Saint Bénigne
Honoré
comme martyr à Dijon (✝ 178)
Saint Grégoire de Tours dont
l'arrière-grand-père était évêque de Langres* nous évoque saint
Bénigne, le 'bon saint' (bénignus en latin) à partir d'une 'passion' forgée
autour du culte de ses reliques. Il aurait été originaire de Smyrne et
connaissait saint Polycarpe,
lui-même disciple de l'apôtre et évangéliste saint Jean
qui l'envoya évangéliser la Gaule. Il aurait ainsi évangélisé Marseille,
Autun et Langres et c'est à Dijon qu'il aurait consommé son martyre. Une
célèbre abbaye bénédictine, construite en son nom, propagea son culte au Moyen
Age.
*un internaute nous communique: Le diocèse de Dijon a été créé par l'Assemblée
constituante en 1790. C'est par l'évêque de Langres - le bien nommé Grégoire de
Langres, bisaïeul de Grégoire de Tours - que l'on connaît saint Bénigne. Cf.
Saint Bénigne de Dijon et son prototype byzantin, le Mégalomartyr Benignos
(Menignos) de Parion (Hellespont) Grégoire, Henri Comptes rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1952 Volume 96 Numéro 2 pp.
204-213
Le diocèse
de Dijon a reçu, par bref du cardinal-légat J-B. Carpara, pour
Patron principal le martyr dijonnais Saint-Bénigne...
"St Bénigne a été le patron de l'Église d'Autun avant la création du
diocèse de Dijon. Les textes liturgiques se rapportant à sa fête dans la liturgie
éduenne sont très différents de ceux utilisés dans le diocèse de Dijon.
Par ailleurs, en Saône et Loire, Bénigne est souvent appelé
"Bérain". De nombreuses localités portent son nom." (message
d'un acolyte institué)
À Dijon, saint Bénigne, vénéré comme prêtre et martyr.
Martyrologe romain
Saint Bénigne était prêtre et disciple de saint Polycarpe, Évêque
de Smyrne et disciple de saint Jean l’Apôtre et Évangéliste. Il vint de
l’Orient en Gaule pour y prêcher l’Évangile. Il évangélisa d’abord Autun, puis
Langres et enfin Dijon, avec des fruits admirables.
Le préfet Aurélien, étant venu à
Dijon, fit arrêter saint Bénigne, afin de ruiner de si heureux commencements.
Saint Bénigne fut torturé de mille manières, roué de coups de nerfs de bœuf et
enfermé dans une prison pendant six jours avec des chiens affamés, qui ne lui
firent aucun mal. Le tyran furieux le fit transpercer d’un coup de lance, et
saint Bénigne scella ainsi de son sang la vérité de sa prédication. Son martyre
eut lieu vers l’an 170, saint Soter étant pape et Marc-Aurèle empereur romain.
D’après saint Grégoire de Tours,
on craignait que le grand sarcophage considéré comme le tombeau de saint
Bénigne renfermât seulement le corps d’un païen. Mais le Martyr apparut et
raconta sa vie et son martyre à saint Grégoire de Langres, qui, convaincu de
l’authenticité des reliques, déposa le sarcophage dans une crypte et fit élever
au-dessus une grande basilique.
Qui était saint Bénigne ?
D’après
d’antiques traditions souvent légendaires, Polycarpe, évêque d’Ephèse au II°
siècle et disciple de l’apôtre saint Jean, avait appris la persécution de
l’Eglise de Lyon en 177 sous l’empereur Antonin. Pour reconstituer cette
Eglise, il envoya Irénée comme nouvel évêque de Lyon, accompagné de quelques
diacres et prêtres.
Parmi eux se trouvait Bénigne. Il était né à Smyrne au II° siècle. Il
partit d’Asie mineure avec ses compagnons pour évangéliser les villes de Gaule.
