Saint Georges, martyr
Le culte de Saint Georges est attesté depuis la fin du IVème siècle à Lydda (Lod) près de Tel-Aviv où il est né et où il subit le martyre à la fin du IIIème siècle. Dès le début du IVème siècle, l'empereur Constantin lui élève une église à Constantinople. Au siècle suivant, on ne compte pas moins de quarante églises qui lui sont dédiées chez les coptes d'Egypte. La légende en a fait un soldat pourfendeur du Dragon, l'émule de Saint Michel. C'est pourquoi il est devenu si populaire, spécialement en Grèce, en Russie et en Angleterre (il est le patron de l'Angleterre, de l'Aragon, du Portugal, de l'Allemagne, de Gênes et de Venise, protecteur de Ferrare).
Saint Georges
Martyr (+ 303)
Au IVe siècle, tous les sujets de l'empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l'empire. Cet ordre est tout spécialement appliqué aux militaires, car il est le signe de leur fidélité aux ordres impériaux.
A Lydda, en Palestine, un officier, originaire de Cappadoce, refuse. Il est exécuté pour refus d'obéissance. La popularité de son culte sera telle que la piété populaire ne pourra se contenter des maigres données de l'histoire.
On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un taureau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux de proie.
Chaque fois, saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles.
A ces fioritures morbides, s'ajoute au XIe siècle, la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon. Ce dont on est sûr, c'est qu'au IVe siècle, l'empereur Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. Cent ans après, on en compte une quarantaine en Égypte. On les voit s'élever en Gaule, à Ravenne, en Germanie.
En France, 81 localités se sont placées sous sa protection et portent son nom. On ne compte pas avec précision le millier d'églises dont il est le titulaire. Il est le patron céleste de l'Angleterre et de l'Éthiopie. Il figure sur les armoiries de la Russie (écusson de la Moscovie).
On a voulu nier son existence. L'absence de précisions ne font pas disparaître la mémoire de ce martyr de Palestine.
Les circonstances exceptionnelles de sa mort l'ont fait appeler par les chrétiens d'orient "le grand martyr". Son culte s'est très rapidement développé. Il est devenu le saint protecteur de nombreux pays, de l'Angleterre, notamment, et de la Géorgie qui porte son nom.
Les croisades contribuèrent à donner au culte de saint Georges un grand éclat, notamment parmi les chevaliers français et anglais. Il était légitime que les cavaliers le choisissent comme saint protecteur. (diocèse aux armées françaises)
Un internaute nous indique: "saint Georges est le patron de la Catalogne, où le 23 avril est un jour férié (fête du livre et de la rose)"
Mémoire de saint Georges, martyr, dont toutes les Églises, de l'Orient à
l'Occident, célèbrent depuis l'antiquité le glorieux combat à Diospolis ou
Lydda en Palestine.
Martyrologe romain
Ansamblu monumental Spirit şi Memorie- detaliu- Sf.
Gheorghe
Spirit and memory Assembly detali st. George
SAINT GEORGES
Soldat, martyr, patron
des militaires
(280-303)
Saint Georges naquit à
Lydda, en Palestine; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la carrière
des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage,
l'élevèrent à la dignité de tribun militaire dans la garde impériale.
Dioclétien ayant rallumé
la persécution contre les chrétiens, l'indignation de Georges éclata en face
même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du Dieu véritable et
confondit l'impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le
reproche d'ingratitude et des menaces de mort.
Georges profita de ses
derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir
ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l'empereur
lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
"Jeune homme, lui
répond Dioclétien, songe à ton avenir!
-- "Je suis
chrétien, dit Georges, je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde; rien
ne saurait ébranler ma foi." Il est alors battu de verges, puis il subit
l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir
ses blessures.
Quelques jours après, le
martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort; il
lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai Dieu.
Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive; on lui met ensuite des
chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.
Georges, par la grâce de
Dieu, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal; plusieurs païens
même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans
sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre
vers lui:
"Georges, lui dit-Il
en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que
Je te réserve au Ciel; ne crains rien, Je combattrai avec toi demain, et tu
remporteras sur le démon une victoire définitive."
Le jour suivant,
Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries: "Conduisez-moi
devant vos dieux," dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin
sacrifier. Parvenu devant la statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et
dit: "Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu?" La voix
du démon répond: "Je ne suis pas Dieu; il n'y a de Dieu que Celui que tu
prêches." Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple
s'enfuit épouvanté, et l'empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la
tête au martyr.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_georges.html
SAINT GEORGES
Georges est ainsi appelé
de Geos, qui veut dire terre, et orge, qui signifie cultiver, cultivant la
terre, c'est-à-dire sa chair. Saint Augustin au livre de la Trinité avance que
la bonne terre est placée sur les hauteurs des montagnes, dans les collines
tempérées et dans les plaines des champs. La première convient aux herbes
verdoyantes, la seconde aux vignes, la troisième aux blés. De même saint
Georges s'éleva en méprisant les choses basses; ce qui lui donna la verdeur de
la pureté : il fut tempéré en discernement, aussi eut-il le vin de l’allégresse
intérieure. Il fut plein d'humilité ce qui lui fit produire des fruits de
bonnes oeuvres. Georges pourrait encore venir de gerar, sacré, degyon,
sable, sable sacré; or, Georges fut comme le sable, lourd par la gravité de ses
mœurs, menu par son humilité, et sec ou exempt de volupté charnelle. Georges
viendrait de gerar, sacré, et gyon, lutte, lutteur sacré, parce qu'il lutta
contre le dragon et contre le bourreau. On pourrait encore le tirer de Gero,
qui veut dire pèlerin, gir, précieux *, et ys, conseiller; car saint Georges
fut pèlerin dans son mépris du monde, précieux (ou coupé) dans son martyre, et
conseiller dans la prédication du royaume.
Sa légende est mise au
nombre des pièces apocryphes dans les actes du concile de Nicée, parce que
l’histoire de son martyre n'est point authentique : on lit, dans le calendrier
de Bède, qu'il souffrit en Perse dans la ville de Diaspolis, anciennement
appelée Lidda, située près de Joppé. On dit ailleurs qu'il souffrit sous, les
empereurs Dioclétien et Maximien : on voit autre part que ce fut sous l’empire
de Dioclétien, en présence de 70 rois de son empire; d'autres enfin prétendent
que ce fut sous le président Dacien, sous l’empire de Dioclétien et de
Maximien.
Georges **, tribun,
né en Cappadoce, vint une fois à Silcha, ville de la province de Lybie. A côté
de cette cité était un étang grand comme une mer, dans lequel se cachait un
dragon pernicieux, qui souvent avait fait reculer le peuple venu avec des armes
pour le tuer; il lui suffisait d'approcher des murailles de la ville pour
détruire tout le monde de son souffle. Les habitants se virent forcés de lui
donner tous les jours deux brebis, afin d'apaiser sa fureur; autrement, c'était
comme s'il s'emparait des murs de la ville; il infectait l’air, en sorte que
beaucoup en mouraient. Or, les brebis étant venues à manquer et ne pouvant.
être fournies en quantité suffisante, on décida dans un conseil qu'on donnerait
une brebis et qu'on y ajouterait un homme. Tous les garçons et les filles
étaient désignés par le sort, et il n'y avait d'exception pour personne. Or,
comme il n'en restait presque plus, le sort vint à tomber sur la fille unique
du roi, qui fut par conséquent destinée au monstre. Le roi tout contristé dit :
« Prenez l’or, l’argent, la moitié de mon royaume, mais laissez-moi ma fille,
et qu'elle ne meure pas de semblable mort. » Le peuple lui répondit avec fureur
: « O Roi, c'est toi, qui as porté cet édit, et maintenant que tous nos enfants
sont morts, tu veux sauver ta fille ? Si tu ne fais pour ta fille ce que tu as
ordonné pour les autres, nous te brûlerons avec ta maison.» En entendant ces
mots, le roi se mit à pleurer sa fille en disant: « Malheureux que je suis! ô
ma tendre fille, que faire de toi? que dire? je ne verrai donc jamais tes
noces? » Et se tournant vers le peuple : « Je vous en prie, dit-il,
accordez-moi huit jours de délai pour pleurer ma fille. » Le peuple y ayant
consenti, revint en fureur ait bout de huit jours, et il dit au roi : «
Pourquoi perds-tu le peuple pour ta fille ? Voici que nous mourons tous du
souffle du dragon. » Alors le roi, voyant qu'il ne pourrait délivrer sa fille,
la fit revêtir d'habits royaux et l’embrassa avec larmes en. disant : « Ah que
je suis malheureux ! ma très douce. fille, de ton sein j'espérais élever des
enfants de race royale, et maintenant tu vas être dévorée par le dragon. Ah !
malheureux que je suis ! ma très douce fille, j'espérais inviter des princes à
tes noces, orner ton palais de pierres précieuses, entendre les instruments et
les tambours, et tu vas être dévorée par le dragon. » Il l’embrassa et la
laissa partir en lui disant : « O ma fille, que ne suis-je mort avant toi pour
te perdre ainsi ! » Alors elle se jeta aux pieds de son père pour lui demander
sa bénédiction, et le père l’ayant bénie avec larmes, elle se dirigea vers le
lac. Or, saint Georges passait par hasard par là : et la voyant pleurer, il lui
demanda ce qu'elle avait. » Bon jeune homme, lui répondit-elle, vite, monte sur
ton cheval ; fuis, si tu neveux mourir avec moi. » N'aie pas peur, lui dit Georges,
mais dis-moi, ma fille, que vas-tu faire en présence de tout ce monde? » Je
vois, lui dit la fille, que tu es un bon jeune homme; ton coeur est généreux :
mais pourquoi veux-tu mourir avec moi? vite, fuis! » Georges, lui dit : « Je ne
m’en irai pas avant que tu ne m’aies expliqué ce que tu as. » Or, après qu'elle
l’eut instruit totalement, Georges lui dit : « Ma fille, ne crains point, car
au nom de J.-C., je t'aiderai. » Elle lui dit : « Bon soldat ! mais hâte-toi de
te sauver, ne péris pas avec moi ! C'est assez de mourir seule; car tu ne
pourrais me délivrer et nous péririons ensemble. » Alors qu'ils parlaient
ainsi, voici que le dragon s'approcha en levant la tête au-dessus du lac. La
jeune fille toute tremblante dit : « Fuis, mon seigneur, fuis vite. « A
l’instant Georges monta sur son cheval, et se fortifiant du signe de la croix,
il attaque avec audace le dragon qui avançait sur lui : il brandit sa lance
avec vigueur, se recommande à Dieu, frappe le monstre avec force et l’abat par
terre : « Jette, dit Georges à la fille du roi, jette ta ceinture au cou du
dragon ; ne crains rien, mon enfant. » Elle le fit et le dragon la suivait
comme la chienne la plus douce. Or, comme elle le conduisait dans la ville,
tout le peuple témoin de cela se mit à fuir par monts et par vaux en disant : «
Malheur à nous, nous allons tous périr à l’instant! » Alors saint Georges leur
fit signe en disant : « Ne craignez rien, le Seigneur m’a envoyé exprès vers
vous afin que je vous délivre des malheurs que, vous causait ce dragon
seulement, croyez en J.-C., et que chacun de vous reçoive le baptême, et je
tuerai le monstre. » Alors le roi avec tout le peuple reçut le baptême, et
saint Gorges, ayant dégainé son épée, tua le dragon et ordonna de le porter
hors de la ville. Quatre paires de boeufs le traînèrent hors de la cité dans
une vaste plaine. Or, ce jour-là vingt mille hommes furent baptisés, sans
compter les enfants et les femmes.
Quant au roi, il fit
bâtir en l’honneur de la bienheureuse Marie et de saint Georges une église
d'une grandeur admirable. Sous l’autel, coule une fontaine dont l’eau guérit
tous les malades : et le roi offrit à saint Georges de l’argent en quantité
infinie; mais le saint ne le voulut recevoir et le fit donner aux pauvres.
Alors saint Georges adressa au roi quatre avis fort succincts. Ce fut d'avoir
soin des églises de Dieu, d'honorer les prêtres, d'écouter avec soin l’office
divin et de n'oublier jamais les pauvres. Puis après avoir embrassé le roi, il
s'en alla. — Toutefois on lit en certains livres que, un dragon allait dévorer
une jeune fille, Georges se munit d'une croix, attaqua le dragon et le tua. En
ce temps-là, étaient empereurs Dioclétien et Maximien, et sous le président
Dacien, il v eut une si violente persécution contre les chrétiens, que dans
l’espace d'un mois, dix-sept mille d'entre eux reçurent la couronne du martyre.
