Saint Jean Eudes
Fondateur des Eudistes et
de l'Institut Notre-Dame de Charité (+ 1680)
Il est contemporain de saint Vincent de Paul et sa vocation s'explique en grande partie par la situation religieuse de la France à son époque.
Le peuple, écrit-il, «avait remplacé la foi par la sorcellerie et la superstition»; les puissants «donnaient l'exemple de tous les vices»; les prêtres étaient «ignorants et souvent corrompus, abandonnant leur troupeau dès qu'apparaissaient la peste ou une épidémie». Pour y remédier, s'appuyant sur ses dons évidents pour la prédication, il organise des «missions paroissiales», en Bretagne, en Normandie, en Bourgogne et jusqu'à la cour du roi Louis XIV, pour une annonce systématique de l'Évangile, près de cent quinze missions entre 1632 et 1675.
Pour mieux se consacrer à cet apostolat, il quitte l'Oratoire en 1643 et fonde, à Caen, "la Congrégation de Jésus et de Marie" (les Pères eudistes), qui se voue aux missions ainsi qu'à la fondation des séminaires pour la formation d'un meilleur clergé.
En 1642, il crée également "l'Institut Notre-Dame de Charité", dont les religieuses se consacreront, entre autres ministères, à la réhabilitation des femmes prostituées. Son action s'appuie sur la compassion du cœur de Marie et la miséricorde du cœur de Jésus.
Ayant renoncé à la charge de premier supérieur général de sa congrégation, il s'éteint à Caen en 1680, à l'âge de soixante-dix neuf ans. Il a été canonisé le 31 mai 1925.
Voir aussi sainte Marie-Euphrasie Pelletier.
Saint Jean Eudes (1601-1680) Missionnaire dans l'âme, ce prêtre de la deuxième génération de la Réforme catholique va, sa vie durant, contempler la miséricorde et l'amour du Christ tout en s'impliquant dans une intense activité apostolique.
Figures de sainteté - site de l'Eglise catholique en France
Partez à la découverte de l’église de Ri, dans l’Orne, village natal de St jean Eudes (1601, baptistère d’époque), grand apôtre et évangélisateur pour ses contemporains normands ... (diocèse de Séez) - vidéo.
Né à Ri, dans l'Orne, en 1601, il entre chez les Oratoriens et parcourt le Cotentin, en fondant un institut pour les filles repenties, en assistant les pestiférés et les prisonniers impliqués dans la révolte des Nu-pieds. Outre les missions, il fonde des séminaires à Caen, Coutances, Lisieux, Rouen, Evreux et Rennes. Il répand la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie. Le diocèse de Coutances lui doit la construction de la chapelle du séminaire. Source: Liturgie des heures du diocèse de Coutances et Avranches 1993.
Voir aussi:
- Jean Eudes... (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)
- Saint Jean Eudes, bientôt docteur de l'Eglise? (Radio Vatican, le 3 décembre 2016)
Mémoire de saint Jean Eudes, prêtre, qui s’adonna plusieurs années, dans la
Congrégation de l’Oratoire, à la prédication dans les paroisses, principalement
en Normandie, puis fonda la Congrégation de Jésus et de Marie pour la formation
sacerdotale dans des séminaires, et une autre, celle des moniales de Notre-Dame
de la Charité, pour consolider dans la vie chrétienne des femmes pénitentes. Il
favorisa tant qu’il put la dévotion aux cœurs de Jésus et de Marie et
s’endormit pieusement dans le Seigneur à Caen, en 1680.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1696/Saint-Jean-Eudes.html
G.
Francisi. Saint Jean Eudes, Fondateur, 1909
Conservé
chez les Eudistes de Charlesbourg (Québec).
Saint Jean Eudes
Fondateur de la
Congrégation de Jésus et de Marie
(1601-1680)
Jean Eudes, né le 14 novembre
1601, dans le petit village normand de Ri, était l'aîné de six enfants;
l'historien Eudes de Mézerai était son frère. Son père, Isaac, qui avait été
arrêté au seuil du sacerdoce par des devoirs impérieux, possédait une science
religieuse au-dessus de la moyenne; aussi en fit-il largement bénéficier ses
enfants.
Aucun ne profita mieux de
cette éducation que Jean. Il n'était encore qu'un enfant quand, un jour, ayant
reçu un soufflet d'un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l'autre
joue, selon le conseil évangélique. À quatorze ans, il faisait le voeu de
chasteté et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note
caractéristique. Au collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se
passer naïvement un anneau de fiançailles au doigt. Ses études terminées, il se
décida à entrer dans l'état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de
perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l'Oratoire
et fut ordonné prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.
Le nouveau prêtre
inaugura son ministère en se dévouant au soulagement des populations de
Normandie alors décimées par la peste. Il poussa si loin le dévouement envers
les pestiférés qu'il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile,
et que pendant plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville,
dans un grand tonneau.
Mais l'oeuvre principale
du Père Eudes fut l'oeuvre des missions. Au sortir des guerres religieuses, en
France, l'ignorance de la religion et le relâchement des moeurs étaient
extrêmes. Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la Bourgogne,
l'Île de France et maints autres lieux; son éloquence populaire, servie par un
bel organe, et accompagnée d'une sainteté authentique, exerça un ascendant
considérable sur toutes les classes de la société. Depuis saint Vincent Ferrier
on n'avait point vu de missionnaire qui exerçât une telle action sur les
foules.
Dans le but de travailler
au relèvement du Clergé, "le plus grand ennemi de l'Église", selon
lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l'embryon d'une nouvelle
famille religieuse, consacrée aux Coeurs de Jésus et de Marie, et appelée
"Congrégation de Jésus et de Marie" (Eudistes). Le succès vint
aussitôt: les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres instruits
et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les missions dans
les campagnes.
En même temps, il fondait
à Caen un Institut pour assurer la persévérance des "Repenties".
Selon l'usage du temps, chaque maison était indépendante; à la mort du Père
Eudes, il y en avait quatre; à la veille de la Révolution, il y en avait huit.
En 1835, la supérieure du Refuge d'Angers, sainte Marie-Madeleine Pelletier,
femme "de taille à gouverner un royaume", obtint que les nouvelles
maisons fondées par son monastère restassent sous la dépendance de la Maison-Mère
et donna à sa Congrégation le nom de "Bon-Pasteur". Cette branche a
eu un grand succès, et possède des ramifications dans les cinq parties du
monde.
Une des gloires du Père
Eudes est d'avoir été le précurseur de la dévotion aux Coeurs de Jésus et de
Marie. Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait
célébrer par ses prêtres l'Office solennel de ces très saints Coeurs et s'en
faisait l'Apôtre dans ses missions. Aussi Léon XIII a appelé le Père Eudes
"Auteur du culte liturgique des SS. Coeurs de Jésus et de Marie"; et
Pie X, en le béatifiant, a dit qu'il devait être regardé comme "Père,
Docteur et Apôtre" de cette dévotion.
Arrivé à un âge avancé,
le saint fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19
août 1680.
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 332
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_eudes.html
Jésus, Dieu des vivants
Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, Roi des hommes et des anges, n’étant pas seulement notre Dieu, notre Sauveur et notre souverain Seigneur, mais même étant notre chef, et nous, étant ses membres et son corps,
(Ep 5, 30) comme parle saint Paul, os de ses os et chair de sa chair, et
par conséquent étant unis à lui de l’union la plus intime qui puisse être,
telle qu’est celle des membres avec leur chef, unis avec lui spirituellement
par la foi et par la grâce qu’il nous a donnée au saint Baptême, unis avec lui
corporellement par l’union de son très saint corps avec le nôtre en la sainte
Eucharistie ; il s’ensuit de là nécessairement que, comme les membres sont
animés de l’esprit de leur chef et vivants de sa vie, aussi nous devons être
animés de l’esprit de Jésus, vivre de sa vie, marcher dans ses voies, être
revêtus de ses sentiments et inclinations, faire toutes nos actions dans les
dispositions et intentions dans lesquelles il faisait les siennes.
Tous les textes sacrés
nous enseignent évidemment que Jésus Christ doit être vivant en nous, que nous
ne devons point vivre sinon en lui, que sa vie doit être notre vie, que notre
vie doit être une continuation et expression de sa vie, et que nous n’avons
point de droit de vivre en la terre que pour porter, manifester, sanctifier,
glorifier et faire vivre et régner en nous le nom, la vie, les qualités et
perfections, dispositions et inclinations, les vertus et actions de Jésus.
St Jean Eudes
Jean Eudes († 1680),
formé chez les jésuites de Caen, est entré à l’Oratoire du cardinal de Bérulle
à Paris. Il fonde plusieurs congrégations, dont les Eudistes. / Le Royaume de
Jésus, Paris, Lethielleux, 1905, p. 164.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mercredi-7-juin-2/meditation-de-ce-jour-1/
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
C'est aujourd'hui la
mémoire liturgique de saint Jean Eudes, apôtre inlassable de la dévotion aux
Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui vécut en France à la fin du XVIIe siècle,
un siècle marqué par des courants religieux opposés et également par de graves
problèmes politiques. C'est l'époque de la guerre de Trente ans, qui a non
seulement dévasté une grande partie du centre de l'Europe, mais qui a également
dévasté les âmes. Pendant que se diffusait le mépris pour la foi chrétienne de
la part de certains courants de pensée alors dominants, l'Esprit Saint
suscitait un renouveau spirituel plein de ferveur, avec des personnalités de
grande envergure comme de Bérulle, saint Vincent de Paul, saint Louis Marie Grignon
de Montfort et saint Jean Eudes. Cette grande "école française" de
sainteté porta parmi ses fruits également saint Jean-Marie Vianney. Par un
mystérieux dessein de la providence, mon vénéré prédécesseur Pie XI proclama
saints ensemble, le 31 mai 1925, Jean Eudes et le curé d'Ars, offrant à
l'Eglise et au monde entier deux exemples extraordinaires de sainteté
sacerdotale.
Dans le contexte de
l'Année sacerdotale, j'ai à cœur de m'arrêter pour souligner le zèle
apostolique de saint Jean Eudes, particulièrement tourné vers la formation du
clergé diocésain. Les saints sont la véritable interprétation de l'Ecriture
Sainte. Les saints ont éprouvé, dans l'expérience de leur vie, la vérité de
l'Évangile; ainsi, ils nous introduisent dans la connaissance et la compréhension
de l'Évangile. En 1563, le Concile de Trente avait promulgué des normes pour
l'érection des séminaires diocésains et pour la formation des prêtres, dans la
mesure où le Concile était tout à fait conscient que toute la crise de la
réforme était également conditionnée par une formation insuffisante des
prêtres, qui n'étaient pas préparés pour le sacerdoce de manière juste,
intellectuellement et spirituellement, dans leur cœur et dans leur âme. Nous
étions en 1563; mais comme l'application et la réalisation des normes tardaient
aussi bien en Allemagne qu'en France, saint Jean Eudes comprit les conséquences
de ce retard. Animé par la conscience lucide du grave besoin d'aide
spirituelle, dont les âmes étaient victimes également en raison du manque de préparation
d'une grande partie du clergé, le saint, qui était un curé, institua une
Congrégation consacrée de manière spécifique à la formation des prêtres. Il
fonda son premier séminaire dans la ville universitaire de Caen, une expérience
extrêmement appréciée, qui se diffusa très vite dans d'autres diocèses. Le
chemin de sainteté, qu'il parcourut et qu'il proposa à ses disciples, avait
pour fondement une solide confiance dans l'amour que Dieu a révélé à l'humanité
dans le Cœur sacerdotal du Christ et dans le Cœur maternel de Marie. A cette
époque de cruauté, de perte d'intériorité, il s'adressa au cœur, pour dire au
cœur une parole des Psaumes très bien interprétée par saint Augustin. Il
voulait attirer à nouveau au cœur les personnes, les hommes et surtout les
futurs prêtres, en montrant le cœur sacerdotal du Christ et le cœur maternel de
Marie. Chaque prêtre doit être témoin et apôtre de cet amour du cœur du Christ
et de Marie. Et nous arrivons ainsi à notre époque.
