Luis de Morales (1509–1586). Retrato de San Juan de Ribera (1532-1611), que fue patriarca latino de
Antioquía, arzobispo y virrey de Valencia y obispo de Badajoz. 1566, tempera
sur panneau, 40 X 28, Museo Nacional del Prado
Saint Jean de Ribera
Archevêque de
Valence en Espagne (✝ 1611)
Il lutta contre les Maures,
et, pour faire revenir son diocèse à l'Évangile, il obtint du roi Philippe III
leur expulsion. Mais sa bonté naturelle, selon ses contemporains, adoucit la
rigueur royale qui accompagnait l'exécution de cette décision.
À Valence en Espagne, l’an 1611, saint Jean de Ribera, évêque, exerçant également les fonctions de vice-roi de Catalogne et de Naples. Il fut un dévot de la sainte Eucharistie et un défenseur de la vérité catholique, il instruisit son peuple par des institutions durables.
Martyrologe romain
Jean de Ribera
Patriarche d’Antioche, Archevêque de Valence
† 1611
Jésus-Christ se
plaît à sanctifier chaque jour son Église, en la comblant de grâces qui y
produisent une multitude de vertus cachées dont il est le seul témoin ; il aime
aussi a l'éclairer, à l'édifier et à la glorifier par les grands exemples que
donnent les saints personnages qu'il place dans un rang élevé et qu'il conduit
à une haute perfection. Entre ces amis de Dieu, chez qui l'éclat de la vertu a
rehaussé celui de la dignité, les annales d'Espagne comptent le B. Jean de
Ribera.
Ce pieux prélat naquit à Séville, au mois de Mars
de l'an 1532. Son père, don Pedro Paraphan de Ribera, était duc d'Aleala,
marquis de Tariffa et comte de Merallès. Il fut gouverneur d'Andalousie,
pendant quelque temps Vice-roi de Catalogne, ensuite de Naples, et occupa
d'autres postes très-importants. Il se distinguait surtout par ses talents, sa
prudence et sa loyauté. Il joignait à la capacité d'un homme d'état consommé
les sentiments d'un homme d'honneur et d'un véritable chrétien. L'éducation de
son fils devint l'objet particulier de son attention ; il mit tous ses soins à
lui inspirer la piété dès l'enfance et à lui donner dès-lors des principes
solides de probité. Sa sollicitude paternelle augmentant avec l'âge du jeune
Juan, il lui fit commencer ses études à Salamanque, l'envoya ensuite les
continuer à Séville, puis le rappela à Salamanque où son éducation fut achevée.
Don Juan reçut le bonnet de docteur dans cette célèbre université. Le Seigneur,
qui avait sur lui des desseins particuliers de miséricorde, le préserva de deux
grands dangers dans le cours de ses études, et souvent il rendait grâce à la
Providence d'y avoir échappé. Un homme très-savant, et en apparence fort
vertueux, fut recommandé à son père, comme parfaitement propre à diriger son
éducation ; cette recommandation était appuyée par les personnages les
plus distingués. Les protecteurs pressaient vivement le duc, qui n'avait à leur
opposer aucun grave motif de refus. Cependant il crut s'apercevoir de quelque
chose qui lui inspira tant de soupçons, qu'il ne voulut pas s'engager.
L'événement justifia sa conduite ; car ce précepteur ayant été chargé
d'un autre élève, ses désordres furent bientôt découverts, mais il y avait déjà
entraîné son disciple, et tous deux furent déshonores.
A une autre époque, don Juan se lia avec des
étudiants qui se distinguaient par leurs talents littéraires et leurs manières
engageantes, mais qui n'avaient ni des mœurs bien, réglées, ni des principes
sévères. Pendant quelque temps il fut séduit : bientôt il vit le péril
auquel il s'exposait ; il rompit cette liaison et abandonna ces
dangereuses sociétés.