Au milieu des tourments, beaucoup de chrétiens faiblirent et sacrifièrent aux
idoles. Saint Georges à cette vue fut touché au fond du coeur; il distribua
tout ce qu'il possédait, quitta l’habit militaire, prit celui des chrétiens et
s'élançant au milieu des martyrs, il s'écria : « Tous les dieux des gentils
sont des démons; mais c'est le Seigneur qui a fait les cieux! » Le président
lui dit en colère : « Qui t'a rendu si présomptueux d'oser appeler nos dieux
des démons ? Dis-moi ; d'où es-tu et quel est ton nom? » Georges lui répondit :
« Je m’appelle Georges, je suis d'une noble race de la Cappadoce ; j'ai vaincu
la Palestine par la faveur de J.-C. mais j'ai tout quitté pour servir plus
librement le Dieu du ciel. » Comme le président ne le pouvait gagner, il
ordonna de le suspendre au chevalet et de déchirer chacun de ses membres avec
des ongles de fer; il le fit brûler avec des torches, et frotter avec du sel
ses plaies et ses entrailles qui lui sortaient du corps. La nuit suivante, le
Seigneur apparut au saint, environné d'une immense lumière et il le réconforta
avec douceur. Cette bonne vision et ces paroles l’affermirent au point qu'il
comptait ses tourments pour rien. Dacien voyant qu'il ne pouvait, le vaincre
par les tortures, fit venir un magicien auquel il dit : « Les chrétiens,
par leurs maléfices, se jouent des tourments et font peu de cas de sacrifier à
nos dieux. » Le magicien lui répondit : « Si je ne réussis pas à surmonter
leurs artifices, je veux perdre la tête. » Alors il composa ses maléfices,
invoqua les noms de ses dieux, mêla du poison avec du vin et le donna à prendre
à saint Georges. Le saint fit dessus le signe de la croix et but : mais il n'en
ressentit aucun effet. Le magicien composa une dose plus forte, que le saint,
après avoir fait le signe de la croix, but toute entière sans éprouver le
moindre mal. A cette vue, le magicien se jeta aussitôt aux pieds de saint
Georges, lui demanda pardon en pleurant d'une façon lamentable et sollicita la
faveur d'être fait chrétien. Le juge le fit décapiter bientôt après. Le jour
suivant, il fit étendre Georges sur une roue garnie tout autour d'épées
tranchantes des deux côtés:, mais à l’instant la roue se brisa et Georges fut
trouvé complètement sain. Alors le juge irrité le fit jeter dans une chaudière
pleine de plomb fondu. Le saint fit le signe de la croix, y entra, mais par la
vertu de Dieu, il y était ranimé comme dans un bain. Dacien, à cette vue, pensa
l’amollir par des caresses, puisqu'il ne pouvait le vaincre par ses menaces : «
Mon fils Georges, lui dit-il, tu vois de quelle mansuétude sont nos dieux,
puisqu'ils supportent tes blasphèmes si patiemment, néanmoins, ils sont
disposés à user d'indulgence envers toi, si tu veux te convertir. Fais donc;
mon très cher fils, ce à quoi je t'exhorte ; abandonne tes superstitions pour
sacrifier à nos dieux, afin de recevoir d'eux et de nous de grands honneurs. »
Georges lui dit en souriant : « Pourquoi ne pas m’avoir parlé avec cette
douceur avant de me tourmenter ? Me voici prêt à faire ce à quoi tu m’engages.
» Dacien, trompé par cette concession, devient tout joie., fait annoncer par le
crieur public qu'on ait à s'assembler auprès de lui pour voir Georges, si
longtemps rebelle, céder enfin et sacrifier. La cité toute entière s'embellit
de joie. Au moment où Georges entrait dans le temple des idoles pour sacrifier,
et quand tous les assistants étaient dans l’allégresse, il se mita genoux et
pria le Seigneur, pour son honneur et pour la conversion du peuple, de détruire
tellement de fond en comble le temple avec ses idoles qu'il n'en restât
absolument rien. A l’instant le feu du ciel, des-. tendit sur le temple, le
brûla avec les dieux et leurs prêtres : la terre s'entr'ouvrit et engloutit
tout ce qui en restait. C'est à cette occasion que saint Ambroise s'écrie dans
la Préface du saint : « Georges très féal soldat de J.-C. confessa seul parmi
les chrétiens, avec intrépidité, le Fils de Dieu, alors que la profession qu'il
faisait du christianisme était protégée sous le voile du silence. Il reçut de,
la grâce divine une: si grande constance qu'il méprisait les ordres d'un pouvoir
tyrannique et qu'il ne redoutait point les tourments de supplices innombrables.
O noble et heureux guerrier du Seigneur! que la promesse flatteuse d'un royaume
temporel ne séduisit pas, mais qui, en trompant le persécuteur, précipita dans
l’abîme les simulacres des fausses divinités! » (Saint Ambroise.) Dacien, en
apprenant cela, se fit amener Georges auquel il dit : « Quelle a été ta malice,
ô le plus méchant des hommes, d'avoir commis nu pareil crime? » Georges lui
répondit : « O roi, n'en crois rien; mais viens avec moi et tu me verras encore
une fois immoler. » « Je comprends ta fourberie, lui dit Dacien; car ; tu jeux
me faire engloutir comme tu as fait du temple et de mes dieux. » Georges lui
répliqua : « Dis-moi, misérable, tes dieux qui n'auront pu s'aider eux-mêmes,
comment t'aideront-ils ? » Alors le roi outré de colère dit à Alexandrie, son
épouse : « Je suis vaincu et je mourrai, car je me vois surmonté par cet homme.
» Sa femme lui dit : « Bourreau et cruel tyran, ne t'ai-je pas dit trop souvent
de ne pas inquiéter les chrétiens, parce que leur Dieu combattrait pour eux? Eh
bien ! apprends que je veux me faire chrétienne. » Le roi stupéfait dit : « Ah!
quelle douleur! serais-tu aussi séduite? » Et il la fit suspendre par les
cheveux et battre très cruellement avec des fouets. Pendant son supplice, elle
dit à Georges : « Georges, lumière de vérité, où penses-tu que je parvienne,
puisque je n'ai pas encore été régénérée par l’eau du baptême? » « N'appréhende
rien, ma fille, lui répondit le saint, le sang que tu vas répandre te servira
de baptême et sera ta couronne. » Alors elle rendit son âme au Seigneur en
priant. C'est ce qu'atteste saint Ambroise en disant dans la préface : C'est
pourquoi la reine des Perses, qui avait été condamnée par la sentence de son
cruel mari, quoiqu'elle n'eût pas reçu la grâce du baptême, mérita la palme
d'un martyre glorieux aussi ne pouvons-nous douter que la rosée de son sang; ne
lui ait ouvert les portes du ciel, et qu'elle n'ait mérité de posséder le
royaume des cieux. » (Saint Ambr.)
Or, le jour suivant,
saint Georges fut condamné à être traîné par toute la ville et à avoir la tète
tranchée. Il pria alors le Seigneur de vouloir bien accorder suite à la prière
de quiconque implorerait son secours; et une voix du ciel se fit entendre et
lui dit qu'il serait fait comme il avait demandé. Son oraison achevée, il
consomma son martyre en ayant la tête coupée, sous Dioclétien et Maximien qui
régnèrent vers l’an de N.-S. 287. Or, comme Dacien revenait du lieu du supplice
à son palais, le feu du ciel descendit sur lui et le consuma avec ses gardes.
Grégoire de Tours raconte * que des personnes portant des reliques .de saint
Georges qui avaient été hébergées dans un oratoire, ne purent ait matin mouvoir
sa châsse en aucune manière, jusqu'à ce qu'ils eussent laissé là une parcelle
des reliques. — On lit dans l’Histoire d'Antioche, que les chrétiens allant au
siège de Jérusalem, un très beau jeune homme apparut à un prêtre et lui donna
avis que saint Georges était le général des chrétiens, qu'ils eussent à porter
avec eux ses reliques à Jérusalem où il serait lui-même avec eux. Et comme on
assiégeait la ville et que la résistance des Sarrasins ne permettait pas de
monter à l’assaut, saint Georges, revêtu d'habits blancs et armé d'une croix
rouge, apparut et fit signe aux assiégeants de monter sans crainte après lui,
et qu'ils se rendraient martres de la place. Animés par cette vision, les
chrétiens furent vainqueurs et massacrèrent les Sarrasins.
* De gloria martyrum, cap. CI.
**Cette légende se compose d'une première vie de saint Georges que J. de
Voragine reconnaît apocryphe. La seconde lui paraît meilleure. Papebroch a
donné les actes de ce saint et il les a longuement et savamment discutés. Tous
les martyrologes s'accordent à attribuer au culte de saint Georges une grande
importance. Fortunat (liv. II, carm. XV) raconte les différents supplices que
le saint, eut à souffrir.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en
français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par
l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard
Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
Source : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/060.htm
Saint Georges
Historique
A propos de saint Georges que les Orientaux appellent le grand martyr, on peut
dire, avec certitude, qu’il fut martyrisé à Lydda (ou Diospolis, l’actuelle
Lod), en Palestine où son culte est attesté depuis les temps les plus reculés.
Les traditions veulent que son père, Gérontius, qui adorait les idoles, vînt
d’Arménie en Cappadoce où naquit Georges (on dit que ce fut en 280) ; elles
ajoutent que sa mère, Polychronia, qui était chrétienne à l’insu de son mari,
instruisit Georges des vérités de la religion. Georges, disent-elles encore,
fut baptisé dès sa jeunesse et s’employa à combattre le culte des idoles : il
brisait les idoles dans les temples, tuait leurs prêtres et distribuait aux
pauvres d’abondantes aumônes. La Légende dorée, de Jacques de Voragine, montre
saint Georges détruisant un dragon qui désolait la province de Libye nommée
Silène : « Près de Silène, ville de Lybie, habitait dans un vaste étang un
dragon effroyable, auquel les habitants offraient chaque jour deux brebis ; les
brebis ne suffisant plus, il fallut livrer une créature humaine. Le jour où
Georges parut dans la ville, le sort avait désigné pour victime la fille unique
du roi. Pour la délivrer, Georges, monté sur son cheval, blessa le monstre de
sa lance : il ordonna ensuite à la jeune fille d’entourer le cou du dragon avec
sa ceinture et de l’emmener à la ville : là, il fit promettre aux habitants
qu’ils se feraient baptiser et il tua le monstre. Alors le roi et son peuple
témoins du prodige reçurent le baptême. »
Cappadocien noble et riche, tribun de l’armée impériale, Georges parut devant
le tribunal que l’empereur Dioclétien, assisté de Magnentius, tenait, en
présence du Sénat et de l’armée, pour exterminer le christianisme et rétablir
le culte des idoles. Georges ayant confessé sa foi au Christ, Magnentius
l’interrogea et Dioclétien l’exhorta à offrir un sacrifice aux dieux ; sur le
refus de Georges, Dioclétien le fit cruellement frapper et ordonna qu’on
l’enfermât avec une énorme pierre sur la poitrine. Le lendemain, Georges fut
torturé mais un ange vint guérir ses blessures et le délivrer. Georges revint
devant l’Empereur qui offrait un sacrifice à Apollon ; de nouveau saisi, il convertit
deux stralétates qui furent immédiatement condamnés à mort ; l’impératrice
Alexandra se déclara chrétienne et se retira du palais. Georges fut jeté dans
une fosse remplie de chaux vive dont il sortit sain et sauf trois jours plus
tard. Condamné à marcher avec des chaussures garnies de pointes rougies au feu,
il fut de nouveau guéri miraculeusement de ses blessures ; une séries de
supplices, chacun miraculeusement guéris, se succédèrent jusqu’à ce que
Dioclétien ordonnât la décapitation de Georges (on dit que ce fut le 23 avril
303).
Le corps du martyr fut inhumé à Lydda où chrétiens et musulmans croient qu’il
se trouve encore, dans une crypte, sous l’autel. Dès le IV° siècle, en Syrie,
on dédia des églises à saint Georges (Eaccœa, Zorava, Nahita) qui eut un
monastère à Jérusalem et un autre à Jéricho ; en Egypte, il patronna quarante
églises et trois monastères ; à Contantinople, Contantin fit élever une église
à la mémoire de saint Georges dont il y eut aussi des sanctuaires à Mytilène, à
Bizana, à Thessalonique et Athènes, tandis qu’à Chypre, on en comptait plus de
soixante. Saint Georges étant un des protecteurs des milices de Byzance, son
culte arriva en Italie par la Sicile (Palerme et Naples) et par Ravenne où il
est attesté dès le VI° siècle, ainsi qu’à Ferrare. Clovis fit élever un
monastère en l’honneur de saint Georges dont saint Germain de Paris (mort en
576) avait propagé le culte. Il semble que culte de saint Georges fut établi à
Rome sous Léon II (682) qui construisit une église en l’honneur des saints
Sébastien et Georges ; saint Georges prévalut, sous le pape Zacharie (vers
650), quand on y transporta le chef de saint Georges. Selon Venance Fortunat,
il existait, à Mayence, une basilique dédiée à saint Georges.
Les autres Saints Georges
Dans l'hagiographie chrétienne, les saints Georges ne manquent guère que l'on
peut citer si, par cas, on ne voulait plus la protection de ce prestigieux
soldat vainqueur d'un dragon et mis à mort pour la foi, dont le culte est
attesté à Lydda (Lod) depuis la fin du IV° siècle : le confesseur de la foi
saint Georges, évêque d'Antioche de Pisidie au VIII° siècle que l'on fête au 19
avril ; le savant moine et diacre palestinien saint Georges martyrisé par les
musulmans, à Cordoue, en 852, que l'on fête le 27 juillet ; le saint évêque
Georges de Lodève, au IX° siècle, que l'on fête le 9 novembre ; le saint prêtre
Georges de Périgueux, compagnon de saint Front, que l'on fête au 25 octobre ;
le saint évêque Georges, fondateur du diocèse du Puy-en-Velay, que l'on fête le
10 novembre ; le trente-cinquième évêque de Vienne, au VII° siècle, que l'on
fête le 2 novembre ; un saint évêque d'Amastris, mort en 806, que l'on fête au
21 février ; un martyr d'Andrinople, vers 838, que l'on fête au 22 janvier ; un
patriarche de Constantinople, mort en 686, que l'on fête au 18 août ; un martyr
à Gaza, en 638, que l'on fête au 17 décembre ; Georges Girauld, en religion le
P. Séverin, un des martyrs du 2 septembre 1792, en même temps que
Georges-Jérôme Giroust ; saint Georges Limniote, moine martyrisé vers 730, que
l'on fête le 24 août ; un évêque de Mitylène, mort en 816, que l'on fête le 7
avril ; un ermite du Péloponnèse, au VI° siècle, que l'on fête le 4 avril ;
Georges Swallowel martyrisé à Durham, en 1594, que l'on fête le 24 juillet ;
Georges Napper, martyrisé à Oxford, en 1610, que l'on fête le 9 novembre ; un
saint évêque de Suelli, mort en 1117, que l'on fête le 23 avril. Il n'en reste
pas moins que saint Georges de Lydda, celui que les orientaux appellent le
grand martyr, est assurément le plus célèbre de tous et sans doute le plus
honoré, encore que le moins connu.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/04/23.php
St Georges, martyr
Le Hiéronymien annonce sa passion le 25 avril, et les coptes célèbrent la fête
le 18 aril. Les Byzantins le commémorent le 23.
