Sainte Raphaëlle-Marie Porras y
Ayllon
Vierge et fondatrice de la Congrégation « Ancelles du Sacré-Cœur »
Raphaëlle
Porras y Ayllon naît le 1er mars 1850 près de Cordoue en Andalousie. A 19 ans,
après la mort de son père, elle entre dans la société française de
Marie-Réparatrice à Cordoue, avec sa sœur Pilar.
Elle
quitte sa communauté (elle n'avait pas encore prononcé ses vœux) et part à
Madrid fonder, sous le contrôle des Jésuites, « Les esclaves du Sacré-Cœur » qui prendra par la suite le nom de « Ancelles du Sacré-Cœur », dont elle est
la première supérieure en 1887.
L'objectif
de cette congrégation est le culte public du Saint-Sacrement associé à
l'éducation des jeunes filles et à la formation des laïcs à la spiritualité.
A la
suite de dissensions, Raphaëlle-Marie quitte sa charge de supérieure et se
retire dans leur maison romaine pour les 32 dernières années de sa vie qu'elle
passe dans le silence, l'humilité et l'oubli, jusqu'à sa mort, le 6 janvier
1925.
Raphaëlle-Marie Porras y Ayllon a
été béatifiée le 18 mai 1952 à Rome par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli,
1939-1958) et canonisée à Rome, le 23
janvier 1977, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini,
1963-1978).
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Marco Augusto
Dueñas: «J’essaie que mes statues soient une
aide à la Prière »
Marco Augusto Dueñas, sculpteur cordouan,
a présenté récemment son énorme statue de marbre qui représente Saint Maron,
sur l’une des façades extérieures de la Basilique St Pierre du Vatican.
À cette statue s’ajoute une autre précédente du même auteur qui représente Sainte
Raphaelle Marie Porras, installée elle aussi au Vatican.
Ce grand sculpteur Catholique, paradoxalement peu connu en Espagne, répond aux
questions de Bruno Moreno pour InfoCatólica, sur son œuvre et la mission de
l’artiste dans l’Église. Il donne aussi son opinion, assez provocatrice, sur
l’art religieux actuel.
Sainte Raphaëlle-Marie Porras
Fondatrice
des Ancelles du Sacré-Cœur (✝ 1925)
Née près de
Cordoue, elle fonda les "Ancelles du Sacré-Cœur" vouées à l'adoration
du Saint Sacrement et à l'éducation des enfants de milieu populaire. En 1893,
son économe générale, estimant que la fondatrice n'avait pas les qualités
requises pour remplir ses fonctions dans un Institut en plein développement,
mena campagne contre elle. Elle obtint sa destitution. Raphaëlle-Marie resta
ainsi oubliée et méprisée pendant trente-deux ans, heureuse de pouvoir se
donner à la prière. Ce n'est qu'à sa mort que l'on apprit ce qui s'était passé.
Les autorités romaines décidèrent alors sa béatification.
Béatifiée le 18 mai 1952 à Rome par Pie XII - Canonisée le 23 janvier 1977 à
Rome par Paul VI.
À Rome, en 1925, sainte Raphaëlle-Marie du Sacré Cœur (Raphaëlle
Porras Ayllon), vierge. Elle fonda la Congrégation des Servantes du Sacré Cœur
de Jésus, mais, tenue pour folle, elle termina sa vie dans les tribulations et
la pénitence.
Martyrologe
romain
Raphaëlle Marie Porras y Ayllon
Religieuse,
Fondatrice, Sainte
1850-1925
Raphaëlle Porras naquit le 1er mars 1850
à Pedro-Abad, près de Cordoue ; elle entra chez les Sœurs de Marie Réparatrice
; mais la maison de Cordoue fut dissoute, et un nouveau couvent fut fondé à
Madrid, qui demeura indépendant et fut appelé : les Ancelles du Sacré-Cœur.
Sœur Raphaëlle-Marie du Sacré-Cœur y fut élue supérieure à 27 ans.
Elle passa les trente-deux
dernières années de sa vie dans la maison de Rome, dans l'oubli le plus
complet, et y mourut le 6 janvier 1925.
Les « Ancelles »
sont aujourd'hui au nombre de 2.700, répandues en Europe, en Amérique et au
Japon. Elles ont 56 couvents et 11.000 élèves.
