Sainte Madeleine de Canossa
Fondatrice des Filles et des Fils de la Charité (+ 1835)
Née à Vérone, elle renonça spontanément aux richesses de son patrimoine pour suivre le Christ. Elle essaya par deux fois d'entrer au carmel mais n'y put rester. Chassée jusqu'à Venise par les troubles de la guerre, elle visita les hôpitaux et découvrit sa vocation. Revenue à Vérone, elle y fonda, avec quelques compagnes, l'Institut des Filles de la Charité, destiné à l'enseignement du catéchisme et au soin des malades. Elle fonda également les Fils de la Charité, pour promouvoir l’éducation chrétienne des enfants. Elle mourut à Vérone en 1835.
Béatifiée en 1941 à Rome par Pie XII et canonisée le 2 octobre 1988 par Jean-Paul II.
"Efforcez-vous de conserver fidèlement le patrimoine spirituel qui vous a été transmis par votre fondatrice, sainte Madeleine de Canossa, qui aima intensément le Christ crucifié, et qui s'inspira toujours de Lui pour accomplir un apostolat courageux en faveur de ses frères dans le besoin. En utilisant toutes les énergies à sa disposition, elle alla en effet à la rencontre des formes de pauvreté propres à son époque: de la pauvreté économique et morale, à la pauvreté culturelle et au manque de moyens pour soigner les maladies. Suivez son exemple et poursuivez cette mission qui demeure encore valable aujourd'hui, bien que les conditions sociales dans lesquelles nous vivons aient changé.
Sainte Madeleine de Canossa vous a proposé, à vous ses filles spirituelles, un idéal de vie consacrée fondé sur l'humilité. Que le style missionnaire - aimait-elle répéter - soit 'humble, étranger aux moyens puissants et au savoir de l'homme' et que l'action apostolique n'ait qu'une seule finalité: 'pour Dieu seul et pour sa gloire'. Tout doit se dérouler également dans des conditions de coexistence 'totalement commune', alimentées par cette 'charité très parfaite' qui se traduit en 'amour universel et commun'."
(discours du pape Jean-Paul II aux membres du chapitre général de la congrégation des Filles de la charité canossiennes, le 16 février 2002)
- Site des Filles de la Charité Canossiennes - Servantes des Pauvres
À Vérone en Vénétie, l’an 1835, sainte Madeleine de Canossa, vierge, qui renonça spontanément aux richesses de son patrimoine pour suivre le Christ et fonda deux Instituts, des Filles et des Fils de la Charité, pour promouvoir l’éducation chrétienne des enfants.
Martyrologe romain
Sainte Madeleine CANOSSA
Nom: CANOSSA
Prénom: Madeleine de (Maddalena di)
Nom de religion: Madeleine de (Maddalena di)
Pays: Italie
Naissance: 01.03.1774 à Vérone
Mort: 10.04.1855 à Vérone
Etat: Fondatrice
Note: Fonde en 1808 les Filles de la Charité "Canossiennes" pour les pauvres, et un institut masculin, les Fils de la charité.
Béatification: 07.12.1941 à Rome par Pie
XII
Canonisation: 02.10.1988 à Rome par Jean Paul II
Fête: 10 avril
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988 n.41
Réf. dans la Documentation Catholique: 1988
p.1173
Notice brève
Née à Vérone en 1774, Madeleine de Canossa essaya par deux fois d'entrer au carmel mais n'y put rester. Chassée jusqu'à Venise par les troubles des guerres révolutionnaires, elle visita les hôpitaux avec toutes leurs misères, ce qui suscita sa vocation. Revenue à Vérone, elle y fonda, avec quelques compagnes, l'institut des Filles de la Charité, destiné à l'enseignement du catéchisme et au soin des malades. Elle établit également les Fils de la Charité et mourut en 1835.
Notice développée
Notre sainte est une descendante de la célèbre Mathilde de Canossa, toute dévouée à la cause du pape, qui reçut en son château de Canossa le futur empereur Henri IV allant…“à Canossa”, pour faire amende honorable devant le pape Grégoire VII (“querelle des investitures” - 1077).
Maddalena (Madeleine) de Canossa naît en 1774 à
Vérone. Dès son enfance les épreuves ne lui manquent pas: mort de son père,
remariage de sa mère, traitements rudes de la part d’une gouvernante française,
maladie. À partir de 17 ans, elle fait deux essais chez les Carmélites, mais ce
n’est pas sa vocation. De retour chez elle, elle se montre une excellente
administratrice de sa maison. Un jour, elle reçoit Napoléon en son palais de
Vérone. La pureté de sa vie comme la modestie de son allure font grande
impression sur celui-ci et il parle d’elle comme d’un ‘ange’. (Elle obtiendra
de lui la cession d’un ancien couvent pour son institut). La période
révolutionnaire et les troubles de l’époque engendrent bien des malheurs
sociaux ; elle-même, chassée de chez elle, aboutit à Venise. Elle y visite
les hôpitaux. De retour à Vérone, elle continue les mêmes visites et c’est pour
elle un choc. Dans l’homélie de canonisation, Jean-Paul II déclare :
«Lorsqu’elle se rendit compte des plaies effrayantes que la misère morale et
matérielle répandait parmi la population de sa ville, elle comprit qu’elle ne
pouvait aimer son prochain “en grande dame”, c’est-à-dire en continuant à jouir
des privilèges de son milieu social, se limitant à distribuer des biens, sans
se donner elle-même. La vision du crucifix l’en empêchait… Des choix
s’ensuivirent, paraissant à ses proches comme des “scandales” et des “folies”
(1Co 1,23). À qui se montrait surpris, elle répondait : “Le fait d’être née marquise
m’empêcherait-il d’avoir l’honneur de servir Jésus-Christ dans ses pauvres ?”»