C’est ce jour là que St Georges est fêté à Rome depuis que Léon II (682-683)
lui dédia une basilique au Vélabre. Sa fête est attestée dans les livres
liturgiques du VIIIe siècle.
Leçons des Matines avant
1960
De l’Épître de saint Cyprien, Évêque et Martyr, aux Martyrs et aux Confesseurs.
Quatrième leçon. Comment célébrer, dignement vos louanges, ô très courageux
Martyrs ? Quels accents d’éloquence donner à ma voix, pour relever la force de
votre cœur et la persévérance de votre foi ? Vous avez supporté les plus
cruelles tortures, jusqu’à la consommation de votre gloire. Vous n’avez pas
cédé aux supplices ; mais les supplices plutôt vous ont cédé. La fin de vos
douleurs, ce ne sont pas les tortures qui vous l’ont donnée : ce sont vos
couronnes. Si le carnage des persécuteurs a duré longtemps, il n’a pu néanmoins
renverser une foi toujours debout ; il n’a fait qu’envoyer plus rapidement à
Dieu les hommes de Dieu.
Cinquième leçon. La multitude des spectateurs a contemplé avec admiration ce
combat céleste, combat divin, combat spirituel, lutte pour le Christ ! On a vu
les serviteurs de Jésus-Christ demeurer fermes, la parole libre, l’esprit pur,
forts d’une vertu divine, livrés sans défense aux traits de ce monde ; mais
revêtus des armes d’une foi ardente. Les victimes torturées se sont montrées
plus fortes que les bourreaux qui les torturaient, leurs membres frappés et déchirés
triomphaient des ongles de fer qui les frappaient et les déchiraient. Les coups
redoublés n’ont pu surmonter la constance invincible de leur foi ; cependant,
leur chair était tellement en lambeaux que, dans ces serviteurs de Dieu, il ne
restait plus de membres à tourmenter, le bourreau n’atteignait que des plaies.
Un sang glorieux ruisselait pour éteindre l’incendie de la persécution, en même
temps qu’il calmait les ardeurs de la flamme consumant les Martyrs.
Sixième leçon. Oh ! Quel spectacle aux yeux du Seigneur ! Qu’il fut sublime,
qu’il fut grand, qu’il fut agréable à Dieu, par la constance des soldats
enrôlés dans sa milice et dévoués à le servir. Comme le Saint-Esprit nous le
dit et nous l’enseigne lui-même dans les psaumes : « Précieuse en la présence
du Seigneur est la mort des justes ». Vraiment précieuse cette mort, qui achète
l’immortalité au prix du sang répandu, qui acquiert la couronne par la
perfection de la vertu. Oh ! que Jésus-Christ en a reçu de joie, combien
volontiers dans de tels hommes, ses serviteurs, il a Lui-même combattu et
triomphé ; Lui, le Protecteur ^de la foi, Lui qui donne à ceux qui croient en
Lui en proportion de leur confiance. Il a assisté à leur combat. Il a soutenu,
fortifié, encouragé ses guerriers et ceux qui revendiquaient ainsi l’honneur de
confesser son Nom. Celui qui pour nous a une fois vaincu la mort, c’est Celui
qui en est toujours victorieux en nous.
Saint George and the Dragon. Early 15th-century icon of Novgorod school. "The icon is one of those early purely Novgorod works in which the Novgorod style can be seen evolving in distinction to the traditions of fresco painting." From the Russian Museum, St Petersburg, Russia
Couvert de sa brillante armure, monté sur son coursier rapide, et perçant de sa lance le dragon, George se montre aujourd’hui sur le Cycle, comme le valeureux champion du Christ ressuscité. L’Église d’Orient, qui ne l’appelle que le grand Martyr, a transmis de bonne heure son culte à l’Église d’Occident, et la chevalerie chrétienne l’a aimé et honoré comme l’un de ses plus chers patrons. Son martyre eut lieu en ces jours de la Pâque, afin qu’il apparût aux fidèles comme le gardien du glorieux sépulcre, de même qu’Etienne, le Protomartyr, veille auprès du berceau de l’Enfant-Dieu.
L’Église Romaine n’a pas de Légende sur saint George dans son Office. La raison de cette dérogation à l’usage ordinaire est fondée sur une particularité qui remonte jusqu’au Ve siècle. En 496, dans un célèbre concile tenu à Rome, le pape saint Gélase donnant le catalogue des livres que les fidèles pouvaient lire sans danger et avec profit, et de ceux qu’ils devaient éviter, signale parmi ces derniers certains Actes de saint George, comme rédigés par un écrivain hérétique et inepte, et défend d’en faire usage. Il existait cependant d’autres Actes du saint Martyr en Orient, totalement différents de ceux qui avaient eu cours à Rome, mais on ne les connaissait pas dans cette ville. Le culte de saint George ne souffrit en rien dans la ville sainte de ce manque d’une Légende véridique. Une Église stationnale, Titre cardinalice, s’y éleva dès les premiers siècles, et subsiste encore sous le vocable de Saint-George-au-Voile-d’or ; mais la Liturgie a continué de porter la trace de la sainte sévérité du canon de Gélase, par l’omission du récit de la vie du Martyr dans son Office.
Les Bollandistes ont eu entre les mains plusieurs copies des Actes proscrits, qu’ils ont trouvés en effet remplis de détails absurdes ; mais ils se sont gardés de les reproduire. Le P. Papebrock a donné en place les véritables Actes, écrits en grec, cités par saint André de Crète, et dans lesquels se développe l’admirable caractère de saint George, qui exerça un haut emploi militaire dans les armées romaines, sous l’empire de Dioclétien. Il fut une des premières victimes de la grande persécution, et souffrit à Nicomédie. Son courage fit une telle impression sur Alexandra, femme de Dioclétien, que cette princesse se déclara chrétienne, et mérita départager la couronne du saint guerrier.
Le culte de saint George s’introduisit de bonne heure dans les Gaules. On en trouve les traces dans Grégoire de Tours, en divers endroits de ses écrits. Sainte Clotilde avait une dévotion spéciale au saint Martyr, et lui dédia l’église de sa chère abbaye de Chelles. Mais ce culte prit son plus grand essor à l’époque des Croisades, lorsque nos chevaliers furent témoins de la vénération des peuples de l’Orient envers saint George, et qu’ils entendirent raconter les merveilles de sa protection dans les combats. Les historiens byzantins en rapportent plus d’un trait remarquable, et les croisés à leur tour ne tardèrent pas à éprouver les effets de la confiance qu’ils avaient placée dans le secours de ce puissant conducteur des armées chrétiennes. La république de Gênes se mit sous son patronage, et celle de Venise l’honora, après saint Marc, comme son protecteur spécial. Mais aucune province du monde catholique ne surpassa l’Angleterre dans les hommages rendus à saint George. Non seulement un concile national, tenu à Oxford, en 1222, ordonna que la fête du grand Martyr serait célébrée comme de précepte dans toute l’Angleterre ; non seulement le culte du vaillant soldat du Christ fut professé dans la grande île britannique par les premiers rois normands ; mais on est en mesure de soutenir, d’après les monuments antérieurs à l’invasion de Guillaume le Conquérant, que la vénération particulière delà nation anglaise envers saint George lui était déférée, dès les IXe et Xe siècles, comme à un protecteur particulier. Édouard III ne fit qu’exprimer le sentiment pieux de sa nation envers le céleste guerrier, lorsqu’il plaça sous son patronage révéré l’Ordre insigne de la Jarretière qu’il institua en 1330. Nous devons aussi mentionner l’Ordre militaire de Saint-George que Frédéric III établit pour l’Allemagne en 1468.
Saint George est représenté terrassant un dragon, et délivrant par cet acte de bravoure une princesse que le monstre allait dévorer. Cette scène, dont l’art catholique a su tirer un grand parti, est purement symbolique, et dérive des monuments de l’iconographie byzantine. Elle signifie la victoire que saint George a remportée sur le démon par sa généreuse confession ; la princesse figure Alexandre, que la constance du Martyr conquit à la loi. Ni les Actes de saint George, ni les Hymnes de la liturgie grecque, ne disent un mot du dragon qu’aurait eu à combattre le saint Martyr, ni de la princesse qu’il aurait eu à délivrer d’un péril temporel. Cette fable n’a eu cours que dans l’Occident, à partir du XIVe siècle, et sa source est dans l’interprétation trop matérielle des types consacrés à saint George par les Grecs, et qui s’introduisirent dans nos églises à l’issue des Croisades.
Honorons le sublime athlète du Christ, en répétant à sa gloire quelques-unes des strophes que l’Église grecque lui consacre dans ses Menées.
(DIE XXIII APRILIS.)
Fidèle ami du Christ, prince de ses athlètes, splendide flambeau de la terre, astre brillant entre tous, protecteur vigilant de ceux qui t’honorent, ô George, ô Martyr, aie-nous sous ta garde.
Nous célébrons aujourd’hui les combats dans lesquels tu as détruit les vaines idoles, et réduit à néant l’erreur propagée par les démons, o George, glorieux Martyr du Christ !
Tu es entré dans les rangs de l’armée céleste, bienheureux George ! tu contemples maintenant la divine essence, autant qu’il est possible à la créature : daigne nous protéger, nous tous qui te vénérons avec foi.
George, le grand guerrier, a aimé avec ardeur le Christ-Roi qui a donné sa vie pour le salut du monde : il s’est empressé de mourir pour lui ; enflammé d’un zèle divin, il s’est livré lui-même. Célébrons-le donc avec foi dans nos cantiques comme notre ardent défenseur, comme le glorieux serviteur du Christ, le fidèle imitateur de son Maître, le constant intercesseur auprès de Dieu, afin qu’il obtienne à tous la rémission et le pardon des péchés.
L’armée des Anges elle-même admire tes exploits, ô prince de la milice, le Roi des Anges, satisfait de ton courage, a désiré embellir son palais de ta présence, ô Martyr ! et il est allé jusqu’à t’associer pour jamais à son royaume.
Imitateur de ton Seigneur, tu t’es élance spontanément dans les combats, ô Martyr ! A ton retour victorieux, tu as mérité d’être proclamé le champion de l’Église du Christ ; garde-la et défends-la toujours par ta protection.
Comme un invincible martyr, comme un soldat couronne, comme un vaillant défenseur de la foi, sois maintenant comme une citadelle inébranlable pour tous ceux qui célèbrent tes louanges, ô George plein de sagesse ; protège-les en tous lieux de ton intercession.
Le front ceint d’une brillante couronne, honoré du diadème royal et du sceptre, couvert de la pourpre éclatante de ton sang, heureux Martyr, tu règnes maintenant dans les cieux avec le Roi des armées angéliques.
Accourez tous, ô fidèles, pour célébrer par vos cantiques la splendide et glorieuse résurrection du Seigneur ; fêtons en même temps la mémoire solennelle de George le Martyr ; couronnons-le des fleurs du printemps comme un athlète insurmontable, et méritons d’être, par ses prières, affranchis de nos tribulations et de nos péchés.
Le printemps est venu, livrons-nous aux transports de la joie ; la résurrection du Christ a lui sur nous, tressaillons d’allégresse ; la fête du martyr George couronné pour sa bravoure apparaît aujourd’hui pour réjouir les fidèles ; nous tous qui aimons cette solennité, célébrons-la par des chants mystiques. Comme un vaillant soldat, George a déployé contre les tyrans un mâle courage, et ils ont été couverts de confusion. Imitateur des souffrances de Jésus-Christ notre Sauveur, il n’a pas eu pitié du vase d’argile de son corps, et le livrant aux tortures, comme s’il était d’airain, il l’a transformé. Chantons donc à sa gloire : O Martyr entré en possession de la récompense, supplie le Seigneur de sauver nos âmes.
O George ! Vous êtes l’honneur de la milice chrétienne. Le service du prince temporel ne vous a pas fait oublier ce que vous deviez au Roi du ciel. Votre sang généreux a coulé pour la foi du Christ, et en retour le Christ vous a établi chef et conducteur des armées chrétiennes. Soyez leur appui devant les bataillons ennemis, et assurez la victoire aux défenseurs de la cause juste. Protégez-les sous les plis de votre étendard, couvrez-les de votre bouclier, et répandez la terreur devant eux. Le Seigneur est le Dieu des armées, et la guerre entre souvent dans les plans de sa Providence, tantôt dans un but de justice, tantôt dans des vues de miséricorde. Chefs et soldats ont besoin de l’appui céleste. En faisant la guerre, ils semblent souvent faire l’œuvre de l’homme, tandis qu’ils font en réalité l’œuvre de Dieu. C’est pour cette raison qu’ils sont plus accessibles que les autres hommes aux sentiments généreux, que leur cœur est plus religieux. Le sacrifice, le péril, les élèvent au-dessus d’eux-mêmes : aussi les soldats occupent-ils une large place dans les fastes des Martyrs. Veillez en particulier sur la milice française, ô George ! Rendez-la aussi chrétienne qu’elle est valeureuse ; nous savons que ce n’est pas en vainque les hommes de guerre ont espéré en vous.
Mais, ô puissant guerrier, la milice temporelle n’est pas la seule qui s’exerce ici-bas : il en est une autre dans laquelle sont enrôlés tous les fidèles du Christ ! Le grand Paul, parlant de nous tous, a dit « qu’il n’y aura de couronnés que ceux qui auront légitimement combattu [1] ». Nous avons donc à compter sur la lutte en ce monde, si nous écoutons les exhortations que nous adresse le même Apôtre : « Couvrez-vous, » nous dit-il, « de l’armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable. Ayez pour ceinture la vérité, pour cuirasse la justice, pour chaussure la résolution de marcher dans la voie de l’Évangile, pour bouclier la foi, pour casque l’espérance du salut, pour glaive enfin la parole de Dieu [2]. » Nous sommes donc des guerrier ! comme vous, ô George ! Notre divin Chef ressuscité veut, avant de monter au ciel, passer en revue son armée ; présentez-nous à lui. Il nous a admis dans les rangs de sa garde malgré nos infidélités passées ; c’est à nous maintenant de nous rendre dignes d’un tel honneur. Nous possédons le gagé de la victoire dans le divin aliment pascal : comment pourrions-nous nous laisser vaincre ? Veillez sur nous, vaillant guerrier ! Que vos prières nous aident, pendant que vos exemples nous encourageront à marcher comme vous contre le dragon infernal Chaque pièce de notre armure lui est redoutable ; c’est Jésus lui-même qui l’a préparée pour nous, et qui l’a trempée dans son sang : tortillez notre courage, afin que nous puissions, comme vous, la lui présenter entière, au jour où il nous invitera à son repos éternel.
