Saint Roch
Pèlerin (+ 1380)
Il était né dans une très
riche famille de Montpellier vers 1300. Jeune, il perd ses parents et c'est
alors qu'il se décide à mener une vie de pèlerin, emportant la moitié de sa
fortune pour les pauvres qu'il rencontrera, mettant en garde l'autre partie
auprès de son oncle pour y puiser quand cela s'avérait nécessaire. Sur la
route, il soigna de nombreux malades de la peste. Quand il revint au pays,
Montpellier est en proie à la guerre civile. Il fut pris pour un espion. Il mourut
oublié en prison après cinq années de détention. Il fut identifié par sa grand
mère en raison d'une tache de vin en forme de croix qu'il portait sur sa
poitrine depuis sa naissance.
- "Né en 1295, Saint
Roch était le fils d’un gouverneur de Montpellier. Ses parents, âgés, obtinrent
sa naissance par de persévérantes prières, se promettant de donner à Dieu
l’enfant qu’il leur accorderait. Il se signala en grandissant par une grâce
spéciale d’hospitalité envers les pauvres et les voyageurs. A la mort de ses parents,
il avait 20 ans; il décida alors de vendre ses biens, de se faire pauvre du
Christ à l’exemple de Saint-François d’Assise. Il entra dans le Tiers-Ordre,
et, vêtu en pèlerin, il prit le chemin de Rome, en demandant l’aumône. La peste
sévissant en Italie, il se dévoua aux soins des pauvres pestiférés et à son
contact, il eut beaucoup de guérisons. Il y vécut trois ans sans faire
connaître son nom, ni son origine. Atteint lui-même de la maladie, il se
retira, mourant, dans une cabane de son pays où un chien lui apportait chaque
jour un petit pain. Miraculeusement guéri, il reparut à Montpellier comme un
étranger. Il fut mis en prison comme espion et y mourut au bout de cinq ans
après avoir reçu les sacrements. On le reconnut alors. Son culte est devenu et
demeure populaire dans toute l'Église. Il est fêté le 16 août." Saint
patron d’Ayné, de Hiis, de Larreule et de Loures-Barousse.
Saints
du diocèse de Tarbes et Lourdes, fichier pdf.
- Roch, dont la
famille vivait à Montpellier au XIVe siècle revêtit après la mort de ses
parents l'habit de pèlerin et se dirigea vers Rome. En cours de route, il
manifesta des dons de thaumaturge en faveur des malades. Il mourut vers 1379.
Son culte se développe dans la France méridionale et à partir du XVIe siècle
s'étendit bien au-delà. (source: Les
Saints du diocèse de Nîmes)
- Saint Roch est le
protecteur invoqué lors des épidémies de peste, depuis le concile de Ferrare,
après les graves ravages de ce mal venu d'Orient et transmis par les marins, en
particulier à Venise, Marseille, Lisbonne, Anvers et en Allemagne... Sur le
tableau peint en 1669 par Daniel Hallé (1614-1675), un ange montre le ciel à
saint Roch; l'autre se penche sur le bubon qui vient d'apparaître sur la
cuisse. Son chien qui lui apportait de la nourriture dans son isolement, est
représenté à ses côtés. (source: Saint Roch soigné par des anges, paroisse de
Saint-Symphorien, Versailles)
- La vénération de saint
Roch est de tradition dans le pays piscénois depuis des siècles. (source: diocèse
de Montpellier)
- C'est l’origine du
proverbe: «C’est saint Roch et son chien» pour désigner deux personnes
inséparables.
- Le nom de Roch, né vers
1350, serait celui de sa famille dont on a pu retrouver la trace à Montpellier
au XIIe siècle. Il se dévoua d’abord au service des pauvres dans sa ville
natale puis, après la mort de ses parents, il revêtit l’habit de pèlerin et se
dirigea vers Rome où il séjourna de 1368 à 1371 environ. (Saint
Roch - diocèse d'Avignon)
- Sa renommée se répandit
en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne. Ses reliques, conservées à
Arles, furent transportées à Venise en 1485 dans l'église San Rocco.
- La popularité de saint
Roch dépasse largement la précision des dates de sa vie... (Histoire
des saints de Provence - diocèse de Fréjus-Toulon)
- Statue de Saint Roch à
Sallèles d'Aude, "médecin de Montpellier, pélerin, au service des
souffrants." (paroisse
Saint-Vincent en Narbonnais - diocèse de Carcassonne)
A lire aussi:
.
L'Eglise du Gers et son histoire - texte en pdf
. Saint Roch
de Montpellier - L'éternel pèlerin - recherches d'un fidèle
internaute (en pdf)
Des internautes nous
signalent:
- la peinture 'Saint
Romain et Saint Roch et vue de Deruta' par Le Perugin, exposée
jusqu'au 20 janvier 2015 au musée Jacquemart-André.
- "c'est le saint
représenté le plus fréquemment (avec St Jacques) dans les églises ou au bord
des rues ou sentiers empruntés par les chemins de St Jacques allant à
Compostelle aussi bien en France qu'en Espagne car les pèlerins se plaçaient
sous sa protection pour qu'il les préserve des maladies sur le Chemin."
- Une statue de
Saint-Roch existe sur la place de Le Roc (46200) et a été récemment
rénovée.
Dans l'église de Le Roc,
existe aussi un tableau de Saint Roch avec son chien.
- Saint Roch est très
populaire en Pologne; on rencontre plusieurs petites chapelles prés des
chemins; à Poznan (Grande Pologne) sur le bord de la rivière Varta, il y a une
l'église Saint Roch, et tout le quartier porte son nom.
La fête votive de ce
village a toujours lieu le dimanche après le 15 aout.
En Lombardie, vers 1379,
le trépas de saint Roch. Né à Montpellier, il se fit pèlerin et, en soignant
des pestiférés à travers l’Italie, il s’acquit une réputation de sainteté.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1678/Saint-Roch.html
San Rocco
Laz : église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, statue de
saint Roch (bois polychrome du XVIe siècle). La statue représente des éléments
de la légende de ce saint : les bubons de la peste, l'ange et le chien.
Saint Roch
Pèlerin
(1295-1327)
Saint Roch était fils
d'un gouverneur de Montpellier; ses pieux parents, déjà avancés en âge,
obtinrent sa naissance par leurs persévérantes prières, se promettant de donner
à Dieu l'enfant qu'Il leur accorderait. Cet enfant du miracle naquit avec une
croix rouge sur la poitrine, gage d'une toute particulière prédestination. Dès
l'âge de cinq ans, il commençait à châtier son petit corps par des privations;
il se signala, en grandissant, par une grâce spéciale d'hospitalité envers les
pauvres et les voyageurs.
Il n'avait pas vingt ans,
quand il eut la douleur de perdre successivement son père et sa mère. Aussitôt,
il vendit ses biens, se fit pauvre du Christ, à l'exemple de saint François
d'Assise, entra dans le Tiers-Ordre, et vêtu en pèlerin, il prit le chemin de
Rome, en demandant l'aumône. La peste sévissait en Italie sur son passage; il
se dévoua au soin des pauvres pestiférés; passant devant leurs lits, il prenait
leurs mains, leur faisait faire le signe de la Croix, et tous se levaient
guéris. A Rome, les miracles se multiplièrent sous ses pas; il y vécut trois
ans sans faire connaître son nom et son origine, même au Pape.
En retournant dans son
pays, il fut saisi par la peste et se retira mourant dans une cabane, au bord
d'une forêt, où un chien lui apportait chaque jour un petit pain. Guéri par
l'intervention du Ciel, il reparut à Montpellier comme un étranger, méconnu par
le gouverneur, son oncle, et jeté en prison comme espion; là, au bout de cinq
ans, il mourut étendu à terre, muni des sacrements. On le reconnut à la croix
rouge marquée sur sa poitrine. Ses obsèques furent un triomphe. Son culte est
devenu et demeure populaire dans toute l'Église. Cette courte notice fait
deviner l'origine de l'expression si connue: Saint Roch et son chien.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_roch.htm
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Trois ans de famine,
trois mois de défaites, trois jours de peste : le choix permis à David coupable
entre ces trois mesures d’expiation [1], les manifeste équivalentes pour la
justice de Dieu. L’effroyable fléau qui fait plus de ravages en trois jours
qu’en des mois et des années la famine ou une guerre désastreuse, montra bien
qu’il gardait sa prééminence lugubre au XIVe siècle de notre ère ; la peste
noire couvrit le monde d’un manteau de deuil, et lui enleva le tiers de ses
habitants. Jamais sans doute la terre n’avait mieux mérité le terrible
avertissement : les grâces de sainteté versées à profusion au siècle précédent
étaient convaincues de n’avoir qu’un jour enrayé la défection des peuples ;
toute digue désormais rompue laissait voir l’inévitable flot montant du
schisme, de la réforme, et de la révolution dont le monde doit mourir.
Miséricordieux néanmoins tant que dure cette vie, Dieu, en frappant les hommes
pécheurs, leur présentait le prédestiné qui pouvait conjurer sa vengeance.
Il apparaît marqué d’une
croix à sa naissance. Jeune homme, il distribue ses biens aux pauvres, et
quittant famille et patrie, il se fait pèlerin pour le Christ. L’Italie, dont
les sanctuaires l’avaient attiré, lui offre ses villes dévastées par l’horrible
peste ; Roch s’établit parmi les morts et les mourants, ensevelissant ceux-là,
guérissant les autres avec le signe de la croix. Saisi lui-même du mal, il se
dérobe pour souffrir seul ; un chien lui apporte sa nourriture. Lorsque guéri
par Dieu il rentre à Montpellier, sa ville natale, c’est pour y être arrêté
comme espion, jeté cinq ans dans un cachot où il meurt. Telles sont vos voies
dans vos élus, ô Sagesse de Dieu [2] ! Mais aussitôt des prodiges éclatent,
manifestant son origine et son histoire, révélant le pouvoir dont il restera
doué pour délivrer de la peste ceux qui recourront à lui.
La renommée de son
crédit, accrue à chaque retour de contagions par des bienfaits nouveaux, rendit
son culte populaire. Bien que la fête de saint Roch ne soit pas universelle,
nous lui devions cette courte notice. Elle sera complétée par la Légende que
nous empruntons aux Offices propres pour quelques lieux donnés à la suite du
Bréviaire romain.
Roch naquit à
Montpellier. De quelle charité il brûlait pour le prochain, c’est ce qu’il
montra surtout dans une peste très cruelle qui ravageait toute l’Italie.
Abandonnant sa patrie, il entreprit le voyage de cette contrée dont il
parcourut les villes et les bourgs, se dépensant au service des malades, et
n’hésitant pas à exposer sa vie pour ses frères. Des guérisons merveilleuses
manifestèrent combien Dieu agréait le zèle du bienheureux ; il délivra par le
signe de la croix du péril de mort un très grand nombre de ceux que le fléau
avait atteints, et les rendit à une santé parfaite. Revenu dans sa patrie, il y
mourut saintement, riche de vertus et de mérites. La vénération des fidèles
suivit aussitôt son trépas. Selon ce que l’on rapporte, elle reçut par la suite
un grand accroissement au concile de Constance, lorsque pour éloigner une
contagion menaçante, l’image de Roch suivie de tout le peuple fut portée
solennellement par la ville avec l’approbation des évêques. C’est pourquoi son
culte se propagea merveilleusement dans le monde entier, où la religion
populaire l’adopta comme patron près de Dieu contre les épidémies. Ce qu’ayant
pesé mûrement, le Souverain Pontife Urbain VIII a permis que, dans les lieux où
il y aurait des églises consacrées à Dieu sous le nom de saint Roch, on en
célébrât la fête et l’Office.
[1] I Paralip. XXI, 12.
[2] Sap. X. 10-14.
SOURCE : http://www.introibo.fr/17-08-St-Roch-confesseur
Bartolomeo
della Gatta, Saint Roch, 1486-1487, tempera sur bois, 189 x 83, Museo
Horne, Firenze (https://www.friendsofflorence.org/wp-content/uploads/migrated/artdaily_saint_roch_7-13-19.pdf
/ https://museumpublicity.com/2019/07/18/painting-of-saint-roch-by-bartolomeo-della-gatta-in-horne-museum-restored-thanks-to-friends-of-florence/)
A Rome, la fête de saint
Roch (16 août) est célébrée avec ferveur (et précédée d'un triduum fort
suivi) dans son église au quartier de Ripetta. L'après-midi la procession
traditionnelle, avec la statue du saint accompagné de son chien, se déroulera
sur la place dédiée à l'empereur Auguste. Né à Montpellier en 1345, Roch, venu
en pèlerinage à Rome, y resta trois ans pour soigner les pèlerins malades : il
guérissait les pestiférés. Parti ensuite pour Plaisance, il prodigua là aussi
ses secours aux victimes de la peste mais fut lui-même atteint par le mal.
C'est alors que, dans son ermitage, il eut la visite quotidienne d'un chien lui
apportant du pain ( 1370 ) : d'où la tradition de distribuer, le jour de sa
fête, le " pane di San Rocco ". L'église fut construite en
1499 par la confrérie des " barcaioli " du port de Ripetta,
reconstruite en 1657, puis refaite en style " néo-classique " par
Valadier en 1834. Une relique du " bras " du saint ( portée, elle
aussi, en procession ) fut, au début de ce siècle, donnée à la confrérie par
celui qui en était alors le primicier, Mgr Della Chiesa, le futur Benoît XV.
Autrefois ( avant les transformations du quartier par suite du dégagement du
mausolée d'Auguste sous le fascisme ) était annexé à l'église l'hôpital de la
confrérie, qui avait été, en 1616, affecté par le Cardinal Antonio-Maria
Salviati aux femmes en couches " honnêtes ou nubiles " : ces
dernières étaient accueillies avec le maximum de discrétion et leur enfant
était confié à un reparto spécial de l'hôpital de Santo Spirito. Signalons
aux amateurs d'héraldique que le fronton de l'église est l'un des rares lieux
où l'on peut voir le blason de Grégoire XVI, Cappellari.
La fête de saint
Roch, précédée d'un triduum fort suivi, est célébrée avec ferveur
dans l’église de Rome qui lui est dédiée, au quartier de Ripetta :
l'après-midi, la procession traditionnelle de la statue de saint Roch,
accompagné de son chien, se déroule sur la place de l'empereur Auguste.
Né à Montpellier en 1345,
Roch, venu en pèlerinage à Rome, y resta trois ans pour soigner les pèlerins
malades : il guérissait les pestiférés. Parti ensuite pour Plaisance, il
prodigua là aussi ses secours aux victimes de la peste mais fut lui-même
atteint par le mal. C'est alors que, dans son ermitage, il eut la visite
quotidienne d'un chien qui lui apportait du pain (1370), d'où la tradition de
distribuer, le jour de sa fête, le pane di San Rocco. L'église
construite en 1499 par la confrérie des barcaioli du port de Ripetta,
fut reconstruite en 1657, puis refaite en style néo-classique par Valadier en
1834. Une relique du bras du saint, aussi portée en procession, fut, au début
de ce siècle, donnée à la confrérie son primicier, Mgr. Della Chiesa, le futur
Benoît XV. Autrefois, avant que Mussolini ordonnât les transformations du
quartier pour dégager le mausolée d'Auguste, était annexé à l'église l'hôpital
de la confrérie qui, en 1616, avait été affecté par le Cardinal Antonio-Maria
Salviati aux femmes en couches honnêtes ou nubiles, que l’on y accueillait
avec le maximum de discrétion et dont l’enfant était confié à un reparto spécial
de l'hôpital de Santo Spirito. Signalons aux amateurs d'héraldique
que le fronton de l'église est l'un des rares lieux où l'on peut voir le blason
du pape Grégoire XVI Cappellari.
A Paris, la paroisse
Saint-Roch, démembrée de celle de Saint-Germain-l’Auxerrois en 1629 par
l’archevêque de Paris, Jean-François de Gondi ; en 1522, un marchand de
Paris, Jean Dinocheau, à l’emplacement de l’actuelle église Saint-Roch, avait
construit la chapelle des Cinq-Plaies que son neveu, Jean Dinocheau, avait
agrandie, en donnant une place et un jardin, de sorte qu’elle fut érigée en
succursale de Saint-Germain-l’Auxerrois, en 1578, sous le titre des Cinq-Plaies
et de Saint-Roch ; ce nouveau patronage lui venait d’un hospice voisin
qu’un espagnol venait de bâtir pour les malades des écrouelles. En 1653, Louis
XIV et sa mère, Anne d’Autriche, posèrent la première pierre de l’actuelle
église, dessinée par Jacques Lemercier, qui ne sera achevée qu’en 1740, encore
que les dernières statues de la façade n’ont été posée qu’en 1944 ; la
chapelle de la Vierge, en retonde, achevée en 1710, est l’œuvre de Jules
Hardouin-Mansart, tandis que la façade, achevée en 1739, est l’œuvre de son
beau-frère et de son neveu, Robert et Jules-Robert de Cotte ; le clocher
que Robert de Cotte avait édifié entre 1728 et 1736, ébranlé par la percée de
l’avenue de l’Opéra, fut détruit en 1879. En 1665, le duc de Vendôme avait
obtenu de l’Archevêque et des consuls d’Arles une relique du bras de saint Roch
qu’on exposa dans l’église.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/16.php
Statue de saint Roch à Paris sur la Tour Saint-Jacques.
Identification de saint Roch
Comment identifier Saint Roch qui est un pèlerin par rapport notamment à Saint Jacques. Il suffit de repérer les éléments caractéristiques suivants :
Roch est en habit de pèlerin « romieu ».
Il est allé en pèlerinage à Rome sur les tombes des Apôtres Pierre et Paul,
morts au nom de leur Foi pour le Christ ressuscité.
Le pèlerin de Saint Jacques de Compostelle porte le signe de la coquille, le
signe du pèlerin à Rome : les clés de Saint Pierre, celui du pèlerin de
Jérusalem : les palmes.
Ceci dit, on représente souvent Saint Roch avec la coquille car à la fin du
Moyen-âge elle est devenue le signe de tous les pèlerins.
Roch tient dans la main le bâton du pèlerin, le « bourdon ».
Il a parfois une besace, parfois la cape du pèlerin : la pèlerine ; souvent le
chapeau du pèlerin.
Signes plus caractéristiques : un chien à ses côtés portant parfois dans sa
gueule un pain (Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un
pain dérobé à la table de son maître) ; un ange lui soignant la plaie (peste) de sa jambe qu'il présente en relevant un
morceau de son vêtement.
Quelquefois la Croix qu'il marque sa poitrine dès sa naissance est représentée soit sur le corps ou à l'extérieur sur le vêtement.
Carlo Crivelli, Quattro Santi e Beati : San Rocco, 1487, Gallerie
dell'Accademia, MIBAC
Cantique à Saint Roch
chanté à Thuin
Saint Roch ! Ô notre
bon père, de ton bras nous venons implorer le secours.
Garde-nous de la peste, entends notre prière et soutiens tes enfants toujours.
Garde-nous de la peste, entends notre prière et soutiens tes enfants toujours.
Il part et ne prend pour
bagage que le bâton de pèlerin.
Sa Foi éclaire son visage. Son Espérance rend serein.
Tu nous montras dans la
souffrance l'exemple de la Charité.
Éveille en nous la tolérance, l'esprit de solidarité.
Ô grand Saint Roch en
confiance, enfants de Thuin nous t'invoquons.
Aux jours mauvais sois la défense de ceux qui réclament ton nom.
Nicola di Maestro Antonio d'Ancona (-1511). Saint
Jérôme, Saint Sébastien et Saint Roch, vers 1470, Gemäldegalerie
Temps de saint Roch de
Montpellier
Nos amis italiens
pourraient croire que Saint Roch est un des leurs, tant leur vénération surtout
dans le Sud de l'Italie mais aussi à Voghera en Lombardie est toujours vivace
et populaire. Le parcours de la vie du Saint explique la grande ferveur des
italiens pour ce jeune saint laïc languedocien
Toutes les
biographies primitives italiennes mentionnent que « San Rocco »est né à
Montpellier. Il est donc bien français ou plus exactement Languedocien. Nous
sommes au XIVe siècle et si le Royaume de France s'étend à ce qui fut
l'Occitanie, notons que Montpellier ne fut rattaché au Royaume qu'en 1349.
C'est l'époque à laquelle les dernières études des historiens français et
italiens situent la naissance de Roch. Une fourchette entre 1348-1350,aucun
documents historiques ne venant attester ce moment. En fait, rien n'est
clairement authentifié dans la vie de ce jeune languedocien. Même les
biographies primitives dont celle de Diedo, qui si elle donne les dates
reprises traditionnellement jusqu'à nos jours, ont été « revues et corrigées »
par les spécialistes du XXe siècle qui en ont montré les incohérences
historiques. Généralement on s'accorde aujourd'hui pour reconnaître que Roch
est né vers la moitié du XIVe siècle. Par contre les historiens discutent
encore si Roch est son nom ou son prénom. Si c'est son prénom, il serait
possible qu'il s'appelle Roch Delacroix. Si c'est son nom, son prénom serait
peut-être Jean. Mais ici comme précédemment toutes les conjectures sont
possibles puisque rien ne les confirme !
