jeudi 7 mai 2015

Sainte FLAVIA DOMITILLA, sainte EUPHROSYNE et sainte THEODORA, martyres

Artiste anonyme de l’ Ombrie (XVe siècle), Sainte Domitilla,

tempera et dorure sur bois, , 29 X 20, National Museum in Warsaw


Sainte Flavia Domitilla

Martyre romaine (+ v. 95)

De la famille consulaire des Clemens, apparentée à l'empereur Domitien l'un des plus cruels persécuteurs des chrétiens. Elle fut déportée dans l'île de Pandateria*, une île de la mer Tyrrhénienne où avaient déjà été exilées les impératrices Agrippine et Octavie. Elle y témoigna du Christ avec bien d'autres martyrs.

* actuellement Ventotene, au grand large de Naples.

À Rome, commémoraison de sainte Domitille, martyre. Nièce de l’empereur Domitien et épouse du consul Flavius Clemens, elle fut accusée d’athéisme comme son mari, en réalité parce qu’ils étaient devenus disciples du Christ. Déportée avec d’autres dans l’île de Ponza, elle y mena un long martyre jusque vers l’an 95.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1110/Sainte-Flavia-Domitilla.html

Pierre Paul Rubens. Sainte Flavie Domitille en compagnie de Saint Maur et de Saint Grégoire, 1608


Sainte Domitille, martyre

Flavia Domitilla appartenait à une famille sénatoriale romaine considérable apparentée aux Flaviens : elle même était la nièce (ou peut-être l’épouse ?) de Flavius Clemens, qui fut consul à Rome en 95 après Jésus-Christ. Or ce Flavius Clemens était neveu de l’empereur Vespasien et cousin de l’empereur Domitien qui le fit mettre à mort à cause de ses sympathies religieuses pour le christianisme. On réalise la pénétration très rapide du christianisme à Rome jusque dans les milieux aristocratiques, que reflète encore cette mention de saint Paul dans son épître aux Philippiens : « Tous les fidèles vous saluent, spécialement ceux qui font partie de la maison de César » (IV 22). Lors de cette persécution, à l’extrême fin du premier siècle, Flavia Domitilla fut exilée, quant à elle, sur l’île de Ponza où elle mourut dans l’incendie volontaire de sa maison par un envoyé de l’empereur. Elle abandonnait à la communauté chrétienne son domaine de la via Ardeatina, à Rome, qui abrita autour des tombes de membres de la famille comme celle de sainte Pétronille ou des saints Nérée et Achillée (chambellans de sainte Flavia Domitilla), le plus grand cimetière souterrain de la Ville où sur plus de 15 km furent ensevelis au moins 150 000 personnes et qui porte aujourd’hui le nom de catacombe de Domitille.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/paroisse-saint-aygulf/saint-du-jour/icalrepeat.detail/2016/05/07/26779/-/sainte-domitille-martyre?filter_reset=1


FLAVIE DOMITILLE

Vierge, Martyre, Sainte

† ca. 95

Nous apprenons d'Eusèbe que cette Sainte était fille de la sœur du consul Flavius Clemens, martyrisé pour la foi, et conséquemment petite nièce de l'Empereur Donatien. Ce prince la bannit dans l'île de Pontia, après avoir condamné son oncle à mort. Elle y vécut avec saint Nérée et saint Achillée, ses eunuques, dans les exercices de la piété chrétienne. Les cellules dans lesquelles ils demeuraient chacun séparément, subsistaient encore trois cents ans après leur martyre. On lit dans saint Jérôme, que sainte Paule allant de Rome à Jérusalem, les visita respectueusement, et qu'elle se sentit, en les voyant animée d'une nouvelle ferveur. Le même père appelle le bannissement de sainte Domitille un long martyre.

Nerva et Trajan rappelèrent les personnes exilées par Domitien ; mais il n'est pas certain qu'ils aient rappelé les parents de ce prince. Quoiqu'il en soit, on lit dans les actes de saint Nérée et de saint Achillée, que sainte Domitille alla à Terracine, et qu'elle y fut brûlée sous Trajan, pour avoir refusé de sacrifier aux idoles. On garde ses reliques avec celles de saint Nérée et de saint Achillée, qui ayant été ses domestiques sur la terre, sont présentement associés à sa gloire dans le ciel[1].

Sainte Flavie Domitille trouvait une vraie félicité dans ses souffrances, parce qu'elle aimait Jésus-Christ. Le sort des pécheurs est bien différent, même au sein des honneurs et des plaisirs ; des amertumes secrètes empoisonnent continuellement leurs plus beaux jours. Ils évitent de se considérer dans le silence de la retraite, parce que la simple vue de leur intérieur les fait trembler. C'est pour ne se pas voir eux-mêmes qu'ils sont perpétuellement plongés dans la dissipation, et qu'ils se livrent à des amusements dont l'expérience leur a fait sentir le vide et la frivolité. Mais qui pourrait exprimer la violence des remords et des frayeurs qui les agitent, lorsque la maladie ou quelque autre accident les force à soutenir l'affligeant spectacle de leurs misères ? De quelles transes, de quelles angoisses leur cœur n'est-il pas alors déchiré ? Il n'y a que le chrétien fidèle qui goûte, dès cette vie, un solide bonheur ; il porte son paradis dans son cœur, et les plus terribles épreuves ne sauraient lui ravir le bien dont la jouissance inonde son âme de consolations.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… Tome VI – Traduction : Jean-François Godescard.