Depuis ce moment, don Juan de Ribera, déterminé à
embrasser l'état ecclésiastique, s'y prépara par des études sérieuses et par
une prière assidue. Ayant successivement reçu le sous-diaconat et le diaconat,
il fut ordonné prêtre le 7 Mai 1557. La manière édifiante avec laquelle il
s'acquitta des fonctions du saint ministère et l'estime générale qu'il
s'attira, déterminèrent Philippe II, Roi d'Espagne, à le nommer au siège
épiscopal de Badajoz, qui était vacant. En vain son humilité alarmée
tenta-t-elle un refus : le Pape et son propre père, alors Vice-roi de Naples,
l'obligèrent d'accepter cette dignité. Il n'obéit qu'avec répugnance et il montra
par sa conduite quelle haute idée il avait conçue des devoirs qu'impose
l'épiscopat. Bientôt il fut appelé à occuper un poste plus éminent ; avant
qu'il eût été sacré et qu'il eût pris possession du siège de Badajoz, en 1568,
le patriarcat d'Antioche in partibus vint à vaquer, ainsi que
l'archevêché de Valence. L'état de ce dernier diocèse exigea.it des soins
particuliers. Les Maures s'étant autrefois rendus maîtres de presque toute
l'Espagne, avaient, pendant sept cents ans, conservé la possession d'une grande
partie de ce royaume. Les princes chrétiens reconquirent peu à peu des portions
de ce vaste territoire ; et enfin, en 1492, il fut entièrement recouvré par
Ferdinand le Catholique : mais, quoique le gouvernement maure fût détruit et le
peuple subjugué, cette nation vaincue conservait sous la foi des traités ses
biens, ses mœurs, sa religion et ses coutumes, comme si elle eût été soumise à
ses propres Rois. Il y en avait surtout un grand nombre à Valence, où le
mélange des deux religions introduisait nécessairement beaucoup de relâchement
parmi les catholiques. Les Maures étaient même puissants par leur nombre, leurs
richesses et leur industrie, qui allaient toujours croissant, malgré
l'oppression. A l'époque dont nous parlons, cet état de choses inquiétait le
conseil d'Espagne ; les raisons politiques et religieuses faisaient désirer la
conversion des Maures, et l'on pensait que l'élévation de Ribera au siège de
Valence pourrait hâter l'accomplissement de ce désir. Son zèle, ses talents, sa
prudence généralement connue, le faisaient universellement aimer et respecter.
Le saint Pape Pie V, qui occupait alors la chaire de saint Pierre, entra donc
dans les vues du Roi d'Espagne; et, tandis que Philippe II nommait Ribera à
l'archevêché de Valence, le Saint-Père lui donnait le patriarcat d'Antioche. La
cérémonie de sa consécration eut lieu en 1569 : le Pape lui envoya bientôt
après le pallium, avec une lettre affectueuse; et toute l'Espagne, à
l'exception de Badajoz, applaudit au choix qu'on avait fait de lui.
Le prélat s'appliqua aussitôt aux affaires
spirituelles de son diocèse. Les historiens de sa vie et ceux de l'Espagne, qui
furent ses contemporains, s'accordent à faire une triste peinture de l'état du
diocèse de Valence à cette époque, aussi bien qu'à louer les efforts du pieux
archevêque pour abolir les désordres qui y régnaient, et y rétablir les bonnes
mœurs. Tous parlent avec éloge de ses soins pour les pauvres et de son
attention pour son clergé; ils vantent ses abondantes aumônes, sa constante
sollicitude pour le bien spirituel et temporel de tout son troupeau, et la
régularité avec laquelle il faisait ses visites épiscopales. Ils insistent
particulièrement sur les peines qu'il prit pour procurer la conversion des
Maures, sur son zèle à les instruire, sur sa douceur à les persuader : ils
rendent une égale justice à ses collaborateurs; mais ils s'accordent aussi a
déplorer le peu de succès de tant de travaux. Le nombre des vrais convertis fut
beaucoup moindre qu'on ne devait l'espérer : l'archevêque finit par désespérer
de réussir, et approuva, pressa même l'expulsion totale des infidèles ; mesure
qui depuis a été, peut-être sans raison, si fortement blâmée par la plupart des
écrivains. Philippe III avait succédé à Philippe II son père ; il n'en avait
pas les talents politiques, mais il avait hérité de son zèle pour la religion
et de son estime pour Ribera. Un des premiers actes de son gouvernement fut
l'expulsion des Maures. A différentes époques ils avaient été chassés
partiellement de diverses provinces du royaume. Le dernier Monarque avait été
pressé d'achever cette œuvre, et l'histoire a conservé une lettre que saint
Louis-Bertrand lui écrivit à ce sujet. Philippe III, peu de temps après son
avènement au trône, reçut la même supplique de la part de Ribera, et sur son
mémoire la résolution en fut prise et rigoureusement exécutée. Nous ne
prétendons pas en discuter la justice et l'équité ; nous observerons seulement
que le siège de Rome en canonisant les serviteurs de Dieu, ne canonise pas
toutes leurs actions, et que dans la bulle de béatification de don Jean de
Ribera, Pie VI garde un silence absolu sur cette circonstance de la vie du
Saint.
