Kath.
Pfarrkirche St. Gordian und Epimachus, Merazhofen, Stadt Leutkirch im Allgäu,
Landkreis Ravensburg
Max Bentele (1825–1893:
Hauptdeckengemälde, Ecke: Papst Leo der Große
Saint Léon le Grand
Pape (45e) de 440 à
461 (+ 461)
Il devint Pape à une époque troublée. C'était la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l'Église, c'est le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la divinité du Christ mais refusaient qu'il soit vraiment homme; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu. Il apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique 'le tome à Flavien', qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard: le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine. En 452, il sauve Rome des hordes d'Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.: Léon Ier, 45e Pape de l'Église catholique, pontificat du 29 septembre 440 au 10 novembre 461, né à Tuscie (Italie) site du Vatican et Saint Léon, dans Le Petit Livre des Saints (La Parole de Dieu méditée par… Saint Léon le Grand, diocèse de Rennes)
Le pape Benoît XVI, le 5 mars 2008:
Élu en 440, son pontificat dura plus de vingt ans, dans un temps troublé. "Les invasions barbares, l'affaiblissement de l'autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l'Évêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques". Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l'espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l'Italie. Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s'était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.
A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon I démontre "sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l'exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois... Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome, il avait aussi le souci de la communion entre les Églises locales, ce pourquoi il fut l'infatigable promoteur de la primauté romaine". Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu'il "affirma l'union en la personne du Christ des natures humaine et divine, sans confusion ni séparation".
Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l'Église car "seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres. Tant en orient qu'en occident", saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l'exercice de la primauté romaine était, comme elle l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l'unique Église du Christ".
"Conscient du caractère transitoire de la période dans laquelle il vivait
-a précisé le Saint-Père-, d'une période de crise entre la Rome païenne et la
Rome chrétienne, Léon le grand sut rester proche des gens, du peuple et des
fidèles par son action pastorale et sa prédication. Il liait la liturgie à la
vie quotidienne des chrétiens", démontrant que la "liturgie
chrétienne n'est pas l'évocation du passé mais l'actualisation de réalités
invisibles en action dans la vie de chacun de nous".
(Source: VIS 080305 530)
Mémoire de saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Église. Né en Étrurie, il
fut d'abord diacre empressé de Rome, puis élevé sur le siège de Pierre, il
mérita à bon droit d'être appelé Grand, aussi bien pour avoir nourri son
troupeau d'une parole excellente et prudente que pour avoir affirmé avec force par
ses légats au Concile œcuménique de Chalcédoine la doctrine orthodoxe sur
l'incarnation divine. Il fut mis au tombeau en ce jour à Rome, près de saint
Pierre, en 461.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12/Saint-L%C3%A9on-le-Grand.html
Le
Saint Pape Léon devant Attila, Vatican, Basilique Saint-Pierre
Pape
(398-461)
Saint Léon le Grand naquit à Rome, d'une des premières familles de la Toscane,
vers la fin du IVe siècle. Son rare mérite l'éleva promptement au titre
d'archidiacre de l'Église romaine; il n'avait guère plus de quarante ans, quand
il fut appelé, par les voeux du clergé et du peuple, sur le siège de saint
Pierre. Toutes les qualités d'un Pape remarquable parurent dans sa personne, et
c'est à juste titre que la postérité, après ses contemporains, lui a donné le
nom de Grand.
L'époque était difficile: les manichéens, les donatistes, les ariens, les
priscillianistes, les nestoriens et les eutychiens infestaient l'Église de
leurs hérésies. Le saint et docte Pontife, armé du glaive de la parole
infaillible, combattit avec vigueur la doctrine impie de tous les côtés à la
fois; par ses lettres, par ses légats, par des conciles, il suscita un grand
mouvement de résistance à l'erreur et le retour d'une grande multitude d'âmes à
la justice et à la vérité. Sa magnifique lettre au concile de Chalcédoine
produisit un tel effet que les six cents évêques, après en avoir entendu la
lecture, s'écrièrent d'une voix unanime: "C'est Pierre qui a parlé par
Léon!"
L'un des faits les plus imposants de son beau et si fécond pontificat, c'est sa
procession solennelle au-devant d'Attila, roi des Huns, surnommé le fléau de
Dieu, qui avançait vers Rome pour la détruire. Attila l'accueillit avec respect
et lui promit de laisser en paix la Ville éternelle, moyennant un faible tribut
annuel. Les barbares, murmurant de voir leur chef reculer, lui demandèrent
raison de sa conduite: "Pendant que le Pontife me parlait, leur dit-il, je
voyais à ses côtés un autre Pontife d'une majesté toute divine; il se tenait
debout, ses yeux lançaient des éclairs, et il me menaçait du glaive qu'il brandissait
dans sa main; j'ai compris que le Ciel se déclarait pour la ville de
Rome." Ce personnage n'était autre que saint Pierre. Les Romains firent
une réception enthousiaste au Pontife victorieux. Le génie de Raphaël a
immortalisé cette scène dans une peinture célèbre.
L'humanité, la douceur et la charité furent les principales vertus de saint
Léon. Ses écrits, qui suffiraient à l'illustrer par la splendeur du style comme
par l'élévation des pensées, montent à une hauteur plus grande encore quand il
traite de l'Incarnation, et c'est pourquoi on lui a donné le titre de Docteur
de l'Incarnation. Il surpassa tous les Pontifes qui l'ont précédé, et il eut
peu de successeurs dont le mérite ait approché du sien.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_leon_le_grand.html
Лев I Великий, папа Римский. Константинополь. 985 г. Миниатюра Минология Василия II. Ватиканская библиотека. Рим.
Лев
I Великий, папа Римский. Константинополь. 985 г. Миниатюра Минология Василия
II. Ватиканская библиотека. Рим.
SAINT LÉON LE GRAND
L’égalité que la Divinité du Fils possède inviolablement n’est pas altérée du
fait qu’il est homme ; mais cette descente du Créateur vers la créature, c’est
la montée des croyants vers les biens éternels.
Sermon 25, 5e sur la
Nativité
Le Créateur portait lui-même sa créature pour refaire en elle l’image de son
auteur… En nous le Seigneur tremblait de notre frayeur en sorte que, prenant
notre faiblesse et s’en revêtant, il habillât notre inconstance de la fermeté
issue de sa force… Le serviteur (il s’agit de saint Pierre) n’aurait pu vaincre
l’effroi de l’humaine fragilité si le vainqueur de la mort n’avait d’abord
tremblé… c’était comme si je ne sais quelle voix du Seigneur s’était fait
entendre dans son cœur pour lui dire : « Où vas-tu, Pierre ? Pourquoi te
retirer en toi ? Reviens à moi, aie confiance en moi, suis-moi : ce temps est
celui de ma Passion, l’heure de ton supplice n’est pas encore venue. Pourquoi
crains-tu ce que tu surmonteras toi aussi ? Ne te laisse pas déconcerter par la
faiblesse que j’ai prise. Si moi, j’ai tremblé, c’est en raison de ce que j’ai
de toi, mais toi, sois sans crainte en raison de ce que tu tiens de moi » [1].
Sermon 54, 3e sur la Passion
I. Vie
Saint Léon est originaire de Toscane. Il fut élu pape en 440, succédant à Sixte
III. Dès avant cette date, le diacre Léon occupait une place prépondérante dans
le clergé romain : lors de cette élection, il était d’ailleurs en Gaule, chargé
d’une mission politique. On ignore tout de sa jeunesse. À sa demande, en 430
son ami Jean Cassien, qui fut diacre à Constantinople, écrivit un Traité sur
l’Incarnation afin d’éclairer l’Occident sur la position de Nestorius, l’évêque
de Constantinople qui dissociait dans le Christ le Fils de Dieu et le fils de
la Vierge Marie [2].
Durant son long pontificat de vingt et un ans, saint Léon se montra le gardien
de l’orthodoxie, le défenseur de Rome et, comme ses Sermons le prouvent, le
pasteur attentif à mener son peuple à la perfection [3].
1. Gardien de l’orthodoxie
Saint Léon s’opposa aux pélagiens, aux manichéens et aux priscillianistes,
c’est-à-dire qu’il défendit la doctrine de la grâce et de sa nécessité et qu’il
combattit le dualisme gnostique qui tend à mépriser la chair. Mais l’œuvre
essentielle de Léon, celle dont témoigne toute sa prédication où la doctrine de
l’Incarnation est proposée comme la source même de notre vie morale et de notre
sanctification, fut la grande lutte contre l’hérésie d’Eutychès. En 431, le
concile d’Ephèse avait défini l’union hypostatique de la nature divine et de la
nature humaine du Christ en une seule personne. Eutychès, supérieur à
Constantinople d’un monastère de plus de trois cents moines, exagéra l’unité de
ces deux natures au point de dissoudre en quelque sorte l’humanité du Christ
dans sa divinité. Par l’union hypostatique, une seule nature subsiste,
disait-il, la nature divine : c’est le monophysisme. En 449, un nouveau concile
se réunissait à Ephèse en faveur d’Eutychès qui avait été condamné par l’évêque
de Constantinople Flavien. Déjà le pape avait pris nettement position dans une
lettre dogmatique adressée à Flavien, la Lettre 28 ou Tome à Flavien.
Les propriétés des deux natures et substances étant pleinement sauvegardées et
s’étant réunies en une seule personne, la majesté s’est revêtue de la bassesse,
la force de la faiblesse et l’éternité de la mortalité… Le Christ a pris l’état
de serviteur sans la souillure du péché, relevant l’humanité sans diminuer la
divinité… Pierre, instruit par la révélation du Père, confessa que le Christ et
le Fils de Dieu sont la même personne parce que l’un sans l’autre n’aurait pu
opérer notre salut et qu’il était également périlleux de croire Jésus-Christ
notre Seigneur, ou simplement Dieu sans humanité, ou simplement homme sans
divinité.
Tome à Flavien [4]
Le pape confia cette lettre aux légats chargés de le représenter au concile
afin qu’elle y soit lue publiquement. Mais le patriarche d’Alexandrie,
Dioscore, qui présidait le concile, veillera à ce qu’elle soit passée sous
silence. Eutychès sera réhabilité, l’évêque Flavien jeté en prison mourra par
suite des mauvais traitements qu’il dut subir. Le pape désavouera ce concile
qu’il nomme lui-même le brigandage d’Ephèse. Suite aux démarches du pape, un
nouveau concile oecuménique auquel participèrent plus de 500 évêques se réunit
près de Constantinople à Chalcédoine, en 451. La décision dogmatique qui y fut
prise s’inspire directement du Tome à Flavien.
À la suite des saints Pères, nous enseignons tous à l’unanimité un seul et même
Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ, complet quant à sa divinité, complet aussi
quant à son humanité, vrai Dieu et en même temps vrai homme, composé d’une âme
raisonnable et d’un corps, consubstantiel au Père par sa divinité,
consubstantiel à nous par son humanité, né pour nous dans les derniers temps de
Marie, la Vierge et la Mère de Dieu ; nous confessons un seul et même
Jésus-Christ, Fils unique, que nous reconnaissons être en deux natures, sans
qu’il y ait ni confusion, ni transformation, ni division, ni séparation entre
elles, car la différence des deux natures n’est nullement supprimée par leur
union, tout au contraire, les attributs de chaque nature sont sauvegardés et subsistent
en une seule personne…
Décret dogmatique de Chalcédoine [5]
Le concile de Chalcédoine fut celui de la divino-humanité.
Le pape Léon, par sa lettre à Flavien, en avait en quelque sorte dicté le
langage. Or, ce vocabulaire fut mal compris par beaucoup d’Orientaux :
concordait-il avec celui de Cyrille d’Alexandrie ? Tragiquement, le malentendu
entre l’Orient et l’Occident s’aggravait et la rupture qui se préparait
s’annonçait d’autant plus grave que le pape refusait, comme ses légats, de
reconnaître le 28e canon du Concile qui accordait, après Rome, la primauté au
siège de Constantinople [6].
2. Défenseur de Rome
En Occident, les barbares envahissaient l’empire romain. En 452, les Huns,
venus d’Asie, franchirent au nord la frontière italienne. L’empereur
Valentinien III délégua aussitôt auprès de leur roi, Attila, le Fléau de Dieu,
une ambassade chargée de négocier la paix. Elle se composait du pape, d’un
préfet et d’un consul. La rencontre célèbre entre Attila et Léon le Grand eut
lieu à Mantoue. Attila accepta de quitter l’Italie et Rome fut épargnée. En
455, Léon le Grand s’avancera de même à la rencontre du roi des Vandales,
Genséric, mais il ne put obtenir cette fois que Rome soit épargnée, elle fut
pillée, mais du moins, grâce à l’intervention du pape, la vie des habitants fut
sauvegardée. Léon mourut en 461.
II. Oeuvres
Il n’y a guère à parler, la Lettre à Flavien mise à part, des Lettres de Léon :
ce sont des documents officiels très importants pour l’histoire de l’Église et
du dogme, mais ces lettres ne sont pas son œuvre personnelle. Quant au
Sacramentaire léonien appelé le plus souvent le Veronense, il n’est pas non
plus son œuvre : il est une compilation, qui vit le jour à Vérone très
probablement, de formules de prières rédigées entre 440 et 550. C’est le rôle
des spécialistes de la liturgie d’y discerner la part qui revient à saint Léon
ou à son influence.
Les Sermons
On a conservé 96 sermons de saint Léon qui est le premier pape dont on ait les
prédications. Le pape prêchait, avec foi et ferveur, aux grandes fêtes de
l’année liturgique dont nous pouvons parcourir avec lui tout le cycle : le
jeûne de décembre - l’Avent n’existait pas à Rome au Ve siècle -, Noël,
l’Epiphanie, le Carême, la Passion, les vendredi et samedi saints, l’Ascension,
la Pentecôte, le jeûne de Pentecôte correspondant aux Quatre-Temps de
Pentecôte.
La continuation des fêtes qui se succèdent les unes aux autres empêchera que ne
se ralentisse la force de notre joie et que ne s’attiédisse la ferveur de notre
foi.
Sermon 31 : 1er pour l’Épiphanie [7]
On a aussi un sermon pour la fête des saints Pierre et Paul, un sermon pour la
fête de saint Laurent, etc. Le pape parle encore en certaines circonstances :
au jour de son ordination épiscopale et chaque année, au jour anniversaire de
cette ordination, à l’occasion de collectes organisées au profit des pauvres,
etc.
Les sermons de saint Léon sont des homélies liturgiques qui font partie
intégrante de la célébration. Ils ne sont pas longs : la plupart peuvent être
lus oralement en un quart d’heure. Il est vrai que, bien que la langue en soit
très belle, ils sont assez monotones dans leur solennité même. Ils se déroulent
en longues et majestueuses périodes cadencées. Les traduire c’est certainement
les trahir ! Ces grandes phrases majestueuses et dignes ont été travaillées [8].
Et cependant, si paradoxal que cela paraisse, saint Léon est simple, c’est bien
au peuple qu’il s’adresse et il peut en être compris. Le dogme, le dogme
christologique partout présent, est au service de la vie chrétienne. On a dit,
et c’est vrai, que saint Léon est un moraliste mais sa morale s’enracine
toujours dans la doctrine, elle prend sa source dans le mystère pascal, le
sacrement du salut. Près du tiers des sermons de saint Léon sont d’ailleurs
consacrés à préparer les chrétiens à la célébration pascale ou à la leur
commenter.
Certaines formules sont lapidaires, très proches de l’expression liturgique :
Dieu tout-puissant et clément, dont la nature est bonté, dont la volonté est
puissance, dont l’action est miséricorde…
Sermon 22 : 2e de la Nativité
Le Dieu immuable dont la volonté ne peut être privée de sa bonté.
Sermon 22
L’ascension du Christ est notre élévation, Là où a précédé la gloire de la
tête, Là est appelée l’espérance du corps.
Sermon 73 : 1er sur l’Ascension
En fait, presque toutes les formules de saint Léon ont cette force de frappe !
Mais, traduites, elles perdent leur rythme musical et leur expressive beauté.
Saint Léon, en mettant sans cesse sous les yeux des fidèles la doctrine de
l’Incarnation rédemptrice, en a développé toutes les implications : le Christ
est uni à tous les hommes par une commune nature et si chaque chrétien doit
reconnaître sa dignité, il doit de même reconnaître la dignité de son frère :
tout chrétien est par définition socialis (le mot est de saint Léon) un être
social, il reconnaît en son frère la nature du Christ. Le devoir de l’ascèse,
du jeûne sur lequel saint Léon a tant insisté - s’enracine dans le respect que
le chrétien a de sa dignité personnelle : il se purifie au profit de l’homme
intérieur, veillant sans cesse sur ses intentions,… afin que l’âme, libre de toute concupiscence charnelle, puisse, dans le
temple de l’esprit, vaquer à la divine sagesse, là où le fracas des soucis
terrestres fait silence, et se réjouir dans de saintes méditations, dans les
délices éternelles.
Sermon 19, sur le jeûne
Le devoir de l’aumône s’enracine de même dans le respect que le chrétien a de
la nature humaine de son frère : par l’incarnation rédemptrice, Dieu nous a
reformés à son image
… afin qu’en nous se retrouve la forme même de sa bonté, il nous enflamme du
feu de son amour, afin que nous l’aimions, lui-même, mais aussi tout ce qu’il
aime.
Sermon 12, sur le jeûne
Le Christ s’est vraiment revêtu de notre humanité :
Celui donc, bien-aimés, qui a pris une véritable et entière nature humaine, a
pris vraiment les sens de notre corps, les sentiments de notre âme. Ce n’est
pas parce que tout en lui était plein de grâces et de miracles, qu’il a dû pour
autant pleurer de fausses larmes, simuler la faim en prenant de la nourriture,
ou feindre le sommeil en paraissant dormir. C’est dans notre humiliation qu’il
a été méprisé, dans notre affliction qu’il a été attristé, dans notre douleur
qu’il a été crucifié. Car sa miséricorde a subi les souffrances de notre état
mortel afin de les guérir, sa force les a acceptées afin de les vaincre.
Sermon 58, 7e sur la Passion
Comme la nature divine ne pouvait recevoir le trait de la mort, le Christ a
pourtant pris en naissant de nous ce qu’il pourrait offrir pour nous.
Sermon 59, 8e sur la Passion
Elle nous a assumés, cette nature, sans détruire ses attributs au contact des
nôtres, ni les nôtres au contact des siens, et elle a fait en elle une Personne
unique qui est de la Divinité et de l’humanité, de telle manière que, dans
cette économie de faiblesse et de force, ni la chair ne pût être inviolable du
fait de son union - à la Divinité, ni la Divinité passible du fait de son union
à la chair.
Sermon 72, 2e sur la Résurrection
Il faut terminer en citant ce texte que chacun connaît sans doute par cœur :
Déposons donc le vieil homme avec ses œuvres, et devenus participants de la
génération du Christ, renonçons aux œuvres de la chair. Reconnais, ô chrétien,
ta dignité : associé à la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne
bassesse par une manière de vivre dégénérée. Souviens-toi de quel Chef et de
quel Corps tu es membre !
Sermon 20, 1er sur la Nativité
Conclusion
Saint Léon le Grand est une forte personnalité, un homme d’action et de
gouvernement. Il avait une idée très haute de sa mission et du destin
providentiel de Rome. Dans une pensée de foi et sans orgueil personnel, il a
imposé la suprématie romaine et il a fait succéder à la Rome impériale la Rome
pontificale. Ce ne fut pas sans dommages : son autorité fut telle que l’Orient
s’en sentit offensé et que la rupture avec Rome s’accéléra.
Nous n’avons pas à nous arrêter ici à ce point de vue historique, c’est
l’auteur des Sermons qui nous intéresse : saint Léon est le témoin de la
tradition, il n’est pas un penseur original et il est souvent dit de lui qu’il
n’est pas un théologien : c’est exact en ce sens qu’il n’est pas un chercheur,
mais la théologie de saint Léon est ferme, sûre et nette et ses sermons sont de
grandes œuvres doctrinales, autant que des documents liturgiques et littéraires
de valeur. Le dogme de l’union hypostatique est au cœur de la pensée du grand
pontife, cette union élève l’humanité et c’est elle qui donne la force à
l’homme de réaliser sa destinée. L’appel à la vie morale est l’appel à
participer pleinement à l’incarnation rédemptrice. Doctrine, louange,
exultation et vie morale ne se dissocient pas : l’homme est appelé à participer
à la vie de Dieu qui est charité. Saint Léon est un grand orateur et il est un
saint, il vit de sa foi. Sa doctrine théologique est une doctrine pastorale :
Jean XXIII voulait l’apprendre de lui, voici ce qu’il écrit au 2 décembre 1961
dans ses notes de retraite spirituelle :
L’exercice de la parole qui veut être substantielle et non vaine me fait
désirer de me rapprocher davantage de ce qu’écrivirent les grands pontifes de
l’antiquité. Ce mois-ci, ce sont saint Léon le Grand et Innocent III qui me
deviennent familiers. Malheureusement peu d’ecclésiastiques se soucient d’eux
qui sont riches d’une si grande doctrine théologique et pastorale. Je ne me
lasserai jamais de revenir à ces sources si précieuses de science sacrée et de
haute et délicieuse poésie.
Jean XXIII
[1]
C’est l’admirabile commercium, l’admirable échange, le Seigneur nous emprunte
notre humanité et nous communique sa divinité.
[2]
Le concile d’Ephèse en 431 avait condamné Nestorius et proclamé Marie Mère de
Dieu : Theotokos.
[3]
Voir G. Hudon, La perfection chrétienne d’après les sermons de S. Léon le
Grand, Paris 1959.
[4]
Texte traduit dans le D.T.C. au mot Hypostatique, col. 478-482.
[5]
Voir la partie la plus importante du décret et sa traduction au D.T.C. à
l’article Chalcédoine, col. 2194-2195.
[6]
Afin de comprendre la douloureuse rupture entre l’Orient et l’Occident, lire le
chapitre Le malentendu de Chalcédoine, dans O. Clément, Dialogues avec le
patriarche Athénagoras, Paris 1969, p. 500-517.
[7]
Épiphanie signifie manifestation : saint Léon demande que le Seigneur paraisse,
se manifeste dans toutes nos actions.
[8]
La période de saint Léon correspond au tricolon de Cicéron. Elle a ses règles
littéraires
SOURCE : Soeur Gabriel Peters, Lire les Pères de l’Église. Cours de patrologie,
DDB, 1981. Avec l’aimable autorisation des Éditions Migne.
http://www.patristique.org/Les-Peres-de-l-Eglise-latine-IV-Leon-le-Grand.html
Saint Léon (le Grand) (440-461)
Il fut considéré comme la
figure idéale du pontife romain, étant même pris comme exemple dans les siècles
suivants.
Il réussit à retenir
Attila, roi des Huns, dans sa marche sur Rome, mais il n'eut pas le même
résultat lorsque les Vandales de Genséric, en juin 455, mirent à saque Rome et
ses monuments.
Il travailla à la
reconstruction de Rome et des églises "vandalisées".
SOURCE : http://eglise.de.dieu.free.fr/liste_des_papes_03.htm
Illustration
from The Lives and Times of the Popes by Chevalier Artaud de Montor, New York:
The Catholic Publication Society of America, 1911. It was originally published
in 1842.
Chers frères et soeurs,
En poursuivant notre
chemin parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin,
nous abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un Pape qui, en
1754, fut proclamé Docteur de l'Eglise par Benoît XIV: il s'agit de saint Léon
le Grand. Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il
fut véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain,
contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige. Premier Evêque
de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains
Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la
prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant
les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des
actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les
dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de
rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties
du monde.
Léon était originaire de
la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de Rome autour
de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de
grande importance. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette
époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre
une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte
III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure -
mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors
qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le
nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son
pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un
des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461,
le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont
conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la Basilique vaticane.
Le Pape Léon vécut à une
époque très difficile: la répétition des invasions barbares, le progressif
affaiblissement en Occident de l'autorité impériale et une longue crise sociale
avaient imposé à l'Evêque de Rome - comme cela devait se produire de manière
encore plus forte un siècle et demi plus tard pendant le pontificat de Grégoire
le Grand - d'assumer un rôle important également dans les événements civils et politiques.
Cela ne manqua pas, bien évidemment, d'accroître l'importance et le prestige du
Siège romain. Un épisode de la vie de Léon est en particulier resté célèbre. Il
remonte à 452, lorsque le Pape rencontra à Mantoue, avec une délégation
romaine, Attila, chef des Huns, et le dissuada de poursuivre la guerre
d'invasion par laquelle il avait déjà dévasté les régions du nord-est de
l'Italie. Et ainsi sauva-t-il le reste de la péninsule. Cet événement important
devint vite mémorable, et il demeure comme le signe emblématique de l'action de
paix accomplie par le Pontife. Trois ans plus tard, l'issue d'une autre
initiative papale, signe d'un courage qui nous stupéfie encore, ne fut
malheureusement pas aussi positive: en effet, au printemps 455 Léon ne réussit
pas à empêcher que les Vandales de Genséric, arrivés aux portes de Rome,
envahissent la ville sans défense, qui fut mise à sac pendant deux semaines.
Toutefois, le geste du Pape - qui, sans défense et uniquement entouré de son
clergé, alla à la rencontre de l'envahisseur pour le conjurer de s'arrêter -
empêcha au moins que Rome ne soit incendiée et obtint que le terrible sac
épargnât les Basiliques Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Jean, dans lesquelles
une partie de la population terrorisée se réfugia.
Nous connaissons bien
l'action du Pape Léon, grâce à ses très beaux sermons - nous en conservons près
de cent dans un latin splendide et clair - et grâce à ses lettres, environ cent
cinquante. Dans ces textes, le Pape apparaît dans toute sa grandeur, tourné
vers le service de la vérité dans la charité, à travers un exercice assidu de
la parole, qui le montre dans le même temps théologien et pasteur. Léon le
Grand, constamment attentif à ses fidèles et au peuple de Rome, mais également
à la communion entre les différentes Eglises et à leurs nécessités, fut le
défenseur et le promoteur inlassable du primat romain, se présentant comme
l'authentique héritier de l'Apôtre Pierre: les nombreux Evêques, en grande
partie orientaux, réunis au Concile de Chalcédoine se montrèrent bien
conscients de cela.
Se déroulant en 451, avec
la participation de trois cent cinquante Evêques, ce Concile fut la plus
importante assemblée célébrée jusqu'alors dans l'histoire de l'Eglise.
Chalcédoine représente le point d'arrivée sûr de la christologie des trois
Conciles œcuméniques précédents: celui de Nicée de 325, celui de Constantinople
de 381 et celui d'Ephèse de 431. Au VI siècle, ces quatre Conciles, qui
résument la foi de l'Eglise des premiers siècles, furent en effet déjà comparés
aux quatre Evangiles: c'est ce qu'affirme Grégoire le Grand dans une lettre
célèbre (I, 24), dans laquelle il déclare "accueillir et vénérer, comme
les quatre livres du saint Evangile, les quatre Conciles", car c'est sur
eux - explique encore Grégoire - "comme sur une pierre carrée que s'élève
la structure de la sainte foi". Le Concile de Chalcédoine - repoussant
l'hérésie d'Eutichios, qui niait la véritable nature humaine du Fils de Dieu -
affirma l'union dans son unique Personne, sans confusion ni séparation, des
deux natures humaine et divine.
Cette foi en Jésus
Christ, vrai Dieu et vrai homme, était affirmée par le Pape dans un important
texte doctrinal adressé à l'Evêque de Constantinople, qui s'intitule Tome à
Flavien, qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les Evêques présents avec une
acclamation éloquente, dont la description est conservée dans les actes du
Concile: "Pierre a parlé par la bouche de Léon", s'exclamèrent d'une
seule voix les Pères conciliaires. C'est en particulier de cette intervention,
ainsi que d'autres effectuées au cours de la controverse christologique de ces
années-là, qu'il ressort de manière évidente que le Pape ressentait avec une
urgence particulière la responsabilité du Successeur de Pierre, dont le rôle
est unique dans l'Eglise, car "à un seul apôtre est confié ce qui est
communiqué à tous les apôtres", comme affirme Léon dans l'un de ses
sermons pour la fête des saints Pierre et Paul (83, 2). Et le Pape sut exercer
ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en diverses
circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrits et au
moyen de ses légats. Il montrait de cette manière que l'exercice du primat
romain était alors nécessaire, comme il l'est aujourd'hui, pour servir efficacement
la communion, caractéristique de l'unique Eglise du Christ.
Conscient du moment
historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait - à une
période de crise profonde - entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon
le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l'action pastorale
et la prédication. Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les famines,
l'afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté. Il fit obstacle aux
superstitions païennes et à l'action des groupes manichéens. Il relia la
liturgie à la vie quotidienne des chrétiens: en unissant par exemple la
pratique du jeûne à la charité et à l'aumône, en particulier à l'occasion des
Quattro tempora, qui marquent pendant le cours de l'année le changement des
saisons. Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles - et aujourd'hui
encore ses paroles restent valables pour nous - que la liturgie chrétienne
n'est pas le souvenir d'événements passés, mais l'actualisation de réalités
invisibles qui agissent dans la vie de chacun. C'est ce qu'il souligne dans un
sermon (64, 1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque époque de l'année
"pas tant comme quelque chose du passé, mais plutôt comme un événement du
présent". Tout cela s'inscrit dans un projet précis, insiste le saint
Pontife: en effet, de même que le Créateur a animé par le souffle de la vie
rationnelle l'homme façonné avec la boue de la terre, après le péché originel,
il a envoyé son Fils dans le monde pour restituer à l'homme la dignité perdue
et détruire la domination du diable, à travers la vie nouvelle de la grâce.
Tel est le mystère
christologique auquel saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile d'Ephèse,
a apporté une contribution efficace et essentielle, confirmant pour tous les
temps - par l'intermédiaire de ce Concile - ce que dit saint Pierre à Césarée
de Philippe. Avec Pierre et comme Pierre, il confesse: "Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant". Il est donc Dieu et Homme à la fois, "il
n'est pas étranger au genre humain, mais étranger au péché" (cf. Serm.
64). Dans la force de cette foi christologique, il fut un grand porteur de paix
et d'amour. Il nous montre ainsi le chemin: dans la foi nous apprenons la
charité. Nous apprenons donc avec saint Léon le Grand à croire dans le Christ,
vrai Dieu et vrai Homme, et à réaliser cette foi chaque jour dans l'action pour
la paix et dans l'amour pour le prochain.
* * *
Je suis heureux de vous
accueillir, chers pèlerins francophones, particulièrement des séminaristes de
Versailles avec leur Évêque, Monseigneur Éric Aumonier, et le groupe de l’École
spéciale militaire de Saint-Cyr. Puissiez-vous professer la même foi que saint
Léon dans le mystère de l’Incarnation et y trouver la joie profonde. Avec ma
Bénédiction apostolique.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
Fiestas
de San León, Benamaurel, Granada, España
Festivities
of San León, Benamaurel, Granada, Spain
St Léon Ier le Grand,
pape, confesseur et docteur
Mort à Rome le 10
novembre 461. Fêté à Rome le 28 juin, jour de la translation de son corps
(origine de la fête de St Léon II).
Bède le Vénérable,
suivant en cela le Liber Pontificalis, inscrivit sa déposition au 11 avril dans
son martyrologe : la fête entra alors à cette date dans les sacramentaires
francs du VIIIe siècle. Rome adopta la date du 11 avril au XIe siècle,
célébrant ainsi deux fois St Léon le Grand jusqu’à ce qu’une confusion fasse de
la date du 28 juin la fête de St Léon II, erreur entérinée par la réforme de St
Pie V qui institua la fête de ce pape.
Benoît XIV a déclaré St
Léon le Grand docteur en 1754.
Son office comportait la
particularité d’avoir au premier nocturne, contrairement aux autres fêtes du
même rang d’un pape ou d’un docteur, une lecture de l’Écriture propre (1 Petr.
1, 1-21) et non celle de l’Écriture occurrente, en raison notamment de son
homélie qui tenait lieu de troisième Nocturne sur le commentaire de Matt. 16,
13-19.
Leçons des Matines avant
1960
Au premier nocturne.
Commencement de la 1re
Épitre de l’Apôtre Saint Pierre. Cap. 1, 1-21.
Première leçon. Pierre,
Apôtre de Jésus-Christ, aux étrangers de la dispersion dans le Pont, la
Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie, élus, selon la prescience de Dieu
le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir et être arrosés du sang
de Jésus-Christ : qu’en vous la grâce et la paix s’accroissent. Béni soit Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous
a régénérés pour une vive espérance, par la résurrection de Jésus-Christ
d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, qui n’est pas souillé, qui
ne peut se flétrir, réservé dans les cieux pour vous, qui par la vertu de Dieu
êtes gardés au moyen de la foi pour le salut qui doit être révélé à la fin des
temps.
Deuxième leçon. En (ce
salut) vous serez transportés de joie, bien qu’il faille maintenant que pour
peu de jours vous soyez contristés par diverses tentations, afin que l’épreuve
de votre foi, beaucoup plus précieuse que l’or (qu’on éprouve par le feu), soit
trouvée digne de louange, de gloire et d’honneur à la révélation de
Jésus-Christ, que vous aimez, quoique vous ne l’ayez point vu ; en qui vous
croyez, sans le voir encore maintenant ; or, croyant ainsi, vous tressaillirez
d’une joie ineffable et glorifiée ; obtenant comme fin de votre foi le salut de
vos âmes. Salut qu’ont recherché et scruté les Prophètes qui ont prédit la
grâce que vous deviez recevoir. Et, comme ils cherchaient quel temps et quelles
circonstances l’Esprit du Christ qui était en eux indiquait, en prédisant les
souffrances du Christ et les gloires qui devaient les suivre, il leur fut
révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient
dispensateurs des choses qui vous sont annoncées maintenant par ceux qui vous
ont évangélisés par l’Esprit-Saint envoyé du ciel, et que les Anges désirent
contempler.
Troisième leçon. C’est
pourquoi ayant ceint les reins de votre esprit, étant sobres, placez votre
espérance entière dans la grâce qui vous sera donnée lorsque paraîtra
Jésus-Christ. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas à vos
convoitises d’autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance ; mais, à l’image du
Saint qui vous a appelés, soyez saints vous aussi dans toute votre conduite,
car il est écrit : Vous serez saints parce que je suis saint. Et si vous
invoquez comme votre Père celui qui, sans faire acception des personnes, juge
chacun selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte durant le temps de votre
pèlerinage ; sachant que ce n’est point par des choses périssables, par l’or ou
l’argent, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous
teniez de vos pères, mais par le précieux sang du Christ, comme de l’Agneau
sans tache et sans défaut, prédestiné avant la création du monde, et manifesté
dans les derniers temps à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a
ressuscité d’entre les morts, et lui a donné la gloire, afin que votre foi et
votre espérance fussent en Dieu.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Léon
naquit en Toscane. Il gouverna l’Église au temps où Attila, roi des Huns,
surnommé le fléau de Dieu, envahissant l’Italie, prit la ville d’Aquilée après
un siège de trois jours, la pilla et l’incendia. Entraîné de là vers Rome par
une ardente fureur, le prince barbare se préparait déjà à faire traverser le Mincio
à ses troupes, près de l’endroit où il se jette dans le Pô, lorsque Léon, ému
de compassion en voyant les maux qui menaçaient l’Italie, vint à sa rencontre,
et par une éloquence divine sut persuader Attila de revenir sur ses pas. Les
barbares demandèrent à leur chef pourquoi, contre sa coutume, il avait montré
tant de respect à ce Pontife romain, au point de faire tout ce qu’il lui avait
commandé. Il répondit qu’il avait agi par crainte d’un autre personnage, revêtu
d’habits sacerdotaux, qui se tenait debout près du Pape pendant qu’il lui
parlait et qui, l’épée nue, menaçait de lui donner la mort s’il n’obéissait à
Léon. C’est pourquoi Attila retourna en Pannonie.
Cinquième leçon. Léon fut
reçu à Rome avec une joie singulière par toute la population. Peu après,
Genséric ayant envahi la Ville, il lui persuada avec la même force d’éloquence,
et grâce à l’estime qu’inspirait sa sainteté, d’empêcher l’incendie, les
ignominies et les meurtres. Le saint Pape, voyant l’Église attaquée par
beaucoup d’hérésies et troublée surtout par les Nestoriens et les Eutychiens,
convoqua un concile à Chalcédoine. Six cent trente Évêques s’y trouvèrent
réunis, on y condamna Eutychès, Dioscore, et, pour la seconde fois, Nestorius ;
puis Léon confirma par son autorité les décrets de ce concile.
Sixième leçon. Le saint
Pontife s’occupa ensuite de faire réparer et construire des églises ; ce fut
par son conseil qu’une pieuse femme, nommée Démétria, bâtit dans sa propriété
l’église de Saint-Etienne sur la voie Latine, à trois milles de Rome ; lui-même
en éleva une sur la voie Appienne sous le nom de saint Corneille ; de plus il
répara beaucoup d’autres édifices religieux et les pourvut de nouveau de vases
sacrés. Il fit construire des voûtes dans les trois basiliques de Saint-Pierre,
de Saint-Paul et Constantinienne ; il édifia un monastère près de la basilique
de Saint-Pierre, et il établit au tombeau des Apôtres des gardiens qu’il appela
Cubiculaires. Il statua qu’au Canon de la Messe, on ajouterait ces mots :
Sanctum sacrificium, immaculatum hostiam : sacrifice saint, hostie immaculée.
Il ordonna que les religieuses ne recevraient le voile bénit qu’après avoir
fait preuve jusqu’à quarante ans de virginité. Illustre par ces actions et par
d’autres encore, auteur de beaucoup d’écrits pleins de sainteté et d’éloquence,
Léon s’endormit dans le Seigneur, le trois des ides d’avril. Il tint le siège
pontifical vingt ans, dix mois et vingt-huit jours.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile
selon saint Matthieu. Cap. 16, 13-19.
En ce temps-là : Jésus
vint aux environs de Césarée de Philippe, et il interrogeait ses disciples, en
disant : Que disent les hommes touchant le Fils de l’homme ? Et le reste.
Homélie de saint Léon,
Pape.
Septième leçon. Ainsi que
nous l’avons appris par la lecture de l’Évangile, le Seigneur avait interrogé
ses disciples, leur demandant ce qu’ils pensaient de lui-même au milieu des
opinions diverses des hommes, et le bienheureux Apôtre Pierre avait répondu : «
Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant ». Le Seigneur dit alors : « Tu es
heureux, Simon, fils de Jean, car la chair ni le sang ne t’ont révélé ceci,
mais mon Père, qui est dans les cieux. Aussi moi je te dis que tu es Pierre, et
sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne
prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux
; et tout ce que tu lieras sur la terre, sera lié aussi dans les cieux ; et
tout ce que tu délieras sur la terre, sera aussi délié dans les cieux ». Ce que
la Vérité a établi demeure donc ; et le bienheureux Pierre, gardant la solidité
de pierre qu’il a reçue, ne cesse de tenir le gouvernail de l’Église, à lui
confié.
Huitième leçon. Dans
l’Église universelle, Pierre répète chaque jour : « Vous êtes le Christ, le
fils du Dieu vivant, » et toute langue qui confesse le Seigneur est instruite
par le magistère de cette voix. C’est cette foi qui triomphe du démon et brise
les liens de ceux qu’il avait rendus captifs. C’est cette foi qui, après les
avoir arrachés au monde, les introduit dans le ciel, et les portes de l’enfer
ne peuvent prévaloir contre elle. Il lui a été donné par Dieu une telle fermeté
que jamais la perversité de l’hérésie n’a pu la corrompre, ni la perfidie du
paganisme la vaincre. C’est donc aussi, mes bien-aimés, dans ces sentiments que
la fête d’aujourd’hui est célébrée par un culte raisonnable, en sorte qu’en mon
humble personne l’on considère et l’on honore celui en qui se perpétue sa
sollicitude de tous les pasteurs, et qui conserve toujours la garde des brebis,
à lui confiées ; celui dont la dignité ne diminue ni ne décline, même en un
indigne héritier.
Neuvième leçon. Quand
donc nous faisons entendre nos exhortations à votre sainte assemblée croyez que
celui-là même vous parle dont nous tenons la place. C’est, animé de son
affection pour vous, que nous vous avertissons, et nous ne vous prêchons rien
qu’il n’ait enseigné, vous conjurant de ceindre spirituellement vos reins et de
mener une vie chaste et sobre dans la crainte de Dieu. Vous êtes, comme le dit
l’Apôtre, « ma couronne et ma joie », si votre foi qui, dès le commencement de
l’Évangile, a été célébrée dans le monde entier, persévère en toute sainteté et
dilection. Toute l’Église, répandue dans l’univers entier, doit sans doute
fleurir en toutes les vertus, mais il convient qu’entre tous les peuples vous
vous distinguiez par le mérite d’une piété plus excellente, vous qui, établis
au sommet de la religion chrétienne et sur la pierre même de l’apostolat, avez
été, avec tous les hommes, rachetés par Jésus-Christ notre Seigneur, et de
préférence à tous les hommes, instruits par le bienheureux Apôtre Pierre.