Son activité caritative s’étend à toutes sortes de
pauvretés, économiques tout autant que morales, liées à la maladie ou à
l’ignorance. Poussée par la charité, cette jeune femme, avec toute son énergie
ainsi qu’avec tous ses biens, aide de nombreuses familles dans le besoin,
assiste des enfants abandonnés et de jeunes délinquants, reçoit les pauvres qui
frappent tous les jours à la porte de son palais, et rend visite à ceux qui
vivent dans des masures et des baraques. Cette fièvre de charité qui la dévore
est due à son amour brûlant pour Jésus et Jésus crucifié. Puis, avec quelques
compagnes, elle part de chez elle, malgré l’opposition de son milieu, pour
aller vivre dans les faubourgs les plus pauvres de Vérone. Le 8 mai
1808, elle fonde les Filles de la Charité. Leurs activités embrassent cinq
domaines : scolarisation gratuite des enfants pauvres, catéchèse, visite
des hôpitaux, spécialement des femmes malades, soutien du clergé (par exemple:
organisation de retraites), ‘exercices spirituels’ pour les dames de la
noblesse, afin de les inciter à la charité, et ensuite pour toutes celles qui
le désirent. Le 23 décembre 1828 elle obtient l'approbation pontificale de
l'Institut des Filles de la Charité, lesquelles étaient déjà présentes
également à Venise, Milan, Bergame et Trente. La fondatrice mène une vie très
mortifiée, exemple vivant pour ses sœurs. Pour compléter la famille
canossienne, l'Institut des Fils de la Charité commence le 23 mai 1831 à
Venise, car dès le début, elle avait conscience que cette branche masculine
était nécessaire. Elle prépare d’autres implantations de son institut, quand la
mort la surprend en 1835. Après elle, l’institut continuera de s’accroître et
de s’étendre. «En Madeleine de Canossa, la loi évangélique de la mort qui donne
la vie trouve ainsi une nouvelle et lumineuse réalisation» (Jean-Paul II).
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0017.htm
Pomnik św. Magdaleny z Canossy w Weronie
Monument of Saint Magdalene of Canossa in Verona
DISCOURS DU PAPE JEAN PAUL II
Samedi 16 février 2002
1. Je suis heureux de vous rencontrer, à l'occasion de votre XIVème Chapitre général, un événement de grâce qui constitue un appel puissant à revenir toujours davantage aux racines de votre Congrégation, afin d'en approfondir le charisme et de le concrétiser ensuite de la façon la plus adaptée au contexte socio-culturel actuel.
Je salue la Supérieure générale et les déléguées présentes à l'Assemblée capitulaire. J'étends mon salut cordial à toutes les Canossiennes, qui accomplissent leur apostolat généreux en Italie, en Europe et sur les autres continents. Au cours de ces intenses journées, vous désirez réfléchir sur le thème: "Raconter aux hommes et aux femmes de notre temps l'amour de Dieu qui a tant aimé les hommes". En fidélité à votre charisme, vous entendez proclamer et témoigner de l'Evangile de la charité, en vous engageant à être des signes éloquents de l'amour de Dieu et des instruments de paix dans chaque milieu. Que Dieu bénisse vos intentions! Pour votre part, efforcez-vous de conserver fidèlement le patrimoine spirituel qui vous a été transmis par votre Fondatrice, sainte Madeleine de Canossa, qui aima intensément le Christ crucifié, et qui s'inspira toujours de Lui pour accomplir un apostolat courageux en faveur de ses frères dans le besoin. En utilisant toutes les énergies à sa disposition, la Fondatrice alla en effet à la rencontre des formes de pauvreté propres à son époque: de la pauvreté économique et morale, à la pauvreté culturelle et au manque de moyens pour soigner les maladies. Suivez son exemple et poursuivez cette mission qui demeure encore valable aujourd'hui, bien que les conditions sociales dans lesquelles nous vivons aient changé.
2. Sainte Madeleine de Canossa vous a proposé, à vous ses filles spirituelles, un idéal de vie consacrée fondé sur l'humilité. Que le style missionnaire - aimait-elle répéter - soit "humble, étranger aux moyens puissants et au savoir de l'homme" et que l'action apostolique n'ait qu'une seule finalité: "pour Dieu seul et pour sa gloire". Tout doit se dérouler également dans des conditions de coexistence "totalement commune", alimentées par cette "charité très parfaite" qui se traduit en "amour universel et commun".
Sur la base de ces références spirituelles solides, s'est développé au cours des siècles le style missionnaire qui caractérise votre famille religieuse. Ces orientations essentielles du charisme de fondation sont devenues un témoignage concret, à travers l'exemple de nombreuses Filles de la Charité canossiennes, totalement consacrées à Dieu et à son Royaume. Parmi celles-ci je rappelle avec émotion vos consoeurs qui, au Timor oriental, ont récemment payé de leur vie leur fidélité au Christ Seigneur. Que leur sacrifice héroïque vous incite et vous encourage à aller de l'avant avec confiance et élan apostolique, conscientes que ce n'est qu'ainsi que l'on peut traduire de manière efficace ce que recommandait sainte Madeleine: "Surtout, faites connaître Jésus!". Laissez-vous envahir par ce désir intime de servir avec charité chaque être humain, sans distinction d'origine et de religion. Avec une liberté prophétique et un sage discernement, témoignez chaque jour de l'Évangile. Soyez des présences significatives partout où vous oeuvrez, en vous distinguant par une intense communion et une coopération active avec les Pasteurs de l'Eglise.
3. Le grand défi de l'inculturation vous demande aujourd'hui d'annoncer la Bonne Nouvelle à travers des langages et des façons d'agir compréhensibles par les hommes de notre temps, engagés dans des processus sociaux et culturels en rapide mutation. Le domaine de l'apostolat qui s'ouvre à vous est donc vaste! Comme votre Fondatrice, donnez votre existence aux pauvres, cultivez une véritable passion pour l'éducation, en particulier des plus jeunes, prodiguez-vous à travers une généreuse activité pastorale au sein de la population, en particulier en faveur des malades et des personnes qui souffrent.
