Icône Russe du prophète Élisée, XVIIIe siècle, Monastère de Kiji, Russie
Saint Elisée
Disciple et successeur d'Elie (9ème s. av. J.C.)
Fils de Shafath, prophète de l'ancienne Loi, disciple et successeur du Prophète Élie, il exerça son ministère dans le Royaume du Nord, revendiquant avec courage la fidélité au Dieu unique d'Israël, face aux cultes païens de Baal et d'Astarté qui se répandaient depuis la scission du Peuple de Dieu en un royaume de Juda et un royaume d'Israël.
'tu consacreras Élisée, fils de Shafate, comme prophète pour te succéder.'
19 'Élie s'en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafate, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.'
20 'Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie, et lui dit: «Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai.» Élie répondit: «Va-t'en, retourne là-bas! Je n'ai rien fait.»'
21 'Alors Élisée s'en retourna; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l'attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d'Élie et se mit à son service.'
Jésus, en sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, fait référence à la fois à Élie et à Élisée. Il rappelle la compassion d'Élie pour la veuve qui vivait à Sarepta et la guérison, par le ministère d'Élisée, de Naaman le Syrien: deux païens auxquels le Dieu d'Israël fait accueil et miséricorde (Luc 4. 25-30). (Frère Bernard Pineau, Jour du Seigneur)
A lire: Pour chanter le saint prophète Elisée dans la tradition byzantine par Éliane Poirot
Commémoraison de saint Élisée. Disciple d’Élie, il fut prophète en Israël au temps du roi Joram jusqu’aux jours de Joas, au IXe siècle avant le Christ. S’il n’a pas laissé d’oracles écrits, il a cependant annoncé le salut pour tous les hommes en accomplissant des miracles en faveur d’étrangers. Sa tombe était vénérée à Samarie.
Martyrologe romain
Prophète de l'Ancien Testament
(IXe siècle av. J.-C.)
Achab monté sur le trône d’Israël, épousa Jézabel, fille d’Éthbaal, roi des Sidoniens, qui l’entraîna dans toutes sortes de crimes. Il construisit dans Samarie un temple pour Baal, qu’il adora. Pendant son règne, Hiel, riche Israélite, voulut rebâtir Jéricho ; ses deux fils moururent en posant ses fondements, comme Josué l’avait prédit.
Le Seigneur, irrité de l’impiété d’Achab, lui envoya le prophète Élie pour lui annoncer une longue sécheresse qui ne cesserait qu’à la voix du prophète. Achab voulut le punir ; Élie, s’enfuit et se cacha près du torrent de Caritz. Des corbeaux lui apportaient la nourriture dont il avait besoin. Tout le pays d’Israël fut affligé par une grande sécheresse qui produisit la famine. Élie se retira chez une pauvre veuve à Sarepta. Elle ne possédait qu’un pot de farine et un vase d’huile ; mais, tant qu’Élie demeura chez elle, le pot se remplit toujours de farine, et le vase d’huile ne s’épuisa pas. Le fils de la pauvre veuve mourut ; Élie se coucha sur l’enfant, invoqua le Seigneur et le ressuscita.
Achab, vaincu par la plaie qui frappait son peuple, fit chercher partout le prophète Élie ; mais la reine Jézabel, plus irritée que repentante, ordonna de tuer tous les prophètes de Dieu. Élie, bravant sa colère, vint trouver le roi, lui dit d’assembler le peuple, et défia les prophètes de Jézabel de prouver la divinité de Baal. Ce défi fut accepté. On tua deux bœufs ; les quatre cent cinquante prophètes de Baal placèrent un de ces bœufs sur des morceaux de bois devant leur autel, mais sans mettre du feu dessous. Élie en fit de même pour l’autre bœuf, au pied d’un autel fait de douze pierres, qu’il avait élevé au Seigneur.
Les prêtres de Baal adressèrent en vain des prières à leur idole ; Baal resta sourd et muet. Élie invoqua le Seigneur ; le feu du ciel tomba sur l’holocauste et le consuma. Le peuple, convaincu par ce miracle, suivit les ordres d’Élie, et massacra tous les prophètes de Baal. Élie invoqua Dieu de nouveau ; la pluie tomba du ciel et la disette cessa.
Jézabel, furieuse de la mort de ses prophètes, voulut faire périr Élie qui se sauva dans le désert, et se cacha quarante jours au fond d’une caverne de la montagne d’Horeb [1].
Dieu lui ordonna d’en sortir pour aller à Damas, afin d’y sacrer Azaël comme roi de Syrie, Jéhu comme roi d’Israël, et le laboureur Élisée pour le remplacer lui-même comme prophète.
Élie exécuta ces commandements. Après avoir sacré les deux rois, il trouva Élisée qui labourait ses champs et le couvrit de son manteau. Élisée alors quitta sa famille, ses biens, ses troupeaux, et suivit Élie.
Benadad, roi de Syrie, vint avec une nombreuse armée, fondre sur Israël. Achab, n’ayant pu le fléchir par sa soumission, se mit sur la défensive, et, d’après l’avis d’un prophète du Seigneur, ne fit commencer l’attaque que par ses domestiques, et par ceux des princes d’Israël. La terreur s’empara des Syriens qui prirent la fuite. Achab les poursuivit, et il en périt un grand nombre.
Ils revinrent bientôt après avec des forces plus considérables, occupant toutes les plaines et évitant toutes les montagnes dont ils croyaient que le Seigneur était exclusivement le Dieu, mais le Très-Haut, pour prouver qu’il était aussi le Dieu des vallées, leur fit perdre une grande bataille où Achab leur tua cent mille hommes.
Après cette victoire, le roi d’Israël s’allia avec le roi de Syrie au mépris des ordres de Dieu. Un dernier crime mit le comble à ses iniquités. Il voulait acheter une vigne qui se trouvait auprès de son palais. Naboth, qui en était le propriétaire, la lui avait refusée. Jézabel le railla de sa faiblesse, séduisit de faux témoins qui accusèrent Naboth de blasphèmes et de propos, séditieux. Naboth fut condamné et lapidé. Achab s’empara de sa vigne. Le prophète Élie vint le trouver, et lui annonça de la part du Seigneur, que toute sa famille serait exterminée[2], et que le corps de Jézabel serait mangé par les chiens comme celui de Naboth.
