Saint Marcel représenté sur le trumeau
du Portail Sainte-Anne de Notre-Dame
de Paris,
sculpture du XIXe siècle de Geoffroy-Dechaume
d'après
la sculpture originale (sans tête) conservée au musée de Cluny.
Marcel de Paris
Évêque, Saint
V siècle
S. Marcel naquit
à Paris, de parents d'une condition médiocre. La pureté, la modestie, la
douceur, la charité, la mortification furent les vertus qui le caractérisèrent
dès son enfance. Toute sa conduite était si sainte, dit l'auteur de sa vie,
qu'il paraissait n'avoir rien de commua avec le monde, et ne pas même connaître
les penchants de la chair. La gravité de ses mœurs, et ses progrès dans les
saintes lettres le rendirent extrêmement cher à Prudence, évêque de Paris.
Aussi ce prélat, sans avoir égard à la jeunesse de Marcel, l'ordonna-1-il
lecteur de son église. On dit que depuis ce temps-là, notre Saint prouva en
diverses occasions, que Dieu l'avait favorisé du don des miracles. Il fut élevé
ensuite à la prêtrise, et, après la mort de Prudence, tous les suffrages se
réunirent pour le placer sur le siège de Paris. Comme il n'avait accepté cette
dignité qu'en tremblant, il ne cessa de veiller sur lui-même avec la plus
grande exactitude, et il s'acquitta de toutes ses fonctions avec un zèle
infatigable. On lit dans sa vie, qu'il délivra le pays d'un serpent qui s'était
retiré dans le tombeau d'une femme adultère. Mais celui qui a rédigé cette vie,
écrivait près de 200 ans après la mort du Saint, ne vivait pas sur les lieux,
et paraît fonder uniquement son récit sur une tradition populaire.
Saint Marcel mourut au commencement du cinquième
siècle, le 1 de Novembre, jour auquel il est nommé dans le martyrologe romain,
quoiqu'on ne célèbre sa fête à Paris que le 3 du même mois. Il fut enterré dans
un village qui était à un quart de lieue de la ville, mais qui en fait aujourd'hui
partie, sous le nom de faubourg Saint-Marcel ou Saint-Marceau. Du temps de
Louis-le-Débonnaire, ou de Charles-le-Chauve, on bâtit une église sous son
invocation, laquelle, après diverses réparations, subsiste encore, et est
desservie par un chapitre de chanoines. On en tira depuis ses reliques, pour
les transporter dans la cathédrale, qui se glorifie de posséder ce précieux
trésor.
SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères,
Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction :
Jean-François Godescard.
Saint Marcel de Paris
Évêque
de Paris (4ème s.)
Saint Venance Fortunat en écrivant sa vie précisait: "La
plupart de ses actions ont été dérobées par la jalousie du temps." Ce qui
ne l'empêche pas de citer quelques faits merveilleux de sa douceur et de sa
miséricorde à l'égard des pécheurs. Il dit également de lui: "Il
s'appliquait avec une ferveur admirable à toutes les fonctions de sa charge, à
la conversion des pécheurs, à l'instruction des ignorants, à la visite des
malades, au secours des prisonniers. Il travaillait à entretenir l'amitié entre
tous ses fidèles." Celui qui fut un des grands évêques de Paris naquit
dans une humble famille, près du Petit-Pont, non loin de l'emplacement actuel
de Notre-Dame. L'histoire retient de saint Marcel qu'il présida le concile qui
se réunit à Paris en 360-361. Les évêques des Gaules y proclamèrent
solennellement leur foi en la divinité du Christ telle que l'avait définie le
premier concile de Nicée en 325. Saint Hilaire de Poitiers, revenu d'exil, participait à ce
concile, lui qui avait été un des plus ardents défenseurs de la foi de Nicée
face à l'arianisme. Cependant, au travers des épisodes "légendaires"
comme celui du dragon qu'il combat, nous entrevoyons sa personnalité: "Il
rassemble le peuple de la Cité et marche à sa tête." L'administration
romaine n'existe pratiquement plus, ébranlée par les invasions barbares. Saint
Marcel prend le relais des institutions défaillantes. Il s'oppose aux bandes
armées, il assainit les marais des bords de la Bièvre, il est proche des
petites gens qui sont encore païens pour la plupart. "La vitalité de Paris
et de son Église, dans les siècles qui suivent, repose en grande partie sur son
œuvre."