Aujourd'hui aussi, on
ressent le besoin que les prêtres témoignent de l'infinie miséricorde de Dieu à
travers une vie entièrement "conquise" par le Christ, et apprennent
cela dès les années de leur préparation dans les séminaires. Le Pape Jean-Paul
II, après le synode de 1990, a publié l'Exhortation apostolique Pastores dabo
vobis dans laquelle il reprend et met à jour les règles du Concile de Trente et
souligne en particulier la nécessaire continuité entre le moment initial et
celui permanent de la formation; pour lui, pour nous, cela est un véritable
point de départ pour une authentique réforme de la vie et de l'apostolat des
prêtres, et c'est également le point central afin que la "nouvelle
évangélisation" ne soit pas simplement un slogan attrayant, mais se
traduise dans la réalité. Les fondements établis dans la formation au
séminaire, constituent l'"humus spirituale" irremplaçable, dans
lequel on peut "apprendre le Christ" en se laissant progressivement
configurer à Lui, unique prêtre suprême et bon pasteur. Le temps du séminaire
doit donc être considéré comme la réalisation du moment où le Seigneur Jésus,
après avoir appelé les apôtres et avant de les envoyer prêcher, leur demande de
rester avec Lui (cf. Mc 3, 14). Lorsque saint Marc raconte la vocation des
douze apôtres, il nous dit que Jésus avait un double objectif: le premier était
qu'ils soient avec Lui, le second qu'ils soient envoyés pour prêcher. Mais,
allant toujours avec Lui, ils annoncent réellement le Christ et apportent la
réalité de l'Évangile au monde.
Au cours de cette Année
sacerdotale, je vous invite à prier, chers frères et sœurs, pour les prêtres et
pour tous ceux qui se préparent à recevoir le don extraordinaire du sacerdoce
ministériel. Pour conclure, j'adresse à tous l'exhortation de saint Jean Eudes
qui dit ceci aux prêtres: "Donnez-vous à Jésus, pour entrer dans
l'immensité de son grand Cœur, qui contient le Cœur de sa Sainte Mère et de
tous les saints, et pour vous perdre dans cet abîme d'amour, de charité, de
miséricorde, d'humilité, de pureté, de patience, de soumission et de
sainteté" (Le Cœur admirable, III, 2).
Dans cet esprit, chantons
à présent le Notre Père en latin.
* * *
Je suis heureux de vous
saluer, chers amis de langue française, en ce jour où l'Eglise fait mémoire de
saint Jean Eudes, qui fut un modèle de sainteté sacerdotale. Le chemin de
sainteté qu'il suivit et qu'il proposa à ses disciples avait comme fondement
une solide confiance en l'amour que Dieu a révélé à l'humanité dans le cœur
sacerdotal du Christ et dans le cœur maternel de Marie. Je vous invite à prier
pour que les prêtres d'aujourd'hui, à l'exemple de saint Jean Eudes, soient
aussi des témoins ardents de cet amour à travers leur vie et leur ministère,
afin que le Peuple de Dieu tout entier puisse en bénéficier. Avec ma
Bénédiction apostolique!
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
Buste de Saint-Jean-Eudes à Caraquet, au Nouveau-Brunswick (Canada), 1990
Saint Jean-Eudes
Prêtre et fondateur des :
« Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes)
« Institut Notre-Dame de Charité »
Jean Eudes, né le 14
novembre 1601, dans le petit village normand de Ri, était l´aîné de six
enfants ; l´historien Eudes de Mézerai était son frère. Son père, Isaac,
qui avait été arrêté au seuil du sacerdoce par des devoirs impérieux, possédait
une science religieuse au-dessus de la moyenne ; aussi en fit-il largement
bénéficier ses enfants.
Aucun ne profita mieux de
cette éducation que Jean. Il n´était encore qu´un enfant quand, un jour, ayant
reçu un soufflet d´un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l´autre
joue, selon le conseil évangélique. À quatorze ans, il faisait le vœu de chasteté
et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note caractéristique. Au
collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se passer naïvement un
anneau de fiançailles au doigt.
Ses études terminées, il
se décida à entrer dans l´état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de
perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l´Oratoire
et fut ordonné prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.
Le nouveau prêtre
inaugura son ministère en se dévouant au soulagement des populations de
Normandie alors décimées par la peste. Il poussa si loin le dévouement envers
les pestiférés qu´il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile,
et que pendant plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville,
dans un grand tonneau.
Mais l´œuvre principale
du Père Eudes fut l´œuvre des missions. Au sortir des guerres religieuses, en
France, l´ignorance de la religion et le relâchement des mœurs étaient
extrêmes. Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la
Bourgogne, l´Île de France et maints autres lieux ; son éloquence
populaire, servie par un bel organe, et accompagnée d´une sainteté authentique,
exerça un ascendant considérable sur toutes les classes de la société. Depuis
saint Vincent Ferrier on n´avait point vu de missionnaire qui exerçât une telle
action sur les foules.
Dans le but de travailler
au relèvement du Clergé, « le plus grand ennemi de l´Église », selon
lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l´embryon d´une nouvelle
famille religieuse, consacrée aux Cœurs de Jésus et de Marie, et appelée
« Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes). Le succès vint
aussitôt : les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres
instruits et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les
missions dans les campagnes.
En même temps, il fondait
à Caen un Institut pour assurer la persévérance des « Repenties ».
Selon l´usage du temps, chaque maison était indépendante ; à la mort du
Père Eudes, il y en avait quatre ; à la veille de la Révolution, il y en
avait huit. En 1835, la supérieure du Refuge d´Angers, sainte Marie-Euphrasie
Pelletier, femme « de taille à gouverner un royaume », obtint que les
nouvelles maisons fondées par son monastère restassent sous la dépendance de la
Maison-Mère et donna à sa Congrégation le nom de « Bon-Pasteur ».
Cette branche a eu un grand succès, et possède des ramifications dans les cinq
parties du monde.
Arrivé à un âge avancé,
le saint fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19
août 1680.
Une des gloires du Père
Eudes est d´avoir été le précurseur de la dévotion aux Cœurs de Jésus et de
Marie. Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait
célébrer par ses prêtres l´Office solennel de ces très saints Cœurs et s´en
faisait l´Apôtre dans ses missions. Aussi le pape Léon XIII (Vincenzo
Gioacchino Pecci, 1878-1903) appela le Père Eudes « Auteur du culte
liturgique des SS. Cœurs de Jésus et de Marie ».
Saint Pie X
(Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), en le béatifiant, le 25 avril 1909, a
dit qu´il devait être regardé comme « Père, docteur et apôtre » de
cette dévotion.
Jean-Eudes a été
canonisé le 31 mai 1925 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti,
1922-1939).
Pour un approfondissement biographique :
>>> Jean Eudes : Fondateur - Les Eudistes
Sources principales : J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 332 (« Rév. x
gpm »).
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Réplique
de saint Jean Eudes. Chez Petites Soeurs des Pauvres à St Pern
Né à Ri, près d'Argentan,
dans l’Orne, le 14 novembre 1601
Mort à Caen, le 19 août
1680
Prêtre français,
fondateur de l’Ordre de Notre-Dame de Charité, et de la Congrégation du
séminaire de Jésus et Marie (Eudistes).
Fils d'un chirurgien de
campagne, il est l'aîné de sept enfants, dont l’historien François Eudes de
Mézeray. En 1615, il part pour Caen, où il y devient élève des Jésuites. En
1620, il reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Séduit par la communauté de
l'Oratoire qui vient de se fonder à Caen, il part pour Paris où il est accueilli,
en 1623, par Pierre de Bérulle, à l'Oratoire de la rue Saint-Honoré.
En 1624, il fait le "vœu de servitude à Jésus", et à Noël de l'année
1625, il est ordonné prêtre. Après deux années de repos obligé pour raisons de
santé, Jean Eudes demande l'autorisation de rejoindre Caen, où sévit la peste.
Il y arrive en 1627, où il soigne les pestiférés jusqu'à la disparition du
fléau. Prédicateur de talent, il se consacre ensuite aux missions de son Ordre.
A Paris, en Normandie, en Bourgogne et en Bretagne, il s’illustre par sa
charité et son éloquence. Nommé, en 1640, supérieur de la maison de l’Oratoire
de Caen, il institue des conférences ecclésiastiques pour l’instruction des
prêtres de la ville. En août 1641, il rencontre Marie des Vallées à
Coutances, dont il devient, à la demande de l'évêque, le directeur spirituel.
Il en sera toujours l'ardent défenseur, jusqu'après la mort de celle-ci en
1656. Le Père Ange Le Doré écrit au sujet de cette rencontre dans Naissance
du culte liturgique des Sacrés-Cœurs : «en 1641 que Dieu lui-même est
intervenu au moment choisi par la Providence et qu'il s'est servi de la sœur
Marie des Vallées pour manifester ou pour confirmer au P. Eudes la triple
mission qui désormais occuperait sa vie : l'établissement du culte des Saints
Cœurs de Jésus et de Marie, la fondation de la Congrégation de Jésus et de
Marie, l'institution de l'Ordre de Notre-Dame de Charité. Ces trois œuvres
n'ont pas seulement des rapports de simultanéité dans leur origine ; des liens
plus étroits les unissent et n'en font en quelque sorte qu'une seule œuvre.
Dans toutes les trois, l'idée, l'esprit sont les mêmes. Ce sont trois
manifestations diverses du même sentiment. » C'est en effet en
septembre de cette même année 1641 qu'il conçoit et réalise le projet de la
Maison du Refuge, qui accueille les femmes prostituées, ou liées avec une homme
marié. Il y célèbre la première Messe le 8 décembre. L'approbation épiscopale
de l'évêque de Bayeux pour cette congrégation féminine en 1651 en fera un
véritable institut religieux, désormais connu sous le nom de Notre-Dame de
Charité, approuvé par Alexandre VII en 1665. Puis en 1643, il quitte
l’Oratoire, et fonde à Caen la Congrégation du séminaire de Jésus et Marie,
dont les membres seront appelés plus tard eudistes, et un premier
séminaire dans cette ville. La Congrégation sera approuvée par le Saint-Siège
en 1851. De nombreux séminaires voient le jour dans les années qui suivent : à
Coutances (1650), Lisieux (1653), Rouen (1658), Evreux (1667), et Rennes
(1670).
