mardi 23 octobre 2012

Le TRÈS SAINT RÉDEMPTEUR / Saint JEAN-PAUL II, REDEMPTOR HOMINIS


Christ Pantocrator, peinture à l’encaustique, 84.5 x 44.4, Vie siècle, monastère Sainte-catherine du Sinaï

The Christ Pantocrator of St. Catherine's Monastery at Sinai, a 6th-century encaustic icon.


Le Très Saint Rédempteur

Cette fête rappelle le touchant mystère de la Rédemption, c'est-à-dire du rachat de nos âmes perdues et défigurées par le péché, mais restituées dans la ressemblance et l'amitié divine grâce à la substitution que le Verbe éternel a voulu faire de Lui-même comme victime d'expiation. En décrétant l'Incarnation opérée par la vertu de l'Esprit-Saint, Dieu le Père a agréé l'holocauste parfait de Son divin Fils, Lui permettant de venir souffrir comme homme, à notre place. Dieu en effet, a tant aimé le monde qu'Il lui a donné Son Fils unique afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas, mais aient la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé Son Fils dans le monde, pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui, (Jean 3, 16-17) car C'est en Lui, par Son sang, que nous trouvons la rédemption, la rémission de nos fautes. (Eph. 1, 7 et Col. 1, 14)

L'Homme-Dieu nous a rachetés en nous tirant d'un double abîme. Le premier fut creusé par le péché d'Adam, qui nous avait ravi tous nos droits au Ciel. Le second, plus affreux et plus profond, est creusé par nos fautes personnelles. Mais la miséricorde divine s'est avérée plus grande que notre malice et notre perfidie car, par Ses souffrances et par Sa mort, le Sauveur nous a réintégrés dans nos droits au paradis et à la possession éternelle de Dieu. Tant que nous commettons le péché, Son sang est toujours prêt à nous purifier et à nous racheter, de sorte que nous trouvons plus en Jésus Rédempteur que nous n'avions perdu en Adam. La grâce nous apporte plus de biens que le péché ne nous a causé de maux. L'Église a donc bien raison de s'écrier en parlant du péché de notre premier père: "O heureuse faute, laquelle nous a valu un Rédempteur qui obtient grâce pour toutes nos fautes!"

Par Sa Rédemption, le Fils de Dieu ne nous mérite pas seulement le pardon de nos fautes, mais Il nous mérite aussi toutes les grâces qui font les saints, comme les bonnes pensées, les pieux désirs, les grâces des sacrements et de tous les moyens de salut largement dispensés par la sainte Église. Notre Rédempteur aurait pu nous racheter et nous procurer tous ces biens par un seul de Ses soupirs, mais Il a voulu subir tous les opprobres et toutes les douleurs, Il a voulu donner tout Son sang et renouveler Son sacrifice tous les jours sur tous les autels du monde, cela, afin de nous témoigner plus d'amour et pour ôter tout prétexte à notre lâcheté.

De même que Moïse a élevé le serpent au désert, ainsi faut-il que le Fils de l'Homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle. (Jean 3, 14-15) Comme ceux qui regardaient le serpent d'airain ne mouraient pas de la morsure des serpents, mais en était guéris, ceux qui considèrent le Crucifié par la foi sont guéris des blessures du péché. Voilà en quoi la figure diffère de la réalité. "Jésus-Christ, explique saint Augustin, est descendu du ciel et Il est mort, et par Sa mort elle-même, Il nous a délivrés de la mort."

Le titre de Rédempteur proclame bien haut combien nous devons aimer Dieu le Père, Lui qui, dans Son ineffable charité a daigné livrer Son Fils bien-aimé pour racheter de pauvres esclaves. Après un dévouement si divin, pourrions-nous hésiter à Lui sacrifier tous nos biens, notre corps, notre esprit, notre coeur, enfin, tout notre être? Comment ne pas aimer le Fils de Dieu qui a bien voulu Se livrer à la mort ignominieuse de la croix pour nous sauver, nous, Ses ennemis. Si nous nous devons tout entiers à Lui comme créatures, que ne Lui devons-nous pas comme rachetés! Il ne Lui a coûté qu'une parole pour créer l'univers, mais que de courses, que de travaux, que de sueurs, que de fatigues, que d'humiliations, que de supplices pour nous racheter!... Ne rendons pas Ses souffrances et Sa mort inutiles, mais soyons dociles à Ses commandements, travaillons sans relâche à notre salut et à celui du cher prochain.

Résumé O.D.M.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/le_tres_saint_redempteur.html

Attribué à Maître du Bigallo (fl. 1225–1265), Crucifix du Maestro del Bigallo, 1re moitié de XIIIe siècle, tempera sur bois, 160  x 110, palais Barberini,  Romehttps://www.barberinic
Maestro del Bigalloattribuito(att. Firenze 1225-1265), Croce dipinta, sec. XIII (1250 ca.), [ "tempera su tavola" ], altezza x larghezza cm 160 x 110, Inventario n. 4163. Palazzo Barberini / piano terra / Sala 2 - Le croci istoriate


LETTRE ENCYCLIQUE
REDEMPTOR HOMINIS
DU SOUVERAIN PONTIFE
JEAN-PAUL II
ADRESSÉE
À SES FRÈRES DANS L'ÉPISCOPAT
AUX PRÊTRES
AUX FAMILLES RELIGIEUSES
À SES FILS ET FILLES DANS L'ÉGLISE
ET À TOUS LES HOMMES
DE BONNE VOLONTÉ
AU DÉBUT
DE SON MINISTÈRE PONTIFICAL

Bénédiction

Vénérables Frères, chers Fils,
salut et Bénédiction Apostolique!

I. HERITAGE

1. Au terme du deuxième millénaire

LE RÉDEMPTEUR DE L'HOMME, Jésus-Christ, est le centre du cosmos et de l'histoire. Vers Lui se tournent ma pensée et mon cœur en cette heure solennelle que l'Eglise et toute la famille de l'humanité contemporaine sont en train de vivre. En effet, le moment où, après mon très cher prédécesseur Jean-Paul Ier, Dieu m'a confié, dans son dessein mystérieux, le service universel lié au Siège de Pierre à Rome, est déjà bien proche de l'an 2000. Il est difficile de dire dès maintenant comment cette année-là marquera le déroulement de l'histoire humaine, et ce qu'elle sera pour chaque peuple, nation, pays et continent, bien que l'on essaie dès maintenant de prévoir certains événements. Pour l'Eglise, pour le peuple de Dieu qui s'est étendu, de façon inégale il est vrai, jusqu'aux extrémités de la terre, cette année-là sera une année de grand jubilé. Nous sommes désormais assez proches de cette date qui _ même en respectant toutes les corrections que requiert l'exactitude chronologique _ nous remettra en mémoire et renouvellera d'une manière particulière la conscience de la vérité centrale de la foi, exprimée par saint Jean au début de son Evangile: «Le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi nous» 1, et ailleurs encore: «Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle» 2.

Nous sommes nous aussi, d'une certaine façon, dans le temps d'un nouvel Avent, dans un temps d'attente. «Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils...» 3, par le Fils-Verbe, qui s'est fait homme et est né de la Vierge Marie. Dans l'acte même de cette Rédemption, l'histoire de l'homme a atteint son sommet dans le dessein d'amour de Dieu. Dieu est entré dans l'histoire de l'humanité et, comme homme, il est devenu son sujet, l'un des milliards tout en étant Unique. Par l'Incarnation, Dieu a donné à la vie humaine la dimension qu'il voulait donner à l'homme dès son premier instant, et il l'a donnée d'une manière définitive, de la façon dont Lui seul est capable, selon son amour éternel et sa miséricorde, avec toute la liberté divine; il l'a donnée aussi avec cette munificence qui, devant le péché originel et toute l'histoire des péchés de l'humanité, devant les erreurs de l'intelligence, de la volonté et du coeur de l'homme, nous permet de répéter avec admiration les paroles de la liturgie: «Heureuse faute qui nous valut un tel et un si grand Rédempteur!» 4.

2. Les premières paroles du nouveau Pontificat

C'est vers le Christ Rédempteur que j'ai élevé mes sentiments et mes pensées le 16 octobre de l'année dernière lorsque, après l'élection canonique, me fut adressée la demande: «Acceptez-vous?». J'ai alors répondu: «Obéissant, dans la foi, au Christ, mon Seigneur, mettant ma confiance en la Mère du Christ et de l'Eglise, et malgré les difficultés si grandes, j'accepte». Cette réponse, je veux la faire connaître publiquement à tous sans aucune exception, montrant ainsi que le ministère, qui est devenu mon devoir spécifique en ce Siège de l'Apôtre Pierre quand j'ai accepté mon élection comme Evêque de Rome et Successeur de cet Apôtre, est lié à la vérité première et fondamentale de l'Incarnation rappelée ci-dessus.

J'ai voulu porter les noms mêmes qu'avait choisis mon très aimé prédécesseur Jean-Paul Ier. Déjà en effet, le 26 août 1978, lorsqu'il déclara au Sacré Collège qu'il voulait s'appeler Jean-Paul _ un tel double nom était sans précédent dans l'histoire de la papauté _, j'avais vu là un appel éloquent de la grâce sur le nouveau pontificat. Ce pontificat n'ayant duré qu'à peine trente-trois jours, il m'appartient non seulement de le continuer, mais, d'une certaine manière, de le reprendre au même point de départ. Voilà ce que confirme justement le choix que j'ai fait de ces deux noms. En agissant ainsi, suivant l'exemple de mon vénéré prédécesseur, je désire comme lui exprimer mon amour pour l'héritage singulier laissé à l'Eglise par les Pontifes Jean XXIII et Paul VI, et aussi ma disponibilité personnelle à le faire fructifier avec l'aide de Dieu.

Par ces deux noms et ces deux pontificats, je me rattache à toute la tradition du Siège apostolique, avec mes prédécesseurs du XXe siècle et des siècles antérieurs, me reliant toujours plus, à travers les âges et jusqu'aux temps les plus lointains, à cette dimension de la mission et du ministère qui confère au Siège de Pierre une place tout à fait particulière dans l'Eglise. Jean XXIII et Paul VI constituent une étape à laquelle je désire me référer directement comme à un seuil à partir duquel je veux, en compagnie de Jean Paul Ier pour ainsi dire, continuer à marcher vers l'avenir, me laissant guider, avec une confiance sans borne, par l'obéissance à l'Esprit que le Christ a promis et envoyé à son Eglise. Il disait en effet aux Apôtres, la veille de sa Passion: «Il vaut mieux pour vous que je parte; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous; mais si je pars, je vous l'enverrai» 5. «Quand viendra le Paraclet, que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité, qui provient du Père, il me rendra témoignage. Et vous aussi, vous témoignerez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement» 6. «Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira vers la vérité tout entière; car il ne parlera pas de lui-même; mais tout ce qu'il entendra, il le dira, et il vous annoncera les choses à venir» 7.

3. Confiance en l'Esprit de Vérité et d'Amour

Avec une pleine confiance en l'Esprit de Vérité, j'entre donc dans le riche héritage des récents pontificats. Cet héritage est fortement enraciné dans la conscience de l'Eglise, d'une manière tout à fait nouvelle et inconnue jusqu'à maintenant, grâce au Concile Vatican II, convoqué et commencé par Jean XXIII puis conclu d'une manière heureuse et mis en pratique avec persévérance par Paul VI, dont j'ai pu observer de près l'activité. J'ai toujours admiré sa profonde sagesse et son courage, comme aussi sa constance et sa patience au cours de la difficile période postconciliaire de son pontificat. Comme timonier de l'Eglise, barque de Pierre, il savait conserver un calme et un équilibre providentiels jusque dans les moments les plus critiques, alors que l'Eglise semblait secouée de l'intérieur, et il gardait toujours une espérance inébranlable en sa cohésion. Car ce que l'Esprit a dit à l'Eglise en notre temps par le récent Concile, ce que, dans cette Eglise, il dit à toutes les Eglises 8 ne peut – malgré les inquiétudes momentanées – servir à rien d'autre qu'à une cohésion encore plus mûrie de l'ensemble du Peuple de Dieu, conscient de sa mission de salut.

De cette conscience contemporaine de l'Eglise, Paul VI fit le premier thème de son encyclique fondamentale, qui commence par les mots Ecclesiam suam: qu'il me soit permis de me référer avant tout à cette encyclique et de me relier à elle dans ce premier document, pour ainsi dire inaugural, du présent pontificat. A la lumière et avec le soutien de l'Esprit Saint, l'Eglise a une conscience toujours plus approfondie de son mystère divin, de sa mission humaine, et même de ses faiblesses humaines: c'est cette conscience qui est et doit rester la première source de l'amour de cette Eglise, de même que l'amour, à son tour, contribue à consolider et à approfondir cette conscience. Paul VI nous a laissé le témoignage d'un sens extrêmement aigu de l'Eglise. A travers les multiples composantes, souvent tourmentées, de son pontificat, il nous a enseigné un amour intrépide envers l'Eglise, qui est, comme le dit le Concile, «le sacrement, c'est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain» 9.

4. Référence à la première Encyclique de Paul VI

Pour cette raison même, la conscience de l'Eglise doit aller de pair avec une ouverture universelle, afin que tous puissent trouver en elle «l'insondable richesse du Christ» 10 dont parle l'Apôtre des nations. Cette ouverture, jointe d'une manière organique à la conscience de sa propre nature, à la certitude de sa vérité au sujet de laquelle le Christ disait: «La parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé» 11, détermine le dynamisme apostolique, c'est-à-dire missionnaire, de l'Eglise, qui professe et proclame intégralement toute la vérité transmise par le Christ. Elle doit en même temps établir le «dialogue» que Paul VI, dans son encyclique Ecclesiam suam appelait le «dialogue du salut», en marquant avec précision chacun des cercles à l'intérieur desquels il devrait être mené 12. En me référant aujourd'hui à ce document qui fixait le programme du pontificat de Paul VI, je ne cesse de remercier Dieu, car ce grand prédécesseur, qui est en même temps un vrai père pour moi, a su _ malgré les diverses faiblesses internes qui ont affecté l'Eglise dans la période postconciliaire _ manifester ad extra, au dehors, le visage authentique de cette dernière. Ainsi une grande partie de la famille humaine, dans les différents milieux de son existence complexe, est devenue, à mon avis, plus consciente d'avoir absolument besoin de l'Eglise du Christ, de sa mission et de son service. Cette prise de conscience s'est parfois montrée plus forte que les divers comportements critiques qui attaquaient ab intra, de l'intérieur, l'Eglise, ses institutions et ses structures, les membres de l'Eglise et leur activité. Cette critique croissante a eu évidemment des causes diverses, et nous sommes certains d'autre part qu'il ne lui a pas toujours manqué un authentique amour pour l'Eglise. Sans aucun doute s'est manifestée en elle, entre autres, la tendance à sortir du prétendu triomphalisme dont on avait souvent discuté pendant le Concile. Mais s'il est vrai que l'Eglise, selon l'exemple de son Maître qui était «humble de coeur» 13, est fondée elle aussi sur l'humilité, qu'elle a le sens critique vis-à-vis de tout ce qui constitue son caractère et son activité humaine, qu'elle est toujours très exigeante pour elle-même, la critique, de son côté, doit avoir de justes limites. Autrement, elle cesse d'être constructive, elle ne révèle pas la vérité, l'amour et la gratitude pour la grâce dont nous devenons principalement et pleinement participants dans l'Eglise et par l'Eglise. En outre, l'esprit critique n'exprime pas l'attitude de service, mais plutôt la volonté de diriger l'opinion d'autrui selon sa propre opinion, parfois proclamée d'une façon trop inconsidérée.

Nous devons de la reconnaissance à Paul VI car, tout en respectant chaque parcelle de vérité contenue dans les diverses opinions humaines, il a conservé en même temps le providentiel équilibre du timonier du navire 14. L'Eglise qui m'a été confiée presque immédiatement après lui _ à travers Jean-Paul Ier _ n'est certainement pas exempte de difficultés et de tensions internes. Mais en même temps elle est intérieurement mieux prémunie contre les excès de l'autocritique: on pourrait dire qu'elle est plus critique en face des diverses critiques inconsidérées, plus résistante devant les différentes «nouveautés», plus mûre dans l'esprit de discernement, plus apte à tirer de son trésor éternel «du neuf et du vieux» 15, plus centrée sur son propre mystère et, grâce à tout cela, plus disponible pour la mission de salut de tous: Dieu «veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» 16.

5. Collégialité et apostolat

L'Eglise d'aujourd'hui est, contre toute apparence, plus unie dans la communion de service et dans la conscience de l'apostolat. Cette union découle du principe de collégialité, rappelé par le Concile Vatican II, dont le Christ lui-même a doté le Collège apostolique des Douze avec Pierre comme chef, et qu'il renouvelle continuellement pour le Collège des Evêques; celui-ci croît sans cesse sur toute la terre, en restant uni au Successeur de Pierre et sous sa conduite. Le Concile ne s'est pas contenté de rappeler ce principe de collégialité des Evêques; il lui a donné une très grande vitalité, notamment en souhaitant l'institution d'un organisme permanent, que Paul VI a établi en instaurant le Synode des Evêques dont l'activité a donné une nouvelle dimension à son pontificat et s'est même reflétée clairement dès les premiers jours sur le pontificat de Jean-Paul Ier et sur celui de son indigne Successeur.

Le principe de collégialité s'est montré particulièrement actuel dans la difficile période postconciliaire, lorsque la position commune et unanime du Collège des Evêques _ qui a manifesté surtout à travers le Synode son union avec le Successeur de Pierre _ contribuait à dissiper les doutes et indiquait également le juste chemin du renouveau de l'Eglise, dans sa dimension universelle. C'est du Synode, en effet, qu'a jailli, entre autres, l'impulsion essentielle vers l'évangélisation; et elle a trouvé son expression dans l'exhortation apostolique Evangelii nuntiandi 17, accueillie avec tant de joie comme programme de renouveau de caractère à la fois apostolique et pastoral. La même ligne a été suivie également dans les travaux de la dernière session ordinaire du Synode des Evêques, qui a eu lieu environ un an avant la disparition du Souverain Pontife Paul VI et fut consacrée, on le sait, à la catéchèse. Le résultats de ces travaux doivent encore faire l'objet d'une synthèse et d'une formulation de la part du Siège Apostolique.

Puisque nous traitons du développement évident des formes sous lesquelles se manifeste la collégialité épiscopale, il faut au moins rappeler le processus de consolidation des Conférences épiscopales nationales dans toute l'Eglise, et d'autres structures collégiales de caractère international ou continental. En référence à la tradition séculaire de l'Eglise, il convient de souligner l'activité des divers synodes locaux. L'idée du Concile, mise en œuvre de façon cohérente par Paul VI, était en effet que les structures de ce genre, expérimentées depuis des siècles par l'Eglise, et aussi les autres formes de la collaboration collégiale des Evêques, par exemple la province ecclésiastique, sans parler de chaque diocèse particulier, exercent leur activité avec la pleine conscience de leur identité et en même temps de leur originalité dans l'unité universelle de l'Eglise. Le même esprit de collaboration et de co-responsabilité est en train de se diffuser aussi parmi les prêtres, comme en témoignent les nombreux conseils presbytéraux qui ont vu le jour après le Concile. Cet esprit s'est étendu également aux laïcs, suscitant non seulement la confirmation des organisations d'apostolat des laïcs qui existaient déjà, mais aussi la création de nouveaux organismes ayant souvent un aspect différent et un dynamisme exceptionnel. En outre, les laïcs, conscients de leur responsabilité ecclésiale, se sont engagés volontiers dans la collaboration avec les Pasteurs, avec les représentants des Instituts de vie consacrée, dans le cadre des synodes diocésains ou des conseils pastoraux des paroisses et des diocèses.

Il me faut avoir tout cela à l'esprit au début de mon pontificat, pour remercier Dieu, exprimer de vifs encouragements à tous mes Frères et Sœurs, et aussi rappeler avec une vive gratitude l'œuvre du Concile Vatican II et de mes grands prédécesseurs qui sont à l'origine de ce nouvel élan de la vie de l'Eglise, bien plus puissant que les symptômes de doute, d'écroulement, de crise.

6. Chemin vers l'union des chrétiens

Et que dire de toutes les initiatives suscitées par la nouvelle orientation oecuménique? L'inoubliable Pape Jean XXIII, avec une clarté évangélique, posa le problème de l'union des chrétiens comme une simple conséquence de la volonté de Jésus-Christ lui-même, notre Maître, affirmée à maintes reprises, et exprimée d'une manière particulière dans la prière du Cénacle, la veille de sa mort: «Père, ... je prie ... afin que tous soient un» 18. Le Concile Vatican II a répondu à cette exigence sous une forme concise par le Décret sur l'œcuménisme. Le Pape Paul VI, s'appuyant sur l'activité du Secrétariat pour l'unité des chrétiens, fit les premiers pas difficiles sur le chemin de la réalisation de cette unité. Sommes-nous allés assez loin sur ce chemin? Sans prétendre donner une réponse détaillée, nous pouvons dire que nous avons fait de vrais progrès, et des progrès importants. Et une chose est certaine: nous avons travaillé avec persévérance et cohérence, et avec nous ont cheminé aussi les représentants d'autres Eglises et d'autres Communautés chrétiennes; nous leur en sommes sincèrement obligés. Il est certain par ailleurs que, dans la présente situation historique de la chrétienté et du monde, il n'apparaît pas d'autre possibilité d'accomplir la mission universelle de l'Eglise en ce qui concerne les problèmes œcuméniques que celle de chercher loyalement, avec persévérance, humilité et aussi courage, les voies du rapprochement et de l'union, comme le Pape Paul VI nous en a donné personnellement l'exemple. Nous devons donc rechercher l'union sans nous décourager devant les difficultés qui peuvent se présenter ou s'accumuler le long de ce chemin; autrement, nous ne serions pas fidèles à la parole du Christ, nous ne réaliserions pas son testament. Est-il permis de courir ce risque?

Il y a des personnes qui, se trouvant devant des difficultés, ou jugeant négatifs les résultats des premiers travaux œcuméniques, auraient voulu revenir en arrière. Certains expriment même l'opinion que ces efforts nuisent à la cause de l'Evangile, mènent à une nouvelle rupture de l'Eglise, provoquent la confusion des idées dans les questions de la foi et de la morale, aboutissent à un indifférentisme spécifique. Il est peut-être bon que les porte-parole de ces opinions expriment leurs craintes, mais, là aussi, il faut maintenir de justes limites. Il est évident que cette nouvelle étape de la vie de l'Eglise exige de nous une foi particulièrement consciente, approfondie et responsable. La véritable activité œcuménique signifie ouverture, rapprochement, disponibilité au dialogue, recherche commune de la vérité au sens pleinement évangélique et chrétien; mais elle ne signifie d'aucune manière, ni ne peut signifier, que l'on renonce ou que l'on porte un préjudice quelconque aux trésors de la vérité divine constamment professée et enseignée par l'Eglise. A tous ceux qui, pour quelque motif que ce soit, voudraient dissuader l'Eglise de rechercher l'unité universelle des chrétiens, il faut répéter encore une fois: nous est-il permis de ne pas le faire? Pouvons-nous _ malgré toute la faiblesse humaine, toutes les déficiences accumulées au cours des siècles passés _ ne pas avoir confiance en la grâce de Notre-Seigneur, telle qu'elle s'est révélée ces derniers temps par la parole de l'Esprit Saint que nous avons entendue durant le Concile? Ce faisant, nous nierions la vérité qui nous concerne nous-mêmes et que l'Apôtre a exprimée d'une façon si éloquente: «C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce à mon égard n'a pas été stérile» 19.

Même si c'est d'une autre manière et avec les différences qui s'imposent, il faut appliquer les réflexions précédentes à l'activité qui tend au rapprochement avec les représentants des religions non chrétiennes et qui s'exprime par le dialogue, les contacts, la prière en commun, la recherche des trésors de la spiritualité humaine, car ceux-ci, nous le savons bien, ne font pas défaut aux membres de ces religions. N'arrive-t-il pas parfois que la fermeté de la croyance des membres des religions non chrétiennes _ effet elle aussi de l'Esprit de vérité opérant au-delà des frontières visibles du Corps mystique _ devrait faire honte aux chrétiens, si souvent portés à douter des vérités révélées par Dieu et annoncées par l'Eglise, si enclins à laisser se relâcher les principes de la morale et à ouvrir les portes à une morale permissive? Il est noble d'être disposé à comprendre chaque homme, à analyser chaque système, à donner raison à ce qui est juste; mais cela ne signifie nullement perdre la certitude de sa propre foi 20 ou affaiblir les principes de la morale, dont l'absence se fera vite sentir dans la vie de sociétés entières en y provoquant, entre autres, ses déplorables conséquences.

II. LE MYSTÈRE DE LA RÉDEMPTION

7. Dans le mystère du Christ

Les chemins sur lesquels le Concile de notre siècle a engagé l'Eglise, et que le regretté Pape Paul VI nous a indiqués dans sa première encyclique, resteront pour longtemps ceux que nous devons tous suivre; mais en même temps, en cette nouvelle étape, nous pouvons à juste titre nous demander: comment, de quelle manière faut-il avancer? Que faut-il faire pour que ce nouvel Avent de l'Eglise, lié à la fin, désormais très voisine, du deuxième millénaire, nous rapproche de Celui que la Sainte Ecriture appelle: «Père à jamais», Pater futuri saeculi? 21 Telle est la question fondamentale que le nouveau Pontife doit se poser lorsque, en esprit d'obéissance dans la foi, il accepte l'appel que constitue pour lui le commandement du Christ adressé à plusieurs reprises à Pierre: «Pais mes agneaux» 22 ce qui veut dire: Sois le pasteur de mon troupeau; et ensuite: «... et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères» 23.

C'est précisément ici, Frères, Fils et Filles très chers, que s'impose une réponse fondamentale et essentielle, à savoir: l'unique orientation de notre esprit, l'unique direction de notre intelligence, de notre volonté et de notre cœur est pour nous le Christ, Rédempteur de l'homme, le Christ, Rédempteur du monde. C'est vers Lui que nous voulons tourner notre regard parce que c'est seulement en Lui, le Fils de Dieu, que se trouve le salut, et nous renouvelons la proclamation de Pierre: «Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» 24.

A travers la conscience, si bien développée par le Concile, que l'Eglise a d'elle-même, à tous les niveaux de cette conscience, dans tous les domaines d'activité où l'Eglise s'exprime, se retrouve et s'affirme, nous devons tendre constamment vers Celui «qui est la tête» 25, Celui «de qui tout provient et pour qui nous sommes» 26, Celui qui est tout à la fois «la voie, la vérité» 27 et «la résurrection et la vie» 28, Celui en qui, en le voyant, nous voyons le Père 29, Celui qui devait s'en aller d'auprès de nous 30 _ entendons: par sa mort sur la croix et ensuite par son ascension au ciel _ pour que le Consolateur vienne et continue à venir à nous comme Esprit de vérité 31.En Lui sont «tous les trésors de la sagesse et de la science» 32, et l'Eglise est son Corps 33. L'Eglise est «dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c'est-à-dire le signe et le moyen de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain» 34: et c'est Lui qui en est la source! Lui-même! Lui, le Rédempteur!

L'Eglise ne cesse d'écouter ses paroles, elle les relit continuellement, elle reconstitue avec la plus grande dévotion tous les détails de sa vie. Ces paroles sont écoutées aussi par les non chrétiens. La vie du Christ parle en même temps à nombre d'hommes qui ne sont pas encore en mesure de répéter avec Pierre: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant» 35. Lui, le Fils du Dieu vivant, il parle aux hommes en tant qu'Homme aussi: c'est sa vie elle-même qui parle, son humanité, sa fidélité à la vérité, son amour qui s'étend à tous. Sa mort en croix parle, elle aussi, c'est-à-dire la profondeur insondable de sa souffrance et de son abandon. L'Eglise ne cesse jamais de revivre sa mort sur la croix et sa résurrection qui constituent le contenu de la vie quotidienne de l'Eglise. C'est en effet sur mandat du Christ lui-même, son Maître, que l'Eglise célèbre sans cesse l'Eucharistie, trouvant en elle «la source de la vie et de la sainteté» 36, le signe efficace de la grâce et de la réconciliation avec Dieu, le gage de la vie éternelle. L'Eglise vit son mystère, elle y puise sans jamais se lasser, et elle recherche continuellement tous les moyens pour rendre ce mystère de son Maître et Seigneur proche du genre humain, des peuples, des nations, des générations qui se succèdent, de chaque homme en particulier, comme si elle répétait toujours à l'exemple de l'Apôtre: «Je n'ai rien voulu savoir parmi vous sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié» 37. L'Eglise demeure dans la sphère du mystère de la Rédemption, qui est justement devenu le principe fondamental de sa vie et de sa mission.

8. Rédemption: création renouvelée

Le Rédempteur du monde! En Lui s'est révélée, d'une manière nouvelle et plus admirable, la vérité fondamentale sur la création que le livre de la Genèse atteste quand il répète à plusieurs reprises: «Dieu vit que cela était bon» 38. Le bien prend sa source dans la sagesse et dans l'amour. En Jésus-Christ, le monde visible, créé par Dieu pour l'homme 39 _ ce monde qui, lorsque le péché y est entré, a été soumis à la caducité 40 _, retrouve de nouveau son lien originaire avec la source divine de la sagesse et de l'amour. En effet, «Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique» 41. De même que dans l'homme-Adam ce lien avait été brisé, dans l'Homme-Christ il a été de nouveau renoué 42. Peut-être ne sommes-nous pas convaincus, nous, hommes du vingtième siècle, par les paroles de l'Apôtre des nations, prononcées avec une éloquence entraînante, sur «la création (qui) gémit dans les douleurs de l'enfantement jusqu'à maintenant» 43 et qui «attend avec impatience la révélation des fils de Dieu» 44, sur la création qui «a été soumise à la caducité»? Le progrès immense, jusqu'ici inconnu, qui s'est manifesté particulièrement au cours de notre siècle, dans le domaine de la mainmise de l'homme sur le monde, ne révèle-t-il pas lui-même, et à un degré jamais connu, cette soumission multiforme «à la caducité»? Il suffit de rappeler ici quelques faits, tels que la menace de la pollution de l'environnement naturel dans les lieux d'industrialisation rapide, ou les conflits armés qui éclatent et se répètent continuellement, ou encore la perspective de l'autodestruction par l'usage des armes atomiques à l'hydrogène, aux neutrons et d'autres semblables, le manque de respect pour les enfants dans le sein de leur mère. Le monde de l'époque nouvelle, le monde des vols cosmiques, le monde des conquêtes scientifiques et techniques jamais atteintes jusqu'ici n'est-il pas en même temps le monde qui «gémit dans les douleurs de l'enfantement» 45 et qui «attend avec impatience la révélation des fils de Dieu» 46?

Le Concile Vatican II, dans son analyse pénétrante du «monde contemporain», a atteint ce point qui est le plus important du monde visible, à savoir l'homme, en descendant, comme le Christ, au plus profond des consciences humaines, en parvenant jusqu'au mystère intérieur de l'homme qui s'exprime, dans le langage biblique et même non biblique, par le mot «cœur». Le Christ, Rédempteur du monde, est celui qui a pénétré, d'une manière unique et absolument singulière, dans le mystère de l'homme, et qui est entré dans son «cœur». C'est donc à juste titre que le Concile Vatican II enseigne ceci: «En réalité, le mystère de l'homme ne s'éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de celui qui devait venir (cf. Rm 5, 14), le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation». Et encore: «"Image du Dieu invisible" (Col 1, 15) il est l'Homme parfait qui a restauré dans la descendance d'Adam la ressemblance divine, altérée dès le premier péché. Parce qu'en lui la nature humaine a été assumée, non absorbée, par le fait même cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale. Car, par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d'homme, il a pensé avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volonté d'homme, il a aimé avec un coeur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché» 47. Il est le Rédempteur de l'homme!

9. Dimension divine du mystère de la Rédemption

En réfléchissant de nouveau sur ce texte admirable du Magistère conciliaire, nous n'oublions pas, même un instant, que Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, est devenu notre réconciliation avec le Père 48. C'est Lui, et Lui seulement, qui a correspondu pleinement à l'amour éternel du Père, à cette paternité que Dieu a exprimée dès le commencement en créant le monde, en donnant à l'homme toute la richesse de la création, en le faisant «à peine moindre que les anges» 49 en tant que créé «à l'image et à la ressemblance de Dieu» 50. Le Christ a également correspondu pleinement à cette paternité de Dieu et à cet amour, alors que l'homme a rejeté cet amour en rompant la première Alliance 51 et toutes celles que Dieu par la suite a souvent offertes aux hommes 52. La Rédemption du monde _ ce mystère redoutable de l'amour, dans lequel la création est renouvelée 53 _ est, dans ses racines les plus profondes, la plénitude de la justice dans un Cœur humain, dans le Cœur du Fils premier-né, afin qu'elle puisse devenir la justice des cœurs de beaucoup d'hommes, qui, dans ce Fils premier-né, ont été prédestinés de toute éternité à devenir fils de Dieu 54 et appelés à la grâce, appelés à l'amour. La croix du Calvaire, sur laquelle Jésus-Christ _ Homme, fils de la Vierge Marie, fils putatif de Joseph de Nazareth _ «quitte» ce monde, est en même temps une manifestation nouvelle de la paternité éternelle de Dieu, lequel, dans le Christ, se fait de nouveau proche de l'humanité, de tout homme, en lui donnant «l'esprit de Vérité» 55 trois fois saint.

Cette révélation du Père et cette effusion de l'Esprit Saint, qui marquent d'un sceau indélébile le mystère de la Rédemption, font comprendre le sens de la croix et de la mort du Christ. Le Dieu de la création se révèle comme le Dieu de la Rédemption, Dieu «fidèle à lui-même» 56, fidèle à son amour envers l'homme et envers le monde, tel qu'il s'est déjà révélé au jour de la création. Et son amour est un amour qui ne recule devant rien de ce qu'exige sa justice. C'est pourquoi le Fils «qui n'avait pas connu le péché, Dieu l'a fait péché pour nous» 57. S'il «a fait péché» celui qui était absolument sans péché, il l'a fait pour révéler l'amour qui est toujours plus grand que toutes les créatures, l'amour qu'il est Lui-même, «car Dieu est amour» 58. Et surtout, l'amour est plus grand que le péché, que la faiblesse, que la caducité de la créature 59, plus fort que la mort; c'est un amour toujours prêt à relever et à pardonner, toujours prêt à aller à la rencontre du fils prodigue 60, toujours à la recherche de «la révélation des fils de Dieu» 61, qui sont appelés à la gloire 62. Cette révélation de l'amour est aussi définie comme la miséricorde 63, et cette révélation de l'amour et de la miséricorde a dans l'histoire de l'homme un visage et un nom: elle s'appelle Jésus-Christ.

10. Dimension humaine du mystère de la rédemption

L'homme ne peut vivre sans amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens s'il ne reçoit pas la révélation de l'amour, s'il ne rencontre pas l'amour, s'il n'en fait pas l'expérience et s'il ne le fait pas sien, s'il n'y participe pas fortement. C'est pourquoi, comme on l'a déjà dit, le Christ Rédempteur révèle pleinement l'homme à lui-même. Telle est, si l'on peut s'exprimer ainsi, la dimension humaine du mystère de la Rédemption. Dans cette dimension, l'homme retrouve la grandeur, la dignité et la valeur propre de son humanité. Dans le mystère de la Rédemption, l'homme se trouve de nouveau «confirmé» et il est en quelque sorte créé de nouveau. Il est créé de nouveau! «Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus ni homme ni femme, car vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus» 64. L'homme qui veut se comprendre lui-même jusqu'au fond ne doit pas se contenter pour son être propre de critères et de mesures qui seraient immédiats, partiaux, souvent superficiels et même seulement apparents; mais il doit, avec ses inquiétudes, ses incertitudes et même avec sa faiblesse et son péché, avec sa vie et sa mort, s'approcher du Christ. Il doit, pour ainsi dire, entrer dans le Christ avec tout son être, il doit «s'approprier» et assimiler toute la réalité de l'Incarnation et de la Rédemption pour se retrouver soi-même. S'il laisse ce processus se réaliser profondément en lui, il produit alors des fruits non seulement d'adoration envers Dieu, mais aussi de profond émerveillement pour soi-même. Quelle valeur doit avoir l'homme aux yeux du Créateur s'il «a mérité d'avoir un tel et un si grand Rédempteur» 65, si «Dieu a donné son Fils» afin que lui, l'homme, «ne se perde pas, mais qu'il ait la vie éternelle» 66!

En réalité, cette profonde admiration devant la valeur et la dignité de l'homme s'exprime dans le mot Evangile, qui veut dire Bonne Nouvelle. Elle est liée aussi au christianisme. Cette admiration justifie la mission de l'Eglise dans le monde, et même, peut-être plus encore, «dans le monde contemporain». Cette admiration, qui est en même temps persuasion et certitude _ et celle-ci, dans ses racines fondamentales, est certitude de la foi, sans cesser de vivifier d'une manière cachée et mystérieuse tous les aspects de l'humanisme authentique _, est étroitement liée au Christ. C'est elle qui détermine aussi la place du Christ et pour ainsi dire son droit de cité dans l'histoire de l'homme et de l'humanité. L'Eglise, qui ne cesse de contempler l'ensemble du mystère du Christ, sait, avec toute la certitude de la foi, que la Rédemption réalisée au moyen de la croix a définitivement redonné à l'homme sa dignité et le sens de son existence dans le monde, alors qu'il avait en grande partie perdu ce sens à cause du péché. C'est pourquoi la Rédemption s'est accomplie dans le mystère pascal qui conduit, à travers la croix et la mort, à la résurrection.

A toutes les époques, et plus particulièrement à la nôtre, le devoir fondamental de l'Eglise est de diriger le regard de l'homme, d'orienter la conscience et l'expérience de toute l'humanité vers le mystère du Christ, d'aider tous les hommes à se familiariser avec la profondeur de la Rédemption qui se réalise dans le Christ Jésus. En même temps, on atteint aussi la sphère la plus profonde de l'homme, nous voulons dire la sphère du cœur de l'homme, de sa conscience et de sa vie.

11. Le mystère du Christ à la base de la mission de l'Eglise et du christianisme

Le Concile Vatican II a accompli un travail immense pour former la pleine et universelle conscience de l'Eglise dont le Pape Paul VI a traité dans sa première encyclique. Cette conscience _ ou plutôt cette auto-conscience de l'Eglise _ se forme dans le «dialogue» qui, avant de devenir colloque, doit tourner notre attention vers «l'autre», vers celui avec lequel nous voulons parler. Le Concile œcuménique a donné une impulsion fondamentale pour former l'auto-conscience de l'Eglise en nous présentant, d'une manière adéquate et compétente, la vision de l'ensemble du monde comme étant celle d'une «carte» de diverses religions. Il a montré en outre comment, sur cette carte des religions du monde, se superpose par couches _ chose inconnue auparavant et caractéristique de notre temps _ le phénomène de l'athéisme dans ses formes variées, à commencer par l'athéisme programmé, organisé et structuré en un système politique.

Quant à la religion, il s'agit avant tout de la religion comme phénomène universel, qui fait partie de l'histoire humaine depuis son commencement; puis des diverses religions non chrétiennes et enfin du christianisme lui-même. Le document conciliaire consacré aux religions non chrétiennes est, en particulier, plein d'une profonde estime pour les grandes valeurs spirituelles, bien plus, pour le primat de ce qui est spirituel et qui, dans la vie de l'humanité, trouve son expression dans la religion, puis dans la moralité qui se reflète dans toute la culture. A juste titre, les Pères de l'Eglise voyaient dans les diverses religions comme autant de reflets d'une unique vérité, comme des «semences du Verbe» 67 témoignant que l'aspiration la plus profonde de l'esprit humain est tournée, malgré la diversité des chemins, vers une direction unique, en s'exprimant dans la recherche de Dieu et, en même temps, par l'intermédiaire de la tension vers Dieu, dans la recherche de la dimension totale de l'humanité, c'est-à-dire du sens plénier de la vie humaine. Le Concile a eu une attention particulière pour la religion judaïque, en rappelant l'important patrimoine spirituel commun aux chrétiens et aux juifs, et il a exprimé son estime pour les croyants de l'Islam dont la foi se réfère aussi à Abraham 68.

Grâce à l'ouverture faite par le Concile Vatican II, l'Eglise et tous les chrétiens ont pu parvenir à une conscience plus complète du mystère du Christ, «mystère caché depuis les siècles» 69 en Dieu, pour être révélé dans le temps _ dans l'Homme Jésus-Christ _ et pour se révéler continuellement, en tout temps. Dans le Christ et par le Christ, Dieu s'est révélé pleinement à l'humanité et s'est définitivement rendu proche d'elle; en même temps, dans le Christ et par le Christ, l'homme a acquis une pleine conscience de sa dignité, de son élévation, de la valeur transcendante de l'humanité elle-même, du sens de son existence.

Il faut donc que nous tous, disciples du Christ, nous nous rencontrions et nous unissions autour de Lui. Cette union, dans les divers domaines de la vie, de la tradition, des structures et des disciplines de chaque Eglise et Communauté ecclésiale, ne peut se réaliser sans un travail sérieux tendant à la connaissance réciproque et à la suppression des obstacles qui se trouvent sur la voie de l'unité parfaite. Cependant, nous pouvons et nous devons d'ores et déjà parvenir à notre unité et la manifester: en annonçant le mystère du Christ, en montrant la dimension à la fois divine et humaine de la Rédemption, en luttant avec une persévérance inlassable pour cette dignité que chaque homme a atteinte et peut atteindre continuellement dans le Christ et qui est la dignité de la grâce de l'adoption divine et en même temps la dignité de la vérité intérieure de l'humanité; si cette dignité a pris un relief aussi fondamental dans la conscience commune du monde contemporain, elle est encore plus évidente pour nous à la lumière de cette réalité qu'est le Christ Jésus lui-même.

Jésus-Christ est le principe stable et le centre permanent de la mission que Dieu lui-même a confiée à l'homme. Nous devons tous participer à cette mission, nous devons concentrer sur elle toutes nos forces, car elle est plus que jamais nécessaire à l'humanité d'aujourd'hui.

Et si cette mission semble rencontrer à notre époque des oppositions plus grandes qu'en n'importe quel autre temps, cela montre qu'elle est encore plus nécessaire actuellement et _ malgré les oppositions _ plus attendue que jamais. Nous touchons indirectement ici le mystère de l'économie divine qui a uni le salut et la grâce à la croix. Ce n'est pas en vain que le Christ a dit: «Le royaume des cieux souffre violence et les violents s'en emparent» 70; et aussi: «Les fils de ce monde (...) sont plus habiles que les fils de lumière» 71. Nous acceptons volontiers ce reproche, pour ressembler à ces «violents pour Dieu» que nous avons vus tant de fois dans l'histoire de l'Eglise et que nous voyons encore aujourd'hui, pour nous unir consciemment dans la grande mission qui consiste à révéler le Christ au monde, à aider chaque homme à se retrouver lui-même en Lui, à aider les générations contemporaines de nos frères et sœurs, les peuples, les nations, les Etats, l'humanité, les pays non encore développés et les pays de l'opulence, en un mot aider tous les hommes à connaître «l'insondable richesse du Christ» 72, parce qu'elle est destinée à tout homme et constitue le bien de chacun.

12. Mission de l'Eglise et liberté de l'homme

Dans cette union au plan de la mission, dont décide essentiellement le Christ lui-même, tous les chrétiens doivent découvrir ce qui les unit déjà, avant même que ne se réalise leur pleine communion. C'est là l'union apostolique et missionnaire, missionnaire et apostolique. Grâce à cette union, nous pouvons nous approcher ensemble du magnifique patrimoine de l'esprit humain, qui s'est manifesté dans toutes les religions, comme le dit la déclaration Nostra aetate du Concile Vatican II 73. Grâce à elle, nous abordons en même temps toutes les cultures, toutes les idéologies, tous les hommes de bonne volonté. Nous faisons cette approche avec l'estime, le respect et le discernement qui, depuis le temps des Apôtres, ont marqué l'attitude missionnaire et du missionnaire. Il suffit de rappeler saint Paul et, par exemple, son discours devant l'Aréopage d'Athènes 74. L'attitude missionnaire commence toujours par un sentiment de profonde estime face à «ce qu'il y a en tout homme» 75, pour ce que lui-même, au fond de son esprit, a élaboré au sujet des problèmes les plus profonds et les plus importants; il s'agit du respect pour tout ce que l'Esprit, qui «souffle où il veut» 76, a opéré en lui. La mission n'est jamais une destruction, mais elle est une reprise à son compte des valeurs et une nouvelle construction, même si dans la pratique on n'a pas toujours correspondu pleinement à un idéal aussi élevé. Quant à la conversion, qui doit prendre racine dans la mission, nous savons bien qu'elle est l'œuvre de la grâce, dans laquelle l'homme doit se retrouver pleinement lui-même.

C'est pourquoi l'Eglise de notre temps accorde une grande importance à tout ce que le Concile Vatican II a exposé dans la déclaration sur la liberté religieuse, aussi bien dans la première partie du document que dans la seconde 77. Nous sentons profondément le caractère engageant de la vérité que Dieu nous a révélée. Nous éprouvons en particulier un sens très vif de responsabilité envers cette vérité. L'Eglise, par institution du Christ, en est gardienne et maîtresse, étant précisément dotée d'une assistance particulière de l'Esprit Saint, afin de pouvoir conserver fidèlement cette vérité et l'enseigner dans toute son intégrité 78. En accomplissant cette mission, regardons le Christ lui-même, lui qui est le premier évangélisateur 79, et regardons aussi ses Apôtres, Martyrs et Confesseurs. La déclaration sur la liberté religieuse nous manifeste de manière convaincante que, en annonçant la vérité qui ne provient pas des hommes, mais de Dieu («ma doctrine n'est pas de moi, mais de Celui qui m'a envoyé» 80, c'est-à-dire du Père), tout en agissant avec toute la force de leur esprit, le Christ, et ensuite ses Apôtres, conservent une profonde estime pour l'homme, pour son intelligence, sa volonté, sa conscience et sa liberté 81. De cette façon, la dignité de la personne humaine en vient à faire partie elle-même de cette annonce, même sans recourir aux paroles, par le simple comportement à son égard. Cette attitude semble correspondre aux besoins particuliers de notre temps. Ce n'est pas dans tout ce que les divers systèmes et même les individus considèrent et propagent comme liberté, que réside la vraie liberté de l'homme; c'est dire que l'Eglise, en vertu de sa mission divine, devient d'autant plus gardienne de cette liberté, qui est condition et fondement de la véritable dignité de la personne humaine.

Jésus-Christ va à la rencontre de l'homme de toute époque, y compris de la nôtre, avec les mêmes paroles: «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres» 82. Ces paroles contiennent une exigence fondamentale et en même temps un avertissement: l'exigence d'honnêteté vis-à-vis de la vérité comme condition d'une authentique liberté; et aussi l'avertissement d'éviter toute liberté apparente, toute liberté superficielle et unilatérale, toute liberté qui n'irait pas jusqu'au fond de la vérité sur l'homme et sur le monde. Aujourd'hui encore, après deux mille ans, le Christ nous apparaît comme Celui qui apporte à l'homme la liberté fondée sur la vérité, comme Celui qui libère l'homme de ce qui limite, diminue et pour ainsi dire détruit cette liberté jusqu'aux racines mêmes, dans l'esprit de l'homme, dans son cœur, dans sa conscience. Quelle preuve admirable de tout cela ont donnée et ne cessent de donner ceux qui, par le Christ et dans le Christ, sont parvenus à la vraie liberté et en ont fourni le témoignage, même dans des conditions de contrainte extérieure!

Et lorsque Jésus-Christ lui-même comparut comme prisonnier devant le tribunal de Pilate et fut interrogé par celui-ci sur l'accusation que les représentants du Sanhédrin portaient contre lui, ne répondit-il pas: «Je ne suis né et je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité» 83? Par ces paroles prononcées devant le juge à un moment décisif, il confirmait pour ainsi dire une nouvelle fois ce qu'il avait dit précédemment: «Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres». Tout au long des siècles et des générations, à commencer par le temps des Apôtres, n'est-ce pas Jésus-Christ lui-même qui a comparu tant de fois aux côtés d'hommes jugés à cause de la vérité, et qui est allé à la mort avec des hommes condamnés à cause de la vérité? Est-ce qu'il cesserait d'être toujours le porte-parole et l'avocat de l'homme qui vit «en esprit et vérité» 84? Non, il ne cesse pas de l'être devant le Père, et pas davantage face à l'histoire de l'homme. L'Eglise, à son tour, malgré toutes les faiblesses qui font partie de son histoire humaine, ne cesse de suivre Celui qui a dit: «L'heure vient _ et nous y sommes _ où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité, car ce sont là les adorateurs tels que les veut le Père. Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent adorer» 85.

III. L'HOMME RACHETÉ ET SA SITUATION DANS LE MONDE CONTEMPORAIN

13. Le Christ s'est uni à chaque homme

Lorsque, à travers l'expérience de la famille humaine qui augmente continuellement à un rythme accéléré, nous pénétrons le mystère de Jésus-Christ, nous comprenons avec plus de clarté que, au centre de toutes les routes par lesquelles l'Eglise de notre temps doit poursuivre sa marche, conformément aux sages orientations de Paul VI 86, il y a une route unique: la route expérimentée depuis des siècles et qui est en même temps la route de l'avenir. Le Christ Seigneur a indiqué cette route surtout lorsque, pour reprendre les termes du Concile, «par l'Incarnation le Fils de Dieu s'est uni d'une certaine manière à tout homme» 87. L'Eglise reconnaît donc son devoir fondamental en agissant de telle sorte que cette union puisse continuellement s'actualiser et se renouveler. L'Eglise désire servir cet objectif unique: que tout homme puisse retrouver le Christ, afin que le Christ puisse parcourir la route de l'existence, en compagnie de chacun, avec la puissance de la vérité sur l'homme et sur le monde contenue dans le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption, avec la puissance de l'amour qui en rayonne. Sur la toile de fond des développements toujours croissants au cours de l'histoire, qui semblent se multiplier de façon particulière à notre époque dans le cercle de divers systèmes, conceptions idéologiques du monde et régimes, Jésus-Christ devient, d'une certaine manière, nouvellement présent, malgré l'apparence de toutes ses absences, malgré toutes les limitations de la présence et de l'activité institutionnelle de l'Eglise. Jésus-Christ devient présent avec la puissance de la vérité et avec l'amour qui se sont exprimés en lui avec une plénitude unique et impossible à répéter, bien que sa vie terrestre ait été brève, et plus brève encore son activité publique.

Jésus-Christ est la route principale de l'Eglise. Lui-même est notre route vers «la maison du Père» 88, et il est aussi la route pour tout homme. Sur cette route qui conduit du Christ à l'homme, sur cette route où le Christ s'unit à chaque homme, l'Eglise ne peut être arrêtée par personne. Le bien temporel et le bien éternel de l'homme l'exigent. L'Eglise, par respect du Christ et en raison de ce mystère qui constitue la vie de l'Eglise elle-même, ne peut demeurer insensible à tout ce qui sert au vrai bien de l'homme, comme elle ne peut demeurer indifférente à ce qui le menace. Le Concile Vatican II, en divers passages de ses documents, a exprimé cette sollicitude fondamentale de l'Eglise, afin que la vie en ce monde soit «plus conforme à l'éminente dignité de l'homme» 89 à tous points de vue, pour la rendre «toujours plus humaine» 90.Cette sollicitude est celle du Christ lui-même, le bon Pasteur de tous les hommes. Au nom de cette sollicitude, comme nous le lisons dans la constitution pastorale du Concile, «l'Eglise qui, en raison de sa charge et de sa compétence, ne se confond d'aucune manière avec la communauté politique et n'est liée à aucun système politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine» 91.

Il s'agit donc ici de l'homme dans toute sa vérité, dans sa pleine dimension. Il ne s'agit pas de l'homme «abstrait», mais réel, de l'homme «concret», «historique». Il s'agit de chaque homme, parce que chacun a été inclus dans le mystère de la Rédemption, et Jésus-Christ s'est uni à chacun, pour toujours, à travers ce mystère. Tout homme vient au monde en étant conçu dans le sein de sa mère et en naissant de sa mère, et c'est précisément à cause du mystère de la Rédemption qu'il est confié à la sollicitude de l'Eglise. Cette sollicitude s'étend à l'homme tout entier et est centrée sur lui d'une manière toute particulière. L'objet de cette profonde attention est l'homme dans sa réalité humaine unique et impossible à répéter, dans laquelle demeure intacte l'image et la ressemblance avec Dieu lui-même 92. C'est ce qu'indique précisément le Concile lorsque, en parlant de cette ressemblance, il rappelle que «l'homme est la seule créature sur terre que Dieu ait voulue pour elle-même» 93. L'homme, tel qu'il est «voulu» par Dieu, «choisi» par Lui de toute éternité, appelé, destiné à la grâce et à la gloire: voilà ce qu'est «tout» homme, l'homme «le plus concret», «le plus réel»; c'est cela, l'homme dans toute la plénitude du mystère dont il est devenu participant en Jésus-Christ et dont devient participant chacun des quatre milliards d'hommes vivant sur notre planète, dès l'instant de sa conception près du cœur de sa mère.

14. Toutes les routes de l'Eglise conduisent a l'homme

L'Eglise ne peut abandonner l'homme, dont le «destin», c'est-à-dire le choix, l'appel, la naissance et la mort, le salut ou la perdition, sont liés d'une manière si étroite et indissoluble au Christ. Et il s'agit bien de chaque homme vivant sur cette planète, sur cette terre que le Créateur a donnée au premier homme, en disant à l'homme et à la femme: «Soumettez-la et dominez-la» 94. Il s'agit de tout homme, dans toute la réalité absolument unique de son être et de son action, de son intelligence et de sa volonté, de sa conscience et de son cœur. L'homme, dans sa réalité singulière (parce qu'il est une «personne»), a une histoire personnelle de sa vie, et surtout une histoire personnelle de son âme. L'homme, conformément à l'ouverture intérieure de son esprit et aussi aux besoins si nombreux et si divers de son corps, de son existence temporelle, écrit cette histoire personnelle à travers quantité de liens, de contacts, de situations, de structures sociales, qui l'unissent aux autres hommes; et cela, il le fait depuis le premier moment de son existence sur la terre, depuis l'instant de sa conception et de sa naissance. L'homme, dans la pleine vérité de son existence, de son être personnel et en même temps de son être communautaire et social _ dans le cercle de sa famille, à l'intérieur de sociétés et de contextes très divers, dans le cadre de sa nation ou de son peuple (et peut-être plus encore de son clan ou de sa tribu), même dans le cadre de toute l'humanité _, cet homme est la première route que l'Eglise doit parcourir en accomplissant sa mission: il est la première route et la route fondamentale de l'Eglise, route tracée par le Christ lui-même, route qui, de façon immuable, passe par le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption.

C'est cet homme-là, dans toute la vérité de sa vie, dans sa conscience, dans sa continuelle inclination au péché et en même temps dans sa continuelle aspiration à la vérité, au bien, au beau, à la justice, à l'amour, c'est bien cet homme-là que le Concile Vatican II avait devant les yeux lorsque, décrivant sa situation dans le monde contemporain, il allait toujours des éléments extérieurs de cette situation à la vérité immanente de l'humanité: «C'est en l'homme lui-même que de nombreux éléments se combattent. D'une part, comme créature, il fait l'expérience de ses multiples limites; d'autre part, il se sent illimité dans ses désirs et appelé à une vie supérieure. Sollicité de tant de façons, il est sans cesse contraint de choisir et de renoncer. Pire: faible et pécheur, il accomplit souvent ce qu'il ne veut pas et n'accomplit point ce qu'il voudrait. En somme, c'est en lui-même qu'il souffre division, et c'est de là que naissent au sein de la société tant et de si grandes discordes» 95.

Cet homme est la route de l'Eglise, route qui se déploie, d'une certaine façon, à la base de toutes les routes que l'Eglise doit emprunter, parce que l'homme _ tout homme sans aucune exception _ a été racheté par le Christ, parce que le Christ est en quelque sorte uni à l'homme, à chaque homme sans aucune exception, même si ce dernier n'en est pas conscient: «Le Christ, mort et ressuscité pour tous, offre à l'homme» _ à tout homme et à tous les hommes _ «... lumière et forces pour lui permettre de répondre à sa très haute vocation» 96.

Cet homme étant donc la route de l'Eglise, route de sa vie et de son expérience quotidiennes, de sa mission et de son labeur, l'Eglise de notre temps doit être, de façon toujours universelle, consciente de la situation de l'homme. Elle doit donc être consciente de ses possibilités, qui se manifestent en prenant toujours une nouvelle orientation; l'Eglise doit être en même temps consciente des menaces qui se présentent à l'homme. Elle doit être consciente pareillement de tout ce qui semble contraire à l'effort visant à rendre «la vie humaine toujours plus humaine» 97, afin que tout ce qui compose cette vie corresponde à la vraie dignité de l'homme. En un mot, l'Eglise doit être consciente de tout ce qui est contraire à ce processus.

15. Ce que craint l'homme d'aujourd'hui

Conservant donc bien vivante dans la mémoire l'image que le Concile Vatican II a tracée de manière si perspicace et si autorisée, nous chercherons encore une fois à adapter ce cadre aux «signes des temps», ainsi qu'aux exigences de la situation qui change continuellement tout en évoluant dans des directions déterminées.

L'homme d'aujourd'hui semble toujours menacé par ce qu'il fabrique, c'est-à-dire par le résultat du travail de ses mains, et plus encore du travail de son intelligence, des tendances de sa volonté. D'une manière trop rapide et souvent imprévisible, les fruits de cette activité multiforme de l'homme ne sont pas seulement et pas tant objet d'«aliénation», c'est-à-dire purement et simplement enlevés à celui qui les a produits; mais, partiellement au moins, dans la ligne, même indirecte, de leurs effets, ces fruits se retournent contre l'homme lui-même; ils sont dirigés ou peuvent être dirigés contre lui. C'est en cela que semble consister le chapitre principal du drame de l'existence humaine aujourd'hui, dans sa dimension la plus large et la plus universelle. L'homme, par conséquent, vit toujours davantage dans la peur. Il craint que ses productions, pas toutes naturellement ni dans leur majeure partie, mais quelques-unes et précisément celles qui contiennent une part spéciale de son génie et de sa créativité, puissent être retournées radicalement contre lui-même; il craint qu'elles puissent devenir les moyens et les instruments d'une auto-destruction inimaginable, en face de laquelle tous les cataclysmes et toutes les catastrophes connues dans l'histoire semblent pâlir. Une question doit donc surgir: pour quelle raison ce pouvoir donné à l'homme dès le commencement et qui devait lui permettre de dominer la terre 98 se retourne-t-il contre lui-même, provoquant un état bien compréhensible d'inquiétude, de peur consciente ou inconsciente, de menace qui se communique de diverses manières à toute la famille humaine contemporaine et se manifeste sous toutes sortes d'aspects ?

Cet état de menace pour l'homme, venant de ses productions, se manifeste dans des directions différentes et comporte divers degrés d'intensité. Il semble que nous sommes toujours plus conscients du fait que l'exploitation de la terre, de la planète sur laquelle nous vivons, exige une planification rationnelle et honnête. En même temps, cette exploitation à des fins non seulement industrielles mais aussi militaires, un développement de la technique non contrôlé ni organisé au plan universel et d'une manière authentiquement humaniste, comportent souvent une menace pour le milieu naturel de l'homme, aliènent ce dernier dans ses rapports avec la nature et le détournent d'elle. L'homme semble souvent ne percevoir d'autres significations de son milieu naturel que celles de servir à un usage et à une consommation dans l'immédiat. Au contraire, la volonté du Créateur était que l'homme entre en communion avec la nature comme son «maître» et son «gardien» intelligent et noble, et non comme son «exploiteur» et son «destructeur» sans aucun menagement.

Le développement de la technique, et le développement de la civilisation de notre temps marqué par la maîtrise de la technique, exigent un développement proportionnel de la vie morale et de l'éthique. Ce dernier semble malheureusement rester toujours en arrière. Certes ce progrès est merveilleux et il est difficile de ne pas découvrir aussi en lui des signes authentiques de la grandeur de l'homme, dont la créativité se trouve révélée en germes dans les pages du livre de la Genèse, à commencer par la description de sa création 99; cependant ce même progrès ne peut pas ne pas engendrer de multiples inquiétudes. La première inquiétude concerne la question essentielle et fondamentale: ce progrès, dont l'homme est l'auteur et le défenseur, rend-il la vie humaine sur la terre «plus humaine» à tout point de vue? La rend-il plus «digne de l'homme»? On ne peut douter que sous un certain nombre d'aspects il en est bien ainsi. Cette interrogation, toutefois, revient obstinément sur ce qui est essentiel: l'homme, comme homme, dans le contexte de ce progrès, devient-il véritablement meilleur, c'est-à-dire plus mûr spirituellement, plus conscient de la dignité de son humanité, plus responsable, plus ouvert aux autres, en particulier aux plus démunis et aux plus faibles, plus disposé à donner et à apporter son aide à tous?

C'est la question que les chrétiens doivent se poser, précisément parce que Jésus-Christ les a universellement sensibilisés au problème de l'homme. C'est aussi la même question que tous les hommes doivent se poser, spécialement ceux qui appartiennent aux milieux sociaux qui se consacrent activement au développement et au progrès en notre temps. En observant ces processus et en y participant, nous ne pouvons pas nous laisser prendre par l'euphorie, et pas davantage nous laisser transporter par un enthousiasme unilatéral pour nos conquêtes; mais nous devons tous nous poser, en toute loyauté et en toute objectivité, et avec un grand sens de responsabilité morale, les questions essentielles relatives à la situation de l'homme aujourd'hui et dans l'avenir. Toutes les conquêtes atteintes jusqu'ici, et celles que la technique projette de réaliser à l'avenir, vont-elles de pair avec le progrès moral et spirituel de l'homme? Dans ce contexte, est-ce que l'homme, en tant qu'homme, se développe et progresse, ou est-ce qu'il régresse et se dégrade dans son humanité? Est-ce que chez les hommes, «dans le monde de l'homme», qui est en soi un monde de bien et de mal moral, le bien l'emporte sur le mal? Est-ce que croissent vraiment dans les hommes, entre les hommes, l'amour social, le respect des droits d'autrui _ pour tout homme, nation, peuple _ ou est-ce que croissent au contraire les égoïsmes aux différents niveaux, les nationalismes exagérés au lieu de l'authentique amour de la patrie, et encore la tendance à dominer les autres au-delà de ses propres droits et mérites légitimes, ainsi que la tendance à exploiter l'ensemble du progrès matériel, technique et productif dans le seul but de dominer les autres ou en faveur de tel ou tel impérialisme?

Voilà les interrogations essentielles que l'Eglise ne peut pas ne pas se poser, étant donné que des milliards d'hommes vivant aujourd'hui dans le monde se les posent d'une manière plus ou moins explicite. Le thème du développement et du progrès est sur les lèvres de tous et apparaît sur les colonnes de tous les journaux et publications, dans presque toutes les langues du monde contemporain. N'oublions pas, toutefois, que ce thème ne contient pas seulement des affirmations et des certitudes, mais aussi des questions et des inquiétudes angoissantes. Ces dernières ne sont pas moins importantes que les premières. Elles correspondent à la nature de la conscience humaine, et plus encore au besoin fondamental de la sollicitude de l'homme pour l'homme, pour son humanité même, pour l'avenir des hommes sur la terre. L'Eglise, animée par la foi eschatologique, considère cette sollicitude pour l'homme, pour son humanité, pour l'avenir des hommes sur la terre et donc aussi pour l'orientation de l'ensemble du développement et du progrès, comme un élément essentiel de sa mission, indissolublement lié à celle-ci. Et elle trouve le principe de cette sollicitude en Jésus-Christ lui-même, comme en témoignent les Evangiles. C'est pour cela qu'elle désire accroître continuellement en Lui cette sollicitude, en relisant la situation de l'homme dans le monde d'aujourd'hui à la lumière des signes les plus importants de notre temps.

16. Progrès ou menace?

Si donc notre temps, le temps de notre génération, ce temps qui est proche de la fin du deuxième millénaire de notre ère chrétienne, se manifeste à nos yeux comme un temps de grand progrès, il apparaît aussi comme un temps de menaces de toutes sortes pour l'homme: l'Eglise doit en parler à tous les hommes de bonne volonté et elle doit toujours dialoguer avec eux à ce sujet. La situation de l'homme dans le monde contemporain semble en effet éloignée des exigences objectives de l'ordre moral, comme des exigences de la justice et, plus encore, de celles de l'amour social. Il ne s'agit ici que de ce qui est exprimé par le premier message adressé à l'homme par le Créateur au moment où il lui confiait la terre, pour qu'il la «soumette» 100. Ce premier message a été confirmé, dans le mystère de la Rédemption, par le Christ Seigneur. Ceci est exprimé par le Concile Vatican II dans les très beaux chapitres de son enseignement sur la «royauté» de l'homme, c'est-à-dire sur sa vocation à participer au service royal _ au munus regale _ du Christ lui-même 101. Le sens fondamental de cette «royauté» et de cette «domination» de l'homme sur le monde visible, qui lui est assignée comme tâche par le Créateur lui-même, consiste dans la priorité de l'éthique sur la technique, dans le primat de la personne sur les choses, dans la supériorité de l'esprit sur la matière.

C'est pour cela qu'il faut suivre attentivement toutes les phases du progrès moderne: il faut, pour ainsi dire, faire de ce point de vue la radiographie de chacune de ses étapes. Il s'agit du développement des personnes et pas seulement de la multiplication des choses dont les personnes peuvent se servir. Il s'agit moins _ comme l'a dit un philosophe contemporain et comme l'a affirmé le Concile _ d'«avoir plus» que d'«être plus» 102. En effet, il existe déjà un danger réel et perceptible: tandis que progresse énormément la domination de l'homme sur le monde des choses, l'homme risque de perdre les fils conducteurs de cette domination, de voir son humanité soumise de diverses manières à ce monde et de devenir ainsi lui-même l'objet de manipulations multiformes _ pas toujours directement perceptibles _ à travers toute l'organisation de la vie communautaire, à travers le système de production, par la pression des moyens de communication sociale. L'homme ne peut renoncer à lui-même ni à la place qui lui est propre dans le monde visible, il ne peut devenir esclave des choses, esclave des systèmes économiques, esclave de la production, esclave de ses propres produits. Une civilisation au profil purement matérialiste condamne l'homme à un tel esclavage, même si, bien sûr, cela arrive parfois à l'encontre des intentions et des principes de ses pionniers. Ce problème se trouve certainement à la base du souci de l'homme qu'ont nos contemporains. Il ne s'agit pas ici de donner seulement une réponse abstraite à la question: qui est l'homme? Mais il s'agit de tout le dynamisme de la vie et de la civilisation. Il s'agit du sens des diverses initiatives de la vie quotidienne, et en même temps, des points de départ de nombreux programmes de civilisation, programmes politiques, économiques, sociaux, étatiques et beaucoup d'autres.

Si nous osons définir la situation de l'homme dans le monde contemporain comme éloignée des exigences objectives de l'ordre moral, éloignée des exigences de la justice et, plus encore, de l'amour social, c'est parce que cela se voit confirmé par des faits et des exemples bien connus qui ont déjà trouvé plus d'une fois leur écho dans les documents pontificaux, conciliaires, synodaux 103. La situation de l'homme à notre époque n'est certainement pas uniforme; elle est différenciée de multiples façons. Ces différences ont leurs causes historiques, mais elles ont aussi une forte résonance éthique. On connaît bien en effet le cadre de la civilisation de consommation qui consiste dans un certain excès des biens nécessaires à l'homme, à des sociétés entières _ et il s'agit ici des sociétés riches et très développées _, tandis que les autres sociétés, au moins de larges couches de celles-ci, souffrent de la faim et que beaucoup de personnes meurent chaque jour d'inanition et de dénutrition. Parallèlement il y a pour les uns un certain abus de la liberté, qui est lié précisément à un appétit de consommation non contrôlé par la morale, et cet abus limite par le fait même la liberté des autres, c'est-à-dire de ceux qui souffrent de déficiences importantes et sont entraînés vers des conditions de misère et d'indigence encore plus fortes.

Cet exemple universellement connu et le contraste auquel se sont référés, dans les documents de leur magistère, les Pontifes de notre siècle, plus récemment Jean XXIII et Paul VI 104, représentent en quelque sorte un gigantesque développement de la parabole biblique du riche qui festoie et du pauvre Lazare 105.

L'ampleur du phénomène met en cause les structures et les mécanismes financiers, monétaires, productifs et commerciaux qui, appuyés sur des pressions politiques diverses, régissent l'économie mondiale: ils s'avèrent incapables de résorber les injustices héritées du passé et de faire face aux défis urgents et aux exigences éthiques du présent. Tout en soumettant l'homme aux tensions qu'il crée lui-même, tout en dilapidant à un rythme accéléré les ressources matérielles et énergétiques, tout en compromettant l'environnement géophysique, ces structures font s'étendre sans cesse les zones de misère et avec elles la détresse, la frustration et l'amertume 106.

Nous sommes ici en face d'un drame dont l'ampleur ne peut laisser personne indifférent. Le sujet qui, d'une part, cherche à tirer le profit maximal et celui qui, d'autre part, paye le tribut des dommages et des injures, est toujours l'homme. Le drame est encore exacerbé par le voisinage des couches sociales privilégiées et des pays de l'opulence qui accumulent les biens de manière excessive et dont la richesse devient très souvent, par son excès même, la cause de troubles divers. A cela s'ajoutent la fièvre de l'inflation et la langueur du chômage, autres symptômes de ce désordre moral que l'on remarque dans la situation mondiale et qui appelle des innovations hardies et créatrices, conformes à la dignité authentique de l'homme 107.

La tâche n'est pas impossible. Le principe de solidarité, au sens large, doit inspirer la recherche efficace d'institutions et de mécanismes appropriés: il s'agit aussi bien de l'ordre des échanges,où il faut se laisser guider par les lois d'une saine compétition, que de l'ordre d'une plus ample et plus immédiate redistribution des richesses et des contrôles sur celles-ci, afin que les peuples en voie de développement économique puissent non seulement satisfaire leurs besoins essentiels, mais aussi se développer progressivement et efficacement.

On n'avancera dans cette voie difficile, dans la voie des indispensables transformations des structures de la vie économique, que moyennant une véritable conversion de l'esprit, de la volonté et du coeur. La tâche requiert l'engagement résolu d'hommes et de peuples libres et solidaires. Trop souvent, on confond la liberté avec l'instinct de l'intérêt individuel ou collectif, ou encore avec l'instinct de lutte et de domination, quelles que soient les couleurs idéologiques dont on le teinte. Il est bien certain que ces instincts existent et agissent, mais il n'y aura de possibilité d'économie vraiment humaine que s'ils sont assumés, orientés et maîtrisés par les forces les plus profondes qui se trouvent dans l'homme et qui déterminent la vraie culture des peuples. C'est précisément de ces sources que doit naître l'effort dans lequel s'exprimera l'authentique liberté humaine et qui sera capable d'assurer celle-ci dans le domaine économique aussi. La croissance économique, avec tout ce qui appartient seulement à son mode d'action propre et adéquat, doit être constamment planifiée et réalisée à l'intérieur d'une perspective de développement plénier et solidaire des hommes et des peuples, comme le rappelait avec force mon prédécesseur Paul VI dans Populorum progressio; sans quoi, la seule catégorie de «progrès économique» devient une catégorie supérieure qui subordonne toute l'existence humaine à ses exigences partiales, étouffe l'homme, disloque les sociétés et finit par s'enliser elle-même dans ses contradictions et ses propres excès.

Il est possible de remplir ce devoir; les faits avérés et les résultats qu'il est difficile d'énumérer ici d'une manière plus analytique en témoignent. Une chose, en tout cas, est certaine: il faut mettre, accepter et approfondir, à la base de cet effort gigantesque, le sens de la responsabilité morale que l'homme doit assumer. Encore et toujours: l'homme. Nous voici encore une fois renvoyés à la responsabilité morale, dont le sujet n'est autre que l'homme. Pour nous chrétiens, une telle responsabilité devient particulièrement évidente, lorsque nous évoquons _ et il faut toujours la rappeler _ la scène du jugement dernier, selon les paroles du Christ rapportées par l'Evangile de Matthieu 108.

Cette scène eschatologique doit toujours être appliquée à l'histoire de l'homme, elle doit toujours être prise comme «mesure» des actes humains, comme un schéma essentiel d'examen de conscience pour chacun et pour tous: «J'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger...; j'étais nu et vous ne m'avez pas vêtu...; j'étais en prison et vous n'êtes pas venu me voir» 109. Ces paroles prennent davantage encore valeur d'avertissement si nous pensons que, au lieu du pain et de l'aide culturelle aux nouveaux Etats et aux nouvelles nations qui s'éveillent à la vie de l'indépendance, on offre parfois en abondance des armes modernes et des moyens de destruction, mis au service de conflits armés et de guerres qui sont moins une exigence de la défense de leurs justes droits et de leur souveraineté qu'une forme de chauvinisme, d'impérialisme, de néo-colonialisme en tout genre. Tout le monde sait bien que les zones de misère ou de faim qui existent sur notre globe auraient pu être «fertilisées» en un bref laps de temps, si les investissements phénoménaux consacrés aux armements pour servir à la guerre et à la destruction avaient été changés en investissements consacrés à la nourriture pour servir à la vie.

Peut-être cette considération demeurera-t-elle partiellement «abstraite», peut-être offrira-t-elle l'occasion, à l'une ou à l'autre «partie», de s'accuser réciproquement en oubliant chacune ses propres fautes. Peut-être provoquera-t-elle encore de nouvelles accusations contre l'Eglise. Celle-ci, cependant, ne disposant pas d'autres armes que celles de l'esprit, de la parole et de l'amour, ne peut renoncer à annoncer «la parole... à temps et à contretemps» 110. C'est pourquoi elle ne cesse de demander à chacune des deux parties et de demander à tous au nom de Dieu et au nom de l'homme: ne tuez pas! Ne préparez pas pour les hommes destructions et exterminations! Pensez à vos frères qui souffrent de la faim et de la misère! Respectez la dignité et la liberté de chacun!

17. Droits de l'homme: «lettre» ou «esprit»?

Notre siècle a été jusqu'ici un siècle de grands désastres pour l'homme, de grandes dévastations, non seulement matérielles, mais encore morales, et peut-être surtout morales. Certes, il n'est pas facile de comparer sous cet aspect les époques et les siècles, car cela dépend aussi des critères historiques qui changent. Néanmoins, sans appliquer ces comparaisons, il faut pourtant constater que ce siècle a été jusqu'ici un siècle où les hommes se sont préparés pour eux-mêmes beaucoup d'injustices et de souffrances. Ce processus a-t-il été vraiment freiné? En tout cas on ne peut s'empêcher de rappeler ici, avec des sentiments d'estime pour le passé et de profonde espérance pour l'avenir, le magnifique effort accompli pour donner vie à l'Organisation des Nations Unies, effort qui tend à définir et à établir les droits objectifs et inviolables de l'homme, en obligeant les Etats membres à une rigoureuse observance de ces droits, avec réciprocité. Cet engagement a été accepté et ratifié par presque tous les Etats d'aujourd'hui, et cela devrait constituer une garantie permettant aux droits de l'homme de devenir, dans le monde entier, un principe fondamental des efforts accomplis pour le bien de l'homme.

L'Eglise n'a pas besoin de réaffirmer à quel point ce problème est lié de façon étroite à sa mission dans le monde contemporain. Il est en effet à la base même de la paix sociale et internationale, comme l'ont déclaré à ce sujet Jean XXIII, le Concile Vatican II, puis Paul VI dans des documents qui ont traité le sujet en détail. En définitive, la paix se réduit au respect des droits inviolables de l'homme _ opus iustitiae pax _ , tandis que la guerre naît de la violation de ces droits et entraîne encore de plus graves violations de ceux-ci. Si les droits de l'homme sont violés en temps de paix, cela devient particulièrement douloureux; du point de vue du progrès, cela représente un phénomène incompréhensible de lutte contre l'homme, et ce fait ne peut en aucune façon s'accorder avec quelque programme que ce soit qui se définisse «humaniste». Et quel programme social, économique, politique, culturel pourrait renoncer à cette définition? Nous nourrissons la profonde conviction qu'il n'y a aujourd'hui dans le monde aucun programme qui, même avec des idéologies opposées quant à la conception du monde, ne mette l'homme au premier plan.

Or, si malgré de telles prémisses les droits de l'homme sont violés de différentes façons, si, en fait, nous sommes témoins des camps de concentration, de la violence, de la torture, du terrorisme et de multiples discriminations, ce doit être une conséquence des autres prémisses qui minent ou même souvent annulent en quelque sorte l'efficacité des prémisses humanistes de ces programmes et systèmes modernes. Le devoir s'impose alors nécessairement de soumettre ces programmes à une continuelle révision à partir des droits objectifs et inviolables de l'homme.

La Déclaration de ces droits et aussi l'institution de l'Organisation des Nations Unies ne se limitaient certainement pas à vouloir rompre avec les horribles expériences de la dernière guerre mondiale, mais elles visaient aussi à créer la base d'une révision continuelle des programmes, des systèmes, des régimes, précisément à partir de ce point de vue unique et fondamental qu'est le bien de l'homme _ disons de la personne dans la communauté _ et qui, comme facteur fondamental du bien commun, doit constituer le critère essentiel de tous les programmes, systèmes et régimes. Dans le cas contraire, la vie humaine, même en période de paix, est condamnée à des souffrances diverses, et en même temps ces souffrances sont accompagnées d'un développement de formes variées de domination, de totalitarisme, de néo-colonialisme, d'impérialisme, qui menacent aussi les rapports entre les nations. En vérité, c'est un fait significatif, et confirmé à bien des reprises par les expériences de l'histoire, que la violation des droits de l'homme va de pair avec la violation des droits de la nation, avec laquelle l'homme est uni par des liens organiques, comme avec une famille agrandie.

Dès la première moitié de ce siècle, dans la période où se développaient divers totalitarismes d'Etat qui _ on ne le sait que trop _ conduisirent à l'horrible catastrophe de la guerre, l'Eglise avait déjà clairement précisé sa position en face de ces régimes qui agissaient apparemment pour un bien supérieur, à savoir le bien de l'Etat, alors que l'histoire devait démontrer au contraire qu'il s'agissait seulement du bien d'un parti déterminé qui s'identifiait avec l'Etat 111. En réalité ces régimes avaient réduit les droits des citoyens en refusant de leur reconnaître les droits inviolables de l'homme qui, au milieu de notre siècle, ont obtenu leur formulation au plan international. En partageant la joie de cette conquête avec tous les hommes de bonne volonté, avec tous les hommes qui aiment vraiment la justice et la paix, l'Eglise, consciente que la «lettre» seule peut tuer, tandis que seul «l'esprit donne la vie» 112, doit s'unir à ces hommes de bonne volonté pour demander sans cesse si la Déclaration des droits de l'homme et l'acceptation de leur «lettre» signifient partout également la réalisation de leur «esprit». Il surgit en effet la crainte fondée que très souvent nous ne soyons encore loin de cette réalisation et que parfois l'esprit de la vie sociale et publique ne se trouve dans une douloureuse opposition avec la «lettre» des droits de l'homme telle qu'elle figure dans la Déclaration. Cet état de choses, lourd de conséquences pour les diverses sociétés, gréverait particulièrement, au regard de ces sociétés et de l'histoire de l'homme, la responsabilité de ceux qui contribuent à l'établir.

Le sens fondamental de l'Etat comme communauté politique consiste en ce que la société qui le compose, le peuple, est maître de son propre destin. Ce sens n'est pas réalisé si, au lieu d'un pouvoir exercé avec la participation morale de la société ou du peuple, nous sommes témoins d'un pouvoir imposé par un groupe déterminé à tous les autres membres de cette société. Ces choses sont essentielles à notre époque où la conscience sociale des hommes s'est énormément accrue et, en même temps qu'elle, le besoin d'une participation correcte des citoyens à la vie de la communauté politique, compte tenu des conditions réelles de chaque peuple et de la nécessité d'une autorité publique suffisamment forte 113. Ce sont là des problèmes de première importance en ce qui concerne le progrès de l'homme lui-même et le développement global de son humanité.

L'Eglise a toujours enseigné le devoir d'agir pour le bien commun et, ce faisant, elle a éduqué aussi de bons citoyens pour chaque Etat. Elle a en outre toujours enseigné que le devoir fondamental du pouvoir est la sollicitude pour le bien commun de la société; de là dérivent ses droits fondamentaux. Au nom de ces prémisses relatives à l'ordre éthique objectif, les droits du pouvoir ne peuvent être entendus que sur la base du respect des droits objectifs et inviolables de l'homme. Ce bien commun, au service duquel est l'autorité dans l'Etat, ne trouve sa pleine réalisation que lorsque tous les citoyens sont assurés de leurs droits. Autrement on arrive à la désagrégation de la société, à l'opposition des citoyens à l'autorité, ou alors à une situation d'oppression, d'intimidation, de violence, de terrorisme, dont les totalitarismes de notre siècle nous ont fourni de nombreux exemples. C'est ainsi que le principe des droits de l'homme touche profondément le secteur de la justice sociale et devient la mesure qui en permet une vérification fondamentale dans la vie des organismes politiques.

Parmi ces droits, on compte à juste titre le droit à la liberté religieuse à côté du droit à la liberté de conscience. Le Concile Vatican II a estimé particulièrement nécessaire l'élaboration d'une déclaration plus étendue sur ce thème. C'est le document qui s'intitule Dignitatis humanae 114: on y trouve exprimées non seulement la conception théologique du problème, mais encore la conception qui part du droit naturel, c'est-à-dire d'un point de vue «purement humain», sur la base des prémisses dictées par l'expérience même de l'homme, par sa raison et par le sens de sa dignité. Certes la limitation de la liberté religieuse des personnes et des communautés n'est pas seulement une douloureuse expérience pour elles, mais elle atteint avant tout la dignité même de l'homme, indépendamment de la religion que ces personnes ou ces communautés professent ou de la conception du monde qu'elles ont. La limitation de la liberté religieuse et sa violation sont en contradiction avec la dignité de l'homme et avec ses droits objectifs. Le document conciliaire cité plus haut dit assez clairement en quoi consiste une telle limitation et une telle violation de la liberté religieuse. Sans aucun doute, nous nous trouvons dans ce cas en face d'une injustice radicale affectant ce qui est particulièrement profond dans l'homme, ce qui est authentiquement humain. De fait, même le phénomène de l'incrédulité, de l'attitude areligieuse et de l'athéisme, comme phénomène humain, ne se comprend qu'en relation avec le phénomène de la religion et de la foi. Il est par conséquent difficile, même d'un point de vue «purement humain», d'accepter une position selon laquelle seul l'athéisme a droit de cité dans la vie publique et sociale, tandis que les croyants, comme par principe, sont à peine tolérés, ou encore traités comme citoyens de «catégorie» inférieure et finalement _ ce qui est déjà arrivé _ totalement privés de leurs droits de citoyens.

Il faut, même brièvement, traiter également ce thème, car il rentre lui aussi dans l'ensemble complexe des situations de l'homme dans le monde actuel, et il témoigne lui aussi à quel point cette situation est grevée de préjugés et d'injustices de tout genre. Si nous nous abstenons d'entrer dans les détails en ce domaine _ et nous aurions un droit et un devoir spécial de le faire _, c'est avant tout parce que, unis à tous ceux qui souffrent de la discrimination et de la persécution pour le nom de Dieu, nous sommes guidés par la foi en la force rédemptrice de la croix du Christ. Cependant, en vertu de ma charge, je désire, au nom de tous les croyants du monde entier, m'adresser à ceux dont dépend de quelque manière l'organisation de la vie sociale et publique, en leur demandant instamment de respecter les droits de la religion et de l'activité de l'Eglise. On ne demande aucun privilège, mais le respect d'un droit élémentaire. La réalisation de ce droit est l'un des tests fondamentaux pour vérifier le progrès authentique de l'homme en tout régime, dans toute société, système ou milieu.

IV. LA MISSION DE L'EGLISE ET LE DESTIN DE L'HOMME

18. La sollicitude de l'Eglise pour la vocation de l'homme dans le Christ

Ce regard nécessairement sommaire sur la situation de l'homme dans le monde contemporain nous amène à tourner davantage nos pensées et nos cœurs vers Jésus-Christ, vers le mystère de la Rédemption, dans lequel le problème de l'homme est inscrit avec une force spéciale de vérité et d'amour. Si le Christ «s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme» 115, l'Eglise, en pénétrant dans l'intimité de ce mystère, dans son langage riche et universel, vit aussi plus profondément sa nature et sa mission. Ce n'est pas en vain que l'Apôtre parle du Corps du Christ qu'est l'Eglise 116. Si ce Corps mystique du Christ est le peuple de Dieu _ comme dira par la suite le Concile Vatican II en se fondant sur toute la tradition biblique et patristique _, cela signifie que tout homme est dans ce Corps pénétré par le souffle de vie qui vient du Christ. En ce sens également se tourner vers l'homme, vers ses problèmes réels, vers ses espérances et ses souffrances, ses conquêtes et ses chutes, fait que l'Eglise elle-même comme corps, comme organisme, comme unité sociale, perçoit les impulsions divines, les lumières et les forces de l'Esprit Saint qui proviennent du Christ crucifié et ressuscité, et c'est là précisément la raison d'être de sa vie. L'Eglise n'a pas d'autre vie que celle que lui donne son Epoux et Seigneur. En effet, parce que le Christ s'est uni à elle dans son ministère de Rédemption, l'Eglise doit être fortement unie à chaque homme.

Cette union du Christ avec l'homme est en elle-même un mystère dont naît l'«homme nouveau», appelé à participer à la vie de Dieu 117, créé à nouveau dans le Christ et élevé à la plénitude de la grâce et de la vérité 118. Son union avec le Christ fait la force de l'homme et est la source de cette force, selon l'expression incisive de saint Jean dans le prologue de son Evangile: «Le Verbe a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu» 119. Voilà la force qui transforme intérieurement l'homme, comme principe d'une vie nouvelle qui ne disparaît ni ne passe, mais qui dure pour la vie éternelle 120. Cette vie promise et offerte à chaque homme par le Père en Jésus-Christ, Fils unique et éternel, incarné et né de la Vierge Marie «quand vint la plénitude du temps» 121, est l'accomplissement final de la vocation de l'homme. C'est en quelque sorte l'accomplissement de ce «destin» que Dieu lui a préparé de toute éternité. Ce «destin divin» suit son cours par-delà toutes les énigmes, les inconnues, les méandres, les détours du «destin humain» dans le monde temporel. Si en effet tout ceci conduit par une nécessité inévitable, malgré la richesse de la vie temporelle, jusqu'aux confins de la mort et à la destruction du corps humain, le Christ nous apparaît au-delà de cette frontière. «Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi... ne mourra pas pour toujours» 122. En Jésus-Christ crucifié, déposé dans le sépulcre et ensuite ressuscité, «resplendit pour nous l'espérance de la résurrection bienheureuse..., la promesse de l'immortalité future» 123, vers laquelle s'en va l'homme à travers la mort du corps, en partageant avec toutes les créatures visibles cette nécessité à la quelle la matière est soumise. Nous cherchons à approfondir toujours davantage le langage de cette vérité que le Rédempteur de l'homme a enfermée dans cette phrase: «C'est l'Esprit qui donne la vie, la chair ne sert de rien» 124. Ces paroles, malgré les apparences, expriment la plus haute affirmation de l'homme: l'affirmation du corps, que l'Esprit vivifie!

L'Eglise vit cette réalité, vit de cette vérité sur l'homme qui lui permet de franchir les frontières de la temporalité et en même temps de penser avec une sollicitude et un amour particuliers à tout ce qui, dans les dimensions de cette temporalité, a une répercussion sur la vie de l'homme, sur la vie de l'esprit humain où s'exprime l'inquiétude permanente dont parle saint Augustin: «Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est inquiet jusqu'à ce qu'il repose en Toi» 125. Dans cette inquiétude créative palpite tout ce qui est profondément humain: la recherche de la vérité, l'insatiable nécessité du bien, la faim de la liberté, la nostalgie du beau, la voix de la conscience. L'Eglise, cherchant à regarder l'homme comme «avec les yeux du Christ lui-même», prend toujours davantage conscience d'être la gardienne d'un grand trésor qu'elle n'a pas le droit de gaspiller, mais qu'elle doit continuellement accroître. De fait le Seigneur Jésus a dit: «Qui n'amasse pas avec moi dissipe» 126. Ce trésor de l'humanité, enrichi de l'ineffable mystère de la filiation divine 127, de la grâce d'«adoption de fils» 128 dans le Fils Unique de Dieu par lequel nous disons à Dieu «Abba, Père» 129, est en même temps une force puissante qui unifie l'Eglise surtout de l'intérieur, et donne un sens à toute son activité. Par cette force, l'Eglise s'unit à l'Esprit du Christ, à cet Esprit Saint que le Rédempteur avait promis, qu'il communique sans cesse et dont la venue, manifestée le jour de la Pentecôte, dure toujours. Ainsi se révèlent dans les hommes les forces de l'Esprit 130, les dons de l'Esprit 131, les fruits de l'Esprit Saint 132. Et l'Eglise de notre temps semble répéter avec une ferveur toujours plus grande et une sainte insistance: «Viens, Esprit Saint!». Viens! Viens! «Lave ce qui est souillé! Baigne ce qui est aride! Guéris ce qui est blessé! Assouplis ce qui est raide! Réchauffe ce qui est froid! Rends droit ce qui est faussé!» 133.

Cette supplication à l'Esprit Saint, visant à obtenir l'Esprit, est la réponse à tous les «matérialismes» de notre époque. Ce sont eux qui font naître tant de formes d'insatiabilité du cœur humain. Cette supplication se fait sentir de divers côtés et elle semble porter des fruits de bien des manières. Peut-on dire que l'Eglise n'est pas seule dans cette supplication? Oui, on peut le dire, parce que «le besoin» de ce qui est spirituel est exprimé également par des personnes qui se trouvent hors des frontières visibles de l'Eglise 134.

Cela n'est-il pas confirmé par cette vérité sur l'Eglise, mise en évidence avec tant d'acuité par le récent Concile dans la constitution dogmatique Lumen gentium, là où il enseigne que l'Eglise est «sacrement, c'est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain» 135? Cette invocation à l'Esprit et par l'Esprit n'est autre qu'une façon constante de pénétrer dans la pleine dimension du mystère de la Rédemption, selon lequel le Christ, uni au Père et avec tout homme, nous communique continuellement cet Esprit qui met en nous les sentiments du Fils et nous tourne vers le Père 136. C'est pour cette raison que l'Eglise de notre époque _ époque particulièrement affamée d'Esprit parce qu'affamée de justice, de paix, d'amour, de bonté, de force, de responsabilité, de dignité humaine _ doit se concentrer et se réunir autour de ce Mystère, en retrouvant en lui la lumière et la force indispensable à sa propre mission. Si en effet, comme il a été dit précédemment, l'homme est la route de la vie quotidienne de l'Eglise, il est nécessaire que l'Eglise elle-même soit toujours consciente de la dignité de l'adoption divine que l'homme obtient dans le Christ par la grâce de l'Esprit Saint 137, et consciente de sa destination à la grâce et à la gloire 138. En reprenant toujours la réflexion sur tout ceci, en l'acceptant avec une foi toujours plus consciente et avec un amour toujours plus ferme, l'Eglise se rend dès lors plus capable de ce service de l'homme auquel le Christ Seigneur l'appelle quand il dit: «Le Fils de l'homme... n'est pas venu pour être servi, mais pour servir» 139. L'Eglise exerce ce ministère en participant à «la triple fonction» qui est proprement celle de son Maître et Rédempteur. Cette doctrine, avec son fondement biblique, a été mise en lumière par le Concile Vatican II, au grand profit de la vie de l'Eglise. Lorsque, en effet, nous devenons conscients de la participation à la triple mission du Christ, à sa triple fonction _ sacerdotale, prophétique et royale 140 _, nous devenons également plus conscients de ce à quoi doit servir toute l'Eglise, en tant que société et communauté du peuple de Dieu sur la terre, et nous comprenons aussi quelle doit être la participation de chacun d'entre nous à cette mission et à ce service.

19. L'Eglise responsable de la vérité

Ainsi, à la lumière de la doctrine du Concile Vatican II, l'Eglise apparaît à nos yeux comme étant socialement sujet de responsabilité à l'égard de la vérité divine. C'est avec une profonde émotion que nous écoutons le Christ lui-même lorsqu'il déclare: «La parole que vous entendez n'est pas la mienne, mais elle est celle du Père qui m'a envoyé» 141. Dans cette affirmation de notre Maître, ne doit-on pas voir cette responsabilité à l'égard de la vérité révélée, qui est «propriété» de Dieu seul, puisque même Lui, le «Fils unique» qui vit «dans le sein du Père» 142 sent le besoin, lorsqu'il la transmet comme prophète et maître, de souligner qu'il agit dans une fidélité entière à la source divine de la vérité? La même fidélité doit être une qualité constitutive de la foi de l'Eglise, soit qu'elle enseigne, soit qu'elle professe cette foi. Celle-ci, en tant que vertu surnaturelle spécifique infusée dans l'esprit humain, nous fait participer à la connaissance de Dieu en réponse à sa Parole révélée. C'est pourquoi il est nécessaire que l'Eglise, lorsqu'elle professe et enseigne la foi, adhère étroitement à la vérité divine 143 et que cela se traduise par une attitude vécue de soumission conforme à la raison 144. Le Christ lui-même, pour garantir la fidélité à la vérité divine, a promis à l'Eglise l'assistance spéciale de l'Esprit de vérité; il a donné le don de l'infaillibilité 145 à ceux auxquels il a confié la charge de transmettre cette vérité et de l'enseigner 146_ comme le premier Concile du Vatican l'avait déjà clairement défini 147 et comme le Concile Vatican II l'a réaffirmé à sa suite 148 _ et il a doté en outre le peuple de Dieu tout entier d'un sens particulier de la foi 149.

En conséquence, nous sommes devenus participants de cette mission du Christ prophète et, en vertu de la même mission, nous sommes avec lui au service de la vérité divine dans l'Eglise. La responsabilité envers cette vérité signifie aussi que nous devons l'aimer, en chercher la compréhension la plus exacte, de manière à la rendre plus accessible à nous-mêmes et aux autres dans toute sa force salvifique, dans sa splendeur, dans sa profondeur et en même temps dans sa simplicité. Cet amour et cette aspiration à comprendre la vérité doivent progresser ensemble, comme le montre l'histoire des saints de l'Eglise. Ils étaient les plus éclairés par la lumière authentique qui reflète la vérité divine et approche la réalité même de Dieu, parce qu'ils abordaient cette vérité avec vénération et amour: amour avant tout pour le Christ, Verbe vivant de la vérité divine, et en même temps amour envers son expression humaine dans l'Evangile, dans la tradition, dans la théologie. Aujourd'hui aussi, il est nécessaire d'avoir avant tout une telle compréhension et une telle interprétation de la Parole divine; il est nécessaire d'avoir une telle théologie. La théologie a toujours eu et continue d'avoir une grande importance pour que l'Eglise, Peuple de Dieu, puisse participer d'une manière créatrice et féconde à la mission prophétique du Christ. C'est pourquoi les théologiens qui, en tant que serviteurs de la vérité divine, consacrent leurs études et leurs travaux à une compréhension toujours plus pénétrante de celle-ci, ne peuvent jamais perdre de vue la signification de leur service ecclésial, signification contenue dans le concept de l'intellectus fidei. Ce concept a une fonction pour ainsi dire bilatérale, conformément à l'expression intellege ut credas - crede ut intellegas 150, et il est utilisé correctement lorsque les théologiens cherchent à servir le Magistère, confié dans l'Eglise aux évêques unis par le lien de la communion hiérarchique avec le Successeur de Pierre, et encore lorsqu'ils se mettent au service de leur souci de l'enseignement et de la pastorale, tout comme aussi lorsqu'ils se mettent au service des engagements apostoliques de tout le peuple de Dieu.

Comme aux époques précédentes, et peut-être plus encore aujourd'hui, les théologiens et tous les hommes de science de l'Eglise sont appelés à unir la foi à la science et à la sagesse pour contribuer à leur compénétration réciproque, comme nous le lisons dans la prière liturgique pour la fête de saint Albert, Docteur de l'Eglise. Cet engagement s'est énormément développé aujourd'hui en raison du progrès du savoir humain, de ses méthodes et de ses conquêtes dans la connaissance du monde et de l'homme. Ceci concerne aussi bien les sciences exactes que les sciences humaines comme aussi la philosophie, dont les liens étroits avec la théologie ont été rappelés par le Concile Vatican II 151.

Dans ce domaine de la connaissance humaine qui s'étend et se différencie continuellement, la foi doit elle aussi s'approfondir constamment, en mettant en lumière l'ampleur du mystère révélé et en tendant à la compréhension de la vérité qui a en Dieu sa source unique et suprême. S'il est permis _ et il faut même le souhaiter _ que le travail énorme à accomplir en ce sens prenne en considération un certain pluralisme méthodologique, un tel travail ne peut pas cependant s'éloigner de l'unité fondamentale dans l'enseignement de la foi et de la morale, qui est sa fin propre. C'est pourquoi une collaboration étroite de la théologie avec le Magistère est indispensable. Tout théologien doit être particulièrement conscient de ce que le Christ lui-même a exprimé lorsqu'il a dit: «La parole que vous entendez n'est pas de moi mais du Père qui m'a envoyé» 152. Personne ne peut donc faire de la théologie comme si elle consistait simplement à faire un exposé de ses idées personnelles; mais chacun doit être conscient de demeurer en union étroite avec la mission d'enseigner la vérité, dont l'Eglise est responsable.

La participation à la fonction prophétique du Christ modèle la vie de toute l'Eglise selon sa dimension fondamentale. Une participation particulière à cette fonction revient aux Pasteurs de l'Eglise, qui enseignent et qui, continuellement et de diverses manières, annoncent et transmettent la doctrine de la foi et de la morale chrétienne. Cet enseignement, sous son aspect missionnaire ou sous son aspect ordinaire, contribue à unir le peuple de Dieu autour du Christ, prépare à la participation à l'Eucharistie, indique les voies de la vie sacramentelle. Le Synode des Evêques de 1977 a consacré une attention particulière à la catéchèse dans le monde contemporain et le fruit de ses délibérations, de ses expériences et de ses suggestions trouvera d'ici peu son expression dans un document pontifical, conformément à la proposition faite par les membres du Synode. La catéchèse constitue, c'est bien certain, une forme à la fois permanente et fondamentale de l'activité de l'Eglise, dans laquelle se manifeste son charisme prophétique: témoignage et enseignement vont de pair. Bien qu'on parle ici en premier lieu des prêtres, il est impossible de ne pas rappeler aussi le grand nombre de religieux et de religieuses qui s'adonnent à l'activité catéchétique par amour de leur divin Maître. Il serait difficile aussi de ne pas mentionner tant de laïcs qui trouvent dans cette activité l'expression de leur foi et de leur responsabilité apostolique.

En outre, il faut viser toujours davantage à ce que les diverses formes de catéchèse, en ses différents domaines _ à commencer par cette forme fondamentale qu'est la catéchèse «familiale», c'est-à-dire la catéchèse faite par les parents à leurs propres enfants _, manifestent la participation universelle de tout le peuple de Dieu à la fonction prophétique du Christ lui-même. En fonction de cela, il faut que la responsabilité de l'Eglise envers la vérité divine se trouve partagée par tous, toujours davantage, et de bien des manières. Et que dire ici des spécialistes des diverses disciplines, des scientifiques, des littéraires, des médecins, des juristes, des artistes et des techniciens, des enseignants de tous niveaux et de toutes spécialités? Tous, en tant que membres du peuple de Dieu, ils ont leur rôle propre dans la mission prophétique du Christ, dans son service de la vérité divine, y compris à travers leur approche honnête de la vérité en tout domaine, dans la mesure où ils forment autrui à la vérité et lui enseignent à grandir dans l'amour et la justice. Ainsi, le sens de la responsabilité à l'égard de la vérité est un des points fondamentaux de rencontre de l'Eglise avec chaque homme, et il est de même l'une des exigences fondamentales qui déterminent la vocation de l'homme dans la communauté ecclésiale. L'Eglise de notre temps, guidée par le sens de sa responsabilité envers la vérité, doit persévérer dans la fidélité à sa propre nature, à laquelle se rapporte la mission prophétique reçue du Christ: «Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie... Recevez le Saint-Esprit».