"Neuvième évêque de Paris. Notre église, comme notre quartier,
porte le nom de cet évêque de Paris, mort en 436, qui avait lui-même choisi,
pour lieu de sépulture, un emplacement situé à l'angle sud que forment
aujourd'hui le boulevard Saint-Marcel et l'avenue des Gobelins, en bordure de
l'ancienne voie romaine.
... Son tombeau devint rapidement un lieu de pèlerinage et les chrétiens de
Lutèce prirent l'habitude de dire "On va à Saint-Marcel"... Saint
Marcel demeure, avec Saint Denis et Sainte Geneviève, l'un des trois
protecteurs de Lutèce. Ses reliques sont contenues dans un reliquaire placé
sous la tribune de notre église." (source: paroisse Saint Marcel - Paris)
Marcel naît à Paris, rue de la Calandre (détruite par Haussmann).
Nous le connaissons surtout par des légendes. Il aurait réalisé dès sa jeunesse
toute une série de prodiges et de guérisons miraculeuses. Un exploit a
particulièrement marqué la mémoire collective: alors qu’un énorme serpent du
marais de Bièvre vient de dévorer le cadavre d’une pécheresse enterrée en
grande pompe, l’évêque l’admoneste et se sert de son étole en guise de licou.
Il purge la ville, entraînant le monstre dehors au soulagement des habitants.
Ce monstre est l’image du mal combattu par saint Marcel... (diocèse de Paris)
À Paris, à la fin du IVe siècle, saint Marcel, évêque.
Martyrologe
romain
Saint Marcel de Paris
Neuvième évêque de Paris
Fête le 1er novembre
Église de France
Paris – † id. 1er novembre v. 430
Autre mention : 3 novembre
Autres graphies : [Marcellus] Marcel de Paris ou Marceau
Nos sources, quant à sa biographie, se trouvent dans Venance Fortunat et
Grégoire de Tours, mais tous deux en parlent déjà à partir de traditions
légendaires. Marcel succéda en 417 à Prudence comme neuvième évêque de Paris,
et fut inhumé dans le faubourg qui porte son nom. Il débarrassa la tombe d’une
noble dame peu vertueuse d’un énorme serpent, en le frappant de sa crosse et de
son étole. Son culte fut toujours limité à la région parisienne, encore que les
nombreuses églises Saint-Marcel qu’on y rencontre ne doivent pas faire
illusion, car elles sont dédiées à des homonymes. Les seules qui lui soient
personnellement consacrées sont l’église Saint-Marcel de Paris et celle de
Villabé en Seine-et-Oise.
SOURCE : http://www.martyretsaint.com/marcel-de-paris/comment-page-1/
Marcellus of Paris B (RM)
(also known as Marceau)
Born in Paris; died November 1, c. 430. Bishop Marcellus of Paris was born of
common, but obviously virtuous, parents. From his youth he exhibited the
virtues of purity, modesty, meekness, and charity. He attempted to live in the
world without being a part of it, keeping his eyes focussed on the heavenly
Jerusalem. His progress in this regard led to his appointment as reader in the
cathedral of Paris. From that time, he was known as a miracle worker and soon
ordained to the priesthood. Upon the death of Bishop Prudentius, Marcellus was
chosen to succeed him. As bishop he was careful and indefatigable. An
unreliable report by a foreigner tell us that Marcellus freed the country from
a great serpent that lived in the sepulcher of an adulteress. Saint Marcellus
was buried in the old Christian cemetery outside the walls of the city, where
now is the suburb of Saint-Marceau that was named in his honor. His relics are
venerated in the cathedral (Benedictines, Husenbeth).
St. Marcellus, Bishop of Paris, Confessor
HE was born at Paris in the fourth age, of parents not conspicuous for
any rank in the world, but on whom his virtue reflected the greatest honour.