[1] Flavie Domitille, surnommée l’Ancienne, était fille de Domitille, sœur de l'Empereur Domitien. Ce prince la maria à saint Flavius-Clemens, son cousin-germain : lequel était fils d'un frère de Vespasien. Flavius-Clemens ayant été mis à mort pour la foi, Domitille fut citée en justice pour cause de religion, et sur le refus qu'elle fit de passer à de secondes noces, on la bannit dans l'ile Pandataria (aujourd'hui de Sainte-Marie) près de Pouzzoles. Il est probable qu'elle retourna à Rome, ou du moins sur le continent, lorsque Domitien eut été assassiné. Elle eut de saint Flavius-Clemens deux fils, auxquels on fit prendre les noms de Domitien et de Vespasien. Comme l'Empereur Domitien les destinait à être ses successeurs, il confia le soin de leur éducation au célèbre Quintilien. Flavie Domitille, dont nous venons de parler, était tante de sainte Flavie Domitille, vierge et martyre. Voyez Tillemont.

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/flavie_domitille.htm

Niccolò Pomarancio. Sainte Domitille en compagnie de St Achille et St Néréeéglise Santi Nereo e AchilleoRome.


LES ACTES DU MARTYRE DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE. A TERRACINE, SOUS TRAJAN (?)

Cette pièce a été rédigée au IVe siècle; elle est tellement farcie de détails sans valeur que l'indulgent Baronius n'a pu s'empêcher de mettre en garde contre une si pauvre composition. Le fait autour duquel on a écrit la légende est certain, il a reçu plusieurs confirmations irrécusables dans les fouilles archéologiques entreprises par M. de ROSSI. Il est nécessaire d'entrer dans quelques détails à ce sujet afin de justifier la présence des Actes dans notre Recueil. Nérée et Achillée passent pour avoir été attachés au service de la nièce du consulaire Clemens, Flavia Domitilla, « qui fut reléguée dans l'île de Pontia parce qu'elle s'était confessée chrétienne » (Brutius dans Eusèb., Chron. II, ad Olymp., 218, et Eusèb., h. e., III, i8), et où elle demeura très longtemps (Jérôme, Lettre 108 ad Eustoch.). Les histoires semblent indiquer que Nérée et Achillée furent exilés eux aussi à Pontia, par Domitien, et le témoignage de saint Jérôme touchant le long séjour de Domitilla à Pontia ne permet pas de penser que, exilée en l'année 95, elle ait bénéficié du décret de Nerva de l'année suivante, portant amnistie et rappel des exilés chrétiens et des condamnés politiques. Il est probable que les membres disgraciés de la famille de Domitien furent exceptés du décret ; ce n'est que sous le règne de Trajan que Flavia aurait été tirée de l'île Pontia pour être conduite à Terracine afin d'y être jugée et suppliciée. D'après les Actes, Nérée et Achillée auraient péri sous Nerva, ce qui est peu vraisemblable; il semble plus sage de les reporter sous le règne de Trajan. Quant à une date quelconque, il n'y faut pas songer pour le moment. Les Actes nous disent que les deux serviteurs de Flavia Domitilla eurent la tête tranchée à Terracine, d'où leurs corps auraient été apportés dans une crypte souterraine du domaine de Domitille, sur la voie Ardéatine, à un demi-mille de Rome, près du sépulcre où avait été enterrée Pétronille. Un premier fait qui confirme ce détail, c'est la découverte, à l'aide des indications fournies par les Actes, des emplacements de la sépulture de Nérée et Achillée et de celle de Pétronille dans le cimetière de la voie Ardéatine. Il y a plus; le tombeau de Domitilla n'a pu être découvert dans aucune région de ce domaine qui lui appartenait, ce qui semble donner raison aux Actes qui disent que cette sainte fut martyrisée et enterrée à Terracine.

De plus, deux colonnes découvertes dans la basilique du cimetière de Domitilla portent chacune la représentation de la décapitation d'un martyr. Sur l'une, demeurée entière, on lit en caractères du IV° siècle : ACILLEUS, Achillée. Le fragment de la deuxième colonne permet de reconstituer un bas-relief analogue, au-dessus duquel le nom de NEREUS (?),Nérée, devait être écrit. Ces colonnes supportaient le tabernacle de la « confession » des martyrs.

La découverte de l'inscription métrique composée en l'honneur des saints par le pape Damase est venue jeter de nouvelles lumières sur les Actes. D'après l'ensemble de ces documents et le commentaire qu'en a donné M. de ROSSI, Nérée et Achillée furent soldats ; ils paraissent avoir appartenu aux cohortes prétoriennes sous Néron et avoir pris part, à ce titre, aux exécutions sanglantes commandées par Néron ou par d'autres empereurs. C'étaient des soldats de mérite; et ils semblent avoir obtenu les décorations réservées au courage militaire. Le camp prétorien fut un des premiers lieux où s'exerça le zèle apostolique ; saint Paul y séjourna pendant deux ans — sinon dans l'enceinte, ce qui est cependant fort possible, du moins dans le voisinage, — et à cette époque, saint Pierre avait déjà exercé son ministère tout près de là, sur la voie Nomentane, au cimetière Ostrien, où il administrait le baptême. Les conversions étaient nombreuses en olo to praitorio, dans tout le camp prétorien, dit saint Paul ; ce dernier trait tend à s'accorder avec le récit des Actes qui disent que Nérée et Achillée auraient été convertis par saint Pierre, après quoi ils auraient quitté le service. Il n'est pas impossible que, pour obvier au désoeuvrement qui en résultait pour eux, les chefs de la communauté chrétienne se soient employés à les faire entrer dans le domestique de la maison de Domitilla, ce qui expliquerait leur sépulture dans le cimetière des Flaviens chrétiens.

Act. SS. mai, III, 7. Passio S. Flaviae Domitillae virginis et SS. Nerei et Achillei. P. ALLARD, Hist. des perséc., I. 34, 164 et suiv. On y trouvera l'indication et l'emploi des divers travaux de ROSSI dans le Bullettino. — ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achillei dans Texte und Untersuchungen (1893) XI, 2, donne le texte grec d'après les manuscrits : Vatican, 866 et 1286 (Caraffa), l'édition d'Albrecht Wirth (1890) et les Acta Sanctorum. — Anal.Boll., X (1891), p. 476—477. — SCHAEFER, Die Acten der heiligen Nereus et Achilleus dans Roem. Quartalsch.(1884), p. 89—119.

