mardi 19 mai 2015

Bienheureux ALCUIN de YORK, moine, abbé, théologien et écrivain

Rabanus Maurus (à gauche), soutenu par Alcuin (au milieu), présente son travail à Otgar de Mayence (à droite), Manuscrit: Vienne, Österreichische Nationalbibliothek, cod.652, fol. 2v (Fulda, 2ième quart du 9ième siècle)


Bienheureux Alcuin

En charge de l'Abbaye de Saint Martin de Tours (+ 804)

Sa famille était originaire d'York en Angleterre et c'est là qu'il fit ses études dans l'école épiscopale où l'on enseignait les arts (lettres), la grammaire et les Saintes Ecritures. Il aimait fréquenter la bibliothèque qui contenait aussi Aristote, Virgile et Cicéron. Alcuin fut chargé très tôt d'y être professeur. Il alla à Rome pour rapporter à son évêque le "pallium" et c'est sur le chemin du retour qu'il rencontra Charlemagne à Parme. De cette rencontre naquirent une grande amitié et une grande estime entre eux deux. Sa mission accomplie, Alcuin revint à la cour de Charlemagne et c'est ainsi que fut fondée l'école du palais (école palatine). Il fut en même temps attaché à l'abbaye de Saint Josse-sur-Mer dont il fut abbé. A quelque temps de là, l'empereur lui donna la charge de l'abbaye de Saint Martin de Tours dont les domaines étaient considérables. Alcuin était fidèle, mais n'hésitait pas à tenir tête à l'empereur, malgré tant de largesses. C'est ainsi qu'il lui écrivit cette remarque à propos de la conversion forcée des Saxons :"On peut être attiré par la foi, mais non y être forcé. Etre contraint au baptême ne profite pas à la foi." L'Eglise accepta le culte populaire qui range le très docte Alcuin parmi les bienheureux.

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6975/Bienheureux-Alcuin.html

Bienheureux Alcuin.

Parent de Saint Willibrord, Alcuin naquit d'une famille anglo-saxonne en Northumbrie. On ne connaît exactement ni le lieu ni la date de sa naissance. Alcuin fut élevé à l'école épiscopale renommée d'York, qui possédait, outre les œuvres de Pères et des Docteurs, les écrits des philosophes et poètes païens, tels que Pline, Aristote, Cicéron, Virgile, Boèce, etc.… 

On pense, depuis Mabillon (vers 1630), que Alcuin fut moine bénédictin de l'abbaye d'York fondée dans la tradition de Saint Benoît Biscop. Alcuin fut ordonné diacre, à une date inconnue, et resta diacre toute sa vie. Sous l'archevêque Aelbert, Alcuin fut appelé à diriger l'école cathédrale d'York, qui était devenue le principal centre intellectuel de l'Europe. 

A la mort d'Aelbert, son successeur Eanbald, envoya Alcuin à Rome pour solliciter pour lui-même (Eanbald) la pallium. Pendant ce voyage, Alcuin rencontra Charlemagne à Parme en 781. Une fois sa mission pour l'archevêque d'York terminée, Alcuin se fixa près de l'empereur, de 782 à 790. Il fut doté des abbayes de Ferrières et de Saint Loup de Trèves. Alcuin s'employa aussitôt à ranimer le culte des lettres, dont la disparition inquiétait Charlemagne. Il dirigea également l'école du palais. 

En 796, Alcuin avait obtenu du roi des Francs, l'abbaye Saint Martin de Tours. Il travailla à la faire revivre, à partir de l'an 801, avec le concours de Benoît d'Aniane, ancien maître de l'école du palais de Pépin le Bref. Alcuin établit à Tours une école renommée, où il fit venir quelques-uns de ses anciens élèves d'York. 

Alcuin mourut le 19 mai 804 à Troyes. Son disciple Raban Maur devait l'inscrire comme saint dans son martyrologe. Mais on ne connaît aucune mention d'un culte public à son sujet… Il est possible que le moine anglo-saxon participa à l'auréole décernée à Charlemagne…

SOURCE : http://www.abbayes.fr/histoire/saints/a_g/alcuin.htm



Le bienheureux Alcuin

Fête saint : 19 Mai

Présentation

Titre : Précepteur de Charlemagne

Date : 804

Pape : Saint Léon III

Empereur : Charlemagne

« Je sais que par le baptême, j’appartiens à la bergerie de ce Pasteur qui a donné sa vie pour ses ouailles et qui les a confiées à saint Pierre, en lui conférant le pouvoir de lier et de délier sur la terre et dans les cieux. Je vous reconnais, très-excellent Père, pour le vicaire de ce Saint-Siège et pour le dépositaire de cette merveil­leuse puissance. Je suis une de vos ouailles, mais une ouaille malade et, couverte de taches du péché. C'est pourquoi je me présente à Votre Sain­teté, afin que par la puissance médicinale que vous avez reçue de Jésus-­Christ et qui vous a été transmise comme un héritage, par une longue suite de prédécesseurs, vous me guérissiez de mes infirmités et brisiez les chaînes de mes péchés».

La Vie des Saints : Le bienheureux Alcuin

Le bienheureux Alcuin

À Tours, le très-docte et très-pieux Alcuin, disciple du vénérable Bède, et père spirituel de Charlemagne ; il a enrichi l’Église, non seulement par ses rares exemples, mais aussi par ses excellents écrits. + 804.

Sommaire

Hagiographie d'Alcuin

L'école du palais de Charlemagne

Faire de la France une Athènes chrétienne

Son combat contre l'hérésie

Abbaye Saint-Martin de Tours

Vertus d'Alcuin

Regrettable conflit

Culte et reliques

Auteur

Hagiographie d'Alcuin

Alcuin naquit vers l’an 735, en Northumbrie, dans la ville archiépis­copale d’York. Sa famille ; dont on ignore le nom, était de noble race et parente de saint Willibrord.

« Saint Willibrord, dit M. Ampère, descendait d’Hengist, le premier des chefs saxons qui conquirent la Grande-Bretagne, et Hengist prétendait descendre d’Odin. Le pacifique Alcuin ne se doutait pas de cette illustration mythologique. Satisfait d’être le parent d’un saint martyr, il ne connaissait pas le dieu guerrier, père de la race à laquelle il appartenait ».

Alcuin reçut ses premières leçons d’un élève de BèdeEgberct, frère du roi de Northumbrie et archevêque d’York. Les études littéraires propagées en Angleterre par les Romains, interrompues ensuite par les incursions des Saxons et des Danois, avaient refleuri depuis, par, les soins du pape saint Grégoire le Grand. Egberct, sacré archevêque d’York en 734, était passionné pour les sciences : malgré son origine royale et l’élévation de son rang, il ne dédaignait point d’enseigner les éléments de la grammaire et des arts libéraux aux jeunes gens qui étaient élevés dans son monastère épiscopal. Il chérissait Alcuin, non-seulement à cause de ses rapides progrès dans l’étude du grec, du latin, de l’hébreu et de toutes les sciences qu’on enseignait alors, mais surtout à cause de sa franchise et de sa confiante sim­plicité.

Egberct s’était associé Alcuin dans son enseignement, quand il mourut en l’an 766, en léguant à son disciple chéri le soin de la bibliothèque dont il avait enrichi l’église d’York. Alcuin, dans un de ses poèmes, nous ap­prend que cette collection, outre les principaux écrits des Pères et des écrivains ecclésiastiques, contenait les œuvres d’Aristote, de Pline, de Cicéron, de Virgile, de Lucain, de Stace, etc.

L'école du palais de Charlemagne

Elbert, qui monta sur le siège d’York en 767, suivit l’exemple de son prédécesseur, en chargeant Alcuin de la direction de l’enseignement public. Un jour que le jeune professeur interprétait le passage de l’Évangile où il est raconté que saint Jean reposa sa tête sur la poitrine du Sauveur, il tomba soudain en extase devant tout l’auditoire, et crut apercevoir l’univers entier baigné du sang divin qui jaillit au Golgotha. L’évêque Elbert fit respecter le sommeil d’Alcuin ; mais, plus tard, il le pressa de lui révéler la vision dont il avait été favorisé, tout en lui recommandant le silence pour les autres. Alcuin reçut le diaconat en 768, et administra dès lors un petit monastère du Yorskire, bâti par le bienheureux Wilgis, père de saint Willibrord : c’était un héritage de famille. 

L’archevêque Elbert mourut en 780, après avoir prédit au Savant pro­fesseur ses glorieuses destinées et les triomphes qu’il remporterait sur l’hérésie. Son successeur, Eambald, le chargea d’aller à Rome pour lui rapporter le pallium. C’est en revenant de cette mission, l’an 781, qu’il ren­contra Charlemagne à Parme. Le puissant monarque, qui appréciait gran­dement les dons de l’intelligence et qui cherchait à s’entourer de savants d’élite, fit promettre à Alcuin de revenir auprès de lui, quand il aurait accompli son mandat. Celui-ci, muni d’une autorisation temporaire du roi de Northumbrie et de l’archevêque d’York, vint se fixer à la cour de Charlemagne avec quelques-uns de ses disciples anglo-saxons, au commence­ment de l’année 782. Il resta pendant huit années le précepteur littéraire de celui qui remplissait alors l’univers du bruit de ses exploits.

L’école du palais, qui existait déjà au siècle précédent, mais qui était à peu près dissoute, fut reconstituée par Alcuin. On y enseignait la lecture, l’écriture, le chant, la grammaire, l’arithmétique, la rhétorique, la dialec­tique et l’astronomie. On s’est demandé si cette école était fixe ou am­bulante : il est probable que la bibliothèque qui était annexée restait à Aix-la-Chapelle, le séjour le plus ordinaire de Charlemagne ; mais que les professeurs transportaient leur cours dans les résidences successives du monarque, à Thionville, à Worms, à Ratisbonne, à Mayence, à Francfort, à Paris, etc. Personne ne seconda plus Charlemagne qu’Alcuin, pour réveiller le goût de l’étude, et il a mérité par là le titre qu’on lui donna de restaura­teur des lettres dans les Gaules.

Faire de la France une Athènes chrétienne

Ce fut sur l’avis d’Alcuin que Charlemagne fonda dans son palais une académie, qu’il ne faut point confondre avec l’école publique, et dont les membres se réunissaient à certains jours fixes pour causer de matières d’érudition. Ils prenaient tous un pseudonyme littéraire, en harmonie avec leurs prédilections. Charlemagne s’appelait David ; Alcuin, Flaccus, du nom d’Horace ; Angilbert, Homère ; Adélard, Augustin ; Théodulphe, Pindare.

Charlemagne aurait voulu faire éclore les gloires littéraires du même commandement dont il décrétait les victoires. Écoutons à ce sujet le moine de Saint-Gall :

« Le grand roi s’affligeait de ne pas voir ceux qui l’entou­raient atteindre à la sublimité de génie des anciens Pères de l’Église. Dans son chagrin, formant des vœux au-dessus d’un simple mortel, il, s’écriait :

« Que n’ai-je onze clercs aussi instruits et aussi profondément versés dans les sciences que Jérôme et Augustin ! »

Le docte Alcuin, se regardant avec raison comme très-ignorant en comparaison de ces Pères, fut soudain saisi d’indignation, ne put s’empêcher de la laisser éclater, et, osant plus qu’aucun mortel n’aurait osé en présence du terrible empereur, s’écria :

« Le Créateur du ciel et de la terre n’a pas fait d’autres hommes semblables à ces deux-là, et vous, vous voudriez en avoir une douzaine ».

Au reste, l’illustre anglo-saxon ne partageait point les ardentes illusions du roi qui aurait voulu transformer en quelques années toute la civilisation de son temps.

« Il ne dépend point de vous ni de moi », écrivait-il à Charles, « de faire de la France une Athènes chrétienne ».

