Bienheureux Giuseppe Girotti
Prêtre
dominicain italien martyr à Dachau (✝ 1945)
Giuseppe
Girotti (1905-1945), prêtre et bibliste italien profès de l'Ordre des Frères
prédicateurs, tué en haine de la foi à Dachau, en Allemagne en 1945 (décret du 28 mars 2013) Béatifié le 26 avril 2014 à Alba.
Il est né à Alba en Italie le 19 juillet 1905 dans une famille modeste...
Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il entre
au séminaire dominicain de Chieri et est ordonné prêtre le 3 août 1930. Il se
spécialise dans l'interprétation des Ecritures Sacrées à l’Angelicum à Rome et
à l’Ècole biblique de Jérusalem, puis se consacre à l’enseignement au séminaire
théologique dominicain de Turin.
Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère
sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à
l’hospice des 'Pauvres Vieux'. Puis vinrent les années de souffrance et les
épreuves, acceptées avec humilité: on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré
au Couvent Saint Dominique dans le centre de Turin. Il continua cependant ses
recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son
activité caritative.
Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur.
Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la
République Sociale Italienne, Giuseppe Girotti est au centre d’un vaste réseau
de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité
culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée
ultérieurement avec ses études bibliques, et il s’engage à trouver des
cachettes sûres et des faux papiers.
Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies... Il
est emprisonné à Turin. Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer,
il est transféré d’abord à Milan, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le
5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre
prêtre qui a partagé sa détention, Girotti s’y distinguait par sa générosité
envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme 'porteur de la
Parole de Dieu'. Il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.
C’est là que le 1er avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir
atteint l’âge de quarante ans; sur sa couchette ses compagnons écrivirent: 'Ici
dormait Saint Giuseppe Girotti'.
Il a été déclaré 'Juste parmi les nations' par l'Etat d'Israël pour son action
en faveur des Juifs durant la Shoah.
A lire:
- Giuseppe Girotti - ordre des
prêcheurs (dominicains)
- Un ancien élève de l’Ecole en voie de béatification par le pape
François! - Ecole biblique de Jérusalem
- Beatificazione di Padre Giuseppe Girotti (en italien)
- Diocesi di Alba (en italien): Un
bel gesto di papa Francesco par Giacomo Lanzetti, évêque du diocèse d'Alba.
" 'L'Église a été et sera toujours l’unique refuge pour l’humanité,
l'amour et la miséricorde; refuge de la vérité, des principes de la juste
raison, de la civilisation... Or cette mission extraordinaire de l'Église, dans
le gravissime moment de l'histoire présente, ne peut pas être menée parfaitement
à terme si les fidèles du Christ restent divisés'. Ce sont des mots
simples et profonds, un héritage pour le XXIe siècle"
Ainsi prêchait à
Dachau, dans l’univers concentrationnaire, Giuseppe Girotti, un Dominicain
arrêté pour avoir caché des Juifs, l’un des nouveaux martyrs du XXe siècle ... (site de l'AIM, Alliance InterMonastères)
Le Bx Giuseppe Girotti: dominicain, bibliste,
martyr du nazisme
Publié le 1 Mai 2014
Un frère prêcheur
Le père
GIUSEPPE GIROTTI est né Alba (CN) le 19 juillet 1905 d’une famille modeste. A
treize ans il aspirait déjà au sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant
au Séminaire dominicain de Chieri. Brillant dans ses études, plein de vitalité
et très gai de caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La
Quercia", près de Viterbe, et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à
Chieri. Il se spécialisa dans l'interprétation des Ecritures Sacrées à
l’Angelicum et à l’Ècole biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de
Dieu Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement
des Ecritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria
delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux
et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.
Tenu en
haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal
aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des
"Pauvres Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria
delle Rose (Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves,
acceptées avec humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au
Couvent Saint Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua
cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice
de son activité caritative.
Tout ce que je fais, je ne le
fais que pour la charité, disait-il avec
candeur, en laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu
caritative.
Soutien aux Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale
Après le 8
septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République
Sociale Italienne, Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur
des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours
des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses
études bibliques. C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions
"porteurs de la Parole de Dieu" et "grands frères" se
référant aux juifs, pour qui, en ces temps de persécution et de souffrance, il
s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.
