Sainte Louise de Marillac
Fondatrice des Filles de la Charité (+1660)
Louise est la nièce du chancelier royal Michel de Marillac et du maréchal Louis de Marillac, arrêtés tous deux et condamnés à mort par Richelieu après la "Journée des Dupes" du 10 novembre 1630. Fille naturelle d'un grand seigneur, elle est élevée par les religieuses dominicaines de Poissy. En 1613, mariée à un simple bourgeois, elle devient Mademoiselle Le Gras. Son fils Michel lui donnera beaucoup de soucis. A 34 ans, elle se retrouve veuve. C'est alors qu'elle rencontre saint Vincent de Paul. Subjuguée par la charité contagieuse du prêtre, elle devient rapidement sa collaboratrice dans toutes ses actions charitables. En 1633, ils fondent ensemble la "Compagnie des Filles de la Charité", appelée communément Sœurs de Saint Vincent de Paul. Louise, supérieure de la nouvelle communauté, oriente les sœurs vers tous les exclus de son temps : elle crée des petites écoles pour les fillettes pauvres; elle organise l'accueil et l'éducation des enfants trouvés; elle développe la visite à domicile pour les malades pauvres; elle envoie des sœurs auprès des galériens... Une passion l'habite: l'amour de l'homme créé à l'image de Dieu et racheté par le sang de son Fils unique. Comme Monsieur Vincent, elle mourra à la tâche. Son corps repose à Paris au 140 rue du Bac.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/810/Sainte-Louise-de-Marillac.html
Sainte Louise de Marillac
Louise est la nièce du chancelier Michel de Marillac et du maréchal Louis de Marillac, arrêtés tous deux et condamnés à mort par Richelieu après la "Journée des Dupes" du 10 novembre 1630. Fille naturelle d'un grand seigneur, elle est élevée par les religieuses dominicaines de Poissy. En 1613, mariée à un simple bourgeois, elle devient Mademoiselle Le Gras. Son fils Michel lui donnera beaucoup de soucis. A 34 ans, elle se retrouve veuve. C'est alors qu'elle rencontre saint Vincent de Paul. Subjuguée par la charité contagieuse du prêtre, elle devient rapidement sa collaboratrice dans toutes ses actions charitables. En 1633, ils fondent ensemble la "Compagnie des Filles de la Charité", appelée communément Sœurs de Saint Vincent de Paul. Louise, supérieure de la nouvelle communauté, oriente les sœurs vers tous les exclus de son temps : elle crée des petites écoles pour les fillettes pauvres; elle organise l'accueil et l'éducation des enfants trouvés; elle développe la visite à domicile pour les malades pauvres; elle envoie des sœurs auprès des galériens... Une passion l'habite : l'amour de l'homme créé à l'image de Dieu et racheté par le sang de son Fils unique. Comme Monsieur Vincent, elle mourra à la tâche, en 1660.
Louise de Marillac perdit sa mère dès sa première enfance et son père à l'âge de treize ans. Son attrait pour la piété et la pénitence la portait vers la vie cloîtrée des Clarisses. Mais la faiblesse de sa santé la retint dans le monde. Son isolement et les instances de sa famille l'engagèrent dans les liens du mariage.
Devenue veuve au bout de quelques années, elle put enfin suivre entièrement les aspirations à la vie d'oraison, d'austérité, et de dévouement qui ne l'avaient jamais quittée.
Sous la direction de saint Vincent de Paul, elle fut chargée d'abord de visiter, d'activer et de multiplier les Confréries de Charité qu'il avait établies à Paris et aux alentours. Mais l'action passagère de ces Confréries ne suffisait pas à guérir des misères continuelles.
Louise de Marillac, de concert avec son sage et zélé directeur, s'adjoignit donc quelques filles dévouées qui se consacrèrent entièrement au service des pauvres et des malades, ainsi qu'à l'instruction chrétienne de l'enfance.
C'était le grain de sénevé qui deviendrait un grand arbre, sous le nom de Compagnie des Filles de la Charité, et qui étendrait ses rameaux sur toutes les misères humaines. Aussi le saint directeur disait-il un jour à Louise de Marillac et à ses filles: "Courage, mes filles, si vous êtes fidèles à Dieu, Il vous fera la grâce de faire de grandes choses dont on n'a jamais ouï parler. Ne le voyez-vous pas déjà? Avait-on jamais entendu dire que des filles allassent servir de pauvres criminels? Avait-on vu des filles se donner au service des pauvres enfants abandonnés? A-t-on jamais ouï dire que des filles se soient données à Dieu pour servir des fous...? Avez-vous jamais ouï dire, écrivait-il un autre jour à Louise de Marillac, que des filles aient été aux armées pour soigner les blessés ?"
Toutes ces oeuvres extérieures de charité, inouïes jusqu'alors, ne pouvaient procéder que d'une intense charité intérieure, comme cette charité elle-même ne pouvait naître que d'une foi extraordinairement vive chez Louise de Marillac. C'est là, en effet, ce qui soutenait ses forces corporelles, toujours chancelantes.
Aussi le Pape Pie XI déclarait-il, en proclamant les miracles de notre sainte, que les plus grands de tous étaient ceux de sa vie, de ses oeuvres, et de sa postérité, composée aujourd'hui de quarante mille religieuses.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Fondatrice des filles de la Charité
Lettre à Saint Vincent de Paul
Le petit chapelet est la dévotion que j’ai demandé la permission à votre charité de faire, il y a trois ans et que je fais en mon particulier. J’ai dans une petite cassette quantité de ces petits chapelets, avec les pensées écrites sur ce sujet, pour laisser à toutes nos sœurs après ma mort, si votre charité le permet ; pas une ne le sait. C’est pour honorer la vie cachée de Notre-Seigneur dans l’état d’emprisonnement aux entrailles de la Sainte Vierge, et la congratuler de son bonheur durant ces neuf mois, et les trois petits grains pour la saluer de ses beaux titres de Fille du Père, Mère du Fils, Epouse du Saint-Esprit. Voilà le principal de cette dévotion que, par la grâce de Dieu, très indigne que je suis, je n’ai point discontinuée, depuis le temps marqué, et que j’espère quitter, aidée de la même grâce de Dieu, si votre charité me l’ordonne. Et ce petit exercice, en mon intention, est pour demander à Dieu, par l’Incarnation de son Fils et les prières de la Sainte Vierge, la pureté nécessaire à la Compagnie des sœurs de la Charité et la fermeté d’icelle Compagnie selon son bon plaisir.
Sainte Louise de Marillac
Sainte Louise de Marillac, nièce du chancelier Michel de Marillac[1] et du maréchal Louis de Marillac[2], naquit le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie[3] où elle fut baptisée avant que son père dont elle était la fille naturelle[4], ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié[5], avec Antoinette La Camus[6] (12 janvier 1595), elle fut mise quelques temps en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse[7] (1602) ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture. Une des premières Filles de la Charité rapporta que Louise de Marillac lui avait dit que : « La maîtresse étant pauvre, elle lui proposa de prendre de l’ouvrage des marchands, et travaillait pour elle, encourageant ses compagnes à en faire autant. Elle se chargeait même des bas ouvrages de la maison, comme serrer le bois et s’acquitter de tâches ménagères confiées d’ordinaire aux domestiques. »
Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise de Marillac avait songé à devenir capucine[8], mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny. Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras[9], écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera, à partir de 1619, avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte[10].
Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, même aidé de saint François de Sales qui la visita chez elle, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion. Le jour de la Pentecôte (4 juin 1623), elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : « Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable. Je fus encore assurée que je devais demeurer en repos pour mon directeur, et que Dieu m’en donnerait un qu’il me fit voir alors, ce me semble, et je sentis répugnance de l’accepter. Nénmoins, j’acquiesçai, mais il me sembla que ce n’était pas pour devoir faire encore ce changement. Ma troisième peine me fut ôtée par l’assurance que je sentis en mon esprit que c’était Dieu qui m’enseignait ce que je venais de comprendre. puisqu’il y avait un Dieu, je ne devais pas douter du reste. » Jean-Pierre Camus était absent, il n’y avait guère d’apparence qu’il revînt de sitôt, il lui conseilla de passer sous la direction de Vincent de Paul, celui-là même que Dieu lui avait fait voir et pour qui elle sentait de la répugnance. Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de saint Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter[11]. Après la mort de son mari (21 décembre 1625), elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils. Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme. de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile. En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa de davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités[12], de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité.
Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité[13] pour qui elle rédigea trois règlements successifs. La cause de Louise de Marillac fut introduite sous Léon XIII (18 juin 1896) et l’héroïcité de ses vertus fut proclamée sous Pie X (1911) ; elle fut béatifiée par Benoît XV (9 mai 1920) et canonisée par Pie XI (11 mars 1934) ; Jean XXIII la proclama patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes (1960).
[1] Frère de son père.
[2] Demi-frère de son père.
[3]Gobillon, premier biographe de Louise de Marillac, dit qu’el¬le naquit à Paris, mais le curé de Ferrières-en-Brie, en dres¬sant son acte de Baptême écrivit qu’elle naquit à Ferrières-en-Brie.
[4] Nul ne sait qui fut sa mère dont aucun acte ne donne le nom.
[5] Louis de Marillac, coseigneur de Ferrières-en-Brie, puis de Farinvilliers, enseigne d’une compagnie de gendarmes aux ordonnances du roi, avait épousé, en premières noces (1584), Marie de la Rozière qui mourut en 1588 ou 1589, sans lui avoir donné d’enfant.
[6] Le mariage fut célébré à l’église parisienne de Saint-Paul ; Antoinette Le Camus, veuve de Louis Thiboust, était mère de trois garçons et d’une fille ; elle était la tante du fameux Jean-Pierre Camus, futur évêque de Belley et ami de saint François de Sales dont il répandit les œuvres. Du mariage de Louis de Marillac et d’Antoinette Le Camus, naquit Innocente (17 décembre 1601).
[7] Cette cousine, aussi nommé Louise de Marillac, était une religieuse pieuse et cultivée qui avait traduit en vers français l’Office de la Sainte Vierge et les sept psaumes de la Pénitence ; elle vait aussi composé des méditations sur toutes les fêtes de l’année et un commentaire du Cantique des cantiques.
[8] Le 2 août 1606, la duchesse de Mercœur établit un cou¬vent de Capucines au faubourg Saint-Honoré : les Filles de la Passion.
[9] Antoine Le Gras n’étant pas noble, Louise de Marillac ne portera pas le titre de Madame, mais, comme une bourgeoise de ces temps-là, sera toujours appelée Mademoiselle.
[10] Valence, sœur du maréchal de Marillac et demi-sœur du père de Louise de Marillac, avait épousé Octavien Doni d’Attichy, surintendant des Finances de Marie de Médicis, qui mourut en 1614. Valence mourut en 1617.
[11] Tâchez à vivre contente parmi vos sujets de mécontentement et honorez toujours le non-faire et l'état inconnu du Fils de Dieu. C'est là votre centre et ce qu'il demande de vous pour le présent et pour l'avenir, pour toujours. Si sa divine Majesté ne vous fait connaître, de la manière qui ne peut tromper, qu'il veut quelque autre chose de vous, ne pensez point et n'occupez point votre esprit en cette chose-là (Lettre de saint Vincent de Paul à Louise de Marillac). Au nom de Dieu, Mademoiselle, corrigez cette faute et apprenez une fois pour toutes que les pensées amères procèdent du démon, les douces et aimables de Notre-Seigneur là (Lettre de saint Vincent de Paul à Louise de Marillac).
[12] Fondées le 8 décembre 1617.
[13] Louise de Marillac réunit chez elle (au n° 21 de l’actuelle rue Monge) une douzaine de bonne filles de village (29 novembre 1633).
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/03/15.php
Sainte Louise de Marillac
Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.
(Mt 25, 40)
Ce n’est pas assez d’aller et de donner, mais il faut un cœur épuré de tout intérêt, (…) il nous faut avoir, continuellement devant les yeux notre modèle, qui est la vie exemplaire de Jésus-Christ à l’imitation de laquelle nous sommes appelées, non seulement comme chrétiennes, (…) pour le servir en la personne des pauvres.
(Sainte Louise, L.217)
Louise de Marillac est née au XVIème siècle. Pourtant, sa vie nous rejoint dans nos préoccupations les plus quotidiennes. Au milieu des vicissitudes de sa vie, elle a ouvert progressivement son cœur à la lumière de Dieu.
1591, 12 août naissance de Louise
1604, 25 juillet mort de son père
1613, 5 février mariage avec Antoine Legras
1613, 18 octobre naissance de Michel Legras
1623, 4 juin « Lumière » en l’Eglise Saint Nicolas des Champs à Paris
1625, 21 décembre mort de son mari ; premiers entretiens avec Vincent de Paul
1629 début des visites de Confréries de la Charité
1630 venue à Paris de Marguerite Naseau ; première fille travaillant pour les Confréries de la Charité
1633, février mort de Marguerite Naseau
1633, 29 novembre fondation de la Compagnie des Filles de la Charité
1638 commencement de l’œuvre des Enfants Trouvés
1650, 18 janvier mariage de son Fils, Michel
1651 naissance de Louise-Renée, petite fille de Louise de Marillac
1652 fondation des Filles de la Charité en Pologne ; recrudescence des troubles de la Fronde ; a Paris, soupes populaires, accueil des réfugiés
1653 – 1658 envoi de Filles de la Charité sur les champs de bataille
1660 15 mars, mort de Louise de Marillac
1920 béatification par le Pape Benoît XV
1934 canonisation par le Pape Pie XI
1960 déclarée patronne des œuvres sociales chrétiennes
15 mars le jour de sa fête
Louise de Marillac est née le 12 août 1591 dans une famille de la noblesse. Plusieurs membres de cette famille ont des postes importants auprès du roi Louis XIII. Son oncle Michel connaît une forte ascension, il devient Garde des sceaux en 1629. Il est à la base de la journée des Dupes de novembre 1630, qui avait pour objectif de chasser le premier ministre Richelieu. La tentative échoue, Michel est arrêté et finit sa vie emprisonné au château de Châteaudun. Il meurt en1632.
