Bienheureuse Marie-Thérèse
Fondatrice
de la Congrégation des Filles de la Croix (✝ 1876)
Née Jeanne Haze.
"La congrégation des Filles de la Croix est d'origine liégeoise. L'ordre
fut fondé en 1833, dans le quartier de la rue Hors-Château, par Mère
Marie-Thérèse, née Jeanne Haze, fille du secrétaire du dernier Prince-Évêque,
un lettré ruiné par la révolution de 1789. La règle, d'inspiration Ignacienne,
propose aux religieuses l'éducation des filles, les soins aux malades et autres
œuvres de charité. Dès la fondation, les œuvres se diversifient, avec de
nombreuses écoles, dont celles qui jouxtent notamment les églises de
Sainte-Véronique et de Bois-de-Breux, des hospices, des pensionnats et des
orphelinats. Les sœurs visitent les pauvres et les malades. Elles prennent en
charge la prison des femmes, située à l'époque au palais des Princes-Évêques et
ouvrent un refuge pour les prostituées repenties. Quand la fondatrice meurt en
1876, la congrégation compte plus de 900 religieuses, des maisons aux Indes, en
Allemagne et en Angleterre. Mère Marie-Thérèse sera proclamée bienheureuse en
1991." (source: Il était une fois… la Clinique Notre-Dame des Bruyères -
CHU de Liège)
Homélie de Jean-Paul II - en
italien - le 21 avril 1991
À Liège, en 1876, la bienheureuse Marie-Thérèse (Jeanne Haze),
vierge, qui fonda la Congrégation des Filles de la Croix pour le service des
infirmes et des pauvres.
Martyrologe
romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11338/Bienheureuse-Marie-Therese.html
Événement international à
Liège: la bienheureuse Mère Marie-Thérèse Haze va être déplacée
Une entrepreneuse
Un événement rare
Tombe, autel et reliques de la bienheureuse Marie Thérèse Haze
après le transfert
de ses reliques à la cathédrale Saint Paul de Liège en avril 2017.
Événement international à
Liège: la bienheureuse Mère Marie-Thérèse Haze va être déplacée
Liège vivra un événement rare ce samedi 29
avril: une translation de reliques. Les restes de la bienheureuse Mère
Marie-Thérèse Haze seront déplacés de la chapelle des Filles de la Croix, en
Hors-Château, vers la cathédrale Saint-Paul.
Née Jeanne
Haze à Liège en 1782, elle était la fille du secrétaire de l'avant-dernier
prince-évêque. Sa vie a été marquée par les bouleversements sociaux engendrés
par la révolution française, puis par les débuts de l'industrie.
Une entrepreneuse
Soeur Fulvie Debatty, provinciale francophone belge des
Filles de la Croix, qualifie Mère Marie-Thérèse d'entrepreneuse
Béatifiée par le Pape Jean-Paul II en 1991, Marie-Thérèse
Haze se mettra au service des pauvres, des malades et des enfants à instruire
notamment. En 1833, elle entre dans la vie religieuse et crée la congrégation
des Filles de la Croix, le premier ordre religieux en Belgique qui fondera des
écoles pour filles. Du vivant de Marie-Thérèse Haze, il essaimera en Allemagne,
dans l'actuel Pakistan, en Inde et en Angleterre, et depuis dans 7 autres pays.
Il compte aujourd'hui 742 religieuses à travers le monde.
Un événement rare
Un événement rare pour Jean-Pierre Delville, l'évêque de
Liège. "La ville de Liège n'existerait
pas s'il n'y avait pas eu une translation de Saints".
La translation du corps de Mère Marie-Thérèse Haze de la
chapelle des Filles de la Croix vers la cathédrale Saint-Paul ce samedi
après-midi sera l'occasion d'un cortège solennel de dimension internationale
auquel participeront des sœurs, des évêques et des étudiants de plusieurs pays
où est présente la congrégation.
Jeanne Haze
1782-1876
Jeanne était la fille du secrétaire du dernier prince-évêque de Liège,
et naquit à Liège (Belgique) le 17 février 1782 (1), avant-dernière de six
enfants.
La France révolutionnaire occupa la Belgique jusqu’en 1815. La famille
Haze dut fuir, et le père mourut dans ces circonstances à Düsseldorf. Les deux
sœurs, Fernande et Jeanne, seraient volontiers entrées en religion, mais les
lois antireligieuses interdisaient encore les congrégations religieuses et les
deux sœurs s’organisèrent à domicile, discrètement, en groupe de piété. Elles
vivaient de leçons privées à domicile.