Les œuvres de Dieu sont
toujours admirables ; magna et mirabilia sunt opéra tua, Domine ; mais
beaucoup plus encore mère Raphaëlle-Marie quand elles se réalisent en un
domaine plus noble et avec une finalité plus élevée. C'est pourquoi, si Nous
pouvons Nous exprimer ainsi, elles ne sont jamais plus admirables que dans la
préparation et la formation des saints. Il y a trois étapes pour l'admirer dans
la vie de Raphaëlle Marie : une préparation providentielle, une activité voulue
seulement par Dieu et un long déclin sur la croix.
Préparation
providentielle :
Peu de noms sont aussi
suggestifs que celui de l'antique Cordoue, où tant de races et de
civilisations, attirées par sa richesse et son charme, sont venues déposer ce
sédiment de culture et de siècles qui forment l'âme de ses fils, dans laquelle
paraissent s'harmoniser la délicate grâce andalouse et la sage gravité romaine,
la typique austérité ibérique et la richesse imaginative et ornementale de
l'envahisseur arabe.
Elle fut une fille
authentique de cette terre lumineuse, Raphaëlle Marie, mais enrichie en outre
du chrême chrétien reçu à l'école d'une mère exemplaire et que fit pénétrer
profondément la main consacrée de saints ministres du Seigneur. Car c'est en
cela que commencera à se manifester le fait que Dieu l'a choisie pour quelque
chose : en cela que jamais ne lui manquera, dans les épreuves décisives de sa
vie, celui qui, au nom de Dieu, lui indiquera le chemin.
Une enfance innocente, une
jeunesse chaste, même au milieu des périls de ce monde qui, en raison de son
origine, pourrait la croire de lui ; puis, orpheline, une période de plus en
plus retirée, consacrée à la charité et à la dévotion ; finalement le fruit
naturel de sa piété chrétienne réalisé dans un désir : celui de se consumer
comme une flamme silencieuse devant un Tabernacle caché ; et, s'ajoutant à tout
cela, jamais ne lui manqueront l'opposition de ceux qui, pour elle et pour sa
sœur, rêvaient autre chose, ni les critiques pour son genre de vie, ni même le
scandale en apprenant que le premier pas était fait et que le nid familial
était resté vide.
Dans les mains toujours
paternelles de l'artiste divin, le marteau et le ciseau ont commencé à
travailler ; déjà le diamant est dégagé et laisse échapper quelques reflets ;
mais que de chemin il lui reste à parcourir, sans qu'elle le sache. Elle était
née exactement au milieu du siècle et nous sommes seulement en 1874, l'année où
la Providence lui fera rencontrer ce prêtre, remarquable pour de nombreuses
raisons, aux vues élevées et aux décisions énergiques, que fut don José Antonio
Ortiz Urruela.
A quoi bon détailler
maintenant cette période agitée de deux ans, alors que les faits extérieurs
sont de minime importance ? A la lumière de Dieu et avec la perspective du
temps, les êtres humains, avec leurs désirs et activités, avec leurs mouvements
et leurs soucis, avec même leurs erreurs et excès possibles, semblent de
petites fourmis jouant à changer les petits grains de pierre de la fourmilière
ou de petites gouttes d'eau perdues dans le puissant et irrésistible flux et
reflux des vagues de la mer. Ce qui importe est de voir la main de Dieu qui se
prépare un diamant, une âme selon le Cœur divin de son Fils — et cette âme est
celle de Raphaëlle Marie, encore jeune, à peine vingt-sept ans — avec un clair
idéal, la sainteté au moyen de la réparation, et avec dans ses mains une œuvre,
qu'elle n'a pas cherchée, ce Noviciat isolé et errant, dont elle devient le
centre naturel sans le vouloir. Aussi elle dira : « Je ne veux pas être
fondatrice » ; mais c'est inutile parce que Dieu le veut comme II veut une
nouvelle plante, quand il laisse le zéphyr enlever une semence et la
transporter au loin.
Activité selon la
volonté de Dieu :
C'est le deuxième tiers du
XIXe siècle et de nombreuses choses connaissent une profonde transformation.
