Saint Martin de Porrès
Religieux du Tiers Ordre de Saint-Dominique
(1569-1639)
Ce Saint naquit à Lima, dans l'Amérique méridionale. Son père, Don Juan de Porrès, était un conquérant espagnol, et sa mère, Anna Velasquez, une esclave noire devenue libre. Comme Martin ressemblait beaucoup à sa mère par sa couleur il devint une cause d'humiliation pour son père qui l'abandonna à son sort. Son admirable pureté de moeurs, sa modestie, son humilité et sa charité pour les pauvres furent les vertus caractéristiques de son enfance et de toute sa vie.
A quinze ans, Martin de Porrès entra dans le Tiers-Ordre de St-Dominique. Le jeune novice chérissait tellement l'humilité qu'il accomplissait avec délice les offices les plus abjects du couvent. Il se regardait et se nommait le plus grand des pécheurs, baisait à genoux les pieds de ceux qui le chargeaient d'injures et les suppliait de le fouler à leurs pieds. Son aversion pour les moindres fautes était implacable. Afin de les éviter sûrement, saint Martin de Porrès ne cessait de châtier son corps par des jeûnes continuels, des cilices et des chaînes de fer. Il affectionnait tellement le divin Sauveur que la force de cet amour surnaturel le fit un jour s'élever de terre, s'envoler vers un crucifix et baiser la plaie du Coeur de Jésus. Il ne parlait que de Dieu ou avec Dieu et déversait son trop plein d'amour divin sur tous les hommes, particulièrement sur les malades et les agonisants. Ce Saint de la charité déploya son intarissable dévouement dans l'office d'infirmier dont il fut chargé.
Dieu Se plut à honorer l'éminente charité de Son serviteur en le gratifiant de faveurs extraordinaires. Saint Martin de Porrès connaissait les secrets des coeurs, prédisait l'avenir, dévoilait les ruses des démons et repoussait leurs assauts avec autorité. Il devinait à distance les désirs des malades et se transportait miraculeusement à leur chevet. Pendant une épidémie qui sévit au couvent du Rosaire, on garda toutes les portes closes. Les malades furent ébahis de constater la présence subite du Saint près de leur lit. On a vu et entendu saint Martin de Porrès en Europe, en Chine, en Algérie, au Japon, alors qu'il n'a jamais quitté l'Amérique. Quoiqu'il n'eût point fait d'études religieuses, l'humble infirmier résolvait les plus graves questions de la théologie avec tant de sûreté que les hommes les plus doctes proclamaient avec émerveillement que sa science ne pouvait lui venir que du ciel.
Sa bonté proverbiale s'étendait même aux animaux nuisibles. Afin de leur éviter de tomber dans les pièges meurtriers du frère sacristain qui se plaignait de voir ses étoffes rongées par les rats et les souris, il rassembla un jour toutes ces petites bêtes, et déposant son panier par terre, il leur enjoignit de grimper dedans. Lorsque toutes ces indésirables créatures eurent monté dans sa corbeille, il les transporta au fond du jardin, leur promettant de les nourrir chaque jour.
Dieu lui révéla d'avance le jour de sa mort. Le Saint demanda que tous les religieux du couvent soient présents à ses derniers moments et leur demanda pardon pour toutes les offenses qu'il avait pu commettre envers eux. Ses frères récitèrent avec émotion le Symbole des Apôtres; arrivés à cette parole: «Le Verbe S'est fait chair», saint Martin de Porrès posa doucement le crucifix sur sa poitrine et rendit à Dieu son âme innocente, le troisième jour de novembre 1639, à l'âge de soixante ans.
Comme durant sa vie, de nombreux miracles continuèrent de témoigner de son éminente sainteté. Après avoir examiné et approuvé ces prodiges, le pape Grégoire XVI rangea Martin de Porrès au nombre des bienheureux, le 19 mars 1836; Jean XXIII lui décerna les honneurs de la canonisation.
Résumé O.D.M.
SOURCE :
http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_martin_de_porres.html
A mid-twentieth century stained glass representation
of Saint Martin de Porres in St Pancras Church, Ipswich with a
broom, rosary, parrot and monkey
Saint Martin de Porrès (1579-1639)
Saint Martion de Porrès (1569-1639) Appelé couramment 'Martin de la charité', patron de la justice sociale, père des malades et des pauvres, saint Martin de Porrès est un intercesseur hors pair pour toutes les personnes qui sont dans le besoin.
Le trois novembre, l’Église fait mémoire dans sa liturgie de saint Martin de Porrès.
Martin de Porrès naquit le 9 décembre 1579 à Lima, au Pérou. Fils naturel d’un chevalier espagnol, il avait la peau noire comme sa maman. Son père, au début, ne voulut pas le reconnaître. En 1594, il entra au couvent dominicain de Lima où il accomplit les tâches les plus humbles comme celle de nettoyer les salles de toilettes.
Frère Martin y exerça les fonctions d’infirmier et puisa dans la prière des forces qui firent de lui un catéchiste de grande qualité. Sa bonté envers les chiens, les chats et autres animaux était immense, ce qui le rendit très populaire auprès des populations indiennes. Aussi est-il souvent représenté en compagnie d’animaux et tenant un balais à la main pour rappeler les services les plus humbles qu’il accomplissait au monastère. Il mourut à Lima le 3 novembre 1639. Martin de Porrès a été béatifié par le pape Grégoire XVI le 29 octobre 1837 et canonisé par le pape Jean XXIII le 16 mai 1962.
Devotional statue of Saint Martin de Porres in Kildare, Ireland
HOMÉLIE DE JEAN XXIII À LA CANONISATION DE SAINT MARTIN DE PORRÈS
(16 MAI 1962)
Martin de Porrès nous montre par les exemples de sa vie que nous pouvons obtenir le salut et la sainteté par le chemin que le Christ Jésus nous a montré ; cela à condition que d’abord nous aimions Dieu de toute notre âme et de tout notre esprit. et ensuite que nous aimions nos proches comme nous-mêmes.
Il était convaincu que le Christ Jésus a souffert pour nous et qu’il a porté nos péchés dans son corps sur la croix. Aussi a-t-il eu un amour tout spécial pour le crucifié. Quand il contemplait ses douloureuses blessures, il ne pouvait s’empêcher de pleurer abondamment. Il avait également un amour très particulier pour le Saint Sacrement de l’Eucharistie ; très souvent, caché dans la sacristie de l’église. il l’adorait pendant des heures et il désirait s’en nourrir le plus fréquemment possible.
Dans une obéissance parfaite aux invitations du divin Maître, il entourait ses frères d’une extrême charité, jaillie d’une foi sans mélange et d’un coeur très humble. Il aimait les hommes parce qu’il les considérait vraiment comme les fils de Dieu et comme ses frères; mieux encore, il les aimait plus que lui-même parce que. dans son humilité, il les estimait tous plus justes et meilleurs que lui.
Il excusait les fautes des autres; il pardonnait les plus violentes injures parce qu’il avait la conviction de mériter, à cause de ses péchés, les châtiments les plus sévères. Il faisait tous ses efforts pour ramener les coupables à une vie honnête. Il assistait les malades avec bonté. Aux plus pauvres il fournissait nourriture, vêtements, remèdes. Aux paysans et aux hommes de couleur, noirs ou métis, considérés alors comme une masse d’esclaves méprisables, il apportait le réconfort de tous les secours et de toutes les attentions dont il était capable. C’est au point qu’il mérita d’être appelé couramment « Martin de la charité».
Ce saint qui, par ses paroles, ses exemples et ses vertus a tellement attiré les hommes vers la vie chrétienne, peut encore aujourd’hui, d’une manière admirable, élever nos âmes vers le ciel. Tous, hélas, ne comprennent et n’apprécient pas ces valeurs surnaturelles comme il faudrait. Mais il y a plus grave ; beaucoup inclinant vers les charmes du vice, méprisent ces valeurs surnaturelles, s’en dégoûtent, ou les négligent totalement. Puisse l’exemple de saint Martin enseigner à un grand nombre, pour leur salut, quelle douceur et quel bonheur on trouve à suivre les traces de Jésus Christ et à obéir à ses commandements.
Statue de Saint Martin de Porres, chapelle de sa
maison natale, Lima, Peru
SAINT MARTIN DE PORRÈS APÔTRE DE LA CHARITÉ
par le fr. Wilfrid-Marie Houeto, op
INTRODUCTION
Le titre d'apôtre de la charité est celui qui convient très bien à S. Martin de Porrès. C'est aussi sur la base de la charité que chacun d'entre nous sera jugé à la fin de notre séjour ici-bas. Et vous vous demandez qu'est-ce que cette charité ? Elle est à la fois simple et mal comprise de nos jours d'où son intérêt.
D'abord une introduction géographique et historique de S. Martin.
Martin est né dans la ville de Lima au Perou (Amérique du Sud) en 1579. On se rappellera que l'Ordre des Prêcheurs autrement connu sous le nom de Dominicains a été fondé en 1216 au sud de la France, trois siècles avant la naissance de Martin dans ce monde. En 1492, l'Italien Christophe Colomb voyagea en Amérique pour le compte de l'Espagne. L'Europe découvrait ainsi un monde qu'elle appellera le "Nouveau Monde".
L'Espagne était au sommet de sa gloire et se servait de missionnaires chrétiens pour coloniser le monde. Les colonialistes et ceux qui devaient annoncer la Bonne Nouvelle de Dieu cheminaient et travaillaient côte à côte. On raconte que les Espagnols conquistadors malmenaient les Indiens Américains avec une telle cruauté, les brûlant vifs que c'est un miracle que le catholicisme ait pu transcender et survivre. Mais heureusement qu'en 1510, 12 Frères Prêcheurs (Dominicains) Espagnols débarquent dans l'île de Santo Domingo (ou Saint Domingue). Quelques jours après, un beau dimanche (on raconte) qu'un des frères Domicains, le Père Antonio de Montesino dénonce la cruauté et la barbarie des colonisateurs Espagnols envers la population indigène. Le Père Antonio de Montesino va jusqu'à menacer les colonialistes qui malmenaient les populations indigènes de ne pas leur donner l'absolution. Quelques années après un autre Dominicain Bartolomé de Las Casas arriva dans le nouveau monde. Il sera plus tard acquis à la défense des populations indigènes qui néanmoins continuaient de subir de nombreux sévices de la part des colonisateurs.
Et un saint naquit....
C'est donc dans cette atmosphère que naît le 9 Décembre 1579 Martin de Porrès. Son père Juan de Porrès était d'une noble famille espagnole, un chevalier de l'Ordre de l'Alcantara. Sa mère, Ana Velasquez était une esclave africaine affranchie, une belle danseuse de cabaret. Martin avait une sœur du nom de Juana, (ou Jeanne en français). Les parents de Martin n'étaient pas mariés et n'ont apparemment jamais vécu ensemble, ni avant, ni après la naissance des deux enfants. Ana élèvera toute seule ses deux enfants.
Juan de Porrès, le père de Martin ne l'avait pas accepté à la naissance mais un peu plus tard. On raconte que l'acte de naissance de Martin à l'État Civil de Lima indique jusqu'à ce jour, "Martin, père inconnu". Un peu plus tard, le père avait non seulement reconnu son fils, mais il remplit pleinement et avec beaucoup d'affection son rôle de père, pour Martin et pour sa sœur Juana. Martin grandit près de sa mère qui était une brave dame mais financièrement démunie. Elle envoyait Martin faire les courses tous les matins [au marché public], lui remettant le peu d'argent qu'elle avait gagné la veille. Il advenait un des trois cas suivants :
Martin rentrait souvent avec beaucoup de retard ; (1)
Il rentrait avec un panier [on allait faire les courses avec un panier] à moitié vide, dans le meilleur des cas ; (2)
Ou il rentrait avec un panier presque vide alors qu'il avait dépensé tout l'argent que sa mère lui avait remis. (3)
(1) Martin rentrait avec beaucoup de retard simplement parce que sur le chemin du marché, il y a une église et Martin s'y arrêtait souvent pour passer de long moments. On raconte qu'il était souvent vu agenouillé et en silence devant le crucifix ou devant la statue de la Vierge Marie: il avait à peine sept ans.
(2) & (3) Martin rentrait avec un panier vide ou à moitié vide car il y avait tellement de pauvres mendiants dans les rues de Lima que Martin ne pouvait les ignorer. Il leur donnait ce qu'il avait- ce qui ne faisait pas du tout la joie de sa mère qui n'en avait pas en abondance !
Lorsque Martin avait entre 8 et 10 ans, son père fut nommé Gouverneur de Panama. Il prit avec eux pour une courte période Martin et sa sœur Juana, ce qui leur permit de bénéficier d'une éducation élémentaire. Les deux enfants revinrent vivre avec leur mère quelque temps après.
Lorsqu'il avait environ 12 ans, Martin décida de faire l'apprentissage pour devenir coiffeur, un métier qui était combiné avec celui de médecin traditionnel.
Chez les Dominicains...
Á l'âge de 15 ans, Martin décida de se rendre au couvent des Dominicains du Saint Rosaire dans sa ville natale de Lima. Il était déjà bien connu dans Lima pour ses grandes vertus de charité et pour sa profonde vie spirituelle. Au Prieur des Dominicains, il demanda à être accepté comme un "donatus " ou "donaldo" en espagnol. Ceci correspondrait au "familier" que l'on retrouvait dans les couvents dominicains ou qu'on retrouve encore dans certains monastères de nos jours. Le "donatus" était au bas de l'échelle dans de l'Ordre des Prêcheurs. Non seulement il ne faisait aucun vœux, mais il offrait ses services en échange d'un logement au couvent et de sa prise en charge par les frères. Les "donatus" étaient membres du Tiers Ordre Dominicain aussi appelé Laïc Dominicain.
Au couvent des Dominicains, Martin accomplissait des tâches variées. Il faisait la cuisine pour les frères, était le linger du couvent, l'homme de ménage [raison pour laquelle il est souvent montré avec un balai à la main.] Martin était le "One man show" du couvent des Dominicains. En dehors du couvent, il avait quelques apostolats de taille : il a continué à s'occuper des malades de la ville, un boulot qu'il pratiquait avec celui de coiffeur avant de rejoindre les Dominicains. Martin avait organisé une soupe populaire et on raconte qu'il nourrissait quelques centaines de Péruviens par jour ; il recevait un soutien financier des riches de Lima qui lui faisaient entière confiance. Martin recevait sans demander des milliers, peut-être des centaines de milliers de francs : on était au 17ième siècle dans un pays pauvre. Avec l'argent que l'on lui confiait, Martin s'occupait des œuvres et des enfants de Dieu. Ainsi, il ouvrit un orphelinat et en confia la gestion à sa sœur.
Pendant les cinq premières années au couvent du Saint Rosaire, Martin s'était constamment vu offrir des positions "meilleures", tel que faire les vœux et accéder au rang de "frère", mais Martin constamment refusa disant qu'il préférait être un simple objet dans la maison de son Seigneur. Cependant, à l'âge de vingt ans, Martin fut obligé par le Prieur de faire ses vœux, devenir frère coopérateur, et donc devenir membre à part entière de la famille dominicaine. Il obéit, et fit ses vœux. Pendant 40 après cela, Martin mena une vie de charité basée sur un intense prière.
ET QU'EST-CE QUE LA CHARITÉ ?
C'est le Pape Jean XXIII qui, pendant la cérémonie de canonisation de Martin de Porrès le 5 mai 1963, lui donna le titre d'apôtre de la charité. Et c'est ce qu'il est en réalité.
La prière fut ce que Martin découvrit très tôt dans sa vie. On se souviendra que déjà dès l'âge de sept ans, peut-être bien avant, Martin passait de longs moments dans les églises. Plus tard, lorsqu'il devint coiffeur, on l'a souvent surpris enfermé dans sa chambre qui devint son sanctuaire, absorbé par la prière. Il était souvent en extase.
L'apôtre S. Paul nous enseigne en long et en large la charité à travers ses épîtres : Rom. 12 :9, Rom. 13 :10, Rom. 14 :15, Rom. 15 :30, 1Cor. 4 :21, 1Cor. 8 :1, 1Cor. 13 et suivants, 1Cor. 14 :1, 1Cor. 16 :14, etc., etc......
La charité est donc une vertu et en tant que telle, elle est une disposition à aimer, ici, aimer Dieu. Dieu appelle chacun d'entre nous à une amitié spéciale avec Lui un peu comme un parent s'attend naturellement à une certaine amitié avec son enfant. Mais c'est Dieu qui le Premier nous aime. Lorsque nous l'aimons, nous ne faisons que répondre à son amitié. Les saints sont ceux qui ont aimé Dieu de tout leur cœur et c'est aussi ce que chacun d'entre nous est appelé à faire, aimer Dieu. La charité est un amour d'amitié qui se manifeste de deux façons :
- nous entrons dans une amitié (ici avec Dieu). Deux personnes sont attirées l'une vers l'autre parce qu'il y a quelque chose dans l'autre qui attire et que nous aimons.
- ou nous entrons dans un amour d'amitié simplement parce que nous désirons le bien pour l'autre ; c'est ce qui caractérise la charité car elle nous pousse à simplement désirer le bien de l'autre, notre ami.
Dans un monde où on parle beaucoup d'amour et où on se sert de ce concept pour toutes sortes d'abomination et de perversion, on comprend que le mot puisse prêter à confusion.
Notre ami ici est Dieu et nous entrons dans une amitié naturelle avec Dieu. Notre amitié est plutôt une réponse à l'amour de Dieu. Or, nul n'a jamais vu Dieu qui soit encore de ce monde. Nous ne pouvons voir Dieu qu'à travers ses œuvres. Ses œuvres sont notre prochain, tous ceux qui nous entourent aussi bien que tout ce que Dieu a créé. Nous savons que ce que Dieu a créé est très bon ~Gen 1 :31. Le bien que nous voulons faire à Dieu dans notre élan de charité, nous le faisons à ses créatures : notre prochain et tout ce que Dieu a créé.
Au couvent des Dominicains, Martin était complètement dédié au service de ses frères. Il s'assurait que la cuisine était faite, bien faite et à temps. À la lingerie, Martin prenait grand soin du linge du couvent. Il était chagriné lorsque des souris entraient dans les placards et rongeaient le linge y laissant des trous. Martin aurait pu mettre du raticide pour se débarrasser des souris qui n'étaient que des parasites très nuisibles. Mais là encore, Martin avait quelque chose d'un peu franciscain en lui en ce sens qu'il se rendit compte que la souris est aussi une créature de Dieu. Il ne voulu point les détruire. "Pauvres bêtes ", s'écria t-il un jour exaspéré. "Elles n'auraient pas rongé le linge si elles avaient quelque chose à manger." Et il refusa de poser des pièges ou encore de répandre du raticide pour tuer les souris. Un jour, alors que Martin travaillait dans la lingerie, il vit une petite souris sortir d'un trou. Martin se mit à lui parler. "Va chercher toutes les autres souris et je vous ordonne de quitter cette lingerie et d'aller faire votre demeure au milieu du jardin. Là-bas, je viendrai vous apporter à manger tous les jours." Les frères qui avaient assisté au sermon de Martin à la souris racontent que le rongeur écouta Martin très attentivement les oreilles dressées vers l'avant alors que ses yeux scintillaient de peur. La bête retourna dans son trou. Quelques minutes après, les frères virent sortir de plusieurs endroits de la lingerie une légion de souris et toutes se mirent comme en rang pour se rendre dans le jardin comme Martin le leur avait demandé. Là-bas, elles creusèrent de nouveaux trous et y firent leur nouvelle demeure. Martin leur apportait à manger tous les jours comme il le leur avait promis.
Martin était le coiffeur du couvent. Un jour, après avoir coupé les cheveux d'un frère, il l'entendit se plaindre de sa nouvelle coupe de cheveux à un autre frère. Martin réalisa qu'il n'avait pas bien pris soin d'une créature de Dieu [Quelqu'un d'autre se serait révolté qu'on critiquait ce qu'il pense avoir fait de bon cœur.] Martin pensa plutôt à réparer sa "faute". Il alla cueillir des fruits et vint offrir au frère mécontent de sa coupe de cheveux un panier de fruits frais et variés lui demandant pardon. Le frère en fut bouleversé.