Il ne s’en efforça pas moins de stimuler partout le goût de l’étude et la propagation des livres. 

Alcuin, qui avait prolongé son séjour en France, pendant huit ans, désirait revoir sa patrie. Charlemagne se vit bien obligé d’y consentir, mais à la condition que son protégé tâcherait d’obtenir du roi de Northumbrie un congé définitif. Il chargea Alcuin de nombreux présents pour les églises de la Grande-Bretagne.

Notre Bienheureux ne se pressa point de quitter ses compatriotes, et, quoiqu’il fût sans cesse importuné par les sollicitations de Charlemagne, trois ans s’écoulèrent avant qu’il se décidât à quitter sa patrie. Il avait em­ployé ce temps à revoir ses amis, à poursuivre ses recherches philosophiques et à gouverner le monastère de Sainte-Marie et de Saint-Wilgis, situé près de l’Océan, à l’embouchure de l’Humber. C’était, comme nous l’avons dit, un héritage de famille. Peut-être fut-ce alors qu’il prit part à la construc­tion de la cathédrale d’York, dont il a donné la description dans un de ses poèmes.

Alcuin se sépara avec douleur de ses frères d’York. Quelques-unes des lettres qu’il leur écrivit, aussitôt après son débarquement en France, montrent combien il restait attaché à sa patrie.

C’est en 793 qu’Alcuin revint en France. Pour l’y fixer à tout jamais, Charlemagne lui donnait l’administration et les revenus des abbayes de Saint-­Loup de Troyes, de Ferrières, dans le diocèse de Sens, et de Saint-Josse­-sur-Mer, au diocèse d’Amiens. Charlemagne s’était imposé la loi de ne jamais donner plusieurs bénéfices à un même titulaire. L’exception qu’il fit alors prouve combien il désirait retenir en France le savant anglo-saxon. Alcuin voulait refuser ces bénéfices, en faisant remarquer qu’il tenait si peu aux biens de ce monde qu’il avait renoncé à son propre patrimoine. Le roi vainquit ces scrupules en lui répondant qu’il gérerait ces biens au profit des pauvres et se constituerait aussi l’aumônier du trésor royal.

Son combat contre l'hérésie

Le principal motif dont s’était servi Charlemagne pour rappeler Alcuin, ce fut la nécessité de combattre les hérésies de deux évêques espagnols, Elipand et Félix, qui renouvelaient, sous une forme mitigée, les erreurs de Nestorius. Elipand, évêque de Tolède, admettait que Jésus-Christ est le fils de Dieu, mais seulement par adoption et non point par nature ; il entraina dans son opinion Félix, évêque d’Urgel, qui avait tous les dehors de la sainteté ; cette doctrine fit bientôt de menaçants ravages dans plusieurs provinces d’Espagne. Au concile d’Aix-la-Chapelle ; tenu en 799, Alcuin remplit un rôle important. Chargé par le roi de soutenir la discussion contre l’évêque d’Urgel, il déploya pendant six jours toutes les ressources de son éloquence. Félix, déposé de son siège, finit par se rétracter de la manière la plus formelle. 

Alcuin, heureux de ce premier triomphe, essaya de ramener aussi Eli­pand. La lettre qu’il lui adressa dans ce but n’obtint qu’une réponse inju­rieuse : c’est alors qu’il composa un ouvrage en quatre livres, où il rectifie les falsifications qu’Elipand avait fait subir aux textes des saints Pères, pour faire croire qu’ils étaient favorables à sa doctrine. Elipand avait reproché à Alcuin l’abondance de ses richesses et les 20,000 serfs qui dépendaient de ses abbayes. Celui-ci repoussa ainsi cette accusation, en écrivant à l’arche­vêque de Lyon :

« Elipand ignore-t-il donc que la possession des richesses ne devient vicieuse que par l’attachement du cœur ? Autre chose est de posséder le monde, autre chose d’être possédé par le monde. Il y en a qui gardent leurs richesses, quoiqu’ils en soient parfaitement détachés de cœur ; d’autres, au contraire, qui en sont privés, les aiment et les désirent ».

Abbaye Saint-Martin de Tours

En 796, Charlemagne voulut de nouveau récompenser Alcuin de ses services, en le nommant abbé de Saint-Martin de Tours et prieur de Cor­mery en Touraine. L’abbaye de Saint-Martin était une véritable commu­nauté princière qui possédait des fermes et des hameaux non-seulement en Touraine, mais en Normandie, en Bretagne, en Provence, en Bourgogne et en Austrasie. Le territoire qui en relevait était aussi grand qu’un de nos départements actuels et comprenait au moins 60,000 habitants. Cette même année, nous voyons l’illustre abbé s’intéresser vivement à la conver­sion des Huns, qu’entreprenait son ami Arnon. Il l’engagea fortement à ne pas exiger la dîme des nouveaux convertis, et écrivit même deux lettres à ce sujet à Charlemagne. Sa douce tolérance se révèle également dans ses opinions sur la conversion des Saxons, où il ne nous paraît point partager les idées politiques et religieuses de Charlemagne :

« On peut être attiré par la foi », dit-il dans une de ses lettres, « mais non y être forcé. Être contraint au baptême ne profite pas à la foi ».

Alcuin, sentant s’appesantir le fardeau des ans et des infirmités, voulant d’ailleurs consacrer à la retraite le reste de sa vie, demanda à Charlemagne l’autorisation d’aller embrasser la vie monastique à Fulde, dont son compatriote saint Boniface était abbé, et pria le roi de par­tager entre ses disciples les bénéfices qu’il devait à sa munificence. Le mo­narque ne voulut exaucer que le second de ces vœux ; et, transigeant sur la première demande, il lui permit de se retirer dans son monastère de Saint-Martin de Tours. Alcuin y établit vers 796 une célèbre école dont il occupait tour à tour presque toutes les chaires.

L’école de Tours fut la dernière que fonda Alcuin. C’est à tort que divers historiens ont prétendu qu’il avait professé publiquement à Rome, à Fulde, à Saint-Gall, à Cambridge, à Soissons, à Saint-Riquier : des disciples d’Alcuin ont pu propager son enseignement dans ces diverses localités ; niais lui­-même ne professa jamais qu’à York, à Tours, et dans les divers palais où résidait successivement Charlemagne.

Vertus d'Alcuin

Alcuin se retirait souvent au monastère du Désert, c’est-à-dire à Saint-Paul de Cormery, prieuré qui dépendait de l’abbaye de Tours, et qu’il avait peuplé avec vingt-deux moines de la réforme de saint Benoît d’Aniane. Pendant le séjour que Charlemagne fit en 800 à Tours, il prenait plaisir à converser avec Alcuin. Un jour, il lui demanda quel était celui de ses enfants qu’il pensait devoir lui succéder ; Alcuin lui désigna Louis, roi d’Aquitaine, et, peu de temps après, il exprima encore la même prévision, alors que Louis lui avait baisé la main avant de recevoir l’ablution de la communion qu’il lui présentait :

« Tout homme qui s’humilie », dit-il, « sera exalté : aussi ce jeune prince sera-t-il le maître de toute la France, après la mort du roi son père ».

Alcuin édifiait toute la communauté par ses vertus. Excepté les jours de fête, il prolongeait ses jeûnes jusque dans la soirée. Le dimanche, il remplissait humblement l’office de diacre auprès de celui de ses disciples qui célébrait les saints mystères. Il se montrait toujours charitable envers les pauvres et plein de dévouement pour ceux dont il dirigeait les progrès spirituels. Jamais il ne restait oisif : la lecture, la composition de ses écrits, la transcription des Livres saints dont il cor­rigeait les textes altérés, absorbaient tout son temps. 

M. Guizot a fort bien mis en lumière l’importance des travaux d’Alcuin pour la correction des manuscrits de la littérature ancienne :

« Les histo­riens », dit-il, « ne parlent qu’en passant et sans y attacher aucune impor­tance d’un fait qui a joué, dans la renaissance de l’activité intellectuelle à cette époque, un rôle considérable ; je veux dire la révision et la correction des manuscrits sacrés ou profanes. Du VIe au VIIIe siècle, ils étaient tombés aux mains de possesseurs ou de copistes si ignorants que les textes étaient devenus méconnaissables. Une foule de passages avaient été confondus et mutilés ; les feuillets étaient dans le plus grand désordre ; toute exactitude d’orthographe et de grammaire avait disparu ; il fallait déjà, pour lire et comprendre, une véritable science, et elle manquait davantage, de jour en jour. La réparation de ce mal, la restitution des manuscrits, surtout de la grammaire et de l’orthographe, fut un des travaux d’Alcuin, travail dont il s’occupa toute sa vie, qu’il recommanda constamment à ses élèves, et dans lequel Charlemagne lui prêta le secours de son autorité ».

Nous ajou­terons qu’il est fort probable qu’Alcuin ne fut pas sans influence sur la modification qui s’accomplit alors dans la forme des lettres, et sur le retour à l’usage de l’ancienne écriture romaine minuscule. 

Alcuin fut toujours plein de respect et de dévouement pour le Saint-Siège. Les plus savants critiques ont reconnu qu’on lui avait faussement attribué les livres Carolins qui sont remplis d’injures envers le pape Adrien. Il aurait suffi, pour faire justice de cette erreur, d’écouter le langage que tient Alcuin dans ses épîtres :

« Je sais », écrivait-il à Adrien, « que par le baptême j’appartiens à la bergerie de ce Pasteur qui a donné sa vie pour ses ouailles et qui les a confiées à saint Pierre, en lui conférant le pouvoir de lier et de délier sur la terre et dans les cieux. Je vous reconnais, très-excellent Père, pour le vicaire de ce Saint-Siège et pour le dépositaire de cette merveil­leuse puissance. Je suis une de vos ouailles, mais une ouaille malade et, couverte de taches du péché. C’est pourquoi je me présente à Votre Sain­teté, afin que par la puissance médicinale que vous avez reçue de Jésus-­Christ et qui vous a été transmise comme un héritage, par une longue suite de prédécesseurs, vous me guérissiez de mes infirmités et brisiez les chaînes de mes péchés ».

Rien ne restait caché à Alcuin qui, dans diverses circonstances, parut doué du don de prophétie. Lorsque des envoyés de Charlemagne ou des amis de­vaient venir le voir à Tours, l’abbé annonçait d’avance l’époque précise de leur arrivée et le but de leur visite, sans qu’il eût reçu aucune communication à cet égard. C’est ce qui arriva un jour pour Benoît d’Aniane. Cet illustre abbé, qui venait visiter Alcuin sans avoir prévenu personne, fut fort surpris de voir une députation s’avancer sur la route au-devant de lui. Arrivé au monastère de Tours, il demanda à l’abbé si quelqu’un l’avait averti de son approche, de vive voix ou par message ; celui-ci répondit que non et ne voulut point s’expliquer davantage à ce sujet. Saint Benoît d’Aniane, dans une de ses fréquentes visites, demanda un jour à son ami de quelle manière il avait coutume de prier :

« Voici, lui répondit Alcuin, l’oraison que j’adresse à Dieu :

« Seigneur, faites-moi la grâce de connaître mes péchés, d’en faire une sincère confession et une digne pénitence, et accordez-m’en la rémission ». 

Mon père, lui dit Benoît, ajoutons un mot à cette prière :

« Et, après la rémission, sauvez-moi ».

Alcuin dit en outre que lorsqu’il s’inclinait devant la croix, il prononçait ces paroles :

« Seigneur, nous adorons votre croix, nous honorons votre glorieuse passion. O vous qui êtes mort pour nous, ayez pitié de nous ». 