Louise est née de mère inconnue. Son père était veuf à sa naissance. Il se remarie quand elle a trois ans. Elle est confiée très tôt aux religieuses dominicaines du Monastère royal de Poissy, où sont élevés d’autres enfants. L’enseignement dispensé lui offre une solide éducation intellectuelle et religieuse. A la mort de son père, elle a 13 ans et son oncle Michel devient son tuteur. Il lui fait quitter Poissy et elle rejoint une pension pour jeunes filles. Elle y apprend la vie simple et pauvre. C’est pour elle un lieu de formation aux tâches domestiques.
A 15 ans, elle rêve de devenir religieuse dans un ordre austère, les Capucines. Le Père, directeur spirituel du couvent, la refuse à cause de sa santé trop délicate. Louise est vivement déçue mais se soumet à cette décision. Plus tard, elle obéit aussi à sa famille qui lui présente Antoine Legras, simple écuyer, un des secrétaires des Commandements de la Reine. Le mariage a lieu en 1613, elle a 22 ans et porte maintenant, le nom de Melle Legras, le titre de madame étant réservé à la noblesse. Elle devient maman dans l’année d’un petit Michel. Elle s’épanouit dans son mariage et vit heureuse jusqu’en 1622, année où son mari tombe malade, son caractère s’aigrit. Louise se culpabilise : elle n’a pas respecté sa promesse faite à Dieu, de devenir religieuse et voici que son mari Antoine est malade, n’est-ce pas sa faute ? Elle traverse une période de dépression. Elle est angoissée et envahie par des doutes au sujet de sa foi. Elle a envie de tout quitter. En 1623, à la fête de la Pentecôte, Dieu illumine son cœur, ses doutes disparaissent. Elle comprend que sa place est auprès de son époux, que Dieu est présent auprès d’elle et de son mari. Elle réalise qu’elle pourra un jour vivre en communauté au service du prochain, « allant et venant », expression incompréhensible, dans un temps où les religieuses sont toutes cloîtrées.
Louise entoure son mari de tous ses soins jusqu’à sa mort en décembre 1625. Veuve, les moyens financiers lui manquent, elle doit déménager. Près de son nouveau logement habite M. Vincent de Paul. Il devient son accompagnateur spirituel. L’un et l’autre ne sont pas très enthousiastes de se rencontrer, tant leurs personnalités les éloignent, du moins en apparence ! Ils apprennent à se connaître et Vincent aidera Louise à réaliser sa vocation. Il lui propose de visiter les « Confrérie de la charité » pour encourager les Dames dans leurs services auprès des plus pauvres. Louise va sortir d’elle-même et va prendre conscience des réalités vécues par les pauvres. Elle découvre les difficultés pour les Dames de se mettre au service de ces personnes, elles ne peuvent effectuer elles-mêmes toutes les humbles tâches.
Vers 1630, une simple paysanne, Marguerite Naseau, propose ses services pour aider les Dames. D’autres paysannes arrivent à sa suite. Vincent confie à Louise la formation pratique et spirituelle de ces jeunes femmes. Louise s’interroge et discerne progressivement que ces filles pourraient s’assembler en une confrérie. Vincent, au début, ne comprends pas Louise. Après un long temps de réflexion et de prière, la Compagnie des Filles de la Charité naît le 29 novembre 1633.
Plusieurs communautés de Filles de la Charité sont fondées autour de Paris, et progressivement, elles s’éloignent de la capitale…En 1638, des sœurs partent pour la Touraine à Richelieu. Suivent de nombreuses implantations en France. Les sœurs se mettent au service des plus pauvres : les malades à domicile ou dans les hôpitaux, les enfants abandonnés, les élevant et assurant leur éducation dans de petites écoles, les blessés de guerre, les galériens…Louise a le souci de la formation humaine et spirituelle des sœurs. Chacune apprend les meilleures techniques de son temps dans les domaines des soins et de l’éducation, pour les transmettre aux personnes les plus défavorisées. Chacune approfondit sa relation à Dieu, en reconnaissant dans les pauvres qu’elles servent, le visage de Jésus-Christ. Les sœurs vivent ensemble en petites communautés. L’objectif est de les former pour qu’elles deviennent autonomes et subviennent elles mêmes, à leurs besoins.
Les graves troubles de la Fronde qui atteignent la France de 1644 à1649 entraînent de très nombreuses pauvretés : famine, maladie, violence. Louise et Vincent envoient des Filles de la charité sur tous les fronts. Les sœurs se déplacent de village en village pour secourir et encourager les habitants. Cette mobilité est une grande nouveauté dans une époque où les femmes consacrées restent dans leur monastère.
Cette communauté naissante traverse une crise dans les années 1644-1649. Des sœurs quittent la Compagnie (le service des pauvres est jugé trop difficile, la vie communautaire trop exigeante, des sœurs perdent le goût de la prière), des projets se soldent par des échecs. De plus Louise est inquiète pour son fils, qui ne sait pas ce qu’il veut faire dans sa vie. Prêtrise ? Mariage ? Son avenir semble confus…Louise pense avoir failli à son éducation et la culpabilité la reprend. Avec l’aide de M. Vincent, elle va traverser cette crise et retrouver la paix en 1650. Son fils se marie la même année. Louise devient grand-mère l’année suivante.
Louise suit le chemin du Christ qu’elle aime tant, le Seigneur de Charité qui s’est fait homme pour donner la vie aux hommes. Elle se fait proche des plus pauvres et de ses sœurs, avec attention, douceur, cordialité, compassion. Elle sait s’adapter à chacun pour leur donner la force de trouver à leur tour le chemin de la relation au Christ.
Louise et Vincent n’ont eu de cesse de soulager la misère des plus pauvres pour l’amour de Jésus-Christ. Louise a collaboré intensément avec Vincent pour que la Compagnie des Filles de la Charité reste une communauté « allant et venant », permettant aux sœurs de rejoindre les plus pauvres là où ils vivent.
Ils ont des personnalités très différentes. Au cours des trente cinq années de travail en commun, ils apprennent à apprécier, non sans période de tension, ce qui les distingue et ce qui les rapproche. Une profonde amitié naît avec le temps, où chacun respecte le caractère unique de l’autre. Ils mettent leur énergie au service de l’œuvre qui les réunit : le service du Christ dans les pauvres.
Louise est morte le 15 mars 1660, quelques mois avant Vincent, entourée de sa famille et de ses sœurs. Les difficultés, les doutes et les angoisses ne l’ont pas épargnée. Dans sa fragilité, elle a accueilli la force de l’Esprit et a suivi le chemin du Christ prenant chair de notre chair et se faisant proche des hommes. Elle a répondu, à sa suite, aux besoins des plus pauvres, pour que chacun, retrouve sa dignité humaine et découvre qu’il est enfant de Dieu.
Aujourd’hui, la famille vincentienne s’inspire de la vie de cette femme qui s’est laissée habiter par la lumière de son Seigneur.
Pour aller plus loin :
Lectures :
• Petite vie de Louise de Marillac, Elisabeth Charpy, Desclée de Brouwer, 1991
• Spiritualité de Louise de Marillac, itinéraire d’une femme, Elisabeth Charpy, Desclée de Brouwer, 1995
• Prier 15 jours avec Louise de Marillac, Elisabeth Charpy, Nouvelle Cité, 2006
Liens internet :
• http://www.famvin.org/
• http://stvincentimages.cdm.depaul.edu/default.aspx
SOURCE : http://filles-de-la-charite.org/fr/history/our-founders/francais-sainte-louise-de-marillac
Louise de Marillac, l’aristo devenue servante des "seigneurs de la rue"
Aliénor Goudet - Publié le 01/08/20
Fondatrice des Filles de la Charité en 1633 au côté de
saint Vincent de Paul, Louise de Marillac a apporté aux pauvres de Paris aide
et espérance en se mettant à leur service. Découvrez son oeuvre à travers les
yeux de l'un de ceux qu’elle appelait ses "seigneurs de la
rue".
