Bienheureux Joachim de Sienne
religieux
de l’Ordre des Servites de Marie (✝ 1303)
Dès l'enfance, il
manifestera un grand amour de la Vierge qui lui apparaît alors qu'il a treize
ans à peine. Il décide de rentrer chez les Servites de Marie où il montre une
grande compassion pour les malades et les affligés. Un jour qu'il rencontre un
épileptique, il demande à Dieu de le guérir et lui-même prendra sa maladie.
Joachim reçoit cette grâce. L'homme est guéri et lui, il tombe définitivement
malade. Il meurt le Vendredi-Saint comme il en avait exprimé le désir.
À Sienne en Toscane, l’an 1305, le bienheureux Joachim, religieux de l’Ordre des Servites de Marie.
Martyrologe
romain
BIENHEUREUX JOACHIM DE SIENNE
Vie.
Joachim
naît à Sienne vers 1258. A l’age de 13 ans, il est reçu par Saint Philippe dans
l’Ordre des Servites. Il vit aux couvents de Sienne et d’Arezzo.
Il est un
modèle d’humilité, de charité et de profonde dévotion envers la Mère du
Seigneur. Il aime à tel point son prochain qu’il demande au Seigneur et obtient
la grâce de prendre sur lui la maladie d’un épileptique qu’il n’arrivait pas à
réconforter par ses paroles.
Il meurt
en 1405. En 1609, Paul V concéda à notre Ordre l’office et la Messe du
bienheureux Joachim.
De la vie
et de la «Legenda» du bienheureux Joachim de Sienne:
"Que je porte en mon corps la marque des
souffrances du Christ"
Joachim
nait à Sienne. Son père et sa mère appartenaient à de nobles familles de la
ville. Encore enfant et écolier, il manifeste un amour tout particulier pour la
Mère de Dieu. En son nom, il donne en aumône à ceux qui le sollicitaient tout
ce qu'il pouvait prendre en cachette dans la maison de ses parents. Par son
excellente nature et sa dévotion envers la Vierge, il apparaissait déjà à tous
comme un saint. Presqu'en présageant l'avenir, on disait: «Si cet enfant vit,
il sera un grand saint».
A
quatorze ans, il voit en songe la Vierge Marie qui lui dit: «Cher enfant, viens
à moi. l'ai vu combien tu m'aimes. C'est pourquoi, je te prends pour toujours à
mon service». A son réveil, le saint enfant fut tellement frappé par cette
extraordinaire vision de la Vierge qu'il décida d'entrer dans l'Ordre de ses
serviteurs.
Au
couvent de Sienne, se trouvait alors le prieur général de l'Ordre, Philippe,
témoin et lumière du Christ, père d'une grande sainteté. Il reçoit l'enfant et
lui demande quel nom il veut porter. Poussé par sa dévotion envers la Vierge,
il demande de s'appeler Joachim. Prenant ainsi le nom du père de sainte Marie,
il lui serait toujours uni de corps et d'esprit. Dans le monde, il s'appelait
Clairmont.
Une fois
entré dans l'Ordre, Joachim, le Serviteur de Dieu, se donne totalement à une
vie d'humilité profonde. Malgré ses nobles origines et son jeune âge, il
cherche à accomplir les humbles travaux et les emplois méprisés, comme s'il
était dans la pleine force de l'âge. Il se montre compatissant pour les
affligés, sert les malades et rend avec amour de ses propres mains les services
qui répugnent aux autres.
Il aime
particulièrement l'obéissance qu'il appelle la nourriture de l'âme, suivant la
parole du Seigneur: «Ma nourriture, c'est de faire la volonté de mon Père qui
est aux cieux» (Jn 4, 34).
Il est
envoyé par saint Philippe au couvent de la ville d'Arezzo. Il y était depuis
déjà un an, quand arrive cet événement. Un jour, il part en voyage avec le
frère Aquisto d'Arezzo, homme très connu. Comme la nuit était tombée et qu'il
pleuvait très fort, ils se réfugièrent dans un hospice. Or, il s'y
trouve un infirme affligé depuis longtemps d'une grave maladie. L'entendant
gémir de douleur, le bienheureux Joachim lui dit: «Frère, prends patience, car
cette maladie t'apportera le salut». «Frère, répond celui-ci, il est plus
facile de louer la maladie que de la supporter». Joachim réplique: «Je supplie
le Dieu Tout-puissant de te délivrer de ce mal et de me l'imposer à moi, son
serviteur, pour n'en être libéré qu'au moment de la mort, afin que je porte
toujours en mon corps la marque des souffrances du Christ». L'autre se lève
sur-le-champ, parfaitement guéri. Mais le saint frère est aussitôt frappé
d'épilepsie. Il en souffrira cruellement tout au long de sa vie, et y gagnera
presque la couronne du martyre.
