samedi 7 janvier 2017

Bienheureuse MARIE-THÉRÈSE du Sacré-Coeur (Jeanne Haze), vierge et fondatrice




Bienheureuse Marie-Thérèse

Fondatrice de la Congrégation des Filles de la Croix ( 1876)

Née Jeanne Haze.

"La congrégation des Filles de la Croix est d'origine liégeoise. L'ordre fut fondé en 1833, dans le quartier de la rue Hors-Château, par Mère Marie-Thérèse, née Jeanne Haze, fille du secrétaire du dernier Prince-Évêque, un lettré ruiné par la révolution de 1789. La règle, d'inspiration Ignacienne, propose aux religieuses l'éducation des filles, les soins aux malades et autres œuvres de charité. Dès la fondation, les œuvres se diversifient, avec de nombreuses écoles, dont celles qui jouxtent notamment les églises de Sainte-Véronique et de Bois-de-Breux, des hospices, des pensionnats et des orphelinats. Les sœurs visitent les pauvres et les malades. Elles prennent en charge la prison des femmes, située à l'époque au palais des Princes-Évêques et ouvrent un refuge pour les prostituées repenties. Quand la fondatrice meurt en 1876, la congrégation compte plus de 900 religieuses, des maisons aux Indes, en Allemagne et en Angleterre. Mère Marie-Thérèse sera proclamée bienheureuse en 1991." (source: Il était une fois… la Clinique Notre-Dame des Bruyères - CHU de Liège)


Homélie de Jean-Paul II - en italien - le 21 avril 1991

À Liège, en 1876, la bienheureuse Marie-Thérèse (Jeanne Haze), vierge, qui fonda la Congrégation des Filles de la Croix pour le service des infirmes et des pauvres.


Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11338/Bienheureuse-Marie-Therese.html


Tombe, autel et reliques de la bienheureuse Marie Thérèse Haze 
après le transfert de ses reliques à la cathédrale Saint Paul de Liège en avril 2017.

Événement international à Liège: la bienheureuse Mère Marie-Thérèse Haze va être déplacée

Liège vivra un événement rare ce samedi 29 avril: une translation de reliques. Les restes de la bienheureuse Mère Marie-Thérèse Haze seront déplacés de la chapelle des Filles de la Croix, en Hors-Château, vers la cathédrale Saint-Paul.

Née Jeanne Haze à Liège en 1782, elle était la fille du secrétaire de l'avant-dernier prince-évêque. Sa vie a été marquée par les bouleversements sociaux engendrés par la révolution française, puis par les débuts de l'industrie.

Une entrepreneuse

Soeur Fulvie Debatty, provinciale francophone belge des Filles de la Croix, qualifie Mère Marie-Thérèse d'entrepreneuse
Béatifiée par le Pape Jean-Paul II en 1991, Marie-Thérèse Haze se mettra au service des pauvres, des malades et des enfants à instruire notamment. En 1833, elle entre dans la vie religieuse et crée la congrégation des Filles de la Croix, le premier ordre religieux en Belgique qui fondera des écoles pour filles. Du vivant de Marie-Thérèse Haze, il essaimera en Allemagne, dans l'actuel Pakistan, en Inde et en Angleterre, et depuis dans 7 autres pays. Il compte aujourd'hui 742 religieuses à travers le monde.

Un événement rare

Un événement rare pour Jean-Pierre Delville, l'évêque de Liège. "La ville de Liège n'existerait pas s'il n'y avait pas eu une translation de Saints".
La translation du corps de Mère Marie-Thérèse Haze de la chapelle des Filles de la Croix vers la cathédrale Saint-Paul ce samedi après-midi sera l'occasion d'un cortège solennel de dimension internationale auquel participeront des sœurs, des évêques et des étudiants de plusieurs pays où est présente la congrégation.



Jeanne Haze

1782-1876
 
Jeanne était la fille du secrétaire du dernier prince-évêque de Liège, et naquit à Liège (Belgique) le 17 février 1782 (1), avant-dernière de six enfants.

La France révolutionnaire occupa la Belgique jusqu’en 1815. La famille Haze dut fuir, et le père mourut dans ces circonstances à Düsseldorf. Les deux sœurs, Fernande et Jeanne, seraient volontiers entrées en religion, mais les lois antireligieuses interdisaient encore les congrégations religieuses et les deux sœurs s’organisèrent à domicile, discrètement, en groupe de piété. Elles vivaient de leçons privées à domicile.