Regrettable conflit

Un prêtre anglo-saxon, nommé Aigulfe, vint visiter Alcuin à son mo­nastère de Tours. En le voyant entrer, des frères qui supposaient que l’étranger ignorait leur langue, s’écrièrent tout haut :

« Voici encore un Anglais ou un écossais qui vient voir notre abbé anglo-saxon. Ah ! Seigneur, dé­livrez notre monastère de tous ces essaims de Bretons qui accourent s’abattre ici ».

Aigulfe qui les comprit fort bien, ne manqua point de raconter à Alcuin cette malencontreuse réception. L’abbé s’écria soudain :

« Je de­vine quels sont ceux qui ont fait un souhait aussi impoli ». 

Il les appela aussitôt ; et, par quelques reproches affectueux, leur fit comprendre combien ils avaient manqué aux devoirs de l’hospitalité. 

Un regrettable conflit vint attrister Alcuin sur la fin de ses jours. Un clerc criminel avait réussi à s’échapper de la prison où le retenait Théodulphe, évêque d’Orléans, et était venu réclamer asile à Saint-Martin de Tours. On l’accueillit sans songer qu’il avait été légalement condamné par son évêque, qui était fort bien vu de Charlemagne. Des officiers de Théodulphe, munis d’un ordre impérial, voulaient reprendre leur prisonnier ; mais ils en furent empêchés par une émeute de paysans. Plus tard, huit soldats orléanais revinrent à la charge, entrèrent de vive force et tout armés dans l’église. Les Tourangeaux les auraient massacrés, si Alcuin ne les avait ravis à leur fureur. Charlemagne, circonvenu à ce sujet par Théodulphe, et croyant que son autorité avait été méconnue, écrivit une lettre fort dure à l’abbé de Tours et à ses moines. Alcuin reconnut qu’on avait eu tort d’ouvrir l’église à un condamné, mais il se justifia avec énergie au sujet des troubles qu’il n’avait ni fomentés, ni favorisés.

Il est probable qu’Alcuin garda jusqu’à l’an 801 l’abbaye de Tours et qu’alors, malgré  la présence d’un successeur nominal, il a conservé un supériorat effectif que lui méritait l’autorité de son génie et de ses vertus. Vers la fin de sa vie, Alcuin allait tous les jours réciter l’office des Vêpres près de l’église Saint-Martin, à l’endroit qu’il avait choisi pour sépulture. C’est là qu’il aimait à méditer sur le néant du monde et les enseignements de la mort, en répétant l’antienne du 20 décembre :

« O clef de David, sceptre de la maison d’Israël, qui ouvrez sans que personne puisse fermer, qui fermez sans que personne puisse ouvrir, délivrez de sa prison un captif assis à l’ombre de la mort ».

Culte et reliques

Alcuin avait toujours désiré mourir le jour où l’Esprit-Saint descendit sur, la tête des Apôtres. Ses vœux devaient être exaucés ; il tomba malade le jour de l’Ascension, et mourut à l’âge de soixante-huit ans, le jour de la Pentecôte, 19 mai de l’année 804.

La veille du 19 mai, une mystérieuse lumière avait enveloppé tout le monastère, en sorte que, de trois lieues à la ronde, on avait supposé un incendie. Le lendemain, dès l’aurore, on avait vu comme un globe de flamme qui remontait vers les cieux. À la même heure, ainsi qu’on l’apprit plus tard, un solitaire d’Italie qui venait parfois à Tours, aperçut le véné­rable diacre, revêtu de sa dalmatique, entrer dans le royaume des cieux. Son biographe ajoute que les deux célèbres diacres de l’Église, saint Étienne et saint Laurent lui servaient d’escarre avec une foule d’esprits célestes. Le prêtre Sigulfe ensevelit son maître vénéré : il souffrait alors d’un violent mal de tête ; apercevant le peigne d’Alcuin, il eut subitement la confiance qu’il serait guéri en s’en servant : c’est ce qui arriva en effet. Un autre religieux,-nommé Eangist, ajoute le biographe du IXe siècle qui nous sert de guide, appliqua ce même peigne sur ses dents et fut immédiatement délivré des douleurs qu’il y éprouvait. 

Deux jeunes cénobites, élèves d’Alcuin, se promenaient la nuit dans l’enclos du monastère d’Hirsauge. L’un d’eux aperçut une colombe qui montait vers les cieux et entendit en même temps résonner une céleste harmonie :

« Voilà », dit-il à son compagnon, « l’âme de notre cher maître Alcuin qui va recevoir la couronne due à ses vertus et à sa science ». 

Deux jours après, ils apprenaient que la mort d’Alcuin avait coïncidé avec cette poétique apparition. Joseph, archevêque de Tours, présida aux funérailles d’Alcuin, dont il avait fermé les paupières, en versant d’abon­dantes larmes. Il ne voulut point que l’illustre abbé fût inhumé hors de l’église Saint-Martin, à l’endroit qu’avait désigné son humilité, mais dans l’intérieur même du temple.

Les œuvres d’Alcuin ont été publieés en 1617 par André Duchesne ; en 1777, par J. Frohen ; et en 1851, dans la Patrologie de Migne, dont elle forme le tome CXXe.

Grammairien, rhéteur, poêle, philosophe, exégète, controversiste et théologien, Alcuin a été l’homme le plus savant de son siècle, et, de concert avec Charlemagne, le restaurateur des lettres en France. Il avait fait une étude approfondie des Pères et surtout de saint Augustin, auquel il fit de nombreux emprunts. Son style est loin d’être irréprochable ; ses vers ne diffèrent de la prose que par la cadence des mesures ; ses raisonnements trop prolixes manquent de nerf ; aussi s’est-on accordé à dire qu’il a eu plus de génie que de goût, plus d’érudition que d’éloquence, et plus d’étendue que de profondeur dans ses conceptions.

Le corps du bienheureux Alcuin n’a jamais été levé de terre : les seules reliques qu’il nous ait laissées, sont les manuscrits écrits de sa main, dont plusieurs ont été signalés dans le Voyage lit­téraire de deux bénédictins. La bibliothèque de l’abbaye de Saint-Riquier possédait et laissa éga­rer au XVIIe siècle un manuscrit intitulé : Missel de Grégoire et de Gélase, arrangé par Alcuin. C’est là une perte irréparable pour l’histoire de la musique sacrée.

M. Fr. Monnier pense que la bible offerte à Charles le Chauve, en 845, par les religieux de Tours, avait été écrite par Alcuin. Elle figure aujourd’hui au musée des Souverains.

La Bible, écrite par Alcuin, que Charlemagne reçut au premier anniversaire de son couronnement, et qu’il mentionna dans son testament, fut portée au couvent de Prum en Lorraine, par Lothaire Ier, quand il y prit l’habit monastique. Elle fut acquise en 1822, par M. de Speyr-Passa­vant, de Bâle, qui en a publié la description. Une polémique s’éleva dans les journaux de 1829, entre les principaux bibliophiles d’alors, sur l’authenticité de ce manuscrit. Nous ignorons ce qu’il est devenu ; ne serait-ce pas le même qui, sous le nom de Bible d’Alcuin, a été vendu à Londres, en 1836, pour la somme de 37.500 francs ?

Nous croyons qu’aucun culte n’a jamais été rendu à Alcuin. La qualification de Saint lui est donnée par Hugues Ménard, Flodoard et la chronique de Saint-Martin de Tours. Il est inscrit comme Bienheureux dans les Martyrologes de Raban-Maur, Ghinius, Wion, Molanus, Bucelin, etc.

Alcuin est représenté écrivant, ou tenant un livre, ou professant devant un auditoire attentif. Les portraits qu’on a de lui, dans diverses collections d’estampes, sont assurément de fantaisie. A l’hôtel de ville d’Aix-la-Chapelle, Alcuin figure dans une fresque moderne représentant Charlemagne, qui préside à la construction de la cathédrale de cette cité. Les Bénédictins du monastère d’Einsiedlen conservent précieusement un ancien portrait d’Alcuin.

Auteur

Mgr Paul Guérin

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -

SOURCE : https://www.laviedessaints.com/le-bienheureux-alcuin-precepteur-de-charlemagne/

Alcuin tablescan

Таблицы канонов евангелия из Бамберга (Евангеля Алкуина), Турская школа, кон. VIII - нач. IXв.


Bienheureux Alcuin d'York, abbé (bénédictin?)

(alias Flaccus Albinus)

Né à York, Angleterre, vers 735; mort à Saint-Martin à Tours, France, le 19 mai 804. Alcuin étudia sous saint Edbert à l'école cathédrale d'York, y fut ordonné diacre, et en 767, en devint le directeur. Sous sa direction, elle devint un centre d'érudition fort connu.

Alcuin fit le voyage de Rome pour obtenir le pallium pour son évêque, et à Parme, il rencontra Charlemagne, qui fit aussitôt appel à ses services pour les besoins de l'enseignement. Il fut invité par Charlemagne pour fonder une école à sa court, à Aachen, en Germanie, en 781, école dont Charlemagne lui-même deviendra l'élève. Alcuin devint aussi le conseiller de Charlemagne.

Alcuin fut nommé par Charlemagne abbé de l'abbaye Saint-Martin de Tours en 796. A Tours, il restaura l'observance monastique, avec l'aide de saint Benoît d'Aniane. Par la suite, il sera aussi abbé des monastères de Ferrières, Troyes et Cormery. Il n'est pas certain si Alcuin a jamais été ordonné au-delà du diaconat, bien que certains érudits pensent qu'il soit devenu prêtre dans ses dernières années.

Sous sa direction, l'école d'Aix-la-Chapelle (Aachen) devint un des plus grands centres d'érudition en Europe. Il fut la force motrice et l'esprit de la renaissance Carolingienne, et fit de la court Franque le centre de la culture Européenne et de l'érudition. Il combattit l'illetrisme à travers le royaume, instaura un système d'éducation élémentaire, et établit un système d'éducation supérieure basé sur l'étude de 7 arts libéraux, le trivium et quadrivium, qui sera la base du curriculum de l'Europe médiévale.

Il encouragea l'utilisation des anciens textes, et fut un théologien et exégète remarquable. Utilisant ses talents, il combattit l'hérésie de l'Adoptianisme [version Espagnole, 8ème siècle], qui fut condamnée au Synode de Francfort de 794, et il exerca une influence sur la liturgie Romaine qui durera plusieurs siècles. Il écrivit des commentaires bibliques et des poèmes, et fut l'auteur de centaines de lettres, dont beaucoup existent encore, et d'un texte de rhétorique largement utilisé, le Compendia.

Il mourrut à Saint-Martin à Tours, où il avait développé une de ses plus célèbres écoles. Bien que son culte n'aie jamais été formellement confirmé, nombre de martyrologes reprennent son nom comme bienheureux. Il a aussi pu avoir été Bénédictin. (Attwater2, Bénédictins, Delaney).

SOURCE : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/mai19.html

Alcuino di York, manuale di grammatica. Copia più antica, 800, abbazia di San Martino a Tours (Francia)


Alcuin (740-804) et la maternité divine

Alcuin (+ 804) s’est vu confié sa mission d’enseignement par Charlemagne, et il eut un grand rayonnement sur l’école carolingienne du sanctuaire de Fulda (Allemagne). Il eut comme disciple Raban Maure qui développa cette même école.

Le danger de l'adoptianisme

Au VIIIe siècle, un des dangers les plus graves qui menaçait la pureté de la foi ecclésiale venait de l'Espagne, où une nouvelle forme d'adoptianisme enseignait que le Christ ne fût pas le Fils naturel de Dieu mais un simple fils adoptif.

Dans ce cas, on n'adore plus Jésus, Dieu semble lointain, et le salut n'est pas donné !

Ce n'est pas l'Évangile.

