Escultura gótica de Ramon Llull en la portada, Basílica de San Miguel (Palma de Mallorca)
Escultura
gótica de Ramon Llull en la portada, Basílica
de San Miguel (Palma de Mallorca)
Bienheureux Raymond Lull
Tertiaire franciscain,
martyr (+ 1315)
C'est incontestablement
l'esprit le plus original de son temps. Son œuvre immense comprend des ouvrages
de théologie, de philosophie, de science et de pédagogie, des romans
philosophiques, des poèmes mystiques de toute beauté. Ce franciscain était né à
Majorque. Il résumait ainsi sa vie: "J'ai été marié, j'ai eu des enfants,
j'ai été riche, j'ai aimé le monde et ses plaisirs. Puis j'ai tout quitté pour la
gloire de Dieu. J'ai appris l'arabe pour propager la vraie foi, je me suis
rendu chez les Sarrasins où j'ai été flagellé et incarcéré. J'ai tenté
d'intéresser les chefs de l'Église et les princes chrétiens au bien
public." Il avait maintes fois recherché le martyre. Il l'obtint à
quatre-vingt ans. A Bougie, en Algérie, il fut lapidé et laissé pour mort. Il
expira en vue de Majorque sur le bateau qui le ramenait à son couvent.
Ce franciscain surnommé
le "docteur illuminé" était originaire de l'île de Majorque et se
livra à des études très approfondies: philosophie arabe, médecine, chimie et
théologie. Son savoir était encyclopédique. Il encourageait l'étude de la
religion musulmane et de la culture orientale. Il avait aussi quelques
connaissances alchimiques. Il fit plusieurs missions en Afrique, dont trois à
Tunis, pour annoncer l'Évangile aux infidèles barbaresques dont il connaissait
bien la langue. Une tradition incontrôlée le fait mourir lapidé à Bougie en
Algérie.
En vue de l’île Majorque,
l’an 1316, le trépas du bienheureux Raymond Lulle; religieux du Tiers-Ordre de
saint François et martyr. Homme de science éminente et de doctrine éclairée, il
instaura un dialogue fraternel avec les Sarrasins, mais fut lapidé à Bougie et,
laissé pour mort, fut recueilli par des marins.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1414/Bienheureux-Raymond-Lull.html
Raimundo
Lulio. Medallón en la Plaza de España de Sevilla. Andalucía, España.
Bienheureux Raymond Lulle
Tertiaire franciscain, né
et mort à Majorque (1235-1316). C'est un des plus grands génies du Moyen-Age,
et incontestablement l'esprit le plus original de son temps. Son œuvre immense
contient des ouvrages de théologie, de philosophie, de science et de pédagogie,
des romans philosophiques, des poèmes lyriques et mystiques de toute beauté. En
1311, il résumait ainsi sa vie : « J'ai été marié, j'ai eu des enfants,
j'ai été riche, j'ai aimé le monde et les plaisirs. Puis j'ai tout quitté pour
la gloire de Dieu, le bien de mes frères, et en vue de propager la vraie foi.
J'ai appris l'arabe et me suis souvent rendu chez les Sarrasins. Pour ma foi,
j'ai été flagellé et incarcéré. Pendant quarante-cinq ans, j'ai tenté
d'intéresser les chefs de l'Eglise et les princes chrétiens au bien public.
Maintenant que je suis vieux et pauvre, mon idéal est toujours le même et il
restera tel jusqu'à ma mort. » Il fut lapidé et laissé pour mort à
quatre-vingt ans à Bejaia, en Algérie et mourut en vue de Majorque sur le bateau
qui l'avait recueilli.
Statue
de Raymond Lulle à l'Université de Barcelone.
Raimundus
Lullus (Ramon Llull), Haupthalle der Universität von Barcelona/Spanien
Raymond Lulle, un antidote au « choc » de l’ignorance ?
Traduction d’Océane Le
Gall
ROME, lundi 23 avril 2012
(ZENIT.org) – « Nous avons réussi à éviter un choc de civilisation, nous
pouvons réussir à éviter un choc d’ignorance », a dit le cardinal Jean-Louis
Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dans un
récent entretien à la TV arabe Al Jazeera (cf. Zenit du 15 mars 2012). Pour que
ceci se réalise, et en recherchant dans le passé des modèles et des courants de
pensée qui peuvent offrir de bons éléments de réponse, il s’avère de plus en
plus que la vie et les enseignements de Raymond Lulle peuvent servir d’exemple.
C’est dans cette optique
que s’inscrit la publication du volume Raymond Lulle, Il Libro del Gentile e
dei tre Savi (« Le livre du Gentil et des trois Sages ») de Sara Muzzi,
traduction italienne d’Anna Baggiani (Lectures chrétiennes du second
millénaire), Ediz. Paoline, Milan 2012.
Raymond Lulle, est un
philosophe, poète, théologien, missionnaire, apologiste et romancier de
Majorque (1232-1315).
Voici une anticipation de
la grande Introduction de Sara Muzzi :
Après neuf années
d’études, Raymond Lulle avait acquis une bonne connaissance de la langue arabe,
des principes de l’islam et de la culture arabe. Lors d’une retraite sur le
Mont Randa, dans le territoire de Llucmajor à Majorque, où il souhaitait se
consacrer à la contemplation, il eut une révélation inspiratrice « sur la forme
et la manière » d’écrire le meilleur livre qui soit sur la conversion des «
infidèles ».
Après avoir rédigé son
texte, Lulle est appelé à Montpellier par le prince Jacques II de Majorque et
ses œuvres sont examinées par un théologien franciscain, qui reconnaît sa
dévotion. Sur les conseils de celui qui avait été son précepteur, Jacques II de
Majorque, fondera et financera personnellement, en 1276, la construction de
l’Ecole de spécialisation de Miramar, un endroit tombant à pic sur la côte nord
de Majorque.
La recherche d’une
approbation officielle à ses projets fera dépenser beaucoup d’énergie au
Docteur « éclairé » qui, durant les années suivantes, effectuera beaucoup de
voyages. Rien qu’en Italie on en dénombre 15 : à Rome, à Gênes, à Pise, à
Messine, à Rieti, à Anagni, à Naples et probablement à Bologne. En France
aussi, les deux villes de Montpellier et Paris sont très fréquentées par Lulle
qui s’est aussi rendu à Barcelone, en Espagne et il réalisa plusieurs voyages
missionnaires jusqu’en Tunisie, à Bugia (l’actuelle Bèjaia, au nord de
l’Algérie) et à Chypre.
Sa vie légendaire le
conduira jusqu’à la lapidation subie, comme le suggère la tradition, à Bugia,
par les Sarazins, et à la mort, dans la baie de Majorque, comme martyr du
Christ. Nous sommes entre le mois de décembre 1315 et le mois de mars 316.
Lulle est mort vers l’âge de 84 ans et il est enterré en la basilique
Saint-François à Palma de Majorque.
Les restes de la
dépouille mortelle du « Fils ainé de Majorque » – comme le vénèrent les
habitants de Majorque – se trouvent dans la Chapelle dédiée à Notre-Dame de la
consolation, dans un caveau gothique, éclairé par des lampes votives de la
dévotion populaire. Sa cause de canonisation, très complexe, pour les problèmes
d’orthodoxie doctrinale que posent ses écrits, suit lentement son cours.
Après sa mort, les excès
de certains groupes partisans de Lulle à Valence, influencés par les idées des
Spirituels, conduiront en effet l’inquisiteur dominicain de la Couronne
d’Aragon, Nicolas Eimeric, à battre campagne contre les doctrines de Lulle. En
1376, sort une liste de cent articles (Directorium Inquisitorum), dans laquelle
l’inquisiteur condamne surtout son prétendu rationalisme, faisant ainsi planer
sur toute son œuvre le doute d’une hérésie.
L’autorité reconnue aux
inquisiteurs a également eu une influence sur la reconnaissance officielle des
qualités chrétiennes exemplaires de Lulle. Les travaux conduits par les maîtres
de l’ordre des frères prêcheurs qui constituèrent la Commission Ermengol en
1386, par Amédée Pagès en 1938, et en 1997 par Josep Perarnau à la Bibliothèque
apostolique du Vatican, montrent que nous sommes en présence de réélaborations personnelles
de l’inquisiteur qui ouvrent une double question : une sur la fidélité
textuelle des articles du Directorium Inquisitorumin par rapport aux textes
originaux et l’autre sur la fidélité de la pensée de l’auteur.
On attribue par ailleurs
à Lulle une série d’écrits alchimiques qui, au fil du temps, prennent de plus
en plus d’ampleur : toutefois les arguments selon lesquels ces textes ne
seraient pas de Lulle sont très solides, même si les tentatives de donner un
nom aux auteurs n’ont conduit à aucun résultat définitif.
SOURCE : http://news.catholique.org/40851-raymond-lulle-un-antidote-au-choc-de-l
Raymond
Lulle (gauche) et Thomas le Myésier (droite) : Illustration de Electorium
parvum seu breviculum (vers 1321)
Raimundus
Lullus, Thomas le Myésier: Electorium parvum seu breviculum (nach 1321)
Badische
Landesbibliothek, Cod. St. Peter perg 92, Blatt 11v
Miséricordieux en Vérité,
avec Raymond Lulle
17 Mai
2016 | par
En ce septième centenaire
de la mort de Raymond Lulle (en 1316, sans doute le 29 juin), il importe de
redécouvrir cette très belle figure de missionnaire et d’intellectuel
franciscain. D’autant plus que celui que l’on surnomme le « Docteur illuminé »
peut nous servir de modèle en cette Année de la Miséricorde.
« Enseigner les
ignorants » : c’est l’une des œuvres de miséricorde que le Pape nous
propose d’accomplir cette année. On peut la comprendre comme une invitation à
être missionnaire. Mais comment être missionnaire ? Sur ce point précis,
les amis de saint François peuvent s’inspirer de sa première règle :
« Si des frères, sous l’inspiration de Dieu, veulent partir chez les
Sarrasins et autres infidèles, ils pourront y aller […]. Les frères qui s’en
vont ainsi peuvent envisager leur rôle spirituel de deux manières : ou
bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à
cause de Dieu, et confesser simplement qu’ils sont chrétiens ; ou bien,
s’ils voient que telle est la volonté de Dieu, annoncer la Parole de Dieu, afin
que les païens croient au Dieu tout puissant, Père, Fils et
Saint-Esprit ». Par sa rencontre du Sultan à Damiette, François a lui-même
mis en application ce programme d’action missionnaire, sans que l’on sache très
bien sous laquelle des deux manières il a envisagé son « rôle
spirituel » – puisque nous ne savons quasiment rien du contenu de cette
rencontre. Aujourd’hui, vis-à-vis des musulmans surtout, on aurait tendance à
ne considérer comme possible que la première manière : ne faire ni procès
ni disputes… et confesser simplement que l’on est chrétien. C’est-à-dire
témoigner. Le bienheureux Raymond Lulle a pratiqué explicitement la seconde
manière. Voyons comment il s’y est pris.