Paris, 1642. Il n’est pas bon d’être des gens de la
rue en novembre, lorsque le froid commence à mordiller les pieds et les mains
nus des clochards. Les passants se font moindres, et les aumônes, encore plus
rares.
Comme chaque matin, Lucien s’éveille au son des
cloches qui sonnent six heures, le ventre criant famine. Il se lève lentement
de son lit de pierres glaciales et soupire. Il transforme sa médiocre
couverture en manteau, place sa béquille usée sous son bras et se lance d’un
pas aussi lourd que las. Il lui faut se rapprocher des grandes rues s’il veut
avoir la chance de croiser une âme qui prendrait pitié de lui.
Mais en traversant les ruelles du faubourg
Saint-Nicolas, il aperçoit d’autres personnes comme lui, et s’étonne. Non qu’y
voir des pauvres soit inhabituel, mais en ce jour de froid mordant, ils
devraient se déplacer vers les rues passantes ou les églises pour y faire la
manche. Mais ils ne bougent pas. Comme s’ils attendaient.
« Nous attendons Mademoiselle de Marillac et ses
filles, lui répond-elle. C’est aujourd’hui ici qu’elles doivent passer. »
Curieux, Lucien s’approche d’une jeune femme vêtue de
haillons, avec un visage pâlot mais les yeux pétillants malgré de grosses
cernes. Gardant ses distances pour ne pas l’effrayer, il lui demande ce qu’elle
attend. Pourquoi ne va-t-elle pas mendier ?
– Nous attendons Mademoiselle de Marillac et ses
filles, lui répond-elle. C’est aujourd’hui ici qu’elles doivent passer.
– Qui sont-elles ?
– Celles que Dieu nous a envoyées. Elles ont promis de
revenir.
Lucien s’esclaffe devant tant de naïveté. Cela fait
bien dix, si ce n’est quinze ans, qu’il est à la rue. Ce n’est pas la première
fois qu’il entend cette fausse promesse. Curé ou autre, personne ne la tient.
C’est comme ces rumeurs sur ce prétendu monsieur Vincent qui porterait secours
à tout miséreux. Quelles sottises !
– Elles viendront, insiste la jeune femme. Reste donc,
boiteux, et tu verras.
Avant que Lucien n’ait le temps de réfléchir à cette
offre étrange, des bruits de pas rapides se font entendre. L’instant d’après,
jaillissant d’une ruelle menant aux grandes rues, un attroupement d’une
quinzaine de bonnes femmes se répand dans la petite place.
« L’une offre de l’eau à un homme sans bras, une
autre lave le visage d’un aveugle, une troisième bande la plaie d’un enfant
blessé. »
Toutes vêtues de gris, de lourds sabots aux pieds, elles se hâtent dans les ruelles sales et pauvres demeures des alentours. L’une offre de l’eau à un homme sans bras, une autre lave le visage d’un aveugle, une troisième bande la plaie d’un enfant blessé. Lucien observe, incapable de cligner des yeux, tant il croit rêver.
Une des frangines s’approche alors de la jeune femme
de tout à l’heure. Elle a une cinquantaine d’années et pourtant, ses yeux ont
un éclat de jeunesse indéniable. Elle se tient droite avec une posture digne
d’une grande dame, mais son regard ne fuit personne.
– Marie, appelle-t-elle, voici trois pain chaud pour
vos enfants, et des draps propres pour votre père.
– Comment vous remercier encore, mademoiselle
Louise?
– Comme chaque fois, remerciez Dieu.
Sans attendre une autre parole de gratitude, la
frangine se tourne vers lui. Il tressaille lorsque ce regard perçant et
pourtant si doux se pose sur lui, sans le moindre dégoût.
– Je ne vous connais pas, dit-elle. D’où venez-vous?
– On m’appelle Lucien, répond-t-il, quelque peu
intimidé. Je crèche au faubourg souffrant.
– Très bien, monsieur Lucien. Nous y viendrons
demain.
« Une larme coule sur la joue de Lucien, alors
qu’il contemple l’offrande de mademoiselle Louise de Marillac. Tant de bonté en
un si court instant, est-ce possible ? »
Sur ces mots, elle lui tend un pain chaud. A peine
l’eut-il saisit que la dame lui tourne le dos et s’enfonce dans les ruelles
d’un pas toujours pressé, suivit de ses filles, sans demander son reste. Une
autre atmosphère règne dans la petite place. Les miséreux sourient et partagent
leur nourriture.
Une larme coule sur la joue de Lucien, alors qu’il
contemple l’offrande de mademoiselle Louise de Marillac. Tant de bonté en un si
court instant, est-ce possible ? Sa main tremble, de peur que ceci ne soit
qu’un rêve. Mais la jeune femme en haillons, lui sourit.
– Ne crains plus rien et rentre chez toi. Demain,
c’est toi qu’elles iront voir.
Les cloches sonnent. C’est bientôt l’heure de la
messe. Peut-être bien qu’il ira cette fois, puisque c’est Dieu qu’il faut
remercier.
Mademoiselle de Marillac continuera d’oeuvrer pour ses « seigneurs de la rue » jusqu’à sa mort en 1660 et sera canonisée en 1934. La misère est présente partout dans le monde, autant aujourd’hui qu’au XVIIème siècle, mais la générosité et le dévouement de Louise de Marillac continuent d’inspirer et demeurent des valeurs nécessaires afin de servir autrui.
Dans les pas de Louise de Marillac à Paris
Marzena
Devoud - Publié le 14/03/21
En suivant les pas de Louise de Marillac à Paris, on
apprécie l’unique idéal de la fondatrice des Filles de la Charité :
soulager la misère matérielle et morale. A l’occasion de sa fête, ce 15 mars,
Aleteia vous propose de découvrir les lieux marqués par cette sainte
parisienne.
Cliquez ici pour ouvrir le diaporama
Canonisée par Pie XI en 1934 et proclamée patronne des
œuvres sociales par Jean XXIII en 1960, Louise de Marillac impressionne.
Orpheline, née à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), elle est ramenée par ses
oncles pour épouser à l’âge de 22 ans Antoine le Gras, écuyer de Marie de
Médicis. Veuve à 34 ans, elle quitte le très aristocratique quartier du Marais
pour suivre saint Vincent de Paul avec qui elle fonde l’ordre des Filles de la charité.
En devenant la première supérieure de cette communauté
religieuse, Louise et ses Filles inventent une nouvelle forme de vie consacrée.