Ils débarquèrent à Marseille, ils vinrent à Lyon. De là, ils se dispersèrent
dans les villes au long de la Saône et des grandes voies romaines. Bénigne
prêcha le Christ à Autun puis à Langres où il convertit de nombreux païens. Il
s’établit finalement à Dijon et y fonda la première communauté chrétienne. Lors
de son passage en cette ville, l’empereur Aurélien le fit mettre à mort dans
des supplices atroces vers 200.
D’après la passion de saint Bénigne :
« ... Le démon frémit, le démon est furieux
L’invincible martyr rend hommage à la foi
Quel appareil de tourments est offert à ses yeux
Les coups de fouet retentissent, redoublés
Les dents des bêtes féroces, le plomb fondu,
les lances , les glaives préparent sa perte.
Ses côtés sont traversés par deux lances
Il porte dans son cœur la croix qu’il avait toujours aimée
Sa tête n’est pas percée d’épines mais brisée par un levier
Ainsi le glorieux athlète obtient la couronne qu’il avait désirée... »
L’invincible martyr rend hommage à la foi
Quel appareil de tourments est offert à ses yeux
Les coups de fouet retentissent, redoublés
Les dents des bêtes féroces, le plomb fondu,
les lances , les glaives préparent sa perte.
Ses côtés sont traversés par deux lances
Il porte dans son cœur la croix qu’il avait toujours aimée
Sa tête n’est pas percée d’épines mais brisée par un levier
Ainsi le glorieux athlète obtient la couronne qu’il avait désirée... »
Son corps a été inhumé dans un grand cimetière à l’ouest du castrum de
Dijon. Entre 506 et 539, les gens du peuple vénéraient cette tombe recouverte
d’une voûte tombant en ruine. Ce que l’on demandait par la prière à celui qui
reposait dans ce tombeau était accordé, d’où le surnom qui lui fut donné :
Bénigne, le bien bon, le favorable. L’évêque Grégoire de
Langres pensant que ce culte relevait du paganisme envisageait de le supprimer.
Mais le martyr lui serait apparu en songe et lui aurait reproché son
incrédulité. Grégoire fonda alors sur ce tombeau une église. Ainsi est né le
culte de Saint Bénigne.
Traditionnellement, les différentes représentations de Saint Bénigne montre
un homme d’âge mûr, revêtu de l’aube et de la chasuble de prêtre, transpercé de
deux lances entrant dans ses flancs de part et d’autre dont les pointes
ressortent au-dessus de chacune de ses épaules, les mains croisées sur sa
poitrine avec des alènes sous les ongles, un levier au-dessus et en travers de
sa tête.
Le
martyre de Saint Bénigne :
Arrêté
lors d’une des nombreuses persécutions contre les chrétiens, il souffrit le
martyre pour avoir repoussé les offres de l’empereur Aurélien et du gouverneur
du pays, Terentius. Martyre horrible car l’apôtre fut d’abord écartelé puis on
lui enfonça des alènes sous les ongles, on lui mit les pieds dans une auge de
pierre où l’on coula du plomb. Et finalement on le jeta en pâture à des chiens
affamés qui l’épargnèrent. Comme il avait résisté à ces traitements barbares,
on lui brisa le crâne d’un coup de barre de fer et on perça son corps d’un coup
de lance.
Après sa mort, une chrétienne Léonille embauma sa dépouille qui fut placée dans
un sarcophage de pierre (2,15 m X 0,80 m X 1 m de hauteur).
On déposa le sarcophage dans une crypte du cimetière chrétien de l’ouest de
Dijon. Le sarcophage devint l’objet d’un culte.
La
basilique édifiée par Saint Grégoire :
Élu
évêque de Langres, Saint Grégoire s’occupa de ce culte qui lui paraissait
d’origine païenne. Un jour, Saint Bénigne apparut à Grégoire et lui enjoignit
d’élever un oratoire sur son tombeau. L’évêque, ému, fit construire une crypte
où il descendit lui-même le sarcophage en 511, le 24 novembre. Cette date
anniversaire porte le nom de Translatio Sancti Benigni.