La mère mourut à son tour en 1820.
Les deux demoiselles s’occupèrent à Liège des pauvres et des enfants
abandonnés de la ville, au lendemain des ravages causés par l’esprit
révolutionnaire français.
En 1824, on leur demanda de prendre en charge une école paroissiale,
privée et très discrète, officiellement interdite par le pouvoir hollandais.
Mais quand la Belgique acquit son indépendance (1830), Jeanne put faire
reconnaître son établissement. Puis, avec quelques compagnes, elle donna
naissance à la Congrégation des Filles de la Croix.
Dès 1833 elles prononcèrent leurs premiers vœux. Jeanne prit le nom
religieux de Marie-Thérèse du Sacré-Cœur de Jésus. En 1845 l’archevêque les
reconnut officiellement, et approuva les constitutions en 1851.
Le mot d’ordre de Jeanne était : Aller aux pauvres avec un cœur de
pauvre.
La priorité des nouvelles Religieuses allait à l’éducation des jeunes
filles, mais aussi aux malades à domicile, aux femmes incarcérées, à la
catéchèse, aux personnes âgées et handicapées, à la broderie, pour occuper les
enfants durant la journée et les adultes dans les soirées. On commençait à les
connaître dans la ville : elles avaient la charge de la prison des femmes,
d’une maison pour réhabiliter les prostituées, d’une maison d’accueil pour les
mendiants.
Bien vite s’ouvrirent d’autres maisons en Allemagne (1849), en Inde (1861),
en Angleterre (1863) et particulièrement dans le monde anglophone… jusqu’à
cinquante communautés et près d’un millier de Religieuses, lorsque la
Fondatrice s’éteignit.
Jeanne Haze mourut à Liège le 7 janvier 1876, à l’âge vénérable de
quatre-vingt quatorze ans. Cinquante ans plus tard, le corps exhumé
apparaissait intact.
Elle a été béatifiée en 1991.
Outre les pays mentionnés plus haut, les Filles de la Croix de Liège
sont actuellement environ un millier, présentes dans cent treize maisons en Italie,
au Congo belge, au Pakistan et au Brésil. En Inde, elles ont d’importants
centres en pleine expansion.
Elles ont donné naissance à
trois congrégations indigènes devenues autonomes, les Sœurs du Cœur Immaculé
de Marie, en Inde et au Congo-Kinshasa.
(1) On trouve aussi
27 février 1777, ce qui ferait mourir la Bienheureuse à quatre-vingt dix-neuf
ans. Mais cette date semble moins officielle que celle qu’on a choisie
ci-dessus.
Blessed Marie-Thérèse Haze
Also known as
- Giovanna Haze
- Jeanne Haze
- Johanna Haze
- Marie-Thérèse of the Sacred Heart of Jesus
Profile
One of seven children born to the secretary of the last prince–bishop of Liège, Belgium. Could read and write by the age of four. She was drawn to
religion from an early age, but was 50 years old when she finally found her
vocation. Founded the Congregation of the Daughters of the Cross of
Liège in 1833, and served as its Superior General until her death; at that point, the Congregation had more than
50 houses and more than 900 sisters in service to the weak and poor.
Born
- 27 February 1782 in Liège, Belgium as Jeanne
- 9 February 1941 by Pope Pius XII (decree of heroic virtues)
Mother Marie Therese (Jeanne Haze), the Founderess of the Daughters of the Cross was born in Liege on 28th February 1782, into a happy united Christian family living in easy circumstances. Her father was secretary to the Prince Bishop of that period. It was this fact which drew the attention of the revolutionary armies of 1794, a year which marked of beginning of sorrows of Jeanne. The family was forced to flee, first else where in Belgium, then further afield into neighbouring countries. In the panic some of the children were separated from their parents. The father w2ornout by anxiety and fatigue died in exile.When the mrest of the family were able to return to Liege their situation was daunting for little if anything ,was left of their home and possessions.The only son continued his law studiesbut died suddenly.just after having qualified to begin exercising his profession.The mother and her daughters eked out a hand to mouth existence,struggling valiantly to survive in the war-torn society of the Revolutionary wars,and their aftermath in Belgium.
