Bienheureux Pierre de Castelnau
Archidiacre
de Maguelonne et martyr (✝ 1208)
Originaire de la
région de Montpellier, il fut archidiacre de Maguelonne. C'est là qu'il eut à
lutter contre l'hérésie naissante des Albigeois. Légat du Siège apostolique, il
parcourt la province de Toulouse, connaît des relations orageuses avec le comte
Raymond de Toulouse et se désole des piètres résultats qu'il obtient. Non loin
de Saint-Gilles du Gard, il sera assassiné d'un coup de lance.
D'abord archidiacre de Maguelone, ensuite moine cistercien à Fontfroide, au diocèse de Narbonne, Pierre de Castelnau fut choisi par le pape Innocent III comme légat dans l'affaire des Albigeois, en 1204. Son zèle pour la répression de l'hérésie lui valut l'animosité du comte de Toulouse, Raymond VI. Un des hommes de ce comte attaqua Pierre de Castelnau au moment où il allait traverser le Rhône et le perça de sa lance. Une lettre d'Innocent III relate cette mort. Le corps de Pierre de Castelnau fut enseveli près du tombeau de Saint Gilles. (source: Les Saints du diocèse de Nîmes au 14 janvier)
Près de Saint-Gilles en Provence, l’an 1208, le bienheureux Pierre de Castelnau, prêtre et martyr. Entré au monastère cistercien de Fontfroide, il fut chargé par la pape Innocent III d’établir la paix et d’affermir la foi en Provence et tomba percé d’un coup de lance par un hérétique.
Martyrologe
romain
Archidiacre de Maguelonne - Cistercien – Légat du
pape
Compagnon de saint Dominique - Martyr
Né vers 1170 près de Montpellier
Assassiné le 15 janvier 1208 à Trinquetaille près
d’Arles
Près de Saint-Gilles en Provence, l’an 1208, le
bienheureux Pierre de Castelnau, prêtre et martyr. Entré au monastère
cistercien de Fontfroide, il fut chargé par la pape Innocent III d’établir la
paix et d’affermir la foi en Provence et tomba percé d’un coup de lance par un
hérétique. Martyrologe romain
Déclaré martyr par Innocent IV, puis béatifié, il
est célébré le 15 janvier dans les diocèses de Carcassonne et Nîmes
Fête locale le 15 janvier
SOURCE : http://saintsdefrance.canalblog.com/archives/2013/02/02/26307814.html
Pierre de Castelnau est un
religieux de Cîteaux
qui fut légat du pape Innocent III, né dans le diocèse de Montpellier (peut-être à
Castelnau-le-Lez), mort assassiné le 15 janvier 1208.
« Vous m'avez fait défendre, sous peine d'anathème
et de privations de bénéfice et d'office, de sortir de mon diocèse, comme si
j'étais le dernier des clercs, etc. »
Les légats, en présence de l'appel de
l'archevêque de Narbonne, remirent leurs démissions à Innocent III qui les
refusa, maintint au contraire leurs commissions jusqu'à l'extirpation totale de
l'hérésie (janvier 1205). Alors commencèrent pour le légat de nouveaux travaux;
en 1205, on le voit déposer à Toulouse l'évêque R. de Rabastens, réformer
l'église de Viviers dans son chef et dans ses membres. De Viviers, Pierre se
rendit, avec ses colégats , à Montpellier ou il résida quelque temps. Là se
trouvaient de passage l'évêque espagnol d'Osma et son clerc saint Dominique.
L'année 1207 fut employée par lui à mener
dans la vallée du Rhône, en Provence, une campagne énergique en faveur du comte
des Baux, en guerre avec le comte Raymond de Toulouse, qui avait promis de
tourner ses forces contre les hérétiques de Languedoc, dès qu'il serait en paix
avec Raymond. Le comte de Toulouse, malgré l'intervention de Pierre, refusa de suspendre les
hostilités en Provence. Il fut aussitôt excommunié; ses terres furent frappées
d'interdit. Cependant, une lettre violente d'Innocent, approuvant pleinement la
conduite de son légat, décida bientôt le comte à se soumettre aux volontés de
Pierre; mais il s'y soumit de mauvaise grâce et fut, de ce chef, excommunié une
seconde fois. Il céda encore et invita le légat à venir le trouver en sa cour
de Saint-Gilles.
