Saint Josemaría Escrivá de Balaguer
Fondateur de l’Opus Dei et de la Société des prêtres
de la Sainte Croix (+ 1975)
Canonisation du Bienheureux Josemaría Escrivá De Balaguer, Homélie du Pape Jean-Paul II, le 6 octobre 2002.
Bureau d'information de l'Opus Dei sur Internet
À Rome, en 1975, saint José-Maria Escriva de Balaguer, prêtre, né en Espagne, fondateur de l’Opus Dei et de la Société des prêtres de la Sainte Croix dans le dessein de promouvoir la sanctification de chacun dans son état de vie.
Martyrologe romain
Chapelle
de Saint Josemaría Escrivá de Balaguer, Cathédrale de Notre-dame de La
Almudena, Madrid
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE
BALAGUER
Profil biographique du
bienheureux Josémaria
Extrait du bref
apostolique de béatification du Vénérable Serviteur de Dieu Josémaria Escrivá,
prêtre, fondateur de l’Opus Dei :
" Le fondateur de
l’Opus Dei a rappelé que, par suite de l’universalité de l’appel à la pleine
union au Christ, toute activité humaine peut devenir un lieu de rencontre avec
Dieu. […] Il fut un authentique maître de vie chrétienne et il sut atteindre
les sommets de la contemplation par une prière continuelle, une mortification
constante, un effort quotidien pour accomplir son travail avec une docilité
exemplaire aux motions du Saint-Esprit, afin de servir l’Église comme l’Église
veut être servie. "
*****
Un foyer lumineux et
joyeux
Josémaria Escrivá de
Balaguer est né à Barbastro (Espagne) le 9 janvier 1902. Il était le second des
six enfants de José Escrivá et Maria Dolorès Albás. Ses parents, fervents
catholiques, l’ont fait baptiser quatre jours plus tard, le 13 janvier. Ils lui
ont transmis, grâce à leur vie exemplaire, les fondements de la foi et les
vertus chrétiennes : l’amour de la confession et de la communion fréquente, le
recours confiant à la prière, la dévotion à la très Sainte Vierge, et l’aide
aux plus nécessiteux.
Le bienheureux Josémaria,
un enfant gai, éveillé et naturel, espiègle, bon élève, intelligent et
observateur, aimait beaucoup sa mère et avait une grande confiance, pleine
d’amitié, en son père, qui l’invitait à s’épancher librement et qui répondait à
ses questions avec affection et avec prudence. Très tôt le Seigneur commence à
tremper l’âme de Josémaria dans la forge de la souffrance : ses trois petites
sœurs meurent entre 1910 et 1913 et, en 1914, la famille se trouve ruinée. En
1915, les Escrivá déménagent à Logroño où le père a trouvé un emploi lui
permettant de subvenir modestement aux besoins des siens.
L’hiver 1917-18 a lieu un
fait qui aura une influence décisive sur le futur de Josémaria Escrivá :
pendant les vacances de Noël, une abondante chute de neige recouvrit la ville.
Un jour il voit par terre les traces gelées de pieds sur la neige : les pas
d’un carme qui marchait pieds nus. Il se demande alors : Si d’autres font tant
de sacrifices par amour de Dieu et du prochain, ne serais-je pas capable de lui
offrir quelque chose ? Une inquiétude divine pointe alors dans son cœur. Je
commençai à pressentir l’Amour, à me rendre compte que le cœur me demandait
quelque chose de grand, qui relevait de l’ordre de l’amour. Sans savoir encore
avec précision ce que Dieu lui demande, il décide de devenir prêtre, pensant
ainsi qu’il sera plus disponible pour accomplir la volonté divine.
L’ordination sacerdotale
Après son baccalauréat,
il entame des études ecclésiastiques au séminaire de Logroño, puis, en 1920, il
rentre dans celui de Saragosse. Il achèvera la formation préalable à la
prêtrise dans l’Université pontificale de cette ville. C’est aussi à Saragosse,
capitale de l’Aragon, qu’il poursuit des études de droit, sur le conseil de son
père et avec l’accord de ses supérieurs ecclésiastiques. Il sait se fait aimer
de ses camarades par son caractère généreux et enjoué, sa simplicité et sa
sérénité. Le soin qu’il apporte à sa vie de piété, tout comme son respect des
normes disciplinaires du séminaire et le sérieux de ses études, font de lui un
exemple pour tous les séminaristes. En 1922, alors qu’il n’avait que vingt ans,
l’archevêque de Saragosse le nomme inspecteur du séminaire.
Durant cette période, il
passe beaucoup d’heures à prier devant le Saint-Sacrement, enracinant
profondément sa vie intérieure dans l’Eucharistie, et il se rend tous les jours
à la basilique du Pilier pour demander à la Sainte Vierge de lui montrer ce que
Dieu veut de lui : Depuis que j’ai pressenti l’amour de Dieu, disait-il le 2
octobre 1968, j’ai cherché, dans ma petitesse, à réaliser ce qu’il attendait de
ce pauvre instrument. […] Et dans ces désirs ardents, je priais, je priais,
j’étais continuellement en prière. Je ne cessais de répéter : Domine, ut sit !
Domine, ut videam ! comme le pauvre aveugle de l’Évangile qui implore, car Dieu
peut tout. Seigneur, que je voie ! Seigneur, que cela soit ! Et je répétais
aussi, […] plein de confiance en ma Mère du ciel : Domina, ut sit ! Domina, ut
videam ! La très Sainte Vierge m’a toujours aidé à découvrir les souhaits de
son Fils.
Le 27 novembre 1924 don
José Escrivá meurt subitement, victime d’une syncope. Le 28 mars 1925,
Josémaria est ordonné prêtre par monseigneur Miguel de los Santos Diaz Gómara,
dans l’église du séminaire Saint-Charles, à Saragosse. Deux jours plus tard, il
célèbre sa première messe solennelle à la sainte chapelle du Pilier. Le 31 de
ce mois-là, il part pour Perdiguera, petit village, où il a été nommé régent
auxiliaire de la paroisse.
En avril 1927, avec
l’agrément de son archevêque, il s’installe à Madrid pour préparer un doctorat
en droit civil qu’on ne pouvait obtenir, à l’époque, qu’à l’université Centrale
de la capitale de l’Espagne. C’est là que son élan apostolique le met vite en
contact avec des gens de tout bord : étudiants, artistes, ouvriers,
intellectuels, prêtres. Et il se dépense sans relâche au service des enfants,
des malades et des pauvres des bidonvilles.
En même temps, il
subvient aussi aux besoins de sa mère, de sa sœur et de son frère, en donnant
des petits cours de droit. C’est une époque de grande pénurie, que toute sa
famille endure dans la dignité et avec beaucoup de courage. Le Seigneur le
bénit avec d’abondantes grâces extraordinaires qui ont trouvé un terrain
fertile dans son âme généreuse, et pu ainsi produire de nombreux fruits au
service de l’Église et des âmes.
Fondation de l’Opus Dei
C’est le 2 octobre 1928
que naît l’Opus Dei. Le bienheureux Josémaria fait alors une retraite
spirituelle. Il médite à partir des notes qu’il a prises les années précédentes
des motions intérieures dont Dieu l’a gratifié quand, soudain, il voit — c’est
toujours ce terme qu’il emploiera pour décrire son expérience de fondateur — la
mission que le Seigneur veut lui confier : ouvrir dans l’Église un nouveau
chemin à caractère de vocation, destiné à répandre la recherche de la sainteté
et la réalisation de l’apostolat à partir de la sanctification du travail
ordinaire, en plein dans le monde, sans changer d’état. Quelques mois plus
tard, le 14 février 1930, le Seigneur lui fait comprendre que l’Opus Dei doit
aussi s’étendre aux femmes.
À partir de ce moment, le
bienheureux Josémaria se livre, corps et âme, à l’accomplissement de sa mission
de fondateur : promouvoir chez les hommes et les femmes de tous les milieux
sociaux, un engagement personnel de suivre le Christ, d’aimer le prochain, de
rechercher de la sainteté dans la vie quotidienne. Il ne se prend ni pour un
innovateur ni pour un réformateur, car il est convaincu que Jésus-Christ est la
nouveauté éternelle et que le Saint-Esprit rajeunit continuellement l’Église,
au service de laquelle Dieu à suscité l’Opus Dei. Sachant que la tâche qui lui
a été confiée est de portée surnaturelle, il pose comme fondations de son
travail sa prière, sa pénitence, sa joyeuse conscience de la filiation divine,
son travail inlassable. Des gens de toutes les conditions sociales commencent
alors à le suivre, en particulier des groupes d’étudiants, chez qui il éveille
un élan sincère de servir leurs frères, en les faisant brûler du désir de
mettre le Christ au cœur de toutes les activités humaines moyennant un travail
sanctifié, sanctifiant et sanctificateur. Voilà l’objectif qu’il assignera aux
initiatives des fidèles de l’Opus Dei : élever vers Dieu, à l’aide de la grâce,
toutes les réalités créées, afin que le Christ règne en tous et en tout ;
connaître Jésus-Christ ; le faire connaître ; le porter partout. On peut ainsi
comprendre qu’il ait pu s’écrier : Les chemins divins de la terre se sont
ouverts.
Expansion apostolique
En 1933, il promeut une
académie universitaire parce qu’il est convaincu que le monde de la science et
de la culture est un point névralgique pour l’évangélisation de toute la
société. En 1934 il publie, — sous le titre de Considérations spirituelles —, la
première édition de Chemin, livre de spiritualité tiré à plus de quatre
millions et demi d’exemplaires avec 372 éditions en 44 langues.
L’Opus Dei fait ses
premiers pas lorsque la guerre civile d’Espagne éclate, en 1936. Madrid est
ravagé par la violence antireligieuse, mais malgré le danger Josémaria s’adonne
de façon héroïque à la prière, à la pénitence et à l’apostolat. C’est une
période de souffrance pour l’Église, mais ce sont aussi des années de
croissance spirituelle et apostolique, de raffermissement de l’espérance. En
1939, à la fin du conflit, le fondateur de l’Opus Dei peut donner un nouvel
élan à son travail apostolique dans toute la péninsule. Il mobilise en
particulier beaucoup d’étudiants pour qu’ils portent le Christ dans tous les
milieux et fassent ainsi connaître la grandeur de leur vocation chrétienne. Sa
renommée de sainteté se répand alors : beaucoup d’évêques l’invitent à prêcher
des retraites au clergé et aux laïcs des organisations catholiques. Les
supérieurs de différents ordres religieux le sollicitent aussi dans ce sens et
il accepte toujours.
Sa mère, qui avait tant
aidé les activités apostoliques de l’Opus Dei, meurt en 1941 alors qu’il prêche
une retraite à des prêtres, à Lérida. Le Seigneur permet aussi que de dures
incompréhensions s’abattent sur lui. L’évêque de Madrid, monseigneur Eijo y
Garay, l’assure de son appui le plus sincère et accorde à l’Opus Dei sa
première approbation canonique. Le bienheureux Josémaria endure ces difficultés
dans la prière et la bonne humeur, conscient que tous ceux qui veulent vivre
dans le Christ avec piété seront persécutés (2 Tm 3, 12), et il demande à ses
enfants spirituels de s’efforcer de pardonner et d’oublier les offenses: Se
taire, prier, travailler, sourire.
En 1943, il reçoit une nouvelle
grâce à caractère de fondation pendant qu’il célèbre la sainte messe: la
Société sacerdotale de la Sainte-Croix voit le jour dans l’Opus Dei. Les
prêtres qui proviennent des fidèles laïcs de l’Opus Dei pourront y être
incardinés. L’appartenance plénière des fidèles laïcs et des prêtres à l’Opus
Dei, ainsi que la coopération organique des uns et des autres à ses activités
apostoliques est un trait propre au charisme de fondation, que l’Église a
confirmé en 1982, lorsqu’elle a déterminé sa configuration juridique définitive
en tant que prélature personnelle. Le 25 juin 1944, trois ingénieurs reçoivent
l’ordination sacerdotale. Parmi eux se trouve Álvaro del Portillo, futur
successeur du fondateur à la tête de l’Opus Dei. Depuis lors, le bienheureux Josémaria
a conduit à la prêtrise près d’un millier de laïcs de l’Opus Dei.
La Société sacerdotale de
la Sainte-Croix, intrinsèquement unie à l’Opus Dei, assure aussi, en pleine
harmonie avec les pasteurs des Églises locales, des activités de formation spirituelle
pour les prêtres diocésains et pour les candidats au sacerdoce. Les prêtres
diocésains peuvent faire aussi partie de la Société sacerdotale de la
Sainte-Croix, sans que cela affecte leur appartenance au clergé de leur diocèse
respectif.
Esprit romain et
universel
À la fin de la guerre
mondiale, le bienheureux Josémaria commence à préparer le travail apostolique
ailleurs qu’en Espagne, puisque, insistait-il, Jésus veut que son Œuvre ait,
dès le premier instant, un cœur universel, catholique. En 1946, il s’installe à
Rome, afin d’y préparer la reconnaissance pontificale de l’Opus Dei. Le 24
février 1947, Pie XII lui accorde le decretum laudis et, le 16 juin 1950,
l’approbation définitive. À partir de cette date des hommes et des femmes non
catholiques, voire non chrétiens, peuvent être admis comme coopérateurs de
l’Opus Dei. Ils aident toutes les activités apostoliques avec leur travail,
leur aumône et leur prière.
Le siège central de
l’Opus Dei se trouve à Rome, afin de souligner de façon tangible ce qui informe
tout son travail : servir l’Église comme l’Église veut être servie, dans une
étroite adhésion au siège de Pierre et à la hiérarchie ecclésiastique. À
plusieurs reprises, Pie XII et Jean XXIII lui montrent leur affection et leur
estime ; Paul VI écrit au fondateur en 1964 cette définition de l’Opus Dei :
" Une expression vivante de la jeunesse pérenne de l’Église. "
Cette période de la vie
du fondateur est aussi marquée par toute une série d’épreuves : à sa santé
détériorée par tant de souffrances (pendant presque dix ans, il a souffert
d’une grave forme de diabète dont il a été miraculeusement guéri en 1954),
viennent s’ajouter l’absence de moyens matériels et les difficultés inhérentes
à l’expansion de l’apostolat dans le monde entier. Cependant, il est toujours
rayonnant, parce qu’il sait que la vraie vertu n’est pas triste et
antipathique, mais aimablement joyeuse. Sa bonne humeur permanente est un
témoignage continuel de son attachement inconditionnel à la volonté de Dieu.
Le monde est tout petit
lorsque l’Amour est grand : le désir d’inonder la terre de la lumière du Christ
le pousse à répondre à l’appel de nombreux évêques qui, partout dans le monde,
réclament l’aide des apostolats de l’Opus Dei à l’évangélisation. Des projets
très variés voient alors le jour : des écoles de formation professionnelle, des
centres de qualification pour paysans, des universités, des écoles, des
hôpitaux et des dispensaires, etc. Ces activités, — une mer sans rivages,
aimait-il dire —, sont le fruit de l’initiative de chrétiens courants qui
souhaitent répondre aux besoins d’un endroit déterminé, avec une mentalité
laïque et un sens professionnel. Elles sont ouvertes à des personnes de toute
race, de toute religion et de toute condition sociale, puisque leur identité
chrétienne est toujours compatible avec un profond respect de la liberté des
consciences.
Dès que Jean XXIII
annonce qu’il convoque un concile œcuménique, le bienheureux Josémaria se met à
prier et à faire prier pour l’heureux aboutissement de cette grande initiative
qu’est le concile œcuménique Vatican II, comme il l’écrit dans une lettre en
1962. Le magistère solennel de l’Église va alors confirmer des aspects
fondamentaux de l’esprit de l’Opus Dei : l’appel universel à la sainteté ; le
travail professionnel en tant que moyen de sainteté et d’apostolat ; la valeur
et les limites légitimes de la liberté du chrétien dans les affaires
temporelles, la sainte messe comme centre et racine de la vie intérieure, etc.
Le bienheureux Josémaria rencontre de nombreux pères conciliaires et beaucoup
d’experts qui voient en lui un authentique précurseur de beaucoup de lignes
maîtresses de Vatican II. Profondément identifié à la doctrine conciliaire, il
promeut sa mise en pratique, avec empressement, à travers les activités de
formation de l’Opus Dei partout dans le monde.
Sainteté au milieu du
monde
De loin, là-bas, à
l’horizon, il semble que le ciel rejoigne la terre. N’oublie pas que c’est dans
ton cœur d’enfant de Dieu que la terre et le ciel se rejoignent vraiment,. La
prédication du bienheureux Josémaria souligne constamment la primauté de la vie
intérieure sur toute activité d’organisation: Ces crises mondiales sont des
crises de saints, a-t-il écrit dans Chemin. La sainteté demande toujours que la
prière, le travail et l’apostolat fusionnent dans ce qu’il appelle l’unité de
vie, dont sa conduite personnelle est le meilleur témoignage.
Il était profondément
convaincu que pour atteindre la sainteté dans le travail, il faut s’efforcer
d’être une âme de prière, une âme de vie intérieure profonde. Lorsqu’on vit de
la sorte, tout est prière, tout peut et doit nous conduire à Dieu, si nous
alimentons ce rapport continuel avec lui, du matin au soir. Tout travail peut
être prière, et tout travail, devenu prière, est apostolat.
La racine de la
prodigieuse efficacité de son ministère se trouve dans cette ardente vie
intérieure qui fait du bienheureux Josémaria un contemplatif au milieu du monde
: une vie intérieure nourrie de la prière et des sacrements, qui se traduit par
son amour passionné de l’Eucharistie, par la profondeur avec laquelle il vit la
messe, comme le centre et la racine de sa propre vie, par sa tendre dévotion
envers la Sainte Vierge, saint Joseph et les saints anges gardiens ; par sa
fidélité à l’Église et au pape.
Sa rencontre définitive
avec la Très Sainte Trinité
Les dernières années de
sa vie, le fondateur de l’Opus Dei entreprend des voyages de catéchèse dans de
nombreux pays d’Europe et d’Amérique latine: partout il tient de nombreuses
réunions de formation, simples et familiales, même si fréquemment des milliers
de personnes se déplacent pour l’écouter. Il y parle de Dieu, des sacrements,
des dévotions chrétiennes, de la sanctification du travail, d’amour de l’Église
et du pape. Le 28 mars 1975, il célèbre son jubilé sacerdotal. Ce jour-là, sa
prière est comme une synthèse de toute sa vie: Au bout de ces cinquante ans, je
suis comme un enfant qui balbutie ; je commence, je recommence dans ma lutte
intérieure de chaque jour. Et ainsi, jusqu’à la fin des jours qu’il me reste à
vivre : recommençant sans cesse.
Le 26 juin 1975, à midi,
le bienheureux Josémaria décède dans la pièce où il travaille, des suites d’un
arrêt cardiaque, aux pieds d’un tableau de la très Sainte Vierge qui a reçu son
dernier regard. À ce moment-là, l’Opus Dei est présent dans les cinq
continents, il compte plus de 60 000 fidèles, de 80 nationalités. Les ouvrages
spirituels de monseigneur Escriva (Chemin, Saint Rosaire, Entretiens avec
monseigneur Escriva, Quand le Christ passe, Amis de Dieu, Aimer l’Église,
Chemin de Croix, Sillon, Forge) sont diffusés à des millions d’exemplaires.
Après son décès, un grand
nombre de fidèles demandent au pape d’ouvrir sa cause de canonisation. Le 17
mai 1992, à Rome, sa sainteté le pape Jean Paul II a béatifié Josémaria
Escriva, au cours d’une cérémonie qui a réuni une grande foule. Le 21 septembre
2001, la congrégation ordinaire des cardinaux et des évêques membres de la
congrégation pour les causes des saints, confirme, à l’unanimité, le caractère
miraculeux d’une guérison et son attribution au bienheureux Josémaria. Le souverain
pontife assiste à la lecture du décret sur le miracle qui a lieu le 20 décembre
2001. Le 26 février 2002, Jean Paul II préside le consistoire ordinaire
publique des cardinaux et, après avoir entendu les cardinaux, les archevêques
et les évêques présents, il décide que la cérémonie de canonisation du
bienheureux Josémaria aura lieu le 6 octobre 2002.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20021006_escriva_fr.html
Basílica de la Mercè, Barcelona
Saint Josémaria Escriva de Balaguer
Saint Josémaria Escriva a
ouvert de nouveaux chemins de sainteté dans l'Église, rappelant que tous
peuvent trouver la sainteté en accomplissant leur travail et leurs tâches
quotidiennes avec un esprit chrétien.
ENFANCE ET JEUNESSE
Josémaria Escriva de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s'appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escriva donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.
En 1915, l'entreprise
commerciale de son père ferma ses portes, et il dût s'installer à Logroño, où
il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première
fois que Dieu l'appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige
laissées par un religieux, il compris que Dieu attendait quelque chose de lui,
sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu'il pourrait mieux le découvrir
en devenant prêtre ; il commença à s'y préparer tout d'abord à Logroño et plus
tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil,
comme auditeur libre.
LA FONDATION DE L'OPUS
DEI
Son père mourut en 1924,
et il devint alors comme le chef de la famille. Le 28 mars 1925, il fût ordonné
prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les
environs de Saragosse. En 1927, il s'installa, avec la permission de son
évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre
1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait et il
fonda l'Opus Dei. Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même
temps qu'il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux
déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses
études à l'Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins
de sa famille.
LA CROISSANCE DE L'OPUS
DEI
En 1946, il fixa sa
résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l'Université du Latran.
Il fût nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de
l'Académie Pontificale de Théologie et prélat d'honneur de Sa Sainteté. Depuis
Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d'Europe — et
en 1970 au Mexique —, pour établir et consolider l'Opus Dei dans ces régions du
monde. Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands
voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tînt des réunions catéchétiques
avec de très nombreuses personnes.
Saint Josémaria mourut à
Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d'un tiers de
l'épiscopat mondial, sollicitèrent du saint-siège l'ouverture de son procès en
béatification et en canonisation.
BÉATIFICATION ET
CANONISATION
Depuis sa mort, des
milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l'ouverture
de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69
cardinaux et près de 1300 évêques (plus d'un tiers de l'épiscopat mondial).
Plusieurs miracles ont été attribués à l'intercession du saint, incluant
quelques guérisons, médicalement inexpliqués.
Le miracle retenu pour la
béatification de Mgr Escriva fut celui de la guérison, en 1976, d'un carmélite
de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de
la mort.
Après un examen exhaustif
de la vie et de l'œuvre de Mgr Escriva - un procès de 10 ans - le pape le
béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr
Escriva, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une
des plus grandes foules réunie sur cette place au cours du XXème siècle, soit
quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie,
Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le
bienheureux Josémaria a prêché inlassablement l'appel universel à la sainteté
et à l'apostolat.
Dans une société où le
désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui
éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces
réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l'homme, si l'on s'en
sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères,
peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Jean-Paul II a canonisé
Josémaria Escriva de Balaguer le 6 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre.
© 2013, Service
Information-communication de l'Opus Dei sur Internet
SOURCE : http://www.opusdei.fr/sec.php?s=287
San Josemaría Escrivá de Balaguer
Saint Josémaria Escriva
de Balaguer
Saint Josémaria Escriva
de Balaguer est né en 1902 à Barbastro (Espagne). Il est le deuxième de
six enfants. Il apprend de ses parents et à l'école les fondements de la foi et
incorpore très tôt à sa vie des coutumes chrétiennes telles que la confession
et la communion fréquentes, la récitation du chapelet et l'aumône. La mort de
ses trois petites s?urs et la faillite familiale lui font connaître très vite
le malheur et la douleur : cette expérience forge son caractère, au naturel
enjoué et expansif, et le fait mûrir. En 1915 sa famille s'installe à Logroño,
où son père a trouvé du travail.
En 1918, Josémaria
comprend que Dieu veut quelque chose de lui, sans savoir toutefois de quoi il
s'agit. Il décide de se donner entièrement à Dieu et de devenir prêtre. Il
pense qu'il sera ainsi plus disponible pour accomplir la volonté divine. Il
commence ses études ecclésiastiques à Logroño puis, en 1920 entre au séminaire
diocésain de Saragosse. Il complète sa formation préalable au sacerdoce à
l'Université pontificale de cette ville. Il suit aussi des études de droit, sur
la suggestion de son père et avec l'autorisation de ses supérieurs. En 1925, il
reçoit le sacrement de l'ordre et commence à exercer son ministère pastoral,
auquel dès lors son existence s'identifie.
En 1927 il se rend à
Madrid pour y obtenir le doctorat en droit. Sa mère, sa soeur et son frère l'y
accompagnent, car, après le décès de son père, en 1924, Josémaria est le chef
de famille. Dans la capitale, il réalise une intense activité sacerdotale,
principalement auprès des pauvres, des malades et des enfants. En même temps,
il gagne sa vie et subvient aux besoins des siens en donnant des cours de
matières juridiques. C'est une époque de grandes difficultés financières, vécue
par toute sa famille avec dignité et courage. Son apostolat sacerdotal s'étend
aussi à des étudiants, des artistes, des ouvriers et des intellectuels qui, au
contact des pauvres et des malades dont Josémaria s'occupe, apprennent à vivre
la charité et à s'engager avec un sens chrétien à améliorer la société.
À Madrid, au cours d'une
retraite spirituelle, Dieu lui fait voir la mission à laquelle il l'a destiné :
le 2 octobre 1928 naissait l'Opus Dei. L'Opus Dei a pour mission spécifique de
promouvoir parmi des hommes et des femmes de tous les milieux de la société un
engagement personnel de suivre le Christ, d'aimer Dieu et son prochain et de recherche
la sainteté dans la vie quotidienne. À partir de 1928, Josémaria Escriva se
livre corps et âme à l'accomplissement de la mission de fondation qu'il a
reçue, car il est convaincu que Jésus-Christ est la nouveauté éternelle et que
l'Esprit Saint rajeunit continuellement l'Église, au service de laquelle il a
suscité l'Opus Dei. En 1930, à la suite d'une nouvelle lumière que Dieu allume
dans son âme, il commence le travail apostolique des femmes de l'Opus Dei.
Josémaria Escriva placera toujours la femme, en tant que citoyenne et que
chrétienne, face à ses responsabilités - ni supérieures ni inférieures à celles
de l'homme - dans la construction de la société civile et de l'Église.
Il publie en 1934, sous
le titre de Consideraciones espirituales, la première édition de Chemin, son
ouvrage le plus répandu, publié à plus de quatre millions d'exemplaires au fil
des ans. Josémaria Escriva est également connu dans la littérature spirituelle
par d'autres titres, tels que Saint Rosaire, Quand le Christ passe, Amis de
Dieu, Chemin de Croix, Sillon ou Forge.
La guerre civile
d'Espagne (1936-1939) sera un obstacle sérieux pour la fondation encore
récente. Ce sont des années de souffrance pour l'Église, marquées, dans bien
des cas, par la persécution religieuse, dont le fondateur de l'Opus Dei
réussira à sortir vivant au prix de bien des souffrances. Ce sont aussi des
années de croissance spirituelle et apostolique et de consolidation de l'espérance.
