi ama osserverà la mia
parola, e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso
di lui” (Gv 14,22-23). Questo vuol dire che il Risorto dev’essere visto,
percepito anche con il cuore, in modo che Dio possa prendere dimora in noi. Il
Signore non appare come una cosa. Egli vuole entrare nella nostra vita e perciò
la sua manifestazione è una manifestazione che implica e presuppone il cuore
aperto. Solo così vediamo il Risorto.
A Giuda Taddeo è
stata attribuita la paternità di una delle Lettere del Nuovo Testamento che
vengono dette 'cattoliche' in quanto indirizzate non ad una determinata Chiesa
locale, ma ad una cerchia molto ampia di destinatari. Essa infatti è diretta
“agli eletti che vivono nell'amore di Dio Padre e sono stati preservati per
Gesù Cristo” (v. 1). Preoccupazione centrale di questo scritto è di mettere in
guardia i cristiani da tutti coloro che prendono pretesto dalla grazia di Dio
per scusare la propria dissolutezza e per traviare altri fratelli con
insegnamenti inaccettabili, introducendo divisioni all'interno della Chiesa
“sotto la spinta dei loro sogni” (v. 8), così definisce Giuda queste loro
dottrine e idee speciali. Egli li paragona addirittura agli angeli decaduti, e
con termini forti dice che “si sono incamminati per la strada di Caino” (v
.11). Inoltre li bolla senza reticenze “come nuvole senza pioggia portate via
dai venti o alberi di fine stagione senza frutti, due volte morti, sradicati;
come onde selvagge del mare, che schiumano le loro brutture; come astri
erranti, ai quali è riservata la caligine della tenebra in eterno” (vv. 12-13).
Oggi noi non siamo forse
più abituati a usare un linguaggio così polemico, che tuttavia ci dice una cosa
importante. In mezzo a tutte le tentazioni che ci sono, con tutte le correnti
della vita moderna, dobbiamo conservare l’identità della nostra fede. Certo, la
via dell'indulgenza e del dialogo, che il Concilio Vaticano II ha felicemente
intrapreso, va sicuramente proseguita con ferma costanza. Ma questa via del
dialogo, così necessaria, non deve far dimenticare il dovere di ripensare e di
evidenziare sempre con altrettanta forza le linee maestre e irrinunciabili
della nostra identità cristiana. D'altra parte, occorre avere ben presente che
questa nostra identità richiede forza, chiarezza e coraggio davanti alle
contraddizioni del mondo in cui viviamo. Perciò il testo epistolare continua
così: “Ma voi, carissimi – parla a tutti noi -, costruite il vostro edificio
spirituale sopra la vostra santissima fede, pregate mediante lo Spirito Santo,
conservatevi nell'amore di Dio, attendendo la misericordia del Signore nostro Gesù
Cristo per la vita eterna; convincete quelli che sono vacillanti...” (vv.
20-22). La Lettera si conclude con queste bellissime parole: “A colui che può
preservarvi da ogni caduta e farvi comparire davanti alla sua gloria senza
difetti e nella letizia, all'unico Dio, nostro salvatore, per mezzo di Gesù
Cristo nostro Signore: gloria, maestà, forza e potenza prima di ogni tempo, ora
e sempre. Amen” (vv. 24-25).
Si vede bene che l'autore
di queste righe vive in pienezza la propria fede, alla quale appartengono
realtà grandi come l'integrità morale e la gioia, la fiducia e infine la lode,
essendo il tutto motivato soltanto dalla bontà del nostro unico Dio e dalla
misericordia del nostro Signore Gesù Cristo. Perciò, tanto Simone il Cananeo
quanto Giuda Taddeo ci aiutino a riscoprire sempre di nuovo e a vivere
instancabilmente la bellezza della fede cristiana, sapendone dare testimonianza
forte e insieme serena.
Saluti:
Je suis heureux de vous
accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les Sœurs de
Jésus-Marie et les servants de messe de la Haute-Ajoie, en Suisse. En vous
mettant à la suite des Apôtres, soyez attentifs à redécouvrir et à vivre
toujours plus intensément la beauté de la foi chrétienne et à en donner un
témoignage fort et serein. Que Dieu vous bénisse !
Dear Brothers and Sisters,
I offer a warm welcome to all the English-speaking groups, pilgrims and
visitors present at today’s audience, especially the Missionary Sisters of the
Immaculate. I pray that your stay in Rome will renew your faith and that
the Lord will keep you strong in your Christian identity, following the example
of the Apostles Simon and Jude. May God bless you all!