Dans la ville de Lima, il y avait beaucoup d'Indiens qui étaient déshérités et qui s'adonnaient à des substances de dépendance. Ils vivaient dans les rues. Á eux et pour les nombreux dépourvus de Lima, Martin organisait une soupe populaire. Il leur donnait à manger une fois par jour. Pour eux, Martin était une star, un vrai héros. Tous les jours lorsqu'il apparaissait pour prier avant de servir le repas, la foule jubilait. Mais Martin priait, les exhortant à "sauver leurs âmes par le sang du Christ versé pour nous." On entend ici la préoccupation du salut des âmes, cher à S. Dominique mais mieux encore. Martin aimait tellement tout le monde, surtout les déshérités. Il veut que bien au-delà de la nourriture terrestre, ces braves âmes puissent gagner le vrai combat : aller un jour au ciel. Ce n'est que la charité qui pousserait à ce désir pour l'autre.
Martin voyait et aimait Dieu à travers les orphelins. Aussi il fonda un orphelinat dont il confia la gestion à sa sœur. Lui qui avait fait des vœux de pauvreté et ne possédait ni compte courant bancaire, ni quelque bien que ce soit. Ceux qui en avaient en abondance voyaient le bien fondé de l'œuvre de Martin, et y participaient. Il est dit de Martin qu'il savait aimer le pauvre sans haïr le riche, ce que certaines personnes animées d'une bonne volonté peuvent avoir du mal à concevoir. Pour Martin, nous sommes tous des enfants de Dieu, riches ou pauvres.
Au couvent et pour tous ceux qui en éprouvaient le besoin, Martin était l'infirmier. Il aimait s'occuper des malades pour qui il avait une attention singulière. Pour Martin, le malade est quelqu'un qui est dans une lutte, c'est-à-dire la souffrance. Cette lutte est à la fois physique, psychique, etc. mais surtout spirituelle. Pour Martin, la malade est beaucoup plus qu'un cas médical car l'âme du malade aussi bien que le salut de l'âme sont impliquées dans la lutte spirituelle.
C'est Dieu qui créa tout ce qui existe dans la nature et tout ce qu'il créa est bon. Aussi, lorsque exaspéré par l'odeur nauséabonde d'un chien sale et couvert de gale qui était tout le temps devant le couvent des Dominicains un frère le tua et l'enterra dans le jardin du couvent, Martin n'approuva pas ceci. Il alla déterrer le chien le ressuscita, soigna ses plaies, lui donna à manger et lui demanda d'aller loin, très loin du couvent.
Martin respirait la charité. Il la vivait à tout moment, c'est-à-dire qu'il était arrivé à développer une vraie amitié avec Dieu. Il était constamment en présence de Dieu à travers Ses créatures. Et Dieu se manifestait constamment à travers les nombreux miracles que Martin accomplissait : "si vous ne croyez pas en lui, croyez en ses œuvres, car Dieu est sans aucun doute avec lui." La vertu de charité semble déborder sur d'autres :
l'humilité : devant les merveilles de Dieu, on ne peut être que déboussolé. On reconnaît sa petitesse. Une fois, l'Archevêque de Panama voyageait au Pérou où il tomba malade d'un violent mal de tête. On consulta tous les médecins de la ville sans succès. Pris de panique, le Prieur du Couvent des Dominicains eut l'idée de faire venir le fr. Martin dans la chambre de l'archevêque. Á peine fut-il arrivé qu'il imposa les mains sur le prélat et la fièvre disparut. Après ceci, Martin fut troublé et remarqua que le prélat ne devait pas se moquer d'un pauvre mulatto de la sorte.
la sagesse : Martin n'aimait pas passer jugement sur les autres[ il se sentait toujours en présence de créatures de Dieu]. S'il était amené à donner son opinion, il cherchait toujours le bon côté.
l'obéissance : Martin n'aimait pas désobéir. Cela serait aller contre un de ses vœux religieux mais pire, cela vaudrait aller contre la volonté de Dieu. Au moins une fois cependant, Martin se trouva dans une situation difficile. Il amenait les malades et les blessés des rues de Lima pour les soigner dans sa cellule au couvent. Ceci indisposait les frères qui se sont plaints, auprès du Prieur. Celui-ci ordonna Martin de ne plus amener les malades ou les blessés au couvent. Martin se conforma à cet ordre. Un soir, Martin rentrait au couvent lorsqu'il aperçut un Indien qui était blessé et saignait abondamment. Martin se souvint de l'ordre d'interdiction qu'il avait reçu mais réalisa que s'il laissait le pauvre homme sur le trottoir, il allait mourir avant le lever du jour. Il prit le risque d'outrepasser l'ordre d'interdiction. Il amena une fois encore le malade dans sa cellule, pansa sa blessure, lui donna une petite douche et quelque chose à manger. Tôt le matin, pensant que personne ne l'avait vu, il congédia son hôte. Mais un frère avait aperçu Martin passer outre l'ordre du Prieur. Ce jeune frère alla en parler au Prieur qui tout furieux, appela Martin pour lui demander si c'était vrai qu'il avait désobéi. Après que Martin eut avoué sa faute, le Prieur furieux lui infligea une punition. Martin l'accomplit rapidement et surtout très gaiement. Bien après, lorsque toutes les passions étaient calmées, Martin retourna voir le Prieur pour le supplier de lui pardonner sa désobéissance. Le Prieur supplia Martin de lui expliquer ce qui s'était réellement passé, comment lui qui est un réel modèle de vie religieuse admiré par tous les frères a pu passer outre l'ordre du Prieur. Martin prit la parole et dit au Prieur que lorsqu'il s'était trouvé devant la situation, il s'était bien rappelé l'ordre d'interdiction mais qu'il avait pensé que le précepte de charité précède le précepte d'obéissance. Le Prieur n'avait jamais pensé le problème en ces termes et n'avait même pas pensé à la vie religieuse en ces termes. Il regretta avoir prêté attention au frère venu lui rapporter le fait, demanda pardon à Martin pour l'avoir puni et lui dit à la fin : "Vous avez bien agi cher frère ; la prochaine fois vous pouvez recommencer de la même façon."
Pour une vie entièrement vécue dans la charité, Dieu n'abandonne pas ses amis. Mieux, Il est plus proche de Ses amis que nous ne l'imaginons. Dieu se manifestait à travers Martin par les nombreux miracles que le frère accomplissait presque tous les jours.
Il m'arrive [à moi votre pauvre serviteur] de penser que Martin, tout comme beaucoup d'autres saints arrivent à avoir une vision du ciel pendant qu'ils sont encore de ce monde. Et le ciel doit être d'une certaine inimaginable beauté que personne, conscient de l'état misérable qui est le nôtre ne s'en sentirait digne.
Martin était l'ami d'une multitude de gens à Lima, dont au moins deux ont été canonisés :
Ste Rosa de Lima et S. Juan Macias, tous trois reposant au couvent du Saint Rosaire à Lima.
Le fr. Martin naquit au ciel le 3 novembre dans l'année du Seigneur, 1639.
SOURCE :
http://biblio.domuni.org/articleshist/martindeporres.htm
San Martín de Porres,Templo de El Calvario, Dolores
Hidalgo, Guanajuato, México.
APÔTRE DE LA CHARITÉ (1579-1639)
Par M. Roger Zielke
Chers lecteurs:
Martin avait une grande charité envers amis et ennemis, et son amour pour les animaux était semblable à celui qu'avait St François d'Assise. La race, la couleur, ou le credo ne comptaient pas pour notre saint; sa première pensée était d'aider les autres de son mieux; que ce soit en leur donnant de l'argent, ou de la nourriture; en pansant leurs plaies, ou en leur donnant de bons conseils spirituels ou d'ordre pratique, il ne laissait jamais un acte de charité inachevé. Depuis son enfance Martin apprit à être humble. Et au monastère, il continua de s'humilier, prenant toujours la dernière place, et ne se défendant jamais. À une époque où tout le monde connaissait sa sainteté et où les ecclésiastiques et laïcs les plus éminents quémandaient ses avis, un confrère Religieux lui demanda: "Frère Martin, ne serait-il pas mieux pour vous de demeurer dans la maison de Son Excellence, l'Archevêque de Mexico, au lieu de demeurer ici à nettoyer les toilettes du Monastère?" Sans hésitation aucune, Martin répondit, selon les mots du Roi David: "J'ai choisi d'être abject dans la maison de mon Dieu" (Psaume 83; 11).
Les Premières Années
Martin est né le 9 décembre 1579 à Lima, au Pérou, en Amérique du Sud. À cette époque les Espagnols avaient conquis plusieurs parties de ce continent et plusieurs d'entre eux se révélaient des maîtres de cruauté, laissant plusieurs amérindiens pauvres et misérables. Il est étonnant que la Foi Catholique ait été reçue par ces pauvres gens, alors qu'ils furent si méchamment traités. Malgré que Dieu lui-même soit intervenu par des prêtres, des saints, et même des tremblements de terre pour les amener à se convertir, plusieurs Espagnols persistèrent dans leur avarice et manque de charité. Notre saint est né enfant illégitime de Jean de Porrès, noble Espagnol et Chevalier de l'Ordre d'Alcantara, et d'Anne Vélasquez, une esclave noire libérée. Au début Jean de Porrès fut vivement ennuyé de ce que le petit Martin soit noir comme sa mère, et non bronzé comme les Espagnols. Mais il se repentit bientôt, et il reconnut légalement l'enfant pour sien, ainsi qu'une soeur née deux ans après lui. Alors que Jean, avec qui elle s'était finalement mariée, devait s'absenter pour de longues périodes, ayant en effet été nommé à un poste important dans un autre pays, Anna faisait de son mieux pour s'occuper de ses deux petits. Elle devait parfois multiplier les petits emplois, afin de subvenir aux nécessités de la petite famille. Souvent elle envoyait le petit Martin au marché, et celui-ce revenait à la maison avec un panier vide, et sans argent non plus! Il y avait tellement de pauvres à Lima que Martin ne pouvait s'empêcher de leur faire l'aumône, même s'il savait que c'était avec l'argent de sa mère, et que celle-ci lui ferait de graves remontrances à son retour à la maison. Durant une de ses visites à Lima, Jean prit ses deux enfants, Martin (huit ans) et Joanne (six ans), et il s'en retourna à Guayaquil, en Équateur. Il voulait en prendre soin et les éduquer comme un vrai père. Mais au bout de quatre ans Jean fut nommé au Panama. Il laissa alors Joanne chez son grand-oncle de Guayaquil, et il emmena Martin à Lima pour y vivre avec sa mère. Il remit à cette dernière des fonds suffisants pour lui permettre de bien vivre et de fournir une bonne éducation au jeune garçon. Alors âgé de douze ans, celui-ci décida d'apprendre le métier de barbier, et devint apprenti d'un dénommé Marcel de Rivero. Il faut savoir qu'à cette époque les barbiers ne faisaient pas que couper les cheveux ou raser la barbe des clients, mais ils soignaient aussi les blessures et les fractures, ils pratiquaient des saignées, et prescrivaient des remèdes pour les maladies courantes. Étant intelligent, Martin devint rapidement maître dans son art. Souvent Marcel laissait à notre jeune ami le soin de panser les plaies des malades se présentant à la boutique. Lors d'une de ces occasions, un Indien qui avait été sévèrement battu lors d'une bagarre fut amené chez Marcel de Rivero. Notre jeune saint nettoya donc et pansa les blessures de ce pauvre homme, et au bout de quelques jours celui-ci redevint frais et dispos, et suffisamment fort pour reprendre son travail. Cet incident et d'autres du même genre furent bientôt connus, et les gens commencèrent alors à préférer se faire soigner par Martin. Grâce à ses gains de barbier, notre ami aurait pu vivre confortablement avec sa mère et s'enrichir assez vite. Mais telle n'était pas son ambition. Maintenant qu'il en avait les moyens, Martin aimait encore plus les pauvres, et il voulait les aider davantage. Lorsque notre ami refusait d'être payé pour ses services, sa mère ne le grondait pas, car elle n'était pas frivole, et se contentait de ce que son mari lui avait donné pour l'entretien de son petit ménage.
Martin travaillait fort. Il se levait à l'aube, et s'arrêtait en chemin à l'église St Lazare, où il servait autant de Messes que le temps lui permettait. Puis, après avoir servi les pauvres et les affligés qui s'étaient présentés à la boutique, il s'enfermait dans sa chambre pour lire et prier. Il demeurait alors à genoux, immobile, son visage ruisselant de larmes, ses bras étendus en forme de croix, et ses yeux fixés sur le crucifix. Une telle spiritualité ne pouvait faire autrement que de produire de bons fruits et, à l'âge de 16 ans le jeune Martin entra dans l'Ordre des Dominicains. Il était assoiffé de sainteté. Le Christ lui avait tout donné, et il voulait tout donner au Christ. Quittant son emploi de barbier et sa pauvre mère, il demanda à être admis à la plus humble position qu'il y avait au Monastère du Saint Rosaire, celui de membre du Tiers Ordre, ou "donado" ("donné"). Ces membres se dévouent au service du Monastère; ils y vivent sous l'habit dominicain, y recevant ce qui est nécessaire à leur subsistance. Ils se voient confier les tâches les plus pénibles, et prennent rang sous les simples Frères. Le jour où il reçut le saint habit, Martin considéra que cela avait plus de valeur que sa liberté, son métier, et son apostolat dans le monde. Il se dévoua donc aux travaux les plus humbles; il balaya les cloîtres et les corridors, il nettoya les toilettes. Et à cause de son expérience dans le monde, on lui confia aussi le poste de barbier du Monastère.
Un jour que Martin apprit que son Prieur s'en était allé au marché pour y vendre des biens du Monastère afin de payer des dettes et fournir de la nourriture à la communauté, il se mit à courir après lui dans les rues de Lima, le rattrapa, et le supplia en ces termes: "Ne vendez pas ces objets que vous portez, mais vendez-moi, puisque le Monastère gaspille ses fonds à me garder moi, un pauvre idiot et un mulâtre; un marchant pourrait payer un bon montant pour moi, car je suis fort et je peux bien travailler. Et ce sera pour moi une grande bénédiction de trouver enfin quelqu'un qui me traitera comme je le mérite." Le Prieur fut d'abord confus; mais quand il comprit la proposition de Martin, ses yeux se remplirent de larmes et il répondit: "Retournez au monastère, mon Frère, vous n'êtes pas à vendre!"
Un Infirmier Patient… Et Efficace!
Avec le temps les Supérieurs de Martin reconnurent ses habiletés médicales, et ils lui confièrent le soin des malades à l'infirmerie. Voyant le Christ en toutes les âmes affligées, le saint Frère servait les malades avec un dévouement total, voyant à tous leurs besoins, même les plus répugnants. Souvent, il les servait même à genoux, "avec le coeur enflammé d'un Séraphin" dira un témoin. Il s'agissait là de la position qu'il préférait, surtout vis-à-vis des prêtres. Il ne s'asseyait jamais en leur présence, et il leur baisait les pieds, car il reconnaissait en eux les prédicateurs de l'Évangile. Prendre soin des malades n'était pas toujours une tâche facile. Quand ceux-ci récompensaient son dévouement par des impatiences et des mots durs, Martin prenait tout cela en bonne part. Il savait combien la souffrance peut rendre les gens impatients et de mauvais poil. Il se réjouissait même d'être la cible de ces sautes d'humeur, et il sentait qu'il devait même être reconnaissant envers ceux qui le rebutaient ou l'insultaient. D'un patient qu'il l'avait traité rudement il disait: "Je dois prendre un meilleur soin de celui-ci, car il me connaît mieux que les autres." L'humilité de Martin résistait autant aux louanges qu'aux insultes, et il réagissait à celles venant de ses égaux ou inférieurs de la même façon qu'il le faisait quand elles lui venaient de ses Supérieurs.
Selon les circonstances, notre jeune saint se servait d'herbes ou de ses talents médicaux pour effectuer des guérisons, même quand les herbes n'étaient pas nécessaires: Notre ami avait en effet le don de thaumaturgie... Le frère Ferdinand était aux portes de la mort, et les médecins avaient abandonné tout espoir. Le pauvre homme avait de la difficulté à respirer et souffrait terriblement de la poitrine. Une nuit Martin vint sur les lieux, enroula un bandage autour de la poitrine du Fr. Ferdinand, déposant des feuilles de trèfles sous les plis du pansement. Le frère dormit bien cette nuit-là, et le lendemain se trouva complètement guéri, et en mesure de vaquer à ses travaux coutumiers! Le Père Christophe avait quant à lui une sévère rage de dents, et se remit aux soins d'un frère pour se faire arracher la dent pourrie. Or le frère fit un travail de boucher, arrachant la racine de la dent et une partie de la gencive, si bien que le pauvre prêtre souffrit d'une hémorragie, et de douleurs intenses durant une semaine, ne pouvant ni s'alimenter ni dormir. Il commença à désespérer de guérir. Martin vint le visiter et lui tapa doucement sur la joue. Il déposa ensuite du fil à coudre au sein de la cavité dentaire. L'hémorragie arrêta sur le coup, et les souffrances cessèrent. Mais à une heure le lendemain matin, les douleurs reprirent de plus belle. Martin se trouvait au choeur, en prière. Il apparut néanmoins près du prêtre, retira le fil de la cavité, et tapa gentiment sur sa joue. Cette fois le malade fut guéri pour de bon. Un des plus grands miracles qu'opéra notre ami fut auprès du vieux Frère Thomas, qui se mourait dans sa cellule, sous la garde d'un Frère. Celui-ci quitta les lieux pour un court moment, et quand il y revint, le Frère Thomas était mort! On appela Martin et il se mit en prière devant un crucifix, aux pieds du mort, lequel était alors proprement "refroidi". Il fut soudainement inspiré de crier: "Frère Thomas!" dans l'oreille du mort. Celui-ci répondit par un faible soupir. Martin recommença, avec le même résultat. A la troisième reprise, le vieux Frère reprit des couleurs et revint à la vie!
La Prière Et La Pénitence
Martin était un homme de prière. Il avait acquis cet art dès sa jeunesse, mais après son entrée au Monastère, sa vie entière devint une prière. En toutes ses occupations, qu'il soit en train de balayer les planchers, de soigner les malades, de secourir les pauvres, ses pensées demeuraient fixées en Dieu. Et lorsqu'il se déplaçait au cours de ses travaux, il ne manquait pas de s'incliner devant les images des saints ou même de s'agenouiller devant une statue pour une courte mais fervente prière. Et il ne faut pas oublier la chapelle que Martin aimait le plus: celle dédiée à Notre Dame du Rosaire. Il s'y rendait souvent pour dire à la Vierge son ardent désir d'aimer Son divin Fils, et pour lui présenter toutes ses difficultés. Là, à chaque soir il suppliait Marie: "Veillez sur moi, et ne permettez pas que je tombe dans le péché." En signe d'amour envers Notre Dame il allait tous les matins au lever du soleil dans le clocher pour y sonner l'Angélus, et il continua ce pieux devoir jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent à la fin de sa vie. Marie lui enseigna la sagesse, et elle l'aida même physiquement, comme lorsqu'un certain soir, alors qu'il avait prolongé sa prière mariale et se pressait pour aller rejoindre la communauté au choeur, elle lui envoya deux anges vêtus de robes blanches et portant des cierges allumés, afin d'empêcher le Frère Martin de se heurter à des obstacles dans le noir. Martin aimait aussi beaucoup la chapelle susdite en raison du Saint Sacrement qui y était réservé. Il y avait découvert un recoin idéal pour pouvoir adorer son Jésus sans être vu. Il s'agissait d'un espace sous le toit de la chapelle. Il pouvait y grimper et se glisser jusqu'au dessus du tabernacle. Il pouvait rester là durant des heures, et on l'y aperçu un jour flottant dans les airs, dans la posture de l'adoration! De plus, à chaque fois que Martin longeait le cloître supérieur et passait devant une fenêtre donnant sur l'intérieur de la chapelle, il s'arrêtait et s'agenouillait quelques instants pour adorer le bon Dieu.