L'entrevue fut orageuse, Pierre de
Castelnau y mit fin par un brusque départ et s'en alla coucher dans une
hôtellerie sur le bord du Rhône, en face du bac. Il y fut assassiné, le 15
janvier 1208, par un écuyer du comte de Toulouse. Il n'est pas probable que
Raymond eût prémédité ce meurtre, si contraire à ses intérêts; il faut
l'attribuer aux haines que l'orgueil agressif du légat semait sur son passage
ou au zèle intempestif d'un subalterne. Innocent III lui-même n'accusa pas
formellement le comte de Toulouse; il se borna à le considérer comme valde
suspectus. Quoi qu'il en soit, le meurtre de Pierre de Castelnau fut le
signal de la croisade
des Albigeois.
Le culte public du bienheureux P. de
Castelnau a été introduit au XIXe s. dans les diocèses de
Montpellier Nîmes et Carcassonne. (Ch.-V. Langlois).
Bulle d’Innocent III contre les assassins de Pierre de Castelnau (1208)
« Innocent, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu à nos fils bien-aimés les nobles hommes, comtes et barons et à tous les habitants des provinces de Narbonne, Embrun, Aix et Vienne, salut et bénédiction apostolique.
Nous venons d’apprendre un événement cruel qui va mettre en deuil
l’Eglise tout entière: frère Pierre de Castelnau, de sainte mémoire, moine et
prêtre, qui parmi les hommes vertueux se faisait remarquer par sa conduite, son
savoir et sa bonne réputation, avait été envoyé par nous avec d’autres dans le
midi de la France pour y prêcher la paix et affermir la foi. Dans la tâche qui
lui était confiée, il avait réussi d’une façon digne d’éloges et ne cessait d’y
réussir. En vérité, c’est à l’école du Christ qu’il avait appris tout ce qu’il
prêchait: il était capable d’exhorter le fidèle selon la sainte doctrine et de
réfuter les contradicteurs: il était toujours prêt à rendre raison à quiconque
l’interrogeait car c’était un homme de foi catholique, de science juridique et
de parole éloquente.
Mais le Diable suscita contre lui
son ministre … le Comte de Toulouse. Celui-ci, à cause des grands et nombreux
excès qu’il avait commis contre Dieu et contre l’Eglise avait souvent encouru
la censure ecclésiastique et souvent il s’était fait absoudre après un
simulacre de repentir en homme qu’il était rempli de souplesse astucieuse et
d’insaisissable inconstance. Comme il était incapable de réfréner la haine
qu’il avait conçu contre frère Pierre dont la bouche ne gardait point enfermée
la parole de Dieu pour exercer la vengeance sur les nations et répandre les
châtiments sur les peuples, poussé en outre par une rage d’autant plus vive
qu’il méritait d’être plus fortement réprimandé pour ses crimes, il convoqua à
Saint-Gilles le dit frère Pierre et son collègue, légats du siège apostolique,
promettant de donner sur tous les points qui lui étaient reprochés un entière
satisfaction. Les légats une fois arrivés dans cette ville, le Comte de
Toulouse se montra à leur égard tantôt docile et sincère dans ses promesses
d’exécuter les ordres qui lui étaient donnés pour son bien, tantôt fourbe et
obstiné dans son refus de s’y soumettre. Lorsque les légats décidèrent de se
retirer, il les menaça publiquement de mort: il déclara que leur départ, qu’il
se fit par terre ou par eau, serait par lui avec soin épié, et aussitôt passant
des paroles aux actes, il dressa un guet-apens et y envoya ses complices.
Sourd aux prières de l’Abbé de Saint-Gilles, et aux instances des
consuls et des bourgeois qui essayaient vainement de calmer sa fureur, il les
vit d’un mauvais oeil conduire malgré lui les légats avec une escorte armée
jusqu’au bord du Rhône. A la nuit tombante, les légats s’arrêtèrent pour se
reposer sans s’apercevoir que des satellites du comte se tenaient auprès d’eux,
et comme la suite l’a prouvé, cherchaient à répandre leur sang. Le lendemain,
quand le jour fut levé et la messe célébrée comme de coutume, les vertueux
chevaliers du Christ se disposaient à traverser le fleuve quand l’un des
susdits satellites de Satan, brandissant sa lance, blessa par derrière entre
les côtes ledit Pierre, lequel appuyé fortement sur le Christ comme sur un roc
inébranlable, ne s’attendait pas à une pareille trahison. Il regarda pieusement
son impie agresseur et, suivant l’exemple de son Maître Jésus-Christ et du
bienheureux Etienne, il dit: « Que Dieu te pardonne comme moi je t’ai
pardonné »: il redit à plusieurs reprises ces paroles pieuses et
résignées, puis l’espoir du ciel lui fit oublier la douleur de la blessure qui
le traversait: il continua, pendant que s’approchait le moment de son précieux
trépas à régler avec ses compagnons les mesures destinées à promouvoir la paix
et la foi et, par plusieurs reprises, il finit par s’endormir bienheureusement
dans le Seigneur.