Quelque temps après, Achab voulant reprendre sur les Syriens la ville de Ramoth, s’allia avec Josaphat, roi de Juda. Les deux rois marchèrent contre Benadad. Avant de combattre, ils voulurent consulter le prophète Michée, qui leur dit que les Syriens seraient vaincus, mais que le roi Achab périrait dans le combat. Michée fût envoyé en prison, pour y attendre l’effet de sa prophétie. Bientôt la bataille se donna. Achab se déguisa ; Josaphat était couvert de ses armes et revêtu de entre ses ornements royaux : ce qui attira d’abord sur celui-ci, tous les efforts des Syriens. Mais il arriva qu’un homme, ayant tendu son arc et, tiré une flèche au hasard, elle atteignit le roi d’Israël, et lui perça la poitrine. Josaphat poursuivit les ennemis. Achab mourut après vingt-deux ans de règne ; Ochozias, son fils, régna à sa place[3].
Le règne de Josaphat, roi de Juda, fut rempli de vertus, mais presque vide d’événements. Ce prince survit les lois de Dieu, fit fleurir la justice, protégea le commerce, conserva la paix avec ses voisins, et rendit son peuple heureux. On ne vit sa tranquillité troublée que par une invasion des Ammonites et des Moabites. Il tailla leurs troupes en pièces et entra en triomphe à Jérusalem avec un immense butin. La perte d’une flotte qu’il envoyât à Orphir fut le seul malheur qu’il éprouva. Après avoir régné vingt-six ans, il lassa le sceptre à son fils Joram.
Patine Josaphat, en couronnant son fils aîné, laissait à ses autres fils des apanages et des pensions. Joram, loin de suivre ses intentions, attaqua ses frères, et les fit tous passer au fil de l’épée. Il avait épousé Athalie, fille d’Achab. Cette femme le pervertit, il devint idolâtre, comme elle, et la plus grande partie de son peuple partagea son égarement.
Les Iduméens révoltés furent d’abord battus, et finirent par secouer son joug. Le prophète Élie lui écrivit alors : Vous n’avez pas suivi les exemples l’Aza et de Josaphat. Vous avez imité les rois d’Israël. Vous avez rendu Juda idolâtre. Vous avez forniqué. Vous avez massacré vos frères. Dieu va frapper votre famille et vous-même, vous serrez attaqué d’une maladie incurable qui dévorera vos entrailles.
Bientôt la prédiction s’accomplit. Les Philistins et les Arabes pénétrèrent dans le royaume, pillèrent le palais du roi, emmenèrent ses enfants et ses femmes, et ne lui laissèrent que le plus jeune de ses fils. Une affreuse maladie le couvrit d’ulcères. Après huit ans de règne et deux ans de souffrances, il mourut. Le peuple ne rendit aucun honneur à sa mémoire ; on ne l’enferma point dans le sépulcre des rois. Ochozias, le dernier de ses fils, lui succéda.
Ochozias suivit les conseils de sa mère Athalie, et les funestes exemples de son père ; l’idolâtrie continua à régner dans Juda. S’étant allié avec le roi d’Israël, ils marchèrent contre les Syriens. Joram, roi des dix tribus, fut blessé dans une bataille ; Ochozias l’accompagna dans sa capitale pour le soigner pendant sa maladie. Sur ces entrefaites, Jéhu attaqua Israël, extermina la maison d’Achab[4]. Ochozias, ses fils, ses neveux, se virent enveloppés dans sa ruine.
Athalie, apprenant la mort de son fils Ochozias, et la destruction de la famille d’Achab, fit tuer tout ce qui restait de la maison royale de Joram, fils de Josaphat, et s’empara du trône.
Un enfant, Joas, fils d’Ochozias, échappa seul à ce massacre. Josabeth, femme du grand-prêtre Joïda, le déroba au poignard d’Athalie, et le porta dans le temple de Dieu, où les prêtres le cachèrent durant les six années du règne d’Athalie. Il est nécessaire actuellement de parler de ce qui s’était passé dans Israël depuis la mort d’Achab. Ochozias, son fils, étant tombé par une fenêtre de son palais à Samarie[5], consulta vainement Beelsébuth, dieu d’Accaron, pour connaître sa destinée. Élie, le prophète, lui adressa de vifs reproches, et lui prédit une mort prochaine. Le roi, furieux, envoya un capitaine et cinquante soldats pour le tuer ; mais, à la voix du prophète, le feu du ciel les consuma. Ochozias mourut ; et comme il n’avait pas d’enfants, il fut remplacé par son frère qui se nommait Joram, comme le fils de Josaphat de Juda.
Dans ce temps, Élie et Élisée venaient de Galgala. Elie frappa les eaux du Jourdain avec son manteau ; les eaux se divisèrent, et les deux prophètes passèrent le fleuve à pied sec. Élie dit ensuite à Élisée : Demandez-moi ce que vous voudrez afin que je l’obtienne pour vous avant que je vous quitte. Élisée le pria de l’animer de son double esprit. Ils continuèrent ensuite leur marche. Tout à coup un char et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et le prophète Élie monta au ciel au milieu d’un tourbillon. Élisée, ayant pris le manteau qu’Élie avait laissé tomber retourna sur ses pas, frappa avec le manteau les eaux du Jourdain qui se séparèrent encore, et lui laissèrent un libre passage. On reconnut alors que l’esprit d’Élie était en lui. Élisée fit ensuite plusieurs miracles ; il rendit douces et saines les eaux de Jéricho qui étaient très corrompues. Un foule d’enfants de Béthel l’insultèrent ; il les maudit, et deux ours aussitôt se jetèrent sur ces enfants et en tuèrent quarante deux.
Le roi d’Israël, Joram, joignit ses troupes à celles de Josaphat pour marcher contre les Moabites qui furent défaits, ainsi qu’Élisée l’avait annoncé aux deux rois. Élisée, aussi protégé de Dieu que le prophète Élie, ressuscita le fils d’une Sunamite qui l’avait logé, et guérit la lèpre d’un général syrien, nommé Naaman, en le faisant toucher par le roi d’Israël. Élisée fit revenir sur l’eau une cognée qu’un paysan avait laissé tomber dans un fleuve. Il découvrit ensuite au roi d’Israël tous les projets du roi de Syrie. Benadad irrité, envoya un assassin pour tuer le prophète, mais Élisée, à qui Dieu révéla ce secret, fit arrêter et périr cet assassin. Les Syriens furent ensuite vaincus par les Israélites. Le prophète prédit enfin la mort de Benadad et le règne d'Azaël en Syrie.
Après la mort de Josaphat et de Joram, rois de Juda, nous avons vus qu’Ochozias était monté sur le trône de Jérusalem, et qu’il fut entraîné dans la ruine d’Israël : il faut dire maintenant avec plus de détails comment cet événement eut lieu. Le prophète Élisée, d’après les ordres du Seigneur, avait sacré Jéhu, et lui avait dit : Dieu vous donne le trône d’Israël ; vous exterminerez toute la maison d’Achab ; vous vengerez le nom du Seigneur et ses prophètes par la mort de Jézabel.