De nombreuses personnes dans le monde attendent encore de connaître Jésus et son Evangile. Diverses situations d'injustice, de difficultés morales et matérielles frappent les populations dans de vastes régions de la terre. Une mission urgente attend les croyants partout dans le monde. Chères soeurs, chacune de vous sait cependant que pour pouvoir répondre à ces attentes, il faut tout d'abord tendre de toutes ses forces vers la sainteté, vers la mesure la plus élevée de la sainteté, en conservant un contact permanent avec le Christ à travers la prière incessante et fervente. Ce n'est qu'ainsi que l'on est en mesure d'indiquer aux autres le chemin pour rencontrer le Seigneur, chemin, vérité et vie (cf. Jn 14, 6). Ce n'est qu'ainsi que l'on peut collaborer avec le Christ à sauver les âmes, en allant à la rencontre des besoins de nos frères dans l'état d'esprit cher à votre fondatrice, celui des "Servantes des pauvres".
Que Marie vous protège et vous accompagne sur cet itinéraire missionnaire difficile et exaltant, en portant à terme tous vos projets de bien. Le Pape vous bénit et vous suit avec affection, en assurant de son souvenir dans la prière chacune de vous et les personnes que vous rencontrez dans votre apostolat quotidien.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Maddalena naît le Ier Mars 1774 à Vérone dans une noble et riche famille. Dès son enfance les épreuves ne lui manquent pas: mort de son père, remariage de sa mère, traitements rudes de la part d’une gouvernante française, maladie.
À partir de 17 ans, elle fait deux essais chez les Carmélites, mais ce n’est pas sa vocation. De retour chez elle, elle se montre une excellente administratrice de sa maison.
La période révolutionnaire et les troubles de l’époque engendrent bien des malheurs sociaux ; elle-même, chassée de chez elle, aboutit à Venise.
Son activité caritative s’étend à toutes sortes de pauvretés, économiques tout autant que morales, liées à la maladie ou à l’ignorance.
Le 8 Mai 1808, elle fonde les « Filles de la Charité ». Leurs activités embrassent cinq domaines : scolarisation gratuite des enfants pauvres, catéchèse, visite des hôpitaux, spécialement des femmes malades, soutien du clergé (par exemple: organisation de retraites), exercices spirituels pour les dames de la noblesse, afin de les inciter à la Charité, et ensuite pour toutes celles qui le désirent.
Le 23 Décembre 1828 elle obtient l'approbation pontificale de l'Institut des Filles de la Charité, lesquelles étaient déjà présentes également à Venise, Milan, Bergame et Trente. La Fondatrice mène une vie très mortifiée, exemple vivant pour ses Sœurs.
Pour compléter la famille Canossienne, l'Institut des Fils de la Charité commence le 23 Mai 1831 à Venise, car dès le début, elle avait conscience que cette branche masculine était nécessaire.
Elle prépare d’autres implantations de son institut, quand la mort la surprend le 10 Avril 1835.
Après elle, l’institut continuera de s’accroître et de s’étendre.
Maddalena de Canossa a été Béatifiée, le 07 Décembre 1941, par le Vénérable Pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et Canonisée, le 02 Octobre 1988, par le Bienheureux Pape Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Also known as
Magdalena Gabriela Canossa
Magdalen Canossa
formerly 14 May
8 May (Canossians)
Profile
One of five children born
to a wealthy and famous family, her father died and mother abandoned
them all to a governess when Maddalen was five years old. Nun,
studying in the Carmel of Trent, Italy and
then Conegliano, Italy.
Developed a ministery to the poor in Verona, Italy based
in the Canossa Castle of her family. Founder of the Canossian Daughters of
Charity and the Canossian Sons of Charity with a mission of
providing free education to poor children.
By the end of the 20th
century there were more than 2,600 Canossians working around the
world.
Born
10 April 1835 in Verona, Italy of
natural causes
6
January 1927 by Pope Pius
XI (decree of heroic
virtues)
7
December 1941 by Pope Pius
XII
2
October 1988 by Pope John
Paul II
Additional Information
Roman Martyrology
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Holiness of the Church in the 19th Century
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
images
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti in italiano
strony w jezyku polskim
MLA Citation
“Saint Maddalena of Canossa“. CatholicSaints.Info.
9 June 2020. Web. 10 April 2021. <https://catholicsaints.info/saint-maddalena-of-canossa/>
virgin, foundress of the Canossian Family of Daughters and Sons of Charity
Born in Verona on 1st March 1774, of a noble and wealthy family, she was the third of six children.
By way of painful events such as her father's death, her mother's second marriage, illness, misunderstanding, the Lord guided her towards unforeseen paths on which Magdalene tentatively set out.
A CALL
Drawn by the love of God, at the age of seventeen she planned to consecrate her life to God and twice tried her vocation at a Carmel.
However, the Holy Spirit urged her to follow a new path: to allow herself to be loved by Jesus Crucified, to belong to Him alone, in order to dedicate herself exclusively to those in greatest need.
She returned to her family and, being compelled by sad events and the tragic political circumstances at the end of the 18th century, she nurtured her true vocation in the depth of her heart and went on with life at Canossa Palace, shouldering the burden of running her family's large estate.
A GIFT
With complete dedication Magdalene carried out her daily tasks and widened her circle of friends while at the same time remaining open to the mysterious action of the Holy Spirit who gradually moulded her heart and enabled her to share in the love of the Father for mankind revealed by Jesus' complete and supreme offering of Himself on the Cross, and by the example of Mary, the Sorrowful Virgin Mother.
Moved by that love, Magdalene responded to the cry of the poor, hungry for food, instruction, understanding and the Word of God. She discovered them in the suburbs of Verona, where the echoes of the French Revolution, the occupation by various foreign powers and the Verona uprising had left evident signs of devastation and human suffering.
A PROJECT
Magdalene sought and found her first companions called to follow Christ, poor, chaste, obedient and who were to be sent out as witnesses of His unconditional Love towards all people.
