Bienheureuse
Marie-Gabrielle Sagheddu
Née en 1914, cette
italienne entra au monastère des Trappistines de Grottaferrata en 1937. Elle y
offrit sa vie pour l'unité de l'Eglise. Décédée le 23 avril 1939, elle a été
béatifiée en 1983.
Bienheureuse
Marie-Gabrielle Sagheddu
Religieuse au monastère
de Grottaferrata (+ 1939)
Originaire de la
Sardaigne, elle entra comme religieuse au monastère de Grottaferrata, près de
Rome, à l'âge de 21 ans. Influencée par les écrits du P. Couturier, l'apôtre de
l'Unité, elle offrit sa vie pour l'œcuménisme. Atteinte de douloureuses
maladies, elle offrit sa vie à cette intention à l'âge de 25 ans. Jean Paul II
a célébrée sa béatification le 25 janvier 1983, au terme de la Semaine de
prière pour l'Unité des chrétiens.
Au monastère cistercien
de Grottaferrata dans le Latium, en 1939, la bienheureuse Marie-Gabrielle
Sagheddu, vierge, qui offrit sa vie en toute simplicité pour l’unité des
chrétiens, et termina son existence à l’âge de vingt-cinq ans.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6663/Bienheureuse-Marie-Gabrielle-Sagheddu.html
Bse Marie-Gabrielle
Sagheddu
Religieuse trappistine
Maria Gabriella naît
à Dorgali (Sardaigne) le 17 mars 1914 de Marcantonio Sagheddu et Caterina
Cucca, cinquième de huit enfants d’une famille de bergers modeste.
Autour d'elle, tous
furent frappés de la voir se transformer vers l'âge de dix-huit ans. Peu à peu,
elle s'adoucit, ses accès de colère disparurent, elle devint méditative, austère,
patiente et réservée.
À 21 ans, en 1935, fut
admise à la Trappe de Grottaferrata (Rome), ayant aujourd'hui son siège à
Vitorchiano. Durant son noviciat, elle vécut avec la crainte qu'on ne la
renvoie, mais après la profession elle vint à bout de cette crainte et connut
un abandon paisible et confiant.
A partir de ce moment,
elle vécut avec le désir de s'offrir totalement: « Maintenant, c'est à Toi
d'agir », disait-elle simplement.
Sa courte vie monastique
(trois ans et demi) se consomma comme une eucharistie, avec cette simple
préoccupation de renoncer totalement à elle-même chaque jour pour suivre le
Christ dans son obéissance au Père jusqu'à la mort. Sœur Maria Gabriella avait
humblement offert sa vie afin que les Chrétiens désunis soient Un dans le
Christ.
La tuberculose s'empara
du corps de la jeune sœur, qui avait joui jusqu'à ce moment d'une parfaite
santé, dès le soir même de son offrande : elle devait la conduire à la mort
après quinze mois de souffrance.
Au soir du 23 avril 1939,
Maria Gabriella termina sa longue agonie, dans l'abandon total à la volonté de
Dieu. Les cloches sonnaient à toute volée, à la fin des vêpres du dimanche du
Bon Pasteur, ce dimanche où l'évangile proclamait: « Il n'y aura qu'un
seul bercail et un seul pasteur ».
Son corps, retrouvé intact lors de la reconnaissance de 1957, repose
actuellement dans une chapelle contigüe au monastère de Vitorchiano.
Sœur Maria Gabriella a été
béatifiée le 25 janvier 1983, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef
Wojtyła, 1978-2005), 44 ans après sa mort, dans la basilique de Saint Paul hors
les murs.
Pour un approfondissement
biographique :
>>> Storia
Beata Maria Gabriella
Source principale :
trappistevitorchiano.it (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org 2001-2015
SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id=3558&fd=0
Bienheureuse Marie
Gabrielle SAGHEDDU
Nom: SAGHEDDU
Prénom: Marie Gabrielle
(Maria Gabriella)
Nom de religion: Marie
Gabrielle (Maria Gabriella)
Pays: Italie
Naissance: 1914 à
Dorgali (Sardaigne)
Mort: 23.04.1939 à
Grottaferrata
Etat: Trappistine
Note: Elle offre sa vie
pour l'unité des chrétiens.
Béatification:
25.01.1983 à Rome - St-Paul-hors-les-murs par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 23 avril
Réf. dans l’Osservatore
Romano: 1983 n.3 - n.5
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1983 p.242-244
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0236.htm
MARIE GABRIELLE SAGHEDDU
Religieuse trappistine,
Bienheureuse
1914-1939
Bien cher Ami de l'Abbaye
Saint-Joseph,
Le 20 avril 2005, au
lendemain de son élection au Siège de Pierre, le Pape Benoît XVI
affirmait : « Au début de son ministère dans l'Église de Rome
que Pierre a baignée de son sang, son successeur actuel se fixe comme tâche
première de travailler sans ménager son énergie à la reconstruction de l'unité
pleine et visible de tous les disciples du Christ. Telle est son ambition, tel
est son devoir impérieux ».
L'unité des Chrétiens est
une œuvre divine, surnaturelle, que seule la prière peut
obtenir. « Prier pour l'unité n'est pas réservé à ceux qui vivent
dans un milieu où les Chrétiens sont divisés », écrivait le Pape Jean-Paul
II dans son encyclique Ut unum sint (Qu'ils soient un) du 25 mai
1995. La collaboration de tous est nécessaire : « Pour
réaffirmer cette nécessité, continue Jean-Paul II, j'ai voulu proposer aux
fidèles de l'Église catholique un modèle qui me paraît exemplaire, celui d'une
sœur trappistine, Marie-Gabrielle de l'Unité, que j'ai proclamée bienheureuse
le 25 janvier 1983. Sœur Marie-Gabrielle, appelée par sa vocation à être en
dehors du monde, a consacré son existence à la méditation et à la prière
centrées sur le chapitre 17 de l'Évangile selon saint Jean, et elle a offert sa
vie pour l'unité des Chrétiens. Voilà ce qui est au centre de toute
prière : l'offrande totale et sans réserve de la vie au Père, par le Fils,
dans l'Esprit Saint. L'exemple de sœur Marie-Gabrielle nous instruit, il nous
fait comprendre qu'il n'y a pas de moments, de situations ou de lieux
particuliers pour prier pour l'unité. La prière du Christ au Père est un modèle
pour tous, toujours et en tout lieu » (n. 27).
« Je ne supportais
rien ! »
Maria Sagheddu est née à
Dorgali, village situé sur la côte orientale de la Sardaigne, le 17 mars 1914,
cinquième d'une famille de huit enfants. Son père est un berger. Sa mère,
Catarina, veille à tout; à la fois douce et ferme, elle mène son monde dans la
voie de la crainte aimante de Dieu. Maria est une enfant joyeuse à la langue
déliée soit pour exiger ce qui lui plaît, soit pour critiquer ce qui ne lui va
pas. Dès son enfance, elle se montre obstinée et impatiente. Un jour, sa mère
lui demande d'aller jeter des épluchures de pommes de terre. Maria fait la
sourde oreille. La maman insiste fortement puis contraint sa fille à obéir.
Dépitée, celle-ci revient au bout d'un moment en rapportant les épluchures
qu'elle n'a pas jetées. Elle dira d'elle-même : « Quand j'étais
enfant, je ne supportais rien, j'en voulais même aux cailloux de la
route ! »
En 1919, Maria perd son
papa. Sa première Communion n'apporte pas de modification sensible dans son
comportement. D'une nature étonnamment vivace, elle s'absorbe toutefois
facilement dans la lecture qui, avec les jeux de cartes, l'attire plus que la
piété. Un dimanche, sa mère la prévient : « Les vêpres sonnent,
vas-y, Maria. – Oui, j'y vais », répond la fillette qui,
cependant, ne bouge pas. Au bout d'un moment, la maman
insiste : « Il est déjà tard, Maria », et sort en laissant
la porte entrebâillée. Maria ne peut fermer son livre et les vêpres s'achèvent
sans elle. La jeune fille ne manquerait pas la Messe dominicale, mais les
vêpres étant facultatives, elle s'en dispense volontiers.
Éveillée et intelligente,
Maria se range, à l'école, parmi les premières. Elle excelle surtout en
arithmétique et tient tête à la maîtresse, si elle s'aperçoit de quelque erreur
ou distraction. À la fin du cours élémentaire, il lui faut abandonner l'école
pour aider à la maison. Elle s'y montre sérieuse et dotée d'un grand sens du
devoir. La pauvreté de sa famille la stimule à payer de sa personne pour le
ménage, le lavage du linge à la rivière, la fabrication du pain la nuit, le
travail aux champs. Toutefois elle n'aime pas qu'on lui fasse des observations
et n'obéit qu'en grognant. Vers l'âge de quatorze ans, consciente de ses
défauts, elle refuse d'entrer dans l'Action Catholique qui réunit les jeunes de
la paroisse, car elle ne se sent pas prête à répondre aux exigences d'un tel
engagement.
En 1932, Maria n'a pas
encore dix-sept ans lorsque meurt sa sœur Giovanna Antonia, plus jeune qu'elle
d'un an. Maria s'était beaucoup attachée à cette soeur frêle et souvent malade
qu'elle avait entourée de ses soins affectueux. Elle réfléchit alors au sens à
donner à sa propre existence. Un changement profond se fait sentir dans sa vie.
À cette époque également, elle prend conscience que la religion est avant tout
la rencontre avec Quelqu'un, le Christ qui conduit au Père. Dans son
encyclique Deus Caritas est, le Pape Benoît XVI écrit : « À
l'origine du fait d'être chrétien, il n'y a pas une décision éthique ou une
grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne
à la vie un nouvel horizon et par là une orientation
décisive » (Introduction). Maria n'a pas dévoilé le mystère de cette
rencontre, mais ses conséquences sont bien visibles. Faisant fi de sa fierté
native, elle s'inscrit à l'Action Catholique, se porte volontaire pour
l'enseignement du catéchisme aux petites filles, passe de longs moments en
prière et devient douce et délicate. Au début, elle fait le catéchisme à la
baguette. Mais un jour, le vicaire enlève la baguette et met à la place un
billet avec ces mots : « Armez-vous de patience et non d'une
baguette ». Maria accepte la remontrance et change de méthode.
« Où vous
voudrez ! »
Maria lit dans
l'Introduction à la vie dévote de saint François de Sales que certaines
jeunes filles quittent le monde pour le cloître : « Pourquoi pas
moi ? » se dit-elle. Deux ans durant, elle réfléchit beaucoup,
et refuse des demandes en mariage qui lui sont faites. Enfin, en 1935, elle
s'ouvre de son dessein de vie religieuse au vicaire, Don Meloni, qui ne se
presse pas de lui donner une réponse affirmative. Toutefois, avant de partir
pour une autre paroisse où il est nommé curé, Don Meloni demande à Maria où
elle veut être Religieuse. « Envoyez-moi où vous voudrez »,
répond-elle. Son désir est d'être au Seigneur, peu importe le lieu. Le prêtre
l'oriente vers la Trappe de Grottaferrata, près de Rome. Mise au courant,
Madame Sagheddu accepte, mais reproche à sa fille de n'en avoir rien dit plus
tôt.
Malgré l'opposition d'un
de ses frères qui estime qu'elle déshonore la famille, Maria entre à
Grottaferrata le 30 septembre 1935. Là, elle trouve un monde nouveau qui
l'impressionne fortement. « Quand, au parloir, la grille s'ouvrit et
que je vis des choses nouvelles et entendis des paroles inaccoutumées,
écrit-elle à sa mère, il me sembla que le paradis s'ouvrait... Si vous
entendiez chanter les sœurs, vous croiriez entendre les anges ». Elle
prend le nom de Marie-Gabrielle. Son adaptation se fait
progressivement. « Au début de sa vie religieuse, écrira une sœur,
l'impatience, qui était son défaut dominant, n'avait pas disparu. Un jour, ne
la vit-on pas s'impatienter contre la Mère Maîtresse parce qu'un couteau lui
paraissait trop petit et impropre à éplucher ? Un autre jour, elle
frappait à la porte de la Mère Abbesse. Pas de réponse. Elle recommence; même
silence. Et cela six fois de suite. Elle finit par donner un coup de poing dans
la porte et s'en alla tout irritée. Elle n'aimait pas perdre son
temps ! » La Sous-Maîtresse lui fait remarquer au réfectoire
qu'elle ne mange pas assez de pain. Sa réponse fuse
aussitôt : « Ce n'est pas à vous de me faire cette
observation ; je mange ce que je veux, moi ! » Les deux
moniales se séparent fâchées... Mais ces saillies ne font pas oublier les
grandes qualités qui constituent le fond de sa nature : une totale
droiture, un dévouement inconditionnel, une grande promptitude à s'humilier et
à renoncer à ses vues dès qu'elle reconnaît que les autres ont raison. Elle est
prête à se rendre partout où elle peut être utile.
La seule crainte de sœur
Marie-Gabrielle est qu'on la renvoie de la communauté : « Si
l'on me renvoie, confie-t-elle un jour, je profiterai de la pénombre du soir
quand la clôture n'est pas gardée, j'escaladerai le mur et je rentrerai au
monastère ». Mais elle a su se faire apprécier par ses sœurs et les
suffrages de celles-ci lui sont favorables pour l'admission à la vêture
monastique qui a lieu le lundi de Pâques, 13 avril 1936. Elle écrit à sa
mère: « Bien que je sois misérable et une indigne créature qui n'a
rien fait d'autre que l'offenser, Jésus ne m'a pas rejetée, mais accueillie
dans son Cœur. Lui, mon Créateur, n'a pas dédaigné de m'appeler son épouse...
Il a voulu faire de moi l'objet de sa miséricorde. Quand je pense à cela, je
suis confondue, voyant le grand amour de Jésus et mon ingratitude et ma
non-correspondance à sa prédilection... » Sœur Marie-Gabrielle
entretient le grand désir de se sanctifier par l'observation de la Règle, sans
attirer l'attention. Plusieurs de ses sœurs témoigneront que sa vie était tout
à fait ordinaire. Il en va de même au plan spirituel : sa prière est toute
simple, sans consolations particulières. Un jour qu'elle en parle à la Mère
Abbesse, celle-ci lui demande : « Voudriez-vous des dons
extraordinaires ? – Non Les dons extraordinaires, non, ils
ne sont pas nécessaires, si je puis arriver sans... J'aimerai ma vie, aussi
monotone qu'elle puisse être ». Sœur Marie-Gabrielle s'applique à un
recueillement intense et prend un air sérieux qui paraît excessif. La Mère
Abbesse lui fait remarquer qu'il serait plus agréable de la voir sourire de
temps en temps. Bientôt son visage se détend et la tension fait place à une
expression douce et sereine, puis à un sourire qui ne la quitte pratiquement
plus.
L'unité comme Dieu la
veut
Le 31 octobre 1937, en la
fête du Christ-Roi, sœur Marie-Gabrielle émet ses premiers vœux monastiques
pour trois ans. Elle écrit à sa mère : « Maintenant je suis
certaine d'habiter pour toujours dans la maison du Seigneur, et à cause de
cela, ma joie est immense ». En janvier de cette année, était parvenu pour
la première fois à la Trappe de Grottaferrata le livret de la « Semaine de
prières pour l'Unité des Chrétiens » publié par l'abbé Paul Couturier,
prêtre français, grand apôtre de l'Unité. Avec insistance, celui-ci demandait la
prière des moniales pour que se réalise «l'Unité des Chrétiens, comme Dieu la
veut, par les moyens qu'Il voudra». Une moniale âgée avait offert sa vie pour
cette cause et était décédée un mois plus tard.
Au début du XXe siècle a
été instituée, à l'initiative d'un ministre anglican, L. T. Wattson, une
semaine de prière, destinée à obtenir de Dieu le retour de toutes les Églises
séparées de Rome à l'unité catholique. Cette octave de prière a lieu pour la
première fois du 18 au 25 janvier 1908, entre la fête de la Chaire de saint
Pierre à Rome, fixée alors au 18, et celle de la Conversion de saint Paul, le
25. Dès 1909, saint Pie X bénit cette initiative qui connaît rapidement un
grand développement. L'année suivante, Wattson se convertit au catholicisme. En
1916, le Pape Benoît XV étend la pratique de l'octave de prière à l'Église
universelle. Par la suite, dans le but de faciliter la participation des
Protestants, la prière a pris la forme d'une demande pour la réunion des
Chrétiens; depuis lors, beaucoup s'unissent à cette « Semaine de
prière » pour demander à Dieu l'unité que le Christ veut pour ses
disciples.
Sans compromis
« Le manque d'unité
entre les Chrétiens est certes une blessure pour l'Église, non pas comme
privation de son unité, mais en tant qu'obstacle pour la réalisation pleine de
son universalité dans l'histoire » (Congrégation pour la Doctrine de la
Foi, Déclaration Dominus Jesus, 6 août 2000, n. 17). Lorsque l'Église
catholique insiste sur la nécessité d'unir davantage les Chrétiens, elle n'entend
pas mettre en doute l'unité que le Christ lui a accordée dès le commencement et
qui subsiste en elle « de façon inamissible » (Catéchisme de l'Église
catholique, n. 820). Elle ne veut pas non plus amoindrir l'exposé de la
Révélation que Notre-Seigneur Jésus-Christ lui a confiée : « Il
ne s'agit pas de modifier le dépôt de la foi, de changer la signification des
dogmes, d'en éliminer des paroles essentielles, d'adapter la vérité au goût
d'une époque ou d'abolir certains articles du “Credo” sous le faux prétexte qu'ils
ne sont plus compris aujourd'hui. L'unité voulue par Dieu ne peut se réaliser
que dans l'adhésion commune à la totalité du contenu révélé de la foi. En
matière de foi, le compromis est en contradiction avec Dieu qui est Vérité.
Dans le Corps du Christ, lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6),
qui pourrait considérer comme légitime une réconciliation obtenue au prix de la
Vérité ? » (Ut unum sint, n. 18).
En janvier 1938, un
nouveau livret arrive à la Trappe de Grottaferrata pour la Semaine de l'Unité.
On y parle de vies qui ont été offertes pour l'unité au sein de l'anglicanisme,
du protestantisme et du catholicisme. Profondément touchée, sœur
Marie-Gabrielle va s'agenouiller humblement devant son Abbesse pour lui faire
sa demande : « Permettez-moi d'offrir ma vie... » Surprise,
l'Abbesse demande un délai de réflexion. Plus tard, la moniale
insiste : « Il me semble que le Seigneur le veut : je m'y
sens poussée, même quand je ne veux pas y penser ». L'Abbesse lui demande
d'en parler à l'aumônier et celui-ci autorise l'offrande. La jeune moniale ne
croit pas nécessaire de rédiger un acte par écrit et elle s'offre du fond de
son cœur. Sœur Marie-Gabrielle aime passionnément Jésus-Christ : si Lui a
offert librement sa vie en sacrifice pour rassembler dans l'unité les
enfants de Dieu dispersés (Jn 11, 52), elle se sent appelée à
l'accompagner, par amour, dans son immolation. L'enthousiasme de son Abbesse
pour l'oecuménisme et l'exemple du don que d'autres ont déjà fait de leur vie
sont des éléments suffisants pour la décider à faire sa propre offrande.
Peu après son offrande,
sœur Marie-Gabrielle ressent une douleur à l'épaule; sa santé s'altère et après
Pâques, on la conduit à Rome pour des examens médicaux qui révèlent une
tuberculose. La perspective de rester à l'hôpital la fait grandement
souffrir : « J'ai tant pleuré que je n'en puis plus, écrit-elle
à son Abbesse... Parfois je me demande si le Seigneur ne m'a pas
abandonnée. D'autres fois je pense qu'Il éprouve ceux qu'Il aime... Je finis
toujours par m'abandonner à la volonté divine ». Quelques jours plus tard,
elle ajoute : « Je me suis offerte entièrement à mon Jésus et je
ne veux certes pas retirer ma parole. Je suis faible, il est vrai, mais le
Seigneur, qui connaît ma fragilité et la cause de ma douleur, me pardonnera,
j'en suis convaincue ». Elle est assaillie de pensées contre ses
Supérieures qui lui semblent manquer de cœur en la laissant à l'hôpital. Mais
elle se rend compte que c'est là aussi une tentation qu'elle s'applique à chasser.
Au début du mois de mai, elle est « sur la croix » sans autre
consolation que de savoir qu'elle souffre pour accomplir la volonté divine.
