dimanche 1 novembre 2015

Saint MARCEL (MARCEAU, MARCELLUS) de PARIS, évêque et confesseur


Saint Marcel représenté sur le trumeau du Portail Sainte-Anne de Notre-Dame de Paris
sculpture du XIXe siècle de Geoffroy-Dechaume 
d'après la sculpture originale (sans tête) conservée au musée de Cluny.

Marcel de Paris

Évêque, Saint

V siècle

S. Marcel naquit à Paris, de parents d'une condition médiocre. La pureté, la modestie, la douceur, la charité, la mortification furent les vertus qui le caractérisèrent dès son enfance. Toute sa conduite était si sainte, dit l'auteur de sa vie, qu'il paraissait n'avoir rien de commua avec le monde, et ne pas même connaître les penchants de la chair. La gravité de ses mœurs, et ses progrès dans les saintes lettres le rendirent extrêmement cher à Prudence, évêque de Paris. Aussi ce prélat, sans avoir égard à la jeunesse de Marcel, l'ordonna-1-il lecteur de son église. On dit que depuis ce temps-là, notre Saint prouva en diverses occasions, que Dieu l'avait favorisé du don des miracles. Il fut élevé ensuite à la prêtrise, et, après la mort de Prudence, tous les suffrages se réunirent pour le placer sur le siège de Paris. Comme il n'avait accepté cette dignité qu'en tremblant, il ne cessa de veiller sur lui-même avec la plus grande exactitude, et il s'acquitta de toutes ses fonctions avec un zèle infatigable. On lit dans sa vie, qu'il délivra le pays d'un serpent qui s'était retiré dans le tombeau d'une femme adultère. Mais celui qui a rédigé cette vie, écrivait près de 200 ans après la mort du Saint, ne vivait pas sur les lieux, et paraît fonder uniquement son récit sur une tradition populaire.
Saint Marcel mourut au commencement du cinquième siècle, le 1 de Novembre, jour auquel il est nommé dans le martyrologe romain, quoiqu'on ne célèbre sa fête à Paris que le 3 du même mois. Il fut enterré dans un village qui était à un quart de lieue de la ville, mais qui en fait aujourd'hui partie, sous le nom de faubourg Saint-Marcel ou Saint-Marceau. Du temps de Louis-le-Débonnaire, ou de Charles-le-Chauve, on bâtit une église sous son invocation, laquelle, après diverses réparations, subsiste encore, et est desservie par un chapitre de chanoines. On en tira depuis ses reliques, pour les transporter dans la cathédrale, qui se glorifie de posséder ce précieux trésor.
SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

Saint Marcel de Paris

Évêque de Paris (4ème s.)

Saint Venance Fortunat en écrivant sa vie précisait: "La plupart de ses actions ont été dérobées par la jalousie du temps." Ce qui ne l'empêche pas de citer quelques faits merveilleux de sa douceur et de sa miséricorde à l'égard des pécheurs. Il dit également de lui: "Il s'appliquait avec une ferveur admirable à toutes les fonctions de sa charge, à la conversion des pécheurs, à l'instruction des ignorants, à la visite des malades, au secours des prisonniers. Il travaillait à entretenir l'amitié entre tous ses fidèles." Celui qui fut un des grands évêques de Paris naquit dans une humble famille, près du Petit-Pont, non loin de l'emplacement actuel de Notre-Dame. L'histoire retient de saint Marcel qu'il présida le concile qui se réunit à Paris en 360-361. Les évêques des Gaules y proclamèrent solennellement leur foi en la divinité du Christ telle que l'avait définie le premier concile de Nicée en 325. Saint Hilaire de Poitiers, revenu d'exil, participait à ce concile, lui qui avait été un des plus ardents défenseurs de la foi de Nicée face à l'arianisme. Cependant, au travers des épisodes "légendaires" comme celui du dragon qu'il combat, nous entrevoyons sa personnalité: "Il rassemble le peuple de la Cité et marche à sa tête." L'administration romaine n'existe pratiquement plus, ébranlée par les invasions barbares. Saint Marcel prend le relais des institutions défaillantes. Il s'oppose aux bandes armées, il assainit les marais des bords de la Bièvre, il est proche des petites gens qui sont encore païens pour la plupart. "La vitalité de Paris et de son Église, dans les siècles qui suivent, repose en grande partie sur son œuvre."