Raymond Lulle
Ramon Llull (en catalan),
né à Palma de Majorque (Îles Baléares) en 1232/1233, appartient à la noblesse
barcelonaise qui a participé aux côtés du roi Jacques 1er à la reconquête
de l’île et s’y est installée. Marié et père de deux enfants, il est riche,
aime la vie mondaine et ses plaisirs. Plus tard, il dira qu’il était alors
« serviteur des sept péchés capitaux ». À trente ans, il se convertit
et adopte la vie pénitente de tertiaire franciscain. Ayant tout quitté, il part
en pèlerinage à Rocamadour et Saint-Jacques-de-Compostelle, puis se consacre
aux études. Après avoir reçu une véritable illumination du ciel, Lulle s’engage
à suivre exclusivement le Christ et à convertir les Sarrasins à la foi
chrétienne. Pour ce faire, il se fixe un programme en trois points : tout
d’abord, consacrer toute sa vie à la conversion des musulmans, sans exclure le
martyre. Ensuite, écrire, avec l’aide de Dieu, « le meilleur livre du
monde » pour combattre les erreurs des infidèles. Enfin, solliciter du
pape et des princes chrétiens la fondation de collèges où les futurs
missionnaires puissent apprendre les langues des Sarrasins et autres peuples
orientaux.
Pendant cinquante ans,
Lulle ne va cesser de mettre en application ce programme. En 1275, il obtient
de l’Infant Jacques, alors en résidence à Montpellier, l’autorisation de fonder
à Miramar (Majorque) un couvent d’études où treize franciscains pourront
étudier les langues orientales avant de partir en mission. Lui-même, grâce à un
esclave musulman, apprend l’arabe, et il écrit une partie (aujourd’hui perdue)
de son œuvre littéraire dans cette langue. En ces temps où l’Église ne jure que
par la croisade, Lulle est convaincu de la nécessité d’approcher les musulmans
sur le terrain de la raison. La foi doit pouvoir être discutée et argumentée en
langue arabe. Il rédige également de très nombreux ouvrages en latin, mais
aussi en catalan, pour pouvoir atteindre le plus grand nombre. À la fois
théologien, philosophe, mystique, poète, romancier, Lulle aborde tout le savoir
de son temps, mais ne poursuit finalement qu’un seul but : démontrer par
des raisons nécessaires la vérité du christianisme, et en particulier prouver
les dogmes de la Trinité et de l’Incarnation – principales pierres d’achoppement
pour les musulmans.
À partir de 1287, Lulle
voyage dans toute l’Europe pour y rencontrer des papes, des rois et des
universitaires, obtenir leur confiance et leurs subsides. Entre 1288 et 1290,
il se trouve à Paris, où il tente de gagner Philippe IV le Bel à sa cause tout
en faisant ses premières expériences d’enseignement. Il effectue également
plusieurs expéditions missionnaires en Afrique du Nord, notamment en 1307 à
Bougie (Algérie), où il est emprisonné pendant plusieurs mois. Malade, il n’en poursuit
pas moins ses voyages, ses prédications et ses écrits. Revenu à Bougie, alors
que sa tête y est mise à prix, il dispute avec les intellectuels musulmans et
prêche publiquement l’Évangile. Lapidé par la foule, il meurt sur le bateau qui
le ramène à Majorque, à plus de 80 ans, en 1316. Il repose aujourd’hui dans la
superbe basilique Sant Francesc.
Un visionnaire et un
précurseur
Créateur du catalan comme
langue littéraire et scientifique, Lulle est l’auteur d’environ 270 ouvrages,
dont quelques-uns ont été traduits en français. Le Livre du gentil et des
trois sages (« gentil » au sens de païen) anticipe notre
dialogue interreligieux actuel. Son roman Blaquerne, raconte l’histoire
d’un clerc devenu moine, évêque et enfin pape – mais qui abdique pour vivre en
ermite (Benoît XVI avant l’heure !). Dans cet ouvrage, un cardinal imagine
d’envoyer des « chargés de mission dans le monde afin de nous renseigner
sur la situation des pays, et sur la manière dont certains honorent le Fils de
Dieu et d’autres l’oublient. […] Ainsi le pape et les cardinaux seraient
parfaitement au courant de la situation de tous les pays afin de les voir
soumis à la sainte foi catholique. […] Le cardinal divisa le monde en douze
provinces et nomma douze chargés de mission ». C’est une vision prémonitoire de
ce que sera plus tard la fameuse congrégation romaine Propaganda Fide ,
aujourd’hui Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Enfin, Lulle modèle
de missionnaire ? Écoutons-le : « Les infidèles qui ne
connaissent pas la vérité de Dieu, pourquoi les reprends-tu parce qu’ils ne
l’aiment pas, alors que tu ne te reprends pas toi-même, toi qui la connais et
ne la prêches pas ».
Lire Raymond
Lulle : Ainsi parlait/ Així parlava Raymond Lulle (édition
bilingue), Paris, Arfuyen 2016. Blaquerne, Monaco, Éditions du Rocher, 2007.
SOURCE : http://www.messagerdesaintantoine.com/content/misericordieux-en-verite-avec-raymond-lulle
Jeanne II de Bourgogne (à droite),
comtesse de Bourgogne, reine de France et de Navarre (épouse de Philippe V de
le Long, roi de France), reçoit de Thomas Le Myésier (au centre, à genoux) ses
trois traités [abrégés de l'oeuvre de Lulle], en présence de Raymond
Lulle (à gauche, debout derrière Le Myésier) Enluminure tirée du
"Breviculum seu electorium parvum" de Thomas le Myésier, Karlsruhe,
Badische Landesbibliothek, St. Peter perg. 92, fol. 12r
Ramon
Llull (left), with his disciple Thomas le Myesier (middle, kneeling),
presenting three anthologies (compilations of Lull's thought) of the lullism to
the Queen of France and Navarre, Joan II of Burgundy (wife of
King Philip V of France) Miniature from "Breviculum seu electorium
parvum" of Thomas le Myésier, Karlsruhe, Badische Landesbibliothek, St.
Peter perg. 92, fol. 12r
Prière du Bienheureux
Raymond Lulle
avant,
pendant et après la Confession
Voici une Prière « Mon âme, Seigneur, est malade des sept péchés capitaux qui la blessèrent, l'enlaidirent et la désordonnèrent » où se confesse très sévèrement de ses erreurs et de ses fautes le Bienheureux Raymond Lulle (1232-1316), Écrivain mystique, philosophe qui avait pour projet la conversion des musulmans, poète, théologien, missionnaire, apologiste chrétien et romancier majorquin considéré comme l'un des inventeurs du catalan littéraire.
La Prière de Raymond Lulle « Mon âme, Seigneur, est malade des sept
péchés capitaux qui la blessèrent, l'enlaidirent et la désordonnèrent » :
« Amoureux Seigneur ! Il est surprenant que ma stupidité ait été si
grande, car je pensais plus à la parole des rois et des hommes mondains et me
confiais beaucoup plus à elle qu'à la Votre, et je la louais davantage. Et
comme cela est contraire au vrai, me voici plein de fausseté. Celui qui veut
voir un homme en qui il n'y ait que trahison, fausseté et vileté n'a qu'à venir
me voir ; car je suis plein de fautes. Il est surprenant qu'un corps aussi
petit puisse contenir autant de mal. Comme une étoffe s'imprègne de musc ou
d'ambre et en est toute odorante, ainsi, ô Seigneur, mon corps est tout infesté
des immondices qui sont en lui et des mauvaises œuvres que je fis en le temps
passé. Mon âme, Seigneur, est malade et couverte des plaies des sept péchés
capitaux qui la blessèrent, l'enlaidirent et la désordonnèrent ; elle est
malade parce qu'elle désobéit aux dix commandements ; et puisqu'elle est
si malade, je Vous supplie, mon Dieu, Vous qui êtes son médecin, de ne pas Vous
éloigner d'elle. Je ne crois pas, ô mon Dieu, qu'il y ait dans le monde un seul
péché qui retienne l'homme en son pouvoir comme le péché de luxure, car il est
si mauvais qu'il se répand et s'étend par le monde entier ; et il
s'étendit et se répandit tellement en moi qu'il me maîtrisa tout et que je ne
fus terrassé et vaincu par aucun péché comme par celui-là. Les immondices du
péché me souillèrent ainsi tellement que peu s'en fallut, ô mon Dieu, qu'elles
me fissent désespérer de votre Gloire, car il me sembla qu'un homme aussi
souillé et aussi corrompu que moi ne pouvait être digne de paraître en votre
Présence. Mais ce qui m'empêcha de désespérer, ce fut votre douce Miséricorde,
car Elle est si grande qu'elle peut purifier et guérir toutes mes corruptions.
Ainsi soit-il. »
Bx Raymond Lulle (1232-1316)
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Raymond-Lulle
Caractère et origine des idées du bienheureux Raymond Lulle, 1912
Prière du Bx Raymond
Lulle
Voici la Prière « Ô
Seigneur, Tu es toute joie et allégresse » du Bienheureux Raymond Lulle
(1232-1316), Écrivain mystique, poète, théologien, missionnaire, apologiste
chrétien et romancier majorquin considéré comme l'un des inventeurs du catalan
littéraire et philosophe qui avait pour projet la conversion des musulmans.
La Prière de Raymond Lulle « Ô Seigneur, Tu es toute joie et
allégresse » :
« C'est Toi, Seigneur, qui es notre fête : Seigneur, elle est si
grande la raison que nous avons de nous réjouir en Toi, que je me réjouirai en
T'aimant, en Te servant et en Te louant autant que je le pourrai. Ouvre,
Seigneur, toutes les ouvertures et les portes de ma maison, pour qu'elle se
remplisse toute de cette joie et de cette allégresse qui doivent être les
nôtres parce que Tu existes. Seigneur ! Source de grâce et de
liberté ! Si quelqu'un veut se réjouir et se remplir de joie, qu'il vienne
à moi, car il me trouvera aussi plein de joie qu'une source jaillissante est
pleine d'eau ! Où que j'aille, j'y vais dans la joie ; où que je
sois, j'y suis joyeux, et où que je me tourne, je suis joyeux. Et cela
m'arrive, Seigneur, parce que je suis tout en Toi et que Tu es toute joie et
allégresse. Ainsi soit-il. »
Bx Raymond Lulle (1232-1316)
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Raymond-Lulle-sur-la-Joie
Pintura
mural a una galeria del claustre de Sant Bonaventura de Llucmajor, Mallorca,
que representa a Ramon Llull.
Bienheureux Raymond Lulle, pionnier du dialogue interreligieux
LECOEUR Xavier, le 28/06/2014 à 0h00
Quel homme étonnant que
le bienheureux Raymond Lulle (1232‑1316)! D'abord chevalier, courtisan et
troubadour, il se fit ensuite théologien, philosophe et missionnaire. Surnommé
le « Docteur illuminé », il est fêté le 29 juin.
« J'ai sombré en maints
péchés / Le courroux de Dieu j'ai mérité/ Jésus vint à moi crucifié / Il voulut
que Dieu de moi fût aimé » : voilà comment, en quelques vers, Raymond Lulle
(Ramon Llull, en catalan) résumait sa conversion radicale. Sénéchal à la cour
du roi de Majorque, il avait commencé en effet par mener une existence de plaisirs.