La réponse d'Alcuin

Commentant l'Évangile de saint Jean, Alcuin explique que le Verbe n'a pas perdu son éternité quand il a voulu devenir homme dans le temps :

« L'évangéliste bienheureux, pour montrer en Christ la propriété d'une personne seule affirme :

"Le Verbe s’est fait chair" (Jn 1, 14) ;

le Verbe qui était auprès de Dieu avant que le monde soit et par qui tout fut créé,

le Verbe qui n'a pas perdu son éternité quand il a voulu devenir homme dans le temps, en assumant l'humanité dans un corps virginal.

Cette Vierge a fait que l'homme qui vient dans le temps devienne ce qu'il était depuis toujours : le Fils de Dieu : d'une part né avant les temps, d'autre part né dans le temps, mais afin que notre Seigneur Jésus Christ soit un unique et parfait Fils de Dieu.

Prenant une image, Alcuin explique que la Vierge Marie a absorbé la couleur pourpre de la divinité quand sur elle est descendu l'Esprit Saint et qu’elle fut recouverte de l'ombre du Très-haut:

« La bienheureuse Vierge Marie en gardant l'intégrité de son corps, l'a engendré Dieu et homme. Elle, plus blanche que la laine, splendide dans sa virginité et incomparable à aucune autre vierge sous le ciel, fut si extraordinaire et si grande qu'elle devint la seule qui put accueillir en son sein la divinité.

En effet comme la laine s'imbibe du sang de la cochenille afin que la pourpre, faite de cette même laine devienne digne d'une majesté impériale - en effet celui qui la revêt exclusivement est digne de la majesté impériale, - de la même façon, quand l'Esprit Saint descendit sur la bienheureuse Vierge, la puissance du Très Haut étendit sur elle son ombre pour que la laine resplendît de la couleur rouge pourpre de la divinité et fut vraiment digne d'être revêtue par l'éternel Empereur.

De cette façon, la bienheureuse Vierge Marie est devenue aussi bien Théotokos que christotokos. En effet même si avant elle, dans le peuple il a y eu des "christotokai", c'est-à-dire des mères de christ-messies, cependant elles ne sont pas restées vierges et elles n’ont pas été ombragées par l'Esprit Saint ni par la puissance du Très-Haut, de sorte d'être trouvée dignes d'engendrer Dieu. Marie par contre n'est pas seulement christotokos ; elle est la seule Théotokos ; c'est la seule vierge qui, en concevant par l’œuvre de l'Esprit Saint et de la puissance du Très-Haut, a reçu une si grande gloire à donner le jour à Dieu, c'est-à-dire au Fils de Dieu, coéternel et consubstantiel au Père.

Marie est vierge avant l’enfantement, pendant l’enfantement et après l’enfantement.

En effet, il convient que Dieu qui en naît augmente le mérite de la chasteté, pour que l'intégrité ne fût pas violée par l'arrivée de celui qui serait venu pour guérir ceci qui il était corrompu.

Du reste, il ne dédaigna pas d'entrer dans un sein virginal resserré celui qui règne sur les cieux, qui remplit l'immensité de la création entière et à la naissance duquel les troupes d’anges descendirent pour chanter : " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté." (Lc 2,14). »

Alcuin, De fide sanctae et individuae Trinitatis 3, 14, PL 101, 46-47

En commentant les paroles de Jésus à sa mère à l'occasion des noces de Cana, Alcuin met bien en évidence, par la doctrine christologique des deux natures, le rapport qui relie le Sauveur à sa Mère :

« Il ne jette pas le discrédit sur sa Mère, lui qui nous ordonne d'honorer le père et la mère ; et il ne nie pas qu'elle est sa Mère, dès lors qu’il ne se refusa pas de prendre chair de sa chair...

Mais quand, sur le point d'opérer un miracle, il dit : "Qu'il y a entre moi et toi, femme ?" (Jn 2,4) le Christ entend signifier qu'il n'a pas pris de celle qui est sa mère dans l'ordre temporel le principe de sa divinité par lequel il allait opérer le miracle, mais qu'il l'a reçu depuis l'éternité de son Père.»

Alcuin, In Joannem, I, 2, 3-4, PL 100, 766-767

En termes très clairs, Alcuin entend donc préciser que Marie est vraie Mère de Dieu parce qu'elle a donné une nature humaine au Fils éternel du Père ; mais que d'autre part, elle n'a rien à voir avec l'origine divine et éternelle de ce Fils.

Cependant, en faisant allusion à la scène du Calvaire (Jn 19, 25-27), l'auteur complète sa pensée :

« Mais l'heure viendra où il montrera ce qu'il a en commun avec la Mère lorsque, mourant sur la croix, il remettra la Vierge au disciple vierge.»

Alcuin, In Joannem, I, 2, 4, PL 100, 767 A

De la vraie foi jaillit l'amour personnel

La contemplation de Marie mère de Dieu conduit Alcuin à une attitude respectueuse et confiance envers Marie. Alcuin a une dévotion personnelle touchante, en voici de très beaux exemples :

« Tu es mon doux amour, mon bijou, le grand espoir de mon salut.

Aide ton serviteur o Vierge glorieuse.

Ma voix résonne entre mes larmes ; mon cœur brûle d'amour.

Prête attention aussi aux prières de tous mes frères qui t'implorent : O Vierge, tu es pleine de grâce ; par ton intermédiaire, que la grâce du Christ puisse nous sauver. »

Alcuin, PL 101, 771 B

« Puissent la dévotion et l'honneur rappeler ta mémoire en ce lieu, Reine du ciel, toi qui es le plus grand espoir de notre vie.

Regarde avec ton habituelle pitié les fils de Dieu qui t'invoquent, o Vierge très humble.

Dans ta clémence, prête toujours attention à nos supplications et diriges avec tes prières nos jours partout et toujours. »

Alcuin, PL 101, 749

Sources : GAMBERO Luigi, Maria nel pensiero dei teologi latini medievali, ed San Paolo, 2000, p. 61-67

SOURCE : http://pt.mariedenazareth.com/11240.0.html?&L=0

Alcuin agnus

Агнец Божий - символ Христа. Иллюстрация к Генезису Евангелия из Бамберга (Евангелия Алкуина), кон.VIII - нач. IX века.


L’oeuvre politique d’Alcuin à la cour de Charlemagne

Publié par : Nicolas Champion 4 septembre 2013 dans HistoireHistoire et CultureLes Derniers papiersMoyen AgeReligion

 « Une rencontre entre deux grands hommes eut d’heureuses conséquences » écrit l’historien Pierre Racine  en introduction de son article sur Alcuin, paru dans le magnifique ouvrage de Jacques Le Goff, Hommes et Femmes du Moyen-Age. Il est vrai que la rencontre entre le moine northumbrien Alcuin et le roi des Francs Charles à Parme, en Italie aux alentours de 780, bouleversa les rapports entre l’Église et la royauté pippinide, et inaugura ce que les historiens appellent la « première renaissance carolingienne ». Bien que l’oeuvre d’Alcuin à la cour de Charlemagne ait de nombreux aspects, nous verrons ici les évolutions politiques qu’a connues le règne de Charlemagne, attribuées en grande partie à Alcuin mais également dues à la volonté propre du souverain.

Origine et formation

Alcuin naît en Northumbrie – région de York, en Angleterre – aux environs de 730. Issu sans doute de famille noble, Alcuin fait ses études à l’école de la cathédrale d’York en tant qu’élève d’Aelbert. Devenu bibliothécaire de l’école en 766, il est nommé maître d’école en 780 où il enseigne la littérature classique, la grammaire antique et les mathématiques, base du comput — calcul destiné à fixer la date des fêtes mobiles du calendrier ecclésiastique —, tout en subordonnant les sciences profanes à la Bible dont l’exégèse est selon lui la base du savoir. Cette même année, Alcuin fait la rencontre qui va changer sa vie, Charles, roi des Francs, à Parme. Impressionné par les qualités intellectuelles et la vivacité d’esprit de l’ecclésiastique, le roi l’invite à le suivre à la cour en 781.

Rôle politique

Alcuin va jouer un rôle majeur dans la politique carolingienne de cette fin du VIIIe siècle. De 782 à 796, il dirige l’école palatine où sont formés les enfants des nobles de l’entourage du roi. Dès son arrivée au service du souverain franc, il va célébrer en ce roi sacré le Christ Roi et Prêtre.

Déjà à la mort du pape Hadrien Ier fin 795, Alcuin voyait en le roi franc un « nouveau David », à la fois roi et prophète : « Le Christ, de nos jours, a concédé à son peuple comme rector (souverain) et doctor (professeur) un roi David de même virtus (mérite, valeur) et de même foi. »

Dans une autre lettre datée du 26 décembre 796, jour de l’accession de Léon III au trône pontifical, Alcuin, sur ordre de son maître Charles, déclare à l’intention du souverain pontife :

«Voici quelle est notre tâche. À l’extérieur, protéger, les armes à la main, avec le secours de la grâce divine, la sainte Église du Christ de l’invasion des païens et de la dévastation des infidèles; et à l’intérieur, défendre le contenu de la foi catholique. La vôtre, très saint Père, par la prière de vos mains levées au ciel à l’instar de Moïse, est d’aider notre armée jusqu’à ce que, par votre intercession, sous la conduite et par le don de Dieu, le peuple chrétien ait toujours la victoire sur les ennemis de son saint nom et que Notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié dans le monde entier. »

Cette lettre montre bien à quel point le pape, jusqu’alors souverain des âmes des chrétiens, est relégué au rang de simple puissance sacerdotale, n’ayant plus qu’un rôle de prière. Charles, de par son sacre, reçoit directement ses ordres de Dieu, et n’a donc aucune autre autorité au-dessus de lui. Le roi possède ainsi à la fois le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, car il a en charge et la sauvegarde de son royaume et le salut des âmes des chrétiens, rôle qui appartenait auparavant au souverain pontife. Dans les faits, Charlemagne profite de la faiblesse politique du pape Léon III, qui est d’ailleurs chassé de son trône par une révolte romaine, et qui ne se rétablit sur le Saint-Siège qu’avec l’intervention du roi franc.

Alcuin, dans de nombreuses lettres à son maître, l’exhortait à ne pas obéir aux autorités ecclésiastiques. Dans l’une de ces lettres, il précise l’ordre hiérarchique du monde chrétien:

« Trois dignités ont été jusqu’ici les plus élevées au monde. La première est la dignité apostolique qui donne le droit de gouverner en qualité de vicaire le siège du bienheureux Pierre, prince des apôtres. Comment celui qui le détient a été traité, je le sais par vous-même – il est question ici de la révolte contre Léon III. La deuxième est la dignité impériale avec l’administration séculière de la seconde Rome – Constantinople est le siège de l’empire d’Orient. Par quel acte impie le maître de l’Empire a été dépossédé non par des étrangers, mais par ses propres concitoyens, tout le monde le sait – Irène, veuve de l’Empereur Léon IV prit le pouvoir à la mort de son mari. Mais lorsque son fils Constantin VI devint majeur en 790, elle lui fit crever les yeux et le détrôna. La troisième est la dignité royale que Notre Seigneur Jésus-Christ vous a donnée en partage pour faire de vous le chef du peuple chrétien, plus puissant que le Pape et l’Empereur, plus remarquable par votre sagesse, plus grand par la noblesse de votre gouvernement. »

Il est flagrant ici qu’Alcuin place Charlemagne au-dessus des deux grandes autorités de l’époque, le Pape et l’Empereur. En réalité, la chose est plutôt évidente : le pape est faible et dépend entièrement du bon vouloir de Charlemagne pour conserver son trône, et le siège impérial d’Orient est vacant. Alcuin appelle alors son maître à remplir seul les deux fonctions de pape et d’Empereur : c’est la théocratie impériale que met en place Alcuin en suggérant à Charlemagne d’accéder à l’Empire, ce qui sera fait à la Noël 800.

