samedi 15 avril 2017

Saint MARON (MARO), saint EUTYCHÈS et saint VICTORINUS de ROME, martyrs

Saint Maro of Rome

Saint Maron

Martyr (1er s.)

Martyr avec Eutyche et Victorin, ils faisaient partie du groupe qui suivit sainte Flavia Domitilla dans l'île de Ponza en Italie, ils furent martyrisés après leur retour à Rome.

Au Mont d’Or dans le Picenum, saint Maron, martyr.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11600/Saint-Maron.html

LE MARTYRE DE LA VIERGE SAINTE FLAVIA DOMITILLA ET DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE

Domitilla, qui était chrétienne, avait été fiancée à Aurélien, fils d'un consul. A l'approche du jour de ses noces, elle préparait ses riches parures pour la fête, ses diamants et ses robes tissues d'or et de pourpre. Or, elle avait attaché à sa personne deux serviteurs, Nérée et Achillée, que le bienheureux apôtre de Dieu Pierre avait gagnés à Jésus-Christ. Ceux-ci, témoins de ces préparatifs, en prirent occasion pour enseigner à leur maîtresse l'excellence de la virginité, qui réjouit les cieux et que le Seigneur aime, parce qu'elle nous rend semblables aux anges. « Les vierges chrétiennes, ajoutaient-ils, ont un époux qu'aucun prince ne saurait égaler en beauté, en richesses, en puissance. C'est le Seigneur Jésus-Christ, le Roi de gloire, le Fils du Tout-Puissant, qui leur offre et son amour et sa foi. Dès ici-bas, il les comble de ses divines caresses et les revêt du riche manteau de ses vertus, en attendant qu'un jour il les couronne lui-même de sa gloire, au sein d'éternelles délices.

Domitilla, en vierge très prudente, leur répondit : « Oh ! si cette science de Dieu était venue plus tôt jusqu'à moi, jamais je n'aurais admis de fiancé, et j'aurais pu prétendre à ce beau titre de sainteté que vous m'apprenez aujourd'hui à connaître,

De même que dans le baptême j'ai renoncé au culte des idoles, mieux instruite, j'eusse méprisé aussi les voluptés sensuelles. Mais puisque Dieu, en ce moment, vous a ouvert la bouche pour obtenir mon amour, j'ai la confiance qu'il vous inspirera aussi sa sagesse, et que je pourrai par vous obtenir un bonheur que je désire désormais uniquement. »

Aussitôt Nérée et Achillée se rendirent auprès du saint évêque Clément, et lui dirent : a Vous avez mis toute votre gloire en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et pour lui vous avez foulé aux pieds les honneurs de ce monde. Cependant nous savons que le consul Clément était le frère de votre père. Or, sa soeur Plautilla nous avait pris à son service ; et quand le le bienheureux apôtre Pierre lui fit connaître la parole de vie et la baptisa, nous deux avec elle, ainsi que sa fille Domitilla, nous reçûmes en même temps le saint baptême, La même année, le bienheureux apôtre Pierre alla recevoir des mains du Christ la couronne du martyre, et Plautilla le suivit au ciel, laissant à la terre sa dépouille mortelle. Cependant Domitilla sa fille était fiancée à un illustre Romain, nommé Aurélien. Tout chétifs que nous sommes, nous lui avons appris la parole sainte que nous avions nous-mêmes recueillie des lèvres de l'apôtre : que la vierge qui, pour l'amour du Seigneur, garde la virginité, mérite d'avoir le Christ pour époux, et qu'elle vivra avec lui dans cette heureuse union pendant l'éternité comblée de bonheur et de gloire. Domitilla, dès qu'elle a connu cette promesse, a demandé à être consacrée vierge, et à recevoir de vos mains le voile saint de la virginité. » L'évêque Clément leur répondit : « Dans les jours où nous vivons, une telle demande m'assure que Dieu nous appelle à lui, et que vous et moi et la noble vierge nous touchons à la palme du martyre; mais le Seigneur Jésus nous a ordonné de ne pas craindre ceux qui tuent le corps,. de mépriser au contraire l'homme mortel, et de nous efforcer, quoi qu'il arrive, d'obéir au Prince de la vie éternelle. » Le saint évêque Clément vint donc trouver Domitilla et la consacra vierge du Christ.