Bien que marié à Blanche Picany, il multipliait les aventures galantes sans le
moindre scrupule.
Un soir de 1263,
cependant, alors qu'il composait un poème d'amour pour une dame qu'il espérait
conquérir, il eut une vision inattendue : celle du Christ en croix ! Le
troubadour mondain voulut chasser cette image dérangeante, mais la vision
apparut de nouveau au cours des quatre nuits qui suivirent.
Troublé, Raymond dut se
rendre à l'évidence : le Seigneur l'appelait à le suivre. À l'exemple de saint
François d'Assise, Raymond Lulle se défit alors de tous ses biens. Après avoir
assuré l'avenir matériel de sa famille, il entreprit neuf longues années
d'études théologiques. Car le converti avait un projet bien précis : convertir
à son tour ceux qui n'avaient pas encore été mis en relation avec la Parole de
Dieu.
Né à Majorque, île
cosmopolite où juifs, chrétiens et musulmans cohabitaient non sans tensions,
Raymond Lulle savait que la violence et les baptêmes forcés ne produisent que
des fruits amers… Il estimait que seul le dialogue pouvait élargir le règne du
Christ. Il se mit donc à apprendre l'arabe et fonda à Miramar un
collège-monastère destiné à former aux langues orientales de futurs
missionnaires franciscains. Il eut aussi l'idée d'une « méthode universelle »
pour prouver la vérité de la foi en Jésus-Christ et « abattre la fausseté ». Il
y consacra quelques-uns des 250 ouvrages qu'on lui attribue.
La démarche novatrice de
Raymond Lulle, fondée sur le dialogue et la raison, ne rencontra pas l'audience
qu'il avait espérée ; les rois et les papes de son temps préféraient les
affrontements armés à la découverte de la culture de l'autre. Cette
incompréhension attrista Raymond Lulle, mais n'empêcha pas ce grand voyageur de
se rendre, à trois reprises, en terre d'islam. Son talent rhétorique séduisit
certains musulmans et en irrita d'autres : on a ainsi souvent affirmé qu'il
serait mort lapidé, lors de sa troisième mission en Afrique du Nord, mais ce
martyre n'est pas prouvé.
Même si son rêve d'une
humanité unifiée autour d'une seule foi ne semble plus de mise aujourd'hui, le
bienheureux Raymond Lulle apparaît comme un audacieux précurseur du long et
difficile dialogue entre les religions.
Deux livres
Anthologie poétique, par Raymond Lulle (Cerf, coll. « Sagesses chrétiennes », 1998).
Le Livre du gentil
et des trois sages, par Raymond Lulle (Cerf, coll. « Sagesses chrétiennes »,
1993).
LECOEUR Xavier
Ceramic
ceiling light in the Sanctuary of Cura, Puig
de Randa.
Ramon
Llull, Santuari de Nostra Senyora de Cura
Vie de Raymond Lulle
(1232-1315)
En 1315, le savant
catalan Raymond Lulle termine sa longue et féconde trajectoire sur terre.
Né d’une famille noble de
l’île Majorque, terre de rencontres mais aussi de fréquents conflits, au XIIIe
siècle, entre juifs, chrétiens et musulmans, Raymond Lulle passa sa vie à
chercher à connaître et à comprendre en profondeur la culture musulmane en ce
qui constitue sa différence, pour lui apporter le message de vie de l’Évangile.
À une époque
d’antagonismes cruels, d’expulsions et de massacres, il sut chercher la voie du
dialogue en étudiant, seul, les langues orientales et la tradition
philosophique arabe et en effectuant divers voyages sur les côtes de l’Afrique
du Nord, avec pour toute arme sa foi et son intelligence.
Devenu théologien et
philosophe de renommée internationale, il reçut sur la fin de sa vie une
récompense partielle eu égard aux humiliations dont il eut à souffrir de la
part des Sarrasins, mais aussi des chrétiens, ses coreligionnaires qui
l’avaient peu compris quand il lui fut permis d’exposer sa méthode théologique
originale dans les grandes universités de l’époque.
Lulle mourut dans des
circonstances imprécises, au retour d’un de ses multiples voyages en terre
sarrasine, après avoir laissé une extraordinaire production littéraire (environ
300 ouvrages dont le Livre du païen et des trois sages), à laquelle puiseront
des hommes de haut niveau comme Nicolas de Cues, Pic de La Mirandole et
Giordano Bruno.
Selon certaines
traditions, les dernières années de sa vie, il aurait été accueilli dans
l’Ordre des franciscains et serait mort martyr. La date de ce jour est
celle où les Franciscains fêtent sa mémoire.
Le livre du païen et des
trois sages. de Raymond Lulle
« Au sortir d’une
cité, trois sages se sont rencontrés:
l’un était juif, l’autre chrétien et l’autre sarrasin.
Dès qu’ils s’aperçurent, ils se saluèrent, échangèrent
le baiser d’accueil avec joie, décidant d’un commun
accord de se tenir un peu de temps compagnie.
Chacun prit des nouvelles des conditions de vie,
de la santé et des désirs des autres; ils convinrent de
cheminer ensemble, pour reposer leurs esprits fatigués
par l’étude… Leur conversation une fois terminée,
ils prirent congé l’un de I’autre avec grande amabilité:
chacun, demanda aux autres de bien vouloir lui pardonner
au cas où il aurait eu quelque parole déplaisante
au sujet de leur loi; et chacun pardonna.
Or sur le point de se séparer l’un dit : « Messieurs,
quel profit allons-nous tirer de l’occasion qu’il nous a été
donné de vivre ? Ne pourrions-nous pas discuter un peu
chaque jour, en respectant toujours les règles que dame
Intelligence nous a manifestées ? Et ne pourrions-nous
pas prendre l’engagement de nous rendre tout honneur
et entraide, afin de parvenir plus tôt à un accord ?
Ce sont en effet, la guerre, la souffrance, la malveillance
et la vieille habitude de nous infliger l’un à l’autre
des injures et des préjudices qui empêchent les hommes
de s’unir dans une même foi. »
Témoins de Dieu,
Martyrologe universel, Bayard pp. 388-389
SOURCE : http://www.spiritualite2000.com/2013/07/vie-de-raymond-lulle-1232-1315/
Capilla situada en el presbiterio de la iglesia del Convento de San Francisco. En ésta, el sepulcro de Ramón Llull (s. XV)
Tombeau
de Raymond Lulle au couvent Saint-François de Palma
ca:Ramon Llull's tomb in Palma
Also
known as
Raymond Llull
Raymond Lullus
Raymond Lully
Doctor Illuminatus
Ramon…
3 July (2001 Roman
Martyrology)
29 June on
some calendars
5 September on
some calendars
30
September on some calendars
Profile
Seneschal, courtier and troubador at
the court of King James
of Aragon from
about 1246. Married Blanca
Picany in 1257.
In 1263 he
received a vision of
Christ crucified, and was converted on
the spot.
Franciscan tertiary.
Friend of Raymond
of Penyafort Worked to convert Muslims
in the Iberian peninsula, and then in north Africa. He tried to interest the
Vatican and assorted European royal courts in
this work, travelling throughout Italy, France, England and Germany in
search of support, but received little help. He learned Arabic, founded a school for
Arabic study on Majorca in 1276,
and encouraged the study of
Arab language and culture. Travelled three
times to Tunis to preach to
the Muslims, but was forcibly deported.
Raymond wrote over
300 works in Latin, Arabic and Catalan on theology,
logic, philosophy; wrote fiction
and poetry.
Known as a alchemist, he had no training in occult arts, and invented his
own Christian-based
concepts to explain alchemical mysteries. Reputed to have solved the
“lead-into-gold” mystery; legend says he worked on it to finance missionary work.
He had a small but devoted band of followers known as Lullists who
continued their work after his death,
though some of them drifted away from the Church in
search of alchemical knowledge. His work in this area has been the source of
controversy for centuries, and non-Christian occult
groups have seen him as a “master” or whatever term they use.
Born
c.1234 at Palma, Majorca, Spain
some writers indicate
he was martyred by
stoning in Tunis c.1315,
but there is no evidence for it
some writers indicate
that he died in
Bougie, Algeria in 1325
may have died of
natural causes during the return ocean voyage from Tunis
buried at
the church of San Francisco, Palma, Majorca, Spain
25 February 1750 by Pope Benedict
XIV (cultus
confirmed)
Additional
Information
Among
the Franciscan Tertiaries, by Nesta De Robeck
Catholic
Encyclopedia, by William Turner
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
First
Missionary to the Moslems, by Samuel M Zwemer, F.R.G.S.
Natural
Rhetoric of Ramon Llull, by Mark D Johnston
Raymundus
Lullus and His Invention, by Werner Künzel
University of Saint Andrews, Scotland
images
audio
video
e-books
Raymond
Lull and Six Centuries of Islam by Herbert Udny Weitbrecht Stanton
(non-Catholic)
Raymond
Lull, the Illuminated Doctor: A Study in Mediaeval Missions, by William
Theodore Aquila Barber (non-Catholic)
Raymond
Lull: First Missionary to the Moslems, by Samuel Marinus Zwemer
(non-Catholic)
Some
Great Leaders in the World Movement, by Robert Elliott Speer (non-Catholic)
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Blessed Raymond
Lull“. CatholicSaints.Info. 28 January 2024. Web. 27 June 2024.
<https://catholicsaints.info/blessed-raymond-lull/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-raymond-lull/
Retaule
de la capella del Santíssim, Sant Jaume, Palma
Bl. Raymond Lull
Feastday: June 30
Birth: 1232
Death: 1315
Raymond was the son of
one of the military leaders who reconquered Majorca from the Moslems. He was
born at Palma, Majorca. He entered the service of King James I of
Aragon, was appointed grand senechal by James and in 1257
married Blanca Picany. Despite his marriage and two children, he led a
dissolute life, but changed his lifestyle in 1263 when he had a vision of Christ while writing to
a woman with
whom he was having an affair, followed by five more visions. After pilgrimages to Compostela and
Rocamadour, he became a Franciscan tertiary, provided for his family, gave the
rest of his wealth to the poor, and determined to devote the rest of his life to
converting the Mohammedans. He spent the next nine years learning all he could
of Moslem philosophy, religion, and culture, and learning Arabic. He founded
the short-lived Trinity College on
Majorca in 1276 to put into effect his idea of
a missionary college, visited Rome in
1277 to enlist the Pope's support, went to Paris in
1286, and in 1290 joined the Friars Minor at
Genoa. After a serious illness, he went to Tunis in
1292, began preaching, but was almost immediately forcibly deported by the
Moors. Further appeals to Popes Boniface VIII and Clement V for
aid in his mission to the Mohammedans were fruitless, as was a visit to
Cypress. After lecturing at Paris on
Arabic metaphysics for
a time, he was successful in getting to Bougie in Barbary in 1306 but was again
imprisoned and deported. He continued his appeals for
aid to the Pope and to the Council Vienne in 1311 but with no success, resumed
lecturing at Paris, and again return to Bougie in 1315. This time he
was stoned and left for dead but was rescued by the Genoese sailors and died on
board ship near Majorca on September 29th. He wrote voluminously - more than
300 treatises (many in Arabic) on philosophy, music, navigation, law,
astronomy, mathematics, and theology, chief among his writings being Arbre de
philosophia de armor. He also wrote mystical poetry of the highest order and is
considered the forerunner of Teresa of Avila and John of the
Cross; his Blanquera is the first novel written in Catalan. His cult was
confirmed in 1858 by Pope Pius IX. His feast day is June 30th.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=522
Arbre II del Llibre del gentil e dels tres savis Ms. F-129, f. 52v. Inici del segle XIV. Biblioteca Diocesana de Mallorca, Palma
Blessed Raymond Lull
(Blessed Ramon Lulle)
Feast Day – June 30
Blessed Raymond belonged
to the noble Lull family and was born at Palma on the island of Mallorca in
1236. At a very early age he became a page at the royal court; and before he
was 30 years old he had been advanced to the position of marshal and high steward
to King James of Mallorca.