Philippe III conféra à Ribera la vice-royauté de la
province de Valence, charge importante dont il s'acquitta dignement. Il fonda
dans sa ville archiépiscopale le collège de Corpus Christi, le dota
richement et le pourvut de professeurs habiles. Il favorisait toutes les
pratiques de piété, mais il inspirait particulièrement la dévotion au saint
Sacrement de l'autel, recommandait la fréquente communion et protégeait
plusieurs associations qui en encourageaient l'usage. Sa confiance en Dieu, son
zèle pour sa gloire et pour le bien du prochain ne se ralentirent jamais. Il
désira si vivement la propagation de la foi, qu'il déclarait souvent qu'il
donnerait tout son sang pour la conversion des protestants. Il montrait en
toute occasion sa dévotion pour la Mère de Dieu, qu'il tâchait également de
faire honorer dans son diocèse. Sa douceur, sa patience et son humilité
édifiaient tout le monde. Sa prière n'était interrompue que par
l'accomplissement des devoirs indispensables de sa dignité, et même alors il en
conservait l'esprit au fond de son cœur en le ranimant sans cesse par de
pieuses aspirations. L'on cite plusieurs miracles qu'il opéra ; on
rapporte aussi les prédictions qu'il fit sur plusieurs événements, et entre
autres celle sur la perte de la grande armée navale que Philippe II envoya
contre l'Angleterre en 1588.
Ainsi aimé de Dieu et des hommes, il parvint au
bout de sa carrière. Sa dernière maladie, longue et douloureuse, lui donna une
nouvelle occasion de montrer toutes ses vertus. On admira surtout à ses
derniers moments ses sentiments de componction et sa ferme espérance en la
miséricorde divine. Il rendit son âme à Dieu le 6 Janvier 1611, dans la
quatre-vingtième année de son âge. La ville de Valence honora sa mémoire par de
magnifiques funérailles, où accourut une multitude de pauvres qui bénissaient
son nom en proclamant ses bienfaits et en priant Dieu pour le repos de son âme.
Il fut béatifié par Pie VI, le 30 Août 1796. « Jean de Ribera, dit ce
pontife dans le décret de béatification, craignait Dieu dès son enfance et
observa ses commandements, aussi bien à l'université de Salamanque que dans la
maison de son père. Élevé à la dignité archiépiscopale, il y fit briller toutes
les vertus que saint Paul exige d'un évêque. »
SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères,
Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction :
Jean-François Godes-card.
Saint Jean
de RIBERA
Nom: RIBERA
Prénom: Jean de (Juan de)
Pays: Espagne
Naissance: 1532
à Séville
Mort:
06.01.1611 à Valence
Etat: Evêque
Note: Evêque de
Badajoz (?). Archevêque de Valence en 1569.
Béatification: 1796
à Rome par Pie VI
Canonisation: 12.06.1960 à Rome
par Jean XXIII
Fête: 6 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la
Documentation Catholique: 1960 col.867-869 (+col.472)
Notice
Né à Séville en 1532 d'une famille haut placée,
Juan de Ribera reçoit une pieuse éducation et fréquente avec succès
l'université de Salamanque. Ordonné prêtre, il est nommé évêque de Badajoz,
puis peu après, archevêque (et même vice-roi) de Valence. Il entretient amitié
et correspondance avec S. Charles Borromée. S. Pie V lui-même le tient en haute
estime. D'abord découragé devant l'état de son diocèse, il s'emploie à mettre
en pratique le Concile de Trente. C'est un évêque modèle, doué de hautes
qualités humaines, intellectuelles, morales. Prédicateur inlassable auprès du peuple,
il favorise le culte eucharistique. Son œuvre est durable et il laisse après
lui un séminaire florissant. Il meurt le 6 janvier 1611, après avoir occupé le
siège de Valence pendant quarante-deux ans. Il est l'un des plus illustres
représentants du "siècle d'or" de l'Espagne.
Francisco Domingo Marqués (1842–1920), El Beato Juan de Ribera en la expulsión de los
moriscos, 1864,
John of Ribera (Rivera)
B (AC)
Born in Seville, Spain, in 1532; died in Valencia, Spain, on January 6, 1611;
beatified in 1796; canonized in 1960.
John was the son of Peter
de Ribera, the duke of Alcalá (one of the highest grandees in Spain), and viceroy
of Naples, Italy. More importantly, Duke Peter was a devout Christian and
raised his son in Christian values. John was educated at the university of
Salamanca and ordained to the priesthood in 1557. He remained at
Salamanca as professor of theology.
His gifts became widely
known and gained him the esteem of Pope Pius V and Philip II of Spain. Much to
his dismay, John was appointed bishop of Badajoz in 1562. For six years he
discharged his duties admirably and with such zeal that he was then transferred
to the archbishopric of Valencia, again against his wishes. A few months later,
filled with consternation at the languid faith and relaxed morals of the
province, which was the stronghold of the Moriscos, he wrote begging to be
allowed to resign, but the pope would not consent. For the next 42 years until
his death, the archbishop struggled to support cheerfully a load of
responsibility that almost crushed him. In his old age, that burden was
increased with the added dignity of viceroy of that province imposed upon him
by Philip III.
Archbishop John viewed with
intense alarm what he regarded as the dangerous activities of the Moriscos. He
was one of the advisers who were mainly responsible for the edict of 1609 which
enforced their deportation from Valencia. He died after a log illness,
patiently borne, at the College of Corpus Christi, which he himself had founded
and endowed. Many miracles were attributed to his intercession.