Il est
arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un
espion qui, feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une
villa de Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 aoȗt
1944. Il est emprisonné à Turin dans la prison Le Nuove. Malgré les efforts de
son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan à la prison
de San Vittore, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à
Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a
partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois, Girotti s’y
distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude
ouverte et comme "porteur de la Parole de Dieu". Enfermé dans la
baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques -au lieu des 180
prévus- il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.
C’est là que
le 1 avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de
quarante ans, peut-être "aidé" par une piqûre d’essence comme c’était
habituel dans le camp ; sur sa couchette ses compagnons écrivirent : « Ici
dormait Saint Giuseppe Girotti».
Juste parmi les nations et bienheureux
En 1988, le
processus de canonisation commença auprès de la curie de Turin et le 27 mars
2013 le Pape François autorisa le décret de béatification.
Le 14
février 1995, cinquante ans après sa mort, il reçut une médaille à la mémoire
comme juste parmi les nations, une reconnaissance de la part de l’Etat d’Israël
à tous ceux qui se sont prodigués pour sauver des juifs pendant l’holocauste.
Son nom est
inscrit dans l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans
l’avenue des justes à Yad Vashem, à Jérusalem.
Sa
béatification a eu lieu à Alba le 26 avril 2014.
Sa mémoire
liturgique a été fixée au 1er avril, jour de sa "naissance au Ciel".
D'après www.op.org
'L'Église a
été et sera toujours l’unique refuge pour l’humanité, l'amour et la
miséricorde; refuge de la vérité, des principes de la juste raison, de la
civilisation... Or cette mission extraordinaire de l'Église, dans les moments
très graves de l'histoire présente que nous vivons, ne peut pas être menée
parfaitement à terme si les fidèles du Christ restent divisés'.
Propos tenus
par le Bienheureux Giuseppe Gioritti à Dachau
SOURCE : http://www.montesinos.fr/2014/05/le-bx-giuseppe-girotti-dominicain-bibliste-martyr-du-nazisme.html
La Béatification de GIUSEPPE GIROTTI
Le mercredi 27 mars 2013, le Saint
Père François a reçu en Audience le Card. Angelo Amato, Préfet de la
Congrégation des Causes des Saints. Au cours de l’Audience le Souverain
Pontif a autorisé la Congrégation à Promulguer le Décret sur le martyre du Serviteur
de Dieu Giuseppe Girotti, Prêtre profès de l’Ordre des Frères Prédicateurs.
Le père GIUSEPPE GIROTTI
était né Alba (CN) le 19 juillet 1905 d’une famille modeste, mais estimée pour
sa laboriosité et sa bonté d’âme. A treize ans il aspirait déjà au
sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant au Séminaire dominicain de
Chieri (TO). Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de
caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La Quercia", près
de Viterbe, et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à Chieri. Il se
spécialisa dans l'interprétation des Ecritures Sacrées à l’Angelicum et à
l’Ècole biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de Dieu
Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement
des Ecritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria
delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux
et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.
Tenu en haute estime pour sa
vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les
pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des "Pauvres
Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria delle Rose
(Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec
humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint
Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua cependant ses
recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son
activité caritative.
Tout ce que je
fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur, en
laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu caritative.
Après le 8 septembre 1943,
avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne,
Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour
lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de
son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques.
C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions "porteurs de
la Parole de Dieu" et "grands frères" se référant aux juifs,
pour qui, en ces temps de persécution et de souffrance, il s’engage à trouver
des cachettes sûres et des faux papiers.
Il est arrêté pour son
activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un espion qui,
feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une villa de
Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 aoȗt 1944. Il
est emprisonné à Turin dans la prison Le Nuove. Malgré les efforts de son
prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan à la prison de
San Vittore, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à
Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a
partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois, Girotti s’y
distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude
ouverte et comme "porteur de la Parole de Dieu". Enfermé dans la
baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques -au lieu des 180
prévus- il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.
C’est là que le 1 avril
1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans,
peut-être "aidé" par une piqûre d’essence comme c’était
habituel dans le camp ; sur sa couchette ses compagnons écrivirent :
« Ici dormait Saint Giuseppe Girotti».
En 1988, le processus de
canonisation commença auprès de la curie de Turin et le 27 mars 2013 le Pape
François autorisa le décret de béatification.
Le 14 février 1995,
cinquante ans après sa mort, il reçut une médaille à la mémoire comme juste
parmi les nations, une reconnaissance de la part de l’Etat d’Israël à tous ceux
qui se sont prodigués pour sauver des juifs pendant l’holocauste.