LE MARTYRE DE LA VIERGE SAINTE FLAVIA DOMITILLA ET DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE

Domitilla, qui était chrétienne, avait été fiancée à Aurélien, fils d'un consul. A l'approche du jour de ses noces, elle préparait ses riches parures pour la fête, ses diamants et ses robes tissues d'or et de pourpre. Or, elle avait attaché à sa personne deux serviteurs, Nérée et Achillée, que le bienheureux apôtre de Dieu Pierre avait gagnés à Jésus-Christ. Ceux-ci, témoins de ces préparatifs, en prirent occasion pour enseigner à leur maîtresse l'excellence de la virginité, qui réjouit les cieux et que le Seigneur aime, parce qu'elle nous rend semblables aux anges. « Les vierges chrétiennes, ajoutaient-ils, ont un époux qu'aucun prince ne saurait égaler en beauté, en richesses, en puissance. C'est le Seigneur Jésus-Christ, le Roi de gloire, le Fils du Tout-Puissant, qui leur offre et son amour et sa foi. Dès ici-bas, il les comble de ses divines caresses et les revêt du riche manteau de ses vertus, en attendant qu'un jour il les couronne lui-même de sa gloire, au sein d'éternelles délices.

Domitilla, en vierge très prudente, leur répondit : « Oh ! si cette science de Dieu était venue plus tôt jusqu'à moi, jamais je n'aurais admis de fiancé, et j'aurais pu prétendre à ce beau titre de sainteté que vous m'apprenez aujourd'hui à connaître.

De même que dans le baptême j'ai renoncé au culte des idoles, mieux instruite, j'eusse méprisé aussi les voluptés sensuelles. Mais puisque Dieu, en ce moment, vous a ouvert la bouche pour obtenir mon amour, j'ai la confiance qu'il vous inspirera aussi sa sagesse, et que je pourrai par vous obtenir un bonheur que je désire désormais uniquement. »

Aussitôt Nérée et Achillée se rendirent auprès du saint évêque Clément, et lui dirent : a Vous avez mis toute votre gloire en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et pour lui vous avez foulé aux pieds les honneurs de ce monde. Cependant nous savons que le consul Clément était le frère de votre père. Or, sa soeur Plautilla nous avait pris à son service ; et quand le le bienheureux apôtre Pierre lui fit connaître la parole de vie et la baptisa, nous deux avec elle, ainsi que sa fille Domitilla, nous reçûmes en même temps le saint baptême, La même année, le bienheureux apôtre Pierre alla recevoir des mains du Christ la couronne du martyre, et Plautilla le suivit au ciel, laissant à la terre sa dépouille mortelle. Cependant Domitilla sa fille était fiancée à un illustre Romain, nommé Aurélien. Tout chétifs que nous sommes, nous lui avons appris la parole sainte que nous avions nous-mêmes recueillie des lèvres de l'apôtre : que la vierge qui, pour l'amour du Seigneur, garde la virginité, mérite d'avoir le Christ pour époux, et qu'elle vivra avec lui dans cette heureuse union pendant l'éternité comblée de bonheur et de gloire. Domitilla, dès qu'elle a connu cette promesse, a demandé à être consacrée vierge, et à recevoir de vos mains le voile saint de la virginité. » L'évêque Clément leur répondit : « Dans les jours où nous vivons, une telle demande m'assure que Dieu nous appelle à lui, et que vous et moi et la noble vierge nous touchons à la palme du martyre; mais le Seigneur Jésus nous a ordonné de ne pas craindre ceux qui tuent le corps, de mépriser au contraire l'homme mortel, et de nous efforcer, quoi qu'il arrive, d'obéir au Prince de la vie éternelle. » Le saint évêque Clément vint donc trouver Domitilla et la consacra vierge du Christ.

Il serait trop long de raconter en détail les fureurs d'Aurélien, et toutes les persécutions qu'il fit endurer à Domitilla. Enfin il obtint de l'empereur Domitien que, si elle refusait de sacrifier, elle serait envoyée en exil dans l'île Puntia. Il se flattait d'ébranler la constance de la noble vierge par les ennuis de l'exil.

Ici commencent les actes du martyre des saints.

« Eutychès, Victorinus et Maro, serviteurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Marcellus. Lorsque tes lettres aux bienheureux Nérée et Achillée sont arrivées ici, il y avait déjà trente jours qu'ils avaient reçu la couronne. Ils avaient enseigné à leur maîtresse, la très illustre vierge Flavia Domitilla, l'excellence de la virginité ; c'est pourquoi Aurélien, son fiancé, qui se vit rejeté par elle, l'avait fait reléguer dans cette île, sous prétexte d'attachement à la religion chrétienne. Il y vint lui-même peu après, et chercha à gagner par des présents Nérée et Achillée, espérant par leur moyen ébranler le coeur de la noble vierge. Mais les deux saints, ayant rejeté de telles offres avec horreur, et fortifié davantage encore Domitilla dans sa fidélité, Aurélien les condamna à une cruelle flagellation, puis les fit conduire à Terracine, où ils furent remis aux mains du consulaire Memmius Rufus. Celui-ci employa le chevalet et les torches ardentes pour les forcer à sacrifier aux idoles ; mais tous deux répétaient qu'ayant été baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, rien ne pourrait les faire consentir à ces sacrifices impies. On finit par leur trancher la tète.

