Le
Prophète Amos, Iconostase du Monastère de
Kizhi, XVIIIe siècle
Saint Amos
Prophète de l'Ancien Testament (8ème s. av. J.C.)
Il n'était qu'un simple bouvier et cultivateur de
sycomores quand Dieu vint le chercher dans son village de Téquoa à quelques
kilomètres de Bethléem. Il rappela aux riches leur devoir de respecter les
pauvres et il annonça la chute du royaume. Le livre
d'Amos nous rappelle le message que Dieu lui avait demandé de
transmettre.
Face aux injustices sociales de son temps et à
l'infidélité religieuse du Peuple d'Israël, Amos annonça les rigueurs de Dieu
qui se veut être l'Unique (il parle alors de la jalousie divine).
Commémoraison de saint Amos, prophète au VIIIe siècle
avant le Christ. Il était bouvier et cultivait les sycomores, quand le Seigneur
l’envoya aux fils d’Israël pour revendiquer sa justice et sa sainteté en face
de leurs prévarications et de leurs injustices sociales.
Amos, un simple berger, rude, tout comme sa prédication l'est pour
Israël, mais pas rustre ni inculte pour autant. La prédication d'Amos
se situe sous le règne prospère de Jéroboam II, en 750.
Amos est le contemporain
d'Osée. Tous deux sont les premiers prophètes dont l'enseignement figure dans
les Livres saints. Il vient de Juda, le royaume du sud. Mais il se sait
envoyé chez ses voisins du nord, au royaume d'Israël. Il n'est ni prêtre,
ni prophète reconnu. Plutôt prophète improvisé. Une sorte d'observateur de
son temps, "le premier journaliste", dira Ernest Renan. Mais un
journaliste engagé, qui fustige les puissants.
Un prophète virulent
Il part ainsi s'adresser à ses
voisins d'Israël. Un peu comme si un protestant allait menacer des pires
châtiments, au nom de Dieu, ses frères catholiques ou orthodoxes ! Il
choisit mal son moment : le pays vit en paix, il est riche et prospère sous
Jéroboam. Aussi, quand Amos dénonce "le luxe des constructions en
pierre de taille" de Samarie (5, 11), ou "les divans somptueux qui
servent aux réceptions" (3, 12-15), le succès n'est pas garanti.
Une dénonciation des riches
Mais pourquoi cette ire contre
Israël ? Parce que l'écart grandissant entre pauvres et riches n'y émeut plus
personne. Et la colère d'Amos gronde. "Écoutez, vaches du Bashan,
s'écrie-t-il à l'adresse des femmes de Samarie, vous qui paissez sur la
montagne de Samarie, opprimant les indigents, broyant les pauvres... Vous
sortirez par des brèches et vous serez rejetées, oracle du Seigneur" (4,
1-3).
Et ce n'est pas fini. Les
coups les plus terribles seront pour les religieux. Contre le sanctuaire de
Béthel. "Je déteste, je méprise vos pèlerinages... Éloigne de moi le
brouhaha de tes cantiques..." (5, 21, 24). Voilà le vrai motif de
ses imprécations : qu'est-ce que l'Alliance unissant Dieu à son peuple, et
qu'est-ce qu'un culte, si les exigences du droit et de la justice ne sont plus
respectées ?
Premier des Prophètes de l'Ancien
Testament, Amos est berger au sud de Bethléem à Téqoah.
Son nom signifie «Porteur». Il apparaît en 750 sous le règne de Jéroboam II en
Israël. C'est une époque de prospérité qui profite aux aristocrates et aux
grands propriétaires. l'Assyrie et Juda se sont associées. Le culte de Dieu est
florissant dans de nombreux sanctuaires, spécialement à Bethel et à Sichem.
Mais Dieu y est adoré sous la forme d'un taureau d'or! A Jérusalem où l'on
garde le vrai culte, on refuse toute image. Amos, envoyé par Dieu, s'en vient
prêcher dans le Royaume du Nord. Il se rendra à Samarie, la capitale du Nord,
et il rédigera son livre vers 800 avant J.C.
Le message d'Amos touche à la Justice
sociale et l'ordre moral. Le prophète prévient Israël du danger qui le
menace (9,8) (la ruine du Royaume d'Israël). «Je frapperai vos maisons d'hiver
et vos maisons d'été, et les maisons d'ivoire seront dévastées» (Am3,35). «La
fin est venue pour Israël … Jéroboam périra par l'épée et Israël sera banni de
son propre pays» (Am7,11). Cependant, de ce châtiment surgira un reste qui sera
purifié et restauré.
Amos dénonce la vie luxueuse des riches. Il s'attaque aux injustices des
grands. En particulier, il vitupère contre les femmes de Samarie : «Écoutez cet
oracle, génisses de Basan qui vivez sur les montagnes de Samarie… »(Am 4,1-3).
Il dénonce aussi les fraudes, l'idolâtrie à Bethel. A l'adresse du prêtre
Amasias qui veut lui interdire de parler, il annonce : «tes fils et tes filles
tomberont par l'épée … et ta femme se prostituera dans la ville. Toi-même, tu
mourras dans une terre impure» (7,17). Le prophète est alors chassé du
sanctuaire de Béthel par ordre du roi (7,10).
Amos critique d'autre part l'hypocrisie du
culte : «Je hais vos fêtes, je les ai en dégoût, je n'ai aucun attrait pour vos
cultes. Quand vous m'offrez des holocaustes et des offrandes, je n'y trouve
aucun agrément… loin de moi le bruit de vos cantiques … mais plutôt que
jaillissent l'équité comme une source, et la justice comme un courant
intarissable» (Am5,21).
Il dénonce enfin le manque de pitié envers
les frères israélites plongés dans la pauvreté, puis l'immoralité et le manque
de respect envers les prophètes et les hommes de Dieu. Dès lors, la punition
divine ne saurait tarder. Cependant, un groupe de rescapés sera épargné et aura
une paix durable.
Le message d'Amos ne fut pas
écouté! Il comporte de nombreuses références à l'histoire de Moïse. Amos était
un solitaire, sans disciple. Son livre n'est pas chronologique. C'est un poète
de talent, endurci par sa vie rustique à l'écart de la ville, l'un des plus
grands poètes de l'hébreu biblique!
Dans la présentation de la Bible chrétienne reprise de la Vulgate (et de
l’hébreu), le « Livre d’Amos » est le 1er, car le plus ancien
historiquement, des textes du recueil des « Douze petits prophètes ».
Le terme de « petits » dénote une brièveté des textes et non
leur moindre valeur que pour les « grands » prophètes. Amos était
berger à Teqoa, à la lisière du désert de Juda, quand Dieu le prit « de
derrière son troupeau » pour aller prophétiser en Israël. Il prêcha sous
le règne de Jéroboam au sanctuaire de Béthel à l’époque où le Royaume du Nord
était prospère, mais où le luxe des grands insultait la misère des opprimés et
où la splendeur du culte masquait l’absence d’une religion vraie. Avec la
rudesse d’un homme du désert, Amos condamne au nom de Dieu la vie corrompue des
cités, les injustices sociales et la fausse assurance que l’on met en des rites
où l’âme ne s’engage pas. Dieu châtiera durement Israël que son élection oblige
à plus de justice morale. Amos est le contemporain d’Osée qui, lui, est
originaire du Royaume du Nord.
Le 15 juin l'Église célèbre la mémoire du saint prophète Amos,
qui vécut sous les règnes d'Osias (781-740), roi de Juda, et de Jéroboam II
(784-744), roi d'Israël. Simple bouvier et cultivateur de sycomores il habitait
le village de Téqoa, proche de Bethléem, dans le royaume de Juda.
Alors qu'il menait son troupeau, le Seigneur l'appela et lui
dit :
"Va, prophétise à mon peuple Israël." Il se rendit
donc dans le royaume du Nord, qui se trouvait alors à son apogée. Mais les
riches y opprimaient honteusement les humbles, se comportaient de manière
dissolue et avaient abandonné le culte du vrai Dieu pour adorer le Veau d'or.
Dieu ordonna à son prophète de leur annoncer que leur châtiment était
imminent. Amos prédit d'abord la ruine des nations païennes voisines : Damas,
la Philistie, la Phénicie, Édom, Ammon et Moab ; et il ajouta que la
colère du Seigneur allait aussi s'abattre sur le royaume de Juda et, avant lui,
sur le royaume de Samarie qui avait profané son saint Nom par le culte
idolâtre.
Le prophète eut d'abord la vision de multitudes de sauterelles qui
dévoraient toutes les cultures d'Israël, mais il intercéda pour le peuple et le
fléau fut écarté. Ensuite, Dieu lui fit voir qu'Il se préparait à châtier par
le feu, et une fois de plus la prière du prophète réussit à apaiser la colère
divine. Les habitants du royaume du Nord ne se repentaient pas pour autant et
persistaient dans leurs péchés, aussi le Seigneur manifesta à son prophète, en
trois visions, qu'Il ne pardonnerait plus, et qu'Il allait frapper les rebelles
et abattre leurs cités orgueilleuses.
Contre ceux qui, se vantant d'être le peuple élu, se fiaient en la
faveur de Dieu, il dit que le Jour du Seigneur, qu'ils
attendaient, serait ténèbres et non lumière. Leur culte hypocrite, mêlé à
l'iniquité, a attiré l'irritation du Seigneur, qui les repousse en disant :
"Je hais, je méprise vos fêtes et je ne puis supporter vos
solennités. Écartez de moi le bruit des cantiques, que je n'entende pas la
musique de tes harpes." (Livre d'Amos ch. 5, v. 21-23).
"Le châtiment de leur orgueil sera terrible, les cadavres
seront jetés pêle-mêle en tous lieux, et tous ceux qui ne périront pas se
lamenteront et seront dans le deuil. Ces catastrophes marqueront la fin
définitive du royaume schismatique d'Israël Elle est tombée, elle ne se
relèvera plus la vierge d'Israël." (Livre d'Amos ch. 5, v. 2).
Ces châtiments annonceront aussi de loin les bouleversements
cosmiques de la fin des temps.
Malgré ces prédictions de malheurs, tout espoir de salut ne sera pas perdu pour
ceux qui se convertiront :
"Cherchez le Seigneur et vous vivre... Haïssez le mal, aimez le
bien, et faites régner le droit, peut-être le Seigneur prendra-t-Il en pitié le
reste de Joseph." (Livre d'Amos ch. 5, v. 14-15).