"Neuvième évêque de Paris. Notre église, comme notre quartier, porte le nom de cet évêque de Paris, mort en 436, qui avait lui-même choisi, pour lieu de sépulture, un emplacement situé à l'angle sud que forment aujourd'hui le boulevard Saint-Marcel et l'avenue des Gobelins, en bordure de l'ancienne voie romaine. 

... Son tombeau devint rapidement un lieu de pèlerinage et les chrétiens de Lutèce prirent l'habitude de dire "On va à Saint-Marcel"... Saint Marcel demeure, avec Saint Denis et Sainte Geneviève, l'un des trois protecteurs de Lutèce. Ses reliques sont contenues dans un reliquaire placé sous la tribune de notre église." (source: paroisse Saint Marcel - Paris)

Marcel naît à Paris, rue de la Calandre (détruite par Haussmann). Nous le connaissons surtout par des légendes. Il aurait réalisé dès sa jeunesse toute une série de prodiges et de guérisons miraculeuses. Un exploit a particulièrement marqué la mémoire collective: alors qu’un énorme serpent du marais de Bièvre vient de dévorer le cadavre d’une pécheresse enterrée en grande pompe, l’évêque l’admoneste et se sert de son étole en guise de licou. Il purge la ville, entraînant le monstre dehors au soulagement des habitants. Ce monstre est l’image du mal combattu par saint Marcel... (diocèse de Paris)


À Paris, à la fin du IVe siècle, saint Marcel, évêque.


Martyrologe romain


Saint Marcel de Paris

Neuvième évêque de Paris

Fête le 1er novembre

Église de France

Paris – † id. 1er novembre v. 430

Autre mention : 3 novembre

Autres graphies : [Marcellus] Marcel de Paris ou Marceau

Nos sources, quant à sa biographie, se trouvent dans Venance Fortunat et Grégoire de Tours, mais tous deux en parlent déjà à partir de traditions légendaires. Marcel succéda en 417 à Prudence comme neuvième évêque de Paris, et fut inhumé dans le faubourg qui porte son nom. Il débarrassa la tombe d’une noble dame peu vertueuse d’un énorme serpent, en le frappant de sa crosse et de son étole. Son culte fut toujours limité à la région parisienne, encore que les nombreuses églises Saint-Marcel qu’on y rencontre ne doivent pas faire illusion, car elles sont dédiées à des homonymes. Les seules qui lui soient personnellement consacrées sont l’église Saint-Marcel de Paris et celle de Villabé en Seine-et-Oise.


SOURCE : http://www.martyretsaint.com/marcel-de-paris/comment-page-1/

Marcellus of Paris B (RM)

(also known as Marceau)


Born in Paris; died November 1, c. 430. Bishop Marcellus of Paris was born of common, but obviously virtuous, parents. From his youth he exhibited the virtues of purity, modesty, meekness, and charity. He attempted to live in the world without being a part of it, keeping his eyes focussed on the heavenly Jerusalem. His progress in this regard led to his appointment as reader in the cathedral of Paris. From that time, he was known as a miracle worker and soon ordained to the priesthood. Upon the death of Bishop Prudentius, Marcellus was chosen to succeed him. As bishop he was careful and indefatigable. An unreliable report by a foreigner tell us that Marcellus freed the country from a great serpent that lived in the sepulcher of an adulteress. Saint Marcellus was buried in the old Christian cemetery outside the walls of the city, where now is the suburb of Saint-Marceau that was named in his honor. His relics are venerated in the cathedral (Benedictines, Husenbeth). 