Son nom est inscrit dans
l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l’avenue des
justes à Yad Vashem, à Jérusalem.
La béatification est prévue
à Alba au printemps 2014.
La Postulation générale
Blessed Giuseppe Girotti
Profile
Dominican
priest,
making his religious profession in 1923
and being ordained
on 3
August 1930.
Studied
at the École Biblique in Jerusalem.
Taught
scriptural studies at the Dominican Theological Seminary at Turin,
Italy.
Arrested
by Nazi
authorities on 19
August 1944
for arranging hideouts and escape routes for Jews, and shuffled from one
concentration camp to another before his death.
He spent his time ministering to other prisoners.
Martyr.
Born
- 26
April 2014
by Pope
Francis
- beatification
recognition was celebrated at the Cathedral of San Lorenzo, Alba, Cuneo, Italy,
presided by Cardinal
Angelo
Amato
Beato Giuseppe Girotti
Sacerdote domenicano, martire
Alba,
Cuneo, 19 luglio 1905 – Dachau, Germania, 1 aprile 1945
Era in
fiamme l’Europa in quegli anni per la "grande guerra". Ad Alba
(Cuneo), tra vicolo Rossetti e la piazza dallo stesso nome, c’era spesso un
gruppo di ragazzi che giovavano rumorosi. Uno di loro – quello che sembrava il
loro leader – si chiamava Giuseppe Girotti. Gli amici lo chiamavano
"Beppe", in dialetto. Giocavano "da matti", ma di tanto in
tanto, Giuseppe alzava gli occhi a guardare la croce svettante sul campanile
romanico del duomo vicino: là dentro, la presenza di Gesù lo attirava come una
calamita.
"Beppe, il capo"
Presso l’altare del duomo, Beppe andava ogni giorno a servire la S. Messa al
suo parroco, buono e austero, e ai sacerdoti che passavano a celebrare, anche
prestissimo, quando su Alba non spuntava ancora il giorno. A servire la Messa,
portava anche i suoi amici, coetanei o più piccoli, insegnava loro le
cerimonie, come un piccolo apostolo della Liturgia.
Gli altri lo stimavano e gli volevano bene, perché aveva cuore buono e largo
come un mare. Lui da parte sua amava tutti, ma quando c’era da difendere i più
deboli, come i suoi fratellini Giovanni e Michele, sapeva
"cazzottare" a dovere i compagni che facevano "i furbi". Lo
chiamavano Beppe il capo.
Serviva anche il Vescovo, quando attorniato dai canonici,
"pontificava" in duomo: il Vescovo allora si chiamava Mons. Francesco
Re e dall’alto della sua statura si chinava a volte a dare una carezza a quel
bambino dagli occhi intelligenti e dal ciuffo sbarazzino sulla fronte.
Un po’ alla volta, gli nacque in cuore un grande desiderio: "Voglio farmi
prete". Lo disse al parroco, il quale gli promise un posto in Seminario,
ma il posto non c’era mai. Beppe era solito frequentare anche la cappella delle
Monache Domenicane di Alba e lì, da loro aveva sentito parlare con devozione di
san Domenico di Guzman, "il dolce Spagnolo nostro" che aveva percorso
l’Europa a predicare Gesù Cristo-Verità.
Giuseppe Girotti era nato il 19 luglio 1905 da umili genitori e ora, a 13 anni,
voleva realizzare la sua vocazione. Un giorno, capitò a Alba un Padre
Domenicano a predicare in duomo. Beppe ascoltò il bianco frate e volle
parlargli. Gli aprì il cuore e gli disse il suo desiderio di diventare
sacerdote. Il frate gli parlò chiaro: "Ma perché non vieni da noi?".
Beppe rispose: "Ma io vengo subito, basta che mi lasci andare a dirlo alla
mamma". (Tra parentesi: un suo compagno di giochi e di servizio
all’altare, circa 70 anni dopo, mi raccontò che a volte dopo la Messa servita
insieme, lui e Beppe salivano sul campanile e lassù "davanti a tutta Alba
sotto il nostro sguardo, imparammo a fumare insieme una sigaretta!").
Il 5 gennaio 1919, Beppe entrò felice nel Collegio domenicano di Chieri
(Torino) per iniziare gli studi. Il 30 settembre 1922, vestiva il bianco abito
di san Domenico, diventando fra Giuseppe Girotti. Dopo il noviziato a "La
Quercia" (Viterbo), professava i voti la prima volta il 15 ottobre 1923.