Un trésor à ne pas
partager
Quinze jours après son
hospitalisation, elle est transférée dans un pavillon de cure où les conditions
de vie sont moins pénibles. Elle demeure cependant consciente de ses
faiblesses : « Depuis longtemps, je me suis aperçue que je
n'étais qu'un pygmée dans les voies spirituelles, car je me laisse emporter par
tout vent qui souffle... Je voudrais être forte, forte comme l'acier, et je ne
suis qu'un brin de paille ». Cependant, le mal progresse et devant
l'impossibilité de l'enrayer, on accorde à la moniale la permission de
retourner terminer ses jours au monastère. Sœur Marie-Gabrielle est angoissée à
la pensée que sa présence en communauté pourrait faire courir à ses sœurs le
danger de la contagion, mais d'un autre côté, elle ne veut pas mourir loin de
son monastère. Finalement, elle rentre à Grottaferrata le 29 mai et y prend
toutes les précautions nécessaires pour éviter de transmettre son mal aux
autres. Elle ne perd d'ailleurs pas le sens de l'humour et dit un jour à
l'infirmière qui s'approche un peu trop près d'elle : « Le
Seigneur m'a donné ce trésor de ma maladie, je ne veux le partager avec
personne... pas même avec vous ! » La Mère Abbesse lui suggère
de trouver une devise qui l'aiderait dans les moments les plus difficiles. Elle
choisit : «Ecce ancilla Domini – Voici la servante du
Seigneur ! » L'abandon entre les mains du Seigneur l'habite de plus
en plus : « Autrefois, je pensais à mes péchés, mais maintenant
je ne me rappelle rien de précis. Je suis comme une enfant. Je me suis
abandonnée et depuis j'ai une grande paix ». Elle ne désire ni vivre ni
mourir, mais accueillir ce que Dieu lui enverra : « Quand
j'étais à l'hôpital, dit-elle, je ne pouvais me résigner à la
séparation ; à présent, si, pour le bien de la communauté, je devais
encore partir, je le ferais sans hésiter ». Certaines heures sont plus
douces et sœur Marie-Gabrielle les accueille avec simplicité. Mais elle
n'attend pas de grâces mystiques : « Dieu ne m'en a pas donné,
dit-elle, car je suis une porte ouverte à la vaine gloire et l'orgueil. Je
ne désire pas de consolations, elles ne sont pas nécessaires, la grâce suffit à
tout ». Elle puise une forte nourriture spirituelle dans l'Évangile de
saint Jean. Le petit livre dont elle se servait présente des pages toutes
jaunies par l'usage intensif qui a été fait des chapitres 12 à 20 du quatrième
Évangile et tout spécialement du chapitre 17, la prière de Jésus pour l'unité
de ses disciples.
Le sceau de crédibilité
Un jour, étendue sur son
lit, sœur Marie-Gabrielle, très accablée, dit à
Jésus : « Seigneur Jésus, je T'aime et je voudrais T'aimer
beaucoup, T'aimer pour le monde entier ». L'unité des Chrétiens pour
laquelle la Trappistine s'est offerte n'est pas sans lien avec
l'évangélisation. « Dès ses débuts, le mouvement œcuménique a été
intimement lié à l'évangélisation. L'unité est, en réalité, le sceau de crédibilité
de la mission. Le Concile Vatican II a fait remarquer avec regret que le
scandale de la division « fait obstacle à la plus sainte des
causes : la prédication de l'Évangile ». Jésus lui-même, la veille de
sa mort, a prié pour que tous, ils soient un... afin que le monde
croie (Jn 17, 21) (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 3 décembre
2007).
La dernière nuit de sœur
Marie-Gabrielle se passe en une alternance de moments calmes et de souffrances
aiguës. À un moment, elle gémit : « Je n'en puis
plus ! » La Mère Abbesse lui
demande : « Voulez-vous offrir ce qui vous reste de vie pour
l'Unité ? – Oui ! » répond-elle distinctement.
Enfin, après les vêpres de ce dimanche du Bon Pasteur, 23 avril 1939, elle
exhale son dernier soupir avec un sourire. Par erreur, au lieu du tintement du
glas, sonne un carillon festif auquel les cloches de l'église paroissiale
répondent à la volée, dans un concert de joie.
L'exemple de sœur
Marie-Gabrielle nous rappelle que tous les fidèles peuvent travailler à l'unité
des Chrétiens, d'abord par la conversion du cœur : « Bien que
l'Église catholique ait été enrichie de la vérité révélée par Dieu ainsi que de
tous les moyens de grâces, néanmoins ses membres n'en vivent pas avec toute la
ferveur qui conviendrait. Il en résulte que le visage de l'Église resplendit
moins aux yeux de nos frères séparés ainsi que du monde entier, et la
croissance du royaume de Dieu est entravée. C'est pourquoi tous les Catholiques
doivent tendre à la perfection chrétienne ; ils doivent, chacun dans sa
sphère, s'efforcer de faire en sorte que l'Église, portant dans son corps
l'humilité et la mortification de Jésus, se purifie et se renouvelle de jour en
jour, jusqu'à ce que le Christ se la présente à Lui-même, glorieuse, sans tache
ni ride » (Vatican II, Unitatis redintegratio, n. 4).
Le 19 août 2005, à
Cologne, le Pape Benoît XVI concluait une rencontre œcuménique par ces
paroles : « Je vois un motif réconfortant d'optimisme dans le
fait qu'aujourd'hui se développe une sorte de “réseau” de liens spirituels
entre Catholiques et Chrétiens des diverses Églises et Communautés
ecclésiales : chacun s'engage dans la prière, dans la révision de sa vie,
dans la purification de la mémoire, dans l'ouverture de la charité. Le père de
l'œcuménisme spirituel, Paul Couturier, a parlé à ce sujet d'un monastère
invisible, qui rassemble entre ses murs les âmes passionnées du Christ et de
son Église. Je suis convaincu que, si un nombre croissant de personnes s'unit
intérieurement à la prière du Seigneur pour que tous soient un (Jn 17, 21), une
telle prière au nom de Jésus ne tombera pas dans le vide, ne peut pas tomber
dans le vide ».
Demandons à la
Bienheureuse Vierge Marie, Médiatrice de toute grâce, d'obtenir cette unité des
Chrétiens en un seul troupeau et sous un seul Pasteur (cf. Jn 10, 16) afin que
s'accomplisse la volonté de son divin Fils.
Dom Antoine Marie osb
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SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/marie_gabrielle_sagheddu.htm
Bienheureuse Maria
Gabriella de l'Unité (1914-1939)
Maria Gabriella Sagheddu
a été béatifiée par le Pape Jean-Paul II en 1983 pour avoir donné sa vie pour
l'unité des chrétiens. Une piété mariale personnelle et communautaire Si les
pages usées du chapitre XVII de l'Evangile selon Saint Jean (la prière
sacerdotale) du Nouveau Testament que possédait la bienheureuse Maria
Gabriella, sont le témoignage d'une méditation toute particulière de ce cri du
Fils vers le Père : "Qu'ils soient Un…", son chapelet qui ne la quittait
jamais (il est exposé dans le petit musée qui jouxte la chapelle de l'Unité où
elle repose au couvent de Vitorchiano en Italie) témoigne, lui, d'une constante
fidélité à la prière du rosaire, vécue comme une indispensable respiration. Ces
deux "reliques", son Nouveau Testament et son rosaire, reflètent
parfaitement les deux axes principaux qui animèrent sa vie spirituelle dès lors
que germa en elle l'appel à la vocation religieuse comme en témoignera Dom
Meloni, son guide spirituel : "Quand elle prit la décision de se consacrer
à Dieu, ce fut d'une piété sincère, ferme, orientée vers l'Eucharistie et la
Madone" (Summ. P. 156, §470). Durant son enfance et son adolescence, même
si sa mère, Catherine Sagheddu, priait avec ferveur et fidélité le rosaire, le
culte marial étant particulièrement développé dans toute la Sardaigne, la jeune
Maria Sagheddu semblait préférer, elle, la lecture profane, à la récitation du
rosaire. Pourtant dès sa naissance, la main de Marie et la figure du Christ
semblent reposer sur cette enfant. En effet, baptisée sous le nom de Marie, sa
famille décida de la fêter le 2 février, fête de la purification de Marie et de
la présentation de Jésus au Temple. La vierge Marie est comme le chemin qui la
conduit inlassablement au Christ Eucharistique. Maria Sagheddu entre au couvent
des sœurs trappistines de la Grottaferrata, près de Rome, pour devenir l'épouse
du Christ, la veille de la fête de Notre Dame du Rosaire, le samedi 5 octobre
1935. La formation spirituelle qu'elle va recevoir, propre à la tradition
cistercienne, va confirmer et consolider une piété mariale toujours liée à la
Seigneurie du Christ. Fortement marquée par la spiritualité de st Bernard de
Clairvaux En effet, saint Bernard de Clairvaux (1090 – 1153) qui marqua
profondément de sa forte personnalité toute la spiritualité cistercienne,
aimait à promouvoir une piété mariale profondément biblique qui relie Marie à
toute l'histoire du Salut. Marie Mère de Dieu, Marie Reine, Marie avocate, ne
sont pas des privilèges personnels, mais les conditions d'un agir nécessaire au
salut de tous, subordonnés à Celui de qui vient le salut. Jésus sauve, sa mère
intercède. Le "Salve Regina", chanté tous les soirs à la fin des
complies dans les monastères cisterciens, met en relief ce rôle de Marie Mère
et Reine qui intercède et protège. C'est pour cela que chaque couvent
cistercien est placé sous la protection de Marie en portant le patronyme de
Notre Dame. Maria Sagheddu a donc pu imprégner sa piété personnelle, d'une
mariologie profondément christologique et biblique, exprimée, chantée, dans la
digne tradition patristique et de la liturgie, chaque office comportant une
antienne à Marie. Dans ce cadre liturgique, sa fidélité à la récitation du
rosaire (les témoignages seront nombreux à rapporter qu'elle ne se séparait
jamais de son chapelet) s'insère comme une marque de confiance en l'efficace de
l'intercession de Marie auprès de son Fils ; s'abandonner à la bonté du Père,
en Christ par Marie. Elle se veut servante et rien que servante : "je suis
la servante du Seigneur", en vue de l'unité des chrétiens Un aspect de la
piété mariale va résonner particulièrement en elle. Maria la postulante, si
elle est dotée d'une forte personnalité, avec ses emportements et une certaine
impatience, a néanmoins parfaitement conscience de sa pauvreté. Pour elle, la
petite Sarde, devenir moniale d'un grand ordre, devenir épouse de Celui qu'elle
adore dans l'Eucharistie, lui semble un honneur dont elle est absolument
indigne. Elle se veut servante et rien que servante, dans une perpétuelle
action de grâce. Alors recevoir le nom de Maria Gabriella, lors de sa prise
d'habit, est pour elle une grande joie et comme un appel à s'attacher à ce
"oui" de Marie à l'ange Gabriel. Elle confiera à sa mère abbesse,
mère Pia : " J'ai toujours eu une grande dévotion pour l'"ecce
ancilla domini", je suis la servante du Seigneur. Ce "oui" de
l'humble servante rejoignait, dans le secret de son cœur, son "oui"
total à la prière sacerdotale du Christ (Jn 17) : "Qu'ils soient Un
!". Durant toute la maladie qui suivra son offrande pour l'Unité des
chrétiens (fin janvier 1938), jusqu'à sa mort (23 avril 1939), elle ne cessera
de se recommander à Marie. Sentant sa fin proche, elle demande à recevoir le
sacrement des malades si possible le Vendredi Saint, qui fait mémoire également
de la Vierge des douleurs, afin de recevoir ce sacrement comme s'il lui était
administré par Notre Dame (Summ. P.82 §239). Recevoir de la Mère des douleurs,
l'onction du Fils, dans l'action de grâce du psaume 102 qui clôt la cérémonie :
" Bénis le Seigneur ô mon âme !", c'est encore pour Maria Gabriella
demeurer dans la joie de l'humble servante, à l'exemple de La servante de
Nazareth.
Ouvrages et articles
consultés : - Summarium de son procès en béatification, Roma 1976. Dionigi
Spanu sj. - La présence de Marie dans le chemin de perfection de la Bh Maria
Gabriella Sagheddu OCSO. - Article in Ascetica e Mistica 2002 p. 103
à 128. Dom Jean Leclercq, Bernard de Clairveaux, Bibliothèque de
l'Histoire du Christianisme no 19 Ed Desclée, Paris, 1989. - Dom Jean
Leclercq. St Bernard et l'esprit cistercien, Ed. du Seuil. Collection
Maîtres spirituels, Paris 1966. - Bernard Martelet. La petite sœur de
l'unité, Maria Gabriella 1914-1939, Ed. Médiaspaul, Pris 1984
Patrick Balland
- See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/bse-maria-gabriella-de-lunite-1914-1939#sthash.Z5yGBYqV.dpuf
SOURCE : http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/bse-maria-gabriella-de-lunite-1914-1939
Blessed Maria
Gabriella Sagheddu
Also
known as
Maria Gabriella
Mary-Gabrielle Sagheddu
Profile
Born to a family of shepherds.
As a child she
was described as obstinate, critical, protesting, and rebellious – but loyal,
and obedient; she would say no to a request – but act on it at once. At 18 she
became gentler, her temper abated, she became involved in prayer and charity,
and joined “Azione Cattolic,” a Catholic youth
movement. At 21 she entered the Trappestine monastery of
Grottaferrata. When she was accepted, her attitude finally became “Now do what
You will.” When the community’s leader explained a request for prayer and
offering for the great cause of Christian
Unity, Maria Gabriella felt compelled to offer her young life to the cause.
Though she’d never been sick before,
she suddenly developed tuberculosis.
In a mere 15 months spent in prayer for Unity,
it took her to her death.
Born
17
March 1914 at
Dorgali, Sardinia, Italy
23
April 1939 during
Vespers of tuberculosis
body found incorrupt
in 1957
relics in
a chapel at
the Monastero Trappiste Vitorchiano
near Viterbo, Italy
4 May 1981 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
25
January 1983 by Pope John
Paul II
Additional
Information
other
sites in english
Homily
by Pope John II at the beatification of
Blessed Maria
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en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Monastero Trappiste
Vitorchiano
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i norsk
Readings
My life is of no value…I
can offer it in peace. – Blessed Maria Gabriella
Praying for unity is not
a matter reserved only to those who actually experience the lack of unity among
Christians. In the deep personal dialogue which each of us must carry on with
the Lord in prayer, concern for unity cannot be absent. Only in this way, in
fact, will that concern fully become part of the reality of our life and of
commitments we have taken on in the Church. It was in order to reaffirm this
duty that I set before the faithful of the Catholic Church a model which I
consider exemplary, the model of a Trappistine Sister,
Blessed Maria Gabriella of Unity, whom I beatified on 25
January 1983. Sister Maria Gabriella, called by her vocation to be
apart from the world, devoted her life to meditation and prayer centered
on Chapter 17
of Saint John’s Gospel and offered her life for Christian Unity. This is truly
the cornerstone of all prayer: the total and unconditional offering of one’s
life to the Father; through the Son, in the Holy
Spirit. The example of Sister Mara Gabriella is instructive; it helps us to
understand that there are no special times, situations, or places of prayer for
unity. Christ’s prayer to the Father is offered as a model for everyone, always
and everywhere. – John Paul II, from Ut unum
sint, 1995
In simplicity of heart I
gladly offer everything, O Lord.
The Lord put me on this path, he will remember to sustain me in battle.
To His mercy I entrust my frailty.
I saw in front of me a big cross…, I thought that my sacrifice was nothing in
comparison to His.
I offered myself entirely and I do not withdraw the given word.
God’s will whatever it may be, this is my joy, my happiness, my peace.
I will never be able to thank enough.
I cannot say but these words:” My God, your Glory.”
– Blessed Maria Gabriella
MLA
Citation
“Blessed Maria Gabriella
Sagheddu“. CatholicSaints.Info. 9 August 2022. Web. 19 April 2023. <https://catholicsaints.info/blessed-maria-gabriella-sagheddu/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-maria-gabriella-sagheddu/
Blessed Maria Gabriella
Sagheddu
1914-1939
Beatified January 25,
1983
(by Maria Paola
Santachiara)
Sr. Maria Gabriella was
beatified on January 25th, 1983 in the Basilica of St. Paul's outside the
Walls. It was the feast of the Conversion of St. Paul, Apostle of the Gentiles,
and also the last day of the Church Unity Octave. In his homily, Pope John Paul
II resorted to sporting language: "I am happy to note, and to point out
particularly to the young who are so fond of athletics and sport, that the
young Trappist whom we are honoring today for the first time with the title
"Blessed", was able to make her own the Apostles exhortation to the
faithful of Corinth (1 Cor. 9:25), to "run as to win". She succeeded
in the span of a few years to set a number of records in the stadium of
sanctity that would make the most qualified champions envious. In fact she is
historically the first Blessed to come from the ranks of "Girls of
Catholic Action"; she is the first among the youth of Sardinia; the first
among the Trappist monks and nuns; the first among those who work for Christian
Unity. Four records set in the arena of that "school of divine service"
proposed by the great Patriarch St. Benedict, which evidently is still valid
even today after fifteen centuries, if it has been able to produce such
examples of virtue in one who accepted it and put into practice "with the
mind of love".
But who is Blessed Maria
Gabriella? She is a young girl from Sardinia, in Italy, who died in 1939 at the
Trappist monastery of Grottaferrata on the outskirts of Rome, at the age of 25.
Like many another young man or woman she had accepted the gentle but compelling
call of God to give her youth and life to Him. She entered a poor and hidden
monastery and after three and a half years of prayer and penance died of the
tuberculosis which had sapped her strong constitution. The only thing she had
at her command was her life and this she offered as a holocaust to heal
divisions and make all Christians visibly "one" in Christ. Her brief
but total gift of herself was lived without any self-pity or regret. Outwardly,
her life was insignificant, but through a series of events hard to explain in human
terms, God used her to make known the beginning of the ecumenical movement in
Italy and then, in the late 30's, the universal call to Christian Unity. In his
encyclical "Ut unum sint" John Paul II pointed to her as an
outstanding example of spiritual ecumenism.
SOURCE : http://trappists.org/becoming-trappist/modern-saints/blessed-maria-gabriella-sagheddu
Blessed Maria Gabriella
Sagheddu
Today, the Church honors
a member of the Cistercian Order a blessed of the Church, an Italian
nun, Blessed Maria Gabriella. A native of Sardinia, Italy born in 1914.
Blessed Maria Gabriella was known to be given to willfulness, stubbornness
and anger as a child and adolescent, but a conversion at 18 turned her will
toward virtue and the love of Jesus Christ. Then, at 21, she entered
a Cistercian monastery near Rome where she lived the contemplative, hidden life
of a Trappistine nun. In her era, she likely knew nothing of the
‘ecumenical movement,’ at least not in any official way. In
purity of heart –in a singular gesture– Sister Maria
Gabriella offered her life for the Unity of the Church for all Christians.
In 1938, shortly after
the offering of herself to the Lord, the symptoms of tuberculosis were
diagnosed, and she died of this disease on April 23, 1939 (Good Shepherd
Sunday), Her 15 months of suffering was an oblation.
On January 25, 1983, Pope
John Paul II beatified her and named her patroness ‘of Unity’. She is a 20th
century witness to our world that we have a responsibility for the
restoration of the unity of Christians is the Love of Christ, personal
conversion, sacrifice and prayer.
Let us pray,
O God, eternal shepherd,
who inspired Blessed Maria Gabriella, virgin, to offer her life for the unity
of all Christians, grant that through her intercession, the day may be hastened
in which all believers in Christ, gathered around the table of your Word and of
your Bread, may praise you with one heart and one voice. Through Christ our
Lord.
SOURCE : https://communio.stblogs.org/index.php/2016/04/blessed-maria-gabriella-sagheddu/
Bl. Maria Gabriella of
Unity
It has been a while since
I written an entry on the saints and others who have gone before us whose
prayers have no doubt contributed to the realization of Anglicanorum
coetibus.
High among those I have
yet to mention is Bl. Maria Gabriella of Unity, an Italian Trappestine who offered
her life for the cause of Christian Unity and became quite well-known in
Anglican circles. I had intended to write something myself and had
recently read one biography on this amazing young woman and begun to read other
articles. In the process of my research, I ran across the article below
by Dom Antione Marie of the French Abbey
of St. Joseph of Clairval. Given the recent discussions here and
elsewhere of the proper understanding of ecumenism, I thought his article was
likely to be of more interest than any I might write myself.