Alessandro Algardi, (Italian, 1598–1654), The
Meeting of Leo I and Attila, circa 1650, Marble,
Basilica di San Pietro, Vatican
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
L’un des plus grands noms
des fastes de l’Église apparaît aujourd’hui sur le Cycle. Léon, Pontife et
Docteur, se lève à l’horizon pascal, et vient attirer notre admiration et notre
amour. Son nom seul appelle déjà l’enthousiasme. Il est le Lion, selon la
signification de son nom, le Lion de la sainte Église, reproduisant ainsi en sa
personne l’un des plus nobles titres de notre divin Ressuscité. Déjà, dans la
suite des siècles, treize pontifes ont porté ce même nom, et cinq d’entre eux
sont inscrits au catalogue des Saints ; mais nul ne l’a rendu plus glorieux que
l’illustre personnage que nous fêtons aujourd’hui : aussi est-il appelé Léon le
Grand.
Il a mérité ce titre par
ses nobles travaux pour éclairer la foi des peuples sur le sublime mystère de
l’Incarnation du Fils de Dieu. La sainte Église avait triomphé des hérésies qui
s’étaient attaquées au dogme de la Trinité ; les efforts de l’enfer se
portèrent alors contre le dogme du Dieu fait homme. Un évêque de
Constantinople, Nestorius, osa nier l’unité de personne en Jésus-Christ, et
séparer en lui le Dieu de l’homme. Le concile d’Ephèse foudroya cette erreur
qui anéantissait la Rédemption. Une nouvelle hérésie, opposée à la première,
mais non moins destructive du christianisme, ne tarda pas à s’élever. Le moine
Eutychès soutint que dans l’Incarnation la nature humaine avait été absorbée
par la nature divine, et cette erreur s’étendait avec une effrayante rapidité.
L’Église sentit le besoin d’un docteur qui résumât avec précision et autorité
le dogme qui fait le fondement de nos espérances. Léon se leva alors, et du haut
de la chaire apostolique où l’Esprit-Saint l’avait fait asseoir et proclama
avec une éloquence et une clarté sans égales la formule de la foi antique,
toujours la même, mais resplendissante d’un éclat nouveau. Un cri d’admiration
partit du sein même du Concile œcuménique de Chalcédoine, rassemblé pour
condamner le système impie d’Eutychès. « Pierre a parlé par la bouche de Léon !
» s’écrièrent les Pères ; et quatorze siècles n’ont pas effacé dans l’Église
d’Orient, comme nous le verrons tout à l’heure, l’enthousiasme qu’excitèrent
les enseignements préparés par Léon pour l’Église entière.
L’Occident, en proie à
toutes les calamités de l’invasion des barbares, voyait s’écrouler les derniers
débris de l’empire, et Attila, le Fléau de Dieu, était déjà aux portes de Rome.
La barbarie recula devant la majesté de Léon, comme l’hérésie se dissipait
devant l’autorité de sa parole. Le chef des Huns, qui avait fait céder les plus
formidables remparts, conféra avec le Pontife sur les bords du Mincio, et il
prit l’engagement de ne pas entrer dans Rome. Le calme et la dignité de Léon,
qui affrontait sans défense le plus redoutable des vainqueurs de l’Empire, et
exposait sa vie pour son troupeau, avaient ébranlé le barbare. En même temps
son œil apercevait dans les airs l’apôtre Pierre, sous les traits d’un auguste
personnage qui protégeait l’intercesseur de Rome. Dans le cœur d’Attila la
terreur vint en aide à l’admiration. Moment sublime, où tout un monde nouveau
se révèle ! Le Pontife désarmé affrontant les violences du barbare, le barbare
ému à la vue d’un dévouement qu’il ne comprend pas encore, le ciel intervenant
pour aider cette nature féroce à s’incliner devant la force morale. L’acte de
dévouement accompli par Léon exprime dans un seul trait ce que plusieurs siècles
virent s’opérer dans l’Europe entière ; mais l’auréole du Pontife n’en est que
plus éclatante.
Afin qu’aucun genre de
gloire ne manquât à Léon, l’Esprit-Saint l’avait doué d’une éloquence que l’on
pourrait appeler papale, tant elle est empreinte de majesté et de plénitude. La
langue latine expirante y retrouve des accents et un tour qui rappellent
parfois l’âge de sa vigueur ; et le dogme chrétien, formulé dans un style
pompeux et nourri de la plus pure sève apostolique, y resplendit d’un merveilleux
éclat. Léon a célébré, dans ses mémorables discours, le Christ sortant du
tombeau, et conviant ses fidèles à ressusciter avec lui. Il a caractérisé entre
autres la période de l’Année liturgique que nous parcourons en ce moment, quand
il a dit : « Les jours qui s’écoulèrent entre la résurrection du Seigneur et
son Ascension, ne furent pas des jours oisifs ; car c’est alors que furent
confirmés les Sacrements et révélés les grands mystères [1]. »
L’Église grecque, dans
ses Menées, consacre à saint Léon un solennel Office, auquel nous empruntons
les strophes suivantes. Composées avant le schisme, elles expriment l’antique
foi de l’Église de Constantinople dans la primauté du Pontife romain, et
montrent d’une manière irréfutable que ce ne sont pas les Latins qui ont changé
la foi. Les Grecs célèbrent la mémoire de saint Léon le dix-huit février.
(DIE XVIII FEBRUARII.)
Heureux Pontife, illustre Léon, tu as été le compagnon des Pontifes fidèles et
des Martyrs ; invincible dans les combats, tu t’es montré inébranlable comme la
tour et la citadelle de la religion ; dans ton orthodoxie et ta science, tu as
proclamé l’ineffable génération du Seigneur. Recteur de l’orthodoxie, docteur
de la piété et de la sainteté, flambeau de la terre tout entière, inspiré de
Dieu, gloire des vrais fidèles, sage Léon, lyre du Saint-Esprit, tu as éclairé
tous les hommes par ta doctrine. Héritier de la Chaire de Pierre, comme lui tu
as présidé à l’Église entière ; son esprit a été en toi, et son zèle
t’enflammait pour la foi. Éclatant d’une splendide lumière, très saint Léon, tu
as éclairci le mystère de l’ineffable et divine incarnation, proclamant la
double nature et la double volonté du Dieu fait chair. Tout resplendissant de
la science divine, tu as lancé partout les rayons de l’orthodoxie ; après avoir
dissipé les ténèbres de l’hérésie, tu as quitté cette vie, ô bienheureux, et tu
habites la lumière qui ne connaît pas de couchant. Par ta prédication
merveilleuse, tu nous as montré le Christ Fils unique et Seigneur, engendré du
Père avant les siècles, né pour nous de la Vierge, et apparaissant sur la terre
semblable à nous, ô ministre inspiré des divins mystères ! Assis glorieux sur
le trône du pontificat, tu as fermé la gueule des lions ; en proclamant le
dogme sacré de l’adorable Trinité, tu as fait briller aux yeux de ton troupeau
la lumière de la connaissance de Dieu ; c’est pour cela que tu as été glorifié
comme un divin Pontife initié à la grâce de Dieu. Tu t’es levé de l’Occident,
comme un soleil rayonnant : ta science a dissipé le sophisme d’Eutychès qui
confondait les deux natures, et celui de Nestorius qui les divisait ; tu nous
as appris à adorer un seul Christ en deux natures indivisibles, immuables et
sans confusion. Inspiré de Dieu, tu as présenté comme de nouvelles tables
écrites du doigt de Dieu ; semblable à Moïse apparaissant aux yeux du peuple
divin, tu t es écrié dans l’assemblée des Maîtres vénérables : « Pontifes,
célébrez le Christ ; bénissez-le et exaltez-le à jamais. » Maintenant, ô
Pontife du Christ, tu portes une couronne éclatante de beauté ; prêtre fidèle,
la justice est ton vêtement, et tu tressailles d’une joie ineffable dans le
paradis des délices ; daigne supplier sans cesse le Seigneur pour ton troupeau.
Dans le séjour où sont les sièges, les trônes et les rangs pour les
Patriarches, tu as mérité d’entrer comme un Père, comme un vrai Patriarche,
entouré des rayons de la foi et de la grâce, heureux Léon ! et nous proclamons
tous l’éternelle félicité qui est ton partage.
Gloire soit à vous, ô
Christ, Lion de la tribu de Juda, qui avez suscité dans votre Église un Lion
pour la défendre aux jours où la sainte foi courait de si grands dangers. Vous
aviez chargé Pierre de confirmer ses frères ; et nous avons vu Léon, en qui
Pierre était vivant, remplir cet office avec une autorité souveraine. Nous
avons entendu retentir l’acclamation du saint Concile, qui, en s’inclinant
devant la doctrine toute céleste de Léon, proclamait le bienfait signalé que
vous avez, en ces jours, conféré à votre troupeau, lorsque vous donnâtes à
Pierre le soin de paître les brebis comme les agneaux.
O Léon ! Vous avez
dignement représenté Pierre dans sa chaire. Votre parole apostolique n’a cessé
d’en descendre, toujours vraie, toujours éloquente et majestueuse. L’Église de
votre temps vous honora comme le maître de la doctrine, et l’Église de tous les
siècles vous reconnaît pour l’un des plus savants docteurs qui aient enseigné
la divine Parole. Du haut du ciel où vous siégez maintenant, répandez sur nous
l’intelligence du divin mystère que vous avez été chargé d’exposer. Sous votre
plume inspirée, ce mystère s’éclairât, son harmonie sublime se révèle ; et la
foi se réjouit de percevoir si distinctement le divin objet auquel elle adhère.
Fortifiez en nous cette foi, ô Léon ! Le Verbe incarné est encore blasphémé de
nos jours ; vengez sa gloire, en nous envoyant de nouveaux docteurs.
Vous avez triomphé de la
barbarie, ô noble Pontife ! Attila vous rendit les armes. De nos jours, il
s’est levé de nouveaux barbares, les barbares civilisés qui nous vantent comme
l’idéal des sociétés celle qui n’est plus chrétienne, celle qui dans ses lois
et ses institutions ne confesse plus Jésus-Christ roi de l’humanité, auquel
toute puissance a été donnée au ciel et sur la terre. Oh ! venez à notre secours
; car le mal est monte à son comble. Beaucoup sont séduits et s’en vont à
l’apostasie sans s’en douter. Obtenez que la lumière ne s’éteigne pas
totalement chez nous, que le scandale s’arrête enfin. Attila n’était qu’un
païen ; les modernes utopistes sont chrétiens, ou du moins quelques uns
voudraient l’être ; prenez pitié d’eux, et ne permettez pas qu’ils soient plus
longtemps victimes de leurs illusions.
En ces jours de la Pâque
qui vous rappellent, ô Léon, les labeurs de votre ministère pastoral, alors
qu’entouré de vos néophytes vous les nourrissiez de vos immortels discours,
priez pour les fidèles qui, dans cette même solennité, sont ressuscites avec
Jésus-Christ. Ils ont besoin de connaître de plus en plus ce divin Sauveur de
leurs âmes, afin de s’attacher à lui et de ne plus jamais s’en séparer.
Révélez-leur tout ce qu’il est, et dans sa nature divine et dans sa nature
humaine : comme Dieu, leur fin dernière, et leur juge après cette vie ; comme
homme, leur frère, leur Rédempteur et leur modèle. O Léon ! Bénissez, soutenez
votre successeur sur la Chaire de Pierre, et montrez-vous en ces jours l’appui
de cette Rome dont vous avez célébré avec tant d’éloquence les saintes et
éternelles destinées.
[1] Sermo LXXII
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
C’est le 10 novembre 461
que mourut ce célèbre Pontife dont le souvenir évoque les grandes victoires de
l’orthodoxie dans les conciles de Constantinople et de Chalcédoine ; toutefois
comme cette date était consacrée, à Rome, à un groupe insigne de martyrs
ensevelis dans la basilique de Saint-Tryphon, la fête du grand Pontife passa en
seconde ligne et fut transférée au 11 avril, jour où pour la première fois il
fut déposé dans la tombe, sous le portique extérieur de Saint-Pierre. La
mémoire du saint Pontife se présentait une seconde fois — S. Leonis secundo —
le 28 juin, anniversaire de la translation de son corps à l’intérieur de la
basilique vaticane, sous le pape Serge Ier. Par la suite, dans les calendriers
modernes, la fête du 11 avril devint universelle, raison pour laquelle le
titulaire de la commémoration du 28 juin fut peu à peu identifié avec un autre
Léon, le second de ce nom, personnage qui n’a pourtant pas laissé de grandes
traces dans l’histoire, et dont le pontificat ne dura qu’un an.
Voici la belle épigraphe
qu’en 688 Serge Ier plaça sur la tombe du saint Pontife :
HVIVS • APOSTOLICI •
PRIMVM • EST • HIC • CORPVS • HVMATVM
QVOD • EO • DECET •
TVMVLO • DIGNVS • IN • ARCE • PETRI
HINC • VATVM •
PROCERVMQVE • COHORS • QVOS • CERNIS • ADESSE
MEMBRA • SVB • EGREGIA •
SVNT • ADOPERTA • DOMO
SED • DVDVM • VT • PASTOR
• MAGNVS • LEO • SEPTA • GREGEMQVE
CHRISTICOLAM • SERVANS •
LANITOR • ARCIS • ERAT
COMMONET • E • TVMVLO •
QVOD • GESSERAT • IPSE • SVPERSTES
INSIDIANS • NE • LVPVS •
VASTET • OVILE • DEI
TESTANTVR • MISSI • PRO •
RECTO • DOGMATE • LIBRI
QVOS • PIA • CORDA •
COLVNT • QVOS • PRAVA • TVRBA • TIMET
RVGIIT • ET • PAVIDA •
STVPVERVNT • CORDA • FERARVM
PASTORISQVE • SVI • IVSSA
• SEQVVNTVR • OVES
HIC • TAMEN • EXTREMO •
IACVIT • SVB • MARMORE • TEMPLI
QVEM • IAM • PONTIFICVM •
PLVRA • SEPVLCHRA • CELANT
SERGIVS • ANTISTES •
DIVINO • IMPVLSVS • AMORE
NVNC • IN • FRONTE •
SACRAE • TRANSTVLIT • INDE • DOMVS
EXORNANS • RVTILVM •
PRAETIOSO • MARMORE • TYMBVM
IN • QVO • POSCENTES •
MIRA • SVPERNA • VIDENT
ET • QVIA • PRAEMICVIT •
MIRIS • VIRTVTIBVS • OLIM
VLTIMA • PONTIFIClS •
GLORIA • MAIOR • ERIT
SEDIT • IN • EPISCOPATV •
ANNOS • XXI • MENSEM • I
DIES • XIII • DEPOSITVS •
EST • III • ID... • (APRILES)
ITERVM • TRANSLATVS • HVC
• A • BEATO • PAPA
SERGIO • IIII • KAL • IVL • INDICTIONE • I
Jusqu’à présent, le corps de ce Pape n’était pas enseveli
Dans la basilique de
Pierre, en un tombeau digne de lui.
Ici, des Pères et des
Pontifes avaient déjà été recueillir
Les ossements, pour
qu’ils reposassent sous le toit de cette splendide demeure.
Léon, au contraire, en
Pasteur attentif à garder le bercail et le troupeau
Chrétien, continuait à
servir de portier à la basilique,
Et, comme pendant sa vie,
à crier du sépulcre
Pour que le loup ne
dévastât pas le bercail de Dieu.
Nous en avons pour
garants les livres publiés pour la défense du dogme orthodoxe,
Que les âmes religieuses
vénèrent, tandis que la troupe des adversaires les redoutent.
Le Lion surgit, et la
hardiesse des bêtes féroces en demeure terrifiée,
Alors que les brebis
obéissent, dociles, à la voix de leur Pasteur.
Ses ossements reposaient
jadis près du seuil du temple.
Aujourd’hui déjà presque
tout recouvert par les tombeaux des Pontifes.
L’évêque Serge, poussé
par l’amour divin,
En transfère maintenant
les ossements dans la grande nef de la basilique vaticane,
Ornant la tombe d’un
marbre brillant.
Près de ce sépulcre, ceux
qui prient obtiennent des grâces nombreuses ;
Et parce que, durant sa
vie, Léon fut illustre par ses très nombreuses vertus,
Ainsi la gloire de ce
Pontife grandira-t-elle sans cesse.
Il siégea dans
l’épiscopat XXI ans, un mois et treize jours, il fut déposé dans la tombe le 11
(avril).
De nouveau il fut déposé
ici par le pape Serge, le 28 juin, de la première indiction.
La messe n’offre rien de
spécial, mais emprunte ses diverses parties, ça et là, au Commun des Pontifes.
Cependant la lecture évangélique est celle de la fête de saint Pierre,
c’est-à-dire celle qui était en usage à Rome pour l’anniversaire de
l’Ordination du Pape, et que saint Léon, en pareille circonstance, avait
commentée tant de fois au peuple in natale ordinationis suae.
Il ne faut pas oublier, à
la gloire de saint Léon, qu’il eut à étendre son activité même dans le champ
liturgique. Le Sacramentaire appelé Léonien doit contenir plusieurs
compositions du saint Docteur, à qui en outre, avec de bonnes raisons, quelques
liturgistes attribuent la rédaction des magnifiques offices de l’Avent.
La collecte est la
suivante : « Accueillez, Seigneur, les prières que nous vous offrons à
l’occasion de la fête du bienheureux Léon, pontife et confesseur de votre Nom ;
et puisqu’il vous servit saintement, par ses mérites délivrez-nous de tout
péché. » Quelle belle notion de l’épiscopat, lequel comporte un service de Dieu
total et continu. Mais aussi, comme elle est gracieuse, la demande du peuple
chrétien, d’être absous de tout péché par les mérites de celui auquel le Christ
conféra jadis la puissance d’ouvrir et de fermer les portes du Ciel !
La première lecture est
tirée de l’Ecclésiastique (XXXIX, 6-14) : Le docteur catholique acquiert moins
la sagesse dans les livres qu’il ne la reçoit comme un don gratuit de la divine
grâce, à laquelle l’âme a prêté une correspondance docile par l’humilité, la
sobriété et surtout par la prière. Ainsi le serviteur de Dieu n’édifie pas
seulement son propre esprit, mais, comme une pluie bienfaisante, il est destiné
à faire du bien à la société chrétienne tout entière
La lecture évangélique,
pour la fête de cet énergique défenseur de la primauté pontificale sur toute
l’Église, est la même que le 22 février, commentée maintes fois par Léon Ier
aux évêques et au peuple romain réunis autour du tombeau de saint Pierre pour
célébrer l’anniversaire de son élévation au trône pontifical.
Le verset de l’offertoire
est tiré du psaume 88 : « J’ai trouvé David mon serviteur ; je l’ai oint de l’huile
de ma sainteté. Ma main l’aidera et mon bras le soutiendra. » David est
demeuré, dans la sainte Écriture, le type symbolique du Christ et de tout digne
pasteur du troupeau de Dieu. Il a mérité cet honneur par sa docilité à la grâce
et sa conformité à la volonté divine, ce qui lui valut de l’Esprit Saint
l’éloge de pasteur selon le cœur de Dieu.
La prière sur les
oblations est la suivante : « Que la solennité annuelle du bienheureux
confesseur Léon, votre Pontife, Seigneur, vous rende favorable à nous ; et que
cette hostie de propitiation qui accroît sa gloire nous procure le don de votre
grâce. » L’offrande du divin Sacrifice accroît dans le ciel la gloire et la
béatitude accidentelle des saints, parce que les fidèles rendent à Dieu les
actions de grâces qui lui sont dues, et son saint Nom est glorifié pour les
mérites qu’il a accordés à ses saints. Cette gloire de Dieu se reflète sur les
âmes des bienheureux et augmente leur félicité.
Le verset pour la
Communion du peuple est tiré de l’Évangile selon saint Matthieu (XXIV, 46-47) :
« Bienheureux ce serviteur qui sera éveillé à l’arrivée du Seigneur ; je vous
assure qu’il le mettra à la tête de ses trésors. » La vénération envers les
saints ne diminue en rien le culte de Dieu, au contraire elle l’accroît ; car
nous les honorons comme des serviteurs fidèles qui ont bien accompli l’œuvre
que leur a confiée le Seigneur et qui ont mérité près de lui grâce pour
eux-mêmes et pour nous.
En l’honneur de ce grand Pape qui, sous Attila et Genséric, avait sauvé Rome de la ruine, s’élevèrent au moyen âge plusieurs églises et oratoires sur le Cœlius, sur l’Esquilin et près du Tibre, non loin du Môle d’Hadrien. Au Vatican, où saint Léon avait érigé un monastère en l’honneur des martyrs Jean et Paul, on lui dédia une chapelle spéciale, mentionnée dans la vie de Léon III. Mais son souvenir demeura vivant aussi dans les autres basiliques de Rome, où les grandes restaurations, les mosaïques, les absides et les fontaines rappelaient continuellement son nom. Dans la basilique de Saint-Paul, surtout, la mosaïque du grandiose arc triomphal conserve encore le nom de Léon le Grand, et le musée épigraphique de cette abbaye garde aussi l’inscription dédicatoire des grands travaux entrepris par le Pontife pour la restauration de ce vénérable sanctuaire. Les recueils du moyen âge ont reproduit les gracieux vers qui, autrefois, ornaient le cantharus, ou vasque pour les ablutions, qui s’élevait au centre de l’atrium de la basilique. Les voici :
Perdiderat laticum
longaeva incuria cursus,
Quos tibi nunc pleno
cantharus ore vomit.
Provida Pastoris per
totum cura Leonis,
Haec ovibus Christi larga
fluenta dedit.
Unda lavat carnis
maculas, sed crimina purgat
Purificatque animas
mundior amne Fides.
Quisque suis meritis veneranda sacraria Pauli
Une longue incurie avait
laissé se dégrader l’aqueduc
dont vous voyez
maintenant le bassin vomir les eaux à pleine bouche.
La prévoyance universelle
et attentive du Pasteur Léon
a procuré aux brebis du
Christ ces flots abondants.
L’eau fait disparaître
les souillures du corps ;
mais, plus pure que
l’eau, la foi efface les fautes et purifie les âmes.
Vous tous qui pénétrez
pour prier dans ce sanctuaire de Paul,
vénérable par ses mérites, lavez vos mains à la fontaine.
Au nom de saint Léon sont liés aussi la basilique et le monastère de Saint-Etienne, qu’il fit ériger sur la voie Latine, aux frais de Démétriade. En voici l’épigraphe dédicatoire :
Cum mundum linquens
Demetrias Amnia Virgo,
Clauderet extremum non
moritura diem,
Haec tibi, Papa Leo,
votorum extrema suorum,
Tradidit, ut sacrae
surgeret aula domus.
Mandati completa fides,
sed gloria maior,
Interius votum solvere,
quam propalam.
Indiderat culmen
Stephanus, qui primus in orbe
Raptus morte truci regnat
in arce poli.
Praesulis hanc iussu Tigrinus presbyter aulam
Tandis que disant adieu à
ce monde, la vierge Amnia Demetrias
achevait son dernier jour
— mais pour ne plus mourir —
elle vous transmit, ô
Pape Léon, son suprême désir :
la construction d’un
édifice sacré.
Sa volonté a été
fidèlement exécutée : mais l’accomplissement d’un vœu est plus glorieux
dans l’ordre spirituel
que dans le monde visible.
Etienne avait droit à ce
temple, lui le premier qu’une mort violente
ait retiré de ce monde
pour le faire régner dans les hauteurs du ciel.
Sur l’ordre de son
Pontife, le prêtre Tigrinus a préparé cette demeure,
en sa grandeur d’âme et
par son activité laborieuse.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Tu es Pierre.
Saint Léon. — Jour de
mort : 10 novembre 461. Tombeau : dans l’Église Saint-Pierre de Rome. Image :
On le représente en pape et docteur de l’Église, avec la crosse et l’Évangile.
Vie.. Saint Léon, pape et docteur, surnommé par honneur le Grand, gouverna
l’Église de 440 à 461. Ce fut un des plus grands papes de l’histoire. De sa vie
nous ne savons pas grand’chose. L’homme, disparaît presque devant le Pape.
Pape, il considéra comme une de ses tâches les plus importantes de défendre la
primauté du Pontife romain, successeur de saint Pierre, et de relever le
prestige du Siège apostolique devant le monde. Et, de fait, peu de papes ont
occupé le centre du monde ecclésiastique et du monde politique comme saint
Léon. Même comme écrivain, il a une grande renommée. Ses discours, que nous
rencontrons souvent dans le bréviaire, sont parmi les plus beaux et les plus
profonds. Le bréviaire raconte : « Léon gouvernait l’Église précisément au
moment où Attila, roi des Huns, surnommé le « fléau de Dieu », pénétrait en
Italie où, après avoir assiégé pendant trois ans Aquilée, il s’empara de cette
ville, la pilla, et la dévasta par le feu et le fer. Le roi des Huns, dans sa
fureur, s’élançait contre Rome, et son armée commençait déjà à traverser le
Mincio à l’endroit où il se jette dans le Pô. Alors, Léon, douloureusement ému
par les malheurs de l’Italie, alla à sa rencontre et, par son éloquence divine,
persuada à Attila de rétrograder. Comme ses familiers lui demandaient pourquoi,
contre son habitude, il avait obéi si humblement aux ordres du Pontife romain,
il répondit qu’il avait vu un homme, revêtu des habits sacerdotaux, debout
auprès de Léon pendant qu’il parlait. Cet homme lui avait fait peur, car il
avait l’épée au clair et le menaçait de mort s’il n’obéissait pas à Léon.
Attila retourna en Pannonie. Quant à Léon, il revint à Rome et y fut reçu avec
une joie inexprimable. Peu de temps après, Genséric attaqua la ville. Mais
Léon, par la force de son éloquence et le renom de sa sainteté, le détermina à
s’abstenir d’incendie, d’horreurs et de meurtre (455) ». Saint Léon fit
beaucoup, aussi, pour la liturgie. Le sacramentaire dit léonien contient
beaucoup d’oraisons de lui ; certains liturgistes lui attribuent la composition
du bel office de l’Avent.
La messe (Si diligis). —
Au pape qui a défendu la primauté du Pontife Romain revenait une place toute
spéciale dans le nouvel office des Souverains Pontifes. C’est à son ancienne
messe qu’a été emprunté l’évangile de la messe Si diligis, ainsi que l’homélie
qui en donne un commentaire au 3e nocturne des matines. Voici ce que dit saint
Léon à l’occasion du second anniversaire de son élévation : « Pierre n’a pas
quitté le gouvernail de l’Église qui lui avait été confié ; c’est lui qui, tous
les jours, répète dans toute l’Église : Vous êtes le Christ, Fils du Dieu
vivant ! Dans mon humble personne, c’est lui qu’il faut voir, c’est lui qu’il
faut honorer, car la sollicitude qu’il avait de tous les pasteurs et son souci
de toutes les brebis n’ont pas cessé d’exister et dans son indigne successeur
c’est sa dignité qui survit ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/11-04-St-Leon-Ier-le-Grand-pape
Par la persévérance
Le lieu où la Divinité
elle-même habite, sans doute ne peut-on ni l’entreprendre ni l’achever sans que
son auteur y concoure ; pourtant celui qui l’a édifié lui a encore accordé
de pouvoir rechercher son accroissement par son propre travail. C’est, en
effet, d’un matériau vivant et raisonnable que l’on se sert pour la
construction de ce temple, et c’est de l’Esprit de grâce qu’il est animé pour
s’assembler volontairement en un seul tout.
Bien-aimés, dans cette
unité des saints, où tous sont épris de la même chose, tous aiment la même
chose, tous ont le même sentiment, il n’y a place ni pour les superbes, ni pour
les envieux, ni pour les avares. Aussi n’est-il pas surprenant que l’auteur du
péché soit torturé par la loyauté de ceux qui agissent avec rectitude et mis au
supplice par la persévérance de ceux qu’il ne peut jeter bas.
Car nous en connaissons
plusieurs qui sont passés d’une vie détestable à une conduite excellente, qui,
d’ivrognes, sont devenus sobres, de cruels miséricordieux, de rapaces généreux,
d’incontinents chastes, de féroces pacifiques. Si le Seigneur a
dit : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des
pécheurs » (Mt 9, 13), il n’est pas permis à un seul chrétien de haïr
qui que ce soit, car personne ne trouve le salut que dans le pardon des
péchés ; et ceux qu’une sagesse charnelle a rendus méprisables, nous ne
savons pas jusqu’à quel point la grâce de l’Esprit peut les rendre précieux.
St Léon le Grand
Saint Léon le Grand (†
461), pape et docteur de l’Église, a largement contribué à formuler contre les
hérésies la doctrine chrétienne de l’Incarnation. / 10e sermon sur le Carême
(Sermon 35), 1-2, trad. R. Dolle, Paris, Cerf, 1957, Sources Chrétiennes 49, p.
173-175.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/898507/meditation-du-jour-2/
Raphaël (1483–1520), Incontro di Leone Magno con
Attila / La
Rencontre entre Léon Ier le Grand et Attila / The Meeting of Leo the Great
and Attila / Encuentro de León Magno con Atila,
1524, Affresco monumentale disegnato da Raffaello Sanzio, in 1513 in 1514 con il suo discepolo Giulio
Romano per Palazzo Vaticani a Roma
10 novembre
Saint Léon le Grand,
Pape et docteur de l'Eglise
Ferme témoin de l'ère
patristique dans la décadence romaine où, pendant vingt-et-un ans, il affronte
victorieusement les nouveaux maîtres, les Barbares1, le quarante-cinquième évêque de Rome,
quarante-troisième saint pape, est le premier à porter le nom de Léon2 et le premier dont nous conservons les
œuvres complètes3 qui lui valent d'êtrele premier pape à
porter le titre de docteur de l'Eglise4 ; il est aussi le premier pape à être
enseveli au Vatican : « L'ancienne Eglise, écrivait le savant
Batiffol5, n'a pas connu de pape plus complet ni
de plus grand. » Il pourfend les hérétiques, il prêche à temps et à
contretemps, avec simplicité et profondeur, dignité et tendresse ; il déploie
un courage authentique et modeste quand il affronte les Huns et les
Vandales ; faiseur de paix, appliqué à son métier de pape, ce
conducteur d'hommes sacrifie sa vie privée à sa vie publique : « Nous
devons courir la route qui n'est autre que Jésus en personne. »
Fils de Quintanius,
certains le supposent toscan tandis que d'autres, s'appuyant sur une de ses
lettres à Pulchérie (épître XXXI) l'affirment romain. Nous ne savons rien
de sûr de ses premières années, sinon la belle résultante d'une bonne éducation
classique. On le rencontre en 418, déjà l'acolyte, utilisé comme vaguemestre du
pape Zosime qui le distingue pour son humanisme solide (hormis la maîtrise du
grec), sa connaissance approfondie des sciences ecclésiastiques et sa
séduisante éloquence ordonnée. Ordonné diacre par le pape Célestin, il est
nommé archidiacre de Rome (432) et bientôt chargé de mission à
l'époque où Cassien lui dédie son traité contre les Nestoriens.6 »
C'est grâce à lui que le
pape Sixte III déjoue les arguties de Julien d'Eclane (439) qui soutient
les pélagiens7. En 440, il est désigné comme
médiateur dans le litige qui oppose, en Gaule, le général Ætius au seigneur
Albinus. Lorsque meurt Sixte III (19 août 440), Léon est rappelé d'urgence
à Rome où il est élu à la succession de Pierre (29 septembre 440).
Chef prudent et sage,
homme de doctrine et de discipline, Léon I° s'entoure de conseillers
avisés, choisis parmi les spécialistes des grandes questions comme le moine
Prosper d'Aquitaine, polémiste vigoureux contre Cassien et Vincent de Lérins,
et viscéralement anti-pélagien.
Dans ses homélies, en
style elliptique, il commente l'année liturgique en formules lapidaires. On
cite comme exemple de beau latin et de commentaire intériorisé, son fameux
sermon sur Noël. « Aujourd'hui, frères bien-aimés, Notre-Seigneur est né.
Réjouissons-nous ! Nulle tristesse n'est de mise, le jour où l'on
célèbre : naissance de la vie, abolition de la peur causée par la mort,
éternité promise... Le Verbe divin, Dieu lui-même, s'est fait homme pour
délivrer l'homme de la mort éternelle. Pour ce faire, il s'est abaissé jusqu'à
nous, mais sans rien perdre de sa majesté. Il est devenu ce qu'il n'était pas,
tout en demeurant tout ce qu'il était. Il unit donc la forme de l'esclave à la
forme dans laquelle il est égal à Dieu le Père. De la sorte, il a lié entre
elles deux natures, de telle façon qu'il n'a pas détruit la nature inférieure
par sa glorification et n'a pas amoindri la nature supérieure par l'addition de
l'autre.8 » A travers même la traduction, les
plus délicats détectent et apprécient les procédés rhétoriques :
parallèles et antithèses, assonances et clausules... Il en est de même du
célèbre sermon sur la Passion. « La glorieuse passion de Notre-Seigneur,
apparaît spécialement admirable par son mystère d'humilité... En effet, la
toute-puissance du Fils de Dieu, source de son égalité avec le Père dans
l'unité d'essence, aurait pu soustraire le genre humain à l'esclavage du diable
par le seul commandement de sa volonté. Mais il était pleinement conforme aux
œuvres divines que l'hostilité et la malignité de l'ennemi fussent vaincues par
cela même qu'elles avaient vaincu, que la liberté fût restaurée par la nature
même qui nous avait tous jetés dans l'esclavage... Dans cette union entre la
créature et son créateur, rien ne manqua à la nature divine, rien d'humain ne
manque à celle qu'il assumait.9 »
Léon le Grand combat
l'erreur manichéenne du perse Manès (mort 227), hérésie qui reconnaît deux
principes - le Bon qui est Dieu et le Mauvais qui
est le démon, en lutte perpétuelle. En 443-444, il recourt au bras
séculier et les empereurs Théodose le Jeune et Valentinien III
prononcent des peines sévères contre les sectateurs. Même conduite envers les
pélagiens, solennellement stigmatisés au concile d'Ephèse (431). Seize ans
après, les priscillianistes10 sont condamnés.
Sous son impulsion, la délicate
question de l'élection des évêques est réglementée. Léon rappelle à
l'ordre les épiscopes de Mauritanie césarienne, Rusticus, évêque gaulois
de Narbonne, Hilaire évêque d'Arles. Au milieu du découpage de l'Eglise du V°
siècle entre les juridictions patriarcales11 il sauvegarde la primauté romaine, au
point de mériter (227 ans après sa mort) l'éloge d'un de ses successeurs,
Serge I° qui lui attribue cette devise : « Je veille pour que le
loup, toujours à l'affût, ne saccage pas mon troupeau. »
Après la condamnation de
Nestorius, au concile d'Ephèse (431), un archimandrite de Constantinople,
Eutychès, d'apparence austère, tombe dans l'erreur opposée à celle de
Nestorius. Le premier proclame qu'il y a deux personnes distinctes, en
Jésus-Christ : l'homme et le dieu ; le second soutient qu'il n'y a
qu'une seule nature en Jésus-Christ : la divine. Entre Flavien, patriarche
de Constantinople qui défend et diffuse la saine doctrine, et Eutychès qui la
bafoue, il faut trancher.
Eutychès, appuyant
sa supplique par une lettre de l'empereur Théodose, en appelle au pape Léon. Un
rescrit impérial convoque un concile à Ephèse, pour le 30 mars 449 où, à cause
de son appel au pape qui est suspensif, Eutychès échappe à la condamnation
prononcée par Flavien. Pire encore, lors du concile frauduleusement convoqué,
les légats du Pape12 sont placés sous surveillance des
mouchards impériaux et le patriarche Flavien est molesté ; Léon le Grand
dénonce l'irrégularité flagrante : Ephenisum latrocinium, Le brigandage
d'Ephèse. Le pape rédige son admirable Lettre dogmatique à Flavien :
outre la condamnation d'Eutychès (Imprudent à l'excès, exégète ignorant et
contempteur de la vérité) il fournit des précisions dogmatiques ciselées comme
des rasoirs. « Jésus-Christ fait homme, unique médiateur entre Dieu et les
hommes, a pu mourir dans sa nature humaine, tout en restant immortel dans sa
nature divine. Le vrai Dieu par sa naissance a pris la nature parfaitement
complète d'un homme authentique et il est : tout entier dans la sienne et
tout entier dans la nôtre... C'est grâce à cette unité de personne dans une
double nature que le Fils de l'homme est descendu du ciel et, d'autre part, que
le Fils de Dieu a été crucifié et enseveli, alors qu'il a pu souffrir ces
épreuves par suite de l'infirmité de notre nature, nullement de sa divinité
elle-même... Si donc Eutychès accepte la foi chrétienne, il reconnaîtra quelle
est la nature qui a été percée par les clous et attachée à la croix... L'Eglise
catholique vit et perpétue cette croyance : dans le Christ Jésus,
l'humanité n'est pas sans véritable divinité et la divinité sans véritable
humanité ! » Placidie, mère de Valentinien III et Pulchérie,
devenue épouse de Marcien, interviennent près de l'autorité impériale ; toutes
les questions litigieuses seront précisées par une assemblée ecclésiale
régulière, le concile de Chalcédoine (octobre-novembre 451), convoqué par
l'empereur Marcien et approuvée par le pontife suprême où 550 évêques
orientaux, 2 légats de pape et deux africains, destituent Dioscore,
l’organisateur du brigandage d'Ephèse, et condamnent Eutychès et le
monophysisme13. On définit en Jésus deux natures
distinctes et parfaites : la divine et l'humaine. On publie le symbole
de Chalcédoine, à propos duquel les Pères du concile s'écrient
unanimement : « C'est la foi des apôtres, c'est la foi des premiers
pasteurs, c'est ce que nous croyons... Pierre a parlé, par la bouche de Léon. Les
propos du Pape sont clairs : Rome donne des solutions aux cas qu'on lui
soumet. Ces solutions sont des sentences. Pour l'avenir, Rome prononce des
sanctions. »
La victoire des champs
catalauniques, gagnée, entre Châlons-sur-Marne et Troyes, par Aetius
(romain), Mérovée (franc) et Théodoric I° (wisigoth) contre Attila, roi
des Huns, le fléau de Dieu, renvoie les hordes sur le Danube d'où, au
printemps 452, il s'avance jusqu'au nord de l'Italie ; comme Aetius se déclare
incapable d'affronter victorieusement l'envahisseur qui menace Rome, le
Sénat s'adresse au pape Léon pour négocier. Aux environs de Mantoue, une
procession de gens d'Eglise - moines, prêtres et chasubles, évêques
revêtus d'or - précède le Pape à la rencontre des Huns. Attila regarde,
hésite et, subitement, enlève sa monture pour traverser au galop le Mincio
(affluent du Pô). Après l'entrevue, Attila qui parle couramment latin, rejoint
ses troupes pour leur donner l'ordre de retraite vers la Hongrie où il mourra
l'année suivante.
Trois ans plus tard (juin
455), les vandales de Genséric, à partir de ses puissantes bases navales
méditerranéennes, investit Rome et s'en empare. Là encore, Léon le Grand
négocie : mes soldats ne verseront pas le sang humain, aucun édifice
ne sera brûlé déclare Genséric qui cesse son occupation, le 29 juin 455,
fête des saints apôtres Pierre et Paul. Léon exhorte les fidèles :
« Peuple romain, n'oublie pas trop vite cette délivrance !14 »
Dans les dernières années
du pontificat de Léon le Grand, l'Eglise souffre de l'agitation orientale. En
Egypte, le moine Timothée, surnommé Elure (le chat), à cause de ses manières
félines, pour devenir patriarche d'Alexandrie fait massacrer le titulaire,
Porterius.
« Votre église
alexandrine, écrit Léon le Grand, devient une caverne de voleurs (spelunca
latronum).15 » Sa belle épître du 17 août 458,
modèle de simplicité conjointe avec la fermeté doctrinale, développe un plan de
redressement. En 460, Timothée-le-chat, enfin banni, est remplacé par un ancien
solitaire du monastère de Canope, Solophaciole. « Après seize ans de
chicanes, notre sainte Eglise connaît enfin la paix. » Un an après, le 10
novembre 461, Léon meurt et on l'inhume dans la basilique Saint-Pierre.
Au plan doctrinal, ce
lutteur pour la foi, vainqueur du paganisme, se fait le champion de l'unité
ecclésiale. Il reste le docteur de l'Incarnation. Au plan politique,
la Rome pontificale succède, avec ce grand chef, à la Rome impériale. Avec
Léon, le siège sacré de l'apôtre Pierre devient inspirateur et conducteur de
l'univers. Solidement implanté sur ce roc, battu par l'ouragan des hérésies et
les vagues des barbares, ce pape de la sauvegarde est un inlassable prophète de
l'espérance. « Le bienheureux Pierre persiste dans la solidité qu'il
reçut. Il n'abandonnera jamais le gouvernement ecclésial. Je continue. »
1 Ce
qualificatif de barbare fut d’abord attribué à tous les peuples
autres que les Grecs et les Romains, avec le sens d’étranger.