Elles sont les premières religieuses à pouvoir sortir dans la rue, chose
absolument inconcevable à l’époque où la clôture et les vœux solennels étaient
de rigueur. Mais c’était sans compter sur l’appui de ce géant de la charité
qu’était saint Vincent de Paul, figure du renouveau spirituel et
apostolique du XVIIe siècle. Elle poursuit le même idéal que lui : soulager la
misère matérielle et morale. Bouger, ne jamais s’arrêter… Découvrez ces lieux
où elle a vécu ou fondé de grandes choses. Mettez vos pas dans ceux de Louise
de Marillac, une sainte hors-norme :
Durant de longues années, Louise de Marillac est une femme habitée par l'anxiété, la culpabilité. Du fait de sa naissance illégitime, hors mariage, elle est rejetée par sa famille, placée dans des institutions : chez les religieuses Dominicaines de Poissy, puis dans un foyer pour jeunes filles à Paris. Louise n'a qu'un désir, s'enfermer dans un cloître, loin du monde et par la prière et les mortifications. « vaincre la justice de Dieu ». Mais son tuteur lui refuse l'entrée au monastère des religieuses Capucines, à cause de sa faible santé. Le mariage lui est imposé. Il est célébré le 5 février 1613. Elle devient Mademoiselle Le Gras. La découverte de l'amour humain et de la maternité l'apaise et lui procure un début de bien-être. La maladie de son mari vers 1622 ravive ses angoisses. Elle s'imagine que Dieu la punit pour n'avoir pas répondu à son appel d'être religieuse. De nouveau, longues prières, jeûnes, mortifications corporelles se multiplient en vain. Nuit de l'âme et état dépressif la plongent dans le noir. Une lumière le jour de la Pentecôte 1623 vient éclairer ses ténèbres. Elle perçoit un avenir dans une communauté où elle pourra se consacrer à Dieu, elle entrevoit son nouveau directeur spirituel et elle comprend surtout qu'elle doit rester près de son mari et son fils qu'elle voulait quitter pour retrouver la paix. Le 21 décembre 1625, elle devient veuve avec la charge d'un enfant de 12 ans. Assez désemparée, elle accepte la direction de Vincent de Paul malgré sa « répugnance » (terme employé par elle dans le récit de sa lumière de Pentecôte)
Au-delà de l'aspect maladif et tourmenté de cette femme, Vincent découvre peu à peu la richesse enfouie de cette personnalité. Il la conduit vers une relation à Dieu plus sereine, et surtout il l'oriente vers la rencontre du pauvre à travers l'œuvre des Confréries de la Charité.
Une profonde évolution s'amorce. Louise se décentre d'elle-même, son regard découvre plus pauvre qu'elle. Sa prière ne s'arrête plus sur un Dieu austère, lointain, mais découvre la personne de Jésus-Christ. Dieu a voulu faire connaître son amour de l'homme en envoyant son Fils sur terre. Elle admire la totale disponibilité et l'humilité de la Vierge Marie qui donne au Fils de Dieu son humanité. Elle réalise que Dieu a besoin des hommes et des femmes pour perpétuer son œuvre. Avec Vincent de Paul, elle ose proposer aux paysannes, femmes peu reconnues par la société dirigeante de l'époque, de vivre une vie religieuse, sans cloître, sans voile, vie consacrée au service des rejetés de la société.
La méditation de la vie de Jésus est soutien et orientation de ce service. Seul un « amour fort » de Dieu permet d'avoir un « amour suave », compatissant et doux, envers les pauvres. Toute relation aux pauvres que Jésus reconnait comme ses frères a besoin d'être empreinte d'un amour plein de tendresse et d'un vrai respect. L'un ne peut aller sans l'autre.
Louise n'hésite pas à regarder ce service comme une suite de l'œuvre rédemptrice du Christ. C'est une joie et une lourde responsabilité de « coopérer avec Dieu au salut du monde ». L'Eucharistie devient pour toutes les servantes des pauvres, source de vie. « Cette admirable invention incompréhensible aux sens humains » manifeste le fort désir de Jésus non seulement de demeurer présent, mais de partager son amour par une forte union. La communion est un moment inoubliable pour Louise.
Cependant Louise de Marillac reste une femme fragile. Elle connaît des périodes difficiles, notamment lorsque des Sœurs quittent la Compagnie. Elle s'avoue responsable de leur abandon. Il lui faudra du temps pour découvrir la miséricorde de Dieu envers elle, cette miséricorde qui pardonne au-delà de ce que l'homme peut espérer.
Après des années obscures, Louise a compris que seul l'amour de Dieu et du prochain pouvait guider sa vie. Elle peut maintenant aller sereinement à la rencontre de son Seigneur. De sa chambre de malade, Vincent de Paul lui envoie ce message. « Vous partez la première, j'espère, si Dieu m'en fait la grâce, vous rejoindre bientôt. » Louise meurt le 15 mars 1660, entourée de son fils avec sa femme et sa petite fille et de nombreuses Filles de la Charité.
Elisabeth Charpy, fille de la charité
Auteur du livre Prier quinze jours avec Louise de Marillac, Nouvelle Cité n° 105
SOURCE : http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-vie-spirituelle/saintete-et-saints/saints/sainte-louise-de-marillac-1591-1660.html
Fête le 15 mars
Louise de Marillac est une parisienne née en 1591. Elle épouse Antoine Le Gras, à Saint-Gervais, en 1613. A Saint-Nicolas-des-Champs, sa paroisse, elle reçoit à la Pentecôte 1623, une grâce de l’illumination spirituelle qui la libère de ses troubles de conscience. Puis, veuve, elle quitte son hôtel du Marais pour habiter rive gauche, sur la paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à proximité du Collège des Bons-Enfants. C’est là qu’en 1633, avec l’assentiment de Monsieur Vincent, devenu son directeur de conscience, elle groupe, dans sa maison de la rue des Fossés-Saint-Victor (actuelle rue du Cardinal Lemoine), les premières Servantes des Pauvres - ou Filles de la Charité -, cheville ouvrière des Confréries de charité fondées par Monsieur Vincent au cours de ses missions. L’afflux des vocations impose le transfert de la communauté en 1636 au village de la Chapelle, puis en 1641 au faubourg Saint-Denis, et le 15 mars 1660 sur la paroisse Saint-Laurent.
Elle est canonisée par Pie XI en 1934 et Jean XXIII la déclare « patronne de tous ceux qui s’adonnent aux œuvres sociales chrétiennes » en 1960.
La fondation de Louise irrigue une capitale d’un demi million d’habitants. Elle a la charge du vétuste et énorme Hôtel-Dieu, puis dès sa création en 1657, de l’hôpital général de la Salpêtrière, qui reçoit le flot des pauvres que la Fronde a multiplié. Louise fonde également avec Monsieur Vincent, l’œuvre des Enfants Trouvés en 1638, installée plus tard dans le château de Bicêtre.
Chapelle de la Médaille Miraculeuse
140, rue du Bac, 7e arr. - M° Sèvres-Babylone
Depuis 1815, son corps repose rue du Bac, dans la chapelle où la Vierge apparut à sainte Catherine Labouré.
43, rue du Cardinal Lemoine
5e arr. - M° Cardinal Lemoine
Dans cette maison, Louise de Marillac s’installe avec cinq filles de la Charité. Ce fut l’embryon de la congrégation des Filles de la Charité. Elles y demeurent jusqu’en 1636, date à laquelle elles émigrent au village de La Chapelle.
Église Saint-Laurent
68, boulevard Magenta, 10e arr. - M° Gare de l’Est
Le corps de Louise de Marillac y est inhumé et y repose pendant quatre-vingt-cinq ans, comme le rappelle une inscription dans la chapelle Saint-François-de-Sales.
