mardi 17 avril 2012

Sainte KATERI TEKAKWITHA, vierge


Statue de Kateri Tekakwitha à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré,
 près de la ville de Québec

Sainte Catherine Tekakwitha

Jeune Indienne du Québec qui accéda à la foi et fut baptisée un jour de Pâques. Se consacrant tout entière au Seigneur, elle dut subir de nombreuses et multiples persécutions. Elle mourut le 17 avril 1680.



Sainte Kateri Tekakwitha

Indienne (+ 1680)

Kateri est la première sainte indienne du continent nord-américain. Elle est née d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier (Les Algonquins, les Agniers - ou Iroquois - et les Hurons étaient des tribus des Indiens d'Amérique du Nord) en 1656 à Ossernenon (Auriesville, New York), où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi. Fille de chef, elle refusa d'être mariée et convertit celui qu'elle devait épouser. 

Après bien des péripéties, elle trouve refuge à la mission jésuite Saint-François-Xavier sur le Saint-Laurent. Là elle mènera une vie de prière et de travail exemplaire. Elle y mourra en 1680.

En savoir plus sur le site des jésuites 

Tekakwitha. Née en 1656 à Ossernenon (USA), elle était fille d'un chef mohawh et d'une algonquine catholique, baptisée et éduquée par des missionnaires français. La variole la priva à quatre ans de sa famille, et elle-même resta défigurée et handicapée des suites de l'infection. Adoptée par un parent chef d'une tribu voisine, elle affermit sa foi et fut baptisée par un missionnaire à l'âge de vingt ans. Marginalisée et menacée par sa famille, qui ne comprenait pas sa conversion, elle échappa à leur persécution et fonda à Kahnawake une communauté d'indiens chrétiens, vivant dans la prière, la pénitence et le soin des malades. Elle mourut en 1680, invoquant Jésus, après avoir fait vœu de chasteté l'année précédente. La tradition affirme que ses cicatrices disparurent pour faire place à un beau visage, et qu'à son enterrement de nombreux malades furent guéris. Son procès en canonisation fut ouvert en 1884, Pie XII la proclama vénérable en 1943 et Jean-Paul II bienheureuse en 1980 (fête le 14 juillet). Elle occupe une place particulière dans la dévotion des amérindiens catholiques du Canada et des Etats-Unis. (VIS 20111220)

Kateri Tekakwitha (1656-1680), laïque, béatifiée le 22 juin 1980: Le Lys des Agniers. (diocèse d'Edmundston)

21 octobre 2012 - canonisation à Rome de Jacques BerthieuPedro CalungsodGiovanni Battista PiamartaMaria Carmen Sallés y BaranguerasMarianne Cope, Kateri Tekakwitha, Anna Schäffer - Livret de la célébration avec biographies en plusieurs langues.

Un internaute canadien nous signale:

"Elle est décédée le 17 avril 1680, et sa fête dans le calendrier des saints et bienheureux du Canada est fixée au 17 avril."

À Sault dans le Québec, en 1680, la bienheureuse Catherine Tekakwitha, vierge. Née dans une tribu indienne, baptisée le jour de Pâques, elle offrit à Dieu la virginité qu’elle s’était appliquée à conserver avant d’être chrétienne, même si elle fut en butte à des menaces et à de multiples vexations.

Martyrologe romain

"Qui est-ce qui m'apprendra ce qu'il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse?"

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9934/Sainte-Kateri-Tekakwitha.html

Santa Kateri Tekakwitha

"Lily of the Mohawks" Statue/Shrine at Our Lady of Czestochowa Roman Catholic Church, Turners Falls, MA


Sainte Kateri Tekakwitha

Vierge amérindienne

(† 1680)

Le 17 avril 1680, dans un petit village indien de la Nouvelle-France, Kateri Tekakwitha, une humble vierge iroquoise, mourait en odeur de sainteté. Elle avait 24 ans et n'était baptisée que depuis 4 ans.

Née d'un père païen et d'une mère chrétienne, Kateri devint orpheline à l'âge de 4 ans, suite à une épidémie de petite vérole qui, sans l'emporter elle-même, lui laissa une infirmité aux yeux, des marques au visage et une faiblesse générale. Un de ses oncles l'adopta.

Toute jeune encore, bien que vivant en plein milieu païen, Kateri manifestait des dispositions d'âme très exceptionnelles; elle semblait "naturellement chrétienne".

Intelligente, aimable, adroite dans les ouvrages d'art et de luxe, Kateri avait en plus un amour du travail très rare chez la femme indienne. Mais ce qu'on ne pouvait comprendre en elle, c'était son amour inné pour la pureté, le silence et la solitude. On ne la vit jamais assister aux réunions publiques, aux jeux, aux spectacles, aux repas et autres divertissements populaires si fréquents dans ces milieux païens.

À 12 ans, ses parents adoptifs décidèrent de la marier. Elle refusa net et, par la suite, s'obstina dans son refus. Quel scandale! Tout le monde se moqua d'elle et, à partir de ce jour, elle fut durement persécutée.

Dieu envoya des missionnaires au village de Kateri; la jeune iroquoise les rencontra par des circonstances providentielles. Elle écoutait avec avidité leurs instructions, pensait souvent à ce Jésus qui rend les coeurs si bons et les visages si lumineux; elle rêvait de recevoir le Baptême afin d'être chrétienne comme sa mère. Ce grand jour arriva pour elle le 18 avril 1676; elle avait 20 ans.

Déjà magnifiquement préparée par la pratique des vertus, la prière, le sacrifice et la ténacité dans la lutte pour le bien, Kateri fut encore fortifiée par la grâce du Baptême qui lui donna le courage de monter jusqu'au Calvaire.

Nous ne pouvons relater ici toutes les souffrances de la sainte enfant. Qu'il suffise de dire qu'à un moment donné, son existence devint si pénible et les attaques contre sa foi si intenses, qu'avec l'autorisation du missionnaire, Kateri décida de s'enfuir de son village et alla se réfugier à la mission du Sault, près de Montréal. C'est dans cet oasis de ferveur chrétienne qu'elle fut accueillie à bras ouverts. C'est là que se perfectionna sa vertu.

Elle était avide de souffrances. La Passion du Sauveur enflammait son amour et stimulait son énergie. Elle passait des heures en prière, soit au pied du Saint-Sacrement, soit dans la solitude d'un bois.

Encore au Sault, une de ses parentes la pressa de se marier. Tout fut inutile. Elle préférait souffrir les railleries, les privations plutôt que d'y consentir.

Bien plus, elle sollicita du missionnaire la grâce de faire voeu de virginité, tout comme les religieuses qu'elle visita un jour à Ville-Marie. Cette faveur lui fut enfin accordée le 25 mars 1679. Kateri devenait la première vierge Indienne de la Nouvelle-France. Jésus, dont elle était désormais l'épouse, Jésus au Tabernacle, Jésus au Saint-Sacrifice, Jésus dans son coeur par la Sainte Communion, c'était sa vie, son ravissement.

Après bien des maladies et infirmités, Kateri s'éteignit saintement. Ces quelques lignes ne sont qu'un aperçu très sommaire de sainte Kateri. Sa biographie est disponible aux Éditions Magnificat.

Revue Magnificat, avril 1980, p. 73

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_kateri_tekakwitha.html

Statue de Sainte Kateri Tekakwitha, Cathedral Basilica of St. Francis of Assisi, Santa Fe, New Mexico

Statue de Sainte Kateri Tekakwitha, Cathedral Basilica of St. Francis of Assisi, Santa Fe, New Mexico


HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Place Saint-Pierre

Dimanche 21 octobre 2012


Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude (cf. Mc 10,45)

Vénérés frères,

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui l’Église écoute une nouvelle fois ces paroles de Jésus prononcées sur la route de Jérusalem, où devait s’accomplir son mystère de passion de mort et de résurrection. Ce sont des paroles qui contiennent le sens de la mission du Christ sur la terre, marquée par son immolation, par sa donation totale. En ce troisième dimanche d’octobre, où l’on célèbre la Journée Missionnaire Mondiale, l’Église les écoute avec une particulière attention et ravive sa conscience d’être tout entière dans un indéfectible état de service de l’homme et de l’Évangile, comme Celui qui s’est offert lui-même jusqu’au sacrifice de sa vie.

J’adresse mon cordial salut à vous tous qui remplissez la Place Saint-Pierre, en particulier aux délégations officielles et aux pèlerins venus pour fêter les sept nouveaux saints. Je salue affectueusement les Cardinaux et les Évêques qui participent ces jours-ci à l’Assemblée synodale sur la Nouvelle Évangélisation. La coïncidence entre cette Assise et la Journée Missionnaire est heureuse ; et la Parole de Dieu que nous avons écouté se révèle éclairante pour les deux. Celle-ci montre le style de l’évangélisateur, appelé à témoigner et annoncer le message chrétien en se conformant à Jésus-Christ et en suivant sa vie. Ceci vaut aussi bien pour la mission ad gentes, que pour la nouvelle évangélisation dans les régions de vieille chrétienté.

Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude (cf. Mc 10,45)

Ces paroles ont constitué le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit solennellement aujourd’hui au rang glorieux des Saints. Avec un courage héroïque, ceux-ci ont dépensé leur existence dans une totale consécration à Dieu et dans un généreux service à leurs frères. Ce sont des fils et des filles de l’Église, qui ont choisi la vie du service en suivant le Seigneur. La sainteté dans l’Église a toujours sa source dans le mystère de la Rédemption, qui est préfiguré par le prophète Isaïe dans la première lecture : le Serviteur du Seigneur est le Juste qui « justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes » (Is 53, 11). Ce Serviteur est Jésus-Christ, crucifié, ressuscité et vivant dans la gloire. La canonisation d’aujourd’hui représente une confirmation éloquente de cette mystérieuse réalité salvifique. La tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Église.

Jacques Berthieu, né en 1838, en France, fut très tôt passionné de Jésus-Christ. Durant son ministère de paroisse, il eut le désir ardent de sauver les âmes. Devenu jésuite, il voulait parcourir le monde pour la gloire de Dieu. Pasteur infatigable dans l’île Sainte Marie puis à Madagascar, il lutta contre l’injustice, tout en soulageant les pauvres et les malades. Les Malgaches le considéraient comme un prêtre venu du ciel, disant : Vous êtes notre « père et mère ! » Il se fit tout à tous, puisant dans la prière et dans l’amour du Cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d’aller jusqu’au martyre en 1896. Il mourut en disant : « Je préfère mourir plutôt que renoncer à ma foi ». Chers amis, que la vie de cet évangélisateur soit un encouragement et un modèle pour les prêtres, afin qu’ils soient des hommes de Dieu comme lui ! Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi ! Puisse en cette Année de la foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain ! Que Dieu bénisse le peuple malgache !

Pedro Calungsod est né vers l’année 1654, dans l’archipel des Visayas aux Philippines. Son amour pour le Christ l’a poussé à se former comme catéchiste auprès des jésuites missionnaires qui y vivaient. En 1668, avec d’autres jeunes catéchistes, il accompagna le Père Diego Luis de San Vitores aux Îles Mariannes pour évangéliser le peuple Chamorro. La vie y était dure et les missionnaires devaient faire face aux persécutions provoquées par des jalousies et des calomnies. Pedro, cependant, faisait preuve d’une grande foi et charité et il continuait à catéchiser ses nombreux convertis, témoignant du Christ par une vie authentique, dédiée à l’Évangile. Son plus grand désir était de gagner des âmes au Christ, ce qui renforça sa détermination d’accepter le martyr. Il mourut le 2 avril 1672. Des témoignages rapportent que Pedro aurait pu fuir pour sa sécurité mais qu’il choisit de rester aux côtés du Père Diego. Le prêtre put donner l’absolution à Pedro avant d’être lui-même tué. Que cet exemple et ce témoignage courageux de Pedro Calungsod inspire le cher peuple des Philippines à annoncer avec courage le Royaume et à gagner des âmes à Dieu !

Jean-Baptiste Piamarta, prêtre du diocèse de Brescia, fut un grand apôtre de la charité et de la jeunesse. Il percevait l’exigence d’une présence culturelle et sociale du catholicisme dans le monde moderne, c’est pourquoi il se consacra à l’élévation chrétienne, morale et professionnelle des nouvelles générations, illuminé par une vigueur pleine d’humanité et de bonté. Animé d’une confiance inébranlable en la Providence divine et par un profond esprit de sacrifice, il affronta des difficultés et souffrances pour donner vie à plusieurs œuvres apostoliques, parmi lesquelles : l’institut des Artigianelli, la maison d’édition Queriniana, la congrégation masculine de la Sainte Famille de Nazareth et la congrégation des Humbles Servantes du Seigneur. Le secret de sa vie intense et active réside dans les longues heures qu’il consacrait à la prière. Quand il était surchargé de travail, il augmentait son temps de rencontre cœur à cœur avec le Seigneur. Il préférait les haltes devant le Saint Sacrement, méditant la passion, la mort et la résurrection du Christ pour y puiser la force spirituelle et repartir à la conquête du cœur des personnes, surtout des jeunes, pour les reconduire aux sources de la vie à travers des initiatives pastorales toujours nouvelles.

« Seigneur, que ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi ». Avec ces paroles, la liturgie nous invite à faire nôtre cet hymne au Dieu créateur et provident, en acceptant son dessein sur nos vies. Ainsi l’a fait María del Carmelo Sallés y Barangueras, religieuse née en 1848 à Vic en Espagne. Voyant son espérance comblée après de nombreuses épreuves, et devant le progrès de la Congrégation des Religieuses Conceptionnistes Missionnaires de l’Enseignement, qu’elle a fondée en 1892, elle a pu chanter avec la Mère de Dieu : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ». Confiée à la Vierge Immaculée, son œuvre éducatrice se poursuivit en donnant des fruits abondants pour la jeunesse, grâce au don généreux de ses filles, qui, comme elle, se confient à Dieu qui peut tout.

J’en viens maintenant à Marianne Cope, née en 1838, à Heppenheim, en Allemagne. Elle avait un an seulement, quand elle fut emmenée aux États-Unis. En 1862, elle entra dans le Tiers Ordre Régulier de Saint-François à Syracuse, New-York. Plus tard, devenue Supérieure Générale de sa congrégation, Mère Marianne, suivit volontiers l’appel à soigner les lépreux d’Hawaï après le refus de nombreuses autres personnes. Avec six de ses sœurs, elle alla diriger elle-même l’hôpital à Oahu, fondant ensuite l’hôpital Malulani à Maui et ouvrant une maison pour les jeunes filles dont les parents étaient lépreux. Cinq ans après, elle accepta l’invitation à ouvrir une maison pour femmes et jeunes filles sur l’île même de Molokai, s’y rendant courageusement elle-même et mettant ainsi effectivement fin à ses contacts avec le monde extérieur. Elle s’y occupa du Père Damien, déjà connu pour son travail héroïque auprès des lépreux, le soignant jusqu’à sa mort et elle prit la direction de son œuvre auprès des hommes lépreux. À une époque où l’on pouvait faire bien peu pour soulager les souffrances de cette terrible maladie, Marianne Cope fit preuve de l’amour le plus élevé, de courage et d’enthousiasme. Elle est un exemple lumineux et énergique de la fine fleur de la tradition des sœurs infirmières catholiques et de l’esprit de son bien-aimé saint François.

Kateri Tekakwitha est née en 1656 dans l’actuel État de New-York, d’un père mohawk et d’une mère algonquine chrétienne qui lui donna le sens de Dieu. Baptisée à l’âge de 20 ans, et pour échapper à la persécution, elle se réfugia à la Mission Saint François Xavier, près de Montréal. Là, elle travailla, partageant les coutumes des siens, mais en ne renonçant jamais à ses convictions religieuses jusqu’à sa mort, à l’âge de 24 ans. Dans une vie tout ordinaire, Kateri resta fidèle à l’amour de Jésus, à la prière et à l’Eucharistie quotidienne. Son but était de connaître et de faire ce qui est agréable à Dieu. Kateri nous impressionne par l’action de la grâce dans sa vie en l’absence de soutiens extérieurs, et par son courage dans sa vocation si particulière dans sa culture. En elle, foi et culture s’enrichissent mutuellement ! Que son exemple nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus ! Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne, nous te confions le renouveau de la foi dans les Premières Nations et dans toute l’Amérique du Nord ! Que Dieu bénisse les Premières Nations !

Jeune, Anna Schäffer, de Mindelstetten, voulait entrer dans une congrégation missionnaire. Née dans d’humbles conditions, elle chercha comme domestique à gagner la dot nécessaire pour pouvoir entrer au couvent. Dans cet emploi, elle eut un accident grave avec des brulures inguérissables aux pieds, qui la cloueront au lit pour le reste de ses jours. C’est ainsi que la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle, et la souffrance en service missionnaire. Tout d’abord elle se révolta contre son destin, mais ensuite, elle comprit que sa situation était comme un appel plein d’amour du Crucifié à le suivre. Fortifiée par la communion quotidienne elle devint un intercesseur infatigable par la prière, et un miroir de l’amour de Dieu pour les nombreuses personnes en recherche de conseil. Que son apostolat de la prière et de la souffrance, de l’offrande et de l’expiation soit pour les croyants de sa terre un exemple lumineux ! Puisse son intercession fortifier l’apostolat chrétien hospitalier dans son agir plein de bénédictions !

Chers frères et sœurs ! Ces nouveaux Saints, divers par leur origine, leur langue, leur nation et leur condition sociale, sont unis les uns aux autres et avec l’ensemble du Peuple de Dieu dans le mystère de salut du Christ, le Rédempteur. Avec eux, nous aussi réunis ici avec les Pères synodaux venus de toutes les parties du monde, avec les paroles du Psalmiste, proclamons au Seigneur que « notre secours et bouclier, c’est lui », et invoquons-le : « Sur nous soit ton amour, Seigneur, comme notre espoir est en toi » (Ps 32, 20 ; 22). Que le témoignage des nouveaux Saints, de leur vie généreusement offerte par amour du Christ, parle aujourd’hui à toute l’Église, et que leur intercession la consolide et la soutienne dans sa mission d’annoncer l’Évangile au monde entier.

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2012/documents/hf_ben-xvi_hom_20121021_canonizzazioni_fr.html

Santa Kateri Tekakwitha

LA BIENHEUREUSE KATERI TEKAKWITHA

KATERI TEKAKWITHA est née en 1656 à Auriesville (New York) d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier. De nos jours, mentionner les noms d'Innocent XI, pape à cette époque, et du marquis de Tracy, lieutenant général du roi de France en Amérique de 1665 à 1667, ferait sourire vos amis, mais le souvenir de Kateri demeure.

En 1660, une épidémie de petite vérole lui enleva ses père, mère et petit frère. La petite échappa à la mort, mais la maladie lui laissa la vue affaiblie et le visage grêlé.

Avec les autres survivants, elle s'installa un peu à l'ouest de son village natal et plus tard sur la rive nord de la Mohawk. Dès l'âge où les jeunes Indiennes pensaient aux fiançailles, son oncle, un des chefs du village ainsi que ses tantes lui cherchèrent un mari convenable.

Consternation des siens: elle ne voulut épouser aucun des prétendants. Bientôt gronda la colère, ses parents usèrent de ruse et de force pour la fléchir, rien n'y fit. Son seul désir: recevoir le baptême.

Le baptême de Tekakwitha

En 1675, Jacques de Lamberville, jésuite, prit la direction de la Mission Saint-Pierre, de Gandaouagué. La jeune fille lui confia le secret de son cœur : devenir chrétienne ! Cependant. le P. de Lamberville, tout en admirant sa simplicité et sa foi, l'obligea de suivre la voie ordinaire des catéchumènes.