St Martin de Porrès aimait la Sainte Messe, la Fête-Dieu, le troisième dimanche du mois, et tous les jeudis. Quand le Saint Sacrement était exposé durant ces journées dédiées à l'Eucharistie, il se tenait immobile pendant des heures, tel une statue figée en adoration. En ce temps-là les religieux ne recevaient la sainte Communion qu'aux grandes fêtes de Jésus et de Marie, et le dimanche. Martin reçut en outre la permission de communier les jeudis. Lorsqu'il s'approchait pour recevoir son Seigneur, sa face était comme un charbon allumé. Après la Messe il allait se cacher dans la salle du Chapitre, et il passait un long temps à converser avec son Rédempteur. La nuit était par ailleurs la période que Martin préférait pour s'adonner à la prière. Il y dormait peu, se contentant de prendre de brèves siestes durant le jour, lorsqu'il attendait des visiteurs. Il choisissait souvent la salle du Chapitre pour faire ses dévotions. Il arriva plus d'une fois que des confrères le surprirent en pleine lévitation dans la chapelle, élevé à la hauteur du grand crucifix d'autel. Il avait alors les bras étendus et posait ses mains sur les mains clouées de Jésus! Ses progrès dans la vie de prière étaient en grande partie dus à sa grande mortification. Imitant Saint Dominique, le Fondateur des Dominicains, notre ami se donnait la discipline sur le dos trois fois par soir. Avant Minuit, pour s'unir aux souffrances endurées par Notre Seigneur lors de sa flagellation, Martin se servait d'une discipline faite de chaîne de fer et de pointes acérées. À Minuit, il utilisait une corde garnie de noeuds, et à la pointe du jour, il demandait à un confrère de le fustiger sans pitié avec une branche d'arbre. Il voulait cette pénitence pour soulager les âmes du Purgatoire. Puis, pour faire bonne mesure, il revêtait sous ses habits, durant le jour, un cilice de crin et une chaîne de métal autour de la taille. Enfin il jeûnait durant presque toute l'année, même si cela n'était pas commandé par le Règle de son Ordre.
Comme le souffrit le saint Curé d'Ars, le démon se tenait près de Martin. En voici un exemple: Le saint Frère devait parfois visiter l'infirmerie durant la nuit, et il utilisait comme raccourci un vieil escalier situé entre sa chambre et la salle des malades. Un soir, alors qu'il avait les bras chargés de matériel, il s'engagea dans l'escalier. Un terrible monstre aux yeux brillants lui barra la voie. Martin savait à qui il avait affaire. "Que fais-tu ici, toi le Maudit?" demanda-t-il. Le démon répliqua: "Je suis ici parce que ça me plaît, et parce que j'en attend du profit." Martin s'écria alors:"Va-t-en d'ici vers les profondeurs maudites où tu vis!" Le monstre refusa de bouger. Martin déposa son fardeau, retira sa ceinture de cuir, et se mis à en battre le monstre, lequel disparut bientôt, sachant qu'il ne gagnerait rien à rester dans les parages.
Imagen de San Martín de Porres. Santuario de Ntro.
Padre Jesús de la Salud y Sta. María de las Angustias de Sevilla.
Les Trois Vœux et Les Vertus
Durant neuf ans Martin le "donado" avait édifié la communauté par ses vertus, et son Supérieur lui demanda donc de faire Profession en tant que Frère laïc. C'est ainsi qu'un jour, en présence de tous ses frères réunis à la salle du Chapitre, et après une cérémonie où il invoqua la miséricorde de Dieu et de l'Ordre Dominicain, Martin de Porrès fit les voeux solennels de Pauvreté, Chasteté, Obéissance. Bien qu'aucun changement ne fût extérieurement remarqué, l'âme de Martin se trouva baignée dans la grâce et la miséricorde de Dieu, et c'est désormais à pas de géant qu'il allait parcourir le dur chemin de la vie spirituelle.
Martin aimait la sainte pauvreté, et la pratiquait à un degré héroïque. Il ne faisait jamais usage des choses nouvelles, et tous ses habits étaient de seconde main. Il disait à ses confrères qu'il préférait utiliser des choses vieilles et laides, car il n'avait pas à les entretenir ou à s'en préoccuper. Un certain jour sa soeur Joanne voulut lui donner un nouvel habit, afin de pouvoir laver celui que Martin portait, mais il refusa son offre, disant:"Quand je lave mon habit, ma tunique me suffit pendant le temps où il sèche; et quand je lave ma tunique, c'est mon habit que je porte. Ça serait vraiment du superflu que d'avoir deux habits à mon usage." Il choisissait ses souliers parmi les paires jetées au rebut par ses frères. Son désir de pauvreté allait si loin qu'il n'avait même pas de cellule, et que c'est dans une chambre d'entreposage qu'il avait installé son lit de planches. On ne voyait sur les murs de cette chambre qu'une pauvre croix de bois, avec une image de la Sainte Vierge et de St Dominique. Notre ami était aussi un modèle de pureté. Tous ceux qui le connurent de son vivant s'accordaient à dire qu'il avait conservé sa virginité toute sa vie. C'est en s'efforçant de développer une union de plus en plus intime avec Dieu que Martin augmentait sans cesse son degré de pureté. Chacun de ses gestes, de ses actions, de ses paroles, manifestait la pureté de son coeur, et inspirait son entourage à plus de dévotion. Les affligés se sentaient consolés rien qu'à le regarder. Et que dire de son obéissance? Celle-ci était basée sur un tel sentiment de respect envers l'autorité, qu'on pourrait presque parler de vénération, et cela s'appliquait tant à l'autorité civile qu'à l'ecclésiastique, car il y voyait un reflet de l'autorité de Dieu. Un prêtre témoignera que le saint Frère "obéissait et révérait les prélats tant religieux que diocésains, ainsi que tous ceux qui étaient investis d'une dignité ecclésiastique ou civile, comme s'il vénérait en eux Dieu, Son Autorité et Sa Puissance déléguées." Un frère disait que Martin "accomplissait son voeu d'obéissance avec une volonté prompte, joyeuse, et virile."
Étant fort avancé dans la science des saints, Martin servait souvent d'arbitre lors des disputes théologiques entre les Frères étudiants, et il leur donnait souvent une réponse exacte et rapide lorsqu'ils le questionnaient. Bien qu'il n'ait pas le temps de lire ou d'étudier, à cause de ses multiples activités, il connaissait la Somme de Saint Thomas. Lorsqu'il entendit un jour un étudiant discuter d'un problème soulevé par St Thomas, Frère Martin lui dit:"Pourquoi vous exciter autant pour cette question, quand St Thomas a lui-même résolu cette difficulté?" Il donna alors au Frère clerc l'endroit exact où il trouverait la solution du Docteur Angélique! Comme St Bonaventure et beaucoup d'autres saints, c'est par ses longues heures de contemplation devant le Crucifix ou le saint Sacrement que le Frère avait acquis une telle science de Dieu.
Son amour pour les âmes était sans limites. À chaque jour, après qu'il eut servi leur repas aux malades et aux domestiques du Monastère, et qu'il eut donné de la nourriture aux pauvres, frère Martin réunissait un groupe de jeunes garçons et d'ouvriers du Monastère, et il leur enseignait la doctrine et les prières chrétiennes, et il les instruisait aussi sur la manière de vivre en bons Chrétiens. Ses auditeurs étaient non seulement attentifs, mais ils s'efforçaient vraiment de mettre en pratique ce que le saint religieux leur avait enseigné. Martin avait particulièrement à coeur le salut des enfants. Il y avait en effet beaucoup d'orphelins vagabondant dans les rues de Lima, et Martin travailla beaucoup à l'établissement de l'Orphelinat de la Sainte Croix pour les recueillir et les éduquer. Il choisissait avec beaucoup de soins les professeurs et autres employés de l'Orphelinat, et s'assurait qu'ils recevaient un bon salaire. Le but du Frère était de transformer ces pauvres orphelins en hommes et femmes qui vivraient en bons Catholiques. Il avait réalisé qu'une bonne éducation permettrait aux garçons de s'établir dans la vie, et il s'assurait aussi que les filles aient toutes une dot suffisante pour leur permettre de faire un bon mariage. Bien sûr, une telle entreprise requérait beaucoup d'argent, mais cela n'inquiétait pas notre saint. Il avait de nombreux amis- des gens riches et nobles, et même le vice-roi- qui lui donnèrent avec grande générosité, car ils savaient qu'il allait utiliser leurs dons pour faire la volonté de Dieu. Et celui-ci bénit les donateurs de telle sorte que plus ils donnaient, plus ils gagnaient d'argent par la suite!
La bilocation est le fait de se trouver en deux endroits différents dans le même temps, et c'est un don miraculeux qui fut accordé à peu de saints. Martin fut un de ces privilégiés. Il désirait ardemment aller répandre la Foi en Chine et au Japon, et voulait faire le don de sa vie à Dieu par le martyre. Même si le bon Frère n'eut jamais l'occasion de réaliser son souhait, Dieu s'en contenta. Des témoins ont rapporté que Martin fut vu à plusieurs reprises en ces deux contrées d'Orient, et qu'il réunissait alors près de lui les petits Asiatiques pour leur enseigner la Foi. À la fin de chaque leçon de Catéchisme, il donnait aux enfants des images, des bonbons, et des fruits exotiques que ceux-ci n'avaient jamais vues où goûtés auparavant. Il arriva aussi que notre ami usera de ce don pour soulager les Catholiques prisonniers des Turcs et qui se trouvaient en danger de se décourager et d'abjurer leur Foi. On rapporte qu'un homme qui fut prisonnier des Turcs pendant plusieurs années et puis avait été libéré, était allé au monastère du Saint Rosaire de Lima, et qu'il avait rapporté aux Pères que le Frère Martin avait été le visiter, lui et ses compagnons d'infortune, à plusieurs reprises, leur apportant du pain, de l'argent, etc., et qu'il prenait soin des malades, et encourageait tous les prisonniers à rester fidèles à la foi Catholique. Ces visites du saint Frère avaient été les seules consolations de son existence de prisonnier, et l'argent qu'il en recevait petit à petit lui permirent finalement de payer sa liberté. On rapporte aussi qu'une certaine nuit Martin quitta le Couvent malgré les portes verrouillées, et qu'il alla assister un Indien qui se mourait à l'Hôpital Ste Anne de Lima. Il demanda au mourant s'il était baptisé, et celui-ci répondit que non. Le Frère envoya chercher l'aumônier de l'hôpital. Celui-ci baptisa donc l'Indien, qui mourut peu après, et notre saint ami retourna au Monastère en passant au travers des lourdes portes barrées.
Un autre fait surprenant... Le frère Martin avait entre autres soins celui de veiller aux choses utiles aux malades:Linges, vêtements, draps, etc. Il s'assurait en outre que les habits et tuniques de rechange des Frères et Pères étaient bien propres et bien rangés. Mais il y avait au monastère des intrus qui semblaient prendre un malin plaisir à trouer et salir le linge et les tissus. L'un d'eux fut un jour attrapé par Martin. Il s'agissait d'une souris. Il lui tint alors ce discours:"Petite soeur, pourquoi est-ce que toi et tes compagnes faites tant de dommages aux choses des pauvres malades? Vois, je ne te tuerai pas, mais tu devras assembler toutes tes camarades, et les conduire au fond du jardin. Si vous laissez mes armoires en paix, je vous apportai tous les jours de quoi manger." La petite souris entendit, sauta au sol, et disparut. Soudainement il y eut grand bruissement; du plafond, des armoires, des craques du plancher, surgirent des centaines de souris qui se rassemblèrent et se dirigèrent vers le fond du jardin où elles trouvèrent suffisamment de place pour s'y creuser des trous bien confortables. A partir de ce moment, il n'y eut plus de dégâts ni de dommages dans les armoires, et Frère Martin alla tous les jours nourrir ses petites compagnes. Le Monastère était délivré, ou presque, des souris!
Un Père Pour Les Jeunes Religieux
Sans être Maître des Novices, Martin était comme un père pour eux. Dès que l'un d'entre eux avait besoin d'une nouvelle chemise ou d'un livre, notre ami s'empressait de l'aider. Il voulait s'assurer que ces jeunes religieux ne se décourageraient pas dans leur vocation à cause du manque de choses nécessaires; il était en quelque sorte leur ange gardien, fussent-ils en bonne santé ou malades. Il leur rappelait:"Les garçons, étudiez attentivement, parce qu'un jour le crédit et la gloire de la Province dépendront de vous." Il les encourageait souvent par de telles paroles, et renouvelait leur amour et enthousiasme envers l'Ordre Dominicain. On rapporte le cas d'un certain Frère François. Celui-ci était novice depuis un mois quand son père, qui allait prendre sa retraite et voulait donner à son fils son poste de Secrétaire du Trésor Royal, vint au Couvent et planifia le fuite de son fils. Un trou devait être percé dans le mur autour du Monastère, et François devait quitter l'Ordre en secret au milieu de la nuit. Ce soir-là, Martin alla voir le Frère François et le taquina de ce qu'il voulait quitter l'Ordre:"Ce que tu ne voulais pas faire par amour pour Dieu, tu le feras par crainte de Dieu." Le jeune Frère alla ensuite pour souper mais, dès qu'il fut assis à table, il fut pris de tremblements et de frissons:Une forte fièvre l'obligea à prendre le lit. Ses projets tombaient à l'eau. Un mois plus tard, s'étant remis de cette maladie, il arrangea un nouveau projet d'escapade. Or il tomba à nouveau malade. Mais il se remis, et organisa une nouvelle tentative. Peine perdue! Il tomba malade à nouveau. Cette fois il comprit le message, et il persévéra dans la vie religieuse. Un autre jour, le Maître des Novices demanda à Martin de rechercher deux novices qu'on ne pouvait retrouver nulle part. Notre ami arpenta les rues de la ville, et les retrouva ensemble dans une maison. Il entra en passant au travers la porte verrouillée et il encouragea les deux jeunes religieux à continuer dans la vie religieuse. Honteux de leur fuite, les deux Frères revinrent au Monastère, et ils y pénétrèrent avec Martin, malgré les portes barrées! Un jour, le Maître des Novices envoya ceux-ci voir notre saint durant leur récréation. Ils allèrent donc à sa cellule, et pendant que Martin allait à la cuisine pour leur préparer une collation, les novices fouillèrent les tiroirs du saint, et y découvrirent des fruits et un pièce de monnaie. Lorsqu'il revint sur les lieux, notre ami dit aux novices qu'ils pouvaient manger les fruits qu'ils avaient trouvés, et ceux-ci s'empressèrent de s'exécuter. Puis ils firent mine de partir, lorsque Martin les arrêta en disant à l'un d'eux:"Frère, remettez l'argent où vous l'avez trouvé, il ne nous appartient pas, mais appartient à quelqu'un d'autre." Alors que l'interpellé feignait l'ignorance, Martin reprit:"Enlevez la pièce de monnaie cachée dans votre soulier. Il est mauvais de prendre ce qui appartient aux pauvres de Jésus-Christ." Un autre fait: Lors d'une belle journée de vacances, le Frère Martin de Porrès avait emmené trente novices pour une promenade en campagne. Ce fut une joyeuse randonnée, et ils s'arrêtèrent au sommet d'une petite montagne pour y pique-niquer. L'après-midi fut très agréable. Mais soudainement, les novices se rendirent compte qu'ils auraient dû depuis longtemps se mettre en route pour retourner au monastère, et qu'ils allaient arriver en retard aux offices et être punis. Seul Martin ne semblait pas préoccupé. Alors que la petite troupe se trouvait encore à deux kilomètres du monastère, la cloche de celui-ci sonnait l'Avé. Panique chez les novices! Quelle ne fut donc pas leur surprise de se retrouver au monastère en moins de trois minutes, juste à temps pour l'office!
Notre saint avait reçu le don de conseil, et il comprenait que Dieu voulait qu'il en fasse bénéficier ses frères, novices ou non. Lorsque la communauté ne pouvait arriver à conclure une élection aux divers postes du monastère car les résultats étaient trop serrés, on demandait l'avis de Martin. Celui-ci disait parfois à l'un des candidats:"Vous n'êtes pas fait pour cet emploi", et à un autre;"Vous n'avez pas encore assez de maturité pour cette position". Personne ne s'offensait de tels jugements, et tout le monde y voyait l'expression de la volonté de Dieu.
Souvent Dieu donne à un saint un ami qui en est un aussi, et cela arriva pour Martin. Il eut en effet la joie d'avoir St Jean Massias comme ami. Celui-ci était aussi un Dominicain, vivant au monastère Ste Marie-Madeleine à Lima. Les deux saints avaient la permission de se rencontrer de temps à autre, et ils profitaient de l'occasion pour échanger sur leurs expériences mystiques, et ils concluaient leur rencontre en se donnant mutuellement la discipline jusqu'au sang.
Interior de la Catedral Metropolitana de Buenos Aires.
Capilla del Sagrado Corazón y Santa Margarita María de Alacoque. Imagen de San
Martín de Porres.
Bienfaiteur Et Ami Des Pauvres, Et Autres Créatures
Marin aimait les pauvres, et ceux-ci le lui rendaient bien. À l'heure du souper, notre ami ne tenait plus en place, et il ne retrouvait la paix qu'en se retrouvant au milieu de ses chers pauvres. Mais auparavant, il mettait dans un gros pot sa propre nourriture puis allait de table en table quémander les restes de ses Frères. Cela fait, il allait prendre les restes de la cuisine de l'infirmerie. Les pauvres étaient là qui l'attendaient écuelles en mains. Ils avaient aussi apporté celles de leurs camarades trop faibles pour se déplacer. Un jour Martin s'était rendu ainsi à la cuisine de l'infirmerie et le cuisinier lui dit qu'il n'y aurait même pas assez de nourriture pour les religieux malades, en grand nombre ce jour-là. Martin lui répondit:"Vous ne devriez pas être découragé ou abattu pour si peu. Dieu va sûrement pourvoir à tous nos besoins, puis qu'Il soutient le monde!" Puis il prit la louche des mains du Frère, et alla verser de généreuses portions dans les écuelles. Il y en eut suffisamment pour tous les malades, et même pour les pauvres! Avant de remplir les écuelles, les bols, les tasses présentées par les mendiants, Martin faisait toujours une prière:"Puisse Dieu, en son infinie miséricorde, multiplier cette nourriture." et Dieu ne manquait pas d'exaucer une telle confiance. Il se trouvait toujours de la nourriture dans la marmite, jusqu'à ce qu tous les plats soient remplis, même ceux des chiens et des chats!
Il semble que Dieu ait donné aux animaux vivant près du monastère l'instinct de savoir que Martin serait toujours leur bienfaiteur. En voici quelques exemples amusants et touchants... Notre ami se faisait un jour demander pourquoi il était en train de découper en bandelettes un drap usé, alors que personne n'était blessé. Il répondit: "En ce moment, non, mais quelqu'un en aura bientôt besoin." Peu après, un gros chien entra à l'infirmerie, ses intestins sortant de son ventre blessé. Martin les remit en place, recousit et pansa le ventre de l'animal, et lui ordonna de s'étendre sur des peaux de mouton qu'il avait mises par terre. Le saint garda le chien quelques jours, et lorsqu'il fut guéri le renvoya: "Maintenant va, et recommence à travailler pour ton maître!". Le brave animal s'empressa d'obéir... Un autre jour un chien vint prendre la file derrière les malades. Il avait quatre plaies ouvertes, et même une arme lui passant de part et d'autre du corps! Il avertit le Frère de son grave état par quelques jappements plaintifs. Martin vint le prendre par l'oreille et le mena à sa chambre où il soigna ses plaies. Cependant le chien montra les crocs, et notre ami comprit qu'il s'agissait d'un malcommode et il l'avertit: "Tu es mieux d'être tranquille et d'apprendre à devenir bon, car les malotrus finissent mal!" Après quelques jours le quadrupède fut guéri et montra dès lors sa gratitude en suivant Martin partout. Mais malgré le bon conseil du frère l'animal ne s'était pas amélioré, et grognait dès que quelqu'un s'approchait du religieux. Martin lui dit: "Frère, quand apprendras-tu à devenir bon? Fais attention, ou bien la prochaine fois tu te feras chasser à coups de trique!" Quelques jours plus tard le chien attaqua un Frère, et celui-ci, accompagné de quelques autres, le chassa hors du monastère à coups de bâtons. Un fait encore plus surprenant: le vieux Frère Jean, Économe du monastère, avait un chien âgé de 18 ans qui avait la gale et d'autres infirmités dues à la vieillesse. Frère Jean se sentit un jour obligé de se débarrasser de son vieux compagnon, lequel d'ailleurs dégageait maintenant une odeur infecte. Il confia donc le chien à un laïc pour être éliminé, et l'homme tua le chien en lui écrasant la tête d'un coup de pierre. Il allait le jeter ensuite à la rivière quand survint Martin qui lui réclama et en obtint la dépouille de l'animal; il l'apporta dans sa cellule et la déposa sur le plancher. Au contact du plancher, le chien revint à la vie et s'assit! Martin lui prit la tête entre ses mains, la nettoya, et la referma. Quatre jours plus tard le pauvre animal était parfaitement guéri, non seulement des ses blessures, mais de la gale et de ses infirmités! Quelles ne furent pas la surprise et la joie du frère Jean de retrouver son fidèle compagnon! Mais les chiens n'étaient pas les seuls animaux à bénéficier de la présence du Frère Martin. Celui-ci soignait aussi les chats, et même les dindes! Un jour, comme il les nourrissait il dit aux membres de sa petite ménagerie: "Maintenant mes petits frères, ne vous chicanez pas et mangez ensemble comme de bons frères, autrement je devrai vous renvoyer!" Les assistants ne pouvaient s'empêcher d'admirer le fait de ces animaux divers, chiens, chats, même souris, manger en paix à partir d'un même plat! Même lorsqu'il visitait une ferme, les animaux s'y trouvant venaient le trouver et le caresser, fussent-ils des taureaux, ou des ânes. Les poulets se laissaient prendre par lui sans témoigner aucune crainte.