Jéhu ayant communiqué cet ordre du Seigneur aux officiers de l’armée, ils entrèrent avec lui dans une conjuration contre Joram. Ce prince, comme nous l’avons dit, ayant été blessé par les Syriens, s’était arrêté à Jezrahel pour se faire panser de ses blessures. Jéhu, avec sa troupe vint cerner la ville. Les rois d’Israël et de Juda, Joram et Ochozias, allèrent au devant de lui pour lui proposer la paix ; mais Jéhu banda son arc, et de sa flèche perça le cœur de Joram. Par son ordre, on jeta le corps de ce prince dans le champ de Naboth. Ochozias voulut fuir, mais il fut atteint et massacré. Jéhu entra dans la ville. Jézabel, vêtue superbement et fardée avec art, était à la fenêtre du palais ; elle adressa des paroles insultantes à Jéhu, qui la fit décapiter du balcon. La tête de cette reine idolâtre se brisa sur la pierre, et les chiens dévorèrent son corps[6]. Le cruel Jéhu fit ensuite couper la tête aux soixante-dix fils d’Achab, à ses prêtres, à ses partisans, et tua aussi les frères d’Ochozias.
Jéhu, s’étant emparé du trône, ordonna une fête solennelle en l’honneur de Baal. Tous les adorateurs de ce faux dieu y accoururent ; et, lorsqu’ils furent rassemblés dans le temple, il les fit massacrer au pied de leur idole qu’il brûla.
Museo della civiltà romana a Roma (Eur)
- Sala 15 (Cristianesimo) - Dettaglio dal lato destro del calco in gesso del
cosiddetto "Sarcofago di Stilicone", eseguito nel
385 d.C. circa (l'originale si trova nella basilica di Sant'Ambrogio a Milano). Elia, rapito dal
carro di fuoco, lascia il mantello ad Eliseo.
Paradossalmente, questo calco permette una visione migliore di quella offerta
dall'originale, attorno al quale in epoca medievale è stato costruito il pulpito,
che ne impedisce in parte la visione. Foto di Giovanni Dall'Orto, 12 Aprile 2008.
Museo della civiltà romana a Roma (Eur)
- Room 15 (Christianity) - Detail from the right side of the cast of
so-called Sarcophagus of Stilicho, sculpted around
385 AD (the original piece of art is in Sant'Ambrogio basilica in Milan, Italy). Elijah, raped by the fire chariot,
gives Eliseus his
cloak. Paradoxically, this cast allows a better view than the original, around
which in the Middle Ages the pulpit was
built, thus concealing a part of the sarcophagus. Picture by Giovanni Dall'Orto, April 12 2008.
Le 14 juin, nous
célébrons la mémoire du Saint Prophète ÉLISÉE
Le Saint prophète Elisée,
dont le nom signifie "Dieu est salut", était fils d'un riche
cultivateur d'Abel-Mehola dans la vallée du Jourdain. Un jour qu'il labourait
avec douze paires de bœufs, le Saint
Prophète Elie (cf 20 juil.) s'approcha et jeta sur lui sa mélote ,
signifiant par cet acte qu'il l'instituait son disciple et l'héritier de son
charisme prophétique. Elisée immola deux boeufs et se servit de leur attelage
pour les brûler en sacrifice au Seigneur. Puis, renonçant à tout et sans aller
dire adieu aux siens, il suivit Elie et se fit son serviteur dévoué.
Quand Elie eut achevé sa
mission, Elisée insista pour le suivre jusqu'au lieu où il devait être enlevé
au ciel, et il demanda à son maître de lui léguer une double part de son esprit
prophétique. Un char de feu apparut, et Elie monta au ciel dans un tourbillon,
laissant glisser à terre son manteau. Elisée le prit et revint sur la rive du
Jourdain. Il frappa les eaux en invoquant le "Dieu d'Elie", et les
eaux se divisèrent d'un côté et de l'autre pour le laisser traverser à pied
sec. La congrégation des Frères Prophètes vint alors se prosterner devant lui,
disant : « L'esprit d'Elie s'est reposé sur Elisée ! »
Elisée accomplit son
ministère prophétique pendant environ cinquante ans (850-800 av. J.C.), dans le
royaume de Samarie, sous les règnes successifs de Joram, Jéhu, Joachaz et Joas.
Il exhortait inlassablement les Israélites : rois, puissants et gens du peuple,
à se détourner des dieux étrangers, Baal et Astarté, pour retourner au culte du
seul vrai Dieu.
Certains prophètes
prêchèrent par des paroles et des visions, d'autres par leurs souffrances et
leurs tribulations, Elisée, lui, comme son maître, manifesta la véracité de sa
prédication par des miracles. L'Esprit de Dieu était en lui
"puissance" qui renversait les lois naturelles pour témoigner de la
grâce accordée à ceux qui adhèrent au vrai Dieu, et annonçait ainsi, en figure,
l'œuvre du Sauveur. Le Prophète assainit par du sel les eaux d'une fontaine
près de Jéricho, multiplia la réserve d'huile d'une pauvre veuve pour lui
permettre de s'acquitter de ses dettes, transforma du potage amer en une soupe
délicieuse pour nourrir les Frères Prophètes; et multipliant vingt pains
d'orge, il nourrit plus de cent personnes. Chaque fois qu'il passait à Sumen,
l'homme de Dieu était hébergé chez une femme de qualité. Un jour, le fils
qu'elle avait obtenu grâce aux prières d'Elisée, vint à mourir. Elle alla en
hâte rejoindre le Prophète au Mont Carmel et le supplia de venir auprès du
défunt. Elisée le trouva étendu sur son propre lit et, alors que le miracle
aurait pu s'accomplir par sa seule prière, il s'étendit sur l'enfant, mettant
sa bouche contre sa bouche, ses yeux contre ses yeux, ses mains contre ses
mains, et il lui insuffla un souffle de vie. Par cet acte, le Prophète figurait
l'Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est descendu du ciel, pour se
proportionner à la mesure de l'homme, mort par le péché, et lui insuffler son
Esprit de vie éternelle. Par la suite, Elisée engagea la même Sunamite à fuir
le royaume d'Israël et à se rendre dans le pays des Philistins, afin d'échapper
à une famine qui allait durer sept années.
Une autre fois, un des Frères
Prophètes, qui était au travail au bord du Jourdain, laissa tomber le fer de sa
hache dans le fleuve. A sa prière, Elisée prit un morceau de bois, le jeta à
cet endroit et fit surgir le fer, annonçant ainsi en figure la vertu de la
Croix qui relève la nature humaine déchue.