2 En
latin, le lion.
3 46
sermons et 174 lettres.
4 L’Eglise
a donné le titre de docteur de l’Eglise à trente-deux écrivains
ecclésiastiques remarquables par la sainteté de leur vie, la pureté de leur
doctrine et la qualité de leur science. Saint Léon le Grand fut proclamé
docteur de l’Eglise par Benoît XIV en 1754. Les autres docteurs de l’Eglise
sont : Hilaire de Poitiers (mort en 367), Athanase d’Alexandrie (mort en
373), Ephrem (mort en 378), Basile le Grand (mort en 379), Cyrille de Jérusalem
(mort en 386), Grégoire de Nazianze (mort en 390), Ambroise de Milan (mort en
397), Jean Chrysostome (mort en 407), Jérôme (mort en 419), Augustin d’Hippone
(mort en 430), Cyrille d’Alexandrie (mort en 444), Pierre Chrysologue (mort en
450), Grégoire le Grand (mort en 604), Isidore de Séville (mort en 636), Bède
le Vénérable (mort en 735), Jean Damascène (mort en 740), Pierre Damien (mort
en 1072), Anselme de Cantorbéry (mort en 1109), Bernard de Clairvaux (mort en
1153), Antoine de Padoue (mort en 1231), Thomas d’Aquin, le Docteur
angélique (mort en 1274), Bonaventure, le Docteur Séraphique (mort
en 1274), Albert le Grand (mort en 1280), Catherine de Sienne (morte en
1380), Thérèse d’Avila (morte en 1582), Jean de la Croix (mort en 1591), Pierre
Canisius (mort en 1597), Laurent de Brindisi (mort en 1619), Robert Bellarmin
(mort en 1621), François de Sales (mort en 1622), Alphonse de Liguori (mort en
1784).
5 Mgr
Pierre Batiffol (1861-1929).
6 Hérétiques
qui distinguent deux personnes en Jésus-Christ.
7 Hérétiques
minimalistes sur le rôle de la grâce divine.
8 Sermon XXI
sur la Nativité.
9 Sermon
XII sur la Passion.
10 Ascètes
excessifs et prophètes inquiets et inquiétants, propagateurs des écritures
apocryphes.
11 Constantinople,
Alexandrie, Antioche, Rome et Jérusalem.
12 Jules
de Pouzzole, le diacre Hilaire et le notaire Dulcitius.
13 Erreur
qui attribue une seule nature - phusis- en Jésus-Christ.
14 Sermon
LXXXIV.
15 Lettre
CLVI.
Je me réjouis, mes
bien-aimés, de votre affection filiale, et je rends grâces à Dieu parce que je
reconnais en vous la charité qui constitue l'unité chrétienne. Comme l'atteste
en effet votre affluence aujourd'hui, vous comprenez que le retour de cet
anniversaire a le sens d'une joie commune, et que la fête annuelle du pasteur
est à l'honneur de tout le troupeau.
Car toute l'Eglise de
Dieu est organisée en degrés distincts, de sorte que l'intégralité de son corps
sacré est formée de membres divers ; cependant, comme le dit l'Apôtre, dans le
Christ Jésus nous sommes tous un16. Nos offices nous distinguent, mais tout
membre, si humble soit-il, est en relation avec la tête. Dans l'unité de la foi
et du baptême nous formons donc, mes bien-aimés, une société sans castes. La
dignité est, chez nous, générale, et nous pouvons dire selon ces paroles du
Bienheureux Apôtre Pierre : « Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes,
vous vous dressez en un édifice spirituel, en un sacerdoce saint, qui offre un
sacrifice spirituel, agréable à Dieu par Jésus-Christ. » Et plus loin :
« Mais vous, vous êtes une race choisie, un sacerdoce royal, une nation
sainte, un peuple acquis.17 » Car de tous ceux qui sont régénérés
dans le Christ, le signe de la croix fait des rois, et l'onction de
l'Esprit-Saint fait des prêtres ; si bien qu'outre le service spécial qui
constitue notre ministère, tous ceux qui sont chrétiens en esprit et en vérité
savent qu'ils sont de sang royal et de rang sacerdotal. Quoi de plus royal, en
effet, qu'une âme soumise à Dieu et maîtresse de son corps ? Quoi de plus
sacerdotal que de vouer à Dieu une conscience pure et de lui présenter sur
l'autel du cœur le sacrifice sans tache de la piété filiale ? Puisque ce
sacrifice est, par la grâce de Dieu, notre sacrifice à tous, c'est un acte
religieux et louable que de vous réjouir de cet anniversaire comme de votre
propre honneur. Ainsi le sacrement un du pontificat sera célébré dans
tout le corps de l'Eglise. Avec l'huile de la bénédiction il se répand sans
doute plus abondamment sur les degrés supérieurs, mais ce n'est pas non plus
avec parcimonie qu'il descend aux inférieurs.
Bien que nous ayons donc grand
sujet de joie commune dans ce don que nous partageons, mes bien-aimés, nous
aurons encore une raison plus vraie et plus excellente de nous réjouir si nous
n'en restons pas à nous considérer nous-mêmes, humbles gens : il est beaucoup
plus utile et plus digne d'élever les regards de notre âme pour contempler la
gloire du bienheureux Apôtre Pierre, et de fêter cette journée en vénérant
celui sur qui la source même de tous les dons a coulé si abondamment. Non
seulement un grand nombre de dons ont été pour lui seul, mais aucun n'a passé à
d'autres sans qu'il y ait part.
Car déjà le Verbe fait
chair habitait parmi nous18 ; déjà le Christ se donnait
entièrement à la restauration du genre humain. Rien n'était étranger à sa
sagesse, rien n'était difficile pour sa puissance. Les éléments, les esprits,
les anges, étaient à son service : le mystère qu'opérait le Dieu un et trine ne
pouvait en aucune manière être inefficace. Et cependant, Pierre est choisi,
seul du monde entier, pour être préposé à l'appel de toutes les nations, et aux
Apôtres, aux Pères de l'Eglise; Bien qu'il y ait dans le peuple de Dieu
beaucoup de prêtres, beaucoup de pasteurs, c'est proprement Pierre qui gouverne
tous les fidèles, comme c'est en dernier ressort le Christ qui est leur Chef.
Mes bien-aimés, Dieu a daigné donner à cet homme une grande et admirable part
de sa puissance. S'il a voulu que certaines choses lui soient communes avec les
autres princes de l'Eglise, il n'a jamais donné que par lui ce qu'il a donné
aux autres.
Le Seigneur demande à
tous les Apôtres ce que les hommes pensent de lui. Leur réponse est commune
aussi longtemps qu'ils expriment l'incertitude de l'intelligence humaine. Mais
quand il demande le sentiment des disciples, celui qui est premier dans la
dignité apostolique est premier pour confesser le Seigneur. Il dit : « Tu
es le Christ, le Fils du Dieu Vivant. » Et Jésus lui répond : « Bienheureux
es-tu, Simon fils de Jean, car ce n'est pas la chair et le sang qui te l'ont
révélé, mais mon Père qui est dans les cieux.19 » Ce qui veut dire : Tu es bienheureux
parce que mon Père t'a enseigné. L'opinion terrestre ne t'a pas trompé, mais l'inspiration
du ciel t'a instruit. Ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont éclairé,
mais Celui-là même dont je suis le Fils Unique.
« Et moi, dit-il,
je te dis... » Ce qui signifie : de même que mon Père t'a manifesté ma
divinité, ainsi moi je te fais connaître la primauté qui t'est donnée : tu es
Pierre. Autrement dit : Je suis, moi, la pierre inviolable, la pierre angulaire
qui réunit les deux côtés ; je suis le fondement, et nul ne peut en poser un
autre20. Mais toi aussi tu es pierre, parce que tu
es affermi par ma force ; et la puissance qui m'appartient en propre nous est
commune, parce que je t'en fais part. Et sur cette pierre je bâtirai mon
Eglise, et les portes de l'enfer n'en triompheront pas. Sur cette puissance,
dit-il, je bâtirai mon temple éternel. La sublimité de mon Eglise, qui doit
monter jusqu'au ciel, s'élèvera sur ce solide fondement de ta foi.
Cette confession de
Pierre, les portes de l'enfer ne pourront l'empêcher de se diffuser dans le
monde entier ; les liens de la mort ne l'empêcheront pas. Car cette parole est
parole de vie ; elle porte au ciel ceux qui la confessent, et jette en enfer
ceux qui la renient. A cause d'elle, le bienheureux Pierre s'entend dire : « Je
te donnerai les clés du royaume des cieux : et tout ce que tu lieras sur terre
sera lié dans le ciel, et tout ce que tu délieras sur terre sera délié dans le
ciel. » Ce pouvoir a passé même aux autres Apôtres, et l'institution en
est devenue commune à tous les chefs de l'Eglise. Mais ce n'est pas pour rien
que le Seigneur remet à un seul ce qui sera la charge de tous. Il confie ce
pouvoir spécialement à Pierre, parce que Pierre est préposé à tous les princes
de l'Eglise, comme leur forme. Le pouvoir de lier et de délier reste le
privilège de Pierre, en tout lieu où le jugement est porté en vertu de la
justice de Pierre. Ni la sévérité ni l'indulgence ne peuvent être excessives,
là où rien n'est lié ni délié sinon ce que le bienheureux Pierre a délié ou lié.
A la veille de sa
Passion, qui devait troubler la conscience des disciples, le Seigneur dit à
Simon : « Simon, voici que Satan a demandé à vous passer au crible, comme
du froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne soit pas en défaut. Et
toi, quand tu seras revenu, confirme tes frères afin que vous n'entriez pas en
tentation. » La tentation de craindre était un danger commun à tous les
Apôtres, et tous y avaient également besoin du secours divin : le démon voulait
tous les secouer, tous les briser. Et cependant le Seigneur prend un soin
spécial de Pierre et prie particulièrement pour lui. On dirait qu'il sera plus
sûr de la solidité des autres si l'esprit du Prince des Apôtres reste invaincu.
En Pierre c'est la force de tous qui est confirmée ; et le secours de la grâce
divine est ordonné de telle sorte que la fermeté donnée à Pierre par le Christ
doive passer aux autres Apôtres par Pierre.
Voyant donc, mes
bien-aimés, quelle puissante protection a été instituée divinement pour nous,
il est juste et raisonnable que nous nous réjouissions des mérites et de la
dignité du Chef de l'Eglise. Rendons grâces au Roi éternel, à notre Rédempteur
le Seigneur Jésus-Christ, d'avoir donné une si grande puissance à celui qu'il a
fait Prince de toute l'Eglise. Car s'il arrive en notre temps qu'une chose soit
bien faite ou bien réglée par nous, il faut l'attribuer à l'œuvre et au
gouvernement de celui à qui il fut dit : « Et toi, quand tu seras revenu,
confirme tes frères » ; et encore, après la Résurrection, en réponse
mystique à son triple aveu d'amour, le Seigneur dit à Pierre : « Pais mes
brebis. » C'est bien ce qu'il fait encore. Le pasteur charitable accomplit
le commandement du Seigneur, nous fortifiant par ses exhortations et ne cessant
de prier pour nous afin que nous ne soyons vaincus par aucune tentation. Or,
s'il étend ses soins paternels, comme nous devons en être convaincus, à tout le
peuple de Dieu - partout - combien plus daignera-t-il se dépenser pour ceux
qu'il élève chez lui, [ à Rome ], et au milieu desquels il repose, sur le lit
de sa bienheureuse dormition, dans cette même chaire où il présida aux débuts
de l'Eglise. Dédions-lui donc cette fête, anniversaire du jour où nous avons
reçu notre charge. C'est son patronage qui nous a valu de monter sur son siège,
par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui vit et règne avec Dieu le Père
et l'Esprit Saint dans les siècles des siècles. Amen.
Saint Léon le Grand
16 Première
épître de saint Paul aux Corinthiens XII 13.
17 Première
épître de saint Pierre II 5-9.
18 Evangile
selon saint Jean I 14.
19 Evangile
selon saint Matthieu XVI 16-17.
20 Epître
de saint Paul aux Ephésiens II 4. 20.
Toute parole de
l'Ecriture-Sainte nous convie finalement à la joie dans le Seigneur.
Vous êtes greffés sur le
Seigneur.
Il y a davantage dans
l'âme de chaque fidèle que dans tout le firmament.
Quiconque reste étranger
à la vérité n'est pas miséricordieux, quiconque ignore la bonté est incapable
de justice.
Bénéfique
compassion : nous sommes malades avec les malades, nous pleurons avec ceux
qui pleurent.
L'obéissance adoucit le
commandement.
Il faut user
convenablement des créatures visibles, tout comme on utilise la terre, la mer,
l'eau, les sources et les fleuves.
Pour le bon ordre :
que chacun préfère les autres à soi ; que chacun respecte d'abord les
intérêts des autres, avant les siens propres.
Il faut garder tête
solide, au milieu de toutes les girouettes.
Chrétien, prends
conscience de ta dignité. Rappelle-toi toujours de quel Corps tu es membre.
Devenu temple du
Saint-Esprit par ton baptême, ne chasse pas un tel hôte de ton cœur par des actes
coupables.
Les mystères
s'accommodent au temps. Par contre, la foi que nous vivons ne saurait changer
selon le temps.
Ne rendre à personne le
mal pour le mal : voilà tout le secret de l'ascèse chrétienne.
Adultes, nous ne sommes
pas invités à retourner aux jeux de l'enfance ni à ses débuts imparfaits. Il
faut vivre comme il convient à l'âge mûr, quand on l'atteint.
Peu importe de savoir à
partir de quelle nature (divine ou humaine) nous sommes au Christ ! En
effet, l'unité de personne demeure intégralement. C'est donc intégralement le
même qui est Fils de l'homme en raison de la chair et Fils de Dieu en raison de
la divinité, possédée dans l'unité avec le Père.
Liez société avec :
patriarches, prophètes, apôtres et martyrs.
Toute parole de
l'Ecriture-Sainte nous convie finalement à la joie dans le Seigneur.
Vous êtes greffés sur le
Seigneur.
Il y a davantage dans
l'âme de chaque fidèle que dans tout le firmament.
Il y a des pièges dans
l'abondance des riches, il y en a aussi dans la pauvreté. L'opulence rend
hautain et vaniteux, le dénuement engendre l'aigreur et l'amertume.
Ne jugeons pas l'héritage
(spécialement chrétien), sur l'indignité des héritiers.
Ceux qui ne résistent pas
à leurs désirs dépravés perdent finalement la paix du cœur.
C'est une maxime
fondamentale du christianisme ; les seules et véritables richesses
consistent dans la pauvreté d'esprit : plus on est humble, plus on est
grand.
Sermons : VII pour l’Épiphanie, 2 – 3
Lorsque les trois mages
eurent été conduits par l'éclat d'une nouvelle étoile pour venir adorer Jésus,
ils ne le virent pas en train de commander aux démons, de ressusciter des morts
de rendre la vue aux aveugles, ou la marche aux boiteux, ou la paroles aux
muets, ni d'accomplir quelque acte relevant de la puissance divine ; non, ils
virent un enfant gardant le silence, tranquille, confié aux soins de sa mère ;
en lui n'apparaissait aucun signe de son pouvoir, mais il offrait à la vue un
grand prodige, son humilité. Aussi le spectacle même de ce saint enfant auquel
Dieu, Fils de Dieu, s'était uni, présentait aux regards un enseignement qui
devait plus tard être proclamé aux oreilles, et ce que ne proférait pas encore
le son de sa voix, le simple fait de le voir faisait déjà qu'il l'enseignait.
Toute la victoire du Sauveur, en effet, victoire qui a subjugué le diable et le
monde, a commencé par l'humilité et a été consommée par l'humilité. Il a
inauguré dans la persécution ses jours prédestinés, et les a terminés dans la
persécution ; à l'enfant n'a pas manqué la souffrance, et à celui qui était
appelé à souffrir n'a pas manqué la douceur de l'enfance ; car le fils unique
de Dieu a accepté par un unique abaissement de sa majesté, et de naître
volontairement homme et de pouvoir être tué par les hommes.
Si donc, par le privilège
de son humilité, le Dieu tout-puissant a rendu bonne notre cause si mauvaise,
et s'il a détruit la mort et l'auteur de la mort, en ne rejetant pas tout ce
que lui faisaient souffrir ses persécuteurs, mais en supportant avec une
suprême douceur et par obéissance à son Père les cruautés de ceux qui
s'acharnaient contre lui ; combien ne devons-nous pas nous-mêmes être humbles,
combien patients, puisque, s'il nous arrive quelque épreuve, nous ne la
subissons jamais sans l'avoir méritée ! Qui se fera gloire d'avoir le cœur
chaste ou d'être pur du péché ? Et, comme le dit saint Jean : « Si nous disons
que nous n'avons pas de péché, nous nous abusons, et la vérité n'est pas en
nous.» Qui se trouvera si indemne de fautes qu'il n'ait rien en lui que la
justice puisse lui reprocher, ou que la miséricorde doive lui pardonner ? Aussi
toute la pratique de la sagesse chrétienne, bien-aimés, ne consiste ni dans l'abondance
des paroles, ni dans l'habileté à disputer, ni dans l'appétit de louange et de
gloire, mais dans la sincère et volontaire humilité que le Seigneur
Jésus-Christ a choisie et enseignée en guise de toute force, depuis le sein de
sa mère jusqu'au supplice de la croix. Car un jour que ses disciples
recherchaient entre eux, comme le raconte l'évangéliste, « qui, parmi eux,
était le plus grand dans le Royaume des cieux, il appela un petit enfant, le
plaça au milieu d'eux et dit : En vérité, je vous le dis, si vous ne vous
convertissez pas et ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas
dans le Royaume des Cieux. Qui donc se fera petit comme cet enfant-là, voilà
qui sera le plus grand dans le Royaume des Cieux.» Le Christ aime l'enfance qu'il
a d'abord vécue et dans son âme et dans son corps. Le Christ aime l'enfance,
maîtresse d'humilité, règle d'innocence, modèle de douceur. Le Christ aime
l'enfance, vers elle il oriente la manière d'agir des aînés, vers elle il
ramène les vieillards ; il attire à son propre exemple ceux qu'il élève au
royaume éternel.
Saint Léon le Grand
Sermon
en la nativité de notre Seigneur
Soyons transportés
d'allégresse, bien-aimés, et donnons libre cours à la joie spirituelle, car
voici que s'est levé pour nous le jour d'une rédemption nouvelle, jour dès
longtemps préparé, jour d'un éternel bonheur.
Voici, en effet, que le
cycle de l'année nous rend le mystère de notre salut, mystère promis dès le
commencement des temps, accordé à la fin, fait pour durer sans fin. En ce jour,
il est digne que, élevant nos coeurs en haut, nous adorions le mystère divin,
afin que l'Église célèbre par de grandes réjouissances ce qui procède d'un
grand bienfait de Dieu.
En effet, Dieu
tout-puissant et clément, dont la nature est bonté, dont la volonté est
puissance, dont l'action est miséricorde, dès l'instant où la méchanceté du
diable nous eut, par le poison de sa haine, donné la mort, détermina d'avance,
à l'origine même du monde, les remèdes que sa Bonté mettrait en oeuvre pour
rendre aux mortels leur premier état; Il annonça donc au serpent la descendance
future de la femme qui par sa vertu, écraserait sa tête altière et malfaisante
à savoir le Christ qui devait venir dans la chair désignant ainsi Celui qui,
Dieu en même temps qu'homme, né d'une vierge, condamnerait par sa naissance
sans tache le profanateur de la race humaine. Le diable, en effet, se
glorifiait de ce que l'homme, trompé par sa ruse, avait été privé des dons de
Dieu, et dépouillé du privilège de l'immortalité, était sous le coup d'une
impitoyable sentence de mort; c'était pour lui une sorte de consolation dans
ses maux que d'avoir ainsi trouvé quelqu'un pour partager avec lui sa condition
de prévaricateur; Dieu Lui-même, suivant les exigences d'une juste sévérité,
avait modifié sa décision première à l'égard de l'homme qu'Il avait créé en un
si haut degré d'honneur. Il fallait donc, bien-aimés, selon l'économie d'un
dessein secret, que Dieu, qui ne change pas et dont la Volonté ne peut pas être
séparée de sa Bonté, accomplit par un mystère plus caché le premier plan de son
Amour et que l'homme entraîné dans la faute par la fourberie du démon, ne vînt
pas à périr, contrairement au dessein divin.
Les temps étant donc
accomplis, bien-aimés, qui avaient été préordonnés pour la rédemption des
hommes, Jésus Christ, fils de Dieu, pénétra dans les bas-fonds de ce monde,
descendant du séjour céleste tout en ne quittant pas la Gloire de son père,
venu au monde selon un mode nouveau, par une naissance nouvelle. Mode nouveau,
car, invisible par nature Il s'est rendu visible en notre nature; insaisissable
Il a voulu être saisi; Lui qui demeure avant le temps, Il a commencé à être
dans le temps; maître de l'univers, Il a pris la condition de serviteur en
voilant l'éclat de sa Majesté; Dieu impassible, Il n'a pas dédaigné d'être un
homme passible; immortel, de se soumettre au lois de la mort. Naissance
nouvelle que celle selon laquelle Il est né conçu par une vierge, né d'une
vierge sans qu'un père y mêlât son désir charnel, sans que fut atteinte
l'intégrité de sa mère, une telle origine convenait en effet à celui qui serait
le Sauveur des hommes; afin que tout à la fois Il eût en Lui ce qui fait la
nature de l'homme et ne connut pas ce qui souille la chair de l'homme. Car le
Père de ce Dieu qui naît dans la chair, c'est Dieu, encore en témoigna
l'archange à la bienheureuse Vierge Marie. «L'Esprit saint viendra sur toi et
la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi l'enfant qui
naîtra de toi sera saint et sera appelé Fils de Dieu.» (Lc 1,35).
Origine dissemblable,
mais nature commune : qu'une vierge conçoive, qu'une vierge enfante et demeure
vierge, voilà qui, humainement, est inhabituel et inaccoutumé, mais relève de
la Puissance divine. Ne pensons pas ici a la condition de celle qui enfante,
mais à la libre décision de Celui qui naît, naissant comme Il le voulait et
comme Il le pouvait. Recherchez-vous la vérité de sa nature ? Reconnaissez
qu'humaine est sa substance, voulez-vous avoir raison de son origine ?
Confessez que divine est sa Puissance. Le Seigneur Jésus Christ est venu, en
effet, ôter notre corruption, non en être la victime; porter remède à nos
vices, non en être la proie. Il est venu guérir toute faiblesse, suite de notre
corruption, et tous les ulcères qui souillaient nos âmes : c'est pourquoi il a
fallu qu'Il naquît suivant un mode nouveau, Lui qui apportait à nos corps
humain la grâce nouvelle d'une pureté sans souillure. Il a fallu, en effet, que
l'intégrité de l'enfant sauvegardât la virginité sans exemple de sa mère, et
que la puissance du divin Esprit, répandue en elle, maintint intacte cette
enceinte de la chasteté et ce séjour de la sainteté en lequel Il se complaisait
: car Il avait décidé de relever ce qui était méprisé, de restaurer ce qui
était brisé et de doter la pudeur d'une force multipliée pour dominer les
séductions de la chair, afin que la virginité, incompatible chez les autres
avec la transmission de la vie, devînt, pour les autres aussi, imitable grâce à
une nouvelle naissance.
Mais ce fait même,
bien-aimés, que le Christ ait choisi de naître d'une vierge, n'apparaît-il pas
dicté par une raison très profonde ? C'est à savoir que le diable ignorât que
le salut était né pour le genre humain, et crût, la conception due à l'Esprit
lui échappant, que Celui qu'il voyait non différent des autres n'était pas né
différemment des autres. Celui, en effet, en qui il constata une nature
identique à celle de tous, avait, pensa-t-il, une origine semblable à celle de
tous; il ne comprit pas qu'était libre des liens du péché Celui qu'il ne trouva
pas affranchi des faiblesses de la mortalité. Car Dieu, qui, dans sa Justice et
sa Miséricorde, disposait de multiples moyens pour relever le genre humain, a
préféré choisir pour y pourvoir la voie qui lui permettrait de détruire
l'oeuvre du diable en faisant appel non à une intervention de puissance, mais à
une raison d'équité. Car, non sans fondement, l'antique ennemi, dans son
orgueil, revendiquait sur tous les hommes les droits d'un tyran, et, non sans
raison, il accablait sous sa domination ceux qu'il avait enchaînés au service
de sa volonté, après qu'ils eussent d'eux-mêmes désobéi au commandement de
Dieu. Aussi n'était-il pas conforme aux règles de la justice qu'il cessât
d'avoir le genre humain pour esclave, comme il l'avait dès l'origine, sans
qu'il eut été vaincu par le moyen de ce qu'il avait lui-même réduit en
servitude. A cette fin, le Christ fut conçu, sans l'intervention d'un homme,
d'une vierge que l'Esprit saint et non une union charnelle rendit féconde. Et
tandis que, chez toutes les mères, la conception ne va pas sans la souillure du
péché, cette femme trouva sa purification en Celui-là même qu'elle conçut. Car,
là où n'intervint pas de semence paternelle, le principe entaché de péché ne
vint pas non plus se mêler. La virginité inviolée de la mère ignora la
concupiscence et fournit la substance charnelle. Ce qui fut assumé de la Mère
du Seigneur, ce fut la nature, et non la faute. La nature du serviteur fut
créée sans ce qui en faisait une nature d'esclave, car l'homme nouveau fut uni
à l'ancien de telle façon qu'il prit toute la vérité de sa race, tout en
excluant ce qui viciait son origine.
Lors donc que le Sauveur
miséricordieux et tout-puissant ordonnait les premiers moments de son union
avec l'homme, dissimulant sous le voile de notre infirmité la puissance de la
Divinité inséparable de l'homme qu'Il faisait sien, la perfidie d'un ennemi sûr
de soi se trouva déjouée, car il ne pensa pas que la naissance de l'enfant
engendré pour le salut du genre humain lui fut moins asservie que celle de tous
les nouveau-nés. Il vit, en effet, un être vagissant et pleurant, il Le vit
enveloppé de langes, soumis à la circoncision et racheté par l'offrande du
sacrifice légal. Ensuite, il reconnut les progrès ordinaires caractéristiques
de l'enfance et, jusque dans les années de la maturité, aucun doute ne
l'effleura sur un développement conforme à la nature. Pendant ce temps, il Lui
infligea des outrages, multiplia contre Lui les avanies, y ajouta des
médisances, des calomnies, des paroles de haine, des insultes, répandit enfin
sur Lui toute la violence de sa fureur, et Le mit à l'épreuve de toutes les
façons possibles; sachant bien de quel poison il avait infecté la nature
humaine, il ne put jamais croire exempt de la faute initiale Celui qu'à tant
d'indices il reconnut pour un mortel. Pirate effronté et créancier cupide, il
s'obstina donc à se dresser contre Celui qui ne lui devait rien, mais, en
exigeant de tous l'exécution d'un jugement général porté contre une origine
entachée de faute, il dépassa les termes de la sentence sur laquelle il
s'appuyait, car il réclama le châtiment de l'injustice contre Celui en qui il
ne trouva pas de faute. Voila pourquoi deviennent caducs les termes malignement
inspirés de la convention mortelle, et, pour une requête injuste dépassant les
limites, la dette toute entière est réduite à rien. Le fort est enchaîné par
ses propres liens et tout le stratagème du malin retombe sur sa propre tête. Le
prince de ce monde une fois ligoté, l'objet de ses captures lui est arraché;
notre nature, lavée de ses anciennes souillures, retrouve sa dignité, la mort
est détruite par la mort, la naissance rénovée par la naissance; car, d'un
coup, le rachat supprime notre esclavage, la régénération change notre origine
et la foi justifie le pécheur.
Toi donc, qui que tu
sois, qui te glorifies pieusement et avec foi du nom de chrétien, apprécie à sa
juste valeur la faveur de cette réconciliation. C'est à toi, en effet,
autrefois abattu, à toi chassé des trônes du paradis, à toi qui te mourais en
un long exil, à toi réduit en poussière et en cendre, à toi à qui ne restait
aucun espoir de vie, à toi donc qu'est donné, par l'Incarnation du Verbe, le
pouvoir de revenir de très loin à ton Créateur, de reconnaître ton Père, de
devenir libre, toi qui étais esclave, d'être promu fils, toi qui étais
étranger, de naître de l'Esprit de Dieu, toi qui étais né d'une chair corruptible,
de recevoir par grâce ce que tu n'avais pas par nature, afin d'oser appeler
Dieu ton Père, si tu te reconnais devenu fils de Dieu par l'esprit d'adoption.
Absous de la culpabilité résultant d'une conscience mauvaise, soupire après le
royaume céleste, accomplis la volonté de Dieu, soutenu par le secours divin,
imite les anges sur la terre, nourris-toi de la force que donne une substance
immortelle, combats sans crainte et par amour contre les tentations de
l'ennemi, et, si tu respectes les serments de la milice céleste, ne doute pas
d'être un jour couronné pour ta victoire dans le camp de triomphe du roi
éternel, lorsque la résurrection préparée pour les justes t'accueillera pour te
faire partager le royaume céleste.
Animés de la confiance
qui naît d'une si grande espérance, bien-aimés, demeurez donc fermes dans la
foi sur laquelle vous avez été établis, de peur que ce même tentateur, à la
domination de qui le Christ vous a désormais soustraits, ne vous séduise à
nouveau par quelqu'une de ses ruses et ne corrompe les joies propres a ce jour
par l'habileté de ses mensonges. Car il se joue des âmes simples en se servant
de la croyance pernicieuse de quelques-uns, pour qui la solennité d'aujourd'hui
tire sa dignité non pas tant de la naissance du Christ que du lever, comme ils
disent, du « nouveau soleil ». le coeur de ces hommes est enveloppé d'énormes
ténèbres et ils demeurent étrangers à tout progrès de la vraie lumière, car ils
sont encore à la remorque des erreurs les plus stupides du paganisme et,
n'arrivant pas à élever le regard de leur esprit au-dessus de ce qu'ils
contemplent de leurs yeux de chair, ils honorent du culte réservé à Dieu les
luminaires mis au service du monde.
Loin des âmes chrétiennes
cette superstition impie et ce mensonge monstrueux. Aucune mesure ne saurait
traduire la distance qui sépare l'Éternel des choses temporelles, l'Incorporel
des choses incorporelles, le Maître des choses des choses qui lui sont soumises
: car, bien que celles-ci possèdent une beauté admirable, elles ne possèdent
cependant pas la Divinité, qui seule est adorable.
La Puissance, la Sagesse,
la Majesté qu'il faut honorer, c'est donc Celle qui a créé de rien tout
l'univers, et, selon une raison toute puissante, a produit la terre et le ciel
dans les formes et les dimensions de son choix. Le soleil, la lune et les
astres sont utiles à ceux qui en tirent parti, sont beaux pour ceux qui les
regardent, soit; mais qu'à leur sujet, grâces soient rendues à leur Auteur et
que soit adoré le Dieu qui les a créés, non la créature qui Le sert. Louez donc
Dieu, bien-aimés, dans toutes ses ‘uvres et tous ses Jugements. Qu'en vous
aucun doute n'effleure la foi en l'intégrité de la Vierge et en son enfantement
virginal. Honorez d'une obéissance sainte et sincère le mystère sacré et divin
de la restauration du genre humain. Attachez-vous au Christ naissant dans notre
chair, afin de mériter de voir régnant dans sa Majesté ce même Dieu de gloire
qui, avec le Père et l'Esprit saint, demeure dans l'unité de la Divinité dans
les siècles des siècles. Amen.
Saint Léon le Grand
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/11/10.php
Also
known as
Leo I
formerly 11 April
Profile
Born to the Italian nobility.
Strong student,
especially in scripture and theology. Priest.
Eloquent writer and
homilist.
Pope from 440 to 461 during
the time of the invasion of Attila the
Hun. When Attila marched
on Rome,
Leo went out to meet him and pleaded for him to leave. As Leo spoke, Attila saw
the vision of a man in priestly robes,
carrying a bare sword, and threatening to kill the invader if he did not obey
Leo; Attila left.
As Leo had a great devotion to Saint Peter
the Apostle, it is generally believed the first pope was
the visionary opponent to the Huns. When Genseric invaded Rome,
Leo’s sanctity and eloquence saved the city again.
Called the Council
of Chalcedon to condemn heresies of
the day. Fought Nestorianism, Monophysitism, Manichaeism,
and Pelagianism.
Built churches. Wrote letters
and sermons encouraging and teaching his flock, many of which survive today; it
is for these writings that Leo was proclaimed a Doctor
of the Church in 1574.
Born
Papal Ascension
in Italy
Additional
Information
Aeterna
Dei Sapientia: On Saint Leo the Great: Encyclical of Pope John
XXIII
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Pope
Benedict: General Audience, 5 March 2008
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
True
Historical Stories for Catholic Children, by Josephine Portuondo
Written by Pope Saint Leo
the Great
Letter
to Proterius, Bishop of Alexandria, by Pope Leo I, 10 March 454
Letter
to the Bishop of Aquileia, by Pope Saint Leo the Great
Pope
Saint Leo the Great – On the Feast of Saint Laurence the Martyr
Sermon
Delivered on the Anniversary of His Consecration, by Pope Saint Leo the Great
Sermon
on his Day of Ordination, by Pope Saint Leo the Great
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
Christian
Biographies, by James E Keifer
Nativity of the
Saviour, by Pope Saint
Leo the Great
Catholic Blogger
Saint Leo: Control Your Body and Set Your Soul Free
Saint Leo: Give Credit to Peter
Saint Leo: Be Pleased with What Pleases God
Saint Leo: Give Thanks
Saint Leo: Everyone is Our Neighbor
Saint Leo: Live for Others, Not for Yourself
Saint Leo: Put the Right Value on Created Things
Saint Leo: Call God Father
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en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Readings
Peter has
spoken by the mouth of Leo. – Council of Chalcedon
Virtue is nothing without
the trial of temptation, for there is no conflict without an enemy, no victory
without strife. – Pope Saint Leo
the Great
Although the universal
Church of God is constituted of distinct orders of members, still, in spite of
the many parts of its holy body, the Church subsists as an integral whole, just
as the Apostle says: “We are all one in Christ,” nor is anyone separated from
the office of another in such a way that a lower group has no connection with
the head. In the unity of faith and baptism,
our community is then undivided. There is a common dignity as the apostle Peter
says in these words: “And you are built up as living stones into spiritual
houses, a holy priesthood, offering spiritual sacrifices which are acceptable
to God through Jesus Christ.” And again: “But you are a chosen people, a royal
priesthood, a holy nation, a people of election.” For all, regenerated in
Christ, as made kings by the sign of the cross. They are consecrated priests by
the oil of the Holy
Spirit, so that beyond the special service of our ministry as priests, all
spiritual and mature Christians know that they are a royal race and are sharers
in the office of the priesthood. For what is more king-like than to find
yourself ruler over your body after having surrendered your soul to God? And
what is more priestly than to promise the Lord a pure conscience and to offer
him in love unblemished victims on the altar of one’s heart? – from a
sermon by Pope Saint Leo the Great
God decreed
that all nations should be saved in Christ. Dear friends, now that we have
received instruction in this revelation of God‘s
grace, let us celebrate with spiritual joy the day of our first harvesting, of
the first calling of the Gentiles. Let us give thanks to the merciful God, “who
has made us worthy,” in the words of the Apostle, “to share the position of the
saints in light; who has rescued us from the power of darkness, and brought us
into the kingdom of this beloved Son.” This came to be fulfilled, as we know,
from the time when the star beckoned the three wise men out of their distant
country and led them to recognize and adore the King of heaven and earth. The
obedience of the star calls us to imitate its humble service: to be servants,
as best we can, of the grace that invites all men to find Christ. – from a
sermon by Pope Saint Leo
the Great
MLA
Citation
“Pope Saint Leo the
Great“. CatholicSaints.Info. 30 November 2023. Web. 3 December 2023.
<https://catholicsaints.info/pope-saint-leo-the-great/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-saint-leo-the-great/
Святитель
Лев I Великий (лат. Leo PP. I), (родился в 390 году — умер 10 ноября 461) —
папа римский с 29 сентября 440 по 10 ноября 461.
Pope
Leo I (Saint Leo the Great)
Pope Saint Leo I
(the Great)
(Reigned 440-461).
Place and date of
birth unknown; died 10 November, 461. Leo's pontificate, next to that of St.
Gregory I, is the most significant and important in Christian antiquity.
At a time when the Church was
experiencing the greatest obstacles to her progress in consequence of the
hastening disintegration of the Western Empire, while the Orient was
profoundly agitated over dogmatic controversies, this great pope,
with far-seeing sagacity and powerful hand, guided the destiny of the Roman and
Universal Church. According to the "Liber
Pontificalis" (ed. Mommsen, I, 101 sqq., ed. Duchesne, I, 238
sqq.), Leo was a native of Tuscany and
his father's name
was Quintianus. Our earliest certain historical information about Leo reveals
him a deacon of
the Roman
Church under Pope
Celestine I (422-32). Even during this period he was known outside
of Rome,
and had some relations with Gaul, since Cassianus in 430 or 431 wrote at Leo's
suggestion his work "De Incarnatione Domini contra Nestorium" (Migne,
P.L., L, 9 sqq.), prefacing it with a letter of dedication to Leo. About this
time Cyril
of Alexandria appealed to Rome against
the pretensions of Bishop Juvenal of Jerusalem.
From an assertion of Leo's in a letter of later date (ep. cxvi, ed. Ballerini,
I, 1212; II, 1528), it is not very clear whether Cyril wrote to him in the
capacity of Roman deacon,
or to Pope Celestine. During the pontificate of Sixtus
III (422-40), Leo was sent to Gaul by Emperor
Valentinian III to settle a dispute and bring about a reconciliation
between Aëtius,
the chief military commander of the province, and the chief magistrate,
Albinus. This commission is a proof of
the great confidence placed in the clever and able deacon by
the Imperial Court. Sixtus
III died on 19 August, 440, while Leo was in Gaul,
and the latter was chosen his successor. Returning to Rome,
Leo was consecrated on
29 September of the same year, and governed the Roman
Church for the next twenty-one years.
Leo's chief aim was to
sustain the unity
of the Church. Not long after his elevation to the Chair of Peter, he saw
himself compelled to combat energetically the heresies which
seriously threatened church unity even in the West. Leo had ascertained through
Bishop Septimus of Altinum, that in Aquileia priests, deacons,
and clerics,
who had been adherents of Pelagius,
were admitted to communion without an explicit abjuration of
their heresy.
The pope sharply
censured this procedure, and directed that a provincial synod should be
assembled in Aquileia,
at which such persons were
to be required to abjure Pelagianism publicly
and to subscribe to an unequivocal confession of Faith (epp. i and ii).
This zealous pastor waged war even
more strenuously against Manichæism,
inasmuch as its adherents, who had been driven from Africa by
the Vandals,
had settled in Rome,
and had succeeded in establishing a secret Manichæan community
there. The pope ordered
the faithful to
point out these heretics to
the priests,
and in 443, together with the senators and presbyters,
conducted in person an investigation, in the course of which the leaders of the
community were examined. In several sermons he emphatically warned the Christians of Rome to
be on their guard against this reprehensible heresy,
and repeatedly charged them to give information about its followers, their
dwellings, acquaintances, and rendezvous (Sermo ix, 4, xvi, 4; xxiv, 4; xxxiv,
4 sq.; xlii, 4 sq.; lxxvi, 6). A number of Manichæans in Rome were
converted and admitted to confession; others, who remained obdurate, were in
obedience to imperial decrees banished from Rome by
the civil magistrates. On 30 January, 444, the pope sent
a letter to all the bishops of Italy,
to which he appended the documents containing his proceedings against the Manichæans in Rome,
and warned them to be on their guard and to take action against the followers
of the sect (ep.
vii). On 19 June, 445, Emperor
Valentinian III issued, doubtless at the pope's instigation,
a stern edict in which he established seven punishments for the Manichæans ("Epist.
Leonis", ed. Ballerini,
I, 626; ep. viii inter Leon. ep). Prosper of Aquitaine states in his
"Chronicle" (ad an. 447; "Mon. Germ. hist. Auct.
antiquissimi", IX, I, 341 sqq.) that, in consequence of Leo's energetic
measures, the Manichæans were
also driven out of the provinces, and even Oriental bishops emulated
the pope's example
in regard to this sect.
In Spain the heresy of
Priscillianism still survived, and for some time had been attracting fresh
adherents. Bishop Turibius of Astorga became
cognizant of this, and by extensive journeys collected minute information about
the condition of the churches and the spread of Priscillianism. He compiled
the errors of
the heresy,
wrote a refutation of the same, and sent these documents to several
African bishops.