Six mois plus tard, le dimanche de Pâques1676, le missionnaire la baptisa. Elle avait vingt ans. Ce fut un grand jour au village. La petite chapelle regorgea de monde. Douce et charitable, Kateri s'était gagné l'affection de tous.

Son nouveau nom

Jusqu'alors, on l'appelait Tekakwitha. Au baptême elle reçut le nom de Catherine, en iroquois Kateri. Née à Ossernenon (Auriesville), où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi, elle reçut le baptême à Gandaouagué (Fonda).

Sa fuite au Canada

Au cours de l'automne 1677, pour éviter la persécution, elle s'évada de son canton agnier pour aller vivre à la Mission Saint-François-Xavier, sur le Saint-Laurent. Le P. de Lamberville lui confia une lettre pour le P. Jacques Frémin, supérieur: "C'est un trésor que nous vous donnons, écrivit-il, comme vous le connaîtrez bientôt. Gardez-le donc bien..." Le P. Frémin se rendit vite compte qu'elle était bel et bien un trésor. Sa douceur inaltérable, son humilité sans fanfreluches, sa bonté foncière, sa bonne humeur et même un certain humour gagnèrent rapidement le cœur de toute la population.

Chaque matin à quatre heures et ensuite à sept heures, elle assistait à la sainte messe. En tout elle était aussi fidèle que les étoiles du firmament. Par ignorance, cependant, elle se laissait aller à des mortifications excessives jusqu'à ce que son confesseur lui ait enjoint de les modérer. Il avait bien compris, pourtant, que ces pénitences étaient le fruit de son amour très vif pour le Seigneur Jésus, pour sa sainte Mère et pour son prochain, quel qu'il fût. Elle faisait ses délices de la prière, surtout devant le Saint Sacrement: à cette époque, les églises étaient ouvertes à tout venant. Détail intéressant, jamais elle ne se livrait à la contemplation quand, dans sa cabane ou aux champs de maïs, le travail lui incombait.

Quelques mois après son arrivée, le jour de Noël 1677, on permit à Kateri de faire sa première Communion. Dès lors, elle progressa comme le cerf qui se hâte vers les sources d'eau vive. Cette jeune Amérindienne illettrée parvint même ici-bas à ce que les théologiens nomment "l'union divine". Avec quelques amies, elle songea alors à fonder une communauté de religieuses indigènes, mais son directeur spirituel, persuadé qu'elle était trop jeune dans la foi pour une fondation de cette sorte, l'en dissuada. Il ne faut pas se surprendre qu'environ quarante ans plus tard, sa biographie traduite en espagnol facilita l'établissement des premières clarisses indiennes au Mexique, parmi lesquelles une descendante de l'empereur Montezuma.

Le 25 mars 1679, le P. Frémin permit à Kateri Tekakwitha de prononcer privément le vœu de virginité et de se consacrer à Notre-Dame qu'elle aimait éperdument.

Sa sainte mort

Au début de 1680, sa santé qui n'avait jamais été florissante s'altéra davantage à la suite d'une course avec des compagnes à Laprairie, quelques milles en aval du Saint-Laurent, par un jour froid à pierre fendre. Le mardi de la Semaine Sainte, elle reçut le saint Viatique. On a retenu son regret que la seule robe qu'elle possédait ne fût pas convenable, à son avis, pour accueillir son Bien-Aimé. Le lendemain, elle ne s'opposa pas au départ de ses compagnes pour la cueillette du bois de chauffage et les assura qu'elle ne mourrait pas avant leur retour. Il en fut ainsi. Un peu après trois heures, en murmurant: "Jésus, Marie", elle alla à la rencontre du Seigneur. Elle avait environ vingt-quatre ans. En moins d'un quart d'heure son visage devint d'une beauté à ravir les missionnaires et tous les siens.

Grâce à son intercession, partout à travers la Nouvelle-France, les Indiens et les colons commencèrent presque aussitôt à obtenir du Ciel des faveurs, voire des miracles. Faudrait-il s'étonner alors que des biographies de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha aient paru en quatorze langues différentes. Ainsi se perpétua son souvenir à travers le monde. Le 3 janvier 1943, S.S. Pie XII la déclara "Vénérable", proclamant qu'elle avait héroïquement pratiqué les vertus chrétiennes. De tous côtés on continua d'implorer son aide. En 1980, tricentenaire de son entrée en Paradis, le pape Jean-Paul II décida que le temps était enfin venu de l'élever au rang des Bienheureux de la sainte Église.

Cause de Kateri, C.P. 70, Kahnawaké, QCJ0L 1B0, Canada

PRIÈRE

pour la Canonisation de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha

DIEU, qui, parmi les multiples merveilles de ta grâce dans le nouveau monde, as fait fleurir sur les rives de la Mohawk et du Saint-Laurent le pur et tendre Lys, Kateri Tekakwitha, daigne nous accorder la grâce que nous te demandons par son intercession; afin que cette petite amante de Jésus et de sa croix soit élevée au rang des Saints par notre Mère la sainte Église et nous attire plus vivement à l'imitation de son innocence et de sa foi. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen.

Réciter le Notre Père et le Je te salue Marie, une fois, et le Gloire soit au Père, trois fois.

lmprimatur:= BERNARD HUBERT,Évêque de Saint-Jean-de-Québec

Le Vice-PostulateurCentre Kateri, C.P. 70 Kahnawaké (Québec) J0L lB0

Kateri Tekakwitha, fondatrice de l'Église du Canada

Sanctuaire de Kahnawake

SOURCE : http://maranatha.mmic.net/Kateri.html

Kateri Tekakwitha -

Peinture à l'huile par le père Claude Chauchetière S.J. (1690)

Photo : Diocèse de Saint-Jean-Longueuil


TEKAKWITHA (Tekaouïta, Tagaskouïta, Tegakwitha), Kateri (baptisée Catherine), première Autochtone d’Amérique du Nord canonisée par l’Église catholique, née d’une Algonquine et d’un Agnier en 1656, à Ossernenon (Auriesville, N. Y.), décédée près de Montréal en 1680.

La mère de Tekakwitha, élevée par des colons français de Trois-Rivières et chrétienne, avait été capturée vers 1653. C’est peu de temps après qu’elle avait été choisie pour épouse par un Agnier. En 1660, elle fut emportée par la petite vérole avec son mari et son dernier-né. La jeune Tekakwitha faillit mourir aussi, le visage grêlé et fortement atteinte aux yeux. Elle fut recueillie par son oncle, le premier capitaine de la bourgade, ennemi déclaré de la foi chrétienne.

À l’automne de 1666, M. de Prouville de Tracy, à la tête d’une expédition punitive, descendit de Québec et brûla les agglomérations du canton agnier avec toutes leurs provisions. Sous le nom de Gandaouagué, on reconstruisit Ossernenon de l’autre côté de la rivière des Hollandais (Mohawk), un peu à l’ouest de l’ancien emplacement. Après cette défaite, les Agniers implorèrent la paix et demandèrent des missionnaires. On leur envoya les pères Jacques Frémin, Jacques Bruyas* et Jean Pierron, et les donnés Charles Boquet et François Poisson, qui arrivèrent à Gandaouagué en septembre 1667. Durant les trois jours que dura leur halte, Tekakwitha dut s’occuper des Jésuites, dont la piété et les manières affables l’impressionnèrent.

À maintes reprises, les membres de sa parenté voulurent la forcer de se marier, ce qu’elle refusait toujours, à leur grand mécontentement. Il n’y a pas de quoi se surprendre de ce refus, puisque les deux tiers de la population de Gandaouagué se composaient d’Algonquins et de Hurons chrétiens qui avaient sans doute parlé à Tekakwitha des Ursulines de Québec et de la vie religieuse.

C’est en 1675 que le père Jacques de Lamberville*, jésuite, entra pour la première fois dans sa cabane. Elle lui exposa son désir de recevoir le baptême. La cérémonie eut lieu le jour de Pâques 1676, et la jeune femme reçut le prénom de Catherine, que l’on transformerait en celui de Kateri.

Sa conversion lui valut une véritable persécution. On menaça même de la tuer. Dans toutes ces épreuves, le père de Lamberville lui conseilla de prier sans relâche et d’aller vivre au saut Saint-Louis (rapides de Lachine). À l’automne de 1677, avec l’aide de trois néophytes amérindiens, elle réussit à s’enfuir.

C’est à la mission Saint-François-Xavier que Kateri Tekakwitha s’est définitivement formée au christianisme. Anastasie Tegonhatsiongo, autrefois l’amie de sa mère à Ossernenon, lui servit de guide spirituel. Plus tôt qu’à l’ordinaire pour les convertis, on lui accorda, à cause de ses qualités exceptionnelles, de faire sa première communion dès Noël 1677. En outre, malgré son jeune âge, on l’admit, au printemps de 1678, dans la Confrérie de la Sainte-Famille.

Les lignes de force de la spiritualité de Kateri Tekakwitha étaient une extraordinaire pureté d’âme et de corps, et une charité efficace à l’égard de tous. Cette laïque vécut intégralement l’existence de sa nation, au village comme aux grandes chasses hivernales. Ce n’est qu’en 1678, moins de deux ans avant sa mort, qu’elle cessa d’accompagner les siens à la recherche du gibier ; à cette époque, l’emprise de l’Eucharistie était devenue tellement puissante sur elle qu’au risque de pâtir de la faim, elle ne voulait plus être éloignée de l’église pendant de longs mois. Même dans le milieu fervent de la mission, elle dut subir de grandes épreuves, en particulier de fausses accusations. Plus tard, ses calomniateurs ont été les premiers à la louer.

Kateri Tekakwitha aurait voulu fonder une communauté de religieuses amérindiennes, mais le père de Lamberville l’en dissuada. Le 25 mars 1679, fête de l’Annonciation, on lui permit de prononcer privément le vœu perpétuel de virginité. On comprend que la postérité l’ait surnommée le Lys des Agniers.

Elle se livrait à de douloureuses mortifications, qu’elle modéra, d’ailleurs, sur l’ordre de son directeur. Cet esprit de pénitence, elle le dissimulait de son mieux, aimait la plaisanterie et riait de bon cœur.

Toujours de santé médiocre, Kateri se sentit gravement atteinte dès le début de 1680. Le mardi de la Semaine sainte, elle reçut le viatique. Le lendemain, 17 avril, à peine âgée de 24 ans, elle expira très doucement en prononçant les noms de Jésus et de Marie.

Après sa mort, le père Cholenec* s’aperçut que les traits de Kateri, marqués par la petite vérole, s’étaient merveilleusement embellis. À la suite de faveurs signalées obtenues par son intercession, naquit bientôt une profonde dévotion envers elle. En 1688, Mgr de Saint-Vallier [La Croix*], deuxième évêque de Québec, la nommait « la Geneviève du Canada », thème que Chateaubriand devait exploiter dans Les Natchez. En 1744, le père de Charlevoix* écrivait qu’elle était « universellement regardée comme la Protectrice du Canada ». Kateri Tekakwitha a été déclarée vénérable le 3 janvier 1943, puis bienheureuse le 22 juin 1980, avant d’être canonisée le 21 octobre 2012. La dévotion qu’on lui porte s’est répandue au Canada, aux États-Unis et à travers le monde. Chaque année, des pèlerins se rendent à Auriesville et à la mission Saint-François-Xavier de Caughnawaga, où l’on conserve ses reliques.

Depuis sa mort, Kateri Tekakwitha a fait l’objet de nombreuses biographies en plusieurs langues.

Henri Béchard

Charlevoix, Histoire de la N.-F.— Claude Chauchetière, La vie de la Bienheureuse Catherine Tegakouita dite à présent la Saincte Sauvagesse [...] (Manate, 1887).— Pierre Cholenec, Catherine Tegahkouita, la sainte sauvagesse (Beauceville, 1914) ; BRH, XX (1914) : 26–32, 61–64, 99–103, 134–136, 168.— JR (Thwaites).— The Positio on the virtues of the servant of God, Katharine Tekakwitha (New York, 1940).— Positio super virtutibus servae Dei, Catherinae Tekakwitha (Rome, 1940).— Guy Boulizon, La Croix chez les Indiens (Montréal, 1958).— G. C. Bouvier, Kateri Tekakwitha, La Plus Belle Fleur épanouie au bord du Saint-Laurent (Montréal, 1939).— Edward-Xavier Evans, The literature relative to Katheri Tekakwitha, BRH, XLVI (1940) : 193–209, 241–255.— Édouard Lecompte, Une Vierge iroquoise, Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du Saint-Laurent, 1656–1680 (Montréal, 1930).— R. Rumilly, Kateri Tekakwitha, Le Lys de la Mohawk ; la fleur du Saint-Laurent (Paris, 1934).— Justin C. Steurer, The impact of Katherine Tekakwitha on American spiritual life (Washington, D.C., 1957).— E. H. Walworth, Life and times of Kateri Tekakwitha (Albany, N.Y., 1926).

Bibliographie de la version révisée :

Arch. de l’Archidiocèse de Québec, « ​Sainte Kateri Tekakwitha » : archivesacrq.org/biographies/saints-et-bienheureux-du-canada/sainte-kateri-tekakwitha (consulté le 9 mars 2018).— L’Encyclopédie canadienne, « Sainte Kateri (Kateri Tekakwitha) » : encyclopediecanadienne.ca/fr/article/sainte-kateri-kateri-tekakwitha (consulté le 9 mars 2018).— Le Saint-Siège, « Homélie du pape Benoît XVI : place Saint-Pierre, dimanche 21 octobre 2012 » : w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2012/documents/hf_ben-xvi_hom_20121021_canonizzazioni.html (consulté le 18 sept. 2015).

Bibliographie générale

© 1966–2024 Université Laval/University of Toronto

SOURCE : http://www.biographi.ca/fr/bio/tekakouitha_1F.html



Sainte Kateri Tekakwitha

Indienne du continent nord-américain

Première sainte amérindienne

Kateri Tekakwitha naît en 1656 d’une Algonquine et d’un chef Iroquois de la tribu de la Tortue, dans le village agnier d’Ossernenon, aujourd’hui Auriesville, dans l’État de New York. Sa mère avait vécu au poste français des Trois-Rivières et était chrétienne.

La fillette avait quatre ans quand une épidémie de vérole se déclare dans la bourgade, emporte ses parents et son jeune frère et la laisse les yeux malades et le visage grêlé. Elle est accueillie par un oncle et élevée par ses tantes. Comme elle ne peut pas supporter l’éclat de la lumière du jour, on la surnomme Tekakwitha : « celle qui avance en tâtonnant ».

En 1666, une expédition française contre les Agniers oblige sa tribu à se réfugier dans la forêt pour y passer l’hiver. Tekakwitha accompagne les siens sur la rive nord de la rivière Mohawk, à un endroit qu’ils nomment Kahnawaké. C’est là qu’elle rencontre pour la première fois des missionnaires jésuites. Elle est frappée de leurs manières affables et de leur piété. Elle s’occupe des travaux domestiques et est habile à manier l’aiguille pour décorer les mocassins et les chemises et confectionner des colliers. Elle participe aux travaux des champs, aux cueillettes de fruits et à la récolte de légumes.

Elle doit subir les heurts de sa famille lorsqu’elle refuse l’époux qu’on lui propose. Quand le jésuite Jacques de Lamberville lui rend visite à l’automne 1675, elle demande le baptême. Après un catéchuménat de six mois, elle est baptisée le jour de Pâques 1676, sous le nom de Kateri. Pendant plus d’un an, sa famille continue de la persécuter et la prive de nourriture parce qu’elle ne veut pas travailler le dimanche. On lui lance des pierres quand elle se rend à la chapelle pour prier et une de ses tantes l’accuse même d’avoir une liaison avec son oncle.

Le Père de Lamberville lui conseille alors d’aller vivre à la mission Saint-François-Xavier, sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Montréal.

Dans ce village, elle retrouve d’autres chrétiens et les Jésuites qu’elle avait rencontrés en 1666. Kateri fait sa première communion le jour de Noël 1677. Elle passe des heures en prière à la chapelle. Durant la chasse d’hiver, elle continue ses exercices de piété tout en se livrant aux travaux communs, et se fait un oratoire d’une croix taillée dans un arbre, près d’un ruisseau.

D’autres épreuves fondent sur elle quand elle est accusée d’avoir couché avec l’époux d’une Indienne et que ses parents veulent la forcer à se marier. Elle ne peut réaliser son désir de fonder une communauté de religieuses autochtones, mais elle fait vœu de chasteté le 25 mars 1679. Accablée de migraines, d’une fièvre lente et d’un grand mal d’estomac, elle meurt le 17 avril 1680, à l’âge de 24 ans.

Kateri Tekakwitha a été déclarée :

Vénérable le 3 janvier 1943 par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958);

Bienheureuse le 22 juin 1980 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) ;

Sainte le 21 octobre 2012 par le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).

Pour un approfondissement :


Source principale : dsjl.org/saintekateri/(« Rév. x gpm »).

©Evangelizo.org 2001-2017



Kateri Tekawitha stone at the Kateri Tekawitha Shrine in Fonda, NY. Carving by artist Michael Terrance.



La bienheureuse Kateri Tekakwitha
Son biographe, le Père Chauchetière, dira que la devise de toute sa vie était:
"Qui est-ce qui m'apprendra ce qu'il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse?"


Kateri Tekakwitha est née en 1656 à Ossernenon (Auriesville, New York) d'une mère algonquine Chrétienne et d'un père agnier (Les Algonquins, les Agniers - ou Iroquois - et les Hurons étaient des tribus des Indiens d'Amériques du Nord).
En 1660, une épidémie de petite vérole lui enlève ses père, mère et petit frère. La petite échappe à la mort, mais la maladie lui laisse la vue affaiblie et le visage grêlé. Avec les autres survivants, elle s'installe un peu à l'ouest de son village natal et plus tard sur la rive nord de la Mohawk.
Dès l'âge où les jeunes Indiennes pensent aux fiançailles, son oncle, un des chefs du village ainsi que ses tantes lui cherchent un mari convenable.
Consternation des siens : elle ne veut épouser aucun des prétendants. Ses parents usent de ruse et de force pour la fléchir, rien n'y fait.
Son seul désir: recevoir le Baptême.

En 1675, Jacques de Lamberville, Jésuite, avait prit la direction de la Mission Saint-Pierre, de Gandaouagué.
 La jeune fille lui confie le secret de son cœur – devenir Chrétienne ! Cependant le P. de Lamberville, tout en admirant sa simplicité et sa Foi, l'oblige de suivre la voie ordinaire des catéchumènes.

Six mois plus tard, le Dimanche de Pâques 1676, le missionnaire la Baptise.

Elle a vingt ans.

Ce fut un grand jour au village. La petite chapelle regorge de monde. Douce et charitable, Kateri s'était gagné l'affection de tous.
Jusqu'alors, on l'appelait Tekakwitha. Au Baptême elle reçoit le nom de Catherine, en iroquois Kateri.

Au cours de l'automne 1677, pour éviter la persécution, elle s'évade de son canton agnier pour aller vivre à la Mission Saint-François-Xavier, sur le Saint-Laurent.
Le P. de Lamberville lui confia une lettre pour le P. Jacques Frémin, supérieur:
C'est un trésor que nous vous donnons, écrivit-il,

comme vous le connaîtrez bientôt.
Gardez-le donc bien...

Le P. Frémin se rend vite compte qu'elle est bel et bien un trésor. Sa douceur inaltérable, son humilité sans fanfreluches, sa bonté foncière, sa bonne humeur et même un certain humour gagnent rapidement le cœur de toute la population.
Chaque matin à quatre heures et ensuite à sept heures, elle assiste à la sainte Messe. En tout elle est aussi fidèle que les étoiles du firmament.
Par ignorance, cependant, elle se laisse aller à des mortifications excessives jusqu'à ce que son confesseur lui ait enjoint de les modérer.
Il avait bien compris, pourtant, que ces Pénitences étaient le fruit de son Amour très vif pour Le Seigneur Jésus, pour sa Sainte Mère et pour son prochain, quel qu'il fût.
Elle fait ses délices de la Prière, surtout devant le Saint Sacrement. Détail intéressant, jamais elle ne se livre à la Contemplation quand, dans sa cabane ou aux champs de maïs, le travail lui incombe.