For several years Blessed
Raymond Lull followed the lead of other courtiers, serving the world and
vanity. But God in His mercy soon led him along a better path. On the feast of
St Francis he heard a bishop portray in vivid terms the contempt of the world
and the love of Christ with which the Poverello was imbued. For some time past
Raymond had perceived in himself the desire for nobler things than human
honors. He recognized in the bishop's sermon the call of God to forsake all
things and to win for Christ the infidels on the northern coast of Africa.
Without hesitation
Blessed Raymond followed the call. He resigned his offices, left the royal
court, and founded a college in which missionaries, particularly those who
belonged to the Order of Friars Minor, should receive the necessary training in
the languages of northern Africa. He himself joined the Third Order of St
Francis, and for nine years retired to the solitude of Mt Randa in order to
prepare himself by prayer and study. God favored him with much heavenly
inspiration and granted him extraordinary knowledge so that, in spite of his
numerous undertakings he was able to write admirable things about the most
difficult questions in philosophy and theology.
Raymond then made long
journeys to Rome, Avignon, Montipellier, Paris, and Vienne, in order to
interest the Holy Father and the various potentates in the work of conversion
and the founding of seminaries for missionaries.
In 1314, at the age of
79, he himself undertook a missionary expedition to Africa. It was destined to
be his last journey. While preaching the Faith of Christ in the public square
at Bougie, a group of fanatical Mussulmans seized him and stoned him. He was
bleeding from countless wounds and left for dead in the market place. Genoese
merchants took him aboard their ship in order to give him burial in his own
country.
During the voyage Raymond
regained consciousness for a time, but when the ship arrived near Mallorca, he
breathed his last. A very great concourse of people gathered for his burial in
the Franciscan church at Palma in Mallorca where he had joined the Third Order.
Soon miracles were reported as occurring at the grave of the glorious martyr.
Pope Leo X beatified him, and Mallorca chose Blessed Raymond Lull as its
special patron.
*from: The Franciscan
Book of Saints, ed. by Marion Habig, ofm.
SOURCE : https://www.roman-catholic-saints.com/blessed-raymond-lull.html
Francisco Ribalta (1565–1628), Ramon
Llull, circa 1620, 102 x 84.5, musée national d'Art de
Catalogne
Raymond Lully
(RAMON LULL)
"Doctor
Illuminatus", philosopher,
poet, and theologian,
b. at Palma in Majorca, between 1232 and 1236; d. at Tunis,
29 June, 1315. Probably a courtier at the court of
King James of Aragon until
thirty years of age, he then became a hermit and
afterwards a tertiary of the Order of St. Francis.
From that time he seemed to be inspired with extraordinary zeal for
the conversion of the Mohammedan world.
To this end he advocated the study of Oriental languages and the refutation
of Arabian philosophy,
especially that of Averroes.
He founded a school for
the members of his community in Majorca, where special attention was given
to Arabic and Chaldean. Later he taught in Paris.
About 1291 he went to Tunis,
preached to the Saracens,
disputed with them in philosophy,
and after another brief sojourn in Paris,
returned to the East as a missionary. After undergoing many hardships
and privations he returned to Europe in
1311 for the purpose of laying before the Council of Vienna his
plans for the conversion of the Moors.
Again in 1315 he set out for Tunis,
where he was stoned to death by the Saracens.
Raymond's literary activity
was inspired by the same purpose as his missionary and educational efforts.
In the numerous writings (about 300) which came from his facile pen,
in Catalonian as well as in Latin, he strove to show the errors of Averroism and
to expound Christian theology in
such a manner that the Saracens themselves
could not fail to see the truth.
With the same purpose in view, he invented a mechanical contrivance, a logical machine,
in which the subjects and predicates of theological propositions
were arranged in circles, squares, triangles, and other geometrical figures, so
that by moving a lever, turning a crank, or causing a wheel to
revolve, the propositions would arrange themselves in the affirmative or
negative and thus prove themselves to be true.
This device he called the Ars Generalis Ultima or the Ars
Magna, and to the description and explanation of it he devoted his most
important works. Underlying this scheme was a theoretical philosophy,
or rather a theosophy,
for the essential element in Raymond's method was the
identification of theology with philosophy.
The scholastics of the thirteenth century maintained that, while the
two sciences agree,
so that what is true in philosophy cannot
be false in theology,
or vice versa, they are, nevertheless, two distinct sciences,
differing especially in that theology makes
use of revelation as a source, while philosophy relies
on reason alone.
The Arabians had
completely separated them by maintaining the twofold standard of truth,
according to which what is false in philosophy may
be true in theology. Raymond,
carried on by his zeal for
the refutation of the Arabians, went to the opposite extreme. He held that there
is no distinction between philosophy and theology,
between reason and faith,
so that even the highest mysteries may be proved by
means of logical demonstration
and the us of the Ars Magna. This of course removed all distinction
between natural and supernatural truth.
Unlike Abelard's,
however, Raymond's rationalism was
of the mystic type: he taught expressly that, for the understanding
of the highest truths, reason must
be aided by faith;
that once faith has
flooded the soul with
its radiance, reason, enlightened and strengthened by faith,
"is as capable of showing that there are three persons in
one God as
it is of proving that there cannot be three Gods".
"Relying on the grace of God", he writes,
"I intend to prove the articles
of faith by convincing reasons"
("Opera", Strasburg ed., p. 966). On the other hand, he
held that, although reason needs the Divine assistance, faith is just as
much in need of reason; faith may deceive us
unless reason guides it. He who relies on faith alone
is like a blind man who, relying on the sense of touch, can sometimes find what
he wants but often misses it; to be certain of finding his object he
needs sight as well as touch. So Raymond held that a man, in order to
find out the truth about God,
must bring reason to the task as well as faith.
These principles were
taken up by the followers of Raymond, known as Lullists, who for a
time had so great an influence, especially in Spain,
that they succeeded in founding chairs at
the Universities of Barcelona and Valencia for the
propagation of the doctrines of the "Illuminated Doctor".
The Church authorities,
however, recognized the dangerous consequences which follow from the breaking
down of the distinction between natural and supernatural truth.
Consequently, in spite of his praiseworthy zeal and
his crown of martyrdom, Raymond has
not been canonized.
His rationalistic mysticism was
formally condemned by Gregory
XI in 1376 and the condemnation was renewed by Paul
IV. Raymond's works were published in ten folio volumes at Mainz,
1721-1742. There are, besides, several editions of portions of his writings.
His poems and popular treatises, written in Catalonian, had a very wide
circulation, in his own day, and their style has won him a high place in
the history of medieval Spanish
literature. The best know edition
of the works in which he describes his logical machine
is the Strasburg edition of 1651. The "Rivista Lulliana",
a periodical devoted to the exposition
of Raymond's philosophy, was started at Barcelona in 1901.
Sources
RIBEIRA, Origines de
la filosofia de Ramon Lullo (Madrid, 1899); DENIFLE in Arch. f. Litt.
u. Kirchengesch. (1888), 352; DE WULF, History of Medieval Phil., tr.
COFFEY (New York, 1909), 403 sqq.; TURNER, History of Philosophy (Boston,
1903), 394 sqq.
Turner, William. "Raymond Lully." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton
Company, 1911. 13 Jul. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/12670c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Raymond Bonomi (1956-2004).
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/12670c.htm
Majorque Cura Monastir Jardin Statue Ramon Llull
Majorque
Cura Monastir Jardin Statue Ramon Llull
New
Catholic Dictionary – Blessed Raymond Lully
Meaning
Teutonic: wise protection
Article
Known as the Doctor
Illuminatus. Born in 1232 in Pilma, Majorca Island; died in 1315 near Cabrera
Island. During the early years of his life, he was prominent at the court of
King James the Conqueror. By a heavenly apparition he was inspired to convert
the Mohammedans. In 1266 he became a member of the Third Order of Saint
Francis. After a brief effort to propagate Christianity at Tunis, he was forced
to leave and go to Naples. He taught physics at Paris for some time and then
began missionary work in Armenia, Cyprus, and Egypt. His teaching is
characterized by a rationalistic mysticism by which he identified theology with
philosophy, failing to discriminate between natural and supernatural truth. The
Church, fearing the dangers that might follow from so extreme a rationalism has
withheld his canonization. He was stoned at Bougie, Africa, and died from the
wounds. Relics in cathedral of Palma. Feast, 3 July; O.F.M., 27 November.
MLA
Citation
“Blessed Raymond
Lully”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info.
12 August 2017. Web. 27 June 2024.
<https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-blessed-raymond-lully/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-blessed-raymond-lully/
Palma. La Porciúncula. Vitralls
Blessed Raymond Lull
(1235-1315)
Raymond worked all his
life to promote the missions and died a missionary to North Africa.
Raymond was born at Palma
on the island of Mallorca in the Mediterranean Sea. He earned a position in the
king’s court there. One day a sermon inspired him to dedicate his life to
working for the conversion of the Muslims in North Africa. He became a Secular
Franciscan and founded a college where missionaries could learn the Arabic they
would need in the missions. Retiring to solitude, he spent nine years as a
hermit. During that time he wrote on all branches of knowledge, a work which
earned him the title "Enlightened Doctor."
Raymond then made many
trips through Europe to interest popes, kings and princes in establishing
special colleges to prepare future missionaries. He achieved his goal in 1311
when the Council of Vienne ordered the creation of chairs of Hebrew, Arabic and
Chaldean at the universities of Bologna, Oxford, Paris and Salamanca. At the
age of 79, Raymond went to North Africa in 1314 to be a missionary himself. An
angry crowd of Muslims stoned him in the city of Bougie. Genoese merchants took
him back to Mallorca, where he died. Raymond was beatified in 1514.
Comment:
Raymond worked most of
his life to help spread the gospel. Indifference on the part of some Christian
leaders and opposition in North Africa did not turn him from his goal.
Three hundred years later
Raymond’s work began to have an influence in the Americas. When the Spanish
began to spread the gospel in the New World, they set up missionary colleges to
aid the work. Blessed Junipero Serra belonged to such a college.