Il plait
au Très-Haut de lui donner aussi une autre couronne. En effet, il se trouve
affligé d'une seconde maladie. Les chairs de certaines parties de son corps
étaient rongées jusqu'à 1'0s et il en sortait constamment des verso li faisait
tous ses efforts pour le cacher à ses frères. Lorsque ceux-ci s'en aperçoivent,
ils en éprouvent une grande peine. Ils lui demandent de prier pour être délivré
de telles souffrances. Mais lui répond: «Mes frères, cela n'est pas dans mon
intérêt. Car cette maladie me purifie de mes péchés et donne la puissance du
Christ, selon la Parole de l'Apôtre: "Lorsque je suis faible, c'est alors
que je suis fort" (2Co 12, l0).»
Quand le
Seigneur lui fait comprendre que le temps de sa mort approche, il prie le Très-Haut
de le rappeler le jour même où le Sauveur quitta ce monde. La veille de son
départ de cette terre, le Jeudi-Saint, il fait assembler tous ses frères. Il
leur dit: «Chers frères, depuis trente-trois ans je vis avec vous. C'est le
temps que le Seigneur a passé sur la terre. l'ai reçu de vous beaucoup
d'égards. Vous m'avez servi avec dévouement dans tous mes besoins. Je suis
incapable de vous remercier comme il convient pour tout ce que j'ai reçu. Que
le Seigneur Jésus Christ vous re merci e lui-même et qu'il vous récompense pour
tout le bien que vous m'avez fait. Demain, je vais vous quitter. le vous
demande donc de prier le Seigneur pour moi afin qu'il donne une place en sa
demeure au pécheur que je suis. Avant mon départ, je voudrais faire avec vous un
geste d'amitié». Alors il boit avec eux un peu de vin.
Comme on
allait célébrer la Passion, le Vendredi-Saint, il demanda le Prieur et lui dit:
«Père, le Seigneur va bientôt me rappeler de ce monde. Rassemblez les frères
autour de moi, car je ne veux pas partir sans les avoir vus, et donnez-moi les
sacrements de l'Église, bien qu'hier j'ai reçu avec vous le Corps du Seigneur».
Le prieur, ne croyant pas beaucoup en ses paroles, mais ne voulant pourtant pas
les négliger complètement, laisse auprès de lui quatre frères. Joachim se mit
alors à prier sans arrêt. Puis, alors qu'on chantait la Passion et qu'on
arrivait aux mots: «Inclinant la tête, il remit l'esprit» (1n 19,30). il lève
les yeux et réconforté par la présence de ses frères, il rend son esprit au
Très-Haut, son Créateur.
Oraison.
Seigneur,
tu as fait du bienheureux Joachim un disciple de ton Fils et de sa Mère, et tu
lui as appris à servir avec douceur ses frères jusqu’à prendre sur lui leurs
peines et leurs maladies; à sa prière, accorde-nous de savoir supporter nos
faiblesses et de partager les souffrances des autres. Par Jésus.
SOURCE : http://servidimaria.net/sitoosm/fr/spiritualita/agiografia/beati/gioacchino_siena/index.htm
Le
Bienheureux Joachim naquit à Sienne en 1259. Son père était de la noble famille
des Piccolomini et sa mère appartenait à la famille, noble elle aussi, des
Pelacani, qui s'éteignit rapidement.
Esprit
d'oraison
Dès
ses premières années il fut très dévot à la Sainte Vierge et à peine savait-il
balbutier qu'il disait à tout moment l'Ave Maria. Chaque jour il ne manquait
jamais de visiter quelque église dédiée à la Vierge. Lorsqu'il fut plus grand,
il prit l'habitude de jeûner chaque mercredi et chaque samedi en honneur de sa
céleste Avocate, et se levait fréquemment à minuit pour faire oraison. A treize
ans, après une vision de la Sainte Vierge, il entra dans l'ordre des Servites
de Marie et reçut l'habit des mains de saint Philippe Benizi, qui prédit de lui
de grandes choses. Comme religieux, il s'appliqua à acquérir les vertus
auxquelles il tendait, surtout celle de la sainte humilité, qui lui fit, entre
autres, renoncer au secerdoce et se réfugier au couvent d'Arezzo, pour fuir les
applaudissements et la vénération de son entourage. Dans ses oraisons
fréquentes et prolongées, il lui arrivait souvent d'être ravi en extase, et
parfois, on lui vit une flamme allumée sur sa tête comme un signe de la charité
brûlante de son coeur.