20. Eucharistie et pénitence

Dans le mystère de la Rédemption, c'est-à-dire dans l'oeuvre de salut accomplie par le Christ, l'Eglise ne participe pas seulement à la bonne nouvelle de son Maître par sa fidélité à sa parole et le service de la vérité, mais elle participe également, par sa soumission pleine d'espérance et d'amour, à la force de son action rédemptrice, qu'il a exprimée et placée dans les sacrements, principalement dans l'Eucharistie 154. Celle-ci est le centre et le sommet de toute la vie sacramentelle par laquelle chaque chrétien reçoit la force salvifique de la Rédemption, en commençant par le mystère du baptême par lequel nous sommes plongés dans la mort du Christ pour devenir participants de sa résurrection 155, comme l'enseigne l'Apôtre. A la lumière de cette doctrine, on voit encore mieux la raison pour laquelle toute la vie sacramentelle de l'Eglise et de chaque chrétien atteint son sommet et sa plénitude dans l'Eucharistie. Dans ce sacrement, en effet, le mystère du Christ s'offrant lui-même en sacrifice au Père sur l'autel de la croix se renouvelle continuellement de par sa volonté: sacrifice que le Père a accepté, échangeant le don total de son Fils, qui s'est fait «obéissant jusqu'à la mort» 156, avec son propre don paternel, c'est-à-dire avec le don de la vie nouvelle et immortelle dans la résurrection, car le Père est la source première de la vie et celui qui la donne depuis le commencement. Cette vie nouvelle, qui implique la glorification corporelle du Christ crucifié, est devenue signe efficace du don nouveau fait à l'humanité: ce don est l'Esprit Saint grâce auquel la vie divine que le Père a en lui et qu'il donne à son Fils 157 se trouve communiquée à tous les hommes qui sont unis au Christ.

L'Eucharistie est le sacrement le plus parfait de cette union. En célébrant l'Eucharistie et en y participant, nous sommes unis au Christ terrestre et céleste qui intercède pour nous auprès du Père 158, mais nous ne sommes unis à Lui qu'à travers l'acte rédempteur de son sacrifice par lequel il nous a rachetés de manière telle que nous avons été «achetés à grand prix» 159. Le «grand prix» de notre Rédemption montre tout à la fois la valeur que Dieu lui-même attribue à l'homme et notre dignité dans le Christ. En devenant «fils de Dieu» 160, fils adoptifs 161, nous devenons en même temps à sa ressemblance «un royaume de prêtres», nous recevons «le sacerdoce royal» 162, c'est-à-dire que nous participons à cette unique et irréversible restitution de l'homme et du monde au Père que Lui, à la fois Fils éternel 163 et homme véritable, a accomplie une fois pour toutes. L'Eucharistie est le sacrement dans lequel s'exprime le plus complètement notre être nouveau; en lui aussi le Christ lui-même, continuellement et de façon toujours nouvelle, «rend témoignage» dans l'Esprit Saint à notre esprit 164 que chacun de nous, en tant que participant au mystère de la Rédemption, a accès aux fruits de la réconciliation filiale avec Dieu 165 qu'Il a lui-même réalisée et qu'il réalise toujours parmi nous par le ministère de l'Eglise.

C'est une vérité essentielle, non seulement doctrinale mais existentielle, que l'Eucharistie construit l'Eglise 166, et elle la construit comme communauté authentique du peuple de Dieu, comme assemblée des fidèles, marquée par ce caractère d'unité auquel participèrent les Apôtres et les premiers disciples du Seigneur. L'Eucharistie construit toujours de nouveau cette communauté et cette unité; elle la construit et la régénère toujours à partir du sacrifice du Christ, parce qu'elle commémore sa mort sur la croix 167, qui a été le prix dont il nous a rachetés. C'est pourquoi nous touchons pour ainsi dire dans l'Eucharistie le mystère même du Corps et du Sang du Seigneur, comme en témoignent les paroles de l'institution qui sont devenues, en vertu de celle-ci, les paroles de la célébration perpétuelle de l'Eucharistie par ceux qui sont appelés à ce ministère dans l'Eglise.

L'Eglise vit de l'Eucharistie, elle vit de la plénitude de ce sacrement dont la signification et le contenu admirables ont souvent trouvé leur expression dans le magistère de l'Eglise depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours 168. Et pourtant, nous pouvons dire avec certitude que cet enseignement, mis en valeur avec pénétration par les théologiens, par les hommes de foi profonde et de prière, par les ascètes et les mystiques dans leur fidélité totale au mystère eucharistique, demeure pratiquement sur le seuil, parce qu'il est incapable de saisir et de traduire en paroles ce qu'est l'Eucharistie dans sa plénitude, ce qu'elle exprime et ce qui se réalise en elle. Elle est, au sens propre, le sacrement ineffable! L'engagement essentiel, et par-dessus tout la grâce visible et jaillissante de la force surnaturelle de l'Eglise comme peuple de Dieu, consiste à persévérer et à progresser constamment dans la vie eucharistique, dans la piété eucharistique, à se développer spirituellement dans le climat de l'Eucharistie. A plus forte raison, il n'est donc pas permis, dans notre manière de penser, de vivre et d'agir, d'enlever à ce Sacrement qui est vraiment très saint sa dimension totale et sa signification essentielle. Il est en même temps sacrement et sacrifice, sacrement et communion, sacrement et présence. Et bien qu'il soit vrai que l'Eucharistie fut toujours et doit être encore la révélation la plus profonde et la célébration la meilleure de la fraternité humaine des disciples du Christ et de ceux qui lui rendent témoignage, elle ne peut pas être traitée seulement comme une «occasion» de manifester cette fraternité. Dans la célébration du sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, il faut respecter la pleine dimension du mystère divin, le sens plénier de ce signe sacramentel dans lequel le Christ réellement présent est reçu, l'âme est comblée de grâce et le gage de la gloire future nous est donné 169. De là découle le devoir d'observer rigoureusement les règles liturgiques et tout ce qui est le témoignage du culte communautaire rendu à Dieu, et ceci d'autant plus que, dans ce signe sacramentel, le Seigneur s'en remet à nous avec une confiance illimitée, comme s'il ne prenait pas en considération notre faiblesse humaine, notre indignité, l'habitude, la routine ou même la possibilité de l'outrage. Tous dans l'Eglise, mais surtout les évêques et les prêtres, doivent veiller à ce que ce sacrement d'amour soit au centre de la vie du peuple de Dieu pour qu'on agisse, à travers toutes les manifestations du culte qui lui est dû, de manière à rendre au Christ «amour pour amour», et qu'il devienne vraiment «la vie de nos âmes» 170. Et d'autre part, nous ne pourrons jamais oublier ces paroles de saint Paul: «Que chacun s'éprouve donc lui-même et qu'il mange de ce pain et qu'il boive de ce calice» 171.

Cette exhortation de l'Apôtre indique au moins indirectement le lien étroit qui existe entre l'Eucharistie et la Pénitence. Et de fait, si la première parole de l'enseignement du Christ, si la première phrase de la «Bonne Nouvelle» de l'Evangile était: «Convertissez-vous, et croyez à l'Evangile» (métanoèite) 172, le sacrement de la Passion, de la Croix et de la Résurrection semble renforcer et fortifier d'une manière toute spéciale cet appel dans nos âmes. L'Eucharistie et la Pénitence deviennent ainsi, en un certain sens, deux dimensions étroitement connexes de la vie authentique selon l'esprit de l'Evangile, de la vie vraiment chrétienne. Le Christ, qui invite au banquet eucharistique, est toujours le Christ qui exhorte à la pénitence, qui répète: «Convertissez-vous» 173. Sans cet effort constant et toujours repris pour la conversion, la participation à l'Eucharistie serait privée de sa pleine efficacité rédemptrice; en elle ferait défaut ou du moins se trouverait affaiblie la disponibilité particulière à offrir à Dieu le sacrifice spirituel 174 dans laquelle s'exprime de manière essentielle et universelle notre participation au sacerdoce du Christ. Dans le Christ, en effet, le sacerdoce est uni à son propre sacrifice avec la donation qu'il fait de lui-même au Père; et cette donation, précisément parce qu'elle est illimitée, fait naître en nous, hommes sujets à de multiples limitations, le besoin de nous tourner vers Dieu d'une manière toujours plus réfléchie, grâce à une conversion constante et toujours plus profonde.

On a beaucoup fait, au cours des dernières années, pour mettre en relief, conformément du reste à la tradition la plus ancienne de l'Eglise, l'aspect communautaire de la pénitence, et surtout du sacrement de pénitence dans la pratique ecclésiale. Ces initiatives sont utiles et serviront certainement à enrichir la pratique pénitentielle de l'Eglise contemporaine. Nous ne pouvons pas oublier cependant que la conversion est un acte intérieur d'une profondeur particulière dans lequel l'homme ne peut pas être suppléé par autrui, il ne peut se faire «remplacer» par la communauté. Bien que la communauté fraternelle des fidèles qui participent à la célébration pénitentielle favorise grandement la conversion personnelle, il est cependant nécessaire, en définitive, que cet acte soit une démarche de l'individu lui-même, dans toute la profondeur de sa conscience, avec le sentiment plénier de sa culpabilité et de sa confiance en Dieu, en se mettant en face de Lui comme le psalmiste pour confesser: «J'ai péché contre toi» 175. C'est pourquoi l'Eglise, observant fidèlement la pratique pluriséculaire du sacrement de pénitence _ la pratique de la confession individuelle unie à l'acte personnel de contrition, au propos de se corriger et de réparer _, défend le droit particulier de l'âme humaine. C'est le droit à une rencontre plus personnelle de l'homme avec le Christ crucifié qui pardonne, avec le Christ qui dit par l'intermédiaire du ministre du sacrement de la réconciliation: «Tes péchés te sont remis» 176; «Va, et ne pèche plus désormais» 177. Il est évident qu'il s'agit en même temps du droit du Christ lui-même à l'égard de chaque homme qu'il a racheté. C'est le droit de rencontrer chacun de nous à ce moment capital de la vie de l'âme qu'est le moment de la conversion et du pardon. En sauvegardant le sacrement de pénitence, l'Eglise affirme expressément sa foi dans le mystère de la Rédemption comme réalité vivante et vivifiante qui correspond à la vérité intérieure de l'homme, à sa culpabilité et aussi aux désirs de sa conscience. «Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés» 178. Le sacrement de pénitence est le moyen de rassasier l'homme de cette justice qui vient du Rédempteur.

L'Eglise, surtout en notre temps, se rassemble spécialement autour de l'Eucharistie et désire que la communauté eucharistique authentique devienne le signe de l'unité de tous les chrétiens, unité qui va en mûrissant progressivement: dans ces conditions, on doit ressentir vivement le besoin de la pénitence, aussi bien sous son aspect sacramentel 179 que sous son aspect de vertu. Ce second aspect a été exprimé par le Pape Paul VI dans la constitution apostolique Paenitemini 180. Un des devoirs de l'Eglise est de mettre en œuvre son enseignement; il s'agit là d'un thème qu'il nous faudra, c'est certain, approfondir encore dans une réflexion commune et qui devra faire l'objet de nombreuses décisions ultérieures, en esprit de collégialité pastorale, en tenant compte des diverses traditions existant à ce sujet et des diverses circonstances de la vie des hommes de notre temps. Cependant il est certain que l'Eglise du nouvel Avent, l'Eglise qui se prépare continuellement à la nouvelle venue du Seigneur, doit être l'Eglise de l'Eucharistie et de la Pénitence. C'est seulement sous cet angle spirituel de sa vitalité et de son activité qu'elle est l'Eglise de la mission divine, l'Eglise in statu missionis, en état de mission, telle que le Concile Vatican II nous en a révélé le visage.

21. Vocation chrétienne: servir et régner

Le Concile Vatican II, en élaborant à partir de ses fondements l'image de l'Eglise comme peuple de Dieu, grâce à la mise en relief de la triple mission du Christ et du fait qu'en y participant nous devenons vraiment le peuple de Dieu, a mis aussi en relief cette caractéristique de la vocation chrétienne que l'on peut appeler «royale». Pour présenter toute la richesse de la doctrine conciliaire, il faudrait se référer ici à de nombreux chapitres et paragraphes de la constitution Lumen gentium, et aussi à bien d'autres documents conciliaires. Au milieu de toute cette richesse, un élément semble cependant ressortir: la participation à la mission royale du Christ, c'est-à-dire le fait de redécouvrir en soi et dans les autres la dignité particulière de notre vocation qui peut se définir comme «royauté». Cette dignité s'exprime dans la disponibilité pour servir, à l'exemple du Christ qui «n'est pas venu pour être servi mais pour servir» 181. Donc, si on ne peut vraiment «régner» qu'en «servant», comme le montre l'attitude du Christ, le «service» exige en même temps une maturité spirituelle telle qu'il faut le définir à juste titre comme une «royauté». Pour être capable de servir les autres dignement et efficacement, il faut savoir se dominer soi-même, il faut posséder les vertus qui rendent cette domination possible. Notre participation à la mission royale du Christ, et précisément à sa «fonction royale» (munus), est liée étroitement à toute la sphère de la morale, chrétienne et aussi humaine.

Le Concile Vatican II, en présentant une vision complète du peuple de Dieu et en rappelant quelle place y tiennent non seulement les prêtres mais aussi les laïcs, non seulement les représentants de la hiérarchie mais aussi ceux des instituts masculins et féminins de vie consacrée, n'a pas déduit cette image seulement de prémisses sociologiques. L'Eglise, en tant que société humaine, peut sans nul doute être examinée et définie aussi selon les critères que les sciences utilisent au sujet de toute société humaine. Mais ces catégories ne sont pas suffisantes. Pour l'ensemble de la communauté du peuple de Dieu et pour chacun de ses membres, il ne s'agit pas seulement d'une «appartenance sociale» spécifique, mais l'essentiel est bien plutôt, pour chacun et pour tous, une «vocation» particulière. L'Eglise, en effet, en tant que peuple de Dieu, est aussi, selon l'enseignement déjà cité de saint Paul et admirablement rappelé par Pie XII, «Corps mystique du Christ» 182. Le fait de lui appartenir dérive d'un appel particulier uni à l'action salvifique de la grâce. Si nous voulons donc considérer cette communauté du peuple de Dieu, si vaste et tellement différenciée, nous devons avant tout regarder le Christ, qui dit d'une certaine manière à chaque membre de cette communauté: «Suis-moi» 183. C'est cela la communauté des disciples dont chaque membre suit le Christ de manière diverse, parfois très consciente et cohérente, parfois peu consciente et très incohérente. En ceci se manifestent aussi l'aspect profondément «personnel» et la dimension de cette société qui, en dépit de toutes les déficiences de la vie communautaire au sens humain du terme, est communauté précisément par le fait que tous la constituent avec le Christ lui-même, ne fût-ce que parce qu'ils portent dans leur âme le signe indélébile du chrétien.

Le Concile Vatican II a consacré une attention toute particulière à montrer de quelle manière cette communauté «ontologique» des disciples et des témoins doit devenir toujours davantage, même au plan «humain», une communauté consciente de sa vie et de ses activités propres. Les initiatives du Concile en ce domaine ont trouvé une suite dans les nombreuses initiatives ultérieures de caractère synodal, apostolique et organique. Nous devons, cependant, avoir présente à l'esprit la vérité selon laquelle une initiative sert au renouvellement authentique de l'Eglise et contribue à apporter la véritable lumière qu'est le Christ 184 seulement dans la mesure où elle est fondée sur la juste conscience de la vocation et de la responsabilité envers cette grâce singulière, unique et non renouvelable, par laquelle chaque chrétien de la communauté du peuple de Dieu construit le Corps du Christ. Ce principe, qui est le principe-clé de toute l'activité chrétienne _ activité apostolique et pastorale, pratique de la vie intérieure et de la vie sociale _ doit être appliqué, selon de justes proportions, à tous les hommes et à chacun d'eux. Même le Pape, comme d'ailleurs tout évêque, doit se l'appliquer à lui-même. A ce principe doivent être fidèles les prêtres, les religieux et les religieuses. C'est sur cette base que doivent construire leur vie les époux, les parents, les femmes et les hommes de toutes conditions ou professions, depuis ceux qui occupent dans la société les charges les plus hautes, jusqu'à ceux qui accomplissent les travaux les plus simples. Il s'agit vraiment là du principe de ce «service royal», qui impose à chacun de nous, suivant l'exemple du Christ, le devoir d'exiger de nous-mêmes exactement ce à quoi nous sommes appelés, ce à quoi, pour répondre à notre vocation, nous sommes personnellement obligés, avec la grâce de Dieu. Une telle fidélité à la vocation, obtenue de Dieu par l'intermédiaire du Christ, porte avec elle cette responsabilité collective envers l'Eglise à laquelle le Concile Vatican II veut éduquer tous les chrétiens. Dans l'Eglise, en effet comme dans la communauté du peuple de Dieu guidée par l'action du Saint-Esprit, chacun a son «propre don», comme l'enseigne saint Paul 185. Ce don, tout en étant une vocation personnelle et une manière de participer à l'œuvre salvifique de l'Eglise, est aussi utile aux autres, construit l'Eglise et les communautés fraternelles dans les différents domaines de l'existence humaine sur terre.

La fidélité à la vocation, c'est-à-dire la disponibilité persévérante pour le «service royal», a une signification particulière pour cette construction complexe, surtout en ce qui concerne les engagements majeurs qui ont une plus grande influence sur la vie de notre prochain et de toute la société. Les époux doivent se distinguer par la fidélité à leur propre vocation, comme l'exige la nature indissoluble de l'institution sacramentelle du mariage. Les prêtres doivent se distinguer par une fidélité semblable à leur propre vocation, étant donné le caractère indélébile que le sacrement de l'ordre imprime dans leur âme. En recevant ce sacrement, nous nous engageons consciemment et librement, dans l'Eglise latine, à vivre dans le célibat, et c'est pourquoi chacun de nous doit faire tout son possible, avec la grâce de Dieu, pour être reconnaissant de ce don et fidèle à l'engagement pris pour toujours. Il n'en va pas différemment des époux, qui doivent tendre de toutes leurs forces à persévérer dans l'union matrimoniale, en construisant par ce témoignage d'amour la communauté familiale et en éduquant de nouvelles générations d'hommes capables eux aussi de consacrer toute leur vie à leur propre vocation, c'est-à-dire à ce «service royal» dont l'exemple et le plus beau modèle nous sont offerts par Jésus-Christ. Son Eglise, que nous formons à nous tous, est «pour les hommes» en ce sens que, en nous fondant sur l'exemple du Christ 186 et en collaborant avec la grâce qu'il nous a acquise, nous pouvons parvenir à cette «royauté», c'est-à-dire réaliser en chacun de nous une humanité parvenue à son épanouissement. Humanité épanouie signifie le plein usage du don de la liberté que nous avons obtenu du Créateur lorsqu'il a appelé à l'existence l'homme fait «à son image et à sa ressemblance». Ce don trouve sa pleine réalisation dans la donation sans réserve de la personne humaine tout entière, dans un esprit d'amour nuptial envers le Christ et, avec le Christ, envers tous ceux auxquels il envoie les hommes et les femmes qui lui sont totalement consacrés selon les conseils évangéliques. Tel est l'idéal de la vie religieuse assumé par les Ordres et les Congrégations, aussi bien anciens que récents, et par les Instituts séculiers.

A notre époque, on estime parfois de manière erronée que la liberté est à elle-même sa propre fin, que tout homme est libre quand il s'en sert comme il veut, et qu'il est nécessaire de tendre vers ce but dans la vie des individus comme dans la vie des sociétés. La liberté, au contraire, est un grand don seulement quand nous savons en user avec sagesse pour tout ce qui est vraiment bien. Le Christ nous enseigne que le meilleur usage de la liberté est la charité, qui se réalise dans le don et le service. C'est par une telle «liberté que le Christ nous a rendus libres» 187 et qu'il nous libère toujours. L'Eglise trouve ici l'inspiration incessante, l'appel et l'élan pour sa mission et son service parmi tous les hommes. La pleine vérité sur la liberté humaine est inscrite en profondeur dans le mystère de la Rédemption. L'Eglise sert réellement l'humanité lorsqu'elle conserve cette vérité avec une attention inlassable, avec un amour fervent, avec un engagement mûri, et lorsque, dans sa communauté tout entière, à travers la fidélité de chaque chrétien à sa vocation, elle la transmet et la réalise dans la vie humaine. De cette manière se trouve confirmé ce que nous avons déjà rappelé ci-dessus, à savoir que l'homme est et devient toujours le «chemin» de la vie quotidienne de l'Eglise.

22. La Mère de notre espérance

Lorsque, au commencement de ce nouveau pontificat, je tourne vers le Rédempteur du monde mes pensées et mon cœur, je désire par là entrer et pénétrer dans le rythme le plus profond de la vie de l'Eglise. En effet, si l'Eglise vit de sa propre vie, ceci vient de ce qu'elle la puise dans le Christ qui n'a toujours qu'un désir: que nous ayons la vie, et que nous l'ayons en abondance 188. Cette plénitude de vie qui est en Lui est aussi pour l'homme. C'est pourquoi l'Eglise, en participant à toute la richesse du mystère de la Rédemption, devient une Eglise d'hommes vivants, vivants parce que vivifiés intérieurement par l'action de «l'Esprit de vérité» 189, parce que visités par l'amour que l'Esprit Saint répand dans nos cœurs 190. Le but de tout service dans l'Eglise, qu'il s'agisse du service apostolique, pastoral, sacerdotal, épiscopal, est de maintenir ce lien dynamique du mystère de la Rédemption avec tout homme.

Si nous sommes conscients de cette tâche, alors nous pouvons mieux comprendre en quel sens l'Eglise est mère 191, et aussi en quel sens l'Eglise a toujours, et particulièrement en notre temps, besoin d'une Mère. Nous devons une gratitude spéciale aux Pères du Concile Vatican II qui ont exprimé cette vérité dans la constitution Lumen gentium et sa riche doctrine mariale 192. Puisque le Pape Paul VI, s'inspirant de cette doctrine, a proclamé la Mère du Christ «Mère de l'Eglise» 193, et que ce titre a trouvé une large résonance, qu'il soit permis aussi à son indigne successeur, au terme de ces considérations qu'il était bon de développer à l'aube de son service pontifical, de s'adresser à Marie, comme Mère de l'Eglise. Marie est Mère de l'Eglise parce que, en vertu de l'élection ineffable du Père éternel lui-même 194 et sous l'action particulière de l'Esprit d'Amour 195, elle a donné la vie humaine au Fils de Dieu, «pour qui et par qui existent toutes choses» 196, et dont le peuple de Dieu tout entier reçoit la grâce et la dignité de son élection. Son propre Fils a voulu explicitement étendre la maternité de sa Mère _ et l'étendre d'une manière facilement accessible à toutes les âmes et à tous les cœurs _ en lui donnant du haut de la croix son disciple bien-aimé pour fils 197. L'Esprit Saint lui suggéra de demeurer elle aussi au Cénacle après l'Ascension de Notre-Seigneur, recueillie dans la prière et dans l'attente avec les Apôtres jusqu'au jour de la Pentecôte, jour où l'Eglise, sortant de l'obscurité, devait naître visiblement 198. Et depuis, toutes les générations des disciples et de tous ceux qui rendent témoignage au Christ et qui l'aiment, comme l'apôtre Jean, accueillirent spirituellement dans leurs maisons 199 cette Mère qui se trouve ainsi depuis le commencement, c'est-à-dire depuis le moment de l'Annonciation, insérée dans l'histoire du salut et dans la mission de l'Eglise. C'est pourquoi nous tous qui formons la génération actuelle des disciples du Christ, nous désirons nous unir à Elle d'une manière particulière. Nous le faisons avec tout notre attachement à la tradition ancienne et, en même temps, avec beaucoup de respect et d'amour pour les membres de toutes les communautés chrétiennes.

Nous le faisons poussés par la nécessité profonde de la foi, de l'espérance et de la charité. Si en effet, dans cette période difficile et capitale de l'histoire de l'Eglise et de l'humanité, nous ressentons un besoin particulier de nous tourner vers le Christ, qui est le Seigneur de son Eglise et le Seigneur de l'histoire humaine en vertu du mystère de la Rédemption, nous croyons que personne d'autre ne peut nous introduire comme le fait Marie dans la dimension divine et humaine de ce mystère. Personne n'y a été introduit comme Marie par Dieu lui-même. C'est en cela que consiste le caractère exceptionnel de la grâce de la maternité divine. Ce n'est pas seulement la dignité de cette maternité qui est unique et absolument singulière dans l'histoire du genre humain, mais ce qui est unique aussi par sa profondeur et l'amplitude de son action, c'est la participation de Marie, en raison de cette même maternité, au dessein divin du salut de l'homme, à travers le mystère de la Rédemption.

Ce mystère s'est formé pour ainsi dire, dans le cœur de la Vierge de Nazareth lorsqu'elle a prononcé son «fiat». A partir de ce moment, ce cœur à la fois virginal et maternel, soumis à l'action particulière de l'Esprit Saint, suit continuellement l'œuvre de son Fils et va vers tous ceux que le Christ a embrassés et embrasse continuellement dans son amour inépuisable. Et c'est pourquoi ce cœur doit être lui aussi maternellement inépuisable. La caractéristique de cet amour maternel que la Mère de Dieu fait passer dans le mystère de la Rédemption et dans la vie de l'Eglise, s'exprime dans le fait qu'elle est singulièrement proche de l'homme et de toute sa vie. C'est en ceci que consiste le mystère de la Mère. L'Eglise, qui la considère avec une affection et une espérance toutes particulières, désire s'approprier ce mystère d'une manière toujours plus profonde. Là encore, l'Eglise reconnaît le chemin de sa vie quotidienne, que constitue tout homme.

L'amour éternel du Père, qui s'est manifesté dans l'histoire de l'humanité par le Fils que le Père a donné «afin que celui qui croit en lui ne meure pas, mais qu'il ait la vie éternelle» 200, cet amour se fait proche de chacun d'entre nous grâce à cette Mère, et il se manifeste ainsi de manière plus compréhensible et plus accessible à chaque homme. En conséquence, Marie doit se trouver sur tous les chemins de la vie quotidienne de l'Eglise. Grâce à sa présence maternelle, l'Eglise acquiert la certitude qu'elle vit vraiment de la vie de son Maître et Seigneur, qu'elle vit le mystère de la Rédemption dans toute sa profondeur et sa plénitude vivifiante. C'est également la même Eglise qui, enracinée dans des secteurs nombreux et variés de la vie de toute l'humanité contemporaine, acquiert aussi la certitude et on dirait même l'expérience qu'elle est proche de l'homme, de chaque homme, qu'elle est son Eglise, l'Eglise du peuple de Dieu.

En face de ces tâches qui se présentent le long des chemins de l'Eglise, le long de ces chemins que le Pape Paul VI nous a clairement indiqués dans la première encyclique de son pontificat, nous-mêmes, conscients de l'absolue nécessité de toutes ces voies et en même temps des difficultés qui s'y amoncellent, nous sentons d'autant plus le besoin d'un lien profond avec le Christ. Ses paroles résonnent en nous comme un écho sonore: «Sans moi, vous ne pouvez rien faire» 201. Nous sentons non seulement le besoin mais davantage encore l'obligation impérieuse d'une prière plus large, intense et croissante de toute l'Eglise. La prière seule peut faire que toutes ces grandes tâches et les difficultés qui s'ensuivent ne deviennent pas des sources de crises, mais soient l'occasion et comme le point de départ de conquêtes toujours plus profondes sur le chemin du peuple de Dieu vers la Terre Promise, en cette étape de l'histoire qui nous achemine vers la fin du second millénaire. Cependant, en achevant cette méditation par un appel humble et chaleureux à la prière, je voudrais que l'on persévère dans cette prière en union avec Marie, Mère de Jésus 202, comme persévéraient autrefois les Apôtres et les disciples du Seigneur, après son Ascension, au Cénacle de Jérusalem 203. Je supplie surtout Marie, Mère céleste de l'Eglise, qu'elle daigne persévérer avec nous dans cette prière du nouvel Avent de l'humanité, afin que nous formions l'Eglise, le Corps mystique de son Fils unique. J'espère que, grâce à cette prière, nous serons capables de recevoir l'Esprit Saint qui descend sur nous 204 et de devenir ainsi témoins du Christ «jusqu'aux extrémités de la terre» 205, comme ceux qui sortirent du Cénacle de Jérusalem au jour de la Pentecôte.

Avec ma Bénédiction Apostolique.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 4 mars 1979, premier dimanche du Carême, en la première année de mon pontificat.

Copyright © Dicastère pour la Communication

Le Saint-Siège

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_04031979_redemptor-hominis.html

Stained glass at St John the Baptist's Anglican Church [1]AshfieldNew South Wales.

Vitrail de l'église anglicane Saint-Jean-Baptiste-d'Ashfield, Nouvelle-Galles du Sud (Australie).

Io sono il Buon Pastore, vetrata della chiesa anglicana di S. Giovanni BattistaNuovo Galles del SudAustralia


JOHN PAUL II
SUPREME PONTIFF
ENCYCLICAL LETTER
REDEMPTOR HOMINIS
TO HIS VENERABLE BROTHERS IN THE EPISCOPATE
THE PRIESTS
THE RELIGIOUS FAMILIES
THE SONS AND DAUGHTERS OF THE CHURCH
AND TO ALL MEN AND WOMEN OF GOOD WILL
AT THE BEGINNING OF HIS PAPAL MINISTRY

Blessing

Venerable Brothers, and dear Sons and Daughters
greetings and the Apostolic Blessing

I. INHERITANCE

1. At the close of the second Millennium

THE REDEEMER OF MAN, Jesus Christ, is the centre of the universe and of history. To him go my thoughts and my heart in this solemn moment of the world that the Church and the whole family of present-day humanity are now living. In fact, this time, in which God in his hidden design has entrusted to me, after my beloved Predecessor John Paul I, the universal service connected with the Chair of Saint Peter in Rome, is already very close to the year 2000. At this moment it is difficult to say what mark that year will leave on the face of human history or what it will bring to each people, nation, country and continent, in spite of the efforts already being made to foresee some events. For the Church, the People of God spread, although unevenly, to the most distant limits of the earth, it will be the year of a great Jubilee. We are already approaching that date, which, without prejudice to all the corrections imposed by chronological exactitude, will recall and reawaken in us in a special way our awareness of the key truth of faith which Saint John expressed at the beginning of his Gospel: "The Word became flesh and dwelt among us"1, and elsewhere: "God so loved the world that he gave his only Son, that whoever believes in him should not perish but have eternal life"2.

We also are in a certain way in a season of a new Advent, a season of expectation: "In many and various ways God spoke of old to our fathers by the prophets; but in these last days he has spoken to us by a Son..."3, by the Son, his Word, who became man and was born of the Virgin Mary. This act of redemption marked the high point of the history of man within God's loving plan. God entered the history of humanity and, as a man, became an actor in that history, one of the thousands of millions of human beings but at the same time Unique! Through the Incarnation God gave human life the dimension that he intended man to have from his first beginning; he has granted that dimension definitively-in the way that is peculiar to him alone, in keeping with his eternal love and mercy, with the full freedom of God-and he has granted it also with the bounty that enables us, in considering the original sin and the whole history of the sins of humanity, and in considering the errors of the human intellect, will and heart, to repeat with amazement the words of the Sacred Liturgy: "O happy fault... which gained us so great a Redeemer!"4

2. The first words of the new Pontificate

It was to Christ the Redeemer that my feelings and my thoughts were directed on 16 October of last year, when, after the canonical election, I was asked: "Do you accept?" I then replied: "With obedience in faith to Christ, my Lord, and with trust in the Mother of Christ and of the Church, in spite of the great difficulties, I accept". Today I wish to make that reply known publicly to all without exception, thus showing that there is a link between the first fundamental truth of the Incarnation, already mentioned, and the ministry that, with my acceptance of my election as Bishop of Rome and Successor of the Apostle Peter, has become my specific duty in his See.

I chose the same names that were chosen by my beloved Predecessor John Paul I. Indeed, as soon as he announced to the Sacred College on 26 August 1978 that he wished to be called John Paul-such a double name being unprecedented in the history of the Papacy-I saw in it a clear presage of grace for the new pontificate. Since that pontificate lasted barely 33 days, it falls to me not only to continue it but in a certain sense to take it up again at the same starting point. This is confirmed by my choice of these two names. By following the example of my venerable Predecessor in choosing them, I wish like him to express my love for the unique inheritance left to the Church by Popes John XXIII and Paul VI and my personal readiness to develop that inheritance with God's help.

Through these two names and two pontificates I am linked with the whole tradition of the Apostolic See and with all my Predecessors in the expanse of the twentieth century and of the preceding centuries. I am connected, through one after another of the various ages back to the most remote, with the line of the mission and ministry that confers on Peter's See an altogether special place in the Church. John XXIII and Paul VI are a stage to which I wish to refer directly as a threshold from which I intend to continue, in a certain sense together with John Paul I, into the future, letting myself be guided by unlimited trust in and obedience to the Spirit that Christ promised and sent to his Church. On the night before he suffered he said to his apostles: "It is to your advantage that I go away, for if I do not go away, the Counsellor will not come to you; but if I go, I will send him to you"5. "When the Counsellor comes, whom I shall send to you from the Father, even the Spirit of truth, who proceeds from the Father, he will bear witness to me; and you also are witnesses, because you have been with me from the beginning"6. "When the Spirit of truth comes, he will guide you into all the truth; for he will not speak on his own authority, but whatever he hears he will speak, and he will declare to you the things that are to come"7.

3. Trust in the Spirit of Truth and of Love

Entrusting myself fully to the Spirit of truth, therefore, I am entering into the rich inheritance of the recent pontificates. This inheritance has struck deep roots in the awareness of the Church in an utterly new way, quite unknown previously, thanks to the Second Vatican Council, which John XXIII convened and opened and which was later successfully concluded and perseveringly put into effect by Paul VI, whose activity I was myself able to watch from close at hand. I was constantly amazed at his profound wisdom and his courage and also by his constancy and patience in the difficult postconciliar period of his pontificate. As helmsman of the Church, the bark of Peter, he knew how to preserve a providential tranquillity and balance even in the most critical moments, when the Church seemed to be shaken from within, and he always maintained unhesitating hope in the Church's solidity. What the Spirit said to the Church through the Council of our time, what the Spirit says in this Church to all the Churches8 cannot lead to anything else-in spite of momentary uneasinesses-but still more mature solidity of the whole People of God, aware of their salvific mission.

Paul VI selected this present-day consciousness of the Church as the first theme in his fundamental Encyclical beginning with the words Ecclesiam Suam. Let me refer first of all to this Encyclical and link myself with it in this first document that, so to speak, inaugurates the present pontificate. The Church's consciousness, enlightened and supported by the Holy Spirit and fathoming more and more deeply both her divine mystery and her human mission, and even her human weaknesses-this consciousness is and must remain the first source of the Church's love, as love in turn helps to strengthen and deepen her consciousness. Paul VI left us a witness of such an extremely acute consciousness of the Church. Through the many things, often causing suffering, that went to make up his pontificate he taught us intrepid love for the Church, which is, as the Council states, a "sacrament or sign and means of intimate union with God, and of the unity of all mankind"9.

4. Reference to Paul VI's first Encyclical

Precisely for this reason, the Church's consciousness must go with universal openness, in order that all may be able to find in her "the unsearchable riches of Christ"10 spoken of by the Apostle of the Gentiles. Such openness, organically joined with the awareness of her own nature and certainty of her own truth, of which Christ said: "The word which you hear is not mine but the Father's who sent me"11, is what gives the Church her apostolic, or in other words her missionary, dynamism, professing and proclaiming in its integrity the whole of the truth transmitted by Christ. At the same time she must carry on the dialogue that Paul VI, in his Encyclical Ecclesiam Suam called "the dialogue of salvation", distinguishing with precision the various circles within which it was to be carried on12. In referring today to this document that gave the programme of Paul VI's pontificate, I keep thanking God that this great Predecessor of mine, who was also truly my father, knew how to display ad extra, externally, the true countenance of the Church, in spite of the various internal weaknesses that affected her in the postconciliar period. In this way much of the human family has become, it seems, more aware, in all humanity's various spheres of existence, of how really necessary the Church of Christ, her mission and her service are to humanity. At times this awareness has proved stronger than the various critical attitudes attacking ab intra, internally, the Church, her institutions and structures, and ecclesiastics and their activities. This growing criticism was certainly due to various causes and we are furthermore sure that it was not always without sincere love for the Church. Undoubtedly one of the tendencies it displayed was to overcome what has been called triumphalism, about which there was frequent discussion during the Council. While it is right that, in accordance with the example of her Master, who is "humble in heart"13, the Church also should have humility as her foundation, that she should have a critical sense with regard to all that goes to make up her human character and activity, and that she should always be very demanding on herself, nevertheless criticism too should have its just limits. Otherwise it ceases to be constructive and does not reveal truth, love and thankfulness for the grace in which we become sharers principally and fully in and through the Church. Furthermore such criticism does not express an attitude of service but rather a wish to direct the opinion of others in accordance with one's own, which is at times spread abroad in too thoughtless a manner.

Gratitude is due to Paul VI because, while respecting every particle of truth contained in the various human opinions, he preserved at the same time the providential balance of the bark's helmsman14. The Church that I-through John Paul I-have had entrusted to me almost immediately after him is admittedly not free of internal difficulties and tension. At the same time, however, she is internally more strengthened against the excesses of self-criticism: she can be said to be more critical with regard to the various thoughtless criticisms, more resistent with respect to the various "novelties", more mature in her spirit of discerning, better able to bring out of her everlasting treasure "what is new and what is old"15, more intent on her own mystery, and because of all that more serviceable for her mission of salvation for all: God "desires all men to be saved and to come to the knowledge of the truth"16.

5. Collegiality and apostolate

In spite of all appearances, the Church is now more united in the fellowship of service and in the awareness of apostolate. This unity springs from the principle of collegiality, mentioned by the Second Vatican Council. Christ himself made this principle a living part of the apostolic College of the Twelve with Peter at their head, and he is continuously renewing it in the College of the Bishops, which is growing more and more over all the earth, remaining united with and under the guidance of the Successor of Saint Peter. The Council did more than mention the principle of collegiality: it gave it immense new life, by-among other things-expressing the wish for a permanent organ of collegiality, which Paul VI founded by setting up the Synod of the Bishops, whose activity not only gave a new dimension to his pontificate but was also later clearly reflected in the pontificate of John Paul I and that of his unworthy Successor from the day they began.

The principle of collegiality showed itself particularly relevant in the difficult postconciliar period, when the shared unanimous position of the College of the Bishops-which displayed, chiefly through the Synod, its union with Peter's Successor-helped to dissipate doubts and at the same time indicated the correct ways for renewing the Church in her universal dimension. Indeed, the Synod was the source, among other things, of that essential momentum for evangelization that found expression in the Apostolic Exhortation Evangelii Nuntiandi17, which was so joyously welcomed as a programme for renewal which was both apostolic and also pastoral. The same line was followed in the work of the last ordinary session of the Synod of the Bishops, held about a year before the death of Pope Paul VI and dedicated, as is known, to catechesis. The results of this work have still to be arranged and enunciated by the Apostolic See.

As we are dealing with the evident development of the forms in which episcopal collegiality is expressed, mention must be made at least of the process of consolidation of National Episcopal Conferences throughout the Church and of other collegial structures of an international or continental character. Referring also to the centuries old tradition of the Church, attention should be directed to the activity of the various diocesan, provincial and national Synods. It was the Council's idea, an idea consistently put into practice by Paul VI, that structures of this kind, with their centuries of trial by the Church, and the other forms of collegial collaboration by Bishops, such as the metropolitan structure-not to mention each individual diocese-should pulsate in full awareness of their own identity and, at the same time, of their own originality within the universal unity of the Church. The same spirit of collaboration and shared responsibility is spreading among priests also, as is confirmed by the many Councils of Priests that have sprung up since the Council. That spirit has extended also among the laity, not only strengthening the already existing organizations for lay apostolate but also creating new ones that often have a different outline and excellent dynamism. Furthermore, lay people conscious of their responsibility for the Church have willingly committed themselves to collaborating with the Pastors and with the representatives of the Institutes of consecrated life, in the spheres of the diocesan Synods and of the pastoral Councils in the parishes and dioceses.

I must keep all this in mind at the beginning of my pontificate as a reason for giving thanks to God, for warmly encouraging all my brothers and sisters and for recalling with heartfelt gratitude the work of the Second Vatican Council and my great Predecessors, who set in motion this new surge of life for the Church, a movement that is much stronger than the symptoms of doubt, collapse and crisis.

6. The road to Christian unity

What shall I say of all the initiatives that have sprung from the new ecumenical orientation? The unforgettable Pope John XXIII set out the problem of Christian unity with evangelical clarity as a simple consequence of the will of Jesus Christ himself, our Master, the will that Jesus stated on several occasions but to which he gave expression in a special way in his prayer in the Upper Room the night before he died: "I pray... Father... that they may all be one"18. The Second Vatican Council responded concisely to this requirement with its Decree on ecumenism. Pope Paul VI, availing himself of the activities of the Secretariat for Promoting Christian Unity, began the first difficult steps on the road to the attainment of that unity. Have we gone far along that road? Without wishing to give a detailed reply, we can say that we have made real and important advances. And one thing is certain: we have worked with perseverance and consistency, and the representatives of other Christian Churches and Communities have also committed themselves together with us, for which we are heartily grateful to them. It is also certain that in the present historical situation of Christianity and the world the only possibility we see of fulfilling the Church's universal mission, with regard to ecumenical questions, is that of seeking sincerely, perseveringly, humbly and also courageously the ways of drawing closer and of union. Pope Paul VI gave us his personal example for this. We must therefore seek unity without being discouraged at the difficulties that can appear or accumulate along that road; otherwise we would be unfaithful to the word of Christ, we would fail to accomplish his testament. Have we the right to run this risk?

There are people who in the face of the difficulties or because they consider that the first ecumenical endeavours have brought negative results would have liked to turn back. Some even express the opinion that these efforts are harmful to the cause of the Gospel, are leading to a further rupture in the Church, are causing confusion of ideas in questions of faith and morals and are ending up with a specific indifferentism. It is perhaps a good thing that the spokesmen for these opinions should express their fears. However, in this respect also, correct limits must be maintained. It is obvious that this new stage in the Church's life demands of us a faith that is particularly aware, profound and responsible. True ecumenical activity means openness, drawing closer, availability for dialogue, and a shared investigation of the truth in the full evangelical and Christian sense; but in no way does it or can it mean giving up or in any way diminishing the treasures of divine truth that the Church has constantly confessed and taught. To all who, for whatever motive, would wish to dissuade the Church from seeking the universal unity of Christians the question must once again be put: Have we the right not to do it? Can we fail to have trust-in spite of all human weakness and all the faults of past centuries-in our Lord's grace as revealed recently through what the Holy Spirit said and we heard during the Council? If we were to do so, we would deny the truth concerning ourselves that was so eloquently expressed by the Apostle: "By the grace of God I am what I am, and his grace towards me was not in vain"19.

What we have just said must also be applied-although in another way and with the due differences-to activity for coming closer together with the representatives of the non-Christian religions, an activity expressed through dialogue, contacts, prayer in common, investigation of the treasures of human spirituality, in which, as we know well, the members of these religions also are not lacking. Does it not sometimes happen that the firm belief of the followers of the non-Christian religions-a belief that is also an effect of the Spirit of truth operating outside the visible confines of the Mystical Body-can make Christians ashamed at being often themselves so disposed to doubt concerning the truths revealed by God and proclaimed by the Church and so prone to relax moral principles and open the way to ethical permissiveness. It is a noble thing to have a predisposition for understanding every person, analyzing every system and recognizing what is right; this does not at all mean losing certitude about one's own faith20 or weakening the principles of morality, the lack of which will soon make itself felt in the life of whole societies, with deplorable consequences besides.

II. THE MYSTERY OF THE REDEMPTION

7. Within the Mystery of Christ

While the ways on which the Council of this century has set the Church going, ways indicated by the late Pope Paul VI in his first Encyclical, will continue to be for a long time the ways that all of us must follow, we can at the same time rightly ask at this new stage: How, in what manner should we continue? What should we do, in order that this new advent of the Church connected with the approaching end of the second millennium may bring us closer to him whom Sacred Scripture calls "Everlasting Father", Pater futuri saeculi21? This is the fundamental question that the new Pope must put to himself on accepting in a spirit of obedience in faith the call corresponding to the command that Christ gave Peter several times: "Feed my lambs"22, meaning: Be the shepherd of my sheepfold, and again: "And when you have turned again, strengthen your brethren"23.

To this question, dear Brothers, sons and daughters, a fundamental and essential response must be given. Our response must be: Our spirit is set in one direction, the only direction for our intellect, will and heart is-towards Christ our Redeemer, towards Christ, the Redeemer of man. We wish to look towards him-because there is salvation in no one else but him, the Son of God-repeating what Peter said: "Lord, to whom shall we go? You have the words of eternal life"24.

Through the Church's consciousness, which the Council considerably developed, through all levels of this self-awareness, and through all the fields of activity in which the Church expresses, finds and confirms herself, we must constantly aim at him "who is the head"25, "through whom are all things and through whom we exist"26, who is both "the way, and the truth"27 and "the resurrection and the life",28, seeing whom, we see the Father29, and who had to go away from us30-that is, by his death on the Cross and then by his Ascension into heaven-in order that the Counsellor should come to us and should keep coming to us as the Spirit of truth31. In him are "all the treasures of wisdom and knowledge"32, and the Church is his Body33. "By her relationship with Christ, the Church is a kind of sacrament or sign and means of intimate union with God, and of the unity of all mankind"34, and the source of this is he, he himself, he the Redeemer.

The Church does not cease to listen to his words. She rereads them continually. With the greatest devotion she reconstructs every detail of his life. These words are listened to also by non-Christians. The life of Christ speaks, also, to many who are not capable of repeating with Peter: "You are the Christ, the Son of the living God"35. He, the Son of the living God, speaks to people also as Man: it is his life that speaks, his humanity, his fidelity to the truth, his all-embracing love. Furthermore, his death on the Cross speaks-that is to say the inscrutable depth of his suffering and abandonment. The Church never ceases to relive his death on the Cross and his Resurrection, which constitute the content of the Church's daily life. Indeed, it is by the command of Christ himself, her Master, that the Church unceasingly celebrates the Eucharist, finding in it the "fountain of life and holiness"36, the efficacious sign of grace and reconciliation with God, and the pledge of eternal life. The Church lives his mystery, draws unwearyingly from it and continually seeks ways of bringing this mystery of her Master and Lord to humanity-to the peoples, the nations, the succeeding generations, and every individual human being-as if she were ever repeating, as the Apostle did: "For I decided to know nothing among you except Jesus Christ and him crucified"37. The Church stays within the sphere of the mystery of the Redemption, which has become the fundamental principle of her life and mission.

8. Redemption as a new creation

The Redeemer of the world! In him has been revealed in a new and more wonderful way the fundamental truth concerning creation to which the Book of Genesis gives witness when it repeats several times: "God saw that it was good"38. The good has its source in Wisdom and Love. In Jesus Christ the visible world which God created for man39-the world that, when sin entered, "was subjected to futility"40-recovers again its original link with the divine source of Wisdom and Love. Indeed, "God so loved the world that he gave his only Son"41. As this link was broken in the man Adam, so in the Man Christ it was reforged42. Are we of the twentieth century not convinced of the over poweringly eloquent words of the Apostle of the Gentiles concerning the "creation (that) has been groaning in travail together until now"43 and "waits with eager longing for the revelation of the sons of God"44, the creation that "was subjected to futility"? Does not the previously unknown immense progress-which has taken place especially in the course of this century-in the field of man's dominion over the world itself reveal-to a previously unknown degree-that manifold subjection "to futility"? It is enough to recall certain phenomena, such as the threat of pollution of the natural environment in areas of rapid industrialization, or the armed conflicts continually breaking out over and over again, or the prospectives of self-destruction through the use of atomic, hydrogen, neutron and similar weapons, or the lack of respect for the life of the unborn. The world of the new age, the world of space flights, the world of the previously unattained conquests of science and technology-is it not also the world "groaning in travail"45 that "waits with eager longing for the revealing of the sons of God"46?

In its penetrating analysis of "the modern world", the Second Vatican Council reached that most important point of the visible world that is man, by penetrating like Christ the depth of human consciousness and by making contact with the inward mystery of man, which in Biblical and non-Biblical language is expressed by the word "heart". Christ, the Redeemer of the world, is the one who penetrated in a unique unrepeatable way into the mystery of man and entered his "heart". Rightly therefore does the Second Vatican Council teach: "The truth is that only in the mystery of the Incarnate Word does the mystery of man take on light. For Adam, the first man, was a type of him who was to come (Rom 5:14), Christ the Lord. Christ the new Adam, in the very revelation of the mystery of the Father and of his love, fully reveals man to himself and brings to light his most high calling". And the Council continues: "He who is the 'image of the invisible God' (Col 1:15), is himself the perfect man who has restored in the children of Adam that likeness to God which had been disfigured ever since the first sin. Human nature, by the very fact that is was assumed, not absorbed, in him, has been raised in us also to a dignity beyond compare. For, by his Incarnation, he, the son of God, in a certain way united himself with each man. He worked with human hands, he thought with a human mind. He acted with a human will, and with a human heart he loved. Born of the Virgin Mary, he has truly been made one of us, like to us in all things except sin"47, he, the Redeemer of man.

9. The divine dimension of the mystery of the Redemption

As we reflect again on this stupendous text from the Council's teaching, we do not forget even for a moment that Jesus Christ, the Son of the living God, become our reconciliation with the Father48. He it was, and he alone, who satisfied the Father's eternal love, that fatherhood that from the beginning found expression in creating the world, giving man all the riches of creation, and making him "little less than God"49, in that he was created "in the image and after the likeness of God".50. He and he alone also satisfied that fatherhood of God and that love which man in a way rejected by breaking the first Covenant51 and the later covenants that God "again and again offered to man"52. The redemption of the world-this tremendous mystery of love in which creation is renewed-53 is, at its deepest root, the fullness of justice in a human Heart-the Heart of the First-born Son-in order that it may become justice in the hearts of many human beings, predestined from eternity in the Firstborn Son to be children of God54 and called to grace, called to love. The Cross on Calvary, through which Jesus Christ-a Man, the Son of the Virgin Mary, thought to be the son of Joseph of Nazareth-"leaves" this world, is also a fresh manifestation of the eternal fatherhood of God, who in him draws near again to humanity, to each human being, giving him the thrice holy "Spirit of truth"55.

This revelation of the Father and outpouring of the Holy Spirit, which stamp an indelible seal on the mystery of the Redemption, explain the meaning of the Cross and death of Christ. The God of creation is revealed as the God of redemption, as the God who is "faithful to himself"56, and faithful to his love for man and the world, which he revealed on the day of creation. His is a love that does not draw back before anything that justice requires in him. Therefore "for our sake (God) made him (the Son) to be sin who knew no sin"57. If he "made to be sin" him who was without any sin whatever, it was to reveal the love that is always greater than the whole of creation, the love that is he himself, since "God is love"58. Above all, love is greater than sin, than weakness, than the "futility of creation"59, it is stronger than death; it is a love always ready to raise up and forgive, always ready to go to meet the prodigal son60, always looking for "the revealing of the sons of God"61, who are called to the glory that is to be revealed"62. This revelation of love is also described as mercy63; and in man's history this revelation of love and mercy has taken a form and a name: that of Jesus Christ.

10 . The human dimension of the mystery of the Redemption

Man cannot live without love. He remains a being that is incomprehensible for himself, his life is senseless, if love is not revealed to him, if he does not encounter love, if he does not experience it and make it his own, if he does not participate intimately in it. This, as has already been said, is why Christ the Redeemer "fully reveals man to himself". If we may use the expression, this is the human dimension of the mystery of the Redemption. In this dimension man finds again the greatness, dignity and value that belong to his humanity. In the mystery of the Redemption man becomes newly "expressed" and, in a way, is newly created. He is newly created! "There is neither Jew nor Greek, there is neither slave nor free, there is neither male nor female; for you are all one in Christ Jesus"64. The man who wishes to understand himself thoroughly-and not just in accordance with immediate, partial, often superficial, and even illusory standards and measures of his being-he must with his unrest, uncertainty and even his weakness and sinfulness, with his life and death, draw near to Christ. He must, so to speak, enter into him with all his own self, he must "appropriate" and assimilate the whole of the reality of the Incarnation and Redemption in order to find himself. If this profound process takes place within him, he then bears fruit not only of adoration of God but also of deep wonder at himself. How precious must man be in the eyes of the Creator, if he "gained so great a Redeemer"65, and if God "gave his only Son "in order that man "should not perish but have eternal life"66.

In reality, the name for that deep amazement at man's worth and dignity is the Gospel, that is to say: the Good News. It is also called Christianity. This amazement determines the Church's mission in the world and, perhaps even more so, "in the modern world". This amazement, which is also a conviction and a certitude-at its deepest root it is the certainty of faith, but in a hidden and mysterious way it vivifies every aspect of authentic humanism-is closely connected with Christ. It also fixes Christ's place-so to speak, his particular right of citizenship-in the history of man and mankind. Unceasingly contemplating the whole of Christ's mystery, the Church knows with all the certainty of faith that the Redemption that took place through the Cross has definitively restored his dignity to man and given back meaning to his life in the world, a meaning that was lost to a considerable extent because of sin. And for that reason, the Redemption was accomplished in the paschal mystery, leading through the Cross and death to Resurrection.

The Church's fundamental function in every age and particularly in ours is to direct man's gaze, to point the awareness and experience of the whole of humanity towards the mystery of God, to help all men to be familiar with the profundity of the Redemption taking place in Christ Jesus. At the same time man's deepest sphere is involved-we mean the sphere of human hearts, consciences and events.

11. The mystery of Christ as the basis of the Church's mission and of Christianity

The Second Vatican Council did immense work to form that full and universal awareness by the Church of which Pope Paul VI wrote in his first Encyclical. This awareness-or rather self-awareness-by the Church is formed a "in dialogue"; and before this dialogue becomes a conversation, attention must be directed to "the other", that is to say: the person with whom we wish to speak. The Ecumenical Council gave a fundamental impulse to forming the Church's self-awareness by so adequately and competently presenting to us a view of the terrestrial globe as a map of various religions. It showed furthermore that this map of the world's religions has superimposed on it, in previously unknown layers typical of our time, the phenomenon of atheism in its various forms, beginning with the atheism that is programmed, organized and structured as a political system.

With regard to religion, what is dealt with is in the first place religion as a universal phenomenon linked with man's history from the beginning, then the various non-Christian religions, and finally Christianity itself. The Council document on non-Christian religions, in particular, is filled with deep esteem for the great spiritual values, indeed for the primacy of the spiritual, which in the life of mankind finds expression in religion and then in morality, with direct effects on the whole of culture. The Fathers of the Church rightly saw in the various religions as it were so many reflections of the one truth, "seeds of the Word"67, attesting that, though the routes taken may be different, there is but a single goal to which is directed the deepest aspiration of the human spirit as expressed in its quest for God and also in its quest, through its tending towards God, for the full dimension of its humanity, or in other words for the full meaning of human life. The Council gave particular attention to the Jewish religion, recalling the great spiritual heritage common to Christians and Jews. It also expressed its esteem for the believers of Islam, whose faith also looks to Abraham68.

The opening made by the Second Vatican Council has enabled the Church and all Christians to reach a more complete awareness of the mystery of Christ, "the mystery hidden for ages"69 in God, to be revealed in time in the Man Jesus Christ, and to be revealed continually in every time. In Christ and through Christ God has revealed himself fully to mankind and has definitively drawn close to it; at the same time, in Christ and through Christ man has acquired full awareness of his dignity, of the heights to which he is raised, of the surpassing worth of his own humanity, and of the meaning of his existence.

All of us who are Christ's followers must therefore meet and unite around him. This unity in the various fields of the life, tradition, structures and discipline of the individual Christian Churches and ecclesial Communities cannot be brought about without effective work aimed at getting to know each other and removing the obstacles blocking the way to perfect unity. However, we can and must immediately reach and display to the world our unity in proclaiming the mystery of Christ, in revealing the divine dimension and also the human dimension of the Redemption, and in struggling with unwearying perseverance for the dignity that each human being has reached and can continually reach in Christ, namely the dignity of both the grace of divine adoption and the inner truth of humanity, a truth which-if in the common awareness of the modern world it has been given such fundamental importance-for us is still clearer in the light of the reality that is Jesus Christ.

Jesus Christ is the stable principle and fixed centre of the mission that God himself has entrusted to man. We must all share in this mission and concentrate all our forces on it, since it is more necessary than ever for modern mankind. If this mission seems to encounter greater opposition nowadays than ever before, this shows that today it is more necessary than ever and, in spite of the opposition, more awaited than ever. Here we touch indirectly on the mystery of the divine "economy" which linked salvation and grace with the Cross. It was not without reason that Christ said that "the kingdom of heaven has suffered violence, and men of violence take it by force"70 and moreover that "the children of this world are more astute... than are the children of líght"71. We gladly accept this rebuke, that we may be like those "violent people of God "that we have so often seen in the history of the Church and still see today, and that we may consciously join in the great mission of revealing Christ to the world, helping each person to find himself in Christ, and helping the contemporary generations of our brothers and sisters, the peoples, nations, States, mankind, developing countries and countries of opulence-in short, helping everyone to get to know "the unsearchable riches of Christ"72, since these riches are for every individual and are everybody's property.

12. The Church's mission and human freedom

In this unity in mission, which is decided principally by Christ himself, all Christians must find what already unites them, even before their full communion is achieved. This is apostolic and missionary unity, missionary and apostolic unity. Thanks to this unity we can together come close to the magnificent heritage of the human spirit that has been manifested in all religions, as the Second Vatican Council's Declaration Nostra Aetate says73. It also enables us to approach all cultures, all ideological concepts, all people of good will. We approach them with the esteem, respect and discernment that since the time of the Apostles has marked the missionary attitude, the attitude of the missionary. Suffice it to mention Saint Paul and, for instance, his address in the Areopagus at Athens74. The missionary attitude always begins with a feeling of deep esteem for "what is in man"75, for what man has himself. worked out in the depths of his spirit concerning the most profound and important problems. It is a question of respecting everything that has been brought about in him by the Spirit, which "blows where it wills"76. The mission is never destruction, but instead is a taking up and fresh building, even if in practice there has not always been full correspondence with this high ideal. And we know well that the conversion that is begun by the mission is a work of grace, in which man must fully find himself again.

For this reason the Church in our time attaches great importance to all that is stated by the Second Vatican Council in its Declaration on Religious Freedom, both the first and the second part of the document77. We perceive intimately that the truth revealed to us by God imposes on us an obligation. We have, in particular, a great sense of responsibility for this truth. By Christ's institution the Church is its guardian and teacher, having been endowed with a unique assistance of the Holy Spirit in order to guard and teach it in its most exact integrity78. In fulfilling this mission, we look towards Christ himself, the first evangelizer79, and also towards his Apostles, martyrs and confessors. The Declaration on Religious Freedom shows us convincingly that, when Christ and, after him, his Apostles proclaimed the truth that comes not from men but from God ("My teaching is not mine, but his who sent me"80, that is the Father's), they preserved, while acting with their full force of spirit, a deep esteem for man, for his intellect, his will, his conscience and his freedom81. Thus the human person's dignity itself becomes part of the content of that proclamation, being included not necessarily in words but by an attitude towards it. This attitude seems to fit the special needs of our times. Since man's true freedom is not found in everything that the various systems and individuals see and propagate as freedom, the Church, because of her divine mission, becomes all the more the guardian of this freedom, which is the condition and basis for the human person's true dignity.

Jesus Christ meets the man of every age, including our own, with the same words: "You will know the truth, and the truth will make you free"82. These words contain both a fundamental requirement and a warning: the requirement of an honest relationship with regard to truth as a condition for authentic freedom, and the warning to avoid every kind of illusory freedom, every superficial unilateral freedom, every freedom that fails to enter into the whole truth about man and the world. Today also, even after two thousand years, we see Christ as the one who brings man freedom based on truth, frees man from what curtails, diminishes and as it were breaks off this freedom at its root, in man's soul, his heart and his conscience. What a stupendous confirmation of this has been given and is still being given by those who, thanks to Christ and in Christ, have reached true freedom and have manifested it even in situations of external constraint!

When Jesus Christ himself appeared as a prisoner before Pilate's tribunal and was interrogated by him about the accusation made against him by the representatives of the Sanhedrin, did he not answer: "For this I was born, and for this I have come into the world, to bear witness to the truth"83? It was as if with these words spoken before the judge at the decisive moment he was once more confirming what he had said earlier: "You will know the truth, and the truth will make you free". In the course of so many centuries, of so many generations, from the time of the Apostles on, is it not often Jesus Christ himself that has made an appearance at the side of people judged for the sake of the truth? And has he not gone to death with people condemned for the sake of the truth? Does he ever cease to be the continuous spokesman and advocate for the person who lives "in spirit and truth"84? Just as he does not cease to be it before the Father, he is it also with regard to the history of man. And in her turn the Church, in spite of all the weaknesses that are part of her human history, does not cease to follow him who said: "The hour is coming, and now is, when the true worshippers will worship the Father in spirit and truth, for such the Father seeks to worship him. God is spirit, and those who worship him must worship in spirit and truth"85.

III. REDEEMED MAN AND HIS SITUATION IN THE MODERN WORLD

13. Christ united himself with each man

When we penetrate by means of the continually and rapidly increasing experience of the human family into the mystery of Jesus Christ, we understand with greater clarity that there is at the basis of all these ways that the Church of our time must follow, in accordance with the wisdom of Pope Paul VI86, one single way: it is the way that has stood the test of centuries and it is also the way of the future. Christ the Lord indicated this way especially, when, as the Council teaches, "by his Incarnation, he, the Son of God, in a certain way united himself with each man"87. The Church therefore sees its fundamental task in enabling that union to be brought about and renewed continually. The Church wishes to serve this single end: that each person may be able to find Christ, in order that Christ may walk with each person the path of life, with the power of the truth about man and the world that is contained in the mystery of the Incarnation and the Redemption and with the power of the love that is radiated by that truth. Against a background of the ever increasing historical processes, which seem at the present time to have results especially within the spheres of various systems, ideological concepts of the world and regimes, Jesus Christ becomes, in a way, newly present, in spite of all his apparent absences, in spite of all the limitations of the presence and of the institutional activity of the Church. Jesus Christ becomes present with the power of the truth and the love that are expressed in him with unique unrepeatable fullness in spite of the shortness of his life on earth and the even greater shortness of his public activity.

Jesus Christ is the chief way for the Church. He himself is our way "to the Father's house"88 and is the way to each man. On this way leading from Christ to man, on this way on which Christ unites himself with each man, nobody can halt the Church. This is an exigency of man's temporal welfare and of his eternal welfare. Out of regard for Christ and in view of the mystery that constitutes the Church's own life, the Church cannot remain insensible to whatever serves man's true welfare, any more than she can remain indifferent to what threatens it. In various passages in its documents the Second Vatican Council has expressed the Church's fundamental solicitude that life in "the world should conform more to man's surpassing dignity"89 in all its aspects, so as to make that life "ever more human"90. This is the solicitude of Christ himself, the good Shepherd of all men. In the name of this solicitude, as we read in the Council's Pastoral Constitution, "the Church must in no way be confused with the political community, nor bound to any political system. She is at once a sign and a safeguard of the transcendence of the human person"91.

Accordingly, what is in question here is man in all his truth, in his full magnitude. We are not dealing with the "abstract" man, but the real, "concrete", "historical" man. We are dealing with "each" man, for each one is included in the mystery of the Redemption and with each one Christ has united himself for ever through this mystery. Every man comes into the world through being conceived in his mother's womb and being born of his mother, and precisely on account of the mystery of the Redemption is entrusted to the solicitude of the Church. Her solicitude is about the whole man and is focussed on him in an altogether special manner. The object of her care is man in his unique unrepeatable human reality, which keeps intact the image and likeness of God himself92. The Council points out this very fact when, speaking of that likeness, it recalls that "man is the only creature on earth that God willed for itself"93. Man as "willed" by God, as "chosen" by him from eternity and called, destined for grace and glory-this is "each" man, "the most concrete" man, "the most real"; this is man in all the fullness of the mystery in which he has become a sharer in Jesus Christ, the mystery in which each one of the four thousand million human beings living on our planet has become a sharer from the moment he is conceived beneath the heart of his mother.

14. For the Church all ways lead to man

The Church cannot abandon man, for his "destiny", that is to say his election, calling, birth and death, salvation or perdition, is so closely and unbreakably linked with Christ. We are speaking precisely of each man on this planet, this earth that the Creator gave to the first man, saying to the man and the women: "subdue it and have dominion"94. Each man in all the unrepeatable reality of what he is and what he does, of his intellect and will, of his conscience and heart. Man who in his reality has, because he is a "person", a history of his life that is his own and, most important, a history of his soul that is his own. Man who, in keeping with the openness of his spirit within and also with the many diverse needs of his body and his existence in time, writes this personal history of his through numerous bonds, contacts, situations, and social structures linking him with other men, beginning to do so from the first moment of his existence on earth, from the moment of his conception and birth. Man in the full truth of his existence, of his personal being and also of his community and social being-in the sphere of his own family, in the sphere of society and very diverse contexts, in the sphere of his own nation or people (perhaps still only that of his clan or tribe), and in the sphere of the whole of mankind-this man is the primary route that the Church must travel in fulfilling her mission: he is the primary and fundamental way for the Church, the way traced out by Christ himself, the way that leads invariably through the mystery of the Incarnation and the Redemption.

It was precisely this man in all the truth of his life, in his conscience, in his continual inclination to sin and at the same time in his continual aspiration to truth, the good, the beautiful, justice and love that the Second Vatican Council had before its eyes when, in outlining his situation in the modern world, it always passed from the external elements of this situation to the truth within humanity: "In man himself many elements wrestle with one another. Thus, on the one hand, as a creature he experiences his limitations in a multitude of ways. On the other, he feels himself to be boundless in his desires and summoned to a higher life. Pulled by manifold attractions, he is constantly forced to choose among them and to renounce some. Indeed, as a weak and sinful being, he often does what he would not, and fails to do what he would. Hence he suffers from internal divisions, and from these flow so many and such great discords in society"95.

This man is the way for the Church-a way that, in a sense, is the basis of all the other ways that the Church must walk-because man-every man without any exception whatever-has been redeemed by Christ, and because with man-with each man without any exception whatever-Christ is in a way united, even when man is unaware of it: "Christ, who died and was raised up for all, provides man"-each man and every man- "with the light and the strength to measure up to his supreme calling"96.

Since this man is the way for the Church, the way for her daily life and experience, for her mission and toil, the Church of today must be aware in an always new manner of man's "situation". That means that she must be aware of his possibilities, which keep returning to their proper bearings and thus revealing themselves. She must likewise be aware of the threats to man and of all that seems to oppose the endeavour "to make human life ever more human"97 and make every element of this life correspond to man's true dignity-in a word, she must be aware of all that is opposed to that process.

15. What modern man is afraid of

Accordingly, while keeping alive in our memory the picture that was so perspicaciously and authoritatively traced by the Second Vatican Council, we shall try once more to adapt it to the "signs of the times" and to the demands of the situation, which is continually changing and evolving in certain directions.

The man of today seems ever to be under threat from what he produces, that is to say from the result of the work of hís hands and, even more so, of the work of his intellect and the tendencies of his will. All too soon, and often in an unforeseeable way, what this manifold activity of man yields is not only subjected to "alienation", in the sense that it is simply taken away from the person who produces it, but rather it turns against man himself, at least in part, through the indirect consequences of its effects returning on himself. It is or can be directed against him. This seems to make up the main chapter of the drama of present-day human existence in its broadest and universal dimension. Man therefore lives increasingly in fear. He is afraid that what he produces-not all of it, of course, or even most of it, but part of it and precisely that part that contains a special share of his genius and initiative-can radically turn against himself; he is afraid that it can become the means and instrument for an unimaginable self-destruction, compared with which all the cataclysms and catastrophes of history known to us seem to fade away. This gives rise to a question: Why is it that the power given to man from the beginning by which he was to subdue the earth98 turns against himself, producing an understandable state of disquiet, of conscious or unconscious fear and of menace, which in various ways is being communicated to the whole of the present-day human family and is manifesting itself under various aspects?

This state of menace for man from what he produces shows itself in various directions and various degrees of intensity. We seem to be increasingly aware of the fact that the exploitation of the earth, the planet on which we are living, demands rational and honest planning. At the same time, exploitation of the earth not only for industrial but also for military purposes and the uncontrolled development of technology outside the framework of a long-range authentically humanistic plan often bring with them a threat to man's natural environment, alienate him in his relations with nature and remove him from nature. Man often seems to see no other meaning in his natural environment than what serves for immediate use and consumption. Yet it was the Creator's will that man should communicate with nature as an intelligent and noble "master" and "guardian", and not as a heedless "exploiter" and "destroyer".

The development of technology and the development of contemporary civilization, which is marked by the ascendancy of technology, demand a proportional development of morals and ethics. For the present, this last development seems unfortunately to be always left behind. Accordingly, in spite of the marvel of this progress, in which it is difficult not to see also authentic signs of man's greatness, signs that in their creative seeds were revealed to us in the pages of the Book of Genesis, as early as where it describes man's creation99, this progress cannot fail to give rise to disquiet on many counts. The first reason for disquiet concerns the essential and fundamental question: Does this progress, which has man for its author and promoter, make human life on earth "more human" in every aspect of that life? Does it make it more "worthy of man"? There can be no doubt that in various aspects it does. But the question keeps coming back with regard to what is most essential -whether in the context of this progress man, as man, is becoming truly better, that is to say more mature spiritually, more aware of the dignity of his humanity, more responsible, more open to others, especially the neediest and the weakest, and readier to give and to aid all.

This question must be put by Christians, precisely because Jesus Christ has made them so universally sensitive about the problem of man. The same question must be asked by all men, especially those belonging to the social groups that are dedicating themselves actively to development and progress today. As we observe and take part in these processes we cannot let ourselves be taken over merely by euphoria or be carried away by one-sided enthusiasm for our conquests, but we must all ask ourselves, with absolute honesty, objectivity and a sense of moral responsibility, the essential questions concerning man's situation today and in the future. Do all the conquests attained until now and those projected for the future for technology accord with man's moral and spiritual progress? In this context is man, as man, developing and progressing or is he regressing and being degraded in his humanity? In men and "in man's world", which in itself is a world of moral good and evil, does good prevail over evil? In men and among men is there a growth of social love, of respect for the rights of others-for every man, nation and people-or on the contrary is there an increase of various degrees of selfishness, exaggerated nationalism instead of authentic love of country, and also the propensity to dominate others beyond the limits of one's legitimate rights and merits and the propensity to exploit the whole of material progress and that in the technology of production for the exclusive purpose of dominating others or of favouring this or that imperialism?

These are the essential questions that the Church is bound to ask herself, since they are being asked with greater or less explicitness by the thousands of millions of people now living in the world. The subject of development and progress is on everybody's lips and appears in the columns of all the newspapers and other publications in all the languages of the modern world. Let us not forget however that this subject contains not only affirmations and certainties but also questions and points of anguished disquiet. The latter are no less important than the former. They fit in with the dialectical nature of human knowledge and even more with the fundamental need for solicitude by man for man, for his humanity, and for the future of people on earth. Inspired by eschatological faith, the Church considers an essential, unbreakably united element of her mission this solicitude for man, for his humanity, for the future of men on earth and therefore also for the course set for the whole of development and progress. She finds the principle of this solicitude in Jesus Christ himself, as the Gospels witness. This is why she wishes to make it grow continually through her relationship with Christ, reading man's situation in the modern world in accordance with the most important signs of our time.

16. Progress or threat

If therefore our time, the time of our generation, the time that is approaching the end of the second millennium of the Christian era, shows itself a time of great progress, it is also seen as a time of threat in many forms for man. The Church must speak of this threat to all people of good will and must always carry on a dialogue with them about it. Man's situation in the modern world seems indeed to be far removed from the objective demands of the moral order, from the requirements of justice, and even more of social love. We are dealing here only with that which found expression in the Creator's first message to man at the moment in which he was giving him the earth, to "subdue" it100. This first message was confirmed by Christ the Lord in the mystery of the Redemption. This is expressed by the Second Vatican Council in these beautiful chapters of its teaching that concern man's "kingship"; that is to say his call to share in the kingly function-the munus regaleof Christ himself101. The essential meaning of this "kingship" and "dominion" of man over the visible world, which the Creator himself gave man for his task, consists in the priority of ethics over technology, in the primacy of the person over things, and in the superiority of spirit over matter.

This is why all phases of present-day progress must be followed attentively. Each stage of that progress must, so to speak, be x-rayed from this point of view. What is in question is the advancement of persons, not just the multiplying of things that people can use. It is a matter-as a contemporary philosopher has said and as the Council has stated-not so much of "having more" as of "being more"102. Indeed there is already a real perceptible danger that, while man's dominion over the world of things is making enormous advances, he should lose the essential threads of his dominion and in various ways let his humanity be subjected to the world and become himself something subject to manipulation in many ways-even if the manipulation is often not perceptible directly-through the whole of the organization of community life, through the production system and through pressure from the means of social communication. Man cannot relinquish himself or the place in the visible world that belongs to him; he cannot become the slave of things, the slave of economic systems, the slave of production, the slave of his own products. A civilization purely materialistic in outline condemns man to such slavery, even if at times, no doubt, this occurs contrary to the intentions and the very premises of its pioneers. The present solicitude for man certainly has at its root this problem. It is not a matter here merely of giving an abstract answer to the question: Who is man? It is a matter of the whole of the dynamism of life and civilization. It is a matter of the meaningfulness of the various initiatives of everyday life and also of the premises for many civilization programmes, political programmes, eco nomic ones, social ones, state ones, and many others.

If we make bold to describe man's situation in the modern world as far removed from the objective demands of the moral order, from the exigencies of justice, and still more from social love, we do so because this is confirmed by the well-known facts and comparisons that have already on various occasions found an echo in the pages of statements by the Popes, the Council and the Synod103. Man's situation today is certainly not uniform but marked with numerous differences. These differences have causes in history, but they also have strong ethical effects. Indeed everyone is familiar with the picture of the consumer civilization, which consists in a certain surplus of goods necessary for man and for entire societies-and we are dealing precisely with the rich highly developed societies-while the remaining societies-at least broad sectors of them-are suffering from hunger, with many people dying each day of starvation and malnutrition. Hand in hand go a certain abuse of freedom by one group-an abuse linked precisely with a consumer attitude uncontrolled by ethics -and a limitation by it of the freedom of the others, that is to say those suffering marked shortages and being driven to conditions of even worse misery and destitution.

This pattern, which is familiar to all, and the contrast referred to, in the documents giving their teaching, by the Popes of this century, most recently by John XXIII and by Paul VI,104 represent, as it were, the gigantic development of the parable in the Bible of the rich banqueter and the poor man Lazarus105. So widespread is the phenomenon that it brings into question the fìnancial, monetary, production and commercial mechanisms that, resting on various political pressures, support the world economy. These are proving incapable either of remedying the unjust social situations inherited from the past or of dealing with the urgent challenges and ethical demands of the present. By submitting man to tensions created by himself, dilapidating at an accelerated pace material and energy resources, and compromising the geophysical environment, these structures unceasingly make the areas of misery spread, accompanied by anguish, frustration and bitterness.06.

We have before us here a great drama that can leave nobody indifferent. The person who, on the one hand, is trying to draw the maximum profit and, on the other hand, is paying the price in damage and injury is always man. The drama is made still worse by the presence close at hand of the privileged social classes and of the rich countries, which accumulate goods to an excessive degree and the misuse of whose riches very often becomes the cause of various ills. Add to this the fever of inflation and the plague of unemployment -these are further symptoms of the moral disorder that is being noticed in the world situation and therefore requires daring creative resolves in keeping with man's authentic dignity107.

Such a task is not an impossible one. The principle of solidarity, in a wide sense, must inspire the effective search for appropriate institutions and mechanisms, whether in the sector of trade, where the laws of healthy competition must be allowed to lead the way, or on the level of a wider and more immediate redistribution of riches and of control over them, in order that the economically developing peoples may be able not only to satisfy their essential needs but also to advance gradually and effectively.

This difficult road of the indispensable transformation of the structures of economic life is one on which it will not be easy to go forward without the intervention of a true conversion of mind, will and heart. The task requires resolute commitment by individuals and peoples that are free and linked in solidarity. All too often freedom is confused with the instinct for individual or collective interest or with the instinct for combat and domination, whatever be the ideological colours with which they are covered. Obviously these instincts exist and are operative, but no truly human economy will be possible unless they are taken up, directed and dominated by the deepest powers in man, which decide the true culture of peoples. These are the very sources for the effort which will express man's true freedom and which will be capable of ensuring it in the economic field also. Economic development, with every factor in its adequate functioning, must be constantly programmed and realized within a perspective of universal joint development of each individual and people, as was convincingly recalled by my Predecessor Paul VI in Populorum Progressio. Otherwise, the category of "economic progress" becomes in isolation a superior category subordinating the whole of human existence to its partial demands, suffocating man, breaking up society, and ending by entangling itself in its own tensions and excesses.

It is possible to undertake this duty. This is testified by the certain facts and the results, which it would be difficult to mention more analytically here. However, one thing is certain: at the basis of this gigantic sector it is necessary to establish, accept and deepen the sense of moral responsibility, which man must undertake. Again and always man.

This responsibility becomes especially evident for us Christians when we recall-and we should always recall it-the scene of the last judgment according to the words of Christ related in Matthew's Gospel108.

This eschatological scene must always be "applied" to man's history; it must always be made the "measure" for human acts as an essential outline for an examination of conscience by each and every one: "I was hungry and you gave me no food ... naked and you did not clothe me... in prison and you did not visit me"109. These words become charged with even stronger warning, when we think that, instead of bread and cultural aid, the new States and nations awakening to independent life are being offered, sometimes in abundance, modern weapons and means of destruction placed at the service of armed conflicts and wars that are not so much a requirement for defending their just rights and their sovereignty but rather a form of chauvinism, imperialism, and neocolonialism of one kind or another. We all know well that the areas of misery and hunger on our globe could have been made fertile in a short time, if the gigantic investments for armaments at the service of war and destruction had been changed into investments for food at the service of life.

This consideration will perhaps remain in part an "abstract" one. It will perhaps offer both "sides" an occasion for mutual accusation, each forgetting its own faults. It will perhaps provoke new accusations against the Church. The Church, however, which has no weapons at her disposal apart from those of the spirit, of the word and of love, cannot renounce her proclamation of "the word ... in season and out of season"110. For this reason she does not cease to implore each side of the two and to beg everybody in the name of God and in the name of man: Do not kill! Do not prepare destruction and extermination for men! Think of your brothers and sisters who are suffering hunger and misery! Respect each one's dignity and freedom!

17. Human rights: "letter" or "spirit"

This century has so far been a century of great calamities for man, of great devastations, not only material ones but also moral ones, indeed perhaps above all moral ones. Admittedly it is not easy to compare one age or one century with another under this aspect, since that depends also on changing historical standards. Nevertheless, without applying these comparisons, one still cannot fail to see that this century has so far been one in which people have provided many injustices and sufferings for themselves. Has this process been decisively curbed? In any case, we cannot fail to recall at this point, with esteem and profound hope for the future, the magnificent effort made to give life to the United Nations Organization, an effort conducive to the definition and establishment of man's objective and inviolable rights, with the member States obliging each other to observe them rigorously. This commitment has been accepted and ratified by almost all present-day States, and this should constitute a guarantee that human rights will become throughout the world a fundamental principle of work for man's welfare.

There is no need for the Church to confirm how closely this problem is linked with her mission in the modern world. Indeed it is at the very basis of social and international peace, as has been declared by John XXIII, the Second Vatican Council, and later Paul VI, in detailed documents. After all, peace comes down to respect for man's inviolable rights-Opus iustitiae pax-while war springs from the violation of these rights and brings with it still graver violations of them. If human rights are violated in time of peace, this is particularly painful and from the point of view of progress it represents an incomprehensible manifestation of activity directed against man, which can in no way be reconciled with any programme that describes itself as "humanistic". And what social, economic, political or cultural programme could renounce this description? We are firmly convinced that there is no programme in today's world in which man is not invariably brought to the fore, even when the platforms of the programmes are made up of conflicting ideologies concerning the way of conceiving the world.

If, in spite of these premises, human rights are being violated in various ways, if in practice we see before us concentration camps, violence, torture, terrorism, and discrimination in many forms, this must then be the consequence of the other premises, undermining and often almost annihilating the effectiveness of the humanistic premises of these modern programmes and systems. This necessarily imposes the duty to submit these programmes to continual revision from the point of view of the objective and inviolable rights of man.

The Declaration of Human Rights linked with the setting up of the United Nations Organization certainly had as its aim not only to depart from the horrible experiences of the last world war but also to create the basis for continual revision of programmes, systems and regimes precisely from this single fundamental point of view, namely the welfare of man-or, let us say, of the person in the community-which must, as a fundamental factor in the common good, constitute the essential criterion for all programmes, systems and regimes. If the opposite happens, human life is, even in time of peace, condemned to various sufferings and, along with these sufferings, there is a development of various forms of domination, totalitarianism, neocolonialism and imperialism, which are a threat also to the harmonious living together of the nations. Indeed, it is a significant fact, repeatedly confirmed by the experiences of history, that violation of the rights of man goes hand in hand with violation of the rights of the nation, with which man is united by organic links as with a larger family.

Already in the first half of this century, when various State totalitarianisms were developing, which, as is well known, led to the horrible catastrophe of war, the Church clearly outlined her position with regard to these regimes that to all appearances were acting for a higher good, namely the good of the State, while history was to show instead that the good in question was only that of a certain party, which had been identified with the State111. In reality, those regimes had restricted the rights of the citizens, denying them recognition precisely of those inviolable human rights that have reached formulation on the international level in the middle of our century. While sharing the joy of all people of good will, of all people who truly love justice and peace, at this conquest, the Church, aware that the "letter" on its own can kill, while only "the spirit gives life"112, must continually ask, together with these people of good will, whether the Declaration of Human Rights and the acceptance of their "letter" mean everywhere also the actualization of their "spirit". Indeed, well founded fears arise that very often we are still far from this actualization and that at times the spirit of social and public life is painfully opposed to the declared "letter" of human rights. This state of things, which is burdensome for the societies concerned, would place special responsibility towards these societies and the history of man on those contributing to its establishment.

The essential sense of the State, as a political community, consists in that the society and people composing it are master and sovereign of their own destiny. This sense remains unrealized if, instead of the exercise of power with the moral participation of the society or people, what we see is the imposition of power by a certain group upon all the other members of the society. This is essential in the present age, with its enormous increase in people's social awareness and the accompanying need for the citizens to have a right share in the political life of the community, while taking account of the real conditions of each people and the necessary vigour of public authority113. These therefore are questions of primary importance from the point of view of the progress of man himself and the overall development of his humanity.

The Church has always taught the duty to act for the common good and, in so doing, has likewise educated good citizens for each State. Furthermore, she has always taught that the fundamental duty of power is solicitude for the common good of society; this is what gives power its fundamental rights. Precisely in the name of these premises of the objective ethical order, the rights of power can only be understood on the basis of respect for the objective and inviolable rights of man. The common good that authority in the State serves is brought to full realization only when all the citizens are sure of their rights. The lack of this leads to the dissolution of society, opposition by citizens to authority, or a situation of oppression, intimidation, violence, and terrorism, of which many examples have been provided by the totalitarianisms of this century. Thus the principle of human rights is of profound concern to the area of social justice and is the measure by which it can be tested in the life of political bodies.

These rights are rightly reckoned to include the right to religious freedom together with the right to freedom of conscience. The Second Vatican Council considered especially necessary the preparation of a fairly long declaration on this subject. This is the document called Dignitatis Humanae,114 in which is expressed not only the theological concept of the question but also the concept reached from the point of view of natural law, that is to say from the "purely human" position, on the basis of the premises given by man's own experience, his reason and his sense of human dignity. Certainly the curtailment of the religious freedom of individuals and communities is not only a painful experience but it is above all an attack on man's very dignity, independently of the religion professed or of the concept of the world which these individuals and communities have. The curtailment and violation of religious freedom are in contrast with man's dignity and his objective rights. The Council document mentioned above states clearly enough what that curtailment or violation of religious freedom is. In this case we are undoubtedly confronted with a radical injustice with regard to what is particularly deep within man, what is authentically human. Indeed, even the phenomenon of unbelief, a-religiousness and atheism, as a human phenomenon, is understood only in relation to the phenomenon of religion and faith. It is therefore difficult, even from a "purely human" point of view, to accept a position that gives only atheism the right of citizenship in public and social life, while believers are, as though by principle, barely tolerated or are treated as second-class citizens or are even-and this has already happened-entirely deprived of the rights of citizenship.

Even if briefly, this subject must also be dealt with, because it too enters into the complex of man's situations in the present-day world and because it too gives evidence of the degree to which this situation is overburdened by prejudices and injustices of various kinds. If we refrain from entering into details in this field in which we would have a special right and duty to do so, it is above all because, together with all those who are suffering the torments of discrimination and persecution for the name of God, we are guided by faith in the redeeming power of the Cross of Christ. However, because of my office, I appeal in the name of all believers throughout the world to those on whom the organization of social and public life in some way depends, earnestly requesting them to respect the rights of religion and of the Church's activity. No privilege is asked for, but only respect for an elementary right. Actuation of this right is one of the fundamental tests of man's authentic progress in any regime, in any society, system or milieu.

IV. THE CHURCH'S MISSION AND MAN'S DESTINY

18. The Church as concerned for man's vocation in Christ

This necessarily brief look at man's situation in the modern world makes us direct our thoughts and our hearts to Jesus Christ, and to the mystery of the Redemption, in which the question of man is inscribed with a special vigour of truth and love. If Christ "united himself with each man"115, the Church lives more profoundly her own nature and mission by penetrating into the depths of this mystery and into its rich universal language. It was not without reason that the Apostle speaks of Christ's Body, the Church116. If this Mystical Body of Christ is God's People-as the Second Vatican Council was to say later on the basis of the whole of the Biblical and patristic tradition-his means that in it each man receives within himself that breath of life that comes from Christ. In this way, turning to man and his real problems, his hopes and sufferings, his achievements and falls-this too also makes the Church as a body, an organism, a social unit perceive the same divine influences, the light and strength of the Spirit that come from the crucified and risen Christ, and it is for this very reason that she lives her life. The Church has only one life: that which is given her by her Spouse and Lord. Indeed, precisely because Christ united himself with her in his mystery of Redemption, the Church must be strongly united with each man.

This union of Christ with man is in itself a mystery. From the mystery is born "the new man", called to become a partaker of God's life117, and newly created in Christ for the fullness of grace and truth118. Christ's union with man is power and the source of power, as Saint John stated so incisively in the prologue of his Gospel: "(The Word) gave power to become children of God"119. Man is transformed inwardly by this power as the source of a new life that does not disappear and pass away but lasts to eternal life120. This life, which the Father has promised and offered to each man in Jesus Christ, his eternal and only Son, who, "when the time had fully come"121, became incarnate and was born of the Virgin Mary, is the final fulfilment of man's vocation. It is in a way the fulfilment of the "destiny" that God has prepared for him from eternity. This "divine destiny" is advancing, in spite of all the enigmas, the unsolved riddles, the twists and turns of "human destiny" in the world of time. Indeed, while all this, in spite of all the riches of life in time, necessarily and inevitably leads to the frontier of death and the goal of the destruction of the human body, beyond that goal we see Christ. "I am the resurrection and the life, he who believes in me... shall never die"122. In Jesus Christ, who was crucified and laid in the tomb and then rose again, "our hope of resurrection dawned... the bright promise of immortality"123, on the way to which man, through the death of the body, shares with the whole of visible creation the necessity to which matter is subject. We intend and are trying to fathom ever more deeply the language of the truth that man's Redeemer enshrined in the phrase "It is the spirit that gives life, the flesh is of no avail"124. In spite of appearances, these words express the highest affirmation of man-the affirmation of the body given life by the Spirit.

The Church lives these realities, she lives by this truth about man, which enables him to go beyond the bounds of temporariness and at the same time to think with particular love and solicitude of everything within the dimensions of this temporariness that affect man's life and the life of the human spirit, in which is expressed that never-ending restlessness referred to in the words of Saint Augustine: "You made us for yourself, Lord, and our heart is restless until it rests in you"125. In this creative restlessness beats and pulsates what is most deeply human-the search for truth, the insatiable need for the good, hunger for freedom, nostalgia for the beautiful, and the voice of conscience. Seeking to see man as it were with "the eyes of Christ himself", the Church becomes more and more aware that she is the guardian of a great treasure, which she may not waste but must continually increase. Indeed, the Lord Jesus said: "He who does not gather with me scatters"126. This treasure of humanity enriched by the inexpressible mystery of divine filiation127 and by the grace of "adoption as sons"128 in the Only Son of God, through whom we call God "Abba, Father"129, is also a powerful force unifying the Church above all inwardly and giving meaning to all her activity. Through this force the Church is united with the Spirit of Christ, that Holy Spirit promised and continually communicated by the Redeemer and whose descent, which was revealed on the day of Pentecost, endures for ever. Thus the powers of the Spirit130, the gifts of the Spirit131, and the fruits of the Holy Spirit 132 are revealed in men. The present-day Church seems to repeat with ever greater fervour and with holy insistence: "Come, Holy Spirit!". Come! Come! "Heal our wounds, our strength renew; On our dryness pour your dew; Wash the stains of guilt away; Bend the stubborn heart and will; Melt the frozen, warm the chill; Guide the steps that go astray"133.

This appeal to the Spirit, intended precisely to obtain the Spirit, is the answer to all the "materialisms" of our age. It is these materialisms that give birth to so many forms of insatiability in the human heart. This appeal is making itself heard on various sides and seems to be bearing fruit also in different ways. Can it be said that the Church is not alone in making this appeal? Yes it can, because the "need" for what is spiritual is expressed also by people who are outside the visible confines of the Church134. Is not this confirmed by the truth concerning the Church that the recent Council so acutely emphasized at the point in the Dogmatic Constitution Lumen Gentium where it teaches that the Church is a "sacrament or sign and means of intimate union with God, and of the unity of all mankind?"135. This invocation addressed to the Spirit to obtain the Spirit is really a constant self-insertion into the full magnitude of the mystery of the Redemption, in which Christ, united with the Father and with each man, continually communicates to us the Spirit who places within us the sentiments of the Son and directs us towards the Father136. This is why the Church of our time-a time particularly hungry for the Spirit, because it is hungry for justice, peace, love, goodness, fortitude, responsibility, and human dignity-must concentrate and gather around that Mystery, finding in it the light and the strength that are indispensable for her mission. For if, as was already said, man is the way for the Church's daily life, the Church must be always aware of the dignity of the divine adoption received by man in Christ through the grace of the Holy Spirit137 and of his destination to grace and glory138. By reflecting ever anew on all this, and by accepting it with a faith that is more and more aware and a love that is more and more firm, the Church also makes herself better fitted for the service to man to which Christ the Lord calls her when he says: "The Son of man came not to be served but to serve"139. The Church performs this ministry by sharing in the "triple office" belonging to her Master and Redeemer. This teaching, with its Biblical foundation, was brought fully to the fore by the Second Vatican Council, to the great advantage of the Church's life. For when we become aware that we share in Christ's triple mission, his triple office as priest, as prophet and as king140, we also become more aware of what must receive service from the whole of the Church as the society and community of the People of God on earth, and we likewise understand how each one of us must share in this mission and service.

19. The Church as responsible for truth

In the light of the sacred teaching of the Second Vatican Council, the Church thus appears before us as the social subject of responsibility for divine truth. With deep emotion we hear Christ himself saying: "The word which you hear is not mine but the Father's who sent me"141. In this affirmation by our Master do we not notice responsibility for the revealed truth, which is the "property" of God himself, since even he, "the only Son", who lives "in the bosom of the Father"142, when transmitting that truth as a prophet and teacher, feels the need to stress that he is acting in full fidelity to its divine source? The same fidelity must be a constitutive quality of the Church's faith, both when she is teaching it and when she is professing it. Faith as a specific supernatural virtue infused into the human spirit makes us sharers in knowledge of God as a response to his revealed word. Therefore it is required, when the Church professes and teaches the faith, that she should adhere strictly to divine truth143, and should translate it into living attitudes of "obedience in harmony with reason"144. Christ himself, concerned for this fidelity to divine truth, promised the Church the special assistance of the Spirit of truth, gave the gift of infallibility145 to those whom he entrusted with the mandate of transmitting and teaching that truth146-as has besides been clearly defined by the First Vatican Council147 and has then been repeated by the Second Vatican Council148-and he furthermore endowed the whole of the People of God with a special sense of the faith149.

Consequently, we have become sharers in this mission of the prophet Christ, and in virtue of that mission we together with him are serving divine truth in the Church. Being responsible for that truth also means loving it and seeking the most exact understanding of it, in order to bring it closer to ourselves and others in all its saving power, its splendour and its profundity joined with simplicity. This love and this aspiration to understand the truth must go hand in hand, as is confirmed by the histories of the saints in the Church. These received most brightly the authentic light that illuminates divine truth and brings close God's very reality, because they approached this truth with veneration and love-love in the first place for Christ, the living Word of divine truth, and then love for his human expression in the Gospel, tradition and theology. Today we still need above all that understanding and interpretation of God's Word; we need that theology. Theology has always had and continues to have great importance for the Church, the People of God, to be able to share creatively and fruitfully in Christ's mission as prophet. Therefore, when theologians, as servants of divine truth, dedicate their studies and labours to ever deeper understanding of that truth, they can never lose sight of the meaning of their service in the Church, which is enshrined in the concept intellectus fidei. This concept has, so to speak, a two-way function, in line with Saint Augustine's expression: intellege, utcredas-crede, ut intellegas,150 and it functions correctly when they seek to serve the Magisterium, which in the Church is entrusted to the Bishops joined by the bond of hierarchical communion with Peter's Successor, when they place themselves at the service of their solicitude in teaching and giving pastoral care, and when they place themselves at the service of the apostolic commitments of the whole of the People of God.

As in preceding ages, and perhaps more than in preceding ages, theologians and all men of learning in the Church are today called to unite faith with learning and wisdom, in order to help them to combine with each other, as we read in the prayer in the liturgy of the memorial of Saint Albert, Doctor of the Church. This task has grown enormously today because of the advance of human learning, its methodology, and the achievements in knowledge of the world and of man. This concerns both the exact sciences and the human sciences, as well as philosophy, which, as the Second Vatican Council recalled, is closely linked with theology151.

In this field of human knowledge, which is continually being broadened and yet differentiated, faith too must be investigated deeply, manifesting the magnitude of revealed mystery and tending towards an understanding of truth, which has in God its one supreme source. If it is permissible and even desirable that the enormous work to be done in this direction should take into consideration a certain pluralism of methodology, the work cannot however depart from the fundamental unity in the teaching of Faith and Morals which is that work's end. Accordingly, close collaboration by theology with the Magisterium is indispensable. Every theologian must be particularly aware of what Christ himself stated when he said: "The word which you hear is not mine but the Father's who sent me"152. Nobody, therefore, can make of theology as it were a simple collection of his own personal ideas, but everybody must be aware of being in close union with the mission of teaching truth for which the Church is responsible.

The sharing in the prophetic office of Christ himself shapes the life of the whole of the Church in her fundamental dimension. A particular share in this office belongs to the Pastors of the Church, who teach and continually and in various ways proclaim and transmit the doctrine concerning the Christian faith and morals. This teaching, both in its missionary and its ordinary aspect, helps to assemble the People of God around Christ, prepares for participation in the Eucharist and points out the ways for sacramental life. In 1977 the Synod of the Bishops dedicated special attention to catechesis in the modern world, and the mature results of its deliberations, experiences and suggestions will shortly find expression-in keeping with the proposal made by the participants in the Synod-in a special papal document. Catechesis certainly constitutes a permanent and also fundamental form of activity by the Church, one in which her prophetic charism is manifested: witnessing and teaching go hand in hand. And although here we are speaking in the first place of priests, it is however impossible not to mention also the great number of men and women religious dedicating themselves to catechetical activity for love of the divine Master. Finally, it would be difficult not to mention the many lay people who find expression in this activity for their faith and their apostolic responsibility.

Furthermore, increasing care must be taken that the various forms of catechesis and its various fields-beginning with the fundamental field, family catechesis, that is the catechesis by parents of their children-should give evidence of the universal sharing by the whole of the People of God in the prophetic office of Christ himself. Linked with this fact, the Church's responsibility for divine truth must be increasingly shared in various ways by all. What shall we say at this point with regard to the specialists in the various disciplines, those who represent the natural sciences and letters, doctors, jurists, artists and technicians, teachers at various levels and with different specializations? As members of the People of God, they all have their own part to play in Christ's prophetic mission and service of divine truth, among other ways by an honest attitude towards truth, whatever field it may belong to, while educating others in truth and teaching them to mature in love and justice. Thus, a sense of responsibility for truth is one of the fundamental points of encounter between the Church and each man and also one of the fundamental demands determining man's vocation in the community of the Church. The present-day Church, guided by a sense of responsibility for truth, must persevere in fidelity to her own nature, which involves the prophetic mission that comes from Christ himself: "As the Father has sent me, even so I send you... Receive the Holy Spirit"153.

20. Eucharist and Penance

In the mystery of the Redemption, that is to say in Jesus Christ's saving work, the Church not only shares in the Gospel of her Master through fidelity to the word and service of truth, but she also shares, through a submission filled with hope and love, in the power of his redeeming action expressed and enshrined by him in a sacramental form, especially in the Eucharist154. The Eucharist is the centre and summit of the whole of sacramental life, through which each Christian receives the saving power of the Redemption, beginning with the mystery of Baptism, in which we are buried into the death of Christ, in order to become sharers in his Resurrection155, as the Apostle teaches. In the light of this teaching, we see still more clearly the reason why the entire sacramental life of the Church and of each Christian reaches its summit and fullness in the Eucharist. For by Christ's will there is in this Sacrament a continual renewing of the mystery of the Sacrifice of himself that Christ offered to the Father on the altar of the Cross, a Sacrifice that the Father accepted, giving, in return for this total self-giving by his Son, who "became obedient unto death"156, his own paternal gift, that is to say the grant of new immortal life in the resurrection, since the Father is the first source and the giver of life from the beginning. That new life, which involves the bodily glorification of the crucified Christ, became an efficacious sign of the new gift granted to humanity, the gift that is the Holy Spirit, through whom the divine life that the Father has in himself and gives to his Son157 is communicated to all men who are united with Christ.

The Eucharist is the most perfect Sacrament of this union. By celebrating and also partaking of the Eucharist we unite ourselves with Christ on earth and in heaven who intercedes for us with the Father158 but we always do so through the redeeming act of his Sacrifice, through which he has redeemed us, so that we have been "bought with a price"159. The "price" of our redemption is likewise a further proof of the value that God himself sets on man and of our dignity in Christ. For by becoming "children of God"160, adopted sons161, we also become in his likeness "a kingdom and priests" and obtain "a royal priesthood"162, that is to say we share in that unique and irreversible restoration of man and the world to the Father that was carried out once for all by him, who is both the eternal Son163 and also true Man. The Eucharist is the Sacrament in which our new being is most completely expressed and in which Christ himself unceasingly and in an ever new manner "bears witness" in the Holy Spirit to our spirit164 that each of us, as a sharer in the mystery of the Redemption, has access to the fruits of the filial reconciliation with God165 that he himself actuated and continually actuates among us by means of the Church's ministry.

It is an essential truth, not only of doctrine but also of life, that the Eucharist builds the Church166, building it as the authentic community of the People of God, as the assembly of the faithful, bearing the same mark of unity that was shared by the Apostles and the first disciples of the Lord. The Eucharist builds ever anew this community and unity, ever building and regenerating it on the basis of the Sacrifice of Christ, since it commemorates his death on the Cross167, the price by which he redeemed us. Accordingly, in the Eucharist we touch in a way the very mystery of the Body and Blood of the Lord, as is attested by the very words used at its institution, the words that, because of that institution, have become the words with which those called to this ministry in the Church un ceasingly celebrate the Eucharist.

The Church lives by the Eucharist, by the fullness of this Sacrament, the stupendous content and meaning of which have often been expressed in the Church's Magisterium from the most distant times down to our own days168. However, we can say with certainty that, although this teaching is sustained by the acuteness of theologians, by men of deep faith and prayer, and by ascetics and mystics, in complete fidelity to the Eucharistic mystery, it still reaches no more than the threshold, since it is incapable of grasping and translating into words what the Eucharist is in all its fullness, what is expressed by it and what is actuated by it. Indeed, the Eucharist is the ineffable Sacrament! The essential commitment and, above all, the visible grace and source of supernatural strength for the Church as the People of God is to persevere and advance constantly in Eucharistic life and Eucharistic piety and to develop spiritually in the climate of the Eucharist. With all the greater reason, then, it is not permissible for us, in thought, life or action, to take away from this truly most holy Sacrament its full magnitude and its essential meaning. It is at one and the same time a Sacrifice-Sacrament, a Communion-Sacrament, and a Presence-Sacrament And, although it is true that the Eucharist always was and must continue to be the most profound revelation of the human brotherhood of Christ's disciples and confessors, it cannot be treated merely as an "occasion" for manifesting this brotherhood. When celebrating the Sacrament of the Body and Blood of the Lord, the full magnitude of the divine mystery must be respected, as must the full meaning of this sacramental sign in which Christ is really present and is received, the soul is filled with grace and the pledge of future glory is given169.