La chrétienté tout entière a besoin, ô George ! Que vous vous souveniez des hommages qu’elle vous prodiguait autrefois L’antique piété envers vous s’est, hélas refroidie, et pour beaucoup de chrétiens votre fête passe inaperçue. Ne vous irritez pas, ô saint Martyr ; imitez votre Maine qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants ; ayez pitié de ce monde au sein duquel l’erreur a été semée, et qui s’agite en ce moment dans des convulsions si terribles. Considérez avec compassion votre Angleterre que le dragon infernal a séduite, et qu’il fait servir à ses noirs desseins contre le Seigneur et contre son Christ. Armé de la lance avec laquelle vous l’avez autrefois terrassé, courez sur le monstre et affranchissez enfin l’Ile des Saints de son joug ignominieux. Au ciel, les ancêtres vous le demandent, ô puissant guerrier ! Sur la terre, leurs derniers et rares neveux vous en supplient. C’est au nom de Jésus ressuscité que nous vous conjurons tous d’aider a la résurrection d’un peuple qui fut le vôtre.
[1] II Tim. II, 5.
[2] Eph VI, 13-17.
Station au titre « de Belabru ».
Aujourd’hui, ce n’est pas un Saint romain, mais un martyr oriental qui, avec sa palme et sa couronne, vient rendre plus splendide le triomphe du Rédempteur ressuscité des morts. Le culte de saint Georges a l’Orient pour patrie, mais il fut importé à Rome durant la première période byzantine.
La légende a entouré de ses voiles l’histoire du Mégalomartyr, qui aurait appartenu, croit-on, à la cité de Lydda ou Diospolis de Palestine, où, en 303, il aurait trouvé la mort pour avoir lacéré les édits de persécution contre les chrétiens. Dès que Constantin eut vaincu le païen Licinius, saint Georges fut partout célébré en Orient comme le défenseur armé de l’Église, son tropaiophóros, c’est-à-dire celui qui porte le trophée de la victoire remportée contre l’ennemi, comme saint Laurent et saint Sébastien à Rome. Non seulement le culte de saint Georges remplit cette immense région qui aujourd’hui encore prend de lui son nom, la Géorgie, mais il pénétra dans les liturgies éthiopiques, coptes, syriaques et latines. En Europe, saint Georges devint l’un des saints les plus populaires au moyen âge, et l’Angleterre le vénère encore comme son céleste patron.
A Rome, dès le haut moyen âge, on éleva des églises et des autels en l’honneur de saint Georges, au Vatican, près du mausolée d’Auguste, au Vélabre et ailleurs.
Quand, au VIe siècle, Bélisaire restaura les murs de Rome, il plaça sur la porte Saint-Sébastien une inscription où la protection de ce lieu était confiée aux martyrs orientaux Conon et Georges :
Toutefois le sanctuaire le plus fameux, où le peuple de Rome venait plus volontiers implorer le patronage du Mégalomartyr, fut toujours, durant tout le moyen âge, la basilica Sancti Georgii in Velabro ; c’est pourquoi Grégoire II y institua la messe stationnale le jeudi de la Quinquagésime. Les origines de cette basilique semblent antérieures au Ve siècle, car, dans une inscription de 482, il est déjà question d’un lector de Belabru. Toutefois, sa dédicace définitive aux martyrs soldats, Georges et Sébastien, date seulement du temps de Léon II (682-683).
La messe est celle des Martyrs au temps pascal, à l’exception des collectes et de l’épître ; celle-ci est empruntée à la messe Laetabitur.
Le Sacramentaire Léonien contient lui aussi la messe de saint Georges avec les collectes et la préface propres.
La prière suivante est intéressante, parce qu’elle nous atteste qu’au moins dès le Ve siècle, à Rome, la fête de saint Georges comportait la « station » : Adspice nos, Domine, precibus exoratus venerandi Martyris tui Georgii ; tua miseratione concedens, ut sicut nobis eius passio contulit hodiernum in tua virtute conventum, ita suffragetur et meritum.
Durant la période byzantine, où, à Rome, les lectures se succédaient en grec et en latin, le passage de l’Évangile lu en ce jour — semblable à celui du 14 avril — où Jésus se compare lui-même à une vigne et son Père à l’agriculteur (geôrgós), rappelait fort gracieusement le nom du martyr éponyme de la fête.
Dans quelques textes du Grégorien, nous trouvons cette autre collecte : Beati Georgii martyris tui, Domine, suffragiis exoratus, perctepta Sacramenti tui virtute defende. Per Dominum.
Aucun état, aucune condition, n’est loin de Dieu et du paradis. Aussi, à l’école de la perfection chrétienne, peut-on fort bien passer de la caserne au martyre, du service des armes aux honneurs des autels, car la vertu est indépendante des circonstances extérieures de la vie sociale. Celui-là est saint, qui sert Dieu avec perfection dans l’état où la Providence divine l’a placé.
Soyons des chevaliers comme Saint Georges dans le combat contre le Dragon.
Saint Georges, le beau chevalier à l’armure éclatante, monté sur son cheval de guerre et transperçant le dragon, est une figure populaire entourée de légendes. Ce qu’il y a d’historique dans la vie de ce saint est ce qui suit : Le Cappadocien Georges, officier de haut grade, subit le martyre avec d’autres chrétiens pendant la persécution de Dioclétien, vers 303. Il mourut en Palestine, probablement à Diospolis. L’Église d’Orient l’appelle le grand martyr. De très bonne heure, son culte fut transporté dans l’Église d’Occident. La chevalerie chrétienne l’a honoré comme un de ses plus grands patrons. L’Église romaine lui dédia, dès les premiers siècles, une station sous le titre « Saint Georges in Velabro » (jeudi après le mercredi des Cendres). Le bréviaire romain ne contient pas de biographie du saint car le pape saint Gélase défendit, en 496, de lire ses Actes apocryphes. Le martyrologe dit : « La naissance (céleste) de saint Georges, dont l’Église honore le triomphe particulièrement glorieux parmi ceux de tous les martyrs.
La messe (Protexisti). — La messe est du commun des martyrs pendant le temps pascal. Seule, l’Épître est prise d’un autre commun. Dans cette Épître, le saint héros nous parle de ses efforts pour prêcher l’Évangile du Seigneur ressuscité pour lequel il a souffert « jusqu’aux chaînes » (c’est une véritable Épître pascale). Il nous dit qu’il a aussi enduré son martyre à cause de nous « afin que nous recevions le salut dans le Christ Jésus ». Cette pensée nous montre le culte des saints dans une autre lumière. Les saints souffrent aussi pour nous. Saint Georges conclut en nous exhortant à l’imiter : « Tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ souffriront la persécution ». L’Évangile nous rapporte la parabole de la vigne. Pourquoi cela ? Il peut se faire que ce choix ait été dû d’abord à un motif extérieur. Dans l’antiquité, on prenait, pendant le temps pascal, la dernière partie de l’Évangile de saint Jean dont on faisait la lecture à la suite. C’est ce qui explique sans doute la présence de cette péricope dans notre messe (cf. les Évangiles des dimanches après Pâques, celui de la fête de saint Philippe et saint Jacques). Cependant, un œil exercé trouvera une relation intime entre le martyre et l’image de la vigne : Le Christ, le Roi des martyrs, est le cep de vigne élevé sur la Croix ; les martyrs sont les raisins mûrs de cette vigne qui pendent de la Croix. Le vin eucharistique a jailli sous le pressoir de la souffrance et ce vin fut la boisson enivrante qui donna force et courage aux martyrs. Ces trois notions : Croix, Eucharistie et martyre, sont tellement unies dans l’esprit de la primitive Église que l’une d’entre elles évoque immédiatement les autres. C’est pourquoi, depuis les temps les plus reculés, on nomme deux fois les martyrs au Canon de la messe. Notre Évangile est en quelque sorte une illustration du Canon : le Christ, la vigne divine qui s’appuie à la Croix, le Christ qui est en même temps l’arbre de vie du Paradis ; les martyrs qui sont les raisins suspendus à cette vigne. Les martyrs ont réalisé la parabole. Ils sont « demeurés dans le Christ et ont porté beaucoup de fruit » en méritant a couronne du martyre. Nous aussi, nous sommes les sarments de la vigne divine qui est le Christ et, justement maintenant, à la messe, la sève vitale de la vigne doit couler dans les sarments afin qu’ils portent « beaucoup de fruit ». C’est par la vigne divine que nous sommes unis avec le saint martyr ; c’est précisément à la messe que doit se réaliser la communion des saints qui est une « communauté de souffrance et de consolation ». C’est ainsi que nous comprenons, à la lumière de la primitive Église, la parabole de la vigne. Le cardinal Schuster fait remarquer que le mot qui veut dire vigneron en grec est Géorgos et que, par conséquent, à la période byzantine, quand les lectures étaient faites dans les deux langues, on entendait le nom de Georges dans l’Évangile. De nouveau, le royaume de Dieu au ciel et sur la terre loue et « confesse » les merveilles de la vigne divine (Off.). A la communion, nous voyons le saint s’asseoir avec joie au banquet céleste et, sur la terre, nous prenons part à sa joie à la table eucharistique. Le psaume 63 a commencé la messe et il l’achève. Remarquons encore que la plupart des chants nomment le saint au singulier.
Le martyre. — Les matines contiennent un beau passage d’une lettre de saint Cyprien sur les martyrs : « Par quelles louanges dois-je vous célébrer, valeureux martyrs ? Par quel éloge exalter la force de votre cœur et la persévérance de votre foi ? Jusqu’à la consommation glorieuse vous avez subi de très durs tourments. Vous n’avez pas reculé devant les supplices, ce sont plutôt les supplices qui ont reculé devant vous. Les instruments de supplice ne pouvaient mettre fin à vos douleurs ; les couronnes célestes y ont mis fin. Les tortures du chevalet ont duré longtemps, non pas pour ébranler votre foi, mais pour conduire plus tôt à Dieu les hommes de Dieu. La foule des assistants vit avec admiration le combat céleste, le combat de Dieu, le combat spirituel, le combat pour le Christ. Elle vit les serviteurs de Dieu garder leur voix libre et leur cœur sans défaillance par la force divine ; ils étaient -dépourvus d’armes séculières, mais munis des armes de la foi ardente. Torturés, ils étaient plus forts que leurs bourreaux. De ceux qui les frappaient et les déchiraient avec des ongles de fer, leurs membres frappés et déchirés triomphèrent. Leur foi invincible ne put être vaincue par les coups répétés, alors même qu’on leur arrachait les entrailles et qu’on torturait non plus les corps des serviteurs de Dieu, mais leurs blessures. Leur sang coulait, ce sang capable d’éteindre l’incendie des persécutions et d’assoupir les flammes de l’enfer par sa rosée glorieuse. Quel spectacle ce fut pour le Seigneur, quel spectacle sublime et grandiose ! Dieu l’accepta comme le serment de fidélité de son soldat. C’est écrit dans les psaumes quand le Saint-Esprit nous exhorte et nous avertit en nous disant : « Précieuse est aux yeux du Seigneur la mort de ses justes ». Elle est précieuse la mort de celui qui a acheté l’immortalité au prix de son sang ; cette mort a reçu la couronne après la consommation d’une vie vertueuse. Combien le Christ s’est réjoui alors ; avec quelle joie il a combattu pour de tels serviteurs ! Le Christ assistait au combat livré pour lui, il excitait les combattants et les confesseurs de son nom, il les fortifiait et les encourageait. Et celui qui pour nous a vaincu une fois la mort en triomphe toujours en nous ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/23-04-St-Georges-martyr#nh1
Albrecht Dürer (1471–1528). Saint George Killing the Dragon, 1501/1504, woodcut print, National Gallery of Art
SAINT GEORGES.
Voici un des saints les plus illustres et les plus oubliés,
illustres jadis, oubliés aujourd’hui. Les Grecs le nomment le grand martyr;
tout l'Orient a retenti de ses louanges. Une célébrité qui allaít jusqu’à la
popularité désignait saint Georges comme le patron des héros. Au point de vue historique,
sa vie est à peu près impossible á éclaircir en détail. D’après les uns, elle
est tout entière et rigoureusement exacte. L’histoire du dragon, considérée
par M. Jean Darche, dans sa grande histoire de saint Georges, comme
rigoureusement historique, est considérée par d’autres comme un pur symbole. Nous
n’entrerons pas dans cette discussion. Historique ou légendaire, l’histoire du
dragon caractérise dans les deux cas saint Georges. Qu’elle signifie la
victoire remportée sur un dragon et la délivrance d’une jeune fille, ou la
victoire remportée sur l’idolâtrie et la délivrance de l’âme, elle signifie en
tout cas victoire sur l’ennemi, écrasement du fort, délivrance du faible ; elle
indique le caractère de saint Georges, et l’impression qu’il a faite sur la
terre en passant sur elle.
Les parents de saint Georges étaient chrétiens. Quelques
auteurs croient que son père fut martyr. Il naquit en 280. Sa mère fit son
éducation. A 17 ans, il embrassa la profession des armes. Toujours suivant la
remarque du père Faber, les dons surnaturels viennent se greffer sur les dons naturels
qui leur ressemblent le plus. Saint Georges devait étre le patron de la
victoire. II fut donc soldat romain. Il débuta par l’héroïsme naturel, pour arriver
á l’héroïsme surnaturel, ou l’héroïsme surnaturel qu’il possédait déjà se cacha
d'abord sous les apparences de l’héroïsme naturel.