Car alors, dit le Seigneur :
"J'enverrai la faim dans le pays, non pas une faim de pain, non
pas une soif d'eau, mais d'entendre la parole du Seigneur" (Livre
d'Amos ch. 8, v. 11).
Comme le prophète prononçait ces oracles à Béthel, le prêtre Amasias l'accusa
auprès du roi de fomenter une conspiration, en annonçant que le souverain
allait périr par l'épée et que le peuple serait déporté loin de sa terre.
Et il dit à Amos :
"Voyant, va-t-en ; fuis au pays de Juda, mange ton pain
là-bas et là-bas prophétise. Mais à Béthel cesse de prophétiser, car c'est un
sanctuaire royal, un temple du royaume." (Livre d'Amos ch. 7,
v. 12-13).
Amos persista cependant dans sa mission, et prédit au prêtre qu'il
périrait en exil. Il continua de glorifier Dieu qui allait révéler Sa gloire
par le jugement et l'extermination des pécheurs ; mais précisa, en
terminant sa prophétie, que ces désastres verraient cependant le relèvement de
la lignée de David et l'établissement du royaume messianique, vers lequel
toutes les nations païennes accourront :
"Après cela je reviendrai et je relèverai la tente de David qui
était tombée ; je relèverai ses ruines et je la redresserai, afin que le
reste des hommes cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations qui ont
été consacrées à mon Nom, dit le Seigneur qui fait connaître ces choses depuis
les siècles."
En ces jours-là, ajoute le prophète, les montagnes suinteront la
suavité et toute la terre sera transformée en un jardin aux fruits éternels.
Une tradition postérieure rapporte que le fils d'Amasias, Ozias, aurait frappé
Amos d'un coup de massue, le laissant à demi mort. Le prophète aurait alors été
transporté dans sa patrie, Téqoa, où il aurait expiré quelques jours plus tard.
RÉVÉLATIONS qu’a eues Amos, l’un des bergers de Thécué,
touchant Israël, sous le règne d’Ozias, roi de Juda, et sous le règne de
Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël, deux ans avant le tremblement de terre.
2 Alors donc il a dit : Le Seigneur rugira du
haut de Sion, il fera retentir sa voix du milieu de
Jérusalem : les pâturages les plus beaux seront désolés, et le haut du
Carmel deviendra tout sec.
3 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes que Damas a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre lui ; parce qu’il a fait passer des chariots armés de
fer sur les habitants de Galaad.
4 Je mettrai le feu dans la maison d’Azaël, et les palais de Bénadad seront
consumés.
5 Je briserai la force de Damas : j’exterminerai du champ de l’idole
ceux qui l’habitent ; je chasserai celui qui a le sceptre à la main, de sa
maison de plaisir, et le peuple de Syrie sera transporté à Cyrène, dit le
Seigneur.
6 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes que Gaza a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre ses habitants ; parce qu’ils se sont saisis de ceux qui
s’étaient réfugiés vers eux, sans en excepter aucun, et les ont emmenés captifs
dans l’idumée.
7 Je mettrai le feu aux murs de Gaza, et il réduira ses maisons en cendre.
8 J’exterminerai d’Azot ceux qui l’habitent, et d’Ascalon, celui qui porte
le sceptre : j’appesantirai encore ma main sur Accaron ; et je ferai
périr le reste des Philistins, dit le Seigneur Dieu.
9 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes que Tyr a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre ses habitants ; parce qu’ils ont livré tous les captifs
d’Israël aux Iduméens, sans se souvenir de l’alliance qu’ils
avaient avec leurs frères.
10 C’est pourquoi je mettrai le feu aux murs de Tyr, et il réduira ses
maisons en cendre.
11 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes qu’Édom a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre lui ; parce qu’il a persécuté son frère avec l’épée,
qu’il a violé la compassion qu’il lui devait, qu’il n’a point mis de bornes à
sa fureur, et qu’il a conservé jusqu’à la fin le ressentiment de sa colère.
12 Je mettrai le feu dans Théman, et il réduira en cendre les maisons de
Bosra.
13 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes qu’ont commis trois
et quatre fois les enfants d’Ammon, je ne changerai point l’arrêt que j’ai
prononcé contre eux ; parce qu’ils ont fendu le ventre des
femmes grosses de Galaad, pour étendre les limites de leur pays.
14 Je mettrai le feu aux murs de Rabba, et il en consumera les maisons au
milieu des cris au jour du combat, et au milieu des tourbillons au jour de la
tempête.
15 Leur dieu Melchom sera emmené lui-même captif avec tous
leurs princes, dit le Seigneur.
VOICI ce que dit le Seigneur : Après les crimes que Moab a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre lui ; parce qu’il a brûlé les os du roi d’Idumée
jusqu’à les réduire en cendre.
2 J’allumerai dans Moab un feu qui consumera les maisons de Carioth ;
et les Moabites périront parmi le bruit des armes, et le son des
trompettes.
3 Je perdrai celui qui tient le premier rang dans ce royaume, et je ferai
mourir avec lui tous ses princes, dit le Seigneur.
4 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes que Juda a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre lui ; parce qu’il a rejeté la loi du Seigneur, et qu’il
n’a point gardé ses commandements : car leurs idoles les ont trompés, ces idoles après lesquelles leurs pères avaient couru.
5 Je mettrai le feu dans Juda, et il réduira en cendre les maisons de
Jérusalem.
6 Voici ce que dit le Seigneur : Après les crimes qu’Israël a commis
trois et quatre fois, je ne changerai point l’arrêt que j’ai prononcé contre lui ; parce qu’il a vendu le juste pour de l’argent, et
le pauvre
pour les choses les plus viles.
7 Ils brisent contre terre la tête des pauvres, ils écartent et
détournent dans le jugement la voie des faibles : le fils et le père
se sont approchés d’une même fille, pour violer mon saint nom.
8 Ils ont fait festin près de toute sorte d’autels, assis sur les vêtements
que les pauvres leur avaient donnés en gage, et ils ont bu dans
la maison de leur dieu le vin de ceux qu’ils avaient condamnés injustement.
9 Cependant c’est moi qui à leur arrivée dans la Palestine
ai exterminé les Amorrhéens, ce peuple dont la hauteur égalait celle des
cèdres, et qui était fort comme des chênes : j’ai écrasé tous les fruits
qui étaient sur ses branches, et j’ai brisé dans
la terre toutes ses racines.
10 C’est moi qui vous ai fait sortir de l’Égypte, et qui vous ai conduits
dans le désert pendant quarante ans, pour vous faire posséder la terre des
Amorrhéens.
11 De vos enfants je me suis fait des prophètes ; et de vos jeunes
hommes, des nazaréens. Enfants d’Israël, ce que je dis n’est-il pas vrai ?
dit le Seigneur.
12 Et après cela vous avez présenté du vin aux
nazaréens ; et vous avez dit hardiment aux prophètes : Ne prophétisez
point.
13 Ma colère va éclater avec grand bruit, étant pressée du poids
de vos crimes, comme les roues d’un chariot crient sous la
pesanteur d’une grande charge de foin.
14 Celui qui court le mieux ne pourra se sauver par la fuite : le plus
vaillant ne sera plus maître de son cœur ; le plus fort ne pourra sauver
sa vie.
15 Celui qui combattait avec l’arc, tremblera de peur ; le plus vite à
la course n’échappera point ; le cavalier ne se sauvera point avec son
cheval ;
16 et le plus hardi d’entre les braves s’enfuira tout nu en ce jour-là, dit
le Seigneur.
ENFANTS d’Israël, écoutez ce que j’ai dit sur votre sujet, sur vous tous qui êtes ce peuple né d’un même sang, que j’ai fait sortir de
l’Égypte.
2 Je n’ai connu que vous de toutes les nations de la terre, dit
le Seigneur : c’est pourquoi je vous punirai de toutes vos iniquités.
3 Deux hommes peuvent-ils marcher ensemble, à moins qu’ils
ne soient dans quelque union ?
4 Le lion rugit-il dans une forêt, sans qu’il ait trouvé de quoi repaître
sa faim ? Le lionceau fait-il retentir sa voix dans sa tanière, sans qu’il
soit prêt à se jeter sur sa proie ?
5 Un oiseau tombe-t-il sur la terre dans le filet, sans qu’il
lui ait été tendu par un oiseleur ? Ôte-t-on un piège de dessus la
terre avant que quelque chose y ait été pris ?
6 La trompette sonnera-t-elle dans la ville sans que le peuple soit dans
l’épouvante ? Y arrivera-t-il quelque mal qui ne vienne pas du
Seigneur ?
7 Car le Seigneur Dieu ne fait rien sans avoir révélé auparavant son secret
aux prophètes ses serviteurs.
8 Le lion rugit ; qui ne craindra point ? Le Seigneur Dieu a
parlé ; qui ne prophétisera point ?
9 Faites entendre ceci dans les maisons d’Azot, et dans les palais
d’Égypte ; et dites à ces peuples : Assemblez-vous sur
les montagnes de Samarie, et voyez les extravagances sans nombre qui s’y
commettent, et de quelle manière on opprime au milieu d’elle les innocents par
des calomnies.
10 Ils n’ont su ce que c’était que de suivre les règles de
la justice, dit le Seigneur, et ils ont amassé dans leurs maisons un trésor de
rapines et d’iniquité.
11 C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur Dieu ; La terre sera
foulée aux pieds comme le blé l’est dans l’aire ; elle sera
environnée de gens de guerre ; on vous ôtera toute votre
force, et toutes vos maisons seront pillées.
12 Voici ce que dit le Seigneur : De tous les enfants d’Israël qui
vivent à Samarie dans les délices et dans la mollesse de Damas, s’il en échappe
quelques-uns, ce sera comme lorsqu’un berger arrache de la gueule du lion les
deux cuisses ou le bout de l’oreille d’une brebis.
13 Écoutez ceci, et déclarez-le publiquement à la maison de Jacob, dit le
Seigneur, le Dieu des armées :
14 dites-lui, qu’au jour où
je commencerai à punir Israël pour les violements de ma loi, j’étendrai aussi
ma vengeance sur les autels de Béthel ; les cornes de ces autels seront
arrachées et jetées par terre.