À partir de 1940, Josémaria Escriva prêche des exercices spirituels à des
centaines de prêtres dans toute l'Espagne, à la demande de nombreux évêques. Au
cours de ces années, l'Opus Dei se développe dans toute la péninsule, en
attendant que la fin de la deuxième Guerre mondiale (1939-1945) permette
l'expansion du travail apostolique à d'autres pays. L'Espagne des années
quarante sera aussi la scène de graves incompréhensions, dont l'écho retentira
encore bien des années plus tard. Josémaria supporte les difficultés en priant
et avec bonne humeur, certain que, dans l'Église comme dans la société civile,
les jalousies et les envies accompagnent toujours les premiers pas de toute
réalité nouvelle.
En 1943, une nouvelle
grâce de fondation que Josémaria Escriva reçoit alors qu'il célèbre la messe,
l'amène à fonder la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, dans laquelle des
prêtres provenant des fidèles laïcs de l'Opus Dei seraient incardinés. La
pleine appartenance de fidèles laïcs et de prêtres à l'Opus Dei, ainsi que la
coopération organique des uns et des autres dans leurs activités apostoliques,
est un trait propre au charisme de fondation de l'Opus Dei que l'Église a
confirmé en déterminant sa configuration juridique. La Société sacerdotale de
la Sainte-Croix réalise aussi, en plein accord avec les pasteurs des Églises
locales, des activités de formation spirituelle pour des prêtres diocésains et
pour des candidats au sacerdoce. Les prêtres diocésains peuvent faire eux aussi
partie de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, sans cesser pour autant
d'appartenir au clergé de leurs diocèses respectifs.
Conscient de la racine et
de la portée universelles de sa mission, Josémaria Escriva vient s'installer à
Rome en 1946, dès la fin de la guerre mondiale. De 1946 à 1950, l'Opus Dei
obtient diverses approbations pontificales qui viennent confirmer les éléments
spécifiques de la fondation : sa finalité surnaturelle, qui se traduit par le
fait de répandre le message chrétien de sanctification de la vie courante ; sa
mission au service du pontife romain, de l'Église universelle et des Église
locales ; son caractère universel ; la sécularité ; le respect de la liberté et
de la responsabilité personnelles et du pluralisme dans les domaines politique,
sociaux, culturels, etc. Sous l'impulsion du fondateur, l'Opus Dei va s'étendre
peu à peu de Rome à trente pays des cinq continents entre 1946 et 1975.
À partir de 1948, des
gens mariés, qui recherchent la sainteté dans leur état, peuvent aussi
appartenir à part entière à l'Opus Dei. Le saint-siège approuve aussi, en 1950,
que des hommes et des femmes non catholiques et non chrétiens (orthodoxes,
luthériens, juifs, musulmans, etc.) soient admis en tant que coopérateurs et
aident les activités apostoliques de l'Opus Dei.
Dans la décennie des
années cinquante, Josémaria Escriva encourage le lancement de projets très
variés : écoles de formation professionnelle, centres de formation pour
paysans, universités, collèges, hôpitaux et dispensaires, etc. Ces activités,
fruit de l'initiative de fidèles chrétiens courants qui veulent répondre, avec
une mentalité laïque et un sens professionnel, aux besoins concrets d'un
endroit déterminé, sont ouvertes à des personnes de toutes races, religions et
conditions sociales : la claire identité chrétienne des initiatives promues par
les fidèles de l'Opus Dei va de pair, en effet, avec un profond respect de la
liberté des consciences.
Pendant le concile
Vatican II (1962-1965), le fondateur de l'Opus Dei maintient des relations intenses
et fraternelles avec de nombreux Pères conciliaires. Quelques-uns des thèmes
qui constituent le noyau du magistère conciliaire sont l'objet de ses
conversations fréquentes. C'est le cas, par exemple, de la doctrine sur l'appel
universel à la sainteté ou sur la fonction des laïcs dans la mission de
l'Église. Profondément identifié à la doctrine de Vatican II, Josémaria Escriva
contribuera activement à sa mise en ?uvre au travers des activités de formation
de l'Opus Dei dans le monde entier.
Entre 1970 et 1975, son
zèle évangélisateur l'amène à entreprendre des voyages de catéchèse en Europe
et en Amérique. Au cours de nombreuses réunions de formation, simples et
familiales - même quand des milliers de personnes y prennent part - il parle de
Dieu, des sacrements, des dévotions chrétiennes, de la sanctification du
travail, avec la même vigueur spirituelle et la même capacité de communication
qu'au cours des premières années de son sacerdoce.
Il meurt à Rome, le 26
juin 1975. Des milliers de personnes qui se sont approchées du Christ et de
l'Église grâce à son travail sacerdotal, à son exemple et à ses écrits pleurent
sa mort. Un grand nombre de fidèles demande au pape d'ouvrir sa cause de
canonisation. Le 17 mai 1992, le pape Jean Paul II élève Josémaria sur les
autels au cours d'une cérémonie de béatification à laquelle participait une
foule immense de pèlerins, à Rome. Il a été canonisé le 6 octobre 2002.
SOURCE : http://fr.escrivaworks.org/doc/josemaria_escriva.htm
San Josemaría Escrivá de Balaguer
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE
BALAGUER
Déclarations à l’occasion
de la prochaine canonisation
Transcription de quelques
déclarations réalisées depuis que s’est diffusée la nouvelle de la canonisation
du bienheureux Josémaria Escriva:
- Card. Christoph
Schönborn, Archevêque de Vienne (Cathédrale de Vienne, 9 janvier 2002):
“Dieu a conféré à l’homme
la dignité de pouvoir configurer la réalité. Le bienheureux Josémaria a reçu ce
message fondamental comme une charge: le travail, compris comme chemin non
seulement d’autoréalisation mais aussi de sainteté”.
- Rev. Brian
Kolodiejchuck, M.C., Postulateur de la cause de canonisation de la Mère Teresa
de Calcutta (Rome, 26 février 2002):
“Il est surprenant de
constater la variété des charismes et des caractères des saints dans l’Église.
Mais quand on arrive à connaître plus à fond la vie et l’esprit de chacun, on
commence à percevoir le dénominateur commun qui les unit : être reflet de la manière
d’être du Christ, le Saint par excellence. C’est ce qui arrive avec les deux
grandes personnalités de l’Église Catholique du 20ème siècle : le bienheureux
Josémaria et Mère Teresa. Parmi ces points communs il faut signaler le grand
amour pour l’Église, le Pape, la confession sacramentelle (…). Parmi beaucoup
d’autres, j’aimerais commenter un point particulièrement caractéristique du
charisme de Mère Teresa : son amour pour les pauvres, les malades, les
moribonds; en définitive, pour les plus nécessiteux. En eux, Mère Teresa voyait
le Christ-même. Dans la vie du bienheureux Josémaria on trouve aussi un grand
engagement pour aider le Christ présent dans les nécessiteux (...), un grand
effort social pour améliorer les conditions de tous les êtres humains (...).
Les pauvres, les malades, les laissés pour compte, étaient les armes pour
gagner la bataille qui mettra en marche l’Opus Dei. Dans les deux cas, autant
pour le fondateur de l’Opus Dei que pour Mère Teresa, dans la racine de cet
engagement se trouve la foi, qui les pousse à découvrir le Christ dans chaque
homme”.
- Card.Cardinal Camillo
Ruini, vicaire général de Sa Sainteté pour le diocèse de Rome(Basilique de San
Eugenio, Rome, 9 janvier 2002):
„Duc in altum.Devant
cette perspective, l’esprit du bienheureux Josémaria est un point de référence
ferme pour entrer dans le troisième millénaire. La vie et les oeuvres du
bienheureux nous offrent une orientation précise pour ne pas perdre de vue la
première et fondamentale “priorité pastorale” qu’a signalée le Pape pour toute
l’Église: la sainteté”.
- Prof. Guzman Carriquiry
Lecour, Sous-secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs (Rome, 26 février
2002):
“La nouvelle de la
prochaine canonisation du bienheureux Josémaria Escriva me produit un vif
sentiment d’action de grâces. Il était père et maître d’une multitude sur le
chemin de la sainteté et de l’apostolat. Un promoteur infatigable de la
responsabilité apostolique de tous les fidèles, et surtout des fidèles laïcs,
dans tous les milieux et toutes les activités dans lesquels ils vivent. Sa
compagnie et son intercession enrichissent toute l’Église et aident à
renouveller partout des efforts féconds de sainteté et de l’apostolat pour une
plus grande gloire de Dieu et pour le service des hommes”.
- Card. Joachim Meisner,
Archevêque de Cologne (Cathédrale de Cologne, 19 janvier 2002):
“Des béatifications et
canonisations signifient une déprivatisation de la personne qui appartient
désormais au patrimoine de l’Église. Le bienheureux Josémaria est et sera
toujours le fondateur de l’Opus Dei, mais il appartient à tous dans l’Église.
C’est pour cela que nous nous réjouissons avec les membres de l’Opus Dei, parce
que bientôt il sera canonisé”.
- Mme. Carla Cotignoli,
Déclaration du Mouvement Focolari (Rome, 26 février):
“Nous partageons la
grande joie de l’Opus Dei pour la canonisation de Mgr Escriva de Balaguer.
Comme le Pape l’a dit tant de fois, “ les charismes sont don de Dieu et
espérance pour les hommes ”. Le charisme du fondateur de l’Opus Dei — chercher
la sainteté dans la vie ordinaire, dans le travail — se convertit encore plus
en patrimoine de toute l’Église.
Particulièrement au début
de ce nouveau siècle, quand le Pape réaffirme avec force, dans Novo millenio
ineunte, la nécessité de vivre un “ haut degré de vie chrétienne ”, la
sainteté, brillent avec plus de clarté la beauté et l’opportunité de ce don de
l’Esprit Saint, pour qu’avec les autres charismes qu’il a suscités dans notre
époque, les laïcs puissent contribuer efficacement à la rénovation du monde du
travail, de la politique, de l’économie, de l’art et de la communication, et
donner une âme aux divers milieux sociaux.”.
- Card. Norberto Rivera,
Archevêque primat de Mexico (Basilique de Notre Dame de Guadalupe, Mexico, 9
janvier 2002):
“Pour tout le monde, mais
spécialement pour le Mexicains, cette nouvelle tellement attendue nous a
remplis d’une grande joie. Je me réjouis aussi de cette coïncidence spéciale
que Sainte Marie de Guadalupe ait reuni de nouveau Juan Diego et Josémaria
Escriva : les deux pèlerins du Tepeyac et amoureux de la Virgen Morena. Elle
les a réunis dans leur cheminement vers les autels, car déjà en 1990, ils
étaient déclarés vénérables le même jour quand ont été reconnues leurs vertus
héroïques”.
- Mgr Riccardo Ruotolo,
Directeur de la Casa Sollievo della Sofferenza, et Père Gerardo Di Flumeri,
vice-postulateur de la cause de canonisation de Padre Pio (San Giovanni
Rotondo, 26 avril 2002):
“ Remercions Dieu pour le
grand don que Sa Sainteté Jean Paul II a voulu nous concéder cette année de
grâce avec les canonisations du bienheureux Padre Pio de Pietrelcina et du
bienheureux Josémaria Escriva. Cette coïncidence heureuse propose ces deux figures
extraordinaires du 20ème siècle à la vénération des fidèles du monde entier et
les signale comme guides spirituels et témoins d’une foi qui redécouvre ses
valeurs les plus authentiques et les projette dans le coeur des générations
futures”.
- Card. Jaime Sin,
Archevêque de Manile, Philippines (Cathédrale de Manille, 9 janvier 2002):
“Mais peut-être plus
importantes que cette ou beaucoup d’autres guérisons, sont les conversions
nombreuses qui ont été attribuées à son intercession. Le message du bienheureux
Josémaria — découvrir Dieu dans les circonstances ordinaires de la vie – a
frappé beaucoup de personnes. Le bienheureux Josémaria est vraiment un grand
intercesseur devant Dieu. Je vous encourage à recourir à son intercession dans
vos besoins spirituels et matériels”.
- Prieure du couvent des
Carmélites Déchaussées de Coimbra (Coimbra, 30 novembre 2001)
"En tant que
coopératrices de l’Opus Dei depuis plusieurs décennies, nous voudrions
manifester notre joie pour la prochaine canonisation du bienheureux Josémaria.
Cette joie est partagée avec Soeur Lucie, qui a réaffirmé ce qu’elle avait déjà
manifesté à l’occasion de la béatification du Serviteur de Dieu” (La voyante de
Fatima a personnellement connu le bienheureux Josémaria et l’a “poussé” plein d’affection
à commencer le travail apostolique de l’Opus Dei au Portugal)
- Card. Antonio María
Rouco, Archevêque de Madrid (Cathédrale de la Almudena, 9 janvier):
“Remercions le Seigneur
pour lui et demandons que, s’il le veut, ce soit aussi cette année, le plus tôt
possible, le jour où l’Église terminera definitivement le chemin canonique de
la reconnaissance de la sainteté du bienheureux Josémaria. Que le Seigneur
concède à la Prélature, aux prêtres, à ses fidèles et à toute l’Église de le
célébrer de telle manière que soit de nouveau visible le Christ qui passe parmi
nous”.
- Card. Frédéric Etsou,
Archevêque de Kinshasa (Cathédrale Notre Dame du Congo, Kinshasa, 9 janvier
2002):
“La violence et la
division ont fréquemment comme causes l’intolérance et le mépris des
différences. Il nous convient de découvrir et vivre la prédication du
bienheureux Josémaria: un appel constant à apprendre à vivre ensemble, à
travailler ensembre; sans donner importance à la race, au contexte culturel,
aux convictions religieuses, à la condition sociale, aux options politiques.
(...) Demandons à Dieu de nous donner, par l’intercession du bienheureux
Josémaria, la paix de notre âme, la paix pour notre pays, la paix pour l’Église
et finalement, la paix pour le monde entier”.
- Mgr Domenico Sigalini,
Assistant Génèral Adjoint de l’Action Catholique en Italie (Rome, 26 février
2002):
“La sainteté, comme l’a
toujours enseigné la doctrine catholique, est un don de Dieu pour tous. Et que
quelqu’un obtienne que les laïcs cherchent à la convertir en une expérience
vivante dans leur travail, dans leur compétence professionnelle, au milieu de
leurs relations sociales, dans la vie quotidienne — que tant de gens vivent
comme un supplice avec l’esprit pris par les distractions et les
divertissements — est un autre grand don de Dieu. Cela veut dire que le
bienheureux Josémaria Escriva a su capter les rêves de Dieu pour l’humanité, et
a compris que Jésus s’est fait homme, a souffert, est mort et est ressuscité
précisément pour que tout homme et toute femme puissent être prêtres, rois et
prophètes — c’est à dire saints — même en tant que laïcs. La sainteté laïque
est une recherche de chaque jour dans l’Action Catholique, qui avec joie et
reconnaissance s’ouvre à ce don d’un nouveau saint que Dieu concède à son
Église, pour approfondir et partager avec tous cette vocation”.
- Card. Jean-Marie
Lustiger, Archevêque de Paris (Église Saint-Honoré d'Eylau, 8 janvier 2002):
“Josémaria Escriva est
une de ces figures qui traversent les siècles et révèlent, d’une certaine
façon, à l’observateur qui sait voir, ce que l’Esprit est en train de faire
dans son Église. L’œuvre précise à laquelle la Providence a appelé le
bienheureux Josémaria porte sur un de ces messages: mettre en œuvre l’appel à la
sainteté de tout le peuple chrétien”.
- Mgr Juan José Omella,
Evêque de Barbastro-Monzón (Barbastro, ville natale du bienheureux Josémaria,
22 décembre 2001):
“Cet événement suppose
une grande joie et un motif d’orgueil pour la ville dans laquelle le bienheureux
a connu la foi chrétienne; c’est un motif de profonde satisfaction pour toute
l’Église diocésaine. C’est aussi un stimulant pour ce diocèse, parce qu’il nous
rappelle que tous sont appelés à la sainteté et que c’est un but accessible”.
- Dr. Giancarlo Cesana,
de Comunione e Liberazione (Rome, 26 février 2002):
“Tout travail est
occasion de sainteté”. Avec cette phrase du bienheureux Josémaria Escriva –qui
est en même temps affirmation et proposition– je sens tout l’attrait et la
force du christianisme, comme expérience qui transforme et remplit de sens
toutes les circonstances de la vie, même les plus rudimentaires et banales”.
- Card. Franz König,
Evêque émérite de Vienne (21 décembre 2001):
“Escriva appartient au
trésor de l’Église (…) J’ai connu le bienheureux Escriva de Balaguer à Rome
pendant le Concile Vatican II. On m’avait dit qu’il donnait beaucoup
d'importance aux laïcs dans la vie quotidienne, dans les professions, pour
arriver à ce que l’Église agisse dans le monde à travers les laïcs, sans “ col
romain ni ceinture épiscopale”. C’était un homme qui, selon moi, rayonnait
d’une énorme grandeur d’esprit. Il s’intéressait au concile, je savais qu’il
voyageait beaucoup et qu’il était intéressé par l’apostolat des laïcs. Il parlait
beaucoup de ce qui se passait dans le monde, et je me rendais compte très vite
qu'il y avait là une Église vivante”.
- Mgr Adam Exner,
Archevêque de Vancouver, Canada (Holy Rosary Cathedral, 9 janvier 2002):
“Les saints ne sont pas
des personnes qui planifient et organisent leur propre style de vie et de
perfection, et le suivent au pied de la lettre avec leurs propre forces. Les
saints sont des personnes qui aiment et ont confiance en Dieu jusqu’au point de
permettre avec joie que Dieu les conduise et les mène là où lui il veut. Depuis
sa jeunesse et tout au long de sa vie, le bienheureux Josémaria a permis que
Dieu le guide et modèle sa vie. Et toujours, le thème de sa prière était :
‘Permets qu’arrive ce que tu veux et non pas ce que moi je veux’. Le
bienheureux Josémaria n’a pas planifié la vie: il a laissé que Dieu soit son
conducteur et son guide”.
SOURCE : http://www.vatican.va/latest/documents/escriva_dichiarazioni_fr.html
Statue de saint Josémaria, représenté vêtu des ornements sacerdotaux, dans une niche de la basilique Saint-Pierre de Rome, vue depuis la sacristie.
CANONISATION DU
BIENHEUREUX
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE
BALAGUER
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
Dimanche, 6 octobre 2002
1. "En effet, tous
ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu" (Rm 8, 14). Ces paroles
de l'Apôtre Paul, qui viennent de retentir dans notre assemblée, nous aident à
mieux comprendre le message significatif de la canonisation d'aujourd'hui de
Josemaría Escrivá de Balaguer. Il s'est laissé guider docilement par l'Esprit,
convaincu que ce n'est qu'ainsi qu'il est possible d'accomplir totalement la
volonté de Dieu.
Cette vérité chrétienne
si fondamentale était le thème récurrent de sa prédication. En fait, il ne se
lassait pas d'inviter ses fils spirituels à invoquer l'Esprit Saint pour faire
en sorte que leur vie intérieure, c'est-à-dire la vie de relation avec Dieu, et
leur vie familiale, professionnelle et sociale, faite de petites réalités
terrestres, ne soient pas séparées, mais constituent une seule existence
"sainte et pleine de Dieu". "Découvrons Dieu, écrivait-il, dans
les choses les plus visibles et les plus matérielles" (Entretiens avec Mgr
Escriva, n. 114).
Son enseignement est,
aujourd'hui encore, actuel et urgent. En vertu du baptême qui l'incorpore au
Christ, le croyant est appelé à maintenir une relation ininterrompue et vitale
avec le Seigneur. Il est appelé à être saint et à collaborer au salut de l'humanité.
2. "Yahvé Dieu prit
l'homme et l'établit dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder"
(Gn 2, 15). Le Livre de la Genèse, comme nous l'avons entendu dans la première
lecture, nous rappelle que le Créateur a confié la terre à l'homme, pour la
"cultiver" et la "garder". Les croyants agissant au sein
des diverses réalités de ce monde, contribuent à réaliser ce projet divin
universel. Le travail, et toute autre activité, menée à bien avec l'aide de la
Grâce, se convertissent en instruments de sanctification quotidienne.
"La vie habituelle
d'un chrétien qui a la foi, avait l'habitude d'affirmer Josemaría Escrivá,
quand il travaille ou se repose, quand il prie ou quand il dort, à tout moment,
est une vie dans laquelle Dieu est toujours présent" (Méditations, 3 mars
1954). Cette vision surnaturelle de l'existence ouvre un horizon extraordinaire
de perspectives salvifiques, parce que, même dans le contexte, monotone en
apparence, des événements terrestres ordinaires, Dieu se rend proche de nous et
nous pouvons coopérer à son dessein de salut. Par conséquent, il est plus
facile de comprendre ce qu'affirme le Concile Vatican II quand il dit: "le
message chrétien ne détourne pas les hommes de la construction du monde [...],
il leur en fait au contraire un devoir plus pressant" (Gaudium et Spes, n.
34).
3. Elever le monde vers
Dieu et le transformer de l'intérieur: voici l'idéal que le saint fondateur
vous indique, frères et soeurs bien-aimés, qui vous réjouissez aujourd'hui de
son élévation à la gloire des autels. Il continue de vous rappeler la nécessité
de ne pas vous laisser intimider par une culture matérialiste, qui menace de
dissoudre l'identité la plus authentique des disciples du Christ. Il aimait
répéter avec vigueur que la foi chrétienne s'oppose au conformisme et à
l'inertie intérieure.
En suivant ses traces,
diffusez dans la société, sans distinction de race, de classe, de culture ou
d'âge, la conscience que nous sommes tous appelés à la sainteté. Efforcez-vous
d'être saints vous-mêmes en premier lieu, en cultivant un style évangélique
d'humilité et de service, d'abandon à la Providence et d'écoute constante de la
voix de l'Esprit. Ainsi, vous serez "sel de la terre" (cf. Mt 5, 13),
et "ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils
voient vos bonnes oeuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux"
(ibid., 5, 16).
4. Certainement, les
difficultés et les incompréhensions ne manquent pas pour celui qui tente de
servir avec fidélité la cause de l'Evangile. Le Seigneur purifie et modèle avec
la force mystérieuse de la Croix ceux qu'il appelle à le suivre; mais dans la
Croix, répétait le nouveau saint, nous trouvons lumière, paix et joie: Lux in
Cruce, requies in Cruce, gaudium in Cruce!
Depuis que, le 7 août
1931, au cours de la célébration de la messe, résonnèrent dans son âme les
paroles de Jésus: "Et moi, une fois élevé de la terre, j'attirerai tous
les hommes à moi!" (Jn 12, 32), Josemaría Escrivá comprit plus clairement
que la mission des baptisés consiste à élever la Croix du Christ au-dessus de
toute réalité humaine, et il sentit naître en lui l'appel passionnant à
évangéliser tous les milieux. Il accueillit alors sans hésiter l'invitation
faite par Jésus à l'Apôtre Pierre et qui a résonné il y a peu sur cette place:
"Duc in altum!". Il l'a transmise à toute sa famille spirituelle,
pour qu'elle offre à l'Eglise une contribution vigoureuse de communion et de
service apostolique. Cette invitation s'étend aujourd'hui à nous tous.
"Avance en eau profonde, nous dit le divin Maître, et lâchez vos filets
pour la pêche" (Lc 5, 4).
5. Pour accomplir une
mission si exigeante, une croissance intérieure permanente alimentée par la
prière est cependant indispensable. Saint Josemaría fut un maître dans la
pratique de la prière, qu'il considérait comme une "arme"
extraordinaire pour racheter le monde. Il recommandait toujours: "D'abord,
la prière; ensuite, l'expiation; en troisième lieu, et seulement en
"troisième lieu", l'action" (Chemin, n. 82). Ce n'est pas un
paradoxe, mais une vérité éternelle: la fécondité de l'apostolat se trouve
avant tout dans la prière et dans une vie sacramentelle intense et constante.
Ceci est, au fond, le secret de la sainteté et du vrai succès des saints.
Que le Seigneur vous
aide, très chers frères et soeurs, à recevoir cet exigeant héritage ascétique
et missionnaire. Que Marie vous soutienne, que le saint fondateur invoquait
sous les appellations de Spes nostra, Sedes sapientiae, Ancilla Domini!
Que la Madone fasse de
chacun de nous un authentique témoin de l'Evangile, prêt à apporter en tous
lieux une généreuse contribution à l'édification du Royaume du Christ. Que
l'exemple et l'enseignement de saint Josemaría nous servent de stimulant, afin
que, au terme de notre pèlerinage terrestre, nous puissions nous aussi
participer au bienheureux héritage du Ciel. Là, avec les anges et tous les
saints, nous contemplerons le visage de Dieu, et nous chanterons sa gloire pour
toute l'éternité!
© Copyright 2002 -
Libreria Editrice Vaticana
Monumento
a Josemaria Escrivá de Balaguer, Vitacura, Santiago, Región Metropolitana,
Chile
Lundi, 7 octobre 2002
Très chers frères et
soeurs!
1. C'est avec joie
que je vous adresse une salutation cordiale, au lendemain de la canonisation du
bienheureux Josemaría Escrivá de Balaguer. Je remercie Mgr Xavier Echevarría,
Prélat de l'Opus Dei, pour les paroles à travers lesquelles il s'est fait
l'interprète de toutes les personnes présentes. Je salue avec affection les
nombreux cardinaux, évêques et prêtres qui ont voulu prendre part à cette
célébration.
Cette joyeuse rencontre
unit une grande variété de fidèles, provenant de nombreux pays et appartenant
aux milieux sociaux et culturels les plus divers: prêtres et laïcs,
hommes et femmes, jeunes et personnes âgées, intellectuels et travailleurs
manuels. Il s'agit là d'un signe du zèle apostolique qui animait l'esprit de
saint Josemaría.
2. L'amour pour la
volonté de Dieu est ce qui émerge chez le fondateur de l'Opus Dei. Il existe un
critère certain de sainteté: la fidélité à accomplir la volonté divine
jusqu'aux ultimes conséquences. Le Seigneur a un projet pour chacun de nous, et
il confie à chacun une mission sur la terre. Le saint ne réussit pas même à se
concevoir lui-même en dehors du dessein de Dieu: il ne vit que pour le
réaliser.
Saint Josemaría fut
choisi par le Seigneur pour annoncer l'appel universel à la sainteté et pour
indiquer que la vie de tous les jours, les activités ordinaires, sont un chemin
de sanctification. On pourrait dire qu'il fut le saint de l'ordinaire. Il était
en effet convaincu que, pour celui qui vit dans une optique de foi, tout est
occasion de rencontre avec Dieu, tout devient un encouragement à la prière. Vue
ainsi, la vie quotidienne révèle une grandeur insoupçonnée. La sainteté se
situe véritablement à la portée de tous.