Il serait trop long de raconter en détail les fureurs d'Aurélien, et toutes les persécutions qu'il fit endurer à Domitilla. Enfin il obtint de l'empereur Domitien que, si elle refusait de sacrifier, elle serait envoyée en exil dans l'île Puntia. Il se flattait d'ébranler la constance de la noble vierge par les ennuis de l'exil (1).

Ici commencent les actes du martyre des saints.

« Eutychès, Victorinus et Maro, serviteurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Marcellus. Lorsque tes lettres aux bienheureux Nérée et Achillée sont arrivées ici, il y avait déjà trente jours qu'ils avaient reçu la couronne. Ils avaient enseigné à leur maîtresse, la très illustre vierge Flavia Domitilla, l'excellence de la virginité ; c'est pourquoi Aurélien, son fiancé, qui se vit rejeté par elle, l'avait fait reléguer dans cette île, sous prétexte d'attachement à la religion chrétienne. Il y vint lui-même peu après, et chercha à gagner par des présents Nérée et Achillée, espérant par leur moyen ébranler le coeur de la noble vierge. Mais les deux saints, ayant rejeté de telles offres avec horreur, et fortifié davantage encore Domitilla dans sa fidélité, Aurélien les condamna à une cruelle flagellation, puis les fit conduire à Terracine, où ils furent remis aux mains du consulaire Memmius Rufus. Celui-ci employa le chevalet et les torches ardentes pour les forcer à sacrifier aux idoles ; mais tous deux répétaient qu'ayant été baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, rien ne pourrait les faire consentir à ces sacrifices impies. On finit par leur trancher la tète.

« Leurs corps furent enlevés par Auspicius, un de leurs disciples, et qui avait servi de père nourricier à la sainte vierge Domitilla. Il les transporta sur une barque et vint les ensevelir dans l'arenarium de la maison de campagne de Domitilla, sur la voie Ardéatine, à un mille et demi des murs de la ville, non loin du tombeau de Pétronilla, la fille de l'apôtre Pierre. Nous avons su tous ces détails par Auspicius lui-même. Nous prions votre charité de ne point nous oublier et de vouloir bien nous envoyer quelqu'un qui nous donne de vos nouvelles et console notre exil. C'est le quatre des ides de mai que les deux martyrs sont nés à la vie bienheureuse du ciel. »

Quand Marcellus eut reçu cette lettre, il envoya dans l'île Pontia un de ses parents, qui resta une année entière avec les confesseurs du Christ, et lui fit connaître, à son tour, les faits qui vont suivre. Après le martyre de Nérée et d'A chinée, on vint dire à Aurélien, qui cherchait toujours à obtenir le consentement de Domitilla, que Eutychès, Victorinus et Maro possédaient l'affection et la confiance de l'illustre vierge, plus encore que n'avaient fait Nérée et Achillée. Il demanda donc à l'empereur Nerva de lui abandonner ces trois chrétiens, s'ils ne voulaient pas sacrifier aux idoles. Eutychès, Victorinus et Maro résistèrent avec courage aux séductions et aux menaces d'Aurélien, qui les enleva de l'île, les sépara et les envoya servir, comme esclaves, dans ses terres: Eutychès à seize milles de la ville, sur la voie Nomentane; Victorinus à soixante milles et Maro à cent trente milles ; ces deux derniers sur la voie Salaria. Durant tout le jour, ils creusaient la terre, et le soir seulement ils recevaient une nourriture grossière. Mais le Dieu tout-puissant, dans ces durs séjours de leur exil, leur donna sa grâce : Eutychès délivra du démon la fille d'un conducteur des esclaves ; Victorinus guérit par ses prières un intendant que la paralysie retenait sur le lit depuis trois ans, et Maro rendit la santé au gouverneur de la ville de Septempeda, qui était hydropique.