He also sent a copy to the pope,
whereupon the latter sent a lengthy letter to Turibius (ep. xv) in refutation
of the errors of
the Priscillianists. Leo at the same time ordered that a council of bishops belonging
to the neighbouring provinces should be convened to institute a rigid enquiry,
with the object of determining whether any of the bishops had
become tainted with the poison of this heresy.
Should any such be discovered, they were to be excommunicated without
hesitation. The pope also
addressed a similar letter to the bishops of
the Spanish provinces, notifying them that a universal synod of all the
chief pastors was
to be summoned; if this should be found to be impossible, the bishops of
Galicia at least should be assembled. These two synods were
in fact held in Spain to
deal with the points at issue (Hefele,
"Konziliengesch." II, 2nd ed., pp. 306 sqq.).
The greatly
disorganized ecclesiastical condition
of certain countries, resulting from national migrations, demanded closer bonds
between their episcopate and Rome for
the better promotion of ecclesiastical life.
Leo, with this object in view, determined to make use of the papal vicariate
of the bishops of
Arles for the province of Gaul for the creation of a centre for the Gallican
episcopate in immediate union with Rome.
In the beginning his efforts were greatly hampered by his conflict with St.
Hilary, then Bishop of
Arles. Even earlier, conflicts had arisen relative to the vicariate of
the bishops of
Arles and its privileges. Hilary made excessive use of his authority over other
ecclesiastical provinces, and claimed that all bishops should
be consecrated by
him, instead of by their own metropolitan.
When, for example, the complaint was raised that Bishop Celidonius of Besançon had
been consecrated in
violation of the canons—the grounds alleged being that he had, as a layman,
married a widow,
and, as a public officer, had given his consent to a death sentence—Hilary
deposed him, and consecrated Importunus
as his successor. Celidonius thereupon appealed to the pope and
set out in person for Rome.
About the same time Hilary, as if the see concerned
had been vacant, consecrated another bishop to
take the place of a certain Bishop Projectus, who was ill. Projectus recovered,
however, and he too laid a complaint at Rome about
the action of the Bishop of
Arles. Hilary then went himself to Rome to
justify his proceedings. The pope assembled
a Roman synod (about 445) and, when the complaints brought against Celidonius
could not be verified, reinstated the latter in his see.
Projectus also received his bishopric again.
Hilary returned to Arles before the synod was over; the pope deprived
him of jurisdiction over
the other Gallic provinces and of metropolitan rights over
the province of Vienne, only allowing him to retain his Diocese of Arles.
These decisions were
disclosed by Leo in a letter to the bishops of
the Province of Vienne (ep. x). At the same time he sent them an edict of Valentinian
III of 8 July, 445, in which the pope's measures
in regard to St. Hilary were supported, and the primacy of the Bishop
of Rome over the whole Church solemnly recognized "Epist.
Leonis," ed. Ballerini,
I, 642). On his return to his bishopric Hilary
sought a reconciliation with the pope.
After this there arose no further difficulties between these two saintly men
and, after his death in 449, Hilary was declared by Leo as "beatæ
memoriæ". To Bishop Ravennius, St. Hilary's successor in the see of
Arles, and the bishops of
that province, Leo addressed most cordial letters in 449 on the election of the
new metropolitan (epp.
xl, xli). When Ravennius consecrated a
little later a new bishop to
take the place of the deceased Bishop of Vaison,
the Archbishop of
Vienne, who was then in Rome,
took exception to this action. The bishops of
the province of Arles then wrote a joint letter to the pope,
in which they begged him to restore to Ravennius the rights of
which his predecessor Hilary had been deprived (ep. lxv inter ep. Leonis). In
his reply dated 5
May, 450 (ep. lxvi), Leo acceded to their request. The Archbishop of
Vienne was to retain only the suffragan Bishoprics of Valence, Tarentaise, Geneva,
and Grenoble; all the other sees in the Province of Vienne were made subject to
the Archbishop of
Arles, who also became again the mediator between the Holy
See and the whole Gallic episcopate. Leo transmitted to Ravennius (ep.
lxvii), for communication to the other Gallican bishops,
his celebrated letter to Flavian
of Constantinople on the Incarnation. Ravennius thereupon convened
a synod,
at which forty-four chief pastors assembled.
In their synodal letter of 451, they affirm that they accept the pope's letter
as a symbol of faith (ep.
xxix inter ep. Leonis). In his answer Leo speaks further of the condemnation of
Nestorius (ep. cii). The Vicariate of Arles for a long time retained the
position Leo had accorded it. Another papal vicariate
was that of the bishops of Thessalonica,
whose jurisdiction extended
over Illyria.
The special duty of
this vicariate was to protect the rights of
the Holy
See over the district of Eastern Illyria,
which belonged to the Eastern Empire. Leo bestowed the vicariate upon Bishop
Anastasius of Thessalonica,
just as Pope
Siricius had formerly entrusted it to Bishop Anysius. The vicar was
to consecrate the metropolitans,
to assemble in a synod all bishops of
the Province of Eastern Illyria,
to oversee their administration of their office; but the most important matters
were to be submitted to Rome (epp.
v, vi, xiii). But Anastasius of Thessalonica used
his authority in an arbitrary and despotic manner, so much so that he was
severely reproved by Leo, who sent him fuller directions for the exercise of
his office (ep. xiv).
In Leo's conception of
his duties as
supreme pastor,
the maintenance of strict ecclesiastical
discipline occupied a prominent place. This was particularly important
at a time when the continual ravages of the barbarians were introducing
disorder into all conditions of life, and the rules of morality were being
seriously violated. Leo used his utmost energy in maintining this discipline,
insisted on the exact observance of the ecclesiastical precepts,
and did not hesitate to rebuke when necessary.
Letters (ep. xvii) relative to these and other matters were sent to the
different bishops of
the Western Empire—e.g., to the bishops of
the Italian provinces (epp. iv, xix, clxvi, clxviii), and to those of Sicily,
who had tolerated deviations from the Roman Liturgy in the administration of
Baptism (ep. xvi), and concerning other matters (ep. xvii). A very important
disciplinary decree was
sent to bishop Rusticus
of Narbonne (ep. clxvii). Owing to the dominion of the Vandals in
Latin North Africa, the position of the Church there
had become extremely gloomy. Leo sent the Roman priest Potentius
thither to inform himself about the exact condition, and to forward a report
to Rome.
On receiving this Leo sent a letter of detailed instructions to the episcopate
of the province about the adjustment of numerous ecclesiastical and
disciplinary questions (ep. xii). Leo also sent a letter to Dioscurus
of Alexandria on 21 July, 445, urging him to the strict observance of
the canons and discipline of the Roman
Church (ep. ix). The primacy of the Roman
Church was thus manifested under this pope in
the most various and distinct ways. But it was especially in his interposition
in the confusion of the Christological quarrels,
which then so profoundly agitated Eastern
Christendom, that Leo most brilliantly revealed himself the wise, learned,
and energetic shepherd of the Church (see MONOPHYSITISM).
From his first letter on this subject, written to Eutyches on
1 June, 448 (ep. xx), to his last letter written to the new orthodox Patriarch of Alexandria,
Timotheus Salophaciolus, on 18 August, 460 (ep. clxxi), we cannot but admire
the clear, positive, and systematic manner in which Leo, fortified by the
primacy of the Holy
See, took part in this difficult entanglement. For particulars refer to the
articles: EUTYCHES ; SAINT
FLAVIAN; ROBBER
COUNCIL OF EPHESUS.
Eutyches appealed
to the pope after
he had been excommunicated by Flavian, Patriarch of
Constantinople, on account of his Monophysite views.
The pope,
after investigating the disputed question, sent his sublime dogmatic letter
to Flavian (ep.
xxviii), concisely setting forth and confirming the doctrine of
the Incarnation, and the union of the Divine and human natures in the one
Person of Christ . In 449 the council, which was designated by Leo as the
"Robber Synod", was held. Flavian and
other powerful prelates of
the East appealed to the pope.
The latter sent urgent letters to Constantinople, particularly to Emperor
Theodosius II and Empress Pulcheria, urging them to convene a general
council in order to restore peace to the Church.
To the same end he used his influence with the Western emperor, Valentinian
III, and his mother Galla Placidia, especially during their visit to Rome in
450. This general council was held in Chalcedon in 451 under Marcian, the
successor of Theodosius. It solemnly accepted Leo's dogmatical epistle to Flavian as
an expression of the Catholic Faith concerning
the Person of Christ. The pope confirmed
the decrees of the Council after eliminating the canon, which elevated the
Patriarchate of Constantinople, while diminishing the rights of
the ancient Oriental patriarchs.
On 21 March, 453, Leo issued a circular letter confirming his dogmatic
definition (ep. cxiv). Through the mediation of Bishop Julian of Cos,
who was at that time the papal ambassador
in Constantinople, the pope tried
to protect further ecclesiastical interests
in the Orient. He persuaded the new Emperor of Constantinople, Leo I, to remove
the heretical and
irregular patriarch, Timotheus Ailurus, from the See
of Alexandria. A new and orthodox patriarch,
Timotheus Salophaciolus, was chosen to fill his place, and received the
congratulations of the pope in
the last letter which Leo ever sent to the Orient.
In his far-reaching
pastoral care of the Universal Church, in the West and in the East, the pope never
neglected the domestic interests of the Church at Rome.
When Northern Italy had
been devastated by Attila,
Leo by a personal encounter with the King of the Huns prevented him from
marching upon Rome.
At the emperor's wish, Leo, accompanied by the Consul Avienus and the Prefect
Trigetius, went in 452 to Upper Italy,
and met Attila at
Mincio in the vicinity of Mantua,
obtaining from him the promise that he would withdraw from Italy and
negotiate peace with the emperor. The pope also
succeeded in obtaining another great favour for the inhabitants of Rome.
When in 455 the city was captured by the Vandals under
Genseric, although for a fortnight the town had been plundered, Leo's
intercession obtained a promise that the city should not be injured and that the
lives of the inhabitants should be spared. These incidents show the high moral
authority enjoyed by the pope,
manifested even in temporal affairs. Leo was always on terms of intimacy with
the Western Imperial Court. In 450 Emperor
Valentinian III visited Rome,
accompanied by his wife Eudoxia and his mother Galla Placidia. On the feast of
Cathedra Petri (22 February), the Imperial family with
their brilliant retinue took part in the solemn services at St. Peter's, upon
which occasion the pope delivered
an impressive sermon. Leo was also active in building and restoring churches.
He built a basilica over
the grave of Pope
Cornelius in the Via Appia. The roof of St.
Paul's without the Walls having been destroyed by lightning, he had it
replaced, and undertook other improvements in the basilica. He persuaded
Empress Galla Placidia, as seen from the inscription, to have executed the
great mosaic of
the Arch of Triumph, which has survived to our day. Leo also restored St.
Peter's on the Vatican. During his pontificate a pious Roman
lady, named Demetria, erected on her property on
the Via Appia a basilica in honour of
St. Stephen, the ruins of which have been excavated.
Leo was no less active in
the spiritual elevation of the Roman
congregations, and his sermons,
of which ninety-six genuine examples have been preserved, are remarkable for
their profundity, clearness of diction, and elevated style. The first five of
these, which were delivered on the anniversaries of his consecration,
manifest his lofty conception of the dignity of his office, as well as his
thorough conviction of the primacy of the Bishop
of Rome, shown forth in so outspoken and decisive a manner by his whole
activity as supreme pastor.
Of his letters, which are of great importance for church
history, 143 have come down to us: we also possess thirty which were sent
to him. The so-called "Sacramentarium Leonianum" is a collection of
orations and prefaces of the Mass, prepared in the second half of the sixth
century. Leo died on 10 November, 461, and was buried in the vestibule of
St. Peter's on the Vatican. In 688 Pope
Sergius had his remains transferred to the basilica itself, and a
special altar erected over them. They rest today in St. Peter's, beneath the
altar specially dedicated to St. Leo. In 1754 Benedict
XIV exalted him to the dignity of Doctor
of the Church (doctor ecclesiæ). In the Latin
Church the feast
day of the great pope is
held on 11 April, and in the Eastern
Church on 18 February.
Sources
Leonis Opera omnia, ed.
ARDICINIO DELLA PORTA, (Rome, 1470); ed. QUESNEL (2 vols., Paris, 1675); edd.
PETRUS AND HIERONYMUS BALLERINI (2 vols., Venice, 1753-7); ed. in P.L., LIV-VI;
AMELLI, S. Leone d'Magno e l'Oriente (Rome, 1886), 361-8; JAFFÉ Regesta
Rom. Pont., 2nd ed., I, 58 sqq.; VON NOSTITZRIENECK, Die Briefe
Papst Leos I. im Codex Monacen. 14540 in Historisches Jahrbuch (1897),
117- 33; IDEM, Die päpstlichen Urbanden f252;r Thessalonike und deren
Kritik durch Prof. Friedrich in Zeitsch. für kath. Theologie (1897),
1-50. Translation of letters and sermons given in FELTOE, A select Library
of Nicene and Post-Nicene Fathers, XIId (2nd series, New York,
1896); Sacramentarium Leonianum, ed. FELTOE (Cambridge, 1897).
Concerning the Sacramentarium, cf. DUCHESNE, Christian Worship;
its origin and evolution (London, 1903), 135 sqq.; and PROBST, Die
ältesten römischen Sacramentarien und Ordines erklärt (Münster, 1892).;—Liber
Pontificalis, ed. DUCHESNE, I, 238 sqq.; TILLEMONT, Mémoires
pour servir à l'histoire eccles., XV, 414 sqq.; ARENDT, Leo der
Grosse u. seine Zeit (Mainz, 1835); PERTHEL, Papst Leos I. Leben u.
Lehren (Jena, 1843d); DE SAINTCHÉRON, Hist. du Pontificat de
Saint-Léon le Grand (Paris, 1845; 2nd ed., 1861-4); FR. AND P.
BÖHRINGER, Die Väter den Papsttums Leo I und Gregor I in Die
Kirche Christi u. ihre Zeugen (Stuttgart, 1879); BERTANI, Vita di
Leone Magno (2 vols., Monza, 1880-2); GORE in Dict. Christ. Biog. (London,
1882), s.v.; LANGEN, Gesch. der röm. Kirche, II (Bonn, 1885), 1 sqq.;
GRISAR, Gesch. Roms u. der Päpste im Mittelalter, I, 308 sqq.;
IDEM, Il Primato romano nel secolo quinto in Analecta Romana, I
(Rome, 1900), 307-52; IDEM, Rom u. die fränkische Kirche vornehmlich im
VI. Jahrhundert in Zeitschr. für kath. Theologie (1890), 447-93;
GUNDLACH, Der Streit der Bistümer Arles u. Vienne um den Primatus
Galliarum in Neues Archiv (1899), 250 sqq.; (1890), 9 sqq., 233
sqq.; KUHN, Die Christologie Leos I. des Grossen (Würtzburg, 1894);
HEFELE, Konziliengesch., II (2nd ed.), passim.
Kirsch, Johann
Peter. "Pope St. Leo I (the Great)." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert Appleton Company,1910. 11
Nov. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/09154b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by WGKofron. With thanks to St.
Mary's Church, Akron, Ohio.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/09154b.htm
Altar
de plata, bronce dorado y mármol con un relieve del encuentro entre Atila y el
papa León I Magno realizado entre 1657 y 1659. Galería de las Colecciones
Reales. Madrid. España.
Leo the Great, Pope
Doctor (RM)
Born in Rome or Tuscany,
Italy; died in Rome, November 10, 461; feast day formerly April 11.
"In Jesus humility
was taken up into majesty, weakness into strength, mortality into eternity; and
to pay the debt that we humans had incurred, an inviolable nature was united
with a nature capable of suffering. He assumed the form of a servant without
the stain of sin, enhancing what was human, not detracting from what was
divine" --Leo the Great. Born in Tuscany or in Rome of Tuscan parents, Leo
was a man of the noblest character and great ability. He became a deacon under
Saint Celestine I and later under Saint Sixtus III. Saint Cyril wrote directly
to him, and Saint John Cassian dedicated his treatise against Nestorius to him.
In 440, Leo was sent to
arbitrate a dispute between Aetius and Albinus, the imperial generals whose
quarrels were leaving Gaul open to attacks by the barbarians. While he was
still with the two generals, a deputation came to announce the death of Pope
Sixtus III and his own succession to the papacy.
Leo took the Chair of
Saint Peter on September 29, 440. In this capacity he showed himself a true
shepherd and father of souls during a time of crisis both in the Church and in
the empire. He immediately set about advancing and consolidating the Roman see,
and began his pastoral duties with a series of 96 still extant sermons on faith,
encouraging various acts of Christian social charity, elaborating on Christian
doctrine, strenuously opposing Manichaeanism, Pelagianism, Priscillianism, and
Nestorianism, and defending papal primacy in the jurisdiction of the Church.
Because of his efforts to
preserve the integrity of the faith, to defend the unity of the Church, and to
repel or mitigate the ef- fects of the barbarian invasions, he well deserves to
be called "the Great."
In 448 he received a
letter from an abbot (archimandrite) in Constantinople, Eutyches, complaining
about the revival of the Nestorian heresy. He replied guardedly and promised to
make enquiries. The following year Leo received a protest by Eutyches
(supported by the Emperor Theodosius II) against the fact that Saint Flavian,
patriarch of Constantinople, had excommunicated him. Duplicates of this letter
were sent to the patriarchs of Alexandria and Jerusalem.
Because no official
notice of Eutyches excommunication proceedings had reached Rome, Leo wrote to
Flavian, who sent a report of the synod at which the abbot had been sentenced.
Communication with Saint Flavian revealed that Eutyches denied the two natures
of Christ--making him a heretic.
In 449, a council was
summoned at Ephesus by Emperor Theodosius, with the superficial intention of
investigating the matter. The synod, dubbed "the Robber Synod," was
packed with Eutyches's friends and acquitted him while condemning Saint
Flavian. Dioscorus, the patriarch of Alexandria, prevented the papal legates
from reading aloud a letter Pope Leo had sent through Flavian. Saint Flavian
was physically assaulted during the synod and died from the violence done to
his person during his deposition.
Following the council
Dioscorus was intruded as patriarch of Constantinople in place of Flavian by
Emperor Theodosius.
In 451, under Emperor
Marcian, 600 bishops and Leo's representatives met during the fourth general
council at Chalcedon to consider the teaching of Eutyches (Monophysism). Leo's
doctrinal letter (The Dogmatic Letter or Tome of Saint Leo) on the Incarnation
was acclaimed as the basis of the council's declaration of orthodox doctrine on
Christ's two natures.
This Tome was the letter
sent to the earlier synodal council through Patriarch Flavian of
Constantinople, suppressed by Dioscorus, which stated that in Jesus Christ
"was born true God in the entire and perfect nature of true man. . . . The
Son of God, came down from heaven without withdrawing from his Father's glory,
and entered this lower world, born after a new order, by a new mode of
birth."
Thus, Saint Flavian was
vindicated in the Council of Chalcedon and Dioscorus was excommunicated and
deposed.
The immediate aim of
Saint Leo was to combat the teaching of the monk Eutyches, who had insisted
that Jesus had only one nature, since (Eutyches maintained) his human nature
was absorbed into his divine nature. But the Tome also greatly enhanced the
papacy for the Council of Chalcedon recognized Leo's teaching as "the
voice of Saint Peter."
The Council of Chalcedon
also issued a canon that Leo refused to recognize: Constantinople was given a
dignity second only to Rome above that of Alexandria and Antioch, which
threatened to disrupt an ancient traditional order.
The following year, after
Attila the Hun had plundered Milan and destroyed Pavia, Leo in person went to
Peschiera to confront the invading Huns at the river Mincio, and induced
Attila--in consideration of an annual tribute from Rome--to withdraw beyond the
Danube. Unfortunately, he could not stop the Vandals. In 455 the Vandal
Genseric attacked and sacked Rome, but Leo persuaded him against killing the
inhabitants and burning the city.
After the Vandals
departed, Leo ministered to the people, replacing the treasures of the churches,
and he sent missionary priests with money to Africa to minister to the
captives, whom the Vandals took with them, and to purchase their freedom.
In his lifetime Leo
gained the respect of people of all ranks, from emperors to barbarians, and his
sagacity and effectiveness were to influence the concept of the papacy for
centuries. Saint Leo continually attempted to meet the demands of his day
firmly and authoritatively. He saw the need to strengthen and extend the
influence of the Roman Church; he exerted his authority as pope in Spain, in
Gaul, in Illyricum, and in North Africa. His actions provided the energetic
central authority needed for stability during this chaotic time.
Leo the Great left 432
(Walsh says 143) surviving letters as well as the 96 sermons noted previously.
His writings are remarkable for their precision and clear expression, revealing
him to be a decisive and firm man, who speaks with the voice of Peter.
He secured the support of
Emperor Valentinian III, although he did not manage to persuade the whole
eastern church to accept his jurisdiction.
Saint Leo was typical of
the best Roman character: energetic, magnanimous, consistent and unswerving in
duty, his religion firmly anchored in the central Christian mystery of the
Incarnation of the Word. He always trusted in God, was never discouraged, and
maintained an unruffled equanimity even in the most difficult circumstances.
The learned Pope Benedict XIV in 1754 added Saint Leo's name to those of the
doctors of the Church. His relics are preserved in the Vatican basilica
(Attwater, Bentley, Delaney, Jalland, Walsh, White).
Leo is depicted as a pope
with a dragon near him as in the 15th- century Breviary of Martin of Aragon.
Sometimes he is shown (1) with SS Peter and Paul confronting Attila; (2) Saint
Peter giving him the Pallium; (3) angels surrounding him; (4) meeting Attila
the Hun at the gates of Rome; (5) on horseback, with Attila and his soldiers
kneeling before him; or (6) praying at the tomb of Saint Peter (Roeder, White).
His relics are preserved
in the Vatican Basilica. He is the patron saint of choristers and musicians
(Roeder).
Miniature
of Attila meeting Pope Leo
the Great. Chronicon Pictum, 1360, facsimile edition stored
at the University of Maryland library.
Chronicon Pictum P016 Attila és Leó pápa
Miniature
of Attila meeting Pope Leo
the Great. Chronicon Pictum, 1360, facsimile edition stored
at the University of Maryland library.
Chronicon
Pictum P016 Attila és Leó pápa
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Leo the Great
Dear Brothers and
Sisters,
Continuing our journey
through the Fathers of the Church, true stars that shine in the distance, at
our meeting today we encounter a Pope who in 1754 Benedict XIV proclaimed a
Doctor of the Church: St Leo the Great. As the nickname soon attributed to
him by tradition suggests, he was truly one of the greatest Pontiffs to have
honoured the Roman See and made a very important contribution to strengthening
its authority and prestige. He was the first Bishop of Rome to have been called
Leo, a name used subsequently by another 12 Supreme Pontiffs, and was also the
first Pope whose preaching to the people who gathered round him during
celebrations has come down to us. We spontaneously think of him also in the
context of today's Wednesday General Audiences, events that in past decades
have become a customary meeting of the Bishop of Rome with the faithful and the
many visitors from every part of the world.
Leo was a Tuscan native.
In about the year 430 A.D., he became a deacon of the Church of Rome, in which
he acquired over time a very important position. In the year 440 his prominent
role induced Galla Placidia, who then ruled the Empire of the West, to send him
to Gaul to heal a difficult situation. But in the summer of that year, Pope
Sixtus III, whose name is associated with the magnificent mosaics in St Mary
Major's, died, and it was Leo who was elected to succeed him. Leo heard the
news precisely while he was carrying out his peace mission in Gaul. Having
returned to Rome, the new Pope was consecrated on 29 September 440. This is how
his Pontificate began. It lasted more than 21 years and was undoubtedly one of
the most important in the Church's history. Pope Leo died on 10 November 461
and was buried near the tomb of St Peter. Today, his relics are preserved in
one of the altars in the Vatican Basilica.
The times in which Pope
Leo lived were very difficult: constant barbarian invasions, the gradual
weakening of imperial authority in the West and the long, drawn-out social
crisis forced the Bishop of Rome - as was to happen even more obviously a
century and a half later during the Pontificate of Gregory the Great - to play
an important role in civil and political events. This, naturally, could only
add to the importance and prestige of the Roman See. The fame of one particular
episode in Leo's life has endured. It dates back to 452 when the Pope, together
with a Roman delegation, met Attila, chief of the Huns, in Mantua and dissuaded
him from continuing the war of invasion by which he had already devastated the
northeastern regions of Italy. Thus, he saved the rest of the Peninsula. This
important event soon became memorable and lives on as an emblematic sign of the
Pontiff's action for peace. Unfortunately, the outcome of another Papal
initiative three years later was not as successful, yet it was a sign of
courage that still amazes us: in the spring of 455 Leo did not manage to
prevent Genseric's Vandals, who had reached the gates of Rome, from invading
the undefended city that they plundered for two weeks. This gesture of the Pope
- who, defenceless and surrounded by his clergy, went forth to meet the invader
to implore him to desist - nevertheless prevented Rome from being burned and
assured that the Basilicas of St Peter, St Paul and St John, in which part of
the terrified population sought refuge, were spared.
We are familiar with Pope
Leo's action thanks to his most beautiful sermons - almost 100 in a splendid
and clear Latin have been preserved - and thanks to his approximately 150
letters. In these texts the Pontiff appears in all his greatness, devoted to
the service of truth in charity through an assiduous exercise of the Word which
shows him to us as both Theologian and Pastor. Leo the Great, constantly
thoughtful of his faithful and of the people of Rome but also of communion
between the different Churches and of their needs, was a tireless champion and
upholder of the Roman Primacy, presenting himself as the Apostle Peter's
authentic heir: the many Bishops who gathered at the Council of Chalcedon,
the majority of whom came from the East, were well aware of this.
This Council, held in 451
and in which 350 Bishops took part, was the most important assembly ever to
have been celebrated in the history of the Church. Chalcedon represents the
sure goal of the Christology of the three previous Ecumenical Councils:
Nicea in 325, Constantinople in 381 and Ephesus in 431. By the sixth century
these four Councils that sum up the faith of the ancient Church were already
being compared to the four Gospels. This is what Gregory the Great affirms in a
famous letter (I, 24): "I confess that I receive and revere, as the
four books of the Gospel so also the four Councils", because on them,
Gregory explains further, "as on a four-square stone, rises the structure
of the holy faith". The Council of Chalcedon, which rejected the heresy of
Eutyches who denied the true human nature of the Son of God, affirmed the union
in his one Person, without confusion and without separation, of his two
natures, human and divine.
The Pope asserted this
faith in Jesus Christ, true God and true man, in an important doctrinal text
addressed to the Bishop of Constantinople, the so-called Tome to
Flavian which, read at Chalcedon, was received by the Bishops present with
an eloquent acclamation. Information on it has been preserved in the
proceedings of the Council: "Peter has spoken through the mouth of
Leo", the Council Fathers announced in unison. From this intervention in
particular, but also from others made during the Christological controversy in
those years, it is clear that the Pope felt with special urgency his
responsibilities as Successor of Peter, whose role in the Church is unique
since "to one Apostle alone was entrusted what was communicated to all the
Apostles", as Leo said in one of his sermons for the Feast of Sts Peter
and Paul (83, 2). And the Pontiff was able to exercise these responsibilities,
in the West as in the East, intervening in various circumstances with caution,
firmness and lucidity through his writings and legates. In this manner he
showed how exercising the Roman Primacy was as necessary then as it is today to
effectively serve communion, a characteristic of Christ's one Church.
Aware of the historical
period in which he lived and of the change that was taking place - from pagan
Rome to Christian Rome - in a period of profound crisis, Leo the Great knew how
to make himself close to the people and the faithful with his pastoral action
and his preaching. He enlivened charity in a Rome tried by famines, an influx
of refugees, injustice and poverty. He opposed pagan superstitions and the
actions of Manichaean groups. He associated the liturgy with the daily life of
Christians: for example, by combining the practice of fasting with
charity and almsgiving above all on the occasion of the Quattro
tempora, which in the course of the year marked the change of seasons. In
particular, Leo the Great taught his faithful - and his words still apply for
us today - that the Christian liturgy is not the memory of past events, but the
actualization of invisible realities which act in the lives of each one of us.
This is what he stressed in a sermon (cf. 64, 1-2) on Easter, to be celebrated
in every season of the year "not so much as something of the past as
rather an event of the present". All this fits into a precise project, the
Holy Pontiff insisted: just as, in fact, the Creator enlivened with the
breath of rational life man formed from the dust of the ground, after the
original sin he sent his Son into the world to restore to man his lost dignity
and to destroy the dominion of the devil through the new life of grace.
This is the
Christological mystery to which St Leo the Great, with his Letter to the
Council of Ephesus, made an effective and essential contribution, confirming
for all time - through this Council - what St Peter said at Caesarea Philippi.
With Peter and as Peter, he professed: "You are the Christ, the Son
of the living God". And so it is that God and man together "are not
foreign to the human race but alien to sin" (cf. Serm. 64).
Through the force of this Christological faith he was a great messenger of
peace and love. He thus shows us the way: in faith we learn charity. Let
us therefore learn with St Leo the Great to believe in Christ, true God and
true Man, and to implement this faith every day in action for peace and love of
neighbour.
To special groups
I offer a warm welcome to
all the English-speaking visitors and pilgrims attending today's Audience,
including the groups from England, Denmark, Sweden, Indonesia, Canada and the
United States. I extend particular greetings to the visitors from Christendom
College and to the many student groups present. May this Lenten Season purify
your hearts and renew your faith and your hope in the mystery of Christ our
Redeemer. God bless you all!
Lastly, I greet the sick and
the newly-weds. Dear sick people, may you always be aware
that you make a mysterious contribution to building the Kingdom of God,
generously offering your sufferings to the Heavenly Father in union with those
of Christ. And you, dear newly-weds, may you be able to edify your
family daily by listening to God in faithful reciprocal love and by welcoming
the neediest after the example of the Holy Family of Nazareth.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080305.html
ST. LEO THE GREAT
LEO was born at Rome. He embraced the sacred ministry, was made archdeacon of
the Roman Church by St. Celestine, and under him and Sixtus III. had a large
share in governing the Church. On the death of Sixtus, Leo was chosen Pope, and
consecrated on St. Michael's day, 440, amid great joy. It was a time of
terrible trial. Vandals and Huns were wasting the provinces of the empire, and
Nestorians, Pelagians, and other heretics wrought more grievous havoc among
souls. Whilst Leo's zeal made head against these perils, there arose the new
heresy of Eutyches, who confounded the two natures of Christ. At once the
vigilant pastor proclaimed the true doctrine of the Incarnation in his famous
"tome;" but fostered by the Byzantine court, the heresy gained a
strong hold amongst the Eastern monks and bishops. After three years of
unceasing toil, Leo brought about its solemn condemnation by the Council of
Chalcedon, the Fathers all signing his tome, and exclaiming, "Peter hath
spoken by Leo." Soon after, Attila with his Huns broke into Italy, and
marched through its burning cities upon Rome. Leo went out boldly to meet him,
and prevailed on him to turn back. Astonished to see the terrible Attila, the
" Scourge of God," fresh from the sack of Aquileia, Milan, Pavia,
with the rich prize of Rome within his grasp, turn his great host back to the
Danube at the Saint's word, his chiefs asked him why he had acted so strangely.
He answered that he saw two venerable personages, supposed to be SS. Peter and
Paul, standing behind Leo, and impressed by this vision he withdrew. If the
perils of the Church are as great now as in St. Leo's day, St. Peter's
solicitude is not less. Two years later the city fell a prey to the Vandals;
but even then Leo saved it from destruction. He died A.D. 461, having ruled the
Church twenty years.
REFLECTION.—Leo loved to ascribe all the fruits of his unsparing labors to the
glorious chief of the Apostles, who, he often declared, lives and governs, in
his successors.
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_leo_the_great_pope.htm
April 11
St. Leo the Great, Pope
From the councils, t. 4.
this pope’s works in the late Roman edition, and the historians of that age.
See Tillemont, t. 15. p. 141. and Ceillier, t. 14. p. 316. who chiefly follow
Quesnel’s collection of memoirs for his life, Op. t. 2. Diss. 1. which must be
compared with, and often corrected by, the remarks of F. Cacciari, in his
Exercitationes in Opera S. Leonis, especially in those De Hæresi Pelagianâ et De
Hæresi Eutychianâ.
A.D. 461.
ST. LEO, surnamed the Great, was descended of a noble Tuscan family, but born at Rome, as he himself and St. Prosper assure us. 1 The quickness of his parts, and the maturity of his judgment, appeared in the rapid progress which he made in his studies. Having rendered himself a great master in the different branches of polite literature, especially eloquence, he turned his thoughts entirely to the study of the holy scriptures and theology, to which he made the profane sciences only subservient. “God, who destined him to gain great victories over error, and to subject human wisdom to the true faith, had put into his hands the arms of science and truth,” as an ancient general council says. 2 Being made archdeacon of the church of Rome, he had the chief direction of the most important affairs under Pope Celestine, as appears from St. Prosper, a letter of St. Cyril to him, and Cassian’s book against Nestorius. To his penetration and zeal it was owing afterward that Sixtus III. discovered the dissimulation of Julian the Pelagian, and rejected his false repentance. It happened that Aëtius and Albinus, the two generals of the Emperor Valentinian III., were at variance in Gaul, and no one being so well qualified to compose their differences as the eloquent and virtuous Archdeacon Leo, he was sent upon that important commission. During his absence, Sixtus III. died in 440, and the Roman clergy cast their eyes on him for their pastor, judging that he, who for sanctity, learning, prudence, and eloquence was the first man of his age, was the most worthy and fit to be seated in the first chair of the church. The qualifications and virtues, which we admire when found single in others, were all united in him to a very great degree. This justly raised, throughout the Christian world, the highest expectations from his administration, which yet his great actions far surpassed. He was invited to Rome by a public embassy, and expected with impatience; but it was forty days before he could arrive. The joy with which he was received, is not to be expressed, and he received the episcopal consecration on Sunday the 29th of September, in 440. We learn from himself what were his sentiments at the news of his exaltation. He considered a high dignity as a place where falls are most frequent, and always most dangerous; and he cried out: 3 “Lord, I have heard your voice calling me, and I was afraid: I considered the work which was enjoined me, and I trembled. For what proportion is there between the burden assigned to me and my weakness, this elevation and my nothingness? What is more to be feared than exaltation without merit, the exercise of the most holy functions being intrusted to one who is buried in sin? O you who have laid upon me this heavy burden, bear it with me, I beseech you: be you my guide and my support: give me strength, you who have called me to the work; who have laid this heavy burden on my shoulders.”
A heart thus empty of itself could not fail to be supported and directed by the
divine grace. He was called to the government of the church in the most difficult
times, and he diligently applied himself without delay to cultivate the great
field committed to his care, and especially to pluck up the weeds of errors,
and to root out the thorns of vices wherever they appeared. He never
intermitted to preach to his people with great zeal; which he often mentions as
the most indispensable duty of pastors, and the constant practice of his
predecessors. 4 A hundred and one sermons preached by this pope on the
principal festivals of the year are still extant. He often inculcates in them
the practice of holy fasting and alms-deeds, as good works which ought to be
joined to and support each other. We have among his works nine sermons on the
fast of the tenth month, or of Ember-days in December. He says, the church has instituted
the Ember-days in the four seasons of the year to sanctify each season by a
fast: 5 also to pay to God a tribute of thanksgiving for the fruits and other
blessings which we continually receive from his bounty: 6 and to arm us
constantly against the devil. He sets forth the obligation of alms, which is so
great, that for this alone God gives riches, and not to be hoarded up, or
lavished in superfluities: and at the last day he seems in his sentence chiefly
to recompense this virtue, and to punish the neglect of it, to show us how much
alms-deeds are the key of heaven, and of all other graces. 7 He says, this
obligation binds all persons, though it is not to be measured by what a man
has, but by the heart; for all men are bound to have the same benevolence, and
desire of relieving others. 8 That the rich are obliged to seek out the bashful
poor, who are to be assisted without being put to the blush in receiving. 9 He
shows the institution of Collects or gatherings for the poor to be derived from
the apostles, and ever to have been continued in the church for the relief of
the indigent. 10 He surpasses himself in sentiment and eloquence whenever he
speaks of the sweetness of the divine love which is displayed to us in the
mystery of the incarnation of the Son of God. His one hundred and forty-one
epistles are wholly employed in treating on important subjects of discipline
and faith, and alone suffice to show his pastoral vigilance and immense labours
in every part of the Christian world, for the advancement of piety. He brought
many infidels to the faith, and took great delight in instructing them himself.
His signal victories over the Manichees, Arians, Apollinarists, Nestorians,
Eutychians, Novatians, and Donatists, are standing proofs of his zeal for the
purity of the faith. Carthage being taken by the Vandals in 439, a great number
of Manichees fled out of Africa to Rome: but there, to escape the rigour of the
imperial laws against their sect, feigned themselves Catholics. They called
wine the gall of the dragon, produced by the devil or their evil god: on which
account they always refrained from that liquor, which they regarded as, of its
own nature, unclean. To conceal themselves, they received the holy communion
from the Catholic priests, but under one kind alone, which it was left to every
one’s discretion then to do. This affectation of the heretics passed some time
unobserved, as we learn from St. Leo, 11 in the year 433. 12 But he no sooner
discovered this sacrilegious abuse, than he took the utmost care to prevent the
contagion from infecting his flock. He detected several of these heretics, and
among them one whom they called their bishop, and to manifest the impiety of
this sect, he assembled several bishops and priests, and the most illustrious
persons of the senate and empire, and caused the elect of the Manichees, that
is, those that were initiated in their mysteries, to be introduced. 13 They
confessed publicly many impious tenets, 14 superstitions, and a crime which
modesty forbids to be named. 15 St. Prosper says their books were burned; but
many of them repented, and abjured their heresy. St. Leo, in receiving them
into the church, exhorted his people to pray and sigh with him for them. 16
Those who remained obstinate were banished. St. Leo, about the same time
crushed Pelagianism, which began again to show its head about Aquileia. 17 His
watchfulness put a stop to the growing evil, both in those parts and in Rome
itself, where St. Prosper detected some remains of the same leaven. For this pope,
who was a true judge of merit, and drew many learned men about his person, had
chosen St. Prosper of Aquitain his secretary, to write his letters and dispatch
the like business. The Priscillianist heretics reigned almost uncontrolled in
Spain: only St. Turibius, bishop of Astorga, zealously opposed them. St. Leo
wrote to commend his zeal, and to awaken the attention of the other bishops of
that country, whom he ordered to convene a council for the extirpation of the
spreading cancer. 18 He examined the cause of Chelidonius, bishop of Besançon,
deposed by St. Hilary of Arles, and restored him to his see. 19 He transferred
the dignity of primate from the see of Arles to that of Vienne in Gaul, which
Zosimus had formerly adjudged to Arles, 20 “Out of respect,” as he said, “for
the blessed Trophimus, (first bishop of Arles,) from the fountain of whose
preaching all the Gauls had received the streams of faith.” 21 The learned De
Marca thinks that St. Leo did not deny the jurisdiction of Hilary over Besançon
before that time; but he judged Chelidonius not to have been guilty of that
which had been laid to his charge, adding “that the sentence would have stood
firm, if the things objected had been true.” 22 St. Leo laid down this
important maxim for the rule of his conduct, never to give any decision,
especially to the prejudice of another, before he had examined into the affair
with great caution and exactness, and most carefully taken all informations
possible. He was very careful in the choice of persons whom he promoted to holy
orders, as his writings show; yet the author of the Spiritual Meadow relates,
that he heard Amos, patriarch of Jerusalem, say to the abbots: “Pray for me.
The dreadful weight of the priesthood affrights me beyond measure, especially the
charge of conferring orders. I have found it written, that the blessed Pope
Leo, equal to the angels, watched and prayed forty days at the tomb of St.
Peter, begging through the intercession of that apostle to obtain of God the
pardon of his sins. After this term, St. Peter, in a vision, said to him: Your
sins are forgiven you by God, except those committed by you in conferring holy
orders: of these you still remain charged to give a rigorous account.” 23 St.
Leo, with regard to those who are to be ordained ministers of the altar, lays
down this rule, inserted in his words into the body of the canon law: “What is
it not to lay hands upon any one suddenly, according to the precept of the
apostle, but not to raise to the honour of the priesthood any who have not been
thoroughly tried, or before a mature age, a competent time of trial, the merit
of labour in the service of the church, and sufficient proofs given of their
submission to rule, and their love of discipline and zeal for its observance.”