Les Derniers Moments
Partagé entre le soin de la communauté et l'aide aux pauvres et même aux animaux, la vie de Martin s'écoula rapidement et, même si ses frères eussent voulu le garder près d'eux encore longtemps, Dieu avait tracé la limite de la vie terrestre de Martin de Porrès. À l'été de 1639, celui-ci était âgé de 59 ans, et Lima recevait la visite du nouvel Archevêque de Mexico, Mgr Felician da Vega, qui malheureusement avait attrapé une pneumonie durant son voyage. Mgr de Vega connaissait et même honorait Martin de son amitié. Il se rendit au monastère du Saint Rosaire, et notre saint le guérit de son mal. L'Archevêque demanda alors au Provincial des Dominicains s'il pouvait emmener Martin avec lui à Mexico et, malgré qu'il en ait eu le coeur brisé, le Provincial accepta. Notre ami en fut très heureux:Il allait enfin pouvoir échapper aux marques d'admiration qu'il ne cessait de recevoir à Lima, et il se trouverait plus près du Japon, une terre sanctifiée par le sang de nombreux martyrs Dominicains. Son départ n'était cependant prévu que dans quelques mois, et la vie continua comme à l'habitude. Quelle ne fut donc pas la surprise de la communauté, lorsqu'elle vit un jour le Frère Martin revêtu d'un habit flambant neuf! Cela n'était jamais arrivé en 45 ans! On comprend que notre saint se préparait à se rendre à Mexico, et qu'il ne voulait pas humilier son Archevêque par une mise vraiment trop pauvre... Mais on était à l'automne, saison où Martin souffrait toujours d'une récurrence de fièvre quarte, et il fut en effet attaqué de nouveau. Les Frères ne s'inquiétèrent donc pas trop, mais Martin leur dit que cela serait sa dernière maladie. On appela le médecin, mais ce fut en pure perte. La fièvre consuma le corps du Frère, mais celui-ci demeura serein et calme malgré de terribles souffrances. Bientôt la ville de Lima eut vent de la nouvelle, et les amis de Martin se pressèrent à son chevet pour recevoir de lui un dernier conseil, un suprême encouragement.
Voyant qu'il avait une dernière chance de ravir l'âme de notre saint, le Démon vint lui rendre visite lui aussi. Il le soumis à une tentation d'orgueil: "Maintenant tu as gagné! Tu as foulé aux pieds tous les obstacles; tu es devenu un saint! Tu peux cesser désormais de te frapper la poitrine; voici arrivé le moment du triomphe!" Mais le saint Frère ne devait pas se faire jouer, il repoussa le Diable en redoublant ses actes d'humilité. Puis Martin entra en extase. La Vierge Marie, St Dominique, St Vincent Ferrier, d'autres saints et plusieurs anges vinrent le visiter. Martin fit une confession générale et demanda pardon à tous pour les mauvais exemples qu'il leur avait donnés. Il reçut le Saint Viatique et l'Extrême-onction. On sonna, et toute la communauté vint se ranger auprès du lit du mourant, priant et chantant des hymnes. Le frère ferma les yeux, et poussa son dernier soupir. Son âme était partie pour le Ciel. Son corps était mort. L'Archevêque da Vega, présent à la scène dit à la communauté: "Mes Frères, apprenons du Frère Martin comment mourir. C'est la leçon la plus difficile et la plus importante." Les religieux qui préparèrent le corps de notre ami pour ses funérailles furent émus de voir son corps meurtri par les macérations. Alors qu'ils le vêtaient d'un habit de circonstance, des cris perçants se firent entendre de l'infirmerie. C'était le Père Jean de Vargas, malade depuis plusieurs jours, qui se tordait de douleurs. On lui dit d'invoquer Martin; le Père le fit et aussitôt la douleur le quitta. Après une nuit de sommeil paisible le prêtre se réveilla totalement guéri de son mal! Martin était mort en odeur de sainteté, et lorsque son corps fut exposé il dégagea effectivement une odeur céleste qui pénétrait les âmes de joie spirituelle. Une foule de gens déferla autour du cercueil, vague après vague, et il fallu changer plusieurs fois l'habit de notre ami, car tout le monde voulait rapporter de l'église une relique du Frère.
Plusieurs personnes ont par la suite invoqué l'assistance de Martin et en ont obtenu des guérisons et autres faveurs insignes. Sa cause fut introduite suivant les formes et délais canoniques, et le 29 octobre 1837, Martin fut déclaré Bienheureux par le Pape Grégoire XVI, seulement une semaine après que son ancien ami Jean Massias ait été lui-même canonisé! C'est le 16 mai 1962 que Sa Sainteté Jean XXIII canonisa Saint Martin de Porrès. Durant son homélie il dira: "St Martin, toujours obéissant et inspiré par son divin Maître, vécu parmi ses frères avec ce profond amour qui vient de la Foi pure et de l'humilité du coeur. Il aima les hommes parce qu'il les voyait comme des enfants de Dieu, et comme ses propres frères et soeurs. Telle fut son humilité qu'il les aima plus qu'il ne s'aimait lui-même, et qu'il les considérait comme étant meilleurs et plus vertueux que lui-même... Il excusait les fautes des autres. Il pardonna les insultes les plus amères, convaincu qu'il était qu'il méritait de plus sévères châtiments à cause de ses propres péchés. Il essaya de toutes ses forces de sauver les coupables; il consola amoureusement les malades; il fournit des remèdes, de la nourriture, des vêtements aux pauvres; il aida tant qu'il fut possible les ouvriers agricoles et les Nègres, sans oublier les mulâtres, qui en ce temps étaient considérés ni plus ni moins que comme des esclaves. Il est triste de dire que nous ne comprenons pas tous ces valeurs spirituelles autant que nous le devrions; nous ne leur donnons pas leur propre place en nos vies. Plusieurs d'entre nous, en fait, fortement attirés par le péché, regardons peut-être ces valeurs comme ayant peu d'importance, ou même comme étant nuisibles, ou bien nous les ignorons simplement. Il est très enrichissant pour les hommes s'efforçant de se sauver de suivre les pas du Christ et d'obéir aux commandements de Dieu. Si seulement nous pouvions tous apprendre cette leçon à partir de l'exemple que Martin nous a laissé."
SOURCE :
http://www.sspx.ca/Communicantes/Jun2006/French/St_Martin_de_Porres.htm
St. Martin de Porres
St. Martin de Porres was born at Lima, Peru, in 1579. His father was a Spanish gentleman and his mother a colored freed-woman from Panama. At fifteen, he became a lay brother at the Dominican Friary at Lima and spent his whole life there-as a barber, farm laborer, almoner, and infirmarian among other things.
Martin had a great desire to go off to some foreign mission and thus earn the palm of martyrdom. However, since this was not possible, he made a martyr out of his body, devoting himself to ceaseless and severe penances. In turn, God endowed him with many graces and wondrous gifts, such as, aerial flights and bilocation.
One day an aged beggar, covered with ulcers and almost naked, stretched out his hand, and Saint Martin, seeing the Divine Mendicant in him, took him to his own bed, paying no heed to the fact that he was not perfectly neat and clean. One of his brethren, considering he had gone too far in his charity, reproved him. Saint Martin replied: “Compassion, my dear Brother, is preferable to cleanliness. Reflect that with a little soap I can easily clean my bed covers, but even with a torrent of tears I would never wash from my soul the stain that my harshness toward the unfortunate would create.”
When an epidemic struck Lima, there were in this single convent of the Rosary sixty religious who were sick, many of them novices in a distant and locked section of the convent, separated from the professed. Saint Martin is known to have passed through the locked doors to care for them, a phenomenon which was observed in the residence more than once. The professed, too, saw him suddenly beside them without the doors having been opened; and these facts were duly verified by the surprised Superiors.
Martin continued to transport the sick to the convent until the provincial Superior, alarmed by the contagion threatening the religious, forbid him to continue to do so. His sister, who lived in the country, offered her house to lodge those whom the residence of the religious could not hold. One day he found on the street a poor Indian, bleeding to death from a dagger wound, and took him to his own room until he could transport him to his sister’s hospice. The Superior, when he heard of this, reprimanded his subject for disobedience. He was extremely edified by his reply: “Forgive my error, and please instruct me, for I did not know that the precept of obedience took precedence over that of charity.” In effect, there are situations where charity must prevail; and instruction is very necessary. The Superior gave him liberty thereafter to follow his inspirations in the exercise of mercy.
St. Martin’s love was all-embracing, shown equally to humans and to animals, including vermin, and he maintained a cats and dogs hospital at his sister’s house. He also possessed spiritual wisdom, demonstrated in his solving his sister’s marriage problems, raising a dowry for his niece inside of three day’s time, and resolving theological problems for the learned of his Order and for bishops. A close friend of St. Rose of Lima, this saintly man died on November 3, 1639 and was canonized on May 6, 1962. His feast day is November 3. He is the patron of Peru, people of African descent, hair stylists, mixed-race people, poor people, public health, race relations, and social justice.
SOURCE :
http://www.ucatholic.com/saints/saint-martin-de-porres/
Also
known as
- Martín
de Porres Velázquez
- Martin
of Charity
- Martin
the Charitable
- Saint of the Broom (for
his devotion to his work, no matter how menial)
Memorial
Profile
The illegitimate son of a Spanish nobleman, Juan, and a young
freed black slave, Anna Velasquez, Martin grew up in poverty. He spent part of his youth with a surgeon–barber from whom he learned some medicine and care of the sick. At age 11 he became a servant in the Holy Rosary Dominican priory in Lima, Peru. Promoted to almoner, he begged more than $2,000 a week from the rich to
support the poor and sick of Lima. Placed in charge of the Dominican‘s infirmary; known for his tender care of
the sick and for his spectacular cures. His superiors dropped the stipulation that “no black person may be received to the holy habit or profession of our Order” and Martin took vows as a Dominican brother in 1603. Established an orphanage and children‘s hospital for the poor children of the slums. Set up a shelter for the stray cats and dogs and nursed them back to health. Lived in self-imposed
austerity, never ate meat, fasted continuously, and spent much time in prayer and meditation with a great devotion to
the Holy Eucharist. Friend of Saint John de Massias.
He was venerated from
the day of his death. Many miraculous cures, including raising the dead attributed to Brother Martin. First black saint from
the Americas.
Born
Died
Venerated
Beatified
Canonized
Patronage
Representation
Retablo de San Martín de Porres. Iglesia de San
Jacinto, Sevilla, Andalucía, España.
Readings
It made him very unhappy
to see foundlings and young orphans exposed to all sorts of hardships. In order
to obviate this sad circumstance he had built a celebrated college at Lima,
where they could be brought up in piety and taught to lead honest lives. His
goodness was so great that he did not except animals from his kindness, and he
often gave them his skillful help and care. It pleased God to honour by His
celestial favours the noble charity of His servant.
Nearly all Spanish
America calls him the Rats’ Saint because they say that his
picture, if placed in the haunts of rats and mice, speedily causes these
animals to disappear. In his convent in Peru the sacristan complained that the
rats gnawed away his things, and proposed to destroy the disagreeable visitors
with poison. Brother Martin dissuaded him from this cruelty. He then called all
these little creatures and put a basket which he was holding upon the ground,
and when they had all scrambled into the basket he carried them into the
garden, promising to look to them every day, if they would cease from ravaging
the provisions of the monastery. This is why he is represented with a basket in
his hand surrounded by rats, either that he is about to feed them or to take
them from the sacristy and gather them in the garden, in order to supply them
with the leavings of the house. The Blessed Martin of Perres is invoked against
rats. – from “The Little Bollandists” by Monsignor Paul Guérin, 1882
The example of Martin’s
life is ample evidence that we can strive for holiness and salvation as Christ
Jesus has shown us: first, by loving God “with all your heart, with all your
soul, and with all your mind; and second, by loving your neighbor as yourself.”
When Martin had come to realize that Christ Jesus “suffered for us and that he
carried our sins on his body to the cross, he would meditate with remarkable
ardor and affection about Christ on the cross. He had an exceptional love for
the great sacrament of the Eucharist and often spent long hours in prayer
before the blessed sacrament. His desire was to receive the sacrament in Communion as often as he could. Saint
Martin, always obedient and inspired by his divine teacher, dealt with his
brothers and with that profound love which comes from pure faith and humility
of spirit. He loved men and because he honestly looked on them as God’s children and as his own brothers and
sisters. Such was his humility that he loved them even more than himself, and
considered them to be better and more righteous than he was. He did not blame
others for their shortcomings. Certain that he deserved more severe punishment
for his sins than others did, he would overlook their worst offenses. He was
tireless in his efforts to reform the criminal, and he would sit up with the sick
to bring them comfort. For the poor he would provide food, clothing and medicine. He
did all he could to care for poor farmhands, blacks, and mulattoes who were looked
down upon as slaves, the dregs of society in their time. Common people
responded by calling him, “Martin the charitable.” He excused the faults of
others. He forgave the bitterest injuries, convinced that he deserved much
severer punishments on account of his own sins. He tried with all his might to
redeem the guilty; lovingly he comforted the sick; he provided food, clothing and medicine for the
poor; he helped, as best he could, farm laborers and Negroes, as well as
mulattoes, who were looked upon at that time as akin to slaves: thus he
deserved to be called by the name the people gave him: ‘Martin of Charity.’ It
is remarkable how even today his influence can still move us toward the things
of heaven. Sad to say, not all of us understand these spiritual values as well
as we should, not do we give them a proper place in our lives. Many of us, in
fact, strongly attracted by sin, may look upon these values as of little
moment, even something of a nuisance, or we ignore them altogether. It is
deeply rewarding for men striving for salvation to follow in Christ’s footsteps
and to obey God’s commandments. If only everyone could learn this lesson from
the example that Martin gave us. – from a homily by Blessed Pope John XXIII given at the canonization of
Saint Martin de Porres
MLA
Citation
- “Saint
Martin de Porres“. CatholicSaints.Info. 10 August 2020. Web.
2 November 2020.
<https://catholicsaints.info/saint-martin-de-porres/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-martin-de-porres/
St. Martin de Porres, ca. 19th century, Igreja da
Ordem Terceira de São Domingos, Salvador, Bahia, Brazil.
Saint Martín de Porres (1579–1639)
spent his entire life in Lima, Peru. A Dominican monk known as a healer and an
indefatigable worker in charitable service to the poor, Martín was canonized in
1962 by Pope John Paul XXIII, who designated him the patron saint of universal
brotherhood.
Always a famous figure within Latin American Catholicism,
Martín began to receive renewed attention in the later years of the twentieth
century. Partly this was due to his mixed-race background; he was one of a
comparatively small number of Catholic saints who could be classified as black,
and he ministered without distinction to Spanish nobles and to slaves recently
brought from Africa. Another fascinating aspect of Martín's life and legacy has
emerged from the fund of miraculous legends that surround his memory. Such
legends are not unique to Martín, but he was clearly a religious leader with a
perennial appeal to the popular imagination. Finally, Martín's sometimes
defiant attachment to the ideal of social justice achieved deep resonance in a
church attempting to carry forward that ideal in today's modern world.
Born to Freed Panamanian-Born Slave
Martín de Porres was born in Lima, Peru, on December 9,
1579. His father was a Spanish conquistador named Don Juan de Porres and his
mother was a freed slave from Panama, of African or possibly part Native
American descent, named Ana Velázquez. Seeing that the child had African rather
than European features, Don Juan de Porres refused to acknowledge his
paternity. Martín was baptized the day he was born, with notation on the
baptismal certificate reading "father unknown" (it is quoted in full
by J.C. Kearns in The Life of Blessed Martín de Porres ). He was raised
by his mother in extreme poverty, on the very lowest rungs of early Spanish
colonial society; in the eyes of the nobility, a mark of illegitimacy was
exceeded in shamefulness only by a child's racially mixed heritage.
Stories of Martín's remarkable generosity apparently
began to surround him even in childhood; sent to the local market by his
mother, he would often give away the contents of his basket to homeless persons
before reaching home. By the time he was 10 he was spending several hours of
each day in prayer, a practice he maintained for the rest of his life. He once
asked his landlady for the stumps of some candles she had discarded, and she
later saw him using their meager light to behold a crucifix before which he
knelt, weeping. Perhaps as a result of the boy's spiritual accomplishments, Don
Juan de Porres acknowledged when Martín was eight years old that he was
Martín's father, a remarkable admission at the time. (He finally abandoned Ana
Velázquez for good after the birth of another daughter.) Ana recognized in her
son the signs of an intense spiritual quality, and she tried to obtain for him
an education beyond mere subsistence level. When Martín was 12, he was
apprenticed to a barber—a profession that in sixteenth-century society involved
much more than cutting hair. Young Martín learned the rudiments of surgery:
administering herbal remedies, dressing wounds, and drawing blood—something
that was thought to be curative at the time.
At 15, Martín decided to devote himself to the religious
life. He applied to join the Convent of the Rosary in Lima, a Dominican
monastery. Racial restrictions dictated that he be given the position of
"tertiary" or lay helper, which he enthusiastically accepted. The
bishop at the monastery, according to an early biography quoted by Alex
García-Rivera in St Martín de Porres , said that "there are laws
that we must respect. These indicate that the Indians, blacks, and their
descendants, cannot make profession in any religious order, seeing that they
are races that have little formation as of yet." Martín was able to
exercise his medical skills after being put in charge of the monastery
infirmary, and he was often given the monastery's basic chores such as
cleaning, cooking, and doing laundry.
Both before and after joining the monastery, Martín
suffered incidents of harassment that may well have been racially motivated.
The monks for whom he was cooking would hide the kitchen's potholders, and one
of the early stories surrounding the young holy man was that he could then pick
up the pots with his bare hands and not be burned. Another story concerned
Martín's tendency toward self-denial—or, read another way, his determination to
identify himself with the lives of Peru's indigenous poor. Told by his superior
to retire to bed, Martín responded (according to Kearns), "What! Do you
command me, who at home would never have enjoyed the luxuries of life, to
betake myself to a soft bed! Father, I beseech you, do not force me to enjoy
such an unmerited gratification." Cleaning a toilet one day, he was asked
by a monk whether he might not prefer life at the splendid offices of the
Archbishop of Mexico. Martín responded, according to Kearns, by quoting the
biblical Psalm 83: "I have chosen to be an abject in the house of my God
rather than to dwell in the tabernacles of sinners." He qualified this
remark by saying that he was not referring to the Archbishop as a sinner, but
rather simply that he himself preferred menial tasks. He wore robes until they
fell apart, refusing the luxury of new ones.
