Cyril
of Jerusalem and the destruction of the temple. 17th century engraving.
Saint
Cyrille de Jérusalem et la destruction du Temple rebâti sur les ordres de
Julien l'Apostat. Gravure. XVIIe. (Hodie
Mecum Eris In Paradiso)
Saint Cyrille de
Jérusalem, évêque et docteur de l'Église
Né vers 315 dans les
environs de Jérusalem, Cyrille fut ordonné évêque en 348 par le Métropolite de
Césarée de Palestine Acacius, philo arien et qui pensait trouver en lui un
allié. Il devint évêque de Jérusalem en ce IVe siècle troublé par les querelles
entre les orthodoxes et les ariens qui, à trois reprises, le chassèrent de son
siège. Il vivra en tout dix-sept années en exil. En 378, il revient
définitivement dans Jérusalem déchirée où il ramena unité et paix parmi les
fidèles. Il prêchera inlassablement, on retient ses admirables catéchèses de la
nuit pascale pour la formation des nouveaux baptisés. Il mourut en 387 après
avoir confessé par ses prédications et plus encore par sa vie le Christ, vrai
Dieu et vrai homme.
Saint Cyrille de
Jérusalem
Évêque de Jérusalem,
docteur de l'Église (+ 387)
Originaire des environs
de Jérusalem, il devint prêtre en 345 puis évêque de Jérusalem en ce IVe siècle
troublé par les querelles entre ariens et orthodoxes. Il fut, à trois
reprises, chassé de son siège épiscopal par les ariens qui contestaient la
pleine divinité du Christ. Il vivra en tout dix-sept années en exil. En 378, il
revient enfin définitivement dans Jérusalem déchirée par les divisions. Il
prêchera inlassablement pour enfanter un peuple chrétien dans la ville qui
connut la Passion du Christ et sa Résurrection. Ce seront ses admirables
catéchèses de la nuit pascale pour la formation des nouveaux baptisés. Il le
faisait près des deux "grottes mystiques", celle du Tombeau du Christ
près du calvaire, et celle du Mont des Oliviers. Elles lui ont valu d'être
proclamé docteur de l'Église par Léon XIII.
Le 27 Juin 2007 Benoît XVI a consacré sa catéchèse à la figure de saint Cyrille
de Jérusalem (né vers 315 et mort en 387), qui fut "un évêque de
grande culture biblique".
Cyrille fut ordonné évêque en 348 par le Métropolite de Césarée de Palestine Acacius, philo arien et qui pensait trouver en lui un allié. Bientôt il fut en conflit avec Acacius et "pas seulement dans le domaine doctrinal mais aussi juridictionnel car Cyrille défendit l'autonomie de son siège par rapport à celui de Césarée". Cela lui valut trois exils en vingt ans et ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur philo arien Valens, qu'il reprit définitivement possession de son diocèse, où il ramena unité et paix parmi les fidèles. On conserve de Cyrille 24 catéchèses précédées d'une catéchèse introductive.
"L’œuvre de saint Cyrille constitue une catéchèse systématique et réaliste, consacrée à la renaissance du chrétien par le baptême".
Au plan doctrinal, son œuvre établit un "rapport symphonique" entre les deux Testaments, plaçant le Christ au cœur de l'univers". Dans sa catéchèse morale il invite à la transformation des attitudes païennes en une vie nouvelle dans le Christ, tandis que dans sa catéchèse mystagogue il pousse les nouveaux baptisés à découvrir dans les rites...les mystères cachés".
"Pour cela -a conclu Benoît XVI- une catéchèse intégrale, qui implique le corps, l'âme et l'esprit, demeure fondamentale pour les chrétiens d'aujourd'hui. Demandons au Seigneur de nous aider à acquérir un christianisme complet qui englobe toute notre vie et fasse de nous des témoins crédibles du Christ, vrai Dieu et vrai homme". Source: VIS 070627 (410)
Mémoire de saint Cyrille, évêque de Jérusalem et docteur de l'Église. Il dut
souffrir de la part des ariens bien des injures et fut souvent chassé de son
siège. Il sut néanmoins exposer admirablement aux fidèles, par ses discours et
sa catéchèse, la doctrine orthodoxe, les saintes Écritures et les mystères
sacrés. Il mourut en paix, l'an 386.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/828/Saint-Cyrille-de-Jerusalem.html
Francesco Bartolozzi (–1815). Saint Cyrille de Jérusalem. Francesco Bartolozzi. XVIIIe. (Hodie Mecum Eris In Paradiso)
Saint Cyrille de
Jérusalem
Merveille étrange et
paradoxale ! Nous ne sommes pas vraiment morts, nous n'avons pas été vraiment
ensevelis, nous sommes ressuscités sans avoir été vraiment crucifiés. La
souffrance et la mort sont en image ; le salut, en vérité. Le Christ a été
réellement crucifié, il est réellement mort, il a été réellement enseveli ; il
est réellement ressuscité. Et tout cela nous a été donné par grâce, afin que,
rendus participants à l'imitation de ses souffrances, nous possédions
véritablement le salut. Excessif amour des hommes ! Le Christ a eu ses mains
très pures, ses pieds, percés par les clous, et il a souffert. Et c'est à moi,
sans que j'ai souffert ou peiné, qu'il donne le salut en me communicant le
fruit de ses souffrances.
Conservez intactes ces
traditions et gardez-vous purs vous-mêmes de toute offense. Ne vous détachez
pas de la communion pour ne pas vous priver par la souillure du péché de ces
mystères spirituels et sacrés. Et que le Dieu de paix vous sanctifie
entièrement ; que tout votre être, corps et âme, esprit, soit gardé sans
reproche à l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, à qui, ainsi qu'au Père
et au Saint-Esprit, appartiennent gloire, honneur et puissance maintenant et
toujours dans les siècles des siècles. Amen !
Saint Cyrille de
Jérusalem
Il semble que Cyrille naquit
à Jérusalem vers 315, au sein d’une famille chrétienne d’artisans de souche
paysanne. Il reçut une éducation libérale et solide où entrèrent l’astronomie,
l’anatomie et la géographie dont il fera référence dans ses « Catéchèses » ; il
reçut aussi une bonne initiation aux Ecritures et aux Pères de l’Eglise dont il
fera la base de son enseignement. Son style, agréable et soigné, est libre et
très personnel.
Certains de ses
biographes affirment que Cyrille fut moine ; pour les suivre il faut traduire
le mot « monazontôn » qu’il emploie au chapitre vingt-trois de sa douzième
catéchèse par moine plutôt que par ascète. Saint Jérôme dit qu’il fut ordonné
diacre à vingt ans par saint Macaire (évêque de Jérusalem). Il semble sûr qu’il
fut ordonné prêtre par Maxime de Jérusalem en 345. Sans doute fut-il très vite
chargé de la formation des catéchumènes, puisqu’il prononça pour eux ses «
Catécheses », pendant le Carême et le temps pascal de l’année 348.
Dans des conditions
obscures, à la mort de Maxime (vers 350), Cyrille fut élu évêque de Jérusalem.
Ses tardifs détracteurs dont saint Jérôme se fit l’écho, disent que le
pro-arien Acace, métropolite [1] de Césarée, lui aurait proposé le marché
suivant : « Cher Cyrille, répudie l'ordre sacré que tu reçus des mains de
Maxime. Nous te réordonnerons et tu seras évêque de Jérusalem. Je te le
promets, en ma qualité de métropolite palestinien » ; Maxime aurait alors été
chassé, et Cyrille aurait été installé à sa place. Théodoret (mort en 466)
récuse cette légende : « Cyrille fut un vaillant défenseur de la doctrine
catholique, injustement accusé par Jérôme qui ne l’aimait guère. [2] »
La première année de son
épiscopat fut marquée par l’apparition de la Croix glorieuse : « En ces jours
mêmes de la sainte Pentecôte (7 mai 351), aux nones de mai, vers la troisième
heure, une croix lumineuse gigantesque apparut dans le ciel, au-dessus du saint
Golgotha, s'étendant jusqu'à la montagne des Oliviers. Elle ne fut pas seulement
aperçue par une ou deux personnes mais se montra, fort nettement, à la
population entière de la cité. Elle ne disparut pas rapidement comme on
pourrait le supposer, à la façon d'un rêve fugace. Elle demeura visible pendant
plusieurs heures, estompant par son éclat, les rayons du soleil. Assurément,
elle aurait été éclipsée et dissimulée par eux, si elle n'avait offert aux
spectateurs un éclat plus puissant que celui du soleil. Ainsi, tous les
habitants de Jérusalem se précipitèrent brusquement dans la sainte église,
saisis d'une crainte mêlée de joie au spectacle de cette vision céleste. Ils se
jetèrent tous dans notre église, non seulement les chrétiens mais les païens
étrangers, de passage à Jérusalem. Tous, d'une seule voix, firent monter des
louanges sonores vers le Christ Jésus, notre Seigneur, le Fils unique engendré
de Dieu, auteur de ces merveilles [3]. »
Si Acace avait promu
Cyrille pour être l’allié de l'arianisme, il aurait fait un bien mauvais calcul
puisque, sans tarder, les deux épiscopes engagèrent un combat d'influence et de
juridiction. Le métropolite Acace invoquait son droit de regard et de contrôle
contre le nouvel évêque de Jerusalem qui lui opposait le septième canon du
concile de Nicce qui précise : « l’évêque de Jérusalem exercera une primauté de
droit et d'honneur. » Acace cita Cyrille à son tribunal, sous l'accusation
mensongère de « dilapidation de biens ecclésiastiques » ; Cyrille lui rétorqua
: « Au cours d'une famine, je vendis les vases sacrés et les ornements pour
secourir les affamés du diocèse » ; sur son « refus de comparaître », il fut
condamné par contumace au bannissement.
Cyrille fit appel ; Acace
dut venir en personne avec une escouade militaire pour chasser Cyrille du siège
de Jérusalem où il installa un évêque arien. Cyrille partit à Antioche puis à
Tarse dont l'évêque Sylvain lui fut hospitalier et confiant. Il faut dire que
Sylvain était un des chefs des homéausiens qui étaient fort opposés aux ariens
homéens que conduisait Acace de Césarée. Les homéens professaient un arianisme
strict mais hostile à toute formulation technique : « le Fils est semblable
(homoios) au Père » ; les homéausiens, préféraient une formule dogmatique
mitigée : « Le Fils est semblable en substance (homoiausios) au Père. » Les uns
et les autres sont hérétiques mais les premiers le sont plus radicalement que
les seconds, généralement appelés semi-ariens ; la vraie doctrine, formulée par
le concile de Nicée (325), a pour mot clef le terme grec homoousios, en latin
consubtantialis qu’il est difficile de bien traduire en français avec précision
autrement que par consubstantiel, car il faut dire deux choses à la fois : le
Fils est « de même nature que le Père » et « de la même nature unique » (un
seul Dieu en trois Personnes). Comme entre deux maux il faut choisir le
moindre, Cyrille siège avec les homéausiens au concile d'Ancyre (359).
Cyrille, réhabilité au
concile de Séleucie, revint à Jérusalem. Quelques mois plus tard, il fut de
nouveau chassé lorsqu’un concile de Constantinople (360) présidé par Acace,
d’accord avec l’empereur Constance, fit une nouvelle condamnation des
homéausiens. Après la mort de Constance (362), Cyrille put retourner à
Jérusalem mais, à la fin de l’année, le nouvel empereur, Julien l'Apostat,
tenta de reconstruire le temple de Jérusalem pour démontrer la fausseté de la
prédiction du Christ [4]. Cyrille qui fit échouer l’entreprise impie de Julien
l'Apostat, dut à la mort de l’Empereur (363) de ne pas être accablé de sa
vengeance.
A Gélase, neveu de
Cyrille, placé sur le siège de Césarée, on substitua l’arien Euzoius, puis
l'édit impérial de Valens (367) prescrivit un nouveau bannissement qui dura
onze ans. Lorsque Cyrille rejoignit son diocèse (378), il le retrouvera
délabré. Bien que recru d'épreuves, il reprit sa tâche de réformateur souple et
tenace. En 382, à la session complémentaire du premier concile œcuménique de
Constantinople, les Pères, unanimes, adressèrent une « lettre au pape Damase »,
véritable et touchant éloge : « Nous portons à votre connaissance que l'évêque
de l'église de Jérusalem est le révérend et grand ami de Dieu Cyrille, lequel
fut ordonné canoniquement par les épiscopes de sa province et soutint en divers
lieux de nombreux combats anti-ariens. » Quatre ans plus tard, profondément
attristé par les divisions de l'Église, Cyrille mourut (18 mars 386).
Saint Cyrille de
Jérusalem serait moins connu sans les « Catéchèses » qu’il donna aux
catéchumènes en 348, et pour lesquelles Léon XIII l’a proclamé docteur de
l’Eglise en 1893. Dans ces vingt-quatre « catéchèses » il exposa les vérités de
la foi et les sacrements de l'initiation chrétienne (baptême, confirmation,
eucharistie). Il prononça ces « catéchèses » dans la basilique du
Saint-Sépulcre, sauf les cinq dernières donna dans la rotonde de l'Anastasis.
Commencées le premier dimanche du Carême, elles se poursuivaient tous les
jours, sauf le samedi et le dimanche, jusqu'au baptême. Cyrille y expliquait
les Écritures, l'histoire du salut, puis le Symbole des apôtres. Dans la nuit
pascale, les catéchumènes recevaient le baptême, la confirmation et
l'eucharistie. Au cours de la semaine pascale, leur instruction s'achevait par
les « catéchèses mystagogiques [5] » qui étaient l'explication des rites de
l'initiation chrétienne.
Après une introduction,
appelée protocatéchèse, saint Cyrille a consacré ses quatre premières
prédications à la conversion, en mettant l'accent sur le caractère moral et
existentiel, puisqu’il s'agissait d'abord de faire comprendre aux catéchumènes
qu’en devenant chrétiens, ils devaient changer de vie et de mœurs.
Les quatorze catéchèses
suivantes commentaient le symbole de la foi. Cyrille ne se contentait pas
d'énoncer les affirmations théologiques au sujet du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, mais il montrait admirablement le prolongement concret de cette
doctrine dans la vie du chrétien. Le Père nous introduit dans le mystère de
Dieu et dans celui qui fait de nous ses fils et ses filles. Le Christ est «
notre Sauveur sous des formes varices, selon les besoins de chacun » ; il est
tout à tous, tout en restant lui-même ce qu'il est. « L'Esprit nous introduit
dans le mystère de l'Église qu'il sanctifie et défend » ; il transforme la vie
du croyant. « Imaginez quelqu'un qui vit dans l'obscurité ; si, d'aventure, il
voit soudain le soleil, son regard est illuminé et, ce qu'il n'apercevait pas,
il l'aperçoit clairement. Il en est de même pour celui qui a été jugé digne de
recevoir le Saint-Esprit, il a l'âme illuminée ; il voit au-dessus de l'homme
des choses jusque là ignorées. »
La catéchèse des cinq
dernières instructions développait la doctrine des sacrements de l'initiation
chrétienne en expliquant les rites, qui étaient une leçon de choses pour
découvrir leur signification. L'eau exprime la puissance de destruction et de
vie. Saint Cyrille rattache chaque sacrement aux événements et aux figures de
l'Ancien Testament, ce qui était le but de toute catéchèse de son temps.
[1] Le métropolite (ou
métroplolitain) est le chef d’une province ecclésiastique ; les occidentaux
diront un archevêque.
[2] Théodoret : «
Histoire ecclésiastique » (I 2).
[3] Lettre de saint
Cyrille de Jérusalem à l’empereur Constance, 351.
[4] Evangile selon saint
Matthieu, XXIV 2.
[5] Catéchèses
mystagogiques : du grec mustès qui signifie initié, et agein qui signifie
conduire.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/03/18.php
Évêque, Docteur de
l'Église
(315-386)
Saint Cyrille naquit à Jérusalem ou aux environs. Il s'appliqua de bonne heure
à l'étude de l'Écriture Sainte, et se la rendit si familière, que ses discours,
même ceux qu'il n'écrivait pas, n'étaient qu'un tissu de passages des Livres
inspirés. Il joignit à cette étude celle des saints Pères et même celle des
auteurs profanes, où il trouvait de puissantes armes contre l'erreur et pour la
défense de la vérité.
Cyrille reçut l'onction sacerdotale vers l'an 345, et dès lors il se dévoua
tout entier, corps et âme, à la conversion des païens et à l'instruction des
catéchumènes. On accourait à ses catéchismes, de Jérusalem et de toutes les
villes voisines.
Il nous reste de lui vingt-trois instructions familières sur l'ensemble des
vérités chrétiennes, le symbole de la foi et les sacrements. Ces instructions
sont une de ses gloires les plus pures, car c'est un arsenal où l'apologiste
chrétien trouve, même aujourd'hui, des armes puissantes et invincibles. Nous y
voyons en particulier, que l'usage de faire le signe de la Croix était connu
dès les premiers siècles :
"Ne rougissez pas, disait-il, de la Croix de Jésus-Christ; imprimez-la sur
votre front, afin que les démons, apercevant l'étendard du Roi, s'enfuient en
tremblant. Faites ce signe, et quand vous mangez, et quand vous buvez, et quand
vous êtes debout ou assis, quand vous vous couchez, quand vous vous levez et
quand vous marchez; en un mot, faites-le dans toutes vos actions."
La gloire de saint Cyrille est d'avoir été l'ami et le défenseur de saint
Athanase et du dogme chrétien contre les hérétiques. Trois fois exilé de
Jérusalem, dont il était devenu évêque, trois fois rétabli sur son siège, il
restera comme l'un des beaux modèles de la fermeté pastorale.
Plusieurs faits merveilleux favorisèrent son apostolat et l'aidèrent à
convertir les païens. Un jour de l'an 351, une Croix immense apparut dans le ciel,
s'étendant du Calvaire au mont des Oliviers; tous les habitants de Jérusalem la
virent, et un grand nombre de païens crurent en Jésus-Christ.
Dix ans plus tard, Julien l'Apostat, voulant faire mentir la prophétie
évangélique qui annonçait la destruction du Temple, entreprit de le rebâtir;
mais Cyrille prédit les châtiments de Dieu; il ne se firent pas attendre, car
des tourbillons de flammes sortirent de terre et dévorèrent les ouvriers. Une
multitude d'infidèles se convertirent.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_cyrille_de_jerusalem.html
Mort
de saint Jérôme. Saint Jérôme apparaissant à
saint
Cyrille de Jérusalem. Sano di Pietro. Sienne. XVe.
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 27 juin 2007
Saint Cyrille de
Jérusalem
Chers frères et sœurs!
Notre attention se
concentre aujourd'hui sur saint Cyrille de Jérusalem. Sa vie représente le
mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la
participation - malgré lui - aux controverses enflammées qui troublaient alors
l'Église d'Orient. Né autour de 315 à Jérusalem, ou dans ses environs, Cyrille
reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture
ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible. Ordonné prêtre par l'Évêque
Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Evêque
par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine,
philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc
soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à
l'arianisme.
En réalité, Cyrille se
heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais
également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie
de son siège par rapport à l'Église métropolitaine de Césarée. En vingt ans,
Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de
la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par
Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367,
à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente. Ce n'est qu'en 378, après la
mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son
siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.
D'autres sources,
également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par
plusieurs sources de l'époque. Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382,
après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille
avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus
autorité. Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Évêques orientaux
reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la
légitimité de son ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral,
que la mort conclura en 387.
Nous conservons de lui
vingt-quatre catéchèses célèbres, qu'il présenta en tant qu'Évêque vers 350.
Introduites par une Procatéchèse d'accueil, les dix-huit premières sont adressées
aux catéchumènes ou illuminands (photizomenoi); elles furent tenues dans la
Basilique du Saint-Sépulcre. Les premières (1-5) traitent chacune,
respectivement, des dispositions préalables au Baptême, de la conversion des
coutumes païennes, du sacrement du Baptême, des dix vérités dogmatiques
contenues dans le Credo ou Symbole de la foi. Les suivantes (6-18) constituent
une "catéchèse continue" sur le Symbole de Jérusalem, dans une
optique anti-arienne. Dans les cinq dernières (19-23), appelées "mystagogiques",
les deux premières développent un commentaire aux rites du Baptême, les trois
dernières portent sur le chrême, sur le Corps et le Sang du Christ et sur la
liturgie eucharistique. On y trouve une explication du Notre Père (Oratio
dominica): celle-ci établit un chemin d'initiation à la prière, qui se
développe parallèlement à l'initiation aux trois sacrements du Baptême, de la
Confirmation et de l'Eucharistie.
La base de l'instruction
sur la foi chrétienne se déroulait également dans un but polémique contre les
païens, les judéo-chrétiens et les manichéens. L'argumentation était fondée sur
la réalisation des promesses de l'Ancien Testament, dans un langage riche
d'images. La catéchèse était un moment important, inséré dans le vaste contexte
de toute la vie, en particulier liturgique, de la communauté chrétienne, dans
le sein maternel de laquelle avait lieu la gestation du futur fidèle,
accompagnée par la prière et le témoignage des frères. Dans leur ensemble, les
homélies de Cyrille constituent une catéchèse systématique sur la renaissance
du chrétien à travers le Baptême. Il dit au catéchumène: "Tu es tombé dans
les filets de l'Eglise (cf. Mt 13, 47). Laisse-toi donc prendre vivant; ne
t'enfuis pas, car c'est Jésus qui te prend à son hameçon, non pour te donner la
mort mais la résurrection après la mort. Tu dois en effet mourir et ressusciter
(cf. Rm 6, 11.14). Meurs au péché, et vis pour la justice dès aujourd'hui"
(Procatéchèse 5).
Du point de vue
doctrinal, Cyrille commente le Symbole de Jérusalem en ayant recours à la
typologie des Ecritures, dans un rapport "symphonique" entre les deux
"Testaments", pour arriver au Christ, centre de l'univers. La
typologie sera décrite de manière incisive par Augustin d'Hippone: "L'Ancien
Testament est le voile du Nouveau Testament, et dans le Nouveau Testament se
manifeste l'Ancien" (De catechizandis rudibus, 4, 8). Quant à la catéchèse
morale, elle est ancrée de manière profondément unie à la catéchèse doctrinale:
l'on fait progressivement descendre le dogme dans les âmes, qui sont ainsi
sollicitées à transformer les comportements païens sur la base de la nouvelle
vie en Christ, don du Baptême. Enfin, la catéchèse "mystagogique"
marquait le sommet de l'instruction que Cyrille dispensait non plus aux
catéchumènes, mais aux nouveaux baptisés ou néophytes au cours de la semaine
pascale Celle-ci les introduisait à découvrir, sous les rites baptismaux de la
Veillée pascale, les mystères qui y étaient contenus et qui n'étaient pas
encore révélés. Illuminés par la lumière d'une foi plus profonde en vertu du
Baptême, les néophytes étaient finalement en mesure de mieux les comprendre,
ayant désormais célébré leurs rites.
Avec les néophytes
d'origine grecque, Cyrille s'appuyait en particulier sur la faculté visuelle
qui leur était particulièrement adaptée. C'était le passage du rite au mystère,
qui valorisait l'effet psychologique de la surprise et l'expérience vécue au
cours de la nuit pascale. Voici un texte qui explique le mystère du Baptême:
"A trois reprises vous avez été immergés dans l'eau et à chaque fois vous
en êtes ressortis, pour symboliser les trois jours de la sépulture du Christ,
c'est-à-dire imitant à travers ce rite notre Sauveur, qui passa trois jours et
trois nuits dans le sein de la terre (cf. Mt 12, 40). Lors de la première
émersion de l'eau, vous avez célébré le souvenir du premier jour passé par le
Christ dans le sépulcre, de même qu'avec la première immersion vous en avez
confessé la première nuit passée dans le sépulcre: vous avez été vous aussi comme
celui qui est dans la nuit et qui ne voit pas, et celui qui, en revanche, est
au jour et jouit de la lumière. Alors qu'auparavant vous étiez plongés dans la
nuit et ne pouviez rien voir, en émergeant, en revanche, vous vous êtes trouvés
en plein jour. Mystère de la mort et de la naissance, cette eau du salut a été
pour vous une tombe et une mère... Pour vous... le moment pour mourir coïncida
avec le moment pour naître: un seul et même moment a réalisé les deux
événements" (Deuxième catéchèse mystagogique, 4).
Le mystère qu'il faut
saisir est le dessein du Christ, qui se réalise à travers les actions
salvifiques du Christ dans l'Église. A son tour, la dimension mystagogique
s'accompagne de celle des symboles, qui expriment le vécu spirituel qu'ils font
"exploser". Ainsi, la catéchèse de Cyrille, sur la base des trois
composantes décrites - doctrinale, morale et, enfin mystagogique -, apparaît
comme une catéchèse globale dans l'Esprit. La dimension mystagogique réalise la
synthèse des deux premières, en les orientant vers la célébration
sacramentelle, dans laquelle se réalise le salut de tout l'homme.
Il s'agit, en définitive,
d'une catéchèse intégrale, qui - concernant le corps, l'âme et l'esprit - reste
emblématique également pour la formation catéchétique des chrétiens
d'aujourd'hui.
* * *
J'accueille avec plaisir
tous les pèlerins de langue française présents ce matin. A l'exemple de saint
Cyrille, mettez le Christ au centre de votre vie, de votre prière, de votre
action. Bon séjour à Rome!
* * *
Salut du Pape aux fidèles
réunis dans la Basilique Saint-Pierre
Je salue cordialement les
pèlerins de langue française présents dans cette Basilique et venus en
pèlerinage sur les tombes des Apôtres et présents ce matin. Je vous invite à
vivre ce temps fort comme un ressourcement dans la foi et un engagement
renouvelé à suivre le Christ. Vous assurant de ma prière, je vous confie tous à
l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana
Dieu donne l’Esprit sans
mesure
« C’est seulement la
troisième heure du jour » (Ac 2, 15). Celui qui a été crucifié à la
troisième heure, comme dit Marc, maintenant, à la troisième heure, nous a
envoyé sa grâce. Pas de différence, en effet, entre la grâce de celui-ci et la
grâce de celui-là : celui qui alors était crucifié et qui avait promis,
accomplit sa promesse. Et si vous voulez accueillir aussi son témoignage,
écoutez. Il dit : Mais ce qui arrive a été annoncé par le prophète
Joël : Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que
je répandrai mon Esprit (Ac 2, 16-17). Ce « je
répandrai » indiquait une abondante donation : Dieu donne
l’Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Il
lui a donné entre autres facultés de conférer la grâce de l’Esprit parfaitement
saint à ceux qu’il veut. Je répandrai mon Esprit sur toute créature : vos
fils et vos filles prophétiseront. Même sur mes serviteurs et sur mes
servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là, et ils
prophétiseront (Ac 2, 17.18).
