Bienheureux István Sándor
Religieux
salésien hongrois martyr (✝ 1953)
István Sándor
(1914-1953), religieux salésien hongrois, a été déclaré vénérable et martyr le
27 mars 2013 par le pape François; Stefan Sandor, laïc hongrois profès de la Société de Saint François de
sales, tué en haine de la foi en 1953.
Sa béatification a été célébrée le 19 octobre 2013 à
Budapest par le cardinal Angelo Amato.
Il est entré dans la Société de Saint-François-de-Sales, dite la
Congrégation des Salésiens de Don Bosco. Sándor est mort martyr le 8 juin 1953
à Budapest. Il a été condamné à mort par pendaison.
Né le 13 mai 1914 à Szolnok, en Hongrie, en 1936, après ses études, il devient
typographe pour les Salésiens et, à l'âge de 25 ans, il demande à entrer dans
l'ordre salésien et entre au noviciat. Il l'interrompt pour son service
militaire et a une conduite courageuse pendant la guerre et reçoit la Croix de
Fer. En 1950 lorsque les ordres sont démantelés et les moines déplacés, il
reste pour aider les jeunes et sacrifie sa vie. Après un long, tortueux et
difficile parcours, les tribunaux militaires de la République populaire de
Hongrie le condamnent à la pendaison, pour complot contre la démocratie et
trahison.
Remarque: dans les noms hongrois le nom de famille précède le prénom, István
Sándor est donc souvent mentionné comme Sándor István.
A voir:
- Etienne Sandor, salésien coadjuteur, béatifié -
Don Bosco aujourd'hui
- Stéfan Sándor, un don pour toute la Famille Salésienne
- Agence info Salésienne
- site de la conférence épiscopale hongroise (en hongrois)
“Un
don de sainteté pour l’Eglise hongroise et universelle et pour nous tous: et
pour nos jeunes un modèle à contempler à genoux”.
Mère Yvonne
Reungoat, Supérieure Générale des Filles de Marie Auxiliatrice (FMA)
Bx Étienne (István) Sandor
Coadjuteur s.d.b. et martyr
Étienne
(István) Sandor, naît le 26 novembre 1914, aîné de trois garçons, à Szolnok,
en Hongrie, d’Étienne et Marie Fekete. Son enfance est marquée par un fort
engagement catholique. Comme Dominique Savio, il s'occupe des autres jeunes.
Il fréquente une paroisse franciscaine où il trouve son accompagnateur
spirituel.
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Les franciscains conseillent à sa famille de
l'envoyer dans un institut salésien à Ràkospalota, où il peine dans les études
qu'il finit en 1928. De retour chez lui, il approfondit la spiritualité
salésienne dans le « Bulletin Salésien
». Il y reconnait un appel à la vie religieuse, mais sa demande d'entrée en
noviciat est refusée en 1932 faute d'accord parental (il est encore mineur
malgré ses 18 ans).
Les franciscains continuent à accompagner Étienne
et l'encourage dans sa vocation salésienne. A sa majorité, il écrit une
nouvelle demande, insistant sur l'importance du travail. Est-ce pour cela qu'il
choisit d'être salésien coadjuteur ou pour son faible niveau scolaire ? Durant
son pré-noviciat, il travaille comme aide-typographe puis imprimeur dans la
maison d'édition Don Bosco, qui était renommée en Hongrie et l'est encore.
Il entre au noviciat le 1er avril 1938, mais
l'interrompt pour faire son service militaire qu'il termine l'année suivante.
Il fait sa première profession comme coadjuteur salésien le 8 septembre 1940.
Dans ses lettres, on trouve une joie immense et un grand enthousiasme pour
cette vie.
À Ràkospalota, il s'occupe avec beaucoup d'attention de la typographie, de l'animation pastorale et de l'oratoire. Il prend en charge et fait grandir aussi le groupe de la "JOC" (Jeunesse Ouvrière Catholique).
La Hongrie entre en guerre en juin 1941 : Étienne y est télégraphiste jusqu'en 1944. Il ne cache pas sa profession religieuse à ses camarades qu'il encourage à prier. Il se battra sur le front Russe et sera fait prisonnier de guerre en Allemagne par les américains. Son comportement exemplaire lui vaudra "le mérite de la Croix de guerre". Dans les lettres qu'il écrit aux salésiens à cette période, on trouve une grande préoccupation pour sa formation et pour son chemin de foi.