« Leurs corps furent enlevés par Auspicius, un de leurs disciples, et qui avait servi de père nourricier à la sainte vierge Domitilla. Il les transporta sur une barque et vint les ensevelir dans l'arenarium de la maison de campagne de Domitilla, sur la voie Ardéatine, à un mille et demi des murs de la ville, non loin du tombeau de Pétronilla, la fille de l'apôtre Pierre. Nous avons su tous ces détails par Auspicius lui-même. Nous prions votre charité de ne point nous oublier et de vouloir bien nous envoyer quelqu'un qui nous donne de vos nouvelles et console notre exil. C'est le quatre des ides de mai que les deux martyrs sont nés à la vie bienheureuse du ciel. »

1. J'omets tout ce qui a trait à Simon le Magicien. Les compositions de cette nature appelleraient une étude spéciale sur le personnage de Simon et tout sa rapporte à lui dans la littérature apocryphe primitive.

Quand Marcellus eut reçu cette lettre, il envoya dans l'île Pontia un de ses parents, qui resta une année entière avec les confesseurs du Christ, et lui fit connaître, à son tour, les faits qui vont suivre. Après le martyre de Nérée et d'A chinée, on vint dire à Aurélien, qui cherchait toujours à obtenir le consentement de Domitilla, que Eutychès, Victorinus et Maro possédaient l'affection et la confiance de l'illustre vierge, plus encore que n'avaient fait Nérée et Achillée. Il demanda donc à l'empereur Nerva de lui abandonner ces trois chrétiens, s'ils ne voulaient pas sacrifier aux idoles. Eutychès, Victorinus et Maro résistèrent avec courage aux séductions et aux menaces d'Aurélien, qui les enleva de l'île, les sépara et les envoya servir, comme esclaves, dans ses terres: Eutychès à seize milles de la ville, sur la voie Nomentane; Victorinus à soixante milles et Maro à cent trente milles ; ces deux derniers sur la voie Salaria. Durant tout le jour, ils creusaient la terre, et le soir seulement ils recevaient une nourriture grossière. Mais le Dieu tout-puissant, dans ces durs séjours de leur exil, leur donna sa grâce : Eutychès délivra du démon la fille d'un conducteur des esclaves ; Victorinus guérit par ses prières un intendant que la paralysie retenait sur le lit depuis trois ans, et Maro rendit la santé au gouverneur de la ville de Septempeda, qui était hydropique.

En même temps, ils parlaient au peuple et enseignaient à un grand nombre la foi du Christ. Bientôt tous trois furent ordonnés prêtres, et ils multiplièrent encore davantage le nombre des fidèles. Alors le diable souleva la colère d'Aurélien, qui envoya des bourreaux avec ordre de les faire périr chacun dans des supplices différents. Eutychès fut arrêté au milieu d'un chemin et accablé de coups, jusqu'à ce qu'il expirât; son corps fut enlevé par les chrétiens et enseveli avec honneur. Pour Victorinus, il fut pendu, la tète en bas, auprès d'un lieu appelé Cotiliae, d'où découlent des eaux sulfureuses d'une odeur méphitique ; son supplice dura trois jours, au bout desquels il alla rejoindre, dans les cieux, le Seigneur, pour le nom duquel il avait souffert. Aurélien avait ordonné que le corps ne fût point enseveli, et il resta un jour entier à terre sans sépulture; mais les chrétiens d'Amiternum vinrent l'enlever et le transportèrent sur leur territoire, où ils lui rendirent les derniers honneurs. Enfin Turgius, ami d'Aurélien, avait ordre d'écraser Maro sous le poids d'un énorme quartier de roche. On laissa donc tomber sur les épaules du martyr une pierre que soixante-dix hommes auraient eu peine à remuer. Mais le saint la souleva sans effort, comme il eût fait d'une paille légère, et n'en souffrit même aucune contusion. A ce spectacle, tout le peuple de la province, saisi d'admiration, crut à Jésus-Christ et demanda le baptême. Cependant le consulaire Turgius, qui avait tout pouvoir d'Aurélien, fit périr le saint martyr. Les fidèles creusèrent son tombeau dans la pierre même sous laquelle on avait voulu l'écraser.

Aurélien, après avoir ainsi enlevé à Domitilla tous les serviteurs de Dieu qui étaient sa consolation et son appui, dit à Sulpitius et à Servilianus, jeunes Romains de grande naissance : « Je sais que vous êtes fiancés à des vierges d'une haute sagesse, Euphrosine et Théodora, toutes deux sœurs de lait de Domitilla. Mon dessein est de transporter Domitilla de son île en Campanie; que vos deux fiancées viennent alors la visiter et et qu'elles usent de leur influence pour lui persuader de me rendre son affection. » En effet, Domitilla ayant été conduite de l'île Pontia à Terracine, Euphrosine et Théodora vinrent la visiter; et ce fut une grande joie pour les trois soeurs. Cependant, vint l'heure du repas, et Domitilla, tout entière à la prière et aux jeûnes, ne mangeait pas. Ses sœurs lui dirent : « Nous qui allons dans les festins et qui avons été fiancées, nous ne pouvons plus honorer ton Dieu. » Domitilla leur répondit : « Vous avez pour fiancés des personnages illustres; que feriez-vous si des hommes grossiers et de la lie du peuple voulaient vous enlever à leur amour pour vous épouser? » Elles dirent : « Dieu nous préserve d'un tel malheur ! — Qu’il en délivre donc aussi mon âme, reprit Domitilla ; car j'ai un noble fiancé, le Fils de Dieu, qui est descendu du ciel. Il a promis à celles qui aiment la virginité, et qui la gardent pour son amour, d'être leur époux et de leur donner la vie éternelle. Au sortir de ce monde, il introduira leurs âmes au ciel et pour toujours, dans le palais nuptial ; là, partageant le bonheur des anges, au milieu des fleurs dont les délicieux parfums embaument le paradis, dans un festin dont les douceurs se renouvelleront sans cesse. elles rediront éternellement les hymnes de la joie et de la reconnaissance. Lorsque le Fils de Dieu fit ces promesses, personne n'y voulut croire. Mais bientôt on le vit rendre la vue aux aveugles et la santé à tous-les malades, guérir les lépreux et même ressusciter les morts; il se montrait à tous véritablement Dieu. Tous alors reçurent ses divins enseignements et crurent en lui.