Illuminé par la grâce de
Dieu, le regard d'Elisée était si pénétrant qu'il dévoilait aux rois d'Israël
et à leurs alliés, les plans du roi d'Assyrie. Et chaque fois que celui-ci
voulait dresser une embuscade aux Israélites, il les trouvait déjà en place et
prêts au combat. Dans Samarie assiégée par les Syriens et au prise avec la
famine, l'homme de Dieu annonça la prochaine délivrance au roi qui était prêt à
blasphémer. Le lendemain, on découvrit que l'armée ennemie avait décampé, à la
suite d'une vision terrifiante, laissant derrière elle toutes ses réserves et
un immense butin.
Non content de
prophétiser pour les Israélites, le Prophète Elisée exerça aussi son ministère
envers les païens. Il prédit l'assassinat du roi de Damas par son officier
Hazaèl et annonça à ce dernier qu'il allait prendre le pouvoir. Une autre fois,
il guérit de la lèpre Naaman, le général de l'armée syrienne, en lui ordonnant
d'aller se baigner dans le Jourdain, figurant ainsi le salut des païens par le Saint
Baptême.
Mais la grâce de Dieu
agissait aussi par lui pour châtier le péché. Des enfants insolents s'étant
moqués du Prophète, il les maudit, et deux ourses sortirent du bois et
déchirèrent quarante-deux d'entre eux. Comme son serviteur, Ghezi, avait voulu
soutirer les présents que Naaman lui avait envoyés en signe de gratitude, il ne
put échapper au regard infaillible de son maître et fut atteint de lèpre.
Par toutes ces actions
d'éclats accomplies par Dieu, par l'entremise de son Prophète, le royaume
d'Israël fut presque débarrassé du culte de Baal; mais les Juifs, coupables
d'avoir rompu l'unité du royaume, avaient néanmoins besoin de constantes
interventions divines, pour se détourner des idoles et du péché, et revenir au
Culte du vrai Dieu.
Le Saint Prophète Elisée
mourut dans un grand âge, après avoir prédit au roi d'Israël, qui était venu à
son chevet pleurer sur sa perte, qu'il vaincrait les Syriens. Cette année-là,
un mort, qui avait été jeté dans la tombe du Prophète au cours d'une attaque
des Moabites, reprit vie et se dressa sur ses pieds. C'est pourquoi Sirac le
Sage loue le Saint Prophète en disant : « Et jusque dans la mort son corps
prophétisa » (Sir. 48:13). Cette sépulture, après avoir été en grand honneur
chez les Juifs, fut violée sous Julien l'Apostat (362), mais des fragments des
Reliques du Prophète purent être transférés à Alexandrie et Constantinople, où
une église lui était dédiée.
1). Le cycle d'Elisée est
contenu dans IV Rois (traduction des Septante) : II Rois (traduction Hébraïque)
2-9.
2). Manteau de poil.
SOURCE : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsjuin/juin14.html
Élisée, disciple d’Élie et inlassable défenseur de la fidélité au Dieu unique
Philippe-Emmanuel
Krautter - Publié le 29/08/18
Fêté par l'Église le 14 juin, saint Élisée, disciple
du prophète Élie, apparaît dans l'Ancien Testament, et notamment dans le
premier Livre des Rois. Il n'a cessé de défendre la fidélité au Dieu unique.
Si Élie est un des prophètes les plus cités dans la Bible, Élisée qui
lui succède demeure moins connu alors même que son action n’en est pas moins
éclatante, marquée par de nombreux miracles merveilleux. En opposition à
l’idolâtrie récurrente des rois, le prophète sonnera une fois de plus le rappel
à l’ordre divin.
La succession d’Élie
Élisée, issu d’une famille aisée du Jourdain, apparaît
comme le disciple d’Élie qu’il suit en serviteur de Dieu. Paysan labourant ses
terres avec douze bœufs, il décide en effet de tout quitter lorsqu’Élie croise
un jour son chemin et que Dieu le recommande à sa protection. Quand les temps
sur terre sont terminés pour Élie, une scène mémorable survient. Le prophète
informe son jeune disciple qu’il allait le quitter et qu’il peut dorénavant
suivre son propre chemin. Mais Élisée souhaite accompagner son maître jusqu’au
terme. Aussi, arrivés au bord du Jourdain, Élie prend-il son manteau, frappe
l’eau qui s’écarte pour laisser passer les deux hommes à pied sec, comme Moïse
le fit naguère. À la question « Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour
toi avant d’être enlevé loin de toi », Élisée répond : « Que je
reçoive une double part de l’esprit que tu as reçu ! ». Élie lui promet
qu’il l’obtiendra s’il parvient à le voir s’éloigner dans les cieux, signe que
cette succession ne dépend pas de lui mais de Dieu. Alors, surgit un char de
feu avec des chevaux qui emporte le prophète dans un ouragan. Élisée voit son maître
s’élever dans les nuées et lance ce cri célèbre : « Mon père !… Mon père
!… Char d’Israël et ses cavaliers ! » (2 R 2, 12).
L’héritage prophétique
Son maître disparu, Élisée ramasse son manteau, celui avec lequel Élie l’avait déjà couvert lors de leur rencontre initiale pour marquer sa destination prophétique. Il s’arrête sur les rives du Jourdain, et fort des enseignements de son maître, frappe les eaux avec, mais rien ne se passe. Élie interroge : « Où est donc le Seigneur, le Dieu d’Élie ? » (2 R 2, 14) et les eaux se retirent, signe que l’invocation divine sera nécessaire pour son action. À partir de ce jour, l’esprit d’Élie reposera sur Élisée. Son premier prodige sera d’assainir les eaux de la ville en mettant du sel dans une écuelle et en la versant dans la source qui se trouva alors purifiée définitivement. Le deuxième Livre des Rois relate un fait curieux lorsqu’Élisée décide de se rendre à Béthel où des gamins l’accueillent en se moquant de lui. Le prophète les maudit au nom du Seigneur, deux ourses surgissent alors du bois et déchiquettent ces quarante-deux enfants… rappelant ainsi que les prophètes doivent être pris au sérieux !