Pourquoi ne se noterait-elle pas aussi dans ce que la vie religieuse a de
contingent, en l'enrichissant de formes nouvelles, plus en harmonie avec son
temps et plus capables de produire des fruits de sainteté et d'apostolat ? Dans
le classique attachement à la tradition qui caractérise l'âme espagnole, elle
ne pouvait se faire sans surmonter quelques difficultés. Et là même où la ligne
se brise sous le frottement, la Providence avait placé Raphaëlle Marie qui,
aspirant au calme et à l'isolement, en arrivait à se retrouver errante et
fondatrice.
De nouveau, les hommes et
les événements passent à travers son histoire comme la navette entre les fils
de la trame, qui sans savoir ce qu'elle fait confectionne un précieux tissu.
Son guide principal mourra ; mais il s'en trouvera d'autres ; de ville en ville,
de résidence en résidence, de tourment en tourment, surmontant un obstacle
aujourd'hui et un autre demain, Raphaëlle Marie, ou si vous préférez, Marie du
Sacré-Cœur, fidèle à son esprit, ne redressera pas un front altier, mais ne
reculera pas non plus. En 1880, un illustre Prince de l'Église, le cardinal
Moreno, accordera à l'Institut sa première approbation. Toutefois, il y aura
encore sept autres années d'activités extérieures, parce que la plante est
tendre et sa rapide croissance pourrait elle-même lui porter préjudice si Dieu
ne la tenait cachée, afin que, en la fortifiant, elle avance sur le chemin de
la sainteté, en mettant comme base de tout : un amour sans limites devant le
sacrifice, une obéissance des plus délicates à la règle, une dévotion des plus
tendres au Sacrement des autels et ce quelque chose de solide, équilibré et
fort, qui resplendira toujours en elle et qu'elle apprit aux leçons d'un grand
patriarche de la vie religieuse, saint Ignace de Loyola, aux écrits duquel, —
Exercices, Constitutions — elle puisera sans crainte d'erreur comme à la source
de sa spiritualité.
Maintenant, la plante a
vraiment sa vie propre. Les desseins de Dieu sur Raphaëlle Marie se
trouveront-ils accomplis 7 En aucune manière : l'essentiel manque, car la Providence,
qui avait disposé de commencer sa sainteté en la faisant fondatrice, veut la
compléter en la sacrifiant comme victime. Son rôle se réduisit à l'accepter
tout entier, avec amour et avec cette sorte de grâce naturelle qui donne
l'impression qu'elle ne fait rien. Dans ses Exercices fervents et répétés, elle
avait souvent fait ses « oblations de plus grande estime et plus grande
importance » (Exercices « 97 »), elle avait demandé à plusieurs reprises cette
« humilité des plus parfaites... (voulant et choisissant) davantage d'opprobres
avec le Christ qui en était plein, que d'honneurs..., (désirant) davantage
d'être jugée vaine et folle pour le Christ, qui le premier fut tenu pour tel,
que sage et prudente dans ce monde » (Exercices « 167 »). Et le Seigneur
l'avait prise au mot. L'artiste divin laisse le marteau et le ciseau et
approche le diamant de la roue de la vie qui tourne vertigineusement. Dans le
lointain, surgit le profil d'une Croix !
Croix :
Ici non plus, très chers
fils et filles, nous n'avons à nous arrêter aux faits purement extérieurs qui,
étant humains, ont à participer à ces contrastes - terre et ciel - capables de
désorienter ceux qui oublieraient une Providence qui cherche ses fins en
permettant que les créatures se meuvent librement et aussi en se servant des
bonnes intentions de tous, comme lorsqu'elle permet que le vent s'élève,
entraîne les lourds nuages et les fasse courir à travers le ciel, déchargeant
de leurs noires profondeurs la grêle et la foudre. Et combien devait-il s'en
accumuler dans le ciel de la Mère du Sacré-Cœur jusqu'à ce qu'elle en arrive à
cette renonciation de 1893, ici, à Rome ! Et combien devaient se révéler
douloureux pour son esprit si délicat ces incompréhensions, ces doutes, ces
méfiances qui, peu à peu, l'isolaient des humains, l'entouraient d'ombres et la
poussaient, lentement mais inexorablement vers cette Croix où l'attendait Celui
qu'elle avait aimé depuis toujours et qui faisait d'elle sa « victime d'amour ».
