Saint Antoine-Marie Zaccaria, prêtre
Depuis longtemps l'Église avait besoin de réforme. Luther venait d'en faire une (1520-1525), malheureuse puisque coupée du tronc originel. Ce fut pour travailler à la Réforme que le concile de Trente (1545-1563) devait réaliser, que notre Saint fonda la congrégation des Barnabites. Ce nom leur vint de l'église Saint-Barnabé de Milan, qui fut d'abord leur point d'attache. Né à Crémone en 1502, Antoine-Marie y mourut le 5 juillet 1539. Il avait été médecin avant de devenir prêtre.
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur des Barnabites (+1539)
Fondateur des Barnabites, clercs réguliers de Saint-Paul.
Une fois encore, l'Église avait besoin de réforme. Luther venait de faire la
sienne. Ce fut pour cela que le concile de Trente eut lieu. Antoine-Marie était
né à Crémone et fut d'abord médecin, mais il ne pouvait en rester là. Notre
bienheureux fonda la congrégation des Barnabites, du nom de leur église à
Milan, préparant ainsi un ordre religieux prêt à vivre la Réforme catholique
tant attendue.
A voir: Un
Homme De Dieu Saint Antoine Marie Zaccaria - video - Fr Robert Kosek,
prêtre barnabite
A lire: Les constitutions de Saint Antoine-Marie Zaccaria, édition critique établie le P. Giuseppe M. Cagni
Manuel d'histoire et de spiritualité de l'Ordre des Clercs Réguliers de Saint Paul Décapité (pdf) - traduction, par le père Gérard Daeren, du livre I Barnabiti du père Antonio Maria Gentili.
Saint Anthony Mary Zaccaria [1502-1539] - site des barnabites d'Amérique du Nord (en anglais)
Mémoire de saint Antoine-Marie Zaccaria, prêtre. Après avoir exercé la
médecine, il voulut soigner aussi les âmes et, devenu prêtre, il fonda, pour
réformer les mœurs des fidèles, la Congrégation des clercs réguliers de
Saint-Paul, appelés ensuite Barnabites. Il mourut à Crémone, en 1539, âgé de
trente-six ans.
Martyrologe romain
Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l'homme, il vécut une spiritualité exigeante fondée sur la 'folie de la croix'. Il adopta l'apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d'un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple chrétien. A une époque de relâchement général, saint Antonio Maria Zaccaria raviva la foi...
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1443/Saint-Antoine-Marie-Zaccaria.html
SAINT ANTOINE-MARIE
ZACCARIA
Fondateur de la
Congrégation des Barnabites
(1502-1539)
Saint Antoine-Marie
Zaccaria naquit à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens. Son
père, enlevé par une mort soudaine alors qu'Antoine-Marie était encore au
berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans. Elle se consacra tout
entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait
surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu. A son école, il apprit vite
à soulager les pauvres avec une grande compassion. Cet enfant au bon coeur
allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et
vêtir les indigents. Sa sincère charité lui attira d'abondantes bénédictions et
des grâces de choix.
Le jeune Antoine-Marie
Zaccaria étudia la philosophie à Pavie, puis à Padoue. Reçu docteur en médecine
à l'âge de vingt-deux ans, il choisit sa ville natale pour exercer son art.
Tout en soignant les corps, il cherchait à faire du bien aux âmes. Une
inspiration intérieure le poussait à embrasser l'état ecclésiastique. Pour se
préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie,
les écrits des Pères de l'Église. Il reçut l'ordination sacerdotale à l'âge de
vint-six ans. (1528)
Pendant ses études, il ne
perdit jamais de vues sa propre sanctification ni celle de son prochain. Il
visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants
abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu prêtre, il oeuvra
à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de chrétiens à la
pratique de leurs devoirs. «Allons voir l'ange de Dieu!» disaient ses
compatriotes. Bien qu'il passa des heures au confessionnal, il ne suffisait pas
à la tâche. C'est alors que saint Antoine-Marie Zaccaria songea à réunir autour
de lui un certain nombre de prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se
sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs
frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle.
Ces prêtres menaient une
vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple. «C'est le propre des
grands coeurs, leur disait le Saint, de vouloir servir sans récompense,
combattre sans ravitaillement assuré.» Le pape leur permit de constituer une
nouvelle congrégation sous le nom de: Clercs réguliers de St-Paul. On leur
confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de: Barnabites.
Le zélé fondateur
institua encore des Conférences spirituelles pour les prêtres. Les personnes
mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes
oeuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde. Il fonda en outre un Ordre
de religieuses, dites les "Angéliques de Saint-Paul" pour
l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte
Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les coeurs à Dieu. En 1534,
il commença à exposer publiquement le très Saint Sacrement durant quarante
heures, en souvenir du temps que le corps du Sauveur demeura dans le tombeau.
C'est à lui que l'on doit cette bienfaisante institution des Quarante-Heures.
Devant ce renouveau
chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de
superstitieux. Saint Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais
un grande paix et sérénité ne cessait d'envelopper son âme.
En 1539, épuisé par une
mission qu'il prêchait à Guastalla, sa santé fléchit soudainement. Le Saint se
rendit à Crémone, chez sa mère; ses religieux vinrent l'y voir une dernière
fois; il leur annonça sa mort prochaine qu'il venait d'apprendre par
révélation. Après avoir reçu l'extrême-onction et le saint viatique, saint
Antoine-Marie Zaccaria s'endormit paisiblement dans le Seigneur, le 5 juillet
1539, à l'âge de trente-sept ans. On l'enterra à Milan où il fut vite honoré
comme un saint. Le pape Léon XIII l'a canonisé.
Tiré de: Frères des Ecoles Chrétiennes, Vies des Saints, Edition 1932, p. 233-234 -- Les Petits Bollandistes, Paris, 1874, tome XV, p. 464-468 -- Marteau de Langle de Cary, éd. 1959, tome 3, p. 34-35 -- résumé O.D.M.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_antoine-marie_zaccaria.html
Saint Antoine-Marie Zaccaria, confesseur
Déposition à Crémone en 1539. Fondateur des Barnabites. Canonisé en 1897, fête
la même année.
Leçons des Matines avant
1960
Quatrième leçon.
Antoine-Marie Zaccaria, né de famille noble à Crémone dans le Milanais fit
pressentir dès son enfance sa sainteté future. On vit en effet briller en lui
de bonne heure les indices de vertus éminentes, de piété envers Dieu et la
bienheureuse Vierge, d’une remarquable charité, surtout à l’égard des pauvres
dont il soulagea plus d’une fois la misère, même en se dépouillant pour eux de
ses riches vêtements. Après avoir fait ses humanités dans son pays natal, puis
sa philosophie à Pavie, il se livra à l’étude de la médecine à Padoue ; et
comme il se distinguait entre tous ses condisciples par l’intégrité de sa vie,
il les surpassait facilement aussi par la pénétration de son esprit. Ayant
conquis ses grades et regagné la maison paternelle, il y comprit, sur un
avertissement de Dieu, qu’il était appelé à guérir les maladies des âmes,
plutôt que celles des corps, et s’appliqua aussitôt avec le plus grand soin à
l’acquisition des sciences sacrées, sans cesser néanmoins de visiter les
malades, de donner l’instruction religieuse aux enfants, de réunir des jeunes
gens pour cultiver en eux la piété et d’exhorter aussi les personnes avancées
en âge à réformer leurs mœurs. Ordonné prêtre, il parut, dit-on, aux yeux du
peuple émerveillé, entouré d’une lumière céleste et d’une couronne d’anges, la
première fois qu’il offrit le saint Sacrifice. A partir de cette époque, il se
mit à pourvoir, avec un zèle plus ardent encore, au salut des âmes et à
combattre de toutes ses forces la dépravation des mœurs. Accueillant avec une
tendresse paternelle les étrangers, les pauvres et les affligés, il les
relevait et les consolait si bien par ses douces paroles et ses secours, que sa
maison était regardée comme le refuge des malheureux et qu’il mérita d’être
appelé par ses concitoyens le père et l’ange de la patrie.
Cinquième leçon. Pensant
que les intérêts chrétiens seraient servis avec plus de fruit s’il s’adjoignait
des compagnons pour travailler avec lui à la vigne du Seigneur, il communiqua,
dans la ville de Milan, son dessein à Barthélémy Ferrari et à Jacques Morigia,
personnages d’une haute noblesse et d’une grande sainteté, et il jeta avec eux
les fondements de l’Ordre des Clercs réguliers, qu’il nomma Clercs réguliers de
saint Paul, à cause de son amour pour l’Apôtre des Gentils. Cette Société,
approuvée par le souverain Pontife Clément VII et confirmée par Paul III, se
répandit bientôt dans divers pays. Une Congrégation de saintes Religieuses, les
Angéliques, eut également Antoine Marie pour fondateur et père. Lui, cependant,
était si désireux de demeurer dans l’humilité et la dépendance, que jamais il
ne voulut en aucune manière être à la tête de son Ordre. Si grande fut sa
patience, qu’il essuya avec confiance et courage les tempêtes les plus
terribles suscitées contre les siens ; si grande sa charité, que jamais il ne
cessa d’enflammer d’amour de Dieu les cœurs des religieux par ses pieuses
exhortations, de rappeler les prêtres à la vie apostolique, de fonder des
associations de pères de famille pour les amener à une vie meilleure. Bien
plus, cette charité le poussa quelquefois à parcourir avec les siens les rues
et les places publiques, en faisant porter devant lui la croix, pour ramener
dans la voie du salut, par la chaleur et la véhémence de ses exhortations, les
âmes commençant à s’égarer ou déjà perverties.