Whilst their other sisters married and were busy settling their own households,Jeanne and her sister Ferdinande decided not to marry,but remained with their mother until her death.The two sisters then lived a secluded life,devoting the greater part of their time and means to caring for the poor.When a friend of theirsdecided to enter a convent ,They were responsible for the small fee paying school which she had been running.This assured a lively hood.But when a little later they were asked to takeover the poor school in the parish of St.Barthelemy in liege,inspite of the protests of family and friends they accepted and gaveup this little school,thus facing once more the insecurity of poverty.
This was a decisive turning point in Jeanne’s life.After the years of trial and sorrow,it was the cross that attracted her as the outstanding sign of the everlasting love of God for each of his children.Shye felt drawn to respond to the prodigal, generous love by seeing and serving Christ in all she met.Why did she not turn to religious life?The French Revolution has closed the conventsand dispersed the religious.The successive governments were equallyunfavourably disposed and Belgium, under the rule of the Dutch,entry to Religious orders were forbidden by law.
Because Jeanne Haze could not find around her the means for which she was searching slowly the idea of a new foundation took shape.She was ready for whatever the service of God demanded,fashioned as she was by suffering ,and entirely open to the will of God and the needs of her environment,in faith and hope she went ahead with the idea of a new religious family .Besides her sister Ferdinande,three other companions shared her hopes and desires.A young curate of the parish John William Habets,consented to be the spiritual director of the little group,though at an outset ,he strongly opposed a new foundation,he eventually threw himself into the idea with all his heart.
The Belgium Revolution of 1830,and the ensuing independence of the country which followed,changed everything,and made possible much that had hitherto been forbidden .The new Congregation began on September 8th 1833,when Jeanne Haze,to be known hence forth as Mother Marie Therese, and her companions pronounced their vows,becoming Daughters of the Cross,the title she had long since chosen.. Beginnings are rarely easy .The faith of the foundress, already in her early fifties, was soon to put to the test when three of her first companions died within two years of Foundation, and a gifted but misguided novice endeavoured to supplant her as Foundress. In spite of all this, vocations multiplied and the little congregation made rapid progress.
Teaching, the original occupation, was soon followed by caring for the sick in their homes, for orphans who had to be provided for and for girls and women in moral danger or in prison, who needed help. This early diversification of works was a mark of the spirit of Mother Marie Therese, who was ready to meet all the needs that were addressed to her, whether these were permanent such as those mentioned above, or temporary, such as the care of those stricken by the cholera epidemics of Liege of 1849 and 186, or of the wounded of the battlefields of 1866 and 1870.
As early as 1851 the Congregation spread into Germany. In 1862 the first sisters sailed for India and in 1863 a group set out for England. Wherever mother Marie Therese wished to send her daughters, she found a way. From the beginning she had the indefatigable support of the young Fr.Habets,later to become a Canon involved in important diocesan works,but finally entirely devoted to the care and promotion of the congregation .He can perhaps be considered as co-founder,for without him Mother Marie Therese would not have been able to set on so many foundations. They died in the same year,1876,Mother Marie Therese on January 7th and Canon Habets on 29th December.
The Congregation has continued to spread and to reply to many needs. At present, in addition to the countries mentioned above,there are houses in Italy, Ireland, the United States, Pakistan, Zaïre and Brazil.
Daughters
of the Cross
A Belgian religious
congregation founded in 1833 at Liège, by Jean-Guillaume Habets, curé of the Holy Cross,
and Mlle. Jeanne Haze (later Mere
Marie-Thérèse). The institute is
under the protection of the Blessed Virgin
and St. Teresa, and its rules are based on those of St.
Ignatius. The nuns, who received papal recognition on 1 Oct., 1845, and had their statutes approved by the Holy See on 9 May, 1851, recite the Office
of the Blessed Virgin daily.
They make perpetual vows, which are renewed annually on 8 Sept.
The chief end of the institute is to honour Christ in His weak and suffering members and to cultivate devotion to Our Lady
of Sorrows. The main work of the
Sisters is the education of poor girls, but they have also established orphanages, and homes for the poor;
they nurse the sick, and have shown their devotion
on the battlefield in the German
wars of 1866 and 1870. At present they have 40
establishments in Belgium, 18 in the German Empire, 12 in India, and 16 in England, whither they first went in 1863. In April, 1899,
they opened a new English novitiate at Carshalton, Surrey. Mère Marie-Thérèse
was born at Liège on 27 February, 1782 and died there on 8 Feb., 1876,
having passed forty-three years in religion.