Cette
crypte, voûtée, fut complétée par une basilique au niveau du sol. Cette église
fut consacrée en 535. Édifice avec une nef et deux collatéraux charpentés. Plan
rectangulaire.
La pierre où Bénigne avait eu les pieds scellés dans le plomb fut percée de
petits creux. Les malades y versaient du vin ou de la bière dont ils se
lavaient ensuite les yeux. Les guérisons furent innombrables et le culte du
saint, déjà officiel, prit de l’extension.
La
basilique fut placée sous la conduite de Eustade par Grégoire qui dirigea un
groupe d’hommes de bonne volonté. Cette communauté suivit une sorte de règle et
garda le tombeau.
La
renommée du sanctuaire attirait une foule de pélerins. En 584, le roi
mérovingien Gontran fit une donation importante : un mobilier fort riche pour
orner la crypte et la basilique.
La fin des Mérovingiens coïncide avec une période de décadence pour l’abbaye.
Les bâtiments commencent à se dégrader de plus en plus sous les Carolingiens et
les chefs de l’abbaye, choisis parmi les laïcs, introduisent des idées peu en
rapport avec la rigueur de la règle monastique. Les revenus sont utilisés à des
fins laïcs et l’abbaye s’appauvrit.
Isaac,
véritable fondateur de l'abbaye :
Isaac,
évêque de Langres, fut le véritable fondateur de l’abbaye Saint Bénigne de
Dijon. Par une charte de 871, il crée le monastère sous la direction du
chorévêque Bertilon. La règle de Saint Benoît est adoptée. On constitue les
biens temporels nécessaires pour la subsistance des moines.
Isaac fit restaurer la basilique. La chapelle Sainte Marie est une trace encore
visible de cette campagne de restauration (chapelle terminale de l’église
souterraine signalée dès 938). Salle presque carrée : 4,70 X 4,25 X 3,70 de
hauteur. Voûtée en plein cintre. Appareil irrégulier. Lits de mortier de deux
centimètres. Trois baies juxtaposées ouvertes dans l’axe de la pièce. Baies
actuelles restaurées en 1890. Chapelle sans décoration d’origine. Paroi nord :
pierres anciennes avec entrelacs carolingiens enchâssées au 19ème s, tout comme
la dalle tombale dans le mur sud : dalle du moine Turpericus, de l’époque
mérovingienne.
La
basilique restaurée par Isaac est totalement rasée en l’an 1000. (...)
Le
relâchement de la règle et la prospérité matérielle de l’abbaye avaient amené
la décadence de la fondation d’Isaac. La réforme est indispensable.
Guillaume
de Volpiano :
Guillaume
de Volpiano, moine venu de Cluny, Piémontais d’origine, proche de Mayeul, abbé
de Cluny.
L’évêque de Langres, Bruno, demande à Mayeul d’envoyer des moines d’élite à
Saint Bénigne. Douze moines arrivent à Dijon en 989, le 24 novembre. En 990,
Guillaume est nommé abbé.
Les bâtiments menacent ruine. Le 14 février 1002, on pose la première pierre
des nouveaux bâtiments. Guillaume dirige lui-même les ouvriers venus d’Italie.
Il s’agit de construire trois sanctuaires sur l’emplacement des constructions
du 9ème s. : une église souterraine, abri du tombeau de Saint Bénigne ; une
église au niveau du sol pour le culte ; une rotonde, au chevet des deux
églises, de trois étages.
Ces trois constructions couvraient une longueur de 100 m et une largeur de 25
m. L’étage inférieur de la rotonde est le seul vestige actuel de cet ensemble.
Benignus of Dijon M (RM)
3rd Century. The cultus of this martyr began in the early 6th century with the
discovery of an ancient tomb at Dijon. Subsequently, a Passio of Saint Benignus
made its appearance; it was said to have had its origin in Italy, but the story
it tells is manifestly spurious in all its versions. There is a remote
possibility that Benignus was a missionary priest from Lyons, martyred at
Epagny, near Dijon, in the late second century (probably under Aurelian,
270-275).
