Saint Fructueux
et
ses compagnons, Augure et Euloge de Tarragone, martyrs (✝ 259)
Evêque de
Tarragone, martyr avec ses deux diacres, saint Augure et saint Euloge. Durant
la persécution de l'empereur Gallien, ils furent d'abord jetés en prison, puis
condamnés à être brûlés vifs. Quand leurs liens furent consumés, ils se mirent
à prier les bras en croix et c'est ainsi qu'ils terminèrent leur martyre.
À Tarragone en Espagne, l’an 259, la passion des saints martyrs
Fructueux, évêque, Augure et Euloge, diacres. Dans la persécution des empereurs
Valérien et Gallien, après leur confession de foi devant le gouverneur, ils
furent conduits à l’amphithéâtre, où l’évêque, en présence des fidèles, pria à
haute voix pour l’Église catholique répandue dans la paix de l’Orient à
l’Occident ; enfin précipités dans les flammes, et priant à genoux, ils achevèrent
leur martyre.
Martyrologe
romain
Les
saints Fructueux, Augure et Euloge dans la chapelle des saints martyrs de la Cathédrale de Tarragone;
statues du XVIIe siècle et reliquaire
Saint Fructueux de Tarragone
Évêque et martyr
Fête le 21 janvier
† Tarraco, Espagne citérieure, 259
Évangélisateur historique de l’Espagne
Au cours des persécutions des empereurs romains Valérien Ier (253-260) et
Gallien (253-268), le gouverneur Émilien fit arrêter cet évêque de Tarragone,
en Catalogne, et ses diacres Augure et Euloge. Ils restèrent fermes dans leur
foi et furent brûlés vifs. Les « Actes » détaillant leur martyre sont
indiscutablement authentiques. Le site de l’église romane Santa María del
Miracle à Tarragone, occupait l’emplacement d’un oratoire wisigothique consacré
à la mémoire de saint Fructueux.
Fructueux de Tarragone
et ses compagnons martyrs
Évêque, Saint
† 259
Le feu de la persécution s'étant allumé sous le
règne de Valérien et de Gallien, Fructueux, évêque de Tarragone, fut arrêté
dans sa maison avec les diacres Augure et Euloge, par les soldats qu'on nommait
bénéficiers ; c'était un dimanche 16 Janvier 259. Le saint évêque s'était
jeté sur son lit pour y prendre un peu de repos : le bruit que les soldats
faisaient à la porte de son logis étant venu frapper ses oreilles, il se leva
promptement, et s'avança vers eux. Informé du sujet qui les amenait, il leur
demanda seulement le temps de mettre sa chaussure, et les suivit avec joie. On
le conduisit, avec ses deux diacres, dans une obscure prison, où il baptisa un
catéchumène nommé Rogalien. Il consolait les fidèles qui venaient se
recommander à ses prières, et les renvoyait après leur avoir donné sa
bénédiction. Le vendredi, sixième jour de l'emprisonnement des confesseurs de
Jésus-Christ, le gouverneur Émilien les envoya chercher. Il commença par
demander à Fructueux s'il connaissait le dernier édit des Empereurs. « Je n'en
ai aucune connaissance, répondit le Saint ; mais en tout cas, je vous déclare
que je suis chrétien. Émilien : Les
Empereurs ordonnent que tous leurs sujets sacrifient aux dieux. Fructueux : J'adore un Dieu qui a fait le
ciel, la terre, et tout ce qu'ils renferment. Émilien : Ne savez-vous pas qu'il y a des dieux ?
Fructueux : Je n'en sais
rien. Émilien : Eh
bien ! on vous l'apprendra. » Le Saint dans ce moment leva les yeux
au ciel, et se mit à prier en lui-même. Le gouverneur reprit : « Qui
craindra-t-on, qui adorera-t-on sur la terre, si l'on méprise le culte des
dieux immortels et celui des Empereurs ? » Ensuite, se tournant vers
Augure, il lui conseille de ne pas s arrêter à ce que Fructueux venait de dire.
Mais le diacre lui répond en peu de mots, qu'il adore aussi le Dieu
tout-puissant. Émilien ayant enfin demandé à Euloge s'il n'adorait pas aussi
Fructueux, il en reçut cette réponse : « Je n'adore point mon évêque,
mais le Dieu que mon évêque adore. Vous êtes donc évêque, dit Émilien à
Fructueux ? Oui, je le suis, répondit le Saint. Émilien : Dites
que vous l'avez été. » Ces dernières paroles donnaient à entendre que
Fructueux allait perdre sa dignité avec sa vie. Les trois confesseurs furent
aussitôt condamnés à être brûlés vifs.