15 Je renverserai le palais d’hiver et le palais d’été : les chambres
d’ivoire périront, et une multitude de maisons sera détruite, dit le Seigneur.
ÉCOUTEZ ceci, vaches grasses de la montagne de Samarie, qui opprimez les
faibles par la violence, qui réduisez les pauvres en poudre, et qui dites à vos
seigneurs : Apportez, et nous boirons.
2 Le Seigneur Dieu a juré par son saint nom, qu’il va venir un
jour malheureux pour vous, où l’on vous enlèvera avec des crocs, et où
l’on mettra ce qui restera de votre corps dans des chaudières bouillantes.
3 On vous fera passer par les brèches des murailles, l’une
d’un côté et l’autre de l’autre, et l’on vous jettera dans le pays
d’Armon, dit le Seigneur.
4 Allez donc à Béthel, et continuez vos impiétés : allez à Galgala, et ajoutez crimes sur crimes : amenez-y vos
victimes dès le matin, et portez-y vos dîmes dans les trois
jours solennels.
5 Offrez avec du levain des sacrifices d’actions de grâces :
appelez-les des oblations volontaires, et publiez-les devant tout le
monde : car ce sont là en effet des œuvres de votre volonté, enfants
d’Israël, et non de la mienne, dit le Seigneur Dieu.
6 C’est pourquoi j’ai fait que dans toutes vos villes vos dents sont
devenues faibles et branlantes : j’ai frappé toutes vos terres d’une
stérilité de blé ; et cependant vous n’êtes point revenus à moi, dit le
Seigneur.
7 J’ai empêché la pluie d’arroser vos champs, lorsqu’il restait encore
trois mois jusqu’à la moisson : j’ai fait, ou qu’il a plu sur une ville et
qu’il n’a point plu sur l’autre ; ou qu’il a plu sur un endroit d’une ville, et que l’autre est demeuré sec, parce que j’ai empêché
qu’il n’y plût.
8 Deux ou trois villes sont allées à une autre pour y trouver de l’eau à
boire, et ils n’ont pu apaiser leur soif ; et vous n’êtes point revenus à
moi, dit le Seigneur.
9 Je vous ai frappés par un vent brûlant et par la nielle : la
chenille a gâté tous vos grands jardins, toutes vos vignes, et tous vos plants
d’oliviers et de figuiers ; et vous n’êtes point revenus à moi, dit le
Seigneur.
10 Je vous ai frappés de plaies mortelles, comme je fis autrefois à l’égard
des Égyptiens : j’ai frappé par l’épée vos jeunes hommes, et vos chevaux
ont été la proie de vos ennemis : j’ai fait monter à vos
narines la puanteur des corps morts de votre armée ; et
vous n’êtes point revenus à moi, dit le Seigneur.
11 Je vous ai détruits en partie comme Dieu a détruit Sodome
et Gomorrhe ; et ceux d’entre vous qui ont été
sauvés, l’ont été comme un tison que l’on tire à peine d’un
embrasement ; et vous n’êtes point revenus à moi, dit le Seigneur.
12 Je vous frapperai donc, ô Israël ! de toutes les plaies dont je
vous ai menacés ; et après que je vous aurai traités de la sorte,
préparez-vous, ô Israël ! à aller au-devant de votre Dieu.
13 Car voici celui qui forme les montagnes, qui crée le vent, et qui
annonce sa parole à l’homme ; qui produit les nuages du matin, et qui
marche sur ce qu’il y a de plus élevé dans la terre : son nom est le Seigneur, le Dieu des armées.
ÉCOUTEZ ces paroles avec lesquelles je déplore votre malheur : La
maison d’Israël est tombée, elle ne se relèvera point.
2 La vierge d’Israël a été jetée par terre, et il n’y a personne qui la
relève.
3 Car voici ce que dit le Seigneur Dieu touchant la maison
d’Israël : S’il se trouve mille hommes dans une de ses villes, il n’en restera plus que cent ; et s’il s’y en
trouvait cent, il n’y en restera plus que dix.
4 Voici donc ce que dit le Seigneur à la maison d’Israël :
Cherchez-moi, et vous vivrez.
5 Ne cherchez point Béthel, n’allez point à Galgala, et ne passez point à
Bersabée ; parce que Galgala sera emmenée captive, et Béthel sera réduite
à rien.
6 Cherchez le Seigneur, et vous vivrez ; de peur qu’il ne fonde sur la
maison de Joseph comme un feu qui la réduise en cendre, et qui embrase Béthel
sans que personne puisse l’éteindre :
7 ô vous qui changez en absinthe les jugements, et qui abandonnez la
justice sur la terre !
8 Cherchez celui qui a créé l’étoile de l’Ourse et l’étoile
de l’Orion ; qui fait succéder aux ténèbres de la nuit la clarté du matin,
et la nuit au jour ; qui appelle les eaux de la mer, et les répand sur la
face de la terre : son nom est le Seigneur.
9 C’est lui qui renverse les plus forts comme en souriant, et sans effort, et qui expose au pillage les plus puissants.
10 Ils ont haï celui qui les reprenait dans les assemblées publiques ;
et ils ont eu en abomination celui qui parlait d’une manière irréprochable.
11 Comme donc vous avez pillé le pauvre, et que vous lui avez emporté tout
ce qu’il avait de plus précieux, vous n’habiterez point dans ces maisons de
pierre de taille que vous avez bâties : vous ne boirez point du vin de ces
excellentes vignes que vous avez plantées.
12 Car je connais vos crimes qui sont en grand nombre ; je
sais que vous êtes puissants à faire le mal ; Je sais
que vous êtes les ennemis du juste ; que vous recevez des dons, et que
vous opprimez le pauvre dans les jugements.
13 C’est pourquoi l’homme prudent se tiendra alors en
silence, parce que le temps est mauvais.
14 Cherchez le bien, et non pas le mal, afin que vous viviez : et
alors le Seigneur, le Dieu des armées, sera vraiment avec vous,
comme vous prétendez qu’il y est.
15 Haïssez le mal, et aimez le bien : faites que la justice règne dans
les jugements ; et le Seigneur, le Dieu des armées, aura peut-être
compassion des restes de Joseph.
16 Mais puisque vous ne m’écoutez pas, voici ce que dit le
Seigneur, le Dieu des armées, le souverain Maître : Les cris éclateront
dans toutes les places ; et dans tous les dehors de la ville
on n’entendra dire que, Malheur ! malheur ! Ils appelleront
à ce deuil les laboureurs mêmes, et ils feront venir
pour pleurer ceux qui savent faire les plaintes funèbres.
17 Toutes les vignes retentiront de voix lamentables, parce que je passerai
comme une tempête au milieu de vous, dit le Seigneur.
18 Malheur à ceux qui désirent le jour du Seigneur ! de quoi vous
servira-t-il ? Ce jour du Seigneur sera pour vous un jour
de ténèbres, et non de lumière.
19 Ce sera comme si un homme fuyait de devant un lion, et qu’il rencontrât
un ours ; ou qu’étant entré dans la maison, et s’appuyant de la main sur
la muraille, il trouvât un serpent qui le mordît.
20 Quel sera pour vous le jour du Seigneur, sinon un jour de
ténèbres, et non de clarté ; un jour d’obscurité, et non de lumière ?
21 Je hais vos fêtes, et je les abhorre ; je ne puis souffrir vos
assemblées.
22 En vain vous m’offrirez des holocaustes et des oblations, je ne les
recevrai point : et quand vous me sacrifierez les hosties les plus grasses
pour vous acquitter de vos vœux, je ne daignerai pas les regarder.
23 Ôtez-moi le bruit tumultueux de vos cantiques ; je n’écouterai
point les airs que vous chanterez sur la lyre.
24 Mes jugements se répandront sur vous comme
une eau qui se déborde, et ma justice comme un
torrent impétueux.
25 Maison d’Israël, m’avez-vous offert des hosties et des sacrifices dans
le désert pendant quarante ans ?
26 Vous y avez porté le tabernacle de votre Moloch, l’image de vos idoles,
et l’étoile de votre dieu, qui n’étaient que les ouvrages de vos mains.
27 C’est pour cela que je vous ferai transporter au delà de
Damas, dit le Seigneur, qui a pour nom le Dieu des armées.
MALHEUR à vous qui vivez en Sion dans l’abondance de toutes choses, et qui
mettez votre confiance en la montagne de Samarie ! grands qui êtes les
chefs des peuples, qui entrez avec une pompe fastueuse dans les assemblées
d’Israël.
2 Passez à Chalane, et la considérez ; allez de là dans la grande ville d’Émath ; descendez à Geth, au pays des Philistins, et
dans les plus beaux royaumes qui dépendent de ces villes ; et voyez si les
terres qu’ils possèdent sont plus étendues que celles que vous possédez.
3 Vous que Dieu réserve pour le jour de l’affliction, et qui
êtes près d’être asservis à un roi barbare ;
4 qui dormez sur des lits d’ivoire, et qui employez le temps du sommeil
pour satisfaire votre mollesse ; qui mangez les agneaux les plus
excellents, et des veaux choisis de tout le troupeau ;
5 qui accordez vos voix avec le son de la harpe ; et qui croyez imiter
David en vous servant comme lui des instruments de musique ;
6 qui buvez le vin à pleines coupes, qui vous parfumez des
huiles de senteur les plus précieuses, et qui êtes insensibles a l’affliction
de Joseph.
7 C'est pour cela que ces hommes voluptueux vont être
emmenés les premiers loin de leur pays : et que cette troupe nourrie dans
les délices sera dissipée.
8 Le Seigneur Dieu a juré par lui-même, le Seigneur, le Dieu des armées a
dit : Je déteste l’orgueil de Jacob, et je hais ses maisons superbes ;
je livrerai leur ville avec ses habitants entre les mains de leurs
ennemis.
9 S’il reste seulement dix hommes dans une maison, ils mourront comme les
autres.
10 Leur plus proche les prendra l’un après l’autre, et les brûlera dans la
maison pour en emporter les os : il dira à celui qui sera resté seul au
fond du logis : Y a-t-il encore quelqu’un avec vous ?