En Italie, « San Rocco » demeure parmi les cinq saints les plus vénérés après Saint François d'Assise, Saint Antoine de Padoue, Padre Pio et Don Bosco ! En France, si le culte s'est estompé, on observe qu'il fut tout aussi populaire jusqu'à la fin du XIXe siècle vu le nombre d'églises, de chapelles, d'oratoires, de prisons, d'hôpitaux, de cimetières, de rues qui portent son nom. Il en découle une abondante iconographie qui contraste avec le manque d'éléments historiques de sa vie.
Biographies primitives et
récentes
Dans
"Histoire des saints et de la sainteté chrétienne" (Hachette), André
Vauchez, Directeur de l'École Française de Rome, écrit : « Peu de saints
ont été aussi célèbres que saint Roch, en Occident, entre le XIV et le XVIIe siècle, période qui vit la diffusion de son culte dans tous les pays d'Europe…
Héros cultuel canonisé par l'image et la légende, Roch est le produit d'une
époque -la fin du Moyen-Age-- où le peuple était encore créateur de saints.
Dans la vénération qui entoura son nom, s'est exprimée l'angoisse des hommes de
ce temps, face à la maladie et à la mort qui les avait miraculeusement guéris
de la peste en lui conférant le pouvoir d'en délivrer ceux qui se placeraient sous
sa protection. Contemporains de la peste noire et de la danse macabre, saint
Roch fut, avec la Vierge de Miséricorde, l'ultime recours d'une humanité
décimée par la grande épreuve et qui aspirait à retrouver la paix du corps et
celle de l'esprit ».
La plus
ancienne mention connue à ce jour de saint Roch se trouve dans les archives
communales de la ville de Voghera (Italie) où une autorisation écrite des
échevins permet l'organisation d'un marché sous la protection de saint Roch en
1382 ! Notons qu'elle est italienne, et à partir des hypothèses des chercheurs
du XXe siècle, daterait entre 3 et 6 ans après la mort de Roch. C'est une
preuve qui vient appuyer les déductions récentes des spécialistes qui
confirment la mort de saint Roch en Lombardie.
Au cours du
XVe siècle s'échelonnent plusieurs biographies primitives de saint
Roch. Acta Breviora d'un anonyme latin remonterait aux années
1420/30. L'auteur serait contemporain de saint Roch et aurait écrit peu après
sa mort. Vie de saint Roch, de Diedo paraît à Venise en 1483. Il est le
seul à fixer les dates de la naissance et de la mort de Roch, elles-mêmes
remises en question par les auteurs des documents critiques du XXè
siècle. Historica ex-italica, traduit d'un original en italien populaire
et imprimé à Nuremberg en 1484. Vita sancti Rochi, d'Hercules Albiflorius
édité en 1494. Vie de Saint Roch, par Jean de Pin paru à Venise et à Paris en
1516. Diedo et H. Albiflorius mentionnent tous deux avoir établi leurs
biographies d'après un livre en langue populaire italienne.
Parmi les
historiens français récents, qui ont étudié de façon critique, sérieuse et
objective les récits sur Saint Roch : Maurice Luthard ; Augustin Fliche ;
François Pitangue. Leurs contributions permettront d'extraire le saint d'un contexte
établi pour édifier les fidèles sans grand souci d'objectivité, pour le
replacer dans une trame historique possible, concordante. Ces travaux du XXe siècle montreront l'inadéquation de certains biographes primitifs avec le
contexte historique. Principalement Didéo qui en donnant des dates précises,
très souvent reprises, se place de fait dans l'impossibilité de la réalisation
historique de faits qu'il rapporte. André Vauchez qualifie sa chronologie
"d'inacceptable". Selon l'historien italien AM Maurino, saint Roch
aurait vécu entre 1345 et 1376. Pour le français Augustin Fliche entre 1350 et
1379. On a certainement avec cet éventail de dates mieux fait cadrer l'histoire
du saint avec la réalité historique.
Le XIVe siècle, un temps
d'épreuves
Le XIVe siècle où vécu Roch de Montpellier est un siècle charnière entre un Moyen-Age
qui n'en finit pas et une renaissance qui n'est pas encore là, mais dont les
prémices surtout en Italie vont peu à peu renouveler les sociétés. En fait,
cette période est entrain de vivre le déclin de la féodalité . Peu à peu la
notion d'État se concrétise, non sans drames et conflits. On leur donnera une
apparence religieuse qui sera prétexte politique pour annexer une région ou une
province. Ce fut le cas en Languedoc avec le phénomène religieux cathare. Se
superposent à ces « fractures » internes, les dissensions entre Anglais et
Français qui à partir de 1337 ouvrent par intermittences des guerres
successives qui dureront cent ans. La Papauté se replie à Avignon dès 1309.Clément
V dissout l'Ordre du Temple, par cet acte, il ratifie une décision purement
politique du Roi de France.
Deux étés de
pluies diluviennes en 1315-1316, entraînent de grandes années de famines entre
1315-1317. Dans ce concert de catastrophes déjà important, voici que l'Europe
va connaître la plus grande épidémie de tous les temps : la Grande Peste Noire
de 1348. On estime qu'un tiers de la population en Occident est décimée (soit
au moins 25 millions de personnes). Dans le contexte religieux du Moyen-Age,
beaucoup croient que c'est la fin du monde : Dieu veut en finir avec ces hommes
qui ne font pas sa volonté ! Des bandits vont devenir saints, des gens « bien »
vont se dévoyer ! La médecine est totalement inefficace : les « saignées »
tuent un peu plus de monde et la thériaque que ce soit celle des pauvres ou des
riches n'a rien de miraculeux. Un seul remède prescrit : la fuite ! Mais en ce
temps là, seul les Seigneurs ont des « résidences secondaires ». Dès lors, la «
Mort subite » devient le fait majeur d'une société qui connaissait bien la mort
mais à travers force préparation. Or là , elle devient quelque chose qui frappe
subitement et en trois jours peu emporter chacun. Le rituel catholique
préparait les fidèles à « bien mourir », mais depuis les épidémies de peste
plus le temps de se mettre en bonne disposition pour le paradis ! Surtout
lorsque le pénitent atteint de la peste contamine son confesseur et que tout
deux se retrouvent pour ainsi dire subitement guéris dans l'Au-delà ! La notion
du « purgatoire » va particulièrement être mise à l'honneur par l'Église en ces
temps d'embarquement immédiat pour l'autre monde. Les liens sociaux sont
rompus, toutes les couches de la société sont atteintes. Culturellement et
économiquement ce fut un choc inouï et fatal pour le monde médiéval. Beaucoup
d'aspects doloristes voire morbides du catholicisme viennent de cette époque.
Les gens de ce temps s'identifient au Christ souffrant, les Pieta fleurissent.
La Mort n'est plus du tout « la soeur » dont parlait Saint François, elle est
vue et représentée dans son aspect le plus repoussant, cadavres putréfiés,
écorchés vifs, « Danses macabres », etc…. La religion joue un rôle énorme au
coeur de la société médiévale. Le XIIIe siècle voit un réel renouveau avec
Saint François d'Assise et Saint Dominique, face à des hérésies qui viennent
prendre la place d'un manque de réponses spirituelles et de charité d'un clergé
mal formé et d'une hiérarchie privilégiée. Le XIV° siècle va cependant entendre
les voix de deux femmes charismatiques qui vont crier aux plus grands de leurs
temps Rois et Papes, leurs quatre vérités : Sainte Brigitte de Suède
(1303-1273) et Catherine de Sienne (1347-1380). Certains de bonne volonté comme
le Pape Urbain V essayeront en vain de remettre le siège apostolique à Rome. Il
faudra la crise du Grand Schisme pour rétablir la Papauté à Rome.
Tout les
hommes de ce temps vont être confrontés au terrible fléau de la peste, dont on
ne sait pas se protéger, car à l'époque on se sait rien de sa cause et de sa
propagation et de fait comment lutter contre.
Le visage de la mort subite : la peste
Dans les
villes insalubres, les populations sous-alimentée résistent mal aux épidémies
de peste, qu'une médecine balbutiante se révèle incapable d'enrayer. De 1347 à
1349, suivant les grands axes commerciaux, la maladie se propage jusqu'en ile
de France, où elle ravage Parie de 1348 à 1349. Présente en Europe centrale dès
1347, elle gagne les Pays-Bas et l'Angleterre, puis l'Ecosse et les pays
scandinaves en 1350. Paris doit subir ses attaques récurrentes en 1361-1362,
alors que la peste des enfants s'abat, particulièrement sévère, sur le
Languedoc en 1363. Certains préfèrent fuir, comme les personnages
du Décaméron de Boccace. D'autres se murent chez eux. Prince ou serf,
riche ou pauvre, nul n'est épargné par le fléau.
Apparue dès
le haut moyen-âge (entre 400 et 900) en Europe et dans les principautés belges,
la peste disparaît de manière inexpliquée au VIII° siècle. Après une absence de
quatre siècles la planète toute entière va connaître quasiment 400 années
d'épidémies de peste qui se renouvelleront de 1348 à 1721 avec une cadence plus
ou moins constante de 3 à 4 épidémies par siècle écoulé.
Apparue en
Asie centrale en 1337, elle laisse treize millions de morts après son passage
en Chine. En 1347, elle détruit l'armée de la Horde d'Or (les mongols) qui
assiégeaient les génois dans Caffa en Crimée. De là, l'épidémie se propage en
Sicile pour atteindre en 1348 la France et l'Espagne ; en 1349 elle se répand
en Allemagne, en Europe centrale, puis en Angleterre.
La peste de
1348, appelée couramment peste noire ou bubonique à défaut d'être transmise par
contacts directs avec le malade contaminé, est transmise et transportée par les
puces des rats qui logeaient dans les cales des navires. C'est pourquoi les
villes portuaires furent les premières atteintes par la maladies.
Grâce aux
écrits de Guy de Chauliac, médecin à Avignon nous pouvons connaître les
manifestations cliniques de la peste noire au moyen-âge :
la peste bubonique :
transmise par la puce du rat. Le malade meurt dans les cinq jours qui suivent
la piqûre. On note des cas où des patients survivent et réussissent à vaincre
cette forme pathologique de la peste. Elle se manifeste par une violente fièvre
accompagnée de l'apparition d'abcès noirâtres (le sang infecté se répandait
sous la peau) au niveau des aisselles et de l'aine.
la peste
pulmonaire : transmise par le contact humain, le malade meurt dans les
trois jours qui suivent la contamination. Violente fièvre accompagnée de
crachements de sang. Ce sont les expectorations qui contaminent.
Il existe une
troisième forme : la peste septicémique : symptôme cérébraux importants et
hémorragiques diffus.
Au moyen-âge
la peste est vécue comme une punition divine. Cependant on cherche vite des
boucs-émissaires : ce sont les sorcières accusées de pactiser avec le Diable
et les juifs accusés d'empoisonner les puits. Les deux catégories sont victimes
d'extrêmes violences : on les brûlent.
Pour lutter
contre l'épidémie, l'Église prône auprès des fidèles la pénitence, la prière
pour apaiser la colère divine. Des messes, des pèlerinages, sont organisés. Les
fidèles ont recours aux saints : on implore la Vierge Marie, saint Sébastien
(martyr chrétien, enterré sur la via Agrippa aux côtés de saint Pierre, son
corps fut transféré à Pavie quatre siècles plus tard. La peste s'arrêta au
moment où l'on dressa un autel en son honneur). On organise aussi des processions,
ont fait des voeux à la Vierge, on brûle des cierges qui ont parfois comme à
Montpellier la longueur du périmètre des remparts de la ville ! Apparaît le
mouvement des « Flagellants ». Ils portent une robe sombre à capuchon sur
laquelle ils apposent une croix rouge. Deux fois par jour, ils se rassemblent
pour expier leurs fautes et leurs péchés en se flagellant publiquement. Ils
veulent retrouver leur pureté originelle pour échapper à la maladie. Ils sont
condamnés par une bulle du Pape et disparaissent progressivement.
Pour éviter
les mouvements de panique les enterrements ont lieu la nuit. On ne sonne pas
les cloches. On enterra de moins en moins dans les cimetières proches des
églises à l'intérieur des remparts. On creusera des fosses à l'extérieur, les
corps sont recouverts de chaux vive ou brulés. Les fossoyeurs s'exposent en
permanence à la maladie. Personne ne veut rendre ce service, ils sont payés
très chers ou bien on va chercher de force ceux qui purgent une peine de
prison.
Chaque «
médecin » avait son explication de la maladie et ses recettes. Surtout des
breuvages, notamment la thériaque. Celle des riches devaient probablement
soulager des souffrances car elle contenait de l'opium. On ouvre cependant les
abcès et on les cautérise.
La peste
noire marque les esprits et provoque un profond traumatisme économique, social,
religieux et culturel pour les gens du XIV° siècle. Avec les deux guerres
mondiales du XX° siècle, elle demeure l'une des plus grandes catastrophes
démographiques de l'histoire de l'humanité.
Il faut
attendre la fin du XIX° siècle pour qu'une solution médicale réellement soit
mise au point contre la peste. 1890 : un jeune chercheur du tout nouvel
Institut Pasteur, Alexandre Yersin (Français d'origine Suisse. 1863-1943) est
envoyé à Hong Kong où la peste fait des ravages.
1894 : avec
un courage inouï, il prélève pour ses expériences des bubons sur des cadavres
de pestiférés. En les étudiant au microscope, il constate la prolifération de
microbes en forme de bâtonnets, découvrant ainsi le bacille de la peste. Il met
au point un vaccin antipesteux qui sauve de nombreuses vies humaines. Yersin
met également en évidence le rôle des rats dans la transmission de la maladie.
1898 : un
autre élève de l'Institut Pasteur, Paul-Louis Simond (né à Valence, dans la
Drôme en 1858) découvre, lui, le chaînon manquant dans la transmission entre le
rat et l'homme : la puce. « Ce jour là, 2 juin 1898, j'éprouvais une
émotion inexprimable à la pensée que je venais de violer un secret qui angoissait
l'humanité depuis l'apparition de la peste dans le monde ».
La dernière
grande épidémie de peste date de 1910 en Mandchourie (50000 morts) et en Inde
en 1994.
Voici la
conclusion de l'excellent ouvrage de J. Brossollet et H.
Mollaret (1) : « La peste demeure une menace méconnue par beaucoup….
Trois éventualités sont connues : l'épidémie urbaine massive, l'apparition
d'une résistance aux antibiotiques actuels et l'utilisation de la peste pour la
guerre bactériologique. Loin d'être une maladie du Moyen Age dans la vieille
Europe, la peste, que sa conservation dans le sol rend inéradiquable, est
peut-être, hélas, une maladie d'avenir.
Au cours du
XX° siècle, la découverte des traitements antibiotiques, leur efficacité et le
renforcement des mesures de santé publique ont réduit très fortement la
morbidité et la mortalité dues à cette maladie, mais n'ont pas permis de la
faire disparaître.
La peste est
aujourd'hui considérée comme une maladie « ré-émergente », une nette
augmentation du nombre de cas étant observée ces dernières années. Yersinia
pestis, transmise à l'homme par les puces, est probablement la bactérie la plus
pathogène chez l'homme : très peu de bacilles suffisent à tuer un individu en
quelques jours. En l'absence de traitement, la peste bubonique est mortelle
dans 70% des cas, généralement en une semaine, et la peste pulmonaire dans 100%
des cas en deux ou trois jours. Si le traitement actuel est efficace, une
première souche du bacille de la peste multi-résistante aux antibiotiques a
cependant été décrite par des équipes pasteuriennes en 1997. Il convient donc
de rester vigilant face à l'évolution de cette maladie et tout l'environnement
qui pourrait en favoriser son développement et sa propagation.
(1) Pourquoi la peste ? le rat, la puce et le bubon. Jacqueline Brossollet et Henri Mollaret. Découvertes Gallimard. 1994.
Bartolomeo Vivarini (1440–1499). Saint Roch et l’Ange, 1480, 138 x 59, Sant'Eufemia
De la peste à… l'Amour : Saint Roch de Montpellier
Jeune pèlerin-médecin Roch, enfant de l'amour, de la prière et de la croix
Jean et
Libère font partie de la riche bourgeoisie de la ville de Montpellier. Les
pauvres se plaisent à exalter leur générosité, les étrangers leur bonne
hospitalité et tout le monde leur ardente dévotion. Grand est leur amour
conjugal, que la foi en Dieu unifie et fortifie spirituellement ! Leur plus
cher désir est que ce bonheur soit couronné par la venue d'un enfant. Mais Dieu
met leur patience à l'épreuve
Durant des
années, dans la prière fervente par l'intercession de la Vierge Marie, en
l'église Notre-Dame des Tables, ils se préparent à l'événement.
Leur prière
finit par toucher le coeur de Dieu et, vers 1350, Libère met au monde un bel
enfant. Curieusement, Roch porte sur la poitrine une marque rouge en forme de
croix, présage d'une vocation particulière au dévouement et au sacrifice.
Pendant son
enfance, ses parents lui parlent souvent des ravages occasionnés par la peste
de 1348 : sur les 12 consuls de la ville, il n'en reste que 3 ! Chez les
Dominicains, sur les 140 frères, seulement 8 survivent...
Lors de
l'épidémie de 1361, Roch assiste à l'atroce hécatombe. Pendant trois mois, près
de 500 personnes meurent chaque jour.
Partout il
rencontre des petits orphelins qu'il ramène à la maison pour être nourris,
soignés, hébergés...
En
s'endormant le soir, Roch tourne son coeur vers Celui qui a dans ses yeux toute
la Lumière du monde et il lui dit : « Jésus, donne-moi la force, lorsque je
serai homme, d'affronter ce terrible fléau ! Je veux être médecin pour aller
vers ceux que tout le monde fuit. Je les soignerai et, par ta grâce, ils seront
guéris... »
Son physique
attachant, son tempérament doux, sa perpétuelle bonne humeur, sa constante joie
de vivre, le font aimer de tous.
Ivre de joie
de se savoir lui-même aimé d'un amour fou par Quelqu'un, il chante les
toutes-dernières cantilènes apprises des troubadours, des baladins et des
jongleurs qui passent dans la capitale du Languedoc.
Roch adolescent
: devenir pauvre pour servir les pauvres !
Quand on a
quinze ans au XIVème siècle, on a l'âge d'homme. Si beaucoup de garçons de son
milieu et de son âge rêvent d'être professeurs de Droit, chirurgiens ou
chevaliers, lui a choisi d'aider, de réconforter, de consoler ses frères exclus.
D'ailleurs,
les événements vont bientôt se charger de précipiter les choix faits dans le
secret de son coeur.
Avant de
mourir, le père gravement malade confie à son fils : « Roch, mon cher enfant et
mon seul héritier ! Je vais quitter cette vie mortelle, dans l'espérance
d'avoir part au Royaume des cieux. Mon très doux enfant, voici ce que je te
recommande : mets-toi au service du Christ ! Sois bon pour les pauvres,
multiplie les aumônes, visite et soigne les malades, ce sont les frères de Jésus
! »
Terrassé par
une forte fièvre, Jean rend son âme à Dieu, suivi peu après par Libère.
Âgé de
quinze ans, Roch a reçu de ses parents le modèle de l'amour chrétien, le
témoignage de leur charité, authentique incarnation de leur foi rayonnante. Ils
ont été pour lui la première école de sainteté.
Maintenant
c'est le passage à l'acte. Il lui faut entreprendre ce qu'il porte depuis si
longtemps dans son coeur : servir ses frères souffrants, les soigner, prier
pour eux.
Il ne faut
pas omettre de dire que Montpellier possède depuis 1141 des écoles de médecine
et de droit, puis en 1289 une université où, plus tard, Rabelais viendra y
étudier. Sa faculté de médecine est la plus ancienne et la plus prestigieuse
d'Europe. Là, Roch y côtoie les plus célèbres chirurgiens et apothicaires du
temps.
Peu à peu,
Roch prend ses dispositions en vue du partage de ses biens. En secret, il vend
tout ce qu'il peut et en distribue le prix aux jeunes femmes pauvres, aux
veuves, aux cloîtres et aux hôpitaux. Il cède ensuite à un frère de son père le
reste de ses biens et tous ses droits à la succession paternelle.
L'âme
libérée des richesses de ce monde, Roch choisit d'aller louer Dieu à Rome, sur
les tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul. Après avoir obtenu les
autorisations des autorités ecclésiastiques et civiles, arrive le jour de
l'envoi du pèlerin, sanctifié par une bénédiction particulière de l'Église.
Le prêtre
consacre la besace : « Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, reçois cette
besace, insigne de ta pérégrination aux tombeaux des saints apôtres Pierre et
Paul, où tu veux te rendre. Et qu'ayant achevé ton voyage, tu nous reviennes en
bonne santé et joyeux, par la grâce de Dieu qui vit et règne dans les siècles
des siècles ! »
Puis il
consacre le bourdon :
« Reçois ce bâton,
réconfort contre la fatigue de la marche dans la vie de ton pèlerinage, afin
que tu puisses vaincre toutes les embûches de l'Ennemi et parvenir en toute
tranquillité aux tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul. Et que, le but
atteint, tu nous reviennes avec la joie, par la grâce de Dieu ! »
Enfin le
prêtre lui remet l'habit traditionnel du pèlerin « romieu » : le chapeau rond à
larges bords, droits et relevés, et la cape.