Sixième leçon. Il faut
rappeler encore qu’Antoine-Marie Zaccaria, brûlant d’amour pour Jésus crucifié,
s’efforça de faire honorer par tous le mystère de la Croix, en réunissant à cet
effet, chaque vendredi, vers le soir, le peuple fidèle, au son de la cloche. Le
très saint nom du Christ revient à chaque instant dans ses écrits, comme il
était toujours sur ses lèvres ; vrai disciple de saint Paul, il reproduisait en
lui-même les tourments du Sauveur. Un attrait d’amour tout spécial le portrait
vers la sainte Eucharistie ; on dit qu’il rétablit l’habitude de recevoir fréquemment
la sainte communion et introduisit celle de faire des triduums d’adoration
publique en l’honneur du Saint Sacrement, exposé sur un trône élevé. Il
pratiqua avec un tel soin la chasteté et la modestie, qu’il donna même un
témoignage de son amour pour la pudeur après sa mort, son corps inanimé
paraissant pour cela reprendre la vie. A ces vertus vinrent s’ajouter des
faveurs célestes, les extases, le don des larmes, la connaissance des
événements futurs, le don de scruter les cœurs, une grande puissance contre
l’ennemi du genre humain. Enfin, après avoir accompli partout de grands
travaux, il tomba gravement malade à Quastallo, où il avait été appelé pour
rétablir la paix. Ramené à Crémone, au milieu des larmes des siens et des
embrassements de sa très pieuse mère, à laquelle il annonça qu’elle mourrait
très prochainement, consolé par la vision céleste des Apôtres et prophétisant
le progrès de son Ordre, il mourut très saintement à l’âge de trente-six ans,
le troisième jour des nones de juillet de l’an mil cinq cent trente-neuf. Sa
renommée d’éminente sainteté et ses nombreux miracles amenèrent aussitôt le
peuple chrétien à honorer d’un culte particulier ce grand serviteur de Dieu ;
et ce culte, le souverain Pontife Léon XIII l’a ratifié et confirmé, en inscrivant
solennellement Antoine-Marie Zaccaria dans les fastes des Saints, le jour de la
fête de l’Ascension de notre Seigneur, de l’année mil huit cent
quatre-vingt-dix-sept. »
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Après Gaétan de Thienne,
avant Ignace de Loyola, Antoine-Marie mérita d’être le père d’une de ces
familles religieuses qui furent appelées en si grand nombre, au XVIe siècle, à
réparer les ruines de la maison de Dieu. La Lombardie, épuisée, démoralisée par
les guerres dont la possession du duché de Milan avait été l’enjeu, se reprit à
croire, à espérer, à aimer, au spectacle des héroïques vertus de Zaccaria ;
elle écouta ses prédications enflammées qui l’appelaient à la pénitence, à la
méditation de la Passion du Sauveur, au culte plus assidu, à l’adoration plus
solennelle de la très sainte Eucharistie [1]. Ainsi fut-il en toute vérité le
précurseur de saint Charles Borromée qui, dans la réforme du clergé, du peuple,
des monastères du Milanais, n’eut pas d’auxiliaires plus précieux que ses fils
et ses filles, les Clercs réguliers et les Angéliques de Saint-Paul.
L’oratoire de l’éternelle
Sagesse avait vu, à Milan, les débuts de la Congrégation nouvelle ; l’église
Saint-Barnabé, où elle s’établit peu après la mort de Zaccaria et qui garde
aujourd’hui son corps, fit donner le nom de Barnabites à ces autres disciples
du Docteur des nations. Ils devaient par la suite se répandre, non seulement
dans toute l’Italie, mais en France, en Autriche, en Suède, et jusqu’en Chine
et en Birmanie, s’adonnant aux missions, à l’enseignement de la jeunesse, à
toutes les œuvres qui intéressent le culte divin et la sanctification des âmes.
Quant au saint fondateur, dès l’année 1539, aux premières Vêpres de l’Octave
des Apôtres, il s’envolait au ciel à trente-six ans, de la maison même où il
était né, des bras de la pieuse mère qui l’avait élevé pour Dieu et qui le
rejoignait peu après.
Lorsque parurent au
siècle suivant les célèbres décrets d’Urbain VIII, il manquait cinq années à la
prescription centenaire qui eût permis de considérer comme acquis le culte
rendu au bienheureux dès après sa mort ; et comme, d’autre part, les témoins requis
dans ces mêmes décrets pour la canonisation régulière des serviteurs de Dieu
avaient disparu, la cause demeura en suspens : ce fut le Souverain Pontife Léon
XIII qui, de nos jours, ayant d’abord (en 1890) réintégré le culte
d’Antoine-Marie, l’inscrivit solennellement, quelques années plus tard, au
nombre des Saints et étendit sa fête à toute l’Église.
En cette Octave des
saints Apôtres, vous nous apparaissez, ô bienheureux, comme une pierre de grand
prix rehaussant leur couronne. De la place d’honneur où monte ainsi vers vous
l’hommage de l’Église, daignez bénir ceux qui comme vous poursuivent ici-bas
l’œuvre apostolique, sans retour sur eux-mêmes, sans espoir qu’en Dieu, sans se
lasser des perpétuels recommencements qu’imposent aux ouvriers du salut la sape
et la mine de l’enfer.
De notre temps comme de
vos jours, les démolisseurs applaudissent au renversement prochain de la maison
de Dieu ; et tout semble, maintenant comme alors, justifier leur funeste
espérance. De notre temps comme de vos jours cependant, l’enseignement des
Apôtres, soutenu de l’exemple et de la prière des Saints, suffit à sauver la
terre. Si plus que jamais le monde ne voit que folie dans la Croix et ceux qui
la prêchent, plus que jamais elle demeure seule pourtant la vertu de Dieu [2].
Derechef s’accomplit sous nos yeux l’oracle qui dit : Je perdrai la sagesse des
sages, je condamnerai la prudence des prudents [3]. Où sont à cette heure, en
effet, les sages ? Où sont les doctes et les habiles [4] qui se promettaient
d’adapter aux exigences de temps nouveaux la parole du salut ? La première
condition du triomphe qui ne manque jamais, dit l’Apôtre, aux fidèles du Christ
Jésus [5], est de n’altérer point le Verbe de Dieu, de l’annoncer sous l’œil de
Dieu tel que Dieu nous le donne [6], ne prétendant point le rendre acceptable
pour ceux qui s’obstinent à périr [7].
Disciple de Paul et son
imitateur fidèle, ce fut la science du Christ apprise à son école qui, de
médecin des corps, vous fit sauveur d’âmes ; ce fut l’amour, supérieur à toute
science [8], qui jusque par delà le tombeau rendit féconde votre vie si courte
et pourtant si remplie. Puisse Dieu, comme le demande par votre intercession
l’Église [9], susciter au milieu de nous cet esprit réparateur et sauveur ;
puissent, les premiers, vos fils et vos filles, rangés sous la bannière
apostolique, faire honneur toujours au grand nom du Docteur des nations.
[1] Saint Antoine-Marie
Zaccaria fut le premier qui exposa sans voiles la sainte Hostie à l’adoration
des fidèles durant quarante heures, en souvenir du temps que le Seigneur
demeura au tombeau ; on sait comment le pieux usage passa de Milan dans
l’Église entière, et nous avons dit ailleurs l’application spéciale qui en fut
faite à la sanctification des trois jours qui précèdent le Carême.
[2] I Cor. I, 18.
[3] Ibid. 19.
[4] Ibid. 20.
[5] II Cor. II, 14.
[6] Ibid. 17.
[7] Ibid. 15, 16.
[8] Eph. III, 19.
[9] Collecte de la fête.
Bhx cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Aujourd’hui, le
Martyrologe romain fête la martyre Zoé, arrêtée par les païens, parce que, au
natalis des Apôtres, elle s’était rendue au Vatican pour prier. Son corps fut
déposé par Paschal Ier dans la basilique de Sainte-Praxède.
Il semble que, autour de
la solennité des Apôtres, la liturgie ait groupé les fêtes s’y rapportant
davantage. En effet, elle célèbre aussi aujourd’hui un autre grand dévot et
émule de l’apôtre Paul : saint Antoine-Marie Zaccaria, canonisé par Léon XIII
qui étendit son office à toute l’Église.
Ce célèbre prédicateur
lombard fait partie du groupe de saints envoyés par Dieu au XVIe siècle pour
effectuer en Italie cette réforme ecclésiastique qui avait été trop longtemps
désirée mais que ne pouvaient obtenir les seuls canons du Concile de Trente. Il
fallait des hommes qui les appliquassent héroïquement, et pour ce faire, il
fallait des saints.
Antoine mourut à
trente-six ans, le 5 juillet 1539, mais dans le cours rapide de sa vie il éleva
un édifice spirituel qui défie les siècles. La Congrégation religieuse fondée
par lui sous le patronage de l’Apôtre des Gentils a le mérite d’avoir aidé
efficacement saint Charles Borromée dans son œuvre réformatrice, et aujourd’hui
encore elle porte des fruits abondants et magnifiques.
Toute la messe — qui
révèle d’emblée le style d’un rédacteur moderne — tend à nous présenter saint
Antoine-Marie Zaccaria comme un disciple zélé et un imitateur de l’apôtre saint
Paul.
L’antienne pour l’introït
décrit le caractère particulier et la vigueur de la prédication de l’Apôtre (I
Cor., II, 4) : « Ma parole et ma prédication ne s’appuient pas sur les
arguments de la sagesse humaine, mais sur les charismes du Paraclet et les
prodiges qui l’accompagnent ». Suit le psaume 110, avec une allusion à la Congrégation
de Saint-Paul, fondée par saint Zaccaria. « Je vous confesserai, ô mon Dieu, de
tout mon cœur, dans les assemblées et dans les réunions des justes ».
Le rédacteur ayant voulu
insérer comme une synthèse de la vie du Saint dans la collecte, celle-ci est
saturée de pensées et le cursus lui fait défaut. « Faites, Seigneur, que nous
apprenions la science transcendante de Jésus-Christ, selon l’esprit de l’apôtre
Paul à l’école de qui le bienheureux Antoine-Marie fut formé, lui qui groupa
dans votre Église deux nouvelles familles religieuses, l’une de clercs et
l’autre de vierges sacrées ».