11 Et après qu’il lui aura répondu, Il n’y en a plus ; il
ajoutera : Ne dites mot, et ne parlez point du nom du Seigneur.
12 Car le Seigneur va donner ses ordres ; il ruinera la grande maison,
et il fera des brèches à la petite.
13 Les chevaux peuvent-ils courir au travers des rochers ? ou peut-on y labourer avec des bœufs ? Comment donc
pourriez-vous espérer le secours de Dieu, vous qui avez changé en amertume
les jugements que vous deviez rendre, et en absinthe le fruit de
la justice ?
14 vous qui mettez votre joie dans le néant, et qui dites : N’est-ce
pas par notre propre force que nous nous sommes rendus si redoutables ?
15 Maison d’Israël, dit le Seigneur, le Dieu des armées, je vais susciter
contre vous une nation qui vous réduira en poudre, depuis l’entrée du pays
d’Émath, jusqu’au torrent du désert.
VOICI ce que le Seigneur Dieu me fit voir dans une vision :
Il parut une multitude de sauterelles qui se forma lorsque les pluies de
l’arrière-saison commençaient à faire repousser l’herbe, et ces pluies la faisaient repousser après qu’elle avait été coupée pour le roi.
2 Lorsque la sauterelle achevait de manger l’herbe de la
terre, je dis : Seigneur Dieu ! faites-leur, je vous
prie, miséricorde : qui pourra rétablir Jacob, après qu’il est devenu si
faible ?
3 Alors le Seigneur fut touché de compassion, et me
dit : Ce que vous craignez, n’arrivera point.
4 Le Seigneur Dieu me fit voir encore cette vision :
Je voyais le Seigneur Dieu qui appelait un feu pour exercer son jugement.
Ce feu dévorait un grand abîme, et consumait en même temps le partage d’Israël.
5 Alors je dis : Seigneur Dieu ! apaisez-vous, je vous
prie : qui pourra rétablir Jacob, après qu’il est devenu si faible ?
6 Alors le Seigneur fut touché de compassion, et me
dit : Cette plaie non plus n’arrivera pas, comme vous craignez.
7 Le Seigneur me fit voir encore cette vision : Je vis
le Seigneur au-dessus d’une muraille crépie, qui avait à la main une truelle de
maçon.
8 Et il me dit : Que voyez-vous, Amos ? Je lui répondis : Je vois la truelle d’un maçon. Il ajouta : Je ne me servirai
plus à l’avenir de la truelle parmi mon peuple d’Israël, et je n’en crépirai
plus les murailles.
9 Les hauts lieux consacrés à l’idole seront détruits : ces lieux
qu’Israël prétend être saints, seront renversés ; et j’exterminerai par
l’épée la maison de Jéroboam.
10 Alors Amasias, prêtre de Béthel, envoya dire à Jéroboam, roi
d’Israël : Amos s’est révolté contre vous au milieu de votre État :
les discours qu’il sème partout ne peuvent plus se souffrir.
11 Car voici ce que dit Amos : Jéroboam mourra par l’épée, et Israël
sera emmené captif hors de son pays.
12 Amasias dit ensuite à Amos : Sortez d’ici, homme de vision ;
fuyez au pays de Juda, où vous trouverez de quoi vivre : et vous
prophétiserez là tant que vous voudrez.
13 Mais qu’il ne vous arrive plus de prophétiser dans Béthel ; parce
que c’est là qu’est la religion du roi, et l’une de ses maisons royales.
14 Amos répondit à Amasias : Je ne suis ni prophète, ni fils de
prophète ; mais je mène paître les bœufs, et je me nourris du
fruit des sycomores.
15 Le Seigneur m’a pris lorsque je menais mes bêtes ; et il m’a
dit : Allez, et parlez comme mon prophète à mon peuple
d’Israël.
16 Écoutez donc maintenant la parole du Seigneur : Vous me
dites : Ne vous mêlez point de prophétiser sur Israël, ni de prédire des
malheurs à la maison de l’idole.
17 Mais voici ce que le Seigneur vous dit : Votre
femme sera exposée à la prostitution dans la ville ; vos fils et vos
filles périront par l’épée ; l’ennemi partagera vos terres
au cordeau ; vous mourrez parmi une nation impure, et Israël sera emmené
captif hors de son pays.
LE Seigneur Dieu me fit voir cette vision : Je voyais un crochet à faire tomber le fruit des arbres.
2 Et le Seigneur me dit : Que voyez-vous, Amos ?
Je vois, lui dis-je, un crochet à faire tomber les fruits. Et
le Seigneur me dit : Le temps de la ruine de mon peuple d’Israël est
venu : je ne dissimulerai plus ses fautes à l’avenir.
3 En ce temps-là, dit le Seigneur Dieu, on entendra un horrible bruit à la chute des principaux soutiens du temple ; il se fera un
grand carnage d’hommes, et un silence affreux régnera de toutes parts.
4 Écoutez ceci, vous qui réduisez en poudre les pauvres, et qui faites
périr ceux qui sont dans l’indigence :
5 vous qui dites : Quand seront passés ces mois où tout
est à bon marché, afin que nous vendions nos
marchandises ? Quand finiront ces semaines ennuyeuses,
afin que nous ouvrions nos greniers, que nous vendions le blé bien cher et à
fausse mesure, et que nous pesions dans de fausses balances l’argent
qu’on nous donnera :
6 pour nous rendre par nos richesses les maîtres des pauvres, pour nous les
assujettir sans qu’il nous en coûte presque rien, et pour leur vendre les
criblures de notre blé ?
7 Le Seigneur a prononcé ce serment contre l’orgueil de Jacob : Je
jure que je n’oublierai pas toujours toutes leurs œuvres.
8 Après cela toute leur terre ne sera-t-elle pas renversée ? Elle le sera certainement. Tous ses habitants seront dans les
larmes ; elle sera accablée de maux, comme une
campagne inondée par un fleuve : ses richesses seront
enlevées, et se dissiperont, comme les eaux du Nil s’écoulent après
avoir couvert toute l’Égypte.
9 En ce jour-là, dit le Seigneur Dieu, le soleil se couchera en plein midi,
et je couvrirai la terre de ténèbres, lorsqu’elle devrait être pleine de
lumière.
10 Je changerai vos jours de fêtes en des jours
de larmes, et vos chants de joie en plaintes lamentables :
je vous réduirai tous à vous revêtir d’un sac, et à vous raser la tête :
je plongerai Samarie dans les larmes, comme une
mère qui pleure son fils unique, et sa fin ne sera qu’amertume et
que douleur.
11 Il viendra un temps, dit le Seigneur, où j’enverrai la famine sur la
terre ; non la famine du pain, ni la soif de l’eau, mais la
famine et la soif de la parole du Seigneur.
12 Et ils seront dans le trouble depuis une mer jusqu’à l’autre, et depuis
l’aquilon jusqu’à l’orient : ils iront chercher de tous côtés la parole du
Seigneur, et ils ne la trouveront point.
13 En ce temps-là les vierges d’une beauté extraordinaire mourront de soif,
et avec elles les jeunes hommes,
14 qui jurent par le péché de Samarie, en disant : Ô Dan ! vive
votre dieu ! vive la
religion de Bersabée ! Et ils tomberont sans que jamais ils se relèvent.
J’AI vu le Seigneur qui était debout sur l’autel, et qui a
dit : Frappez le gond, et ébranlez le haut de la porte ; parce qu’ils
ont tous l’avarice dans la tête et dans le cœur. Je ferai
mourir par l’épée jusqu’au dernier d’entre eux : nul n’en échappera ;
et celui qui voudra fuir, ne se sauvera point par la fuite.
2 Quand ils descendraient jusqu’aux enfers, ma main les en
retirerait ; et quand ils monteraient jusqu’au ciel, je les en ferais
tomber.
3 S’ils se cachent sur le haut du mont Carmel, j’irai les y
chercher et les en faire sortir ; et s’ils vont au plus profond de la mer
pour se dérober à mes yeux, je commanderai à un serpent qu’il les morde au fond des eaux.
4 S’il en reste quelques-uns que leurs ennemis emmènent
captifs en une terre étrangère, je commanderai là à l’épée, et elle les
tuera ; et j’arrêterai mes yeux sur eux, non pour leur faire du bien, mais
pour les accabler de maux.
5 Le Seigneur, le Dieu des armées, est celui qui frappe la terre, et la
terre sèche de frayeur, et tous ceux qui l’habitent sont dans
les larmes : elle sera comme inondée d’un fleuve de maux,
et toutes ses richesses se dissiperont comme les eaux du Nil
s’écoulent après avoir couvert toute l’Egypte.
6 C’est lui qui a établi son trône dans le ciel, et qui soutient sur la
terre la société qu’il s’est unie ; qui appelle les eaux de la mer, et les
répand sur la face de la terre. Son nom est Le Seigneur.
7 Enfants d’Israël, vous êtes à moi, dit le Seigneur : mais les
enfants des Ethiopiens ne m’appartiennent-ils pas aussi ? J’ai tire Israël
de l’Egypte : mais n’ai-je pas tiré aussi les Philistins de la Cappadoce,
et les Syriens de Cyrène ?
8 Les yeux du Seigneur Dieu sont ouverts sur tous les royaumes qui s’abandonnent
au péché : je les exterminerai de dessus la terre, dit le Seigneur ;
néanmoins je ne ruinerai pas entièrement la maison de Jacob.
9 Car je vais donner mes ordres, et je ferai que la maison d’Israël sera
agitée parmi toutes les nations, comme le blé est remué dans le crible, sans
néanmoins qu’il en tombe à terre un seul grain.
10 Je ferai mourir par l’épée tous ceux de mon peuple qui s’abandonnent au
péché ; tous ceux qui disent : Ces maux qu’on nous prédit
ne viendront pas jusqu’à nous, et ils n’arriveront jamais.
11 En ce jour-là je relèverai le tabernacle de David, qui sera tombé ;
je refermerai les ouvertures de ses murailles ; je rebâtirai ce qui était
tombé, et je le rétablirai comme il était autrefois,
12 afin que mon peuple possède les restes de l’Idumée, et
toutes les nations du monde ; parce qu’il a été appelé de mon nom, dit le
Seigneur qui fera ces choses.