La Paix et la Foi ! C’est la plus noble cause pour souffrir le
martyre: c’est pour elle que frère Pierre a versé son sang. Aussi d’éclatants
miracles auraient déjà glorifié sa mort, nous en sommes convaincus, sans la
présence de ces incrédules, pareils à ceux dont parle l’Evangile: « Jésus
ne fit pas beaucoup de miracles en ce lieu à cause de leur incrédulité ».
Quoique le miracle des langues fut destiné aux incrédules et non aux croyants,
cependant quand notre Sauveur parut devant Hérode (qui au témoignage de
Saint-Luc éprouva à sa vue une grande joie parce qu’il espérait lui voir opérer
quelque prodige), il ne daigna ni faire de miracle ni répondre à celui qui
l’interrogeait, sachant qu’en fait de prodige Hérode cherchait à satisfaire,
non le besoin de croire mais la recherche de sa vanité. Si donc cette
génération dépravée et perverse n’est pas digne de recevoir de si tôt, comme
peut-être elle le cherche, de cet homme qu’elle a fait son martyr le signe
qu’elle attend, quant à nous, nous estimons utile qu’un seul soit mort pour
l’empêcher de périr tout entière, elle que la contagion de l’hérésie avait
contaminée et qui pourra être ramenée de son erreur, mieux par l’appel du sang
que par les discours de sa victime. Tel est l’antique artifice de Jésus-Christ,
le merveilleux stratagème employé par notre Sauveur: quand on le croit vaincu
dans la personne des siens, c’est alors qu’il remporte sur eux sa plus forte
victoire, et en vertu de ce même pouvoir par lequel en mourant il a vaincu la mort,
il l’emporte en la personne de ses serviteurs sur ceux qui croyaient l’avoir
emporté sur eux. Si le grain de blé qui tombe dans le sillon ne meurt pas, il
reste seul: mais si au contraire il meurt,il porte beaucoup de fruit. De la
mort de ce grain très fécond, nous avons le ferme espoir de voir sortir une
riche moisson pour l’Eglise du Christ, car celui-là serait obstinément cruel et
cruellement obstiné dont l’âme ne serait pas traversé par un tel glaive.
Le sang de la victime aura, nous n’en doutons pas, une efficacité
telle que l’oeuvre de la sainte prédication qu’il avait inauguré dans le midi
de la France et pour laquelle il est descendu dans la corruption recevra de
Dieu le développement désiré. C’est pourquoi nous estimons devoir avertir et
exhorter avec soin nos vénérables frères les archevêques de Narbonne, d’Arles,
d’Ambrun, d’Aix et de Vienne ainsi que leur suffragants, et nous leur ordonnons
fermement de par le Saint-Esprit et en vertu de l’obéissance qu’ils nous
doivent d’arroser et faire germer par leurs prédications la parole de paix et
de foi semée par le défunt. Qu’ils travaillent avec un zèle infatigable à
combattre la dépravation hérétique et à fortifier la foi catholique, à
déraciner les vices et à planter les vertus. Qu’au nom de Dieu le Père tout
Puissant et du Fils et du Saint-Esprit, par l’autorité des Saints-Apôtres
Pierre et Paul et par la notre, dans tous les diocèses, ils déclarent
excommuniés et anathèmes le meurtrier du serviteur de Dieu et tous ceux qui ont
conseillé, favorisé et aidé son crime. Qu’ils aillent en personne jeter
l’interdit sur tous les lieux où se réfugieront les coupables. Que cette
condamnation soit solennellement renouvelée les dimanches et jours de fête au
son de cloches et à la lueur des cierges, jusqu’à ce que le meurtrier et ses
complices se présentent au Siège Apostolique et méritent par une satisfaction
convenable d’obtenir l’absolution.