Quelques mois après son arrivée, le jour de Noël 1677, on permet à Kateri de faire sa première Communion.
Dès lors, elle progresse comme le cerf qui se hâte vers les sources d'eau vive. Cette jeune Amérindienne illettrée parvient même ici-bas à ce que les théologiens nomment "l'union Divine".

Elle répond à une veuve qui l'incite à se marier: "Si vous estimez tellement le mariage, convolez! Quant à moi, tout ce que je désire, c'est la paix!"
Une visite aux Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal lui inspire le désir de se consacrer à Dieu.

Avec son amie Marie-Thérèse Tegaiaguenta et la huronne Skarikions, elle veut fonder un Monastère à l'Ile aux Hérons.
Ce projet n'a pas de suite, mais elle fait vœu de Chasteté: "La chose était si nouvelle, écrit le Père Cholenec, que je crus ne devoir rien précipiter ( ... ) après avoir bien examiné sa conduite et les grands progrès qu'elle faisait en toute sorte de vertus et surtout avec combien de profusion Dieu se communiquait à sa servante, il me sembla que ce dessein de Kateri ne pouvait venir que de Lui."

Le 25 Mars 1679, le P. Frémin permet à Kateri Tekakwitha de prononcer en privé le vœu de virginité et de se Consacrer à Notre-Dame qu'elle aime éperdument.

Au début de 1680, sa santé qui n'a jamais été florissante s'altère davantage à la suite d'une course avec des compagnes à Laprairie, quelques milles en aval du Saint-Laurent, par un jour froid à pierre fendre.
Le Mardi de la Semaine Sainte, elle reçoit le saint Viatique.
On a retenu son regret que la seule robe qu'elle possédait ne fût pas convenable, à son avis, pour accueillir son Bien-Aimé.
Le lendemain, un peu après trois heures, en murmurant: "Jésus, Marie", elle va à la rencontre du Seigneur.
Elle avait environ vingt-quatre ans. En moins d'un quart d'heure son visage devient d'une beauté à ravir les Missionnaires et tous les siens.



Statue group featuring the likenesses of Saints Frances Xavier CabriniKateri Tekakwitha, and Andrew Dũng-Lạc in Saint Anthony Cathedral Basilica in Beaumont, Texas. They portray three ethnic groups in the Diocese of Beaumont.


Kateri Tekakwitha ou la foi édifiante d’une jeune orpheline

Aliénor Goudet - Publié le 17/04/21

La première sainte amérindienne a profondément marqué le cœur de ses semblables par sa bonté et son abnégation. Kateri Tekakwitha (1656-1680) demeure un exemple d’humilité incomparable. Sa foi débordante était perceptible dès sa petite enfance.

Canada, 1662. Le soleil n’est pas encore levé à Ossernenon, petit village mohawks. Les Agniers sont pour la plupart encore endormis. Pourtant, une petite silhouette quitte sa cabane sur la pointe des pieds. Un panier sur sa petite tête, Clarté du Ciel se dirige vers la sortie du village. Les quelques guerriers qui gardent l’entrée la regardent d’un œil mauvais. Ce n’est pourtant qu’une enfant de 6 ans. La petite vérole qui a emporté ses parents et son petit frère l’a défigurée. Ce visage grêlé et un boitillement constant lui ont valu le surnom de “Tekakwitha”, qui signifie “celle qui avance avec hésitation”. Mais ce n’est pas cela qui lui vaut les regards méprisants de ses pairs. 

– Où vas-tu comme ça, boiteuse ? demande sèchement l’un d’entre eux.

– Bonjour guerriers, répond-t-elle poliment. Je vais à la rivière laver les nouvelles peaux pour ma tante. 

Les deux hommes se consultent d’un regard méfiant et la petite retient son souffle. Après quelques instants, ils la laissent se diriger vers la forêt où se trouve la rivière. Une fois hors de vue, la fillette se hâte. Il n’y a pas de temps à perdre. Elle sera punie si elle arrive en retard pour préparer le repas du matin. Elle arrive près du grand chêne où est dissimulé son trésor : une petite croix de bois. 

Une foi sans faille

Tekakwitha se met à genoux et fait son signe de croix. Elle récite quelques prières et raconte à Jésus ses misères. Parce qu’elle est chrétienne, les enfants du village lui tirent les cheveux et la bousculent. Les adultes lui donnent toutes les tâches ingrates et elle travaille du matin au soir. Mais comme d’habitude elle finit sa prière en disant : 

– Je les pardonne parce que toi tu pardonnes tout.

Ces moments de solitudes font le bonheur de la petite indienne. Car la foi de Tekakwitha, celle que sa chère maman lui a transmise, ne l’a jamais quittée. Pour cela, les autres de sa tribu la méprisent et son oncle lui interdit de prier. Alors elle s’isole le plus souvent possible pour parler à Jésus, son seul ami. Celui qui lui accorde tout. Patience, miséricorde et force. 

Et elle souhaite de tout son cœur le retour des Robes-Noirs. Les conflits entre les colons français et les tribus iroquoises les ont chassés. Mais ce sont eux qui ont présenté Jésus à la maman de Tekakwitha. Ces jésuites auraient tant de choses à lui apprendre… Mais le soleil est déjà presque entièrement levé. Alors Tekakwitha termine sa prière et s’en va laver les peaux. 

Lire aussi :La belle histoire de Jake, le garçon que sainte Katéri a guéri deux fois

La providence à la rescousse

Sa prière est exaucée. Les missionnaires jésuites reviennent rapidement s’installer aux abords du village pour servir les colons comme les autochtones. Malgré l’interdiction de sa famille, Tekakwitha se rend à la messe et au catéchisme en cachette. Lorsqu’elle a 12 ans, on veut la marier, mais elle refuse. Le seul époux qu’elle désire, c’est le Christ. Pour cela, elle est encore plus malmenée. Mais elle ne se plaint jamais et pardonne toujours.     

Sa modestie et son courage finissent par assouplir les cœurs endurcis de ses semblables. Son oncle accepte qu’elle pratique sa foi. Et le matin de Pâques 1676, elle reçoit le baptême des mains du jésuite Jacques de Lamberville (1641-1710). C’est là qu’elle prend le nom Kateri en l’honneur de sainte Catherine de Sienne

Malgré son grand bonheur, elle craint toujours qu’on lui interdise de pratiquer sa foi. En 1677, elle décide de s’enfuir vers la Prairie, une mission située près du fleuve Saint-Laurent. Là, elle trouve de nombreux amis iroquois convertis. Elle peut enfin librement finir son éducation chrétienne et faire sa première communion.

Quelques années plus tard, elle demande à entrer dans la confrérie de la Sainte-Famille pour se consacrer officiellement à son époux du ciel. Les missionnaires, émerveillés par sa piété de toujours, ne peuvent refuser. Kateri prononce ses vœux le 25 mars 1679. 

Kateri Tekakwitha s’éteint le 17 avril 1680, après une vie bien courte mais pleine de service envers autrui. On rapporte que c’est son intercession qui empêche les conflits dans la région, car son tombeau effraye les envahisseurs autochtones. Elle est canonisée par Benoît XVI le 21 octobre 2012.

Lire aussi :Shauit : amérindien, reggaeman et catholique

Lire aussi :Des jésuites restituent des terres aux Sioux

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/04/17/kateri-tekakwitha-ou-la-foi-edifiante-dune-jeune-orpheline/?utm_campaign=NL_fr&utm_content=NL_fr&utm_medium=mail&utm_source=daily_newsletter

Statue de Sainte Kateri Tekakwitha,

Saint John Neumann Catholic Church, Sunbury, Ohio


Saint Kateri Tekakwitha

Also known as

Catherine Tekakwitha

Lily of the Mohawks

Protectress of Canada

Tegakouita

Tegakwitha

Memorial

17 April

14 July (United States)

25 March on some calendars

Profile

Daughter of a Christian Algonquin woman captured by Iroquois and married to a non-Christian Mohawk chief. Orphaned during a smallpox epidemic, which left her with a scarred face and impaired eyesight. Converted and baptized in 1676 by Father Jacques de Lamberville, a Jesuit missionaryShunned and abused by relatives for her faith. Escaped through 200 miles of wilderness to the Christian Native American village of Sault-Sainte-Marie. Took a vow of chastity in 1679. Known for spirituality and austere lifestyle. Miracle worker. Her grave became a pilgrimage site and place of miracles for Christian Native Americans and French colonists. First Native American proposed for canonization, her cause was started in 1884 under Pope Leo XIII. The Tekakwitha Conference, an international association of Native American Catholics and those in ministry with them, was named for her.

Born

1656 at Osserneon (Auriesville), modern New YorkUSA

Died

17 April 1680 at Caughnawaga, Canada of natural causes

Venerated

3 January 1943 by Pope Pius XII

Beatified

22 June 1980 by Pope John Paul II

Canonized

21 October 2012 by Pope Benedict XVI

the canonization miracle involved the cure of a boy suffering from a flesh-eating bacteria

Patronage

ecologists

ecology

environment

environmentalism

environmentalists

exiles

loss of parents

orphans

people ridiculed for their piety

Canada

Native Americans

GallupNew Mexicodiocese of

Hearst-Moosonee, Ontario, diocese of

Saint-Paul, Alberta, diocese of

Prayers

Novena to Blessed Kateri Tekakwitha

Representation

lily

rosary

turtle

Storefront

tiny saints charms and clips

hand painted medals

Additional Information

Catholic Encyclopedia

Holweck’s American Martyrology

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Kateri Tekakwitha (Saints You Should Know Series), by Margaret R. Bunson, Matthew E. Bunson

other sites in english

All Saints and Martyrs

America Needs Fatima

Amsterdam Recorder-Telegraph

Basilica of the National Shrine of the Immaculate Conception

Catholic Exchange: How She Can Inspire Us All

Catholic Exchange: Lily of the Mohawks

Catholic Exchange: The Saint Who Ran Towards God

Catholic Fire

Catholic Ireland

Catholic Ireland

Catholic News Agency

Catholic News Service: Pope extols Native American saint as model for responding to God’s call

Catholic Online

Communio

Dictionary of Canadian Biography

Franciscan Media

Global Sisters Report: Q and A with Sister Kateri Mitchell, part of the miracle attributed to Saint Kateri Tekakwitha

HagiograFaith

Hagiography Circle

James Monti

Kathy Schiffer

Lily of the Mohawks

Norm Léveillée

Peter Jesserer Smith

Regina Magazine

Saints for Sinners

Saints Project

Saints Stories for All Ages

Three Rivers

uCatholic

Wikipedia

Wyandot Nation of Kansas

images

Santi e Beati

Wikimedia Commons

audio

American Catholic History Podcast

Super Saints Podcast

video

YouTube PlayList

ebooks

The Life and Times of Kateri Tekakwitha, by Ellen H. Walworth

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Fête des prénoms

Wikipedia

fonti in italiano

Cathopedia

Dicastero delle Cause dei Santi

Santi e Beati

Wikipedia

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

Wikipedia

Readings

“Kateri Tekakwitha was born in today’s New York state in sixteen fifty-six to a Mohawk father and a Christian Algonquin mother who gave to her a sense of the living God. She was baptized at twenty years of age and, to escape persecution, she took refuge in Saint Francis Xavier Mission near Montreal. There she worked, faithful to the traditions of her people, although renouncing their religious convictions until her death at the age of twenty-four. Leading a simple life, Kateri remained faithful to her love for Jesus, to prayer and to daily Mass. Her greatest wish was to know and to do what pleased God. She lived a life radiant with faith and purity. Kateri impresses us by the action of grace in her life in spite of the absence of external help and by the courage of her vocation, so unusual in her culture. In her, faith and culture enrich each other! May her example help us to live where we are, loving Jesus without denying who we are. Saint Kateri, Protectress of Canada and the first native American saint, we Entrust to you the renewal of the faith in the first nations and in all of North America! May God bless the first nations!” – Pope Benedict XVI canonization homily for Saint Kateri

MLA Citation

“Saint Kateri Tekakwitha“. CatholicSaints.Info. 16 April 2024. Web. 17 April 2024. <https://catholicsaints.info/saint-kateri-tekakwitha/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-kateri-tekakwitha/



Statue of Saint Kateri Tekakwitha by Cynthia Hitschler at the Shrine of Our Lady of Guadalupe in La Crosse, Wisconsin

Kateri

Kateri Tekakwitha, known as the “Lily of the Mohawks” was born in 1656 of an Algonquin mother and (Kanienke’ha) Mohawk father in Ossernenon in the Mohawk Valley, now known as Auriesville, New York.

She dedicated her life to God and on was declared “Venerable” in 1943 by Pope Pius XII.

On June 22, 1980, Kateri Tekakwitha was beatified by Pope John Paul II and declared “BLESSED KATERI TEKAKWITHA”.

On December 19, 2011 Pope Benedict XVI announced the canonization of Kateri Tekakwitha. He signed a decree approving a miracle attributed to Kateri for saving the life of a young boy, Jake Finkbonner who suffered from a flesh eating disease. The official date for her canonization is October 21, 2012 in Rome Italy.

Many people share their personal miracles with Kateri, how their family members were cured, how a special favour was granted. Their faith in her and their thankfulness for her intercession needs no words, their faces say it all.

SOURCE : http://kateritekakwitha.net/kateri/


Blessed Kateri Tekakwitha

(Also known as Catherine Tegakwitha/Takwita.)

Known as the "Lily of the Mohawks", and the "Genevieve of New France" an Indian virgin of the Mohawk tribe, born according to some authorities at the Turtle Castle of Ossernenon, according to others at the village of Gandaouge, in 1656; died at CaughnawagaCanada, 17 April, 1680. Her mother was a Christian Algonquin who had been captured by the Iroquois and saved from a captive's fate by the father of Tekakwitha, to whom she also bore a son. When Tekakwitha was about four years old, her parents and brother died of small-pox, and the child was adopted by her aunts and an uncle who had become chief of the Turtle clan. Although small-pox had marked her face and seriously impaired her eyesight and her manner was reserved and shrinking, her aunts began when she was yet very young to form marriage projects for her, from which, as she grew older, she shrank with great aversion. In 1667 the Jesuit missionaries FreminBruyas, and Pierron, accompanying the Mohawk deputies who had been to Quebec to conclude peace with the French, spent three days in the lodge of Tekakwitha's uncle. From them she received her first knowledge of Christianity, but although she forthwith eagerly accepted it in her heart she did not at that time ask to be baptized. Some time later the Turtle clan moved to the north bank of the Mohawk River, the "castle" being built above what is now the town of Fonda. Here in the midst of scenes of carnage, debauchery, and idolatrous frency Tekakwitha lived a life of remarkable virtue, at heart not only aChristian but a Christian virgin, for she firmly and often, with great risk to herself, resisted all efforts to induce her to marry. When she was eighteen, Father Jacques de Lamberville arrived to take charge of the mission which included the Turtle clan, and from him, at her earnest request, Tekakwitha received baptism. Thenceforth she practised her religion unflinchingly in the face of almost unbearable opposition, till finally her uncle's lodge ceased to be a place of protection to her and she was assisted by some Christian Indians to escape to Caughnawaga on the St. Laurence. Here she lived in the cabin of Anastasia Tegonhatsihonga, a Christian Indian woman, her extraordinary sanctity impressing not only her own people but the French and the missionaries. Her mortifications were extreme, and Chauchtiere says that she had attained the most perfect union with God inprayer. Upon her death devotion to her began immediately to be manifested by her people. Many pilgrims visit her grave in Caughnawaga where a monument to her memory was erected by the Rev. Clarence Walworth in 1884; and Councils of Baltimore and Quebec have petitioned for her canonization.

[On 22 June 1980, she was beatified by Pope John Paul II; her feast day is celebrated on 14 July. — Ed.]

Kelly, Blanche Mary. "Blessed Kateri Tekakwitha." The Catholic Encyclopedia. Vol. 14. New York: Robert Appleton Company, 1912. 14 Jul. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/14471a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Mary and Joseph P. Thomas. In memory of Eugene LaBombard.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. July 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/14471a.htm

Statue dédiée à sainte Kateri Tekakwitha (première amérindienne d'Amérique du Nord à être canonisée) dans l'église de Kamouraska, province de Québec, Canada


HOMILY OF HIS HOLINESS POPE BENEDICT XVI

Saint Peter's Square

Sunday, 21 October 2012


The Son of Man came to serve, and to give his life as a ransom for many
 (cf. Mk 10:45)

Dear Brother Bishops,

Dear brothers and sisters!

Today the Church listens again to these words of Jesus, spoken by the Lord during his journey to Jerusalem, where he was to accomplish the mystery of his passion, death and resurrection. They are words which enshrine the meaning of Christ’s mission on earth, marked by his sacrifice, by his total self-giving. On this third Sunday of October, on which we celebrate World Mission Sunday, the Church listens to them with special attention and renews her conviction that she should always be fully dedicated to serve mankind and the Gospel, after the example of the One who gave himself up even to the sacrifice of his life.

I extend warm greetings to all of you who fill Saint Peter’s Square, especially the official delegations and the pilgrims who have come to celebrate the seven new saints. I greet with affection the Cardinals and Bishops who, during these days, are taking part in the Synodal Assembly on the New Evangelization. The coincidence between this ecclesiastical meeting and World Mission Sunday is a happy one; and the word of God that we have listened to sheds light on both subjects. It shows how to be evangelizers, called to bear witness and to proclaim the Christian message, configuring ourselves to Christ and following his same way of life. This is true both for the mission ad Gentes and for the new evangelization in places with ancient Christian roots.

The Son of Man came to serve, and to give his life as a ransom for many (cf. Mk 10:45)

These words were the blueprint for living of the seven Blessed men and women that the Church solemnly enrols this morning in the glorious ranks of the saints. With heroic courage they spent their lives in total consecration to the Lord and in the generous service of their brethren. They are sons and daughters of the Church who chose a life of service following the Lord. Holiness always rises up in the Church from the well-spring of the mystery of redemption, as foretold by the prophet Isaiah in the first reading: the Servant of the Lord is the righteous one who “shall make many to be accounted as righteous; and he shall bear their iniquities” (Is 53:11); this Servant is Jesus Christ, crucified, risen and living in glory. Today’s canonization is an eloquent confirmation of this mysterious saving reality. The tenacious profession of faith of these seven generous disciples of Christ, their configuration to the Son of Man shines out brightly today in the whole Church.

Jacques Berthieu, born in 1838 in France, was passionate about Jesus Christ at an early age. During his parish ministry, he had the burning desire to save souls. Becoming a Jesuit, he wished to journey through the world for the glory of God. A tireless pastor on the island of Sainte Marie, then in Madagascar, he struggled against injustice while bringing succour to the poor and sick. The Malagasies thought of him as a priest come down from heaven, saying, You are our “father and mother!” He made himself all things to all men, drawing from prayer and his love of the sacred heart of Jesus the human and priestly force to face martyrdom in 1896. He died, saying “I prefer to die rather than renounce my faith”. Dear friends, may the life of this evangelizer be an encouragement and a model for priests that, like him, they will be men of God! May his example aid the many Christians of today persecuted for their faith! In this Year of Faith, may his intercession bring forth many fruits for Madagascar and the African Continent! May God bless the Malagasy people!