13 Il viendra un temps, dit le Seigneur, où les ouvrages du laboureur et du
moissonneur, de celui qui foule les raisins, et de celui qui sème la terre,
s’entresuivront : la douceur du miel dégouttera des
montagnes, et toutes les collines seront cultivées.
14 Je ferai revenir les captifs de mon peuple d’Israël : ils
rebâtiront les villes désertes, et ils les habiteront ; ils planteront des
vignes, et ils en boiront le vin ; ils feront des jardins, et ils en
mangeront le fruit.
15 Je les établirai dans leur pays, et je ne les arracherai plus à l’avenir
de la terre que je leur ai donnée, dit le Seigneur, votre Dieu.
Eighth-century BC shepherd at
Koa near Bethlehem.
Of himself he said, “I am not a prophet, nor the son of a prophet; but I am a
herdsman plucking wild figs.” One of the Old Testament Minor Prophets, the book
of Amos is one long denunciation of evildoers.
Melozzo da Forlì, Angeli coi simboli della Passione e
Profeti, 1477 ca., Profeta Amos, asilica Cattedrale di San Marco)
Amos
Name
The third among the Minor Prophets of
the Old
Testament is called, in the Hebrew Text, "'Ams."
The spelling of his name is different from that of the name
of Isaias's father, Amoç; whence Christian
tradition has, for the most part, rightly distinguished between the
two. The prophet's name, Amos,
has been variously explained, and its exact meaning is still a matter of
conjecture.
Life and times
According to the heading of his book (i, 1) Amos
was a herdsman of Thecua, a village in the Southern Kingdom, twelve
miles south of Jerusalem.
Besides this humble avocation,
he is also spoken of in vii, 14, as a simple dresser of sycamore-trees. Hence,
as far as we know,
there is no sufficient ground for the view of
most Jewish interpreters that Amos was a wealthy man. Thecua was
apparently a shepherd's town, and it was while following his flock in the
wilderness of Juda, that, in the reigns
of Ozias and Jeroboam, God called
him for a special mission: "Go, prophesy to My people Israel"
(vii, 15). In the eyes of the humble shepherd
this must have appeared a most difficult mission. At the time when
the call came to him, he was "not a prophet,
nor the son of a prophet"
(vii, 14), which implies that he had not yet entered upon
the prophetical office, and even that he had not attended the schools wherein
young men in training for a prophet's career
bore the name of "the sons of a prophet".
Other reasons might well cause Amos
to fear to accept the divine mission. He, a Southerner, was bidden to
go to the Northern Kingdom, Israel,
and carry to its people and its leaders a message of judgment to
which, from their historical circumstances, they were particularly
ill-prepared to listen. Its ruler, Jeroboam II (c. 781-741 B.C.), had
rapidly conquered Syria, Moab,
and Ammon, and thereby extended his dominions from the source of the
Orontes on the north to the Dead Sea on the south. The whole northern
empire of Solomon thus practically restored had enjoyed a long period
of peace and security marked by a wonderful revival of artistic and commercial
development. Samaria, its capital, had been adorned with splendid
and substantial buildings; riches had been accumulated in
abundance; comfort and luxury had reached their highest standard; so that the
Northern Kingdom had attained a material prosperity unprecedented
since the disruption of the empire
of Solomon. Outwardly, religion was also in a most
flourishing condition.
The sacrificial worship of the God
of Israel was carried on with great pomp and
general faithfulness, and the long enjoyment of national prosperity was
popularly regarded as an undoubted token of the Lord's favour towards
His people. It is true that
public morals had
gradually been infected by the vices which continued success and
plenty too often bring in their train. Social corruption and the
oppression of the poor and helpless were very prevalent. But these
and similar marks of public degeneracy could be readily excused on the plea
that they were the necessary accompaniments
of a high degree of Oriental civilization.
Again, religion was debased in various ways. Many among the Israelites were
satisfied with the mere offering of
the sacrificial victims, regardless of the inward dispositions
required for their worthy presentation to a thrice-holy God.
Others availed themselves of the throngs which attended
the sacred festivals to indulge in immoderate enjoyment and
tumultuous revelry. Others again, carried away by the freer association
with heathen peoples
which resulted from conquest or from commercial intercourse, even went so
far as to fuse with the Lord's worship that of pagandeities.
Owing to men's natural tendency to be satisfied with the
mechanical performance of religious duties,
and owing more particularly to the great proneness of the Hebrews of
old to adopt the sensual rites of foreign cults, so long as
they did not give up the worship of their own God,
these irregularities in matters of religion did not appear
objectionable to the Israelites,
all the more so because the Lord did not punish them for their
conduct. Yet it was to that most prosperous people, thoroughly convinced
that God was
well-pleased with them, that Amos was sent to deliver a stern rebuke for
all their misdeeds, and to announce in God's name
their forthcoming ruin and captivity (vii, 17).
Amos's mission to Israel was
but a temporary one. It extended apparently from two years before to a few
years after an earthquake, the exact date of
which is unknown (i, 1). It met with strong opposition, especially on the part
of Amasias, the chief priest of
the royal sanctuary in Bethel (vii, 10-13). How it came to
an end is not known; for only late and untrustworthy legends tell
of Amos's martyrdom under
the ill-treatment of Amasias and his son. It is more probable that, in
compliance with Amasias's threatening order (vii, 12), the prophet withdrew
to Juda, where at leisure he arranged his oracles in their
well-planned disposition.
Analysis of prophetical writing
The book of Amos falls naturally into
three parts. The first opens with a general title to the work, giving the
author's name and the general date of his ministry (i, 1),
and a text or motto in four poetical lines (i, 2), describing under a fine
image the Lord's power over Palestine. This part comprises the first
two chapters, and is made up of a series
of oracles against Damascus, Gaza, Tyre, Edom, Ammon, Moab, Juda,
and, finally, Israel.
Each oracle begins
with the same numerical formula: "For three crimes of Damascus [or Gaza,
or Tyre,
etc., as the case may be], and for four, I will not revoke the
doom"; it next sets forth the chief indictment; and finally pronounces
the penalty. The heathen nations
are doomed not because of their ignorance of
the true
God, but because of their breaches of the elementary
and unwritten laws of natural humanity and good
faith. As regards Juda and Israel,
they will share the same doom because, although they were especially
cared for by the Lord who drew them out of Egypt,
conquered for them the land of Chanaan,
and gave them prophets and Nazarites,
yet they have committed the same crimes as their pagan neighbours. Israel is
rebuked more at length than Juda, and its utter destruction is vividly
described.
The second part (chaps. iii-vi) consists of a series
of addresses which expand the indictment and
the sentence against Israel set
forth in ii, 6-16. Amos's indictment bears (1) on
the social disorders prevalent among the upper classes; (2) on the
heartless luxury and self-indulgence of
the wealthy ladies of Samaria;
(3) on the too great confidence of the Israelites at
large in their mere external discharge of religious duties which
can in no way secure them against the approaching doom.
The sentence itself assumes the form of a dirge over
the captivity which awaits the unrepenting transgressors, and the
complete surrender of the country to the foreign enemy.
The third section of the book (chaps. vii-ix, 8b.),
apart from the historical account of Amasias's opposition
to Amos (vii, 10-17), and from a discourse (viii, 4-14) similar in tone
and import to the addresses contained in the second part of the prophecy,
is wholly made up of visions of judgment against Israel.
In the first two visions--the one of devouring locusts, and the other of
consuming fire--the foretold destruction is stayed by divine interposition; but
in the third vision, that of a plumb-line, the destruction is permitted to
become complete. The fourth vision, like the foregoing,
is symbolical; a basket of summer fruit points to the speedy decay
of Israel;
while in the fifth and last the prophet beholds
the Lord standing beside the altar and threatening the
Northern Kingdom with a chastisement from which there is no escape.
The book concludes with God's solemn promise
of the glorious restoration of the House of David,
and of the wonderful prosperity of the purified nation (ix, 8c-15).
Literary features of the book
It is universally admitted at the present day that
these contents are set forth in a style of
"high literary merit". This literary excellence
might, indeed, at first sight appear in strange contrast with Amos's
obscure birth and humble shepherd life.
A closer study, however, of the prophet's writing
and of the actual circumstances of its composition does away with that apparent
contrast. Before Amos's time the Hebrew language had
gradually passed through several stages of development, and had been cultivated
by several able writers. Again, it is not to be supposed that
the prophecies of Amos were delivered exactly as they are
recorded. Throughout the book the topics are treated poetically, and many of
its literary features are best accounted for by admitting that
the prophet spared
no time and labour to invest his oral utterances with their
present elaborate form. Finally, to associate inferior culture with the
simplicity and relative poverty of pastoral life would
be to mistake totally the conditions of Eastern society,
ancient and modern. For among the Hebrews of old, as among the Arabs of
the present day, the sum of book-learning was necessarily small, and
proficiency in knowledge and oratory was
chiefly dependent not on a professional education,
but on a shrewd observation of men and things,
a memory retentive of traditional lore, and the faculty of
original thought.
Authorship and date
Apart from a few recent critics, all scholars
maintain the correctness of the traditional view which refers the
book of Amos to the Judean prophet of
that name. They rightly think that the judgments, sermons,
and visions which make up that sacred writing centre in a
great message of doom to Israel.
The contents read like a solemn denunciation of the
incurable wickedness of the Northern Kingdom, like a direct
prediction of its impending ruin. The same scholars regard likewise the general
style of the book, with its poetical form and striking simplicity,
abruptness, etc., as proof that
the work is a literary unit, the various parts of which should be
traced back to one and the same mind, to the one and holy prophet,
whose name and period of activity are given in the title to the prophecy,
and whose authorship is repeatedly affirmed in the body of the book
(cf. vii, 1, 2, 4, 5, 8; viii, 1, 2; ix, 1, etc.).
To confirm the traditional view
of Jews and Christians in
regard to authorship and date, the two following facts have also been
brought forth:
first, as was to be expected from a shepherd
like Amos, the author of the prophecy uses throughout imagery
drawn mainly from rural life (the wagon loaded with sheaves, the
young lion in its den growling over its prey, the net springing up and
entrapping the bird, the remnants of the sheep recovered by the shepherd
out of the lion's mouth, cattle-driving, etc.);
in the second place, there is a close agreement
between the state of the Northern Kingdom under Jeroboam II, as
described by Amos, and that of the same Kingdom as it is made
known to us in the fourth book of Kings and
the prophecy of Osee which is commonly ascribed to the same
(the eighth) century B.C.