Largement
ouverte par devant, avec parfois un capuchon, elle couvre le corps tout entier
jusqu'aux pieds. C'est la pèlerine.
Roch a
quitté ses habits de jeune nanti. Pour aller à la suite du Christ pauvre, le
voici maintenant revêtu de ceux du pèlerin.
Avant de
quitter Montpellier, Roch se rend à l'église Notre-Dame des Tables, prier la
Vierge Marie. Il se souvient que Libère lui avait souvent raconté que, avec
Jean, c'était devant la Mère de Miséricorde qu'ils avaient demandé à Dieu un
enfant... À elle encore aujourd'hui, Roch vient confier ses pèlerinages : celui
de Rome et celui de toute sa vie !
Comme tous
les pèlerins du Moyen Âge, il trouvera sur le parcours des « hospices », «
hospitals » « aumôneries » ou « maisons-Dieu », souvent édifiés hors les murs
des remparts des villes. Ainsi, même après la fermeture des portes de la ville,
les pèlerins y trouvent le gîte, le vivre et le couvert. Il faut rappeler qu'au
Moyen Âge, l'accueil du pèlerin est une des cinq oeuvres de miséricorde.
Roch, jeune pèlerin de
Dieu, secours des malades
Sur son
périple qui le conduit à Rome, le jeune Montpelliérain fait étape à
Acquapendente, en Toscane, fin juillet
Cette région
d'Italie est alors ravagée par une effroyable épidémie de peste qui décime la
population. Là, il demande le chemin de l'hôpital.
Il y est
reçu par un nommé Vincent. Ému par son jeune âge, ce dernier tente de le
dissuader d'entrer dans ce lieu où sévit la contagion. Mais Roch insiste :
n'est-ce pas là que sont ses frères en Christ ? La porte s'ouvre enfin...
Dès le
lendemain, Roch se fait infirmier et serviteur de tous. Comme les chirurgiens
le lui ont appris, il ouvre les abcès à la lancette, essuie et nettoie les
plaies. Puis il prie et trace le signe de la croix en invoquant Dieu, Trinité
Sainte, pour la guérison du malade : « Au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit ! »
Roch sait
qu'il n'est que l'humble instrument de la puissance régénératrice du Dieu de
bonté qui guérit (1)
Après
l'hospice, il va visiter et soigner les malades de maison en maison. Il reste
trois mois dans cette ville, jusqu'à ce qu'elle soit délivrée de l'épidémie.
Mais au lieu de repartir directement vers Rome, il se rend à Césène en Romagne.
Là, il se fait à nouveau infirmier et consolateur des mourants. Après son
passage, beaucoup sont guéris.
Rencontre du Pasteur de
l'Église et de Roch
Roch arrive
à Rome au début de l'année 1368. Il va trouver le responsable de la Sacrée
Pénitencerie qui lui confère le sacrement de pardon, avant de recevoir le Corps
du Christ. L'ecclésiastique lui demande sa prière afin d'être préservé de la
peste.
Roch
l'assure de son intercession, s'avance et, pour le préserver de la contagion,
trace le signe de la croix sur son front du prélat contrarié. Marque qui
restera indélébile...
Soucieux de
se ménager la protection du saint thaumaturge, le clerc lui obtient une
audience avec le pape Urbain V.
Urbain V,
ancien Abbé de la Congrégation bénédictine de Saint-Victor de Marseille, avait
enseigné les disciplines du Droit à Montpellier, Toulouse et Paris. Ordonné
évêque le 6 novembre 1362, puis intronisé Pape en Avignon par le Cardinal de
Maguelonne, son plus cher désir fut de ramener la papauté à Rome. Il fallait en
effet une personnalité exceptionnelle pour présider aux destinées de la
chrétienté, en cette époque si sombre de son histoire : guerres dévastatrices,
grandes compagnies, famines et épidémies.
Le retour -
hélas temporaire ! - de la papauté à Rome était signe d'une volonté de
retrouver toute une dimension spirituelle (2).
Lorsque Roch
s'avance et s'agenouille devant le Pasteur universel de l'Église, celui-ci
plein d'admiration lui dira : « Il me semble que tu viens du paradis ! »
À nouveau,
s'entredéchirent les factions romaines. Les princes italiens menacent sans cesse
le pouvoir d'Urbain V qui va devoir quitter Rome pour retourner en Avignon.
Roch lui
aussi va quitter cette ville où il est resté trois ans. Il sait que les
provinces italiennes qu'il va traverser pour regagner son pays natal sont
toujours la proie du fléau, mais qu'importe ! Conscient du charisme reçu de
Dieu, et dans son ardente charité, il veut secourir ses frères malades.
Une blessure
providentielle d'amour
Sur le chemin du retour,
Roch passe par Rimini et retourne à Plaisance où sévit la peste. Il se rend à
l'hôpital Notre-Dame de Bethléem, où il soigne les malades atteints de cette
maladie. Une nuit, alors qu'il dort profondément, il fait un songe : une voix
lui annonce qu'il va à son tour souffrir du mal contagieux dont il soulage
autrui.
Roch se réveille au
matin, le corps en feu. La fièvre brûle sa peau et l'étreint férocement. Le
haut de sa cuisse le fait horriblement souffrir. Le jeune pèlerin se réfugie
dans la forêt de Sarmato toute proche, et, paisible, attend de rencontrer son
Seigneur...
Pour étancher sa soif
intense, le Ciel fait alors jaillir une source d'eau vive du rocher où il s'est
réfugié. Il s'y désaltère à grands traits, louant la Providence secourable.
Après l'eau, elle placera près de lui un animal, fidèle compagnon de l'homme.
Notre ami le chien va
être à l'origine d'une belle amitié et d'une conversion de son maître à
Jésus-Christ. Le Seigneur ne se sert-il pas de ses créatures et même de sa
création pour le bonheur et la sanctification de l'homme ?
Une amitié en Christ
: Roch, Gothard et le chien charitable
Ayant trouvé refuge dans
une anfractuosité naturelle du rocher, Roch se désaltère et lave sa plaie avec
l'eau fraîche de la mystérieuse source.
Non loin de là, habite
Gothard Pallastrelli. Il a quitté sa riche demeure de Plaisance pour se
préserver de l'épidémie, et il habite dans sa villa, près de la forêt de
Sarmato. Depuis quelques jours, il a remarqué qu'un de ses chiens - un jeune
épagneul noir et blanc, avec la queue en trompette - saisit dans sa gueule du
pain à sa table et l'emporte au dehors. Mais où court-il ainsi ? Intrigué par
son manège, Gothard suit le chien et découvre Roch...
À la vue de ce jeune
homme en si grand dénuement, le coeur de Gothard est ému. Il s'approche de
l'inconnu et lui demande qui il est et de quoi il souffre.
« Je suis un pestiféré,
répond Roch, c'est pourquoi je te demande de partir, car tu risques d'être
contaminé, toi aussi... »
Gothard retourne dans sa
villa, en méditant sur ce qu'il a vu. Au fait, son chien n'est-il pas plus
charitable que lui ? Il a honte de sa lâcheté et décide de revenir auprès du
jeune malade.
Surpris, Roch voit dans
ce retour la volonté de Dieu. Il accepte à ses côtés le riche seigneur qui se
fait alors serviteur du pauvre pèlerin. Craignant la contagion et ne voulant
pas épouvanter les siens, Gothard décide de ne pas retourner chez lui.
Mais voici que le chien
n'apporte plus de nourriture aux deux amis. Le seigneur est inquiet : « Comment
allons-nous faire pour trouver à manger ? », interroge-t-il.
- « Prends ton manteau,
et va quêter dans les environs », répond Roch.
Humiliation sans nom pour
ce haut personnage, notoirement connu ! Cependant, encouragé par Roch, il part
quêter pour l'amour de Dieu...
Devant chaque porte, il
tend la main. Mais la besace reste vide, alors que pleuvent à profusion refus,
injures et mauvais traitements. Paradoxalement; il accueille toutes ces
épreuves avec un bonheur qu'il n'avait encore jamais connu dans les plaisirs de
ce monde.
Enfin, après une longue
course, il rapporte au malade tout juste deux petits pains. Mais Roch se
réjouit de savoir que son bienfaiteur a souffert pour l'amour de Jésus-Christ.
Dès lors, ils partagent
le quotidien. Roch explique au jeune seigneur la Sainte Écriture et lui
enseigne la toute-puissance et la miséricorde de Dieu. Comme le Précurseur Jean
le Baptiste, il évoque la pénitence, et comme le Christ, il rappelle le pardon
de Dieu. Du fond du coeur, il désire que son ami rencontre le Christ et sa
Bonne Nouvelle. Aussi prie-t-il dans le silence et la solitude de la forêt de
Sarmato.
Voyant son ami vivre ce
qu'il enseigne, Gothard désire lui aussi connaître la vie toute simple, toute
sobre de pèlerin du Christ.
Un jour, tandis que Gothard
revient de la ville et regagne la cabane, il entend une voix appeler : « Roch
! » La voix mystérieuse annonce au jeune malade qu'il est guéri et qu'il doit
reprendre le chemin de sa patrie.
C'est ainsi que Gothard
découvre enfin le nom de celui qui avait désiré rester un pèlerin anonyme, un
serviteur inutile.
Arrive alors l'heure de
la séparation dans une douleur réciproque. Mais dans les yeux et le coeur de
Roch rayonne la joie d'avoir été témoin de la conversion de son bienfaiteur à
la foi en l'unique Bon Pasteur.
Miraculeusement guéri, Roch reprend sa marche en direction de l'Hérault.
Mais ce sera
en fait un chemin de croix vers le Ciel : de la souffrance vers la Vie, de la
mort à la Résurrection !
Prisonnier des hommes,
libre pour Dieu
Traversant la Lombardie
en direction de la province d'Angera, aux environs de Voghera, Roch est arrêté
par des soldats qui le prennent pour un espion à la solde du Pape.
Conduit
devant le gouverneur pour être interrogé, il déclare être un humble serviteur
de Jésus-Christ, et demande à ce titre qu'on le laisse passer son chemin. Cette
réponse jugée équivoque, il est jeté dans un cachot. Cette épreuve est un
purgatoire où il va souffrir avec patience, dans l'abandon et la prière, les
cinq dernières années de sa vie.
Aussi saint
Roch est-il le secours des prisonniers, des condamnés, des oubliés de ce monde.
Car jamais le jeune Montpelliérain n'a décliné sa véritable identité qui aurait
pourtant pu le sauver, le gouverneur étant son oncle maternel.
Fidèle qu'il
fut à rester jusqu'à la fin le pèlerin inconnu, humble et pauvre.
Pressentant
que le Ciel l'appelle à quitter la terre, pour le grand pèlerinage vers son
Seigneur, Roch fait demander un prêtre au gardien de la prison, pour recevoir
le sacrement du pardon.
L'Ange de
Dieu qui le réconforte en ses derniers moments lui dit : « Roch, humble et
loyal serviteur de Jésus, je suis envoyé à toi de la part de Dieu le Père
tout-puissant, afin que tu lui présentes ton âme. Mais avant, fais-lui une requête,
car de lui tu obtiendras ce que tu demanderas. »
L'Ami de
Dieu demande alors que tous ceux qui, au nom de Jésus et Marie, feront appel à
son intercession, soient affranchis et délivrés de toutes maladies
contagieuses.
Vers 1379,
le lendemain de la fête de l'Assomption de la Vierge Marie, Roch entre avec
joie dans sa pâque éternelle.
La veille,
grâce à la croix rouge qui marque sa poitrine, son oncle - le gouverneur - et
sa vieille grand-mère maternelle reconnaissent enfin l'illustre personnage dans
l'anonyme prisonnier.
D'après les
« Acta Breviora » (auteur anonyme latin), un Ange inscrivit son nom en lettres
d'or sur une tablette, auprès de son corps transfiguré. Y était aussi contenu
comment Dieu avait accordé grâce à sa demande. À savoir : que tous ceux qui
honoreraient avec foi et humilité le glorieux Saint seraient protégés des
épidémies de maladies contagieuses.
Du coeur du peuple de
Dieu à la gloire des autels
À ce jour, aucun
historien n'a pu - même approximativement - situer l'endroit où se trouverait
le tombeau du Saint, et l'église que l'on y aurait construite, où immédiatement
commença sa dévotion. Nous avons seulement le témoignage que sa fête était
célébrée à Voghera, en
À la fin du
XVe siècle, les Vénitiens sont sans cesse éprouvés par l'épidémie de peste.
Pour conjurer ce fléau, ils fondent des confréries dédiées au Saint, avec la
vocation toute spéciale de soigner et d'ensevelir les pestiférés. Mais seules
les reliques du saint thaumaturge leur paraissent être d'une protection
vraiment efficace. Ils souhaitent donc les posséder pour la protection de leur
cité. Selon une pratique fréquente à cette époque (3),
ils décident de s'en emparer furtivement. L'enlèvement est opéré dans la nuit
du 24 au 25 février 1485. En 1489, pour abriter ce précieux dépôt, Venise fait
ériger un riche sanctuaire, qui sera décoré par les plus illustres artistes du
XVIè au XVIIIe siècle.
Au XVIè
siècle, sur le Campo San Rocco, on élèvera un somptueux palais : la « Scuola di
San Rocco », siège de la confrérie qui allait devenir un foyer artistique
(oeuvres du Tintoret) et centre d'oeuvres charitables, activités qui perdurent
jusqu'à ce jour.
Dans les
régions méditerranéennes où saint Roch a pèleriné, la dévotion des fidèles se
porte de préférence vers les humbles ou bien les riches devenus pauvres par
choix délibéré, et qui se sont distingués de leur vivant par leur charité, leur
ascétisme, leur piété. Roch est de ceux-là !
Même en l'absence
de toute reconnaissance officielle, le bon-sens baptismal du peuple de Dieu a
reconnu en Roch un témoin de Dieu proche des petits, des malades, des exclus.
Par sa bonté, sa ferveur et son charisme de guérison, il conduisit à Dieu ceux
qui étaient abandonné de tous.
Son culte
apparaît au début du XVè siècle et il se propage avec une telle ferveur
populaire, qu'il est rapidement invoqué partout en Europe comme protecteur
contre la peste et les maladies contagieuses.
Sous le
pontificat de Grégoire XIII, saint Roch est introduit dans le martyrologe
romain à la date du 16 août. Il est alors fêté non seulement à Maguelonne - son
évêché d'origine - mais jusqu'au Danemark. Enfin, Urbain VIII approuve solennellement
son culte, le 26 octobre 1629.
Roch rayonne dans toute
l'Europe et ailleurs...
Comment ce
jeune homme inconnu, qui n'a laissé ni parole, ni écrit, a-t-il pu être invoqué
comme un saint dans tout l'Occident par vox populi, si peu de temps après sa
courte vie ?
Plusieurs
facteurs ont contribué à la propagation de ce culte :
- le
charisme que Roch avait reçu pour guérir ses contemporains de la peste ; la
grâce accordée par Dieu pour être le saint protecteur des maladies contagieuses
;-
- ses
premiers témoins : la foule de tous ceux pour lesquels il a demandé et obtenu
la guérison : son ami et disciple Gothard, ceux qui ont accompagné son séjour
en prison. Quarante ans après sa mort, le lien est fait entre le guérisseur de
Plaisance et le prisonnier ;
- la
décision du concile de Ferrare qui, menacé en 1439 par une épidémie de peste,
aurait prescrit des prières publiques pour demander l'intercession du Saint
montpelliérain ;
- la
publication à une date inconnue de la première « Vie de saint Roch », en
italien, traduite en allemand dès 1484. Un autre texte hagiographique d'un
anonyme latin (fin XIVè ou début XVè siècle) sera traduit en français en 1494
par un Dominicain, Jehan Phélipot. En 1483, parut à Venise une « Vie de saint
Roch » de François Dideo, professeur de Droit à Padoue ;
- le
transfert d'une grande partie des reliques du Saint de Voghera à Venise, en
1485 ; les relations commerciales de ce port avec toute l'Europe firent le
reste...
- le
théâtre religieux contribue aussi à sa popularité : en 1493, on joue un «
Mystère de monseigneur saint Roch »
À
Montpellier, sa ville natale, le culte de saint Roch fut assez lent à se mettre
en place. Cela s'explique par le fait que la partie de la vie de Roch où sa
sainteté s'est clairement manifestée par un charisme, se déroula en Italie où
il mourut.
Le chanoine
Jean Segondy rattache la naissance du culte de saint Roch à Montpellier, au
passage du missionnaire dominicain saint Vincent Ferrier, en 1408 et en 1416.
Entre 1410 et 1420, la ville de Montpellier lui dédie une chapelle qui se
trouvait au couvent des Dominicains.
Une
confrérie de Saint-Roch fut établie en l'église Notre-Dame des Tables, en 1661.
Lors de la peste de Marseille, en 1720, il se fit à Montpellier des «
processions, prières et jeûnes » pendant deux mois, le tout placé sous
l'intercession de saint Roch.
Le plus
ancien Ordo du diocèse conservé - celui de 1616 - ne souffle mot de saint Roch
qui, par contre, est mentionné dans l'Ordo de 1748. Il faut attendre 1817 pour
voir la publication à Montpellier de la plus ancienne « Vie » du saint.
L'actuelle église Saint-Roch a été construite en 1865 par l'Abbé Recluz.
En 1832, une
épidémie de choléra attire l'attention sur saint Roch, protecteur de la peste
et des maladies contagieuses.
C'est à la
suite de l'impression d'un recueil intitulé « Prières à Jésus, à la Sainte
Vierge et à saint Roch pour tous les jours de la semaine contre les ravages du
choléra-morbus », que le clergé - c'est là un fait nouveau - va guider la piété
des fidèles et encourager la dévotion.
Aujourd'hui,
chaque 16 août, la paroisse Saint-Roch de Montpellier fête son jeune pèlerin
guérisseur dans un grand élan de ferveur populaire : messe chantée, vénération
et procession des reliques à travers la ville.
À Pont
d'Ouilly (Calvados), un Grand Pardon de saint Roch se déroule chaque année, le
dimanche qui suit le 15 août.
En Lozère,
un pèlerinage à saint Roch attirant des milliers de personnes a lieu tous les
ans à L'Hospitalet de Lajo, près de Saint-Alban sur Limagnole (4).
À Hergnies
(Nord), l'Association des amis de Saint-Roch organise chaque année une
procession en l'honneur de saint Roch.
Dans les pays du Tiers Monde christianisés aux temps modernes, le culte du pèlerin guérisseur atteste la permanence de la foi en son intercession victorieuse du mal.
Vivre à
Montpellier au siècle de saint Roch.
La ville.
Elle est née en 985, de la vente d'un "manse" (5), et
ses terres cultivables au premier seigneur de la dynastie des Guilhems. Ce
manse se situait sur une colline entre l'antique Voie domitienne et la Route du
sel, au Sud.
Le
développement économique de la ville fut assuré dès le IVe siècle par la foi
des pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle. De même que la
foi des Croisés allait ouvrir, à la fin du XIe siècle, une route nouvelle et
importance. Du XIe au XIIIe siècle, une prospérité croissante attira une
population nombreuse : 10 000 habitants fin XIIe siècle, 40 000 habitants début
XIVe siècle.
Dès 1090,
une première enceinte de remparts fut dressée. L'expansion rapide de la ville
nécessita, vers 1151, la construction d'une deuxième ceinture de remparts.
C'étaient des murailles d'une épaisseur de deux mètres, hautes de sept à huit
mètres. L'ensemble mesurait 3,8 km de pourtour, avec 25 tours de défense,
hautes de 20 à 25 mètres.
L'entrée de
la ville pouvait se faire par huit portes à pont-levis avec herse. Les
fortifications étaient entourées d'un grand fossé. À l'intérieur des remparts,
la superficie de la cité était d'environ 40 hectares. La croissance de la ville
obligea à construire des habitations hors-les-murs : couvents, hôpitaux,
fermes, que l'on protégea par des sortes de palissades en bois.
De la dynastie des
Guilhems aux Rois de France
La dynastie
des Guilhems (de I à IX) a administré la Seigneurie de Montpellier, de sa création
jusqu'en 1204, où Pierre, roi d'Aragon, devient seigneur de la ville. Durant un
siècle et demi, rois d'Aragon et de Majorque seront seigneurs de Montpellier.
Le 18 avril 1349, Jacques II de Majorque (Jacques III de Montpellier) vend
Montpellier au Roi de France, Philippe VI de Valois, pour la somme de 120 000
écus d'or. Désormais, la cité aura un "gouverneur" du Roi de France.
L'Université de médecine
Début XIIè
siècle, apparaît l'enseignement de la médecine. Dès 1123, on mentionne le
premier médecin connu : il s'appelle André. En janvier 1180, Guilhem VIII
promulgue les premiers statuts de l'enseignement universitaire à Montpellier.