En 1648, à Autun, Jean
Eudes fait imprimer le volume de La Dévotion au Cœur de Marie, et y
célèbre le 8 février la première fête consacrée au Cœur de la Vierge. En 1671,
à la demande de l'archevêque de Paris, il prêche une mission à la cour de
Versailles. Louis XIV et la reine assistent à plusieurs sermons. En 1672, il
publie le rituel de l’Office au Cœur de Jésus, et le 29 juillet, envoie une
circulaire aux six maisons de son institut leur prescrivant de célébrer le 20
octobre la fête du Cœur de Jésus. Ce sera la première célébration en l'honneur
du Sacré-Cœur en France. Disgracié par Louis XIV en 1673, suite à un véritable
complot préparé par ses adversaires, il retrouve enfin la faveur royale en
1679. Il donne l'année suivante sa démission de supérieur de sa congrégation
(remplacé par Jean-Jacques Blouet de Camilly le 26 juin) et meurt deux mois
plus tard à Caen, le 19 août 1680.
Il a composé un grand
nombre d’ouvrages de piété, et pour la première fois dans l'Eglise composé des
messes en l'honneur du Cœur de Jésus : La Vie et le Royaume de Jésus dans
les âmes chrétiennes (1637), De la dévotion et de l’office du Cœur de
la Vierge (1650-1653), Le Contrat de l’homme avec Dieu dans le saint
Baptême (1654), Le bon confesseur (1667), Manuel de prières (1668), L'Enfance
admirable de la Mère de Dieu (1676), Le Cœur admirable de la Très
Sainte Mère de Dieu (1680), ainsi que Le Mémorial de la vie
ecclésiastique (1681) et Le prédicateur apostolique (1685). Jean
Eudes a été béatifié le 25 avril 1909 par Pie X, et canonisé le 31 mai 1925 par
Pie XI.
SOURCE : http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/biogra_d.html#Eudes
Autel
de la chapelle du couvent de la Charité à Caen. Carte
postale, 1909
Jean Eudes naquit 14 novembre 1601 à Ri, près
d'Argentan, d’un chirurgien qui possédait quelques biens. Ses parents qui, pour
obtenir un enfant, avaient invoqué la Vierge Marie, le lui consacrèrent dès
avant sa naissance. Il passa son enfance à la campagne puis, à quatorze ans, il
fut confié aux Jésuites de Caen. Adolescent, il manifestait une ténacité qui
lui servira toujours, et il témoignait aussi d'une compréhension profonde de
l'Évangile. Tonsuré et minoré (19 septembre 1620), il fréquenta la Faculté de
théologie de Caen (1621-1623) où il connut l'Oratoire, institut récemment fondé
à Paris par Pierre de Bérulle. Il s’agissait d’une communauté sacerdotale où on
ne faisait aucun vœu de religion, les obligations de la prêtrise traçant la
voie de la perfection. Jean Eudes, admis à l'Oratoire de Paris (25 mars 1623),
poursuivit ses études dans les maisons de Marines et d’Aubervilliers. Il fut
ordonné prêtre le 20 décembre 1625, après avoir été initié par Bérulle lui-même
au mystère du Christ et de son Sacerdoce.
Les deux années suivantes furent un repos forcé,
imposé par une grande fatigue. Jean Eudes fit de ce repos une longue retraite
où il approfondit sa connaissance des Ecritures, des Pères et des spirituels.
Il comprit de mieux en mieux que le Christ est notre Chef, que nous sommes ses
membres et que nous devons vivre de sa vie. Il sera à la fois rénovateur et
novateur. Rénovateur de la vie chrétienne, novateur par ses initiatives
concrètes.
En 1627, son père lui écrivit que la peste ravageait
la région d'Argentan où beaucoup mouraient seuls, sans sacrements. Il partit
pour ce premier ministère, puis il rejoignit l’Oratoire de Caen. Dès lors, il
se consacra aux missions intérieures. Durant cinquante ans, il prêcha,
rappelant inlassablement la sainteté de la vie chrétienne : « Être
chrétien et être saint, c'est la même chose, c'est faire profession de
Jésus-Christ. » Il insistait sur le baptême, point de départ et source de
cette vie, dont recommandait de renouveler fréquemment les promesses. Sermons,
catéchismes, contacts personnels, ministère de la confession, toute cette
action suscite un puissant mouvement de renouveau chrétien pour lequel il sera
toujours émerveillé et en action de grâce. Il donna ainsi plus de cent missions
qui duraient de quelques semaines à cinq mois, et qui attiraient des foules
considérables, en Normandie, en Bretagne, en Bourgogne, à Paris et à la Cour.
Pour prolonger son enseignement, il écrivit des livres
dont le plus connu est « La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes
chrétiennes », une des meilleures synthèses de ce qu'on appellera plus
tard la spiritualité de l'Ecole française.
Plus tard il instituera, à l'intention de personnes
désireuses d’une vie chrétienne exigeante, la Société du Cœur Admirable de la
Mère de Dieu, sorte d'institut séculier avant la lettre. « La plus divine
des choses divines, c'est de travailler au salut des âmes », disait et
écrivait souvent Jean Eudes. En 1641, il fonde l'ordre de Notre-Dame de
Charité, pour accueillir de pauvres femmes et leur donner le moyen de retrouver
leur dignité.
Parce que Jean Eudes rencontrait souvent des prêtres
médiocres ou ignorants, peu préparés à leur ministère, il se sentit appelé à
préparer de meilleurs prêtres. Il rencontrait, chez ses supérieurs oratoriens
un refus persistant. Il priait, réfléchissait, consultait mais attendait.
Finalement, et non sans déchirement intérieur, il quitta l'Oratoire, et le 25
mars 1643, avec quelques prêtres, il commença une nouvelle communauté, la
Congrégation de Jésus et Marie, dite aujourd'hui des Eudistes, qui ouvrit le séminaire
de Caen. Désormais Jean Eudes travailla sur plusieurs fronts : les
Missions, qu'il ne laissa jamais, et le séminaire. Cette seconde œuvre lui
apparaissait primordiale, et si au cours d'une Mission il apprenait qu'il y
avait besoin au séminaire, on devait, disait-il, « y courir comme au feu. »
Inlassablement il rappelait aux prêtres le sens de leur mission et leur
prêchait la sainteté de vie sacerdotale : le prêtre, associé à la vie de
Jésus-Christ, à sa qualité de serviteur, à son œuvre, doit être « une
image vive de Jésus-Christ », il doit etre revêtu de sa sainteté.
Devenu supérieur d'une congrégation sacerdotale qu'il
mit à la disposition des évêques, il fut sollicité pour fonder des séminaires
en Normandie et en Bretagne. De 1643 à sa mort, il vécut un temps d'intense et
exultante action pour le service de l'Église. Ce fut aussi des années
d'épreuves. De la part de plusieurs personnes, d'anciens amis et de
jansénistes, Jean Eudes rencontra toutes sortes d'oppositions. Raillé,
vilipendé et calomnié, ce fut un homme à abattre. « La divine Miséricorde, écrit-il
dans son Journal, m'a fait passer par un grand nombre de tribulations :
c'est une des plus grandes faveurs qu'elle m'a faites. » Il tint,
fidèlement, chrétiennement et fermement, homme de constance, de persévérance,
établi dans la Foi en son Seigneur.
En 1648, Jean Eudes fit célébrer, à Autun, la première
fête liturgique du Cœur de Marie. La Mère de Jésus est le type accompli de la
vie chrétienne : en son Cœur le Christ vit et règne parfaitement. Un peu
plus tard, en 1672, les communautés eudistes célébrèrent la première fête
liturgique du Cœur de Jésus. L’institution de cette fête était l'aboutissement
de toute une vie de prière et de service apostolique. Toute sa vie, Jean Eudes
avait contemplé l'amour de Dieu. Il l'avait sans cesse découvert dans
l'Écriture, médité dans les écrits des spirituels et dans sa prière ; il
l'avait reconnu dans la vie, dans son ministère de prêtre.
Saint Jean Eudes mourut à Caen le 19 août 1680.
L'Église l'a proclamé saint en 1925.
Je veux vous respecter et honorer comme ma Reine et
souveraine Dame. Que tout mon être soit pleinement assujetti à votre puissance
afin que vous en disposiez tout ainsi qu'il vous plaira.
Que ce Coeur sacré de ma très chère Marie soit l'âme
de mon âme et l'esprit de mon esprit : que ce Coeur aimable soit le principe de
ma vie et de toutes mes pensées, paroles, actions, sentiments et affections ;
que je fasse toutes mes actions et que je porte toutes mes peines et
afflictions en l'amour, en la charité, en l'humilité, en la soumission, en la
patience et dans les autres saintes dispositions de ce très saint Coeur.
O très bonne Mère, impétrez-moi de mon Dieu que je
meure de la mort des justes, c'est-à-dire de la sainte mort du Roi et de la
reine des justes qui sont Jésus et Marie.
Ayez donc pitié de moi, ô Mère de bonté : vous êtes ma
très grande confiance et, auprès de Dieu, le principal fondement de mon espérance.
Ne souffrez pas que les ennemis de mon salut aient aucun avantage sur votre
pauvre enfant.
Saint Jean Eudes
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/19.php
Lecture de l’icône de Saint Jean Eudes
Avant de nous approcher de l’icône de Saint Jean Eudes
pour y lire ce que les lignes peuvent manifester du Mystère, recueillons-nous
un instant devant Celui qui est l’Amour Incarné et qui nous a aimé jusqu’au
bout. Lui l’icône vivante du Père, à l’image de qui nous avons été façonnés.
Cette icône peut être divisée en trois volets. Le
Saint occupe la bande centrale. Sur le volet de droite, derrière le saint autel
recouvert d’un baldaquin, nous voyons Notre Seigneur Jésus Christ, à côté de
qui se trouve Saint Jean Eudes penché sur sa poitrine, tenant la place de Saint
Jean le bien aimé dans l’icône de la Cène mystique. A partir de la grotte une
source se transformant en fleuve traverse la montagne.
Le volet de gauche contient une église sur laquelle
sont adossés plusieurs bâtiments symbolisant les séminaires et les deux
Congrégations que le Saint a fondés. Le groupe se trouvant à l’avant représente
la multitude qui a bénéficié des missions et de la charité du Saint.
La Platitera occupe la partie supérieure de l’icône.
Jean Eudes chante le Mystère de l’Incarnation uni à ses Acteurs par des liens
indissolubles. Jésus dans le Cœur de Marie est la Source, le Modèle et le Terme
de la vie de notre Saint.