Pedro Calungsod was born around the year 1654, in the Visayas region of the Philippines. His love for Christ inspired him to train as a catechist with the Jesuit missionaries there. In 1668, along with other young catechists, he accompanied Father Diego Luís de San Vitores to the Marianas Islands in order to evangelize the Chamorro people. Life there was hard and the missionaries also faced persecution arising from envy and slander. Pedro, however, displayed deep faith and charity and continued to catechize his many converts, giving witness to Christ by a life of purity and dedication to the Gospel. Uppermost was his desire to win souls for Christ, and this made him resolute in accepting martyrdom. He died on the April 2nd 1672. Witnesses record that Pedro could have fled for safety but chose to stay at Father Diego’s side. The priest was able to give Pedro absolution before he himself was killed. May the example and courageous witness of Pedro Calungsod inspire the dear people of the Philippines to announce the Kingdom bravely and to win souls for God!

Giovanni Battista Piamarta, priest of the Diocese of Brescia, was a great apostle of charity and of young people. He raised awareness of the need for a cultural and social presence of Catholicism in the modern world, and so he dedicated himself to the Christian, moral and professional growth of the younger generations with an enlightened input of humanity and goodness. Animated by unshakable faith in divine providence and by a profound spirit of sacrifice, he faced difficulties and fatigue to breathe life into various apostolic works, including the Artigianelli Institute, Queriniana Publishers, the Congregation of the Holy Family of Nazareth for men, and for women the Congregation of the Humble Sister Servants of the Lord. The secret of his intense and busy life is found in the long hours he gave to prayer. When he was overburdened with work, he increased the length of his encounter, heart to heart, with the Lord. He preferred to pause before the Blessed Sacrament, meditating upon the passion, death and resurrection of Christ, to gain spiritual fortitude and return to gaining people’s hearts, especially the young, to bring them back to the sources of life with fresh pastoral initiatives.

“May your love be upon us, O Lord, as we place all our hope in you” (Ps 32:22). With these words, the liturgy invites us to make our own this hymn to God, creator and provider, accepting his plan into our lives. María Carmelo Sallés y Barangueras, a religious born in Vic in Spain in 1848, did just so. Filled with hope in spite of many trials, she, on seeing the progress of the Congregation of the Conceptionist Missionary Sisters of Teaching, which she founded in 1892, was able to sing with the Mother of God, “His mercy is on those who fear him from generation to generation” (Lk 1:50). Her educational work, entrusted to the Immaculate Virgin Mary, continues to bear abundant fruit among young people through the generous dedication of her daughters who, like her, entrust themselves to God for whom all is possible.

I now turn to Marianne Cope, born in 1838 in Heppenheim, Germany. Only one year old when taken to the United States, in 1862 she entered the Third Order Regular of Saint Francis at Syracuse, New York. Later, as Superior General of her congregation, Mother Marianne willingly embraced a call to care for the lepers of Hawaii after many others had refused. She personally went, with six of her fellow sisters, to manage a hospital on Oahu, later founding Malulani Hospital on Maui and opening a home for girls whose parents were lepers. Five years after that she accepted the invitation to open a home for women and girls on the island of Molokai itself, bravely going there herself and effectively ending her contact with the outside world. There she looked after Father Damien, already famous for his heroic work among the lepers, nursed him as he died and took over his work among male lepers. At a time when little could be done for those suffering from this terrible disease, Marianne Cope showed the highest love, courage and enthusiasm. She is a shining and energetic example of the best of the tradition of Catholic nursing sisters and of the spirit of her beloved Saint Francis.

Kateri Tekakwitha was born in today’s New York state in 1656 to a Mohawk father and a Christian Algonquin mother who gave to her a sense of the living God. She was baptized at twenty years of age and, to escape persecution, she took refuge in Saint Francis Xavier Mission near Montreal. There she worked, faithful to the traditions of her people, although renouncing their religious convictions until her death at the age of twenty-four. Leading a simple life, Kateri remained faithful to her love for Jesus, to prayer and to daily Mass. Her greatest wish was to know and to do what pleased God. She lived a life radiant with faith and purity.

Kateri impresses us by the action of grace in her life in spite of the absence of external help and by the courage of her vocation, so unusual in her culture. In her, faith and culture enrich each other! May her example help us to live where we are, loving Jesus without denying who we are. Saint Kateri, Protectress of Canada and the first native American saint, we entrust to you the renewal of the faith in the first nations and in all of North America! May God bless the first nations!

Anna Schaeffer, from Mindelstetten, as a young woman wished to enter a missionary order. She came from a poor background so, in order to earn the dowry needed for acceptance into the cloister, she worked as a maid. One day she suffered a terrible accident and received incurable burns on her legs which forced her to be bed-ridden for the rest of her life. So her sick-bed became her cloister cell and her suffering a missionary service. She struggled for a time to accept her fate, but then understood her situation as a loving call from the crucified One to follow him. Strengthened by daily communion, she became an untiring intercessor in prayer and a mirror of God’s love for the many who sought her counsel. May her apostolate of prayer and suffering, of sacrifice and expiation, be a shining example for believers in her homeland, and may her intercession strengthen the Christian hospice movement in its beneficial activity.

Dear brothers and sisters, these new saints, different in origin, language, nationality and social condition, are united among themselves and with the whole People of God in the mystery of salvation of Christ the Redeemer. With them, we too, together with the Synod Fathers from all parts of the world, proclaim to the Lord in the words of the psalm that he “is our help and our shield” and we invoke him saying, “may your love be upon us, O Lord, as we place all our hope in you” (Ps 32:20.22). May the witness of these new saints, and their lives generously spent for love of Christ, speak today to the whole Church, and may their intercession strengthen and sustain her in her mission to proclaim the Gospel to the whole world.

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2012/documents/hf_ben-xvi_hom_20121021_canonizzazioni_en.html


Santa Kateri Tekakwitha
 Statue of the Blessed Kateri Tekakwitha at Mission San Buenaventura. Behind it is the Holy Cross School.


Blessed Kateri Tekawitha (AC)

Born in Osserneon (Auriesville), New York, United States, in 1656; died at Caughnawaga, Canada, on April 17, 1680; declared venerable by Pope Pius XII; beatified in 1980 by Pope John Paul II; feast day formerly April 17; Memorial in the U.S.

Kateri was the daughter of a Christian Algonquin woman who was captured by Iroquois and married to a pagan Mohawk chieftain. Kateri was orphaned when her family died during a smallpox epidemic. The disease also left her with a pocked face and impaired eyesight, yet she had an inner vision that was 20-20.

When Kateri was converted and baptized in 1676 by Father Jacques de Lamberville, a Jesuit missionary, she was shunned by her relatives and became the subject of abuse to the point that she afraid for her life due to their disapproval of her new religion. She ran away from the village in 1677 and travelled through 200 miles of wilderness to the Christian Indian village of Sault-Sainte-Marie near Montreal, Canada.

Kateri made her First Communion on Christmas that year and took a vow of chastity in 1679. She became known for her spirituality and austere lifestyle, and miracles were attributed to her. She was called the "Lily of the Mohawks."

After her death at Caughnawaga, Canada, her grave became a pilgrimage site and place of many miracles for Christian Native Americans and French colonists. She was the first Native American proposed for canonization (Delaney, White).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0714.shtml

Sainte Kateri Tekakwitha, vitrail, Basilique Notre-Dame de Montréal, Montréal, Québec, Canada


TEKAKWITHA (Tekaouïta, Tagaskouïta, Tegakwitha), Kateri (baptized Catherine), the first North American indigenous person to be canonized by the Roman Catholic Church; b. 1656 at Ossernenon (Auriesville, N.Y.), daughter of an Algonkin and a Mohawk; d. 1680 near Montreal.

Tekakwitha’s Algonkin mother, a Christian who had been brought up by French settlers at Trois-Rivières, had been captured about 1653. Shortly afterwards she had been chosen by a Mohawk to be his wife. In 1660 she was carried off by smallpox, along with her husband and her last-born child. Young Tekakwitha, whose face was pock-marked and whose eyes were badly affected, almost died too. She was taken in by her uncle, the first chieftain of the village and a declared enemy of the Christian faith.

In the autumn of 1666 Prouville de Tracy came down from Quebec at the head of a punitive expedition and burned the centres of population of the Mohawk canton with all their stores. Ossernenon was rebuilt under the name of Gandaouagué, on the other side of the Mohawk River (Rivière des Hollandais), a little to the west of the former site. After this defeat the Mohawks begged for peace and asked for missionaries. They were sent Fathers Jacques Frémin, Jacques Bruyas*, and Jean Pierron, and the donnés Charles Boquet and François Poisson, who arrived at Gandaouagué in September 1667. During the three days that they stayed there, Tekakwitha had to take care of the Jesuits, whose piety and courteous manners impressed her.

On several occasions her relatives tried to make her marry, but she always refused, to their great displeasure. There is nothing surprising in this refusal, since two-thirds of the population of Gandaouagué was composed of Christian Algonkins and Hurons who had undoubtedly spoken to Tekakwitha about the Ursulines of Quebec and the religious life.

In 1675 Father Jacques de Lamberville*, a Jesuit, entered her lodge for the first time. She revealed to him her desire to receive baptism. The ceremony took place on Easter Day, 1676, and the young woman was given the name Catherine, which would be modified to Kateri.

Her conversion brought upon her a veritable persecution. She was even threatened with death. Amidst all these trials Father Lamberville advised her to pray unremittingly and to go to live at the Saint-Louis (Lachine) rapids. In the autumn of 1677, with the aid of three indigenous neophytes, she succeeded in fleeing.

It was at the Saint-François-Xavier mission that Kateri Tekakwitha definitely prepared herself for the Christian life. Anastasie Tegonhatsiongo, who had formerly been her mother’s friend at Ossernenon, acted as her spiritual guide. Because of her exceptional qualities she was allowed to take her first communion by Christmas of 1677, sooner than was usual for converts. In addition, in the spring of 1678 she was received into the Confrérie de la Sainte-Famille, despite her youth.

The strength of Kateri Tekakwitha’s spirituality lay in an extraordinary purity of body and soul and an efficacious charity towards all. This laywoman lived in full the life of her people, in the village as on the great winter hunts. Not until 1678, less than two years before her death, did she cease to accompany her people in their search for game; at this time the Eucharist had taken such a powerful hold upon her that, even at the risk of suffering hunger, she no longer wished to be away from the church for long months. Even in the fervent environment of the mission she had to endure great trials, in particular false accusations. Later her slanderers were the first to praise her.

Kateri Tekakwitha would have liked to found a community of indigenous nuns, but Father Lamberville persuaded her to give up the idea. On 25 March 1679, on the feast of the Annunciation, she was permitted to take in private the vow of perpetual chastity. It is easy to understand why posterity named her the Lily of the Mohawks.

She used to submit herself to painful mortifications, which she moderated on her director’s order. She concealed this penitential spirit to the best of her ability; she liked jokes and would laugh heartily.

Kateri, whose health had always been mediocre, became aware at the beginning of 1680 that she was seriously ill. On the Tuesday of Holy Week she received the last sacrament. The next day, 17 April, at barely 24 years of age, she passed away very easily while uttering the names of Jesus and Mary.

After her death Father Cholenec* observed that Kateri’s features, which had been marked by smallpox, had become remarkably beautiful. In consequence of conspicuous favours obtained through her intercession, there soon sprang up a strong devotion to her. In 1688 Bishop Saint-Vallier [La Croix*], the second bishop of Quebec, called her “the Geneviève of Canada,” a theme that Chateaubriand was to develop in Les Natchez. In 1744 Father Charlevoix* wrote that she was “universally regarded as the Protectress of Canada.” Kateri Tekakwitha was named venerable on 3 Jan. 1943 and then blessed on 22 June 1980, before being canonized on 21 Oct. 2012. Devotion to her has spread to Canada, the United States, and throughout the world. Each year pilgrims travel to Auriesville and to the Saint-François-Xavier mission at Caughnawaga, where her relics are preserved.

Since her death Kateri Tekakwitha has been the subject of numerous biographies in several languages.

Henri Béchard

Charlevoix, Histoire, I. Claude Chauchetière, La vie de la bienheureuse Catherine Tegakouita dite à présent la saincte sauvagesse (Manate, 1887). Pierre Cholenec, “Catherine Tegahkouita, la sainte sauvagesse,” BRH, XX (1914), 26–32, 61–64, 99–103, 134–36, 168; Catherine Tegahkouita, la sainte sauvagesse (Beauceville, 1914). JR (Thwaites). The Positio on Katharine Tekakwitha. Positio super virtutibus servae Dei Catherinae Tekakwitha.

Guy Boulizon, La croix chez les Indiens (Montréal, 1958). G.-C. Bouvier, Kateri Tekakwitha: La plus belle fleur épanouie au bord du Saint-Laurent (Montréal, 1939). E.-X. Evans, “The literature relative to Katheri Tekakwitha,” BRH, XLVI (1940), 193–209, 241–55. Édouard Lecompte, Une vierge iroquoise, Catherine Tekakwitha: Le lis des bords de la Mohawk et du Saint-Laurent, 1656–1680 (Montréal, 1930). Robert Rumilly, Kateri Tekakwitha, le lys de la Mohawk, la fleur du Saint-Laurent (Paris, 1934). J. C. Steurer, The impact of Katharine Tekakwitha on American spiritual life (Washington, D.C., 1957). E. H. Walworth, Life and times of Kateri Tekakwitha (Albany, N.Y., 1926).

Revisions based on:
Arch. de l’Archidiocèse de Québec, “Sainte Kateri Tekakwitha”: archivesacrq.org/biographies/saints-et-bienheureux-du-canada/sainte-kateri-tekakwitha (consulted 9 March 2018). Canadian encyclopedia, “Saint Kateri (Kateri Tekakwitha)”: thecanadianencyclopedia.ca/en/article/tekakwitha-kateri (consulted 9 March 2018). The Holy See, “Homily of His Holiness Pope Benedict XVI, Sunday 21 Oct. 2012”: w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/homilies/2012/documents/hf_ben-xvi_hom_20121021_canonizzazioni.html (consulted 18 Sept. 2015).

General Bibliography

© 1966–2024 University of Toronto/Université Laval

Notes

This biography was first published with terms that were regarded as appropriate at the time and are now considered offensive. These terms have been amended.

SOURCE : http://www.biographi.ca/en/bio/tekakouitha_1F.html


Santa Caterina Tekakwitha Vergine

17 aprile

Osserneon (Auriesville), New York, 1656 - Caughnawaga, Canada, 17 aprile 1680

Kateri Caterina Takakwitha è la prima santa pellerossa d'America. La sua breve vita (1656-1680) fu segnata dalla diversità. Era, infatti, figlia di una coppia mista: padre irochese pagano e madre algonchina cristiana. Poi venne sfigurata dal vaiolo. Battezzata ad Albany da missionari francesi, scappò in Canada per sfuggire alle ire dei parenti pagani. Qui visse nella preghiera e morì all'età di soli 24 anni. Beatificata da Giovanni Paolo II il 22 giugno 1980 ed infine canonizzata da Benedetto XVI il 21 ottobre 2012.

Martirologio Romano: A Sault nel Québec in Canada, beata Caterina Tekakwitha, vergine, che, nata tra gli Indiani nativi del luogo, fu battezzata nel giorno di Pasqua e, benché perseguitata da molte minacce e da vessazioni, offrì a Dio quella purezza che quando non era ancora divenuta cristiana si era già impegnata a conservare.

A quattro anni la beata rimase orfana. Il vaiolo scoppiato nel 1660 le aveva distrutto la famiglia e le aveva deturpato il volto attorno agli occhi. Venne accolta nella capanna di un suo zio paterno, nel villaggio di Gandaouagué, costruito dopo l'epidemia, dove crebbe ritirata e serena, dedita alle faccende domestiche, con un'anima naturalmente cristiana. Quando doveva uscire dalla capanna per andare a fare legna nella foresta o ad attingere acqua alla sorgente vicina, si avvolgeva in un ampio scialle dal colore cremisi per difendere gli occhi malati dalla viva luce del sole. Nelle ore di riposo, paga della compagnia delle zie e di una sorella adottiva, confezionava piccoli utensili domestici con le fibre delle radici o le cortecce degli alberi. Essendo assai ricercati, rappresentavano una fonte non indifferente di guadagno per la famiglia che l'ospitava. Più tardi imparerà a tramutare la pelle dell'alce e del bufalo in graziose borsette, e ad arabescare di cento disegni le grandi sciarpe dei guerrieri e dei cacciatori.

Tekakwitha crebbe senza scuola e senza studio, amante soltanto della solitudine e del lavoro, ma la grazia di Dio la condusse per vie misteriose alla pratica eroica di tutte le virtù, specialmente di quella più sconosciuta agli Indiani, la castità.

Nel 1667 gli Irochesi si erano finalmente decisi a stringere un patto di amicizia con il Canada, dal 1632 divenuto una provincia della Francia, dopo la guerra condotta contro di loro nel 1666 e terminata con la distruzione di tutti i villaggi della vallata del Mohawk. Intermediari di pace furono tre missionari gesuiti decisi a evangelizzare quei selvaggi anche a costo della vita come in precedenza avevano fatto i loro confratelli: 8. Renato Gouspil (+1642), S. Isacco Jogues (+1646) e S. Giovanni de-la-Lande (+1646). I tre "vestenera", P. Giacomo Frémin, P. Giovanni Bruyas e P. Giovanni Pierron furono accolti nella grande capanna dello zio di Tekakwitha, capo del nuovo villaggio chiamato Caughnawaga. Nel breve tempo della loro sosta essi parlarono alla santa fanciulla di Dio e del suo infinito amore per gli uomini. L'anima di lei ne rimase conquisa per sempre tanto che crebbe con una invincibile ripugnanza, sconosciuta alla sua gente, per la vita matrimoniale.

Per accrescere il benessere della famiglia le vecchie zie della beata non vedevano l'ora di darla in sposa a qualche gagliardo cacciatore. Alla proposta, la fanciulla impallidì, e non l'accettò sia perché era ancora troppo giovane e sia perché non intendeva contrarre matrimonio. Le zie, anziché darsi per vinte, sperarono di giungere al fidanzamento con la sorpresa e l'inganno. Scelsero il fidanzato, stabilirono il giorno dell'incontro ufficiale d'accordo con i parenti, e incominciarono a circuire l'orfana con insolite cortesie. Una sera la invitarono a sedere vicino al fuoco, al posto della zia più anziana. Frattanto la capanna cominciava ad affollarsi di invitati recanti sorrisi e regali. Ad un certo momento entrò anche il giovane prescelto, guardò la fanciulla a lui predestinata, si accostò incerto al focolare, fece cenno di sedersi accanto a Tekakwitha, ma costei, intuito il piano strategico delle zie, confusa e rossa in viso, si alzò di scatto e fuggì fuori della capanna sospirando: "Mio Dio, salvami da chi mi vorrebbe sua sposa. Prendilo Tu il candido giglio della mia verginità. E’ tuo, e tuo sarà per sempre". La beata non rivarcò la soglia della capanna se non quando fu deserta, ma dovette subire un trattamento molto duro da parte di coloro che non comprendevano le sue aspirazioni.

La perseguitata trovò conforto nel frequentare la cappella che nel villaggio aveva eretta il P. Giovani Pierron in onore di San Pietro. Essendo costui pittore delineava in tanti quadri i principali misteri della fede, e li spiegava ai selvaggi come poteva non essendo ancora padrone della lingua. Diversi bambini e alcuni adulti ricevettero il battesimo. Anche la beata lo desiderava ardentemente, ma lo zio non ne volle sapere. Diverse famiglie cattoliche per vivere in pace la loro fede si erano trasferite in Canada, a Salto San Luigi, sulla riva del San Lorenzo, nella missione di San Francesco Saverio, eretta dai Gesuiti per l'evangelizzazione degli Uroni e degli Algonchini.