3. Escrivá de
Balaguer fut un saint d'une grande humanité. Tous ceux qui le fréquentèrent,
quelles que fussent leur culture ou leur condition sociale, le considérèrent
comme un père, entièrement consacré au service des autres, parce qu'il était
convaincu que chaque âme est un trésor merveilleux. En effet, chaque homme vaut
tout le sang du Christ. Cette attitude de service est évidente dans son
dévouement au ministère sacerdotal et dans la magnanimité avec laquelle il
donna naissance à tant d'oeuvres d'évangélisation et de promotion humaine en
faveur des plus pauvres.
Le Seigneur lui fit
comprendre avec profondeur le don de notre filiation divine. Il enseigna à
contempler le tendre visage d'un Père dans le Dieu qui nous parle à travers les
événements les plus divers de la vie. Un Père qui nous aime, qui nous suit pas
à pas et nous protège, nous comprend et attend de chacun de nous la réponse de
l'amour. La considération de cette présence paternelle, qui l'accompagne
partout, donne au chrétien une confiance inébranlable; à tout moment, il doit
placer sa confiance dans le Père du ciel. Il ne se sent jamais seul et n'a pas
peur. Dans la Croix - quand elle se présente -, il ne voit pas un châtiment,
mais une mission confiée par le Seigneur lui-même. Le chrétien est
nécessairement optimiste, parce qu'il sait qu'il est le fils de Dieu dans le
Christ.
4. Saint Josemaría
était profondément convaincu que la vie chrétienne comporte une mission et un
apostolat: nous sommes dans le monde pour le sauver avec le Christ. Il a
aimé le monde passionnément, d'un "amour rédempteur" (cf. Catéchisme
de l'Eglise catholique, n. 604). C'est précisément pour cela que
ses enseignements ont aidé tant de fidèles ordinaires à découvrir le pouvoir
rédempteur de la foi, sa capacité à transformer le monde.
C'est un message qui
possède d'abondantes et fructueuses implications pour la mission
évangélisatrice de l'Eglise. Il renforce la christianisation du monde "de
l'intérieur", en montrant qu'il ne peut pas y avoir de conflit entre la
loi divine et les exigences d'un progrès humain authentique. Ce saint prêtre a
enseigné que le Christ doit être le sommet de toute activité humaine (cf. Jn 12,
32). Son message pousse le chrétien à agir dans des lieux où la société future
est en train de se construire. De la présence active des laïcs dans toutes les
professions et aux frontières les plus avancées du développement, il ne peut
ressortir qu'une contribution positive au renforcement de cette harmonie entre
foi et culture, qui représente l'une des plus grandes nécessités de notre
temps.
5. Saint Josemaría
Escrivá a dépen-sé sa vie pour le service de l'Eglise. Dans ses écrits, les
prêtres, les laïcs qui suivent les voies les plus diverses, les religieux et
les religieuses trouvent une source stimulante d'inspiration. Chers frères et
soeurs, en l'imitant avec une ouverture d'esprit et de coeur, dans la
disponibilité à servir les Eglises locales, vous contribuez à donner de la
force à la "spiritualité de communion" que la Lettre
apostolique Novo millennio ineunte indique comme l'un des buts les
plus importants pour notre temps (cf. nn. 42-45).
Il m'est cher de conclure
par un appel à la fête liturgique de ce jour, Notre-Dame du Rosaire. Saint
Josemaría écrivit un bel opuscule intitulé Le Saint Rosaire, qui s'inspire
de l'enfance spirituelle, disposition d'esprit propre à ceux qui veulent
parvenir à un abandon total à la volonté divine. De grand coeur, je vous confie
tous à la protection maternelle de Marie, ainsi que vos familles, votre
apostolat, vous remerciant de votre présence.
6. Je remercie une
fois de plus toutes les personnes présentes, en particulier celles venues de
loin. Très chers frères et soeurs, je vous invite à apporter partout un
témoignage clair de foi, selon l'exemple et l'enseignement de votre saint
fondateur. Je vous accompagne de ma prière, et je vous bénis de tout coeur, ainsi
que vos familles et vos activités.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Basílica
del Voto Nacional Ecuador
TRAVAIL DE DIEU
Commencer est à la portée
de beaucoup, finir, à celle d’un petit nombre. Nous qui nous efforçons de nous
comporter en enfants de Dieu, nous devons faire partie de ce petit nombre. Ne
l’oubliez pas : seules les tâches qui sont finies avec amour, bien achevées,
méritent l’éloge du Seigneur tel qu’on peut le lire dans la Sainte Écriture :
Mieux vaut la fin d’une chose que son début.
Peut-être m’avez-vous
déjà entendu raconter cette anecdote au cours d’autres causeries ; je tiens
quand même à vous la rappeler, parce qu’elle est très parlante et très
instructive. Il m’est arrivé, un jour, de chercher dans le Rituel romain la
formule pour bénir la dernière pierre d’un édifice, la plus importante, car
elle rassemble, symboliquement, le travail dur, acharné et persévérant de bien
des personnes, pendant de longues années. Quelle ne fut pas ma surprise de
constater qu’il n’y en avait pas, et que je devais me contenter d’une
benedictio ad omnia, d’une bénédiction générique. Il me semblait difficile, je
l’avoue, d’admettre l’existence d’une telle lacune, et je me remis à lire
lentement, mais en vain, l’index du Rituel.
Bien des chrétiens ne
sont plus convaincus que la vie intègre que le Seigneur réclame de ses enfants
exige qu’ils apportent un soin tout particulier à exécuter leurs tâches
individuelles, qu’ils doivent sanctifier ces tâches en descendant jusqu’aux
moindres détails.
Nous ne pouvons pas
offrir au Seigneur quelque chose qui, dans les limites de notre pauvre
humanité, ne serait pas parfait, sans tache, soigneusement accompli, même dans
les détails les plus infimes : Dieu n’accepte pas ce qui est bâclé. Vous n’offrirez
rien qui ait une tare, nous enjoint la Sainte Écriture, car cela ne vous ferait
pas agréer de Dieu. C’est pourquoi, le travail de chacun d’entre nous, cette
tâche qui occupe nos journées et nos énergies, doit être une offrande digne du
Créateur, operatio Dei, travail de Dieu et pour Dieu : en un mot, une activité
bien accomplie, irréprochable.
Parmi les nombreux éloges
de Jésus que prononcèrent ceux qui furent les témoins de sa vie, je vous
demande d’en retenir un qui, d’une certaine manière, les comprend tous. Je veux
parler de l’exclamation, empreinte d’accents d’étonnement et d’enthousiasme,
que la multitude reprenait spontanément lorsqu’elle assistait, ébahie, à ses
miracles : bene omnia fecit. Il a fait toutes choses admirablement bien, aussi
bien les grands prodiges que les menus détails de la vie quotidienne qui n’ont
ébloui personne, mais que le Christ a réalisés avec la plénitude de celui qui
est perfectus Deus, perfectus homo, Dieu parfait et homme parfait.
C’est de la vie tout
entière du Seigneur que je suis épris. J’ai en outre une faiblesse toute
particulière pour ses trente ans de vie cachée à Bethléem, en Égypte et à
Nazareth. Cette période, cette longue période, dont il est à peine question
dans l’Évangile, semble dépourvue de signification particulière pour ceux qui
l’envisagent de façon superficielle. Pourtant, j’ai toujours soutenu que ce
silence sur la biographie du Maître est très éloquent, et qu’il renferme de
merveilleux enseignements pour les chrétiens. Ce furent des années intenses de
travail et de prière ; Jésus-Christ menait une existence ordinaire — semblable
à la nôtre, si l’on veut — tout à la fois divine et humaine. Il accomplissait
tout à la perfection, aussi bien dans l’atelier modeste et ignoré de l’artisan
que, plus tard, en présence des foules.
Dès le début de la
Création, l’homme a dû travailler. Ce n’est pas moi qui l’invente. Il suffit
d’ouvrir la sainte Bible. Dès les premières pages — avant même que le péché ne
fasse son apparition dans l’humanité et, en conséquence de cette offense, la
mort, les souffrances et les misères —, on peut y lire que Dieu fit Adam avec
la glaise du sol et créa, pour lui et pour sa descendance, ce monde si beau ut
operaretur et custodiret illum, pour qu’il le travaillât et en fût le gardien.
Nous devons donc être
pleinement convaincus que le travail est une réalité magnifique, qui s’impose à
nous comme une loi inexorable à laquelle nous sommes tous soumis d’une manière
ou d’une autre, bien que certains prétendent s’en exempter. Retenez bien ceci :
cette obligation n’est pas née comme une séquelle du péché originel ; il ne
s’agit pas davantage d’une trouvaille des temps modernes. C’est un moyen
nécessaire que Dieu nous confie sur cette terre, en allongeant la durée de
notre vie, et aussi en nous associant à son pouvoir créateur, afin que nous
gagnions notre nourriture tout en récoltant du grain pour la vie éternelle ;
l’homme est né pour travailler, comme les oiseaux pour voler.
À cela vous me répondrez
que bien des siècles se sont écoulés, et que ceux qui pensent ainsi sont bien
peu nombreux ; que la plupart, peut-être, sont mus par des motivations très
diverses : les uns, par l’argent ; d’autres, par une famille à entretenir ;
d’autres, par le désir d’obtenir une situation sociale déterminée, de
développer leurs capacités, de satisfaire leurs passions déréglées, de
contribuer au progrès social. Bref, en général, ils envisagent leurs
occupations comme une nécessité dont ils ne peuvent s’évader.
Face à cette vision des
choses étriquée, égoïste, terre à terre, nous devons, toi et moi, nous rappeler
et rappeler aux autres que nous sommes des enfants de Dieu auxquels notre Père
a adressé une invitation identique à celle que reçurent les personnages de la
parabole évangélique : Mon enfant, va-t’en aujourd’hui travailler à ma vigne.
Je vous assure que si nous nous efforçons, jour après jour, d’envisager nos
obligations personnelles comme une requête divine, nous apprendrons à terminer
notre travail avec la plus grande perfection humaine et surnaturelle dont nous
serons capables. Il se pourrait que nous nous rebellions, un jour, comme l’aîné
qui répondit : Je ne veux pas. Mais nous saurons réagir, repentis, et nous nous
consacrerons alors avec une ardeur renouvelée à l’accomplissement de notre
devoir.
Si la seule présence
d’une personne d’un rang élevé et digne d’estime suffit pour que ceux qui sont
avec elle améliorent leur conduite, comment se fait-il que la présence de Dieu,
qui est constante, répandue partout, connue de nos facultés et aimée avec
reconnaissance, ne nous rende pas toujours meilleurs dans toutes nos paroles,
dans toutes nos actions et dans tous nos sentiments ? Si cette réalité d’un
Dieu qui nous voit était bien gravée dans notre conscience, et si nous nous
rendions compte que tout notre travail, absolument tout, car rien n’échappe à
son regard, se déroule en sa présence, quel soin n’apporterions-nous pas à
terminer notre travail, et comme nos réactions seraient différentes ! Tel est
le secret de la sainteté que je prêche depuis tant d’années : Dieu nous a tous
appelés à l’imiter ; et il nous a appelés, vous et moi, pour que, vivant au
milieu du monde — étant des gens de la rue —, nous sachions placer le Christ
notre Seigneur au sommet de toutes les activités honnêtes de l’homme.
Maintenant, vous êtes
mieux à même de comprendre que si l’un d’entre vous n’aimait pas le travail,
celui qui lui revient ! s’il ne se sentait pas authentiquement engagé, pour la
sanctifier, dans une des nobles occupations terrestres, s’il n’avait pas de
vocation professionnelle, il ne parviendrait jamais à saisir en profondeur la
racine surnaturelle de la doctrine que vous expose le prêtre qui vous parle. Il
lui manquerait, en effet, une condition indispensable : celle d’être un
travailleur.
Et je vous préviens, sans
aucune vanité de ma part, que je me rends tout de suite compte si ma
conversation tombe dans l’oreille d’un sourd ou si elle glisse sur celui qui
m’écoute. Permettez-moi de vous ouvrir mon cœur, et vous m’aiderez ainsi à
rendre grâces à Dieu. Quand, en , j’ai vu ce que le Seigneur attendait de moi,
je me suis mis aussitôt au travail. À cette époque-là — merci mon Dieu, car il
a fallu souffrir beaucoup et aimer beaucoup — à cette époque-là on m’a pris
pour un fou ; d’autres, dans un excès de compréhension, m’appelaient rêveur,
mais rêveur de rêves impossibles. En dépit de tout, et malgré ma misère
personnelle, j’ai poursuivi ma tâche sans me décourager. Parce que cela ne
venait pas de moi, un chemin s’est ouvert au milieu des difficultés.
Aujourd’hui, c’est une réalité répandue sur toute la terre, d’un pôle à
l’autre. Et si elle semble tellement naturelle au plus grand nombre, c’est que
le Seigneur a fait en sorte qu’on la reconnaisse comme sienne.
Je vous disais donc que
j’ai à peine échangé deux mots avec quelqu’un que je me rends compte s’il me
comprend ou non. Je ne suis pas comme la poule qui couve sa couvée et à qui une
main étrangère fait endosser un œuf de canne. Les jours passent, les poussins
brisent leur coquille, et elle voit folâtrer cette pelote de laine à la
démarche dégingandée et clopinante ; ce n’est qu’alors qu’elle comprend qu’il
ne s’agit point d’un des siens, et qu’il aura beau faire, il n’apprendra jamais
à piailler. Je n’ai jamais maltraité quelqu’un qui s’est éloigné de moi, pas
même quand l’affront a répondu à mon désir de l'aider. Aussi, aux alentours de
, j’ai été frappé par une inscription que j’ai découverte dans un bâtiment où
je prêchais une retraite à des étudiants. On y lisait : Que chaque voyageur
suive sa route ; c’était un conseil dont on peut tirer profit.
Pardonnez-moi cette
digression et, bien que nous ne nous soyons pas écartés du sujet, reprenons
notre fil conducteur. La vocation professionnelle, soyez-en convaincus, est une
partie essentielle, inséparable, de notre condition de chrétiens. Le Seigneur
veut que vous soyez saints à la place que vous occupez, dans l’exercice du
métier que vous avez choisi, quelle qu’en soit la raison : je les trouve tous
bons et nobles — pourvu qu’ils ne s’opposent pas à la loi divine — et aptes à
être élevés au plan surnaturel, c’est-à-dire à être greffés sur le courant
d’Amour qui définit la vie d’un enfant de Dieu.
Je ne peux éviter
d’éprouver un certain malaise lorsque quelqu’un, me parlant de son travail, se
donne des airs de victime, affirme que cela lui prend je ne sais combien
d’heures par jour, alors qu’en réalité il ne fait même pas la moitié de ce que
font beaucoup de ses collègues qui, en fin de compte, ne sont peut-être mus que
par des critères égoïstes ou, tout au plus, purement humains. Nous tous, ici
présents, occupés à dialoguer personnellement avec Jésus, nous remplissons une
tâche bien précise : médecin, avocat, économiste... Pensez un peu à vos
collègues qui se distinguent par leur prestige professionnel, par leur
honnêteté, par leur service dévoué. Ne consacrent-ils pas à ce travail de
nombreuses heures de la journée, et même de la nuit ? N’avons-nous rien à
apprendre d’eux ?
Tout en parlant j’examine
aussi ma conduite, et je vous avoue que, lorsque je me pose cette question, je
ressens de la honte et le désir immédiat de demander pardon à Dieu, en pensant
à ma réponse, si faible, si éloignée de la mission que Dieu nous a confiée dans
le monde. Le Christ, écrit un Père de l’Église, nous a laissés en ce monde pour
que nous soyons comme des lampes ; pour que nous devenions les maîtres des
autres hommes ; pour que nous agissions comme un levain ; pour que nous vivions
comme des anges parmi les hommes, comme des adultes parmi les enfants, comme
des êtres spirituels au milieu de personnes purement rationnelles ; pour que
nous soyons une semence ; pour que nous portions du fruit. Si notre vie avait
un tel éclat, nous n’aurions pas besoin d’ouvrir la bouche. Les mots seraient
de trop, si nous pouvions montrer nos œuvres. Il n’y aurait pas un seul païen,
si nous étions vraiment chrétiens.
Nous devons éviter
l’erreur de croire que l’apostolat se réduit au témoignage de quelques
pratiques pieuses. Nous sommes, toi et moi, des chrétiens, mais en même temps
et sans solution de continuité, nous sommes des citoyens et des travailleurs
aux obligations bien précises, que nous devons accomplir d’une façon
exemplaire, si nous voulons nous sanctifier pour de bon. C’est Jésus-Christ qui
nous presse : Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut se cacher, qui
est sise au sommet d’un mont. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre
sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux
qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle briller aux yeux des
hommes pour que, voyant vos bonnes œuvres, ils en rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux.
Le travail professionnel,
quel qu’il soit, devient une lampe qui éclaire vos collègues et vos amis. C’est
pourquoi j’ai l’habitude de répéter à ceux qui s’incorporent à l’Opus Dei, et
mon affirmation s’adresse aussi à vous tous qui m’écoutez : que m’importe que
l’on me dise d’un tel qu’il est un bon fils, un bon chrétien, s’il est un
piètre cordonnier ! S’il ne s’efforce pas de bien apprendre son métier, et de
l’exercer avec soin, il ne pourra ni le sanctifier, ni l’offrir au Seigneur. Et
la sanctification du travail de tous les jours est, pour ainsi dire, la charnière
de la véritable spiritualité pour nous tous qui, plongés dans les réalités
temporelles, sommes décidés à fréquenter Dieu.
Luttez contre la
compréhension excessive que chacun a pour soi ; soyez exigeants envers
vous-mêmes ! Parfois, nous pensons trop à notre santé, au repos qui ne saurait
manquer, dans la mesure précisément où il nous permet de reprendre notre
travail avec des forces renouvelées. Mais le repos, je l’ai écrit il y a déjà
si longtemps, ne consiste pas à ne rien faire : c’est se distraire dans des
activités qui exigent moins d’efforts.
D’autre part, sous de
faux prétextes, nous sommes trop nonchalants. Nous perdons de vue la
responsabilité bénie qui pèse sur nos épaules. Nous nous limitons tout juste à
ce qu’il faut pour nous tirer d’affaire. Nous nous laissons entraîner par des
raisons qui n’en sont pas, pour nous tourner les pouces, alors que Satan et ses
alliés, eux, ne prennent pas de vacances. Écoutez attentivement, et méditez ce
que saint Paul écrivait aux chrétiens, esclaves de métier ; il les pressait
d’obéir à leurs maîtres, non en ne les servant que lorsqu’ils vous regardent,
comme si vous ne pensiez qu’à plaire aux hommes, mais comme des esclaves du
Christ, qui font de toute leur âme la volonté de Dieu. Que votre service
empressé s’adresse au Seigneur et non aux hommes. Bon conseil à suivre, toi et
moi !
Nous allons demander sa
lumière à notre Seigneur Jésus-Christ, et le prier de nous aider à découvrir, à
chaque instant, ce sens divin qui transforme notre vocation professionnelle, et
en fait l’axe sur lequel s’appuie et pivote l’appel à la sainteté qui nous a
été adressé. Vous verrez dans l’Évangile que Jésus était connu comme faber,
filius Mariæ, l’ouvrier, le fils de Marie. Eh bien, nous aussi, avec une sainte
fierté, nous devons démontrer dans les faits que nous sommes des travailleurs,
des hommes et des femmes qui peinent !
Puisque nous devons nous
comporter à tout moment comme des envoyés de Dieu, nous devons avoir très
présent à l’esprit que nous ne le servirons pas loyalement si nous désertons
notre tâche ; si nous ne partageons pas avec les autres l’opiniâtreté et
l’abnégation dans l’accomplissement de nos engagements professionnels ; si l’on
pouvait dire que nous sommes fainéants, insouciants, frivoles, désordonnés, paresseux,
inutiles... En effet, celui qui néglige ces obligations, apparemment moins
importantes, peut difficilement vaincre dans celles de la vie intérieure,
assurément plus coûteuses. Qui est fidèle pour très peu de chose est fidèle
aussi pour beaucoup, et qui est malhonnête pour très peu est malhonnête aussi
pour beaucoup.
Je ne vous parle pas
d’idéaux imaginaires. Je m’en tiens à une réalité très concrète, d’une
importance capitale, capable de transformer le milieu le plus païen et le plus
hostile aux exigences divines, comme cela s’est produit aux premiers temps de
l’ère de notre Salut. Savourez ces propos d’un auteur anonyme de cette époque,
qui résume ainsi la grandeur de notre vocation : Les chrétiens sont pour le
monde ce que l’âme est pour le corps. Ils vivent dans le monde mais ne sont pas
mondains, de même que l’âme est dans le corps alors qu’elle n’est pas
corporelle. Ils habitent toutes les nations comme l’âme qui est partout dans le
corps. Ils agissent de par leur vie intérieure sans se faire remarquer, comme
l’âme le fait de par son essence... Ils vivent en pèlerins au milieu des choses
périssables dans l’espoir de l’incorruptibilité des cieux, comme l’âme
immortelle vit maintenant sous une tente mortelle. Ils se multiplient jour
après jour sous les persécutions comme l’âme s’embellit par la mortification...
Et il ne leur est pas plus licite d’abandonner leur mission dans le monde,
qu’il n’est permis à l’âme de se séparer volontairement du corps.
Aussi ferions-nous fausse
route si nous nous désintéressions des affaires temporelles : là aussi, le
Seigneur nous attend. Soyez-en convaincus, c’est au travers des circonstances
de la vie ordinaire, ordonnées ou bien permises par la Providence, dans sa
Sagesse infinie, que les hommes doivent se rapprocher de Dieu. Nous
n’atteindrons pas cet objectif si nous ne cherchons pas à bien terminer notre
tâche ; si nous ne persévérons pas dans l’élan du travail commencé avec un
enthousiasme humain et surnaturel ; si nous ne remplissons pas notre tâche
comme le meilleur de nos collègues et, si possible — je pense que ce le sera,
si tu le veux réellement —, mieux que le meilleur, car nous nous servirons de
tous les moyens honnêtes de la terre, ainsi que des moyens spirituels
nécessaires pour offrir à notre Seigneur un travail soigné, achevé comme un
filigrane, en un mot, accompli.
J’ai coutume de dire
fréquemment que, durant ces moments de conversation avec Jésus qui, du
tabernacle, nous voit et nous écoute, nous ne pouvons pas sombrer dans une
prière impersonnelle. J’ajoute que si nous voulons que notre méditation
aboutisse aussitôt à un dialogue avec le Seigneur — le bruit des mots n’est pas
nécessaire — nous devons sortir de notre anonymat et nous mettre en sa présence
tels que nous sommes, sans nous cacher parmi la foule qui remplit l’église, ni
nous répandre dans un verbiage creux et interminable, qui ne viendrait pas du
cœur mais tout au plus d’une habitude vide de contenu.
Et j’ajoute maintenant
que ton travail doit être lui aussi une prière personnelle ; il doit devenir
une grande conversation avec notre Père du Ciel. Si tu cherches à te sanctifier
dans et à travers ton activité professionnelle, tu devras forcément faire en
sorte qu’elle devienne une prière sans anonymat. Tes efforts ne peuvent pas non
plus tomber dans l’obscurité anodine d’une tâche routinière, impersonnelle, car
le stimulant divin qui anime ton travail quotidien aurait disparu à cet instant
précis.
Voici que me reviennent à
l’esprit mes voyages sur les fronts de bataille durant la guerre civile
d’Espagne. Ne disposant d’aucun moyen matériel, j’accourais auprès de tous ceux
qui attendaient de moi que j’exerce ma tâche de prêtre. Dans des circonstances
aussi particulières, dont beaucoup tiraient peut-être prétexte pour justifier
leurs abandons et leurs négligences, je ne me contentais pas de leur proposer
un conseil purement ascétique. Alors comme aujourd’hui, j’étais habité par le
même souci, celui que je demande au Seigneur d’éveiller en chacun d’entre vous
: je m’intéressais au bien de leur âme et aussi à leur joie d’ici-bas ; je les
encourageais à profiter de leur temps pour réaliser des tâches utiles ; à faire
en sorte que la guerre ne constitue pas dans leur vie comme une parenthèse
fermée ; je leur demandais de ne pas se laisser aller, de faire de leur mieux
pour que tranchées et guérites ne deviennent pas une sorte de salle d’attente,
comme celles des gares de chemins de fer d’alors, où les gens tuaient le temps,
guettant des trains qui semblaient ne devoir jamais arriver...
Je leur suggérais
concrètement de s’adonner à une activité utile — étudier, apprendre des
langues, par exemple — compatible avec leur service de soldats ; je leur
conseillais de ne jamais cesser d’être des hommes de Dieu et de faire en sorte
que leur conduite tout entière fût operatio Dei, travail de Dieu. J’étais ému
de constater que ces jeunes gens, placés dans des situations nullement faciles,
répondaient magnifiquement bien : preuve de la trempe et de la solidité de leur
vie intérieure.
Je me rappelle aussi mon
séjour à Burgos, à cette même époque. Ils accouraient nombreux, pendant leurs
permissions, y passer quelques jours avec moi, sans compter ceux qui étaient
détachés dans des casernes proches. Pour tout logement, je partageais avec
quelques-uns de mes fils la même chambre d’un hôtel délabré où nous manquions
du strict nécessaire. Pourtant, nous nous arrangions pour fournir à ceux qui
arrivaient, il y en avait des centaines, de quoi se reposer et reprendre des
forces.
J’avais l’habitude de me
promener le long des berges de l’Arlanzon, tout en leur parlant, en écoutant
leurs confidences, en essayant de les orienter par un conseil opportun, capable
de les raffermir ou de les ouvrir à de nouveaux horizons de vie intérieure ; et
je ne cessais, avec l’aide de Dieu, de les encourager, de les stimuler, de les
enflammer dans leur conduite chrétienne. Certains jours, nos promenades nous
menaient jusqu’au monastère de Las Huelgas ; d’autres fois, nous faisions un
détour par la cathédrale.
J’aimais monter à l’une
des tours et leur faire contempler de près l’arête du toit, véritable dentelle
de pierre, fruit d’un labeur patient, coûteux. Au cours de ces conversations,
je leur faisais remarquer que d’en bas l’on n’apercevait pas cette merveille ;
et, pour mieux matérialiser ce que je leur avais si souvent expliqué, je
faisais ce commentaire : voilà le travail de Dieu, l’œuvre de Dieu ! achever
son travail personnel à la perfection, avec la beauté et la splendeur de ces
délicates dentelles de pierre. Ils comprenaient alors, devant cette réalité qui
parlait d’elle-même, que tout cela était prière, magnifique dialogue avec le
Seigneur. Ceux qui usèrent leurs forces à cette tâche, savaient parfaitement
que leur effort ne pourrait pas être apprécié à partir des rues de la ville :
il était uniquement pour Dieu. Comprends-tu maintenant que la vocation
professionnelle peut rapprocher du Seigneur ? Essaye de faire comme ces
tailleurs de pierre, et ton travail deviendra aussi operatio Dei, un travail
humain, à l’âme et aux caractéristiques divines.