L’Esprit est
impartial (cf. Ac 10, 34), il ne cherche pas les dignités, mais la piété
de l’âme. Que les riches ne s’enflent pas d’orgueil, et que les pauvres ne
s’intimident pas ; que chacun seulement se prépare à recevoir la grâce du
ciel.
St Cyrille de Jérusalem
Saint Cyrille fut évêque
de Jérusalem de 348 à 387. Ses catéchèses sont l’un des trésors de l’Église
ancienne. / Catéchèse baptismale 17, 19, trad. J. Bouvet revue,
Paris, Migne, Les Pères dans la foi 53-54, 1993, p. 286.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/jeudi-28-avril/meditation-de-ce-jour-1/
Cyrille de Jérusalem
dans Lire les Pères
de l'Église, s. Gabriel Peters o.s.b. :
Que le baptême est
quelque chose de grand ! Il est affranchissement de votre captivité, rémission
et mort des péchés, régénération de l’âme, vêtement lumineux, signe saint et
ineffaçable, chemin du ciel, avant-goût du paradis, carte d’hospitalité pour le
Royaume, don de l’adoption filiale.
Procatéchèse 16
Nous sommes devenus un
avec lui (sumphotos) par la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par
celle de la résurrection. Il est splendide ce mot sumphotos - un avec lui,
greffés sur lui. En effet, la vraie Vigne a été plantée ici sur ce Golgotha et
nous, par la participation à son baptême de mort, nous sommes devenus un avec
lui.
Catéchèse 20, 7
À Dieu de donner la
grâce, à toi de la recevoir et de la garder !
Catéchèse 1, 3
I. Vie
Cyrille naît en 313 [1]
en Palestine, probablement à Jérusalem. En 343, il est ordonné prêtre à
Jérusalem par l’évêque Maxime (confesseur de la foi rentré borgne et boiteux
des mines) qui lui demandera de prêcher les Catéchèses qui furent prononcées en
348. À la suite ou à la place de Maxime, Cyrille devint évêque de Jérusalem
avec le consentement de l’évêque métropolitain Acace, arianisant. Les
difficultés et les intrigues ne tardèrent pas à surgir (exemple : on accuse
Cyrille d’avoir vendu au profit des pauvres des ornements donnés par
Constantin, une actrice au théâtre en était revêtue). Cyrille fut exilé. Disons
tout de suite que, sur 38 ans d’épiscopat, Cyrille en vécut, au cours de trois
exils, 16 loin de Jérusalem.
• Premier exil en 357
Acace chasse Cyrille et
installe à sa place un évêque arien Cyrille se réfugie à Antioche et à Tarse.
Le Concile de Séleucie réhabilite Cyrille et le rappelle, l’exil a duré deux
ans.
• Deuxième exil en 359
L’année même de son
retour, un nouveau Concile - celui de Constantinople, présidé par Acace en
personne (qui avait été déposé) renvoie de nouveau Cyrille. Il reviendra en
362, profitant du rappel de tous les exilés sur l’ordre de Julien l’Apostat.
Julien souhaite d’ailleurs « que les chrétiens se querellent entre eux ! »
Pendant 5 ans, l’évêque peut gouverner paisiblement son diocèse. L’exil a duré
trois ans.
• Troisième exil en 367,
par ordre de l’empereur Valens
Rappel en 378 :
l’empereur Gratien rappelle tous les évêques bannis. L’exil a duré onze ans. En
381, Cyrille participe au Concile de Constantinople. Il y est réhabilité : le
Concile proclame que le très vénérable et très pieux Cyrille a beaucoup lutté
contre les Ariens.
Cyrille meurt le 18 mars
386. En cette même année, saint Jérôme se fixait à Bethléem.
II. Œuvres
On a conservé de Cyrille
de Jérusalem une Lettre à l’empereur Constance et une Homélie sur la guérison
du paralytique, la première place cependant revient à ses Catéchèses
baptismales, précédées d’une Procatéchèse. On compte 24 catéchèses, soit 18
adressées aux catéchumènes et 5 catéchèses mystagogiques.
Cyrille de Jérusalem sera
toujours connu comme le modèle des catéchètes [2].
Il consacre le plus grand soin à sa tâche pastorale et la série de ses
catéchèses est « un des trésors les plus précieux de l’antiquité chrétienne » [3]
Ces conférences se répartissent
donc en deux groupes :
• 18 Catéchèses aux
catéchumènes
Le style en est oral,
familier, imagé : un auditeur a transcrit le texte. Les 5 premières catéchèses,
précédées d’une procatéchèse, traitent du péché, de la pénitence, de la foi.
Les 13 suivantes commentent le symbole baptismal :
Comme la semence de
sénevé contient dans un petit grain de nombreux rameaux, ainsi le symbole
embrasse en peu de mots toute la connaissance de la religion dans l’Ancien et
le Nouveau Testaments.
Catéchèse 5, 12
• 5 Catéchèses
mystagogiques
Ces catéchèses ont été
prononcées pendant la « semaine des vêtements blancs », elles sont adressées
aux nouveaux baptisés qui ont reçu le baptême dans la nuit pascale.
Ces conférences ont été
rédigées par Cyrille, le ton en est simple, très biblique [4].
Les Catéchèses
mystagogiques constituent, d’après la signification même de leur nom, une «
initiation aux mystères », c’est-à-dire aux sacrements du baptême, de la
chrismation ou confirmation, de l’eucharistie. Voici quels sont les sujets
traités : 1. La renonciation à Satan et la profession de foi. 2. Le mystère du
baptême. 3. La chrismation (confirmation). 4. Le Corps et le Sang du Christ. 5.
La célébration eucharistique.
Le cadre et l’auditoire
Les Catéchèses sont
prononcées à Jérusalem auprès du tombeau du Christ, ce qui donne à leur
enseignement sur la mort et la résurrection un accent tout particulier. Cyrille
parle de celui « qui fut crucifié ici » (Cat. 16, 4 ; 20, 7 etc).
Dans leur ensemble, les
conférences aux catéchumènes furent prononcées au lieu de la grande basilique
constantinienne appelé Martyrium, au-dessus de la crypte de l’invention de la
sainte Croix. Aussi Cyrille célèbre-t-il avec amour la gloire de la croix :
Toute action du Christ
est la gloire de l’Eglise catholique mais la gloire des gloires c’est la Croix.
Cat. 13
L’emblème lumineux de la
Croix précédera le Roi en manifestant celui qui fut d’abord crucifié.
Cat. 15
La 4e et la 13e
Catéchèses indiquent comme lieu de réunion le Golgotha, atrium où se trouvait
l’emplacement du Calvaire.
Les Cathéchèses
mystagogiques sont toutes prononcées dans la Rotonde de l’Anastasis (le mot
signifie Résurrection) auprès du tombeau du Christ.
Le public est, comme bien
l’on pense, composite mais il est intéressant de signaler que des moines et des
vierges se trouvent aussi dans l’auditoire (Cat. 4, 24 et 12, 33, 34). Nous
savons par ailleurs que les moines et les vierges de la ville, - les monazontes
et les parthenae, - étaient chargés d’assurer la régularité des Offices :
Tous les jours, avant le
chant des coqs, on ouvre toutes les portes de l’Anastasis et tous descendent,
moines et vierges comme on dit ici, mais pas seulement eux, en outre les laïcs,
hommes et femmes, tous ceux qui désirent faire cette vigile matinale.
Éthérie, Journal de
voyage [5]
III. Contenu et
importance
Dans un style très simple
et direct, Cyrille transmet la foi. Sa méthode est concrète et l’unique objet
de sa catéchèse, c’est l’histoire très concrète du salut.
Notre foi porte sur des
interventions de Dieu dans l’histoire et la rédemption est un acte éternel qui
se manifeste par étapes successives et progressives. La foi a pour Cyrille un
aspect vital, la foi entraîne une vie de foi. Ce qui est demandé, c’est un
engagement de la volonté, une vie de relation personnelle et vivante avec les
Personnes divines. La catéchèse de Cyrille est pascale : la vie chrétienne qui
s’enracine dans la grâce du baptême est participation à la mort et à la
résurrection du Christ.
Ces paroles te sont
données non seulement pour que tu les entendes mais pour que tu témoignes par
la foi de ce que je te dis.
Cat. 1, 5
Par principe, Cyrille
évite d’utiliser le mot homoousios, le terme n’étant pas dans les Écritures
mais sa foi est orthodoxe et il confesse le Christ, « vrai Dieu, Dieu de Dieu »
(Cat. 11) et il croit en la divinité du Saint-Esprit (Cat. 16 et 17).
Ne te préoccupe pas de la
nature de Dieu ni de son essence, si l’Écriture en parlait, nous le dirions, ne
recherche pas vainement ce qui n’a pas été écrit. Pour notre salut, il nous
suffit de savoir qu’il y a un Père, un Fils et un Esprit Saint.
Cat. 16, 24
La doctrine de
l’eucharistie est ferme et la mention de la présence réelle très claire.
Après nous être
sanctifiés par des chants spirituels, nous supplions le Dieu de miséricorde
d’envoyer le Saint Esprit sur les offrandes déposées devant nous (c’est
l’épiclèse) pour qu’il transforme le pain dans le corps du Christ et le vin
dans le sang du Christ. Ce qu’a touché le Saint-Esprit est en effet totalement
sanctifié et transformé.
Cat. myst. 5, 7
Le langage de Cyrille est
toujours celui de la Bible et de la liturgie. Cyrille apparaît comme un
initiateur dans le domaine liturgique non seulement en ce qui concerne les
rites mais aussi en ce qui concerne leur explication. Il développe le thème du
baptême considéré comme un retour au Paradis, il établit un parallélisme entre
l’initiation chrétienne et le contenu du Cantique des cantiques, le thème
devient courant : aint Grégoire de Nysse et saint Ambroise le développent aussi
[6].
Comme le mouvement de
pèlerinages à Jérusalem s’intensifiait, la liturgie de Jérusalem joua un grand
rôle dans l’histoire du développement de la liturgie. D’autre part, ce fut le
symbole baptismal de Jérusalem qui fut pris comme base du symbole de Nicée, à
la demande d’Eusèbe de Césarée, théologien de l’empereur Constantin.
Cyrille est le premier
auteur chrétien chez qui nous voyons le culte environné d’un climat de crainte
sacrée (la phriké) ce trait sera dès lors caractéristique de la liturgie
syriaque : à la liturgie mystique d’union (importance du Cantique des
cantiques) se joint la liturgie mystique de crainte.
Initiateur sur le plan
liturgique, Cyrille l’est aussi sur le plan théologique en ce qui concerne le
thème de l’Incompréhensibilité de Dieu : Grégoire de Nysse et Jean Chrysostome
dépendent de lui sur ce point.
L’importance de Cyrille
de Jérusalem semble donc avoir été méconnue : en fait, il est le fondateur de
la liturgie orientale et le créateur de la théologie mystagogique [7].
Il a ce sens de la transcendance absolue de l’essence divine qui caractérise
les Cappadociens et saint Jean Chrysostome.
Appendice : la descente
aux enfers
- 1. Texte de saint
Cyrille de Jérusalem
Nous voudrions simplement
citer deux textes de saint Cyrille de Jérusalem afin de montrer la richesse
théologique du thème de la descente aux enfers, image de la rédemption. Ce
thème est traditionnel dans l’Orient chrétien :
« L’Orient chrétien a
gardé une certaine tradition que l’Occident a très tôt laissé échapper. L’image
de la rédemption en Occident est le Golgotha : le crucifié entre les deux
larrons… Pour l’Orient, l’image de la rédemption est la descente du Christ aux
enfers : l’ouverture forcée de la porte éternellement fermée, la main du
Rédempteur tendue au premier Adam qui, n’en croyant pas ses yeux, contemple la
lumière pascale dans les ténèbres de la mort. C’est ainsi que les Pères grecs
ont toujours présenté la rédemption dans leur prédication, c’est ainsi que les
Byzantins et les Russes ont figuré l’événement rédempteur de l’au-delà. » [8]
Et tout d’abord, la
descente du Christ dans les eaux du Jourdain préfigure la descente du Christ
aux enfers :
Le dragon d’après Job [9]
se trouvait dans les eaux et sa gueule engloutissait le Jourdain. Il fallait
briser les têtes du dragon, Jésus descendit donc dans les eaux et il enchaîna
le fort (Ps 73 - Mt 12) afin que nous recevions la puissance de marcher sur les
serpents et les scorpions (Lc 10)… la vie courut au-devant pour que désormais
la mort fût refrénée, pour que nous tous, les sauvés, nous puissions dire : Où
est, ô Mort, ton aiguillon ? Où est, ô enfer, ta victoire ? (1 Co 15). Le
baptême anéantit l’aiguillon de la mort.
Cat. 3, 11
Et voici le thème de la
descente aux enfers, on remarquera que la citation scripturaire illustrant la
rédemption est la même : « Ô Mort, où est ton aiguillon, enfer, où est ta
victoire ? »
La Mort fut épouvantée
lorsqu’elle vit cet Homme Nouveau descendu aux enfers sans être lié par aucune
chaîne. Pourquoi sa vue vous fait-elle peur, ô gardiens des enfers ? Quelle
crainte insolite vous a-t-elle envahis ? La Mort s’est enfuie, et cette fuite
ne fait que trahir sa peur. Les Saints Prophètes accourent à sa rencontre,
Moïse le législateur, Abraham, Isaac, Jacob, David, Salomon, Isaïe et
Jean-Baptiste, lui le témoin qui avait demandé : Es-tu celui qui doit venir ou
devons-nous en attendre un autre ? Il a racheté tous les justes que la mort avait
engloutis… alors chacun des justes disait : « Ô Mort, où est ta victoire ?
Enfer, où est ton aiguillon ? » Le vainqueur nous a libérés.
Cat. 14, 19
- 2. Texte du
pseudo-Epiphane
Au présent lien vous
trouverez un texte plus tardif qui fut attribué à tort à Epiphane de Salamine
(315-403), le thème atteint tout son développement.
Source :
Soeur Gabriel
Peters, Lire les Pères de l’Église. Cours de patrologie, DDB, 1981. Avec
l’aimable autorisation des Éditions Migne.
[1]
L’année de l’édit de Milan qui accorde la liberté de culte aux chrétiens.
[2]
Voir A. Paulin, Saint Cyrille de Jérusalem, catéchète, Paris, « Lex Orandi »,
1959.
[3]
Voir J. Quasten, Initiation aux Pères de l’Église, t. 3, Paris 1963, p.511.
[4]
Voir la discussion sur l’authenticité des catéchèses mystagogiques, dans
Cyrille de Jérusalem, Catéchèses mystagogiques, Introduction de A. Piedagnel,
Paris, SC n° 126, Paris 1966, p. 18-40.
[5]
Voir Éthérie, Journal de voyage, Paris 1948, SC n° 21, p. 189. Ce texte du IVe
siècle décrit une liturgie dont il y a lieu de penser que saint Cyrille de
Jérusalem fut l’initiateur. Le Journal d’Éthérie est paru aussi dans « Foi
Vivante », n° 180, 1977, sous le titre Mon pèlerinage en Terre sainte.
[6]
Pour ceci et ce qui suit voir F.L. Cross, St Cyril of Jérusalem, Lectures on
the Christian Sacraments, London 1951, à l’introduction.
[7]
D’après F. L. Cross, op. cit.
[8]
Voir H. Urs von Balthasar, Dieu et l’homme d’aujourd’hui, « Foi Vivante », n°
16, Paris 1966, p. 257-258.
[9]
Jb 40, 18 : un Jourdain lui jaillirait jusqu’à la gueule sans que Béhémoth
bronche !
SOURCE : http://www.patristique.org/Autres-peres-de-l-Eglise-d-Orient-II-Cyrille-de-Jerusalem.html
St Cyrille de Jérusalem,
évêque, confesseur et docteur
Mort à Jérusalem le 18
avril 387. Fêté le 18 mars dans les calendriers orientaux dès le Ve siècles
chez les Arméniens.
Léon XIII introduisit sa
fête en 1882 avec le titre de Docteur de l’Église.
A MATINES. avant 1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Cyrille
de Jérusalem s’adonna dès ses plus tendres années, avec un très grand soin, à
l’étude des divines Écritures, et fit de tels progrès dans cette science qu’il
devint un vaillant défenseur de la foi orthodoxe. Plein d’amour pour les
institutions monastiques, il se voua à une perpétuelle continence, et voulut
embrasser le genre de vie le plus austère. Après avoir été ordonné prêtre par
saint Maxime, Évêque de Jérusalem, il s’acquitta avec le plus grand mérite de
la charge de prêcher aux fidèles la parole divine et d’instruire les
catéchumènes, et composa ces catéchèses vraiment admirables, dans lesquelles,
embrassant avec autant de clarté que d’éloquence toute la doctrine de l’Église,-il
établit solidement et défendit contre les ennemis de la foi chacun des dogmes
de la religion. Il y disserta d’une manière si nette et si distincte qu’il
réfuta non seulement les hérésies qui avaient déjà paru, mais encore celles qui
s’élevèrent dans la suite, comme s’il les avait prévues : par exemple, en
prouvant la présence réelle du corps et du sang du Christ dans l’admirable
sacrement de l’Eucharistie. Après la mort de saint Maxime, il fut désigné pour
lui succéder par les Évêques de la province.
Cinquième leçon. Comme le
bienheureux Athanase, dont il était le contemporain, il eut à souffrir durant
son épiscopat beaucoup d’injustices et de revers pour la cause de la foi, de la
part des factions ariennes ; ces factions, supportant difficilement la véhémence
avec laquelle Cyrille s’opposait aux hérésies, l’attaquèrent par des calomnies,
et après l’avoir déposé dans un conciliabule, elles le chassèrent de son siège.
Pour se soustraire à leur fureur, Cyrille se réfugia à Tarse en Cilicie, et il
soutint les rigueurs de l’exil tant que vécut Constance. Ce prince étant mort,
et Julien l’Apostat ayant été élevé à l’empire, Cyrille put revenir à Jérusalem
où il travailla avec un zèle ardent à détourner son peuple des erreurs et des
vices. Mais il fut de nouveau forcé de s’exiler sous l’empereur Valens,
jusqu’au jour où furent réprimées la cruauté et l’audace des Ariens, la paix
ayant été rendue à-l’Église par Théodose le Grand. Cet empereur reçut Cyrille
avec honneur comme un très courageux athlète du Christ et le rétablit sur son
siège. On voit la preuve de la diligence et de la sainteté avec lesquelles le
Pontife remplit les devoirs de son sublime ministère, dans l’état florissant de
l’Église de Jérusalem à cette époque, état que saint Basile a décrit, après
être allé vénérer les lieux saints et y être resté quelque temps.
Sixième leçon. La
tradition nous apprend que Dieu illustra par de célestes prodiges la sainteté
de ce vénérable évêque. Parmi ces faits, on cite la célèbre apparition d’une
croix plus brillante que les rayons du soleil, événement qui signala le début
de son épiscopat. Païens et Chrétiens furent témoins oculaires de ce miracle,
ainsi que Cyrille lui-même, qui, après en avoir rendu grâces à Dieu dans
l’église, raconta le fait dans une lettre à l’empereur Constance. Un prodige
non moins digne d’admiration est ce qui arriva aux Juifs, lorsque, sur l’ordre
de l’empereur Julien, ils s’efforçaient de rebâtir le temple renversé par
l’empereur Titus : un violent tremblement de terre se produisît, d’énormes
tourbillons de flammes sortirent du sol, et le feu consuma tous les travaux, de
sorte que les Juifs et Julien, changeant d’avis, abandonnèrent leur entreprise,
comme Cyrille l’avait prédit avec assurance. Peu de temps avant sa mort, ce
Saint prit part au second concile de Constantinople, dans lequel on condamna
l’hérésie des Macédoniens et de nouveau celle des Ariens. De retour à Jérusalem
il y fit une sainte mort, étant presque septuagénaire et dans la
trente-cinquième année de son épiscopat. Le souverain Pontife Léon XIII a
ordonné que son Office et sa Messe fussent célébrés par l’Église universelle.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile
selon saint Matthieu. Cap. 10, 23-28.
En ce temps-là : Jésus
dit à ses disciples : Lorsqu’ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans
une autre. Et le reste.
Homélie de saint
Athanase, Évêque.
Septième leçon. La Loi
avait ordonné d’établir des villes de refuge, où ceux qu’on rechercherait d’une
manière ou d’une autre pour les faire mourir, pourraient être en sûreté. En
outre, le Verbe du Père, qui avait précédemment parlé à Moïse, étant venu
lorsque les temps furent accomplis, le Verbe fit lui-même à son tour ce
commandement : « Lorsqu’on vous poursuivra dans une ville, fuyez dans une autre
». Et peu après il ajoute : « Quand vous verrez l’abomination de la désolation,
prédite par le Prophète Daniel, établie dans le lieu saint (que celui qui lit
entende) : alors que ceux qui sont dans la Judée s’enfuient sur les montagnes ;
que celui qui sera sur le toit ne descende point pour emporter quelque chose de
sa maison ; que celui qui sera dans les champs ne retourne pas pour prendre sa
tunique. »
Huitième leçon. Instruits
de ces choses, les saints en ont toujours fait la règle de leur conduite. Car
le Seigneur, avant même d’être venu s’incarner, avait déjà commandé par ses
ministres ce qu’il enjoint ici par lui-même, et ses divins préceptes conduisent
les hommes à la perfection ; car il faut absolument observer tout ce que Dieu
ordonne. Et afin de nous donner l’exemple, le Verbe lui-même, fait homme pour
notre salut, n’a pas cru indigne de lui de se cacher comme nous lorsqu’on le
cherchait, de fuir et d’éviter les embûches lorsqu’on le persécutait. Mais
quand il eut mené au terme fixé par lui le temps où il voulait souffrir en son
corps il se livra spontanément à ceux qui lui dressaient des embûches.
Neuvième leçon. Quant aux
saints, hommes qu’ils étaient, ils devaient eux-mêmes se conformer à la règle
qu’ils tenaient du Sauveur (c’est lui en effet qui les a tous enseignés, et
autrefois et depuis). En conséquence, ils fuyaient pour échapper légitimement
aux persécuteurs, et cherchés par eux, ils demeuraient cachés. Ignorant combien
de temps leur avait mesuré la divine Providence, ils ne voulaient pas se livrer
témérairement à leurs perfides ennemis. D’un autre côté, sachant ce que dit
l’Écriture, que Dieu tient dans ses mains le sort des hommes, qu’il est le
maître de la mort et de la vie, ils trouvaient plus sage de persévérer jusqu’à
la fin, s’en allant ça et là, comme dit l’Apôtre, couverts de peaux de brebis
et de peaux de chèvre, dans l’indigence, dans l’angoisse, errant dans les
solitudes et se cachant au fond des antres et des cavernes ; et cela, jusqu’à
ce que le temps de mourir fût arrivé pour eux, ou que Dieu, qui avait déterminé
ce temps, les consolât par sa parole et arrêtât les complots des méchants, ou
enfin les livrât aux mains des persécuteurs, selon qu’il aurait plu à sa divine
Providence.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Il était juste qu’en ces
jours consacrés à l’instruction des catéchumènes, la sainte Église honorât le
Pontife dont le nom rappelle, mieux qu’aucun autre, le zèle et la science que
doivent déployer les pasteurs dans la préparation de ses futurs membres au
baptême. Longtemps cependant, la chrétienté latine borna ses hommages envers un
si grand Docteur à la mention faite de lui, chaque année, en son martyrologe.
Mais voici qu’à l’antique expression de sa reconnaissance pour des services
rendus en des temps éloignés déjà de quinze siècles, se joint chez elle
aujourd’hui, vis-à-vis de Cyrille, la demande d’une assistance rendue
maintenant non moins nécessaire qu’aux premiers âges du christianisme Le
baptême, il est vrai, se confère aujourd’hui dès l’enfance ; il met l’homme,
par la foi infuse, en possession de la pleine vérité avant que son intelligence
ait pu rencontrer le mensonge. Mais trop souvent, de nos jours, l’enfant ne
trouve plus près de lui la défense dont ne peut se passer sa faiblesse ; la
société moderne a renié Jésus-Christ, et son apostasie la pousse à étouffer,
sous l’hypocrite neutralité de prétendues lois, le germe divin dans toute âme
baptisée, avant qu’il ait pu fructifier et grandir. En face de la société comme
dans l’individu, le baptême a ses droits cependant ; et nous ne pouvons honorer
mieux saint Cyrille, qu’en nous rappelant, au jour de sa fête, ces droits du
premier Sacrement au point de vue de l’éducation qu’il réclame pour les
baptisés. Durant quinze siècles les nations d’Occident, dont l’édifice social
reposait sur la fermeté de la foi romaine, ont maintenu leurs membres dans
l’heureuse ignorance de la difficulté qu’éprouve une âme pour s’élever des
régions de l’erreur à la pure lumière. Baptisés comme nous à leur entrée dans
la vie, et dès lors établis dans le vrai, nos pères avaient sur nous l’avantage
de voir la puissance civile défendre en eux, d’accord avec l’Église, cette
plénitude de la vérité qui formait leur plus grand trésor, en même temps
qu’elle était la sauvegarde du monde. La protection des particuliers est en
effet le devoir du prince ou de quiconque, à n’importe quel titre, gouverne les
hommes, et la gravité de ce devoir est en raison de l’importance des intérêts à
garantir ; mais cette protection n’est-elle pas aussi d’autant plus glorieuse
pour le pouvoir, qu’elle s’adresse aux faibles, aux petits de ce monde ? Jamais
la majesté de la loi humaine n’apparut mieux que sur les berceaux, où elle
garde à l’enfant né d’hier, à l’orphelin sans défense, sa vie, son nom, son
patrimoine. Or, l’enfant sorti de la fontaine sacrée possède des avantages qui
dépassent tout ce que la noblesse et la fortune des ancêtres, unies à la plus
riche nature, auraient pu lui donner. La vie divine réside en lui ; son nom de
chrétien le fait l’égal des anges ; son patrimoine est cette plénitude de la
vérité dont nous parlions tout à l’heure, c’est-à-dire Dieu même, possédé par
la foi ici-bas, en attendant qu’il se découvre à son amour dans le bonheur de
l’éternelle vision.