À la fin de la guerre, la Hongrie est occupée par
les soviétiques. Commence alors pour les salésiens, une période de grandes
souffrances. Tout est réquisitionné jusqu'aux matelas... La presse catholique
est interdite et les imprimeries sont réquisitionnées. Les écoles sont fermées,
les associations catholiques dissoutes.
Étienne continue secrètement à suivre les groupes de jeunes. Ils changent de lieux régulièrement ou se rencontrent la nuit. En 1950 le gouvernement déclare la suppression des ordres religieux. Commencent alors les déportations dans des camps de concentration. Les salésiens sont aussi dispersés et doivent chercher du travail hors des villes pour survivre. Ils ne peuvent pas correspondre entre eux. Le provincial est condamné à 33 ans de prison.
Étienne est contraint de retourner en famille et
travaille dans une imprimerie. Reconnaissant en lui des dons d'éducateur,
l'administration l'appelle pour s'occuper d'orphelins. Étienne continue à être
un éducateur chrétien malgré les très grands dangers. Certains de ces orphelins
seront choisis pour former un corps spécial de la police communiste mais ils
resteront fidèles malgré tout à Étienne.
En 1951, se sachant suspecté par la police, change
de nom, de domicile et de travail. Mais il continue son apostolat auprès des
jeunes. Ses confrères préparent sa fuite du pays, mais il choisit de rester. Il
partage un appartement avec Daniel Tibor, un jeune confrère. La concierge
nourrit alors des soupçons lorsqu'elle voit arriver de nombreux courriers de
jeunes. Elle ouvre les lettres et en transmet ensuite le contenu à la police.
En 1952, il s'oppose à l'ouverture d'un bar nommé «
l'auberge de l'enfer » en recouvrant, une nuit, l'enseigne de bitume. Mais
l'enquête et la torture feront avouer aux jeunes le nom du groupe. Malgré une
nouvelle offre des salésiens de fuir, il choisi de rester objectant que les
jeunes sont en danger.
Étienne est arrêté le 28 juillet. Daniel également
arrêté et torturé mourra quelques jours plus tard. Le 28 octobre 1952 se
déroule le procès truqué contre 9 jeunes de la police spéciale, 5 salésiens, un
étudiant et une étudiante. Le verdict : István Sandor et trois jeunes sont
condamnés à mort au motif de « complot
contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses
compagnons survivants diront qu'il cherchait à redonner courage à tous et
partageait le peu de nourriture qu'il avait.
Le 8 juin 1953 il est pendu et son corps est jeté dans une fosse commune.
Étienne (István) Sandor a été béatifié le 19
octobre 2013 sur la place devant la cathédrale de saint Étienne à Budapest. La
cérémonie a été présidée par le card. Péter Erdo, Archevêque de
Esztergom-Budapest et Primat de Hongrie et par le représentant du pape François,
card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation des causes des Saints.
Sources principales : don-bosco.net ; zenit.org/fr (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2017
Hongrie : bienheureux Etienne Sandor, salésien, victime du communisme
Au service des jeunes
La Hongrie a un nouveau bienheureux depuis hier, 19 octobre :
Etienne Sandor, frère salésien, béatifié à Budapest.
Le pape a salué en lui, après l’angélus de ce 20 octobre, place
Saint-Pierre, son service « exemplaire » auprès des jeunes du
patronage et pour leur formation professionnelle.
« Lorsque le régime communiste a fermé toutes les oeuvres catholiques,
a expliqué le pape, il a affronté les persécutions avec courage et il a été
tué, à 39 ans. Nous nous unissons à l’action de grâce de la famille salésienne
et de l’Eglise hongroise. »
Le site francophone « Don Bosco aujourd’hui » résume ainsi la
biographie du nouveau bienheureux:
Etienne Sandor, est né le 26 octobre 1914, aîné de trois garçons, en
Hongrie. Son enfance est marquée par un fort engagement catholique. Comme
Dominique Savio, il s’occupe des autres jeunes. Il fréquente une paroisse
franciscaine où il trouve son accompagnateur spirituel.