Quote:
Thomas of Celano wrote of
St. Francis: "In vain does the wicked man persecute one striving after
virtue, for the more he is buffeted, the more strongly will he triumph. As
someone says, indignity strengthens a generous spirit" (I Celano, #11
SOURCE : http://www.americancatholic.org/Features/Saints/saint.aspx?id=1426
Anachronistic image of Ramon Llull with speech scroll, by an unknown artist (XVIth–XVIIth century)
Posted by Jacob
Today, June 30, we
celebrate the feast day of Blessed Raymond Lull (1235-1315), “Doctor
Illuminatus” (“The Enlightened Doctor”), poet, philosopher, theologian, and
missionary. Raymond gave up a life of luxury, serving in the royal courts of
the time, and instead devoted himself to writing and missionary work in
Northern Africa. There, he was seized and stoned to death, giving his life for
his faith.
Raymond was born into the
noble Lull family at Palma, on the island of Mallorca. At an early age, he was
selected as a page at the royal court, and over the first 30 years of his life
served the royal family in a variety of positions, eventually becoming the
marshal and high steward to King James.
Raymond lived a life of
luxury and worldly pursuits. He was married, and produced two children with his
wife, although also had numerous affairs and engaged in dissolute activities.
One day, while writing a letter to one of the women he was seeing, Raymond was
stricken with a vision of Christ, crucified on the cross. Five additional
visions followed, and he was brought to the faith, converting, and dedicating
himself to the Gospel. Soon thereafter, following a moving sermon by a local
bishop who spoke about the contempt of the world and the love of Christ,
Raymond answered the call of the Lord to forsake all things and to win for
Christ the infidels on the northern coast of Africa.
Raymond wasted little
time. He resigned his royal offices, and dedicated himself to the education and
care of missionaries. He founded a college for the Order of the Friars Minor,
and devoted himself to the mastery of, and instruction of others in, the
languages of Northern Africa. He became a member of the Third Order of Saint
Francis, and embarked on a nine year mission of solitude and contemplation on a
remote mountain, spending his days in prayer and study, hoping to prepare
himself for inspire mission work. During that time, he was graced with heavenly
inspiration and extraordinary knowledge, and was subsequently able to answer
deeply complex philosophical and theological questions.
Following his time in
solitude, Raymond traveled extensively—to Rome, Avingon, Montpellier, Paris,
and throughout Europe—spreading the Gospel, founding seminaries, and
establishing schools for missionaries. At the age of 79, he journey on mission to
Africa, as had been his calling. While preaching the faith in a public square
at Bougie, he was set upon by radical Muslims in the community, who stoned him
nearly to death. Rescued by Greek sailors, he died shortly thereafter, en route
to his home island of Mallorca. He was buried in the Franciscan church at
Palma, and numerous miracles were reported at his tomb.
Blessed Raymond Lull
wrote over 300 works in Latin, Arabic, and Catalan during his life, on a
multitude of topics including theology, logic, philosophy, poetry, fiction,
alchemy, and natural sciences. While his works were mostly academic in nature,
he also strove to make difficult concepts accessible to all, illustrating
points through fiction, as evidenced in the excerpt below. Here, Raymond illustrates
the “perfect relationship between law and morals and their judgment” via a
conversation between Evast and his Son, Blanquerna (from “Blanquerna” by
Blessed Raymond Lull):
“By the grace of the
Divine illumination, Evast bethought him of the time when he desired to enter
an order2 of religion, and he sought to prove this son Blanquerna, and to
discover if he could rule himself and the house in such a way as to serve and
please God, that himself and Aloma his wife might severally enter religious orders,
and leave the world and forsake their temporal possessions. While Evast
considered thus, Blanquerna his son returned from the school.
Now Blanquerna was a gentle youth, comely and pleasant to look upon, and he had
reached the age of eighteen years, being ever obedient to his parents, of right
good habits and gentle upbringing.
“Fair son!” said Evast.
“I would have thee answer me this question: Near to this city there stands a
castle, at the entrance to a great wood. It chanced that a huntsman went into
the wood to hunt deer and wild goats and such like beasts, as was his wont. And
with an arrow he wounded a stag, but all that day he could neither lay hands
upon it nor find a trace of it. Now as the hunter returned to the city he met a
traveler who bore in his hand an arrow. And the hunter enquired of the traveler
whence he had that arrow. The traveler answered that he had found it in a dead
stag which he had sold to a butcher. And there arose a dispute betwixt the two
as to which of them should have the price of the stag; for the hunter said that
it was he that had killed it, and that if he had not wounded it the other would
not have found it dead. The traveler said that fortune had given it to him, and
that the hunter had already despaired of finding the stag, for he was returning
to the city. Each of them (said Evast) brought forth many and great arguments
the one against the other. Now I would fain know, son Blanquerna, what thy
judgment would be, as to which of these two had the right to receive the price
of the stag, or if it should be divided between them.”
Blanquerna answered his father Evast, and said: “My lord and father! Thou
knowest well that occasion is more powerful than fortune,3 because in occasion
is the final intention whereby the stag was wounded and killed, and fortune has
no intention either of itself or in its action upon another. And since by
fortune the traveler found the stag, but by occasion it was killed, and the
occasion lay with him that killed it, therefore, according to right and
justice, to preserve the superiority that occasion has over fortune, the stag
must be adjudged to the hunter; for, were it adjudged to the other, an
injustice would be done to occasion, and fortune would be honoured in a fashion
that befits it not. For the which reason I adjudge the price of the stag upon
every ground to the hunter, provided that he can first prove the arrow to be
his, for it might be that the arrow was that of another huntsman who killed the
stag, and not of him who said that he had killed it.”
Then Evast asked his son if it were just that the stag should be returned to
the huntsman, or the price which he had received for it.
Blanquerna answered and said that the butcher by right and justice should have
the stag, for he had bought it according to the usages of his trade, believing
it to belong to the seller. And since the traveler had sold it in the belief
that the price should be his, an injustice would therefore be done to the
butcher if the gain which he would receive from the stag should be taken from
him. And ill-seeming would it be if the traveler should receive injury in place
of thanks, the which thing would follow if he gave satisfaction to the butcher
together with the price of the stag and returned the stag to the hunter; for
the which cause it was right and just that to the hunter should belong the
price of the stag alone.
Evast said further to
Blanquerna: “Tell me, my son, if the hunter is obliged to give the other aught
of the price of the stag.”
“My lord and father!” said Blanquerna, “Two kinds of law in general are there
in the world, from the which proceed all the categories of law in the
particular; the one kind is according to God, and the other according to the
world. The manner of law that is ordained and disposed according to the law of
God is more subtle and the occasion of more scruples than that which is of the
world. Wherefore by this distinction between the two rules aforesaid, I may
know that, according to the nobler right, the hunter is constrained to give to
the traveler somewhat in consideration of his labour and in respect of charity,
fraternity and conscience, and furthermore, of good breeding and courtesy, and
against avarice, injury and envy. But that the huntsman freely, and of his own
will, may have the virtues aforesaid, giving to the traveler some part of the
price of the stag, it is ordained by divine ordinance and temporal justice that
the huntsman by temporal law be not constrained to give any part of the price
to the traveler; for, were he so constrained, there would follow none of the
freedom which pertains to merit, whereby man may have the virtues aforesaid,
nor would temporal law be set below divine; in the which case God would have
abased the nobler law to magnify the less noble, which is a thing ill-beseeming
and to be rejected by all reason.”
Evast said to Blanquerna: “Tell me further, my son, if the hunter, by giving
naught to the traveler, commits sin for which he merits the pains of hell.”
Blanquerna answered:
“There is a difference, my lord and father, between sin mortal and venial; and
if the traveler had any right to a part of the price of the stag, the ordaining
of the two kinds of law aforementioned would be contrary to justice and to God,
and this is a thing impossible; by the which impossibility I may understand and
know that the hunter commits no mortal sin if he give naught to the traveler.
But since he will use therein no courtesy nor charity, as is fitting, to
mortify the conscience, therefore he commits venial sin, whereby he merits not
everlasting damnation, yet merits less of eternal glory.”
All these questions, and many more which it would take over long time to
relate, did Evast put to Blanquerna his son, and Blanquerna replied right
perfectly to them all, answering them with effective argument. “
O God, who didst adorn
Blessed Raymond, Thy martyr, with zeal for the salvation of souls and the
spread of the Gospel, grant us, Thy servants, that through his intercession and
mediation we may faithfully preserve unto death which we have received in Thy
grace. Through Christ our Lord. Amen.
SOURCE : http://365rosaries.blogspot.ca/2011/06/
Scenes
from the life of Raymond Lull, in a 14th-century manuscript, Karlsruhe,
Badische Landesbibliothek, Cod. St. Peter perg. 92, fol. 1v. Manuscript,
reproduced in "An illustrated history of the Knights Templar", James
Wasserman
Beato Raimondo Lullo Terziario
francescano, martire
Palma di Maiorca, Isole
Baleari, Spagna, 1235 – nel mare di fronte a Maiorca, 29 giugno 1316
Nasce a Maiorca nel 1235
da famiglia nobile. In gioventù intraprende la carriera politica al seguito del
figlio del re d’Aragona. Si sposa ed ha due figli, ma intorno ai trent’anni
entra nell’Ordine francescano dedicandosi allo studio e a viaggi di conoscenza,
con lo scopo diffondere il cristianesimo soprattutto tra i musulmani. Fonda un
collegio per far studiare l’arabo ai francescani e scrive numerosi trattati di
formazione missionaria che gli varranno il titolo di «dottore
illuminato». Parte poi verso il Medio Oriente dove tenta la via della
conciliazione tra cristiani d’Oriente e d’Occidente e nel Nord Africa a
predicare tra i musulmani, con spirito tenace anche oltre le difficoltà e gli
insuccessi. Muore nel 1316 tornando dall’Africa, e viene sepolto con grandi
onori a Maiorca. La fama popolare di beato circonda la sua figura subito dopo
la morte, ma solo nel 1850 Pio IX ne approverà il culto, che già gli veniva
tributato in Catalogna e nell’Ordine francescano. (Avvenire)
Martirologio Romano: Nel
braccio di mare di fronte all’isola di Maiorca, beato Raimondo Lullo, religioso
del Terz’Ordine di San Francesco e martire, che, uomo di grande cultura e di
illuminata dottrina, per propagare il Vangelo di Cristo instaurò con i Saraceni
un fraterno dialogo.
Alcuni appunti su
Raimondo Lullo di Palma di Maiorca (ivi nato 1233 e morto nel 1315). Non è una
figura molto conosciuta in ambito ecclesiale, eppure è riuscito a ritagliarsi
un posto nella storia della filosofia (e teologia) e nella mistica. Per alcuni
aspetti la considero una figura moderna, attuale, interessante, anche per
capire certe problematiche (fede-ragione: rapporto con i musulmani) che, guarda
caso, presenti ancora oggi e non risolte, ma che lui ha studiato e... tentato
di risolvere. Per la verità, la storia dice anche con risultati non esaltanti.