Elle a seulement quarante-trois
ans et une nature des plus riches ; il lui reste trente-deux autres années de
vie, qui seront plus de six lustres interminables d'anéantissement progressif
et de martyre dans l'ombre. Et, consciente de sa vocation, elle entre dans
l'ombre, avec la grandeur des âmes qui vont au sacrifice les yeux ouverts ;
qui, du haut de la Croix, ne desserrent pas les lèvres pour laisser entendre un
gémissement ; qui savent savourer jour par jour, l'amertume d'une immolation
d'autant plus douloureuse qu'elle est plus lente, plus ignorée, plus longue.
Dans l'ombre, pour obéir, pour renoncer à elle-même, pour travailler sans
pouvoir y sentir que les brouillards qui l'entourent se sont dissipés. Dans
l'ombre, non pas pour oublier, ce qui serait trop doux, mais bien pour être
oubliée, ce qui est la plus haute couronne du sacrifice. Dans l'ombre, pour se
faire remarquer seulement par une vie plus austère, une pénitence plus rigide,
une humilité plus profonde. « L'Ami qu'elle porte dans le cœur ne la laisse pas
reposer » ; et, à ce même Cœur divin, auquel elle donne tout — sa fondation, sa
vie - auquel elle a tout offert, elle s'offre tous les jours du fond de son
ombre en esprit de réparation, pour les péchés du monde, pour la gloire du Père
et la sanctification des âmes.
Le 24 décembre 1924, Notre
grand Prédécesseur, de sainte mémoire, ouvrait la Porte Sainte de l'Année
Jubilaire 1925. Treize jours plus tard, les portes du ciel s'ouvraient pour la
Mère Marie du Sacré-Cœur.
Œuvre de la
Bienheureuse demeure :
L'artiste divin a terminé
son travail et le diamant, bien poli sur toutes ses facettes, est une œuvre
merveilleuse et parfaite : qui pensera en le voyant étinceler dans le ciel,
enchâssé dans la couronne des Saints, qui pensera en le voyant si beau et si
bien achevé, aux tours qu'il fallut lui donner pour le polir, aux parcelles
infinies qu'il fallut lui arracher à coups vifs et aux instruments dont la
Providence se servit ?
Aujourd'hui, les
Religieuses Servantes du Sacré-Cœur de Jésus, avec leurs collèges et écoles,
leurs maisons d'Exercices, résidences, associations et œuvres, de toutes
catégories, font un bien immense, de l'Espagne natale jusqu'au lointain Japon,
où Nous avons appris avec plaisir les fruits qu'elles recueillent. Mais la
racine de tout cela se trouve dans le sacrifice et dans la sainteté d'une âme
qui se laissa gouverner par la Providence divine.
Sa suavité, son humilité,
sa stricte obéissance, son amour de l'abnégation et du sacrifice, sa fidélité à
un esprit sûr, équilibré et ferme, son adhésion filiale et sans condition au
Siège de Pierre, sa dévotion à ce Cœur divin, caché sous les voiles de
l'Eucharistie, sont l'exemple qu'elle a laissé à tous et spécialement à vous,
ses filles, qu'elle aima tant ! Sur ce chemin, le Seigneur ne vous refusera jamais
ses grâces. En gage de celles-ci et en témoignage de Notre bienveillance
particulière, Nous désirons donner avec un amour paternel, la Bénédiction
apostolique, tout d'abord au très cher Institut, avec toutes ses maisons,
personnes et œuvres et tous ses projets ; ensuite à tous ceux qui bénéficient
de son apostolat ; et enfin, d'une manière spéciale, aux présents, ainsi qu'à
toutes les personnes qu'ils portent en ce moment dans leur pensée et dans leur
cœur.
Elle fut canonisée à
Rome par le Pape Paul VI, le 23 janvier 1977.
S. S. Pie XII: Allocution aux pèlerins venus aux cérémonies de béatification de la Mère
Raphaëlle Marie du Sacré-Cœur ; 16 mai 1952.