This is the source of the duty to carry out rigorously the liturgical rules and everything that is a manifestation of community worship offered to God himself, all the more so because in this sacramental sign he entrusts himself to us with limitless trust, as if not taking into consideration our human weakness, our unworthiness, the force of habit, routine, or even the possibility of insult. Every member of the Church, especially Bishops and Priests, must be vigilant in seeing that this Sacrament of love shall be at the centre of the life of the People of God, so that through all the manifestations of worship due to it Christ shall be given back «love for love "and truly become "the life of our souls"170. Nor can we, on the other hand, ever forget the following words of Saint Paul: "Let a man examine himself, and so eat of the bread and drink of the cup"171.

This call by the Apostle indicates at least indirectly the close link between the Eucharist and Penance. Indeed, if the first word of Christ's teaching, the first phrase of the Gospel Good News, was "Repent, and believe in the gospel" (metanoeite),172 the Sacrament of the Passion, Cross and Resurrection seems to strengthen and consolidate in an altogether special way this call in our souls. The Eucharist and Penance thus become in a sense two closely connected dimensions of authentic life in accordance with the spirit of the Gospel, of truly Christian life. The Christ who calls to the Eucharistic banquet is always the same Christ who exhorts us to penance and repeats his "Repent"173. Without this constant ever renewed endeavour for conversion, partaking of the Eucharist would lack its full redeeming effectiveness and there would be a loss or at least a weakening of the special readiness to offer God the spiritual sacrifice174 in which our sharing in the priesthood of Christ is expressed in an essential and universal manner. In Christ, priesthood is linked with his Sacrifice, his self-giving to the Father; and, precisely because it is without limit, that self-giving gives rise in us human beings subject to numerous limitations to the need to turn to God in an ever more mature way and with a constant, ever more profound, conversion.

In the last years much has been done to highlight in the Church's practice-in conformity with the most ancient tradition of the Church- he community aspect of penance and especially of the sacrament of Penance. We cannot however forget that conversion is a particularly profound inward act in which the individual cannot be replaced by others and cannot make the community be a substitute for him. Although the participation by the fraternal community of the faithful in the penitential celebration is a great help for the act of personal conversion, nevertheless, in the final analysis, it is necessary that in this act there should be a pronouncement by the individual himself with the whole depth of his conscience and with the whole of his sense of guilt and of trust in God, placing himself like the Psalmist before God to confess: "Against you... have I sinned"175. In faithfully observing the centuries-old practice of the Sacrament of Penance-the practice of individual confession .with a personal act of sorrow and the intention to amend and make satisfaction-the Church is therefore defending the human soul's individual right: man's right to a more personal encounter with the crucified forgiving Christ, with Christ saying, through the minister of the sacrament of Reconciliation: "Your sins are forgiven"176; "Go, and do not sin again"177. As is evident, this is also a right on Christ's part with regard to every human being redeemed by him: his right to meet each one of us in that key moment in the soul's life constituted by the moment of conversion and forgiveness. By guarding the sacrament of Penance, the Church expressly affirms her faith in the mystery of the Redemption as a living and life-giving reality that fits in with man's inward truth, with human guilt and also with the desires of the human conscience. "Blessed are those who hunger and thirst for righteousness, for they shall be satisfied"178. The sacrament of Penance is the means to satisfy man with the righteousness that comes from the Redeemer himself.

In the Church, gathering particularly today in a special way around the Eucharist and desiring that the authentic Eucharistic community should become a sign of the gradually maturing unity of all Christians, there must a lively-felt need for penance, both in its sacramental aspect179, and in what concerns penance as a virtue. This second aspect was expressed by Paul VI in the Apostolic Constitution Paenitemini180. One of the Church's tasks is to put into practice the teaching Paenitemini contains; this subject must be investigated more deeply by us in common reflection, and many more decisions must be made about it in a spirit of pastoral collegiality and with respect for the different traditions in this regard and the different circumstances of the lives of the people of today. Nevertheless, it is certain that the Church of the new Advent, the Church that is continually preparing for the new coming of the Lord, must be the Church of the Eucharist and of Penance. Only when viewed in this spiritual aspect of her life and activity is she seen to be the Church of the divine mission, the Church in statu missionis, as the Second Vatican Council has shown her to be.

21. The Christian vocation to service and kingship

In building up from the very foundations the picture of the Church as the People of God-by showing the threefold mission of Christ himself, through participation in which we become truly God's People-the Second Vatican Council highlighted, among other characteristics of the Christian vocation, the one that can be described as "kingly". To present all the riches of the Council's teaching we would here have to make reference to numerous chapters and paragraphs of the Constitution Lumen Gentium and of many other documents by the Council. However, one element seems to stand out in the midst of all these riches: the sharing in Christ's kingly mission, that is to say the fact of rediscovering in oneself and others the special dignity of our vocation that can be described as "kingship". This dignity is expressed in readiness to serve, in keeping with the example of Christ, who "came not to be served but to serve"181. If, in the light of this attitude of Christ's, "being a king" is truly possible only by "being a servant" then "being a servant" also demands so much spiritual maturity that it must really be de- scribed as "being a king". In order to be able to serve others worthily and effectively we must be able to master ourselves, possess the virtues that make this mastery possible. Our sharing in Christ's kingly mission-his "kingly function" (munus) is closely linked with every sphere of both Christian and human morality.

In presenting the complete picture of the People of God and recalling the place among that people held not only by priests but also by the laity, not only by the representatives of the Hierarchy but also by those of the Institutes of Consecrated Life, the Second Vatican Council did not deduce this picture merely from a sociological premise. The Church as a human society can of course be examined and described according to the categories used by the sciences with regard to any human society. But these categories are not enough. For the whole of the community of the People of God and for each member of it what is in question is not just a specific "social membership"; rather, for each and every one what is essential is a particular "vocation". Indeed, the Church as the People of God is also-according to the teaching of Saint Paul mentioned above, of which Pius XII reminded us in wonderful terms-"Christ's Mystical Body"182. Membership in that body has for its source a particular call, united with the saving action of grace. Therefore, if we wish to keep in mind this community of the People of God, which is so vast and so extremely differentiated, we must see first and foremost Christ saying in a way to each member of the community: "Follow me"183. It is the community of the disciples, each of whom in a different way-at times very consciously and consistently, at other times not very consciously and very inconsistently-is following Christ. This shows also the deeply "personal" aspect and dimension of this society, which, in spite of all the deficiencies of its community life-in the human meaning of this word-is a community precisely because all its members form it together with Christ himself, at least because they bear in their souls the indelible mark of a Christian.

The Second Vatican Council devoted very special attention to showing how this "ontological" community of disciples and confessors must increasingly become, even from the "human" point of view, a community aware of its own life and activity. The initiatives taken by the Council in this field have been followed up by the many further initiatives of a synodal, apostolic and organizational kind. We must however always keep in mind the truth that every initiative serves true renewal in the Church and helps to bring the authentic light that is Christ184 insofar as the initiative is based on adequate awareness of the individual Christian's vocation and of responsibility for this singular, unique and unrepeatable grace by which each Christian in the community of the People of God builds up the Body of Christ. This principle, the key rule for the whole of Christian practice-apostolic and pastoral practice, practice of interior and of social life-must with due proportion be applied to the whole of humanity and to each human being. The Pope too and every Bishop must apply this principle to himself. Priests and religious must be faithful to this principle. It is the basis on which their lives must be built by married people, parents, and women and men of different conditions and professions, from those who occupy the highest posts in society to those who perform the simplest tasks. It is precisely the principle of the "kingly service" that imposes on each one of us, in imitation of Christ's example, the duty to demand of himself exactly what we have been called to, what we have personally obliged ourselves to by God's grace, in order to respond to our vocation. This fidelity to the vocation received from God through Christ involves the joint responsibility for the Church for which the Second Vatican Council wishes to educate all Christians. Indeed, in the Church as the community of the People of God under the guidance of the Holy Spirit's working, each member has "his own special gift", as Saint Paul teaches185. Although this "gift" is a personal vocation and a form of participation in the Church's saving work, it also serves others builds the Church and the fraternal communities in the various spheres of human life on earth.

Fidelity to one's vocation, that is to say persevering readiness for "kingly service", has particular significance for these many forms of building, especially with regard to the more exigent tasks, which have more influence on the life of our neighbour and of the whole of society. Married people must be distinguished for fidelity to their vocation, as is demanded by the indissoluble nature of the sacramental institution of marriage. Priests must be distinguished for a similar fidelity to their vocation, in view of the indelible character that the sacrament of Orders stamps on their souls. In receiving this sacrament, we in the Latin Church knowingly and freely commit ourselves to live in celibacy, and each one of us must therefore do all he can, with God's grace, to be thankful for this gift and faithful to the bond that he has accepted for ever. He must do so as married people must, for they must endeavour with all their strength to persevere in their matrimonial union, building up the family community through this witness of love and educating new generations of men and women, capable in their turn of dedicating the whole of their lives to their vocation, that is to say to the "kingly service "of which Jesus Christ has offered us the example and the most beautiful model. His Church, made up of all of us, is "for men" in the sense that, by basing ourselves on Christ's example186 and collaborating with the grace that he has gained for us, we are able to attain to "being kings", that is to say we are able to produce a mature humanity in each one of us. Mature humanity means full use of the gift of freedom received from the Creator when he called to existence the man made "in his image, after his likeness". This gift finds its full realization in the unreserved giving of the whole of one's human person, in a spirit of the love of a spouse, to Christ and, with Christ, to all those to whom he sends men and women totally consecrated to him in accordance with the evangelical counsels. This is the ideal of the religious life, which has been undertaken by the Orders and Congregations both ancient and recent, and by the Secular Institutes.

Nowadays it is sometimes held, though wrongly, that freedom is an end in itself, that each human being is free when he makes use of freedom as he wishes, and that this must be our aim in the lives of individuals and societies. In reality, freedom is a great gift only when we know how to use it consciously for everything that is our true good. Christ teaches us that the best use of freedom is charity, which takes concrete form in self-giving and in service. For this "freedom Christ has set us free"187 and ever continues to set us free. The Church draws from this source the unceasing inspiration, the call and the drive for her mission and her service among all mankind. The full truth about human freedom is indelibly inscribed on the mystery of the Redemption. The Church truly serves mankind when she guards this truth with untiring attention, fervent love and mature commitment and when in the whole of her own community she transmits it and gives it concrete form in human life through each Christian's fidelity to his vocation. This confirms what we have already referred to, namely that man is and always becomes the "way" for the Church's daily life.

22. The Mother in whom we trust

When therefore at the beginning of the new pontificate I turn my thoughts and my heart to the Redeemer of man, I thereby wish to enter and penetrate into the deepest rhythm of the Church's life. Indeed, if the Church lives her life, she does so because she draws it from Christ, and he always wishes but one thing, namely that we should have life and have it abundantly188. This fullness of life in him is at the same time for man. Therefore the Church, uniting herself with all the riches of the mystery of the Redemption, becomes the Church of living people, living because given life from within by the working of "the Spirit of truth"189 and visited by the love that the Holy Spirit has poured into our hearts190. The aim of any service in the Church, whether the service is apostolic, pastoral, priestly or episcopal, is to keep up this dynamic link between the mystery of the Redemption and every man.

If we are aware of this task, then we seem to understand better what it means to say that the Church is a mother191 and also what it means to say that the Church always, and particularly at our time, has need of a Mother. We owe a debt of special gratitude to the Fathers of the Second Vatican Council, who expressed this truth in the Constitution Lumen Gentium with the rich Mariological doctrine contained in it192. Since Paul VI, inspired by that teaching, proclaimed the Mother of Christ "Mother of the Church"193, and that title has become known far and wide, may it be permitted to his unworthy Successor to turn to Mary as Mother of the Church at the close of these reflections which it was opportune to make at the beginning of his papal service. Mary is Mother of the Church because, on account of the Eternal Father's ineffable choice194 and due to the Spirit of Love's special action195, she gave human life to the Son of God, "for whom and by whom all things exist"196 and from whom the whole of the People of God receives the grace and dignity of election. Her Son explicitly extended his Mother's maternity in a way that could easily be understood by every soul and every heart by designating, when he was raised on the Cross, his beloved disciple as her son197. The Holy Spirit inspired her to remain in the .Upper Room, after our Lord's Ascension, recollected in prayer and expectation, together with the Apostles, until the day of Pentecost, when the Church was to be born in visible form, coming forth from darkness198. Later, all the generations of disciples, of those who confess and love Christ, like the Apostle John, spiritually took this Mother to their own homes199, and she was thus included in the history of salvation and in the Church's mission from the very beginning, that is from the moment of the Annunciation. Accordingly, we who form today's generation of disciples of Christ all wish to unite ourselves with her in a special way. We do so with all our attachment to our ancient tradition and also with full respect and love for the members of all the Christian Communities.

We do so at the urging of the deep need of faith, hope and charity. For if we feel a special need, in this difficult and responsible phase of the history of the Church and of mankind, to turn to Christ, who is Lord of the Church and Lord of man's history on account of the mystery of the Redemption, we believe that nobody else can bring us as Mary can into the divine and human dimension of this mystery. Nobody has been brought into it by God himself as Mary has. It is in this that the exceptional character of the grace of the divine Motherhood consists. Not only is the dignity of this Motherhood unique and unrepeatable in the history of the human race, but Mary's participation, due to this Maternity, in God's plan for man's salvation through the mystery of the Redemption is also unique in profundity and range of action.

We can say that the mystery of the Redemption took shape beneath the heart of the Virgin of Nazareth when she pronounced her "fiat". From then on, under the special influence of the Holy Spirit, this heart, the heart of both a virgin and a mother, has always followed the work of her Son and has gone out to all those whom Christ has embraced and continues to embrace with inexhaustible love. For that reason her heart must also have the inexhaustibility of a mother. The special characteristic of the motherly love that the Mother of God inserts in the mystery of the Redemption and the life of the Church finds expression in its exceptional closeness to man and all that happens to him. It is in this that the mystery of the Mother consists. The Church, which looks to her with altogether special love and hope, wishes to make this mystery her own in an ever deeper manner. For in this the Church also recognizes the way for her daily life, which is each person.

The Father's eternal love, which has been manifested in the history of mankind through the Son whom the Father gave, "that whoever believes in him should not perish but have eternal life"200, comes close to each of us through this Mother and thus takes on tokens that are of more easy understanding and access by each person. Consequently, Mary must be on all the ways for the Church's daily life. Through her maternal presence the Church acquires certainty that she is truly living the life of her Master and Lord and that she is living the mystery of the Redemption in all its life-giving profundity and fullness. Likewise the Church, which has struck root in many varied fields of the life of the whole of present-day humanity, also acquires the certainty and, one could say, the experience of being close to man, to each person, of being each person's Church, the Church of the People of God.

Faced with these tasks that appear along the ways for the Church, those ways that Pope Paul VI clearly indicated in the first Encyclical of his pontificate, and aware of the absolute necessity of all these ways and also of the difficulties thronging them, we feel all the more our need for a profound link with Christ. We hear within us, as a resounding echo, the words that he spoke: "Apart from me you can do nothing"201. We feel not only the need but even a categorical imperative for great, intense and growing prayer by all the Church. Only prayer can prevent all these great succeeding tasks and difficulties from becoming a source of crisis and make them instead the occasion and, as it were, the foundation for ever more mature achievements on the People of God's march towards the Promised Land in this stage of history approaching the end of the second millennium. Accordingly, as I end this meditation with a warm and humble call to prayer, I wish the Church to devote herself to this prayer, together with Mary the Mother of Jesus202, as the Apostles and disciples of the Lord did in the Upper Room in Jerusalem after his Ascension203. Above all, I implore Mary, the heavenly Mother of the Church, to be so good as to devote herself to this prayer of humanity's new Advent, together with us who make up the Church, that is to say the Mystical Body of her Only Son. I hope that through this prayer we shall be able to receive the Holy Spirit coming upon us204 and thus become Christ's witnesses "to the end of the earth"205, like those who went forth from the Upper Room in Jerusalem on the day of Pentecost.

With the Apostolic Blessing.

Given at Rome, at Saint Peter's, on the fourth of March, the First Sunday of Lent, in the year 1979, the first year of my Pontificate.

JOHN PAUL II

1. Jn. 1:14.

2. Jn. 3:16.

3. Heb. 1:1-2.

4. Exsultet at the Easter Vigil.

5. Jn. 16:7.

6. Jn. 15:26-27.

7. Jn. 16:13.

8. Cf. Rev. 2:7.

9. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

10. Eph. 3:8.

11. Jn. 14:24.

12. Pope Paul VI: Encyclical Letter Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 650ff.

13. Mt. 11:29.

14. Mention must be made here of the salient documents of the pontificate of Paul VI, some of which were spoken of by himself in his address during Mass on the Solemnity of the Holy Apostles Peter and Paul in 1978: Encyclical Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 609-659; Apostolic Letter Investigabiles Divitias Christi: AAS 57 (1965) 298-301; Encyclical Sacerdotalis Caelibatus: AAS 59 (1967) 657-697; Solemn Profession of Faith: AAS 60 (1968) 433-445; Encyclical Humanae Vitae: AAS 60 (1968) 481-503; Apostolic Exhortation Quinque Iam Anni: AAS 63 (1971) 97-106; Apostolic Exhortation Evangelica Testificatio: AAS 63 (1971) 497-535; Apostolic Exhortation Paterna cum Benevolentia: AAS 67 (1975) 5-23; Apostolic Exhortation Gaudete in Domino: AAS 67 (1975) 289-322; Apostolic Exhortation Evangelii Nuntiandi: AAS 68 (1976) 5-76.

15. Mt. 13:52.

16. 1 Tim. 2:4.

17. Pope Paul VI: Apostolic Exhortation Evangelii Nuntiandi: AAS 68 (1976) 5-76.

18. Jn. 17:21; cf. 17:11, 22-23; 10:16; Lk 9:49, 50, 54.

19. 1 Cor. 15:10.

20. Cf. Vatican Council I: Dogmatic Constitution Dei Filius, Cap. III De fide, can. 6: Conciliorum Oecumenicorum Decreta, Ed. Istituto per le Scienze Religiose, Bologna 1973 3, p. 811.

21. Is. 9:6.

22. Jn. 21:15.

23. Lk. 22:32.

24. Jn. 6:68; cf. Acts 4:8-12.

25. Cf. Eph. 1:10, 22; 4:25; Col. 1:18.

26. 1 Cor 8:6; cf. Col. 1:17.

27. Jn. 14:6.

28. Jn. 11:25.

29. Cf. Jn. 14:9.

30. Cf. Jn. 16:7.

31. Cf. Jn. 16:7, 13.

32. Col. 2:3.

33. Cf. Rom. 12:5; 1 Cor. 6:15; 10:17; 12:12, 27; Eph. 1:23; 2:16; 4:4; Col. 1:24; 3:15.

34. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

35. Mt. 16:16.

36. Cf. Litany of the Sacred Heart.

37. 1 Cor. 2:2.

38. Cf. Gen. 1 passim.

39. Cf. Gen. 1:26-30.

40. Rom . 8: 20; cf . 8:19-22; Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 2, 13: AAS 58 (1966) 1026, 1034-1035.

41. Jn. 3:16.

42. Cf. Rom. 5:12-21.

43. Rom. 8:22.

44. Rom. 8:19.

45. Rom. 8:22.

46. Rom. 8:19.

47. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 22: AAS 58 (1966) 1042-1043.

48. Rom. 5:11; Col. 1:20.

49. Ps. 8:6.

50. Cf. Gn. 1:26.

51. Cf. Gn. 3:6-13.

52. Cf. Eucharistic Prayer IV.

53. Cf. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 37: AAS 58 (1966) 1054-1055; Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 48: AAS 57 (1965) 53-54.

54. Cf. Rom. 8:29-30; Eph. 1:8.

55. Cf. Jn. 16:13.

56. Cf. 1 Thes. 5:24.

57. 2 Cor. 5:21; cf. Gal. 3:13.

58. 1 Jn. 4:8, 16.

59. Cf. Rom. 8:20.

60. Cf. Lk. 15:11-32.

61. Rom . 8:19.

62. Cf. Rom. 8:18.

63. Cf. St. Thomas, Summa Theol., III, q. 46, a. 1, ad 3.

64. Gal. 3:28.

65. Exsultet at the Easter Vigil.

66. Cf. Jn. 3:16.

67. Cf. St. Justin, I Apologia, 46, 1-4; II Apologia, 7 (8), 1-4; 10, 1-3; 13, 3-4; Florilegium Patristicum, II, Bonn 1911 2, pp. 81, 125, 129, 133; Clement of Alexandria, Stromata, I, 19, 91 and 94: Sources Chrétiennes, 30, pp. 117-118; 119-120; Vatican Council II, Decree on the Church's Missionary Activity Ad Gentes, 11: AAS 58 (1966) 960; Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 17: AAS 57 (1965) 21.

68. Cf. Vatican Council II: Declaration on the Church's Relations with Non-Christian Religions Nostra Aetate, 3-4: AAS 58 (1966) 741-743.

69. Col. 1:26.

70. Mt. 11:12.

71. Lk. 16:8.

72. Eph. 3:8.

73. Cf. Vatican Council II: Declaration Nostra Aetate, 1-2: AAS 58 (1966) 740-741.

74. Acts 17:22-31.

75. Jn. 2:26.

76. Jn. 3:8.

77. Cf. AAS 58 (1966) 929-946.

78. Cf. Jn. 14:26.

79. Pope Paul VI: Apostolic Exhortation Evangelii Nuntiandi, 6: AAS 68 (1976) 9.

80. Jn. 7:16.

81. Cf. AAS 58 (1966) 936-938.

82. Jn. 8:32.

83. Jn. 18:37.

84. Cf. Jn. 4:23.

85. Jn. 4:23-24.

86. Cf. Pope Paul VI: Encyclical Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 609-659.

87. V atican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 22: AAS 58 ( 1966) 1042.

88. Cf. Jn. l4:1ff.

89. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 91: AAS 58 (1966) 1113.

90. Ibid., 38: 1. c., p. 1056.

91. Ibid., 76: 1. c., p. 1099.

92. Cf. Gn. 1:26.

93. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 24: AAS 58 ( 1966) 1045.

94. Gn. 1:28.

95. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 10: AAS 58 ( 1966) 1032.

96. Ibid., 10: 1. c., p. 1033.

97. Ibid., 38: 1. c., p. 1056; Pope Paul VI: Encyclical Populorum Progressio, 21: AAS 59 (1967) 267-268.

98. Cf. Gn. 1:28.

99. Cf. Gn. 1-2.

100. Gn. 1:28; cf. Vatican Council II: Decree on the Social Communications Media Inter Mirifica, 6: AAS 56 (1964) 147; Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 74, 78: AAS 58 (1966) 1095-1096, 1101-1102.

101. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 10, 36: AAS 57 (1965) 14-15, 41-42.

102. Cf. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 35: AAS 58 (1966) 1053; Pope Paul VI: Address to Diplomatic Corps, January 7, 1965: AAS 57 (1965) 232; Encyclical Populorum Progressio, 14: AAS 59 (1967) 264.

103. Cf. Pope Pius XII: Radio Message on the Fiftieth Anniversary of Leo XIII's Encyclical "Rerum Novarum," June 1, 1941: AAS 33 (1941) 195-205; Christmas Radio Message, December 24, 1941: AAS 34 (1942) 10-21; Christmas Radio Message, December 24, 1942: AAS 35 (1943) 9-24; Christmas Radio Message, December 24, 1943: AAS 36 (1944) 11-24; Christmas Radio Message, December 24, 1944: AAS 37 (1945) 10-23; Address to the Cardinals, December 24, 1945: AAS 38 (1946) 15-25; Address to the Cardinals, December 24, 1946: AAS 39 (1947) 7-17; Christmas Radio Message, December 24, 1947: AAS 40 (1948) 8-16; Pope John XXIII: Encyclical Mater et Magistra: AAS 53 (1961) 401-464; Encyclical Pacem in Terris: AAS 55 (1963) 257-304; Pope Paul VI: Encyclical Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 609-659; Address to the General Assembly of the United Nations, October 4, 1965: AAS 57 (1965) 877-885; Encyclical Populorum Progressio: AAS 59 (1967) 257-299; Address to the Campesinos of Colombia, August 23, 1968: RRS 60 (1968) 619-623; Speech to the General Assembly of the Latin-American Episcopate, August 24, 1968: AAS 60 (1968) 639-649; Speech to the Conference of FAO, November 16, 1970: AAS 62 (1970) 830-838; Apostolic Letter Octogesima Adveniens: AAS 63 (1971) 401-441; Address to the Cardinals, June 23, 1972: AAS 64 (1972) 496-505; Pope Paul VI: Address to the Third General Conference of the Latin-American Episcopate, January 28, 1979: AAS 71 (1979) 187ff.; Address to the Indians at Cuilipan, January 29, 1979: 1. c., pp. 207ff.; Address to the Guadalajara Workers, January 30, 1979: 1. c., pp. 221ff.; Address to the Monterrey Workers, January 31, 1979: 1. c., pp. 240-242; Vatican Council II: Declaration on Religious Freedom Dignitatis humanae: AAS 58 (1966) 929-941; Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes: AAS 58 (1966) 1025-1115; Documenta Synodi Episcoporum: De iustitia in mundo: AAS 63 (1971) 923-941.

104. Cf. Pope John XXIII: Encyclical Mater et Magistra: AAS 53 (1961) 418ff.; Encyclical Pacem in Terris: AAS 55 (1963) 289ff.; Pope Paul VI, Encyclical Populorum Progressio AAS 59 (1967) 257-299.

105. Cf. Lk. 16:19-31.

106. Cf. Pope John Paul II: Homily at Santo Domingo, January 25, 1979, 3: AAS 71 (1979) 157ff.; Address to Indians and Campesinos at Oaxaca, January 30, 1979, 2: 1. c., pp. 207ff.; Address to Monterrey Workers, January 31, 1979, 4: 1. c., p. 242.

107. Cf. Pope Paul VI, Apostolic Letter Octogesima Adveniens, 42: AAS 63 (1971) 431.

108. Cf. Mt. 25:31-46.

109. Mt. 25:42, 43.

110. 2 Tm. 4:2.

111. Pope Pius XI: Encyclical Quadragesimo Anno: AAS 23 (1931) 213; Encyclical Non Abbiamo Bisogno: AAS 23 (1931) 285-312; Encyclical Divini Redemptoris: AAS 29 (1937) 65-106; Encyclical Mit brennender Sorge: AAS 29 (1937) 145-147; Pope Pius XII: Encyclical Summi Pontificates: AAS 31 (1939) 413-453.

112. Cf. 2 Cor. 3:6.

113. Cf. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 31: AAS 58 (1966) 1050.

114. Cf. AAS 58 (1966) 929-946.

115. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 22: AAS 58 (1966) 1042.

116. Cf. 1 Cor. 6:15; 11:3; 12:12-13; Eph. 1:22-23; 2:15-16; 4:4-6; 5:30; Col. 1:18; 3:15; Rom. 12:4-5; Gal. 3:28.

117. 2 Pt. 1:4.

118. Cf. Eph. 2:10; Jn. 1:14, 16.

119. Jn. 1:12.

120. Cf. Jn. 4:14.

121. Gal. 4:4.

122. Jn. 11:25-26.

123. Preface of Christian Death, I.

124. jn. 6:63.

125. Confessio, I, 1: CSEL 33, p. 1.

126. Mt. 12:30.

127. Cf. Jn. 1:12.

128. Gal. 4:5.

129 . Gal. 4: 6; Rom. 8:15.

130. Cf. Rom. 15:13; 1 Cor. 1:24.

131. Cf. Ls. 11:2-3; Acts 2:38.

132. Cf. Gal. 5:22-23.

133. Sequence for Pentecost.

134. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 16: AAS 57 (1965) 20.

135. Ibid., 1: 1. c., p. 5.

136. Cf. Rom. 8:15; Gal. 4:6.

137. Cf. Rom. 8:15.

138. Cf. Rom. 8:30.

139. Mt. 20:28.

140. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 31-36: AAS 57 (1965) 37-42.

141. Jn. 14:24.

142. Jn. 1:18.

143. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on Divine Revelation Dei Verbum, 5, 10, 21: AAS 58 ( 1966) 819, 822, 827-828.

144. Cf. Vatican Council I: Dogmatic Constitution on the Catholic Faith Dei Filius, Chap. 3: Conciliorum Oecumenicorum Decreta, Ed. Istituto per le Scienze Religiose, Bologna 1973 3, p. 807.

145. Cf. Vatican Council I: First Dogmatic Constitution on the Church of Christ Pastor Aeternus: 1. c., pp. 811-816; Vatican Council II: Dogmatic Constitution Lumen Gentium, 25: AAS 57 (1965) pp. 30-31.

146. Cf. Mt. 28:19.

147. Cf. Vatican Council I: First Dogmatic Constitution on the Church of Christ Pastor Aeternus: 1. c., pp. 811-816.

148. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 18-27: AAS 57 (1965) 21-23.

149. Cf. Ibid., 12, 35: 1. c., pp. 16-17, 40-41.

150. Cf. St. Augustine: Sermo 43, 79: PL 38, 257-258.

151. Cf. Vatican Council II: Pastoral Constitution on the Church in the Modern World Gaudium et Spes, 44, 57, 59, 62: AAS 58 (1966) 1064f., 1077ff., 1079f., 1082ff.; Decree on Priestly Training Optatam Totius, 15: AAS 58 (1966) 722.

152. Jn. 14:24.

153. Jn. 20:21-22.

154. Cf. Vatican Council II: Constitution on the Sacred Liturgy Sacrosanctum Concilium, 10: AAS 56 (1964) 102.

155. Cf. Rom. 6:3-5.

156. Phil. 2:8.

157. Cf. Jn. 5:26; 1 Jn. 5:11.

158. Heb. 9:24; 1 Jn. 2:1.

159. 1 Cor. 6:20.

160. Jn. 1:12.

161. Cf. Rom. 8:23.

162. Rv. 5:10; 1 Pt. 2:9.

163. Cf. Jn. 1:1-4, 18; Mt. 3:17; 11:27; 17:5; Mk. 1:11; Lk. 1:32, 35; 3:22; Rom. 1:4; 2 Cor. 1:19; 1 Jn. 5:5, 20; 2 Pt. 1:17; Heb. 1:2.

164. Cf. 1 Jn. 5:5-11.

165. Cf. Rom. 5:10, 11; 2 Cor. 5:18-19; Col. 1:20, 22.

166. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 11: AAS 57 (1965) 15-16; Pope Paul VI, Talk on September 15, 1965: Insegnamenti di Paolo VI, III (1965) 1036.

167. Cf. Vatican Council II: Constitution on the Sacred Liturgy Sacrosanctum Concilium, 47: AAS 56 (1964) 113.

168. Cf. Pope Paul VI: Encyclical Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 553-574.

169. Cf. Vatican Council II: Constitution on the Sacred Liturgy Sacrosanctum Concilium, 47: AAS 56 (1964) 113.

170. Cf. Jn. 6:51, 57; 14:6; Gal. 2:20.

171. 1 Cor. 11:28.

172. Mk. 1:15.

173. Ibid.

174. Cf. 1 Pt. 2:5.

175. Ps. 50 (51):6.

176. Mk. 2:5.

177. Jn. 8:11.

178. Mt. 5:6.

179. Cf. Sacred Congregation for the Doctrine of the Faith: Normae Pastorales circa Absolutionem Sacramentalem Generali Modo Impertiendam: AAS 64 (1972) 510-514; Pope Paul VI: Address to a Group of Bishops from the United States of America on their "ad limina" Visit, April 20, 1978: AAS 70 (1978) 328-332; Pope John Paul II: Address to a Group of Canadian Bishops on their "ad limina" Visit, November 17, 1978: AAS 71 (1979) 32-36.

180. Cf. AAS 58 (1966) 177-198.

181. Mt. 20:28.

182. Pope Pius XII: Encyclical Mystici Corporis: AAS 35 (1943) 193-248.

183. Jn. 1:43.

184. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

185. 1 Cor. 7:7; cf. 12:7, 27; Rom. 12:6; Eph. 4:7.

186. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 36: AAS 57 (1965) 41-42.

187. Gal. 5:1; cf. 5:13.

188. Cf. Jn. 10:10.

189. Jn. 16:13.

190. Cf. Rom. 5:5.

191. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 63-64; AAS 57 (1965) 64.

192. Cf. Chapter VIII, 52-69; AAS 57 (1965) 58-67.

193. Pope Paul VI: Closing Address at the Third Session of the Second Vatican Ecumenical Council, November 21, 1964: AAS 56 (1964) 1015.

194. Cf. Vatican Council II: Dogmatic Constitution on the Church Lumen Gentium, 56: AAS 57 (1965) 60.

195. Ibid.

196. Heb. 2:10.

197. Cf. Jn. 19:26.

198. Cf. Acts 1:14; 2.

199. Cf. Jn. 19:27.

200. Jn. 3:16.

201. Jn. 15:5.

202. Cf. Acts 1:14.

203. Cf. Acts 1:13.

204. Cf. Acts 1:8.

205. Ibid.

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The Holy See

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_04031979_redemptor-hominis.html

Fra Angelico (circa 1395–1455), Crucifixion, circa 1420, tempera on wood, gold ground, 63.8 x 48.3, Metropolitan Museum of Art


LETTERA ENCICLICA
REDEMPTOR HOMINIS
DEL SOMMO PONTEFICE
GIOVANNI PAOLO II
AI VENERATI FRATELLI NELL'EPISCOPATO
AI SACERDOTI E
ALLE FAMIGLIE RELIGIOSE
AI FIGLI E FIGLIE DELLA CHIESA
E A TUTTI GLI UOMINI DI BUONA VOLONTÀ
ALL'INIZIO DEL SUO MINISTERO PONTIFICALE

I – Eredità

Venerati Fratelli e carissimi Figli ,
salute e Apostolica Benedizione!

1. Al termine del secondo Millennio

IL REDENTORE DELL'UOMO, Gesù Cristo, è centro del cosmo e della storia. A Lui si rivolgono il mio pensiero ed il mio cuore in questa ora solenne, che la Chiesa e l'intera famiglia dell'umanità contemporanea stanno vivendo. Infatti, questo tempo, nel quale Dio per un suo arcano disegno, dopo il prediletto Predecessore Giovanni Paolo I, mi ha affidato il servizio universale collegato con la Cattedra di San Pietro a Roma, è già molto vicino all'anno Duemila. È difficile dire, in questo momento, che cosa quell'anno segnerà sul quadrante della storia umana, e come esso sarà per i singoli popoli, nazioni, paesi e continenti, benché sin d'ora si tenti di prevedere taluni eventi. Per la Chiesa, per il Popolo di Dio, che si è esteso - sia pure in modo diseguale - fino ai più lontani confini della terra, quell'anno sarà l'anno di un gran Giubileo. Ci stiamo ormai avvicinando a tale data che - pur rispettando tutte le correzioni dovute all'esattezza cronologica - ci ricorderà e in modo particolare rinnoverà la consapevolezza della verità-chiave della fede, espressa da San Giovanni agli inizi del suo Vangelo: «Il Verbo si fece carne e venne ad abitare in mezzo a noi»1, e altrove: «Dio infatti ha tanto amato il mondo da dare il suo Figlio unigenito, perché chiunque crede in lui non muoia, ma abbia la vita eterna»2.

Siamo anche noi, in certo modo, nel tempo di un nuovo Avvento, ch'è tempo di attesa. «Dio, che aveva già parlato nei tempi antichi molte volte e in diversi modi ai padri per mezzo dei profeti, ultimamente, in questi giorni, ha parlato a noi per mezzo del Figlio...»3, per mezzo del Figlio-Verbo, che si è fatto uomo ed è nato dalla Vergine Maria. In questo atto redentivo la storia dell'uomo ha raggiunto nel disegno d'amore di Dio il suo vertice. Dio è entrato nella storia dell'umanità e, come uomo, è divenuto suo «soggetto», uno dei miliardi e, in pari tempo, Unico! Attraverso l'Incarnazione Dio ha dato alla vita umana quella dimensione che intendeva dare all'uomo sin dal suo primo inizio, e l'ha data in maniera definitiva - nel modo peculiare a Lui solo, secondo il suo eterno amore e la sua misericordia, con tutta la divina libertà - ed insieme con quella munificenza che, di fronte al peccato originale ed a tutta la storia dei peccati dell'umanità, di fronte agli errori dell'intelletto, della volontà e del cuore umano, ci permette di ripetere con stupore le parole della sacra Liturgia: «O felice colpa, che meritò di avere un tanto nobile e grande Redentore!»4

2. Prime parole del nuovo Pontificato

A Cristo Redentore ho elevato i miei sentimenti e pensieri il 16 ottobre dello scorso anno, allorché, dopo l'elezione canonica, fu a me rivolta la domanda: «Accetti?». Risposi allora: «Obbedendo nella fede a Cristo, mio Signore, confidando nella Madre di Cristo e della Chiesa, nonostante le così grandi difficoltà, io accetto». Quella mia risposta voglio oggi render nota pubblicamente a tutti, senza alcuna eccezione, manifestando così che alla prima e fondamentale verità dell'Incarnazione, già ricordata, è legato il ministero che, con l'accettazione dell'elezione a Vescovo di Roma ed a Successore dell'apostolo Pietro, è divenuto specifico mio dovere nella stessa sua Cattedra.

Scelsi gli stessi nomi, che aveva scelto il mio amatissimo Predecessore Giovanni Paolo I. Difatti, già il 26 agosto 1978, quando egli dichiarò al Sacro Collegio di volersi chiamare Giovanni Paolo - un binomio di questo genere era senza precedenti nella storia del Papato - ravvisai in esso un chiaro auspicio della grazia sul nuovo pontificato. Dato che quel pontificato è durato appena 33 giorni, spetta a me non soltanto di continuarlo, ma, in certo modo, di riprenderlo dallo stesso punto di partenza. Questo precisamente è confermato dalla scelta, da me fatta, di quei due nomi. Scegliendoli, dopo l'esempio del venerato mio Predecessore, desidero come lui esprimere il mio amore per la singolare eredità lasciata alla Chiesa dai Pontefici Giovanni XXIII e Paolo VI, ed insieme la personale mia disponibilità a svilupparla con l'aiuto di Dio.

Attraverso questi due nomi e due pontificati mi riallaccio a tutta la tradizione di questa Sede Apostolica, con tutti i Predecessori nell'arco del ventesimo secolo e dei secoli precedenti, collegandomi via via, secondo le diverse età fino alle più remote, a quella linea della missione e del ministero, che conferisce alla Sede di Pietro un posto del tutto particolare nella Chiesa. Giovanni XXIII e Paolo VI costituiscono una tappa, alla quale desidero riferirmi direttamente come a soglia, dalla quale intendo, in qualche modo insieme con Giovanni Paolo I, proseguire verso l'avvenire, lasciandomi guidare dalla fiducia illimitata e dall'obbedienza allo Spirito, che Cristo ha promesso ed inviato alla sua Chiesa. Egli diceva, infatti, agli Apostoli alla vigilia della sua passione: «È bene per voi che io me ne vada, perché, se non me ne vado, non verrà a voi il Consolatore; ma, quando me ne sarò andato, ve lo manderò»5. «Quando verrà il Consolatore, che io vi manderò dal Padre, lo Spirito di verità che procede dal Padre, egli mi renderà testimonianza; e anche voi mi renderete testimonianza, perché siete stati con me fin dal principio»6. «Quando però verrà lo Spirito di verità, egli vi guiderà alla verità tutta intera, perché non parlerà da sé, ma dirà tutto ciò che avrà udito e vi annunzierà le cose future»7

3. Fiducia nello Spirito di Verità e di Amore

Affidandomi pienamente allo Spirito di verità, entro, dunque, nella ricca eredità dei recenti pontificati. Questa eredità è fortemente radicata nella coscienza della Chiesa in modo del tutto nuovo, non mai prima conosciuto, grazie al Concilio Vaticano II, convocato e inaugurato da Giovanni XXIII e, in seguito, felicemente concluso e con perseveranza attuato da Paolo VI, la cui attività ho potuto io stesso osservare da vicino. Fui sempre stupito dalla sua profonda saggezza e dal suo coraggio, come anche dalla sua costanza e pazienza nel difficile periodo postconciliare del suo pontificato. Come timoniere della Chiesa, barca di Pietro, egli sapeva conservare una tranquillità ed un equilibrio provvidenziali anche nei momenti più critici, quando sembrava che essa fosse scossa dal di dentro, sempre mantenendo un'incrollabile speranza nella sua compattezza. Ciò, infatti, che lo Spirito disse alla Chiesa mediante il Concilio del nostro tempo, ciò che in questa Chiesa dice a tutte le Chiese8 non può - nonostante inquietudini momentanee - servire a nient'altro che ad una ancor più matura compattezza di tutto il Popolo di Dio, consapevole della sua missione salvifica.

Proprio di questa coscienza contemporanea della Chiesa, Paolo VI fece il primo tema della sua fondamentale Enciclica, che inizia con le parole Ecclesiam Suam, ed a questa Enciclica sia a me lecito, innanzitutto, di far riferimento e collegarmi in questo primo e, per così dire, inaugurale documento del presente pontificato. Illuminata e sorretta dallo Spirito Santo, la Chiesa ha una coscienza sempre più approfondita sia riguardo al suo ministero divino, sia riguardo alla sua missione umana, sia finalmente riguardo alle stesse sue debolezze umane: ed è proprio questa coscienza che è e deve rimanere la prima sorgente dell'amore di questa Chiesa, così come l'amore, da parte sua, contribuisce a consolidare e ad approfondire la coscienza. Paolo VI ci ha lasciato la testimonianza di una tale coscienza, estremamente acuta, della Chiesa. Attraverso le molteplici e spesso sofferte componenti del suo pontificato, egli ci ha insegnato l'intrepido amore verso la Chiesa, la quale - come afferma il Concilio - è «sacramento, o segno e strumento dell'intima unione con Dio e dell'unità di tutto il genere umano»9

4. Riferimento alla prima Enciclica di Paolo VI

Proprio per tale ragione, la coscienza della Chiesa deve esser congiunta con un'apertura universale, affinché tutti possano trovare in essa «le imperscrutabili ricchezze di Cristo»10, di cui parla l'Apostolo delle genti. Tale apertura, organicamente unita con la coscienza della propria natura, con la certezza della propria verità, di cui disse Cristo: «La mia parola non è mia, ma del Padre che mi ha mandato»11, determina il dinamismo apostolico, cioè missionario, della Chiesa, la quale professa e proclama integralmente tutta quanta la verità trasmessa da Cristo.

Essa deve, in pari tempo, condurre quel dialogo che Paolo VI nella sua Enciclica Ecclesiam Suam chiamò «dialogo della salvezza», differenziando con precisione i singoli cerchi, nell'àmbito dei quali esso dovrebbe esser condotto12. Mentre oggi mi riferisco a questo documento programmatico del pontificato di Paolo VI, non cesso di ringraziare Dio, perché questo mio grande Predecessore e insieme vero padre, ha saputo - nonostante le diverse debolezze interne, di cui la Chiesa nel periodo postconciliare ha sofferto - manifestarne «ad extra», «al di fuori», l'autentico volto. In tal modo, anche gran parte della famiglia umana, nei diversi àmbiti della sua molteplice esistenza, è diventata - secondo il mio parere - più cosciente di come sia ad essa veramente necessaria la Chiesa di Cristo, la sua missione e il suo servizio. Questa coscienza si è talvolta dimostrata più forte dei diversi atteggiamenti critici, che attaccavano «ab intra», «dal di dentro», la Chiesa, le sue istituzioni e strutture, gli uomini della Chiesa e la loro attività. Tale crescente critica ha avuto senz'altro diverse cause, e siamo certi, d'altra parte, che essa non è stata sempre priva di un vero amore alla Chiesa. Indubbiamente, si è manifestata in essa, fra l'altro, la tendenza a superare il cosiddetto trionfalismo, di cui spesso si discuteva durante il Concilio. Se è cosa giusta, però, che la Chiesa, seguendo l'esempio del suo Maestro che era «umile di cuore»13, sia fondata anch'essa sull'umiltà, che abbia il senso critico rispetto a tutto ciò che costituisce il suo carattere e la sua attività umana, che sia sempre molto esigente con se stessa, parimenti anche lo spirito critico deve avere i suoi giusti limiti. In caso contrario, esso cessa di esser costruttivo, non rivela la verità, l'amore e la gratitudine per la grazia, di cui principalmente e pienamente diventiamo partecipi proprio nella Chiesa e mediante la Chiesa. Inoltre, esso non esprime l'atteggiamento di servizio, ma piuttosto la volontà di dirigere l'opinione altrui secondo la propria opinione, alle volte divulgata in modo troppo sconsiderato.

Si deve gratitudine a Paolo VI perché, rispettando ogni particella di verità contenuta nelle varie opinioni umane, ha conservato in pari tempo il provvidenziale equilibrio del timoniere della Barca14. La Chiesa che, attraverso Giovanni Paolo I e quasi subito dopo di lui ho avuto affidata, non è certamente scevra da diffìcoltà e da tensioni interne. Nello stesso tempo, però, essa è interiormente più premunita contro gli eccessi dell'autocriticismo: si potrebbe dire che è più critica di fronte alle diverse sconsiderate critiche, è più resistente rispetto alle varie «novità», più matura nello spirito di discernimento, più idonea ad estrarre dal suo perenne tesoro «cose nuove e cose antiche»15, più centrata sul proprio mistero, e, grazie a tutto ciò, più disponibile per la missione della salvezza di tutti: «Dio vuole che tutti gli uomini siano salvati ed arrivino alla conoscenza della verità»16

5. Collegialità e apostolato

Questa Chiesa è - contro tutte le apparenze - più unita nella comunione di servizio e nella coscienza dell'apostolato. Tale unione scaturisce da quel principio di collegialità, ricordato dal Concilio Vaticano II, che Cristo stesso innestò nel collegio apostolico dei Dodici con Pietro a capo, e che rinnova continuamente nel collegio dei Vescovi, il quale sempre più cresce su tutta la terra, rimanendo unito col Successore di San Pietro e sotto la sua guida. Il Concilio non ha soltanto ricordato questo principio di collegialità dei Vescovi, ma lo ha immensamente vivificato, fra l'altro auspicando l'istituzione di un Organo permanente che Paolo VI stabilì costituendo il Sinodo dei Vescovi, la cui attività non solo diede una nuova dimensione al suo pontificato, ma, in seguito, si è chiaramente riflessa, fin dai primi giorni, nel pontificato di Giovanni Paolo I ed in quello del suo indegno Successore.

Il principio di collegialità si è dimostrato particolarmente attuale nel difficile periodo postconciliare, quando la comune ed unanime posizione del collegio dei Vescovi - che soprattutto mediante il Sinodo ha manifestato la sua unione col Successore di Pietro - contribuiva a dissipare i dubbi e indicava parimenti le giuste vie del rinnovamento della Chiesa, nella sua dimensione universale. Dal Sinodo, infatti, è scaturito fra l'altro quell'impulso essenziale all'evangelizzazione che ha trovato la sua espressione nell'Esortazione Apostolica Evangelii Nuntiandi17, con tanta gioia accolta come programma del rinnovamento di carattere apostolico e insieme pastorale. La stessa linea è stata seguita anche nei lavori dell'ultima sessione ordinaria del Sinodo dei Vescovi, la quale ebbe luogo circa un anno prima della scomparsa del Pontefice Paolo VI, e fu dedicata - com'è noto - alla catechesi. I risultati di quei lavori richiedono ancora una sistemazione e una enunciazione da parte della Sede Apostolica.

Poiché stiamo trattando dell'evidente sviluppo delle forme in cui si esprime la collegialità episcopale, occorre almeno ricordare il processo di consolidamento delle Conferenze Episcopali nazionali in tutta la Chiesa e di altre strutture collegiali a carattere internazionale o continentale. Riferendoci poi alla tradizione secolare della Chiesa, conviene sottolineare l'attività dei diversi Sinodi locali. Fu, infatti, idea del Concilio, coerentemente attuata da Paolo VI, che le strutture di questo genere, da secoli sperimentate dalla Chiesa, come anche le altre forme della collaborazione collegiale dei Vescovi, ad esempio la metropolia, per non parlare già di ogni singola diocesi, pulsassero in piena consapevolezza della propria identità ed insieme della propria originalità, nell'unità universale della Chiesa. Lo stesso spirito di collaborazione e di corresponsabilità si sta diffondendo anche tra i sacerdoti, e ciò viene confermato dai numerosi Consigli Presbiterali, che son sorti dopo il Concilio. Questo spirito si è esteso anche tra i laici, confermando non soltanto le organizzazioni dell'apostolato laicale già esistenti, ma creandone delle nuove, aventi spesso un profilo diverso ed una dinamica eccezionale. Inoltre, i laici, consapevoli della loro responsabilità dinanzi alla Chiesa, si sono impegnati volentieri nella collaborazione con i Pastori, con i rappresentanti degli Istituti di vita consacrata, nell'àmbito dei Sinodi diocesani o dei Consigli pastorali nelle parrocchie e nelle diocesi.

È per me necessario avere in mente tutto questo agli inizi del mio pontificato, per ringraziare Dio, per esprimere un vivo incoraggiamento a tutti i Fratelli e Sorelle, e per ricordare, inoltre, con viva gratitudine l'opera del Concilio Vaticano II ed i miei grandi Predecessori, che hanno dato avvio a questa nuova «ondata» della vita della Chiesa, moto ben più potente dei sintomi di dubbio, di crollo e di crisi. 

6. Via all'unione dei cristiani

E che cosa dire di tutte le iniziative scaturite dal nuovo orientamento ecumenico? L'indimenticabile Papa Giovanni XXIII, con evangelica chiarezza, impostò il problema dell'unione dei cristiani, come semplice conseguenza della volontà dello stesso Gesù Cristo, nostro Maestro, affermata più volte ed espressa, in modo particolare, nella preghiera del Cenacolo, alla vigilia della sua morte: «Prego..., Padre..., perché tutti siano una cosa sola»18. Il Concilio Vaticano II rispose a questa esigenza in forma concisa col Decreto sull'ecumenismo. Il Papa Paolo VI, avvalendosi dell'attività del Segretariato per l'unione dei Cristiani, iniziò i primi difficili passi sulla via del conseguimento di tale unione. Siamo andati lontano su questa strada? Senza voler dare una risposta particolareggiata, possiamo dire che abbiamo fatto dei veri ed importanti progressi. Ed una cosa è certa: abbiamo lavorato con perseveranza e coerenza, ed insieme con noi si sono impegnati anche i rappresentanti di altre Chiese e di altre Comunità cristiane, e di questo siamo loro sinceramente obbligati. E certo, inoltre, che, nella presente situazione storica della cristianità e del mondo, non appare altra possibilità di adempiere la missione universale della Chiesa, per quanto riguarda i problemi ecumenici, che quella di cercare lealmente, con perseveranza, con umiltà e anche con coraggio, le vie di avvicinamento e di unione così come ce ne ha dato il personale esempio Papa Paolo VI. Dobbiamo, pertanto, ricercare l'unione senza scoraggiarci di fronte alle difficoltà, che possono presentarsi o accumularsi lungo tale via; altrimenti, non saremmo fedeli alla parola di Cristo, non realizzeremmo il suo testamento. E lecito correre questo rischio?

Vi sono persone che, trovandosi di fronte alle difficoltà, oppure giudicando negativi i risultati degli iniziali lavori ecumenici, avrebbero voluto indietreggiare. Alcuni esprimono perfino l'opinione che questi sforzi nuocciano alla causa del Vangelo, conducano ad un'ulteriore rottura della Chiesa, provochino confusione di idee nelle questioni della fede e della morale, approdino ad uno specifico indifferentismo. Sarà forse bene che i portavoce di tali opinioni esprimano i loro timori; tuttavia, anche a questo riguardo, bisogna mantenere i giusti limiti. E ovvio che questa nuova tappa della vita della Chiesa esiga da noi una fede particolarmente cosciente, approfondita e responsabile. La vera attività ecumenica significa apertura, avvicinamento, disponibilità al dialogo, comune ricerca della verità nel pieno senso evangelico e cristiano; ma essa non significa assolutamente né può significare rinunciare o recare in qualsiasi modo pregiudizio ai tesori della verità divina, costantemente confessata ed insegnata dalla Chiesa. A tutti coloro che, per qualsiasi motivo, vorrebbero dissuadere la Chiesa dalla ricerca dell'unità universale dei cristiani, bisogna ripetere ancora una volta: E lecito a noi il non farlo? Possiamo - nonostante tutta la debolezza umana e tutte le deficienze accumulatesi nei secoli passati - non aver fiducia nella grazia di Nostro Signore, quale si è rivelata, nell'ultimo tempo, mediante la parola dello Spirito Santo, che abbiamo sentito durante il Concilio? Facendo così, negheremmo la verità che concerne noi stessi e che l'Apostolo ha espresso in modo tanto eloquente: «Per grazia di Dio sono quello che sono, e la sua grazia in me non è stata vana»19.

Pur se in altro modo e con le dovute differenze, bisogna applicare ciò che è stato detto all'attività che tende all'avvicinamento con i rappresentanti delle religioni non cristiane, e che si esprime mediante il dialogo, i contatti, la preghiera comunitaria, la ricerca dei tesori della spiritualità umana, i quali - come ben sappiamo - non mancano neppure ai membri di queste religioni. Non avviene forse talvolta che la ferma credenza dei seguaci delle religioni non cristiane - effetto anche essa dello Spirito di verità, operante oltre i confini visibili del Corpo Mistico - possa quasi confondere i cristiani, spesso così disposti a dubitare, invece, nelle verità rivelate da Dio e annunziate dalla Chiesa, così propensi al rilassamento dei princìpi della morale e ad aprire la strada al permissivismo etico? E nobile esser predisposti a comprendere ciascun uomo, ad analizzare ogni sistema, a dare ragione a ciò che è giusto; ma questo non significa assolutamente perdere la certezza della propria fede20, ovvero indebolire i princìpi della morale, la cui mancanza si farà risentire ben presto nella vita di intere società, determinando, fra l'altro, deplorevoli conseguenze. 

II - Il mistero della redenzione 

7. Nel Mistero di Cristo

Se le vie, sulle quali il Concilio del nostro secolo ha avviato la Chiesa, vie che ci ha indicato nella sua prima Enciclica il compianto Papa Paolo VI, rimarranno a lungo esattamente quelle che noi tutti dobbiamo seguire, al tempo stesso in questa nuova tappa possiamo giustamente chiederci: Come? In che modo occorre proseguire? Che cosa occorre fare, affinché questo nuovo Avvento della Chiesa, congiunto con l'ormai prossima fine del secondo Millennio, ci avvicini a Colui che la Sacra Scrittura chiama: «Padre per sempre», Pater futuri saeculi?21 Questa è la fondamentale domanda che il nuovo Pontefice deve porsi, quando, in ispirito d'obbedienza di fede, accetta la chiamata secondo il comando da Cristo più volte rivolto a Pietro: «Pasci i miei agnelli»22, che vuol dire: Sii pastore del mio ovile; e poi «... e tu, una volta ravveduto, conferma i tuoi fratelli»23.

E proprio qui, carissimi Fratelli, Figli e Figlie, che s'impone una risposta fondamentale ed essenziale, e cioè: l'unico orientamento dello spirito, l'unico indirizzo dell'intelletto, della volontà e del cuore è per noi questo: verso Cristo, Redentore dell'uomo; verso Cristo, Redentore del mondo. A Lui vogliamo guardare, perché solo in Lui, Figlio di Dio, c'è salvezza, rinnovando l'affermazione di Pietro: «Signore, a chi andremo? Tu hai parole di vita eterna»24.

Attraverso la coscienza della Chiesa, tanto sviluppata dal Concilio, attraverso tutti i gradi di questa coscienza, attraverso tutti i campi di attività in cui la Chiesa si esprime, si ritrova e si conferma, dobbiamo costantemente tendere a Colui «che è il capo»25, a Colui «in virtù del quale esistono tutte le cose e noi siamo per lui»26, a Colui il quale è insieme «la via, la verità»27 e «la risurrezione e la vita»28, a Colui vedendo il quale vediamo il Padre29, a Colui che doveva partirsene da noi30 - s'intende per la morte sulla Croce e poi per l'Ascensione al Cielo - affinché il Consolatore venisse a noi e continuamente venga come Spirito di verità31. In Lui sono «tutti i tesori della sapienza e della scienza»32, e la Chiesa è il suo Corpo33. La Chiesa è «in Cristo come un sacramento, o segno e strumento dell'intima unione con Dio e dell'unità di tutto il genere umano»34, e di ciò è Lui la sorgente! Lui stesso! Lui, il Redentore !

La Chiesa non cessa di ascoltare le sue parole, le rilegge di continuo, ricostruisce con la massima devozione ogni particolare della sua vita. Queste parole sono ascoltate anche dai non cristiani. La vita di Cristo parla, in pari tempo, a tanti uomini che non sono ancora in grado di ripetere con Pietro: «Tu sei il Cristo, il Figlio del Dio vivente»35. Egli, Figlio del Dio vivente, parla agli uomini anche come Uomo: è la sua vita stessa che parla, la sua umanità, la sua fedeltà alla verità, il suo amore che abbraccia tutti. Parla, inoltre, la sua morte in Croce, cioè l'imperscrutabile profondità della sua sofferenza e dell'abbandono. La Chiesa non cessa mai di riviverne la morte in Croce e la Risurrezione, che costituiscono il contenuto della sua vita quotidiana. Difatti, è per mandato di Cristo stesso, suo Maestro, che la Chiesa celebra incessantemente l'Eucaristia, trovando in essa «la sorgente della vita e della santità»36, il segno efficace della grazia e della riconciliazione con Dio, il pegno della vita eterna. La Chiesa vive il suo mistero, vi attinge senza stancarsi mai e ricerca continuamente le vie per avvicinare questo mistero del suo Maestro e Signore al genere umano: ai popoli, alle nazioni, alle generazioni che si susseguono, ad ogni uomo in particolare, come se ripetesse sempre secondo l'esempio dell'Apostolo: «Io ritenni, infatti, di non sapere altro in mezzo a voi se non Gesù Cristo, e questi crocifisso»37. La Chiesa rimane nella sfera del mistero della Redenzione, che è appunto diventato il principio fondamentale della sua vita e della sua missione. 

8. Redenzione: rinnovata creazione

Redentore del mondo! In lui si è rivelata in modo nuovo e più mirabile la fondamentale verità sulla creazione, che il Libro della Genesi attesta quando ripete più volte: «Dio vide che era cosa buona»38 Il bene ha la sua sorgente nella Sapienza e nell'Amore. In Gesù Cristo il mondo visibile, creato da Dio per l'uomo39 - quel mondo che, essendovi entrato il peccato, «è stato sottomesso alla caducità»40 - riacquista nuovamente il vincolo originario con la stessa sorgente divina della Sapienza e dell'Amore. Infatti, «Dio ha tanto amato il mondo da dare il suo Figlio unigenito»41. Come nell'uomo-Adamo questo vincolo è stato infranto, così nell'uomo-Cristo esso è stato di nuovo riallacciato42. Non ci convincono forse, noi uomini del ventesimo secolo, le parole dell'Apostolo delle genti, pronunciate con una travolgente eloquenza, circa la «creazione (che) geme e soffre fino ad oggi nelle doglie del parto»43 ed «attende con impazienza la rivelazione dei figli di Dio»44, circa la creazione che «è stata sottomessa alla caducità»? L'immenso progresso, non mai prima conosciuto, che si è verificato, particolarmente nel corso del nostro secolo, nel campo del dominio sul mondo da parte dell'uomo, non rivela forse esso stesso, e per di più in grado mai prima raggiunto, quella multiforme sottomissione «alla caducità»? Basta solo qui ricordare certi fenomeni, quali la minaccia di inquinamento dell'ambiente naturale nei luoghi di rapida industrializzazione, oppure i conflitti armati che scoppiano e si ripetono continuamente, oppure le prospettive di autodistruzione mediante l'uso delle armi atomiche, all'idrogeno, al neutrone e simili, la mancanza di rispetto per la vita dei non nati. Il mondo della nuova epoca, il mondo dei voli cosmici, il mondo delle conquiste scientifiche e tecniche, non mai prima raggiunte, non è nello stesso tempo il mondo che «geme e soffre»45 ed «attende con impazienza la rivelazione dei figli di Dio»?46

Il Concilio Vaticano II, nella sua penetrante analisi «del mondo contemporaneo», perveniva a quel punto che è il più importante del mondo visibile, l'uomo, scendendo - come Cristo - nel profondo delle coscienze umane, toccando il mistero interiore dell'uomo, che nel linguaggio biblico (ed anche non biblico) si esprime con la parola «cuore». Cristo, Redentore del mondo, è Colui che è penetrato, in modo unico e irrepetibile, nel mistero dell'uomo ed è entrato nel suo «cuore». Giustamente, quindi, il Concilio Vaticano II insegna: «In realtà, solamente nel mistero del Verbo incarnato trova vera luce il mistero dell'uomo. Adamo, infatti, il primo uomo, era figura di quello futuro (Rm 5, 14), e cioè di Cristo Signore. Cristo, che è il nuovo Adamo, proprio rivelando il mistero del Padre e del suo Amore, svela anche pienamente l'uomo all'uomo e gli fa nota la sua altissima vocazione». E poi ancora: «Egli è l'immagine dell'invisibile Iddio (Col 1, 15). Egli è l'uomo perfetto, che ha restituito ai figli di Adamo la somiglianza con Dio, già resa deforme fin dal primo peccato. Poiché in Lui la natura umana è stata assunta, senza per questo venire annientata, per ciò stesso essa è stata anche a nostro beneficio innalzata a una dignità sublime. Con la sua incarnazione, infatti, il Figlio stesso di Dio si è unito in certo modo ad ogni uomo. Ha lavorato con mani d'uomo, ha pensato con mente d'uomo, ha agito con volontà d'uomo, ha amato con cuore d'uomo. Nascendo da Maria Vergine, Egli si è fatto veramente uno di noi, in tutto simile a noi fuorché nel peccato»47. Egli, il Redentore dell'uomo!

9. Dimensione divina del mistero della Redenzione

Riflettendo nuovamente su questo stupendo testo del Magistero conciliare, non dimentichiamo, neanche per un momento, che Gesù Cristo, Figlio del Dio vivente, è diventato la nostra riconciliazione presso il Padre48. Proprio Lui, solo Lui ha soddisfatto all'eterno amore del Padre, a quella paternità che sin dal principio si è espressa nella creazione del mondo, nella donazione all'uomo di tutta la ricchezza del creato, nel farlo «poco meno degli angeli»49, in quanto creato «ad immagine ed a somiglianza di Dio»50; e, egualmente, ha soddisfatto a quella paternità di Dio e a quell'amore, in un certo modo respinto dall'uomo con la rottura della prima Alleanza51 e di quelle posteriori che Dio «molte volte ha offerto agli uomini»52. La redenzione del mondo - questo tremendo mistero dell'amore, in cui la creazione viene rinnovata53 - è, nella sua più profonda radice, la pienezza della giustizia in un Cuore umano: nel Cuore del Figlio primogenito, perché essa possa diventare giustizia dei cuori di molti uomini, i quali proprio nel Figlio primogenito sono stati, fin dall'eternità, predestinati a divenire figli di Dio54 e chiamati alla grazia, chiamati all'amore. La croce sul Calvario, per mezzo della quale Gesù Cristo - uomo, figlio di Maria Vergine, figlio putativo di Giuseppe di Nazaret - «lascia» questo mondo, è al tempo stesso una nuova manifestazione dell'eterna paternità di Dio, il quale in Lui si avvicina di nuovo all'umanità, ad ogni uomo, donandogli il tre volte santo «Spirito di verità»55.

Con questa rivelazione del Padre ed effusione dello Spirito Santo, che stampano un sigillo indelebile sul mistero della Redenzione, si spiega il senso della croce e della morte di Cristo. Il Dio della creazione si rivela come Dio della redenzione, come Dio «fedele a se stesso»56, fedele al suo amore verso l'uomo e verso il mondo, già rivelato nel giorno della creazione. E il suo è amore che non indietreggia davanti a nulla di ciò che in lui stesso esige la giustizia. E per questo il Figlio «che non aveva conosciuto peccato, Dio lo trattò da peccato in nostro favore»57. Se «trattò da peccato» Colui che era assolutamente senza alcun peccato, lo fece per rivelare l'amore che è sempre più grande di tutto il creato, l'amore che è Lui stesso, perché «Dio è amore»58. E soprattutto l'amore è più grande del peccato, della debolezza, della «caducità del creato»59, più forte della morte; è amore sempre pronto a sollevare e a perdonare, sempre pronto ad andare incontro al figliol prodigo60, sempre alla ricerca della «rivelazione dei figli di Dio»61, che sono chiamati alla gloria futura62. Questa rivelazione dell'amore viene anche definita misericordia63, e tale rivelazione dell'amore e della misericordia ha nella storia dell'uomo una forma e un nome: si chiama Gesù Cristo. 

10. Dimensione umana del mistero della Redenzione

L'uomo non può vivere senza amore. Egli rimane per se stesso un essere incomprensibile, la sua vita è priva di senso, se non gli viene rivelato l'amore, se non s'incontra con l'amore, se non lo sperimenta e non lo fa proprio, se non vi partecipa vivamente. E perciò appunto Cristo Redentore - come è stato già detto - rivela pienamente l'uomo all'uomo stesso. Questa è - se così è lecito esprimersi - la dimensione umana del mistero della Redenzione. In questa dimensione l'uomo ritrova la grandezza, la dignità e il valore propri della sua umanità. Nel mistero della Redenzione l'uomo diviene nuovamente «espresso» e, in qualche modo, è nuovamente creato. Egli è nuovamente creato! «Non c'è più giudeo né greco; non c'è più schiavo né libero; non c'è più uomo né donna, poiché tutti voi siete uno in Cristo Gesù»64. L'uomo che vuol comprendere se stesso fino in fondo - non soltanto secondo immediati, parziali, spesso superficiali, e perfino apparenti criteri e misure del proprio essere - deve, con la sua inquietudine e incertezza ed anche con la sua debolezza e peccaminosità, con la sua vita e morte, avvicinarsi a Cristo. Egli deve, per così dire, entrare in Lui con tutto se stesso, deve «appropriarsi» ed assimilare tutta la realtà dell'Incarnazione e della Redenzione per ritrovare se stesso. Se in lui si attua questo profondo processo, allora egli produce frutti non soltanto di adorazione di Dio, ma anche di profonda meraviglia di se stesso. Quale valore deve avere l'uomo davanti agli occhi del Creatore se «ha meritato di avere un tanto nobile e grande Redentore»65, se «Dio ha dato il suo Figlio», affinché egli, l'uomo, «non muoia, ma abbia la vita eterna»66.

In realtà, quel profondo stupore riguardo al valore ed alla dignità dell'uomo si chiama Vangelo, cioè la Buona Novella. Si chiama anche Cristianesimo. Questo stupore giustifica la missione della Chiesa nel mondo, anche, e forse di più ancora, «nel mondo contemporaneo». Questo stupore, ed insieme persuasione e certezza, che nella sua profonda radice è la certezza della fede, ma che in modo nascosto e misterioso vivifica ogni aspetto dell'umanesimo autentico, è strettamente collegato a Cristo. Esso determina anche il suo posto, il suo - se così si può dire - particolare diritto di cittadinanza nella storia dell'uomo e dell'umanità. La Chiesa, che non cessa di contemplare l'insieme del mistero di Cristo, sa con tutta la certezza della fede, che la Redenzione, avvenuta per mezzo della croce, ha ridato definitivamente all'uomo la dignità ed il senso della sua esistenza nel mondo, senso che egli aveva in misura notevole perduto a causa del peccato. E perciò la Redenzione si è compiuta nel mistero pasquale, che attraverso la croce e la morte conduce alla risurrezione.

Il còmpito fondamentale della Chiesa di tutte le epoche e, in modo particolare, della nostra, è di dirigere lo sguardo dell'uomo, di indirizzare la coscienza e l'esperienza di tutta l'umanità verso il mistero di Cristo, di aiutare tutti gli uomini ad avere familiarità con la profondità della Redenzione, che avviene in Cristo Gesù. Contemporaneamente, si tocca anche la più profonda sfera dell'uomo, la sfera - intendiamo - dei cuori umani, delle coscienze umane e delle vicende umane. 

11. Il mistero di Cristo alla base della missione della Chiesa e del Cristianesimo

Il Concilio Vaticano II ha compiuto un lavoro immenso per formare quella piena ed universale coscienza della Chiesa, di cui scriveva Papa Paolo VI nella sua prima Enciclica. Tale coscienza - o piuttosto autocoscienza della Chiesa - si forma «nel dialogo», il quale, prima di diventare colloquio, deve rivolgere la propria attenzione verso «l'altro», cioè verso colui col quale vogliamo parlare. Il Concilio ecumenico ha dato un impulso fondamentale per formare l'autocoscienza della Chiesa, offrendoci, in modo tanto adeguato e competente, la visione dell'orbe terrestre come di una «mappa» di varie religioni. Inoltre, esso ha dimostrato come su questa mappa delle religioni del mondo si sovrapponga a strati - prima non mai conosciuti e caratteristici del nostro tempo - il fenomeno dell'ateismo nelle sue varie forme, a cominciare dall'ateismo programmato, organizzato e strutturato in un sistema politico.

Quanto alla religione, si tratta, anzitutto, della religione come fenomeno universale, unito alla storia dell'uomo fin dall'inizio; poi, delle varie religioni non cristiane e, infine, dello stesso cristianesimo Il documento del Concilio dedicato alle religioni non cristiane è, in particolare, pieno di profonda stima per i grandi valori spirituali, anzi, per il primato di ciò che è spirituale e trova nella vita dell'umanità la sua espressione nella religione e, inoltre, nella moralità, con diretti riflessi su tutta la cultura. Giustamente i Padri della Chiesa vedevano nelle diverse religioni quasi altrettanti riflessi di un'unica verità come «germi del Verbo»67, i quali testimoniano che, quantunque per diverse strade, è rivolta tuttavia in una unica direzione la più profonda aspirazione dello spirito umano, quale si esprime nella ricerca di Dio ed insieme nella ricerca, mediante la tensione verso Dio, della piena dimensione dell'umanità, ossia del pieno senso della vita umana. Il Concilio ha dedicato una particolare attenzione alla religione giudaica, ricordando il grande patrimonio spirituale, comune ai cristiani e agli ebrei, ed ha espresso la sua stima verso i credenti dell'Islam, la cui fede si riferisce anche ad Abramo68.

Per l'apertura fatta dal Concilio Vaticano II, la Chiesa e tutti i cristiani hanno potuto raggiungere una coscienza più completa del mistero di Cristo, «mistero nascosto da secoli»69 in Dio, per esser rivelato nel tempo: nell'uomo Gesù Cristo, e per rivelarsi continuamente, in ogni tempo. In Cristo e per Cristo, Dio si è rivelato pienamente all'umanità e si è definitivamente avvicinato ad essa e, nello stesso tempo, in Cristo e per Cristo, l'uomo ha acquistato piena coscienza della sua dignità, della sua elevazione, del valore trascendente della propria umanità, del senso della sua esistenza.

Occorre, quindi, che noi tutti - quanti siamo seguaci di Cristo - ci incontriamo e ci uniamo intorno a Lui stesso. Questa unione, nei diversi settori della vita, della tradizione, delle strutture e discipline delle singole Chiese o Comunità ecclesiali, non può attuarsi senza un valido lavoro, che tenda alla reciproca conoscenza ed alla rimozione degli ostacoli sulla strada di una perfetta unità. Tuttavia, possiamo e dobbiamo già fin d'ora raggiungere e manifestare al mondo la nostra unità: nell'annunciare il mistero di Cristo, nel rivelare la dimensione divina e insieme umana della Redenzione, nel lottare con instancabile perseveranza per la dignità che ogni uomo ha raggiunto e può raggiungere continuamente in Cristo. È questa la dignità della grazia dell'adozione divina ed insieme la dignità della verità interiore dell'umanità, la quale - se nella coscienza comune del mondo contemporaneo ha raggiunto un rilievo così fondamentale - ancora di più risulta per noi alla luce di quella realtà che è Lui: Gesù Cristo.

Gesù Cristo è stabile principio e centro permanente della missione, che Dio stesso ha affidata all'uomo. A questa missione dobbiamo partecipare tutti, in essa dobbiamo concentrare tutte le nostre forze, essendo più che mai necessaria all'umanità del nostro tempo. E se tale missione sembra incontrare nella nostra epoca opposizioni più grandi che in qualunque altro tempo, tale circostanza dimostra pure che essa è nella nostra epoca ancor più necessaria e - nonostante le opposizioni - è più attesa che mai. Qui tocchiamo indirettamente quel mistero dell'economia divina, che ha unito la salvezza e la grazia con la croce. Non invano Cristo disse che «il regno dei cieli soffre violenza e i violenti se ne impadroniscono»70; ed inoltre che «i figli di questo mondo (...) sono più scaltri dei figli della luce»71. Accettiamo volentieri questo rimprovero, per essere come quei «violenti di Dio» che abbiamo tante volte visto nella storia della Chiesa e che scorgiamo ancor oggi, per unirci consapevolmente nella grande missione, e cioè: rivelare Cristo al mondo, aiutare ciascun uomo perché ritrovi se stesso in Lui, aiutare le generazioni contemporanee dei nostri fratelli e sorelle, popoli, nazioni, stati, umanità, paesi non ancora sviluppati e paesi dell'opulenza, tutti insomma, a conoscere le «imperscrutabili ricchezze di Cristo»72, perché queste sono per ogni uomo e costituiscono il bene di ciascuno. 

12. Missione della Chiesa e libertà dell'uomo

In questa unione nella missione, di cui decide soprattutto Cristo stesso, tutti i cristiani debbono scoprire ciò che già li unisce, ancor prima che si realizzi la loro piena comunione. Questa è l'unione apostolica e missionaria, missionaria e apostolica. Grazie a questa unione possiamo insieme avvicinarci al magnifico patrimonio dello spirito umano, che si è manifestato in tutte le religioni, come dice la Dichiarazione del Concilio Vaticano II Nostra Aetate73. Grazie ad essa, ci accostiamo in pari tempo a tutte le culture, a tutte le concezioni ideologiche, a tutti gli uomini di buona volontà. Ci avviciniamo con quella stima, rispetto e discernimento che, sin dai tempi degli Apostoli, contrassegnava l'atteggiamento missionario e del missionario. Basta ricordare San Paolo e, ad esempio, il suo discorso davanti all'Areopago di Atene74. L'atteggiamento missionario inizia sempre con un sentimento di profonda stima di fronte a ciò che «c'è in ogni uomo»75, per ciò che egli stesso, nell'intimo del suo spirito, ha elaborato riguardo ai problemi più profondi e più importanti; si tratta di rispetto per tutto ciò che in lui ha operato lo Spirito, che «soffia dove vuole»76 . La missione non è mai una distruzione, ma è una riassunzione di valori e una nuova costruzione, anche se nella pratica non sempre vi è stata piena corrispondenza a un ideale così elevato. E la conversione, che da essa deve prendere inizio, sappiamo bene che è opera della grazia, nella quale l'uomo deve pienamente ritrovare se stesso.

Perciò, la Chiesa del nostro tempo dà grande importanza a tutto ciò che il Concilio Vaticano II ha esposto nella Dichiarazione sulla Libertà Religiosa, sia nella prima che nella seconda parte del documento77. Sentiamo profondamente il carattere impegnativo della verità che Dio ci ha rivelato. Avvertiamo, in particolare, il grande senso di responsabilità per questa verità. La Chiesa, per istituzione di Cristo, ne è custode e maestra, essendo appunto dotata di una singolare assistenza dello Spirito Santo, perché possa fedelmente custodirla ed insegnarla nella sua più esatta integrità78. Adempiendo questa missione, guardiamo Cristo stesso, Colui che è il primo evangelizzatore79, e guardiamo anche i suoi Apostoli, Martiri e Confessori. La Dichiarazione sulla Libertà Religiosa ci manifesta, in modo convincente, come Cristo e, in seguito, i suoi Apostoli, nell'annunciare la verità che non proviene dagli uomini, ma da Dio («la mia dottrina non è mia, ma di Colui che mi ha mandato»80, cioè del Padre), pur agendo con tutta la forza dello spirito, conservino una profonda stima per l'uomo, per il suo intelletto, la sua volontà, la sua coscienza e la sua libertà81. In tal modo, la stessa dignità della persona umana diventa contenuto di quell'annuncio, anche se privo di parole, mediante il comportamento nei suoi riguardi. Tale comportamento sembra corrispondere ai bisogni particolari dei nostri tempi. Siccome non in tutto quello che i vari sistemi ed anche singoli uomini vedono e propagano come libertà è la vera libertà dell'uomo, tanto più la Chiesa, in forza della sua divina missione, diventa custode di questa libertà, la quale è condizione e base della vera dignità della persona umana.

Gesù Cristo va incontro all'uomo di ogni epoca, anche della nostra epoca, con le stesse parole: «Conoscerete la verità, e la verità vi farà liberi»82. Queste parole racchiudono una fondamentale esigenza ed insieme un ammonimento: l'esigenza di un rapporto onesto nei riguardi della verità, come condizione di un'autentica libertà; e l'ammonimento, altresì, perché sia evitata qualsiasi libertà apparente, ogni libertà superficiale e unilaterale, ogni libertà che non penetri tutta la verità sull'uomo e sul mondo. Anche oggi, dopo duemila anni, il Cristo appare a noi come Colui che porta all'uomo la libertà basata sulla verità, come Colui che libera l'uomo da ciò che limita, menoma e quasi spezza alle radici stesse, nell'anima dell'uomo, nel suo cuore, nella sua coscienza, questa libertà. Quale stupenda conferma di ciò hanno dato e non cessano di dare coloro che, grazie a Cristo e in Cristo, hanno raggiunto la vera libertà e l'hanno manifestata perfino in condizioni di costrizione esteriore!

E Gesù Cristo stesso, quando comparve prigioniero dinanzi al tribunale di Pilato e fu da lui interrogato circa l'accusa fattagli dai rappresentanti del Sinedrio, non rispose forse: «Per questo io sono nato e per questo sono venuto nel mondo: per rendere testimonianza alla verità»83? Con queste parole pronunciate davanti al giudice, nel momento decisivo, era come se confermasse, ancora una volta, la frase già detta in precedenza: «Conoscerete la verità, e la verità vi farà liberi».

Nel corso di tanti secoli e di tante generazioni, cominciando dai tempi degli Apostoli, non è forse Gesù Cristo stesso che tante volte è comparso accanto ad uomini giudicati a causa della verità, e non è andato forse alla morte con uomini condannati a causa della verità? Cessa Egli forse di essere continuamente portavoce e avvocato dell'uomo, che vive «in spirito e verità»84? Proprio come non cessa di esserlo davanti al Padre, così lo è anche nei confronti della storia dell'uomo. E la Chiesa, a sua volta, nonostante tutte le debolezze che fanno parte della sua storia umana, non cessa di seguire Colui che ha detto: «È giunto il momento, ed è questo, in cui i veri adoratori adoreranno il Padre in spirito e verità; perché il Padre cerca tali adoratori. Dio è spirito, e quelli che lo adorano devono adorarlo in spirito e verità»85.

III - L'uomo redento e la sua situazione nel mondo contemporaneo 

13. Cristo si è unito ad ogni uomo

Quando, attraverso l'esperienza della famiglia umana in continuo aumento a ritmo accelerato, penetriamo nel mistero di Gesù Cristo, comprendiamo con maggiore chiarezza che, alla base di tutte queste vie lungo le quali, conforme alla saggezza del Pontefice Paolo VI86, deve proseguire la Chiesa dei nostri tempi, c'è un'unica via: è la via sperimentata da secoli, ed è, insieme, la via del futuro. Cristo Signore ha indicato questa via, soprattutto quando - come insegna il Concilio - «con l'incarnazione il Figlio di Dio si è unito in certo modo ad ogni uomo»87. La Chiesa ravvisa, dunque, il suo còmpito fondamentale nel far sì che una tale unione possa continuamente attuarsi e rinnovarsi. La Chiesa desidera servire quest'unico fine: che ogni uomo possa ritrovare Cristo, perché Cristo possa, con ciascuno, percorrere la strada della vita, con la potenza di quella verità sull'uomo e sul mondo, contenuta nel mistero dell'Incarnazione e della Redenzione, con la potenza di quell'amore che da essa irradia. Sullo sfondo dei sempre crescenti processi nella storia, che nella nostra epoca sembrano fruttificare in modo particolare nell'àmbito di vari sistemi, concezioni ideologiche del mondo e regimi, Gesù Cristo diventa, in certo modo, nuovamente presente, malgrado tutte le apparenti sue assenze, malgrado tutte le limitazioni della presenza e dell'attività istituzionale della Chiesa. Gesù Cristo diventa presente con la potenza di quella verità e di quell'amore, che si sono espressi in Lui come pienezza unica e irripetibile, benché la sua vita in terra sia stata breve ed ancor più breve la sua attività pubblica.

Gesù Cristo è la via principale della Chiesa. Egli stesso è la nostra via «alla casa del Padre»88, ed è anche la via a ciascun uomo. Su questa via che conduce da Cristo all'uomo, su questa via sulla quale Cristo si unisce ad ogni uomo, la Chiesa non può esser fermata da nessuno. Questa è l'esigenza del bene temporale e del bene eterno dell'uomo. La Chiesa, per riguardo a Cristo ed in ragione di quel mistero che costituisce la vita della Chiesa stessa, non può rimanere insensibile a tutto ciò che serve al vero bene dell'uomo, così come non può rimanere indifferente a ciò che lo minaccia. Il Concilio Vaticano II, in diversi passi dei suoi documenti, ha espresso questa fondamentale sollecitudine della Chiesa, affinché «la vita nel mondo " sia " più conforme all'eminente dignità dell'uomo»89 in tutti i suoi aspetti, per renderla «sempre più umana»90. Questa è la sollecitudine di Cristo stesso, il buon Pastore di tutti gli uomini. In nome di tale sollecitudine - come leggiamo nella Costituzione pastorale del Concilio - «la Chiesa che, in ragione del suo ufficio e della sua competenza, in nessuna maniera si confonde con la comunità politica e non è legata ad alcun sistema politico, è insieme il segno e la salvaguardia del carattere trascendente della persona umana»91.

Qui, dunque, si tratta dell'uomo in tutta la sua verità, nella sua piena dimensione. Non si tratta dell'uomo «astratto», ma reale, dell'uomo «concreto», «storico». Si tratta di «ciascun» uomo, perché ognuno è stato compreso nel mistero della Redenzione, e con ognuno Cristo si è unito, per sempre, attraverso questo mistero. Ogni uomo viene al mondo concepito nel seno materno, nascendo dalla madre, ed è proprio a motivo del mistero della Redenzione che è affidato alla sollecitudine della Chiesa. Tale sollecitudine riguarda l'uomo intero ed è incentrata su di lui in modo del tutto particolare. L'oggetto di questa premura è l'uomo nella sua unica e irripetibile realtà umana, in cui permane intatta l'immagine e la somiglianza con Dio stesso92. Il Concilio indica proprio questo, quando, parlando di tale somiglianza, ricorda che «l'uomo in terra è la sola creatura che Dio abbia voluto per se stessa»93. L'uomo così com'è «voluto» da Dio, così come è stato da Lui eternamente «scelto», chiamato, destinato alla grazia e alla gloria: questo è proprio «ogni» uomo, l'uomo «il più concreto», «il più reale»; questo è l'uomo in tutta la pienezza del mistero di cui è divenuto partecipe in Gesù Cristo, mistero del quale diventa partecipe ciascuno dei quattro miliardi di uomini viventi sul nostro pianeta, dal momento in cui viene concepito sotto il cuore della madre. 

14. Tutte le vie della Chiesa conducono all'uomo

La Chiesa non può abbandonare l'uomo, la cui «sorte», cioè la scelta, la chiamata, la nascita e la morte, la salvezza o la perdizione, sono in modo così stretto ed indissolubile unite al Cristo. E si tratta proprio di ogni uomo su questo pianeta, in questa terra che il Creatore ha dato al primo uomo, dicendo all'uomo e alla donna: «Soggiogatela e dominatela»94. Ogni uomo, in tutta la sua irripetibile realtà dell'essere e dell'agire, dell'intelletto e della volontà, della coscienza e del cuore. L'uomo, nella sua singolare realtà (perché è «persona»), ha una propria storia della sua vita e, soprattutto, una propria storia della sua anima. L'uomo che, conformemente all'interiore apertura del suo spirito ed insieme a tanti e così diversi bisogni del suo corpo, della sua esistenza temporale, scrive questa sua storia personale mediante numerosi legami, contatti, situazioni, strutture sociali, che lo uniscono ad altri uomini, e ciò egli fa sin dal primo momento della sua esistenza sulla terra, dal momento del suo concepimento e della sua nascita. L'uomo, nella piena verità della sua esistenza, del suo essere personale ed insieme del suo essere comunitario e sociale - nell'àmbito della propria famiglia, nell'àmbito di società e di contesti tanto diversi, nell'àmbito della propria nazione, o popolo (e, forse, ancora solo del clan, o tribù), nell'àmbito di tutta l'umanità - quest'uomo è la prima strada che la Chiesa deve percorrere nel compimento della sua missione: egli è la prima e fondamentale via della Chiesa, via tracciata da Cristo stesso, via che immutabilmente passa attraverso il mistero dell'Incarnazione e della Redenzione.

Proprio quest'uomo in tutta la verità della sua vita, nella sua coscienza, nella sua continua inclinazione al peccato ed insieme nella sua continua aspirazione alla verità, al bene, al bello, alla giustizia, all'amore, proprio un tale uomo aveva davanti agli occhi il Concilio Vaticano II allorché, delineando la sua situazione nel mondo contemporaneo, si portava sempre dalle componenti esterne di questa situazione alla verità immanente dell'umanità: «È proprio all'interno dell'uomo che molti elementi si contrastano a vicenda. Da una parte, infatti, come creatura, egli sperimenta in mille modi i suoi limiti; d'altra parte, si accorge di essere senza confini nelle sue aspirazioni e chiamato ad una vita superiore. Sollecitato da molte attrattive, egli è costretto sempre a sceglierne qualcuna ed a rinunciare alle altre. Inoltre, debole e peccatore, non di raro fa quello che non vorrebbe e non fa quello che vorrebbe. Per cui soffre in se stesso una divisione, dalla quale provengono anche tante e così gravi discordie nella società»95.

Quest'uomo è la via della Chiesa, via che corre, in un certo modo, alla base di tutte quelle vie, per le quali deve camminare la Chiesa, perché l'uomo - ogni uomo senza eccezione alcuna - è stato redento da Cristo, perché con l'uomo - ciascun uomo senza eccezione alcuna - Cristo è in qualche modo unito, anche quando quell'uomo non è di ciò consapevole: «Cristo, per tutti morto e risorto, dà sempre all'uomo» - ad ogni uomo e a tutti gli uomini - «... luce e forza per rispondere alla suprema sua vocazione»96.

Essendo quindi quest'uomo la via della Chiesa, via della quotidiana sua vita ed esperienza, della sua missione e fatica, la Chiesa del nostro tempo deve essere, in modo sempre nuovo, consapevole della di lui «situazione». Deve cioè essere consapevole delle sue possibilità, che prendono sempre nuovo orientamento e così si manifestano; la Chiesa deve, nello stesso tempo, essere consapevole delle minacce che si presentano all'uomo. Deve essere consapevole, altresì, di tutto ciò che sembra essere contrario allo sforzo perché «la vita umana divenga sempre più umana»97, perché tutto ciò che compone questa vita risponda alla vera dignità dell'uomo. In una parola, dev'essere consapevole di tutto ciò che è contrario a quel processo. 

15. Di che cosa ha paura l'uomo contemporaneo

Conservando quindi viva nella memoria l'immagine che in modo così perspicace e autorevole ha tracciato il Concilio Vaticano II, cercheremo ancora una volta di adattare questo quadro ai «segni dei tempi», nonché alle esigenze della situazione, che continuamente cambia ed evolve in determinate direzioni.

L'uomo d'oggi sembra essere sempre minacciato da ciò che produce, cioè dal risultato del lavoro delle sue mani e, ancor più, del lavoro del suo intelletto, delle tendenze della sua volontà. I frutti di questa multiforme attività dell'uomo, troppo presto e in modo spesso imprevedibile, sono non soltanto e non tanto oggetto di «alienazione», nel senso che vengono semplicemente tolti a colui che li ha prodotti; quanto, almeno parzialmente, in una cerchia conseguente e indiretta dei loro effetti, questi frutti si rivolgono contro l'uomo stesso. Essi sono, infatti, diretti, o possono esser diretti contro di lui. In questo sembra consistere l'atto principale del dramma dell'esistenza umana contemporanea, nella sua più larga ed universale dimensione. L'uomo, pertanto, vive sempre più nella paura. Egli teme che i suoi prodotti, naturalmente non tutti e non nella maggior parte, ma alcuni e proprio quelli che contengono una speciale porzione della sua genialità e della sua iniziativa, possano essere rivolti in modo radicale contro lui stesso; teme che possano diventare mezzi e strumenti di una inimmaginabile autodistruzione, di fronte alla quale tutti i cataclismi e le catastrofi della storia, che noi conosciamo, sembrano impallidire. Deve nascere, quindi, un interrogativo: per quale ragione questo potere, dato sin dall'inizio all'uomo, potere per il quale egli doveva dominare la terra98, si rivolge contro lui stesso, provocando un comprensibile stato d'inquietudine, di cosciente o incosciente paura, di minaccia, che in vari modi si comunica a tutta la famiglia umana contemporanea e si manifesta sotto vari aspetti?

Questo stato di minaccia per l'uomo, da parte dei suoi prodotti, ha varie direzioni e vari gradi di intensità. Sembra che siamo sempre più consapevoli del fatto che lo sfruttamento della terra, del pianeta su cui viviamo, esiga una razionale ed onesta pianificazione. Nello stesso tempo, tale sfruttamento per scopi non soltanto industriali, ma anche militari, lo sviluppo della tecnica non controllato né inquadrato in un piano a raggio universale ed autenticamente umanistico, portano spesso con sé la minaccia all'ambiente naturale dell'uomo, lo alienano nei suoi rapporti con la natura, lo distolgono da essa. L'uomo sembra spesso non percepire altri significati del suo ambiente naturale, ma solamente quelli che servono ai fini di un immediato uso e consumo. Invece, era volontà del Creatore che l'uomo comunicasse con la natura come «padrone» e «custode» intelligente e nobile, e non come «sfruttatore» e «distruttore» senza alcun riguardo.

Lo sviluppo della tecnica e lo sviluppo della civiltà del nostro tempo, che è contrassegnato dal dominio della tecnica stessa, esigono un proporzionale sviluppo della vita morale e dell'etica. Intanto quest'ultimo sembra, purtroppo, rimanere sempre arretrato. Perciò, quel progresso, peraltro tanto meraviglioso, in cui è difficile non scorgere anche autentici segni della grandezza dell'uomo, i quali, nei loro germi creativi, ci sono rivelati nelle pagine del Libro della Genesi, già nella descrizione della sua creazione99, non può non generare molteplici inquietudini. La prima inquietudine riguarda la questione essenziale e fondamentale: questo progresso, il cui autore e fautore è l'uomo, rende la vita umana sulla terra, in ogni suo aspetto, «più umana»? La rende più «degna dell'uomo»? Non ci può esser dubbio che, sotto vari aspetti, la renda tale. Quest'interrogativo, però, ritorna ostinatamente per quanto riguarda ciò che è essenziale in sommo grado: se l'uomo, come uomo, nel contesto di questo progresso, diventi veramente migliore, cioè più maturo spiritualmente, più cosciente della dignità della sua umanità, più responsabile, più aperto agli altri, in particolare verso i più bisognosi e più deboli, più disponibile a dare e portare aiuto a tutti.

Questa è la domanda che i cristiani debbono porsi, proprio perché Gesù Cristo li ha così uni versalmente sensibilizzati intorno al problema dell'uomo. E la stessa domanda debbono anche porsi tutti gli uomini, specialmente coloro che appartengono a quegli ambienti sociali, che si dedicano attivamente allo sviluppo ed al progresso nei nostri tempi. Osservando questi processi ed avendo parte in essi, non possiamo lasciarci prendere dall'euforia, né possiamo lasciarci trasportare da un unilaterale entusiasmo per le nostre conquiste, ma tutti dobbiamo porci, con assoluta lealtà, con obiettività e con senso di responsabilità morale, le domande essenziali che riguardano la situazione dell'uomo, oggi e nel futuro. Tutte le conquiste, finora raggiunte, e quelle progettate dalla tecnica per il futuro, vanno d'accordo col progresso morale e spirituale dell'uomo? In questo contesto l'uomo, in quanto uomo, si sviluppa e progredisce, oppure regredisce e si degrada nella sua umanità? Prevale negli uomini, «nel mondo dell'uomo» - che in se stesso è un mondo di bene e di male morale - il bene sul male? Crescono davvero negli uomini, fra gli uomini, l'amore sociale, il rispetto dei diritti altrui - per ogni uomo, nazione, popolo - o, al contrario, crescono gli egoismi di varie dimensioni, i nazionalismi esagerati, al posto dell'autentico amore di patria, ed anche la tendenza a dominare gli altri al di là dei propri legittimi diritti e meriti, e la tendenza a sfruttare tutto il progresso materiale e tecnico-produttivo esclusivamente allo scopo di dominare sugli altri o in favore di tale o talaltro imperialismo?

Ecco gli interrogativi essenziali, che la Chiesa non può non porsi, perché in modo più o meno esplicito se li pongono miliardi di uomini che vivono oggi nel mondo. Il tema dello sviluppo e del progresso è sulla bocca di tutti ed appare sulle colonne di tutti i giornali e pubblicazioni, in quasi tutte le lingue del mondo contemporaneo. Non dimentichiamo, però, che questo tema non contiene soltanto affermazioni e certezze, ma anche domande e angosciose inquietudini. Queste ultime non sono meno importanti delle prime.

Esse rispondono alla natura della conoscenza umana, ed ancor più rispondono al bisogno fondamentale della sollecitudine dell'uomo per l'uomo, per la stessa sua umanità, per il futuro degli uomini sulla terra. La Chiesa, che è animata dalla fede escatologica, considera questa sollecitudine per l'uomo, per la sua umanità, per il futuro degli uomini sulla terra e, quindi, anche per l'orientamento di tutto lo sviluppo e del progresso, come un elemento essenziale della sua missione, indissolubilmente congiunto con essa. Ed il principio di questa sollecitudine essa lo trova in Gesù Cristo stesso, come testimoniano i Vangeli. Ed è per questo che desidera accrescerla continuamente in Lui, rileggendo la situazione dell'uomo nel mondo contemporaneo, secondo i più importanti segni del nostro tempo. 

16. Progresso o minaccia?

Se, dunque, il nostro tempo, il tempo della nostra generazione, il tempo che si sta avvicinando alla fine del secondo Millennio della nostra èra cristiana, si rivela a noi come tempo di grande progresso, esso appare, altresì, come tempo di multiforme minaccia per l'uomo, della quale la Chiesa deve parlare a tutti gli uomini di buona volontà, ed intorno alla quale deve sempre dialogare con loro. La situazione dell'uomo nel mondo contemporaneo, infatti, sembra lontana dalle esigenze oggettive dell'ordine morale, come dalle esigenze della giustizia e, ancora più, dell'amore sociale. Non si tratta qui che di ciò che ha trovato la sua espressione nel primo messaggio del Creatore, rivolto all'uomo nel momento in cui gli dava la terra, perché la «soggiogasse»100. Questo primo messaggio è stato riconfermato, nel mistero della Redenzione, da Cristo Signore. Ciò è espresso dal Concilio Vaticano II in quei bellissimi capitoli del suo insegnamento che riguardano la «regalità» dell'uomo, cioè la sua vocazione a partecipare all'ufficio regale - il munus regale - di Cristo stesso101. Il senso essenziale di questa «regalità» e di questo «dominio» dell'uomo sul mondo visibile, a lui assegnato come còmpito dallo stesso Creatore, consiste nella priorità dell'etica sulla tecnica, nel primato della persona sulle cose, nella superiorità dello spirito sulla materia.

È per questo che bisogna seguire attentamente tutte le fasi del progresso odierno: bisogna, per cosl dire, fare la radiografia delle sue singole tappe proprio da questo punto di vista. Si tratta dello sviluppo delle persone e non soltanto della moltiplicazione delle cose, delle quali le persone possono servirsi. Si tratta - come ha detto un filosofo contemporaneo e come ha affermato il Concilio - non tanto di «avere di più», quanto di «essere di più»102. Infatti, esiste già un reale e percettibile pericolo che, mentre progredisce enormemente il dominio da parte dell'uomo sul mondo delle cose, di questo suo dominio egli perda i fili essenziali, e in vari modi la sua umanità sia sottomessa a quel mondo, ed egli stesso divenga oggetto di multiforme, anche se spesso non direttamente percettibile, manipolazione, mediante tutta l'organizzazione della vita comunitaria, mediante il sistema di produzione, mediante la pressione dei mezzi di comunicazione sociale. L'uomo non può rinunciare a se stesso, né al posto che gli spetta nel mondo visibile; non può diventare schiavo delle cose, schiavo dei sistemi economici, schiavo della produzione, schiavo dei suoi propri prodotti. Una civiltà dal profilo puramente materialistico condanna l'uomo a tale schiavitù, pur se talvolta, indubbiamente, ciò avvenga contro le intenzioni e le premesse stesse dei suoi pionieri. Alle radici dell'attuale sollecitudine per l'uomo sta senz'altro questo problema. Non si tratta qui soltanto di dare una risposta astratta alla domanda: chi è l'uomo; ma si tratta di tutto il dinamismo della vita e della civiltà. Si tratta del senso delle varie iniziative della vita quotidiana e, nello stesso tempo, delle premesse per numerosi programmi di civilizzazione, programmi politici, economici, sociali, statali e molti altri.

Se osiamo definire la situazione dell'uomo nel mondo contemporaneo come lontana dalle esigenze oggettive dell'ordine morale, lontana dalle esigenze della giustizia e, ancor più, dall'amore sociale, è perché ciò viene confermato dai ben noti fatti e dai raffronti, che più volte hanno già avuto diretta risonanza sulle pagine delle enunciazioni pontificie, conciliari, sinodali103. La situazione dell'uomo nella nostra epoca non è certamente uniforme, ma differenziata in modo molteplice. Queste differenze hanno le loro cause storiche, ma hanno anche una loro forte risonanza etica. E, infatti, ben noto il quadro della civiltà consumistica, che consiste in un certo eccesso dei beni necessari all'uomo, alle società intere - e qui si tratta proprio delle società ricche e molto sviluppate -, mentre le rimanenti società, almeno larghi strati di esse, soffrono la fame, e molte persone muoiono ogni giorno di denutrizione e di inedia. Di pari passo va per gli uni un certo abuso della libertà, che è legato proprio ad un atteggiamento consumistico non controllato dall'etica, ed esso limita contemporaneamente la libertà degli altri, cioè di coloro che soffrono rilevanti deficienze e vengono spinti verso condizioni di ulteriore miseria ed indigenza.

Questo raffronto, universalmente noto, e il contrasto al quale si sono richiamati, nei documenti del loro magistero, i Pontefici del nostro secolo, più recentemente Giovanni XXIII come anche Paolo VI104, rappresentano come il gigantesco sviluppo della parabola biblica del ricco epulone e del povero Lazzaro105. L'ampiezza del fenomeno chiama in causa le strutture e i meccanismi finanziari, monetari, produttivi e commerciali, che, poggiando su diverse pressioni politiche, reggono l'economia mondiale: essi si rivelano quasi incapaci sia di riassorbire le ingiuste situazioni sociali, ereditate dal passato, sia di far fronte alle urgenti sfide ed alle esigenze etiche del presente. Sottoponendo l'uomo alle tensioni da lui stesso create, dilapidando ad un ritmo accelerato le risorse materiali ed energetiche, compromettendo l'ambiente geofisico, queste strutture fanno estendere incessantemente le zone di miseria e, con questa, l'angoscia, la frustrazione e l'amarezza106.

Ci troviamo qui dinanzi ad un grande dramma, che non può lasciare nessuno indifferente. Il soggetto che, da una parte, cerca di trarre il massimo profitto e quello che, dall'altra parte, paga il tributo dei danni e delle ingiurie, è sempre l'uomo. Il dramma viene ancor più esasperato dalla vicinanza con gli strati sociali privilegiati e con i paesi dell'opulenza, che accumulano i beni in grado eccessivo, e la cui ricchezza diventa, molto spesso per abuso, causa di diversi malesseri. Si aggiungano la febbre dell'inflazione e la piaga della disoccupazione: ecco altri sintomi di questo disordine morale, che si fa notare nella situazione mondiale e che richiede, pertanto, risoluzioni audaci e creative, conformi all'autentica dignità dell'uomo107.

Un tal còmpito non è impossibile da realizzare. Il principio di solidarietà, in senso largo, deve ispirare la ricerca efficace di istituzioni e di meccanismi appropriati: si tratti del settore degli scambi, dove bisogna lasciarsi guidare dalle leggi di una sana competizione, e si tratti anche del piano di una più ampia e più immediata ridistribuzione delle ricchezze e dei controlli su di esse, affinché i popoli che sono in via di sviluppo economico possano non soltanto appagare le loro esigenze essenziali, ma anche progredire gradualmente ed efficacemente.