Seguirono gli studi filosofici e teologici nello Studentato di Chieri. Era
intelligentissimo, sempre buono come un fratello, pronto a dare una mano a tutti,
son estrema generosità, lieto della gioia dei figli di Dio.
Il 3 agosto 1930, vigilia di san Domenico, Padre Giuseppe Girotti era ordinato
sacerdote a Chieri da Mons. Giacinto Scapardini, domenicano, Vescovo di
Vigevano: sacerdote di Cristo per sempre.
Professore
I superiori lo mandarono a Roma a seguire corsi di teologia all’Angelicum.
Aveva già conseguito a S. Maria delle Rose, in Torino, il titolo di
"Lettore" che lo abilitava a insegnare nelle scuole dell’Ordine.
Quindi, il suo provinciale, P. Ibertis, soprannominato "Napoleone"
per il suo stile "decisionista" e la piccola statura, lo inviò a
Gerusalemme, a frequentare l’Ecole Biblique, fondata e diretta ancora da P.
Joseph Lagrange, biblista, maestro domenicano coltissimo e esemplare.
Allievo prediletto dell’insigne studiosi, P. Girotti visse anni felici, pieni
di studi intensi e di preghiera estatica nei luoghi di Gesù e di Maria. Nel
1934, era "prolita", dottore in Scienze Bibliche. Immediatamente fu
destinato a insegnare Sacra Scrittura nello "Studium" domenicano di
S. Maria delle Rose a Torino. I suoi 40 allievi lo amavano subito come un
fratello maggiore che – come ricorda il P. Giacinto Bosco, suo allievo di quei
tempo – "non si dava mai pace finché non avesse fatto tutto il possibile
per aiutare chi lo cercava".
Seguirono, nel 1936, la pubblicazione de I libri sapienziali da lui commentati,
e nel 1942, Isaia commentato da P. G. Girotti, dedicato alla Madonna il 20
giugno, festa a Torino della Consolata. Due poderosi volumi che dimostrano
l’enorme cultura biblica, storica, teologica del giovane esegeta. Risalta, in
particolare, nel primo volume, il luminoso ritratto di Gesù, il Verbo di Dio,
somma Sapienza del Padre, come viene profetizzato proprio dai Sapienziali, di
Gesù, l’Amato cercato dall’amata, nel Cantico dei Cantici. Nel secondo volume –
"Isaia" – è splendida la figura del Servo di Jahvé, Gesù
appassionato, e crocifisso e morte sulla croce, che emerge nella contemplazione
di P. Girotti, al momento dei Canti del Servo sofferente in particolare Is. 53.
Molto intelligente la risposta che P. Girotti dà a coloro che parlano, senza
fondamento, di "tre profeti diversi" raccolti sotto lo stesso nome di
Isaia, solo per la differenza di stile: in realtà, c’è un solo Isaia, come
insegna la Tradizione giudaica e cristiana, come c’è un solo Dante Alighieri,
se pure con tre stili diversi, come appare nell’Inferno, nel Purgatorio e nel
Paradiso, le tre "cantiche" dell’unica Divina Commedia, opera dello
stesso sommo Poeta! E poi, spiega sempre il prof. Girotti, "occorre
credere al soprannaturale, al miracolo, alla profezia e come interventi di Dio,
e non negarlo, come fanno i modernisti!".
In una parola: due grossi volumi – un vero tesoro possederli – che erano il
primo saggio del grande biblista che sarebbe diventato, se la sua vita fosse
stata un po’ più lunga, come Lagrange, Sales, Vaccari Spadafora… per citare
solo alcuni nomi illustri.
In quel periodo ebbe molto da soffrire. Nel 1938, fu allontanato
dall’insegnamento e mandato nel convento di S. Domenico a Torino. P. Giuseppe, non aprì bocca,
simile al "Servo di Jahvé" del cap. 53 di Isaia, che lui spiegava
sempre con accenti commossi. Quando P. Cordovani, Da Roma, conobbe il torto che
gli era stato fatto, commentò: "Queste sono le prove che formano i
santi".
Dottissimo e poliglotta, con il cuore semplice come un bambino, andava ogni
giorno a esercitare il suo ministero sacerdotale tra i poveri e i vecchi
dell’Ospizio davanti al suo convento, parlando e confessando in piemontese. Ciò
che per lui contava al di sopra di tutto era amare Gesù, in se stesso,
nell’Eucaristia, e poi nei poveri e nei sofferenti. Al
"San Domenico", si accingeva a commentare Geremia e a pubblicare
studi sul monachesimo.