The process of her beatification has been commenced and the decree for the "Commissio Introductionis Causae"
was signed by Pius X on 13 Dec., 1911.
Sources
STEELE, Convents of Great Britain
(London, 1902), 232-5; HEIMBUCHER, Die
Orden und Kongregationen, III, 387.
MacErlean, Andrew. "Daughters of the Cross." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 16 (Index). New York: The Encyclopedia Press, 1914. 8 Jan.
2017 <http://www.newadvent.org/cathen/16030b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Herman F. Holbrook. Fac me tecum pie
flere, Crucifixo condolere, donec ego vixero.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1914. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur.
+John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Beata Maria Teresa del Sacro Cuore (Jeanne Haze) Vergine, Fondatrice
Liegi, Belgio, 27 febbraio
1777 - Liegi, 7 gennaio 1876
Jeanne Haze, nata in una famiglia benestante e religiosa a Liegi in Belgio,
dovette emigrare per sfuggire ai pericoli della Rivoluzione francese. Dopo la morte di entrambi i
genitori e il matrimonio di alcune sorelle, rimase da sola con un’altra
sorella, Ferdinande. Non potendo diventare suore a causa delle leggi
anticlericali dell’epoca, le due iniziarono a fare vita ritirata in
casa.Quattro anni dopo, chiesero al loro parroco di potersi occupare di una
scuola gratuita; si unirono a loro altre ragazze. Sorsero quindi in questo modo
le Figlie della Santa Croce di Liegi, delle quali Jeanne Haze divenne superiora
generale col nome di madre Maria Teresa del Sacro Cuore. Morì quasi centenaria
il 7 gennaio 1776, ma la sua causa di beatificazione fu introdotta nel 1911. A
seguito di un miracolo attribuito alla sua intercessione e approvato il 22
gennaio 1991, è stata beatificata da san Giovanni Paolo II il 21 aprile 1991. I
suoi resti mortali sono venerati dal 21 aprile 1993 nella cappella della Casa
madre delle Figlie della Santa Croce, in Rue Hors-Chateau 49 a Liegi.
Martirologio
Romano: A Liegi in Belgio, beata Maria Teresa (Giovanna) Haze, vergine, che
fondò la Congregazione delle Figlie della Santa Croce al servizio dei deboli e
dei poveri.
La si può
considerare quasi una bambina prodigio, che a meno di 4 anni sa già leggere e
scrivere, perché papà, professore di Lettere, dedica il suo tempo libero ad
istruire i suoi sette figli. La sua è una famiglia agiata ed importante,
imbevuta di religiosità anche perché papà è segretario del principe-vescovo di
Hoensbroech. Per questo appare ancora più incomprensibile che lei debba
aspettare fin oltre i 50 anni a realizzare la sua vocazione.
Nata a Liegi il 27 febbraio 1782, viene battezzata con il nome di Jeanne. Fin
da piccola, dato che mamma frequenta abitualmente un monastero cistercense, si
sente irresistibilmente attratta verso la vita religiosa e quella claustrale in
particolare. Il suo gioco preferito è vestirsi da suora e mettersi a capo di un
gruppetto di bambine vestite come lei, per ripetere in assoluta fedeltà i riti
che ha visto celebrare in monastero.
Sembra destinata al convento e al ruolo di badessa in particolare, ma arriva
l’onda lunga della Rivoluzione Francese, con le truppe rivoluzionarie che
invadono il Belgio e che, tra l’altro, depongono il principe-vescovo di cui
papà è segretario.
La sua famiglia è ovviamente la più esposta alla furia rivoluzionaria e così
cerca riparo in Germania, ma quando ritorna a Liegi la situazione non è più
come prima: papà è morto e i loro beni sono stati tutti confiscati. Ora bisogna lavorare per vivere e
anche prendersi cura di mamma, che muore nel 1820.
Terminato il suo dovere di figlia decide di donarsi a Dio, insieme alla sorella
Ferdinande, ma come “monaca in casa”: insieme, disertano le riunioni
famigliari, si negano anche i più innocenti passatempi, non escono più di casa
se non per andare a Messa, al punto che la gente finisce per ribattezzarle “le
solitarie”.
Questo loro estraniarsi dal mondo non sembra essere la volontà di Dio: ne sono
pienamente convinti sia il loro parroco che il loro padre spirituale, che le
spingono ad dirigere ed insegnare nella scuola parrocchiale a pagamento.