Saint Jean Eudes, « l’Auteur, l’Apôtre et le Docteur
du culte des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie », se tient debout, élancé en un
mouvement anagogique, lui-même attiré et attirant à son tour vers les cimes de
l’amour divin tous ceux qui l’approchent. Un simple graphisme sous-tend la
composition et suggère ce mouvement ascensionnel à travers une structure en
pointe de flèche : deux triangles ayant pour sommet la tête de l’enfant Jésus
dans la Platitera. La base du premier triangle traverse la main bénissante de
Notre Seigneur et la croix se trouvant sur la coupole de l’église. La base du
second triangle lie le fleuve au groupe des nécessiteux. Notre Saint lève la
main gauche en signe d’adoration et d’offrande reflétant l’attitude de la main
de la Platitera. A l’exemple de Marie : « il nous fait regarder et adorer son
Fils en Elle et n’y regarder et adorer que Lui ». La Mère de Dieu a soutenu le
bras du Saint et a béni toutes ses entreprises. Comme le disciple bien aimé,
Jean Eudes a pris Marie chez lui, bénéficiant de tous ses bienfaits au cours de
sa vie dès sa conception jusqu’à sa mort.
En levant la main, dans un geste spontané, le Saint
dévoile son cœur ardent où nous pouvons apercevoir les flammes qu’il lance. Il
offre à Dieu le Père, l’Amour de son Fils Bien-Aimé. C’est la prière qui perce
le ciel et qui est des plus fructueuses. Cela ne nous étonne point puisque
Saint Jean Eudes a reçu « de Jésus et de sa très bonne Mère leur très aimable
Cœur, d’une manière spéciale » qu’il lègue dans un testament à sa famille
spirituelle. Nous pouvons affirmer que le Seigneur s’est servi de Saint Jean
Eudes comme le Prophète, par excellence, des Saints Cœurs.
Le Saint se penche vers l’Eglise des pauvres parce que
le Cœur de Jésus bat à la place du sien, et parce qu’il voit « le Christ qui se
cache en eux à peu près comme sous les espèces de l’Eucharistie » (Saint Jean
Chrysostome). Le zèle pour le salut des âmes le brûle, il s’épuise lors des
missions afin de faire connaître aux chrétiens leur dignité de baptisé.
Dans la miniature représentant la Cène, Saint Jean
Eudes se penche sur la poitrine du Sauveur pour s’abreuver à la source de son
Cœur divin et pour laisser Jésus se former en lui. Ici, le Saint représente les
prêtres dans leurs fonctions ministérielles. Il leur montre la grandeur de leur
vocation et où ils peuvent puiser la sainteté et la force. Grâce à « l’Agneau
immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13, 8) ressuscité et se donnant
en nourriture à ses fidèles, le prêtre peut changer le cours de l’histoire en
ramenant à Dieu ses enfants égarés et dispersés. A l’image du Grand Prêtre ils
peuvent, en union à ses souffrances, racheter les âmes. C’est pourquoi la main
bénissante de Jésus se trouve au même niveau que la Croix de la coupole de
l’église. Ainsi la bénédiction de Jésus qui atteint son point culminant au
moment de l’Ascension fait irruption dans le monde en purifiant le temps et
l’espace profané. Cette bénédiction est aussi « bénéfaction » (mot de Paul
Evdokirnov) car elle arrose, comme un fleuve, les âmes assoiffées par le moyen
des sacrements que les prêtres administrent. Pour signifier ceci nous voyons le
fleuve au niveau de la multitude qui bénéficie de toutes ces grâces. Saint Jean
Eudes écrit : « Jésus aime l’Eglise dont les sacrements spécialement
l’Eucharistie, abrégés de toutes les merveilles de Dieu, sont autant de
fontaines inépuisables de grâces et de sainteté qui ont leur source dans
l’océan immense du Sacré Cœur de notre Sauveur ».
Saint Jean Eudes porte dans sa main droite un
parchemin sur lequel nous lisons sa devise : « Vive Jésus et Marie ». Le
meilleur commentaire que l’on puisse en faire ce sont ces paroles qui débordent
du cœur du Saint : « qui me donnera que tous les Cœurs et toutes les langues
crient avec moi : Vive Jésus et Marie ! Vive le très aimable Cœur de Jésus et
Marie ! Vivent tous les cœurs qui aiment et honorent ce Cœur admirable ! Ô rêve
de ma vie, que mon cœur meurt à toute autre vie et qu’il vive de votre vie,
qu’il soit animé de votre Esprit, qu’il soit embrasé de votre amour, afin que
les désirs de mon Sauveur s’accomplissent : « Je suis venu apporter le feu sur
la terre, et comme je voudrais qu’il brûle ».
Pour terminer cette lecture de l’icône nous empruntons
les paroles de Saint Macaire qui font écho aux désirs de Saint Jean Eudes : «
Agissez comme des enfants de lumière et comme les rayons de l’unique soleil de
vérité, le Christ, que votre foi commune ait son centre dans son Cœur. Unis
entre vous par la Sainte Charité, constituez une seule lumière ».
Que le Règne de Jésus vienne, que le Cœur Immaculé de
Marie triomphe ! Amen.
22 juin 2001, Fête du Sacré Cœur de Jésus
Carmel de la Théotokos et de l’Unité
Rue Saint Joseph
Harissa
- LibanSOURCE : http://eudistes-de-france.wifeo.com/icone-jean-eudes.php
Plaque
commémorative pour saint Jean Eudes, église Saint-Rémi, Marines (95)
Leçons des Matines avant 1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Jean naquit de parents pieux et honnêtes en l’an mil six cent un au village de Ri dans le diocèse de Séez. Encore enfant ayant été nourri du pain des anges, il fit joyeusement le vœu de chasteté. Reçu au collège des Pères Jésuites de Caen, il s’y signala par sa rare piété et se mit sous’la protection de la Vierge Marie..Quoique à peine adolescent, il signa de son sang le pacte qui le consacrait à elle. Ayant suivi avec grande distinction les cours de lettres et de philosophie et rejeté des propositions de mariage, s’enrôla dans la congrégation de l’Oratoire fondée par le Cardinal de Bérulle et fut ordonné prêtre à Paris. Sa charité envers le prochain était admirablement ardente, car la peste s’étant répandue d’Asie en plusieurs lieux, il s’empressa d’apporter tous ses soins à la guérison des corps et des âmes. Nommé recteur de l’Oratoire de Caen, il songea longtemps à fonder un institut où des jeunes gens capables deviendraient de dignes ministres de l’Église et, ayant imploré le secours divin, il se sépara courageusement bien qu’avec peine de ses confrères de l’Oratoire après vingt ans de vie commune.
Cinquième leçon. S’adjoignant donc en ce but cinq prêtres, il institua en l’an mil six cent quarante trois, au jour de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie une congrégation de clercs réguliers qu’il plaça sous le vocable des très saints noms de Jésus et de Marie et ouvrit à Caen le premier de ses séminaires. Il en établit d’autres ensuite en Normandie et en Bretagne. En faveur des pécheresses à rappeler à la vie chrétienne, il fonda peu après l’Ordre de Notre-Dame de Charité, arbre illustre qui a comme rameau la congrégation du Bon Pasteur à Angers. Jean Eudes fonda aussi la société du Cœur admirable de la Mère de Dieu et d’autres œuvres de charité. Ses écrits sont nombreux et excellents. Jusqu’à l’âge le plus avancé il sema, comme missionnaire apostolique, la bonne parole dans quantité de villages, de bourgs et de villes et jusque dans le palais des rois.
Sixième leçon. Le zèle de
Jean Eudes brilla spécialement dans son ardeur à promouvoir une salutaire
dévotion envers les Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie. Il fut le premier à
songer, non sans quelque inspiration divine, au culte liturgique qu’il leur
faut rendre. Aussi le tient-on pour le père, l’apôtre et le docteur de cette
dévotion. Vigoureux adversaire du Jansénisme, il garda toujours à l’égard de la
Chaire de St-Pierre, un inflexible respect, et pria Dieu assidûment pour ses
ennemis comme pour ses frères. Brisé par tant de travaux plus que par l’âge et
désirant la dissolution de son corps pour être avec le Christ, il mourut
paisiblement le dix-neuf août de l’an mil six cent quatre-vingt après avoir dit
et redit les noms suaves de Jésus et de Marie. Plusieurs miracles ayant signalé
sa sainteté, Pie X l’inscrivit au catalogue des Bienheureux et, à la suite de
nouveaux miracles, Pie XI le mit au nombre des saints en l’année sainte, le
dimanche de la Pentecôte et il étendit son office et sa messe à l’Église
universelle.
Au troisième nocturne. Du
Commun.
Lecture du saint Évangile
selon saint Luc. Cap. 12, 35-40.
En ce temps-là : Jésus
dit à ses disciples : Que vos reins soient ceints, et les lampes allumées dans
vos mains. Et le reste.
Homélie de saint
Grégoire, Pape. Homilia 13 in Evang.
Septième leçon. Mes très
chers frères, le sens de la lecture du saint Évangile que vous venez d’entendre
est très clair. Mais de crainte qu’elle ne paraisse, à cause de sa simplicité
même, trop élevée à quelques-uns, nous la parcourrons brièvement, afin d’en
exposer la signification à ceux qui l’ignorent, sans cependant être à charge à
ceux qui la connaissent. Le Seigneur dit : « Que vos reins soient ceints ».
Nous ceignons nos reins lorsque nous réprimons les penchants de la chair par la
continence. Mais parce que c’est peu de chose de s’abstenir du mal, si l’on ne
s’applique également, et par des efforts assidus, à faire du bien, notre
Seigneur ajoute aussitôt : « Ayez en vos mains des lampes allumées ». Nous
tenons en nos mains des lampes allumées, lorsque nous donnons à notre prochain,
par nos bonnes œuvres, des exemples qui l’éclairent. Le Maître désigne
assurément ces œuvres-là, quand il dit : « Que votre lumière luise devant les
hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père
qui est dans les cieux ».
Huitième leçon. Voilà
donc les deux choses commandées : ceindre ses reins, et tenir des lampes ; ce
qui signifie que la chasteté doit parer notre corps, et la lumière de la vérité
briller dans nos œuvres. L’une de ces vertus n’est nullement capable de plaire
à notre Rédempteur si l’autre ne l’accompagne. Celui qui fait des bonnes
actions ne peut lui être agréable s’il n’a renoncé à se souiller par la luxure,
ni celui qui garde une chasteté parfaite, s’il ne s’exerce à la pratique des
bonnes œuvres. La chasteté n’est donc point une grande vertu sans les bonnes
œuvres, et les bonnes œuvres ne sont rien sans la chasteté. Mais si quelqu’un
observe les deux préceptes, il lui reste le devoir de tendre par l’espérance à
la patrie céleste, et de prendre garde qu’en s’éloignant des vices, il ne le
fasse pour l’honneur de ce monde.
Neuvième leçon. « Et
vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des
noces, afin que lorsqu’il viendra et frappera à la porte, ils lui ouvrent
aussitôt ». Le Seigneur vient en effet quand il se prépare à nous juger ; et il
frappe à la porte, lorsque, par les peines de la maladie, il nous annonce une
mort prochaine. Nous lui ouvrons aussitôt, si nous l’accueillons avec amour. Il
ne veut pas ouvrir à son juge lorsqu’il frappe, celui qui tremble de quitter
son corps, et redoute de voir ce juge qu’il se souvient avoir méprisé ; mais
celui qui se sent rassuré, et par son espérance et par ses œuvres, ouvre
aussitôt au Seigneur lorsqu’il frappe à la porte, car il reçoit son Juge avec
joie. Et quand le moment de la mort arrive, sa joie redouble à la pensée d’une
glorieuse récompense.