Religious Devotion Celebrated in Stories
When Martín was 24, in 1603, he gave the profession of
faith that allowed him to become a Dominican brother. He is said to have
several times refused this elevation in status, which may have come about due
to his father's intervention, and he never became a priest. As with any other
famous holy man, Martín's life is surrounded by stories, and those stories
constitute the primary means of remembering him at a distance of four
centuries. The stories surrounding Martín are of two kinds. Some consist of
testimony about his character and accomplishments by church officials who knew
him, while others seem to be of a more popular character, arising among Lima's
impoverished populace, and coming down to the present time partly via oral
tradition.
Many stories attest to Martín's exceptional piety. He was
said sometimes to be surrounded by a bright light when he prayed, and to be
levitated off the floor of a chapel by sheer religious ecstasy. He subsisted
for days on bread and water and would do penance for sins by whipping himself
with chains. Martín was said to be capable of bilocation (being in two places
at once), and individuals from both Africa and Mexico swore that they had
encountered him in their home villages even though he was never known to have
left Lima. Patients under his care spoke on several occasions of his having
walked through locked doors in order to render medical help.
Other tales of the miracles and wonders worked by Martín,
however, were more specific to his time and place. He was said to have a
supernatural rapport with the natural world. The most famous single story
connected with Martín had to do with a group of mice (or rats) that infested
the monastery's collection of fine linen robes. Martín resisted the plans of
the other monks to lay poison out for the mice. One day he caught a mouse and
said (in the rendering of Angela M. Orsini of San Francisco's Martín de Porres
House of Hospitality, one of many institutions and schools in the United States
named after the Peruvian healer), "Little brothers, why are you and your
companions doing so much harm to the things belonging to the sick? Look; I
shall not kill you, but you are to assemble all your friends and lead them to
the far end of the garden. Everyday I will bring you food if you leave the
wardrobe alone"—whereupon Martín lead a Pied Piper-like mouse parade
toward a small new den. Both the mice and Martín kept their word, and the
closet infestation was solved for good. Martín loved animals of all kinds and
seemed to have unusual skills in communicating with them. He would apply his
medical skills to the treatment of a wounded dog found wandering the streets
with the same energy he would devote to a sick human. Paintings of Martín often
depicted him with a mouse, dog, or cat—or sometimes with a broom, symbolizing
his devotion to everyday tasks.
Ministered to the Poor and Sick
Many other stories of Martín's goodness pertained to his
unwavering efforts to help Lima's poor and ill, often against the wishes of his
superiors at the monastery. A sick, aged street person, almost naked and
covered with open sores, was taken by Martín to his own bed at the monastery. A
fellow monk was horrified, but Martín responded (according to the Lives of the
Saints reported on the website of Canada's Monastery of the Magnificat),
"Compassion, my dear Brother, is preferable to cleanliness. Reflect that
with a little soap I can easily clean my bed covers, but even with a torrent of
tears I would never wash from my soul the stain that my harshness toward the
unfortunate would create."
He treated victims of bubonic plague without regard to
whether they were white, black, or Native American. During one plague outbreak
he brought a wounded Native American man into the monastery for treatment even
though the Superior administrator of the province had forbidden the admission
of the sick owing to fears of contagion. Given a reprimand for disobedience,
Martín replied (according to the Monastery of the Magnificat site),
"Forgive my error, and please instruct me, for I did not know that the
precept of obedience took precedence over that of charity." Martín's
skills as a physician spread his name far and wide, and even the Archbishop of
Mexico came to Lima to seek his services at one point. He was said to have a
miraculous ability to know whether or not a patient would recover. Sometimes he
sent sick people (or animals) to the home of his sister Juana when the
monastery's facilities were overwhelmed.
Martín was, in the words of Richard Cardinal Cushing
(writing in St. Martín de Porres ), "a precursor of modern social
science," and the Convent of the Rosary while he was there "became
the forerunner of the modern medical clinic." To finance all these
activities, Martín also became an early specialist in the art of nonprofit
fundraising. Spanish nobles gave him large donations so that he could continue
his work, and one estimate placed his weekly disbursements of funds at the
level of $2,000, an astonishing sum for the period. Martín did not devote these
funds exclusively to those in misery, but also tried to level class
distinctions. For example, he sometimes provided money for a poor young woman's
dowry so that she could marry. When the monastery's finances suffered as a
result of his activities, Martín responded (according to American Catholic's
Saint of the Day website), "I am only a poor mulatto. Sell me. I am
the property of the order. Sell me."
Martín died of a fever in Lima on November 3, 1639, at
the age of nearly 60. Despite his renown throughout Latin America, recognition
from the Catholic church was slow to come. In 1837 he was beatified, and his
feast day is celebrated on November 3. He was canonized as a saint by Pope John
XXIII on May 6, 1962, with a contingent of 350 African-American Catholics in
attendance. Both Kearns and Cushing called Martín "a pioneer social
worker," and when canonized he was designated the patron saint of universal
brotherhood. On a more earthly plane, he was also the patron saint of
interracial relations, social justice, public education, Peruvian television
and public health, trade unions in Spain, mixed-race individuals, and barbers
and hair stylists in Italy.
Books
Cushing, Richard Cardinal, St. Martin de Porres ,
St. Paul Editions, 1962.
García-Rivera, Alex, St. Martín de Porres: The
"Little Stories" and the Semiotics of Culture , Orbis, 1995.
Kearns, J.C., O.P., The Life of Blessed Martín de
Porres: Saintly American Negro and Patron of Social Justice , P.J. Kenedy
& Sons, 1937.
Periodicals
Manila Bulletin (Philippines), November 3,
2006.
Online
(January 21,
2007).
(January 21,
2007).
(January 21,
2007).
(January 21,
2007).
(January 21,
2007).
St. Martin de Porres, in the church of San Juan
Bautista Coixtlahuaca, Oaxaca, Mexico
November 3
St. Martin de Porres
(1579-1639)
« Father unknown » is the cold legal phrase
sometimes used on baptismal records. "Half-breed" or "war
souvenir" is the cruel name inflicted by those of "pure" blood.
Like many others, Martin might have grown to be a bitter man, but he did not.
It was said that even as a child he gave his heart and his goods to the poor
and despised.
He was the son of a freed woman of Panama, probably
black but also possibly of Native American stock, and a Spanish grandee of
Lima, Peru. His parents never married each other. Martin inherited the
features and dark complexion of his mother. That irked his father, who finally
acknowledged his son after eight years. After the birth of a sister, the father
abandoned the family. Martin was reared in poverty, locked into a low level of
Lima’s society.
When he was 12, his mother apprenticed him to
a barber-surgeon. He learned how to cut hair and also how to draw blood (a
standard medical treatment then), care for wounds and prepare and administer
medicines.
After a few years in this medical apostolate,
Martin applied to the Dominicans to be a "lay helper," not feeling
himself worthy to be a religious brother. After nine years, the example of his
prayer and penance, charity and humility led the community to request him to
make full religious profession. Many of his nights were spent in prayer and
penitential practices; his days were filled with nursing the sick and caring
for the poor. It was particularly impressive that he treated all people
regardless of their color, race or status. He was instrumental in founding an
orphanage, took care of slaves brought from Africa and managed the daily alms
of the priory with practicality as well as generosity. He became the procurator
for both priory and city, whether it was a matter of "blankets, shirts,
candles, candy, miracles or prayers!" When his priory was in debt, he
said, "I am only a poor mulatto. Sell me. I am the property of the order.
Sell me."
Side by side with his daily work in the kitchen,
laundry and infirmary, Martin’s life reflected God’s extraordinary gifts:
ecstasies that lifted him into the air, light filling the room where he prayed,
bilocation, miraculous knowledge, instantaneous cures and a remarkable rapport
with animals. His charity extended to beasts of the field and even to the
vermin of the kitchen. He would excuse the raids of mice and rats on the
grounds that they were underfed; he kept stray cats and dogs at his sister’s
house.
He became a formidable fundraiser, obtaining
thousands of dollars for dowries for poor girls so that they could marry or
enter a convent.
Many of his fellow religious took him as their
spiritual director, but he continued to call himself a "poor slave."
He was a good friend of another Dominican saint of Peru, Rose of Lima (August
23).
Convento de las Dominicas, Jaén
Comment:
Racism is a sin almost nobody confesses. Like
pollution, it is a "sin of the world" that is everybody's
responsibility but apparently nobody's fault. One could hardly imagine a more
fitting patron of Christian forgiveness (on the part of those discriminated
against) and Christian justice (on the part of reformed racists) than Martin de
Porres.
Quote:
At Martin's canonization in 1962, Saint John XXIII
remarked: "He excused the faults of others. He forgave the bitterest
injuries, convinced that he deserved much severer punishments on account of his
own sins. He tried with all his might to redeem the guilty; lovingly he
comforted the sick; he provided food, clothing and medicine for the poor; he
helped, as best he could, farm laborers and Negroes, as well as mulattoes, who
were looked upon at that time as akin to slaves: thus he deserved to be called
by the name the people gave him: 'Martin of Charity.'"
Patron Saint of:
African-Americans
Barbers
Hairdressers
Race relations
Social justice
Statue de Saint Martin de Porres, Our Lady of the
Peace, Guadalajara, Jalisco, Mexico
Saint Martin de Porres, patron saint of social justice
By BusinessMirror
November 6, 2016
By Corazon Damo-Santiago
Saint Martin De Porres was born in 1579 in Lima, Peru.
His father, Don Juan de Porres, was a Spanish nobleman who became governor of
Panama. His mother, Anna Martin, was a freed black slave.
Don Juan, embarrassed at the dark complexion of his
illegitimate son, a mullato who took after the features of his mother,
abandoned them, but years later acknowledged Martin as his son.
Anna provided Martin a Christian education. At 12, he
apprenticed to a barber-surgeon, making him work with combined basic medical
and surgical skills.
At 15, he applied as a lay helper at a Dominican
monastery and was assigned to do menial tasks: sweeping the cloisters, cleaning
the latrines and also as a wardrobe keeper.
Dominican friars then had a policy that “no black
person may be received to the holy habit or profession of our Order.”
His charity, obedience and humility impressed the
community that after nine years they insisted that he become a lay brother—a
full religious—and dropped the racist rule. When he was assigned to take charge
of the infirmary in the monastery, his ingenious knowledge about herbal
treatments and homemade medicine was discovered. His reputation grew because of
his mysterious diagnostic skills and his power to heal by his mere touch.
A brother confronted him when he took a sick and
worn-out beggar for treatment in his cell. Confident that it was a charitable
act, he retorted: “Compassion, my dear brother, is preferable to
cleanliness. Reflect that with a little soap, I can easily clean my bedcovers,
but even with a torrent of tears I would never wash from my soul the stain that
my harshness toward this man would create.”
Charity to the core
Saint Martin de Porres’s life reflected God’s
compassion for the poor, the powerless, the weak and the little ones.
He cared for the poor in the slums and children in the
hospitals. He had a special ministry for Indians and Africans who were looked
down upon as undesirables, cognizant not only of their basic needs, but their
miserable bondage, as well.
The black slaves from Africa who were brought to Peru
had wretched lives since the owners had the power of life and death over them.
He relieved everyone who approached him for healing through his miraculous
touch and prayers.
His remarkable charity also included dogs, cats,
turkeys, donkeys and even mice that he founded a shelter for stray animals.
Robert Ellsberg in All Saints narrated how Martin
caught a mouse in the monastery and talked to it respectfully. He requested it
to lead others out of the monastery into the garden and promised to feed them.
Within minutes, a horde of mice abandoned the monastery. The saint kept his
promise and brought food for them in the garden.
Admonished by his superior for overdoing charity, he
knelt and said: “Forgive my error and please instruct me, for I did not know
that the precept of obedience had precedence over that of charity.”
Martin Relph, who wrote Martin’s biography, considered
him to be a saint for people of mixed races, too, an inspiration to people who
advocate racial harmony.
Indeed, like Saint Francis of Assisi, “he was a living
parable of the reign of God,” Ellsberg noted.
Spiritually gifted
Martin heard stories about martyrdom and desired to
work in foreign missions. Not destined for martyrdom, he “made a martyr of his
body,” attuned to the excessive spiritual practices of the 16th century
monasteries.
He lived on water and bread and never ate meat. He
slept on ground and subjected himself to a nightly flagellation and levitates
during his rigorous prayer life. Asked why he had to be harsh with himself, he
would mumble that there were many sins to atone for.
His life was a witness to how God endowed him with
spiritual gifts. In addition to his miraculous healing power, he had the power
to be invisible at will, pass through locked doors and bilocate himself.
There were authenticated cases that he assisted sick
people in “Mexico, Algiers France, China, Japan and the Philippines” although
he never left Lima, Peru. Witnesses also have claimed that they met him in
“China”, Mexico and North Africa.”
Endowed with prophetic gift, he could see through the
future and read the hearts and desires of people “even in great
distances.” So he was requested to help resolve theological problems in
his Order and of bishops, as well.
Although he tried to conceal his miraculous favors,
“God permitted friars to see Martin accompanied by angels, enveloped in light
during ecstasy,” A.J.M. and J.K. Mausolfe noted in Saint Companions
for Each Day.
Even in his tomb, miraculous happened.
Martin, the charitable
When Martin died on November 3, 1639, Peru mourned,
from the Viceroy to beggars. On the 25th anniversary of his death, his body was
exhumed and found still supple and incorrupt.
Beatified in 1837 by Pope Gregory XVI, he was
canonized by Pope John XXIII on May 6, 1962. Martin, the charitable, was
acclaimed the Patron of Social Justice because he worked for the equal rights
of all classes of people.
****
Santiago is a former regional director of the
Department of Education National Capital Region. She is currently a faculty
member of Mater Redemptoris College in Calauan, Laguna.
SOURCE : https://businessmirror.com.ph/2016/11/06/saint-martin-de-porres-patron-saint-of-social-justice/
Imagen de San Martín de Porres, en la capilla del
mismo nombre de la Iglesia de Santo Domingo, en la Ciudad de México
St. Martin de Pores, C., O.P., III Class
Today, in the 1962 Dominican Rite Calendar, we
celebrate the feast of St. Martin de Pores. The feast is III Class so
the Ordinary Office is prayed according to the rubrics.
Like many III Class feasts, the Office contains a full set of propers as
if it was a II Class feast. At Lauds, the Psalms of Sunday are
prayed.
From the Martyrology:
At Lima in South America, [Saint] Martin de Porres, a
tertiary of the Order of Preachers. Having pronounced his solemn vows to God,
he united integrity of life so perfectly with the most severe penances, that
both before and after death he merited to become famous for his miracles.
From “Short Lives of the Dominican Saints” (London,
Kegan Paul, Trench, and Trübner & Co., Ltd., 1901):
Blessed Martin was a native of South America, and was born at
Lima, the capital of Peru, A.D. 1569.
His father was a Spanish knight of
noble birth, but his mother, though she belonged to one of the
richest families of Panama, was of the despised colored race. The child
inherited her features and complexion, on which account his father
conceived a dislike for him and turned him out of his house. From his
tenderest years little Martin was distinguished for his spirit of piety
and mortification. At the age of thirteen he already devoted part of the
night to prayer and contemplation, gave away to the poor all the money that was
bestowed upon him, and even deprived himself of his own food and clothing on
their behalf. In order to be able to assist them more efficaciously, he
studied medicine and surgery. He always exercised his art gratis, and God
often rewarded his charity by marvelous and even miraculous cures.
When he was still young, Our Lady herself commanded
him to enter the Dominican Order. In obedience to her will, he accordingly
begged to be admitted into the Convent of the Holy Rosary in his
native city. His birth, his talents, and above all, his reputation for
sanctity, made the Fathers anxious to give him the habit of a choir
religious, but he steadfastly refused even the lowly position of a lay
brother, preferring to serve the Community in the yet humbler capacity of
a Tertiary. Indeed, humility was ever his most distinguishing virtue, and
he sincerely rejoiced when treated with scorn and contempt. He became the
Infirmarian of the Convent, and, in fact, of all the poor of the city; and his
charity specially displayed itself when a contagious disease struck down
at the same time as many as sixty members of the
Community. For months he allowed himself neither sleep nor food, his life being
miraculously supported by Almighty God, for the sake of the sick whom he
so charitably tended.
It was his duty to distribute daily to the poor the
remains of the meals of the Community. When his stock of food was insufficient
for the numbers who presented themselves, he would obtain its miraculous
multiplication by his faithful and humble prayers, so that he had enough left
for the poor who were ashamed to beg, to whom he sent relief by trusty
messengers. His charity extended to every sort of human misery. Through the
instrumentality of this humble religious, an immense orphanage was established
in Lima, containing several hundred children of both sexes; and to this were
soon added other buildings to shelter foundlings, the sick poor, the aged, and
penitents. In order that needy wayfarers might not be tempted to steal, he
caused fruit-trees to be planted along the public roads to provide them with
refreshment.
Even the dumb animals had their share in his
compassionate tenderness, and seemed instinctively to know that he had
constituted himself their physician and protector. When hurt or half-starved,
they betook themselves to the Convent, where Blessed Martin always fed and
nursed them; till at length his hospital for dogs, cats, and other suffering
animals became so full, that he persuaded his sister to give them accommodation
in her house, whither he went daily to feed them and dress their wounds. God
gave His servant a wonderful power over these dumb creatures, so that they
understood and obeyed him. He could not bear to see rats and mice destroyed,
and would say: "If these poor little things were daily provided with food
as we are, they would do no mischief." Then he commanded the creatures to
withdraw to a remote part of the garden, whither he carried a supply of
food for them every day ; and their ravages in the Convent ceased. Even to the
present time Blessed Martin continues to exercise his miraculous gifts with
regard to the lower creation; he is constantly and efficaciously invoked to put
a stop to the depredations of rats, mice, and other animals.
His burning love for his crucified Master, together
with his zeal for souls and deep contrition of heart, found expression in the
severest austerities. Thrice every night he afflicted his body with a terrible
discipline, the third time receiving this penance at the hands of some of the
Indian slaves attached to the service of the Convent; and to prolong the
pain he would afterwards bathe the torn and wounded flesh with vinegar and
salt, offering all these sufferings, after the example of his holy Patriarch,
Saint Dominic, for his own sins, for the conversion of sinners, and for
the relief of the souls in Purgatory. He fasted almost the whole year round on
bread and water, spent the greater part of the night in prayer, and took his
scanty rest in the Chapter-Room, on the bier used for the burial of the dead.
So rigid was his poverty that he possessed nothing but a rosary and a crucifix;
he had not even a change of clothes. His obedience was simply miraculous. He
seemed to divine what was required of him; and over and over again Superiors,
coming to give him some order, found him already in the act of executing it.
Blessed Martin was united in close and holy friendship
with a beatified lay brother of the Order, Blessed John Massias, then
resident in the Convent of Saint Mary Magdalen in Lima. Blessed Martin's
happy death took place on the 5th of November, A.D. 1639. His
miracles, both during life and after death, were very numerous ; he
possessed in an eminent degree the gift of prophecy; he is known to have been
frequently present at the same time in two places far remote from each other.
Blessed Martin was beatified by Gregory XVI.
Prayer
O God, you let the blessed Martin, your confessor, to
heavenly glory along the way of humility; grant, we beseech you, that
being made humble by his example, we may deserve to be exalted with him in
heaven. Through our Lord…
Posted by Breviarium SOP at 12:00 AM
Labels: 1962
Dominican Rite Calendar, Dominican
Feast Days, Dominican
Liturgical Year, Dominican
Saints & Blesseds, Liturgical
Year
SOURCE : https://breviariumsop.blogspot.com/2016/11/november-5-st-martin-de-pores-c-op-iii.html
San Martín de Porres, església de Cruzpampa
Ordinary Time: November 3rd
Optional Memorial of St. Martin de Porres, religious
MASS READINGS
November 03,
2014 (Readings on USCCB website)
COLLECT PRAYER
O God, who led Saint Martin de Porres by the path of
humility to heavenly glory, grant that we may so follow his radiant example in
this life as to merit to be exalted with him in heaven. Through our Lord Jesus
Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy
Spirit, one God, for ever and ever.
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Seasons series of e-books!
Old Calendar: Hubert of Liege (Hist); Commemoration of
all the Faithful Departed (transferred) ; Other Titles: Martin of Charity; the
Saint of the Broom
Today the Church celebrates the optional memorial of
St. Martin de Porres, religious, who lived a life of fasting, prayer and
penance as a Dominican lay brother. He was born in Peru of a Spanish knight and
a Negro woman from Panama. Martin inherited the features and dark complexion of
his mother, and for that reason his noble father eventually turned the boy out
of his house. After a turn as a surgeon's apprentice, the young man joined the
Dominicans as a laybrother and was put in charge of the infirmary of a friary
in Lima. Soon he was caring for the sick of the city and the slaves brought to
Peru from Africa — not to mention the animals with which he is often pictured.