Su questa difficile strada, sulla strada dell'indispensabile trasformazione delle strutture della vita economica non sarà facile avanzare se non interverrà una vera conversione della mente, della volontà e del cuore. Il còmpito richiede l'impegno risoluto di uomini e di popoli liberi e solidali. Troppo spesso si confonde la libertà con l'istinto dell'interesse individuale o collettivo o, ancora, con l'istinto di lotta e di dominio, qualunque siano i colori ideologici con cui essi son dipinti. È ovvio che tali istinti esistono ed operano, ma non sarà possibile alcuna economia veramente umana, se essi non vengono assunti, orientati e dominati dalle forze più profonde, che si trovano nell'uomo e che decidono della vera cultura dei popoli. Proprio da queste sorgenti deve nascere lo sforzo, in cui si esprimerà la vera libertà dell'uomo, e che sarà capace di assicurarla anche in campo economico. Lo sviluppo economico, con tutto ciò che fa parte del suo adeguato modo di funzionare, deve essere costantemente programmato e realizzato all'interno di una prospettiva di sviluppo universale e solidale dei singoli uomini e dei popoli, come ricordava in modo convincente il mio Predecessore Paolo VI nella Populorum Progressio. Senza di ciò, la sola categoria del «progresso economico» diventa una categoria superiore che subordina l'insieme dell'esistenza umana alle sue esigenze parziali, soffoca l'uomo, disgrega le società e finisce per avvilupparsi nelle proprie tensioni e negli stessi suoi eccessi.

È possibile assumere questo dovere: lo testimoniano i fatti certi ed i risultati, che è difficile qui enumerare analiticamente. Una cosa, però, è certa: alla base di questo gigantesco campo bisogna stabilire, accettare ed approfondire il senso della responsabilità morale, che l'uomo deve far suo. Ancora e sempre: l'uomo. Per noi cristiani una tale responsabilità diventa particolarmente evidente, quando ricordiamo - e dobbiamo sempre ricordare - la scena del giudizio finale, secondo le parole di Cristo riportate nel Vangelo di Matteo108.

Questa scena escatologica dev'esser sempre «applicata» alla storia dell'uomo, dev'esser sempre fatta «metro» degli atti umani, come uno schema essenziale di un esame di coscienza per ciascuno e per tutti: «Ho avuto fame, e non mi avete dato da mangiare...; ero nudo, e non mi avete vestito...; ero in carcere, e non mi avete visitato»109. Queste parole acquistano una maggiore carica ammonitrice, se pensiamo che, invece del pane e dell'aiuto culturale ai nuovi stati e nazioni che si stanno destando alla vita indipendente, vengono offerti, talvolta in abbondanza, armi moderne e mezzi di distruzione, posti a servizio di conflitti armati e di guerre, che non sono tanto un'esigenza della difesa dei loro giusti diritti e della loro sovranità, quanto piuttosto una forma di sciovinismo, di imperialismo, di neocolonialismo di vario genere. Tutti sappiamo bene che le zone di miseria o di fame, che esistono sul nostro globo, avrebbero potuto essere «fertilizzate» in breve tempo, se i giganteschi investimenti per gli armamenti, che servono alla guerra e alla distruzione, fossero stati invece cambiati in investimenti per il nutrimento, che servono alla vita.

Forse questa considerazione rimarrà parzialmente «astratta»; forse offrirà l'occasione all'una e all'altra «parte» per accusarsi reciprocamente, dimenticando ognuna le proprie colpe. Forse provocherà anche nuove accuse contro la Chiesa. Questa, però, non disponendo di altre armi che di quelle dello spirito, della parola e dell'amore, non può rinunciare ad annunziare «la parola ... in ogni occasione opportuna e non opportuna»110. Per questo, non cessa di pregare ciascuna delle due parti, e di chiedere a tutti nel nome di Dio e nel nome dell'uomo: Non uccidete! Non preparate agli uomini distruzioni e sterminio! Pensate ai vostri fratelli che soffrono fame e miseria! Rispettate la dignità e la libertà di ciascuno! 

17. Diritti dell'uomo: «lettera» o «spirito»

Il nostro secolo è stato finora un secolo di grandi calamità per l'uomo, di grandi devastazioni non soltanto materiali, ma anche morali, anzi forse soprattutto morali. Certamente, non è facile paragonare sotto questo aspetto epoche e secoli, poiché ciò dipende anche dai criteri storici che cambiano. Nondimeno, senza stabilire questi paragoni, bisogna pur constatare che finora questo secolo è stato un secolo in cui gli uomini hanno preparato a se stessi molte ingiustizie e sofferenze. Questo processo è stato decisamente frenato? In ogni caso, non si può qui non ricordare, con stima e con profonda speranza per il futuro, il magnifico sforzo compiuto per dare vita all'Organizzazione delle Nazioni Unite, uno sforzo che tende a definire e stabilire gli oggettivi ed inviolabili diritti dell'uomo, obbligandosi reciprocamente gli Stati-membri ad una rigorosa osservanza di essi. Questo impegno è stato accettato e ratificato da quasi tutti gli Stati del nostro tempo, e ciò dovrebbe costituire una garanzia perché i diritti dell'uomo diventino, in tutto il mondo, principio fondamentale dell'azione per il bene dell'uomo.

La Chiesa non ha bisogno di confermare quanto questo problema sia strettamente collegato con la sua missione nel mondo contemporaneo. Esso, infatti, sta alle basi stesse della pace sociale e internazionale, come hanno dichiarato al riguardo Giovanni XXIII, il Concilio Vaticano II e poi Paolo VI in particolareggiati documenti. In definitiva, la pace si riduce al rispetto dei diritti inviolabili dell'uomo - opera di giustizia è la pace -, mentre la guerra nasce dalla violazione di questi diritti e porta con sé ancor più gravi violazioni di essi. Se i diritti dell'uomo vengono violati in tempo di pace, ciò diventa particolarmente doloroso e, dal punto di vista del progresso, rappresenta un incomprensibile fenomeno della lotta contro l'uomo, che non può in nessun modo accordarsi con un qualsiasi programma che si autodefinisca «umanistico». E quale programma sociale, economico, politico, culturale potrebbe rinunciare a questa definizione? Nutriamo la profonda convinzione che non c'è nel mondo di oggi alcun programma in cui, perfino sulla piattaforma di opposte ideologie circa la concezione del mondo, non venga messo sempre in primo piano l'uomo.

Ora, se malgrado tali premesse, i diritti dell'uomo vengono in vario modo violati, se in pratica siamo testimoni dei campi di concentramento, della violenza, della tortura, del terrorismo e di molteplici discriminazioni, ciò deve essere una conseguenza delle altre premesse che minano, o spesso annientano quasi l'efficacia delle premesse umanistiche di quei programmi e sistemi moderni. S'impone allora necessariamente il dovere di sottoporre gli stessi programmi ad una continua revisione dal punto di vista degli oggettivi ed inviolabili diritti dell'uomo.

La Dichiarazione di questi diritti, unitamente all'istituzione dell'Organizzazione delle Nazioni Unite, non aveva certamente soltanto il fine di distaccarsi dalle orribili esperienze dell'ultima guerra mondiale, ma anche quello di creare una base per una continua revisione dei programmi, dei sistemi, dei regimi, proprio da quest'unico fondamentale punto di vista, che è il bene dell'uomo - diciamo della persona nella comunità - e che, come fattore fondamentale del bene comune, deve costituire l'essenziale criterio di tutti i programmi, sistemi, regimi. In caso contrario, la vita umana, anche in tempo di pace, è condannata a varie sofferenze e, nello stesso tempo, insieme con esse si sviluppano varie forme di dominio, di totalitarismo, di neocolonialismo, di imperialismo, che minacciano anche la convivenza tra le nazioni. Invero, è un fatto significativo e confermato a più riprese dalle esperienze della storia, come la violazione dei diritti dell'uomo vada di pari passo con la violazione dei diritti della nazione, con la quale l'uomo è unito da legami organici, come con una più grande famiglia.

Già fin dalla prima metà di questo secolo, nel periodo in cui si stavano sviluppando vari totalitarismi di Stato, i quali - come è noto - portarono all'orribile catastrofe bellica, la Chiesa aveva chiaramente delineato la sua posizione di fronte a questi regimi, che apparentemente agivano per un bene superiore, qual è il bene dello Stato, mentre la storia avrebbe invece dimostrato che quello era solo il bene di un determinato partito, identificatosi con lo Stato111. In realtà, quei regimi avevano coartato i diritti dei cittadini, negando loro il riconoscimento proprio di quegli inviolabili diritti dell'uomo che, verso la metà del nostro secolo, hanno ottenuto la loro formulazione in sede internazionale. Nel condividere la gioia di questa conquista con tutti gli uomini di buona volontà, con tutti gli uomini che amano veramente la giustizia e la pace, la Chiesa, consapevole che la sola «lettera» può uccidere, mentre soltanto «lo spirito dà vita»112, deve insieme con questi uomini di buona volontà domandare continuamente se la Dichiarazione dei diritti dell'uomo e l'accettazione della loro «lettera» significhino dappertutto anche la realizzazione del loro «spirito». Sorgono, infatti, timori fondati che molto spesso siamo ancora lontani da questa realizzazione, e che talvolta lo spirito della vita sociale e pubblica si trova in una dolorosa opposizione con la dichiarata «lettera» dei diritti dell'uomo. Questo stato di cose, gravoso per le rispettive società, renderebbe particolarmente responsabili, di fronte a queste società ed alla storia dell'uomo, coloro che contribuiscono a determinarlo.

Il senso essenziale dello Stato, come comunità politica, consiste nel fatto che la società o chi la compone, il popolo, è sovrano della propria sorte. Questo senso non viene realizzato, se, al posto dell'esercizio del potere con la partecipazione morale della società o del popolo, assistiamo all'imposizione del potere da parte di un determinato gruppo a tutti gli altri membri di questa società. Queste cose sono essenziali nella nostra epoca, in cui è enormemente aumentata la coscienza sociale degli uomini ed insieme con essa il bisogno di una corretta partecipazione dei cittadini alla vita politica della comunità, tenendo conto delle reali condizioni di ciascun popolo e del necessario vigore dell'autorità pubblica113. Questi sono, quindi, problemi di primaria importanza dal punto di vista del progresso dell'uomo stesso e dello sviluppo globale della sua umanità.

La Chiesa ha sempre insegnato il dovere di agire per il bene comune e, così facendo, ha educato altresì buoni cittadini per ciascuno Stato. Essa, inoltre, ha sempre insegnato che il dovere fondamentale del potere è la sollecitudine per il bene comune della società; da qui derivano i suoi fondamentali diritti. Proprio nel nome di queste premesse attinenti all'ordine etico oggettivo, i diritti del potere non possono essere intesi in altro modo che in base al rispetto dei diritti oggettivi e inviolabili dell'uomo. Quel bene comune, che l'autorità serve nello Stato, è pienamente realizzato solo quando tutti i cittadini sono sicuri dei loro diritti. Senza questo si arriva allo sfacelo della società, all'opposizione dei cittadini all'autorità, oppure ad una situazione di oppressione, di intimidazione, di violenza, di terrorismo, di cui ci hanno fornito numerosi esempi i totalitarismi del nostro secolo. È così che il principio dei diritti dell'uomo tocca profondamente il settore della giustizia sociale e diventa metro per la sua fondamentale verifica nella vita degli Organismi politici.

Fra questi diritti si annovera, e giustamente, il diritto alla libertà religiosa accanto al diritto alla libertà di coscienza. Il Concilio Vaticano II ha ritenuto particolarmente necessaria l'elaborazione di una più ampia Dichiarazione su questo tema. E il documento che s'intitola Dignitatis Humanae114, nel quale è stata espressa non soltanto la concezione teologica del problema, ma anche la concezione dal punto di vista del diritto naturale, cioè dalla posizione «puramente umana», in base a quelle premesse dettate dall'esperienza stessa dell'uomo, dalla sua ragione e dal senso della sua dignità. Certamente, la limitazione della libertà religiosa delle persone e delle comunità non è soltanto una loro dolorosa esperienza, ma colpisce innanzitutto la dignità stessa dell'uomo, indipendentemente dalla religione professata o dalla concezione che esse hanno del mondo. La limitazione della libertà religiosa e la sua violazione contrastano con la dignità dell'uomo e con i suoi diritti oggettivi. Il sunnominato documento conciliare dice con bastante chiarezza che cosa sia una tale limitazione e violazione della libertà religiosa. Indubbiamente, ci troviamo in questo caso di fronte a una ingiustizia radicale riguardo a ciò che è particolarmente profondo nell'uomo, riguardo a ciò che è autenticamente umano. Difatti, perfino lo stesso fenomeno dell'incredulità, areligiosità e ateismo, come fenomeno umano, si comprende soltanto in relazione al fenomeno della religione e della fede. È pertanto difficile, anche da un punto di vista «puramente umano», accettare una posizione, secondo la quale solo l'ateismo ha diritto di cittadinanza nella vita pubblica e sociale, mentre gli uomini credenti, quasi per principio, sono appena tollerati, oppure trattati come cittadini di categoria inferiore, e perfino - il che è già accaduto - sono del tutto privati dei diritti di cittadinanza.

Occorre, pur se brevemente, trattare anche questo tema, perché anch'esso rientra nel complesso delle situazioni dell'uomo nel mondo attuale, perché anch'esso testimonia quanto questa situazione sia gravata da pregiudizi e da ingiustizie di vario genere. Se ci asteniamo dall'entrare nei particolari proprio in questo campo, in cui avremmo uno speciale diritto e dovere di farlo, ciò è soprattutto perché, insieme con tutti coloro che soffrono i tormenti della discriminazione e della persecuzione per il nome di Dio, siamo guidati dalla fede nella forza redentrice della croce di Cristo. Tuttavia, in virtù del mio ufficio, desidero a nome di tutti i credenti del mondo intero, rivolgermi a coloro da cui, in qualche modo, dipende l'organizzazione della vita sociale e pubblica, domandando ad essi ardentemente di rispettare i diritti della religione e dell'attività della Chiesa. Non si chiede alcun privilegio, ma il rispetto di un elementare diritto. L'attuazione di questo diritto è una delle fondamentali verifiche dell'autentico progresso dell'uomo in ogni regime, in ogni società, sistema o ambiente. 

IV - La missione della chiesa e la sorte dell'uomo 

18. La Chiesa sollecita della vocazione dell'uomo in Cristo

Questo sguardo, necessariamente sommario, alla situazione dell'uomo nel mondo contemporaneo ci fa indirizzare ancor più il pensiero e il cuore a Gesù Cristo, al mistero della Redenzione, in cui il problema dell'uomo è inscritto con una speciale forza di verità e di amore. Se Cristo «si è unito in certo modo ad ogni uomo»115, la Chiesa, penetrando nell'intimo di questo mistero, nel suo ricco e universale linguaggio, vive anche più profondamente la propria natura e missione. Non invano l'Apostolo parla del Corpo di Cristo, che è la Chiesa116. Se questo Corpo mistico di Cristo è Popolo di Dio - come dirà in seguito il Concilio Vaticano II, basandosi su tutta la tradizione biblica e patristica - ciò significa che ogni uomo è in esso penetrato da quel soffio di vita che proviene da Cristo. In questo modo anche il volgersi verso l'uomo, verso i suoi reali problemi, verso le sue speranze e sofferenze, conquiste e cadute, fa sì che la Chiesa stessa come corpo, come organismo, come unità sociale, percepisca gli stessi impulsi divini, i lumi e le forze dello Spirito che provengono da Cristo crocifisso e risorto, ed è proprio per questo che essa vive la sua vita. La Chiesa non ha altra vita all'infuori di quella che le dona il suo Sposo e Signore. Difatti, proprio perché Cristo nel mistero della sua Redenzione si è unito ad essa, la Chiesa deve essere saldamente unita con ciascun uomo.

Questa unione del Cristo con l'uomo è in se stessa un mistero, dal quale nasce «l'uomo nuovo», chiamato a partecipare alla vita di Dio117, creato nuovamente in Cristo alla pienezza della grazia e della verità118. L'unione del Cristo con l'uomo è la forza e la sorgente della forza, secondo l'incisiva espressione di S. Giovanni nel prologo del suo Vangelo: «Il Verbo ha dato potere di diventare figli di Dio»119. Questa è la forza che trasforma interiormente l'uomo, quale principio di una vita nuova che non svanisce e non passa, ma dura per la vita eterna120. Questa vita, promessa e offerta a ciascun uomo dal Padre in Gesù Cristo, eterno ed unigenito Figlio, incarnato e nato «quando venne la pienezza del tempo»121 dalla Vergine Maria, è il compimento finale della vocazione dell'uomo. È in qualche modo compimento di quella «sorte», che dall'eternità Dio gli ha preparato. Questa «sorte divina» si fa via, al di sopra di tutti gli enigmi, le incognite, le tortuosità, le curve della «sorte umana» nel mondo temporale. Se, infatti, tutto ciò porta, pur con tutta la ricchezza della vita temporale, per inevitabile necessità, alla frontiera della morte ed al traguardo della distruzione del corpo umano, appare a noi il Cristo oltre questo traguardo: «Io sono la risurrezione e la vita; chi crede in me..., non morrà in eterno»122. In Gesù Cristo crocifisso, deposto nel sepolcro e poi risorto, «rifulge per noi la speranza della beata risurrezione, la promessa dell'immortalità futura»123, verso la quale l'uomo va attraverso la morte del corpo, condividendo con tutto il creato visibile questa necessità, alla quale è soggetta la materia. Noi intendiamo e cerchiamo di approfondire sempre di più il linguaggio di questa verità, che il Redentore dell'uomo ha racchiuso nella frase: «È lo Spirito che dà la vita, la carne non giova a nulla»124. Queste parole, malgrado le apparenze, esprimono la più alta affermazione dell'uomo: l'affermazione del corpo, che lo Spirito vivifica!

La Chiesa vive queste realtà, vive di questa verità sull'uomo, che le permette di varcare le frontiere della temporaneità e, simultaneamente, di pensare con particolare amore e sollecitudine a tutto ciò che, nelle dimensioni di questa temporaneità, incide sulla vita dell'uomo, sulla vita dello spirito umano, in cui si esprime quella perenne inquietudine, secondo le parole di S. Agostino: «Ci hai fatto, o Signore, per te ed è inquieto il nostro cuore, finché non riposa in te»125. In questa inquietudine creativa batte e pulsa ciò che è più profondamente umano: la ricerca della verità, l'insaziabile bisogno del bene, la fame della libertà, la nostalgia del bello, la voce della coscienza. La Chiesa, cercando di guardare l'uomo quasi con «gli occhi di Cristo stesso», si fa sempre più consapevole di essere la custode di un grande tesoro, che non le è lecito sciupare, ma deve continuamente accrescere. Infatti, il Signore Gesù ha detto: «Chi non raccoglie con me, disperde»126. Quel tesoro dell'umanità, arricchito dall'ineffabile mistero della figliolanza divina127, della grazia di «adozione a figli»128 nell'unigenito Figlio di Dio, mediante il quale diciamo a Dio «Abbà, Padre»129, è insieme una forza potente che unifica la Chiesa soprattutto dal di dentro e dà senso a tutta la sua attività. Per tale forza la Chiesa si unisce con lo Spirito di Cristo, con quello Spirito Santo che il Redentore aveva promesso, che comunica continuamente, e la cui discesa, rivelata il giorno della Pentecoste, perdura sempre. Così negli uomini si rivelano le forze dello Spirito130, i doni dello Spirito131, i frutti dello Spirito Santo132. E la Chiesa del nostro tempo sembra ripetere con sempre maggior fervore e con santa insistenza: «Vieni, o Santo Spirito!». Vieni! Vieni! «Lava ciò che è sordido! Feconda ciò che è arido! Risana ciò che è ferito! Piega ciò che è rigido! Riscalda ciò che è gelido! Raddrizza ciò che è sviato!»133.

Questa supplica allo Spirito, intesa appunto ad ottenere lo Spirito, è la risposta a tutti i «materialismi» della nostra epoca. Sono essi che fanno nascere tante forme di insaziabilità del cuore umano. Questa supplica si fa sentire da diverse parti e sembra che fruttifichi anche in modi diversi. Si può dire che in questa supplica la Chiesa non sia sola? Sì, si può dire, perché «il bisogno» di ciò che è spirituale è espresso anche da persone che si trovano al di fuori dei confini visibili della Chiesa134. Non è ciò confermato forse da quella verità sulla Chiesa, messa in evidenza con tanta acutezza dal recente Concilio nella Costituzione dogmatica Lumen Gentium, laddove insegna che la Chiesa è «sacramento, o segno e strumento dell'intima unione con Dio e dell'unità di tutto il genere umano»?135 Questa invocazione allo Spirito e per lo Spirito non è altro che un costante introdursi nella piena dimensione del mistero della Redenzione, in cui Cristo, unito al Padre e con ogni uomo, ci comunica continuamente quello Spirito che mette in noi i sentimenti del Figlio e ci orienta verso il Padre136. È per questo che la Chiesa della nostra epoca - epoca particolarmente affamata di Spirito, perché affamata di giustizia, di pace, di amore, di bontà, di fortezza, di responsabilità, di dignítà umana - deve concentrarsi e riunirsi intorno a quel mistero, ritrovando in esso la luce e la forza indispensabili per la propria missione. Se infatti - come è stato detto in precedenza - l'uomo è la via della vita quotidiana della Chiesa, è necessario che la stessa Chiesa sia sempre consapevole della dignità dell'adozione divina che l'uomo ottiene, in Cristo, per la grazia dello Spirito Santo137, e della destinazione alla grazia e alla gloria138. Riflettendo sempre di nuovo su tutto questo, accettandolo con una fede sempre più cosciente e con un amore sempre più fermo, la Chiesa si rende, al tempo stesso, più idonea a quel servizio dell'uomo, a cui Cristo Signore la chiama, quando dice: «Il Figlio dell'uomo... non è venuto per essere servito, ma per servire»139. La Chiesa esplica questo suo ministero, partecipando al «triplice ufficio» ch'è proprio dello stesso suo Maestro e Redentore. Questa dottrina, appoggiata sul suo fondamento biblico, è stata messa in piena luce dal Concilio Vaticano II, con grande vantaggio per la vita della Chiesa. Quando, infatti, diventiamo consapevoli della partecipazione alla triplice missione del Cristo, al suo triplice ufficio - sacerdotale, profetico e regale140 - diventiamo parimenti più consapevoli di ciò a cui deve servire tutta la Chiesa, come società e comunità del Popolo di Dio sulla terra, comprendendo, altresì, quale debba essere la partecipazione di ognuno di noi a questa missione e servizio. 

19. La Chiesa responsabile della verità

Così, alla luce della sacra dottrina del Concilio Vaticano II, la Chiesa appare davanti a noi come soggetto sociale della responsabilità per la verità divina. Con profonda commozione ascoltiamo Cristo stesso, quando dice: «La parola che voi udite non è mia, ma del Padre che mi ha mandato»141. In questa affermazione del nostro Maestro non si avverte forse quella responsabilità per la verità rivelata, che è «proprietà» di Dio stesso, se perfino Lui, «Figlio unigenito» che vive «in seno al Padre»142, quando la trasmette come profeta e maestro, sente il bisogno di sottolineare che agisce in piena fedeltà alla sua divina sorgente? La medesima fedeltà deve essere una qualità costitutiva della fede della Chiesa, sia quando essa la insegna, sia quando la professa. La fede, come specifica virtù soprannaturale infusa nello spirito umano, ci fa partecipi della conoscenza di Dio, come risposta alla sua Parola rivelata. Perciò, si esige che la Chiesa, quando professa ed insegna la fede, sia strettamente aderente alla verità divina143, e la traduca in comportamenti vissuti di ossequio consentaneo alla ragione144. Cristo stesso, allo scopo di garantire la fedeltà alla verità divina, ha promesso alla Chiesa la particolare assistenza dello Spirito di verità, ha dato il dono dell'infallibilità145 a coloro, ai quali ha affidato il mandato di trasmettere tale verità e di insegnarla146 - come aveva già chiaramente definito il Concilio Vaticano I147 e, in seguito, ha ripetuto il Concilio Vaticano II148 - ed ha dotato, inoltre, tutto il Popolo di Dio di un particolare senso della fede149.

Di conseguenza, siamo diventati partecipi di questa missione di Cristo-profeta e, in forza della stessa missione, insieme con Lui serviamo la verità divina nella Chiesa. La responsabilità per tale verità significa anche amarla e cercarne la più esatta comprensione, in modo da renderla più vicina a noi stessi ed agli altri in tutta la sua forza salvifica, nel suo splendore, nella sua profondità ed insieme semplicità. Questo amore e questa aspirazione a comprendere la verità debbono camminare congiuntamente, come confermano le storie dei Santi della Chiesa. Essi erano più illuminati dall'autentica luce, che rischiara la verità divina ed avvicina la realtà stessa di Dio, perché si accostavano a questa verità con venerazione ed amore: amore soprattutto verso Cristo, Parola vivente della verità divina e, insieme, amore verso la sua espressione umana nel Vangelo, nella tradizione, nella teologia. Anche oggi sono necessarie, innanzitutto, tale comprensione e tale interpretazione della Parola divina; è necessaria tale teologia. La teologia ebbe sempre e continua ad avere una grande importanza, perché la Chiesa, Popolo di Dio, possa in modo creativo e fecondo partecipare alla missione profetica di Cristo. Perciò, i teologi, come servitori della verità divina, dedicando i loro studi e lavori ad una sempre più penetrante comprensione di essa, non possono mai perdere di vista il significato del loro servizio nella Chiesa, racchiuso nel concetto dell'«intellectus fidei». Questo concetto funziona, per così dire, a ritmo bilaterale, secondo l'espressione di S. Agostino «intellege, ut credas; crede, ut intellegas»150, e funziona in modo corretto allorché essi cercano di servire il Magistero, affidato nella Chiesa ai Vescovi, uniti col vincolo della comunione gerarchica col Successore di Pietro, ed ancora quando si mettono a servizio della loro sollecitudine nell'insegnamento e nella pastorale, come pure quando si mettono a servizio degli impegni apostolici di tutto il Popolo di Dio.

Come nelle epoche precedenti, così anche oggi - e forse ancora di più - i teologi e tutti gli uomini di scienza nella Chiesa sono chiamati ad unire la fede con la scienza e la sapienza, per contribuire ad una loro reciproca compenetrazione, come leggiamo nella preghiera liturgica per la memoria di Sant'Alberto, dottore della Chiesa. Questo impegno si è oggi enormemente ampliato per il progresso della scienza umana, dei suoi metodi e delle conquiste nella conoscenza del mondo e dell'uomo. Ciò riguarda tanto le scienze esatte, quanto anche le scienze umane, come pure la filosofia, i cui stretti legami con la teologia sono stati ricordati dal Concilio Vaticano II151.

In questo campo dell'umana conoscenza, che di continuo si allarga ed insieme si differenzia, anche la fede deve costantemente approfondirsi, manifestando la dimensione del mistero rivelato e tendendo alla comprensione della verità, che ha in Dio l'unica suprema sorgente. Se è lecito - e bisogna perfino augurarselo - che quell'enorme lavoro da svolgere in questo senso prenda in considerazione un certo pluralismo di metodi, tuttavia tale lavoro non può allontanarsi dalla fondamentale unità nell'insegnamento della Fede e della Morale, quale fine che gli è proprio. È, pertanto, indispensabile una stretta collaborazione della teologia col Magistero. Ogni teologo deve essere particolarmente cosciente di ciò che Cristo stesso ha espresso, quando ha detto: «La parola che voi ascoltate non è mia, ma del Padre che mi ha mandato»152. Nessuno, dunque, può fare della teologia quasi che fosse una semplice raccolta dei propri concetti personali; ma ognuno deve essere consapevole di rimanere in stretta unione con quella missione di insegnare la verità, di cui è responsabile la Chiesa.

La partecipazione all'ufficio profetico di Cristo stesso plasma la vita di tutta la Chiesa, nella sua dimensione fondamentale. Una speciale partecipazione a questo ufficio compete ai Pastori della Chiesa, i quali insegnano e, di continuo e in diversi modi, annunciano e trasmettono la dottrina della fede e della morale cristiana. Questo insegnamento, sia sotto l'aspetto missionario che sotto quello ordinario, contribuisce ad adunare il Popolo di Dio attorno a Cristo, prepara alla partecipazione all'Eucaristia, indica le vie della vita sacramentale. Il Sinodo dei Vescovi nel 1977 ha dedicato la sua specifica attenzione alla catechesi nel mondo contemporaneo, e il frutto maturo delle sue deliberazioni, esperienze e suggerimenti troverà, fra breve, la sua espressione - conformemente alla proposta dei partecipanti al Sinodo - in un apposito documento pontificio. La catechesi costituisce, certamente, una perenne e insieme fondamentale forma di attività della Chiesa, in cui si manifesta il suo carisma profetico: testimonianza e insegnamento vanno di pari passo. E benché qui si parli in primo luogo dei sacerdoti, non è possibile però non ricordare anche il grande numero di religiosi e di religiose, che si dedicano all'attività catechistica per amore del Maestro divino. Sarebbe, infine, difficile non menzionare tanti laici, che in questa attività trovano l'espressione della loro fede e della responsabilità apostolica.

Inoltre, bisogna sempre più procurare che le varie forme della catechesi ed i diversi suoi campi - a cominciare da quella forma fondamentale, che è la catechesi «familiare», cioè la catechesi dei genitori nei riguardi dei loro propri figli - attestino la partecipazione universale di tutto il Popolo di Dio all'ufficio profetico di Cristo stesso. Bisogna che, in dipendenza da questo fatto, la responsabilità della Chiesa per la verità divina sia sempre più, e in vari modi, condivisa da tutti. E che cosa dire qui degli specialisti delle diverse discipline, dei rappresentanti delle scienze naturali e delle lettere, dei medici, dei giuristi, degli uomini dell'arte e della tecnica, degli insegnanti dei vari gradi e specializzazioni? Tutti loro - come membri del Popolo di Dio - hanno la propria parte nella missione profetica di Cristo, nel suo servizio alla verità divina, anche con l'atteggiamento onesto di fronte alla verità, a qualsiasi campo essa appartenga, mentre educano gli altri nella verità e insegnano loro a maturare nell'amore e nella giustizia. Così, dunque, il senso di responsabilità per la verità è uno dei fondamentali punti d'incontro della Chiesa con ogni uomo, ed è parimenti una delle fondamentali esigenze, che determinano la vocazione dell'uomo nella comunità della Chiesa. La Chiesa dei nostri tempi, guidata dal senso di responsabilità per la verità, deve perseverare nella fedeltà alla propria natura, alla quale spetta la missione profetica che proviene da Cristo stesso: «Come il Padre ha mandato me, anch'io mando voi ... Ricevete lo Spirito Santo»153.

20. Eucaristia e penitenza

Nel mistero della Redenzione, cioè dell'opera salvifica operata da Gesù Cristo, la Chiesa partecipa al Vangelo del suo Maestro non soltanto mediante la fedeltà alla Parola ed il servizio alla verità, ma parimenti mediante la sottomissione, piena di speranza e di amore, partecipa alla forza della sua azione redentrice, che Egli ha espresso e racchiuso in forma sacramentale, soprattutto nell'Eucaristia154. Questo è il centro e il vertice di tutta la vita sacramentale, per mezzo della quale ogni cristiano riceve la forza salvifica della Redenzione, iniziando dal mistero del Battesimo, in cui siamo immersi nella morte di Cristo, per diventare partecipi della sua Risurrezione155, come insegna l'Apostolo. Alla luce di questa dottrina, diventa ancor più chiara la ragione per cui tutta la vita sacramentale della Chiesa e di ciascun cristiano raggiunge il suo vertice e la sua pienezza proprio nell'Eucaristia. In questo Sacramento, infatti, si rinnova continuamente, per volere di Cristo, il mistero del sacrificio, che Egli fece di se stesso al Padre sull'altare della Croce: sacrificio che il Padre accettò, ricambiando questa totale donazione di suo Figlio, che si fece «obbediente fino alla morte»156, con la sua paterna donazione, cioè col dono della nuova vita immortale nella risurrezione, perché il Padre è la prima sorgente e il datore della vita fin dal principio. Quella vita nuova che implica la glorificazione corporale di Cristo crocifisso, è diventata segno efficace del nuovo dono elargito all'umanità, dono che è lo Spirito Santo, mediante il quale la vita divina, che il Padre ha in sé e che dà al suo Figlio157, viene comunicata a tutti gli uomini che sono uniti con Cristo.

L'Eucaristia è il Sacramento più perfetto di questa unione. Celebrando ed insieme partecipando all'Eucaristia, noi ci uniamo a Cristo terrestre e celeste, che intercede per noi presso il Padre158; ma ci uniamo sempre mediante l'atto redentore del suo sacrificio, per mezzo del quale Egli ci ha redenti, così che siamo stati «comprati a caro prezzo»159. Il «caro prezzo» della nostra redenzione comprova, parimenti, il valore che Dio stesso attribuisce all'uomo, comprova la nostra dignità in Cristo. Diventando infatti «figli di Dio»160, figli di adozione161, a sua somiglianza noi diventiamo al tempo stesso «regno di sacerdoti», otteniamo «il sacerdozio regale»162, cioè partecipiamo a quell'unica e irreversibile restituzione dell'uomo e del mondo al Padre, che Egli, Figlio eterno163 e insieme vero uomo, fece una volta per sempre. L'Eucaristia è il Sacramento, in cui si esprime più compiutamente il nostro nuovo essere, in cui Cristo stesso, incessantemente e sempre in modo nuovo, «rende testimonianza» nello Spirito Santo al nostro spirito164 che ognuno di noi, come partecipe del mistero della Redenzione, ha accesso ai frutti della filiale riconciliazione con Dio165, quale Egli stesso aveva attuato e sempre attua fra noi mediante il ministero della Chiesa.

È verità essenziale, non soltanto dottrinale ma anche esistenziale, che l'Eucaristia costruisce la Chiesa166, e la costruisce come autentica comunità del Popolo di Dio, come assemblea dei fedeli, contrassegnata dallo stesso carattere di unità, di cui furono partecipi gli Apostoli ed i primi discepoli del Signore. L'Eucaristia costruisce sempre nuovamente questa comunità e unità; sempre la costruisce e la rigenera sulla base del sacrificio di Cristo stesso, perché commemora la sua morte sulla Croce167, a prezzo della quale siamo stati redenti da Lui. Perciò, nell'Eucaristia tocchiamo, si potrebbe dire, il mistero stesso del Corpo e del Sangue del Signore, come testimoniano le stesse parole al momento dell'istituzione, le quali, in virtù di essa, sono diventate le parole della perenne celebrazione dell'Eucaristia da parte dei chiamati a questo ministero nella Chiesa.

La Chiesa vive dell'Eucaristia, vive della pienezza di questo Sacramento, il cui stupendo contenuto e significato han trovato spesso la loro espressione nel Magistero della Chiesa, dai tempi più remoti fino ai nostri giorni168. Tuttavia, possiamo dire con certezza che questo insegnamento - sorretto dalla acutezza dei teologi, dagli uomini di profonda fede e di preghiera, dagli asceti e mistici, in tutta la loro fedeltà al mistero eucaristico - rimane quasi sulla soglia, essendo incapace di afferrare e di tradurre in parole ciò che è l'Eucaristia in tutta la sua pienezza, ciò che essa esprime e ciò che in essa si attua. Infatti, essa è il Sacramento ineffabile! L'impegno essenziale e, soprattutto, la visibile grazia e sorgente della forza soprannaturale della Chiesa come Popolo di Dio, è il perseverare e progredire costantemente nella vita eucaristica, nella pietà eucaristica, è lo sviluppo spirituale nel clima dell'Eucaristia. A maggior ragione, dunque, non ci è lecito né nel pensiero, né nella vita, né nell'azione togliere a questo Sacramento, veramente santissimo, la sua piena dimensione ed il suo essenziale significato. Esso è nello stesso tempo Sacramento-Sacrificio, Sacramento-Comunione e Sacramento-Presenza. E benché sia vero che l'Eucaristia fu sempre e deve essere tuttora la più profonda rivelazione e celebrazione della fratellanza umana dei discepoli e confessori di Cristo, non può essere trattata soltanto come un'«occasione» per manifestare questa fratellanza. Nel celebrare il Sacramento del Corpo e del Sangue del Signore, bisogna rispettare la piena dimensione del mistero divino, il pieno senso di questo segno sacramentale, nel quale Cristo, realmente presente, è ricevuto, l'anima è ricolmata di Grazia e a noi vien dato il pegno della gloria futura169. Di qui deriva il dovere di una rigorosa osservanza delle norme liturgiche e di tutto ciò che testimonia il culto comunitario reso a Dio stesso, tanto più perché, in questo segno sacramentale, Egli si afffida a noi con fiducia illimitata, come se non prendesse in considerazione la nostra debolezza umana, la nostra indegnità, le abitudini, la «routine» o, addirittura, la possibilità di oltraggio. Tutti nella Chiesa, ma soprattutto i Vescovi e i Sacerdoti, debbono vigilare perché questo Sacramento di amore sia al centro della vita del Popolo di Dio, perché, attraverso tutte le manifestazioni del culto dovuto, si faccia in modo da rendere a Cristo «amore per amore», perché Egli diventi veramente «vita delle nostre anime»170. Né, d'altra parte, potremo mai dimenticare le seguenti parole di San Paolo: «Ciascuno, pertanto, esamini se stesso, e poi mangi di questo pane e beva di questo calice»171.

Questo invito dell'Apostolo indica, almeno indirettamente, lo stretto legame fra l'Eucaristia e la Penitenza. Difatti, se la prima parola dell'insegnamento di Cristo, la prima frase del VangeloBuona Novella, era «Convertitevi e credete al Vangelo» (metanoèite)172, il Sacramento della Passione, della Croce e Risurrezione sembra rafforzare e consolidare in modo del tutto speciale questo invito nelle nostre anime. L'Eucaristia e la Penitenza diventano così, in un certo senso, una dimensione duplice e, insieme, intimamente connessa dell'autentica vita secondo lo spirito del Vangelo, vita veramente cristiana. Cristo, che invita al banchetto eucaristico, è sempre lo stesso Cristo che esorta alla penitenza, che ripete il «Convertitevi»173. Senza questo costante e sempre rinnovato sforzo per la conversione, la partecipazione all'Eucaristia sarebbe priva della sua piena efficacia redentrice, verrebbe meno o, comunque, sarebbe in essa indebolita quella particolare disponibilità di rendere a Dio il sacrificio spirituale174, in cui si esprime in modo essenziale e universale la nostra partecipazione al sacerdozio di Cristo. In Cristo, infatti, il sacerdozio è unito col proprio sacrificio, con la sua donazione al Padre; e tale donazione, appunto perché è illimitata, fa nascere in noi - uomini soggetti a molteplici limitazioni - il bisogno di rivolgerci verso Dio in forma sempre più matura e con una costante conversione, sempre più profonda.

Negli ultimi anni è stato fatto molto per mettere in evidenza - in conformità, del resto, alla più antica tradizione della Chiesa - l'aspetto comunitario della penitenza e, soprattutto, del sacramento della Penitenza nella pratica della Chiesa. Queste iniziative sono utili e serviranno certamente ad arricchire la prassi penitenziale della Chiesa contemporanea. Non possiamo, però, dimenticare che la conversione è un atto interiore di una profondità particolare, in cui l'uomo non può essere sostituito dagli altri, non può farsi «rimpiazzare» dalla comunità. Benché la comunità fraterna dei fedeli, partecipanti alla celebrazione penitenziale, giovi grandemente all'atto della conversione personale, tuttavia, in definitiva, è necessario che in questo atto si pronunci l'individuo stesso, con tutta la profondità della sua coscienza, con tutto il senso della sua colpevolezza e della sua fiducia in Dio, mettendosi davanti a Lui, come il Salmista, per confessare: «Contro di te ho peccato»175. La Chiesa, quindi, osservando fedelmente la plurisecolare prassi del sacramento della Penitenza - la pratica della confessione individuale, unita all'atto personale di dolore e al proposito di correggersi e di soddisfare - difende il diritto particolare dell'anima umana. È il diritto ad un più personale incontro dell'uomo con Cristo crocifisso che perdona, con Cristo che dice, per mezzo del ministro del sacramento della Riconciliazione: «Ti sono rimessi i tuoi peccati»176; «Va', e d'ora in poi non peccare più»177. Come è evidente, questo è nello stesso tempo il diritto di Cristo stesso verso ogni uomo da lui redento. È il diritto ad incontrarsi con ciascuno di noi in quel momento-chiave della vita dell'anima, che è quello della conversione e del perdono. La Chiesa, custodendo il sacramento della Penitenza, afferma espressamente la sua fede nel mistero della Redenzione, come realtà viva e vivificante, che corrisponde alla verità interiore dell'uomo, corrisponde all'umana colpevolezza ed anche ai desideri della coscienza umana. «Beati quelli che hanno fame e sete della giustizia, perché saranno saziati»178. Il sacramento della Penitenza è il mezzo per saziare l'uomo con quella giustizia, che proviene dallo stesso Redentore.

Nella Chiesa che, soprattutto nei nostri tempi, si raccoglie specialmente intorno all'Eucaristia, e desidera che l'autentica comunità eucaristica diventi segno dell'unità di tutti i cristiani, unità che sta gradualmente maturando, deve essere vivo il bisogno della penitenza, sia nel suo aspetto sacramentale179, come anche in quello concernente la penitenza come virtù. Questo secondo aspetto fu espresso da Paolo VI nella Costituzione Apostolica Paenitemini180. Uno dei compiti della Chiesa è di mettere in pratica l'insegnamento in essa contenuto; si tratta di argomento che dovrà esser di certo da noi approfondito ancora nella riflessione comune, e fatto oggetto di molte ulteriori decisioni, in spirito di collegialità pastorale, rispettando le diverse tradizioni a questo proposito e le diverse circostanze della vita degli uomini del nostro tempo. Tuttavia, è certo che la Chiesa del nuovo Avvento, la Chiesa che si prepara di continuo alla nuova venuta del Signore, deve essere la Chiesa dell'Eucaristia e della Penitenza. Soltanto sotto questo profilo spirituale della sua vitalità e della sua attività, essa è la Chiesa della missione divina, la Chiesa in statu missionis, così come ce ne ha rivelato il volto il Concilio Vaticano II. 

21. Vocazione cristiana: servire e regnare

Il Concilio Vaticano II, costruendo dalle stesse fondamenta l'immagine della Chiesa come Popolo di Dio - mediante l'indicazione della triplice missione di Cristo stesso, partecipando alla quale noi diventiamo veramente Popolo di Dio - ha messo in rilievo anche questa caratteristica della vocazione cristiana, che si può definire «regale». Per presentare tutta la ricchezza della dottrina conciliare, bisognerebbe far qui riferimento a numerosi capitoli e paragrafi della Costituzione Lumen Gentium ed ancora a molti altri documenti conciliari. In mezzo a tutta questa ricchezza, un elemento sembra però emergere: la partecipazione alla missione regale di Cristo, cioè il fatto di riscoprire in sé e negli altri quella particolare dignità della nostra vocazione, che si può definire «regalità». Questa dignità si esprime nella disponibilità a servire, secondo l'esempio di Cristo, che «non è venuto per essere servito, ma per servire»181. Se dunque alla luce di questo atteggiamento di Cristo si può veramente «regnare» soltanto «servendo», in pari tempo il «servire» esige una tale maturità spirituale che bisogna proprio definirlo un «regnare». Per poter degnamente ed efficacemente servire gli altri, bisogna saper dominare se stessi, bisogna possedere le virtù che rendono possibile questo dominio. La nostra partecipazione alla missione regale di Cristo - proprio al suo «ufficio regale» (munus) - è strettamente legata ad ogni sfera della morale, cristiana ed insieme umana.

Il Concilio Vaticano II, presentando il quadro completo del Popolo di Dio, ricordando quale posto abbiano in esso non soltanto i sacerdoti, ma anche i laici, non soltanto i rappresentanti della Gerarchia, ma anche quelle e quelli degli Istituti di vita consacrata, non ha dedotto questa immagine solo da una premessa sociologica. La Chiesa, come società umana, può senz'altro essere anche esaminata e definita secondo le categorie, di cui si servono le scienze nei confronti di qualsiasi società umana. Ma queste categorie non sono sufficienti. Per tutta la comunità del Popolo di Dio e per ciascuno dei suoi membri, non si tratta soltanto di una specifica «appartenenza sociale», ma piuttosto è essenziale, per ciascuno e per tutti, una particolare «vocazione». La Chiesa, infatti, come Popolo di Dio - secondo l'insegnamento sopra citato di San Paolo e ricordato in modo mirabile da Pio XII - è anche «Corpo mistico di Cristo»182. L'appartenenza ad esso deriva da una chiamata particolare, unita all'azione salvifica della grazia. Se quindi vogliamo aver presente questa comunità del Popolo di Dio, così vasta ed estremamente differenziata, dobbiamo anzitutto vedere Cristo, che dice in un certo modo a ciascun membro di questa comunità: «Seguimi»183. Questa è la comunità dei discepoli, ciascuno dei quali, in modo diverso, talvolta molto cosciente e coerente, talvolta poco consapevole e molto incoerente, segue Cristo. In questo si manifestano anche il profilo profondamente «personale» e la dimensione di questa società, la quale - nonostante tutte le deficienze della vita comunitaria, nel senso umano di questa parola - è una comunità proprio per il fatto che tutti la costituiscono insieme con Cristo stesso, se non altro perché portano nella loro anima il segno indelebile di chi è cristiano.

Il medesimo Concilio ha usato un'attenzione del tutto particolare, per dimostrare in quale modo questa comunità «ontologica» dei discepoli e dei confessori debba diventare sempre più, anche «umanamente», una comunità cosciente della propria vita ed attività. Le iniziative del Concilio in questo campo hanno trovato la loro continuità nelle numerose e ulteriori iniziative di carattere sinodale, apostolico e organizzativo. Dobbiamo, però, tener sempre presente la verità che ogni iniziativa in tanto serve al vero rinnovamento della Chiesa, e in tanto contribuisce ad apportare l'autentica luce che è Cristo184, in quanto si basa sull'adeguata consapevolezza della vocazione e della responsabilità per questa grazia singolare, unica e irripetibile, mediante la quale ogni cristiano nella comunità del Popolo di Dio costruisce il Corpo di Cristo. Questo principio, che è la regola-chiave di tutta la prassi cristiana - prassi apostolica e pastorale, prassi della vita interiore e di quella sociale - deve essere applicato, in giusta proporzione, a tutti gli uomini e a ciascuno di essi. Anche il Papa, come pure ogni Vescovo, deve applicarlo a sé. A questo principio debbono essere fedeli i sacerdoti, i religiosi e le religiose. In base ad esso debbono costruire la loro vita gli sposi, i genitori, le donne e gli uomini di condizione e di professione diverse, iniziando da coloro che occupano nella società le più alte cariche e finendo con coloro che svolgono i lavori più semplici. Questo è appunto il principio di quel «servizio regale», che impone a ciascuno di noi, seguendo l'esempio di Cristo, il dovere di esigere da se stessi esattamente quello a cui siamo chiamati, a cui - per rispondere alla vocazione - ci siamo personalmente obbligati, con la grazia di Dio. Tale fedeltà alla vocazione ottenuta da Dio, mediante Cristo, porta con sé quella solidale responsabilità per la Chiesa, alla quale il Concilio Vaticano II vuole educare tutti i cristiani. Nella Chiesa, infatti, come nella comunità del Popolo di Dio, guidata dall'opera dello Spirito Santo, ciascuno ha «il proprio dono», come insegna San Paolo185. Questo «dono», pur essendo una personale vocazione ed una forma di partecipazione all'opera salvifica della Chiesa, serve parimenti agli altri, costruisce la Chiesa e le comunità fraterne nelle varie sfere dell'esistenza umana sulla terra.

La fedeltà alla vocazione, cioè la perseverante disponibilità al «servizio regale», ha un particolare significato per questa molteplice costruzione, soprattutto per ciò che riguarda i còmpiti più im pegnativi, che hanno maggiore influenza sulla vita del nostro prossimo e di tutta la società. Per la fedeltà alla propria vocazione debbono distinguersi gli sposi, come esige la natura indissolubile dell'istituzione sacramentale del matrimonio. Per una simile fedeltà alla propria vocazione debbono distinguersi i sacerdoti, atteso il carattere indelebile che il sacramento dell'Ordine imprime nelle loro anime. Ricevendo questo sacramento, noi nella Chiesa Latina c'impegniamo consapevolmente e liberamente a vivere nel celibato, e perciò ognuno di noi deve far tutto il possibile, con la grazia di Dio, per essere riconoscente per questo dono e fedele al vincolo accettato per sempre. Ciò non diversamente dagli sposi, che debbono con tutte le loro forze tendere a perseverare nell'unione matrimoniale, costruendo con questa testimonianza d'amore la comunità familiare ed educando nuove generazioni di uomini, capaci di consacrare anch'essi tutta la loro vita alla propria vocazione, cioè a quel «servizio regale» di cui l'esempio e il più bel modello ci sono offerti da Gesù Cristo. La sua Chiesa, che noi tutti formiamo, è «per gli uomini» nel senso che, basandoci sull'esempio di Cristo186 e collaborando con la grazia che Egli ci ha guadagnato, possiamo raggiungere quel «regnare», e cioè realizzare una matura umanità in ciascuno di noi. Umanità matura significa pieno uso del dono della libertà, che abbiamo ottenuto dal Creatore, nel momento in cui egli ha chiamato all'esistenza l'uomo fatto a sua immagine e somiglianza. Questo dono trova la sua piena realizzazione nella donazione, senza riserve, di tutta la propria persona umana, in spirito di amore sponsale al Cristo e, con Cristo, a tutti coloro, ai quali Egli invia uomini o donne, che a Lui sono totalmente consacrati secondo i consigli evangelici. Ecco l'ideale della vita religiosa, assunto dagli Ordini e Congregazioni, sia antichi che recenti, e dagli Istituti secolari.

Ai nostri tempi, si ritiene talvolta, erroneamente, che la libertà sia fine a se stessa, che ogni uomo sia libero quando ne usa come vuole, che a questo sia necessario tendere nella vita degli individui e delle società. La libertà, invece, è un grande dono soltanto quando sappiamo consapevolmente usarla per tutto ciò che è il vero bene. Cristo c'insegna che il migliore uso della libertà è la carità, che si realizza nel dono e nel servizio. Per tale «libertà Cristo ci ha liberati»187 e ci libera sempre. La Chiesa attinge qui l'incessante ispirazione, l'invito e l'impulso alla sua missione ed al suo servizio fra tutti gli uomini. La piena verità sulla libertà umana è profondamente incisa nel mistero della Redenzione. La Chiesa serve veramente l'umanità, quando tutela questa verità con instancabile attenzione, con amore fervente, con impegno maturo, e quando, in tutta la propria comunità, mediante la fedeltà alla vocazione di ciascun cristiano, la trasmette e la concretizza nella vita umana. In questo modo viene confermato ciò a cui abbiam fatto riferimento già in precedenza, e cioè che l'uomo è e diventa sempre la «via» della vita quotidiana della Chiesa. 

22. La Madre della nostra fiducia

Quando dunque all'inizio del nuovo pontificato rivolgo al Redentore dell'uomo il mio pensiero e il mio cuore, desidero in questo modo entrare e penetrare nel ritmo più profondo della vita della Chiesa. Se, infatti, la Chiesa vive la sua propria vita, ciò avviene perché la attinge da Cristo, il quale vuole sempre una cosa sola, cioè che abbiamo la vita e l'abbiamo in abbondanza188.

Questa pienezza di vita, che è in Lui, è contemporaneamente per l'uomo. Perciò, la Chiesa, unendosi a tutta la ricchezza del mistero della Redenzione, diventa Chiesa degli uomini viventi, viventi perché vivificati dall'interno per opera dello «Spirito di verità»189, perché visitati dall'amore che lo Spirito Santo infonde nei nostri cuori190. Lo scopo di qualsiasi servizio nella Chiesa, sia esso apostolico, pastorale, sacerdotale, episcopale, è di mantenere questo legame dinamico del mistero della Redenzione con ogni uomo.

Se siamo coscienti di questo còmpito, allora ci sembra di comprender meglio che cosa significhi dire che la Chiesa è madre191, ed ancora che cosa significhi che la Chiesa sempre e, particolarmente, nei nostri tempi ha bisogno di una Madre. Dobbiamo una speciale gratitudine ai Padri del Concilio Vaticano II, che hanno espresso questa verità nella Costituzione Lumen Gentium con la ricca dottrina mariologica in essa contenut192. Poiché Paolo VI, ispirato da questa dottrina, ha proclamato la Madre di Cristo «Madre della Chiesa»193, e tale denominazione ha trovato una vasta risonanza, sia lecito anche al suo indegno Successore di rivolgersi a Maria, come Madre della Chiesa, alla fine delle presenti considerazioni, che era opportuno svolgere all'inizio del servizio pontificale. Maria è Madre della Chiesa, perché, in virtù dell'ineffabile elezione dello stesso eterno Padre194 e sotto la particolare azione dello Spirito d'amore195, Ella ha dato la vita umana al Figlio di Dio, «per il quale e dal quale son tutte le cose»196 e da cui tutto il Popolo di Dio assume la grazia e la dignità dell'elezione. Il suo proprio Figlio volle esplicitamente estendere la maternità di sua Madre - ed estenderla in modo facilmente accessibile a tutte le anime e i cuori - additandoLe dall'alto della croce il suo discepolo prediletto come figlio197. Lo Spirito Santo Le suggerì di rimanere anche Lei, dopo l'Ascensione di nostro Signore, nel Cenacolo raccolta nella preghiera e nell'attesa, insieme con gli Apostoli fino al giorno della Pentecoste, in cui doveva visibilmente nascere la Chiesa, uscendo dall'oscurità198. E in seguito tutte le generazioni dei discepoli e di quanti confessano ed amano Cristo - così come l'apostolo Giovanni - accolsero spiritualmente nella loro casa199 questa Madre, la quale in tal modo, sin dagli inizi stessi, cioè dal momento dell'Annunciazione, è stata inserita nella storia della salvezza e nella missione della Chiesa. Noi tutti quindi, che formiamo la generazione odierna dei discepoli di Cristo, desideriamo unirci a Lei in modo particolare. Lo facciamo con tutto l'attaccamento alla tradizione antica e, in pari tempo, con pieno rispetto e amore per i membri di tutte le Comunità cristiane.

Lo facciamo spinti dalla profonda necessità della fede, della speranza e della carità. Se, infatti, in questa difficile e responsabile fase della storia della Chiesa e dell'umanità avvertiamo uno speciale bisogno di rivolgerci a Cristo, che è Signore della sua Chiesa e Signore della storia dell'uomo in forza del mistero della Redenzione, noi crediamo che nessun altro sappia introdurci come Maria nella dimensione divina e umana di questo mistero. Nessuno come Maria è stato introdotto in esso da Dio stesso. In questo consiste l'eccezionale carattere della grazia della maternità divina. Non soltanto unica e irripetibile è la dignità di questa maternità nella storia del genere umano, ma unica anche per profondità e raggio d'azione è la partecipazione di Maria, in ragione della medesima maternità, al divino disegno della salvezza dell'uomo, attraverso il mistero della Redenzione.

Questo mistero si è formato, possiamo dire, sotto il cuore della Vergine di Nazareth, quando ha pronunciato il suo «fiat». Da quel momento questo cuore verginale e insieme materno, sotto la particolare azione dello Spirito Santo, segue sempre l'opera del suo Figlio e va verso tutti coloro, che Cristo ha abbracciato e abbraccia continuamente nel suo inesauribile amore. E, perciò, questo cuore deve essere anche maternamente inesauribile. La caratteristica di questo amore materno, che la Madre di Dio immette nel mistero della Redenzione e nella vita della Chiesa, trova la sua espressione nella sua singolare vicinanza all'uomo ed a tutte le sue vicende. In questo consiste il mistero della Madre. La Chiesa, che La guarda con amore e speranza tutta particolare, desidera appropriarsi di questo mistero in maniera sempre più profonda. In ciò, infatti, la Chiesa riconosce anche la via della sua vita quotidiana, che è ogni uomo.

L'eterno amore del Padre, manifestatosi nella storia dell'umanità attraverso il Figlio che il Padre diede «perché chiunque crede in lui non muoia, ma abbia la vita eterna»200, un tale amore si avvicina ad ognuno di noi per mezzo di questa Madre ed acquista in tal modo segni più comprensibili ed accessibili a ciascun uomo. Di conseguenza, Maria deve trovarsi su tutte le vie della vita quotidiana della Chiesa. Mediante la sua materna presenza, la Chiesa prende certezza che vive veramente la vita del suo Maestro e Signore, che vive il mistero della Redenzione in tutta la sua vivificante profondità e pienezza. Parimenti la stessa Chiesa, che ha le sue radici in numerosi e svariati campi della vita di tutta l'umanità contemporanea, acquista anche la certezza e, si direbbe, l'esperienza di essere vicina all'uomo, ad ogni uomo, di essere la «sua» Chiesa: Chiesa del Popolo di Dio.

Di fronte a tali còmpiti, che sorgono lungo le vie della Chiesa, lungo quelle vie, che il Papa Paolo VI ci ha chiaramente indicato nella prima Enciclica del suo Pontificato, noi, consapevoli dell'assoluta necessità di tutte queste vie e, nello stesso tempo, delle difficoltà che su esse si accumulano, tanto più sentiamo il bisogno di un profondo legame con Cristo. Risuonano in noi, come un'eco sonora, le parole che Egli disse: «Senza di me non potete far nulla»201. Non solo sentiamo il bisogno, ma addirittura l'imperativo categorico per una grande, intensa, crescente preghiera di tutta la Chiesa. Solamente la preghiera può far sì che tutti questi grandi còmpiti e difficoltà che si susseguono non diventino fonte di crisi, ma occasione e quasi fondamento di conquiste sempre più mature sul cammino del Popolo di Dio verso la Terra Promessa, in questa tappa della storia che ci sta avvicinando alla fine del secondo Millennio. Pertanto, terminando questa meditazione con un caloroso ed umile invito alla preghiera, desidero che si perseveri in questa preghiera uniti con Maria, Madre di Gesù202, così come perseveravano gli Apostoli e i discepoli del Signore, dopo la sua Ascensione, nel Cenacolo di Gerusalemme203. Supplico soprattutto Maria, la celeste Madre della Chiesa, affinché si degni in questa preghiera del nuovo Avvento dell'umanità di perseverare con noi, che formiamo la Chiesa, cioè il Corpo mistico del suo Figlio unigenito. Io spero che, grazie a tale preghiera, potremo ricevere lo Spirito Santo che scende su di noi204 e divenire in questo modo testimoni di Cristo «fino agli estremi confini della terra»205, come coloro che uscirono dal Cenacolo di Gerusalemme nel giorno di Pentecoste.

Con la mia Benedizione Apostolica.

Dato a Roma, presso San Pietro, il 4 marzo, prima domenica di Quaresima, dell'anno 1979, primo di Pontificato.

GIOVANNI PAOLO II

1 Gv 1, 14.

2 Gv 3, 16.

3 Eb 1, 1 ss.

4 Exsultet della Veglia pasquale.

5 Gv 16, 7.

6 Gc 15, 26 ss.

7 Gv 16, 13.

8 Cf Ap. 2, 7.

9 Cost. dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

10 Ef 3, 8.

11 Gv 14, 24.

12 Paolo PP. VI, lett. enc. Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 650 ss.

13 Mt 11, 29.

14 Sono qui da ricordare i documenti salienti del Pontificato di Paolo VI, di alcuni dei quali parlò egli stesso nel discorso tenuto durante la Messa, nella solennità dei ss. Apostoli Pietro e Paolo nel 1978: Lett. Enc. Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 609-659; Ep. Apost. Investigabiles Divitias Christi: AAS 57 (1965) 298-301; Lett. Enc. Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 753-774; Lett. Enc. Sacerdotalis Caelibatus: AAS 59 (1967) 657-697; Solemnis Professio Fidei: AAS 60 (1968) 433-445; Lett. Enc. Humanae Vitae: AAS 60 (1968) 481-503; Esort. Apost. Quinque iam anni: AAS 63 (1971) 97-106; Esort. Apost. Paterna cum Benevolentia: AAS 67 (1975) 5-23; Esort. Apost. Gaudete in Domino: AAS 67 (1975) 289-322; Esort. Apost. Evangelii Nuntiandi: AAS 68 (1976) 5-76.

15 Mt 13, 52.

16 1 Tm 2,4.

17 Paolo PP. VI, Esort. Apost.  Evangelii Nuntiandi: AAS 68 (1976) 5-76.

18 Gv 17, 21; cf ibid. 17, 11.22 ss.; 10, 16; Lc 9, 49 ss. 54.

19 1 Cor 15, 10.

20 Cf Conc. Ecum. Vat. I, Cost. dogm. sulla Fede cattolica Dei Filius, cann. III De fide, n. 6: Conciliorum Oecumenicorum Decreta, Ed. Istituto per le Scienze Religiose, Bologna 1973 3 , p. 811.

21 Is 9, 6.

22 Gv 21, 15.

23 Lc 22, 32.

24 Gv 6, 68; cf At 4, 8-12.

25 Cf Ef 1, 10.22; 4, 25; Col 1, 18.

26 1 Cor 8, 6; cf Col 1, 17.

27 Gv 14, 6.

28 Gv 11, 25.

29 Cf Gv 14, 9.

30 Cf Gv 16, 7.

31 Cf Gv 16, 7.13.

32 Col 2, 3.

33 Cf Rm 12, 5; 1 Cor 6, 15; 10, 17; 12, 12.27; Ef 1, 23; 2, 16; 4, 4; Col 1, 24; 3, 15.

34 Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

35 Mt 16, 16.

36 Cf Litanie del S. Cuore.

37 1 Cor 2, 2.

38 Cf Gn 1 passim.

39 Cf Gn 1, 26-30.

40 Rm 8, 20; cf ibid., 8, 19-22; Conc. Ecum. Vat. II, Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 2; 13: AAS 58 (1966) 1026; 1034 ss.

41 Gv 3, 16.

42 Cf Rm 5, 12-21.

43 Rm 8, 22.

44 Rm 8, 19.

45 Rm 8, 22.

46 Rm 8, 19.

47 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042 ss.

48 Cf Rm 5, 11; Col 1, 20.

49 Sal 8, 6.

50 Cf Gn 1, 26.

51 Cf Gn 3, 6-13.

52 Cf IV Prece eucaristica.

53 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 37: AAS 58 (1966) 1054 ss.; Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 48: AAS 57 (1965) 53 ss.

54 Cf Rm 8, 29 ss.; Ef 1, 8.

55 Cf Gv 16, 13.

56 Cf 1 Ts 5, 24.

57 2 Cor 5, 21; cf Gal 3, 13.

58 1 Gv 4, 8.16.

59 Cf Rm 8, 20.

60 Cf Lc 15, 11-32.

61 Rm 8, 19.

62 Cf Rm 8, 18.

63 Cf S. Tommaso, Summa Theol. III, q. 46, a. 1, ad 3.

64 Gal 3, 28.

65 Exsultet della Veglia pasquale.

66 Cf Gv 3, 16.

67 Cf S. Giustino, I Apologia, 46, 1-4; II Apologia, 7 (8), 1-4; 10, 1-3; 13, 3-4: Florilegium Patristicum II, Bonn 19112 81, 125, 129, 133; Clemente Alessandrino, Stromata I, 19, 91.94: S. Ch. 30, 117 ss.; 119 ss.; Conc. Ecum. Vat. II, Decr. sull’attività missionaria della Chiesa Ad gentes, 11: AAS 58 (1966) 960; Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 17: AAS 57 (1965) 21.

68 Cf Dich. sulle relazioni della Chiesa con le religioni non cristiane Nostra Aetate, 3-4: AAS 58 (1966) 741-743.

69 Col 1, 26.

70 Mt 11, 12.

71 Lc 16, 8.

72 Ef 3, 8.

73 Cf n. 1 ss.; AAS 58 (1966) 740 ss.

74 Cf At 17, 22-31.

75 Gv 2, 25.

76 Gv 3, 8.

77 Cf AAS 58 (1966) 929-946.

78 Cf Gv 14, 26.

79 Paolo PP. VI, Esort. Ap. Evangelii Nuntiandi, 6: AAS 68 (1976) 9.

80 Gv 7, 16.

81 Cf AAS 58 (1966) 936 ss.

82 Gv 8, 32.

83 Gv 18, 37.

84 Cf Gv 4, 23.

85 Gv 4, 23 ss.

86 Cf Lett. Enc. Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 609-659.

87 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042.

88 Cf Gv 14, 1 ss.

89 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 91: AAS 58 (1966) 1113.

90 Ibid., 38: l. c., p. 1056.

91 Ibid., 76: l. c., p. 1099.

92 Cf Gn 1, 27.

93 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 24: AAS 58 (1966) 1045.

94 Gn 1, 28.

95 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 10: AAS 58 (1966) 1032.

96 Ibid., 10: l. c., p. 1033.

97 Cf ibid., 38: l. c., p. 1056; Paolo PP. VI, Lett. Enc. Populorum Progressio, 21: AAS 59 (1967) 267 s.

98 Cf Gn 1, 28.

99 Cf Gn 1-2.

100 Gn 1, 28; cf Conc. Ecum. Vat. II, Decr. sui mezzi di comunicazione sociale Inter Mirifica, 6: AAS 56 (1964) 147; Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 74, 78: AAS 58 (1966) 1095 s., 1101 s.

101 Cf Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 10; 36: AAS 57 (1965) 14 s.; 41 s.

102 Cf Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 35: AAS 58 (1966) 1035; Paolo PP. VI, Discorso al Corpo diplomatico, 7 gennaio 1965: AAS 57 (1965) 232; Lett. Enc. Populorum Progressio, 14: AAS 59 (1967) 264.

103 Cf Pio PP. XII, Radiomessaggio per il 50° anniversario dell’Encicl. «Rerum Novarum» di Leone XIII (1° giugno 1941): AAS 33 (1941) 195-205; Radiomessaggio natalizio (24 dicembre 1941): AAS 34 (1942) 10-21; Radiomessaggio natalizio (24 dicembre 1943): AAS 36 (1944) 11-24; Radiomessaggio natalizio (24 dicembre 1944): AAS 37 (1945) 10-23; Discorso ai Cardinali (24 dicembre 1945): AAS 38 (1946) 15-25; Discorso ai Cardinali (24 dicembre 1946): AAS 39 (1947) 7-17; Radiomessaggio natalizio (24 dicembre 1947): AAS 40 (1948) 8-16; Giovanni PP. XXIII, Lett. Enc. Mater et Magistra: AAS 53 (1961) 401-464; Lett. Enc. Pacem in terris: AAS 55 (1963) 257-304; Paolo PP. VI, Lett. Enc. Ecclesiam Suam: AAS 56 (1964) 609-659; Discorso all’Assemblea Generale dell Nazioni Unite (4 ottobre 1965): AAS 57 (1965) 877-885; Lett Enc. Populorum Progressio: AAS 59 (1967) 257-299; Discorso ai «Campesinos» colombiani (23 agosto 1968) AAS 60 (1968) 619-623; Discorso all’Assemblea Generale dell’episcopato Latino-Americano (24 agosto 1968): AAS 60 (1968) 639-649; Discorso alla Conferenza della FAO (16 novembre 1976): AAS 62 (1970) 830-838; Lett. Apost. Octogesima Adveniens: AAS 63 (1971) 401-441; Discorso ai Cardinali, (23 giugno 1976): AAS 64 (1972) 496-505; Giovanni Paolo PP. II, Discorso alla Terza Conferenza Generale dell’episcopato Latino-Americano (28 gennaio 1979): AAS 71 (1979) 187 ss.; Discorso agli Indios a Cuilapan (29 gennaio 1979): l. c., 207 ss.; Discorso agli Operai di Guadalajara (30 gennaio 1979): l. c., 221 ss. Discorso ai Lavoratori di Monterrey (31 gennaio 1979): l.c., 240 ss.; Conc. Ecum. Vat. II, Dichiarazione sulla libertà religiosa Dignitatis Humanae: AAS 58 (1966) 929-941; Cost. Past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes: AAS 58 (1966) 1025-1115; Documenta Synodi Episcoporum. De iustitia in mundo: AAS 63 (1971) 923-941.

104 Cf Giovanni PP. XXIII, Lett. Enc. Pacem in terris: AAS 55 (1963) 289 ss.; Paolo PP. VI, Lett. Enc. Populorum Progressio: AAS 59 (1967) 257-299.

105 Cf Lc 16, 19-31.

106 Cf Giovanni Paolo PP. II, Omelia a S. Domingo (25 gennaio 1979), n. 3: AAS 71 (1979) 157 ss.; Discorso agli Indios e ai «Campesinos» a Oaxaca (30 gennaio 1979), n. 2: l. c., 207 ss.; Discorso agli Operai a Monterrey (31 gennaio 1979), n. 4: l. c. 242.

107 Cf Paolo PP. VI, Ep. Ap. Octogesima Adveniens, 42: AAS 63 (1971) 431.

108 Cf Mt 25, 31-46.

109 Mt 25, 42.43.

110 2 Tm 4, 2.

111 Cf Pio PP. XI, Lett. Enc. Quadragesimo Anno: AAS 23 (1931) 213; Lett. Enc. Non abbiamo bisogno: AAS 23 (1931) 285-312; Lett. Enc. Divini Redemptoris: AAS 29 (1937); 65-106; Epist. Enc. Mit brennender Sorge: AAS 29 (1937) 145-167; Pio PP. XII, Lett. Enc. Summi Pontificatus: AAS 31 (1939) 413-453.

112 Cf 2 Cor 3, 6.

113 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 31: AAS 58 (1966) 1050.

114 Cf AAS 58 (1966) 929-946.

115 Cost. past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042

116 Cf 1 Cor 6, 15; 11, 3; 12, 12 s., Ef 1, 22 s., 2, 15 s.; 4, 4 s.; 5, 30; Col 1, 18; 3, 15; Rm 12, 4 s.; Gal 3, 28.

117 Cf 2 Pt 1, 4.

118 Cf Ef 2, 10; Gv 1, 14.16.

119 Gv 1, 12.

120 Cf Gv 4, 14.

121 Gal 4, 4.

122 Gv 11, 25 s.

123 Prefazio dei defunti I.

124 Gv 6, 63.

125 Confess., I, 1: CSEL 33, p. 1.

126 Mt 12, 30.

127 Cf Gv 1, 12.

128 Gal 4, 5.

129 Gal 4, 6; Rm 8, 15.

130 Cf Rm 15, 13; 1 Cor 1, 24.

131 Cf Is 11, 2 s.; At 2, 38.

132 Cf Gal 5, 22 s.

133 Sequenza di Pentecoste.

134 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. sulla hiesa Lumen gentium, 16: AAS 57 (1965) 20.

135 Ibid., 1: l. c., 5.

136 Cf Rm 8, 15; Gal 4, 6.

137 Cf Rm 8, 15.

138 Cf Rm 8, 30.

139 Mt 20, 28.

140 Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 31-36: AAS 57 (1965) 37-42.

141 Gv 14, 24.

142 Gv 1, 18.

143 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. sulla Divina Rivelazione Dei Verbum, 5, 10, 21:AAS 58 (1966) 819; 822; 827 s.

144 Cf Conc. Ecum. Vat. I, Cost. dogm. sulla fede cattolica Dei Filius, cap. 3: Conciliorum Oecumenicorum Decreta, Ed. Istituto per le Scienze Religiose, Bologna 19733, 807.

145 Cf Conc. Ecum. Vat. I, Cost. dogm. I sulla Chiesa di Cristo Pastor Aeternus: ed. cit., 811-816; Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 25: AAS 57 (1965) 30 s.

146 Cf Mt 28, 19.

147 Cf Conc. Ecum. Vat. I, Cost. dogm. I sulla Chiesa di Cristo Pastor Aeternus: ed. cit., 811-816.

148 Cf Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 18-27: AAS 57 (1965) 21-33.

149 Cf ibid., 12, 35: l. c., pp. 16 s.; 40 s.

150 Cf S. Agostino, Sermo 43, 7-9; PL 38, 257 s.

151 Cf Cost past. sulla Chiesa nel mondo contemporaneo Gaudium et spes, 44.57.59.62: AAS 58 (1966) 1064 s., 1077 ss., 1079 s., 1082 ss.; Decr. sulla formazione sacerdotale Optatam Totius, 15 AAS 58 (1966) 722.

152 Gv 14, 24.

153 Gv 20, 21 s.

154 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. sulla Sacra Liturgia Sacrosanctum Concilium, 10; AAS 56 (1964) 102.

155 Cf Rm 6, 3 ss.

156 Fil 2, 8.

157 Cf Gv 5, 26; 1 Gv 5, 11.

158 Cf Eb 9, 24; 1 Gv 2, 1.

159 1 Cor 6, 20.

160 Gv 1, 12.

161 Cf Rm 8, 23.

162 Ap 5, 10; 1 Pt 2, 9.

163 Cf Gv 1, 1-4.18; Mt 3, 17; 11, 27; 17, 5; Mc 1, 11; Lc 1, 32.35; 3, 22; Rm 1, 4; 2 Cor 1, 19; 1 Gv 5, 5.20; 2 Pt 1, 17; Eb 1, 2.

164 Cf 1 Gv 5, 5-11.

165 Cf Rm 5, 10.11; 2 Cor 5, 18 s., Col 1, 20.22.

166 Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 11: AAS 57 (1965) 15 s.; Paolo PP. VI, Discorso del 15 settembre 1965:Insegnamenti di Paolo VI, III (1965) 1036.

167 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. sulla Sacra Liturgia Sacrosanctum Concilium, 47; AAS 56 (1964) 113.

168 Cf Paolo PP. VI, Lett. Enc. Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 553-574.

169 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. sulla Sacra Liturgia Sacrosanctum Concilium, 47; AAS 56 (1964) 113.

170 cf Gv 6, 52.58, 14, 6; Gal 2, 20.

171 Cor 11, 28.

172 Mc 1, 15.

173 Ibid.

174 Cf 1 Pt 2, 5.

175 Sal 50 (51), 6.

176 Mc 2, 5.

177 Gv 8, 11.

178 Mt 5, 6.

179 Cf S. Congregazione per la Dottrina della Fede, Normae pastorales circa absolutionem sacramentalem generali modo impertiendam: AAS 64 (1972) 510-514; Paolo PP. VI, Discorso ad un gruppo di Vescovi degli Stati Uniti d’America in visita «ad limina» (20 aprile 1978): AAS 70 (1978) 328-332; Giovanni Paolo II, Discorso ad un gruppo di Vescovi del Canada in visita «ad limina» (17 novembre 1978): AAS 71 (1979) 32-36.

180 Cf AAS 58 (1966) 177-198.

181 Mt 20, 28.

182 Pio PP. XII, Lett. Enc. Mystici Corporis: AAS 35 (1943) 193-248.

183 Gv 1, 43.

184 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

185 1 Cor 7, 7; cf 12, 7.27; Rm 12, 6; Ef 4, 7.

186 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 36: AAS 57 (1965) 41 s.

187 Gal 5, 1; cf ibid. 13.

188 Cf Gv 10, 10.

189 Gv 16, 13.

190 Cf Rm 5, 5.

191 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 63-64: AAS 57 (1965) 64.

192 Cf cap. VIII, 52-69: AAS 57 (1965) 58-67.

193 Discorso di chiusura della III Sessione del Concilio Ecumenico Vaticano II (21 novembre 1964): AAS 56 (1964) 1015.

194 Cf Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. sulla Chiesa Lumen gentium, 56: AAS 57 (1965) 60.

195 Ibid.

196 Eb 2, 10.

197 Cf Gv 19, 26.

198 Cf At 1, 14; 2.

199 Cf Gv 19, 27.

200 Gv 3, 16.

201 Gv 15, 5.

202 Cf At 1, 14.

203 Cf At 1, 13.

204 Cf At 1, 8.

205 Ibid.

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La Santa Sede

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_04031979_redemptor-hominis.html

Hans Memling (circa 1433–1494), Scenes from the Passion of Christ, circa 1470, 56.7 x 92.2, Galleria Sabauda, Turin


Ioannes Paulus PP. II

Redemptor hominis

An die verehrten Mitbrüder im Bischofsamt
die Priester und Ordensleute
die Söhne und Töchter der Kirche
und an alle Menschen Guten Willens
zum Beginn Seines Päpstlichen Amtes

Segen

Verehrte Mitbrüder im Bischofsamt,
Liebe Söhne und Töchter!
Gruss und Apostolischen Segen!

I. DAS ERBE

1. Am Ende des zweiten Jahrtausends

DER ERLÖSER DES MENSCHEN, Jesus Christus, ist die Mitte des Kosmos und der Geschichte. Zu ihm wenden sich mein Denken und Fühlen in dieser feierlichen geschichtlichen Stunde, die die Kirche und die ganze Menschheitsfamilie heute durchleben. Tatsächlich stehen wir jetzt schon nahe am Jahr 2000, da Gott in seinem unerforschlichen Ratschluß mir als Nachfolger des geliebten Papstes Johannes Paul I. das Amt zum Dienst der ganzen Kirche übertragen hat, das mit der Kathedra des Petrus in Rom verbunden ist. Es fällt schwer, in diesem Augenblick zu sagen, welche Bedeutung jenes Jahr im Ablauf der Menschheitsgeschichte haben wird und wie es für die einzelnen Völker, Nationen, Länder und Kontinente ausfallen wird, wenn man auch bereits heute versucht, einige Ereignisse vorauszusehen. Für die Kirche und für das Volk Gottes, das sich - wenn auch nicht gleichmäßig - bis zu den Enden der Erde ausgebreitet hat, wird jenes Jahr ein wichtiges Jubiläum darstellen. Wir nähern uns dem Datum, das uns - bei aller Beachtung der Korrekturen durch größere chronologische Genauigkeit - die Kernwahrheit unseres Glaubens in Erinnerung ruft und in besonderer Weise wieder bewußt macht, die der hl. Johannes am Anfang seines Evangeliums ausgedrückt hat: »Das Wort ist Fleisch geworden und hat unter uns gewohnt« 1 und an anderer Stelle: »Gott hat die Welt so geliebt, daß er seinen einzigen Sohn hingab, damit jeder, der an ihn glaubt, nicht verlorengeht, sondern das ewige Leben hat«. 2

Wir befinden uns in gewisser Weise in der Zeit eines neuen Advents, in einer Zeit der Erwartung. »Viele Male und auf vielerlei Weise hat Gott einst zu den Vätern gesprochen durch die Propheten; in dieser Endzeit hat er zu uns gesprochen durch den Sohn...«, 3 durch das ewiggezeugte Wort, das Mensch geworden und von der Jungfrau Maria geboren worden ist. In dieser Heilstat hat die Geschichte des Menschen, so wie sie in der Liebe Gottes geplant ist, ihren Höhepunkt erreicht. Gott ist in die Menschheitsgeschichte eingetreten; als Mensch ist er Subjekt dieser Geschichte geworden, einer von Milliarden und gleichzeitig dieser eine! Durch die Menschwerdung hat Gott dem menschlichen Leben jene Dimension gegeben, die er ihm von Anfang an zugedacht hat. Er hat dies auf eine so endgültige Weise getan, wie es nur ihm möglich ist: als Frucht seiner ewigen Liebe und seiner Barmherzigkeit, seiner vollen göttlichen Freiheit und einer solchen Freigebigkeit, daß es angesichts der Erbschuld und der langen Geschichte der Sünde in der Menschheit, angesichts der Irrtümer unseres Verstandes, der Verirrungen unseres Willens und Herzens möglich ist, staunend die Worte der hl. Liturgie zu wiederholen: »O glückliche Schuld, welch großen Erlöser hast du gefunden«! 4

2. Die ersten Worte des neuen Pontifikates

Am 16. Oktober des vergangenen Jahres habe ich mich mit ganzer Seele Christus, dem Erlöser, zugewandt, als mir nach der rechtmäßig erfolgten Wahl die Frage gestellt wurde: »Nimmst du an?«. Damals antwortete ich: »Im Glaubensgehorsam gegenüber Christus, meinem Herrn, und im Vertrauen auf die Mutter Christi und seiner Kirche nehme ich ungeachtet der großen Schwierigkeiten an«. Diese meine Antwort möchte ich heute allen ohne Ausnahme öffentlich bekanntgeben und so bezeugen, daß mit dieser ersten und grundlegenden Wahrheit der Menschwerdung, die dort erwähnt wird, gerade jener Dienst verbunden ist, der nach der Annahme der Wahl zum Bischof von Rom und zum Nachfolger des Apostels Petrus meine besondere Aufgabe auf diesem Bischofssitz geworden ist.

Ich habe dieselben Namen gewählt wie mein hochverehrter Vorgänger Johannes Paul I. Als er am 26. August 1978 dem Kardinalskollegium erklärte, sich Johannes Paul nennen zu wollen - ein Doppelname, wie er in der Papstgeschichte noch nicht vorgekommen war -, habe ich darin schon ein deutliches Vorzeichen des Segens Gottes für das neue Pontifikat gesehen. Weil dieses aber nur 33 Tage gedauert hat, kommt es mir jetzt zu, es nicht nur fortzusetzen, sondern in gewisser Weise an seinem Beginn wieder aufzugreifen. Dies findet seine Bestätigung darin, daß ich dieselben zwei Namen gewählt habe. Durch diese Wahl nach dem Beispiel meines verehrten Vorgängers möchte ich wie er meine Liebe zu dem einzigartigen Erbe bekunden, das die beiden Päpste Johannes XXIII. und Paul VI. der Kirche hinterlassen haben, und mich zugleich persönlich bereit erklären, es mit der Hilfe Gottes weiterzuentwickeln.

Durch diese zwei Namen und die beiden Pontifikate bin ich mit der gesamten Tradition dieses apostolischen Bischofssitzes verbunden, mit allen Vorgängern im Verlauf des 20. Jahrhunderts und der vorausgehenden Jahrhunderte, und knüpfe so über die verschiedenen Zeitperioden hin bis zur ältesten Zeit an jene Folge der Sendung und des Dienstes an, die dem Sitz des Petrus seine einzigartige Stellung in der Kirche verleiht. Johannes XXIII. und Paul VI. stellen eine geschichtliche Epoche dar, die für mich die unmittelbare Schwelle sein soll, von der aus ich, gleichsam mit Papst Johannes Paul I., auf die Zukunft hin voranschreiten will, geführt von unbegrenztem Vertrauen und vom Gehorsam gegenüber dem Geist, den Christus seiner Kirche versprochen und gesandt hat. Kurz vor seinem Leiden hat er ja zu den Aposteln gesagt: »Es ist gut für euch, daß ich fortgehe; denn wenn ich nicht fortgehe, wird der Beistand nicht zu euch kommen; gehe ich aber, so werde ich ihn zu euch senden«. 5 »Wenn aber der Beistand kommt, den ich euch vom Vater senden werde, der Geist der Wahrheit, der vom Vater herkommt, dann wird er Zeugnis für mich ablegen. Auch ihr seid Zeugen, weil ihr von Anfang an bei mir seid«. 6 »Wenn aber der Geist der Wahrheit kommt, wird er euch in die volle Wahrheit einführen. Denn er wird nicht von sich aus reden, sondern was er hört, wird er reden, und das Kommende wird er euch verkünden«. 7

3. Im Vertrauen auf den Geist der Wahrheit und der Liebe

Mit starkem Vertrauen auf den Geist der Wahrheit will ich also das reiche Erbe der letzten Pontifikate antreten. Dieses Erbe hat im Bewußtsein der Kirche auf völlig neue, bisher noch nicht gekannte Weise tiefe Wurzeln geschlagen durch das Werk des II. Vatikanischen Konzils, das von Papst Johannes XXIII. einberufen und eröffnet und dann von Papst Paul VI. glücklich abgeschlossen und mit Ausdauer im Leben der Kirche verwirklicht worden ist. Sein Wirken konnte ich ja selbst aus der Nähe beobachten. Dabei haben mich immer seine tiefe Weisheit und sein Mut beeindruckt wie auch seine geduldige Festigkeit in der schwierigen nachkonziliaren Periode seines Pontifikates. Als Steuermann der Kirche, des Schiffes des Petrus, verstand er es auf providentielle Weise, Ruhe und Ausgeglichenheit auch in den kritischsten Augenblicken zu bewahren, wenn es schien, als werde das Schiff von innen her erschüttert. Dabei blieb er selbst unerschüttert in seiner Hoffnung auf die Festigkeit des Schiffes. Was der Geist der Kirche heute durch das Konzil sagt, was er in dieser Kirche allen Kirchen sagt, 8 dient ganz gewiß - trotz einiger gelegentlicher Unruhe - dem Ziel, dem ganzen Volk Gottes im Bewußtsein seiner Heilssendung einen noch festeren Zusammenhalt zu geben.

Gerade dieses gegenwärtige Bewußtsein der Kirche hat Paul VI. zum Thema seiner grundlegenden Enzyklika Ecclesiam Suam gemacht. Mit dem nun vorliegenden ersten Dokument, das gleichsam das jetzige Pontifikat eröffnen soll, möchte ich mich vor allem auf diese Enzyklika beziehen und an ihr anknüpfen. Das Bewußtsein der Kirche, das erleuchtet und getragen ist vom Heiligen Geist und das sich im Blick auf ihr göttliches Geheimnis wie auch auf ihre Sendung in dieser Welt bis hin zu ihren menschlichen Schwächen stets vertieft: genau dies ist und soll die erste Quelle bleiben für die Liebe zu dieser Kirche, so wie diese Liebe auch ihrerseits dazu beiträgt, das Bewußtsein der Kirche zu festigen und zu vertiefen. Paul VI. hat uns das Zeugnis eines solchen außerordentlich wachen Bewußtseins von der Kirche hinterlassen. In den vielfältigen und oft leidvollen Ereignissen während seines Pontifikates hat er uns eine standfeste Liebe zur Kirche gelehrt, die ja - wie das Konzil feststellt - »das Sakrament, das heißt Zeichen und Werkzeug für die innigste Vereinigung mit Gott wie für die Einheit der ganzen Menschheit« ist. 9

4. Der Bezug zur ersten Enzyklika Pauls VI.

Aufgrund dieser Tatsache muß sich das Bewußtsein der Kirche mit einer weltweiten Öffnung verbinden, damit alle in ihr »den unergründlichen Reichtum Christi« 10 finden können, von dem der Völkerapostel spricht. Diese Öffnung, die vom Bewußtsein der eigenen Natur und von der Gewißheit der eigenen Wahrheit getragen und begleitet ist, von der Christus gesagt hat: »es ist nicht meine, sondern die des Vaters, der mich gesandt hat«, 11 bestimmt den apostolischen, das heißt missionarischen Dynamismus der Kirche, wobei sie unverkürzt die ganze Wahrheit bekennt und verkündet, die ihr von Christus überliefert worden ist. Gleichzeitig muß sie jenen Dialog führen, den Paul VI. in seiner Enzyklika Ecclesiam Suam einen »Heilsdialog« genannt und dabei die einzelnen Bereiche genau unterschieden hat, in denen er geführt werden soll. 12 Während ich mich heute auf dieses programmatische Dokument des Pontifikates Pauls VI. beziehe, höre ich nicht auf, Gott dafür zu danken, daß dieser mein großer Vorgänger und zugleich wahre Vater es verstanden hat - trotz der verschiedenen internen Schwächen, die die Kirche in der nachkonziliaren Periode befallen haben -, ihr wahres Antlitz »ad extra«, nach außen hin, darzustellen. Auf diese Weise ist auch ein großer Teil der Menschheitsfamilie, so meine ich, in den verschiedenen vielschichtigen Lebensbereichen sich dessen bewußter geworden, wie notwendig für sie die Kirche Christi, ihre Sendung und ihr Dienst wirklich sind. Dieses Bewußtsein hat sich mitunter als stärker erwiesen als die verschiedenen kritischen Einstellungen, mit denen man die Kirche, ihre Institutionen und Strukturen, die Männer der Kirche und ihre Tätigkeit »ab intra«, von innen her, angegriffen hat. Diese wachsende Kritik hat zweifellos verschiedene Gründe; andererseits sind wir sicher, daß sie nicht immer ohne echte Liebe zur Kirche erfolgt ist. Gewiß hat sich unter anderem darin auch die Tendenz gezeigt, den sogenannten Triumphalismus zu überwinden, von dem während des Konzils so oft die Rede war. Wenn es richtig ist, daß die Kirche, indem sie dem Beispiel ihres Meisters folgt, der »demütig von Herzen« 13 war, auch selbst in der Demut begründet ist, die allem gegenüber, was ihre Eigenart und ihr menschliches Wirken betrifft, eine kritische Haltung bewahrt und an sich selbst immer hohe Ansprüche stellt, so muß ebenso auch die Kritik ihre angemessenen Grenzen haben. Andernfalls hört sie auf, konstruktiv zu sein, offenbart sie nicht mehr die Wahrheit, die Liebe und Dankbarkeit für die Gnade, deren wir hauptsächlich und in vollem Maße in der Kirche und durch die Kirche teilhaftig werden. Ferner bringt sie nicht die Haltung des Dienens zum Ausdruck, sondern den Willen, die Meinung der anderen nach der eigenen Meinung zu dirigieren, die man mitunter noch auf allzu unbedachte Weise verbreitet.

Wir schulden Paul VI. Dank, weil er jedes Körnchen Wahrheit, das sich in jeder Meinung findet, geachtet und zugleich die providentielle Ausgeglichenheit des Steuermanns des Schiffes bewahrt hat. 14 Die Kirche, die mir - über Johannes Paul I. - fast unmittelbar danach an vertraut worden ist, ist gewiß nicht frei von Schwierigkeiten und internen Spannungen. Zur gleichen Zeit aber ist sie im Innern mehr gefestigt gegen Übertreibungen der Selbstkritik: man könnte sagen, daß sie kritischer ist gegenüber den verschiedenen unbesonnenen Kritiken, widerstandsfähiger hinsichtlich der verschiedenen »Neuheiten«, reifer im Geist der Unterscheidung, besser ausgerüstet, um aus dem bleibenden Schatz »Neues und Altes« hervorzuholen, 15 mehr konzentriert auf ihr eigenes Geheimnis und darum verfügbarer für ihre Sendung zum Heil aller: Gott »will, daß alle Menschen gerettet werden und zur Erkenntnis der Wahrheit gelangen«. 16

5. Kollegialität und Apostolat

Die Kirche ist - entgegen allem Anschein - heute geeinter in der Gemeinschaft des Dienens und im Bewußtsein des Apostolates. Diese Einheit entspringt jenem Prinzip der Kollegialität, das vom II. Vatikanischen Konzil in Erinnerung gerufen worden ist und das Christus selbst dem Apostelkollegium der Zwölf mit Petrus als Haupt eingestiftet hat und im Bischofskollegium ständig erneuert, welches auf der ganzen Erde immer mehr wächst und dabei mit dem Nachfolger des hl. Petrus und unter seiner Leitung geeint bleibt. Das Konzil hat dieses Prinzip der Kollegialität der Bischöfe aber nicht nur in Erinnerung gebracht, sondern hat es zugleich auf sehr intensive Weise neu belebt, indem es unter anderem die Einrichtung eines ständigen Organs anregte, das dann Paul VI. in der Bischofssynode errichtet hat, deren Tätigkeit nicht nur seinem Pontifikat eine neue Dimension gegeben hat, sondern sich auch später von den ersten Tagen an im Pontifikat Johannes Pauls I. und in dem seines unwürdigen Nachfolgers deutlich widergespiegelt hat.

Das Prinzip der Kollegialität hat sich in der schwierigen nachkonziliaren Periode als besonders aktuell erwiesen, da die gemeinsame und einmütige Haltung des Bischofskollegiums - das vor allem durch die Synode seine Einheit mit dem Nachfolger Petri bezeugt hat - dazu beigetragen hat, die Zweifel zu beseitigen, und ebenso die richtigen Wege für die Erneuerung der Kirche in ihrer weltweiten Dimension aufgezeigt hat. Von der Synode ist unter anderem jener wesentliche Impuls zur Evangelisierung ausgegangen, der im Apostolischen Schreiben Evangelii nuntiandi, 17 seinen Niederschlag gefunden hat, welches mit so großer Freude als Programm der Erneuerung im Bereich des Apostolates und zugleich der Pastoral aufgenommen worden ist. Dieselbe Linie ist auch bei den Arbeiten der letzten ordentlichen Sitzung der Bischofssynode befolgt worden, die ungefähr ein Jahr vor dem Tode Papst Pauls VI. stattgefunden hat und bekanntlich der Katechese gewidmet war. Die Ergebnisse dieser Beratungen erfordern noch von seiten des Heiligen Stuhles eine systematische Aufarbeitung und Veröffentlichung.

Da wir schon von der offenkundigen Entwicklung der Formen der bischöflichen Kollegialität sprechen, muß wenigstens auch kurz auf den Prozeß der Konsolidierung der nationalen Bischofskonferenzen in der ganzen Kirche und anderer kollegialer Strukturen internationaler oder kontinentaler Art hingewiesen werden. Hinsichtlich der jahrhundertealten Tradition der Kirche müssen wir sodann die Aktivität der verschiedenen Synoden der Ortskirchen hervorheben. Dies war in der Tat die Idee des Konzils, die von Paul VI. mit Kohärenz verwirklicht worden ist, damit die Strukturen dieser Art, die schon seit Jahrhunderten in der Kirche erprobt worden sind, wie auch die anderen Formen der kollegialen Zusammenarbeit unter den Bischöfen, z.B. der Metropolitanverband, um nicht schon von jeder einzelnen Diözese zu sprechen, sich lebendig entfalten im vollen Bewußtsein der eigenen Identität und auch der eigenen Originalität in der universalen Einheit der Kirche. Derselbe Geist der Zusammenarbeit und der Mitverantwortung beginnt sich auch unter den Priestern durchzusetzen; das wird durch die zahlreichen Priesterräte bestätigt, die sich nach dem Konzil gebildet haben. Dieser Geist hat sich auch unter den Laien verbreitet, indem nicht nur die schon bestehenden Organisationen des Laienapostolates gefestigt wurden, sondern auch neue geschaffen worden sind, die oft ein anderes Profil und eine außergewöhnliche Dynamik aufweisen. Ferner haben sich die Laien im Bewußtsein ihrer Verantwortung gegenüber der Kirche in Zusammenarbeit mit den Hirten und den Vertretern der Ordensgemeinschaften auch im Bereich der Diözesansynoden oder der Pastoralräte in den Pfarreien und den Diözesen bereitwillig eingesetzt.

Es ist für mich notwendig, all dies am Beginn meines Pontifikates gegenwärtig zu haben, um Gott zu danken, um alle Brüder und Schwestern zu ermutigen und um ferner mit großer Dankbarkeit das Werk des II. Vatikanischen Konzils und meiner großen Vorgänger in Erinnerung zu halten, die diese neue »Welle« im Leben der Kirche hervorgerufen haben, eine Bewegung, die weit stärker ist als die Anzeichen des Zweifels, des Verfalls und der Krise.

6. Der Weg zur Einheit der Christen

Und was ist zu all den Initiativen zu sagen, die durch die neue ökumenische Ausrichtung entstanden sind? Der unvergeßliche Papst Johannes XXIII. hat mit biblischer Klarheit das Problem der Einheit der Christen als eine einfache Folgerung aus dem Willen Jesu Christi, unseres Meisters, betrachtet, der sie selbst mehrmals betont und zum Ausdruck gebracht hat, vor allem im Gebet im Abendmahlssaal kurz vor seinem Tode: »Ich bitte... Vater..., daß sie alle eins seien«. 18 Das II. Vatikanische Konzil hat dieses wichtige Anliegen in gedrängter Form im Dekret über den Ökumenismus behandelt. Papst Paul VI. hat unter der Mitarbeit des Sekretariates für die Einheit der Christen die ersten schwierigen Schritte auf dem Weg der Wiederherstellung der Einheit unternommen. Sind wir auf diesem Wege weit vorangeschritten? Ohne darauf eine ins einzelne gehende Antwort geben zu wollen, können wir feststellen, daß echte und wichtige Fortschritte gemacht worden sind. Eines ist sicher: wir haben mit Ausdauer und Konsequenz gearbeitet, und zusammen mit uns haben sich auch die Vertreter der anderen Kirchen und christlichen Gemeinschaften eingesetzt; dafür sind wir ihnen aufrichtig dankbar. Ferner steht fest, daß sich in der gegenwärtigen geschichtlichen Lage der Christenheit und der Welt keine andere Möglichkeit zeigt, die universale Mission der Kirche im Bereich der ökumenischen Fragen zu erfüllen, als mit lauterer Absicht, mit Ausdauer, Demut und auch Mut die Wege der Annäherung und der Einheit zu suchen, so wie es uns das persönliche Beispiel Papst Pauls VI. gezeigt hat. Wir müssen uns um die Einheit bemühen, ohne uns durch die Schwierigkeiten entmutigen zu lassen, die uns begegnen oder sich längs des Weges anhäufen können; anderenfalls bleiben wir dem Worte Christi nicht treu, verwirklichen wir nicht sein Testament. Ist es erlaubt, sich dieser Gefahr auszusetzen?

Es gibt Personen, die sich gern wieder zurückziehen würden, weil sie sich mit Schwierigkeiten konfrontiert sehen oder die Ergebnisse der ersten ökumenischen Arbeiten als negativ beurteilen. Einige äußern sogar die Meinung, daß diese Bemühungen der Sache des Evangeliums schaden, zu einem weiteren Bruch in der Kirche führen, geistige Verwirrung in den Fragen des Glaubens und der Moral hervorrufen und in einem entsprechenden Indifferentismus enden werden. Es ist vielleicht gut, daß die Menschen, die diese Meinung vertreten, ihrer Besorgnis Ausdruck geben; dennoch muß man auch in dieser Hinsicht die richtigen Grenzen wahren. Selbstverständlich verlangt diese neue Etappe im Leben der Kirche von uns einen sehr überzeugten, tiefen und verantwortungsbewußten Glauben. Die echte ökumenische Arbeit besagt Öffnung, Annäherung, Bereitschaft zum Dialog, gemeinsame Suche nach der Wahrheit im vollen biblischen und christlichen Sinn. Keinesfalls bedeutet sie oder kann sie bedeuten, auf die Schätze der göttlichen Wahrheit, die von der Kirche beständig bekannt und gelehrt worden ist, zu verzichten oder ihnen in irgendeiner Weise Abbruch zu tun. Allen denen, die aus irgendeinem Grund die Kirche von der Suche nach der universalen Einheit der Christen abbringen möchten, muß ich noch einmal wiederholen: Ist es erlaubt, untätig zu bleiben? Dürfen wir - trotz aller menschlichen Schwachheit, trotz der Unzulänglichkeiten der vergangenen Jahrhunderte - der Gnade unseres Herrn mißtrauen, die sich in der letzten Zeit geoffenbart hat durch das Wort des Heiligen Geistes, das wir während des Konzils vernommen haben? Würden wir so handeln, leugneten wir die Wahrheit über uns selbst, die der Apostel auf so beredte Weise ausgedrückt hat: »Durch Gottes Gnade bin ich, was ich bin, und sein gnädiges Handeln an mir blieb nicht ohne Wirkung«. 19

Was hier gesagt worden ist, muß man auf ähnliche Weise und mit den notwendigen Unterscheidungen auch auf jene Bemühungen anwenden, die auf eine Annäherung mit den Vertretern der nichtchristlichen Religionen abzielen und im Dialog, in Kontakten, im gemeinschaftlichen Gebet und in der Suche nach den Schätzen der menschlichen Spiritualität, die - wie wir wissen - auch bei den Mitgliedern dieser Religionen anzutreffen sind, ihren konkreten Ausdruck finden. Geschieht es nicht manchmal, daß die starken religiösen Überzeugungen der Anhänger der nichtchristlichen Religionen - Überzeugungen, die auch schon vom Geist der Wahrheit berührt worden sind, der über die sichtbaren Grenzen des Mystischen Leibes hinaus wirksam ist - die Christen beschämen, die ihrerseits oft so leichtfertig die von Gott geoffenbarten und von der Kirche verkündeten Wahrheiten in Zweifel ziehen und so sehr dazu neigen, die Grundsätze der Moral aufzuweichen und dem ethischen Permissivismus die Wege zu öffnen? Es ist edel, bereit zu sein, jeden Menschen zu verstehen, jedes System zu analysieren und das, was richtig ist, anzuerkennen; das besagt jedoch keinesfalls, die Gewißheit des eigenen Glaubens zu verlieren 20 oder die Grundsätze der Moral aufzuweichen, deren Fehlen sich bald im Leben der ganzen Gesellschaft bemerkbar macht und unter anderem die entsprechenden bedauerlichen Folgen verursacht.