Quelle grandeur donc en
ces berceaux où vagit la faiblesse de l’enfance ! mais aussi quelle
responsabilité pour le monde ! Si Dieu n’attend point, pour conférer de tels
biens à la terre, que ceux auxquels ils sont départis soient en âge de les
comprendre, c’est l’impatience de son amour qui se manifeste en cette hâte
sublime ; mais c’est aussi qu’il compte sur le monde pour révéler au temps venu
leur dignité à ces enfants des cieux, pour les former aux devoirs résultant de
leur nom, pour les élever comme il convient à leur divin lignage. L’éducation
d’un fils de roi répond à sa naissance ; ceux qu’on admet à l’honneur de
l’instruire, s’inspirent dans leurs leçons de son titre de prince ; les
connaissances communes à tous lui sont elles-mêmes présentées delà manière qui
s’harmonise le mieux à sa destinée suréminente ; rien pour lui qui ne tende au
même but : tout doit, en effet, concourir à le mettre en état de porter sa
couronne avec gloire. L’éducation d’un fils de Dieu mérite-t-elle moins
d’égards ; et peut-on davantage, dans les soins qu’on lui donne, mettre en
oubli sa destinée et sa naissance ?
Il est vrai : l’Église
seule est capable, ici-bas, de nous expliquer l’ineffable origine des fils de
Dieu ; seule elle connaît sûrement la manière dont il convient de ramener les
éléments des connaissances humaines au but suprême qui domine la vie du
chrétien. Mais qu’en conclure, sinon que l’Église est de droit la première
éducatrice des nations ? Lorsqu’elle fonde des écoles, à tous les degrés de la
science elle est dans son rôle, et la mission reçue d’elle pour enseigner vaut
mieux que tous les diplômes. Bien plus ; s’il s’agit de diplômes qu’elle n’ait
pas délivrés elle-même, l’usage de ces pièces civilement officielles tire sa
première et principale légitimité, à l’égard des chrétiens, de son assentiment
: il demeure soumis toujours, et de plein droit, à sa surveillance. Car elle
est mère des baptisés ; et la surveillance de l’éducation des enfants reste à
la mère, quand elle ne fait pas cette éducation par elle-même.
Au droit maternel de
l’Église, se joint ici son devoir d’Épouse du Fils de Dieu et de gardienne des
sacrements. Le sang divin ne peut, sans crime, couler inutilement sur la terre
; des sept sources par lesquelles l’Homme-Dieu a voulu qu’il s’épanchât à la parole
des ministres de son Église, il n’en est pas une qui doive s’ouvrir autrement
qu’avec l’espoir fondé d’un effet véritablement salutaire, et répondant au but
du sacrement dont il est tait usage. Le saint baptême surtout, qui élève
l’homme des profondeurs de son néant à la noblesse surnaturelle, ne saurait
échapper, dans son administration, aux règles d’une prudence d’autant plus
vigilante que le titre divin qu’il confère est éternel. Le baptisé, ignorant
volontaire ou forcé de ses devoirs et de ses droits, ressemblerait à ces fils
de famille qui par leur faute ou non, ne connaissant rien des traditions de la
race d’où ils sortent, en sont l’opprobre, et promènent inutilement par le
monde leur vie déclassée. Aussi, pas plus maintenant qu’au temps de Cyrille de
Jérusalem, l’Église ne peut admettre, elle n’a jamais admis personne à la
fontaine sacrée, sans exiger dans le candidat au baptême la garantie d’une
instruction suffisante : s’il est adulte, il doit tout d’abord faire par
lui-même preuve de sa science ; si l’âge lui lait défaut et que l’Église
néanmoins consente à l’introduire dans la famille chrétienne, c’est qu’en
raison du christianisme de ceux-là même qui le présentent et de l’état social
qui l’entoure, elle se tient assurée pour lui d’une éducation conforme à la vie
surnaturelle devenue sienne au sacrement.
Ainsi a-t-il fallu
l’affermissement incontesté de l’empire de l’Homme-Dieu sur le monde, pour que
la pratique du baptême des enfants soit devenue générale comme elle l’est
aujourd’hui ; et nous ne devons pas nous étonner si l’Église, à mesure que
s’achevait la conversion des peuples, s’est trouvée seule investie de la tache
d’élever les générations nouvelles. Les cours stériles des grammairiens, des
philosophes et des rhéteurs, auxquels ne manquait que la seule connaissance
nécessaire, celle du but de la vie, fuient désertés pour les écoles épiscopales
et monastiques où la science du salut, primant toutes les autres, éclairait en
même temps chacune d’elles de la vraie lumière. La science baptisée donna
naissance aux universités, qui réunirent dans une féconde harmonie tout
l’ensemble des connaissances humaines, jusque-là sans lien commun et trop
souvent opposées l’une à l’autre. Inconnues au monde avant le christianisme,
qui seul portait en lui la solution de ce grand problème de l’union des
sciences, les universités, dont cette union fait l’essence même, demeurent pour
cette raison l’inaliénable domaine de l’Église. Vainement, en nos jours,
l’État, redevenu païen, prétend dénier à la mère des peuples et s’attribuer à
lui-même le droit d’appeler d’un pareil nom ses écoles supérieures ; les
nations déchristianisées, qu’elles le veuillent ou non, seront toujours sans
droit pour fonder, sans force pour maintenir en elles ces institutions glorieuses,
dans le vrai sens du nom qu’elles ont porté et réalisé dans l’histoire. L’État
sans foi ne maintiendra jamais dans la science d’autre unité que l’unité de
Babel ; et, ne pouvons-nous pas déjà le constater avec évidence ? le monument
d’orgueil qu’il veut élever à rencontre de Dieu et de son Église, ne servira
qu’à ramener l’effroyable confusion des langues à laquelle l’Église avait
arraché ces nations païennes dont il reprend les errements. Quant à se parer
des titres de la victime qu’on a dépouillée, tout spoliateur et tout larron
peut en faire autant ; mais l’impuissance où il se trouve de faire montre, en
môme temps, des qualités que ces titres supposent, ne fait que manifester
d’autant mieux le vol commis au détriment du légitime propriétaire.
Dénions-nous donc à
l’État païen, ou neutre, comme on dit aujourd’hui, le droit d’élever à sa
manière les infidèles qu’il a produits à son image ? Nullement ; la protection
qui est le droit et le devoir de l’Église, ne regarde que les baptisés. Et
même, n’en doutons pas : si l’Église doit être amenée à constater un jour que
toute garantie du coté de la société fait désormais vraiment défaut au saint
baptême, elle reviendra à la discipline de ce premier âge, où la grâce du
sacrement qui fait les chrétiens n’était point accordée comme aujourd’hui
indistinctement à tous, mais seulement aux adultes qui s’en montraient dignes,
ou aux enfants dont les familles présentaient les assurances nécessaires à sa
responsabilité de Mère et d’Épouse. Les nations alors se retrouveront divisées
en deux parts : d’un côté les enfants de Dieu, vivant de sa vie, héritiers de
son trône ; de l’autre, les hommes qui, conviés comme tout fils d’Adam à cette
noblesse surnaturelle, auront préféré criminellement rester les esclaves de
celui qui les voulait pour fils en ce monde dont l’Incarnation a fait son
palais. L’éducation commune et neutre apparaîtra alors plus impossible que
jamais : si neutre qu’on la suppose, l’école des valets du palais ne saurait
convenir aux princes héritiers.
Sommes-nous proche de ces
temps où les hommes que le malheur de la naissance aura exclus du baptême à
leur entrée dans la vie, devront conquérir par eux-mêmes le privilège de
l’admission dans la famille chrétienne ? Dieu seul le sait ; mais plus d’un
indice porterait à le croire ; l’institution de la fête de ce jour peut n’être
pas sans lien, dans le dessein de la Providence, avec les exigences d’une
situation nouvelle qui serait faite à l’Église sous ce rapport. Une semaine ne
s’est pas écoulée depuis les hommages que nous avons rendus à saint Grégoire le
Grand, le Docteur du peuple chrétien ; trois jours plus tôt, c’était le Docteur
de l’école, Thomas d’Aquin, dont la jeunesse chrétienne et studieuse fêtait le
glorieux patronage : pourquoi aujourd’hui, après quinze cents ans écoulés, ce
Docteur nouveau sur le Cycle, ce Docteur d’une classe disparue, les
catéchumènes, sinon, comme nous le disions, parce que l’Église voit les
services nouveaux que Cyrille de Jérusalem est appelé à rendre, avec l’exemple
et l’enseignement contenus dans ses Catéchèses immortelles ? Dès maintenant,
combien de chrétiens égarés n’ont pas de plus grand obstacle à surmonter, dans
leur retour à Dieu, qu’une ignorance désespérante, et plus profonde que
celle-là même d’où le zèle de Cyrille savait retirer les païens et les Juifs !
Vous avez été, ô Cyrille,
un vrai fils de la lumière [1]. La Sagesse de Dieu avait dès l’enfance conquis
votre amour ; elle vous établit comme le phare éclatant qui brille près du
port, et sauve, en l’attirant au rivage, le malheureux ballotté dans la nuit de
l’erreur. Au lieu même où s’étaient accomplis les mystères de la rédemption du
monde, et dans ce IV° siècle si fécond en docteurs, l’Église vous confia la
mission de préparer au baptême les heureux transfuges que la victoire récente
du christianisme amenait à elle de tous les rangs de la société. Nourri ainsi
que vous l’étiez des Écritures et des enseignements de la Mère commune, la
parole s’échappait de vos lèvres, abondante et pure, comme de sa source ; l’histoire
nous apprend qu’empêché par les autres charges du saint ministère de consacrer
vos soins exclusivement aux catéchumènes, vous dûtes improviser ces vingt-trois
admirables discours, vos Catéchèses, où la science du salut se déroule avec une
sûreté, une clarté, un ensemble inconnus jusque-là et, depuis lors, jamais
surpassés. La science du salut, c’était pour vous, saint Pontife, la
connaissance de Dieu et de son Fils Jésus-Christ, contenue dans le symbole de
la sainte Église ; la préparation au baptême, à la vie, à l’amour, c’était pour
vous l’acquisition de cette science unique, seule nécessaire, profonde d’autant
plus et gouvernant tout l’homme, non par l’impression d’une vaine
sentimentalité, mais sous l’empire de la parole de Dieu reçue comme elle a droit
de l’être, méditée jour et nuit, pénétrant assez l’âme pour l’établir à elle
seule dans la plénitude de la vérité, la rectitude morale et la haine de
l’erreur.
Sûr ainsi de vos
auditeurs, vous ne craigniez point de leur dévoiler les arguments et les abominations
des sectes ennemies. Il est des temps, des circonstances dont l’appréciation
reste aux chefs du troupeau, et où ils doivent passer par-dessus le dégoût
qu’inspirent de telles expositions, pour dénoncer le danger et tenir leurs
brebis en garde contre les scandales de l’esprit ou des mœurs. C’est pour cela,
ô Cyrille, que vos invectives indignées poursuivaient le manichéisme au fond
même de ses antres impurs ; vous pressentiez en lui l’agent principal de ce
mystère d’iniquité [2] qui poursuit sa marche ténébreuse et dissolvante à
travers les siècles, jusqu’à ce qu’enfin le monde succombe par lui de
pourriture et d’orgueil. Manès en nos temps règne au grand jour ; les sociétés
occultes qu’il a fondées sont devenues maîtresses. L’ombre des loges continue,
il est vrai, de cacher aux profanes son symbolisme sacrilège et les dogmes
qu’il apporta de Perse jadis ; mais l’habileté du prince du monde achève de
concentrer dans les mains de ce fidèle allié toutes les forces sociales. Dès
maintenant, le pouvoir est à lui ; et le premier, l’unique usage qu’il en
fasse, est de poursuivre l’Église en haine du Christ. Voici qu’à cette heure il
s’attaque à la fécondité de l’Épouse du Fils de Dieu, en lui déniant le droit
d’enseigner qu’elle a reçu de son divin Chef ; les enfants mêmes qu’elle a
engendrés, qui déjà sont à elle par le droit du baptême, on prétend les lui
arracher de vive force et l’empêcher de présider à leur éducation. Cyrille,
vous qu’elle appelle à son secours en ces temps malheureux, ne faites pas défaut
à sa confiance. Vous compreniez si pleinement les exigences du sacrement qui
fait les chrétiens ! Protégez le saint baptême en tant d’âmes innocentes où
l’on veut l’étouffer. Soutenez, réveillez au besoin, la foi des parents
chrétiens ; qu’ils comprennent que si leur devoir est de couvrir leurs enfants
de leur propre corps plutôt que de les laisser livrer aux bêtes, l’âme de ces
chers enfants est plus précieuse encore. Déjà plusieurs, et c’est la grande
consolation de l’Église en même temps que l’espoir de la société battue en
brèche de toutes parts, plusieurs ont compris la conduite qui s’imposait a mute
âme généreuse en de telles circonstances : s’inspirant de leur seule
conscience, et forts de leur droit de pères de famille, ils subiront la violence
de nos gouvernements de force brutale, plutôt que de céder d’un pas aux
caprices d’une réglementation d’État païen aussi absurde qu’odieuse.
Bénissez-les, ô Cyrille ; augmentez leur nombre. Bénissez également,
multipliez, soutenez, éclairez les fidèles qui se dévouent à la tâche
d’instruire et de sauver les pauvres enfants que trahit le pouvoir ; est-il une
mission plus urgente que celle des catéchistes, en nos jours ? En est-il qui
puisse vous aller plus au cœur ?
La sainte Église nous
rappelait, tout à l’heure, l’apparition de la Croix qui vînt marquer les débuts
de votre épiscopat glorieux. Notre siècle incrédule a été, lui aussi, favorisé
d’un prodige semblable, lorsque, à Migné, au diocèse d’Hilaire, votre
contemporain et votre émule dans la lutte pour le Fils de Dieu, le signe du
salut parut au ciel, resplendissant de lumière, à la vue de milliers de
personnes. Mais l’apparition du 7 mai 351 annonçait le triomphe : ce triomphe
que vous aviez prévu sans nul doute pour la sainte Croix, lorsque sous vos
yeux, quelques années plus tôt, Hélène retrouvait le bois rédempteur ; ce
triomphe qu’en mourant vous laissiez affermi par le dernier accomplissement des
prophéties sur le temple juif. L’apparition du 17 décembre 1826 n’aurait-elle,
hélas ! annonce que défaites et ruines ? Confiants dans votre secours si
opportun, nous voulons espérer mieux, saint Pontife ; nous nous souvenons que
ce triomphe de la Croix dont vous fûtes le témoin heureux, a été le fruit des
souffrances de l’Église, et que vous dûtes l’acheter pour votre part au prix de
trois dépositions de votre siège et de vingt ans d’exil. La Croix, dont le
Cycle sacré nous ramène les grands anniversaires, la Croix n’est point vaincue,
mais grandement triomphante au contraire, dans le martyre de ses fidèles et
leurs épreuves patiemment supportées ; c’est victorieuse à jamais qu’elle
apparaîtra sur les ruines du monde, au dernier jour.
[1] Eph V, 8.
[2] II Thess. II, 7.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Le commencement de
l’épiscopat de ce Pontife (+ 386 ?) fut marqué par Dieu du prodige d’une croix
lumineuse apparue dans le ciel le 7 mai 351 à la vue de Jérusalem tout entière.
La fête de saint Cyrille fut instituée en 1882 par Léon XIII ; elle est en
relation avec l’œuvre de ce Pontife pour favoriser le retour des Églises
orientales à l’unité de la Communion catholique.
La messe est celle du
Commun des Docteurs, sauf les particularités suivantes :
La première collecte
contient une allusion délicate à l’œuvre doctrinale de Cyrille, qui fut
l’énergique champion de la divinité du Verbe contre les Ariens. Pour ce motif,
sous les empereurs ariens Constance et Valens, notre Saint fut déposé de son
siège et contraint par trois fois de mener une vie difficile en exil, ce qui
lui valut le mérite et la gloire de confesseur de la foi.
La lecture de l’Épître se
trouve après la messe du Commun des Docteurs ; elle est tirée de
l’Ecclésiastique, XXXIX, 6-14.
L’Évangile, que nous
retrouverons pour la fête de saint Athanase, se rapporte aux persécutions et à
l’exil infligés à Cyrille par les Ariens. Le Sauveur ne veut pas que les
Apôtres s’exposent témérairement à la mort, ou qu’ils exercent un ministère
inutile auprès de ceux qui n’ont cure de leur œuvre. Il ordonne donc à ses
disciples (Matth., X, 23-28) persécutés dans une ville de se rendre dans une
autre, afin que la parole évangélique se répande et que tout le monde puisse
voir briller le flambeau de la Parole divine et en reçoive le salut. Les
Apôtres, Paul surtout, exécutèrent exactement cet ordre que leur avait donné le
Sauveur, et, rejetés par les Juifs, ils se portèrent vers les Gentils du monde
grec et romain au sein duquel se recruta de préférence l’Église primitive.
Le grand fugitif du IVe
siècle, saint Athanase, à la persécution duquel, comme le dit la sainte
liturgie, avait conspiré le monde entier, a écrit un livre pour démontrer que
la fuite en temps de persécution, c’est-à-dire dans les circonstances prévues
par le texte évangélique de ce jour, est un acte de grande perfection, non
seulement parce qu’elle est un précepte du Christ, mais parce que, au lieu de
mettre fin aux souffrances inhérentes à l’apostolat par une mort rapide, elle
les prolonge au contraire, réservant le missionnaire à des épreuves nouvelles
et plus dures.
Voici la belle prière sur
l’oblation : « Regardez, Seigneur, l’hostie immaculée que nous vous offrons ;
et par les mérites de votre bienheureux pontife et confesseur Cyrille, faites
que nous la recevions dans un cœur pur. Par notre Seigneur, etc. »
Il était certes à propos
que la messe en l’honneur du glorieux auteur des catéchèses mystagogiques de
Jérusalem s’inspirât au moins de ces précieux écrits, où Cyrille, avec une
clarté et une concision admirables, expose la doctrine de l’Église relativement
aux Sacrements, et en particulier à l’Eucharistie. Le concept de la collecte
d’action de grâces, où l’on demande que la sainte Communion nous fasse
participer à la société de la nature divine, est tiré des écrits de Cyrille,
lequel à son tour s’inspire de la IIe Épître de saint Pierre (I, 4). Prière
d’action de grâces. — « O Seigneur Jésus-Christ, que par les prières de votre
bienheureux pontife Cyrille, le sacrement de votre Corps et de votre Sang que
nous venons de recevoir sanctifie notre esprit et notre cœur, en sorte que nous
méritions d’avoir part à la nature divine elle-même au moyen de votre grâce. »
Il n’est rien de plus
noble ni de plus mystérieux que la grâce qui communique à l’âme, d’une manière
créée et proportionnée à sa capacité, certes, mais toujours réelle cependant,
la vie divine. Créée, et divine, disons-nous ; deux termes qui semblent
s’exclure ; et pourtant l’élévation de l’âme à l’ordre surnaturel exige précisément
le soutien de cette vie supérieure. La grâce, en effet, prépare l’âme à la
gloire, aussi ne faut-il pas s’étonner si les théologiens semblent si
embarrassés quand ils doivent expliquer sa nature intime, puisque, pour la
comprendre, il faudrait en connaître aussi le dernier terme, qui est la vision
béatifique de l’essence divine.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Que nous connaissions le
seul et vrai Dieu et Jésus-Christ. (Oraison).
Saint Cyrille : Jour de
mort. 18 mars 386. — Tombeau : inconnu. Image : représenté comme évêque, avec
une bourse (à cause de sa générosité envers les pauvres. Vie : Saint Cyrille
est, avec saint Athanase, un des grands champions de la foi dans la lutte
contre l’arianisme. Il fut célèbre comme prédicateur et nous a laissé ses
catéchèses qui comptent parmi les témoignages les plus complets du
christianisme antique. Nous possédons 24 catéchèses. Dix-neuf furent prêchées
pendant le Carême comme préparation au baptême ; les cinq autres, dites
catéchèses mystagogiques, furent adressées, pendant le temps de Pâques, aux
néophytes pour leur faire approfondir les mystères du christianisme. Pratique :
Pour le renouvellement et la formation liturgique, notre temps a besoin de
maîtres éminents. Il ne s’agit pas d’un enseignement ordinaire et d’une science
quelconque ; il faut amener les chrétiens à se mettre intérieurement et
extérieurement au service de la vie de grâce, de la vie liturgique. Il s’agit
d’une éducation qui, d’une manière efficace, mettra les chrétiens en contact
avec les sources profondes de la vie commune dans le Christ. Sous ce rapport,
saint Cyrille fut, dans son temps, un modèle des docteurs. Il fut un maître de
l’éducation pour les catéchumènes, surtout dans la formation à la vie
liturgique. Qu’il soit aussi notre guide pour nous faire arriver au point
essentiel et central de la liturgie : Par le Christ, vers la Sainte Trinité. —
Nous prenons la messe de Carême et faisons mémoire du saint docteur.
Extraits des catéchèses :
« Quand tu t’approches (de l’Eucharistie), ne marche pas les mains ouvertes et
étendues ou en écartant les doigts, mais fais de ta main gauche comme un trône
pour ta main droite, car c’est elle qui doit recevoir le Roi. Puis, ferme à
demi la main et reçois le corps du Christ en ajoutant : « Amen. ») Ensuite,
après avoir sanctifié tes yeux en leur faisant toucher avec précaution le saint
corps, consomme-le en prenant bien garde de n’en rien perdre. Car si tu en
perds quelque chose, c’est comme si tu avais perdu quelque chose d’un de tes
propres membres. En effet, dis-moi, si on te donnait des pépites d’or, ne les
garderais-tu pas avec le plus grand soin et ne prendrais-tu pas garde de n’en
perdre aucune et de ne pas éprouver de dommage ? Ne prendras-tu pas encore plus
de soin de ne perdre aucune miette de ce qui est plus précieux que l’or et les
pierreries ? Après la communion du corps du Christ, approche-toi aussi du
calice du sang. N’étends pas les mains (vers le calice), mais incline-toi, dis
avec adoration et respect « Amen », sanctifie-toi en recevant aussi le sang du
Christ. Puis, alors que tes lèvres sont encore humides, touche-les avec tes
mains et porte-les sur tes yeux, ton front et tes autres sens pour les
sanctifier. Attends alors pour la prière et rends grâces à Dieu qui t’a jugé
digne de si grands mystères.
Gardez cet enseignement
sans rien y changer et demeurez vous-mêmes sans reproche. Ne vous séparez pas
de la communion. Ne vous privez pas, par la souillure du péché, de ces mystères
saints et spirituels. « Que le Dieu de paix vous sanctifie tout entier avec
votre corps et votre âme » [3].
[3] 1 Thess. V, 23.
SOURCE : http://www.introibo.fr/18-03-St-Cyrille-de-Jerusalem
18 mars. Saint Cyrille de Jérusalem, évêque de Jérusalem, Docteur de l'Eglise. 386.
Papes : Saint Sylvestre Ier, saint Sirice.
Empereurs : Constantin, Licinius, Valentinien
II.
" Si jamais notre
foi s'alarme, qu'il suffise de ces paroles de notre divin Maître pour calmer
nos inquiétudes : " Le ciel et la terre passeront, mais ma parole ne
passera pas "."
Matth., XXIV, 35.
Il était juste qu'en ces
jours consacrés à l'instruction des catéchumènes, la sainte Eglise honorât le
Pontife dont le nom rappelle, mieux qu'aucun autre, le zèle et la science que
doivent déployer les pasteurs dans la préparation de ses futurs membres au
baptême.
Longtemps cependant, la chrétienté latine borna ses hommages envers un si grand
Docteur à la mention faite de lui, chaque année, en son martyrologe. Mais voici
qu'à l'antique expression de sa reconnaissance pour des services rendus en des
temps éloignés déjà de quinze siècles, se joint chez elle aujourd'hui,
vis-à-vis de Cyrille, la demande d'une assistance rendue maintenant non moins
nécessaire qu'aux premiers âges du christianisme Le baptême, il est vrai, se
confère aujourd'hui dès l'enfance ; il met l'homme, par la foi infuse, en
possession de la pleine vérité avant que son intelligence ait pu rencontrer le
mensonge. Mais trop souvent, de nos jours, l'enfant ne trouve plus près de lui
la défense dont ne peut se passer sa faiblesse ; la société moderne a renié
Jésus-Christ, et son apostasie la pousse à étouffer, sous l'hypocrite
neutralité de prétendues lois, le germe divin dans toute âme baptisée, avant
qu'il ait pu fructifier et grandir.
En face de la société comme dans l'individu, le baptême a ses droits cependant
; et nous ne pouvons honorer mieux saint Cyrille, qu'en nous rappelant, au jour
de sa fête, ces droits du premier Sacrement au point de vue de l'éducation
qu'il réclame pour les baptisés. Durant quinze siècles les nations d'Occident,
dont l'édifice social reposait sur la fermeté de la foi romaine, ont maintenu
leurs membres dans l'heureuse ignorance de la difficulté qu'éprouve une âme
pour s'élever des régions de l'erreur à la pure lumière. Baptisés comme nous à
leur entrée dans la vie, et dès lors établis dans le vrai, nos pères avaient
sur nous l'avantage de voir la puissance civile défendre en eux, d'accord avec
l'Eglise, cette plénitude de la vérité qui formait leur plus grand trésor, en
même temps qu'elle était la sauvegarde du monde.