Les miracles
La Bible rapporte également un grand nombre de
miracles attribués à l’action prophétique d’Élisée, certains semblants même en
« doublon » de ceux accomplis par Élie, tel celui de la résurrection du fils
d’une veuve qui l’héberge après une insolation mortelle. Préfigurant le partage
des pains du Christ, Élisée nourrit cent personnes avec seulement vingt pains
d’orge. L’un des miracles les plus connus reste certainement la guérison du
païen Naamân, général du roi d’Aram. Cet homme puissant est atteint par la lèpre
et aucun remède ne peut le guérir de son mal. Ayant appris les actions
thaumaturges du prophète, le général se rend auprès d’Élisée qui lui demande de
se plonger sept fois dans les eaux du Jourdain. Vexé, l’homme orgueilleux
s’attendant à un geste plus noble de guérison décide de s’éloigner lorsque ses
proches lui recommandent de suivre les conseils du prophète. Naamân se baigne
sept fois dans les eaux du Jourdain et sa peau se trouva aussi belle que celle
d’un bébé ! Ce baptême de foi, bien avant ceux pratiqués par Jean le Baptiste,
verra la conversion du général païen au Dieu d’Israël. Élisée, avant de
disparaître, oint Jéhu comme roi d’Israël. Celui-ci éliminera Achab, qui règne
encore, et sa femme Jézabel conformément à la prophétie d’Élie. Un dernier
miracle surviendra après la mort d’Élisée. Un homme enterré à la hâte dans le
tombeau du prophète touche les os de ce dernier et ressuscite, signe de la
force prophétique de ce personnage habité par la puissance divine au-delà de sa
vie terrestre.
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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/08/29/les-personnages-de-lancien-testament-elisee-le-disciple-delie/?utm_campaign=NL_fr&utm_content=NL_fr&utm_medium=mail&utm_source=daily_newsletter
Eliseus
(ELISHA; Hebrew ’lysh‘, God is salvation).
A Prophet of Israel. After learning, on Mount Horeb, that Eliseus, the son of Saphat, had been selected by God as his successor in the prophetic office, Elias set out to make known the Divine will. This he did by casting his mantle over the shoulders of Eliseus, whom he found "one of them that were ploughing with twelve yoke of oxen". Eliseus delayed only long enough to kill the yoke of oxen, whose flesh he boiled with the very wood of his plough. After he had shared this farewell repast with his father, mother, and friends, the newly chosen Prophet "followed Elias and ministered to him". (1 Kings 19:8-21) He went with his master from Galgal to Bethel, to Jericho, and thence to the eastern side of the Jordan, the waters of which, touched by the mantle, divided, so as to permit both to pass over on dry ground. Eliseus then beheld Elias in a fiery chariot taken up by a whirlwind into heaven. By means of the mantle let fall from Elias, Eliseus miraculously recrossed the Jordan, and so won from the prophets at Jericho the recognition that "the spirit of Elias hath rested upon Eliseus". (2 Kings 2:1-15) He won the gratitude of the people of Jericho for healing with salt its barren ground and its waters. Eliseus also knew how to strike with salutary fear the adorers of the calf in Bethel, for forty-two little boys, probably encouraged to mock the Prophet, on being cursed in the name of the Lord, were torn by "two bears out of the forest". (2 Kings 2:19-24) Before he settled in Samaria, the Prophet passed some time on Mount Carmel (2 Kings 2:25). When the armies of Juda, and Israel, and Edom, then allied against Mesa, the Moabite king, were being tortured by drought in the Idumæan desert, Eliseus consented to intervene. His double prediction regarding relief from drought and victory over the Moabites was fulfilled on the following morning. (2 Kings 3:4-24)
That Eliseus inherited the wonder-working power of Elias is shown throughout the whole course of his life. To relieve the widow importuned by a hard creditor, Eliseus so multiplied a little oil as to enable her, not only to pay her indebtedness, but to provide for her family needs (2 Kings 4:1-7). To reward the rich lady of Sunam for her hospitality, he obtained for her from God, at first the birth of a son, and subsequently the resurrection of her child (2 Kings 4:8-37). To nourish the sons of the prophets pressed by famine, Eliseus changed into wholesome food the pottage made from poisonous gourds (2 Kings 4:38-41). By the cure of Naaman, who was afflicted with leprosy, Eliseus, little impressed by the possessions of the Syrian general, whilst willing to free King Joram from his perplexity, principally intended to show "that there is a prophet in Israel". Naaman, at first reluctant, obeyed the Prophet, and washed seven times in the Jordan. Finding his flesh "restored like the flesh of a little child", the general was so impressed by this evidence of God's power, and by the disinterestedness of His Prophet, as to express his deep conviction that "there is no other God in all the earth, but only in Israel". (2 Kings 5:1-19) It is to this Christ referred when He said: "And there were many lepers in Israel in the time of Eliseus the prophet: and none of them was cleansed but Naaman the Syrian" (Luke 4:27). In punishing the avarice of his servant Giezi (2 Kings 5:20-27), in saving "not once nor twice" King Joram from the ambuscades planned by Benadad (2 Kings 6:8-23), in ordering the ancients to shut the door against the messenger of Israel's ungrateful king (2 Kings 6:25-32), in bewildering with a strange blindness the soldiers of the Syrian king (2 Kings 6:13-23), in making the iron swim to relieve from embarrassment a son of a prophet (2 Kings 6:1-7), in confidently predicting the sudden flight of the enemy and the consequent cessation of the famine (2 Kings 7:1-20), in unmasking the treachery of Hazael (2 Kings 8:7-15), Eliseus proved himself the Divinely appointed Prophet of the one true God, Whose knowledge and power he was privileged to share.
Mindful of the order given to Elias (1 Kings 19:16), Eliseus delegated a son of one of the prophets to quietly anoint Jehu King of Israel, and to commission him to cut off the house of Achab (2 Kings 9:1-10). The death of Joram, pierced by an arrow from Jehu's bow, the ignominious end of Jezabel, the slaughter of Achab's seventy sons, proved how faithfully executed was the Divine command (2 Kings 9:11-10:30). After predicting to Joas his victory over the Syrians at Aphec, as well as three other subsequent victories, ever bold before kings, ever kindly towards the lowly, "Eliseus died, and they buried him" (2 Kings 13:14-20). The very touch of his corpse served to resuscitate a dead man (2 Kings 13:20-21). "In his life he did great wonders, and in death he wrought miracles" (Ecclus., xlviii, 15).
Sources
MANGENOT in VIG., Dict. de la Bible (Paris, 1898), s.v. Elisée; STRACHAN in HAST., Dict. of the Bible (New York, 1898); FARRAR, Books of Kings (London, 1894); MEIGNAN, Les Prophètes d'Israel (Paris, 1892).