Martin had the gift of miracles; and although he had no formal training, he was
often consulted on theological questions by great churchmen of his day. St.
Rose of Lima and Bl. John Massias were among his close friends. He is
unofficially called the patron of social justice.
Historically today is the feast of St. Hubert, priest.
He was known for his excellent preaching and his generosity to the poor and was
the first bishop of Liege.
Today is Election Day in the United States.
Don't forget to pray for the souls
in Purgatory during the "Octave" of All Souls, from November
1 to the 8th.
Imagen de San Martín de Porres de Barranco
St. Martin de Porres
St. Martin de Porres was born at Lima, Peru, in 1579. He was the illegitimate
son of a Spanish gentleman. His mother was a freed-slave from Panama, maybe
black but also possibly of Indian blood. At fifteen, he became a laybrother at
the Dominican Friary at Lima and spent his whole life there — as a barber,
farm-laborer, almoner, and infirmarian, among other things.
Martin had a great
desire to go off to some foreign mission and thus earn the palm of martyrdom. However,
since this was not possible, he made a martyr out of his body, devoting himself
to ceaseless and severe penances. In turn, God endowed him with many graces and
wondrous gifts, such as aerial flights and bilocation.
St. Martin's love was all-embracing, shown equally to
humans and animals, including vermin, and he maintained a cats' and dogs'
hospital at his sister's house. He also possessed spiritual wisdom,
demonstrated in his solving his sister's marriage problems, raising a dowry for
his niece inside of three days' time, and resolving theological problems for
the learned of his Order and for Bishops. A close friend of St. Rose of Lima,
this saintly man died on November 3, 1639 and was canonized on May 6, 1962.
—Taken in part from Lives of the Saints, Rev.
Hugo Hoever, S.O.Cist., Ph.D., Catholic Book Publishing Company
Patron: African-Americans; against rats; barbers;
bi-racial people; hair stylists; hairdressers; hotel-keepers; innkeepers;
inter-racial justice; mixed-race people; mulattoes; paupers; Peru; poor people;
public education; public health; public schools; race relations; racial
harmony; social justice; state schools; television.
Things to Do:
Volunteer at a local soup kitchen or do some other act
of service for the poor, following the example of St. Martin.
Say a Hail Mary for those sold into slavery
in the Sudan where tens of thousands of children and adults have been snatched
from their homes, or anywhere in the world where slavery is practiced.
Visit St. Martín de Porres.
SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2014-11-03
Imagen venerada en la Parroquia Santa Rosa del Callao, Perú
A Brother to His Brothers
BR.
JOHN BAPTIST HOANG, O.P.
Today the Church commemorates the feast-day of St.
Martin de Porres (1579 – 1639), one of the most beloved saints of popular
piety throughout the world. He was born in a tiny hut in Lima, Peru, the son of
a Spanish knight and a woman of African descent who had been freed from
slavery. After the birth of Martin’s younger sister, his father abandoned the
family, partly because he was embarrassed to be seen with his “colored”
children, who belonged to a lower class in society.
Young Martin, then, was given the task of taking care
of his family. He would be sent by his mother to retrieve food from the market,
but Martin, moved by compassion at the sight of the poverty around him, gave
away his food to the poor people of Lima. His mother beat him for his
generosity, but Martin believed in his heart that serving the poor was worth
the punishment. He would devote the rest of his life to serving the needs of
the poor.
St. Martin is well-known for his extraordinary
miracles, and his life is filled with wonderful stories of his numerous
bilocations, healings, and even conversations with animals. All he did was
directed to serving the poor people of Lima, who affectionately dubbed him
“Father of the Poor.” St. Martin de Porres is recognized today as the patron
saint of social and interracial justice.
At one level, St. Martin’s life is a wonderful story
of someone who overcame the hardships of family and prejudice and ended up
doing a great service to society. Everyone loves a good underdog story, and
this is a perfect example – almost a spiritual rags-to-riches story. But if we
stop there, we risk seriously misinterpreting the life of St. Martin de Porres.
The danger is a common one – we tend to remember what people have
done in their lives rather than who they are.
First, St. Martin was a Dominican, that is, he was a
son of St. Dominic. He always had a great admiration for the Friars Preachers.
Just as St. Catherine of Siena, who, as a young girl, would watch the Friars
walk past her home and then hurry outside to kiss their footprints, Martin saw
the Order with great awe and wonder. He saw it as a holy Order, under
the constant care and protection of the Mother of God.
This is why Martin, when he was fifteen, knocked at
the door of the Dominican Convent of the Holy Rosary in Lima and asked to be
admitted as a Tertiary helper. He did not ask for the black and white habit of
a regular lay brother. That was too honorable for him! Martin, rather,
sought the lowest place in the community. Martin was too humble to see
himself in the line of great Dominican saints like St. Thomas Aquinas or St.
Vincent Ferrer, whom he had special devotions to.
But after nine years of service as a Tertiary, Martin
was ordered by virtue of holy obedience to take Solemn Vows and become a
regular lay brother at the age of twenty-four. This was a truly glorious day
for Martin, to become a son of St. Dominic! St. Martin from then on spent the
rest of his life as a Dominican, living in the Dominican priory, constantly
praying and singing sweet songs to Mary.
Second, St. Martin was a Dominican brother. He worked
tirelessly around the priory, sweeping the hallways and a thousand other menial
chores. He also took care of his Dominican brothers when they were sick. But
Martin did more than care for his brothers’ physical needs. He was concerned
for their souls. Every night, St. Martin would kneel in front of the Crucifix,
weeping and pleading for our Lord’s mercy to save the souls of his brothers
from the fires of Hell. This was how Martin was truly a brother to his
brothers.
St. Martin was an exemplar of social justice and a
wonder worker, but that is not all he was. Above all, he was a man consumed
with love for God and his neighbor after the manner of St. Dominic. He lived
his vocation to the fullest, walking the narrow path of humility and charity
despite every trial and temptation. May St. Martin de Porres intercede for us,
that we might have the grace to follow him on that holy way.
St. Martin de Porres, pray for us!
Editor’s note: This article
originally appeared on Dominicana,
the Dominican student blog of the St.
Joseph Province, and is reprinted here with kind permission.
By Br. John Baptist Hoang, O.P.
Br. John Baptist Hoang entered the Order of Preachers
in 2009. He is a graduate of the University of Virginia, where he studied
religious studies and sociology.
SOURCE : https://catholicexchange.com/brother-brothers
Façade de l'église Saint-Martin-de-Porrès de Saïgon
Martin de Porres, OP (AC)
Born at Lima, Peru, on November 9, 1579; died November 3, 1639; beatified in
1837; canonized on May 5, 1962, by Pope John XXIII; feast day formerly November
5.
Martin was the
illegitimate child of Juan de Porres, a Spanish knight (hidalgo) from
Alcantara, and Anna Velasquez, a free Panamanian mullato. Martin inherited his
mother's features and dark skin, which upset his father, but John acknowledged
his paternity of Martin and his sister while neglecting them. He was left to
the care of his mother, and at 12 he was apprenticed to a barber-surgeon, who
taught him the healing arts. Martin's prayer life was rich even in his youth.
He had a deep devotion to the Passion of Our Lord, and continually prayed to
know what he could do in gratitude for the immense blessings of redemption.
Deciding upon the
religious life, at the age of 15, Martin received the habit of the Third Order
of Saint Dominic and was admitted to the Dominican Rosary Convent at Lima as a
servant. He gave himself the lowliest duties of the house. Finally, his
superiors commanded him to accept the habit of a lay brother-- something Martin
felt was too great an honor for him--and he was professed. He served in several
offices in the convent--barber, infirmarian, wardrobe keeper--as well as in the
garden and as a counsellor. Soon Martin's reputation as a healer spread abroad.
He nursed the sick of the city, including plague victims, regardless of race,
and helped to found an orphanage and foundling hospital with other charities
attached to them. He distributed the convent's alms of food (which he is said
sometimes to have increased miraculously) to the poor. Martin especially
ministered to the slaves that had been brought from Africa.
He cured as much
through prayer as through his knowledge of the medical arts. Among the
countless many whose cures were attributed to Martin were a priest dying from a
badly infected leg and a young student whose fingers were so damaged in an
accident that his hopes for ordination to the priesthood were nearly quenched.
Martin spent his
nights in prayer and penance, and he experienced visions and ecstasies. In
addition to these gifts, he was endowed with the gift of bilocation; he was
seen in Mexico, Central America, and even Japan, by people who knew him well,
whereas he had never physically been outside of Lima after entering the order.
One time Martin was on a picnic with the novices and they lost track of time.
Suddenly realizing that they would be late for their prayers, Martin had them
join hands. Before they knew what happened, they found themselves standing in
the monastery yard, unable to explain how they travelled several miles in a few
seconds.
He passed through
locked doors by some means known only to himself and God. In this way he
appeared at the bedside of the sick without being asked and always soothed the
sick even when he did not completely heal them.
Even sick animals
came to Martin for healing. He demonstrated a great control of and care for
animals--a care that apparently was inexplicable to the Spaniards--extending
his love even to rats and mice, whose scavenging he excused on the grounds that
they were hungry. He kept cats and dogs at his sister's house.
Great as his
healing faculty was, Martin is probably best remembered for the legend of the
rats. It is said that the prior, a reasonable man, objected to the rodents. He
ordered Martin to set out poison for them. Martin obeyed, but was very sorry
for the rats. He went out into the garden and called softly--and out came the
rats. He reprimanded them for their bad habits, telling them about the poison.
He further assured them that he would feed them every day in the garden, if
they would refrain from annoying the prior. This they agreed upon. He dismissed
the rodents and forever after, they never troubled the monastery.
His protege, Juan
Vasquez Parra, reveals him to have been a practical and capable man, attending
to details ranging from raising his sister's dowry in three days, to teaching
Juan how to sow chamomile in the manured hoofprints of cattle. He was eminently
practical in his charities, using carefully and methodically the money and
goods he collected. He was consulted on delicate matters by persons of
consequence in Lima.
Martin's close
friends included Saint Rose of Lima and Blessed John Massias, who was a
lay-brother at the Dominican priory of Saint Mary Magdalene in Lima. Although
he referred to himself as a "mulatto dog," his community called him
the "father of charity." They came to respect him so much that they
accepted his spiritual direction, even though he was but a lay brother.
He died of quatrain
fever at Rosary Convent on November 3. The Spanish viceroy, the count of
Chinchón, came to kneel at his deathbed and ask his blessing. Martin was
carried to his grave by prelates and noblemen.
The startling
miracles, which caused Martin to be called a saint in his own lifetime,
continue today at his intercession. He lived a life of almost constant prayer,
and practiced remarkable austerities. He worked at hard and menial tasks
without ever losing a moment of union with God. His charity, humility, and
obedience were extraordinary--even for a saint. Such was the veneration for
Martin that the canonical inquiry into his cause was begun in 1660 (Attwater,
Cavallini, Delaney, Dorcy, Farmer, Walsh, White).
He is the patron
saint of interracial relations (because of his universal charity to all men),
social justice, public education, and television in Peru, Spanish trade
unionists (due to injustices workers have suffered), Peru's public health
service, people of mixed race, and Italian barbers and hairdressers (White).
Representación de San Martin de Porras en la Iglesia
de San Juan Bautista
Saint Martin de Porres
Posted on October
30, 2017
Feast Day: November 3
Patron of: Peru, barbers, blacks, hairdressers,
hoteliers, interracial justice, jurists, those of mixed races, the poor, public
health, public schools, racial harmony
Symbols: broom, cat, crucifix, dog, dove
“Compassion, my dear brother, is preferable to
cleanliness. Reflect that with a little soap I can easily clean my bed covers
but even with a torrent of tears I would never wash from my soul the stain that
my harshness toward the unfortunate would create.”
As a mixed-race man born in Peru, Saint Martin de
Porres is a representative of three continents; his mother was of African
descent, his father was from Spain, and he himself was born in the New World. A
highly esteemed healer and friend to all living creatures, Martin is one of the
most popular saints in Latin America.
Born in Lima, Peru, Martin was the illegitimate child
of a Spanish knight and a freed black woman from Panama, whose family had been
African slaves. Dark complected like his mother, he was not legally recognized
by his father until he was a teenager. He and his sister shared a poor and
neglected childhood, and at the age of twelve, he was apprenticed to a barber
so that he might have a trade. In those days, in addition to cutting hair,
barbers performed surgery, made medicines, and were much sought out for cures
of every ailment.
Deeply religious, it was Martin’s habit to pray as he
mixed his herbal healing potions, and it was said that he healed as many with
his prayers as with his herbs. He met with great success in his new profession,
but in his desire to serve God with childlike humility, he routinely gave all
his money to the poor. By the age of fifteen he wanted to become a foreign
missionary and decided to enter the Dominican Rosary Convent as a Third Order
Tertiary or Lay Brother. He chose to perform the lowliest house chores, all the
while meditating on the Passion of Christ, a subject of much fascination for
him. As a farm laborer and gardener, Martin developed a deep attunement to
nature. Animals flocked to him and he in turn showed them a respect and
kindness that bewildered his European brothers.
Since the majority of the Dominican priests were from
Spain, they had little experience with people from other cultures. Believing in
the superiority of their own civilization, they were basically in the New World
to minister to the newly arrived soldiers and merchants from their mother
country. During a plague, Martin quietly taught them the true meaning of
Christian charity when he volunteered to help out in the infirmary. He
ceaselessly nursed African slaves, the native population, and Spanish nobility
with the same grace and ardor. Because of the spectacular success of his
treatments, he was installed as head of the infirmary, a job he claimed to be
unworthy of. One day, when the infirmary was overcrowded with the sick, Martin
was told not to admit anyone else. Yet when he found an Indian bleeding to
death from a knife wound, he immediately took the man in and treated him.
Martin’s Superior chastised him for this open disobedience of his order, and
Martin replied, “Forgive my error, and please instruct me, for I did not know
that the precept of obedience took precedence over that of charity.” From then
on, Martin was given the liberty to follow his own decisions on treating
patients. Martin proved to add such a valuable contribution to his religious
community that, at the insistence of his prior, racial stipulations were
abolished so that he could be made a fully professed brother in the Dominican
Order.
As a priest, Martin put his missionary instincts to
work, traveling through the city to tend the sick of Lima. He was particularly
devoted to improving the lot of the poor and the racially oppressed. Having
great practical instincts, he opened hospitals and orphanages, raising money
from the newly wealthy Spanish elite. Because of his ability to budget and
allocate the charitable donations he was given, Martin was promoted to almoner
of the monastery at a time when it was floundering for financial support. He
amassed steady donations totaling two thousand dollars per week, an astounding
sum at that time, to cover the monastery’s operating expenses as well as, provide
food for the hungry. Every day at noon he had the gates of the monastery opened
so that he could distribute food to anyone who needed it. Regardless of the
number of people waiting, no one was ever turned away. His charity extended to
the animal kingdom, and he inaugurated the first shelter for stray cats and
dogs. It was his sincere belief that all creatures were equally loved by God so
all were deserving of his compassion and servitude–even those of the lowliest
order. An example of this belief was evident when the monastery became overrun
by mice and rats. The prior ordered poison to be set out to end the
infestation. Martin went out to the garden and softly called the rodents out of
their hiding places. He reprimanded them for invading the monastery and
promised to feed them every day out in the garden if they would stay away from
the building. Both sides kept to this agreement, and Saint Martin is still
invoked today to prevent infestations of these pests.
If Martin’s great love for animals seemed inexplicable
to his Spanish brethren, they grew to accept it as just another proof of his
sanctity. He ceaselessly prayed and enjoyed menial tasks because they enabled
him to keep his silent union with God. Martin’s wisdom seemed to come from a
source deep within him and was much sought after. Archbishops and students of
religion came to him for spiritual guidance and direction.
This was no doubt a difficult role for him, since he
preferred a life of humility and anonymity. But with such mystical gifts, he
could not remain overlooked. In the chapel, he would go so deeply into
meditation that he would levitate off the ground. His intuitive abilities
enabled him to read minds and slip through locked doors. Like other mystical
saints, he was gifted with bilocation, the ability to be in two places at once,
transcending all laws of time and space. Spanish traders who knew him from Lima
reported meeting him in the Philippines and Japan. An African slave who Martin
treated in Peru told Martin that he was extremely happy to see him again and
asked how his voyage was. When he was told by another brother that Martin had
never left Lima in his life, the slave vehemently dsagreed. He insisted that
Martin had come to the slaves in the hull of the boats as they were transported
in irons, offering consolation and comfort. By the time of his death from a
high fever, Martin de Porres was a great celebrity in Lima.
The poor considered him a folk hero and called him The
Father of Charity, and he was honored by the upper classes for his good works
and ability as a healer. His funeral was open to the entire city and was
attended by noblemen, ex-slaves, and religious authorities whom he had served
and advised with equal respect in life. After his death, Martin maintained the
love of the Peruvian people, and his cult is particularly strong in South
America. In art, Saint Martin de Porres is depicted in a Dominican habit with a
broom, little animals at his feet as a reminder of the life of humility he led,
doing menial work, his love for all of God’s creatures evident. The dove of the
Holy Spirit is also present, stressing the divine wisdom Martin had. He carries
a cross because of his devotion to Christ’s Passion. Since Martin was of mixed
race, he is the patron of racial harmony. Because he began his life as a
barber, barbers and hairdressers claim him. He is the patron of jurists because
so many important people came to him for advice.
Prayer to Saint Martin de Porres
To you Saint Martin de Porres we prayerfully lift up our hearts filled with
serene confidence and devotion. Mindful of your unbounded and helpful charity
to all levels of society and also of your meekness and humility of heart, we offer our petitions to you. [state request here] Pour out upon our
families the precious gifts of your solicitous and generous intercession. Show
to the people of every race and color the paths of unity and of justice.
Implore from our Father in heaven the coming of His kingdom, so that through
mutual benevolence in God men may increase the fruits of grace and merit the
rewards of eternal life. Amen.
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SOURCE : https://novena.com/2017/10/30/saint-martin-de-porres/
Statue de saint Martin de Porrès, église Sainte-Rita
de Marseille.
St. Martin de Porres: Patron of Racial Harmony
On November 3, we celebrate the feast of St Martin de Porres, a Peruvian
Dominican Brother whose life of charity and devotion led to his canonization as
the first black saint of the Americas.
Martin was born in Lima, Peru in 1579, the son of a Spanish knight, Don Juan de
Porres and the former Panamanian slave Ana Velazquez. His father initially
refused to acknowledge the boy publicly as his own, because Martin, like his
mother, was black. Though Martin's father later helped to provide for his
education, his son faced difficulties because of his family background.
At age 12, Martin studied to be a barber, which at that time meant he was also
a druggist, a physician and a surgeon. Once trained, he began to use his skills
to serve the poor. He became very well known for his compassion and skill as a
barber, and cared for many people as well as animals.
Martin was a pious child, who began praying at a young age. He had a deep
devotion to our Lord’s Passion, and prayed for discernment to know how he could
show his gratitude to God for this great sacrifice. He believed that God was
calling him to a religious vocation. When Martin was fifteen, he began working
with the Dominicans as a lay helper and, later became a professed Lay Brother
at the Dominican Friary in Lima, where he worked as a barber, a farm laborer, a
clothier, and a caregiver for the sick. Each day Martin distributed food to the
hungry, he nursed the sick, and he helped to found an orphanage and a hospice
for abandoned babies.
Martin devoted himself to severe penances. In turn, God endowed him with many
graces and an abundance of spiritual gifts: visions, ecstasies, healing,
supernatural understanding, and bilocation (being two places at the same time).
Some of his peers said they encountered him in places as far off as Japan even
as he remained in Lima.
Martin's kindness and his love of prayer and humility helped him become friends
with many people from all social classes, which enabled him to alleviate the
sufferings of many. His popularity allowed him to use all of his extraordinary
gifts to serve the poor and to work diligently to promote their cause. Thus, he
was nicknamed 'Martin of Charity'.