La mère mourut à son tour en 1820. 

Les deux demoiselles s’occupèrent à Liège des pauvres et des enfants abandonnés de la ville, au lendemain des ravages causés par l’esprit révolutionnaire français.

En 1824, on leur demanda de prendre en charge une école paroissiale, privée et très discrète, officiellement interdite par le pouvoir hollandais. Mais quand la Belgique acquit son indépendance (1830), Jeanne put faire reconnaître son établissement. Puis, avec quelques compagnes, elle donna naissance à la Congrégation des Filles de la Croix.

Dès 1833 elles prononcèrent leurs premiers vœux. Jeanne prit le nom religieux de Marie-Thérèse du Sacré-Cœur de Jésus. En 1845 l’archevêque les reconnut officiellement, et approuva les constitutions en 1851.

Le mot d’ordre de Jeanne était : Aller aux pauvres avec un cœur de pauvre.

La priorité des nouvelles Religieuses allait à l’éducation des jeunes filles, mais aussi aux malades à domicile, aux femmes incarcérées, à la catéchèse, aux personnes âgées et handicapées, à la broderie, pour occuper les enfants durant la journée et les adultes dans les soirées. On commençait à les connaître dans la ville : elles avaient la charge de la prison des femmes, d’une maison pour réhabiliter les prostituées, d’une maison d’accueil pour les mendiants.

Bien vite s’ouvrirent d’autres maisons en Allemagne (1849), en Inde (1861), en Angleterre (1863) et particulièrement dans le monde anglophone… jusqu’à cinquante communautés et près d’un millier de Religieuses, lorsque la Fondatrice s’éteignit. 

Jeanne Haze mourut à Liège le 7 janvier 1876, à l’âge vénérable de quatre-vingt quatorze ans. Cinquante ans plus tard, le corps exhumé apparaissait intact.
Elle a été béatifiée en 1991.

Outre les pays mentionnés plus haut, les Filles de la Croix de Liège sont actuellement environ un millier, présentes dans cent treize maisons en Italie, au Congo belge, au Pakistan et au Brésil. En Inde, elles ont d’importants centres en pleine expansion.

Elles ont donné naissance à trois congrégations indigènes devenues autonomes, les Sœurs du Cœur Immaculé de Marie, en Inde et au Congo-Kinshasa.
 
(1)  On trouve aussi 27 février 1777, ce qui ferait mourir la Bienheureuse à quatre-vingt dix-neuf ans. Mais cette date semble moins officielle que celle qu’on a choisie ci-dessus.

SOURCE : http://www.stagnesconventschoolhowrah.org/daughterofcross.php

Blessed Marie-Thérèse Haze

Also known as
  • Giovanna Haze
  • Jeanne Haze
  • Johanna Haze
  • Marie-Thérèse of the Sacred Heart of Jesus
Profile

One of seven children born to the secretary of the last princebishop of Liège, Belgium. Could read and write by the age of four. She was drawn to religion from an early age, but was 50 years old when she finally found her vocation. Founded the Congregation of the Daughters of the Cross of Liège in 1833, and served as its Superior General until her death; at that point, the Congregation had more than 50 houses and more than 900 sisters in service to the weak and poor.

Born

 Mother Marie Therese (Jeanne Haze), the Founderess of the Daughters of the Cross was born in Liege on 28th February 1782, into a happy united Christian family living in easy circumstances. Her father was secretary to the Prince Bishop of that period. It was this fact which drew the attention of the revolutionary armies of 1794, a year which marked of beginning of sorrows of Jeanne. The   family was forced to flee, first else where in Belgium, then further afield into neighbouring countries. In the panic some of the children were separated from their parents. The father w2ornout by anxiety and fatigue died in exile.When the mrest of the family were able to return to Liege their situation was daunting for little if anything ,was left of their home and possessions.The only son continued his law studiesbut died suddenly.just after having qualified to begin exercising his profession.The mother and her daughters eked out a hand to mouth existence,struggling valiantly to survive in the war-torn society of the Revolutionary wars,and their aftermath in Belgium.