È un periodo buio per il Belgio, assoggettato al dominio dei Paesi Bassi: non
c’è libertà di insegnamento e questa è una delle poche scuole legalmente autorizzate;
ma è semideserta perché a pagamento. Va invece a gonfie vele l’annesso
laboratorio di ricamo, perché gratuito.
Partono da questa considerazione le due sorelle, che intanto, si sono
infervorate al nuovo lavoro, e propongono al parroco di aprire una scuola
gratuita. Il parroco è d’accordo e la scuola decolla: non ha le autorizzazioni
legali, ma è zeppa di bimbi, dietro ciascuno dei quali c’è una storia di
miseria, di povertà morale e di disagio sociale.
Le due sorelle si affacciano così su un panorama di povertà e di necessità che
non immaginavano neppure potesse esistere. E si tuffano in queste necessità, ma
non da sole: quasi senza che ne accorgessero, infatti, si sono affiancate a
loro diverse ragazze di Liegi, che formano un gruppo coeso ed impegnato.
Nascono così, nella più assoluta semplicità, le “Figlie della Croce” che
ricevono l’abito religioso a settembre del 1833. Jeanne, ormai madre Teresa del
Sacro Cuore, ha già più di 50 anni, perché c’è voluto davvero tanto a
realizzare il suo sogno di bambina. Anzi, per ammetterla alla vestizione ci
vuole un privilegio particolare della santa Sede a causa dell’età.
Buon per lei che il Signore le riserva ancora tanti anni di vita e le permette
di lavorare quasi fino alla fine. Così non lascia niente di incompiuto e
recupera in fretta il tempo perso o impiegato in altro.
Anzi, tira fuori tutto il buono che c’è in lei:la delicatezza, la premura,
l’allegria, la disponibilità, prendendosi cura delle sue suore che si lasciano
coccolare da quella seconda mamma, ex solitaria condannata forse a inacidire
tra le mura di casa se non l’avessero tirata fuori in tempo, lanciandola al
servizio dei poveri, specialmente se ragazze povere e malati abbandonati.
Nessuno sa la tempesta che si agita invece nel suo cuore, perseguitato da una
spaventosa “notte dello spirito” da cui si salva soltanto con la preghiera e
con una illuminata direzione spirituale.
Maria Teresa del Sacro Cuore Haze muore il 7 gennaio 1876, alla soglia dei 99
anni, e Giovanni Paolo II la beatifica nel 1991, quando le sue figlie sono
ormai sparse in tutto il mondo a rendere ancora vivo il suo carisma.
Autore: Gianpiero
Pettiti
Marie-Thérèse Haze
e Chiara Bosatta.
Amen!
GIORNATA MONDIALE DI PREGHIERA
PER LE VOCAZIONI
E BEATIFICAZIONE DI TRE RELIGIOSE: ANNUNCIATA COCCHETTI,
MARIE-THÉRÈSE HAZE E CHIARA BOSATTA
E BEATIFICAZIONE DI TRE RELIGIOSE: ANNUNCIATA COCCHETTI,
MARIE-THÉRÈSE HAZE E CHIARA BOSATTA
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Basilica Vaticana - Domenica, 21 aprile 1991
“Nel nome di Gesù Cristo il Nazareno” (At
4, 10).
1. Desideriamo oggi ritornare su queste parole di
Pietro. Le prendiamo dalla lettura degli Atti degli Apostoli. L’Apostolo si
rivolge “ai capi del popolo e agli anziani” (cf. At 4, 8), testimoniando
la risurrezione di Cristo. Proprio nel suo nome sta innanzi a loro un uomo
sano, prima storpio fin dalla nascita. Egli ha ottenuto la salute nel nome di
questo Cristo - dice Pietro - “che voi avete crocifisso e che Dio ha
risuscitato dai morti” (At 4, 10).
“Questo Gesù è . . . la testata d’angolo . .
. non vi è, infatti, altro nome dato agli uomini sotto il cielo nel quale sia
stabilito che possiamo essere salvati” (At 4, 11-12).
Nel nome di Gesù Cristo crocifisso e risorto la
Chiesa si rallegra oggi per la glorificazione di tre nuove Beate:
Annunciata Cocchetti,
Marie-Thérèse Haze
e Chiara Bosatta.
Le nuove Beate sono state salvate con la forza
della grazia della Croce di Cristo e della sua Risurrezione.