This piece originally
appeared in Clairval's Spiritual
Newsletter. It is reprinted here in full by permission of the
Abbey. Subscriptions to the Spiritual Newsletter, which is printed in
French, English, German, Dutch, Italian and Spanish, are free of charge.
You may subscribe online here.
***
On April 20, 2005, the
day after his election to the See of Peter, Pope Benedict XVI stated, «At the
beginning of his ministry in the Church of Rome which Peter bathed in his
blood, Peter's current Successor takes on as his primary task the duty to work
tirelessly to rebuild the full and visible unity of all Christ's followers.
This is his ambition, his impelling duty.»
Christian unity is a
divine and supernatural work that can only be obtained through prayer. «Praying
for unity is not a matter reserved only to those who actually experience the
lack of unity among Christians,» wrote Pope John Paul II in his
encyclical Ut unum sint (That They May Be One), published May 25,
1995. All must collaborate: «It was in order to reaffirm this duty,» John Paul
II continued, «that I set before the faithful of the Catholic Church a model
which I consider exemplary, the model of a Trappistine Sister, Blessed Maria Gabriella
of Unity, whom I beatified on 25 January 1983. Sister Maria Gabriella, called
by her vocation to be apart from the world, devoted her life to meditation and
prayer centered on chapter seventeen of Saint John's Gospel, and offered her
life for Christian unity. This is truly the cornerstone of all prayer: the
total and unconditional offering of one's life to the Father, through the Son,
in the Holy Spirit. The example of Sister Maria Gabriella is instructive; it
helps us to understand that there are no special times, situations or places of
prayer for unity. Christ's prayer to the Father is offered as a model for
everyone, always and everywhere» (no. 27).
I couldn't put up with
anything!
Maria Sagheddu was born
on March 17, 1914 in Dorgali, a village on the eastern coast of Sardinia, the
fifth in a family of eight children. Her father was a shepherd. Her mother,
Catarina, saw to everything in the household. Gentle and yet firm, she led her
family in a loving fear of God. Maria was a happy child, quick to ask for what
she wanted, or criticize what she did not like. From early on, she was stubborn
and impatient. One day, her mother asked her to throw out some potato peels.
Maria turned a deaf ear. Her mother insisted firmly, then forced her daughter
to obey. Annoyed, Maria came back a moment later with the peels she had not
thrown away. She herself would later say, «When I was a child, I couldn't put
up with anything, not even the stones on the road!»
In 1919, Maria lost her
father. Her first Communion brought no perceptible change in her behavior.
Despite her amazingly lively nature, she was easily absorbed in reading, which,
along with card playing, attracted her more than piety. One Sunday, her mother
warned her, «The vesper bells are ringing—let's get going, Maria.»—«I'm
coming,» replied the little girl who, nevertheless, was not moving. A moment
later, her mother insisted, «It's already late, Maria,» and left, leaving the
door half-open. Maria was unable to close her book, and vespers ended without her.
The girl would not miss Sunday Mass, but since vespers were optional, she was
glad to get out of attending them.
Alert and intelligent,
Maria ranked among the best at school. She excelled most of all in arithmetic,
and stood up to the teacher if she noticed some error or absent-mindedness. At
the end of her primary studies, she had to leave school to help out at home
where she showed herself serious and endowed with a great sense of duty. Her
family's poverty spurred her to give herself entirely to the housecleaning,
washing the laundry in the river, making bread at night, and working in the
fields. However, she did not like criticism, and only grudgingly obeyed. Around
the age of fourteen, aware of her faults, she decided not to join Catholic
Action which gathered the young people in the parish, because she did not feel
ready to fulfill the demands of such a commitment.
In 1932, Maria was not
yet seventeen when her sister Giovanna Antonia, one year younger than she,
died. Maria was very attached to this frail and often sick sister, on whom she
had lavished loving care. She then thought about the meaning she could give her
own existence. A profound change took place in her life. At this time, she also
became aware that religion is, above all, an encounter with Someone, Christ,
Who leads us to the Father. In his encyclical Deus Caritas est, Pope
Benedict XVI writes, «Being Christian is not the result of an ethical choice or
a lofty idea, but the encounter with an event, a Person, which gives life a new
horizon and a decisive direction» (Introduction). Maria had not penetrated the
mystery of this encounter, but its consequences were plainly apparent. Scorning
her natural pride, she joined Catholic Action, volunteered to teach the
catechism to young girls, spent long periods in prayer, and became gentle and
considerate. At first, she taught catechism with a stick in hand. But one day
the priest took away the stick and replaced it with a note that said: «Arm
yourself with patience, not a stick.» Maria accepted the criticism and changed
her ways.
«Wherever you want!»
Maria read in Saint
Francis de Sales' Introduction to the Devout Life that certain girls
leave the world for the cloister. «Why not me?» she thought. For two years she
gave the idea a great deal of thought, and refused some marriage proposals made
to her. Finally, in 1935, she confided her plan to enter religious life to her
priest, Don Meloni, who was in no hurry to give her a definitive answer.
However, before leaving to serve in another parish, Don Meloni asked Maria
where she wanted to be a nun. «Send me wherever you want,» she replied. Her
desire was to belong to the Lord; where was not important. The priest directed
her to the Trappist convent in Grottaferrata, near Rome. When she found out,
Mrs. Sagheddu accepted it, but reproached her daughter for not having told her
sooner.
In spite of the
opposition of one of her brothers who thought that she was disgracing the
family, Maria entered Grottaferrata on September 30, 1935. There, she found a
new world that greatly impressed her. «When the grille opened in the parlor,
and I saw new things and heard unfamiliar words,» she wrote to her mother, «it
seemed paradise opening up … If you heard the sisters sing, you would think you
were hearing angels.» She took the name Maria Gabriella. She gradually got used
to the life. «At the beginning of her religious life,» a sister would later
write, «impatience, which was her dominant fault, had not yet disappeared. One
day she became impatient with the Novice Mistress because a knife seemed to her
to be too small and unsuitable for peeling. Another day she knocked on Mother
Abbess' door. No answer. She knocked again—still silence. And then again and
again, six times in a row. She ended up banging her fist on the door and going
away irritated. She did not like to waste her time!» The Sub-mistress of
Novices pointed out to her in the refectory that she did not eat enough bread.
Her immediate response exploded: «It's not your job to point that out to
me—I'll eat what I want!» The two nuns went off angry… But these sallies should
not make one forget the great qualities that made up the heart of her nature:
complete honesty, unconditional devotion, a great promptness to humble herself
and renounce her views when she realized that others were right. She was ready
to go anywhere she could be useful.
Sister Maria Gabriella's
only fear was that she would be sent away from the community. «If they send me
away,» she confided one day, «I'll take advantage of the dark of night when the
cloister is unguarded, I'll climb the wall, and I'll get back into the
convent.» But she was able to make the sisters appreciate her, and their votes
allowed her to be clothed in the monastic habit, which took place on Easter
Monday, April 13, 1936. She wrote to her mother: «Although I am a miserable and
unworthy creature who has done nothing but offend Jesus, He has not rejected
me, but has welcomed me into His Heart. He, my Creator, has deigned to call me
His spouse… He has wanted to make me the object of His mercy. When I think
about this, I am overwhelmed, seeing the great love of Jesus and my ingratitude
and my failure to respond to His favor…» Sister Maria Gabriella maintained the
great desire to sanctify herself by observing the Rule without drawing attention
to herself. Several of her sisters testified that her life was completely
ordinary. The same was true of her spiritual life: her prayer was entirely
simple, without any particular consolations. One day when she was talking about
it to the Mother Abbess, the Abbess asked her, «Would you like extraordinary
gifts?»—«No! Extraordinary gifts are not necessary, if I can succeed without
them… I will love my life, as dull as it may be.» Sister Maria Gabriella strove
to maintain an intense state of recollection, and bore a serious mien that
seemed excessive. Mother Abbess pointed out to her that it would be more
agreeable to see her smile from time to time. Soon her face relaxed and the
tension gave way to a sweet and serene expression, then to a smile that almost
never left her.
Unity as God wants
On October 31, 1937, the
Feast of Christ the King, Sister Maria Gabriella made her first monastic vows
for three years. She wrote to her mother: «Now I am certain to live forever in
the house of the Lord, and because of that, my joy is immense.» In January of
the same year, there appeared for the first time at the convent of
Grottaferrata the booklet for the «Week of Prayer for Christian Unity,»
published by Father Paul Couturier, a French priest and a great apostle for
Unity. The author insistently asked that nuns pray for the realization of «the
Unity of Christians, as God wants it, how He wants it.» An elderly nun had
offered her life for this cause and died a month later.
At the beginning of the
twentieth century, on the initiative of an Anglican minister, L.T. Wattson, a
week of prayer had been established to obtain from God the return to Catholic
unity of all the churches separated from Rome. This octave of prayer took place
for the first time from January 18 to 25, 1908, between the feast of the Chair
of Saint Peter, at that time celebrated on the 18th, and the feast of the
Conversion of Saint Paul on the 25th. In 1909, Saint Pius X gave his blessing
to this initiative, which soon saw tremendous growth. The following year,
Wattson entered the Catholic Church. In 1916, Pope Benedict XV extended the
practice of the octave of prayer to the universal Church. Later, with the aim
of facilitating the participation of Protestants, the prayer took the form of
asking for the reunification of Christians. Since then, many have united in
this «Week of Prayer» to ask God for the unity that Christ wished for His
disciples.
Without compromise
«The lack of unity among
Christians is certainly a wound for the Church; not in the sense that she is
deprived of her unity, but in that it hinders the complete fulfilment of her
universality in history» (Congregation for the Doctrine of the Faith,
Declaration Dominus Iesus, August 6, 2000, no. 17). When the Catholic
Church stresses the need for greater unity among Christians, she is not
doubting the unity that Christ granted her from the beginning and that will
always remain in her «as something she can never lose» (Catechism of the
Catholic Church, no. 820). Nor is she suggesting watering down the Revelation
that Our Lord Jesus Christ entrusted to her: «Here it is not a question of
altering the deposit of faith, changing the meaning of dogmas, eliminating
essential words from them, accommodating truth to the preferences of a
particular age, or suppressing certain articles of the Creed under the false
pretext that they are no longer understood today. The unity willed by God can
be attained only by the adherence of all to the content of revealed faith in
its entirety. In matters of faith, compromise is in contradiction with God who
is Truth. In the Body of Christ, the way, and the truth, and the life (Jn.
14:6), who could consider legitimate a reconciliation brought about at the
expense of the truth?» (Ut unum sint, no. 18).
In January 1938, a new
booklet arrived at the convent in Grottaferrata for the Week of Unity. It spoke
of the lives of Anglicans, Protestants, and Catholics that had been offered for
unity. Profoundly moved, Sister Maria Gabriella went and humbly knelt before
her Abbess to make her request: «Allow me to offer my life…» Surprised, the
Abbess asked for some time to think about it. Later, Sister Maria Gabriella
insisted, «It seems to me the Lord wants it—I feel driven, even when I don't
want to think about it.» The Abbess told her to speak to the chaplain about it,
who gave her permission to make the offering. The young nun did not think it
necessary to compose the offering in writing, but rather offered herself from
the bottom of her heart. Sister Maria Gabriella passionately loved Jesus
Christ—if He had freely offered His life in sacrifice to gather into one
the children of God who are scattered (Jn. 11:52), she felt called to
accompany Him, out of love, in His sacrifice. Her Abbess' enthusiasm for
ecumenism and the example of the gift that others had already made of their
lives were enough for her to decide to make her own offering.
Shortly after her
offering, Sister Maria Gabriella felt a pain in her shoulder. Her health
deteriorated and after Easter she was taken to Rome for medical exams that
revealed tuberculosis. The prospect of staying in the hospital made her suffer
greatly: «I've cried so much that I can't cry anymore,» she wrote to her
Abbess… Sometimes I wonder if the Lord has abandoned me. Other times I think
that He tests those He loves… I always end abandoning myself to the divine
will.» A few days later, she added, «I have offered myself completely to my
Jesus and I certainly do not want to go back on my word. I am weak, it is true,
but the Lord, Who knows my frailty and the cause of my pain, will forgive me, I
am sure.» She was plagued with thoughts against her Superiors, who seemed to
lack heart in leaving her at the hospital. But she realized that this was also
a temptation which she strove to drive away. At the beginning of May, she was
«on the cross,» with no other consolation than that of knowing that she was
suffering to fulfill the divine will.
A treasure not to be
shared
Two weeks after she was
hospitalized, she was transferred to a ward where the living conditions were
less distressing. Nevertheless, she remained aware of her weaknesses: «For a
long time, I have been aware that I am only a pygmy in the spiritual path,
because I let myself to be blown about by every wind… I would like to be
strong, strong as steel, but I am only a piece of straw.» However, the disease
progressed and, since nothing could be done to stop it, the nun was granted
permission to return to end her days at the convent. Sister Maria Gabriella was
anguished by the thought that her presence in the community could spread the
danger of contagion to her sisters, but on the other hand, she did not want to
die way from her convent. Finally, she returned to Grottaferrata on May 29, and
took all the necessary precautions there to avoid transmitting the disease to
others. Yet she did not lose her sense of humor, and said one day to the nurse
who was approaching a little too close to her: «The Lord has given me this
treasure of my disease—I don't want to share it with anyone… not even with
you!» The Mother Abbess suggested she find a saying to help her in her most
difficult moments. She chose «Ecce ancilla Domini – Behold the handmaid of the
Lord!» Her abandonment into the hands of the Lord grew more and more: «Before,
I used to think about my sins, but now I can't recall anything specific. I am
like a child. I have abandoned myself, and ever since I am in great peace.» She
desired neither to live nor to die, but to welcome what God sent: «When I was
at the hospital,» she said, «I couldn't resign myself to the separation. Now,
if for the good of the community, I had to leave again, I would do it without
hesitation.» Some hours were easier, and Sister Maria Gabriella welcomed them
with simplicity. But she did not expect any mystical graces: «God has not given
me any,» she said, «because I am an open door to vainglory and pride. I do not
desire consolations, they are not necessary; grace alone suffices for
everything.» She drew powerful spiritual nourishment from the Gospel of Saint
John. The little Bible she used shows pages completely yellowed from her
intensive use of chapters 12 to 20 of St. John's Gospel, and especially of
chapter 17, Jesus' prayer for His disciples' unity.
The seal of credibility
One day, stretched out on
her bed, a very weak Sister Maria Gabriella said to Jesus: «Lord Jesus, I love
You and I would like to love You very much, to love You for the whole world.»
The Christian unity for which the Trappistine offered herself is linked to
evangelization: «From its beginnings, the ecumenical movement has been closely
connected with evangelization. Unity, in fact, is the seal of the credibility
of missionary activity, and so the Second Vatican Council noted with regret
that the scandal of division 'damages the most sacred cause of preaching'. Jesus
Himself, on the night before His death, prayed that they all may be one…
so that the world may believe (Jn 17:21)» (Congregation for the Doctrine
of the Faith, December 3, 2007).
Sister Maria Gabriella's
last night was passed alternating between calm moments and ones of intense
suffering. At one point she moaned, «I can no more!» Mother Abbess asked her,
«Do you want to offer what is left of your life for Unity?»—«Yes!» she replied
clearly. Finally, after the vespers of that Good Shepherd Sunday, April 23,
1939, she breathed her last with a smile. By mistake, instead of tolling the
death knell, a festive peal of bells rang, to which the bells of the parish
church instantly responded in a concert of joy.
Sister Maria Gabriella's
example reminds us that all the faithful can work for the unity of Christians,
first of all by conversion of heart: «For although the Catholic Church has been
endowed with all divinely revealed truth and with all means of grace, yet its
members fail to live by them with all the fervor that they should, so that the
radiance of the Church's image is less clear in the eyes of our separated
brethren and of the world at large, and the growth of God's kingdom is delayed.
All Catholics must therefore aim at Christian perfection and, each according to
his station, play his part that the Church may daily be more purified and
renewed. For the Church must bear in her own body the humility and dying of
Jesus, until the day when Christ will present her to Himself in all her glory
without spot or wrinkle» (Vatican II, Unitatis redintegratio, no. 4).
On August 19, 2005, in
Cologne, Pope Benedict XVI concluded an ecumenical meeting with these words: «I
see good reason in this context for optimism in the fact that today a kind of
'network' of spiritual links is developing between Catholics and Christians
from the different Churches and Ecclesial Communities: each individual commits
himself to prayer, to the examination of his own life, to the purification of
memory, to the openness of charity. The father of spiritual ecumenism, Paul
Couturier, spoke in this regard of an 'invisible cloister' which unites within
its walls those souls inflamed with love for Christ and His Church. I am
convinced that if more and more people unite themselves interiorly to the
Lord's prayer that all may be one (Jn. 17:21), then this prayer, made
in the Name of Jesus, will not go unheard.»
Let us ask the Blessed
Virgin Mary, Mediatrix of all graces, to obtain this unity of Christians into
one flock and under one Shepherd (cf. Jn. 10:16), in order to accomplish the
will of Her Divine Son.
-Dom Antoine Marie osb.
SOURCE : http://www.theanglocatholic.com/2011/02/bl-maria-gabriella-of-unity/
Catholic
Heroes… Blessed Maria Gabriella Of Unity
April 19, 2016
By CAROLE BRESLIN
Just before Italy formally entered World War I in April 1915, a poor farmer and his wife welcomed a little girl into the peaceful land of Sardinia, an island about 150 miles west of Italy. Maria Sagheddu was born on March 17, 1914, the fifth of eight children. During the war that lasted until 1918, over 1,800,000 Italian men were killed, crippled, or wounded. The Italians were humiliated in the treaty negotiations, receiving no recognition for the sacrifices the country had made.
This holy Italian woman, who is the patroness of unity, then died just before the outbreak of World War II in September of 1939. She was a contemporary of St. Faustina Kowalska, the apostle of Divine Mercy, although they never met.
Born in the farming community of Dorgali, Sardinia, Maria Gabriella became known as an obstinate child, yet obedient and loyal.
Consider the two sons in the Parable of the Two Sons: “A man had two sons and he came to the first son and said, ‘Son, go and work today in my vineyard.’ But he answered and said, ‘I will not’; but afterwards he regretted it and went.” Likewise, Maria would say no when told to do something, but then she would go and obey the order.
When Maria was five years old, her father died, leaving the growing family without him. Maria only received an elementary education before she was needed at home to help care for her brothers and sisters.
Maria again lost a beloved member of her family when her younger sister died. Maria, only 17 at the time, was deeply affected by the loss. She turned to long hours of prayerful solitude where she grew closer to Jesus and developed many devotions.
When she was 18, around 1922, she joined the women’s Azione Cattolica (Catholic Action) in Sardinia, where she taught catechism classes with zealous discipline. Her reputation for being strict reached the attention of the local priest who came up to Maria one day and seized the stick she held over the children whom she was teaching. He told her, “Arm yourself with patience, not a stick.”
Maria continued to grow in her love of solitude and prayer, until in 1935 she left her home on the island for the mainland of Italy. Her destination was the Trappistine Abbey of Grottaferrata near Rome.
When she became a member of the community, she took the name Maria Gabriella. Then Maria took her vows, and she surrendered herself totally to God saying, “Now do what you will.”
The abbess of the monastery, Mother Pia, had a great devotion to Christian Unity. In 1937 or early January 1938, Mother Pia received a letter from Fr. Paul Courier in Lyons, France. He wrote to her explaining that various denominations — Catholic, Orthodox, and Protestant — were offering their lives to Christ for Christian Unity.
When the abbess read the letter to the Trappist community, she instilled a great zeal in the nuns to pray for Christian Unity — especially Sr. Maria Gabriella. She studied the prayer of our Lord for Christian Unity in chapter 17 of the Gospel of John.
“Holy Father, keep in thy name those whom thou hast given me, that they may be one even as we are” (John 17:11). And: “Yet not for these only do I pray, but for those also who through their word are to believe in me, that all may be one, even as thou, Father, in me and I in thee; that they also may be one in us, that the world may believe that thou hast sent me. And the glory that thou hast given me, I have given to them, that they may be one, even as we are one; I in them and thou in me; that they may be perfected in unity and that the world may know that thou hast sent me, and that thou hast loved them even as thou hast loved me” (John 17:20-23).