A tous ceux par contre qui, animés par le zèle de la foi catholique
pour venger le sang du juste qui élève de la terre au ciel un appel incessant
jusqu’à ce que le Dieu des vengeances descende du ciel sur la terre pour la
confusion des corrupteurs et des corrompus, à tous ceux donc qui prendront
vaillament les armes contre ces pestiférés, ennemis de la vraie foi tout ensemble
et de la paix, que les susdits archevêques et évêques garantissent l’indulgence
accordée par Dieu et son Vicaire pour la rémission de leurs péchés, et qu’une
pareille entreprise suffise à tenir lieu de satisfaction pour les fautes,
celles du moins dont une réelle contribution de coeur et une sincère confession
de bouche seront offertes au Dieu de Vérité. Ces pestiférés, en effet, ne se
contentent plus de viser à la destruction de nos biens, ils cherchent à
machiner la perte de nos personnes: non seulement ils aiguisent leurs langues,
pour ruiner les âmes, mais ils étendent leurs mains pour prendre les corps; ils
pervertissent les âmes et détruisent les corps.
Quant au Comte de Toulouse, déjà frappé d’anathème pour des fautes
graves et nombreuses qu’il serait trop long d’énumérer, sa responsabilité dans
le meurtre du saint homme ressort d’indices certains: non seulement il l’a
publiquement menacé de mort et a dressé un guet-apens contre lui, mais encore
il a, dit-on, reçu dans son intimité le meurtrier et lui a donné une forte
récompense, sans parler d’autres présomptions qui nous sont clairement
apparues. Qu’il soit donc publiquement déclaré anathème pour ce nouveau motif
également par les susdits archevêques et évêques. Et, comme selon les canons
des saints pères, on ne doit plus garder la fidélité envers celui qui n’a pas
gardé sa fidélité envers Dieu et qui est isolé de la communion des fidèles
comme un homme à éviter plutôt qu’à fréquenter, que tous ceux qui sont liés
audit comte par un serment de fidélité, d’association ou d’alliance soient
déclarés par notre autorité apostolique relevés de ce serment. Qu’il soit
permis à tout catholique, sous réserve des droits du seigneur principal, non
seulement de combattre le comte en personne, mais encore d’occuper et de
conserver ses biens , afin que la sagesse d’un nouveau possesseur purge cette
terre de l’hérésie dont par la faute du comte elle a été jusqu’ici honteusement
souillée: il convient, en effet, que toutes les mains se lèvent contre celui
dont la main s’est levée contre tous, et si ce tourment ne lui donne pas
l’intelligence, nous aurons soin d’appesantir davantage nos mains sur lui. Par
contre, s’il s’engage à donner satisfaction, il conviendra indubitablement
qu’il fournisse d’abord les gages suivants de son repentir: qu’il consacre
toutes ses forces à expulser les hérétiques et qu’il se hâte d’adhérer à une
paix universelle: c’est surtout, en effet, parce que sa culpabilité a été
établie sur ces deux points que la censure ecclésiastique a été prononcée
contre lui. Et pourtant, si le Seigneur voulait tenir compte de toutes ses
iniquités, il ne pourrait guère donner de satisfaction suffisante, non
seulement pour lui-même, mais encore pour la foule des autres qu’il a entraînés
dans le piège de la damnation.
Selon la parole de vérité, il ne faut pas craindre ceux qui tuent le
corps, mais bien celui qui peut envoyer le corps et l’âme en enfer. Aussi nous
mettons notre confiance et notre espoir dans celui qui ressuscita le troisième
jour afin de libérer ses fidèles de la crainte de la mort pour que la mort du
susdit serviteur de Dieu, loin d’effrayer notre vénérable frère l’évêque de
Couserans ou notre aimé fils, l’Abbé de Citeaux, légats du Siège Apostolique,
et les autres fidèles catholiques, excite au contraire leur ardeur: qu’ils
suivent l’exemple de celui qui a eu le bonheur de gagner la vie éternelle au
prix d’une mort temporelle: qu’ils ne craignent pas d’exposer au besoin dans un
si glorieux combat leur vie pour le Christ. C’est pourquoi nous estimons devoir
conseiller et commander aux archevêques et évêques susdits, corroborant nos
prières par nos ordres et nos ordres par nos prières, de tenir scrupuleusement
compte des avis et commandements salutaires de nos légats et de collaborer avec
eux comme de vaillants frères d’armes dans tout ce que ceux-ci leur
enjoindront. Nous ordonnons, sachez-le, de respecter et d’exécuter
inviolablement toute sentence que nos légats prononceraient contre les rebelles
ou même contre des nonchalants.