Sainte Raphaelle-Marie PORRAS Y AYLLON
Nom: PORRAS Y AYLLON
Prénom: Raphaelle (Raphaèle)
Nom de religion: Raphaelle-Marie du Sacré-Cœur
Pays: Espagne
Naissance: 01.03.1850 à Pedro-Abad (Cordoue - Andalousie)
Mort:
06.01.1925 à Rome
Etat: Religieuse -
Fondatrice
Note: Orpheline à
19 ans, elle entre dans la société française de Marie-Réparatrice à Cordoue
avec sa sœur. Incomprise, elle fonde une société autonome à Madrid sous le
contrôle des jésuites: "les Ancelles du Sacré-Cœur" dont elle est la
première supérieure en 1877. Education de l'enfance. Persécutée par sa sœur,
elle démissionne et est reléguée dans leur maison romaine pour ses 32 dernières
années de sa vie: silence, humilité, oubli.
Béatification: 18.05.1952 à Rome
par Pie XII
Canonisation: 23.01.1977 à Rome
par Paul VI
Fête: 6 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf.
dans la Documentation Catholique: 1952 col.1333-1336 - 1977
p. 203
Notice
Raphaèle Porras y Ayllon naît en 1850 près de
Cordoue en Andalousie. Orpheline à 19 ans, elle entre dans la société française
de Marie-Réparatrice à Cordoue, avec sa sœur. Incomprise, elle fonde une
société autonome, à Madrid, sous le contrôle des Jésuites: les Servantes du
Sacré-Cœur, dont elle est la première supérieure en 1877. L'objectif de cette
congrégation est le culte public du Saint-Sacrement associé à l'éducation des
jeunes filles et à la formation des laïcs à la spiritualité. Persécutée par sa
propre sœur, Raphaèle-Marie démissionne et elle est reléguée dans leur maison
romaine pour les 32 dernières années de sa vie qu'elle passe dans le silence,
l'humilité et l'oubli, jusqu'à sa mort, le 6 janvier 1925.
Benoît XVI invite les disciples de sainte Raphaëlle à la miséricorde
Une sainte espagnole canonisée par Paul VI
ROME, Mercredi 20 janvier 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite
les disciples de sainte Raphaëlle-Marie du Sacré Coeur à témoigner, comme leur
fondatrice, de la miséricorde de Dieu.
Le pape a béni la statue de la sainte avant d’arriver à l’audience en la
salle Paul VI. Il s’est arrêté au chevet de la basilique Saint-Pierre – Via
delle Fondamenta – pour bénir la statue de la fondatrice des Servantes du
Sacré-Cœur de Jésus, sainte Raphaëlle-Marie du Sacré Coeur (Rafaela Maria del
Sagrado Corazon, au siècle, Porras y Ayllón).
Le pape a salué, au terme de l’audience les pèlerins accompagnant les
Servantes du sacré-Cœur, à l’occasion de l’inauguration et de la bénédiction de
la statue. Toute la basilique Saint-Pierre est ornée intérieurement et
extérieurement de statues de grands fondateurs, comme autant de jalons de
l’histoire de la sainteté et de l’engagement chrétien.
« Chers amis, a exhorté le pape, à l’image de sainte Raphaëlle,
soyez vous aussi des témoins de l’amour miséricordieux de Dieu ».
Sainte Raphaëlle-Marie Porras, vierge (1850-1925) a fondé en Espagne, à
Cordoue, et avec sa sœur Marie-Pilar, les Servantes du Sacré-Cœur de Jésus,
vouées à l’adoration du Saint-Sacrement et à l’éducation des enfants pauvres.
Elle devint Supérieure générale de cet Institut.
Mais, évincée par sa sœur, elle mena, pendant 32 ans, une vie religieuse
cachée et toute adonnée à la prière. A sa mort, à Rome le 6 janvier 1925, la
vérité fut faite, et l’on ouvrit sa cause qui aboutit à sa béatification par
Pie XII en 1952, puis à sa canonisation par Paul VI le 23 janvier 1977.
Anita S. Bourdin
SOURCE :
https://fr.zenit.org/articles/benoit-xvi-invite-les-disciples-de-sainte-raphaelle-a-la-misericorde/
Raphaela Maria Porras V
(RM)
(also known as Raphaela of the Sacred Heart of Jesus)
Born at Pedro Abad near Cordova, Spain, March 1, 1850; died in Rome, Italy, on
January 6, 1925; canonized by Pope Paul VI in 1977.