Le secret de toute la
surprenante activité du Saint nous est manifesté par ces paroles : à l’école de
Paul, il avait appris à connaître Jésus. Toute la sagesse surnaturelle est là,
car Jésus est en effet Dei virtus et Dei sapientia.
La première lecture est
tirée des épîtres pastorales (I Tim. IV, 8-16). L’Apôtre avertit Timothée, qui,
comme Zaccaria, était encore au printemps de la vie, d’avoir à s’imposer à
tous, sinon par les cheveux blancs, du moins par la maturité de sa vertu. Pour
bien accomplir le saint ministère, au dire de Paul, sont nécessaires la vie
intérieure, l’étude de la sainte Écriture et un grand respect pour la grâce
sacerdotale. Ce faisant, l’Apôtre se sanctifie lui-même et sauve les autres.
Le répons est tiré de
l’épître aux Philippiens (I, 8-10). « Dieu m’est témoin que je vous aime tous
dans le Cœur même de Jésus. Aussi je prie, afin que votre charité soit toujours
plus éclairée dans toute la splendeur de la sagesse chrétienne ». « Afin que
vous choisissiez le meilleur et attendiez le jour de l’apparition du Christ en
toute simplicité et innocence ».
C’est ainsi que doit
aimer l’Apôtre. Aimer avec le Cœur de Jésus-Christ, c’est-à-dire d’un amour
surnaturel, qui va directement aux âmes sans s’arrêter aux conditions
extérieures ou physiques ; les aimer pour qu’elles aiment à leur tour, mais
sans intercepter ce sentiment, qui doit être au contraire élevé jusqu’à Dieu,
seul digne du saint amour.
La lecture évangélique
(Marc. X, 15-21), qui veut faire allusion à la jeunesse du saint Fondateur de
la Congrégation de Saint-Paul apôtre, rapporte l’appel à l’état religieux de
l’adolescent qui avait consulté Jésus sur la manière de sauver son âme. On ne saurait
jamais trop insister sur cette page des saints Évangiles qui, depuis l’âge
apostolique, a rempli le monde de monastères et de maisons religieuses. Aux
séculiers, quoiqu’ils pratiquent la vertu, il manque toujours quelque chose : —
Unum tibi deest, — c’est-à-dire la sécurité de pouvoir persévérer à l’abri du
péché, exposés comme ils le sont à mille dangers et occasions, par l’usage
indépendant de leur volonté. Ceux donc à qui Dieu donne la grâce de comprendre
les avantages de la vie religieuse — Iesus intuitus eum dilexit eum — sont ses
préférés, parce qu’ils ont en main les moyens les plus efficaces pour se sauver
eux-mêmes et sauver les autres.
Il faut méditer ces
paroles de saint Grégoire le Grand, adressées à l’empereur Maurice qui voulait
empêcher les soldats de se faire moines : « Plusieurs peuvent se sauver tout en
demeurant dans le monde ; mais d’autres ne peuvent arriver au salut qu’en
entrant dans un monastère ».
Tous les chrétiens, mais
surtout les prêtres et les confesseurs, devraient favoriser, comme faisaient
autrefois les saints Pères, les vocations religieuses pour le bien même des
diocèses. En effet, l’activité apostolique que peut exercer un prêtre
religieux, associé à un corps choisi d’ouvriers évangéliques, est beaucoup plus
intense et durable que celle d’un prêtre séculier, obligé de travailler
isolément à la vigne du Seigneur.
L’antienne pour
l’offertoire est tirée du psaume 137 et fait allusion à la vision des saints
Anges dont fut favorisé saint Antoine-Marie Zaccaria durant la célébration de
sa première messe. « Je psalmodierai en présence des anges ; je vous adorerai
dans votre saint temple et je confesserai les grandeurs de votre Nom ».
Pourquoi le Psalmiste
parle-t-il ici des égards dus aux anges au moment même où nous adorons Dieu
leur Seigneur ? Les saints Pères répondent ceci : parce que les anges sont
établis par Dieu ministres de sa justice et de sa miséricorde dans le
gouvernement du monde. Ils ne sauraient tolérer aucune offense à la divine
Majesté, ni aucun trouble dans l’ordre établi par Lui. — C’est pour cette
raison que l’Apôtre veut qu’à l’église les femmes, en signe de leur sujétion à
l’homme, portent un voile sur la tête propter Angelos, c’est-à-dire pour ne pas
offenser par ce désordre les anges préposés à l’observation des règles
établies.
Voici la prière sur les
oblations : « Faites, Seigneur, que nous apportions à la table du céleste
banquet cette pureté de corps et d’âme qui ornait le bienheureux Antoine-Marie
lorsqu’il offrait cette même Hostie ».
Pour célébrer
convenablement les divins mystères, il faut monter au saint Autel avec ces
mêmes sentiments d’adoration et d’amour qu’avait Jésus lorsqu’il les institua
le jeudi saint au cénacle et les renouvela d’une façon sanglante le lendemain
sur la Croix. Hoc enim sentite in vobis quod et in Christo Iesu [10].
L’antienne pour la
Communion représente la conclusion et la résolution, après la méditation de la
vie de saint Paul que nous a fait faire le rédacteur de la messe de ce jour.
(Philipp., II, 17) : « Mes Frères, imitez-moi, et regardez ceux qui marchent
sur mes traces ». Combien est ardue la charge de pasteur ! Combien sublime et
difficile est l’office du supérieur ecclésiastique ! Toutes les brebis ont sans
cesse les yeux levés vers lui, et il doit à tout moment pouvoir leur dire avec
l’Apôtre : Imitez-moi comme moi j’imite le Christ !
Suit la collecte d’action
de grâces, où il est fait allusion à l’œuvre de saint Zaccaria dans
l’institution et la diffusion de la pieuse dévotion des Quarante-Heures : «
Grâce à la nourriture céleste dont nous nous sommes rassasiés, ô Seigneur
Jésus, que nos cœurs brûlent de ce feu dont fut enflammé le bienheureux Antoine
Zaccaria et qui lui fit lever triomphalement l’étendard eucharistique contre
les ennemis de l’Église ».
L’adoration du Très
Saint-Sacrement pendant quarante heures consécutives fut inaugurée à Milan en
1547 sur l’initiative d’une confrérie, mais elle trouva dans saint Zaccaria son
propagateur le plus zélé.
Pierre et Paul sont deux
figures transcendantes qui remplissent pour tous les siècles l’histoire de
l’Église. Toute la puissance hiérarchique qui régit jusqu’aux derniers confins
du monde la famille chrétienne, émane de Pierre comme d’une source ; la plus
grande partie de la révélation dogmatique du Nouveau Testament vient de Paul,
de qui dépendent aussi, comme du Docteur des Nations, tous les Pères et les
Prédicateurs. Ainsi, tandis que Pierre gouverne et régit le troupeau du Christ,
Paul enseigne, et quelle école est celle de Paul ! Quels hommes apostoliques
n’a-t-elle pas formés ? Hommes qui répondent aux grands noms de Timothée, Tite,
Ignace, Polycarpe, Jean Chrysostome, et, après une longue série jamais
interrompue d’apôtres et de géants du christianisme, saint Antoine-Marie
Zaccaria et saint Paul de la Croix.
[10] Philipp., II, 5 :
Ayez en vous le même sentiment dont était animé Jésus-Christ.
Dom Pius Parsch, Le
guide dans l’année liturgique
Au Christ, par l’esprit
de l’apôtre Saint Paul.
La fête de ce saint qui
eut une grande dévotion à saint Paul a sa place tout indiquée dans l’octave des
deux Princes des Apôtres.
1. Saint Antoine. — Jour
de sa mort. 5 juillet 1539. Tombeau. à Milan, dans l’église Saint-Barnabé. Vie
: Antoine, né en 1502 dans la Haute-Italie, se consacre d’abord à l’étude des
humanités et de la médecine ; mais il reconnaît bientôt qu’il est appelé à
soigner les âmes ; ordonné prêtre, il se dévoua avec une charité toute
paternelle aux étrangers, aux opprimés et aux pauvres ; il fut appelé le père
et l’ange de sa ville natale. Il fonda bientôt une congrégation de clercs
réguliers qu’il appela du nom de son apôtre de prédilection : les clercs de
Saint-Paul, et qui sont connus aujourd’hui sous le nom de Barnabites. Il
propagea le culte de la Passion et du sacrifice de la croix, institua en 1534
les prières des Quarante Heures et développa la pratique de la communion fréquente.
Il mourut âgé seulement de 36 ans, en 1539.
Pratique. « Au Christ,
par l’esprit de l’Apôtre saint Paul ! » — Combien ce programme répond aux
désirs et aux efforts des amis de la liturgie à notre époque ! Quelque cent
fois au cours de l’année liturgique, l’Apôtre des nations nous parle dans
l’Épître de la messe, aujourd’hui encore ; et combien de fois aussi dans les
Heures canoniques ! « Que nous acquérions dans l’esprit de l’apôtre saint Paul
la science de Jésus-Christ qui surpasse toute science », telle est la prière
liturgique que l’Église nous fait adresser aujourd’hui en union avec le saint
du jour.
2. La messe (Sermo). — La
messe évoque dans toutes ses parties propres la vie du saint : L’Introït parle
de sa prédication simple, mais forte, selon l’esprit de saint Paul. L’Épître
est une monition pastorale de saint Paul à son bien-aimé disciple Timothée ; la
liturgie en fait l’application à son bien-aimé disciple Antoine Zaccaria et
veut faire entendre en même temps qu’il a vécu et agi dans l’esprit de saint
Paul (Oraison). L’Évangile nous fait entendre l’invitation du Sauveur au jeune
homme riche : « Suis-moi » ; c’est notre saint qui a suivi l’appel du Christ.
De même les autres parties plus courtes de la messe contiennent des allusions
pénétrantes à la vie de notre saint.
3. Le Martyrologe. — « A
Rome, sainte Zoé, martyre ; elle était l’épouse du saint martyr Nicostrate ;
comme elle priait au tombeau du saint Apôtre, elle fut arrêtée au temps de
l’empereur Dioclétien par les sbires, chargée de chaînes et jetée dans un
sombre réduit ; puis, une corde au cou, elle fut pendue par les cheveux à un
arbre sous lequel fut allumé un feu qui répandait une épaisse fumée ; elle
mourut asphyxiée en chantant les louanges du Seigneur ».