Charité
anvers le prochain
Sa
charité envers le prochain était, elle aussi, exemplaire. A Arezzo, et plus
spécialement à Sienne, où il fut bien vite rappelé par ses Supérieurs, il fit
beaucoup de bien, apaisant les querelles, convertissant les pécheurs et
accomplissant d'insignes prodiges. Le fait suivant est très connu dans sa
biographie. Un jour qu'il faisait le voyage de Sienna à Arezzo, il trouva dans
un hôpital un pauvre malheureux atteint d'épilepsie: il se mit à le consoler.
Mais l'infirme, railleur et mécontent, lui dit: "Vous parlez bien, mon
Père, mais prenez un peu mon infirmité; je vous consolerai alors à mon
tour". - "Ayez de bonnes intentions, mon frère, réplique Joachim, et
peut-être que Dieu nous exaucera". Les choses se passèrent ainsi. Joachim
pria avec ferveur: "Que le mal de ce pauvre homme retombe sur moi, que je
porte dans le corps les douleurs de Jésus jusqu'à ma mort, et que cet homme
remercie le Seigneur d'avoir recouvré la santé". L'nfirme guérit aussitôt,
pendant que Joachim était assailli de sa pénible maladie, qui devait, dès lors,
le tourmenter toute sa vie. A la vue de tant de miracles opérés par ce héros de
la charité, la réputation de sainteté du Serviteur de Dieu allait toujours en
augmentant parmi le peuple.
La
récompense
Dans
une dernière apparition de la Sainte Vierge, sa céleste Mère lui annonça sa
mort prochaine. Celle-ci arriva, comme il l'avait désiré, le jour du
Vendredi-Saint, pendant que les religieux chantaient à l'église ce passage du
chant de la Passion: "Et ayant incliné la tête, il rendit l'esprit",
il s'écria, en étreignant et baisant son Crucifix: "Me voici, mon Jésus
crucifié". C'était le 16 avril 1305. A peine fut-il mort, que toute la
ville, en proie à l'émotion, accourut le visiter, et l'église se remplit d'un
parfum insolite et d'une exquise suavité.
Il
commença depuis, et ne cessa plus jamais dans les siècles suivants, d'opérer de
nombreux miracles et d'obtenir des grâces signalées, délivrant les possédés,
guérissant toutes sortes de maladies, même les plus graves. Si bien que de nos
jours les Siennois continuent la traditon séculaire de porter devant la châsse
du Bienheureux, dans la basilique des Servites, leurs nouveaux-nés pour qu'ils
reçoivent sa bénédiction en gage de protection pour toute la vie.
Prière
au Bienheureux Joachim pour obtenir une grâce
O héros de la charité chrétienne B. Joachim! Vous qui,
imitant la pitié du divin Maître pour les souffrances du prochain, avez fait
preuve de tant de générosité en supportant volontairement toute votre vie la
terrible infirmité de l'épilepsie, pour en délivrer un pauvre malheureux,
excédé de ses souffrances, et qui de mille autres manières avez subvenu aux
nécessités spirituelles et corporelles de vos frères, ayez pitié de nous aussi,
nous vous en prions, et implorez pour nous du divin Crucifié la grâce que nous
désirons et que nous vous demandons si ardemment.
Et
si, ô glorieux Bienheureux, vous voyez en nous des dispositions qui nou rendent
indignes d'une telle grâce, aidez-nous à nous en purifier; donnez-nous un coeur
contrit et humble pour les fautes commises, un amour semblable au vôtre envers
Jésus Crucifié et la Très Sainte Vierge; une docilité pleine et entière aux
divins vouloirs, une intention droite et une ferme résolution d'user du
bénéfice de la grâce que nous demandons selon le bon vouloir divin et pour la
plus grande gloire de Dieu. Ainsi-soit-il.