In 1808, Magdalene overcame her family's opposition and left Canossa Palace once and for all to begin in the poorest district of Verona what she knew in her heart to be the Will of God: to serve the neediest persons with the heart of Christ.
A PROPHECY
Charity is like a blazing fire! Magdalene opened her heart to the Holy Spirit who guided her to the poor in other cities: Venice, Milan, Bergamo, Trent ... In only a few decades the number of her houses increased, her religious family grew in the service of the Kingdom of God.
The Love of the Crucified and Risen Lord burnt in Magdalene's heart who, together with her companions, became a witness of that same love in five specific areas:
Charity schools, providing an all-round formation geared to pupils status in life. Catechesis, given to all classes of people, with special attention to those most ignorant of the Faith.
Support given to women patients in hospital.
Residential seminars, to train young teachers for rural areas and valuable helpers for parish priests in their pastoral activities.
Yearly courses of Spiritual Exercises for Ladies of the nobility, with the aim of deepening their spiritual life and involving them in various charitable works.
Later on, this last activity was offered to all those who had a desire for it.
Contemporary to Magdalene and her apostolic work, flourished other witnesses of Charity: Leopoldina Naudet, Antonio Rosmini, Antonio Provolo, Carlo Steeb, Gaspare Bertoni, Teodora Campostrini, T. Eustochio Verzeri, Elisabetta Renzi, Cavanis brothers, Pietro Leonardi, all of whom founded Religious Institutes.
A FAMILY
The Institute of the Daughters of Charity, between 1819 and 1820, received its ecclesiastical approval in the various dioceses where the communities were present.
His Holiness Pope Leo XII approved the Rule of the Institute with the Brief Si Nobis, of 23rd December 1828.
Towards the end of her life, after unsuccessful attempts with A. Rosmini and A. Provolo, Magdalene was able to start the male branch of the Institute which she had planned to set up from the very beginning.
On 23th May 1831 in Venice, she began the first Oratory of the Sons of Charity for the Christian formation of boys and men. She entrusted it to the Venetian priest Don Francesco Luzzo, helped by two laymen from Bergamo: Giuseppe Carsana and Benedetto Belloni.
Magdalene's active and fruitful life ended when she was 61 years of age. She died in Verona surrounded by her Daughters on 10th April 1835. It was the Friday of Passion Week.
A MISSION
Above all make Jesus Christ known! This heartfelt concern of Magdalene's was the great inheritance that the Daughters and Sons of Charity are called to live, a life of complete availability to God and service towards others, willing to go to the most distant countries for the sake of this holy work. (MAGDALENE, Ep. II/I, p. 266).
The Daughters of Charity traveled for the Far East in 1860. Today there are about 4000 sisters throughout the world, grouped into 24 provinces.
The Sons of Charity number about 200. They work in various cities in Italy, Latin America and the Philippines.
Canossian Religious, called to a missionary vocation, "ad gentes", make themselves receptive to those basic Christian values, "the seeds of the Word", present in every culture while giving witness to and proclaiming what the "have seen, heard, contemplated...": the Love of the Father who, in Christ, reaches out to every person so that they may have life. Through this giving and receiving, the charism is enriched and bears fruit for God's Kingdom.
The charism which the Holy Spirit brought to life in Magdalene did not exhaust itself in the vitality of the two Institutes.
Consequently, various groups of lay people have found in Magdalene and in her ideals, their special way of living the faith, of witnessing charity, in all walks of Christian life.
A SONG OF THANKSGIVING
The Church draws our attention, especially that of her Sons and Daughters, to Magdalene, a Witness of the constant and freely given love of God.
We give thanks to Him for the gift of this Mother and Sister of ours and through her intercession we ask that we may love Him, as she did, above all other things, and make Him known to our fellow men by living our specific vocation.
Even today, Magdalene of Canossa is recognized as a woman who was capable of opening up new paths of hope and a more secure future for all those looking for God’s help but especially those were most in need. Her vision is being lived out today by the Canossian Daughters and Sons of Charity who serve the poor all over the world, trying to live with that spirit that filled Magdalene and her desire to make God’s love, shown fully in Jesus Crucified known so that he may be loved.
During this period of her life, Magdalene was guided by wise priest, don Luigi Libera. He managed to help her to discover her vocation as an apostle and start a life completely consecrated to the Lord but without the constraints of the cloistered convent. Her first venture into the world of poverty took place in San Zeno, a poor neighbourhood of Verona, where she began to help young abandoned girls. She started to educate them, also involving the help of other young women. These were later to become the first community of the Canossian Sisters.
It was in the early 1800s that this work developed into full bloom with the first foundations of the Canossian Communities. Not satisfied with what she had done thus far, Magdalene was concerned about also getting help for the boys, who were wandering the streets and had no one to take care of them. Almost by a miracle, she went on to found the equivalent male congregation of the ‘Sons of Charity’ dedicated to education and formation of the young boys. She found ways and means to get lay people involved in her project of spreading the Kingdom of God through her works of charity.
On 10 April 1835 Magdalene died in the first house she founded. In the last letter addressed to all her sisters she left a clear and moving message:
(Memoirs, Chapter III , 49)
(Memoirs XV, 11)
If you would like to know more please contact Sr Josephine:
• E-mail: economato1@canossian.org
• Tel. + 39 06 30 8280 641
St Magdalen of Canossa (1774-1835)
Early life
St Magdalene of Canossa was born the third of six children of a noble family in Verona, Italy, on 2 March 1774. Her father died when she was five and her mother remarried soon after, so Magdalene was brought up by an uncle and given a good education. At age 15 she announced she wished to become a nun, but after trying out her vocation with the Carmelites, she realised she really wanted to serve the needy without restriction.
Canossa
The name “Canossa” has been connected with the history of Italy since the 11th Century AD when the famous Countess Matilda (1045-1115) exercised a strong political influence for nearly half a century. It was there too that the German Emperor Henry IV submitted to Pope St Gregory VII during the dispute over lay investiture.