« A Cyrène, dans l’Afrique du Nord, sainte Cyrille, martyre ; pendant la persécution de Dioclétien, on lui plaça dans la main des charbons ardents et de l’encens ; mais, pour éviter de paraître vouloir offrir un sacrifice aux dieux, elle préféra garder les charbons jusqu’au bout dans sa main plutôt que de faire le plus léger mouvement pour les renverser ; elle fut ensuite cruellement déchirée et subit une mort sanglante pour son céleste Époux ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/05-07-St-Antoine-Marie-Zaccaria
Chiesa
di Sant'Antonio Maria Zaccaria, Roma
Saint Antoine-Marie
Zaccaria
Né d'une famille noble,
vers la fin de 1502 au au début de 1503, à Crémone, en Lombardie, Antoine-Marie
Zaccaria devint vite orphelin de père ; sa mère, restée veuve à dix-huit ans,
l’éleva dans une piété fervente et une charité active.
Antoine-Marie, après
avoir étudié la philosophie à Pavie, fit des études de médecine à l'université
de Padoue où il fut reçu docteur en 1524 ; il exerça dans sa ville natale avec
un grand désintéressement en même temps qu'il se chargeait d'enseigner la
doctrine chrétienne aux enfants dans la petite église Saint-Vital qui était
près de chez lui.
Des adultes étant venus
se joindre aux enfants qu'il catéchisait, il se mit à étudier la théologie et
finit par abandonner la médecine pour le sacerdoce à quoi il fut ordonné en 1528
; lors de sa première messe, on vit des anges qui entouraient l’autel. Il avait
fait tant de bien à Crémone que la ville lui donna le titre de Père de la
patrie.
En 1530, il entra, à
Milan, dans la confrérie de la Sagesse Éternelle où il rencontra Barthélemy
Ferrari et Jacques-Antoine Morigia avec qui il fonda, sous la règle de saint
Augustin, une congrégation de clercs réguliers pour la réforme du clergé et du
peuple, approuvée par Clément VII le 18 février 1533 sous le titre de Clercs
Réguliers de la congrégation Saint-Paul ; après leur installation dans le vieux
couvent Saint-Barnabé de Milan (1538-1545), le peuple les appela les
Barnabites. En 1534, Antoine-Marie Zaccaria donna à ses premiers disciples
l’habit de religion qui était le costume ordinaire des prêtres séculiers,
couleur de tannin, avec le bonnet rond des ecclésiastiques lombards.
Paul III approuva
définitivement la congrégation le 15 janvier 1535. Antoine-Marie Zaccaria écrit
une ébauche de règle mais les constitutions définitives seront rédigées par
saint Charles Borromée et approuvées par Grégoire XIII (1579). La congrégation
se développa lentement : si elle comptait quarante membres en 1540, elle ne
doubla ses effectifs qu'en 1579 ; elle comprendra trois cent vingts membres en
1608 et plus de huit cents en 1788. Les Barnabites fourniront des missionnaires
à la Birmanie, l'Indochine et la Chine, organiseront des collèges
(soixante-douze en Italie) et fonderont une province et France et une autre en
Allemagne en plus de leurs quatre provinces italiennes.
Antoine-Marie Zaccaria
fonda les conférences pour les ecclésiastiques et des associations pour les
gens mariés, il prêcha dans les églises et sur les places publiques, organisa
des visites aux malades dans les hôpitaux. Premier supérieur général, il fit
élire à sa place Jacques-Antoine Morigia (15 avril 1536) qui ne fit rien sans
le consulter. Le fondateur se fit missionnaire à Vicence et à Guastalla.
Tombé gravement malade,
il rentra à Crémone où il dit à sa mère en larmes : « Ah ! douce mère, ne
pleurez plus ! Bientôt vous jouirez avec moi de cette gloire éternelle où
j’espère entrer maintenant. » Il mourut dans la maison de sa mère où il s'était
retiré, le samedi 5 juillet 1539, à l’heure de vêpres. Antoine-Marie Zaccaria
dont l’héroïcité des vertus fut proclamée sous Pie IX (1849), fut béatifié par
Léon XIII le 3 janvier 1890 et canonisé le 27 mai 1897.
Saint Antoine-Marie
Zaccaria ne publia aucun de ses textes, mais on a depuis publié un choix de ses
ecrits dont ses meilleures lettres et quelques sermons. Son action personnelle
et directe ne s'est exercée que dans l'ltalie du Nord où elle prépara la
réforme de saint Charles Borromée. On lui doit, sinon l’institution des
Quarante heures, du moins leur forme solennelle et leur diffusion. C’est à lui
aussi que l’on doit la coutume de sonner les cloches le vendredi à trois heures
en souvenir de la mort de Notre-Seigneur.
Les grandes dévotions de
saint Antoine-Marie Zaccaria furent l’Eucharistie et le Crucifix ; cette
dernière dévotion s'éleva en lui comme une véritable passion dont témoignent
ses lettres. On doit y joindre la dévotion à saint Paul, qu'il appelle « notre
Père et Maître. » Sa direction, exercée avec une grande tendresse envers ses «
doux fils dans le Christ », conduisait cependant les âmes directement jusqu'à
l'action décisive, coûte que coûte. Son zèle ardent lui faisait écrire : «
Courrons comme des fous non seulement à Dieu, mais aussi au prochain, qui est
l’intermédiaire à qui nous donnons ce que nous ne pouvons donner à Dieu. » La
finesse de son esprit lui fournissait des observations originales, comme
lorsqu’il décrit le côté providentiel de l’inconstance humaine. Son caractère
pratique et son bon sens resplendissent dans deux célèbres chapitres de ses
Constitutions ; l’un traite des signes de la décadence des mœurs, parmi
lesquels la multiplication des préceptes sous peine de péché, le grand nombre
des clefs et des serrures, etc. ; l'autre concerne les qualités du réformateur
et on y retrouve tracé inconsciemment le portrait moral du Saint.
Sermon à ses confrères
Nous sommes fous à cause
du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur, disait cela de
lui-même, des autres Apôtres et de tous ceux qui professent la vie chrétienne
et apostolique. Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer,
car le serviteur n’est pas plus grand que son maître, l’esclave n’est pas plus
grand que son seigneur. Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes,
mais ils nous procurent des mérites, car ils embellissent notre couronne de
gloire éternelle, tandis qu'ils attirent sur eux la colère divine ; nous devons
donc les plaindre et les aimer plutôt que les détester et les haïr. Nous devons
même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais vaincre le
mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents, comme nous y
exhorte l'Apôtre, c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection.
C'est ainsi qu'en voyant notre patience et notre douceur, ils reviendront à une
meilleure conduite et seront gagnés par le feu de l'amour envers Dieu.
Malgré notre indignité,
Dieu nous a choisis en nous tirant du monde, selon sa miséricorde, pour que
nous le servions en progressant de vertu en vertu, pour que nous méritions
beaucoup de fruit par la persévérance, en trouvant notre gloire non seulement
dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu, mais encore dans nos épreuves.
« Voyez bien quelle est
votre vocation », frères très chers. Si nous voulons la considérer
attentivement, nous verrons facilement ce qu'elle exige. Nous qui avons
entrepris de suivre, quoique de loin, les traces des saints Apôtres et des
autres soldats du Christ, ne refusons pas de participer à leurs souffrances. «
Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée les yeux fixés sur
Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. »
Nous qui avons choisi ce
grand Apôtre comme notre guide et notre père, et qui faisons profession de le
suivre, essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie. Il
ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards,
ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père.
Antoine-Marie Zaccaria
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/07/05.php
Also
known as
Antonio Maria Zaccaria
Antony Zaccaria
Profile
Born to a patrician
family. His father Lazzaro died when
Anthony was two, and his mother,
Antonia Pescorali, widowed at
age 18, devoted herself to her son. He studied medicine at Padua, Italy,
receiving his doctorate at age 22. Work as a physicians to
the poor in Cremona, Italy,
he felt called to the religious
life. He bequeathed his inheritance to his mother,
worked as a catechist,
and was ordained at
age 26; legend says that angels were
seen around the altar at
his first Mass.
Noted preacher and
an excellent administrator. In Milan, Italy he
established the congregations, the Society
of Clerics of Saint Paul (the Barnabites)
for men religious, and the Angelics of Saint Paul for
un-cloistered nuns.
Helped introduce the Forty
Hours’ Devotion. These groups helped reform the morals of the faithful,
encouraged laymen to
work together with the apostolate, and frequent reception of Communion.
While on a peace mission, Anthony became ill and died at
his mother‘s
house; tradition says that in his last moments he had a vision of Saint Paul
the Apostle.
Born
1502 at Cremona, Lombardy, Italy
5 July 1539 of
natural causes at Cremona, Lombardy, Italy
buried at Saint Paul‘s Convent of
the Angelics at Milan, Italy
body found incorrupt
in 1566
3
January 1890 by Pope Leo
XIII
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Igniting the Flame of Faith: Saint Anthony Mary Zaccaria,
by Angelo Montonati
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
The Reformer: Saint Anthony Mary Zaccaria, by Andrea M Erba
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
Readings
That which God commands
seems difficult and a burden. The way is rough; you draw back; you have no
desire to follow it. Yet do so and you will attain glory. – Saint Anthony
Mary Zaccaria
MLA
Citation
“Saint Anthony Mary
Zaccaria“. CatholicSaints.Info. 14 June 2023. Web. 1 May 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-anthony-mary-zaccaria/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-anthony-mary-zaccaria/
St. Antonio Maria Zaccaria
Founder of the Clerks Regular of St. Paul,
commonly known as the Barnabites;
b. in Cremona, Italy,
1502; d. 5 July, 1539. While he was still an infant his father died,
leaving the care of the child's education to
his mother, who taught him compassion for the poor and suffering by
making him her almoner. After completing the studies given in the schools at Cremona he
was sent to Padua for his philosophy, and in 1520, when he had
finished this course, began the study of medicine in
the university at
that place. At the age of twenty-two he received his degree
of Doctor of Medicine and returned to Cremona to
practise his profession. Three years later he began to study theology and
received holy orders in 1528. He now devoted himself with renewed
energy to works
of charity and mercy, visiting and consoling the sick in hospitals and
poor-prisons. The ministry of preaching and the administration of
the sacraments produced
such great fruit that St. Antonio was encouraged to seek a larger
field for his labours and to carry out a great project which he hard formed for
the good of souls.