Raphaela was the
daughter of the mayor, who died when she was four. She and her sister Dolores
joined the Sisters of Marie Reparatrice in 1873. When Bishop Ceferino Gonzalez
asked the community to leave his diocese, Raphaela and 15 other novices
remained behind to form a new community. When they were ready to take their
vows in 1877, Bishop Gonzalez presented them with an entirely new rule;
whereupon they left Cordova and settle in Madrid. After much initial confusion,
Raphaela and Dolores took their vows later in 1877, and the Handmaids of the
Sacred Heart, devoted to teaching children and helping at retreats, was
founded. Approval from the Holy See was granted in the same year, with Raphaela
as mother general. The new congregation was disturbed by differences between
Raphaela and Dolores but, despite this friction, the congregation spread
throughout Spain and abroad. Mother Raphaela resigned in 1893, lived the
remaining 32 years of her life in obscurity in the Roman house of the
congregation and died there (Delaney).
Reliques de Sainte María Rafaela
del Sagrado Corazón, Chiesa del Sacro Cuore di Gesù Roma
Saint Rafaela Porras y Ayllón
Also known as
- Rafaela Maria del Sagrado Corazon
- Raphaela of the Sacred Heart of Jesus
- Rafaela Maria Porras y Ayllon
- Raphaela Maria Porras
- Raphaela Mary of the Sacred Heart
- María of the Sacred Heart of Jesus
Profile
Daughter of the mayor of Pedro Abad, Spain. Her father died when Raphaela was four years old. She and her sister Dolores (Pilar)
joined the Sisters of Marie Reparatrice in Cordova, Spain in 1873. When Bishop Ceferino Gonzalez asked the community to leave his diocese,
Raphaela and 15 novices
stayed to form a new community. When they were ready to take their vows in 1877, Bishop Gonzalez presented them with a new rule; instead of taking
vows, they left Cordova for Madrid, Spain. Raphaela and Dolores finally made their vows in 1877, forming the basis for the Handmaids of the Sacred
Heart, a congregation devoted to teaching children and helping at retreats. The congregation received papal approval in 1877. Raphaela served as the congregation’s mother general, and the
sisters soon had houses throughout Spain, and began to spread abroad. Mother
Raphaela resigned in 1893, spending her remaining 32 years in quiet prayer
at her congregation’s house in Rome, Italy.
Born
Saint Raphaela Mary
Born: Pedro Abad, Spain, March 1, 1850
Died: Rome, Italy, January 6, 1925
Canonized at Saint Peter’s Basilica, The Vatican, January 23,
1977
A
Gift to the World
Saint
Raphaela Mary is a gift to the world. Born in Pedro Abad, Spain on March
1, 1850, Raphaela was the youngest of seven children born to Ildefonso and
Raphaela Porras. Theirs was a prosperous and privileged family, deeply
religious in their Catholic faith. When Raphaela was four years old, her
father, the mayor of Pedro Abad, developed cholera while nursing the sick, and
died. In the years that followed, Raphaela’s devotion to Christ became more profound.
Daily she visited the parish church and made frequent trips to its hermitage
with her mother and sister.
On March
25, 1865, the Feast of the Annunciation, Raphaela made a vow of perpetual
chastity to God. She was 15 years old. Four years later, in 1869,
her mother died suddenly, leaving her children, especially Raphaela Mary,
heartbroken but more determined than ever to give her life to God.
From
Lay Ministry to the Consecrated Life
In 1875,
Raphaela Mary and her older sister, Dolores, began their Consecrated Life with
the Society of Mary Reparatrix. The time spent there made a deep impression on
their lives and was a preparation for God’s plan for them.
In 1877, with
the approval of the Primate of Spain, the Cardinal Archbishop of Toledo,
Raphaela Mary and Dolores began a new congregation called Reparation Sisters of
the Heart of Jesus. They longed to repair lives and bring all to God,
especially poor families and children. Their greatest passion was that all
people might experience God’s unconditional love.