En même temps, ils parlaient au peuple et enseignaient à un grand nombre la foi du Christ. Bientôt tous trois furent ordonnés prêtres, et ils multiplièrent encore davantage le nombre des fidèles. Alors le diable souleva la colère d'Aurélien, qui envoya des bourreaux avec ordre de les faire périr chacun dans des supplices différents. Eutychès fut arrêté au milieu d'un chemin et accablé de coups, jusqu'à ce qu'il expirât; son corps fut enlevé par les chrétiens et enseveli avec honneur. Pour Victorinus, il fut pendu, la tète en bas, auprès d'un lieu appelé Cotiliae, d'où découlent des eaux sulfureuses d'une odeur méphitique ; son supplice dura trois jours, au bout desquels il alla rejoindre, dans les cieux, le Seigneur, pour le nom duquel il avait souffert. Aurélien avait ordonné que le corps ne fût point enseveli, et il resta un jour entier à terre sans sépulture; mais les chrétiens d'Amiternum vinrent l'enlever et le transportèrent sur leur territoire, où ils lui rendirent les derniers honneurs. Enfin Turgius, ami d'Aurélien, avait ordre d'écraser Maro sous le poids d'un énorme quartier de roche. On laissa donc tomber sur les épaules du martyr une pierre que soixante-dix hommes auraient eu peine à remuer. Mais le saint la souleva sans effort, comme il eût fait d'une paille légère, et n'en souffrit même aucune contusion. A ce spectacle, tout le peuple de la province, saisi d'admiration, crut à Jésus-Christ et demanda le baptême. Cependant le consulaire Turgius, qui avait tout pouvoir d'Aurélien, fit périr le saint martyr. Les fidèles creusèrent son tombeau dans la pierre même sous laquelle on avait voulu l'écraser.

Aurélien, après avoir ainsi enlevé à Domitilla tous les serviteurs de Dieu qui étaient sa consolation et son appui, dit à Sulpitius et à Servilianus, jeunes Romains de grande naissance : « Je sais que vous êtes fiancés à des vierges d'une haute sagesse, Euphrosine et Théodora, toutes deux sœurs de lait de Domitilla. Mon dessein est de transporter Domitilla de son île en Campanie; que vos deux fiancées viennent alors la visiter et et qu'elles usent de leur influence pour lui persuader de me rendre son affection. » En effet, Domitilla ayant été conduite de l'île Pontia à Terracine, Euphrosine et Théodora vinrent la visiter; et ce fut une grande joie pour les trois soeurs. Cependant, vint l'heure du repas, et Domitilla, tout entière à la prière et aux jeûnes, ne mangeait pas. Ses sœurs lui dirent : « Nous qui allons dans les festins et qui avons été fiancées, nous ne pouvons plus honorer ton Dieu. » Domitilla leur répondit : « Vous avez pour fiancés des personnages illustres; que feriez-vous si des hommes grossiers et de la lie du peuple voulaient vous enlever à leur amour pour vous épouser? » Elles dirent : « Dieu nous préserve d'un tel malheur ! — Qu’il en délivre donc aussi mon âme, reprit Domitilla ; car j'ai un noble fiancé, le Fils de Dieu, qui est descendu du ciel. Il a promis à celles qui aiment la virginité, et qui la gardent pour son amour, d'être leur époux et de leur donner la vie éternelle. Au sortir de ce monde, il introduira leurs âmes au ciel et pour toujours, dans le palais nuptial ; là, partageant le bonheur des anges, au milieu des fleurs dont les délicieux parfums embaument le paradis, dans un festin dont les douceurs se renouvelleront sans cesse. elles rediront éternellement les hymnes de la joie et de la reconnaissance. Lorsque le Fils de Dieu fit ces promesses, personne n'y voulut croire. Ma's bientôt on le vit rendre la vue aux aveugles et la santé à tous-les malades, guérir les lépreux et même ressusciter les morts; il se montrait à tous véritablement Dieu. Tous alors reçurent ses divins enseignements et crurent en lui. »

Théodora répondit à ce discours : « J'ai un jeune frère, Hérodes, que tu connais. Voilà un an qu'il a perdu la vue; si ce que tu dis est vrai, au nom de ton Dieu, guéris-le. » Euphrosine, s'adressant à Théodora, lui dit : « Toi, ton frère aveugle est resté à Rome ; mais moi j'ai ici la petite fille de ma nourrice qu'une grave maladie a rendue muette: elle a conservé l'ouïe, mais elle a perdu complètement la parole. » Alors Domitilla, se prosternant la face contre terre, pria longtemps avec larmes; puis, se levant, elle étendit ses mains vers le ciel et dit : a Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Voilà que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles, montrez que le témoignage que je rends à ma foi est véritable. » Après cette prière, elle fit le signe de la croix sur les lèvres de la petite muette, en disant : « Au nom de Jésus-Christ, mon Seigneur, parle. » Aussitôt l'enfant dit en jetant un grand cri : « Il est le vrai Dieu, celui que tu adores, Domitilla; et toutes les paroles sorties de tes lèvres sont véritables. » A ce cri, Euphrosine et Théodora se jetèrent aux pieds de la sainte, firent profession de leur foi aux mystères du Christ et furent consacrées. Cependant, on amena l'aveugle, le frère de Théodora ; ses yeux s'ouvrirent à la prière de Domitilla, et en même temps son intelligence fut éclairée des lumières de la foi. Tous les païens, hommes et femmes, esclaves et libres, qui étaient accourus en grand nombre de la ville, crurent au Christ, à la vue de ces miracles, et furent baptisés. La maison où demeurait Domitilla devint comme une église.