II. DAS GEHEIMNIS DER ERLÖSUNG

7. Umfangen vom Geheimnis Christi

Wenn die Wege, auf die das letzte Konzil die Kirche geführt hat und die uns der verstorbene Papst Paul VI. in seiner ersten Enzyklika aufgezeigt hat, für lange Zeit die Wege sein werden, die wir alle weiter verfolgen müssen, können wir uns doch gleichzeitig in dieser neuen Etappe mit Recht fragen: Und wie? Auf welche Weise muß man sie fortsetzen? Was müssen wir tun, damit dieser neue Advent der Kirche, der mit dem nahen Ende des zweiten Jahrtausends parallel geht, uns demjenigen näher bringt, den die Schrift »Vater in Ewigkeit«, Pater futuri saeculi, 21 nennt? Das ist die grundlegende Frage, die sich der neue Papst stellen muß, wenn er im Geist des Glaubensgehorsams den Ruf annimmt nach dem Auftrag, den Christus mehrere Male an Petrus gerichtet hat: »Weide meine Lämmer«, 22 was besagen will: Sei der Hirte meiner Herde; und ferner: »... wenn du wieder zurückgefunden hast, dann stärke deine Brüder«. 23

Hier nun drängt sich, liebe Brüder, Söhne und Töchter, nur eine grundsätzliche und wesentliche Antwort auf, und zwar: die einzige Ausrichtung des Geistes, die einzige Zielsetzung des Intellektes, des Willens und des Herzens ist für uns dieses: hin zu Christus, dem Erlöser des Menschen, zu Christus, dem Erlöser der Welt. Auf ihn wollen wir schauen, denn nur in ihm, dem Sohne Gottes, ist Heil; wir wollen den Ausruf des Petrus wiederholen: »Herr, zu wem sollen wir gehen? Du hast Worte des ewigen Lebens«. 24

Durch das Bewußtsein der Kirche, das vom Konzil so stark entwickelt worden ist, durch alle Schichten dieses Bewußtseins und durch alle Wirkungsbereiche, in denen die Kirche sich äußert, sich vorfindet und bestätigt, müssen wir beständig zu dem hinstreben, der das Haupt ist, 25 zu dem, »von dem alles stammt, und auf den hin wir leben«, 26 zu dem, der zugleich »der Weg, die Wahrheit und das Leben ist« 27 und »die Auferstehung und das Leben«, 28 zu dem, bei dessen Anblick wir den Vater sehen, 29 zu dem, der von uns fortgehen mußte 30 - gemeint ist durch den Tod am Kreuz und durch die Himmelfahrt -, damit der Tröster zu uns kommen konnte und ständig als Geist der Wahrheit kommt. 31 In ihm sind »alle Schätze der Weisheit und der Erkenntnis«, 32 und die Kirche ist sein Leib. 33 Die Kirche ist »in Christus gleichsam das Sakrament, das heißt Zeichen und Werkzeug für die innigste Vereinigung mit Gott wie für die Einheit der ganzen Menschheit«. 34 Und dafür ist er die Quelle! Er selbst! Er, der Erlöser!

Die Kirche hört nicht auf, sein Wort zu hören, sie liest es beständig und bildet mit größter Verehrung jede Einzelheit seines Lebens nach. Sein Wort wird auch von den Nichtchristen gehört. Das Leben Christi spricht zugleich zu sehr vielen Menschen, die noch nicht fähig sind, mit Petrus zu wiederholen: »Du bist der Messias, der Sohn des lebendigen Gottes«. 35 Er, der Sohn Gottes, spricht zu den Menschen auch als Mensch: es ist seine Treue zur Wahrheit, seine Liebe, die alle umfaßt. Es spricht ferner sein Tod am Kreuz, das heißt die unergründliche Tiefe seines Leidens und der Verlassenheit. Die Kirche hört nicht auf, seinen Tod am Kreuz und seine Auferstehung zu vergegenwärtigen, die den Inhalt ihres täglichen Lebens bilden. Es ist in der Tat das Gebot Christi selbst, unseres Meisters, daß die Kirche ununterbrochen die Eucharistie feiert, in der sie »dieQuelle des Lebens und der Heiligkeit« 36 findet, das wirksame Zeichen der Gnade und der Versöhnung mit Gott, das Unterpfand des ewigen Lebens. Die Kirche lebt sein Geheimnis, schöpft unermüdlich daraus und sucht ständig nach Wegen, um dieses Geheimnis ihres Meisters und Herrn dem Menschengeschlecht nahezubringen: den Völkern, den Nationen, den aufeinanderfolgenden Generationen, jedem einzelnen Menschen vor allem, als ob sie stets nach dem Beispiel des Apostels wiederholen würde: »Ich hatte mich entschlossen, bei euch nichts zu wissen außer Jesus Christus, und zwar als Gekreuzigten«. 37 Die Kirche bleibt umfangen vom Geheimnis der Erlösung, das das Grundprinzip ihres Lebens und ihrer Sendung ist.

8. Die Erlösung: eine neue Schöpfung

Der Erlöser der Welt! In ihm hat sich in neuer und herrlicherer Weise die Grundwahrheit über die Schöpfung offenbart, die das Buch der Genesis bezeugt, wenn es mehrere Male wiederholt: »Gott sah, daß es gut war«. 38 Das Gute hat seine Quelle in der Weisheit und in der Liebe. In Jesus Christus erhält die sichtbare Welt, die von Gott für den Menschen geschaffen ist 39 - jene Welt, die mit der Sünde »der Vergänglichkeit unterworfen« wurde 40 - erneut ihre ursprüngliche Verbindung mit eben dieser göttlichen Quelle der Weisheit und Liebe zurück. In der Tat, »Gott hat die Welt so geliebt, daß er seinen einzigen Sohn hingab«. 41 Wie im Menschen-Adam diese Verbindung zerbrochen ist, so wird sie im Menschen-Christus wiederhergestellt. 42 Überzeugen uns, Menschen des zwanzigsten Jahrhunderts, etwa nicht die Worte, die der Völkerapostel mit eindrucksvoller Beredtsamkeit über die Schöpfung gesagt hat, die »bis zum heutigen Tag seufzt und in Geburtswehen liegt« 43 und die »sehnsüchtig auf das Offenbarwerden der Söhne Gottes« 44 wartet, über die Schöpfung, die »der Vergänglichkeit unterworfen ist«? Offenbart nicht sogar der ungeheuere Fortschritt, den man niemals zuvor gekannt hat und der sich vor allem während unseres Jahrhunderts in der Beherrschung der Welt durch den Menschen ereignet hat, auch hier in noch nicht dagewesenem Grade jene vielfältige Unterwerfung »unter die Vergänglichkeit«? Es genügt an dieser Stelle, nur auf bestimmte Phänomene hinzuweisen wie die Gefahr der Umweltverschmutzung in Gegenden, wo eine schnelle Industrialisierung vonstatten geht, die bewaffneten Konflikte, die ausbrechen und sich andauernd wiederholen, oder die Aussicht auf eine mögliche Selbstzerstörung durch den Einsatz von Atomwaffen, der Wasserstoff- oder Neutronenbombe oder ähnlichem, die mangelnde Achtung vor dem ungeborenen Leben. Ist die Welt dieser neuen Epoche, die Welt der Weltraumflüge, die Welt der wissenschaftlichen und technischen Errungenschaften, die nie zuvor erreicht worden sind, nicht gleichzeitig auch die Welt, die »seufzt und in Geburtswehen liegt« 45 und die »sehnsüchtig auf das Offenbarwerden der Söhne Gottes wartet«? 46

Das II. Vatikanische Konzil ist in seiner tiefen Analyse »der Welt von heute« zu jenem wichtigsten Punkt der sichtbaren Welt, nämlich zum Menschen, gelangt, indem es - wie Christus - in die Tiefe des menschlichen Bewußtseins hinabgestiegen ist und das innerste Geheimnis des Menschen berührt hat, das in der biblischen (und auch außerbiblischen) Sprache mit dem Wort »Herz« bezeichnet wird. Christus, der Erlöser der Welt, ist derjenige, der in einzigartiger und unwiederholbarer Weise in das Geheimnis des Menschen eingedrungen und in sein »Herz« eingetreten ist. Mit Recht lehrt daher dasselbe Konzil: »Tatsächlich klärt sich nur im Geheimnis des fleischgewordenen Wortes das Geheimnis des Menschen wahrhaft auf. Denn Adam, der erste Mensch, war das Vorausbild des zukünftigen (Röm 5, 14), nämlich Christi des Herrn; Christus, der neue Adam, macht eben in der Offenbarung des Geheimnisses des Vaters und seiner Liebe dem Menschen den Menschen selbst voll kund und erschließt ihm seine höchste Berufung«. Und weiter heißt es: »Der "das Bild des unsichtbaren Gottes" (Kol 1, 15) ist, er ist zugleich der vollkommene Mensch, der den Söhnen Adams die Gottebenbildlichkeit wiedergab, die von der ersten Sünde her verunstaltet war. Da in ihm die menschliche Natur angenommen wurde, ohne dabei verschlungen zu werden, ist sie dadurch auch schon in uns zu einer erhabenen Würde erhöht worden. Denn er, der Sohn Gottes, hat sich in seiner Menschwerdung gewissermaßen mit jedem Menschen vereinigt. Mit Menschenhänden hat er gearbeitet, mit menschlichem Geist gedacht, mit einem menschlichen Willen hat er gehandelt, mit einem menschlichen Herzen geliebt. Geboren aus Maria, der Jungfrau, ist er in Wahrheit einer aus uns geworden, in allem uns gleich außer der Sünde«. 47 Er, der Erlöser des Menschen!

9. Die göttliche Dimension im Geheimnis der Erlösung

Während wir diesen wundervollen Text des konziliaren Lehramtes erneut überdenken, vergessen wir nicht, auch nicht für einen Augenblick, daß Jesus Christus, der Sohn des lebendigen Gottes, unsere Versöhnung beim Vater 48 geworden ist. Gerade er, er allein, hat der ewigen Liebe des Vaters Genüge getan, jener Vaterschaft, die von Anfang an in der Schöpfung der Welt zum Ausdruck gekommen ist, die dem Menschen den ganzen Reichtum des Erschaffenen anvertraute und ihn selbst »nur wenig unter die Engel« 49 gestellt hat, dadurch daß er ihn nach dem Ebenbild und Gleichnis Gottes 50 geschaffen hat; ebenso hat er auch jener Vaterschaft Gottes und jener Liebe Genüge getan, die vom Menschen mit dem Bruch des ersten Bundes 51 und der nachfolgenden, die Gott »immer wieder den Menschen angeboten hat«, 52 in gewisser Weise zurückgewiesen worden ist. Die Erlösung der Welt - dieses ehrfurchtgebietende Geheimnis der Liebe, in dem die Schöpfung erneuert wird 53 - ist in ihrer tiefsten Wurzel die Fülle der Gerechtigkeit in einem menschlichen Herzen: im Herzen des Erstgeborenen Sohnes, damit sie Gerechtigkeit der Herzen vieler Menschen werden kann, die ja im Erstgeborenen Sohn von Ewigkeit vorherbestimmt sind, Kinder Gottes zu werden, 54 berufen zur Gnade und zur Liebe. Das Kreuz aufdem Kalvarienberg, durch das Jesus Christus - Mensch, Sohn der Jungfrau Maria, vor dem Gesetz Sohn des Josef von Nazaret - diese Welt »verläßt«, ist zur gleichen Zeit eine neue Manifestation der ewigen Vaterschaft Gottes, der sich in ihm erneut der Menschheit und jedem Menschen nähert, indem er ihm den dreimalheiligen Geist der Wahrheit schenkt. 55

Mit dieser Offenbarung des Vaters und der Ausgießung des Heiligen Geistes, die dem Geheimnis der Erlösung ein unauslöschliches Merkmal einprägen, erklärt sich der Sinn des Kreuzes und des Todes Christi. Der Gott der Schöpfung offenbart sich als Gott der Erlösung, als Gott, der sich selbst treu ist, 56 treu seiner Liebe zum Menschen und zur Welt, wie sie sich schon am Tag der Schöpfung offenbart hat. Seine Liebe ist eine Liebe, die vor nichts zurückweicht, was die Gerechtigkeit in ihm selbst fordert. Und darum hat Gott den Sohn, »der die Sünde nicht kannte, für uns zur Sünde gemacht«. 57 Wenn er den, der völlig ohne Sünde war, »zur Sünde gemacht hat«, so tat er dies, um die Liebe zu offenbaren, die immer größer ist als alles Geschaffene, die Liebe, die er selber ist, denn »Gott ist Liebe«. 58 Die Liebe ist vor allem größer als die Sünde, als die Schwachheit und die Vergänglichkeit des Geschaffenen, 59 stärker als der Tod; es ist eine Liebe, die stets bereit ist, aufzurichten und zu verzeihen, stets bereit, dem verlorenen Sohn entgegenzugehen 60 und immer auf der Suche ist nach dem »Offenbarwerden der Söhne Gottes«, 61 die zur künftigen Herrlichkeit berufen sind. 62 Diese Offenbarung der Liebe wird auch Barmherzigkeit genannt; 63 diese Offenbarung der Liebe und der Barmherzigkeit hat in der Geschichte nur eine Form und einen Namen: sie heißt Jesus Christus.

10. Die menschliche Dimension im Geheimnis der Erlösung

Der Mensch kann nicht ohne Liebe leben. Er bleibt für sich selbst ein unbegreifliches Wesen; sein Leben ist ohne Sinn, wenn ihm nicht die Liebe geoffenbart wird, wenn er nicht der Liebe begegnet, wenn er sie nicht erfährt und sich zu eigen macht, wenn er nicht lebendigen Anteil an ihr erhält. Und eben darum macht Christus, der Erlöser, wie schon gesagt, dem Menschen den Menschen selbst voll kund. Dieses ist - wenn man sich so ausdrücken darf - die menschliche Dimension im Geheimnis der Erlösung. In dieser Dimension findet der Mensch die Größe, die Würde und den Wert, die mit seinem Menschsein gegeben sind. Im Geheimnis der Erlösung wird der Mensch »neu bestätigt« und in gewisser Weise neu geschaffen. Er ist neu erschaffen! »Es gibt nicht mehr Juden und Griechen, nicht Sklaven und Freie, nicht Mann und Frau; denn ihr alle seid "einer" in Christus Jesus«. 64 Der Mensch, der sich selbst bis in die Tiefe verstehen will - nicht nur nach unmittelbar zugänglichen, partiellen, oft oberflächlichen und sogar nur scheinbaren Kriterien und Maßstäben des eigenen Seins -, muß sich mit seiner Unruhe, Unsicherheit und auch mit seiner Schwäche und Sündigkeit, mit seinem Leben und Tode Christus nahen. Er muß sozusagen mit seinem ganzen Selbst in ihn eintreten, muß sich die ganze Wirklichkeit der Menschwerdung und der Erlösung »aneignen« und assimilieren, um sich selbst zu finden. Wenn sich in ihm dieser tiefgreifende Prozeß vollzieht, wird er nicht nur zur Anbetung Gottes veranlaßt, sondern gerät auch in tiefes Staunen über sich selbst. Welchen Wert muß der Mensch in den Augen des Schöpfers haben, wenn »er verdient hat, einen solchen und so großen Erlöser zu haben«, 65 wenn »Gott seinen Sohn hingegeben hat«, damit er, der Mensch, »nicht verlorengeht, sondern das ewige Leben hat«. 66 Dieses tiefe Staunen über den Wert und die Würde des Menschen nennt sich Evangelium, Frohe Botschaft. Dieses Staunen rechtfertigt die Sendung der Kirche in der Welt, auch und vielleicht vor allem »in der Welt von heute«. Dieses Staunen und zugleich die Überzeugung und Gewißheit, die in ihrer tiefsten Wurzel Glaubensgewißheit ist, die aber auf verborgene und geheimnisvolle Weise auch jeden Aspekt des wahren Humanismus beseelt, ist eng mit Christus verbunden. Dies bestimmt auch seinen Platz, sein - wenn man so sagen darf - besonderes Bürgerrecht in der Geschichte des Menschen und der Menschheit. Die Kirche, die nicht aufhört, das Geheimnis Christi in seiner Gesamtheit zu betrachten, weiß mit voller Glaubensgewißheit, daß die Erlösung, die durch das Kreuz erfolgt ist, dem Menschen endgültig seine Würde und den Sinn seiner Existenz in der Welt zurückgegeben hat, den Sinn, den er in beachtlichem Maße durch die Sünde verloren hatte. Deshalb hat die Erlösung sich im Ostergeheimnis vollendet, das durch das Kreuz und den Tod zur Auferstehung führt.

Die grundlegende Aufgabe der Kirche in allen Epochen und besonders in der unsrigen ist es, den Blick des Menschen, das Bewußtsein und die Erfahrung der ganzen Menschheit auf das Geheimnis Christi zu lenken und auszurichten, allen Menschen zu helfen, mit dem tiefen Geheimnis der Erlösung, die sich in Jesus Christus ereignet, vertraut zu werden. Gleichzeitig berührt man damit auch die tiefste Schicht im Menschen, die Sphäre des menschlichen Herzens, des Bewußtseins und des Lebensgeschickes der Menschen.

11. Das Geheimnis Christi als Grundlage der Sendung der Kirche und des Christentums

Das II. Vatikanische Konzil hat eine ungeheuere Arbeit geleistet, um jenes volle und universale Bewußtsein der Kirche heranzubilden, von dem Papst Paul VI. in seiner ersten Enzyklika schreibt. Ein solches Bewußtsein - oder besser Selbstverständnis der Kirche - entwickelt sich »im Dialog«, der, bevor er zum Gespräch werden kann, die eigene Aufmerksamkeit auf »den anderen« lenken muß, das heißt auf den, mit dem wir sprechen wollen. Das ökumenische Konzil hat einen entscheidenen Impuls gegeben, um das Selbstverständnis der Kirche zu formen, indem es uns in angemessener und kompetenter Weise die Sicht des Erdkreises als einer »Karte« mit verschiedenen Religionen vermittelt hat. Darüber hinaus hat es gezeigt, wie sich auf dieser Karte der Weltreligionen in vorher nie gekannten und für unsere Zeit typischen Schichten das Phänomen des Atheismus in seinen verschiedenen Formen darüberlagert, angefangen vom programmatischen über den organisierten bis hin zum politisch strukturierten Atheismus.

Was die Religion betrifft, handelt es sich in der Hauptsache um die Religion als universales Phänomen, das von Anfang an mit der Geschichte des Menschen verbunden ist; ferner geht es um die verschiedenen nichtchristlichen Religionen und schließlich um das Christentum selbst. Das Konzilsdokument, das den nichtchristlichen Religionen gewidmet ist, ist in besonderer Weise voll tiefer Wertschätzung für die großen geistigen Werte, ja mehr noch, für den Primat dessen, was geistig ist und im Leben der Menschheit in der Religion und in den moralischen Prinzipien, die sich in der jeweiligen Kultur widerspiegeln, seinen Ausdruck findet. Zu Recht sahen die Kirchenväter in den verschiedenen Religionen gleichsam auch Reflexe einer einzigen Wahrheit als »Keime des Wortes«, 67 die bezeugen, daß das tiefste Streben des menschlichen Geistes, wenn auch auf verschiedenen Wegen, so doch in eine einzige Richtung ausgerichtet ist. Dieses Streben des Geistes drückt sich aus in der Suche nach Gott und zugleich - aufgrund seiner Hinordnung auf Gott - in der Suche nach der vollen Dimension des Menschseins oder der vollen Sinndeutung des menschlichen Lebens. Das Konzil hat eine besondere Aufmerksamkeit der jüdischen Religion gewidmet. Es hat die Christen und Juden an das große gemeinsame geistige Erbe erinnert. Zugleich hat es auch seine Wertschätzung gegenüber den Gläubigen des Islams bekundet, deren Glaube auch auf Abraham Bezug nimmt. 68

Durch die Öffnung, die vom II. Vatikanischen Konzil vollzogen wurde, konnten die Kirche und alle Christen zu einem vollständigeren Wissen um das Geheimnis Christi kommen, »das Geheimnis, das seit ewigen Zeiten verborgen war« 69 in Gott, um geoffenbart zu werden in der Zeit im Menschen Jesus Christus und um sich ständig jeder Zeit zu offenbaren. In Christus und durch Christus hat sich Gott der Menschheit vollkommen geoffenbart und sich ihr endgültig genähert. Gleichzeitig hat der Mensch in Christus und durch Christus ein volles Wissen um seine Würde, um seine Erhebung, um den transzendenten Wert des eigenen Menschseins und um den Sinn seiner Existenz erworben.

Es ist also notwendig, daß wir alle, die wir Jünger Christi sind, uns zusammenfinden und um ihn vereinigen. Diese Einheit in den verschiedenen Bereichen des Lebens, der Tradition, der Strukturen und Disziplinen der einzelnen Kirchen oder kirchlichen Gemeinschaften kann nicht verwirklicht werden ohne aufrichtiges Bemühen, das nach gegenseitigem Sichkennenlernen und nach Beseitigung der Hindernisse auf dem Weg zu einer vollkommenen Einheit strebt. Dennoch können und müssen wir schon von jetzt an unsere Einheit leben und sie der Welt bekunden: in der Verkündigung des Geheimnisses Christi, im Aufzeigen der göttlichen und zugleich menschlichen Dimension der Erlösung, in dem mit unermüdlicher Ausdauer geführten Kampf für jene Würde, die jeder Mensch in Christus erreicht hat und beständig erreichen kann. Es ist die Würde der gnadenhaften Gotteskindschaft und zugleich die Würde der inneren Wahrheit des Menschseins, das - wenn dieses im allgemeinen Bewußtsein der heutigen Welt schon eine solche grundlegende Bedeutung erhalten hat - für uns noch bedeutsamer wird im Lichte jener Wirklichkeit, die er ist: Jesus Christus.

Jesus Christus ist feststehendes Prinzip und beständiges Zentrum des Auftrags, den Gott selbst dem Menschen anvertraut hat. An diesem Auftrag müssen wir alle teilnehmen, auf ihn müssen wir alle unsere Kräfte konzentrieren, da er mehr als je zuvor notwendig ist für die Menschheit in unserer Zeit. Und wenn ein solcher Auftrag heute größeren Widerständen als in jeder anderen Zeit zu begegnen scheint, so zeigt dies nur, daß der Auftrag in unserer Epoche noch dringlicher ist und - trotz der Widerstände - mehr erwartet wird als je zuvor. Hier berühren wir indirekt jenes Geheimnis der göttlichen Heilsordnung, das die Erlösung und die Gnade mit dem Kreuz verbunden hat. Nicht umsonst hat Christus gesagt, daß »dem Himmelreich Gewalt angetan wird und die Gewalttätigen es an sich reißen«; 70 und ferner daß »die Kinder dieser Welt ... klüger sind als die Kinder des Lichts«. 71 Gern akzeptieren wir diesen Vorwurf, um wie jene »Gewalttäter Gottes« zu sein, die wir in der Geschichte der Kirche so oft gesehen haben und auch heute noch erblicken, um uns bewußt im großen Auftrag zu vereinen, der da heißt: Christus der Welt zu offenbaren, einem jeden Menschen zu helfen, damit er sich selbst in ihm wiederfinde, den heutigen Generationen unserer Brüder und Schwestern, Völkern, Nationen, Staaten, der Menschheit, weniger entwickelten und reichen Ländern, kurz allen zu helfen, um den »unergründlichen Reichtum Christi« 72 kennenzulernen, damit dieser jedem Menschen zur Verfügung stehe und zum Besitz jedes einzelnen werde.

12. Der Auftrag der Kirche und die Freiheit des Menschen

In dieser Verbundenheit im Auftrag, über den vor allem Christus selbst entscheidet, müssen alle Christen entdecken, was sie bereits vereint, noch bevor sich ihre volle Gemeinschaft verwirklicht. Das ist die apostolische und missionarische, die missionarische und apostolische Einheit. Dank dieser Einheit können wir uns zusammen dem großartigen Erbe des menschlichen Geistes nähern, das sich in allen Religionen kundgetan hat, wie die Erklärung Nostra Aetate des II. Vatikanischen Konzils sagt. 73 Dank dieser Einheit nähern wir uns gleichzeitig allen Kulturen, allen Weltanschauungen und allen Menschen guten Willens. Wir nähern uns ihnen mit jener Wertschätzung, mit jenem Respekt und jenem Geist der Unterscheidung, der seit den Zeiten der Apostel die missionarische Tätigkeit und die Haltung des Missionars ausgezeichnet haben. Es genügt, an den hl. Paulus zu erinnern, z.B. an seine Rede vor dem Areopag in Athen. 74 Die missionarische Verhaltensweise beginnt immer mit einem Gefühl der Hochachtung vor dem, was »in jedem Menschen ist«, 75 vor dem, was er selbst im Innersten seines Wesens schon erarbeitet hat bezüglich der tiefsten und bedeutendsten Probleme; es handelt sich um die Achtung vor allem, was der Geist in ihm gewirkt hat, der »weht, wo er will«. 76 Die Mission ist niemals Zerstörung, sondern Aufnahme vorhandener Werte und Neuaufbau, wenn auch in der Praxis diesem hohen Ideal nicht immer voll entsprochen worden ist. Dabei wissen wir sehr gut, daß die Bekehrung, die von der Mission ihren Anfang nehmen muß, Werk der Gnade ist. In ihr muß der Mensch vollständig zu sich selbst zurückfinden.

Deswegen legt die Kirche in unserer Zeit einen großen Wert auf alles, was das II. Vatikanische Konzil in der Erklärung über die Religionsfreiheit dargelegt hat, sei es im ersten, sei es im zweiten Teil des Dokumentes. 77 Wir spüren zutiefst den verpflichtenden Charakter der Wahrheit, die Gott uns geoffenbart hat. Wir empfinden insbesondere die große Verantwortung für diese Wahrheit. Die Kirche ist kraft der Einsetzung durch Christus Wächterin und Lehrerin der Wahrheit, dadurch daß sie ja ausgestattet ist mit einem besonderen Beistand des Heiligen Geistes, damit sie über die Wahrheit treu wachen und sie in ihrer ganzen Fülle unverfälscht lehren kann. 78 Indem wir diesen Auftrag erfüllen, schauen wir auf Christus selbst, der der erste Verkünder der Frohen Botschaft ist; 79 ebenso schauen wir auch auf seine Apostel, Märtyrer und Bekenner. Die Erklärung über die Religionsfreiheit macht uns in überzeugender Weise deutlich, wie Christus und folglich seine Apostel in der Verkündigung der Wahrheit, die nicht von den Menschen, sondern von Gott kommt (»Meine Lehre stammt nicht von mir, sondern von dem, der mich gesandt hat«), das heißt vom Vater, 80 obgleich sie alle Überzeugungskünste des Geistes einsetzen, eine tiefe Wertschätzung für den Menschen, für seinen Verstand, seinen Willen, sein Gewissen und seine Freiheit bewahren. 81 Auf diese Weise wird die Würde der menschlichen Person Bestandteil jener Botschaft, wenn auch nicht in Worten, so doch durch das Verhalten ihr gegenüber. Diese Verhaltensweise scheint übereinzustimmen mit den besonderen Bedürfnissen unserer Zeit. Da sich nicht in allem, was die verschiedenen Systeme und auch einzelne Menschen als Freiheit ansehen und propagieren, die wahre Freiheit des Menschen findet, wird die Kirche um so mehr kraft ihrer göttlichen Sendung zur Wächterin dieser Freiheit, die Bedingung und Grundlage für die wahre Würde der menschlichen Person ist.

Jesus Christus geht dem Menschen jeder Epoche, auch der unseren, mit den gleichen Worten entgegen: »Ihr werdet die Wahrheit erkennen, und die Wahrheit wird euch frei machen«. 82 Diese Worte schließen eine wesentliche Forderung und zugleich eine Ermahnung ein: die Forderung eines ehrlichen Verhältnisses zur Wahrheit als Bedingung einer authentischen Freiheit; und auch die Ermahnung, daß jede nur scheinbare Freiheit, jede oberflächliche und einseitige Freiheit und jede Freiheit, die nicht von der ganzen Wahrheit über den Menschen und die Welt geprägt ist, vermieden werde. Auch heute, nach 2000 Jahren, erscheint uns Christus als der, der dem Menschen die Freiheit bringt, die auf der Wahrheit begründet ist, als der, der den Menschen befreit von allem, was diese Freiheit in der Seele des Menschen, in seinem Herzen und in seinem Gewissen beschränkt, schmälert und gleichsam von den Ursprüngen selbst trennt. Welche wundervolle Bestätigung haben dafür diejenigen gegeben und geben sie noch immer, die durch Christus und in Christus zur wahren Freiheit gelangt sind und sie sogar unter Bedingungen äußerer Nötigung bekundet haben!

Als Jesus Christus als Gefangener vor das Gericht des Pilatus trat und von ihm zur Anklage befragt wurde, die gegen ihn von den Vertretern des Synedriums erhoben worden war, hat er da nicht selbst geantwortet: »Ich bin dazu geboren und in die Welt gekommen, daß ich für die Wahrheit Zeugnis ablege«? 83 Es ist, als ob er mit diesen Worten vor dem Richter im entscheidenden Augenblick noch einmal den schon vorher ausgesprochenen Satz bestätigt hätte: »Ihr werdet die Wahrheit erkennen, und die Wahrheit wird euch frei machen«. Ist nicht Jesus Christus selbst im Verlauf so vieler Jahrhunderte und so vieler Generationen, angefangen von den Zeiten der Apostel, sehr oft an die Seite von Menschen getreten, über die um der Wahrheit willen gerichtet wurde; ist er nicht auch mit Menschen in den Tod gegangen, die um der Wahrheit willen verurteilt wurden? Ist er nicht weiterhin Sprecher und Anwalt des Menschen, der im Geist und in der Wahrheit 84 lebt? Wie er nicht aufhört, vor dem Vater zu sein, so ist er auch in der Geschichte des Menschen stets anwesend. Die Kirche läßt ihrerseits trotz aller Schwächen, die zu ihrer menschlichen Geschichte gehören, nicht nach, ihm zu folgen, der gesagt hat: »Es kommt die Stunde, und sie ist jetzt da, in der die wahren Beter zum Vater beten werden im Geist und in der Wahrheit; denn solche Beter verlangt der Vater. Gott ist Geist, und alle, die anbeten, müssen ihn im Geist und in der Wahrheit anbeten«. 85

III. DER ERLÖSTE MENSCH UND SEINE SITUATION IN DER WELT VON HEUTE

13. Christus ist mit jedem Menschen verbunden

Wenn wir durch die beständig und immer schneller wachsenden Erfahrungen der Menschheitsfamilie tiefer in das Geheimnis Jesu Christi eindringen, erkennen wir immer deutlicher, daß all jenen Wegen, auf denen die Kirche in unseren Tagen nach den richtungweisenden Worten von Papst Paul VI. 86 voranschreiten muß, ein besonderer Weg zugrunde liegt, der seit Jahrhunderten erprobt ist und zugleich in die Zukunft führt. Unser Herr Jesus Christus hat uns selbst auf diesen Weg verwiesen, da - wie das Konzil uns lehrt - »der Sohn Gottes durch seine Menschwerdung sich gleichsam mit jedem Menschen verbunden hat«. 87 Die Kirche sieht es darum als ihre grundlegende Aufgabe an, darauf hinzuwirken, daß diese Einheit immer wieder Gestalt und neues Leben gewinnt. Diesem Ziel allein möchte die Kirche dienen: jeder Mensch soll Christus finden können, damit Christus jeden einzelnen auf seinem Lebensweg begleiten kann mit jener kraftvollen Wahrheit über den Menschen und die Welt, wie sie im Geheimnis der Menschwerdung und der Erlösung enthalten ist, mit der Macht jener Liebe, die hiervon ausstrahlt. Auf dem Hintergrund von immer vielfältigeren geschichtlichen Entwicklungen, die zu unserer Zeit im Bereich der verschiedenen Systeme, Weltanschauungen und Staatsformen besonders erfolgreich zu sein scheinen, wird Jesus Christus gleichsam noch einmal gegenwärtig trotz vieler Anzeichen einer scheinbaren Abwesenheit, trotz aller Einschränkungen, welche die offizielle Gegenwart und Aktivität der Kirche erfahren. Jesus Christus wird gegenwärtig durch die Kraft jener Wahrheit und Liebe, die sich in einzigartiger und einmaliger Fülle in ihm ausgeprägt haben, obgleich sein irdisches Leben nur kurz und noch kürzer sein öffentliches Wirken war.

Jesus Christus ist der Hauptweg der Kirche. Er selbst ist unser Weg zum Haus des Vaters 88 und ist auch der Zugang zu jedem Menschen. Auf dieser Straße, die von Christus zum Menschen führt, auf der Christus jedem Menschen zur Seite tritt, darf die Kirche sich von niemandem aufhalten lassen. Das fordert das zeitliche wie auch das ewige Heil des Menschen. Wenn die Kirche auf Christus sieht und auf das Geheimnis, welches ihr Leben ausmacht, dann kann sie nicht unempfindlich bleiben für alles, was dem wahren Wohl des Menschen dient, so wie es ihr auch nicht gleichgültig sein kann, wenn dieses bedroht wird. Das II. Vatikanische Konzil hat an verschiedenen Stellen seiner Dokumente diese fundamentale Sorge der Kirche formuliert, damit »das Leben in dieser Welt mehr der überragenden Würde des Menschen entspreche« 89 in allen ihren Aspekten »und immer humaner gestaltet werde«. 90 Das ist die Sorge von Christus selbst, dem Guten Hirten aller Menschen. Im Namen dieser Hirtensorge - so lesen wir in der Pastoralkonstitution des Konzils - ist »die Kirche, die in keiner Weise hinsichtlich ihrer Aufgabe und Zuständigkeit mit der politischen Gemeinschaft verwechselt werden darf noch auch an irgendein politisches System gebunden ist, zugleich Zeichen und Schutz der Transzendenz der menschlichen Person«. 91

Es geht also hier um den Menschen in seiner vollen Wahrheit, in all seinen Dimensionen. Es geht nicht um einen »abstrakten« Menschen, sondern um den realen, den »konkreten« und »geschichtlichen« Menschen. Jeder »einzelne« Mensch ist gemeint; denn jeder ist vom Geheimnis der Erlösung betroffen, mit jedem ist Christus für immer durch dieses Geheimnis verbunden. Jeder Mensch, der im Mutterschoß empfangen und von seiner Mutter in diese Welt hineingeboren wird, ist gerade wegen dieses Erlösungswerkes der Obhut der Kirche anvertraut. Ihre Sorge schaut auf den ganzen Menschen und ist ihm in einzigartiger Weise zugewandt. Sie kümmert sich um den Menschen in seiner individuellen, unwiederholbaren Wirklichkeit, in der unzerstörbar das Bild und Gleichnis Gottes enthalten ist. 92 Das meint das Konzil, wenn es diese Ähnlichkeit erwähnt und dabei daran erinnert, daß »der Mensch auf Erden die einzige von Gott um ihrer selbst gewollte Kreatur ist«. 93 So wie dieser Mensch von Gott »gewollt« ist, wie er von Ewigkeit her von ihm »erwählt« ist, gerufen und bestimmt für die Gnade und das Heil, so ist jeder Mensch ganz »konkret«, ganz »real«. Dies ist der Mensch im vollen Licht des Geheimnisses, an dem er durch Jesus Christus teilnimmt, ein Geheimnis, an dem jeder einzelne der vier Milliarden Menschen teilhat, die auf unserem Planeten leben, vom ersten Moment an, da er unter dem Herzen der Mutter empfangen wird.

14. Alle Wege der Kirche führen zum Menschen

Die Kirche darf am Menschen nicht vorbeigehen; denn sein »Geschick«, das heißt seine Erwählung, seine Berufung, seine Geburt und sein Tod, sein ewiges Heil oder Unheil sind auf so enge und unaufhebbare Weise mit Christus verbunden. Dabei geht es wirklich um jeden Menschen auf diesem Planeten, unserer Erde, die der Schöpfer dem ersten Menschen anvertraut hat, als er zum Mann und zu der Frau sprach: »Unterwerft sie euch und herrscht über sie«. 94 Es geht um jeden Menschen in all seiner unwiederholbaren Wirklichkeit im Sein und im Handeln, im Bewußtsein und im Herzen. Der Mensch in seiner Einmaligkeit - weil er »Person« ist - hat seine eigene Lebensgeschichte und vor allem eine eigene Geschichte seiner Seele. Von der intentionalen Öffnung seines Geistes und zugleich von den zahlreichen und so verschiedenen Bedürfnissen seines Leibes und seiner irdischen Existenz bestimmt, schreibt der Mensch diese seine persönliche Geschichte durch zahllose Bindungen, Kontakte, Situationen und soziale Strukturen, die ihn mit anderen Menschen verbinden; und dies tut er vom ersten Augenblick seiner irdischen Existenz an, angefangen bei seiner Empfängnis und Geburt. Der Mensch in der vollen Wahrheit seiner Existenz, seines persönlichen und zugleich gemeinschaftsbezogenen und sozialen Seins - im Bereich der eigenen Familie, auf der Ebene der Gesellschaft und so vieler verschiedener Umgebungen, auf dem Gebiet der eigenen Nation oder des eigenen Volkes oder vielleicht auch nur des eigenen Klans oder Stammes, schließlich auch im Bereich der gesamten Menschheit - dieser Mensch ist der erste Weg, den die Kirche bei der Erfüllung ihres Auftrags beschreiten muß: er ist der erste und grundlegende Weg der Kirche, ein Weg, der von Christus selbst vorgezeichnet ist und unabänderlich durch das Geheimnis der Menschwerdung und der Erlösung führt.

Diesen Menschen in der ganzen Wirklichkeit seines Lebens, mit seinem Bewußtsein, mit seiner fortwährenden Neigung zur Sünde und zugleich mit seinem ständigen Durst nach Wahrheit, nach dem Guten und Schönen, nach Gerechtigkeit und Liebe, gerade diesen Menschen hatte das II. Vatikanische Konzil im Auge, als es bei der Beschreibung seiner Lage in der heutigen Welt jeweils von den äußeren Komponenten dieser Lage zur inneren Wahrheit des Menschseins vorstieß: »... im Menschen selbst sind viele widersprüchliche Elemente gegeben. Einerseits erfährt er sich nämlich als Geschöpf vielfältig begrenzt, andererseits empfindet er sich in seinem Verlangen unbegrenzt und berufen zu einem Leben höherer Ordnung. Zwischen vielen Möglichkeiten, die ihn anrufen, muß er dauernd unweigerlich eine Wahl treffen und so auf dieses oder jenes verzichten. Als schwacher Mensch und Sünder tut er oft das, was er nicht will, und was er tun wollte, tut er nicht. So leidet er an einer inneren Zwiespältigkeit, und daraus entstehen viele und schwere Zerwürfnisse auch in der Gesellschaft«. 95

Dieser Mensch ist der Weg der Kirche, der in gewisser Weise an der Basis all jener Wege verläuft, auf denen die Kirche wandert; denn der Mensch - und zwar jeder Mensch ohne jede Ausnahme - ist von Christus erlöst worden. Christus ist mit jedem Menschen, ohne Ausnahme, in irgendeiner Weise verbunden, auch wenn sich der Mensch dessen nicht bewußt ist: »Christus, der für alle gestorben und auferstanden ist, schenkt dem Menschen« - jedem einzelnen und allen zusammen - »fortwährend Licht und Kraft durch seinen Geist, damit er seiner höchsten Berufung entsprechen kann«. 96

Da also der Mensch der Weg der Kirche ist, der Weg ihres täglichen Lebens und Erlebens, ihrer Aufgaben und Mühen, muß sich die Kirche unserer Zeit immer wieder neu die »Situation« des Menschen bewußt machen. Sie muß seine Möglichkeiten kennen, die eine immer neue Richtung nehmen und so zu Tage treten; zugleich aber muß die Kirche die Bedrohungen kennen, die über dem Menschen hängen. Sie muß sich all dessen bewußt sein, was offenkundig dem Bemühen entgegensteht, das Leben der Menschen »immer humaner zu gestalten«, 97 damit alle Bereiche dieses Lebens der wahren Würde des Menschen entsprechen. Mit einem Wort: die Kirche muß alles kennen, was diesem Prozeß entgegensteht.

15. Die Ängste des heutigen Menschen

Während wir also das Bild vom Menschen lebendig im Gedächtnis behalten, das uns das II. Vatikanische Konzil in so tiefer und maßgeblicher Weise gezeichnet hat, wollen wir es doch auch an die heutigen »Zeichen der Zeit« anpassen und an die Erfordernisse der Lebensumstände, die sich ja fortwährend ändern und in bestimmte Richtungen entwickeln.

Der Mensch von heute scheint immer wieder von dem bedroht zu sein, was er selbst produziert, das heißt vom Ergebnis der Arbeit seiner Hände und noch mehr vom Ergebnis der Arbeit seines Verstandes und seiner Willensentscheidung. Die Früchte dieser vielgestaltigen Aktivität des Menschen sind nicht nur Gegenstand von »Entfremdung«, weil sie demjenigen, der sie hervorgebracht hat, einfachhin genommen werden; allzu oft und nicht selten unvorhersehbar wenden sich diese Früchte, wenigstens teilweise, in einer konsequenten Folge von Wirkungen indirekt gegen den Menschen selbst. So sind sie tatsächlich gegen ihn gerichtet oder können es jederzeit sein. Hieraus scheint das wichtigste Kapitel des Dramas der heutigen menschlichen Existenz in seiner breitesten und universellen Dimension zu bestehen. Der Mensch lebt darum immer mehr in Angst. Er befürchtet, daß seine Produkte, natürlich nicht alle und auch nicht die Mehrzahl, aber doch einige und gerade jene, die ein beträchtliches Maß an Genialität und schöpferischer Kraft enthalten, sich in radikaler Weise gegen ihn selbst kehren könnten; er fürchtet, sie könnten Mittel und Instrumente einer unvorstellbaren Selbstzerstörung werden, vor der alle Katastrophen der Geschichte, die wir kennen, zu verblassen scheinen. Hieraus muß sich also die Frage ergeben: Wieso wendet sich diese Macht, die von Anfang an dem Menschen gegeben war, um damit die Erde zu beherrschen, 98 gegen ihn selbst und ruft diesen verständlichen Zustand der Unruhe, der bewußten und unbewußten Angst und der Bedrohung hervor, der sich in verschiedener Weise der gesamten Menschheitsfamilie mitteilt und vielfältige Erscheinungsformen kennt?

Dieser Zustand der Bedrohung, die die eigenen Produkte dem Menschen erzeugen, wirkt sich in verschiedenen Richtungen aus und zeigt unterschiedliche Intensitäten. Wir scheinen uns heute wohl der Tatsache mehr bewußt zu sein, daß die Nutzung der Erde, jenes Planeten, auf dem wir leben, eine vernünftige und gerechte Planung erfordert. Gleichzeitig aber bewirken diese Nutzung zu wirtschaftlichen und sogar militärischen Zwecken, diese unkontrollierte Entwicklung der Technik, die nicht eingeordnet ist in einen Gesamtplan eines wirklich menschenwürdigen Fortschrittes, oft eine Bedrohung der natürlichen Umgebung des Menschen, sie entfremden ihn in seiner Beziehung zur Natur, sie trennen ihn von ihr ab. Der Mensch scheint oft keine andere Bedeutung seiner natürlichen Umwelt wahrzunehmen, als allein jene, die den Zwecken eines unmittelbaren Gebrauchs und Verbrauchs dient. Dagegen war es der Wille des Schöpfers, daß der Mensch der Natur als »Herr« und besonnener und weiser »Hüter« und nicht als »Ausbeuter«und skrupelloser »Zerstörer« gegenübertritt.

Der Fortschritt der Technik und die Entwicklung der heutigen Zivilisation, die von der Vorherrschaft der Technik geprägt ist, erfordern eine entsprechende Entwicklung im sittlichen Leben und in der Ethik. Diese scheint jedoch leider immer zurückzubleiben. Der Fortschritt, der ja andererseits so staunenswert ist, weil wir in ihm auch echte Zeichen der Größe des Menschen mühelos entdecken können, wie sie uns in ihren schöpferischen Anfängen schon im Buch der Genesis bei der Darstellung der Schöpfung 99 offenbart worden sind, muß darum doch auch vielfältige Sorgen wecken. Die erste Sorge betrifft die wesentliche und grundlegende Frage: Macht dieser Fortschritt, dessen Urheber und Förderer der Mensch ist, das menschliche Leben auf dieser Erde wirklich in jeder Hinsicht »menschlicher«? Macht er das Leben »menschenwürdiger«? Zweifellos ist dies in mancher Hinsicht der Fall. Die Frage meldet sich jedoch hartnäckig wieder, wenn es um das Wesentliche geht: Wird der Mensch als Mensch im Zusammenhang mit diesem Fortschritt wirklich besser, das heißt geistig reifer, bewußter in seiner Menschenwürde, verantwortungsvoller, offener für den Mitmenschen, vor allem für die Hilfsbedürftigen und Schwachen, und hilfsbereiter zu allen?

Diese Frage müssen sich die Christen stellen, eben weil Jesus Christus sie so umfassend für das Problem des Menschen empfänglich gemacht hat. Die gleiche Frage aber stellt sich allen Menschen, besonders denjenigen, die in solchen sozialen Bereichen leben, die sich aktiv für die Entwicklung und den Fortschritt in unserer Zeit einsetzen. Wenn wir diese Entwicklungen beobachten und sogar an ihnen teilnehmen, darf uns nicht Euphorie überkommen noch dürfen wir uns von einseitigem Enthusiasmus fortreißen lassen, sondern wir alle müssen uns mit äußerster Ehrlichkeit, Objektivität und moralischem Verantwortungsbewußtsein den wesentlichen Fragen stellen, die die Situation des Menschen heute und in Zukunft betreffen.

Stimmen alle diese Errungenschaften, die bisher erreicht wurden oder von der Technik für die Zukunft geplant werden, mit dem moralischen und geistigen Fortschritt des Menschen überein? Entwickelt sich der Mensch als solcher in diesem Zusammenhang, macht er wirklich Fortschritte oder fällt er zurück und sinkt in seiner Menschlichkeit nach unten? Überwiegt unter den Menschen, »in der Welt des Menschen«, die von sich aus das Gute und das Böse enthält, das Gute vor dem Bösen? Wachsen tatsächlich in den Menschen und untereinander die Nächstenliebe, die Achtung vor den Rechten des anderen - sei es der einzelne, eine Nation oder ein Volk - oder nehmen vielmehr die Egoismen verschiedener Art und die übertriebenen Nationalismen anstelle einer echten Vaterlandsliebe zu sowie das Streben, andere über die eigenen legitimen Rechte und Verdienste hinaus zu beherrschen, wie auch die Tendenz, allen materiellen und wirtschaftlichen Fortschritt allein zu dem Zweck auszunützen, um die Vorherrschaft über andere zu besitzen oder diesen oder jenen Imperialismus zu fördern?

Dies sind die wesentlichen Fragen, die die Kirche sich stellen muß, weil Milliarden von Menschen, die heute auf der Welt leben, mehr oder weniger ausdrücklich solche Fragen stellen. Das Thema »Entwicklung und Fortschritt« taucht in allen Gesprächen auf und erscheint in den Spalten aller Zeitungen und Publikationen in fast allen Sprachen der heutigen Welt. Dabei dürfen wir jedoch nicht vergessen, daß dieses Thema nicht nur Feststellungen und gesicherte Aussagen enthält, sondern auch Fragen und bedrückende Sorgen. Und dies letztere ist genau so wichtig wie das erste. Sie entsprechen der dialektischen Natur menschlicher Erkenntnis und vor allem dem Grundbedürfnis der Sorge des Menschen für den Menschen, für seine eigene Menschlichkeit, für die Zukunft der Menschen auf dieser Erde. Die Kirche, die aus einem eschatologischen Glauben lebt, betrachtet diese Besorgnis des Menschen um seine Menschlichkeit, um die Zukunft der Menschen auf Erden und damit auch um die Richtung von Entwicklung und Fortschritt als ein wesentliches Element ihrer Sendung, das hiervon nicht getrennt werden darf. Den Kern dieser Sorge findet die Kirche in Jesus Christus selbst, wie die Evangelien bezeugen. Gerade darum möchte sie dieses Engagement aus der Einheit mit ihm verstärken, indem sie die Situation des Menschen in der heutigen Welt nach den wichtigsten Zeichen unserer Zeit interpretiert.

16. Fortschritt oder Bedrohung?

Wenn sich diese Zeit, die Zeit unserer Generation, die sich dem Ende des zweiten Jahrtausends unserer christlichen Ära nähert, uns als eine Zeit großen Fortschritts offenbart, so erscheint sie uns andererseits auch als eine Zeit vielfältiger Bedrohungen für den Menschen, über die die Kirche mit allen Menschen guten Willens sprechen und immer im Gespräch bleiben muß. Die Situation des Menschen in der heutigen Zeit scheint in der Tat noch fern zu sein von den objektiven Forderungen der sittlichen Ordnung wie auch von den Forderungen der Gerechtigkeit und mehr noch von der sozialen Liebe. Es geht hier darum, was schon in der ersten Botschaft des Schöpfers an den Menschen in dem Augenblick Ausdruck gefunden hat, als dieser ihm die Erde anvertraute, damit er sie sich »unterwerfe«. 100 Diese erste Botschaft ist im Geheimnis der Erlösung von Jesus Christus neu bekräftigt worden. Das II. Vatikanische Konzil hat dies in den wunderbaren Lehraussagen über die »Königswürde« des Menschen, das heißt über seine Berufung zur Teilnahme am Königsamt - munus regale - Christi dargelegt. 101 Der zentrale Sinn dieser »Königswürde« und dieser »Herrschaft« des Menschen über die sichtbare Welt, die ihm vom Schöpfer als Aufgabe anvertraut worden ist, besteht im Vorrang der Ethik vor der Technik, im Primat der Person über die Dinge, in der Überordnung des Geistes über die Materie.

Aus diesem Grund muß man alle Phasen des heutigen Fortschritts aufmerksam verfolgen. Man muß unter diesem Gesichtspunkt gleichsam eine Durchleuchtung seiner einzelnen Etappen vornehmen. Es handelt sich hier um die Entwicklung von Personen und nicht nur der vielen Dinge, deren sich die Personen bedienen können. Es geht - wie ein zeitgenössischer Philosoph gesagt und auch das Konzil festgestellt hat - nicht so sehr darum, »mehr zu haben«, sondern »mehr zu sein«. 102 In der Tat besteht schon eine wirkliche, erkennbare Gefahr, daß der Mensch bei dem enormen Fortschritt in der Beherrschung der gegenständlichen Welt die entscheidenden Fäden, durch die er sie beherrscht, aus der Hand verliert und ihnen auf verschiedene Weise sein Menschsein unterordnet und selbst Objekt wird von vielfältigen, wenn auch oft nicht direkt wahrnehmbaren Manipulationen durch die Organisation des gesellschaftlichen Lebens, durch das Produktionssystem und durch den Druck der sozialen Kommunikationsmittel. Der Mensch kann nicht auf sich selber verzichten noch auf den Platz, der ihm in der sichtbaren Welt zukommt; er darf nicht Sklave der Dinge, Sklave der Wirtschaftssysteme, Sklave der Produktion, Sklave der eigenen Produkte werden. Eine Zivilisation von rein materialistischem Charakter verurteilt den Menschen zu solcher Sklaverei, wenn dies auch mitunter zweifellos gegen die Absichten und Programme ihrer maßgeblichen Führer geschieht. Der gegenwärtigen Sorge um den Menschen liegt ganz gewiß dieses Problem zugrunde. Es handelt sich hier nicht nur darum, auf die Frage: Wer ist der Mensch? eine abstrakte Antwort zu geben. Es geht vielmehr um den gesamten Dynamismus des Lebens und der Zivilisation. Es geht um den Sinn der verschiedenen Initiativen des täglichen Lebens und gleichzeitig um die Voraussetzungen für zahlreiche Programme der Zivilisation, um politische, wirtschaftliche, soziale, staatliche und viele andere Programme.

Wenn wir es wagen, die Situation des Menschen in der Welt von heute als noch fern von den objektiven Forderungen der sittlichen Ordnung, von den Forderungen der Gerechtigkeit und mehr noch von der sozialen Liebe zu bezeichnen, so geschieht es deswegen, weil dies von den allgemein bekannten Tatsachen und Gegenüberstellungen bestätigt wird, die auch schon mehrmals in päpstlichen, konziliaren und synodalen Verlautbarungen erwähnt worden sind. 103 Die Situation des Menschen in unserer Epoche ist sicher nicht einförmig, sie ist auf vielfältige Weise differenziert. Diese Differenzen haben ihre geschichtlichen Gründe, aber auch eine stark ethische Komponente. Allgemein bekannt ist das Bild der Konsumgesellschaft, die einen gewissen Überfluß an den für den Menschen und die ganze Gesellschaft notwendigen Gütern besitzt - gemeint sind die reichen und weit fortgeschrittenen Gesellschaften -, während die übrigen, zumindest in weiten Schichten, Hunger leiden und viele Personen in ihnen täglich an Hunger und Unterernährung sterben. Hand in Hand damit geht für die einen ein bestimmter Mißbrauch der Freiheit, der mit einer konsumistischen Verhaltensweise verbunden ist, die nicht von der Ethik gezügelt wird; gleichzeitig wird dadurch die Freiheit der anderen beschränkt, die schon großen Mangel leiden und somit in noch stärkere Armut und ins Elend getrieben werden.

Dieser Vergleich, der allgemein bekannt ist, und der Gegensatz, auf den die Päpste unseres Jahrhunderts, in jüngster Zeit Johannes XXIII. und Paul VI., 104 in ihren Lehrschreiben des öfteren hingewiesen haben, erscheinen wie die gigantische Vergrößerung des biblischen Gleichnisses vom reichen Prasser und dem armen Lazarus. 105

Der Umfang des Problems führt uns zur Prüfung der Strukturen und Mechanismen im Bereich der Finanzen und des Geldwertes, der Produktion und des Handels, die mit Hilfe von verschiedenen politischen Druckmitteln die Weltökonomie beherrschen: sie zeigen sich unfähig, die aus der Vergangenheit überkommenen Ungerechtigkeiten aufzufangen oder den Herausforderungen und ethischen Ansprüchen der Gegenwart standzuhalten. Indem sie den Menschen selbstverursachten Spannungen aussetzen, in beschleunigtem Tempo die Reserven an Grundmaterien und Energie vergeuden und den geophysischen Lebensraum schädigen, bewirken sie, daß sich die Zonen des Elends mit ihrer Last an Angst, Enttäuschung und Bitterkeit unaufhörlich weiter ausdehnen. 106

Diese dramatische Lage darf uns nicht gleichgültig sein: derjenige, der höchsten Profit daraus zieht, und derjenige, der davon Unrecht und Schaden erleidet, ist in jedem Fall der Mensch. Die dramatische Situation wird noch dadurch verschärft, daß bessergestellte Gesellschaftsschichten sowie die reichen Länder, die Werte im Übermaß anhäufen und oft durch Mißbrauch von ihrem eigenen Reichtum krank werden, daran beteiligt sind. Das Fieber der Inflation und die Plage der Arbeitslosigkeit sind weitere Symptome dieser schweren moralischen Unordnung auf Weltebene, die darum kühne und schöpferische Entscheidungen nötig macht, 107 wie sie die Würde der menschlichen Person fordert.

Die Verwirklichung dieser Aufgabe ist nicht unmöglich. Das Prinzip der Solidarität im weiteren Sinne muß die wirksame Suche nach Institutionen und geeigneten Mechanismen bestimmen, sowohl im Bereich des Welthandels, wo man sich von den Gesetzen eines gesunden Wettbewerbs leiten lassen sollte, wie auch im Bereich einer umfassenden und unmittelbaren Umverteilung der Reichtümer und ihrer Kontrolle, damit die Völker, die noch auf dem Weg ihrer wirtschaftlichen Entwicklung sind, nicht nur ihre wesentlichen Bedürfnisse befriedigen, sondern auch stufenweise, aber doch wirksam vorankommen können.

Man wird auf diesem schwierigen Weg der unbedingt notwendigen Veränderung der Strukturen des Wirtschaftslebens nur dann Fortschritte machen, wenn eine wahre Umkehr der Mentalität, des Willens und des Herzens stattfindet. Die Aufgabe erfordert den entschlossenen Einsatz der Menschen und Völker in Freiheit und Solidarität. Allzu oft verwechselt man jedoch Freiheit mit dem Instinkt für das individuelle oder kollektive Interesse oder sogar mit dem Instinkt, sich durchzusetzen und zu beherrschen, ganz gleich, mit welchen ideologischen Farben dies versehen wird. Offenbar existieren solche Instinkte; es wird aber keine wirklich menschenwürdige Wirtschaftspraxis geben, wenn diese nicht aufgegriffen, ausgerichtet und geleitet werden durch die wertvolleren Kräfte im Innern des Menschen, von denen die wahre Kultur der Völker abhängt. Von diesen Quellen muß das Bemühen ausgehen, das der echten Freiheit des Menschen Gestalt gibt und darum fähig sein wird, diese auch für den wirtschaftlichen Bereich zu sichern. Das notwendige wirtschaftliche Wachstum mit seinen ihm eigenen Gesetzmäßigkeiten muß in die Perspektive einer ganzheitlichen und solidarischen Entwicklung der einzelnen Menschen und Völker einbezogen werden, wie uns mein Vorgänger Paul VI. in der Enzyklika Populorum Progressio mit Nachdruck in Erinnerung gerufen hat. Sonst wird der Teilbereich »wirtschaftliches Wachstum«so übermächtig, daß er den gesamten Bereich des menschlichen Lebens seinen partiellen Erfordernissen unterordnet, dabei den Menschen erstickt, die Gesellschaft zersetzt und schließlich in den eigenen Spannungen und Exzessen steckenbleibt.

Es ist durchaus möglich, eine solche Verpflichtung zu übernehmen; das bezeugen einige sichere Fakten und all jene Resultate, die hier genauer aufzuzählen schwierig wäre. Eines jedoch ist gewiß: bei dieser ungeheueren Aufgabe muß man von vornherein den Inhalt der moralischen Verantwortung, die der Mensch dabei übernehmen soll, genau festsetzen, annehmen und weiter vertiefen. Subjekt der Verantwortung ist einzig und allein der Mensch selbst. Für uns Christen wird eine solche Verantwortung besonders offenkundig, wenn wir - und das sollten wir stets tun - uns an das Geschehen des Jüngsten Gerichtes erinnern nach den Worten Christi, die uns im Matthäusevangelium überliefert sind. 108

Dieses eschatologische Bild muß immer auf die Geschichte des Menschen »angewandt«werden, muß stets der »Maßstab« für die menschlichen Handlungen sein, gleichsam ein Grundschema für die Gewissenserforschung eines jeden einzelnen und von allen zusammen: »Ich war hungrig, und ihr habt mir nichts zu essen gegeben; ... ich war nackt, und ihr habt mich nicht bekleidet; ich war ... im Gefängnis, und ihr habt mich nicht besucht«. 109 Diese Worte erhalten eine noch eindringlichere Mahnung, wenn wir daran denken, daß anstelle von Brot und kultureller Hilfe den neuen Staaten und Nationen, die zur Unabhängigkeit erwachen, mitunter große Mengen von modernen Waffen und Zerstörungsmitteln angeboten werden, die bewaffneten Auseinandersetzungen und Kriegen dienen sollen, welche in diesen Ländern nicht so sehr für die Verteidigung ihrer legitimen Rechte oder ihrer Souveränität notwendig sind, sondern vielmehr eine Form des Chauvinismus, des Imperialismus, des Neokolonialismus verschiedenster Art darstellen. Wir alle wissen, daß die Gebiete, in denen auf der Erde Elend und Hunger herrschen, in kurzer Zeit hätten fruchtbar gemacht werden können, wenn die ungeheueren Geldsummen anstatt für Waffen, die dem Krieg und der Zerstörung dienen, zur Nahrungsmittelproduktion eingesetzt worden wären, die dem Leben dient.

Vielleicht bleiben diese Überlegungen teilweise »abstrakt«, vielleicht bieten sie der einen oder anderen »Seite« Gelegenheit, sich gegenseitig anzuklagen, wobei jede ihre eigene Schuld vergißt. Vielleicht werden sie auch neue Anklagen gegen die Kirche hervorrufen. Diese verfügt über keine anderen Waffen als nur über die Waffen des Geistes, über Waffen des Wortes und der Liebe; sie kann es aber nicht unterlassen, »das Wort zu verkünden... zu gelegener und ungelegener Zeit«. 110 Deswegen hört sie auch nicht auf, jede der beiden Seiten zu bitten und alle zusammen im Namen Gottes und im Namen des Menschen aufzufordern: Tötet nicht! Bringt den Menschen keine Zerstörung und Vernichtung! Denkt an eure Brüder, die Hunger und Elend erleiden! Achtet die Würde und die Freiheit eines jeden Menschen!

17. Menschenrechte:»Buchstabe« oder »Geist«

Unser Jahrhundert ist bisher ein Jahrhundert der großen Unglücke für den Menschen, der großen Verwüstungen, nicht nur der materiellen, sondern auch und vielleicht sogar vor allem der moralischen, gewesen. Es ist gewiß nicht leicht, unter diesem Gesichtspunkt Epochen und Jahrhunderte miteinander zu vergleichen; ihre Beurteilung hängt nämlich auch von geschichtlichen Kriterien ab, die sich ändern. Aber auch ohne solche Vergleiche muß man feststellen, daß dieses Jahrhundert bisher eine Periode gewesen ist, in der die Menschen sich gegenseitig viele Ungerechtigkeiten und Leiden zugefügt haben. Ist dieser Entwicklung nun endgültig Einhalt geboten? Wir dürfen es in jedem Fall nicht unterlassen, mit Achtung und großer Hoffnung für die Zukunft an die großartigen Anstrengungen zu erinnern, mit denen man die Organisation der Vereinten Nationen ins Leben gerufen hat; Anstrengungen, die darauf abzielen, die objektiven und unverletzlichen Menschenrechte zu umschreiben und festzusetzen, wobei sich die Mitgliedstaaten gegenseitig verpflichteten, diese genau zu beachten. Die Verpflichtung ist von fast allen heutigen Staaten übernommen und ratifiziert worden; das sollte eine Garantie dafür sein, daß die Menschenrechte in der ganzen Welt zum Grundprinzip aller Bemühungen um das Wohl des Menschen werden.

Die Kirche braucht nicht zu betonen, wie sehr dieses Problem mit ihrer Sendung in der Welt von heute verbunden ist. Es bildet nämlich eine der grundlegenden Voraussetzungen für den sozialen und internationalen Frieden, wie Johannes XXIII., das II. Vatikanische Konzil und auch Paul VI. in besonderen Dokumenten dargelegt haben. Letztlich führt sich der Frieden zurück auf die Achtung der unverletzlichen Menschenrechte - opus iustitiae pax -, während der Krieg aus der Verletzung dieser Rechte entsteht und noch größere derartige Verletzungen nach sich zieht. Wenn die Menschenrechte in Friedenszeiten verletzt werden, ist dies besonders schmerzlich und stellt unter dem Gesichtspunkt des Fortschritts ein unverständliches Phänomen des Kampfes gegen den Menschen dar, das auf keine Weise mit irgendeinem Programm, das sich selbst als »humanistisch« bezeichnet, in Einklang gebracht werden kann. Und welches soziale, wirtschaftliche, politische und kulturelle Programm könnte auf diese Bezeichnung verzichten? Wir hegen die tiefe Überzeugung, daß es in der Welt von heute kein Programm gibt, in dem nicht, nicht einmal auf der Ebene entgegengesetzter ideologischer Weltanschauungen, der Mensch immer an die erste Stelle gesetzt wird.

Wenn aber nun trotz dieser Voraussetzungen die Menschenrechte auf verschiedene Weise verletzt werden, wenn wir Zeugen von Konzentrationslagern, von Gewalt und Torturen, von Terrorismus und vielfältigen Diskriminierungen sind, so muß das eine Folge anderer Vorbedingungen sein, die die Wirksamkeit der humanistischen Voraussetzungen in jenen modernen Programmen und Systemen bedrohen oder oft auch zunichte machen. Somit drängt sich notwendig die Pflicht auf, diese Programme unter dem Gesichtspunkt der objektiven und unverletzlichen Menschenrechte einer ständigen Revision zu unterziehen.

Die Menschenrechtserklärung, die in Verbindung mit der Errichtung der Organisation der Vereinten Nationen erfolgte, hatte gewiß nicht nur das Ziel, sich von den furchtbaren Erfahrungen des letzten Weltkrieges zu distanzieren, sondern sollte auch eine Grundlage für eine solche ständige Revision der Programme, Systeme und Regime schaffen, die unter diesem einzigen grundlegenden Gesichtspunkt zu geschehen hat, dem Wohl des Menschen, das heißt der Person in der Gesellschaft; dieses muß als Grundfaktor des Gemeinwohls das wesentliche Kriterium für alle Programme, Systeme und Regime bilden. Andernfalls ist das menschliche Leben, auch in Friedenszeiten, zu verschiedenen Leiden verdammt; gleichzeitig damit entwickeln sich verschiedene Formen von Vorherrschaft, von Totalitarismus, Neokolonialismus, Imperialismus, die auch das Zusammenleben zwischen den Nationen gefährden. Es ist in der Tat eine bezeichnende Tatsache, die mehrmals durch die Erfahrungen der Geschichte bestätigt worden ist, daß nämlich die Verletzung der Menschenrechte mit der Verletzung der Rechte der Nation Hand in Hand geht; mit ihr ist der Mensch ja durch organische Bande wie mit einer großen Familie verbunden.

Schon seit der ersten Hälfte dieses Jahrhunderts, als sich verschiedene totalitäre Staatssysteme entwickelten, die dann bekanntlich zu der furchtbaren Kriegskatastrophe führten, hat die Kirche ihre Haltung gegenüber diesen Regimen klar umrissen; denn diese handelten nur scheinbar im Interesse eines höheren Gutes, nämlich für das Wohl des Staates, während die Geschichte dagegen zeigen sollte, daß dies nur das Wohl einer bestimmten Partei war, die sich mit dem Staat identifizierte. 111 In Wirklichkeit haben diese Regime die Rechte der Bürger eingeschränkt, indem sie ihnen die Anerkennung gerade jener unverletzlichen Bürgerrechte versagten, die um die Mitte unseres Jahrhunderts auf internationaler Ebene offiziell festgelegt und anerkannt worden sind. Während die Kirche die Freude über diese Errungenschaft mit allen Menschen guten Willens, mit allen Menschen, die die Gerechtigkeit und den Frieden wirklich lieben, teilt, muß sie im Bewußtsein, daß der »Buchstabe« allein töten kann, während nur »der Geist lebendig macht«, 112 zusammen mit diesen Menschen guten Willens ständig fragen, ob die Erklärung der Menschenrechte und die Annahme ihres »Buchstabens« überall auch die Verwirklichung ihres »Geistes« bedeuten. Es erheben sich nämlich begründete Befürchtungen, daß wir sehr oft noch ziemlich fern von dieser Verwirklichung sind und der Geist des sozialen und öffentlichen Lebens mitunter in einem schmerzlichen Gegensatz zum erklärten »Buchstaben« der Menschenrechte steht. Ein solcher Stand der Dinge, der für die betroffenen Gesellschaften eine Last ist, müßte diejenigen, die ihn mitverursacht haben, gegenüber diesen Gesellschaften und der Geschichte des Menschen in besonderer Weise verantwortlich machen.

Das Wesen des Staates als politischer Gemeinschaft besteht darin, daß die Gesellschaft, die ihn bildet, das Volk, Herr seines eigenen Geschickes ist. Dieser Sinn wird nicht verwirklicht, wo wir anstelle der Machtausübung mit moralischer Beteiligung der Gesellschaft oder des Volkes sehen, daß die Macht von einer bestimmten Gruppe allen anderen Gliedern dieser Gesellschaft aufgezwungen wird. Dies sind wesentliche Dinge in unserer Epoche, in der das soziale Bewußtsein der Menschen und damit verbunden auch das Verlangen nach einer richtigen Beteiligung der Bürger am politischen Leben der Gemeinschaft enorm gewachsen sind, 113 wenn auch für die Art dieser Beteiligung die realen Möglichkeiten eines jeden Volkes sowie die Notwendigkeit einer festen staatlichen Autorität berücksichtigt werden müssen. Dies sind somit unter dem Gesichtspunkt des persönlichen Fortschritts des Menschen und der gesamtheitlichen Entwicklung seines Menschseins Probleme von erstrangiger Bedeutung.

Die Kirche hat stets gelehrt, daß es Pflicht ist, sich für das Gemeinwohl einzusetzen, und hat dadurch auch für jeden Staat gute Bürger erzogen. Sie hat ferner immer gelehrt, daß es die grundlegende Verpflichtung der staatlichen Autorität ist, für das Gemeinwohl der Gesellschaft Sorge zu tragen; hiervon leiten sich ihre Grundrechte ab. Gerade wegen dieser Voraussetzungen, die der objektiven ethischen Ordnung angehören, können die Rechte der staatlichen Gewalt nicht anders verstanden werden als auf der Grundlage der Achtung der objektiven und unverletzlichen Menschenrechte. Jenes Gemeinwohl, dem die Autorität im Staate dient, ist nur dann voll verwirklicht, wenn alle Bürger ihrer Rechte sicher sind. Andernfalls endet man beim Zusammenbruch der Gesellschaft, gelangt man zum Widerstand der Bürger gegen die Autorität oder zu einem Zustand der Unterdrückung, der Einschüchterung, der Gewalt, des Terrors, wovon uns die Totalitarismen unseres Jahrhunderts zahlreiche Beispiele gegeben haben. Auf diese Weise berührt das Prinzip der Menschenrechte zutiefst den Bereich der sozialen Gerechtigkeit und wird zum Maßstab für ihre grundlegende Überprüfung im Leben der politischen Institutionen.

Zu diesen Rechten zählt man berechtigterweise auch das Recht auf Religions- und Gewissensfreiheit. Das II. Vatikanische Konzil hat es als besonders notwendig erachtet, zu diesem Thema eine ausführliche Erklärung zu erarbeiten. Gemeint ist das Dokument Dignitatis humana, 114 in dem nicht nur die theologische Konzeption des Problems ausgedrückt worden ist, sondern dieses auch unter dem Aspekt des Naturrechts erörtert wird, das heißt vom »rein menschlichen« Standpunkt aus, von jenen Voraussetzungen her, die von der Erfahrung des Menschen, von seiner Vernunft und vom Sinn der Menschenwürde gefordert sind. Die Einschränkung der religiösen Freiheit von Personen und Gemeinschaften ist gewiß nicht nur eine schmerzliche Erfahrung, sondern trifft vor allem auch die Würde des Menschen unabhängig von der Religion, die einer bekennt, oder vom Weltverständnis, das er hat. Die Beschränkung der Religionsfreiheit und deren Verletzung stehen im Gegensatz zur Würde des Menschen und zu seinen objektiven Rechten. Das obengenannte Konzilsdokument sagt hinreichend deutlich, was eine solche Beschränkung der Religionsfreiheit bedeutet. Zweifellos stehen wir hier vor einer tiefgreifenden Ungerechtigkeit gegenüber allem, was den Menschen in seiner Tiefe betrifft, was wesentlich menschlich ist. Denn sogar das Phänomen der Ungläubigkeit, der Religionslosigkeit und des Atheismus versteht man als menschliches Phänomen nur in Bezug zum Phänomen der Religion und des Glaubens. Es ist deshalb schwierig, auch schon vom »rein menschlichen« Gesichtspunkt her eine Position hinzunehmen, nach der nur der Atheismus das Bürgerrecht im öffentlichen und sozialen Leben besitzt, während die gläubigen Menschen fast aus Prinzip kaum geduldet oder als Bürger zweiter Klasse behandelt werden oder sogar - was auch schon geschehen ist - der Bürgerrechte völlig beraubt sind.

Auch dieses Thema mußte hier, wenn auch nur kurz, behandelt werden, weil es zur Gesamtsituation des Menschen in der heutigen Welt gehört, weil es bezeugt, wie sehr diese Situation durch Vorurteile und verschiedenartigste Ungerechtigkeiten belastet ist. Wenn wir davon absehen, auf Einzelheiten in diesem Bereich einzugehen, für den wir ein besonderes Recht und eine besondere Pflicht haben, so geschieht das vor allem deshalb, weil wir zusammen mit allen, die Qualen der Diskriminierung und der Verfolgung um des Namens Gottes willen erdulden, vom Glauben an die erlösende Kraft des Kreuzes geleitet werden. Dennoch möchte ich mich kraft meines Amtes im Namen aller Gläubigen der ganzen Welt an diejenigen wenden, von denen in irgendeiner Weise die Gestaltung des sozialen und öffentlichen Lebens abhängt. Wir fordern von ihnen dringend die Achtung der Rechte der Religion und des Wirkens der Kirche. Wir beanspruchen kein Privileg, sondern die Achtung eines elementaren Rechtes. Die Verwirklichung dieses Rechtes ist eine der grundlegenden Proben für den wahren Fortschritt des Menschen in einem jeden Regime, in jeder Gesellschaft, in jedem System und in jeder Lage.

IV. DIE SENDUNG DER KIRCHE UND DAS SCHICKSAL DES MENSCHEN

18. Die Kirche in ihrer Sorge um die Berufung des Menschen in Christus

Dieser notwendig summarische Blick auf die Situation des Menschen in der Welt von heute läßt uns Herzen und Gedanken noch mehr auf Jesus Christus, auf das Geheimnis der Erlösung richten, dem das Problem des Menschen mit der starken Kraft der Wahrheit und Liebe eingeprägt ist. Wenn Christus »sich gewissermaßen mit jedem Menschen vereinigt hat«, 115 so lebt auch die Kirche, indem sie mit ihrer reichen und universalen Sprache bis in das Innerste dieses Geheimnisses vordringt, noch tiefer ihre eigene Natur und Sendung. Nicht umsonst spricht der Apostel Paulus vom Leib Christi, der die Kirche ist. 116 Wenn nun dieser mystische Leib Christi das Volk Gottes ist - wie daraufhin das II. Vatikanische Konzil gestützt auf die ganze biblische und patristische Tradition sagen wird -, so heißt das, daß jeder Mensch in ihm durchdrungen ist von jenem Lebenshauch, der von Christus kommt. Auf diese Weise bewirkt auch die Hinwendung zum Menschen, zu seinen konkreten Problemen, zu seinen erfüllten und zerschlagenen Hoffnungen und Leiden, daß die Kirche selbst als Leib, als Organismus, als soziale Einheit, die gleichen göttlichen Impulse, die Eingebungen und Kräfte des Geistes wahrnimmt, die vom gekreuzigten und auferstandenen Christus herkommen; und gerade dafür lebt und wirkt sie. Die Kirche hat kein anderes Leben außer jenem, das ihr von ihrem Bräutigam und Herrn geschenkt wird. In der Tat, weil Christus in seinem Geheimnis der Erlösung sich mit ihr vereint hat, muß auch die Kirche mit jedem Menschen eng verbunden sein.

Diese Vereinigung Christi mit dem Menschen ist in sich selbst ein Geheimnis, aus dem der »neue Mensch« hervorgeht, berufen zur Teilnahme am Leben Gottes, 117 neugeschaffen in Christus zur Fülle der Gnade und Wahrheit. 118 Die Einheit Christi mit dem Menschen ist Kraft und zugleich Quelle der Kraft, nach dem markanten Wort des hl. Johannes im Prolog seines Evangeliums: »Das Wort gab Macht, Kinder Gottes zu werden«. 119 Sie ist die Kraft, die den Menschen innerlich umgestaltet, das Prinzip eines neuen Lebens, das nicht dahinschwindet und vergeht, sondern Dauer hat für das ewige Leben. 120 Dieses Leben, einem jeden Menschen zugesagt und vom Vater angeboten in Jesus Christus, dem ewigen und eingeborenen Sohn, der in der Fülle der Zeit 121 Fleisch geworden und geboren ist aus der Jungfrau Maria, ist die endgültige Erfüllung der Berufung des Menschen. Es ist in gewisser Weise Erfüllung jenes »Schicksals«, das ihm Gott von Ewigkeit her bereitet hat. Dieses »göttliche Schicksal« geht weiter, über alle Rätsel, unbekannte Größen, Umwege und Windungen des »menschlichen Schicksals« in der zeitlichen Welt hinaus. Wenn nämlich all dies, auch bei allem Reichtum des zeitlichen Lebens, mit unvermeidbarer Notwendigkeit an die Grenze des Todes und in die Nähe der Auflösung unseres Leibes führt, dann erscheint uns Christus jenseits dieser Grenze: »Ich bin die Auferstehung und das Leben; wer an mich glaubt, wird in Ewigkeit nicht sterben«. 122 In Jesus Christus, der gekreuzigt und begraben wurde und wieder auferstanden ist, »erstrahlt uns die Hoffnung, daß wir zur Seligkeit auferstehn..., die Verheißung der künftigen Unsterblichkeit«, 123 auf die der Mensch durch den Tod des Leibes zugeht, da er mit der ganzen sichtbaren Schöpfung demselben Zwang unterliegt, dem die Materie unterworfen ist. Wir beabsichtigen und versuchen, den Aussagegehalt jener Wahrheit immer mehr zu vertiefen, die der Erlöser des Menschen in dem Satz ausgedrückt hat: »Der Geist ist es, der Leben schafft, das Fleisch nützt nichts«. 124 Diese Worte drücken entgegen allem Anschein die höchste Bejahung des Menschen aus: die Bejahung des Leibes, den der Geist lebendig macht!

Die Kirche lebt diese Wirklichkeit, sie lebt aus dieser Wahrheit über den Menschen, die ihr erlaubt, die Grenzen der Zeitlichkeit zu überschreiten und gleichzeitig mit besonderer Liebe und Sorge an all das zu denken, was in den Dimensionen dieser Zeitlichkeit das Leben des Menschen und des menschlichen Geistes entscheidend prägt, in dem sich nach den Worten des hl. Augustinus jene immerwährende Unruhe bekundet: »Du hast uns, o Herr, für dich geschaffen, und unruhig ist unser Herz, bis es Ruhe findet in dir«. 125 In dieser schöpferischen Unruhe schlägt und pulsiert das, was zutiefst menschlich ist: die Suche nach der Wahrheit, der unstillbare Durst nach dem Guten, der Hunger nach Freiheit, die Sehnsucht nach dem Schönen, die Stimme des Gewissens. Die Kirche, die versucht, den Menschen gleichsam mit »den Augen Christi selbst« zu betrachten, wird sich immer mehr bewußt, die Hüterin eines großen Schatzes zu sein, den sie nicht vergeuden darf, sondern vielmehr ständig mehren muß. In der Tat hat Christus gesagt: »Wer nicht mit mir sammelt, der zerstreut«. 126 Dieser Schatz der Menschheit, der durch das unausprechliche Geheimnis der Gotteskindschaft, 127 der gnadenhaften Annahme an Kindes Statt 128 im eingeborenen Sohn Gottes noch reicher geworden ist, durch dessen Vermittlung wir zu Gott »Abba, Vater« 129 sagen, ist zugleich eine gewaltige Kraft, die die Kirche vor allem von innen her eint und ihrer ganzen Tätigkeit Sinn verleiht. Durch diese Kraft vereint sich die Kirche mit dem Geist Christi, mit jenem Heiligen Geist, den der Erlöser versprochen hatte, der sich beständig mitteilt und dessen Herabkunft am Pfingstfest offenbar geworden ist und für immer fortdauert. So offenbaren sich in den Menschen die Kräfte des Geistes, 130 die Gaben des Geistes, 131 die Früchte des Heiligen Geistes. 132 Die Kirche unserer Zeit scheint mit immer größerem Eifer inständig und beharrlich zu wiederholen: »Komm, Heiliger Geist!« Komm! Komm! »Was befleckt ist, wasche rein! Dürrem gieße Leben ein! Heile du, wo Krankheit quält! Löse, was in sich erstarrt! Wärme du, was kalt und hart! Lenke, was den Weg verfehlt!«. 133

Dieses inständige Gebet zum Geist und um den Geist zu empfangen, ist die Antwort auf alle »Materialismen« unserer Epoche. Sie sind es ja, die so viele Formen unstillbarer Sehnsucht in unserem Herzen hervorrufen. Diesen Gebetsruf kann man an verschiedenen Stellen hören, und es scheint, daß er auch auf verschiedene Weise Frucht bringt. Kann man also sagen, daß die Kirche mit diesem Gebet nicht allein ist? Ja, das kann man, weil »das Bedürfnis« nach dem Spirituellen auch bei Personen Ausdruck findet, die außerhalb der sichtbaren Grenzen der Kirche stehen. 134 Wird dies nicht auch von jener Wahrheit über die Kirche bestätigt, die vom letzten Konzil in der Dogmatischen Konstitution Lumen Gentium mit solcher Klarheit hervorgehoben wurde, indem es lehrt, daß die Kirche »gleichsam das Sakrament, das heißt Zeichen und Werkzeug für die innigste Vereinigung mit Gott wie für die Einheit der ganzen Menschheit« ist? 135 Diese Anrufung des Geistes und im Geist ist nichts anderes als ein beständiges Sichvertiefen in die volle Dimension des Geheimnisses der Erlösung, in der Christus, vereint mit dem Vater und mit jedem Menschen, uns ständig jenen Geist mitteilt, der in uns das Bewußtsein von Söhnen erzeugt und uns zum Vater hinlenkt. 136 Deswegen muß sich die Kirche unserer Zeit - einer Zeit, die besonders nach dem Geist hungert, weil sie hungert nach Gerechtigkeit und Frieden, nach Liebe und Güte, nach Starkmut und Verantwortung, nach Menschenwürde - auf jenes Geheimnis konzentrieren und sich in ihm versammeln, damit sie darin das Licht und die unentbehrliche Kraft für die eigene Sendung empfängt. Wenn der Mensch - wie schon früher gesagt worden ist - wirklich der Weg des täglichen Lebens der Kirche ist, dann muß diese sich der Würde der Gotteskindschaft, die der Mensch in Christus durch die Gnade des Heiligen Geistes 137 erhält, und seiner Bestimmung zur Gnade und zur Herrlichkeit immer bewußt sein. 138 Indem die Kirche all dies immer neu bedenkt und es sich mit immer bewußterem Glauben und mit immer stärkerer Liebe zu eigen macht, wird sie gleichzeitig fähiger für jenen Dienst am Menschen, zu dem Christus, der Herr, sie beruft, wenn er sagt: »Der Menschensohn... ist nicht gekommen, sich bedienen zu lassen, sondern zu dienen«. 139 Die Kirche verwirklicht diesen Auftrag, indem sie teilnimmt »am dreifachen Amt«, das ihr Meister und Erlöser selbst innehat. Diese Lehre, zusammen mit ihrer biblischen Begründung, ist vom II. Vatikanischen Konzil zum großen Nutzen für das Leben der Kirche wieder leuchtend herausgestellt worden. Denn wenn wir uns der Teilnahme und der dreifachen Sendung Christi, an seinem dreifachen Amt - dem Priester-, Propheten- und Königsamt 140 - bewußt werden, verstehen wir gleichzeitig besser, welches der Dienst der ganzen Kirche als Gesellschaft und Gemeinschaft des Volkes Gottes auf Erden ist, und verstehen ebenfalls, worin die Teilnahme eines jeden von uns an dieser Sendung und an diesem Dienst bestehen muß.

19. Die Verantwortung der Kirche für die Wahrheit

Im Licht der feierlich verkündeten Lehre des II. Vatikanischen Konzils steht uns die Kirche als die Gemeinschaft vor Augen, die für die göttliche Wahrheit verantwortlich ist. In tiefer Ergriffenheit hören wir Christus selbst sprechen: »Das Wort, das ihr hört, ist nicht mein Wort, sondern das des Vaters, der mich gesandt hat«. 141 Wird uns nicht in dieser Aussage unseres Herrn die Verantwortung für die geoffenbarte Wahrheit deutlich, die ja Gottes persönliches »Eigentum« ist, wenn selbst er, »der eingeborene Sohn«, der »am Herzen des Vaters ruht«, 142 es für notwendig hält zu betonen, daß er in vollkommener Treue zu seinem göttlichen Ursprung handelt, wenn er diese Wahrheit als Prophet und Meister weitergibt? Die gleiche Treue muß ein wesentlicher Bestandteil des Glaubens der Kirche sein, wenn sie ihn lehrt oder verkündet. Der Glaube, der als eine besondere übernatürliche Tugend dem menschlichen Geist eingegossen ist, läßt uns am Erkennen Gottes teilhaben, wenn wir auf sein geoffenbartes Wort antworten. Darum muß die Kirche, wenn sie den Glauben bekennt und lehrt, sich eng an die göttliche Wahrheit anschließen 143 und sie als den ihr angemessenen Gottesdienst 144 in ihrem Leben ausprägen. Um diese Treue zur göttlichen Wahrheit zu gewährleisten, hat Christus der Kirche den besonderen Beistand des Geistes der Wahrheit verheißen. Er hat jenen die Gabe der Unfehlbarkeit 145 verliehen, die den Auftrag haben, diese Wahrheiten zu verbreiten und zu lehren, 146 wie es schon das I. Vatikanische Konzil 147 klar definiert und dann das II. Vatikanische Konzil 148 wiederholt hat. Das ganze Volk Gottes hat er außerdem mit einem besonderen Glaubenssinn 149 ausgestattet.

So sind wir also Teilhaber an dieser prophetischen Sendung Christi geworden, und aus der Kraft der gleichen Sendung dienen wir zusammen mit ihm der göttlichen Wahrheit in der Kirche. Die Verantwortung für eine solche Wahrheit bedeutet auch, sie zu lieben und möglichst genau zu verstehen zu suchen, damit sie uns selbst und den anderen in all ihrer erlösenden Kraft, in ihrem hellen Glanz, in ihrer Tiefe und zugleich Einfachheit immer vertrauter wird. Diese Liebe und das Verlangen, die Wahrheit besser zu verstehen, müssen zusammengehen, wie die Lebensgeschichten der Heiligen in der Kirche bestätigen. Das wahre Licht, das die göttliche Wahrheit erhellt und uns so die Wirklichkeit Gottes selbst näherbringt, hat immer diejenigen am meisten erleuchtet, die in Ehrfurcht und Liebe dieser Wahrheit begegnet sind: Liebe vor allem zu Christus, dem lebendigen Wort der göttlichen Wahrheit, und dann Liebe zu dessen menschlichem Ausdruck im Evangelium, in der Tradition und in der Theologie. Auch heute brauchen wir vor allem anderen ein solches Verständnis und eine solche Auslegung des Wortes Gottes sowie eine solche Theologie. Die Theologie ist heute, genau so wie früher, sehr wichtig dafür, daß die Kirche, das Volk Gottes, in kreativer und fruchtbarer Weise an der prophetischen Sendung Christi teilnehmen kann. Darum dürfen die Theologen, wenn sie als Diener an der göttlichen Wahrheit sich in ihren Studien und Arbeiten einem immer tiefer eindringenden Verständnis widmen, niemals die Bedeutung ihres Dienstes in der Kirche aus den Augen verlieren, wie sie in dem Begriff »intellectus fidei« (= »verstehender Glaube«) enthalten ist. Dieser Doppelbegriff gilt in zweifacher Richtung nach der Formel »intellege, ut credas - crede, ut intellegas« (= »verstehe, um zu glauben - glaube, um zu verstehen«) 150 und kommt dort voll zum Tragen, wo man dem Lehramt, das in der Kirche den Bischöfen anvertraut ist, die ihrerseits mit dem Nachfolger des Petrus in hierarchischer Einheit verbunden sind, zu dienen sucht und sich ihrer Sorge für die Verkündigung und Pastoral sowie den apostolischen Initiativen des ganzen Gottesvolkes zur Verfügung stellt.

Wie in früheren Epochen so sind auch heute - und heute vielleicht noch dringender - die Theologen und alle Wissenschaftler in der Kirche aufgerufen, den Glauben mit ihrem Wissen und inrer Weisheit zu verbinden, damit diese sich gegenseitig durchdringen können, wie wir es in der Oration zum Fest des hl. Kirchenlehrers Albert lesen. Diese Aufgabe hat sich heute durch den Fortschritt der Wissenschaft, ihrer Methoden und Resultate in der Kenntnis der Welt und des Menschen enorm erweitert. Das betrifft die Naturwissenschaften ebenso wie die Geisteswissenschaften und auch die Philosophie, deren enge Verbindung mit der Theologie das II. Vatikanische Konzil in Erinnerung gerufen hat. 151

In diesem Bereich menschlichen Wissens, der sich fortwährend ausweitet und auffächert, muß sich auch der Glaube beständig vertiefen, indem er auf die Dimension des geoffenbarten Geheimnisses hinweist und sich um das Verständnis der Wahrheit bemüht, die in Gott ihre einzige und höchste Quelle hat. Wenn es auch erlaubt ist - und man sollte es sogar wünschen -, daß bei der Durchführung dieses weiten Arbeitsauftrages eine gewisse Vielfalt an Methoden in Betracht kommt, so darf sich doch diese Tätigkeit nicht von der fundamentalen Einheit in der Verkündigung des Glaubens und der Moral als einem Ziel, das ihr wesentlich ist, entfernen. Darum ist eine enge Zusammenarbeit der Theologie mit dem Lehramt unentbehrlich. Jeder Theologe muß sich in besonderer Weise dessen bewußt sein, was Christus selbst gemeint hat, wenn er sagte: »Das Wort, das ihr hört, ist nicht mein Wort, sondern das des Vaters, der mich gesandt hat«. 152 Niemand darf deshalb aus der Theologie so etwas machen wie eine einfache Sammlung von eigenen persönlichen Auffassungen; sondern jeder muß darauf bedacht sein, in enger Verbindung zu bleiben mit dem Sendungsauftrag, die Wahrheit zu lehren, für die die Kirche verantwortlich ist.

Die Teilnahme am prophetischen Amt Christi formt das Leben der ganzen Kirche von Grund auf. Einen besonderen Anteil an diesem Auftrag haben die Hirten der Kirche, die in die Wahrheit Christi einführen und in beständiger, vielfältiger Weise die Lehre des Glaubens und der christlichen Moral verkündigen und ausbreiten. Diese Glaubensunterweisung - sei es in der Mission sei es unter den Christen selbst - trägt dazu bei, daß das Volk Gottes sich um Christus versammelt; sie bereitet auf die Teilnahme an der Eucharistie vor und gibt die Wege für ein Leben aus der Kraft des Sakramentes an. Die Bischofssynode vom Jahre 1977 hat ihre besondere Aufmerksamkeit der Katechese in der heutigen Welt gewidmet, und die reife Frucht ihrer Beratungen, Erfahrungen und Anregungen wird bald - einem Vorschlag der Teilnehmer der Synode entsprechend - in einem eigenen päpstlichen Dokument erscheinen. Die Katechese ist sicherlich eine dauerhafte und grundlegende Form des Wirkens der Kirche; hierin zeigt sich ihr prophetisches Charisma: Glaubenszeugnis und Unterweisung gehören zusammen. Wenn es hierbei auch in erster Linie um die Priester geht, dürfen wir doch in keiner Weise die große Zahl von Ordensleuten übersehen, die aus Liebe zu Christus in der Katechese tätig sind. Ebenso müssen wir schließlich die zahlreichen Laien erwähnen, die durch solche Tätigkeit den Glauben und ihre apostolische Verantwortung konkret leben.

Wir müssen außerdem dafür Sorge tragen, daß die verschiedenen Formen der Katechese in ihren vielfältigen Bereichen - angefangen bei jener grundlegenden Form, die die Katechese in der Familie darstellt, das heißt die Katechese der Eltern für ihre eigenen Kinder - die breite Teilnahme des ganzen Gottesvolkes am prophetischen Amt Christi aufweisen. So muß, hiermit verbunden, die Verantwortung der Kirche für die göttliche Wahrheit immer mehr und in unterschiedlicher Weise von allen geteilt werden. Wir denken dabei auch an die Fachleute der verschiedenen Disziplinen, an die Vertreter der Natur- und Geisteswissenschaften, an die Ärzte, die Juristen, die Künstler, die Ingenieure, an die Lehrer der verschiedenen Grade und Spezialisierungen. Sie alle haben als Mitglieder des Volkes Gottes ihren eigenen Anteil an der prophetischen Sendung Christi, an seinem Dienst für die göttliche Wahrheit. Das gilt schon für ihre lautere Einstellung zu jeglicher Wahrheit und immer dann, wenn sie andere zur Wahrheit erziehen und sie lehren, in der Liebe und Gerechtigkeit zu reifen. So stellt das Verantwortungsbewußtsein für die Wahrheit eine der wichtigsten Stellen dar, wo die Kirche jedem Menschen begegnen kann, und ist zugleich eine wesentliche Anforderung, die die Berufung des Menschen in der Gemeinschaft der Kirche bestimmt. Angeleitet vom Bewußtsein, für die Wahrheit verantwortlich zu sein, muß die Kirche unserer Tage ihrer eigenen Natur treu bleiben, zu der die prophetische Sendung gehört, die von Christus selbst herstammt: »Wie mich der Vater gesandt hat, so sende ich euch.... Empfangt den Heiligen Geist«. 153

20. Eucharistie und Buße

Im Geheimnis der Erlösung, das heißt im Heilswerk, das Christus wirkt, hat die Kirche Anteil an der Frohen Botschaft ihres Meisters; nicht nur durch ihr treues Hören auf sein Wort und durch die Verkündigung dieser Wahrheit, sondern gleichermaßen auch durch einen Akt gläubiger Hingabe in Liebe erfährt sie die Kraft seines erlösenden Wirkens, das er in die Zeichen der Sakramente, vor allem in die hl. Eucharistie, 154 hineingelegt hat. Diese ist die Mitte und der Gipfel von allem sakramentalen Leben, durch das jeder Christ die heilende Kraft der Erlösung empfängt, beginnend beim Geheimnis der Taufe, das uns eintauchen läßt in den Tod Christi, um uns dann auch an seiner Auferstehung teilnehmen zu lassen, 155 wie der Apostel Paulus uns lehrt. Im Licht dieser Lehre wird es noch klarer, warum das ganze sakramentale Leben der Kirche und eines jeden Christen seinen Höhepunkt und seine Fülle gerade in der Eucharistie erreicht. In diesem Sakrament erneuert sich ja fortwährend nach dem Willen Christi das Geheimnis des Opfers, das er selbst durch seine Hingabe auf dem Altar des Kreuzes dem Vater dargebracht hat: ein Opfer, das der Vater angenommen hat, indem er für diese Ganzhingabe seines Sohnes, der »gehorsam wurde bis zum Tod«, 156 die ihm als Vater eigene Gabe schenkte, ein neues, ewiges Leben in der Auferstehung; denn der Vater ist die erste Quelle und der Spender des Lebens von Anbeginn. Dieses neue Leben, das auch die leibliche Verherrlichung Christi, des Gekreuzigten, umfaßt, ist wirkkräftiges Zeichen der neuen Gabe geworden, die der Menschheit zuteil geworden ist, der Gabe des Heiligen Geistes, durch den das göttliche Leben, das der Vater in sich hat und seinem Sohne gibt, 157 an alle Menschen weitergegeben wird, die mit Christus vereint sind.

Die Eucharistie ist das vollkommenste Sakrament für diese Einheit. Indem wir die Eucharistie feiern und uns in sie aufnehmen lassen, gelangen wir zur Einheit mit dem irdischen und dem verherrlichten Christus, unserem Fürsprecher beim Vater; 158 diese Einheit aber kommt immer durch den erlösenden Akt seines Opfers zustande, durch den er uns befreit hat, indem er uns »für ein teures Lösegeld freigekauft« hat. 159 Der »hohe Preis« unserer Erlösung beweist zugleich den Wert, den Gott selbst dem Menschen beimißt, beweist unsere Würde in Christus. Dadurch daß wir »Kinder Gottes« 160 werden, »an Sohnes Statt angenommen«, 161 werden wir zugleich, ähnlich wie er, zu »Königen und Priestern«, erhalten wir das »königliche Priestertum«, 162 das heißt, wir nehmen teil an jener einzigartigen bleibenden Übergabe des Menschen und der Welt an den Vater, die er, der Sohn von Ewigkeit her 163 und zugleich wahrer Mensch, ein für allemal vollzogen hat. Die Eucharistie ist das Sakrament, in dem sich in vollendeter Weise unser neues Sein ausdrückt: Christus selbst legt hierin fortwährend und immer wieder neu im Heiligen Geist Zeugnis ab für unseren Geist, 164 daß jeder von uns durch die Teilnahme am Geheimnis der Erlösung Zugang hat zu den Früchten der Versöhnung mit Gott, 165 dem Vater, die der Sohn selbst durch den Dienst der Kirche gewirkt hat und immer wieder unter uns wirkt.

Es ist eine grundlegende Wahrheit, nicht nur lehrmäßiger, sondern auch existentieller Natur, daß die Eucharistie die Kirche aufbaut; 166 sie baut diese auf als die wahre Gemeinschaft des Volkes Gottes, als Versammlung der Gläubigen, die von demselben Merkmal der Einheit gekennzeichnet ist, das schon die Apostel und ersten Jünger des Herrn ausgezeichnet hat. Die Eucharistie baut immer wieder neu diese Gemeinschaft und Einheit auf; sie baut diese stets auf und erneuert sie in der Kraft des Opfers Christi, weil sie seines Todes am Kreuze gedenkt, 167 durch dessen Preis wir von ihm erlöst worden sind. Wir rühren deshalb in der Eucharistie in gewisser Weise an das Geheimnis selbst des Leibes und Blutes des Herrn, wie es die Worte im Augenblick der Einsetzung bezeugen, kraft deren sie auf immer die Worte der Eucharistiefeier für jene geworden sind, die zu diesem Geheimnis in der Kirche berufen sind.

Die Kirche lebt von der Eucharistie, lebt aus der Fülle dieses Sakramentes, dessen wunderbarer Gehalt und Sinn in den Verlautbarungen des Lehramtes der Kirche seit den ältesten Zeiten bis in unsere Tage oft dargestellt worden sind. 168 Dennoch können wir mit Sicherheit sagen, daß diese Lehre - die von den tiefsinnigen Theologen, von Männern tiefen Glaubens und des Gebetes, von Asketen und Mystikern in ihrer Treue zum eucharistischen Geheimnis stets bekannt worden ist - fast immer nur an der Schwelle stehenbleibt, da sie das, was die Eucharistie in ihrer ganzen Fülle ist und bezeichnet und was in ihr geschieht, nicht in Worten auszudrücken vermag. Sie ist in der Tat ein unaussprechliches Sakrament! Die entscheidende Pflicht und vor allem die sichtbare Gnade und Quelle der übernatürlichen Kraft der Kirche als Volk Gottes bestehen darin, im eucharistischen Leben und in der eucharistischen Frömmigkeit stets zu verharren und fortzuscheiten und sich selbst unter dem Einfluß der Eucharistie geistlich zu entfalten. Gerade darum dürfen wir diesem wahrhaft allerheiligsten Sakrament nicht durch die Art und Weise unseres Denkens, Lebens und Handelns seine volle Dimension und seine wesentliche Bedeutung nehmen. Dieses Sakrament ist zugleich Opfer, Kommunion und Gegenwart. Obgleich es richtig ist, daß die Eucharistie immer die tiefste Offenbarung und Feier der menschlichen Brüderlichkeit unter den Jüngern und Zeugen Christi gewesen ist und noch weiter sein muß, darf sie nicht nur als eine »Gelegenheit« benutzt werden, um diese Brüderlichkeit zu bekunden. In der Feier des Sakramentes des Leibes und Blutes des Herrn muß man die volle Dimension des göttlichen Geheimnisses und den vollen Sinn dieses sakramentalen Zeichens beachten, bei dem der wahrhaft gegenwärtige Christus empfangen, die Seele mit Gnaden beschenkt und ein Unterpfand der künftigen Herrlichkeit gegeben wird. 169 Daraus ergibt sich die Pflicht einer gewissenhaften Beobachtung der liturgischen Normen und alles dessen, was den gemeinschaftlichen Gottesdienst bezeugt, der Gott selbst dargebracht wird; und das um so mehr, weil er sich unter diesem sakramentalen Zeichen mit grenzenlosem Vertrauen uns überantwortet, als ob er unserer menschlichen Schwäche und Unwürdigkeit, den Gewohnheiten, der »Routine« oder sogar der Möglichkeit von Beleidigungen keine Beachtung schenke. In der Kirche müssen alle, besonders aber die Bischöfe und Priester, darüber wachen, daß dieses Sakrament der Liebe den Mittelpunkt im Leben des Gottesvolkes bildet, auf daß durch alle Ausdrucksformen des geschuldeten Kultes Christus »Liebe für Liebe« erwiesen wird und er wirklich das »Leben unserer Seele« 170 wird. Auf der anderen Seite können wir niemals die folgenden Worte des hl. Paulus vergessen: »Jeder soll sich selbst prüfen, und dann soll er von dem Brot essen und aus dem Kelch trinken«. 171

Diese Einladung des Apostels zeigt, zumindest indirekt, das enge Band zwischen der Eucharistie und der Buße. Wenn nämlich das erste Wort in der Verkündigung Christi, der erste Satz der Frohen Botschaft des Evangeliums gewesen ist: »Bekehret euch und glaubt an das Evangelium« (metanoeite), 172 so scheint das Sakrament des Leidens, des Kreuzes und der Auferstehung diese Einladung in unseren Seelen auf ganz besondere Weise zu verstärken und zu festigen. Die Eucharistie und die Buße werden so in gewissem Sinn eine zweifache und zugleich innerlich verbundene Dimension des authentischen Lebens im Geist des Evangeliums, des wahrhaft christlichen Lebens. Christus, der zum eucharistischen Mahl einlädt, ist stets derselbe Christus, der zur Buße ermahnt, der das »Bekehret euch« 173 wiederholt. Ohne diese ständigen und immer wieder neuen Bemühungen um die Bekehrung wäre die Teilnahme an der Eucharistie der vollen erlösenden Wirklichkeit beraubt, würde sie herabgemindert oder in ihr allgemein jene besondere Fähigkeit geschwächt, Gott das geistige Opfer darzubringen, 174 in dem sich auf grundlegende und umfassende Weise unsere Teilnahme am Priestertum Christi ausdrückt. In Christus ist das Priestertum nämlich verbunden mit dem eigenen Opfer, mit seiner Hingabe an den Vater. Diese Hingabe ruft, da sie unbegrenzt ist, in uns Menschen, die wir vielfältigen Begrenzungen unterliegen, das Bedürfnis wach, uns in immer reiferer Form und durch eine beständige und immer tiefere Bekehrung zu Gott hinzuwenden.