Buste
de Saint-Jean Eudes à Caen (Calvados).
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Ce zélé missionnaire exerça en France une activité multiforme et féconde, pour affermir dans le jeune clergé et parmi le peuple fidèle le sens du Christ devant la glaciale hérésie des Jansénistes.
Saint Jean Eudes fonda une congrégation de prêtres pour l’éducation des clercs dans les séminaires ; il institua une société de religieuses destinées à recueillir les pécheresses repenties ; par sa prédication et par ses écrits, il propagea la dévotion et le culte liturgique envers les Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, de telle sorte qu’il occupe une place principale dans l’histoire de cette belle dévotion. Il mourut le 19 août 1680 et fut canonisé par Pie XI.
La messe est celle du Commun des Confesseurs non pontifes, mais la première collecte est propre.
Prière. — « Seigneur, qui
avez merveilleusement embrasé l’âme de votre serviteur Jean pour promouvoir le
culte envers les Cœurs très saints de Jésus et de Marie, et qui, par son
intermédiaire, avez voulu instituer dans votre Église deux nouvelles familles religieuses
; faites que, vénérant ses glorieux mérites, nous profitions aussi de ses
exemples ». La dévotion envers les très saints Cœurs de Jésus et de Marie est
très efficace pour favoriser la vie intérieure, car l’esprit de ce culte
consiste dans la participation et la conformité à ces dispositions, que le
Sauveur et sa bienheureuse Mère nourrirent envers Dieu au temps de leur vie
mortelle.et qu’ils ont conservées dans la gloire du ciel. C’est cela même que
nous conseille l’Apôtre : Hoc enim sentite in vobis quod et in Christo lesu.
Vitrail
de l'église Saint-Pierre de Dourdain (35).
Dom Pius Parsch, Le
guide dans l’année liturgique
Travailler à obtenir des
prêtres zélés.
1. Saint Jean. — Jour de
mort : 19 août 1680. Tombeau : A Caen (France). Vie : Le saint est connu comme
fondateur d’une congrégation de prêtres séculiers en France qui poursuit le
double but de travailler au développement de l’esprit chrétien du peuple par
les missions et à la bonne formation du clergé séculier dans les séminaires
diocésains. Né en 1601 en Normandie, il entra dès sa jeunesse dans la
Congrégation de l’Oratoire, fut ordonné prêtre en 1626, et commença bientôt à
parcourir la France comme missionnaire apostolique. Lorsque son ministère
apostolique lui eut fait comprendre combien il était nécessaire d’avoir un
clergé zélé pour développer l’esprit religieux dans le peuple, il fonda la
Congrégation dont nous avons parlé. Il écrivit aussi des livres pour seconder
son apostolat, par exemple « Le bon confesseur », « Le prédicateur apostolique
». Il fut durement attaqué par les Jansénistes.
Pratique : La prière
liturgique souligne que le saint a fondé une nouvelle Congrégation et surtout
qu’il a développé le « culte du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge », et elle
demande que nous imitions ses vertus. L’œuvre essentielle du saint fut la
formation du clergé séculier. Il savait trop bien que la piété d’un peuple
dépend en grande partie de la piété de son clergé. Celui-ci est-il bon et
pieux, alors tout va bien aussi pour le peuple. Travaillons dans notre modeste
sphère à obtenir de bons prêtres ; soutenons de pieux jeunes gens dans leurs
études ; surtout prions pour les prêtres. La messe est du commun des
confesseurs (Os justi).
2. L’espérance terrestre
et l’espérance céleste. — Prenons une fois encore la messe du commun « Os justi
» et comparons les deux lectures. Toutes deux traitent d’une conception
pratique de l’idéal chrétien ; ce sont donc les deux côtés d’une même médaille.
L’Épître fait l’éloge de l’homme qui « ne court pas après l’or et ne met pas
ses espérances dans l’argent et les trésors ». C’est le côté négatif. Le païen,
l’homme selon la nature fait tous ses efforts pour jouir de la prospérité sur
terre. Ses pensées et ses actes ne tendent qu’à acquérir dans la plus large
mesure possible les biens de la fortune. Son espérance est tout entière rivée à
la terre. Et pourtant, demanderai-je, la plupart des chrétiens ne sont-ils pas
eux aussi remplis de cette espérance ? Ils sont pieux ; ils servent Dieu ; mais
ils ne méritent pas cet éloge. Ils sont encore loin de se tenir au-dessus des
biens de la terre. Sur le fond sombre de la leçon, l’Évangile se détache en
pleine lumière. Ici le Sauveur fait le portrait de l’homme dont l’espérance est
au ciel. C’est une peinture saisissante : Le serviteur qui, dans la nuit, tient
sa lampe allumée et a les reins ceints pour attendre son maître. Si nous
supprimons l’image, c’est la contre-partie de l’homme « qui court après l’or
»... Le serviteur attend son Maître dans la nuit de la vie. C’était l’attitude
des chrétiens de la primitive Église. La vie, c’est la nuit ; elle est pleine
du désir de la venue du Maître. Dans cette vie, il n’y a pas place pour «
l’espoir en l’or et dans les trésors » ; les biens de la terre ont perdu tout
leur éclat : ils ne sont tout au plus que des moyens d’atteindre la fin
éternelle. Avec la robe et le flambeau du baptême, le chrétien est là, toujours
prêt, attendant la venue du Maître. C’est le saint, tel que le voit la
liturgie. Travaillons, nous aussi, à réaliser cette attitude.
Et comme, avec ces réflexions, la messe quotidienne nous sera précieuse ! Elle nous mettra de nouveau en garde contre l’amour des biens de ce monde, elle nous invitera à cette vigilance toujours prête. Si chaque jour, à la messe, nous attendons le Maître « avec la lampe allumée et les reins ceints », alors nous serons certainement prêts pour sa dernière venue à l’heure de la mort.
SOURCE : http://www.introibo.fr/19-08-St-Jean-Eudes-confesseur
Au
centre de la spiritualité de Jean Eudes : le Cœur de Jésus et le Cœur de
Marie :
Ex-voto,
XIXème ou XXème siècle. Musée du Coeur ( collection du docteur Boyadjian et de
son épouse ),
MRAH,
Parc du Cinquantenaire, Bruxelles
Un Dieu de miséricorde
Si l’on voit un pénitent
qui soit rempli d’une crainte excessive et en quelque défiance d’obtenir le
pardon de ses péchés, il faut le fortifier et encourager, lui montrant que Dieu
a un très grand désir de lui pardonner, qu’il prend un grand plaisir dans la
pénitence des grands pécheurs, que plus notre misère est grande, plus la
miséricorde de Dieu est glorifiée en nous. Lui montrer que notre Seigneur a
prié son Père pour ceux qui l’ont crucifié, pour nous apprendre que, quand nous
l’aurions crucifié de nos propres mains, il nous pardonnerait très librement,
si nous lui demandions pardon ; qu’il fait tant d’estime de la pénitence,
que la moindre pénitence du monde, pourvu qu’elle soit vraie, lui fait oublier
toute sorte de péché, de façon que si les damnés et les diables mêmes la pouvaient
avoir, tous leurs péchés leur seraient remis ; que le plus grand tort
qu’on peut faire à la bonté de Dieu, et à la mort et passion de Jésus Christ,
c’est de n’avoir pas confiance d’obtenir le pardon de nos fautes ; et
qu’enfin, par article de foi, nous sommes obligés de croire la rémission des
péchés, afin que nous ne doutions point de la recevoir lorsque nous avons
recours au sacrement que notre Seigneur a institué à cet effet, avec les
dispositions requises.
St Jean Eudes
Saint Jean Eudes (†
1680), initiateur du culte liturgique des cœurs de Jésus et de Marie, est un
des grands maîtres de l’école française de spiritualité au xviie siècle.
Il a été canonisé en 1925. / Le bon confesseur, Œuvres complètes, Beauchesne,
1907, vol 4, p. 214s.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-14-mars/meditation-de-ce-jour-1/
Scultpture
of St. John Eudes at St. Peter at Vatican basilica, by S. Silva, 1932
Œuvres complètes de saint Jean Eudes
numérisées par l'Abbé Jean-Rémi Côté, c.j.m. (cotejr8@videotron.ca)
Tome
1 :
La vie et le royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes
(pdf Mo, 19, Lethielleux, éditeur)
Tome
2 :
De l'honneur dû aux lieux saints. - Méditations sur l'humilité. - Entretiens de
l'âme chrétienne avec son Dieu. - Contrat de l'homme avec Dieu par le saint
baptême. - Exercice de piété. - La vie du chrétien ou le catéchisme de la
mission.
(pdf 3 Mo, 1906, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
3 :
Le mémorial de la vie ecclésiastique.
Manuel contenant plusieurs exercices de piété pour l'usage d'une Communauté
ecclésiastique.
(pdf 3 Mo, 1906, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
4 :
Le prédicateur apostolique.
Le bon confesseur.
Avertissement aux confesseurs missionnaires.
la manière de bien servir la messe.
(pdf 3 Mo, 1907, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
5 :
L'enfance admirable de la très sainte Mère de Dieu.
(pdf 3 Mo, 1907, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
6 :
Le Cœur admirable de la très sacrée Mère de Dieu ou la dévotion au très saint
Cœur de la bienheureuse Vierge Marie. Livres I à IV.
(pdf 5 Mo, 1908, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
7 :
Le Cœur admirable de la très sacrée Mère de Dieu ou la dévotion au très saint
Cœur de la bienheureuse Vierge Marie. Livres V à IX.
(pdf 4 Mo, 1908, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
8 :
Le Cœur admirable de la très sacrée Mère de Dieu ou la dévotion au très saint
Cœur de la bienheureuse Vierge Marie. Livres X à XII.
(pdf 4 Mo, 1908, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
9 :
La dévotion au très saint Cœur et au très sacré Nom de la bienheureuse Vierge
Marie.
La dévotion au très saint Cœur de la très précieuse Vierge Marie Mère de Dieu.
L'institution de la sainte Confrérie et Société du Sacré Cœur de Jésus et de
Marie.
Règlement de la Société du très saint Cœur de la Mère Admirable.
Règles et constitutions de la Congrégation de Jésus et Marie.
(pdf 4 Mo, 1909, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
10 :
Règles de saint Augustin et Constitutions pour les sœurs religieuses de
Notre-Dame de Charité. Lettres du bienheureux Jean Eudes :
Livre I - Lettres aux prêtres de la Congrégation de Jésus et Marie.
Livre II - Lettres aux religieuses de Notre-Dame de Charité.
(pdf 8 Mo, 1909, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
11 :
Lettres du bienheureux Jean Eudes :
Livre III - Lettres à diverses personnes.
Offices dressés en l'honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de sa Très Sainte
Mère, de Saint Joseph, de Saint Gabriel, des Saints Prêtres et Lévites, et de
plusieurs autres Saints.
(pdf 12 Mo, 1910, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
Tome
12 :
Les petits offices.
Opuscules et fragments.
Table des Pères et Écrivains ecclésiastiques cités dans les Œuvres complètes du
B. J. Eudes.
Table des références bibliques.
Table analytique de toutes les matières.