Sur ces entrefaites, Aurélien vint avec les deux fiancés. Il amenait aussi avec lui trois musiciens, espérant faire célébrer en un même jour le mariage des trois vierges. Mais Sulpitius et Servilianus voyant la muette qui parlait, et le frère de Théodora, Hérodes, dont les yeux s'étaient ouverts à la lumière, et apprenant en même temps tout ce qui s'était dit et fait, embrassèrent la foi. En vain Aurélien redoubla ses exhortations et ses prières, pour leur faire épouser le même jour leurs aïeux fiancées; Sulpitius et Servilianus, en hommes sages et prudents, lui dirent : « Rends gloire au Dieu dont nous voyons la puissance dans cette muette qui parle et dans cet aveugle qui voit. » Aurélien, insensible à ces conseils, fit enfermer Domitilla dans une salle, espérant triompher d'elle par la violence, plus facilement et sans danger. En attendant, les musiciens, après le repas, jouèrent de leurs instruments, et Aurélien, tout joyeux, ouvrit la danse, selon la coutume au jour des noces. Mais à peine avait-il commencé, qu'il fut saisi dans tous ses membres d'une violente agitation, dont il mourut au bout de deux jours. Un châtiment si visible du ciel fit embrasser la foi à tous ceux qui en furent les témoins.

Cependant le frère d'Aurélien, nommé Luxurius, obtint de l'empereur Trajan un plein pouvoir pour contraindre tons ces chrétiens à sacrifier aux idoles, ou pour les faire périr dans des supplices de son choix, s'ils refusaient. En conséquence, il fit livrer Sulpitius et Servilianus au préfet de la ville, Anianus. Celui-ci, après avoir entendu leur profession de foi et fait de vains efforts pour les amener à sacrifier aux idoles, leur fit trancher la tête. Les chrétiens ensevelirent leurs corps dans un terrain qui leur appartenait, à deux milles de la ville, sur la voie Latine; et Dieu honore tous les jours leur tombeau par de nouveaux miracles.

Luxurius se rendit ensuite à Terracine, auprès des vierges du Christ; sur leur refus de sacrifier aux dieux, il ferma la chambre où elles étaient réunies et y fit mettre le feu. Le lendemain, un saint diacre nommé Caesarius trouva les corps des trois vierges intacts; la flamme les avait respectés. Prosternées la face contre terre, elles avaient rendu leurs âmes au Seigneur dans la prière. Caesarius enferma leurs corps dans un sarcophage qui n'avait pas encore servi, et l'enfouit profondément dans la terre.

(1). J'omets tout ce qui a trait à Simon le Magicien. Les compositions de cette nature appelleraient une étude spéciale sur le personnage de Simon et tout sa rapporte à lui dans la littérature apocryphe primitive.

LES MARTYRS, TOME II. LE TROISIÈME SIÈCLE, DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle traduites et publiées par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 15 Martii 1903. Imprimatur. Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis.


Maro, Eutyches & Victorinus MM (RM)

Died c. 99. Maro, Eutyches, and Victorinus belonged to the entourage of Saint Flavia Domitilla, whom they accompanied in her exile to the island of Ponza. Eventually they returned to Rome and were martyred under Trajan. Eutyches was stabbed; Victorinus, hung upside down over a sulphur spring; Maro, beheaded (Benedictines).