Les franciscains conseillent à sa famille de l’envoyer dans un institut
salésien à Ràkospalota, où il peine dans les études qu’il finit en 1928. De
retour chez lui, il approfondit la spiritualité salésienne dans le
« Bulletin Salésien ». Il y reconnait un appel à la vie religieuse,
mais sa demande d’entrée en noviciat est réfusée en 1932 faute d’accord
parental (il est encore mineur malgré ses 18 ans).
Les Franciscains continuent à accompagner Etienne et l’encouragent dans sa
vocation salésienne. A sa majorité, il écrit une nouvelle demande, insistant
sur l’importance du travail. Durant son pré-noviciat, il travaille comme
aide-typographe puis imprimeur dans la maison d’édition Don Bosco, qui était
renommée en Hongrie et l’est encore.
La vocation de frère coadjuteur
Dans la congrégation fondée par St Jean Bosco, deux vocations sont offertes
au candidat à la vie religieuse : salésien prêtre ou salésien coadjuteur.
Historiquement, Don Bosco a toujours voulu que des laïcs s’engagent auprès de
jeunes dans leur éducation ; mais aussi parce que « les prêtres ne
peuvent pas tout faire ».
Rossi Joseph di Matteo sera le premier salésien coadjuteur admis par Don
Bosco deux mois après la fondation de la congrégation. Si le prêtre a en charge
d’offrir les sacrements et l’instruction religieuse aux jeunes, le salésien
laïc (appelé coadjuteur) apporte ses savoirs techniques ou professionnels pour
compléter la proposition éducative et pastorale d’une maison.
Il entre au noviciat le 1er avril 1938, mais l’interrompt pour faire son
service militaire qu’il termine l’année suivante. Il fait sa première
profession comme coadjuteur salésien le 8 septembre 1940. Dans ses lettres, on
trouve une joie immense et un grand enthousiasme pour cette vie.
A Ràkospalota, il s’occupe avec beaucoup d’attention de la typographie, de
l’animation pastorale et de l’oratoire. Etienne prend en charge et fait grandir
aussi le groupe de la « JOC ».
La Hongrie entre en guerre en juin 1941. Etienne y est télégraphiste
jusqu’en 44. Il ne cache pas sa profession religieuse à ses camarades qu’il
encourage à prier. Il se battra sur le front Russe et sera fait prisonnier de
guerre en Allemagne par les américains. Son comportement exemplaire lui vaudra
« le mérite de la Croix de guerre ». Dans les lettres qu’il écrit aux
salésiens à cette période, on trouve une grande préoccupation pour sa formation
et pour son chemin de foi.
La dictature soviétique : le début de la
souffrance
A la fin de la guerre, la Hongrie est occupée par les soviétiques. Commence
alors pour les salésiens, une période de grandes souffrances. Tout est
réquisitionné jusqu’aux matelas… La presse catholique est interdite et les
imprimeries sont réquisitionnées. Les écoles sont fermées, les associations
catholiques dissoutes.
Etienne continue secrètement à suivre les groupe de jeunes. Ils changent de
lieux régulièrement ou se rencontrent la nuit. En 1950 le gouvernement déclare
la suppression des ordres religieux. Commence alors les déportations dans des
camps de travail.
Les salésiens sont aussi dispersés et doivent chercher du travail hors des
villes pour survivre . Ils ne peuvent pas correspondre entre eux. Le provincial
est condamné à 33 ans de prison.
Etienne est contraint de retourner en famille et travaille dans une
imprimerie. Reconnaissant en lui des dons d’éducateur, l’administration
l’appelle pour s’occuper d’orphelins. Etienne continue à être un éducateur
chrétien malgré les très grands dangers. Certains de ces orphelins seront
choisis pour former un corps spécial de la police communiste mais ils resteront
fidèles malgré tout à Etienne.