                  Whilst their other sisters married and were busy settling their own households,Jeanne and her sister Ferdinande decided not to marry,but remained with their mother until her death.The two sisters then lived a secluded life,devoting  the greater part of their time and means to caring for the poor.When a friend of theirsdecided to enter a convent ,They were responsible for the small fee paying school which she had been running.This assured a lively hood.But when a little later they were asked to takeover the poor school  in the parish of St.Barthelemy in liege,inspite of the protests of family and friends they accepted and gaveup this little school,thus facing once more the insecurity of poverty.

                 This was a decisive turning point in Jeanne’s life.After the years of trial and sorrow,it was the cross that attracted her as the outstanding sign of the everlasting love of God for each of his children.Shye felt drawn to respond to the prodigal, generous love by seeing and serving Christ in all she met.Why did she not turn to religious life?The French Revolution has closed the conventsand dispersed the religious.The successive governments were equallyunfavourably disposed and Belgium, under the rule of the Dutch,entry to Religious orders were forbidden by law.

                 Because Jeanne Haze could not find around her the means for which she was searching slowly the idea of a new foundation took shape.She was ready for whatever the service of God demanded,fashioned as she was by suffering ,and entirely open to the will of God and the needs of her environment,in faith and hope she went ahead with the idea of a new religious family .Besides her sister Ferdinande,three other companions shared her hopes and desires.A young curate of the parish John William Habets,consented to be the spiritual director of the little group,though at an outset ,he strongly opposed a new foundation,he eventually threw himself into the idea with all his heart.

                 The Belgium Revolution of 1830,and the ensuing independence of the country which followed,changed everything,and made possible much that had hitherto been forbidden .The new Congregation began on September 8th 1833,when Jeanne Haze,to be known hence forth as Mother Marie Therese, and her companions pronounced their vows,becoming Daughters of the Cross,the title she had long since chosen.. Beginnings are rarely easy .The faith of the foundress, already in her early fifties, was soon to put to the test when three of her first companions died within two years of Foundation, and a gifted but misguided novice endeavoured to supplant her as Foundress. In spite of all this, vocations multiplied and the little congregation made rapid progress.

                 Teaching, the original occupation, was soon followed by caring for the sick in their homes, for orphans who had to be provided for and for girls and women in moral danger or in prison, who needed help. This early diversification of works was a mark of the spirit of Mother Marie Therese, who was ready to meet all the needs that were addressed to her, whether these were permanent such as those mentioned above, or temporary, such as the care of those stricken by the cholera epidemics of Liege of 1849 and 186, or of the wounded of the battlefields of 1866 and 1870.

                 As early as 1851 the Congregation spread into Germany. In 1862 the first sisters sailed for India and in 1863 a group set out for England. Wherever mother Marie Therese wished to send her daughters, she found a way. From the  beginning she had the indefatigable support of the young Fr.Habets,later to become a Canon involved in important diocesan works,but finally entirely devoted to the care and promotion of the congregation .He can perhaps be considered as co-founder,for without him Mother Marie Therese would not have been able to set on so many foundations. They died in the same year,1876,Mother Marie Therese on January 7th and Canon Habets on 29th December. 

                 The Congregation has continued to spread and to reply to many needs. At present, in addition to the countries mentioned above,there are houses in Italy, Ireland, the United States, Pakistan, Zaïre and Brazil.

Daughters of the Cross

A Belgian religious congregation founded in 1833 at Liège, by Jean-Guillaume Habets, curé of the Holy Cross, and Mlle. Jeanne Haze (later Mere Marie-Thérèse). The institute is under the protection of the Blessed Virgin and St. Teresa, and its rules are based on those of St. Ignatius. The nuns, who received papal recognition on 1 Oct., 1845, and had their statutes approved by the Holy See on 9 May, 1851, recite the Office of the Blessed Virgin daily. They make perpetual vows, which are renewed annually on 8 Sept. The chief end of the institute is to honour Christ in His weak and suffering members and to cultivate devotion to Our Lady of Sorrows. The main work of the Sisters is the education of poor girls, but they have also established orphanages, and homes for the poor; they nurse the sick, and have shown their devotion on the battlefield in the German wars of 1866 and 1870. At present they have 40 establishments in Belgium, 18 in the German Empire, 12 in India, and 16 in England, whither they first went in 1863. In April, 1899, they opened a new English novitiate at Carshalton, Surrey. Mère Marie-Thérèse was born at Liège on 27 February, 1782 and died there on 8 Feb., 1876, having passed forty-three years in religion. The process of her beatification has been commenced and the decree for the "Commissio Introductionis Causae" was signed by Pius X on 13 Dec., 1911.