Napoleon at Canossa
Magdalen was 15 years old when the French revolution broke out and shook the whole of Europe. In Verona the real consequences were felt about seven years later, when, on June 10, 1796, General Napoleon entered the city as a conqueror. The following year Napoleon was a guest at Canossa Palace and Magdalen, being the lady of the house, received the General. He returned in 1805 and 1807 as Emperor and was a guest at Canossa Palace. By then Magdalen had already undertaken the work she had long wanted to do.
A charitable organisation
Magdalen began a charitable organisation to help the wounded and the sick, but gave special attention to girls living in poverty and those who had been abandoned. Aware of the contrasts between the very rich and very poor, she moved more to care for children, youth and women beset by economic as well as moral, spiritual, intellectual and family poverty.
Daughters of Charity
In 1808 she left the Canossa Palace indefinitely and with some companions, established herself in a poor district of San Zeno. This small group of women were contemplatives, not of the cloister but on the street. Magdalen called them “Daughters of Charity” because their task was to reveal God’s love to humanity.
Full of missionary spirit
Magdalen’s vision was full of a missionary spirit and she often said she was prepared to go anywhere and do anything so that Jesus would be known and loved. Although she did not herself fulfil that dream, over time, houses were opened throughout Italy.
Death 1835
At the time of her death on 10 April 1835, there were five houses of Canossian Sisters. Today the congregation has almost 4,000 members in 395 houses in 35 countries around the world and the “Canossian family” includes the Canossian Sons of Charity (priests and brothers – founded 1821) as well as Canossian lay helpers.
Canonisation
On October 2, 1988 Pope John Paul II canonised St Magdalen of Canossa, a prophet of charity.
The
Holiness of the Church in the Nineteenth Century – Venerable Maddalena of
Canossa
The Venerable Maddalena of Canossa shed new splendor
on the lineage of the Margraves of Canossa. When the Margravine
Maddalena, along with some other ladies, began a life of poverty and devoted
herself altogether to works of charity, her relatives were much distressed,
fearing that it would bring disgrace to the name of Canossa. But of all who
have borne the name in the nineteenth century none has brought more renown to
that ancient family than the same Margravine Maddalena by her life and labors
as foundress of the Daughters of Charity. She was born on 1 March 1774, at
Verona, and after the early death of her father went to live in the castle of
her uncle, Jerome of Canossa. At an early age she felt called to the religious
life and was received among the Carmelites, but she soon found that the
contemplative life was not her particular vocation and returned from the
novitiate. In her own family circle she possessed the highest reputation and
the administration of the whole household was placed in her hands. She greatly
impressed all by her sincere piety, and her abhorrence of everything that could
in the least endanger her chastity. When Napoleon was on his Italian campaign
he lodged at the castle of the Margrave of Canossa. Eye-witnesses relate that
the dignity and grace of Maddalena greatly impressed him. On one occasion she
had the misfortune of falling down some steps while he was present. An officer
hastened at once to lift her up, but she refused his assistance, and it is said
that Napoleon cried out, “Leave her alone. Do not dare to touch her; she is an
angel.”
The Revolution forced the Margrave to seek refuge in
Venice. According to the acts of the process of beatification it was here that
her future vocation was first made manifest to the young Margravine by the
Blessed Virgin in a vision at Saint Mark’s. After her return to her home in
Verona she rented a house and with a few companions began to lead a religious
life. The object of the young Society was the instruction of girls, especially
of the lower classes, and the practice of works of charity. The special
protection of God was evident. The Daughters of Charity, or of Canossa, as they
were called after their foundress, soon spread through the principal cities of
Italy in spite of the unfavorable circumstances of the times. Frequently there
were great difficulties to be encountered. But when a woman endowed with
extraordinary prudence and sanctity is the superior, such difficulties serve
only to give internal strength to the Congregation. This was the case with
Maddalena of Canossa. Men knew what she had left in the world, they knew the
innocence of her life and saw the noble example of her humility and extreme
poverty. God granted her extraordinary graces and we can not be surprised that
even during her lifetime she was revered as a saint. Her process is already far
advanced.
– this text is taken from The
Holiness of the Church in the Nineteenth Century: Saintly Men and Women of Our
Own Times, by Father Constantine Kempf, SJ; translated from the
German by Father Francis Breymann, SJ; Impimatur by + Cardinal John Farley,
Archbishop of New York, 25 September 1916
Dopo una grave malattia, confida al pedagogo Don Pietro Rossi la decisione di consacrarsi al Signore e inizia a leggere ed esaminare alcune Regole di ordini religiosi. Si sofferma, in particolare, su quelle delle Carmelitane scalze e il 2 maggio 1791 si ritira per circa dieci mesi nel monastero di Santa Teresa a Verona. In questo tempo ha modo di ammirare la spiritualità delle Carmelitane, tuttavia sente che la vita claustrale non le appartiene. Dopo un anno si ritirerà ancora nel monastero di Conegliano, ma soltanto per tre giorni perché la sua vocazione è un’altra. Nel tempo della ricerca dove poter realizzare le sue aspirazioni di carità, incontra don Luigi Libera, il quale diventa suo direttore spirituale e grazie al carteggio che si instaura fra il sacerdote e Maddalena, dal luglio 1792 al dicembre 1799, si può ricostruire il suo impegnativo cammino di discernimento interiore. Proprio nel 1799 incontra il Vicario generale della Diocesi di Verona e successivamente il Vescovo Andrea Avogadro e ad ambedue Maddalena presenta un programma di azione caritativa, che non viene, però, preso in debita considerazione.
Mentre vive con sofferenza questa situazione si ritrova, a causa di problematiche familiari, a caricarsi della responsabilità di amministrare i beni del suo casato, compreso Palazzo Canossa; ma ciò non le impedisce di iniziare l’opera per cui si sente chiamata: raccogliere le ragazze dalla strada e visitare gli ammalati negli ospedali.