According to the
6th century legend, Saint Benignus, along with another priest and a deacon,
were sent by Saint Polycarp to preach the Gospel in Gaul. Their adventures
included being shipwrecked at Corsica, landing at Marseilles and making their
way perilously up the rivers Rhone and Saone. They reached Autun, where
Benignus converted a nobleman who later was martyred (Saint Symphorianus).
He and his
companions separated, to evangelize different parts of Gaul. He worked openly,
despite the danger to Christians. Inevitably Benignus was denounced to the
authorities and put on trial. He refused to sacrifice to pagan idols or to
Caesar. He refused to deny Christ. Attempts were made to make him change his
mind by savage tortures. Eventually he was put to death.
His impressive
sarcophagus can still be seen in the crypt under the cathedral at Dijon in what
was a large Roman cemetery. In the 6th century, Saint Gregory of Langres built
a basilica and monastery on the site. William of Volpiano built a larger church
there for his Cluniac monastery, which revived monasticism in Normandy in the
11th century. The church and the tomb of Saint Benignus have survived an
earthquake (1280) and the French Revolution (Attwater, Benedictines, Bentley,
Farmer).
Roeder says there
it is difficult to sort out the graphic attributes of several Benignus's. It
appears, however, the Benignus of Dijon, on the seal of the abbey, is
represented as having a dog by him and holding a key (Roeder). A late medieval
carved cantor's staff of Benignus, depicting his fingers as damaged during his
martyrdom, remains at Dijon (Farmer).
November 1
St. Benignus, Priest and
Martyr
[Apostle of
Burgundy.] AMONGST the holy Roman missionaries who preached the
faith in Gaul, in the third century, St. Benignus laid the foundation of the
church of Burgundy, and received the crown of martyrdom near Dijon, probably in
the reign of Aurelian, who, in 272, raised a cruel persecution against the
Christians, and after his victory over Zenobia in the East, waged war in Gaul,
and led Tetricus, the Gaulish general, in triumph. This emperor is said to have
built the town of Dijon, which was a place of no great note till long after this
it became the seat of many of the sovereign dukes of Burgundy; since which
time, there are few gayer cities in France. St. Gregory of Tours relates
several miracles that were wrought at the tomb of St. Benignus in this town,
and says that his mother, by watching all night before it in prayer, on the eve
of his festival, on the 1st of November, obtained of God that her whole family
in Auvergne was preserved from a pestilence called lues inguinaria. In
the life of St. Anno, Archbishop of Cologn, we are told that the relics of St.
Benignus were afterwards translated into Germany. The abbey of St. Benignus at
Dijon was founded in the sixth century. See St. Gregory of Tours, l. de Glor.
Mart, c. 51, 55. Tillemont, t. 3, p. 422. The Acts of St. Benignus are of no
authority.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XI: November. The Lives of the Saints. 1866.
St. Benignus of Dijon
Martyr honoured as the patron saint and first herald of Christianity of Dijon (Divio) an old city in the territory of the Gallic
tribe of the Lingones (civitas Lingonum, Langres).