San Marone Martire


Le più antiche notizie rinviano al tempo in cui a Roma sul trono imperiale sedeva Domiziano (81-96), della dinastia dei Flavi. Apparteneva alla famiglia dei Flavi anche Domitilla, giovanissima cugina dell'imperatore, "pecora nera" nella famiglia imperiale, perché cristiana. Promessa sposa, già da bambina, ad Aureliano, di nobile famiglia senatoria, venne dissuasa dalle nozze da Marone, insieme ai suoi amici Eutiche e Vittorino, cristiani anch'essi. Aureliano spinse così l'imperatore a condannarla all'esilio sull'isola di Ponza. Accompagnarono Domitilla, per curarne la formazione, anche i tre amici cristiani Marone, Eutiche e Vittorino, che agli occhi di Aureliano apparvero come i responsabili del rifiuto da parte di Domitilla. Marone fu condannato ai lavori forzati e inviato sulla Salaria, a 130 miglia da Roma, dove morì nell'anno 100. (Avvenire)

Patronato: Civitanova Marche

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Sul Monte d’Oro nelle Marche, san Marone, martire.

Le più antiche notizie su San Marone le troviamo negli Acta SS. Nerei et Achillei e rinviano al tempo in cui a Roma sul trono imperiale sedeva Domiziano (81-96), della dinastia dei Flavi. Apparteneva alla famiglia dei Flavi anche Domitilla, giovanissima cugina dell'imperatore, "pecora nera" nella famiglia imperiale, perché cristiana. A Roma c'era già una comunità cristiana organizzatasi in seguito alla predicazione di San Pietro, martire nella persecuzione scatenata nel 64 da Nerone (54-68). Domitilla era orfana di padre e di madre. La allevava lo zio Flavio Clemente, zio anche dell'imperatore. Clemente l'aveva promessa sposa, già da bambina, ad Aureliano, di nobile famiglia senatoria, che con quel matrimonio avrebbe stretto vincoli di parentela con la famiglia imperiale, avrebbe messo le mani sul cospicuo patrimonio della fanciulla orfana e, chissà, avrebbe potuto aspirare a divenire imperatore dopo Domiziano, che già gli aveva conferito la carica di console. 

Marone, insieme ai suoi amici Eutiche e Vittorino, cristiani anch'essi, era ben inserito nell'ambito dei Flavi, almeno quel ramo della famiglia che si era convertito al Cristianesimo. Quando ormai Domitilla, poco più che una bambina, avrebbe dovuto sposarsi, alcuni, tra cui Marone, le consigliarono di non farlo, e Domitilla rifiutò di sposare Aureliano, che tanto contava su quel matrimonio e sul patrimonio della nobile orfana. Aureliano andò su tutte le furie e volle che Domitilla fosse punita, non perché aveva rifiutato di sposarlo, ma perché era cristiana. Domitilla era però una Flavia come Domiziano, l'imperatore suo cugino, che non poteva mettere a morte la cugina. Trovò un modo per cavarsi d'impaccio, pur rispettando le leggi persecutorie contro i cristiani: condannò Domitilla all'esilio sull'isola di Ponza. Ma è probabile che fosse un espediente concordato col console promesso sposo, perché la ragazza, allontanata dalla comunità cristiana di Roma e relegata su un'isola, ci ripensasse e consentisse alle nozze. 

Domitilla si recò a Ponza, ed essendo una nobile della famiglia imperiale, fu accompagnata nel quasi esilio o quasi villeggiatura, da un seguito al suo servizio, ancelle e servitori, fra cui Nereo e Achilleo, due cristiani, che finirono però martiri a Ponza stessa, per contrasti con aderenti alla setta religiosa fondata da Simon Mago, diffusasi dall'Oriente e ben radicata sull'isola. Nell'occidente dell'impero romano, col paganesimo in totale crisi di credibilità, col continuo afflusso dall'Oriente di militari, mercanti e schiavi, pullulavano ovunque svariate sette e movimenti religiosi di origine orientale. Accompagnarono Domitilla a Ponza, per curarne la formazione, anche i tre amici cristiani Marone, Eutiche e Vittorino, ai quali Aureliano raccomandò di convincere la ragazza a sposarlo.

A Roma intanto il potere dell' imperatore Domiziano degenerò in violenta dittatura, finche nel 96 fu ucciso, vittima di una congiura ordita da senatori. Il potere imperiale fu preso da Nerva (96-98), un senatore che attenuò le persecuzioni contro i cristiani e fece rientrare dall'esilio i perseguitati per motivi religiosi. Anche Domitilla potè rientrare a Roma col suo seguito, ma Aureliano, l'aspirante sposo di Domitilla, riconquistò potere politico e con Nerva divenne ancora una volta console. Non avendo potuto piegare Domitilla al suo volere, si accanì contro Marone, Vittorino e Eutiche, responsabili ai suoi occhi dello scacco matrimoniale subito. Li condannò come cristiani ai lavori forzati, ognuno in un suo diverso possedimento. Marone fu inviato sulla Salaria, a 130 miglia da Roma, perche zappasse tutto il giorno su poderi che Aureliano possedeva nel Piceno, ma egli, nonostante fosse trattato come schiavo, godeva di prestigio e aumentava il numero dei cristiani. Nel frattempo era divenuto sàcerdote e compiva anche miracoli. 