St. Marcellus, Bishop of Paris, Confessor

HE was born at Paris in the fourth age, of parents not conspicuous for any rank in the world, but on whom his virtue reflected the greatest honour. Purity of heart, modesty, meekness, mortification, and charity were the ingredients of his character in his youth; and he gave himself entirely to the discipline of virtue and prayer, so as to seem, whilst he lived in the flesh, disengaged both from the world and the flesh, says the author of his life. The uncommon gravity of his manners, and his progress in sacred learning so strongly recommended him to Prudentius, Bishop of Paris, that when he was yet young this prelate ordained him reader of that church. From this time the saint is said to have given frequent proofs of a wonderful gift of miracles. He was afterwards promoted to the dignity of priesthood, and upon the decease of Prudentius was unanimously chosen Bishop of Paris. As he undertook this charge by compulsion and with trembling, so a just apprehension of his obligations made him always humble, watchful, and indefatigable in all his functions. It is related that amongst other miracles he freed the country from a great serpent which inhabited the sepulchre of an adultress. But the circumstances of this action depend upon the authority of one who wrote near two hundred years after the time, and who, being a foreigner, took them upon trust, and probably upon popular reports. The saint died in the beginning of the fifth century, on the 1st of November, on which day he is named in the Roman Martyrology, though in the Gallican his feast is deferred to the 3rd. His body was buried about a quarter of a league from Paris in a village which is now joined to the town, and called the suburb of St. Marceau. His relics have been long since kept in the cathedral. See the life of St. Marcellus by Fortunatus, 1 published by Surius.

Note 1. This piece is attributed by Cave, (Hist. Lit. t. 1, p. 530,) Dubois, (Hist. Ec. Paris, p. 46,) and some others to Venantius Fortunatus, who, fleeing the swords of the barbarians in Italy, left Ravenna, and, out of devotion to St. Martin, settled at Tours. Thence he was called by St. Radegundes to Poitiers, and after the death of his friend, St. Gregory of Tours, in 595, upon the demise of Plato, bishop of Poitiers, was chosen to fill that see. He died soon after the year 600, and is honoured at Poitiers among the saints on the 4th of December. We have monuments of his extensive learning and original genius in four books of the life of St. Martin, in verse, hastily compiled from the elegant prose of St. Sulpicius Severus, in ten books of poems, (published with his life by F. Brower, the Jesuit, at Mentz,) and in several other scattered poems also in an excellent short exposition of the Lord’s Prayer, this author’s masterpiece, in which he recommends daily communion. By this piece we may form a judgment of the devotion of St. Radegundes, whose chaplain and director Fortunatus was at Poitiers. This piece is extant in the library of the Fathers, and in the Orthodoxographa, with his Exposition of the Apostles’ Creed. Muratori (Anecd. Lat. p. 212,) has published his Exposition of the Creed of St. Athanasius, which Dr. Waterland had quoted in manuscript. (Comm. on the Creed of St. Athan. pp. 32, 171.) The lives of the following saints compiled by this author, are barren of facts, and filled with relations of miracles: of St. Germanus of Paris, St. Albin of Angers, St. Paternus of Avranches, St. Amantius of Rhodes, St. Remigius of Rheims, the second book of the life of St. Hilary, the life of St. Medard published by Dachery, (Spicil. t. 8, p. 391,) that ascribed to Venantius Fortunatus by Surius, being the work of Radbod II., bishop of Poitiers in the eleventh age. But his life of St. Radegundes, different from his others, is a very useful narrative of her actions and virtues: as is also the supplement, or second life of the same holy queen, compiled by Baudonivia, corruptly called Bandonivia, the learned nun of her monastery whilst Fortunatus was bishop. See Rivet, t. 3, p. 464, and the last edition of Cave’s Historia Literaria, in 1740, in which most of his former mistakes on this article are corrected, except that the two Fortunatuses are confounded together.

  Another St. Fortunatus, bishop of an unknown see in Lombardy, a native of Vercelli, for his learning surnamed the Philosopher, came into France a little before the former, perhaps expelled by the Lombards. He settled near Chelles, was much honoured by St. Germanus, bishop of Paris, and died a little before him, as Usuard testifies in his Martyrology, about the year 569, when St. Germanus lay sick. He is honoured on the 5th of May, and 18th of June; the place where he was interred bears his name; his relics are kept with respect, and two churches are built in his honour. See the Bollandists, 18 Jun. Du Bois, Hist. Eccl. Paris, l. 1, c. 8. Tillem. t. 10, p. 416. This is the Fortunatus who, at the request of St. Germanus of Paris, compiled the life of St. Marcellus. See Dom Rivet, Hist. Littér. de la Fr, t. 3, p. 298. [back]


Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume XI: November. The Lives of the Saints.  1866