Nel 1670 nella direzione della missione al P. Pierron successe il P. Francesco Boniface il quale, conoscendo bene la lingua degli autoctoni, moltiplicò le conversioni. Alla sua morte (+1674) giunse a sostituirlo, dalla Francia, il P. Giacomo de . Egli per trentasette anni sarà l'apostolo degli Irochesi. Nella primavera del 1675, approfittando dell'assenza degli uomini e delle donne dalle capanne, dalla mattina alla sera, a motivo delle semine, si recò qua e là per confortare i malati e visitare i bambini. Non era mai entrato nella capanna dello zio di Tekakwitha perché lo sapeva contrario al missionario, ma quel giorno una voce misteriosa lo spinse a varcarne la soglia. La beata, ormai diciannovenne, ne fu felice. Narrò al ministro di Dio la sua triste storia, gli parlò della sua irriducibile contrarietà al matrimonio e gli espresse la brama che sentiva del battesimo. Il P. Giacomo ne rimase commosso fino alle lacrime. Non si sarebbe mai sognato difatti di trovare nella capanna di un suo fiero avversario un'anima così misteriosamente segnata dalla grazia. Il battesimo alla casta giovane fu differito quasi di un anno per le dolorose defezioni di cui i missionari erano consci. Il "Giglio dei Mohawks" divenne figlia di Dio il 16-4-1676, solennità di Pasqua, attorniata dai pellerossa adorni delle loro penne variopinte che si alzavano alte a raggiera attorno alle loro fronti. Lo zio non vi si era opposto a condizione che la nipote non abbandonasse il villaggio. Le era stato imposto il nome di Caterina.

Da quel giorno la beata trascorse la sua vita tra il lavoro e la preghiera, la capanna e la chiesa. Non sapendo né leggere, né scrivere, con grande semplicità e fiducia ricorreva al missionario in ogni dubbio e difficoltà, e il ministro di Dio la rassicurava, l'incoraggiava e le indicava la maniera migliore per progredire nella virtù. Nei giorni di festa, Caterina rimaneva più a lungo nella chiesetta del villaggio invece di andare con gli zii a lavorare nei campi o nella foresta, ma costoro, avidi come erano di guadagno, cominciarono a maltrattarla, a considerarla una fannullona. a negarle persino, in quei giorni, il cibo necessario. Caterina resistette incrollabile ai nemici della sua fede come in precedenza aveva resistito ai nemici della sua verginità. Contro di lei le zie assoldarono i monelli del villaggio perché la insultassero e la prendessero a sassate al grido di "cristiana" quando, mattina e sera, usciva dalla povera chiesetta intessuta di cortecce d'alberi. La giovane, pur di rimanere fedele a Cristo, avrebbe versato con gioia il proprio sangue. Anche lo zio infierì contro di lei. Un giorno incaricò persino un giovane di penetrare nella capanna quando la nipote era sola, e di minacciarla di morte facendole roteare una scure sopra il capo. Sperava, in quel modo, di costringerla a ritornare pagana, ma la beata disse senza scomporsi all'aggressore: "Eccomi pronta. Puoi togliermi la vita, ma non la fede".

Gli zii erano decisi a riuscire nei loro perversi intenti anche a costo di fare ricorso all'arma della calunnia. Nell'inverno del 1677, il capo di Caughnawaga partì con la famiglia per la grande caccia nella foresta di Saratoga. La zia più vecchia, che vedeva, nel comportamento molto riservato della nipote, un rimprovero alla sua vita pagana, le pose gli occhi addosso per coglierla in qualche fallo e umiliarla. Un giorno Caterina, parlando del vecchio zio con alcuni cacciatori, dimenticò di aggiungervi il titolo "mio padre" secondo le usanze degli indiani. Bastò questo alla perfida vecchia per pensare a una tresca tra la nipote e lo zio. Al termine della caccia ella corse dal missionario e accusò la nipote di tale misfatto, ma il "vestenera", al corrente della preconcetta ostilità della delatrice, la congedò senza darle credito. Interrogò in seguito l'accusata, ma la fanciulla, inorridita solo al pensiero di un simile peccato, dichiarò che mai aveva macchiato la purezza del suo giglio.

Da quel giorno Caterina comprese che il villaggio non offriva più sicurezza ne per la sua virtù, né per la sua fede. Con il concorso del missionario da quel momento pensò alla fuga nella missione di Salto San Luigi, dove avrebbe potuto vivere, in pace, nella capanna della sua sorella adottiva che colà si era trasferita e ora desiderava averla con sé. Suo angelo tutelare nella fuga fu un fiero irochese, della tribù degli Oneidas. Dopo la conversione costui era diventato, in qualità di catechista, un prezioso collaboratore dei missionari. Ogni tanto organizzava spedizioni apostoliche nelle vallate irochesi in compagnia di altri due cristiani tra cui il marito della sorella adottiva di Caterina. Nel 1677 era capitato proprio a Caughnawaga. Venuto a conoscenza delle persecuzioni odiose alle quali era sottoposta la giovane, al termine del suo giro missionario la prese con sé nella canoa. All'alba di quel giorno lo zio si trovava nel vicino Fort-Orange per affari con gli inglesi. Appena costui ne ebbe sentore, imbracciò furente il fucile, saltò nel suo canotto e inseguì i fuggitivi. Li raggiunse nel cuore della foresta, ma non riuscì a mettere le mani sulla nipote perché, al suo apparire, il cognato che la seguiva con una fucilata l'aveva avvertita dell'imminente pericolo, ed ella era riuscita a nascondersi in un groviglio di liane.

A Salto San Luigi, ai confini tra il Canada e Stati Uniti, Caterina fu avviata alla santità dal P. Pietro Cholenec, superiore della missione, e dal P. Claudio Chauchetière, suo collaboratore. Quella località veniva chiamata pure "Villaggio della preghiera" per la serietà con cui le varie tribù degli irochesi, degli uroni e degli algonchini si davano all'orazione e ad ogni opera buona. Caterina non poteva desiderare un ambiente migliore. Nella lettera di presentazione al P. Cholenec, il P. Giacomo diceva: "Caterina Tekakwitha viene a Salto San Luigi. Vi prego di volervi interessare della sua direzione. Conoscerete presto il dono che vi facciamo; è un tesoro".

La giovane fu ospitata subito nella capanna della sorella adottiva, dove trovò pure Anastasia, la dolce amica della sua mamma e la più autorevole cristiana del villaggio, fuggita anche lei per gli stessi motivi dalla valle del Mohawks. La gioia di Caterina raggiunse il colmo. Ne parlava quasi estasiata ai missionari, motivo per cui prese subito con ardore a praticare quanto di edificante vedeva compiere dagli altri. In breve tempo si distinse talmente tra le giovani della missione che tutti, francesi e indiani, l'ammirarono. Il vaiolo le aveva deturpato il viso, la poca salute l'aveva resa esile e quasi diafana, eppure da lei si sprigionava un fascino che incantava. I suoi sorrisi erano sempre molto luminosi.

A Salto San Luigi Caterina condusse una vita apparentemente semplice, senza estasi e senza visioni. Invece la sua unione con Dio fu totale e continua. Ogni mattina e ogni sera si recava nella povera chiesetta della missione per attingere dalla grazia divina la luce e la forza necessario per più ardue ascensioni. Durante il giorno continuava la sua preghiera nel silenzio della capanna, mentre lavorava nei campi o ascoltava il fruscio degli alberi nella foresta, mentre si beava al profumo dei fiori o alla contemplazione della grande croce solitaria che dominava la riva del fiume. Una cosa ancora le mancava, l'incontro con lo sposo dell'anima sua nella Comunione. Caterina vi si preparò vivendo e lavorando in compagnia di Anastasia, visitando e aiutando i malati, consolando gli afflitti. Attestò il P. Cholenec che " non poteva soffrire che si parlasse bene di lei, Allora fuggiva o con un lembo del suo scialle si copriva, per rossore, il volto pudico".

Nel villaggio la beata esercitava un meraviglioso ascendente su tutti gli indiani, ma in modo speciale sui bambini. Preoccupata del loro avvenire cristiano, faceva festa quando li incontrava per le viuzze del villaggio. Per tutti aveva un sorriso, una carezza, una buona parola. I missionari, consci dell'incostanza degli indiani, non li ammettevano alla prima comunione se non dopo molti anni di prove. Per dare ai battezzati un'idea altissima dell'Eucaristia la stessa condotta tennero con Tekakwitha. Per il suo primo incontro con Dio scelsero la solennità del Natale 1677. Quando quel sospirato momento venne, ne pianse di gioia. Affermò il P. Cholenec; "Da quel giorno ella pareva più creatura del cielo che della terra, tanto restò piena di Dio e del suo amore". Ebbe in seguito la felicità di comunicarsi sovente, ma lo fece sempre con tanta devozione che le donne più devote cercavano di mettersi accanto a lei per infervorarsi nello spirito.

Nell'inverno del 1678 anche Caterina, per dovere di giustizia, si inoltrò nella foresta per la grande caccia. Colà, prima del lavoro, si ritirava lungo le rive del ruscello vicino, dove le querce intrecciavano i loro rami a forma di arcata, e sostava a lungo in preghiera davanti alla rozza croce che aveva intagliato sul tronco di un vecchio abete. Chiudeva le sue devozioni con una dura disciplina. Durante la giornata prendeva parte ai lavori del gruppo, e quando la conversazione delle compagne si faceva più rumorosa, ella le incitava a cantare qualche inno imparato nella chiesetta della missione. C'era però chi la spiava con occhi torbidi e lei lo ignorava.

All'inizio della primavera del 1678 i cacciatori avevano già fatto ritorno con le loro famiglie al villaggio per le semine e per la celebrazione della Pasqua. Era la prima volta che Caterina vi prendeva parte e faceva la sua seconda comunione tra un profluvio di lacrime. Alla meditazione fatte dai missionari sulla Passione del Signore ella sentì crescere in sé il misterioso desiderio della sofferenza. Cercò di soddisfarlo in mille maniere. Per la vita sempre più edificante che conduceva, i missionari le permisero di iscriversi all'Associazione della Santa Famiglia che il primo vescovo di Québec, il B. Francesco Montmorency-Laval (+1708), aveva approvata.

Il desiderio della beata di soffrire sempre di più per amore del Signore fu presto appagato. Durante la grande caccia, una donna, gelosa del marito, aveva guardato con sospetto le uscite di Caterina dalla capanna all'alba, e le prolungate veglie di lei al termine del giorno. Una notte suo marito, avendo dovuto durante il giorno inseguire a lungo un cervo, ritornò stanco alla capanna. Invece di andare a coricarsi accanto alla moglie, si era sdraiato e addormentato sul primo giaciglio che nel buio aveva trovato: quello poco lontano da Caterina. Un'altra volta, parlando di una canoa che aveva preparato nella foresta per il ritorno nel villaggio, l'uomo aveva detto che Tekakwitha l'avrebbe aiutato a trasportarla fuori di là perché era molto abile e caritatevole. Alla donna gelosa non occorse altro per pensare a una tresca del marito con Caterina. Si presentò quindi al missionario e li accusò di azioni disoneste. Il missionario, costernato, chiamò a sé la fanciulla, le manifestò l'atroce accusa, ma il "Giglio dei Mohawks", pur con lo schianto in cuore, fissò serena il missionario, e poi con voce sicura gli disse: "Non ho nulla da rimproverarmi",

Essendo sola la mondo, non stupisce che Caterina sentisse come tutti il bisogno dell'amicizia. Ne contrasse una con una irochese trentenne, Tegaiaguenta. Il P. Bruyas l'aveva battezzata con il nome di Maria Teresa, ma ella cominciò a vivere secondo gli insegnamenti della fede soltanto dopo la morte per fame del marito durante una grande caccia. Ai piedi della croce, davanti alla quale Caterina amava prolungare le sue preghiere, si narrarono le loro tristi vicende, e proposero di vivere spiritualmente unite nella preghiera comune e nella penitenza.

Sull'avvenire di Caterina, la sorella adottiva credeva di potersi arrogare qualche diritto di decisione. Essendo contrario alle usanze delle giovani irochesi il rimanere sempre zitelle, cominciò anche lei a farle proposte di matrimonio. Se fosse rimasta sola al mondo chi si sarebbe preso cura di lei? Il P. Cholenec, al quale la beata si era rivolta, le raccomandò di pregare e di riflettere bene prima di prendere una decisione, essendo lei sola responsabile del suo avvenire. Caterina accolse l'invito ma, siccome continuava a provare una invincibile avversione per il matrimonio, sia alla sorella adottiva e sia al missionario dichiarò che, a costo della miseria e della fame, sarebbe stata per sempre soltanto la sposa di Gesù!

Alla scuola dei missionari Caterina crebbe pure nella devozione alla Madonna. In Lei era certa di trovare una potente difesa alla sua purezza, virtù ignorata dai selvaggi. Quando ne parlava si stringeva fortemente al petto il rosario che portava sempre appeso al collo come un prezioso monile. Da buona figlia di Maria lo recitava ogni giorno, con le Litanie Lauretane talora persino con i piedi affondati nella neve. Ogni sabato onorava Maria SS. con speciali preghiere e mortificazioni. Meritò così il 25 marzo 1679 di consacrare pubblicamente e perpetuamente a Dio il candore della sua verginità.

Fino alla morte Caterina conservò intatta la sua innocenza battesimale, pregando e facendo penitenza. Aveva capito alla perfezione le parole di Gesù: "Chi vuole venire dietro di me rinneghi se stesso, prenda la sua croce e mi segua". Sentì ella il fascino della sofferenza pensando ai dolori del Figlio di Dio e ai gravi disordini ai quali si abbandonavano ovunque gli indiani. Nella ricerca delle mortificazioni era assecondata dall'amica Maria Teresa, un tempo apostata. Personalmente Caterina doveva riparare soltanto piccole vanità della prima giovinezza: capelli ben ravviati, abiti più appariscenti, ninnoli e fronzoli al collo e ai polsi.

Caterina aveva iniziato segretamente la vita di mortificazione fin dalla fanciullezza, ma nella missione canadese la volle inasprire. Digiunava ogni mercoledì e sabato. Sovente il nutrimento, già scarso, lo rendeva insipido con la cenere. Attorno ai fianchi portava una specie di fascia intessuta di punte di ferro, e talora si buttava sui fasci di spine da lei raccolte lungo le siepi. Ogni sabato, con la sua amica, prima di andarsi a confessare dal P. Cholenec, si ritirava in una capanna, fuori del villaggio, per pregare e farsi dare una dura disciplina sulle spalle con un fascio di verghe. Tra le lacrime la beata sospirava: "O Gesù, misericordia, pietà!". Due giorni dopo la morte apparirà alla vecchia Anastasia con una croce tra le mani e le dirà: "Mamma, guarda questa croce quanto è bella! Essa fu la mia felicità per tutta la vita. Oh, quanto desidero che tutti l'amino come io l'amai!".

Già fino dal marzo del 1679 Caterina aveva incominciato a deperire, forse in seguito a tante penitenze che non sempre i missionari riuscivano a moderare. In uno sforzo supremo continuò a frequentare la chiesetta, a lavorare nella capanna, e a praticare la mortificazione. Nell'inverno del 1680 rimase immobile nel suo lettuccio e assorta in profonda meditazione. Fu assistita dal P. Chauchetière il quale, a sollievo dell'inferma che amava tanto l'innocenza dei bambini, ogni tanto si faceva accompagnare dai fanciulli ai quali faceva il catechismo. Due mesi prima di morire disse al missionario che sarebbe andata in paradiso nella settimana santa. Quando le fu portato il viatico fu lieta di poterlo ricevere con la candidissima veste di seta che la sua amica le aveva imprestato. Morì, assistita dal P. Cholenec, invocando i nomi di Gesù e di Maria il mercoledì santo 17 aprile 1680, come aveva predetto ad alcune donne dell’Associazione della Santa Famiglia.

La salma verginale di Caterina non fu posta in una povera corteccia di albero, avvolta in una coperta, secondo il costume indiano, ma in una cassa di legno, dono di due francesi. Oltre che ad Anastasia, l'angelica fanciulla apparve pure al P. Chauchetière e all'intima sua amica. Sulla sua tomba cominciarono ad accorrere indiani e francesi da ogni parte, persino da Montreal e da Québec. Per intercessione di lei i miracoli si moltiplicarono.

Le reliquie della vergine pellerossa, poste in una cassetta di ebano, dal 1719 sono custodite dai Padri Gesuiti a Caughnawaga, nella diocesi di Albany. Pio XII ne riconobbe l'eroicità delle virtù il 3 gennaio 1943 e Giovanni Paolo II la beatificò il 22 giugno 1980.

Autore: Guido Pettinati

Statue of Saint Kateri Tekakwitha, Saint John Neumann Catholic Church, Sunbury, Ohio


Kateri è la prima beata pellerossa d’America a salire agli onori degli altari, primo fiore d’innocenza cristiana. Nacque presso Fort Orange, odierna Albany nel 1656 da genitori di due etnie diverse, il padre irochese pagano e la madre algonchina cristiana. 

Nel 1660 scampò all’epidemia di vaiolo che però le lasciò il volto sfigurato e una grave menomazione alla vista, segni che le procurarono una vita sociale difficile fra la sua gente. Rimasta ben presto orfana fu presa con sé da uno zio con l’incarico di aiutare la moglie nel governo della casa, il suo nome Tekakwitha le fu dato perché significa “colei che mette le cose in ordine”. 

Negli Stati Uniti è ricordata il 14 luglio.Giunta in età da marito respinse proposte di matrimonio, nel 1675 alcuni missionari cattolici francesi del Canada, giunsero nel suo villaggio, la loro conoscenza e la religione che professavano, l’affascinarono al punto che circa un anno dopo ricevé nel giorno di Pasqua del 1676 il santo Battesimo, le fu imposto il nome di Kateri (Caterina). 

Per sfuggire alle ire dello zio pagano dovette riparare nella Missione di s. Francesco Saverio a Sault presso Montreal, dove ricevé la Santa Comunione e iniziò una vita di preghiera e straordinaria pietà. Senza trascurare le funzioni religiose e gli obblighi verso la famiglia che l’ospitava, Kateri si isolava spesso nella foresta a pregare, recitava il santo Rosario al mattino nel grande freddo del Canada, girando intorno alla propria campagna coltivata a mais, completando le sue orazioni nella piccola cappella del villaggio. 

Il 25 marzo 1679 fece voto di perpetua verginità, sottoponendosi a pesanti penitenze. Distrutta dalla malattia e dai patimenti, morì il 17 aprile 1680 a soli 24 anni; dopo la sua morte scomparvero dal viso i segni del vaiolo. 

E’ stata beatificata il 22 giugno 1980 da papa Giovanni Paolo II.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE :  http://www.santiebeati.it/dettaglio/49325



St. Kateri Tekakwitha @ Église le Gésu - Montréal - QC - CA


SANTA MESSA PER LA PROCLAMAZIONE DI CINQUE NUOVI BEATI

OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI PAOLO II

San Pietro, 22 giugno 1980

 

“Lodate il Signore perché è buono: perché eterna è la sua misericordia!” (Sal 135 [136], 1).

1. Questo esaltante invito del salmista ad unirci tutti nella glorificazione di Dio, per la sua infinita bontà e misericordia, oggi la Chiesa tutta lo accoglie, colma di traboccante letizia perché può inchinarsi a venerare cinque suoi figli innalzati agli onori degli altari mediante la beatificazione e, nello stesso tempo, può presentarli alla imitazione dei fedeli ed alla ammirazione del mondo: essi sono un gesuita, “apostolo del Brasile“, Giuseppe De Anchieta; una mistica missionaria, Maria Dell’Incarnazione (Guyart); un terziario francescano fondatore della congregazione betlemita, Pietro De Betancur; un Vescovo, Francesco De Montmorency-Laval; e una giovane vergine pellerossa, Caterina Tekakwitha.