(pdf 5 Mo, 1911, Beauchesnes et Cie, éditeurs)
SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/jean_eudes.html
Apparition
de Notre-Dame du Mont-Carmel à Saint-Jean-Eudes. Peinture murale ornant le
croisillon nord de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Sacquenay (21).
Also
known as
Jean Eudes
Profile
Farmer’s son
who attended the Jesuit college at
Caen, France at
age 14. Joined the Congregation of the Oratory of France. Studied at Paris and
Aubervilliers in France. Priest.
Ministered to plague victims. Missionary and preacher,
working well over 100 missions. Worked against Jansenism. Established seminaries.
Founded the Congregation
of Jesus and Mary Eudists on 25 March 1643 to
promote virtuous secular parochial clergy not
bound by vows, but dedicated to improving the clergy through seminaries and
missions; due to opposition by Oratorians and Jansenists, he
never obtained papal approval.
Founded the Sisters of Our Lady of Charity who worked for the welfare
of penitent
women. Author of
the liturgical devotion of the Sacred
Hearts of Jesus and Mary.
Born
14 November 1601 at
Ri, Normandy, France
19 August 1680 at
Caen, Normandy, France
6 January 1903 by Pope Leo XIII (decree
of heroic
virtues)
25 April 1909 by Pope Saint Pius X
Baie-Comeau, Québec, diocese of
priest with
or presenting the Sacred
Hearts of Jesus and Mary
Additional
Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Devotion
to the Immaculate Heart of Mary
Pope
Benedict XVI, General Audience, 19 August 2009
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
audio
video
e-books
Abrigement
of the Work of Blessed John Eudes, by Father Granger
Father
Eudes, Apostolic Missionary, and his Foundations, by Charles de Montzey
Life
of Blessed John Eudes, by Matthew Russell
Life
of Venerable Father Eudes, by Father Collins
Life
of the Venerable John Eudes, by Charles de Montzey
Venerable
père Eudes and his work, by P A Pinas
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
L’Eglise
catholique dans l’Aisne
fonti
in italiano
Works
Devotion to the Adorable
Heart of Jesus
Admirable Heart of the
Most Holy Mother of God
Readings
O Heart all lovable and
all loving of my Savior, be the Heart of my heart, the soul of my soul, the
spirit of my spirit, the life of my life and the sole principle of all my
thoughts, words and actions, of all the faculties of my soul, and of all my
senses, both interior and exterior. Amen. – Saint John
Eudes
Our wish, our object, our
chief preoccupation must be to form Jesus in ourselves, to make his spirit, his
devotion, his affections, his desires, and his disposition live and reign
there. All our religious exercises should be directed to this end. It is the
work which God has given us to do unceasingly. – Saint John
Eudes
Let us therefore give
ourselves to God with a great desire to begin to live thus, and beg Him to
destroy in us the life of the world of sin, and to establish His life within
us. – Saint John
Eudes
Father of mercies and God
of all consolation, You gave us the loving Heart of your own beloved Son,
because of the boundless love by which You have loved us, which no tongue can
describe. May we render You a love that is perfect with hearts made one with
His. Grant, we pray, that our hearts may be brought to perfect unity: each
heart with the other and all hearts with the Heart of Jesus….and may the
rightful yearnings of our hearts find fulfillment through Him: Our Lord Jesus
Christ, Your Son, who lives and reigns with You in the unity of the Holy Spirit,
one God, forever and ever. Amen. – Collect from Saint John Eudes’ Mass,
Gaudeamus, 1668
The Christian life is a
continuation and completion of the life of Christ in us. We should be so many
Christs here on earth, continuing His life and His works, laboring and
suffering in a holy and divine manner in the spirit of Jesus. – Saint John
Eudes
The air that we breathe,
the bread that we eat, the heart which throbs in our bosoms, are not more
necessary for man that he may live as a human being, than is prayer for the
Christian that he may live as a Christian. – Saint John
Eudes
A Christian has a union
with Jesus Christ more noble, more intimate and more perfect than the members
of a human body have with their head. – Saint John
Eudes
God inspired in the heart
of the pure Virgin Mary His own intense love for humility, and abhorrence of
pride. She possessed, even from her infancy, a far greater horror of pride and
ambition, and a far deeper love for humility than all the saints together. It
was the first virtue that she practices. She abased and humbled herself before
all. She esteemed herself, and would have been happy to be treated by others,
as the last of the creatures. By marvelous radiance of her Immaculate
Conception, she beheld herself susceptible to the guilt of the children of
Adam, except that God miraculously preserved her, and she considered that she
might have been capable of all the sins in the world, whose source is original
sin. It was this humility which attracted to her the countless graces which
rendered her worthy to be the Mother of God, Queen of heaven and earth. Give
thanks to Almighty God who resists the proud and gives grace to the humble, and
offer Him all the glory that this Maiden accorded to His majesty by her
practice of the richest humility during her childhood and throughout the rest
of her life. – Saint John
Eudes
MLA
Citation
“Saint John
Eudes“. CatholicSaints.Info. 29 January 2022. Web. 14 March 2022.
<http://catholicsaints.info/saint-john-eudes/>
SOURCE : http://catholicsaints.info/saint-john-eudes/
Congregación
de Jesús y María. Signo que identifica a la CJM - padres eudistas.
Saint John Eudes
John Eudes was born at
Ri, Normandy, France, on November 14, 1601, the son of a farmer. He went to the
Jesuit college at Caen when he was 14, and despite his parents’ wish that he
marry, joined the Congregation of the Oratory of France in 1623. He studied at
Paris and at Aubervilliers, was ordained in 1625, and worked as a volunteer,
caring for the victims of the plagues that struck Normandy in 1625 and 1631,
and spent the next decade giving Missions, building a reputation as an
outstanding preacher and confessor and for his opposition to Jansenism. He
became interested in helping fallen women, and in 1641, with Madeleine Lamy,
founded a refuge for them in Caen under the direction of the Visitandines. He
resigned from the Oratorians in 1643 and founded the Congregation of Jesus and
Mary (the Eudists) at Caen, composed of secular priests not bound by vows but
dedicated to upgrading the clergy by establishing effective seminaries and to
preaching missions. His foundation was opposed by the Oratorians and the Jansenists,
and he was unable to obtain Papal approval for it, but in 1650, the Bishop of
Coutances invited him to establish a seminary in that diocese. The same year
the sisters at his refuge in Caen left the Visitandines and were recognized by
the Bishop of Bayeux as a new congregation under the name of Sisters of Our
Lady of Charity of the Refuge.
John founded seminaries
at Lisieux in 1653 and Rouen in 1659 and was unsuccessful in another attempt to
secure Papal approval of his congregation, but in 1666 the Refuge sisters
received Pope Alexander III’s approval as an institute to reclaim and care for
penitent wayward women. John continued giving missions and established new
seminaries at Evreux in 1666 and Rennes in 1670. He shared with St. Mary
Margaret Alacoque the honor of initiating devotion to the Sacred Heart of Jesus
(he composed the Mass for the Sacred Heart in 1668) and the Holy Heart of Mary,
popularizing the devotions with his “The Devotion to the Adorable Heart of
Jesus” (1670) and “The Admirable Heart of the Most Holy Mother of God”, which
he finished a month before his death at Caen on August 19th. He was canonized
in 1925. His feast day is August 19th.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/john-eudes/
Église
Saint-Jean Eudes à Caen, construite entre 1933 et 1944.
Blessed Jean Eudes
French missionary
and founder of the Eudists and
of the Congregation of Our Lady of Charity; author of
the liturgical worship of
the Sacred Hearts of Jesus and Mary; b. at
Ri, France,
14 Nov., 1601; d. at Caen,
19 Aug., 1680. He was a brother of
the French historian, François Eudes de Nézeray. At the age
of fourteen he took a vow of chastity.
After brilliant studies with the Jesuits at Caen,
he entered the Oratory, 25 March, 1623. His masters and models in the
spiritual life were Fathers de
Bérulle and de Condren. He was ordained priest 20
Dec., 1625, and began his sacerdotal life with
heroic labours for the victims of the plague, then ravaging the country. As a
missionary, Father Eudes became famous. Since the time of St.
Vincent Ferrer, France had
probably not seen a greater. He was called by Olier "the
prodigy of his age". In 1641 he founded the Congregation of
Our Lady of Charity of the Refuge, to provide a refuge
for women of
ill-fame who wished to do penance. The society was
approved by Alexander
VII, 2 Jan., 1666. With the approbation of Cardinal
de Richelieu and a great number of others, Father Eudes severed his
connection with the Oratory to establish the Society
of Jesus and Mary for the education of priests and
for missionary work. This congregation was founded at Caen,
25 March, 1643, and was considered a most important and urgent work (see EUDISTS).
Father Eudes, during his
long life, preached not less than one hundred and ten missions, three
at Paris,
one at Versailles,
one at St-Germaine-en-Laye, and the others in different parts of France. Normandy was
the principal theatre of his apostolic labours. In 1674 he
obtained from Clement
X six Bulls of indulgences for
the Confraternities of the Sacred Heart already erected or
to be erected in the seminaries.
He also established the Society of the Heart of the Mother Most
Admirable — which resembles the Third
Orders of St. Francis and St.
Dominic. This society now
numbers from 20,000 to 25,000 members. Father
Eudes dedicated the seminary chapels of Caen and Coutances to
the Sacred Hearts. The feast of
the Holy Heart of Mary was celebrated for the first time in
1648, and that of the Sacred Heart of Jesus in 1672, each as a double
of the first class with an octave. The Mass and Office proper
to these were composed by Father Eudes, who thus had the honour of
preceding the Blessed Margaret Mary in establishing
the devotion to the Sacred Hearts. For this reason, Pope
Leo XIII, in proclaiming his virtues heroic in
1903, gave him the title of "Author of the Liturgical Worship of the
Sacred Heart of Jesus and Holy Heart of Mary". Father Eudes wrote a number
of books remarkable for elevation of doctrine and
simplicity of style. His principal works are:--"Le Royaume de
Jésus"; "Le contrat de l'homme avec Dieu par
le Saint Baptême"; "Le Mémorial de la vie Ecclésiastique";
"Le Bon Confesseur"; "Le
Prédicateur Apostolique"; "Le Cœur Admirable de la
Très Sainte Mère de Dieu". This last is the first book ever written
on the devotion to the Sacred Hearts.
His virtues were declared heroic by Leo
XIII, 6 Jan., 1903. The miracles proposed
for his beatification were
approved by Pius
X, 3 May, 1908, and he was beatified 25
April, 1909.
[St. John Eudes
was beatified April
25, 1909 and canonized in
1925. His feast
day is August 19. --Ed.]
Sources
Œuvres Complètes du Vén.
J. Eudes (1905-); MONTIGNY, Vie du R. P. Jean Eudes (Paris,
1827); HÉRAMBOURG, Le Père Eudes, ses vertus (Paris, 1869);
MARTINE, Vie du P. Eudes (Caen, 1880); BOULAY, Vie du V. Jean
Eudes (Paris); JOLY, Le Vén. Père Eudes (Paris, 1907); LE
DORÉ, Le Père Eudes, Premier Apôtre des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie (Paris,
1870); Les Sacrés Coeurs et le V. P. Eudes (Paris, 1891); ORY, Les
Origines de Notre Dame de Charité (Abbeville, 1891); NILLES, De
Rationibus festorum SS. Cordium Jesu et Mariæ (Innsbruck, 1889).