La protection des particuliers est en effet le devoir du prince ou de
quiconque, à n'importe quel titre, gouverne les hommes, et la gravité de ce
devoir est en raison de l'importance des intérêts à garantir ; mais cette
protection n'est-elle pas aussi d'autant plus glorieuse pour le pouvoir,
qu'elle s'adresse aux faibles, aux petits de ce monde ? Jamais la majesté de la
loi humaine n'apparut mieux que sur les berceaux, où elle garde à l'enfant né
d'hier, à l'orphelin sans défense, sa vie, son nom, son patrimoine. Or,
l'enfant sorti de la fontaine sacrée possède des avantages qui dépassent tout
ce que la noblesse et la fortune des ancêtres, unies à la plus riche nature,
auraient pu lui donner. La vie divine réside en lui ; son nom de chrétien le
fait l'égal des anges ; son patrimoine est cette plénitude de la vérité dont
nous parlions tout à l'heure, c'est-à-dire Dieu même, possédé par la foi
ici-bas, en attendant qu'il se découvre à son amour dans le bonheur de
l'éternelle vision.
Saint Cyrille naquit à
Jérusalem ou aux environs. Il s'adonna diligemment dès l'âge le plus tendre à
l'étude des divines Ecritures, et il fit tant de progrès dans leur
connaissance, qu'il devint pour la foi orthodoxe un vaillant défenseur. Formé à
la discipline monastique, il s'astreignit à la continence perpétuelle et au
plus sévère genre de vie. Il se rendit la sainte doctrine si familière, que ses
discours, même ceux qu'il n'écrivait pas, n'étaient qu'un tissu de passages des
Livres inspirés. Il joignit à cette étude celle des saints Pères et même celle
des auteurs profanes, où il trouvait de puissantes armes contre l'erreur et
pour la défense de la vérité.
Saint Maxime, Evêque de
Jérusalem, l'ordonna prêtre et lui confia la charge de prêcher la parole de
Dieu aux fidèles et d'instruire les catéchumènes. Ce fut avec la plus grande
gloire qu'il s'en acquitta et composa ces Catéchèses vraiment admirables, dans
lesquelles, embrassant avec abondance et clarté toute la doctrine de l'Eglise,
il établit solidement tous les dogmes de la religion contre les ennemis de la
foi. Il y parle avec tant d'évidence et de précision, que non seulement les
hérésies déjà nées, mais celles encore à venir y sont réfutées comme par une
sorte de présage, par exemple dans son affirmation de la présence réelle du
Corps et du Sang de Jésus-Christ au merveilleux sacrement de l'Eucharistie.
Saint Maxime étant mort, il fut établi en sa place par les évêques de la province. Dans son épiscopat, non moins que saint Athanase, son contemporain, il subit pour la cause de la foi de nombreuses injustices et des persécutions de la part des Ariens. Souffrant impatiemment la véhémence de Cyrille contre l'hérésie, ils le poursuivirent de leurs calomnies, et, l'ayant déposé dans un conciliabule, le chassèrent de son siège. Pour se soustraire à leur fureur, il s'enfuit à Tarse de Cilicie et supporta la rigueur de l'exil tout le temps que vécut Constance. Après la mort de celui-ci, Julien l'Apostat étant devenu empereur, il put revenir à Jérusalem où il employa toute l'ardeur de son zèle à retirer son troupeau de l'erreur et du vice.
Mais sous l'empire de Valens, il dut de nouveau prendre la route de l'exil,
jusqu'à ce que Théodose le Grand eût rendu la paix à l'Eglise et réprimé la
cruauté et l'audace des Ariens. Cet empereur reçut Cyrille avec de grands
honneurs, comme le très courageux athlète du Christ, et le rendit à son siège.
Avec quelle force et quelle sainteté il accomplit les devoirs de son sublime
office, c'est ce qui ressort nettement de l'état prospère alors de l'Eglise de
Jérusalem, tel que le décrit saint Basile qui, étant venu vénérer les saints
lieux, y demeura quelque temps.
Dieu fit ressortir la sainteté du vénérable Pontife par des signes célestes dont la mémoire est venue jusqu'à nous. On compte parmi eux la merveilleuse apparition d'une croix plus brillante que les rayons du soleil, qui illustra les commencements de son épiscopat. Ce prodige eut les païens et les chrétiens pour témoins oculaires avec Cyrille lui-même, qui, en ayant rendu grâces à Dieu dans l'église, le raconta ensuite par lettre à l'empereur Constance.
Non moins digne d'admiration est ce qui arriva aux Juifs, lorsque, par l'ordre
impie de l'empereur Julien, ils voulurent relever le temple que Titus avait
renversé. Car il se fit sentir un violent tremblement de terre, et, d'immenses
tourbillons de flammes sortant de terre, le feu dévora tous les travaux, de
telle sorte que les Juifs et Julien épouvantés durent renoncer à l'entreprise,
selon que Cyrille l'avait prédit comme devant arriver infailliblement.
Enfin, peu de temps avant
sa mort, il assista au concile œcuménique de Constantinople, dans lequel fut
condamnée l'hérésie de Macédonius et, de nouveau, celle des Ariens. De retour à
Jérusalem, il mourut saintement presque septuagénaire, la trente-cinquième
année de son épiscopat.
Il nous reste de lui vingt-trois instructions familières sur l'ensemble des vérités chrétiennes, le symbole de la foi et les sacrements. Ces instructions sont une de ses gloires les plus pures, car c'est un arsenal où l'apologiste chrétien trouve, même aujourd'hui, des armes puissantes et invincibles. Nous y voyons en particulier, que l'usage de faire le signe de la Croix était connu dès les premiers siècles :
" Ne rougissez pas, disait-il, de la Croix de Jésus-Christ ; imprimez-la
sur votre front, afin que les démons, apercevant l'étendard du Roi, s'enfuient
en tremblant. Faites ce signe, et quand vous mangez, et quand vous buvez, et
quand vous êtes debout ou assis, quand vous vous couchez, quand vous vous levez
et quand vous marchez ; en un mot, faites-le dans toutes vos actions."
La gloire de saint Cyrille est d'avoir été l'ami et le défenseur de saint
Athanase et du dogme chrétien contre les hérétiques. Trois fois exilé de
Jérusalem, dont il était devenu évêque, trois fois rétabli sur son siège, il
restera comme l'un des beaux modèles de la fermeté pastorale.
Le Souverain Pontife Léon XIII a ordonné qu'on en célébrât l'Office et la Messe
dans l'Eglise universelle.
PRIÈRE
" Vous avez été, Ô Cyrille, un vrai fils de la lumière (Eph. V, 8.). La
Sagesse de Dieu avait dès l'enfance conquis votre amour ; elle vous établit
comme le phare éclatant qui brille près du port, et sauve, en l'attirant au
rivage, le malheureux ballotté dans la nuit de l'erreur. Au lieu même où
s'étaient accomplis les mystères de la rédemption du monde, et dans ce IVe
siècle si fécond en docteurs, l'Eglise vous confia la mission de préparer au
baptême les heureux transfuges que la victoire récente du christianisme amenait
à elle de tous les rangs de la société. Nourri ainsi que vous l'étiez des
Ecritures et des enseignements de la Mère commune, la parole s'échappait de vos
lèvres, abondante et pure, comme de sa source ; l'histoire nous apprend
qu'empêché par les autres charges du saint ministère de consacrer vos soins exclusivement
aux catéchumènes, vous dûtes improviser ces vingt-trois admirables discours,
vos Catéchèses, où la science du salut se déroule avec une sûreté, une clarté,
un ensemble inconnus jusque-là et, depuis lors, jamais surpassés. La science du
salut, c'était pour vous, saint Pontife, la connaissance de Dieu et de son Fils
Jésus-Christ, contenue dans le symbole de la sainte Eglise ; la préparation au
baptême, à la vie, à l'amour, c'était pour vous l'acquisition de cette science
unique, seule nécessaire, profonde d'autant plus et gouvernant tout l'homme,
non par l'impression d'une vaine sentimentalité, mais sous l'empire de la
parole de Dieu reçue comme elle a droit de l'être, méditée jour et nuit,
pénétrant assez l'âme pour l'établir à elle seule dans la plénitude de la
vérité, la rectitude morale et la haine de l'erreur.
Sûr ainsi de vos auditeurs, vous ne craigniez point de leur dévoiler les
arguments et les abominations des sectes ennemies. Il est des temps, des
circonstances dont l'appréciation reste aux chefs du troupeau, et où ils
doivent passer par-dessus le dégoût qu'inspirent de telles expositions, pour
dénoncer le danger et tenir leurs brebis en garde contre les scandales de
l'esprit ou des mœurs. C'est pour cela, Ô Cyrille, que vos invectives indignées
poursuivaient le manichéisme au fond même de ses antres impurs ; vous
pressentiez en lui l'agent principal de ce mystère d'iniquité (II Thess. II, 7.)
qui poursuit sa marche ténébreuse et dissolvante à travers les siècles, jusqu'à
ce qu'enfin le monde succombe par lui de pourriture et d'orgueil. Manès en nos
temps règne au grand jour ; les sociétés occultes qu'il a fondées sont devenues
maîtresses. L'ombre des loges continue, il est vrai, de cacher aux profanes son
symbolisme sacrilège et les dogmes qu'il apporta de Perse jadis ; mais
l'habileté du prince du monde achève de concentrer dans les mains de ce fidèle
allié toutes les forces sociales. Dès maintenant, le pouvoir est à lui ; et le
premier, l'unique usage qu'il en fasse, est de poursuivre l'Eglise en haine du
Christ. Voici qu'à cette heure il s'attaque à la fécondité de l'Epouse du Fils
de Dieu, en lui déniant le droit d'enseigner qu'elle a reçu de son divin Chef ;
les enfants mêmes qu'elle a engendrés, qui déjà sont à elle par le droit du baptême,
on prétend les lui arracher de vive force et l'empêcher de présider à leur
éducation.
Ô saint Cyrille, vous qu'elle appelle à son secours en ces temps malheureux, ne
faites pas défaut à sa confiance. Vous compreniez si pleinement les exigences
du sacrement qui fait les chrétiens ! Protégez le saint baptême en tant d'âmes
innocentes où l'on veut l'étouffer. Soutenez, réveillez au besoin, la foi des
parents chrétiens ; qu'ils comprennent que si leur devoir est de couvrir leurs
enfants de leur propre corps plutôt que de les laisser livrer aux bêtes, l'âme
de ces chers enfants est plus précieuse encore. Déjà plusieurs, et c'est la
grande consolation de l'Eglise en même temps que l'espoir de la société battue
en brèche de toutes parts, plusieurs ont compris la conduite qui s'imposait a
mute âme généreuse en de telles circonstances : s'inspirant de leur seule
conscience, et forts de leur droit de pères de famille, ils subiront la
violence de nos gouvernements de force brutale, plutôt que de céder d'un pas
aux caprices d'une réglementation d'Etat païen aussi absurde qu'odieuse.
Bénissez-les, Ô Cyrille ; augmentez leur nombre. Bénissez également,
multipliez, soutenez, éclairez les fidèles qui se dévouent à la tâche
d'instruire et de sauver les pauvres enfants que trahit le pouvoir ; est-il une
mission plus urgente que celle des catéchistes, en nos jours ? En est-il qui
puisse vous aller plus au cœur ?
La sainte Eglise nous rappelait, tout à l'heure, l'apparition de la Croix qui
vînt marquer les débuts de votre épiscopat glorieux. Notre siècle incrédule a
été, lui aussi, favorisé d'un prodige semblable, lorsque, à Migné, au diocèse
d'Hilaire, votre contemporain et votre émule dans la lutte pour le Fils de
Dieu, le signe du salut parut au ciel, resplendissant de lumière, à la vue de
milliers de personnes. Mais l'apparition du 7 mai 351 annonçait le triomphe :
ce triomphe que vous aviez prévu sans nul doute pour la sainte Croix, lorsque
sous vos yeux, quelques années plus tôt, Hélène retrouvait le bois rédempteur;
ce triomphe qu'en mourant vous laissiez affermi par le dernier accomplissement
des prophéties sur le temple juif. L'apparition du 17 décembre 1826
n'aurait-elle, hélas ! Annonce que défaites et ruines ? Confiants dans votre
secours si opportun, nous voulons espérer mieux, saint Pontife ; nous nous
souvenons que ce triomphe de la Croix dont vous fûtes le témoin heureux, a été
le fruit des souffrances de l'Eglise, et que vous dûtes l'acheter pour votre
part au prix de trois dépositions de votre siège et de vingt ans d'exil. La
Croix, dont le Cycle sacré nous ramène les grands anniversaires, la Croix n'est
point vaincue, mais grandement triomphante au contraire, dans le martyre de ses
fidèles et leurs épreuves patiemment supportées ; c'est victorieuse à jamais
qu'elle apparaîtra sur les ruines du monde, au dernier jour."
Rq :
- On trouvera une notice très complète sur notre Saint dans les Petits Bollandistes : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30733g
- On trouvera les Catéchèses de saint Cyrille de Jérusalem ainsi que les cinq
Mystagogiques et quelques autres monuments dans le tome I de la Patrologie de
M. l'abbé Migne établie par M. l'abbé Sevestre (pp. 1183 à 1205) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209868f.pagination
Also
known as
Cirillo
Kyrillos
Profile
Raised a Christian in Jerusalem.
Well educated,
especially in religion. Priest, ordained by Saint Maximus.
A great teacher of catechumens,
Cyril’s instructions are still source documents for the Church‘s
early teachings. Bishop of Jerusalem in 348. Exiled three
times by the Arians,
usually on some trumped up charge like selling church furniture, but actually
on theological grounds.
Attended the Council of Seleucia in 359.
Attended the Council
of Constantinople in 381. Greek Father
of the Church. Doctor
of the Church.
Born
386 of
natural causes
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Excerpts
from Catechetical Lecture 13, by Saint Cyril
of Jerusalem
Lives
of Illustrious Men, by Saint Jerome
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Pope
Benedict XVI: General Audience, 27 June 2007
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
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Saint Cyril: Sincere Repentance Saves the Wickedest
Saint Cyril: Use Your Money for Good
Saint Cyril: Honor Your Parents and You Honor God
Saint Cyril: Examine Your Conscience Before Mass
Saint Cyril: Praise According to Our Ability
Saint Cyril: Thoughts of Sin are Seeds of Sin
Saint Cyril: Everything Takes Faith
Saint Cyril: Temptation
e-books
Library of the Fathers of the Holy Catholic Church,
Catechetical Lectures, by Saint Cyril of Jerusalem
Library of the Fathers of the Holy Catholic Church,
Epistles, by Saint Cyril of Jerusalem
Library of the Fathers of the Holy Catholic Church,
Commentary on the Gospel according to Saint John, v1, by Saint Cyril of
Jerusalem
Library of the Fathers of the Holy Catholic Church,
Commentary on the Gospel according to Saint John, v2, by Saint Cyril of
Jerusalem
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Commentary on
the Gospel of John, Book 5
Martirologio Romano, 2001 edición
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Christian-Philippe Chanut
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Readings
Then during the
Eucharistic prayer we make mention also of those who have already fallen
asleep: first, the patriarchs, prophets, apostles, and martyrs, that through
their prayers and supplications God would receive our petition. – Saint Cyril:
Catechetical Lectures, 350AD
It is not only among us,
who are marked with the name of Christ, that the dignity of faith is great; all
the business of the world, even of those outside the Church, is accomplished by
faith. By faith, marriage laws join in union persons who were strangers to one
another. By faith, agriculture is sustained; for a man does not endure the toil
involved unless he believes he will reap a harvest. By faith, seafaring men,
entrusting themselves to a tiny wooden craft, exchange the solid element of the
land for the unstable motion of the waves. Not only among us does this hold
true but also, as I have said, among those outside the fold. For though they do
not accept the Scriptures but advance certain doctrines of their own, yet even
these they receive on faith. – Saint Cyril
of Jerusalem (Catechesis V)
Our actions have a tongue
of their own; they have an eloquence of their own, even when the tongue is
silent. For deeds prove the lover more than words. – Saint Cyril
of Jerusalem
Children of justice,
follow John’s exhortation: “Make straight the way of the Lord.” Remove all
obstacles and stumbling blocks so that you will be able to go straight along
the road to eternal life. Through a sincere faith prepare yourselves so that
you may be free to receive the Holy
Spirit. My brothers, this is truly a great occasion. Approach it with
caution. You are standing in front of God and in the presence of the hosts of
angels. The Holy
Spirit is about to impress his seal on each of your souls. You are
about to be pressed into the service of a great king. And so prepare yourselves
to receive the sacrament. The gleaming white garments you are about to put on
are not the preparation I am speaking of, but rather the devotion of a clean
conscience. – from a catechetical instruction by Saint Cyril
of Jerusalem to those preparing for baptism and confirmation
Since Christ Himself has
said, “This is My Body” who shall dare to doubt that It is His Body? –
Saint Cyril of Jerusalem
It is not only among us,
who are marked with the name of Christ, that the dignity of faith is great; all
the business of the world, even of those outside the Church, is accomplished by
faith. By faith, marriage laws join in union persons who were strangers to one
another. By faith, agriculture is sustained; for a man does not endure the toil
involved unless he believes he will reap a harvest. By faith, seafaring men,
entrusting themselves to a tiny wooden craft, exchange the solid element of the
land for the unstable motion of the waves. Not only among us does this hold
true but also, as I have said, among those outside the fold. For though they do
not accept the Scriptures but advance certain doctrines of their own, yet even
these they receive on faith. – Saint Cyril
of Jerusalem, from Catechesis V
MLA
Citation
“Saint Cyril of
Jerusalem“. CatholicSaints.Info. 31 October 2021. Web. 29 April 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-cyril-of-jerusalem/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-cyril-of-jerusalem/
St. Cyril of Jerusalem
Bishop of Jerusalem and Doctor
of the Church, born about 315; died probably 18 March, 386. In
the East hisfeast is
observed on the 18th of March, in the West on the 18th or 20th.
Little is known of his life. We gather information concerning him from his
younger contemporaries, Epiphanius, Jerome,
and Rufinus, as well as from the fifth-century historians, Socrates, Sozomen and Theodoret. Cyril himself
gives us the date of
his "Catecheses" as fully seventy years after
the Emperor Probus, that is about 347, if he is exact. Constans (d.
350) was then still alive. Mader thinks Cyril was already bishop,
but it is usually held that he was at this dateonly
as a priest. St.
Jerome relates (Chron. ad ann. 352) that Cyril had
been ordained priest by St.
Maximus, his predecessor, after whose death the episcopate was
promised to Cyril by the metropolitan, Acacius
of Caesarea, and the other Arian bishops,
on condition that he should repudiate the ordination he
had received from Maximus. He consented to minister as deacon only,
and was rewarded for this impiety with the see.Maximus had consecrated Heraclius to
succeed himself, but Cyril, by various frauds, degraded Heraclius to
thepriesthood.
So says St.
Jerome; but Socrates relates
that Acacius drove out St. Maximus and substituted St.
Cyril. A quarrel soon broke out between Cyril and Acacius,
apparently on a question of precedence orjurisdiction.
At Nicaea the metropolitan rights of Caesarea had
been guarded, while a special dignity had been granted to Jerusalem.
Yet St. Maximus had held a synod and had ordained bishops.
This may have been as much as the cause of Acacius' enmity
to him as his attachment to the Nicene formula. On the other
hand,Cyril's correct Christology may
have been the real though veiled ground of the hostility
of Acacius to him. At all events, in
357 Acacius caused Cyril to be exiled on the charge of
selling church furniture during a famine. Cyriltook refuge with
Silvanus, Bishop of
Taraus. He appeared at the Council of Seleucia in
359, in which the Semi-Arian party
was triumphant. Acacius was deposed and St.
Cyril seems to have returned to his see.
But the emperor was displeased at the turn of events, and, in
360, Cyril and other moderates were again driven out, and only returned
at the accession of Julian in
361. In 367 a decree of Valens banished
all the bishops who
had been restored by Julian,
and Cyril remained in exile until the death of
the persecutor in 378. In 380, St.
Gregory of Nyssa came to Jerusalem on the recommendation of
a council held at Antioch in the preceding year. He found
the Faith in accord with the truth,
but the city a prey to parties and corrupt in morals. St.
Cyrilattended the great Council of Constantinople in 381, at
which Theodosius had
ordered the Nicene faith,
now alaw of the empire, to be promulgated. St.
Cyril then formally accepted the homoousion; Socrates and Sozomencall
this an act of repentance. Socrates gives
385 for St. Cyril's death, but St.
Jerome tells us that St. Cyrillived eight years under Theodosius,
that is, from January 379.
Writings
The extant works
of St. Cyril of Jerusalem include a sermon on
the Pool of Bethesda, a letter to the EmperorConstantius,
three small fragments, and the famous "Catecheses". The letter
describes a wonderful cross of light, extending
from Calvary to the Mount of Olives, which appeared in
the air on the nones of May, afterPentecost, toward the beginning of
the saint's episcopate.
The catechetical lectures
are among the most precious remains of Christian antiquity.
The include an introductory address, eighteen instructions delivered inLent to
those who were preparing for baptism,
and five "mystagogical" instructions given during Easter week
to the same persons after
their baptism.
They contain interesting local references as to the finding of the Cross,
the position of Calvary in relation to the walls, to the
other holy places, and to the great basilica built
byConstantine in which these conferences were delivered. They seem to have
been spoken extempore, and written down afterwards. The style is admirably
clear, dignified, and logical;
the tone is serious and full ofpiety.
The subject is thus divided: 1. Hortatory. 2. On sin,
and confidence in God's pardon.
3. On baptism,
how water receives the power of sanctifying: as it cleanses the body, so
the Spirit seals the soul.
4. An abridged account of the Faith. 5. On the nature of faith.
6-18. On the Creed: 6. On the monarchy of God,
and the various heresies which
deny it. 7. On the Father. 8. His omnipotence.
9. The Creator. 10. On the Lord
Jesus Christ. 11. His Eternal Sonship. 12.
His virgin birth. 13. His Passion.
14. His Resurrection and Ascension.
15. His second coming. 16-17 On the Holy Ghost. 18. On the resurrection
of the body and the Catholic Church.
The first mystagogical catechesis explains the renunciations
of Satan,
etc. which preceded baptism;
the second is on the effects of baptism,
the third on confirmation, the fourth on Holy
Communion, and the fifth on holy
Massfor the living and the dead. The hearers are told to observe the disciplina
arcani; Rom. they must repeat nothing to heathens and catechumens;
the book also has a note to the same effect.
A few points may be
noted. The mythical origin of the Septuagint is
told, and the story of the phoenix, so popular from Clement onwards.
The description of Mass speaks of the mystical washing of
the priest's hands,
the kiss
of peace, the "Sursum Corda", etc., and
the Preface with its mention of the angels,
the Sanctus, theEpiclesis,
the transmutation of the elements by the Holy
Ghost, the prayer for
the whole Church and for thespirits of the departed, followed by
the Paternoster,
which is briefly explained. Then come the "Sancta Sanctis" and
the Communion. "Approaching do not come with thy palms stretched
flat nor with fingers separated. But making thy left hand a seat for
thy right, and hollowing thy palm, receive the Body of Christ,
responding Amen.
And having with care hallowed thine eyes by the touch of
the Holy Body, take it, vigilant lest thou drop any of it. For shouldst
thou lose any of it, it is as though thou wast deprived of a member of thy own
body." "Then after Communion of the Body of Christ,
approach the Chalice of His Blood, not extending thy hands, but
bending low, and with adoration and reverence saying Amen,
sanctify thyself by receiving also the Blood ofChrist. And while thy lips are
yet wet, touch them with thy hands, and sanctify thy eyes and thy forehead and
thy other senses" (Cat. Myst., v, 22, 21-22). We are to make the sign
of the cross when we eat and drink, sit, go to bed, get up, talk,
walk, in short, in every action (Cat. iv, 14). Again: "if thou
should be in foreign cities, do not simply ask where is the church (kyriakon),
for the heresies of
the impious try to call their caves kyriaka, nor simply where is the Church (ekklesia),
but where is the Catholic Church,
for this is the proper name of thisholy Mother of all" (Cat.
xviii, 26).
Doctrine
St. Cyril's doctrine is
expressed in his creed, which seems to have run thus:
I believe in
one God,
the Father Almighty, Creator of Heaven and
earth and of all things visible and invisible. And in one Lord
Jesus Christ, the only-begotten Son
of God, begotten by the Father true
God before all ages, God of God,
Life of Life, Light of Light, by Whom all things were made. Who for
us men and for our salvation came
down, and was incarnate by the Holy Ghost and the Virgin Mary,
and was made man. He was crucified . . . and buried. He rose again on
the third day according to theScriptures, and sat at the right hand of the
Father. And He cometh in glory to judge the living and the
dead, whose kingdom shall have no end. And in one Holy Ghost,
the Paraclete,
Who spake by theprophets;
and in one baptism of repentance for
the remission of sins,
and in one holy CatholicChurch,
and in the resurrection
of the body, and in life everlasting.
The italicized words are
uncertain. St. Cyril teaches the Divinity of
the Son with perfect plainness, but avoids the word "consubstantial",
which he probably thought liable to misunderstanding. He never mentions Arianism,
though he denounces the Arian formula,
"There was a time when the Son was not". He
belonged to the Semi-Arian,
or Homoean party,
and is content to declare that the Son is "in all things like
the Father". He communicated freely with bishops such
a Basil of Ancyra and Eustathius
of Sebaste. He not only does not explain that the Holy
Trinity has one Godhead,
but he does not even say the Three Persons are one God.
The one God for
him is always the Father. "There is one God,
the Father of Christ,
and one Lord
Jesus Christ, the only-begotten Son
of the only God, and one Holy Ghost, Who sanctifies
and deifies all things" (Cat. iv, 16). But he rightly says:
"We do not divide the Holy
Trinity as some do, neither do we make a melting into one like Sabellius"
(Cat. xvi, 4). Cyril never actually calls the Holy Ghost God,
but He is to be honoured together
with the Father and the Son (Cat. iv, 16). There is therefore nothing
incorrect in his doctrine,
only the explicit use of the Nicene formulae is wanting, and these,
like St. Meletius and others of his party, he fully accepted at a
later date.