In den letzten Jahren ist viel unternommen worden, um - im Einklang übrigens mit der ältesten Tradition der Kirche - den gemeinschaftlichen Aspekt der Buße und vor allem des Bußsakramentes im praktischen Leben der Kirche gebührend herauszustellen. Diese Initiativen sind nützlich und werden gewiß zur Bereicherung der Bußpraxis in der Kirche von heute beitragen. Wir dürfen jedoch nicht vergessen, daß die Bekehrung ein innerer Akt von besonderer Tiefe ist, bei dem der Mensch nicht durch andere ersetzt werden kann noch sich durch die Gemeinschaft »vertreten« lassen kann. Wenn auch die brüderliche Ge meinschaft der Gläubigen, die an der Bußfeier teilnehmen, für den Akt der persönlichen Bekehrung von großem Nutzen ist, muß sich schließlich doch der einzelne selbst in diesem Akt äußern mit der ganzen Tiefe seines Bewußtseins, in voller Einsicht seiner Schuld und mit Gottvertrauen, indem er wie der Psalmist vor Gott hintritt, um zu bekennen: »Gegen dich habe ich gesündigt«. 175 Die Kirche verteidigt also, indem sie die jahrhundertealte Praxis des Bußsakramentes bewahrt - die Praxis der individuellen Beichte in Verbindung mit dem persönlichen Akt der Reue und dem Vorsatz, sich zu bessern und wiedergutzumachen -, das besondere Recht der menschlichen Seele. Es ist das Recht zu einer mehr persönlichen Begegnung des Menschen mit dem gekreuzigten Christus, der verzeiht, mit Christus, der durch den Spender des Sakramentes der Versöhnung sagt: »Deine Sünden sind dir vergeben«; 176 »Geh und sündige von jetzt an nicht mehr«. 177 Offenkundig ist es gleichzeitig auch das Recht Christi selbst hinsichtlich eines jeden Menschen, der von ihm erlöst worden ist. Es ist das Recht, jedem von uns in jenem entscheidenden Augenblick des Lebens der Seele, nämlich dem der Bekehrung und des Verzeihens, zu begegnen. Indem die Kirche das Bußsakrament bewahrt, bekräftigt sie ausdrücklich ihren Glauben an das Geheimnis der Erlösung als eine lebendige und lebenspendende Wirklichkeit, die der inneren Wahrheit des Menschen, der menschlichen Schuld und auch der Sehnsucht des menschlichen Gewissens entspricht. »Selig, die hungern und dürsten nach der Gerechtigkeit; denn sie werden satt werden«. 178 Das Bußsakrament ist das Mittel, um den Menschen mit jener Gerechtigkeit zu sättigen, die vom Erlöser selber kommt.

In der Kirche, die sich besonders in unserer Zeit um die Eucharistie versammelt und dabei wünscht, daß die authentische eucharistische Gemeinschaft zum Zeichen der Gemeinschaft aller Christen wird, einer Einheit, die stufenweise heranreift, muß das Bedürfnis nach Buße lebendig bleiben, sei sie sakramentaler 179 oder mehr asketischer Natur. Dieser zweite Aspekt ist von Paul VI. in der Apostolischen Konstitution Paenitemini 180 dargelegt worden. Eine der Aufgaben der Kirche ist es, die darin enthaltene Lehre in die Praxis umzusetzen. Gewiß muß dieses Thema von uns auch noch in gemeinsamen Überlegungen vertieft und zum Gegenstand vieler weiterer Entscheidungen gemacht werden, die im Geist pastoraler Kollegialität zu treffen sind, wobei man die verschiedenen diesbezüglichen Traditionen und die verschiedenen Lebensverhältnisse der Menschen von heute mitberücksichtigen wird. Dennoch ist sicher, daß die Kirche des neuen Advents, die Kirche, die sich beständig auf die neue Ankunft des Herrn vorbereitet, die Kirche der Eucharistie und der Buße sein muß. Nur unter diesem geistlichen Profil ihrer Lebendigkeit und ihres Handelns ist sie die Kirche der göttlichen Sendung, die Kirche im Zustand der »Mission«, so wie sie uns das II. Vatikanische Konzil dargestellt hat.

21. Die Berufung des Christen: dienen und herrschen

Indem das II. Vatikanische Konzil von den Grundlagen her das Bild von der Kirche als Volk Gottes - durch den Hinweis auf die dreifache Sendung Christi, durch deren Teilnahme wir wirklich Volk Gottes werden - entfaltet hat, hat es dadurch auch jenes besondere Kennenzeichen der christlichen Berufung herausgestellt, das man als »königlich« bezeichnen kann. Um den ganzen Reichtum der Lehre des Konzils darzustellen, müßte man hier auf zahlreiche Kapitel und Abschnitte der Konstitution Lumen Gentium und auf noch viele andere Konzilsdokumente hinweisen. Doch scheint inmitten dieser Fülle ein Element besonders herauszuragen, gemeint ist die Teilnahme an der königlichen Sendung Christi, die Tatsache nämlich, daß wir in uns und in den anderen die besondere Würde unserer Berufung entdecken, die man »Königswürde« nennen könnte. Diese Würde drückt sich aus in der Bereitschaft zum Dienst nach dem Beispiel Christi, der »nicht gekommen ist, um sich dienen zu lassen, sondern um zu dienen«. 181 Wenn man also im Licht dieser Haltung Christi nur wirklich »herrschen« kann, indem man »dient«, verlangt »das Dienen« gleichzeitig eine solche geistige Reife, die man geradezu als »herrschen« bezeichnen muß. Um würdig und wirksam den anderen dienen zu können, muß man sich selbst zu beherrschen vermögen, muß man jene Tugenden besitzen, die diese Beherrschung ermöglichen. Unsere Teilnahme an der königlichen Sendung Christi - an seinem »Königsamt« (munus) - ist eng verbunden mit jedem Bereich der christlichen und zugleich menschlichen Moral.

Als das II. Vatikanische Konzil das vollständige Bild des Volkes Gottes dargestellt und daran erinnert hat, welchen Platz darin nicht nur die Priester, sondern auch die Laien, nicht nur die Vertreter der Hierarchie, sondern auch die Mitglieder der Ordensgemeinschaften haben, hat es dieses Bild nicht nur von soziologischen Voraussetzungen abgeleitet. Die Kirche als menschliche Gesellschaft kann natürlich auch nach solchen Kriterien untersucht und bestimmt werden, deren sich die Wissenschaften jeder beliebigen menschlichen Gesellschaft gegenüber bedienen. Doch reichen diese Kriterien nicht aus. Für die Gemeinschaft des Volkes Gottes als ganze und für jedes ihrer Glieder geht es aber nicht nur um eine besondere »soziale Zugehörigkeit«; hier handelt es sich um eine besondere »Berufung«, die für jeden einzelnen und für alle zusammen wesentlich ist. Die Kirche ist nämlich als Volk Gottes - entsprechend der bereits genannten Lehre des hl. Paulus, an die Pius XII. auf wunderbare Weise erinnert hat - auch der »Mystische Leib Christi«. 182 Die Zugehörigkeit zu ihm kommt aus einem besonderen Ruf in Verbindung mit dem Heilswirken der Gnade. Wenn wir also diese Gemeinschaft des Volkes Gottes, die so umfassend und äußerst differenziert ist, vor Augen haben wollen, müssen wir vor allem auf Christus blicken, der in gewisser Weise zu jedem Glied dieser Gemeinschaft sagt: »Folge mir«. 183 Dies ist die Gemeinschaft der Jünger; jeder einzelne von ihnen folgt auf je eigene Weise Christus, mitunter sehr bewußt und kohärent, mitunter wenig aufmerksam und sehr inkonsequent. Darin zeigt sich auch das zutiefst »personale« Profil und die besondere Dimension dieser Gesellschaft, die - trotz aller Mängel des gemeinschaftlichen Lebens im menschlichen Sinn dieses Wortes - gerade dadurch Gemeinschaft ist, daß alle sie mit Christus selbst bilden, wenigstens dadurch, daß sie in ihrer Seele das unauslöschliche Merkmal eines Christen tragen.

Dasselbe Konzil hat besondere Aufmerksamkeit darauf verwandt aufzuzeigen, wie diese »ontologische« Gemeinschaft der Jünger und Gläubigen auch »menschlich« eine Gemeinschaft werden muß, die sich ihres eigenen Lebens und Wirkens bewußt ist. Die entsprechenden Initiativen des Konzils haben in zahlreichen weiteren Initiativen synodaler, apostolischer und organisatorischer Art ihre Fortsetzung gefunden. Wir müssen aber immer der Wahrheit eingedenk sein, daß jede Initiative nur so sehr der echten Erneuerung des Kirche dient und dazu beiträgt, das wahre Licht Christi zu verbreiten, 184 wie sie sich auf das volle Bewußtsein der Berufung und der Verantwortung für diese besondere, einzigartige und unwiederholbare Gnade gründet, durch die jeder Christ in der Gemeinschaft des Volkes Gottes den Leib Christi bildet. Dieses Prinzip, die Grundregel der gesamten christlichen Praxis - der Praxis des Apostolates und der Pastoral, der Praxis des inneren und gesellschaftlichen Lebens -, muß im richtigen Verhältnis auf alle Menschen und auf jeden einzelnen von ihnen angewandt werden. Auch der Papst muß sie wie auch jeder Bischof auf sich anwenden. Diesem Prinzip müssen die Priester, die Ordensmänner und Ordensfrauen treu sein. Auf dieser Grundlage müssen die Brautleute, die Eltern, die Männer und Frauen in den verschiedenen Lebenslagen und Berufen, angefangen von denen, die in der Gesellschaft die höchsten Ämter innehaben bis zu denen, die die einfachsten Arbeiten verrichten, ihr Leben aufbauen. Dies ist gerade das Prinzip jenes »königlichen Dienstes«, der jedem von uns in der Nachfolge Christi die Pflicht auferlegt, von sich selbst genau das zu verlangen, zu dem wir berufen sind, zu dem wir - um auf die Berufung zu antworten - mit Gottes Gnade persönlich verpflichtet sind. Diese Treue zur Berufung, die wir durch Christus von Gott empfangen haben, bringt jene solidarische Verantwortung für die Kirche mit sich, zu der das II. Vatikanische Konzil alle Christen erziehen will. In der Kirche als der Gemeinschaft des Volkes Gottes, das vom Wirken des Heiligen Geistes geleitet wird, hat nämlich jeder »seine eigene Gabe«, wie der hl. Paulus lehrt. 185 Obwohl diese »Gabe« eine persönliche Berufung und Form der Teilnahme am Erlösungswerk der Kirche ist, dient sie gleichermaßen den anderen und baut die Kirche und die brüderlichen Gemeinschaften in den verschiedenen Bereichen des menschlichen Lebens auf Erden auf.

Die Treue zur Berufung, die beständige Verfügbarkeit für den »königlichen Dienst«, hat eine besondere Bedeutung in diesem vielfältigen Bauwerk, vor allem für die Aufgaben, die den stärksten Einsatz fordern und größeren Einfluß haben auf das Leben unseres Nächsten und der ganzen Gesellschaft. Durch die Treue zur eigenen Berufung müssen sich die Eheleute auszeichnen, wie es sich aus der Unauflöslichkeit der sakramentalen Ehe ergibt. Eine ähnliche Treue zur eigenen Berufung muß die Priester kennzeichnen aufgrund des unauslöschlichen Charakters, den das Sakrament der Weihe ihrem Herzen einprägt. Indem wir dieses Sakrament empfangen, verpflichten wir uns in der lateinischen Kirche bewußt und freiwillig zu einem Leben im Zölibat; deswegen muß jeder von uns mit Hilfe der Gnade Gottes alles, was möglich ist, tun, um für dieses Geschenk dankbar zu sein und dieser für immer übernommenen Bindung treu zu bleiben. Dies ist nicht anders als bei den Eheleuten, die mit all ihren Kräften danach streben müssen, den Ehebund aufrechtzuerhalten, mit diesem Zeugnis der Liebe die Gemeinschaft der Familie zu gründen und neue Generationen von Menschen zu erziehen, die ebenfalls imstande sind, ihr ganzes Leben der eigenen Berufung zu weihen, das heißt jenem »königlichen Dienst«, dessen Beispiel und schönstes Modell uns von Jesus Christus gegeben worden ist. Seine Kirche, die wir alle zusammen bilden, ist »für die Menschen« da in dem Sinne, daß wir, wenn wir uns auf Christi Beispiel 186 stützen und mit der uns von ihm erworbenen Gnade mit arbeiten, jene »Herrschaft« erreichen und so in jedem von uns unser Menschsein voll entfalten können. Menschliche Reife bedeutet den vollen Gebrauch des Geschenkes der Freiheit, das wir vom Schöpfer in dem Augenblick erhalten haben, in dem er den »nach seinem Bild und Gleichnis« erschaffenen Menschen ins Dasein gerufen hat. Dieses Geschenk findet seine volle Entfaltung in der vorbehaltlosen Hingabe der eigenen menschlichen Person an Christus im Geist bräutlicher Liebe und mit Christus an alle, zu denen er Männer und Frauen sendet, die ihm durch die evangelischen Räte ganz geweiht sind. Dies ist gerade das Ideal des Ordenslebens, das von den alten und neuen Orden und Kongregationen sowie von den Säkularinstituten übernommen worden ist.

In unserer Zeit ist man mitunter der irrtümlichen Meinung, daß die Freiheit Selbstzweck sei, daß jeder Mensch dann frei sei, wenn er die Freiheit gebraucht, wie er will, und daß man im Leben der einzelnen und der Gesellschaft nach einer solchen Freiheit streben solle. Die Freiheit ist jedoch nur dann ein großes Geschenk, wenn wir es verstehen, sie bewußt für all das einzusetzen, was das wahre Gute ist. Christus lehrt uns, daß der beste Gebrauch der Freiheit die Liebe ist, die sich in der Hingabe und im Dienst verwirklicht. Zu solcher »Freiheit hat Christus uns befreit« 187 und befreit er uns ständig. Die Kirche schöpft daraus unaufhörlich ihre Anregungen, die Einladung und den Anstoß zu ihrer Sendung und zu ihrem Dienst unter allen Menschen. Die volle Wahrheit über die menschliche Freiheit ist im Geheimnis der Erlösung tief verwurzelt. Die Kirche dient wahrhaft der Menschheit, wenn sie diese Wahrheit mit unermüdlicher Aufmerksamkeit, starker Liebe und verantwortungsbewußtem Einsatz schützt und sie innerhalb der gesamten eigenen Gemeinschaft durch die Treue zur Berufung eines jeden Christen weitervermittelt und im Leben konkretisiert. So wird bestätigt, was schon im Vorhergehenden kurz angesprochen worden ist, daß nämlich der »Weg« des täglichen Lebens der Kirche der Mensch ist und es immer wieder neu wird.

22. Die Mutter unseres Vertrauens

Wenn ich zu Beginn des neuen Pontiflkates meine Gedanken und mein Herz auf den Erlöser der Welt richte, so möchte ich mich auf diese Weise in den tiefsten Rhythmus des Lebens der Kirche einordnen und darin eindringen. Wenn nämlich die Kirche ihr eigenes Leben vollzieht, dann geschieht das, weil sie es aus Christus schöpft, der immer nur das eine will, daß wir das Leben haben und es im Überfluß haben. 188 Die Fülle des Lebens, die in ihm ist, ist für den Menschen bestimmt. Deshalb wird die Kirche, wenn sie sich dem ganzen Reichtum des Geheimnisses der Erlösung öffnet, eine Kirche von lebendigen Menschen; lebendig, weil sie durch das Werk des »Geistes der Wahrheit« 189 von innen belebt und von der Liebe heimgesucht sind, die der Heilige Geist in unsere Herzen eingießt. 190 Das Ziel eines jeden Dienstes in der Kirche, sei er apostolischer, pastoraler, priesterlicher oder bischöflicher Natur, ist es, diese dynamische Verbindung zwischen dem Geheimnis der Erlösung und jedem Menschen aufrechtzuerhalten.

Wenn wir uns dieser Aufgabe bewußt sind, verstehen wir wohl auch besser, was es heißt zu sagen, daß die Kirche Mutter ist, 191 und auch was es heißt, daß die Kirche immer und besonders in unserer Zeit das Bedürfnis nach einer Mutter hat. Einen besonderen Dank schulden wir den Vätern des II. Vatikanischen Konzils, die diese Wahrheit in der Konstitution Lumen Gentium durch die dort enthaltene ausführliche mariologische Lehre entfaltet haben. 192 Da Paul VI., von dieser Lehre inspiriert, die Mutter Christi zur »Mutter der Kirche« 193 proklamiert und diese Bezeichnung eine breite Resonanz gefunden hat, sei es auch seinem unwürdigen Nachfolger erlaubt, sich am Ende der vorliegenden Überlegungen, die sich zur Eröffnung seines päpstlichen Dienstes nahegelegt haben, an Maria als Mutter der Kirche zu wenden. Maria ist die Mutter der Kirche, weil sie kraft unaussprechlicher Erwählung durch den Ewigen Vater selbst 194 und durch das besondere Wirken des Geistes der Liebe 195 das menschliche Leben dem Sohn Gottes gegeben hat, »für den und durch den das All ist« 196 und von dem das ganze Volk Gottes die Gnade und Würde seiner Erwählung empfängt. Der eigene Sohn wollte die Mutterschaft seiner Mutter ausdrücklich in einer für jeden Geist und jedes Herz leicht verständlichen Weise ausweiten, indem er ihr von der Höhe des Kreuzes herab seinen Lieblingsjünger als Sohn anvertraute. 197 Der Heilige Geist gab ihr ein, daß auch sie nach der Himmelfahrt unseres Herrn zusammen mit den Aposteln im Abendmahlssaal in Gebet und Erwartung verharre bis zum Pfingsttag, an dem die Kirche sichtbar geboren werden sollte, indem sie aus dem Dunkel hervortrat. 198 In der Folgezeit nahmen alle Generationen von Jüngern und Gläubigen, die Christus lieben - so wie der Apostel Johannes -, diese Mutter geistigerweise in ihr Haus auf, 199 so daß sie von Anfang an seit dem Augenblick der Verkündigung, in die Heilsgeschichte und in die Sendung der Kirche eingefügt ist. Wir alle also, die wir die heutige Generation der Jünger Christi bilden, wollen uns in besonderer Weise ihr anschließen. Wir tun dies in der völligen Treue zur alten Tradition und gleichzeitig mit liebevollem Respekt vor den Mitgliedern aller christlichen Gemeinschaften.

Wir wissen uns dazu veranlaßt von dem tiefen Bedürfnis des Glaubens, der Hoffnung und der Liebe. Wenn wir nämlich in dieser schwierigen und verantwortungsschweren Phase der Geschichte der Kirche und der Menschheit ein besonderes Verlangen verspüren, uns an Christus zu wenden, der Herr seiner Kirche und kraft des Geheimnisses der Erlösung auch Herr der Geschichte des Menschen ist, so glauben wir, daß kein anderer uns besser in die göttliche und menschliche Dimension dieses Geheimnisses einführen kann als Maria. Niemand ist wie Maria von Gott selbst in dieses Geheimnis eingeführt worden. Darin besteht der Ausnahmecharakter der Gnade der göttlichen Mutterschaft. Nicht nur die Würde dieser Mutterschaft ist in der Geschichte des Menschengeschlechtes einzigartig und unwiederholbar; einzigartig an Tiefe und Wirkung ist auch die Teilnahme Mariens aufgrund dieser Mutterschaft im göttlichen Heilsplan für den Menschen durch das Geheimnis der Erlösung.

Dieses Geheimnis hat sich sozusagen unter dem Herzen der Jungfrau von Nazaret gebildet, als sie ihr »Fiat« gesprochen hat. Von jenem Augenblick an folgt dieses jungfräuliche und zugleich mütterliche Herz unter dem besonderen Wirken des Heiligen Geistes immer dem Werk des Sohnes und nähert sich allen, die Christus in seine Arme geschlossen hat und noch ständig in seiner unerschöpflichen Liebe umarmt. Deswegen muß dieses Herz auch als Herz einer Mutter unerschöpflich sein. Das Wesen dieser mütterlichen Liebe, die die Mutter Gottes in das Geheimnis der Erlösung und in das Leben der Kirche einbringt, findet seinen Ausdruck in ihrer besonderen Nähe zum Menschen in allen wechselvollen Ereignissen seines Lebens. Darin besteht das Geheimnis der Mutter. Die Kirche, die auf sie mit einer ganz besonderen Liebe und Hoffnung schaut, möchte sich dieses Geheimnis immer tiefer aneignen. Gerade hier erkennt die Kirche wieder den Weg ihres täglichen Lebens, den ja jeder Mensch für sie bedeutet.

Die ewige Liebe des Vaters, die sich in der Geschichte der Menschheit durch den Sohn geoffenbart hat, den der Vater dahingab, »damit jeder, der an ihn glaubt, nicht verlorengeht, sondern ewiges Leben hat«, 200 diese Liebe nähert sich einem jeden von uns durch diese Mutter und wird so für jeden Menschen verständlicher und leichter zugänglich. Darum muß Maria auf allen Wegen des täglichen Lebens der Kirche gegenwärtig sein. Durch die Anwesenheit ihrer Mutter gewinnt die Kirche Gewißheit, daß sie wirklich das Leben ihres Meisters und Herrn lebt, daß sie das Geheimnis der Erlösung in all ihrer belebenden Tiefe und Fülle vollzieht. Die Kirche, die ihre Wurzeln in zahlreichen und verschiedenartigen Lebensbereichen der ganzen heutigen Menschheit hat, gewinnt dabei auch die Gewißheit und, so könnte man sagen, die Erfahrung, daß sie dem Menschen nahe ist, jedem einzelnen, daß es seine Kirche ist: die Kirche des Volkes Gottes.

Vor solchen Aufgaben, die sich entlang der Wege der Kirche ergeben und die Papst Paul VI. uns in der ersten Enzyklika seines Pontifikates klar aufgezeigt hat, die wir uns der absoluten Notwendigkeit all dieser Wege und gleichzeitig der Schwierigkeiten bewußt sind, welche sich auf ihnen auftürmen, vor solchen Aufgaben also verspüren wir um so stärker das Bedürfnis einer engen Bindung an Christus. Die Worte, die er gesagt hat, hallen in uns wie ein Echo wider: »Ohne mich könnt ihr nichts tun«. 201 Wir fühlen nicht nur das Bedürfnis, sondern geradezu einen kategorischen Imperativ zu einem großen, intensiven und vermehrten Gebet der ganzen Kirche. Nur das Gebet kann bewirken, daß all diese großen Aufgaben und Schwierigkeiten, die sich einander ablösen werden, nicht Anlaß einer Krise werden, sondern die Gelegenheit und eine Art von Fundament für immer reifere Fortschritte auf dem Weg des Volkes Gottes hin zum verheißenen Land in dieser geschichtlichen Etappe, die sich dem Ende des zweiten Jahrtausends nähert. Wenn ich nun also diese Betrachtung mit einer innigen und demütigen Einladung zum Gebet beende, dann ist es mein Wunsch, daß man in diesem Gebet verharrt, vereint mit Maria, der Mutter Jesu, 202 so wie die Apostel und die Jünger des Herrn nach seiner Himmelfahrt im Abendmahlssaal von Jerusalem verharrten. 203 Ich bitte vor allem Maria, die himmlische Mutter der Kirche, sie möchte während dieses Gebetes im neuen Advent der Menschheit bei uns bleiben, die wir die Kirche bilden, den Mystischen Leib ihres eingeborenen Sohnes. Ich hoffe, daß wir dank eines solchen Gebetes den Heiligen Geist aus der Höhe 204 empfangen können und so Zeugen Christi werden »bis an die Enden der Erde« 205 wie jene, die am Pfingsttag aus dem Abendmahlssaal in Jerusalem in die Welt hinausgegangen sind.

Mit meinem Apostolischen Segen!

Gegeben in Rom zu St. Peter, am 4. März, dem ersten Fastensonntag des Jahres 1979, des ersten meines Pontifikates.

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Der Heilige Stuhl

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/de/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_04031979_redemptor-hominis.html

Diego de la Cruz (fl. 1482–1500), Cristo de Piedad entre los profetas David y Jeremías, circa 1495, 60.2  x 93.6, musée du Prado


CARTA ENCÍCLICA
REDEMPTOR HOMINIS
DEL SUMO PONTÍFICE
JUAN PABLO II
A LOS VENERABLES HERMANOS EN EL EPISCOPADO
A LOS SACERDOTES
A LAS FAMILIAS RELIGIOSAS
A LOS HIJOS E HIJAS DE LA IGLESIA
Y A TODOS LOS HOMBRES DE BUENA VOLUNTAD
AL PRINCIPIO
DE SU MINISTERIO PONTIFICAL

Venerables Hermanos y Hermanas,
Amadísimos Hijos e Hijas:
Salud y Bendición Apostólica

I. HERENCIA

1. A finales del segundo Milenio

El Redentor del hombre, Jesucristo, es el centro del cosmos y de la historia. A Él se vuelven mi pensamiento y mi corazón en esta hora solemne que está viviendo la Iglesia y la entera familia humana contemporánea. En efecto, este tiempo en el que, después del amado Predecesor Juan Pablo I, Dios me ha confiado por misterioso designio el servicio universal vinculado con la Cátedra de San Pedro en Roma, está ya muy cercano al año dos mil. Es difícil decir en estos momentos lo que ese año indicará en el cuadrante de la historia humana y cómo será para cada uno de los pueblos, naciones, países y continentes, por más que ya desde ahora se trate de prever algunos acontecimientos. Para la Iglesia, para el Pueblo de Dios que se ha extendido —aunque de manera desigual— hasta los más lejanos confines de la tierra, aquel año será el año de un gran Jubileo. Nos estamos acercando ya a tal fecha que —aun respetando todas las correcciones debidas a la exactitud cronológica— nos hará recordar y renovar de manera particular la conciencia de la verdad-clave de la fe, expresada por San Juan al principio de su evangelio: «Y el Verbo se hizo carne y habitó entre nosotros»,1 y en otro pasaje: «Porque tanto amó Dios al mundo, que le dio su unigénito Hijo, para que todo el que crea en Él no perezca, sino que tenga la vida eterna».2

También nosotros estamos, en cierto modo, en el tiempo de un nuevo Adviento, que es tiempo de espera: «Muchas veces y en muchas maneras habló Dios en otro tiempo a nuestros padres por ministerio de los profetas; últimamente, en estos días, nos habló por su Hijo...»,3 por medio del Hijo-Verbo, que se hizo hombre y nació de la Virgen María. En este acto redentor, la historia del hombre ha alcanzado su cumbre en el designio de amor de Dios. Dios ha entrado en la historia de la humanidad y en cuanto hombre se ha convertido en sujeto suyo, uno de los millones y millones, y al mismo tiempo Único. A través de la Encarnación, Dios ha dado a la vida humana la dimensión que quería dar al hombre desde sus comienzos y la ha dado de manera definitiva —de modo peculiar a él solo, según su eterno amor y su misericordia, con toda la libertad divina— y a la vez con una magnificencia que, frente al pecado original y a toda la historia de los pecados de la humanidad, frente a los errores del entendimiento, de la voluntad y del corazón humano, nos permite repetir con estupor las palabras de la Sagrada Liturgia: «¡Feliz la culpa que mereció tal Redentor!».4

2. Primeras palabras del nuevo Pontificado

A Cristo Redentor he elevado mis sentimientos y mi pensamiento el día 16 de octubre del año pasado, cuando después de la elección canónica, me fue hecha la pregunta: «¿Aceptas?». Respondí entonces: «En obediencia de fe a Cristo, mi Señor, confiando en la Madre de Cristo y de la Iglesia, no obstante las graves dificultades, acepto». Quiero hacer conocer públicamente esta mi respuesta a todos sin excepción, para poner así de manifiesto que con esa verdad primordial y fundamental de la Encarnación, ya recordada, está vinculado el ministerio, que con la aceptación de la elección a Obispo de Roma y Sucesor del Apóstol Pedro, se ha convertido en mi deber específico en su misma Cátedra.

He escogido los mismos nombres que había escogido mi amadísimo Predecesor Juan Pablo I. En efecto, ya el día 26 de agosto de 1978, cuando él declaró al Sacro Colegio que quería llamarse Juan Pablo —un binomio de este género no tenía precedentes en la historia del Papado— divisé en ello un auspicio elocuente de la gracia para el nuevo pontificado. Dado que aquel pontificado duró apenas 33 días, me toca a mí no sólo continuarlo sino también, en cierto modo, asumirlo desde su mismo punto de partida. Esto precisamente quedó corroborado por mi elección de aquellos dos nombres. Con esta elección, siguiendo el ejemplo de mi venerado Predecesor, deseo al igual que él expresar mi amor por la singular herencia dejada a la Iglesia por los Pontífices Juan XXIII y Pablo VI y al mismo tiempo mi personal disponibilidad a desarrollarla con la ayuda de Dios.

A través de estos dos nombres y dos pontificados conecto con toda la tradición de esta Sede Apostólica, con todos los Predecesores del siglo XX y de los siglos anteriores, enlazando sucesivamente, a lo largo de las distintas épocas hasta las más remotas, con la línea de la misión y del ministerio que confiere a la Sede de Pedro un puesto absolutamente singular en la Iglesia. Juan XXIII y Pablo VI constituyen una etapa, a la que deseo referirme directamente como a umbral, a partir del cual quiero, en cierto modo en unión con Juan Pablo I, proseguir hacia el futuro, dejándome guiar por la confianza ilimitada y por la obediencia al Espíritu que Cristo ha prometido y enviado a su Iglesia. Decía Él, en efecto, a los Apóstoles la víspera de su Pasión: «Os conviene que yo me vaya. Porque, si no me fuere, el Abogado no vendrá a vosotros; pero, si me fuere, os lo enviaré».5 «Cuando venga el Abogado que yo os enviaré de parte del Padre, el Espíritu de verdad, que procede del Padre, él dará testimonio de mí, y vosotros daréis también testimonio, porque desde el principio estáis conmigo».6 «Pero cuando viniere aquél, el Espíritu de verdad, os guiará hacia la verdad completa, porque no hablará de sí mismo, sino que hablará lo que oyere y os comunicará las cosas venideras».7

3. Confianza en el Espíritu de Verdad y de Amor

Con plena confianza en el Espíritu de Verdad entro pues en la rica herencia de los recientes pontificados. Esta herencia está vigorosamente enraizada en la conciencia de la Iglesia de un modo totalmente nuevo, jamás conocido anteriormente, gracias al Concilio Vaticano II, convocado e inaugurado por Juan XXIII y, después, felizmente concluido y actuado con perseverancia por Pablo VI, cuya actividad he podido observar de cerca. Me maravillaron siempre su profunda prudencia y valentía, así como su constancia y paciencia en el difícil período posconciliar de su pontificado. Como timonel de la Iglesia, barca de Pedro, sabía conservar una tranquilidad y un equilibrio providencial incluso en los momentos más críticos, cuando parecía que ella era sacudida desde dentro, manteniendo una esperanza inconmovible en su compactibilidad. Lo que, efectivamente, el Espíritu dijo a la Iglesia mediante el Concilio de nuestro tiempo, lo que en esta Iglesia dice a todas las Iglesias8 no puede —a pesar de inquietudes momentáneas— servir más que para una mayor cohesión de todo el Pueblo de Dios, consciente de su misión salvífica.

Precisamente de esta conciencia contemporánea de la Iglesia, Pablo VI hizo el tema primero de su fundamental Encíclica que comienza con las palabras Ecclesiam suam; a esta Encíclica séame permitido, ante todo, referirme en este primero y, por así decirlo, documento inaugural del actual pontificado. Iluminada y sostenida por el Espíritu Santo, la Iglesia tiene una conciencia cada vez más profunda, sea respecto de su misterio divino, sea respecto de su misión humana, sea finalmente respecto de sus mismas debilidades humanas: es precisamente esta conciencia la que debe seguir siendo la fuente principal del amor de esta Iglesia, al igual que el amor por su parte contribuye a consolidar y profundizar esa conciencia. Pablo VI nos ha dejado el testimonio de esa profundísima conciencia de Iglesia. A través de los múltiples y frecuentemente dolorosos acontecimientos de su pontificado, nos ha enseñado el amor intrépido a la Iglesia, la cual, como enseña el Concilio, es «sacramento, o sea signo e instrumento de la unión íntima con Dios y de la unidad de todo el género humano».9

4. En relación con la primera Encíclica de Pablo VI

Precisamente por esta razón, la conciencia de la Iglesia debe ir unida con una apertura universal, a fin de que todos puedan encontrar en ella «la insondable riqueza de Cristo»,10 de que habla el Apóstol de las gentes. Tal apertura, orgánicamente unida con la conciencia de la propia naturaleza, con la certeza de la propia verdad, de la que dijo Cristo: «no es mía, sino del Padre que me ha enviado»,11 determina el dinamismo apostólico, es decir, misionero de la Iglesia, profesando y proclamando íntegramente toda la verdad transmitida por Cristo. Ella debe conducir, al mismo tiempo, a aquel diálogo que Pablo VI en la Encíclica Ecclesiam suam llamó «diálogo de la salvación», distinguiendo con precisión los diversos ámbitos dentro de los cuales debe ser llevado a cabo.12 Cuando hoy me refiero a este documento programático del pontificado de Pablo VI, no ceso de dar gracias a Dios, porque este gran Predecesor mío y al mismo tiempo verdadero padre, no obstante las diversas debilidades internas que han afectado a la Iglesia en el período posconciliar, ha sabido presentar «ad extra», al exterior, su auténtico rostro. De este modo, también una gran parte de la familia humana, en los distintos ámbitos de su múltiple existencia, se ha hecho, a mi parecer, más consciente de cómo sea verdaderamente necesaria para ella la Iglesia de Cristo, su misión y su servicio. Esta conciencia se ha demostrado a veces más fuerte que las diversas orientaciones críticas, que atacaban «ab intra», desde dentro, a la Iglesia, a sus instituciones y estructuras, a los hombres de la Iglesia y a su actividad. Tal crítica creciente ha tenido sin duda causas diversas y estamos seguro, por otra parte, de que no ha estado siempre privado de un sincero amor a la Iglesia. Indudablemente, se ha manifestado en él, entre otras cosas, la tendencia a superar el así llamado triunfalismo, del que se discutía frecuentemente en el Concilio. Pero si es justo que la Iglesia, siguiendo el ejemplo de su Maestro que era «humilde de corazón»,13 esté fundada asimismo en la humildad, que tenga el sentido crítico respecto a todo lo que constituye su carácter y su actividad humana, que sea siempre muy exigente consigo misma, del mismo modo el criticismo debe tener también sus justos límites. En caso contrario, deja de ser constructivo, no revela la verdad, el amor y la gratitud por la gracia, de la que nos hacemos principal y plenamente partícipes en la Iglesia y mediante la Iglesia. Además el espíritu crítico no sería expresión de la actitud de servicio, sino más bien de la voluntad de dirigir la opinión de los demás según la opinión propia, divulgada a veces de manera demasiado desconsiderada.

Se debe gratitud a Pablo VI porque, respetando toda partícula de verdad contenida en las diversas opiniones humanas, ha conservado igualmente el equilibrio providencial del timonel de la Barca.14 La Iglesia que —a través de Juan Pablo I— me ha sido confiada casi inmediatamente después de él, no está ciertamente exenta de dificultades y de tensiones internas. Pero al mismo tiempo se siente interiormente más inmunizada contra los excesos del autocriticismo: se podría decir que es más crítica frente a las diversas críticas desconsideradas, que es más resistente respecto a las variadas «novedades», más madura en el espíritu de discernimiento, más idónea a extraer de su perenne tesoro «cosas nuevas y cosas viejas»,15 más centrada en el propio misterio y, gracias a todo esto, más disponible para la misión de la salvación de todos: «Dios quiere que todos los hombres sean salvos y vengan al conocimiento de la verdad».16

5. Colegialidad y apostolado

Esta Iglesia está —contra todas las apariencias— mucho más unida en la comunión de servicio y en la conciencia del apostolado. Tal unión brota de aquel principio de colegialidad, recordado por el Concilio Vaticano II, que Cristo mismo injertó en el Colegio apostólico de los Doce con Pedro a la cabeza y que renueva continuamente en el Colegio de los Obispos, que crece cada vez más en toda la tierra, permaneciendo unido con el Sucesor de San Pedro y bajo su guía. El Concilio no sólo ha recordado este principio de colegialidad de los Obispos, sino que lo ha vivificado inmensamente, entre otras cosas propiciando la institución de un organismo permanente que Pablo VI estableció al crear el Sínodo de los Obispos, cuya actividad no sólo ha dado una nueva dimensión a su pontificado, sino que se ha reflejado claramente después, desde los primeros días, en el pontificado de Juan Pablo I y en el de su indigno Sucesor.

El principio de colegialidad se ha demostrado particularmente actual en el difícil período posconciliar, cuando la postura común y unánime del Colegio de los Obispos —la cual, sobre todo a través del Sínodo, ha manifestado su unión con el Sucesor de Pedro— contribuía a disipar dudas e indicaba al mismo tiempo los caminos justos para la renovación de la Iglesia, en su dimensión universal. Del Sínodo ha brotado, entre otras cosas, ese impulso esencial para la evangelización que ha encontrado su expresión en la Exhortación apostólica Evangelii nuntiandi,17 acogida con tanta alegría como programa de renovación de carácter apostólico y también pastoral. La misma línea se ha seguido en los trabajos de la última sesión ordinaria del Sínodo de los Obispos, que tuvo lugar casi un año antes de la desaparición del Pontífice Pablo VI y que fue dedicada —como es sabido— a la catequesis. Los resultados de aquellos trabajos requieren aún una sistematización y un enunciado por parte de la Sede Apostólica.

Dado que estamos tratando del evidente desarrollo de la forma en que se expresa la colegialidad episcopal, hay que recordar al menos el proceso de consolidación de las Conferencias Episcopales Nacionales en toda la Iglesia y de otras estructuras colegiales de carácter internacional o continental. Refiriéndonos por otra parte a la tradición secular de la Iglesia, conviene subrayar la actividad de los diversos Sínodos locales.

Fue en efecto idea del Concilio, coherentemente ejecutada por Pablo VI, que las estructuras de este tipo, experimentadas desde hace siglos por la Iglesia, así como otras formas de colaboración colegial de los Obispos, por ejemplo, la provincia eclesiástica, por no hablar ya de cada una de las diócesis, pulsasen con plena conciencia de la propia identidad y a la vez de la propia originalidad, en la unidad universal de la Iglesia. El mismo espíritu de colaboración y de corresponsabilidad se está difundiendo también entre los sacerdotes, lo cual se confirma por los numerosos Consejos Presbiterales que han surgido después del Concilio. Este espíritu se ha extendido asimismo entre los laicos, confirmando no sólo las organizaciones de apostolado seglar ya existentes, sino también creando otras nuevas con perfil muchas veces distinto y con un dinamismo excepcional. Por otra parte, los laicos, conscientes de su responsabilidad en la Iglesia, se han empeñado de buen grado en la colaboración con los Pastores, con los representantes de los Institutos de vida consagrada en el ámbito de los Sínodos diocesanos o de los Consejos pastorales en las parroquias y en las diócesis.

Me es necesario tener en la mente todo esto al comienzo de mi pontificado, para dar gracias a Dios, para dar nuevos ánimos a todos los Hermanos y Hermanas y para recordar además con viva gratitud la obra del Concilio Vaticano II y a mis grandes Predecesores que han puesto en marcha esta nueva «ola» de la vida de la Iglesia, movimiento mucho más potente que los síntomas de duda, de derrumbamiento y de crisis.

6. Hacia la unión de los cristianos

Y ¿qué decir de todas las iniciativas brotadas de la nueva orientación ecuménica? El inolvidable Papa Juan XXIII, con claridad evangélica, planteó el problema de la unión de los cristianos como simple consecuencia de la voluntad del mismo Jesucristo, nuestro Maestro, afirmada varias veces y expresada de manera particular en la oración del Cenáculo, la víspera de su muerte: «para que todos sean uno, como tú, Padre, estás en mí y yo en ti».18 El Concilio Vaticano II respondió a esta exigencia de manera concisa con el Decreto sobre el ecumenismo. El Papa Pablo VI, valiéndose de la actividad del Secretariado para la unión de los Cristianos inició los primeros pasos difíciles por el camino de la consecución de tal unión. ¿Hemos ido lejos por este camino? Sin querer dar una respuesta concreta podemos decir que hemos conseguido unos progresos verdaderos e importantes. Una cosa es cierta: hemos trabajado con perseverancia, coherencia y valentía, y con nosotros se han empeñado también los representantes de otras Iglesias y de otras Comunidades cristianas, por lo cual les estamos sinceramente reconocidos. Es cierto además que, en la presente situación histórica de la cristiandad y del mundo, no se ve otra posibilidad de cumplir la misión universal de la Iglesia, en lo concerniente a los problemas ecuménicos, que la de buscar lealmente, con perseverancia, humildad y con valentía, las vías de acercamiento y de unión, tal como nos ha dado ejemplo personal el Papa Pablo VI. Debemos por tanto buscar la unión sin desanimarnos frente a las dificultades que pueden presentarse o acumularse a lo largo de este camino; de otra manera no seremos fieles a la palabra de Cristo, no cumpliremos su testamento. ¿Es lícito correr este riesgo?

Hay personas que, encontrándose frente a las dificultades o también juzgando negativos los resultados de los trabajos iniciales ecuménicos, hubieran preferido echarse atrás. Algunos incluso expresan la opinión de que estos esfuerzos son dañosos para la causa del evangelio, conducen a una ulterior ruptura de la Iglesia, provocan confusión de ideas en las cuestiones de la fe y de la moral, abocan a un específico indiferentismo. Posiblemente será bueno que los portavoces de tales opiniones expresen sus temores; no obstante, también en este aspecto hay que mantener los justos límites. Es obvio que esta nueva etapa de la vida de la Iglesia exige de nosotros una fe particularmente consciente, profunda y responsable. La verdadera actividad ecuménica significa apertura, acercamiento, disponibilidad al diálogo, búsqueda común de la verdad en el pleno sentido evangélico y cristiano; pero de ningún modo significa ni puede significar renunciar o causar perjuicio de alguna manera a los tesoros de la verdad divina, constantemente confesada y enseñada por la Iglesia. A todos aquellos que por cualquier motivo quisieran disuadir a la Iglesia de la búsqueda de la unidad universal de los cristianos hay que decirles una vez más: ¿Nos es lícito no hacerlo? ¿Podemos no tener confianza —no obstante toda la debilidad humana, todas las deficiencias acumuladas a lo largo de los siglos pasados— en la gracia de nuestro Señor, tal cual se ha revelado en los últimos tiempos a través de la palabra del Espíritu Santo, que hemos escuchado durante el Concilio? Obrando así, negaríamos la verdad que concierne a nosotros mismos y que el Apóstol ha expresado de modo tan elocuente: «Mas por gracia de Dios soy lo que soy, y la gracia que me confirió no resultó vana».19

Aunque de modo distinto y con las debidas diferencias, hay que aplicar lo que se ha dicho a la actividad que tiende al acercamiento con los representantes de las religiones no cristianas, y que se expresa a través del diálogo, los contactos, la oración comunitaria, la búsqueda de los tesoros de la espiritualidad humana que —como bien sabemos— no faltan tampoco a los miembros de estas religiones. ¿No sucede quizá a veces que la creencia firme de los seguidores de las religiones no cristianas, —creencia que es efecto también del Espíritu de verdad, que actúa más allá de los confines visibles del Cuerpo Místico— haga quedar confundidos a los cristianos, muchas veces tan dispuestos a dudar en las verdades reveladas por Dios y proclamadas por la Iglesia, tan propensos al relajamiento de los principios de la moral y a abrir el camino al permisivismo ético? Es cosa noble estar predispuestos a comprender a todo hombre, a analizar todo sistema, a dar razón a todo lo que es justo; esto no significa absolutamente perder la certeza de la propia fe,20 o debilitar los principios de la moral, cuya falta se hará sentir bien pronto en la vida de sociedades enteras, determinando entre otras cosas consecuencias deplorables.

II. EL MISTERIO DE LA REDENCIÓN

7. En el Misterio de Cristo

Si las vías por las que el Concilio de nuestro siglo ha encaminado a la Iglesia —vías indicadas en su primera Encíclica por el llorado Papa Pablo VI— permanecen por largo tiempo las vías que todos nosotros debemos seguir, a la vez, en esta nueva etapa podemos justamente preguntarnos: ¿Cómo? ¿De qué modo hay que proseguir? ¿Qué hay que hacer a fin de que este nuevo adviento de la Iglesia, próximo ya al final del segundo milenio, nos acerque a Aquel que la Sagrada Escritura llama: «Padre sempiterno», Pater futuri saeculi?21 Esta es la pregunta fundamental que el nuevo Pontífice debe plantearse, cuando, en espíritu de obediencia de fe, acepta la llamada según el mandato de Cristo dirigido más de una vez a Pedro: «Apacienta mis corderos»,22 que quiere decir: Sé pastor de mi rebaño; y después: «... una vez convertido, confirma a tus hermanos». 23

Es precisamente aquí, carísimos Hermanos, Hijos e Hijas, donde se impone una respuesta fundamental y esencial, es decir, la única orientación del espíritu, la única dirección del entendimiento, de la voluntad y del corazón es para nosotros ésta: hacia Cristo, Redentor del hombre; hacia Cristo, Redentor del mundo. A Él nosotros queremos mirar, porque sólo en Él, Hijo de Dios, hay salvación, renovando la afirmación de Pedro «Señor, ¿a quién iríamos? Tú tienes palabras de vida eterna».24

A través de la conciencia de la Iglesia, tan desarrollada por el Concilio, a todos los niveles de esta conciencia y a través también de todos los campos de la actividad en que la Iglesia se expresa, se encuentra y se confirma, debemos tender constantemente a Aquel «que es la cabeza»,25 a Aquel «de quien todo procede y para quien somos nosotros»,26 a Aquel que es al mismo tiempo «el camino, la verdad»27 y «la resurrección y la vida»,28 a Aquel que viéndolo nos muestra al Padre,29 a Aquel que debía irse de nosotros30 —se refiere a la muerte en Cruz y después a la Ascensión al cielo— para que el Abogado viniese a nosotros y siga viniendo constantemente como Espíritu de verdad.31 En Él están escondidos «todos los tesoros de la sabiduría y de la ciencia»,32 y la Iglesia es su Cuerpo.33 La Iglesia es en Cristo como un «sacramento, o signo e instrumento de la íntima unión con Dios y de la unidad de todo el género humano»34 y de esto es Él la fuente. ¡Él mismo! ¡Él, el Redentor!

La Iglesia no cesa de escuchar sus palabras, las vuelve a leer continuamente, reconstruye con la máxima devoción todo detalle particular de su vida. Estas palabras son escuchadas también por los no cristianos. La vida de Cristo habla al mismo tiempo a tantos hombres que no están aún en condiciones de repetir con Pedro: «Tú eres el Mesías, el Hijo de Dios vivo».35 Él, Hijo de Dios vivo, habla a los hombres también como Hombre: es su misma vida la que habla, su humanidad, su fidelidad a la verdad, su amor que abarca a todos. Habla además su muerte en Cruz, esto es, la insondable profundidad de su sufrimiento y de su abandono. La Iglesia no cesa jamás de revivir su muerte en Cruz y su Resurrección, que constituyen el contenido de la vida cotidiana de la Iglesia. En efecto, por mandato del mismo Cristo, su Maestro, la Iglesia celebra incesantemente la Eucaristía, encontrando en ella la «fuente de la vida y de la santidad»,36 el signo eficaz de la gracia y de la reconciliación con Dios, la prenda de la vida eterna. La Iglesia vive su misterio, lo alcanza sin cansarse nunca y busca continuamente los caminos para acercar este misterio de su Maestro y Señor al género humano: a los pueblos, a las naciones, a las generaciones que se van sucediendo, a todo hombre en particular, como si repitiese siempre a ejemplo del Apóstol: «que nunca entre vosotros me precié de saber cosa alguna, sino a Jesucristo, y éste crucificado».37 La Iglesia permanece en la esfera del misterio de la Redención que ha llegado a ser precisamente el principio fundamental de su vida y de su misión

8. Redención: creación renovada

¡Redentor del mundo! En Él se ha revelado de un modo nuevo y más admirable la verdad fundamental sobre la creación que testimonia el Libro del Génesis cuando repite varias veces: «Y vio Dios ser bueno».38 El bien tiene su fuente en la Sabiduría y en el Amor. En Jesucristo, el mundo visible, creado por Dios para el hombre39 —el mundo que, entrando el pecado está sujeto a la vanidad— 40 adquiere nuevamente el vínculo original con la misma fuente divina de la Sabiduría y del Amor. En efecto, «amó Dios tanto al mundo, que le dio su unigénito Hijo».41 Así como en el hombre-Adán este vínculo quedó roto, así en el Hombre-Cristo ha quedado unido de nuevo.42 ¿ Es posible que no nos convenzan, a nosotros hombres del siglo XX, las palabras del Apóstol de las gentes, pronunciadas con arrebatadora elocuencia, acerca de «la creación entera que hasta ahora gime y siente dolores de parto»43 y «está esperando la manifestación de los hijos de Dios»,44 acerca de la creación que está sujeta a la vanidad? El inmenso progreso, jamás conocido, que se ha verificado particularmente durante este nuestro siglo, en el campo de dominación del mundo por parte del hombre, ¿no revela quizá el mismo, y por lo demás en un grado jamás antes alcanzado, esa multiforme sumisión «a la vanidad»? Baste recordar aquí algunos fenómenos como la amenaza de contaminación del ambiente natural en los lugares de rápida industrialización, o también los conflictos armados que explotan y se repiten continuamente, o las perspectivas de autodestrucción a través del uso de las armas atómicas: al hidrógeno, al neutrón y similares, la falta de respeto a la vida de los no-nacidos. El mundo de la nueva época, el mundo de los vuelos cósmicos, el mundo de las conquistas científicas y técnicas, jamás logradas anteriormente, ¿no es al mismo tiempo que «gime y sufre»45 y «está esperando la manifestación de los hijos de Dios»?46

El Concilio Vaticano II, en su análisis penetrante «del mundo contemporáneo», llegaba al punto más importante del mundo visible: el hombre bajando —como Cristo— a lo profundo de las conciencias humanas, tocando el misterio interior del hombre, que en el lenguaje bíblico, y no bíblico también, se expresa con la palabra «corazón». Cristo, Redentor del mundo, es Aquel que ha penetrado, de modo único e irrepetible, en el misterio del hombre y ha entrado en su «corazón». Justamente pues enseña el Concilio Vaticano II: «En realidad el misterio del hombre sólo se esclarece en el misterio del Verbo encarnado. Porque Adán, el primer hombre, era figura del que había de venir (Rom 5, 14), es decir, Cristo nuestro Señor. Cristo, el nuevo Adán, en la misma revelación del misterio del Padre y de su amor, manifiesta plenamente al propio hombre y le descubre la sublimidad de su vocación». Y más adelante: «Él, que es imagen de Dios invisible (Col 1, 15), es también el hombre perfecto, que ha devuelto a la descendencia de Adán la semejanza divina, deformada por el primer pecado. En él la naturaleza humana asumida, no absorbida, ha sido elevada también en nosotros a dignidad sin igual. El Hijo de Dios, con su encarnación, se ha unido en cierto modo con todo hombre. Trabajó con manos de hombre, pensó con inteligencia de hombre, amó con corazón de hombre. Nacido de la Virgen María, se hizo verdaderamente uno de los nuestros, semejante en todo a nosotros, excepto en el pecado».47 ¡Él, el Redentor del hombre!

9. Dimensión divina del misterio de la Redención

Al reflexionar nuevamente sobre este texto maravilloso del Magisterio conciliar, no olvidamos ni por un momento que Jesucristo, Hijo de Dios vivo, se ha convertido en nuestra reconciliación ante el Padre.48 Precisamente Él, solamente Él ha dado satisfacción al amor eterno del Padre, a la paternidad que desde el principio se manifestó en la creación del mundo, en la donación al hombre de toda la riqueza de la creación, en hacerlo «poco menor que Dios»,49 en cuanto creado «a imagen y semejanza de Dios»;50 e igualmente ha dado satisfacción a la paternidad de Dios y al amor, en cierto modo rechazado por el hombre con la ruptura de la primera Alianza51 y de las posteriores que Dios «ha ofrecido en diversas ocasiones a los hombres».52 La redención del mundo —ese misterio tremendo del amor, en el que la creación es renovada53— es en su raíz más profunda «la plenitud de la justicia en un Corazón humano: en el Corazón del Hijo Primogénito, para que pueda hacerse justicia de los corazones de muchos hombres, los cuales, precisamente en el Hijo Primogénito, han sido predestinados desde la eternidad a ser hijos de Dios54 y llamados a la gracia, llamados al amor. La Cruz sobre el Calvario, por medio de la cual Jesucristo —Hombre, Hijo de María Virgen, hijo putativo de José de Nazaret— «deja» este mundo, es al mismo tiempo una nueva manifestación de la eterna paternidad de Dios, el cual se acerca de nuevo en Él a la humanidad, a todo hombre, dándole el tres veces santo «Espíritu de verdad».55

Con esta revelación del Padre y con la efusión del Espíritu Santo, que marcan un sello imborrable en el misterio de la Redención, se explica el sentido de la cruz y de la muerte de Cristo. El Dios de la creación se revela como Dios de la redención, como Dios que es fiel a sí mismo,56 fiel a su amor al hombre y al mundo, ya revelado el día de la creación. El suyo es amor que no retrocede ante nada de lo que en él mismo exige la justicia. Y por esto al Hijo «a quien no conoció el pecado le hizo pecado por nosotros para que en Él fuéramos justicia de Dios».57 Si «trató como pecado» a Aquel que estaba absolutamente sin pecado alguno, lo hizo para revelar el amor que es siempre más grande que todo lo creado, el amor que es Él mismo, porque «Dios es amor».58 Y sobre todo el amor es más grande que el pecado, que la debilidad, que la «vanidad de la creación»,59 más fuerte que la muerte; es amor siempre dispuesto a aliviar y a perdonar, siempre dispuesto a ir al encuentro con el hijo pródigo,60 siempre a la búsqueda de la «manifestación de los hijos de Dios»,61 que están llamados a la gloria.62 Esta revelación del amor es definida también misericordia,63 y tal revelación del amor y de la misericordia tiene en la historia del hombre una forma y un nombre: se llama Jesucristo.

10. Dimensión humana del misterio de la Redención

El hombre no puede vivir sin amor. Él permanece para sí mismo un ser incomprensible, su vida está privada de sentido si no se le revela el amor, si no se encuentra con el amor, si no lo experimenta y lo hace propio, si no participa en él vivamente. Por esto precisamente, Cristo Redentor, como se ha dicho anteriormente, revela plenamente el hombre al mismo hombre. Tal es —si se puede expresar así— la dimensión humana del misterio de la Redención. En esta dimensión el hombre vuelve a encontrar la grandeza, la dignidad y el valor propios de su humanidad. En el misterio de la Redención el hombre es «confirmado» y en cierto modo es nuevamente creado. ¡Él es creado de nuevo! «Ya no es judío ni griego: ya no es esclavo ni libre; no es ni hombre ni mujer, porque todos vosotros sois uno en Cristo Jesús».64 El hombre que quiere comprenderse hasta el fondo a sí mismo —no solamente según criterios y medidas del propio ser inmediatos, parciales, a veces superficiales e incluso aparentes— debe, con su inquietud, incertidumbre e incluso con su debilidad y pecaminosidad, con su vida y con su muerte, acercarse a Cristo. Debe, por decirlo así, entrar en Él con todo su ser, debe «apropiarse» y asimilar toda la realidad de la Encarnación y de la Redención para encontrarse a sí mismo. Si se actúa en él este hondo proceso, entonces él da frutos no sólo de adoración a Dios, sino también de profunda maravilla de sí mismo. ¡Qué valor debe tener el hombre a los ojos del Creador, si ha «merecido tener tan grande Redentor»,65 si «Dios ha dado a su Hijo», a fin de que él, el hombre, «no muera sino que tenga la vida eterna»!66

En realidad, ese profundo estupor respecto al valor y a la dignidad del hombre se llama Evangelio, es decir, Buena Nueva. Se llama también cristianismo. Este estupor justifica la misión de la Iglesia en el mundo, incluso, y quizá aún más, «en el mundo contemporáneo». Este estupor y al mismo tiempo persuasión y certeza que en su raíz profunda es la certeza de la fe, pero que de modo escondido y misterioso vivifica todo aspecto del humanismo auténtico, está estrechamente vinculado con Cristo. Él determina también su puesto, su —por así decirlo— particular derecho de ciudadanía en la historia del hombre y de la humanidad. La Iglesia que no cesa de contemplar el conjunto del misterio de Cristo, sabe con toda la certeza de la fe que la Redención llevada a cabo por medio de la Cruz, ha vuelto a dar definitivamente al hombre la dignidad y el sentido de su existencia en el mundo, sentido que había perdido en gran medida a causa del pecado. Por esta razón la Redención se ha cumplido en el misterio pascual que a través de la cruz y la muerte conduce a la resurrección.

El cometido fundamental de la Iglesia en todas las épocas y particularmente en la nuestra es dirigir la mirada del hombre, orientar la conciencia y la experiencia de toda la humanidad hacia el misterio de Cristo, ayudar a todos los hombres a tener familiaridad con la profundidad de la Redención, que se realiza en Cristo Jesús. Contemporáneamente, se toca también la más profunda obra del hombre, la esfera —queremos decir— de los corazones humanos, de las conciencias humanas y de las vicisitudes humanas.

11. El Misterio de Cristo en la base de la misión de la Iglesia y del cristianismo

El Concilio Vaticano II ha llevado a cabo un trabajo inmenso para formar la conciencia plena y universal de la Iglesia, a la que se refería el Papa Pablo VI en su primera Encíclica. Tal conciencia —o más bien, autoconciencia de la Iglesia— se forma «en el diálogo», el cual, antes de hacerse coloquio, debe dirigir la propia atención al «otro», es decir, a aquél con el cual queremos hablar. El Concilio ecuménico ha dado un impulso fundamental para formar la autoconciencia de la Iglesia, dándonos, de manera tan adecuada y competente, la visión del orbe terrestre como de un «mapa» de varias religiones. Además, ha demostrado cómo a este mapa de las religiones del mundo se sobrepone en estratos —antes nunca conocidos y característicos de nuestro tiempo— el fenómeno del ateísmo en sus diversas formas, comenzando por el ateísmo programado, organizado y estructurado en un sistema político.

Por lo que se refiere a la religión, se trata ante todo de la religión como fenómeno universal, unido a la historia del hombre desde el principio; seguidamente de las diversas religiones no cristianas y finalmente del mismo cristianismo. El documento conciliar dedicado a las religiones no cristianas está particularmente lleno de profunda estima por los grandes valores espirituales, es más, por la primacía de lo que es espiritual y que en la vida de la humanidad encuentra su expresión en la religión y después en la moralidad que refleja en toda la cultura. Justamente los Padres de la Iglesia veían en las distintas religiones como otros tantos reflejos de una única verdad «como gérmenes del Verbo»,67 los cuales testimonian que, aunque por diversos caminos, está dirigida sin embargo en una única dirección la más profunda aspiración del espíritu humano, tal como se expresa en la búsqueda de Dios y al mismo tiempo en la búsqueda, mediante la tensión hacia Dios, de la plena dimensión de la humanidad, es decir, del pleno sentido de la vida humana. El Concilio ha dedicado una atención especial a la religión judía, recordando el gran patrimonio espiritual y común a los cristianos y a los judíos, y ha expresado su estima hacia los creyentes del Islam, cuya fe se refiere también a Abrahán. Es sabido por otra parte que la religión de Israel tiene un pasado en común con la historia del cristianismo: el pasado relativo a la Antigua Alianza.68

Con la apertura realizada por el Concilio Vaticano II, la Iglesia y todos los cristianos han podido alcanzar una conciencia más completa del misterio de Cristo, «misterio escondido desde los siglos»69 en Dios, para ser revelado en el tiempo: en el Hombre Jesucristo, y para revelarse continuamente, en todos los tiempos. En Cristo y por Cristo, Dios se ha revelado plenamente a la humanidad y se ha acercado definitivamente a ella y, al mismo tiempo, en Cristo y por Cristo, el hombre ha conseguido plena conciencia de su dignidad, de su elevación, del valor transcendental de la propia humanidad, del sentido de su existencia.

Es necesario por tanto que todos nosotros, cuantos somos seguidores de Cristo, nos encontremos y nos unamos en torno a Él mismo. Esta unión, en los diversos sectores de la vida, de la tradición, de las estructuras y disciplinas de cada una de las Iglesias y Comunidades eclesiales, no puede actuarse sin un valioso trabajo que tienda al conocimiento recíproco y a la remoción de los obstáculos en el camino de una perfecta unidad. No obstante podemos y debemos, ya desde ahora, alcanzar y manifestar al mundo nuestra unidad: en el anuncio del misterio de Cristo, en la revelación de la dimensión divina y humana también de la Redención, en la lucha con perseverancia incansable en favor de esta dignidad que todo hombre ha alcanzado y puede alcanzar continuamente en Cristo, que es la dignidad de la gracia de adopción divina y también dignidad de la verdad interior de la humanidad, la cual —si ha alcanzado en la conciencia común del mundo contemporáneo un relieve tan fundamental— sobresale aún más para nosotros a la luz de la realidad que es él: Cristo Jesús.

Jesucristo es principio estable y centro permanente de la misión que Dios mismo ha confiado al hombre. En esta misión debemos participar todos, en ella debemos concentrar todas nuestras fuerzas, siendo ella necesaria más que nunca al hombre de nuestro tiempo. Y si tal misión parece encontrar en nuestra época oposiciones más grandes que en cualquier otro tiempo, tal circunstancia demuestra también que es en nuestra época aún más necesaria y —no obstante las oposiciones— es más esperada que nunca. Aquí tocamos indirectamente el misterio de la economía divina que ha unido la salvación y la gracia con la Cruz. No en vano Jesucristo dijo que el «reino de los cielos está en tensión, y los esforzados lo arrebatan»;70 y además que «los hijos de este siglo son más avisados... que los hijos de la luz».71 Aceptamos gustosamente este reproche para ser como aquellos «violentos de Dios» que hemos visto tantas veces en la historia de la Iglesia y que descubrimos todavía hoy para unirnos conscientemente a la gran misión, es decir: revelar a Cristo al mundo, ayudar a todo hombre para que se encuentre a sí mismo en él, ayudar a las generaciones contemporáneas de nuestros hermanos y hermanas, pueblos, naciones, estados, humanidad, países en vías de desarrollo y países de la opulencia, a todos en definitiva, a conocer las «insondables riquezas de Cristo»,72 porque éstas son para todo hombre y constituyen el bien de cada uno.

12. Misión de la Iglesia y libertad del hombre

En esta unión la misión, de la que decide sobre todo Cristo mismo, todos los cristianos deben descubrir lo que les une, incluso antes de que se realice su plena comunión. Esta es la unión apostólica y misionera, misionera y apostólica. Gracias a esta unión podemos acercarnos juntos al magnífico patrimonio del espíritu humano, que se ha manifestado en todas las religiones, como dice la Declaración del Concilio Vaticano II Nostra aetate.73 Gracias a ella, nos acercamos igualmente a todas las culturas, a todas las concepciones ideológicas, a todos los hombres de buena voluntad. Nos aproximamos con aquella estima, respeto y discernimiento que, desde los tiempos de los Apóstoles, distinguía la actitud misionera y del misionero. Basta recordar a San Pablo y, por ejemplo, su discurso en el Areópago de Atenas.74 La actitud misionera comienza siempre con un sentimiento de profunda estima frente a lo que «en el hombre había»,75 por lo que él mismo, en lo íntimo de su espíritu, ha elaborado respecto a los problemas más profundos e importantes; se trata de respeto por todo lo que en él ha obrado el Espíritu, que «sopla donde quiere».76 La misión no es nunca una destrucción, sino una purificación y una nueva construcción por más que en la práctica no siempre haya habido una plena correspondencia con un ideal tan elevado. La conversión que de ella ha de tomar comienzo, sabemos bien que es obra de la gracia, en la que el hombre debe hallarse plenamente a sí mismo.

Por esto la Iglesia de nuestro tiempo da gran importancia a todo lo que el Concilio Vaticano II ha expuesto en la Declaración sobre la libertad religiosa, tanto en la primera como en la segunda parte del documento.77 Sentimos profundamente el carácter comprometedor de la verdad que Dios nos ha revelado. Advertimos en particular el gran sentido de responsabilidad ante esta verdad. La Iglesia, por institución de Cristo, es su custodia y maestra, estando precisamente dotada de una singular asistencia del Espíritu Santo para que pueda custodiarla fielmente y enseñarla en su más exacta integridad.78 Cumpliendo esta misión, miramos a Cristo mismo, que es el primer evangelizador79 y miramos también a los Apóstoles, Mártires y Confesores. La Declaración sobre la libertad religiosa nos muestra de manera convincente cómo Cristo y, después sus Apóstoles, al anunciar la verdad que no proviene de los hombres sino de Dios («mi doctrina no es mía, sino del que me ha enviado»,80 esto es, del Padre), incluso actuando con toda la fuerza del espíritu, conservan una profunda estima por el hombre, por su entendimiento, su voluntad, su conciencia y su libertad.81 De este modo, la misma dignidad de la persona humana se hace contenido de aquel anuncio, incluso sin palabras, a través del comportamiento respecto de ella. Tal comportamiento parece corresponder a las necesidades particulares de nuestro tiempo. Dado que no en todo aquello que los diversos sistemas, y también los hombres en particular, ven y propagan como libertad está la verdadera libertad del hombre, tanto más la Iglesia, en virtud de su misión divina, se hace custodia de esta libertad que es condición y base de la verdadera dignidad de la persona humana.

Jesucristo sale al encuentro del hombre de toda época, también de nuestra época, con las mismas palabras: «Conoceréis la verdad y la verdad os librará».82 Estas palabras encierran una exigencia fundamental y al mismo tiempo una advertencia: la exigencia de una relación honesta con respecto a la verdad, como condición de una auténtica libertad; y la advertencia, además, de que se evite cualquier libertad aparente, cualquier libertad superficial y unilateral, cualquier libertad que no profundiza en toda la verdad sobre el hombre y sobre el mundo. También hoy, después de dos mil años, Cristo aparece a nosotros como Aquel que trae al hombre la libertad basada sobre la verdad, como Aquel que libera al hombre de lo que limita, disminuye y casi destruye esta libertad en sus mismas raíces, en el alma del hombre, en su corazón, en su conciencia. ¡Qué confirmación tan estupenda de lo que han dado y no cesan de dar aquellos que, gracias a Cristo y en Cristo, han alcanzado la verdadera libertad y la han manifestado hasta en condiciones de constricción exterior!

Jesucristo mismo, cuando compareció como prisionero ante el tribunal de Pilatos y fue preguntado por él acerca de la acusación hecha contra él por los representantes del Sanedrín, ¿no respondió acaso: «Yo para esto he venido al mundo, para dar testimonio de la verdad»?83 Con estas palabras pronunciadas ante el juez, en el momento decisivo, era como si confirmase, una vez más, la frase ya dicha anteriormente: «Conoced la verdad y la verdad os hará libres». En el curso de tantos siglos y de tantas generaciones, comenzando por los tiempos de los Apóstoles, ¿no es acaso Jesucristo mismo el que tantas veces ha comparecido junto a hombres juzgados a causa de la verdad y no ha ido quizá a la muerte con hombres condenados a causa de la verdad? ¿Acaso cesa el de ser continuamente portavoz y abogado del hombre que vive «en espíritu y en verdad»?84 Del mismo modo que no cesa de serlo ante el Padre, así lo es también con respecto a la historia del hombre. La Iglesia a su vez, no obstante todas las debilidades que forman parte de la historia humana, no cesa de seguir a Aquel que dijo: «ya llega la hora y es ésta, cuando los verdaderos adoradores adorarán al Padre en espíritu y en verdad, pues tales son los adoradores que el Padre busca. Dios es espíritu, y los que le adoran han de adorarle en espíritu y en verdad».85

III. EL HOMBRE REDIMIDO
Y SU SITUACIÓN EN EL MUNDO CONTEMPORÁNEO

13. Cristo se ha unido a todo hombre

Cuando, a través de la experiencia de la familia humana que aumenta continuamente a ritmo acelerado, penetramos en el misterio de Jesucristo, comprendemos con mayor claridad que, en la base de todos estos caminos a lo largo de los cuales en conformidad con las sabias indicaciones del Pontífice Pablo VI 86 debe proseguir la Iglesia de nuestro tiempo, hay un solo camino: es el camino experimentado desde hace siglos y es al mismo tiempo el camino del futuro. Cristo Señor ha indicado estos caminos sobre todo cuando —como enseña el Concilio— «mediante la encarnación el Hijo de Dios se ha unido en cierto modo a todo hombre».87 La Iglesia divisa por tanto su cometido fundamental en lograr que tal unión pueda actuarse y renovarse continuamente. La Iglesia desea servir a este único fin: que todo hombre pueda encontrar a Cristo, para que Cristo pueda recorrer con cada uno el camino de la vida, con la potencia de la verdad acerca del hombre y del mundo, contenida en el misterio de la Encarnación y de la Redención, con la potencia del amor que irradia de ella. En el trasfondo de procesos siempre crecientes en la historia, que en nuestra época parecen fructificar de manera particular en el ámbito de varios sistemas, concepciones ideológicas del mundo y regímenes, Jesucristo se hace en cierto modo nuevamente presente, a pesar de todas sus aparentes ausencias, a pesar de todas las limitaciones de la presencia o de la actividad institucional de la Iglesia. Jesucristo se hace presente con la potencia de la verdad y del amor, que se han manifestado en Él como plenitud única e irrepetible, por más que su vida en la tierra fuese breve y más breve aún su actividad pública.

Jesucristo es el camino principal de la Iglesia. Él mismo es nuestro camino «hacia la casa del Padre»88 y es también el camino hacia cada hombre. En este camino que conduce de Cristo al hombre, en este camino por el que Cristo se une a todo hombre, la Iglesia no puede ser detenida por nadie. Esta es la exigencia del bien temporal y del bien eterno del hombre. La Iglesia, en consideración de Cristo y en razón del misterio, que constituye la vida de la Iglesia misma, no puede permanecer insensible a todo lo que sirve al verdadero bien del hombre, como tampoco puede permanecer indiferente a lo que lo amenaza. El Concilio Vaticano II, en diversos pasajes de sus documentos, ha expresado esta solicitud fundamental de la Iglesia, a fin de que «la vida en el mundo (sea) más conforme a la eminente dignidad del hombre»,89 en todos sus aspectos, para hacerla «cada vez más humana».90 Esta es la solicitud del mismo Cristo, el buen Pastor de todos los hombres. En nombre de tal solicitud, como leemos en la Constitución pastoral del Concilio, «la Iglesia que por razón de su ministerio y de su competencia, de ninguna manera se confunde con la comunidad política y no está vinculada a ningún sistema político, es al mismo tiempo el signo y la salvaguardia del carácter trascendente de la persona humana».91

Aquí se trata por tanto del hombre en toda su verdad, en su plena dimensión. No se trata del hombre «abstracto» sino real, del hombre «concreto», «histórico». Se trata de «cada» hombre, porque cada uno ha sido comprendido en el misterio de la Redención y con cada uno se ha unido Cristo, para siempre, por medio de este ministerio. Todo hombre viene al mundo concebido en el seno materno, naciendo de madre y es precisamente por razón del misterio de la Redención por lo que es confiado a la solicitud de la Iglesia. Tal solicitud afecta al hombre entero y está centrada sobre él de manera del todo particular. El objeto de esta premura es el hombre en su única e irrepetible realidad humana, en la que permanece intacta la imagen y semejanza con Dios mismo.92 El Concilio indica esto precisamente, cuando, hablando de tal semejanza, recuerda que «el hombre es en la tierra la única criatura que Dios ha querido por sí misma».93 El hombre tal como ha sido «querido» por Dios, tal como Él lo ha «elegido» eternamente, llamado, destinado a la gracia y a la gloria, tal es precisamente «cada» hombre, el hombre «más concreto», el «más real»; éste es el hombre, en toda la plenitud del misterio, del que se ha hecho partícipe en Jesucristo, misterio del cual se hace partícipe cada uno de los cuatro mil millones de hombres vivientes sobre nuestro planeta, desde el momento en que es concebido en el seno de la madre.

14. Todos los caminos de la Iglesia conducen al hombre

La Iglesia no puede abandonar al hombre, cuya «suerte», es decir, la elección, la llamada, el nacimiento y la muerte, la salvación o la perdición, están tan estrecha e indisolublemente unidas a Cristo. Y se trata precisamente de cada hombre de este planeta, en esta tierra que el Creador entregó al primer hombre, diciendo al hombre y a la mujer: «henchid la tierra; sometedla»;94 todo hombre, en toda su irrepetible realidad del ser y del obrar, del entendimiento y de la voluntad, de la conciencia y del corazón. El hombre en su realidad singular (porque es «persona»), tiene una historia propia de su vida y sobre todo una historia propia de su alma. El hombre que conforme a la apertura interior de su espíritu y al mismo tiempo a tantas y tan diversas necesidades de su cuerpo, de su existencia temporal, escribe esta historia suya personal por medio de numerosos lazos, contactos, situaciones, estructuras sociales que lo unen a otros hombres; y esto lo hace desde el primer momento de su existencia sobre la tierra, desde el momento de su concepción y de su nacimiento. El hombre en la plena verdad de su existencia, de su ser personal y a la vez de su ser comunitario y social —en el ámbito de la propia familia, en el ámbito de la sociedad y de contextos tan diversos, en el ámbito de la propia nación, o pueblo (y posiblemente sólo aún del clan o tribu), en el ámbito de toda la humanidad— este hombre es el primer camino que la Iglesia debe recorrer en el cumplimiento de su misión, él es el camino primero y fundamental de la Iglesia, camino trazado por Cristo mismo, vía que inmutablemente conduce a través del misterio de la Encarnación y de la Redención.

A este hombre precisamente en toda la verdad de su vida, en su conciencia, en su continua inclinación al pecado y a la vez en su continua aspiración a la verdad, al bien, a la belleza, a la justicia, al amor, a este hombre tenía ante sus ojos el Concilio Vaticano II cuando, al delinear su situación en el mundo contemporáneo, se trasladaba siempre de los elementos externos que componen esta situación a la verdad inmanente de la humanidad: «Son muchos los elementos que se combaten en el propio interior del hombre. A fuer de criatura, el hombre experimenta múltiples limitaciones; se siente sin embargo ilimitado en sus deseos y llamado a una vida superior. Atraido por muchas solicitaciones, tiene que elegir y renunciar. Más aún, como enfermo y pecador, no raramente hace lo que no quiere hacer y deja de hacer lo que quería llevar a cabo. Por ello siente en sí mismo la división que tantas y tan graves discordias provocan en la sociedad».95

Este hombre es el camino de la Iglesia, camino que conduce en cierto modo al origen de todos aquellos caminos por los que debe caminar la Iglesia, porque el hombre —todo hombre sin excepción alguna— ha sido redimido por Cristo, porque con el hombre —cada hombre sin excepción alguna— se ha unido Cristo de algún modo, incluso cuando ese hombre no es consciente de ello, «Cristo, muerto y resucitado por todos, da siempre al hombre» —a todo hombre y a todos los hombres— «... su luz y su fuerza para que pueda responder a su máxima vocación».96

Siendo pues este hombre el camino de la Iglesia, camino de su vida y experiencia cotidianas, de su misión y de su fatiga, la Iglesia de nuestro tiempo debe ser, de manera siempre nueva, consciente de la «situación» de él. Es decir, debe ser consciente de sus posibilidades, que toman siempre nueva orientación y de este modo se manifiestan; la Iglesia, al mismo tiempo, debe ser consciente de las amenazas que se presentan al hombre. Debe ser consciente también de todo lo que parece ser contrario al esfuerzo para que «la vida humana sea cada vez más humana»,97 para que todo lo que compone esta vida responda a la verdadera dignidad del hombre. En una palabra, debe ser consciente de todo lo que es contrario a aquel proceso.

15. De qué tiene miedo el hombre contemporáneo

Conservando pues viva en la memoria la imagen que de modo perspicaz y autorizado ha trazado el Concilio Vaticano II, trataremos una vez más de adaptar este cuadro a los «signos de los tiempos», así como a las exigencias de la situación que cambia continuamente y se desenvuelve en determinadas direcciones.

El hombre actual parece estar siempre amenazado por lo que produce, es decir, por el resultado del trabajo de sus manos y más aún por el trabajo de su entendimiento, de las tendencias de su voluntad. Los frutos de esta múltiple actividad del hombre se traducen muy pronto y de manera a veces imprevisible en objeto de «alienación», es decir, son pura y simplemente arrebatados a quien los ha producido; pero, al menos parcialmente, en la línea indirecta de sus efectos, esos frutos se vuelven contra el mismo hombre; ellos están dirigidos o pueden ser dirigidos contra él. En esto parece consistir el capítulo principal del drama de la existencia humana contemporánea en su dimensión más amplia y universal. El hombre por tanto vive cada vez más en el miedo. Teme que sus productos, naturalmente no todos y no la mayor parte sino algunos y precisamente los que contienen una parte especial de su genialidad y de su iniciativa, puedan ser dirigidos de manera radical contra él mismo; teme que puedan convertirse en medios e instrumentos de una autodestrucción inimaginable, frente a la cual todos los cataclismos y las catástrofes de la historia que conocemos parecen palidecer. Debe nacer pues un interrogante: ¿por qué razón este poder, dado al hombre desde el principio —poder por medio del cual debía él dominar la tierra98— se dirige contra sí mismo, provocando un comprensible estado de inquietud, de miedo consciente o inconsciente, de amenaza que de varios modos se comunica a toda la familia humana contemporánea y se manifiesta bajo diversos aspectos?

Este estado de amenaza para el hombre, por parte de sus productos, tiene varias direcciones y varios grados de intensidad. Parece que somos cada vez más conscientes del hecho de que la explotación de la tierra, del planeta sobre el cual vivimos, exige una planificación racional y honesta. Al mismo tiempo, tal explotación para fines no solamente industriales, sino también militares, el desarrollo de la técnica no controlado ni encuadrado en un plan a radio universal y auténticamente humanístico, llevan muchas veces consigo la amenaza del ambiente natural del hombre, lo enajenan en sus relaciones con la naturaleza y lo apartan de ella. El hombre parece, a veces, no percibir otros significados de su ambiente natural, sino solamente aquellos que sirven a los fines de un uso inmediato y consumo. En cambio era voluntad del Creador que el hombre se pusiera en contacto con la naturaleza como «dueño» y «custodio» inteligente y noble, y no como «explotador» y «destructor» sin ningún reparo.

El progreso de la técnica y el desarrollo de la civilización de nuestro tiempo, que está marcado por el dominio de la técnica, exigen un desarrollo proporcional de la moral y de la ética. Mientras tanto, éste último parece, por desgracia, haberse quedado atrás. Por esto, este progreso, por lo demás tan maravilloso en el que es difícil no descubrir también auténticos signos de la grandeza del hombre que nos han sido revelados en sus gérmenes creativos en las páginas del Libro del Génesis, en la descripción de la creación,99 no puede menos de engendrar múltiples inquietudes. La primera inquietud se refiere a la cuestión esencial y fundamental: ¿este progreso, cuyo autor y fautor es el hombre, hace la vida del hombre sobre la tierra, en todos sus aspectos, «más humana»?; ¿la hace más «digna del hombre»? No puede dudarse de que, bajos muchos aspectos, la haga así. No obstante esta pregunta vuelve a plantearse obstinadamente por lo que se refiere a lo verdaderamente esencial: si el hombre, en cuanto hombre, en el contexto de este progreso, se hace de veras mejor, es decir, más maduro espiritualmente, más consciente de la dignidad de su humanidad, más responsable, más abierto a los demás, particularmente a los más necesitados y a los más débiles, más disponible a dar y prestar ayuda a todos.

Esta es la pregunta que deben hacerse los cristianos, precisamente porque Jesucristo les ha sensibilizado así universalmente en torno al problema del hombre. La misma pregunta deben formularse además todos los hombres, especialmente los que pertenecen a los ambientes sociales que se dedican activamente al desarrollo y al progreso en nuestros tiempos. Observando estos procesos y tomando parte en ellos, no podemos dejarnos llevar solamente por la euforia ni por un entusiasmo unilateral por nuestras conquistas, sino que todos debemos plantearnos, con absoluta lealtad, objetividad y sentido de responsabilidad moral, los interrogantes esenciales que afectan a la situación del hombre hoy y en el mañana. Todas las conquistas, hasta ahora logradas y las proyectadas por la técnica para el futuro ¿van de acuerdo con el progreso moral y espiritual del hombre? En este contexto, el hombre en cuanto hombre, ¿se desarrolla y progresa, o por el contrario retrocede y se degrada en su humanidad? ¿Prevalece entre los hombres, «en el mundo del hombre» que es en sí mismo un mundo de bien y de mal moral, el bien sobre el mal? ¿Crecen de veras en los hombres, entre los hombres, el amor social, el respeto de los derechos de los demás —para todo hombre, nación o pueblo—, o por el contrario crecen los egoísmos de varias dimensiones, los nacionalismos exagerados, al puesto del auténtico amor de patria, y también la tendencia a dominar a los otros más allá de los propios derechos y méritos legítimos, y la tendencia a explotar todo el progreso material y técnico-productivo exclusivamente con finalidad de dominar sobre los demás o en favor de tal o cual imperialismo?

He ahí los interrogantes esenciales que la Iglesia no puede menos de plantearse, porque de manera más o menos explícita se los plantean millones y millones de hombres que viven hoy en el mundo. El tema del desarrollo y del progreso está en boca de todos y aparece en las columnas de periódicos y publicaciones, en casi todas las lenguas del mundo contemporáneo. No olvidemos sin embargo que este tema no contiene solamente afirmaciones o certezas, sino también preguntas e inquietudes angustiosas. Estas últimas no son menos importantes que las primeras. Responden a la naturaleza del conocimiento humano y más aún responden a la necesidad fundamental de la solicitud del hombre por el hombre, por la misma humanidad, por el futuro de los hombres sobre la tierra. La Iglesia, que está animada por la fe escatológica, considera esta solicitud por el hombre, por su humanidad, por el futuro de los hombres sobre la tierra y, consiguientemente, también por la orientación de todo el desarrollo y del progreso, como un elemento esencial de su misión, indisolublemente unido con ella. Y encuentra el principio de esta solicitud en Jesucristo mismo, como atestiguan los Evangelios. Y por esta razón desea acrecentarla continuamente en él, «redescubriendo» la situación del hombre en el mundo contemporáneo, según los más importantes signos de nuestro tiempo.

16. ¿Progreso o amenaza?

Consiguientemente, si nuestro tiempo, el tiempo de nuestra generación, el tiempo que se está acercando al final del segundo Milenio de nuestra era cristiana, se nos revela como tiempo de gran progreso, aparece también como tiempo de múltiples amenazas para el hombre, de las que la Iglesia debe hablar a todos los hombres de buena voluntad y en torno a las cuales debe mantener siempre un diálogo con ellos. En efecto, la situación del hombre en el mundo contemporáneo parece distante tanto de las exigencias objetivas del orden moral, como de las exigencias de la justicia o aún más del amor social. No se trata aquí más que de aquello que ha encontrado su expresión en el primer mensaje del Creador, dirigido al hombre en el momento en que le daba la tierra para que la «sometiese».100 Este primer mensaje quedó confirmado, en el misterio de la Redención, por Cristo Señor. Esto está expresado por el Concilio Vaticano II en los bellísimos capítulos de sus enseñanzas sobre la «realeza» del hombre, es decir, sobre su vocación a participar en el ministerio regio —munus regale— de Cristo mismo.101 El sentido esencial de esta «realeza» y de este «dominio» del hombre sobre el mundo visible, asignado a él como cometido por el mismo Creador, consiste en la prioridad de la ética sobre la técnica, en el primado de la persona sobre las cosas, en la superioridad del espíritu sobre la materia.

Por esto es necesario seguir atentamente todas las fases del progreso actual: es necesario hacer, por decirlo así, la radiografía de cada una de las etapas, precisamente desde este punto de vista. Se trata del desarrollo de las personas y no solamente de la multiplicación de las cosas, de las que los hombres pueden servirse. Se trata —como ha dicho un filósofo contemporáneo y como ha afirmado el Concilio— no tanto de «tener más» cuanto de «ser más».102 En efecto, existe ya un peligro real y perceptible de que, mientras avanza enormemente el dominio por parte del hombre sobre el mundo de las cosas; de este dominio suyo pierda los hilos esenciales, y de diversos modos su humanidad esté sometida a ese mundo, y él mismo se haga objeto de múltiple manipulación, aunque a veces no directamente perceptible, a través de toda la organización de la vida comunitaria, a través del sistema de producción, a través de la presión de los medios de comunicación social. El hombre no puede renunciar a sí mismo, ni al puesto que le es propio en el mundo visible, no puede hacerse esclavo de las cosas, de los sistemas económicos, de la producción y de sus propios productos. Una civilización con perfil puramente materialista condena al hombre a tal esclavitud, por más que tal vez, indudablemente, esto suceda contra las intenciones y las premisas de sus pioneros. En la raíz de la actual solicitud por el hombre está sin duda este problema. No se trata aquí solamente de dar una respuesta abstracta a la pregunta: quién es el hombre; sino que se trata de todo el dinamismo de la vida y de la civilización. Se trata del sentido de las diversas iniciativas de la vida cotidiana y al mismo tiempo de las premisas para numerosos programas de civilización, programas políticos, económicos, sociales, estatales y otros muchos.

Si nos atrevemos a definir la situación del hombre en el mundo contemporáneo como distante de las exigencias objetivas del orden moral, distante de las exigencias de justicia y, más aún, del amor social, es porque esto está confirmado por hechos bien conocidos y confrontaciones que más de una vez han hallado eco en las páginas de las formulaciones pontificias, conciliares y sinodales.103 La situación del hombre en nuestra época no es ciertamente uniforme, sino diferenciada de múltiples modos. Estas diferencias tienen sus causas históricas, pero tienen también una gran resonancia ética propia. En efecto, es bien conocido el cuadro de la civilización consumística, que consiste en un cierto exceso de bienes necesarios al hombre, a las sociedades enteras —y aquí se trata precisamente de las sociedades ricas y muy desarrolladas— mientras las demás, al menos amplios estratos de las mismas, sufren el hambre, y muchas personas mueren a diario por inedia y desnutrición. Asimismo se da entre algunos un cierto abuso de la libertad, que va unido precisamente a un comportamiento consumístico no controlado por la moral, lo cual limita contemporáneamente la libertad de los demás, es decir, de aquellos que sufren deficiencias relevantes y son empujados hacia condiciones de ulterior miseria e indigencia.

Esta confrontación, universalmente conocida, y el contraste al que se han remitido en los documentos de su magisterio los Pontífices de nuestro siglo, más recientemente Juan XXIII como también Pablo VI,104 representan como el gigantesco desarrollo de la parábola bíblica del rico epulón y del pobre Lázaro.105

La amplitud del fenómeno pone en tela de juicio las estructuras y los mecanismos financieros, monetarios, productivos y comerciales que, apoyados en diversas presiones políticas, rigen la economía mundial: ellos se revelan casi incapaces de absorber las injustas situaciones sociales heredadas del pasado y de enfrentarse a los urgentes desafíos y a las exigencias éticas. Sometiendo al hombre a las tensiones creadas por él mismo, dilapidando a ritmo acelerado los recursos materiales y energéticos, comprometiendo el ambiente geofísico, estas estructuras hacen extenderse continuamente las zonas de miseria y con ella la angustia, frustración y amargura.106

Nos encontramos ante un grave drama que no puede dejarnos indiferentes: el sujeto que, por un lado, trata de sacar el máximo provecho y el que, por otro lado, sufre los daños y las injurias es siempre el hombre. Drama exacerbado aún más por la proximidad de grupos sociales privilegiados y de los de países ricos que acumulan de manera excesiva los bienes cuya riqueza se convierte de modo abusivo, en causa de diversos males. Añádanse la fiebre de la inflación y la plaga del paro; son otros tantos síntomas de este desorden moral, que se hace notar en la situación mundial y que reclama por ello innovaciones audaces y creadoras, de acuerdo con la auténtica dignidad del hombre.107

La tarea no es imposible. El principio de solidaridad, en sentido amplio, debe inspirar la búsqueda eficaz de instituciones y de mecanismos adecuados, tanto en el orden de los intercambios, donde hay que dejarse guiar por las leyes de una sana competición, como en el orden de una más amplia y más inmediata repartición de las riquezas y de los controles sobre las mismas, para que los pueblos en vías de desarrollo económico puedan no sólo colmar sus exigencias esenciales, sino también avanzar gradual y eficazmente.

No se avanzará en este camino difícil de las indispensables transformaciones de las estructuras de la vida económica, si no se realiza una verdadera conversión de las mentalidades y de los corazones. La tarea requiere el compromiso decidido de hombres y de pueblos libres y solidarios. Demasiado frecuentemente se confunde la libertad con el instinto del interés —individual o colectivo—, o incluso con el instinto de lucha y de dominio, cualesquiera sean los colores ideológicos que revisten. Es obvio que tales instintos existen y operan, pero no habrá economía humana si no son asumidos, orientados y dominados por las fuerzas más profundas que se encuentran en el hombre y que deciden la verdadera cultura de los pueblos. Precisamente de estas fuentes debe nacer el esfuerzo con el que se expresará la verdadera libertad humana, y que será capaz de asegurarla también en el campo de la economía. El desarrollo económico, con todo lo que forma parte de su adecuado funcionamiento, debe ser constantemente programado y realizado en una perspectiva de desarrollo universal y solidario de los hombres y de los pueblos, como lo recordaba de manera convincente mi predecesor Pablo VI en la Encíclica Populorum progressio. Sin ello la mera categoría del «progreso» económico se convierte en una categoría superior que subordina el conjunto de la existencia humana a sus exigencias parciales, sofoca al hombre, disgrega la sociedad y acaba por ahogarse en sus propias tensiones y en sus mismos excesos.

Es posible asumir este deber; lo atestiguan hechos ciertos y resultados, que es difícil enumerar aquí analíticamente. Una cosa es cierta: en la base de este gigantesco campo hay que establecer, aceptar y profundizar el sentido de la responsabilidad moral, que debe asumir el hombre. Una vez más y siempre, el hombre.

Para nosotros los cristianos esta responsabilidad se hace particularmente evidente, cuando recordamos —y debemos recordarlo siempre— la escena del juicio final, según las palabras de Cristo transmitidas en el evangelio de San Mateo.108

Esta escena escatológica debe ser aplicada siempre a la historia del hombre, debe ser siempre «medida» de los actos humanos como un esquema esencial de un examen de conciencia para cada uno y para todos: «tuve hambre, y no me disteis de comer; ... estuve desnudo, y no me vestisteis; ... en la cárcel, y no me visitasteis».109 Estas palabras adquieren una mayor carga amonestadora, si pensamos que, en vez del pan y de la ayuda cultural a los nuevos estados y naciones que se están despertando a la vida independiente, se les ofrece a veces en abundancia armas modernas y medios de destrucción, puestos al servicio de conflictos armados y de guerras que no son tanto una exigencia de la defensa de sus justos derechos y de su soberanía sino más bien una forma de «patriotería», de imperialismo, de neocolonialismo de distinto tipo. Todos sabemos bien que las zonas de miseria o de hambre que existen en nuestro globo, hubieran podido ser «fertilizadas» en breve tiempo, si las gigantescas inversiones de armamentos que sirven a la guerra y a la destrucción, hubieran sido cambiadas en inversiones para el alimento que sirvan a la vida.

Es posible que esta consideración quede parcialmente «abstracta», es posible que ofrezca la ocasión a una y otra parte para acusarse recíprocamente, olvidando cada una las propias culpas. Es posible que provoque también nuevas acusaciones contra la Iglesia. Esta, en cambio, no disponiendo de otras armas, sino las del espíritu, de la palabra y del amor, no puede renunciar a anunciar «la palabra... a tiempo y a destiempo».110 Por esto no cesa de pedir a cada una de las dos partes, y de pedir a todos en nombre de Dios y en nombre del hombre: ¡no matéis! ¡No preparéis a los hombres destrucciones y exterminio! ¡Pensad en vuestros hermanos que sufren hambre y miseria! ¡Respetad la dignidad y la libertad de cada uno!

17. Derechos del hombre: "letra" o "espíritu"

Nuestro siglo ha sido hasta ahora un siglo de grandes calamidades para el hombre, de grandes devastaciones no sólo materiales, sino también morales, más aún, quizá sobre todo morales. Ciertamente, no es fácil comparar bajo este aspecto, épocas y siglos, porque esto depende de los criterios históricos que cambian. No obstante, sin aplicar estas comparaciones, es necesario constatar que hasta ahora este siglo ha sido un siglo en el que los hombres se han preparado a sí mismos muchas injusticias y sufrimientos. ¿Ha sido frenado decididamente este proceso? En todo caso no se puede menos de recordar aquí, con estima y profunda esperanza para el futuro, el magnífico esfuerzo llevado a cabo para dar vida a la Organización de las Naciones Unidas, un esfuerzo que tiende a definir y establecer los derechos objetivos e inviolables del hombre, obligándose recíprocamente los Estados miembros a una observancia rigurosa de los mismos. Este empeño ha sido aceptado y ratificado por casi todos los Estados de nuestro tiempo y esto debería constituir una garantía para que los derechos del hombre lleguen a ser en todo el mundo, principio fundamental del esfuerzo por el bien del hombre.

La Iglesia no tiene necesidad de confirmar cuán estrechamente vinculado está este problema con su misión en el mundo contemporáneo. En efecto, él está en las bases mismas de la paz social e internacional, como han declarado al respecto Juan XXIII, el Concilio Vaticano II y posteriormente Pablo VI en documentos específicos. En definitiva, la paz se reduce al respeto de los derechos inviolables del hombre, —«opus iustitiae pax»—, mientras la guerra nace de la violación de estos derechos y lleva consigo aún más graves violaciones de los mismos. Si los derechos humanos son violados en tiempo de paz, esto es particularmente doloroso y, desde el punto de vista del progreso, representa un fenómeno incomprensible de la lucha contra el hombre, que no puede concordarse de ningún modo con cualquier programa que se defina «humanístico». Y ¿qué tipo de programa social, económico, político, cultural podría renunciar a esta definición? Nutrimos la profunda convicción de que no hay en el mundo ningún programa en el que, incluso sobre la plataforma de ideologías opuestas acerca de la concepción del mundo, no se ponga siempre en primer plano al hombre.

Ahora bien, si a pesar de tales premisas, los derechos del hombre son violados de distintos modos, si en práctica somos testigos de los campos de concentración, de la violencia, de la tortura, del terrorismo o de múltiples discriminaciones, esto debe ser una consecuencia de otras premisas que minan, o a veces anulan casi toda la eficacia de las premisas humanísticas de aquellos programas y sistemas modernos. Se impone entonces necesariamente el deber de someter los mismos programas a una continua revisión desde el punto de vista de los derechos objetivos e inviolables del hombre.

La Declaración de estos derechos, junto con la institución de la Organización de las Naciones Unidas, no tenía ciertamente sólo el fin de separarse de las horribles experiencias de la última guerra mundial, sino el de crear una base para una continua revisión de los programas, de los sistemas, de los regímenes, y precisamente desde este único punto de vista fundamental que es el bien del hombre —digamos de la persona en la comunidad— y que como factor fundamental del bien común debe constituir el criterio esencial de todos los programas, sistemas, regímenes. En caso contrario, la vida humana, incluso en tiempo de paz, está condenada a distintos sufrimientos y al mismo tiempo, junto con ellos se desarrollan varias formas de dominio totalitario, neocolonialismo, imperialismo, que amenazan también la convivencia entre las naciones. En verdad, es un hecho significativo y confirmado repetidas veces por las experiencias de la historia, cómo la violación de los derechos del hombre va acompañada de la violación de los derechos de la nación, con la que el hombre está unido por vínculos orgánicos como a una familia más grande.

Ya desde la primera mitad de este siglo, en el período en que se estaban desarrollando varios totalitarismos de Estado, los cuales —como es sabido— llevaron a la horrible catástrofe bélica, la Iglesia había delineado claramente su postura frente a estos regímenes que en apariencia actuaban por un bien superior, como es el bien del Estado, mientras la historia demostraría en cambio que se trataba solamente del bien de un partido, identificado con el estado.111 En realidad aquellos regímenes habían coartado los derechos de los ciudadanos, negándoles el reconocimiento debido de los inviolables derechos del hombre que, hacia la mitad de nuestro siglo, han obtenido su formulación en sede internacional. Al compartir la alegría de esta conquista con todos los hombres de buena voluntad, con todos los hombres que aman de veras la justicia y la paz, la Iglesia, consciente de que la sola «letra» puede matar, mientras solamente «el espíritu da vida»,112 debe preguntarse continuamente junto con estos hombres de buena voluntad si la Declaración de los derechos del hombre y la aceptación de su «letra» significan también por todas partes la realización de su «espíritu». Surgen en efecto temores fundados de que muchas veces estamos aún lejos de esta realización y que tal vez el espíritu de la vida social y pública se halla en una dolorosa oposición con la declarada «letra» de los derechos del hombre. Este estado de cosas, gravoso para las respectivas sociedades, haría particularmente responsable, frente a estas sociedades y a la historia del hombre, a aquellos que contribuyen a determinarlo.

El sentido esencial del Estado como comunidad política, consiste en el hecho de que la sociedad y quien la compone el pueblo, es soberano de la propia suerte. Este sentido no llega a realizarse, si en vez del ejercicio del poder mediante la participación moral de la sociedad o del pueblo, asistimos a la imposición del poder por parte de un determinado grupo a todos los demás miembros de esta sociedad. Estas cosas son esenciales en nuestra época en que ha crecido enormemente la conciencia social de los hombres y con ella la necesidad de una correcta participación de los ciudadanos en la vida política de la comunidad, teniendo en cuenta las condiciones de cada pueblo y del vigor necesario de la autoridad pública.113 Estos son, pues, problemas de primordial importancia desde el punto de vista del progreso del hombre mismo y del desarrollo global de su humanidad.

La Iglesia ha enseñado siempre el deber de actuar por el bien común y, al hacer esto, ha educado también buenos ciudadanos para cada Estado. Ella, además, ha enseñado siempre que el deber fundamental del poder es la solicitud por el bien común de la sociedad; de aquí derivan sus derechos fundamentales. Precisamente en nombre de estas premisas concernientes al orden ético objetivo, los derechos del poder no pueden ser entendidos de otro modo más que en base al respeto de los derechos objetivos e inviolables del hombre. El bien común al que la autoridad sirve en el Estado se realiza plenamente sólo cuando todos los ciudadanos están seguros de sus derechos. Sin esto se llega a la destrucción de la sociedad, a la oposición de los ciudadanos a la autoridad, o también a una situación de opresión, de intimidación, de violencia, de terrorismo, de los que nos han dado bastantes ejemplos los totalitarismos de nuestro siglo. Es así como el principio de los derechos del hombre toca profundamente el sector de la justicia social y se convierte en medida para su verificación fundamental en la vida de los Organismos políticos.

Entre estos derechos se incluye, y justamente, el derecho a la libertad religiosa junto al derecho de la libertad de conciencia. El Concilio Vaticano II ha considerado particularmente necesaria la elaboración de una Declaración más amplia sobre este tema. Es el documento que se titula Dignitatis humanae,114 en el cual se expresa no sólo la concepción teológica del problema, sino también la concepción desde el punto de vista del derecho natural, es decir, de la postura «puramente humana», sobre la base de las premisas dictadas por la misma experiencia del hombre, por su razón y por el sentido de su dignidad. Ciertamente, la limitación de la libertad religiosa de las personas o de las comunidades no es sólo una experiencia dolorosa, sino que ofende sobre todo a la dignidad misma del hombre, independientemente de la religión profesada o de la concepción que ellas tengan del mundo. La limitación de la libertad religiosa y su violación contrastan con la dignidad del hombre y con sus derechos objetivos. El mencionado Documento conciliar dice bastante claramente lo que es tal limitación y violación de la libertad religiosa, Indudablemente, nos encontramos en este caso frente a una injusticia radical respecto a lo que es particularmente profundo en el hombre, respecto a lo que es auténticamente humano. De hecho, hasta el mismo fenómeno de la incredulidad, arreligiosidad y ateísmo, como fenómeno humano, se comprende solamente en relación con el fenómeno de la religión y de la fe. Es por tanto difícil, incluso desde un punto de vista «puramente humano», aceptar una postura según la cual sólo el ateísmo tiene derecho de ciudadanía en la vida pública y social, mientras los hombres creyentes, casi por principio, son apenas tolerados, o también tratados como ciudadanos de «categoría inferior», e incluso —cosa que ya ha ocurrido— son privados totalmente de los derechos de ciudadanía.