En 1951, Etienne se sachant suspecté par la police, change de nom, de
domicile et de travail. Mais il continue son apostolat auprès des jeunes. Ses
confrères préparent sa fuite du pays, mais il choisit de rester. Il partage un
appartement avec Daniel Tibor, un jeune confrère. La concierge nourrit alors
des soupçons lorsqu’elle voit arriver de nombreux courriers de jeunes. Elle
ouvre les lettres et en transmet ensuite le contenu à la police.
En 1952, Etienne s’oppose à l’ouverture d’un bar nommé « l’auberge de
l’enfer » en recouvrant une nuit l’enseigne de bitume. Mais l’enquête et
la torture feront avouer aux jeunes le nom du groupe. Malgré une nouvelle offre
des salésiens de fuir, Etienne choisi de rester objectant que les jeunes sont
en danger. Etienne est arrêté le 28 juillet. Daniel également arrêté et torturé
mourra quelques jours plus tard.
Le 28 octobre 1952 se déroule le procès truqué contre 9 jeunes de la police
spéciale, 5 salésiens, un étudiant et une étudiante. Le verdict: Istvan Sàndor
et trois jeunes sont condamnés à mort au motif de « complot contre la
démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons
survivants diront qu’il cherchait à redonner courage à tous et partageait le
peu de nourriture qu’il avait.
Le 8 juin, il est pendu et son corps est jeté dans une fausse commune.
Le procès de canonisation a débuté en 2006 et le 19 octobre 2013 il a été
proclamé bienheureux à Budapest.
Traduit de l’Italien pour le site « Don Bosco aujourd’hui » par
Anne Méjat,
Sébastien ROBERT, sdb,
10 octobre 2013.
SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/hongrie-bienheureux-etienne-sandor-salesien-victime-du-communisme/
Blessed István Sándor
Also known as
- Stephen Sándor
Profile
Printer. Salesian
lay brother in 1940.
Led a group of young Catholic
workers. Arrested in 1952
by the Hungarian Communist authorities in a crackdown during which all religous
groups were outlawed; he received a show trial in October and was sentenced to death for bring actively Christian.
Martyr.
Born
- 26
October 1914 in Szolnok, Hungary
Memorial of Blessed Stephen (István) Sándor
I feel the call to enter the
Salesian Congregation. There’s a need for work everywhere;
without work, one
can’t reach eternity. I like to work.’
On 8th June, we celebraate the memorial of Blessed Stephen Sándor, a
Salesian Brother from Hungary, who was martyred on this day in 1953, at a time
when teaching the faith was prohibited by the communist government.
Through the Salesian Bulletin and other publications by the SDB, Stephen came
to know the spirituality of Don Bosco, and after a delay because of his
conscription into the military, he became a Salesian Brother. He trained as a
printer with the Salesians, mentoring and teaching the young trainees after he
qualified as a Master Printer.
As the times became increasingly dangerous for priests and religious in
Hungary, he was urged to flee the country, but he remained in order to continue
his Salesian vocation with young people. He carried on his ministry to them in
secret, and after the Association of Young Catholic Workers was banned, he
worked to reorganise groups.
The communist government felt that orphaned youth – the young people the
Salesians educated and cared for – could be formed as obedient officials and
members of the secret police, and they recruited several of Stephen’s former
students, who remained loyal to him and to whom he continued to minister. The
regime used the fact that a religious had close access to police officials to
concoct a conspiracy charge.
Stephen was working at a soap factory under an assumed name when the
authorities discovered his true identity and arrested him, along with 16
others, including priests, lay people and a teenage boy and girl. According
to the granddaughter of a young man who was sentenced to
death along with him, Stephen had the courage to speak up for the younger man,
persuading the court to commute his death sentence to
imprisonment. Stephen and two others were hanged on 8th June 1953. His
family was not officially informed of his death until 1955. He was
rehabilitated in 1994 by a Budapest court.
At his beatification Mass in 2013, Cardinal Peter Erdo, archbishop of
Esztergom-Budapest,said, ‘We celebrate in him the hero who was true to his
calling as a Salesian brother, even at the cost of his life … We stand deeply
moved before the victim of a show trial who was tortured, sentenced to death
and executed based on false testimony.’
Read an account of his life by János SzöKe on the Salesians Ireland website
Blessed
Stephen Sándor
Apostle
to the youth
He admirably
resembled the Lord in his love for souls, especially those of young people.