St. Cyril's teaching
about the Blessed
Sacrament is of the first importance, for he was speaking freely,
untrammelled by the "discipline
of the secret". On the Real
Presence he is unambiguous: "Since He Himself has declared and
said of the bread: This is My Body, who shall dare to doubt any
more? And when He asserts and says: This is My Blood, who shall ever hesitate
and say it is not His Blood?" Of the Transformation, he argues,
if Christ could change water into wine, can He not
change wine into His own Blood? The bread and wine aresymbols:
"In the type of bread is given thee the Body, in
the type of wine the Blood is given thee"; but they do
not remain in their original condition, they have been changed, though the
senses cannot tell us this: "Do not think it mere bread and wine,
for it is the Body and Blood of Christ,
according to the Lord's declaration". "Having learned this
and being assured of it, that appears to be bread is not bread, though
perceived by the taste, but the Body of Christ,
and what appears to be wine is not wine, though the taste says
so, but the Blood of Christ . . . strengthen thy heart, partaking of
it as spiritual (food), and rejoice the face of thy soul".
It is difficult not to see the whole doctrine of Transubstantiation in
these explicit words. Confirmation is withblessed chrism:
"As the bread of the Eucharist after the invocation of
the Holy Ghost is not bread, but the Body of Christ,
so this holy myrrh is no longer simple, as one might say, after
the invocation, but a gift ofChrist and capable by the
presence of the Holy Ghost of giving His divinity" (ii,
4). St. Peter and St.
Paul went to Rome,
the heads (prostatai) of the Church. Peter is ho
koryphaiotatos kai protostates ton apostolon. TheFaith is to be proved out
of Holy
Scripture. St. Cyril, as the Greek Fathers generally,
gives the Hebrew canon of the Old
Testament omitting the deutero-canonical books. But yet he
often quotes them as Scripture. In theNew
Testament he does not acknowledge the Apocalypse.
There have been many
editions of St. Cyril's works:--(Vienna, 1560); G. Morel (Paris,
1564); J. Prévot (Paris, 1608); T. Milles (London, 1703); the Benedictine edition
of Dom
Touttée (Paris, 1720; reprinted at Venice,
1763); a new edition from manuscripts,
by G.C. Reischl, 8vo (Munich, 1848; 2nd vol. by J. Rupp, 1860); Mignegives
the Bened. ed. in P.G., XXXIII; Photius Alexandrides (2 vols., Jerusalem,
1867-8); Eng. tr. in Library of the Fathers (Oxford).
Sources
TILLEMONT, Mémoires
pour servir, etc., VIII; TOUTTEE in his edition, and REISCHL; Acta SS.,
March, II; DELACROIX, Saint Cyrille de Jerusalem (Paris, 1865);
MADER, Der hl. Cyrillus, Bischof von Jerusalem (Einsiedein, 1901).
Chapman,
John. "St. Cyril of Jerusalem." The Catholic Encyclopedia. Vol.
4. New York: Robert Appleton Company, 1908. 19 Mar.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/04595b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Mike Humphrey.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/04595b.htm
Papyrus
grec de saint Cyrille. IVe-Ve.siècle
ST. CYRIL OF JERUSALEM.
DOCTOR OF THE CATHOLIC
CHURCH
CYRIL was born at or near
the city of Jerusalem, about the year 315. He was ordained priest by St.
Maximus, who gave him the important charge of instructing and preparing the
candidates for baptism. This charge he held for several years, and we still have
one series of his instructions, given in the year 347 or 348. They are of
singular interest as being the earliest record of the systematic teaching of
the Church on the Creed and Sacraments, and as having been given in the church
built by Constantine on Mount Calvary. They are solid, simple, profound;
saturated with Holy Scripture; exact, precise, and terse; and, as a witness and
exposition of the Catholic Faith, invaluable. On the death of St. Maximus,
Cyril was chosen Bishop of Jerusalem. At the beginning of his episcopate a
cross was seen in the air reaching from Mount Calvary to Mount Olivet, and so
bright that it shone at noonday. St. Cyril gave an account of it to the
emperor; and the faithful regarded it as a presage of victory over the Arian
heretics. While Cyril was bishop, the apostate Julian resolved to falsify the
words of our Lord by rebuilding the temple at Jerusalem. He employed the power
and resources of a Roman emperor; the Jews thronged enthusiastically to him and
gave munificently. But Cyril was unmoved. "The word of God abides,"
he said; "one stone shall not be laid on another." When the attempt
was made, a heathen writer tells us that horrible flames came forth from the
earth, rendering the place inaccessible to the scorched and scared workmen. The
attempt was made again and again, and then abandoned in despair. Soon after,
the emperor perished miserably in a war against the Persians, and the Church
had rest. Like the other great bishops of his time, he was persecuted, and
driven once and again from his see; but on the death of the Arian Emperor
Valens he returned to Jerusalem. He was present at the second General Council
at Constantinople, and died in peace A.D. 386, after a troubled episcopate of
thirty-five years. He was declared a Doctor of the Catholic Church by Pope Leo
XIII (r. 1878-1903).
REFLECTION.—"As a
stout staff," says St. John Chrysostom, "supports the trembling limbs
of a feeble old man, so does faith sustain our vacillating mind, lest it be
tossed about by sinful hesitation and perplexity."
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_cyril_of_jerusalem.htm
St. Cyril’s life began a
few years before Arianism (the heresy that Jesus was not divine or one in being
with the Father) and he lived to see its suppression and condemnation at the
end of his life. In between he was the victim of many of the power struggles
that took place.
We know little about
Cyril’s early life. Historians estimate he was born about 315 and that he was
brought up in Jerusalem. He speaks about the appearance of the sites of the
Nativity and Holy Sepulchre before they were “improved” by human hands as if he
were a witness. All we know of his family were that his parents were probably
Christians and he seemed to care for them a great deal. He exhorted catechumens
to honor parents “for however much we may repay them, yet we can never be to
them what they as parents have been to us.” We know he also had a sister and a
nephew, Gelasius, who became a bishop and a saint.
He speaks as one who
belonged to a group called the Solitaries. These were men who lived in their
own houses in the cities but practiced a life of complete chastity, ascetism,
and service.
After being ordained a
deacon and then a priest, his bishop Saint Maximus respected him enough to put
him in charge of the instruction of catechumens. We still have these
catechetical lectures of Cyril’s that were written down by someone in the
congregation. When speaking of so many mysteries, Cyril anticipated the
question, “But some one will say, If the Divine substance is incomprehensible,
why then do you discourse of these things? So then, because I cannot drink up
all the river, am I not even to take in moderation what is expedient for me?
Because with eyes so constituted as mine I cannot take in all the sun, am I not
even to look upon it enough to satisfy my wants? Or again, because I have
entered into a great garden, and cannot eat all the supply of fruits, would you
have me go away altogether hungry?.. I am attempting now to glorify the Lord,
but not to describe him, knowing nevertheless that I shall fall short of
glorifying God worthily, yet deeming it a work of piety even to attempt it at
all.”
When Maximus died, Cyril
was consecrated as bishop of Jerusalem. Because he was supported by the Arian
bishop of Caesarea, Acacius, the orthodox criticized the appointment and the
Arians thought they had a friend. Both factions were wrong, but Cyril wound up
in the middle.
When a famine hit
Jerusalem, the poor turned to Cyril for help. Cyril, seeing the poor starving
to death and having no money, sold some of the goods of the churches. This was
something that other saints including Ambrose and Augustine had done and it
probably saved many lives. There were rumors, however, that some of the
vestments wound up as clothing for actors.
Actually, the initial
cause of the falling out between Acacius and Cyril was territory not beliefs.
As bishop of Caesarea, Acacia had authority over all the bishops of Palestine.
Cyril argued that his authority did not include Jerusalem because Jerusalem was
an “apostolic see” — one of the original sees set up by the apostles. When
Cyril did not appear at councils that Acacius called, Acacius accused him of
selling church goods to raise money and had him banished.
Cyril stayed in Tarsus
while waiting for an appeal. Constantius called a council where the appeal was
supposed to take place. The council consisted of orthodox, Arians, and semi-Arian
bishops. When Acacius and his faction saw that Cyril and other exiled orthodox
bishops were attending, they demanded that the persecuted bishops leave.
Acacius walked out when the demand was not met. The other bishops prevailed on
Cyril and the others to give in to this point because they didn’t want Acacius
to have reason to deny the validity of the council. Acacius returned but left
again for good when his creed was rejected — and refused to come back even to
give testimony against his enemy Cyril. The result of the council was the
Acacius and the other Arian bishops were condemned. There’s no final judgment
on Cyril’s case but it was probably thrown out when Acacius refused to testify
and Cyril returned to Jerusalem.
This was not the end of
Cyril’s troubles because Acacius carried his story to the emperor —
embellishing it with details that it was a gift of the emperor’s that was sold
to a dancer who died wearing the robe. This brought about a new synod run by
Acacius who now had him banished again on the basis of what some bishops of
Tarsus had done while Cyril was there.
This exile lasted until
Julian became emperor and recalled all exiled bishops, orthodox or Arian. Some
said this was to exacerbate tension in the Church and increase his imperial
power. So Cyril returned to Jerusalem. When Acacius died, each faction
nominated their own replacement for Caesarea. Cyril appointed his nephew
Gelasius — which may seem like nepotism, except that all orthodox sources spoke
of Gelasius’ holiness. A year later both Cyril and Gelasius were driven out of
Palestine again as the new emperor’s consul reversed Julian’s ruling.
Eleven years later, Cyril
was allowed to go back to find a Jerusalem destroyed by heresy and strife. He
was never able to put things completely right. He did attend the Council at
Constantinople in 381 where the Nicene Creed and orthodoxy triumphed and
Arianism was finally condemned. Cyril received justice at the same Council who
cleared him of all previous rumors and commended him for fighting “a good fight
in various places against the Arians.”
Cyril had eight years of
peace in Jerusalem before he died in 386, at about seventy years old.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-cyril-of-jerusalem/
Saint
Augustin et saint Cyrille de Jérusalem. Enluminure d'un manuscrit du XVIe.
March 18
St. Cyril, Archbishop of
Jerusalem, Confessor
From the church
historians, and his works collected by Dom Touttée in his excellent edition of
them at Paris, in 1720.
A.D. 386
CYRIL was born at, or near the city of Jerusalem, about the year 315. So
perfectly was he versed in the holy scriptures, that many of his discourses,
and some of these pronounced extempore, are only passages of the sacred
writings connected and interwoven with each other. He had read diligently both
the fathers and the pagan philosophers. Maximus, bishop of Jerusalem, ordained
him priest about the year 345, and soon after appointed him his preacher to the
people, likewise his catechist to instruct and prepare the catechumens for
baptism; thus committing to his care the two principal functions of his own
pastoral charge. St. Cyril mentions his sermons to the faithful every Sunday. 1 Catechumens
ordinarily remained two years in the course of instruction and prayer, and were
not admitted to baptism till they had given proof of their morals and conduct,
as well as of their constancy in the faith. 2 This
office St. Cyril performed for several years; but we have only the course of
his catechetical sermons for the year 348, or 347. Perhaps, the others were never
committed to writing. He succeeded Maximus in the see of Jerusalem about the
end of the year 350.
The beginning of his episcopacy was remarkable for a prodigy by which God was
pleased to honour the instrument of our redemption. It is related by Socrates, 3 Philostorgius, 4 the
chronicle of Alexandria, &c. St. Cyril, an eye-witness, wrote immediately
to the emperor Constantius, an exact account of this miraculous phenomenon: and
his letter is quoted as a voucher for it by Sozomen, 5 Theophanes, 6 Eutychius, 7 John
of Nice, 8 Glycas,
and others. Dr. Cave has inserted it at length in his life of St. Cyril. 9 The
relation he there gives of the miracle is as follows: “On the nones (or 7th) of
May, about the third hour (or nine in the morning) a vast luminous body, in the
form of a cross, appeared in the heavens, just over the holy Golgotha, reaching
as far as the holy mount of Olivet, (that is, almost two English miles in
length,) seen not by one or two persons, but clearly and evidently by the whole
city. This was not, as maybe thought, a momentary transient phenomenon: for it
continued several hours together visible to our eyes, and brighter than the sun;
the light of which would have eclipsed it, had not this been stronger. The
whole city, struck with a reverential fear, tempered with joy, ran immediately
to the church, young and old, Christians and heathens, citizens and strangers,
all with one voice giving praise to our Lord Jesus Christ, the only Son of God,
the worker of miracles; finding by experience the truth of the Christian
doctrine, to which the heavens bear witness.” He concludes his letter with
wishes that the emperor may always glorify the holy and consubstantial Trinity. 10 Philostorgius
and the Alexandrian chronicle affirm, that this cross of light was encircled
with a large rainbow. 11 The
Greek church commemorates this miracle on the 7th of May.
Some time after this memorable event, a difference happened between our saint
and Acacius, archbishop of Cæsarea, first a warm Semi-Arian, afterwards a
thorough Arian. It began on the subject of metropolitical jurisdiction, which
Acacius unjustly claimed over the church of Jerusalem; and what widened the
breach between them was their difference of sentiments with regard to the
consubstantiality of the Son, which St. Cyril had always most zealously
asserted. 12 This
was sufficient to render him odious in the eyes of Acacius, who in a council of
Arian bishops, convened by him, declared St. Cyril deposed for not appearing,
after two years warning, to answer to the crimes alleged against him. One of
them was, that he had lavished away the goods of the Church, and had applied
its sacred ornaments to profane uses. The ground of the accusation was, that,
in time of a great famine at Jerusalem, he had sold some of the Church plate,
and precious stuffs to relieve the wants of the poor. St. Cyril, not looking
upon the members of the council as qualified judges, appealed to higher powers, 13 but
yielding to violence withdrew to Antioch, and thence removed to Tarsus, where
he was honourably entertained by the bishop Sylvanus, and had in great respect,
notwithstanding the sentence of Acacius and his council against him. Here
living in communion with Sylvanus, Eustathius of Sebaste, Basil of Ancyra, and
others, who soon appeared at the head of the Semi-Arian faction, this gave rise
to the calumny that St. Cyril himself had espoused it. But nothing could be
more falsely alleged against him, he having always maintained the Catholic
faith. He had accordingly, in 349, together with his predecessor Maximus,
received the decrees of the council of Sardica, and consequently those of Nice.
And we have already seen, in his letter to Constantius, that he made an
undaunted profession of the Consubstantial Trinity. To which we may add, that
in the council of Constantinople, in 381, he joined with the other bishops in
condemning the Semi-Arians and Macedonians. And the orthodox bishops assembled
in the same city, in 382, writing to Pope Damasus and to the western bishops,
gave a most ample testimony to his faith, declaring, “That the most reverend
and beloved of God, Cyril, bishop of Jerusalem, had been canonically elected by
the bishops of the province, and had suffered many persecutions for the faith.” 14 Upon
the death of Constantius, in 361, Julian the apostate, partly out of aversion
to his uncle, and partly in hopes to see the Christian sects and the orthodox
more at variance, suffered all the banished bishops to return to their
churches. Thus did God make use of the malice of his enemy to restore St. Cyril
to his see. He shortly after made him an eye-witness to the miraculous
manifestation of his power, by which he covered his blaspheming enemies with
confusion. The following most authentic history of that remarkable event is
gathered from the original records, and vindicated against the exceptions of
certain sceptics by Tillemont, 15 and
by our most learned Mr. Warburton in his Julian.
In vain had the most furious tyrants exerted the utmost cruelty, and bent the
whole power which the empire of the world put into their hands to extirpate, if
it had been possible, the Christian name. The faith increased under axes, and
the blood of martyrs was a fruitful seed, which multiplied the Church over all
nations. The experience of how weak and ineffectual a means brute force was to
this purpose, moved the emperor Julian, the most implacable, the most crafty,
and the most dangerous instrument which the devil ever employed in that design,
to shift his ground, and change his artillery and manner of assault. He
affected a show of great moderation, and in words disclaimed open persecution;
but he sought by every foul and indirect means to undermine the faith, and sap
the foundations of the Christian religion. For this purpose he had recourse to
every base art of falsehood and dissimulation, in which he was the most
complete master. He had played off the round of his machines to no purpose, and
seemed reduced to this last expedient of the pacific kind, the discrediting the
Christian religion by bringing the scandal of imposture upon its divine author.
This he attempted to do by a project of rebuilding the Jewish temple, which, if
he could have compassed, it would have sufficiently answered his wicked design;
Christ and the prophet Daniel having in express terms foretold not only its destruction,
which was effected by the Romans under Titus, but its final ruin and
desolation.
The Jewish religion was a temporary dispensation, intended by its divine
author, God himself, to prefigure one more complete and perfect, and prepare
men to embrace it. It not only essentially required bloody sacrifices, but
enjoined a fixed and certain place for them to be performed in; this was the
temple at Jerusalem. Hence, the final destruction of this temple was the
abolition of the sacrifices, and annihilated the whole system of this religious
institution. Whence St. Chrysostom 16 shows
that the destruction of Jerusalem is to be ascribed, not to the power of the
Romans, for God had often delivered it from no less dangers; but to a special
providence, which was pleased to put it out of the power of human perversity to
delay or respite the extinction of those ceremonial observances. “As a
physician,” says that father, “by breaking the cup, prevents his patient from
indulging his appetite in a noxious draught; so God withheld the Jews from
their sacrifices by destroying the whole city itself, and making the place
inaccessible to all of them.” St. Gregory Nazianzen, Socrates, Theodoret, and
other Christian writers, are unanimous in what they say of Julian’s motive,
ascribing to him the intention already mentioned, of falsifying the scripture
prophecies, those of Daniel and Christ, which his actions sufficiently
evidence. His historian, indeed, says, that he undertook this work out of a
desire of rendering the glory of his reign immortal by so great an achievement: 17 but
this was only an after-thought or secondary motive; and Sozomen in particular assures
us that not only Julian, but that the idolators who assisted in it, pushed it
forward upon that very motive, and for the sake thereof suspended their
aversion to the Jewish nation. Julian himself wrote a letter to the body or
community of the Jews, extant among his works, 18 mentioned
by Sozomen, 19 and
translated by Dr. Cave, in his life of St. Cyril. In it he declares them free
from all exactions and taxes, and orders Julus or Illus, (probably Hillel,)
their most reverend patriarch, to abolish the apostoli, or gatherers of the
said taxes; begs their prayers, (such was his hypocrisy,) and promises, after
his Persian expedition, when their temple should be rebuilt, to make Jerusalem
his residence, and to offer up his joint prayers together with them.
After this he assembled the chief among the Jews, and asked them why they
offered no bloody sacrifices, since they were prescribed by their law? They
replied, that they could not offer any but in the temple, which then lay in
ruins. Whereupon he commanded them to repair to Jerusalem, rebuild their
temple, and re-establish their ancient worship, promising them his concurrence
towards carrying on the work. The Jews received the warrant with inexpressible
joy, and were so elated with it, that, flocking from all parts to Jerusalem,
they began insolently to scorn and triumph over the Christians, threatening to
make them feel as fatal effects of their severity, as they themselves had
heretofore from the Roman powers. 20 The
news was no sooner spread abroad than contributions came in from all hands. The
Jewish women stript themselves of their most costly ornaments, to contribute
towards the expense of the building. The emperor also, who was no less impatient
to see it finished, in order to encourage them in the undertaking, told them he
had found in their mysterious sacred books, that this was the time in which
they were to return to their country, and that their temple and legal
observances were to be restored. 21 He
gave orders to his treasurers to furnish money and everything necessary for the
building, which would require immense sums: he drew together the most able
workmen from all quarters, and appointed for overseers persons of the highest
rank, placing at their head his intimate friend Alypius, who had formerly been
Pro-prefect of Britain; charging him to make them labour in this great work
without ceasing, and to spare no expense. All things were in readiness, workmen
were assembled from all quarters; stone, brick, timber, and other materials, in
immense quantities, were laid in. The Jews of both sexes and of all degrees
bore a share in the labour; the very women helping to dig the ground, and carry
out the rubbish in their aprons and skirts of their gowns. It is even said that
the Jews appointed some pickaxes, spades, and baskets to be made of silver for
the honour of the work. But the good bishop St. Cyril, lately returned from
exile, beheld all these mighty preparations without any concern, relying on the
infallible truth of the Scripture prophecies: as, that the desolation of the
Jewish temple should last till the end; 22 and
that one stone should not be left on another; 23 and
being full of the spirit of God, he foretold with the greatest confidence, that
the Jews, so far from being able to rebuild their ruined temple, would be the
instruments whereby that prophecy of Christ would be still more fully
accomplished than it had been hitherto, and that they would not be able to put
one stone upon another, 24 and
the event justified the prediction.
Till then the foundations and some ruins of the walls of the temple subsisted,
as appears from St. Cyril: 25 and
Eusebius says, 26 the
inhabitants still carried away the stones for their private buildings. These
ruins the Jews first demolished with their own hands, thus concurring to the
accomplishment of our Saviour’s prediction. Then they began to dig the new
foundation, in which work many thousands were employed. But what they had
thrown up in the day was, by repeated earthquakes, the night following cast
back again into the trench. “And when Alypius the next day earnestly pressed on
the work, with the assistance of the governor of the province, there issued,”
says Ammianus, “such horrible balls of fire out of the earth near the
foundations, 27 which
rendered the place, from time to time, inaccessible to the scorched and blasted
workmen. And the victorious element continuing in this manner obstinately and
resolutely bent as it were to drive them to a distance, Alypius thought proper
to give over the enterprise.” 28 This
is also recorded by the Christian authors, who, besides the earthquakes and
fiery eruption, mention storms, tempests, and whirlwinds, lightning, crosses
impressed on the bodies and garments of the assistants, and a flaming cross in
the heavens, surrounded with a luminous circle. The order whereof seems to have
been as follows: this judgment of the Almighty was ushered in by storms and
whirlwinds, by which prodigious heaps of lime and sand, and other loose
materials were carried away.” 29 After
these followed lightning, the usual consequence of collision of clouds in
tempests. Its effects were, first the destroying the more solid materials, and
melting down the iron instruments; 30 and
secondly, the impressing shining crosses on the bodies and garments of the
assistants without distinction, in which there was something that in art and
elegance exceeded all painting or embroidery; which when the infidels
perceived, they endeavoured, but in vain, to wash them out. 31 In
the third place came the earthquake, which cast out the stones of the old
foundations, and shook the earth into the trench or cavity dug for the new;
besides overthrowing the adjoining buildings and porticos wherein were lodged
great numbers of Jews designed for the work, who were all either crushed to
death, or at least maimed or wounded. The number of the killed or hurt was
increased by the fiery eruption in the fourth place, attended both with storms
and tempest above, and with an earthquake below. 32 From
this eruption, many fled to a neighbouring church for shelter, but could not
obtain entrance; whether on account of its being closed by a secret invisible
hand, as the fathers state the case, or at least by a special providence,
through the entrance into the oratory being choked up by a frighted crowd, all
pressing to be foremost. “This, however,” says St. Gregory Nazianzen, 33 “is
invariably affirmed and believed by all, that as they strove to force their way
in by violence, the Fire, which burst from the foundations of the
temple, met and stopt them, and one part it burnt and destroyed, and another it
desperately maimed, leaving them a living monument of God’s commination and
wrath against sinners.” This eruption was frequently renewed till it overcame
the rashness of the most obdurate, to use the words of Socrates; for it
continued to be repeated as often as the projectors ventured to renew their
attempt, till it had fairly tired them out. Lastly, on the same evening there
appeared over Jerusalem a lucid cross, shining very bright, as large as that in
the reign of Constantine, encompassed with a circle of light. “And what could
be so proper to close this tremendous scene, or to celebrate this decisive
victory, as the Cross triumphant, encircled with the Heroic symbol of
conquest?”
This miraculous event, with all its circumstances, is related by the writers of
that age; by St. Gregory Nazianzen in the year immediately following it; by St.
Chrysostom, in several parts of his works, who says that it happened not twenty
years before, appeals to eye-witnesses still living and young, and to the
present condition of those foundations, “of which,” says he, “we are all
witnesses;” by St. Ambrose in his fortieth epistle, written in 388; Rufinus, who
had long lived upon the spot; Theodoret, who lived in the neighbourhood in
Syria; Philostorgius, the Arian; Sozomen, who says many were alive when he
wrote who had it from eye-witnesses, and mentions the visible marks still
subsisting; Socrates, &c. The testimony of the heathens corroborate this
evidence; as that of Ammianus Marcellinus above quoted, a nobleman of the first
rank, who then lived in the court of Julian at Antioch and in an office of
distinction, and who probably wrote his account from the letter of Alypius to
his master at the time when the miracle happened. Libanus, another pagan friend
and admirer of Julian, both in the history of his own life, and in his funeral
oration on Julian’s death, mentions these earthquakes in Palestine, but with a
shyness which discovers the disgrace of his hero and superstition. Julian
himself speaks of this event in the same covert manner. Socrates testifies,
that, at the sight of the miracles, the Jews at first cried out that Christ is
God; yet returned home as hardened as ever. St. Gregory Nazianzen, says, that
many Gentiles were converted upon it, and went over to the Church. Theodoret
and Sozomen say many were converted; but as to the Jews, they evidently mean a
sudden flash of conviction, not a real and lasting conversion. The incredulous
blinded themselves by various pretences: but the evidence of the miracle leaves
no room for the least cavil or suspicion. The Christian writers of that age are
unanimous in relating it with its complicated circumstances, yet with a
diversity which shows their agreement, though perfect, could not have been
concerted. The same is confirmed by the testimony of the most obstinate
adversaries. They, who, when the temple of Daphne was consumed about the same
time, by lightning, pretended that it was set on fire by Christians, were not
able to suspect any possibility of contrivance in this case: nor could the
event have been natural. Every such suspicion is removed by the conformity of
the event with the prophecies: the importance of the occasion, the extreme
eagerness of Jews and Gentiles in the enterprise, the attention of the whole
empire fixed on it, and the circumstances of the fact. The eruption, contrary
to its usual nature, was confined to one small spot; it obstinately broke out
by fits, and ceased with the project, and this in such a manner, that Ammianus
himself ascribes it to an intelligent cause. The phenomena of the cross in the
air, and on the garments, were admirably fitted, as moral emblems, to proclaim
the triumph of Christ over Julian, who had taken the cross out of the military
ensigns, which Constantine had put there to be a lasting memorial of that cross
which he had seen in the air that presaged his victories. The same was again
erected in the heavens to confound the vanity of its impotent persecutor. The
earthquake was undoubtedly miraculous; and though its effects were mostly such
as might naturally follow, they were directed by a special supernatural
providence, as the burning of Sodom by fire from heaven. Whence Mr. Warburton
concludes his dissertation on this subject with the following corrolary. “New
light continually springing up from each circumstance as it passes in review,
by such time as the whole event is considered, this illustrious miracle comes
out in one full blaze of evidence.” 34 Even
Jewish Rabbins, who do not copy from Christian writers, relate this event in
the same manner with the fathers from their own traditions and records. 35 This
great event happened in the beginning of the year 363. St. Chrysostom admires
the wonderful conduct of divine providence in this prodigy, and observes, that
had not the Jews set about to rebuild their temple, they might have pretended
they could have done it; therefore did God permit them thrice to attempt it,
once under Adrian, when they brought a greater desolation upon themselves; a
second time under Constantine the Great, who dispersed them, cut off their
ears, and branded their bodies with the marks of rebellion. He then relates
this third attempt, “in our own time,” as he says, “not above twenty years ago,
in which God himself visibly baffled their endeavours, to show that no human
power could reverse his decree; and this at a time when our religion was
oppressed, lay under the axes, and had not the liberty even to speak; that
impudence itself might not have the least shadow of pretence.”