It is an historical fact that Benignus
suffered martyrdom in a persecution of the third century and was publicly honoured as a martyr. His feast
falls on 1 November; his name stands under this date
in the so-called Martyrology of St. Jerome (ed. Rossi-Duchesne; cf. Acta
SS., November, 11, 138). Early in the sixth century no particulars concerning
the person and life
of Benignus were known
at Dijon. According to Gregory of Tours the common people reverenced his grave; but Bishop
Gregory of Langres (507 or 507-539 or 540) wished to put an end
to this veneration, because he believed
the grave to belong to a heathen. Having learned in a vision
at night that the burial spot
was that of the holy martyr Benignus,
he had the tomb in which the sarcophagus
lay restored, and he build a basilica over it. About this date there was a sudden appearance of Acts
of the martyrdom of the saint, which were brought to Dijon
by a pilgrim on the way to Italy (Gregor. Tur., De gloriâ martyrum, I,
li; Migne P.L., LXXI,
752). These accounts have no historical
basis; according to them St. Polycarp of Smyrna had sent Benignus
as a missionary to Dijon, where he had laboured as a priest and had finally died a martyr. For some unknown reason his death is placed
in the persecution under Aurelian (270-275). The author had not noticed that the
sending by Polycarp and the martyrdom under Aurelian are chronologically
irreconcilable. Duchesne has proved that these "Acts" belong to a whole
group of legends which arose in
the early years of the sixth century and were intended to describe the
beginnings of Christianity in the cities of that region (Besançon, Autun
Langres, Valence). They are all falsifications
by the same hand and possess no historical
value.
Sources
Acta SS., Nov. I, 134 sqq.; DUCHESNE, Fastes
épiscopaux de l'ancienne Gaule (Paris, 1894), I. 48 sqq.; TILLEMONT, Mémoires
(ed. 1695), III, 38 sqq., 603 sqq.; DE BELLOGUET, Origines Dijonnaises
(Dijon, 1852) BOUGAUD, Etude hist. et crit. sur la mission, les actes, et le
culte de S. Bénigne (Autun, 1859); BEAUNE, De la mission de S. Bénigne
et du martyre des SS. Jumeaux à Langres (Langres, 1861).
Kirsch, Johann Peter. "St. Benignus of Dijon." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton Company, 1907. 1 Nov. 2015
<http://www.newadvent.org/cathen/02479c.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Michael Christensen.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New
York.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/02479c.htm
Il Santo di oggi, Benigno, è assai celebre in Francia, per quanto la sua devozione abbia avuto una curiosa origine. t stato un altro Santo, Gregorio, Vescovo di Tours e celebre storico francese, a narrarci come sia nato il culto di San Benigno. Egli ricorda infatti come a Digione, nel tempo in cui era Vescovo suo nonno, anch'egli di nome Gregorio, esistesse un bellissimo sarcofago romano.
Vescovo e clero erano persuasi che in quel sarcofago fosse sepolto un ricco pagano, ma della stessa opi-nione non erano i campagnoli, i quali, giungendo a Digione, non mancavano di pregare su quel monumento romano.
Succedeva anche che, spesso, ottenessero quanto avevano desiderato, e perciò ne ringraziavano l'ignoto personaggio, certamente santo; senza nome, ma sicuramente " benigno ", cioè accondiscendente e benefico.
Il Vescovo vedeva in tale devozione un pericoloso ritorno a pratiche superstiziose. Vietò il culto, vietò di chiamare lo sconosciuto col nome di Benigno; si mise insomma in contrasto con il suo popolo.
Un giorno, però, anche la volontà del Vescovo cominciò a vacillare. Un giovane degno di fede gli riferì questo fatto: un contadino, nonostante il divieto, aveva acceso una candela al sarcofago di marmo. Il giovane era andato per toglierla, ma un grosso serpente glielo aveva impedito.
L'intransigenza del Vescovo subì poi il colpo di grazia quando venne a sapere, da pellegrini italiani, che esistevano vari Martiri di nome Benigno. Da un giorno all'altro, il misterioso sarcofago divenne così oggetto di intensa devozione, e la fama di San Benigno si diffuse per tutta la Francia, anche in virtù di una " passione " leggendaria del Santo, detto addirittura uno degli evangelizzatori della Borgogna.
Molti paesi francesi presero il suo nome, e con il suo nome venne chiamata, a Digione, la chiesa sorta sull'antico sarcofago romano.