24
2
Many affairs in the churches of the East furnished this great pope with much
employment, as the intrusion of Bassian into the see of Ephesus, 25 &c. But
above all the rest, the rising heresy of Eutyches drew his attention on that
side of the world. This heresiarch had been condemned by St. Flavian in 448;
yet, by the intrigues of Chrysaphius, a powerful eunuch, he prevailed with the
weak Emperor Theodosius II. to assemble a packed council at Ephesus, in which
Dioscorus, the wicked patriarch of Alexandria, an Eutychian, and general
disturber of Christian peace, took upon him to preside. This pretended synod,
commonly called the Latrocinale, or cabal of Ephesus, met on the 8th of August,
449, acquitted Eutyches, and condemned St. Flavian, with a degree of malice and
violence unheard of among barbarians. 26 The legates of Leo, who were Julius,
bishop of Puozzoli, the ancient Puteoli, Renatus, a priest, Hilarius, a deacon,
and Dulcitius, a notary, refused to subscribe to the unjust sentence, and
opposed it with zeal and vigour that were admired by the whole world, says
Theodoret. 27 Upon the first advice of these proceedings, St. Leo declared them
null and void, 28 and at the same time he wrote to St. Flavian to encourage
him, and to the emperor himself, telling him that no sacrilegious cabal ever
came up to the fury of this assembly, 29 and conjuring him in these words:
“Leave to the bishops the liberty of defending the faith: no powers or terrors
of the world will ever be able to destroy it. Protect the church, and seek to
preserve its peace, that Christ may protect your empire.” He adds, that he
trembles to see him draw down the divine vengeance upon his own head; which had
the appearance of a prediction on account of the various misfortunes which
befel that prince and his sudden death: though before the latter event his eyes
began to be opened. Marcian and St. Pulcheria, succeeding in the empire,
vigorously supported the zealous endeavours of the pope. By his authority the
general council of Chalcedon, consisting of six hundred or six hundred and
thirty bishops, was opened on the 8th of October in 451. St. Leo presided by
his legates, Paschasinus, bishop of Lilybæum; Lucentius, bishop of Ascoli; and
Boniface, priest of Rome. In this synod the memory of St. Flavian was
vindicated; and Dioscorus was convicted of having maliciously suppressed the
letters of St. Leo in the Latrocinale of Ephesus, and of having presumed to
excommunicate St. Leo, which attempt was made the principal cause of his
deposition: for which, besides other crimes, it was also urged against him,
that he had pretended to hold a general council without the authority of the
pope, a thing never lawful, and never done, as was observed by the pope’s
legates. 30 For these crimes and excesses, he was by the pope’s legates and the
whole council declared excommunicated and deposed. 31 St. Leo had written to
St. Flavian on the 13th of June in 449, a long and accurate doctrinal letter,
in which he clearly expounded the Catholic faith concerning the mystery of the incarnation,
against the errors both of Nestorius and Eutyches. This excellent letter had
been suppressed by Dioscorus, but was read by the legates at Chalcedon, and
declared by the voice of that general council to be dictated by the Holy Ghost,
and to be a rule throughout the universal church. The great Theodoret having
read it, blessed God for having preserved his holy faith. 32 St. Leo approved
all things that had been done in this council relating to definitions of faith;
but, being an enemy to innovations, vigorously opposed the twenty-eighth canon,
framed in the absence of his legates, by which the Archbishop of Constantinople
was declared a patriarch, 33 and the first among the patriarchs of the East. 34
However, the Eastern bishops, who usually found access to the emperor through
the Bishop of Constantinople, allowed him that pre-eminence, which the law of
custom confirmed. 35 The same council declared the Bishop of Jerusalem
independent of Antioch, and primate of the three Palestines. 36 In the synodal
letter to St. Leo, the fathers beseech him to confirm their decrees, saying,
“he had presided over them as the head over its members.” 37 The pope
restrained his confirmation to the decrees relating to matters of faith, 38
which were received with the utmost respect imaginable by the whole church.
Theodoret was restored to his see in the council, after having anathematized
Nestorius. Ibas, bishop of Edessa, who had been unjustly deposed with Theodoret
in the Latrocinale of Ephesus, was likewise restored upon the same condition.
The latter seems never to have been very solicitous about Nestorius, but was a
warm defender of Theodorus of Mopsuestia, whom he regarded as an orthodox
doctor, because he died in the communion of the church. Ibas was accused of Nestorianism,
but acquitted by Domnus, patriarch of Antioch, and a council held in that city
in 448. But his letter to Maris, the Persian, was afterwards condemned in the
fifth general council.
3
Whilst the Eastern empire was thus distracted by heretical factions, the
Western was harassed by barbarians. Attila, the Hunn, enriched with the plunder
of many nations and cities, marched against Rome. 39 In the general
consternation, St. Leo, at the request of the whole city of Rome, went to meet
Attila, in hopes of mollifying his rage, and averting the danger that
threatened his country. Avienus, a man of consular dignity, and Trygetius, who
had been prefect of the city, were deputed to accompany him in this embassy.
They found the haughty tyrant at Ambuleium, near Ravenna, where the highway
passes the river Menzo. Contrary to the expectation of every one, he received
the pope with great honour, gave him a favourable audience, and, through his
suggestion, concluded a treaty of peace with the empire on the condition of an
annual tribute. Baronius, from a writer of the eighth century, relates, that
Attila saw two venerable personages, supposed to be the apostles SS. Peter and
Paul, standing on the side of the pope whilst he spoke. The king immediately
commanded his army to forbear all hostilities, and soon after repassed the
Alps, and retired beyond the Danube into Pannonia; but in his way home was
seized with a violent vomiting of blood, of which he died in 453. Divisions
among his children and princes destroyed the empire of the Hunns. 40 Thus fell
the most haughty and furious of all the barbarian heathen kings, styled the
terror of the world, and the Scourge of God, whose instrument he was in
punishing the sins of Christians. It was the glory of St. Leo to have checked
his fury and protected Rome, when it was in no condition of defence. In 455,
the friends of Aëtius (whose greatness and arrogance had given the emperor so
much umbrage that he caused him to be assassinated) revenged the death of that
general by the murder of Valentinian himself. His wife Eudoxia married by
compulsion the tyrant Maximus, who had usurped his throne; but, not brooking
these affronts, she invited Genseric, the Arian Vandal king, from Africa, to
come and revenge the murder of her husband. Maximus fled; but was slain by
Valentinian’s servants on the 12th of June, in the twenty-seventh day of his
reign, in 455. Three days after, Genseric arrived, and found the gates of Rome
open to receive him. St. Leo went out to meet him, and prevailed with him to
restrain his troops from slaughter and burning, and to content himself with the
plunder of the city. The example of St. Leo shows, that even in the worst of
times, a holy pastor is the greatest comfort and support of his flock. After
the departure of the Vandals with their captives, and an immense booty, St. Leo
sent zealous Catholic priests and alms for the relief of the captives in
Africa. He repaired the Basilics, and replaced the rich plate and ornaments of
the churches which had been plundered, though some part had escaped by being
concealed, especially what belonged to the churches of SS. Peter and Paul,
which Baronius thinks Genseric spared, and granted to them the privilege of
sanctuaries, as was done at other times. This great pope, for his humility,
mildness, and charity, was reverenced and beloved by emperors, princes, and all
ranks of people, even infidels and barbarians. He filled the holy see
twenty-one years, one month, and thirteen days, dying on the 10th of November,
461. His body was interred in the church of St. Peter, and afterwards
translated to another place, in the same church, on the 11th of April; on which
day his name is placed in the Roman Calendar. His relics were again translated
with great solemnity and devotion, inclosed in a case of lead, and placed in
the altar dedicated to God under his invocation, in the Vatican church, in the
year 1715, as is related at length by Pope Benedict XIV. 41 A writer who
delights in relating slander, could not refuse this character of St. Leo: “He
was,” says he, “without doubt, a man of extraordinary parts, far superior to
all who had governed that church before him, and scarce equalled by any since.”
42
4
The writings of this great pastor are the monuments of his extraordinary genius
and piety. 43 His thoughts are true, bright, and strong; and in every sentiment
and expression we find a loftiness which raises our admiration. By it we are
dazzled and surprised in every period, and whilst we think it impossible that
the style should not sink, we are astonished always to find it swelling in the
same tenour, and with equal dignity and strength. His diction is pure and
elegant; his style concise, clear, and pleasing. It would sometimes appear
turgid in another; but in him, where it seems to swell the highest, a natural
ease and delicacy remove all appearance of affectation and study, and show it
to be the pure effort of a surprising genius and lofty natural eloquence. But
the dress with which he clothes his thoughts, is much less to be considered than
the subjects themselves of which he treats; in which the most consummate piety
and skill in theology equally raise admiration, instruct and edify his readers
in the learned and pious sermons, and doctrinal letters which compose his
works. His unwearied zeal and unshaken steadiness against vice and error,
though armed with all the power of a world leagued with the devils against the
truth, procured the church infinite advantages and victories over the reigning
novelties of that age; and his writings are an armory against all succeeding
heresies. He fully and clearly explains the whole mystery of the incarnation;
he proves, 44 against the Eutychians, that Christ had a true body, because his
body is really received in the holy eucharist. He laments as the greatest of
spiritual evils, that at Alexandria, during the violences exercised by the
Eutychians, the oblation of the sacrifice, and the benediction of chrism had
been interrupted. 45 He is very explicit on the supremacy of St. Peter, 46 and
on that of his successors. 47 He often recommends himself to the prayers of the
saints reigning in heaven, especially of St. Peter, and exhorts others to place
great confidence in their powerful intercession. 48 He honours their relics and
festivals. 49 And testifies that their churches were adorned with lights. 50 He
calls the fast of Lent an apostolical tradition, also that of the Ember-days,
Whitsun-eve, &c. 51 He adds, that the church retained the fast of
Ember-days in December from the Jewish practice before Christ. Pope Benedict
XIV., in a decree by which he commands St. Leo to be honoured with the mass
peculiar to doctors, dated in 1744, bestows on him due praises for his eminent
learning and sanctity. 52
5
According to the observation of this holy doctor 53 it is a fundamental maxim
of our holy religion, that the only true and valuable riches consist in that
blessed poverty of spirit which Christ teaches us to look upon as the first and
main step to all happiness. This is a profound and sincere humility of heart, and
a perfect disengagement from all inordinate love of earthly goods. By this
rule, those who are exalted above others by their rank, learning, or other
abilities, differ not by these advantages from the poorest in the eyes of God:
only poverty of spirit makes the distinction, and shows which is truly the
greatest. Of this courageous poverty the apostles and primitive Christians set
us the most illustrious example. “What is greater than this their humility?
What is richer than this their poverty?” By imitating this spirit, we enter
into the possession of the riches of Christ. And we shall improve our share in
all these spiritual treasures of grace, love, peace, and all virtues, in
proportion as we shall advance in this spirit. St. Leo puts us in mind in another
place, 54 that in putting on this spirit, which is no other than that of Christ
or the new man, consists that newness of life in which we are bound to walk
according to the spirit of Christ; which delivers us from the powers of
darkness, and transfers us into the kingdom of the Son of God; which raises our
love and desires of heavenly goods, and extinguishes in us the concupiscence of
the flesh. We put on this spirit by baptism, and we strengthen ourselves in it
by being fed with the body of Christ. “For what is the fruit of our partaking
of the body and blood of Christ, but that we may pass into that which we
receive; and that in whom we are dead, and buried, and raised again (in the
newness of our spirit and life) we may bear him both in spirit and in our flesh
through all things.” Next to frequent devout communion, the assiduous
meditation on the life of Christ is the most powerful means of learning the
true spirit of his divine virtues, particularly of that humility of which his
whole life was the most astonishing model, and which is the summary of his holy
precepts. 55 St. Leo, by his tender devotion to our Redeemer, and the zeal with
which he defended the mystery of his incarnation, was penetrated with his
spirit of poverty and humility; from whence sprang that ardent charity, that
admirable greatness of soul, and that invincible courage which were so
conspicuous in all his actions. 6
Note 1. Ep. 27. ad Pulcher. c. 4.
Note 2. Conc. t. 4. p. 820.
Note 3. Serm. 2. de Assumpt. sua. c. 1. p. 4. t. 1. ed. Rom.
Note 4. Serm. 3. 7. 11.
Note 5. Serm. 18.
Note 6. Serm. 12.
Note 7. Serm. 8. c. 3. p. 17. and Serm. 9. c. 3. p. 20. Serm. 10. c. 1. p. 21.
Note 8. Serm. 7. item. 5 and 6. 16. 39. &c.
Note 9. Serm. 8. p. 17.
Note 10. Serm. 10. p. 21.
Note 11. Serm. 4. de Quadrag. t. 1. p. 217.
Note 12. This practice they continued, till pope Gelasius, in 496, above forty
years after St. Leo’s time, effectually to prevent those sacrilegious and
superstitious communions of unworthy hypocrites, commanded all to receive under
both kinds: which law subsisted at Rome as long as the Manichæan heresy made it
necessary: but after that danger was over, this ordinance of discipline ceased
by disuse.
Note 13. Ep. 8. p. 33. and Ep. 15. c. 16. p. 71. t. 1. Serm. 15. p. 31. t. 1.
Serm. 33. p. 87. Serm. 41. p. 111.
Note 14. Dr. Lardner, in his Credibility of the Gospel, vol. ix. charges St.
Leo with falsely accusing the Manichees of abominable practices without the
least colour of reason. He ought to have taken notice that though the testimony
of St. Leo is alone satisfactory, we must certainly believe these heretics
against themselves, for they were publicly convicted of these crimes, and
openly confessed the same before the most illustrious personages of the church
and state. See Cacciari, Exercitationes in Op. S. Leonis M. de Manichæorum
hæresi, l. 2. c. 7. p. 142. c. 9. p. 154.
Note 15. Ep. 15. ad Turib. p. 62. Serm. 15.
Note 16. Serm. 33. Ep. 8.
Note 17. Ep. 15.
Note 18. Ib.
Note 19. Ep. 9. 10.
Note 20. See Baronius, ad an. 417.
Note 21. Zosimus, Ep. ad ep. Gal.
Note 22. A notorious slanderer has presumed to fasten upon St. Leo the censure
of haughtiness and injustice in this affair: but he certainly only betrays his
own malice. Hilary was present in the pope’s council at Rome, together with
Chelidonius; but was not able to make good his charge against him. He had also
ordained another bishop to the see of Projectus whilst he was living, who being
then sick afterward recovered. This precipitate action of Hilary was an
infraction of the canons: nor does his apologist, the author of his life, offer
any excuse. To satisfy the clamours of Chelidonius, Projectus, and others, and
chiefly by his example to enforce the most strict observation of that important
canon, the neglect of which would fill the church on every side with schisms
and confusion, St. Leo deprived Hilary of the primacy over the province of
Vienne for the time to come, though he restored part of it to his successor.
See Fabre, Panégyrique et Histoire de la Ville d’Arles, 1743. St. Leo indeed
seems to have not been acquainted in the beginning with the true character of
St. Hilary, and therefore to have proceeded with the greater severity: but he
showed that his heart was incapable of rancour by the ample testimony which he
gave to the sanctity of St. Hilary after his death, in a letter to his
successor Ravennus, ep. 37. ed. Quesn. 38. ed. Rom. p. 171. t. 2.
Note 23. Prat. Spir. c. 149.
Note 24. St. Leo, ep. 1. t. 2. p. 2. ed. Rom. Item Distinct. 78. 3. Quid est
manus. from 1 Tim. v. 22.
Note 25. Conc. t. 4. p. 687.
Note 26. On the appeal of St. Flavian to the pope St. Leo, see Cacciari,
Exercitationes in Opera S. Leonis, Dissert. de Hæresi Eutychianâ, l. 1. c. 8.
p. 387, and c. 9. p. 393. Valentinianus Imp. ep. ad Theodosium Imp. inter ep.
S. Leonis, 49. p. 201. t. 2. On the appeal of Theodoret to pope Leo, Cacciari,
ibid. and on that of Eutyches, ib.
Note 27. Theodoret, ep. 116.
Note 28. Conc. t. 4. p. 47. and St. Leo, ep. 49 and 56. ed. Quesn. 50 and 57,
ed. Rom.
Note 29. St. Leo, ep. 42. in ed. Quesn. 43. in ed. Rom. p. 187. t. 2. St. Leo
ad Theodos. Imp. ep. 40. ed. Quesn. 41. ed. Rom. p. 178. Ep. ad Pulcheriam
Augustam, ep. 41. ed Quesn. 42. ed. Rom. p. 183.
Note 30. See Marca de Concordia, Sac. et Imperil. l. 5. c. 5. and Cacciari,
Exercitat. in Op. S. Leonis Dissert. de Hæresi Eutychianâ.
Note 31. Conc. t. 4. p. 424.
Note 32. Theodoret, ep. 121.
Note 33. The episcopal see of Byzantium was subject to the metropolitan of
Heraclea in Thrace, till, in the reign of Constantine, it was honoured with the
metropolitical dignity. By the second general council, held at Constantinople,
a precedence was given to the archbishops of this city, before all the other
bishops and patriarchs of the East, and from that time they exercised a
superior jurisdiction over Thrace, Asia Minor and Pontus: which Theodoret calls
(Hist. l. 5. c. 28.) three districts, consisting of twenty-eight provinces,
which St. Chrysostom governed. This decree of the council of Constantinople is
called by some the date of its patriarchal dignity; though it be more properly
referred by others to the twenty-eighth canon of the council of Chalcedon. See
Thomassin, Discipline de l’Eglise, l. 1. c. 6. p. 22. Le Quien shows that this
canon was originally framed by the clergy of Constantinople, and the bishops
whose situation rendered them dependant on that church: that St. Leo rejected
it, and stirred up the other Oriental patriarchs and bishops to maintain the
ancient discipline: that St. Proterius, patriarch of Alexandria, and all the
bishops of Egypt, strenuously opposed this innovation, and so great a number
among the Oriental bishops vigorously exerted their zeal against it, that the
archbishops of Constantinople dropped their pretensions to this privilege till
it was revived by Acacius: from which time it gradually gained ground, till at
length other churches acquiesced in it. See Le Quien, Oriens Christianus de
Patriarchatu Constantinopolitano, c. 9. t. 1. p. 46. Item. de Patr. Alexandr.
t. 2. p. 339.
Note 34. St. Leo, ep. 87, 92.
Note 35. See Thomassin, Discipline de l’Eglise, l. 1. ch. 6.
Note 36. Sess. 7.
Note 37. Conc. t. 4. p. 833.
Note 38. St. Leo. ep. 87. c. 2. p. 613. ep. 92. c. 5. p. 623. &c.
Note 39. The Hunns, a savage nation from that part of Scythia which now lies in
Muscovy, had passed the Palus Mæotis, in 276, and made their first inroads upon
the coasts of the Caspian Sea, and as far as Mount Taurus in the East. Almost
two hundred years after this, Attila, the most powerful and barbarous of all
the kings of that nation, in 433, had marched first into the East, then subject
to Theodosius the Younger, and having amassed a vast booty in Asia, returned
into Pannonia, where he was already master of a large territory. His next expedition
was directed against the western part of the empire. His army marching through
Germany, drew along with it additional supplies from all the barbarous nations
near which it passed, and amounted at length to the number of five hundred,
Jornandes says seven hundred thousand fighting men; all stirred up by no other
motive than the hope of great spoils from the plunder of the richest countries
of the empire. Entering Gaul, Attila laid in ruins Tongres, Triers, and Metz.
Troyes was spared by him, at the entreaty of St. Lupus, and St. Nicasius
preserved Rheims. The barbarian had just taken Orleans by storm, when Aëtius,
the Roman general, came up with him, expelled him that city, and followed him
to the plains of Mauriac or Challons, which, according to Jornandes, were
extended in length one hundred miles, and seventy in breadth, and seem to have
comprised the whole country, known since the sixth century under the name of
Champagne. Here Attila halted, and when Aëtius with the Romans, Visigoths, and
Burgundians, came up, these vast fields seemed covered with troops. In a most
bloody battle, the Hunns were here discomfited. Attila, enraged at this defeat,
and having repaired his losses of the former year, entered Italy by Pannonia,
in 453, took and burned Aquileia, and filled the whole country with blood and
desolation. Some of the inhabitants, who fled from his arms into the little
islands in the shallow lakes at the head of the Adriatic Gulf, here laid the
foundations of the city of Venice, which we find named by Cassiodorus, fifty
years after this event. Attila sacked Milan, razed Pavia, and wherever he
passed laid waste whole provinces. The weak Emperor Valentinian III. shut
himself up in Ravenna, and the Romans, in the utmost terror, expected to see
the barbarian speedily before their gates. Such was the state of affairs when
Leo went to meet Attila.
Note 40. Jornand. Rer. Goth. c. 12. 49. Prosp. in Chron. ad an. 452.
Note 41. De Canoniz. l. 4. c. 22. s. 8, 9, 10. t. 4. pp. 212, 213.
Note 42. Bower the apostate Jesuit, in his Lives of the Popes, on St. Leo, t.
2.
Note 43. Quesnel’s edition of the works of St. Leo, more ample than any that
had preceded, appeared at Paris, in 1675, was condemned by the Roman
inquisition, in 1676, which prohibition was inserted in the Roman Index, in
1682, p. 277. This oratorian, in several of the summaries, in many passages in
the sixteen dissertations which he subjoined, and in some unwarrantable
alterations of the text itself of St. Leo, is clearly convicted of dealing unfairly,
in order to favour his own erroneous doctrine, and to weaken certain proofs of
the authority of the holy see. The editor gave a second edition, with some
critical amendments, (though not in the most essential points,) at Lyons, in
1675. Savioli, a printer at Venice, gave a new edition of the works of SS. Leo
and Maximus, in 1741, with most of Quesnel’s notes and dissertations; but by
supine carelessness has printed the text extremely incorrect. Poleti, another
printer at Venice, published, in 1748, another edition of SS. Leo and Maximus,
with the summaries of Quesnel, without his dissertations: the text is printed
from Quesnel’s edition, with all its faults. The falsifications of Quesnel in
this edition are complained of, and several proved upon him by Baluze, Not. et
Observ. ad Con. Calced. by Antelmi, John Salinas, Coutant, &c. The
collection of canons to which Quesnel has prefixed the false title of the
Ancient Code of Canons of the Roman Church, (Op. S. Leonis, t. 2, p. 1,) is
evidently a private compilation of canons of different ages and countries of a
modern date, as Coutant (in Collect. Pontif. Romanor. Epistol. Præfat. Gener.
p. 57,) and others have demonstrated. The Church of Rome made use of the code
of canons of the universal Church, which Quesnel endeavoured to confine to the
Eastern churches. This consisted of the canons of the four first general
councils, and of the councils of Ancyra, Gangres, Neocæsarea, Antioch, and
Laodicea. It was augmented by the addition of the fifty canons called of the
apostles, those of Sardica and several others, made by Dionysius the Little,
about the year 520. Pope Adrian I. sent a copy to Charlemagne, telling him that
the Church of Rome had used this code for three hundred years. Baluze (Dissert.
de Thelensi Concilio.) shows that Quesnel omitted certain passages, because he
thought them too favourable to the see of Rome. In the council of Telepté, (a
city in Byzacena,) Quesnel foisted in the name of Telense, for Telepté, that he
might forge some argument to reject it with the Epistola Tractatoria Syricii
Papæ per Africam. See Baluze and Cacciari in t. 2, Op. St. Leonis, p. 55. But
enough on Quesnel’s edition of the works of St. Leo.
F. Cacciari, a Carmelite friar, printed the same at Rome, with notes, in two volumes
fol. anno. 1753. The sermons of this holy pope are contained in the first,
being one hundred and one in number, of which Quesnel had only given us
ninety-six. In the second we have one hundred and forty-five letters of St.
Leo, besides several others of emperors and other eminent persons relating to
St. Leo’s affairs. Quesnel had only published one hundred and forty-one letters
of this pope. They are most interesting both for Church history, and for many
important dogmatical decrees and rules of discipline which they contain. F.
Cacciari gave us, in 1751, Exercitationes in Opera S. Leonis, M. in folio,
consisting of several dissertations on the heresies of the Manichæans,
Priscillianists, Pelagians, and Eutychians. Theologians and the whole church stand
much indebted to him for his labours; but the value of the present would have
been enhanced if the style had been closer, and less scholastic, and the
expressions on some occasions more genteel. A French translation of the sermons
of St. Leo was published by Abbé de Bellegarde, at Paris, in 1701.
Note 44. Ep. 46, c. 2, p. 260, ed. Quesn.; Ep. 47, p. 193, ed. Rom. Vide etiam
Serm. 6, de Jejunio Septimi Mensis, &c.
Note 45. Ep. 125, ad Leon. Imper. c. 5, p. 337, ed. Quesn.; Ep. 129, ed. Rom.
p. 435.
Note 46. Serm. 2, p. 52; ed. Quesn. p. 5, 6; ed. Rom. &c.
Note 47. Ep. 89, 93, 4, 5, 10, ed. Quesn.; 91, 95, 4, 5, 10, ed. Rom.
Note 48. Serm. 4, c. 5, p. 13; Serm. 3, p. 11; Serm. 34, c. 4, p. 91, 83 ed.
Quesn. 87 ed. Rom.; see also Serm. 15, p. 32; Serm. 18, p. 39; Serm. 41, p.
112; Serm. 76, ed. Quesn. 78, ed. Rom. p. 230; Serm. 80, ed. Quesn. 82, ed.
Rom. p. 238; Serm. 81, ed Quesn. 83, ed. Rom. p. 240; and in several other
sermons on the saints.
Note 49. Ep. 59, ed. Quesn.; 60, ed. Rom. t. 2, p. 245, &c.
Note 50. Serm. 100, in Cathedrâ S. Petri. c. 2, p. 286.
Note 51. Serm. 46, de Quadragesimâ, p. 125; Serm. 77, ed. Quesn.; 79, ed. Rom.
p. 230.
Note 52. Bened. XIV. Constit. Militantis Ecclesiæ.
Note 53. Serm. 96, ed. Quesn.; 99, ed. Rom. p. 279.
Note 54. Serm. 43, c. 7, t. 1, p. 180, ed. Rom.
Note 55. Serm. 36, c. 3, p. 95, ed. Rom.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume IV: April.
The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/111.html
Àtila
davant Lleó el Gran, atribuïda a G. Forchont, segle XVII. Patronat Artístic de
la ciutat d'Oriola, museu Diocesà d'Oriola.
Pope Saint Leo the Great
It is regrettable that so
little is known about the early life of this man who proved to be such an
extraordinary shepherd of the Catholic Church that he came to be known not only
as Pope Saint Leo I, but also is one of the only two Popes in two thousand years
to be called “the Great.”
What we do know is that
as a deacon of the Roman Church, before being elevated to the office of Pope in
440 AD, St. Leo the Great had opposed the heresy of Pelagianism which taught
that grace was not necessary for salvation, but was rather a bonus that God
granted to those who earned it by their good works. As Pope, St. Leo the
Great was forceful and unambiguous in his Christological teaching which
affirmed the full divinity and humanity of Christ. In fact his most
famous writing, commonly known as the Tome of St. Leo (449), was the basis of
the Council of Chalcedon’s (451) dogmatic definition of Christ as one Divine
Person possessing two complete natures, human and divine.
St. Leo the Great was
Pope during the middle of the fifth century, a troubled time when barbarian
armies were ravaging the once mighty Roman Empire. For all intents and
purposes, the Western Empire was in total political and military collapse and
there was a vacuum of political leadership. Pope St. Leo filled the void
and became the advocate for the temporal as well as spiritual needs of his
flock.
He is perhaps most famous
for persuading Attila the Hun to abandon his plans to sack the city of Rome and
to withdraw his forces beyond the Danube river (452). St. Leo once again
was the spokesperson for the Roman citizenry in 455 when the Vandal barbarians
swept into Central Italy, securing concessions from them.
Through both his powerful
teaching and his leadership, Pope St. Leo the Great very much strengthened the
office of the Papacy and made a strong biblical case for the Divine institution
of this ministry by examining the biblical evidence for Peter’s unique role
among the apostles.
The writings that survive
by St. Leo, besides his famous Tome, consist of 143 letters and 96 sermons.
His sermons cover every season of the liturgical year and are indeed a
treasure. St. Leo the Great died in 461 and is regarded as one of the
most important of the Western Fathers of the Church and was declared a “Doctor
of the Church” by Pope Benedict XIV.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/pope-saint-leo-the-great/
Francesco
Barazzutti, Leon the Great and Attila, 1883, Umetnostna
galerija Maribor
San Leone I, detto Magno Papa
e dottore della Chiesa
Papa
(Papa dal 29/09/440 al
10/11/461)
Arcidiacono (430),
consigliere di Celestino I e di Sisto III, inviato da Valentino a pacificare le
Gallie, venne eletto papa nel 440 circa. Fu un papa energico, avversò le
sopravvivenze del paganesimo; combatté manichei e priscillanisti. Intervenne
d’autorità nella polemica cristologica che infiammava l’Oriente, convocando il
concilio ecumenico di Calcedonia, nel quale si proclamava l’esistenza in Cristo
di due nature, nell’unica persona del Verbo. Nel 452 fu designato dal
debole imperatore Valentiniano III a guidare l’ambasceria romana inviata ad
Attila. I particolari della missione furono oscuri: è solo che il re degli
Unni, dopo l’incontro con la delegazione abbandonò l’Italia. Quando Genserico
nel 455 entrò in Roma, Leone ottenne dai Vandali il rispetto della vita degli
abitanti, ma non poté impedire l’atroce saccheggio dell’Urbe. Dotato di un alto
concetto del pontificato romano, fece rispettare ovunque la primazia del
vescovo di Roma. Compose anche preghiere contenute nel “Sacramentario
Veronese”. Benedetto XIV, nel 1754 lo proclamò dottore della Chiesa, E’ il
primo papa che ebbe il titolo di Magno (Grande).
Etimologia: Leone =
leone, dal latino
Martirologio
Romano: Memoria di san Leone I, papa e dottore della Chiesa: nato in
Toscana, fu dapprima a Roma solerte diacono e poi, elevato alla cattedra di
Pietro, meritò a buon diritto l’appellativo di Magno sia per aver nutrito il
gregge a lui affidato con la sua parola raffinata e saggia, sia per aver
sostenuto strenuamente attraverso i suoi legati nel Concilio Ecumenico di
Calcedonia la retta dottrina sull’incarnazione di Dio. Riposò nel Signore
a Roma, dove in questo giorno fu deposto presso san Pietro.
Nel 440 c’è in Gallia quasi una guerra civile tra le due più alte autorità romane: il generale Ezio e il prefetto del pretorio Albino. Il potere imperiale è così debole, che per pacificarli si manda un uomo di Chiesa: il diacono romano Leone. Questi va e riconcilia i due. Poi apprende che papa Sisto III è morto e che è stato già eletto lui, Leone. Nei suoi 21 anni di pontificato passano 4 imperatori: uno cacciato subito (Avito) e gli altri ammazzati: Valentiniano III, Petronio Massimo e Maggioriano. L’Impero è in agonia e la giovane Chiesa è travagliata da scontri dottrinali e discordie.
Con l’energia e la persuasione, Leone rafforza in Occidente l’autorità della Sede di Pietro, e affronta duri contrasti in dottrina. L’abate orientale Eutiche, influente a Costantinopoli, sostiene che in Cristo esiste una sola natura (monofisismo), contro la dottrina della Chiesa sulle due nature, distinte ma non separate, nella stessa persona. E ottiene che l’imperatore Teodosio convochi nel 449 un concilio a Efeso (Asia Minore). Ma qui parlano solo gli “eutichiani”, senza ascoltare i legati di Leone, e acquistando nuovi proseliti. Negando validità a questo concilio, il Papa persuade il nuovo imperatore Marciano a indirne un altro nel 451. E questo è il grande concilio di Calcedonia (presso Bisanzio), quarto ecumenico, che approva solennemente la dottrina delle due nature. Non tutti però ne accettano le decisioni, e ci sono gravi disordini, soprattutto in Palestina.
Intanto l’Occidente vive tempi di terrore. L’Impero non ha più un vero esercito; e gli Unni di Attila, già battuti da Ezio nel 451, si riorganizzano in fretta, piombano sull’Alta Italia nel 452. Lo Stato impotente chiede a papa Leone di andare da Attila con una delegazione del Senato. S’incontrano presso Mantova, e Leone convince il capo unno a lasciare l’Italia, anche col pagamento di un tributo (la leggenda parlerà poi di una visione celeste che terrorizza Attila). Tre anni dopo, i Vandali d’Africa sono davanti a Roma col re Genserico. A difendere gli inermi c’è solo Leone, che non può impedire il saccheggio; ma ottiene l’incolumità dei cittadini ed evita l’incendio dell’Urbe. E' un romano antico (forse anche di nascita) che ha incontrato Cristo, e che sente fortemente la responsabilità di successore di Pietro. Arricchisce la Chiesa col suo insegnamento (specie sull’Incarnazione); chiede obbedienza ai vescovi, ma li sostiene col consiglio personale, li orienta in dottrina, nello splendido latino dei suoi scritti, per "tenere con costanza la giustizia" e "offrire amorosamente la clemenza", poiché "senza Cristo non possiamo nulla, ma con Lui possiamo tutto". Non si hanno notizie sugli ultimi tempi della sua vita. Il Liber pontificalis dice che governò 21 anni, un mese e 13 giorni. I suoi romani lo chiamano “Leone Magno”, il Grande.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25000
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Aula Paolo VI
Mercoledì, 5 marzo 2008
Saluto ai pellegrini
presenti nella Basilica Vaticana:
Cari fratelli e sorelle!
Sono lieto di accogliervi
in questa Basilica e di rivolgere a tutti il mio cordiale benvenuto. Saluto
voi, rappresentanti dell'Opera Madonnina del Grappa e del Movimento
Speranza e vita, e vi incoraggio ad approfondire sempre di più la vostra vita
di fede, tenendo presenti gli insegnamenti del vostro fondatore p. Enrico
Mauri. Non stancatevi di affidarvi a Cristo e di testimoniarlo in ogni
ambiente.
Saluto gli insegnanti,
gli alunni e i genitori delle Scuole gestite dalle Apostole del Sacro
Cuore di Gesù. Cari amici, vi ringrazio per la vostra presenza così numerosa ed
auguro a ciascuno di vivere questo tempo della scuola come occasione propizia
per una autentica formazione integrale. Vi incoraggio a rafforzare la vostra
adesione al Vangelo per essere sempre disponibili e pronti a compiere la
volontà del Signore. Saluto, infine, tutti voi, studenti dei vari Istituti
scolastici e vi assicuro la mia preghiera affinché lo Spirito Santo
infonda nei vostri cuori la vera gioia e vi colmi dei suoi doni.
* * *
San Leone Magno
Cari fratelli e sorelle,
proseguendo il nostro
cammino tra i Padri della Chiesa, veri astri che brillano da lontano, nel
nostro incontro di oggi ci accostiamo alla figura di un Papa, che nel 1754 fu
proclamato da Benedetto XIV Dottore della Chiesa: si tratta di san Leone Magno.
Come indica l’appellativo presto attribuitogli dalla tradizione, egli fu
davvero uno dei più grandi Pontefici che abbiano onorato la Sede romana,
contribuendo moltissimo a rafforzarne l’autorità e il prestigio. Primo Vescovo
di Roma a portare il nome di Leone, adottato in seguito da altri dodici Sommi
Pontefici, è anche il primo Papa di cui ci sia giunta la predicazione, da lui
rivolta al popolo che gli si stringeva attorno durante le celebrazioni. E’
spontaneo pensare a lui anche nel contesto delle attuali udienze
generali del mercoledì, appuntamenti che negli ultimi decenni sono divenuti
per il Vescovo di Roma una forma consueta di incontro con i fedeli e con tanti
visitatori provenienti da ogni parte del mondo.
Leone era originario
della Tuscia. Divenne diacono della Chiesa di Roma intorno all’anno 430, e col
tempo acquistò in essa una posizione di grande rilievo. Questo ruolo di spicco
indusse nel 440 Galla Placidia, che in quel momento reggeva l’Impero
d’Occidente, a inviarlo in Gallia per sanare una difficile situazione. Ma
nell’estate di quell’anno il Papa Sisto III – il cui nome è legato ai magnifici
mosaici di Santa
Maria Maggiore – morì, e a succedergli fu eletto proprio Leone, che ne
ricevette la notizia mentre stava appunto svolgendo la sua missione di pace in
Gallia. Rientrato a Roma, il nuovo Papa fu consacrato il 29 settembre del 440.
Iniziava così il suo pontificato, che durò oltre ventun anni, e che è stato
senza dubbio uno dei più importanti nella storia della Chiesa. Alla sua morte,
il 10 novembre del 461, il Papa fu sepolto presso la tomba di san Pietro. Le
sue reliquie sono custodite anche oggi in uno degli altari della Basilica
vaticana.
Quelli in cui visse Papa
Leone erano tempi molto difficili: il ripetersi delle invasioni barbariche, il
progressivo indebolirsi in Occidente dell’autorità imperiale e una lunga crisi
sociale avevano imposto al Vescovo di Roma – come sarebbe accaduto con evidenza
ancora maggiore un secolo e mezzo più tardi, durante il pontificato di Gregorio
Magno – di assumere un ruolo rilevante anche nelle vicende civili e politiche.
Ciò non mancò, ovviamente, di accrescere l’importanza e il prestigio della Sede
romana. Celebre è rimasto soprattutto un episodio della vita di Leone. Esso
risale al 452, quando il Papa a Mantova, insieme a una delegazione romana,
incontrò Attila, capo degli Unni, e lo dissuase dal proseguire la guerra
d’invasione con la quale già aveva devastato le regioni nordorientali
dell’Italia. E così salvò il resto della Penisola. Questo importante
avvenimento divenne presto memorabile, e rimane come un segno emblematico
dell’azione di pace svolta dal Pontefice. Non altrettanto positivo fu
purtroppo, tre anni dopo, l’esito di un’altra iniziativa papale, segno comunque
di un coraggio che ancora ci stupisce: nella primavera del 455 Leone non riuscì
infatti a impedire che i Vandali di Genserico, giunti alle porte di Roma,
invadessero la città indifesa, che fu saccheggiata per due settimane. Tuttavia
il gesto del Papa – che, inerme e circondato dal suo clero, andò incontro
all’invasore per scongiurarlo di fermarsi – impedì almeno che Roma fosse
incendiata e ottenne che dal terribile sacco fossero risparmiate le Basiliche
di San Pietro, di San
Paolo e di San Giovanni, nelle quali si rifugiò parte della
popolazione terrorizzata.
Conosciamo bene l’azione
di Papa Leone, grazie ai suoi bellissimi sermoni – ne sono conservati quasi
cento in uno splendido e chiaro latino – e grazie alle sue lettere, circa
centocinquanta. In questi testi il Pontefice appare in tutta la sua grandezza,
rivolto al servizio della verità nella carità, attraverso un esercizio assiduo
della parola, che lo mostra nello stesso tempo teologo e pastore. Leone Magno,
costantemente sollecito dei suoi fedeli e del popolo di Roma, ma anche della
comunione tra le diverse Chiese e delle loro necessità, fu sostenitore e promotore
instancabile del primato romano, proponendosi come autentico erede
dell’apostolo Pietro: di questo si mostrarono ben consapevoli i numerosi
Vescovi, in gran parte orientali, riuniti nel Concilio di Calcedonia.
Tenutosi nell’anno 451,
con i trecentocinquanta Vescovi che vi parteciparono, questo Concilio fu
la più importante assemblea fino ad allora celebrata nella storia della Chiesa.
Calcedonia rappresenta il traguardo sicuro della cristologia dei tre Concili
ecumenici precedenti: quello di Nicea del 325, quello di Costantinopoli del 381
e quello di Efeso del 431. Già nel VI secolo questi quattro Concili, che
riassumono la fede della Chiesa antica, vennero infatti paragonati ai quattro
Vangeli: è quanto afferma Gregorio Magno in una famosa lettera (I,24), in cui
dichiara “di accogliere e venerare, come i quattro libri del santo Vangelo, i
quattro Concili”, perché su di essi - spiega ancora Gregorio - “come su una
pietra quadrata si leva la struttura della santa fede”. Il Concilio di
Calcedonia – nel respingere l’eresia di Eutiche, che negava la vera natura
umana del Figlio di Dio – affermò l’unione nella sua unica Persona, senza
confusione e senza separazione, delle due nature umana e divina.
Questa fede in Gesù
Cristo vero Dio e vero uomo veniva affermata dal Papa in un importante testo
dottrinale indirizzato al Vescovo di Costantinopoli, il cosiddetto Tomo a
Flaviano, che, letto a Calcedonia, fu accolto dai Vescovi presenti con
un’eloquente acclamazione, della quale è conservata notizia negli atti del Concilio:
“Pietro ha parlato per bocca di Leone”, proruppero a una voce sola i Padri
conciliari. Soprattutto da questo intervento, e da altri compiuti durante la
controversia cristologica di quegli anni, risulta con evidenza come il Papa
avvertisse con particolare urgenza le responsabilità del Successore di Pietro,
il cui ruolo è unico nella Chiesa, perché “a un solo apostolo è affidato ciò
che a tutti gli apostoli è comunicato”, come afferma Leone in uno dei suoi
sermoni per la festa dei santi Pietro e Paolo (83,2). E queste responsabilità
il Pontefice seppe esercitare, in Occidente come in Oriente, intervenendo in
diverse circostanze con prudenza, fermezza e lucidità attraverso i suoi scritti
e mediante i suoi legati. Mostrava in questo modo come l’esercizio del primato
romano fosse necessario allora, come lo è oggi, per servire efficacemente la
comunione, caratteristica dell’unica Chiesa di Cristo.