Il garantit la liberté d'enseigner pour tous, y compris les étrangers. Ces
statuts sont élargis le 17 août 1220 par le Légat du pape Honorius III, le
Cardinal Conrad. Ils spécifiaient que l'évêque de Maguelonne était à la tête de
l'école de médecine. Le Chancellier, maître en médecine, faisait le lien entre
l'université et l'évêché.
« En 1289,
l'université de Montpellier est constituée, avec une école de médecine, qui est
la plus ancienne d'Europe après Salerne, une école de droit, un corps
professoral, des statuts, une délivrance de diplômes dont la validité est
reconnue partout : en 1289, en effet, le pape Nicolas IV accède à la demande de
l'évêque de Maguelonne et accorde aux diplômes de Montpellier la même valeur
que ceux de Paris. De fait, ils permettront d'enseigner dans les autres
universités, ce qui n'était pas le cas auparavant (6).
»
Au
Moyen-Âge, il n'existait pas de locaux propres à l'école de médecine.
L'enseignement était privé. Les maîtres donnaient les cours à leur domicile.
Les élèves choisissaient leurs maîtres, leur réglaient des honoraires pour
avoir le droit de bénéficier de leurs connaissances et de leur expérience.
L'enseignement
théorique portait sur des oeuvres d'auteurs gréco-latins (Hippocrate, Gallien,
etc), judéo-arabes (Avicenne, Isaac, etc), montpelliérains (Bernard Gordon,
Arnaud de Villeneuve, etc).
L'enseignement pratique consistait d'une part en visites de malades à domicile
; d'autre part, dans la rédaction des ordonnances dans les boutiques des
apothicaires. Ce n'est qu'en 1340 que l'école de médecine eut un bâtiment où
les professeurs purent donner leurs cours. À cette époque, ils étaient 25 pour
150 à 200 étudiants environ. Les réunions de professeurs se tenaient à l'église
Saint-Firmin. Là et aussi à l'église Notre-Dame des Tables avaient lieu les
examens de fin d'études.
Un
médecin-chirurgien des plus renommés de l'époque fut Gui de Chauliac. Né en
1300 à Mende, d'origine modeste, il fit ses études à Montpellier. Il écrivit un
traité : « La grande chirurgie », fut médecin des papes Clément VI, Innocent VI
et Urbain V. Lors des épidémies de peste noire de 1348 et 1360, il se trouvait
en Avignon.
À
Montpellier, le XIVè siècle marqua le début des dissections. Clément VI prit
pour l'époque une mesure révolutionnaire : il permit l'autopsie des pestiférés,
pour tenter de découvrir l'origine du mal.
Les
apothicaires n'avaient pas encore d'école. Ils devaient prêter serment sur les
saints Évangiles, s'engageant à préparer sans fraude les médicaments prescrits
par les médecins.
Les hôpitaux
n'avaient pas de lien avec l'université. Il s'agissait plutôt d'établissements
qui offraient l'hospitalité aux gens de passage, commerçants et pèlerins. Ils
étaient situés hors-les-murs. Certains se spécialisèrent dans les soins aux
malades et prirent dès lors le nom d'hôpitaux.
Basilique
Notre-Dame des Tables à Montpellier, France
L'église Notre-Dame des
Tables
Dès avant
1050, l'église Sainte-Marie se profilait, avec son clocher haut et fin, sur la
colline de Montpellier. C'était la halte des pèlerins pour Saint-Jacques de
Compostelle. Ils venaient en foule prier et vénérer la Vierge noire, célèbre
pour ses guérisons miraculeuses.
Durant le
XIIè siècle, outre les pèlerins qui arrivaient de toute l'Europe occidentale,
des marchands de tous les pays méditerranéens affluèrent à Montpellier pour
traiter leurs affaires. Il fallait donc des changeurs pour transformer leurs
diverses monnaies, avec le denier melgorien qui avait cours dans la ville.
Ceux-ci s'installaient autour de l'église Sainte-Marie et étalaient leurs
pièces sur des comptoirs, des tables : d'où le nom de « Notre-Dame des Tables
». C'est en 1189 que Mgr Jean de Montlaur instaura la fête de Notre-Dame des
Tables, fixée au 31 août.
Cette église
était le centre de la vie sociale, intellectuelle et spirituelle de
Montpellier. Les étudiants en droit et en médecine y terminaient la soutenance
de leur thèse. En 1096, avant de s'embarquer pour la première croisade de
Godefroy de Bouillon, Guilhem V, seigneur de Montpellier, plaça les
Montpelliérains sous la protection de la Vierge. Pour témoigner de sa confiance
mariale, il choisit de la faire figurer sur son sceau. La Vierge Marie et
l'Enfant-Jésus figuraient aussi sur le sceau des Consuls qui administraient la
ville depuis 1204.
Au cours des
guerres de religions et de la Révolution, cette église fut détruite et
reconstruite à trois reprises. Après la Révolution et l'Empire, on renonça à la
reconstruire. En 1803, on rétablit le culte de Notre-Dame des Tables dans une
église des jésuites, rue de l'Aiguillerie. En 1939, elle sera érigée en
basilique (7).
Les Consuls
C'est en
1204 que, pour la première fois, le seigneur de Montpellier accepte la
constitution d'un consulat. La charte de 1204 précisait en 122 articles
l'ensemble des lois et réglements de la ville, ainsi que les pouvoirs
respectifs du seigneur et des consuls.
Le seigneur
gardait la propriété de sa seigneurie et sa suzeraineté sur les terres
vassales. De même que les domaines militaire et judiciaire restaient de sa
compétence. Un transfert eut lieu pour les pouvoirs législatif, administratif
et fiscal.
Douze
consuls étaient élus pour un an. Ils devaient ou être nés à Montpellier, ou y
résider depuis dix ans. En tout cas, désirer y demeurer.
L'élection
avait lieu au mois de mars en présence du seigneur. Les consuls sortants se
réunissaient avec un représentant des sept "échelles" (8).
Ensemble,
ils choisissaient 60 Montpelliérains, parmi les artisans ou négociants, qui
avaient acquis le sens des responsabilités et de la gestion des affaires. Ils
tenaient compte aussi de leurs vertus et de leur honnêteté. Un tirage au sort
venait ensuite sélectionner les douze nouveaux consuls. Il y avait une
hiérarchie parmi eux : le premier consul était choisi parmi les changeurs, le
deuxième parmi les changeurs ou les poivriers, le trois et quatrième parmi les
drapiers, etc. Le douzième était laboureur ou travailleur agricole. Ils
veillaient à l'entretien et à la propreté de la ville, et à la bonne gestion
des deniers publics.
L'Église au XIVè siècle
En 1309, le
Pasteur de l'Église - Clément V - et la Curie romaine s'installèrent dans le
Venaissin, près d'Avignon, minuscule domaine appartenant à l'Église. Ce devait
être du provisoire, dans l'attente du retour de la paix en Italie. Jean XXII
puis Benoît XII lui succédèrent.
Clément VI
fut élu en 1342. Théologien, homme de culture, il rétablit le faste à la Cour
d'Avignon. Il fait construire un nouveau palais, auquel travaillent des
artistes venus de toute l'Europe. Pendant la peste noire de 1348, il donna un
exemple de courage et de lucidité : il demeura en Avignon durant l'épidémie,
condamna le fanatisme des flagellants et protégea efficacement les Juifs? En
1352, Innocent VI lui succède.
En 1362,
Urbain V est élu Pape. C'est un moine bénédictin, Docteur en droit civil et
canonique, qui avait enseigné à l'université de droit de Montpellier. En 1367,
il décida de partir pour Rome. Dans un temps dévasté par les guerres, les
famines et la peste, le retour de la papauté à Rome était le symbole d'une
volonté nouvelle de retrouver toute une dimension spirituelle. Urbain V dut
certainement être sensible aux injonctions de sainte Catherine de Sienne et de
sainte Brigitte de Suède. Il entra à Rome le 16 octobre 1367. Mais bientôt,
l'agitation reprit dans les états pontificaux, l'obligeant à regagner Avignon.
Le 24 septembre 1370, il retrouvait la Cité des papes. C'est au cours de ces
trois années qu'il accepta d'accorder une audience à saint Roch. Il mourut
trois mois plus tard après son retour, ayant demandé à être enseveli comme les
pauvres. De moeurs austères et de goûts modestes, il réagit contre le luxe
exorbitant de la Cour pontificale. Il protégea les universités et fonda des
collèges pour les étudiants pauvres. Le 10 mars 1870, Pie IX le béatifiait.
Dès 1363,
Urbain V décida de financer l'édification du monastère et de l'église
Saint-Benoît et Saint-Germain, devenus plus tard faculté de médecine et
cathédrale Saint-Pierre. Le 1er octobre 1364, il vint en poser la première
pierre. Début 1367, il sera reçu somptueusement à Montpellier pour son
inauguration.
La guerre de Cent ans -
Le Prince Noir
Officiellement ouverte en 1337 par Édouard III, roi d'Angleterre, qui rompit
son hommage et refusa de reconnaître Philippe VI comme Roi de France, la guerre
s'engagea en 1338.
Les
hostilités reprirent en 1355. Le Prince Noir, Édouard, prince de Galles, prince
d'Aquitaine, fils aîné d'Édouard III, âgé de 25 ans, débarqua à Bordeaux par la
Gironde avec 72 vaisseaux et une armée de 3 500 hommes avec leurs chevaux. Aidé
par les chevaliers gascons, qui y virent l'occasion de s'opposer au Roi, il
sema la terreur en Gascogne, ravagea l'Armagnac, les environs de Carcassonne,
de Narbonne, de Béziers. Il atteignit Castelnaudary. Les faubourg de Toulouse
brûlèrent.
Dès que son
arrivée signalée, les Montpelliérains eurent le temps de se réfugier à
l'intérieur des remparts et de détruire les faubourgs. Les religieuses des
couvents situés hors-les-murs trouvèrent asile auprès du Pape, en Avignon.
Les troupes
du Roi de France descendant à la rencontre du Prince Noir, celui-ci - par un
repli stratégique - évita l'affrontement, ce qui permit aux Montpelliérains
d'avoir la vie sauve et de voir leur ville épargnée.
* * *
Dès la fin
du XIVè et le début du XVè siècle, les nombreuses fractures, ruptures de la vie
politique, économique, démographique, sociale et religieuse, furent
vraisemblablement un élément porteur de culte rapide, éclatant et populaire de
saint Roch.
Il n'en
demeure pas moins beau et courageux qu'il repose sur l'engagement chrétien d'un
jeune laïc montpelliérain.
Par amour du
Christ et très tôt, il a accepté de donner toute sa fortune et ses biens aux
pauvres, pour être pauvre à son tour comme le Christ.
Dépouillé de
tout, comme le Christ, il s'est mis en route pour Rome, pour aller vénérer les
tombeaux des Apôtres de Jésus-Christ : saint Pierre et saint Paul. En chemin,
il sera appelé à rencontrer, à aimer, à servir, à soigner et à guérir les
exclus et les rejetés de son temps : les pestiférés.
Il est le
visage de l'Église proche des petits, des abandonnés, des malades, que la
société fuit. Il est celui qui aime Dieu en aimant l'homme, celui qui, par son
charisme, met le bonheur de Dieu dans les coeurs et les corps.
Le peuple
lui sera fidèle : c'est lui - la vox populi - qui fera de lui
: saint Roch ! À son tour, l'Église le reconnaîtra et le consacrera,
pour le donner au monde comme saint pèlerin laïc que l'on invoque contre la
peste et toutes les maladies contagieuses.
Roch de
Montpellier ! Un saint de notre temps qui garde toute sa jeunesse, son
actualité, en ce début de troisième millénaire !
Pierantonio Mezzastris. Jésus-Christ Rédempteur et Saint Roch, circa 1480,
église de San Giacomo, Foligno
PRIÈRE À DIEU PAR
L'INTERCESSION DE SAINT ROCH
Père infiniment bon,
Donne-moi l'humilité pour
demander et accueillir ton pardon pour tous mes manques d'amour.
Je me confie à toi, uni
avec tous mes frères et soeurs qui sont seuls, malades, désespérés, avec ceux
qui ne te connaissent pas encore, ceux qui ne t'aiment pas assez, comble de ta
Présence nos corps et nos coeurs assoiffés d'Amour !
Esprit Saint,
Exauce notre humble
demande :permets que la grâce accordée par Dieu à saint Roch, de protection et
de guérison des maladies contagieuses, se répande en abondance sur ceux qui en
sont atteints.
Que ta Lumière éclaire
tous les scientifiques dans leur recherche contre ces fléaux.
Que ton Amour augmente en
nos coeurs la charité qui a animé saint Roch au service des malades, des exclus,
des oubliés, pour qu'ils trouvent en toi : Lumière, Espérance et Paix.
Ouvre-nous à ta Bonté,
pour que l'homme, la femme, l'enfant contagieux soient acceptés, accueillis,
soignés et entourés.
Par Jésus-Christ
Notre Seigneur et Ami qui
nous guérit par ses saintes Blessures.
Par l'intercession
miséricordieuse de la Très Sainte Vierge Marie,
Tendresse de Dieu pour
l'Église et tous les hommes.
Saint Roch, laïc et
pèlerin en Europe, pestiféré, emprisonné ; toi qui guérissais les corps au nom
de Jésus-Christ et amenais les hommes à Dieu, présente-lui ma peine, mes
souffrances ;que sa Lumière vienne convertir mon coeur ; confiant en lui,
j'attends l'heureux moment où sa grâce viendra me toucher.
J'ai foi en sa Puissance,
source de réconciliation, de lumière, de paix.
Saint Roch, prie pour
nous ! Saint Roch, intercède pour nous !
Amen !
Bibliographies
- " Vie,
légende et miracles de Monseigneur saint Roch", Jehan Phélipot. Réédition
avec notes sur l'édition de 1494, par Maurice Luthard (1917)
- " Le Problème
de saint Roch ", Augustin Fliche, in "Analecta Bollandiana" 68
(1950), pp. 343-361
- "
Montpellier, ville royale - XIVè- XVè siècle ", chanoine Jean Segondy.
Dactyl. (1969), pp. 56-58.
- " Un saint
populaire ? La lente renaissance du culte de saint Roch dans le diocèse de
Montpellier durant la première moitié du XIXè siècle ", Gérard Cholvy.
Montpellier (1971)
- " Roch, le
mendiant du Christ " , M. Jalagnier. Montpellier (1971)
- " Pèlerins du
Moyen-Âge " , Raymond Oursel. Fayard (1978)
- " Saint Roch,
pèlerin de Dieu, secours des malades " , abbé René Berthier. Univers
Média, Paris (1983)
- " Nouvelle
contribution à l'étude de la vie authentique, de l'histoire et des légendes de
Monseigneur saint Roch " , François Pitangue. Montpellier (1984)
- " La Mort
noire, chronique de la peste " , Johannes Nohl. Payot (1986)
- " Saint Roch
et la peste " , Marie-Odile Jeanjean. Thèse présentée et publiquement
soutenue devant la Faculté de Médecine de Montpellier pour l'obtention du grade
de Docteur en médecine (1988)
- " Histoire de
Montpellier ", Collectif dirigé par Gérard Cholvy. Privat (1989)
- " Temps de
crises, temps d'espoirs " , Alain Demurger. « Nouvelle Histoire de la
France médiévale » (5) : X è - XVè siècle. Le Seuil (1990)
- " Montpellier
la Médiévale " , Jacqueline Liault. Éd. Christian Lacour, Nîmes
(1990)
- " Saint Roch
dans son histoire, sa tradition, son culte, son art et son folklore à Venise
" (en italien), Mgr Ermenegildo Fusaro. Venise (1991)
- " Saint Roch
le guérisseur de l'impossible ", Françoise Bouchard. Résiac.
Notes :
1) Deux
siècles plus tard, à Laval, le père de la chirurgie moderne : Ambroise Paré,
dira en toute humilité : « Je panse, et Dieu guérit ! »
2) Urbain
V a été béatifié par le pape Pie IX, le 10 mars 1870.
3) Comme
pour saint Martin au IVe siècle.
4) Notons
au passage qu'en France on relève quatre communes portant le nom de «
Saint-Roch », sans parler bien sûr des innombrables lieudits.
5) Maison
paysanne avec ses dépendances.
6) «
Montpellier la Médiévale », Jacqueline Liault. Collection Colporteur. Christian
Lacour, Éditeur. 25 bld Amiral Courbet, à Nîmes (1990).
7) Aujourd'hui,
il est possible de visiter la crypte de l'ancienne église Notre-Dame des
Tables, tous les jours sauf le lundi. On y descend par un escalier partant de
l'actuelle Place Jean-Jaurès.
8) Tous
les corps de métiers se regroupaient en sept "échelles", une pour
chaque jour de la semaine. Le rôle des échelles était d'assurer la garde des
remparts, de veiller à la fermeture et à l'ouverture des portes de la
ville.
SOURCE : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Vosecrits/Correspondants/Jlbru/Stroch/Saintroch.html
Reliquia San Rocco a Satriano di Lucania
Légende et Miracles de
Monseigneur Saint Roch
d'après Jehan Phélipot (1494)
Messire Saint Roch, glorieux ami de Dieu, guérisseur des maladies de peau et de toutes sortes de pestilence, naquit vers 1350 sur les terres du Languedoc, en la ville de Montpellier, autrefois nommée Monté-Pestelario.
Ses parents, France et Jehan, étaient de nobles seigneurs terriens,
véritablement nobles de la noblesse du coeur.
Ils étaient fort âgés et n'avaient point d'enfant. Dame France pria un jour le doux Jésus et sa très sainte mère la glorieuse Vierge Marie de lui donner un fils qui serait tout entier dévoué à Dieu. L'Ange du Seigneur la visita et lui dit :
« Ô France, sois certaine que tu recevras sa grâce ».
France et Jehan eurent un fils ; il avait à la naissance une croix rouge empreinte sur son côté droit et fut baptisé du nom de Roch.
Élevé de façon fort chrétienne, Roch éblouit les siens, pendant son enfance, par la pratique de ses vertus.
On prétend même que, dès sa naissance, et pour faire pénitence, il refusait de
téter sa mère le vendredi !
Son père mourut quand il était encore très jeune en lui laissant quatre
commandements :
- Servir continuellement Notre Seigneur Jésus-Christ
- Être pieux et miséricordieux aux pauvres, aux veuves et aux orphelins.
- Distribuer ses trésors.
- Soigner les malades.
Sa mère mourut également quelques temps après. Il vendit alors tous ses biens, distribua l'argent aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome.
Lorsqu'il fut en Italie, il arriva dans la ville d'Agripendante. Or celle-ci
était ravagée par une épidémie de peste.
" Le mal tuait en quelques heures et la contagion était si rapide qu'il suffisait de regarder un pestiféré pour être atteint du mal."
Aussi quel émerveillement lorsque Roch se présenta à l'hôpital dont un dénommé Vincent avait la charge.
Là, il guérissait les malades par le signe de la croix.
De même fit-il à Césenne (Italie) qui, par lui, fut délivrée de la peste.
Ensuite, un cardinal natif du pays de Bretaigne fut aussi guéri par lui.
Le Pape le reçut, lui remit ses fautes, et il resta trois ans dans la ville sainte.
De nouveau, il repartit sur les routes. Il soigna encore les malades à Plaisance, mais là, il attrapa la maladie.
Une nuit, l'ange du Seigneur le visita et lui dit :
" Roch, très dévôt à Notre Seigneur Jésus-Christ, éveille-toi et lève-toi, connais maintenant que tu es saisi de pestilence."
Il fut alors chassé par ceux dont il avait guéri le corps mais qui n'étaient pas guéris en vérité.
Il se réfugia dans la forêt.
Pour apaiser sa fièvre et soigner sa pestilence, l'Ange du Seigneur fit jaillir une source.
Pour apaiser sa faim terrestre, le chien du seigneur voisin nommé Gothard volait chaque jour un pain à son maître.
Grande réflexion dut faire Monseigneur Roch sur la guérison véritable qui n'est
pas celle du corps, mais de l'âme, et sur le fait qu'à vouloir guérir les autres, on attrape leur maladie !
Gothard, attiré par le manège de son chien, le suivit et découvrit Roch au fond
de sa retraite.
Il se convertit, vendit ses biens et prit à son tour l'habit de pèlerin.
L'Ange visita de nouveau Roch et lui dit :
" Retourne en ton pays car tu seras délivré et guéri de la pestilence dont tu es oppressé."
Monseigneur Roch prit congé de Messire Gothard, le priant de ne jamais révéler
son nom à quiconque,
et reprit le chemin de Montpellier.
Passant par une province
d'Alemaigne en guerre, il fut appréhendé comme espion et, refusant de dire son
nom, il fut jeté en prison où il demeura cinq années, puis rendit son âme à Dieu
après s'être confessé.
L'Ange de Dieu le conforta au moment de sa mort et une grande clarté merveilleuse
et miraculeuse inonda sa cellule.
On trouva dans celle-ci une inscription en lettres d'or disant que "Tous ceux qui prieront le glorieux Saint-Roch seront guéris de la peste."
On découvrit la croix rouge sur sa poitrine. Sa grand-mère maternelle le reconnut. Il fut enseveli solennellement.