Ma è degno lo stesso del nostro ricordo perché lui almeno si è impegnato alla
soluzione, con tutta la sua intelligenza e l'amore
Raimondo, segui me!
Era di una ricca e nobile famiglia catalana e ricevette un'educazione nella
adeguata. Per molti anni visse la vita di corte, fatta di lusso, feste e bei
vestiti. Raimondo, poeta e cavaliere di corte non si sentiva a disagio. Gli
piaceva quella vita e la celebrava anche nelle poesie d'amore. Si sposò ed ebbe
anche due figli. Sembrava contento della propria vita e di se stesso… Qualcuno
Altro no!
Verso i 30 anni ecco la crisi religiosa. L'origine? Strane visioni del Cristo
Crocifisso che per ben cinque volte gli sussurrò: "Raimondo, segui
me!". Prima non ci badò, dubitando di tutto; poi non ci volle credere.
Alla fine si arrese. Conversione totale. Fine di quella vita. D'accordo con la
moglie e dopo aver lasciato beni sufficienti anche per i figli, lasciò lusso e
agiatezza, feste di corte e i bei vestiti, vendette parte dei beni, e si mise
in cammino. Visitò santuari e chiese, vivendo in preghiera e povertà, per
alcuni anni. E riprese a studiare e a ricercare.
Rapporto ragione-fede e… musulmani
Per due anni (1287-1289) Raimondo fu anche insegnante all'Università di Parigi
(poi Roma e Napoli). Così ebbe l'opportunità di esporre i capisaldi della
propria dottrina, dando lettura pubblica dell'Ars Magna (i posteri per i suoi
scritti lo chiameranno Doctor Illuminatus).
Essendo essenzialmente uomo di azione, anche la sua riflessione era concentrata su come rendere più efficiente ed efficace, più convincente e più convertente l'azione del missionario. Essendo, secondo lui, la predicazione del Vangelo un'altissima missione non poteva essere lasciata solamente all'abnegazione e alla buona volontà del singolo. Occorreva preparare e prepararsi. Il suo pensiero (teso quasi a fondare scientificamente la missione) e la sua azione ne hanno fatto un precursore di quella che oggi si chiama Missionologia.
Da convertito insomma voleva diventare un convertitore, sempre con la ragione e
con l'amore. Sentiva profondamente che alla missione però si doveva arrivare
non solo con la predicazione e con il dialogo (fatto con amore) ma anche con la
cultura (argomentazioni razionali). Furono questi i due orizzonti che segnarono
tutto il pensiero e l'azione di Raimondo. Si impegnò quindi ad approfondire la
filosofia, la teologia, a studiare l'arabo e ad enucleare le tecniche della
logica, considerandola l'arte universale. Forse in questo è stato ispirato da
San Pietro, l'ex pescatore che, in una sua lettera, esortava i primi cristiani
ad "essere pronti a dare ragione della speranza" che avevano e che li
faceva vivere e morire diversi dagli altri. Questo suo invito ebbe successo nei
secoli seguenti: ricordiamo, tra gli altri, Giustino, filosofo e martire, e il
grande Agostino. Anche Raimondo era conscio di quello che, secoli dopo, avrebbe
scritto Giovanni Paolo II (Beato) nell'Enciclica Fides et Ratio: "La Fede
e la Ragione sono come le due ali con le quali lo spirito umano s'innalza verso
la contemplazione della verità".
Missionario coraggioso e…
Non solo uno studioso, un professore di successo, ma anche missionario. Primo
tentativo a 60 anni: altro che pensione! Era a Genova per imbarcarsi per
Tunisi. Missione? Tra i musulmani, per predicare e testare le proprie teorie.
Ma la prospettiva della morte (probabile) lo terrorizzò. Rimase a Genova,
in preda ad una grave crisi psicologica e vicino alla follia. Vinta la
paura partì finalmente. Ma venne quasi subito espulso. Una delusione: altro che
dialogo. In seguito, nel 1307, si recò nell'odierna Algeria. Sperava in una
sorte migliore. Le intenzioni erano ottime, la preparazione anche. Ma i
musulmani non erano cambiati: lo arrestarono, lo picchiarono, lo
imprigionarono. Fine della missione. Ultimo tentativo a 80 anni nel 1314.
Ancora Tunisi: qui dedicò i propri scritti al sovrano tentando di nuovo la via
del dialogo, con la ragione e con l'amore. Le cose non andarono meglio: fu
lapidato. Per fortuna sua venne raccolto da mercanti genovesi e riportato in
patria, dove morì nel 1315. Martire per la fede? Forse, almeno un po' sì. Nel
1850 Pio IX gli confermò il titolo di Beato, meritato per questo coraggio nel
vivere e predicare il Vangelo.
"Non amare è morire
Dimmi, o Pazza d'amore,
se il tuo Amato non ti amasse più,
che cosa faresti allora?
Io continuerei ad amare,
per non morire.
Perché non amare è morire.
Amare è vivere."
Beato Raimondo Lullo
Autore: Mario Scudu sdb
Miniatura
dal Breviculum (1325) di Thomas Le Myésier. «L'altezza della torre
rappresenta la difficoltà di salirla e soprattutto di arrivare alla sommità
della torre; né la torre giunge all'altezza della Trinità. E questo sta a
significare che l'uomo che vuole raggiungere la Trinità è necessario che
trascenda le sue forze naturali sia innate che artificiali. Ed è per questo
motivo che la scala dell'"Arte" non raggiunge la torre alla sua
sommità e, ancor meno, la Trinità; perciò dall'alto scende la mano di Dio a
rappresentare la grazia di Dio, che egli stesso diffonde liberamente, quando
vuole; tramite questa grazia l'intelletto umano per mezzo della fede, donata da
Dio, trascende, e così come dice Isaia: "Se non crederete, non
comprenderete"» (Breviculum seu Electorium parvum Thomae Migerii, nota
seconda alla miniatura).
Gli è andato bene tutto: famiglia nobile e ricca, e di conseguenza un’ottima educazione; poi l’amicizia col secondogenito del re d’Aragona, don Giacomo, che eredita dal padre il singolare e poco duraturo “Regno di Maiorca”, con le Isole Baleari, le regioni di Montpellier e di Perpignano. Di questo re, lui diventa una sorta di primo ministro; si sposa, gli nascono due figli. Ma sui trent’anni lascia tutto e si mette furiosamente a studiare: filosofia, teologia, lingua araba. Viaggia molto, andrà otto volte a Roma e lo scopo della sua esistenza è ormai uno solo: diffondere il cristianesimo intanto tra i musulmani presenti nelle Baleari, ma andarlo pure a predicare in Africa. Ed è tra i primi a capire che bisogna conoscere bene a fondo la cultura dei popoli che si vogliono evangelizzare.
Fonda innanzitutto un collegio per far studiare l’arabo ai francescani; suggerisce a Roma metodi di formazione missionaria che saranno più tardi adottati da Propaganda Fide: scrive trattati di filosofia e teologia in latino, poesie in lingua catalana, e poi parte verso il Medio Oriente (Cipro, Rodi, Siria, Palestina) tentando di riavvicinare i cristiani d’Oriente e d’Occidente, i “greci” e i “latini”. Va nel Nord Africa per convertire i musulmani, parlando la loro lingua: si è preparato all’impresa scrivendo un trattato sulla ricerca comune della verità, ha scritto anche poesie nella sua lingua nativa, ma con verseggiatura araba; ed è personalmente ben visto dal califfo di Tunisi... L’impresa però fallisce. Così come falliscono i suoi tentativi di riconciliazione tra i cristiani, e i suoi progetti per una crociata in Terrasanta. Il suo amore per il Cristo, "in quella natura meridionale traboccante di sogni grandiosi e di attive risorse, si traduce in un’appassionata volontà di lavorare con tutti i mezzi alla salvezza degli infedeli" (Fliche-Martin, Storia della Chiesa, vol. XIII, p. 433).
Gli va male tutto, umanamente parlando. Anche la sua scuola di lingua araba chiude dopo un ventennio. Tuttavia nessun insuccesso lo scuote. Al concilio di Vienna (1311-1313) propone di fondere in uno solo tutti gli ordini di cavalieri cristiani, e non gli danno retta. Sarà poi chiamato dai posteri Doctor illuminatus, ma i contemporanei non sembrano apprezzare i suoi lumi.
Falliscono ancora due suoi tentativi missionari in Nord Africa, conclusi da arresti ed espulsioni. Anzi, si diffonderà anche la voce che a Bouge (attuale Algeria) egli sia stato lapidato a morte. Ma si tratta di leggenda. Raimondo Lullo muore a Maiorca, di ritorno dall’Africa, e viene sepolto con grandi onori nella chiesa di San Francesco. La fama popolare di beato circonda la sua figura subito dopo la morte, e poi nei tempi successivi: ma anche gli sforzi di farlo beatificare falliscono. Nel 1850, infine, Pio IX approverà il culto come beato, che già da tempo gli veniva tributato in Catalogna e nell’Ordine francescano.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90394
L'Arbre
de la science
Den salige Raimund Lull
av Palma (~1233-1316)
Minnedag: 5.
september
Skytshelgen for Mallorca
Den salige Raimund Lull
[Llull, Lullus] (Raymond; sp: Ramón; lat: Raimundus) ble født rundt 1233 i
Palma på Mallorca i Spania. Han var sønn av en av de militære lederne som
gjenerobret Mallorca fra muslimene, og han vokste opp i et samfunn som var
blandet kristen og muslimsk. Han gikk i tjeneste hos kong Jakob I av Aragón
(1213-76), som utnevnte ham til overhoffmester (sénéchal) ved hoffet
i Aragón. I 1257 giftet han seg med Blanca Picany, og de fikk to barn, en dønn
og en datter. Til tross for hustru og barn levde han et utsvevende liv.
Men i 1263 fikk han en
visjon av den korsfestede Kristus mens han holdt på å skrive til en kvinne han
hadde et forhold til, og den ble fulgt av fem nye visjoner. Da omvendte han seg
og endret sin livsstil. Etter pilegrimsreiser til Compostela og Rocamadour,
hvor 1100-tallsstatuen av Den svarte madonna allerede var et valfartsmål, ble
han fransiskanertertiar (Tertius Ordo Franciscanus – TOF). Han sørget
sjenerøst for familiens underhold og ga resten av formuen til de fattige, og
bestemte seg for å vie hele sitt liv til omvendelsen av jøder og muslimer. Han
forberedte seg i ni år og gjennomførte omfattende studier i medisin og
muslimenes filosofi, teologi og kultur, og lærte seg også arabisk.
Raimund hadde forstått at
det ville være håpløst å omvende muslimene uten å ha noe kunnskap om deres
religion og kultur, så han reiste rundt til de store europeiske sentrene for
lærdom for å oppmuntre til slike studier. Han var teolog (Doctor
Illuminatus – «opplyst lærer»), filosof, poet, alkymist og kjemiker, men
hadde ingen formell utdannelse i den vanlige skolastiske teologi i sin tid og
utviklet sine egne måter å uttrykke seg på, noe som gjorde at han fikk en
liten, men entusiastisk tilhengerskare mens han levde. Han etterlot seg mer enn
tre hundre skrifter på latin, katalansk og arabisk om filosofi, teologi, musikk,
navigasjon, jus, astronomi og matematikk. Det viktigste av hans skrifter var
ved siden av Irbre de philosophia de armor, Ars Magna, «Den store kunst»,
som inneholdt avhandlingene Liber de Ascensu et Descensu Intellectus,
«Boken om intelligensens vekst og fall», og Arber Scientiae, «Kunnskapens
tre». Han skrev også mystisk poesi og betraktes som en forløper for de
hellige Teresa
av Ávila og Johannes av Korset.