Toujours, comme je l’ai fait déjà remarqué ailleurs,
le personnage historique se dessine aux yeux de l’humanité dans une certaine
attitude. Toujours un des traits de sa vie attire à lui tout le reste, et son
image se grave dans l’imagination humaine sous ce trait particulier.
Pour saint Georges, c’est l’écrasement du dragon.
L'art ne représente jamais saint Georges que terrassant le dragon.
Chose bizarre ! cet homme illustre par son courage et
ses exploits, que les rois guerriers ont pris dans le moyen-áge pour patron,
cet homme partout représenté comme combattant et vainqueur, a un nom qui dans
sa signification étymologique signifie: laboureur. Existerait-il entre le
laboureur et le soldat quelque relation mystérieuse ? C’est très possible ; mais
continuons.
Arrivons à l’histoire du dragon, historique ou légendaire,
intéressante dans les deux cas.
C,était aux environs de Beyrouth; un énorme dragon
habitait un lac dont il infestait les eaux et les bords: il n*en sortait que
pour se précipiter sur les animaux et sur les hommes. Il arrivait parfois
jusqu’aux portes de la cité dont il empestait l’air.
On convint de faire la part du feu et de lui donner
pour victimes deux brebis par jour. Mais bientôt les brebis s’épuisèrent. On
consulta l’oracle. L’oracle répondit qu’il fallait servir á manger au dragon
des victimes humaines, et tirer au sort le nom de ceux qui allaient mourir.
Ce récit, qui peut faire sourire l’ignorance moderne,
n’a ríen d’étonnant aux yeux de ceux qui connaissent l’antiquité. Son histoire
superficielle passe ces choses-là sous silence. Son histoire vraie les constate.
La préoccupation constante des oracles, c’est-á-dire des idoles, est de demander
des sacrifices humains. Le sacrifice humain est la passion de l’enfer. Le
sacrifice est l’acte de l’adoration, et comme le démon a faim et soif d’être
adoré, il a faim et soif de la chair et du sang de l’homme. Aux peuples grossiers
il demande le sacrifice humain sous sa forme la plus grossière. Aux peuples
raffinés il demande le sacrifice humain sous une forme plus raffinée. Mais toujours
il veut le sacrifice humain, Il veut le sang; ou bien il veut les larmes, que
saint Augustin nomme le sang de l’âme. II veut que la vie humaine, sous une
telle forme, soit immolée sur son autel. Mgr Gaume, dans son livre sur le
Saint-Esprit, raconte, dans sa vérité historique, cette passioni nfernale. A Beyrouth,
comme partout ailleurs, l’oracle demanda des victimes humaines. La Fontaine, qui
a recueilli cette tradition dans Les animaux malades de la peste, a commis une erreur
profonde.
« Que 1c plus coupable de nous se sacrifie aux traits du
céleste courroux. »
Dans les traditions du genre humain, ce n’est pas le
sang du plus coupable qui est demandé, c'est le sang du plus innocent. Satan
demande en général le sang des vierges. Ce n’est pas étonnant. La parodie est
le génie des singes.
Un jour, à Beyrouth, le sort désigna Marguerite, fille
du roi. Le roi refusa sa fille; mais le peuple se révoltait déjà à cette
époque. On entoura le palais. On menaça d’y mettre le feu. On voulut brûler
vive la famille royale. Le roi dut céder et céda. Il livra sa fille.
On la para de ses vêtements de fête.
Voici encore un fait remarquable et absolument
caractéristique du sacrifice : toujours et partout les victimes arrivent au
bûcher parées de vêtements de fête. L'homme lui fait sentir le prix de la vie
au moment ou la vie va lui étre enlevée. C'est un moyen d’aiguiser la pointe du
glaive. Toujours la victime est faite aussi attrayante que possible aux autres et
à elle-même au moment où elle va être égorgée. C’est la loi.
Marguerite est conduite au lieu où le monstre va venir
la prendre. Elle s’appuie, fondant en larmes, contre un rocher. A côté d’elle
une brebis. La brebis sera sa compagne. Le monstre va dévorer dans le même
repas Marguerite et son symbole : deux brebis á la fois.
Mais voici saint Georges qui passe près du rocher. II
voit la vierge en larmes, s’approche et l’interroge. Elle raconte son malheur.
Le saint héros reste á côté d’elle.
Tout á coup l’eau bouillonne : le dragon se replie,
soulève les flots ; d’affreux sifflements remplissent l’air, d’horribles miasmes
l’empoisonnent ; la jeune fille pousse des cris de terreur. — Ne craignez ríen,
dit saint Georges qui monte sur son cheval, se recommande á Dieu, se précipite
sur le monstre, le perce de sa lance, le couche á ses pieds.
— Maintenant, dit Georges á la jeune fille, déliez
votre ceinture et attachez-la à son cou.
Et elle ramena le monstre dans la ville, où le peuple
assemblé éclatait de joie et de reconnaissance.
Et Georges dit au peuple que, s’il voulait croire en
Dieu, il achèverait le monstre. Le roi reçut le baptême, et vingt mille hommes
avec lui.
Le roi voulut combler Georges d’honneurs et partager
avec lui sa fortune. Mais Georges fit distribuer aux pauvres tout ce qu’on
voulait lui donner, embrassa le roi, lui recommanda tous les malheureux et
retourna dans son pays.
Cependant Dioclétien régnait. C'était un homme très
dévot, car dévot veut dire dévoué, mais c'était à Apollon que ce dévot était
dévoué. Un jour il consulta l’oracle sur les affaires du gouvernement ; mais du
fond de son antre l’oracle répondit qu’il était arrêté. « Les justes qui sont
sur la terre m’empêchent de parler, dit-il. Ils troublent l’inspiration des
trépieds. »
— Quels sont ces justes? demanda l’empereur.
— Prince, ce sont les chrétiens, répondit l’oracle.
Dès ce jour la persécution, qui s’était ralentie, prit
des proportions épouvantables.
Georges était un grand personnage dans l’empire. Il
était d’une grande famille, riche et soldat. Ces qualités réunies lui donnaient
droit á quelque chose, car les soldats étaient tout à Rome. Georges, voyant
recommencer les persécutions, n’imposa pas silence á sa colère. Ses amis lui
conseillèrent la prudence, et la lui conseillèrent inutilement. Il n’ignorait
cependant pas que Dioclétien était homme á immoler ses meilleurs amis au
premier moment de mauvaise humeur. II connaissait les habitudes de la cour. Il
les connaissait méme si bien qu’il distribua son argent et ses vêtements aux pauvres,
comme un homme qui bientôt n’aura plus besoin de rien pour son usage personnel.
Il faut se souvenir que Georges était un tout jeune
homme. Sa confiance et son audace surnaturelles furent peut-être aidées par
cette circonstance. Il avait peut-être vingt ans, mais il était tribun, ou
plutôt il l’avait été, car il venait de résigner son emploi. II pouvait aborder
l’empereur et il l’aborda. « Jeune homme, lui répondit Dioclétien, songe á ton avenir.»
Georges allait répondre; mais la colère s’empara de l’empereur, colère qui dut
étre atroce, puisqu’elle était sans cause apparente et qu’elle venait du même lieu
que les réponses de l’oracle.
Les gardes reçurent l’ordre de conduire Georges en
prison. Là on le jeta à terre ; on lui passa les pieds dans les entraves. On
lui posa une pierre énorme sur la poitrine.
Le lendemain il fut encore présenté á Dioclétien, et
comme toutes les séductions furent aussi inutiles que celles de la veille, on
enferma Georges dans une roue armée de pointes d’acier, afin de le déchirer en
mille pièces.
Il fallut inventer des tortures; on en inventa. Le nom
de Georges le grand martyr vient des tourments invraisemblables qu’il supporta
avant de mourir. II souffrit dix mille morts les unes après les autres.
On le fouetta jusqu’à mettre les os à découvert, puis
on le jeta dans une fosse ardente. Le martyr, environné de flammes, disait les
psaumes de David. Mais un ange paralysa l’action des flammes, et après trois
jours et trois nuits, Georges, au lieu d’être brûlé, était guéri.
Alors Dioclétien lui fit mettre aux pieds des
brodequins de fer rougis au feu et munis de pointes ; ce tourment avait été
inutile jusque-là ; il arracha enfin á Georges des gémissements.
Mais, comme il n’était pas mort, on le chargea de chaînes,
et on le jeta dans un cachot où l’Eucharistie lui fut apportée, et ses chaînes
tombèrent d’elles-mêmes. Georges fut encore mis á la question. Mais voici un fait
remarquable. Il fut thaumaturge pendant son martyr, et pendant qu’il versait
son sang, il exerça la miséricorde envers un animal. Un paysan païen, nommé
Glycère, venait de voir mourir un boeuf dont il avait besoin. Ce paysan,
rencontrant le martyr, lui demanda la résurrection de son boeuf. Georges lui
demanda s’il voulait croire en Jésus-Christ, et sur sa réponse affirmative : « Va,
lui dit-il; retourne á ta charrue, tu trouveras ton boeuf vivant. »
Quand Glycère arriva au champ, son boeuf était prêt á
travailler. Peu de jours après, le paysan mourut martyr.
Cependant Georges continuait á souffrir sans mourir. Il
demanda lui-même d’être conduit au temple pour voir les dieux qu’on y adorait.
Dioclétien assembla le sénat pour le rendre présent á sa victoire. Tous les
grands personnages devaient voir Georges vaincu sacrifier enfin á Apollon. Tous
les yeux étaient fixés sur lui.
Georges s’approche de l’idole, puis il étend la main,
puis il fait le signe de la croix.
« Veux-tu, dit-il á l’idole, que je te fasse des sacrifices,
comme á Dieu?
— Je ne suis pas Dieu, répondit le démon forcé á cet
aveu : il n’y a pas d’autre Dieu que celui que tu prêches. »
Aussitôt des voix lugubres et horribles sortirent des
idoles, qui tombèrent en poussière.
Alors on reprit Georges et on lui trancha la tête.
Il est à remarquer que, dans les longs martyres, quand
le supplicié a résisté á plus de tortures qu’il n’en faudrait pour tuer dix
mille hommes, on finit toujours par lui trancher la tête, et la main qui arrêterait
la loi naturelle pour prolonger la vie se retire; la mort cesse d’être
retardée.
Toutes les traditions relatives au cuite de saint Georges
se rapportent au caractère que j’indiquais tout á l’heure et á la victoire
remportée sur le dragon.
On dit que le saint apparut, avant la bataille
d’Antioche, á l’armée des croisés, et que les infidèles furent vaincus par sa
grâce.
On parle d’une autre apparition de saint Georges á
Richard Ier , roi d’Angleterre, qui combattit victorieusement les Sarrasins.
Constantinople possédait autrefois cinq ou six églises
dédiées á saint Georges ; la plus ancienne fut bâtie par Constantin le Grand.
Les pèlerins de Jérusalem visitaient le tombeau de
saint Georges á Diospolis, en Palestine, où une magnifique église lui fut bâtie
par Justinien. Saint Grégoire de Tours nous apprend que le culte de saint
Georges était populaire en France au sixième siècle.
Enfin sainte Clotilde, femme de Clovis, dressa des
autels á saint Georges.
Ainsi la tradition, toujours fidèle á l’esprit qui lui
donna naissance, en France comme á Constantinople, associe l’idée saint Georges
á l’idée de la victoire.
Une tradition très répandue affirme que saint Georges
a supplié Dieu avant sa mort d’exaucer les prières de ceux qui le prieraient
par la mémoire de son martyre. Une tradition analogue existe pour saint Christophe
et pour sainte Barbe. Tous trois figurent parmi les quinze saints, si célèbres
jadis, qu’on appelle les saints auxiliateurs et auxquels une puissance spéciale
de secours a été attribuée. M. Jean Darche donne leurs noms dans la vie de
saint Georges (1) :
Georges, Blaise, Erasme, Pantaléon, Rit, Christophore,
Denis, Cyriace, Acace, Eustache, Gilles, Magne, Marguerite, Catherine, Barbe.
(1) Saint Georges, martyr, patron des guerriers, chez
Girard, éditeur.
Ernest HELLO. Physionomies de saints
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
St. George
Martyr, patron of England, suffered at or near Lydda, also known as Diospolis, in Palestine, probably before the time of Constantine. According to the very careful investigation of the whole question recently instituted by Father Delehaye, the Bollandist, in the light of modern sources of information, the above statement sums up all that can safely be affirmed about St. George, despite his early cultus and pre-eminent renown both inEast and West (see Delehaye, "Saints Militaires", 1909, pp. 45-76).
The dear remembrance of his dying Lord,
For whose sweet sake that glorious badge we wore
And dead (as living) ever he adored.