In 1886,
receiving a Decree of Praise from the Vatican, the sisters became the Institute
of Handmaids of the Sacred Heart of Jesus with Raphaela at its head. Following
the spirituality of Saint Ignatius of Loyola, the community spread quickly
throughout Spain.
Misunderstandings
between Raphaela and her Council made it prudent for the new General Superior
to resign in 1893. Dolores, now known as Maria del Pilar, served
the Institute as General Superior, while Raphaela Mary was sent to the convent
in Rome without opportunities to engage in Handmaids’ works. This secluded part
of Raphaela’s life lasted nearly thirty-two years, during which time she spent
countless hours in Adoration praying for the concerns of the Sacred Heart of
Jesus, with a promise to “love always.” She never ceased to be the joyful and
good-humored person that had endeared her to the first generation of Handmaids.
A
Life Well Lived
Raphaela Mary lived
to see the beginning of the 1925 Holy Year and quietly died in
her room on the Feast of the Epiphany, January 6th, while benediction of the
Blessed Sacrament was taking place in the convent chapel.
She was beatified
in 1952 by Pope Pius XII, and canonized twenty-five years later.
On January
23, 1977, during the centenary of the Handmaids’ founding, Pope Paul VI
proclaimed this woman who had lived the Gospel with all its consequences, a
heroic model for others, a saint. From then on, we have invoked her as Saint
Raphaela Mary of the Sacred Heart.
Saint Raphaela
Mary’s urgency to labor so that everyone would come to a fuller knowledge and
love of Jesus Christ has grounded a worldwide network of women in a mission of
Reparation with the Mystery of the Eucharist at its center. Saint Raphaela Mary
insisted:
“Let us
give God our whole hearts!”
Handmaids work
today continues on five continents putting hearts and hands to this worthwhile
task. We invite your collaboration.
If you are able to
read Spanish, consider reading Palabras a Dios y a los Hombres, a book of Saint
Raphaela Mary’s writings: both letters and spiritual notes.
Santa Raffaella Maria del Sacro
Cuore (Rafaela Porras y Aillón) Fondatrice
Pedro Abad (Cordova), 1
marzo 1850 – Roma, 6 gennaio 1925
Martirologio
Romano: Sempre a Roma, santa Raffaella Maria del Sacro Cuore Porras Ayllón,
vergine, che istituì la Congregazione delle Ancelle del Sacratissimo Cuore di
Gesù, e, ritenuta insana di mente, portò santamente a termine la sua vita tra
le sofferenze e nella penitenza.
La Spagna
è una Nazione che da secoli dà alla Chiesa un’abbondante fioritura di Santi e
Beati, frutto di una intensa spiritualità cristiana, che la pone come numero di
figure sante, forse al secondo se non al primo posto in Europa culla del
cristianesimo.
E fra i suoi degni figli si annovera santa Raffaella Maria del Sacro Cuore, al
secolo Rafaela Porras y Aillón, che nacque il 1° marzo 1850 a Pedro Abad
(Cordova), decima dei tredici figli di Idelfonso Porras e Rafaela Aillón,
appartenenti alla agiata borghesia.
A quattro anni perse il padre, pur avendo la possibilità di frequentare la
migliore società di Cordova, Cadice e Madrid, non si lasciò attirare dalla vita
mondana e a 15 anni si consacrò a Dio facendo il voto di castità.
A diciannove anni perse anche la madre e vincendo l’ostilità dei fratelli, si
dedicò con l’unica sorella della numerosa famiglia Dolores, alla pratica della
carità, assistendo gli ammalati e aiutando i poveri.
Avendo avvertita in loro la chiamata allo stato religioso, nel febbraio 1874 le
due sorelle lasciarono di nascosto il paese e si ritirarono nel monastero di
Santa Croce in Cordova, per poter comprendere nel raccoglimento la strada che
il Signore voleva indicare loro.
Ci furono varie consultazioni con la Curia vescovile, la quale alla fine chiamò
a Cordova le religiose di Maria Riparatrice da poco stabilite a Siviglia e
provenienti dalla Francia; le due sorelle Porras si accollarono le spese per la
fondazione in città.
Rafaela e Dolores vestirono l’abito delle religiose il 4 giugno 1874 iniziando
così il Noviziato; a loro si unirono altre ragazze di Cordova formando un bel
gruppo di 21 novizie.