Inspired by the letter and by the Gospel of John, Maria immediately felt a calling to give her life for unity. As a novice, she discussed her desire with the novice superior who referred her to Mother Pia. Mother Pia then referred Maria Gabriella to the 70-year-old Cistercian monk who was the monastery chaplain.
After discussing her wish to pray and sacrifice for Christian Unity, the monk told Maria that she had received a very special grace and gave her permission to offer her life for the intention of unity.
Returning to her cell, she wrote in her journal, “I have given everything in my power to give.” This was no small sacrifice for a young woman, who — up until this time in her life — had enjoyed excellent health.
Within just a few months, Maria Gabriella fell ill. She became so sick that she was sent to the hospital where the doctors in May 1938 diagnosed her with incurable tuberculosis. They released Maria and she joyfully returned to the peaceful seclusion of the monastery in Grottaferrata.
Her remaining time, while a time of suffering, also brought her comfort — even joy — to be a victim for Christian Unity. She spent much of her time in prayer, reading and rereading the Prayer for Unity in the Last Discourse from the Gospel of St. John.
Eleven months after Maria Gabriella had made her offering to Christ to be a victim soul for the sake of Christian Unity, she died. On the day of her death, April 23, 1939, the Gospel reading was about the Good Shepherd — that all sheep must be gathered in.
As her sisters in Christ gathered her belongings, they picked up her Bible reverently. When they flipped through the pages, they noticed that the pages of chapter 17 in John’s Gospel were particularly worn from the repeated reading of our Lord’s Prayer for Unity.
Few had ever known Maria in life, but her fame for holiness spread quickly after her death. Pilgrims from far and near came to visit her crypt in the Trappistine Monastery in Colli Albani outside Rome.
In 1957 her body was exhumed and was found to be incorrupt. Her cause for canonization opened in 1958 and she was beatified in 1995 by Pope St. John Paul II who had written about her in his encyclical Ut Unum Sint. He called her a model for carrying out every Christian’s duty to pray for Christian Unity. Her feast day is celebrated on April 22.
Dear Blessed Maria, how the Devil loves division. Pray for us! Teach us to pray
as our Lord led you to pray for unity. During this time of many divisions in
Christianity and even in the Catholic Church, help us to not only pray for
unity, but also to sacrifice by doing penance and fasting — even offering
ourselves as victim souls for what our Lord prayed at the Last Supper —
Christian Unity. Amen.
(Carole Breslin home-schooled her four
daughters and served as treasurer of the Michigan Catholic Home Educators for
eight years. For over ten years, she was national coordinator for the Marian
Catechists, founded by Fr. John A. Hardon, SJ.)
SOURCE : https://thewandererpress.com/saints/catholic-heroes-blessed-maria-gabriella-of-unity/
Beata Maria Gabriella
Sagheddu
Dorgali, Sardegna, 17
marzo 1914 - 23 aprile 1939
La beata Maria Sagheddu
nacque a Dorgali, in Sardegna, nel 1914, da una famiglia di pastori. Dopo aver
fatto parte dell'Azione Cattolica, entrò tra le Trappiste di Grottaferrata
(Roma). La sua vita religiosa durò solo tre anni e mezzo. Offerti per l'unità
dei cristiani. La badessa, infatti, era sensibile al tema e - su sollecitazione
del sacerdote francese Paul Couturier, uno dei primi alfieri dell'ecumenismo -
presentò alle claustrali una richiesta di preghiere e offerte perché il
desiderio di Gesù («che siano una sola cosa») si avverasse. Gabriella vi si
spese con tutta la sua esistenza. Che volgeva al termine. Morì di tubercolosi
nel 1939. Riposa nel monastero di Vitorchiano (Viterbo). Giovanni Paolo II l'ha
beatificata nel 1983, alla fine dell'ottavario per l'unità dei cristiani. (Avvenire)
Martirologio
Romano: Nel monastero cistercense di Grottaferrata nel territorio di
Frascati vicino a Roma, beata Maria Gabriella Sagheddu, vergine, che in tutta
semplicità offrì la sua vita, terminata all’età di venticinque anni, per
l’unità dei cristiani.
Maria Sagheddu (1914-1939)
nacque a Dorgali, in Sardegna, da una famiglia di pastori.
Le testimonianze del periodo della sua infanzia e adolescenza ci parlano di un
carattere ostinato, critico, contestatario, ribelle, ma con un forte senso del
dovere, della fedeltà, dell'obbedienza pur dentro apparenze contraddittorie:
"Obbediva brontolando, ma era docile". "Diceva di no, tuttavia
andava subito", dicono di lei.
Ciò che tutti notarono fu il cambiamento che avvenne in lei a diciotto anni: a
poco a poco si addolcì, scomparvero gli scatti d'ira, acquistò un profilo
pensoso e austero, dolce e riservato; crebbero in lei lo spirito di preghiera e
la carità; comparve una nuova sensibilità ecclesiale ed apostolica; si iscrisse
all'Azione Cattolica.
Nacque in lei la radicalità dell'ascolto che si consegna totalmente alla
volontà di Dio. A ventun anni scelse di consacrarsi a Dio e, seguendo le
indicazioni del suo padre spirituale, entrò nel monastero di Grottaferrata,
comunità povera di mezzi economici e di cultura, governata allora da madre
M.Pia Gullini.
La sua vita appare dominata da pochi elementi essenziali:
* il primo e più visibile è la gratitudine per la misericordia di cui Dio l'ha
avvolta, chiamandola ad un'appartenenza totale a lui: amava paragonarsi al
figliol prodigo e sapeva dire soltanto 'grazie' per la vocazione monastica, la
casa, le superiore, le sorelle, tutto. "Come è buono il Signore!" è
la sua continua esclamazione e questa gratitudine penetrerà anche i momenti
supremi della malattia e dell'agonia.
* il secondo elemento è il desiderio di rispondere con tutte le sue forze alla
grazia: che si compia in lei ciò che il Signore ha iniziato, che si compia la
volontà di Dio, perché qui si trova per lei la vera pace.
In noviziato aveva il timore di essere rimandata, ma dopo la professione, vinto
questo timore, prese spazio un abbandono tranquillo e sicuro, che generò in lei
la tensione al sacrificio totale di sé: "Ora fa Tu", diceva
semplicemente. La sua breve vita claustrale (tre anni e mezzo) si consumò come
un'eucaristia, semplicemente nel- l'impegno quotidiano della conversione, per
seguire Cristo, obbediente al Padre fino alla morte. Gabriella si sentiva
definita dalla missione dell'offerta, del dono di tutta se stessa al Signore.
I ricordi delle sorelle sono semplici e significativi: la sua prontezza a
riconoscersi colpevole, a chiedere perdono alle altre senza giustificarsi; la
sua umiltà semplice e schietta; la sua disponibilità, per cui faceva volentieri
qualunque lavoro, si offriva per i lavori più faticosi senza dir nulla a
nessuno. Con la professione crebbe in lei l'esperienza della piccolezza:
"La mia vita non vale niente...posso offrirla tranquillamente".
La sua badessa, madre M.Pia Gullini, aveva una grande sensibilità ed un grande
desiderio ecumenico. Dopo averli assunti nella sua vita, li aveva comunicati
anche alla comunità.
Quando madre M.Pia, sollecitata dal padre Couturier, presentò alle sorelle la
richiesta di preghiere e di offerte per la grande causa dell'unità dei
cristiani, suor Maria Gabriella si sentì subito coinvolta e spinta ad offrire
la sua giovane vita. "Sento che il Signore me lo chiede - confida alla
badessa - mi sento spinta anche quando non voglio pensarci".
Attraverso un cammino rapido e diretto, consegnata tenacemente all'obbedienza,
cosciente della propria fragilità, tutta tesa in un solo desiderio: "La
volontà di Dio, la sua Gloria", Gabriella raggiunse quella libertà che la
spinse ad essere conforme a Gesù, che "avendo amato i suoi che erano nel
mondo, li amò fino alla fine". Di fronte alla lacerazione del Corpo di
Cristo avvertì l'urgenza di un'offerta di sé, pagata con una coerenza fedele
fino alla consumazione. La tubercolosi si manifestò nel corpo della giovane
suora, sino ad allora sanissimo, dal giorno stesso della sua offerta, portandola
alla morte in quindici mesi di sofferenza.
La sera del 23 aprile 1939 Gabriella concluse la sua lunga agonia, totalmente
abbandonata alla volontà di Dio, mentre le campane suonavano a distesa, alla
fine dei vespri della domenica del Buon Pastore, in cui il Vangelo proclamava:
"Ci sarà un solo ovile e un solo pastore".
La sua offerta, ancor prima della sua consumazione, venne recepita dai fratelli
anglicani e ha trovato rispondenza profonda nel cuore di credenti di altre
confessioni. L'afflusso di vocazioni, che sono giunte numerose negli anni
successivi, sono il dono più concreto di suor Maria Gabriella alla sua
comunità.
Il suo corpo trovato intatto in occasione della ricognizione nel 1957, riposa
ora in una cappella adiacente al monastero di Vitorchiano, dove si è trasferita
la comunità di Grottaferrata.
Suor Maria Gabriella è stata beatificata da Giovanni Paolo II il 25 gennaio
1983, dopo quarantaquattro anni dalla sua morte, nella basilica di S.Paolo
fuori le mura, nella festa della conversione di S.Paolo, il giorno conclusivo
della settimana di preghiera per l'unità dei cristiani.
Autore: Antonio Galuzzi
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/50475
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Martedì, 25 gennaio 1983
1. La celebrazione
liturgica della conversione di Saulo di Tarso ci fa rivivere il momento
drammatico del suo incontro personale con Cristo Signore, quando l’animoso
discepolo di Gamaliele “pieno di zelo di Dio” (At 22, 3), folgorato
sulla via di Damasco dalla inconfondibile voce di quel Gesù che perseguitava
senza conoscere, si aprì immediatamente all’ascolto della sua parola, e nel
momento stesso in cui accoglieva docilmente l’accorato rimprovero del Maestro
divino, ne veniva costituito “strumento eletto per portarne il nome dinanzi ai
popoli, al re e ai figli di Israele” (cf. At 9, 15), in qualità di
suo “testimone davanti a tutti gli uomini” (At 22, 15).
L’elemento centrale di tutta
la vicenda è costituito dal fatto della conversione. Destinato ad evangelizzare
i popoli “perché passino dalle tenebre alla luce e dal potere di Satana a Dio e
ottengano la remissione dei peccati” (At 26, 18), Saulo è chiamato da
Cristo, innanzitutto, ad operare su se stesso una radicale conversione.
Il Cristo infatti - che
gli appare come “luce più splendente del sole” (At 26, 13) - lo interpella
nell’intimo, chiamandolo per nome, con un discorso strettamente personale, che
non lascia spazio per equivoci o evasioni: “Saulo, Saulo, perché mi perseguiti?
Duro è per te recalcitrare contro il mio pungolo . . . su alzati, e rimettiti
in piedi” (At 26, 14. 16).
E Saulo, che si è
lasciato disarcionare dal Cristo, ed è rimasto abbagliato dalla inattesa esperienza
di lui, inizia così il suo faticoso cammino di conversione, che durerà quanto
la vita, partendo con umiltà inusitata da quel “cosa devo fare, Signore?”, e
lasciandosi docilmente condurre per mano, fino a Anania, attraverso il cui
ministero profetico gli sarà dato di conoscere il disegno di Dio.
2. Tale disegno è
sintetizzato nelle parole del Signore: “Io gli mostrerò quanto dovrà soffrire
per il mio nome” (At 9, 16). Con questo breve cenno, quasi lampo nella
notte, Cristo solleva per un attimo il velo sul futuro dell’Apostolo
lasciandone intravedere la chiamata privilegiata a partecipare in modo
singolarmente intenso al mistero della Passione e alla Croce. Tale
partecipazione sarà così piena e vitale, all’interno di quel Corpo Mistico di
cui per divina misericordia è divenuto membro, che Paolo potrà scrivere ai
Colossesi: “Sono lieto delle sofferenze che sopporto per voi, e completo nella
mia carne quello che manca ai patimenti di Cristo, a favore del suo corpo che è
la Chiesa” (Col 1, 24).
Da quel momento l’antico
persecutore diverrà l’evangelizzatore per eccellenza del Cristo crocifisso,
della “stoltezza” della croce, del mistero del peccato e della redenzione nel
Sangue di Cristo, della morte e della risurrezione di lui, fino a poter dire:
“Sono stato crocifisso con Cristo, e non sono più io che vivo, ma Cristo vive
in me” (Gal 2, 20).
V’è ancora un elemento
nell’episodio della conversione di Saulo che mi preme sottolineare: è l’accenno
alla preghiera, base e fondamento di ogni preparazione e di ogni azione
apostolica. Per consentire ad Anania di identificare Saulo, il convertito, il
Signore gli offre un inconfondibile segno di riconoscimento: Anania lo troverà
in preghiera. “Cerca nella casa di Giuda un tale che ha nome Saulo, di Tarso:
ecco, sta pregando” (At 9, 11).
3. È grande motivo di
gioia constatare che proprio questi tre dati che emergono dalla narrazione
degli Atti: la conversazione, la croce e la preghiera, sono essenzialmente gli
elementi su cui si basa il movimento per ricostruire l’unità dei cristiani.
Concludendo qui, sulla tomba dell’Apostolo delle Genti, la settimana di
preghiera con questo rito, che ci vede raccolti in un profondo vincolo di
carità intorno al medesimo Cristo salvatore, a tali elementi dobbiamo insieme
rifarci. Nel dire questo sono certo di interpretare i sentimenti dei fratelli
delle altre Chiese, che hanno voluto prendere parte a questa celebrazione. A
ciascuno di loro vada il mio più cordiale saluto.
In questa atmosfera di
carità ecumenica trova perfetta collocazione la breve ma così ricca storia
della Beata Maria Gabriella dell’Unità, che intenzionalmente ho voluto elevare
agli onori degli altari in questa data e in questo tempio. La sua vicenda,
attraverso la vocazione trappista prima, e attraverso l’offerta della vita per
l’unità dei cristiani poi, è tutta scandita su questi tre medesimi valori
essenziali: conversione, immolazione per i fratelli, preghiera.
Né poteva essere
altrimenti. Ce lo conferma il Concilio Ecumenico Vaticano II, che proprio in
questa Basilica e in questa stessa data venne annunziato dal mio venerato
predecessore Giovanni XXIII. Esso infatti, in tema di ecumenismo, si esprime in
questi precisi termini: “Ecumenismo vero non c’è senza interiore conversione;
poiché il desiderio dell’unità nasce e matura dal rinnovamento dello spirito,
dalla abnegazione di se stessi e dal pieno esercizio della carità. Perciò
dobbiamo implorare dallo Spirito divino la grazia di una sincera abnegazione,
dell’umiltà e mansuetudine nel servire e della fraterna generosità di animo
verso gli altri . . . Questa conversione del cuore e questa santità di vita,
insieme con le preghiere private e pubbliche per l’unità dei cristiani, si
devono ritenere come l’anima di tutto il movimento ecumenico, e si possono
giustamente chiamare ecumenismo spirituale” (Unitatis
Redintegratio, II, 7.8).
Del resto tutto il
capitolo 17 di san Giovanni - quel capitolo le cui pagine sono state trovate
ingiallite dalla quotidiana usura nel piccolo vangelo personale di suor Maria
Gabriella - cos’altro è se non la preghiera erompente dal Cuore sacerdotale di
Cristo, il quale, nella prospettiva incombente della Croce, implora per quanti
crederanno in lui la conversione del cuore?
4. Mi è caro rilevare, e
additare in modo particolare ai giovani, così appassionati di agonismo e di
sport, che la giovane suora trappista, alla quale oggi tributiamo per la prima volta
il titolo di Beata, seppe far proprie le esortazioni dell’apostolo ai fedeli di
Corinto (1 Cor 9, 24) a “correre nello stadio per conquistare il premio”,
riuscendo nel giro di pochi anni a collezionare - nello stadio della santità -
una serie di primati da fare invidia ai più qualificati campioni. Essa è
infatti storicamente la prima Beata che esce dalle file della Gioventù
femminile di Azione cattolica; la prima fra le giovani e i giovani della
Sardegna; la prima tra le monache e i monaci trappisti; la prima tra gli
operatori a servizio dell’unità. Quattro primati mietuti nella palestra di
quella “scuola del servizio divino” proposta dal Grande Patriarca san
Benedetto, che evidentemente è valida ancor oggi dopo 15 secoli, se è stata
capace di suscitare tali esempi di virtù in chi ha saputo accoglierla e
metterla in pratica “con intelletto d’amore”.
È proprio infatti in
questa fedeltà all’ascolto che la giovane Maria Sagheddu - per natura testarda
ed asprigna, come viene descritta dai testimoni e dalla stessa sua santa mamma
- è riuscita a realizzare quella “conversione del cuore” che san Benedetto
chiede ai suoi figli. Conversione del cuore che è vera e primaria sorgente di
unità.
Dal momento in cui la
giovinetta ostinata e impetuosa, venuta a contatto con la croce di Cristo
attraverso la morte della sorella prediletta, decise di arrendersi a lui,
ricorse docile e umile alla guida di un padre spirituale, ed accettò di
inserirsi nella vita della parrocchia, iscrivendosi nella Gioventù femminile di
Azione cattolica, donandosi ai più piccoli nella catechesi, rendendosi
servizievole agli anziani, trascorrendo ore in preghiera, è da allora che ebbe
inizio quella “conversione” che la accompagnò di giorno in giorno, fino ad
accogliere la chiamata vocazionale, e a lasciarsi alle spalle - appena
ventunenne - la terra amata e le persone care della sua Sardegna, per
presentarsi, pronta alla voce dello Sposo divino, ai cancelli della Trappa.
5. È proprio questa sua
conversione a Dio, questo suo bisogno di unità nell’amore, che costituisce la
premessa e il terreno fertile su cui il Signore farà scendere, al momento
segnato, la chiamata al dono totale per i fratelli.
La sua offerta della vita
per l’unità, che il Signore le ispirò durante la settimana di preghiere in questi
medesimi giorni del 1938 - quarantacinque anni fa - e che egli mostrò di
gradire come fragrante olocausto d’amore, non è l’inizio, ma il compimento
della corsa spirituale della giovane atleta. Dall’unione raggiunta con la voce
di Dio, scaturisce la mozione dello Spirito ad aprirsi ai fratelli.
È la scoperta del
Verticale, dell’Assoluto di Dio, che dà senso e urgenza efficace all’apertura
orizzontale ai problemi del mondo. V’è qui un richiamo, prezioso oggi più che
mai, contro la facile tentazione di un orizzontalismo cristiano che prescinda
dalla ricerca del Vertice; d’uno psicologismo che ignori la misteriosa presenza
e l’imprevedibile azione della Grazia; di un attivismo che parta e si conchiuda
solo a livello e in prospettiva terrena; di una fratellanza che rinunzi a
illuminarsi di una comune paternità divina.
È da queste premesse che
il gesto eroico di suor Maria Gabriella assurge alle altezze di grande evento
ecclesiale. Proprio perché nasce da una sublime conversione in atto verso il
Padre, la sua apertura ai fratelli la immedesima al Cristo crocifisso,
raggiunge valore storico, assume portata ecumenica.
Questo ci induce non solo
ad ammirare e venerare, ma a riflettere, ad imitare, ad approfondire, a
soffrire e soprattutto a pregare, per radicare sempre più in Cristo il nostro
cammino di conversione.
Così la Beata Maria
Gabriella Sagheddu, che unisce graziosamente al nome dell’Angelo dell’annunzio
quello della Vergine dell’ascolto, diviene segno dei tempi e modello di
quell’“Ecumenismo spirituale”, a cui ci ha richiamato il Concilio. Ella ci
incoraggia a guardare con ottimismo - al di là e al di sopra delle inevitabili
difficoltà proprie del nostro essere uomini - alle meravigliose prospettive
dell’unità ecclesiale, il cui progressivo affermarsi è legato al sempre più
profondo desiderio di convertirci al Cristo, per rendere operante ed efficace
il suo anelito: “Ut omnes unum sint”!
Sì, o Signore, che tutti
si giunga presto ad essere una cosa sola. Te lo chiede, insieme con noi, la
nuova Beata, che alla fiamma di questo tuo divino anelito consumò in gioiosa
oblazione la propria giovane esistenza.
“Omnes . . . unum”. Amen!