Saint George and the dragon
STEMMER in Kirchenlex., s.v.; DELEHAYE, Les légendes grecques des saints militaires (Paris, 1909), pp. 45-76; DELEHAYE, The Legends of the Saints (Eng. tr., London, 1907), pp. 190 and 212; STOKES in Dict. Christ. Biog., s.v. Georgius (43); MATZKE, Contributions to the History of St. George in Publications of the Modern Language Association (Baltimore, 902-3), XVII, 464-535 and XVIII, 99-171; GALTIER in Bulletin del' Institut français d'archéologie orientale (Paris, 1905), IV, 220: HUBER, Zur Georgslegende (Erlangen, 1906); STRZYGOWSKI, Der Koptische Reiterheilige und der heilige Georg (Leipzig, 1902); GORRES, Ritter St. Georg in Zeitschrift f. wiss. Theologie, XVI, pp. 454 sqq.; Act SS., 23 Apr.; DILLMANN, Apok. Märtyregeschichten in the Sitzungsberichte of the Berlin Academy, 1887; AMÉLINEAU, Les Actes des Martyrs de l'Église Copte (Paris, 1890); GUTSCHMID, Die Sage Vom H. Georg in the Berichte of the Saxon Academy, XIII (Leipzig, 1861); ZARNCKE, Passio S. Georgii in the Berichte of the Saxon Academy, XXVII (Leipzig, 1875); CLERMONT-GANNEAU, Horus et St. Georges in the Revue Archéologique, new series, XXXII, pp. 196-204 and 372-99; ZWIERZINA, Bemerkungen zur Georgius-Legende in Prager deutsche Studien (Prague, 1908), VIII, 1-10; DETLEFSEN in Sitzungsberichte K.K. Acad. (Vienna, 1858), XXVIII, 386-95; VETTER. Der heilige Georg des Reinbot von Durne (Halle, 1896); WALLIS BUDGE, The Martyrdom and Miracles of St. George, the Coptic texts and translation (London, 1888); THURSTON in The Month (April, 1892); FRIEDRICH, Der geschichtliche heilige Georg in the Vienna Sitxungsberichte, 1889, II, 159-203; VESELOVSKIJ in the Sbornik of the St. Petersburg Academy (1881), XXI, 172-89; ARNDT in the Berichte of the Academy of Saxony, XXVI, pp. 49-70 (Leipzig, 1874); on St. George in Art see especially: SCHARF, On a Votive Painting of St. George and the Dragon in Archaelogia, XLIX, pp. 243-300 (London, 1885); GORDON, St. George Champion of Christendom (London, 1907); BULLEY, St. George for Merrie England (London, 1908); on the Flag and Arms of St. George: CUMBERLAND, History of the Union Jack (London, 1901); GREEN, The Union Jack (London, 1903).
Thurston, Herbert. "St. George." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 20 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/06453a.htm>.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
Unknown Master, Flemish (early 16th century in Bruges). Scenes from the Legend of St George, between 1500 and 1510, 133,3 x 98,3, Groeningemuseum
Also known as
Jirí
Jordi
Victory Bringer
Zorzo
23
April (Roman Catholic)
3
November (Russian Orthodox)
fourth Sunday in June (Malta)
third Sunday in July (Gozo)
Profile
Soldier. Martyr.
That’s all we know for sure.
Several stories have been attached to Saint George,
the best known of which is the Golden
Legend. In it, a dragon lived
in a lake near Silena, Libya. Whole armies had
gone up against this fierce creature, and had gone down in painful defeat. The
monster ate two sheep each
day; when mutton was scarce, lots were drawn in local villages, and maidens
were substituted for sheep.
Into this country came Saint George.
Hearing the story on a day when a princess was
to be eaten, he crossed himself, rode to battle against the serpent, and
killed it with a single blow with his lance. George then held forth with a
magnificent sermon, and converted the
locals. Given a large reward by the king,
George distributed it to the poor,
then rode away.
Due to his chivalrous behavior
(protecting women,
fighting evil, dependence on faith and might of arms, largesse to the poor),
devotion to Saint George
became popular in the Europe after
the 10th
century. In the 15th
century his feast day
was as popular and important as Christmas.
Many of his areas of patronage have
to do with life as a knight on horseback.
The celebrated Knights of the Garter are actually Knights of the
Order of Saint George. The shrine built for his relics at
Lydda, Palestine was
a popular point of pilgrimage for
centuries. One of the Fourteen
Holy Helpers.
tortured and beheaded c.304 at
Lydda, Palestine
Worshipful
Company of Armourers and Brasiers
England (by Pope Benedict
XIV)
–
Saskatoon,
Saskatchewan, eparchy of
–
in Belgium
–
in Croatia
–
in Germany
Freiburg,
Baden-Württemberg
in Italy
Cerreto
Grue, Alessandria
San
Giorgio della Richinvelda, Italy
San
Giorgio delle Pertiche, Italy
San
Giorgio di Lomellina, Italy
Istanbul,
Turkey
Additional Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Heroes
Every Child Should Know
In
God’s Garden, by Amy Steedman
Legends
of the Fourteen Holy Helpers, by Father Bonaventure
Hammer
Life
of Saint George, Martyr, Patron of England, by Father William
Fleming
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
The
Book of Saints and Heroes, by Leonora Blanche Lang
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of
Saints
Sacred
and Legendary Art, by Anna Jameson
other sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days,
Australian Catholic Truth Society
Catholic Cuisine: Dragon
Scones
Catholic Cuisine: Dragon Veg
Platter
Catholic Cuisine: Dragon
Cupcake Cake
Catholic Cuisine: Sugar Cookie
Story Blanket
Catholic Cuisine: Dragon
Calzone
Catholic Cuisine: Dragon Cakes
Catholic Cuisine: Red Cross
Crispies
Christian
Biographies, by James Keifer
Domestic Church, by Catherine
Fournier
Wikipedia: Saint George
Wikipedia:
Saint George’s Day
Wikipedia:
Saint George’s Patronages
Wikipedia: Saint George
Devotions
images
audio
Saint George by Mrs E
Rundle Charles
video
e-books
Life
of Saint George, Martyr, Patron of England, by William Fleming
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
Cathopedia: San Giorgio
Cathopedia: Festa di San
Giogio
Cathopedia: Palio di San
Giogio
Martirologio Romano, 2005 edition
Parrocchia
dei Ss. Giorgio e Leonardo, Largo S. Leonardo
nettsteder i norsk
Readings
Saint George
was a man who abandoned one army for another: he gave up the rank of tribune to
enlist as a soldier for Christ. Eager to encounter the enemy, he first stripped
away his worldly wealth by giving all he had to he poor. Then, free and
unencumbered, bearing the shield of faith, he plunged into the think of the
battle, an ardent soldier for Christ. Clearly what he did serves to teach us a
valuable lesson: if we are afraid to strip ourselves of out worldly
possessions, then we are unfit to make a strong defense of the faith. Dear
brothers, let us not only admire the courage of this fighter in heaven’s army,
but follow his example. Let us be inspired to strive for the reward of heavenly
glory. We must now cleanse ourselves, as Saint Paul tells us, from all defilement
of body and spirit, so that one day we too may deserve to enter that temple of
blessedness to which we now aspire. – from a sermon by Saint Peter
Damian
MLA Citation
“Saint George“. CatholicSaints.Info. 14 April
2021. Web. 23 April 2021. <https://catholicsaints.info/saint-george/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-george/
Unknown Master, Flemish (early 16th century in Bruges). Scenes from the Legend of St George, between 1500 and 1510, 133,3 x 98,3, Groeningemuseum
Heroes
Every Child Should Know – Saint George
In the year 280, in a town in Cappadocia, was born
that great soldier and champion of the oppressed whom we call Saint George. His
parents were Christians, and by them, and especially by his mother, he was most
carefully instructed and trained.
When the youth came to the age of seventeen years he
took up the profession of arms, and since he was gifted with beauty of person,
intelligence, and an exquisite courtesy, he rose rapidly to a considerable
military rank. Especially he pleased his imperial master, Diocletian.
One day while the Emperor, who was devoted to the
worship of Apollo, was consulting at a shrine of that god upon an affair of
much importance, from the dark depths of the cavern came forth a voice saying,
“The just who are on the earth keep me from telling the truth. By them the inspiration
of the Sacred Tripod is made a lie.” At once the Emperor was stricken with
consternation and asked who these just people were. “Master,” answered one of
the priests of Apollo, “they are the Christians.” This answer so enraged
Diocletian that he rekindled his persecutions.
Now from the first the young soldier George had burned
with indignation because of the unspeakable cruelties put upon Christians, and
he had spoken out boldly in defence of his brethren. His friends had counselled
silence and prudence. But George would have none. He knew, however, that he
might be called upon to suffer at any time, and he hoped to do better work for
the world and to die after braver effort. He therefore distributed his money
and his fine apparel among the poor and needy, set free all the slaves he
possessed, and went forth upon knightly travel.
While pricking one day through the plains of Libya he
came to a certain city called Silene, the people of which were bewailing a dire
misfortune that had come upon them. An enormous dragon had issued from a marsh
neighbouring the town and had devoured all their flocks and herds. Already the
monster had taken dwelling near the city walls, and at such distance the people
had been able to keep him only by granting him two sheep every day for his food
and drink. If they had failed in this he would have come within their walls and
poisoned every man, woman, and child with his plague-like breath.
But now already all the flocks and herds had been
eaten. Nothing remained to fill the insatiable maw of the dragon but the little
people of the homes and hearths of all the town. Every day two children were
now given him. Each child taken was under the age of fifteen, and was chosen by
lot. Thus it happened that every house and every street and all the public
squares echoed with the wailing of unhappy parents and the cries of the
innocents who were soon to be offered.
Now it chanced that the King of the city had one
daughter, an exceeding fair girl both in mind and body, and after many days of
the choosing of lots for the sacrifice, and after many a blooming girl and boy
had met an unhappy death, the lot fell to this maiden, Cleodolinda. When her
father, the King, heard his misfortune, in his despair he offered all the gold
in the state treasury and even half his kingdom, to redeem the maiden. But at
this many fathers and mothers who had lost their children murmured greatly and
said, “O King, art thou just? By thy edict thou hast made us desolate. And now
behold thou wouldst withhold thine own child!”
Thus the people spake, and speaking they waxed wroth
greatly, and so joining together they marched threatening to burn the King in
his palace unless he delivered the maiden to fulfil her lot. To such demands
the King perforce submitted, and at last he asked only a delay of eight days
which he might spend with the lovely girl and bewail her fate. This the people
granted.
At the end of the time agreed to the fair victim was
led forth. She fell at her father’s feet asking his blessing and protesting she
was ready to die for her people. Then amid tears and lamentations she was led
to the walls and put without. The gates were shut and barred against her.
She walked towards the dwelling of the dragon, slowly
and painfully, for the road was strewn with the bones of her playmates, and she
wept as she went on her way.
It was this very morning that George, courageously
seeking to help the weak, and strong to serve the truth, was passing by in his
knightly journeying. He saw stretched before him the noisome path, and, moved
to see so beautiful a maiden in tears, he checked his charger and asked her why
she wept. The whole pitiful story she recounted, to which the valiant one
answered, “Fear not; I will deliver you.”
“Oh noble youth,” cried the fair victim, “tarry not
here lest you perish with me. Fly, I beseech you.”
“God forbid that I should fly,” said George in answer;
“I will lift my hand against this loathly thing, and I will deliver you through
the power that lives in all true followers of Christ.”
At that moment the dragon was seen coming forth from
his lair half flying and half crawling towards them. “Fly, I beseech you, brave
knight,” cried the fair girl trembling, “Leave me here to die.”
But George answered not. Rather he put spurs to his
horse and, calling upon his Lord, rushed towards the monster, and, after a
terrible and prolonged combat, pinned the mighty hulk to the earth with his
lance. Then he called to the maiden to bring him her girdle. With this he bound
the dragon fast, and gave the end of the girdle into her hand, and the subdued
monster crawled after them like a dog.
Walking in this way they approached the city. All the
onlooking people were stricken with terror, but George called out to them
saying, “Fear nothing. Only believe in Christ, through whose help I have
conquered this adversary, and live in accord with His teachings, and I will
destroy him before your eyes.”
So the King and the people believed and such a life
they endeavoured to live.
Then Saint George slew the dragon and cut off his head,
and the King gave great treasure to the knight. But all the rewards George
distributed among the sick and necessitous and kept nothing for himself, and
then he went further on his way of helpfulness.
About this time the Emperor Diocletian issued an edict
which was published the length and breadth of his empire. This edict was nailed
to the doors of temples, upon the walls of public markets, in all places people
frequented, and those who read it read it with terror and hid their faces in
despair. For it condemned all Christians. But Saint George when he saw the
writing was filled with indignation. That spirit and courage which comes to all
of us from communion with the eternal powers heartened and strengthened him,
and he tore down the unhappy utterance and trampled it under foot.
Thus prepared for death George approached the Emperor.
“What wouldst thou?” cried Diocletian angrily, having heard from his proconsul
Dacian that this young man deserved torture. “Liberty, sir, for the innocent
Christians,” answered the martyr. “At the least liberty, since their liberty
can hurt no one.”
“Young man,” returned Diocletian with threatening
looks, “think of thine own liberty and thy future.”
Before George could make answer the ill-will of the
tyrant waxed to ardent hatred and he summoned guards to take the martyr to
prison. Once within the dungeon the keepers threw him to the ground, put his
feet in stocks and placed a stone of great weight upon his chest. But even so,
in the midst of torture, the blessed one ceased not to give thanks to God for
this opportunity to bear witness to Christ’s teachings.
The next day they stretched the martyr on a wheel full
of sharp spokes. But a voice from heaven came to comfort him and said, “George,
fear not; so it is with those who witness to the truth.” And there appeared to
him an angel brighter than the sun, clothed in a white robe, who stretched out
a hand to embrace and encourage him in his pain. Two of the officers of the
prison who saw this beautiful vision became Christians and from that day
endeavoured to live after the teachings of Christ.
There is still another tale that after George had been
comforted by the angel who descended from heaven, his tormentors flung him into
a cauldron of boiling lead, and when they believed they had subdued him by the
force of his agonies, they brought him to a temple to assist in their worship,
and the people ran in crowds to behold his humiliation, and the priests mocked
him.
The Emperor, seeing the constancy of George, once more
sought to move him by entreaties. But the great soldier refused to be judged by
words, only by deeds. He even demanded to go to see the gods Diocletian himself
worshipped.
The Emperor, believing that at length George was
coming to his right mind, and was about to yield, ordered the Roman Senate and
people to assemble in order that all might be witnesses of George’s
acknowledgement of his own, Diocletian’s, gods.
When they were thus gathered together in the Emperor’s
temple, and the eyes of all the people were fixed upon the weak and tortured
saint to see what he would do, he drew near a statue of the sun-god Apollo, and
stretching out his hand toward the image he said slowly, “Wouldst thou that I
should offer thee sacrifices as to a god?” The demon who was in the statue made
answer, “I am not God. There is but one God and Christ is his greatest
prophet.” At that very hour were heard horrible wailing sounds coming from the
mouths of idols the world over, and the statues of the old gods either all fell
over or crumbled to dust. One account says that Saint George knelt down and
prayed, and thunder and lightning from heaven fell upon the idols and destroyed
them.