He went to the populous city of Milan,
of which he was a burgess, and entered
the Confraternity of Eternal Wisdom. Among the members of
this religious body he allied himself with two priests, Fathers Ferrari
and Morigia, and told them of his idea of
founding a congregation of secular
clergy. Northern Italy at
this period was in a deplorable condition. Frequent wars had
devastated the country. The advent of the Lutheran soldiery
and their contempt for everything Catholic had
spread the contagion of bad example, while famine and plague followed in the
track of the soldiers. These scourges combined to produce a state of misery
that appealed most powerfully to Antonio and his
associates. "The
Congregation of the Regular Clerks of St. Paul", St. Antonio's work,
which began with five members,
was canonically sanctioned by Pope
Clement VII in 1533. Their rule bound them to "regenerate and
revive the love of
the Divine worship, and a truly Christian way
of life by frequent preaching and the faithfuladministration of
the sacraments."
The first superior of the new congregation
was St. Antonio, who soon became known in Milan as
an apostle. Besides giving conferences in churches to ecclesiastics and lay
people, he went into the streets of the city withcrucifix in hand, and
produced great fruit in souls by
preaching on the Passion and Death of Christ and the need
of penance for sin.
In 1536 he resigned the superiorship to Father Morigia and later went to Vicenza at
the request of Cardinal Ridolfi. There he succeeded in
reforming morals and
in bringing two religious communities
ofwomen to
a stricter observance of their rule. In the latter labour he was greatly aided
by a congregation of nuns"The Angelicals of
St. Paul", which he had founded in Milan.
He introduced, also, the devotion of the "Forty Hours'
Prayers", in Vicenza.
The last two years of his life were spent in Milan.
He sought there a more suitable churchfor his Congregation and
accepted the offer of the church of S. Barnabas, but died before
the affair was arranged. From this church of
St. Barnabas, the Congregation received the name by which its members
are commonly known, i.e. Barnabites.
Worn out by his voluntary penances,
as well as by his untiring labours ofcharity, he was attacked by fever during
one of his mission. Knowing that this illness was his last, he had
himself brought to his native city, Cremona.
There, in his mother's house, he received the last sacraments and
peacefully expired at the early age of thirty-seven. His body was found
incorrupt 27 years after his death. He was declaredBlessed by Pope
Pius IX in 1849. (See BARNABITES.)
On 15 May, 1897, he was solemnly canonized in St.
Peter's, Rome,
by Pope
Leo XIII. His writings are: "Detti notabili, raccolti da varii
autori" (Venice, 1583); "Constitutiones ordinis clericorum
regularium" (not published); "Sermones
super praeceptis Decalogi" (not published).Founder of
the Clerks Regular of St. Paul, commonly known as the Barnabites;
b. in Cremona, Italy,
1502; d. 5 July, 1539. While he was still an infant his father died,
leaving the care of the child's education to
his mother, who taught him compassion for the poor and suffering by
making him her almoner. After completing the studies given in the schools at Cremona he
was sent to Padua for his philosophy, and in 1520, when he had
finished this course, began the study of medicine in
the university at
that place. At the age of twenty-two he received his degree
of Doctor of Medicine and returned to Cremona to
practise his profession. Three years later he began to study theology and
received holy orders in 1528. He now devoted himself with renewed
energy to works
of charity and mercy, visiting and consoling the sick in hospitals and
poor-prisons. The ministry of preaching and the administration of
the sacraments produced
such great fruit that St. Antonio was encouraged to seek a larger
field for his labours and to carry out a great project which he hard formed for
the good of souls.
He went to the populous city of Milan,
of which he was a burgess, and entered
the Confraternity of Eternal Wisdom. Among the members of
this religious body he allied himself with two priests, Fathers Ferrari
and Morigia, and told them of his idea of
founding a congregation of secular
clergy. Northern Italy at
this period was in a deplorable condition. Frequent wars had
devastated the country. The advent of the Lutheran soldiery
and their contempt for everything Catholic had
spread the contagion of bad example, while famine and plague followed in the
track of the soldiers. These scourges combined to produce a state of misery
that appealed most powerfully to Antonio and his
associates. "The
Congregation of the Regular Clerks of St. Paul", St. Antonio's work,
which began with five members,
was canonically sanctioned by Pope
Clement VII in 1533. Their rule bound them to "regenerate and
revive the love of
the Divine worship, and a truly Christian way
of life by frequent preaching and the faithfuladministration of
the sacraments."
The first superior of the new congregation
was St. Antonio, who soon became known in Milan as
an apostle. Besides giving conferences in churches to ecclesiastics and lay
people, he went into the streets of the city withcrucifix in hand, and
produced great fruit in souls by
preaching on the Passion and Death of Christ and the need
of penance for sin.
In 1536 he resigned the superiorship to Father Morigia and later went to Vicenza at
the request of Cardinal Ridolfi. There he succeeded in
reforming morals and
in bringing two religious communities
ofwomen to
a stricter observance of their rule. In the latter labour he was greatly aided
by a congregation of nuns"The Angelicals of
St. Paul", which he had founded in Milan.
He introduced, also, the devotion of the "Forty Hours'
Prayers", in Vicenza.
The last two years of his life were spent in Milan.
He sought there a more suitable churchfor his Congregation and
accepted the offer of the church of S. Barnabas, but died before
the affair was arranged. From this church of
St. Barnabas, the Congregation received the name by which its members
are commonly known, i.e. Barnabites.
Worn out by his voluntary penances,
as well as by his untiring labours ofcharity, he was attacked by fever during
one of his mission. Knowing that this illness was his last, he had
himself brought to his native city, Cremona.
There, in his mother's house, he received the last sacraments and
peacefully expired at the early age of thirty-seven. His body was found
incorrupt 27 years after his death. He was declaredBlessed by Pope
Pius IX in 1849. (See BARNABITES.)
On 15 May, 1897, he was solemnly canonized in St.
Peter's, Rome,
by Pope
Leo XIII. His writings are: "Detti notabili, raccolti da varii
autori" (Venice, 1583); "Constitutiones ordinis clericorum
regularium" (not published); "Sermones super praeceptis Decalogi"
(not published).
Sources
DUBOIS, Le bienh. Ant. Maria Zaccaria, fondateur
des Barnabites et des Angeliques de St. Paul (Tournay, 1896); St.
A.M. Zaccaria, fondateur des Barnabites (Paris and Leipzig, 1897); Brevi
vite dei Santi (Rome, 1897); Vita illustrata di S. Antonio M.
Zaccaria fondatore dei Barnabite e delle Angeliche di S. Paolo (Cremona,
1897); JEPPA, Lebensbeschreibung des Hl. Anton Maria Zaccaria, Stifters
der Barnabaiten Germ. tr (Fulda, 1900); HEIMBUCHER, Die Orden und Congregationem
der katolischen Kirche (Paderborn, 1897).
Kelly, Patrick Henry. "St. Antonio Maria Zaccaria." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton
Company,1907. 5 Jul.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/01588a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Frank O'Leary.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March
1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01588a.htm
St. Anthony Zaccaria
At the same time that Martin Luther was was starting his schismatic protests, a
reformation within the Church was already being attempted. Among the early
movers of the Counter-Reformation was Anthony Zaccaria. His mother became a
widow at 18 and devoted herself to the spiritual education of her son. He
received a medical doctorate at 22 and, while working among the poor of his
native Cremona in Italy, was attracted to the religious apostolate.
He renounced his rights to any future inheritance, worked as a catechist and
was ordained a priest at the age of 26. Called to Milan in a few years, he laid
the foundations of three religious congregations, one for men and one for
women, plus an association of married couples. Their aim was the reform of the
decadent society of their day, beginning with the clergy, religious and lay
people.
Greatly inspired by St. Paul (his congregation is named the Barnabites, after
the companion of that saint), Anthony preached with great vigor in church and
street, conducted popular missions and was not ashamed of doing public penance.
He encouraged such innovations as the collaboration of the laity in the
apostolate, frequent Communion, the Forty Hours devotion and the ringing of
church bells at 3:00 p.m. on Fridays.
His holiness moved many to reform their lives but, as with all saints, it also
moved many to oppose him. Twice his community had to undergo official religious
investigation, and twice it was exonerated.
While on a mission of peace, he became seriously ill and was brought home for a
visit to his mother. He died at Cremona at the age of 36.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-anthony-zaccaria/
Anthony Mary Zaccaria,
Priest (RM)
Born in Cremona, Italy, 1502; died there, July 15, 1539; canonized by Pope Leo
XIII in 1897.
"That which God commands seems difficult and a burden. . . . The way is rough; you draw back; you have no desire to follow it. Yet do so and you will attain glory."
Antony studied medicine at the University of Padua. In 1524, at the age of 25, he set up his practice in his hometown. As a medical man he found himself ministering not only to the sick but also to the dying and the bereaved. He found man and women sick not only in the body but spiritually, and so he turned to the study of theology to learn more about the comfort and ways of God.
By 1528, it seemed natural that the young doctor should be ordained as a secular priest who pursued a spiritual and corporeal ministry. Soon he moved to work in Metan near Milan. His zeal, molded on that of Saint Paul, knew no bounds.
In 1530, he and a few
other priests, including Venerable Bartholomew Ferrari and Venerable James
Morigia, founded the congregation of Clerks Regular of Saint Paul, the members
of which were neither monks nor friars but lived under a rule "to revive the
love of divine worship and a true Christian way of life by continual preaching
and faithfully administering the sacraments."