Les païens eux-mêmes ne purent retenir leurs
larmes, lorsqu'ils les virent conduire à l'amphithéâtre : ils aimaient
Fructueux à cause de ses rares vertus. Pour les chrétiens, ils les suivirent
avec une douleur mêlée de joie. Les martyrs triomphaient à la vue de la
glorieuse éternité dans laquelle ils allaient entrer. Quelques-uns des frères
présentèrent à leur évêque un verre d'eau et de vin pour le fortifier; mais il
le refusa, en disant qu'il n'était pas encore l'heure de rompre le jeûne. Il
était alors dix heures du matin. « Je remets, ajouta le Saint, à
rompre le jeûne dans le ciel avec les patriarches et les prophètes. »
Lorsqu'il fut arrivé à l'amphithéâtre, Augustal, son lecteur, s'approcha de
lui, fondant en larmes, et le pria de trouver bon qu'il le déchaussât.
« Mon fils, répondit le Saint, ne prenez pas cette peine, je me
déchausserai bien moi-même. » En même temps Félix, soldat chrétien, le
conjura de se souvenir de lui dans ses prières. « Je dois, dit Fructueux
en élevant la voix, prier pour toute l'Église répandue par toute la terre,
depuis l'Orient jusqu'à l'Occident. C'est comme s'il eût dit : Restez toujours
dans le sein de l'Église, et vous aurez part à mes prières, » Martial
l'ayant conjuré d'adresser au moins quelques paroles de consolation à son
Église affligée : « Mes frères, dit-il, en se tournant vers les
chrétiens, mes frères, le Seigneur ne vous laissera point sans pasteur ; il est
fidèle à ses promesses. Ne vous attristez n point sur mon sort, une heure de
souffrance est bientôt passée. » Cependant on attache les trois Saints au
poteau, et on allume le feu : mais les flammes parurent d'abord les respecter.
Lorsque les liens qui serraient leurs mains eurent été consumés, ils les
étendirent en forme de croix pour prier, et remirent leurs âmes à Dieu avant
que le feu eût endommagé leurs corps.
Après leur mort, Babylas et Mygdonius, domestiques
du gouverneur, et du nombre des chrétiens, les virent monter glorieusement au
ciel. Ils les montrèrent à la fille d'Emilien, qui les vit aussi ; ils allèrent
promptement avertir Émilien lui-même, afin qu'il fût témoin du triomphe de ces
hommes qu'il avait condamnés au feu. Il vint ; mais il ne vit rien, son
infidélité l'en rendant indigne.
La nuit suivante, les chrétiens s'étant rendus à
l'amphithéâtre, enlevèrent les corps des martyrs à demi-brûlés, et en partagèrent
entre eux les précieux restes : mais sur un avertissement du ciel, chacun
rapporta ce qu'il avait pris, et on enferma dans un même tombeau les reliques
des soldats de Jésus-Christ.
Source : Alban Butler : Vies des
pères des martyrs et des autres principaux saints. Tome 1.
Traduction: Godescard.
Fructuosus B, Augurius
& Eulogius MM (RM)
Died 259. Fructuosus was the bishop of Tarragoña, Spain, who was martyred with
his deacons SS Augurius and Eulogius, during the persecutions of Valerian and
Gallienus--that is all that is really known about him.
Their authentic
'acts' relate that they were arrested on Sunday, January 16, just as they were
going to bed. The bishop asked for permission to put on his shoes, after which
he cheerfully followed the arresting guards. In prison they spent their time in
fervent prayer, full of joy at the prospect of the crown prepared for them.
Fructuosus blessed those who visited him and on Monday baptized a catechumen
named Rogatianus. On Wednesday they kept the usual fast of the stations until
3:00 p.m.
A few days later,
on Friday, January 21, the three were brought before the governor. Their
examination was short and to the point: the prisoners affirmed their worship of
one God, and were sentenced to be burned to death.
Officers were
posted to prevent any demonstration because even the pagans loved Fructuosus due
to his rare virtues. The Christians accompanied them with sorrow tempered with
joy. The faithful offered Saint Fructuosus a cup of wine, which he refused
because, being it was only 10:00 a.m., it was too early to break the fast.