Purity of heart, modesty, meekness, mortification, and charity were the
ingredients of his character in his youth; and he gave himself entirely to the
discipline of virtue and prayer, so as to seem, whilst he lived in the flesh,
disengaged both from the world and the flesh, says the author of his life. The
uncommon gravity of his manners, and his progress in sacred learning so
strongly recommended him to Prudentius, Bishop of Paris, that when he was yet
young this prelate ordained him reader of that church. From this time the saint
is said to have given frequent proofs of a wonderful gift of miracles. He was
afterwards promoted to the dignity of priesthood, and upon the decease of
Prudentius was unanimously chosen Bishop of Paris. As he undertook this charge
by compulsion and with trembling, so a just apprehension of his obligations
made him always humble, watchful, and indefatigable in all his functions. It is
related that amongst other miracles he freed the country from a great serpent
which inhabited the sepulchre of an adultress. But the circumstances of this
action depend upon the authority of one who wrote near two hundred years after
the time, and who, being a foreigner, took them upon trust, and probably upon
popular reports. The saint died in the beginning of the fifth century, on the
1st of November, on which day he is named in the Roman Martyrology, though in
the Gallican his feast is deferred to the 3rd. His body was buried about a
quarter of a league from Paris in a village which is now joined to the town,
and called the suburb of St. Marceau. His relics have been long since kept in
the cathedral. See the life of St. Marcellus by Fortunatus, 1 published by Surius.
Note 1. This piece is attributed by Cave, (Hist. Lit. t. 1, p. 530,) Dubois,
(Hist. Ec. Paris, p. 46,) and some others to Venantius Fortunatus, who, fleeing
the swords of the barbarians in Italy, left Ravenna, and, out of devotion to
St. Martin, settled at Tours. Thence he was called by St. Radegundes to
Poitiers, and after the death of his friend, St. Gregory of Tours, in 595, upon
the demise of Plato, bishop of Poitiers, was chosen to fill that see. He died
soon after the year 600, and is honoured at Poitiers among the saints on the
4th of December. We have monuments of his extensive learning and original
genius in four books of the life of St. Martin, in verse, hastily compiled from
the elegant prose of St. Sulpicius Severus, in ten books of poems, (published with
his life by F. Brower, the Jesuit, at Mentz,) and in several other scattered
poems also in an excellent short exposition of the Lord’s Prayer, this author’s
masterpiece, in which he recommends daily communion. By this piece we may form
a judgment of the devotion of St. Radegundes, whose chaplain and director
Fortunatus was at Poitiers. This piece is extant in the library of the Fathers,
and in the Orthodoxographa, with his Exposition of the Apostles’ Creed.
Muratori (Anecd. Lat. p. 212,) has published his Exposition of the Creed of St.
Athanasius, which Dr. Waterland had quoted in manuscript. (Comm. on the Creed
of St. Athan. pp. 32, 171.) The lives of the following saints compiled by this
author, are barren of facts, and filled with relations of miracles: of St.
Germanus of Paris, St. Albin of Angers, St. Paternus of Avranches, St. Amantius
of Rhodes, St. Remigius of Rheims, the second book of the life of St. Hilary,
the life of St. Medard published by Dachery, (Spicil. t. 8, p. 391,) that
ascribed to Venantius Fortunatus by Surius, being the work of Radbod II.,
bishop of Poitiers in the eleventh age. But his life of St. Radegundes,
different from his others, is a very useful narrative of her actions and
virtues: as is also the supplement, or second life of the same holy queen,
compiled by Baudonivia, corruptly called Bandonivia, the learned nun of her
monastery whilst Fortunatus was bishop. See Rivet, t. 3, p. 464, and the last
edition of Cave’s Historia Literaria, in 1740, in which most of his former mistakes
on this article are corrected, except that the two Fortunatuses are confounded
together.
Another St. Fortunatus, bishop of an unknown see in Lombardy, a
native of Vercelli, for his learning surnamed the Philosopher, came into France
a little before the former, perhaps expelled by the Lombards. He settled near
Chelles, was much honoured by St. Germanus, bishop of Paris, and died a little
before him, as Usuard testifies in his Martyrology, about the year 569, when
St. Germanus lay sick. He is honoured on the 5th of May, and 18th of June; the
place where he was interred bears his name; his relics are kept with respect,
and two churches are built in his honour. See the Bollandists, 18 Jun. Du Bois,
Hist. Eccl. Paris, l. 1, c. 8. Tillem. t. 10, p. 416. This is the Fortunatus
who, at the request of St. Germanus of Paris, compiled the life of St.
Marcellus. See Dom Rivet, Hist. Littér. de la Fr, t. 3, p. 298. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
XI: November. The Lives of the Saints. 1866