St. Martin's love was shown equally to humans and to animals, including mice.
Like St. Francis, Martin treated animals as brothers and sisters and they did
whatever he told them to do. He maintained a hospital for cats and dogs at his
sister's house. A close friend of St. Rose of Lima, Martin died in 1639 at the
age of sixty and was canonized in 1962.
St. Martin de Porres is the patron saint of: African Americans, barbers,
bi-racial people, hair stylists, hotel-keepers, inter-racial justice,
mixed-race people, Peru, poor people, public education, public health, race
relations, racial harmony, social justice, and television.
Saint Quote
"Compassion is preferable to cleanliness. Reflect that with a little soap
I can easily clean my bed covers, but even with a torrent of tears I would
never wash from my soul the stain that my harshness toward the unfortunate
would create."
- St. Martin De Porres, spoken to his Dominican brothers when admonished for
bringing an elderly, dirty beggar off the streets and allowing him to take the
saint's own bed while he cared for the sick man.
Quote about St. Martin de Porres
"Martin lived from the adoration of the Lord present in the Eucharist,
passing entire nights in prayer before the crucified Lord in the tabernacle,
while during the day he tirelessly cared for the sick and assisted the socially
outcast and despised, with whom he, as a mulatto, identified because of his
origins. The encounter with the Lord, who gives himself to us from the cross,
makes all of us members of the one body by means of the one bread, which when
responded to fully moves us to serve the suffering, to care for the weak and
the forgotten."
-- Excerpted from: LECTURE BY H.E. CARDINAL RATZINGER AT THE BISHOPS'
CONFERENCE OF THE REGION OF CAMPANIA IN BENEVENTO (ITALY) ON THE TOPIC:
"EUCHARIST, COMMUNION AND SOLIDARITY", Sunday June 2, 2002
Prayer to St. Martin de Porres
To you, Saint Martin de Porres, we prayerfully lift up our hearts filled with
serene confidence and devotion. Mindful of your unbounded and helpful charity
to all levels of society and also of your meekness and humility of heart, we
offer our petitions to you. Pour out upon our families the precious gifts of
your solicitous and generous intercession; show to the people of every race and
every color the paths of unity and of justice; implore from our Father in
heaven the coming of his kingdom, so that through mutual benevolence in God men
may increase the fruits of grace and merit the rewards of eternal life. Amen.
SOURCE : https://catholicfire.blogspot.com/2016/11/st-martin-de-porres-patron-of-racial.html
Blessed Martin de Porres, C.O.P.
Helper in Hopeless Cases
Memorial Day: November 5th
Profile
Martin was the illegitimate child of Juan de Porres,
a Spanish knight (hidalgo) from Alcantara, and Anna Velasquez, a free
Panamanian mullato. Martin inherited his mother's features and dark skin, which
upset his father, but John acknowledged his paternity of Martin and his sister
while neglecting them. He was left to the care of his mother, and at 12 he was
apprenticed to a barber-surgeon, who taught him the healing arts.
Martin's prayer life was rich even in his youth. He
had a deep devotion to the Passion of Our Lord, and continually prayed to know
what he could do in gratitude for the immense blessings of redemption.
Deciding upon the religious life, at the age of 15,
Martin received the habit of the Third Order of Saint Dominic and was admitted
to the Dominican Rosary Convent at Lima as a servant. He gave himself the
lowliest duties of the house. Finally, his superiors commanded him to accept
the habit of a lay brother-- something Martin felt was too great an honor for
him--and he was professed.
He served in several offices in the convent--barber,
infirmarian, wardrobe keeper--as well as in the garden and as a counsellor.
Soon Martin's reputation as a healer spread abroad. He nursed the sick of the
city, including plague victims, regardless of race, and helped to found an
orphanage and foundling hospital with other charities attached to them. He
distributed the convent's alms of food (which he is said sometimes to have
increased miraculously) to the poor. Martin especially ministered to the slaves
that had been brought from Africa.
He cured as much through prayer as through his
knowledge of the medical arts. Among the countless many whose cures were
attributed to Martin were a priest dying from a badly infected leg and a young
student whose fingers were so damaged in an accident that his hopes for
ordination to the priesthood were nearly quenched.
Martin spent his nights in prayer and penance, and he
experienced visions and ecstasies. In addition to these gifts, he was endowed
with the gift of bilocation; he was seen in Mexico, Central America, and even
Japan, by people who knew him well, whereas he had never physically been
outside of Lima after entering the order. One time Martin was on a picnic with
the novices and they lost track of time. Suddenly realizing that they would be
late for their prayers, Martin had them join hands. Before they knew what
happened, they found themselves standing in the monastery yard, unable to
explain how they travelled several miles in a few seconds.
He passed through locked doors by some means known
only to himself and God. In this way he appeared at the bedside of the sick
without being asked and always soothed the sick even when he did not completely
heal them.
Even sick animals came to Martin for healing. He
demonstrated a great control of and care for animals--a care that apparently
was inexplicable to the Spaniards--extending his love even to rats and mice,
whose scavenging he excused on the grounds that they were hungry. He kept cats
and dogs at his sister's house.
Great as his healing faculty was, Martin is probably
best remembered for the legend of the rats. It is said that the prior, a
reasonable man, objected to the rodents. He ordered Martin to set out poison
for them. Martin obeyed, but was very sorry for the rats. He went out into the
garden and called softly--and out came the rats. He reprimanded them for their
bad habits, telling them about the poison. He further assured them that he
would feed them every day in the garden, if they would refrain from annoying
the prior. This they agreed upon. He dismissed the rodents and forever after,
they never troubled the monastery.
His protege, Juan Vasquez Parra, reveals him to have
been a practical and capable man, attending to details ranging from raising his
sister's dowry in three days, to teaching Juan how to sow chamomile in the manured
hoofprints of cattle. He was eminently practical in his charities, using
carefully and methodically the money and goods he collected. He was consulted
on delicate matters by persons of consequence in Lima.
Martin's close friends included Saint Rose of Lima
and Blessed John Massias, who was a lay-brother at the Dominican priory of
Saint Mary Magdalene in Lima. Although he referred to himself as a
"mulatto dog," his community called him the "father of
charity." They came to respect him so much that they accepted his
spiritual direction, even though he was but a lay brother.
He died of quatrain fever at Rosary Convent on
November 3. The Spanish viceroy, the count of Chinchón, came to kneel at his
deathbed and ask his blessing. Martin was carried to his grave by prelates and
noblemen.
The startling miracles, which caused Martin to be
called a saint in his own lifetime, continue today at his intercession. He
lived a life of almost constant prayer, and practiced remarkable austerities.
He worked at hard and menial tasks without ever losing a moment of union with
God. His charity, humility, and obedience were extraordinary--even for a saint.
Such was the veneration for Martin that the canonical inquiry into his cause
was begun in 1660 (Attwater, Cavallini, Delaney, Dorcy, Farmer, Walsh, White).
Born: December 9, 1579 at Lima, Peru
Died: November 3,1639 of fever
Beatified: In 1837 he was solemnly
beatified by Gregory XVI
Patronage: He is the patron saint of
interracial relations (because of his universal charity to all men), social
justice, public education, and television in Peru, Spanish trade unionists (due
to injustices workers have suffered), Peru's public health service, people of
mixed race, and Italian barbers and hairdressers (White).
First
Vespers:
Ant. Strengthen by holy intercession, O Martin, confessor of the Lord,
those here present, have we who are burdened with the weight of our offenses
may be relieved by the glory of thy blessedness, and may by thy guidance attain
eternal rewards.
V. Pray for us, Blessed Martin.
R. That we may be made worthy of the promises of Christ.
Lauds:
Ant. Well done, good and faithful servant, because Thou hast been
faithful in a few things, I will set thee over many, sayeth the Lord.
V. The just man shall blossom like the lily.
R. And shall flourish forever before the Lord.
Second Vespers:
Ant. I will liken him unto a wise man, who built his house upon a
rock..
V. Pray for us. Blessed Martin.
R. That we may be made worthy of the promises of Christ.
Fachada de Parroquia de San Martin de Porres en
Pachuca, Estado de Hidalgo, México Erec. Agosto 8 de 1977
Prayer:
Let us Pray: O God, who exaltest the humble, and
midst make Blessed Martin Thy Confessor, pass to the heavenly kingdom, grant
through his merits and intercession that we may so imitate his humility on
earth as to deserve to be exalted with him in heaven. Through Christ our Lord.
Amen.
Prayer
to Blessed Martin de Porres
To you Blessed Martin de Porres we prayerfully
lift up our hearts filled with serene confidence and devotion. Mindful of your
unbounded and helpful charity to all levels of society and also of your
meekness and humility of heart, we offer our petitions to you. Pour out upon
our families the precious gifts of your solicitous and generous intercession;
show to the people of every race and every color the paths of unity and of
justice; implore from our Father in heaven the coming of his kingdom, so that
through mutual benevolence in God men may increase the fruits of grace and
merit the rewards of eternal life. Amen.
The
Litany of Blessed Martin de Porres
For Private Use Only.
Lord, have mercy,
Christ have mercy on us.
Lord, have mercy. Christ, here us.
Christ, graciously hear us,
God the Father of Heaven,
have mercy on us.
God the Son, Redeemer of the world,
have mercy on us.
God, the Holy Ghost,
have mercy on us.
Holy Trinity, One God,
have mercy on us.
Holy Mary, Queen of the Most Holy Rosary,
Pray for us.
Blessed Martin, ever in the presence of God,
Pray for us.
Blessed Martin, faithful servant of Christ, etc.
Blessed Martin, lover of the Holy Eucharist,
Blessed Martin, devoted to our Blessed Mother,
Blessed Martin, spiritual patron of Americans,
Blessed Martin, raised from the depths to a heavenly mansion,
Blessed Martin, honored son of Saint Dominic,
Blessed Martin, lover of the Most Holy Rosary,
Blessed Martin, apostle of mercy,
Blessed Martin, winged minister of charity,
Blessed Martin, miraculously conveyed to far-distant lands,
Blessed Martin, freed from the barriers of time and space,
Blessed Martin, seeking the conversion of sinners,
Blessed Martin, protector of the tempted and repentant,
Blessed Martin, helper of souls in doubt and darkness,
Blessed Martin, compassionate to the sorrowful and afflicted,
Blessed Martin, consoler of the discouraged and unfortunate,
Blessed Martin, peacemaker in all discords,
Blessed Martin, touched by all suffering,
Blessed Martin, comforter of the sick and dying,
Blessed Martin, angel to hospitals and prisons,
Blessed Martin, worker of miraculous cures,
Blessed Martin, guardian of the homeless child,
Blessed Martin, humbly hiding God-given powers,
Blessed Martin, devoted to holy poverty,
Blessed Martin, model of obedience,
Blessed Martin, lover of heroic penance,
Blessed Martin, strong in self-denial,
Blessed Martin, performing menial tasks with holy ardor,
Blessed Martin, gifted with prophecy,
Blessed Martin, symbol of interracial brotherhood,
Lamb of God, Who takest away the sins of the
world,
Spare us, O Lord.
Lamb of God, Who takest away the sins of the world,
Graciously hear us, O Lord.
Lamb of God, Who takest away the sins of the world,
Have mercy on us.
V. Pray for us, Blessed Martin,
R. That we may be made worthy of the promises of Christ.
Let Us Pray.
O God, the exalter of the humble, Who didst make Blessed Martin, Thy confessor,
to enter the heavenly Kingdom, grant through his merits and intercession that
we may so follow the example of his humility on earth as to deserve to be
exalted with him in Heaven, through Christ Our Lord. R.
Amen.
Entronización de la Imagen de Nuestro Santo Peruano a
sus Andas de plata ,para dar inicios a los tradicionales Cultos en su Honor en
el Primer Puerto de la República (Callao - Perú) 31/10/2010 Imagen venerada en
la Parroquia "Santa Rosa del Callao"
San Martino de Porres Domenicano
3 novembre -
Memoria Facoltativa
Lima, Perù, 9 dicembre 1579 - 3
novembre 1639
Nasce
a Lima nel 1579. Suo padre è l'aristocratico spagnolo Juan de Porres, che
all'inizio non vuole riconoscerlo, perché la madre è un'ex schiava nera
d'origine africana. Nominato governatore del Panama, il padre lascia la bimba a
un parente e Martino alla madre, con i mezzi per farlo studiare. Martino
diventa allievo di un barbiere-chirurgo. Lui però vorrebbe entrare fra i
Domenicani, che hanno fondato a Lima il loro primo convento peruviano. Ma come
mulatto viene accolto solo come terziario e gli vengono assegnati solo compiti
umili. Quando i Domenicani avvertono la sua energia interiore lo tolgono dalla
condizione subalterna, accogliendolo nell'Ordine come fratello cooperatore.
Martino de Porres, figlio di un "conquistatore", offre così in Perù
un esempio di vita esemplare. Vengono da lui per consiglio il viceré del Perù e
l'arcivescovo di Lima, trovandolo perlopiù circondato da poveri e da malati.
Quando a Lima arriva la peste, cura da solo i 60 confratelli. Per tutti è
l'uomo dei miracoli: fonda a Lima un collegio per istruire i bambini poveri: il
primo del Nuovo Mondo. Guarisce l'arcivescovo del Messico, che vorrebbe
condurlo con sé. Ma Martino muore a Lima. È il 1639.
Patronato: Poveri,
Parrucchieri
Etimologia: Martino
= dedicato a Marte
Martirologio
Romano: San Martino de Porres, religioso dell’Ordine dei Predicatori:
figlio di uno spagnolo e di una donna nera, fin dalla fanciullezza, sia pure
tra le difficoltà derivanti dalla sua condizione di figlio illegittimo e di
meticcio, apprese la professione di medico, che in seguito, diventato
religioso, esercitò con abnegazione a Lima in Perù tra i poveri e, dedito a
digiuni, alla penitenza e alla preghiera, condusse un’esistenza di semplicità e
umiltà, irradiata dall’amore.
"Figlio di padre ignoto": così lo registrano fra i battezzati
nella chiesa di San Sebastiano a Lima. Suo
padre è l’aristocratico spagnolo Juan de Porres, che non lo riconosce perché la
madre è un’ex schiava nera d’origine africana. Il piccolo mulatto vive con lei
e la sorellina, finché il padre si decide al riconoscimento, tenendo con sé in
Ecuador i due piccoli, per qualche tempo. Nominato poi governatore del Panama,
lascia la bimba a un parente e Martino alla madre, con i mezzi per farlo
studiare un po’.
E Martino diventa allievo di un barbiere-chirurgo (le due attività sono spesso
abbinate, all’epoca) apprendendo anche nozioni mediche in una farmacia.
Avvenire garantito, dunque, per il ragazzo appena quindicenne.
Lui però vorrebbe entrare fra i Domenicani, che hanno fondato a Lima il loro
primo convento peruviano. Ma è mulatto: e viene accolto sì, ma solo come
terziario; non come religioso con i voti. E i suoi compiti sono perlopiù di
inserviente e spazzino. Suo padre se ne indigna: ma lui no, per nulla. Anzi,
mentre suo padre va in giro con la spada, lui ama mostrarsi brandendo una scopa
(con la quale verrà poi spesso raffigurato). Lo irridono perché mulatto? E lui,
vedendo malconce le finanze del convento, propone seriamente ai superiori:
"Vendete me come schiavo". I Domenicani ormai avvertono la sua
energia interiore, e lo tolgono dalla condizione subalterna, accogliendolo nell’Ordine
come fratello cooperatore.
Nel Perù che ha ancora freschissimo il ricordo dei predatori Pizarro e Almagro,
crudeli con la gente del luogo e poi impegnati in atroci faide interne, Martino
de Porres, figlio di un “conquistatore”, offre un esempio di vita radicalmente
contrapposto. Vengono da lui per consiglio il viceré del Perù e l’arcivescovo
di Lima, trovandolo perlopiù circondato da poveri e da malati, guaritore e
consolatore.
Quando a Lima arriva la peste, frate Martino cura da solo i 60 confratelli e li
salva tutti. E sempre più si parla di suoi prodigi, come trovarsi al tempo
stesso in luoghi lontani fra loro, sollevarsi da terra, chiarire complessi
argomenti di teologia senza averla mai studiata. Gli si attribuisce poi un
potere speciale sui topi, che raduna e sfama in un angolo dell’orto, liberando
le case dalla loro presenza devastatrice. Per tutti è l’uomo dei miracoli:
fonda a Lima un collegio per istruire i bambini poveri, ed è fior di miracolo
anch’esso, il primo collegio del Nuovo Mondo.
Guarisce l’arcivescovo del Messico, che vorrebbe condurlo con sé. Martino però
non potrà partire: colpito da violente febbri, muore a Lima sessantenne. Per il
popolo peruviano e per i confratelli è subito santo. Invece l’iter canonico,
iniziato nel 1660, avrà poi una lunghissima sosta. E sarà Giovanni XXIII a
farlo santo, il 6 maggio 1962. Nel 1966, Paolo VI lo proclamerà patrono dei
barbieri e parrucchieri.
Autore: Domenico
Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/29900
Saint Martin de Porres Church, Xapala, Veracruz,
Mexico.
San Martín de Porres
Biografía de San Martín de Porres (o San Martín de
Porras). Despreciado por negros y blancos, ayudó a los más miserables, llegó a
tener control sobre los elementos, juntó perro, pericote y gato, curó enfermos,
levitaba, desaparecía y tenía el don de poder estar en más de un sitio a la
vez. A pesar de su evidente santidad tuvieron que pasar más de 300 años para
que este pobre mulato sea elevado a los altares de la Iglesia.
San Martín de Porres, Fray Escoba
EL SANTO DE LA ESCOBA
San Martín de Porras nació en Lima en 1579. Hijo del
burgalés Juan de Porras y de Ana Velásquez, negra libre de Panamá, su padre no
lo quiso reconocer y en su partida de bautismo figura como "de padre
desconocido". Su infancia no fue demasiado feliz, pues por ser mulato
(mitad blanco y mitad negro, pero más negro que blanco) era despreciado en la
sociedad por blancos y por negros.
Aprendió muy joven el oficio de barbero. La reputación
de su virtud creció rápidamente. Sin embargo, la fama no trastocó su
personalidad y Martín buscó refugio en la oración.
A los 15 años logró ingresar en el Convento de Santo
Domingo. Como a los mulatos les tenían mucha desconfianza, fue admitido
solamente como "donado", o sea un servicial de la comunidad. Así
vivió 9 años, practicando los oficios más humildes y siendo el último de todos.
Fue admitido como hermano de la orden en 1603. Perseveró en su vocación a pesar
de la oposición de su padre, y en 1606 profesó los votos de pobreza, castidad y
obediencia.
Ejercitó los oficios de enfermero y cirujano,
destacando en su abnegación por los más necesitados y en su amor a los
animales.
Entonces sí que empezó a hacer obras de caridad a
manos llenas. Los frailes se quejaban de que Fray Martín quería hacer del
convento un hospital, porque a todo enfermo que encontraba lo socorría y hasta
llevaba a algunos más graves y pestilentes a recostarlos en su propia cama
cuando no tenía más donde se los recibiera. Con la ayuda de varios ricos de la
ciudad fundó el Asilo de Santa Cruz para reunir a todos los vagos, huérfanos y
limosneros y ayudarles a salir de su penosa situación.
Aunque él trataba de ocultarse, sin embargo su fama de
santo crecía día por día. Lo consultaban hasta altas personalidades. Muchos
enfermos lo primero que pedían cuando se sentían graves era: "Que venga el
santo hermano Martín". Y él nunca negaba un favor a quien podía hacerlo.
Pasaba la mitad de la noche rezando. A un crucifijo grande que había en su
convento iba y le contaba sus penas y sus problemas, y ante el Santísimo
Sacramento y arrodillado ante la imagen de la Virgen María pasaba largos tiempos
rezando con fervor.
Pronto se le reputó control sobre la naturaleza,
logrando que del mismo plato comieran perro, pericote y gato, y que las plantas
germinaran antes de tiempo. Se le atribuyó el don de los milagros, tanto en la
curación de enfermos desahuciados como en su capacidad de estar en más de un
lugar al mismo tiempo.
