jeudi 22 juin 2017

Saint GRÉGOIRE d'AGRIGENTE, évêque


Saint Grégoire d'Agrigente

Évêque d'Agrigente en Sicile ( v. 603)

Originaire d'Agrigente en Sicile, il chantait durant les liturgies "doué par nature d'une belle voix qui ravissait tous les assistants". Il part à Carthage et se joint à trois moines qui se rendent à Jérusalem et tous quatre y vivent le Grand Carême et les fêtes pascales. Quelques années plus tard, il est à Antioche, puis à Constantinople. Honoré par l'empereur et la cour, il part à Rome pour vénérer le tombeau des Apôtres où le Pape l'accueille, le nomme évêque d'Agrigente et le soutient quand il y sera accusé par des prêtres mécontents de son ministère épiscopal, et même emprisonné pour cela. Le Pape rétablit son innocence durant une liturgie dans la basilique saint Pierre. Puis Grégoire retourna à Constantinople où il se retira dans la quiétude monastique poursuivant son œuvre pastorale et littéraire qui le fait surnommer "un second Chrysostome."


À Agrigente en Sicile, après 603, saint Grégoire, évêque, qui composa un commentaire de l’Ecclésiaste pour faire connaître aux ignorants son sens spirituel.


Martyrologe romain



Joie et lumière. 

La lumière est douce , dit l’Ecclésiaste, ~ et c’est bien bon de contempler le soleil visible avec les yeux de notre corps. ~ Car si la lumière disparaissait, le monde n’aurait plus d’aspect, et la vie serait sans vie. Et c’est pourquoi Moïse, le contemplateur de Dieu, a dit jadis : Dieu vit que la lumière était bonne. ~ Mais nous devons penser ~ à la grande, véritable et éternelle lumière qui éclaire tout homme venant dans ce monde , c’est-à-dire le Christ, le Sauveur du monde et son Rédempteur. Après s’être fait voir aux prophètes, il s’est fait homme et il est allé jusqu’aux extrémités de la condition humaine, ce qui fait dire au prophète David : Chantez à Dieu un psaume pour son nom, frayez la route à celui qui monte au couchant : son nom est « le Seigneur », bondissez de joie devant sa face. ~

L’Ecclésiaste a donc dit que la lumière était douce ; il a prédit qu’il serait bon pour nous de voir de nos yeux le soleil de gloire, c’est-à-dire celui qui a dit, au temps de sa divine incarnation : Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Et encore : Voici le jugement : la lumière est venue dans le monde. ~ 

Ainsi donc, cette lumière du soleil, vue par les yeux de notre corps, annonçait le soleil spirituel, le Soleil de justice . C’est vraiment le soleil le plus doux qui se soit levé pour ceux qui, en ce temps-là, ont eu le bonheur d’être ses disciples, et de le regarder de leurs yeux pendant qu’il partageait la vie des hommes, comme s’il était un homme ordinaire. Et pourtant, il était aussi par nature Dieu véritable ; c’est pourquoi il était en mesure de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux et entendre les sourds ; il a purifié les lépreux et, d’un seul mot, rappelé les morts à la vie.

Et maintenant encore, il n’y a vraiment rien de plus doux que de fixer sur lui les yeux de notre esprit pour contempler et se représenter son inexprimable et divine beauté ; il n’y a rien de plus doux que d’être illuminés et embellis par cette participation et cette communion à la lumière, d’avoir le cœur adouci, l’âme sanctifiée, et d’être remplis d’une allégresse divine tous les jours de la vie présente.

C’est ce que le Sage Ecclésiaste nous laisse entendre, lorsqu’il dit : Si l’homme vit de nombreuses années, qu’il se réjouisse en elles toutes . En vérité, ce soleil de justice est, pour ceux qui le regardent, le pourvoyeur de la joie selon cette prophétie de David : Les justes sont en fête devant la face de Dieu, ils débordent d’allégresse ! Et encore : Criez au Seigneur votre joie, hommes justes : hommes droits, à vous la louange!

R/   Enseigne-nous à bien compter nos jours,

pour que nos cœurs découvrent la sagesse.

Tu m’enseignes la route de la vie,

en ta présence la joie est sans mesure.

Veille à mon chemin, qu’il ne soit fatal,

et conduis-moi sur le chemin d’éternité.