Duffy, Daniel. "Eliseus." The Catholic Encyclopedia. Vol. 5. New York: Robert Appleton Company, 1909. 14 Jun. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/05386c.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by WGKofron. With thanks to St. Mary's Church, Akron, Ohio.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. May
1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop
of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/05386c.htm
L'Ascension d'Élie, fresque byzantine
Also known as
Alyasa
Eliseo
Elyesa
Eliseus
Elisja
Profile
Old Testament prophet of Israel on whom, by Divine
command, fell the mantle of Elias the Prophet. Accompanied Elias until the
latter was translated and his prophetical power was confirmed by many miracles,
among them the raising of a child to life and the cure of the Syrian general
Naaman of leprosy.
8th-century BC
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman
Martyrology, 1914 edition
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
images
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
fonti in italiano
websites in nederlandse
nettsteder i norsk
MLA Citation
“Elisha the Prophet“. CatholicSaints.Info. 1
February 2019. Web. 4 July 2021.
<http://catholicsaints.info/elisha-the-prophet/>
Prophet Elisha
Commemorated on June
14
The Holy Prophet Elisha
lived in the ninth century before the Birth of Christ, and was a native of the
village of Abelmaum, near Jordan. By the command of the Lord he was called to
prophetic service by the holy Prophet Elias (July 20).
When it became time for
the Prophet Elias to be taken up to Heaven, he said to Elisha, “Ask what shall
I do for you, before I am taken from you.” Elisha boldly asked for a double
portion of the grace of God: “Let there be a double portion of your spirit upon
me.” The Prophet Elias said, “You have asked a hard thing; if you see me when I
am taken from you, then so shall it be for you; but if you don’t see me, it
wilt not be” (4 [2] Kings 2: 12). As they went along the way talking, there
appeared a fiery chariot and horses and separated them both. Elisha cried out,
“My father, my father, the chariot of Israel and its horse!” (4 Kings 2: 12).
Picking up the mantle of his teacher which fell from the sky, Elisha received
the power and prophetic gift of Elias. He spent more than 65 years in prophetic
service, under six Israelite kings (from Ahab to Joash). While Elisha lived, he
did not tremble before any prince, and no word could overcome him (Sirach 48:
13 [“Sirach” is called “Ecclesiasticus” in Catholic Bibles ]).
The holy prophet worked
numerous miracles. He divided the waters of the Jordan, having struck it with
the mantle of the Prophet Elias; he made the waters of a Jericho spring fit for
drinking; he saved the armies of the kings of Israel and Judah that stood in an
arid wilderness by bringing forth abundant water by his prayer; he delivered a
poor widow from death by starvation through a miraculous increase of oil in a
vessel. The Shunamite woman showing hospitality to the prophet was gladdened by
the birth of a son through his prayer, and when the child died, he was raised
back to life by the prophet. The Syrian military-commander Namaan was healed
from leprosy but the prophet’s servant Gehazi was afflicted since he disobeyed
the prophet and took money from Namaan on the sly.
Elisha predicted to the
Israelite king Joash the victory over his enemies, and by the power of his
prayer he worked many other miracles (4 Kings 3-13). The holy Prophet Elisha
died in old age at Samaria. “In his life he worked miracles, and at death his
works were marvellous” (Sir. 48: 15). A year after his death, a corpse was
thrown into the prophet’s grave. As soon as the dead man touched Elisha’s
bones, he came to life and stood up (4 Kings 13: 20-21). The Prophet Elisha and
his teacher, the Prophet Elias, left no books behind them, since their
prophetic preaching was oral. Jesus, son of Sirach, praised both great prophets
(Sir. 48:1-15).
John of Damascus composed
a canon in honor of the Prophet Elisha, and at Constantinople a church was
built in his honor.
Julian the Apostate
(361-363) gave orders to burn the relics of the Prophet Elisha, Abdia (Obadiah)
and John the Forerunner, but the holy relics were preserved by believers, and
part of them were transferred to Alexandria.
In the twentieth century,
the humble priest Nicholas Planas had a great veneration for the Prophet
Elisha, and was accounted worthy to see him in visions.
SOURCE : https://oca.org/saints/lives/2013/06/14/101718-prophet-elisha
Simone Brentana, Il profeta Eliseo resuscita il figlio della donna sunamita (XVIII secolo), olio su tela; Rovigo, Palazzo Roverella
Elisha raises the Shunammite's son. Engraving by H. Moses, 1814, after B. West.
ELISEO
di Giuseppe Ricciotti - Enciclopedia Italiana (1932)
ELISEO (ebraico 'Ělīshā‛ "Dio è
salvezza"; greco 'Ελ[ε]ισαῖε, -σαῖος; Vulgata Elisaeus). - Profeta
israelita, discepolo e successore di Elia (v.). Era figlio di Shaphat, e
oriundo di Abel-mehola a nord della valle del Giordano verso il Galaad; doveva
essere un benestante agricoltore, giacché Elia lo trovò ivi che arava con
dodici paia di buoi (I[III] Re, XIX, 15-21). Sul campo stesso Elia lo
scelse a suo collega nell'ufficio profetico, gettandogli simbolicamente addosso
il proprio mantello; E. lo seguì prontamente, e fu insieme con Elia fino
all'ascensione di costui, cioè a un dipresso 6 o 7 anni (cfr. I[III] Re,
XXII, 1; II[IV] Re, I, 17), mostrandosi sinceramente devoto al
maestro.
Il discepolo tuttavia non riprodusse tutte le
caratteristiche del maestro, anzi si presenta come figura morale notevolmente
diversa. Non sembra che E. imitasse l'austerità di Elia sia negli indumenti
(cfr. II[IV] Re, II, 12, testo ebraico; ibid., IV, 29) sia nel
prediligere dimore solitarie; E. esplica il suo ministero specialmente nei
centri abitati (ibid., VI, 14, 32), o in mezzo alle cosiddette "scuole dei
profeti"; aveva anche un servo di nome Giezi (Gehazi) che lo seguiva
dovunque. Dimorò anch'egli, almeno per qualche tempo, sul Carmelo (ibid., II,
25); ma, mentre Elia per lo più cercava la comunicazione con Dio nella pace dei
monti e delle valli, Eliseo l'otteneva anche ricorrendo all'efficacia della
musica strumentale (ib., III, 15). Sembra godesse grande autorità, non solo in
Israele, ma anche presso i re di Giuda, di Edom e della Siria (II [IV] Re,
VI, 21; XIII, 14; III, 11-19; VIII, 7-8); infine tutta la narrazione della sua
vita è disseminata di gesta miracolose più frequenti e caratteristiche di
quelle di Elia.