By
Sr. Zdenka Turkova, S.H.M.
The
solemn liturgical celebration for the beatification of Stephen Sándor, a
Salesian brother and martyr for the faith, was held on October 19, 2013 in the square in
front of St. Stephen’s Basilica in Budapest, Hungary. The liturgy was presided
by Cardinal Erdo, Archbishop of Esztergom-Budapest and Primate of Hungary, who
petitioned for the Servant of God to be enrolled in the book of the Blessed.
After a brief presentation of the life of Stephen Sándor, made by Procurator
General Fr. Pierluigi Cameroni, Cardinal Angelo Amato, papal representative and
Prefect of the Congregation for the Causes of Saints, read the Apostolic Letter
in which Stephen Sándor was declared Blessed.
“Religious persecution creates a gulf between human beings, but
the martyrs with their sacrifice build bridges of brotherhood, forgiveness, and
acceptance. (...) Consecrated life is truly a white martyrdom, lived from day
to day in fidelity to the Gospel and the charism of the congregation. ,” commented
Cardinal Amato and others.
Stephen (Ištván) Sándor was born on October 26, 1914 in Szolnok (about 100 km
northeast of Budapest, Hungary). His father Ištván worked for the railroads and
his mother Mary was a homemaker. He was the oldest of three brothers. His parents were profoundly Catholic and thus practiced the faith,
offering their children a firm foundation of stable moral norms. His
brother Janos, upon recalling the family atmosphere, commented, “We had a happy
childhood and were raised in a religious family. Our parents were very simple.
Our father took us to church every Sunday and gave us an example for our entire
life. Faith, love of country, and love of family were the most important values
in our family. We prayed together at home and attended Mass
together. We still have the rosary that our mother would use when we prayed
together.”
Stephen had a happy childhood. Even as a child, he stood out for his desire to
help his friends and support them in their hardships. He was kind, cheerful,
and profound. He was a natural leader who organized all the games. He also used
to help his brothers to study and pray, striving to set a good example for
them. He received the Sacrament of Confirmation with great
enthusiasm and devotion, taking the name of St. Peter, whom he promised to
imitate. Every day he helped serve at Mass in the church of the
Franciscans and received Communion. On seeing all he did for the youth, these
religious advised him to enter the Salesian community so as to fulfill his
desire to work with youth. Stephen took their advice seriously. He began
learning more about his future spiritual family through the Hungarian version
of the Salesian Bulletin. That was how he got to know Don Bosco and all he had
done to help the youth. Stephen was captivated by the Salesian
ideal and in the end, after much effort received his parents’ permission and in
1936 entered as an aspirant at the Clarisseum, a printing school in
Budapest.
He then began his novitiate, which had to be interrupted by military
service. He managed to finish the novitiate and took his first vows. He
was immediately sent to the Clarisseum, where he began technical courses. He
also served as an assistant at the Oratory, a task he carried out with
competence and enthusiasm. He took charge of the Young Catholic Workers and his
group was recognized as the best in the Movement. In 1942, he
had to re-join the army. There he worked as a telegraph operator and managed to
form a small group of soldiers who, attracted by his example, agreed to pray
with him. He always tried to keep in contact with his superiors. His
letters reflect a clear concern for his spiritual life, given the fact that he
was exposed to such harsh conditions and difficult situations, especially when
he was on the Russian front. He ended up as a prisoner of the
Americans who sent him home. In 1944, he returned to the Salesian community.
After World War II, he became involved in the physical and moral reconstruction
of society, especially for poor young people, making the effort to teach them a
trade. On July 24, 1946 he made his perpetual vows as a Salesian
brother. In 1948, he obtained the title of Printing Master.
Meanwhile, events began to precipitate in his homeland. In 1945, the Apostolic
Nuncio, Archbishop Angelo Rotta, who aided in the rescue of many Jews, was
expelled from the country. On February 13 of the same year, the Soviet army
liberated Budapest and brought Hungary under the influence of the Soviet Union.