Théodora répondit à ce discours : « J'ai un jeune frère, Hérodes, que tu connais. Voilà un an qu'il a perdu la vue; si ce que tu dis est vrai, au nom de ton Dieu, guéris-le. » Euphrosine, s'adressant à Théodora, lui dit : « Toi, ton frère aveugle est resté à Rome ; mais moi j'ai ici la petite fille de ma nourrice qu'une grave maladie a rendue muette: elle a conservé l'ouïe, mais elle a perdu complètement la parole. » Alors Domitilla, se prosternant la face contre terre, pria longtemps avec larmes; puis, se levant, elle étendit ses mains vers le ciel et dit : a Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Voilà que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles, montrez que le témoignage que je rends à ma foi est véritable. » Après cette prière, elle fit le signe de la croix sur les lèvres de la petite muette, en disant : « Au nom de Jésus-Christ, mon Seigneur, parle. » Aussitôt l'enfant dit en jetant un grand cri : « Il est le vrai Dieu, celui que tu adores, Domitilla; et toutes les paroles sorties de tes lèvres sont véritables. » A ce cri, Euphrosine et Théodora se jetèrent aux pieds de la sainte, firent profession de leur foi aux mystères du Christ et furent consacrées. Cependant, on amena l'aveugle, le frère de Théodora ; ses yeux s'ouvrirent à la prière de Domitilla, et en même temps son intelligence fut éclairée des lumières de la foi. Tous les païens, hommes et femmes, esclaves et libres, qui étaient accourus en grand nombre de la ville, crurent au Christ, à la vue de ces miracles, et furent baptisés. La maison où demeurait Domitilla devint comme une église.

Sur ces entrefaites, Aurélien vint avec les deux fiancés. Il amenait aussi avec lui trois musiciens, espérant faire célébrer en un même jour le mariage des trois vierges. Mais Sulpitius et Servilianus voyant la muette qui parlait, et le frère de Théodora, Hérodes, dont les yeux s'étaient ouverts à la lumière, et apprenant en même temps tout ce qui s'était dit et fait, embrassèrent la foi. En vain Aurélien redoubla ses exhortations et ses prières, pour leur faire épouser le même jour leurs aïeux fiancées; Sulpitius et Servilianus, en hommes sages et prudents, lui dirent : « Rends gloire au Dieu dont nous voyons la puissance dans cette muette qui parle et dans cet aveugle qui voit. » Aurélien, insensible à ces conseils, fit enfermer Domitilla dans une salle, espérant triompher d'elle par la violence, plus facilement et sans danger. En attendant, les musiciens, après le repas, jouèrent de leurs instruments, et Aurélien, tout joyeux, ouvrit la danse, selon la coutume au jour des noces. Mais à peine avait-il commencé, qu'il fut saisi dans tous ses membres d'une violente agitation, dont il mourut au bout de deux jours. Un châtiment si visible du ciel fit embrasser la foi à tous ceux qui en furent les témoins.

Cependant le frère d'Aurélien, nommé Luxurius, obtint de l'empereur Trajan un plein pouvoir pour contraindre tons ces chrétiens à sacrifier aux idoles, ou pour les faire périr dans des supplices de son choix, s'ils refusaient. En conséquence, il fit livrer Sulpitius et Servilianus au préfet de la ville, Anianus. Celui-ci, après avoir entendu leur profession de foi et fait de vains efforts pour les amener à sacrifier aux idoles, leur fit trancher la tête. Les chrétiens ensevelirent leurs corps dans un terrain qui leur appartenait, à deux milles de la ville, sur la voie Latine; et Dieu honore tous les jours leur tombeau par de nouveaux miracles.

Luxurius se rendit ensuite à Terracine, auprès des vierges du Christ; sur leur refus de sacrifier aux dieux, il ferma la chambre où elles étaient réunies et y fit mettre le feu. Le lendemain, un saint diacre nommé Caesarius trouva les corps des trois vierges intacts; la flamme les avait respectés. Prosternées la face contre terre, elles avaient rendu leurs âmes au Seigneur dans la prière. Caesarius enferma leurs corps dans un sarcophage qui n'avait pas encore servi, et l'enfouit profondément dans la terre.

LES MARTYRS. Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du Christianisme jusqu'au XXe siècle, Traduites et publiées par le R. P. Dom H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. TOME I. Les Temps Néroniens et Le Deuxième Siècle. Précédé d'une introduction. Quatrième édition. Imprimi potest. FR. FERDINANDUS CABROL, Prior Sancti Michaelis Farnborough. Die 4 Maii 1903. Imprimatur. Turonibus, die 18 Octobris 1920. P. BATAILLE, vic. gén. ANIMULAE NECTAREAE EORGINAE FRANCISCAE STUART

SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/vie_des_saints_martyrs_chretiens_vol_1.htm

Pierre Paul RubensSaint Grégoire le Grand avec sainte Domitilla) et saints Maur et Papien,

1606, 146 X 119, Gemäldegalerie


Saint Flavia Domitilla of Terracina

Memorial

7 May

12 May

Profile

Roman noble lay woman. Grand-daughter of Emperor Vespasian; niece of Emperors Titus and DomitianMarried to Titus Flavius Clemens, a Roman consul, nephew of Emperor Vespasian, and first cousin of Emperors Titus and Domitian; foster sister of Saint Ephyrosyna of Terracina and Saint Theodora of Terracina. Convert to ChristianityWidowed when her husband was martyred in 96. Banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Possibly martyred, though records are sketchy.