Le Brun, Charles. "Blessed Jean Eudes." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 5. New York: Robert Appleton
Company, 1909. 19 Aug. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/05596a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by WGKofron. With thanks to St.
Mary's Church, Akron, Ohio.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. May 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/05596a.htm
Salutation
To Our Lady, by Saint John Eudes
Hail Mary, Daughter of
God the Father.
Hail Mary, Mother of God the Son.
Hail Mary, Spouse of God the Holy Ghost.
Hail Mary, Temple of the undivided Divinity.
Hail Mary, fair Lily of the resplendent and ever serene Trinity.
Hail Mary, bright Rose of Heavenly beauty.
Hail Mary, Virgin of Virgins, Virgin most faithful, of whom the King of Heaven
was willing to be born and to be nourished with her milk.
Hail Mary, Queen of Martyrs, whose soul was pierced with the sword of sorrow.
Hail Mary, Mistress of the world, to whom is given all power in heaven and on
earth.
Hail Mary, Queen of my Heart, my Mother, my life, my sweetness and my dearest
hope.
Hail Mary, Mother most amiable.
Hail Mary, Mother most admirable.
Hail Mary, Mother of mercy.
Hail Mary, full of grace, the Lord is with you.
Blessed are you amongst women, and blessed the fruit of your Womb, Jesus.
Blessed is your spouse, Joseph.
Blessed is your father Joachim.
Blessed is your mother Anne.
Blessed is your son John, given to you on Calvary.
Blessed is your angel Gabriel.
Blessed is the Eternal Father, who made choice of you.
Blessed is the Son, who loved you.
Blessed is the Holy Ghost who espoused you.
Blessed for ever are those who bless you and love you.
O Virgin Mary with your loving child, bless us.
Amen.
SOURCE : http://catholicsaints.info/salutation-to-our-lady-by-saint-john-eudes/
L'église
Saint-Jean-Eudes dans le quartier des Sapins à Rouen.
Saint-Jean-Eudes
church, in the quarter Les Sapins, Rouen.
Today is the liturgical
Memorial of Saint John Eudes, a tireless apostle of the devotion to the Sacred
Hearts of Jesus and Mary who lived in France in the 17th century that was
marked by opposing religious phenomena and serious political problems. It was
the time of the Thirty Years’ War, which devastated not only a large part of
Central Europe but also souls. While contempt for the Christian faith was being
spread by certain currents of thought which then prevailed, the Holy Spirit was
inspiring a spiritual renewal full of fervour with important figures such as de
Berulle, Saint Vincent de Paul, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort and Saint
John Eudes. This great “French school” of holiness also included Saint John
Mary Vianney. Through a mysterious design of Providence, my venerable
Predecessor Pius XI canonized John Eudes and the Cure d’Ars together, on 31 May
1925, holding up to the whole world two extraordinary examples of priestly
holiness.
In the context of the
Year for Priests, I want to dwell on the apostolic zeal of Saint John Eudes,
which he focused in particular on the formation of the diocesan clergy. The
saints are true interpreters of Sacred Scripture. In the experience of their lives
the saints have verified the truth of the Gospel; thus they introduce us into a
knowledge and understanding of the Gospel. In 1563 the Council of Trent issued
norms for the establishment of diocesan seminaries and for the formation of
priests, since the Council was well aware that the whole crisis of the
Reformation was also conditioned by the inadequate formation of priests who
were not properly prepared for the priesthood either intellectually or
spiritually, in their hearts or in their minds. This was in 1563; but since the
application and realization of the norms was delayed both in Germany and in
France, Saint John Eudes saw the consequences of this omission. Prompted by a
lucid awareness of the grave need for spiritual assistance in which souls lay
because of the inadequacy of the majority of the clergy, the Saint, who was a
parish priest, founded a congregation specifically dedicated to the formation
of priests. He founded his first seminary in the university town of Caen, a
particularly appreciated experience which he very soon extended to other
dioceses. The path of holiness, which he took himself and proposed to his
followers, was founded on steadfast trust in the love that God had revealed to
humanity in the priestly Heart of Christ and in the maternal Heart of Mary. In
those times of cruelty, of the loss of interiority, he turned to the heart to
speak to the heart, a saying of the Psalms very well interpreted by Saint
Augustine. He wanted to recall people, men and women and especially future priests,
to the heart by showing them the priestly Heart of Christ and the motherly
Heart of Mary. Every priest must be a witness and an apostle of this love for
Christ’s Heart and Mary’s Heart. And here we come to our own time.
Today too people feel in
need of priests who witness to God’s infinite mercy with a life totally
“conquered” by Christ and who learn to do this in the years of their seminary
training. After the Synod in 1990 Pope John Paul II published the Apostolic
Exhortation Pastores Dabo Vobis in which he returned to and updated the norms
of the Council of Trent and stressed above all the necessary continuity between
the priest’s initial and continuing formation. For him this is a true starting
point for an authentic reform of the life and apostolate of priests. It is also
the key to preventing the “new evangelization” from being merely an attractive
slogan and to ensuring that it is expressed in reality. The foundations laid in
seminary formation constitute that indispensable “humus spirituale” in which
“to learn Christ”, letting oneself be gradually configured to him, the one and
only High Priest and Good Shepherd. The seminary period should therefore be
seen as the actualization of the moment when the Lord Jesus, after calling the
Apostles and before sending them out to preach, asks them to be with him (cf.
Mk 3: 14). When Saint Mark recounts the calling of the Twelve Apostles he says
that Jesus had a twofold purpose: firstly that they should be with him, and
secondly, that they should be sent out to preach. Yet, in being with him
always, they really proclaim Christ and bring the reality of the Gospel to the
world.
During this Year for
Priests I ask you, dear brothers and sisters, to pray for priests and for all
those who are preparing to receive the extraordinary gift of the ministerial
priesthood. I address to you all and thus I conclude the exhortation of Saint John
Eudes who said to priests: “Give yourselves to Jesus in order to enter the
immensity of his great Heart which contains the Heart of his Holy Mother and
the hearts of all the Saints and lose yourselves in this abyss of love,
charity, mercy, humility, purity, patience, submission and holiness” (Coeur
admirable, III, 2).
Vitrail
de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Étrelles (35).
Posted by Jacob
“Faith is a beam
radiating from the face of God.”
Today, August 19, we celebrate the feast day of Saint Jean Eudes (1601-1680),
priest, founder of the congregation of the Sisters of Our Lady of Charity of
the Refuge, and devotee of the Sacred Hearts of Jesus and Mary. Saint Jean
worked tirelessly throughout his life, building seminaries and increasing the
number of religious devoted to the Lord. Pope Benedict XVI has referred to
Saint Jean as “an example of priestly holiness.” A prolific writer,
his written
works (see also here and here)continue
to inspire us today.
Jean Eudes was born at Ri (Normandy), France, the son of a farmer. He left home
at age fourteen to attend the Jesuit college at Caen, and despite pressure from
his parents to marry, pledged himself to the Lord. Jean joined the Congregation
of the Oratory of France at the age of 22, continuing his studies in Paris. At
age 24 he was ordained a priest, and worked during that time as a volunteer to
treat the victims of the plague. For several years, lest he infect his fellow religious,
he lived in a huge cask in the middle of a field during the plague.
Saint Jean spent the next
decade of his life traveling, conducting missions, and preaching. He drew many
to Christ, including many men and women who entered the religious life through
his eloquent and persuasive sermons. Saint Jean also developed a reputation as
a holy and inspired confessor, who could read the hearts of those who came to
him. Well educated by the Jesuits, and strong in his faith, Jean also spoke out
against the heretical threat of Jansenism, which caused his difficulties later
in his life.
The missions organized by
Saint Jean were unlike any other missions during that time. They often lasted
several weeks. “Otherwise,” said the saint, “we put a bandage on
the wound, but do not heal it.” Processions, hymns, religious plays,
special conferences for specific groups, organization of leagues against duels
and blasphemy, and visits to the sick occupied the missionaries’ very full
days.
Espousing the view that all
were called to the Lord, even the most downtrodden and forgotten of society. He
was particularly concerned with the plight of prostitutes, but needed a gentle
push to assist in their care. One day, one of his parishioners, Madeleine Lamy,
who had cared for several of the women, said to him: “Where are you off to
now? To some church, I suppose, where you’ll gaze at the images and think
yourself pious. And all the time what is really wanted of you is a decent house
for these poor creatures.”
Madame Lamy’s words
struck Saint Jean deeply, and he promptly founded a refuge for prostitutes in
Caen, placing the society under the direction of the Visitandine Order. After
resigning from the Oratory of France, he founded his first congregation, the
Congregation of Jesus and Mary (referred to as the Eudists), composed of
secular priests (who had not taken vows) who were dedicated to establishing
seminaries, improving teaching, and preaching missions to increase religious
numbers. This foundation was vocally opposed by the Jansenists and the
Oratorians (whom he had been a member of only months beforehand), and due to
the controversy, he was unable to attain Papal approval and recognition of the
Eudists.
Saint Jean was, however,
invited to establish a seminary by the Bishop of Coutances, which he graciously
did. At the same time, the sisters in his refuge for “fallen women” left the
direction of the Visitandines, and were recognized as a new congregation: the
Sisters of Our Lady of Charity of the Refuge. This congregation received Papal
approval from Pope Alexander III, as an institute to “reclaim and care for
penitent wayward women.” However, Jean was unable to obtain approval for the
Eudist Order.
Undeterred, Saint Jean continued his work to increase the numbers of religious,
founding seminaries throughout France, giving missions, and preaching
tirelessly. Along with saint Mary Margaret Alacoque, he initiated the devotion
to the Sacred Heart of Jesus and the Holy
Heart of Mary. He further wrote several texts to popularize the devotion,
including “The Admirable Heart of the Most Holy Mother of God” and “The
Devotion to the Adorable Heart of Jesus.” His devotion to the Sacred Heart and
to the Immaculate Heart of Mary led Pope Pius XI to declare him the "father,
doctor and apostle of the liturgical cult of the Sacred Heart.”
Saint Jean wrote
many diverse
prayers during his lifetime demonstrating his desire to offer every
action of each day to God in a special and meaningful way. One such prayer, in
part, reads:
“O Jesus, I offer Thee the rest I am about to take, in honor of the eternal
rest Thou dost enjoy in the bosom of Thy Father, and in honor of the sleep and
temporal rest Thou didst take in the bosom of Thy Mother, as well as during Thy
whole life on earth.”
Saint Jean died in 1680, pronouncing the names of Jesus and Mary. Both the
Sisters of Our Lady of Charity and the Congregation of Jesus and Mary continue
their good works to this day, throughout the world. During his lifetime, he had
preached over 100 missions, and founded over 16 seminaries. The Orders he
founded number over 25,000 members today.