Consapevole del momento
storico in cui viveva e del passaggio che stava avvenendo – in un periodo di
profonda crisi – dalla Roma pagana a quella cristiana, Leone Magno seppe essere
vicino al popolo e ai fedeli con l’azione pastorale e la predicazione. Animò la
carità in una Roma provata dalle carestie, dall’afflusso dei profughi, dalle
ingiustizie e dalla povertà. Contrastò le superstizioni pagane e l’azione dei
gruppi manichei. Legò la liturgia alla vita quotidiana dei cristiani: per
esempio, unendo la pratica del digiuno alla carità e all’elemosina soprattutto
in occasione delle Quattro tempora, che segnano nel corso dell’anno
il cambiamento delle stagioni. In particolare Leone Magno insegnò ai suoi
fedeli – e ancora oggi le sue parole valgono per noi – che la liturgia
cristiana non è il ricordo di avvenimenti passati, ma l’attualizzazione di
realtà invisibili che agiscono nella vita di ognuno. E’ quanto egli sottolinea
in un sermone (64,1-2) a proposito della Pasqua, da celebrare in ogni tempo
dell’anno “non tanto come qualcosa di passato, quanto piuttosto come un evento
del presente”. Tutto questo rientra in un progetto preciso, insiste il santo
Pontefice: come infatti il Creatore ha animato con il soffio della vita
razionale l’uomo plasmato dal fango della terra, così, dopo il peccato
d’origine, ha inviato il suo Figlio nel mondo per restituire all’uomo la dignità
perduta e distruggere il dominio del diavolo mediante la vita nuova della
grazia.
È questo il mistero
cristologico al quale san Leone Magno, con la sua lettera al Concilio di
Calcedonia, ha dato un contributo efficace ed essenziale, confermando per tutti
i tempi — tramite tale Concilio — quanto disse san Pietro a Cesarea di Filippo.
Con Pietro e come Pietro confessò: «Tu sei il Cristo, il Figlio del Dio
vivente». E perciò Dio e Uomo insieme, “non estraneo al genere umano, ma alieno
dal peccato” (cfr Serm. 64). Nella forza di questa fede cristologica egli
fu un grande portatore di pace e di amore. Ci mostra così la via: nella fede
impariamo la carità. Impariamo quindi con san Leone Magno a credere in Cristo,
vero Dio e vero Uomo, e a realizzare questa fede ogni giorno nell'azione
per la pace e nell'amore per il prossimo.
Saluti:
Je suis heureux de vous
accueillir, chers pèlerins francophones, particulièrement des séminaristes de
Versailles avec leur Évêque, Monseigneur Éric Aumonier, et le groupe de l’École
spéciale militaire de Saint-Cyr. Puissiez-vous professer la même foi que saint
Léon dans le mystère de l’Incarnation et y trouver la joie profonde. Avec ma
Bénédiction apostolique.
I offer a warm welcome to
all the English-speaking visitors and pilgrims attending today’s audience,
including the groups from England, Denmark, Sweden, Indonesia, Canada and the
United States. I extend particular greetings to the visitors from Christendom
College, and to the many student groups present. May this Lenten season purify
your hearts and renew your faith and your hope in the mystery of Christ our
Redeemer. God bless you all!
Einen frohen Gruß richte
ich an die deutschsprachigen Pilger und Besucher; heute grüße ich ganz
besonders die Delegation von ehemaligen Abgeordneten im Deutschen Bundestag.
Der heilige Leo sei euch ein Vorbild, stets die Verständigung mit den anderen
zu suchen. Der Friede Christi begleite euch, liebe Brüder und Schwestern, auf
allen euren Wegen.
Saludo a los peregrinos
venidos España y Latinoamérica, en particular a los seminaristas de Santiago de
Compostela. Invito a todos a profundizar en el misterio de la Encarnación, que,
como decía San León Magno, significa que el Señor no es extraño al género
humano, sino al pecado”; ha venido en ayuda de nuestra debilidad y en el
encuentro con Él está la mayor alegría de nuestra vida.
Muchas gracias.
Saúdo os peregrinos de
língua portuguesa, nomeadamente o grupo vindo de Portugal, sobre todos
invocando o amor sábio e a sabedoria amiga do Papa São Leão Magno que,
estreitando ao coração de Cristo a multidão dos fiéis com os seus pastores,
lhes fez ouvir a voz de Deus falar na Cátedra de Pedro. Guiados por esta voz,
possam os vossos corações testemunhar junto dos familiares e conhecidos a
verdade na caridade. Basta dizer “sim” a Deus, como a Virgem Maria.
Saluto in lingua croata:
Srdačno pozdravljam sve
hrvatske hodočasnike, a na poseban način vjernike iz župe Svetoga Antuna
Padovanskoga iz Zagreba. Iskoristite milosno vrijeme korizme da molitvom i
djelima ljubavi pripremite svoja srca za nadolazeće blagdane. Hvaljen Isus i
Marija!
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i
pellegrini croati, in modo particolare i fedeli della parrocchia di San Antonio
di Padova di Zagreb. Approfittate del tempo favorevole della quaresima per
preparare i vostri cuori, con la preghiera e le opere di carità, per la Pasqua
ormai vicina. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua polacca:
Serdecznie pozdrawiam
pielgrzymów polskich. Wczoraj wspominaliśmy świętego Kazimierza, szczególnie
czczonego w Polsce i na Litwie. Odznaczał się czystością ducha, miłością do
ludzi i miłosierdziem wobec ubogich. Także w naszych czasach jest wzorem dla
małżonków, młodzieży i osób żyjących w duchu rad ewangelicznych. Polecam was
wszystkich jego wstawiennictwu i z serca błogosławię.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i
pellegrini polacchi. Ieri abbiamo ricordato San Casimiro, Santo venerato in
modo particolare in Polonia e in Lituania. Egli si distinse per la purezza
dello spirito, l’amore al prossimo e la misericordia verso i poveri. Nel nostro
tempo offre un esempio più che mai attuale per i coniugi, per la gioventù e per
le persone che vivono secondo i consigli evangelici. Vi affido alla sua
intercessione e voi tutti benedico di cuore.
Saluto in lingua rumena:
Adresez un cordial salut
credincioşilor din comuna Mişca, Arad din România însoţiţi de parohul
comunităţii împreună cu primarul şi autorităţile comunale, asigurând pentru voi
şi pentru conaţionalii voştri rugăciunea mea. Din inimă vă binecuvântez pe
toţi!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale
saluto a voi, fedeli del comune di Mişca, Arad in Romania accompagnati dal
parroco della comunità insieme al sindaco e alle autorità comunali, assicurando
per voi e per i vostri connazionali la mia preghiera. Di cuore tutti vi
benedico.
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou pozdravujem
slovenských pútnikov z Bratislavy a Zborova. Bratia a sestry, Pôstna doba nás
pozýva na obrátenie cez modlitbu, skutky milosrdenstva a počúvanie Božieho
Slova. Na také prežívanie Pôstu vám rád žehnám. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i
pellegrini slovacchi provenienti da Bratislava e Zborov. Fratelli e sorelle, la
Quaresima ci invita alla conversione per mezzo della preghiera, dell’esercizio
delle opere di misericordia e dell’ascolto della Parola di Dio. Vi accompagno
con la mia Benedizione. Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale
saluto ai pellegrini di lingua italiana, in particolare alle Religiose
infermiere di diverse Congregazioni, che stanno partecipando ad un corso
di aggiornamento. Care sorelle, sforzatevi di vedere sempre nei malati il volto
di Cristo e ripartite da Lui ogni giorno con umile coraggio per essere
testimoni del suo amore. Saluto i fedeli provenienti dal Santuario della
Divina Misericordia, in Santa Lucia di Caserta e i Militari della Scuola
di Fanteria, di Cesano.
Saluto, infine, i malati e
gli sposi novelli. Cari malati, siate sempre consapevoli che
contribuite in modo misterioso alla costruzione del Regno di Dio, offrendo
generosamente le vostre sofferenze al Padre celeste in unione a quelle di
Cristo. E voi, cari sposi novelli, sappiate quotidianamente edificare la
vostra famiglia nell'ascolto di Dio, nel fedele reciproco amore e
nell'accoglienza dei più bisognosi, seguendo l'esempio della Santa Famiglia di
Nazaret.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080305.html
Enciclopedia dei Papi (2000)
Leone I, santo
Elena Cavalcanti
La scarna notizia del
Liber pontificalis ne assegna le origini alla Tuscia e dice chiamarsi Quinziano
il padre. Null'altro si sa della famiglia e del luogo di nascita; né può
esserne fissata con esattezza la data. La città di Volterra e un piccolo centro,
Pierle, nel Cortonese, se ne sono attribuiti lungo i secoli la tradizione dei
natali. Un'espressione in cui L. parla di Roma con l'attributo di
"patria" (ep. 31, 4) ha fatto talvolta ipotizzare che fosse romano di
nascita; ma il contesto si riferisce alla Sede apostolica e in quanto tale L.
considera Roma sua patria.
Durante il pontificato
di Celestino si
legge, nella lettera 191, 1 di Agostino, che un accolito della Chiesa di Roma,
di nome Leone, fu inviato nel 418 in Africa per consegnare al vescovo Aurelio
di Cartagine una lettera del presbitero Sisto, il futuro papa Sisto
III, predecessore di Leone. Ma non si hanno elementi sicuri per
identificare l'accolito Leone con il futuro pontefice. È certo invece che nel
430 L. rivestiva a Roma una posizione di grande prestigio. Lo attesta la
prefazione di Giovanni Cassiano ai suoi sette libri De incarnatione Domini
contra Nestorium. Cassiano dice che fu L. a chiedergli di scrivere un'opera che
rendesse conto della cristologia di Nestorio e, riferendosi a tale richiesta
come fatta con autorità, definisce L. "romanae ecclesiae ac divini
ministerii decus". Ciò è da intendere come un ruolo di prestigio nel
diaconato romano: Gennadio, De viris illustribus 62, dà a L. il titolo di
arcidiacono della Chiesa di Roma. Un'altra notizia, che si riferisce ai primi
anni Trenta, conferma la posizione influente di L.: in una sua lettera di anni
più avanti (ep. 119, 4), diretta nel 453 al vescovo Massimo di Antiochia,
riferendosi ad avvenimenti non lontani dal concilio di Efeso del 431, L. dice
che Cirillo di Alessandria gli aveva scritto per chiederne l'attiva
partecipazione affinché il papa Celestino frenasse le ambizioni di Giovenale
vescovo di Gerusalemme (422-458) riguardo alla giurisdizione sulla provincia di
Palestina. Ancora, durante il pontificato di Sisto III, in base a una notizia
trasmessa da Prospero d'Aquitania (Chronicon, ad a. 439), l'intervento di L. fu
decisivo per la presa di posizione del pontefice nei confronti di Giuliano di
Eclano, il vescovo pelagiano che cercava di essere riammesso nella sua sede,
presso Avellino.
L. aveva pertanto
raggiunto a Roma una posizione di riconosciuta autorevolezza che determinò il
duplice evento centrale della sua vita. Nel 440 si era creata in Gallia una
pesante situazione politica a causa di un grave contrasto tra il potente
generale visigoto Ezio e Albino, governatore della Gallia. A Roma, morto
l'imperatore Onorio, il regno era passato al nipote Valentiniano III (424-455),
figlio sedicenne della sorella dell'imperatore defunto, Galla Placidia, la
quale ebbe, per alcuni anni, il ruolo di reggente. Fu questa a inviare L. in
Gallia per ottenere una riconciliazione tra i due avversari. Durante tale
missione, il 19 agosto 440, morì Sisto III. Il clero e il popolo romano
elessero come successore L., in sua assenza. La notizia gli fu recata in Gallia
da una legazione che lo accompagnò anche durante il ritorno. La vacanza durò
quaranta giorni. Il 29 settembre L. fu consacrato in Roma e nell'occasione il
nuovo pontefice pronunciò il primo dei suoi discorsi conservati, breve ma
solenne, di lode a Dio e di sentimenti di affetto per il popolo cristiano. Ogni
anno, il 29 settembre, L. celebrò l'anniversario riunendo il sinodo romano e
pronunciando discorsi intitolati In natale eiusdem dalla tradizione manoscritta
che ne conserva quattro oltre il primo. Questi sermoni (2-5), di grande
spessore ecclesiologico, esprimono la consapevolezza che L. aveva del ruolo e
del prestigio della Sede romana.
Il giorno della festa
degli apostoli Pietro e Paolo, il 29 giugno, fu annualmente un'altra occasione
in cui L. proclamò e approfondì l'idea del primato apostolico di Pietro, del
quale il suo successore si sente erede, e della dignità che Roma trae
dall'esserne la sede. Il sermone pronunciato il 29 giugno del 441 esalta il
nuovo ruolo di Roma: "Sono questi [gli apostoli Pietro e Paolo] coloro che
ti hanno innalzato all'alto onore di divenire, come nazione santa, popolo
eletto, città sacerdotale e regale [cfr. 1 Pietro 2, 9], per la presenza in te
della sacra sede di Pietro, la capitale del mondo e di esercitare un ruolo di governo
più ampio per la divina religione che per il dominio terreno" (sermone 82,
1). Adottando la visione, ormai tradizionale, dell'Impero romano come
provvidenziale preparazione di una unificazione delle genti che aveva favorito
la diffusione del cristianesimo, ed insieme accogliendo la visione, altrettanto
tradizionale, di Roma pagana come simbolo dei poteri negativi del mondo, L.
fissa e tramanda gli elementi principali relativi alla presenza e al martirio
di Pietro e Paolo a Roma: "La divina provvidenza predispose l'impero
romano e ne favorì lo sviluppo, dilatando i suoi confini a dimensioni di
universalità. […]. Senonché questa città, ignorando il vero autore della sua
grandezza, pur avendo esteso il suo dominio quasi a tutte le genti, era invece
serva dei loro errori e credeva di avere una grande religione poiché non aveva
mai respinto nessuna falsità. […]. Quando i dodici apostoli, dopo aver ricevuto
dallo Spirito Santo il dono delle lingue [cfr. Atti degli apostoli 2, 4],
cominciarono la loro missione per educare il mondo al vangelo e a questo scopo
si divisero il mondo in settori, ecco che san Pietro, come capo dell'ordine
apostolico [apostolici ordinis princeps], viene destinato alla capitale
dell'impero romano affinché la luce della verità che si rivelava per la
salvezza di tutte le genti più efficacemente si diffondesse dal capo a tutto il
corpo del mondo. […]. Tu dunque, beatissimo apostolo, non hai avuto paura di
venire in questa città e, mentre l'apostolo Paolo che condivide con te la
gloria era ancora impegnato nell'organizzazione delle altre chiese, hai fatto
il tuo ingresso in questa selva di animali ruggenti, in questo profondo oceano
di empia superstizione, con più coraggio di quando camminasti sulle acque [cfr.
Matteo 14, 30]. […]. Tu portavi nella roccaforte romana il trofeo della croce
di Cristo; in quel segno, per disposizione divina, ti precedevano l'onore del
potere ricevuto e la gloria della passione. Alla stessa meta si fece incontro
anche san Paolo, apostolo insieme con te, vaso di elezione [cfr. Atti degli
apostoli 9, 5] e in modo tutto speciale maestro delle genti. Egli fu unito a te
nel tempo in cui ogni innocenza, ogni pudore, ogni libertà era in crisi sotto
Nerone. Il suo furore, infiammato dall'eccesso di tutti i vizi, a tal punto lo
travolse nel torrente della sua follia che fu il primo a scatenare l'atrocità
di una persecuzione generale al nome cristiano illudendosi di spegnere la
grazia di Dio con la strage dei santi" (sermone 82, 2-6).
Nel sermone 83, del 29
giugno 443, L. fissa la dottrina romana del primato basato sulla confessione di
fede di Pietro: "Tu sei il Cristo, il Figlio del Dio vivente" (Matteo
16, 16), e sulla risposta di Gesù che lo pone a fondamento della Chiesa:
"Tale professione sfugge ai vincoli stessi della morte. Si tratta infatti
di una voce che è voce di vita, e ha la forza di sollevare al cielo chi la
proferisce e di sprofondare chi la rifiuta. È per questo che a san Pietro viene
detto: 'A te darò le chiavi del regno dei cieli, e qualunque cosa avrai legato sulla
terra, sarà legata anche nei cieli; e qualunque cosa avrai sciolto sulla terra
sarà sciolta anche nei cieli' [Matteo 16, 19]. Indubbiamente questo potere
passò anche agli altri apostoli, tuttavia ad uno solo viene affidato ciò che a
tutti è comunicato […] e rimane un privilegio di Pietro, dovunque si emetta un
giudizio secondo il criterio della sua equità. E non c'è eccesso di severità o
eccesso di indulgenza dove nulla sarà legato, nulla sarà sciolto se non ciò che
san Pietro avrà sciolto o avrà legato" (sermone 83, 2).
Sul fondamento di tale
consapevolezza del proprio ruolo, il pontificato di L. si dispiega a tutto
campo e in ogni direzione, a Roma e in rapporto alle Chiese. Fonti principali
per la sua conoscenza sono le centosettantatré lettere dell'epistolario (trenta
sono indirizzate a lui), i novantotto sermoni e le notizie del Liber
pontificalis e del Chronicon di Prospero d'Aquitania. La predicazione è uno dei
dati principali del suo pontificato: i sermoni tramandati si snodano lungo le
annuali tappe liturgiche fino al 457. Questo "corpus" è la prima
consistente testimonianza diretta della parola di un vescovo di Roma (Ambrogio,
in De virginibus 3, 1-14, inserisce un sermone che dice essere di papa Liberio;
ma si tratta di una finzione letteraria) ed è, nel contempo, fonte preziosa sia
riguardo ai temi dottrinali che a diversi aspetti di carattere sociale ed
ecclesiale.
La predicazione di L. è
espressione di un'epoca che a sua volta essa segna: al crocevia dei grandi
dibattiti cristologici e delle radicali congiunture di trasformazioni sociali e
politiche degli ultimi decenni dell'Impero romano d'Occidente, essa
contrassegna la scansione del ciclo annuale in base alle celebrazioni
liturgiche cristiane, ed è espressione della transizione della cultura, della
vita, della mentalità verso modelli di cristianità che costituiscono il
sostrato comune dell'Europa dei secoli futuri. Vanno innanzi tutto posti in
evidenza principalmente tre aspetti: la cristianizzazione del tempo;
l'organizzazione della carità; il depotenziamento delle comunità eterodosse.
I sermoni di L.
testimoniano il processo di assorbimento del tempo civile nello schema
dell'anno liturgico ormai definitivamente strutturato. Con ripetuta insistenza,
egli forma nel suo uditorio il senso di riferimento al tempo sacro come
attualizzazione del mistero della salvezza nella diacronicità della storia
personale e universale, perché la vita di ciascuno e la società intera ne
vengano plasmate.
L. ribadisce
costantemente che l'annuale ripresentarsi della festa liturgica è un fatto
vitale: la ricorrenza ripresenta i vari aspetti della storia della salvezza,
uguali ma sempre nuovi, a confronto con la novità della vita che scorre e della
storia con le sue vicende. È il tema sapienziale del libro dell'Ecclesiaste:
"C'è un tempo per piangere e un tempo per gioire" (Ecclesiaste 3, 4)
che L. riecheggia quando sottolinea la gioia del Natale o il significato
dell'austerità quaresimale. La costante liturgica della ricorrenza e al
medesimo tempo dell'alternanza, si unisce all'"oggi" e
all'"adesso" liturgici così fortemente risonanti nei sermoni. A sua
volta, l'oggi liturgico è in relazione con il "sacramentum"
originario e culminante della memoria che rende presente e prolunga nella storia
il mistero pasquale di Cristo, edificando il suo corpo mistico fino al
compimento. I sermoni richiamano di volta in volta come la narrazione
evangelica appena ascoltata introduca in una corrente vitale di cui si è non
uditori, ma protagonisti presenti ai fatti. "La nascita del Signore [dice
L. nel Natale del 453] nella quale 'il Verbo si è fatto carne' [Giovanni 1,
14], ci sembra di vederla come presente più che celebrarla come passata"
(sermone 29, 1). E ancora: "In questo momento in cui viene espressa la
stessa grandezza di quelle realtà, dalla ricorrenza dei giorni sacri e dalle
pagine del vangelo fedeli alla realtà dei fatti, […] la Pasqua del Signore non
sia ricordata come un evento passato, ma sia celebrata come una realtà
presente" (sermone 64, 1 della domenica delle Palme del 453). Il risultato
comunicativo è quello di una formazione al coinvolgimento di coloro ai quali la
parola è rivolta e la cui attenzione è ripetutamente captata a partire dal
motivo di fondo della personale partecipazione al mistero di Cristo. Su tutto, costantemente,
domina la visione ecclesiologica dell'appartenenza della Chiesa al tempo
definitivo della storia, che è il tempo stesso della realizzazione del disegno
salvifico di Dio, il tempo della vittoria di Cristo e della missione della
Chiesa per tutte le genti.
I riferimenti a festività
o a espressioni della religiosità pagana non sono numerosi: in un sermone
natalizio riferisce che non manca chi presta ancora culto al sole, e che anche
alcuni cristiani, entrando nella basilica di S. Pietro, si volgono verso
oriente inchinandosi (sermone 27, 4); in un altro sermone natalizio vi è
un'allusione agli auspici ("vota") per il nuovo anno (sermone 5, 1);
dei "ludi Apollinares", sui quali si ritornerà più avanti, parla come
di una tradizione passata (sermone 9, 3) sostituita da tempo dalla celebrazione
del giorno d'inizio della raccolta di offerte destinate ai poveri. Uno scorcio
interessante è offerto dal sermone 84, in cui lamenta che i cristiani di Roma
hanno celebrato in pochissimi il rendimento di grazie in un anniversario che
probabilmente è quello della fine dell'invasione di Alarico. Il rimprovero, sia
pur di carattere tradizionale, è tuttavia indicativo della persistente polemica
nei confronti degli spettacoli circensi considerati un residuo del paganesimo
e, nel contempo, degli irrinunciabili costumi cittadini: al culto dei santi si
preferiscono i giochi del circo; si frequentano più gli insani spettacoli che i
luoghi delle memorie dei martiri. Il processo di declino delle celebrazioni
pagane appare tuttavia largamente compiuto, e comunque l'interesse di L. è
principalmente rivolto, più che a motivi di polemica, a un insegnamento che
incida in profondità affinché il tempo cristiano sia realmente vissuto alla
luce dei contenuti del mistero che le tappe liturgiche rendono presente.
Proprio per questo, più ampio è il riferimento alle forme resistenti di
superstizione che vengono presentate come insidie del demonio. Nello stesso
contesto in cui riferisce del culto al sole (sermone 27, 3-5), L. considera
lacci del demonio sia gli inganni quali la lussuria, la cupidigia, l'ira,
l'invidia, sia quelle che egli chiama le sue arti: le diverse espressioni della
magia, la divinazione, lo spiritismo, l'astrologia. E ne trae spunto per
un'istruzione sul rapporto con la natura creata da Dio per l'utilità dell'uomo
(sermone 27, 6).
Dai sermoni è possibile
rilevare alcuni problemi della società che viveva nella Roma contemporanea. La
città era provata: dopo ben due carestie negli ultimi venticinque anni del IV
secolo (nel 376 e nel 384), aveva subito invasione e distruzione da parte dei
Goti di Alarico nel 410. A distanza di pochi decenni subirà l'altra funesta
devastazione ad opera dei Vandali di Genserico nel 455. Tra la fine del IV
secolo e il disastro del 410, la popolazione era fortemente calata e nei
momenti di maggiore calamità era divenuta ricorrente la xenofobia che spingeva
le autorità a respingere rifugiati ed esterni. All'epoca del pontificato di L.,
si era avuto un leggero incremento demografico, ma le condizioni non erano
migliori riguardo al problema di profughi e di fuggiaschi che cercavano rifugio
nella città. Inoltre, dopo l'invasione dell'Africa, della Sicilia e della
Sardegna, il mercato del grano era in mano a Genserico, che ne regolava il
flusso verso l'Italia. Nella capitale il tasso di mendicità rimase alto, e le pubbliche
elargizioni, rispetto alla popolazione, diminuirono di circa il dieci per cento
tra la metà del IV secolo e gli anni Cinquanta del secolo seguente (S.
Mazzarino, p. 239; E. Cavalcanti, La spiritualità, pp. 224-25). In relazione ai
problemi della città, i sermoni di L. lasciano trasparire l'avvio di una vera e
propria organizzazione del soccorso ai poveri da parte della Chiesa. Ciò
avvenne a livello ufficiale, nel senso che la Chiesa istituzionale si fece
tramite tra i cristiani più ricchi e i poveri, sia organizzando in proprio
forme di aiuto, sia incentivando in tutti i modi la spiritualità della carità.
A Roma, come nelle altre grandi città dell'Impero, nei momenti di calamità,
tutti i cristiani vennero sollecitati alla carità come elemento costitutivo
della loro identità, e tra i più ricchi furono numerosi quelli che, in risposta
alle esigenze della fede, impegnarono le loro risorse in vere e proprie
istituzioni di soccorso e assistenza.
I sermoni di L. mostrano
le modalità che egli strutturò per far sì che la carità di tutti convergesse
nelle mani del vescovo per essere ridistribuita a nome della Chiesa. Si tratta
della celebrazione delle collette, la cui consuetudine egli fa risalire ai
tempi apostolici (sermone 10, 1), ma che appare, dall'importanza che le viene
riservata nei sermoni, come uno degli aspetti della cristianizzazione della
vita cittadina durante il suo pontificato. Dal 6 al 13 luglio si celebravano a
Roma i "ludi Apollinares", istituiti nel 212 a.C. per ringraziare
Apollo d'aver protetto la città dopo il disastro di Canne del 216 a.C. Questi
"ludi" si celebravano con fondi raccolti tra i cittadini. I sermoni
6-11 di L., dei primi cinque anni di pontificato salvo l'ultimo di datazione
incerta, mostrano come, in corrispondenza di quella celebrazione pagana, era
stata già da tempo avviata la tradizione di una raccolta a favore dei poveri.
L. la fece solennemente sua: la domenica precedente alla data d'inizio dei
"ludi", che appaiono ormai decaduti, il vescovo pronunciava il sermone
sul valore della carità rivolgendosi a tutti, più o meno ricchi, poiché tutti
devono avere lo stesso atteggiamento di condivisione, anche se l'offerta sarà
differente. Fissava poi il giorno infrasettimanale in cui si sarebbe svolta la
raccolta in tutte le chiese delle sette regioni ecclesiastiche in cui era
suddivisa Roma dal tempo di papa Fabiano. Successivamente avveniva la
distribuzione "per presidentium cura" (sermone 11, 2): l'espressione,
che indica la presenza di incaricati del delicato compito, lascia intravedere
una rete ormai strutturata per l'organizzazione cittadina della carità.
Altri momenti dell'anno
acquistano la tonalità di tempi forti per il soccorso ai poveri, sebbene questa
pratica costituisse un dovere costante per i fedeli: si tratta dei tempi in cui
viene solennemente proclamata la pratica del digiuno, che ha il suo senso più
pieno in rapporto alla carità e all'elemosina, e questi sono principalmente il
tempo di Quaresima e i giorni del digiuno delle quattro "tempora",
pratica invalsa nel V secolo per scandire religiosamente il cambio delle
stagioni e invocare condizioni atmosferiche propizie ai raccolti. L. lascia
consegnati i termini concreti di questa pratica, che assume anch'essa il
carattere solenne di scansione cristiana del tempo annuale, e il cui senso
viene indicato nel riconoscere l'opera del Creatore e nel sottomettergli tutte
le cose: "Noi celebriamo [egli dice] il digiuno di primavera nella
quaresima, quello estivo a Pentecoste, l'autunnale nel mese di settembre,
quello invernale a dicembre, […] perché dagli stessi elementi costitutivi del
mondo apprendiamo - come da una tromba che non smette mai di squillare - ciò
che dobbiamo predicare e praticare" (sermone 19, 2). Un altro elemento che
traspare dai sermoni riguardo ai problemi della società cittadina è una
situazione di esercizio privato della giustizia da parte dei più potenti. In
alcuni sermoni quaresimali (40, 5; 47, 3), L. invita al perdono pasquale con
accenni espliciti a non trattenere nessuno in catene e in carcere, e a non
essere più severi delle leggi pubbliche che, dal tempo di Valentiniano I e
Valentiniano II, prevedevano che l'imperatore cristano, il giorno di Pasqua,
concedesse un'amnistia. Le espressioni usate sono inequivocabili: si parla di
"carceri tenebrose" dove gemono detenuti che il pastore invita a
perdonare, ricordando a chi esercita una illegale giustizia privata che -
secondo l'insegnamento di Cristo - bisogna perdonare per essere perdonati
(sermone 48, 4).
Per quanto poi riguarda
il problema delle comunità eterodosse, il caso più vistoso è quello dei
manichei. Poco più di mezzo secolo prima, Agostino era stato tra loro e,
attraverso le sue notizie, si deduce che a Roma erano un gruppo numeroso e
influente (Confessiones 5, 19). Colpiti da misure imperiali sin dai tempi di
Diocleziano, erano stati condannati da una costituzione di Valentiniano II e
Teodosio I nel 389, al tempo di papa Siricio,
di cui il Liber pontificalis dice che ne aveva fatto esiliare un certo numero.
I procedimenti di L. nell'affrontare il problema dimostrano non solo la sua
determinazione, ma anche il prestigio e la forza della comunità ecclesiale e
del suo vescovo, in grado ormai di porre in atto al suo interno, senza il
supporto dell'autorità imperiale, un processo di rifiuto, condanna e
depotenziamento.
Il momento più drammatico
è intorno al 443: nell'estate di quell'anno, il papa esorta i fedeli a
denunciare ai presbiteri i manichei "dovunque si nascondessero"
(sermone 9, 4). Essi erano ridotti pertanto a condizione di clandestinità; ma
probabilmente si mescolavano al popolo cristiano nelle assemblee liturgiche.
Dal momento che questo sermone è uno di quelli pronunciati per le collette, si
può anche dedurre che forse alcuni di loro beneficiavano dell'elemosina della
Chiesa. L. però ne denuncia solo gli errori che riguardano il patrimonio della
fede: rifiutano i libri della Bibbia in cui si parla dell'opera creatrice di
Dio, non accettano i libri dei profeti e i salmi; negano la nascita di Cristo
nella carne, e la realtà della passione e della risurrezione, svuotano il
potere di grazia del battesimo. Essi sono da temere e si deve vigilare che non
danneggino nessuno e che non si rafforzino in nessuna parte della città
(sermone 9, 4).
Nel sermone per il
digiuno delle quattro "tempora" di dicembre dello stesso anno, i toni
sono ancora più decisi: dalla messa in guardia dagli errori si passa alla
denuncia di abominevoli misfatti addirittura confessati nel corso di un
confronto a cui L. ha ordinato che si presentino membri qualificati della
comunità dei manichei. Egli riferisce di questo atto denominandolo inchiesta
("inquisitio"), e rende noto che erano presenti, insieme a lui,
numerosi vescovi e presbiteri, nonché nobili cristiani. I fatti sono emersi in
tutti i loro irripetibili dettagli. La conclusione è drastica: la loro
religione è quella del demonio; il loro sacrificio è turpitudine. Qualsiasi
rapporto con loro va interrotto e la mobilitazione per individuarli e
denunciarli deve essere massimamente vigile e attiva (sermone 16, 4-5). In una
lettera di poco posteriore (ep. 7, del 30 gennaio 444), diretta a tutti i
vescovi d'Italia, L. li informa degli avvenimenti riguardanti i manichei e li
invita ad agire allo stesso modo nelle loro rispettive città. Informa inoltre
che alcuni hanno fatto abiura pubblica e scritta e sono stati perciò riammessi
nella Chiesa dopo aver fatto penitenza; gli altri, dai giudici competenti, sono
stati sottoposti a quanto stabiliscono le leggi imperiali (ep. 7, 1). Dopo
qualche mese (19 giugno 444), una costituzione di Valentiniano III si fonda
sulle testimonianze raccolte da papa L. nel processo da lui intentato, per
rinnovare le misure adottate dai suoi predecessori nei confronti dei manichei.
Dopo aver ripetuto il giudizio degli inquisiti, eccezionalmente davanti al
Senato piuttosto che davanti al prefetto della città, i manichei vengono
privati di tutti i diritti civili, allontanati dalla città, privati del diritto
a ereditare; il fisco imperiale ne incamera i beni alla morte; chi li denuncia
non incorre nelle pene previste nel caso la testimonianza si riveli falsa.
Oltre che nel caso dei
manichei, L. si rivolse più volte, con autorità, ai vescovi delle diocesi
d'Italia e dell'Occidente, sia a proposito di questioni di vita ecclesiale
(tempi per l'amministrazione del battesimo, conduzione dei beni ecclesiastici,
vita del clero: epp. 16, 17, 19, 49), sia a difesa dell'ortodossia della fede.
Nei primi anni del pontificato, egli affrontò il problema del pelagianesimo che
continuava ad essere diffuso. Informato da Settimo, vescovo di Altino, della
persistenza di questo movimento nella regione di Aquileia, L. scrisse al
metropolita di questa città ordinandogli una maggiore vigilanza e indicandogli
le misure da adottare (ep. 1). Nel corso del primo decennio di pontificato, si
registrano due casi rilevanti di interventi di L. di tipo giurisdizionale. Il
primo è il caso del vicariato apostolico di Arles, il secondo riguarda la sede
di Tessalonica.
Alla primazia della
Gallia miravano sia la sede metropolitana di Arles, che quella di Vienne. Arles
era stata privilegiata da Costantino e inoltre, nel 417, aveva visto
riconosciuta una certa sua supremazia nei riguardi di varie Chiese della Gallia,
da parte di papa Zosimo.
Al tempo di L., il vescovo Ilario di Arles (430-449), un monaco intransigente,
si attribuì l'autorità di far deporre da un sinodo il suo avversario, il
vescovo Celidonio di Vienne che si appellò a Roma. L. ammonì Ilario invitandolo
alla moderazione e comunicò la riabilitazione di Celidonio ai vescovi della
provincia di Vienne (ep. 10). Nel contempo, ottenne dall'imperatore
Valentiniano III un decreto in cui si stabiliva che il governatore della Gallia
garantisse l'osservanza delle decisioni sinodali. Per quanto riguarda la sede
di Tessalonica, il problema consisteva nel fatto che la Macedonia, benché
amministrativamente legata all'Oriente, dal punto di vista ecclesiastico era
rimasta sotto la giurisdizione della Sede romana. Il vescovo di Tessalonica era
inoltre considerato vicario apostolico dell'Illirico orientale. Verso il 444,
Anastasio, vescovo di Tessalonica, chiese a L. la conferma di tale ruolo, e il
papa la concesse volentieri, probabilmente intendendo così riaffermare la
giurisdizione romana nei confronti delle aspirazioni di Costantinopoli (ep. 6).
Ammonì i vescovi dell'Illirico a sottomettersi ad Anastasio (ep. 5), ma al
vescovo di Tessalonica vennero ben delineati i limiti della sua autorità e le
regole da osservare per la convocazione e lo svolgimento dei sinodi (epp. 6 e
14).
Nel corso della prima
metà degli anni Quaranta andarono scomparendo i protagonisti della controversia
nestoriana: verso il 441-442 morì Giovanni di Antiochia, nel 444 Cirillo di
Alessandria, nel 446 Proclo di Costantinopoli. Nestorio viveva ancora, ma in
esilio nel deserto libico. In questi anni, in Oriente, emerse la personalità
teologica di Teodoreto di Ciro che, all'apice della sua produzione, condusse la
riflessione sulle due nature di Cristo a un più avanzato livello di maturazione
e di equilibrio. Anche dall'altra parte, dopo la scomparsa di Cirillo, emersero
nuove personalità la cui opera tuttavia era destinata a sollevare rinnovati e
gravi problemi. Dagli ambienti monastici di Costantinopoli, tradizionalmente
vivaio di accentuati fermenti dottrinali, apparve sulla scena Eutiche. Era
questi un monaco ormai anziano a cui la fama di austerità e di vita degna di
venerazione avevano guadagnato non solo una grande popolarità sia a corte che
tra la popolazione, ma anche una tale autorità morale presso tutti i monaci
della capitale, da averne il generale assenso. L'imperatore Teodosio II aveva
per lui un rispetto profondo, ma a corte il maggior appoggio Eutiche lo aveva
da un personaggio che giocò ruoli determinanti: Crisafio, un eunuco, figlioccio
del monaco, faceva da tramite e influiva sulla politica imperiale in materia
religiosa. Quando, nel 441, Crisafio divenne il favorito dell'imperatore,
l'autorità di Eutiche divenne predominante. Flaviano, che a Costantinopoli fu
il successore del patriarca Proclo, fin dai primi tempi del suo episcopato
assistette alla reviviscenza delle dispute che ben presto lo coinvolsero e lo
travolsero e che vedevano contrapposti Eutiche e Teodoreto di Ciro. I
principali elementi della rinnovata controversia sono testimoniati
dall'Eranistes, opera di Teodoreto, del quale anche le lettere testimoniano la
grave situazione delle Chiese d'Oriente.
La dottrina di Eutiche,
maturata negli anni dell'antinestoriano patriarca Proclo e dell'archimandrita
Dalmazio, difensore di Cirillo, accentuò l'intento di salvaguardare l'unità di
Cristo fino al punto da intendere l'umanità assunta dal Salvatore così permeata
dalla divinità da divenire unica e diversa da quella degli altri esseri umani.
La sua tesi fondamentale era che, dopo l'unione realizzatasi nell'incarnazione,
una sola fosse la natura del Verbo di Dio incarnato. La propaganda delle idee di
Eutiche si svolse nel contesto di una rinnovata generale campagna contro i
vescovi dell'area antiochena, nella quale fu attivo Dioscoro, successore di
Cirillo nel patriarcato di Alessandria. Nel febbraio del 448 un decreto
imperiale ispirato da Eutiche condannava tutti gli scritti indicati come non
conformi ai concili di Nicea e di Efeso e alla fede insegnata da Cirillo.
Inoltre l'imperatore decretava la deposizione e la scomunica di tutti i vescovi
che fossero risultati seguaci di Nestorio. Una lettera di L. del 1° giugno 448,
in risposta a Eutiche, indica che questi si era rivolto al papa. L. lo
ringrazia di avere voluto informare il papa della ripresa dell'eresia di
Nestorio, ma la risposta è improntata a grande prudenza ed egli assicura
Eutiche che, quando le informazioni saranno più precise, occorrerà prendere
provvedimenti (ep. 20).
L'8 novembre successivo,
il patriarca Flaviano riunì a Costantinopoli il cosiddetto sinodo permanente,
la riunione cioè dei vescovi presenti nella capitale e perciò facilmente
convocabili. Il vescovo Eusebio di Dorileo, che a suo tempo era stato il primo
accusatore di Nestorio, presentò un "libellus", cioè una denuncia
scritta, contro Eutiche accusandolo di eresia. Si svolse pertanto un processo
nei confronti dell'archimandrita, il quale solo nell'ultima delle sette
sessioni (dal 12 al 22 novembre) fece la sua apparizione, ma si rifiutò di
sottoscrivere una formula approvata dal sinodo alla ricerca di una mediazione.
Pertanto fu dichiarato eretico e venne scomunicato. Eutiche, da parte sua, si
mise all'opera, intenzionato a non venire a patti con le decisioni del sinodo
costantinopolitano. Inviò lettere dappertutto. Resta, in traduzione latina e in
due redazioni, quella diretta a L., in cui critica duramente le procedure del sinodo,
e supplica il papa di pronunciare il suo autorevole giudizio e di proteggerlo
dalle calunnie dei suoi avversari. Alla lettera, Eutiche unì un suo
"dossier" con la propria dichiarazione di fede respinta da Flaviano e
una raccolta di testi come documentazione a sostegno.
Ancora una volta, L.
adottò un atteggiamento di prudenza: egli scrisse contemporaneamente al
patriarca Flaviano (ep. 23) e all'imperatore Teodosio (ep. 24) in data 18
febbraio 449. Quest'ultima è una risposta, il che significa che l'imperatore si
era rivolto al papa, probabilmente - come si evince dal tono sia pur molto
attento delle due lettere di L. - perorando la causa di Eutiche ed esprimendo
riserve sull'operato di Flaviano. A questi il papa chiede chiarimenti, dicendo
di non aver compreso bene, dalla documentazione inviata da Eutiche, il criterio
seguito nella condanna, e di esigere che tutto sia portato a conoscenza per
potere obiettivamente appurare i fatti senza pregiudizio di nessuna delle
parti. Anche all'imperatore dice di non avere sufficiente chiarezza
sull'accaduto e che l'appello ricevuto da Eutiche è piuttosto sommario e tocca
solo alcuni dei punti in questione. Lo informa inoltre del richiamo rivolto a
Flaviano riguardo al fatto che non aveva dato informazioni tempestivamente.