En la noble cité de Venise repose le corps du glorieux ami de Dieu, et tant de miracles ont eu lieu jusqu'à ce jour qu'il n'est pas possible de les raconter.
Le premier eut lieu à Constance. En l'an 1414, le treizième jour du mois de juillet, le Concile de Constance se réunit.
L'épidémie de peste survint.
Un jeune homme, inspiré
par l'Esprit Saint, demanda que l'on requiert l'aide de Monseigneur Saint Roch
et l'épidémie s'arrêta miraculeusement.
Depuis ce temps, dans toutes les provinces de France et d'Europe, le culte de
saint Roch s'est répandu
et il fut longtemps le saint le plus populaire dans les campagnes.
Trento, chiesa della Beata Vergine del Suffragio - Statua di san Rocco
sull'altare destro
Trento
(Italy) - Beata Vergine del Suffragio church - Statue of saint Roch on the
right side altar
Identification de
saint Roch
L'Église catholique
romaine a consacré Roch de Montpellier saint Patron protecteur et guérisseur des maladies contagieuses en raison de son charisme auprès des exclus de son
temps : les pestiférés.
Antérieurement à lui, c'était par l'intercession de Saint Sébastien que les malades de la peste adressaient leurs suppliques à Dieu.
La Vierge a toujours eu une grande importance dans les secours pour les malheureux
pestiférés.
Comment identifier Saint Roch qui est un pèlerin par rapport notamment à St.
Jacques ?
suffit de repérer les éléments caractéristiques suivants :
- Roch est en habit de pèlerin « romieu ».
- Il est allé en pèlerinage à Rome sur les tombes des Apôtres Pierre et Paul, morts au nom de leur foi pour le Christ ressuscité.
- Le pèlerin de saint Jacques de Compostelle porte le signe de la coquille.
- Le signe du pèlerin à Rome : les clés de saint Pierre,
- Celui du pèlerin de Jérusalem : les palmes.
- Ceci dit, on représente souvent saint Roch avec la coquille car à la fin du Moyen-Age, elle est devenue le signe de tous les pèlerins.
- Roch tient dans la main le bâton du pèlerin, le « bourdon ».
- Il a parfois une besace, parfois la cape du pèlerin : la pèlerine ; souvent le chapeau du pèlerin.
- Signes plus caractéristiques : un chien à ses côtés portant parfois dans sa gueule un pain.
- Un ange lui soignant la plaie (peste) de sa jambe qu'il présente en relevant un morceau de son vêtement.
- Quelquefois la croix qui marque sa poitrine dès sa naissance est représentée
soit sur le corps ou à l'extérieur sur le vêtement.
Saint Roch est le saint patron :
- Des chirurgiens
- Des ouvriers de la pierre
- Des gens de la terre
- Des boulangers
- Des mégissiers ou tanneurs de peaux
- Des vignerons dans de nombreuses provinces de France
- De la faculté de pharmacie de Montpellier
- Des maîtres chiens (agents cynophiles, éducateurs canins).
En cynotechnie militaire, souvent on reprend la phrase : « Et par saint Roch vive la cyno » qui vient clôturer un discours avant de commencer un repas ou un pot
Attributs
On reconnaît Saint-Roch à son bâton (le bourdon) qu'il tient à la main. Parfois, il porte une besace, le chapeau et la cape de pèlerin. Un chien se tient à ses côtés avec un ange.
Il relève un pan de sa cape pour faire voir la plaie qu'il a à la jambe.
Liste précise des attributs de saint Roch :
- Bourdon de pèlerin
- Bubon ou plaie en haut de la cuisse gauche
- Chapeau à larges bords
- Chapelet attaché à la ceinture
- Chien
- Coquilles Saint-Jacques cousues sur l'habit
- Gourde attachée au bourdon
- Haut-de-chausse baissé sur la jambe gauche
- Pèlerine de voyageur
- Pestiféré qu'il guérit
Dictons
On dit :
" C'est Saint-Roch et son chien " (2 personnes inséparables)
" Qui aime Saint-Roch, aime son chien "
" Peigné comme Saint-Roch " (Quelqu'un de mal peigné)
" La Saint-Roch annonce le temps d'automne "
" A la Saint-Roch, les noisettes on croque "
" À la Saint-Roch, grande chaleur prépare vin de couleur "
"Après la Saint-Roch, aiguise ton soc et chausse tes sabots" Pour les laboureurs, car le moment est venu
pour eux de préparer les labours pour les semailles d'automne
" Qui voit saint Roch, voit bientôt son chien " (2 personnes qui toujours se suivent)
(Textes empruntés à la Fondation Saint-Roch du Québec)
SOURCE : http://roch.compostelle.free.fr/saintroch.htm
Cima da Conegliano (1459–1517). Saint
Roch, vers 1502, 116,5 x 47, Musée des Beaux-Arts de
Strasbourg
30 December 2008, 9:19 pm
Also
known as
Roc
Rocco
Roche
Rochus
Rock
Rocke
Rollock
Rollox
Roque
Seemirookie
Profile
French noble
who early developed a sympathy for the poor and sick;
reported to have been born with the image of a red cross on his breast. Orphaned at
age 20, he gave his fortune to the poor,
and became a mendicant pilgrim;
may have been a Franciscan tertiary.
While on pilgrimage Roch
encountered an area afflicted with plague.
He stayed to minister to the sick,
and affected several miraculous cures, usually by making the sign of the cross
over them, but contracted the plague himself.
He walked into a forest to die,
but was befriended by a dog.
The dog fed
him with food stolen from his master’s table, and Roch eventually recovered.
When Roch returned to
Montpellier, France,
he was arrested for
being a spy. He languished in jail for
five years, never mentioning his noble connections, cared for by an angel until
his death.
Born
1327 at
Montpellier or Angleria, France of
natural causes
some relics enshrined in
the church of
Saint-Roch in Montpellier, France
some relics in church of San Rocco
in Venice, Italy
Tagbilaran, Philippines, diocese of
in France
in Italy
Castiglione,
San Michele Extra
Locorotondo (since 1787)
in the Philippines
Asturias,
Cebu
in Spain
Istanbul,
Turkey
pilgrim with staff, often
displaying a plague sore
on his leg
pilgrim with
a dog licking
the plague spot
pilgrim with
a dog carrying
a loaf of bread in
its mouth
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book of
Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Tertiary
Saints, by Father Hilarion Duerk, OFM
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
Some Patron Saints, by
Padraic Gregory
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
images
British Broadcasting Corporation
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Cathopedia:
San Rocco
Cathopedia:
Festa di San Rocco, Butera
Cathopedia: Festa di San Rocco, Locorontondo
Diocesi di Verona (pdf)
Wikipedia:
San Rocco
Wikipedia: Santi patroni della città di Venezia
MLA
Citation
“Saint Roch“. CatholicSaints.Info.
16 June 2024. Web. 8 December 2024.
<https://catholicsaints.info/tag/died-in-1327/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/tag/died-in-1327/
Ambito calabrese, Scultura processionale di san Rocco (XVIII secolo), legno scolpito policromo; Palmi (RC), Chiesa di San Rocco
August 16
St. Roch, Confessor
WE find this eminent
servant of God honoured, especially in France and Italy, amongst the most
illustrious saints in the fourteenth century, soon after his death;
nevertheless, says F. Berthier, we have no authentic history of his life. All
that we can affirm concerning him is, that he was born of a noble family at
Montpellier, and making a pilgrimage of devotion to Rome, he devoted himself in
Italy to serve the sick during a raging pestilence. Maldura says this happened
at Placentia. Falling himself sick, and unable to assist others, and shunned
and abandoned by the whole world, he made a shift to crawl rather than walk
into a neighbouring forest, where a dog used to lick his sores. He bore
incredible pains with patience and holy joy, and God was pleased to restore him
to his health. He returned into France, and in the practice of austere penance,
and the most fervent piety and charity, he wore out his last years at
Montpellier where he died, as it is commonly said, in 1327. Some postpone his
death to the decline of that century, and think he went into Italy only in
1348, when historians mention that a pestilence made dreadful havoc in that
country. Many cities have been speedily delivered from the plague by imploring
his intercession, in particular that of Constance during the general council
held there in 1414. His body was translated from Montpellier to Venice in 1485,
where it is kept with great honour in a beautiful church; but certain portions
of his relics are shown at Rome, Arles, and many other places. See Pinius the
Bollandist, t. 3. Augusti, p. 380. F. Berthier, the last continuator of F.
Longueval’s Hist. de l’Eglise de France, t. 13, ad an. 1327, and the life of
St. Roch by Maldura, translated into French by D’Andilly. Also Pagi the
Younger. Bened. XIV. &c
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume VIII: August. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/8/162.html
Lorenzo Lotto (1480–). La Vierge
Marie et l’enfant Jésus avec Saint Roch et saint Sébastien, vers 1522, 80 x 70,
Florence, collection Sammlung Contini-Bonacossi
St. Roch
Born at Montpellier towards
1295; died 1327. His father was governor of that city. At his birth St.
Roch is said to have been found miraculously marked
on the breast with a red cross. Deprived of his parents when
about twenty years old, he distributed his fortune among the poor,
handed over to his uncle the government of Montpellier,
and in the disguise of a mendicant pilgrim,
set out for Italy,
but stopped at Aquapendente,
which was stricken by the plague, and devoted himself to the plague-stricken,
curing them with the sign
of the cross. He next visited Cesena and other neighbouring
cities and then Rome.
Everywhere the terrible scourge disappeared before his miraculous
power. He visited Mantua, Modena, Parma,
and other cities with the same results. At Piacenza,
he himself was stricken with the plague. He withdrew to a hut in the
neighbouring forest, where his wants were supplied by a gentleman
named Gothard, who by a miracle learned
the place of his retreat. After his recovery Roch returned to France.
Arriving at Montpellier and
refusing to disclose his identity, he was taken for a spy in the disguise of
a pilgrim, and cast into prison by
order of the governor, — his own uncle, some writers say, — where five years
later he died. The miraculous cross on
his breast as well as a document found in his possession now served
for his identification. He was accordingly given a public funeral, and
numerous miracles attested
his sanctity.
In 1414, during the Council
of Constance, the plague having broken out in that city,
the Fathers of the Council ordered public prayers and processions in honour of
the saint,
and immediately the plague ceased. His relics,
according to Wadding,
were carried furtively to Venice in
1485, where they are still venerated.
It is commonly held that he belonged to the Third
Order of St. Francis; but it cannot be proved. Wadding leaves
it an open question. Urban
VIII approved the ecclesiastical office
to be recited on his feast (16 August). Paul
III instituted a confraternity, under the invocation of
the saint,
to have charge of the church and hospital erected
during the pontificate of Alexander
VI. The confraternity increased so rapidly that Paul
IV raised it to an archconfraternity, with powers to aggregate
similar confraternities of St. Roch. It was given a cardinal-protector,
and a prelate of
high rank was to be its immediate superior (see Reg. et Const. Societatis S.
Rochi). Various favours have been bestowed on it by Pius
IV (C. Regimini, 7 March, 1561), by Gregory
XIII (C. dated 5
January, 1577), by Gregory
XIV (C. Paternar. pont., 7 March, 1591), and by
other pontiffs. It still flourishes.
Sources
WADDING, Annales
Min. (Rome, 1731), VII, 70; IX, 251; Acta SS. (Venice, 1752),
16 August; Gallia Christiana, VI ad an. 1328; ANDRE, Hist. de S. Roch (Carpentras,
1854); CHAVANNE, S. Roch Hist. complète, etc. (Lyons, 1876);
COFFINIERES, S. Roch, études histor. sur Montpellier au XIVe siècle (Montpellier,
1855); BEVIGNANI, Vita del Taumaturgo S. Rocco (Rome, 1878); Vita
del glorioso S. Rocco, figlio di Giovanni principe di Agatopoli, ora detta Montpellieri,
con la storica relazione del suo corpo (Venice, 1751); BUTLER, Lives
of the Saints, 16 August; LEON, Lives of the Saints of the Three Orders of
S. Francis (Taunton, England, 1886); PIAZZA, Opere pie di Roma (Rome,
1679).
Cleary,
Gregory. "St. Roch." The Catholic Encyclopedia. Vol.
13. New York: Robert Appleton Company, 1912. 2 Sept.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/13100c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Herman F. Holbrook. Saint Roch,
and all ye holy Confessors, pray for us.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/13100c.htm
Cesare da Sesto (1477–1523). San
Rocco, 1523, Sforza Castle Pinacoteca
St. Roch
Born: 1295
Died: 1327
Canonized: 1427
Feast Day: August 16
Patron Saint of: dog lovers, dogs, knee problems, invalids, pestilence
Also known as Rock, Rocco, Rollox, Roque and Rochus.
Saint Roch was born the son of a wealthy French nobleman. As a child and a young man, he had many advantages and privileges. Yet, as he grew, he saw the needs of the homeless, the poor, and the sick.
At age 20, he gave his fortune to the poor and renounced his nobility. Saint Roch then went on a pilgrimage to Rome where he spent his time caring for victims of a plague, curing and healing by the sign of the cross. The sign of the cross had personal meaning since a birthmark on his chest was in the form of a cross.
While ministering to the needs of the sick, Saint Roch became infected himself. It was his nature not to burden others and he stayed in a hovel. While he lay dying, a dog from a nearby villa found Saint Roch and brought a fresh roll from his master's house each day. The dog's owner noticed this strange behavior and his curiosity led him to Rochus. Touched by the sick man and his condition, the dog's owner befriended him and Saint Roch recovered.
Back in France there was a civil war. Saint Roch left for home and the dog went with him. The turbulence of war led him to be accused to spying. Saint Roch refused to identify himself as royalty and was thrown in prison along with his dog. He spent time praying and helping fellow prisoners until he died five years later. At his death a document in his possession and the distinctive birthmark revealed his true identity.
After his death, numerous miracles, especially those related to the plague and infectious diseases, were attributed to Saint Roch. He was canonized 100 years after his death. Since then, intercessions on his behalf have helped paupers, princes, priests, and popes.
SOURCE : http://www.scborromeo.org/saints/roch.htm
École de Giovanni Andrea Donducci (1575–1655). Saint
Roch, XVIIe siècle, 75 x 83
A Garner of Saints – Saint Roch
Article
Born at Montpellier about
the end of the thirteenth century. His parents had for a long time lived
without having any children, but God gave them this son in answer to the
prayers of the mother. The child early displayed his religious leanings, and
noted and practised fasting from his earliest days. His parents having died
before he had reached the age of twenty, he distributed the wealth which he
inherited from them as secretly as possible, and, habited as a pilgrim, set out
towards Rome. On reaching a place called Aquapendente he learned that the
plague had broken out with great violence and immediately went to the hospital
to offer his services. Admitted here, he touched the patients with his right
hand, making the sign of the cross, and thus healed them all. In this manner he
passed from town to town healing all who were stricken and being regarded as an
angel of God. Arrived at Rome he found the great city plunged in desolation by
the terrible Visitation. Here he pursued the same methods and inspired the
utmost confidence, the sick using every possible effort to place themselves in
his path. As the plague was abroad in the country districts, Saint Roch went
thither also, performing similar prodigies. In the hospital of Piacenza he fell
asleep one day and heard a voice telling him that he would be called upon to
suffer pain. On awaking he felt an acute pain in his left thigh and could
hardly refrain from crying out. He had himself taken the plague. Leaving the
hospital he refused to re-enter it, and the people, believing him to be mad,
chased him out of the town. He dragged himself with the help of his staff, to a
neighbouring forest, and took refuge in a small hut, praying the Lord not to
desert him. That instant a cloud descended from heaven on to the ground, and on
the spot where it rested a fountain of water welled up, from which he drank and
where he washed. Near the forest was a village to which many men had withdrawn
on account of the plague, among them being a man named Gothard, who kept a
number of servants and dogs for hunting. One day as he was sitting at table one
of these dogs came and took a piece of bread from his hand, carrying it to
Saint Roch, and he did the same at dinner and at supper. The master, thinking
that the animal had been starved, scolded his servants, but finding that the
dog was taking the bread to some person, he followed him and came upon Saint
Roch. The saint informed Gothard that he had the plague, upon which he went
home, but returned on the following day, on reflecting that he had shown
himself less merciful than his dog, and resolved to remain with the saint until
he should be healed. However, the dog ceased to bring the bread, and as they
became disquieted, Roch told his friend to put on the pilgrim’s habit and go to
ask alms. But the people only mocked and derided him, so that he brought back
no more than two loaves. Then Roch went into Piacenza and healed the sick in
the houses as well as in the hospital. As he retumed he was followed by a great
multitude, and heard a voice saying that his prayer was answered, that he was
cured of the plague and must return to his own country to practise penance.
Accordingly he went back to Montpellier in his pilgrim’s habit. Now the whole
country was desolated by war, and as he was praying in a church, he was
arrested as a spy, and being brought before his uncle who did not know him, he
was cast into prison. The place was foul and infested by scorpions, but he
lived a life of voluntary austerity in it, without a complaint. After he had been
detained there for five years, God revealed to him his approaching end, so that
he sent for a priest. When the priest came he found the cell illuminated by a
heavenly light, while rays of glory shone from the prisoner’s eyes. The noise
of this marvel spread, and people came from all parts to see the holy man. Soon
after he fell asleep and heard a voice offering to grant him whatever he might
ask, and he prayed that all those who sought his assistance might be delivered
from the plague. Placing himself on the ground, he lifted his eyes to heaven
and rendered his soul to God on 16th August 1327, at the age of thirty-two. At
that same moment a great light passed through the windows, to the astonishment
of the gaoler, who opened the door and saw the saint stretched on the ground,
lamps burning at his head and his feet, while at his side there rested a small
board on which was written, “All those who are smitten with the plague and who
have recourse to the intercession of Roch will be delivered from that malady.”
The body was buried with great pomp in the principal church of the town, at the
expense of the uncle, who had come to recognise his error after it was too
late. When the great council was being held at Constance, in the year 1414, the
plague broke out there and the bishops proposed to depart. However, a young
German, being inspired by God, advised them to carry the image of Saint Roch
through the town, and when they had done this the plague was immediately
stayed. The remains were afterwards stolen and carried off to Venice, where the
church of San Rocco was erected in his honour. Patron saint against the
plague. 16th
August.
Attributes
Dressed as a pilgrim, the
thigh exposed and showing a wound or plague spot; at his feet a dog carrying
bread.
MLA
Citation
Allen Banks Hinds, M.A.
“Saint Roch”. A Garner of Saints, 1900. CatholicSaints.Info.
26 April 2017. Web. 5 November 2020.
<https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-roch/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-roch/
Pier Francesco Mazzucchelli (1573–1626), San
Rocco, circa 1613, Chiesa Parrocchiale di Borgomanero, Novara
Golden Legend – Life of Saint Rocke
Here followeth the Life
of Saint Rocke
Saint Rocke was born in
Montpelier, which is a town of great name upon the border of France, and was
born of noble progeny. His father was lord of Montpelier, and was named John,
and was come of the noble house of France. And though he was noble of birth,
and rich of lordship, he was also virtuous in all humanity. He had a wife of
noble kindred and fair of visage named Libera, which both devoutly served our
Lord Jesu Christ, and lived in divine love and holy works. And how well that
they thus had lived long, yet had they no child ne heir, wherefore they oft
made their prayers, and vowed pilgrimages. And on a day most specially, the
wife made her prayers to our Blessed Lady, praying devoutly for to have a
child, and was in very contemplation, in which she heard the voice of an angel
saying: O Libera, God hath heard thy prayer, and thou shalt receive of him
grace of thy petition. And anon she went to her husband and told him as she had
heard of the angel. And then they, hereof joyful, accomplished the act of
matrimony, and she conceived, and at time was delivered of a son, which in his
baptism was named Rochus or Rocke.And this Rocke had impressed in the shoulder
on his left side a cross, which was a token that he should be acceptable and
beloved of God, which thing when his father and mother saw they blessed God,
and his mother herself nourished and gave suck to the child, and fed it and
committed and did gladly the other business of a nurse. Which devout mother
fasted twice in the week, and the blessed child Rocke abstained him twice also,
when his mother fasted in the week, and would suck his mother but once that
day, which was to all a great wonder, and that day he was gladder, merrier, and
sweeter than the other. And after, when he came to five years of age, he
disposed him to the works of penance, and was much obedient to father and
mother.
And in the twelfth year
of his age he fasted many and divers fastings for Christ’s love. And the more
his members grew, the more the cross, that tofore was spoken of, appeared
larger and more apparent.
In that time the father
of Saint Rocke was sick and saw his last end approach, and called to him his
son Rocke, and said: O mine only son Rocke, thou seest well that I shall
shortly finish my life; alway the will of God be fulfilled, and four things,
with my lordship and heritage, I leave to thee, and command thee to accomplish.