Source:  AELF


Commentaire sur l'Ecclésiaste (extraits : 8, 6 ; 10, 2)

attribué à St Grégoire d'Agrigente (v. 559-592)

 "Va manger ton pain dans la joie et bois de bon coeur ton vin, car déjà Dieu a agréé ta conduite. Que tes vêtements soient blancs, et que l'huile ne manque pas sur ta tête. [Ec 9, 7-8]"

Si nous voulons expliquer cette parole dans son sens immédiat et naturel, nous dirons que c'est une exhortation judicieuse par laquelle l'Ecclésiaste nous invite à délaisser et à mépriser les ornières tortueuses et perverses des hommes mauvais et ennemis de la vérité. Si nous vivons avec droiture, si nous sommes attachés à la doctrine d'une foi pure envers Dieu, nous mangerons notre pain dans la joie et nous boirons notre vin de bon coeur. Alors nous ne tomberons pas dans des doctrines mauvaises ni dans une conduite perverse. Au contraire, nous aurons toujours des pensées droites et, de tout notre pouvoir, nous accorderons notre miséricorde et nos bienfaits aux malheureux et aux pauvres. Car, évidemment, Dieu se complaît en ceux qui ont de tels soucis et qui agissent de la sorte. 

[...]

Mais l'interprétation spirituelle nous élève à des réflexions plus hautes. Elle nous fait penser au pain céleste et sacramentel qui descend du ciel et qui donne la vie au monde ; de même elle nous invite à boire de bon coeur le vin spirituel, c'est-à-dire celui qui a jailli du côté de la vraie vigne, lors de la Passion qui nous sauve. C'est à ce sujet que l'Evangile du salut nous dit : Jésus, ayant pris le pain, le bénit et dit à ses saints disciples et Apôtres : Prenez, mangez : ceci est mon corps, qui est rompu pour vous, en vue du pardon des péchés. De même pour la coupe, il dit : Buvez-en tous : ceci est mon sang, celui de la nouvelle Alliance, qui est répandu pour vous et pour la multitude en vue du pardon des péchés. En effet, ceux qui mangent ce pain et boivent ce vin sacramentel se réjouissent vraiment et pourraient s'écrier : Tu as mis la joie dans notre coeur !

SOURCE : http://peresdeleglise.free.fr/textesvaries/gregoireagrigente.htm

Saint Gregory of Agrigento

Profile



Gregory of Agrigentum

Article

(Saint) Bishop (November 23) (6th century) A Sicilian contemporary of Pope Saint Gregory the Great who raised him, on his return from a protracted sojourn in the monasteries of the East, to the See of Agrigentum (Girgenti), his native town, and vindicated his character when attacked by the evil-livers he corrected. The dates concerning him are much disputed; but it would seem fairly certain that he did not pass away until after A.D. 600.

MLA Citation
  • Monks of Ramsgate. “Gregory of Agrigentum”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info. 26 July 2013. Web. 22 June 2017. < http://catholicsaints.info/book-of-saints-gregory-of-agrigentum/>

St. Gregory the Bishop of Agrigentum

Saint Gregory, Bishop of Agrigentum, was born on the island of Sicily, in the village of Pretorium, not far from the city of Agrigentum, of the pious parents Chariton and Theodota. The infant Gregory was baptized by the bishop of Agrigentum, Pataimonus. At ten years of age the studious boy mastered writing and was able to read, and to sing church hymns. At twelve years of age Saint Gregory was given to the clergy, and he was put under the spiritual guidance of the archdeacon Donatus. Saint Gregory spent the next ten years in the Agrigentum church. Then, however, an angel of the Lord appeared to the holy youth, who had a fervent desire to visit Jerusalem, and said that God had blessed his intention.


At Jerusalem Saint Gregory was presented to Patriarch Macarius (563-574), who retained the pious youth for service in his own cathedral church, ordaining him deacon. The soul of Saint Gregory thirsted for monastic labors, and the Patriarch gave his blessing, allowing him go to a monastery on the Mount of Olives. After a year Saint Gregory departed this monastery for a desert Elder, who for four years taught him spiritual wisdom, humility and the principles of monastic life. The ascetic, foreseeing in Saint Gregory a future great luminary of the Church, gave him a blessing to forsake the solitary life.

Having left the Elder, Saint Gregory dwelt for a certain time at Jerusalem, and then went to Constantinople, where he was received with love by the brethren of the monastery of the holy Martyrs Sergius and Bacchus. The ascetic efforts of Saint Gregory were noticed by Patriarch Eutychius of Constantinople (552-565), at whose insistence the saint participated in the Fifth Ecumenical Council (553). At the completion of the Council Saint Gregory set off for Rome, to venerate the graves of the holy Apostles Peter and Paul.