Shortly afterwards came the education reform whose goal was to
eliminate religious education. On November 4, 1945 there were
state elections in which the Communist Party won 17% of the vote. Despite this
fact, they took control of the entire country, supported by the Soviet army. The Catholic press was very limited. By 1946, the Salesian printing
school had closed and only the printing press remained. In July of the same
year all religious groups, youth and adult alike, were dissolved and many of
their leaders sent to jail. The Salesian printing press was closed in 1948.
That same year the Hungarian government confiscated all schools and facilities,
including the Salesian schools and great pressure was placed on
parents to stop sending their children to religious instruction or catechesis.
After 23 years, the official work of the Salesians was forced to come to an end. In 1950, all religious orders and congregations were dissolved and
religious superiors were deported to convents previously chosen by the regime.
Young religious, seminarians, and novices were sent home. They had to find a
job and be incorporated into the labor system.
Stephen Sándor began working at
public printing presses and simultaneously establishing a strong
clandestine apostolic activity among young people. He was presented
the opportunity to immigrate abroad, but did not feel right abandoning the
youth in such difficult times. The Communists devised a plan to gain influence
over 30,000 orphans who were in Hungary. They gave the orphans a
three-month-long course of indoctrination and then tried to insert them within
the Communist Party. Some of them – those who had been educated in religious
schools – kept in contact with their superiors despite the ban, Stephen
included.
In the end, the secret police learned of his activity and began to follow him.
Stephen changed his name, but was still discovered. He was
arrested while at work and nothing was known of his whereabouts until the fall
of the Berlin Wall. He was brutally tortured in an intent to make him “declare
his crimes”. On October 28, 1952 a secret process was held for 9
police officers, 5 young Salesians and 2 students. Following the
trial Stephen Sándor and 3 police officers were sentenced to death for
treason against the Hungarian state. Stephen was hanged on June
8, 1953. Only after 1990 was it demonstrated that he
had died a martyr of the faith. The site of his burial remains unknown.
His cause for beatification was opened in Budapest on May 24, 2006. Stephen
Sándor admirably resembled the Lord in his love for souls, especially those of
young people, for whom he generously suffered trials and dangers of all sorts,
ultimately crowning his efforts with the sacrifice of his own life.
©Magazine HM º176 January-February 2014
Beato Stefano (Istvan) Sandor Salesiano, martire
†
Ungheria, 8 giugno 1953
E’ nato
nella terra gloriosa degli Ungari, magiaro egli stesso, con il medesimo nome
del duca István cui papa Silvestro verso il 1000 conferì il titolo di re
d’Ungheria, dopo che si fu convertito al cristianesimo. Figlio di un popolo
fiero, che mai s’è piegato del tutto alle prepotenze degli invasori: né agli
ottomani, né agli Asburgo, né ai nazisti e nemmeno ai comunisti di Josif
Vissarionovich Dzugasvili, detto Stalin (che significa “uomo d’acciaio”). Ha
sempre brigato o lottato apertamente per la propria indipendenza, contro tutto
e contro tutti. Sandór aveva il sangue dei suoi avi: visse in anni difficili
quando i rivolgimenti, gli attacchi improvvisi dei nemici, i voltafaccia dei
governanti, le alleanze sbagliate, le guerre fredde e combattute, gli attentati,
i capovolgimenti di fronte erano all’ordine del giorno.
István nacque da un ferroviere e una casalinga di solidissimi principi morali,
praticanti un cristianesimo non di facciata ma profondamente sentito e vissuto.
Stefano (il padre) e Maria Fechete (la madre) allevarono tre figli: Stefano,
Giovanni e Ladislao. La scuola, i giochi, lo studio fecero loro trascorrere una
giovinezza serena e normalissima corroborata, per Stefano (István in
ungherese), da un carattere felice e altruista che lo spingeva ad aiutare i
compagni in difficoltà, a trattenerli con giochi, racconti, piccole recite,
passeggiate, ecc. Un mènage quotidiano che a coloro che hanno iniziato a
raccoglierne le memorie richiamava quello di Giovannino Bosco. Fu chierichetto
e paggetto del Sacro Cuore con i padri francescani di Szolnok, suo paese
natale. Furono proprio loro, notando le sorprendenti attitudini del ragazzo, a
consigliargli di entrare a far parte dei salesiani: la sua irresistibile voglia
di dedicarsi ai giovani, di radunarli, di intrattenerli con recite canti e
racconti, di farli giocare, insomma di educarli, convinse i bravi frati
francescani a dirottare quella vocazione “sicura” verso i salesiani di Don
Bosco.