Angry at the breaking of their power, the priests of
the gods cried to the Emperor that he must rid himself of so potent a magician
and cut off his head. The priests also incited the people to lay hands on the
martyr.
So it was commanded that George, the Christian knight,
should be beheaded. He was dragged to the place of execution, and there,
bending his neck to the sword of the executioner and absorbed in prayer, he
received bravely and thankfully the stroke of death in April, 303.
So stands Saint George ever before the youth of the
world, one of the champions of Christendom, a model of courage, a brave
interceder for the oppressed, an example of pure, firm and enduring doing for
others, a true soldier of Christ.
SOURCE : https://catholicsaints.info/heroes-every-child-should-know-saint-george/
ST. GEORGE, Martyr.
Feast Day: April 23.
ST. GEORGE was born in Cappadocia, at the close of the third century, of Christian parents. In early youth he chose a soldier's life, and soon obtained the favor of Diocletian, who advanced him to the grade of tribune. When, however, the emperor began to persecute the Christians, George rebuked him at once sternly and openly for his cruelty, and threw up his commission. He was in consequence subjected to a lengthened series of torments, and finally beheaded. There was something so inspiriting in the defiant cheerfulness oi the young soldier, that every Christian felt a personal share in this triumph of Christian fortitude; and as years rolled on St. George became a type of successful combat against evil, the slayer of the dragon, the darling theme of camp song and story, until "so thick a shade his very glory round him made" that his real lineaments became hard to trace. Even beyond the circle of Christendom he was held in honor, and invading Saracens taught themselves to except from desecration the image of him they hailed as the "White-horsed Knight." The devotion to St. George is one of the most ancient and widely spread in the Church. In the East, a church of St. George is ascribed to Constantine, and his name is invoked in the most ancient liturgies: whilst in the West, Malta, Barcelona, Valencia, Arragon, Genoa, and England have chosen him as their patron.
Reflection:--" What shall I say of fortitude, without which neither wisdom nor justice is of any worth? Fortitude is not of the body, but is a constancy of soul; where-with we are conquerors in righteousness, patiently bear all adversities, and in prosperity are not puffed up. This fortitude he lacks who is overcome by pride, anger, greed, drunkenness, and the like. Neither have they fortitude who when in adversity make shift to escape at their souls' expense; wherefore the Lord saith, ' Fear not those who kill the body, but cannot kill the soul.' In like manner those who are puffed up in prosperity and abandon themselves to excessive joviality cannot be called strong. For how can they be called strong who cannot hide and repress the heart's emotion? Fortitude is never conquered, or if conquered, is not fortitude."---St. Bruno.
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_george.htm
Pictures of St. George usually show him killing a dragon to rescue a beautiful lady. The dragon stands for wickedness. The lady stands for God’s holy truth. St. George was a brave martyr who was victorious over the devil.
The extraordinary devotion of all Christendom to this saint, 6 is an authentic proof how glorious his triumph and name have always been in the church. All his acts relate, that he suffered under Dioclesian, at Nicomedia. Joseph Assemani 7 shows, from the unanimous consent of all churches, that he was crowned on the 23rd of April. According to the account given us by Metaphrastes, he was born in Cappadocia, of noble Christian parents. After the death of his father, he went with his mother into Palestine, she being a native of that country, and having there a considerable estate, which fell to her son George. He was strong and robust in body, and having embraced the profession of a soldier, was made a tribune, or colonel in the army. By his courage and conduct, he was soon preferred to higher stations by the Emperor Dioclesian. When that prince waged war against the Christian religion, St. George laid aside the marks of his dignity, threw up his commission and posts, and complained to the emperor himself of his severities and bloody edicts. He was immediately cast into prison, and tried, first by promises, and afterwards put to the question, and tortured with great cruelty; but nothing could shake his constancy. The next day he was led through the city and beheaded. Some think him to have been the same illustrious young man who tore down the edicts when they were first fixed up at Nicomedia, 8 as Lactantius relates in his book, On the Death of the Persecutors, and Eusebius in his history. 9 The reason why St. George has been regarded as the patron of military men, is partly upon the score of his profession, and partly upon the credit of a relation of his appearing to the Christian army in the holy war, before the battle of Antioch. The success of this battle proving fortunate to the Christians, under Godfrey of Bouillon, made the name of St. George more famous in Europe, and disposed the military men to implore more particularly his intercession. This devotion was confirmed, as it is said, by an apparition of St. George to our king, Richard I., in his expedition against the Saracens: which vision, being declared to the troops, was to them a great encouragement, and they soon after defeated the enemy. 10 St. George is usually painted on horseback, and tilting at a dragon, under his feet; but this representation is no more than an emblematical figure, purporting, that, by his faith and Christian fortitude, he conquered the devil, called the dragon in the Apocalypse.
Though many dishonour the profession of arms by a licentiousness of manners, yet, to show us that perfect sanctity is attainable in all states, we find the names of more soldiers recorded in the martyrologies than almost of any other profession. Every true disciple of Christ must be a martyr in the disposition of his heart, as he must be ready to lose all, and to suffer anything, rather than to offend God. Every good Christian is also a martyr, by the patience and courage with which he bears all trials. There is no virtue more necessary, nor of which the exercise ought to be more frequent, than patience. In this mortal life we have continually something to suffer from disappointments in affairs, from the severity of the seasons, from the injustice, caprice, peevishness, jealousy, or antipathy of others; and from ourselves, in pains either of mind or body. Even our own weaknesses and faults are to us subjects of patience. And as we have continually many burdens, both of our own and others, to bear, it is only in patience that we are to possess our souls. This affords us comfort in all our sufferings, and maintains our souls in unshaken tranquillity and peace. This is true greatness of mind, and the virtue of heroic souls. But, alas! every accident ruffles and disturbs us: and we are insupportable even to ourselves. What comfort should we find, what peace should we enjoy, what treasures of virtue should we heap up, what an harvest of merits should we reap, if we had learned the true spirit of Christian patience! This is the martyrdom, and the crown of every faithful disciple of Christ.
Note 1. L. de Glor. Mart. c. 101. [back]
Note 2. L. 19, ep. 73, p. 1173, ed. Ben. [back]
Note 3. Not. Menardi in Sacram. S. Greg. [back]
Note 4. Conc. t. 11, p. 275. [back]
Note 5. See F. Honoré Hist. des Ordres de Chevalerie, t. 4; also Ashmole’s Order of the Garter; Anstis’s Register; and Pott’s Antiquities of Windsor and Hist. of this Order, 4to. 1749, with the MS. notes of Dr. Buswell, canon of Westminster. [back]
Note 6. Certain ancient heretics forged false acts of St. George, which the learned Pope Gelasius condemned in his famous Roman council in 494. Calvin and the Centuriators call him an imaginary saint; but their slander is confuted by most authentic titles and monuments. Jurieu, (Apol. de Reform, t. 1,) Reynolds, and Echard blush not to confound him with George the Arian, usurper of the see of Alexandria, the infamous persecutor of St. Athanasius and the Catholics, whom he endeavoured to dragoon into Arianism, by butchering great numbers, banishing their bishops, plundering the houses of orphans and widows, and outraging the nuns with the utmost barbarity, till the Gentiles, exasperated by his cruelties and scandalous behaviour, massacred him, under Julian. The stories of the combat of St. George with the magician Athanasius, and the like trumpery, came from the mint of the Arians, as Baronius takes notice: and we find them rejected by Pope Gelasius and the other Catholics, who were too well acquainted with the Arian wolf, whose acts they condemned, to confound him with this illustrious martyr of Christ. Though the forgeries of the heretics have been so blended with the truth in the history of this holy martyr, that, as we have it, there is no means of separating the sterling from the counterfeit. See, in Dr. Heylin’s History of St. George, the testimonies of writers in every age from Gelasius I. in 492, downwards, concerning this holy martyr. [back]
Note 7. Jos. Assemani in Calend. Univer. t. 6, p. 284. See Memoires de l’Académie des Inscript. t. 26, p. 436. [back]
Note 8. The proofs of this plausible conjecture, see in Papebroke, on St. George, sect. 4, Apr. t. 3, p. 107. Eusebius mentions this anonymous martyr to have been apprehended at Nicomedia, the first victim of the persecution, upon the approach of Easter-day, which fell that year on the 18th of April; so that he seems to have been apprehended on Good-Friday, and after having been tortured for eight days, to have received his crown on the Friday following, the 23rd of April. His body was most easily transported, in the time of the persecution, from Nicomedia, near the Propontis, into the Mediterranean Sea, and to Joppe, in Palestine. See also Jos. Assemani Comment. in Cal. Univ. [back]
Note 9. See the Acts of St. Anthimus and Comp. [back]
Note 10. See Dr. Heylin’s History of St. George. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume IV: April. The Lives of the Saints. 1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/231.html
George the Great M (RM)
(also known as Giorgio or Joris of Cappadocia)
Born in Cappadocia; died c. 303. Many legends have gathered around the name of Saint George, one of the 14 Holy Helpers, and there are differing accounts of his origin. There is evidence that George was, indeed, a real martyr who suffered at Diospolis (Lydda, Ludd) in Palestine before the time of Constantine, probably under Diocletian. He was probably born of Christian parents in Cappadocia, where his father was a martyr. Later he himself took refuge in Palestine, where he became a Roman soldier and displayed courage. He is said to have been raised to the rank of military tribune of the imperial guards. On his mother's death he inherited a fortune and attached himself to the court of the Emperor Diocletian in the hope of finding advancement.
Once when the emperor was present, heathen priests were consulting the entrails of animals to foretell the future. Those Christians among the guards made the Sign of the Cross on their foreheads. The emperor was extremely angry and ordered them flogged and dismissed. He then sent out an edict ordering the Christian clergy to make sacrifice to the pagan gods.
On the outbreak of persecution, George declared himself a Christian and distributed his money to the poor. When the decree which preceded the persecution was published against the churches in Nicomedia, "a certain man," Eusebius tells us in his History, "of no mean origin, but highly esteemed for his temporal dignities, stimulated by a divine zeal, and excited by an ardent faith, took it as it was openly placed and posted up for public inspection, and tore it to shreds as a most profane and wicked act." This man who showed such courage is believed to have been Saint George, and such a bold and defiant action well suits what we know of his character.
As a result, he was subjected to nameless tortures over a period of seven years. He was tied to a revolving wheel of blades and swords, thrown into a pit of quicklime, made to run in red-hot shoes, scourged with thongs of hide, beaten with sledge-hammers, and cast over a precipice; his limbs were broken and exposed to flame, and he suffered many other torments. He is said to have miraculously escaped from a cauldron of burning oil after he destroyed the temple of Apollo. One version says that by making the Sign of the Cross, he remained unhurt in all these intermediate trials. Frustrated that their tortures had little effect, George was beheaded.
His story also takes other forms, mainly legendary, the most familiar of which concerns his fight with the dragon. It is said that George was riding through the province of Lybia (Libya?), and came upon a city named Sylene. Near the city was a marsh in which a dragon lived. The people had attempted to kill it but were poisoned by the creature's fetid breath.
To placate the dragon, they offered it two sheep each day, but when they began to exhaust their supply of sheep, they were forced to substitute a human each day instead, using a lottery to determine who would be sacrificed. At the time of George's arrival, the lot had just fallen to the king's daughter, Cleodolinda. No one volunteered to take her place, so she was dressed in bridal finery and sent to meet the dragon, weeping as she went.
George rode in upon this scene. The princess urged him to hurry on so that he would not also die. Instead of acting prudently (according to the wisdom of the world), Geoge made the Sign of the Cross and then attacked the dragon. After an energetic battle, the saint speared it with his lance. He then fastened the princess's girdle around its neck, and the girl led the dragon into the city. The people were frightened and started to run away, but George told them not to be afraid--that if the whole city would believe in Jesus Christ and be baptized, he would slay the dragon.
The king and the people agreed, and more than 15,000 were baptized. George killed the dragon, and it was carried away on four ox carts. He accepted no reward for this service, but he asked the king to build churches, honor priests, and to maintain compassion for the poor. The above legend is of Italian origin from a much later date than George himself. Words, however, attributed to him in these imaginary tales are characteristic of his faith and courage, and may well have been upon his lips as he faced his actual torture, such as: "Christ, my Captain, my Lord, I have no strength but what You give me. Help me this day, and the glory shall be Yours for ever and ever."
He preached the Gospel and baptized many into the Christian faith. The Greeks called him "the great martyr." His name and influence also spread far into the West under the influence of the Crusaders; however, devotion to him there predates the Crusades. Since the 5th century many churches could be found in the West bearing his name. It was in England, however, that his fame became most popular.
It is uncertain why he is the patron saint of England, though his cultus travel to the British Isles before the Norman Conquest (1066). William of Malmesbury states that SS. George and Demetrius, "the martyr knights," were seen helping the Franks at the Battle of Antioch in 1098, and it appears probable that the crusaders, in particular King Richard I, who placed himself and his soldiers under George's protection, returned from the East with a belief in the power of George's intercession. His veneration as protector of England was officially approved by Pope Benedict XIV.
He is also patron of Britain's oldest order of knighthood. King Edward III found the Order of the Garter about 1347, of which George has always been patron, and for which the chapel of Saint George at Windsor was built by Edward IV and Henry VII.
"Saint George's arms" became the basis of the uniforms of British soldiers and sailors, and George's red cross appears on the Union Jack (British flag) (Benedictines, Bentley, Delaney, Gill, Sheppard, Tabor, White).
In art, George is portrayed as a youth in armor, often mounted, killing or having killed a dragon with his lance (sometimes broken) or sword (Tabor). His shield and lance pennant are a red cross on a white field (White). Generally, there is a princess near him. In some portrayals, (1) the princess leads the dragon; (2) Saint Margaret is the princess; (3) George is in armor standing on the dragon (not to be confused with the Archangel Michael, who is always winged); (4) George is in the robes of the Order of the Garter; (5) with Saint Demetrius in icons; or (6) as George is martyred in a brazen bull, dragged by horses, beheaded with a sword (Roeder). An excellent icon of Saint George can be found in the frescoes of San Giorgio degli Sciaoni, Venice, by Carpaccio (Tabor).