Sources

STEELE, Convents of Great Britain (London, 1902), 232-5; HEIMBUCHER, Die Orden und Kongregationen, III, 387.

MacErlean, Andrew. "Daughters of the Cross." The Catholic Encyclopedia. Vol. 16 (Index). New York: The Encyclopedia Press, 1914. 8 Jan. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/16030b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Herman F. Holbrook. Fac me tecum pie flere, Crucifixo condolere, donec ego vixero.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1914. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.


Beata Maria Teresa del Sacro Cuore (Jeanne Haze) Vergine, Fondatrice


Liegi, Belgio, 27 febbraio 1777 - Liegi, 7 gennaio 1876

Jeanne Haze, nata in una famiglia benestante e religiosa a Liegi in Belgio, dovette emigrare per sfuggire ai pericoli della Rivoluzione francese. Dopo la morte di entrambi i genitori e il matrimonio di alcune sorelle, rimase da sola con un’altra sorella, Ferdinande. Non potendo diventare suore a causa delle leggi anticlericali dell’epoca, le due iniziarono a fare vita ritirata in casa.Quattro anni dopo, chiesero al loro parroco di potersi occupare di una scuola gratuita; si unirono a loro altre ragazze. Sorsero quindi in questo modo le Figlie della Santa Croce di Liegi, delle quali Jeanne Haze divenne superiora generale col nome di madre Maria Teresa del Sacro Cuore. Morì quasi centenaria il 7 gennaio 1776, ma la sua causa di beatificazione fu introdotta nel 1911. A seguito di un miracolo attribuito alla sua intercessione e approvato il 22 gennaio 1991, è stata beatificata da san Giovanni Paolo II il 21 aprile 1991. I suoi resti mortali sono venerati dal 21 aprile 1993 nella cappella della Casa madre delle Figlie della Santa Croce, in Rue Hors-Chateau 49 a Liegi.

Martirologio Romano: A Liegi in Belgio, beata Maria Teresa (Giovanna) Haze, vergine, che fondò la Congregazione delle Figlie della Santa Croce al servizio dei deboli e dei poveri.


La si può considerare quasi una bambina prodigio, che a meno di 4 anni sa già leggere e scrivere, perché papà, professore di Lettere, dedica il suo tempo libero ad istruire i suoi sette figli. La sua è una famiglia agiata ed importante, imbevuta di religiosità anche perché papà è segretario del principe-vescovo di Hoensbroech. Per questo appare ancora più incomprensibile che lei debba aspettare fin oltre i 50 anni a realizzare la sua vocazione.


Nata a Liegi il 27 febbraio 1782, viene battezzata con il nome di Jeanne. Fin da piccola, dato che mamma frequenta abitualmente un monastero cistercense, si sente irresistibilmente attratta verso la vita religiosa e quella claustrale in particolare. Il suo gioco preferito è vestirsi da suora e mettersi a capo di un gruppetto di bambine vestite come lei, per ripetere in assoluta fedeltà i riti che ha visto celebrare in monastero.

Sembra destinata al convento e al ruolo di badessa in particolare, ma arriva l’onda lunga della Rivoluzione Francese, con le truppe rivoluzionarie che invadono il Belgio e che, tra l’altro, depongono il principe-vescovo di cui papà è segretario. 

La sua famiglia è ovviamente la più esposta alla furia rivoluzionaria e così cerca riparo in Germania, ma quando ritorna a Liegi la situazione non è più come prima: papà è morto e i loro beni sono stati tutti confiscati. Ora bisogna lavorare per vivere e anche prendersi cura di mamma, che muore nel 1820.

Terminato il suo dovere di figlia decide di donarsi a Dio, insieme alla sorella Ferdinande, ma come “monaca in casa”: insieme, disertano le riunioni famigliari, si negano anche i più innocenti passatempi, non escono più di casa se non per andare a Messa, al punto che la gente finisce per ribattezzarle “le solitarie”.