Died

at Terracina, Italy

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Roman Martyrology1914 edition

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Online

Jewish Encyclopedia

John Dillon

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Santi e Beati

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Martirologio Romano2001 edición

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Cathopedia

Martirologio Romano2005 edition

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MLA Citation

“Saint Flavia Domitilla of Terracina“. CatholicSaints.Info. 8 December 2021. Web. 5 May 2022. <https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/

Pierre Paul RubensSaint Grégoire le Grand avec, d'un côté, lsainte Domitilla,

saint Nérée et saint Achillée , et de l'autre, les saints Maur et Papien1607musée de Grenoble


Flavia Domitilla

Christian Roman matron of the imperial family who lived towards the close of the first century. She was the third of three persons (mother, daughter, and grand-daughter) who bore the same name. The first of these was the wife of the Emperor Vespasian; the second was his daughter and sister to the Emperors Titus and Domitian; her daughter, the third Domitilla, married her mother's first cousin to Titus Flavius Clemens, a nephew of the Emperor Vespasian and first cousin to Titan and Domitian. From this union there were born two sons, who, while children, were adopted as his successors by Domitian and commanded to assume the names Vespasianus and Domitianus. It is quite probable that these two lads had been brought up as Christians by their pious mother, and the possibility thus presents itself that two Christian boys at the end of the first century were designated for the imperial purple in Rome. Their later fate is not known, as the Flavian line ended with Domitian. Clement, their father, was the emperor's colleague in the consular dignity, but had no sooner laid down his office than he was tried on charges of the most trivial character (ex tenuissimâ suspicione — Suetonius, Vita Domit.). Dio Cassius (lxvii, 14) says that husband and wife alike were guilty of atheism and practice of Jewish rites and customs. Such accusations, as is clear from the works of the Christian apologists, could have meant nothing else than that both had become Christians. Though doubts have been expressed, because of the silence of Christian tradition on the subject, as to whether Clement was a Christian, the affirmative view is considerably strengthened by the further accusation of Suetonius that he was a man of the most contemptible inactivity (contemptissimae inertiae). Such charge is easily explained on the ground that Clement found most of the duties of his office as consul so incompatible with Christian faith and practice as to render total abstention from public life almost an absolute necessity. In the case of Domitilla no doubt can remain, since De Rossi showed that the "Coemeterium Domitillae" (see EARLY CHRISTIAN CEMETERIES) was situated on ground belonging to the Flavia Domitilla who was banished for her faith, and that it was used as a Christian burial place as early as the first century. As a result of the accusations made against them Clement was put to death, and Flavia Domitilla was banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Eusebius (Church History III.18; Chron. ad an. Abrahami, 2110), the spurious acts of Nereus and Achilles, and St. Jerome (Ep., CVIII, 7) represent Flavia Domitilla as the niece, not the wife of the consul Flavius Clemens, and say that her place of exile was Pontia, an island also situated in the Tyrrhenian Sea. These statements have given rise to the opinion that there were two Domitillas (aunt and niece) who were Christians, and latter generally referred to as Flavia Domitilla the Younger. Lightfoot has shown that this opinion, adopted by Tillemont and De Rossi and still maintained by many writers (among them Allard and Duchesne), is derived entirely from Eusebius who was led into this error by mistakes in transcription, or ambiguity of expression, in the sources which he used.

Healy, Patrick. "Flavia Domitilla." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 7 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm

Flavia Domitilla M (RM)

1st century. Flavia Domitilla was the wife of Titus Flavius Clemens, a Roman consul, and daughter of Emperor Domitian's sister. She was converted to Christianity and was banished to the island of Pandatania (Pandateria) in the Tyrrhenian Sea for her faith after her husband was martyred in 96 AD. A niece my marriage, also called Domitilla, was banished to the island of Ponza for her faith and may have been burned to death when she refused to sacrifice to the gods (Attwater, Benedictines, Delaney).

In art, Flavia Domitilla is portrayed as a noblewoman holding a palm, crowned by angels, with SS. Achilleus and Nereus (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml


Flavia Domitilla, Euphrosyna, & Theodora VV MM (RM)

2nd century. There are two saints named Flavia Domitilla: one is celebrated on May 12; this one is her niece. The two are sometimes confused. Today's saint was a great-niece of emperors Domitian and Titus, and also of Saint Flavius Clemens. She became a Christian and on refusing to marry a pagan was banished from Rome. She was eventually martyred at Terracina with her foster sisters Euprosyna and Theodora (Benedictines). In art, Flavia Domitilla is portrayed as a noblewoman with her two sisters, Euphrosyna and Theodora (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0507.shtml

Felice da SambucaMartirio di santa Flavia Domitilla (post 1780),

olio su tela ; CaltanissettaMuseo Diocesano "Giovanni Speciale"


May 12

St. Flavia Domitilla, Virgin and Martyr


SHE was niece to the consul and martyr St. Flavius Clemens, being the daughter of his sister as Eusebius testifies; 1 consequently she was little niece of the Emperor Domitian, who, having put to death her illustrious uncle, banished her for her faith into Pontia. There she lived with her holy eunuchs, Nereus and Achilleus, in exercises of devotion, they all dwelling in separate cells which remained standing three hundred years after. St. Jerom tells us, that St. Paula, going from Rome to Jerusalem took this island in her way, visited them with respect and devotion, and by the sight of them was animated with fervour. That father calls her banishment a long martyrdom. Nerva and Trajan were, perhaps, unwilling to restore the relations of Domitian with the other exiles whom they recalled. The acts of SS. Nereus and Achilleus say that she returned to Terracina and was there burnt under Trajan, because she refused to sacrifice to idols. Her relics are kept together with those of SS. Nereus and Achilleus; who, though her servants here on earth, enjoy an equal honour and condition with her in glory. 2