Even with the
guards at the gate of the amphitheater some of the Christians were able to get
close. The bishop's lector, Augustalis, weepingly asked permission to remove
his bishop's shoes. Felix, a Christian soldier stepped in and asked the bishop
for his prayers. Fructuosus replied so that all could hear, "I am bound to
bear in mind the whole universal church from East to West. Remain always in the
bosom of the Catholic Church, and you will have a share in my prayers" and
added words of comfort to his flock. As the flames enveloped them and burned
through their bonds, say the 'acts,' "they stretched forth their arms in
token of the Lord's victory, praying to him till they gave up their
souls." The account of their examination is still extant and thoroughly
authentic.
Tradition adds that
Babylas and Mygdone, two Christian servants of the governor, saw the heavens
open and the saints carried up with crowns on their heads. By night the
faithful came and each took some part of the martyrs' bodies to their own home,
but heaven admonished them and they each returned the relics to a single grave.
(Attwater, Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).
In art this trio is
portrayed as a bishop and two deacons singing on their funeral pyre. They are
venerated at Tarragona and in Africa (Husenbeth, Roeder).
St. Fructuosus of Tarragona
A bishop and martyr; d. 21 January, 259. During the night of 16
January, he, together with his deacons Augurius and Eulogius, was led into prison,
and on 21 January tried by the judge Aemilianus. He confessed that he was a Christian and a bishop, whereupon all three were sentenced to be burnt
alive. They underwent the ordeal courageously, and, praying and with outstretched
hands, gave up the ghost. In this position they are
depicted. St. Augustine mentions them in one of his sermons (273), and the Spanish
poet Prudentius has celebrated
them in a hymn (Peristephanon, hymn, 6).
Meier, Gabriel. "St. Fructuosus of Tarragona." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6.
New York: Robert Appleton Company, 1909. 21 Jan. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/06311b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New
Advent by Joseph P. Thomas.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Fructuosus (1) M., bp. of
Tarragona
Fructuosus
(1), M., bp. of Tarragona in the 3rd
cent. The Acta of his martyrdom and of his two deacons and fellow-sufferers,
Eulogius and Augurius, are the most ancient Spanish Acta, and marked by
a realistic simplicity which contrasts very favourably with many of the Acta
of Diocletian's persecution. Prudentius made use of them in his hymn to the
martyrs (Felix Tarraco Fructuose vestris, etc., Peristeph. vi.), and
they are largely quoted by St. Augustine (Serm. 273, Migne, Patr. Lat.
xxxviii.). Under Valerian and Gallienus in the consulate of Aemilianus and
Bassus (a.d. 259), Aemilianus
Praeses of Tarragona issued an edict against the Christians, compelling all to
sacrifice to the gods. Hearing this, bp. Fructuosus and the whole church of
Tarragona gave themselves to unceasing prayer. One night, after Fructuosus had
retired, four apparitores appeared at his gate and summoned him and his deacons before the Praeses. This was Sunday, and they
remained in prison till Friday, enjoying, however, some intercourse with the
brethren outside. Fructuosus even baptized a catechumen within the prison.
Appearing before the Praeses, all three simply and steadfastly avowed their faith. Finally the Praeses asked Fructuosus, "Art
thou the bishop of the Christians?" He answered, "I am." The Praeses retorted, "Thou
wast," and gave orders for them to be scourged and burnt alive. On their
way to the amphitheatre Christians and heathens alike crowded around in
sympathy. Some offered Fructuosus a cup of aromatic strengthening drink. He
refused, saying, "It is not yet time to break the fast " (it being
Friday, and ten o'clock; the Friday fast lasting till three). At the gate of
the amphitheatre Fructuosus addressed the people. "Be of good cheer; a
pastor shall not be wanting to you, nor shall the love and promise of God fail
you, either here or hereafter. For this which you behold is but the infirmity
of an hour." After the flames were kindled, the ligatures binding their
hands were quickly burnt; then Fructuosus, consuetudinis memor, fell on his knees and so passed away.
This is the
account of the Acta printed by Tamayo in the Martyr. Hisp. (vol.
i. Jan. 21) from a 14th-cent. calendar in the library of the cathedral of
Astorga. It omits important points contained in the Bollandist Acta (A.A.
S.S. Jan. ii.), which are the same as those printed by Florez (Esp. Sag.
xxv.).
[M.A.W.]