© Copyright 1983 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
A última carta da Beata
Maria Gabriela Sagheddu
Vanderlei
de Lima - publicado em 19/06/22
A linguagem simples, mas,
ao mesmo tempo, espiritualmente profunda sugere muitas reflexões
Maria Gabriela Sagheddu
(1914-1939) é uma jovem monja trapista italiana que se ofereceu como vítima
expiatória pela unidade dos cristãos. O Papa São João Paulo II a beatificou em
25 de janeiro de 1983.
Em seus quatro anos na
trapa de Grottaferrata, escreveu 45 cartas ou bilhetes às pessoas próximas.
Ora, a Cultor de Livros publicou sua obra completa intitulada Cartas da
Trapa: vida e correspondências de Maria Gabriela Sagheddu que retrata a
vida da monja e traz, na íntegra, seus escritos enriquecidos de introdução e
notas explicativas.
Desta obra extraímos a
correspondência de número 45. Dirigida à sua mãe é a última de suas cartas. O
seu testamento espiritual. Vale, pois, a pena lê-la com vagar.
“Queridíssima mãe. Estou
escrevendo estas linhas para lhe enviar meu último pensamento e minha última
saudação. O divino Esposo renovou o convite e o dia tão esperado se aproxima. Não
lhe falo sobre o dia da morte, mas sobre o dia em que, rompidos os laços desta
mísera carne, poderei finalmente passar desta vida àquela feliz e bendita no
céu. A separação do corpo não é uma morte, mas um passo para a verdadeira
vida.”
“Alegre-se, ó minha mãe,
porque lá em cima não haverá mais clausura e eu, embora a senhora não me veja,
poderei ir visitá-la e abraçá-la muito, enquanto sinto crescer mais meu amor
pela senhora. Esteja tranquila, porque lá em cima serei muito mais útil à senhora
do que aqui; porque lá verei claramente suas necessidades e poderei interceder
junto ao Senhor mais de perto. Não chore e não faça os dramas que se fazem em
Dorgali, porque me daria muita tristeza.”
“Em vez disso, quero que,
no mesmo dia em que receberem a notícia, vão todos à Missa e comunguem; e,
assim, rezarão por mim e darão muitas graças ao Senhor pelos dons que me deu e
pelas predileções que teve para comigo.”
“Espero que Salvador e o
cunhado tenham cumprido o preceito pascal, mas se não o fizeram, recomendo
encarecidamente que o façam o mais rápido possível; ao menos para cumprir meu
último desejo, e eu rezarei muito por eles.”
“Recomendo-lhes, uma vez
mais, que estejam serenos e alegres no Senhor, que rezem por mim e encomende-me
às orações dos parentes e amigos aos quais, junto a vocês, envio a minha última
saudação. Pela última vez, peço perdão a todos pelas ofensas que pude lhes
causar.”
“Eu a abraço de perto no
Coração de Jesus junto com toda a família. Sempre sua filha Irmã Maria Gabriela”
(p. 187-188).
A linguagem simples, mas,
ao mesmo tempo, espiritualmente profunda sugere muitas reflexões. Aqui,
destacaremos apenas algumas.
1) A morte não é o fim,
mas o início da verdadeira vida junto do celeste Esposo, Jesus Cristo, a quem
ela se uniu em matrimônio místico, por meio da profissão religiosa monástica na
Trapa.
2) Do céu, ela poderá –
livre das barreiras terrenas – ajudar mais a seus familiares e amigos por sua
intercessão junto ao divino Esposo.
3) A Beata Gabriela dá
uma preciosa dica para cada um viver o luto. Não obstante a tristeza humana,
devemos superá-lo pela alegria da vida eterna por meio da oração –
especialmente da Santa Missa – pela pessoa falecida.
4) Preocupa-se com
Salvador, seu irmão relapso na fé. Ele, como diz o livro, se converteu depois
da morte de sua irmã monja.
5) Ela pede perdão a
todos pelos pecados cometidos e que os ofendeu. Eis aí a grandeza da santidade,
como ensina Santo Ambrósio de Milão: “Errar é comum a todos os homens, mas
arrepender-se e pedir perdão é próprio dos santos” (Apologia David ad
Theodosium Augustum II, 5-6).
Debrucemo-nos, pois,
sobre a preciosa obra Cartas da Trapa, da Beata Maria Gabriela Sagheddu,
monja trapista italiana do século XX.
SOURCE : https://pt.aleteia.org/2022/06/19/a-ultima-carta-da-beata-maria-gabriela-sagheddu/
G. Masturzo, Beata Maria
Gabriella Sagheddu. Una vita per l’ unità e la sua eredità ecumenica
Redazione 28
Ottobre 2018 Beata
Gabriella, Vita Nostra
1 – “Nella semplicità del
cuore mio ti offro tutto lietamente, o Signore.”
Maria Sagheddu nasce a
Dorgali in Sardegna il 17 marzo 1914. Porta in sé i caratteri della sua terra:
ostinata, impetuosa, ribelle e volitiva. A quanti dopo la sua morte cercheranno
testimonianze sulla sua vita, la mamma, i fratelli, le amiche e gli insegnanti
descriveranno una bimba indomabile e poco propensa alle pratiche religiose.
Ma si coglie in Maria una
sanità fondamentale: a scuola si mostra avida di conoscere e di apprendere,
intelligente e generosa, allegra e, sempre, assolutamente priva di malizia. A
sette anni Maria fa un sogno in cui si vede nella Chiesa di Dorgali davanti al
quadro della Santa Famiglia, che si anima e Gesù le tende le braccia, mentre la
Madonna la guarda e le sorride. La reazione è quella si scappare dalla Chiesa
gridando . “No! Sono una peccatrice”[1].
Questo riconoscimento
netto e senza mezze misure della propria realtà segna un’adesione alla verità
che la proteggerà sempre come uno scudo. Dalla giovinezza fino alla morte
l’aspetto che colpisce in lei è l’ estraneità alla menzogna in tutti i suoi
aspetti: ambiguità, ipocrisia, auto giustificazione.
Nel 1932, muore a diciassette
anni la sorella minore, Giovanna Antonia, a cui è profondamente affezionata.
Dalle notizie biografiche sappiamo che nella vita di Maria avviene un
cambiamento, una svolta decisiva.
Verso i diciotto anni,
cambiò decisamente e si distinse per il suo spirito di preghiera. Divenne
“umile e docile” testimonia brevemente la mamma, con due parole che dicono
tanto sulla quella figlia che prima definiva “asprigna”. Si iscrisse allora
all’ Azione Cattolica. Partecipava alle adunanze, faceva la catechista e preparava
le bambine alla prima comunione. Si tratteneva a lungo in chiesa, tanto che la
mamma che prima la doveva richiamare perché andava poco in chiesa, dovette poi
riprenderla perché le sembrava che vi restasse troppo a lungo.
Pratica la carità verso
gli ammalati, i poveri, si curva di preferenza su persone dalla vita oscura o
segnata dal peccato, come quella di una sua compagna che non tiene una buona
condotta e di cui continua ad interessarsi anche in monastero. La mancanza di
superbia che caratterizza la sua semplicità giovanile, matura in compassione,
in dono.
Fra la conversione e la
domanda fatta al confessore di donarsi a Dio in un monastero passano circa due
anni. La decisione è tutta di Maria, la modalità, il tempo, il luogo è affidato
al discernimento di Don Basilio Meloni che così ne parla: “Rispose prontamente
e generosamente alla vocazione e solo per motivi soprannaturali, per essere
tutta e sempre di Dio. Essa era indifferente a qualsiasi Ordine; io che
conoscevo la Trappa, le proposi quell’ Ordine ed ella accettò volentieri”.
I documenti della sua
vita alla Trappa sono pochi: un quaderno di note che riporta brevi citazioni
ascoltate durante i capitoli della Badessa o letti nella lectio quotidiana, e
gli avvisi che venivano dati alla comunità. 42 lettere, che sono quanto di più
personale la Beata abbia scritto. Ci sono poi le memorie della Badessa, Madre
Pia Gullini e le testimonianze del processo canonico di beatificazione,
raccolte nel Summarium della Positio.
Maria arriva alla Trappa
di Grottaferrata, sui colli Albani, presso Roma, il 30 settembre 1935, dove
prende il nome di Suor Maria Gabriella, e scriverà alla mamma: “…il nome dell’
Arcangelo Gabriele che il Signore ha scelto per annunziare alla Madonna il
grande avvenimento”[2].
Al governo della comunità c’è Madre Pia Gullini, una donna dalle eccezionali
qualità umane, intellettuali, spirituali.
Maria Gabriella così
descrive alla mamma la vita della Trappa: “É tanto bello vivere nella casa del
Signore. L’ora della preghiera è stabilita e così pure l’ora del lavoro, di
modo che nessuno va a suo capriccio e solamente nei momenti di intervallo
ognuno può leggere o scrivere o andare in chiesa come vuole. …Il lavoro può
essere alla vigna, all’orto o anche in comunità. Per il silenzio vi dico che è
una cosa molto bella, perché in questo modo non si fa come in paese a criticare
e mormorare, ma ognuno fa i fatti suoi e non pensa ad altro.”[3]
Calata in questa
atmosfera suor Maria Gabriella vi trova il suo respiro: è a suo agio, libera.
Si dilata la sua esperienza di conversione: abbandona la sua corazza di difesa,
il suo pudore scontroso, il suo modo di essere ancora un po’ acerbo. In quella
solitudine profonda che è il dialogo con Dio essa diviene sempre più semplice.
Entra in lei a livello di
esperienza la parola della Regola: “Ascolta, figlio, i precetti del maestro,
porgi l’orecchio del tuo cuore e accogli volentieri gli ammonimenti del tuo
Padre amoroso e mettili efficacemente in pratica; affinché tu ritorni per il
lavoro dell’obbedienza a Colui dal quale ti eri allontanato per l’accidia della
disobbedienza ” [4].
Di questo passo troviamo
quasi un commento nella lettera alla mamma nel giorno della vestizione:
“Io sento che Egli mi ha
amata sempre e mi ama adesso ancor di più. Comprendo questa grande predilezione
che Egli ha avuto per me con questa grazia, mentre avrebbe potuto scegliere
tante altre di me più degne e che più generosamente di me avrebbero corrisposto
al Suo amore. Ma non è così. Egli ha voluto fare di me l’oggetto delle sue
misericordie. Quando penso a questo mi confondo nel vedere il grande amore di
Gesù per me, e la mia ingratitudine e incorrispondenza alle Sue predilezioni.
Adesso comprendo bene quel detto che dice, che Dio non vuole la morte del
peccatore ma che egli si converta e viva, perché l’ho sperimentato in me. Egli ha
fatto a me come al figliol prodigo.”[5]
É la capacità di dire
grazie che d’ora innanzi accompagnerà suor Maria Gabriella nel suo procedere,
giorno dopo giorno, nella vita del monastero. Sa di aver ricevuto un dono e in
quanto tale immeritato, scopre un amore che viene a colmare ogni ingratitudine
e “incorrispondenza” e questo porta frutto per la sua vita e per quella degli
altri. É l’esperienza del figlio perdonato che sperimenta la gioia e la
fecondità di entrare di nuovo nell’eredità del Padre, e di possederla in
pienezza.
Da qui sgorga l’esclamazione
che le sale così spesso alle labbra: “Come è buono il Signore!” e che
costituisce la sintesi più vera della sua spiritualità, di cui abbiamo una
testimonianza nel testo scritto al momento della Professione.
“Nella semplicità del
cuore mio ti offro tutto lietamente, o Signore. Tu ti sei degnato chiamarmi a
Te ed io vengo con slancio ai tuoi piedi. Tu nel giorno della tua festa regale
vuoi fare di questa misera creatura la regina. Ti ringrazio con tutta
l’effusione dell’anima e nel pronunziare i santi voti mi abbandono interamente
a Te. Fa, o Gesù, che io mi mantenga sempre fedele alle mie promesse e non
abbia mai a riprendermi ciò che ti do in questo giorno. Vieni e regna
nell’anima mia come Re d’amore. Ti supplico di benedire il nostro monastero e di
fare di esso il giardino di riposo del tuo Cuore. Benedici in modo speciale le
superiore e i superiori che hanno maggiori impegni davanti a Te. Benedici la
mia famiglia tutta, e in particolare ti raccomando mio fratello e mio cognato,
fa una breccia nei loro cuori ed entravi come Re a prenderne possesso. Volgi il
tuo benigno sguardo su tutto il nostro Ordine e fanne un vivaio di santi. Ti
supplico per la tua Chiesa, per il Sommo Pontefice, e il nostro Vescovo.
Raccomando al Tuo Cuore divino tutti i miei parenti, amici e benefattori, la
mia parrocchia e l’Associazione della quale ho fatto parte, affinché ti degni
di dare a tutti pace, gioia, benedizione. Ti raccomando i benefattori del
nostro monastero e la sorella che ha dovuto lasciarci, affinché tu compia il
miracolo atteso. Ti prego per le sorelle del mio paese: che tutte possano
perseverare nell’amore. Soprattutto ti raccomando la Reverenda Madre, la Madre
Maestra e il mio confessore, perché tu li ricompensi di quanto fanno per me e
dia loro la luce onde possano condurmi nella via da Te segnatami, e a me una
grande docilità dell’obbedire.
O Gesù, io mi offro con
te in unione al tuo Sacrificio, e sebbene sia indegna e da nulla, spero
fermamente che il divin Padre guardi con occhi di compiacenza la mia piccola
offerta, perché sono unita a Te e del resto ho dato tutto ciò che era in mio
potere. O Gesù, consumami come una piccola ostia di Amore per la tua gloria e
per la salvezza delle anime. Padre eterno, mostrate che in questo giorno il
vostro Figlio va a nozze e stabilite il suo regno in tutti i cuori, onde tutti
lo amino e lo servano conforme alla vostra divina volontà. A me date ciò che mi
abbisogna per essere una vera sposa di Gesù. Amen.[6]
L’offerta della sua vita,
confermata nella decisione di dare tutta se stessa per la causa dell’ unità dei
Cristiani, nel gennaio 1938, è la risposta semplice e radicale che sgorga dalla
gratitudine per l’immenso dono di grazia di cui la fa oggetto il Signore.
Madre Pia Gullini dirà di
lei, a proposito dell’ offerta della vita:
“La sua docilità, il suo
abbandono provenivano – mi sembra – dal fatto che aveva intuito la grandezza di
Dio e, senza analizzare i suoi sentimenti, viveva nell’adorazione concreta di quel
Dio che l’aveva scelta e che l’amava. Si sentiva così indegna, così piccola,
così niente: da questo derivavano la sua umiltà e la sua gratitudine”[7].
Gratitudine anche nella
malattia, e così scriverà alla mamma:
“…pregate perché il
Signore faccia in me ciò che è di sua maggior gloria. Io sono felice di poter
soffrire qualche cosa per amore di Gesù. La mia gioia diventa più grande quando
penso che il tempo delle vere nozze si avvicina. Il Signore come voi sapete, mi
ha sempre favorito di grazie speciali, ma adesso con questa malattia me ne ha
fatto una più grande di tutte. Mi sono totalmente abbandonata nelle mani del
Signore e ho guadagnato moltissimo…”[8] E
successivamente: “Io ringrazio e ringrazierò e benedirò sempre il Signore di
quanto ha fatto per me e per voi, ma sento che non potrò mai ringraziare
abbastanza”[9].
La sofferenza diventa il
luogo di un più intenso colloquio con il suo Gesù, il luogo in cui diventa
consapevole la sua unità con la croce sulla quale è salito gloriosamente il
Figlio. “Mio Dio la Tua Gloria”, ripeterà spesso nei suoi colloqui con la
Badessa.
Nelle lettere scritte
dall’ ospedale, nei 40 giorni in cui ha sperimentato più profondamente la
desolazione della lontananza dal monastero, il suo “tesoro”, Gabriella,
rinnovando la sua offerta per l’ unità si trova a vivere anche una speciale
vicinanza ai poveri peccatori per i quali la sua vita è data, per quei “tutti”
che il capitolo 17 di San Giovanni mette al cuore della preghiera di Gesù. Qui
la sua vita diviene intercessione secondo tutta l’estensione dell’offerta di
Cristo.
“Preghi per me, perché capisca
sempre di più il gran dono della croce e perché ne approfitti d’ora innanzi per
me e per tutti gli altri” [10] .
2 – “Ut unum sint”
L’ “approfittare” del
dono della croce ha fatto di quell’offerta un segno riconosciuto universalmente
come testimonianza di vocazione all’ unità. E di questa giovane monaca, dalle
origini umili e dalla vita nascosta San Giovanni Paolo II parla nella sua
enciclica ecumenica:
“Pregare per l’unità non
è tuttavia riservato a chi vive in un contesto di divisione tra i cristiani. In
quell’intimo e personale dialogo che ciascuno di noi deve intrattenere con il
Signore nella preghiera, la preoccupazione dell’unità non può essere esclusa.
Soltanto così, infatti, essa farà pienamente parte della realtà della nostra
vita e degli impegni che abbiamo assunto nella Chiesa. Per riaffermare questa
esigenza, ho voluto proporre ai fedeli della Chiesa cattolica un modello che mi
sembra esemplare, quello di una suora trappista, Maria Gabriella dell’Unità,
che ho proclamato beata il 25 gennaio 1983. Suor Maria Gabriella, chiamata
dalla sua vocazione ad essere fuori del mondo, ha dedicato la sua esistenza
alla meditazione e alla preghiera incentrate sul capitolo 17 del vangelo di san
Giovanni e l’ha offerta per l’unità dei cristiani. Ecco, questo è il fulcro di
ogni preghiera: l’offerta totale e senza riserve della propria vita al Padre,
per mezzo del Figlio, nello Spirito Santo. L’esempio di suor Maria Gabriella ci
istruisce, ci fa comprendere come non vi siano tempi, situazioni o luoghi
particolari per pregare per l’unità. La preghiera di Cristo al Padre è modello
per tutti, sempre e in ogni luogo.”[11]
Ma come è arrivata a Suor
Maria Gabriella, con tanta forza, la vocazione all’ unità?
Mi sembra utile dare
qualche breve notizia di come la preghiera per l’unità dei cristiani abbia
trovato spazio nella comunità di Grottaferrata e di come Maria Gabriella sia
divenuta una testimone di quello che viene definito “ecumenismo spirituale”.
2.a – La preghiera per
l’unità
Qualche nota storica può
aiutarci.
Le prime iniziative
ecumeniche le troviamo in ambito anglicano a partire dal 1838[12].
Nel 1907 un pastore episcopaliano degli Stati Uniti, Paul Wattson, fonda un
terz’ ordine francescano, quello dei “Frati francescani dell’Atonement” o della
Riconciliazione e lancia l’iniziativa di un ottavario di preghiere per il
ritorno degli anglicani all’unità cattolica, dalla festa della Cattedra di San
Pietro, il 18 gennaio, alla festa della Conversione di San Paolo il 25 gennaio.
Poi nel 1909 le sue comunità entreranno a far parte della Chiesa Cattolica.
Pochi anni più tardi nel 1916, papa Benedetto XV estende l’ottavario di
preghiera a tutto il mondo. Nonostante il successo dell’iniziativa, molti
cristiani non cattolici sono restii ad adottarla perché così come è stata
impostata da Wattson, contiene il riconoscimento esplicito della supremazia del
papa di Roma.
Un altro centro
importante si forma in Belgio, sotto l’egida di papa Pio XI, quando un monaco
benedettino di Mont-César presso Louvain, Padre Lambert Beauduin, fonda nel
1925 ad Amay-sur-Moyse (poi trasferito a Chevetogne) il monastero dell’ Unione
per il ravvicinamento dei cattolici alla Chiesa orientale.
Uno stretto interlocutore
di Padre Beauduin è Don Paul Couturier, sacerdote a Lione. Don Couturier nel
1937 imprimerà un’importante svolta programmatica, proponendo una nuova formula
per l’ ottavario di preghiere, che chiedono l’ unità dei cristiani “quale Dio
la vuole e mediante i mezzi che vorrà”. I modi coi quali si compirà l’ unità
rimandano a Dio e non a sistemi messi a punto da uomini. Troviamo nel sacerdote
lionese uno dei principali rappresentanti dell’ ecumenismo spirituale, che
senza ignorare i motivi delle divisioni, mira a rinnovare nei credenti il
dolore per la separazione e ad inaugurare un nuovo corso di riconciliazione
risalendo ai Vangeli. Don Couturier concepisce il movimento ecumenico come un
“monastero invisibile” che tiene insieme le persone che in esso si impegnano
come riattualizzando la prima comunità cristiana, radunata e riconciliata nell’
unità. Don Couturier comunica attraverso degli opuscoli o Tract.