St. Cyril adored the divine power in this miracle, of which he had occular
demonstration. Orosius says that Julian had destined him to slaughter after his
Persian expedition, but the death of the tyrant prevented his martyrdom. He was
again driven from his see by the Arian emperor, Valens, in 367, but recovered
it in 378, when Gratian, mounting the throne, commanded the churches to be
restored to those who were in communion with Pope Damasus. He found his flock
miserably divided by heresies and schisms under the late wolves to whom they
had fallen a prey: but he continued his labours and tears among them. In 381 he
assisted at the general council of Constantinople, in which he condemned the
Semi-Arians and Macedonians, whose heresy he had always opposed, though he had
sometimes joined their prelates against the Arians before their separation from
the Church, as we have seen above; and as St. Hilary, St. Meletius, and many
others had done. He had governed his church eight years in peace from the death
of Valens, when, in 386, he passed to a glorious immortality, in the seventieth
year of his age. He is honoured by the Greeks and Latins on this day, which was
that of his death.
Note 1. Cat. 5. 10. 14. [back]
Note 2. See Fleury Mœurs des Chrétiens, p. 42. [back]
Note 3. B. 2. c. 28. [back]
Note 4. Ib. 3. c. 26. [back]
Note 5. Ib. 5. c. 5. [back]
Note 6. Ad. an. 353. [back]
Note 7. Annal. p. 475. [back]
Note 8. Auctar. Combefis. t. 2. p. 382. [back]
Note 9. T. 2. p. 344. [back]
Note 10. [Greek]. This is an argument of his firm adherence to the Nicene
faith, and that by the praises which he bestows on an Arian emperor in this
piece, he meant not to flatter him in his heterodox sentiments; they being only
compliments of course in an address to an eastern emperor, and his own
sovereign. [back]
Note 11. Certain moderns imagine that the luminous crosses which appeared
in the air in the reigns of Constantine and Constantius, were merely natural
solar halos; and that under Julian, which appeared in the night, a lunar halo,
or circle of colours, usually red, round those celestial bodies. But in
opposition to this hypothesis we must observe, that those natural phenomena do
not ordinarily appear in the figure of a cross, but of a ring or circle, as
both experience and the natural cause show. We ought also to take notice, that
this prodigy appeared thrice in the same century, and always on extraordinary
occasions, in which many circumstances rendered a miraculous manifestation of
the divine power highly credible. Moreover, how will these secretaries and
confidents of the intrigues of nature, as Mr. Warburton styles them, account
for the inscription, In this conquer, which was formed in bright
letters round the cross, which appeared in the air to Constantine and his whole
army, as that emperor himself affirmed upon oath, and as Eusebius assures us
from his testimony, and that of other eye-witnesses. (l. 1. de Vit. Const. c.
28. olim 22.) Fabricius very absurdly pretends that [Greek] may here signify an
emblem, not an inscription. Mr. Jortin, after taking much pains on this
subject, is obliged to confess (vol. 3. p. 6) that, “After all, it seems more
natural to interpret [Greek] of a writing than of a picture. “It is an ugly
circumstance,” says this author, “and I wish we could fairly get rid of it.”
Those who can explain the scripture account of the passage of the Israelites
through the Red Sea by a natural strong wind, and an extraordinary ebbing of
the waters, can find no knot too hard for them. To deny a supernatural
interposition they can swallow contradictions, and build hypothesis far more
wonderful than the greatest miracles. [back]
Note 12. Sozomen indeed says, (b. 4. c. 24.) that Acacius fought for
Arianism, Cyril for Semi-Arianism: but this is altogether a mistake. For
Acacius himself was at that time a Semi-Arian, and in 341, in the council of
Antioch, affirmed Christ to be like, though not equal, to his Father. It was
only in 358, that he closed in with Eudoxius, and the other rigid Arians. And
as to St. Cyril, it is also clear from the facts above mentioned, and from his
writings, that he always professed the Catholic faith, with regard to the
article of the Consubstantiality of the Son of God. This is demonstrated by Dom
Touttée, in his life of St. Cyril, and by his colleague Dom Maran, in his
dissertation on the Semi-Arians, printed at Paris, in 1721, to vindicate this
father against a certain author in the memoirs of Trevoux, an. 1721. [back]
Note 13. Sozom. b. 4. c. 24. [back]
Note 14. Apud Theod. Hist. b. 5. c. 9. [back]
Note 15. Tillem. t. 7. p. 400. [back]
Note 16. Hom. 6. adv. Judæ. t. 1. p. 646. ed. Ben. [back]
Note 17. Amm. Marcell. l. 3. c. 1. [back]
Note 18. Ep. 25. p. 152. [back]
Note 19. Soz. l. 5. c. 22. [back]
Note 20. It was about this time that the Jews demolished the great church
of Alexandria, two more at Damascus, and others elsewhere. [back]
Note 21. Naz. Or. 4. adv. Julian. [back]
Note 22. Dan. ix. 27. [back]
Note 23. Matt. xxiv.
2. [back]
Note 24. Rufin. Hist. l. 10. c. 37. [back]
Note 25. Catech. 15. n. 15. [back]
Note 26. Dem. Evang. l. 8. p. 406. [back]
Note 27. Out of the very foundations themselves, according to St.
Chrysostom, Sozomen, and Theodoret. [back]
Note 28. Hocque modo elemento destinatius repellente. Amm. Marcel. l.
xxiii. c. 1. A very emphatical expression in the mouth of a pagan. He seems by
it to ascribe sense to the element, by which he discovers the finger of God
visibly defeating the obstinacy of the undertaking, and a renewal of the
eruption so often till it overcame the rashness of the most obstinate. [back]
Note 29. Theod. Hist. l. 3. c. 20. [back]
Note 30. Soc. lib. 3. c. 20. [back]
Note 31. St. Greg. Naz. Or. 4. adv. Julian. Theodoret indeed says that
these crosses were shaded with a dark colour: but this without any real
contradiction to St. Gregory’s relation of the matter, because, like the
phosphorus, they were of a darkish hue by day, and lucid by night. [back]
Note 32. St. Greg. Naz. Or. 9. [back]
Note 33. Or. 4, adv. Julian. [back]
Note 34. This learned author demonstrates, lib. 2. ch. 4. that the
exceptions of Mr. Basnage are founded on glaring mistakes and
misrepresentations of his authorities. [back]
Note 35. See Warburton, p. 88. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume III: March. The Lives
of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/3/182.html
Saint Anthony of Padua Catholic Church (Dayton, Ohio) - stained glass,
Sts. Cyril of Jerusalem & Bernard of Clairvaux
ST. MAXIMUS, bishop of Jerusalem, having appointed St. Cyril both his preacher and his catechist, our saint diligently acquitted himself of both these functions, the most important of the episcopal charge. St. Cyril mentions his sermons which he made to the people every Sunday. (Cat. 5. 10. 14.) One of these is extant in the new edition of his works. It is a moral discourse against sin, as the source of all our miseries, drawn from the gospel upon the sick man healed at the Probatic pond. (John v.) He preached every year a course of catechetical sermons for the instruction of the catechumens, to prepare them for baptism and the holy communion. Only those which he preached in 347, or rather in 348, seem to have been committed to writing. These consist of eighteen to the competentes, or llluminati, that is, catechumens before baptism; and of five mystagogic catechetical discourses, so called either because they were addressed to the catechumens immediately after they were initiated in the holy mysteries of Baptism, Confirmation, and the Eucharist, or because these sacraments are fully explained in them, which were never expounded to those who were not initiated, out of respect, and for fear of giving occasion to their profanation by the blasphemies of infidels. In the first eighteen, St. Cyril explains the doctrine of the Church concerning the pardon of sin, prayer, and all the articles of the Apostles’ Creed. The style is clear, suitable to an exposition of doctrine, such as is here given, and the work is one of the most important of Christian antiquity. The Latin translation of Grodecius, canon of Warmia in Poland, printed first in 1563, though often corrected, was very inaccurate; and the Greek editions very incorrect and imperfect, before that given by Thomas Milles at Oxford, in 1703, which is very valuable, though the author in part of his notes, where he endeavours to maintain the principles of the Protestant Church, is very inconsistent. Dom Touttée, a Maurist monk, who died in 1718, prepared an excellent and complete edition of the works of St. Cyril; which was published by Dom Maran, in 1720, in one volume in folio. The journalists of Trevoux, in their memoirs for December, in 1721, criticised some of the notes concerning the Semi-Arians, and the temporary neutrality of St. Cyril. Dom Maran answered them by a learned and curious dissertation, Sur le Semi-Ariens, printed by Vincent, in 1722.
Three French Calvinists, Aubertin, Rivet, (Critici Sacri, l. 3. c. 8, 9, 10, and 11.) and the apostate Casimir Oudin, (De Scr. Eccl. t. 1. p. 459.) deny these catechesis, at least the mystagogics, to be the work of St. Cyril. Oudin to his usual inaccuracy adds many affected blunders, and shows a dread of his unanswerable authority in favour of many articles which he was unwilling to allow, was his chief motive for raising such a contest about the author; though if this was not St. Cyril, these critics must confess from six hundred passages in the discourses, that they were delivered at Jerusalem, about the middle of the fourth century. Other Protestants, especially the English, are more sincere, and prove them this father’s most undoubted work, as Doctor Cave, in St. Cyril’s life, Thomas Milles, in his preface and notes to his edition of St. Cyril, Whittaker, Vossius, Bull, &c. They were preached at Jerusalem, seventy years after Manes broached his heresy, whom some then alive had seen, (Cat. 6.) which agrees only to the year 347. They are mentioned by St. Jerom, in the same age, (Catal. c. 112.) quoted by Theodoret (Dial. Inconfusus, p. 106.) and innumerable other fathers in every age downwards. As for the five mystagogics, they are inseparable from the rest, and as undoubted. The author promises them in his eighteenth, and mentions his first eighteen in the first mystagogic. (n. 9.) They are quoted by Eustrasius, (under Justinian,) by Anastius the Sinaite, Nico the monk, and other ancients produced by Dom Touttée. (Diss. 2. p. cv.)
In his first catechetic instructions, he commands the catechumens not to divulge any part of our mysteries to any infidel, as unworthy, and exhorts them to the dispositions and preparation for holy baptism, viz., to a pure intention, assiduity in prayer, and at church, devoutly receiving the exorcisms, fasting, sincere repentance, confessing their sins, whatever they had committed. (Catech. 1. n. 5.) In the fourth he gives a summary of the Christian faith, and reckons up the canonical books of scripture, in which he omits the Apocalypse, and some of the deutero-canonical books, though he quotes these in other places as God’s word. In the following discourses he explains very distinctly and clearly every article of our Creed: he teaches Christ’s descent into the subterraneous dungeons ([Greek]) to deliver the ancient just. (Cat. 4. n. 11. p. 57.) The porters of hell stood astonished to behold their conqueror, and fled: the prophets and saints, with Moses, Abraham, David, &c., met him, now redeemed by him. (Cat. 14. n. 19. p. 214.) He extols exceedingly the state of virginity as equal to that of the angels. (Cat. 4. n. 24. Cat. 12. n. 33, 34.) He says it will, in the day of judgment, in the list of good works, carry off the first crowns. (Cat. 15. n. 23.) He compares it to gold, and marriage, which is yet good and honourable, to silver; but prescribes times of continency to married persons for prayer. (Cat. 4. n. 26.) He calls Lent the greatest time of fasting and penance, but says, “Thou dost not abstain from wine and flesh as bad in themselves, as the Manichees, for so thou wilt have no reward: but thou retrenchest them, good indeed in themselves, for better spiritual recompenses, which are promised.” (Cat. 4. n. 27.) He mentions the fasts and watchings of superposition, i. e. of holy week before Easter, as most austere. (Cat. 18.) He expresses on all occasions the tenderest devotion to the holy cross of Christ, and a great confidence in it, with which lie endeavours also to inspire others. “Let us not be ashamed of the cross of Christ,” says he: “sign it openly on thy forehead, that the devils, seeing the royal standard, may fly far trembling; make this sign when thou eatest or drinkest, sittest, liest, risest, speakest, walkest, in a word, in every action [Greek].” (Cat. 4. p. 58.) And again, “when thou art going to dispute against an infidel, make with thy hand the sign of the cross, and thy adversary will be struck dumb; be not ashamed to confess the cross. The angels glory in it, saying, Whom do you seek? Jesus the crucified, Mat. xxviii. 6. You could have said, O Angel, My Lord: but the cross is his crown.” (Cat. 13. n. 22. p. 194.) St. Porphyry of Gaza, instructed by St. Cyril’s successor, John, following this rule, by beginning a disputation with a famous Manichean woman, struck her miraculously dumb. St. Cyril, in his thirteenth catechesis, thus addresses his catechumen: (n. 36. p. 200.) “Be careful to form with your finger on your forehead boldly, the sign of the cross for a signet and standard, and that before every thing; whilst we eat our bread, or drink our cups, in coming in and going out, before sleep, and in rising, in walking, and in standing still.” He testifies, in his tenth catechesis, (n. 19.) that the holy wood of the cross kept at Jerusalem, had in the few years since its invention by St. Helena, already filled the whole world, being carried every where by those who, full of devotion, cut off little chips. (p. 146.) We learn from Rufin, (Hist. b. 1. c. 10.) that the holy cross was covered by St. Helena with a silver case; and from S. Paulinus, (Ep. 31. n. 6.) that it was kept in an inner treasury in the church into which the passage lay through a portico or gallery, as appears from the Spiritual Meadow. (C. 105.) A lamp burned before the cross, by the oil whereof St. Sabas and St. Cyriacus wrought many miracles, as we read in their lives. A priest was appointed by the bishop to be the guardian of this sacred treasury, which honour was conferred on St. Porphyry of Gaza, soon after St. Cyril’s death; and then the case of the cross was of gold. St. Paulinus says, it was exposed to the public veneration of the people once a year at Easter, which some think to have been on Good Friday. St. Sophronius of Jerusalem, (Or. 1.) besides other days, in his time, says it was on Easter Monday. At extraordinary times the bishop gave leave for it to be shown to pilgrims to be venerated, and for them to cut off small chips, by which, miraculously, the cross never diminished, as St. Paulinus wrote seventy years after its invention. The devotion of St. Cyril to the holy cross, was doubtless more inflamed by the sacred place in which he made all his sermons, which was the church built by St. Helena and Constantine, sometimes called of the Holy Cross, which was kept in it; sometimes of the Resurrection, because it contained in it the sepulchre, out of which Christ arose from death. It is curiously described as it stood, before it was destroyed by the Saracens, in 1011, by Horn Touttée, in a particular dissertation at the end of St. Cyril’s works. (p. 423.) It was since rebuilt, but not exactly in the same place.
St. Cyril inculcates also an honour due to the relics of saints, which he proves (Cat. 17. n. 30, 31.) from the Holy Ghost performing miracles by the handkerchiefs of St. Paul, how much more by the saints’ bodies? This he shows (Cat. 18. n. 16. p. 293.) by the man raised to life by touching the body of Eliseus. (4 Reg. xiii. 21.) He gives the Blessed Virgin the title of Mother of God, [Greek] (Cat. 10. n. 19. p. 146.) He is very clear in explaining the eternity and consubstantiality of God the Son, (Cat. 4. 10, 11, 15.) which would alone justify him from all suspicion of Semi-Arianism. He is no less explicit against the Macedonians, on the divinity of the Holy Ghost. On that article: I believe in the Holy Ghost, “Believe of him,” says he, “the same as of the Father and of the Son,” &c. (Cat. 4. n. 16. p. 59, 60.) On the article of the holy Catholic Church, he observes, that the very name of Catholic distinguishes it from all heresies, which labour in vain to usurp it; this always remains proper to the spouse of Christ, as we see, if a stranger ask in any city, Where is the Catholic Church? (Cat. 18. n. 26.) That it is catholic, or universal, because spread over the whole world from one end to the other; and because universally and without failing or error, [Greek], it teaches all truths of things visible and invisible, (ib. n. 23. p. 296.) which he proves from Matt. xvi. 18. The gates of hell shall never prevail against it. 1 Tim. iii. 15. It is the pillar and ground of truth. Malach. i. 11. From the rising of the sun to the setting, my name is glorified. He is very earnest in admonishing, that no book is to be received as divine, but by the authority of the Church, and by tradition from the apostles, and the ancient bishops, the rulers of the Church. (Cat. 4. n. 23. 35, 36.) By the same channel of the tradition of the Church, he teaches the sign of the cross, the honouring of that holy wood of our Saviour’s sepulchre, and of saints’ relics, exorcisms, and their virtue, insufflations, oil sanctified by exorcisms, (Cat. 20.) holy chrism, (Cat. 21.) blessing the baptismal water, (Cat. 3.) prayers, and sacrifices for the dead, (Cat. 23.) the perpetual virginity of the Virgin Mary, (Cat. 12.) &c. He made these eighteen catecheses to the catechumens during Lent: the five following he spoke to them after they were baptized during Easter week, to instruct them perfectly in the mysteries of the three sacraments they had received together, baptism, confirmation, and the eucharist, which it was thought a profanation to explain fully to any before baptism. Hence these five are called mystagogic catecheses. As to baptism, St. Cyril teaches (Procat. n. 16. p. 12.) that it imprints an indelible signet, or spiritual character in the soul, which, he says, (Cat. 1. n. 2.) is the mark by which we belong to Christ’s flock: he adds, this is conferred by the regeneration, by and in the lotion with water. (Cat. 4 & 12. Cat 16. n. 24.) He calls the character given by confirmation the signet of the communication of the Holy Ghost, (Cat. 18. n. 33.) and says (Cat. 22. n. 7.) it is imprinted on the soul, whilst the forehead is anointed with chrism, (Cat. 22. n. 7.) and after by baptism, (ib. n. 33.) by which he clearly distinguishes the characters of these two different sacraments, though Mr. Milles (not. in Procat.) has taken great pains to confound them. St. Cyril teaches that baptism perfectly remits all sin; but penance, the remedy for sins after it, does not quite efface them, as wounds that are healed leave still scars. (Cat. 18. n. 20.) He attributes great virtue to the exorcisms for purifying the soul, (Procat. n. 9.) and says, as incantations give a diabolical virtue to defile the soul, so does the invocation of the Holy Ghost give a virtue to the water, and gives it the power to sanctify. (Cat. 3. n. 3.) He says the same of the blessed oil, (Cat. 20. n. 3. p. 3.) and establishes clearly confirmation to be a distinct sacrament from baptism: he calls it the chrism and the mystical ointment, (Cat. 21.) and says it is to arm and fortify us against the enemies of our salvation, (Ib. p. 317. n. 4.) and that whilst the body is anointed with this visible ointment, the soul is sanctified by the holy and life-giving spirit, (ib. n. 3.) In his nineteenth catechesis, the first mystagogic, he explains the force of the baptismal renunciations of the devil and his pomps. In the twentieth, the other ceremonies of baptism, and what they mean; in the twenty-first, the sacrament of confirmation; in the twenty-second, that of the blessed eucharist; in the twenty-third, or last, the liturgy or sacrifice of the mass and communion. As to the blessed eucharist, he says, by it we are made concorporeal and consanguined with Christ by his body and blood being distributed through our bodies. (Cat. 22. n. 1. 3.) This same strong expression which wonderfully declares the strict union which is the effect of this sacrament, is used by St. Chrysostom, (Hom. 6. in Hebr. &c.) St. Isidore, of Pelusium, (l. 3. ep. 195.) St. Cyril, of Alexandria, (l. 10. in Joan. p. 862. dial. de Trin. p. 407.) &c. Our holy doctor explains to his neophytes the doctrine of transubstantiation in such plain terms, that no one can doubt of its being the faith of the Church in the fourth age. The learned Lutheran Pfaffius, (Dis. de oblatione Euchar. c. 38. p. 327.) owns it cannot be denied that this is Cyril’s opinion. Grabe affirms the same, (not. in l. 5. Irenæi, c. 2. p. 399.) This twenty-second catechesis alone puts it out of dispute. “Do not look upon the bread and wine as bare and common elements, for they are the Body and Blood of Christ, as our Lord assures us. Although thy sense suggest this to thee, let faith make thee firm and sure. Judge not of the thing by the taste, but be certain from faith that thou hast been honoured with the gift of Christ’s Body and Blood. (Cat. 22. n. 6. p. 321.) When he has pronounced and said of the bread: ‘This is my body,’ who will, after this, dare to doubt? and when he has assured and said, ‘This is my blood,’ who can ever hesitate, saying it is not his blood? (n. 1. p. 32.) He changed water into wine, which is akin to blood, in Cana; and shall we not think him worthy our belief, when he has changed [Greek] wine into blood? (n. 2.) &c. Wherefore let us receive them with an entire belief as Christ’s Body and Blood, for under the figure of bread is given to thee his Body, and under the figure of wine his Blood, that when thou hast received Christ’s Body and Blood thou he made one body and blood with him: for so we carry him about in us, his Body and Blood being distributed through our bodies.” (n. 3. p. 320.) We learn the manner of receiving the blessed sacrament from his Catech. 23. “Putting your left hand under your right,” says he, “form a throne of your right hand to receive the king; hold it hollow, receiving on it the Body of Christ. Answer, Amen. Carefully sanctify your eyes by touching them with the holy Body, being very watchful that no part of it fall. Approach to the cup of the Blood, bowed in a posture of adoration and reverence; saying, Amen, take of the blood of Christ. Whilst yet something of the moisture sticks on your lips, touch them with your hand, and by applying it then to your eyes, forehead and other senses sanctify them.”
In his twenty-third or last catechesis, he calls the mass an unbloody sacrifice, a victim of propitiation, a supreme worship, &c. (n. 8. p. 327.) He explains the Preface, and the other principal parts of it, especially the Communion, and mentions the priest from the altar crying out to the faithful, before they approached to receive, [Greek]. He expounds the Lord’s Prayer, and mentions the commemorations for the living and the dead. Of the latter he writes thus: (n. 9. p. 328.) “We also pray for the deceased holy fathers, bishops, and all in general who are dead, believing that this will be a great succour to those souls for whom prayer is offered, whilst the holy and most tremendous victim lies present.” And, (n. 10. ib.) “If a king, being offended at certain persons, had banished them, and their friends offer him a rich garland for them, will not he be moved to release them from punishment? In like manner we, offering prayers to God for the dead, though they be sinners, do not make a garland, but we offer Christ sacrificed for our sins, striving to appease and make our merciful God propitious both to them and to ourselves.” This very passage is quoted out of St. Cyril, in the sixth century, by Eustratius, a priest of Constantinople, author of the life of the patriarch Eutychius, in his book on praying for the dead, or on the state of the dead, published by Leo Allatius, l. De Consensu Eccl. Orient. et Occid. De Purgat. and in Bibl. Patr. t. 27. It is also cited by Nicon the monk, in his Pandect.
St. Cyril’s famous letter to Constantius, On the Apparition of the Cross in the Heavens, was written by him soon after he was raised to the episcopal dignity, either in the same year, 350, or in the following.
A sermon, On the Feast of the Purification of the Blessed Virgin, and the Presentation of Christ in the Temple, bears the name of St. Cyril of Jerusalem, in almost all the MSS.; but the custom of carrying blessed candles in procession that day mentioned in this discourse, was only introduced at Jerusalem at the suggestion of a devout lady named Icelia, about the middle of the fifth century, about sixty years after the death of St. Cyril. Other passages in this discourse seem clearly levelled against the heresy of Nestorius. The style is also more pompous and adorned than that of St. Cyril, nor abounds with parentheses like his. It is a beautiful, eloquent, and solid piece, and was probably composed by some priest of the church of Jerusalem, whose name was Cyril, about the sixth century, when either Sallust or Elias was patriarch. See Dom Touttée, and Ceillier, t. 6. p. 544.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume III: March. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/3/183.html
San Cirillo di
Gerusalemme Vescovo e dottore della Chiesa
- Memoria
Facoltativa
Gerusalemme, ca. 315 - 387
Cirillo nacque verso il
315 probabilmente a Gerusalemme. Successore del vescovo Massimo dal 348 circa
fino al 18 marzo 386, il suo episcopato fu segnato dalla grave crisi che
coinvolse la Chiesa del IV secolo. Esiliato ben tre volte, Cirillo di Gerusalemme,
esperto conoscitore della Parola di Dio, compose opere molto importanti che
testimoniano uno stile di vita sobrio e pacifico e una attenzione molto viva
per la pastorale dei catecumeni.
Etimologia: Cirillo
= che ha forza, signore, dal greco
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: San Cirillo, vescovo di Gerusalemme e dottore della Chiesa, che,
dopo avere sofferto molti oltraggi dagli ariani a causa della fede ed essere
stato più volte scacciato dalla sua sede, spiegò mirabilmente ai fedeli la
retta dottrina, le Scritture e i sacri misteri con omelie e catechesi.