La sua spola quotidiana diventa così da Palazzo Canossa alla contrada San Martino Aquario, alla contrada dei Filippini, alla contrada di San Zeno in Oratorio. La sua Fede e la sua determinazione le faranno superare prove ed ostacoli, anche familiari, e riuscirà ad ottenere dalla Prefettura di Verona, proprio a San Zeno, il monastero dei Santi Giuseppe e Fidenzio, quale sede per ospitare le sue ragazze povere ed abbandonate. Il trasferimento avviene l’8 maggio 1808, data di inizio dell’Istituto delle Figlie della Carità.
Le attività della nuova realtà religiosa erano concentrate sulla catechesi, sulla scuola, sulla visita agli ammalati negli ospedali e sulla formazione della maestre atte ad andare ad istruire nelle campagne: oltre all’alfabetizzazione occorreva combattere l’ignoranza religiosa, la stessa contro la quale lottava Don Giuseppe Sarto fin da quando era parroco a Salzano e, divenuto Pontefice nel 1903, evidenziò l’esistenza dell’eresia del Modernismo (la corruzione teologica e dottrinale degli insegnamenti della Chiesa) grazie alla memorabile Enciclica Pascendi Dominici Gregis del 1907, che continua ad essere attuale e benefica per coloro che la leggono ancora oggi.
L’attività di fondazione di Suor Maddalena sarà rigogliosa, aprirà case canossiane a Venezia (1812), a Milano (1816), a Bergamo (1820), a Trento (1828). Nel 1819 la sua Congregazione ottiene il riconoscimento ecclesiastico e Papa Leone XII approva la Regola con il Breve Si nobis del 23 dicembre 1828. Nel 1831 aprirà l’Oratorio dei Figli della Carità a Venezia, dove la chiesa di Santa Lucia, un progetto a cui aveva aspirato fin dal 1799.
Il suo epistolario è ricco di 3000 lettere e i suoi scritti autobiografici aiutano a comprendere di quale ardore fossero imbevute la sua Fede e la sua Carità, di quale spessore fosse il suo amore per Cristo e la sua dedizione per il prossimo, per il quale spenderà la sua fortuna economica e tutte le sue energie.
Madre Maddalena muore il 10 aprile 1835, sarà beatificata da Pio XII il 7 dicembre 1941 e canonizzata da Giovanni Paolo II il 2 ottobre 1988, il quale di lei ebbe a dire: «Aveva capito che la pietà vera, che commuove il cuore di Dio, consiste nello “sciogliere le catene inique, togliere i legami del giogo, rimandare liberi gli oppressi e spezzare ogni giogo”. Per questo si impegnò con ogni sua energia, oltre che con tutte le sue sostanze, per venire incontro ad ogni forma di povertà: quella economica non meno di quella morale, quella della malattia non meno che quella dell’ignoranza».
1988 plaque on the facade of the Chapel of "Santissima Annunziata" at the Università Statale (State University) in Milan, Italy. It commemorates Saint Magdalene of Canossa (1774–1835), who prayed here. Picture by Giovanni Dall'Orto, February 22 2008.
Tornata a casa, stupisce tutti per il suo talento di amministratrice. Ma di nozze non si parla. E nel 1801 compaiono a palazzo Canossa due povere ragazze, che lei raccoglie: questa è la novità rivelatrice della sua vocazione. Non “regnerà” nel palazzo di famiglia, che ospita Napoleone e Alessandro I di Russia. La sua vocazione sono i poveri. L’accoglienza alle due ragazze era solo pronto soccorso, ma lei non vuole tenerle lì estranee, sempre inferiori. Devono avere casa propria (loro due e tantissime altre come loro) dove sentirsi padrone, istruirsi e realizzarsi al fianco delle maestre; e accanto a lei, la fondatrice, che nel 1808 otterrà da Napoleone l’ex convento delle Agostiniane veronesi, iniziandovi la vita comune.
Nascono le Figlie della Carità: le suore educatrici dei poveri. Maddalena ne scrive le regole nel 1812, a Venezia: ve l’hanno chiamata Antonangelo e Marcantonio Cavanis (due fratelli patrizi, entrambi sacerdoti) per fondare un’altra casa d’istruzione per ragazze, mentre loro hanno creato le scuole gratuite maschili. Maddalena ottiene l’iniziale assenso pontificio per la sua opera da Pio VII, poco dopo la caduta di Napoleone. Ora sul Lombardo-Veneto regna l’imperatore Francesco I d’Asburgo, che nel 1816 visita Verona con la terza moglie, Maria Ludovica d’Este. Proprio a Verona la sovrana si ammala e muore: la sua camera ardente sarà apprestata in una sala di palazzo Canossa. Nel palazzo, però, Maddalena non compare più tanto spesso. Passa da Venezia a Milano e poi a Bergamo e a Trento, per fondare nuove sedi e scuole. La sua residenza patrizia in Verona ha accolto una sovrana, e le case che lei va creando accolgono le figlie dei sudditi più poveri, strappate alla miseria per renderle protagoniste della loro vita.
Lei intanto lavora all’annoso iter per l’approvazione definitiva del suo istituto, e prepara l’apertura di altre sedi a Brescia e a Cremona. Ma la morte la coglie nella sua Verona a 61 anni: già "in concetto di santità", così dicono le cronache del tempo, definendo Maddalena "beneficientissima fino alla prodigalità". Ma soprattutto ha dato tutta sé stessa, consumandosi per l’opera, che crescerà ancora dopo la sua morte. Alla fine del XX secolo avrà oltre 2.600 religiose, operanti in tutto il mondo.
Giovanni Paolo II l'ha proclamata santa il 2 ottobre 1988.
La data del culto per la Chiesa Universale è il 10 aprile, mentre l'8 maggio viene ricordata dall'Istituto delle Figlie della Carità - dette Canossiane - dai Figli della Carità e dai Laici Canossiani, perchè l'8 maggio 1808 è la data ufficiale dell'inizio dell'Istituto Canossiano. All'8 maggio si celebra la sua memoria anche nella diocesi di Bergamo, mentre quella di Milano la ricorda il 9 maggio.