Questo loro estraniarsi dal mondo non sembra essere la volontà di Dio: ne sono pienamente convinti sia il loro parroco che il loro padre spirituale, che le spingono ad dirigere ed insegnare nella scuola parrocchiale a pagamento.

È un periodo buio per il Belgio, assoggettato al dominio dei Paesi Bassi: non c’è libertà di insegnamento e questa è una delle poche scuole legalmente autorizzate; ma è semideserta perché a pagamento. Va invece a gonfie vele l’annesso laboratorio di ricamo, perché gratuito.

Partono da questa considerazione le due sorelle, che intanto, si sono infervorate al nuovo lavoro, e propongono al parroco di aprire una scuola gratuita. Il parroco è d’accordo e la scuola decolla: non ha le autorizzazioni legali, ma è zeppa di bimbi, dietro ciascuno dei quali c’è una storia di miseria, di povertà morale e di disagio sociale.

Le due sorelle si affacciano così su un panorama di povertà e di necessità che non immaginavano neppure potesse esistere. E si tuffano in queste necessità, ma non da sole: quasi senza che ne accorgessero, infatti, si sono affiancate a loro diverse ragazze di Liegi, che formano un gruppo coeso ed impegnato. 

Nascono così, nella più assoluta semplicità, le “Figlie della Croce” che ricevono l’abito religioso a settembre del 1833. Jeanne, ormai madre Teresa del Sacro Cuore, ha già più di 50 anni, perché c’è voluto davvero tanto a realizzare il suo sogno di bambina. Anzi, per ammetterla alla vestizione ci vuole un privilegio particolare della santa Sede a causa dell’età.

Buon per lei che il Signore le riserva ancora tanti anni di vita e le permette di lavorare quasi fino alla fine. Così non lascia niente di incompiuto e recupera in fretta il tempo perso o impiegato in altro. 

Anzi, tira fuori tutto il buono che c’è in lei:la delicatezza, la premura, l’allegria, la disponibilità, prendendosi cura delle sue suore che si lasciano coccolare da quella seconda mamma, ex solitaria condannata forse a inacidire tra le mura di casa se non l’avessero tirata fuori in tempo, lanciandola al servizio dei poveri, specialmente se ragazze povere e malati abbandonati. 

Nessuno sa la tempesta che si agita invece nel suo cuore, perseguitato da una spaventosa “notte dello spirito” da cui si salva soltanto con la preghiera e con una illuminata direzione spirituale.

Maria Teresa del Sacro Cuore Haze muore il 7 gennaio 1876, alla soglia dei 99 anni, e Giovanni Paolo II la beatifica nel 1991, quando le sue figlie sono ormai sparse in tutto il mondo a rendere ancora vivo il suo carisma.


Autore: Gianpiero Pettiti




GIORNATA MONDIALE DI PREGHIERA PER LE VOCAZIONI
E BEATIFICAZIONE DI TRE RELIGIOSE: ANNUNCIATA COCCHETTI,
MARIE-THÉRÈSE HAZE E CHIARA BOSATTA

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Basilica Vaticana - Domenica, 21 aprile 1991


Nel nome di Gesù Cristo il Nazareno” (At 4, 10).

1. Desideriamo oggi ritornare su queste parole di Pietro. Le prendiamo dalla lettura degli Atti degli Apostoli. L’Apostolo si rivolge “ai capi del popolo e agli anziani” (cf. At 4, 8), testimoniando la risurrezione di Cristo. Proprio nel suo nome sta innanzi a loro un uomo sano, prima storpio fin dalla nascita. Egli ha ottenuto la salute nel nome di questo Cristo - dice Pietro - “che voi avete crocifisso e che Dio ha risuscitato dai morti” (At 4, 10).

“Questo Gesù è . . . la testata d’angolo . . . non vi è, infatti, altro nome dato agli uomini sotto il cielo nel quale sia stabilito che possiamo essere salvati” (At 4, 11-12).

Nel nome di Gesù Cristo crocifisso e risorto la Chiesa si rallegra oggi per la glorificazione di tre nuove Beate:

Annunciata Cocchetti, 

Marie-Thérèse Haze 

e Chiara Bosatta.

Le nuove Beate sono state salvate con la forza della grazia della Croce di Cristo e della sua Risurrezione.