En avant, chevaliers du Christ ! En avant, courageuses recrues de
l’armée chrétienne ! Que l’universel cri de douleur de la sainte Eglise vous
entraîne ! Qu’un zèle pieux vous enflamme pour venger une si grande offense
faite à votre Dieu ! Souvenez-vous que votre Créateur n’avait nul besoin de
vous quand il vous créa. Mais, bien qu’il puisse se passer de votre concours,
néanmoins, comme si votre aide lui permettait d’agir avec plus d’efficacité,
comme si votre carence affaiblissait sa Toute-Puissance, il vous donne
aujourd’hui l’occasion de le servir d’une manière qui soit digne de lui. Depuis
le meurtre de ce juste, l’Eglise de ce pays reste sans consolateur, assise dans
la tristesse et dans les larmes. La foi, dit-on, s’en est allée, la paix est
morte, la peste hérétique et la rage guerrière ont pris des forces nouvelles:
la barque de l’Eglise est exposée à un naufrage total si dans cette tempête
inouïe on ne lui apporte un puissant secours. C’est pourquoi nous vous prions
de bien entendre nos avertissements, nous vous exhortons avec bienveillance,
nous vous enjoignons avec confiance au nom du Christ, devant un tel péril nous
vous promettons la rémission de vos péchés afin que sans tarder vous portiez
remède à de si grands dangers. Efforcez-vous de pacifier ces populations au nom
du Dieu de paix et d’amour. Appliquez-vous à détruire l’hérésie par tous les
moyens que Dieu vous inspirera. Avec plus d’assurance encore que les Sarrasins
car ils sont plus dangereux, combattez les hérétiques d’une main puissante et
d’un bras étendu. Pour ce qui est du comte de Toulouse qui semble avoir fait un
pacte avec la mort et ne pas songer à la sienne, si par hasard le tourment lui
donne l’intelligence et si son visage, couvert d’ignominie commence à demander
le nom de Dieu, continuer à faire peser sur lui la menace jusqu’à ce qu’il nous
donne satisfaction, à nous, à l’Eglise et à Dieu. Chassez-le, lui et ses
complices, des tentes du Seigneur. Dépouillez-les de leurs terres afin que les
habitants catholiques y soient substitués aux hérétiques éliminés et,
conformément à la discipline de la foi orthodoxe qui est la votre, servent en
présence de Dieu dans la sainteté et dans la justice.
Donné au Latran, le six des Ides de Mars, l’an II de notre
pontificat. »
P. Guébin, H. Maisonneuve, Histoire Albigeoise, nouvelle
traduction de l’Historia Albigensis de Pierre des Vaux-de-Cernay, Librairie
Philosophique J. Vrin, Paris, 1951, p. 25-32.
SOURCE : http://sourcesmedievales.unblog.fr/2008/11/23/bulle-dinnocent-iii-contre-les-assassins-de-pierre-de-castelnau-1208/
Blessed Peter of Castelnau, OSB Cist. M (AC)
Born near Montpelier, France; died 1208. Blessed Peter became archdeacon of
Maguelonne in 1199 and a Cistercian monk at Fontfroide around 1202. The
following year Pope Innocent III appointed him apostolic legate and inquisitor
for the Albigensians to lead the famous expedition of evangelization in which
Saint Dominic participated. While engaged in that work he was run through by a
lance at the hands of one of the Albigensians. As he died, he said: "May
God forgive you, brother, as fully as I forgive you" (Benedictines).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0115.shtml
Blessed Pierre de Castelnau
Born in the Diocese of Montpellier, Languedoc, now Department of Hérault, France; died 15 Jan., 1208. He embraced the ecclesiastical state, and was appointed Archdeacon of Maguelonne (now Montpellier). Pope Innocent III sent him (1199) with two Cistercians as his legate into the middle of France, for the conversion of the Albigenses. Some time later, about 1202, he received the Cistercian habit at Fontfroide, near Narbonne. He was again confirmed as Apostolic legate and first inquisitor. He gave himself untiringly to his work, strengthening those not yet infected with error, reclaiming with tenderness those who had fallen but manifested good will, and pronouncing ecclesiastical censures against the obdurate. Whilst endeavouring to reconcile Raymond, Count of Toulouse, he was, by order of the latter, transpierced with a lance, crying as he fell, "May God forgive you as I do." His feast is celebrated in the Cistercian order, by one part on 5 March, and by the other on 14 March. He is also honoured as a martyr in the Dioceses of Carcassonne and Treves. His relics are interred in the church of the ancient Abbey of St-Gilles.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/12079d.htm