Ma non
rimase a lungo senza cattedra. Lo chiamarono a insegnare Sacra Scrittura
all’Istituto dei Missionari della Consolata: tanta gioia nel cuore tra i suoi
chierici, futuri annunciatori del Vangelo ai popoli pagani, in Africa. Ora, P.
Giuseppe aveva provato sulla sua pelle e sul suo cuore che cos’è il
"Getsemani" che prepara a salire il Calvario.
Fratello
Era scoppiata la 2ª guerra mondiale. I sacerdoti cattolici, mobilitati dal
Santo padre, il Venerabile Pio XII, si fecero missionari di amore fino
all’eroismo, sulle orme del Pontefice di Roma. Hitler puntava alla soppressione
degli Ebrei e di coloro che riteneva nemici del "Reich", nei suoi
lager orrendi. P. Giuseppe Girotti, come moltissimi preti, si buttò nella
carità al servizio dei fratelli più abbandonati e in pericolo. "Tutto
quello che faccio – si scusò con il suo Priore, perché non riusciva più a
seguire gli orari della sua Comunità – è solo per la carità. Che cosa fece o
tentò di fare in difesa degli Ebrei e di quanti erano perseguitati, solo Dio lo
sa.
La sua azione "clandestina" venne scoperta e il 29 agosto 1944 venne
arrestato dai tedeschi e rinchiuso alle "Nuove" di Torino, a S.
Vittore a Milano, quindi in campo di concentramento a Bolzano. Poi sul carro
bestiame: destinazione Dachau. Al giovane sacerdote, don Dalmasso, suo compagno
di prigionia, disse: "Oggi è il 7 ottobre, festa della Madonna del
Rosario… e diremo tanti rosari. Io da buon domenicano devo rosariare con una
certa solennità".
Il 9 ottobre 1944, sera, pioveva fine e gelido a Dachau. P. Girotti e molti
altri preti deportati iniziavano le ultime stazioni della loro Via Crucis.
Unica certezza: condividere nel dolore e nella pace il mistero della
Crocifissione e della morte di Cristo, sotto lo sguardo dolce e consolante di
Maria SS.ma la Mater dolorosa del Calvario. Nell’ambiente orribile, dove il
camino fumava per i cadaveri cremati, si doveva solo lavorare in modo disumano
e subire le umiliazioni più atroci. P. Giuseppe, dimentico di se stesso,
testimoniava l’amore di Gesù e lo donava a piene mani. Sempre disponibile ad
ascoltare, a assolvere, si privava della sua piccola porzione di cibo per
soccorrere i più giovani.
Da qualche tempo i preti prigionieri (Dachau era il campo di concentramento dei
preti!), alle 4 del mattino, a piedi scalzi, si radunavano in uno stanzone che
serviva da cappella. Uno di loro celebrava la S. Messa per tutti, gli altri
ricevevano la Comunione. P. Giuseppe, fortificato da Gesù eucaristico, sapeva
di andare incontro alla morte, ma sorrideva mestamente e pregava di continuo
per resistere e infondere fiducia. Tra i preti che diventarono suoi amici a
Dachau vi erano P. Manziana (diventerà Vescovo di Crema), Mons. Beran
(diventerà Vescovo di Praga e i comunisti lo faranno prigioniero, un’altra
volta), il domenicano Padre Roth e molti altri.
L’inverno era gelido a Dachau. P. Giuseppe in quel gelo mortale, diceva:
"Dobbiamo prepararci a morire, ma serenamente, con le lampade accese e la
letizia dei santi. Anche sotto le sferzate degli aguzzini, pregava e pregava:
il suo cuore, in quell’orgia dell’odio e della morte, si dilatava in un rapporto
sempre intenso con Gesù. Il Natale 1944, fu quasi sereno. P. Girotti tenne due
conferenze sulle virtù teologali e un mese dopo, nel gennaio 1945, tenne un
discorso in latino, durate l’ottavario di preghiere per l’unità dei cristiani:
Un invito forte ai dissidenti a ritornare all’ovile della Chiesa Cattolica,
unica Chiesa di Cristo; ai cattolici, a vivere in eroismo la Verità che
affermano di possedere e possiedono.