Église Saint-Nicolas des Champs
252 bis, rue Saint-Martin, 3e arr. - M° Arts et Métiers
C’est l’église paroissiale de sainte Louise de Marillac de 1623 à 1626 et c’est dans cette église, à la Pentecôte 1623, le 4 juin, qu’elle est délivrée de ses doutes et reçoit la grâce qui illumine son âme.
SOURCE : http://www.paris.catholique.fr/15-mars-Sainte-Louise-de-Marillac
Also known as
Louise de Marillac Le Gras
Luisa….
Profile
Though she considered a religious vocation from an
early age, her ill
health kept any house from taking her. She married Antony
LeGras, an official to the queen,
in 1611. Widowed in 1625.
Spiritual student of Saint Vincent
de Paul. With Saint Vincent,
she founded the Daughters of Charity in 1642,
receiving Vatican approval in 1655.
Founded the Sisters of Charity, took her vows in the order, and served as
its superior until her death.
Spiritual guide for groups of lay women.
Born
12 August 1591 at
Meux, France
15 March 1660 at Paris, France of
natural causes
body incorrupt
9 May 1920 by Pope Benedict
XV
people
rejected by religious orders
social
workers (proclaimed on 12
February 1960 by Pope John
XXIII)
Additional Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
A
Heroine of Charity, by Katheleen
O’Meara
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman Martyrology
Saint
Louise de Marillac, by Sister Teresa Rowe, Australian Catholic Truth
Society
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Dictionary
of Patron Saints’ Names, by Thomas W. Sheehan
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Saints to Remember, by the Slaves of the Immaculate Heart
of Mary
other sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
Daughters of Charity of Saint Vincent de Paul
Saint
Louise de Marillac Parish, Pittsburgh, Pennsvylvania
images
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
Readings
Be diligent in serving the poor.
Love the poor,
honour them, my children, as you would honor Christ Himself. – Saint Louise
MLA Citation
“Saint Louise de Marillac“. CatholicSaints.Info.
24 May 2020. Web. 15 March 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-louise-de-marillac/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-louise-de-marillac/
Sainte Louise de Marillac
Note: This article was written in 1910. St. Louise de Marillac Le Gras was canonized in 1934 by Pope Pius XI.
Foundress of the Sisters of Charity of St. Vincent de Paul, born at Paris, 12 August, 1591, daughter of Louis de Marillac, Lord of Ferri res, and Marguerite Le Camus; died there, 15 March, 1660. Her mother having died soon after the birth of Louise, the education of the latter devolved upon her father, a man of blameless life. In her earlier years she was confided to the care of her aunt, a religious at Poissy. Afterwards she studied under a preceptress, devoting much time to the cultivation of the arts. Her father's serious disposition was reflected in the daughter's taste for philosophy and kindred subjects. When about sixteen years old, Louise developed a strong desire to enter the Capuchinesses (Daughter of the Passion). Her spiritual director dissuaded her, however, and her father having died, it became necessary to decide her vocation. Interpreting her director's advice, she accepted the hand of Antoine* Le Gras, a young secretary under Maria de' Medici. A son was born of this marriage on 13 October, 1613, and to his education Mlle Le Gras devoted herself during the years of his childhood. Of works of charity she never wearied. In 1619 she became acquainted with St. Francis de Sales, who was then in Paris, and Mgr. Le Campus, Bishop of Belley, became her spiritual adviser. Troubled by the thought that she had rejected a call to the religious state, she vowed in 1623 not remarry should her husband die before her.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/09133b.htm
Chapelle Sainte-Louise de Marillac, paroisse de Bois-Luzy, 16 Avenue des Félibres, quartier de Saint-Barnabé (12e arrondissement), Marseille, France.
St. Louise de Marillac, born near Meux, France, lost her mother when she was still a child, her beloved father when she was but 15. Her desire to become a nun was discouraged by her confessor, and a marriage was arranged. One son was born of this union. But she soon found herself nursing her beloved husband through a long illness that finally led to his death. Louise was fortunate to have a wise and sympathetic counselor, St. Francis de Sales, and then his friend, the Bishop of Belley, France. Both of these men were available to her only periodically. But from an interior illumination she understood that she was to undertake a great work under the guidance of another person she had not yet met. This was the holy priest M. Vincent, later to be known as St. Vincent de Paul.
At first he was reluctant to be her confessor, busy as he was with his “Confraternities of Charity.” Members were aristocratic ladies of charity who were helping him nurse the poor and look after neglected children, a real need of the day. But the ladies were busy with many of their own concerns and duties. His work needed many more helpers, especially ones who were peasants themselves and therefore close to the poor and could win their hearts. He also needed someone who could teach them and organize them.
Only over a long period of time, as Vincent de Paul became more acquainted with Louise, did he come to realize that she was the answer to his prayers. She was intelligent, self-effacing and had physical strength and endurance that belied her continuing feeble health. The missions he sent her on eventually led to four simple young women joining her. Her rented home in Paris became the training center for those accepted for the service of the sick and poor. Growth was rapid and soon there was need of a so-called rule of life, which Louise herself, under the guidance of Vincent, drew up for the Sisters of Charity of St. Vincent de Paul (though he preferred “Daughters” of Charity).
He had always been slow and prudent in his dealings with Louise and the new group. He said that he had never had any idea of starting a new community, that it was God who did everything. “Your convent,” he said, “will be the house of the sick; your cell, a hired room; your chapel, the parish church; your cloister, the streets of the city or the wards of the hospital.” Their dress was to be that of the peasant women. It was not until years later that Vincent de Paul would finally permit four of the women to take annual vows of poverty, chastity and obedience. It was still more years before the company would be formally approved by Rome and placed under the direction of Vincent’s own congregation of priests.
Many of the young women were illiterate and it was with reluctance that the new community undertook the care of neglected children. Louise was busy helping wherever needed despite her poor health. She traveled throughout France, establishing her community members in hospitals, orphanages and other institutions. At her death on March 15, 1660, the congregation had more than 40 houses in France. Six months later St. Vincent de Paul followed her in death.
Louise de Marillac was canonized in 1934 and declared patroness of social workers in 1960.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-louise-de-marillac/
Louise de Marillac, Widow (RM)
Born in Ferrières-en-Brie (near Meaux), Auvergne, France, on August 12, 1591; died in Paris, France, March 15, 1660; beatified in 1920; canonized by Pope Pius XI in 1934; declared patroness of social workers by Pope John XXIII in 1960.
Saint Vincent de Paul, when he held missions conducted by his priests, made efforts to create the lay apostolate of the (female) Servants of the Poor and of the (male) Helpers of the Poor for the services of the poor and sick in all his parishes. His manifold occupations made it impossible for the saint personally to supervise and direct these numerous charitable groups.
Saint Vincent found in the person of Louise de Marillac his best instrument for the direction of the women. Louise was a woman of the highest social status--a paternal uncle was marshal of France, another was garde des sceaux--and well-educated by the Dominican nuns of Poissy after her mother's early death. Her father died when she was 15. On the advice of her confessor, Louise had decided not to join the Capuchin nuns, and in 1613, at the age of 22, married Antoine Le Gras, secretary to Marie de Medici. Her husband, a pious and high-minded man, allowed her to do all the good to which her kind heart prompted her in slums and in tenements of want, and protected her in those circles of society that felt outraged by her activities. After his death in 1625, she devoted herself to the education of their son, who eventually married and had children.