Dopo l'ascensione di costui, E. col mantello del
maestro tocca le acque del Giordano, che si aprono per farlo passare; a questo
segno egli è riconosciuto successore dello scomparso dai "figli dei
profeti", che ripetono: "Lo spirito di Elia si è posato su
Eliseo!" (ib., II, 13-15). Poco dopo, vicino a Gerico, risana
miracolosamente le acque insalubri di quella regione; passato quindi a Bethel e
schernito per la sua calvizie da alcuni ragazzi, egli li maledice, e subito due
orse uscite fuori dal vicino bosco ne sbranano quarantadue (ib., 18-24;
quest'ultimo episodio, di severità così cruda, è ben differente dall'altro
analogo, assai mite ed umano, narrato in VI, 20-22). Nella guerra contro Moab
predisse al re Giosafat di Giuda, unito in lega con i re d'Israele e di Edom,
la vittoria e salvò anche i loro eserciti dal pericolo della sete (ib.,
III, i segg.). Dopo di che la tradizione riporta una lunga serie di
miracoli operati da E. (ib., IV-VIII, 6): quali la moltiplicazione della
provvista d'olio d'una vedova, perché pagasse i suoi creditori; l'impetrazione
di un figlio a una donna Sunamite sterile; la resurrezione, poi, dello stesso
ragazzo; la sanazione di cibo velenoso; il saziare con venti pani un centinaio
di persone per più d'un giorno; il guarir dalla lebbra il siro Naaman, la cui
malattia passò al servo di E. in punizione della sua avarizia; ecc.
Avendo Benhadad re di Siria inviato Hazael a
consultare E. circa la sua malattia, egli predisse a Hazael ciò che, divenuto
re a sua volta, avrebbe fatto di male ad Israele (ib., VIII, 7 segg.). Fece
ungere da uno dei suoi discepoli Iehu a re d'Israele in sostituzione della
dinastia di Achab, il re riprovato da Elia (ib., IX, 1 segg.), favorendo così
l'avvento di quella dinastia le cui azioni erano esecrate ancora un secolo dopo
dal profeta Osea (I, 4-5). Finalmente, vicino a morte, predisse al re
d'Israele, Gioas, che avrebbe vinto tre volte i Siri (ib., XIII, 14-19). Anche
dopo la sua morte, avvenuta poco appresso, l'aureola miracolosa circondò il suo
cadavere, giacché un morto, deposto sulla tomba di lui, rivisse al tocco delle
ossa del profeta (ibid., 20-21). Specialmente sotto questo aspetto taumaturgico
la figura di E. rimase viva nella tradizione d'Israele; cfr. Ecclesiastico,
XLVIII, 14-15. È venerato come santo dalle chiese latina e greca, e la sua
festa celebrata il 14 giugno.
Bibl.: Vedi i commenti ai libri dei Re (v.,
e bibbia, e carmelo: Bibl.).
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/eliseo_(Enciclopedia-Italiana)/
Den hellige profeten Elisja (800-t f.Kr.)
Minnedag: 14.
juni
Den hellige
profeten Elisja (Elisa; lat: Eliseus; it: Eliseo; sp: Eliseo; fr: Elisée; eng:
Elisha), fra hebraisk El-i-shúah, betyr «Gud er min frelse». Han
levde på midten av 800-tallet f.Kr og fortelles om i 1. og 2. Kongebok i Det
gamle Testamentet. Han kom fra landsbyen Abelmaum nær Jordan. Han var sønn av
Safat og ble disippel og etterfølger av den hellige profeten Elia, og han
overstiger sin mester i antall mirakler. Ifølge legenden ble Elisja direkte
valgt å etterfølge Elia. Han drev og pløyde åkeren da profeten Elia viste seg
for ham og kastet sin kappe over ham og invitere ham til å spre religionen. Han
sa farvel til familien sin og kvittet seg med sitt verktøy, og deretter drepte
han sine okser og kokte det på et bål som var laget av plogen og fordelte
kjøttet blant sine arbeidskolleger.
Deretter fulgte han Elia som hans tjener. De gikk
sammen ut fra Gilgal og ned til Betel, og så gikk de til Jeriko. Så gikk de
videre sammen og stilte seg opp ved Jordan. Elia tok kappen sin, rullet den
sammen og slo på vannet. Da delte vannet seg, og begge gikk over på tørre
bunnen. Mens de gikk der og snakket sammen, kom det brått en ildvogn med
ildhester foran og skilte dem fra hverandre. Og Elia fór opp til himmelen i
stormen. Da Elisja så dette, ropte han: «Min far, min far! Israels vogner og
hester!» Da han ikke kunne se ham lenger, tok han tak i klærne sine og rev dem
i to stykker. Så tok han opp Elias kappe, som var falt av ham. Han gikk tilbake
og stilte seg ved bredden av Jordan. Der tok han kappen som var falt av Elia,
slo på vannet og sa: «Hvor er Herren, Elias Gud?» Også da Elisja slo på vannet,
delte det seg, og han gikk over. Profetdisiplene fra Jeriko som sto midt imot
ham, så dette og sa: «Elias ånd hviler over Elisja». Og de kom imot ham og
kastet seg til jorden for ham (2 Kong 2,1-15). Han ble Elias etterfølger og
fortsatte den store profetens arbeid.
De mirakuløse historiene rundt ham ble fortalt av hans
tjener Gehasi. Blant de mange tegn han gjorde, helbredet han Naaman,
arameerkongens hærfører, fra spedalskhet (2 Kong 5,1) og vekket et dødt barn
til live. I Guds navn intervenerte han ofte i israelittenes saker. Han utøvde
sin profetiske tjeneste i Nord-riket og sto modig fast på trofasthet mot
Israels ene Gud overfor den hedenske kulten for Baal og Astarte som hadde
spredt seg etter delingen av Guds folk i kongerikene Juda og Israel.
Før han slo seg ned i Samaria, tilbrakte han en tid på
Karmelberget i det nordre Palestina (2 Kong 2,25). Dette fjellet har alltid
blitt æret av jøder, kristne og muslimer, spesielt for sin forbindelse med
profetene Elia og Elisja. Det var her Elia i Israels Guds navn bekjempet og
ødela Baals profeter i konkurransen ved offeralteret (1 Kong 18). På
Karmelberget var Elisja spesielt en slags «superior» for det eksisterende
religiøse fellesskapet som var kjent som Profetenes sønner.
Elisja døde etter en profetisk tjeneste på mer enn 65
år under seks israelittiske konger fra Ahab til Joasj, og han ble gravlagt ved
Samaria. Hans grav var fortsatt mye besøkt og æret i den hellige Hieronymus’
levetid (ca 342-420). Men under keiser Julian den frafalne (Apostaten) (361-63)
ble den ødelagt. Julian ga ordre om å brenne relikviene av profeten Elisja,
profeten Obadja (Abdia) og Johannes Døperen,
men de hellige relikviene ble berget av troende, og deler av dem ble overført
til. den hellige Athanasius i Jerusalem. Derfra skal de i 463 ha kommet til
Alexandria, og deretter til Konstantinopel, før de i 718 skal ha kommet til
Ravenna.