Cirillo di Gerusalemme,
ordinato presbitero intorno al 345, fu uomo particolarmente attento alla
preparazione dei catecumeni aspiranti al sacramento del battesimo celebrato
nella notte di Pasqua. È in questi anni di sacerdozio che compose l’opera
che ancora oggi è giustamente nota: le Catechesi contengono discorsi che
illustrano la dottrina cristiana (i primi 19 discorsi tenuti nella basilica del
Santo Sepolcro edificata a Gerusalemme da Costantino sono indirizzati ai
catecumeni) e ne spiegano i sacramenti (i discorsi 20-24 furono rivolti ai
battezzati ammessi alla Chiesa Anastasis per comprendere il significato della
prassi liturgica).
Divenuto vescovo intorno all’anno 348, Cirillo fu severamente impegnato nella
disputa cristologica seguita all’affermazione del simbolo niceno. Questo,
proclamato nel I Concilio Ecumenico di Nicea nell’anno 325, non aveva sancito
la sconfitta degli ariani sostenitori di una cristologia che negava a Gesù
Cristo uguale divinità del Padre: il termine “della stessa sostanza”, homoousios,
costituì l’affermazione cristologica contro la deriva ariana.
Terminato il Concilio, infatti, si aprì una lunga e dolorosissima stagione che
vide la Chiesa dividersi sulla questione cristologica. Non tutti si
professarono niceni (come l’illustre vescovo e Dottore della Chiesa
sant’Atanasio di Alessandria d’Egitto), né il partito ariano costituiva un
blocco monolitico. I più oscillavano tra le due posizioni.
Cirillo di Gerusalemme come Acacio, vescovo di Cesarea (340-366), e molti
altri, conosceva una posizione intermedia e personale. A causa di questioni
legate al rapporto tra Chiese, Acacio, sposando definitivamente una dottrina
marcatamente ariana e garantendosi così il sostegno imperiale, riuscì ad
allontanare ripetutamente Cirillo dalla sua sede episcopale. Fu, così,
prima deposto ed esiliato dall’imperatore Costanzo nel 357 e nel 360, poi
dall’imperatore Valente dal 367 al 378.
L’imperatore Teodosio (379-395) pose fine al suo esilio durato complessivamente 16 anni: Cirillo poté nella sua autorevolezza partecipare al II Concilio Ecumenico, celebrato a Costantinopoli nel 381, dove sottoscrisse completamente il simbolo, divenuto niceno-costantinopolitano, accettando il termine homoousios.
Fu dichiarato Dottore della Chiesa da papa Leone XIII nel 1882.
Autore: Massimo Salani
Tutta la sua vita è coinvolta nel travaglio della Chiesa durante i primi secoli. Ossia nei dibattiti teologici anche molto aspri, mescolati alle debolezze umane e intrecciati poi alla politica, alle guerre esterne per difendere l’Impero e a quelle interne per impadronirsi del trono, mettendo di mezzo anche la fede.
Basta una sequenza di date a riassumere la vicenda di Cirillo. Eletto vescovo di Gerusalemme nel 348, viene destituito nel 357. Motivo: il vescovo Acacio di Cesarea di Palestina (che pure lo ha consacrato) lo accusa di errori dottrinali; e soprattutto pretende che la sede episcopale di Gerusalemme dipenda da quella sua di Cesarea, che fu già capitale amministrativa della Palestina e sede dei procuratori romani.
Nel 359 un concilio locale di vescovi lo riabilita, e lui torna alla cattedra di Gerusalemme. Ma nel 360 viene scacciato per la seconda volta da un altro concilio, riunito a Costantinopoli su insistenza di Acacio, che è pure molto influente sull’imperatore filo-ariano Costanzo. (E d’altra parte questo Acacio, vescovo dal 340 al 366, non è certo un personaggio da poco. Succeduto al grande vescovo Eusebio, continuò ad arricchire la biblioteca di Cesarea. San Girolamo, infatti, morto nel 420, parlerà delle sue grandi opere di commento e interpretazione della Sacra Scrittura, andate poi perdute).
E riecco Cirillo nuovamente in carica a Gerusalemme nel 362, alla morte di Costanzo, che era in lotta contro i Persiani e poi contro il cugino Giuliano. Ma, verso il 367, l’imperatore Valente lo condanna all’esilio, dal quale potrà tornare solo nel 378, definitivamente, dopo la morte di Valente nella guerra contro i Goti.
Ora nessuno lo caccerà più. Nel 381 Cirillo prende parte al Concilio di Costantinopoli (secondo concilio ecumenico) e a quello successivo del 382, nel quale viene ancora ribadita la validità della sua consacrazione a vescovo di Gerusalemme, dove rimane finalmente indisturbato fino alla morte.
Nel 1882, quindici secoli dopo, papa Leone XIII lo proclamerà Dottore della Chiesa per il suo insegnamento scritto contenuto nelle Catechesi, che sono istruzioni per i candidati al battesimo e per i neobattezzati. Accusato a suo tempo di legami con correnti dell’arianesimo, egli invece respinge la dottrina ariana sul Cristo, e anzi limpidamente lo dichiara Figlio di Dio per natura e non per adozione, ed eterno come il Padre.
Ancora nel XX secolo, il Concilio Vaticano II richiamerà l’insegnamento di Cirillo di Gerusalemme, con quello di altri Padri, in due costituzioni dogmatiche: la Lumen gentium, sulla Chiesa, e la Dei Verbum, sulla divina Rivelazione. E ancora nel decreto Ad gentes, sull’attività missionaria della Chiesa nel mondo contemporaneo.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26450
Den hellige Kyrillos av
Jerusalem (~315-386)
Minnedag: 18.
mars
Den hellige Kyrillos (lat: Cyrillus) ble født rundt år
315 (313?), muligens i Jerusalem eller i byens omegn. Hans
velstående foreldre var trolig kristne, og han fikk en utmerket utdannelse. Vi
vet at han hadde en søster og en nevø, Gelasius, som skulle bli biskop og
helgen. Ellers er lite kjent om Kyrillos' liv, og våre opplysninger stammer fra
hans yngre samtidige, de hellige Hieronymus (ca
342-420) og Epifanius
av Salamis (ca 315-403) samt Rufinus av Aquileia (ca 345-410), og de
tre 400-tallshistorikerne Sokrates Scholasticus (380-439), Sozomen (Salminius
Hermias Sozomenus) (ca 400-ca 450) og Theodoret av Cyrus (ca 393-ca 457).
På bakgrunn av noen
bemerkninger i Kyrillos' «Katekeser», som uttaler seg prisende om et
tilbaketrukket og kyskt liv,1 har
man sluttet at Kyrillos levde som munk. Han hadde grundig studert Den hellige
skrift, kirkefedrenes skrifter og skriftene til heretikerne, spesielt
manikeerne.2 Men
disse formodningene kan ikke belegges historisk.
Ifølge tradisjonen ble
Kyrillos diakonviet rundt 334 av den hellige biskop Makarios I av
Jerusalem (ca 311-ca 334) og presteviet i 345 av den hellige
biskop Maximus
av Jerusalem (ca 334-48).3
Biskop Maximus hadde så
høye tanker om Kyrillos at han betrodde ham den viktige oppgaven å sørge for
opplæringen av katekumenene (de som skulle døpes). Kyrillos huskes særlig for
disse sine Katéchésis, «Katekeser». De består av en innledende tale og
atten katekeser (informative taler) som ble holdt i fastetiden i
basilikaen Martyrion, Martyriumskirken, også kalt Ad Crucem,
Korskirken, til dåpskandidatene som skulle døpes i påskevigilien, og fem som
ble holdt til dem når de var nydøpte etter påske i Anastasis,
Oppstandelseskirken (Gravkirken) på Golgata, som lå ved siden av Martyrion (kirkene
er nå integrert i samme bygning). Disse siste fem katekesene, som er av stor
interesse, kalles «mystagogiske», da de handler om mysteriene, nemlig dåpen,
fermingens og eukaristiens sakramenter.
Katekesene er blant de
mest dyrebare skriftene som er bevart fra den kristne antikken. De inneholder
interessante lokale referanser som til gjenfinningen av Det sanne kors,
Golgatas posisjon i forhold til murene, de andre hellige stedene og til den
store basilikaen som var bygd av Konstantin og hvor disse katekesene ble holdt.
Stilen i katekesene er beundringsverdig klar, verdig og logisk, og tonen er
alvorlig og full av respekt.
Temaene i de første atten
katekesene er disse: 1. Oppmuntring. 2. Om synd og tillit til Guds tilgivelse.
3. Om dåpen, hvordan vannet mottar sin helliggjørende kraft: som det renser
legemet slik preger Ånden sjelen. 4. En forkortet beretningen om troen. 5. Om
troens natur. 6-18. Om Trosbekjennelsen: 6. Om Guds monarki og de ulike
heresiene som benekter det. 7. Om Faderen. 8. Hans omnipotens. 9. Skaperen. 10.
Om Herren Jesus Kristus. 11. Jesus som Guds evige sønn. 12. Hans jomfrufødsel.
13. Hans lidelse. 14. Hans oppstandelse og himmelferd. 15. Hans andre komme.
16-17 Om Den Hellige Ånd. 18. Om legemets oppstandelse og Den katolske Kirke.
Den første mystagogiske
katekesen forklarer forsakelsen av Satan, som går forut for dåpen; den andre er
om virkningene av dåpen; den tredje om konfirmasjonen; den fjerde om
Eukaristien og den femte om Den hellige messe for de levende og de døde.
Tilhørerne får beskjed om observere disciplina arcani, det er et teologisk
uttrykk som brukes til å uttrykke den skikken som var fremherskende i Kirkens
tidligste dager med at kunnskapen om de mer intime mysteriene i den kristne
religion skulle voktes omhyggelig for hedningene og til og med for dem som
gjennomgikk opplæring i troen. Boken har også en notis som sier det samme.
Noen få detaljer fra
Kyrillos' katekeser er verdt å notere. Det fortelles om den mytiske
opprinnelsen til Septuaginta (LXX), en førkristen oversettelse av Det
gamle testamente fra hebraisk til gresk, og historien om Føniks, som var så
populær fra Klemens og fremover. Beskrivelsen av messen forteller om den
mystiske vaskingen av prestens hender, fredskysset, Sursum Corda («Løft
deres hjerter») og prefasjonen med dens nevnelse av engler, Sanctus,
epiklesen, forvandlingen av elementene ved Den Hellige Ånd, bønnen for hele
Kirken og for de avdødes sjeler, fulgt av Paternoster, som er kort
forklart. Deretter kommer Sancta Sanctis og kommunionen. «Når du kommer frem,
ikke kom med håndflatene utstrakt og heller ikke med fingrene delt. Men gjør
din venstre hånd til et sete for din høyre, gjør håndflaten hul, motta Kristi
legeme og svar Amen. Etter at du med omhu har helliget dine øyne ved berøringen
av Det hellige legeme, ta det og vær våken slik at du ikke mister noe av det. For
skulle du miste noe av det, er det som om du ble frarøvet et lem av din egen
kropp».
«Så etter kommunionen av
Kristi legeme, gå til kalken med hans blod, ikke strekk ut hendene, men bøy deg
dypt, og med tilbedelse og ærbødighet si Amen og helliggjør deg selv ved også å
motta Kristi blod. Og mens leppene ennå er våte, berør dem med dine hender og
helliggjør dine øyne og panne og dine andre sanser».4 «Vi
skal gjøre korsets tegn når vi spiser og drikker, sitter, går til sengs, står
opp, snakker, går, kort sagt ved enhver handling».5 Igjen:
«Hvis du skulle være i fremmede byer, ikke spør bare hvor kirken (kyriakon) er,
for de ugudeliges heresier prøver å kalle sine huler for kyriaka, heller
ikke bare hvor Kirken (ekklesia) er, men hvor Den katolske Kirken er,
for dette er det korrekte navnet på denne vår alles hellige Mor».6
Talene ble holdt uten
manuskript, men de ble skrevet ned i 347 av en sekretær og dermed bevart for
ettertiden (Kyrillos selv daterer dem til «godt og vel sytti år etter keiser
Probus (276-82)»).7 Da var
keiser Konstans I (337-50) ennå i live. Disse katekesene er av stor verdi også
som historisk dokument, da de forteller oss om Kirkens lære og ritualene i den
østlige Kirken på midten av 300-tallet. Det blir sagt at disse skriftene er
«det eldste bevarte eksemplet på noe som ligner et formelt teologisk system».
Kyrillos' lære om Det
hellige sakrament er av stor betydning, for han snakket fritt, ikke hemmet
av Disciplina Arcani. Når det gjelder realpresensen, er han utvetydig:
«Siden Jesus selv har erklært og sagt om brødet: 'Dette er mitt legeme', hvem
skal våge å tvile lenger? Og når han hevder og sier: 'Dette er mitt blod', hvem
skal noensinne nøle og si at det ikke er hans blod?» Om forvandlingen
argumenterer han med at hvis Kristus kunne forvandle vann til vin, kan han ikke
forvandle vinen til sitt eget blod? Brødet og vinen er symboler: «I brødets
sinnbilde er legemet gitt deg, i vinens sinnbilde er blodet gitt deg», men de
beholder ikke sin opprinnelige tilstand, de er blitt forandret, selv om sansene
ikke kan fortelle oss dette: «Ikke tenk på det som bare brød og vin, for det er
Kristi legeme og blod, i henhold til Herrens egen erklæring». «Etter å ha lært
dette og blitt forsikret om det, at det som synes å være brød, ikke er brød, og
det som synes å være vin, ikke er vin, selv om smaken sier at det er det, men
Kristi blod (…) styrk ditt hjerte, ta del i det som åndelig (føde) og juble i
din sjels åsyn». Det er vanskelig ikke å se hele doktrinen om
transubstansiasjonen i disse eksplisitte ordene.
Konfirmasjon er med
velsignet krisma: «Som det eukaristiske brød etter påkallelsen av Den Hellige
Ånd ikke er brød, men Kristi legeme, slik er også den hellige myrra ikke lenger
enkel, som man kan si, men en Kristi gave og i stand til ved Den Hellige Ånds
nærvær å gi hans guddommelighet».8 De
hellige Peter og Paulus, kirkens hoder (prostatai), dro til Roma, Peter
er ho koryphaiotatos kai protostates ton apostolon. Troen skal kunne
bevises fra Den hellige skrift. Kyrillos, som de fleste greske kirkefedre,
angir den hebraiske kanon av Det gamle testamente og utelater de
deuterokanoniske bøkene, men likevel siterer han dem ofte som skriften. I Det
nye testamente anerkjenner han ikke Apokalypsen (Johannes' Åpenbaring).
Forskeren Johann Mader
mener at Kyrillos var biskop da han skrev sine katekeser,9 men
den vanligste oppfatningen er at han fortsatt bare var prest. Hans
forfatterskap til katekesene er ikke helt uomstridt, noen hevder at det var
hans etterfølger på bispestolen, Johannes II av Jerusalem (386-417), som var
forfatteren.
I 348 pådro biskop
Maximus av Jerusalem seg arianernes vrede etter et synodalbrev, og hans
metropolitt Akakios av Caesarea (i Palestina) (d. 366) sørget for å få avsatt
Maximus, som døde kort etter, i 350.
For å forstå disputten
mellom bispesetene Jerusalem og Caesarea må vi kort komme inn på Jerusalems
kirkelige status. Fra de tidligste kristne tider var Jerusalem det helligste
stedet på jorden, og Nattverdssalen eller Coenaculum ble til den
første kristne kirken. Derfra styrte de første biskopene Kirken i Jerusalem,
først den hellige Jakob den
Rettferdige (ofte identifisert med apostelen Jakob den Yngre)
(d. ca 62) og deretter Simon (d.
ca 107), begge kalt «Herrens brødre». Frem til det håpløse opprøret under den
berømte falske Messias Simon Bar-Kokba i 132, var alle biskopene av Jerusalem
jøder. Keiser Hadrian (117-38) slo ned opprøret i 135 etter en beleiring som
varte i ett år. Jerusalem ble ødelagt, og på ruinene bygde romerne sin by Aelia
Capitolina, og et tempel for Jupiter Capitolinus ble bygd på Moria-fjellet, den
nåværende Tempelhøyden. Ingen jøder (og dermed heller ingen jødekristne) hadde
adgang til Aelia, under trussel av dødsstraff.
Dette endret Kirkens
stilling fullstendig. Det gamle jødekristne samfunnet ble erstattet av en Kirke
av hedningekristne med ikke-jødiske biskoper, som var mindre avhengig av byens
hellige minner. Derfor tok det flere århundrer før Kirken i Jerusalem inntok
den posisjonen vi ville ha forventet i hierarkiet av bispeseter. Aelia var en
by uten noen betydning i imperiet, og guvernøren for provinsen hadde sin
residens i Caesarea i Palestina. Bruken av navnet Aelia blant kristne på den
tiden viser hvor ubetydelig den lille hedningekristne Kirken var, på samme måte
som restaureringen av det gamle navnet Jerusalem senere markerte gjenskapingen
av dens verdighet. Selv så sent som på konsilet i Nikea ble byen fortsatt kalt
Aelia. Etter som hierarkiet blant bispesetene gradvis kom til å følge
oppdelingen av imperiet, ble Caesarea metropolittsetet, mens biskopen av Aelia
bare var en av hans suffraganer. Men etter at Kirken hadde fått sin frihet
under keiser Konstantin gikk utviklingen uunngåelig i retning av at biskopen av
Aelia fra å være en suffragan under Caesarea utviklet seg til den store
«Patriarken av Den hellige By Jerusalem og av hele Løftets Land».
Konsilet i Nikea mente å
anerkjenne Den Hellige Bys unike verdighet uten å forstyrre dens kanoniske underordning
under metropolitten av Caesarea. Derfor erklærer canon syv fra Nikea: «Siden
sedvane og gammel tradisjon har fremholdt at biskopen av Aelia [Jerusalem] skal
æres, la ham ha ærespresedens (echeto ten akolouthian tes times), men uten
at det skader verdigheten til hans metropolitt (te metropolei sozomenou
tou oikeiou axiomatos)». [Quoniam mos antiquus obtinuit et uetusta traditio, ut
Eliae, id est Ierosolimorum episcopo, honor deferatur, habeat consequenter
honorem, manente tamen metropolitanae ciuitatis propria dignitate].10 «Ærespresedens»
betyr en spesiell æresrang rett etter patriarkene (Roma, Alexandria og
Antiokia), men dette skulle ikke gå ut over metropolittrettighetene til
Caesarea i Palestina. Den vage ordlyden tyder på at canon syv var resultatet av
et kompromiss.
Situasjonen med en
suffraganbiskop som hadde presedens foran sin metropolitt, var så unormal at
den åpenbart ikke kunne vare. Men det var først under biskop Juvenalis (421-58)
at Jerusalem ble patriarkat. Det formelle vedtaket ble fattet på konsilet i
Kalkedon i 451. Grensene for patriarkatet var Libanon i nord, Middelhavet i
vest, Sinai i sør og Arabia og ørkenen i øst. Under patriarkatet var tre
metropolitter: Palaestina I: Caesarea med 29 suffraganer, Palaestina II
(Samaria): Skytopolis (Besan) med fjorten suffraganer og Palaestina III: Petra
i Wadi Musa (i dag i Jordan) med tretten suffraganer.
Akakios av Caesarea var
altså Maximus' metropolitt, noe som var slått fast av konsilet i Nikea, selv om
biskopen av Jerusalem var innvilget en «ærespresedens». Maximus hadde
imidlertid holdt en synode og hadde ordinert biskoper, og dette kan like mye ha
vært grunnen til Akakios' fiendskap mot ham som hans fastholdelse av
trosbekjennelsen fra Nikea.
Hieronymus forteller11 at
etter Maximus' død, lovte metropolitt Akakios av Caesarea og de andre arianske
biskopene bispesetet til Kyrillos på den betingelse at han forkastet den
prestevielsen han hadde mottatt fra Maximus. Kyrillos gikk med på å
tjenestegjøre som diakon fra da av, og for denne ugudeligheten ble han belønnet
med bispesetet. Maximus hadde konsekrert en Heraklios til sin etterfølger, en
fast tilhenger av Nikea og en sterk motstander av arianismen, men gjennom ulike
former for svindel degraderte Kyrillos ham til prestestanden. Dette fortelles
av Hieronymus, mens kirkehistorikeren Sokrates Scholasticus (380-439) forteller
at metropolitt Akakios drev ut Maximus og erstattet ham med Kyrillos.12
Kyrillos ble utnevnt til
biskop av Jerusalem rundt år 350 (349 eller 351?) etter at Maximus døde eller
ble avsatt. Vi vet ikke så mye om Kyrillos' liv, bortsett fra at han hadde et
stormfullt episkopat. Han ble bispeviet av arianeren Akakios, og mange kalte
ham en arianer. I det første året av hans episkopat ble merkelige lys
rapportert å ha vist seg over byen.
Uansett hvordan Kyrillos
hadde kommet på bispetronen i Jerusalem, brøt det i alle fall snart ut en strid
med metropolitt Akakios av Caesarea (i Palestina). Det kan ha vært at striden
skyldtes den nøyaktige statusen til bispesetet i Jerusalem, men det kan også ha
vært Kyrillos' fastholdelse av ortodoksien fra Nikea som var årsaken. Akakios
beskyldte i alle fall Kyrillos for kjetteri. Imidlertid var det Akakios som
sterkt hadde blitt influert av det arianske kjetteri.
Uenigheten utviklet seg
til åpen strid, og til slutt innkalte den rasende Akakios et lite konsil av
hovedsakelig arianske biskoper. Kyrillos ble stevnet, men nektet å komme. Han
sa at Akakios ikke hadde noen autoritet over Jerusalem fordi det var et
apostolisk sete, det vil si et bispesete som ble opprettet av disiplene selv.
Konsilet anklaget ham deretter både for ringeakt og for å ha solgt kirkegods
for å understøtte de fattige under en hungersnød. Den siste anklagen var
sikkert riktig, en anklage som også kunne rettes mot de hellige Ambrosius, Augustin og
mange andre store prelater, som alle var rettferdiggjort.
Imidlertid ble keiseren
brakt inn i disputten og Kyrillos ble landsforvist i 357. Han dro til Tarsus,
hvor han ble gjestfritt mottatt av den semi-arianske biskopen Silvanus. Der ble
han mens han ventet på behandlingen av en appell han hadde sendt til en høyere
rett. To år senere kom appellen opp på konsilet i Seleukia i Isauria like sør
for Antiokia i 359, som besto av arianere, semi-arianere og noen svært få
medlemmer av det strengt ortodokse partiet, alle fra Egypt. Kyrillos selv satt
blant semi-arianerne; de beste av dem hadde blitt venner med ham og støttet ham
under hans eksil. Akakios kom med voldsomme innsigelser mot Kyrillos'
tilstedeværelse og forlot konsilet i sinne, men han kom snart tilbake og tok
fremtredende del i debattene som fulgte. Hans parti var imidlertid i mindretall
og semi-arianerne gikk seirende ut av dette konsilet. Akakios ble avsatt, mens
Kyrillos ble renvasket og gjeninnsatt.
Kyrillos reiste tilbake
til Jerusalem, men Akakios hadde fortsatt stor innflytelse over keiser
Konstantius, og han klarte å overtale ham til å innkalle et nytt konsil. Kyrillos
ble blant annet anklaget for å ha solgt en messedrakt i gullbrokade som var
gitt av keiser Konstantin I den Store til Makarios av Jerusalem, og denne
kappen ble senere sett på scenen, båret av en komiker. På dette konsilet
triumferte Akakios og klarte å få vedtatt et nytt dekret som forviste Kyrillos
og andre moderate, bare ett år etter at han var blitt renvasket. Igjen måtte
han dra i eksil i 360. Men Konstantius døde allerede i 361 og ble etterfulgt av
Julian den Frafalne (Apostaten) (361-63), og den nye keiseren kalte tilbake
alle biskopene som forgjengeren hadde forvist, både ortodokse og arianske, og
Kyrillos kunne i 362 igjen vende tilbake til sin bispestol i Jerusalem. Det
første han gjorde, var å motsette seg forsøk på å gjenoppbygge det jødiske
tempelet i Jerusalem etter at keiser Julian hadde invitert jødene tilbake til
byen.
Da metropolitt Akakios
døde i 366, utnevnte hver av fraksjonene sin kandidat til bispesetet i
Caesarea. Kyrillos utnevnte sin nevø Gelasius, noe som kan virke som nepotisme,
bortsett fra at alle ortodokse kilder snakker om Gelasius' hellighet. Kyrillos
fikk ikke fred så lenge. For keiser Julian var drept av en persisk pil allerede
i 363, og i 367 omgjorde den arianske keiser Valens (364-78) Julians
tilbakekalling av de forviste biskopene, og både Kyrillos og Gelasius ble
drevet ut av Palestina. Kyrillos måtte dra i sitt tredje og lengste eksil,
denne gang til et ukjent sted. Av de omtrent 35 år Kyrillos var biskop,
tilbrakte han i alt nesten seksten år i eksil.
Det siste eksilet varte
til 378. Da falt Valens i et slag, og biskopen fikk leve i fred under keiser
Theodosios I den Store (379-95) de siste åtte årene av sitt liv. Da han endelig
vendte tilbake til Jerusalem, fant han en by som var henfalt til korrupsjon og
uorden, kriminalitet og partistridigheter og oversvømt av kjetterier. Kyrillos
viet de siste år av sitt liv til å få byen på fote igjen.
Vi må nesten forklare hva
den arianske striden gikk ut på. Konsilet i Nikea i 325 vedtok med 301 mot 70
stemmer at Kirkens lære er at Sønnen er sann Gud, av samme vesen som Faderen,
født og ikke skapt. Konsilet vedtok betegnelsen homoousios (gr.= av
samme vesen eller substans), et teologisk uttrykk for å forklare forholdet
mellom Faderen og Sønnen. Dette er det berømte uttrykket for ortodoks tro som
kalles den nikenske trosbekjennelse (Symbolum Nicaenum) og som
fortsatt brukes av Kirken med et tillegg fra konsilet i Konstantinopel i 381.