First, like as thou hast begun that thou serve busily God. Secondly, that thou
remember poor people, widows and orphans. Thirdly, I constitute and ordain thee
governor and dispenser of all my treasures, that thou dispend them in
charitable and meek works. And fourthly that, with all diligence thou haunt and
frequent the hospitals of sick and poor men. These foresaid things Rocke
promised to his father to fulfil them to his power. And anon after his father
died, whom Rocke buried honourably, and laid in a sepulture, and in the
twentieth year of his age he buried also his devout mother. And in few days he
executed the testament of his father effectually, and visited religious places
of poor people; wretches oppressed, and sick men, he cured by counsel and
works; widows and orphans he comforted; and poor maidens to marry he relieved.
And in these good offices and works he dispended his father’s goods. And when
he had finished his father’s commandments he decreed to leave the country of
Montpelier and to make and seek other divers pilgrimages, and clad him with the
habit of a pilgrim, and covered his head with a bonnet, a scrip on his
shoulder, and a pilgrim’s staff in his right hand, and so departed.
And after many desert
places he came to Rome, but tofore he came into a town called in Latin
Aquapendens, where as was a common and hard pestilence, which, when Rocke knew
of many by the way, he desirously went unto the hospital of that town, called
Water-hanging, and gat with great prayers and labour of one Vincent, which had
the rule of the hospital, that he might there, day and night, serve the sick
people. Vincent was afeard and dreaded lest Rocke, which was a young flowering
man should be smitten with pestilence. But after that he came, them that were
sick he blessed in the name of Christ, and as soon he had touched the sick men
they were all whole. And they said and confessed as soon as and this holy man
Rocke was come in. All they that were vexed and sick, and the fire of
pestilence had infected, he extincted it and delivered all the hospital of that
sickness. And after he went through the town, and each house that was vexed
with pestilence he entered, and with the sign of the cross and mind of the
passion of Jesu Christ he delivered them all from the pestilence. For
whomsoever Rocketouched, anon the pestilence left him. And when the town of
Water-falling was delivered from the contagion of the pestilence, Rocke went to
the city of Cesena which is a great city of Italy, which no less pestilence
vexed, and he in a short space delivered it from the pestilence. And from
thence he came to Rome, which was then so full of pestilence that unnethe in all the town could not
be found one house void thereof. In those days there was at Rome a cardinal of
the title of Angleria, which is a province of Lombardy, and the blessed Rocke
came into this cardinal‘s
place. And as he stood tofore him a little, suddenly a marvellous comfort and
hope entered into the courage of the cardinal.
He understood the young
man Rocke to be right dear with God, for his cheer, his manners, and his
attemperance showed it, wherefore he commended him to Rocke that he should
deliver him from the pestilence and conserve him. And then Rocke did sign in
the cardinal‘s
forehead and made with his finger a cross. And anon an apparent sign and a very
cross was seen impressed in his forehead, and so the cardinal was
preserved from the pestilence. Nevertheless, for the novelty of the thing, he
prayed Saint Rocke that the token of the cross should be taken away, lest
thereby it should be to the people a new spectacle. Then Rocke exhorted
the cardinal that
he should bear the sign of the cross of our Redeemer, in memory of his passion,
in his forehead perpetually, and worship it reverently, by which sign he was
delivered from the hard pestilence.
The cardinal then
brought Saint Rocke to the pope, which anon saw that is godly, a bright ray and
heavenly, shining out of the forehead of Rocke. And after, when his divine
virtue was known to the pope, Rocke obtained of him full remission of sin. Then
the cardinal began
to inquire of Rocke of his lineage and of his country, but Rocke affecting no
mortal glory, hid his lineage and received again of the pope his blessing and departed
from him. And abode at Rome with the same cardinal three
years continually, and laboured in visiting and helping the poor people and
them that were sick of the pestilence. And after three years the cardinal,
being old, died, and Rocke forsook Rome and came to the town of Armine, a noble
city of Italy, which also he delivered from the said pestilence. And when that
town was delivered, he went to the city of Manasem in Lombardy, which was also
sore oppressed with sick men of the pestilence, whom with all his heart he
served diligently, and by the help of God made that town quit of the
pestilence. And from thence went to Piacenza, for he understood that there was
great pestilence. Rocke was ever of great study how he might, in the name of
Jesu and of his passion, deliver mortal men from the hurt of pestilence. And so
an whole year he visited the houses of poor men, and they that had most need,
to them he did most help, and was always in the hospital. And when he had been
long in the hospital of Piacenza, and had helped almost all the sick men
therein, about midnight he heard in his sleep an angel thus saying:
O Rocke, most devout to
Christ, awake and know that thou art smitten with the pestilence, study now how
thou mayst be cured. And anon he felt him sore taken with the pestilence under
his both arms, and he thereof gave than kings to our Lord. And he was so sore
vexed with the pain, that they that were in the hospital were deprived of their
sleep and rest of the night, wherefore Saint Rocke arose from his bed and went
to the utterest place of the hospital, and lay down there abiding the light of
the day. And when it was day the people going by saw him, and accused the
master of the hospital of offence, that he suffered the pilgrim to lie without
the hospital, but he purged him of that default, saying that: The pilgrim was
smitten with the pestilence as ye see, and unwitting to us he went out. Then
the citizens incontinent put out Saint Rocke from the city and suburbs, lest by
him the city might be the more infected. Then Saint Rocke, sore oppressed with
fervent pain of the pestilence, suffered patiently himself to be ejected out of
Piacenza, and went into a certain wood, a desert valley not far from Piacenza,
always blessing God. And there as he might he made him a lodge of boughs and
leaves, always giving thankings to our Lord, saying: O Jesu, my Saviour, I
thank thee that thou puttest me to affliction like to thine other servants, by
this odious ardour of pestilence, and most meek Lord, I beseech thee to this
desert place, give the refrigery and comfort of thy grace.And his prayer
finished, anon there came a cloud from heaven by the lodge that Saint Rocke had
made within boughs, whereas sprang a fair and bright well, which is there yet
unto this day. Whose water Saint Rocke drank, being sore athirst, and thereof
had great refreshing of the great heat that he suffered of the pestilence
fever.
There was nigh unto that
wood a little village in which some noblemen dwelled; among whom there was one
well beloved to God named Gotard,which had great husbandry, and had a great family
and household. This Gotard held many hounds for hunting, among whom he had one
much familiar, which boldly would take bread from the board. And when Rocke
lacked bread, that hound, by the purveyance of God, brought from the lord’s
board bread unto Rocke. Which thing when Gotard had advertised oft that he bare
so away the bread, but he wist not to whom ne whither, whereof he marvelled,
and so did all his household. And the next dinner he set a delicate loaf on the
board, which anon the hound by his new manner took away and bare it to Rocke.
And Gotard followed after and came to the lodge of Saint Rocke, and there
beheld how familiarly the hound delivered the bread to Saint Rocke. Then Gotard
reverently saluted the holy man and approached to him, but Saint Rocke,
dreading lest the contagious air of the pestilence might infect him, said to
him: Friend, go from me in good peace, for the most violent pestilence holdeth
me. Then Gotard went his way and left him, and returned home, where, by God’s
grace, he said thus to himself all still: This poor man whom I have left in the
wood and desert, certainly is the man of God, sith this hound without reason bringeth
to him bread. I therefore, that have seen him do it, so ought sooner to do it,
which am a Christian man. By this holy meditation Gotard returned to Rocke and
said: Holy pilgrim, I desire to do to thee that thou needest, and am advised never
to leave thee. Then Rocke thanked God which had sent to him Gotard, and he
informed Gotard busily in the law of Christ. And when they had been awhile
together the hound brought no more bread. Gotard asked counsel how he might
have bread, for more and more he hungered and asked remedy of Saint Rocke.
Saint Rocke exhorted him after the text, saying: In the sweat of thy visage
thou shalt eat thy bread, and that he should return to the town, and leave all
his goods to his heirs, and follow the way of Christ and demand bread in the
name of Jesu. Then Gotard was ashamed to do so where he was known, but at the
last by the busy admonition of Saint Rocke, Gotard went to Piacenza, whereas he
had great knowledge, and begged bread and alms at the door of one of his gossips.
That same gossip threatened sharply Gotard, and said he shamed his lineage and
friends by this foul and indecent begging, and put him away, being wroth and
scorning him. For which cause Gotard was constrained to beg busily at the doors
of other men of the city. And the same day the gossip that so had said to
Gotard was taken sore with the pestilence, and many others that denied alms to
Gotard. And then anon the city of Piacenza was infect with contagious
pestilence, and Gotard returned to the wood and told to Saint Rocke all that
was happed.
And Saint Rocke told to
Gotard tofore, that his gossip should hastily die, which was done indeed. And
Saint Rocke, moved with pity and mercy, being full sick, went into Piacenza,
being full of pestilence, and left Gotard in the wood. And though Saint Rocke
were sore vexed with the pestilence, yet he with great labour went to Piacenza
and with touching and blessing he helped and healed them all, and also cured
the hospital of the same city. And he being sore sick and almost lame returned
again to Gotard into the wood. And many that heard that he and Gotard were in
the place of the desert valley,came to them whom they found all with Rocke, and
tofore them all he did these miracles. The wild beasts which wandered in the
wood, what hurt, sickness or swelling they had, they ran anon to Saint Rocke,
and when they were healed they would incline their heads reverently and go
their way. And a little while after Gotard, and his fellows, for certain
necessities and errands, returned into Piacenza and left that time Saint Rocke
alone in the valley. And Saint Rocke made his prayers to Almighty God that he
might be delivered from the wounds of pestilence, and in this prayer he fell
asleep. And in the meanwhile returned Gotard from the city, and when he came
and joined him to Rocke sleeping, he heard the voice of an angel saying: O
Rocke, friend of God, our Lord hath heard thy prayers, lo, thou art delivered
from the pestilence, and art made all whole, and our Lord commandeth that thou
take the way toward thy country. With this sudden voice Gotard was astonished
which never tofore knew the name of Rocke. And anon Rocke awoke, and felt
himself all whole by the grace of God like as the angel said. And Gotard told
unto Rocke how he had heard the angel and what he had said. Then Saint Rocke
prayed Gotard that he should keep his name secret and to tell it to no man, for
he desired no worldly glory. Then after a few days Saint Rocke with Gotard and
his fellows abode in the desert, and informed them all in godly works, and they
then began to wax holy, wherein he exhorted them and confirmed, and left them
in that desert valley. And Saint Rocke, as a pilgrim doing penance, entended,
burning in the love of God, toward his country and came to a province of
Lombardy called Angleria, and applied him toward Almaine, where the lord of his
province made war with his enemy, whose knights took Saint Rocke as a spy, and
delivered him to their lord as a traitor. This blessed saint, always confessing
Jesu Christ, was deputed unto a hard and strait prison, and the blessed Rocke
patiently went into prison and suffered it gladly. Where day and night
remembering the name of Jesu, he commended him to God, praying that the prison
should not disprofit him, but that he might have it for wilderness and penance.
And there he abode five years in prayers.
In the end of the fifth
year, when God would that his soul should be brought into the fellowship of his
saints, and be always in the sight of God, he that bare meat to Saint Rocke
into the prison, as he was accustomed every day, he saw a great light and
shining in the prison, and Saint Rocke kneeling on his knees praying, which all
these things he told to his lord. And the fame hereof ran all about the city,
so that many of the citizens ran to the prison because of the novelty of this
thing. And there saw and beheld it and gave laud thereof to Almighty God, and
accused the lord of cruelty and woodness. Then at the last, when Saint Rocke
knew by the will of God that he should finish his mortal life, he called to him
the keeper of the prison, and prayed him that he would go to his lord, and to
exhort him in the name of God and of the glorious Virgin Mary, that he would
send to him a priest,
of whom ere he died he would be confessed, which thing was anon done. And when
he had confessed him to the priest and
devoutly taken his blessing, he prayed him that he might abide alone three days
next following for to be in his contemplation, by which he might the better
have mind of the most holy passion of our Lord. For Rocke felt well then that
the citizens prayed the lord for his deliverance, which things the priest told
to the lord. And so it was granted to Saint Rocke to abide there alone three
days. And in the end of the third day the angel of God came to Saint Rocke,
saying thus: O Rocke, God sendeth me for thy soul, of whom in this last part of
thy life that what thou now desirest thou shouldest now ask and demand. Then
Saint Rocke prayed unto Almighty God with his most devout prayer, that all good
christian men which reverently prayed in the name of Jesu to the blessed Rocke
might be delivered surely from the stroke of pestilence. And this prayer so
made, he expired and gave up the ghost.
Anon an angel brought
from heaven a table divinely written with letters of gold into the prison,
which he laid under the head of Saint Rocke. And in that table was written that
God had granted to him his prayer, that is to wit, that who that calleth meekly
to Saint Rocke he shall not be hurt with any hurt of pestilence. And then after
the third day the lord of the city sent to the prison that Saint Rocke should
be delivered out of it. And they that came to the prison found Saint Rocke
departed from this life, and saw through all the prison a marvellous light, in
such wise that without doubt they believed him to be the friend of God. And
there was at his head a great taper burning, and another at his feet, by which
tapers all his body was light. Furthermore, they found under his head the
foresaid table, by which they knew the name of the blessed Rocke by authority,
which name known, the mother of the lord of that city knew many years tofore
Saint Rocke to be the son of the lord John of Montpelier, which was brother
germain to this lord of whom we have said, which thing, and all that was done,
was because they knew not his name. Then they knew him to be nephew to the
lord, and also by the sign of the cross which Saint Rocke bare, as tofore is
said that he had it when he was born out of his mother’s belly. Then they being
thereof penitent, and in great wailing and sorrow, at the last with all the
people of the city they buried Saint Rocke solemnly and religiously, which soon
after the holy saint was canonised by the pope gloriously. And in his glorious
name and honour they builded a great and large church. Then let us reverently
with devotion pray unto this glorious saint Saint Rocke, that by his
intercession and prayer we may be delivered from the hard death of pestilence
and epidemic, and that we may so live in this life and be penitent for our
sins, that after this short life we may come unto everlasting life in heaven.
Amen. The feast of Saint Rocke is always holden on the morn after the day of
the Assumption of our Lady, which life is translated out of Latin into English
by me, William Caxton.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-life-of-saint-rocke/
Diego Polo the Younger (1619–1655). San Roque, circa1640, 193 x 142, Museo del Prado
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Roch, Confessor
Article
The date of the birth of
Saint Roch can not be determined with exactness, but it is said that he was
born about 1295, at Montpellier. His father held a position of power and
influence in the city. After the death of his parents, when he was about twenty
years of age, the young man had no inclination to take his father’s position,
but handed over the government to his uncle. He then distributed his wealth to
the poor and set out on a journey to Italy. At that time many people were
afflicted with the plague, and the young man, dressed as a pilgrim, devoted his
time, energy, and prayers to the care of those who had been stricken. Wherever
he went the plague disappeared before him, due to the fact that God gave him
the power of working miracles in behalf of those who were suffering from the
terrible disease. Having contracted the malady himself, from which he recovered
in the course of time, the young man went back to his own city in the year
1322. Not wishing to make himself known, he was cast into prison as a spy and
died there five years later in the year 1327. When his identity became known
from some papers in his possession, he was accorded a public funeral, which was
the occasion of numerous miracles.
The relics of Saint Roch
are venerated at Venice, and the Church has established an arch-confraternity
in his house. His feast is celebrated on the 16th of August.
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Roch, Confessor”. Pictorial Lives of the
Saints, 1922. CatholicSaints.Info.
14 December 2018. Web. 5 November 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-roch-confessor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-roch-confessor/
Bernardo Strozzi (1581–1644), San
Rocco, vers 1640, 78 x 67, Scuola Grande di San Rocco
Weninger’s
Lives of the Saints – Saint Roch, Confessor
Article
The parents of Saint
Roch, who were of high nobility and enjoyed great wealth, for many years had no
offspring. Appealing to the Blessed Virgin, they begged her intercession, that
they might be blessed w ith a child, who would make good use of their riches,
and serve God with fervor and zeal. Their prayer was heard. At Montpellier, in
France, in the year 1284, a son was born to them. Roch, as they named the child
sent them by heaven, manifested, in his most tender infancy, that God had a
great future in store for him. He was born with a red cross upon his breast On
Wednesdays and Saturdays, he would partake of nourishment from his mother’s
breast but once. The easiest way to quiet him when he cried, was to show him a
picture of the Blessed Virgin, or give him one in his little hands. The careful
education which his parents gave him, preserved his innocence. At the age of
twenty, he lost his parents, and was left in possession of a large fortune. Fearing,
however, that he could not save his soul as a ‘rich man, and preferring eternal
to temporal goods, he resolved to follow Christ in poverty, and taking all the
ready money he had, he gave it to the poor. He did the same with the proceeds
of a few of the estates which he sold. He left the administration of the rest
of his property to his uncle, assumed a pilgrim’s garb and left home, intending
to go to Rome. He lived by alms on his journey, and suffered much misery.
Arriving on Tuscan ground, he was informed that, in Aquapendente, a pestilence
was making terrible havoc among the inhabitants. Feeling an intense desire to
nurse those attacked by the dreadful malady, and to offer his life to God as a
sacrifice of Christian charity, he went to the hospital, begged permission to
attend the sick, and immediately began to serve them with the most
self-sacrificing devotion. It seemed as if God rewarded him by relieving the
whole city; for, the pestilence ceased to rage, and the people were soon
restored to their former health. The same took place at Cesena, whither the
Saint had gone, on hearing that the pestilence had appeared there. Finally he
reached Rome, but only to find many of the people dying of the contagion. The
Cardinal, who had heard his confession and was therefore acquainted with his
innocence and virtue, asked him to pray God to avert this evil from the city.
The saint obeyed and received from God the assurance that his prayer was heard.
The result confirmed the truth of this revelation; for, the city was
immediately freed from the disease. For three years, Saint Roch remained in
Rome, praying, visiting the churches and tending the sick. When he left Rome,
he visited several other cities where he performed similar acts of charity, all
with the willingness and joy of a heart devoted to God. Among these places was
Piacenza, where the saint waited, for a considerable time, upon those stricken
with the pestilence. At last it was the will of God that he himself should be
seized with a very painful malady. He suffered so intensely, that he frequently
broke out into loud lamentations. That the other sick should not be disturbed
by his moans, he requested to be laid on the public street. This was done; but
the people in the neighborhood, fearing that they might become contaminated by
his malady, forced the Saint to leave the city for which he had done so much.
He was was not disturbed by this, but rather rejoiced as it made him resemble
his Saviour who always repaid evil with good. Taking his staff in his hand, he
mustered all his remaining strength, and with the greatest effort, dragged his
sick body outside of the gates of the city. In some woods near by, he found a
little hut, which he entered and laid himself down upon the floor, hoping that
there, forsaken by men, he would end his life. But it was God’s will that he
should live longer to suffer and thereby increase his merit. Not far from the
wood stood a castle, the residence of a nobleman. One of the dogs of this
gentleman, during the dinner, took some food from the table, and carried it
straight to the hut. This was frequently repeated. Near the hut was a spring,
where the Saint could quench his thirst, bathe his wounds and allay his pains.
As soon as he had recovered from his malady,- he re-entered Piacenza, where the
pestilence was still carrying off numbers, and making the sign of the cross in
all the streets and over the hospitals, he cured all who were ill with the
pestilence. The people, becoming aware to whom they owed their deliverance,
came in crowds to the Saint to express their gratitude. But he went back to his
hut. A divine voice admonished him to return to his native place, as new
ordeals awaited him. He obeyed without hesitation, and after passing through
great hardships, arrived in France.
His severe fasts, all the
difficulties and sufferings he had undergone had so altered his appearance,
that none recognized him; and the people of the very village which had once
belonged to him, believing him to be a spy, arrested and conducted him to Montpellier,
his native place. The governor, before whom they took him, was his uncle, but
not even he could recognize the Saint, who being unwilling to make himself
known, incurred greater suspicion, and was cast into prison, where he remained
for five long years. He desired to resemble his Saviour in this also, as “He
came unto His own, and His own received Him not.” He spent all his time in
praying and praising God. When the day and hour of his death were revealed to
him, he asked the jailer to send him a priest, that he might make his
confession. The priest came and found him resplendent with heavenly light.
Having heard his confession, and thus becoming aware of his holiness, he
immediately went to the governor and told him how he had found the prisoner, and
added that verily they had imprisoned not only an innocent man, but a very
great Saint. Although the governor laughed at the priest’s words, he
nevertheless ordered the jailer to investigate the matter. When the jailer
received the message, he went to see the Saint, and on opening the door found
the whole prison filled with a supernatural light, and the prisoner stretched
on the ground, a corpse. A tablet lying beside him, told his name. The
governor, awestruck at this information, imparted it immediately to his mother,
who was Saint Roch’s grand-mother. Hastening to the prison, the lady
recognized, by the red cross on his breast, that he was indeed her grandson,
whom she had long mourned as dead. The feelings of the inhabitants of the city,
especially those of the Saints relatives, can well be imagined. The holy death
of this great servant of God took place in the 34th year of his age. The
obsequies of the Saint were conducted with great magnificence, and Saint Roch
was thenceforth honored as a special patron against pestilence, and his
intercession was invoked to avert it, with the most beneficial results.