Hans Blanquera er den første roman skrevet på katalansk.
I 1276 grunnla han et
kortlivet misjonsseminar på Mallorca, verdens første «misjonskollegium», med
støtte av kong Jakob og drevet av fransiskanere. Han besøkte Roma i 1277 for å
få pavens støtte, dro til Paris i 1286, og i 1290 dro han til Genova. Etter en
alvorlig sykdom gjennomførte han deretter lange og til dels ytterst besværlige
misjonsreiser. Først seilte han til Tunis i Nord-Afrika i 1292. Der begynte han
å forkynne, men ble dårlig behandlet, nesten umiddelbart fengslet og til slutt
utvist av maurerne.
Flere appeller til pavene
Bonifatius VIII (1294-1303) og Klemens V (1305-14) om hjelp til sin misjon
blant muslimene var resultatløse, og det samme var et besøk på Kypros. Etter å
ha undervist i Paris om arabisk metafysikk en tid, lyktes det ham å komme til
Bougie i Berberiet (det nåværende Algerie) i 1306, men ble igjen fengslet og
utvist. Denne gang led han skipbrudd på vei til Italia. Han fortsatte å appellere
om hjelp til paven og konsilet i Vienne i 1311, men uten suksess. Han tok opp
igjen undervisningen i Paris.
Til tross for at han ikke
fikk noen oppmuntring fra Pavestolen eller noen hoff i Vest-Europa, gjorde han
et tredje forsøk på en misjonsreise til Nord-Afrika, og vendte tilbake til Bougie
i 1315. Da ble han steinet og etterlatt i den tro at han var død, men han ble
berget av genovesiske sjømenn, men han døde av sine skader om bord på skipet
tilbake til Mallorca. Dette skjedde den 29. juni 1316. Den store misjonæren og
lærde fant sitt siste hvilested i en grav av alabast i fransiskanerklosteret
San Francisco i Palma på Mallorca. Det finnes imidlertid ingen samtidige bevis
for at han ble steinet, likevel regnes han allment som martyr.
Raimunds rasjonalistiske
mystisisme ble fordømt i 1376 av pave Gregor IX (1227-41), og fordømmelsen ble
gjentatt av pave Paul IV (1555-59). Men hans kult ble utvidet av pave Leo X
(1513-21), og han ble saligkåret den 25. februar ved at ga pave Benedikt XIV
(1740-58) ga tillatelse til en egen messe og et eget officium for ham uten at
kulten samtidig ble stadfestet (Concessio Missae et Officii citra tamen
approbationem cultus). Noen skriver at hans kult som salig ble godkjent i 1858
av pave Pius IX (1846-78).
Hans minnedag er 5. september, men 30. september og dødsdagen 29. juni nevnes
også.
Raimund fremstilles som
fransiskanertertiar eller vandremisjonær, ofte bærer han også en hvit
munkedrakt. Flere scener fra hans liv fant nedslag i kunsten, som skrivingen av
en bok, diskusjon med muslimer og sarasenernes steining av ham. (Sarasenere var
middelalderens betegnelse på muslimer; det kommer antakelig av et arabisk ord
som betyr «de fra øst».) Juan de Ribalta har malt et bilde som finnes i et
museum i Barcelona.
Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (VI), Benedictines, Delaney, Bunson,
Schauber/Schindler, Index99, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz,
Heiligenlexikon, santiebeati.it - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2000-06-11 21:12 - Sist oppdatert: 2006-04-24 10:45
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/rpalma
Monumento
a Ramón Llull, 1966. Paseo de Sagrera, Palma de Mallorca.
Beato Ramón Llull
Biografía
Llull, Ramón. Palma
de Mallorca (Islas Baleares), 1232 – III.1316 ant. Escritor religioso,
terciario franciscano, misionero, filósofo, teólogo y beato.
Nacido unos tres años
después de la conquista de Mallorca en 1229 por Jaime I de Aragón, Llull fue
miembro de una familia burguesa procedente de Barcelona. Aunque la Vita
coaetanea de Llull, redactada en latín en 1311 por monjes de la cartuja de
Vauvert en París, al describirle como “senescal del rey [Jaime II] de Mallorca”
(hijo de Jaime I de Aragón y su sucesor en Mallorca), carece de una base
fidedigna, se sabe que Jaime II le conoció y le prestó su apoyo. Hacia 1275 fue
responsable de un examen y aprobación de las primeras obras lulianas y Llull le
convenció de que fundara un convento franciscano en Miramar en la costa de
Mallorca, donde trece frailes franciscanos pudiesen aprender árabe, y, sin
duda, también estudiar el arte luliano. Un documento pontificio del 17 de
octubre de 1276 especifica el objeto de la fundación: la preparación de
misioneros para las tierras de Islam, lo cual fue siempre uno de los
principales objetos de Llull.
La Vita
coaetanea tiene gran valor, pero también lagunas importantes.
Afortunadamente, existen documentos que ayudan a llenar los huecos de la Vita y
desde 1292 los colofones de las obras lulianas indican la fecha y lugar de su
composición. Se sabe que, cuando Llull se casó, antes de septiembre de 1257,
poseía bienes tanto en Cataluña como en Mallorca. Su mujer, Blanca Picany, era
miembro de una familia más importante que la suya. Llull y Blanca tuvieron dos
hijos; la hija se casó con un noble mallorquín; los hijos y el yerno aparecen
en el testamento de Llull de 1313.
El gran cambio en la vida
de Llull fue producido por su conversión, hacia 1263, que fue seguida por
peregrinaciones a Santiago de Compostela y a Rocamadour, en Francia. Aunque
siempre permaneció lego, adoptó una vida muy austera. Fue influido por las dos
grandes Órdenes de su tiempo. Vaciló muchos años entre los dominicos y los
franciscanos. Imitando a san Francisco, vendió la mayor parte de sus posesiones
y en 1290 recibió unas cartas comendaticias del general de los franciscanos.
Según una tradición del siglo XIV, Llull se hizo terciario franciscano en 1295.
Antes de esto, bajo la influencia personal del dominico san Raimundo de
Peñafort, quien había fundado los primeros colegios para enseñar lenguas
orientales, Llull pasó nueve años (c. 1265-1274) estudiando árabe con un
esclavo que había comprado. La fundación de Miramar era una imitación de dichos
colegios. También estudió Gramática Latina, Filosofía y Teología Cristiana,
aunque no consta si efectuó estos últimos estudios en la abadía cisterciense de
La Real, con la que tuvo contactos religiosos, o, quizá con más probabilidad,
con los franciscanos o los dominicos de Mallorca.
Durante aquellos nueve
años, Llull escribió sus primeras obras importantes, el Compendio de la
Lógica de al-Ghazzali, el gran Llibre de contemplació, y
el Llibre del gentil e dels tres savis. Estas obras fueron
originalmente escritas en árabe (los textos originales están perdidos) y
después traducidas al catalán. Hacia 1274 Llull recibió, dice, una
“iluminación” en el Monte Randa que le dio la forma en que redactar su
primera Ars magna (el Ars compendiosa inveniendi veritatem).
El fin apologético que
hay tras las obras de Llull es indiscutible. Cuando dejó la vida mundana para
dedicarse a la religiosa, Mallorca era todavía un lugar en buena parte
musulmán. Los dominicos y franciscanos que Llull conoció ya estaban ocupados en
la conversión de las comunidades musulmanas y judías que desempeñaban un papel
muy importante en la Corona de Aragón. Era casi inevitable que Llull se
sintiera interesado por el mismo tipo de apostolado. Habría de consumir su vida
actuando y escribiendo. Mas para que los cristianos convirtieran al mundo,
habían de llevar una vida cristiana. De aquí que Llull abogara siempre por la
reforma dentro del mundo cristiano. Menéndez Pelayo observó que Llull
fue el más práctico de los reformadores: “No hay una sola de las reformas
sociales, pedagógicas o eclesiásticas propuestas [en sus libros] cuyo fondo no
esté dado en alguna de las instituciones de la Edad Media y de su patria
catalana, ninguna de las cuales él intenta destruir, sino avivarlas por la
infusión del espíritu cristiano, activo y civilizador”.
Después de 1278, Llull
vivía esencialmente fuera de Mallorca. Parece que su base principal era
Montpellier, que formó parte del reino de Mallorca. La gran mayoría de sus
obras fueron escritas en Francia o Italia. Emprendió una larga serie de visitas
a la Curia romana. Estaba allí en 1287, entre 1291 y 1292, cuando dedicó su
primera obra sobre la Cruzada a Nicolás IV, y entre 1294 y 1296, cuando
presentó peticiones a san Celestino V y a Bonifacio VIII. Después, en 1305 y
1309, visitó a Clemente V en Francia y entre 1311 y 1312 estuvo presente en el
Concilio General de Viena, que fue donde consiguió su único triunfo (aparte de la
fundación de Miramar en 1276, monasterio que duró menos de veinte años), o sea,
un decreto proclamando la creación de cátedras de Hebreo, Árabe, y “Caldeo”
(Siríaco) en cinco centros distintos (en el siglo XIV este decreto sólo fue
realizado en París y en la Curia). Es casi cierto que la publicación de este
decreto fue debida a la influencia que ejercía sobre el papado Felipe IV de
Francia, con quien Llull estaba entonces en contacto. De los Papas de su
tiempo, Llull consiguió muy poco y parece evidente que en sus últimos años tuvo
que depender mucho más de los Reyes que del papado.
Llull visitó varias
cortes reales con el fin de pedir ayuda para sus planes misioneros, para la
reforma de la Iglesia, y, desde 1292, para la Cruzada. En 1294, solicitó la ayuda
de los angevinos de Nápoles. En 1301 estaba en Chipre, visitando al Rey, y en
1302 en Asia Menor: su objeto era ver al Khan de los tártaros, posibles aliados
de los cruzados. Entre 1312 y 1313 dedicó varias obras al hermano de Jaime II
de Aragón, Federico III de Sicilia, protector de los franciscanos espirituales
y de Arnaldo de Vilanova, con quien Llull había estado en contacto unos años
antes, y entre 1313 y 1314 pasó un año en Mesina, al parecer sin gran éxito.