Nous sommes convaincus
que Dieu se trouve partout. Aussi nous cultivons les champs en louant le
Seigneur, nous sillonnons les mers et exerçons tous les autres métiers en
chantant ses miséricordes. Nous demeurons ainsi unis à Dieu à tout instant.
Même lorsque vous vous trouverez isolés, hors de votre cadre habituel — comme
ces jeunes dans leurs tranchées —, vous serez entièrement plongés dans le
Christ notre Seigneur, grâce à un travail personnel soutenu et assidu, que vous
aurez su transformer en prière, l’ayant commencé et achevé en présence de Dieu
le Père, de Dieu le Fils et de Dieu le Saint-Esprit.
Mais n’allez pas oublier
que vous vivez aussi en présence des hommes, et qu’ils attendent de vous — de
toi ! — un témoignage chrétien. Voilà pourquoi, dans notre occupation
professionnelle, dans ce qui est humain, nous devons agir de telle sorte que si
quelqu’un qui nous connaît et nous aime nous voit travailler nous n’ayons pas à
en rougir, et que nous ne lui donnions pas de raison d’en avoir honte. Si votre
conduite s’inspire de l’esprit que j’essaie de vous inculquer, ceux qui vous
font confiance n’auront pas à piquer un fard, et le rouge ne vous montera pas
au front. Il ne vous arrivera pas ce qui est arrivé au personnage d’une
parabole qui avait décidé d’élever une tour : Après avoir posé les fondations
et se trouvant ensuite incapable d’achever, tous ceux qui le voyaient se
mettaient à se moquer de lui, en disant : voilà un homme qui a commencé de
bâtir et a été incapable d’achever !
Je vous assure que si
vous ne perdez pas le point de vue surnaturel, vous couronnerez votre travail,
vous terminerez votre cathédrale jusqu’à en poser la dernière pierre.
Possumus ! nous pouvons
remporter aussi cette bataille avec l’aide du Seigneur. Soyez persuadés qu’il
n’est pas difficile de convertir votre travail en une prière dialoguée ! À
peine l’avez-vous offert et avez-vous mis la main à l’ouvrage, que Dieu vous
écoute et vous encourage. Nous atteignons l’allure des âmes contemplatives, au
beau milieu de notre tâche quotidienne. Car nous sommes envahis par la
certitude qu’il nous regarde tout en nous demandant une nouvelle victoire sur
nous-mêmes : ce petit sacrifice, ce sourire devant la personne importune, cet
effort pour donner la priorité au travail le moins agréable, mais le plus
urgent, ce soin des détails d’ordre, cette persévérance dans l’accomplissement
du devoir alors qu’il serait si facile de l’abandonner, cette volonté de ne pas
remettre au lendemain ce que l’on doit terminer le jour même ; et tout cela
pour faire plaisir à Dieu notre Père ! Peut-être as-tu aussi placé sur la
table, ou dans un endroit discret qui n’attire pas l’attention, ce crucifix qui
est pour toi comme un “ réveil ” de l’esprit contemplatif et un manuel où ton
âme et ton intelligence apprennent des leçons de service.
Si tu es décidé — sans
extravagance, sans abandonner le monde et au milieu de tes occupations
habituelles — à t’engager sur cette voie de la contemplation, tu te sentiras
aussitôt l’ami du Maître, avec la mission divine d’ouvrir à l’humanité tout
entière les sentiers divins de la terre. Oui, grâce à ton travail, tu
contribueras à étendre le royaume du Christ sur tous les continents. Et ce sera
une succession d’heures de travail offertes, l’une après l’autre, pour les
nations lointaines qui naissent à la foi, pour les peuples d’Orient sauvagement
empêchés de professer librement leurs croyances, pour les pays de vieille
tradition chrétienne où il semble que la lumière de l’Évangile se soit
obscurcie et que les âmes se débattent dans l’obscurité de l’ignorance... Alors
quelle valeur acquiert cette heure de travail, le fait de poursuivre ta tâche
avec autant d’effort quelques instants de plus, quelques minutes de plus,
jusqu’à son achèvement ! C’est ainsi que tu transformes, de façon réaliste et
simple, la contemplation en apostolat, en répondant à un besoin impérieux de
ton cœur, qui bat à l’unisson avec le Cœur très doux et très miséricordieux de
Jésus notre Seigneur.
Et tu sembles me dire :
comment vais-je parvenir à toujours œuvrer dans cet esprit, qui m’amènera à
terminer mon travail professionnel à la perfection ? La réponse ne vient pas de
moi, mais de saint Paul : Soyez des hommes, soyez forts. Que tout se passe chez
vous dans la charité. Faites tout par amour et librement ; barrez la voie à la
crainte et à la routine : servez Dieu notre Père.
Il me plaît de répéter,
car j’en ai fait bien souvent l’expérience, ces quelques vers très expressifs
malgré leur médiocre valeur : Toute ma vie est d’amour/ et si en amour je suis
éprouvé/ c’est la vertu de ma souffrance/ car il n’est pas de meilleur amant/
que celui qui a beaucoup souffert. Consacre-toi par Amour à tes devoirs
professionnels ; j’insiste, mène tout à bien par Amour et tu verras,
précisément parce que tu aimes, même si tu goûtes l’amertume de
l’incompréhension, de l’injustice, de l’ingratitude voire de l’échec humain,
les merveilles que ton travail produit. Des fruits savoureux, une semence
d’éternité !
Certains toutefois — ils
sont bons, bonasses plutôt — assurent en paroles qu’ils aspirent à répandre le
noble idéal de notre foi, mais se contentent en pratique d’une vie
professionnelle légère, négligée : on dirait des têtes de linotte. Si nous
rencontrons de ces chrétiens de façade, nous devrons les aider, avec affection
et en toute clarté, et recourir aussi, le cas échéant, au remède évangélique de
la correction fraternelle : Même dans le cas où quelqu’un serait pris en faute,
vous les spirituels, rétablissez-le en esprit de douceur, te surveillant
toi-même, car tu pourrais bien toi aussi être tenté. Portez les fardeaux les
uns des autres et accomplissez ainsi la loi du Christ. Et si, à la profession
qu’ils font d’être catholiques ils ajoutent de nouveaux motifs, tels qu’un âge
plus mûr, une expérience ou des responsabilités plus grandes, alors nous
devrons à plus forte raison leur parler, nous efforcer de les faire réagir pour
qu’ils pèsent plus lourd dans leur vie de travail. Et nous les guiderons en bon
père de famille, en bon maître, sans les humilier.
Il est très émouvant de
méditer posément le comportement de saint Paul : Vous savez bien comment il
faut nous imiter. Nous ne sommes pas restés oisifs parmi vous, nous ne nous
sommes fait donner par personne le pain que nous mangions, mais de nuit comme
de jour nous étions au travail, dans le labeur et la fatigue pour n’être à la
charge d’aucun de vous... Et puis, quand nous étions près de vous, nous vous
donnions cette règle : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas
non plus.
Par amour de Dieu, par
amour des âmes et pour répondre à notre vocation chrétienne, nous devons donner
l’exemple. Si vous ne voulez pas scandaliser, si vous ne voulez pas que l’on
soupçonne le moins du monde les enfants de Dieu d’être mous ou bons à rien, si
vous ne voulez pas porter la responsabilité d’un contre-témoignage..., vous
devez vous efforcer d’offrir, par votre conduite, la juste mesure, la bonne
humeur de l’homme responsable. Le paysan qui laboure son champ en élevant sans
cesse son cœur vers Dieu aussi bien que le charpentier, le forgeron, l’employé,
l’intellectuel, et tous les chrétiens, tous doivent être des modèles pour leurs
collègues. Sans orgueil, car nous sommes bien convaincus, au plus profond de
notre âme, que c’est seulement en comptant sur lui que nous remporterons la
victoire : seuls, nous ne pouvons même pas ramasser un brin de paille par
terre. Aussi chacun doit-il ressentir dans son travail, à la place qu’il occupe
dans la société, l’obligation d’accomplir un travail digne de Dieu, qui sème
partout la paix et la joie du Seigneur. Le parfait chrétien est toujours habité
par la sérénité et par la joie. Sérénité parce qu’il se sent en présence de
Dieu ; joie, car il est entouré de ses dons. Un tel chrétien est véritablement
un personnage royal, un saint prêtre de Dieu.
Pour atteindre ce but,
nous devons toujours agir animés par l’Amour et jamais comme celui qui
supporterait le poids d’un châtiment ou d’une malédiction : Et quoi que vous
puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant
par lui grâces au Dieu Père ! Ainsi, nous terminerons notre tâche avec
perfection, en utilisant à plein notre temps, car nous serons des instruments
épris de Dieu, conscients de leur responsabilité et de la confiance mise en eux
par le Seigneur malgré leur faiblesse personnelle. Parce que tu comptes sur la
force de Dieu, tu dois te comporter, dans chacune de tes activités, comme
quelqu’un qui agit exclusivement par Amour.
Mais ne fermons pas les
yeux à la réalité, en nous contentant d’une vision des choses naïve,
superficielle, qui nous amènerait à penser que le chemin qui nous attend est
facile et qu’il suffit, pour le parcourir, d’avoir des résolutions sincères et
un ardent désir de servir Dieu. Soyez-en persuadés : tout au long de la vie,
peut-être plus tôt que vous le croyez, se présenteront des situations
particulièrement pénibles qui exigeront un grand esprit de sacrifice et un plus
grand oubli de vous-mêmes. Cultivez alors la vertu de l’espérance et faites
vôtre sans réserve le cri de l’Apôtre : J’estime, en effet, que les souffrances
du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en
nous. Méditez ceci dans la paix et avec assurance : que sera l’Amour infini de
Dieu répandu sur la pauvre créature que je suis ! Le moment est venu, au milieu
de tes occupations ordinaires, de pratiquer la foi, de réveiller l’espérance,
de stimuler l’amour, c’est-à-dire de mettre en œuvre les trois vertus
théologales qui nous poussent à bannir aussitôt, sans arrière-pensées, sans
faux-semblants, sans détours, les équivoques qui subsistent dans notre conduite
professionnelle et dans notre vie intérieure.
Ainsi donc, mes frères
bien-aimés, c’est à nouveau la voix de saint Paul qui se fait entendre,
montrez-vous fermes, inébranlables, toujours en progrès dans l’Œuvre du
Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas vain dans le Seigneur. Le
voyez-vous ? C’est un véritable réseau de vertus qui est mis en action lorsque
nous remplissons notre métier avec le dessein de le sanctifier : la force d’âme
pour persévérer dans notre tâche, malgré les difficultés naturelles et sans
jamais nous laisser gagner par l’accablement ; la tempérance pour nous dépenser
sans compter et pour surmonter la commodité et l’égoïsme ; la justice pour
remplir nos devoirs envers Dieu, envers la société, envers la famille, envers
nos collègues ; la prudence pour savoir ce qu’il convient de faire dans chaque
cas et pour nous mettre au travail sans délai... Et le tout, j’y insiste, par
Amour, avec le sens aigu et immédiat de la responsabilité des fruits de notre
travail et de sa portée apostolique.
Les œuvres sont amour, et
non les beaux discours, dit le proverbe populaire. Je pense qu’il est superflu
d’ajouter quoi que ce soit.
Seigneur, accorde-nous ta
grâce. Ouvre-nous la porte de l’atelier de Nazareth afin que nous apprenions à
te contempler, toi et ta Mère Sainte Marie, avec saint Joseph, le Patriarche,
que j’aime et que je vénère tant, tous les trois adonnés à une vie de travail
sanctifié. Nos pauvres cœurs en seront émus. Nous te rechercherons et nous te
trouverons dans notre travail journalier, que nous transformerons, selon ton
désir, en œuvre de Dieu, en œuvre d’Amour.
SOURCE : http://fr.escrivaworks.org/book/amis_de_dieu-chapitre-4.htm
Estatua
a José María Escriva, Café Cabrales de Alberti y Guemes, Mar del Plata,
Argentina
Statue
to José María Escriva, Cafe Cabrales in Alberti and Guemes, Mar del Plata,
Argentina
La priorité de la grâce :
le théologien Karl-Heinz Menke sur l'Opus Dei
Le théologien allemand
Karl-Heinz Menke a souligné la priorité que saint Josémaria Escriva, fondateur
de l'Opus Dei, donnait dans ses enseignements à l'action de la grâce divine,
également dans la vie ordinaire des simples fidèles.
Emilio Mur-28 juin 2022
RELATEDLe
mariage et la famille dans la pensée de saint Josémaria
Aimer
"ce" monde passionnément (I)
Aimer
ce monde passionnément (II)
Karl-Heinz Menke est
professeur émérite de théologie dogmatique à l'Université de Bonn, a été membre
de la Commission théologique internationale de 2014 à 2019 et a reçu le prix
Joseph Ratzinger de théologie en 2017. Le célèbre professeur a également réfuté
la critique qu'un autre théologien de renom, le cardinal suisse Hans Urs von
Balthasar, a faite de la "Théologie de l'Église".Camino"l'œuvre
la plus connue de Josemaría Escriváfondateur de l'Opus Dei.
Karl-Heinz Menke
reconnaît qu'il les a partagées pendant un certain temps, mais perçoit
maintenant que von Balthasar a manqué "le point crucial : ce n'est que si
j'ai compris mes parents, mon éducation, les coups du sort et les handicaps,
les limites et les talents de ma vie comme une grâce ; ce n'est que si j'ai
compris de toute mon existence que je - précisément moi - peux déplacer des
montagnes et être la lumière et le sel de la terre, que je peux et dois me
laisser dire, peut-être chaque jour : "Tu peux faire beaucoup plus. Laisse-toi
aller ! Tu n'es pas un punching-ball, réagis ! Tempère ta volonté !
C'est ce qu'a déclaré
Karl-Heinz Menke à Cologne (Allemagne), le 25 juin, lors de l'homélie d'une
messe célébrée à l'occasion de la mémoire du fondateur
de l'Opus Dei. En outre, il a souligné l'importance de Saint
Josémaria Il a également souligné l'engagement social et caritatif des
habitants de l'Œuvre.
Pour son intérêt, nous
reproduisons le texte intégral dans une traduction espagnole.
Homélie en commémoration
de saint Josémaria Escriva à Cologne, Sainte-Ursule
C'était il y a longtemps,
mais certaines choses ne s'oublient pas. Je me souviens d'une réunion à
laquelle j'avais invité les parents des enfants qui allaient recevoir leur
première confession et leur première communion. Comme il est habituel dans ce
genre de réunion, au début tout tournait autour de choses extérieures : ordre,
distribution des papiers, tenue vestimentaire et autres. Mais alors une mère,
que je connaissais bien, s'est levée et, plutôt excitée et rougeaude, a laissé
échapper ce qu'elle avait manifestement réprimé depuis longtemps. Plus ou moins
: "Vous nous connaissez, vous nous connaissez moi et mon mari.. Nous
allons à la messe tous les dimanches et souvent pendant la semaine. Nous allons
aussi nous confesser. Je vais de maison en maison pour collecter des fonds pour
Caritas. Et mon mari est au conseil d'administration de Kolping. S'il est
nécessaire d'aider à la fête de la paroisse, à la Fête-Dieu ou à toute autre
fête, nous sommes là. Seuls les gens, et même nos propres parents, se moquent
de nous. Nos voisins ne doivent pas se disputer avec leurs enfants adolescents
pour aller à la messe le dimanche. Ils donnent la pilule à leurs filles
adolescentes et n'ont aucun scrupule à remplir leur déclaration d'impôts. Ils
doivent encore moins expliquer à un enfant de huit ans - comme je l'ai fait
pour la quatrième fois maintenant - ce qu'est le péché et que Jésus nous attend
chaque dimanche".
Cette femme a dit - il y
a des décennies maintenant - ce que beaucoup de gens pensaient ou ressentaient.
Si j'ai bien compris saint Josémaria Escriva, il est lui-même une réponse à
cette question.
Ce qui m'a le plus
fasciné en lisant la biographie de Josémaria Escriva par Peter Berglar, c'est
le don du saint de découvrir en chaque être humain - même chez ceux qui sont
profondément blessés par les déviations et les écarts du péché - la grâce [
!!!] qui, découverte et déployée avec constance, peut devenir quelque chose de
radieux (lumière du monde et sel de la terre). Saint Josémaria en était
profondément convaincu : tout être humain, aussi insignifiante que puisse
paraître sa vie aux yeux de ce monde, aussi entravée qu'elle soit par toutes
sortes d'adversités et de limitations, est touché par la grâce. Il nous suffit
de reconnaître et d'éveiller cette grâce, de l'entretenir constamment et de la
faire fructifier.
Le chemin marqué par la
grâce est rarement identique à une seule possibilité. Celui qui est devenu
dentiste aurait pu aussi devenir un bon professeur. Pratiquement personne n'est
naturellement adapté à une seule profession. Certes, il faut tenir compte de la
nature ; celui qui ne sait pas parler ne doit pas devenir orateur ; et celui
qui n'a pas de dextérité ne doit pas devenir horloger. Mais il est toujours
vrai que lorsqu'on a découvert ce que l'on est censé être, lorsqu'on sait enfin
quelle est la grâce de sa propre vie, alors le reste se déploie.
Saint Josémaria nous
conseille de recevoir l'Eucharistie tous les jours et de réserver deux
demi-heures par jour pour converser avec le Seigneur. Pas pour ajouter quelque
chose de religieux aux nombreuses obligations de la vie quotidienne. Dans ce
cas, la relation avec Dieu ou le Christ serait comme un premier étage au-dessus
du rez-de-chaussée de la journée de travail. Non ! Il s'agit de donner la
primauté à la réception de la grâce, qui doit déterminer tout ce que nous
disons, planifions, pensons et faisons.
La grâce ne se substitue
pas à la nature. Un mauvais médecin ne devient pas un bon médecin en assistant
à la messe quotidienne. Au contraire, ceux qui couvrent la paresse,
l'incompétence ou l'incapacité sous le manteau de la piété font partie de ces
personnages comiques que Friedrich Nietzsche et Heinrich Heine ont caricaturés
de manière cinglante. La pitié ne remplace pas le manque de compétence. Mais,
par exemple, un médecin qui comprend que son travail est un don du Christ à ses
patients se donnera en même temps à fond. C'est cela la sainteté : la
sanctification du travail.
Sans la grâce, tout n'est
rien. Mais avec la grâce, je peux déplacer des montagnes. Saint Paul l'a dit
avec une emphase difficile à surpasser : "Même si je parle toutes les
langues des hommes et des anges, même si j'ai le don de prophétie et que je
connais tous les mystères et toute la connaissance, même si j'ai toute la foi,
une foi qui peut déplacer les montagnes, si je n'ai pas l'amour [Josémaria
Escriva dirait : "la grâce"], je suis comme une cloche qui sonne ou
une cymbale qui retentit, je ne suis rien" (1 Co 13, 1 ss).
Seuls ceux qui ont
compris que leur vie - qu'il s'agisse de celle de la mère mentionnée au début,
du médecin mentionné plus haut, d'un maçon ou d'une infirmière - est une grâce
(le vase de l'amour), comprennent les impératifs que saint Josémaria a écrits
dans " Chemin " : " Tu t'habilles ? -Vous... de la foule ? Si
vous pouvez faire beaucoup plus, laissez votre marque ! Tu n'es pas un
punching-ball, réagis ! Tempère ta volonté !"
Je dois admettre que
pendant longtemps, malheureusement, j'ai pris les critiques de Hans Urs von
Balthasar pour argent comptant. Il décrivait ces impératifs comme de simples
slogans, comme s'il s'agissait d'un coup de pied ; mais ce faisant - et bien
qu'il soit l'un des plus grands théologiens - il passait à côté du point
crucial : ce n'est que si j'ai compris mes parents, mon éducation, les coups du
sort et les handicaps, les limites et les talents de ma vie comme une grâce ;
ce n'est que si j'ai compris de toute mon existence que je - précisément moi -
peux déplacer des montagnes et être lumière et sel de la terre, que je peux et
dois me laisser dire, peut-être chaque jour : "Tu peux faire beaucoup
plus. Laisse tomber ! Tu n'es pas un punching-ball, réagis ! Tempère ta volonté
!
L'Évangile de la pêche
miraculeuse, l'Évangile de la fête de saint Josémaria, nous rappelle la
condition de base de tout succès missionnaire : "Lance ta
pêche". votre N'enviez pas les filets des autres ! Soyez, là où
vous avez été placés, l'amour, la grâce du Christ". Le succès
missionnaire, pour de nombreux contemporains, est un terme qui sent la
manipulation et l'appropriation. Mais l'amour ne prend possession de personne ;
au contraire, il libère.
Je corresponds encore
aujourd'hui avec un homme qui - il était employé comme éboueur - est devenu un
ivrogne après le divorce de son mariage, un sans-abri, etc. ; vous savez tous à
quelle carrière descendante je fais référence. Un étudiant de vingt ans -
aujourd'hui membre fidèle de l'Opus Dei avec toute sa famille - l'a
littéralement ramassé dans la rue et l'a accompagné pendant deux ans avec une
fidélité admirable, pas à pas et malgré tous les contretemps. Aujourd'hui, cet
homme, libéré de son enfer, assiste à la Sainte Messe presque tous les soirs ;
il ramasse les jouets jetés aux ordures, les répare pendant ses nombreuses
heures libres et en fait don à divers jardins d'enfants et foyers pour enfants.
Il a même développé deux brevets ; en mai de l'année dernière, il a reçu la
Croix du Mérite allemande.
Le cardinal Schönborn
prend la parole à La joie d'être prêtre de l'un de ses prêtres :
"Pendant des décennies, il s'est présenté au confessionnal tous les jours
à quatre heures et demie du matin. Les gens de toute la région savent qu'ils
peuvent y trouver le "prêtre". Lorsqu'ils vont travailler à Vienne et
dans les environs, beaucoup font un petit détour par le village pour aller se
confesser. Il est toujours là. Il a même agrandi un peu le confessionnal pour
pouvoir y faire sa gymnastique matinale. Il lit, prie et attend ; il est
simplement là. Il est l'un des meilleurs prêtres, y compris pour les jeunes,
qui l'apprécient beaucoup. Un prêtre qui est la grâce parce qu'il vit de la
grâce".
Il est possible de
vivre tous en mode avoir et tous sur le chemin de l'amour
(de la grâce). Il y a des scientifiques qui travaillent jour et nuit pour
découvrir, par exemple, un vaccin qui sauve la vie de centaines de milliers de
personnes, sans penser une seconde à l'argent qu'ils en tirent. Et il y a des
gens qui vivent même la pauvreté évangélique à la manière de l'avoir, en
suivant la devise : "Regarde : j'ai la pauvreté, tu ne l'as pas !".
Saint Josémaria a appelé
son sacerdoce " de la Sainte Croix " parce qu'il vivait de
l'Eucharistie. Celui qui vit de l'Eucharistie sait que la grâce, en tant que
perfection de la nature, est aussi sa crucifixion. On ne peut recevoir le
Christ qui se donne (se sacrifie) littéralement sans la volonté de se laisser
situer dans ce don (sacrifice) de soi : plus c'est concret, mieux c'est.
Certainement : c'est l'indicatif qui est déterminant, pas l'impératif. Le
décisif est donné à chacun de nous de manière singulière. Mais il est également
vrai que nous ne sommes pas simplement l'objet de la grâce, nous sommes aussi
le sujet de la grâce.
Je suppose que saint
Josémaria aurait répondu à la mère qui s'épanchait lors de cette réunion de
parents à la veille de la première confession et de la première communion de
ses enfants : " Être chrétien n'a jamais été confortable. Mais quand on
vit par la grâce, on ne veut pas s'en passer.
Car celui qui se donne
devient libre. Presque aucun des nombreux détracteurs de l'Opus Dei ne sait
qu'il n'y a pas de sujet sur lequel saint Josémaria ait parlé davantage que la
liberté. Dans l'une de ses homélies en 1963, il confesse : " Je suis un
grand ami de la liberté, et c'est précisément pour cela que j'aime tant cette
vertu chrétienne [l'obéissance]. Nous devons sentir que nous sommes des enfants
de Dieu, et vivre avec l'illusion de faire la volonté de notre Père. Faire les
choses selon la volonté de Dieu, parce que nous en avons envie, ce qui est la
raison la plus surnaturelle. Quand je décide de vouloir ce que le Seigneur
veut, alors je me libère de toutes les chaînes qui m'ont enchaîné aux choses et
aux soucis [...]. L'esprit de l'Opus Dei, que j'ai essayé de pratiquer et
d'enseigner pendant plus de trente-cinq ans, m'a fait comprendre et aimer la
liberté personnelle".
Cela explique - me
semble-t-il - le choix de la deuxième lecture pour sa commémoration (Rm 8,
14-17) : " Ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont enfants de
Dieu. Vous avez reçu, non pas un esprit d'esclavage [...] mais un esprit de
filiation" (8,15).
Testo
original del articolo in inglese qui
SOURCE : https://omnesmag.com/fr/nouvelles/karl-heinz-menke-about-the-opus-dei/
San Josemaría Escrivá de Balaguer
Also
known as
Josemaria Escriva de
Balaguer
Profile
One of six children born
to Jose and Dolores Escriva; three of his siblings died in infancy.
His father was
a small businessman, and when his business failed in 1915,
the family moved to Logroño, Spain.
As a young man,
Josemaria saw the bare footprints left in the snow by a monk;
the sight moved him, and kindled a desire for religious vocation.
He studied for
the priesthood in Logroño and Zaragoza, Spain.
His father died in 1924,
and Josemaria had to simultaneously support the family while studying. Ordained in Zaragoza on 28
March 1925.
Assigned for a while to a
rural parish,
and then in Zaragoza.
Moved to Madrid, Spain in 1927 to study law.
Following a profound spiritual retreat, Josemaria founded Opus Dei in Madrid on 2
October 1928,
opening a new way for the faithful to
sanctify themselves in the midst of the world through their work and
fulfillment of their personal, family and social duties. The next few years
were spent studying at
the University of Madrid, teaching to
support his mother and
siblings, ministering to the poor and sick,
and working to build the foundation of Opus Dei.
Religious persecution in
the Spanish Civil
War forced Josemaria into hiding, and he ministered covertly to his parishioners.
He escaped across the Pyrenees to Burgos, Spain.
At the end of the war in 1939,
he returned to his studies in Madrid.
Doctor of law.
Retreat master for laity, priests,
and religious.
On 14
February 1943 he
founded the Priestly Society of the Holy Cross, united to Opus Dei.
Josemaria moved to Rome, Italy in 1946,
and earned a doctorate in theology from
the Lateran University. Consultor to two Vatican Congregations. Honorary member
of the Pontifical Academy of Theology. Named a prelate of honor by Pope Pius
XII. In the mid-1940s he developed serious form of diabetes,
from which he was miraculously cured in 1954.