Practical Considerations
• Saint Roch doubted the
possibility of saving his soul while in possession of great temporal wealth,
and therefore resolved to live according to the example of Christ, in voluntary
poverty. The possession of worldly riches in itself does not prevent us from
obtaining heaven. We may be rich and yet save our souls. A great many Saints,
who possessed large fortunes, are examples of this, although it cannot be
denied, that the riches of this world have prevented many persons from saving
their souls, and are the occasion of eternal damnation. Christ Himself confirms
this in the following words: “Amen I cay to you, that a rich man shall hardly
enter into the kingdom of heaven; and again I say to you it is easier for a
camel to pass through the eye of a needle, than for a rich man to enter into
the kingdom of heaven.” (Matth. xix.) Many make themselves deserving of
damnation on account of their riches, because they have obtained them by unjust
or sinful means, as has already been said; others, because they do not return
ill-gotten goods to the rightful owner; others, again, because they do not use
their money well, but squander it frivolously, give too little of it to the
poor, and employ it for the purpose of committing sin. Many merit damnation by
means of their wealth, because they set their hearts too much upon their
possessions, loving them inordinately, even more than their God. They think
very little of their salvation, of eternity, but only how they can preserve and
increase their means, like the rich man in the Gospel, who says: “What shall I
do, because I have no room where to bestow my fruits? I will pull down my barns
and build greater, and into them I will gather all things that are grown to me,
and my goods. And I will say to my soul: Soul, you hast much goods laid up for
many years; take thy rest, eat, drink, make good cheer. (Luke 12) Saint Paul
calls avarice, “idolatry.” (Ephesians 5) because, as Saint Thomas explains it,
an avaricious man worships his money and his possessions like an idol, and
loves them more than the true God. “I have become rich, I have found me an
idol,” said Ephraim. (Hosea 12) Is it surprising that an idolator is damned?
Any one considering all this, will not wonder that Saint Roch feared that he
would not attain to salvation while in possession of great riches. Yet God does
not demand that all should abandon their wealth and leave it to the poor, as Saint
Roch did, but only, that, when they rightfully possess it, they set not their
hearts upon it. He wills that they make good use of it. But when they possess
it unlawfully, He demands that they shall, under pain of damnation, restore it
to the rightful owner.
• Saint Roch desired more
fervently to obtain treasures in heaven than those of earth, and to acquire
them, he lived in voluntary poverty, nursed the sick, patiently bore hardships
and trials, and exercised other virtues until the end. Oh, how wisely Saint
Roch acted in this! Temporal riches are vain; they cannot fill the heart with
satisfaction and happiness. They are difficult to get, require much labor and
anxiety, and when obtained, are uncertain. They are so easily lost again! In
one hour, the richest man may become a beggar. But even if we keep them until
the end of our life, we must leave them behind us when we die. We cannot take
them with us to the other world. They do not protect us from sickness or
accident. They do not prevent death from approaching us, much less, its taking
us away. They do not shield us from the wrath of the Most High. “Whom does
death spare on account of his riches?” asks Saint Basil. From whom does
sickness depart in consideration of his ‘money?” “Neither shall their gold or
their silver deliver them in the day of the wrath of the Lord,” says the Holy
Ghost. (Sophon. I) Neither at death nor at the judgment will they bring
comfort, if they are not employed well. Yes, even their remembrance is a sting
to the rich, as is said in Holy Writ: “O death, how bitter is the remembrance
of thee to a man that has peace in his possessions,” (Eccl. 41) Quite different
is the comfort imparted by heavenly riches. These are possessions that fill the
heart with real happiness. Having obtained them, we may possess them in
security; no one can rob us of them. They console us in our last hour, and we
take them with us to the other world. They speak for us at the throne of God
and cheer us. Although they are not able to ward off physical death, they
obtain for us life everlasting, and bring us into possession of an inheritance,
which we shall retain in peace and security for all eternity. Who, then would
not rather endeavour to procure these treasures than those which this world
gives and again takes away? By good works, by the exercise of patience in
crosses and sufferings, by the practice of virtue, by keeping the commandments
of God and of the church, we can obtain them. “If you desire to be rich, to
possess wealth, my dear brethren,” says Saint Gregory, “seek after real
treasures.” Real treasures are those which are spiritual and heavenly. To this
the Saviour exhorts us: “Lay not up to yourselves treasures on earth, where the
rust and the moth consume, and where thieves break through and steal; but lay
up for yourselves treasures in heaven where neither the rust nor the moth
consume, and where thieves do not break through nor steal.” (Matthew 6)
MLA
Citation
Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Roch, Confessor”. Lives
of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
9 April 2018. Web. 5 November 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-roch-confessor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-roch-confessor/
Jusepe de Ribera (1591–1652). Saint Roch, 1631, 212 x 144, Museo del Prado
Tertiary Saints – Saint Roch of Montpellier, Tertiary of Saint Francis, 1327
Saint Roch is one of the
most popular saints. He is held in great veneration, not only in countries
which witnessed his virtues, but in every country of the world. Living among
those who were stricken with the plague, his thoughts went beyond the grave to
that life after death, when there shall be no grief, nor sorrow, nor hunger,
nor thirst, nor pain, and when death shall be no more. A faithful follower of
Saint Francis of Assisi, Saint Roch truly loved the plaguestricken, like the
Seraphic Saint, he saw in them an image of the Savior stricken for the sins of
man.
Our Saint was born at
Montpellier, about 1295. He was of a very rich and noble family. His father,
named John, was governor of the city, his mother’s name was Libera. The husband
and wife faithfully observed the law of God. They looked upon their subjects as
children and brothers, and they gave plentiful alms for pious purposes. The
general esteem in which they were held, and the abundant possession of this
world’s goods did not complete their happiness. They were old, and they had no
children. They prayed without ceasing to Heaven, less to obtain from Providence
an heir to their immense fortunes, than a fervent disciple of Jesus Christ. One
day when Libera was at Notre Dame des Tables, making her usual petition before
the statue of the Mother of God, Jesus and Mary vouchsafed to grant her prayer.
She returned home, announced the good news to her husband, and they both
thanked God with tears of joy. Before long the promise of Heaven was fulfilled,
and Libera brought forth a child, who was named Roch. On his side a red cross
was deeply marked, an indication of his future work and sanctity. Libera
understood her duties as a mother, and determined to bring up this child of
benediction herself. Trained in virtue by his pious parents, Saint Roch grew
both in age and grace before God and man. When a mere child of five years, he
at times chastised his body, and he habitually deprived himself of all that
conduced to softness. Thus he prepared himself to become a docile instrument of
the Holy Spirit. His boyhood was spent in the practice of piety, penance, and
charity.
Saint Roch was barely
twenty when God deprived him of his father. His father’s last advice is worthy
of being compared to that which Tobias gave to his son. “Here I am,” said the
dying man, “on the point of leaving this life of trial and misery, to appear
before my God. As I have nothing in the world dearer than you, and as I have
constantly taken care to form your character, I think that I ought now to give
you some advice which will help you to spend the remainder of your life in
piety and innocence. Before all things, devote yourself to the service of God,
and rnediate diligently on the sufferings of our Divine Lord. Be the stay of
the widow, the orphan, and all those in misfortune. Above all, keep yourself
from avarice, the source of very many sins. Be eyes to the blind, and feet to
the lame, be the father of the poor, and know that by employing the property
which I leave you in works of mercy, you will be blessed by God and man.” The
pious youth shed tears, promised to faithfully follow this advice, and to
cherish it as a most sacred legacy. When he had closed the eyes of his father,
he buried the venerable old man with all the pomp due to his rank and fortune.
This wound to his affection was hardly healed before God took from him his
pious mother. Saint Roch bore this second trial with the same resignation and
the same noble sentiments as the first.
Left alone and
independent with an immense fortune at his disposal, the world was before him
with all its seductions and hopes, but our Saint was firm in his resolutions.
His heart was set on the things of Heaven. He joined the Third Order of Saint
Francis, resigned his principality in favor of his uncle, sold his possessions,
distributed the price to the poor, and having put on a pilgrim’s habit, he went
to Rome on foot, to visit the Tomb of the Holy Apostles.
The plague was making
fearful ravages at that time throughout the various provinces of Italy. When
Saint Roch arrived at Aquapendente, he went to the hospital of Saint John,
which was full of the plaguestricken, and offered himself to the
superintendent, named Vincent, to help him in his office of mercy. “I see,”
said Vincent, “that your charity and faith are not of a common kind, but your
youth and delicate health will never endure the hard work and deadly
exhalations of this house.” “Why,” said Saint Roch, “is it not mentioned in the
Lloly Scriptures that with God nothing is impossible? Is it not written that we
must practice charity if we wish to stand on the day of the last judgment?”
Overcome by these entreaties, and fearing to displease God if he deprived the
sick in the hospital of such unexpected help, Vincent conducted the holy
Tertiary to the plague-stricken. Saint Roch traced on the forehead of each of
them the sign of the cross, and immediately they were cured. He then went
through the entire city, and in the same manner delivered those whom he visited
from this terrible malady. At first a sort of stupefaction took possession of
everybody, but soon it was clear that this wonderful power was the result of
divine virtue. Everyone blessed God, and the young disciple of Saint Francis
was venerated as an angel sent from Heaven.
To escape the honors
which surrounded him, the Saint left Aquapendente secretly. He visited Cesena
and other cities of Italy, curing the plague-stricken as he went, and causing
many to bless the name of our Lord. At last he arrived at Rome. The mortality
there was frightful, the inhabitants were in the greatest consternation. The
servant of God manifested himself in the Eternal City by the same prodigies of
devotedness and charity, and soon the terrible scourge disappeared before the
power of his miracles. After having stayed at Rome a certain time and satisfied
his devotion at the Tomb of the Apostles, Saint Roch felt himself urged to
continue his journey. He turned his steps towards the north of Italy, and
visited Mantua, Modena, Parma, and several other cities. Wherever he passed the
sick were cured. Then God guided him to Piacenza. As soon as our Tertiary Saint
arrived there, he went to the hospitals again, devoted himself to the
plague-stricken, and, with the sign of the cross restored them all to health.
One night, when he was
quite worn out with fatigue and want of sleep, he threw himself on a pallet to
take a little rest, and he heard a voice which said to him: “Roch, My son, you
have borne many fatigues for My sake, journeys, cold, hunger, work of all
kinds, now for love of Me, you must also suffer great pains in your body.”
At the sound of this
voice the Saint awoke, and felt as if a ploughshare had passed over his side.
After having assisted so many sick people himself, he was at last laid low with
a sickness that without intermission caused him fearful sufferings. God also
struck him with the plague. Then raising his eyes to Heaven, Saint Roch cried
out: “Oh, sweetest Jesus! I thank Thee for having vouchsafed to remember Thy
servant. I offer Thee this pain and I am thankful for it as a gift from Thy
hand. It is thus that Thou dost visit a wretched and sinful creature. This
visit is sweet and dear to my soul. Coming from Thee, death is a gain to me.”
However, his pains were so severe that he could not restrain his moans and
groans, and day and night his sharp pangs drew from him piercing cries. Other
sick arrived every day at the hospital, taking the place of those he had cured,
and being disturbed by the groans and cries of the servant of God, they grumbled,
made complaints, and begged him to stop his shrieking and to bear his
sufferings with patience as others did. We must here remark that the cries of
the Saint were surely no sign of want of patience, but only an involuntary
effect of his great sufferings. The outward signs of pain do not displease God,
if the soul is resigned and perfectly submissive to His good pleasure. Our Lord
Himself, the Divine model of the afflicted, showed many signs of sorrow and
suffering during His Sacred Passion.
Not wishing to be a
burden to the other sick in the hospital, Saint Roch resolved to go away. He
summoned his strength, arose from his pallet and, dragging himself painfully
along with the help of l|is stick, he went out. When he arrived in the street,
he was bewildped, he could not take another step, and sank to the ground in an
agony of pain. The passers-by, seeing him in this state, murmured against the
superintendent of the hospital, accusing him of inhuman conduct, and implored
him to again receive the helpless sick man into the hospital. The
superintendent declared that he had not turned him out, but that Saint Roch had
gone away of his own accord out of extreme delicacy. The conduct of the Saint
then appeared to have been prompted by insanity, and God permitted that
notwithstanding all the good he had done in the city, he should be led out of
it as a madman who might become dangerous.
With great difficulty
Saint Roch reached the neighboring forest. There he fell down, worn out with
fatigue, at the foot of a cornelian tree. He rested for some time, then
perceiving a small ruined hut, he entered it and said to our Lord; “Oh, God! I
know how dear I am to Thy majesty, inasmuch as Thou hast deigned to make me
endure pains so justly deserved. I have not treated the sick with all the
charity which Thy love deserved from me. Have pity on my weakness, and do not
forsake me. Oh, most good Lord, do not leave me to perish, alone among wild
beasts.” God, Who never forsakes those who trust in Him, heard his prayer. A
gentle rain began to fall near the door of his hut and formed a little stream.
Saint Roch quenched his thirst at the streamlet, and washed his wounds, and
thus alleviated for a time his racking pains.
Divine Providence
employed other means, far more miraculous, to feed the Saint. He, Who took care
of the Prophet Elias, and of Saint Paul in the desert by sending daily bread by
means of a crow, made use of another messenger, more intelligent and not less
faithful, to bring at regular times the bread necessary for the subsistence of
Saint Roch. Not far from his retreat there were some fine country houses, where
wealthy inhabitants of the city had retired to escape from the plague. In one
of these houses there lived a gentleman named Gothard, a wealthy but God-fearing
man. He had many servants, and kept a large pack of hounds. One day when
Gothard was dining, one of these dogs cleverly carried off the bread he had in
his hand. The gentleman was amused at the animal’s action, setting it down as a
funny trick, or to great hunger. The dog disappeared rapidly, carrying off the
bread in its mouth. The next day and the day after the same thing took place.
Very much astonished, Gothard finally determined to follow the animal. He left
the table, and took the road which the dog had taken. The animal, guided by the
hand of God, made his way to the forest, entered the hut, and put down the
bread at the feet of Saint Roch, who, in exchange, gave the dog his blessing.
Gothard, greatly wondered, he approached the hut, went in with precaution, and
there perceived a poor young man lying on a bed of leaves, unable to move. He
began to question him, but the stranger begged him to go away immediately that
he might not be infected with the plague. Gothard left the hut, but greatly
moved by the ghastly sight he had witnessed, returned and again presenting
himself to the servant of God, offered to attend to him and to serve him until
he had recovered his health.
Our Tertiary Saint
welcomed with humble gratitude the companion sent by Divine Providence.
Henceforth the two pious men lived together, encouraging one another by holy
conversation, and devoting themselves zealously to prayer and practices of
penance. Saint Roch, hearing that the plague still raged at Piacenza, resolved
to return in order to help the unfortunate city. As yet he could hardly stand,
but his charitable zeal supplied his want of strength. Pie started in the early
morning, leaning on a stick, and went slowly to the hospital. There, forgetting
past injuries and solely desirous to return good for evil, he visited the sick
and, as he had hitherto done, restored them to health by the sign of the cross.
He then went through the city healing all who came to him. At sunset our
Tertiary left Piacenza and went back to the forest, accompanied by a number of
grateful persons. Then all the wild beasts, being also struck by the plague, as
if by one accord came to the Saint, and by their suppliant postures asked him
to cure them. Saint Roch blessed them and they went away healed.
At the sight of all these
prodigies the people again conceived a very high opinion of the servant of God.
They came from all parts to visit the two solitaries in the forest, to beg the
help of their prayers, and to be edified by their practices of virtue. One day,
however, Saint Roch being now thoroughly cured, received a command from God to
return to his own country. The good Gothard was troubled on hearing of this
approaching separation, but the Saint consoled him, and told him that it was
the will of God. He then exhorted him to persevere until death in the life of
prayer and penance which he had embraced; he also gave him wise counsels how to
sanctify himself in his solitude. Thereupon the two friends parted for a time
to meet again in Heaven. Gothard lived a holy life in his hermitage, and, after
his death, his fellow-citizens held him in blessed memory. A picture of him,
with that of Saint Roch, is still to be seen at Piacenza, in the church of
Saint Anne.
Faithful to the commands
of Heaven, Saint Roch returned to Montpellier. He was to pass through one more
ordeal before being called to his Heavenly reward. War was then desolating the
south of France. Our Saint was so worn out with his austerities and sufferings,
that when he arrived in his native town he was not recognized. He was taken for
a spy disguised as a pilgrim, immediately arrested, and questioned as to his
extraction, his name, his country, and the object of his journey. The Saint
contented himself with quietly answering each question by saying that he was a
pilgrim and servant of Jesus Christ. This great reticence, the absolute silence
as to his name and country, confirmed the suspicions of his judges, and by the
command of the governor he was thrown into prison. Saint Roch spent five years
in a horrible dungeon, at the mercy of his jailers, who subjected him to
ill-usage and the most severe privations. Yet a word from him would have
sufficed to make himself known to his uncle, the governor of Montpellier, and
he might have reappeared in the city surrounded with all the honor due to his
noble birth. Like Saint Alexis, the servant of God preferred a poor obscure and
despised life in the very midst of his relatives, to all tokens of honor and
love. From the depth of his dungeon, he poured forth unceasingly hymns of
praise and thanksgiving, and asked, through the intercession of our Lady, for
patience and constancy to the very end. The governor and his subordinates had
completely lost sight of him. When Saint Roch felt that his end was near and
that his painful pilgrimage was drawing to its close, he asked to see a
minister of God that he might receive the Last Sacraments. The priest on
entering the prison beheld a supernatural light; the countenance of the poor
captive was radiant. After having given him the Last Sacraments, he hastened to
inform the governor of the prodigy he had witnessed.
Shortly after the Saint
slumbered and saw in a dream a heavenly messenger who said to him: “Roch, the
time is come for you to receive the reward of your labors and sufiferings, and
for your soul to repose in Heaven. God is pleased with you; if you wish to
obtain some grace for mankind, asked it from the Almighty before you die, your
desire shall be granted.” Saint Roch awoke, his soul was bathed in holy joy.
Always forgetful of himself, and solely occupied with the interests of others,
he addressed this prayer to God: “I humbly beseech Thee, Oh, Lord, that
whosoever is attacked by the plague, or is in danger of being attacked thereby,
shall implore my protection with faith, may be delivered from his sickness, or
be preserved from this scourge. I venture to solicit this grace, not because of
my own merits, but in the name of Thy mercy and clemency which are infinite.”
These words were hardly out of his mouth, when he expired, whilst raising his
eyes to Heaven and pressing his crucifix to his heart. He is believed to have
been thirty-two years of age.
As soon as Saint Roch
died, his sanctity was manifested by prodigies. The prison again shone with
celestial light, angels sang sweet melodies, his body was surrounded with rays
of glory, and diffused a sweet perfume. By his side was found a tablet on which
an angel had written in letters of gold, the name of Roch, with these words: “I
announce protection and deliverance to all those who, being endangered by the
plague, even of the most terrible kind, shall have recourse to my
intercession.” This sweet and consoling promise is taken up by the Church in
her liturgical prayer to the Saint. When the governor was informed of the death
of this unknown man, he bitterly reproached himself for having so long delayed
to do him justice. He nevertheless wished to ascertain the full truth of the
reported prodigies and went to the prison himself. No sooner had he crossed the
threshold than he was struck by the glory which surrounded the venerable
remains. His glance fell on the celestial tablet and he saw the name of the
unknown—it was that of his nephew! The mother of the governor, and grandmother
to Saint Roch, also hastened to the prison, and uncovering the Saint’s side,
saw once more the wondrous red cross with which he had been marked from his
birth.
Saint Roch died in 1327.
His sacred remains, glorified in some degree even before the final day of
resurrection, were buried with great magnificence. A church was soon built to
receive them. From the very beginning God justified the devotion which the
faithful paid to His beloved servant by many signs and miracles.
During the Council of
Constance, 1414, the plague broke out in the city. Processions and public
prayers in honor of Saint Roch were ordered, and immediately the scourge
disappeared. Thence forward devotion to our Saint spread throughout the whole
world. The relics of Saint Roch were partly transferred to Arles, in 1399, and
partly to Venice, in 1485. Devotion to Saint Roch has been approved by several
Sovereign Pontiffs. Urban VIII permitted his feast to be celebrated on the
sixteenth day of August with a proper Office for those churches which are
dedicated to him.
The Bollandists give two
lives of Saint Roch. One, very short, written by an anonymous writer and of
doubtful authority; the other, written in 1478, by Francis Diedo, a Venetian
nobleman, governor of Brescia. It was published by Surius, who makes a mistake
in attributing it to a Dominican from Bergamo. In this sketch we have followed
the life written by Francis Diedo.
May Saint Roch intercede
for us at the throne of God that we may also walk faithfully in the footsteps
of Saint Francis! May he procure the grace for us to be perfectly resigned to
God’s holy will in all afflictions and adversity, so that they may be to us a
ladder that leads to the hights of Heaven! May he watch over us and protect us
by that same miraculous power which he so often used while sojourning upon
earth, and thus preserve us from the plague of both body and soul!