2. L’amore grande del Padre, che consente a noi di chiamarci suoi figli, non cessa di suscitare nella Chiesa il desiderio di continuare l’opera di Cristo nella ricerca delle pecore e nel ricondurle sotto la guida dell’unico Pastore, affinché ascoltino la sua voce e diventino gregge del suo pascolo.

Fu questo il desiderio costante ed intenso della Beata Annunciata Cocchetti, Fondatrice delle Suore di Santa Dorotea di Cemmo, in Val Camonica, in diocesi di Brescia.

Colpita dalla predicazione delle missioni al popolo e dal programma apostolico di uno zelante sacerdote, Don Luca Passi, iniziatore della Pia Opera di Santa Dorotea, decise di dedicare la propria vita al bene delle anime, applicando nella sua opera educativa il metodo della “correzione fraterna secondo il Vangelo”. “Amerò Dio con tutto il cuore, perché egli fu il primo ad amarmi”, fu questo il programma che ispirò tutta la sua fervida vita spirituale. Espresse il suo amore a Dio e alle giovani con una pietà soda; con una fedeltà a tutta prova; con un’ascesi robusta, che le faceva superare le difficoltà incontrate lungo l’arco della sua giornata. Le prime esperienze giovanili nell’oratorio e nella scuola di Rovato fecero di lei una saggia educatrice, alimentando la passione per la formazione umana e cristiana delle giovani, secondo lo spirito del Vangelo. L’azione educativa, mediante la scuola e le iniziative parrocchiali, divenne, così, nella vita di Annunciata Cocchetti la maniera concreta di far imitare Cristo, Pastore delle anime. Anch’essa le cercò, le condusse all’unità nella Chiesa, ne fece delle donne e maestre di vigorosa personalità cristiana, affinché divenissero, a loro volta, fermento e testimonianza dell’infinito amore di Dio. “Fatevi sante - è questo il testamento spirituale lasciato alle sue figlie - facendo del bene alle giovani a voi affidate”.

3.Quale grande amore ci ha dato il Padre” (1 Gv 3, 1).

Madre Marie-Thérèse Haze ha saputo accogliere questo amore, ha saputo rispondergli giornalmente. Ha conosciuto la prova, ma, vicino a Nostra Signora dei Dolori, contemplava continuamente il Cuore di Cristo, trafitto sulla Croce, per la salvezza del mondo. Mostrando la via alle sue sorelle, ha potuto dire “che un cuore travagliato diventa il trono della grazia” (cf. Articuli a post., 89). La presenza del Redentore nel Santo Sacramento era per lei una sorgente costante di sottomissione serena alla volontà di Dio, di saggezza per dirigere la sua azione, di coraggio per cominciare numerose fondazioni.

Nell’umiltà dell’Incarnazione, nella generosità dell’amore che ci fa tutti “figli di Dio” (1 Gv 3, 2), le Suore della Croce trovano un esempio per mettersi al servizio del prossimo più povero. La Beata Marie-Thérèse le invita a mettere in opera l’appello evangelico a servire Cristo nella persona dei membri del suo Corpo più deboli e più sofferenti. Questa ispirazione segue quella di Pietro, che proclama, dopo la guarigione dell’infermo, che la salvezza viene dal Signore, crocifisso e risuscitato: “Non vi è infatti altro nome dato agli uomini sotto il cielo nel quale è stabilito che possiamo essere salvati” (At 4, 12). A modo suo, Marie-Thérèse seguiva la lezione degli Apostoli, per il suo desiderio ardente di aprire gli animi alla gioia e alla fede, quando alleviava le sofferenze del corpo, e attraverso la sua passione per l’educazione religiosa dei più diseredati.

In questa domenica pasquale, rendiamo grazie con il discepolo diletto che ci guida nella speranza: “Quando il Figlio di Dio si manifesterà, noi saremo simili a lui, perché lo vedremo così come egli è” (1 Gv 3, 2). La figura di Marie-Thérèse Haze e la sua testimonianza di fedeltà instancabile ci fanno scoprire la bellezza dei figli di Dio, illuminati dalla grazia e trasformati dall’amore del Salvatore.

4. Quale grande amore ci ha dato il Padre, che sa suscitare nelle anime la capacità di ripetere i gesti del Buon Pastore che dà la vita per la salvezza del mondo!