2.b – Grottaferrata
É nel gennaio 1937 che
giunge per la prima volta alla Trappa di Grottaferrata, con un Tract di Don
Couturier, l’invito a partecipare all’ ottavario di preghiere per l’ unità.
Madre Pia Gullini ha
avuto modo di conoscere gli ideali ecumenici durante gli anni trascorsi a Laval
e se ne è appassionata. Se, come affermava, la strada è l’ amore (“È la carità
che vale – carità, ch’è unione (…) Amore, amore di Dio e, per Lui, amore di tutti
e in primis di chi m’è più vicino” [13]),
non sorprende che non abbia esitato a proporre alla comunità riunita in
capitolo, questa intenzione di preghiera. Nell’avviso si accennava anche – cosa
normale nella spiritualità del tempo – ad “oblazioni volontarie fatte sotto la
salvaguardia dell’umiltà, debitamente autorizzate”.
Dopo il capitolo, si presenta
alla Badessa Madre dell’ Immacolata, una suora di 78 anni, piccola,
rattrappita, appoggiata al suo bastone, che alza verso la Madre due occhi
luminosi: “Questo è per me. Se permette offro il poco di vita che mi resta”.
Questa religiosa appartiene alla prima schiera di sorelle di San Vito,
trasferite a Grottaferrata. Originaria di una poverissima famiglia contadina,
capace di devozioni e rinunzie ad altre sorelle impossibili, ha passato quasi
tutta la sua vita alla Trappa, prima come oblata poi come monaca di coro, in un
dono di sé alla comunità senza condizioni.
Ora domanda solo il
permesso di offrirsi: vuole dare tutto quel poco che ha, come la vedova del
vangelo i suoi due spiccioli. Colpisce il senso della dignità di questa anziana
monaca. Ella sa che la sua offerta è degna di Dio, è preziosa ai Suoi occhi.
Chi è povero di tutto conosce la vera grandezza dell’uomo di fronte al suo
Creatore. E il Signore venne a prendersi Madre dell’ Immacolata un mese dopo l’
offerta, che fu rinnovata da lei, più volte, nella breve agonia piena di pace.
A Gaston Zananiri [14] che
anni dopo la interrogherà sulla delicata e impegnativa tematica della “offerta
di sé”, Madre Pia risponderà:
“Lei mi chiede se
l’olocausto della propria vita è una tradizione cistercense. Io penso che è un
bisogno di ogni anima generosa, soprattutto in clausura. Non abbiamo
nient’altro che noi stesse, abbiamo dato tutto, ci siamo date con i voti in
modo normale: vogliamo ora sottolineare maggiormente l’offerta, aggiungendovi
un significato di consumazione sofferente e la rinuncia della vita con
l’accettazione di una morte prematura.” [15]
Nel clima di chiusura e
conflitto che ostacolava ogni riavvicinamento tra cattolici e protestanti, dal
mondo monastico inizia ad irradiare una sensibilità nuova verso la possibilità
di incontro tra le diverse confessioni, che si estenderà progressivamente a
tutto il mondo ecclesiale.
L’anno successivo la
morte di Madre dell’ Immacolata, nel gennaio 1938, giunge a Madre Pia un nuovo
invito di Don Paul Couturier per l’ottavario, intitolato “La preghiera
universale dei cristiani per l’ unità cristiana” . Madre Pia ne lesse in
Capitolo l’ultima parte e queste furono alcune delle frasi che ebbero una decisiva
risonanza nel cuore di suor Maria Gabriella:
“Senza chiudere
volontariamente gli occhi sulle differenze per dissolverle in un sincretismo
distruttore di qualunque vera fede, cercheremo innanzitutto ciò che ci avvicina
per metterlo in rilievo. Così verranno in luce delle prospettive di convergenza
nelle quali apparirà la necessità di negare tutto quanto c’è di negativo e di
rivalutare il nostro rispettivo indirizzo dogmatico. (…) La preghiera rimarrà
il centro luminoso e vivo, ricco di uno splendido irraggiamento, di
universalità e di simultaneità visibile attraverso la cristianità infranta, per
trascinarla, durante questi giorni dal 18 al 25 gennaio (…) sulle vie dell’
unità. (…) La complessità del problema ci getterà in ginocchio, nel cuore di
Cristo, per ripetere tutti insieme, in un atto di amore unico e immenso: «
Venga, o Signore, quell’ unità che tu hai chiesto per tutti coloro che ti
amano: Congregavit nos in unum Christi amor »[16]”.
L’ottavario viene
celebrato come l’anno precedente, ogni giornata dedicata ai fratelli di una
determinata area: i cristiani Ortodossi di Oriente; gli Anglicani; i Luterani e
i Protestanti d’ Europa; i Protestanti d’ America; i cristiani che hanno
abbandonato la pratica dei sacramenti; gli Ebrei e i Musulmani; i pagani di
tutto il pianeta.
Ignoriamo in che modo
suor Maria Gabriella abbia espresso la propria offerta, dato che non ha
lasciato un atto scritto. Nel riserbo proprio della vita trappista la sua decisione
resta suggellata nel segreto in cui è maturata. Tuttavia, per quanto voluto
intimamente, il dono di sé come qualsivoglia altra offerta al Signore, non è
una semplice scelta personale. La Regola di san Benedetto prescrive che “tutto
quello che ciascuno offre, lo sottoponga all’ abate e lo compia sostenuto dalla
sua preghiera e dal suo assenso”[17].
Suor Maria Gabriella ne
parla dapprima alla Maestra delle Novizie, Madre Tecla, che così testimonia:
“In quei giorni Suor
Gabriella mi fece la confidenza di quanto il Signore le chiedeva: anche lei
voleva offrire la sua vita per l’ unità della Chiesa. Era questo un argomento
che non poteva lasciarmi indifferente. Avevo passato venticinque anni in
missione, avevo avuto ed avevo ancora tra i “dissidenti” tante anime a me care,
e meglio non potevo desiderare che vederle entrare nell’ovile dell’ unico buon
pastore. L’esperienza però mi aveva insegnato che il gran mezzo per ottenere
questo è la preghiera e il sacrificio. Suor Gabriella lasciando a me la
preghiera voleva assumere il sacrificio. Potevo dirle di no? Ebbi subito
l’impressione che quel sacrificio sarebbe stato accetto e che io perdevo una
figlia di tante e così belle speranze”[18]
Suor Gabriella pone poi
la domanda alla Badessa, Madre Pia. Si inginocchia e chiede, dolce e sottomessa
come sempre, ma insistente questa volta: “Mi lasci offrire la mia vita, tanto
che cosa vale? Io non faccio niente, non ho mai fatto niente. Lo ha detto Lei
che si può fare con il dovuto permesso”.
L’impeto generoso dell’
anziana Madre dell’ Immacolata era stato accolto dalla Madre Badessa con
commozione, ma lo slancio giovanile di Suor Maria Gabriella andava messo alla
prova, e la risposta fu prudente. Dopo qualche giorno Suor Gabriella ritornò, umile,
timida: “Mi pare proprio che il Signore lo voglia, mi sento spinta a questo
senza volerci pensare”. La Madre rispose: “Non dico né sì né no. Si offra alla
volontà di Dio. Lo chieda anche al Padre Cappellano. Farà poi il Signore quello
che vuole”.
Madre Pia non pensò più
alla cosa, ma lo stesso giorno, prima di sera, la giovane sentì un forte dolore
ad una spalla, una spossatezza strana. Da allora in poi la sofferenza fisica,
che fino allora le era sconosciuta, non se ne andò più, ma crebbe rapidamente. La
sopportò in silenzio, senza stupirsi, serenamente consapevole della propria
offerta. Solo in seguito, interrogata esplicitamente in proposito, rivelò con
semplicità alla Madre gli inizi della malattia: “Da quel giorno che mi offersi
non sono più stata bene”[19].
Da principio il malessere non sembra preoccupante, secondo il medico del
monastero si tratta di una semplice infreddatura, tuttavia si decide per una
radiografia, il che comporterà una momentanea uscita dalla clausura. É nell’
aprile 1938 che Gabriella si prepara ad andare all’ ospedale san Giovanni di
Roma e sottoporsi agli accertamenti, sicura di rientrare prima di sera. La
diagnosi è: tubercolosi. La scoperta è del tutto inattesa, sia perché non ci
sono precedenti nella famiglia Sagheddu, sia perché risulta impossibile che sia
stata contagiata entro le mura del monastero. I dottori si dichiarano ottimisti
e assicurano, data la lieve entità del male e la robusta costituzione
dell’inferma, una guarigione rapida con la cura dello pneumotorace. Da parte
sua Gabriella sente che le cose andranno diversamente. Ha ceduto tutto ciò che
ha, giovinezza, salute, vita: nessuno può sapere meglio di lei che il dono è
stato accolto, indipendentemente dal parere dei medici.
La delusione di non poter
rientrare subito al monastero è lacerante, come scrive a Madre Pia: “Ci ho
pianto tanto che non ne posso più”[20].
Non è la prospettiva della malattia nel suo possibile decorso ad angosciarla,
ma trovarsi costretta lontano dal monastero.
Gridano le sue povere
parole, supplicanti, nelle lettere scritte dall’ ospedale alla Badessa. Non
aveva mai fatto caso alcuno della sofferenza, e non ne farà poi quando, nel
monastero, il dolore fisico diventerà straziante. Ma qui, dall’ ospedale,
grida: “Ho il cuore straziato e senza un soccorso speciale del cielo la mia
croce è diventata tanto pesante che non posso più reggere.”[21].
Non ha mai chiesto niente, mai, per sé. E adesso implora: “per l’amor di Dio,
faccia tutto il possibile perché io ritorni presto in monastero”[22].
“Certe volte mi domando se il Signore non mi ha abbandonata; altre volte penso
che Egli prova quelli che ama; altre volte ancora mi sembra impossibile che Dio
possa essere glorificato da questa vita; ma finisco sempre con l’abbandonarmi
alla divina volontà.”[23] La
sua natura forte, padrona di se stessa, cede: “Il Signore mi tiene sulla croce
nuda e io non ho altra consolazione che di sapere che soffro per compiere la
volontà divina e in spirito di obbedienza. Mi sembra alle volte di aver perduto
la testa; mentre ho cominciato il rosario, vado a dire la coroncina della
misericordia, comincio questa e mi trovo in quella dei morti e così via, e
perciò dico col salmista:«Sono diventata simile al giumento, ma sono pur sempre
con Te»”[24]
Non c’è lettera, non c’è
supplica, non c’è grido che non sia inframmezzato e non termini con l’espresso
desiderio di compiere la volontà del Padre, di offrire tutto per la Gloria di
Dio e di obbedire sempre. “Prima non c’era modo di piegare il mio cuore: adesso
ho capito davvero che la gloria di Dio e l’essere vittima non consiste nel fare
grandi cose, ma nel sacrificio totale del proprio io.” [25].
É la realtà della croce in cui si trovano l’orrore del dolore e l’abbandono
fiducioso del Figlio. La persona soffre e si ribella in ogni sua fibra eppure
in modo sconosciuto e sorprendente emerge la sicurezza incrollabile dell’ amore
del Padre. “Io sono debole, è vero, ma il Signore che conosce la mia fragilità e
la causa del mio dolore, mi perdonerà e di questo mi sento convinta.”[26]
La cura dello
pneumotorace non le giova, anzi distrugge le ultime resistenze alla malattia. Dopo
quaranta giorni di ospedale ritorna al monastero molto peggiorata.
Entrando nell’ infermeria
della Trappa, dalla quale non uscirà più, dirà alla consorella infermiera: “La
malattia è la mia ricchezza. Il Signore me l’ha data, ma non voglio spartirla
con lei, né con nessuno”. Tutta la sua cura sarà posta nell’evitare, con
delicatezza infinita, il contagio alle sorelle, che citarono innumerevoli
episodi al riguardo.
Custodisce il suo tesoro
di sofferenza. Le fitte sono lancinanti, la tosse scoppia dentro e le sue
parole sono: “Gesù ti amo”. “Gesù ti ringrazio”. “Ti ringrazio di farmi
soffrire”.”Si può soffrire senza essere tristi”. “Eccomi, Gesù, per fare la tua
volontà”.
Non sa pensare a niente
di meglio per sé della volontà di Dio presente: “Non desidero né penso di
vivere, né di morire; penso alla volontà di Dio”. L’ultimo anno della sua vita
legge e rilegge il capitolo 17 di Giovanni evangelista, senza certo immaginare
che un grande papa ne parlerà il giorno della sua beatificazione, soffermandosi
con tenerezza sul particolare così personale di quelle pagine del suo vangelo
trovate logorate per il lungo uso.
L’avvenimento che
riguarda Gabriella, tuttavia, fin da queste giornate non si risolve solamente
entro le mura del monastero. Mentre la sua salute peggiora si stringe un nuovo
legame tra Madre Pia e l’abbazia anglicana di Nashdom, istituita nel 1926 nella
contea inglese di Buckingham allo scopo di lavorare per la riunione con la
Chiesa cattolica romana[27].
Nashdom dipende dalla Chiesa di Inghilterra, benché i suoi monaci siano a tutti
gli effetti benedettini, sia nella celebrazione della liturgia, in latino e
secondo il rito romano, sia nell’ osservanza generale della Regola. Il maestro
dei novizi di quell’ Abbazia, Padre Benedict Ley, saputo da Don Paul Couturier
che nella Trappa di Grottaferrata un’anziana monaca, Madre dell’ Immacolata, è
morta offrendosi per l’ unità, scrive alla badessa nel luglio 1938, per
esprimere la propria vicinanza. Madre Pia rispondendo lo informa anche
dell’offerta di una giovane, ammalatasi di tisi e ormai in fin di vita. Padre
Benedict scrive a Maria Gabriella per comunicarle affetto e riconoscenza,
sperando di ricevere da lei qualche riga autografa, come dichiarerà
successivamente; ma Suor Gabriella non prende neppure in considerazione l’idea
di rispondere, soltanto prega Madre Pia di ringraziare in sua vece.
Muore il 23 aprile 1939
all’ora dei vespri. È la Domenica del Buon Pastore. Il brano evangelico di
quella giornata esprime il senso della sua fine:
“Io sono il buon pastore…e
per le mie pecore do la vita. E ho altre pecore che non sono di questo ovile;
anche quelle bisogna che io raduni e daranno ascolto alla mia voce e si avrà un
solo ovile e un solo pastore”[28]
Pochi giorni prima ha
compiuto venticinque anni.
La sua vicenda terrena si
è conclusa ma non la missione a cui il Signore l’ha chiamata.
Con cura e con amore Madre
Pia raccolse parole e testimonianze su Gabriella, certa che quanto accadeva
nella sua piccola Grottaferrata era luce per la vita della Chiesa. Provvidenza
volle che arrivasse come postulante la giovane e brillante scrittrice Maria
Giovanna Dore [29],
a cui non esitò di affidare la prima biografia, mentre si consolidava un
profondo e ardente legame con i monaci di Nashdom dove vibrava il suo stesso
desiderio ecumenico.
La biografia pubblicata
nel 1940, anche grazie anche alla prefazione di Igino Giordani, brillante
giornalista cattolico e uomo politico, incontra immediata diffusione. Gli
scambi fra la Trappa di Grottaferrata e i membri del movimento ecumenico si
intensificano. Fra coloro che visitano il monastero, anche due religiosi che
stanno incidendo a fondo sulla realtà ecumenica, Roger Schutz e Max Thurian
della comunità di Taizé. Li accompagna la mamma di frère Roger, Amélie, che
resterà poi sempre in corrispondenza con Madre Pia e a lei legata da profonda
amicizia.
Grottaferrata diventa
così un centro di riferimento per il movimento ecumenico.
Sarà questo uno dei punti
di attrito tra Madre Pia e i superiori maggiori dell’ Ordine. Del resto nei
primi anni Quaranta del secolo scorso si è ancora lontani dalla consapevolezza,
oggi acquisita, che il monachesimo è per sua natura un ambito ecumenico.
Lo è per il suo
riferimento alla chiesa primitiva dove si viveva come “un cuor solo e un’anima
sola”. E lo è per il suo impegno sin dalle origini di consacrarsi alla ricerca
di Dio, impegnandosi a tradurre integralmente i vangeli in vita vissuta. Lo è
per la capacità di dialogo tra le religioni che hanno le varie tradizioni
monastiche. Sappiamo che nel XX secolo l’espansione dei monaci cristiani dal
vecchio occidente verso altri continenti e culture, ha incontrato diverse forme
di ascetismo, scoprendo un’unità nell’esperienza di Dio, dalla quale ha tratto
nuova forza.
Persino il
protestantesimo nato nel XVI secolo con una avversione al monachesimo, nel XX
secolo, ha riveduto l’originaria diffidenza, riscoprendo la ricchezza di
un’esperienza di fede, propria della vita monastica e della libertà che essa ha
rispetto al compromettersi delle istituzioni con il potere temporale.[30]
Nella storia del
monachesimo femminile ci sono stati vari esempi di come le monache abbiamo
impersonato la profezia dentro la Chiesa in una tensione all’unità. Agli inizi
del XX secolo Grottaferrata è uno di quei luoghi in cui il cristianesimo
manifesta la sua novità che troverà un’espressione nell’ambito del Concilio
Vaticano II.
3 – I frutti di un buon
seme, oggi: l’eredità di Suor Maria Gabriella
La tomba di Suor Maria
Gabriella divenne subito meta di visitatori che si raccoglievano in preghiera,
sempre più numerosi. Le biografie, grazie al lavoro di Madre Pia Gullini,
concorsero a diffondere con estrema rapidità in Italia, in Europa ed
oltre-oceano, nel mondo cattolico e in seno alle chiese dei fratelli separati,
il nome e la figura di Suor Maria Gabriella, collegando la sua offerta alla
questione dell’ unità dei cristiani. Cominciarono ad affluire lettere,
richieste di immagini, notificazioni di grazie, guarigioni e conversioni a Dio
e alla Chiesa, attribuite all’incontro con la piccola apostola dell’ unità e
alla sua intercessione.
Nel giro di pochi anni e
contro ogni previsione, tutto ciò suscitò intorno alla persona di suor Maria
Gabriella tali e tante attestazioni da giustificare una fama di santità,
confermata anche da episodi di osmogenesia ovvero di profumo soprannaturale che
fu sentito da vari testimoni. Nel 1957 contemporaneamente al trasferimento
della comunità da Grottaferrata a Vitorchiano, si ottenne dal Capitolo Generale
dell’Ordine e dalla Santa Sede il via alla Causa di beatificazione.
Il miracolo della
guarigione di Suor Maria Pia Manno, una benedettina di Alcamo, in Sicilia, nel
1960, fece avanzare la causa fino alla Beatificazione, che fu celebrata il 25
gennaio 1983 a San Paolo fuori le Mura a Roma.
Fu quella l’occasione di
un approfondimento del suo messaggio, di un’appropriazione più consapevole
della sua eredità anche per la sua comunità monastica.
Madre Cristiana [31] scrisse
a riguardo:
“Una beatificazione
rendeva all’improvviso paradigmatica una vita che si era mossa nel solco della
tradizione e della quotidianità. Il tentativo di riscoprirla, di interiorizzarla,
di imparare da Gabriella a vivere la vocazione a cui anche noi eravamo
chiamate, ha guidato le riflessioni che fanno parte degli abituali capitoli
domenicali in uso nei nostri monasteri. E tuttavia elaborare tale riflessione
ha significato entrare in un’ammirazione, uno stupore incredibile davanti al
mistero di predilezione con cui Dio aveva benedetto e colmato la piccola anima
di questa sorella. Insegnamento, esame di coscienza, stimolo ad una conversione
che vanno ben oltre il momento vissuto e la meditazione che ne è scaturita:
Gabriella, permanendo la piccola sorella con cui è dolce camminare tenendola
per mano, diventa maestra e segno, punto di riferimento e indicazione
vitale” [32].
Possiamo domandarci: in
quale contesto si è sviluppata nella comunità di Vitorchiano, l’offerta di Suor
Maria Gabriella come buon seme caduto nella terra feconda del monastero ?
Negli anni ’60, Il
Concilio e gli eventi mondiali che segnarono un’epoca di cambiamenti vorticosi
per il mondo contemporaneo, furono un tempo di riflessione e di lavoro.