– from Saint Conrad and Saint Roch, Third Order of Saint Francis,
by Father Hilarion Duerk, OFM, published in 1919
Guido Reni (1575–1642) , San Rocco in carcere, 1617-1618, Galleria Estense, Palazzo dei Musei (Modena)
Guido
Reni (1575–1642) , San Rocco in carcere, 1617-1618, Galleria Estense, Palazzo dei Musei (Modena)
Pray
for St. Roch’s intercession as we continue to confront this coronavirus.
April 21, 2020 1:06 pm
St. Roch was born in 1295
in France at Montpellier, where his father was governor. As a child he
was known for his devotion and asceticism. When his parents died he sold
everything he had and went to Rome, which was at that point dealing with an
epidemic of the plague. He assisted the sick, and it is said he brought
about the healing of many through “prayer, the sign of the cross, and the touch
of his hand.” Eventually he got sick himself and was expelled from the
city, taking refuge in a forest, where it is said a dog brought him food from
his master’s table. That is why he is a patron saint of dogs and of
epidemics. It is believed he died in a town not too far from Milan, but
is buried in a church, St. Rocco’s, in Venice. May his prayers help us as
we face the unknown and struggle with the suffering of so many.
See prayer below or download
a copy HERE.
PRAYER TO SAINT ROCH
O Blessed Saint Roch,
Patron of the sick,
Have pity on those
Who lie upon a bed of suffering.
Your power was so great
When you were in this world,
That by the sign of the Cross,
Many were healed of their diseases.
Now that you are in heaven,
Your power is not less,
Offer, then, to God
Our sighs and tears
And obtain for us that health we seek
Through Christ our Lord. Amen.
(Repeat the following 3 times) Saint Roch, pray for us,
That we may be preserved
From all diseases of body and soul.
O most merciful God, who through an angel promised Saint Roch, that whoever
would invoke his name should be preserved from pestilence and contagious
disease, grant that through his intercession we may be preserved from all
dangers, both of soul and body, through Jesus Christ Our Lord.
Amen.
Carlo Crivelli (circa 1435 –circa 1495 ). Saint Roch, circa 1490, 43,2 x 11.3, London, Wallace Colection
San Rocco Terziario
francescano, Pellegrino e Taumaturgo
Montpellier, Francia,
1345/1350 - Angera, Varese, 16 agosto 1376/1379
Le fonti su di lui sono
poco precise e rese più oscure dalla leggenda. In pellegrinaggio diretto a Roma
dopo aver donato tutti sui beni ai poveri, si sarebbe fermato a ad
Acquapendente, dedicandosi all'assistenza degli ammalati di peste e facendo
guarigioni miracolose che diffusero la sua fama. Peregrinando per l'Italia
centrale si dedicò ad opere di carità e di assistenza promuovendo continue
conversioni. Sarebbe morto in prigione, dopo essere stato arrestato presso
Angera da alcuni soldati perché sospettato di spionaggio. Invocato nelle
campagne contro le malattie del bestiame e le catastrofi naturali, il suo culto
si diffuse straordinariamente nell'Italia del Nord, legato in particolare al
suo ruolo di protettore contro la peste. Gregorio XIII introdusse il nome di
Rocco nel Martirologio Romano, sotto il pontificato di Urbano VIII la
Congregazione dei Riti accordo un Ufficio e una Messa propri per le chiese
costruite in onore del santo. Infine, nel 1694, Innocenzo XII presrisse ai
Francescani di celebrare la festa con rito doppio maggiore, forte della
citazione fatta nel 1547 da Paolo IV nella Bolla Cum a nobis di
San Roco quale membro del Terz'Ordine di San Francesco.
Patronato: Malati
infettivi, Invalidi, Prigionieri, Montpellier
Etimologia: Rocco =
grande e forte, o di alta statura, dal tedesco
Emblema: Cane, Croce
sul lato del cuore, Angelo, Simboli del pellegrino
Martirologio
Romano: In Lombardia, san Rocco, che, originario di Montpellier in
Francia, acquistò fama di santità con il suo pio peregrinare per l’Italia
curando gli appestati.
Antonio
Gandino, Polittico di San Rocco, 1590, 240 x 190, Collegiata
dei Santi Nazaro e Celso, Brescia / Church of Saints Nazarius and Celsus
Nonostante la grande
popolarità di San Rocco, le notizie sulla sua vita sono molto frammentarie per
poter comporre una biografia in piena regola, comunque è possibile, grazie ai
molti studi fatti, tracciare a grandi linee un profilo del nostro Santo,
elaborando una serie di notizie essenziali sulla sua breve esistenza terrena.
Tra le varie “correzioni” che sono state proposte alle date tradizionali
(1295-1327), si è gradatamente imposta quella che oggi sembra la più
consolidata: il Santo è nato a Montpellier fra il 1345 e il 1350 ed è morto a
Voghera fra il 1376 ed il 1379 molto giovane a non più di trentadue anni di
età. Secondo tutte le biografie i genitori Jean e Libère De La Croix erano una
coppia di esemplari virtù cristiane, ricchi e benestanti ma dediti ad opere di
carità. Rattristati dalla mancanza di un figlio rivolsero continue preghiere
alla Vergine Maria dell’antica Chiesa di Notre-Dame des Tables fino ad ottenere
la grazia richiesta. Secondo la pia devozione il neonato, a cui fu dato il nome
di Rocco (da Rog o Rotch), nacque con una croce vermiglia impressa sul petto.
Intorno ai vent’anni di età perse entrambi i genitori e decise di seguire
Cristo fino in fondo: vendette tutti i suoi beni, si affiliò al Terz’ordine
francescano e, indossato l’abito del pellegrino, fece voto di recarsi a Roma a
pregare sulla tomba degli apostoli Pietro e Paolo. Bastone, mantello, cappello,
borraccia e conchiglia sono i suoi ornamenti; la preghiera e la carità la sua
forza; Gesù Cristo il suo gaudio e la sua santità. Non è possibile ricostruire
il percorso prescelto per arrivare dalla Francia nel nostro Paese: forse
attraverso le Alpi per poi dirigersi verso l’Emilia e l’Umbria, o lungo la
Costa Azzurra per scendere dalla Liguria il litorale tirrenico. Certo è che nel
luglio 1367 era ad Acquapendente, una cittadina in provincia di Viterbo, dove
ignorando i consigli della gente in fuga per la peste, il nostro Santo chiese
di prestare servizio nel locale ospedale mettendosi al servizio di tutti.
Tracciando il segno di croce sui malati, invocando la Trinità di Dio per la
guarigione degli appestati, San Rocco diventò lo strumento di Dio per operare
miracolose guarigioni. Ad Acquapendente San Rocco si fermò per circa tre mesi fino
al diradarsi dell’epidemia, per poi dirigersi verso l’Emilia Romagna dove il
morbo infuriava con maggiore violenza, al fine di poter prestare il proprio
soccorso alle sventurate vittime della peste.
L’arrivo a Roma è
databile fra il 1367 e l’inizio del 1368, quando Papa Urbano V è da poco
ritornato da Avignone. E’ del tutto probabile che il nostro Santo si sia recato
all’ospedale del Santo Spirito, ed è qui che sarebbe avvenuto il più famoso
miracolo di San Rocco: la guarigione di un cardinale, liberato dalla peste dopo
aver tracciato sulla sua fronte il segno di Croce. Fu proprio questo cardinale
a presentare San Rocco al pontefice: l’incontro con il Papa fu il momento
culminante del soggiorno romano di San Rocco. La partenza da Roma avvenne tra
il 1370 ed il 1371. Varie tradizioni segnalano la presenza del Santo a Rimini,
Forlì, Cesena, Parma, Bologna. Certo è che nel luglio 1371 è a Piacenza presso
l’ospedale di Nostra Signora di Betlemme. Qui proseguì la sua opera di conforto
e di assistenza ai malati, finché scoprì di essere stato colpito dalla peste.
Di sua iniziativa o forse scacciato dalla gente si allontana dalla città e si
rifugia in un bosco vicino Sarmato, in una capanna vicino al fiume Trebbia. Qui
un cane lo trova e lo salva dalla morte per fame portandogli ogni giorno un
tozzo di pane, finché il suo ricco padrone seguendolo scopre il rifugio del
Santo. Il Dio potente e misericordioso non permette che il giovane pellegrino
morisse di peste perché doveva curare e lenire le sofferenze del suo popolo. Intanto
in tutti i posti dove Rocco era passato e aveva guarito col segno di croce, il
suo nome diventava famoso. Tutti raccontano del giovane pellegrino che
porta la carità di Cristo e la potenza miracolosa di Dio. Dopo la guarigione
San Rocco riprende il viaggio per tornare in patria. Le antiche ipotesi che
riguardano gli ultimi anni della vita del Santo non sono verificabili. La
leggenda ritiene che San Rocco sia morto a Montpellier, dove era ritornato o ad
Angera sul Lago Maggiore. E’ invece certo che si sia trovato, sulla via del
ritorno a casa, implicato nelle complicate vicende politiche del tempo: San
Rocco è arrestato come persona sospetta e condotto a Voghera davanti al
governatore. Interrogato, per adempiere il voto non volle rivelare il suo
nome dicendo solo di essere “un umile servitore di Gesù Cristo”. Gettato in
prigione, vi trascorse cinque anni, vivendo questa nuova dura prova come un
“purgatorio” per l’espiazione dei peccati. Quando la morte era ormai vicina,
chiese al carceriere di condurgli un sacerdote; si verificarono allora alcuni
eventi prodigiosi, che indussero i presenti ad avvisare il Governatore. Le voci
si sparsero in fretta, ma quando la porta della cella venne riaperta, San Rocco
era già morto: era il 16 agosto di un anno compreso tra il 1376 ed il 1379.
Prima di spirare, il
Santo aveva ottenuto da Dio il dono di diventare l’intercessore di tutti i
malati di peste che avessero invocato il suo nome, nome che venne scoperto
dall’anziana madre del Governatore o dalla sua nutrice, che dal particolare
della croce vermiglia sul petto, riconobbe in lui il Rocco di Montpellier. San
Rocco fu sepolto con tutti gli onori.
Sulla sua tomba a Voghera
cominciò subito a fiorire il culto al giovane Rocco, pellegrino di Montpellier,
amico degli ultimi, degli appestati e dei poveri.
Il Concilio di Costanza
nel 1414 lo invocò santo per la liberazione dall'epidemia di peste ivi
propagatasi durante i lavori conciliari.
Dal 1999 è attiva presso
la Chiesa di San Rocco in Roma, dove per volontà di Papa Clemente VIII dal 1575
è custodita una Insigne Reliquia del Braccio destro di San Rocco,
l’Associazione Europea Amici di San Rocco, con lo scopo di diffondere il culto
e la devozione verso il Santo della carità attraverso l’esempio concreto di
amore verso i malati ed i bisognosi.
Oltre a quello romano,
altri centri rocchiani sono:
- l'Arciconfraternita
Scuola Grande di Venezia, che ne custodisce il corpo
- il santuario di San
Rocco della sua città natale di Montpellier
- l'Association
Internationale che ha sede sempre in Montpellier e che aggrega e collega le
diverse associazioni nazionali
- l'Associazione
Nazionale San Rocco Italia che ha sede a Sarmato (PC), dove avvenne l'incontro
col cane
- il Comitato
Internazionale Studi Rocchiani che ha sede in Voghera (PV), località da cui
prese avvio il culto.
Autore: Mons. Filippo
Tucci, primicerio Chiesa San Rocco - Roma
Tintoretto, San Rocco risana gli appestati,1549, 307 x 673, Chiesa di San Rocco / Church of Saint Roch
Nato a Montpellier (Francia) nel 1350 circa, Rocco (dal tedesco “grande e forte”) rende felici i suoi genitori che per avere un figlio hanno tanto pregato la Madonna. Il bambino nasce con una croce rossa impressa sul petto. Suo padre e sua madre, ricchi e nobili, cristiani e caritatevoli, insegnano a Rocco la bontà d’animo. Quando a vent’anni Rocco rimane orfano, decide di seguire il Vangelo fino in fondo. Vende i suoi beni, li distribuisce ai poveri e aderisce al Terz’Ordine Francescano. Si veste da pellegrino, con una mantella, un cappello a falde larghe per ripararsi dal sole, un bastone con appesa una zucca vuota come borraccia, una conchiglia per bere alle fonti, gli stivali e il Rosario appeso alla cintura. La sua meta è Roma per andare a visitare la tomba degli apostoli Pietro e Paolo.
A quei tempi, però, infuria l’epidemia di peste che in Europa porta alla morte oltre venti milioni di persone. Rocco durante il suo viaggio si ferma presso i lazzaretti per curare gli ammalati abbandonati da tutti. Forte della sua fede in Gesù e con un segno della croce tracciato sui contagiati, il giovane compie miracoli di guarigione e la sua fama si estende in tutte le città da lui visitate: Acquapendente (Viterbo), Rimini, Forlì, Parma, Cesena, Bologna. Arrivato a Roma guarisce dalla peste un cardinale che per riconoscenza lo fa incontrare con il papa.
Sulla via del ritorno Rocco presta soccorso a tanti altri contagiati, fino a
quando lui stesso si ammala a Piacenza. Per non essere di peso si rifugia in un
bosco. Grazie a un cagnolino che tutti i giorni gli porta un tozzo di pane,
Rocco non muore di fame. Il nobile Gottardo, incuriosito, un giorno segue il
suo cagnolino e, riconosciuto nel pellegrino ammalato il famoso guaritore
Rocco, lo accoglie in casa e lo cura. Il giovane si ristabilisce e riprende il
suo cammino verso la Francia, ma a Voghera (Pavia) viene imprigionato perché
creduto un malfattore. Il pellegrino non svela la sua vera identità perché, per
umiltà, si era ripromesso di non sfruttare a suo vantaggio le sue nobili
origini. Trascorre cinque anni in carcere e dopo la sua morte, avvenuta intorno
al 1379, grazie alla croce rossa impressa sul petto dalla nascita, i suoi
accusatori scoprono la verità. Rocco viene onorato con un sontuoso funerale e
le sue spoglie oggi riposano a Venezia, presso la chiesa a lui intitolata. È
protettore di prigionieri, invalidi, viaggiatori, pellegrini, farmacisti e
cavatori di pietre. Protegge anche il cinema, la casa, le ginocchia e i cani.
Viene invocato contro le epidemie, le malattie contagiose, il colera, i
disastri naturali e le malattie degli animali.
Autore: Mariella
Lentini
Il
Tintoretto, San Rocco risana gli animali / Saint Roch heals animals, 1559). oil
on canvas, 307 x 673, Church of San Rocco, Venice
Scarne le notizie biografiche
San Rocco è nato a Montpellier fra il 1345 e il 1350 ed è morto a Voghera fra
il 1376 ed il 1379 molto giovane a non più di trentadue anni di età. Secondo
tutte le biografie i genitori Jean e Libère De La Croix erano una coppia di
esemplari virtù cristiane, ricchi e benestanti ma dediti ad opere di carità.
Rattristati dalla mancanza di un figlio rivolsero continue preghiere alla
Vergine Maria dell’antica Chiesa di Notre-Dame des Tables fino ad ottenere la
grazia richiesta. Secondo la pia devozione il neonato, a cui fu dato il nome di
Rocco (da Rog o Rotch), nacque con una croce vermiglia impressa sul petto.
Intorno ai vent’anni di età perse entrambi i genitori e decise di seguire
Cristo fino in fondo: vendette tutti i suoi beni, si affiliò al Terz’ordine
francescano e, indossato l’abito del pellegrino, fece voto di recarsi a Roma a
pregare sulla tomba degli apostoli Pietro e Paolo. Bastone, mantello, cappello,
borraccia e conchiglia sono i suoi ornamenti; la preghiera e la carità la sua
forza.
Dalla Francia all'Italia
Non è possibile ricostruire il percorso prescelto per arrivare dalla Francia
nel nostro Paese: forse attraverso le Alpi per poi dirigersi verso l’Emilia e
l’Umbria, o lungo la Costa Azzurra per scendere dalla Liguria il litorale
tirrenico. Certo è che nel luglio 1367 era ad Acquapendente, una cittadina in
provincia di Viterbo, dove ignorando i consigli della gente in fuga per la
peste, il nostro Santo chiese di prestare servizio nel locale ospedale
mettendosi al servizio di tutti. Tracciando il segno di croce sui malati,
invocando la Trinità di Dio per la guarigione degli appestati, San Rocco
diventò lo strumento di Dio per operare miracolose guarigioni. Ad Acquapendente
San Rocco si fermò per circa tre mesi fino al diradarsi dell’epidemia, per poi
dirigersi verso l’Emilia Romagna dove il morbo infuriava con maggiore violenza,
al fine di poter prestare il proprio soccorso alle sventurate vittime della
peste.
Il miracolo di Roma
L’arrivo a Roma è databile fra il 1367 e l’inizio del 1368, quando Papa Urbano
V è da poco ritornato da Avignone. È del tutto probabile che il nostro Santo si
sia recato all’ospedale del Santo Spirito, ed è qui che sarebbe avvenuto il più
famoso miracolo di San Rocco: la guarigione di un cardinale, liberato dalla
peste dopo aver tracciato sulla sua fronte il segno di Croce. Fu proprio questo
cardinale a presentare San Rocco al pontefice: l’incontro con il Papa fu il
momento culminante del soggiorno romano di San Rocco. La partenza da Roma
avvenne tra il 1370 ed il 1371. Varie tradizioni segnalano la presenza del Santo
a Rimini, Forlì, Cesena, Parma, Bologna. Certo è che nel luglio 1371 è a
Piacenza presso l’ospedale di Nostra Signora di Betlemme. Qui proseguì la sua
opera di conforto e di assistenza ai malati, finché scoprì di essere stato
colpito dalla peste. Di sua iniziativa o forse scacciato dalla gente si
allontana dalla città e si rifugia in un bosco vicino Sarmato, in una capanna
vicino al fiume Trebbia. Qui un cane lo trova e lo salva dalla morte per fame
portandogli ogni giorno un tozzo di pane, finché il suo ricco padrone
seguendolo scopre il rifugio del Santo.
In prigione a Voghera
La Provvidenza non permette che il giovane pellegrino morisse di peste perché
doveva curare e lenire le sofferenze del suo popolo. Intanto in tutti i
posti dove Rocco era passato e aveva guarito col segno di croce, il suo nome
diventava famoso. Tutti raccontano del giovane pellegrino che porta la
carità di Cristo e la potenza miracolosa di Dio. Dopo la guarigione San Rocco
riprende il viaggio per tornare in patria. Le antiche ipotesi che riguardano
gli ultimi anni della vita del Santo non sono verificabili. La leggenda
ritiene che San Rocco sia morto a Montpellier, dove era ritornato o ad Angera
sul Lago Maggiore. È invece certo che si sia trovato, sulla via del ritorno a
casa, implicato nelle complicate vicende politiche del tempo: San Rocco è
arrestato come persona sospetta e condotto a Voghera davanti al
governatore. Interrogato, per adempiere il voto non volle rivelare il suo
nome dicendo solo di essere “un umile servitore di Gesù Cristo”. Gettato in
prigione, vi trascorse cinque anni, vivendo questa nuova dura prova come un
“purgatorio” per l’espiazione dei peccati. Quando la morte era ormai vicina,
chiese al carceriere di condurgli un sacerdote; si verificarono allora alcuni eventi
prodigiosi, che indussero i presenti ad avvisare il Governatore. Le voci si
sparsero in fretta, ma quando la porta della cella venne riaperta, San Rocco
era già morto: era il 16 agosto di un anno compreso tra il 1376 ed il 1379.
Patrono degli appestati
Prima di spirare, il Santo aveva ottenuto da Dio il dono di diventare
l’intercessore di tutti i malati di peste che avessero invocato il suo nome,
nome che venne scoperto dall’anziana madre del Governatore o dalla sua nutrice,
che dal particolare della croce vermiglia sul petto, riconobbe in lui il Rocco
di Montpellier. San Rocco fu sepolto con tutti gli onori. Sulla sua tomba a
Voghera cominciò subito a fiorire il culto al giovane Rocco, pellegrino di
Montpellier, amico degli ultimi, degli appestati e dei poveri. Il Concilio di
Costanza nel 1414 lo invocò santo per la liberazione dall'epidemia di peste ivi
propagatasi durante i lavori conciliari.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/34150
Kreuzigung Christi mit Maria, St. Sebastian, St. Rochus, Landschaft mit See und
Stadt. XVe siècle, Museum des Stiftes Admont
San Rocco e le sue peculiarita' iconografiche : https://www.amicidisanrocco.it/ico.htm
Cartantica, come raffigurare un Santo: iconografia e
attributi iconografici di San Rocco
: https://www.cartantica.it/pages/collaborazionigrencirocco.asp
Palma le Jeune (1550–1628), Die
Heiligen Rochus und Klara, circa 1628, 184,5 x 83,5
Voir aussi : http://www.st-roch.com/roch/index.php
https://roch-jaja.nursit.com/IMG/pdf/saint-roch-h_bourbon.pdf
https://www.cathedrale-montpellier.fr/le-sanctuaire-saint-roch/
http://www.sanroccodimontpellier.it/francese/santo.htm
http://www.sanroccodimontpellier.it/1/pierre_bolle_1190360.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roch_de_Montpellier