Segno della carità di Dio fu anche la Beata Chiara Bosatta, discepola del Beato Luigi Guanella, e con lui partecipe del carisma della dedizione agli ultimi, nella piena e incrollabile fiducia nella Provvidenza divina.

Chiara ritenne per sé un dono della Provvidenza la formazione alla pietà ricevuta nella parrocchia e la chiamata a dedicarsi all’infanzia abbandonata ed agli anziani lasciati nella solitudine. Veramente provvidenziale fu per lei l’incontro con Don Guanella, alla cui scuola si rese disponibile per la realizzazione delle opere di assistenza spirituale e materiale fino alla consumazione delle sue energie, con l’ultima malattia, contratta proprio nel servizio ai sofferenti ed offerta come dono e sacrificio in favore dei più miseri.

Nella sua mitezza e fragilità, nella semplicità dei modi e nella delicatezza del tratto, Chiara nascondeva la forza indescrivibile di una carità veramente evangelica. Perciò “Iddio la condusse - come testimoniò il Beato Guanella, suo direttore spirituale - per la via delle anime forti, via aspra e per sé pericolosa, ma la guidò così che non ponesse piede in fallo. Ed ella non cadeva, perché si arrendeva con assoluta docilità alla mano che la guidava”.

5. L’attualità del messaggio di queste Beate sta nel fatto che hanno compiuto con amore le semplici azioni di ogni giorno, stando in continua sintonia con Dio e santificando così il quotidiano. Nella loro vita non ci sono stati fenomeni o gesti straordinari; straordinario, invece, è stato il loro modo di porsi in relazione con Dio, lasciando spazio a Lui in tutto il loro essere.

La loro umanità era affascinata dalla carità di Cristo, così da renderle solidali con la sofferenza dei poveri, nei quali vedevano splendere il volto di Cristo. In un mondo secolarizzato come il nostro, così povero di speranza, esse ci dicono con la loro vita che Dio è Padre, il quale ci ama e permette ogni cosa per il nostro bene. A chi rischia di naufragare nel mare dell’egoismo, esse propongono l’ideale della carità, della solidarietà e della condivisione; là dove non di rado viene a mancare il senso della vita, dono di Dio, esse ricordano la necessità del rispetto per la vita e la cura di essa, anche nelle situazioni di grande povertà umana. Le Beate, infine, dicono che la santità è possibile, è accessibile a tutti, purché si resti fedeli a Dio e fedeli all’uomo.

6. “Io sono il buon Pastore” (Gv 10, 11).

La quarta domenica di Pasqua, detta del Buon Pastore, è la domenica delle vocazioni sacerdotali. È, inoltre, la domenica della vocazione alla santità. “Il Buon Pastore conosce le sue pecore e le sue pecore lo conoscono, come il Padre conosce il Figlio e il Figlio il Padre” (Gv 10, 14-15).

La santità è il frutto di questa conoscenza che mette le radici nell’amore del Padre e del figlio. Il Figlio è buon Pastore perché offre la vita per le sue pecore (cf. Gv 10, 11).

Gesù aggiunge: “Nessuno mi toglie (questa vita), ma la offro da me stesso, poiché ho il potere di offrirla e il potere di riprenderla di nuovo” (Gv 10, 18).

Queste parole spiegano pienamente il mistero dell’amore del Padre e del Figlio. Gesù dice: “per questo il Padre mi ama: perché io offro la mia vita, per poi riprenderla di nuovo” (Gv 10, 17).

È, quindi, nel buon Pastore l’amore del Figlio per il Padre, e anche l’amore del Padre: l’amore eterno e rivelato nel tempo per mezzo dell’offerta della vita per le pecore: mediante il sacrificio pasquale.
Da questo amore siamo costantemente abbracciati.

Per questo amore siete accolte voi, e siete beate:

Annunciata, Marie-Thérèse e Chiara!

La Chiesa intera si rallegra oggi perché, mediante la risposta alla vocazione alla santità delle nuove Beate, ci fa partecipare più profondamente alla gioia pasquale del Buon Pastore.

“Celebrate il Signore, perché è buono;
perché eterna è la sua misericordia” (Sal 118, 1). 

Amen!

© Copyright 1991 - Libreria Editrice Vaticana


SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90915