István li prese sul serio quei consigli perché era un giovane serio. E volle
informarsi bene sulle persone che avrebbero potuto costituire la sua futura
famiglia. Non trovò di meglio che il Bollettino Salesiano. Lo leggeva tutto,
con interesse sempre maggiore. Da quella rivista apprese di Don Bosco e delle
sue incredibili imprese, tanto quanto di quelle dei suoi figli; poté apprezzare
il suo metodo, sorprendersi del suo impegno costante e totale per la salvezza
dei giovani, meravigliarsi del suo donarsi con gioia sacrificata ai più poveri
e bisognosi. Capì che non era il suo ideale continuare a fare l’operaio delle
ferrovie, come suo padre, ciò che da qualche tempo aveva iniziato a fare. Don
Bosco era una calamita… lo attirava sempre di più e sempre più invincibilmente
finché riuscì a strappare il permesso ai genitori, dando così una sterzata ad U
alla sua vita: nel febbraio del 1936 entrava per il periodo di aspirantato
nella scuola tipografica del municipio di Rácospalota, e i salesiani se ne
entusiasmarono subito: era un giovane-capolavoro, tant’è che solo un mese dopo
fu ammesso al noviziato. Ma… fecero i conti senza l’oste, come si dice. István
fu ripetutamente chiamato sotto le armi fino al 1941. S’annunciavano tempi bui
per la sua patria. Riuscì a fare il noviziato ma subito dopo dovette vestire la
divisa del soldato, suo malgrado. Fu anche per qualche tempo prigioniero degli
americani in Germania, i quali nel 1945 lo rimandarono a casa.
L’esperienza militare non aveva scosso le sue convinzioni, queste se mai, erano
riuscite rafforzate: Stefano aveva fatto il salesiano anche sotto le armi:
amico sincero dei suoi commilitoni, pronto al servizio, disponibile al
colloquio, soprattutto spirituale: da allora la trincea divenne il suo
oratorio. Ebbe anche parecchie decorazioni al valore. Quando tornò a
Rácospalota, divenne maestro di tipografia, capo del piccolo clero nel
santuario del Sacro Cuore, e assistente all’oratorio fino alla forzata
nazionalizzazione delle scuole. Quando lo Stato nel 1949, sotto Mátyás Rákosi,
incamerò i beni ecclesiastici, Sandór cercò di salvare il salvabile, almeno
qualche macchina tipografica e qualcosa dell’arredamento che tanti sacrifici
era costato. Di colpo i religiosi si ritrovarono senza più nulla, tutto era
diventato dello Stato: l’occhio del Grande Fratello sorvegliava e dirigeva ogni
cosa. Addio libertà. Lo stalinismo di Rákosi continuò ad accanirsi: i religiosi
vennero dispersi. Senza più casa, lavoro, comunità, molti si ridussero allo
stato di clandestini. Travestiti e trasformati, si adattarono a fare di tutto:
spazzini, contadini, manovali, facchini, servitori… Anche István dovette
“sparire”, lasciando la sua tipografia che era diventata famosa. Colto sul
fatto (stava cercando di salvare delle macchine tipografiche), dovette fuggire
in fretta e rimanere nascosto per alcuni mesi, poi, sotto altro nome, riuscì a
farsi assumere in una fabbrica di detergenti della capitale, ma continuò
impavido e clandestinamente il suo apostolato, pur sapendo che era attività
rigorosamente proibita.
Un brutto giorno di metà luglio la polizia politica lo prelevò nella fabbrica
dove lavorava. Lo trasferirono in prigione, e nessuno lo vide più. Esiste solo
un documento ufficiale che parla di un processo e della sua condanna a morte.
István venne impiccato la sera dell’8 giugno 1953. Solo dopo il 1990 hanno comunicato
la sua esecuzione ma il luogo della sepoltura nessuno lo conosce.
Fonte:
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www.sdb.org
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