Tuvo contactos con la República de Venecia y visitó muchas veces Génova; pero
puso sus esperanzas principales en los reyes Felipe IV de Francia y Jaime II de
Aragón. Estuvo en París entre 1287 y 1289, 1297 y 1299 y 1309 y 1311. Dedicó
muchas obras a la Cruzada y contra los “averroístas” de la Universidad de París
a Felipe IV y recibió, en 1310, cartas de comendación del Rey. En 1299
consiguió de Jaime II un documento que le permitía predicar en las sinagogas y
en las mezquitas de la Corona de Aragón. En 1305, presentó a Jaime su Liber
de fine, que trata de la cruzada de Granada. El Rey intentó proteger y
ayudar a Llull durante su última misión al norte de África, pues había
emprendido misiones a Túnez entre 1292 y 1293 y a Bujía, en Argelia, en 1307, y
tornó a Túnez entre 1314 y 1315). Llull murió, probablemente en Mallorca, de
muerte natural, antes de marzo de 1316; fue enterrado en San Francisco de
Palma. Las leyendas de su martirio carecen de fundamento. Su fiesta se celebra
en la Orden Franciscana el 3 de julio. Desde el siglo XVI, al menos, ha sido
venerado como santo en Mallorca y Cataluña. En 1858, el papa Pío IX confirmó su
beatificación.
Durante sus visitas a
París, Llull enseñó su Arte públicamente en la Universidad. Fue en París donde
logró reunir discípulos universitarios. Llull escribió unas doscientas cuarenta
obras; de ellas, unas ciento noventa sólo se conservan en latín, aunque su
mayor parte, y especialmente las más importantes, fueron originalmente escritas
en catalán. La inspiración de todas las obras de Llull, incluso sus poemas y
sus grandes novelas filosófico-sociales, como Blaquerna (1283)
y Félix (1287-1289), fue el deseo de promover la reunificación de
toda la humanidad en Cristo, especialmente por medio de la conversión de
musulmanes y judíos y de los tártaros paganos, que constituían una amenaza
temible para la cristiandad del siglo XIII. Como dice Robert Pring-Mill, Llull
fue el primero en utilizar una lengua romance para discutir temas teológicos,
filosóficos, éticos y científicos, convirtiendo el catalán en un lenguaje de
alta cultura, que podía expresar conceptos antes sólo discutidos en la
Península Ibérica en latín, árabe o hebreo. En esto, Llull se aparta
notablemente de la tradición escolástica medieval. Aunque sus obras místicas se
sitúan dentro de la tradición franciscana, Llull indica que su obra maestra,
el Llibre d’amic e amat, está influenciada por la mística de los
sufís musulmanes.
La vida de Llull fue
sobre todo una batalla contra el Islam, no sólo en España y el norte de África,
sino también en la Universidad de París, donde tuvo que luchar contra los
“averroístas”. Contra ellos, empleó su Arte (sobre todo el Ars generalis
et ultima de 1305- 1308 y la versión abreviada, el Ars brevis de
1308 —más filosóficos y menos polémicos que la primitiva Ars compendiosa inveneniendi
veritatem—), donde trató de demostrar la unidad de todas las ramas del saber.
Para Llull no puede haber oposición fundamental entre filosofía y teología. La
expresión más clara de este pensamiento es el Arbre de ciència (Arbor
scientiae) (1295-1296), una enorme enciclopedia donde Llull intenta la
clasificación de todo saber bajo un plan unitario.
Para Llull, Dios, en
cuanto puede ser comprendido por nosotros, consiste en una serie de atributos
divinos o “Dignidades”, que constituyen los principios absolutos del Arte
luliano. Estas Dignidades (en las versiones posteriores del Arte son
nueve: bonitas, magnitudo, etc.) son los instrumentos de toda
perfección creada. La esencia del Arte no consiste en demostración, sino en la
reducción metafísica de toda la creación a las Dignidades, y en la comparación
de seres particulares en su luz, utilizando los principios relativos: differentia,
concordantia, etc. Los principios absolutos y relativos forman juntos los
principios comunes de todas las ciencias. Estos principios se combinan en
figuras circulares, donde se sustituyen letras por los nombres (B = bonitas y differentia, etc.).
La filosofía de Llull
(que hay que distinguir de los métodos combinatorios del Arte) es un realismo
neoplatónico, transmitido a través de la tradición agustiniana. La utilización
por Llull de Escoto Eriúgena, san Anselmo, san Buenaventura y Roger Bacon, se
discute todavía. Llull conoció escritos musulmanes y estaba en contacto en
Barcelona con eruditos judíos. El que se haya podido descubrir la fuente de la
teoría luliana de las “Dignidades” en las “hadras” musulmanas o en los
“sephiroth” de la Cabalá judía (“hadras” y “sephiroth” son términos para los
atributos divinos) demuestra que la doctrina de Llull, aunque cristiana en origen,
pudo constituir una base para el diálogo con eruditos de otras religiones. Dos
de las características más llamativas del pensamiento luliano —su racionalismo
y su énfasis en la importancia de la acción— se explican cuando se recuerda la
inspiración polémica de sus ideas. En realidad, las rationes
necessariae de Llull, con que intenta probar los artículos de la fe, son
razones de congruencia y analogía, no principios deductivos. Frente a la
teología escolástica del islam, que quiso demostrar la fe musulmana, Llull
intentó mostrar que cualquiera que empieza con una creencia en la unidad de
Dios y en los atributos divinos, tiene que acabar haciéndose cristiano. La
difusión del lulismo empezó durante la propia vida de Llull. Incansable
propagandista de sus ideas, intensamente convencido de la necesidad y el valor
único de su Arte, no se ahorró ningún esfuerzo que pudiera conservar y
multiplicar sus escritos. Dedicó ejemplares a Papas, Reyes y otros personajes
importantes, muchas veces pidiendo que fueran copiados. Parece que viajó
generalmente acompañado de uno o más discípulos, que le servían como copistas.
Así, pudo diseminar copias de sus obras más recientes, en las ciudades por
donde pasó, en Francia, Italia y Cataluña.
En sus últimos años,
Llull estaba interesado en formar tres colecciones principales de sus obras
para perpetuar el conocimiento de sus ideas. El autor anónimo de la Vita, escrita
en París en 1311, cierra su relato diciendo: “Sus libros están dispersos a
través del mundo, pero hizo tres colecciones especiales, esto es, en el
monasterio de cartujos de París, en la casa de cierto noble de la ciudad de
Génova y en la casa de cierto noble de la ciudad de Mallorca”. Esta
concentración de las obras lulianas en la cartuja de Vauvert en París, en la casa
de Perceval Spinola en Génova, y en la casa del yerno de Llull, Pere de
Sentmenat, en Mallorca, se precisa más en el testamento de Llull, otorgado por
él el 26 de abril de 1313.
Es difícil saber hasta
qué punto las intenciones de Llull llegaron a la realidad. No se tienen pruebas
de la utilización de los manuscritos de Génova. También faltan pruebas para la
existencia de una escuela luliana en Mallorca en el siglo XIV. En este siglo,
el lulismo floreció en Francia y Valencia.
Existe una serie de obras
(casi todas anónimas o atribuidas a Llull mismo) fechadas en Valencia entre
1327 y 1338. Casi todas son de carácter místico. Desde 1369 en adelante el
inquisidor dominico, Nicolás Eymerich, lanzó una serie de escritos contra los
lulistas valencianos, acusándoles de herejía. Por desgracia, no se conserva
ninguna contestación de parte de ellos. Según Eymerich, estaban emparentados
con los franciscanos espirituales, beguinos, etc.
Otro tipo de lulismo, bastante más ortodoxo, está documentado en Francia. Este lulismo desciende de Llull mismo. Pruebas del interés francés hacia el lulismo son las traducciones francesas de Blaquerna, Félix, la Doctrina pueril, el Llibre del Gentil y el Llibre qui és de l’Orde de Cavalleria, todas del siglo XIII o XIV. La Vita de 1311 es acompañada de un catálogo de ciento veinticuatro libros de Llull, seguramente un índice de la colección de Vauvert. La figura más importante del lulismo de París es Thomas Le Myésier, canónigo de Arras. Se hizo discípulo de Llull hacia 1287. Es probable que ya en vida de Llull, Le Myésier empezara la preparación de cuatro compilaciones lulianas. Se conserva el Electorium magnum (París, Bibl. Nat. ms. lat. 15450, que es incompleto pero hay de él una copia tardía) y el Breviculum (Karlsruhe, St. Peter, perg. 92). Este último manuscrito fue presentado por Le Myésier a Jeanne de Bourgogne-Artois, reina de Francia, la mujer de Felipe V (1316-1322). Mientras que el Breviculum demuestra que la actividad de Llull en la Corte real de Francia fue continuada por Le Myésier, el Electorium es una síntesis del lulismo para la Universidad de París. Desde la muerte de Le Myésier en 1336 hasta el final del siglo XIV, se sabe muy poco del lulismo parisiense. Pero las colecciones lulianas de Vauvert y de la Sorbona (enriquecida esta última con el Electorium y otros manuscritos de Le Myésier) fueron ampliamente utilizadas desde muy temprano. Antes de 1400, algunos de los textos más interesantes del primitivo lulismo de París llegaron a Valencia, Barcelona y Mallorca.
Obras de ~: Catalanas: Obres de Ramon Llull, Edició original, ed. de M. Obrador et al., 21 vols., Mallorca, 1906-1950; Obres essencials, ed. de M. Batllori et al., Barcelona, 1957-1960, 2 vols.; Obres selectes, ed. de A. Bonner, Palma de Mallorca, Moll, 1989, 2 vols.; Nova edició de les Obres de Ramon Llull, ed. de F. Domínguez Reboiras et al., Palma de Mallorca, 1990- 2002, 5 vols. Latinas: Beati Raimundi Opera Latina, ed. de Ivo Salzinger, Mainz, 1721-1742, 8 vols. (reimpr. 1965); Raimundi Lulli Opera latina (ROL), ed. de Fr. Stegmüller et al., Palma de Mallorca, 1959-1967, 5 vols.; vols. 6-27, Turnhout, Brepols, 1978-2002. Trads. en castellano: Obras literarias, ed. de M. Batllori y M. Caldentey, Madrid, Biblioteca de Autores Cristianos, 1948; Antología de Ramón Llull, ed. de M. Batllori et al., Madrid, 1961, 2 vols.; Obra escogida, ed. de P. Gimferrer, Madrid, Alfaguara, 1981.
Bibl.: F. de B.Moll
(ed.), Vida e actes, Palma, 1933; E. Longpré, “Lulle, Raymond (le
bienheureux)”, en Dictionnaire de théologie catholique, IX, 1, París,
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Jocelyn N. Hillgarth
SOURCE : https://dbe.rah.es/biografias/12220/beato-ramon-llull
L'"Albero della scienza" secondo Raimondo Lullo
Marius ANDRE. Vie du
Bienheureux Raymond Lulle (1232-1315). Paris Librairie Victor Legoffre,
1900 : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Raymond_Lulle/Lulle.html
Voir aussi : http://www.franciscainstoulouse.fr/franclaire/ecolespi/201011/Raymond%20Lulle%2008.11.10.pdf
http://www.dieu-parmi-nous.com/NIC/Raymond.Lulle.pdf
http://mondieuetmontout.com/Menu-Jean-Soulairol-ofm-Raymond-Lulle-Preface-de-Daniel-Rops.htm
http://alger-roi.fr/Alger/religion/pages_liees/raymond_lulle_pn54.htm