This royal virgin found true happiness and joy in suffering for virtue, whilst worldly pomp and honours are only masks which often cover the basest slavery, and much inward bitterness. Sinners who seem the most fortunate in the eyes of the world, feel in their own breasts frequent returns of fear, anxiety, and remorse. They are only enemies to solitude and retirement, and to all serious and calm reflection, because they cannot bear to look into themselves, and tremble at the very sight of their own frightful wounds. To turn their eyes from themselves, they study to drown their faculties in a hurry of dissipation, business, or diversion. Nay, though nauseated and tired with a dull and tasteless repetition of follies, they choose to repeat them still, for fear of being left alone, at liberty to think of themselves. But what becomes of them when sickness, disasters, or a wakeful hour forces them to take a view of their own miserable state, and the dangers which hang over them? Their gaudy show of happiness is merely exterior, and only imposes upon others: but their pangs and agonies are interior: these they themselves feel. The servant of God, who in his sweet love enjoys an inward peace and comfort which the whole world cannot rob him of, carries his paradise within his own breast, whatever storms hover about him.

Note 1. B. 3, c. 18. [back]

Note 2. The elder Flavia Domitilla was niece to the Emperor Domitian, and daughter of his sister Domitilla. This sister he had given in marriage to his cousin-german St. Flavius Clemens, son to a brother of Vespasian. After his martyrdom, she was impeached for her faith; and, because she refused to marry another husband, banished to the isle Pandataria, now St. Mary’s near Puzzuolo. She probably returned to Rome, or at least to the continent, after the death of Domitian. She had by St. Clemens two sons, Vespasian and Domitian, whom that emperor destined to be his successors, and appointed the celebrated rhetorician Quintillian to be their preceptor. This virtuous lady was aunt to St. Domitilla, V. M. See Tillemont, Hist. Emp. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/122.html

Saint of the Day – 7 May – Saint Flavia Domitilla of Terracina (1st Century) Virgin and Martyr

Posted on May 7, 2021

The Roman Martyrology states of her today: “At Terracina, in Campania, the birthday of blessed Flavia Domitilla, Virgin and Martyr, niece of the Consul Flavius Clemens. She received the religious veil at the hands of St Clement and in the persecution of Domitian, was exiled with many others to the island of Pontia, where she endured a long Martyrdom for Christ. Taken afterwards to Terracina, she converted many to the faith of Christ by her teaching and miracles. The judge ordered the chamber in which she was, with the virgins Euphrosina and Theodora, to be set on fire and she thus consummated her glorious Martyrdom. She is also mentioned with the holy Martyrs Nereus and Achilleus, on the 12th of this month.”

Flavia was niece to the consul and Martyr St Flavius Clemens, being the daughter of his sister as Eusebius testifies; “consequently she was little niece of the Emperor Domitian, who, having put to death her illustrious uncle, banished her for her faith into Pontia. There she lived with her holy eunuchs, Nereus and Achilleus, in exercises of devotion, they all dwelling in separate cells which remained standing three hundred years after. “

St.Jerome tells us, that St Paula, going from Rome to Jerusalem, took this is and in her way, visited them with respect and devotion,and, by the sight of them, was animated with fervour. That holy Father , St Jerome, calls her banishment ,a long Martyrdom.

The acts of Sts Nereus and Achilleu say ,that she returned to Terracina and was there burnt under Trajan because she refused to sacrifice to idols. Her relics are kept together with those of Sts Nereus and Achilleus; who, though her servants here on earth, enjoy an equal honour and condition with her, in glory.

This royal virgin found true happiness and joy in suffering for virtue, whilst worldly pomp and honours are only masks which often cover the basest slavery,and much inward bitterness. Sinners who seem the most fortunate in the eyes of the world, feel in their own breasts, frequent returns of fear, anxiety and remorse. They are only enemies to solitude and retirement and, to all serious and calm reflection because they cannot bear to look into themselves and tremble at the very sight of their own frightful wounds. To turn their eyes from themselves, they study to drown their faculties in a hurry of dissipation, business, or diversion. Nay, though nauseated and tired with a dull and tasteless repetition of follies, they choose to repeat them still, for fear of being left alone, at liberty to think of themselves. But what becomes of them when sickness, disasters, or a wakeful hour forces them to take a view of their own miserable state and the dangers which hang over them? Their gaudy show of happiness is merely exterior and only imposes upon others but their pangs and agonies, are interior, these they themselves feel.

The servant of God, who in his sweet love enjoys an inward peace and comfort which the whole world cannot rob him of, carries his paradise within his own breast, whatever storms hover about him. – Fr Alban Butler (1711–1773).

Author: AnaStpaul

Passionate Catholic. Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ. This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church provides in our Catholic Monthly Devotions. "For the saints are sent to us by God as so many sermons. We do not use them, it is they who move us and lead us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal Journet (1891-1975) This site adheres to the Catholic Church and all her teachings.

SOURCE : https://anastpaul.com/2021/05/07/saint-of-the-day-7-may-saint-flavia-domitilla-of-terracina-1st-century-virgin-and-martyr/

Andrea di Bonaiuto (1565-70). Sainte Agnès et Sainte Domitilla,

vers 1365, Firenze, Galleria dell’Accademia


Santa Flavia Domitilla Martire

7 maggio

I-II secolo

Vissuta tra il primo e il secondo secolo, sono poche le informazioni su di lei. A parte una leggendaria Passio, non anteriore al V secolo, sia Eusebio sia Dione Cassio raccontano che sarebbe stata perseguitata sotto Diocleziano. Da Eusebio sappiamo che Flavia, nipote di Flavio Clemente, uno dei consoli di Roma (95 d.C.), per la sua fede in Cristo fu deportata a Ponza dove dovette soffrire, secondo San Girolamo, un lungo martirio. Dione Cassio ci dice, invece, che fu moglie di Flavio Clemente e che perse la vita per la propria fede. Una iscrizione conservata oggi nella basilica dei Ss. Nereo e Achilleo conferma queste ultime affermazioni, precisando che Flavia Domitilla era “neptis“ nipote di Vespasiano, padre di Domiziano, e che fu moglie di Flavio Clemente.