I likhet med profeten Daniel, Makkabeerbrødrene,
Esther og Ruth, Gamaliel og andre forbilledlige skikkelser fra Det gamle
Testamente, har Elia og Elisja blitt anerkjent av Kirken som hellige. I likhet
med de kristne hellige har de egne minnedager og ofte spesielle patronater. I
helgenkalenderen minnes til og med menneskehetens stamforeldre, Adam og Eva
(24. desember).
I østkirken har det vært vanlig å feire fremstående
skikkelser fra Det gamle Testamentet med egne minnedager som andre helgener,
men dette har ikke vært vanlig i vest. Unntaket har vært De syv
makkabeerbrødrene. Men i karmelittordenen feires profetene Elia og Elisja som to
av ordenens viktigste skytshelgener. De opptrer i karmelittenes kalender for at
ordenen ikke skal glemme sine røtter på Karmelberget. Derfor opprettet ordenens
generalkapittel i 1399 festen for den hellige Elisja den 14. juni.
2. Kongebok 13,20-21 skildrer hvordan kontakten med
profeten Elisjas knokler bevirket gjenoppstandelsen av en død mann – et tidlig
bevis på relikviers virkekraft.
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/elisja
Rudolf von Ems: Weltchronik. Böhmen (Prag), 3. Viertel
14. Jahrhundert. Hochschul- und Landesbibliothek Fulda, Aa 88. Bildbeschreibung
nach Martin
Roland. Miniatur 206 345r Elischa und die Witwe; die Witwe und ihre
vermehrten Vorräte, tra il 1350 e il 1375
Elisa (ook Elisée, Eliseos, Eliseus of Helyseus) Profeet; †
8e eeuw vóór Chr.
Feest 14 & 20 (overbrenging relieken naar
kerk van de HH. Apostelen te Constantinopel, tezamen met die van de HH.
apostelen Lukas [18 oktober], Andreas [30 november]
en Thomas [3 juli], van de H. profeet Elia [20 juli] en van
de H. martelaar Lazarus [29
juli][107; 141]) juni & 16 oktober.
Hij volgde Elia op als profeet. Daarover wordt verteld
in bijbelboek 2 Koningen, hoofdstuk 2:
'Kort voordat JHWH Elia in een stormwind ten hemel zou
opnemen, vertrok deze met Elisa uit Gilgal en zei tot hem: "Blijf hier,
want JHWH zendt mij naar Bethel." Elisa antwoordde: "Zowaar de Heer
leeft en zowaar u leeft: ik verlaat u niet." Toen zij Bethel naderden,
kwamen er mannen van het profetengilde de stad uit, liepen Elisa tegemoet en
vroegen: "Weet u wel dat JHWH uw heer vandaag ten hemel zal opnemen?"
Hij antwoordde: "Ja, ik weet het; houdt u maar stil."
Nu zei Elia tot Elisa: "Blijf hier, want JHWH
zendt mij naar Jericho." Elisa antwoordde: "Zowaar JHWH leeft en
zowaar u leeft, ik verlaat u niet." Toen zij Jericho naderden, kwamen er
mannen van het profetengilde van Jericho de stad uit, liepen Elisa tegemoet en
vroegen: "Weet u dat JHWH uw heer vandaag ten hemel zal opnemen?" Hij
antwoordde: "Ja, ik weet het. Houdt u maar stil."
Weer zei Elia tot hem: "Blijf hier, want JHWH
zendt mij tot de Jordaan." Elisa antwoordde: "Zowaar JHWH leeft en
zowaar u leeft: ik verlaat u niet." Toen gingen zij samen verder. Vijftig
leden van het profetengilde volgden hen, maar bleven op enige afstand staan,
toen zij samen aan de Jordaan stilhielden. Nu nam Elia zijn mantel, rolde hem
op en sloeg ermee op het water. Dit verdeelde zich naar links en naar rechts,
en beiden liepen door de droge bedding naar de overkant. Daar aangekomen zei
Elia tot Elisa: "Doe een laatste verzoek, voordat ik van u word
weggenomen." Elisa antwoordde: "Geef mij een dubbel deel van uw
geest." Elia antwoordde: "U vraagt iets moeilijks, maar als u mij
ziet, wanneer ik word opgenomen, zal uw bede verhoord worden; ziet u mij niet,
dan wordt uw bede niet verhoord."
Terwijl zij nu pratend verder gingen, kwam er opeens
een wagen van vuur met paarden van vuur die hen van elkaar scheidde, en in een
stormwind werd Elia ten hemel opgenomen. Elisa zag het en riep uit:
"Vader, vader, Israëls strijdwagens en zijn ruiterij!" Toen hij hem
niet meer zag, greep hij zijn kleren en scheurde ze doormidden. Daarop raapte
hij de mantel op die Elia had laten vallen, keerde terug en bleef staan aan de
oever van de Jordaan; hij nam de mantel van Elia, sloeg ermee op het water en
riep uit: "Waar is JHWH dan toch, de God van Elia?" Weer sloeg hij op
het water en nu verdeelde het zich naar links en naar rechts, zodat Elisa kon
oversteken.
Toen de leden van het profetengilde in Jericho dat uit
de verte zagen, zeiden ze: "De geest van Elia rust op Elisa." Zij
gingen hem tegemoet, bogen zich voor hem ter aarde neer en zeiden tot hem:
"Er zijn onder uw dienaren vijftig flinke mannen; laten die uw heer gaan
zoeken. Misschien heeft de geest van JHWH hem opgenomen en hem op een of andere
berg of in een of ander dal neergezet." Maar hij antwoordde: "Dat
heeft geen zin." Toen zij echter tot het uiterste aandrongen, zei hij:
"Stuurt ze er maar op uit." Zij stuurden er dus vijftig man op uit, die
drie dagen lang zochten, maar Elia niet vonden. Toen zij bij Elisa, die zich in
Jericho ophield, terugkwamen, zei hij tot hen: "Ik had u toch gezegd dat
het geen zin had."'
Net als zijn voorganger, doet Elisa volgens de
verhalen vele wonderen ten teken dat de Geest van JHWH met hem is. Hij treedt
met name op tegen de koningen van zijn tijd, die JHWH's Tora niet in praktijk
brengen.
[000» 100:10.16» pratermissi; 127» É lisé e; 141]
© A. van den Akker s.j.
SOURCE : http://www.heiligen-3s.nl/heiligen/06/14/06-14-00--0700-elisa.php