Conclusion

Alcuin meurt abbé de Saint Martin de Tours — poste qu’il occupait depuis 796 — en 804, soit dix ans avant Charlemagne. Il a été question ici de l’influence d’Alcuin dans le domaine politique à la cour de Charlemagne : comment s’est peu à peu développée l’idée de théocratie impériale, remise en question de la théorie gélasienne – du nom du pape Gélase au Ve siècle – qui voulait la dualité du pouvoir entre temporel et spirituel ainsi que la primauté de ce dernier sur le premier. Cependant, à la mort de Charlemagne en 814, Louis, seul héritier de l’Empereur, va peu à peu perdre de l’influence et de son autorité auprès des ecclésiastiques en réaffirmant la doctrine gélasienne. L’Empereur sera même évincé du pouvoir par son fils Lothaire en 833.

Nicolas Champion

Sources :

CHELINI Jean, Histoire religieuse de l’Occident médiéval, Paris, Pluriel, 2010

GAUVARD Claude, Dictionnaire du Moyen Age, Paris, PUF, 2012

GUILLOT Olivier, RIGAUDIERE Albert, SASSIER Yves, Pouvoirs et institutions de la France médiévale, Paris, Armand Collin, 2011

LE GOFF Jacques, Hommes et Femmes du Moyen-Age, Paris, Flammarion, 2012

SOURCE : http://www.lebreviairedespatriotes.fr/04/09/2013/histoire/loeuvre-politique-dalcuin-a-la-cour-de-charlemagne/

Alcuin

Albinus Flaccus, Alkuin, Alchvine

vers 735-804

Il est né à York. Élève d'Aelbert, il lui succède comme maître à l'église épiscopale  d'York. En 781 il rencontre Charlemagne à Parme. En 782 il est nommé par Charlemagne « Maître des écoles du palais». Il retourne en Angleterre en 786 pour des raisons inconnues. Il est en mission pour Charlemagne en 790. En 794 il participe au synode de Francfort. Il est en 796, abbé du monastère de Saint-Martin de Tours où il organise un modèle d'école monastique

Dans sa Vita Alcuini (825) Sigulf signale une théorie musicale dans les œuvres d'Alcuin. Aurélien de Réomé (vers 840-850), dans la seconde partie de son traité, présente les modes selon Alcuin. Il n'existe pas d'autres sources. Nous donnons toutefois un jeu de références qui constituent les sources de la musica d'Alcuin dans la tradition musicologique.

Pour Alcuin, comme pour tous les hommes de ce temps il s'agit non pas d'inventer, mais d'apprendre ce qui a été découvert auparavant par les hommes sages; et les sages ne sont pas les créateurs des arts qu'ils ont transmis; il les ont trouvés, créés par Dieu dans les choses mêmes... Il y a dans les sept arts libéraux, dont les traits sont fixés par une tradition déjà longue, une im-personnalité qui ne laisse aucune place à l'intrusion d'un progrès individuel. L'oeuvre person-nelle ne peut être qu'une oeuvre d'organisation et de transmission. Les philosophes n'ont pas créé mais ont seulement découvert ces arts; c'est Dieu qui les a créés dans les choses naturelles; et les hommes les plus sages les y ont trouvé. Organisateur de l'enseignement dans le royaume de Charles, Alcuin s'est penché sur son contenu. Mais ni les sources ni l'esprit du temps ne poussent à lui attribuer la rédaction d'un traité de musique, un des sept arts libéraux

Manuscrits

Ms. Cpv 2269, Wien, Österreichische Nationalbibliothek, XIIIe siècle, f. 7v-8r

Ms. lat. 776, Paris, Bibliothèque nationale, XIe siècle, provient de la Cathédrale Sainte Cécile d'Albi, f. 147

Ms. Lat. 1084, id., origine à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, XIe-XIIe siècles, f. 159-160v: Octo toni consistunt in musica [...]

Ms. 318, Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, originaire de S. Maria de Albaneto, XIe siècle [Pseudo Alcuin]

Éditions

GERBERT MARTIN (1720-1793), dans Scriptores ecclesiastici de musica sacra potissimum [3 v.]», St.-Blasien 1784; Hildesheim, Olms 1967, (I) p. 26-27

Autres écrits

Édition électronique des œuvres d'Alcuin dans la Latin Library

FORSTER FROBENIUS, Édition complète des œuvres d'Alcuin. Ratisbonne 1777 [repris par Migne]

MIGNE JACQUES-PAUL (1800-1875), Patrologiae cursus completus. Serie latina [221 v.]. Petit Montrouge 1844-1855; Turnhout 1966 (100-101) [œuvre complète, manque quelques lettres]

Œuvres complètes. Duchesne, Paris 1617

JAFFÉ PH., WATTENBACH WILHELM & DÜMMLER ERNST, Monumenta Alcuiniana. Dans «Bibliotheca Rerum Germanicarum». Berlin 1873 [éd. des lettres d'Alcuin (293 contre 230 chez Migne), poèmes sur les saints de l'Église d'York, la vie de Saint-Willibrord, et la vie d'Alcuin (v. 829)]

Bibliographie

Études musicales

ANGIE ARTHUR, Die Tradition der Notenwerte im gregorianischen Choral. Dans « Kirchenmusikalisches Jahrbuch » (29) 1934, p. 22-31

BRAMBACH WILHELM, Die Musiklitteratur des Mittelalters bis zur Blüthe der Reichenauer Sängerschule. Dans « Mittheilungen aus der Grossherzoglichen Badischen Hof- und Landesbibliothek », Karlsruhe 1883, p. 5-6

EITNER ROBERT (1832-1905), Die Kirchentonarten in ihrem Verhältnisse zu den griech. Tonleitern, nebst ihrer geschichtlichen Entwicklung. Dans « Monatshefte für Musikgeschichte » (4) 1872, p. 169-184, 189-206

KAMMERMEIER ALEXANDER, Das Graduale von Albi (Paris BN 776) (thèse). Mainz. dir. Christoph-Hellmut Mahling

KORNMÜLLER UTTO, Die alten Musiktheoretiker. Dans « Kirchenmusikalisches Jahrbuch » (1) 1886, p. 1-21; (2) 1887, p. 1-21; (4) 1889, p. 1-19; (6) 1891, p. 1-28; (18) 1903, p. 1-28;

MARKOVITS MICHAEL, Das Tonsystem der abendländischen Musik im frühen Mittelalter. Dans « Publikationen der Schweizerischen Musikforschenden Gesellschaft » (II/30), Bern-Stuttgart 1977, p. 100

PIETZSCH GERHARD, Die Musik im Erziehungs- und Bildungsideal des ausgehenden Mittelalters. 1932, p. 64

SCHULER MANFRED, Die Musik an den Höfen der Karolinger. Dans « Archiv für Musikwissenschaft » (27) 1970, p. 33

RISM B III 1, p. 41, 90

RISM B III 2, p. 64-59

Autres études

BASTGEN HUBERT, Alkuin und Karl des Großen in ihren wiss. und Kirchenpolitik Ansichten. Dans « Historisches Jahrbuch der Görres-Gesellschaft » (32), Köln 1911, p. 809

BOAS MARCUS, Alkuin und Cato. Leiden 1937

BRÉHIER ÉMILE, La philosophie au Moyen-Âge. Dans «L'évolution de l'humanité», Albin Michel Paris 1937; 1971, p. 46, 49-50, 65, 68

CABROL FERNAND, Les écrits liturgiques d'Alcuin. Dans « Revue d'Histoire Ecclésiastique » (19) 1923, p. 507

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Lexicographie

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WICKERSHEIMER ERNEST. Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen-Âge. Droz, Paris 1936

Le texte attribué à Alcuin (Gerbert)

Octo tonos in Musica consistere musicus scire debet, per quos omnis modulatio quasi quodam glutino sibi adhaerere videtur. Tonus est minima pars musicae regulae. Tamen sicut minima pars Grammaticae littera, sic minima pars Arithmeticae unitas: et quomodo litteris oratio, unitatibus acervus multiplicatus numerorum surgit, et erigitur ; eo modo et sonorum tonorumque linea omnis cantilena modulatur. Definitur autem ita : Tonus est totius constitutionis harmonicae differentia et quantitas, quae in vocis accentu sive tenore consistit. Nomina autem eorum apud nos usitata, ex auctoritate atque ordine sumpsere principia: nam quatuor eorum authentici vocantur. Ad principium eorum sonus refertur, eoquod aliis quatuor quidam ducatus et magiste-rium ab eis praebeatur. Unde et primi altiores, secundi inferiores. Authenticum graeca lingua auctorem sive magistrum dicimus: unde et libros antiquissimos atque firmos authenticos voca-mus: utpote qui pro sui firmitate aliis possunt auctoritatem magisteriumque praebere. Primus autem protus vocatur, id est, primus scilicet tonus. Secundus autem deuterus. Deuteros autem eadem graeca lingua secundarius sive recapitulatio vocatur. Unde et Deuteromium lex secunda, vel legis recapitulatio vocatur. Tertius tritus dicitur, qui similiter, eo quod sit tertius in ordine, triti nuncupatur nomine. Quartus Tetrachius eodem, quo caeteri, modo ab ordine suum vocabu-lum sumpsit; quia videlicet quartum principatus locum obtinet : tetra enim graeci quatuor dicunt. Plagii (obliqui, seu laterales) autem coniuncte dicuntur omnes quatuor. Quod nomen significare dicitur pars sive inferiores eorum: quia videlicet quatuor quaedam partes sunt eorum, dum ab eis ex toto non recedunt; et inferiores, quia sonus eorum pressior est, quam superiorum.

Jean-Marc Warszawski

novembre 1995-juin 2006

SOURCE : http://www.musicologie.org/Biographies/a/alcuin.html

Charlemagne recevant Alcuin qui lui présenta les manuscrits écrits par ses moines.

Peinture au plafond d'une salle de la galerie Campana du musée du Louvre. (Photographie de Tangopaso)


Blessed Alcuin

Also known as

Albinus

Alrinus

Flaccus

Memorial

19 May

Profile

Born to the English nobility. Spiritual student of Saint ColganDeacon. Head of the York cathedral school c.770. Minister of education under Blessed Charlemagne in 781. Established schools at cathedrals and monasteries. Established scriptoria dedicated to copying and preserving ancient manuscripts, both pagan and Christian; that we have as much as we do of the writings of classical Roman authors is largely due to Alcuin and his scribes. Credited with the invention of cursive script in which letters are connected for greater writing speed. Revised and organized the Latin liturgy, preserved ancient prayers, and helped develop plain chant. Advocated the doctrine that the Holy Ghost proceeds from the Father and the Son jointly. Unfortunately, the East resented Charlemagne‘s assumption of the title of Holy Roman Emperor; this hardened their opposition to the doctrine, and contributed to the rift between East and West.

Born

c.730 at York, England

Died

19 May 804 at ToursFrance of natural causes

Canonized

Pre-Congregation

Prayer

Almighty God, who in a rude and barbarous age raised up your deacon Alcuin to rekindle the light of learning: Illumine our minds, we pray, that amid the uncertainties and confusions of our own time we may show forth your eternal truth, through Jesus Christ our Lord, who lives and reigns with you and the Holy Spirit, one God, for ever and ever. Amen.

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia, by J A Burns

Dictionary of National Biography

New Catholic Dictionary

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

About.Com

Catholic Online

Christian Biographies, by James Keifer

Christian Travellers Guide

County Mayo, Ireland

Saints Stories for All Ages

University of Saint Andrews, Scotland

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fonti in italiano

Santi e Beati

Works

The Life of Saint Vedastus, Bishop of Arras

Readings

You should not agree to have anything to do with weapons of war. Throw yourself upon Christ’s mercy, crying: ‘My Love and my Stronghold, my Protector and Liberator, in whom my heart has put its hope” – Blessed Alcuin, writing to the monks in Mayo, Ireland

In the morning, at the height of my powers, I sowed the seed in Britain, now in the evening when my blood is growing cold I am still sowing in France, hoping both will grow, by the grace of God, giving some the honey of the holy scriptures, making others drunk on the old wine of ancient learning. – Blessed Alcuin in a letter written late in life looking back on his career

MLA Citation

“Blessed Alcuin“. CatholicSaints.Info. 26 December 2021. Web. 19 May 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-alcuin/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-alcuin/

Alcuin

(Alhwin, Alchoin; Latin Albinus, also Flaccus).