Etimologia: Flavia = dai capelli biondi, dal latino

Emblema: Palma

Martirologio Romano: A Roma, comemmorazione di santa Domitilla, martire, che, nipote del console Flavio Clemente, accusata durante la persecuzione di Domiziano di aver rinnegato gli dèi pagani, per la sua testimonianza di fede in Cristo fu deportata insieme ad alcuni altri nell’isola di Ponza, dove consumò un lungo martirio.

Eusebio di Cesarea, nella Storia Ecclesiastica (III, 18, 4) scrive: «Tramandano che nell'anno quindicesimo di Domiziano, Flavia Domitilla, nipote, per parte della sorella, di Flavio Clemente, che fu allora uno dei consoli di Roma (95 d.C), insieme con numerose altre persone fu deportata nell'isola di Ponza per avere confessato Cristo ». A sua volta, Dione Cassio, nella Historia romana (LXVII, 13-14), afferma che l'imperatore Domiziano « tolse la vita, con molti altri, anche a Flavio Clemente, benché fosse suo cugino e avesse in moglie Flavia Domitilla, ella pure sua consanguinea. Tutti e due furono accusati di ateismo, e di ciò anche altri, sviatisi dietro le costumanze dei Giudei, ebbero condanna, chi di morte, chi di confisca. Domitilla fu soltanto relegata nell'isola di Pandataria ».

Dai citati passi dei due storici, dunque, risulta che, sul finire del I sec, due matrone, aventi l'una e l'altra il nome di Domitilla e imparentate l'una e l'altra con la famiglia imperiale dei Flavi, furono condannate per la loro adesione alla fede cristiana. Dione Cassio, per l'esattezza, parla nei confronti della Domitilla relegata a Pandataria (oggi Ventotene), non di Cristianesimo, bensì di « ateismo », ma è noto che questa era l'accusa rivolta dagli idolatri ai primi seguaci di Cristo.

Alcuni studiosi, fra i quali il Mommsen, l'Aubé e lo Styger, ritennero di poter identificare in una sola persona le due Domitille, supponendo errori o confusioni degli storici ma, il De Rossi sostenne giustamente la diversità dei due personaggi, ristabilendo la genealogia delle loro famiglie. E questa conferma che la Domitilla citata da Eusebio, era nipote di Flavio Clemente, mentre quella ricordata da Dione Cassio era moglie del console martire, dal quale ebbe sette figli. A tal proposito, di grande importanza è l'iscrizione mutila ritrovata nel sec. XVIII nell'area del Cimitero sulla Via Ardeatina e che qui riportiamo con le integrazioni proposte dal Mommsen : « tatia baucyl (la...nu) / trix septem lib (erorum pronepotum) / divi vespasian(i filiorum FI. Clementis et) flaviae DOMiTiL(lae uxoris eius, divi) / vespasiani neptis a (ccepto loco e) / ius beneficio hocSEPULCHRU(m feci) / MEIS LIBERTIS lIBERTABUSpo (sterisque eorum). L'iscrizione, conservata oggi nella parete di fondo della basilica dei SS. Nereo e Achilleo in detto Cimitero, precisa, dunque, che Tazia Baucilla, nutrice dei sette figli di Flavio e di Flavia Domitilla, ottenne da quest'ultima il terreno per un sepolcro. Nel documento epigrafico si precisa, inoltre, che Flavia Domitilla era « neptis », cioè nipote di Vespasiano, padre di Domiziano, confermando, così, l'affermazione di Dione Cassio secondo la quale la moglie di Flavio Clemente era « consanguinea » dello stesso Domiziano.

In merito, poi, alle « confusioni » nelle quali sarebbero incorsi gli storici nell'indicare i luoghi di relegazione delle due Domitille, Umberto Fasola sottolinea che le isole di Ponza e di Ventotene erano troppo tristemente note per essere confuse l'una con l'altra. A Ponza, infatti, furono relegati le figlie di Caligola e un figlio di Germanico e a Ventotene furono confinate Giulia, figlia di Augusto, Agrippina, moglie di Germanico e Ottavia moglie di Nerone.

La venerazione per la Flavia Domitilla relegata a Ponza è antichissima: s. Girolamo (Ep. ad Eustoch. 108) dice che la vedova Paola, nel suo viaggio verso Oriente, visitò nell'isola il luogo dove la santa « longum martyrium duxerat ». Peraltro, il nome di Domitilla non figura né nella Depositio Martyrum, né nel Martirologio Geronimiano : la festa di essa, al 12 magg., non è anteriore al IX sec. e fu introdotta nei libri liturgici per influsso del Martirologio di Floro, il quale la incluse nel suo elenco probabilmente per errore, scambiando un flavi(us) ricordato nel Geronimiano sotto la data del 7 magg.

Le notizie su Flavia Domitilla che figurano nella passio leggendaria (V-VI sec.) non hanno alcuna attendibilità: fra l'altro, in essa, si parla di due « eunuchi », Nereo e Achilleo, i quali avrebbero convertito Domitilla alla fede cristiana, mentre dal carme damasiano dedicato ai due martiri sappiamo che essi prima della conversione erano militari a servizio del persecutore. L'esistenza, però, delle due Domitille e la loro condanna all'esilio per aver abbracciato il Cristianesimo sono fatti inoppugnabili, come dimostrano chiaramente i documenti. Il corpo d'una Flavia Domitilla è venerato nel titolo dei SS. Nereo ed Achilleo, traslatovi da S. Adriano dal Baronio.

Autore: Alessandro Carletti

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/52100

Voir aussi http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/mai/neree.pdf