Hay que tratar también, aunque sea brevemente, este tema porque entra dentro del complejo de situaciones del hombre en el mundo actual, porque da testimonio de cuánto se ha agravado esta situación debido a prejuicios e injusticias de distinto orden. Prescindiendo de entrar en detalles precisamente en este campo, en el que tendríamos un especial derecho y deber de hacerlo, es sobre todo porque, juntamente con todos los que sufren los tormentos de la discriminación y de la persecución por el nombre de Dios, estamos guiados por la fe en la fuerza redentora de la cruz de Cristo. Sin embargo, en el ejercicio de mi ministerio específico, deseo, en nombre de todos los hombres creyentes del mundo entero, dirigirme a aquellos de quienes, de algún modo, depende la organización de la vida social y pública, pidiéndoles ardientemente que respeten los derechos de la religión y de la actividad de la Iglesia. No se trata de pedir ningún privilegio, sino el respeto de un derecho fundamental. La actuación de este derecho es una de las verificaciones fundamentales del auténtico progreso del hombre en todo régimen, en toda sociedad sistema o ambiente.

IV. LA MISIÓN DE LA IGLESIA Y LA SUERTE DEL HOMBRE

18. La Iglesia solícita por la vocación del hombre en Cristo

Esta mirada, necesariamente sumaria, a la situación del hombre en el mundo contemporáneo nos hace dirigir aún más nuestros pensamientos y nuestros corazones a Jesucristo, hacia el misterio de la Redención, donde el problema del hombre está inscrito con una fuerza especial de verdad y de amor. Si Cristo «se ha unido en cierto modo a todo hombre»,115 la Iglesia, penetrando en lo íntimo de este misterio, en su lenguaje rico y universal, vive también más profundamente la propia naturaleza y misión. No en vano el Apóstol habla del Cuerpo de Cristo, que es la Iglesia.116 Si este Cuerpo Místico es Pueblo de Dios —como dirá enseguida el Concilio Vaticano II, basándose en toda la tradición bíblica y patrística— esto significa que todo hombre está penetrado por aquel soplo de vida que proviene de Cristo. De este modo, también el fijarse en el hombre, en sus problemas reales, en sus esperanzas y sufrimientos, conquistas y caídas, hace que la Iglesia misma como cuerpo, como organismo, como unidad social perciba los mismos impulsos divinos, las luces y las fuerzas del Espíritu que provienen de Cristo crucificado y resucitado, y es así como ella vive su vida. La Iglesia no tiene otra vida fuera de aquella que le da su Esposo y Señor. En efecto, precisamente porque Cristo en su misterio de Redención se ha unido a ella, la Iglesia debe estar fuertemente unida con todo hombre.

Esta unión de Cristo con el hombre es en sí misma un misterio, del que nace el «hombre nuevo»,117 llamado a participar en la vida de Dios, creado nuevamente en Cristo, en la plenitud de la gracia y verdad.118 La unión de Cristo con el hombre es la fuerza y la fuente de la fuerza, según la incisiva expresión de San Juan en el prólogo de su Evangelio: «Dios dioles poder de venir a ser hijos».119 Esta es la fuerza que transforma interiormente al hombre, como principio de una vida nueva que no se desvanece y no pasa, sino que dura hasta la vida eterna.120 Esta vida prometida y dada a cada hombre por el Padre en Jesucristo, Hijo eterno y unigénito, encarnado y nacido «al llegar la plenitud de los tiempos»121 de la Virgen María, es el final cumplimiento de la vocación del hombre. Es de algún modo cumplimiento de la «suerte» que desde la eternidad Dios le ha preparado. Esta «suerte divina» se hace camino, por encima de todos los enigmas, incógnitas, tortuosidades, curvas de la «suerte humana» en el mundo temporal. En efecto, si todo esto lleva, aun con toda la riqueza de la vida temporal, por inevitable necesidad a la frontera de la muerte y a la meta de la destrucción del cuerpo humano, Cristo se nos aparece más allá de esta meta: «Yo soy la resurrección y la vida; el que cree en mí ... no morirá para siempre».122 En Jesucristo crucificado, depositado en el sepulcro y después resucitado, «brilla para nosotros la esperanza de la feliz resurrección ..., la promesa de la futura inmortalidad»,123 hacia la cual el hombre, a través de la muerte del cuerpo, va compartiendo con todo lo creado visible esta necesidad a la que está sujeta la materia. Entendemos y tratamos de profundizar cada vez más el lenguaje de esta verdad que el Redentor del hombre ha encerrado en la frase: «El Espíritu es el que da vida, la carne no aprovecha para nada».124 Estas palabras, no obstante las apariencias, expresan la más alta afirmación del hombre: la afirmación del cuerpo, al que vivifica el espíritu.

La Iglesia vive esta realidad, vive de esta verdad sobre el hombre, que le permite atravesar las fronteras de la temporalidad y, al mismo tiempo, pensar con particular amor y solicitud en todo aquello que, en las dimensiones de esta temporalidad, incide sobre la vida del hombre, sobre la vida del espíritu humano, en el que se manifiesta aquella perenne inquietud de que hablaba San Agustín: «Nos has hecho, Señor, para ti e inquieto está nuestro corazón hasta que descanse en ti».125 En esta inquietud creadora bate y pulsa lo que es más profundamente humano: la búsqueda de la verdad, la insaciable necesidad del bien, el hambre de la libertad, la nostalgia de lo bello, la voz de la conciencia. La Iglesia, tratando de mirar al hombre como con «los ojos de Cristo mismo», se hace cada vez más consciente de ser la custodia de un gran tesoro, que no le es lícito estropear, sino que debe crecer continuamente. En efecto, el Señor Jesús dijo: «El que no está conmigo, está contra mí».126 El tesoro de la humanidad, enriquecido por el inefable misterio de la filiación divina,127 de la gracia de «adopción»128 en el Unigénito Hijo de Dios, mediante el cual decimos a Dios «¡Abbá!, ¡Padre!»,129 es también una fuerza poderosa que unifica a la Iglesia, sobre todo desde dentro, y da sentido a toda su actividad. Por esta fuerza, la Iglesia se une con el Espíritu de Cristo, con el Espíritu Santo que el Redentor había prometido, que comunica constantemente y cuya venida, revelada el día de Pentecostés, perdura siempre. De este modo en los hombres se revelan las fuerzas del Espíritu,130 los dones del Espíritu,131 los frutos del Espíritu Santo.132 La Iglesia de nuestro tiempo parece repetir con fervor cada vez mayor y con santa insistencia: ¡Ven, Espíritu Santo! ¡Ven! ¡Ven! ¡Riega la tierra en sequía! ¡sana el corazón enfermo! ¡Lava las manchas, infunde calor de vida en el hielo! ¡Doma el espíritu indómito, guía al que tuerce el sendero!».133

Esta súplica al Espíritu, dirigida precisamente a obtener el Espíritu, es la respuesta a todos «los materialismos» de nuestra época. Son ellos los que hacen nacer tantas formas de insaciabilidad del corazón humano. Esta súplica se hace sentir en diversas partes y parece que fructifica también de modos diversos. ¿Se puede decir que en esta súplica la Iglesia no está sola? Sí, se puede decir porque «la necesidad» de lo que es espiritual es manifestada también por personas que se encuentran fuera de los confines visibles de la Iglesia.134 ¿No lo confirma quizá esto aquella verdad sobre la Iglesia, puesta en evidencia con tanta agudeza por el reciente Concilio en la Constitución dogmática Lumen gentium, allí donde enseña que la Iglesia es «sacramento» o signo e instrumento de la íntima unión con Dios y de la unidad de todo el género humano?».135 Esta invocación al Espíritu y por el Espíritu no es más que un constante introducirse en la plena dimensión del misterio de la Redención, en que Cristo unido al Padre y con todo hombre nos comunica continuamente el Espíritu que infunde en nosotros los sentimientos del Hijo y nos orienta al Padre.136 Por esta razón la Iglesia de nuestro tiempo —época particularmente hambrienta de Espíritu, porque está hambrienta de justicia, de paz, de amor, de bondad, de fortaleza, de responsabilidad, de dignidad humana— debe concentrarse y reunirse en torno a ese misterio, encontrando en él la luz y la fuerza indispensables para la propia misión. Si, en efecto, —como se dijo anteriormente— el hombre es el camino de vida cotidiana de la Iglesia, es necesario que la misma Iglesia sea siempre consciente de la dignidad de la adopción divina que obtiene el hombre en Cristo, por la gracia del Espíritu Santo137 y de la destinación a la gracia y a la gloria.138 Reflexionando siempre de nuevo sobre todo esto, aceptándolo con una fe cada vez más consciente y con un amor cada vez más firme, la Iglesia se hace al mismo tiempo más idónea al servicio del hombre, al que Cristo Señor la llama cuando dice: «El Hijo del hombre no ha venido a ser servido, sino a servir».139 La Iglesia cumple este ministerio suyo, participando en el «triple oficio» que es propio de su mismo Maestro y Redentor. Esta doctrina, con su fundamento bíblico, ha sido expuesta con plena claridad, ha sido sacada a la luz de nuevo por el Concilio Vaticano II, con gran ventaja para la vida de la Iglesia. Cuando, efectivamente, nos hacemos conscientes de la participación en la triple misión de Cristo, en su triple oficio —sacerdotal, profético y real—, 140 nos hacemos también más conscientes de aquello a lo que debe servir toda la Iglesia, como sociedad y comunidad del Pueblo de Dios sobre la tierra, comprendiendo asimismo cuál debe ser la participación de cada uno de nosotros en esta misión y servicio.

19. La Iglesia responsable de la verdad

Así, a la luz de la sagrada doctrina del Concilio Vaticano II, la Iglesia se presenta ante nosotros como sujeto social de la responsabilidad de la verdad divina. Con profunda emoción escuchamos a Cristo mismo cuando dice: «La palabra que oís no es mía, sino del Padre, que me ha enviado».141 En esta afirmación de nuestro Maestro, ¿no se advierte quizás la responsabilidad por la verdad revelada, que es «propiedad» de Dios mismo, si incluso Él, «Hijo unigénito» que vive «en el seno del Padre»,142 cuando la transmite como profeta y maestro, siente la necesidad de subrayar que actúa en fidelidad plena a su divina fuente? La misma fidelidad debe ser una cualidad constitutiva de la fe de la Iglesia, ya sea cuando enseña, ya sea cuando la profesa. La fe, como virtud sobrenatural específica infundida en el espíritu humano, nos hace partícipes del conocimiento de Dios, como respuesta a su Palabra revelada. Por esto se exige de la Iglesia, cuando profesa y enseña la fe, esté íntimamente unida a la verdad divina 143 y la traduzca en conductas vividas de «rationabile obsequium»,144 obsequio conforme con la razón. Cristo mismo, para garantizar la fidelidad a la verdad divina, prometió a la Iglesia la asistencia especial del Espíritu de verdad, dio el don de la infalibilidad 145 a aquellos a quienes ha confiado el mandato de transmitir esta verdad y de enseñarla 146 —como había definido ya claramente el Concilio Vaticano I 147 y, después, repitió el Concilio Vaticano II 148— y dotó, además, a todo el Pueblo de Dios de un especial sentido de la fe.149

Por consiguiente, hemos sido hechos partícipes de esta misión de Cristo, profeta, y en virtud de la misma misión, junto con Él servimos la verdad divina en la Iglesia. La responsabilidad de esta verdad significa también amarla y buscar su comprensión más exacta, para hacerla más cercana a nosotros mismos y a los demás en toda su fuerza salvífica, en su esplendor, en su profundidad y sencillez juntamente. Este amor y esta aspiración a comprender la verdad deben ir juntas, como demuestran las vidas de los Santos de la Iglesia. Ellos estaban iluminados por la auténtica luz que aclara la verdad divina, porque se aproximaban a esta verdad con veneración y amor: amor sobre todo a Cristo, Verbo viviente de la verdad divina y, luego, amor a su expresión humana en el Evangelio, en la tradición y en la teología. También hoy son necesarias, ante todo, esta comprensión y esta interpretación de la Palabra divina; es necesaria esta teología. La teología tuvo siempre y continúa teniendo una gran importancia, para que la Iglesia, Pueblo de Dios, pueda de manera creativa y fecunda participar en la misión profética de Cristo. Por esto, los teólogos, como servidores de la verdad divina, dedican sus estudios y trabajos a una comprensión siempre más penetrante de la misma, no pueden nunca perder de vista el significado de su servicio en la Iglesia, incluido en el concepto del «intellectus fidei». Este concepto funciona, por así decirlo, con ritmo bilateral, según la expresión de S. Agustín: «intellege, ut credas; crede, ut intellegas»,150 y funciona de manera correcta cuando ellos buscan servir al Magisterio, confiado en la Iglesia a los Obispos, unidos con el vínculo de la comunión jerárquica con el Sucesor de Pedro, y cuando ponen al servicio su solicitud en la enseñanza y en la pastoral, como también cuando se ponen al servicio de los compromisos apostólicos de todo el Pueblo de Dios.

Como en las épocas anteriores, así también hoy —y quizás todavía más— los teólogos y todos los hombres de ciencia en la Iglesia están llamados a unir la fe con la ciencia y la sabiduría, para contribuir a su recíproca compenetración, como leemos en la oración litúrgica en la fiesta de San Alberto, doctor de la Iglesia. Este compromiso hoy se ha ampliado enormemente por el progreso de la ciencia humana, de sus métodos y de sus conquistas en el conocimiento del mundo y del hombre. Esto se refiere tanto a las ciencias exactas, como a las ciencias humanas, así como también a la filosofía, cuya estrecha trabazón con la teología ha sido recordada por el Concilio Vaticano II.151

En este campo del conocimiento humano, que continuamente se amplía y al mismo tiempo se diferencia, también la fe debe profundizarse constantemente, manifestando la dimensión del misterio revelado y tendiendo a la comprensión de la verdad, que tiene en Dios la única fuente suprema. Si es lícito —y es necesario incluso desearlo— que el enorme trabajo por desarrollar en este sentido tome en consideración un cierto pluralismo de métodos, sin embargo dicho trabajo no puede alejarse de la unidad fundamental en la enseñanza de la Fe y de la Moral, como fin que le es propio. Es, por tanto, indispensable una estrecha colaboración de la teología con el Magisterio. Cada teólogo debe ser particularmente consciente de lo que Cristo mismo expresó, cuando dijo: «La palabra que oís no es mía, sino del Padre, que me ha enviado».152 Nadie, pues, puede hacer de la teología una especie de colección de los propios conceptos personales; sino que cada uno debe ser consciente de permanecer en estrecha unión con esta misión de enseñar la verdad, de la que es responsable la Iglesia.

La participación en la misión profética de Cristo mismo forja la vida de toda la Iglesia, en su dimensión fundamental. Una participación particular en esta misión compete a los Pastores de la Iglesia, los cuales enseñan y, sin interrupción y de diversos modos, anuncian y transmiten la doctrina de la fe y de la moral cristiana. Esta enseñanza, tanto bajo el aspecto misionero como bajo el ordinario, contribuye a reunir al Pueblo de Dios en torno a Cristo, prepara a la participación en la Eucaristía, indica los caminos de la vida sacramental. El Sínodo de los Obispos, en 1977, dedicó una atención especial a la catequesis en el mundo contemporáneo, y el fruto maduro de sus deliberaciones, experiencias y sugerencias encontrará, dentro de poco, su concreción —según la propuesta de los participantes en el Sínodo— en un expreso Documento pontificio. La catequesis constituye, ciertamente, una forma perenne y al mismo tiempo fundamental de la actividad de la Iglesia, en la que se manifiesta su carisma profético: testimonio y enseñanza van unidos. Y aunque aquí se habla en primer lugar de los Sacerdotes, no es posible no recordar también el gran número de Religiosos y Religiosas, que se dedican a la actividad catequística por amor al divino Maestro. Sería, en fin, difícil no mencionar a tantos laicos, que en esta actividad encuentran la expresión de su fe y de la responsabilidad apostólica.

Además, es cada vez más necesario procurar que las distintas formas de catequesis y sus diversos campos —empezando por la forma fundamental, que es la catequesis «familiar», es decir, la catequesis de los padres a sus propios hijos— atestigüen la participación universal de todo el Pueblo de Dios en el oficio profético de Cristo mismo. Conviene que, unida a este hecho, la responsabilidad de la Iglesia por la verdad divina sea cada vez más, y de distintos modos, compartida por todos. ¿Y qué decir aquí de los especialistas en las distintas materias, de los representantes de las ciencias naturales, de las letras, de los médicos, de los juristas, de los hombres del arte y de la técnica, de los profesores de los distintos grados y especializaciones? Todos ellos —como miembros del Pueblo de Dios— tienen su propia parte en la misión profética de Cristo, en su servicio a la verdad divina, incluso mediante la actitud honesta respecto a la verdad, en cualquier campo que ésta pertenezca, mientras educan a los otros en la verdad y los enseñan a madurar en el amor y la justicia. Así, pues, el sentido de responsabilidad por la verdad es uno de los puntos fundamentales de encuentro de la Iglesia con cada hombre, y es igualmente una de las exigencias fundamentales, que determinan la vocación del hombre en la comunidad de la Iglesia. La Iglesia de nuestros tiempos, guiada por el sentido de responsabilidad por la verdad, debe perseverar en la fidelidad a su propia naturaleza, a la cual toca la misión profética que procede de Cristo mismo: «Como me envió mi Padre, así os envío yo ... Recibid el Espíritu Santo».153

20. Eucaristía y penitencia

En el misterio de la Redención, es decir, de la acción salvífica realizada por Jesucristo, la Iglesia participa en el Evangelio de su Maestro no sólo mediante la fidelidad a la Palabra y por medio del servicio a la verdad, sino igualmente mediante la sumisión, llena de esperanza y de amor, participa en la fuerza de la acción redentora, que Él había expresado y concretado en forma sacramental, sobre todo en la Eucaristía.154 Este es el centro y el vértice de toda la vida sacramental, por medio de la cual cada cristiano recibe la fuerza salvífica de la Redención, empezando por el misterio del Bautismo, en el que somos sumergidos en la muerte de Cristo, para ser partícipes de su Resurrección155 como enseña el Apóstol. A la luz de esta doctrina, resulta aún más clara la razón por la que toda la vida sacramental de la Iglesia y de cada cristiano alcanza su vértice y su plenitud precisamente en la Eucaristía. En efecto, en este Sacramento se renueva continuamente, por voluntad de Cristo, el misterio del sacrificio, que Él hizo de sí mismo al Padre sobre el altar de la Cruz: sacrificio que el Padre aceptó, cambiando esta entrega total de su Hijo que se hizo «obediente hasta la muerte»156 con su entrega paternal, es decir, con el don de la vida nueva e inmortal en la resurrección, porque el Padre es el primer origen y el dador de la vida desde el principio. Aquella vida nueva, que implica la glorificación corporal de Cristo crucificado, se ha hecho signo eficaz del nuevo don concedido a la humanidad, don que es el Espíritu Santo, mediante el cual la vida divina, que el Padre tiene en sí y que da a su Hijo,157 es comunicada a todos los hombres que están unidos a Cristo.

La Eucaristía es el Sacramento más perfecto de esta unión. Celebrando y al mismo tiempo participando en la Eucaristía, nosotros nos unimos a Cristo terrestre y celestial que intercede por nosotros al Padre,158 pero nos unimos siempre por medio del acto redentor de su sacrificio, por medio del cual Él nos ha redimido, de tal forma que hemos sido «comprados a precio».159 El precio «de nuestra redención demuestra, igualmente, el valor que Dios mismo atribuye al hombre, demuestra nuestra dignidad en Cristo. Llegando a ser, en efecto, «hijos de Dios»,160 hijos de adopción,161 a su semejanza llegamos a ser al mismo tiempo «reino y sacerdotes», obtenemos «el sacerdocio regio»,162 es decir, participamos en la única e irreversible devolución del hombre y del mundo al Padre, que Él, Hijo eterno163 y al mismo tiempo verdadero Hombre, hizo de una vez para siempre. La Eucaristía es el Sacramento en que se expresa más cabalmente nuestro nuevo ser, en el que Cristo mismo, incesantemente y siempre de una manera nueva, «certifica» en el Espíritu Santo a nuestro espíritu164 que cada uno de nosotros, como partícipe del misterio de la Redención, tiene acceso a los frutos de la filial reconciliación con Dios,165 que Él mismo había realizado y siempre realiza entre nosotros mediante el ministerio de la Iglesia.

Es verdad esencial, no sólo doctrinal sino también existencial, que la Eucaristía construye la Iglesia,166 y la construye como auténtica comunidad del Pueblo de Dios, como asamblea de los fieles, marcada por el mismo carácter de unidad, del cual participaron los Apóstoles y los primeros discípulos del Señor. La Eucaristía la construye y la regenera a base del sacrificio de Cristo mismo, porque conmemora su muerte en la cruz,167 con cuyo precio hemos sido redimidos por Él. Por esto, en la Eucaristía tocamos en cierta manera el misterio mismo del Cuerpo y de la Sangre del Señor, como atestiguan las mismas palabras en el momento de la institución, las cuales, en virtud de ésta, han llegado a ser las palabras de la celebración perenne de la Eucaristía por parte de los llamados a este ministerio en la Iglesia.

La Iglesia vive de la Eucaristía, vive de la plenitud de este Sacramento, cuyo maravilloso contenido y significado han encontrado a menudo su expresión en el Magisterio de la Iglesia, desde los tiempos más remotos hasta nuestros días.168

Sin embargo, podemos decir con certeza que esta enseñanza —sostenida por la agudeza de los teólogos, por los hombres de fe profunda y de oración, por los ascetas y místicos, en toda su fidelidad al misterio eucarístico— queda casi sobre el umbral, siendo incapaz de alcanzar y de traducir en palabras lo que es la Eucaristía en toda su plenitud, lo que expresa y lo que en ella se realiza. En efecto, ella es el Sacramento inefable. El empeño esencial y, sobre todo, la gracia visible y fuente de la fuerza sobrenatural de la Iglesia como Pueblo de Dios, es el perseverar y el avanzar constantemente en la vida eucarística, en la piedad eucarística, el desarrollo espiritual en el clima de la Eucaristía. Con mayor razón, pues, no es lícito ni en el pensamiento ni en la vida ni en la acción, quitar a este Sacramento, verdaderamente santísimo, su dimensión plena y su significado esencial. Es al mismo tiempo Sacramento-Sacrificio, Sacramento-Comunión, Sacramento-Presencia. Y aunque es verdad que la Eucaristía fue siempre y debe ser ahora la más profunda revelación y celebración de la fraternidad humana de los discípulos y confesores de Cristo, no puede ser tratada sólo como una «ocasión» para manifestar esta fraternidad. Al celebrar el Sacramento del Cuerpo y de la Sangre del Señor, es necesario respetar la plena dimensión del misterio divino, el sentido pleno de este signo sacramental en el cual Cristo, realmente presente es recibido, el alma es llenada de gracias y es dada la prenda de la futura gloria.169 De aquí deriva el deber de una rigurosa observancia de las normas litúrgicas y de todo lo que atestigua el culto comunitario tributado a Dios mismo, tanto más porque, en este signo sacramental, Él se entrega a nosotros con confianza ilimitada, como si no tomase en consideración nuestra debilidad humana, nuestra indignidad, los hábitos, las rutinas o, incluso, la posibilidad de ultraje. Todos en la Iglesia, pero sobre todo los Obispos y los Sacerdotes, deben vigilar para que este Sacramento de amor sea el centro de la vida del Pueblo de Dios, para que, a través de todas las manifestaciones del culto debido, se procure devolver a Cristo «amor por amor», para que Él llegue a ser verdaderamente «vida de nuestras almas».170 Ni, por otra parte, podremos olvidar jamás las siguientes palabras de San Pablo: «Examínese, pues, el hombre a sí mismo, y entonces coma del pan y beba del cáliz».171

Esta invitación del Apóstol indica, al menos indirectamente, la estrecha unión entre la Eucaristía y la Penitencia. En efecto, si la primera palabra de la enseñanza de Cristo, la primera frase del Evangelio-Buena Nueva, era «arrepentíos y creed en el Evangelio»(metanoeîte),172 el Sacramento de la Pasión, de la Cruz y Resurrección parece reforzar y consolidar de manera especial esta invitación en nuestras almas. La Eucaristía y la Penitencia toman así, en cierto modo, una dimensión doble, y al mismo tiempo íntimamente relacionada, de la auténtica vida según el espíritu del Evangelio, vida verdaderamente cristiana. Cristo, que invita al banquete eucarístico, es siempre el mismo Cristo que exhorta a la penitencia, que repite el «arrepentíos».173 Sin este constante y siempre renovado esfuerzo por la conversión, la participación en la Eucaristía estaría privada de su plena eficacia redentora, disminuiría o, de todos modos, estaría debilitada en ella la disponibilidad especial para ofrecer a Dios el sacrificio espiritual,174 en el que se expresa de manera esencial y universal nuestra participación en el sacerdocio de Cristo. En Cristo, en efecto, el sacerdocio está unido con el sacrificio propio, con su entrega al Padre; y tal entrega, precisamente porque es ilimitada, hace nacer en nosotros —hombres sujetos a múltiples limitaciones— la necesidad de dirigirnos hacia Dios de forma siempre más madura y con una constante conversión, siempre más profunda.

En los últimos años se ha hecho mucho para poner en evidencia —en conformidad, por otra parte, con la antigua tradición de la Iglesia— el aspecto comunitario de la penitencia y, sobre todo, del sacramento de la Penitencia en la práctica de la Iglesia. Estas iniciativas son útiles y servirán ciertamente para enriquecer la praxis penitencial de la Iglesia contemporánea. No podemos, sin embargo, olvidar que la conversión es un acto interior de una especial profundidad, en el que el hombre no puede ser sustituido por los otros, no puede hacerse «reemplazar» por la comunidad. Aunque la comunidad fraterna de los fieles, que participan en la celebración penitencial, ayude mucho al acto de la conversión personal, sin embargo, en definitiva, es necesario que en este acto se pronuncie el individuo mismo, con toda la profundidad de su conciencia, con todo el sentido de su culpabilidad y de su confianza en Dios, poniéndose ante Él, como el salmista, para confesar: «contra ti solo he pecado».175 La Iglesia, pues, observando fielmente la praxis plurisecular del Sacramento de la Penitencia —la práctica de la confesión individual, unida al acto personal de dolor y al propósito de la enmienda y satisfacción— defiende el derecho particular del alma. Es el derecho a un encuentro del hombre más personal con Cristo crucificado que perdona, con Cristo que dice, por medio del ministro del sacramento de la Reconciliación: «tus pecados te son perdonados»;176 «vete y no peques más».177 Como es evidente, éste es al mismo tiempo el derecho de Cristo mismo hacia cada hombre redimido por Él. Es el derecho a encontrarse con cada uno de nosotros en aquel momento-clave de la vida del alma, que es el momento de la conversión y del perdón. La Iglesia, custodiando el sacramento de la Penitencia, afirma expresamente su fe en el misterio de la Redención, como realidad viva y vivificante, que corresponde a la verdad interior del hombre, corresponde a la culpabilidad humana y también a los deseos de la conciencia humana. «Bienaventurados los que tienen hambre y sed de justicia, porque ellos serán hartos».178 El sacramento de la Penitencia es el medio para saciar al hombre con la justicia que proviene del mismo Redentor.

En la Iglesia, que especialmente en nuestro tiempo se reúne en torno a la Eucaristía, y desea que la auténtica comunión eucarística sea signo de la unidad de todos los cristianos —unidad que está madurando gradualmente— debe ser viva la necesidad de la penitencia, tanto en su aspecto sacramental,179 como en lo referente a la penitencia como virtud. Este segundo aspecto fue expresado por Pablo VI en la Constitución Apostólica Paenitemini.180 Una de las tareas de la Iglesia es poner en práctica la enseñanza allí contenida. Se trata de un tema que deberá ciertamente ser profundizado por nosotros en la reflexión común, y hecho objeto de muchas decisiones posteriores, en espíritu de colegialidad pastoral, respetando las diversas tradiciones a este propósito y las diversas circunstancias de la vida de los hombres de nuestro tiempo. Sin embargo, es cierto que la Iglesia del nuevo Adviento, la Iglesia que se prepara continuamente a la nueva venida del Señor, debe ser la Iglesia de la Eucaristía y de la Penitencia. Sólo bajo ese aspecto espiritual de su vitalidad y de su actividad, es esta la Iglesia de la misión divina, la Iglesia in statu missionis, tal como nos la ha revelado el Concilio Vaticano II.

21. Vocación cristiana: servir y reinar

El Concilio Vaticano II, construyendo desde la misma base la imagen de la Iglesia como Pueblo de Dios —a través de la indicación de la triple misión del mismo Cristo, participando en ella, nosotros formamos verdaderamente parte del pueblo de Dios— ha puesto de relieve también esta característica de la vocación cristiana, que puede definirse «real». Para presentar toda la riqueza de la doctrina conciliar, haría falta citar numerosos capítulos y párrafos de la Constitución Lumen gentium y otros documentos conciliares. En medio de tanta riqueza, parece que emerge un elemento: la participación en la misión real de Cristo, o sea el hecho de re-descubrir en sí y en los demás la particular dignidad de nuestra vocación, que puede definirse como «realeza». Esta dignidad se expresa en la disponibilidad a servir, según el ejemplo de Cristo, que «no ha venido para ser servido, sino para servir».181 Si, por consiguiente, a la luz de esta actitud de Cristo se puede verdaderamente «reinar» sólo «sirviendo», a la vez el «servir» exige tal madurez espiritual que es necesario definirla como el «reinar». Para poder servir digna y eficazmente a los otros, hay que saber dominarse, es necesario poseer las virtudes que hacen posible tal dominio. Nuestra participación en la misión real de Cristo —concretamente en su «función real» (munus— está íntimamente unida a todo el campo de la moral cristiana y a la vez humana.

El Concilio Vaticano II, presentando el cuadro completo del Pueblo de Dios, recordando qué puesto ocupan en él no sólo los sacerdotes, sino también los seglares, no sólo los representantes de la Jerarquía, sino además los de los Institutos de vida consagrada, no ha sacado esta imagen únicamente de una premisa sociológica. La Iglesia, como sociedad humana, puede sin duda ser también examinada según las categorías de las que se sirven las ciencias en sus relaciones hacia cualquier tipo de sociedad. Pero estas categorías son insuficientes. Para la entera comunidad del Pueblo de Dios y para cada uno de sus miembros, no se trata sólo de una específica «pertenencia social», sino que es más bien esencial, para cada uno y para todos, una concreta «vocación».

En efecto, la Iglesia como Pueblo de Dios —según la enseñanza antes citada de San Pablo y recordada admirablemente por Pío XII— es también «Cuerpo Místico de Cristo».182 La pertenencia al mismo proviene de una llamada particular, unida a la acción salvífica de la gracia. Si, por consiguiente, queremos tener presente esta comunidad del Pueblo de Dios, tan amplia y tan diversa, debemos sobre todo ver a Cristo, que dice en cierto modo a cada miembro de esta comunidad: «Sígueme».183 Esta es la comunidad de los discípulos; cada uno de ellos, de forma diversa, a veces muy consciente y coherente, a veces con poca responsabilidad y mucha incoherencia, sigue a Cristo. En esto se manifiesta también la faceta profundamente «personal» y la dimensión de esta sociedad, la cual —a pesar de todas las deficiencias de la vida comunitaria, en el sentido humano de la palabra— es una comunidad por el mero hecho de que todos la constituyen con Cristo mismo, entre otras razones por que llevan en sus almas el signo indeleble del ser cristiano.

El Concilio Vaticano II ha dedicado una especial atención a demostrar de qué modo esta comunidad «ontológica» de los discípulos y de los confesores debe llegar a ser cada vez más, incluso «humanamente», una comunidad consciente de la propia vida y actividad. Las iniciativas del Concilio en este campo han encontrado su continuidad en las numerosas y ulteriores iniciativas de carácter sinodal, apostólico y organizativo. Debemos, sin embargo, ser siempre conscientes de que cada iniciativa en tanto sirve a la verdadera renovación de la Iglesia, y en tanto contribuye a aportar la auténtica luz que es Cristo,184 en cuanto se basa en el adecuado conocimiento de la vocación y de la responsabilidad por esta gracia singular, única e irrepetible, mediante la cual todo cristiano en la comunidad del Pueblo de Dios construye el Cuerpo de Cristo. Este principio, regla-clave de toda la praxis cristiana —praxis apostólica y pastoral, praxis de la vida interior y de la social— debe aplicarse de modo justo a todos los hombres y a cada uno de los mismos. También el Papa, como cada Obispo, debe aplicarla en su vida. Los sacerdotes, los religiosos y religiosas deben ser fieles a este principio. En base al mismo, tienen que construir sus vidas los esposos, los padres, las mujeres y los hombres de condición y profesión diversas, comenzando por los que ocupan en la sociedad los puestos más altos y finalizando por los que desempeñan las tareas más humildes. Este es precisamente el principio de aquel «servicio real», que nos impone a cada uno, según el ejemplo de Cristo, el deber de exigirnos exactamente aquello a lo que hemos sido llamados, a lo que —para responder a la vocación— nos hemos comprometido personalmente, con la gracia de Dios. Tal fidelidad a la vocación recibida de Dios, a través de Cristo, lleva consigo aquella solidaria responsabilidad por la Iglesia en la que el Concilio Vaticano II quiere educar a todos los cristianos. En la Iglesia, en efecto, como en la comunidad del Pueblo de Dios, guiada por la actuación del Espíritu Santo, cada uno tiene «el propio don», como enseña San Pablo.185 Este «don», a pesar de ser una vocación personal y una forma de participación en la tarea salvífica de la Iglesia, sirve a la vez a los demás, construye la Iglesia y las comunidades fraternas en las varias esferas de la existencia humana sobre la tierra.

La fidelidad a la vocación, o sea la perseverante disponibilidad al «servicio real», tiene un significado particular en esta múltiple construcción, sobre todo en lo concerniente a las tareas más comprometidas, que tienen una mayor influencia en la vida de nuestro prójimo y de la sociedad entera. En la fidelidad a la propia vocación deben distinguirse los esposos, como exige la naturaleza indisoluble de la institución sacramental del matrimonio. En una línea de similar fidelidad a su propia vocación deben distinguirse los sacerdotes, dado el carácter indeleble que el sacramento del Orden imprime en sus almas. Recibiendo este sacramento, nosotros en la Iglesia Latina nos comprometemos consciente y libremente a vivir el celibato, y por lo tanto cada uno de nosotros debe hacer todo lo posible, con la gracia de Dios, para ser agradecido a este don y fiel al vínculo aceptado para siempre. Esto, al igual que los esposos, que deben con todas sus fuerzas tratar de perseverar en la unión matrimonial, construyendo con el testimonio del amor la comunidad familiar y educando nuevas generaciones de hombres, capaces de consagrar también ellos toda su vida a la propia vocación, o sea, a aquel «servicio real», cuyo ejemplo más hermoso nos lo ha ofrecido Jesucristo. Su Iglesia, que todos nosotros formamos, es «para los hombres» en el sentido que, basándonos en el ejemplo de Cristo186 y colaborando con la gracia que Él nos ha alcanzado, podamos conseguir aquel «reinar», o sea, realizar una humanidad madura en cada uno de nosotros. Humanidad madura significa pleno uso del don de la libertad, que hemos obtenido del Creador, en el momento en que Él ha llamado a la existencia al hombre hecho a su imagen y semejanza. Este don encuentra su plena realización en la donación sin reservas de toda la persona humana concreta, en espíritu de amor nupcial a Cristo y, a través de Cristo, a todos aquellos a los que Él envía, hombres o mujeres, que se han consagrado totalmente a Él según los consejos evangélicos. He aquí el ideal de la vida religiosa, aceptado por las Órdenes y Congregaciones, tanto antiguas como recientes, y por los Institutos de vida consagrada.

En nuestro tiempo se considera a veces erróneamente que la libertad es fin en sí misma, que todo hombre es libre cuando usa de ella como quiere, que a esto hay que tender en la vida de los individuos y de las sociedades. La libertad en cambio es un don grande sólo cuando sabemos usarla responsablemente para todo lo que es el verdadero bien. Cristo nos enseña que el mejor uso de la libertad es la caridad que se realiza en la donación y en el servicio. Para tal «libertad nos ha liberado Cristo»187 y nos libera siempre. La Iglesia saca de aquí la inspiración constante, la invitación y el impulso para su misión y para su servicio a todos los hombres. La Iglesia sirve de veras a la humanidad, cuando tutela esta verdad con atención incansable, con amor ferviente, con empeño maduro y cuando en toda la propia comunidad, mediante la fidelidad de cada uno de los cristianos a la vocación, la transmite y la hace concreta en la vida humana. De este modo se confirma aquello, a lo que ya hicimos referencia anteriormente, es decir, que el hombre es y se hace siempre la «vía» de la vida cotidiana de la Iglesia.

22. La Madre de nuestra confianza

Por tanto, cuando al comienzo de mi pontificado quiero dirigir al Redentor del hombre mi pensamiento y mi corazón, deseo con ello entrar y penetrar en el ritmo más profundo de la vida de la Iglesia. En efecto, si ella vive su propia vida, es porque la toma de Cristo, el cual quiere siempre una sola cosa, es decir, que tengamos vida y la tengamos abundante.188 Esta plenitud de vida que está en Él, lo es contemporáneamente para el hombre. Por esto, la Iglesia, uniéndose a toda la riqueza del misterio de la Redención, se hace Iglesia de los hombres vivientes, porque son vivificados desde dentro por obra del «Espíritu de verdad»,189 y visitados por el amor que el Espíritu Santo infunde en sus corazones.190 La finalidad de cualquier servicio en la Iglesia, bien sea apostólico, pastoral, sacerdotal o episcopal, es la de mantener este vínculo dinámico del misterio de la Redención con todo hombre.

Si somos conscientes de esta incumbencia, entonces nos parece comprender mejor lo que significa decir que la Iglesia es madre191 y más aún lo que significa que la Iglesia, siempre y en especial en nuestros tiempos, tiene necesidad de una Madre. Debemos una gratitud particular a los Padres del Concilio Vaticano II, que han expresado esta verdad en la Constitución Lumen gentium con la rica doctrina mariológica contenida en ella.192 Dado que Pablo VI, inspirado por esta doctrina, proclamó a la Madre de Cristo «Madre de la Iglesia»193 y dado que tal denominación ha encontrado una gran resonancia, sea permitido también a su indigno Sucesor dirigirse a María, como Madre de la Iglesia, al final de las presentes consideraciones, que era oportuno exponer al comienzo de su ministerio pontifical. María es Madre de la Iglesia, porque en virtud de la inefable elección del mismo Padre Eterno194 y bajo la acción particular del Espíritu de Amor,195 ella ha dado la vida humana al Hijo de Dios, «por el cual y en el cual son todas las cosas»196 y del cual todo el Pueblo de Dios recibe la gracia y la dignidad de la elección. Su propio Hijo quiso explícitamente extender la maternidad de su Madre —y extenderla de manera fácilmente accesible a todas las almas y corazones— confiando a ella desde lo alto de la Cruz a su discípulo predilecto como hijo.197 El Espíritu Santo le sugirió que se quedase también ella, después de la Ascensión de Nuestro Señor, en el Cenáculo, recogida en oración y en espera junto con los Apóstoles hasta el día de Pentecostés, en que debía casi visiblemente nacer la Iglesia, saliendo de la oscuridad.198 Posteriormente todas las generaciones de discípulos y de cuantos confiesan y aman a Cristo —al igual que el apóstol Juan— acogieron espiritualmente en su casa 199 a esta Madre, que así, desde los mismos comienzos, es decir, desde el momento de la Anunciación, quedó inserida en la historia de la salvación y en la misión de la Iglesia. Así pues todos nosotros que formamos la generación contemporánea de los discípulos de Cristo, deseamos unirnos a ella de manera particular. Lo hacemos con toda adhesión a la tradición antigua y, al mismo tiempo, con pleno respeto y amor para con todos los miembros de todas las Comunidades cristianas.

Lo hacemos impulsados por la profunda necesidad de la fe, de la esperanza y de la caridad. En efecto, si en esta difícil y responsable fase de la historia de la Iglesia y de la humanidad advertimos una especial necesidad de dirigirnos a Cristo, que es Señor de su Iglesia y Señor de la historia del hombre en virtud del misterio de la Redención, creemos que ningún otro sabrá introducirnos como María en la dimensión divina y humana de este misterio. Nadie como María ha sido introducido en él por Dios mismo. En esto consiste el carácter excepcional de la gracia de la Maternidad divina. No sólo es única e irrepetible la dignidad de esta Maternidad en la historia del género humano, sino también única por su profundidad y por su radio de acción es la participación de María, imagen de la misma Maternidad, en el designio divino de la salvación del hombre, a través del misterio de la Redención.

Este misterio se ha formado, podemos decirlo, bajo el corazón de la Virgen de Nazaret, cuando pronunció su «fiat». Desde aquel momento este corazón virginal y materno al mismo tiempo, bajo la acción particular del Espíritu Santo, sigue siempre la obra de su Hijo y va hacia todos aquellos que Cristo ha abrazado y abraza continuamente en su amor inextinguible. Y por ello, este corazón debe ser también maternalmente inagotable. La característica de este amor materno que la Madre de Dios infunde en el misterio de la Redención y en la vida de la Iglesia, encuentra su expresión en su singular proximidad al hombre y a todas sus vicisitudes. En esto consiste el misterio de la Madre. La Iglesia, que la mira con amor y esperanza particularísima, desea apropiarse de este misterio de manera cada vez más profunda. En efecto, también en esto la Iglesia reconoce la vía de su vida cotidiana, que es todo hombre.

El eterno amor del Padre, manifestado en la historia de la humanidad mediante el Hijo que el Padre dio «para que quien cree en él no muera, sino que tenga la vida eterna»,200 este amor se acerca a cada uno de nosotros por medio de esta Madre y adquiere de tal modo signos más comprensibles y accesibles a cada hombre. Consiguientemente, María debe encontrarse en todas las vías de la vida cotidiana de la Iglesia. Mediante su presencia materna la Iglesia se cerciora de que vive verdaderamente la vida de su Maestro y Señor, que vive el misterio de la Redención en toda su profundidad y plenitud vivificante. De igual manera la misma Iglesia, que tiene sus raíces en numerosos y variados campos de la vida de toda la humanidad contemporánea, adquiere también la certeza y, se puede decir, la experiencia de estar cercana al hombre, a todo hombre, de ser «su» Iglesia: Iglesia del Pueblo de Dios.

Frente a tales cometidos, que surgen a lo largo de las vías de la Iglesia, a lo largo de la vías que el Papa Pablo VI nos ha indicado claramente en la primera Encíclica de su pontificado, nosotros, conscientes de la absoluta necesidad de todas estas vías, y al mismo tiempo de las dificultades que se acumulan sobre ellas, sentimos tanto más la necesidad de una profunda vinculación con Cristo. Resuenan como un eco sonoro las palabras dichas por Él: «sin mí nada podéis hacer».201 No sólo sentimos la necesidad, sino también un imperativo categórico por una grande, intensa, creciente oración de toda la Iglesia. Solamente la oración puede lograr que todos estos grandes cometidos y dificultades que se suceden no se conviertan en fuente de crisis, sino en ocasión y como fundamento de conquistas cada vez más maduras en el camino del Pueblo de Dios hacia la Tierra Prometida, en esta etapa de la historia que se está acercando al final del segundo Milenio. Por tanto, al terminar esta meditación con una calurosa y humilde invitación a la oración, deseo que se persevere en ella unidos con María, Madre de Jesús,202 al igual que perseveraban los Apóstoles y los discipulos del Señor, después de la Ascensión, en el Cenáculo de Jerusalén.203 Suplico sobre todo a Maria, la celestial Madre de la Iglesia, que se digne, en esta oración del nuevo Adviento de la humanidad, perseverar con nosotros que formamos la Iglesia, es decir, el Cuerpo Místico de su Hijo unigénito. Espero que, gracias a esta oración, podamos recibir el Espíritu Santo que desciende sobre nosotros 204 y convertirnos de este modo en testigos de Cristo «hasta los últimos confines de la tierra»,205 como aquellos que salieron del Cenáculo de Jerusalén el día de Pentecostés.

Con la Bendición Apostólica.

Dado en Roma, junto a San Pedro, el día 4 de marzo, primer domingo de cuaresma del año 1979, primero de mi Pontificado.

IOANNES PAULUS PP. II

1. Jn 1, 14.

2. Jn 3, 16.

3. Heb 1, 1s.

4. Misal Romano, Himno Exsultet de la Vigilia pascual.

5. Jn 16, 7.

6. Jn 15, 26s.

7. Jn 16, 13.

8. Cfr. Ap 2, 7.

9. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

10. Ef 3, 8.

11. Jn 14, 24.

12. Pablo VI, Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 650 ss.

13. Mt 11, 29.

14. Hay que señalar aquí los documentos más salientes del pontificado de Pablo VI, alguno de los cuales fue recordado por él mismo en la homilía pronunciada durante la Misa de la Solemnidad de los Apóstoles San Pedro y San Pablo, el año 1978: Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 609-659; Exhort. apost. Investigabiles divitias Christi: AAS 57 (1965) 298-301; Enc. Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 753-774; Enc. Sacerdotalis caelibatus: AAS 59 (1967) 657-697; Sollemnis professio Fidei: AAS 60 (1968) 433-445; Exhort. apost. Quinque iam anni: AAS 63 (1971) 97-106; Exhort. apost. Evangelica testificatio: AAS 63 (1971) 497-535; Exhort. apost. Paterna cum benevolentia: AAS 67 (1975) 5-23; Exhort. apost. Gaudete in Domino: AAS 67 (1975) 289-322; Exhort. apost. Evangelii nuntiandi: AAS 68 (1976) 5-76.

15. Mt 13, 52.

16. 1 Tim 2, 4.

17. Cfr. Pablo VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi: AAS 58 (1976) 5-76.

18. Jn 17, 21; cfr. ibid. 11, 22-23; 10, 16; Lc 9, 49-50.54.

19. 1 Cor 15, 10.

20. Cfr. Conc. Vat. I, Const. dogm. Dei Filius, can. III De fide, n. 6: Conciliorum Oecumenicorum Decreta, Ed. Istituto per le Scienze religiose, Bologna 1973³, p. 811.

21. Is 9, 6.

22. Jn 21, 15.

23. Lc 22, 32.

24. Jn 6, 68; cfr. Heb 4, 8-12.

25. Cfr. Ef 1, 10.22; 4, 25; Col 1, 18.

26. 1 Cor 8, 6; Cfr. Col 1, 17.

27. Jn. 14:6. 

28. Jn 11:25.

29. Cfr. Jn 14, 9.

30. Cfr. Jn 16, 7.

31. Cfr. Jn 16, 7.13.

32. Col 2, 3.

33. Cfr. Rom 12, 5; 1 Cor 6, 15; 10, 17; 12, 12.27; Ef 1, 23; 2, 16; 4, 4; Col 1, 24; 3, 15.

34. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

35. Mt 16, 16.

36. Cfr. Letanías del Sagrado Corazón.

37. 1 Cor 2, 2.

38. Cfr. Gén 1.

39. Cfr. Gén 1, 26-30.

40. Rom 8, 20; cfr. ibid. 8, 19-22; Conc Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 2; 13: AAS 58 (1966) 1026; 1034 s.

41. Jn 3, 16.

42. Cfr. Rom 5, 12-21.

43. Rom 8, 22.

44. Rom 8, 19-20.

45. Rom 8, 22.

46. Rom 8, 19.

47. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042s.

48. Cfr. Rom 5, 11; Col 1, 20.

49. Sal 8, 6.

50. Cfr. Gén 1, 26.

51. Cfr. Gén 3, 6-13.

52. Cfr. IV Plegaria Eucarística.

53. Cfr. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 37: AAS 58 (1966) 1054s; Const. dogm. Lumen gentium, 48: AAS 57 (1965) 53s.

54. Cf. Rom 8, 29s; Ef 1,8.

55. Cf. Jn 16, 13.

56. Cf. 1 Tes 5, 24.

57. 2 Cor 5, 21; cf. Gál 3, 13.

58. 1 Jn 4, 8.16.

59. Cf. Rom 8, 20.

60. Cf. Lc 15, 11-32.

61. Rom 8, 19.

62. Cf. Rom 8, 18.

63. Cf. Santo Tomás, Summa Theol. III, q. 46, a. l ad 3.

64. Gál 3,28.

65. Misal Romano, himno Exultet de la Vigilia pascual.

66. Cf. Jn 3, 16.

67. Cf. S. Justino, I Apologia, 46, 1-4; II Apologia, 7 (8), 1-4; 10, 1-3; 13, 3-4; Florilegium Patristicum II, Bonn 1911², p. 81, 125, 129, 133; Clemente Alejandrino, Stromata I, 19, 91.94: S. C. 30, p. 117s,.; 119 s.; Conc. Vat. II, Decr. Ad gentes, 11: AAS 58 (1966) 960; Const. dogm. Lumen gentium, 17: AAS 57 (1965) 21.

68. Cf. Conc. Vat. II, Decl. Nostra aetate, 3-4: AAS 58 (1966) 741-743.

69. Col 1,26.

70. Mt 11, 12.

71. Lc 16, 8.

72. Ef 3, 8.

73. Cf. Conc. Vat. II, Decl. Nostra aetate, l s: AAS 58 (1966) 740s.

74. Heb 17, 22-31.

75. Jn 2, 25.

76. Jn 3, 8.

77. Cf. AAS 58 (1966) 929-946.

78. Cf. Jn 14, 26.

79. Pablo VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi, 6: AAS 68 (1976) 9.

80. Jn 7, 16.

81. Cf. AAS 58 (1966) 936 ss.

82. Jn 8, 32.

83. Jn 18, 37.

84. Cf. Jn 4, 23.

85. Jn 4, 23s.

86. Cf. Pablo VI, Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 609-659.

87. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042.

88. Cf. Jn 14, 1 ss.

89. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 91: AAS 58 (1966) 1113.

90. Ibid., 38: l.c., p.1056.

91. Ibid., 76: l.c., p.1099.

92. Cf. Gén 1,27.

93. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 24: AAS 58 (1966) 1045.

94. Gén 1, 28.

95. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 10: AAS 58 (1966) 1032.

96. Ibid., 10: l.c., p.1033.

97. Ibid., 38: l.c., p.1056; Pablo VI, Enc. Populorum progressio, 21: AAS 59 (1967) 267 s.

98. Cf. Gén 1, 28.

99. Cf. Gén 1-2.

100. Gén 1, 28; Conc. Vat. II, Decr. Inter mirifica, 6: AAS 56 (1964) 147; Const. past. Gaudium et spes, 74, 78: AAS 58 (1966) 1095s; 1101 s.

101. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 10; 36: AAS 57 (1965) 14-15; 41-42.

102. Cf. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 35: AAS (1966) 1053; Pablo VI, Discurso al Cuerpo diplomático, 7 enero 1965: AAS 57 (1965) 232; Enc. Populorum progressio, 14: AAS 59 (1967) 264.

103. Cf. Pío XII, Radiomensaje para el 50 aniversario de la Encícl. «Rerum novarum» de Leon XIII (1 de junio de 1941): AAS 33 (1941 ) 195-205; Radiomensaje de Navidad (24 de diciembre de 1941): AAS 34 (1942) 10-21; Radiomensaje de Navidad (24 de diciembre de 1942): AAS 35 (1943) 9-24; Radiomensaje de Navidad (24 de diciembre de 1943): AAS 36 (1944) 1124; Radiomensaje de Navidad (24 de diciembre de 1944): AAS 37 (1945) 10-23; Discurso a los Cardenales (24 de diciembre de 1946): AAS 39 (1947) 7-17; Radiomensaje de Navidad (24 de diciembre de 1947): AAS 40 (1948) 8-16; Juan XXIII, Enc. Mater et Magistra: AAS 53 (1961 ) 401-464; Enc. Pacem in terris: AAS 55 (1963) 257-304; Pablo VI, Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 609-659; Discurso a la Asamblea General de las Naciones Unidas (4 de octubre de 1965): AAS 57 (1965) 877-885; Populorum progressio: AAS 59 (1967) 257-299; Discurso a los Campesinos colombianos (23 de agosto de 1968): AAS 60 (1968) 619-623; Discurso a la Asamblea General del Episcopado Latino-Americano (24 de agosto de 1968): AAS 60 (1968) 639-649; Discurso a la Conferencia de la FAO (16 de noviembre de 1970): AAS 62 (1970) 830-838; Carta apost. Octogesima adveniens: AAS 63 (1971) 401-441; Discurso a los Cardenales (23 de junio de 1972): AAS 64 (1972) 496-505; Juan Pablo II, Discurso a la III Conferencia General del Episcopado Latino-Americano (28 de enero de 1979): AAS 71 (1979) 187ss; Discurso a los indios de Cuilapán (29 de enero de 1979): l.c., p.207ss; Discurso a los obreros de Guadalajara (30 de enero de 1979): l.c., p.221ss; Discurso a los obreros de Monterrey (31 de enero de 1979): l.c., p.240ss; Conc. VatT. II, Decl. Dignitatis humanae: AAS 58 (1966) 929-941; Const. past. Gaudium et spes: AAS 58 (1966) 1025-1115: Documenta Synodi Episcoporum, De iustitia in mundo: AAS 63 (1971 ) 923-941.

104. Cf. Juan XXIII, Enc. Mater et Magistra: AAS 53 (1961 ) 418ss; Enc. Pacem in terris: AAS 55 (1963) 289ss; Pablo VI, Enc. Populorum progressio: AAS 59 (1967) 257-299.

105. Cf. Lc 16,19-31.

106. Cf. Juan Pablo II, Homilía en Santo Domingo, 3: AAS 71 (1979) 157ss; Discurso a los indios y a los campesinos de Oaxaca, 2: l.c., p.207ss; Discurso a los obreros de Monterrey, 4: l.c., p. 242.

107. Cf. Pablo VI, Carta apost. Octogesima adveniens, 42: AAS 63 (1971 ) 431.

108. Cf. Mt 25,31-46.

109. Mt 25,42.43.

110. 2 Tim 4,2.

111. Pío XI, Enc. Quadragesimo anno: AAS 23 (1931 ) 213; Enc. Non abbiamo bisogno: AAS 23 (1931) 285-312; Enc. Divini Redemptoris: AAS 29 (1937) 65-106; Enc. Mit brennender Sorge: AAS 29 (1937) 145-167; Pío XII, Enc. Summi Pontificatus: AAS 31 (1934) 413-453.

112. Cf. 2 Cor 3, 6.

113. Cf. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 31: AAS 58 (1966) 1050.

114. Cf. AAS 58 (1966) 929-946.

115. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042.

116. Cf. 1 Cor 6, 15; 11, 3; 12, 12s; Ef 1, 22s; 2, 15s; 4, 4s; 5, 30; Col 1, 18; 3, 15; Rom 12, 4s; Gál 3, 28.

117. 2 Pe 1, 4.

118. Cf. Ef  2, 10; Jn 1,14. 16.

119. Jn 1, 12.

120. Cf. Jn 4, 14.

121. Cf. Gál 4.4.

122. Jn 11, 25s.

123. Misal Romano, Prefacio de difuntos I.

124. Jn 6, 63.

125. Confesiones, I, 1: CSL 33, p. 1.

126. Mt 12, 30.

127. Cf. Jn 1, 12.

128. Gál 4, 5.

129. Gál 4, 6; Rom 8, 15.

130.Cf. Rom 15,13; 1 Cor 1,24.

131. Cf. Is 11, 21; He 2, 38. 

132. Cf. Gál 5, 22s.

133. Misal Romano, secuencia de la Misa de Pentecostés. 

134. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 16: AAS 57 (1965) 20.

135. Ibid., 1: l.c., p.5.

136. Cf. Rom 8, 15; Gál 4,6.

137. Cf. Rom 8, 15.

138. Cf. Rom 8, 30.

139. Mt 20, 28.

140. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 31-36: AAS 57 (1965) 37-42.

141. Jn 14, 24.

142. Jn 1, 18.

143. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Dei Verbum, 5, 10, 21: AAS 58 (1966) 819; 822; 827s.

144. Conc. Vat. I, Const. dogm. Dei Filius, 3; Denz-Schönm., 3009. 

145. Cf. Conc. Vat. I, Const. dogm. Pastor aeternus: l.c.

146. Cf. Mt 28, 19.

147. Cf. Conc. Vat. I, Const. dogm. Pastor aeternus: l.c.

148. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 18-27: AAS 57 (1965) 21-33.

149. Ibid., 12, 35: l.c., p.16-17; 40-41.

150. Cf. S. Agustín, Sermo 43, 7-9: PL 38,257s.

151.Cf. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 44.57.59.62: AAS 58 (1966) 1064s; 1077ss; 1079s; 1082ss; Decr. Optatam totius, 15: AAS 58 (1966) 722.

152. Jn 14, 24.

153. Jn 20, 21s.

154. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 10: AAS 56 (1964) 102.

155. Cf. Rom 6, 3ss.

156. Fil 2, 8.

157. Cf. Jn 5, 26; 1 Jn 5, 11.

158. Heb 9, 24; 1 Jn 2,1.

159. 1 Cor 6, 20.

160. Jn 1, 12. 

161. Cf. Rom 8, 23; 1 Pe 2, 9.

162. 1 Pe 5, 10.

163. Cf. Jn 1, 1-4.18; Mt 3, 17; 11, 27; 17, 5; Mc 1, 11; Lc 1, 32.35; 3, 22; Rom 1, 4; 2 Cor 1, 19; 1 Jn 5, 5.20; 2 Pe 1, 17; Heb 1, 2. 

164. Cf. 1 Jn 5, 5-11.

165. Cf. Rom 5, l0s; 2 Cor 5, 18s; Col 1, 20-22.

166. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 11: AAS 57 (1965) 15s; Pablo VI, Discurso del 15 de septiembre de 1965: Ensenanzas de Pablo VI, III (1965) 1036.

167. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 47: AAS 56 (1964) 113.

168. Cf. Pablo VI, Enc. Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 533-574.

169. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 47: AAS 56 (1964) 113.

170. Cf. Jn 6, 52.58; 14, 6; Gál 2,20.

171. 1 Cor 11, 28.

172. Mc 1, 15.

173. Ibid.

174. Cf. 1 Pe 2, 5.

175. Psal 50 (51), 6.

176. Mc 2, 5. 

177. Jn 8, 11. 

178. Mt 5,6.

179. Cf. S. Congr. para la Doctrina de la Fe, Normae pastorales circa absolutionem sacramentalem generali modo impertiendam: AAS 64 (1972) 510-514; Pablo VI, Discurso a un grupo de Obispos de Estados Unidos de América, en su visita «ad liminam» (20 de abril de 1978): AAS 70 (1978) 328-332; Juan Pablo II, Discurso a un grupo de Obispos de Canadá durante su visita «ad liminam» (17 de noviembre de 1978): AAS 71 (1979) 32-36.

180. Cf. AAS 58 (1966) 177-198.

181. Mt 20, 28.

182. Pío XII, Enc. Mystici Corporis: AAS 35 (1943) 193-248.

183. Jn 1, 43.

184. Cfr. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

185. 1 Cor 7, 7; cfr. 12, 7. 27; Rom 12, 6; Ef  4, 7.

186. Cfr. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 36: AAS 57 (1965) 41 s.

187. Gál 5, 1; cfr. ibid 13.

188. Cfr. Jn 10, 10.

189. Jn 16, 13.

190. Cfr. Rom 5, 5.

191. Cfr Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 63-64: AAS 57 (1965) 64.

192. Cfr. cap. VIII, 52-69: AAS 57 (1965) 58-67.

193. Pablo VI, Discurso de Clausura de la III Sesión del Concilio Ecuménico Vaticano II, 21 de noviembre de 1964: AAS 56 (1964) 1015.

194. Cfr. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 56: AAS 57 (1965) 60.

195. Ibid.

196. He 2, 10.

197. Cfr. Jn 19, 26.

198. Cfr. He 1, 14; 2.

199. Cfr. Jn 19, 27.

200. Jn 3, 16.

201. Jn 15, 5.

202. Cfr. He 1, 14.

203. Cfr. He 1, 13.

204. Cfr. He 1, 8.

205. Ibid.

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La Santa Sede

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/es/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_04031979_redemptor-hominis.html

Cristo Redentor do Rio de Janeiro

Statue du Christ rédempteur à RioBrésil

Christ the Redeemer statue in Rio de Janeiro, Brazil

Cristo Redentor do Rio de Janeiro

Statue du Christ rédempteur à Rio, Brésil

Christ the Redeemer statue in Rio de Janeiro, Brazil


CARTA ENCÍCLICA
REDEMPTOR HOMINIS
 DO SUMO PONTÍFICE
 JOÃO PAULO II
 AOS VENERÁVEIS IRMÃOS NO EPISCOPADO
 AOS SACERDOTES
 E ÀS FAMÍLIAS RELIGIOSAS
AOS FILHOS E FILHAS DA IGREJA
E A TODOS OS HOMENS DE BOA VONTADE
 NO INÍCIO DO SEU MINISTÉRIO PONTIFICAL 

Veneráveis Irmãos e caríssimos Filhos
Saúde e Bênção Apostólica!

I. HERANÇA

No final do segundo Milénio

O Redentor do homem, Jesus Cristo, é o centro do cosmos e da história. Para Ele se dirigem o meu pensamento e o meu coração nesta hora solene da história, que a Igreja e a inteira família da humanidade contemporânea estão a viver. Efectivamente, este tempo, no qual, depois do predilecto Predecessor João Paulo I, por um seu misterioso desígnio Deus me confiou o serviço universal ligado com a Cátedra de São Pedro em Roma, está muito próximo já do ano Dois Mil. É difícil dizer, neste momento, o que aquele ano virá a marcar no quadrante da história humana, e como é que ele virá a ser para cada um dos povos, nações, países e continentes, muito embora se tente, já desde agora, prever alguns eventos. Para a Igreja, para o Povo de Deus que se estendeu — se bem que de maneira desigual — até aos mais longínquos confins da terra, esse ano virá a ser o ano de um grande Jubileu. Estamos já, portanto, a aproximar-nos de tal data que — respeitando embora todas as correcções devidas à exactidão cronológica — nos recordará e renovará em nós de uma maneira particular a consciência da verdade-chave da fé, expressa por São João nos inícios do seu Evangelho: « O Verbo fez-se carne e veio habitar entre nós »; [1] e numa outra passagem « Deus, de facto, amou de tal modo o mundo, que lhe deu o Seu filho unigénito, para que todo o que nele crer não pereça, mas tenha a vida eterna ». [2]

Estamos também nós, de alguma maneira, no tempo de um novo Advento, que é tempo de expectativa. « Deus, depois de ter falado outrora aos nossos pais, muitas vezes e de muitos modos, pelos Profetas, falou-nos nestes últimos tempos pelo Filho ... », [3] por meio do Filho-Verbo, que se fez homem e nasceu da Virgem Maria. Com este acto redentor a história do homem atingiu, no desígnio de amor de Deus, o seu vértice. Deus entrou na história da humanidade e, enquanto homem, tornou-se sujeito à mesma, um dos milhares de milhões e, ao mesmo tempo, Único! Deus, através da Encarnação, deu à vida humana aquela dimensão, que intentava dar ao homem já desde o seu primeiro início e deu-lha de maneira definitiva — daquele modo a Ele somente peculiar, segundo o seu eterno amor e a sua misericórdia, com toda a divina liberdade — e, simultaneamente, com aquela munificência, que, perante o pecado original e toda a história dos pecados da humanidade e perante os erros da inteligência, da vontade e do coração humano, nos dá azo a repetir com assombro as palavras da Sagrada Liturgia: « Ó ditosa culpa, que tal e tão grande Redentor mereceu ter ». [4]

2. Primeiras palavras do novo Pontificado

A Cristo Redentor elevei os meus sentimentos e pensamentos a 16 de Outubro do ano passado, quando, após a eleição canónica, me foi feita a pergunta: « Aceitais? » E eu respondi então: « Com obediência de fé em Cristo, meu Senhor, e confiando na Mãe de Cristo e da Igreja, não obstante as muitas dificuldades, eu aceito ». Quero hoje dar a conhecer publicamente aquela minha resposta a todos, sem excepção alguma, tornando assim manifesto que está ligado com a verdade primeira e fundamental da Encarnação o ministério que, com a aceitação da eleição para Bispo de Roma e para Sucessor do Apóstolo Pedro, se tornou meu específico dever na sua mesma Cátedra.

Escolhi os mesmos nomes que havia escolhido o meu amadíssimo Predecessor João Paulo I. Efectivamente, quando a 26 de Agosto de 1978 ele declarou ao Sacro Colégio (dos Cardeais) que queria ser chamado João Paulo — um binómio deste género não tinha antecedentes na história do Papado — já então reconheci nisso um eloquente bom auspício da graça sobre o novo Pontificado. E dado que esse Pontificado durou apenas trinta e três dias, cabe-me a mim não somente continuá-lo, mas, de certo modo, retomá-lo desse mesmo ponto de partida. Isto precisamente é confirmado pela escolha, feita por mim, desses dois nomes. E ao escolhê-los assim, em seguida ao exemplo do meu venerável Predecessor, desejei como ele também eu exprimir o meu amor pela singular herança deixada à Igreja pelos Sumos Pontífices João XXIII e Paulo VI; e, ao mesmo tempo, manifestar a minha disponibilidade pessoal para a desenvolver com a ajuda de Deus.

Através destes dois nomes e dos dois pontificados, quero vincular-me a toda a tradição desta Sé Apostólica, com todos os Predecessores no espaço de tempo deste século vinte e dos séculos precedentes, ligando-me gradualmente, segundo as diversas épocas até às mais remotas, àquela linha da missão e do ministério que confere à Sé de Pedro um lugar absolutamente particular na Igreja. João XXIII e Paulo VI constituem uma etapa, à qual desejo referir-me directamente, como a um limiar do qual é minha intenção, de algum modo juntamente com João Paulo I, prosseguir no sentido do futuro, deixando-me guiar por confiança ilimitada e pela obediência ao Espírito, que Cristo prometeu e enviou à sua Igreja. Ele, efectivamente dizia aos seus Apóstolos, na véspera da sua Paixão: « É melhor para vós que eu vá; porque, se Eu não for, o Consolador não virá a vós; mas, se eu for, enviar-vo-lo-ei ». [5] « Quando vier o Consolador, que Eu vos hei-de enviar da parte do Pai, o Espírito da verdade que do Pai procede, ele dará testemunho de Mim. E vós também dareis testemunho de Mim, porque estais comigo desde o princípio ». [6] «Quando, porém, Ele vier, o Espírito da verdade, Ele guiar-vos-á para a verdade total, porque não falará por Si mesmo, mas dirá tudo o que tiver ouvido e anunciar-vos-á as coisas vindouras ». [7]

3. Confiança no Espírito da Verdade e do Amor

É, pois, confiando plenamente no Espírito da verdade, que eu entro na posse da rica herança dos pontificados recentes. Esta herança acha-se fortemente radicada na consciência da Igreja de maneira absolutamente nova, nunca dantes conhecida, graças ao II Concílio do Vaticano, convocado e inaugurado por João XXIII e, em seguida, concluído felizmente e actuado com perseverança por Paulo VI, cuja actividade eu próprio pude observar de perto. Fiquei sempre maravilhado com a sua profunda sapiência e com a sua coragem, e igualmente com a sua constância e paciência no difícil período pós-conciliar do seu Pontificado. Como timoneiro da Igreja, barca de Pedro, ele sabia conservar uma tranquilidade e um equilíbrio providenciais mesmo nos momentos mais críticos, quando parecia que ela estava a ser abalada por dentro, mantendo sempre uma inquebrantável esperança na sua compacidade. Aquilo, de facto, que o Espírito disse à Igreja mediante o Concílio do nosso tempo, e aquilo que esta Igreja diz a todas as Igrejas [8] não pode — apesar das inquietudes momentâneas — servir para outra coisa senão para uma compacidade mais maturada ainda de todo o Povo de Deus, bem consciente da sua missão salvífica.

Desta consciência contemporânea da Igreja precisamente, Paulo VI fez o primeiro tema da sua fundamental Encíclica, que se inicia com as palavras Ecclesiam suam; e seja-me permitido fazer referência e pôr-me em conexão, antes de mais nada, com esta Encíclica, neste primeiro e, por assim dizer, inaugural documento do presente Pontificado. Com as luzes e com o apoio do Espírito Santo a Igreja tem uma consciência cada vez mais aprofundada quer pelo que se refere ao seu mistério divino, quer pelo que se refere à sua missão humana, quer mesmo, finalmente, quanto a todas as suas fraquezas humanas: esta consciência, precisamente, é e deve permanecer a primeira fonte do amor por esta Igreja, assim como o amor, da sua parte, contribui para consolidar e para aprofundar tal consciência. Paulo VI deixou-nos o testemunho de uma consciência da Igreja assim, extremamente perspicaz. Através das multíplices e não raro sofridas componentes do seu Pontificado, ele ensinou-nos o amor destemido pela Igreja, a qual — como afirma o Concílio — é « sacramento, ou sinal, e instrumento da íntima união com Deus e da unidade de todo o género humano ». [9]

4. Referência à primeira Encíclica de Paulo VI

Por tal razão, exactamente, a consciência da Igreja há-de andar unida com uma abertura universal, a fim de que todos possam nela encontrar « as imperscrutáveis riquezas de Cristo », [10] das quais fala o Apóstolo das gentes. Uma tal abertura, organicamente conjunta com a consciência da própria natureza, com a certeza da própria verdade, da qual o mesmo Cristo disse « não é minha, mas do Pai que me enviou », [11] determina o dinamismo apostólico, que o mesmo é dizer missionário, da Igreja, professando e proclamando integralmente toda a verdade transmitida por Cristo. E simultaneamente ela, a Igreja, deve conduzir aquele diálogo que Paulo VI na sua Encíclica Ecclesiam suam chamou « diálogo da salvação », diferenciando com precisão cada um dos círculos no âmbito dos quais ele deveria ser conduzido. [12]

Quando assim me refiro hoje a este documento programático do Pontificado de Paulo VI, não cesso de dar graças a Deus, pelo facto de este meu grande Predecessor e ao mesmo tempo verdadeiro pai ter sabido — não obstante as diversas fraquezas internas, por que foi afectada a Igreja no período posconciliar — patentear « ad extra », « para o exterior », o seu autêntico rosto. De tal maneira, também grande parte da família humana, nas diversas esferas da sua multiforme existência, se tornou — na minha opinião — mais consciente do facto de lhe ser necessária verdadeiramente a Igreja de Cristo, a sua missão e o seu serviço. E esta consciência algumas vezes demonstrou-se mais forte do que as diversas atitudes críticas, que atacavam « ab intra », vindas « de dentro », a mesma Igreja, as suas instituições e estruturas, e os homens da Igreja e as suas actividades.

Um tal crítica crescente teve sem dúvida diversas causas e, por outro lado, estamos certos de que ela não foi sempre destituída de um sincero amor à Igreja. Manifestou-se nela, indubitavelmente, entre outras coisas, a tendência para superar o chamado triunfalismo, de que se discutia com frequência durante o Concílio. No entanto, se é uma coisa acertada que a Igreja, seguindo o exemplo do seu Mestre que era « humilde de coração », [13]esteja bem assente também ela na humildade, que possua o sentido crítico a respeito de tudo aquilo que constitui o seu carácter e a sua actividade humana e que seja sempre muito exigente para consigo própria, é óbvio igualmente que também a crítica deve ter os seus justos limites. Caso contrário, ela deixa de ser construtiva, não revela a verdade, o amor e a gratidão pela graça, da qual principal e plenamente nos tornamos participantes exactamente na Igreja e mediante a Igreja. Além disto, o espírito crítico não exprime a atitude de serviço, mas antes a vontade de orientar a opinião de outrem segundo a própria opinião, algumas vezes divulgada de maneira assaz imprudente.

Deve-se gratidão a Paulo VI ainda, porque, respeitando toda e qualquer parcela de verdade contida nas várias opiniões humanas, ele conservou ao mesmo tempo o equilíbrio providencial do timoneiro da Barca. [14] A Igreja que — através de João Paulo I — quase imediatamente depois dele me foi confiada, não se acha certamente isenta de dificuldades e de tensões internas. Entretanto, ela encontra-se interiormente mais premunida contra os excessos do autocriticismo; poder-se-ia dizer, talvez, que ela é mais crítica diante das diversas críticas imprudentes, e está mais resistente no que respeita às várias « novidades », mais maturada no espírito de discernimento e mais idónea para tirar do seu perene tesouro « coisas novas e coisas velhas », [15] mais centrada no próprio mistério e, graças a tudo isto, mais disponível para a missão da salvação de todos: « Deus quer que todos os homens se salvem e cheguem ao conhecimento da verdade ». [16]

5. Colegialidade e apostolado

Esta Igreja — contra todas as aparências — está mais unida na comunhão de serviço e na consciência do apostolado. Tal união nasce daquele princípio de colegialidade, recordado pelo II Concílio do Vaticano, que o próprio Cristo enxertou no Colégio Apostólico dos Doze, com Pedro na chefia, e que renova continuamente no Colégio dos Bispos, o qual cresce cada vez mais sobre toda a terra, permanecendo unido com o Sucessor de São Pedro e sob a sua orientação. O Concílio não se limitou a recordar este princípio de colegialidade dos Bispos, mas vivificou-o imensamente, além do mais, auspiciando a instituição de um órgão permanente, que Paulo VI estabeleceu constituindo o Sínodo dos Bispos, cuja actividade não somente deu uma nova dimensão ao seu Pontificado, mas, em seguida, se reflectiu claramente logo desde os primeiros dias no Pontificado de João Paulo I e no do seu indigno Sucessor.

O princípio de colegialidade demonstrou-se particularmente actual no difícil período pós-conciliar, quando a comum e unânime posição do Colégio dos Bispos — o qual manifestou a sua união ao Sucessor de Pedro sobretudo através do Sínodo — contribuía para dissipar as dúvidas e indicava ao mesmo tempo as justas vias da renovação da Igreja, na sua dimensão universal. Do Sínodo, efectivamente, se originou, entre outras coisas, aquele impulso essencial para a evangelização que teve a sua expressão na Exortação Apostólica Evangelii nuntiandi, [17] acolhida com tanta alegria como programa da renovação de carácter apostólico e conjuntamente pastoral. A mesma linha foi seguida também nos trabalhos da última sessão ordinária do Sínodo dos Bispos, aquela que se realizou cerca de um ano antes da morte do Sumo Pontífice Paulo VI, a qual foi dedicada, como é sabido, à Catequese. Os resultados daqueles trabalhos requerem ainda uma sistematização e uma enunciação por parte da Sé Apostólica.

E uma vez que estamos a tratar do manifesto desenvolvimento das formas em que se exprime a Colegialidade episcopal, devemos pelo menos recordar o processo de consolidação das Conferências Episcopais Nacionais em toda a Igreja e de outras estruturas colegiais de carácter internacional ou continental. Referindo-nos, depois, à tradição secular da Igreja, convém salientar a actividade dos diversos Sínodos locais. Foi de facto ideia do Concílio, coerentemente actuada por Paulo VI, que as estruturas deste género, de há séculos comprovadas pela Igreja, bem como as outras formas de colaboração colegial dos Bispos — por exemplo a que se centra nas metrópoles, para não falar já de cada uma das dioceses singularmente tomadas — pulsassem em plena consciência da própria identidade e conjuntamente da própria originalidade, na unidade universal da Igreja.

Um idêntico espírito de colaboração e de corresponsabilidade se está a difundir também entre os sacerdotes, o que é confirmado pelos numerosos Conselhos Presbiterais que surgiram após o Concílio. O mesmo espírito se difundiu também entre os leigos, não apenas confirmando as organizações de apostolado laical já existentes, mas criando outras novas, que não raro se apresentam com um perfil diverso e uma dinâmica excepcional. Além disto, os leigos, conscientes da sua responsabilidade pela Igreja, aplicaram-se de boa vontade na colaboração com os Pastores e com os representantes dos Institutos de vida consagrada, no âmbito dos Sínodos diocesanos, e dos Conselhos pastorais nas paróquias e nas dioceses.

Para mim importa ter em mente tudo isto nos inícios do meu Pontificado, para agradecer a Deus, para exprimir um vivo encorajamento a todos os Irmãos e Irmãs e, além disto, para recordar com sentida gratidão a obra do II Concílio do Vaticano e os meus grandes Predecessores, que deram início a esta nova « vaga » a animar a vida da Igreja, movimento muito mais forte do que os sintomas de dúvida, de abalo e de crise.

6. Caminho para a união dos cristãos

E que dizer de todas aquelas iniciativas que se originaram da nova orientação ecuménica? O inesquecível Papa João XXIII, com clareza evangélica, pôs e enquadrou o problema da união dos cristãos como simples consequência da vontade do próprio Jesus Cristo, nosso Mestre, afirmada por mais de uma vez e expressa, de modo particular, durante a oração no Cenáculo, na véspera da sua morte: « Rogo ... Pai ... que todos sejam uma só coisa ». [18] E o II Concílio do Vaticano respondeu a esta exigência de forma concisa com o Decreto sobre o Ecumenismo. O Papa Paulo VI, por sua vez, valendo-se da colaboração do Secretariado para a União dos Cristãos, começou a dar os primeiros difíceis passos na caminhada para o conseguimento de uma tal união.

Já teríamos andado muito nesta caminhada? Sem querer dar uma resposta pormenorizada, podemos dizer que fizemos verdadeiros e importantes progressos. E uma coisa é certa: temos trabalhado com perseverança e coerência; e conjuntamente connosco têm vindo a aplicar-se também os representantes de outras Igrejas e de outras Comunidades cristãs, pelo que lhes estamos sinceramente obrigados. Depois, é certo também que na presente situação histórica da cristandade e do mundo, não se apresenta outra possibilidade para se cumprir a missão universal da Igreja pelo que respeita aos problemas ecuménicos, senão esta: procurar lealmente, com perseverança, com humildade e também com coragem as vias de aproximação e de união daquele modo que nos deixou o exemplo pessoal o Papa Paulo VI. Devemos buscar a união, portanto, sem nos deixarmos vencer pelo desânimo perante as dificuldades que se possam apresentar ou acumular ao longo de tal caminho; caso contrário, não seríamos fiéis à palavra de Cristo, não executaríamos o Seu testamento. E será lícito correr um tal risco?

Há pessoas que, encontrando-se diante das dificuldades, ou julgando negativos os resultados dos trabalhos iniciais no campo ecuménico, teriam tido vontade de voltar atrás. Há mesmo alguns que exprimem a opinião de que estes esforços são nocivos para a causa de Evangelho e levam a uma ulterior ruptura na Igreja, provocam a confusão de idéias nas questões da fé e da moral e vão desembocar a um específico indiferentismo. Talvez seja um bem que os porta-voz de tais opiniões exprimam os seus receios; no entanto, também pelo que se refere a este ponto, é necessário manter-se dentro dos devidos limites. É claro que esta nova fase da vida da Igreja exige de nós uma fé particularmente consciente, aprofundada e responsável. A verdadeira actividade ecuménica comporta abertura, aproximação, disponibilidade para o diálogo e busca em comum da verdade no pleno sentido evangélico e cristão; mas tal actividade de maneira nenhuma significa nem pode significar renunciar ou causar dano de qualquer modo aos tesouros da verdade divina, constantemente confessada e ensinada pela Igreja.

A todos aqueles que, por qualquer motivo, quereriam dissuadir a Igreja de buscar a unidade universal dos cristãos, é necessário repetir ainda uma vez: Ser-nos-á lícito deixar de o fazer? Poderemos nós — não obstante toda a fraqueza humana, todas as deficiências acumuladas nos séculos passados — não ter confiança na graça de Nosso Senhor, tal como ela se manifestou nos últimos tempos, mediante a palavra do Espírito Santo, que ouvimos durante o Concílio? Se procedessemos assim, negaríamos a verdade que diz respeito a nós mesmos e que o Apóstolo expressou de maneira tão eloquente: « Pela graça de Deus sou aquilo que sou, e a graça que Ele me conferiu não foi estéril em mim ». [19]

Se bem que de um modo diverso e com as devidas diferenças, importa aplicar isto que acabámos de dizer agora à actividade que intenta a aproximação com os representantes das religiões não-cristãs e que se exprime também ela através do diálogo, dos contactos, da oração em comum e da busca dos tesouros da espiritualidade humana, os quais, como bem sabemos, não faltam também aos membros destas religiões. Não acontece, porventura, algumas vezes, que a crença firme dos sequazes das religiões não-cristãs — crença que é efeito também ela do Espírito da verdade operante para além das fronteiras visíveis do Corpo Místico — deixa confundidos os cristãos, não raro tão dispostos, por sua vez, a duvidar quanto às verdades reveladas por Deus e anunciadas pela Igreja, e tão propensos ao relaxamento dos princípios da moral e a abrir o caminho ao permissivismo ético? É nobre o estar-se predisposto para compreender cada um dos homens, para analisar todos os sistemas e para dar razão àquilo que é justo; isso, porém, não significa absolutamente perder a certeza da própria fé [20] ou então enfraquecer os princípios da moral, cuja falta bem depressa se fará ressentir na vida de inteiras sociedades, causando aí, além do mais, deploráveis consequências.

II. O MISTÉRIO DA REDENÇÃO

7. No Mistério de Cristo

Entretanto, se as vias a seguir, para as quais o Concílio do nosso século orientou a Igreja, vias que nos indicou na sua primeira Encíclica o saudoso Papa Paulo VI, permanecerão de modo perduradoiro exactamente as vias que nós todos devemos seguir, ao mesmo tempo nesta nova fase podemos justamente interrogar-nos: Como? De que maneira será conveniente prosseguir? O que será necessário fazer, para que este novo advento da Igreja, conjugado com o já iminente fim do segundo Milénio, nos aproxime d'Aquele que a Sagrada Escritura chama « Pai perpétuo », Pater futuri saeculi? [21] Esta é a pergunta fundamental que o novo Sumo Pontífice tem de pôr-se, desde o momento em que aceitou, em espírito de obediência de fé, o chamamento em conformidade com a ordem mais de uma vez dirigida a Pedro: « Apascenta os meus cordeiros »; [22]o que quer dizer: « Sê pastor do meu rebanho »; e depois: « ... e tu, uma vez convertido, confirma os teus irmãos ». [23]

É precisamente aqui neste ponto, caríssimos Irmãos, Filhos e Filhas, que se impõe uma resposta fundamental e essencial, a saber: a única orientação do espírito, a única direcção da inteligência, da vontade e do coração para nós é esta: na direcção de Cristo, Redentor do homem; na direcção de Cristo, Redentor do mundo. Para Ele queremos olhar, porque só n'Ele, Filho de Deus, está a salvação, renovando a afirmação de Pedro: « Para quem iremos nós, Senhor? Tu tens as palavras de vida eterna ». [24]

Através da consciência da Igreja, tão desenvolvida pelo Concílio, através de todos os graus desta consciência, através de todos os campos de actividade onde a Igreja se afirma presente, se encontra e se consolida, devemos tender constantemente para Aquele « que é a Cabeça », [25] para « Aquele de quem tudo provém e nós somos criados para Ele », [26] para Aquele que é, ao mesmo tempo, « o caminho e a verdade » [27] e « a ressurreição e a vida », [28] para Aquele ao ver o Qual vemos o Pai, [29] para Aquele, enfim, que devia ir, deixando-nos [30] — entende-se aqui a alusão à sua morte na Cruz e depois à sua Ascensão ao Céu — para que o Consolador viesse a nós e continue a vir constantemente como o Espírito da verdade. [31] N'Ele estão « todos os tesouros da sabedoria e da ciência » [32] e a Igreja é o seu Corpo. [33] A Igreja « em Cristo é como que um sacramento, ou sinal, e instrumento da íntima união com Deus e da unidade de todo o género humano »; [34] e disto é Ele a fonte! Ele mesmo! Ele o Redentor!

A Igreja não cessa de ouvir as suas palavras, continuamente as relê e reconstrói com a máxima devoção todos os pormenores da sua vida. Estas palavras são escutadas também pelos não cristãos. A vida de Cristo fala ao mesmo tempo também a muitos homens que ainda não se acham em condições de repetir com Pedro: « Tu és o Cristo, o Filho de Deus vivo ». [35] Ele, Filho de Deus vivo, fala aos homens também como Homem: é a sua própria vida que fala, a sua humanidade, a sua fidelidade à verdade e o seu amor que a todos abraça. Fala, ainda, a sua morte na Cruz, isto é, a imperscrutável profundidade do seu sofrimento e do seu abandono. A Igreja não cessa nunca de reviver a sua morte na Cruz e a sua Ressurreição, que constituem o conteúdo da vida quotidiana da mesma Igreja. De facto, é por mandato do próprio Cristo, seu Mestre, que a Igreja celebra incessantemente a Eucaristia, encontrando nela « a fonte da vida e da santidade », [36] o sinal eficaz da graça e da reconciliação com Deus e o penhor da vida eterna. A Igreja vive o seu mistério e nele vai haurir sem jamais se cansar, e busca continuamente as vias para tornar este mistério do seu Mestre e Senhor próximo do género humano: dos povos, das nações, das gerações que se sucedem e de cada um dos homens em particular, como se repetisse sempre, seguindo o exemplo do Apóstolo: « Tomei a resolução de não saber, entre vós, outra coisa, a não ser Jesus Cristo, e Jesus Cristo crucificado ». [37] A Igreja permanece na esfera do mistério da Redenção, que se tornou precisamente o princípio fundamental da sua vida e da sua missão.

8. Redenção: renovada criação

Redentor do mundo! N'Ele se revelou de um modo novo, de maneira admirável, aquela verdade fundamental respeitante à criação que o Livro do Génesis atesta quando repete mais de uma vez: Deus viu que as coisas eram boas. [38] O bem tem a sua nascente na Sapiência e no Amor. Em Jesus Cristo, o mundo visível, criado por Deus para o homem [39] — aquele mundo que, entrando nele o pecado, foi submetido à caducidade [40] _ readquire novamente o vínculo originário com a mesma fonte divina da Sapiência e do Amor. Com efeito, « Deus amou tanto o mundo que lhe deu o seu Filho unigénito ». [41] Assim como no homem-Adão este vínculo foi quebrado, assim no Homem-Cristo foi de novo reatado. [42] Não nos convencem, porventura, a nós homens do século vinte, as palavras do Apóstolo das gentes, pronunciadas com uma arrebatadora eloquência, acerca da « criação inteira que geme e sofre, em conjunto, as dores do parto, até ao presente », [43] e « atende ansiosamente a revelação dos filhos de Deus », [44] acerca da criação que « foi submetida à caducidade »? O imenso progresso nunca dantes conhecido, que se verificou particularmente no decorrer do nosso século, no campo do domínio sobre o mundo por parte do homem, não revela acaso ele próprio e ainda por cima em grau nunca dantes conhecido, aquela multiforme submissão « à caducidade »? Basta recordar aqui certos fenómenos, como por exemplo a ameaça do inquinamento do ambiente natural nos locais de rápida industrialização, ou então os conflitos armados que rebentam e se repetem continuamente, ou ainda as perspectivas de autodestruição mediante o uso das armas atómicas, das armas com hidrogénio e com os neutrões e outras semelhantes e a falta de respeito pela vida dos não-nascidos. O mundo da época nova o mundo dos vôos cósmicos, o mundo das conquistas científicas e técnicas, nunca alcançadas antes, não será ao mesmo tempo o mundo que « geme e sofre » [45] e « atende ansiosamente a revelação dos filhos de Deus »? [46]

O II Concílio do Vaticano, na sua penetrante análise do « mundo contemporâneo », chegava aquele ponto que é o mais importante do mundo visível, o homem, descendo — como Cristo — até ao profundo das consciências humanas, tocando mesmo o mistério interior do homem, que na linguagem bíblica (e também não bíblica) se exprime com a palavra « coração ». Cristo, Redentor do mundo, é Aquele que penetrou, de uma maneira singular e que não se pode repetir, no mistério do homem e entrou no seu « coração ». Justamente, portanto, o mesmo II Concílio do Vaticano ensina: « Na realidade, só no mistério do Verbo Encarnado se esclarece verdadeiramente o mistério do homem. Adão, de facto, o primeiro homem, era figura do futuro (Rom 5, 14), isto é, de Cristo Senhor. Cristo, que é o novo Adão, na própria revelação do mistério do Pai e do seu Amor, revela também plenamente o homem ao mesmo homem e descobre-lhe a sua vocação sublime ». E depois, ainda: « Imagem de Deus invisível (Col 1, 15), Ele é o homem perfeito, que restitui aos filhos de Adão a semelhança divina, deformada desde o primeiro pecado. Já que n'Ele a natureza humana foi assumida, sem ter sido destruída, por isso mesmo também em nosso benefício ela foi elevada a uma dignidade sublime. Porque, pela sua Encarnação, Ele, o Filho de Deus, uniu-se de certo modo a cada homem. Trabalhou com mãos de homem, pensou com uma mente de homem, agiu com uma vontade de homem e amou com um coração de homem. Nascendo da Virgem Maria, Ele tornou-se verdadeiramente um de nós, semelhante a nós em tudo, excepto no pecado ». [47] Ele, o Redentor do homem.

9. Dimensão divina do mistério da Redenção

Ao reflectirmos novamente sobre este texto admirável do Magistério conciliar, não esqueçamos, nem sequer por um momento, que Jesus Cristo, Filho de Deus vivo, se tornou a nossa reconciliação junto do Pai. [48] Ele precisamente e só Ele satisfez ao eterno amor do Pai, àquela paternidade que desde o princípio se expressou na criação do mundo, na doação ao homem de toda a riqueza do que foi criado, ao fazê-lo « pouco inferior aos anjos », [49] enquanto criado « à imagem e à semelhança de Deus »; [50] e, igualmente satisfez àquela paternidade de Deus e àquele amor, de um certo modo rejeitado pelo homem, com a ruptura da primeira Aliança [51] e das alianças posteriores que Deus « repetidas vezes ofereceu aos homens ». [52] A redenção do mundo — aquele tremendo mistério do amor em que a criação foi renovada [53] — é, na sua raiz mais profunda, a plenitude da justiça num Coração humano: no Coração do Filho Primogénito, a fim de que ela possa tornar-se justiça dos corações de muitos homens, os quais, precisamente no Filho Primogénito, foram predestinados desde toda a eternidade para se tornarem filhos de Deus [54] e chamados para a graça, chamados para o amor. A cruz no Calvário, mediante a qual Jesus Cristo — Homem, Filho de Maria Virgem, filho putativo de José de Nazaré — « deixa » este mundo, é ao mesmo tempo uma nova manifestação da eterna paternidade de Deus, o Qual por Ele (Cristo) de novo se aproxima da humanidade, de cada um dos homens, dando-lhes o três vezes santo « Espírito da verdade ». [55]

Com esta revelação do Pai e efusão do Espírito Santo, que imprimem um sigilo indelével no mistério da Redenção, se explica o sentido da cruz e da morte de Cristo. O Deus da criação revela-se como Deus da redenção, como Deus « fiel a si próprio », [56] fiel ao seu amor para com o homem e para com o mundo, que já se revelara no dia da criação. E este seu amor é amor que não retrocede diante de nada daquilo que nele mesmo exige a justiça. E por isto o Filho « que não conhecera o pecado, Deus tratou-o, por nós, como pecado ». [57] E se « tratou como pecado » Aquele que era absolutamente isento de qualquer pecado, fê-lo para revelar o amor que é sempre maior do que tudo o que é criado, o amor que é Ele próprio, porque « Deus é amor ». [58] E sobretudo o amor é maior do que o pecado, do que a fraqueza e do que « a caducidade do que foi criado », [59] mais forte do que a morte; é amor sempre pronto a erguer e a perdoar, sempre pronto para ir ao encontro do filho pródigo, [60] sempre em busca da « revelação dos filhos de Deus », [61] que são chamados para a glória futura. [62] Esta revelação do amor é definida também misericórdia; [63] e tal revelação do amor e da misericórdia tem na história do homem uma forma e um nome: chama-se Jesus Cristo.

10. Dimensão humana do mistério da Redenção

O homem não pode viver sem amor. Ele permanece para si próprio um ser incompreensível e a sua vida é destituída de sentido, se não lhe for revelado o amor, se ele não se encontra com o amor, se o não experimenta e se o não torna algo seu próprio, se nele não participa vivamente. E por isto precisamente Cristo Redentor, como já foi dito acima, revela plenamente o homem ao próprio homem. Esta é — se assim é lícito exprimir-se — a dimensão humana do mistério da Redenção. Nesta dimensão o homem reencontra a grandeza, a dignidade e o valor próprios da sua humanidade. No mistério da Redenção o homem é novamente « reproduzido » e, de algum modo, é novamente criado. Ele é novamente criado! « Não há judeu nem gentio, não há escravo nem livre, não há homem nem mulher: todos vós sois um só em Cristo Jesus ». [64] O homem que quiser compreender-se a si mesmo profundamente — não apenas segundo imediatos, parciais, não raro superficiais e até mesmo só aparentes critérios e medidas do próprio ser — deve, com a sua inquietude, incerteza e também fraqueza e pecaminosidade, com a sua vida e com a sua morte, aproximar-se de Cristo. Ele deve, por assim dizer, entrar n'Ele com tudo o que é em si mesmo, deve « apropriar-se » e assimilar toda a realidade da Encarnação e da Redenção, para se encontrar a si mesmo. Se no homem se actuar este processo profundo, então ele produz frutos, não somente de adoração de Deus, mas também de profunda maravilha perante si próprio. Que grande valor deve ter o homem aos olhos do Criador, se « mereceu ter um tal e tão grande Redentor », [65] se « Deus deu o seu Filho », para que ele, o homem, « não pereça, mas tenha a vida eterna ». [66]

Na realidade, aquela profunda estupefacção a respeito do valor e dignidade do homem chama-se Evangelho, isto é a Boa Nova. Chama-se também Cristianismo. Uma tal estupefacção determina a missão da Igreja no mundo, também, e talvez mais ainda, « no mundo contemporâneo ». Tal estupefacção e conjuntamente persuasão e certeza, que na sua profunda raiz é a certeza da fé, mas que de um modo recôndito e misterioso vivifica todos os aspectos do humanismo autêntico, está intimamente ligada a Cristo. Ela estabelece também o lugar do mesmo Jesus Cristo — se assim se pode dizer — o seu particular direito de cidadania na história do homem e da humanidade. A Igreja, que não cessa de contemplar o conjunto do mistério de Cristo, sabe com toda a certeza da fé, que a Redenção que se verificou por meio da Cruz, restituiu definitivamente ao homem a dignidade e o sentido da sua existência no mundo, sentido que ele havia perdido em considerável medida por causa do pecado. E por isso a Redenção realizou-se no mistério pascal, que, através da cruz e da morte, conduz à ressurreição.

A tarefa fundamental da Igreja de todos os tempos e, de modo particular, do nosso, é a de dirigir o olhar do homem e de endereçar a consciência e experiência de toda a humanidade para o mistério de Cristo, de ajudar todos os homens a ter familiaridade com a profundidade da Redenção que se verifica em Cristo Jesus. Simultaneamente, toca-se também a esfera mais profunda do homem, a esfera — queremos dizer — dos corações humanos, das consciências humanas e das vicissitudes humanas.

11. O Mistério de Cristo na base da missão da Igreja e do Cristianismo

O II Concílio do Vaticano realizou um trabalho imenso, para formar aquela plena e universal consciência da Igreja, acerca da qual escrevia o Papa Paulo VI na sua primeira Encíclica. Uma tal consciência — ou antes autoconsciência da Igreja — forma-se « no diálogo », o qual, antes de se tornar colóquio, deve volver a própria atenção para « o outro », ou seja para aquele com o qual queremos falar. O Concílio Ecuménico deu um impulso fundamental para se formar a autoconsciência da Igreja, apresentando-nos, de maneira adequada e competente, a visão do orbe terrestre como de um « mapa » de várias religiões. Além disto, ele demonstrou como sobre este « mapa » das religiões do mundo se sobrepõe em estratos — nunca dantes conhecidos e característicos da nossa época — o fenómeno do ateísmo nas suas várias formas, a começar do ateísmo programado, organizado e estruturado em sistema político.

Quanto à religião, trata-se, antes de mais, da religião como fenómeno universal, conjunto com a história do homem desde o início; depois, das várias religiões não cristãs e, por fim, do próprio cristianismo. O documento do Concílio dedicado às religiões não cristãs é, em particular, um documento cheio de estima profunda pelos grandes valores espirituais, ou melhor, pelo primado daquilo que é espiritual, e que encontra na vida da humanidade a sua expressão na religião e, em seguida, na moralidade, que se reflecte em toda a cultura. Justamente os Padres da Igreja viam nas diversas religiões como que outros tantos reflexos de uma única verdade, como que « germes do Verbo », [67] os quais testemunham que, embora por caminhos diferentes, está contudo voltada para uma mesma direcção a mais profunda aspiração do espírito humano, tal como ela se exprime na busca de Deus; e conjuntamente na busca, mediante a tensão no sentido de Deus, da plena dimensão da humanidade, ou seja, do sentido pleno da vida humana. O Concílio dedicou uma particular atenção à religião judaica, recordando o grande património espiritual que é comum aos cristãos e aos judeus, e exprimiu a sua estima para com os crentes do Islão, cuja fé se refere também a Abraão. [68]

Em virtude da abertura provocada pelo II Concílio do Vaticano, a Igreja e todos os cristãos puderam alcançar uma consciência mais completa do mistério de Cristo, « mistério oculto por tantos séculos » [69] em Deus, para ser revelado no tempo, no Homem Jesus Cristo, e para se revelar continuamente, em todos os tempos. Em Cristo e por Cristo, Deus revelou-se plenamente à humanidade e aproximou-se definitivamente dela; e, ao mesmo tempo, em Cristo e por Cristo, o homem adquiriu plena consciência da sua dignidade, da sua elevação, do valor transcendente da própria humanidade e do sentido da sua existência.

Importa, pois, que nós todos — quantos somos seguidores de Cristo — nos encontremos e nos unamos em torno d'Ele mesmo. Esta união, nos diversos sectores da vida, da tradição e das estruturas e disciplina de cada uma das Igrejas ou das Comunidades eclesiais, não poderá ser actuada sem um válido trabalho que tenda para se chegar a um conhecimento recíproco e para a remoção dos obstáculos ao longo do caminho para uma perfeita unidade. No entanto, podemos e devemos, já a partir de agora, conseguir e manifestar ao mundo a nossa unidade: no anunciar o mistério de Cristo, no tornar patente a dimensão divina e conjuntamente humana da Redenção, no lutar com infatigável perseverança por aquela dignidade que todos os homens alcançaram e podem alcançar continuamente em Cristo, que é a dignidade da graça da adopção divina e simultaneamente dignidade da verdade interior da humanidade, a qual — se na consciência comum do mundo contemporâneo chegou a ter um realce assim tão fundamental — para nós ainda ressalta mais à luz daquela realidade que é Ele: Jesus Cristo.

Jesus Cristo é princípio estável e centro permanente da missão que o próprio Deus confiou ao homem. E nesta missão devemos participar todos, nela devemos concentrar todas as nossas forças, uma vez que ela é mais do que nunca necessária para a humanidade do nosso tempo. E se uma tal missão parece encontrar na nossa época oposições maiores do que em qualquer outro tempo, então esta circunstância está a demonstrar também que ela na nossa época é ainda mais necessária e — não obstante as oposições — mais esperada do que nunca. Aqui tocamos indirectamente naquele mistério da economia divina que uniu a salvação e a graça com a Cruz. Não foi em vão que Cristo disse alguma vez que « o reino dos céus é objecto de violência, e os violentos tornam-se seus senhores »; [70] e, ainda, que « os filhos deste mundo são mais sagazes do que os filhos da luz ». [71] Aceitemos esta admoestação de bom grado, para sermos como aqueles « violentos de Deus » que tantas vezes nos foi dado ver na história da Igreja e que descortinamos ainda hoje, a fim de nos unirmos conscientemente na grande missão, ou seja: revelar Cristo ao mundo, ajudar cada um dos homens para que se encontre a si mesmo n'Ele, ajudar as gerações contemporâneas dos nossos irmãos e irmãs, povos, nações, estados, humanidade, países ainda não desenvolvidos e países da opulência, ajudar todos, em suma, a conhecer as « imperscrutáveis riquezas de Cristo », [72] pois estas são para todos e cada um dos homens e constituem o bem de cada um deles.