Trois Pater,
Ave, Gloria
Blessed Joachim
Piccolomini, OSM (RM)
(also known as Joachim of Siena)
Born in Siena, Italy; died 1305; beatified by Paul V. Joachim, a member of the
illustrious Piccolomini family, was blessed by piety from his youth. He had a
singular devotion to the Blessed Virgin. His greatest childhood pleasure was to
pray the sweet Ave Maria before her image. His charity for the poor was no less
extraordinary than his devotion. He stripped himself to clothe and relieve
them: whatever pocket money he was given, he bestowed in alms. Moreover, he
urged his parents to increase their aid to the distressed. His father one day
remonstrated with Joachim that prudence ought to set bounds to his liberality,
or he would reduce his whole family to poverty. The compassionate youth
modestly replied: "You have taught me that an alms is given to Jesus Christ,
in the persons of the poor: can we refuse him any thing? And what is the
advantage of riches, but that they be employed in purchasing treasures in
heaven?" The father wept for joy to hear such generous sentiments of
virtue from one of so tender an age, and so dear to him.
When he was 14, Joachim
joined the Servites as a lay-brother under Saint Philip Benizi. In that
community, he became a perfect model of conspicuous virtue. Early in life,
Joachim would often be found at midnight praying while the rest of the
household slept. Now his fervor grew and instilled in him a still greater
degree extraordinary humility. His religious brothers urged him to the
priesthood, but he resisted because he believed himself absolutely unworthy; to
serve at Mass was the height of his ambition. His whole life appears to be an
attempt to hide himself from the eyes of others, to live in obscurity. Because
of this, he requested to be moved to another house when he became too respected
at Siena. Thus he assigned to Arezzo but when his impending departure became
known, the people of Siena demurred and caused him to remain there until his
death (Benedictines, Husenbeth).
Joachim is pictured as a
Servite in a black habit holding a book and flower (Roeder). He is venerated at
Arezzo and Siena, Italy (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0416.shtml
April 16
St. Joachim of Sienna of the Order of Servites, Confessor
HE was a native of Sienna, of the noble family of
Pelacani. No sooner had he attained to the use of reason, than he discovered a
happy inclination to piety. He seemed to have sucked in with his mother’s milk
a singular devotion to the Blessed Virgin; and it was his greatest pleasure in
his childhood to pray before her image or altar, and to repeat often, and in
all places, the angelical salutation, Ave Maria. His charity for the poor was
not less extraordinary than his devotion. He stripped himself to clothe and
relieve them: whatever was given him for his pocket he bestowed in alms.
Moreover, he never ceased to solicit his parents in favour of the distressed.
His father one day checked him, and told him that prudence ought to set bounds
to his liberality, or he would reduce his whole family to poverty. The
compassionate youth modestly replied: “You have taught me that an alms is given
to Jesus Christ, in the persons of the poor: can we refuse him anything? And
what is the advantage of riches, but that they be employed in purchasing
treasures in heaven?” The father wept for joy to hear such generous sentiments
of virtue from one of so tender an age, and so dear to him. He sometimes caught
his little son at his devotions at midnight, for which he secretly rose from
his bed whilst others slept. The saint, at fourteen years of age, received the
religious habit from the hands of St. Philip Beniti, in 1272, and out of
devotion to the mother of God took the name of Joachim. Such was his fervour,
from the first day he entered the convent, that the most advanced looked upon
him as a perfect model. All virtues were in him most conspicuous; but none more
admirable than the spirit of prayer, and an extraordinary humility and love of
abjection. He strenuously resisted the utmost endeavours that could be used to
promote him to the priesthood: which dignity he always looked upon with
trembling. To serve at mass was the height of his ambition: and he often
assisted at that adorable sacrifice in raptures of devotion. The meanest and
most painful offices and drudgery of the house were his great delight: for true
humility is never more pleased than in humiliations and obscurity, as pride
finds its pleasure in public and great actions, which attract the eyes of
others. The whole life of this saint seemed a continual study to conceal
himself from men, and to lie hid from the world: but the more he fled the
esteem of others the more it followed him. Seeing himself too much respected
and honoured at Sienna, he earnestly entreated his general to remove him to
some remote house of the Order, where he hoped to remain unknown. Arezzo was
allotted him: but as soon as his departure was known, the whole city of Sienna
was in a tumult, till, to appease the people, he was recalled into his own country,
of which he continued to his death the glory, and, by his prayers and example,
the support and comfort. God honoured him with miracles both before and after
his death, which happened on the 16th of April, in the year 1305, of his age
the forty-seventh. The popes, Paul V. and Urban VIII. granted to his Order the
license of celebrating his festival with an office. See his life written by
Attavanti, a priest of the same Order at Florence: also Giani’s Annals, &c.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
IV: April. The Lives of the Saints. 1866.