Madre Cristiana Piccardo
annotava che la comunità di Vitorchiano “era una comunità povera, ma aperta ad
accogliere il nuovo della storia e delle nuove generazioni, con le loro domande
e le sfide e la grazia di cui erano portatrici, e ad integrarlo vivamente nel
suo cammino monastico, perché era presente nel suo seno quella che oggi
chiameremmo “una cultura della vita”. Un’identità, cioè ed una capacità senza
pregiudizi, di accogliere con rispetto ed amore ogni apporto che fosse fonte di
crescita autentica della comunità” [33].
Questa “cultura della
vita” trova la sua fonte nello spirito di preghiera, nella tensione a vivere la
conversione del cuore e l’offerta, che sono propri della vocazione ecumenica
come di ogni vocazione autenticamente contemplativa. Ce ne dà conferma l’omelia
di San Giovanni Paolo II per la Beatificazione di Suor Maria Gabriella, dove
sottolinea i tre valori fondamentali che uniscono vocazione trappista e
vocazione ecumenica: “la conversione, la croce (offerta) e la preghiera”.
É questo il dinamismo che
ancora oggi ci fa entrare nella missione ecumenica della Chiesa, nel solco
aperto dall’ offerta di Maria Gabriella e che per noi coincide con il vivere in
modo sempre più autentico la nostra vocazione. L’ascolto del Magistero e
l’opera di rinnovamento a cui ci chiama il Concilio Vaticano II ha significato
un approfondimento del senso ecclesiale della nostra realtà nei suoi elementi
fondamentali: la sequela di Cristo, l’ascolto dell’ autorità, la comunione
fraterna, la responsabilità personale e l’esperienza del perdono.
Nella vita comune emerge
con drammatica evidenza come il peccato contro l’ unità nasca dalla chiusura
all’ascolto e dalla prepotenza di una volontà incapace di umiltà e di dialogo
con quella verità e quella carità condivise che sostengono la vita della
Chiesa. L’ unità può essere continuamente accolta ed edificata solo se siamo
capaci di preferire il bene della comunione a qualsiasi altra ipotesi riduttiva
e miope. É un impegno mai scontato, ed è un lavoro quotidiano nell’apertura a
ricevere, ad ascoltare, a collaborare con la sorella che abbiamo a fianco nel
continuo riferimento al pensiero e al giudizio di Cristo. É l’attualizzazione
dello zelo buono a cui S Benedetto ci invita [34].
Ciò chiede una continua
conversione che è il dinamismo proprio della vita di ogni monaco ed è materia
di un voto specifico. Scriveva suor Maria Gabriella in una sua lettera :
“Per me entrare in
convento e diventare perfetta era la stessa cosa e invece ho dovuto convincermi
per l’esperienza che non è così. Per arrivare alla perfezione bisogna lavorare
e molto, che anche entrando in monastero ho portato con me il mio io e i miei
difetti coi quali mi tocca combattere continuamente.(…) Il Signore che mi ha messo
su questa strada penserà a soccorrermi nella lotta per conseguire la
vittoria” [35] .
Ci apriamo così al
perdono che nella sua accezione più ampia è grazia del ritorno alla nostra
relazione di figli con il Padre. Ci è offerto da Cristo nella Chiesa e diventa
una responsabilità nella dinamica dei nostri rapporti. Il gesto così consueto
in Suor Maria Gabriella di confessare il “mea culpa” e battersi il petto oggi
ha acquistato una forma dialogica, nel senso della capacità di dirsi la verità
e di voler ripartire ogni volta riconoscendo il bene che è la relazione con
l’altro. Possiamo perdonare se facciamo noi per primi esperienza di perdono, di
riconciliazione, di verità innanzitutto in noi stessi.
L’ apertura all’ascolto e
al dialogo è stata fondamentale anche per l’accoglienza di sempre nuove
generazioni di monache con le loro problematiche e le loro ricchezze, in un
dinamismo di tradizione e novità, che dà il volto attuale della nostra Casa. E
che ha aperto una via di inculturazione, anche nella prospettiva della
missionarietà monastica che ci è stata offerta attraverso le fondazioni che
Vitorchiano ha generato, a partire dal 1968, occasione di unità comunitaria,
per la realizzazione di un progetto comune, e insieme un dilatarsi ad una nuova
Casa della vita ricevuta: “l’affermazione di una vocazione, di un’adesione al
Signore, di una passione per l’espansione del Regno di Dio, laddove Dio ci
situa e con le possibilità e le modalità che l’ambiente offre”[36].
Madre Teresa Astoin
aveva scritto della poverissima Trappa di San Vito: “Questa casa sarà madre di
molte altre” e Madre Pia l’aveva confermata dicendo: “Vedo la Trappa come un
fiume di vita che si ramifica e distribuisce acqua da ogni lato”[37].
Si ricorda anche un episodio degli ultimi giorni di vita di Suor Maria
Gabriella: nel delirio della febbre le si presenta un paese immenso: la Cina.
Tanti, tanti bambini corrono verso di lei. Ne abbraccia uno e gli dice: io ti
battezzo, nel nome del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo[38].
Queste intuizioni che
possiamo dire profetiche, perché nate in una situazione di grande povertà della
comunità, contavano sulla forza attrattiva della vita monastica e sulla sua
attitudine a stabilirsi in tutti i paesi del mondo non temendo le circostanze
sfavorevoli da un punto di vista storico e culturale, credendo fortemente nella
capacità evangelizzatrice del monachesimo benedettino.
Madre Cristiana sottolinea
come sia stato importante per questo sviluppo, dopo gli anni ’70, l’afflusso di
vocazioni che provenivano dai nuovi movimenti ecclesiali “che nella Chiesa
coglievano il carisma profetico, tutto l’impeto comunionale, la forza
dell’annuncio, la passione della testimonianza”[39] ed
hanno avuto il compito di dare vita, dopo la nascita di Valserena nel 1968 ad
altre sei nuove case, in Argentina, Hinojo, 1973, in Cile, Quilvo, 1981, in
Venezuela, Humocaro 1982, in Indonesia, Gedono, 1987, in Filippine, Matutum,
1995, in Repubblica Ceca, Nasi Pani nad Vltavou, 2007, e presto ad una nuova
fondazione in Portogallo.
Si può dire che
l’ecumenismo si è dilatato in una universalità.
Ultimo ma non minore
aspetto è quello dell’intercessione che la Beata Maria Gabriella esercita per
quanti si affidano a lei nella preghiera.
Aveva scritto nella sua
ultima lettera alla mamma, e da consegnare dopo la sua morte:
Vi scrivo queste righe
per mandarvi il mio ultimo pensiero e il mio ultimo saluto. Il divino Sposo ha
rinnovato l’invito e il sospirato giorno si avvicina. Non vi dico il giorno
della morte, ma il giorno in cui, sciolti i legami di questa misera carne,
potrò finalmente passare da questa vita a quella felice e beata del cielo. La
separazione dal corpo non è una morte, ma un passaggio alla vera vita.
(…) State tranquille
perché di lassù sarò molto più utile a voi che non lo sia qui, poiché di là
vedrò chiari tutti i vostri bisogni e potrò intercedere di più presso il
Signore(…)
Dalla presenza amichevole
nella cappella a lei dedicata, dove accorrono numerosi pellegrini, un flusso
costante di preghiera si è dilatato in una dimensione planetaria.
Sono moltissime le grazie
di unità nelle comunità, nelle famiglie e tra gli sposi, di perdono, di
riconciliazione, di ritorno alla preghiera, al Signore e alla Chiesa. Giungono
anche tante grazie di guarigioni e le più numerose sono grazie donate a donne
che non avrebbero potuto avere figli e grazie a Lei ricevono il dono di
diventare madri.
Se durante la sua
esistenza terrena Maria Gabriella ha colto la sfida portata alla vita della
Chiesa dalla divisione fra i suoi figli, oggi vediamo la sua attenzione alla
radice ultima della divisione e cioè al disprezzo della comunione tra le
persone, nelle famiglie, e della vita, per risanarla.
É al nucleo iniziale
dell’esistenza che porta il suo sguardo e la sua intercessione, non
dimenticando la vita umana in tutte le sue esigenze. Così come cita Lumen
gentium, 49 – 50
A causa della loro più
intima unione con Cristo i beati rinsaldano tutta la Chiesa nella santità…non
cessano di intercedere per noi presso il Padre, offrendo i meriti acquistati in
terra mediante Gesù Cristo, unico Mediatore tra Dio e gli uomini….La nostra
debolezza quindi è molto aiutata dalla loro fraterna sollecitudine.
L.G. 49
Non veneriamo la memoria dei santi solo a titolo d’esempio, ma più ancora perché l’unione di tutta la Chiesa nello Spirito sia consolidata dall’esercizio della fraterna carità . Poiché come la cristiana comunione tra coloro che sono in cammino ci porta più vicino a Cristo, così la comunione con i santi ci unisce a Cristo, dal quale, come dalla fonte e dal capo, promana tutta la grazia e tutta la vita dello stesso Popolo di Dio L.G. 50
[1] Le
notizie biografiche sono tratte dalla Positio super virtutibus, 1976
[2] lettera
alla mamma del 17.10.1935
[3] idem
[4] Regola
di San Benedetto, RB, Prologo, 1
[5] lettera
alla mamma del 13.4.1936
[6] Festa
di Cristo Re, 31 ottobre 1937
[7] “Quinterni”autografi
di Madre Pia Gullini, 1953, Risposte ad alcune domande fatte dal Signor
Zananiri mentre scriveva la biografia di Suor Maria Gabriella, Archivio di
Vitorchiano
[8] Lettera
alla mamma del 6.7.1938
[9] Lettera
alla mamma del 22.9.1938
[10] Lettera
a Madre Pia del 3.5.1938
[11] Ut
Unum sint, 1995, n.27
[12] Association
for universal prayer for the convention of England, fondata da un gruppo di
anglicani nel 1838
[13] Lettera
a una novizia del 23 novembre 1951 in Ennio Francia “ Lettere e Scritti di Madre
Pia” Ed Messa degli artisti”, 1971, p.75
[14] Gaston
Zananiri (1904-1996) fu diplomatico ad Alessandria di Egitto. Conobbe padre
Christophe-Jean Dumont e il Centro Istina e attraverso di questi entrò in
contatto con Madre Pia Gullini. Scrisse la prima biografia in francese di Suor
Maria Gabriella Sagheddu, “Dans le mystère de l’ Unité, Maria Gabriella”
(1955). Entrò nell’ Ordine dei Frati Predicatori e fu segretario del Centro di
Documentazione sulle Chiese e le Sette a Parigi.
[15] “Quinterni”autografi
di Madre Pia Gullini, 1953, Risposte ad alcune domande fatte dal Signor
Zananiri mentre scriveva la biografia di Suor Maria Gabriella, Archivio di
Vitorchiano
[16] Riportato
da P. Beltrame Quattrocchi, La Beata Maria Gabriella dell’ Unità,
Monastero Trappiste di Vitorchiano, 1983, p. 128
[17] RB,
XLIX
[18] Memorie
di Madre Tecla Fontana. Archivio di Vitorchiano.
[19] Dalle
note di Madre Pia, Archivio di Vitorchiano
[20] Lettera
del 24.04.1938
[21] idem
[22] idem
[23] idem
[24] Lettera
del 3.5. 1938
[25] idem
[26] Lettera
del 28.4.1938
[27] Lettere
dalla Trappa, Introduzione di Mariella Carpinello, Ed S Paolo, 2006, p. 29
[28] Gv
10,14-16
[29] Maria
Giovanna Dore (1910-1982), giornalista e scrittrice, dopo essere entrata alla
Trappa di Grottaferrata, ne uscì per motivi di salute. Fondò in seguito ad
Olzai, in Sardegna, il monastero “ Mater Unitatis” di regola benedettina e con
il carisma della preghiera per l’ unità dei cristiani. Attualmente la comunità
è a Dorgali in Sardegna e ha una missione in Sri Lanka
[30] CIVCSVA
La vita consacrata nelle tradizioni cristiane. Colloquio ecumenico 22-25
gennaio 2015 Il Cardinale Kurt Koch, il 24 gennaio 2015 nell’incontro con gli
ospiti ecumenici nell’Anno della vita consacrata, rileva che “Testimoniare la
presenza del Dio vivente nelle società sempre più secolarizzate di oggi è la
sfida basilare dell’ecumenismo. Riconoscendo questa centralità di Dio, la vita
consacrata rende all’ecumenismo un servizio eccezionale”. Anche J.M. Hernández
M. CMF, Comunicazione al XLI Congr Ist di Teologia della Vita Consacrata,
Clarettianum, Roma 15-18 dicembre 2015
[31] Madre
Cristiana Piccardo è stata Badessa di Vitorchiano dal 1964 al 1988. Superiora e
Badessa della comunità di Humocaro in Venezuela dal 1991 al 2002
[32] Cristiana
Piccardo, Alla Scuola della libertà, Ancora, Milano, 1992, p. 97
[33] Cristiana
Piccardo, Pedagogia viva, Jaca Book, 1999, p. 43
[34] RB,
LXXII
[35] Lettera
a Don Basilio Meloni del 9.6.1937
[36] Cristiana
Piccardo, Pedagogia Viva, Jaca Book, 1999, p. 144
[37] Idem,
p. 150
[38] Maria
Giovanna Dore, Suor Maria Gabriella per l’ Unità della Chiesa, Reprints
Morcelliana, 1940-1983, p. 175
[39] Idem,
p. 152
In ambito cattolico il
panorama è molto più complesso tanto che non è facile orientarsi per la
pluralità di espressioni che assume il desiderio dell’unità della Chiesa a
partire dagli anni Trenta. Nel monachesimo esiste una spiritualità ecumenica
che ha in Maria Gabriella Sagheddu (1914-1939) (23) la personalità più
celebrata; questa giovane monaca di clausura offre la sua vita per l’unità
della Chiesa, fino alla sua morte il 23 aprile 1939. La scelta della Sagheddu è
maturata nella comunità di Grottaferrata, nella quale l’unità è un tema
quotidiano per la presenza della badessa Maria Pia Gullini (1892-1953) che è in
contatto con il sacerdote francese Paul Couturier (1881-1953), che aveva
riformulato l’Ottavario di preghiera per l’unità della Chiesa in
termini spirituali. Maria Gabriella Sagheddu diventa rapidamente un modello per
coloro che affidano alla preghiera quotidiana il mistero dell’unità della
Chiesa, anche dopo il trasferimento della comunità da Grottaferrata a
Vitorchiano; il 25 gennaio 1983 verrà beatificata da Giovanni Paolo II. All’esperienza di Maria Gabriella
Sagheddu è strettamente legata la vicenda di Maria Giovanna Dore (1900-1982) e
della comunità monastica, Mater Unitatis, da lei fondata nel 1945 nella natia
Sardegna, a Olzai, dove la comunità rimane fino al 1995, quando si trasferisce
a Lodine. Per la Dore la vita monastica consiste nella preghiera quotidiana per
l’unità cristiana e per l’annuncio del Vangelo a tutti coloro che non l’hanno
ancora ricevuto. Unità e missione sono così strettamente legate tanto che nel 1952
la comunità Mater Unitatis, associata alla Confederazione benedettina solo nel
1970, inizia un’attività missionaria con la fondazione di nuove case in Sri
Lanka, Argentina e in Nigeria (24). Su un altro piano, pur richiamandosi a un
ecumenismo spirituale, si colloca l’esperienza di monsignor Giulio Maria
Penitenti (1912-1978), che nel 1944 istituisce la comunità religiosa della Casa
dei Piccoli Operai, una ‘famiglia ecumenica’ che, dopo una serie di
vicissitudini, si stabilisce a Taddeide nel 1951 grazie all’accoglienza
accordata dal cardinale Eugène Tisserant (1884-1972) nella sua diocesi di
Porto Santa Rufina (25). Con la famiglia ecumenica di monsignor Penitenti ci troviamo
nei ‘tempi di guerra’, che rappresentano una svolta nella vita della
giovane Chiara Lubich (1920-2008) che viene maturando la sua
esperienza di vita comunitaria, laica, fino alla fondazione del movimento dei
focolari. Per Chiara Lubich la preghiera per l’unità della Chiesa,
così come la ricerca dell’unità del genere umano nell’amore di Dio,
rappresentano degli elementi peculiari del proprio carisma. Essi saranno
presenti in tutta la sua vita, assumendo una valenza che va ben al di là della
dimensione nazionale della sua opera. Chiara Lubich è un’instancabile pellegrina del dialogo
ecumenico e interreligioso: compie visite e provoca incontri che alimentano una
stagione, che vede i suoi primi passi proprio nel primo dopo-guerra (26).
(23) Per una voce
biografica, L. Sartori, Sagheddu Maria Gabriella, in Dizionario del
movimento ecumenico, cit., p. 953; per una biografia più ampia anche se
simpatetica, M. G. Dore, Suor Maria Gabriella per l’unità della Chiesa,
Brescia 1940. Per una raccolta di scritti, Gabriella dell’Unità, Lettere
dalla Trappa, a cura di M. Carpino, Cinisello Balsamo 2006. Negli ultimi anni
sono stati pubblicati alcuni interessanti contributi sulla spiritualità
ecumenica di Maria Gabriella Sagheddu, E. M. Sironi, Preghiera e
conversione all’unità. Il messaggio e la testimonianza di Paul Couturier e
Maria Gabriella Sagheddu, «Nicolaus», 2000, 27, pp. 293-317; D. Spanu, Il
mistero eucaristico nell’itinerario spirituale della Beata Maria Gabriella
Sagheddu, «Theologica & Historica», 2001, 10, pp. 275-304; Id., I
doni straordinari nella vita di Maria Gabriella Sagheddu, «Rivista di Ascetica
e Mistica», 2005, 3, pp. 497-538; Id., La gioia cristiana nella vita di
Maria Gabriella Sagheddu, «Theologica & Historica», 2005, 14, pp.
111-143; Id., Poesie in lingua sarda in onore della beata Maria
Gabriella Sagheddu. Un messaggio biblio-spirituale, «Theologica &
Historica», 2008, 17, pp. 169-198. Per un interessante confronto di due
spiritualità ecumeniche L. Sartori, San Leopoldo Mandić e la beata
Gabriella Sagheddu due testimoni della vocazione ecumenica, in Il Mio
Oriente: l’ecumenismo spirituale di san Leopoldo Mandic, a cura di A. Fregona,
Padova 2002, pp. 193-205.
(24) Su Maria Giovanna
Dore e sull’esperienza monastica di Mater Untatis, D. Spanu, Benedettine
Mater Unitatis, in Congregazioni religiose e istituti secolari sorti in
Sardegna negli ultimi cento anni, a cura di F. Atzeni, T. Cabizzosu, Cagliari,
2000, pp. 203-232; M.E. Manca, Ricordo di Maria Giovanna Dore nel
centenario della nascita, in Miscellanea ieri e oggi. Nel X Anniversario
di pubblicazione del Notiziario Diocesano, a cura di G. Zuncheddu, I, Quartu S.
Elena 2000, pp. 387-392. Presso l’Archivio CEcIt di Venezia sono posseduti
decine di documenti, in copia, sull’attività di Maria Giovanna Dore e della
vita della comunità monastica Mater Unitatis.
(25) Per una
presentazione dell’esperienza di Taddeide, L. Sartori, Cittadella
Ecumenica Taddeide, in Dizionario del movimento ecumenico, cit., p. 191.
(26) In questa sede
non è possibile tracciare neanche in modo sommario l’attività in favore del
dialogo ecumenico e interreligioso da parte di Chiara Lubich e del movimento
dei Focolari; per la centralità della vocazione al dialogo nell’esperienza del
movimento fin dalle sue origini e il profondo legame con le vicende belliche di
questa origine, rimando a C. Lubich, I. Giordani, ”Erano i tempi di
guerra”, agli albori dell’ideale dell’unità, Roma 2007.
Extrait de : Breve storia dell'unionismo e dell'ecumenismo
di Riccardo Burigana -
Cristiani d'Italia (2011)
Den salige Maria Gabriela
Sagheddu (1914-1939)
Minnedag: 23.
april
Den salige Maria Gabriela
(it: Maria Gabriella) ble født som Maria Sagheddu den 17. mars 1914 i Dorgali i
bispedømmet Nuoro på Sardinia. Hennes foreldre var gjeteren Marcantonio
Sagheddu og hans hustru Caterina Cucca. Hun var den femte av åtte barn i en
beskjeden familie, som imidlertid var rik på tro. Hun ble døpt den 22. mars. Da
hun var fem år gammel, døde hennes far, og hun ble oppdratt av moren til et
solid og kristent liv. Hun gikk på den lokale skolen, og da hun nærmet seg
tiårsdagen, mottok hun sin første kommunion. Den 31. mai 1931 ble hun fermet
(konfirmert), 17 år gammel.