Opus Dei received
the approval of the Holy See on 16
June 1950.
Josemaria travelled frequently
throughout Europe and
Latin America to work for the growth of Opus Dei, and by the time of
his death,
it had spread to five continents with over 60,000 members of 80 nationalities,
and today has over 80,000 members, most laymen.
Born
9
January 1902 at Barbastro, Spain
26
June 1975 of
natural causes in his office in Rome, Italy
interred at
Prelatic Church of Our Lady of Peace at Viale Bruno Buozzi 75, Rome, Italy
9
April 1990 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
17
May 1992 by Pope John
Paul II
the beatification miracle involved
the cure in 1976 of Carmelite Sister Concepcion
Boullon Rubio from the nearly-fatal cancerous form
of lipomatosis following prayers by
her family for the intercession of Father Josemaria
6
October 2002 by Pope John
Paul II
the canonization miracle involved
saving a surgeon‘s
hands from a career-ending disease
Additional
Information
Congregation
for the Causes of Saints: Decree on the Cause of Canonization of
the Servant of God Josemaria Escriva
books
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Escriva
Works: Library of his Writings
Instituto
Storico San Josemaria Escriva
Way
of the Cross, by Saint Jose-Maria
images
video
webseiten
auf deutsch
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Readings
With supernatural
intuition, Blessed Josemaria
untiringly preached the universal call to holiness and apostolate. Christ calls
everyone to become holy in the realities of everyday life. Hence work too is a
means of personal holiness and apostolate, when it is done in union with Jesus Christ. – Pope John
Paul II in his homily at the beatification of Saint Josemaria
‘Great’ holiness consists
in carrying out the ‘little’ duties of each moment. – Saint Josemaria
MLA
Citation
“Saint Josemaria
Escriva“. CatholicSaints.Info. 10 November 2019. Web. 26 June 2020.
<https://catholicsaints.info/saint-josemaria-escriva/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-josemaria-escriva/
Església de Sant Julià i Sant Germà de Lòria. This is a photo of a heritage property registered in the General Inventory of Cultural Heritage of Andorra
St. Josemaria Escriva
One of six children born
to Jose and Dolores Escriva; three of his siblings died in infancy. His
fatherwas a small businessman, and when his business failed in 1915, the family
moved to Logroño, Spain. As a young man, Josemaria saw the bare footprints left
in the snow by a monk; the sight moved him, and kindled a desire for religious
vocation. He studied for the priesthood in Logroño and Zaragoza,Spain. His
father died in 1924, and Josemaria had to simultaneously support the family
while studying.Ordained in Zaragoza on 28 March 1925.
Assigned for a while to a
rural parish, and then in Zaragoza. Moved to Madrid, Spain in 1927 to studylaw.
Following a profound spiritual retreat, Josemaria founded Opus Dei in Madrid on
2 October 1928, opening a new way for the faithful to sanctify themselves in
the midst of the world through their work and fulfillment of their personal,
family and social duties. The next few years were spent studying at the
University of Madrid, teaching to support his mother and siblings, ministering
to the poor and sick, and working to build the foundation of Opus Dei.
Religious persecution in
the Spanish Civil War forced Josemaria into hiding, and he ministered covertly
to his parishioners. He escaped across the Pyrenees to Burgos, Spain. At the
end of the war in 1939, he returned to his studies in Madrid. Doctor of law.
Retreat master for laity, priests, and religious.
On 14 February 1943 he
founded the Priestly Society of the Holy Cross, united to Opus Dei. Josemaria moved
to Rome, Italy in 1946, and earned a doctorate in theology from the Lateran
University. Consultor to two Vatican Congregations. Honorary member of the
Pontifical Academy of Theology. Named a prelate of honor by Pope Pius XII.
Opus Dei received the approval
of the Holy See on 16 June 1950. Josemaria travelled frequently throughout
Europe and Latin America to work for the growth of Opus Dei, and by the time of
his death, it had spread to five continents with over 60,000 members of 80
nationalities, and today has over 80,000 members, most laymen.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-josemaria-escriva/
Barangays Magaspac, beside Caturay, Gerona, Tarlac, Tarlac Province National Shrine and Parish of Saint Josemaria Escrivá de Balaguer - and near the same is Barangay Sepung Calzada, beside Salapungan, on one side and on the other are Banaba, and Buhilit (Bubulit), Tarlac City, Tarlac Province along MacArthur Highway or Manila North Road.
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE
BALAGUER
From the Apostolic Brief
regarding the Beatification of the Venerable Servant of God Josemaría Escrivá,
Priest, Founder of Opus Dei:
"The Founder of Opus
Dei has recalled that the universality of the call to full union with Christ
implies also that any human activity can become a place for meeting God. (…) He
was a real master of Christian living and reached the heights of contemplation
with continuous prayer, constant mortification, a daily effort to work carried
out with exemplary docility to the motions of the Holy Spirit, with the aim of
serving the Church as the Church wishes to be served."
*****
A bright and cheerful
home
Josemaría Escrivá was
born in Barbastro, Spain, on 9 January 1902, the second of six children born to
José Escrivá and María Dolores Albás. His parents were devout Catholics and he
was baptised on 13 January that year and received from them – first through the
example of their life – a firm grounding in the faith and the Christian
virtues: love for frequent Confession and Holy Communion, a trusting recourse
to prayer, devotion to Our Lady, helping those in greatest need.
Blessed Josemaría grew up
as a cheerful, lively and straightforward child, fun-loving, good at study,
intelligent and with an observing eye. He had a great affection for his mother
and a trusting friendship with his father, who encouraged him to feel free to
open his heart and tell him his worries, and was always ready to answer his
questions with affection and prudence. It was not long before Our Lord began to
temper his soul in the forge of sorrow. Between 1910 and 1913 his three younger
sisters died and in 1914 his family suffered financial ruin. In 1915 the
Escrivás moved to Logroño, a nearby town, where their father found a job with
which to keep his family.
In the winter of 1917-18
something happened which was to have a decisive influence on Josemaría
Escrivá’s future. The snow fell very heavily that Christmas in Logroño, and one
day he saw some frozen footprints in the snow. They had been left by a discalced
Carmelite. Josemaría found himself wondering If others sacrifice so much for
God and their neighbour, couldn’t I do something too? This was how God started
to speak to his heart: I began to have an inkling of what Love is, to realise
that my heart was yearning for something great, for love. He did not yet know
what precisely God wanted of him, but he decided to become a priest, thinking
that it would make him more available to fulfil God’s will.
Priestly ordination
Having completed his
secondary education, he started his priestly studies at the Seminary of
Logroño, passing on, in 1920, to the Seminary of Saragossa, at whose Pontifical
University he completed his formation prior to ordination. At his father’s
suggestion and with the permission of his ecclesiastical superiors, he also
studied Law at the University of Saragossa. His generous and cheerful character
and his straightforwardness and calm approach to things won him many friends.
His life of piety, respect for discipline and endeavour in study were an
example to his fellow seminarians and in 1922, when he was but twenty years of
age, he was appointed an inspector or prefect in the Seminary by the Archbishop
of Saragossa.
During that time he spent
many hours praying before the Blessed Sacrament. His spiritual life became
deeply rooted in the Eucharist. Each day he would also visit the Basilica of
Our Lady of Pilar, asking Mary to request God to show him what He wanted him to
do. As he recalled on 2 October 1968: Since I felt those inklings of God's
love, I sought to carry out, within the limits of my smallness, what he
expected from this poor instrument. (…) And, with those yearnings, I prayed and
prayed and prayed, in constant prayer. I kept on repeating: Domine, ut sit!,
Domine, ut videam!, like the poor fellow in the Gospel, who shouted out because
God can do everything. Lord, that I may see! Lord, that it may come to be! And
I also repeated (…) filled with confidence in my heavenly Mother: Domina, ut
sit!, Domina, ut videam! The Blessed Virgin has always helped me to discover
her Son's desires.
On 27 November 1924 his
father, José Escrivá, died suddenly and unexpectedly. On 28 March 1925,
Josemaría was ordained a priest by Bishop Díaz Gómara in the church of the
Seminary of St Charles in Saragossa. Two days later he celebrated his first
Solemn Mass in the Holy Chapel of the Basilica of Our Lady of Pilar and on 31
March he moved to Perdiguera, a small country village, where he had been
appointed assistant regent to the parish.
In April 1927, with the
consent of his Archbishop, he took up residence in Madrid to study for his
doctorate in Civil Law, a degree which at that time was only granted by the
Central University in the Spanish capital. In Madrid, his apostolic zeal soon
brought him into contact with a wide variety of people: students, artists,
workers, academics, priests. He spent many hours caring for children, and for
sick and poverty-stricken people in the outer suburbs of the city.
At the same time he
taught law to earn a living for himself and his mother and sister and young
brother. For a good many years the family were in serious financial
difficulties, which they bore with dignity and courage. Our Lord blessed Fr
Josemaría with abundant graces, both ordinary and extraordinary. They found a
fertile reception in his generous soul and produced much fruit in the service
of the Church and souls.
The foundation of Opus
Dei
Opus Dei was born on 2
October 1928. Blessed Josemaría was spending some days on retreat and, while
doing his meditation on some notes regarding the inner motions he had received
from God in the previous years, he suddenly saw – to see was the term he always
used to describe the foundational experience – the mission the Lord wanted to
entrust to him: to open up in the Church a new vocational path, aimed at
spreading the quest for holiness and the practice of apostolate through the
sanctification of ordinary work in the middle of the world, without changing
one’s place. A few months later, on 14 February 1930, God made him understand
that Opus Dei was to spread among women also.
From that moment onward,
Blessed Josemaría devoted all his energies to the fulfilment of his
foundational mission, fostering among men and women from all areas of society a
personal commitment to follow Christ, to love their neighbour and seek holiness
in daily life. He did not see himself as an innovator or reformer, for he was
convinced that Jesus Christ is eternally new and that the Holy Spirit is
constantly rejuvenating the Church, for whose service God has brought Opus Dei
into existence. Fully aware that the task entrusted to him was supernatural by
nature, he proceeded to dig deep foundations for his work, based on prayer and
penance, on a joyous awareness of his being a son of God and on tireless work.
People of all sorts began to follow him and, in particular, university students
and teachers, among whom he awakened a genuine determination to serve everyone,
firing in them a desire to place Christ at the heart of all human activities by
means of work that is sanctified, and sanctifies both the doer and those for
whom it is done. This was the goal he set for the initiatives of the faithful
of Opus Dei: to lift up to God, with the help of grace, each and every created
reality, so that Christ may reign in everyone and in everything; to get to know
Christ Jesus; to get Him known by others; to take Him everywhere. One can
understood why he was able to declare that The divine paths of the earth have
been opened up.
Apostolic expansion
In 1933, he started a
university Centre, the DYA Academy, because he grasped that the world of human
knowledge and culture is a key to the evangelisation of society as a whole. In
1934 he published Spiritual Considerations, the first version of The Way. Since
then there have been 372 printings of the book in 44 languages and its
circulation has passed the four and a half million mark.
While Opus Dei was thus
taking its first steps, the Spanish Civil War broke out. It was 1936. There
were serious outbreaks of religious violence in Madrid. To these Fr Josemaría
responded heroically with prayer, penance and apostolic endeavour. It was a
time of suffering for the whole Church, but also a time of spiritual and
apostolic growth, and for strengthening hope. By 1939, with the war over, the
Founder of Opus Dei was able to give new vigour to his apostolic work all over
the Spanish peninsula. In particular he mobilised many young university
students to take Christ to every area of society and discover the greatness of
the Christian calling. At the same time, with his reputation for holiness
growing, many Bishops invited him to preach to their clergy and to lay people
involved in Catholic organisations. Similar petitions came to him from the
superiors of religious orders; he always said yes.
In 1941, while he was
preaching a retreat to priests in Lerida, in the North of Spain, his mother who
had been a great help to him in the apostolates of Opus Dei, died. God also let
him become the butt of harsh misunderstandings. The Bishop of Madrid, Bishop
Eijo y Garay gave him his fullest backing and granted the first canonical
approval to Opus Dei. Blessed Josemaría accepted these difficulties with a
prayerful and cheerful attitude, aware that all those desiring to live piously
in Christ Jesus will meet persecution (2 Tim 3:12) and he recommended his
spiritual children, in the face of these attacks, to forgive ungrudgingly: don’t
answer back, but pray, work and smile.
In 1943, through a new
foundational grace he received while celebrating Holy Mass, there came to birth
– within Opus Dei – the Priestly Society of the Holy Cross, in which priests
proceeding from the faithful of Opus Dei could be incardinated. The fact of all
the faithful of Opus Dei, both laity and priests, belonging fully to Opus Dei,
with both laity and priests cooperating organically in its apostolates, is a
feature of the foundational charism, which the Church confirmed in 1982, when
giving Opus Dei its definitive status in Church Law as a Personal Prelature. On
25 June 1944 three engineers were ordained to the priesthood. One of them was
Alvaro del Portillo, who would eventually succeed the Founder as the head of
Opus Dei. In the years that followed, close on a thousand laymen of Opus Dei
reached the priesthood at the encouragement of Blessed Josemaría.
The Priestly Society of
the Holy Cross, which is intrinsically united to the Prelature of Opus Dei, also
carries out, in close harmony with the Pastors of the local Churches,
activities of spiritual formation for diocesan priests and candidates to the
priesthood. Diocesan priests too may belong to the Priestly Society of the Holy
Cross, while maintaining unchanged their status as clergy of their respective
dioceses.
A Roman and universal
spirit
As soon as the end of the
world war was in sight, Blessed Josemaría began to prepare apostolic work in
other countries, because, as he pointed out, Jesus wants his Work from the
outset to have a universal, Catholic heart. In 1946 he moved to Rome, in order
to obtain papal recognition for Opus Dei. On 24 February 1947, Pius XII granted
Opus Dei the decretum laudis, or decree of praise; and three years later, on 16
June 1950, the Church’s definitive approval. Since then it has been possible to
admit as Cooperators of Opus Dei men and women who are not Catholic and not
even Christian, but who wish to help its apostolic works, with their work, alms
and prayer.
The headquarters of Opus
Dei were fixed in Rome, to emphasise even more clearly the aspiration which is
the guiding force of all its work, to serve the Church as the Church wishes to
be served, in close union with the see of Peter and the hierarchy of the Church.
On several occasions, Pius XII and John XXIII sent Blessed Josemaría
expressions of their affection and esteem; Paul VI wrote to him in 1964
describing Opus Dei as "a living expression of the perennial youthfulness
of the Church".
This stage too of the life
of the Founder of Opus Dei was characterised by all kinds of trials. Not only
was his health affected by many sufferings (for more than ten years he had a
serious form of diabetes, from which he was miraculously cured in 1954), but
also there were financial hardships and the difficulties arising from the
expansion of the apostolic works worldwide. Nevertheless, he kept smiling
throughout, because True virtue is not sad or disagreeable, but pleasantly
cheerful. His permanent good humour was a constant witness to his unconditional
love for God’s will.
The world is little, when
Love is great: his desire to flood the earth with the light of Christ led him
to follow up the calls that many Bishops made to him from all over the world,
asking Opus Dei to help them in the work of evangelisation with its
apostolates. Many varied projects were undertaken: colleges to impart
professional training, schools for agricultural workers, universities, primary
and secondary schools, hospitals and medical centres, etc. These activities,
which he often compared to a shoreless sea, originate at the initiative of
ordinary Christians who seek to meet specific local needs with a lay mentality
and a professional approach. They are open to people of all races, religions
and social backgrounds, because their unmistakably Christian outlook is always
matched by a deep respect for the freedom of consciences.
When John XXIII announced
his decision to call an Ecumenical Council, Blessed Josemaría began to pray and
get others to pray for the happy outcome of this great initiative of the Second
Vatican Ecumenical Council, as he wrote in a letter in 1962. As a result of the
deliberations of the Council, the Church’s solemn Magisterium was to confirm
fundamental aspects of the spirit of Opus Dei, such as the universal call to
holiness; professional work as a means to holiness and apostolate; the value
and lawful limits of Christian freedom in temporal affairs; and the Holy Mass
as the centre and root of the interior life. Blessed Josemaría met numerous
Council Fathers and experts, who saw him as a forerunner of many of the master
lines of the Second Vatican Council. Profoundly identified with the Council’s
teaching, he diligently fostered its implementation through the formative
activities of Opus Dei all over the world.
Holiness in the midst of
the world
Heaven and earth seem to
merge, far away, on the horizon. But don’t forget that where they really meet
is in your heart as a son of God. Blessed Josemaría preached constantly that
interior life is more important than organising activities. In The Way he wrote
that These world crises are crises of saints. He insisted that holiness always
requires prayer, work and apostolate to be intertwined in what he called a
unity of life, and practised this himself with cheerful perseverance.
He was utterly convinced
that in order to attain sanctity through daily work, one needs to struggle to
be a soul of prayer, of deep inner life. When a person lives this way,
everything becomes prayer, everything can and ought to lead us to God, feeding
our constant contact with Him, from morning till night. Every kind of work can
become prayer, and every kind of work, become prayer, turns into apostolate.
The root of the
astonishing fruitfulness of his ministry lies precisely in his ardent interior
life which made Blessed Josemaría a contemplative in the midst of the world.
His interior life fed on prayer and the sacraments, and expressed itself in a
passionate love for the Eucharist, in the depth with which he lived the Mass as
the centre and root of his own life, in his tender devotion to the Virgin Mary,
to St Joseph and the Guardian Angels, and in his faithfulness to the Church and
the Pope.
The definitive encounter
with the Most Holy Trinity
During the last years of
his life, the Founder of Opus Dei undertook a number of catechetical journeys
to countries in Europe and Latin America. Wherever he went, there were
meetings, which were always simple and familiar in tone, even though often
those listening to him were to be counted in thousands. He would speak about
God, the sacraments, Christian devotions, the sanctification of work, and his
love for the Church and the Pope. On 28 March 1975 he celebrated his priestly
Golden Jubilee. His prayer that day was like a summing up of his whole life:
Fifty years have gone by, and I am still like a faltering child. I am just
beginning, beginning again, as I do each day in my interior life. And it will
be so to the end of my days: always beginning anew.
On 26 June 1975, at
midday, Blessed Josemaría died in his workroom, of a cardiac arrest, before a
picture of Our Lady which received his last glance. At the time, Opus Dei was
present in all five continents, with over 60,000 members from 80 nationalities.
His books of spirituality (The Way, Holy Rosary, Conversations with Mgr
Escrivá, Christ is Passing By, Friends of God, Love for the Church, The Way of
the Cross, Furrow, The Forge) have reached millions of copies.
After his death, many
people asked the Holy Father for his canonisation. On 17 May 1992, in Rome, His
Holiness Pope John Paul II raised Josemaría Escrivá to the altars, in a
beatification ceremony before hundreds of thousands of pilgrims. On 21
September 2001, the Ordinary Congregation of Cardinal and Bishop members of the
Congregation for the Causes of Saints, unanimously confirmed the miraculous
character of a cure attributed to Blessed Josemaría. The decree regarding this
miracle was read before the Holy Father on 20 December. On 26 February 2002,
John Paul II presided over an Ordinary Public Consistory of Cardinals and,
having heard the Cardinals, Archbishops and Bishops present, he established
that the ceremony for the Canonisation of Blessed Josemaría Escrivá should take
place on 6 October 2002.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20021006_escriva_en.html
CANONIZATION OF ST
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE BALAGUER
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sunday, 6 October 2002
1. "All who are led
by the Spirit of God are sons of God" (Rom 8,14). These words of the
Apostle Paul, which we have just heard, help us understand better the
significant message of today's canonization of Josemaría Escrivá de Balaguer.
With docility he allowed himself to be led by the Spirit, convinced that only
in this way can one fully accomplish God's will.
This fundamental
Christian truth was a constant theme in his preaching. Indeed, he never stopped
inviting his spiritual children to invoke the Holy Spirit to ensure that their
interior life, namely, their life of relationship with God and their family,
professional and social life, totally made up of small earthly realities, would
not be separated but would form only one life that was "holy and full of
God". He wrote, "We find the invisible God in the most visible and
material things" (Conversations with Josemaría Escrivá, n. 114).
This teaching of his is
still timely and urgent today. In virtue of the Baptism that incorporates him
into Christ, the believer is called to establish with the Lord an uninterrupted
and vital relationship. He is called to be holy and to collaborate in the
salvation of humanity.
2. "The Lord God
took the man and put him in the garden of Eden to till it and keep it" (Gn
2,15). The Book of Genesis, as we heard in the first reading, reminds us that
the Creator has entrusted the earth to man, to "till" it and "keep"
it. Believers acting in the various realities of this world contribute to
realize this divine universal plan. Work and any other activity, carried out
with the help of grace, is converted into a means of daily sanctification.
"The ordinary life
of a Christian who has faith", Josemaría Escrivá used to say, "when
he works or rests, when he prays or sleeps, at all times, is a life in which
God is always present" (Meditations, 3 March 1954). This supernatural
vision of life unfolds an extraordinarily rich horizon of salvific
perspectives, because, even in the only apparently monotonous flow of normal
earthly events, God comes close to us and we can cooperate with his plan of
salvation. So it is easier to understand what the Second Vatican Council
affirmed: "there is no question, then, of the Christian message inhibiting
men from building up the world ... on the contrary it is an incentive to do
these very things" (Gaudium et spes, n. 34).
3. To elevate the world
to God and transform it from within: this is the ideal the holy founder points
out to you, dear brothers and sisters, who rejoice today to see him raised to
the glory of the altars. He continues to remind you of the need not to let
yourselves be frightened by a materialist culture that threatens to dissolve
the genuine identity of Christ's disciples. He liked to repeat forcefully that
the Christian faith is opposed to conformism and interior inertia.
Following in his
footsteps, spread in society the consciousness that we are all called to
holiness whatever our race, class, society or age. In the first place, struggle
to be saints yourselves, cultivating an evangelical style of humility and
service, abandonment to Providence and of constant listening to the voice of
the Spirit. In this way, you will be the "salt of the earth" (cf. Mt
5,13) and "your light so shine before men, that they may see your good
works and give glory to your Father who is in heaven" (ibid., 5,16).
4. Those who want to
serve the cause of the Gospel faithfully will certainly encounter
misunderstandings and difficulties. The Lord purifies and shapes all those he
calls to follow him with the mysterious power of the Cross; but "in the
Cross", the new saint repeated, "we find light, peace and joy: Lux in
Cruce, requies in Cruce, gaudium in Cruce!".
Ever since 7 August 1931
when, during the celebration of holy Mass, the words of Jesus echoed in his
soul: "when I am lifted up from the earth, I will draw all to myself"
(Jn 12,32), Josemaría Escrivá understood more clearly that the mission of the
baptized consists in raising the Cross of Christ above all human reality and he
felt burning within him the impassioned vocation to evangelize every human
setting. Then, without hesitation, he accepted Jesus' invitation to the Apostle
Peter, which we just heard in this square: "Duc in altum!" (Put out
into the deep). He transmitted it to his entire spiritual family so that they
might offer the Church a valid contribution of communion and apostolic service.
Today this invitation is extended to all of us: "Put out into the
deep", the divine Teacher says to us, "and let down your nets for a
catch" (Lk 5,4).
5. To fulfil such a
rigorous mission, one needs constant interior growth nourished by prayer. St
Josemaría was a master in the practice of prayer, which he considered to be an
extraordinary "weapon" to redeem the world. He always recommended:
"in the first place prayer; then expiation; in the third place, but very
much in third place, action" (The Way, n. 82). It is not a paradox but a
perennial truth: the fruitfulness of the apostolate lies above all in prayer
and in intense and constant sacramental life. This, in essence, is the secret
of the holiness and the true success of the saints.
May the Lord help you,
dear brothers and sisters, to accept this challenging ascetical and missionary
instruction. May Mary sustain you, whom the holy founder invoked as "Spes
nostra, Sedes Sapientiae, Ancilla Domini!" (Our Hope, Seat of Wisdom,
Handmaid of the Lord).
May Our Lady make
everyone an authentic witness of the Gospel, ready everywhere to make a
generous contribution to building the Kingdom of Christ! May the example and
teaching of St Josemaría be an incentive to us so that at the end of the
earthly pilgrimage, we too may be able to share in the blessed inheritance of
heaven! There, together with the angels and all the saints, we will contemplate
the face of God and sing his glory for all eternity.
© Copyright 2002 -
Libreria Editrice Vaticana
Altar
dedicated to Saint Jose Maria Escriva at the cathedral of Monterrey, Mexico
Monday, 7 October 2002
Dear Brothers and
Sisters,
1. I am happy to greet
you cordially, the day after the canonization of the Bl. Josemaría Escrivá de
Balaguer. I thank Archbishop Javier Echevarría, Prelate of Opus Dei, for his
expression of gratitude on your behalf. With affection I greet the many
Cardinals, Bishops and priests who have wanted to take part in this
celebration.
This festive gathering
brings together a great variety of faithful from many countries who belong to
very different social and cultural backgrounds: priests and lay people, men and
women, young and old, intellectuals and blue collar workers. This is a sign of
the apostolic zeal that burned in the soul of St Josemaría.
2. In the Founder of Opus
Dei, there is an extraordinary love for the will of God. There exists a sure
criterion of holiness: fidelity in accomplishing the divine will down to the
last consequences. For each one of us the Lord has a plan, to each he entrusts
a mission on earth. The saint could not even conceive of himself outside of
God's plan. He lived only to achieve it.
St Josemaría was chosen
by the Lord to announce the universal call to holiness and to point out that
daily life and ordinary activities are a path to holiness. One could say that
he was the saint of ordinary life. In fact, he was convinced that for those who
live with a perspective of faith, everything is an opportunity to meet God,
everything can be an incentive for prayer. Seen in this light, daily life
reveals an unexpected greatness. Holiness is truly within everyone's reach.
3. Escrivá de Balaguer
was a very human saint. All those who met him, whatever their culture or social
status, felt he was a father, totally devoted to serving others, for he was
convinced that every soul is a marvellous treasure; indeed, every person is
worth all of Christ's Blood. This attitude of service is obvious in his
dedication to his priestly ministry and in the magnanimity with which he
launched so many works of evangelization and human advancement for the poorest
persons.
The Lord gave him a
profound understanding of the gift of our divine sonship. He taught him to
contemplate the tender face of a Father in the God who speaks to us through the
most varied events of life. A Father who loves us, who follows us step by step,
who protects us, understands us and awaits from each of us a response of love.
The consideration of this fatherly presence which accompanies the Christian
everywhere gives him steadfast confidence; he must trust in the heavenly Father
at every moment. He should never feel lonely or frightened. When the Cross is
present, he should not see it as a punishment, but a mission entrusted by the
Lord himself. The Christian is necessarily optimistic, because he knows he is a
son of God in Christ.