When he had outgrown her guardianship, she lived entirely for works of Christian charity. Louise had met St. Vincent prior to her husband's death, and he had agreed to become her confessor. He had been trying to organize devout, wealthy women to help the poor and sick in often appalling conditions. It soon became clear that many of these ladies, although well-intentioned, were unfit to face the ugliness and suffering of poverty and illness. The practical work of nursing the sick in their own homes, caring for neglected children, and dealing with often rough husbands and fathers was best accomplished by women of similar social status to the principal sufferers. Louise, he realized, was made of sterner stuff.
The aristocratic ladies were better suited to the equally necessary task of fund raising and dealing with correspondence. Louise was the exception. In her Vincent saw a woman of a clear mind, great courage, endurance, and self-effacement. In 1629, in order to test his assessment, he sent Louise to make a visitation of the "Charity" of Montmirail he had founded. She passed the test and, despite unstable health, Louise made many more such missions.
Vincent chose Louise to train and organize girls and widows, mainly of the peasant and artisan classes. In the home Louise rented on the rue des Fossé-Saint-Victor in Paris, beginning in 1633 with four country girls, she trained groups of women for ambulatory care of the sick. Louise wanted to draw up a rule of life, but St. Vincent convinced her to wait for a sign from God. Vincent had not intended to start a religious order. The sisters, he said, should consider themselves simply as Christians devoted to the sick and poor: "your convent will be the house of the sick, your cell a hired room, your chapel the parish church, your grill the fear of God, your veil modesty."
Finally assured of Louise's dedication, Vincent permitted her to draft a rule in 1634; essentially, this rule that was formally approved in 1655 is the rule still used today. Vows are taken only for one year and renewed. Louise made her vows in 1634, and in 1642, the first four candidates were professes as Sisters of Charity of Saint Vincent de Paul in 1638. Vincent himself preferred the name, Daughters of Charity. Formal approval placed the community under Vincent and his Congregation of the Mission with Louise as their superioress until her death.
This sisterhood, according to the wishes of Saint Vincent, was to realize the idea that had animated his friend, Saint Francis de Sales, in creating this foundation--the idea of an uncloistered religious community for all the evangelical tasks in the world, especially on behalf of the poor, the sick, and the little children.
St. Vincent opened an orphanage, and the sisters taught the children. They also took charge of the Hôtel-Dieu in Paris. Louise established other orphanages and hospitals, nursed plague victims herself in Paris, reformed a neglected hospital in Angers, and oversaw all the activity of the order despite her fragile health. She traveled all over France founding more than 40 daughter houses (including one in Madagascar and another in Poland) and charities. Just before her death, she exhorted her sisters to be diligent in serving the poor "and to honor them like Christ Himself." At the time of her death the sick poor were tended in their homes in 26 Parisian parishes, hundreds of women were given shelter, and other good done. These sisters of charity accomplished immeasurable good in every part of the world through their self-sacrificing love for their fellow men. (Attwater, Benedictines, Calvet, Encyclopedia, Farmer, Schamoni, White).
In art, Saint Louise is depicted in the original habit of the order--a gray wool tunic with a large headdress or cornette of white linen, the usual dress of the peasant women of Brittany in the 17th century. She is the patron saint of social workers (White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0315.shtml
Saint Louise de Marillac, Co-Foundress of the Daughters of Charity and Patroness of All Christian Social Workers, by Sister Teresa Rowe, Daughter of Charity
After serving satisfactorily in three different parishes, she caught the plague from a poor woman whom she brought to her little room and put into her own bed. Then she walked to the hospital, where Louise found her, dying – the first Daughter of Charity.
In the Conferences that followed, Saint Vincent explained these Rules minutely and loved to repeat: “Keep your Rules and your Rules will keep you.”
Ad un certo punto li interruppe dicendo: “Tutto questo è bello e buono, ma non farà mai una Suora Grigia!”. Si chiamavano così le Figlie della Carità, fondate, nel 1633, da Vincenzo de’ Paoli e da Luisa de Marrillac, da più di un secolo già famosissime e stimatissime in Francia per la loro opera di carità verso i più bisognosi e per i poveri rottami della società, che pure si fregiava dell’appellativo di illuminista, cioè illuminata dal lume della ragione.
Una seconda curiosità. Verso la metà del 1600, quando ormai le Suore Grigie operavano già da qualche decennio, alleviando tante sofferenze e salvando tante vite umane, viveva a Parigi, nella quiete e nella sicurezza, il filosofo inglese Thomas Hobbes.
Di lui è rimasta la teorizzazione filosofica dell’assolutismo dello Stato (il Dio mortale sulla terra) nella sua opera Il Leviathan (1651). Tutto doveva essere sottomesso allo Stato (anche l’autorità religiosa). Uno Stato assoluto con poteri assoluti sui singoli individui era necessario per evitare che gli uomini si sbranassero a vicenda alla ricerca inevitabile dei propri diritti. Sua è la famosa frase: “Homo homini lupus”, l’uomo è un lupo per l’altro uomo, pronto, pur di affermare i propri diritti alla sopravvivenza, a sbranarlo.
Le Figlie della Carità o Suore Grigie, sapendo che lo Stato non è tutto, erano dei veri angeli, che alleviavano il dolore in ogni angolo dove l’autorità politica e civile non entrava o ne ignorava il bisogno. E in questa loro opera così importante e socialmente così utile e illuminata seguivano le orme e gli esempi dei loro fondatori: San Vincenzo de’ Paoli e Santa Luisa de Marillac. Due grandi figure che hanno illuminato con la loro santità operante socialmente quel secolo francese grande anche per altre figure come Pascal e Cartesio, Richielieu e Mazzarino, Moliere e Corneille, card. De Berulle e Jacques Bossuet, San Giovanni Eudes e altri.
Avendo già parlato nel mese di settembre 2007 di San Vincenzo de’ Paoli, ora tocca a Santa Luisa, che per più di trenta anni lavorò con lui con lo stesso obiettivo: mostrare il volto misericordioso e buono di Dio verso i bisognosi, specialmente quelli più abbandonati e soli, e in questo erano ambedue mossi dallo stesso e unico grande amore a Gesù Cristo.
Il matrimonio sbagliato e per interesse
Louise de Marillac nacque nel 1591. Non ebbe come si dice un’infanzia e un’adolescenza serena. Il padre apparteneva ad una delle più importanti famiglie della Francia. Della madre non si sa niente: era quindi una figlia naturale, riconosciuta premurosamente dal padre ed anche aiutata da lui con una rendita che le assicurasse una certa sicurezza. Era una bambina intelligente e saggia. I suoi primi studi furono fatti nel convento delle domenicane di Poissy. L’atmosfera raccolta, devota e culturalmente stimolante le piacque da subito. Ma, forse, la spesa era eccessiva per lei. Venne infatti ritirata e affidata ad una maestra abile anche nell’insegnarle i lavori tipici femminili.
Perdette il padre all’età di 11 anni, e, fatto che complicò ancora il suo stato di orfana, la famiglia della matrigna e gli altri parenti (sembra) non si preoccuparono eccessivamente di lei e del suo destino.