Mit Freude grüße ich die
vielen Pilger und Besucher deutscher Sprache. Unter ihnen heiße ich besonders
die neugeweihten Priester und Diakone des Collegium Germanicum mit
ihren Gästen willkommen. Einen herzlichen Gruß richte ich an die Pilger des
Erzbistums Köln unter der Leitung von Joachim Kardinal Meisner anläßlich der
Segnung der Edith-Stein-Statue am Petersdom, sowie an die Romwallfahrer aus den
Diözesen Basel und Münster. Gerne begrüße ich auch die Offiziere aus Österreich
und die großen Gruppen der Bischöflichen Schulen in Koblenz und Osnabrück sowie
alle anderen Jugendgruppen. Ich freue mich, daß ihr da seid; herzlichen Dank! –
Schauen wir auf die Apostel Simon und Judas Thaddäus. Sie mögen uns helfen, die
Schönheit des Glaubens stets neu zu entdecken und in unserem eigenen Leben
Gestalt werden zu lassen. Euch allen erbitte ich Gottes Segen für euren
weiteren Weg.
Saludo a los peregrinos
de España y Latinoamérica, especialmente a las Hijas de Cristo Rey y de María
Auxiliadora. Que los apóstoles Simón Cananeo y Judas Tadeo nos ayuden a vivir
en profunda comunión con Jesús y entre nosotros, y a redescubrir la belleza de
la fe cristiana, sabiendo dar testimonio fuerte y sereno de ella.
Saúdo com especial afeto
os peregrinos de língua portuguesa, especialmente o grupo de portugueses da
Paróquia de Queluz e os numerosos visitantes brasileiros de Curitiba e de
Cordeirópolis. Sejam bem-vindos. A vossa passagem por Roma seja abençoada por
Deus e por Maria Santíssima, Rainha do Santíssimo Rosário. Com a minha Bênção
Apostólica.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam obecnych tu
Polaków. Pan Jezus powiedział do Judy: „Jeśli Mnie kto miłuje, będzie zachowywał
moją naukę, a Ojciec mój umiłuje go, i przyjdziemy do niego, i będziemy u niego
przebywać” (J 14, 23). Nawiedzenie grobów Apostołów niech napełnia was miłością
Chrystusa, za którą oni oddali życie. Niech Bóg wam błogosławi.
Traduzione italiana del
saluto in lingua polacca:
Saluto i polacchi qui
presenti. Il Signore Gesù ha detto a Giuda: “Se uno mi ama osserverà mia
parola, e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e prenderemo dimora presso
di lui” (Gv 14, 23). La visita alle tombe degli Apostoli vi colmi dell’amore di
Cristo, per il quale loro hanno dato la vita. Dio vi benedica.
Saluto in lingua croata:
Od srca pozdravljam sve
hrvatske hodočasnike, osobito vjernike župe svetoga Antuna iz Zagreba,
djelatnike Hrvatske Turističke Zajednice te skupinu iz Vinkovaca. Ispunjeni
Božjim mirom i ljubavlju, budite radost svima onima koje susrećete na putu
života. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana del
saluto in lingua croata:
Saluto di cuore i
pellegrini croati, particolarmente i fedeli della parrocchia di Sant’Antonio di
Zagabria, i dipendenti dell’Ente Nazionale Croato per il Turismo e il gruppo di
Vinkovci. Ricolmati di pace e di amore di Dio, siate la gioia per tutti coloro
che incontrate sulla via della vita. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua lituana:
Sveikinu širdingai
piligrimus lietuvius! Savo džiaugsmu ir tikėjimo galia būkite Kristaus liudytojai.
Visus Jus telaimina Viešpats! Garbė Jėzui Kristui!
Traduzione italiana del
saluto in lingua lituana:
Saluto cordialmente i
pellegrini lituani! Siate testimoni di Cristo con la vostra gioia e con la
forza della fede. Il Signore vi benedica tutti! Sia lodato Gesù Cristo!
***
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto i
partecipanti al pellegrinaggio promosso dalle Suore di Nostra Signora del
Carmelo e dalla Diocesi di Fiesole in occasione della
beatificazione di Madre Maria Teresa Scrilli. Li esorto tutti, sull'esempio
della nuova Beata, a proseguire nell'impegno di adesione a Cristo e di
testimonianza evangelica. Saluto poi i Volontari alpini della Provincia di
Trento e i fedeli della parrocchia di San Tammaro in Grumo
Nevano, ed auspico che questo incontro susciti in ciascuno un rinnovato slancio
apostolico.
Infine mi rivolgo
ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Oggi la
liturgia ricorda il beato Giovanni XXIII, venerato mio predecessore, che servì
con esemplare dedizione Cristo e la Chiesa, adoperandosi con costante
sollecitudine per la salvezza delle anime. La sua protezione sostenga voi,
cari giovani, nello sforzo di quotidiana fedeltà a Cristo; incoraggi voi,
cari ammalati, a non perdere la fiducia nell’ora della prova e della
sofferenza; aiuti voi, cari sposi novelli, a fare della vostra famiglia
una scuola di crescita nell’amore di Dio e dei fratelli.
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Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
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