Martire
Nel campo infuriava il tifo. Pulci, pidocchi, sporcizia e crudeltà. Ridotto a
scheletro vivente, o si vedeva con il rosario ino, in preghiera ala Maona. Il
19 marzo 1945, celebrò l’ultima volta la festa del Sano c tan amava, come suo
patrono: S. Giuseppe, di cui si proponeva, se fosse tornato a casa, di scrivere
"una vita popolare".
Lo trasportarono in infermeria. Là si andava per morire. Qualcuno riuscì a
portargli spesso la Comunione. Era "un cadavere" che sapeva ancora
consolare e assolvere chi gli si avvicinava. Un compagno di lager – Edmond
Michelet, futuro ministro di Charles De Gaulle in Francia – un giorno scriverà
di lui: "Un giovane domenicano dalla figura angelica che con i suoi grandi
occhi neri invocava Gesù-Viatico per la Vita eterna".
Il 1° aprile 1945, era Pasqua di risurrezione. Si sparse la voce nel lager che
P. Giuseppe era morto. Si disse che era stato finito con una iniezione di
benzina: una morte simile a quella di S. Massimiliano Kolbe e del beato Tito
Bransdma. Aveva 39 anni. Lo seppellirono con un mucchio di duecento cadaveri,
perché il forno non funzionava più. Al fondo del suo giaciglio
rimasto vuoto, una mano amica scrisse:
"San Giuseppe Girotti".
La sua causa di beatificazione-canonizzazione è in corso alla Congregazione
della Cause dei Santi a Roma. Biblista e dottore: ardens in studio Verbi
divini. Fratello
degli ultimi e martire per la carità, perché innamoratissimo di Cristo, il
Servo sofferente di Jahvé, l’Agnus Dei che toglie il peccato del mondo.
Autore: Paolo
Risso
Giuseppe
Girotti nacque ad Alba (Cuneo) culla di tante figure di venerabili e fondatori,
il 19 luglio 1905 da umile ma stimata famiglia. A 13 anni entrò nel seminario
domenicano di Chieri (TO) per soddisfare la sua vocazione religiosa e lì nel
1930 fu ordinato sacerdote, l’anno successivo si laureò in teologia a Torino.
Si specializzò presso la celebre “Ecole Biblique” di Gerusalemme e poi si
dedicò all’insegnamento della Sacra Scrittura nel Seminario Teologico
domenicano di ‘S. Maria delle Rose’ di Torino e nel contempo nel Collegio dei
Missionari della Consolata.
Nel 1937, pubblicò il VI volume dell’Antico Testamento dedicato ai Libri della
Sapienza; continuando il commento alla Sacra Bibbia iniziato dal domenicano
padre Marco Sales, morto nel 1936.
Nel 1942 pubblicò il VII volume sul Libro di Isaia; nei due volumi profuse
tutta la sua profondità di studi, esposti con chiarezza apprezzata. Stimato per
la sua vasta cultura, amava esercitare il ministero sacerdotale anche tra la
povera gente, specie nell’Ospizio dei “Poveri Vecchi”, vicino al suo convento.
Estese la sua pratica della carità cristiana agli ebrei, durante la
persecuzione antisemita della Seconda Guerra Mondiale. In campo religioso e
politico era un anticonformista, fu quindi colpito dalla sospensione
dall’insegnamento e sorvegliato dal regime fascista.
Per la sua opera a favore degli ebrei, il 29 agosto 1944 fu catturato e
deportato in Germania nel campo di concentramento di Dachau, dopo essere stato
detenuto a ‘Le Nuove’ di Torino, ‘S. Vittore’ a Milano ed a Bologna.
In quel campo, alla periferia di Monaco, stette sei mesi, sottoposto ai
maltrattamenti tipici di quei campi, sopportati con umiltà, pazienza e
mansuetudine, vivificati dalla preghiera e dallo studio della Parola di Dio.
Per questo fu ammirato dagli altri religiosi e dai ministri di altre
Confessioni religiose, prigionieri come lui; gli stenti e le violenze patite lo
portarono alla morte a quasi 40 anni, nello stesso campo di Dachau, il giorno di
Pasqua 1° aprile 1945, fra il rimpianto e la venerazione di tutti i deportati,
i quali lo considerarono subito un santo.
Nel 1988, presso la Curia di Torino iniziò il Processo di beatificazione con
indagine sul martirio del padre domenicano Giuseppe Girotti, tali atti
proseguono presso la Congregazione per le Cause dei Santi a Roma.
Autore: Antonio
Borrelli