La ragazza cresceva molto devota e aveva fatto voto di consacrarsi al Signore: all’età di 18 anni Luisa si preparava quindi ad entrare in un convento. Fu però sconsigliata e respinta in questo suo proposito a causa della sua salute non robusta. Se non poteva diventare suora allora bisognava maritarla. E così fu. Ecco quindi un matrimonio non voluto da lei ma combinato da altri, quindi solo di interesse.
Era il 1613 e Luisa aveva 22 anni. Il nome del marito Antoine Le Gras, senza alcun titolo nobiliare. Nacque ben presto anche un figlio. Luisa conduceva una vita di devota nel bel mondo che la portava a frequentare prelati, signori dell’ambiente dei Marillac e di Madame Acarie, il tutto mentre si prendeva cura del figlio, debole di salute. Sembrava tutto facile. Ma Luisa cresceva negli scrupoli, nei rimorsi per non essere potuta entrare in convento sempre oppressa da quelli che lei credeva peccati. Era in crisi, insomma. Aveva una buona formazione intellettuale e spirituale, ed una vita cristiana buona. E purtroppo il matrimonio non era diventato un sostegno per lei ma fonte di difficoltà e di ansietà. Cercava quindi la salvezza nell’ascesi, nell’umiltà, nell’abnegazione. Spesso anche in maniera esagerata. E in più aveva sviluppato un attaccamento verso suo figlio che qualche autore chiama addirittura di natura nevrotica. Era un’anima in difficoltà spirituale, in grande pena e dalla psicologia ferita profondamente.
Ebbe anche la possibilità di incontrare addirittura due santi (e anche grandi): il vescovo di Ginevra, Francesco di Sales, e specialmente Vincenzo de’ Paoli. Avrà con quest’ultimo l’incontro decisivo e provvidenziale per la sua vita.
E veniamo all’anno 1623, anno importante per Luisa. Quello dell’illuminazione. Scrisse lei stessa: “Compresi che... sarebbe venuto un tempo in cui sarei stata nella condizione di fare i tre voti di povertà, castità e obbedienza, e questo assieme ad altre persone... Compresi che doveva essere in un luogo per soccorrere il prossimo, ma non riuscivo a capire come ciò si potesse fare, per il fatto che doveva esserci un andare e venire...”. Un segno dall’alto di avere un po’ di pazienza per coronare il suo sogno di diventare religiosa.
Luisa capì il messaggio e infatti cominciò ad aderire, con umiltà e serenità e nella pace interiore, alle circostanze della vita, che in quel momento significava stare a fianco del marito (dal quale pensava di separarsi). La malattia del marito intanto continuava e Luisa lo assistette con molta più dedizione e tenerezza di prima, per altri due anni, rimanendogli accanto fino alla morte santa (1626), della quale lei parlava come di una grande grazia del Signore.
L’incontro con Vincenzo de’ Paoli
Fu certamente la Provvidenza, che non lascia niente al caso per realizzare i propri progetti di salvezza, a far incontrare Luisa con Vincenzo (intravisto, senza capire di chi si trattasse, in quella famosa illuminazione del 1623).
Avvenne nel 1624, durante gli ultimi due anni della malattia del marito. Lei 33 anni, lui 43, famoso in tutta la Francia, che trattava con re, regine, ministri e grandi personaggi. Una coppia che avrebbe funzionato molto bene per il Regno di Dio e che sarebbe rimasta unita indissolubilmente e animata visibilmente dall’unico e indistruttibile e comune amore per il Signore Gesù.
Luisa sarebbe diventata la vera compagna di Vincenzo per le opere di carità sociale. Le fu vicino con molta discrezione, con molta saggezza e anche tenerezza spirituale, rasserenando il suo spirito col richiamo continuo all’amore di Dio per ciascuno di noi e quindi anche per lei (per farle vincere il suo moralismo, gli scrupoli e il ricordo dei propri errori). La invitava sempre ad esser lieta, semplice ed umile, le ricordava continuamente l’importanza della “santa indifferenza” davanti a quello che Dio avrebbe voluto per lei. Lei stessa avrebbe trovata la strada e la missione che Dio voleva. Un po’ di pazienza. Anche Dio ha i suoi tempi per agire e per far capire il suo progetto.
Il Cristo non era vissuto trent’anni nell’oscurità di Nazaret prima della missione? Anche Luisa poteva e doveva aspettare.
Intanto conosceva sempre di più l’opera e la metodologia di Vincenzo con i poveri. E il miracolo avvenne. Arrivò proprio il giorno in cui Luisa intuì il proprio compito o meglio la missione nella Chiesa.
Lei, Luisa de Marillac, di madre sconosciuta, orfana a 11 anni del padre, una suora mancata, una giovane donna maritata per interesse, madre di un figlio che dava e aveva problemi... sarebbe diventata la “Madre dei poveri”. Grazie a Dio (e a Vincenzo, mandato da Dio) una trasformazione totale. Naturalmente comunicò l’intuizione a Vincenzo. Era proprio quello che aspettava. Le rispose: “Sì che acconsento, mia cara damigella, acconsento sicuramente. Perché non dovrei volerlo io pure, se Nostro Signore vi ha dato questo santo sentimento?... Possiate essere sempre un bell’albero di vita che produce frutti d’amore!”. E così sarà veramente per Luisa, per tutta la vita e per tanti poveracci che incontrerà e aiuterà.
L’opera maggiore (che continua ancora oggi) che questa santa “coppia di Dio” ha fatto insieme è stata la fondazione delle Figlie della Carità, nel 1633. Un Istituto religioso, diretto da loro due insieme per 27 anni fino al 1660, quando morirono entrambi a poca distanza di mesi.
Fu una vera rivoluzione per la Chiesa (uscire fuori dai conventi e per di più donne), perché andava al di là dai soliti schemi mentali e gabbie organizzative ecclesiali vigenti fino a quel tempo. Vincenzo e Luisa a tutti chiedevano quello che potevano dare: ai re e regine, ai borghesi e alle dame dell’alta società francese, ai nobili ricchi e ai ricchi non nobili. Alle figlie chiedevano di essere “serve dei poveri”, come se essi fossero i veri padroni. Ma tutto questo Luisa lo chiedeva dicendo o scrivendo “In nome di Dio, sorelle... siate molto affabili e dolci con i vostri poveri. Sappiate che sono i nostri padroni...”. E questi poveri erano i derelitti, gli abbandonati, i senza dimora, i malati, i pazzi, i galeotti, bambini trovatelli, feriti di guerra e altre categorie affini a forte disagio sociale.
Era un’assistenza piena di amore e di carità, che nessuna ideologia o anche filosofia illuminista poteva inventare o giustificare ma solo l’amore di Dio. Ed era un lavoro che le Figlie della Carità, quelle suore grigie che Napoleone “sognava”, facevano, e sempre faranno, “in nome di Dio”.
Autore: Mario Scudu sdb
Voir aussi : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Chroniques/Chroniques-des-Saints/De-G-a-L/Sainte-Louise-de-Marillac-1591-1660
http://www.cassicia.com/FR/La-vie-de-sainte-Louise-de-Marillac-Fete-le-15-mars-No_513.htm
A Heroine of Charity, by Kathleen O’Meara : https://catholicsaints.info/a-heroine-of-charity/