In essi Dio ha profuso la sua bontà e la sua misericordia, arricchendoli della sua grazia; li ha amati con un amore paterno, ma esigente, che prometteva solo prove e sofferenze; li ha invitati e chiamati alla santità eroica; li ha strappati dalle loro patrie di origine e li ha inviati in altre terre ad annunciare, in mezzo ad indicibili fatiche e difficoltà, il messaggio del Vangelo. Due sono figli della Spagna, due della Francia, una è nata nella zona che oggi corrisponde allo Stato di New York e ha trascorso poi il resto della sua vita nel Canada. Come Abramo essi, ad un certo punto della loro vita, hanno sentito - suadente, misteriosa, imperiosa - la voce di Dio: “Vattene dal tuo paese, dalla tua patria e dalla casa di tuo padre, verso il paese che io ti indicherò” (Gen 12, 1). Hanno obbedito, con una disponibilità umanamente inspiegabile e sono andati in zone sconosciute, non per cercare ricchezze e glorie mondane, non per fare della propria vita un’avventura interessante, ma semplicemente per annunciare ai loro contemporanei che Dio è amore, che Gesù di Nazaret è il Messia e il Signore, il Figlio di Dio incarnato, il supremo salvatore e redentore ed il definitivo liberatore dell’uomo, di ogni uomo, di tutto l’uomo.

Le loro vicende terrene si sono svolte complessivamente nell’arco di circa 150 anni, tra il 1534 e il 1680: un periodo caratterizzato da complessi fenomeni sociali, politici, culturali, economici, e, nel campo ecclesiale, tra l’altro, dal Concilio di Trento e dalla istituzione da parte di Gregorio XV, nel 1622, della congregazione “de Propaganda Fide”, che ha animato il grandioso risveglio e l’incontenibile slancio missionario della Chiesa nell’epoca moderna. 

2. E um incansável e genial missionário é José De Anchieta, que aos dezessete anos, diante da imagem da Santa Virgem Maria na Catedral de Coimbra, fez voto de virgindade perpétua e decide dedicar-se ao serviço de Deus. Tendo ingressado na Companhia de Jesus, parte para o Brasil no ano de 1553 onde, na missão de Piratininga, empreende múltiplas atividades pastorais com o escopo de aproximar e ganhar para Cristo os índios das florestas virgens. Ele ama com imenso afeto os seus irmãos “Brasís”, participa de sua vida, aprofunda-se nos seus costumes e compreende que sua conversão à fé cristã deve ser preparada, ajudada e consolidada por um apropriado trabalho de civilização, para a sua promoção inumana. Seu zelo ardente o move a realizar inúmeras viagens, cobrindo distâncias imensas, em melo a grandes perigos. Mas a oração continua, a mortificação constante, a caridade fervente, a bondade paternal, a união intima com Deus, a devoção filial à Virgem Santísima - que ele celebra em um longo poema de elegantes versos latinos - dão a este grande filho de Santo Inácio uma força sobre-humana, especialmente quando deve defender contra as injustiças dos dores os seus irmãos indígenas. Para eles compõe um catecismo, adaptado à sua mentalidade e que contribuiu grandemente para a sua cristianização. Por tudo isto ele bem mereceu o título de “Apóstolo do Brasil”.

Traduzione italiana

2. Un instancabile e geniale missionario è José De Anchieta il quale a 17 anni, davanti alla immagine della santa Vergine Maria nella cattedrale di Coimbra, fa voto di verginità perpetua e decide di dedicarsi al servizio di Dio. Entrato nella compagnia di Gesù parte per il Brasile nel 1553, da cui, nella missione di Piratininga, intraprende molte attività pastorali con lo scopo di guadagnare a Cristo gli indios delle foreste vergini. Ama con immenso affetto i suoi fratelli “brasis”, partecipa alla loro vita, si immerge nei loro costumi e si convince che la loro conversione alla fede deve essere preparata, aiutata e consolidata da un appropriato lavoro di civilizzazione per la promozione umana. Il suo ardente zelo lo muove a intraprendere innumerevoli viaggi, coprendo immense distanze, in mezzo a grandi pericoli. Ma la predicazione continua, la mortificazione costante, la fervente carità, la bontà paterna, la comunione intima con Dio, la devozione filiale alla Vergine santissima che egli celebra in un lungo poema di eleganti versi latini - dà a questo grande figlio di sant’Ignazio una forza sovrumana, specialmente quando deve difendere i suoi fratelli indigeni dalle ingiustizie dei colonizzatori. Per loro (gli indigeni) compone un catechismo, adattato alla loro mentalità che contribuisce grandemente alla loro cristianizzazione. Per tutto questo ben meritò il titolo di “apostolo del Brasile”.

3. Nacido de familia pobre, dedicada a la agricultura y a la ganadería, Pedro de Betancur tiene en su vida un solo objetivo: llevar el mensaje cristiano a les “Indias Occidentales”. A los 23 años deja SN patria y llega a Guatemala, enfermo, sin recursos, solo, desconocido, convirtiéndose en el apóstol de los esclavos negros, de los indios sometidos a trabajos inhumanos, de los emigrantes sin trabajo ni seguridad, de los niños abandonados. El Hermano Pedro, animado por la caridad de Cristo, se hizo todo para todos, en particular para los pequeños vagabundos de cualquier raza y color, en favor de los cuales funda una escuela. Para los enfermos pobres, despedidos de los hospitales pero todavía necesitados de ayuda y asistencia, Pedro funda el primer hospital del mundo para convalecientes. Muere a los 41 años de edad.

El Niño de Belén, en cuyo nombre fundó la Congregación Betlemita, fue el tema asiduo de la meditación espiritual del Beato, el cual en los pobres supo descubrir siempre el rostro de “Jesús Niño”: por esto los amó con una delicada ternura, cuyo recuerdo sigue siempre vivo en Guatemala.

Traduzione italiana

3. Nato da una povera famiglia di contadini e allevatori, Pedro De Betancur ha nella sua vita un solo obiettivo: portare il messaggio cristiano nelle “Indie occidentali”. A 23 anni lascia il suo paese e giunge in Guatemala, malato, povero, solo e sconosciuto, convertendosi nell’apostolo degli schiavi negri, degli indios sottoposti a lavori inumani, degli emigranti, senza lavoro e senza sicurezza, dei bambini abbandonati. Fratel Pedro, animato dalla carità di Cristo, si fece tutto a tutti, in particolare per i piccoli vagabondi di tutte le razze e colori, in favore dei quali fonda una scuola. Per i poveri ammalati, dimessi dagli ospedali ma ancora bisognosi di aiuto e assistenza, Pedro fonda il primo ospedale del mondo per i convalescenti. Muore a 41 anni.

Il Bambino di Betlemme, in nome del quale fonda la congregazione Betlemita fu il tema assiduo della meditazione del beato, il quale seppe scoprire nei poveri il volto di “Gesù bambino”: per questo li amò con una delicata tenerezza, il cui ricordo rimane vivo in Guatemala.

4. Marie de l’Incarnation (Marie Guyart) a été justement appelée “Mère de l’Eglise catholique au Canada”.

A dix-sept ans, elle épouse Claude Martin; à dix-huit ans elle est mère; à vingt ans, elle est déjà votive. Marie refuse un second mariage que lui proposent ses parente et, à trente-deux ans, elle entre au monastère des Ursulines de Tours. Dieu lui a donné de comprendre la laideur du péché et le besoin de rédemption. Ayant une profonde dévotion au Cœur de Jésus et méditant assidûment le mystère de l’Incarnation, elle mûrit sa vocation missionnaire: “Mon corps était dans notre monastère, écrira-t-elle dans son autobiographie, mais mon esprit ne pouvait être enfermé. L’Esprit de Jésus me portait dans les Indes, au Japon, dans l’Amérique, dans l’Orient, dans l’Occident, dans les parties du Canada et dans les Hurons, et dans toute la terre habitable où il y avait des âmes raisonnables que je voyais appartenir à Jésus-Christ”. En 1639, elle est au Canada. Elle est la première Sœur française missionnaire. Son apostolat catéchétique en faveur des indigènes est infatigable: elle compose un catéchisme dans la langue des Hurons, un autre dans la langue des Iroquois, un troisième dans la langue des Algonquins.

Ame profondément contemplative, engagée cependant dans l’action apostolique, elle émet le vœu de “chercher la plus grande gloire de Dieu en tout ce qui serait de plus grande sanctification”, et en mai 1653, elle s’offre intérieurement en holocauste à Dieu pour le bien du Canada.

Maîtresse de vie spirituelle, au point que Bossuet l’a définie la “Thérèse du Nouveau Monde”, et promotrice d’œuvres d’évangélisation, Marie de l’Incarnation unit en elle, de manière admirable, la contemplation et l’action. En elle la femme chrétienne s’est réalisée pleinement et avec un rare équilibre, dans ses divers états de vie: épouse, mère, veuve, directrice d’entreprise, religieuse, mystique, missionnaire, et cela toujours dans la fidélité au Christ, toujours en union étroite avec Dieu.

Traduzione italiana

4. Maria dell’Incarnazione (Marie Guyart) è stata giustamente chiamata “madre della Chiesa cattolica in Canada”.

A diciassette anni, sposa Claudio Marin; a diciotto anni è madre; a vent’anni è già vedova. Maria rifiuta un secondo matrimonio che le propongono i parenti e, a trentadue anni, entra nel monastero delle orsoline di Tours. Dio le ha dato di conoscere l’oscurità del peccato e il bisogno della redenzione. Avendo una profonda devozione al cuore di Gesù e meditando assiduamente il mistero dell’incarnazione, matura la sua vocazione missionaria: “Il mio corpo era nel vostro monastero - scrive nella sua autobiografia - ma il mio spirito non poteva essere rinchiuso. Lo Spirito di Gesù mi portava nelle Indie, in Giappone, in America, in Oriente, in Occidente, nelle zone del Canada e degli Hurons, e in tutta la terra abitata dove ci sono delle anime ragionevoli che vedeva appartenere a Gesù Cristo”. Nel 1639, è in Canada. È la prima suora francese missionaria. Il suo apostolato catechetico a favore degli indigeni è infaticabile: prepara un catechismo nella lingua degli uroni, un altro nella lingua degli irochesi, un terzo nella lingua degli algonchini.

Anima profondamente contemplativa, impegnata però nell’azione apostolica, ella fa il voto di “cercare la più grande gloria di Dio in tutto ciò che fosse di più grande santificazione”, e nel maggio 1653, ella si offre interiormente in olocausto a Dio per il bene del Canada.

Maestra di vita spirituale, al punto che Bossuet l’ha definita la “Teresa del nuovo mondo”, e promotrice di opere di evangelizzazione, Maria dell’Incarnazione unisce in sé, in modo ammirevole, la contemplazione e l’azione. In lei la donna cristiana si è realizzata pienamente e con un raro equilibrio, nei diversi stati della vita: sposa, madre, vedova, direttrice di impresa, religiosa, mistica, missionaria, e questo sempre nella fedeltà a Cristo, sempre in stretta unione con Dio.

5. François de Montmorency-Laval, noble fils de la France, animé lui aussi du charisme missionnaire, aurait pu aspirer aux carrières humaines les plus prometteuses, mais il préféra correspondre généreusement à l’invitation du Christ qui l’envoyait annoncer l’Evangile dans des contrées lointaines. Elu Vicaire Apostolique dans la “Nouvelle France”, revêtu du caractère épiscopal, il s’établit à Québec, et il se donne avec un zèle infatigable à l’expansion du Règne de Dieu en réalisant la figure idéale de l’Evêque: il consacre aux Indiens la première part de son ministère; il voyage sans arrêt à havers l’immense région, la moitié du continent nord-américain; il fonde le séminaire de Québec, qui deviendra ensuite l’“Université Laval”, l’une des premières Universités catholiques des temps modernes; il s’occupe, avec un soin particulier, des prêtres, des religieux et des religieuses; il obtient du Saint-Siège l’institution à Paris d’un séminaire pour les “Missions Etrangères”.

Marie de l’Incarnation qui l’avait précédé au Canada vingt ans auparavant et qui est aujourd’hui béatifiée avec lui, écrivait à son arrivée: “C’est un homme de grana mérite et de vertu insigne; ce ne sont pas les hommes qui l’ont choisi; je dirai en toute vérité qu’il vit comme un saint et comme un apôtre”.

Traduzione italiana

5. Francesco de Montmorency-Laval, nobile figlio della Francia, animato anche lui del carisma missionario, avrebbe potuto aspirare alle carriere umane più promettenti, ma preferì corrispondere generosamente all’invito di Cristo che l’invitava ad annunciare il Vangelo in paesi lontani. Eletto vicario apostolico nella “Nuova Francia”, rivestito dal carisma episcopale, si stabilisce a Quebec, e si dà con un infaticabile zelo all’espansione del regno di Dio realizzando la figura ideale del Vescovo: consacra agli indiani la prima parte del suo ministero; viaggia senza posa attraverso l’immensa regione, la metà del continente nord-americano; fonda il seminario di Quebec, che diventerà in seguito l’“Università Laval”, una delle prime università cattoliche dei tempi moderni, si occupa, con premura particolare, dei preti, dei religiosi e delle religiose; ottiene dalla santa Sede l’istituzione a Parigi di un seminario per le “Missioni estere”.

Maria dell’Incarnazione che l’aveva preceduto in Canada venti anni prima e che oggi è beatificata con lui, scriveva al suo arrivo: “È un uomo di grande merito e di virtù insigne; non sono gli uomini che l’hanno scelto; dirò in tutta verità che egli vive come un santo e come un apostolo”.

6. This wonderful crown of new Beati, God’s bountiful gift to his Church, is completed by the sweet, frail yet strong figure of a young woman who died when she was only twenty-four years old: Kateri Tekakwitha, the "Lily of the Mohawks", the Iroquois maiden, who in seventeenth-century North America was the first to renew the marvels of sanctity of Saint Scholastica, Saint Gertrude, Saint Catherine of Siena, Saint Angela Merici and Saint Rose of Lima, preceding, along the path of Love, her great spiritual sister: Therese of the Child Jesus.

She spent her short life partly in what is now the State of New York and partly in Canada. She is a kind, gentle and hardworking person, spending her time working, praying and meditating. At the age of twenty she receives Baptism. Even when following her tribe in the hunting seasons, she continues her devotions, before a rough cross carved by herself in the forest. When her family urges her to marry, she replies very serenely and calmly that she has Jesus as her only spouse. This decision, in view of the social conditions of women in the Indian tribes at that time, exposes Kateri to the risk of living as an outcast and in poverty. It is a bold, unusual and prophetic gesture: on 25 March 1679, at the age of twenty-three, with the consent of her spiritual director, Kateri takes a vow of perpetual virginity, as far as we know the first time that this was done among the North American Indians.

The last months of her life are an ever cleaner manifestation of her solid faith, straight-forward humility, calm resignation and radiant joy, even in the midst of terrible sufferings. Her fast words, simple and sublime, whispered at the moment of death, sum up, like a noble hymn, a life of purest charity: "Jesus, I love you..."

Traduzione italiana

6. Questa bella corona di nuovi beati, dono generoso di Dio alla sua Chiesa, è completata dalla dolce, fragile ma forte figura di giovane donna che morì a soli ventiquattro anni di età: Kateri Tekakwitha, il “giglio dei Mohawks”, la vergine irochese che nel diciassettesimo secolo nel nord America fu la prima a rinnovare le meraviglie di santità di santa Scolastica, santa Gertrude, santa Caterina da Siena, santa Angela Merici e santa Rosa da Lima, precedendo lungo il sentiero dell’amore, la sua grande sorella spirituale, Teresa del Bambino Gesù.

Passò la sua breve vita parte in quello che ora è lo Stato di New York e parte in Canada. Era una persona gentile, dolce e forte lavoratrice, che passava il suo tempo lavorando, pregando e meditando. Ricevette il battesimo all’età di vent’anni. Anche mentre seguiva la sua tribù nella stagione della caccia, continuava le sue devozioni, davanti a una rozza croce scolpita da lei stessa nella foresta. Quando la sua famiglia la invitò a sposarsi, lei replicò con grande serenità e calma di avere Gesù come suo unico sposo. Questa decisione, considerando le condizioni sociali della donna nelle tribù indiane, espose Kateri al rischio di vivere come una paria e in povertà. Fu un audace, insolito e profetico gesto: il 25 marzo 1679, all’età di ventitré anni, con il consenso del suo direttore spirituale, Kateri pronunciò il voto di perpetua verginità; per quanto noi sappiamo fu la prima volta che questo avvenne tra gli indiani del nord America.

L’ultimo mese della sua vita è una sempre più chiara manifestazione della sua solida fede, schietta umiltà, calma rassegnazione e gioia raggiante, anche in mezzo alle più terribili sofferenze. Le sue ultime parole, semplici e sublimi, mormorate al momento della morte, ricapitolano, come un nobile inno, una vita di purissima carità: “Gesù, io ti amo”.

7. Pieni di commossa letizia ringraziamo Dio che continua a dare generosamente alla Chiesa il dono della santità, e ci chiniamo riverenti a venerare i nuovi beati e le nuove beate di cui abbiamo brevemente tratteggiato la fisionomia spirituale; ascoltiamo docili il messaggio, che ci rivolgono con la forza della loro testimonianza. Veramente, mediante la fede i loro cuori si sono aperti con generosità alla parola di Dio e sono diventati abitazione di Cristo, ed essi, radicati e fondati nella carità, hanno raggiunto una particolare profondità di conoscenza e di comprensione del misterioso disegno divino di salvezza, e hanno conosciuto l’amore di Cristo che sorpassa ogni conoscenza (cf. Ef 3, 17-19). In questo giorno di gloria ci ricordano che noi tutti siamo invitati e tenuti a perseguire la santità e la perfezione del nostro proprio stato (cf. Lumen Gentium, 42) e che la Chiesa, la quale vive nel tempo, per sua natura è missionaria e deve seguire la stessa strada seguita da Cristo, la strada cioè della povertà, dell’obbedienza, del servizio e del sacrificio di se stesso fino alla morte (cf. Ad Gentes, 1. 5).

O Beati e Beate,
che oggi la Chiesa peregrinante
glorifica ed esalta,
dateci la forza
di imitare la vostra fede limpida,
quando ci troviamo nei momenti di tenebre;
la vostra serena speranza,
quando ci troviamo abbattuti dalle difficoltà;
la vostra ardente carità verso Dio,
quando siamo tentati di idolatrare le creature;
il vostro amore delicato verso i fratelli,
quando vorremmo chiuderci
nel nostro egoistico individualismo!
O Beati e Beate, benedite le vostre patrie,
quelle di origine
e quelle che vi furono donate da Dio,
come la “terra promessa” ad Abramo,
e che voi avete amato, evangelizzato, santificato!

O Beati e Beate,
benedite la Chiesa tutta, pellegrina
che attende la patria definitiva!

O Beati e Beate,
benedite il mondo,
che ha fame e sete di santità!

Beato Giuseppe de Anchieta,
Beata Maria dell’Incarnazione,
Beato Pietro De Betancur
Beato Giuseppe De Montmorency-Laval,
Beata Caterina Tekakwitha, pregate per noi!