Eutiche intanto svolgeva
la sua propaganda in Oriente, ma soprattutto si serviva dei suoi protettori a
corte, primo fra tutti Crisafio, per influire sull'imperatore, il quale alla
fine dispose un riesame degli atti e del verdetto del sinodo del 448. Teodosio
acconsentì anche alla riabilitazione di Eutiche e, con un decreto del 30 marzo
449, convocò un concilio generale il cui scopo sarebbe stato quello di chiarire
le questioni controverse; l'intenzione però appare diretta a sconfiggere
definitivamente il nestorianesimo, a riabilitare pienamente Eutiche e a
condannare il patriarca Flaviano con i suoi sostenitori. La presidenza del
concilio fu affidata infatti non al vescovo della capitale, ma al suo rivale,
Dioscoro d'Alessandria. Inoltre Teodoreto, il rappresentante dottrinalmente più
autorevole dell'opposizione, ricevette la proibizione di partecipare al
consesso dei vescovi. Flaviano scrisse due volte a Roma (epp. 22 e 26
dell'epistolario di L.), spiegando i suoi atti precedenti, accludendo gli atti
del sinodo del 448 e chiedendo indicazioni per il presente.
Il papa gli rispose con
la lettera (ep. 28), che va sotto il nome di Tomus I, ad Flavianum, all'inizio
della quale, ancora con un richiamo al ritardo, dice che finalmente, dopo aver
letto le due lettere ricevute e la documentazione, gli appaiono chiare
l'imprudenza e l'ignoranza di Eutiche. Il Tomus, che è una lunga trattazione
della "giusta nozione dell'incarnazione del Verbo di Dio", fu portato
a Costantinopoli da una legazione inviata da L. e composta dal vescovo Giulio
di Pozzuoli, dal presbitero Renato (che morì durante il viaggio) e dal
diacono Ilaro,
il futuro successore di Leone. La legazione partì da Roma il 13 giugno 449; l'8
agosto, a Efeso, si riunì il sinodo a cui erano presenti circa centoquaranta
vescovi, ma nel quale ebbero parte dominante i gruppi di monaci provenienti da
Costantinopoli al seguito di Eutiche, dall'Egitto, al seguito di Dioscoro di
Alessandria, dalla Siria, al seguito dell'archimandrita Barsuma.
I rappresentanti del papa
avrebbero dovuto leggere il Tomus davanti all'assemblea, allo scopo di chiarire
gli aspetti dottrinali, ma di fatto Dioscoro, che presiedeva, ed Eutiche
riuscirono a non far prestare ascolto alle ripetute richieste dei legati di
Roma e a far nutrire dubbi all'assemblea circa la loro imparzialità. Eutiche fu
dichiarato ortodosso da centotrenta dei vescovi presenti e venne riabilitato
come presbitero e archimandrita. Flaviano ed Eusebio di Dorileo vennero rimossi
dalla loro carica con l'accusa di avere apportato aggiunte al Credo niceno. Il
diacono romano Ilaro protestava in latino, non essendo in grado di parlare
greco; i vescovi orientali si agitavano. L'assemblea si trasformò in un tumulto
quando Dioscoro fece irrompere soldati, monaci e i "parabalani"
(portantini di malati a disposizione del patriarca di Alessandria) che facevano
parte del suo seguito. Riferendosi più tardi a questo sinodo, L. coniò la
famosa frase: "In illo Ephesino non iudicio sed latrocinio" (ep. 95,
a Pulcheria imperatrice, del 20 luglio 451). In un'altra sessione del sinodo,
il 22 agosto, vennero deposti ed esiliati altri vescovi orientali: quello di
Antiochia, di Edessa e Teodoreto di Ciro; il vescovo Giovenale di Gerusalemme
fu il primo ad esprimere il voto a favore dell'ortodossia di Eutiche.
A Roma, giunsero a L.
diversi generi di appelli dopo l'accaduto. Accorata fu la richiesta d'aiuto di
Flaviano che gli chiedeva di cercare in tutti i modi di intervenire presso
imperatore, clero e monaci della capitale; eco del suo Tomus ricevette dalla
parte dottrinalmente più qualificata, cioè da Teodoreto di Ciro, che scrisse
una splendida lettera esprimendo il suo riconoscimento del primato romano e grande
apprezzamento per la dottrina sull'incarnazione. Teodoreto, più che appoggio
per sé, chiede che il successore di Pietro vegli sulla retta fede, eredità dei
padri, e dedica la parte centrale della lunga lettera ad una esposizione della
dottrina dell'incarnazione così come egli la coglieva nel testo di L. e gli
appariva in sintonia con la propria sensibilità: "Noi siamo riusciti ad
avere gli scritti della tua santità [dice Teodoreto] e siamo rimasti ammirati
dalla precisione dei termini. Essi mettono in luce i due elementi: la divinità
eterna del Figlio unigenito nato dal Padre eterno, e la sua umanità che
discende dal seme di Abramo e di David; proclamano inoltre che la natura
assunta fu in tutto simile alla nostra, differendo solo nel fatto che era totalmente
esente da peccato, dal momento che questo non proviene dalla natura, ma dalla
scelta della volontà. Nei tuoi scritti è anche espresso il fatto che in quanto
unigenito Figlio di Dio, la sua divinità è impassibile, immutabile, invariabile
come il Padre che l'ha generato e lo Spirito Santo. Dal momento che la natura
divina non poteva soffrire, Egli ha preso una natura passibile per liberare
dalla sofferenza, con la sofferenza della propria carne, coloro che credessero
in Lui" (ep. 113 di Teodoreto).
I due elementi posti in
evidenza da Teodoreto con la massima chiarezza sono il principio cristologico
dell'unità del soggetto individuata nel libero arbitrio, e il principio
soteriologico della salvezza integrale della natura umana attraverso la
sofferenza della passione di Cristo. Questi temi Teodoreto aveva sviluppato,
sin dagli anni Trenta nei suoi scritti, specialmente nel De incarnatione, e li
ribadirà poco tempo dopo avere dichiarato a L., nella lettera ai monaci di
Costantinopoli (ep. 146), redatta dopo avere avuto la possibilità,
dall'imperatore Marciano, di rientrare nella sua sede episcopale. I due
elementi sono in effetti gli aspetti su cui maggiormente insiste L. lungo il
percorso dei suoi sermoni, in particolare quelli sulla passione. Anche Nestorio
ebbe la possibilità di leggere il Tomus di L. e se ne rallegrò nel suo esilio,
come racconta nel suo ultimo scritto, il Liber Heraclidis. Non mancarono
persone a lui vicine che lo incoraggiarono a scrivere al papa, ma egli si
rifiutò e ne lascia consegnata la ragione: "Poiché molti mi disapprovavano
numerose volte per non avere scritto a Leone, vescovo di Roma […], almeno
quando mi fu rimessa una parte della lettera che conteneva il suo giudizio su
Flaviano ed Eutiche e dalla quale era evidente che egli non aveva timore di
perdere l'amicizia dell'imperatore, ecco perché non ho scritto. Non è stato
perché io sia uomo orgoglioso e senza intelligenza, ma invece per non arrestare
nella sua corsa, a causa dei pregiudizi esistenti contro la mia persona, colui
che stava camminando bene. Io ho accettato di sopportare ciò di cui ero
accusato, affinché gli uomini potessero ricevere senza ostacolo l'insegnamento
dei Padri mentre io rimanevo sotto accusa, perché la mia preoccupazione non è
quanto è stato fatto contro di me" (Liber Heraclidis 330).
Da Roma, L. prese
numerose iniziative epistolari. Il 13 ottobre 449, a nome del sinodo romano che
si era tenuto dal 29 settembre al 13 ottobre, egli scrisse contemporaneamente
all'imperatore, alla sorella di lui Pulcheria, a Flaviano, al clero e al popolo
di Costantinopoli, a quattro importanti archimandriti (epp. 43; 44; 49; 50;
51). L'imperatore mantenne la posizione di parte; nel novembre nominò come
successore del deposto Flaviano l'alessandrino Anatolio. Il 16 luglio 450 L.
inviò una sua delegazione con il compito di condurre negoziati diretti. Questi
inviati erano nuovamente latori del Tomus, a cui erano acclusi questa volta un
"dossier" di estratti patristici e le lettere 69-71. Ma l'evento
inatteso della morte improvvisa dell'imperatore, il 28 luglio 450, determinò un
cambiamento radicale della situazione: sul trono salì la sorella di Teodosio,
Pulcheria. Il Tomus di L., immediatamente accolto con grande considerazione e
tradotto prontamente in greco insieme agli estratti dei Padri, venne promulgato
dal sinodo di Costantinopoli nell'ottobre successivo. L'imperatrice, che aveva
immediatamente tolto ogni ruolo al potente Crisafio, il protettore di Eutiche,
il 25 agosto aveva intanto sposato un valido ufficiale, Marciano, di origine
tracia, che elevò a coreggente e che si pose sollecitamente in rapporto con L.,
comunicandogli la sua ascesa al trono e assicurandogli tutta la sua
collaborazione per ristabilire la pace della Chiesa mediante la convocazione di
un nuovo concilio generale, che si tenne a Calcedonia nell'ottobre del 451.
Il Tomus rappresenta la
sintesi dell'elaborazione cristologica di L. prima degli eventi del 449-450 e
prima del concilio di Calcedonia. Vanno tenuti presenti i sermoni dei primi
otto anni del pontificato per comprendere gli elementi della sua riflessione
dottrinale. Il Tomus, nella sua parte centrale, riprende addirittura alla
lettera interi brani di sermoni degli anni precedenti. In particolare, Tomus,
3-4 (vv. 54-120) risulta dalla composizione, in successione, dei sermoni 21, 2;
23, 2; 22, 1; 22, 2; 22, 3; 24, 3; 54, 2. Si tratta dei sermoni natalizi degli
anni 441-444 e del sermone sulla passione della domenica delle Palme del 442.
Emblematici sono alcuni
passi della sezione del Tomus nella quale vengono redazionalmente composti
brani dei sermoni appena citati: "Salve le proprietà specifiche dell'una e
dell'altra natura [salva igitur proprietate utriusque naturae], che vennero a
confluire in una persona, dalla maestà fu assunta l'umiltà, dalla potenza la
debolezza, dall'eternità la mortalità, e per distruggere il debito gravante
sulla nostra condizione, la natura inviolabile fu unita alla natura passibile.
Avveniva così, conformemente alle esigenze della nostra salvezza, che il solo
ed unico mediatore tra Dio e gli uomini, Gesù Cristo uomo, poteva morire in
virtù di una natura, come non poteva morire in virtù dell'altra natura [cfr.
sermone 21, 2]. Perciò in un'integra e perfetta natura di vero uomo nacque il
vero Dio, completo di tutti gli attributi sia suoi che nostri. E dicendo nostri
intendiamo ciò che il Creatore pose in noi fin dall'origine e che poi assunse
per restaurarlo. Di ciò che invece vi fu immesso dal demonio ingannatore, e
dall'uomo ingannato fu accolto, non esisteva alcuna traccia nel Salvatore: non
bisogna pensare che egli, per il fatto che volle condividere le nostre
debolezze, partecipasse anche alle nostre colpe. Egli assunse la condizione di
schiavo, ma senza la contaminazione del peccato: arricchì così l'elemento
umano, ma non sminuì l'elemento divino, poiché quell'annientamento che lo rese
- lui l'invisibile - visibile, e per cui volle - lui, il creatore e il padrone
di tutte le cose - essere un comune mortale, fu atto di misericordiosa
condiscendenza, e non esaurimento della sua potestà [cfr. sermone 23, 2].
Pertanto colui che rimanendo nella condizione di Dio fece l'uomo, nella
condizione di schiavo si fece uomo [qui in forma Dei fecit hominem, in forma
servi factus est homo]. Mantiene infatti integralmente l'una e l'altra natura
ciò che le è proprio; sicché, come la condizione di Dio non sopprime la
condizione di schiavo, così la condizione di schiavo non ridimensiona la
condizione di Dio [cfr. sermone 23, 2]. […]. Ciascuna delle due nature [utraque
forma] compie, restando in comunione con l'altra, ciò che le è proprio, e
quindi il Verbo opera ciò che è del Verbo, mentre la carne esegue ciò che
spetta alla carne. È così che l'uno brilla per i miracoli che compie, mentre
l'altra soccombe per gli oltraggi che subisce, e come il Verbo non si distacca
dalla gloria paterna che possiede in eguale misura, così la carne non abbandona
la natura della nostra stirpe umana [cfr. sermone 54, 2]. Difatti un solo ed
unico soggetto è veramente il Figlio di Dio ed è veramente il Figlio dell'uomo:
è Dio per la ragione che 'in principio era il Verbo e il Verbo era presso Dio e
il Verbo era Dio' [Giovanni 1, 1], ed è uomo per la ragione che 'il Verbo si
fece carne ed abitò in mezzo a noi' [Giovanni 1, 14]; è Dio per la ragione che
'tutte le cose furono fatte per mezzo di lui e senza di lui nulla è stato
fatto' [Giovanni 1, 3], ed è uomo per la ragione che 'fu fatto da donna e fu
fatto sotto la legge' [cfr. Galati 4, 4]" (Tomus, 3-4).
Attraverso l'esame dei
termini usati nei brani dei sermoni, che entrano in composizione nella sezione
del Tomus, e delle piccole modifiche che si possono rilevare, si osserva il
lavorio che L. andò conducendo per anni, riformulando ripetutamente i punti
nodali della questione cristologica alla luce della tradizione, particolarmente
quella occidentale da Tertulliano ad Agostino. Si osserva, ad esempio, che
l'espressione "salva igitur proprietate utriusque naturae" ha
sostituito con "natura" il termine del sermone, che era
"substantia". L'espressione del sermone è quasi identica a quella
usata da Tertulliano: "adeo salva est utriusque proprietas
substantiae" (Adversus Praxean 27; cfr. De carne Christi 5); quella del
Tomus risente probabilmente di una fonte più immediata quale lo pseudo
atanasiano De Trinitate XI, 68: "salva proprietate utriusque naturae in
una persona Christi [...]" L'anonimo trattato era stato conosciuto da
Ambrogio e Agostino, ai quali si presentava con l'autorità di Atanasio. È da
osservare inoltre che i due termini, "natura" e "substantia",
sono correntemente usati da L. come equivalenti nei sermoni; nelle epistole
invece, compreso il Tomus, come si vede nel caso in esame, egli preferisce
"natura" perché, per destinatari di lingua greca,
"substantia" sarebbe stato fuorviante in quanto avrebbe come
corrispettivo in greco hypòstasis con il significato di
"subsistentia". Si può osservare ancora come l'espressione "qui
in forma Dei fecit hominem, in forma servi factus est homo" è modellata su
espressioni ricorrenti nei sermoni natalizi di Agostino. Nel sermone 23 di L.,
a cui il Tomus attinge per questo passo, l'espressione appartiene a un contesto
in cui l'antinomia paolina "forma Dei - forma servi" (Filippesi 2,
5-7) è accostata a Giovanni 10, 30 e 14, 28. Tale accostamento, in senso
antiariano, è abbondantemente ricorrente in Agostino (cfr. epp. 170, 9; 238, 2;
Tractatus in evangelium Iohannis 78, 1-2; Enarrationes in Psalmos 63, 13 e 138,
3; De Trinitate 2, 1-3), che trovava nella formula paolina la sintesi dei due
passi giovannei (cfr., di Agostino, sermone 293 E, 2).
"Utraque
forma", infine, è usato nel senso di "natura" nel passo ripreso
dal sermone 54, 2: "Agit utraque forma cum alterius communione quod
proprium est, Verbo scilicet operante quod Verbi est et carne exequente quod
carnis est". Il riferimento alle operazioni dell'una e dell'altra natura
viene considerato principio di individuazione, in analogia con la dottrina
trinitaria (Ilario, Cappadoci, Agostino) che indicava le operazioni delle tre
persone divine come principio dimostrativo dell'uguale dignità e natura.
Inoltre, nei sermoni e nel Tomus, l'agire, come espressione della libera
volontà, è l'elemento determinante della persona: in Cristo, la sua volontà
umana è libera dal peccato e ciò le permette di operare in perfetta unione con
la sua volontà divina. L'immediato contesto del sermone 54, 2, a cui attinge il
Tomus, fa esplicito riferimento alla libera volontà del Figlio dell'uomo che è
"venuto a cercare e a salvare ciò che era perduto" (cfr. Luca 19,
10). Il concetto di redenzione è in L. strettamente legato al valore della
libera scelta di Cristo che ha assunto tutta la debolezza umana "non de
necessitate sed de voluntate", di modo che dal di dentro dell'umanità,
laddove c'era il peccato, egli operò con il prezzo della gratuità e dell'amore;
egli cura ciò che è infermo facendolo proprio, riveste di forza ciò che è
debole, realizza il salutare commercium, lo scambio che salva (sermone 54, 4).
Anche questo testo è ampiamente radicato in Agostino, di cui riprende intere
espressioni da Enarrationes in Psalmos 30, 2, 1.3.
Questi esempi mostrano
come, a monte del Tomus, i sermoni degli anni precedenti testimonino ampiamente
la riflessione di L. intorno ai temi cristologici, mettendo a frutto anche i
grandi testi della controversia trinitaria. Tale lavoro di ricerca, di sintesi
e di applicazione precede gli anni del pontificato e copre l'intero decennio
tra il concilio di Efeso e quello di Calcedonia, se si pensa che nel 430,
quando era già un personaggio di spicco nel clero romano, L. aveva incaricato
il monaco Cassiano, del monastero di S. Vittore a Marsiglia, di fare
un'esposizione della dottrina di Nestorio. A Roma, all'epoca, era disponibile
una copiosa, ma tendenziosa documentazione su Nestorio, inviata da Cirillo di
Alessandria a papa Celestino,
e anche lettere e sermoni che Nestorio stesso aveva inviato al papa. Certamente
Cassiano ebbe a disposizione l'uno e l'altro materiale, ma nel redigere la sua
opera De incarnatione Domini contra Nestorium, ne fece un uso che si rivela
pregiudiziale e ampiamente condizionato da un problema anch'esso destinato a
trascinarsi per decenni, quello delle tendenze pelagiane e antipelagiane
nell'ambito del monachesimo della Gallia meridionale. A Roma si era diffusa la
voce che Nestorio, come patriarca di Costantinopoli, avesse favorito un gruppo
di vescovi pelagiani rifugiatisi nella capitale d'Oriente. Cassiano, che pure a
Marsiglia era protagonista della reazione alla dottrina agostiniana della
grazia, in nome del valore dello sforzo umano nell'impegno monastico, pose in
relazione la cristologia di Nestorio con una sorta di pelagianesimo estremo
che, applicato alla cristologia, egli descrisse con termini che riteneva di
rintracciare in Leporio, un altro monaco di Marsiglia, espulso dal suo vescovo
intorno al 418. Si tratta principalmente della definizione di Gesù come
semplice uomo ("solitarius homo"), non di natura divina, al quale gli
onori e la potenza divina sarebbero stati concessi da Dio in seguito ai suoi
meriti umani. Cassiano stabilì come evidente un rapporto tra questa idea e
quella pelagiana secondo cui gli uomini, se vogliono, possono rimanere senza
peccato. La perfezione morale dell'umanità assunta in Cristo, negli esempi
ricorrenti in Nestorio, gli apparve assimilabile con l'affermazione che le
semplici forze dell'umanità possono realizzare la perfezione sognata dai
pelagiani.
Nestorio, in realtà, era
completamente lontano dal pelagianesimo e inoltre totalmente ignaro delle
vicende che ne avevano accompagnato la comparsa e gli sviluppi in Occidente.
Tuttavia il trattato di Cassiano si aggiunse alla documentazione antinestoriana
tenuta presente dal sinodo romano dell'agosto 430, che condannò Nestorio, e
rimase fonte di riflessione e di dibattito negli ambienti monastici; infatti, a
Roma, il monaco Arnobio, detto il Giovane, che probabilmente scrive il suo
Conflictus cum Serapione in occasione dei fatti del 449 per difendere la
cristologia di L., nel contesto dei temi cristologici inserisce una lunga
sezione rivolta a dimostrare una posizione di equilibrio sul tema della grazia
e del libero arbitrio, e lo fa adducendo testi di Agostino sapientemente
selezionati e adattati, a cui fa seguire il testo intero del sermone 369 di
Agostino per il Natale (probabilmente del 413) a sostegno della cristologia
delle due nature di Cristo. Di fatto L., da parte sua, accanto alla riflessione
cristologica, condusse con estremo equilibrio la riflessione sul libero
arbitrio e sulla grazia e la guidò nei suoi collaboratori (si pensi alla
progressiva evoluzione della posizione di Prospero d'Aquitania da un
agostinismo accentuato alla visione moderata della sua opera De vocatione
omnium gentium). Tutti i sermoni di L., prima e dopo Calcedonia, sono
strutturati sostanzialmente in due parti: una propriamente cristologica,
l'altra di carattere parenetico o, più precisamente, di applicazione della
dottrina accuratamente indirizzata a delineare come il mistero della salvezza
rivolto a tutti richiede, proprio per la sua gratuità, una risposta personale e
libera che si traduce nell'impegno a seguire Cristo, ad imitarne gli esempi, e
a rinnovarsi interiormente con la forza del "sacramentum" liturgico.
In particolare i sermoni 62 e 63, della domenica delle Palme e del mercoledì
successivo, dell'anno 452, rivelano lo sforzo di L. nel delineare una
spiritualità cristiana improntata al maggior equilibrio tra la dottrina della
grazia di matrice agostiniana e il patrimonio ascetico d'origine monastica
occidentale.
Il 17 maggio 451
l'imperatore Marciano convocò il nuovo concilio generale per l'autunno
successivo. La sede doveva essere Nicea, ma fu poi trasferito per volere
dell'imperatore a Calcedonia, più vicina alla capitale, e si inaugurò l'8
ottobre nella chiesa di S. Eufemia alla presenza di cinquecento vescovi e
alcuni rappresentanti dell'imperatore. L., in varie lettere scritte durante
l'estate, dichiara che avrebbe preferito una dilazione della data del concilio,
rende noti i nomi dei suoi rappresentanti e si pone con autorità circa i
problemi da affrontare (epp. 89-98). I rappresentanti del papa erano i vescovi
Pascasino, Lucenzio, Giuliano e i presbiteri Bonifacio e Basilio.
A nome del papa,
Pascasino chiese subito l'esclusione dalle discussioni sinodali di Dioscoro, il
patriarca di Alessandria che era stato al centro degli eventi del 449, e che
venne ora, nel corso di una successiva sessione, messo sotto accusa e deposto.
Quanto alle questioni di fede, i rappresentanti dell'imperatore chiesero che si
giungesse a un chiarimento mediante la messa a punto di una nuova formula di
fede. La proposta suscitò perplessità perché L. stesso riteneva che non
occorresse andare al di là di una accettazione chiara del suo Tomus e che in
ciò consistesse la chiarificazione (epp. 91 e 93). Inoltre il concilio di Efeso
del 431 aveva interdetto l'uso di altra formula che non fosse quella di Nicea
del 325. Vennero letti e confermati alcuni documenti: la formula nicena con le
integrazioni costantinopolitane del 381, due lettere di Cirillo (la seconda a
Nestorio e quella a Giovanni d'Antiochia, del 433) e il Tomus ad Flavianum di
L., dopo l'ascolto del quale l'assemblea acclamò: "Ha parlato Pietro
attraverso Leone". Tuttavia, dopo laboriose discussioni, si giunse all'approvazione
di una nuova formula di fede, la quale, nella parte specifica, afferma
chiaramente che "l'unico Cristo Signore Unigenito [è] da riconoscersi in
due nature, senza confusione, senza mutamento, senza divisione, senza
separazione, senza che in alcun modo la distinzione delle nature sia stata
annullata a causa dell'unione, ma anzi è conservato ciò che è proprio a
ciascuna natura pur formando una sola persona e una sola ipostasi".
L'altra affermazione specifica della formula di Calcedonia, in direzione antimonofisita,
è che: "il Signore nostro Gesù Cristo, consustanziale al Padre secondo la
divinità, [è] consustanziale a noi secondo l'umanità". Nel suo insieme, la
formula, oltre la tradizione dei concili generali precedenti, recepisce termini
della formula di unione del 433 nella quale aveva avuto parte importante
Teodoreto; tiene accuratamente conto di sfumature cirilliane e accoglie
espressioni del Tomus di Leone. Il concilio di Calcedonia cercò dunque la
composizione tra le principali istanze cristologiche; L., informato degli
esiti, si congratulò con le autorità imperiali e con i Padri conciliari, e
comunicò il risultato ai vescovi occidentali (epp. 102-106).
L'ultima fase del
concilio, oltre che della riabilitazione di Teodoreto di Ciro e Ibas di Edessa,
condannati a Efeso nel 449, si occupò di alcuni problemi riguardanti i rapporti
tra i patriarcati d'Oriente. In questo contesto fu approvato il canone 28 che
ribadiva quanto stabilito dal concilio di Costantinopoli del 381 riguardo al
secondo posto di Costantinopoli, la nuova Roma, dopo il primo di Roma,
nonostante le proteste dei delegati romani a cui la graduatoria sembrava non
consonante con il contenuto proprio del primato romano. Secondo L., sulla base
di una redazione romana del canone 6 di Nicea, l'ordine gerarchico era quello
delle tre sedi apostoliche di Roma, Alessandria e Antiochia (epp. 105-106). Fu
questa la ragione di un certo ritardo nel suo assenso ai documenti di
Calcedonia, che venne espresso, e solo per quanto riguarda la formula di fede,
nel 453 (ep. 114) e dietro insistenze dell'imperatore Marciano. Questi da parte
sua, sin dalla conclusione del concilio, ne era divenuto fermo sostenitore in
nome della pace dell'Impero, il che però si tradusse anche in misure repressive
nei riguardi dei focolai di resistenza e di opposizione di matrice eutichiana.
Un vero e proprio
movimento contro Calcedonia fu determinato dai monaci di Gerusalemme e
dintorni, capeggiati dal monaco Teodosio. Questi lasciò il luogo del concilio
prima ancora della conclusione e tornò in Palestina dove cominciò a
propagandare l'idea che a Calcedonia ci si fosse dichiarati a favore del
nestorianesimo, cosicché lo stesso vescovo di Gerusalemme, Giovenale, che
peraltro in passato era stato sempre dalla parte del partito alessandrino e,
prima del concilio, molto contrario al Tomus di L., fu accolto a Cesarea,
durante il viaggio di ritorno alla sua sede, da una folla agitata di monaci e
di popolo, e invitato a ritirare il suo assenso a Calcedonia. Giovenale veniva
trattato da traditore e rinnegato, e, pur essendo ben lontano dall'essere tra i
sostenitori di L., il quale a sua volta aveva scarsa considerazione di lui
(cfr. ep. 85), venne accomunato al vescovo di Roma nell'aspra e ruvida reazione
dei monaci. Già durante il concilio, subito dopo la sessione decisiva del 25
ottobre 451, era stato fatto circolare un documento da sottoscrivere che
avrebbe dovuto, "in extremis", ridare vigore al fronte
dell'opposizione: questo scritto, che avrebbe rappresentato una ritrattazione
dei vescovi che lo avessero firmato dopo aver dato il proprio assenso alla
formula conciliare, conteneva anatemi al concilio, a L., a Giovenale. Nelle
sedi episcopali della Palestina furono insediati monofisiti, compagni di fede
del monaco Teodosio, il quale aveva anche l'appoggio dell'imperatrice Eudossia,
la vedova di Teodosio II, che risiedeva a Gerusalemme. Marciano fu impegnato su
tutti i fronti a difendere la pace dell'Impero, che riteneva di veder
ristabilita sulla base della formula di fede approvata dal concilio generale.
Ad Alessandria si dovette applicare la forza delle armi per portare, nel
novembre 451, sulla sede episcopale Proterio, uomo pacifico il quale tuttavia,
nel marzo 457, venne assassinato dal partito monofisita. Sul fronte romano,
Marciano cercava approvazione e sostegno da parte di L., presentandosi con i
frutti del successo di cui aveva partecipato l'autore del Tomus, e come
promotore e difensore dell'unità della fede cattolica.
Nella relazione
dell'imperatore inviata al papa dopo la conclusione del concilio, vi era anche
la richiesta del riconoscimento del canone 28, lamentando la resistenza dei
legati romani. Analoga richiesta giunse a L. da parte di Anatolio, il patriarca
di Costantinopoli successore di Flaviano.
Sia nella lettera 106,
del 22 maggio 452, diretta ad Anatolio, sia in quella dell'11 giugno 453,
mandata a Massimo di Antiochia (ep. 119), L. fa riferimento al canone 6 di
Nicea, secondo la redazione romana sconosciuta in Oriente. Erano venute
delineandosi due diverse visioni: l'orientale, secondo cui l'ordine di
prestigio delle Chiese doveva essere regolato in base al grado civile delle
città episcopali, e quella del papa legata al principio dell'origine
apostolica. Il problema tuttavia assunse il significato di richiamare
l'attenzione sulla peculiarità e singolarità della fonte dell'autorità
ecclesiastica e segnò un avanzamento nella concezione ecclesiologica della Sede
romana.
L. ebbe notizia della
ribellione dei monaci palestinesi solo nell'autunno del 452: la notizia gli era
giunta da una lettera, oggi perduta, del vescovo Giuliano di Chio a cui rispose
il 25 novembre 452. Nelle lettere 115, 116, 117, del 21 marzo 453, dirette
rispettivamente all'imperatore, all'imperatrice e al vescovo Giuliano, L. si
mostra al corrente degli avvenimenti e dei provvedimenti dottrinali e militari
di parte imperiale; ma rivendica a sé il ruolo di illuminare gli spiriti e di
indirizzarli alle fonti dove attingere la retta dottrina della tradizione.
Anche la lunga lettera 124, importante testo dottrinale diretto ai monaci
palestinesi, cui rimprovera le violenze, manifesta che il suo scopo principale
è quello di assumere direttamente il compito dell'insegnamento e dell'indirizzo
dottrinale.
Risonanza della difficile
situazione si ha in un folto gruppo di sermoni che appartengono al periodo
compreso tra il Natale del 452 e quello del 453 (sermoni 28, 29, 38, 46, 64,
65, 66, 79, 91), nei quali l'esposizione della fede è reiteratamente condotta
nei termini consueti e insistentemente convalidata sul piano soteriologico. Più
ampio risulta il riferimento alle dottrine che hanno accentuato l'uno o l'altro
aspetto della persona di Cristo, mentre la retta fede viene presentata come
equilibrio tra le opposte tendenze.
Così si esprime nel
sermone 28, del Natale 452: "La fede cattolica respinga gli errori degli
eretici latranti i quali, sedotti dalla vanità della sapienza umana, si sono
allontanati dal vangelo della verità […]. Di fatto, riesaminando le teorie di
quasi tutti i sostenitori di false dottrine, che si avventano persino sullo
Spirito Santo per negarlo, non troviamo quasi nessuno che sia uscito di strada,
se non chi ha negato la reale esistenza in Cristo delle due nature, come vuole
la fede, in una sola persona [qui duarum in Christo naturarum veritatem sub
unius personae confessione non credidit]. Alcuni infatti hanno riconosciuto al
Signore soltanto l'umanità, altri soltanto la divinità. Certuni riconobbero la
sua divinità, ma la carne la ritennero solo un'apparenza; altri hanno
riconosciuto apertamente che egli aveva assunto una carne reale, senza avere
però la natura del Padre […]. Tuttavia, dopo l'accenno alle diverse empietà fra
loro congiunte da una stretta parentela delle svariate bestemmie, vi ammonisco
a fare attenzione con la vostra devozione a fuggire soprattutto due errori:
l'uno, non molto tempo fa, ha tentato non impunemente di farsi strada per opera
di Nestorio; l'altro, degno di essere condannato con uguale disprezzo, ha fatto
irruzione più di recente con le affermazioni di Eutiche" (sermone 28,
4-5).
L. continua poi
descrivendo in termini schematici gli aspetti erronei della cristologia sia di
Nestorio sia di Eutiche, ponendo in evidenza il criterio soteriologico di
valutazione: se il Figlio della Vergine non fosse stato nella sua persona anche
il creatore della madre, non avesse cioè avuto potere divino, per l'umanità non
vi sarebbe alcuna speranza di salvezza; viceversa, se dall'unione della natura
divina e della natura umana, ciò che era duplice si fosse ridotto a uno solo,
allora l'umanità sarebbe stata ridotta a sola apparenza e, di conseguenza, non
rimarrebbe spazio per la speranza nella risurrezione. Non ci sarebbe stato chi
doveva risorgere se non ci fosse stato chi poteva essere messo a morte
("non fuit qui deberet resuscitari, si non fuit qui posset occidi";
sermone 28, 5).
Nel sermone 64 sulla
passione, della domenica delle Palme del 453, che insieme al sermone 65, del
mercoledì successivo, viene ripreso nella lettera 124 ai monaci orientali,
dell'estate dello stesso anno, ancora più determinatamente vengono indicati i
due principali contenuti della fede cristiana, e in stretto rapporto tra loro:
la riconciliazione del mondo e l'assunzione della natura umana da parte di Cristo
(sermone 64, 1). Dopo aver fatto poi allusione alla resistenza
anticalcedoniana, il sermone è caratterizzato da una vigorosa sintesi che pone
in continuità la teologia dell'incarnazione e quella della generazione
trinitaria del Verbo proprio per mezzo del tema della salvezza come disegno
originario di Dio.
Il corpo del sermone è in
forma di ampia professione di fede, quasi una spiegazione e un commento al
simbolo della fede cattolica: dopo una sintesi sulla generazione trinitaria,
indica il passaggio dalla vita trinitaria all'economia della salvezza
nell'assunzione da parte della persona del Figlio dell'opera della
"restaurazione" del genere umano. Tale opera si pone in continuità
con la creazione di cui il Verbo è il principio "per quem". Creazione
e opera della salvezza congiungono l'inizio al compimento, di modo che la
soteriologia diviene il principio esplicativo della cristologia. Viene inoltre
accentuato il tema della redenzione mediante il sacrificio e in particolare
mediante lo spargimento del sangue, nell'insieme di una accentuata terminologia
riguardante la redenzione, che pone in estremo rilievo il valore dell'umanità
del Salvatore. I due livelli indissolubilmente uniti della divinità e
dell'umanità sono inoltre efficacemente espressi mediante l'immagine di
Cristo-medico, di forte ascendenza agostiniana (e prima ancora origeniana), e
la progressiva polarizzazione sull'unico mediatore tra Dio e gli uomini, l'uomo
Cristo Gesù (1 Timoteo 2, 5), anch'essa fortemente radicata in Agostino. La
sottolineatura leoniana è da cogliere nell'osservazione che la mediazione di
Cristo si realizza attraverso la partecipazione alla natura umana, che permette
all'uomo la comunione con la figliolanza divina (sermone 64, 3). Questo sermone
verrà ampiamente ripreso nella lettera 165, il cosiddetto Tomus II, che L.
diresse all'imperatore Leone, il 17 agosto 458.
Il 452 fu per L. un anno
cruciale: gli Unni, che da pastori erano diventati guerrieri sotto la guida di
Attila, dopo avere tentato di premere ai confini dell'Impero orientale, osarono
di più in direzione dell'Occidente. Il generale Ezio, che pure Attila sperava
di avere come alleato, riuscì a frenare l'ondata ai Campi Catalaunici (giugno
451). L'anno dopo Attila si volse verso l'Italia; Aquileia fu assediata e distrutta
e così altri centri del Veneto. A Roma l'imperatore Valentiniano III era
circondato da diversi partiti: chi auspicava l'intervento di Ezio, chi aborriva
l'idea che l'Urbe fosse difesa da un barbaro. Si decise di scegliere la via del
negoziato e, nell'estate 452, fu inviata una legazione composta da
rappresentanti di tutti i poteri: Avieno, che era stato console nel 450;
Trigezio, che era stato prefetto, e papa Leone. L'incontro avvenne sulle sponde
del Mincio, non lontano da Mantova. Prospero d'Aquitania nella sua cronaca,
all'anno 452, presenta L. come l'autorità morale dell'ambasceria: "Egli
intraprese questa missione […] confidando nell'aiuto di Dio e sapendo che non
viene mai meno nelle difficoltà dei suoi fedeli. La sua fede non fu smentita.
Attila ricevette la legazione con grande dignità e si rallegrò tanto della
presenza del sommo pontefice [summus sacerdos] che decise di rinunciare alla
guerra e di ritirarsi al di là del Danubio, dopo aver promesso la pace".
L'episodio, nei secoli
successivi, divenne leggendario ed è recepito, sulla base di fonti precedenti,
da Jacopo de Varagine nella Legenda aurea, nei termini epifanici ripresi poi da
Raffaello negli affreschi delle Stanze Vaticane: il papa su un cavallo bianco
affronta Attila sullo sfondo della Roma imperiale; il cielo carico di nubi è
attraversato da folgori; l'apparizione degli apostoli Pietro e Paolo semina
terrore tra gli Unni. Questi elementi vennero ancora ripresi nel 1648 da
Alessandro Algardi nel monumentale altorilievo dedicato a L. nella basilica di
S. Pietro a Roma.
Attila abbandonò
l'Italia; il mutamento dei suoi intenti fu dovuto a considerazioni di ordine
militare e politico, ma certamente l'aura di prestigio e di sacralità di L. fu
accresciuta agli occhi di tutti. Da parte sua, l'unico cenno a quest'evento può
essere rintracciato nella lettera a Giuliano di Chio dell'11 marzo 453, dove si
esprime in termini dolenti riguardo "ai mali che Dio ha permesso o voluto
che noi soffrissimo".
Nel novembre 450 era
morta Galla Placidia, la madre e consigliera del debole imperatore Valentiniano
III; presso di lui prevalse il partito contrario a una richiesta di sostegno al
generale Ezio, il quale venne assassinato a Roma nel settembre 454. Qualche
mese più tardi, nel marzo 455, venne assassinato anche Valentiniano, ultimo
rappresentante della dinastia di Teodosio. Immediatamente venne creato
imperatore il senatore Petronio Massimo, protagonista delle trame dei mesi
precedenti: la città era in stato di totale confusione e di rivolta. Mancava qualsiasi
potere in grado di imporsi. Genserico, il condottiero dei Vandali, giudicò il
momento favorevole per tentare l'avanzata su Roma; probabilmente fu addirittura
chiamato da fazioni opposte al nuovo imperatore, forse dalla stessa imperatrice
Eudossia, la vedova di Valentiniano, forzatamente sposa dell'usurpatore. La
flotta vandalica comparve quasi di sorpresa ad Ostia (Porto) il 3 maggio 455;
le truppe avanzarono fino a Roma; Petronio Massimo tentò la fuga, ma fu ucciso
dal popolo e dai soldati. La città rimase priva di ogni difesa. L., circondato
dal clero, uscì alla "Porta Portuensis" per trattare con l'invasore,
che però non riuscì a fermare del tutto: il saccheggio non fu evitato; L.
ottenne però che Roma non sarebbe stata incendiata e che gli abitanti sarebbero
stati risparmiati. Dal saccheggio inoltre vennero risparmiate le tre basiliche
di S. Pietro, S. Paolo e S. Giovanni in Laterano; in esse cercò scampo la
popolazione durante quattordici terribili giorni. Tra i prigionieri vi furono
anche l'imperatrice Eudossia e le sue due figlie, Eudossia e Placidia.
A Costantinopoli,
l'imperatore Marciano dopo la morte di Petronio Massimo, di cui non aveva
riconosciuto il breve regno, si considerò imperatore unico, ma non ebbe alcuna
possibilità di ostacolare Genserico nella conquista degli ultimi baluardi
romani in Africa. In Occidente, il generale che era stato posto da Massimo a
capo dell'armata, Eparchio Avito, si fece proclamare imperatore ad Arles, il 29
agosto 455, e il 21 settembre successivo giunse a Roma dove ebbe il
riconoscimento del Senato a cui seguì quello di Marciano. Nel 456, il generale
Ricimero, fermò un nuovo tentativo di invasione dell'Italia da parte dei
Vandali e, il 18 ottobre, depose Avito facendogli succedere, dopo alcuni mesi
di interregno, Maggioriano che però venne anche lui deposto e messo a morte da
Ricimero nell'agosto 461.