It is true that Amos's
authorship of numerous passages, and notably of ix, 8c-15, has been and is
still seriously questioned by some leading critics. But in regard to most,
if not indeed to all such passages, it may be confidently affirmed that
the arguments against the authorship are not strictly conclusive. Besides, even
though the later origin of all these passages should be conceded,
the traditional view of the authorship and date of the book
as a whole would not be materially impaired.
Religious teachings of Amos
Two facts contribute to give to
the religious doctrine of Amos
a special importance. On the one hand, his prophecies are wellnigh
universally regarded as authentic, and on the other, his work is probably
the earliest prophetical writing which has come down to us. So that
the book of Amos furnishes us with most valuable information concerning
the beliefs of
the eighth century B.C., and in fact, concerning those of some time before,
since, in delivering the Divine message to his contemporaries, the prophet always
takes for granted that they are already familiar with the truths to
which he appeals. Amos teaches a most pure monotheism.
Throughout his book there is not so much as a reference to other deities than
the God of Israel.
He often speaks of "the Lord of Hosts", meaning
thereby that God has
untold forces and powers at His command; in other words, that He is omnipotent.
His descriptions of the Divine
attributes show that according to his mind God is
the Creator and Ruler of all things in heaven and
on earth; He governs the nations at large, as well as the heavenly bodies and
the elements of nature; He is a personal and righteous God who
punishes the crimes of all men, whether they belong to the heathen nations
or to the chosen people. The prophet repeatedly
inveighs against the false notions
which his contemporaries had of God's relation
to Israel.
He does not deny that the Lord is their God in
a special manner. But he argues that His benefits to them in the past, instead
of being a reason for them to indulge with security in sinshateful to God'sholiness,
really increase their guilt and must make them fear a
severer penalty. He does not deny that sacrifices should
be offered to the Divine Majesty; but he most emphatically declares
that the mere outward offering of them is not pleasing to God and
cannot placate His anger.
On the day of the Lord, that is on the day of retribution, Israelites who
shall be found guilty of the same crimes as the heathen nations
will be held to account for them severely. It is true that Amos
argues in a concrete manner with his contemporaries, and that consequently he
does not formulate abstract principles. Nevertheless, his book is replete
with truths which
can never become superfluous or obsolete.
Finally, whatever view may be taken of the authorship
of the concluding portion of the book of Amos (vii, 8c.-15), the Messianic bearing
of the passage will be readily admitted by all who believe in
the existence of the supernatural.
It may also be added that this Messianic prophecy is
worded in a manner that offers no insuperable objection to
the traditional view which regards Amos as its author.
Sources
For reference to Introductions to the Old
Testament, see Bibliography to AGGEUS; recent Commentaries on Amos by
TROCHON (1886); KNABENBAUER (1886); ORELLI (Eng. tr., 1893); FILLION (1896);
DRIVER (1898); SMITH (1896); MITCHELL (2nd ed., 1900); NOWACK (2nd ed., 1903);
MARTI (1903); HORTON (1904).
Gigot, Francis. "Amos." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 15 Jun. 2017
<http://www.newadvent.org/cathen/01435a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Thomas J. Bress.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March
1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Успенский собор Кирилло-Белозерского монастыря. Пророческий
чин 1497 года
THE BOOK OF AMOS
Amos was a sheepbreeder of Tekoa in Judah, who delivered
his oracles in the Northern Kingdom during the prosperous reign of Jeroboam II
(786–746 B.C.). He prophesied in Israel at the great cult center of Bethel,
from which he was finally expelled by the priest in charge of this royal
sanctuary (7:10–17). The poetry
of Amos, who denounces the hollow prosperity of the Northern Kingdom, is filled
with imagery and language taken from his own pastoral background. The book is
an anthology of his oracles and was compiled either by the prophet or by some
of his disciples.
The prophecy begins with a sweeping indictment of
Damascus, Philistia, Tyre, and Edom; but the forthright herdsman saves his
climactic denunciation for Israel, whose injustice and idolatry are sins
against the light granted to her. Israel could indeed expect the day of the
Lord, but it would be a day of darkness and not light (5:18). When Amos
prophesied the overthrow of the sanctuary, the fall of the royal house, and the
captivity of the people, it was more than Israelite officialdom could bear. The
priest of Bethel drove Amos from the shrine—but not before hearing a terrible
sentence pronounced upon himself.
Amos is a prophet of divine judgment, and the sovereignty
of the Lord in nature and history dominates his thought. But he was no
innovator; his conservatism was in keeping with the whole prophetic tradition
calling the people back to the high moral and religious demands of the Lord’s
revelation.
Amos’s message stands as one of the most powerful voices
ever to challenge hypocrisy and injustice. He boldly indicts kings, priests,
and leaders (6:1;
7:9, 16–17). He stresses
the importance and the divine origin of the prophetic word (3:3–8); one must
either heed that word in its entirety or suffer its disappearance (8:11–12). Religion
without justice is an affront to the God of Israel and, far from appeasing God,
can only provoke divine wrath (5:21–27; 8:4–10). The Lord is
not some petty national god but the sovereign creator of the cosmos (4:13; 5:8; 9:5–6). Amos alludes
to historical forces at work through which God would exercise judgment on
Israel (6:14).
Several times he mentions deportation as the fate that awaits the people and
their corrupt leaders (4:3; 5:5,
27; 7:17), a
standard tactic of Assyrian foreign policy during this period. Through the
prophetic word and various natural disasters (4:6–12) the Lord has
tried to bring Israel to repentance, but to no avail. Israel’s rebelliousness
has exhausted the divine patience and the destruction of Israel as a nation and
as God’s people is inevitable (2:4, 13–16; 7:8–9). As it is presented
in this book, Amos’s message is one of almost unrelieved gloom (but see 5:14–15). A later
appendix (9:11–15), however,
ends the book on a hopeful note, looking beyond the judgment that had already
taken place in fulfillment of Amos’s word.
Author: Amos of Tekoa, shepherd and cultivator
of sycamore trees
Date Written: 750 BC
Amos is sent by God from the southern kingdom of
Judah to the northern kingdom of Israel.
The kingdoms had been divided during the reign of Rehoboam, Solomon's
son (see 1 Kgs 12). Amos brings a harsh
message to the rulers and people of Israel: God's judgment is coming because of
their infidelity to him.
The book begins with a short prologue giving
historical context and a thematic introduction.
Then the Oracles, or prophetic sayings, Against the Nations begin
(1:3-2:16). Next Amos launches into
judgment oracles against the nation of Israel (3:1-6:14). Then we read of Amos' visions (7:1-9:10). Finally Amos presents an idyllic picture of a
reunited kingdom of peace in which the people possess the land in all its
fruitfulness (9:11-15).
There are few key pieces of information to keep
in mind while reading Amos. First, Amos
is sent to the northern kingdom of Israel.
At this point in biblical history, the twelve tribes had split into two
kingdoms: Judah and Israel. Judah's
capital was Jerusalem and could claim the authentic line of David for its
royalty. Israel had been established by
Jeroboam I with its capital in Samaria.
Second, Jeroboam I had set up golden calf idols and appointed people to
be priests who were not Levites or sons of Aaron (1 Kgs 12). It is especially important to remember this
fact when considering harsh texts like 5:21-27 ("I despise your
feasts..."). God is rejecting a
pagan cult which worshiped other gods (5:26, 8:14). The Israelites mixed their worship of the
true God with the worship of many false gods.
Third, Amos is prophesying in the time leading up to the Exile. Assyria conquered the northern kingdom in 722
BC, so Amos warns about the probability of exile because of Israel's
disobedience about 30 years before it happened (5:5; 5:27; 6:7; 7:11). Amos' career is during the reign of Jeroboam
II.
In the Oracles Against the Nations, Amos lists
the sins of surrounding nations and declares God's punishment on them. Amos calls for a destruction of Israelite
worship and the reuniting of the kingdom.
He denounces unjust social practices and calls for a return to true
worship of the Lord. He announces the
end of the Jeroboamite dynasty (7:9). He
prophesies of a day when the "booth of David" will be repaired and
rebuilt, when all the people will dwell in peace and harmony under a true king
who is a descendant of David. Amos'
harsh message eventually gets him banished from the northern kingdom
(7:12-14).
A few theological themes for meditation in this
book are God's love for the poor and his desire for a just society. Also, the holiness of God's law is so great
that it demands a great punishment on those who break it. In our times, as in Amos' there is a famine
"of hearing the word of the Lord" (8:11). God does not desire to punish his people, but
in many cases suffering is a necessary precursor to restoration.
Amos and Three Goats, fourth quarter of 13th century
(after 1277), Tempera colors, pen and ink, gold leaf, and gold paint on
parchment. Getty Center
Prophet Amos
The Holy Prophet
Amos, third of the Twelve Minor Prophets, lived during the eighth century
before Christ. At this time the Hebrew nation was divided into two kingdoms:
Judea and Israel. The Judean king Hosiah ruled in Jerusalem, but the ten
separated Israelite tribes were ruled by Jeroboam II, an idol-worshipper. At
Bethel he set up an idol in the form of a golden calf, which they worshipped,
after they rejected the God of Israel.
The Prophet Amos was a
Judean, from the city of Thecua in the land of Zebulon. Simple and untaught,
but fervent in faith and zealous for the glory of the true God, this former
shepherd and dresser of sycamore trees (Amos 7:14-15) was chosen by the Lord
for prophetic service. He was sent to the kingdom of Israel to denounce the
impiety of King Jeroboam, and also the Israelites for falling away from God.
The prophet predicted a great misfortune which would befall Israel and the
neighboring pagan nations, because of their impiety. As a result of his
denunciations, the Prophet Amos repeatedly suffered beatings and torture. He
returned to Bethel, and threatening inevitable misfortunes, he continued to
call the Israelites to repentance.
The idolatrous priest
Amaziah of the pagan temple particularly hated the prophet. The prophet
predicted speedy destruction for him and all his household, and for this he was
subjected to beatings. Hosiah, the son of Amaziah, struck the saint on the head
with a club and seriously wounded him. Still alive, the Prophet Amos reached
his native village and died there around 787 B.C. He is not to be confused with
Amos, the father of the Prophet Isaiah.