Saint Jean believed fully in the unity of the hearts of Jesus and Mary. He
wrote: "You must never separate what God has so perfectly united. So
closely are Jesus and Mary bound up with each other that whoever beholds Jesus
sees Mary; whoever loves Jesus, loves Mary; whoever has devotion to Jesus, has
devotion to Mary." We pause to reflect on this thought today, on his
feast day. How unified are we—are our hearts—with those of Jesus and Our
Blessed Mother?
Father,
you chose the priest John Eudes
to preach the infinite riches of Christ.
By his teaching and example
help us to know You better
and live faithfully in the light of the gospel.
Grant this through our Lord Jesus Christ, Your Son,
who lives and reigns with You and the Holy Spirit,
one God for ever and ever. Amen.
Selected Quotations from Saint Jean Eudes
“Our wish, our object, our chief preoccupation must be to form Jesus in
ourselves, to make his spirit, his devotion, his affections, his desires, and
his disposition live and reign there. All our religious exercises should be
directed to this end. It is the work which God has given us to do unceasingly.”
“Let us therefore give ourselves to God with a great desire to begin to live
thus, and beg Him to destroy in us the life of the world of sin, and to
establish His life within us.”
“The Christian life is a
continuation and completion of the life of Christ in us. We should be so many
Christ’s here on earth, continuing His life and His works, laboring and
suffering in a holy and divine manner in the spirit of Jesus."
"The air that we breathe, the bread that we eat, the heart which throbs in
our bosoms, are not more necessary for man that he may live as a human being,
than is prayer for the Christian that he may live as a Christian.”
“A Christian has a union with Jesus Christ more noble, more intimate and more
perfect than the members of a human body have with their head.’
“We must continue to accomplish in ourselves the stages of Jesus' life and his
mysteries and often to beg him to perfect and realize them in us and in his
whole Church. . . . For it is the plan of the Son of God to make us and the
whole Church partake in his mysteries and to extend them to and continue them
in us and in his whole Church. This is his plan for fulfilling his mysteries in
us.”
“The crosses with which our path through life is strewn associate us with Jesus
in the mystery of His crucifixion.”
SOURCE : http://365rosaries.blogspot.ca/2011/08/august-19-saint-jean-eudes.html
St. John Eudes is
part of the French School of Spirituality. He was one of the disciples of
Pierre de Berulle who initiated this renewal movement in the 17th century
France. The French School is not a system nor a deduction from
philosophical principles. It is all about a person, JESUS CHRIST himself.
Hence, the marked Christocentrism in this school of spirituality.
The living tradition which is the life blood of the religious and priestly
families which evolved directly or indirectly from the French School also belongs
to the the Church which it never stops vivifying. The French School
remains relevant today as it endeavored to tackle and grapple with realities
that touches human need for the Transcendent:
the sense of adoration
the personal relationship
with Jesus
the rediscovery of the
Holy Spirit, the apostolic spirit
Vatican II brought to
fore the key notions of the spiritual heritage bequeathed to the Church by the
French School:
the universal call of all
Christians to holiness; lay people women and men religious, priests and
deacons, called to personal union with Jesus at the heart of the Church and to
apostolic witnessing.
the understanding of the
Church as Mystery: Body of Christ, Temple of the Holy Spirit and People
of God.
Another characteristic of
the Berullian current, as French School is sometimes referred to, is the
concern for "reunification, the integration from both the outside and the
inside" of the Christian way of life.
St. John Eudes &
Pierre de Berulle
What distinguishes St.
John Eudes from his master is his practicality. His soul was that of a
missionary and the mission is foremost in his mind. He attempts to
provide his "dear reader" or his listeners with practical material
they can put to use directly. The challenge facing this pastor's heart
was to help each Christian discover the riches of his/her Baptism. The
idea he proposes to every baptized person is to "FORM, SANCTIFY, ALLOW
JESUS TO LIVE AND REIGN IN US."
In the Eudist spiritual heritage, our desire for converion will not translate
into methodical efforts, even if such efforts are necessary, but will first
command a loving and admiring look at Jesus:
we contemplate him at
length in a spirit of praise,
we ask forgiveness for
whatever is us in not him,
we give ourselves to his
Spirit asking him to destroy in us what is contrary to the life of Jesus, and
make us live of his life.
Our life is meant to
become the continuation and the fulfillment of the life of Jesus in the space
and time we occupy. We thus become missionaries ourselves. Our sole
concern is TO MAKE JESUS LIVE AND REIGN IN EVERY HUMAN HEART, so that each one
may also have access to the riches of the Heart of Christ, the source of all
life.
- Adapted from Spiritual Itinerary for Today with St. John Eudes.
SOURCE : http://www.eudistsphilippines.com/french-school-of-spirituality.html
San Giovanni Eudes Sacerdote
- Memoria Facoltativa
Ri, Francia, 14 novembre
1601 - Caen, Francia, 19 agosto 1680
Nato in Normandia nel
1601, muore nel 1680. Divenuto un attivista e un devoto di Maria è
ordinato sacerdote nel Collegio dei gesuiti di Caen. Da qui parte per assistere
gli appestati nella regione di Argentan. In seguito si consacra alle missioni
parrocchiali. Resosi conto di quanto sia importante la figura del sacerdote,
riesce a far costruire un seminario, dando vita alla «Congregazione di Gesù e
di Maria ». San Giovanni Eudes è il primo e più ardente apostolo del culto
liturgico ai Sacri Cuori di Gesú e di Maria. Nel 1641 fonda due Congregazioni religiose,
una maschile e una femminile, dedicate ai Sacri Cuori. Per lui, quindi, il
culto del Sacro Cuore di Gesú è il culto della persona, in quanto esso è
l'origine e la fonte della dignità e della santità della persona. Fonda poi
rifugi per togliere le ragazze dalla strada e una Congregazione di Religiose
per assisterle, l'ordine di «Nostra Signora della Carità del Rifugio». Scrive
numerose opere, fra cui la più conosciuta e la più considerevole è «Il cuore
ammirabile della Madre di Dio». (Avvenire)
Etimologia: Giovanni = il
Signore è benefico, dono del Signore, dall'ebraico
Martirologio Romano: San
Giovanni Eudes, sacerdote, che si dedicò per molti anni alla predicazione nelle
parrocchie e fondò poi la Congregazione di Gesù e Maria per la formazione dei
sacerdoti nei seminari e quella delle monache di Nostra Signora della Carità
per confermare nella vita cristiana le donne penitenti; incrementò moltissimo
la devozione verso i sacri Cuori di Gesù e di Maria, finché a Caen nella
Normandia in Francia si addormentò piamente nel Signore.
Cognome e predicato della
sua casata normanna: Eudes de Mézeray. Un suo fratello minore, Francesco,
diventerà storico di corte. Lui, dopo i primi studi, viene accolto a Parigi
nella Congregazione dell’oratorio, creata nel1611 dal sacerdote e futuro
cardinale Pietro de Bérulle, per formare buoni predicatori. Nel 1625, ordinato
sacerdote, viene mandato a Caen, nella Normandia nativa. E qui lo sorprende la
peste. Si fa infermiere dei malati e confortatore dei moribondi, ma i suoi
amici si tengono alla larga, per paura del contagio. Allora li tranquillizza,
isolandosi: dorme su un pagliaio, dentro una botte. Prende il male anche lui,
ma ne guarisce, e infine torna all’attività principale: le “missioni al
popolo”, che sono cicli di soggiorno, incontri e predicazione, da un paese
all’altro.
Percorre il Nord della
Francia, dimostrandosi "predicatore di qualità straordinarie; dove
passava, convertiva" (L.Mezzadri). Ma spesso si tratta di fiammate, che
dopo la sua partenza si estinguono. E per varie ragioni: la Francia e l’Europa
intera vivono uno dei loro momenti peggiori, la guerra dei Trent’anni
(1618-1648); in alcune parti del Continente la fame produce il cannibalismo; i
contadini di Francia sono alla disperazione, brutalmente depredati non da
truppe nemiche, ma dai soldati del loro re, insaziabili e impuniti. Molti non
sanno più in cosa credere; la tradizionale pratica religiosa cattolica, già
messa in crisi nel secolo precedente dalle guerre di religione, ora è anche
attaccata dal movimento giansenista: i suoi ispiratori e maestri, noti per
austerità di vita, cultura e schietti convincimenti, sono tuttavia portatori di
una religiosità che a molti fedeli ispira reverenza e timore verso Dio,
piuttosto che amore fiducioso e speranza. Ma il peggio non viene da fuori: sta
dentro la Chiesa di Francia. Sta nel suo clero scadente e apatico,
nell’ignoranza di troppi preti. Giovanni Eudes si convince che la prima
necessità, urgentissima, è rifare il clero: e vorrebbe che fosse la “sua” Congregazione
dell’oratorio a promuovere da Parigi questo sforzo grandioso. (Il concilio di
Trento aveva decretato l’istituzione dei seminari già nel 1563, ma in Francia
il decreto è rimasto largamente inapplicato).
Da Parigi arriva però una
risposta negativa, e allora lui fonda nel 1643 la Congregazione di Gesù e
Maria, formata da sacerdoti legati dal voto di obbedienza (e chiamati poi
Eudisti) con lo scopo di tenere anche le “missioni al popolo”, ma soprattutto
di aprire e dirigere seminari, che diano ai futuri sacerdoti l’indispensabile
formazione spirituale. Per trasformarli da opachi funzionari del culto (come
troppi di loro si sentono) in diffusori dell’amore incessante di Dio,
simboleggiato nelle immagini del cuore di Gesù e del cuore di Maria.
Nello stesso 1643, fonda
a Caen il primo seminario di Normandia (poi verranno quelli di Coutances,
Lisieux, Rouen, Evreux e Rennes). Intanto, sempre a Caen, ha creato l’Ordine
femminile di Nostra Signora della Carità, votato alla riabilitazione delle donne
vittime di sfruttatori: un’istituzione che nell’Ottocento si svilupperà
nell’Istituto del Buon Pastore, fondato da santa Maria Eufrasia Pelletier. La
sua vita si conclude a Caen. Beatificato da Pio X nel 1909, è stato proclamato
santo da PioXI nel 1925. Le sue spoglie riposano in Colombia, dove si trova la
casa generalizia dei Padri Missionari Eudisti.
Autore: Domenico
Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/28900
“La
Vieille Mission" au 30 rue Jean Eudes à Caen (Calvados).
Plaque
commémorative: Dans cette maison en 1643 saint Jean Eudes "prêtre missionnaire"
avec
ses compagnons ouvrit le séminaire des Eudistes de Caen.
Il y mourut le 19 août 1680
R. P. HÉRAMBOURG,
C.J.M. Saint Jean Eudes, instituteur de la congrégation de jésus et marie
et de l'ordre de notre-dame de charité. Père, Docteur, Apôtre du culte
liturgique des sacrés cœurs, Ses Vertus, 1927 : http://www.liberius.net/livres/Saint_Jean_Eudes,_instituteur_de_la_Congregation_de_Jesus_et_Marie_et_de_l_Ordre_de_Notre-Dame-de-Charite,_pere,_docteur,_apotre_du_culte_liturgique_des_Sacres-Coeurs_:_ses_vertus_000000301.pdf
Voir aussi : http://www.traditioninaction.org/SOD/j143sd_JohnEudes_8-19.shtml
http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/biogra_d.html#Eudes