Maria var en ekte
sardinier på godt og vondt gjennom sin trofasthet, pliktoppfyllenhet, stolthet
og uimotståelige renhet, men også sin stivnakkethet, overdrevne selvbevissthet
og smule voldsomhet, som er typisk for alle fra Sardinia, også henne. Da hun
var 18 år, døde hennes favorittsøster, og dette «møtet med Kristi kors» gjorde
at hun gjennomgikk en dyp omvendelse. Etter det viet hun seg utelukkende til
bønn og religiøs praksis, og på kort tid lærte hun å beherske den beske siden
av sin karakter. Hun sluttet seg til ungdomsseksjonen i Katolsk aksjon (Azione
Cattolica) og begynte å gi barna kirkelig religionsundervisning utenfor
skolen.
Som 21-åring bestemte hun
seg for å vie seg fullstendig til Gud. Hun forlot Sardinia for å bli nonne hos
trappistene, det vil si de reformerte cistercienserne (Ordo Cisterciensis
Strictioris Observantiae - OCSO) i Grottaferrata ved Roma (nå i Viterbo).
Dit kom hun den 30. september 1935. Hennes liv som nonne var dominert av to
ideer: takknemlighet for den nåde Gud hadde vist henne ved å kalle henne til et
slikt liv, og en iver etter å svare så fullstendig som mulig på de
nådebevisningene han ga henne. Den 13. april 1936 ble hun ikledd ordensdrakten
og fikk navnet sr. Maria Gabriela. Hun avla sine løfter på Kristi Kongefest den
31. oktober 1937.
Klosterets abbedisse Pia
Gullini var spesielt opptatt av de kristnes enhet, og hun forklarte søstrene om
nødvendigheten av å be for dette målet. Maria Gabriela ofret da sitt liv for
Kirkens enhet, støttet av de andre søstrene, som var influert av abbé Paul
Couturier (d. 1953) fra Lyon. Hennes spesielle apostolat ble deretter å be for
og vie all sin åndelige aktivitet til den kristne enhetens sak. Hun visste ikke
noe om historien om splittelsene i Kirken og hadde trolig ikke hørt om
økumenikk, for det var et uvanlig og temmelig upopulært tema for katolikker på
1930-tallet. Hennes favorittekst for meditasjon var Johannesevangeliet, spesielt
kapitlene 17 til 20, hvor Jesus ba om at alle hans tilhengere måtte være ett.
Maria hadde alltid hatt
god helse, men som 23-åring ble hun rammet av tuberkulose. Etter femten
måneders smertefullt sykeleie døde hun den 23. april 1939 i Grottaferrata, bare
25 år gammel. Det var Den gode hyrdes søndag, hvor evangeliets budskap er at
det må være én flokk og én hyrde. I 1957 ble hennes grav åpnet, og hennes
legeme ble da funnet intakt. Hun er i dag gravlagt i et kapell tilknyttet
trappistklosteret i Vitorchiano i provinsen Viterbo, hvor de flyttet fra
Grottaferrata i 1957.
Maria Gabriela var den
første kvinne fra ungdomsseksjonen av Katolsk Aksjon som ble saligkåret. Det
skjedde den 25. januar 1983 av pave Johannes Paul II i basilikaen San Paolo
fuori le mura i Roma ved avslutningen av Bønneuken for kristen enhet.
Paven sa ved den anledning at hennes arbeid for kristen enhet var preget av en
holdning av hva han kalte «åndelig økumenikk». Hennes minnedag er dødsdagen 23.
april, men 22. april nevnes også.
Den 12. mai 2007 ble
klosterkirken i Tautra
Mariakloster, et kloster for nonner fra trappistordenen eller de reformerte
(strenge) cistercienserne (Ordo Cisterciensis Strictioris Observantiae -
OCSO) på Tautra i Nord-Trøndelag, vigslet. Da ble det lagt inn relikvier av
følgende helgener i alteret: den hellige martyren Maria Goretti (1890-1902),
den salige bulgarske pasjonisten, biskopen og martyren Eugenius Vincent
Bossilkov CP (1900-1952), den hellige Benedikt av Nursia (ca
480-547), den hellige karmelittsøsteren og kirkelæreren Teresa av
Jesusbarnet OCD (1873-1897), den salige spanske trappistoblaten Rafael Arnáiz Barón OCSO
(1911-1938) (helligkåret den 11. oktober 2009) og den salige sardinske
trappistsøsteren Maria Gabriela Sagheddu OCSO (1914-1939).
Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (IV), Benedictines, Holböck (1), Resch (B1), Index99,
Patron Saints SQPN, Infocatho, mariagabriella.org, ocso.org - Kompilasjon
og oversettelse: p. Per
Einar Odden - Sist oppdatert: 2007-05-13 22:26
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/msaghedd
Maria Gabriella Sagheddu
Zisterzienserin der
strengeren Observanz, Selige
* 17. März 1914 Dorgali, Sardinien
† 23. April 1939 Grottaferrata
Maria Sageddhu wurde 1914
als drittes der sieben Kindern des Schafhirten Marcantonio Sageddhu (†1919) und
seiner Frau Caterina Cucca († 1962) in Dorgali auf Sardinien geboren. Nur ihre
beiden älteren Geschwister, Salvatore und Maria Giovanna, lebten lange genug,
um noch die Seligsprechung ihrer Schwester 1983 miterleben zu können. Die
anderen starben im Kindesalter.
Von 1923 bis 1929
besuchte Maria die Schule und arbeitete in Haus und Hof mit. In ihrem 18.
Lebensjahr (1932) trat sie in die Jugendbewegung Katholische Aktion ihrer
Pfarrgemeinde ein und arbeitete dort intensiv mit. Unter dem Einfluss ihres
Pfarrers, Dom Basilio Meloni, reiste sie Ende September 1935 nach Grottaferrata
auf dem italienischen Festland und bat in der Abtei N. S. di San Giuseppe[1] der
Zisterzienserinnen der strengeren Observanz (Trappistinnen) um Aufnahme. Am
Ostermontag 1936 wurde sie in das Chornoviziat aufgenommen (Novizenmeisterin
war Tecla Fontana) und legte am 31. Oktober 1937 die
Ordensprofess ab.
Die Abtei Grottaferrata
stand schon seit einiger Zeit in Kontakt mit der ökumenischen Bewegung des
französischen Priesters Abbé Paul Couturier (1881–1953). Als die Äbtissin Pia
Gullini am 17. Januar 1937 vor dem Konvent den Rundbrief des Abbés zur
Weltgebetswoche für die Einheit der Christen vorlas, meldete sich eine
78jährige Schwester mit dem Wunsch, ihr verbleibendes Leben für die Einheit
aufopfern zu dürfen. Die Schwester starb schon wenige Wochen später an einem
Schaganfall. Dieses Ereignis machte so großen Eindruck auf die
Klostergemeinschaft, dass sich dem Wunsch noch mehrere Schwestern anschlossen,
u.a. auch 1938, ebenfalls nach dem Verlesen des diesjährigen Rundbriefs, Sr.
Maria Gabriella. An Tuberkulose[2] erkrankt,
starb sie am 23. April 1939 an einem Erstickungsanfall. Schon bald nach ihrem
Tod war von Traumerscheinungen, Gebetserhörungen und Heilungswundern zu hören.
Papst Johannes Paul II. sprach sie am 25. Januar 1983 selig.
Usprünglich in der
Klostergruft in Grottaferrata beigesetzt, befinden sich Sr. Maria Gabriellas
sterbliche Überreste seit 1975 in einer eigenen Kapelle auf dem Gelände der
Abtei Vitorchiano.
gge, Dez. 2010
↑ eröffnet am 23. Sep. 1898 mit den Trappistinnen
von S. Vito bei Turin; 1957 nach Vitorchiano bei Viterbo verlegt.
↑ An Tuberkulose waren damals viele, v.a. jüngere
Schwestern erkrankt, darunter fast alle Sardinnen. Die hohe Sterblichkeit im
Konvent war einer der Gründe, warum die Abtei 1957 in ein gesünderes Klima,
nach Viterbo verlegt wurde.
Daten:
Cand.: 5. Okt.
1935; Vest.: 13. April 1936; Prof.: 31. Okt. 1937.
Literatur:
Abtei Maria Frieden/Abtei
Mariawald (Hg.), Schwester Maria Gabriella, Kurzbiographie, Eigenverlag 1983
Alberich Altermatt: Die
selige Maria Gabriella Sagheddu aus dem Zisterzienserorden, in: Cistercienser
Chronik 90 (1983) 121–135
Beda Müller; Marie de la Trinité Kervingant: Einheit wächst im
Herzen, Biographie der Trappistin M. Gabriella. München: Neue Stadt, 1986, 1994
Alberich Altermatt: Maria Gabriella Sagheddu
(1914–1939), Patronin der Einheit, in: Zisterzienserinnen und Zisterzienser.
Freiburg/CH: Kanisius, 1998. S. 165–177
Martha Driscoll: Maria
Gabriella Sagheddu, 1914–1939, in: Cistercian Studies Quarterly 37.2 (2002)
181–186
SOURCE : http://www.zisterzienserlexikon.de/wiki/Sagheddu,_Maria_Gabriella
HOMILIA DO PAPA JOÃO
PAULO II
1. A celebração litúrgica
da conversão de Saulo de Tarso faz-nos reviver o momento dramático do seu
encontro pessoal com o Cristo Senhor, quando o intrépido discípulo de Gamaliel
"cheio de zelo pelas coisas de Deus" (Act. 22, 3), tomado de
sobressalto no caminho de Damasco pela inconfundível voz daquele Jesus a quem
perseguia sem conhecer, se abriu logo à escuta da Sua palavra, e, no momento
mesmo em que acolhia docemente a amargurada desaprovação do Mestre divino, se
tornava o Seu "instrumento escolhido para levar o Seu nome perante os
povos, os reis e os filhos de Israel" (Cf. Act 9, 15), como Sua
"testemunha diante de todos os homens".
O elemento central de
todo o acontecimento é constituído pelo facto da conversão. Destinado a
evangelizar os povos "para os fazer passar das trevas à luz e da sujeição
de Satanás para Deus e assim alcançarem os perdão dos pecados" (Act. 26,
18), Saulo é chamado por Cristo, antes de mais, para realizar em si mesmo uma
profunda conversão.
De facto, Cristo —
que lhe aparece como "luz mais brilhante do que o sol" (Act. 26, 13)
— interpela-o no íntimo, chamando-o pelo nome, com uma palavra
estritamente pessoal que não deixa espaço para equívocos ou evasões:
"Saulo, Saulo, porque Me persegues? É duro para ti recalcitrar contra o
aguilhão... Ergue-te e firma-te nos pés" (Act. 26, 14.16).
E Saulo, que se deixou
vencer pelo Cristo, e ficou deslumbrado pela inesperada experiência d'Ele,
inicia assim o seu fatigoso caminho de conversão, que durará por toda a vida,
partindo com extraordinária humildade daquele "que hei-de fazer, Senhor?",
e deixando-se com simplicidade ser conduzido pela mão, até a Ananias, mediante
cujo ministério profético ser-lhe-á dado conhecer o desígnio de Deus.
2. Tal desígnio é
sintetizado nas palavras do Senhor: "Eu mesmo lhe hei-de mostrar quanto
ele deverá sofrer pelo Meu nome"(Act. 9, 16). Com este breve aceno, quase
clarão na noite, Cristo levanta o véu a respeito do futuro do Apóstolo
deixando-o divisar o privilegiado chamamento a participar de modo singularmente
intenso no mistério da Paixão e na Cruz. Tal participação será tão plena e
vital, dentro daquele Corpo Místico do qual por divina misericórdia ele se
tornou membro, que Paulo poderá escrever aos Colossenses: "alegro-me nos
sofrimentos suportados por vossa causa e completo na minha carne o que falta aos
sofrimentos de Cristo pelo Seu Corpo, que é a Igreja" (Col. 1, 24).
A partir daquele momento
o antigo perseguidor tornar-se-á por excelência o evangelizador de Cristo
crucificado, da "loucura" da cruz, do mistério do pecado e da
redenção no Sangue de Cristo, da Sua morte e ressurreição, a ponto de poder
dizer: "Estou crucificado com Cristo! Já não sou eu que vivo, é Cristo que
vive em mim"(Gál. 2,20).
Há ainda um elemento no
episódio da conversão de Saulo que sou obrigado a ressaltar: é a referência à
oração, base e fundamento de toda a preparação e de toda a acção apostólica.
Para consentir que Ananias identifique Saulo, o convertido, o Senhor
oferece-lhe um inconfundível sinal de reconhecimento: Ananias o encontrará em
oração. "Vai à casa de Judas e pergunta por um homem chamado Saulo de
Tarso, que está a rezar neste momento"(Act. 9, 11).
3. É grande motivo de
alegria constatar que precisamente estes três dados que emergem da narração dos
Actos: a conversão, a cruz e a oração, são essencialmente os elementos em que
se baseia o movimento para reconstruir a unidade dos Cristãos. Concluindo aqui,
sobre o túmulo do Apóstolo das Gentes, a semana de orações com este rito, que
nos vê reunidos num profundo vínculo de caridade ao redor do mesmo Cristo
salvador, por estes elementos devemos todos ser renovados: Ao dizer isto, estou
certo de interpretar os sentimentos dos Irmãos das outras Igrejas, que
desejaram participar nesta celebração. A cada um deles vai a minha mais cordial
saudação.
Nesta atmosfera de
caridade ecuménica encontra perfeita colocação a breve mas tão rica história da
Beata Maria Gabriela da Unidade, que intencionalmente quis elevar às honras dos
altares nesta data e neste templo. A sua vida, mediante a vocação trapista
antes, e mediante a oferta da vida pela unidade dos cristãos depois, foi toda
ela marcada por estes mesmos três valores essenciais: conversão, imolação pelos
irmãos, oração.
Nem podia ser de outro
modo. Afirma-o o Concilio Vaticano II, que precisamente nesta Basílica e nesta
mesma data foi anunciado pelo meu venerado predecessor João XXIII. De facto, em
tema de ecumenismo, ele exprime-se nestes precisos termos: "Não há
verdadeiro ecumenismo sem conversão interior. É que os anseios de unidade
nascem e amadurecem a partir da renovação da mente, da abnegação de si mesmo e
da libérrima efusão da caridade. Por isso, devemos implorar do Espírito Santo a
graça da sincera abnegação, humildade e mansidão em servir, e da fraterna
generosidade para com os outros (...). Esta conversão do coração e esta santidade
de vida, juntamente com as orações particulares e públicas pela unidade dos
cristãos, devem ser tidas como a alma de todo o movimento ecuménico, e com
razão podem ser chamadas ecumenismo espiritual" (Decreto
sobre o Ecumenismo, II, 7. 8).
Aliás, todo o capítulo 17
de São João — capitulo cujas páginas foram encontradas amarelecidas pelo
quotidiano manuseio do pequeno evangelho pessoal da Irmã Maria Gabriela — que
outra coisa é senão a oração que nasce do Coração sacerdotal de Cristo, que, na
perspectiva iminente da Cruz, implora por todos os que hão-de confiar a Ele a
conversão do coração?
4. É-me grato ressaltar,
e indicar de modo particular aos jovens, tão apaixonados por espírito de
competição e por desporto, que a jovem religiosa trapista, a quem hoje
tributamos pela primeira vez o título de Beata, soube fazer próprias as
exortações do Apóstolo aos fiéis de Corinto (1 Cor. 9, 24) a "correr no
estádio para ganhar o prémio", conseguindo no decurso de poucos anos
coleccionar — no estádio da santidade — uma série de primados, a ponto de fazer
inveja aos mais qualificados campeões. De facto, historicamente ela é a primeira
Beata que sai das fileiras da Juventude Feminina da Acção Católica; a primeira
de entre as jovens e os rapazes da Sardenha; a primeira de entre as monjas e os
monges trapistas; a primeira de entre os que trabalham ao serviço da unidade.
Quatro primados semeados no treinamento daquela "escola do serviço
divino" proposta pelo grande Patriarca São Bento, que sem dúvida é válida
ainda hoje após 15 séculos, se for capaz de suscitar tais exemplos de virtude
em quem souber acolhê-la e colocá-la em prática "com intenção de
amor".
De facto, é precisamente
nesta fidelidade à escuta que a jovem Maria Sagheddu — por natureza génio forte
e irritante, como é descrito pelas testemunhas e até pela sua santa mãe —
conseguiu realizar aquela "conversão do coração", que São Bento pede
aos seus filhos. Conversão do coração que é verdadeira e primeira fonte de
unidade.
Desde o momento em que a
jovenzinha obstinada e impetuosa, após o contacto com a cruz de Cristo mediante
a morte da sua irmã predilecta, decidiu entregar-se a Ele, recorreu dócil e
humilde à guia de um pai espiritual, e aceitou inserir-se na vida da paróquia,
inscrevendo-se na Juventude Feminina da Acção Católica, dedicando-se à
catequese dos mais pequeninos, tornando-se serviçal para com os anciãos, passando
horas em oração; a partir daquele momento é que teve início aquela
"conversão" que a acompanhou todos os dias, até acolher o chamamento
vocacional, e deixar atrás de si — com apenas 21 anos — a terra amada e as
queridas pessoas da sua Sardenha, para se apresentar, solícita à voz do Esposo
divino, às portas da Trapa.
5. É precisamente esta
sua conversão a Deus, esta sua precisão de unidade no amor, que constitui a
premissa e o terreno fértil em que o Senhor fará descer, no momento aprazado, o
chamamento ao dom total pelos irmãos.
A sua oferta da vida pela
unidade, que o Senhor lhe inspirou durante a semana de orações nestes mesmos
dias de 1938 — há quarenta e cinco anos — e que Ele mostrou apreciar como
fragrante holocausto de amor, não é o início, mas a plena realização da corrida
espiritual da jovem atleta. Da alcançada união com a Voz de Deus, nasce a moção
do Espírito a abrir-se aos irmãos.
É a descoberta do
Vertical, do Absoluto de Deus, que dá sentido e eficaz urgência à abertura
horizontal aos problemas do mundo. Há aqui um apelo, precioso hoje mais do que
nunca, contra a fácil tentação de um horizontalismo cristão que prescinda da
busca do Vértice; de um psicologismo que ignore a misteriosa presença e a
imprevisível acção da Graça; de um activismo que parta e se conclua só a nível
e em perspectiva terrenos; de uma fraternidade que renuncie a ser iluminada por
uma comum paternidade divina.
É destas premissas que o
gesto heróico da Irmã Maria Gabriela se eleva às alturas de grande
acontecimento eclesial. Precisamente porque nasce de uma sublime conversão
voltada para o Pai, a sua abertura aos irmãos a torna semelhante ao Cristo
crucificado, atinge valor histórico, assume importância ecuménica.
Isto nos induz não só a
admirar e venerar, mas a reflectir, a imitar, a aprofundar, a sofrer e
sobretudo a orar, a fim de enraizar cada vez mais em Cristo o nosso caminho de
conversão.
Assim a Beata Maria
Gabriela Sagheddu, que de maneira graciosa une ao nome do Anjo da anunciação o
da Virgem da escuta, torna-se sinal dos tempos e modelo daquele
"Ecumenismo espiritual", recordado pelo Concilio. Oxalá Ela nos
encoraje a voltar o nosso olhar — para além e acima das inevitáveis
dificuldades próprias do nosso ser humano — para as maravilhosas perspectivas
da unidade eclesial, cujo progressivo afirmar-se está ligado ao cada vez mais
profundo desejo de nos convertermos a Cristo, para tornar operante e eficaz o
seu anseio: Ut omnes unum sint!
Sim, ó Senhor, que todos
se aprestem a ser um só. Juntamente connosco, vo-lo pede a nova Beata, que na
chama deste vosso anseio consumiu em alegre oblação a própria jovem existência.
Omnes... unum. Amém!
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Voir aussi : http://www.ocso.org/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=106&Itemid=187&lang=fr
http://www.trappistevitorchiano.it/lang/storia-beata-maria-gabriella-orazione/EN.pdf