4. St Josemaría was
profoundly convinced that the Christian life entails a mission and an
apostolate: we are in the world to save it with Christ. He loved the world
passionately, with a "redemptive love" (cf. Catechism of the
Catholic Church, n. 604). Precisely for this reason his teachings have
helped so many ordinary members of the faithful to discover the redemptive
power of faith, its capacity to transform the earth.
This is a message that
has abundant and fruitful implications for the evangelizing mission of the
Church. It fosters the Christianization of the world "from within",
showing that there can be no conflict between divine law and the demands of
genuine human progress. This saintly priest taught that Christ must be the apex
of all human activity (cf. Jn 12,32).
His message impels the
Christian to act in places where the future of society is being shaped. From
the laity's active presence in all the professions and at the most advanced frontiers
of development, there can only come a positive contribution to the
strengthening of that harmony between faith and culture which is one of the
greatest needs of our time.
5. St Josemaría Escrivá
spent his life for the service of the Church. In his writings, priests and lay
people, men and women religious who follow the most varied paths, find a
stimulating source of inspiration. Dear brothers and sisters, in imitating him
with openness of spirit and heart, with a readiness to serve the local Churches,
you contribute to strengthening the "spirituality of communion" which
my Apostolic Letter Novo
Millennio ineunte points out as one of the most important goals of our
time (cf. nn. 42-45).
I welcome the chance to
mention today's liturgical feast of Our Lady of the Rosary. St Josemaría wrote
a beautiful small book called The Holy Rosary, which presents
spiritual childhood, a real disposition of spirit of those who wish to attain
total abandonment to the divine will. I heartily entrust all of you, with your
families and your apostolate, to the motherly protection of Mary and I thank
you for your presence.
6. I once again thank
everyone present, especially those who have come from afar. Dear brothers and
sisters, I invite you to take a visible witness of faith everywhere, in accord
with the example and teaching of your holy Founder. I accompany you with my
prayer and I warmly bless you, your families and your activities.
© Copyright - Libreria
Editrice Vaticana
San Josemaría Escrivá de Balaguer
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE
BALAGUER
Comments by the Popes on
Blessed Josemaria and Opus Dei
John Paul II
“A clear manifestation of
divine Providence is the constant presence of men and women faithful to Christ
down the centuries, who with their life and their message, shed light on
various periods of history. Among these distinguished figures, Blessed Josemaria
has an eminent place. As I had occasion to stress on the day of his
beatification, he reminded the contemporary world of the universal call to
holiness and of the Christian value which professional work can have in the
ordinary life of each person”. (Address to the participants of the Congress on
the teachings of Blessed Josemaria, October 14, 1993)
“With supernatural
intuition, Blessed Josemaria preached untiringly the universal call to holiness
and to apostolate. Christ calls everyone to be holy through all the
circumstances and events of everyday life. Work becomes a means of personal
holiness and apostolate when it is lived in union with Jesus Christ, the Son of
God who, through his Incarnation, has in a certain way united himself with the
whole reality of man and with the whole of creation (cf. Dominum et
Vivificantem, 50). In a society where the unbridled craving for material things
becomes man’s sole object, causing him to draw away from God, the new Blessed
reminds us that these same realities, God’s creation and fruits of human
industry, if used rightly for the glory of the Creator and in service of one's
brothers and sisters, can be a way for men and women to meet Christ”. (Ceremony
of the Beatification of Josemaria Escriva, May 17, 1992)
John Paul I
“Msgr. Escriva, with
Gospel in hand, constantly taught: “Christ does not want us simply to be good,
he wants us to be saints through and through. However, he wants us to attain
that sanctity not by doing extraordinary things, but rather, through ordinary
common activities. It is the way that they are done which must be uncommon”.
There, nel bel mezzo della strada (in the middle of the street), in the office,
in the factory, we can be holy provided we do our job competently, for love of
God, and cheerfully, so that everyday work does not become ‘a daily tragedy’,
but rather ‘a daily smile’”.(Article in Il Gazzettino, Venice, 25-VII-1978)
Paul VI
“We have seen in your
words the vibration of the generous and enlightened spirit of the whole Institution,
born in our times as an expression of the perennial youth of the Church (…). We
consider with paternal satisfaction all that Opus Dei has done and continues to
do for the kingdom of God: the desire to do good that guides it, the ardent
love for the Church and its visible head which characterizes it, the ardent
zeal for souls which leads it along the difficult and arduous paths of the
apostolate of presence and of witness in all sectors of contemporary
life”.(Handwritten letter to Msgr. Josemaria Escriva de Balaguer, October 1,
1964)
SOURCE : http://www.vatican.va/latest/documents/escriva_pontefici_en.html
Exterior
de la Iglesia Josemaria Escriva en Guadalajara, Mexico
Life of Saint Josemaria
Escriva, the founder of Opus Dei.
Josemaría Escrivá was
born in Barbastro, Spain, on January 9, 1902. He had one older sister, Carmen
(1899-1957); three younger sisters who died very young; and a younger brother,
Santiago (1919-1994). His parents, José and Dolores, brought up their children
with a devout Catholic faith.
Josemaría’s father’s
textile business failed in 1915, so the family relocated to Logroño, where José
found other work. It was in Logroño that Josemaría sensed his vocation for the
first time. After seeing some bare footprints left in the snow by a friar who
had walked that way a short time earlier, he felt that God wanted something
from him, though he did not know exactly what. He thought that he could more
easily discover what it was if he became a priest, so he began to prepare for
the priesthood, first in Logroño and later in Saragossa. Following his father’s
advice, he also studied for a law degree at the University of Saragossa. His
father died in 1924 and Josemaría was left as head of the family. Ordained on March
28, 1925, he began his ministry in a rural parish, and afterwards in Saragossa.
In 1927, with the
permission of his bishop, Fr. Josemaría moved to Madrid to work on his
doctorate in law. There, on October 2, 1928, God showed him clearly the mission
he had been hinting to him for several years; and he founded Opus Dei. From
that day on he worked with all his energies to develop the foundation that God
asked of him, while he continued to fulfill the various priestly
responsibilities he had at that time. These brought him into daily contact with
sickness and poverty in the hospitals and the poor districts of Madrid.
When the civil war broke
out in 1936, Josemaría was in Madrid. The religious persecution forced him to
take refuge in a variety of places. He exercised his priestly ministry in a
clandestine fashion until he was finally able to leave Madrid. After escaping
across the Pyrenees to southern France, he took up residence in Burgos.
At the end of the war in
1939 he returned to Madrid. In the years that followed he gave many retreats to
lay people, priests, and members of religious orders. In the same year, 1939,
he completed his doctorate in law.
In 1946 he took up
residence in Rome. There he obtained a doctorate in theology from the Lateran
University and was named consultor to two Vatican Congregations, as well as
honorary member of the Pontifical Academy of Theology, and prelate of honor to
His Holiness. He followed closely the preparations for the Second Vatican
Council and its various sessions (1962-1965), keeping in touch with many of the
council fathers. From Rome he frequently went to different countries in Europe,
including Britain and Ireland, to spur on the apostolic work of Opus Dei. It
was with the same objective that, between 1970 and 1975, he made long trips to
Mexico, Spain, Portugal, South America, and Guatemala, holding catechetical
gatherings which large numbers of men and women attended.
He died in Rome on June
26, 1975. Thousands of people, including many bishops (a third of all the
bishops in the world), requested that the Holy See open his cause of
beatification and canonization.
On May 17, 1992, Pope
John Paul II beatified Josemaría Escrivá. He proclaimed him a saint ten years
later, on October 6, 2002, in St. Peter’s Square, in Rome, before a great
multitude. In his homily on that occasion, the Pope said: “Following in his
footsteps, spread in society the awareness that we are called to holiness,
without distinction of race, class, culture or age.”
SOURCE : http://www.opusdei.org.au/sec.php?s=14
San
Josemaría representado en un tapiz durante su canonización en Roma.
CANONIZZAZIONE DI
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE BALAGUER
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Domenica, 6 ottobre 2002
1. "Tutti quelli che
sono guidati dallo Spirito di Dio, costoro sono figli di Dio" (Rm 8,
14). Queste parole dell'apostolo Paolo, poc'anzi risuonate nella nostra
assemblea, ci aiutano a meglio comprendere il significativo messaggio
dell'odierna canonizzazione di Josemaría Escrivá de Balaguer. Egli si è
lasciato docilmente guidare dallo Spirito, convinto che solo così si può
compiere appieno la volontà di Dio.
Tale fondamentale verità
cristiana era tema ricorrente della sua predicazione. Non cessava, infatti, di
invitare i suoi figli spirituali a invocare lo Spirito Santo per far sì che la
vita interiore, la vita cioè di relazione con Dio, e la vita familiare,
professionale e sociale, fatta tutta di piccole realtà terrene, non fossero
separate, ma costituissero una sola esistenza "santa e piena di Dio".
"Troviamo Dio invisibile - egli scriveva - nelle cose più visibili e
materiali" (Colloqui con Mons. Escrivá, n. 114).
Attuale e urgente è anche
oggi questo suo insegnamento. Il credente, in virtù del Battesimo che lo
incorpora a Cristo, è chiamato a stringere con il Signore un'ininterrotta e
vitale relazione. E' chiamato ad essere santo e a collaborare alla
salvezza dell'umanità.
2. "Tomó, pues,
Yahveh Dios al hombre y lo dejó en el jardín de Edén, para que lo labrase y
cuidase" (Gn 2, 15). El Libro del Génesis, como hemos escuchado en la
primera Lectura, nos recuerda que el Creador ha confiado la tierra al hombre,
para que la ‘labrase’ y ‘cuidase’. Los creyentes actuando en las diversas
realidades de este mundo, contribuyen a realizar este proyecto divino
universal. El trabajo y cualquier otra actividad, llevada a cabo con la ayuda
de la Gracia, se convierten en medios de santificación cotidiana.
"La vida habitual de
un cristiano que tiene fe - solía afirmar Josemaría Escrivá -, cuando trabaja o
descansa, cuando reza o cuando duerme, en todo momento, es una vida en la que
Dios siempre está presente" (Meditaciones, 3 de marzo de 1954). Esta
visión sobrenatural de la existencia abre un horizonte extraordinariamente rico
de perspectivas salvíficas, porque, también en el contexto sólo aparentemente
monótono del normal acontecer terreno, Dios se hace cercano a nosotros y
nosotros podemos cooperar a su plan de salvación. Por tanto, se comprende más
fácilmente, lo que afirma el Concilio Vaticano II, esto es, que "el
mensaje cristiano no aparta a los hombres de la construcción del mundo [...],
sino que les obliga más a llevar a cabo esto como un deber" (Gaudium et
spes, 34).
3. Elevar el mundo hacia
Dios y transformarlo desde dentro: he aquí el ideal que el Santo Fundador os
indica, queridos Hermanos y Hermanas que hoy os alegráis por su elevación a la
gloria de los altares. Él continúa recordándoos la necesidad de no dejaros
atemorizar ante una cultura materialista, que amenaza con disolver la identidad
más genuina de los discípulos de Cristo. Le gustaba reiterar con vigor que la
fe cristiana se opone al conformismo y a la inercia interior.
Siguiendo sus huellas,
difundid en la sociedad, sin distinción de raza, clase, cultura o edad, la
conciencia de que todos estamos llamados a la santidad. Esforzaos por ser
santos vosotros mismos en primer lugar, cultivando un estilo evangélico de
humildad y servicio, de abandono en la Providencia y de escucha constante de la
voz del Espíritu. De este modo, seréis "sal de la tierra" (cf. Mt 5,
13) y brillará "vuestra luz delante de los hombres, para que vean vuestras
buenas obras glorifiquen a vuestro Padre que está en los cielos" (ibíd.,
5, 16).
4. Ciertamente, no faltan
incomprensiones y dificultades para quien intenta servir con fidelidad la causa
del Evangelio. El Señor purifica y modela con la fuerza misteriosa de la Cruz a
cuantos llama a seguirlo; pero en la Cruz – repetía el nuevo Santo -
encontramos luz, paz y gozo: Lux in Cruce, requies in Cruce, gaudium in
Cruce!
Desde que el siete de
agosto de mil novecientos treinta y uno, durante la celebración de la Santa
Misa, resonaron en su alma las palabras de Jesús: "cuando sea levantado de
la tierra, atraeré a todos hacia mí" (Jn 12, 32), Josemaría Escrivá
comprendió más claramente que la misión de los bautizados consiste en elevar la
Cruz de Cristo sobre toda realidad humana, y sintió surgir de su interior la apasionante
llamada a evangelizar todos los ambientes. Acogió entonces sin vacilar la
invitación hecha por Jesús al apóstol Pedro y que hace poco ha resonado en esta
Plaza: "Duc in altum!". Lo transmitió a toda su Familia espiritual,
para que ofreciese a la Iglesia una aportación válida de comunión y servicio
apostólico. Esta invitación se extiende hoy a todos nosotros. "Rema mar
adentro - nos dice el divino Maestro - y echad las redes para la
pesca" (Lc 5, 4).
[2. "Il Signore Dio
prese l'uomo e lo pose nel giardino di Eden, perché lo coltivasse e lo
custodisse" (Gn 2, 15). Il Libro della Genesi, come abbiamo ascoltato
nella prima Lettura, ci ricorda che il Creatore ha affidato la terra all'uomo,
affinché la "coltivasse" e la "custodisse". I
credenti, operando nelle diverse realtà di questo mondo, contribuiscono a
realizzare questo progetto divino universale. Il lavoro e qualsiasi altra
attività, portata a termine con l'aiuto della Grazia, diventano mezzi di
santificazione quotidiana.
"La vita quotidiana
di un cristiano che ha fede - era solito affermare Josemaría Escrivá - quando
lavora o riposa, quando prega o quando dorme, in ogni momento, è una vita in
cui Dio è sempre presente" (Meditazioni, 3 marzo 1954). Questa visione
soprannaturale dell'esistenza apre un orizzonte straordinariamente ricco di
prospettive salvifiche, poiché, anche nel contesto solo apparentemente monotono
del normale accadere terreno, Dio è vicino a noi e noi possiamo cooperare al
suo piano di salvezza. Si comprende quindi più facilmente quanto afferma il
Concilio Vaticano II, ossia che "il messaggio cristiano, lungi da
distogliere gli uomini dal compito di edificare il mondo, ... li impegna
piuttosto a tutto ciò con un obbligo ancora più stringente" (Gaudium
et spes, n. 34).
3. Elevare il mondo a Dio
e trasformarlo dal di dentro: ecco l'ideale che il Santo Fondatore vi indica,
cari Fratelli e Sorelle, che oggi vi rallegrate per la sua elevazione alla
gloria degli altari. Egli continua a ricordarvi la necessità di non lasciarvi
intimorire dinanzi a una cultura materialistica, che minaccia di dissolvere
l'identità più autentica dei discepoli di Cristo. Gli piaceva ripetere con
vigore che la fede cristiana si oppone al conformismo e all'inerzia interiore.
Seguendo le sue orme,
diffondete nella società, senza distinzione di razza, classe, cultura o età, la
consapevolezza che siamo tutti chiamati alla santità. Sforzatevi di essere
santi voi in primo luogo, coltivando uno stile evangelico di umiltà e servizio,
di abbandono alla Provvidenza e di ascolto costante della voce dello Spirito.
In tal modo, sarete "sale della terra" (cfr Mt 5, 13) e
risplenderà "la vostra luce davanti agli uomini, perché vedano le vostre
opere buone e rendano gloria al vostro Padre che è nei cieli" (Ibidem, 5,
16).
4. Certamente, non
mancano incomprensioni e difficoltà per chi cerca di servire con fedeltà la
causa del Vangelo. Il Signore purifica e modella con la forza misteriosa della
sua Croce quanti chiama a seguirlo; tuttavia nella Croce - ripeteva il nuovo
Santo - troviamo luce, pace e gioia: Lux in Cruce, requies in Cruce,
gaudium in Cruce!
Da quando il sette agosto
millenovecentotrentuno, durante la celebrazione della Santa Messa, risuonarono
nella sua anima le parole di Gesù: "Io, quando sarò elevato da terra,
attirerò tutti a me" (Gv 12, 32), Josemaría Escrivá comprese più
chiaramente che la missione dei battezzati consiste nell'elevare la Croce di
Cristo su ogni realtà umana, e sentì nascere interiormente l'appassionante
chiamata a evangelizzare tutti gli ambiti. Accolse allora senza vacillare
l'invito fatto da Gesù all'apostolo Pietro e che poco fa è risuonato in questa
Piazza: "Duc in altum!". Lo trasmise a tutta la sua
Famiglia spirituale, affinché offrisse alla Chiesa un contributo valido di
comunione e di servizio apostolico. Questo invito si estende oggi a tutti noi.
"Prendi il largo" ci dice il divino Maestro "e calate le reti
per la pesca" (Lc 5, 4).]
5. Per portare a
compimento una missione tanto impegnativa, occorre però un'incessante crescita
interiore alimentata dalla preghiera. San Josemaría fu un maestro nella pratica
dell'orazione, che egli considerava come straordinaria "arma" per redimere
il mondo. Raccomandava sempre: "In primo luogo, orazione; poi,
espiazione; in terzo luogo, molto «in terzo luogo», azione" (Cammino, n.
82). Non è un paradosso, ma una verità perenne: la fecondità
dell'apostolato sta innanzitutto nella preghiera e in una vita sacramentale
intensa e costante. Questo è, in fondo, il segreto della santità e del vero
successo dei santi.
Il Signore vi aiuti,
carissimi Fratelli e Sorelle, a raccogliere quest'esigente eredità ascetica e
missionaria. Vi sostenga Maria, che il Santo Fondatore invocava come Spes
nostra, Sedes Sapientiae, Ancilla Domini!
La Madonna faccia di
ognuno un autentico testimone del Vangelo, pronto a dare in ogni luogo un
generoso contributo all'edificazione del Regno di Cristo. Ci siano di stimolo
l'esempio e l'insegnamento di san Josemaría perché, al termine del
pellegrinaggio terreno, possiamo anche noi partecipare all'eredità beata del
Cielo. Là, insieme con gli angeli e tutti i santi, contempleremo il volto di
Dio, e canteremo la sua gloria per tutta l'eternità!
© Copyright 2002 -
Libreria Editrice Vaticana
Lunedì, 7 ottobre 2002
Carissimi Fratelli e
Sorelle!
1. Con gioia vi rivolgo
il mio cordiale saluto, all'indomani della canonizzazione del beato Josemaría
Escrivá de Balaguer. Ringrazio S.E. Mons. Javier Echevarría, Prelato dell'Opus
Dei, per le parole con cui si è fatto interprete di tutti i
presenti. Saluto con affetto i numerosi Cardinali, Vescovi e sacerdoti che
hanno voluto prendere parte a questa celebrazione.
Questo festoso incontro
unisce una grande varietà di fedeli, provenienti da tanti Paesi e appartenenti
ai più diversi ambiti sociali e culturali: sacerdoti e laici, uomini e donne,
giovani e anziani, intellettuali e lavoratori manuali. E' questo un segno dello
zelo apostolico che ardeva nell'anima di San Josemaría.
2. Nel Fondatore
dell'Opus Dei spicca l'amore per la volontà di Dio. Esiste un criterio sicuro
di santità: la fedeltà nel compiere la volontà divina fino alle ultime
conseguenze. Su ciascuno di noi il Signore ha un progetto, ad ognuno affida una
missione sulla terra. Il santo non riesce neppure a concepire se stesso al di
fuori del disegno di Dio: vive soltanto per realizzarlo.
San Josemaría fu scelto
dal Signore per annunciare la chiamata universale alla santità e per indicare
che la vita di tutti i giorni, le attività comuni, sono cammino di santificazione.
Si potrebbe dire che egli fu il santo dell'ordinario. Era infatti convinto che,
per chi vive in un'ottica di fede, tutto offre occasione di un incontro con
Dio, tutto diviene stimolo alla preghiera. Vista così, la vita quotidiana
rivela una grandezza insospettata. La santità si pone davvero alla portata di
tutti.
3. Escrivá de Balaguer
fue un santo de gran humanidad. Todos los que lo trataron, de cualquier cultura
o condición social, lo sintieron como un padre, entregado totalmente al
servicio de los demás, porque estaba convencido de que cada alma es un tesoro
maravilloso; en efecto, cada hombre vale toda la Sangre de Cristo. Esta actitud
de servicio es patente en su entrega al ministerio sacerdotal y en la
magnanimidad con la cual impulsó tantas obras de evangelización y de promoción
humana en favor de los más pobres.
El Señor le hizo entender
profundamente el don de nuestra filiación divina. Él enseñó a contemplar el
rostro tierno de un Padre en el Dios que nos habla a través de las más diversas
visicitudes de la vida. Un Padre que nos ama, que nos sigue paso a paso y nos
protege, nos comprende y espera de cada uno de nosotros la respuesta del amor.
La consideración de esta presencia paterna, que lo acompaña a todas partes, le
da al cristiano una confianza inquebrantable; en todo momento debe confiar en
el Padre celestial. Nunca se siente solo ni tiene miedo. En la Cruz - cuando se
presenta - no ve un castigo sino una misión confiada por el mismo Señor. El
cristiano es necesariamente optimista, porque sabe que es hijo de Dios en
Cristo.
4. Saint Josemaría was
profoundly convinced that the Christian life entails a mission and an
apostolate: we are in the world to save it with Christ. He loved the world
passionately, with a “redemptive love” (cf. Catechism of the Catholic
Church, no. 604). Precisely for this reason his teachings have helped so many
ordinary members of the faithful to discover the redemptive power of faith, its
capacity to transform the earth.
This is a message that
has abundant and fruitful implications for the evangelizing mission of the
Church. It fosters the Christianization of the world “from within”, showing
that there can be no conflict between the divine law and the demands of genuine
human progress. This saintly priest taught that Christ must be the apex of all
human activity (cf. Jn 12:32). His message impels the Christian to
act in places where the future of society is being shaped. From the laity’s
active presence in all the professions and at the most advanced frontiers of
development there can only come a positive contribution to the strengthening of
that harmony between faith and culture which is one of the greatest needs of
our time.
5. Saint Josemaría
Escrivá a dépensé sa vie pour le service de l’Église. Dans ses écrits, les
prêtres, les laïcs qui suivent les voies les plus diverses, les religieux et
les religieuses trouvent une source stimulante d’inspiration. Chers Frères et
Sœurs, en l’imitant avec une ouverture d’esprit et de cœur, dans la
disponibilité à servir les Églises locales, vous contribuez à donner de la
force à la “spiritualité de communion” que la Lettre apostolique Novo
millennio ineunte indique comme l’un des buts les plus importants pour
notre temps (cf. nn. 42-45).
Il m’est cher de conclure
par un appel à la fête liturgique de ce jour, Notre-Dame du Rosaire. Saint
Josemaría écrivit un bel opuscule intitulé Le Saint Rosaire, qui s’inspire
de l’enfance spirituelle, disposition d’esprit propre à ceux qui veulent
parvenir à un total abandon à la volonté divine. De grand cœur, je vous confie
tous à la protection maternelle de Marie, ainsi que vos familles, votre
apostolat, vous remerciant de votre présence.
[3. Escrivá de Balaguer
fu un santo di grande umanità. Tutti coloro che lo frequentarono, di qualsiasi
cultura o condizione sociale, lo sentirono come un padre, completamente dedito
al servizio degli altri, poiché era convinto che ogni anima è un tesoro
meraviglioso; in effetti, ogni uomo vale tutto il Sangue di Cristo. Questo
atteggiamento di servizio è evidente nella sua dedizione al ministero
sacerdotale e nella magnanimità con cui diede impulso a tante opere di evangelizzazione
e di promozione umana a favore dei più poveri.
Il Signore gli fece
comprendere profondamente il dono della nostra filiazione divina. Egli insegnò
a contemplare il volto tenero di un Padre nel Dio che ci parla attraverso le
più diverse vicissitudini della vita. Un Padre che ci ama, che ci segue passo a
passo e ci protegge, ci comprende e attende da ognuno di noi la risposta
dell'amore. La considerazione di questa presenza paterna, che lo accompagna
ovunque, dà al cristiano una fiducia incrollabile; in ogni momento deve
confidare nel Padre celeste. Non si sente mai solo e non ha paura. Nella Croce
- quando si presenta - non vede un castigo, bensì una missione affidata dal
Signore stesso. Il cristiano è necessariamente ottimista, poiché sa che è figlio
di Dio in Cristo.
4. San Josemaría era
profondamente convinto che la vita cristiana richieda una missione e un
apostolato: siamo nel mondo per salvarlo con Cristo. Amò il mondo
appassionatamente, con "amore redentore" (cfr Catechismo della
Chiesa cattolica, n. 604). Proprio per questo motivo i suoi insegnamenti
hanno aiutato così tanti membri ordinari dei fedeli a scoprire la forza
redentrice della fede, la sua capacità di trasformare la terra. Questo
messaggio ha implicazioni numerose e feconde per la missione evangelizzatrice
della Chiesa. Promuove la cristianizzazione del mondo "dall'interno",
mostrando che può non esserci contrasto fra la legge divina e le esigenze di
autentico progresso umano. Questo sacerdote santo pensava che Cristo dovesse essere
l'apice di tutta l'attività umana (cfr Gv 12, 32).
Il suo messaggio esorta i
cristiani ad agire in luoghi in cui si plasma il futuro della società. Dalla
presenza attiva del laicato in tutte le professioni e presso le frontiere più
avanzate dello sviluppo può derivare soltanto un contributo positivo al
rafforzamento di quell'armonia fra fede e cultura che è una delle necessità più
importanti del nostro tempo.
5. San Josemaría Escrivá
ha speso la sua vita al servizio della Chiesa. Nei suoi scritti, i sacerdoti, i
laici che seguono le vie più diverse, i religiosi e le religiose trovano una
fonte stimolante d'ispirazione. Cari Fratelli e Sorelle, imitandolo con
apertura di mente e di cuore, nella disponibilità a servire le Chiese locali,
voi contribuite a dare forza alla "spiritualità di comunione" che la
Lettera Apostolica Novo
Millennio ineunte indica come uno degli obiettivi più importanti per
il nostro tempo (cfr nn. 42-45).
Sono lieto di concludere
con un appello alla festa liturgica odierna della Beata Vergine Maria del
Rosario. San Josemaría scrisse un bell'opuscolo intitolato Il Santo
Rosario, che s'ispira all'infanzia spirituale, disposizione d'animo propria di
coloro che vogliono giungere a un totale abbandono alla volontà divina. Di
tutto cuore, affido alla protezione materna di Maria tutti voi, come pure le
vostre famiglie, il vostro apostolato, ringraziandovi per la vostra presenza e
benedicendovi con affetto.]
6. Ringrazio ancora una
volta tutti i presenti, specialmente quelli venuti da lontano. Vi invito,
carissimi Fratelli e Sorelle, a recare dappertutto una chiara testimonianza di
fede, secondo l’esempio e l’insegnamento del vostro santo Fondatore. Vi
accompagno con la mia preghiera e di cuore benedico voi, le vostre famiglie e
le vostre attività.