An eminent educator, scholar, and theologian born about 735; died 19 May, 804. He came of noble Northumbrian parentage, but the place of his birth is a matter of dispute. It was probably in or near York. While still a mere child, he entered the cathedral school founded at that place by Archbishop Egbert. His aptitude, and piety early attracted the attention of Aelbert, master of the school, as well as of the Archbishop, both of whom devoted special attention to his instruction. In company with his master, he made several visits to the continent while a youth, and when, in 767, Aelbert succeeded to the Archbishopric of York, the duty of directing the school naturally devolved upon Alcuin. During the fifteen years that followed, he devoted himself to the work of instruction at York, attracting numerous students and enriching the already valuable library. While returning from Rome in March, 781, he met Charlemagne at Parma, and was induced by that prince, whom he greatly admired, to remove to France and take up residence at the royal court as "Master of the Palace School". The school was kept at Aachen most of the time, but was removed from place to place, according as the royal residence was changed. In 786 he returned to England, in connection, apparently, with important ecclesiastical affairs, and again in 790, on a mission from Charlemagne. Alcuin attended the Synod of Frankfort in 794, and took an important part in the framing of the decrees condemning Adoptionism as well as in the efforts made subsequently to effect the submission of the recalcitrant Spanish prelates. In 796, when past his sixtieth year, being anxious to withdraw from the world, he was appointed by Charlemagne Abbot of St. Martin's at tours. Here, in his declining years, but with undiminished zeal, he set himself to build up a model monastic school, gathering books and drawing students, as before, at Aachen and York, from far and near. He died 19 May, 804. Alcuin appears to have been only a deacon, his favourite appellation for himself in his letters being "Albinus, humilis Levita". Some have thought, however, that he became a priest, at least during his later years. His unknown biographer, in describing this period, says of him, celebrabat omni die missarum solemnia (Jaffé, "Mon. Alcuin., Vita," 30). In one of his last letters Alcuin acknowledged the gift of a casula, or chasuble, which he promises to use in missarum solemniis (Ep. 203). It is probable that he was a monk, and a member of the Benedictine Order, although this also has been disputed, some historians maintaining that he was simply a member of the secular clergy, even when he exercised the office of abbot at Tours.

Educator and scholar

Of his work as an educator and scholar it may be said, in a general way, that he had the largest share in the movement for the revival of learning which distinguished the age in which he lived, and which made possible the great intellectual renaissance of three centuries later. In him Anglo-Saxon scholarship attained to its widest influence, the rich intellectual inheritance left by Bede at Jarrow being taken up by Alcuin at York, and, through his subsequent labours on the Continent, becoming the permanent possession of civilized Europe. The influences surrounding Alcuin at York were made up chiefly of elements from two sources, Irish and Continental. From the sixth century onward Irishmen were busy founding schools as well as churches and monasteries all over Europe; and from Iona, according to Bede, Aidan and other Celtic missionaries bore the knowledge of the classics, along with the light of the Christian faith, into Northumbria. Both Aldhelm and Bede had Irish teachers. Celtic scholarship appears, however, to have entered only remotely and indirectly into Alcuin's training. The strongly Roman cast which characterized the School of Canterbury, founded by Theodore and Hadrian, who were sent by the Pope to England in 669, was naturally reproduced in the School of Jarrow, and from this, in turn, in the School of York. The influence is discernible in Alcuin, on the religious side, in his devoted adhesion to Roman, as distinguished from particular local or national, traditions, as well as, in an intellectual way, in the fact that his knowledge of Greek, which was a favourite study with Irish scholars, appears to have been very slight.

An important feature of Alcuin's educational work at York was the care and preservation, as well as the enlargement, of its precious library. Several times he journeyed through Europe for the purpose of copying and collecting books. Numerous pupils, too, gathered around him, from all parts of England and the continent. In his poem "On the Saints of the Church of York", written, probably, before he took up his residence in France, he has left us a valuable description of the academic life at York, together with a list of the authors represented by its catalogue of books. The course of studies embraced, in the words of Alcuin, "liberal studies and the holy word", or the seven liberal arts comprising the trivium and the quadrivium, with the study of Scripture and the Fathers for those more advanced. A feature of the school that deserves mention was the organization of studies on the modern plan, the students being separated into classes, according to the subjects and divisions of subjects studied, with a special teacher for each class. But it was when he took charge of the Palace School that the abilities of Alcuin were most conspicuously shown. In spite of the influence of York, learning in England was declining. The country was a prey to dissensions and civil wars, and Alcuin perceived in the growing power of Charlemagne and his eagerness for the development of learning an opportunity such as even York, with all its pre-eminence and scholastic advantages, could not afford. Nor was he disappointed. Charlemagne counted on education to complete the work of empire-building in which he was engaged, and his mind was busy with educational projects. A literary revival, in fact, had already begun. Scholars were drawn from ItalyGermany, and Ireland, and when Alcuin, in 782, transferred his allegiance to Charlemagne, he soon found surrounding him at Aachen, in addition to the youthful members of the nobility he was called upon to instruct, a band of older learners some of whom were ranked among the best scholars of the time. Under his leadership the Palace School became what Charles had hoped to make it, the centre of knowledge and culture for the whole kingdom, and indeed for the whole of EuropeCharlemagne himself, his queen, Luitgard, his sister Gisela, his three sons and two daughters became pupils of the school, an example which the rest of the nobility were not slow to imitate. Alcuin's supreme merit as an educator lay, however, not merely in the training up of a generation of educated men and women, but above all, in inspiring with his own enthusiasm for learning and teaching the talented youths who flocked to him from all sides. His educational writings, comprising the treatises "On Grammar", "On Orthography", "On Rhetoric and the Virtues", "On Dialectics", the "Disputation with Pepin", and the astronomical treatise entitled "De Cursu et Saltu Lunae ac Bissexto", afford an insight into the matter and methods of teaching employed in the Palace School and the schools of the time generally, but they are not remarkable either for originality or literary excellence. They are mostly compilations — generally in the form of dialogues drawn from the works of earlier scholars, and were probably intended to be used as textbooks by his own pupils.

Alcuin, like Bede, was a teacher rather than a thinker, a gatherer and a distributor rather than an originator of knowledge, and in this respect, it is plain to us now, the bent of his genius responded perfectly to the imperative intellectual need of the age, which was the preservation and the representation to the world of the treasures of knowledge inherited from the past, long buried out of sight by the successive tides of barbarian invasion. Disce ut doceas (learn in order to teach) was the motto of his life, and the supreme value he attached to the office of teaching is recognizable in his admonition to his disciples that the idle youth would never become a teacher in his old age (Qui non discit in pueritia, non docet in senectute, Ep. 27). Alcuin was eminently qualified to be the schoolmaster of his age. Although living in the world and occupied much with public affairs, he was a man of singular humility and sanctity of life. He had an unbounded enthusiasm for learning and a tireless zeal for the practical work of the class-room and library, and the young men of talent whom he drew in crowds around him from all parts of Europe went away inspired with something of his own passionate ardour for study. His warm-hearted and affectionate disposition made him universally beloved, and the ties that bound master and pupil often ripened into intimate friendship that lasted through life. Many of his letters that have been preserved were written to his former pupils, more than thirty being addressed to his tenderly loved disciple Arno, who became Archbishop of Salzburg. Before he died Alcuin had the satisfaction of seeing the young men whom he had trained engaged all over Europe in the work of teaching. "Wherever", says Wattenbach, in speaking of the period that followed, "anything of literary activity is visible, there we can with certainty count on finding a pupil of Alcuin's." Many of his pupils came to occupy important positions in Church and State and lent their influence to the cause of learning, as the above-mentioned Arno, Archbishop of Salzburg; Theodulph, Bishop of Orléans; Eanbald, Archbishop of York; Adelhard, the cousin of Charles, who became Abbot of (New) Corbie, in Saxony; Aldrich, Abbot of Ferrières, and Fridugis, the successor of Alcuin at Tours. Among his pupils also was the celebrated Rabanus Maurus, the intellectual successor of Alcuin, who came to study under him for a time at Tours, and who subsequently in his school at Fulda, continued the work of Alcuin at Aachen and Tours.

The development of the Palace School, however, important as it was, was only a part of the broad educational plans of Charlemagne. For the diffusion of learning, other educational centers had to be established throughout the kingdom, and for this, in an age when education was so largely, under the control of the Church, it was essential that the clergy should be a body of educated men. With this object in view, a series of decrees or capitulars were issued in the name of the Emperor, which enjoined upon all clerics, secular as well as regular, under penalty of suspension deprivation of office, the ability to read and write and the possession of the knowledge requisite for the intelligent performance of the duties of the clerical state. Reading-schools were to be established for the benefit of candidates for the priesthood, and bishops were required to examine their clergy from time to time, to ascertain the degree of their compliance with these educational laws. A scheme for universal elementary education was also projected. A capitular of the year 802 enjoined that "everyone should send his son to study letters, and that the child should remain at school with all diligence until he should become well instructed in learning" (West, 54). Following the decrees of the Council of Vaison, a primary school was to be established in every town and village to be taught by the priests gratuitously. It is impossible to say to what extent Alcuin deserves credit for the organization of the vast educational system which was thus set up, comprising a central higher institution, the Palace School, a number of subordinate schools of the liberal arts scattered throughout the country, and schools for the common people in every city and village. His hand is nowhere visible in the series of legislative enactments referred to; but there can be no doubt that he had much to do with the instigation, if not with the framing, of these laws. "The voice", Gaskoin aptly says, "is the voice of Charles, but the hand is the hand of Alcuin". It was with Alcuin, too, and his pupils that the responsibility rested for carrying out the legislation. True, the laws were only imperfectly carried into effect; the measures planned and partially put into practice for the enlightenment of the people did not meet with complete success; the movement for the revival and diffusion of learning throughout the Empire did not last. Yet much was accomplished that did endure. The accumulated wisdom or the past, which was in danger of perishing, was preserved, and when the greater and more permanent renaissance of learning came, several centuries later, when the light began to pierce through the storm-clouds of feudal strife and anarchy, the foundations laid in the eighth century were still there, ready to receive the weight of the higher learning which the scholars of the new revival should build up" (Gaskoin, 209). Alcuin's poems range from brief, epigrammatic verses, addressed to his friends, or intended as inscriptions for books, churches, altars, etc., to lengthy metrical histories of biblical and ecclesiastical events. His verses seldom rise to the level of real poetry, and, like most of the work of the poets of the period, they often fail to conform to the rules for quantity, just as his prose, though simple and vigorous, shows here and there a seeming disregard for the accepted canons of syntax. His principal metrical work, the "Poem on the Saints of the Church at York", consists of 1657 hexameter lines and is really a history of that Church.