Tutto ciò non vuol dire, però, che la devozione di San Benigno sia completamente sospesa nella leggenda. 1 pellegrini italiani avevano ragione, quando accertavano l'esistenza di Santi con quel nome. C'è infatti un San Benigno di Todi, in Umbria, martire sotto Diocleziano, festeggiato il 13 febbraio; c'è un San Benigno Vescovo e Martire, citato dal Papa Pelagio; c'è un San Benigno Vescovo della chiesa milanese vissuto nel V secolo e festeggiato il 20 novembre.
Altri Santi e Beati con questo nome si ebbero nei secoli successivi, ma resta il fatto che il San Benigno circondato dalla maggiore devozione è proprio quello di Digione, il cui nome, più che indicare un personaggio storico, ricorda l'attributo comune a tutti i Santi, sempre benigni, perché buoni e soccorrevoli.
San Benigno di Digione Sacerdote e martire
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A Digione nella Gallia lugdunense, ora in Francia,
san Benigno, venerato come sacerdote e martire.
Nel giorno della festa solenne di Tutti i Santi, sceglieremo un
personaggio il cui nome è un attributo adatto a tutti i Santi, Perché "
benigno ", prima che nome proprio, è aggettivo che equivale a " buono
", "benevolente " e " benefico ".
Il Santo di oggi, Benigno, è assai celebre in Francia, per quanto la sua devozione abbia avuto una curiosa origine. t stato un altro Santo, Gregorio, Vescovo di Tours e celebre storico francese, a narrarci come sia nato il culto di San Benigno. Egli ricorda infatti come a Digione, nel tempo in cui era Vescovo suo nonno, anch'egli di nome Gregorio, esistesse un bellissimo sarcofago romano.
Vescovo e clero erano persuasi che in quel sarcofago fosse sepolto un ricco pagano, ma della stessa opi-nione non erano i campagnoli, i quali, giungendo a Digione, non mancavano di pregare su quel monumento romano.
Succedeva anche che, spesso, ottenessero quanto avevano desiderato, e perciò ne ringraziavano l'ignoto personaggio, certamente santo; senza nome, ma sicuramente " benigno ", cioè accondiscendente e benefico.
Il Vescovo vedeva in tale devozione un pericoloso ritorno a pratiche superstiziose. Vietò il culto, vietò di chiamare lo sconosciuto col nome di Benigno; si mise insomma in contrasto con il suo popolo.
Un giorno, però, anche la volontà del Vescovo cominciò a vacillare. Un giovane degno di fede gli riferì questo fatto: un contadino, nonostante il divieto, aveva acceso una candela al sarcofago di marmo. Il giovane era andato per toglierla, ma un grosso serpente glielo aveva impedito.
L'intransigenza del Vescovo subì poi il colpo di grazia quando venne a sapere, da pellegrini italiani, che esistevano vari Martiri di nome Benigno. Da un giorno all'altro, il misterioso sarcofago divenne così oggetto di intensa devozione, e la fama di San Benigno si diffuse per tutta la Francia, anche in virtù di una " passione " leggendaria del Santo, detto addirittura uno degli evangelizzatori della Borgogna.
Molti paesi francesi presero il suo nome, e con il suo nome venne chiamata, a Digione, la chiesa sorta sull'antico sarcofago romano.
Tutto ciò non vuol dire, però, che la devozione di San Benigno sia completamente sospesa nella leggenda. 1 pellegrini italiani avevano ragione, quando accertavano l'esistenza di Santi con quel nome. C'è infatti un San Benigno di Todi, in Umbria, martire sotto Diocleziano, festeggiato il 13 febbraio; c'è un San Benigno Vescovo e Martire, citato dal Papa Pelagio; c'è un San Benigno Vescovo della chiesa milanese vissuto nel V secolo e festeggiato il 20 novembre.
Altri Santi e Beati con questo nome si ebbero nei secoli successivi, ma resta il fatto che il San Benigno circondato dalla maggiore devozione è proprio quello di Digione, il cui nome, più che indicare un personaggio storico, ricorda l'attributo comune a tutti i Santi, sempre benigni, perché buoni e soccorrevoli.
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