During this time the bishop of Agrigentum died. The elder clergy and illustrious citizens of Agrigentum journeyed to Rome with a request for the Pope to determine a successor for their late hierarch from among a list of candidates they were presenting. The Pope, however, declined their proposal through divine inspiration, and instead summoned Saint Gregory to serve them as bishop.

For a few years Saint Gregory peacefully guided the flock entrusted to him by God. He was a defender of the down-trodden, a wise preacher, and miraculous healer. As archbishop, Saint Gregory led the life of an ascetic monk, fervently observing monastic vows. The flock loved their hierarch and trusted in him. But there were also malicious people who had resolved to slander him.

While Saint Gregory was in church, these vicious people secretly led a bribed harlot into his chambers, and then in front of the crowd which accompanied the bishop to the doors of his house after services, they led her out and accused Saint Gregory of the deadly sin of fornication. They placed the holy bishop under guard. The people attempted to defend their bishop, but were unsuccessful. At the trial the harlot gave false testimony against Saint Gregory. Just as she pronounced the words of slander, she went into a fit of frenzied rage. The judges accused the saint of sorcery. Saint Gregory was sent for judgment to the Roman bishop together with a report about his “crimes.”

The Pope, after reading the charges, did not want to see the accused, and gave orders to remand him to prison. The saint endured his humiliation humbly, dwelling in constant prayer. His prayerful effort and wonderworking gifts quickly became known through the city and the surrounding region. Pious Romans began to gather at the prison, whom the imprisoned saint taught about the righteous life, and he implored the Lord to heal the sick.

After two years, a clairvoyant Elder named Mark, who had known Saint Gregory since youth, came to the Pope. The Elder did not believe the charges and he persuaded the Pope to convene a Council to decide Gregory’s case. At the invitation of the Pope, many clergy from the city of Agrigentum came to the Council, together with all those making accusations against the saint, including the harlot. From Constantinople three bishops and the imperial dignitary Marcian came to Rome. Along the way Marcian had fallen grievously ill. On the advice of many people who had received healing through the prayers of Saint Gregory, servants carried the dying man to the prison where the wonderworking saint languished. Through the prayers of Saint Gregory the Lord granted healing to Marcian.

At the Council the slanderers attempted to renew their accusations, and as their chief proof they presented the deranged harlot to the judge, declaring that Gregory had bewitched her. But the saint prayed over her and cast out the devil. The woman came to her senses and told the Council the whole truth. The slanderers were brought to shame and judged. Marcian even wanted to execute them, but Saint Gregory implored forgiveness for them.

Saint Gregory returned in honor to his own cathedral, and surrounded by the love of his flock, he guided the Church until his own peaceful demise.




San Gregorio I di Agrigento Vescovo


Secondo il Gaetano - che ricava la notizia dalla Passione di S. Agrippina il cui corpo venne portato in Sicilia e sostò in Agrigento dove fu onorato da S. Gregorio I - questo Santo sarebbe vissuto attorno all'anno 262. 


Della traslazione delle sue reliquie in Sicilia ci rimane un racconto pubblicato dal Gaetano nel primo volume delle sue "Vitae Sanctorum Siculorum" e poi riportato e annotato dai Bollandisti negli "Acta Sanctorum", vol. IV del mese di giugno. 

Secondo questa narrazione, S. Gregorio, in Roma, avrebbe assistito e confortato S. Agrippina durante il martirio subìto sotto Valeriano e Gallieno; tornato in Agrigento, apprese che tre vergini: Bassa, sorella di S. Agrippina, Paola e Agatonica erano approdate alla spiaggia con il corpo della martire che intendevano deporre in Mineo. 

Egli, con l'arcidiacono e alcuni chierici, vi accorse. Un grande profumo si era sparso dovunque nella zona. Celebrati i sacri misteri e comunicate le tre vergini, profetizzò loro che avrebbero seguito la santa nel martirio, cosa che avvenne tre mesi dopo. 

Il Calendario della Chiesa Agrigentina commemora S. Gregorio il 22 giugno.



Autore: Raimondo Lentini


Fonte:
Domenico De Gregorio, La Chiesa agrigentina – Notizie storiche, vol. I, Agrigento 1996.