© Copyright - Libreria
Editrice Vaticana
Josemaria Escriva Ölbild von Inge Brück
St. Josemaría Escrivá
Founded Opus Dei to Help People Become Holy Through Life’s Daily Tasks
‘Ordinary work is not
only the context in which people should become holy,’ said St. Josemaría. ‘It
is the raw material of their holiness.’
Jim Graves BlogsOctober 6, 2021
St. Josemaría Escrivá
(1902-1975) was born in Barbastro, Spain — a small town that would later become
famous as the place where 51 Claretians were martyred in 1936 at the beginning
of the Spanish Civil War.
He entered seminary and
was ordained a priest in 1925. On Oct. 2, 1928, a young Father Escrivá was on
retreat in Madrid. While offering an earnest prayer to know the will of God in
his life, Father heard the tolling of a nearby church bell, and believed he
clearly saw his answer (emphasis his). His life’s work would be to
launch a movement which would “tell men and women of every country and of every
condition, race, language, milieu, and state of life … that they can love and
serve God without giving up their ordinary work, their family life, and their normal
social relations.”
Thus Opus Dei (“Work of
God”) was born. Father Escrivá began to organize men and women who shared his
vision, and by 1940, Opus Dei had 400 members from several European countries.
Pope Pius XII officially recognized the movement in 1943, and three years later
Father Escrivá established the Opus Dei headquarters in Rome.
In the following decades,
Opus Dei spread to North America, Central and South America, Africa and many
countries of Asia. (It came to the U.S. in 1949.) Today, there are more than
85,000 men and women involved in Opus Dei, representing more than 80
nationalities.
Cardinal Albino Luciani
of Venice, shortly before his election as Pope John Paul I, described Father
Escrivá as “a revolutionary priest … vaulting over traditional barriers.” He
continued:
St. Francis de Sales
proclaimed sanctity for everyone, but seems to have taught only a ‘spirituality
for lay people,’ whereas Msgr. Escrivá wants a ‘lay spirituality.’ Francis, in
other words, nearly always suggests for the laity the same practical means used
by religious, but with suitable modifications. Escrivá is more radical; he goes
so far as to talk about ‘materializing,’ in the good sense, that quest for
holiness. For him, it is the material work which must be turned into prayer and
sanctity.
Msgr. Escrivá further
explained:
Ordinary work is not only
the context in which people should become holy: It is the raw material of their
holiness. It is there in the ordinary happenings of their day’s work that they
discover the hand of God and find the stimulus for their life of prayer …
holiness, apostolate, and the ordinary life of the members of Opus Dei come to
form one and the same thing, and that is why work is the hinge of their
spiritual life.
St. Josemaría wrote many
books on spirituality during his life, the most famous being The Way (which
has sold millions of copies in 39 languages), Furrow and The
Forge. The Way, for example, tells readers, “I’ll tell you a secret, an
open secret: these world crises are crises of saints. God wants a handful of
people ‘of His own’ in every human activity. Then … pax Christi in regno
Christi –‘the peace of Christ in the kingdom of Christ.’”
Father Escrivá died in
1975. He was beatified by Pope John Paul II on May 17, 1992. The Holy Father
told the 300,000 in attendance that Msgr. Escrivá was an “exemplary priest who
succeeded in opening up new apostolic horizons of missionary and evangelizing
activity.” Later, echoing Josemaría’s words, he exhorted all Christians to
strive to “permeate homes, workplaces, centers of culture, the media, public and
private life” with the Gospel message. Pope John Paul went on to canonize
Father Escrivá on Oct. 6, 2002.
Opus Dei maintains a
unique relationship with the Holy See; in 1982, Pope St. John Paul II declared
it a “personal prelature” or a non-territorial jurisdictional structure. Msgr.
Fernando Ocáriz has served as prelate of Opus Dei since 2017.
Keywords:
Jim Graves Jim
Graves is a Catholic writer and editor living in Newport Beach, California. He
previously served as Managing Editor for the Diocese of Orange Bulletin, the
official newspaper of the Diocese of Orange, California. His work has appeared
in the National Catholic Register, Our Sunday Visitor, Cal Catholic Daily and
Catholic World Report.
Zizur
Mayor - Iglesia de San Andres
San Josemaria Escrivá de
Balaguer Sacerdote, Fondatore dell'Opus Dei
Barbastro, Spagna, 9
gennaio 1902 - Roma, 26 giugno 1975
Josemaría Escrivá nacque
a Barbastro (Spagna) il 9 gennaio 1902. Fu ordinato sacerdote nel 1925. Nel
1927 iniziò a Madrid un instancabile lavoro sacerdotale dedicato in particolare
ai poveri e ai malati nelle borgate e negli ospedali. Il 2 ottobre del 1928
ricevette una speciale illuminazione divina e fondò l'Opus Dei, un'istituzione
della Chiesa che promuove fra cristiani di tutte le condizioni sociali una vita
coerente con la fede in mezzo al mondo attraverso la santificazione delle opere
quotidiane: il lavoro, la cultura, la vita familiare... Alla sua morte, nel
1975, la sua fama di santità si è diffusa in tutto il mondo, come dimostrano le
molte testimonianze di favori spirituali e materiali attribuiti
all'intercessione del fondatore dell'Opus Dei, fra cui anche guarigioni
clinicamente inesplicabili. Il 6 ottobre 2002 è stato canonizzato nel corso di
una solenne cerimonia presieduta dal Santo Padre Giovanni Paolo II alla
presenza di oltre 300 mila fedeli.
Etimologia: Josemaría =
composto di Giuseppe e Maria
Martirologio Romano: A
Roma, san Giuseppe Maria Escrivà de Balaguer, sacerdote, fondatore dell’Opus
Dei e della Società sacerdotale della Santa Croce.
Josemaría Escrivá nacque
a Barbastro (Spagna) il 9 gennaio 1902. Fra i 15 e i 16 anni cominciò ad
avvertire i primi presentimenti di una chiamata divina, e decise di farsi
sacerdote. Nel 1918 iniziò gli studi ecclesiastici nel Seminario di Logroño, e
dal 1920 li proseguì nel Seminario S. Francesco di Paola, a Saragozza, dove dal
1922 svolse mansioni di "Superiore". Nel 1923 iniziò gli studi di
Legge nell’Università di Saragozza, col permesso dell’Autorità ecclesiastica,
senza che ciò ostacolasse gli studi teologici. Ricevette il diaconato il
20 dicembre 1924, e fu ordinato sacerdote il 28 marzo 1925.
Nella primavera del 1927, sempre col permesso dell’Arcivescovo, si trasferì a Madrid, dove si prodigò in un instancabile lavoro sacerdotale in tutti gli ambienti, dedicandosi anche ai poveri e ai malati delle borgate, specie agli incurabili e ai moribondi degli ospedali. Divenne cappellano del “Patronato per i malati”, iniziativa assistenziale delle Dame Apostoliche del Sacro Cuore, e fu docente in un’Accademia universitaria. Frattanto continuava gli studi e i corsi di dottorato in Legge, che a quell’epoca si tenevano solo nell’Università di Madrid.
Il 2 ottobre del 1928 il Signore gli fece vedere con chiarezza l’Opus Dei. Da quel giorno il fondatore dell’Opus Dei si dedicò, con grande zelo apostolico per tutte le anime, a compiere la missione che Dio gli aveva affidato. Il 14 febbraio del 1930 iniziò l’apostolato dell’Opus Dei con le donne. Nel 1934 fu nominato Rettore del Patronato di Santa Elisabetta.
Il 14 febbraio 1943 fondò la Società sacerdotale della Santa Croce, inseparabilmente unita all’Opus Dei, che, oltre a permettere l’ordinazione sacerdotale di membri laici dell’Opus Dei e la loro incardinazione al servizio dell’Opera, avrebbe più tardi consentito pure ai sacerdoti incardinati nelle diocesi di condividere la spiritualità e l’ascetica dell’Opus Dei, cercando la santità nell’esercizio dei doveri ministeriali, pur restando alle esclusive dipendenze del rispettivo Ordinario diocesano.
Nel 1946 si trasferì a Roma, dove rimase fino alla fine della vita. Da Roma stimolò e guidò la diffusione dell’Opus Dei in tutto il mondo, prodigando tutte le sue energie nel dare agli uomini e alle donne dell’Opera una solida formazione dottrinale, ascetica e apostolica. Alla morte del fondatore l’Opus Dei contava più di 60.000 membri, di 80 nazionalità.
Monsignor Escrivá fu Consultore della Pontificia Commissione per l’interpretazione autentica del Codice di Diritto canonico e della Sacra Congregazione per i Seminari e le Università; Prelato onorario di Sua Santità e membro onorario della Pontificia Accademia teologica romana, è stato anche Gran Cancelliere delle Università di Navarra (Spagna) e Piura (Perù) .
San Josemaría Escrivá è morto il 26 giugno 1975. Da anni offriva la sua vita per la Chiesa e per il Papa. Fu sepolto nella Cripta della chiesa di S. Maria della Pace, a Roma.
La fama di santità che già ebbe in vita si è diffusa, dopo la sua morte, in
tutti gli angoli della terra, come dimostrano le molte testimonianze di favori
spirituali e materiali attribuiti all’intercessione del fondatore dell’Opus
Dei; fra di essi si registrano anche guarigioni clinicamente inesplicabili.
Numerosissime sono anche state le lettere provenienti dai cinque continenti,
fra le quali si annoverano quelle di 69 cardinali e di circa 1.300 vescovi -
più di un terzo dell’episcopato mondiale - che chiedevano al Papa l’apertura
della Causa di Beatificazione e Canonizzazione di Josemaría Escrivá. La causa
si è aperta nel febbraio del 1981. Conclusi tutti i necessari tramiti
giuridici, la beatificazione del fondatore dell'Opus Dei è stata celebrata il
17 maggio 1992. Il 6 ottobre 2002 è stato canonizzato nel corso di una solenne
cerimonia presieduta dal Santo Padre Giovanni Paolo II, in piazza San Pietro
alla presenza di oltre 300 mila fedeli provenienti da tutto il mondo.
Dal 21 maggio 1992 il corpo di San Josemaría Escrivá riposa nell'altare della
chiesa prelatizia di S. Maria della Pace, nella sede centrale della Prelatura
dell'Opus Dei, costantemente accompagnato dalla preghiera e dalla gratitudine
delle tante persone di tutto il mondo che si sono avvicinate a Dio attratte
dall'esempio e dagli insegnamenti del fondatore dell'Opus Dei e dalla devozione
di quanti ricorrono alla sua intercessione.
Fonte: Ufficio Informazioni dell'Opus Dei
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/59650
Il
santuario di Santa Maria del Monte, nel comune
di Varese.
JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE
BALAGUER
Dal Breve Apostolico di Beatificazione del Venerabile Servo di Dio Josemaría
Escrivá de Balaguer, Sacerdote, Fondatore dell'Opus Dei:
«Il Fondatore dell’Opus Dei ha ricordato che l’universalità della chiamata alla
pienezza dell’unione con Cristo comporta anche che ogni attività umana divenga
luogo di incontro con Dio [...]. Fu un autentico maestro di vita cristiana e
seppe raggiungere i vertici della contemplazione con l’orazione continua, la
mortificazione ininterrotta, lo sforzo quotidiano di un lavoro compiuto con
esemplare docilità alle mozioni dello Spirito Santo pur di servire la Chiesa
come la Chiesa vuole essere servita».
Un focolare luminoso e allegro
Josemaría Escrivá de Balaguer nasce a Barbastro (Spagna) il 9 gennaio 1902,
secondo dei sei figli di José Escrivá e María Dolores Albás. I suoi genitori,
ferventi cattolici, lo portarono al fonte battesimale quattro giorni dopo, il
13 gennaio, e in seguito gli insegnarono, anzitutto con la loro vita esemplare,
i fondamenti della fede e della pratica delle virtù cristiane: l’amore per la
confessione e la comunione frequenti, la fiducia nella preghiera, la devozione
alla Madonna, l’aiuto ai più bisognosi.
Il Beato Josemaría cresce come un bambino allegro, sveglio e semplice, discolo,
ottimo studente, intelligente e dotato di spirito di osservazione. Nutriva
grande affetto per la madre e una grande fiducia e amicizia per suo padre, che
lo invitava a rivolgersi a lui liberamente per raccontargli le sue
preoccupazioni, sempre pronto a dargli consigli affettuosi e prudenti. Ben
presto il Signore comincia a temprare la sua anima nella forgia del dolore: tra
il 1910 e il 1913 muoiono le tre sorelle più piccole e nel 1914 la famiglia
subisce un tracollo economico. Nel 1915 gli Escrivá si trasferiscono a Logroño,
dove il padre ha trovato un impiego che gli permetterà di mantenere i suoi, sia
pure modestamente.
Nell’inverno del 1917-18 avviene un fatto che influirà in maniera decisiva sul
futuro di Josemaría Escrivá: durante le festività natalizie cade sulla città
una fitta nevicata e un giorno egli osserva le orme congelate lasciate sulla
neve da due piedi nudi; sono le impronte di un religioso carmelitano che
camminava scalzo. Allora si domanda: – Se altri fanno tanti sacrifici per Dio e
per il prossimo, io non sarò capace di offrirgli nulla? Nasce così nella sua
anima una "divina inquietudine": – Ho incominciato a presagire
l’Amore, a rendermi conto che il cuore mi chiedeva qualcosa di grande e che
fosse amore. Pur non sapendo ancora con precisione che cosa il Signore gli
chiedesse, decide di diventare sacerdote, per rendersi più disponibile a
compiere la volontà divina.
L’ordinazione sacerdotale
Concluso il liceo, comincia gli studi ecclesiastici nel seminario di Logroño e,
nel 1920, si trasferisce presso quello di Saragozza, nella cui Università
Pontificia completerà la formazione che precede il sacerdozio. Nel capoluogo
aragonese, seguendo un suggerimento di suo padre e col permesso dei superiori
ecclesiastici, compie anche gli studi di Giurisprudenza. E’ molto amato
dai compagni per il suo carattere generoso e allegro, semplice e sereno.
L’impegno di Josemaría nella vita di pietà, nella disciplina e nello studio è
di esempio per tutti i seminaristi e nel 1922, a soli vent’anni, l’arcivescovo
di Saragozza lo nomina Ispettore del Seminario.
In quegli anni trascorre molte ore in preghiera davanti al Santissimo
Sacramento, mettendo le basi di una profonda vita eucaristica, e va ogni giorno
alla Basilica del Pilar per chiedere alla Madonna che Dio gli mostri che cosa
vuole da lui: – Da quando sentii quei presagi dell’amore di Dio, affermava il 2
ottobre 1968, nella mia pochezza cercai di realizzare quello che Egli si
aspettava da questo povero strumento [...]. E, tra quelle ansie, pregavo,
pregavo, pregavo in una continua orazione. Non cessavo di ripetere: Domine, ut
sit! Domine, ut videam!, come il poveretto del Vangelo, che chiede a gran voce
perché Dio può tutto. Signore, ch’io veda! Signore, che sia! E ripetevo anche,
[...] pieno di fiducia verso mia Madre del Cielo: Domina, ut sit!, Domina, ut
videam! La Vergine Santissima mi ha sempre aiutato a scoprire i desideri di suo
Figlio.
Il 27 novembre 1924 muore José Escrivá, colpito da una sincope repentina. Il 28
marzo 1925 Josemaría è ordinato sacerdote da mons. Miguel de los Santos Díaz
Gómara, nella chiesa del Seminario di San Carlo a Saragozza, e due giorni dopo
celebra la sua prima Messa solenne nella Santa Cappella della Basilica del
Pilar. Il 31 dello stesso mese si trasferisce a Perdiguera, un villaggio di
contadini, dove è stato nominato reggente ausiliare della parrocchia.
Nell’aprile del 1927, col beneplacito del suo arcivescovo, si trasferisce a
Madrid per ottenere il dottorato in Diritto Civile, che all’epoca si poteva
conseguire soltanto presso l’Università Centrale della capitale spagnola. Qui
il suo zelo apostolico lo mette subito in contatto con persone di tutti gli
ambienti sociali: studenti, artisti, operai, intellettuali, sacerdoti. In
particolare, si prodiga instancabilmente con i bambini, i malati e i poveri
delle borgate periferiche.
Allo stesso tempo, mantiene la madre e i fratelli impartendo lezioni di materie
giuridiche. Sono tempi di grandi ristrettezze economiche, vissuti da tutta la
famiglia con serena dignità. Il Signore lo benedisse con abbondanti grazie
straordinarie che trovarono nella sua anima generosa un terreno fertile e
produssero copiosi frutti a beneficio della Chiesa e delle anime.
Fondazione dell’Opus Dei
Il 2 ottobre 1928 nasce l’Opus Dei. Il beato Josemaría partecipa a delle
giornate di ritiro spirituale e, mentre medita gli appunti in cui ha annotato
le mozioni interiori ricevute da Dio nel corso degli ultimi anni,
all’improvviso "vede" – questo è il termine con cui descriverà sempre
l’esperienza fondazionale – la missione che il Signore vuole affidargli:
iniziare nella Chiesa un nuovo cammino vocazionale, per promuovere la ricerca
della santità e l’apostolato mediante la santificazione del lavoro ordinario in
mezzo al mondo, senza cambiare di stato. Pochi mesi dopo, il 14 febbraio 1930,
il Signore gli fa capire che l’Opus Dei deve comprendere anche le donne.
Da quel momento il beato Josemaría si dedica anima e corpo alla sua missione
fondazionale: far sì che uomini e donne di tutti gli ambienti sociali si
impegnino a seguire Cristo, amare il prossimo e cercare la santità nella vita
quotidiana. Non si considera né un innovatore né un riformatore, perché è
convinto che Cristo è l’eterna novità e che lo Spirito Santo ringiovanisce
continuamente la Chiesa, al cui servizio Dio ha suscitato l’Opus Dei.
Consapevole che gli è stato affidata una missione di indole soprannaturale,
basa il suo lavoro sull’orazione, sul sacrificio, sulla coscienza gioiosa della
filiazione divina, sul lavoro infaticabile. Cominciano a seguirlo persone di
tutte le condizioni sociali e, in particolare, gruppi di universitari, nei
quali risveglia l’aspirazione sincera di servire gli uomini loro fratelli,
accendendo in loro il desiderio ardente di mettere Cristo al centro di tutte le
attività umane mediante un lavoro santificato, santificante e santificatore.
Questo è il fine che assegnerà alle iniziative dei fedeli dell’Opus Dei: elevare
a Dio, con l’aiuto della grazia, ogni realtà creata, affinché Cristo regni in
tutti e in tutto; conoscere Gesù Cristo, farlo conoscere, portarlo in tutti i
luoghi. Si comprende pertanto che possa esclamare: – Si sono aperti i cammini
divini della terra.
L’espansione apostolica
Nel 1933 apre un’Accademia universitaria perché si rende conto che il mondo
della scienza e della cultura è un punto nevralgico per l’evangelizzazione
dell’intera società. Nel 1934 pubblica, con il titolo di Consideraciones espirituales,
la prima edizione di Cammino, un libro di spiritualità, del quale finora sono
stati pubblicate più di quattro milioni e mezzo di copie, con 372 edizioni in
44 lingue.
L’Opus Dei è ancora ai suoi primi passi quando, nel 1936, scoppia la guerra
civile spagnola. A Madrid infuria la violenza antireligiosa, ma don Josemaría,
nonostante i rischi, si prodiga eroicamente nella preghiera, nella penitenza e
nell’apostolato. E’ un periodo di sofferenze per la Chiesa; ma sono anche anni
di crescita spirituale e apostolica e di rafforzamento della speranza. Nel
1939, terminato il conflitto, il fondatore dell’Opus Dei può imprimere nuovo
slancio al suo lavoro apostolico in tutto il Paese e, in particolare, mobilita
molti giovani universitari affinché portino Cristo ovunque e scoprano la
grandezza della propria vocazione cristiana. Intanto, si estende la sua fama di
santità: molti vescovi lo invitano a predicare corsi di ritiro al clero e ai
laici delle organizzazioni cattoliche. Analoghe richieste gli giungono dai
superiori di diversi ordini religiosi ed egli le esaudisce sempre.
Nel 1941, mentre predica un corso di ritiro a un gruppo di sacerdoti di Lérida,
muore sua madre, che tanto aveva aiutato gli apostolati dell’Opus Dei. Il
Signore permette anche che si scatenino contro di lui aspre incomprensioni. Il
vescovo di Madrid, mons. Eijo y Garay, gli fa arrivare il suo più sincero
sostegno e concede la prima approvazione canonica dell’Opus Dei. Il beato
Josemaría sopporta le difficoltà con la preghiera e il buon umore, ben sapendo
che "tutti quelli che vogliono vivere piamente in Cristo Gesù saranno
perseguitati" (2 Tm 3, 12), e raccomanda ai suoi figli spirituali che,
davanti alle offese, si sforzino di perdonare e di dimenticare: tacere,
pregare, lavorare, sorridere.
Nel 1943, per una nuova grazia fondazionale che riceve durante la celebrazione
della Messa, nasce, all’interno dell’Opus Dei, la Società Sacerdotale della
Santa Croce, nella quale potranno essere incardinati i sacerdoti provenienti
dalle fila dei fedeli laici dell’Opus Dei. La piena appartenenza di fedeli
laici e di sacerdoti all’Opus Dei, così come l’organica cooperazione degli uni
e degli altri nei suoi apostolati, è una specifica caratteristica del carisma
fondazionale, che la Chiesa ha confermato nel 1982 con la sua definitiva
configurazione giuridica come Prelatura personale. Il 25 giugno 1944 tre
ingegneri, fra i quali Alvaro del Portillo, primo successore del Fondatore alla
guida dell’Opus Dei, ricevono l’ordinazione sacerdotale. Fino al 1975, saranno
quasi un migliaio i laici dell’Opus Dei che il beato Josemaría condurrà al
sacerdozio.
Inoltre, la Società Sacerdotale della Santa Croce, intrinsecamente unita alla
Prelatura dell’Opus Dei, svolge, in piena sintonia con i Pastori delle Chiese locali,
attività di formazione spirituale per sacerdoti diocesani e per candidati al
sacerdozio. Anche i sacerdoti diocesani possono far parte della Società
Sacerdotale della Santa Croce, senza modificare la loro appartenenza al clero
delle rispettive diocesi.
Spirito romano e universale
Appena intravede la fine della guerra mondiale, il beato Josemaría comincia a
preparare il lavoro apostolico in altri paesi, perché – ripeteva – Gesù vuole
che la sua Opera abbia fin dal primo momento un carattere universale,
cattolico. Nel 1946 si trasferisce a Roma allo scopo di preparare il
riconoscimento pontificio dell’Opus Dei. Il 24 febbraio 1947 Pio XII concede il
decretum laudis e il 16 giugno 1950 l’approvazione definitiva. Da quel giorno
possono essere ammessi come Cooperatori dell’Opus Dei uomini e donne non
cattolici e anche non cristiani, per sostenerne con il loro lavoro, la loro
elemosina e la loro preghiera le attività apostoliche.
La sede centrale dell’Opus Dei viene stabilita a Roma per sottolineare in modo
ancora più tangibile l’aspirazione che informa tutto il suo lavoro: – Servire
la Chiesa come la Chiesa vuole essere servita, in stretta adesione alla
cattedra di Pietro e alla gerarchia ecclesiastica. Pio XII e Giovanni XXIII gli
fanno pervenire ripetutamente attestati di affetto e di stima; Paolo VI gli
scriverà nel 1964 definendo l’Opus Dei "espressione vivace della perenne
giovinezza della Chiesa".
Anche quest’epoca della vita del fondatore dell’Opus Dei è caratterizzata da
ogni sorta di prove: alla salute compromessa da tanti stenti (soffrì di una
grave forma di diabete per oltre dieci anni, sino al 1954, quando guarì
miracolosamente), si aggiungono le ristrettezze economiche e le difficoltà
connesse con l’espansione degli apostolati nel mondo intero. Eppure lo si vede
sempre allegro, perché la vera virtù non è triste e antipatica, bensì
amabilmente allegra. Il suo perenne buon umore è una continua testimonianza di
amore incondizionato alla volontà di Dio.
Il mondo è molto piccolo, quando l’Amore è grande: il desiderio di inondare la
terra della luce di Cristo lo porta ad accogliere gli appelli dei numerosi
vescovi che, in ogni parte del mondo, chiedono il contributo degli apostolati
dell’Opus Dei all’evangelizzazione. Nascono svariati progetti: scuole
professionali, centri di formazione per contadini, università, scuole, cliniche
e dispensari, ecc. Queste attività, che amava definire un mare senza sponde,
frutto dell’iniziativa di normali cristiani che desiderano occuparsi, con
mentalità laicale e senso professionale, delle necessità concrete di un
determinato luogo, sono aperte a persone di tutte le razze, religioni e
condizioni sociali, perché la loro chiara identità cristiana si compagina
sempre con un profondo rispetto della libertà delle coscienze.
Quando Giovanni XXIII annuncia la convocazione di un Concilio Ecumenico,
comincia a pregare e a far pregare per il felice esito di questa grande
iniziativa che è il Concilio Ecumenico Vaticano II, come scrive in una lettera
del 1962. Nelle sessioni conciliari il Magistero solenne confermerà alcuni
aspetti fondamentali dello spirito dell’Opus Dei: la chiamata universale alla
santità, il lavoro professionale come mezzo di santità e di apostolato, il
valore e i limiti legittimi della libertà del cristiano nelle questioni
temporali, la Santa Messa come centro e radice della vita interiore, ecc. Il
beato Josemaría incontra numerosi Padri conciliari e Periti, che vedono in lui
un autentico precursore di molte delle linee maestre del Vaticano II.
Profondamente immedesimato con la dottrina conciliare, ne promuove
diligentemente l’irradiazione attraverso le attività di formazione dell’Opus
Dei in tutto il mondo.
La santità in mezzo al mondo
Lontano – laggiù, nell'orizzonte – sembra che il cielo si unisca alla terra.
Non dimenticare che, dove veramente la terra e il cielo si uniscono, è nel tuo
cuore di figlio di Dio. La predicazione del beato Josemaría sottolinea
costantemente il primato della vita interiore sulle attività organizzative: –
Queste crisi mondiali sono crisi di santi, ha scritto in Cammino, e la santità
richiede sempre quella compenetrazione di preghiera, di lavoro e di apostolato
che egli chiama unità di vita e di cui la sua condotta costituisce la migliore
testimonianza.
Era profondamente convinto che per raggiungere la santità nel lavoro quotidiano
è necessario sforzarsi per essere anima di orazione, anima di profonda vita
interiore. Quando si vive in questo modo, tutto è orazione, tutto può e deve
portarci a Dio, alimentando un rapporto continuo con Lui, dalla mattina alla
sera. Ogni onesto lavoro può essere orazione; e ogni lavoro che è
orazione, è apostolato.