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/caterina-tekakwitha.html



Detail of the mosaics in the Cathedral Basilica of St. Louis in St. Louis, MO


CAPPELLA PAPALE

PER LA CANONIZZAZIONE DEI BEATI:

GIACOMO BERTHIEU

PEDRO CALUNGSOD

GIOVANNI BATTISTA PIAMARTA

MARIA DEL MONTE CARMELO SALLÉS Y BARANGUERAS

MARIANNA COPE

CATERINA TEKAKWITHA

ANNA SCHÄFFER

OMELIA DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI

Piazza San Pietro

Domenica, 21 ottobre 2012


Il Figlio dell’uomo è venuto per servire e dare la propria vita in riscatto per molti (cfr Mc 10,45).

Venerati Fratelli,

cari fratelli e sorelle!

Oggi la Chiesa ascolta ancora una volta queste parole di Gesù, pronunciate durante il cammino verso Gerusalemme, dove si doveva compiere il suo mistero di passione, morte e risurrezione. Sono parole che contengono il senso della missione di Cristo sulla terra, segnata dalla sua immolazione, dalla sua donazione totale. In questa terza domenica di ottobre, nella quale si celebra la Giornata Missionaria Mondiale, la Chiesa le ascolta con particolare intensità e ravviva la consapevolezza di essere tutta intera in perenne stato di servizio all’uomo e al Vangelo, come Colui che ha offerto se stesso fino al sacrificio della vita.

Rivolgo il mio saluto cordiale a tutti voi, che riempite Piazza San Pietro, in particolare le Delegazioni ufficiali e i pellegrini venuti per festeggiare i sette nuovi Santi. Saluto con affetto i Cardinali e i Vescovi che in questi giorni stanno partecipando all’Assemblea sinodale sulla Nuova Evangelizzazione. E’ felice la coincidenza tra questa Assise e la Giornata Missionaria; e la Parola di Dio che abbiamo ascoltato risulta illuminante per entrambe. Essa mostra lo stile dell’evangelizzatore, chiamato a testimoniare ed annunciare il messaggio cristiano conformandosi a Gesù Cristo, seguendo la sua stessa vita. Questo vale sia per la missione ad gentes, sia per la nuova evangelizzazione nelle regioni di antica cristianità.

Il Figlio dell’uomo è venuto per servire e dare la propria vita in riscatto per molti (cfr Mc 10, 45).

Queste parole hanno costituito il programma di vita dei sette Beati che oggi la Chiesa iscrive solennemente nella gloriosa schiera dei Santi. Con eroico coraggio essi hanno speso la loro esistenza nella totale consacrazione a Dio e nel generoso servizio ai fratelli. Sono figli e figlie della Chiesa, che hanno scelto la vita del servizio seguendo il Signore. La santità nella Chiesa ha sempre la sua sorgente nel mistero della Redenzione, che viene prefigurato dal profeta Isaia nella prima Lettura: il Servo del Signore è il Giusto che «giustificherà molti, egli si addosserà le loro iniquità» (Is 53,11); questo Servo è Gesù Cristo, crocifisso, risorto e vivo nella gloria. L’odierna canonizzazione costituisce un’eloquente conferma di tale misteriosa realtà salvifica. La tenace professione di fede di questi sette generosi discepoli di Cristo, la loro conformazione al Figlio dell’Uomo risplende oggi in tutta la Chiesa.

Jacques Berthieu, né en 1838, en France, fut très tôt passionné de Jésus-Christ. Durant son ministère de paroisse, il eut le désir ardent de sauver les âmes. Devenu jésuite, il voulait parcourir le monde pour la gloire de Dieu. Pasteur infatigable dans l’île Sainte Marie puis à Madagascar, il lutta contre l’injustice, tout en soulageant les pauvres et les malades. Les Malgaches le considéraient comme un prêtre venu du ciel, disant : Vous êtes notre ‘père et mère’ ! Il se fit tout à tous, puisant dans la prière et dans l’amour du Cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d’aller jusqu’au martyre en 1896. Il mourut en disant : ‘Je préfère mourir plutôt que renoncer à ma foi’. Chers amis, que la vie de cet évangélisateur soit un encouragement et un modèle pour les prêtres, afin qu’ils soient des hommes de Dieu comme lui ! Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi ! Puisse en cette Année de la foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain ! Que Dieu bénisse le peuple malgache !

[Jacques Berthieu, nato nel 1838, in Francia, fu ben presto conquistato da Gesù Cristo. Durante il suo ministero in parrocchia, ebbe il desiderio ardente di salvare le anime. Diventato gesuita, voleva percorrere il mondo per la gloria di Dio. Pastore infaticabile nell’Isola Santa Maria e poi nel Madagascar, lottò contro l’ingiustizia, mentre recava sollievo ai poveri e ai malati. I Malgasci lo consideravano come un sacerdote venuto dal cielo, dicendo: Lei è il nostro ‘padre e madre’! Si fece tutto a tutti, attingendo nella preghiera e nell’amore del Cuore di Gesù la forza umana e sacerdotale di giungere fino al martirio nel 1896. Morì dicendo: «Preferisco morire piuttosto che rinunciare alla mia fede». Cari amici, la vita di questo evangelizzatore sia un incoraggiamento e un modello per i sacerdoti, affinché siano uomini di Dio come lui! Il suo esempio aiuti i numerosi cristiani oggi perseguitati a causa della fede! Possa la sua intercessione, in questo Anno della fede, portare frutti per il Madagascar e il continente africano! Dio benedica il popolo malgascio!]

Pedro Calungsod was born around the year 1654, in the Visayas region of the Philippines. His love for Christ inspired him to train as a catechist with the Jesuit missionaries there. In 1668, along with other young catechists, he accompanied Father Diego Luis de San Vitores to the Marianas Islands in order to evangelize the Chamorro people. Life there was hard and the missionaries faced persecution arising from envy and slander. Pedro, however, displayed deep faith and charity and continued to catechize his many converts, giving witness to Christ by a life of purity and dedication to the Gospel. Uppermost was his desire to win souls for Christ, and this made him resolute in accepting martyrdom. He died on 2 April 1672. Witnesses record that Pedro could have fled for safety but chose to stay at Father Diego’s side. The priest was able to give Pedro absolution before he himself was killed. May the example and courageous witness of Pedro Calungsod inspire the dear people of the Philippines to announce the Kingdom bravely and to win souls for God!

[Pedro Calungsod nacque intorno al 1654, nella regione di Visayas nelle Filippine. Il suo amore per Cristo lo spinse a prepararsi per diventare catechista con i missionari Gesuiti di quel luogo. Nel 1668, assieme ad altri giovani catechisti, accompagnò il P. Diego Luis de San Vitores alle Isole Marianas per evangelizzare il popolo Chamorro. La vita là era dura e i missionari soffrirono persecuzioni a causa di invidie e calunnie. Pedro, però, dimostrò fede e carità profonde e continuò a catechizzare i molti convertiti, dando testimonianza a Cristo mediante una vita di purezza e di dedizione al Vangelo. Molto intenso era il suo desiderio di guadagnare anime a Cristo, e ciò lo rese risoluto nell’accettare il martirio. Morì il 2 aprile 1672. Testimoni raccontano che Pedro avrebbe potuto mettersi in salvo ma scelse di rimanere al fianco di P. Diego. Il sacerdote ebbe modo di dare l’assoluzione a Pedro prima di essere lui stesso ucciso. Possano l’esempio e la coraggiosa testimonianza di Pedro Calungsod ispirare le care popolazioni delle Filippine ad annunciare il Regno di Dio con forza e guadagnare anime a Dio!]

Giovanni Battista Piamarta, sacerdote della diocesi di Brescia, fu un grande apostolo della carità e della gioventù. Avvertiva l’esigenza di una presenza culturale e sociale del cattolicesimo nel mondo moderno, pertanto si dedicò all’elevazione cristiana, morale e professionale delle nuove generazioni con la sua illuminata carica di umanità e di bontà. Animato da fiducia incrollabile nella Divina Provvidenza e da profondo spirito di sacrificio, affrontò difficoltà e fatiche per dare vita a diverse opere apostoliche, tra le quali: l’Istituto degli Artigianelli, l’Editrice Queriniana, la Congregazione maschile della Santa Famiglia di Nazareth e la Congregazione delle Umili Serve del Signore. Il segreto della sua intensa ed operosa vita sta nelle lunghe ore che egli dedicava alla preghiera. Quando era oberato di lavoro, aumentava il tempo per l’incontro, cuore a cuore, con il Signore. Preferiva le soste davanti al santissimo Sacramento, meditando la passione, morte e risurrezione di Cristo, per attingere forza spirituale e ripartire alla conquista del cuore della gente, specie dei giovani, per ricondurli alle sorgenti della vita con sempre nuove iniziative pastorali.

«Que tu misericordia, Señor, venga sobre nosotros como lo esperamos de ti». Con estas palabras, la liturgia nos invita a hacer nuestro este himno al Dios creador y providente, aceptando su plan en nuestras vidas. Así lo hizo Santa María del Carmelo Sallés y Barangueras, religiosa nacida en Vic, España, en mil ochocientos cuarenta y ocho. Ella, viendo colmada su esperanza, después de muchos avatares, al contemplar el progreso de la Congregación de Religiosas Concepcionistas Misioneras de la Enseñanza, que había fundado en mil ochocientos noventa y dos, pudo cantar junto a la Madre de Dios: «Su misericordia llega a sus fieles de generación en generación». Su obra educativa, confiada a la Virgen Inmaculada, sigue dando abundantes frutos entre la juventud a través de la entrega generosa de sus hijas, que como ella se encomiendan al Dios que todo lo puede.

[«Donaci, Signore, il tuo amore: in te speriamo». Con queste parole, la liturgia ci invita a fare nostro questo inno a Dio creatore e provvidente, accettando il suo progetto nella nostra vita. Così fece santa Maria del Carmelo Sallés y Barangueras, religiosa nata a Vic, in Spagna, nel 1848. Ella, vedendo realizzata la sua speranza, dopo molte vicissitudini, contemplando lo sviluppo della Congregazione delle Religiose Concezioniste Missionarie dell’Insegnamento, che aveva fondato nel 1892, poté cantare insieme con la Madre di Dio: «Di generazione in generazione la sua misericordia si stende su quelli che lo temono». La sua opera educativa, affidata alla Vergine Immacolata, continua a portare frutti abbondanti in mezzo alla gioventù mediante l’impegno generoso delle sue figlie, che come lei si pongono nelle mani del Dio che tutto può.]

I now turn to Marianne Cope, born in 1838 in Heppenheim, Germany. Only one year old when taken to the United States, in 1862 she entered the Third Order Regular of Saint Francis at Syracuse, New York. Later, as Superior General of her congregation, Mother Marianne willingly embraced a call to care for the lepers of Hawaii after many others had refused. She personally went, with six of her fellow sisters, to manage a hospital on Oahu, later founding Malulani Hospital on Maui and opening a home for girls whose parents were lepers. Five years after that she accepted the invitation to open a home for women and girls on the island of Molokai itself, bravely going there herself and effectively ending her contact with the outside world. There she looked after Father Damien, already famous for his heroic work among the lepers, nursed him as he died and took over his work among male lepers. At a time when little could be done for those suffering from this terrible disease, Marianne Cope showed the highest love, courage and enthusiasm. She is a shining and energetic example of the best of the tradition of Catholic nursing sisters and of the spirit of her beloved Saint Francis.

[Rivolgo ora lo sguardo a Marianne Cope, nata nel 1838 ad Heppenheim, in Germania. Quando aveva un anno soltanto fu portata negli Stati Uniti, e nel 1862 entrò nel Terz’Ordine Regolare di san Francesco a Syracuse, New York. In seguito, come Superiora Generale della sua Congregazione, Madre Marianne accolse di sua volontà una chiamata a prendersi cura dei lebbrosi delle Hawaii, dopo che molti altri avevano rifiutato. Si recò là con sei consorelle, per gestire un ospedale a Oahu e successivamente fondare l’ospedale Malulani a Maui ed aprire una casa per ragazze i cui genitori erano lebbrosi. Dopo cinque anni, accettò l’invito ad aprire una casa per donne e ragazze nella stessa isola di Molokai, coraggiosamente andandovi lei stessa ed in pratica terminando il proprio contatto con il mondo esterno. Là si prese cura di padre Damiano, già famoso per la sua eroica attività fra i lebbrosi, curandolo sino alla morte e prendendone il posto fra i lebbrosi maschi. Quando ancora si poteva fare poco per quanti soffrivano di questa terribile malattia, Marianne Cope dimostrò l’amore, il coraggio e l’entusiasmo più alti. Ella è un luminoso e forte esempio della migliore tradizione cattolica nell’accudire alle sorelle e dello spirito del suo amato san Francesco.]

Kateri Tekakwitha was born in today’s New York state in 1656 to a Mohawk father and a Christian Algonquin mother who gave to her a sense of the living God. She was baptized at twenty years of age and, to escape persecution, she took refuge in Saint Francis Xavier Mission near Montreal. There she worked, faithful to the traditions of her people, although renouncing their religious convictions until her death at the age of twenty-four. Leading a simple life, Kateri remained faithful to her love for Jesus, to prayer and to daily Mass. Her greatest wish was to know and to do what pleased God.

[Kateri Tekakwitha nacque nell’odierno stato di New York nel 1656 da padre Mohawk e da madre cristiana algonchina, che le trasmise il senso del Dio vivente. Fu battezzata all’età di vent’anni e, per fuggire dalle persecuzioni, si rifugiò nella missione di san Francesco Saverio vicino a Montreal. Là lavorò, fedele alle tradizioni del suo popolo - anche se rinunciò alle convinzioni religiose della sua gente - sino alla morte all’età di 24 anni. Vivendo un’esistenza semplice, Kateri rimase fedele al suo amore per Gesù, alla preghiera e alla Messa quotidiana. Il suo più grande desiderio era conoscere Dio e fare ciò che a Lui piace.]

Kateri nous impressionne par l’action de la grâce dans sa vie en l’absence de soutiens extérieurs, et par son courage dans sa vocation si particulière dans sa culture. En elle, foi et culture s’enrichissent mutuellement ! Que son exemple nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus ! Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne, nous te confions le renouveau de la foi dans les premières nations et dans toute l’Amérique du Nord ! Que Dieu bénisse les premières nations !

[Kateri ci impressiona per l’azione della grazia nella sua vita in assenza di sostegni esterni, e per il coraggio nella vocazione tanto particolare nella sua cultura. In lei, fede e cultura si arricchiscono a vicenda! Il suo esempio ci aiuti a vivere là dove siamo, senza rinnegare ciò che siamo, amando Gesù! Santa Kateri, patrona del Canada e prima santa amerinda, noi ti affidiamo il rinnovamento della fede nelle prime nazioni e in tutta l’America del Nord! Dio benedica le prime nazioni!]

Anna Schäffer aus Mindelstetten wollte als Jugendliche in einen Missionsorden eintreten. Da sie aus einfachen Verhältnissen stammte, versuchte sie die nötige Aussteuer für die Aufnahme ins Kloster als Dienstmagd zu verdienen. In dieser Stellung erlitt sie einen schweren Unfall mit unheilbaren Verbrennungen an den Beinen, der sie für ihr ganzes weiteres Leben ans Bett fesselte. So wurde ihr das Krankenlager zur Klosterzelle und das Leiden zum Missionsdienst. Sie haderte zunächst mit ihrem Schicksal, verstand ihre Situation dann aber als einen liebevollen Ruf des Gekreuzigten in seine Nachfolge. Gestärkt durch die tägliche Kommunion wurde sie zu einer unermüdlichen Fürsprecherin im Gebet und zu einem Spiegel der Liebe Gottes für viele Ratsuchende. Ihr Apostolat des Betens und des Leidens, des Opferns und des Sühnens sei den Gläubigen in ihrer Heimat ein leuchtendes Vorbild, ihre Fürbitte stärke die christliche Hospizbewegung in ihrem segensreichen Wirken.

[Anna Schäffer di Mindelstetten, da giovane, voleva entrare a far parte di un Ordine religioso missionario. Essendo di modesta provenienza, cercò di guadagnare come domestica la dote necessaria per essere accolta in convento. In questo lavoro ebbe un grave incidente con ustioni inguaribili alle gambe, che la costrinsero al letto per tutta la vita. Così, il letto di dolore diventò per lei cella conventuale e la sofferenza costituì il suo servizio missionario. Inizialmente si lamentava della propria sorte, ma poi giunse a interpretare la sua situazione come una chiamata amorevole del Crocifisso a seguirLo. Confortata dalla Comunione quotidiana, ella diventò un’instancabile strumento di intercessione nella preghiera e un riflesso dell’amore di Dio per molte persone che cercavano il suo consiglio. Possa il suo apostolato di preghiera e di sofferenza, di sacrificio e di espiazione costituire un esempio luminoso per i fedeli nella sua Patria, e la sua intercessione rafforzi il movimento cristiano di hospice [centri di cure palliative per malati terminali] nel loro benefico servizio.]

Cari fratelli e sorelle! Questi nuovi Santi, diversi per origine, lingua, nazione e condizione sociale, sono uniti con l’intero Popolo di Dio nel mistero di salvezza di Cristo, il Redentore. Insieme a loro, anche noi qui riuniti con i Padri sinodali venuti da ogni parte del mondo, con le parole del Salmo proclamiamo al Signore che «egli è nostro aiuto e nostro scudo», e lo invochiamo: «Su di noi sia il tuo amore, Signore, come da te noi speriamo» (Sal 32,20-22). Possa la testimonianza dei nuovi Santi, della loro vita generosamente offerta per amore di Cristo, parlare oggi a tutta la Chiesa, e la loro intercessione possa rafforzarla e sostenerla nella sua missione di annunciare il Vangelo al mondo intero.

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/homilies/2012/documents/hf_ben-xvi_hom_20121021_canonizzazioni.html



Saint Stephen, Martyr Roman Catholic Church (Chesapeake, Virginia) - stained glass, St. Kateri Tekakwitha


Kateri Tekakwitha

(1656 - 1680)

BEATIFICAZIONE:

- 22 giugno 1980

- Papa  Giovanni Paolo II

 Celebrazione

CANONIZZAZIONE:

- 21 ottobre 2012

- Papa  Benedetto XVI

- Piazza San Pietro

 Celebrazione

RICORRENZA:

- 17 aprile

Articolo su Vatican News

Laica, vergine, indiana d’America, fu battezzata nel giorno di Pasqua e, benché perseguitata da molte minacce e da vessazioni, offrì a Dio quella purezza che quando non era ancora divenuta cristiana si era già impegnata a conservare

Il suo più grande desiderio era conoscere Dio e fare ciò che a Lui piace

VITA E VIRTU'

Santa Kateri Tekakwitha, vergine indiana della tribù degli Agniers o Mohawks, degli Indiani Irochesi, passò la prima parte della sua vita nel territorio che si trova adesso nello stato di New York, Stati Uniti d’America, ed il resto nel Canada dove morì dopo una vita di eroica virtù.

    Nacque nel 1656 da un indiano irochese pagano e da una algon­quina piissima cristiana, ambedue della tribù degli Indiani Agniers, dimoranti a Ossernenon (Auriesville) nello stato di New York.

    Gli indiani della tribù della Santa erano i medesimi che nell’anno 1642 avevano torturato e nel 1646 messo a morte S. Isacco Jogues.

    La madre aveva ricevuto una buona educazione cristiana fra i coloni francesi dei Tre Fiumi nel Canada, dove, durante una guerra tra gli Algonquini e gli Agniers, fu catturata da questi ultimi e presa in moglie da uno di essi. Ella preservò la sua fede fino alla morte e desiderava il battesimo per i suoi figli; ma, prima di poter procurar loro la grazia santificante, non essendovi missionari tra gli Agniers, morì in un’epidemia di vaiolo col marito e col figlio, lasciando la bambina orfana in età di quattro anni.