Alcuin as a theologian

Alcuin's work as a theologian may be classed as exegetical or biblical, moral, and dogmatic. Here again the characteristic that has been noted in his educational work is conspicuous it is that of conservation rather than originality. His nine Scriptural commentaries — on Genesis, The Psalms, The Song of Solomon, Ecclesiastes, Hebrew Names, St. John's Gospel, the Epistles to Titus, Philemon, and the Hebrews, The Sayings of St. Paul, and the Apocalypse — consist mostly of sentences taken from the Fathers, the idea, apparently, being to collect into convenient form the observations on the more important Scriptural passages of the best commentators who had preceded him. A more important Biblical undertaking by Alcuin was the revision of the text of the Latin Vulgate. At the beginning of the ninth century, this version had displaced in France, as elsewhere throughout the Western Church, the Old Itala (Vetus Itala) and other Latin versions of the Bible; but the Vulgate, as it existed, showed many variants from the original of St. Jerome. Uniformity in the sacred text was in fact, unknown. Every church and monastery had its own accepted readings, and varying texts were often to be found in the Bibles used in the same house. Other scholars besides Alcuin were engaged in the task of endeavouring to remedy this condition. Theodulph of Orléans produced a revised text of the Vulgate which has survived in the "Codex Memmianus". The original work of Alcuin has not come down to us, the carelessness of copyists and the extensive usage to which it attained having led to numberless, though for the most part unimportant variations from the standard he sought to fix. In his letters he simply mentions the fact that he is engaged, by the order of Charlemagne, "in emendatione Veteris Novique Testamenti" (Ep., 136). Four Bibles are shown by the dedicatory poems affixed to them to have been prepared by him, or under his direction at Tours, probably during the years 799-801. In the opinion of Berger the "Tours Bibles" all represent in a greater or less degree, notwithstanding their variations in detail, the original Alcuinian text (Hist. de la vulg., 242). Whatever the exact changes made by Alcuin in the Bible text may have been, the known temper of the man, no less than the limits of the scholarship of the age, makes it certain that these changes were not of a far-reaching kind. The idea being, however, to reproduce the genuine text of St. Jerome, so far as possible, and to correct the gross blunders which disfigured the Sacred writings, the Biblical work of Alcuin was, from this point of view, important. Of the three brief moral treatises Alcuin has left us, two, "De virtutibus et vitiis", and "De animae ratione", are largely abridgments of the writing of St. Augustine on the same subjects, while the third, "On the Confession of Sins", is a concise exposition of the nature of confession, addressed to the monks of St. Martin of Tours. Closely allied to his moral writings in spirit and purpose are his sketches of the lives of St. Martin of Tours, St. Vedast, St. Riquier, and St. Willibrord, the last being a biography of considerable length.

It is upon his dogmatic writings that the fame of Alcuin as a theologian principally rests. Against the Adoptionist heresy he stood forth as the foremost champion of the Church. It is a proof of his power of penetration — a quality of mind which some historians appear to deny him altogether — that he so clearly perceived the essentially heretical attitude of Felix and Elipandus toward the Christological question, an attitude whose heterodoxy was shrouded perhaps even from their own eyes in the beginning, by the specious distinction between natural and adoptive sonship; and it was a worthy tribute to the range of his patristic scholarship when Felix, the chief intellectual defender of Adoptionism, after the disputation with Alcuin at Aachen, acknowledged the error of his position. The condemnation of the rising heresy by the Synod of Regensburg (Ratisbon), in 792, having failed to check its spread, another and a larger synod, composed of representatives of the Churches of FranceItaly, Britain, and Galicia, was convened at Frankfort by the order of Charles, in 794. Alcuin was present at this meeting and no doubt took a prominent part in the discussions and in the drawing up of the "Epistola Synodica", although, with characteristic modesty, he furnishes no evidence of the fact in his letters. Following up the work of the Synod, he addressed to Felix, for whom he had formerly entertained high esteem, a touching letter of admonition and exhortation. After his transfer to Tours, in 796, he received from Felix a reply which showed that something more than friendly entreaty would be needed to stay the progress of the heresy. He had already drawn up a small treatise consisting mainly of patristic quotations, against the teaching of the heretics, under the title "Liber Albini contra haeresim Felicis", and he now undertook a larger and more thorough discussion of the theological questions involved. This work, in seven books, "Libri VII adversus Felicem", was a refutation of the position of the Adoptionists, rather than an exposition of Catholic doctrine, and hence followed the lines of their arguments, instead of a strictly logical order of development. Alcuin urged against the Adoptionists the universal testimony of the Fathers, the inconsistencies involved in the doctrine itself, its logical relation to Nestorianism, and the rationalistic spirit which was forever prompting to just such attempted human explanations of the unsearchable mysteries of faith. In the spring of 799 a disputation took place between Alcuin and Felix in the royal palace at Aachen, which ended by Felix acknowledging his errors and accepting the teachings of the Church. Felix subsequently paid a friendly visit to Alcuin at Tours. Having sought in vain to bring about the submission of Elipandus, Alcuin drew up another treatise entitled "Adversus Elipandum Libri IV", entrusting it for circulation to the commissioners whom Charlemagne was sending to Spain. In 802 he sent to the emperor the last, and perhaps the most important, of his theological treatises, the "Libellus de Sancta Trinitate", a work which is uncontroversial in form, although probably suggested to him during the discussions with the Adoptionists. The treatise contains a brief appendix entitled "De Trinitate ad Fridegisum quaestiones XXVIII". The book is a compendium of Catholic doctrine concerning the Holy TrinitySt. Augustine's treatise on the subject being kept steadily in view. It is uncertain to what extent Alcuin shared in the attitude of remonstrance assumed by the Frankish Church, at the instance of Charlemagne, towards the badly translated and ill understood decrees of the second Council of Nicaea, held in 787. The style of the "Libri Carolini" which condemn, in the name of the King, the decrees of the Council, favours the assumption that Alcuin had at least no direct part in the composition of the work.

Alcuin as a liturgist

Besides his justly merited fame as an educator and a theologian, Alcuin has the honour of having been the principle agent in the great work of liturgical reform accomplished by the authority of Charlemagne. At the accession of Charles the Gallican rite prevailed in France, but it was so modified by local customs and traditions as to constitute a serious obstacle to complete ecclesiastical unity. It was the purpose of the King to substitute the Roman rite in place of the Gallican, or at least to bring about such a revision of the latter as to make it substantially one with the Roman. The strong leaning of Alcuin towards the traditions of the Roman Church, combined with his conservative character and the universal authority of his name, qualified him for the accomplishment of a change which the royal authority in itself was powerless to effect. The first of Alcuin's liturgical works appears to have been a Homiliary, or collection of sermons in Latin for the use of priests. The Homiliary which was printed under his name in the fifteenth century was by a different hand, although it is probable, its Dom Morin contends, that a recently discovered manuscript of the twelfth century contains the genuine Alcuinian sermons. Another liturgical work of Alcuin consists of a collection of the Epistles to be read on Sundays and holy-days throughout the year, and bears the name, "Comes ab Albino ex Caroli imp. praecepto emendatus". As, previous to his time, the portions of Scripture to be read at Mass were often merely indicated on the margins of the Bibles used, the "Comes" commended itself by its convenience, and as he followed Roman usage here also, the result was another advance in the way of conformity to the Roman liturgy. The work of Alcuin which had the greatest and most lasting influence in this direction, however, was the Sacramentary, or Missal which he compiled, using the Gregorian Sacramentary as a basis, and to this adding a supplement of other liturgical sources. Prescribed as the official Mass-book for the Frankish Church, Alcuin's Missal soon came to be commonly used throughout Europe and was largely instrumental in bringing about uniformity in respect to the liturgy of the Mass in the whole Western Church. Other liturgical productions of Alcuin were a collection of votive Masses, drawn up for the monks of Fulda, a treatise called "De psalmorum usu", a breviary for laymen, and a brief explanation of the ceremonies of Baptism.

A complete edition of Alcuin's works, with the exception of some of his Epistles, is to be found in Migne, comprising volumes 100-101 of the "Patrologia Latina". The text of the Migne edition was first published by Froben, Abbot of St. Emmeran, at Ratisbon, in 1777, a previous and less complete edition having been published by Duchesne at Paris, in 1617. A critically accurate edition of the "Epistles" of Alcuin, together with his poem, "On the Saints of the Church at York", his "Life of St. Willibrord and the "Life of Alcuin", composed about 829, is found in the fourth volume of the "Bibliotheca Rerum Germanicarum", under the title "Monumenta Alcuiniana" edited by Jaffé, Wattenbach, and Duemmler (Berlin, 1873). This edition contains 293 of Alcuin's Epistles, against the 230 in Migne.

Burns, James. "Alcuin." The Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 19 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/01276a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael C. Tinkler.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01276a.htm

Blessed Alcuin of York, OSB Abbot (PC)

(also known as Flaccus Albinus)

Born in York, England, c. 735; died at Saint Martin's in Tours, France, May 19, 804. Alcuin studied under Saint Edbert at the York cathedral school, was ordained a deacon there, and, in 767, became its head. Under his direction it became a well-known center of learning. Alcuin travelled to Rome to obtain the pallium for his bishop and at Parma met Charlemagne who immediately enlisted his services in the cause of education. He was invited by Charlemagne to set up a school at his court in Aachen, Germany, in 781, where Charlemagne himself became a pupil. Alcuin also became Charlemagne's adviser.

Alcuin was appointed abbot of Saint Martin's Abbey at Tours in 796 by Charlemagne. At Tours he restored the monastic observance with the help of Saint Benedict of Aniane. Later his was abbot of monasteries at Ferrières, Troyes, and Cormery. It is not certain if Alcuin was ever ordained beyond the diaconate, though some scholars believed he did become a priest in his later years.

Under his direction the school at Aachen became one of the greatest centers of learning in Europe. He was the moving force and spirit of Carolingian renaissance and made the Frankish court the center of European culture and scholarship. He fought illiteracy throughout the kingdom, instituted a system of elementary education, and established a higher educational system based on the study of the seven liberal arts, the trivium and the quadrivium, which was the basis of the curriculum for medieval Europe.

He encouraged the use of ancient texts, was an outstanding theologian and exegete. Using his skills he fought the heresy of Adoptionism, which was condemned at the Synod of Frankfurt in 794, and exerted an influence on the Roman liturgy that endured for centuries. He wrote biblical commentaries and verse and was the author of hundreds of letters, many still extant, and a widely used rhetoric text, Compendia.

He died at Saint Martin's in Tours, where he had developed one of his most famous schools. Though his cult has never been formally confirmed, many martyrologies list his name as beatus. He may also have been a Benedictine (Attwater2, Benedictines, Delaney).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0519.shtml

ALCUIN, or ALBINUS (735–804), celebrated as a theologian, man of letters, and more especially as the coadjutor of Charlemagne in his great educational reforms, was born at York in the year 735. His English name was Ealhwine. He was educated at the cloister school in his native city, and under the archbishop Egbert, and Ethelbert, the master of the school, a man apparently of wide attainments, acquired a training as many-sided as was possible for the time and with more of a literary tendency than was then usual, except in the Northumbrian and Irish schools. Virgil, in particular, is said to have been the author most studied and most beloved, and the Virgilian influence is distinctly traceable in the Latin poems which form no small part of Alcuin's works. With his master, Ethelbert, Alcuin travelled, as was the custom then, to find something new of books or studies. On his return he began to assist in the conduct of the school, and an increasing share of the labour fell to him when Ethelbert in 767 was raised to the archbishopric of York. On Ethelbert's resignation in 778 the archbishopric fell to one of his former pupils, Eanbald, who was not consecrated till 780, and the conduct of the school and of the rich library connected with it to Alcuin, with the title ‘Magister Scholarum.’ Three years later Alcuin, on his return from Rome, whither he had gone to procure the pallium for Eanbald, met Charlemagne at Parma in 781. Of Charlemagne he is said to have had personal knowledge at an earlier date, though there is no decisive evidence of the fact, and on this occasion the great monarch, who was then planning his organised attempt at elevation of literary studies in his empire, pressed Alcuin to take up his residence at Aachen and lend him the aid of his ability and experience. Alcuin, obtaining the permission of his ecclesiastical superior, yielded to the request and settled on the continent under the protection of Charlemagne, where, with the exception of a two years' visit to England (790–792), he remained to the close of his life. He was sent to England in 790 to arrange a renewal of peace between Charlemagne, and Offa, king of Mercia.