Konsilet fordømte ettertrykkelig og endelig heresiarken (erkekjetteren)
Arius' lære som sa at Sønnen var underordnet Faderen som en guddom av mindre
rang, at han var skapt av Faderen at det dermed fantes en tid da han ikke
eksisterte, og at hans natur var i stand til både ondt og godt.
Men uttrykket homoousios og
dets implikasjoner ble akseptert mer formelt enn reelt, og splittelsen
fortsatte de følgende tiårene til tross for keiser Konstantins erklæring om at
konsilets avgjørelse hadde vært et verk av Den Hellige Ånd, som handlet gjennom
biskopene. Ved Konstantins død i 337 ble keiserriket delt mellom hans tre
sønner: vestdelen under Konstantin II (337-40), den sentrale delen under
katolikken Konstans I (337-350) og øst under arianeren Konstantius II (337-61).
Konstantin II ble drept i 340 i kamp mot Konstans, som deretter ble myrdet i
350, noe som gjorde Konstantius til enekeiser.
En kirkelig synode som
ble holdt i Antiokia i 341, vedtok en trosbekjennelse som utelot homoousios,
mens en annen synode som ble holdt i 342 i Sardica (nå Sofia i Bulgaria),
oppnådde lite. Keiser Konstantius hadde en residens i Sirmium i Nedre Pannonia
(nå Sremska Mitrovica nær Beograd i dagens Serbia), og i 347 innkalte han en
synode der (den første synoden i Sirmium). Denne synoden gikk mot biskop
Fotinus av Sirmium, en uttalt arianer som hevdet at Kristus var bare et menneske
og ikke sønn av Gud.
På den andre synoden i
Sirmium i 351 fikk lederen for semi-arianerne, den hellige biskop Basilios av Ancyra i
Galatia i Lilleasia (i dag Ankara i Tyrkia), avsatt biskop Fotinus. Sirmium II
vedtok også den såkalte «sjette arianske bekjennelse», som var en utvidelse av
den «fjerde arianske bekjennelse», som var vedtatt på synoden i Antiokia i 341
(den første, andre og tredje arianske bekjennelse var vedtatt på en ariansk
synode i Antiokia tidligere i 341, og den femte var vedtatt på en synode i
Antiokia i 344).
Semi-arianerne, som ble
ledet Basilios av Ancyra og Georg av Laodicea, utgjorde en «sentrumsfløy» i den
arianske striden, og de forsøkte å finne en formulering som alle kunne godta. I
stedet for homoousios (gr.= av samme vesen/substans) foreslo de homoiousios,
«av lignende vesen/substans».
Da arianeren Konstantius
ble enekeiser i 350, hadde østdelen av riket stort sett endelig gitt sin støtte
til arianismen, med et viktig unntak for den hellige Athanasius av
Alexandria, som ble nådeløst forfulgt. Det sentrale spørsmålet på den rekke
av synoder som preget 350-tallet, var hvem som ville underskrive en fordømmelse
av Athanasius. Han hadde en sterk støttespiller i den hellige pave Julius I, men han
døde i 352. Hans etterfølger Liberius (352-66)
støttet også Athanasius og ba keiseren om å innkalle en synode for å forsone
øst og vest. Dette ble holdt i 353 i Arles i Sør-Frankrike, som da var den
keiserlige hovedstad i Gallia. Synoden kom bare frem til et utkast til dokument,
som helte over til arianismen og fordømte Athanasius.
Paven overtalte den
arianske keiseren Konstantius II til å innkalle en ny synode, og den ble holdt
i 355 i Milano, hvor keiseren hadde innsatt den arianske biskop Auxentius. De
som var til stede på konsilet, ble tvunget til å skrive under en ny fordømmelse
av Athanasius. En ny synode ble holdt i Béziers (Biterrae) i 356. På
denne hovedsakelig arianske synoden ble Athanasius igjen fordømt. Samme år ble
Athanasius sendt i sitt tredje eksil, og keiseren sendte pave Liberius i eksil
til Trakia.
Den tredje synoden i
Sirmium i 357 ble høydepunktet for arianismen. Den syvende arianske
bekjennelsen («den andre sirmiske formel») erklærte at både homoousios og homoiousios var
ubibelsk og at Faderen er større enn Sønnen. Denne bekjennelsen ble senere
kjent som «Sirmium-blasfemien», som var det navnet den hellige Hilarius av Poitiers (ca
315-367) satte på den.
En synode i Ancyra i 358
ledet av Basilios av Ancyra avviste vedtaket fra Sirmium III og vedtok
semi-arianernes kompromissforslag homoiousios. Dette ble betraktet som
mulig å tolke i ortodoks retning av Athanasius, Hilarius av Poitiers, paven og
keiseren. Men den fjerde synoden i Sirmium senere i 358 satte opp et utkast som
unngikk Basilios' forslag og i stedet foreslo en enda vagere formulering: den
vedtok ganske enkelt at Sønnen var homoios («lik») Faderen. Dette ble
kalt «den tredje sirmiske formel».
Basilios av Ancyra
foreslo et nytt allment konsil i Nikea for å fatte et endelig vedtak og
fordømme alle de biskopene som ikke ville godta dette kompromisset. Men byen
ble ødelagt av et jordskjelv i august 358, og en gruppe biskoper overtalte da
keiseren til å holde to synoder samtidig, en for øst og en for vest. Seleukia i
Isauria like sør for Antiokia ble valgt som sted for den østlige synoden, mens
den vestlige skulle holdes i Ariminum (nå Rimini) på Italias Adriaterhavskyst,
like sør for Ravenna.
Synoden i Rimini ble
holdt i mai 359, og der deltok mer enn 400 biskoper. Synoden i Seleukia ble
holdt i oktober (eller desember?) samme år, og der deltok 160 biskoper.
Biskopene som møttes i Rimini, avviste Sirmium IV og insisterte på
trosbekjennelsen fra Nikea. Men ved et innviklet narrespill klarte den arianske
fløyen å få keiseren til å insistere på trosbekjennelsen som var vedtatt i
Sirmium («den tredje sirmiske formel»), og han tvang biskopene i Rimini til å
undertegne den. De fikk ikke tillatelse til å vende tilbake til sine bispeseter
før de underskrev.
Hilarius av Poitiers var
fortsatt i eksil i øst, og han ble innbudt til å delta på synoden i Seleukia
mot slutten av 359. Der håpet en moderat fløy at han ville styre ut en kurs
mellom direkte arianisme og streng fastholdelse av vedtakene fra Nikea. Men på
synoden argumenterte han strålende og virkningsfullt mot arianismen og
fortsatte å stå fast ved Trosbekjennelsen fra Nikea. Synoden vedtok likevel den
såkalte «niende arianske bekjennelse» som slo fast at Kristus er «lik
Faderen» (homoios) i tråd med Sirmium IV og keiserens ønsker.
I 360 kalte keiseren
sammen en ny synode i Konstantinopel, hvor han tvang alle biskopene (unntatt
Athanasius, som var i skjul i den egyptiske ørken), til å undertegne den
Trosbekjennelsen som var påtvunget de vestlige biskopene i Rimini. Denne
inneholdt homoios og slo fast at Sønnen var «lik den Faderen som fødte ham», og
synoden forkastet bruken av ousia («vesen/substans»). Den «tiende
arianske bekjennelse» ble skrevet, og det var dette som fikk Hieronymus (tyve
år senere) til å komme med den fyndige erklæringen: Ingemuit totus orbis
et arianum se esse miratus est – «Verden stønnet i forbløffelse over at den
var blitt ariansk».
Men ved Konstantius' død
i 361 konsoliderte homoousios-partiet («av samme vesen») i vest sin
stilling. Etter at Athanasius døde i 373, overtok De kappadokiske fedre, de
hellige Basilios
den Store av Caesarea (ca 330-79), hans bror Gregor av Nyssa (ca
335-94) og Gregor
av Nazianz (329-90) føringen i støtten til den nikenske ortodoksi.
Østkeiseren Theodosios I den Store (379-95; enekeiser fra 394) forbød
arianismen ved sin tronbestigelse i 379. Den arianske striden endte med at Det
andre økumeniske konsil i Konstantinopel i 381 opprettholdt formuleringen fra
Nikea i 325, med et tillegg om Den Hellige Ånd og andre spørsmål.
Teologisk orienterte
Kyrillos seg mot semi-arianerne eller homoiousianerne.13. Flere
kommentatorer har bemerket at hele kontroversen mellom homoousianerne («av
samme vesen») og homoiousianerne («av lignende vesen») dreide seg om
en forskjell som utgjorde den minste av alle greske bokstaver – en i (iota).
Noen forfattere hevder at Kyrillos befant seg på ortodoksiens «venstrefløy»
eller semi-arianernes «høyrefløy», og mener at han forsøkte å holde seg nøytral
i striden.
Men dette gjorde at han
ble mistenkelig både for de ortodokse og arianerne. De bekymrede deltakerne på
et konsil i Antiokia ved Orontes i Syria (i dag Antakya i Sørøst-Tyrkia) i 379
vedtok å sende den hellige Gregor av Nyssa for
å undersøke situasjonen i bispedømmet Jerusalem. Deres bekymring skyldtes at
det var stilt spørsmål ved Kyrillos' ortodoksi, ettersom han åpenbart nølte med
å akseptere begrepet homoousios. Gregor kom til Jerusalem i 380, men han
reiste snart tilbake, og han har gitt ettertiden en sterkt farget beskrivelse
av moralen i Den Hellige By i denne perioden i sin «Advarsel mot
pilegrimsreiser». Men hans rapport sa at til tross for den moralske
fordervelsen og den desperate situasjonen i Jerusalem, var byens biskop tvers
gjennom ortodoks.
På konsilet i
Konstantinopel i 381 (Det andre økumeniske konsil) hadde keiser Theodosios gitt
ordre om at den nikenske tro, som nå var lov i imperiet, skulle kunngjøres. Der
var både Gregor og Kyrillos til stede, og biskopen av Jerusalem fant sin plass
som metropolitt sammen med patriarkene av Alexandria og Antiokia. Der ble hans
valg til biskop anerkjent som kanonisk.14 På
konsilet sluttet han seg helhjertet til ordet homoousios i den
reviderte nikenske trosbekjennelse, som hadde kommet til å bli betraktet som
testordet for ortodoksi. Han signerte dokumentet som fordømte semi-arianerne og
makedonianerne. Det er sannsynlig at usikkerheten om hans rettroenhet har vært
av språklig art og ikke rommet noe kjetteri, til tross for Kyrillos' toleranse
overfor noen ledere med arianske tendenser. Historikerne Sokrates og Sozomen
kaller hans aksept av homoousion for en botshandling.
Kyrillos bekjente Sønnens
guddommelighet, men han unngikk tidligere ordet consubstantial («av
samme vesen»), som han trolig mente var utsatt for en risiko for å bli
misforstått. Han nevner aldri arianismen, men han fordømmer den arianske
formelen «Det fantes en tid da Sønnen ikke var». Han tilhørte opprinnelig det
semi-arianske partiet og var fornøyd med å erklære at Sønnen er «i alle ting
lik Faderen». Han kommuniserte åpent med biskoper som den hellige Basilios av Ancyra (d.
362) og Eustathius av Sebasteia (ca 300-ca 377).
Kyrillos sier aldri at de
tre personer i Treenigheten er én Gud, for den ene Gud er for ham alltid
Faderen. «Det er én Gud, Kristi far, og én Herre Jesus Kristus, den enbårne
Sønn av den ene Gud, og én Hellig Ånd, som helliggjør og guddommeliggjør alle
ting».15 Men
han sier korrekt at «Vi deler ikke opp Den Hellige Treenighet som noen gjør,
heller ikke smelter vi den sammen til én som Sabellius».16 Men
hans Treenighetslære er ikke helt fri for trekk av underordning – han snakker
om Logos som Faderens tjener,17 underkastet
Faderen.18 Kyrillos
kaller aldri Den Hellige Ånd for Gud, men han skal æres sammen med Faderen og
Sønnen.19 Det
var derfor ikke noe ukorrekt i hans lære, bare den eksplisitte bruken av den
nikenske formuleringen manglet, og den aksepterte han på konsilet i
Konstantinopel.
Kyrillos døde i Jerusalem
i en alder av rundt 70 år. Trolig døde han den 18. mars 386, men Sokrates angir
385 og Hieronymus forteller at Kyrillos levde åtte år under Theodosios, det vil
si fra januar 379, noe som skulle gi dødsåret 387. Blant hans bevarte skrifter
ved siden av Katekesene er en preken om dammen i Betesda (Joh 5,2), tre små
fragmenter av andre prekener og et brev til keiser Konstantius. Brevet
beskriver et underfullt lyskors som gikk fra Golgata til Oljeberget og som
viste seg på himmelen på nones maius (7. mai), etter pinse, på
begynnelsen av Kyrillos' episkopat (351?).
I øst ble Kyrillos tidlig
regnet som helgen med minnedag på dødsdagen 18. mars, og denne dagen står også
i det armenske leksjonariet fra 400-tallet, mens han i vest ble feiret enten
den 18. eller den 20. mars. Den armenske kirken minnes ham den 3. mars og 27.
oktober. Den katolske Kirke helligkåret ham ved at pave Leo XIII (1878-1903)
den 28. juli 1882 utropte ham til kirkelærer sammen med den hellige Kyrillos av
Alexandria, hovedsakelig for hans Katekeser. Han har da også tilnavnet
«Kateketen». Hans latinske tittel er Hierosolymitanus (Archi-) Episcopus
et Ecclesiae Doctor. Hans navn står i Martyrologium Romanum. Til tross for hans
høya anseelse finnes det få fremstillinger av ham, noe som sikkert skyldes at
han overskygges av sin navnebror Kyrillos av Alexandria. Han avbildes med pengepose, fordi han særlig
engasjerte seg for de fattige.
1Jf
Kyrillos, Catechesis XII, 1; IV, 24; XII, 33,34
2Jf
Kyrillos, Catechesis VI, 34
3Hieronymus, Chronica ad annum 352, i J. P. Migne
(ed.), Patrologia Latina (PL), XXXVII, s 683 ff
4Kyrillos, Catechesis mystagogica V, 22,
21-22
6Kyrillos, Catechesis XVII, 26
9Johann Mader, Der Heilige Cyrillus, Bischof von
Jerusalem, in seinem Leben und seinen Schriften nach den Quellen dargestellt,
teologisk dissertasjon i Freiburg im Breisgau 1891-92 (Einsiedeln 1901)
10Gratian, Decretum, Distinctio LXV, 7
11Hieronymus, Chronica ad annum 352
12Sokrates, Ekklesiastike historia
13Theodoret av Cyrus, Historia ecclesiastica, II,
22; Sozomen, Historia ecclesiastica, IV, 25
14Theodoret av Cyrus, Historia ecclesiastica, V,
9
17Kyrillos, Catechesis X,
5; XI, 11
18Kyrillos, Catechesis X,
9; XV, 30
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Jones, Lodi, Butler, Butler
(III), Benedictines, Delaney, Bunson, Schnitzler, Schauber/Schindler, Gorys,
Dammer/Adam, Index99, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz,
Heiligenlexikon, santiebeati.it, Stadler, en.wikipedia.org,
earlychurch.org.uk - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2001-02-16 23:08 - Sist oppdatert: 2008-04-07 19:20
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/kyrilloj
Saint
Athanasius and Cyril of Jerusalem. Athanasius of Alexandria asks questions,
Cyril of Jerusalem reponds.
Saint
Athanase et saint Cyrille de Jérusalem.Questions d'Athanase d'Alexandrie,
réponses de Cyrille de Jérusalem.Proche-Orient. XVIIe.
Cyrill von Jerusalem
Gedenktag katholisch: 18. März
nicht gebotener Gedenktag
gebotener Gedenktag in Mailand und im Ambrosianischen Teil
des Bistums Lugano: 9. April
Gedenktag
evangelisch: 18. März
Gedenktag
anglikanisch: 18. März
Gedenktag orthodox:
18. März, 7. Mai
Gedenktag
armenisch: 18. März
liturgische Feier am 2. Samstag der Fastenzeit und am 6. Samstag nach dem Kreuzerhöhungssonntag
Gedenktag koptisch:
18. März
Gedenktag
äthiopisch-orthodox: 18. März
Gedenktag syrisch-orthodox: 17. März, 18. März
Gedächtnis des Zeichens des heiligen Kreuzes, das heller als die Sonne zur Zeit
von Cyrill von der dritten bis zur neunten Stunde am Himmel erschien
Name bedeutet: der Herrliche (griech.)
Bischof von Jerusalem, Kirchenlehrer / Kirchenvater
* um 314 in Jerusalem (?) in Israel
† 18. März 386 (?) daselbst
Cyrill war Sohn
christlicher Eltern, ein gebildeter Jerusalemer,
möglicherweise Mönch. Um 335 wurde er Diakon, 345 Priester. Er galt als guter
Prediger, um 350 verfasste er seine Katechesen. Um 349 wurde er als
Nachfolger von Maximus Bischof
von Jerusalem, eingesetzt wohl durch Metropolit Achatius von Cäsarea,
einem Anhänger des Arianismus.
Cyrill wurde immer wieder in die Auseinandersetzungen um den Arianismus und
über die Ehrenvorrechte des Patriarchen von Jerusalem hineingezogen und deshalb
dreimal verbannt: 357 bis 359, 360 bis 362 nach einer Verurteilung durch
Achatius mit dem Vorwurf der Ketzerei und der Unterschlagung von Kirchengütern
zugunsten der Armen, 367 bis 378 unter Kaiser Valens; er verbrachte also fast
die Hälfte seiner Amtszeit im Exil. 359 nahm er an der Synode in
Seleukia in Isaurien / am Kalykadnos - dem heutigen Silifke -
teil. 362 widersetzte er sich dem Versuch von Kaiser Julian Apostata, den
zerstörten Tempel in Jerusalem wiederaufzubauen, was Grund für seine dritte
Verbannung war.
Cyrill stand den
Beschlüssen des 1.
Konzils von Nicäa lange Zeit fern; wohl nach der Synode von Alexandria 362
schloss er sich aber der Mehrheitsmeinung an; auf dem 2.
ökumenischen Konzil in Konstantinopel 381, an dem er teilnahm, wurde
er als rechtgläubig und seine Bischofswahl als rechtmäßig anerkannt.
Erhalten ist ein Brief
Cyrills an Kaiser Konstantius II. über eine Erscheinung des Kreuzes Christi am
7. Mai 351. Von Cyrill stammt wohl die Liturgie für die Messen in der von
Kaiser Konstantin errichteten
Grabeskirche, die sich durch Wallfahrer dann
in der gesamten Kirche verbreitete. Er forderte für seinen Sitz
Metropolitenrechte und bereitete so das spätere Patriarchat vor, dazu
gestaltete er maßgeblich die Jerusalemer Liturgie, die sich aus den Berichten
von == Egeria erschließt und die schnell durch die Vermittlung von Pilgern
Vorbild für andere Messformulare wurde. Überliefert sind auch eine Predigt über
die Heilung am Teich Betesda (Johannesevangelium 5, 5 - 12) und Teile von vier
weiteren Predigten.
23 große Ansprachen von
Cyrill, die er zwischen 348 und 350 wohl in der Grabeskirche hielt, sind
erhalten; sie gehören zu den wichtigen frühchristlichen Zeugnissen über Taufe
und Abendmahl: die 18 Katechesen für Taufbewerber legten während der Fastenzeit das
Glaubensbekenntnis aus; weitere fünf Katechesen erklärten den Neugetauften
während der Osterwoche
die Sakramente. 1 Cyrill
vertrat die reale Präsenz Christi im
Abendmahl und gebrauchte erstmals den Begriff der Wandlung der
Elemente bei der Eucharistie.
Kanonisation: Cyrill wird in der Ostkirche
als Kirchenvater verehrt. 1883 wurde er von Papst
Leo XIII. zum Kirchenlehrer ernannt.
1 Diese 5 Katechesen liegen vor in einer
Fassung, die möglicherweise von Cyrills späteren Nachfolger Johannes II. von Jerusalem überarbeitet wurde.
Worte des Heiligen
Cyrill erkennt das Kreuz als das Zeichen der Gerechtigkeit und Barmherzigkeit Gottes gegenüber uns Menschen:
Der Heiland hat durch sein Leiden, durch das Blut am Kreuz, was im Himmel und auf Erden ist, versöhnt. Durch die Sünde waren wir nämlich Feinde Gottes und Gott bestimmte für den Sünder den Tod. Eines von beiden war nun notwendig: Entweder musste Gott als der Wahrhaftige alle vernichten oder er musste als der Freund der Menschen das Urteil aufheben. Doch siehe Gottes Weisheit! Durch sein Urteil blieb er seiner Wahrhaftigkeit treu, ohne seine Liebe zu den Menschen wirkungslos zu machen. Christus ‚nahm die Sünden mit seinem Leibe an das Holz‛ (1 Petr 2,24), damit wir durch seinen Tod den Sünden ersterben und der Gerechtigkeit leben. Kein Geringer war der, welcher für uns gestorben ist. Er war kein unvernünftiges Lamm. Er war kein einfacher Mensch. Er war nicht nur ein Engel. Er war vielmehr der Mensch gewordene Gott. Die Ungerechtigkeit der Sünder war nicht so groß wie die Gerechtigkeit dessen, der für uns gestorben ist. Wir haben nicht so viel gesündigt, als derjenige Gerechtigkeit geübt hat, welcher sein Leben für uns hingegeben hat. Er gab es hin, als er wollte, und er nahm es wieder, als er wollte.
Schämen wir uns also nicht, den Gekreuzigten zu bekennen! Besiegeln wir mit
Zuversicht mit den Fingern die Stirn, machen wir das Kreuzzeichen auf alles:
auf das Brot, das wir essen, über den Becher, aus dem wir trinken! Machen wir
es beim Kommen und Gehen, vor dem Schlafe, beim Niederlegen und Aufstehen, beim
Gehen und Ruhen! Groß ist dieses Schutzmittel. Unentgeltlich ist es der Armen
wegen; der Schwachen wegen kostet es keine Mühe, von Gott kommt ja die Gnade.
Das Kreuz ist das Kennzeichen der Gläubigen, der Schrecken der Dämonen. ‚Durch
das Kreuz hat Christus nämlich über sie triumphiert, offen sie bloßstellend‛
(Kol 2,15). Sooft sie das Kreuz sehen, erinnern sie sich des Gekreuzigten. Sie
fürchten sich vor dem, der dem Drachen die Köpfe zertreten hat. Schätze das
Siegel nicht deshalb gering ein, weil es unentgeltlich gegeben worden ist,
vielmehr ehre gerade deshalb umso mehr den Wohltäter!
Quelle: Cyrill von
Jerusalem: Catechesis 13.33. In: Patrologia Graeca 33, Sp. 811 - 816. = BKV2,
Bd. 41, S. 228 - 231; bearbeitet
Zitat von Cyrill von
Jerusalem:
Entsprechungen in der Natur erleichtern uns den Glauben an unsere Auferstehung von den Toten:
Schau von der Natur der Dinge her auf die Tatsachen: Nehmen wir an, es werde Weizen oder eine andere Samenart gesät. Ist der Same in die Erde gefallen, dann stirbt er und fault und wird ungenießbar. Obwohl er verfault ist, wird er wieder erweckt und grünt. Und war er auch klein, da er [in die Erde] fiel, wird er überaus schön, da er aufersteht. Nun ist aber der Weizen unseretwegen erschaffen worden; denn zu unserem Gebrauch und nicht seiner selbst wegen sind der Weizen und die [anderen] Samen entstanden. Wenn nun das, was unseretwegen erschaffen worden ist, stirbt und wieder lebend wird, sollten dann wir, derentwegen [all] dies entstanden ist, nach unserem Tode nicht auferweckt werden?
Es ist jetzt Winter, wie du siehst. Die Bäume stehen jetzt wie abgestorben da.
Wo sind die Blätter des Feigenbaums? Wo sind die Trauben des Weinstocks? Doch
was im Winter tot ist, grünt im Frühling. Kommt die Zeit, dann wird neues Leben
gegeben, gleichsam eine Auferstehung von den Toten. Da Gott deinen Unglauben
kennt, wirkt er Jahr für Jahr in diesen Erscheinungen eine Auferstehung, damit
du auf Grund dessen, was du in der unbeseelten Welt wahrnimmst, auch eine
Auferstehung der beseelten, vernunftbegabten Wesen glaubst.
Quelle: Cyrill von
Jerusalem: Catechesis 18,6.7. In: Patrologia Graeca 33, Sp. 1023 - 1025. =
BKV2, Bd. 41, S. 340f; bearbeitet
zusammengestellt von Abt
em. Dr. Emmeram Kränkl OSB,
Benediktinerabtei Schäftlarn,
für die Katholische
SonntagsZeitung
Stadlers
Vollständiges Heiligenlexikon
Martyrologium
Romanum Flori-Legium
Werke von Cyrill auf Deutsch gibt
es in der Bibliothek der Kirchenväter der Université Fribourg.
Schriften
von Cyrill und seine Lebensgeschichte gibt es online zu lesen in den
Documenta Catholica Omnia.
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 11.02.2022
Quellen:
• Vera Schauber, Hanns Michael Schindler: Heilige und Patrone im Jahreslauf.
Pattloch, München 2001
• Charlotte Bretscher-Gisinger, Thomas Meier (Hg.): Lexikon des Mittelalters.
CD-ROM-Ausgabe. J.B. Metzler, Stuttgart / Weimar 2000
• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl. Bd. 2. Herder, Freiburg im Breisgau 1994
• Bernd Kettern. In: Friedrich-Wilhelm Bautz †, Traugott Bautz † (Hg.):
Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, Bd. IV, Herzberg 1992
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Cyrill von Jerusalem, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienC/Cyrill_von_Jerusalem.htm, abgerufen am 30. 4. 2022
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte
bibliografische Daten sind im Internet über http://d-nb.info/1175439177 und http://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienC/Cyrill_von_Jerusalem.htm
Voir aussi : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/03/18/18-mars-saint-cyrille-de-jerusalem-eveque-de-jerusalem-docte.html