The "dragon" initially connoted the evils of paganism that were overcome by the saints (primarily missionaries). But the symbol gave rise to legends of deliverance from fierce dragons that were intent upon devouring whole populations. This was the source of the story about Saint George related in the Golden Legend (Appleton).
Salvator Rosa, San
Giorgio e il Drago, Firenze, coll. Gianfranco Luzzetti
Mattia Preti. St. George Victorious over the Dragon,1678,
St. George's Basilica, Gozo, Malta.
Relics of George at São Jorge parish church, São Jorge, Madeira
Island, Portugal
fo questo templo a san Giorgio donato
da Glielmo ciptadin per so amore
et ne fo l'opra Nicolao scolptore».
Monument dedicated to St George in the Georgian capital of Tbilisi.
Paolo Veronese (1528–1588). Martyrdom of Saint George, circa 1564, 426 x 305, San Giorgio in Braida, Verona
Miniature of St George and the Dragon, Verona second
half of 13th century Passio Sancti Georgii, circa 1270,Verona, Biblioteca
Civica, ms 1853, f. 26r. [3]
(Manoscritto membranaceo; mm 240 x 170; ff. 41, una
carta perduta fra le attuali 35-36; scrittura gotica libraria; 78 vignette
istoriate diffuse nel testo), Seconda metà del secolo XIII, Nota di possesso a
c. 3 "Est sancte Magdalene de Campo Martio de Verona". Acquistato
dalla Biblioteca Civica nel 1881.[1])
Den hellige Georg (~280-~303)
Minnedag: 23.
april
Englands og Georgias nasjonalhelgen, skytshelgen for
Venezia, Genova, Portugal, Hellas, Russland og Catalonia; for soldater,
riddere, bueskyttere, våpensmeder, bønder, slaktere, salmakere, bøttkere,
bergverksarbeidere, kunstnere, vandringsmenn, sykehus og fanger, guttespeidere
og speiderbevegelsen, for Georgsridderordener; for hester og kveg; mot pest,
spedalskhet, feber, hudsykdommer og syfilis; i alle slags kamper, mot
krigsfare, mot fristelser, for været. En av de fjorten
nødhjelperne
Den hellige Georg er titularhelgen for mange kirker i
hele verden og var en av de mest berømte av de tidlige martyrer. Hans ry lever
stadig, særlig i det kristne østen, men ingen historiske detaljer om hans liv
har overlevd. Noen forskere mener at han aldri har eksistert, eller at det var
tale om en kristen versjon av en hedensk myte, men høyst sannsynlig er
legendene basert på en virkelig person. Ærbødigheten for St. Georg som soldat
var vidt utbredt fra de eldste tider, og det er trolig, men ikke sikkert, at
han virkelig var soldat. Kultens senter var i Diospolis i Palestina (Lydda
eller Lod i dagens Israel), hvor han muligens led martyrdøden under Diokletian
ca år 303 og hvor det ble bygd en kirke over hans grav på midten av 300-tallet.
Den ble ødelagt av sultan Saladin i 1191. Andre hevder at han døde i Nikomedia,
i dag Izmid i Tyrkia, og ca år 250 er også angitt for hans martyrium. Dette er
alt hva det med rimelighet kan formodes om St. Georg.
Historien forteller at Georg ble født i Kappadokia ca
år 280. Han ble oppdratt som kristen av sin mor. Han ble soldat, og han steg i
gradene til å bli tribun i den keiserlige garden. En gang da keiseren var til
stede, konsulterte hedenske prester innvoller av dyr for å spå om fremtiden. De
i garden som var kristne, gjorde korsets tegn på pannen. Da ble keiseren
rasende, og beordret dem pisket og avsatt. Deretter sendte han ut et edikt som
beordret det kristne presteskapet å ofre til hedenske guder. Da Georg så at en
kopi av ediktet ble slått opp på døren til keiserpalasset, rev han den ned. Han
ble da arrestert, torturert og til slutt halshogd. Også denne nøkterne formen
av historien er trolig utbrodert.
Han hadde fester i øst, hvor han ble kalt megalomartyros,
«den store martyr», og i vesten, hvor den opptrer i Hieronymus'
martyrologium og Det gregorianske Sakramentarium. Så tidlig som i begynnelsen
av 500-tallet henvises det til ham som en god mann «hvis gjerninger kun er
kjent av Gud». Kirker ble viet til ham i Jerusalem og Antiokia på 500-tallet,
og fra tidlige tider var han påkalt som skytshelgen for de bysantinske armeene.
Hans kult bredte seg på Kypros, i Kappadokia (i dag Tyrkia) og i Georgia, og
derfra kom den senere til Russland og Balkan. Hans senere levnetsbeskrivelse er
hentet fra Pasicrates på 500-tallet, som usannferdig hevdet å være øyenvitne,
og den er bevart på gresk, latin, armensk, koptisk, syrisk, etiopisk og
tyrkisk.
St. Georg ble kalt «den første ridder etter Vår Herres
fødsel» og skal ha vært ridder i keiser Diokletians livvakt. Legendene om ham
varierer mye i formen. Den berømte historien om St. Georg og dragen er på ingen
måte primitiv, men ble umåtelig populær i vesten gjennom Jacobus de
Voraignes Legenda Aurea fra 1200-tallet.
Der fortelles det at i en sump utenfor Silene i Libya
levde det en drage som terroriserte hele landet. Med sin ånde forgiftet den
alle som nærmet seg, men hver dag ble den stagget ved at man ofret to sauer til
den. Da det snart ikke var flere sauer igjen, måtte de erstattes med et
menneske, som var valgt ut ved loddtrekning. Loddet hadde falt på kongens
datter, prinsesse Cleolinda, som gikk sin skjebne i møte kledt som en brud og
ble lenket til en stein utenfor byen. Men Georg, en «ridder» fra Kappadokia,
angrep dragen, stakk den med sin lanse og førte den som fange inn til byen,
trukket etter prinsessens belte, som om den var fullstendig tam. Georg ba
folket om ikke å være redde. Hvis de ville tro på Jesus Kristus og bli døpt,
ville han befri dem fra uhyret. Kongen og folket gikk med på det, Georg drepte
dragen og fire oksekjerrer måtte til for å frakte bort kadaveret. 15.000
mennesker ble døpt. Georg ville ikke ha noen belønning, men ba kongen om å
skaffe kirker, ære prester og vise medfølelse med de fattige.
Legenden fortsetter med å fortelle om Georgs fengsling
og martyrdød. Da keiseren begynte å forfølge kristne, klaget han og tok
avskjed, noe som førte til at han ble torturert og drept. Han ble slått med
klubber og torturert med rødglødende jern, fikk gift å drikke, ble klemt mellom
to spikerhjul og kastet i en stor gryte med flytende bly, men kom fra det uten
en skramme. Han lot da som om han ville ofre til gudene, og da hele folket var
samlet, ba Georg, og ild kom ned fra himmelen og drepte de hedenske prestene og
folket. Legenden forteller om de mest fantastiske mirakler; han ble henrettet
hele tre ganger, etterpå ble han hogd i småbiter, gravlagt dypt ned i jorden,
brent på bålet, men hver gang gjenoppsto han like frisk og hel. Han ble
martyrdrept ved halshogging i Nikomedia under Diokletians og Maximians
forfølgelser.
Det siste er trolig det eneste historiske elementet i
historien. Dragen var i tidlig kristen tid tegn på det onde. Det som enhver vet
om St. Georg, at han drepte dragen, er blitt mye brukt i bestrebelsene på å
vise at helgenen bare var en myte. Det er derfor viktig å merke seg at denne
begivenheten ikke figurerer i noen av de tidligere versjonene av legenden; det
var en sen middelalderlig tilføyelse.
Hvordan St. Georg ble Englands skytshelgen, er ikke
helt klart. Hans navn var kjent i England (og Irland) lenge før den
angelsaksiske erobring, og fra 600-700-tallet står han i Beda den Ærverdiges
martyrologium, det gammelengelske martyrologiet og St. Oengus' irske
martyrologium. Under korstogene oppdaget engelske og andre korsfarere hans
popularitet i øst. Under det første korstoget viste han seg sammen med en annen
soldathelgen, St. Demetrius, i et syn før slaget ved Antiokia i 1098, og de ble
gitt æren for at sarasenerne ble beseiret og Antiokia erobret. Forfatteren
av Gesta Francorum hevder at Georgs legeme var i en kirke nær Ramleh.
Richard Løvehjerte gjorde ham til beskytter for seg selv og sin hær av
korsfarere, og det er sannsynlig at tilbakevendte korsfarere gjorde mye for å
befeste hans popularitet. Han ble skytshelgen for kavaleriet. På synoden i
Oxford i 1222 ble hans fest tatt opp blant de mindre helligdagene, og han kan
muligens være utnevnt til nasjonal skytshelgen da kong Edvard III (1327-77)
satte Hosebåndsordenen under hans beskyttelse ca år 1348, og for den ble det
praktfulle St. George's Chapel i Windsor bygd av Edvard IV og Henrik VII.
Hosebåndsordenen, eller St. Georgs-ordenen anses for å
være den ypperste av alle Europas ridderordener. Den fikk sitt underlige navn
ved at den galante kong Edvard III skal ha hjulpet grevinnen av Salisbury med å
sette på plass hennes strømpebånd. I denne forbindelse skal han ha løftet
kjolen for høyt og gitt gjestene et utilsiktet innkikk til hennes mer private
sfære. Da uttalte kongen: «Honi soit qui mal y pense» - skam få den som
tenker ille om det, samt at han skulle gjøre grevinnens strømpebånd til alle
baroners attrå og misunnelse. Kongens bevingede ord er ordenens motto den dag i
dag.
I 1415 hevet erkebiskop Chichele St. Georgs festdag av
høyeste rang i England. Dette var etter slaget ved Agincourt, hvor Henrik Vs
berømte tale påkalte St. Georg som Englands skytshelgen. Den er udødeliggjort i
Shakespeares Henry V. Men ikke en gang da ble de hellige Edvard Bekjenneren og
Edmund av East Anglia fullstendig erstattet, men kom ubønnhørlig i skyggen av
St. Georg.
De franske merovingerkongene så ham som stamfar for
sitt kongehus, og Georgia er oppkalt etter ham. I senmiddelalderen regnet også
Venezia, Genova, Russland, Portugal og Catalonia ham som sin skytshelgen; for
alle var han personifiseringen av det kristne ridderideal. I Tyskland ble han
regnet blant de fjorten nødhjelperne, mens han også ble høyt æret i Russland og
Etiopia. Ved oppfinnelsen av kruttet og den følgende synkende betydning av
sverd og lanse, falt hans popularitet, en prosess som så å si bli fullført ved
reformasjonen. Men i England beholdt han sin popularitet, og Spenser erklærte:
Thou, among those saints which thou doest see,/ Shalt
be a saint, and thine own nation's friend/ And patron; thou Saint George shalt
called be,/ St. George of merry England, the sign of victory.
Historien om St. Georgs død ble bedømt å være apokryf
av de Gelasianske dekretene fra 500-tallet, og ble satt på listen over forbudte
bøker. Ikke desto mindre viet pave Leo II i 683 en
basilika til ham i Velabro i Italia, og hans fest ble feiret i Roma. Det finnes
berømte Georgskirker i Roma, Konstantinopel, Venezia og Verona. St. Georg er en
av kirkens fjorten
nødhjelpere. Han ble i tillegg til skytshelgen for soldater også for
riddere, bueskyttere og våpensmeder, og gjennom et ordspill på den greske
formen av hans navn, også for bønder (geos = jord, orge = bygge). Han ble
anropt mot pest, spedalskhet og syfilis. Navnet St. George's Channel på
Irskesjøen kommer fra en svært sen form av legenden, som hevdet at han reiste
til England til sjøs, og kom da fra vest. Frem til muslimenes erobring het
Dardanellene St. Georgsundet. St. Georgs fane, et rødt kors på hvit grunn, var
kjent på 1300-tallet, kanskje tidligere. Det er fortsatt Englands flagg og
inngår som Englands del i «Union Jack», som er flagget for hele Storbritannia.
Flagget er også så vidt utbredt at det ofte regnes som et generelt kristent
banner. Angivelige Georgsrelikvier finnes over hele Europa.
St. Georgs spesialitet var hjelp mot spedalskhet, og
her i Norden ble det opprettet mange St. Jørgensgårder, spedalskesykehus, til
ære for ham. Jørgen er en form av Georg, og fra Danmark stammer dette verset
hvor Jomfru Maria henvender seg til den kjekke, fromme ridder:
Ridder Sankte Jørgen, du est min svend,/ du skalt mit
ærinde bortride/ til Kampedus Kappadokien, den store stad/ imod dragen skalt du
stride.
Hans minnedag er 23. april, og den er også avmerket på
den norske primstaven. Inntil 1778 var hans festdag høytid med kirkeplikt for
engelske katolikker, og pave Benedikt XIV anerkjente han som kongedømmets
beskytter. I 1970 ble dagen gjort valgfri i Den romersk-katolske Kirke; men i
England og andre steder hvor St. Georg særlig æres, har den bevart sin gamle
høytidelighet. Han feires på samme dag i den bysantinske kirken, men i den
koptiske kirken feires han den 18. april.
På avbildninger gjenkjennes han på kampen mot dragen
og på sitt sverd eller spyd. Han har gjerne rustning på seg. Han er noen steder
avbildet på en brun hest, fordi hans fest feires i såtiden på våren, i
motsetning til den hellige Martin av Tours,
som avbildes på en hvit hest fordi hans fest feires når vinteren begynner. Hos
grekerne regnes han sammen med Ss Demetrius og Theodor til soldathelgenene.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Farmer, Jones, Hallam, Bentley, Lodi, Schnitzler,
Schauber/Schindler, Melchers, Engelhart, Butler - Kompilasjon og
oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 1998-03-30 20:21