They worked among the
plague-stricken Milanese, in the midst of wars, and during Luther's reforms.
The group so invigorated the city's spiritual life that it was approved by Pope
Clement VI in 1533 with Antony as its first provost general. The order became
known as the Barnabites when, in the last year of Antony's life, the church of
Saint Barnabas in Milan became the order's headquarters.
Antony resigned in 1536,
helped spread the community, and worked ceaselessly to reform the Church. Under
his direction, Louisa Torelli founded the congregation of women called
Angelicals, who protected and rescued girls who had fallen into disreputable
lives. Antony was only 37 when he died as a result of his unceasing apostolic
toil (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0705.shtml
- Memoria
Facoltativa
Cremona, 1502 - Cremona,
5 luglio 1539
Nasce a Cremona nel 1502.
Nel 1524 si laurea in medicina a Padova. Ma poi, tornato a Cremona, decide di
spiegare Vangelo e dottrina a grandi e piccoli. Viene consacrato prete nel
1528. Cappellano della contessa Ludovica Torelli, la segue a Milano nel 1530.
Qui trova sostegno nello spirito d'iniziativa di questa signora e in due amici
milanesi sui trent'anni come lui: Giacomo Morigia e Bartolomeo Ferrari.
Rapidamente nascono a Milano tre novità, tutte intitolate a san Paolo. Già nel
1530 egli fonda una comunità di preti soggetti a una regola comune, i Chierici
regolari di San Paolo. Milano li chiamerà Barnabiti, dalla chiesa di San
Barnaba, loro prima sede. Poi vengono le Angeliche di San Paolo, primo
esempio di suore fuori clausura. San Carlo Borromeo ne sarà entusiasta, ma il
Concilio di Trento prescriverà loro il monastero. Terza fondazione: i Maritati
di San Paolo, con l'impegno apostolico costante dei laici
sposati. Denunciato come eretico e come ribelle Antonio va a Roma: verrà
assolto. Durante un viaggio a Guastalla, il suo fisico cede. Lo portano a
Cremona, dove muore a poco più di 36 anni.(Avvenire)
Etimologia: Antonio
= nato prima, o che fa fronte ai suoi avversari, dal greco
Martirologio
Romano: Sant’Antonio Maria Zaccaria, sacerdote, che fondò la Congregazione
dei Chierici regolari di San Paolo o Barnabiti allo scopo di rinnovare la vita
dei fedeli e a Cremona in Lombardia fece ritorno al Salvatore.
Dovete correre come pazzi!. Parla così un prete ad altri preti. E quelli davvero corrono, all’epoca sua e dopo: anche nel terzo millennio. "Correre verso Dio e verso gli altri", precisa: questo chiedono i tempi. Lutero mette interi popoli contro la Chiesa: cosa gravissima.
Ma sono un disastro anche molti cattolici in terre cattoliche: pastori miopi, ignoranza religiosa, fede di superficie... Vivaci gruppi cristiani già lottano per riformare la Chiesa “dal di dentro”. Ed eccone uno qui, che spinge a “correre”. E’ Antonio Maria Zaccaria, di famiglia cremonese.
Perde il padre a pochi mesi dalla nascita. Sua madre ha 18 anni! E lo educa lei, tenera e coraggiosa, tra le guerre e il declinare delle fortune familiari. Antonio nel 1524 si laurea in medicina a Padova. Ma poi, tornato a Cremona, eccolo occupato a spiegare Vangelo e dottrina a grandi e piccoli. Deve farsi in quattro, perché i tempi sono tristi e i buoni preti sono pochi. Allora si fa prete lui, consacrato nel 1528. Sta già correndo.
Cappellano della contessa Ludovica Torelli, la segue a Milano nel 1530. E qui accelera, trovando sostegno nello spirito d’iniziativa di questa signora e in due amici milanesi sui trent’anni come lui: Giacomo Morigia e Bartolomeo Ferrari. Rapidamente nascono a Milano tre novità, tutte intitolate a san Paolo, il “suo” apostolo (che deve avergli dato l’idea della vita come corsa).
Già nel 1530 egli fonda una comunità di preti soggetti a una regola comune, i Chierici regolari di San Paolo: uomini della riconquista attraverso il sapere, attraverso la Parola di Dio riportata a tutti nei luoghi più diversi, alla gente più diversa. Milano li chiamerà Barnabiti, dalla chiesa di San Barnaba, loro prima sede. Poi vengono le Angeliche di San Paolo, primo esempio di suore fuori clausura, apostole a 360 gradi come i Barnabiti, a contatto col popolo. San Carlo Borromeo ne sarà entusiasta, ma il Concilio di Trento prescriverà loro il monastero. S’interrompe una grande esperienza, seme di future realtà. Terza fondazione: i Maritati di San Paolo, con l’impegno apostolico costante dei laici sposati. La predicazione vivacissima scuote, sorprende, ravviva la fede in molti; e provoca due denunce contro il fondatore: come eretico e come ribelle. Lui ora corre a Roma. Per due processi, con due trionfali assoluzioni.
Ora lo chiamano anche a pacificare le città: e durante una di queste missioni, a Guastalla, il suo fisico cede. Lo portano a Cremona, dove muore a poco più di 36 anni. Nel 1891 il corpo sarà traslato a Milano in San Barnaba, e nel 1897 la Chiesa lo proclamerà santo. A lui si devono anche le Quarantore pubbliche, con esposizione del Santissimo Sacramento, e i tocchi di campana ogni venerdì alle 15, che ricordano l’ora della morte di Cristo.
Autore: Domenico Agasso
Saint Anthony Mary Zaccaria Parish Church (Tierra
Monte, Phase 4-A, Silangan, San Mateo, Rizal) Anthony Maria Zaccaria Our Lady of
Providence Statues of Anthony Mary Zaccaria in the Philippines AFP Village, in
Silangan, San Mateo, Rizal from Mayor Jose F. Diaz Street towards General Antonio Luna Avenue General
Antonio Luna 14°41'3"N 121°6'57"E, Barangays Silangan 14°39'44"N
121°9'13"E Dulong
Bayan 1 14°42'3"N 121°7'22"E Dulong Bayan 2 14°41'41"N
121°8'59"E, San Mateo, Rizal from Batasan–San Mateo Road (Note:
Judge Florentino Floro, the owner, to repeat, Donor Florentino Floro of all these photos
hereby donate gratuitously, freely and unconditionally all these photos to and
for Wikimedia Commons, exclusively, for public use of the public domain, and
again without any condition whatsoever).
ANTONIO MARIA Zaccaria, santo
di Paolo Prodi - Dizionario Biografico degli Italiani
- Volume 3 (1961)
ANTONIO MARIA Zaccaria, santo. - Nacque in
Cremona alla fine del 1502 o all'inizio dell'anno seguente - il giorno preciso
della nascita non è noto - da Lazzaro, patrizio cremonese discendente dalla
nobile famiglia genovese degli Zaccaria, e da Antonietta Pescaroli. Morto il
padre nel 1504, il fanciullo rimase affidato alle cure della madre che, pur
essendo appena diciottenne, rinunciò a seconde nozze per dedicarsi
completamente all'educazione del figlio del quale curò particolarmente la
formazione religiosa. Quasi nulla sappiamo della sua adolescenza e della sua
giovinezza se non che studiò medicina a Padova raggiungendo i gradi dottorali
nel 1524: la sua vita di pietà e la sua sensibilità religiosa dovevano essere
sviluppate già in questi anni universitari risalendo a questo periodo la sua
amicizia con il canonico lateranense Serafino Aceti da Fermo. Ritornato in
Cremona non si limitò ad esercitare la sua professione in sollievo dei poveri,
ma partecipò attivamente alla vita di una comunità spirituale sorta in quegli
anni in Cremona - come accadeva nello stesso periodo in molte città italiane -
per l'esigenza, avvertita negli ambienti religiosamente più sensibili, di un
ritorno all'approfondimento interiore, alla meditazione ed alla pratica
evangelica di fronte alla crisi determinata dal Rinascimento e dalla riforma
protestante. Purtroppo nessuna notizia è rimasta di questa comunità che doveva
avere come propulsore ed ispiratore il noto domenicano fra Battista da Crema;
sappiamo solo che A. M. ancora in abito secolare radunava nei giorni festivi
molti cittadini nella chiesa di S. Vitale e spiegando la Scrittura li intratteneva
in spirituali conversazioni.
Desideroso di una vita di maggior perfezione, dopo un
tirocinio di preparazione teologica nel 1528 si fece ordinare sacerdote per
consiglio, pare, di fra' Battista e di padre Marcello, pure domenicano. Posto
in contatto, per mezzo di fra' Battista da Crema, con il cenacolo spirituale
milanese che si veniva formando intorno alla contessa Ludovica Torelli, da poco
convertita dallo stesso fra' Battista, sulla fine del 1530 A. M. si recò a
Milano per invito della stessa contessa che lo prese come suo cappellano. Qui
entrò a far parte della confraternita dell'Eterna Sapienza, fondata qualche
anno prima probabilmente da mons. Giannantonio Bellotti. In essa strinse
particolari legami con il patrizio milanese Giacomo Antonio Morigia e con il
notaio Bartolomeo Ferrari: insieme con questi egli decise di abbracciare una
vita religiosa più perfetta formando una nuova congregazione di sacerdoti
basata sulla vita in comune e sui tradizionali voti di castità, povertà e
obbedienza, ma non vincolata dalle impaccianti strutture degli antichi Ordini
per una maggior aderenza ai bisogni del tempo. Anche in questa decisione fra'
Battista da Crema fu con ogni probabilità l'ispiratore di A. M. che, essendo
dei tre l'unico sacerdote, dovette assumere le principali funzioni nella nuova
comunità. Questa si stabilì in una casa nelle vicinanze di S. Ambrogio ceduta,
con un'attigua chiesetta, dalla contessa Torelli. Nel 1532 si unirono ai tre
fondatori due altri giovani, Giangiacomo de Caseis e Francesco di Lecco, ed il
Ferrari fu ordinato sacerdote: nel 1534 altri quattro nobili milanesi entrarono
a far parte della comunità.