In Oriente, l'imperatore
Marciano morì all'inizio del 457; Pulcheria era morta nel 453. Il potere era in
mano del potente "magister militum" Flavio Ardabur Aspar, da cui fu
scelto come imperatore Leone il Trace, il quale venne incoronato dal patriarca
Anatolio. Non sono noti i primi rapporti del nuovo imperatore con papa L.,
poiché l'epistolario non conserva lettere tra il 13 marzo 455 e il 1° giugno
457. In questa data il papa scrive a Giuliano di Chio (ep. 144), che continua
ad essere il suo rappresentante a Costantinopoli, preoccupato perché ha
ricevuto notizia di nuove agitazioni degli eutichiani dopo la morte di
Marciano, ed esprime la speranza che il nuovo imperatore possa assicurare la
pace della Chiesa. In realtà, con il nuovo imperatore (457-474), ha inizio per
L. la seconda fase delle difficoltà postcalcedoniane. Il generale Aspar, che
rimase a capo dell'esercito fino al 471 quando venne assassinato, era già
influente sotto Marciano, ma presso l'imperatore Leone da lui messo in trono,
influì sempre più in senso anticalcedoniano. Il punto di riferimento della
ripresa monofisita divenne Timoteo Eluro, presbitero di Alessandria fedele a
Dioscoro, consacrato vescovo da esponenti monofisiti. Dopo l'assassinio del
patriarca Proterio, nel marzo 457, Timoteo assunse la sede patriarcale fino al
460, quando venne deposto ed esiliato. Sono di questo periodo la lettera di
papa L. a Giuliano di Chio, già ricordata (ep. 144), la lettera 145
all'imperatore Leone, la lettera 146 ad Anatolio di Costantinopoli, del luglio
457.
Sia al nuovo imperatore
che al patriarca di Costantinopoli, L. si rivolge, una volta informato da
quest'ultimo dei fatti di Alessandria, manifestando al primo la certezza di
ogni appoggio affinché "nulla venga aggiunto o sottratto alla norma di
fede che là [a Calcedonia] fu emanata per ispirazione divina" (ep. 145,
1); al secondo, compiacimento per lo zelo dimostrato personalmente e per il
promettente atteggiamento dell'imperatore. Tra settembre e ottobre dello stesso
anno, L. intensifica la sua comunicazione epistolare in direzione di diverse
sedi episcopali (Antiochia, Tessalonica, Gerusalemme), convinto che sarà la
fermezza dei vescovi nell'unità della fede l'elemento determinante anche della
politica imperiale nei confronti degli eretici (epp. 149; 150). Intanto a
Costantinopoli emergevano nuovi elementi anticalcedoniani: il presbitero Attico
nella sua predicazione e un altro presbitero, Andrea, che lo sosteneva. L. ne
venne a conoscenza e ne parlò al patriarca Anatolio nella lettera 157 del 1°
dicembre 457, sollecitandone l'attenzione a riguardo. Dalla stessa lettera e da
quella diretta nella medesima data all'imperatore (ep. 156), appare che non
sono mancate le pressioni presso la sede imperiale da parte dei seguaci di
Eutiche perché si proceda a una revisione della fede calcedoniana, e che
l'imperatore è incline a favorire un incontro tra le parti. Il papa si mostra
decisamente contrario a questa situazione, lamenta una certa debolezza
nell'atteggiamento del patriarca Anatolio e scongiura l'imperatore di essere
severo con gli usurpatori del seggio di Alessandria.
Da Costantinopoli giunse
a Roma un certo Filosseno, come inviato dell'imperatore Leone; da parte del
patriarca Anatolio venne inviato il diacono Patrizio. Il papa, attraverso di
loro, inviò nuove lettere all'una e all'altra autorità (epp. 162 e 163 del 21 e
23 marzo 458), ai vescovi e ai chierici cattolici dell'Egitto che si erano
rifugiati a Costantinopoli (ep. 160), ai chierici e ai diaconi
costantinopolitani (ep. 161). Appaiono da queste lettere la reiterata
avversione di papa L. all'idea di nuove dispute e il suo atteggiamento
progressivamente confermato riguardo all'immutabilità delle decisioni del
concilio calcedonese. L. si mostrava però pronto a inviare una delegazione a
Costantinopoli per rappresentare la sua parte presso l'imperatore e per
favorire l'istruzione ai fedeli; ma questa non avrebbe dovuto avere alcun
rapporto con gli eretici.
La delegazione partì per
Costantinopoli il 17 agosto 458: era composta dai vescovi Geminiano e Domiziano
che recavano una lettera di presentazione (ep. 164) e, per l'imperatore, la
lettera 165, importante testo dottrinale, detto Tomus II, il documento che rappresenta
il compendio della cristologia postcalcedoniana di Leone. Dopo un'introduzione
e la ripresentazione delle eresie di Nestorio e di Eutiche come duplice attacco
alla fede cattolica e poli contrapposti ("haereses contrariae"), il
Tomus richiama il simbolo del concilio di Nicea come punto di riferimento per
la retta dottrina dell'incarnazione del Verbo. Non c'è possibilità di chiamarsi
cristiani per chi ritiene che dalla Vergine sia nata o la carne senza la
divinità (Nestorio) o la divinità senza la carne (Eutiche). Lo sviluppo della
vera fede nell'incarnazione e nella redenzione in Cristo comporta alcuni punti
qualificanti: la fede nella sua piena umanità e divinità è il fondamento per
l'autentica dottrina della redenzione in quanto: a) Cristo è l'unico mediatore
tra Dio e l'uomo; b) la liberazione dalla morte è possibile solo attraverso la
morte dell'Unico che non era soggetto alla morte; c) la redenzione è elargita
per mezzo del sangue e del sacrificio di Cristo, secondo la dottrina paolina di
Romani 5, 20; Efesini 5, 2; Giovanni 12, 32. Inoltre, l'umanità e la divinità
nell'unità della persona di Cristo si manifestano attraverso il carattere
proprio delle sue opere ("ex operum qualitate"). Coloro che negano la
piena umanità non possono spiegare né la croce né la risurrezione, senza le
quali non vi sono salvezza e redenzione. Riprende poi il testo, sempre presente
nei sermoni, di Filippesi 2, 6-11 come fondamento particolarmente significativo
per la retta dottrina dell'incarnazione e delle due nature in Cristo
("forma Dei-forma servi"). L'ultima parte del Tomus, prima della
conclusione, contiene l'esortazione a rifarsi alla tradizione degli apostoli,
dei martiri e dei confessori, dei dottori della Chiesa, e il riferimento alle
testimonianze patristiche accluse al documento.
Come nel Tomus I, ad
Flavianum per il periodo che precede Calcedonia, anche nel Tomus II può essere
individuato l'ampio ricorso ai sermoni degli anni successivi al concilio.
L'attività di predicazione a Roma è la sede prioritaria di elaborazione
dottrinale del pontefice: egli non ha scritto trattati, ma ha enunciato la
dottrina nel quadro di un'ecclesiologia particolarmente centrata sul tema
paolino del corpo mistico e sull'idea del ruolo di guida del vescovo di Roma,
successore di Pietro. La dottrina pertanto è destinata a illuminare e a guidare
tutti, in riferimento agli eventi che ne richiedono il progressivo chiarimento
per la salvaguardia della autentica fede. Del resto anche le lettere sono
espressione dell'attività di L. legata principalmente alla vita della Chiesa e
al ruolo del vescovo di Roma; ma la predicazione è la fonte per le lettere
dottrinali particolarmente importanti quali i due Tomi. Pertanto, sebbene a
questi - e in particolare al Tomus I - si presti generalmente attenzione in
riferimento alla dottrina di L., occorre guardare ai sermoni per una visione
d'insieme del suo pensiero.
I sermoni 64 e 65, della
domenica delle Palme dell'anno 453 e del mercoledì successivo, sono quelli
particolarmente ripresi nel Tomus II. L'aspetto più rilevante è quello del
lungo brano del sermone 64, 3-4 che corrisponde quasi integralmente ai
paragrafi 4-6 del Tomus: viene sviluppato il tema dell'effusione del sangue di
Cristo, preziosa per il "riscatto della moltitudine di coloro che sono in
schiavitù", sulla base di Efesini 5, 2 che riferisce a Cristo nella
passione i termini di offerta e vittima sacrificale. Il tema del sacrificio e
dell'effusione del sangue è posto in rapporto da una parte con la realtà
dell'umanità del Redentore e dall'altra con l'essere "l'unico mediatore
tra Dio e gli uomini, l'uomo Cristo Gesù" (1 Timoteo 2, 5). La
sottolineatura di L., nel sermone come nel Tomus, è da cogliere nell'indicare,
su basi agostiniane, come la mediazione di Cristo si realizzi nella partecipazione
alla natura umana, che permette all'uomo la partecipazione alla figliolanza
divina. Inoltre il corpo risorto del Salvatore è il fondamento della speranza
della risurrezione (sermone 65, 4 corrispondente a Tomus II, 7).
Nel Tomus viene anche
incorporato il passo in cui, nel sermone 64, L., con procedimento ricorrente
nella sua predicazione, ripropone la sintesi della dottrina enunciata
utilizzando toni letterari ritmati di carattere poetico la cui risultante è
quella di veri e propri inni cristologici. Nel sermone 64, 4 (corrispondente a
Tomus II, 6), viene articolata una pregnante sequenza sul duplice ritornello
"sine Verbi potentia / sine veritate carnis": "senza la potenza
del Verbo, la Vergine non avrebbe né concepito né partorito, e senza la verità
della carne, il bambino non sarebbe stato a giacere avvolto nelle fasce. Senza
la potenza del Verbo, i Magi non avrebbero adorato il fanciullo indicato da
un'insolita stella, e senza la verità della carne, non vi sarebbe stato
l'ordine di trasferire in Egitto il bambino che Erode voleva uccidere. Senza la
potenza del Verbo, la voce del Padre non avrebbe detto dal cielo: 'Questi è il
mio Figlio prediletto nel quale mi sono compiaciuto' [Matteo 3, 17], e senza la
verità della carne, egli non avrebbe avuto bisogno di cibo quando era affamato
né di sonno quando era affaticato. Infine, senza la potenza del Verbo, il
Signore non si sarebbe dichiarato uguale al Padre [cfr. Giovanni 10, 30], e
senza la verità della carne, non avrebbe detto pure che il Padre è più grande
di lui [cfr. Giovanni 14, 28]". E conclude solennemente: "La fede
cattolica accoglie i due aspetti ed entrambi difende poiché crede che il Figlio
di Dio è uno solo, uomo e Verbo secondo quanto è proprio della sostanza divina
e della sostanza umana" (sermone 64, 4 corrispondente a Tomus II, 6 ).
Ai sermoni 64, 4 e 65, 1
è improntato il tratto finale del paragrafo 6 del Tomus, sulla qualità delle
azioni di Cristo, che manifestano la natura umana e la natura divina nell'unità
della persona: l'intento di L. è ribadire che la salvezza si realizza per mezzo
della reale e piena unione in Cristo di due principi di attività che
corrispondono alle due nature. Anche il tema della qualità delle operazioni di
Cristo dimostra come la dottrina cristologica leoniana sia prioritariamente
impostata sulla riflessione soteriologica.
L'imperatore, da parte
sua, probabilmente già nell'ottobre 457, aveva preso l'iniziativa di procedere
a un'inchiesta presso i vescovi di ciascuna provincia. L'intenzione era di
raggiungere tutti i metropoliti dell'Oriente e dell'Occidente, e i principali
rappresentanti del monachesimo orientale. A loro volta i metropoliti dovevano
convocare i loro suffraganei per chiederne il parere sulla validità delle
decisioni del concilio di Calcedonia e sulla legittimità di Timoteo come
vescovo di Alessandria. Il risultato doveva essere riferito all'imperatore.
Papa L. figura al primo posto fra i destinatari.
Dalle risposte dei
metropoliti si intende che vennero convocati i sinodi provinciali; in quella di
L. (ep. 156, del 1° dicembre 457) invece si fa riferimento alla dottrina del
primato petrino del vescovo di Roma. Con altre lettere, il papa cercò di
consolidare la fedeltà a Calcedonia: egli scrisse al patriarca di
Costantinopoli e al gruppo di ortodossi egiziani che si erano rifugiati nella
capitale dopo la rivolta contro Proterio (epp. 157-158). In tale contesto è da
collocare anche la sua ripresentazione della dottrina cristologica nella
lettera 165 (il Tomus II) all'imperatore. L'insieme delle lettere di L. in
relazione con l'inchiesta promossa dall'imperatore è anche da considerare come
espressione dell'atteggiamento dell'Occidente latino riguardo alla vicenda. In
Oriente si riunirono i sinodi provinciali; le risposte, solo in parte
conservate, furono unanimi nel considerare Timoteo un intruso e, quanto alle
decisioni di Calcedonia, solo il vescovo Anfilochio di Sida, anche a nome dei
suoi suffraganei, parlò di innovazioni rispetto alla fede di Nicea. La raccolta
dei documenti relativi all'inchiesta venne chiamata Codex encyclios.
Nel luglio 458 morì
Anatolio, il patriarca di Costantinopoli; al suo posto fu eletto Gennadio, di
sicura fede calcedoniana. L'imperatore, a seguito dell'inchiesta, intervenne ad
Alessandria: vi furono sommosse e morti; Timoteo venne arrestato, condotto a
Costantinopoli ed esiliato. Al suo posto venne eletto un altro Timoteo,
soprannominato Solofaciolo (turbante bianco), uomo mite che cercò di pacificare
gli animi. Le ultime lettere conservate di papa L. sono dell'estate 460 (epp.
169-173) e sono dirette all'imperatore, a Gennadio di Costantinopoli, al nuovo
vescovo Timoteo di Alessandria, ai presbiteri e diaconi di questa città, e ad
altri vescovi egiziani. Sono l'espressione estrema della sua attività e
dell'esercizio del suo ruolo per l'unità della Chiesa.
Secondo il Liber
pontificalis, si deve inoltre all'iniziativa di L. l'istituzione dei
"cubicularii" i quali, scelti tra il clero, erano delegati in
particolare alla custodia dei sepolcri degli apostoli Pietro e Paolo. Il Liber
pontificalis attribuisce infine a L. l'ordinazione di ottantuno presbiteri,
trentuno diaconi e centottantacinque vescovi destinati a varie sedi. Annota
l'inserimento dell'espressione "sanctum sacrificium" nel canone della
celebrazione eucaristica, ed aggiunge la notizia, non altrimenti documentata,
secondo cui L. avrebbe stabilito che la "velatio virginum" avvenisse
non prima della prova "in virginitate" prolungata fino al
sessantesimo anno d'età.
Nel 1735 venne pubblicato
un libro liturgico (Sacramentarium) rinvenuto nella Biblioteca Capitolare di
Verona da G. Bianchini, che ne curò l'edizione e che lo attribuì a L.,
denominandolo perciò Sacramentarium Leonianum. Si tratta di una raccolta di
preghiere liturgiche, distribuite per mesi, che risale alla metà circa del VI
secolo, pur racchiudendo formule liturgiche più antiche non prive di influsso
leoniano.
L. si spense il 10
novembre del 461.
Sulla base delle scarne
indicazioni del Liber pontificalis, va tenuta presente l'opera di L.
nell'ambito della trasformazione della fisionomia della città di Roma e nella
cura dei luoghi di culto. Gli viene attribuito innanzi tutto il ripristino
degli oggetti sacri presso tutte le chiese che ne erano state private dal
saccheggio dei Vandali di Genserico. Si parla poi di lavori di rinnovamento
("renovavit") nella basilica di S. Pietro e in quella di S. Paolo che
aveva subito un incendio a causa di un fulmine. Presso quest'ultima basilica la
committenza di L. è testimoniata da una grande iscrizione polimetra (Inscriptiones
Christianae urbis Romae. Nova series, II, a cura di G.B. de Rossi-A. Silvagni,
Romae-In Civitate Vaticana 1935, nr. 4783: distici elegiaci vv. 1-12, giambi
vv. 13-16) su lastra marmorea (uno dei rari esempi in quest'epoca di prodotti
lapidari organicamente esposti in un edificio di culto) collocata nella parte
alta della controfacciata. La composizione ricorda in dettaglio i lavori fatti
eseguire dall'"antistes Christi" - papa L. - per restituire
l'edificio al popolo di Dio (la "plebs sancta") e al culto consueto
("solita officia") del "beatus doctor mundi" (Paolo); gli
ultimi quattro versi sono riservati alla riconoscente lode per la devota e
vigile attività ("fidelis atque pervigil labor") dei due
ecclesiastici imprenditori, il presbitero Felice e il protodiacono della sede
apostolica Adeodato cui fu affidata l'esecuzione dei lavori: l'uno e l'altro,
come concreto segno di gratitudine, ebbero il privilegio di essere sepolti
nella stessa basilica paolina, nel 471 (ibid., nr. 4958) e nel 474 (ibid., nr.
4926). Un'altra iscrizione attesta l'intervento voluto da L. per la
riattivazione della fontana posta al centro dell'atrio (ibid., nr. 4785): una
lunga incuria l'aveva di fatto disseccata ("perdiderat laticum longaeva
incuria cursus") e solo la "provida pastoris per totum cura
Leonis" ne consentì la restituzione alla sua funzione e all'uso dei
fedeli: "haec ovibus Chr(ist)i larga fluentia dedit". Il Liber
pontificalis parla ancora di un intervento nella basilica lateranense
("fecit vero cameram in basilica Constantiniana"), da individuare
forse in una nuova decorazione del catino absidale; il pontefice portò
probabilmente a compimento l'opera intrapresa da "Fl. Constantius
Felix", il cui intervento nell'abside della basilica lateranense tra il 428
e il 430 sembra potersi desumere dall'iscrizione che si trovava in quel luogo
(Inscriptiones Christianae urbis Romae septimo saeculo antiquiores, II, a cura
di G.B. de Rossi, Romae 1888, nr. 149, v. 17; Le Liber pontificalis, I, p. 241
n. 4 e R. Krautheimer-S. Corbett-A. Frazer, Corpus basilicarum, p. 10). Anche i
cicli iconografici che decorarono le basiliche di S. Paolo e S. Pietro sono
molto probabilmente da attribuire al tempo di Leone. L'intervento del pontefice
al Vaticano e sulla basilica Ostiense è documentato comunque dalle iscrizioni
musive situate rispettivamente sulla facciata (Inscriptiones Christianae urbis
Romae. Nova series, II, nr. 4102: il mosaico fu donato da "Fl. Avitus
Marinianus […] precibus papae Leonis mei") e sull'arco trionfale (ibid.,
nr. 4784). L'identità del sistema decorativo dei complessi di S. Paolo, ancora
visibile fino all'incendio del 1823 e ampiamente documentato da disegni, e del
Vaticano, conservato fino al Cinquecento e riprodotto dal Grimaldi, ha
suggerito che i due cicli fossero contemporanei e riferibili entrambi a Leone.
Pur nella incertezza delle ricostruzioni, essendosi sovrapposti alle
decorazioni di L. nuovi interventi decorativi, in S. Paolo e S. Pietro si
colgono le linee di un processo di elaborazione e fissazione in particolare del
ciclo veterotestamentario, essenziale per l'arte del Medioevo.
Più volte è stata
ipotizzata una partecipazione di L. al programma del ciclo musivo della
basilica di S. Maria Maggiore, l'unico oggi conservato quasi integralmente e
portato a compimento durante il pontificato di Sisto III, quando L. rivestiva
una posizione di prestigio nella Chiesa romana. In particolare tali ipotesi
sono state avanzate in relazione alle immagini musive dell'odierno arco di
trionfo che fu programmato dopo il concilio di Efeso e fu portato a termine nel
440. Al di là delle ipotesi riguardo a una partecipazione diretta di L. nell'impianto
teologico-esegetico dell'iconografia dell'arco, va segnalata la singolare
corrispondenza dell'importante sermone 33, per l'epifania dell'anno 443, con le
scene epifaniche raffigurate nell'arco, alla cui interpretazione offrono un
decisivo contributo alcuni rari motivi esegetici recepiti nel sermone. In
rapporto all'area vaticana il Liber pontificalis attribuisce ancora a L. la
fondazione di un centro monastico presso la basilica di S. Pietro, dedicato ai
martiri Giovanni e Paolo. Si tratta del primo monastero attestato nell'area; la
sua ubicazione non è certa: tuttavia nella pianta di T. Alfarano un monastero
dei SS. Giovanni e Paolo è indicato a nord del transetto della basilica in
corrispondenza di strutture ornate da mosaici con figure di santi, resti
riferibili probabilmente all'edificio di Leone. Nel suburbio della città è da
porre l'edificazione di una basilica dedicata al martire papa Cornelio,
"iuxta cymiterium Calisti", sulla via Appia. Il monumento, non ancora
individuato, era situato probabilmente nell'area subdiale corrispondente al
luogo della sepoltura sotterranea di Cornelio (le "cripte di
Lucina"). Che la basilica di L. e la cripta sepolcrale fossero due luoghi
distinti sembra indicarlo anche la Notitia portarum che menziona una "ecclesia
sancti Corneli et corpus". U.M. Fasola, in seguito alle indagini di scavo
nella zona a sud-est della necropoli callistiana, propone di collegare il
sepolcreto cristiano subdiale, da lui rinvenuto, intensamente occupato dopo la
fine del IV secolo (specialmente nella sua parte nord), alla presenza di un
santuario venerato, forse quello commissionato da L. per Cornelio. Al tempo di
L. venne anche edificata la basilica di S. Stefano al III miglio della via
Latina, per la munificenza della nobile matrona Demetria, della famiglia degli
Anici. L'edificio, con annesso battistero, fu impiantato in una villa del II
secolo, utilizzandone in parte le strutture. Nelle fondamenta della chiesa
venne inglobato il basamento di un'edicola preesistente probabilmente legata al
culto di reliquie del protomartire Stefano, la cui venerazione fiorì dopo il
ritrovamento della sua tomba in Palestina, all'inizio del V secolo. La piccola
edicola, situata presso il centro della navata mediana, era originariamente
parte di un edificio che occupava il sito della chiesa prima della sua
costruzione: la struttura fu reimpiegata nel presbiterio al momento
dell'impianto della basilica o in occasione di un rifacimento dell'area,
assegnabile per R. Krautheimer al VII o all'VIII secolo. I lavori di
edificazione furono seguiti, per ordine di L., dal presbitero Tigrino, secondo
quanto testimonia l'iscrizione frammentaria rinvenuta nel corso delle indagini
ottocentesche nella basilica (Inscriptiones Christianae urbis Romae. Nova
series, VI, a cura di G.B. de Rossi-A. Ferrua, In Civitate Vaticana 1975, nr.
15764).
Come ricorda il Liber
pontificalis, L. fu sepolto presso la tomba di Pietro; Sergio I, nel 688, fece
trasferire la tomba dal portico dell'antica basilica in un luogo all'interno
che si riteneva più degno e più adatto alla venerazione, perché facilmente
accessibile. La sepoltura fu corredata di un nuovo epitaffio (Inscriptiones
Christianae urbis Romae. Nova series, II, nr. 4148) che ha come motivo
conduttore la vicenda della traslazione. Si ricorda dapprima la sua deposizione
nell'atrio della basilica petrina: L. è denominato "ianitor arcis",
custode cioè del luogo in cui, proprio a partire da Leone Magno (v. 1:
"huius apostolici primum [...]"), furono collocate le spoglie dei
papi. Dopo una breve sezione dedicata a riassumere l'opera di difesa della
Chiesa e di azione pastorale, con specifico riferimento ai "missi pro
recto dogmate libri" (v. 9) - gli scritti elaborati per il consolidamento
dell'ortodossia cattolica -, si prosegue a narrare della tomba del pontefice.
La sepoltura, su cui si erano assiepate quelle dei suoi successori (v. 12:
"quem iam pontificum plura sepulcra celant"), nel pavimento
dell'atrio, all'estremità sinistra del portico, venne trasferita all'interno
della basilica, a destra dell'abside, e, decorata con marmi preziosi (v. 17:
"exornans rutilum pretioso marmore [...]"), esposta alla venerazione
dei fedeli (v. 18: "in quo poscentes mira superna vident").
La memoria di L. si
celebrava a Roma il 28 giugno, alla vigilia della festa dei ss. Pietro e Paolo,
e giorno nel quale il suo corpo venne traslato da Sergio
I nella basilica vaticana. Per influsso dei calendari gallicani, nel
XII secolo la festa fu spostata all'11 aprile; dal 1971 la memoria liturgica si
celebra il 10 novembre, giorno della morte, secondo il Martyrologium
Hieronymianum e secondo il calendario di s. Willibrordo (inizi dell'VIII
secolo). In Oriente la memoria si celebra il 18 febbraio.
fonti e bibliografia
Le edizioni più
importanti dell'opera omnia di L. si collocano tra la seconda metà del Seicento
e la metà del Settecento. La prima di queste fu la parigina in due volumi
(1675) dell'oratoriano giansenista P. Quesnel, corredata da note e
dissertazioni (in parte riprodotte in P.L., LV, coll. 183-336) che furono messe
all'indice l'anno dopo. L'edizione di Quesnel fu ristampata nel 1700 a Lione e
poi ancora edita. Seguirono l'edizione romana in tre volumi (1751-55) del carmelitano
P.T. Cacciari, e infine quella veneziana in tre volumi (1753-57) dei
fratelli veronesi, entrambi presbiteri, P. e G. Ballerini, realizzata con
l'intenzione di sostituire l'edizione di Quesnel per volere di Benedetto XIV,
che dopo l'uscita del primo volume volle dichiarare L. dottore della Chiesa con
la costituzione apostolica Militantis Ecclesiae auctor del 15 ottobre 1754
(ristampata in P.L., LV, coll. 337-40). L'edizione veneziana dei fratelli
Ballerini è quella riprodotta nel Migne (P.L., LIV-LVI). Edizioni
successive parziali delle lettere sono soprattutto quelle a cura di E. Schwartz negli Acta
Conciliorum Oecumenicorum, II, 4, Berlin-Leipzig 1932, e di K. Silva-Tarouca nella
serie "Textus et Documenta" 9, 15, 20, 22, Romae 1932-37.
I sermoni sono stati
editi da A. Chavasse nel "Corpus Christianorum", 138-138A,
Turnholti 1973, e su questa base sono state realizzate le microfiches negli
"Instrumenta Lexicologica Latina", 40, ivi 1987. Per un quadro
completo e aggiornato delle edizioni è comunque indispensabile ricorrere alla
terza edizione della Clavis Patrum Latinorum, a cura di E. Dekkers,
Steenbrugis 1995³, pp. 533-41. La prima traduzione italiana dei sermoni, dovuta
a Filippo di Bartolomeo Corsini, fu pubblicata a Firenze già nel 1485.
Seguì quella di G. Foresto da Brescia, stampata a Venezia nel 1547. Una
traduzione delle lettere e dei sermoni apparve nel quinto volume delle opere di
F. Liverani, pubblicato a Macerata nel 1859. A. Valeriani ha
tradotto una scelta di sermoni in tre volumi (Alba 1965-68), curando poi una
nuova edizione di quelli per il Natale nelle "Letture cristiane delle
origini", 24, Roma 1983. I sermoni e un'ampia selezione delle lettere sono
stati tradotti da T. Mariucci (Torino 1969), e infine una traduzione
delle lettere dogmatiche, di G. Trettel, è stata pubblicata nella
"Collana di testi patristici", 109, Roma 1993.
Presentazioni e studi di
carattere generale:
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per questa nota bibliografica).
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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-leone-i_(Enciclopedia-dei-Papi)/
BENEDIKT XVI.
GENERALAUDIENZ
Audienzenhalle
Mittwoch , 5. März 2008
Der Hl. Leo der Große
Liebe Brüder und
Schwestern!
Während wir unseren Weg
durch die Reihe der Kirchenväter – wahre Sterne, die aus der Ferne strahlen –
fortsetzen, nähern wir uns in unserer heutigen Begegnung der Gestalt eines
Papstes, der 1754 von Benedikt XIV. zum Kirchenlehrer erklärt wurde: Es handelt
sich um den hl. Leo den Großen. Wie der ihm schon bald von der Tradition
zuerkannte Beiname zeigt, war er wirklich einer der größten Päpste, die den
Römischen Stuhl mit Ehre bekleidet haben, hat er doch sehr viel zur Stärkung
von dessen Autorität und Ansehen beigetragen. Als erster Bischof von Rom, der
den Namen Leo getragen hat – ein Name, der in der Folge von weiteren zwölf
Päpsten angenommen wurde –, ist er auch der erste Papst, dessen Predigt auf uns
gekommen ist, die er an das Volk richtete, das sich während der Meßfeiern um
ihn drängte. Unwillkürlich denkt man an ihn auch im Zusammenhang mit den
heutigen Generalaudienzen am Mittwoch, die in den letzten Jahrzehnten für den
Bischof von Rom zu einer gewohnten Art der Begegnung mit den Gläubigen und mit
zahlreichen Besuchern aus allen Teilen der Welt geworden sind.
Leo stammte aus Tuszien.
Er wurde Diakon der Kirche von Rom um das Jahr 430 und erlangte mit der Zeit in
ihr eine Stellung von großem Einfluß. Diese herausragende Rolle veranlaßte im
Jahr 440 Galla Placidia, die damals das Westreich regierte, ihn nach Gallien zu
entsenden, um eine schwierige Situation zu schlichten. Doch im Sommer jenes
Jahres starb Papst Sixtus III. – dessen Name mit den herrlichen Mosaiken in »Santa
Maria Maggiore« verbunden ist –, und zu seinem Nachfolger wurde eben Leo
gewählt, der davon benachrichtigt wurde, als er gerade seine Friedensmission in
Gallien durchführte. Nach seiner Rückkehr nach Rom empfing der neugewählte
Papst am 29. September 440 die Bischofsweihe. So begann sein Pontifikat, das
über 21 Jahre dauerte und das zweifellos eines der wichtigsten in der
Kirchengeschichte gewesen ist. Nach seinem Tod am 10. November 461 wurde der
Papst beim Grab des hl. Petrus bestattet. Seine Reliquien werden auch heute in
einem der Altäre der vatikanischen Basilika verwahrt.
Es waren sehr schwierige
Zeiten, in denen Papst Leo lebte: die wiederholten Einfälle der Barbaren, die
fortschreitende Schwächung der kaiserlichen Autorität im Westen und eine lange
soziale Krise hatten es dem Bischof von Rom auferlegt – wie dies mit noch
größerer Sichtbarkeit eineinhalb Jahrhunderte später während des Pontifikats
Gregors des Großen geschehen sollte –, eine bedeutende Rolle auch in den
zivilen und politischen Angelegenheiten zu übernehmen. Das ließ natürlich die
Bedeutung und das Ansehen des Römischen Bischofssitzes anwachsen. Berühmt ist
vor allem eine Episode aus dem Leben Leos geblieben. Sie geht in das Jahr 452
zurück, als der Papst in Mantua zusammen mit einer römischen Gesandtschaft dem
Hunnenkönig Attila begegnete und ihn davon abbrachte, den Invasionskrieg
fortzusetzen, durch den er bereits die nordöstlichen Regionen Italiens
verwüstet hatte. Und so rettete er den Rest der Halbinsel. Dieses wichtige
Ereignis erlangte rasch Denkwürdigkeit und bleibt als ein emblematisches Zeichen
des Wirkens dieses Papstes für den Frieden. Nicht ebenso positiv verlief leider
drei Jahre später eine weitere Initiative des Papstes, die dennoch Zeichen
eines Mutes ist, der uns noch heute in Erstaunen setzt: Im Frühjahr 455 gelangt
es nämlich Leo nicht zu verhindern, daß die Vandalen Geiserichs, die bis vor
die Tore Roms gelangt waren, die wehrlose Stadt einnahmen, die dann zwei Wochen
lang geplündert wurde. Dennoch verhinderte die Geste des Papstes – der wehrlos
und von seinem Klerus umgeben dem Eroberer entgegentrat, um ihn zu beschwören
einzuhalten – wenigstens, daß Rom in Brand gesteckt wurde, und erreichte, daß
die Petersbasilika und die Basiliken Sankt
Paul und Sankt Johann im Lateran, in die sich ein Teil der
terrorisierten Bevölkerung geflüchtet hatte, vor der schrecklichen Plünderung
verschont blieben.
Wir kennen das Wirken
Papst Leos gut dank seiner wunderschönen Predigten – fast 100 davon sind in
einem herrlichen und klaren Latein erhalten – und dank seiner ungefähr 150
Briefe. In diesen Texten erscheint der Papst in seiner ganzen Größe, dem Dienst
der Wahrheit in der Liebe zugewandt durch einen eifrigen Gebrauch des Wortes,
der ihn zugleich als Theologen und Hirt zeigt. Leo der Große, der sich ständig
um seine Gläubigen und um das Volk von Rom, aber auch um die Gemeinschaft unter
den verschiedenen Kirchen und deren Bedürfnisse sorgte, war ein unermüdlicher
Verfechter und Förderer des römischen Primats, indem er als wahrer Erbe des
Apostels Petrus auftrat: daß sie sich dessen sehr wohl bewußt waren, zeigten
die zahlreichen Bischöfe, zum Großteil aus dem Osten, die sich zum Konzil von
Chalzedon versammelt hatten.
Dieses Konzil, das im
Jahr 451 unter der Teilnahme von 350 Bischöfen abgehalten wurde, war die
wichtigste Versammlung, die bisher in der Geschichte der Kirche stattgefunden
hatte. Chalzedon stellt das sichere Ziel der Christologie der drei
vorhergehenden ökumenischen Konzilien dar: der Konzilien von Nizäa im Jahr 325,
von Konstantinopel 381 und von Ephesus 431. Bereits im 6. Jahrhundert wurden
nämlich diese vier Konzilien, die den Glauben der frühen alten Kirche
zusammenfassen, mit den vier Evangelien verglichen: Das sagt Gregor der Große
in einem berühmten Brief (I,24), in dem er erklärt, »die vier Konzilien wie die
vier Bücher des heiligen Evangeliums anzunehmen und zu verehren«, da sich auf
ihnen – so erklärt Gregor weiter – »das Gefüge des heiligen Glaubens wie auf
einem quadratischen Felsen erhebt«. Mit der Zurückweisung der Irrlehre des
Eutyches, der die wahre menschliche Natur des Sohnes Gottes leugnete,
bekräftigte das Konzil von Chalzedon die Einheit der beiden Naturen, der
menschlichen und der göttlichen, in seiner einen Person, unvermischt und ungetrennt.
Dieser Glaube an Jesus
Christus, wahrer Gott und wahrer Mensch, wurde vom Papst in einem wichtigen
lehramtlichen Text bestätigt, der an den Bischof von Konstantinopel gerichtet
war, dem sogenannten Tomus ad Flavianum; dieser Text wurde in Chalzedon
verlesen und von den anwesenden Bischöfen mit einem beredten Beifall
aufgenommen; eine Nachricht darüber ist in den Konzilsakten erhalten: »Petrus
hat durch den Mund Leos gesprochen«, riefen die Konzilsväter einstimmig. Vor
allem durch dieses Eingreifen sowie durch weitere Interventionen während der
christologischen Auseinandersetzung jener Jahre wird offensichtlich, daß der
Papst mit besonderer Dringlichkeit die Verantwortung des Nachfolgers Petri
wahrnahm, dessen Rolle in der Kirche einzigartig ist, da »nur einem Apostel das
anvertraut ist, was allen Aposteln mitgeteilt ist«, wie Leo in einer seiner
Predigten zum Fest der hll. Petrus und Paulus bekräftigt (83,2). Und der Papst
wußte diese Verantwortung im Westen wie im Osten auszuüben, indem er bei
verschiedenen Anlässen mit Umsicht, Stärke und Klarheit durch seine Schriften
und mittels seiner Legaten intervenierte. Er zeigte auf diese Weise, daß die
Ausübung des römischen Primats damals wie heute notwendig ist, um der Gemeinschaft,
Wesensmerkmal der einen Kirche Christi, zu dienen.
Im Bewußtsein des
historischen Moments, in dem er lebte, und des Übergangs, der sich – in einer
Zeit der tiefen Krise – vom heidnischen zum christlichen Rom vollzog, verstand
es Leo der Große, dem Volk und den Gläubigen durch Seelsorge und Predigt nahe
zu sein. Er beseelte die Nächstenliebe in einem Rom, das von Hungersnöten, vom
Zustrom der Flüchtlinge, von Ungerechtigkeiten und von Armut gezeichnet war. Er
trat dem heidnischen Aberglauben und dem Wirken der manichäischen Gruppen
entgegen. Er verband die Liturgie mit dem alltäglichen Leben der Christen:
indem er zum Beispiel vor allem anläßlich der Quattuor tempora, die im
Laufe des Jahres den Wechsel der Jahreszeiten markieren, die Praxis des Fastens
mit der Nächstenliebe und dem Almosengeben verband. Insbesondere lehrte Gregor
der Große seine Gläubigen – und seine Worte gelten noch heute für uns –, daß
die christliche Liturgie keine Erinnerung an vergangene Ereignisse ist, sondern
die Vergegenwärtigung unsichtbarer Wirklichkeiten, die im Leben eines jeden
wirken. Das hebt er in einer Predigt (64,1–2) zum Osterfest hervor, das in
jeder Zeit des Jahres »nicht so sehr als etwas Vergangenes, als vielmehr als
ein Ereignis der Gegenwart« zu feiern sei. All dies gehört zu einem genauen
Plan, betont der heilige Papst: Wie nämlich der Schöpfer mit dem Hauch des
vernünftigen Lebens den aus der Erde vom Ackerboden geformten Menschen beseelt
hat, so hat er nach der Ursünde seinen Sohn in die Welt gesandt, um dem
Menschen die verlorene Würde zurückzugeben und die Herrschaft des Teufels durch
das neue Leben aus der Gnade zu zerstören.
Das ist das
christologische Geheimnis, zu dem der hl. Leo der Große mit seinem Brief an das
Konzil von Chalzedon einen wirksamen und wesentlichen Beitrag geleistet hat,
indem er für alle Zeiten – durch das Konzil – das bestätigte, was der hl.
Petrus in Cäsarea Philippi gesagt hatte. Mit Petrus und wie Petrus bekannte er:
»Du bist Christus, der Sohn des lebendigen Gottes«. Und daher Gott und Mensch
zugleich, »dem Menschengeschlecht nicht fremd, aber ohne Sünde« (vgl. Serm.
64). In der Kraft dieses christologischen Glaubens war er ein großer
Überbringer des Friedens und der Liebe. So zeigt er uns den Weg: Im Glauben
lernen wir die Liebe. Lernen wir also mit dem hl. Leo dem Großen an Christus zu
glauben, den wahren Gott und wahren Menschen, und diesen Glauben jeden Tag im
Wirken für den Frieden und in der Liebe zum Nächsten zu verwirklichen.
Nachdem wir uns in den
letzten Wochen eingehend mit dem heiligen Augustinus befaßt haben, wollen wir
uns heute einer weiteren bedeutenden Hirtengestalt zuwenden, einem der beiden
Päpste, denen die Kirchengeschichte das Attribut „der Große“ zuerkennt, nämlich
dem heiligen Leo. Er stammte aus Tuszien, einem Landstrich nordwestlich von
Rom. Gegen 430 wurde er in Rom zum Diakon geweiht und erlangte aufgrund seiner
Begabung bald großen Einfluß. Während er sich in kaiserlichem Auftrag in
Gallien befand, wurde Leo nach dem Tod des Papstes Sixtus III. in Abwesenheit
zu dessen Nachfolger bestimmt. Nach seiner Bischofsweihe am 29. September 440
wirkte Leo 21 Jahre lang auf dem Stuhl Petri in einer Zeit politischer Wirren,
in der er sich entschieden für das Wohl der Menschen einsetzte. Furchtlos trat
er im Jahre 452 gegen den Hunnenkönig Attila auf, den er zum Abbruch seiner
Plünderungsfeldzüge bewegen konnte. Auch gegenüber dem Vandalen Geiserich
erreichte er, daß bei der Einnahme der Stadt Rom zumindest die Bevölkerung
geschont wurde. Papst Leo war zudem ein vortrefflicher Lehrer und Hirte, der
gleichermaßen für die Einheit unter den Teilkirchen wie für den Vorrang des
Nachfolgers Petri vor allen anderen Bischöfen eintrat. Er sah sich in der
Tradition des Auftrags Christi: Petrus möge seine Brüder stärken (vgl. Lk 22,
32). Bedeutung erlangte seine dogmatische Schrift Tomus ad Flavianum, mit
der Leo in einen Lehrstreit um den Häretiker Eutyches, der dem Sohn Gottes
keine menschliche Natur zuerkennen wollte, eingriff. Diese Abhandlung wurde
später, im Jahre 451, mit großem Beifall auf dem Konzil von Chalzedon als
Lehrschreiben angenommen. Wichtig war ihm auch die Liturgie. Er sagt: das, was
wir feiern, ist nicht etwas Vergangenes, sondern Gott will uns damit nahe sein
und neues Leben aus der Gnade schenken (v. Sermo 64).
* * *
Einen frohen Gruß richte
ich an die deutschsprachigen Pilger und Besucher; heute grüße ich ganz
besonders die Delegation von ehemaligen Abgeordneten im Deutschen Bundestag.
Der heilige Leo sei euch ein Vorbild, stets die Verständigung mit den anderen
zu suchen. Der Friede Christi begleite euch, liebe Brüder und Schwestern, auf
allen euren Wegen.
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080305.html
Voir aussi : http://jesusmarie.free.fr/leon_le_grand.htm
http://stmaterne.blogspot.ca/2008/02/saints-lon-le-grand-de-rome-et-flavien.html