Ma un anno dopo, le suore francesi ritornarono a Siviglia conducendo con loro
quattro novizie; il vescovo di Cordova allora nominò Rafaela Porras superiora
delle 16 novizie rimaste.
Si trovò nei due anni successivi a contrastare la stessa Curia diocesana, che
intendeva modificare le ‘Regole’ ignaziane da lei adottate, pertanto si ritirò
con le altre novizie a Andújar prima e poi a Madrid, dove il 14 aprile 1877
l’arcivescovo madrileno, cardinale Moreno, approvò il nuovo Istituto delle
“Ancelle del Sacro Cuore” nome suggerito da lei e non più legato alle suore di
Maria Riparatrice, confermando Rafaela Porras come superiora, la quale prese il
nome di suor Raffaella Maria del Sacro Cuore di Gesù.
L’8 giugno 1877 le due sorelle emisero i voti temporanei e mentre Dolores ebbe
ampia libertà di gestire l’aspetto economico, suor Raffaella Maria si dedicò
alla formazione spirituale delle sue figlie, infondendo lo spirito specifico
dell’Istituzione, che è quello di riparazione; attuato con l’adorazione
continua del Ss. Sacramento e con l’opera di apostolato: Catechesi, case di
esercizi, insegnamento, laboratori, ecc.
Nel 1887 ottenne l’approvazione definitiva della Santa Sede, sia della
Congregazione che delle Costituzioni; il 4 novembre 1888 la madre generale
Raffaella Maria fece la professione perpetua.
Più passavano gli anni, più evidente era la sua intensa spiritualità e
l’appassionato amore per Gesù Cristo, fino a giungere negli ultimi suoi anni,
alla santa ossessione della “follia della croce”, considerata un dono
dell’amore di Dio.
Già quattro anni dopo l’approvazione, nel 1892, la Congregazione si era
consolidata con nove Case di cui una a Roma; anche a lei come a tante altre
fondatrici, toccò la sorte dell’incomprensione delle sue assistenti, che
avrebbero dovuto aiutarla nel governo della Congregazione; esse la circondarono
di un atmosfera di sfiducia che appannava la sua attività, procurando sofferenza
alla sua anima nobile e retta.
Madre Raffaella Maria reagì sacrificandosi e immediatamente diede le sue
dimissioni; le fu proposto di passare la carica alla sorella e lei accettò
umilmente; così il 3 marzo 1893 divenne una semplice suora, aveva 43 anni, ed
era nel pieno vigore fisico e intellettivo, ma la sua santità le fece accettare
tutto ciò.
Per giunta non le fu assegnato nessun incarico, nemmeno dei più umili e per
altri 32 anni visse in profondissima umiltà, obbedendo alle superiore che si
avvicendavano, compreso due che avevano provocato la sua emarginazione,
pregando per il bene e la diffusione della sua Congregazione e senza nutrire
nessun risentimento per quanto le era capitato.
Per otto anni soffrì dolori atroci per una osteo-sinovite alla gamba, a chi
cercava di confortarla diceva: “Prendete tutte le cose come se venissero dalla
mano di Dio”; ripeteva spesso che si lasciava volentieri ‘squadrare’ per
diventare una solida pietra di sostegno dell’Istituto.
Morì santamente il 6 gennaio 1925, nella Casa di Roma dove aveva trascorso gli
ultimi anni e dove è sepolta, per ricevere in cielo la ricompensa ampiamente
meritata; la sua santità fu così evidente a tutti, che già dopo undici anni
dopo la morte, si aprì il processo informativo sulle sue virtù; il 22 novembre
1939 fu introdotta la causa di beatificazione e il 13 maggio 1949, madre
Raffaella Maria Porras y Aillón, riceveva da papa Pio XII il titolo di
venerabile.
Lo stesso papa la beatificò il 18 maggio 1952; a seguito di un miracolo attribuito
alla sua intercessione, ottenuto dalla spagnola signora Encarnación García
Gallardo, papa Paolo VI la proclamò santa il 13 gennaio 1977 nella Basilica di
S. Pietro in Vaticano. La sua festa religiosa è il 6 gennaio.
Autore: Antonio
Borrelli