    Anche questa soffrì del medesimo morbo dei suoi genitori, ma guarì e fu curata dalle sue zie e dallo zio, uno dei capi della tribù degli Agniers o Mohawks, la quale cambiò insediamento tre volte durante l’infanzia e l’adolescenza di lei e finalmente si accampò nella località ove attualmente è il paese di Fonda.

    Dall’infanzia la Kateri ebbe un carattere dolce. Era gentile e docile, industriosa e portata alla virtù e al buon umore. Accudiva alle faccende di casa e mostrava molta abilità nei lavori manuali delle giovanette indiane.

    In principio, dato lo sfiguramento del viso e la sofferenza agli occhi causati dal vaiolo, cercò la reclusione nella propria capanna che poco a poco imparò ad amare perché le offriva il mezzo di evitare le riunioni oziose e i chiacchiericci delle coetanee, come pure le feste della tribù che sotto più di un aspetto avrebbero potuto offendere il suo innato pudore.

    Quando i suoi parenti cercarono con sotterfugi e con minacce di forzarla al matrimonio, ella rifiutò e resistette. Soffrì con pazienza il cattivo trattamento a cui fu sottoposta dai suoi familiari a causa della sua opposizione e finalmente li vinse con la sua docilità e dolcezza.

La Santa, che all’età di dieci anni aveva avuto qualche fugge­vole contatto con i missionari cattolici, desiderava il battesimo. Appena il missionario del suo villaggio, Padre Giacomo de Lamber­ville, l’ebbe vista, fu edificato dalla sua vita e dalla ottima testimo­nianza anche di coloro che detestavano la sua virtù. Perciò la preparò al battesimo, che le conferì solennemente nel giorno di Pasqua 1676, col nome di Kateri.

    Soprattutto dopo il battesimo la giovane pellerossa divenne un modello di pietà, carità, umiltà, dolcezza e delle altre virtù cristiane. Per la sua fede ebbe a soffrire il maltrattamento dei congiunti, i quali attribuivano alla pigrizia la sua osservanza del riposo domenicale; ma ella sopportò con dolcezza scherzi, invettive, minacce e false accuse di coloro, per i quali le sue virtù risultavano essere un rimprovero.

    Al fine di preservare la giovane neofita dalla corruzione degli indiani e di facilitarle il progresso nella virtù, P. Giacomo de Lamberville la inviò nella fervente colonia di indiani cristiani, conosciuta come Missione di S. Francesco Saverio, alla Prairie de la Madeleine, di fronte alla città di Montréal nel Canada.

    La giovane riuscì a sfuggire alla furia dello zio e poté compiere incolume il lungo e pericoloso viaggio alla Missione. I Missionari di San Francesco Saverio considerarono l’arrivo della Santa come di un’inviata da Dio per edificare tutti con la sua angelica vita.

    Nella nuova sede ebbe la fortuna di vivere sotto la protezione di una pia donna, la quale l’aiutò a coltivare la sua vita cristiana. Dal suo arrivo alla Missione fino alla sua morte ella cercò sempre il più perfetto ed il più gradito a Dio e si sforzò di fare tutto per Lui, senza egoismo e con la massima riconoscenza.

    Salvo un solo inverno, quando Kateri andò con gli altri del villaggio alla caccia per trovare nutrimento, ella passò tutto il suo tempo lavorando nella propria capanna, pregando e prendendo parte alle pie conversazioni in un oratorio della Croce presso il villaggio e nella chiesa. La sua pietà era così sicura che il suo direttore le permise di comunicarsi il primo Natale dopo il suo arrivo al Sault (1677), favore addirittura eccezionale poiché normalmente si usava provare a lungo i neofiti indiani prima di ammetterli al sacramento dell’eucarestia.

    Anche durante la stagione della caccia indiana la Kateri continuava i suoi esercizi di pietà.

    In questo periodo, falsamente accusata da un’altra donna di aver peccato col marito di lei, sopportò una tale accusa con tanta pazienza che anche i suoi accusatori e coloro che in principio la cre­devano colpevole si pentirono della loro colpa e riconobbero di averla calunniata. La sua virtù venne riconosciuta da tutti ed ella fu ricevuta, benché giovanissima, nella Associazione della Sacra Fami­glia alla quale erano ammessi solo i più ferventi e i più anziani tra gli Indiani.

    Per quanto riguarda la verginità, Kateri non volle cedere alle insistenze della sorella adottiva e di una certa Anastasia, che le aveva fatto da madre, le quali si sforzarono di farle abbracciare lo stato matrimoniale. Col consenso del direttore (Padre Cholenec S.J.), e, benché consigliata dal medesimo di considerare per tre giorni la questione del matrimonio, dichiarò dopo pochi minuti di aver rinunziato a questo al fine di avere Gesù Cristo per suo unico sposo.

    Nel prendere questa decisione sapeva di rischiare di vivere nella miseria, poiché una ragazza indiana dipendeva dal marito per la casa e per il suo sostentamento; ma ella era contenta di vivere povera per amore della verginità e di Nostro Signore.

    Il direttore spirituale, conoscendola a fondo, era tanto convinto della sua purezza, del suo amore per la verginità e della sua costanza che il 25 marzo 1679 le permise, dopo averle dato la santa Comunio­ne, di impegnarsi con voto di verginità perpetua, il primo atto di tal genere conosciuto tra gli Indiani del Nord America.

    Dopo essersi in questo modo donata al Signore, la Santa rifiutò l’occasione di andare con le compagne alla caccia durante l’inverno seguente, per restare vicina alla chiesa e ricevere i sacramenti, benché il direttore spirituale ritenesse necessario imporre un freno alla sua aspirazione a condurre una vita sempre più austera e mortificata.

    Nella sua ultima e dolorosissima malattia, diede una prova sublime della eroicità delle sue virtù ed in specie della sua fede, speranza, carità, umiltà, dolcezza, pazienza, rassegnazione e gioia nelle sofferenze.

    Era tenuta in tal concetto di santità che i Missionari credettero opportuno di portarle il santo Viatico nella sua capanna invece di trasportarla, come si usava, alla chiesa per la sua ultima comunione. Kateri con grande pietà ricevette gli ultimi sacramenti.

    Le parole che chiusero la sua vita furono «Gesù, ti amo». Ebbe conoscenza e lucidità mentale fino alla morte, mostrando di capire le pie aspirazioni che le erano suggerite. Si addormentò dolcemente nel Signore alle tre pomeridiane del 17 aprile 1680, mercoledì della Settimana Santa, all’età di appena 24 anni.

"ITER" DELLA CAUSA

    La fama di santità di Kateri Tekakwitha era già una realtà al momento della sua morte ed in seguito si diffuse rapidamente non solo fra i membri delle tribù indiane del Nord America, ma anche fra i cristiani sia del Canada che degli Stati Uniti, come pure di quelli dell’Europa dove venne propagata la conoscenza di questa giovane vergine indiana. Essa si mantenne viva attraverso i secoli e, con l’andare del tempo, si accrebbe ovunque.

a) In vista della beatificazione

    Negli anni 1931-1932 fu istruito il Processo Ordinario Infor­mativo sulla fama di santità, sulle virtù in genere e sui miracoli della Serva di Dio, come pure il Processo sul “non culto”.

    La Sessione dei Consultori storici ebbe luogo nel mese di giugno del 1938.

    Il 15 maggio del 1939 venne firmato il Decreto sulla Introduzione della Causa.

    Il 19 luglio 1939 venne emesso il Decreto di dispensa dal Pro­cesso Apostolico sulla fama di santità.

    La Posizione sulle virtù venne redatta nel 1940 ed il 26 novembre 1940 ebbe luogo la Congregazione Antepreparatoria, a cui fecero seguito la Congregazione Preparatoria il 10 novembre 1941 e la Congregazione Generale sulle virtù il 9 giugno 1942,

    Il Decreto sulle virtù fu emesso il 3 gennaio 1943.

    Negli anni 1942 e 1945 si svolsero due Processi su presunti miracoli, rispettivamente nelle Diocesi di Hamilton (Canada), e Marquette (USA). In seguito furono compiuti tutti i passi necessari fino al Decreto di validità ed ai Giudizi Medico-Legali: dopo di che non vi furono altri atti.

    Il 25 maggio 1973 il Postulatore consegnò al Prefetto della Congregazione, una Relazione nella quale avanzava la proposta di procedere alla beatificazione di Kateri Tekakwitha sul fonda­mento degli antichi miracoli.

    Il 23 agosto 1973, Papa Paolo VI diede disposizione che la questione venisse sottoposta al giudizio dei Cardinali e, ottenuto parere favorevole, il 19 dicembre 1977 manifestò l’intenzione di procedere alla beatificazione con la dispensa dai due miracoli, sul fondamento di una solida e provata esistenza della “fama miracu­lorum”, trattandosi di una figura rilevante delle origini della Chiesa dell’America del Nord.

    Il Sommo Pontefice Giovanni Paolo II, il 15 marzo 1980, concesse quindi la dispensa della prova specifica dei miracoli e, dimostrata l’ampia e documentata “fama dei miracoli”, celebrò il rito di beatificazione in San Pietro il 22 giugno 1980.

b) In vista della canonizzazione

    Nella primavera del 2007 vennero trasmessi al Postulatore della Causa alcuni documenti riguardanti un caso straordinario di guarigione del bambino Jacob Finkbonner da “fascite necrotizzante facciale” verifìcatosi a Seattle (USA) ed attribuita alla intercessione della Beata Kateri Tekakwitha.

    Fu presa la decisione di chiedere all’Arcivescovo di Seattle di svolgere una Inchiesta Diocesana sul presunto miracolo.

    Nel frattempo l’Arcivescovo, di sua iniziativa, aveva lodevol­mente provveduto ad ottenere tutti i documenti medici riferentisi al caso, aveva preso contatto con 4 Medici specialisti, membri della “Craniofacial Surgical Team” del “Children’s Hospital” di Seattle ed aveva chiesto loro di fornirgli tutte le dovute informazioni sul caso. Dal settembre 2007 al maggio 2008 si istruì l’Inchiesta Diocesana sul presunto miracolo nella Curia di Seattle.

    Ad essa fece seguito una Inchiesta Suppletiva che si svolse dal 28 agosto 2008 al 26 giugno 2009.

    La Congregazione delle Cause dei Santi riconobbe la loro validità giuridica con decreto del 12 febbraio 2010.

    La Consulta Medica, riunitasi il 15 settembre 2011, si pro­nunciò all’unanimità sulla “scientificamente inspiegabile” guarigione del bambino Jacob Finkbonner.

    Il Congresso dei Teologi, riunitosi il giorno 8 novembre 2011, ha riconosciuto che l’inspiegabile guarigione è da attribuirsi ad un intervento divino tramite l’intercessione della Beata Kateri Tekakwitha come conseguenza dell’invocazione da parte dei fedeli.

    I Cardinali e Vescovi, nella Sessione Ordinaria del 13 dicembre 2011, hanno giudicato il caso in oggetto come un vero miracolo, attribuito all’intercessione della Beata.

    Il Sommo Pontefice Benedetto XVI ha autorizzato la Congre­gazione delle Cause dei Santi a promulgare il relativo decretum super miraculo.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/caterina-tekakwitha.html


Santa Kateri Tekakwitha
Kateri Tekakwitha at the St. Ignatius Mission in Montana.


Den hellige Kateri Tekákwitha (1656-1680)

Minnedag: 17. april

Den hellige Kateri (Katarina) ble født som Tekákwitha [Tegakwitha, Tegakouita] i 1656 i landsbyen Ossernenon (nå Auriesville) i Ny-Nederland, den nåværende staten New York i USA. Det var samme sted som de hellige Isaak Jogues og Johannes de Lalande hadde lidd martyrdøden i 1646. Navnet Tekákwitha betyr «hun som bringer ting i orden». Hennes mor Kahenta [Tagaskouita] var en indianer fra stammen algonkinerne som hadde blitt døpt i Three Rivers i Québec, men under et angrep fra irokeserne ble hun tatt og fraktet til New York, hvor hun ble gift med en hedensk høvding i skilpaddeklanen, som tilhørte mohawkene, en av stammene i irokeser-konføderasjonen. Kateri regnes som mohawk etter sin fars stamme.

To barn ble født i dette ekteskapet, men bare Tekákwitha overlevde, for hennes foreldre og hennes yngre bror døde i en koppeepidemi i 1660, da Kateri var fire år gammel (farens og brorens navn er ukjente - noen kaller faren Kenneronkwa). Kopper var en av de sykdommene som de hvite brakte med seg til Amerika. Tekákwithas ansikt var vansiret for alltid og synet var svekket på grunn av sykdommen. Hun ble adoptert av to tanter og en onkel og vokste opp hos onkelen, som var blitt skilpaddeklanens høvding. Selv om hun var vansiret av sykdommen, begynte tantene fra hun var veldig ung å legge ekteskapsplaner for henne, noe hun fikk stor aversjon mot etter hvert som hun ble eldre. Hun synes å ha avlagt et slags løfte om ikke å gifte seg. Motivene bak denne beslutningen er ikke helt klare, men den må ha vært sterk, for hun ble utsatt for et kraftig press. Det var ikke noe i mohawkenes tradisjon som støttet hennes avgjørelse, for et liv i sølibat var ikke holdt særlig høyt av de indianerne som ikke var kristnet.

I 1667 fulgte jesuittmisjonærene Frémin, Bruyas og Pierrron de mohawkene som hadde vært i Québec for å slutte fred med franskmennene, og de tilbrakte tre dager som gjester hos Tekákwithas onkel. Av «svartkjolene», som indianerne kalte dem, fikk hun sin første kjennskap til kristendommen, Men selv om hun ivrig aksepterte den i sitt hjerte, ba hun ikke om å bli døpt på det tidspunktet. En tid senere flyttet skilpaddeklanen til nordbredden av Mohawk River for å begynne et nytt liv, og her levde hun et dydig liv midt blant scener av blodbad, utskeielser og avgudsdyrkelse. I hjertet var hun ikke bare en kristen, men også en kristen jomfru, for hun motsto bestemt og ofte med stor risiko alle forsøk på å få henne til å gifte seg.

Da Tekákwitha var atten år gammel, kom jesuittpateren Jacques de Lamberville for å overta ansvaret for misjonen Saint-Pierre som inkluderte skilpaddeklanen. Etter eget innstendige ønske fikk hun undervisning og ble døpt av ham på påskedag den 5. april 1676. Hun fikk navnet Katarina, eller Kateri på mohawkenes språk. De andre indianerne reagerte voldsomt mot hennes omvendelse. Ved å være den eneste kristne i sin wigwam, var hun stadig utsatt for mishandling og fornærmelser. Fordi hun nektet å arbeide på søndager, ble hun stemplet som lat, og indianerne gjorde narr av rosenkransen.

Det ble så ille at jesuittmisjonæren rådet henne til å flykte til den kristne landsbyen Caughnawaga (Sault-Sainte-Marie) ved St. Lawrence nær Montréal i Canada, hvor hun fritt kunne praktisere sin religion. Etter å ha reist tretti mil kom hun dit i oktober 1677, og nå var hun uhindret i stand til å følge sin timeplan med bønner og askese. De neste tre årene levde hun et ytterst strengt liv i bønn og bot og nestekjærlighet under rettledning av en jesuittisk åndelig veileder og en eldre kvinne ved navn Anastasia Tegonhatsihonga. Hun tok seg av de gamle og syke. Juledag 1677 mottok hun sin første hellige kommunion, og den 25. mars 1679 ga p. Frémin henne muligheten til å avlegge privat kyskhetsløfte.

Gradvis ble hennes helse verre, og hun døde i Caughnawaga onsdag i den stille uke, den 17. april 1680 klokken tre om ettermiddagen, bare 24 år gammel. Hennes død førte til en stor oppblomstring av den religiøse gløden blant de kristne indianerne. Hennes grav ble et valfartsmål for kristne indianere og franske kolonister og et sted for mange mirakler, bønnesvar og helbredelser. Hennes jesuittiske åndelige veileder skrev om henne: «Hver morgen, vinter og sommer, var hun i vår kirke klokken fire. Hun ba da sammenhengende i flere timer. Hvis vi spurte henne om hun elsket Vårherre, var svaret: ‘Å pater, å pater’, og hun kunne ikke si mer. I dødsøyeblikket hvisket hun: Jesos konoronkwa, ‘Jesus, jeg elsker deg’.»

Kateri Tekákwitha ble kalt «Mohawkenes lilje», en lilje som ble vannet med blodet fra de franske jesuittmisjonærene (se De nordamerikanske martyrene). Hennes liv er særlig bemerkelsesverdig når man leser beretningene om disse første misjonærenes martyrium. Når indianerne først var blitt gjort rasende, behandlet de sine fiender med satanisk grusomhet. Likevel oppdro Gud denne fromme ungjenta midt blant villskap og brutalitet. Hun er også kjent som «Genovefa (Geneviève) av Ny-Frankrike».

Kateris saligkåringssak ble åpnet i 1884-85 under pave Leo XIII (1878-1903). Den 3. januar 1943 anerkjente den ærverdige pave Pius XII (1939-58) hennes «heroiske dyder», noe som ga henne tittelen Venerabilis, «Ærverdig». Hun ble saligkåret den 22. juni 1980 i Roma av den salige pave Johannes Paul II (1978-2005) som den første nordamerikanske indianer.

Den 19. desember 2011 undertegnet pave Benedikt XVI dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et nytt mirakel på hennes forbønn, noe som åpnet for en snarlig helligkåring. Hun ble helligkåret av paven den 21. oktober 2012 på Petersplassen i Roma sammen med seks andre, de hellige Johannes Baptist Piamarta (1841-1913), Jakob Berthieu SJ (1838-96), Maria Carmen Sallés y Barangueras (1848-1911), Marianne Cope (1838-1918), Pedro Calungsod (1654-72) og Anna Schäffer (1882-1925). 80 000 mennesker var til stede på plassen.

Hennes minnedag er dødsdagen 17. april, men 25. mars og 14. juli (USA) nevnes også. Hun er et forbilde for alle dem som blir avvist av sine egne eller er forfulgt på grunn av sin trofasthet i å praktisere sin religion. Hennes relikvier oppbevares i mohawkenes reservat i Kahnawake (tidligere Caughnawaga) i Quebec i Canada. Hun var den første hellige fra en nordamerikansk indianerstamme (det vil si USA og Canada), og katolske indianere har i mange år kjempet for hennes helligkåring.

Se en side med bilder av Kateri og en annen side med bilder.

Kilder: Attwater/Cumming, Lodi, Butler (IV), Benedictines, Delaney, Bunson, Schauber/Schindler, Holböck (I), Resch (B1), Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Bautz, Heiligenlexikon, santiebeati.it, Abbaye Saint-Benoît, pitt.edu, cin.org, Encyclopædia Britannica, bluecloud.org, c-c-concepts.com, infinit.net, cc.ukans.edu, Saint Benedict Center, stfrancisvernon.org, monksofadoration.org, unitedstates-on-line.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden Opprettet: 3. februar 2004

SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/ktekawit


Voir aussi http://www.kateritekakwitha.org/kateri/macousine.htm

http://www.frontenac-ameriques.org/notre-association/breve/kateri-tekakwitha-est-maintenant

https://www.youtube.com/watch?v=Q-avAU1UVkA

https://www.youtube.com/watch?v=JryFRIxKWq0

https://www.youtube.com/watch?v=sH-Z7YEndYk

http://conservation.catholic.org/kateri.htm

http://www.jesuites.com/histoire/tekakwitha.htm

http://parisaints.blogspot.ca/2012/01/kateri-tekakwitha.html

http://www.marypages.com/KateriTekakwitha.htm

http://sacrosancta.blogspot.ca/2012/04/lily-of-mohawks.html

http://islandlife-inamonastery.blogspot.ca/2012/10/saint-kateri-tekakwitha-new-saint.html