Saint Louis
Évêque de Toulouse
(1274-1297)
Saint Louis, évêque de Toulouse, petit-neveu de saint Louis, roi de France, fils de Charles le Boiteux, roi de Naples et de Jérusalem, naquit à Brignoles, en Provence. Il parut, dès son enfance, n'avoir d'inclination que pour la vertu. Ses récréations même se rapportaient à Dieu; il n'en choisissait que de sérieuses et ne s'y livrait que pour donner à son corps l'exercice nécessaire et conserver la vigueur de son esprit. Sa promenade ordinaire consistait à visiter les églises et les monastères. A l'âge de sept ans, il pratiquait déjà la pénitence, et souvent il couchait sur une natte étendue auprès de son lit. Il fut tout particulièrement remarquable par sa pureté angélique, qui ne se ressentit en rien de la mollesse des cours ni des séductions du monde.
Sa charité pour les pauvres était extraordinaire. Un jour qu'il sortait des cuisines du palais, son père, prévenu par des valets malveillants, lui demanda ce qu'il portait sous son manteau. Louis, tremblant, ouvre le manteau qui ne contenait qu'un bouquet de fleurs magnifiques, bien qu'on fût en hiver. A l'âge de quatorze ans, il fut envoyé comme otage, avec deux de ses frères, au roi d'Aragon, qui retenait son père prisonnier. Pendant ses sept ans de captivité, il répandit autour de lui le parfum de la patience, de la résignation, de la modestie la plus parfaite et fut l'ange consolateur de ses compagnons d'infortune. Une fois libre, Louis s'abandonna aux pieux excès de la charité qu'il avait tant aimée dès son enfance. Il chérissait surtout les lépreux, les recherchait, les embrassait tendrement, et baisait leurs horribles plaies.
Dans une maladie mortelle, il fit voeu d'embrasser la vie religieuse, s'il guérissait. Il guérit en effet, refusa les offres séduisantes d'un mariage royal, renonça même au trône de son père et s'enrôla sous la bannière du séraphique François d'Assise. A peine avait-il consommé son sacrifice, que Dieu l'appela à de plus hautes destinées; à vingt-deux ans il fut nommé, par le Pape, évêque de Toulouse. Son amour pour les pauvres devint plus héroïque que jamais. Un jour qu'il sortait de consoler une pauvre malade fort misérable, ses serviteurs lui firent remarquer que son vêtement était couvert de vermine: "Ce sont là, dit-il en souriant, les perles des pauvres."
Dieu voulut seulement montrer à la terre ce saint pontife. A son dernier soupir, une belle rose sortit de sa bouche, et un saint religieux vit les anges emporter son âme vers les Cieux.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_louis_de_toulouse.html
Voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_d'Anjou
http://www.odile-halbert.com/wordpress/?p=1818