Sin moverse de Lima, fue visto sin embargo en China y
en Japón animando a los misioneros que estaban desanimados. Sin que saliera del
convento lo veían llegar junto a la cama de ciertos moribundos a
consolarlos.
A los ratones que invadían la sacristía los invitaba a
irse a la huerta y lo seguían en fila muy obedientes. En una misma cacerola
hacía comer al mismo tiempo a un gato, un perro y varios ratones. Llegaron los
enemigos a su habitación a hacerle daño y él pidió a Dios que lo volviera
invisible y los otros no lo vieron. Cuando oraba con mucha devoción se
levantaba por los aires y no veía ni escuchaba a la gente. A veces el mismo
virrey que iba a consultarle (siendo Martín de tan de pocos estudios) tenía que
aguardar un buen rato en la puerta de su habitación, esperando a que terminara
su éxtasis.
En ocasiones salía del convento a atender a un enfermo
grave, y volvía luego a entrar sin tener llave de la puerta y sin que nadie le
abriera. Preguntado cómo lo hacía, respondía: "Yo tengo mis modos de
entrar y salir". El Arzobispo se enfermó gravemente y mandó llamar al
hermano Martín para que le consiguiera la curación para sus graves dolores. Él
le dijo: ¿Cómo se le ocurre a su excelencia invitar a un pobre mulato? Pero
luego le colocó la mano sobre el sitio donde sufría los fuertes dolores, rezó
con fe, y el arzobispo se mejoró en seguida.
Recogía limosnas en cantidades asombrosas y repartía
todo lo que recogía. Miles de menesterosos llegaban a pedirle ayuda. A los 60
años, después de haber pasado 45 años en la comunidad, mientras le rezaban el
Credo y besando un crucifijo, murió el 3 de noviembre de 1639. Toda la ciudad
acudió a su entierro y los milagros empezaron a obtenerse a montones por su
intercesión.
Quizás por ser mulato, su proceso de beatificación
hubo de durar hasta 1836, franqueando las barreras de una anticuada y
prejuiciosa mentalidad. Fue canonizado por el papa Juan XXIII en 1962. Muy
cerca del santuario de Santa Rosa existe un inmueble en cuyo solar estuviera la
casa natal de Martín de Porras (ambos santos fueron bautizados en la próxima
iglesia parroquial de San Sebastián). El edificio que hoy vemos es una suntuosa
casa de estilo republicano, que salvo la placa recordatoria y algún objeto
conservado en su interior, en muy poco se relaciona con la vida del santo. Sus
restos se guardan en el altar de reliquias de la iglesia de Santo Domingo, a la
izquierda del cráneo de Santa Rosa. En el convento está la capilla subterránea
que los alojó previamente.
Chapel of Saint Martin de Porres, Huaral, Lima-Peru
Los Milagros de Fray Martín
Por Ricardo Palma
Nuestro paisano Martín de Porres, en vida y después de
muerto hizo milagros por mayor. Hacía milagros con la facilidad que otros hacen
versos.
Uno de sus biógrafos (no recuerdo si el padre Manrique o el médico Valdez) dice
que el prior de los dominicos tuvo que prohibirle que siguiera milagreando
(dispénsenme el verbo).
Y para probar cuán arraigado estaba en el siervo de Dios el espíritu de
obediencia, refiere que, en momento de pasar fray Martín frente a un andamio,
cayóse un albañil desde ocho o diez varas de altura, y que nuestro lego le
detuvo a medio camino gritando: "¡Espere un rato, hermanito!"
Y el albañil se mantuvo en el aire hasta que regresó fray Martín con la superior
licencia.
SOURCE : https://adonde.com/historia/1639_san_martin.htm
Saint Martin de Porres Church, Tlalnepantla, Mexico
State, Mexico
Oficio de Lectura, 3 de Noviembre, San Martín de Porres, Religioso
«Martín de la caridad»
De la homilía pronunciada por el papa Juan XXIII en la canonización de san
Martín de Porres*
6 de mayo de 1962: AAS 54
Martín nos demuestra, con el ejemplo de su vida, que
podemos llegar a la salvación y a la santidad por el camino que nos enseñó
Cristo Jesús: a saber, si, en primer lugar, amamos a Dios con todo nuestro
corazón, con toda nuestra alma y con todo nuestro ser; y si, en
segundo lugar, amamos a nuestro prójimo como a nosotros mismos.
Él sabía que Cristo Jesús padeció por nosotros y,
cegado con nuestros pecados, subió al leño, y por esto tuvo un amor especial a
Jesús crucificado, de tal modo que, al contemplar sus atroces sufrimientos, no
podía evitar el derramar abundantes lágrimas. Tuvo también una singular
devoción al santísimo sacramento de la eucaristía, al que dedicaba con
frecuencia largas horas de oculta adoración ante el sagrario, deseando nutrirse
de él con la máxima frecuencia que le era posible.
Además, san Martín, obedeciendo el mandato del divino
Maestro, se ejercitaba intensamente en la caridad para con sus hermanos,
caridad que era fruto de su fe íntegra y de su humildad. Amaba a sus prójimos,
porque los consideraba verdaderos hijos de Dios y hermanos suyos; y los amaba
aún más que a sí mismo, ya que, por su humildad, los tenía a todos por más
justos y perfectos que él.
Disculpaba los errores de los demás; perdonaba las más
graves injurias, pues estaba convencido que era mucho más lo que merecía por
sus pecados; ponía todo su empeño en retornar al buen camino a los pecadores;
socorría con amor a los enfermos; procuraba comida, vestido y medicinas a los
pobres; en la medida que le era posible, ayudaba a los agricultores y a los
negros y mulatos, que, por aquel tiempo, eran tratados como esclavos de la más
baja condición, lo que le valió, por parte del pueblo, el apelativo de «Martín
de la caridad».
Este santo varón, que con sus palabras, ejemplos y
virtudes impulsó a sus prójimos a una vida de piedad, también ahora goza de un
poder admirable para elevar nuestras mentes a las cosas celestiales. No todos,
por desgracia, son capaces de comprender estos bienes sobrenaturales, no todos
los aprecian como es debido, al contrario, son muchos los que, enredados en sus
vicios, los menosprecian, los desdeñan o los olvidan completamente. Ojalá que
el ejemplo de Martín enseñe a muchos la dulzura y felicidad que se encuentra en
el seguimiento de Jesucristo y en la sumisión a sus divinos mandatos.
Oración
Señor, Dios nuestro, que has querido conducir a san
Martín de Porres por el camino de la humildad a la gloria del cielo, concédenos
la gracia de seguir sus ejemplos, para que merezcamos ser coronados con él en
la gloria. Por nuestro Señor Jesucristo.
Regreso a la página principal
www.corazones.org
Esta página es obra de Las Siervas de los
Corazones Traspasados de Jesús y María
SOURCE : http://www.corazones.org/biblia_y_liturgia/oficio_lectura/fechas/noviembre_3.htm
Main Altar of National Sanctuary St. Martin de Porres
in SMP District - Lima, Peru.
SAN MARTIN DE PORRES
Religioso dominico, peruano.
Fiesta: 3 de noviembre
«Martín
de la caridad» -Homilía de S.S. Juan XXIII en su canonización
Oficio de Lectura, 3 de Noviembre, San Martín de Porres, Religioso
«Martín de la caridad»
De la homilía pronunciada por el papa Juan XXIII en la canonización de san
Martín de Porres*
6 de mayo de 1962: AAS 54
Martín nos demuestra, con el ejemplo de su vida, que
podemos llegar a la salvación y a la santidad por el camino que nos enseñó
Cristo Jesús: a saber, si, en primer lugar, amamos a Dios con todo nuestro
corazón, con toda nuestra alma y con todo nuestro ser; y si, en
segundo lugar, amamos a nuestro prójimo como a nosotros mismos.
Él sabía que Cristo Jesús padeció por nosotros y,
cegado con nuestros pecados, subió al leño, y por esto tuvo un amor especial a
Jesús crucificado, de tal modo que, al contemplar sus atroces sufrimientos, no
podía evitar el derramar abundantes lágrimas. Tuvo también una singular
devoción al santísimo sacramento de la eucaristía, al que dedicaba con
frecuencia largas horas de oculta adoración ante el sagrario, deseando nutrirse
de él con la máxima frecuencia que le era posible.
Además, san Martín, obedeciendo el mandato del divino
Maestro, se ejercitaba intensamente en la caridad para con sus hermanos,
caridad que era fruto de su fe íntegra y de su humildad. Amaba a sus prójimos,
porque los consideraba verdaderos hijos de Dios y hermanos suyos; y los amaba
aún más que a sí mismo, ya que, por su humildad, los tenía a todos por más
justos y perfectos que él.
Disculpaba los errores de los demás; perdonaba las más
graves injurias, pues estaba convencido que era mucho más lo que merecía por
sus pecados; ponía todo su empeño en retornar al buen camino a los pecadores;
socorría con amor a los enfermos; procuraba comida, vestido y medicinas a los
pobres; en la medida que le era posible, ayudaba a los agricultores y a los
negros y mulatos, que, por aquel tiempo, eran tratados como esclavos de la más
baja condición, lo que le valió, por parte del pueblo, el apelativo de «Martín
de la caridad».
Este santo varón, que con sus palabras, ejemplos y
virtudes impulsó a sus prójimos a una vida de piedad, también ahora goza de un
poder admirable para elevar nuestras mentes a las cosas celestiales. No todos,
por desgracia, son capaces de comprender estos bienes sobrenaturales, no todos
los aprecian como es debido, al contrario, son muchos los que, enredados en sus
vicios, los menosprecian, los desdeñan o los olvidan completamente. Ojalá que
el ejemplo de Martín enseñe a muchos la dulzura y felicidad que se encuentra en
el seguimiento de Jesucristo y en la sumisión a sus divinos mandatos.
Oración
Señor, Dios nuestro, que has querido conducir a san
Martín de Porres por el camino de la humildad a la gloria del cielo, concédenos
la gracia de seguir sus ejemplos, para que merezcamos ser coronados con él en
la gloria. Por nuestro Señor Jesucristo.
Regreso a la página principal www.corazones.org
Esta página es obra de Las Siervas de los
Corazones Traspasados de Jesús y María
SOURCE : http://www.corazones.org/biblia_y_liturgia/oficio_lectura/fechas/noviembre_3.htm
Procession of San Martin de Porres in San Martín de
Porres District, Lima-Perú.
San Martín de Porres
-Vida de los Santos de BUTLER. Adaptada por el Padre Jordi Rivero
SAN MARTIN DE PORRES fue un mulato, nacido en Lima,
capital del Perú, en el 9 de diciembre de 1579. En el libro de bautismo fue
inscrito como "hijo de padre desconocido". Era hijo natural del
caballero español Juan de Porres (o Porras según algunos) y de una india panameña
libre, llamada Ana Velásquez. Martín heredó los rasgos y el color de la piel de
su madre, lo cual vio don Juan de Porres como una humillación
Vivió pobremente hasta los ocho años en compañía de la
madre y de una hermanita que nació dos años después. Estuvo un breve
tiempo con su padre en el Ecuador ya que este llegó a reconocerlo y también a
la hermanita. Nuevamente quedó separado del padre le mandaba lo necesario
para hacerle terminar los estudios.
Martín era inteligente y tenía inclinación por la medicina.
Había aprendido las primeras nociones en la droguería-ambulatorio de dos
vecinos de casa. La profesión de barbero en aquella época estaba ligada con la
medicina. Así adquirió conocimientos de medicina y durante algún tiempo,
ejerció esta doble carrera.
Sintiendo grandes deseos de perfección, pidió ser
admitido como donado en el convento de los dominicos del Rosario en Lima. Su
misma madre apoyó la petición del santo y éste consiguió lo que deseaba cuando
tenía unos quince años de edad.
En el convento su vida de heroica virtud fue pronto
conocida de muchos. Fue admitido sólo como "donado", es decir, como
terciario y le confiaron los trabajos más humildes de la comunidad. Martín es
recordado con la escoba, símbolo de su humilde servicio. Su humildad era
tan ejemplar, que se alegraba de las injurias que recibía, incluso alguna vez
de parte de otros religiosos dominicos, como uno que, enfermo e irritado, lo
trató de perro mulato. En una ocasión, cuando el convento estaba en situación
económica muy apurada, Fray Martín, espontáneamente se ofreció al Padre Prior
para ser vendido como esclavo, ya que era mulato, a fin de remediar la
situación.
Advirtiendo los superiores de Fray Martín su índole
mansa y su mucha caridad, le confiaron, junto con otros oficios, el de
enfermero, en una comunidad que solía contar con doscientos religiosos, sin
tomar en consideración a los criados del convento ni a los religiosos de otras
casas que, informados de la habilidad del hermano, acudían a curarse a Lima.
Bastante trabajo tenía el joven hermano, pero no por
eso limitaba su compasión a los de su orden, sino que atendía a muchos enfermos
pobres de la ciudad. El día 2 de junio de 1603, después de nueve años de servir
a la orden como donado, le fue concedida la profesión religiosa y pronunció los
votos de pobreza, obediencia y castidad.
Juntaba a su abnegada vida una penitencia austerísima,
se maltrataba con dormir debajo de una escalera unas cuantas horas y con apenas
comer lo indispensable. Pasaba la mitad de la noche rezando a un crucifijo
grande que había en su convento iba y le contaba sus penas y sus problemas, y
ante el Santísimo Sacramento y arrodillado ante la imagen de la Virgen María
pasaba largos tiempos rezando con fervor. Añadía a esto un espíritu de oración
y unión con Dios que lo asemejaba a otros grandes contemplativos.
Dios quiso que su santidad se conociera fuera de las
paredes del monasterio, por los extraordinarios carismas con que lo había
enriquecido, entre ellos, la profecía, éxtasis y la bilocación. Sin salir de
Lima, fue visto en África, en China y en Japón, animando a los misioneros que
se encontraban en dificultad. Mientras permanecía encerrado en su celda
lo veían llegar junto a la cama de ciertos moribundos a consolarlos. En
ocasiones salía del convento a atender a un enfermo grave, y volvía luego a
entrar sin tener llave de la puerta y sin que nadie le abriera. Preguntado cómo
lo hacía, respondía: "Yo tengo mis modos de entrar y salir".
Se le vio repetidas veces en éxtasis y, algunas
levantado en el aire muy cerca de un gran crucifijo que había en el convento. A
el acudían teólogos, obispos y autoridades civiles en busca de consejo. Más de
una vez el mismo virrey tuvo que esperar ante su celda porque Martín estaba en
éxtasis.
Llegaron los enemigos a su habitación a hacerle daño y
él pidió a Dios que lo volviera invisible y los otros no lo vieron.
Durante la epidemia de peste, curó a cuantos acudían a
él, y curó milagrosamente a los sesenta cohermanos. Los frailes se quejaban de
que Fray Martín quería hacer del convento un hospital, porque a todo enfermo
que encontraba lo socorría y hasta llevaba a algunos más graves y pestilentes a
recostarlos en su propia cama cuando no tenía más donde se los recibieran.
Con la ayuda de varios ricos de la ciudad fundó el
Asilo de Santa Cruz para reunir a todos los vagos, huérfanos y limosneros y
ayudarles a salir de su penosa situación.
Sorprendió a muchos con sus curaciones instantáneas,
como la del novicio Fray Luis Gutiérrez que se había cortado un dedo casi hasta
desprendérselo; a los tres días tenía hinchados la mano y el brazo, por lo que
acudió al hermano Martín, quien le puso unas hierbas machacadas en la herida.
Al día siguiente, el dedo estaba unido de nuevo y el brazo enteramente sano. En
cierta ocasión, el arzobispo Feliciano Vega, que iba a tomar posesión de la
sede de México, enfermó de algo que parece haber sido pulmonía y mandó llamar a
Fray Martín. Al llegar éste a la presencia del prelado enfermo, se arrodilló,
mas él le dijo: "levántese y ponga su mano aquí, donde me duele".
¿Para qué quiere un príncipe la mano de un pobre mulato?, preguntó el santo.
Sin embargo, durante un buen rato puso la mano donde lo indicó el enfermo y,
poco después, el arzobispo estaba curado.
Otras veces, a la curación añadía la prontitud con que
acudía al enfermo, pues bastaba que éste tuviera deseo de que el santo llegara,
para que éste se presentase a cualquier hora. Muchas veces, entraba por las
puertas cerradas con llave, como pudo comprobarlo el maestro de novicios, quien
personalmente guardaba la llave del noviciado, pues, habiendo estado Fray
Martín atendiendo a un enfermo, salió del noviciado y volvió a entrar sin abrir
las puertas. El asombrado maestro comprobó que estaban perfectamente cerradas.
Alguien le preguntó: "¿Cómo ha podido entrar?" El santo respondió:
"Yo tengo modo de entrar y salir".
El enfermero al mismo tiempo que hortelano herbolario,
cultivaba las plantas medicinales de que se valía para sus obras de caridad y
también desempeñaba el oficio de distribuidor de las limosnas que algunas veces
recogía, en cantidades asombrosas, parte para socorrer a sus propios hermanos
en religión y parte para los menesterosos de toda clase que había en la ciudad.
Su amabilidad se extendía hasta los animales; hay en
su biografía escenas semejantes a las que se narran de San Francisco y de San
Antonio de Padua. Por ejemplo, cuando después de disciplinarse, los mosquitos
lo atormentaban con sus picaduras e iba a que Juan Vázquez lo curase, éste le
decía: "Vámonos a nuestro convento, que allí no hay mosquitos". Y
Fray Martín respondía: "¿Cómo hemos de merecer, si no damos de comer al
hambriento?" __"¡Pero hermano, estos son mosquitos y no gente!__
"Sin embargo, se les debe dar de comer, que son criaturas de Dios",
respondió el humilde fraile.
Es típico el caso de los ratones que infestaban la
ropería y dañaban el vestuario. El remedio no fue ponerles trampas, sino
decirles: "Hermanos, idos a la huerta, que allí hallaréis comida".
Los ratones obedecieron puntualmente, y Fray Martín cuidaba de echarles los
desperdicios de la comida. Y si alguno volvía a la ropería, el santo lo tomaba
por la cola y lo echaba a la huerta, diciendo: "Vete adonde no hagas
mal". Loa animales le seguían en fila muy obedientes. En una misma cacerola
hacía comer al mismo tiempo a un gato, un perro y varios ratones.
Sus conocimientos no eran pocos para su época y,
cuando asistía a los enfermos, solía decirles: "Yo te curo y Dios te
sana". Todas las maravillas en la vida del santo hay que entenderlas
asociadas con el profundo amor a Dios y al prójimo que lo caracterizaban.
Se sabe que Fray Martín y Santa Rosa de Lima, terciaria
dominica, se conocieron y trataron algunas veces, aunque no se tienen detalles
históricamente comprobados de sus entrevistas.
A los sesenta años, después de haber pasado 45 en
religión, Fray Martín se sintió enfermo y claramente dijo que de esa enfermedad
moriría. La conmoción en Lima fue general y el mismo virrey, conde de Chichón,
se acercó al pobre lecho para besar la mano de aquél que se llamaba a sí mismo
perro mulato. Mientras se le rezaba el Credo, Fray Martín, al oír las palabras
"Et homo factus est", besando el crucifijo expiró plácidamente.
Murió el 3 de noviembre de 1639. Toda la ciudad acudió
a su entierro y los milagros por su intercesión se multiplicaron.
Fue beatificado en 1837 por Gregorio XVI y canonizado
el 6 de mayo de 1962 por el Papa Juan XXIII. En 1966 Pablo VI lo proclamó
patrono de los peluqueros de Italia, porque en su juventud aprendió el oficio
de barbero-cirujano, que luego, al ingresar en la Orden de Predicadores,
ejerció ampliamente en favor de los pobres.
En la actualidad todavía se lo invoca contra la
invasión de los ratones.
Notas: ……….El Beato Martín es, en los Estados Unidos y
en otros países, el patrono de las obras que promueven la armonía entre las
razas y la justicia interracial; por ello existen varias biografías de tipo
popular,……….
BIBLIOGRAFÍA
Butler; Vida de los Santos
Sálesman, Eliecer, Vidas de Santos 4
Sgarbossa, Mario y Luigi Giovannini; Un Santo Para Cada Día
TODO EL QUE SE HUMILLA SERA ENALTECIDO
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Corazones Traspasados de Jesús y María.
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