La radice della prodigiosa fecondità del suo ministero si trova proprio
nell’ardente vita interiore che fa del beato Josemaría un contemplativo in
mezzo al mondo: una vita interiore alimentata dall’orazione e dai sacramenti,
che si esprime nell’amore appassionato per l’Eucaristia, nella profondità con
cui fece della Messa il centro e la radice della propria vita, nella tenera
devozione per Maria, per san Giuseppe e per gli Angeli Custodi, nella fedeltà
alla Chiesa e al Papa.
L’incontro definitivo con la Santissima Trinità
Negli ultimi anni di vita il fondatore dell’Opus Dei compie viaggi di catechesi
in gran parte dell’Europa e in diversi Paesi dell’America latina: ovunque
partecipa a numerose riunioni di formazione, semplici e familiari, anche se
spesso sono presenti migliaia di persone per ascoltarlo, nelle quali parla di
Dio, dei sacramenti, delle devozioni cristiane, della santificazione del
lavoro, dell’amore alla Chiesa e al Papa. Il 28 marzo 1975 celebra il giubileo
sacerdotale. Quel giorno la sua preghiera è come una sintesi di tutta la sua
vita: – A cinquant’anni di distanza, mi ritrovo come un bambino che balbetta.
Comincio e ricomincio nella mia lotta interiore di ogni giorno. E così fino
alla fine dei giorni che mi restano: sempre a ricominciare.
Il 26 giugno 1975 il beato Josemaría si spegne nella sua stanza di lavoro a
mezzogiorno, in seguito a un arresto cardiaco, ai piedi di un quadro della
Madonna cui rivolge l’ultimo sguardo. In quel momento l’Opus Dei è presente nei
cinque continenti con più di 60.000 membri di 80 nazionalità. Le opere di
spiritualità di mons. Escrivá (Cammino, Il santo Rosario, Colloqui con mons.
Escrivá, E’ Gesù che passa, Amici di Dio, La Chiesa nostra Madre, Via Crucis,
Solco, Forgia) sono diffuse in milioni di copie.
Dopo la sua morte, un
gran numero di fedeli chiede al Papa che sia avviata la causa di
canonizzazione. Il 17 maggio 1992, a Roma, Sua Santità Giovanni Paolo II eleva
Josemaría Escrivá agli onori degli altari, in una cerimonia di beatificazione
alla quale era presente una moltitudine di fedeli. Il 21 settembre 2001 la Congregazione
Ordinaria di Cardinali e Vescovi, membri della Congregazione per le Cause dei
Santi, conferma all’unanimità il carattere miracoloso di una guarigione e la
sua attribuzione al beato Josemaría. La lettura del relativo decreto sul
miracolo davanti al Romano Pontefice avviene il 20 dicembre. Il 26 febbraio
2002 Giovanni Paolo II presiede il Concistoro Ordinario Pubblico di Cardinali
e, uditi i Cardinali, gli Arcivescovi e i Vescovi presenti, stabilisce per la
cerimonia di Canonizzazione del beato Josemaría Escrivá la data del 6 ottobre
2002.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20021006_escriva_it.html
Josemaría Escrivá de
Balaguer
(1902-1975)
BEATIFICAZIONE:
- 17 maggio 1992
- Papa Giovanni
Paolo II
CANONIZZAZIONE:
- 06 ottobre 2002
- Papa Giovanni
Paolo II
- Piazza San Pietro
RICORRENZA:
Cronologia della causa di canonizzazione
Dichiarazioni in occasione della canonizzazione
Discorso del Santo Padre ai pellegrini convenuti per la
canonizzazione (7 ottobre)
Programma della canonizzazione
Beatificazione (17 maggio 1992)
Presbitero, fondatore
dell’Opus Dei e della Società sacerdotale della Santa Croce, fu un maestro
nella pratica dell'orazione, che egli considerava come straordinaria
"arma" per redimere il mondo. Raccomandava sempre: "In primo
luogo, orazione; poi, espiazione; in terzo luogo, molto «in terzo luogo»,
azione"
"Troviamo Dio
invisibile nelle cose più visibili e materiali"
Josemaría Escrivá de
Balaguer nasce a Barbastro (Spagna) il 9 gennaio 1902, secondo dei sei figli di
José Escrivá e María Dolores Albás. I suoi genitori, ferventi cattolici, lo
portarono al fonte battesimale quattro giorni dopo, il 13 gennaio, e in seguito
gli insegnarono, anzitutto con la loro vita esemplare, i fondamenti della fede
e della pratica delle virtù cristiane: l’amore per la confessione e la
comunione frequenti, la fiducia nella preghiera, la devozione alla Madonna,
l’aiuto ai più bisognosi.
Il Beato Josemaría cresce
come un bambino allegro, sveglio e semplice, discolo, ottimo studente,
intelligente e dotato di spirito di osservazione. Nutriva grande affetto per la
madre e una grande fiducia e amicizia per suo padre, che lo invitava a
rivolgersi a lui liberamente per raccontargli le sue preoccupazioni, sempre
pronto a dargli consigli affettuosi e prudenti. Ben presto il Signore comincia
a temprare la sua anima nella forgia del dolore: tra il 1910 e il 1913 muoiono
le tre sorelle più piccole e nel 1914 la famiglia subisce un tracollo
economico. Nel 1915 gli Escrivá si trasferiscono a Logroño, dove il padre ha
trovato un impiego che gli permetterà di mantenere i suoi, sia pure
modestamente.
Nell’inverno del 1917-18
avviene un fatto che influirà in maniera decisiva sul futuro di Josemaría
Escrivá: durante le festività natalizie cade sulla città una fitta nevicata e
un giorno egli osserva le orme congelate lasciate sulla neve da due piedi nudi;
sono le impronte di un religioso carmelitano che camminava scalzo. Allora si
domanda: – Se altri fanno tanti sacrifici per Dio e per il prossimo, io non
sarò capace di offrirgli nulla? Nasce così nella sua anima una "divina
inquietudine": – Ho incominciato a presagire l’Amore, a rendermi conto che
il cuore mi chiedeva qualcosa di grande e che fosse amore. Pur non sapendo
ancora con precisione che cosa il Signore gli chiedesse, decide di diventare
sacerdote, per rendersi più disponibile a compiere la volontà divina.
Concluso il liceo,
comincia gli studi ecclesiastici nel seminario di Logroño e, nel 1920, si
trasferisce presso quello di Saragozza, nella cui Università Pontificia
completerà la formazione che precede il sacerdozio. Nel capoluogo aragonese,
seguendo un suggerimento di suo padre e col permesso dei superiori
ecclesiastici, compie anche gli studi di Giurisprudenza. E’ molto amato dai
compagni per il suo carattere generoso e allegro, semplice e sereno. L’impegno
di Josemaría nella vita di pietà, nella disciplina e nello studio è di esempio
per tutti i seminaristi e nel 1922, a soli vent’anni, l’arcivescovo di
Saragozza lo nomina Ispettore del Seminario.
In quegli anni trascorre
molte ore in preghiera davanti al Santissimo Sacramento, mettendo le basi di
una profonda vita eucaristica, e va ogni giorno alla Basilica del Pilar per
chiedere alla Madonna che Dio gli mostri che cosa vuole da lui: – Da quando
sentii quei presagi dell’amore di Dio, affermava il 2 ottobre 1968, nella mia
pochezza cercai di realizzare quello che Egli si aspettava da questo povero
strumento [...]. E, tra quelle ansie, pregavo, pregavo, pregavo in una continua
orazione. Non cessavo di ripetere: Domine, ut sit! Domine, ut videam!, come il
poveretto del Vangelo, che chiede a gran voce perché Dio può tutto. Signore,
ch’io veda! Signore, che sia! E ripetevo anche, [...] pieno di fiducia verso
mia Madre del Cielo: Domina, ut sit!, Domina, ut videam! La Vergine Santissima
mi ha sempre aiutato a scoprire i desideri di suo Figlio.
Il 27 novembre 1924 muore
José Escrivá, colpito da una sincope repentina. Il 28 marzo 1925 Josemaría è
ordinato sacerdote da mons. Miguel de los Santos Díaz Gómara, nella chiesa del
Seminario di San Carlo a Saragozza, e due giorni dopo celebra la sua prima
Messa solenne nella Santa Cappella della Basilica del Pilar. Il 31 dello stesso
mese si trasferisce a Perdiguera, un villaggio di contadini, dove è stato
nominato reggente ausiliare della parrocchia.
Nell’aprile del 1927, col
beneplacito del suo arcivescovo, si trasferisce a Madrid per ottenere il
dottorato in Diritto Civile, che all’epoca si poteva conseguire soltanto presso
l’Università Centrale della capitale spagnola. Qui il suo zelo apostolico lo
mette subito in contatto con persone di tutti gli ambienti sociali: studenti,
artisti, operai, intellettuali, sacerdoti. In particolare, si prodiga instancabilmente
con i bambini, i malati e i poveri delle borgate periferiche.
Allo stesso tempo,
mantiene la madre e i fratelli impartendo lezioni di materie giuridiche. Sono
tempi di grandi ristrettezze economiche, vissuti da tutta la famiglia con
serena dignità. Il Signore lo benedisse con abbondanti grazie straordinarie che
trovarono nella sua anima generosa un terreno fertile e produssero copiosi
frutti a beneficio della Chiesa e delle anime.
Il 2 ottobre 1928 nasce
l’Opus Dei. Il beato Josemaría partecipa a delle giornate di ritiro spirituale
e, mentre medita gli appunti in cui ha annotato le mozioni interiori ricevute
da Dio nel corso degli ultimi anni, all’improvviso "vede" – questo è
il termine con cui descriverà sempre l’esperienza fondazionale – la missione
che il Signore vuole affidargli: iniziare nella Chiesa un nuovo cammino
vocazionale, per promuovere la ricerca della santità e l’apostolato mediante la
santificazione del lavoro ordinario in mezzo al mondo, senza cambiare di stato.
Pochi mesi dopo, il 14 febbraio 1930, il Signore gli fa capire che l’Opus Dei
deve comprendere anche le donne.
Da quel momento il beato
Josemaría si dedica anima e corpo alla sua missione fondazionale: far sì che
uomini e donne di tutti gli ambienti sociali si impegnino a seguire Cristo,
amare il prossimo e cercare la santità nella vita quotidiana. Non si considera
né un innovatore né un riformatore, perché è convinto che Cristo è l’eterna
novità e che lo Spirito Santo ringiovanisce continuamente la Chiesa, al cui
servizio Dio ha suscitato l’Opus Dei. Consapevole che gli è stato affidata una
missione di indole soprannaturale, basa il suo lavoro sull’orazione, sul
sacrificio, sulla coscienza gioiosa della filiazione divina, sul lavoro
infaticabile. Cominciano a seguirlo persone di tutte le condizioni sociali e,
in particolare, gruppi di universitari, nei quali risveglia l’aspirazione
sincera di servire gli uomini loro fratelli, accendendo in loro il desiderio
ardente di mettere Cristo al centro di tutte le attività umane mediante un
lavoro santificato, santificante e santificatore. Questo è il fine che
assegnerà alle iniziative dei fedeli dell’Opus Dei: elevare a Dio, con l’aiuto
della grazia, ogni realtà creata, affinché Cristo regni in tutti e in tutto;
conoscere Gesù Cristo, farlo conoscere, portarlo in tutti i luoghi. Si
comprende pertanto che possa esclamare: – Si sono aperti i cammini divini della
terra.
Nel 1933 apre
un’Accademia universitaria perché si rende conto che il mondo della scienza e
della cultura è un punto nevralgico per l’evangelizzazione dell’intera società.
Nel 1934 pubblica, con il titolo di Consideraciones espirituales, la prima
edizione di Cammino, un libro di spiritualità, del quale finora sono stati
pubblicate più di quattro milioni e mezzo di copie, con 372 edizioni in 44
lingue.
L’Opus Dei è ancora ai
suoi primi passi quando, nel 1936, scoppia la guerra civile spagnola. A Madrid
infuria la violenza antireligiosa, ma don Josemaría, nonostante i rischi, si
prodiga eroicamente nella preghiera, nella penitenza e nell’apostolato. E’ un
periodo di sofferenze per la Chiesa; ma sono anche anni di crescita spirituale
e apostolica e di rafforzamento della speranza. Nel 1939, terminato il
conflitto, il fondatore dell’Opus Dei può imprimere nuovo slancio al suo lavoro
apostolico in tutto il Paese e, in particolare, mobilita molti giovani
universitari affinché portino Cristo ovunque e scoprano la grandezza della
propria vocazione cristiana. Intanto, si estende la sua fama di santità: molti
vescovi lo invitano a predicare corsi di ritiro al clero e ai laici delle
organizzazioni cattoliche. Analoghe richieste gli giungono dai superiori di
diversi ordini religiosi ed egli le esaudisce sempre.
Nel 1941, mentre predica
un corso di ritiro a un gruppo di sacerdoti di Lérida, muore sua madre, che
tanto aveva aiutato gli apostolati dell’Opus Dei. Il Signore permette anche che
si scatenino contro di lui aspre incomprensioni. Il vescovo di Madrid, mons.
Eijo y Garay, gli fa arrivare il suo più sincero sostegno e concede la prima
approvazione canonica dell’Opus Dei. Il beato Josemaría sopporta le difficoltà
con la preghiera e il buon umore, ben sapendo che "tutti quelli che
vogliono vivere piamente in Cristo Gesù saranno perseguitati" (2 Tm 3,
12), e raccomanda ai suoi figli spirituali che, davanti alle offese, si
sforzino di perdonare e di dimenticare: tacere, pregare, lavorare, sorridere.
Nel 1943, per una nuova
grazia fondazionale che riceve durante la celebrazione della Messa, nasce,
all’interno dell’Opus Dei, la Società Sacerdotale della Santa Croce, nella
quale potranno essere incardinati i sacerdoti provenienti dalle fila dei fedeli
laici dell’Opus Dei. La piena appartenenza di fedeli laici e di sacerdoti
all’Opus Dei, così come l’organica cooperazione degli uni e degli altri nei
suoi apostolati, è una specifica caratteristica del carisma fondazionale, che
la Chiesa ha confermato nel 1982 con la sua definitiva configurazione giuridica
come Prelatura personale. Il 25 giugno 1944 tre ingegneri, fra i quali Alvaro
del Portillo, primo successore del Fondatore alla guida dell’Opus Dei, ricevono
l’ordinazione sacerdotale. Fino al 1975, saranno quasi un migliaio i laici
dell’Opus Dei che il beato Josemaría condurrà al sacerdozio.
Inoltre, la Società
Sacerdotale della Santa Croce, intrinsecamente unita alla Prelatura dell’Opus
Dei, svolge, in piena sintonia con i Pastori delle Chiese locali, attività di
formazione spirituale per sacerdoti diocesani e per candidati al sacerdozio.
Anche i sacerdoti diocesani possono far parte della Società Sacerdotale della
Santa Croce, senza modificare la loro appartenenza al clero delle rispettive
diocesi.
Appena intravede la fine
della guerra mondiale, il beato Josemaría comincia a preparare il lavoro
apostolico in altri paesi, perché – ripeteva – Gesù vuole che la sua Opera
abbia fin dal primo momento un carattere universale, cattolico. Nel 1946 si
trasferisce a Roma allo scopo di preparare il riconoscimento pontificio
dell’Opus Dei. Il 24 febbraio 1947 Pio XII concede il decretum laudis e il 16
giugno 1950 l’approvazione definitiva. Da quel giorno possono essere ammessi
come Cooperatori dell’Opus Dei uomini e donne non cattolici e anche non
cristiani, per sostenerne con il loro lavoro, la loro elemosina e la loro
preghiera le attività apostoliche.
La sede centrale
dell’Opus Dei viene stabilita a Roma per sottolineare in modo ancora più
tangibile l’aspirazione che informa tutto il suo lavoro: – Servire la Chiesa
come la Chiesa vuole essere servita, in stretta adesione alla cattedra di
Pietro e alla gerarchia ecclesiastica. Pio XII e Giovanni XXIII gli fanno
pervenire ripetutamente attestati di affetto e di stima; Paolo VI gli scriverà
nel 1964 definendo l’Opus Dei "espressione vivace della perenne giovinezza
della Chiesa".
Anche quest’epoca della
vita del fondatore dell’Opus Dei è caratterizzata da ogni sorta di prove: alla
salute compromessa da tanti stenti (soffrì di una grave forma di diabete per
oltre dieci anni, sino al 1954, quando guarì miracolosamente), si aggiungono le
ristrettezze economiche e le difficoltà connesse con l’espansione degli
apostolati nel mondo intero. Eppure lo si vede sempre allegro, perché la vera
virtù non è triste e antipatica, bensì amabilmente allegra. Il suo perenne buon
umore è una continua testimonianza di amore incondizionato alla volontà di Dio.
Il mondo è molto piccolo,
quando l’Amore è grande: il desiderio di inondare la terra della luce di Cristo
lo porta ad accogliere gli appelli dei numerosi vescovi che, in ogni parte del
mondo, chiedono il contributo degli apostolati dell’Opus Dei
all’evangelizzazione. Nascono svariati progetti: scuole professionali, centri
di formazione per contadini, università, scuole, cliniche e dispensari, ecc.
Queste attività, che amava definire un mare senza sponde, frutto
dell’iniziativa di normali cristiani che desiderano occuparsi, con mentalità
laicale e senso professionale, delle necessità concrete di un determinato
luogo, sono aperte a persone di tutte le razze, religioni e condizioni sociali,
perché la loro chiara identità cristiana si compagina sempre con un profondo
rispetto della libertà delle coscienze.
Quando Giovanni XXIII
annuncia la convocazione di un Concilio Ecumenico, comincia a pregare e a far
pregare per il felice esito di questa grande iniziativa che è il Concilio
Ecumenico Vaticano II, come scrive in una lettera del 1962. Nelle sessioni
conciliari il Magistero solenne confermerà alcuni aspetti fondamentali dello
spirito dell’Opus Dei: la chiamata universale alla santità, il lavoro
professionale come mezzo di santità e di apostolato, il valore e i limiti
legittimi della libertà del cristiano nelle questioni temporali, la Santa Messa
come centro e radice della vita interiore, ecc. Il beato Josemaría incontra
numerosi Padri conciliari e Periti, che vedono in lui un autentico precursore
di molte delle linee maestre del Vaticano II. Profondamente immedesimato con la
dottrina conciliare, ne promuove diligentemente l’irradiazione attraverso le
attività di formazione dell’Opus Dei in tutto il mondo.
Lontano – laggiù,
nell'orizzonte – sembra che il cielo si unisca alla terra. Non dimenticare che,
dove veramente la terra e il cielo si uniscono, è nel tuo cuore di figlio di
Dio. La predicazione del beato Josemaría sottolinea costantemente il primato
della vita interiore sulle attività organizzative: – Queste crisi mondiali sono
crisi di santi, ha scritto in Cammino, e la santità richiede sempre quella
compenetrazione di preghiera, di lavoro e di apostolato che egli chiama unità
di vita e di cui la sua condotta costituisce la migliore testimonianza.
Era profondamente
convinto che per raggiungere la santità nel lavoro quotidiano è necessario
sforzarsi per essere anima di orazione, anima di profonda vita interiore.
Quando si vive in questo modo, tutto è orazione, tutto può e deve portarci a
Dio, alimentando un rapporto continuo con Lui, dalla mattina alla sera. Ogni
onesto lavoro può essere orazione; e ogni lavoro che è orazione, è apostolato.
La radice della
prodigiosa fecondità del suo ministero si trova proprio nell’ardente vita
interiore che fa del beato Josemaría un contemplativo in mezzo al mondo: una
vita interiore alimentata dall’orazione e dai sacramenti, che si esprime
nell’amore appassionato per l’Eucaristia, nella profondità con cui fece della
Messa il centro e la radice della propria vita, nella tenera devozione per
Maria, per san Giuseppe e per gli Angeli Custodi, nella fedeltà alla Chiesa e
al Papa.
Negli ultimi anni di vita
il fondatore dell’Opus Dei compie viaggi di catechesi in gran parte dell’Europa
e in diversi Paesi dell’America latina: ovunque partecipa a numerose riunioni
di formazione, semplici e familiari, anche se spesso sono presenti migliaia di
persone per ascoltarlo, nelle quali parla di Dio, dei sacramenti, delle
devozioni cristiane, della santificazione del lavoro, dell’amore alla Chiesa e
al Papa. Il 28 marzo 1975 celebra il giubileo sacerdotale. Quel giorno la sua
preghiera è come una sintesi di tutta la sua vita: – A cinquant’anni di
distanza, mi ritrovo come un bambino che balbetta. Comincio e ricomincio nella
mia lotta interiore di ogni giorno. E così fino alla fine dei giorni che mi
restano: sempre a ricominciare.
Il 26 giugno 1975 il
beato Josemaría si spegne nella sua stanza di lavoro a mezzogiorno, in seguito
a un arresto cardiaco, ai piedi di un quadro della Madonna cui rivolge l’ultimo
sguardo. In quel momento l’Opus Dei è presente nei cinque continenti con più di
60.000 membri di 80 nazionalità. Le opere di spiritualità di mons. Escrivá
(Cammino, Il santo Rosario, Colloqui con mons. Escrivá, E’ Gesù che passa,
Amici di Dio, La Chiesa nostra Madre, Via Crucis, Solco, Forgia) sono diffuse
in milioni di copie.
Dopo la sua morte, un
gran numero di fedeli chiede al Papa che sia avviata la causa di
canonizzazione. Il 17 maggio 1992, a Roma, Sua Santità Giovanni Paolo II eleva
Josemaría Escrivá agli onori degli altari, in una cerimonia di beatificazione
alla quale era presente una moltitudine di fedeli. Il 21 settembre 2001 la
Congregazione Ordinaria di Cardinali e Vescovi, membri della Congregazione per
le Cause dei Santi, conferma all’unanimità il carattere miracoloso di una
guarigione e la sua attribuzione al beato Josemaría.
Il 20 dicembre 2002,
Giovanni Paolo II ha approvato il decreto della Congregazione delle Cause dei
Santi relativo al miracolo del beato Josemaría che ha aperto le porte alla sua
canonizzazione. Riguarda la guarigione miracolosa da una grave malattia
professionale (la radiodermite cronica) patita per vari anni dal dottor Manuel
Nevado Rey e scomparsa nel novembre del 1992, dopo essersi rivolto
all’intercessione del Beato Josemaría Escrivá.
La radiodermite è una
malattia tipica degli operatori sanitari che hanno esposto le loro mani
all’azione di radiazioni emesse da apparecchiature a Raggi X per un tempo
prolungato. La malattia è evolutiva, progredisce inevitabilmente sino a
provocare, col trascorrere degli anni, la comparsa di un cancro cutaneo. La
radiodermite non ha cure adeguate. Gli unici trattamenti conosciuti sono
chirurgici (innesti cutanei, amputazione delle parti dellemani affette dalle
lesioni). Di fatto, nella letteratura medica non è stato segnalato a tutt’oggi
nessun caso di guarigione spontanea di radiodermite cronica in evoluzione
cancerosa.
Il dottor Manuel Nevado
Rey è spagnolo, nato nel 1932, medico specialista in traumatologia. Per quasi
quindici anni ha operato fratture e altre lesioni, esponendo le proprie mani
agli effetti dei Raggi X. Cominciò ad eseguire questo tipo d’interventi
chirurgici con molta frequenza a partire dal 1956. I primi sintomi della
radiodermite cominciarono a manifestarsi nel 1962 e la malattia si aggravò sino
al punto che nel 1984 dovette limitare la sua attività alla chirurgia minore, a
motivo dei danni già gravi alle mani, e poi perfino smettere di operare
nell’estate del 1992. Il dottor Nevado non si sottopose a nessuna cura.
Nel novembre del 1992, il
dottor Nevado conobbe Luis Eugenio Bernardo, un ingegnere agronomo che lavora
in un organismo pubblico spagnolo. Questi, venuto a sapere della malattia del
dottor Manuel, gli diede un’immaginetta del fondatore dell’Opus Dei,
beatificato il 17 maggio di quell’anno, invitandolo a rivolgersi alla sua
intercessione per guarire dalla radiodermite.
Da quel momento il dottor
Nevado cominciò a raccomandarsi al Beato Escrivá. Trascorsi alcuni giorni da
quest’incontro, si recò con la moglie a Vienna per presenziare a un congresso
medico. Visitarono insieme diverse chiese e vi trovarono delle immaginette del
Beato Josemaría. "Ne fui impressionato — spiega il dottor Nevado — e ne
trassi coraggio per pregare ancor di più per la mia guarigione". Dal
giorno in cui iniziò ad affidare la propria guarigione all’intercessione del
Beato Josemaría Escrivá, le lesioni alle mani subirono un miglioramento e, in
circa quindici giorni, sparirono del tutto. La guarigione fu completa, tanto
che ai primi di gennaio del 1993 il dottor Nevado poté riprendere il suo lavoro
di chirurgo senza alcun problema.
Nell’arcidiocesi di
Badajoz – dove risiede il dottor Nevado - si svolse un processo canonico su
tale guarigione, che si concluse nel 1994. Il 10 luglio 1997, la Consulta
Medica della Congregazione delle Cause dei Santi redasse, all’unanimità, questa
diagnosi: “Cancerizzazione di radiodermite cronica grave al 3º stadio, in fase
d’irreversibilità”; e pertanto con una prognosi sicuramente infausta.
La guarigione completa delle lesioni, confermata dagli esami obiettivi del
paziente nel 1992, 1994 e 1997, è stata dichiarata dalla Consulta Medica “molto
rapida, completa e duratura, scientificamente inspiegabile”. Il 9 gennaio 1998,
il Congresso Peculiare dei Consultori Teologi ha dato risposta affermativa
unanime circa l’attribuzione del miracolo al Beato Josemaría Escrivá. La
Congregazione Ordinaria dei Cardinali e dei Vescovi, in data 21 settembre 2001,
ha confermato tali giudizi. Il 26 febbraio 2002 Giovanni Paolo II presiede il
Concistoro Ordinario Pubblico di Cardinali e, uditi i Cardinali, gli Arcivescovi
e i Vescovi presenti, stabilisce per la cerimonia di Canonizzazione del beato
Josemaría Escrivá la data del 6 ottobre 2002.
Dal Breve Apostolico di
Beatificazione del Venerabile Servo di Dio Josemaría Escrivá de Balaguer,
Sacerdote, Fondatore dell'Opus Dei:
«Il Fondatore dell’Opus
Dei ha ricordato che l’universalità della chiamata alla pienezza dell’unione
con Cristo comporta anche che ogni attività umana divenga luogo di incontro con
Dio [...]. Fu un autentico maestro di vita cristiana e seppe raggiungere i
vertici della contemplazione con l’orazione continua, la mortificazione
ininterrotta, lo sforzo quotidiano di un lavoro compiuto con esemplare docilità
alle mozioni dello Spirito Santo pur di servire la Chiesa come la Chiesa vuole
essere servita».
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/josemaria-escriva-de-balaguer.html
Voir aussi : http://www.fr.josemariaescriva.info/