SOURCE : http://www.ccel.org/ccel/wace/biodict.html?term=Fructuosus%20%281%29%20M.,%20bp.%20of%20Tarragona
Santi Fruttuoso, Augurio ed Eulogio
Martiri
Martirologio
Romano: A Tarragona nella Spagna Citeriore, passione dei santi martiri
Fruttuoso, vescovo, Augurio ed Eulogio, suoi diaconi: sotto gli imperatori
Valeriano e Gallieno, dopo aver confessato la loro fede al cospetto del
procuratore Emiliano, furono condotti nell’anfiteatro, dove, rivolta a chiara
voce dal vescovo verso i fedeli presenti una preghiera per la pace della
Chiesa, portarono a compimento il loro martirio gettati tra le fiamme e
pregando in ginocchio.
La
Spagna, terra di martiri anche recenti, vanta una tradizione di eroismo
cristiano che risale ai primi secoli., come attesta la “passione” dei Santi
Fruttuoso, Augurio ed Eulogio, forse il primo documento storico sulla
persecuzione anticristiana arrivato fino a noi. Una tradizione che sconfina
nella leggenda attribuisce il primo annuncio del cristianesimo in questa terra
direttamente all’apostolo Paolo. Certo è che nel terzo secolo la Chiesa nella
penisola iberica è consolidata e ben impiantata. Sulla cattedra episcopale di
Tarragona siede il vescovo Fruttuoso, di cui non conosciamo l’età e neppure la
durata dell’episcopato, anche se dalla popolarità e dalla stima di cui gode, e
che traspaiono dal racconto del martirio, possiamo desumere non fosse troppo giovane
e comunque alla guida di questa chiesa da un periodo sufficiente a farsi
conoscere ed apprezzare anche dai pagani. Nel primo pomeriggio di domenica 16
gennaio dell’anno 259, all’ora della siesta, alcuni soldati bussano alla porta
del vescovo, che li accoglie in pantofole nell’ingresso di casa. E’ appena
stato emanato il secondo editto dell’imperatore Valeriano contro i cristiani e
i soldati sono stati inviati con il preciso scopo di accompagnare il vescovo
Fruttuoso davanti al console Emiliano. Gli viene concesso di posare le
pantofole e di calzare un paio di scarpe e insieme a lui portano via anche i
due diaconi, Augurio ed Eulogio. Che non si tratti di una semplice
convocazione, ma di un arresto in piena regola, lo dimostra il fatto che i tre
vengono subito rinchiusi in carcere.. I cristiani tarragonesi non abbandonano
il loro vescovo e non si vergognano di lui: fanno anzi la fila per andarlo a
trovare e a portargli un po’ di viveri, e tutto questo movimento probabilmente
induce il console ad accelerare i tempi del processo. Senza contare che
Fruttuoso non cessa neppure in cella di esercitare il suo ministero: di sicuro
si sa che amministra un battesimo, ma è probabile che abbia anche confessato
fino all’ultimo. Cioè fino al venerdì successivo, 21 gennaio, quando Fruttuoso
e i suoi due diaconi, vengono portati in tribunale. La loro testimonianza è
limpida e coraggiosa, resa con una serenità ed una forza che impressionano. Li
condannano ad essere bruciati vivi, quel giorno stesso, nell’anfiteatro. “Devo
custodire nel mio animo l’intera chiesa cattolica che si espande da oriente a
occidente”, risponde Fruttuoso a quei suoi fedeli che pretenderebbero da lui un
ricordo particolare dall’aldilà. Su una catasta di legno si consuma lentamente
e dolorosamente il loro sacrificio, mentre i tre martiri si sostengono a
vicenda e cantano la loro fede fino all’ultimo. A sera, quando anche le ultime
fiamme si sono spente, i cristiani si precipitano su quello che resta dei
poveri corpi per accaparrarsi almeno una manciata delle loro ceneri, ma devono
restituirle quanto prima, perché è lo stesso Fruttuoso ad esigerlo, apparendo
in sogno a quei fedeli troppo devoti: quasi una prosecuzione “post mortem” del
suo magistero, per tutelare la fede dei suoi cristiani da ogni forma di
fanatismo o superstizione. Quelle ceneri, probabilmente sotto la spinta delle
invasioni saracene, arrivano poi in Liguria, nella baia di Capodimonte, (dove
da 50 anni è stata immersa la statua del “Cristo degli Abissi”) e tutt’ora sono
conservate nell’abbazia dedicata a San Fruttuoso, il cui culto, probabilmente
in virtù della dignità episcopale, ha finito per prevalere su quello dei due
“poveri” diaconi Augurio ed Eulogio, caduti un po’ nel dimenticatoio.
Autore: Gianpiero
Pettiti