2. L’amore grande del Padre, che consente a noi di
chiamarci suoi figli, non cessa di suscitare nella Chiesa il desiderio di
continuare l’opera di Cristo nella ricerca delle pecore e nel ricondurle sotto
la guida dell’unico Pastore, affinché ascoltino la sua voce e diventino gregge
del suo pascolo.
Fu questo il desiderio costante ed intenso della
Beata Annunciata Cocchetti, Fondatrice delle Suore di Santa Dorotea di Cemmo,
in Val Camonica, in diocesi di Brescia.
Colpita dalla predicazione delle missioni al popolo
e dal programma apostolico di uno zelante sacerdote, Don Luca Passi, iniziatore
della Pia Opera di Santa Dorotea, decise di dedicare la propria vita al bene
delle anime, applicando nella sua opera educativa il metodo della “correzione
fraterna secondo il Vangelo”. “Amerò Dio con tutto il cuore, perché egli fu il
primo ad amarmi”, fu questo il programma che ispirò tutta la sua fervida vita
spirituale. Espresse il suo amore a Dio e alle giovani con una pietà soda; con
una fedeltà a tutta prova; con un’ascesi robusta, che le faceva superare le
difficoltà incontrate lungo l’arco della sua giornata. Le prime esperienze
giovanili nell’oratorio e nella scuola di Rovato fecero di lei una saggia
educatrice, alimentando la passione per la formazione umana e cristiana delle
giovani, secondo lo spirito del Vangelo. L’azione educativa, mediante la scuola
e le iniziative parrocchiali, divenne, così, nella vita di Annunciata Cocchetti
la maniera concreta di far imitare Cristo, Pastore delle anime. Anch’essa le
cercò, le condusse all’unità nella Chiesa, ne fece delle donne e maestre di
vigorosa personalità cristiana, affinché divenissero, a loro volta, fermento e
testimonianza dell’infinito amore di Dio. “Fatevi sante - è questo il
testamento spirituale lasciato alle sue figlie - facendo del bene alle giovani
a voi affidate”.
3. “Quale grande amore ci ha dato il Padre”
(1 Gv 3, 1).
Madre Marie-Thérèse Haze ha saputo accogliere
questo amore, ha saputo rispondergli giornalmente. Ha conosciuto la prova, ma,
vicino a Nostra Signora dei Dolori, contemplava continuamente il Cuore di
Cristo, trafitto sulla Croce, per la salvezza del mondo. Mostrando la via alle
sue sorelle, ha potuto dire “che un cuore travagliato diventa il trono della
grazia” (cf. Articuli a post., 89). La presenza del Redentore nel Santo
Sacramento era per lei una sorgente costante di sottomissione serena alla
volontà di Dio, di saggezza per dirigere la sua azione, di coraggio per
cominciare numerose fondazioni.
Nell’umiltà dell’Incarnazione, nella generosità
dell’amore che ci fa tutti “figli di Dio” (1 Gv 3, 2), le Suore della
Croce trovano un esempio per mettersi al servizio del prossimo più povero. La
Beata Marie-Thérèse le invita a mettere in opera l’appello evangelico a servire
Cristo nella persona dei membri del suo Corpo più deboli e più sofferenti.
Questa ispirazione segue quella di Pietro, che proclama, dopo la guarigione
dell’infermo, che la salvezza viene dal Signore, crocifisso e risuscitato: “Non
vi è infatti altro nome dato agli uomini sotto il cielo nel quale è stabilito
che possiamo essere salvati” (At 4, 12). A modo suo, Marie-Thérèse
seguiva la lezione degli Apostoli, per il suo desiderio ardente di aprire gli
animi alla gioia e alla fede, quando alleviava le sofferenze del corpo, e
attraverso la sua passione per l’educazione religiosa dei più diseredati.
In questa domenica pasquale, rendiamo grazie con il
discepolo diletto che ci guida nella speranza: “Quando il Figlio di Dio si
manifesterà, noi saremo simili a lui, perché lo vedremo così come egli è” (1
Gv 3, 2). La figura di Marie-Thérèse Haze e la sua testimonianza di fedeltà
instancabile ci fanno scoprire la bellezza dei figli di Dio, illuminati dalla
grazia e trasformati dall’amore del Salvatore.
4. Quale grande amore ci ha dato il Padre,
che sa suscitare nelle anime la capacità di ripetere i gesti del Buon Pastore
che dà la vita per la salvezza del mondo!