For the first eight years of his long residence with Charlemagne, Alcuin, handsomely endowed by his patron with the abbeys of Ferrières, Troyes, and St. Martin at Tours, was occupied mainly with the education of the members of the royal family itself. The school of the palace was attended by the sons and other near relatives of the emperor, and not unfrequently by the emperor himself. Of the character of the instruction one can judge from the short treatises on grammar, logic, and other elementary disciplines which are extant in Alcuin's works. The matter was the scanty remnant of the older culture that survived in the writings of Augustine and Boethius, in the compendia of Isidore, Capella, Cassiodorus, and in the grammatical writings of Priscian and Donatus. The form was generally the familiar scholastic device of dialogue, in which the master and pupil converse or catechise one another. On the whole there is no originality in these works of Alcuin, but there is a certain freshness which is quite in keeping with his character as not merely a scholastic teacher but a cultivated man of letters, capable of taking a lively interest in general affairs and of advising his great master on topics not ordinarily included in school instruction.

After his return from the brief visit to England, Alcuin was involved in some of the numerous ecclesiastical disputes of the time, and in particular had to exert himself, with pen and personal influence, against a form of the Adoptian heresy which seems to have been troubling the church. He took an important part in the council of Frankfort, at which this heresy was condemned, and compiled a book, ‘Liber Albini quem edidit contra Hæresin Felicis,’ to expose the errors of Felix, bishop of Urgel. In 796 he obtained permission from Charlemagne to withdraw from the stirring life of court and church, and settled at Tours, of which he had been created abbot. The school of Tours, once famous, had fallen into decline, but under Alcuin's stimulating influence it acquired more than its former place, and became the nursery of many other seminaries of like character. It was for France what the school of York had been in England. Even in his retirement at Tours, however, Alcuin did not cease to be the right hand of Charlemagne in all educational matters. He corresponded constantly with him, and was ready with advice or with the aid of his presence on all occasions when required. A few years before his death Alcuin seems to have resigned the conduct of the two abbeys held by him—St. Martin of Tours and that of Ferrières—but still continued his headship of the school at Tours. He died in 804.

Alcuin occupies a distinguished place in the literary history of the middle ages, not on account of his actual writings, but through his position as foremost man of letters in the restoration of teaching under Charlemagne. He was not a profound writer on any subject, nor have his Latin poems much artistic merit, but he was the best representative of a cultured life in a somewhat uncultured time, and his lively, active disposition seems to have harmonised exactly with the functions he was called on to discharge. M. Guizot, in a very admirable lecture (Civ. en France, leç. xxii.), calls Alcuin a theologian, but this does him injustice. Ecclesiastical and theological his interests were, but only because in the church alone was there any intellectual life, and on no point of theological controversy does Alcuin show the temper or training of the theologian by profession.

The writings of Alcuin may be arranged in two groups, prose and verse, and the prose writings may again be distributed into (1) elementary scholastic works, including those on philosophical and scientific subjects, (2) theological works, (3) historical works, (4) letters. To the first subdivision belong the compendia of grammar, rhetoric, and dialectics, with the cognate tracts on orthography and on virtues and the dialogue ‘Disputatio Pippini cum Albino Scholastico’ (Albinus was a name by which Alcuin was often known: he is also called Flaccus), also the essays ‘De Saltu Lunæ,’ ‘De Bissexto,’ and the better known work ‘De Ratione Animæ,’ which is founded on Augustine. To the second belong certain biblical commentaries or scripture interpretations, a treatise in three books ‘De Fide Sanctæ et Individuæ Trinitatis,’ and an essay on practical morals entitled ‘De Virtutibus et Vitiis.’ To the third belong four lives of saints, St. Martin, St. Vedast, St Richarius, St. Willibrord; of these the last is the only one of interest, Willibrord, the missionary to Friesland, having been a Northumbrian and a relative of Alcuin's. The letters, 232 in number, fall into three groups, the first containing the letters to Charlemagne; the second, the letters to friends in England, mainly during the earlier part of his residence in France; the third, letters to Arnulf of Salzburg, his friend and pupil. A summary of the letters to Charlemagne is given by Guizot (as above); a brief account of the others will be found in Ebert (as below). They are all of high interest for the literary history of the period, and give a remarkable insight into the general condition of society. Of the poems the longest and most important is the ‘Carmen de Pontificibus et Sanctis Ecclesiæ Eboracensis,’ which is of great historical value, as giving a picture of the famous school and library at York. It was edited by Canon Raine in 1878 for his ‘Histories of the Church of York,’ in the Rolls Series. The ‘Carmen’ is in hexameter verse, but Alcuin practised himself in various poetical forms, lyric and elegiac, and in his epigrams, metrical epistles, and acrostics, attempts, not always with success, less common metres.

Alcuin's works were first collected by Duchesne in 1617; a better edition is that by Frobenius, ‘B. Flacci Albini seu Alcuini Opera,’ Ratisbon, 1777, fol., 2 vols. in 4. Froben's edition, with a commentary on Revelations, edited by Angelo Mai, is reprinted in Migne's ‘Patrologiæ Cursus Completus,’ vols c.–ci., 1851. Supplements to these will be found in Jaffé's ‘Monumenta Alcuiniana,’ Berlin, 1873, and in the ‘Rhetores Latini Minores,’ ed. Halm, 1863.

[Alcuin's life, founded upon information from his disciple Sigulf, was written by an anonymous author before 829, and is printed by Duchesne, Frobenius, and Migne; later works are: Lorentz's Alcuin's Leben, 1829 (Halle); and translation into English, 1837; Monnier's Alcuin et Charlemagne, 2nd edition, 1863; Werner's Alcuin und sein Jahrhundert, 1876; Guizot's lecture, as above referred to, is a good account; very careful notices in the Allgemeine Deutsche Biographie, sub voce, by Dümmler, in Ebert, Allgem. Gesch. d. Litt. des Mittelalters im Abendlande, 1880, ii. 12–36, and by the present Bishop of Chester in the Dict. Christian Biog. Original notices of Alcuin occur in Eginhard's Vita Caroli Magni, and in the Chronicle of the Monk of St. Gall, in Jaffa's Monumenta Carolina.]

Alcuin by Robert AdamsonDictionary of National Biography, 1885-1900Volume 01

SOURCE : http://en.wikisource.org/wiki/Alcuin_(DNB00)

Kunsthistorisches Museum in Wien, Dachfigur, Alguin

Kunsthistorisches Museum in Vienna Figure on the roof, Alguin


Beato Alcuino Monaco, teologo, letterato

20 maggio

York (Inghilterra), 735 – Tours (Francia), 19 maggio 804

Alcuino, una delle più grandi figure della rinascita degli studi nel periodo carolingio, nacque a York nel 735 da una nobile famiglia anglosassone e venne educato alla scuola episcopale di York ed ebbe come maestri di latino, greco ed ebraico Aelberto e il vescovo Egberto. 

In questo periodo entrò nell’Ordine Benedettino; morto il vescovo Egberto, gli successe come arcivescovo di York Aelberto, il quale dopo aver ordinato Alcuino diacono, gli affidò la direzione della Scuola episcopale, che divenne in breve famosa, attirando un gran numero di studenti provenienti dall’Irlanda e dalla Frisia e rendendo molto noto il nome di Alcuino, nel mondo letterario circoscritto dell’epoca. 

In un viaggio verso Roma, incontrò a Parma Carlo Magno, che lo invitò alla sua corte; espletati gli incarichi ricevuti, con il permesso del suo vescovo e del re Etelberto, all’inizio del 782 Alcuino si trasferì ad Aquisgrana, ricevendo in dotazione le abbazie di Ferrières e di Troyes e assumendo la direzione della “Schola Palatina”, fondata da Carlo Magno. 

Introdusse nella Scuola il sistema aristotelico del ‘trivio’ (grammatica, retorica, dialettica) e del ‘quadrivio’ (aritmetica, geometria, musica, astronomia) già in uso a York e che nelle Scuole Medioevali, costituivano gli studi preparatori alla filosofia e teologia. 

Con il soprannome di ‘Flaccus Albinus’, Alcuino divenne il centro di una specie di Accademia, di cui fece parte anche Carlo Magno, del quale fu ‘precettore’ in tutte le scienze. In questa celebre “Schola Palatina” insegnarono fra gli altri Giovanni Scoto Eriugena, Candido, Rabano Mauro. 

Dopo un periodo di due anni dal 790 al 792, Alcuino risiedette in Gran Bretagna alla corte di Offa, re di Mercia per riappacificarlo con Carlo Magno, al suo ritorno, si occupò con vigore delle questioni teologiche che agitavano quel tempo, come l’adozianismo spagnolo e la controversia delle immagini, partecipando ai Concili di Francoforte del 794 e di Aquisgrana del 799. 

Ebbe ancora un incarico di prestigio nel 796, divenendo abate dell’abbazia di S. Martino di Tours, cui apportò nuovo splendore a quella Scuola, chiamando molti professori da York e allestendo una importante biblioteca. 

Questa scuola resterà famosa nella storia della paleografia medioevale (scienza che studia le antiche scritture su carta, pietra o metalli), per lo sviluppo della “minuscola carolina” (scrittura dei manoscritti venuta in uso durante la rinascita culturale promossa da Carlo Magno; le lettere sono minuscole, generalmente staccate le une dalle altre, diritte e di tipo rotondo, che poi nel XII secolo si fanno angolose preannunciando la scrittura gotica); che ripresa dagli umanisti del Quattrocento, costituì la base della grafia moderna. 

Il rapporto fra Carlo Magno e Alcuino fu della massima importanza storica, perché generò, in un periodo ancora in preda alle distruzioni barbariche e con la conversione di parte di quei popoli, uno sviluppo e una rinascita degli studi in generale, di cui Alcuino fu il massimo esponente. 

Per incarico dell’imperatore fra il 799 e l’801 fu impegnato alla revisione della Bibbia e dopo aver portato a termine la costruzione del monastero di Cormery, Alcuino morì il 19 maggio 804 a Tours. 

Il benedettino Rabano Mauro, teologo tedesco, autore dell’opera enciclopedica “De universo”, lo raffigurò in un codice, conservato nella Biblioteca di Vienna, di notevole valore perché compiuto prima dell’840 nel monastero di Fulda e quindi quasi contemporaneo; inoltre lo stesso Rabauno Mauro lo inserì nel suo ‘Martirologio’, mentre cronisti e storici lo onorano con il titolo di beato, ma egli non ebbe culto pubblico. 

Più che un letterato o un filosofo, egli fu un grande organizzatore e seminatore di idee, non uno spirito creatore; tuttavia è fuor di dubbio che Alcuino fu l’anima di quel vasto e complesso movimento denominato “Rinascita Carolingia”, diffondendo la sua dottrina, espressione peraltro del pensiero antico, in un gran numero di opere ed esplicando la sua influenza su Carlo Magno, nel quale riconosceva essere il ‘Difensore’ della Chiesa e della diffusione della scienza. 

Non è possibile, dato lo spazio disponibile, elencare tutte le opere composte, scritte, commentate da Alcuino, riguardanti ampiamente la Pedagogia, Filosofia, Poesia, Esegesi, Teologia (Dogmatica, Mistica e Ascetica, Sacramenti, Liturgia), che fanno di lui una delle menti più illuminate del Medioevo; a tutto ciò bisogna aggiungere l’Epistolario comprendente una raccolta di oltre 300 lettere, che hanno una importanza straordinaria per la critica storico-letteraria della ‘Rinascita Carolingia’.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/54125

Voir aussi : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/mai/alcuin.pdf