Celebrating the memory / Of Your Prophet Amos, O Lord, / For his sake,
we entreat You, save our souls.
Kontakion — Tone 4
Purifying your fervent heart by the Spirit, / O glorious Prophet Amos, /
And receiving the gift of prophecy from on high, / You cry with a loud voice to
the nations: / This is our God, and there is none beside Him.
Regno di Giuda e Regno di Israele, VIII secolo a.C.
Profeta e
scrittore fustigò energicamente la vita del regno d’Israele che, godendo di un
momento di prosperità, aveva abbandonato la legge divina. Amos profetizzò il
castigo divino e la salvezza di pochi giusti che avrebbero perpetuato il popolo
di Dio, di cui avvertì fortemente la presenza e il dominio sul mondo. Ebbe il
merito che lo rende ancora attuale di denunciare un culto ridotto a pura
esteriorità e la falsa sicurezza degli uomini di fronte a Dio.
Etimologia:
Amos = forte, robusto, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Commemorazione di sant’Amos, profeta, che allevatore di bestiame in
Tecoa e coltivatore di sicomori, fu mandato dal Signore ai figli di Israele per
riaffermare la sua giustizia e santità contro i loro abomini.
Lo Stato
unitario nato con il re Saul è ora diviso nei due regni di Israele al nord e di
Giuda al sud. E qui, nel paese di Tekoa vicino a Betlemme, abita il contadino
Amos, al quale il Signore comanda di andare a predicare nel regno del nord.
Amos accetta immediatamente, pur essendo estraneo al mondo dei predicatori o
“portavoce” o “interpreti” di Dio (questo significa il termine ebraico tradotto
con “profeta”).
Lasciato il suo bestiame, entra nel regno d’Israele al tempo di re Geroboamo II
(783-743 a.C.). Un tempo di straordinaria prosperità. E anche di religiosità
intensa, si direbbe. C’è sempre folla nei santuari nazionali di Bet-El e di
Dan, con offerte abbondanti e riti solenni. Amos,
fedele alla chiamata, arriva appunto a Bet-El per rovinare la festa dei ricchi,
per far vergognare i compiaciuti. Questo è l’incarico. Eccolo tra la folla, mentre
profetizza sventure ai nemici di Israele per i loro misfatti. E questo ai suoi
ascoltatori va molto bene. Ma presto Amos passa a parlare di loro: "Hanno
venduto il giusto per denaro e il povero per un paio di sandali; calpestano la
testa dei poveri come la polvere della terra...".
Ecco su che cosa si basa questa prosperità: sull’ingiustizia, di cui il
contadino di Tekoa enumera le manifestazioni: truffe in commercio, nel peso,
nella moneta, sfruttamento dei poveri, usura spietata, schiavitù per il
debitore... Sì, il Signore di tutti i popoli castigherà i nemici di Israele; ma
anche questo regno dovrà scontare le sue iniquità. Non basta che possieda la
vera fede: deve anche viverla con verità. Non serve adornare i templi:
"Cercate il Signore, e vivrete!".
C’è da pensare che questa infuocata campagna non duri a lungo. Entra infatti in campo Amasia, capo dei sacerdoti di Bet-El, parlando
probabilmente a nome del re. E intima ad Amos di tornare al suo paese, nel
regno di Giuda. Allora il
profeta spiega che è stato il Signore a mandarlo, e aggiunge per Amasia questo
tremendo annuncio: "Ebbene, dice il Signore: tua moglie si prostituirà
nella città, i tuoi figli e le tue figlie cadranno di spada, la tua terra sarà
spartita con la corda, tu morrai in terra immonda e Israele sarà deportato
lontano dalla sua terra...". I notabili sferzati da Amos conosceranno
sventura e deportazione quando il regno del nord verrà abbattuto nel 722 a.C.
dagli Assiri.
E Amos? Possiamo pensare che sia tornato in patria: il messaggio è stato
comunicato, la missione compiuta. Ma lui in un certo senso ha voluto “farne
rapporto” a tutti, per tutti i tempi. Dei profeti precedenti, infatti, noi
conosciamo l’attività, ma di lui ci sono arrivate anche le parole. Per mano
sua, o di qualche discepolo, Amos ce le ha volute tramandare nella loro
irruenza originaria. Come se lo ascoltassimo noi pure a Bet-El, tra gli
stupori.
AMOS (ebr. ‛Āmōs). - Profeta ebreo, il terzo
nell'ordine dei Profeti minori, che fiorì verso il 750 a. C.
Nella Volgata latina e nelle versioni italiane della
Bibbia s'incontrano due altri uomini dello stesso nome: il padre del grande
profeta Isaia (Isaia. I, 1), e uno dei progenitori di Cristo nella genealogia
di Luca, III, 25. Ma la scrittura ebraica, come già notava S. Girolamo (Comm. in
Isaia al principio), distingue subito il nostro profeta dal padre di
Isaia, avendo differenti la prima e l'ultima consonante: ‛ain e samec nel
primo, alef e Sade nel secondo. Questi due furono
contemporanei: il progenitore di Cristo visse più tardi, e non conosciamo
l'esatta forma semitica del nome. Né è certa l'etimologia del nome del profeta,
se ebraica, come in Amasia "Jahvè ha portato" (II Cronache, XVII,
16), ovvero egiziana (cfr. Amōsis, a‛ḥ-mose).
L'uomo. - Sulla persona e sulla vita di A. abbiamo nel
suo libro notizie in copia affatto insolita per i profeti minori. Secondo esse,
A. nacque, di condizione assai modesta, in Tecoa, villaggio ora distrutto, 16
km. a S. di Gerusalemme, confinante col deserto di Giuda. Cresciuto in quella
natura selvatica, A. traeva il suo sostentamento dalla pastura del gregge e
dalla coltivazione dei sicomori, de' cui frutti dolciastri si nutriva la povera
gente. Così viveva quando i lunghi e prosperi regni di Ozia in Giuda (circa
790-739 a. C.) e di Geroboamo II in Israele (c. 783-743 a. C.) davano ai due
stati ebrei uno splendore da gran tempo non più visto, ma che doveva presto
crollare all'urto dei potenti imperi del vicino Oriente, Assiria e Babilonia.
La potenza politica e l'attività commerciale avevano apportato ricchezza e
benessere materiale. Anche la religione avita ne aveva profittato per
l'abbondanza delle vittime immolate sull'altare e la pompa dei riti. Ma la
morale e la sincera pietà lasciavano assai a desiderare, i costumi
peggioravano, e gl'Israeliti, abbagliati dallussoesterno, andavano allegri e
incoscienti verso l'abisso. A questo punto l'umile pastore di Tecoa si sente
chiamato a predicare agli sconsigliati il ravvedimento, a denunziare ai
colpevoli gl'imminenti castighi. La sua vocazione è per più rispetti notevole.
La sua attitudine al ministero profetico non era effetto di preparazione e di
studio: "Io non sono profeta né figlio di profeta (dice egli arditamente
in faccia ai potenti avversarî: VII, 14 segg.) anzi mandriano e coltivatore di
sicomori. Ma Dio mi tolse dall'andar dietro i greggi e mi disse: Va, profetizza
al mio popolo, ad Israele". In secondo luogo è notevole che A., nato nel
regno di Giuda, si porta nell'altro regno settentrionale e là principalmente,
benché non esclusivamente, rivolge i suoi pensieri e la sua parola alle dieci
tribù a lui estranee. Infine A. è anche il primo, il più antico dei profeti,
che ci abbiano lasciati scritti i loro vaticinî; e questa circostanza accresce
valore al suo libro per l'altezza della dottrina che contiene, e per quanto ci
lascia scorgere delle idee religiose di quei tempi.
Cominciò A. il suo ministero "due anni prima del
terremoto" dice il testo (I, 1) con una precisione, che a noi, ignorando
il tempo del memorabile terremoto (ricordato anche in Zaccaria, XIV, 5),
poco giova: e lo continuò a lungo, poiché quel medesimo terremoto è poi
menzionato da lui (IV, 11) come da tempo trascorso. L'aveva preceduto la peste
(IV, 10) che possiamo identificare con una o ambedue le epidemie, registrate
dal canone degli Eponimi (assiro) agli anni 765 e 759 a. C. Il modesto profeta
sapeva dagli avvenimenti della storia e dai fenomeni della natura da lui
osservati trarre grandi ammaestramenti per il popolo. E la sua predicazione,
priva di quell'artificioso colorito estatico, proprio di certi contemporanei
profeti di mestiere, ma piena di sentimento profondo, non mancava d'effetto e
di successo. I ricchi potenti, che se ne sentivano inquietati nel godimento
delle loro egoistiche mollezze, ne furono irritati, e per mezzo del sacerdote
Amasia vollero chiudergli la bocca e farlo cacciare ruori del regno. Non si sa
con qual esito: ma una leggenda, raccolta dalle solite Vite dei
profeti (v. abacuc), racconta che, colpito dal figlio di Amasia con
una mazza alla tempia, fu portato boccheggiante alla sua patria, Tecoa, dove
giunto poco dopo spirò, e ivi fu sepolto accanto ai padri suoi. Con queste
medesime parole il martirologio romano ne onora la memoria il 31 marzo e il suo
presunto sepolcro si mostrava a Tecoa ai pellegrini sino al sec. XII.
Il libro. - Il libro di A., di più che mediocre
lunghezza fra i profeti minori (nove capitoli), si distingue fra tutti per
ordine di materie, chiarezza di esposizione e bontà di testo. Si divide in tre
parti, ben distinte per argomento e per forma letteraria: capitoli I-II, III-VI
e VII-IX. La prima (I, II) a brevi strofe cadenzate e simmetriche annunzia i
mali che stanno per piombare sui popoli, in pena specialmente delle loro
crudeltà disumane; Damasco, Gaza, Tiro, Idumei, Ammoniti, Moabiti, Giudei,
Israeliti ne saranno a lor volta colpiti.
Solenne e conveniente, sia all'argomento sia
all'origine agreste del profeta, è il preludio, che apre e prepara l'infausto
vaticinio:
Jahvè rugge da Sionne
e da Gerusalemme dà il suo grido:
ne son desolati i pascoli dei pastori,
e ne dissecca la vetta del Carmelo.