Autore: Domenico Agasso
CANOSSA, Maddalena Gabriella
di Mirella Giansante - Dizionario Biografico degli
Italiani - Volume 18 (1975)
CANOSSA, Maddalena Gabriella. - Nacque a Verona
il 1º marzo 1774, secondogenita dei cinque figli del marchese Ottavio,
ciambellano imperiale, e di Teresa dei conti Szluha, di origine ungherese. La
fanciullezza della C. fu turbata prima, nell'ottobre 1779, dall'improvvisa
morte del padre, quindi, nel 1781, dall'abbandono della madre, che lasciò la
famiglia per andare sposa al marchese Edoardo Zenetti di Mantova. La sua
educazione, affidata alla tutela dello zio paterno Girolamo, fu curata dal 1782
al 1789 dall'istitutrice francese F. Marianne Capron, la quale, pur
riconoscendone la pronta intelligenza, non sempre seppe comprendere l'indole
complessa della C. e il suo delicato equilibrio emotivo. Cosicché questa,
affinata dalle incomprensioni e dalle malattie (soffrì prima di vaiolo, poi di
una tenace e dolorosa forma di artrite, che venne religiosamente sublimata in
"malattia d'amore" per Dio), finì per rinchiudersi in se stessa. Tesa
nella ricerca della via migliore per dedicarsi a Dio, nel 1791 decise di
intraprendere la vita monastica ritirandosi nel Carmelo di Verona, ma incapace
di accettare la dura clausura tornò in famiglia dopo dieci mesi per consiglio
del suo padre spirituale Ildefonso Gasperi. Fece un altro tentativo nel 1792
nel convento delle carmelitane scalze di Conegliano Veneto, ma, pur attirata
dalle regole incentrate sull'amore di carità, comprese di non essere portata
per una vita di contemplazione. Dal 1793 ritornata in famiglia, si dedicò al
governo della casa e alla cura dei fratelli.
Nel 1796, ancor prima che Verona fosse occupata dalle
truppe francesi, la C. riparò a Venezia con i suoi familiari, ritornando nella
città natale soltanto dopo le Pasque veronesi, allorché il generale Augereau
dopo una dura repressione volle costituire una municipalità composta dai più ragguardevoli
cittadini. Questo recupero della nobiltà locale operato dai Francesi dovette
interessare anche i Canossa (benché di tradizioni clericali), se è vero che tra
coloro che andarono incontro a Napoleone Bonaparte nel suo ingresso in città il
13 ag. 1797 c'era anche il fratello della C., Bonifacio. In questa occasione, e
in seguito più volte ancora, il Bonaparte fu anche ospite a palazzo Canossa.
Spinta dalla difficile situazione sociale creata dalla
guerra, la C. cominciò a dedicarsi all'azione caritatevole, assistendo dapprima
le inferme povere dell'ospedale. Ma del 1800 è il primo vero tentativo di
conciliare la vita religiosa con l'attivo intervento in favore dei bisognosi:
essa infatti cominciò a raccogliere le fanciulle abbandonate, che successivamente
(1802) vennero ospitate nel "ritiro Canossa", una casa acquistata
nella popolare parrocchia di S. Zeno e posta sotto la direzione di una fedele
maestra, Matilde Bunioli. Qui nel 1803 fondò la prima "scuola di
carità"; frattanto, si interessava all'opera di don Pietro Leonardi per i
sordomuti e collaborava alla fondazione della Fratellanza dei preti
ospedalieri. Parallelamente cercava di dare un ordinamento teorico alla propria
azione caritatevole, studiando le regole di s. Carlo Borromeo e le opere del
Bossuet, di s. Vincenzo de' Paoli, di s. Giovanna di Chantal; si procurò anche
la prima stesura delle regole delle salesiane, in cui si propugnava una vita
operosa accanto al ritiro della clausura.
Nel 1808 la C., lasciando definitivamente la famiglia,
si trasferì con la sua fondazione nel monastero dei SS. Giuseppe e Fidenzio,
che le era stato assegnato per volontà di Napoleone (ancora ospite dei Canossa
nel 1805, 1806 e 1807). L'istituto della C., che va inquadrato nella fioritura
di iniziative religiose a scopo sociale tipiche della restaurazione cattolica,
veniva favorito allora dalla politica del governo del Regno italico, tesa a
trovare appoggio anche tra la nobiltà e i tradizionalisti cattolici in quanto
uomini d'ordine (non per nulla in quegli anni Bonifacio Canossa fu nominato
cavaliere della Corona di ferro, ciambellano di corte, conte del Regno e
consigliere di prefettura).
Nel 1810 i fratelli Cavanis, che già nel 1802 avevano
fondato le scuole di carità per l'assistenza maschile, invitarono la C. a
Venezia perché organizzasse un'analoga istituzione per le fanciulle, ed ella
nello spazio di due anni portò a termine l'incarico, formando le maestre per la
nuova scuola, ma, soprattutto, mostrando valenti e disinteressate doti di
organizzatrice di cui si valsero in seguito Leopoldina Naudet (già sua
collaboratrice e prima madre superiora), fondatrice delle religiose della Sacra
Famiglia, Matilde Campostrini, fondatrice delle sorelle minime dell'Addolorata,
Antonio Rosmini e Antonio Provolo. A Venezia la C. era riuscita a fondare anche
una società di dame ospedaliere e aveva iniziato la stesura delle regole delle
canossiane, condotte a termine nel 1814.