Il cronista Burigozzo annotava nello stesso anno che
andavano in giro per Milano preti dimessi e stracciati, conducenti vita comune,
"tutti giovani": non v'è alcun dubbio che si tratti dello Zaccaria e
dei suoi confratelli, i quali non si limitavano all'esercizio degli uffici
sacerdotali nella loro dimora e nelle chiese della città ma percorrevano le vie
e le piazze predicando ovunque e compiendo pubbliche penitenze. È comprensibile
come quest'attività di pubblica condanna dei costumi morali dell'epoca destasse
malumori e opposizioni fra i cittadini: vi fu anche un processo dinnanzi al
Senato milanese che si concluse nell'ottobre 1534 con un non luogo a procedere.
Le difficoltà non fecero che provare la robustezza della giovane istituzione,
che ottenne dal pontefice Clemente VII una prima approvazione con un breve
indirizzato al Ferrari ed allo Zaccaria in data 18 febbr. 1533, breve ottenuto
per mezzo di un fratello del Ferrari, a nome Basilio, prelato di curia. La
comunità prese il nome di Congregazione dei chierici regolari di S. Paolo
Decollato (comunemente barnabiti). Nuova e più solenne approvazione fu ottenuta
per bolla di Paolo III il 24 luglio 1535: in essa si concedeva alla
Congregazione anche l'esenzione per un quinquennio dalla giurisdizione
episcopale e i privilegi propri ai canonici lateranensi. Nello stesso 1535
veniva approvata da Paolo III la comunità religiosa femminile (di S. Paolo
Converso, ma subito chiamata delle angeliche), formata dalle dame che aveva
raccolto intorno a sé la contessa Ludovica Torelli: anche in questa fondazione
ebbe parte determinante lo Zaccaria che dalla morte di fra Battista da Crema,
avvenuta nel gennaio 1534, era divenuto direttore spirituale della Torelli.
Un'ultima difficoltà fu rappresentata da un'accusa d'eresia mossa da avversari
impauriti dalla novità della loro vita religiosa, ma il nuovo processo si
concluse a Roma nell'agosto 1537 con la piena assoluzione.
Dal 1536 lo Zaccaria non fu più a capo della
Congregazione essendo a lui succeduto in quell'anno nell'ufficio di preposito
il padre Morigia, ma mantenne in essa un posto preminente nei pochi anni che lo
separarono ancora dalla morte precoce. Si dedicò con particolare fervore alla
restaurazione della pietà popolare ed alla predicazione. Specialmente
importante è la sua attività per la diffusione della devozione delle
Quarant'ore come adorazione perpetua solenne dell'Eucarestia con turni continui
di chiesa in chiesa: anche se nessuno può essere detto istitutore di questa
devozione e se la polemica a questo proposito può dirsi oggi superata, si
riconosce comunemente che lo Zaccaria ebbe un peso determinante nella sua
affermazione. Istituì egli in Milano anche una società "dei
coniugati" per i laici, uomini e donne, che nello stato matrimoniale
miravano ad una maggior perfezione: questa preoccupazione per l'approfondimento
della vita religiosa dei laici è uno degli aspetti dello Zaccaria che più lo
fanno apparire acuto interprete delle esigenze del suo tempo. Ma il suo raggio
d'azione si allargò in questi ultimi suoi anni anche al di fuori di Milano: nel
1537 si recò a Vicenza a predicare una missione per invito del vescovo Nicolò
Ridolfi; nel 1538 fu inviato dalla contessa Torelli a Guastalla con la delicata
missione di placare gli animi dei Guastallesi irritati per la vendita della
contea stessa di Guastalla fatta dalla Torelli a Ferrante Gonzaga.
Nella primavera del 1539 tornò a Guastalla come paciere
tra fazioni di cittadini in lotta: qui si ammalò, indebolito dalle penitenze e
dagli strapazzi. Aggravandosi il male si fece trasportare alla fine di giugno
nella città natale di Cremona ove dopo pochi giorni morì, assistito dalla madre
e dai confratelli, Battista da Soresina e Serafino da Fermo, il 5 luglio 1539.
Fin dal giorno della sua morte gli fu prestato come a
beato culto pubblico ecclesiastico sino al noto decreto di Urbano VIII del 1634
vietante ogni dimostrazione di culto pubblico a chiunque non ne fosse stato
oggetto da più di un secolo: mancando cinque anni al compimento del centenario
richiesto, il culto ad A. M. Zaccaria beato fu allora soppresso. L'introduzione
del processo apostolico ebbe luogo solo nel 1806 e la causa non si concluse che
il 3 genn. 1890, con la reintegrazione del culto ed il conferimento del titolo
di beato da parte di Leone XIII: qualche anno più tardi, il 21 maggio 1897, lo
stesso pontefice procedeva alla solenne canonizzazione elevando A. M. Zaccaria
all'onore degli altari. Le sue reliquie, identificate ufficialmente nel 1891
nella chiesa di S. Paolo in Milano, furono poi collocate nella cripta della
chiesa di S. Barnaba, nella stessa città, ove tuttora sono venerate. Nel 1909
una statua del santo scolpita dallo scultore C. Aureli è stata posta in S.
Pietro a Roma fra quelle dei fondatori d'ordini.
Opere. Nulla ha composto A. M. Zaccaria per le stampe
ed i suoi scritti a noi pervenuti, quasi tutti stesi per le necessità pratiche
dell'apostolato, non sono che una piccola testimonianza della sua continua
attività di predicazione e di direzione spirituale: non fu teoreta ma uomo
d'azione e la scarsezza dei suoi scritti conferma come egli fosse totalmente
preso dai problemi e dagli uomini che lo circondavano.
Le Lettere, undici soltanto a noi pervenute, sono
state edite all'inizio di questo secolo per la prima volta nella loro,integrità
(O. Premoli, Le lettere e lo spirito religioso di S. A.M. Z., Roma
1909), dopo che erano già state diffuse in traduzione francese a cura di I.
Pica (Ecrits choisis, lettres, avis, maximes du b. Antoine
Marie Z., Bar-Le-Duc 1894). Sono state riedite, nel 1952, con accurata
collazione sugli originali e sulle più antiche copie, a Bologna a cura dei
confratelli del Collegio S. Luigi nella collana "Spiritualità
Barnabitica". Una nuova traduzione francese fu pubblicata da A. Desbuquoit
(Lettres et autres écrits de s. Antoine Marie Z., Wervicq 1948).
I Sermoni sono stati editi integralmente
solo nel 1933 da S. De Ruggiero in appendice alla biografia di G. Chastel da
lui tradotta (S. A. M. Z., Brescia 1933). Rivelandosi questa edizione condotta
su una copia molto imperfetta, ne è stata curata una nuova criticamente basata
sugli originali autografi da G. M. Cagni e F. M. Ghilardotti, fornita di
un'ottima introduzione (I Sermoni di S. A. M. Z., in Arch. ital. per
la storia della pietà, II[1959], pp. 231-284). Gli stessi curatori ne avevano
preparato la pubblicazione in un volumetto a parte con scopi divulgativi nella
collana "Spiritualità Barnabitica" (Bologna 1952). Si tratta di sei
sermoni, cinque sui primi cinque precetti del decalogo ed uno De una causa
della negligenza e tiepidezza nella via di Dio, tenuti, secondo una tradizione
concorde, dal giovane A. M. nella chiesa di S. Vitale in Cremona negli anni
immediatamente seguenti alla sua ordinazione sacerdotale: per elementi interni
essi sembrano rivolti non alpopolo ma ai membri di un oratorio di riforma.
Purtroppo dell'intensa attività oratoria di A. M. non sono rimasti che questi
pochi discorsi ed anch'essi risalenti alla sua prima esperienza sacerdotale.
All'inizio del sec. XVII esistevano ancora sue omelie sui Vangeli oggi perdute
insieme con altri suoi scritti.
Le Costituzioni dei figlioli di S. Paolo,
composte dal santo in lingua volgare ma con numerose forme dialettali lombarde,
giacciono nel manoscritto originale nell'Archivio generalizio della
Congregazione in S. Carlo ai Catinari a Roma e mancano ancora di un'adeguata
edizione critica. Sono state pubblicate per la prima volta da O. Premoli che le
inserì nella sua Storia dei Barnabiti nel Cinquecento (Roma 1913),
pp. 422-455; sono state recentemente riedite in un volumetto della collana
"Spiritualità Barnabitica" (Bologna 1954, a cura dei confratelli del
Collegio S. Luigi). Esse devono essere considerate più un abbozzo che non
regole ufficialmente stabilite, ma rivestono grande importanza per la storia
dell'Ordine essendo esse state inserite e quasi rifuse nelle Costituzioni
definitive del 1579. È discusso il rapporto tra le Costituzioni di s. A. M. e
le Regole che guidarono i primi passi della Congregazione, composte da fra'
Battista da Crema, delle quali è certa l'esistenza ma che non ci sono
pervenute. Le Costituzioni sono state divise in diciannove capitoli
che toccano tutti i principali problemi della vita organizzativa e spirituale
della comunità religiosa.
Discussa è l'attribuzione allo Zaccaria dell'opera più
anticamente conosciuta e diffusa sotto il suo nome, già edita a meno di un cinquantennio
dalla sua morte: Detti notabili raccolti da diversi Authori, Per il
Rever. Padre Antonio Maria Zaccharia da Cremona. Opera devotissima, et
molto utile a chi desidera far profitto nelle cose del spirito, et
governar l'anima sua secondo il voler Divino, in Venetia 1583. Dopo questa
prima edizione, curata da Giovan Paolo Folperto, ne sono state stampate altre
undici in lingua italiana, latina, francese, sino all'ultima curata da G.