Segno della carità di Dio fu anche la Beata Chiara
Bosatta, discepola del Beato Luigi Guanella, e con lui partecipe del carisma
della dedizione agli ultimi, nella piena e incrollabile fiducia nella
Provvidenza divina.
Chiara ritenne per sé un dono della Provvidenza la
formazione alla pietà ricevuta nella parrocchia e la chiamata a dedicarsi
all’infanzia abbandonata ed agli anziani lasciati nella solitudine. Veramente
provvidenziale fu per lei l’incontro con Don Guanella, alla cui scuola si rese
disponibile per la realizzazione delle opere di assistenza spirituale e
materiale fino alla consumazione delle sue energie, con l’ultima malattia,
contratta proprio nel servizio ai sofferenti ed offerta come dono e sacrificio
in favore dei più miseri.
Nella sua mitezza e fragilità, nella semplicità dei
modi e nella delicatezza del tratto, Chiara nascondeva la forza indescrivibile
di una carità veramente evangelica. Perciò “Iddio la condusse - come testimoniò
il Beato Guanella, suo direttore spirituale - per la via delle anime forti, via
aspra e per sé pericolosa, ma la guidò così che non ponesse piede in fallo. Ed
ella non cadeva, perché si arrendeva con assoluta docilità alla mano che la
guidava”.
5. L’attualità del messaggio di queste Beate sta
nel fatto che hanno compiuto con amore le semplici azioni di ogni
giorno, stando in continua sintonia con Dio e santificando così il quotidiano.
Nella loro vita non ci sono stati fenomeni o gesti straordinari; straordinario,
invece, è stato il loro modo di porsi in relazione con Dio, lasciando spazio a
Lui in tutto il loro essere.
La loro umanità era affascinata dalla carità di
Cristo, così da renderle solidali con la sofferenza dei poveri, nei quali
vedevano splendere il volto di Cristo. In un mondo secolarizzato come il
nostro, così povero di speranza, esse ci dicono con la loro vita che Dio è
Padre, il quale ci ama e permette ogni cosa per il nostro bene. A chi rischia
di naufragare nel mare dell’egoismo, esse propongono l’ideale della carità,
della solidarietà e della condivisione; là dove non di rado viene a mancare il
senso della vita, dono di Dio, esse ricordano la necessità del rispetto per la
vita e la cura di essa, anche nelle situazioni di grande povertà umana. Le
Beate, infine, dicono che la santità è possibile, è accessibile a tutti, purché
si resti fedeli a Dio e fedeli all’uomo.
6. “Io sono il buon Pastore” (Gv 10, 11).
La quarta domenica di Pasqua, detta del Buon
Pastore, è la domenica delle vocazioni sacerdotali. È, inoltre, la
domenica della vocazione alla santità. “Il Buon Pastore conosce le sue
pecore e le sue pecore lo conoscono, come il Padre conosce il Figlio e il
Figlio il Padre” (Gv 10, 14-15).
La santità è il frutto di questa conoscenza che
mette le radici nell’amore del Padre e del figlio. Il Figlio è buon
Pastore perché offre la vita per le sue pecore (cf. Gv 10, 11).
Gesù aggiunge: “Nessuno mi toglie (questa vita), ma
la offro da me stesso, poiché ho il potere di offrirla e il potere di
riprenderla di nuovo” (Gv 10, 18).
Queste parole spiegano pienamente il mistero
dell’amore del Padre e del Figlio. Gesù dice: “per questo il Padre mi ama:
perché io offro la mia vita, per poi riprenderla di nuovo” (Gv 10, 17).
È, quindi, nel buon Pastore l’amore del Figlio per
il Padre, e anche l’amore del Padre: l’amore eterno e rivelato
nel tempo per mezzo dell’offerta della vita per le pecore: mediante il
sacrificio pasquale.
Da questo amore siamo costantemente abbracciati.
Per questo amore siete accolte voi, e siete beate:
Annunciata, Marie-Thérèse e Chiara!
La Chiesa intera si rallegra oggi perché, mediante
la risposta alla vocazione alla santità delle nuove Beate, ci fa partecipare
più profondamente alla gioia pasquale del Buon Pastore.
“Celebrate il Signore, perché è buono;
perché eterna è la sua misericordia” (Sal 118, 1).
perché eterna è la sua misericordia” (Sal 118, 1).
Amen!
©
Copyright 1991 - Libreria Editrice Vaticana