12. Missão da Igreja e liberdade do homem

Nesta união na missão, da qual decide sobretudo o mesmo Cristo, todos os cristãos devem descobrir aquilo que os une, ainda antes de se realizar a sua plena comunhão. Esta é a união apostólica e missionária, missionária e apostólica. Graças a esta união, podemos juntos aproximar-nos do magnífico património do espírito humano, que se manifestou em todas as religiões, como diz a Declaração do II Concílio do Vaticano Nostra aetate. [73] E graças à mesma união, abeirar-nos-emos também de todas as culturas, de todas as concepções ideológicas e de todos os homens de boa vontade. E aproximar-nos-emos com aquela estima, respeito e discernimento que, já desde os tempos apostólicos, distinguiam a atitude missionária e do missionário. Basta-nos recordar São Paulo e, por exemplo, o seu discurso no Areópago de Atenas. [74] A atitude missionária começa sempre por um sentimento de profunda estima para com aquilo « que há no homem », [75] por aquilo que ele, no íntimo do seu espírito, elaborou quanto aos problemas mais profundos e mais importantes; trata-se de respeito para com aquilo que nele operou o Espírito, que « sopra onde quer ». [76] A missão não é nunca uma destruição, mas uma reassunção de valores e uma nova construção, ainda que na prática nem sempre tenha havido plena correspondência com um ideal assim tão elevado. A conversão, que da missão deve tomar início, sabemos bem que é obra da graça, na qual o homem há-de encontrar-se plenamente a si mesmo.

Por tudo isto, a Igreja do nosso tempo dá grande importância a tudo aquilo que o II Concílio do Vaticano expôs na Declaração sobre a Liberdade Religiosa, tanto na primeira como na segunda parte do Documento. [77] Sentimos profundamente o carácter compromissivo da verdade que Deus nos revelou. Damo-nos conta, em particular, do grande sentido de responsabilidade por esta verdade. A Igreja, por instituição de Cristo, dela é guarda e mestra, sendo precisamente para isso dotada de uma singular assistência do Espírito Santo, a fim de poder guardá-la fielmente e ensiná-la na sua mais exacta integridade. [78]

No desempenho desta missão, olhemos para o próprio Cristo, Aquele que é o primeiro evangelizador, [79] e olhemos também para os seus Apóstolos, Mártires e Confessores. A Declaração sobre a Liberdade Religiosa põe a claro, de modo bem convincente, como Cristo e, em seguida, os seus Apóstolos, ao anunciarem a verdade que não provém dos homens, mas sim de Deus — « a minha doutrina não é tão minha como daquele que me enviou », ou seja, o Pai [80] — embora agindo com todo o vigor do espírito, conservam uma profunda estima pelo homem, pela sua inteligência, pela sua vontade, pela sua consciência e pela sua liberdade. [81] De tal modo, a própria dignidade da pessoa humana torna-se conteúdo daquele anúncio, mesmo sem palavras, mas simplesmente através do comportamento em relação à mesma pessoa livre. Um comportamento assim parece corresponder às necessidades particulares do nosso tempo. Uma vez que nem em tudo aquilo que os vários sistemas e também homens singulares vêem e propagam como liberdade está de facto a verdadeira liberdade do homem, mais a Igreja, por força da sua divina missão, se torna guarda desta liberdade, a qual é condição e base da verdadeira dignidade da pessoa humana.

Jesus Cristo vai ao encontro do homem de todas as épocas, também do da nossa época, com as mesmas palavras que disse alguma vez: « conhecereis a verdade, e a verdade torna-vos-á livres ». [82] Estas palavras encerram em si uma exigência fundamental e, ao mesmo tempo, uma advertência: a exigência de uma relação honesta para com a verdade, como condição de uma autêntica liberdade; e a advertência, ademais, para que seja evitada qualquer verdade aparente, toda a liberdade superficial e unilateral, toda a liberdade que não compreenda cabalmente a verdade sobre o homem e sobre o mundo. Ainda hoje, depois de dois mil anos, Cristo continua a aparecer-nos como Aquele que traz ao homem a liberdade baseada na verdade, como Aquele que liberta o homem daquilo que limita, diminui e como que espedaça essa liberdade nas próprias raízes, na alma do homem, no seu coração e na sua consciência. Que confirmação estupenda disto mesmo deram e não cessam de dar aqueles que, graças a Cristo e em Cristo, alcançaram a verdadeira liberdade e a manifestaram até em condições de constrangimento exterior!

E o próprio Jesus Cristo, quando compareceu prisioneiro diante do tribunal de Pilatos e por ele foi interrogado acerca das acusações que Lhe tinham sido feitas pelos representantes do Sinédrio, porventura não respondeu Ele: « Para isto é que eu nasci e para isto é que eu vim ao mundo: para dar testemunho da verdade »? [83] Com tais palavras pronunciadas diante do juiz, no momento decisivo, foi como se quisesse confirmar, uma vez mais ainda, o que já havia dito em precedência: « Conhecereis a verdade, e a verdade tornar-vos-á livres ». No decorrer de tantos séculos e de tantas gerações, a começar dos tempos dos Apóstolos, não foi acaso o mesmo Jesus Cristo que tantas vezes compareceu ao lado dos homens julgados por causa da verdade, e não foi Ele para a morte, talvez, conjuntamente com homens condenados por causa da verdade? Cessa Ele, porventura, de continuamente ser o porta-voz e advogado do homem que vive « em espírito e em verdade »? [84] Do mesmo modo que não cessa de sê-lo diante do Pai, assim também continua a sê-lo em relação à história do homem. E a Igreja, por sua vez, apesar de todas as fraquezas que fazem parte da história humana, não cessa de seguir Aquele que proclamou: « Aproxima-se a hora, ou melhor, já estamos nela, em que os verdadeiros adoradores adorarão o Pai em espírito e em verdade, porque é assim que o Pai quer os seus adoradores. Deus é espírito, e os que o adoram em espírito e verdade é que o devem adorar ». [85]

III. O HOMEM REMIDO E A SUA SITUAÇÃO NO MUNDO CONTEMPORÂNEO

13 . Cristo uniu-se com cada um dos homens

Quando, através da experiência da família humana, em contínuo aumento a ritmo acelerado, penetramos no mistério de Jesus Cristo, compreendemos com maior clareza que, na base de todas aquelas vias ao longo das quais — de acordo com a sapiência do Sumo Pontífice Paulo VI [86] — a Igreja dos nossos tempos deve prosseguir, existe uma única via: é a via experimentada de há séculos, e é, ao mesmo tempo, a via do futuro. Cristo Senhor indicou esta via sobretudo, quando — como ensina o Concílio — « pela sua Encarnação, Ele, o Filho de Deus, se uniu de certo modo a cada homem ». [87] A Igreja reconhece, portanto, como sua tarefa fundamental fazer com que uma tal união se possa actuar e renovar continuamente. A Igreja deseja servir esta única finalidade: que cada homem possa encontrar Cristo, a fim de que Cristo possa percorrer juntamente com cada homem o caminho da vida, com a potência daquela verdade sobre o homem e sobre o mundo, contida no mistério da Encarnação e da Redenção, e com a potência do amor que de tal verdade irradia. Sobre o pano de fundo dos sempre crescentes processos na história, que na nossa época parecem frutificar de modo particular no âmbito de vários sistemas, de concepções ideológicas do mundo e de regimes, Cristo torna-se, de certo modo, novamente presente, malgrado todas as suas aparentes ausências, malgrado todas as limitações da presença e da actividade institucional da Igreja. E Jesus Cristo torna-se presente com a potência daquela verdade e daquele amor que n'Ele se exprimiram como plenitude única e que não se pode repetir, se bem que a sua vida na terra tenha sido breve e ainda mais breve a sua actividade pública.

Jesus Cristo é a via principal da Igreja. Ele mesmo é a nossa via para « a casa do Pai » [88] e é também a via para cada homem. Por esta via que leva de Cristo ao homem, por esta via na qual Cristo se une a cada homem, a Igreja não pode ser entravada por ninguém. Isso é exigência do bem temporal e do bem eterno do mesmo homem. Por respeito a Cristo e em razão daquele mistério que a vida da mesma Igreja constitui, esta não pode permanecer insensível a tudo aquilo que serve o verdadeiro bem do homem, assim como não pode permanecer indiferente àquilo que o ameaça. O II Concílio do Vaticano, em diversas passagens dos seus documentos, deixou bem expressa esta fundamental solicitude da Igreja, a fim de que « a vida no mundo /seja/ mais conforme com a dignidade sublime de homem », [89] em todos os seus aspectos, e por tornar essa vida « cada vez mais humana ». [90] Esta é a solicitude do próprio Cristo, o Bom Pastor de todos os homens. Em nome de uma tal solicitude, conforme lemos na Constituição pastoral do Concílio, « a Igreja que, em razão da sua missão e competência, de modo algum se confunde com a comunidade política nem está ligada a qualquer sistema político determinado, é ao mesmo tempo o sinal e a salvaguarda do carácter transcendente da pessoa humana ». [91]

Aqui, portanto, trata-se do homem em toda a sua verdade, com a sua plena dimensão. Não se trata do homem « abstracto », mas sim real: do homem « concreto », « histórico ». Trata-se de « cada » homem, porque todos e cada um foram compreendidos no mistério da Redenção, e com todos e cada um Cristo se uniu, para sempre, através deste mistério. Todo o homem vem ao mundo concebido no seio materno e nasce da própria mãe, e é precisamente por motivo do mistério da Redenção que ele é confiado à solicitude da Igreja. Tal solicitude diz respeito ao homem todo, inteiro, e está centrada sobre ele de modo absolutamente particular. O objecto destes cuidados da Igreja é o homem na sua única e singular realidade humana, na qual permanece intacta a imagem e semelhança com o próprio Deus. [92] O Concílio indica isto precisamente, quando, ao falar de tal semelhança recorda que o homem é « a única criatura sobre a terra a ser querida por Deus por si mesma ». [93] O homem tal como foi « querido » por Deus, como por Ele foi eternamente « escolhido », chamado e destinado à graça e à glória, este homem assim é exactamente « todo e qualquer » homem, o homem « o mais concreto », « o mais real »; este homem, depois, é o homem em toda a plenitude do mistério de que se tornou participante em Jesus Cristo, mistério de que se tornou participante cada um dos quatro biliões de homens que vivem sobre o nosso planeta, desde o momento em que é concebido sob o coração da própria mãe.

14. Todas as vias da Igreja levam ao homem

A Igreja não pode abandonar o homem, cuja « sorte », ou seja, a escolha, o chamamento, o nascimento e a morte, a salvação ou a perdição, estão de maneira tão íntima e indissolúvel unidos a Cristo. E trata-se aqui precisamente de todos e cada um dos homens sobre este planeta, nesta terra que o Criador deu ao primeiro homem, dizendo ao mesmo tempo ao homem e à mulher: « submetei-a (a terra) e dominai-a ». [94] Cada homem, pois, em toda a sua singular realidade do ser e do agir, da inteligência e da vontade, da consciência e do coração. O homem nessa sua singular realidade (porque é « pessoa ») tem uma própria história da sua vida e, sobretudo, uma própria história da sua alma. O homem que, segundo a interior abertura do seu espírito, e conjuntamente a tantas e tão diversas necessidades do seu corpo e da sua existência temporal, escreve esta sua história pessoal, fá-lo através de numerosos ligames, contactos, situações e estruturas sociais, que o unem a outros homens; e faz isso a partir do primeiro momento da sua existência sobre a terra, desde o momento da sua concepção e do seu nascimento. O homem, na plena verdade da sua existência, do seu ser pessoal e, ao mesmo tempo, do seu ser comunitário e social — no âmbito da própria família, no âmbito de sociedades e de contextos bem diversos, no âmbito da própria nação, ou povo (e, talvez, ainda somente do clã ou da tribo), enfim no âmbito de toda a humanidade — este homem é o primeiro caminho que a Igreja deve percorrer no cumprimento da sua missão: ele é a primeira e fundamental via da Igreja, via traçada pelo próprio Cristo e via que imutavelmente conduz através do mistério da Encarnação e da Redenção.

Este homem assim precisamente, em toda a verdade da sua vida, com a sua consciência, com a sua contínua inclinação para o pecado e, ao mesmo tempo, com a sua contínua aspiração pela verdade, pelo bem, pelo belo, pela justiça e pelo amor, precisamente um tal homem tinha diante dos olhos o II Concílio do Vaticano, quando, ao delinear a sua situação no mundo contemporâneo, se transferia sempre das componentes externas desta situação para a verdade imanente da humanidade: « É no íntimo do homem precisamente que muitos elementos se combatem entre si. Enquanto, por uma parte, ele se experimenta, como criatura que é, multiplamente limitado, por outra, sente-se ilimitado nos seus desejos e chamado a uma vida superior. Atraído por muitas solicitações, vê-se obrigado a escolher entre elas e a renunciar a algumas. Mais ainda, fraco e pecador, faz muitas vezes aquilo que não quer e não realiza o que desejaria fazer. Sofre assim em si mesmo a divisão, da qual tantas e tão graves discórdias se originam para a sociedade ». [95]

É este homem assim que é a via da Igreja; via que se encontra, de certo modo, na base de todas aquelas vias pelas quais a Igreja deve caminhar: porque o homem — todos e cada um dos homens, sem excepção alguma — foi remido por Cristo; e porque com o homem — cada homem, sem excepção alguma — Cristo de algum modo se uniu, mesmo quando tal homem disso não se acha consciente: « Cristo, morto e ressuscitado por todos os homens, a estes — a todos e a cada um dos homens — oferece sempre... a luz e a força para poderem corresponder à sua altíssima vocação ». [96]

Sendo portanto este homem a via da Igreja, via da sua vida e experiência quotidianas, da sua missão e actividade, a Igreja do nosso tempo tem de estar, de maneira sempre renovada, bem ciente da « situação » de tal homem. E mais: a Igreja deve estar bem ciente das suas possibilidades, que tomam sempre nova orientação e assim se manifestam; ela tem de estar bem ciente, ao mesmo tempo ainda, das ameaças que se apresentam contra o homem. Ela deve estar cônscia, outrossim, de tudo aquilo que parece ser contrário ao esforço para que « a vida humana se torne cada vez mais humana » [97] e para que tudo aquilo que compõe esta mesma vida corresponda à verdadeira dignidade do homem. Numa palavra, a Igreja deve estar bem cônscia de tudo aquilo que é contrário a um tal processo de nobilitação da vida humana.

15. De que é que o homem contemporâneo tem medo

Conservando, pois, viva na memória a imagem que de maneira tão perspicaz e autorizada traçou o II Concílio do Vaticano, procuraremos, uma vez mais ainda, adaptar este quadro aos « sinais dos tempos », bem como às exigências da situação que muda continuamente e evolui em determinadas direcções.

O homem de hoje parece estar sempre ameaçado por aquilo mesmo que produz; ou seja, pelo resultado do trabalho das suas mãos e, ainda mais, pelo resultado do trabalho da sua inteligência e das tendências da sua vontade. Os frutos desta multiforme actividade do homem, com muita rapidez e de modo muitas vezes imprevisível, passam a ser, não tanto objecto de « alienação », no sentido de que são simplesmente tirados àquele que os produz, quanto, ao menos parcialmente e num círculo consequente e indirecto dos seus efeitos, tais frutos se voltam contra o próprio homem. Eles passam então, de facto, a ser dirigidos, ou podem ser dirigidos contra o homem. E nisto assim parece consistir o capítulo principal do drama da existência humana contemporânea na sua mais ampla e universal dimensão. O homem, portanto, cada vez mais vive com medo. Ele teme que os seus produtos, naturalmente não todos e não na maior parte, mas alguns e precisamente aqueles que encerram uma especial porção da sua genialidade e da sua iniciativa, possam ser voltados de maneira radical contra si mesmo; teme que eles possam tornar-se meios e instrumentos de uma inimaginável autodestruição, perante a qual todos os cataclismas e as catástrofes da história, que nós conhecemos, parecem ficar a perder de vista. Deve pôr-se, portanto, uma interrogação: por que razão um tal poder, dado desde o princípio ao homem, poder mediante o qual ele devia dominar a terra, [98] se volta assim contra ele, provocando um compreensível estado de inquietude, de consciente ou inconsciente medo, e de ameaça que de diversas maneiras se comunica a toda a família humana contemporânea e se manifesta sob vários aspectos?

Este estado de ameaça contra o homem, da parte dos seus mesmos produtos, tem várias direcções e vários graus de intensidade. Parece que estamos cada vez mais cônscios do facto de a exploração da terra, do planeta em que vivemos, exigir um planeamento racional e honesto. Ao mesmo tempo, tal exploração para fins não somente industriais mas também militares, o desenvolvimento da técnica não controlado nem enquadrado num plano com perspectivas universais e autenticamente humanístico, trazem muitas vezes consigo a ameaça para o ambiente natural do homem, alienam-no nas suas relações com a natureza e apartam-no da mesma natureza. E o homem parece muitas vezes não dar-se conta de outros significados do seu ambiente natural, para além daqueles somente que servem para os fins de um uso ou consumo imediatos. Quando, ao contrário, era vontade do Criador que o homem comunicasse com a natureza como « senhor » e «guarda » inteligente e nobre, e não como um « desfrutador » e « destrutor » sem respeito algum.

O progresso da técnica e o desenvolvimento da civilização do nosso tempo, que é marcado aliás pelo predomínio da técnica, exigem um proporcional desenvolvimento também da vida moral e da ética. E no entanto este último, infelizmente, parece ficar sempre atrasado. Por isso, este progresso, de resto tão maravilhoso, em que é difícil não vislumbrar também os autênticos sinais da grandeza do mesmo homem, os quais, em seus germes criativos, já nos são revelados nas páginas do Livro do Génesis, na descrição da sua mesma criação, [99] este progresso não pode deixar de gerar multíplices inquietações. Uma primeira inquietação diz respeito à questão essencial e fundamental: Este progresso, de que é autor e fautor o homem, torna de facto a vida humana sobre a terra, em todos os seus aspectos, « mais humana »? Torna-a mais « digna do homem »? Não pode haver dúvida de que, sob vários aspectos, a torna de facto tal. Esta pergunta, todavia, retorna obstinadamente e pelo que respeita àquilo que é essencial em sumo grau: se o homem, enquanto homem, no contexto deste progresso, se torna verdadeiramente melhor, isto é, mais amadurecido espiritualmente, mais consciente da dignidade da sua humanidade, mais responsável, mais aberto para com o outros, em particular para com os mais necessitados e os mais fracos, e mais disponível para proporcionar e prestar ajuda a todos.

Esta é a pergunta que os cristãos devem pôr-se, precisamente porque Cristo os sensibilizou assim de modo universal quanto ao problema do homem. E a mesma pergunta devem também pôr-se todos os homens, especialmente aqueles que fazem parte daqueles ambientes sociais que se dedicam activamente ao desenvolvimento e ao progresso nos nossos tempos. Ao observar estes processos e tomando parte neles, não podemos deixar que se aposse de nós a euforia, nem podemos deixar-nos levar por um unilateral entusiasmo pelas nossas conquistas; mas todos devemos pôr-nos, com absoluta lealdade, objectividade e sentido de responsabilidade moral, as perguntas essenciais pelo que se refere à situação do homem, hoje e no futuro. Todas as conquistas alcançadas até agora, bem como as que estão projectadas pela técnica para o futuro, estão de acordo com o progresso moral e espiritual do homem? Neste contexto o homem, enquanto homem, desenvolve-se e progride, ou regride e degrada-se na sua humanidade? Prevalece nos homens, « no mundo do homem » — que é em si mesmo um mundo de bem e de mal moral — o bem ou o mal? Crescem verdadeiramente nos homens, entre os homens, o amor social, o respeito pelos direitos de outrem — de todos e de cada um dos homens, de cada nação, de cada povo — ou, pelo contrário, crescem os egoísmos de vário alcance, os nacionalismos exagerados em vez do autêntico amor da pátria, e, ainda, a tendência para dominar os outros, para além dos próprios e legítimos direitos e méritos, e a tendência para desfrutar de todo o progresso material e técnico-produtivo exclusivamente para o fim de predominar sobre os outros, ou em favor deste ou daqueloutro imperialismo?

Eis as interrogações essenciais que a Igreja não pode deixar de pôr-se, porque, de maneira mais ou menos explícita, as põem a si próprios biliões de homens que vivem hoje no mundo. O tema do desenvolvimento e do progresso anda nas bocas de todos e aparece nas colunas de todos os jornais e nas publicações, em quase todas as línguas do mundo contemporâneo. Não esqueçamos, todavia, que este tema não contém somente afirmações e certezas mas também perguntas e angustiosas inquietudes. Estas últimas não são menos importantes do que as primeiras. Elas correspondem à natureza dialéctica fundamental da solicitude do homem pelo homem, pela sua própria humanidade e pelo futuro dos homens sobre a face da terra. A Igreja, que é animada pela fé escatológica, considera esta solicitude pelo homem, pela sua humanidade e pelo futuro dos homens sobre a face da terra e, por consequência, pela orientação de todo o desenvolvimento e progresso, como um elemento essencial da sua missão, indissoluvelmente ligado com ela. E o princípio de uma tal solicitude encontra-o a mesma Igreja no próprio Jesus Cristo, como testemunham os Evangelhos. E é por isso mesmo que ela deseja acrescê-la continuamente n'Ele, ao reler a situação do homem no mundo contemporâneo, segundo os mais importantes sinais do nosso tempo.

16. Progresso ou ameaça?

Se, portanto, o nosso tempo, o tempo da nossa geração, o tempo que se vai aproximando do fim do segundo Milénio da nossa era cristã, se nos manifesta como um tempo de grande progresso, ele apresenta-se também como um tempo de multiforme ameaça contra o homem, da qual a Igreja deve falar a todos os homens de boa vontade e sobre a qual ela deve constantemente dialogar com eles. A situação do homem no mundo contemporâneo, de facto, parece estar longe das exigências objectivas da ordem moral, assim como das exigências da justiça e, mais ainda, do amor social. Não se trata aqui senão daquilo que teve a sua expressão na primeira mensagem do Criador dirigida ao homem no momento em que lhe dava a terra, para que ele a « dominasse ». [100] Esta primeira mensagem de Deus foi confirmada depois, no mistério da Redenção, por Cristo Senhor. Isto foi expresso pelo II Concílio do Vaticano naqueles belíssimos capítulos do seu ensino que dizem respeito à « realeza » do homem, isto é, à sua vocação para participar na função real — o « munus regale » — do mesmo Cristo. [101] O sentido essencial desta « realeza » e deste « domínio » do homem sobre o mundo visível, que lhe foi confiado como tarefa pelo próprio Criador, consiste na prioridade da ética sobre a técnica, no primado da pessoa sobre as coisas e na superioridade do espírito sobre a matéria.

É por isso mesmo que é necessário acompanhar atentamente todas as fases do progresso hodierno: é preciso, por assim dizer, fazer a radiografia de cada uma das suas etapas exactamente deste ponto de vista. Está em causa o desenvolvimento da pessoa e não apenas a multiplicação das coisas, das quais as pessoas podem servir-se. Trata-se — como disse um filósofo contemporâneo e como afirmou o Concílio — não tanto de « ter mais », quanto de « ser mais ». [102] Com efeito, existe já um real e perceptível perigo de que, enquanto progride enormemente o domínio do homem sobre o mundo das coisas, ele perca os fios essenciais deste seu domínio e, de diversas maneiras, submeta a elas a sua humanidade, e ele próprio se torne objecto de multiforme manipulação, se bem que muitas vezes não directamente perceptível; manipulação através de toda a organização da vida comunitária, mediante o sistema de produção e por meio de pressões dos meios de comunicação social. O homem não pode renunciar a si mesmo, nem ao lugar que lhe compete no mundo visível; ele não pode tornar-se escravo das coisas, escravo dos sistemas económicos, escravo da produção e escravo dos seus próprios produtos. Uma civilização de feição puramente materialista condena o homem a tal escravidão, embora algumas vezes, indubitavelmente, isso aconteça contra as intenções e as mesmas premissas dos seus pioneiros. Na raiz da actual solicitude pelo homem está sem dúvida alguma este problema. E não é questão aqui somente de dar uma resposta abstracta à pergunta: quem é o homem; mas trata-se de todo o dinamismo da vida e da civilização. Trata-se do sentido das várias iniciativas da vida quotidiana e, ao mesmo tempo, das premissas para numerosos programas de civilização, programas políticos, económicos, sociais, estatais e muitos outros.

Se nós ousamos definir a situação do homem contemporâneo como estando longe das exigências objectivas da ordem moral, longe das exigências da justiça e, ainda mais, do amor social, é porque isto é confirmado por factos bem conhecidos e por confrontos que se podem fazer e que, por mais de uma vez, já tiveram ressonância directa nas páginas das enunciações pontifícias, conciliares e sinodais. [103] A situação do homem na nossa época não é certamente uniforme, mas sim diferenciada de múltiplas maneiras. Estas diferenças têm as suas causas históricas, mas também têm uma forte ressonância ética. É assaz conhecido, de facto, o quadro da civilização consumística, que consiste num certo excesso de bens necessários ao homem e a sociedades inteiras — e aqui trata-se exactamente das sociedades ricas e muito desenvolvidas — enquanto que as restantes sociedades, ao menos largos estratos destas, sofrem a fome, e muitas pessoas morrem diariamente por desnutrição ou inédia. Simultaneamente sucede que se dá por parte de uns um certo abuso da liberdade, que está ligado precisamente a um modo de comportar-se consumístico, não controlado pela ética, enquanto isso limita contemporâneamente a liberdade dos outros, isto é, daqueles que sofrem notórias carências e se vêem empurrados para condições de ulterior miséria e indigência.

Este confronto, universalmente conhecido, e o contraste a que dedicaram a sua atenção, nos documentos do seu magistério, os Sumos Pontífices do nosso século, mais recentemente João XXIII assim como Paulo VI, [104] representam como que um gigantesco desenvolvimento da parábola bíblica do rico avarento e do pobre Lázaro. [105]

A amplitude do fenómeno põe em questão as estruturas e os mecanismos financeiros, monetários, produtivos e comerciais, que, apoiando-se em diversas pressões políticas, regem a economia mundial: eles demonstram-se como que incapazes quer para reabsorver as situações sociais injustas, herdadas do passado, quer para fazer face aos desafios urgentes e às exigências éticas do presente. Submetendo o homem às tensões por ele mesmo criadas, dilapidando, com um ritmo acelerado, os recursos materiais e energéticos e comprometendo o ambiente geofísico, tais estruturas dão azo a que se estendam incessantemente as zonas de miséria e, junto com esta, a angústia, a frustração e a amargura. [106]

Encontramo-nos aqui perante o grande drama, que não pode deixar ninguém indiferente. O sujeito que, por um lado, procura auferir o máximo proveito, bem como aquele que, por outro lado, paga as consequências dos danos e das injúrias, é sempre o homem. E tal drama é ainda mais exacerbado pela proximidade com os estratos sociais privilegiados e com os países da opulência, que acumulam os bens num grau excessivo e cuja riqueza se torna, muitas vezes por causa do abuso, motivo de diversos mal-estares. A isto ajuntem-se a febre da inflação e a praga do desemprego: e eis outros sintomas de tal desordem moral, que se faz sentir na situação mundial e que exige por isso mesmo resoluções audaciosas e criativas, conformes com a autêntica dignidade do homem. [107]

Uma tal tarefa não é impossível de realizar. O princípio de solidariedade, em sentido lato, deve inspirar a busca eficaz de instituições e de mecanismos apropriados: quer se trate do sector dos intercâmbios, em que é necessário deixar-se conduzir pelas leis de uma sã competição, quer se trate do plano de uma mais ampla e imediata redistribuição das riquezas e dos controlos sobre as mesmas, a fim de que os povos que se encontram em vias de desenvolvimento económico possam, não apenas satisfazer às suas exigências essenciais, mas também progredir gradual e eficazmente.

Não será fácil avançar, porém, neste difícil caminho, no caminho da indispensável transformação das estruturas da vida económica, se não intervier uma verdadeira conversão das mentes, das vontades e dos corações. A tarefa exige a aplicação decidida de homens e de povos livres e solidários. Com muita frequência se confunde a liberdade com o instinto do interesse individual e colectivo, ou ainda com o instinto de luta e de domínio, quaisquer que sejam as cores ideológicas de que eles se revistam. E óbvio que esses instintos existem e operam; mas não será possível ter-se uma economia verdadeiramente humana, se eles não forem assumidos, orientados e dominados pelas forças mais profundas que se encontram no homem, e que são aquelas que decidem da verdadeira cultura dos povos. E é precisamente destas fontes que deve nascer o esforço, no qual se exprimirá a verdadeira liberdade do homem, e que será capaz de a assegurar também no campo económico. O desenvolvimento económico, conjuntamente com tudo aquilo que faz parte do seu modo próprio e adequado de funcionar, tem de ser constantemente programado e realizado dentro de uma perspectiva de desenvolvimento universal e solidário dos homens tomados singularmente e dos povos, conforme recordava de maneira convincente o meu Predecessor Paulo VI na Encíclica Populorum progressio. Sem isso, a simples categoria do « progresso económico » torna-se uma categoria superior, que passa a subordinar o conjunto da existência humana às suas exigências parciais, sufoca o homem, desagrega as sociedades e acaba por desenvolver-se nas suas próprias tensões e nos seus mesmos excessos.

É possível assumir este dever; testemunham-no os factos certos e os resultados, que é difícil enumerar aqui de maneira mais pormenorizada. E uma coisa, contudo, é certa: na base deste campo gigantesco é necessário estabelecer, aceitar e aprofundar o sentido da responsabilidade moral, que tem de assumir o homem. Ainda uma vez e sempre, o homem. Para nós cristãos uma tal responsabilidade torna-se particularmente evidente, quando recordamos — e devemos recordá-lo sempre — a cena do juízo final, segundo as palavras de Cristo, referidas no Evangelho de São Mateus. [108]

Essa cena escatológica tem de ser sempre « aplicada » à história do homem, deve ser sempre tomada como « medida » dos actos humanos, como um esquema essencial de um exame de consciência para cada um e para todos: « Tive fome e não Me destes de comer...; estava nú e não Me vestistes...; estava na prisão e não fostes visitar-Me ». [109] Estas palavras adquirem um maior cunho de admoestação ainda, se pensamos que, em vez do pão e da ajuda cultural a novos estados e nações que estão a despertar para a vida independente, algumas vezes, se lhes oferecem, não raro com abundância, armas modernas e meios de destruição, postos ao serviço de conflitos armados e de guerras, que não são tanto uma exigência da defesa dos seus justos direitos e da sua soberania, quanto sobretudo uma forma de « chauvinismo », de imperialismo e de neo-colonialismo de vários géneros. Todos sabemos bem que as zonas de miséria ou de fome, que existem no nosso globo, poderiam ser « fertilizadas » num breve espaço de tempo, se os gigantescos investimentos para os armamentos, que servem para a guerra e para a destruição, tivessem sido em contrapartida convertidos em investimentos para a alimentação, que servem para a vida.

Esta consideração talvez permaneça parcialmente « abstracta »; talvez dê azo a uma e à outra « parte » para se acusar reciprocamente, esquecendo cada qual as próprias culpas; talvez provoque mesmo novas acusações contra a Igreja.

Esta, porém, não dispondo de outras armas, senão das do espírito, das armas da palavra e do amor, não pode renunciar a pregar a Palavra, insistindo oportuna e inoportunamente. [110] Por isso, ela não cessa de solicitar a cada uma das partes e de pedir a todos, em nome de Deus e em nome do homem: Não mateis! Não prepareis para os homens destruições e extermínio! Pensai nos vossos irmãos que sofrem a fome e a miséria! Respeitai a dignidade e a liberdade de cada um!

17. Direitos do homem « letra » ou «espírito »

O nosso século tem sido até agora um século de grandes calamidades para o homem, de grandes devastações, não só materiais, mas também morais, ou melhor, talvez sobretudo morais. Não é fácil, certamente, comparar épocas e séculos sob este aspecto, uma vez que isso depende também dos critérios históricos que mudam. Não obstante, prescindido muito embora de tais comparações, importa verificar que até agora este século foi um tempo em que os homens prepararam para si mesmos muitas injustiças e sofrimentos. Este processo terá sido decididamente entravado? Em qualquer hipótese, não se pode deixar de recordar aqui, com apreço e com profunda esperança para o futuro, o esforço magnífico realizado para dar vida à Organização das Nações Unidas, um esforço que tende para definir e estabelecer os objectivos e invioláveis direitos do homem, obrigando-se os Estados-membros reciprocamente a uma observância rigorosa dos mesmos. Este compromisso foi aceito e ratificado por quase todos os Estados do nosso tempo; e isto deveria constituir uma garantia para que os direitos do homem se tornassem em todo o mundo, o princípio fundamental do empenho em prol do bem do mesmo homem.

A Igreja não precisa de confirmar quanto este problema está intimamente ligado com a sua missão no mundo contemporâneo. Ele está, com efeito, nas mesmas bases da paz social e internacional, como declararam a este propósito João XXIII, o II Concílio do Vaticano e depois Paulo VI, com documentos pormenorizados. Em última análise, a paz reduz-se ao respeito dos direitos invioláveis do homem — « efeito da justiça será a paz » — ao passo que a guerra nasce da violação destes direitos e acarreta consigo ainda mais graves violações dos mesmos. Se os direitos do homem são violados em tempo de paz, isso torna-se particularmente doloroso e, sob o ponto de vista do progresso, representa um incompreensível fenómeno de luta contra o homem, que não pode de maneira alguma pôr-se de acordo com qualquer programa que se autodefina « humanístico ». E qual seria o programa social, económico, político e cultural que poderia renunciar a esta definição? Nós nutrimos a convicção profunda de que não há no mundo de hoje nenhum programa em que, até mesmo sobre a plataforma de ideologias opostas quanto à concepção do mundo, não seja posto sempre em primeiro lugar o homem.

Ora, se apesar de tais premissas, os direitos do homem são violados de diversas maneiras, se na prática somos testemunhas dos campos de concentração, da violência, da tortura, do terrorismo e de multíplices discriminações, isto deve de ser uma consequência de outras premissas que minam, ou muitas vezes quase anulam a eficácia das premissas humanísticas daqueles programas e sistemas modernos. Então impõe-se necessariamente o dever de submeter os mesmos programas a uma contínua revisão sob o ponto de vista dos objectivos e invioláveis direitos do homem.

A Declaração destes direitos, juntamente com a instituição da Organização das Nações Unidas, não tinham certamente apenas a finalidade de nos apartar das horríveis experiências da última guerra mundial, mas também a finalidade de criar uma base para uma contínua revisão dos programas, dos sistemas e dos regimes, precisamente sob este fundamental ponto de vista, que é o bem do homem — digamos, da pessoa na comunidade — e que, qual factor fundamental do bem comum, deve constituir o critério essencial de todos os programas, sistemas e regimes. Caso contrário, a vida humana, mesmo em tempo de paz, está condenada a vários sofrimentos; e, ao mesmo tempo, junto com tais sofrimentos, desenvolvem-se várias formas de dominação, de totalitarismo, de neocolonialismo e de imperialismo, as quais ameaçam mesmo a convivência entre as nações. Na verdade, é um facto significativo e confirmado por mais de uma vez pelas experiências da história, que a violação dos direitos do homem anda coligada com a violação dos direitos da nação, com a qual o homem está unido por ligames orgânicos, como que com uma família maior.

Já desde a primeira metade deste século, no período em que se estavam a desenvolver vários totalitarismos de estado, os quais — como se sabe — levaram à horrível catástrofe bélica, a Igreja havia claramente delineado a sua posição defronte a estes regimes, que aparentemente agiam por um bem superior, qual é o bem do estado, enquanto que a história haveria de demonstrar que, pelo contrário, aquilo era apenas o bem de um determinado partido, que se tinha identificado com o estado. [111] Esses regimes, na realidade, haviam coarctado os direitos dos cidadãos, negando-lhes o reconhecimento daqueles direitos invioláveis do homem que, pelos meados do nosso século obtiveram a sua formulação no plano internacional. Ao compartilhar a alegria de uma tal conquista com todos os homens de boa vontade, com todos os homens que amam verdadeiramente a justiça e a paz, a Igreja, cônscia de que a « letra » somente pode matar, ao passo que só « o espírito vivifica », [112] deve, conjuntamente com estes homens de boa vontade, de contínuo perguntar se a Declaração dos direitos do homem e a aceitação da sua « letra » significam em toda a parte também a realização do seu « espírito ». Surgem, efectivamente, receios fundados de que muito frequentemente estamos ainda longe de uma tal realização, e de que por vezes o espírito da vida social e pública se acha em dolorosa oposição com a declarada « letra » dos direitos do homem. Este estado de coisas, gravoso para as respectivas sociedades, tornaria aqueles que contribuem para o determinar particularmente responsáveis, perante essas sociedades e perante a história do homem.

O sentido essencial do Estado, como comunidade política, consiste nisto: que a sociedade e, quem a compõe, o povo é soberano do próprio destino. Um tal sentido não se torna uma realidade, se, em lugar do exercício do poder com a participação moral da sociedade ou do povo, tivermos de assistir à imposição do poder por parte de um determinado grupo a todos os outros membros da mesma sociedade. Estas coisas são essenciais na nossa época, em que tem crescido enormemente a consciência social dos homens e, conjuntamente com ela, a necessidade de uma correcta participação dos cidadãos na vida política da comunidade, tendo em conta as reais condições de cada povo e o necessário vigor da autoridade pública. [113] Estes são, pois, os problemas de primária importância sob o ponto de vista do progresso do mesmo homem e do desenvolvimento global da sua humanidade.

A Igreja sempre tem ensinado o dever de agir pelo bem comum; e, procedendo assim, também educou bons cidadãos para cada um dos Estados. Além disso, ela sempre ensinou que o dever fundamental do poder é a solicitude pelo bem comum da sociedade; daqui dimanam os seus direitos fundamentais. Em nome precisamente destas premissas, respeitantes à ordem ética objectiva, os direitos do poder não podem ser entendidos de outro modo que não seja sobre a base do respeito pelos direitos objectivos e invioláveis do homem. Aquele bem comum que a autoridade no Estado serve, será plenamente realizado somente quando todos os cidadãos estiverem seguros dos seus direitos. Sem isto, chega-se ao descalabro da sociedade, à oposição dos cidadãos contra a autoridade, ou então a uma situação de opressão, de intimidação, de violência, ou de terrorismo, de que nos forneceram numerosos exemplos os totalitarismos do nosso século. É assim que o princípio dos direitos do homem afecta profundamente o sector da justiça social e se torna padrão para a sua fundamental verificação na vida dos Organismos políticos.

Entre estes direitos insere-se, e justamente, o direito à liberdade religiosa ao lado do direito da liberdade de consciência. O II Concílio do Vaticano considerou particularmente necessário elaborar uma mais ampla Declaração sobre este tema. É o Documento que se intitula Dignitatis humanae, [114] no qual foi expressa, não somente a concepção teológica do problema, mas também a concepção sob o ponto de vista do direito natural, ou seja da posição « puramente humana », em base àquelas premissas ditadas pela própria experiência do homem, pela razão e pelo sentido da sua dignidade. Certamente, a limitação da liberdade religiosa das pessoas e das comunidades não é apenas uma sua dolorosa experiência, mas atinge antes de mais nada a própria dignidade do homem, independentemente da religião professada ou da concepção que elas tenham do mundo. A limitação da liberdade religiosa e a sua violação estão em contraste com a dignidade do homem e com os seus direitos objectivos. O Documento conciliar acima referido diz com bastante clareza o que seja uma tal limitação e violação da liberdade religiosa. Encontramo-nos em tal caso, sem dúvida alguma, perante uma injustiça radical em relação àquilo que é particularmente profundo no homem e em relação àquilo que é autenticamente humano. Com efeito, até mesmo os fenómenos da incredulidade, da a-religiosidade e do ateísmo, como fenómenos humanos, compreendem-se somente em relação com o fenómeno de religião e da fé. É difícil, portanto, mesmo de um ponto de vista « puramente humano », aceitar uma posição segundo a qual só o ateísmo tem direito de cidadania na vida pública e social, enquanto que os homens crentes, quase por príncipio, são apenas tolerados, ou então tratados como cidadãos de segunda categoria, e até mesmo — o que já tem sucedido — são totalmente privados dos direitos de cidadania.

É necessário, embora com brevidade, tratar também deste tema, porque ele realmente faz parte do complexo das situações do homem no mundo actual, e porque ele também está a testemunhar quanto esta situação está profundamente marcada por preconceitos e por injustiças de vários géneros. Se me abstenho de entrar em pormenores neste campo precisamente, no qual me assistiria um especial direito e dever para o fazer, isso é sobretudo porque, juntamente com todos aqueles que sofrem os tormentos da discriminação e da perseguição por causa do nome de Deus, sou guiado pela fé na força redentora da cruz de Cristo. Desejo, no entanto, em virtude de meu múnus, em nome de todos os homens crentes do mundo inteiro, dirigir-me àqueles de quem, de alguma maneira, depende a organização da vida social e pública, pedindo-lhes ardentemente para respeitarem os direitos da religião e da actividade da Igreja. Não se pede nenhum privilégio, mas o respeito de um elementar direito. A actuação deste direito é um dos fundamentais meios para se aquilatar do autêntico progresso do homem em todos os regimes, em todas as sociedades e em todos os sistemas ou ambientes.

IV. A MISSÃO DA IGREJA E O DESTINO DO HOMEM

18. A Igreja solicita pela vocação do homem em Cristo

Esta vista de olhos, necessariamente sumária, da situação do homem no mundo contemporâneo, faz-nos voltar ainda mais os nossos pensamentos e corações para Jesus Cristo, para o mistério da Redenção, no qual o problema do homem se acha inscrito com uma especial força de verdade e de amor. Se Cristo « se uniu de certo modo a cada homem », [115] a Igreja, penetrando no íntimo deste mistério, na sua linguagem rica e universal, está a viver também mais profundamente a própria natureza e missão. Não é em vão que o Apóstolo fala do Corpo de Cristo, que é a Igreja. [116] Se este Corpo Místico de Cristo, depois, é Povo de Deus — como dirá por seu turno o II Concílio do Vaticano, baseando-se em toda a tradição bíblica e patrística — isto quer dizer que todos os homens nele são penetrados por aquele sopro de vida que provém de Cristo. Deste modo, o voltar-se para o homem, voltar-se para os seus reais problemas, para as suas esperanças e sofrimentos, para as suas conquistas e quedas, também faz com que a mesma Igreja como corpo, como organismo e como unidade social, perceba os mesmos impulsos divinos, as luzes e as forças do Espírito que provêm de Cristo crucificado e ressuscitado; e é por isto precisamente que ela vive a sua vida. A Igreja não tem outra vida fora daquela que lhe dá o seu Esposo e Senhor. De facto, precisamente porque Cristo no seu mistério de Redenção se uniu a ela, a Igreja deve estar fortemente unida com cada um dos homens.

Uma tal união de Cristo com o homem é em si mesma um mistério, do qual nasce o « homem novo », chamado a participar na vida de Deus, [117] criado novamente em Cristo para a plenitude da graça e da verdade. [118] A união de Cristo com o homem é a força e a nascente da força, segundo a incisiva expressão de São João no prólogo do seu Evangelho: « O Verbo deu-lhes o poder de se tornarem filhos de Deus ». [119] É esta força que transforma interiormente o homem, qual princípio de uma vida nova que não fenece nem passa, mas dura para a vida eterna. [120] Esta vida, prometida e proporcionada a cada homem pelo Pai em Jesus Cristo, eterno e unigénito Filho, encarnado e nascido da Virgem Maria « ao chegar a plenitude dos tempos », [121] é o complemento final da vocação do homem; é, de alguma maneira, o cumprir-se daquele « destino » que, desde toda a eternidade, Deus lhe preparou. Este « destino divino » torna-se via, por sobre todos os enigmas, as incógnitas, as tortuosidades e as curvas, do « destino humano » no mundo temporal. Se, de facto, tudo isto, não obstante toda a riqueza da vida temporal, leva por inevitável necessidade à fronteira da morte e à meta da destruição do corpo humano, apresenta-se-nos Cristo para além desta meta: « Eu sou a ressurreição e a vida. Aquele que crê em Mim ... não morrerá jamais ». [122] Em Jesus Cristo crucificado, deposto no sepulcro e depois ressuscitado, « brilha para nós a esperança da feliz ressurreição... a promessa da imortalidade futura », [123] em direcção à qual o homem caminha, através da morte do corpo, partilhando com tudo o que é creado e visível esta necessidade a que está sujeita a matéria. Nós intentamos e procuramos aprofundar cada vez mais a linguagem desta verdade que o Redentor do homem encerrou na frase: « O espírito é que vivifica, a carne para nada serve ». [124] Estas palavras, malgrado as aparências, exprimem a mais alta afirmação do homem: a afirmação do corpo, que o espírito vivifica!

A Igreja vive esta realidade, vive desta verdade sobre o homem, o que lhe permite transpor as fronteiras da temporaneidade e, ao mesmo tempo, pensar com particular amor e solicitude em tudo aquilo que, nas dimensões desta temporaneidade, incide na vida do homem, na vida do espírito humano, onde se afirma aquela inquietude perene, expressa nas palavras de Santo Agostinho: « Fizestes-nos, Senhor, para Vós, e o nosso coração está inquieto, até que não repouse em Vós ». [125] Nesta inquietude criativa bate e pulsa aquilo que é mais profundamente humano: a busca da verdade, a insaciável necessidade do bem, a fome da liberdade, a nostalgia do belo e a voz da consciência. A Igreja, ao procurar ver o homem como que com « os olhos do próprio Cristo », torna-se cada vez mais cônscia de ser a guarda de um grande tesouro, que não lhe é lícito dissipar, mas que deve continuamente aumentar. Com efeito, o Senhor Jesus disse: « Quem não ajunta comigo, dispersa ». [126] Aquele tesouro da humanidade, enriquecido do inefável mistério da filiação divina, [127] da graça de « adopção como filhos » [128] no Unigénito Filho de Deus, mediante a qual dizemos a Deus « Abbá, Pai », [129] é ao mesmo tempo uma força potente que unifica a Igreja sobretudo por dentro e que dá sentido a toda a sua actividade. Por tal força a Igreja une-se com o Espírito de Cristo, com aquele Espírito Santo que o Redentor havia prometido e que comunica continuamente, e cuja descida, revelada no dia do Pentecostes, perdura sempre. Assim, no homem revelam-se as forças do Espírito, [130] os dons do Espírito, [131] os frutos do Espírito Santo. [132] E a Igreja do nosso tempo parece repetir cada vez com maior fervor e com santa insistência: « Vinde, Espírito Santo! ». Vinde! Vinde! « Lavai o que se apresenta sórdido! Regai o que está árido! Sarai o que está ferido! Abrandai o que é rígido! Aquecei o que está frígido! Guiai o que se acha transviado! ». [133]

Esta oração ao Espírito Santo, elevada precisamente com a intenção de obter o Espírito, é a resposta a todos os « materialismos » da nossa época. São estes que fazem nascer tantas formas de insaciabilidade do coração humano. Esta súplica faz-se ouvir de diversas partes e parece que frutifica também de modos diversos. Poder-se-á dizer que, nesta súplica, a Igreja não está sozinha? Sim, pode-se dizer, porque « a necessidade » daquilo que é espiritual é exprimida também por pessoas que se encontram fora dos confins visíveis da Igreja. [134] Ou não será isto mesmo confirmado, talvez, por aquela verdade sobre a Igreja, posta em evidência com tanta perspicácia pelo recente Concílio na Constituição dogmática Lumen gentium, naquela passagem em que ensina ser a Igreja « sacramento, ou sinal, e instrumento da íntima união com Deus e da unidade de todo o género humano? ». [135]

Esta invocação ao Espírito e pelo Espírito não é outra coisa senão um constante introduzir-se na plena dimensão do mistério da Redenção, no qual Cristo, unido ao Pai e com cada homem, nos comunica sem cessar esse mesmo Espírito que põe em nós os sentimentos do Filho e nos orienta para o Pai. [136] É por isso que a Igreja da nossa época — época particularmente faminta de Espírito, porque faminta de justiça, de paz, de amor, de bondade, de fortaleza, de responsabilidade e de dignidade humana — deve concentrar-se e reunir-se em torno de tal mistério da Redenção, encontrando nele a luz e a força indispensáveis para a própria missão. Com efeito, se o homem — como dizíamos em precedência — é a via da vida quotidiana da Igreja, é preciso que a mesma Igreja esteja sempre consciente da dignidade da adopção divina que o homem alcança, em Cristo, pela graça do Espírito Santo, [137] e da sua destinação à graça e à glória. [138]

Ao reflectir sempre de modo renovado sobre tudo isto, e aceitando-o com uma fé cada vez mais consciente e com um amor cada vez mais firme, a Igreja torna-se simultaneamente mais idónea para aquele serviço do homem, para o qual a chama Cristo Senhor, quando diz: « O Filho do homem ... veio não para ser servido, mas para servir ». [139] A Igreja exerce este seu ministério, participando na « tríplice função » que é própria do seu mesmo Mestre e Redentor. Esta doutrina, com o seu fundamento bíblico, foi posta em plena luz pelo II Concílio do Vaticano, com grande vantagem para a vida da Igreja. Quando, de facto, nos tornamos conscientes dessa participação na tríplice missão de Cristo, no seu tríplice múnus — sacerdotal, profético e real [140] — simultânea e paralelamente tornamo-nos mais conscientes também daquilo que deve servir a Igreja toda, como sociedade e comunidade do Povo de Deus sobre a terra, compreendendo, além disso, qual deva ser a participação de cada um de nós nesta missão e neste serviço.

19. A Igreja responsável pela verdade

Assim, à luz da sagrada doutrina do II Concílio do Vaticano, a Igreja aparece frente a nós como sujeito social da responsabilidade pela verdade divina. Ouçamos com profunda emoção o mesmo Cristo, quando diz: " A palavra que vós ouvis não é minha, é do Pai, que me enviou ". [141] Nesta afirmação do nosso Mestre, não se adverte, porventura, aquela responsabilidade pela verdade revelada, que é « propriedade » do mesmo Deus, se até Ele, o « Filho unigénito » que vive « no seio do Pai », [142] quando a transmite, como profeta e como mestre, sente necessidade de frisar bem que age em plena fidelidade à sua divina fonte? A mesma fidelidade deve ser uma qualidade constitutiva da fé da Igreja, quer quando ela a professa, quer quando ela a ensina. A fé como específica virtude sobrenatural infundida no espírito humano, faz-nos participantes no conhecimento de Deus, em resposta à sua Palavra revelada. Por isso se exige que a Igreja, quando professa e ensina a Fé esteja estritamente aderente à verdade divina, [143]e que a mesma Fé se traduza em comportamentos vividos de obséquio consentâneo à razão. [144] O próprio Cristo, preocupado com esta fidelidade à verdade divina, prometeu à Igreja a particular assistência do Espírito da verdade, concedeu o dom da infalibilidade [145] àqueles a quem confiou o mandato de transmitir tal verdade e de a ensinar [146] — doutrina esta que já havia sido claramente definida pelo I Concílio do Vaticano [147] e que, depois, foi repetida também pelo II Concílio do Vaticano [148] — e dotou ainda todo o Povo de Deus de um particular sentido da fé. [149]

Por consequência, tornámo-nos participantes de tal missão de Cristo profeta; e, em virtude da mesma missão e juntamente com Ele, servimos a verdade divina na Igreja. A responsabilidade por esta verdade implica também amá-la e procurar obter a sua mais exacta compreensão, de maneira a torná-la mais próxima de nós mesmos e dos outros, com toda a sua força salvífica, com o seu esplendor e com a sua profundidade e simplicidade a um tempo. Este amor e esta aspiração por compreender a verdade devem andar juntos, como o estão a confirmar as histórias pessoais dos Santos da Igreja. Eles eram os mais iluminados pela autêntica luz que esclarece a verdade divina e que aproxima a mesma realidade de Deus, porque se acercavam desta verdade com veneração e amor: amor sobretudo para com Cristo, Palavra viva da verdade divina e, ainda, amor para com a sua expressão humana no Evangelho, na Tradição e na Teologia. De igual modo hoje são necessárias, antes de mais, tal compreensão e tal interpretação da Palavra divina; é necessária tal Teologia. A Teologia teve sempre e continua a ter uma grande importância, para que a Igreja, Povo de Deus, possa participar na missão profética de Cristo de maneira criadora e fecunda. Por isso, os teólogos, como servidores da verdade divina, dedicando os seus estudos e trabalhos a uma cada vez mais penetrante compreensão da mesma verdade, não podem nunca perder de vista o significado do seu serviço na Igreja, contido no conceito do « intellectus fidei » ou seja, da a inteligência da fé ». Este conceito funciona, por assim dizer, a um ritmo bilateral, segundo a expressão de Santo Agostinho: « intellege, ut credas - crede, ut intellegas ». [150] Depois, funciona de maneira correcta quando os mesmos teólogos procuram servir o Magistério confiado na Igreja aos Bispos, unidos pelo vínculo da comunhão hierárquica com o Sucessor de Pedro, e, ainda, quando se põem ao serviço da sua solicitude no ensino e na pastoral, como também quando se põem ao serviço dos interesses apostólicos de todo o Povo de Deus.

Como em épocas precedentes, também hoje — e talvez mais ainda — os teólogos e todos os homens de ciência na Igreja são chamados a unirem a fé com a ciência e a sapiência, a fim de contribuírem para uma recíproca compenetração das mesmas, como lemos na oração litúrgica da memória de Santo Alberto Magno, Doutor da Igreja. Este interesse ampliou-se enormemente nos dias de hoje, dado o progresso da ciência humana, dos seus métodos e das suas conquistas no conhecimento do mundo e do homem. E isto diz respeito tanto às chamadas ciências exactas, quanto igualmente às ciências humanas, bem como à Filosofia, cujos ligames estreitos com a Teologia foram recordados pelo II Concílio doVaticano. [151]

Neste campo do conhecimento humano, que continuamente se alarga e a um tempo se diferencia, também a fé deve aprofundar-se constantemente, tornando manifesta a dimensão do mistério revelado e tendendo para a compreensão da verdade, que tem em Deus a única e suprema fonte. Se é lícito — e é até mesmo para desejar — que aquele trabalho imenso que está por fazer neste sentido tome em consideração um certo pluralismo de métodos, tal trabalho, todavia, não pode afastar-se da fundamental unidade no ensino da Fé e da Moral, como finalidade que lhe é própria. É indispensável, portanto, que haja uma estreita colaboração da Teologia com o Magistério. Todos os teólogos devem estar particularmente conscientes daquilo que Cristo exprimiu, quando disse: « A palavra que vós ouvis não é minha, é do Pai, que me enviou ». [152] Ninguém, por conseguinte, pode tratar a Teologia como que se ela fosse uma simples colectânea dos próprios conceitos pessoais; mas cada um deve ter a consciência de permanecer em íntima união com aquela missão de ensinar a verdade, de que é responsável a Igreja.

A participação no múnus profético do próprio Cristo plasma a vida de toda a Igreja, na sua dimensão fundamental. Uma participação particular em tal múnus compete aos Pastores da Igreja, os quais ensinam e, continuamente e de diversos modos, anunciam e transmitem a doutrina da Fé e da Moral cristãs. Este ensino, quer sob o aspecto missionário quer sob o aspecto ordinário, contribui para congregar o Povo de Deus em torno de Cristo, prepara a participação na Eucaristia e indica as vias da vida sacramental. O Sínodo dos Bispos em 1977 dedicou uma atenção especial à catequese no mundo contemporâneo; e o fruto amadurecido das suas deliberações, experiências e sugestões encontrará, dentro em breve, a sua expressão — em conformidade com a proposta dos participantes no mesmo Sínodo — num apropriado Documento pontifício. A catequese constitui, certamente, uma perene e ao mesmo tempo fundamental forma de actividade da Igreja, na qual se manifesta o seu carisma profético: testemunho e ensino andam juntos. E se bem que aqui se fale em primeiro lugar dos Sacerdotes, não se pode deixar de recordar também o grande número de Religiosos e Religiosas que se dedicam à actividade catequística por amor do divino Mestre. E seria difícil, por fim, não mencionar tantos e tantos Leigos que, nesta mesma actividade, encontram a expressão da sua fé e da sua responsabilidade apostólica.

Além disso, é preciso procurar cada vez mais que as várias formas de catequese e os seus diversos campos — a começar daquela forma fundamental que é a catequese « familiar », isto é, a catequese dos pais em relação aos próprios filhos — atestem a participação universal de todo o Povo de Deus no múnus profético do mesmo Cristo. É necessário que, coligada a este facto, a responsabilidade da Igreja pela verdade divina seja cada vez mais, e de diversas maneiras, compartilhada por todos. E assim, o que é que diremos aqui dos especialistas das diversas disciplinas, dos representantes das ciências naturais e das letras, dos médicos, dos juristas, dos homens da arte e da técnica, e dos que se dedicam ao ensino nos vários graus e especializações? Todos eles — como membros do Povo de Deus — têm a sua parte própria na missão profética de Cristo, no seu serviço à verdade divina, até só através do seu modo honesto de comportar-se em relação à verdade, seja qual for o campo a que ela pertença, ao mesmo tempo que educam os outros na verdade, ou lhes ensinam a maturar no amor e na justiça.

Deste modo, portanto, o sentido de responsabilidade pela verdade é um dos fundamentais pontos de encontro da Igreja com todos e cada um dos homens; e é igualmente uma das fundamentais exigências, que determinam a vocação do homem na comunidade da Igreja. A Igreja dos nossos tempos, guiada pelo sentido de responsabilidade pela verdade, deve perseverar na fidelidade à própria natureza, à qual pertence a missão profética que provém do mesmo Cristo: « Assim como o Pai me enviou, também eu vos envio a vós ... Recebei o Espírito Santo ». [153]

20. Eucaristia e Penitência

No mistério da Redenção, isto é, da obra salvífica realizada por Jesus Cristo, a Igreja participa no Evangelho do seu Mestre, não apenas mediante a fidelidade à Palavra e através do serviço à verdade, mas igualmente mediante a submissão, cheia de esperança e de amor, ela participa na força da sua acção redentora, que Ele expressou e encerrou, de forma sacramental, sobretudo na Eucaristia. [154] Esta é o centro e o vértice de toda a vida sacramental, por meio da qual todos os cristãos recebem a força salvífica da Redenção, a começar do mistério do Baptismo, no qual somos imergidos na morte de Cristo, para nos tornarmos participantes da sua Ressurreição, [155] como ensina o Apóstolo. A luz desta doutrina, torna-se ainda mais clara a razão pela qual toda a vida sacramental da Igreja e de cada cristão alcança o seu vértice e a sua plenitude precisamente na Eucaristia. Neste Sacramento, de facto, renova-se continuamente, por vontade de Cristo, o mistério do sacrifício que Ele fez de si mesmo ao Pai sobre o altar da Cruz; sacrifício que o Pai aceitou, retribuindo esta doação total de seu Filho, que se tornou « obediente até à morte », [156] com a sua doação paterna; ou seja, com o dom da vida nova imortal na ressurreição, porque o Pai é a primeira fonte e o doador da vida desde o princípio. Essa vida nova, que implica a glorificação corporal de Cristo crucificado, tornou-se sinal eficaz do novo dom outorgado à humanidade, dom que é o Espírito Santo, mediante o qual a vida divina, que o Pai tem em si e concede ao Filho ter em si mesmo, [157] é comunicada a todos os homens que estão unidos com Cristo.

A Eucaristia é o Sacramento mais perfeito desta união. Ao celebrarmos e conjuntamente ao participarmos na Eucaristia, nós unimo-nos a Cristo terrestre e celeste, que intercede por nós junto do Pai; [158] mas unimo-nos sempre através do acto redentor do seu sacrifício, por meio do qual Ele nos remiu, de modo que fomos « comprados por um preço elevado ». [159] O « preço elevado » da nossa redenção comprova também ele o valor que o mesmo Deus atribui ao homem, comprova a nossa dignidade em Cristo. Realmente, tornando-nos « filhos de Deus », [160] filhos de adopção, [161] à sua semelhança nós tornamo-nos ao mesmo tempo « reino de sacerdotes », alcançamos o « sacerdócio real », [162] isto é, participamos naquela restituição única e irreversível do homem e do mundo ao Pai, que Ele, Filho eterno [163] e ao mesmo tempo verdadeiro Homem, operou de uma vez para sempre. A Eucaristia é o Sacramento no qual se exprime mais cabalmente o nosso novo ser, e no qual o mesmo Cristo, incessantemente e sempre de maneira nova, « dá testemunho » no Espírito Santo ao nosso espírito [164] de que cada um de nós, enquanto participante no mistério da Redenção, tem acesso aos frutos da filial reconciliação com Deus, [165] tal como Ele mesmo a actuou e continua sempre a actuar no meio de nós, mediante o ministério da Igreja.

É uma verdade essencial, não só doutrinal mas também existencial, que a Eucaristia constrói a Igreja; [166] e constrói-a como autêntica comunidade do Povo de Deus, como assembleia dos féis, assinalada pelo mesmo carácter de unidade de que foram participantes os Apóstolos e os primeiros discípulos do Senhor. A Eucaristia constrói renovando-a sempre esta comunidade e unidade; constrói-a sempre e regenera-a sobre a base do sacrifício do mesmo Cristo, porque comemora a sua morte na cruz, [167] com o preço da qual fomos por Ele remidos. Por isso, na Eucaristia nós tocamos de certo modo o próprio mistério do Corpo e do Sangue do Senhor, como atestam as suas mesmas palavras no momento da instituição, em virtude da qual tais palavras se tornaram as palavras da perene celebração da Eucaristia, por parte dos chamados a este ministério na Igreja.

A Igreja vive da Eucaristia, vive da plenitude deste Sacramento, cujo maravilhoso conteúdo e significado tiveram a sua expressão no Magistério da Igreja, desde os tempos mais remotos até aos nossos dias. [168] Contudo, podemos dizer com certeza que este ensino — sustentado pela perspicácia dos teólogos, pelos homens de profunda fé e de oração e pelos ascetas e místicos, com toda a sua fidelidade ao mistério eucarístico — permanece como que no limiar, sendo incapaz de captar e de traduzir em palavras aquilo que é a Eucaristia em toda a sua plenitude, aquilo que ela exprime e aquilo que nela se actua. Ela é, de facto, o Sacramento inefável! O empenho essencial e, sobretudo, a graça visível e fonte da força sobrenatural da Igreja como Povo de Deus é o perseverar e o progredir constantemente na vida eucarística e na piedade eucarística, é o desenvolvimento espiritual no clima da Eucaristia. Com maior razão, portanto, não é lícito nem no pensamento, nem na vida, nem na acção tirar a este Sacramento, verdadeiramente santíssimo, a sua plena dimensão e o seu significado essencial. Ele é ao mesmo tempo Sacramento-Sacrifício, Sacramento-Comunhão e Sacramento-Presença. Se bem que seja verdade que a Eucaristia foi sempre e deve ser ainda agora a mais profunda revelação e celebração da fraternidade humana dos discípulos e confessores de Cristo, ela não pode ser considerada simplesmente como uma « ocasião » para se manifestar uma tal fraternidade. No celebrar o Sacramento do Corpo e do Sangue do Senhor, é necessário respeitar a plena dimensão do mistério divino, o pleno sentido deste sinal sacramental, em que Cristo, realmente presente, é recebido, a alma é repleta de graça e é dado o penhor da glória futura. [169] Daqui deriva o dever de uma rigorosa observância das normas litúrgicas e de tudo aquilo que testemunha o culto comunitário rendido ao mesmo Deus, tanto mais que Ele, neste sinal sacramental, Se nos entrega com confiança ilimitada, como se não tivesse em consideração a nossa fraqueza humana, a nossa indignidade, os nossos hábitos, a rotina, ou até mesmo a possibilidade de ultraje. Todos na Igreja, mas principalmente os Bispos e os Sacerdotes, devem vigiar por que este Sacramento de amor esteja no centro da vida do Povo de Deus e por que, através de todas as manifestações do culto devido, se proceda de molde a pagar « amor com amor » e a fazer com que Ele se torne verdadeiramente « a vida das nossas almas ». [170] Nem poderemos, ainda, esquecer nunca as seguintes palavras de São Paulo: « Examine-se, pois, cada qual a si mesmo e, assim, coma deste pão e beba deste cálice ». [171]

Esta exortação do Apóstolo indica, pelo menos indirectamente, o estreito ligame existente entre a Eucaristia e a Penitência. Com efeito, se a primeira palavra do ensino de Cristo, a primeira frase do Evangelho-Boa Nova, foi « fazei penitência e acreditai na Boa-Nova » (metanoèite), [172] o Sacramento da Paixão, da Cruz e Ressurreição parece reforçar e consolidar, de modo absolutamente especial, um tal convite às nossas almas. A Eucaristia e a Penitência tornam-se assim, num certo sentido, uma dimensão dúplice e, a um tempo, intimamente conexa, da autêntica vida segundo o espírito do Evangelho, da vida verdadeiramente cristã. Cristo, que convida para o banquete eucarístico, é sempre o mesmo Cristo que exorta à penitência, que repete o « convertei-vos ». [173] Sem este constante e sempre renovado esforço pela conversão, a participação na Eucaristia ficaria privada da sua plena eficácia redentora, falharia ou, de qualquer modo, ficaria enfraquecida nela aquela particular disponibilidade para oferecer a Deus o sacrifício espiritual, [174] no qual se exprime de modo essencial e universal a nossa participação no sacerdócio de Cristo. Em Cristo, de facto o sacerdócio está unido com o próprio sacrifício, com a sua entrega ao Pai; e uma tal entrega, precisamente porque é ilimitada, faz nascer em nós — homens sujeitos a multíplices limitações — a necessidade de nos voltarmos para Deus, de uma forma cada vez mais amadurecida e com uma constante conversão, cada vez mais profunda.

Nos últimos anos muito se fez para pôr em realce — em conformidade, aliás, com a mais antiga tradição da Igreja — o aspecto comunitário da penitência e, sobretudo, do sacramento da Penitência na prática da Igreja. Estas iniciativas são úteis e servirão certamente para enriquecer a prática penitencial da Igreja contemporânea. Não podemos esquecer, no entanto, que a conversão é um acto interior de uma profundidade particular, no qual o homem não pode ser substituído pelos outros, não pode fazer-se « substituir » pela comunidade. Muito embora a comunidade fraterna dos fiéis, participantes na celebração penitencial, seja muito útil para o acto da conversão pessoal, todavia, definitivamente é necessário que neste acto se pronuncie o próprio indivíduo, com toda a profundidade da sua consciência, com todo o sentido da sua culpabilidade e da sua confiança em Deus, pondo-se diante d'Ele, à semelhança do Salmista, para confessar: « Pequei contra vós! ». [175] A Igreja, pois, ao observar fielmente a plurissecular práctica do Sacramento da Penitência — a prática da confissão individual, unida ao acto pessoal de arrependimento e ao propósito de se corrigir e de satisfazer — defende o direito particular da alma humana. É o direito a um encontro mais pessoal do homem com Cristo crucificado que perdoa, com Cristo que diz, por meio do ministro do sacramento da Reconciliação: « São-te perdoados os teus pecados »; [176] « Vai e doravante não tornes a pecar ». [177] Como é evidente, isto é ao mesmo tempo o direito do próprio Cristo em relação a todos e a cada um dos homens por Ele remidos. É o direito de encontrar-se com cada um de nós naquele momento-chave da vida humana, que é o momento da conversão e do perdão. A Igreja, ao manter o sacramento da Penitência, afirma expressamente a sua fé no mistério da Redenção, como realidade viva e vivificante, que corresponde à verdade interior do homem, corresponde à humana culpabilidade e também aos desejos da consciência humana. « Bem-aventurados os que têm fome e sede de justiça, porque serão saciados ». [178] O sacramento da Penitência é o meio para saciar o homem com aquela justiça que provém do mesmo Redentor.

Na Igreja que, sobretudo nos nossos tempos, se reune especialmente em torno da Eucaristia e deseja que a autêntica comunidade eucarística se torne sinal da unidade de todos os cristãos, unidade esta que vai maturando gradualmente, deve estar viva a necessidade da penitência, quer no seu aspecto sacramental, [179] quer também no que respeita à penitência como virtude. Este segundo aspecto foi expresso por Paulo VI na Constituição Apostólica Paenitemini. [180] Uma das obrigações da Igreja é o pôr em prática a doutrina que aí se contém. Trata-se de matéria que deverá, certamente, ser ainda mais aprofundada por nós, em comum reflexão, e tornada objecto de muitas decisões ulteriores, em espírito de colegialidade pastoral, com respeito pelas diversas tradições relacionadas com este ponto e pelas diversas circunstâncias da vida dos homens do nosso tempo. Todavia, é certo que a Igreja do novo Advento, a Igreja que se prepara continuamente para a nova vinda do Senhor, tem de ser a Igreja da Eucaristia e da Penitência. Somente com este perfil espiritual da sua vitalidade e actividade, ela é a Igreja da missão divina, a Igreja in statu missionis (em estado de missão), conforme nos foi revelado o rosto da mesma pelo II Concílio do Vaticano.

21. Vocação cristã: servir e reinar

O II Concílio do Vaticano, ao elaborar a partir dos próprios fundamentos a imagem da Igreja como Povo de Deus — mediante a indicação da tríplice missão do mesmo Cristo, participando na qual nós nos tornamos verdadeiramente Povo de Deus — pôs em realce também aquela característica da vocação cristã que se pode definir « real ». Para apresentar toda a riqueza da doutrina conciliar sobre isto, seria necessário fazer aqui referência a numerosos capítulos e parágrafos da Constituição Lumen gentium, bem como a muitos outros Documentos conciliares. No meio de toda esta riqueza, porém, há um elemento que parece emergir: a participação na missão real de Cristo, isto é, o facto de redescobrir em si e nos outros aquela particular dignidade da nossa vocação, que se pode designar por « realeza ». Uma tal dignidade exprime-se na disponibilidade para servir, segundo o exemplo de Cristo, o qual « não veio para ser servido, mas para servir ». [181]

Se, portanto, à luz da atitude de Cristo, se pode verdadeiramente « reinar » somente « servindo », ao mesmo tempo este « servir » exige uma tal maturidade espiritual, que se tem de definí-la precisamente como « reinar ». Para se poder servir os outros digna e eficazmente, é necessário saber dominar-se a si mesmo, é preciso possuir as virtudes que tornam possível um tal domínio. A nossa participação na missão real de Cristo — exactamente na sua « função real » ( munus) — anda intimamente ligada com toda a esfera da moral cristã e também humana.

O II Concílio do Vaticano, ao apresentar o quadro completo do Povo de Deus, recordando qual o lugar que nele ocupam, não apenas os sacerdotes, mas também os leigos, e não apenas os representantes da Hierarquia, mas também as e os representantes dos Institutos de vida consagrada, não deduziu essa imagem somente de uma premissa sociológica. A Igreja, enquanto sociedade humana, pode sem dúvida alguma ser examinada e definida segundo aquelas categorias de que se servem as ciências humanas. Mas tais categorias não são suficientes. Para toda a comunidade do Povo de Deus e para cada um dos seus membros, não se trata somente de um específico « pertencer socialmente », mas sobretudo é essencial, para cada um e para todos, uma particular « vocação » A Igreja, realmente, enquanto Povo de Deus — segundo a doutrina acima aludida de São Paulo, recordada de modo admirável por Pio XII — é também « Corpo Místico de Cristo ». [182] O pertencer a tal « Corpo » deriva de um chamamento particular, junto com a acção salvífica da graça. Portanto, se quisermos ter presente esta comunidade do Povo de Deus, tão vasta e sumamente diferenciada, devemos antes de mais ver Cristo, que diz, de um certo modo, a cada um dos membros desta mesma comunidade: « Segue-me ». [183] Esta é a comunidade dos discípulos, cada um dos quais, de maneira diversa, por vezes muito consciente e coerentemente, e por vezes pouco conscientemente e muito incoerentemente, segue Cristo. Nisto manifesta-se também o aspecto profundamente « pessoal » e a dimensão desta sociedade, a qual — não obstante todas as deficiências da vida comunitária, no sentido humano desta palavra — é uma comunidade precisamente pelo facto de que todos a constituem juntamente com o mesmo Cristo, se não por outro motivo, ao menos porque têm nas suas almas o sinal indelével de quem é cristão.

O II Concílio do Vaticano aplicou uma atenção muito particular em demonstrar de que maneira esta comunidade « ontológica » dos discípulos e dos confessores se deve tornar cada vez mais, também « humanamente », uma comunidade consciente da própria vida e actividade. As iniciativas do Concílio quanto a isto encontraram a sua continuidade em numerosas iniciativas ulteriores, de carácter sinodal, apostólico e organizativo. Devemos ter sempre presente, no entanto, a verdade de que toda e qualquer iniciativa em tanto serve para uma verdadeira renovação da Igreja e em tanto contribui para aportar a autêntica luz de Cristo, [184] em quanto se baseia sobre uma adequada consciência da vocação e da responsabilidade por esta graça singular, única e que não se pode repetir, mediante a qual cada um dos cristãos na comunidade do Povo de Deus edifica o Corpo de Cristo. Este princípio, que é a regra-chave de toda a prática cristã — prática apostólica e pastoral, e prática da vida interior e da vida social — deve ser aplicado, em proporção adequada, a todos os homens e a cada um deles. Também o Papa, assim como todos os Bispos, o devem aplicar a si mesmos. A este princípio devem igualmente ser fiéis os sacerdotes, os religiosos e as religiosas. Com base nele, ainda, devem construir a sua vida os esposos, os pais, as mulheres e os homens de condições e de profissões diversas, a começar por aqueles que ocupam na sociedade os cargos mais elevados e a acabar por aqueles que fazem os trabalhos mais simples. É este justamente o princípio daquele « serviço real », que impõe a cada um de nós, seguindo o exemplo de Cristo, o dever de exigir de si próprio exactamente aquilo para que somos chamado, e a que — para corresponder à vocação — nós nos obrigámos pessoalmente, com a graça de Deus.

Uma tal fidelidade à vocação recebida de Deus, mediante Cristo, acarreta consigo aquela solidária responsabilidade pela Igreja, para a qual o II Concílio do Vaticano desejou educar todos os cristãos. Na Igreja, de facto, enquanto na comunidade do Povo de Deus, guiada pela acção do Espírito Santo, cada um possui « o próprio dom », conforme ensina São Paulo. [185] Este « dom », porém, embora seja uma vocação pessoal e uma forma também pessoal de participação na obra salvífica da Igreja, serve igualmente para os outros e constrói a Igreja e as comunidades fraternas nas várias esferas da existência humana sobre a terra.

A fidelidade à vocação, ou seja, a perseverante disponibilidade para o « serviço real », tem um significado particular para esta multíplice construção, sobretudo pelo que se refere às tarefas mais compromissivas, as quais têm maior influência na vida do nosso próximo e de toda a sociedade. Devem distinguir-se pela fidelidade à própria vocação os esposos, como resulta da natureza indissolúvel da instituição sacramental do matrimónio. Devem distinguir-se por uma análoga fidelidade à própria vocação os sacerdotes, dado o carácter indelével que o sacramento da Ordem imprime nas suas almas. Ao receber este Sacramento, nós, na Igreja Latina, consciente e livremente comprometemo-nos a viver no celibato; e por isso, cada um de nós deve fazer todo o possível, com a graça de Deus, por ser reconhecido por este dom e fiel ao vínculo assumido para sempre. E isto não diversamente dos esposos: eles devem tender, com todas as suas forças, para perseverar na união matrimonial, construindo com este testemunho de amor a comunidade familiar e educando as novas gerações de homens para serem capazes de consagrar, também eles, toda a sua vida à própria vocação, ou seja, àquele « serviço real » do qual nos foram dados o exemplo e o modelo mais belo por Jesus Cristo.

A Igreja de Cristo, que nós todos formamos, é « para os homens », no sentido de que, baseando-nos no exemplo do mesmo Cristo [186] e colaborando com a graça que Ele nos obteve, nós podemos atingir um tal « reinar », que o mesmo é dizer, realizar uma maturada humanidade em cada um de nós. Humanidade maturada significa pleno uso do dom da liberdade, que recebemos do Criador, no momento em que Ele chamou à existência o homem feito à sua imagem e semelhança. Este dom encontra a sua plena realização na doação, sem reservas, de toda a própria pessoa humana, em espírito de amor esponsal a Cristo e, com o mesmo Cristo, a todos aqueles aos quais Ele envia homens e mulheres que a Ele são totalmente consagrados segundo os conselhos evangélicos. Este é o ideal da vida religiosa, assumido pelas Ordens e Congregações, tanto antigas como recentes, e pelos Institutos seculares.

Nos nossos tempos, algumas vezes julga-se, erroneamente, que a liberdade é fim para si mesma, que cada homem é livre na medida em que usa da liberdade como quer, e que para isto é necessário tender-se na vida dos indivíduos e das sociedades. Mas a liberdade, ao contrário, só é um grande dom quando dela sabemos usar conscientemente, para tudo aquilo que é o verdadeiro bem. Cristo ensina que o melhor uso da liberdade é a caridade, que se realiza no dom e no serviço. Foi para tal liberdade « que Cristo nos libertou » [187] e nos liberta sempre. A Igreja vai haurir aqui a incessante inspiração, o estímulo e o impulso para a sua missão e para o seu serviço no meio de todos os homens. A verdade plena sobre a liberdade humana acha-se profundamente gravada no mistério da Redenção. A Igreja presta verdadeiramente um serviço à humanidade, quando tutela esta verdade, com infatigável aplicação, com amor ardente e com diligência maturada; e, ainda, quando, em toda a própria comunidade, através da fidelidade à vocação de cada um dos cristãos, a mesma Igreja a transmite e a concretiza na vida humana. Deste modo é confirmado aquilo a que já nos referimos em precedência, isto é, que o homem é e continuamente se torna a « via » da vida quotidiana da Igreja.

22. A Mãe da nossa confiança

Quando no início do novo Pontificado dirijo para o Redentor do mundo o meu pensamento e o meu coração, desejo deste modo entrar e penetrar no ritmo mais profundo da vida da Igreja. Com efeito, se a Igreja vive a sua própria vida, isso acontece porque ela a vai haurir em Cristo, o qual deseja sempre uma só coisa, isto é, que nós tenhamos a vida e a tenhamos abundantemente. [188] Aquela plenitude de vida que está n'Ele é ao mesmo tempo destinada para o homem. Por isso, a Igreja, ao unir-se a toda a riqueza do mistério da Redenção, torna-se Igreja dos homens que vivem; e vivem, porque vivificados do interior pela acção do « Espírito da Verdade », [189] e porque assistidos pelo amor que o Espírito Santo difunde nos nossos corações. [190] Assim, o objectivo de qualquer serviço na Igreja, seja ele apostólico, pastoral, sacerdotal ou episcopal, é o de manter este ligame dinâmico do mistério da Redenção com todos e cada um dos homens.

Se estamos conscientes deste intento a realizar, então parece-nos compreender melhor o que significa dizer que a Igreja é mãe; [191] e, ainda, o que significa que a Igreja, sempre, mas de modo particular nos nossos tempos, tem necessidade de uma Mãe. Devemos uma gratidão especial aos Padres do II Concílio do Vaticano, por terem expresso esta verdade na Constituição Lumen gentium, com a rica doutrina mariológica que nela se encerra. [192] E dado que Paulo VI, inspirado por esta doutrina, proclamou a Mãe de Cristo « Mãe da Igreja », [193] e que tal denominação teve uma ampla ressonância, seja permitido também ao seu indigno Sucessor dirigir-se a Maria como Mãe da Igreja, no final das presentes considerações, que era oportuno desenvolver no início do seu serviço pontifical.

Maria é a Mãe da Igreja, porque, em virtude da inefável eleição do mesmo Pai Eterno [194] e sob a particular acção do Espírito de Amor, [195] Ela deu a vida humana ao Filho de Deus, « do qual procedem todas as coisas e para o qual vão todas as coisas », [196] e do qual assume a graça e a dignidade da eleição todo o Povo de Deus. O seu próprio Filho quis explicitamente estender a maternidade de sua Mãe — e estendê-la de um modo facilmente acessível a todas as almas e a todas os corações — apontando-lhe do alto da Cruz como filho o seu discípulo predilecto. [197] E o Espírito Santo sugeriu-lhe que permanecesse no Cenáculo, após a Ascensão do Senhor, também Ela, recolhida na oração e na expectativa, juntamente com os Apóstolos, até ao dia do Pentecostes, quando devia visivelmente nascer a Igreja, saindo da obscuridade. [198]

E em seguida, todas as gerações de discípulos e de quantos confessam e amam Cristo — à semelhança do Apóstolo João — acolheram espiritualmente em sua casa [199] esta Mãe, que assim, desde os mesmos primórdios, isto é, a partir do momento da Anunciação, foi inserida na história da Salvação e na missão da Igreja. Nós todos, portanto, os que formamos a geração hodierna dos discípulos de Cristo, desejamos unir-nos a Ela de modo particular. E fazemo-lo com total aderência à tradição antiga e, ao mesmo tempo, com pleno respeito e amor pelos membros de todas as Comunidades cristãs.

Fazemo-lo, depois, impelidos por profunda necessidade da fé, da esperança e da caridade. Se, efectivamente, nesta fase difícil e cheia de responsabilidade da história da Igreja e da humanidade nós advertimos uma especial necessidade de nos dirigir a Cristo, que é o Senhor da sua Igreja e o Senhor da história do homem, em virtude do mistério da Redenção, estamos convencidos de que ninguém mais como Maria poderá introduzir-nos na dimensão divina e humana deste mistério. Ninguém como Maria foi introduzido nele pelo próprio Deus. Nisto consiste o carácter excepcional da graça da Maternidade divina. Não somente é única e algo que se não pode repetir a dignidade desta Maternidade na história do género humano, mas única também pela profundidade e raio de acção é a participação de Maria no plano divino da salvação do homem, através do mistério da Redenção.

Este mistério formou-se, podemos dizer, sob o coração da Virgem de Nazaré, quando Ela pronunciou o seu « fiat » (faça-se). A partir daquele momento esse coração virginal e ao mesmo tempo materno, sob a particular acção do Espírito Santo, acompanha sempre a obra do seu Filho e palpita na direcção de todos aqueles que Cristo abraçou e abraça continuamente com o seu inexaurível amor. E, por isso mesmo, este coração deve ser também maternalmente inexaurível. A característica deste amor materno, que a Mãe de Deus insere no mistério da Redenção e na vida da Igreja, encontra a sua expressão na sua singular proximidade em relação ao homem e a todos as suas vicissitudes. Nisto consiste o mistério da Mãe. A Igreja, que A olha com amor e esperança muito particular, deseja apropriar-se deste mistério de maneira cada vez mais profunda. Nisto, de facto, a mesma Igreja reconhece também a via da sua vida quotidiana, que é todo o homem, todos e cada um dos homens.

O eterno amor do Pai, manifestando-se na história da humanidade através do Filho que o mesmo Pai deu « para que todo aquele que crê n'Ele não pereça mas tenha a vida eterna », [200] esse amor aproxima-se de cada um de nós por meio desta Mãe e, de tal modo, adquire sinais compreensíveis e acessíveis para cada homem. Por conseguinte, Maria deve encontrar-se em todas as vias da vida quotidiana da Igreja. Mediante a sua maternal presença, a Igreja ganha certeza de que vive verdadeiramente a vida do seu Mestre e Senhor, de que vive o mistério da Redenção em toda a sua vivificante profundidade e plenitude. De igual modo, a mesma Igreja, que tem as suas raízes em numerosos e variados campos da vida de toda a humanidade contemporânea, adquire também a certeza e, dir-se-ia, a experiência de estar bem próxima do homem, de todos e de cada um dos homens, de que é a sua Igreja: Igreja do Povo de Deus.

Perante tais tarefas, que surgem ao longo das vias da Igreja, ao longo daquelas vias que o Papa Paulo VI nos indicou claramente na primeira Encíclica do seu Pontificado, nós, cônscios da absoluta necessidade de todas estas vias e, ao mesmo tempo, das dificuldade que sobre elas se amontoam, sentimos ainda mais ser-nos indispensável uma profunda ligação com Cristo. Ressoam em nós, como um eco sonoro, as palavras que Ele disse: « Sem mim, nada podeis fazer ». [201] E não só sentimos esta necessidade, mas ainda um imperativo categórico para uma grande, intensa e crescente oração de toda a Igreja. Somente a oração pode fazer com que estas grandes tarefas e dificuldades que se lhes seguem não se tornem fonte de crise, mas ocasião e como que fundamento para conquistas cada vez mais maturadas na caminhada do Povo de Deus em direcção à Terra Prometida, nesta etapa da história que se vai aproximando do final do segundo Milénio.

Portanto, ao terminar esta meditação, com uma calorosa e humilde exortação à oração, desejo que se persevere nesta oração unidos com Maria, Mãe de Jesus, [202] assim como perseveraram os Apóstolos e discípulos do Senhor, após a Ascensão, no Cenáculo de Jerusalém. [203] E suplico a Maria, celeste Mãe da Igreja, sobretudo, que nesta oração do novo Advento da humanidade, Ela se digne de perseverar connosco, que formamos a Igreja, isto é, o Corpo Místico do Seu Filho unigénito. Eu espero que, graças a tal oração, nós possamos receber o Espírito Santo que desce sobre nós; [204] e, deste modo, tornar-nos testemunhas de Cristo « até às extremidades da terra », [205] como aqueles que saíram do Cenáculo de Jerusalém no dia do Pentecostes.

Com a Bênção Apostólica.

Dado em Roma, junto de São Pedro, no dia 4 de Março, primeiro Domingo da Quaresma, do ano de 1979, primeiro do meu Pontificado.

IOANNES PAULUS PP. II

Referências

1. Jo 1, 14.

2. Jo 3, 16.

3. Hebr 1, 1s.

4. Missal Romano, Hino Exsultet da Vigília Pascal.

5. Jo 16, 7.

6. Jo 15, 26s.

7. Jo 16, 13.

8. Cfr. Apoc 2, 7.

9. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

10. Ef 3, 8.

11. Jo 14, 24.

12. Paulo VI, Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 650 ss.

13. Mt 11, 29.

14. A serem recordados os documentos mais salientes do pontificado de Paulo VI, alguns dos quais foram recordados pelo próprio pontífice na homilia pronunciada durante a  Missa da Solenidade dos Apóstolos São Pedro e São Paulo, no ano de 1978: Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 609-659; Exort. apost. Investigabiles divitias Christi: AAS 57 (1965) 298-301; Enc. Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 753-774; Enc. Sacerdotalis caelibatus: AAS 59 (1967) 657-697; Sollemnis professio Fidei: AAS 60 (1968) 433-445; Exort. apost. Quinque iam anni: AAS 63 (1971) 97-106; Exort. apost. Evangelica testificatio: AAS 63 (1971) 497-535; Exort. apost. Paterna cum benevolentia: AAS 67 (1975) 5-23; Exort. apost. Gaudete in Domino: AAS 67 (1975) 289-322; Exort. apost. Evangelii nuntiandi: AAS 68 (1976) 5-76.

15. Mt 13, 52.

16. 1 Tim 2, 4.

17. Cfr. Paulo VI, Exort. apost. Evangelii nuntiandi: AAS 58 (1976) 5-76.

18. Jo 17, 21; cfr. ibid. 11, 22-23; 10, 16; Lc 9, 49-50.54.

19. 1 Cor 15, 10.

20. Cfr. Conc. Vat. I, Const. dogm. Dei Filius, can. III De fide, n. 6: Conciliorum Oecumenicorum Decreta, Ed. Istituto per le Scienze religiose, Bologna 1973³, p. 811.

21. Is 9, 6.

22. Jo 21, 15.

23. Lc 22, 32.

24. Jo 6, 68; cfr. Hebr 4, 8-12.

25. Cfr. Ef 1, 10.22; 4, 25; Cl 1, 18.

26. 1 Cor 8, 6; Cfr. Cl 1, 17.

27. Jo 14:6. 

28. Jo 11:25.

29. Cfr. Jo 14, 9.

30. Cfr. Jo 16, 7.

31. Cfr. Jo 16, 7.13.

32. Cl 2, 3.

33. Cfr. Rm 12, 5; 1 Cor 6, 15; 10, 17; 12, 12.27; Ef 1, 23; 2, 16; 4, 4; Cl 1, 24; 3, 15.

34. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

35. Mt 16, 16.

36. Cfr. Litanias do Sagrado Coração.

37. 1 Cor 2, 2.

38. Cfr. Gn 1.

39. Cfr. Gn 1, 26-30.

40. Rm 8, 20; cfr. ibid. 8, 19-22; Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 2; 13: AAS 58 (1966) 1026; 1034 s.

41. Jo 3, 16.

42. Cfr. Rm 5, 12-21.

43. Rm 8, 22.

44. Rm 8, 19-20.

45. Rm 8, 22.

46. Rm 8, 19.

47. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042s.

48. Cfr. Rm 5, 11; Col 1, 20.

49. Sal 8, 6.

50. Cfr. Gn 1, 26.

51. Cfr. Gn 3, 6-13.

52. Cfr. IV Prece Eucarística.

53. Cfr. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 37: AAS 58 (1966) 1054s; Const. dogm. Lumen gentium, 48: AAS 57 (1965) 53s.

54. Cf. Rm 8, 29s; Ef 1,8.

55. Cf. Jo 16, 13.

56. Cf. 1 Ts 5, 24.

57. 2 Cor 5, 21; cf. Gl 3, 13.

58. 1 Jo 4, 8.16.

59. Cf. Rm 8, 20.

60. Cf. Lc 15, 11-32.

61. Rm 8, 19.

62. Cf. Rm 8, 18.

63. Cf. Santo Tomás, Summa Theol. III, q. 46, a. l ad 3.

64. Gál 3,28.

65. Missal Romano, hino Exultet da Vigília Pascal.

66. Cf. Jo 3, 16.

67. Cf. S. Justino, I Apologia, 46, 1-4; II Apologia, 7 (8), 1-4; 10, 1-3; 13, 3-4; Florilegium Patristicum II, Bonn 1911², p. 81, 125, 129, 133; Clemente Alexandrino, Stromata I, 19, 91.94: S. C. 30, p. 117s,.; 119 s.; Conc. Vat. II, Decr. Ad gentes, 11: AAS 58 (1966) 960; Const. dogm. Lumen gentium, 17: AAS 57 (1965) 21.

68. Cf. Conc. Vat. II, Decl. Nostra aetate, 3-4: AAS 58 (1966) 741-743.

69. Cl 1,26.

70. Mt 11, 12.

71. Lc 16, 8.

72. Ef 3, 8.

73. Cf. Conc. Vat. II, Decl. Nostra aetate, l s: AAS 58 (1966) 740s.

74. Hebr 17, 22-31.

75. Jo 2, 25.

76. Jo 3, 8.

77. Cf. AAS 58 (1966) 929-946.

78. Cf. Jo 14, 26.

79. Paulo VI, Exort. apost. Evangelii nuntiandi, 6: AAS 68 (1976) 9.

80. Jo 7, 16.

81. Cf. AAS 58 (1966) 936 ss.

82. Jo 8, 32.

83. Jo 18, 37.

84. Cf. Jo 4, 23.

85. Jo 4, 23s.

86. Cf. Paulo VI, Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 609-659.

87. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042.

88. Cf. Jo 14, 1 ss.

89. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 91: AAS 58 (1966) 1113.

90. Ibid., 38: l.c., p.1056.

91. Ibid., 76: l.c., p.1099.

92. Cf. Gn 1,27.

93. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 24: AAS 58 (1966) 1045.

94. Gn 1, 28.

95. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 10: AAS 58 (1966) 1032.

96. Ibid., 10: l.c., p.1033.

97. Ibid., 38: l.c., p.1056; Paulo VI, Enc. Populorum progressio, 21: AAS 59 (1967) 267 s.

98. Cf. Gn 1, 28.

99. Cf. Gn 1-2.

100. Gn 1, 28; Conc. Vat. II, Decr. Inter mirifica, 6: AAS 56 (1964) 147; Const. past. Gaudium et spes, 74, 78: AAS 58 (1966) 1095s; 1101 s.

101. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 10; 36: AAS 57 (1965) 14-15; 41-42.

102. Cf. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 35: AAS (1966) 1053; Paulo VI, Discurso ao Corpo Diplomático, 7 de janeiro de 1965: AAS 57 (1965) 232; Enc. Populorum progressio, 14: AAS 59 (1967) 264.

103. Cf. Pio XII, Radiomensagem para o 50º aniversário da Encícl. «Rerum novarum» de Leão XIII (1 de junho de 1941): AAS 33 (1941 ) 195-205; Radiomensagem de Natal (24 de de dezembro de 1941): AAS 34 (1942) 10-21; Radiomensagem de Natal (24 de dezembro de 1942): AAS 35 (1943) 9-24; Radiomensagem de Natal (24 de dezembro de 1943): AAS 36 (1944) 1124; Radiomensagem de Natal (24 de dezembro de 1944): AAS 37 (1945) 10-23; Discurso aos Cardeais (24 de dezembro de 1946): AAS 39 (1947) 7-17; Radiomensagem de Natal (24 de de dezembro de 1947): AAS 40 (1948) 8-16; João XXIII, Enc. Mater et Magistra: AAS 53 (1961 ) 401-464; Enc. Pacem in terris: AAS 55 (1963) 257-304; Paulo VI, Enc. Ecclesiam suam: AAS 56 (1964) 609-659; Discurso à Assembleia das Nações Unidas (4 de outubro de 1965): AAS 57 (1965) 877-885; Populorum progressio: AAS 59 (1967) 257-299; Discurso aos camponeses colombianos (23 de agosto de 1968): AAS 60 (1968) 619-623; Discurso à Assembleia Geral do Latino-Americano (24 de agosto de 1968): AAS 60 (1968) 639-649; Discurso à Conferência da FAO (16 de novembro de 1970): AAS 62 (1970) 830-838; Carta apost. Octogesima adveniens: AAS 63 (1971) 401-441; Discurso aos Cardeais (23 de junho de 1972): AAS 64 (1972) 496-505; João Paulo II, Discurso à III Conferência Geral do Episcopado Latino-Americano (28 de janeiro de 1979): AAS 71 (1979) 187ss; Discurso aos índios de Cuilapán (29 de janeiro de 1979): l.c., p.207ss; Discurso aos operários de Guadalajara (30 de janeiro de 1979): l.c., p.221ss; Discurso aos operários de  Monterrey (31 de janeiro de 1979): l.c., p.240ss; Conc. Vat. II, Decl. Dignitatis humanae: AAS 58 (1966) 929-941; Const. past. Gaudium et spes: AAS 58 (1966) 1025-1115: Documenta Synodi Episcoporum, De iustitia in mundo: AAS 63 (1971 ) 923-941.

104. Cf. João XXIII, Enc. Mater et Magistra: AAS 53 (1961 ) 418ss; Enc. Pacem in terris: AAS 55 (1963) 289ss; Paulo VI, Enc. Populorum progressio: AAS 59 (1967) 257-299.

105. Cf. Lc 16,19-31.

106. Cf. João Paulo II, Homilia em Santo Domingo, 3: AAS 71 (1979) 157ss; Discurso para os índios e os camponeses de Oaxaca, 2: l.c., p.207ss; Discurso aos operários de Monterrey, 4: l.c., p. 242.

107. Cf. Paulo VI, Carta apost. Octogesima adveniens, 42: AAS 63 (1971 ) 431.

108. Cf. Mt 25,31-46.

109. Mt 25,42.43.

110. 2 Tim 4,2.

111. Pio XI, Enc. Quadragesimo anno: AAS 23 (1931 ) 213; Enc. Non abbiamo bisogno: AAS 23 (1931) 285-312; Enc. Divini Redemptoris: AAS 29 (1937) 65-106; Enc. Mit brennender Sorge: AAS 29 (1937) 145-167; Pio XII, Enc. Summi Pontificatus: AAS 31 (1934) 413-453.

112. Cf. 2 Cor 3, 6.

113. Cf. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 31: AAS 58 (1966) 1050.

114. Cf. AAS 58 (1966) 929-946.

115. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 22: AAS 58 (1966) 1042.

116. Cf. 1 Cor 6, 15; 11, 3; 12, 12s; Ef 1, 22s; 2, 15s; 4, 4s; 5, 30; Cl 1, 18; 3, 15; Rm 12, 4s; Gl 3, 28.

117. 2 Pd 1, 4.

118. Cf. Ef  2, 10; Jo 1,14. 16.

119. Jo 1, 12.

120. Cf. Jo 4, 14.

121. Cf. Gál 4.4.

122. Jo 11, 25s.

123. Missal Romano, Prefácio dos defuntos I.

124. Jo 6, 63.

125. Confessiones, I, 1: CSL 33, p. 1.

126. Mt 12, 30.

127. Cf. Jo 1, 12.

128. Gál 4, 5.

129. Gál 4, 6; Rm 8, 15.

130.Cf. Rm 15,13; 1 Cor 1,24.

131. Cf. Is 11, 21; Hebr 2, 38. 

132. Cf. Gál 5, 22s.

133. Missal Romano, sequência da Missa de Pentecostes. 

134. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 16: AAS 57 (1965) 20.

135. Ibid., 1: l.c., p.5.

136. Cf. Rm 8, 15; Gl 4,6.

137. Cf. Rm 8, 15.

138. Cf. Rm 8, 30.

139. Mt 20, 28.

140. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 31-36: AAS 57 (1965) 37-42.

141. Jo 14, 24.

142. Jo 1, 18.

143. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Dei Verbum, 5, 10, 21: AAS 58 (1966) 819; 822; 827s.

144. Conc. Vat. I, Const. dogm. Dei Filius, 3; Denz-Schönm., 3009. 

145. Cf. Conc. Vat. I, Const. dogm. Pastor aeternus: l.c.

146. Cf. Mt 28, 19.

147. Cf. Conc. Vat. I, Const. dogm. Pastor aeternus: l.c.

148. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 18-27: AAS 57 (1965) 21-33.

149. Ibid., 12, 35: l.c., p.16-17; 40-41.

150. Cf. S. Agostinho, Sermo 43, 7-9: PL 38, 257-258.

151.Cf. Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 44.57.59.62: AAS 58 (1966) 1064s; 1077ss; 1079s; 1082ss; Decr. Optatam totius, 15: AAS 58 (1966) 722.

152. Jo 14, 24.

153. Jo 20, 21s.

154. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 10: AAS 56 (1964) 102.

155. Cf. Rm 6, 3ss.

156. Flp 2, 8.

157. Cf. Jo 5, 26; 1 Jo 5, 11.

158. Hebr 9, 24; 1 Jo 2,1.

159. 1 Cor 6, 20.

160. Jo 1, 12. 

161. Cf. Rm 8, 23; 1 Pe 2, 9.

162. 1 Pd 5, 10.

163. Cf. Jo 1, 1-4.18; Mt 3, 17; 11, 27; 17, 5; Mc 1, 11; Lc 1, 32.35; 3, 22; Rm 1, 4; 2 Cor 1, 19; 1 Jo 5, 5.20; 2 Pd 1, 17; Hebr 1, 2. 

164. Cf. 1 Jo 5, 5-11.

165. Cf. Rm 5, l0s; 2 Cor 5, 18s; Col 1, 20-22.

166. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 11: AAS 57 (1965) 15s; Paulo VI, Discurso de 15 de setembro de 1965: Ensinamentos de Paulo VI, III (1965) 1036.

167. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 47: AAS 56 (1964) 113.

168. Cf. Paulo VI, Enc. Mysterium Fidei: AAS 57 (1965) 533-574.

169. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 47: AAS 56 (1964) 113.

170. Cf. Jo 6, 52.58; 14, 6; Gl 2,20.

171. 1 Cor 11, 28.

172. Mc 1, 15.

173. Ibid.

174. Cf. 1 Pd 2, 5.

175. Sal 50 (51), 6.

176. Mc 2, 5. 

177. Jo 8, 11. 

178. Mt 5,6.

179. Cf. S. Congr. para a Doutrina da Fé, Normae pastorales circa absolutionem sacramentalem generali modo impertiendam: AAS 64 (1972) 510-514; Paulo VI, Discurso a um grupo de Bispos dos Estados Unidos de América, em visita «ad liminam» (20 de abril de 1978): AAS 70 (1978) 328-332; João Paulo II, Discurso a um grupo de Bispos do Canadá em visita «ad liminam» (17 de novembro de 1978): AAS 71 (1979) 32-36.

180. Cf. AAS 58 (1966) 177-198.

181. Mt 20, 28.

182. Pio XII, Enc. Mystici Corporis: AAS 35 (1943) 193-248.

183. Jo 1, 43.

184. Cfr. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 1: AAS 57 (1965) 5.

185. 1 Cor 7, 7; cfr. 12, 7. 27; Rom 12, 6; Ef  4, 7.

186. Cfr. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 36: AAS 57 (1965) 41 s.

187. Gál 5, 1; cfr. ibid 13.

188. Cfr. Jn 10, 10.

189. Jo 16, 13.

190. Cfr. Rm 5, 5.

191. Cfr Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 63-64: AAS 57 (1965) 64.

192. Cfr. cap. VIII, 52-69: AAS 57 (1965) 58-67.

193. Paulo VI, Discurso no encerramento da III Sessão do Concílio Ecuménico Vaticano II, 21 de novembro de 1964: AAS 56 (1964) 1015.

194. Cfr. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 56: AAS 57 (1965) 60.

195. Ibid.

196. Hebr 2, 10.

197. Cfr. Jo 19, 26.

198. Cfr. Hebr 1, 14; 2.

199. Cfr. Jo 19, 27.

200. Jo 3, 16.

201. Jo 15, 5.

202. Cfr. Hebr 1, 14.

203. Cfr. Hebr 1, 13.

204. Cfr. Hebr 1, 8.

205. Ibid.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/pt/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_04031979_redemptor-hominis.html