Poi, con una formula tutta ebraica, ad ognuno dei
detti popoli rimprovera il suo delitto e minaccia il suo castigo. Ecco per
esempio quello contro Gaza (I, 6-8):
Così parla Jahvè:
Per tre delitti di Gaza,
anzi per quattro, non la rivocherò (la sentenza),
perché ha tratto schiave intere popolazioni
per darle in mano agli Idumei.
Gitterò il fuoco nelle mura di Gaza
e divorerà i palazzi di lei.
A notare come il pauroso turbine cominci dai vicini
popoli pagani per scaricarsi poi anche sugl'Israeliti, cui nulla giova a
salvarneli la speciale loro appartenenza a Jahvè, non avendo osservata la legge
dell'umanità e della giustizia (II, 6):
Per tre delitti d'Israele,
anzi per quattro, non la rivocherò,
perché hanno venduto per danaro il giusto
e il povero per un paio di sandali.
La seconda parte (III-VI) si rivolge tutta in
particolare agli Israeliti, e in tre discorsi prima rimprovera i loro vizî:
durezza di cuore, lusso, vana fiducia in una religione tutta esteriore; e poi
denunzia i proporzionati castighi. Anche qui non manca la simmetria col ritorno
di formule simili. Ogni discorso comincia con un "Udite questo, che Dio sentenzia
ecc.", e si conchiude con un: "Perciò vi accadrà tal e tal
sinistro". Tre "guai" ripetuti verso la fine (V, 18; VI, 1, 8)
rendono più impressionante l'ammonimento.
La terza parte (VII-IX) infine in cinque visioni
simboliche dipinge la prossima distruzione del regno d'Israele. Vi si
intercala, dopo la terza visione, l'episodio storico più sopra narrato (VII,
9-17); e un epilogo (IX, 11-15) promette la ristorazione.
Autenticità e integrità. - L'autenticità del libro di
A., così spontaneo e caratteristico, in generale non fu mai messa in dubbio.
L'abbia scritto egli stesso, o l'abbia raccolto dalle sue labbra alcuno de'
suoi uditori; ci riporti per intero il tenore stesso del suo dire, com'è più
probabile almeno per la prima e la terza parte, ovvero ce lo riferisca in
compendio, il certo è che in esso abbiamo la genuina sostanza della
predicazione dello zelante pastore di Tecoa. Sono lezioni, sono carmi ch'egli
in più luoghi, percorrendo città e borgate, doveva sovente ripetere e inculcare
ai medesimi uditori, perché più facessero breccia e s'imprimessero nelle menti.
La forma, alquanto compassata e talora monotona, che già abbiamo osservata,
sembra appunto un mezzo pedagogico per aiutare la memoria.
Non altrettanto ne fu indiscussa l'integrità; alcune parti,
tutte brevi (al più, di pochi versetti) furono, quale da uno quale da altro
critico, rigettate come interpolazioni d'altra mano; tali, p. es., I, 9-12 e
II, 4 seg. (vaticinî contro Tiro, Edom, Giuda); IV, 13; V, 8; IX, 5, 6, e in
particolare l'epilogo, IX, 11-15. Bisogna riconoscere nei vv. IV. 13; V, 8;
IX,5 segg. dei frammenti di un antico inno al Creatore, che rompono il contesto
segnatamente nel capo IX, e di cui altra strofetta s'incontra in Geremia XXXI,
35. L'inno poté essere più antico di A., e da lui utilizzato; e con ciò molto,
se non tutto, è spiegato. Per le altre parti controverse non furono addotti
efficaci argomenti contro la loro autenticità. In particolare l'epilogo, IX,
11-15, va mantenuto ad A., come una gemma della sua corona, come un prezioso
documento del più antico messianismo dei profeti ebrei. Contro di esso altra
ragione non si porta, se non che A. non ha mai prima parlato di lieto avvenire,
mai lasciato trapelare, tra lo scuro nembo di rovine e disastri che annunzia,
un rivolgimento in meglio. Questa ragione è una petizione di principio. Ma di
più, già tre volte almeno A. (III, 12; V, 3, 15) ha fatto intendere che un
piccol resto della nazione sarà salvo. Perciò in questi ultimi tempi, critici
di alta fama (Gressmann, Stärk, Sellin, per non dire del König e dell'Orelli)
tomarono ad ammetterne l'autenticità. L'ordine delle varie parti può non essere
primitivo nel libro attuale, e ciò basta a spiegare qualche anomalia.
Stile e dottrina. - S. Girolamo nel suo commentario
chiama A. imperitus sermone, sed non scientia; gli dà il vanto della
dottrina, non quello del bel parlare. I moderni non convengono con lui nella
parte negativa del suo giudizio, aprioristica deduzione (sembra) dall'umile
origine e professione del profeta. È vero ciò che osserva il medesimo S.
Girolamo un po' più sotto, che A. toglie le sue immagini per lo più dalla vita
campestre, dalla natura selvaggia; ma ciò, mentre dà al suo dire vita e colore,
non gli toglie eleganza e robustezza. Se talora è un po' secco, non gli manca
altrove copia e bella varietà. Le idee si succedono con ordine e l'espressione
è d'ordinario limpida e scorrevole, il ritmo poetico ben osservato. Se per
altezza di pensieri A. non tocca il sublime, per efficacia e vigore di affetto,
per nobile semplicità di stile, per purezza e proprietà di lingua merita di
essere collocato fra i migliori scrittori della classica letteratura ebraica.
Non a torto S. Agostino, buon giudice, a mostrare che anche nella Bibbia si
trova l'eloquenza e la bellezza letteraria, trasse gli esempî dal libro del
pastore di Tecoa (De doctr. christ., IV, 15).
Più del pregio artistico però è notevole in A. il
contenuto ideale, il valore etico e religioso. Come primo scritto profetico, è
inapprezzabile la luce, che getta sulle credenze e sui costumi di allora, e di
là si riflette sui secoli precedenti sino alle prime origini del popolo
d'Israele e al Pentateuco che ne è il codice. Il monoteismo iahvistico, A. non
ha bisogno di provarlo: egli lo trova già stabilito, lo presuppone. Ma con
energia proclama, che Jahvè, il Dio d'Israele, unico e vero, non soltanto è
Creatore e reggitore di tutta la natura, ma altresì supremo sovrano di tutti i
popoli, decide i loro destini, esige da tutti l'osservanza di una legge morale.
Il primato del popolo israelitico, effetto d'una libera benevolenza di Jahvè,
non è incondizionato e assoluto, importa speciali doveri, non dà diritto a
esenzioni (III, 2; IX, 7-10). Il culto che piace a Dio è anzitutto la bontà e
l'onestà della vita, la giustizia e l'umanità verso il prossimo (V, 21-24); gli
sono male accetti gli onori a lui resi con la spogliazione del povero (II,
6-8). Tra gli attributi divini nessuno è dal profeta sì altamente e sì spesso
proclamato come la giustizia, che punisce il delitto, e la santità che odia il
vizio sotto tutte le forme.
Ne segue l'inseparabile connessione della morale con
la religione sincera. Dovere dell'uomo è "cercar Dio" (V, 4),
conoscerne i voleri, e dipendere da lui con docile sommissione (III, 1-8). Le
pompe del culto, la molteplicità dei sacrifizî, delle cerimonie, delle feste
ecc., da sole non hanno valore, né sono accette (V, 21-27). Nella vita
domestica il lusso, la mollezza, l'ozio, la gozzoviglia, la raffinata ricerca
del piacere eccitano lo sdegno dell'austero profeta (IV, 1-7). Ma gli strappano
i più commossi e più frequenti accenti soprattutto le infrazioni ai doveri
sociali di giustizia e di umanità (I, 3-15; II, 6-8; IV, 1-5; V, 10-14). I
poveri, i deboli, gli oppressi hanno sempre nell'umile pastore di Tecoa un instancabile
e intrepido avvocato; le violenze, le frodi nel commercio, le ingorde
speculazioni, hanno in lui un terribile accusatore (VIII, 4-8). I tremendi
"guai" che gli escon di bocca non sono sfogo di malumore o di astio,
sono accenti di sincero zelo per l'onor di Dio e per il bene della povera
umanità.
Così A. ci dà in piccolo un compiuto ritratto del
profeta ebreo; sia per la sostanza, sia per la forma letteraria vediamo già in
lui, il più antico dei profeti scrittori, tutte quelle caratteristiche fattezze,
che più svolte e perfezionate si ammirano nei più grandi profeti dell'età
classica, Isaia, Geremia, Ezechiele. Il modesto pastore giudeo apre degnamente
la serie dei profeti ebrei.
Bibl.: Gli articoli di lessici biblici e i commentarî
ai Profeti minori, già citati alla voce abacuc. Inoltre J.
Touzard, Le livre d'Amos, Parigi 1909; E. Lockert, Le prophète Amos,
Cahors 1909; W. R. Harper, A critical a. exegetical commentary on Amos a.
Hosea (fa parte dell'International Critical Commt.), Edimburgo 1910; S. R.
Driver, The book of Joel a. Amos (Cambridge Bible); K. Hartung, Der
Prophet Amos nach dem Grundtext erklärt (Biblische Studien, III, 4),
Friburgo in B. 1898; H. Schmidt, Der Prophet Amos, Tubinga 1917; W.
Michalaski, Amos, introd., nuova trad., commento, Leopoli 1922 (in
polacco); E. Tobac, Les prophètes d'Israel, I, pp. 152-194; L.
Desnoyers, Le prophète Amos, in Revue Biblique, 1917, pp. 218-246; J.
E. Mac Fayden, A cry for justice. A study in Amos, Edimburgo 1912: P.
Humbert, Un héraut de la justice, Amos, Losanna 1917; S. Oettli, Amos
u. Hosea, zwei Zeugen gegen die Anwendung der Evolutionstheorie auf die
Religion Israels, Gütersloh 1901; P. Vetter, Die Zeugnisse der
vorexilischen Propheten über den Pentateuch, I, Amos (in Theol. Quartalschrift,
1899, pp. 512-552); L. O. Lunemberger, Amos the Preacher of the Gospel of
Law, in Bibliotheca sacra, 1927, pp. 402-410; J. Kelso, Amos. A
critical Study, ibid., 1928, pp. 53-63.