Boffito, da questo inserita nella sua Biblioteca barnabitica, IV, Firenze
1937, pp. 468-504, e pubblicata contemporaneamente in un volumetto a parte:
l'elenco particolareggiato delle varie edizioni è dato dallo stesso Boffito
(vol. cit., pp. 250-254). Nessun manoscritto dell'opera è arrivato sino a noi e
l'attribuzione allo Zaccaria è basata sull'affermazione del Folperto, contenuta
nelle lettere dedicatorie al cardinale G. Paleotti premesse alla prima ed alla
seconda edizione (Parigi 1600), precisando egli nella seconda di aver ricevuto
il manoscritto dall'angelica Paola Antonia Negri. Sin dall'inizio del sec. XVII
si cominciò a porre in discussione questa attribuzione e studi più recenti
sembrano confermare i dubbi, mentre viene avanzata l'ipotesi che i Detti
notabili non siano che la raccolta di Sentenze spirituali che
sappiamo essere stata composta da fra' Battista da Crema ma di cui s'è perso
ogni traccia. In mancanza del manoscritto e di documentazione esterna,
nell'impossibilità di procedere per elementi interni concettuali a causa della
particolare affinità di pensiero tra lo Zaccaria ed il suo maestro di spirito
fra Battista, i dubbi sull'attribuzione dei Detti notabili sono
destinati a rimanere insoluti sino a che non sia scoperta nuova documentazione:
fuori discussione è che essi - vere e proprio trattato, sia pur frammentario,
di ascetica e mistica - rappresentano una fonte di prim'ordine per la
conoscenza della spiritualità di s. A. M. Zaccaria e dei suoi compagni agli
albori della nuova congregazione.
Spiritualità. Nella crisi morale e spirituale in cui
versava la società italiana all'inizio del Cinquecento nasceva negli ambienti
religiosamente più sensibili la tendenza ad abbandonare le speculazioni
filosofiche e teologiche per il ritorno ad una concreta vita di pietà e di
devozione fondata sulla meditazione e sull'applicazione del Vangelo: è il
movimento spirituale - non organizzato né unificabile posteriormente, date le
molteplici manifestazioni - dell'evangelismo. Salvo eccezioni esso non acquista
in Italia il carattere rivoluzionario del moto protestante d'oltr'Alpe, pur
presentando spesso notevoli affinità con questo: non si vuole la riforma delle
istituzioni ecclesiastiche ed il sovvertimento dei dogmi, ma una riforma
dell'uomo interiore e della società ecclesiastica nei costumi e nella
disciplina. Si cerca il contatto dell'anima con Dio tramite la figura
umano-divina del Cristo - sulla linea dell'"Imitazione" - con la
meditazione della Scrittura e particolarmente di s. Paolo, trascurando
l'aspetto organizzativo e legale della vita ecclesiastica: ma la diffidenza
verso le forme tradizionali di vita religiosa non porta ad una rottura violenta
con il passato, bensì allo sviluppo dì nuove forme di vita religiosa più
aderenti agli ideali evangelici. Nascono i nuovi Ordini, le nuove
Congregazioni, confraternite, le energie più vive della riforma cattolica.
È in questa linea di sviluppo che si inserisce la
nascita della Congregazione barnabitica e la personalità spirituale del suo
fondatore. Negli scritti di s. A. M. lo scopo è unico, pratico, di direzione
spirituale e predicazione per una conversione quasi violenta delle anime:
qualsiasi dibattito teoretico, teologico o filosofico, è evitato. Volontà
decisa ed ardore spirituale sono alla base di tutto il suo pensiero come di
tutta la sua attività: "Corriamo come matti non solo a Dio ma ancora verso
il prossimo..." (Lettera II). Egli vede infatti la causa della crisi
religiosa dei suoi tempi non in problemi dottrinali ma nell'apatia spirituale,
nell'indifferenza, nella tiepidezza farisaica contro la quale nessuna legislazione
ecclesiastica, nessuna pressione esteriore ha potere, ma solo la riforma
interiore dell'uomo: "...per distruggere questa pestifera e maggior nemica
di Cristo Crocifisso, la quale si grande regna ai tempi moderni: madonna, dico,
la tepidità" (Lettera V). Tutto è centrato sulla figura concreta e dolente
del Cristo crocifisso, che appare sempre il vero personaggio di ogni lettera e
di ogni discorso, il vero interlocutore: vorrei, scrive ad un suo figlio
spirituale (Lettera III) che "dei dubbi e difficoltà e maxime delle ardue
dubitazioni, ne ragionaste con Cristo, proponendogli gli argomenti da ogni
banda...". Segno esteriore di questa unione quasi fisica al Cristo è
l'invocazione al Crocifisso posta prima di ogni scritto e l'istituzione da lui voluta
del suono delle campane alle tre pomeridiane del venerdì in commemorazione
della morte in croce. Il profondo culto eucaristico - si è accennato
all'importanza della sua attività per la diffusione dell'orazione delle
Quarant'ore - nasce da questo suo bisogno di mettere l'uomo ed il Cristo faccia
a faccia in forma sensibile togliendo l'Eucarestia dal nascondimento e dando
forma commovente all'azione liturgica. Per s. A. M. questo è il cammino per
arrivare al vertice della vita spirituale, all'orazione mistica, all'esperienza
diretta di Dio da parte dell'anima trasfigurantesi. Egli non può essere detto
un dottore della mistica, la quale fu solo più tardi sottoposta ad analisi ed a
sistemazione teoretica, ma si inserisce come anello importante in quello sviluppo
della mistica medievale che portò alla rifioritura mistica della seconda metà
del Cinquecento. Lo Zaccaria, responsabile della vita di una comunità
religiosa, insiste maggiormente e più dettagliatamente sul cammino ascetico
necessario e preliminare ad ogni elevazione dell'animo. Distruggere l'uomo
vecchio ed edificare l'uomo nuovo: da Saulo a Paolo. È una spiritualità
tipicamente paolina: prima di essere invocato come protettore delle nuove
Congregazioni dei barnabiti e delle angeliche, s. Paolo è il maestro di spirito
dello Zaccaria: in tutti gli scritti di s. A. M. sono frequenti le citazioni
dalla Sacra Scrittura, ma continuo è il riferimento alle lettere ed all'esempio
di Paolo.
Nelle Costituzioni lo spirito di ardore e di
perfezione evangelica si fonde con il suo carattere pratico, con il suo buon
senso, con il suo amore per la semplicità. Nessun vincolo comportante pena di
peccato mortale o anche veniale è previsto per i confratelli se non in caso di
infrazione ai tre voti ed ai precetti di Dio, della Chiesa e della legge
naturale validi per tutti gli uomini: il segno principale di decadenza di una
religione è il moltiplicarsi dei precetti e delle "serrature" (cap.
XVII). Nel passare in rassegna le doti naturali e spirituali che un riformatore
deve avere (cap. XVII), prudenza e discrezione, grandezza d'animo,
perseveranza, umiltà, frequenza nell'orazione e nella meditazione, retta
intenzione, tensione continua verso una maggiore perfezione, fiducia nell'aiuto
divino lo Zaccaria scrive, quasi concludendo involontariamente il proprio
ritratto spirituale, che il riformatore dovrà avere soprattutto esperienza di
Dio, essere "divino e santo".
Bibl.: Esauriente dal punto di vista bibliografico ed
iconografico è il lungo saggio pubblicato da G. Boffito nella sua Biblioteca
barnabitica, IV, Firenze 1937, pp. 209-264: ad esso rimandiamo limitandoci ad
indicare solo le più diffuse fra le opere ivi citate e ad aggiornarlo sino ad
oggi. A. Siccus, De clericorum reg. S. Pauli congregatione...,
Mediolani 1682; L. Barelli, Memorie dell'origine ...della congr. dei
chierici reg. di S. Paolo, Bologna 1703; L. M. Ungarelli, Bibl. Scriptorum
e congr. clericorum reg. S. Pauli, Romae 1836; G. A.
Gabutius, Historia congr. clericorum reg. S. Pauli, Romae
1852; A. Dubois, Le b. A. M. Z. fondateur des
barnabites, Tournai 1895 (trad. ital. 1897); A. Teppa, Vita di s. A. M. Z.,
6 ediz., Milano 1897 (trad. tedesca, Fulda 1900); O. Premoli, Le lettere e
lo spirito religioso di s. A. M.Z., Roma 1909; Id., Storia dei
Barnabiti, I, Roma 1913; G. Chastel, Le fondateur des barnabites, s. A. M.Z.,
Paris 1930 (trad. ital. Brescia 1933); E. Caspani, in Dict. de
Spiritualité, I, coll. 720-723.
Delle edizioni recenti delle opere si è già parlato;
dal punto di vista storico-biografico non vi sono stati dal 1937 ad oggi grandi
passi avanti: sono state edite opere soprattutto divulgative: S. De
Ruggierio, La catechesi cristologica in s. A. M.Z., Milano 1939;
F. M. Sala, Il fondatore dei barnabiti (s. A. M. Z),
Torino 1943 (trad. portoghese Rio de Janeiro 1957); Meditazioni per
l'ottava della festa di s. A. M. Z., Carpi 1943; M.
Favero, Il mio Santo, Galliano-Eupilio 1950; G. M. Semeria, Triduo e
Panegirico, Napoli 1954.
Bibliografia circa le feste per il centenario della
morte del santo a cura di V. M. Colciago in Eco dei barnabiti, giugno
1942, pp. 156-161.
Sul problema dell'importanza di s. A. M. Z. nella
diffusione delle Quarant'ore: T. M. Abbiati, La diffusione delle
Quarant'ore e i barnabiti, in Eco dei barnabiti, giugno 1939, pp. 25-29.
Sull'attribuzione dei Detti notabili: V.M.
Colciago, I Detti notabili opera di s. A. M. Z. o di
fra Battista da Crema?, in Eco dei barnabiti, maggio 1938, pp. 47-55; T.
M. Abbiati, Ancora dei "Detti notabili" attribuiti a s. A. M. Z.,
in Eco dei barnabiti, giugno 1942, pp. 64-66.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/antonio-maria-zaccaria-santo_(Dizionario-Biografico)