Queste erano incentrate sui due cardini della carità e
della povertà completa, e se da un lato si rifacevano a s. Vincenzo de' Paoli,
dall'altro (soprattutto nelle prescrizioni devozionali) alle regole dei
gesuiti. Gli scopi dell'istituto erano individuati nell'istruzione ed
educazione delle fanciulle povere e abbandonate (scuole di carità);
nell'istruzione e assistenza delle donne dei ceti più bassi; spiegazione della
dottrina cristiana nelle parrocchie; istruzione di fanciulle del contado in
collegi a retta minima ove ottenevano il diploma di "maestre di
campagna"; visite e assistenza alle inferme degli ospedali. Le regole,
lodate da un breve di Pio VII del 20 nov. 1816, furono approvate
ufficialmente da Leone XII il 23 dic. 1828.
Con la Restaurazione il nuovo istituto si rafforzò e
affermò definitivamente: oltre ai due conventi di S. Lucia e della S. Croce a
Verona sorsero le case di Milano (1816), Bergamo (1820), Trento (1828), Brescia
e Cremona (1835). Tra le innovazioni introdotte dalla C. va ricordata anzitutto
l'organizzazione di ritiri annuali per le ragazze del popolo e per le maestre e
poi per le dame dell'aristocrazia: a questo scopo nacque una Pia Unione dei
Sacri Cuori di Gesù e Maria che ricordava analoghe istituzioni gesuitiche; in
seguito fu fondato anche un terz'ordine canossiano, dopo un primo avvio di un
istituto maschile di religiosi.
Un episodio importante per la comprensione della
spiritualità della C. è rappresentato dal suo incontro con il Rosmini. Questi
la incontrò per la prima volta a Verona nel febbraio 1820 accompagnando la
sorella Margherita (che divenne suora canossiana) e ne ricevette un'impressione
profonda, traendo l'ispirazione per comporre la Storia dell'amore, Cremona
1834. Da parte sua la C. giudicò subito il Rosmini l'uomo adatto per attuare in
campo maschile un'azione analoga a quella delle canossiane e già nel 1821 gli
inviò un Piano per i figli della carità, che però destò qualche
perplessità nell'abate di Rovereto. In un primo tempo, infatti, questi non
credeva possibile la costituzione di una comunità di ecclesiastici, come voleva
la C., ed avrebbe preferito dar vita a un gruppo composto di laici diretti da
un ecclesiastico: egli pensava a "una società d'uomini dedicati allo
spirito" (Epistolario ascetico…, I, p. 72), di cristiani amanti degli
antichi tempi apostolici, come chiariva nel manoscritto dell'opera Educazione
cristiana che inviò alla C. il 9 genn. 1824. Inoltre dissentiva dalla C.
circa le devozioni che avrebbero dovuto adottare e promuovere i figli della
carità; il Rosmini era favorevole alle devozioni "pubbliche della santa
Chiesa" (in particolare la messa) e riteneva "un bene minore"
quelle devozioni "popolari" tanto care ai gesuiti, cui inclinava la
C., e tanto diffuse nell'epoca della Restaurazione: esse, secondo il Rosmini,
"sviano alquanto, per la umana limitazione, i cristiani dalla pubblica,
completa, ed esterna unione che nasce nella Chiesa, quando il popolo prega allo
stesso modo, cogli stessi sensi, e colle parole stesse de' sacerdoti" (Epistolario
ascetico..., I, pp. 75 ss.). In seguito, accettata l'idea che i figli della
carità fossero dei sacerdoti (1825), giunse alla conclusione, dissentendo anche
in questo dalla C., che loro compito dovesse essere pure quello della cura pastorale;
accettò, invece, le regole basilari stabilite dalla C.: "spirito di
carità, carità di Dio e del prossimo: santificazione interiore e propria,
esteriore ed altrui: contemplazione ed azione: i due perni della cristiana
virtù" (ibid., pp. 91-94). Ma le divergenze circa i doveri
devozionali e pastorali, che traevano origine da una profonda diversità di
concepire la vita religiosa, furono più che sufficienti a far sì che i figli
della carità, finalmente fondati dal Rosmini nel 1828, non rimanessero nell'ambito
canossiano. Un istituto canossiano maschile sorse, invece, a Milano tra il 1829
e il 1831.
La C. morì a Verona il 10 apr. 1835.
La causa di beatificazione fu introdotta da Pio IX nel
1877; il 7 genn. 1927 Pio XI dichiarò l'eroicità della C. e infine il 7 dic.
1941 Pio XII la proclamò beata.
Fonti e Bibl.: A. Rosmini-Serbati, Epistolario
completo, I-V, Casale Monferrato 1887, ad Indices; Id., Epistolario
ascetico, I, Roma 1911, pp. 51-53, 60 s., 70-72, 74-76, 91-102, 236-238,
595; G. M. Quattrini-F. Andreu, Lettere ined. del padre Ventura, in Regnum
Dei, XIX (1963), p. 85; C. C. Bresciani, Orazione funebre in morte
della reverenda M. marchesa di C., Verona 1835; Id., Vita di M.
marchesa di C., Verona 1849; Beatificationis et canonizationis...
Magdalenae marchionissae de C. fundatricis Instituti filiarum a Caritate…, Roma
1873-1940; F. S. Zanon, Compendio della vita dei servi di Dio P.
Anton'Angelo e P. Marcantonio Conti Cavanis..., Venezia s.d., pp. 143 s.,
174; M. di C. Primo centenario della sua morte, Milano 1936; G. De
Battisti, Beata M. di C., Isola del Liri 1941; I. Giordani, M .di
C. la marchesa serva dei poveri, Roma 1942; G. Stoffella, Note per
servire alla storia del ven. G. Bertoni: le relazioni del servo di Dio con la
beata M. di C., Isola del Liri 1943; F. De Vivo, Chiesa e spiritualità
nell'Ottocento veronese, in Chiesa e spiritualità nell'Ottocento
italiano, Verona 1971, pp. 311-319; Encicl. catt., III, coll.
610 s.; Dict. de spiritualité, II, Paris 1953, https://www.treccani.it/enciclopedia/maddalena-gabriella-canossa_(Dizionario-Biografico)coll.
85 s.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/maddalena-gabriella-canossa_(Dizionario-Biografico)