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/37840
Blessed Pierre de Castelnau
Born in the Diocese of Montpellier, Languedoc, now Department of Hérault, France; died 15 Jan., 1208. He embraced the ecclesiastical state, and was appointed Archdeacon of Maguelonne (now Montpellier). Pope Innocent III sent him (1199) with two Cistercians as his legate into the middle of France, for the conversion of the Albigenses. Some time later, about 1202, he received the Cistercian habit at Fontfroide, near Narbonne. He was again confirmed as Apostolic legate and first inquisitor. He gave himself untiringly to his work, strengthening those not yet infected with error, reclaiming with tenderness those who had fallen but manifested good will, and pronouncing ecclesiastical censures against the obdurate. Whilst endeavouring to reconcile Raymond, Count of Toulouse, he was, by order of the latter, transpierced with a lance, crying as he fell, "May God forgive you as I do." His feast is celebrated in the Cistercian order, by one part on 5 March, and by the other on 14 March. He is also honoured as a martyr in the Dioceses of Carcassonne and Treves. His relics are interred in the church of the ancient Abbey of St-Gilles.
Sources
Breviarium cisterciense (5 March); CHALEMOT, Series sanctorum et Beatorum s.o.c.
(Paris, 1670); Annus cisterciensis (Wettingen,
1682); HENRIQUEZ, Menologium cisterciense
(Antwerp, 1630); CAUVET, Étude
historique sur Fontfroide (Montpellier, 1875); CARETTO, Santorale cisterciense, II (Turin,
1708).
Obrecht,
Edmond. "Blessed Pierre de Castelnau." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton Company, 1911. 15
Jan. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/12079d.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Ann M. Bourgeois. In thanksgiving to
Almighty God for Rita and Ken Caretti and their endeavors for the Church.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur.
+John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/12079d.htm
Beato Pietro di Castelnau
Sacerdote cistercense, martire
† Saint-Gilles-les-Boucheries, Francia, 15 gennaio
1208
Arcidiacono
della chiesa di Maguelonne, Pietro fece professione nel monastero cistercense
di Fontfroide, vicino a Narbonne. Nel 1203 venne designato dal papa Innocenzo
III come suo legato nella crociata contro gli albigesi. Le difficoltà
straordinarie dell'impresa, tra le folle ribelli, la nobiltà piena di
diffidenze e i tiepidi prelati, sembrarono esaurire le energie di Pietro, che
pregò il papa di permettergli di ritirarsi nella solitudine di Fontfroide. Ma
questo permesso non gli venne concesso: " Rimanga dov'è, gli scrisse
Innocenzo, in questo momento l'azione è migliore della contemplazione".
Tuttavia quest'opera richiese presto degli aiuti efficaci e il sommo pontefice
chiese a Diego, vescovo di Osma, e ad un suo giovane canonico, Domenico di Guzman
(il futuro fondatore dell'Ordine dei predicatori) di collaborare con i
cistercensi. Il 15 gennaio 1208, Pietro venne assassinato con un colpo di
giavellotto, mentre si preparava ad attraversare il Rodano. L'opinione pubblica
attribuì la responsabilità di questo delitto a Raimondo VI, conte di Tolosa,
principale promotore della causa degli albigesi, con il quale Pietro aveva
avuto un tumultuoso colloquio il giorno precedente. Fissando in volto
l'assassino, Pietro disse: "Che Dio ti perdoni come ti perdono io" e,
dopo aver lungamente pregato, morì. Pochi giorni dopo la sua morte, Innocenzo
III lo dichiarò vero martire di Cristo. I suoi resti mortali furono bruciati
dagli Ugonotti nel 1562. Pio IX confermò il culto ab immemorabili. La sua festa
si celebra il 15 gennaio.
Martirologio
Romano: A Saint-Gilles-les-Boucheries nella Provenza, in Francia, beato Pietro
da Chateau-Neuf, sacerdote e martire: entrato nel monastero cistercense di
Fontfroide, fu incaricato da papa Innocenzo III di predicare la pace e di
insegnare la fede cristiana in Provenza; morì trafitto con la lancia da alcuni
eretici.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/37840