Il quadro storico fin qui delineato può essere considerato attendibile, ma nel corso del Medioevo la figura del santo si colorò di elementi chiaramente leggendari, anche se "leggendario" non significa necessariamente "falso", perche ogni leggenda si forma per trasformazione o rielaborazione di un nucleo originario corrispondente a verità. Comunque, il culto del martire San Marone mise salde radici nelle città romane lungo il corso del Chienti e del Potenza: a Septempeda, oggi San Severino, fu venerato e ricordato anche per aver guarito dall'idropisia il "procurator" della città. A Tolentino il suo culto è testimoniato dal fatto che è protettore della città insieme a San Catervo. Identica situazione si ritrova ad Urbisaglia, ove San Marone è ancor oggi comprotettore della cittadina insieme a San Giorgio; questo, forse, ha fatto attribuire a San Marone il miracolo della principessa liberata dal drago, altrove attribuito sempre a San Giorgio: alla foce del Chienti, un drago sarebbe emerso dal mare per mangiarsi una principessa, in questo caso la figlia del re di Urbisaglia, probabile evocazione popolare dei locali re carolingi o sassoni. San Marone la salvò. 

Nell'anno 100 dopo Cristo San Marone morì martire in VaI di Chienti, nei pressi del santuario del dio Granno. 

Marone si fece araldo del vangelo sul territorio piceno attraversato da quel tratto della Salaria che, diramandosi dalla valle del Tronto, si addentrava nel Piceno costeggiando i Sibillini. Subì il martirio sul territorio dell'attuale Urbisaglia, ove sorgeva il santuario dedicato all'antico dio italico Granno, identificato poi col dio greco Apollo. 

All'interno del themenos o recinto sacro del tempio, sgorgavano sorgenti di acque calde, e i pagani credevano che il dio conferisse loro virtù curative; era quindi molto frequentato. Al santuario del dio Apollo-Granno inviò più volte donativi, per ottenere la guarigione, anche l'imperatore romano Caracalla (212-217), che una volta vi si recò anche in pellegrinaggio. Lo riferisce lo scrittore greco Dione Cassio. Le rovine del Palazzo di Carlo Magno in VaI di Chienti erano ancora visibili nel 1500. In quel secolo Andrea Dacci di Sant'Elpidio additava nella piana del Chienti i resti di un "Palazzo antico" che la tradizione riteneva "il Palazzo di Re Carlo". 

Nell'anno 100 dopo Cristo, a Roma Aureliano si convinse che per Marone non era sufficiente la condanna ai lavori forzati. Doveva morire. Il favore con cui le masse del Piceno accoglievano la predicazione del Cristianesimo comprometteva gli interessi di chi viveva dei proventi del culto del dio Grannus, e anche quelli personali del console Aureliano, che nel Piceno aveva possedimenti e quindi interessi da tutelare. A Roma dovettero anche giungere formali proteste e Aureliano inviò Turgio, un ex console suo amico, per far processare Marone. Avevano già tentato di linciarlo facendolo morire schiacciato da un grosso macigno ma, stando alla tradizione, non ci erano riusciti per la protezione di Dio. Turgio, in qualità di magistrato romano, fece applicare la legge, che per la condanna a morte di un cittadino romano prevedeva la decapitazione, e Marone fu decapitato. Gli antichi martirologi concludono il racconto del martirio con queste parole: il popolo cristiano prese il suo corpo e gli diede onorevole sepoltura. Era il 15 aprile dell'anno 100. 

I cristiani del Piceno poterono certamente dar sepoltura al corpo del martire, perche la legge romana, per il seppellimento dei morti prevedeva disposizioni da rispettare come sacre, emanate già nel periodo repubblicano di Roma, quando erano state redatte le leggi delle Dodici Tavole: Deorum Manium jura sancta sunto, i diritti degli dei Mani (dei defunti) siano rispettati come sacri.

Autore: Don Marco Tesi