Although not everyone
regards him as an enlightened statesman, each should admire his conscientious
devotion to duty and his heroic patience in bearing the responsibilities of his
office. It was these qualities that were recalled in the decree of
beatification. It pronounced upon him the personal virtues and miracles of a
servant of God; however, it does not constitute an approbation of all his
public acts or of his political views (Benedictines, Walsh).
Saint Juan de Ribera
Also known as
- Juan of Ribera
- Juan of Rivera
- 6 January
- 14
January on some calendars
Profile
Son of Peter de Ribera, a
devout Christian
who was also the Duke
of Alcalá,
Spain,
and viceroy of Naples,
Italy.
Educated
at the University
of Salamanca. Ordained
in 1557.
Professor
of theology
at the University
of Salamanca.
Highly regarded by Pope
Pius
V and King
Philip II of Spain.
Reluctant bishop
of Badajoz,
Spain
on 27
May 1562.
Reluctant archbishop
of Valencia,
Spain
on 3
December 1568,
serving for over 40 years. Ordered the deportation of all Moors
from his see
in 1609.
Made viceroy of Valencia
by King
Philip III. Founded the College
of Corpus Christi
at Valencia.
Friend of Saint
Nicholas
Factor, and his testimony was used in Nicholas‘
beatification
investigation.
Born
- 8
December 1759
by Pope
Clement
XIII (decree of heroic virtues)
San Giovanni de Ribera
Siviglia, 27 dicembre 1532 - 6 gennaio 1611
Martirologio
Romano: A Valencia in Spagna, san Giovanni de Ribera, vescovo, che svolse anche
la funziona di viceré e, devoto della santissima Eucaristia e difensore della
verità cattolica, educò il popolo con solidi insegnamenti.
In un
periodo confuso e drammatico della storia della Chiesa, come fu quello della
Riforma Protestante, lo Spirito Santo suscitò una straordinaria fioritura di
santi, artefici della rinascita spirituale sancita dal Concilio di Trento: San
Giovanni de Ribera fu, per la Spagna, uno di questi.
Nacque a Siviglia il 27 dicembre 1532 da illustre e importante famiglia, il
padre Pedro era Duca di Alcalà, Vice Re di Catalogna e, per quattordici anni,
Vice Re di Napoli; i Ribera si distinguevano per la generosità verso i poveri.
Destinato alla carriera ecclesiastica, Giovanni ricevette all’età di dodici
anni la tonsura. Dopo gli studi umanistici, si iscrisse all’Università di
Salamanca e, alla cattedra di illustri prelati, conseguì la laurea in teologia.
Ordinato sacerdote nel 1557, per cinque anni fu insegnante: era in pieno
svolgimento il Concilio di Trento. Nel 1562, con dispensa papale perché aveva
solo trent’anni, grazie alla posizione del padre e su interessamento del Re
Filippo II, Papa Pio IV lo nominò Vescovo di Badajoz. Ebbe iniziò così
un’instancabile attività pastorale che durerà tutta la vita. Visitò le varie
parrocchie della diocesi e convocò un sinodo, secondo l’energico programma del
Concilio. Le sue attenzioni erano anche rivolte ai poveri, destinando in
elemosine parte del proprio patrimonio. Suoi consiglieri erano S. Giovanni
d’Avila e Padre Luigi de Granata. Tanto zelo spinse S. Pio V, nel concistoro
del 30 aprile 1568, a promuovere Giovanni de Ribera Patriarca di Antiochia e,
due mesi dopo, Arcivescovo della grande diocesi di Valencia, dove era ancora
vivo il ricordo di S. Tommaso da Villanova. Il neo-arcivescovo aveva solo
trentasei anni.
Valencia, per un lungo periodo in mano araba, fu riconquistata definitivamente
dai cristiani nel XIII secolo. Era però la roccaforte dei moriscos, i
discendenti degli arabi solo nominalmente cristiani. Questi erano mal visti
anche perché, essendo loro vietati gli impieghi pubblici, si erano notevolmente
arricchiti con le attività commerciali legate alla scoperta del nuovo mondo.
Giovanni trovò dunque una situazione complessa. Dopo qualche mese fu sul punto
di ritirarsi, ma il Papa lo esortò a continuare: guiderà la diocesi per
quarantadue anni e i frutti saranno grandi, soprattutto dopo la sua morte.
Nessun ambito ecclesiale venne trascurato. Conobbe personalmente tutti i
sacerdoti della diocesi, puntando molto sulla loro elevazione teologica e
morale, a quei tempi estremamente necessaria. A tale scopo organizzò sette
sinodi e scrisse molte lettere pastorali. Fece undici volte la visita completa
di tutte le parrocchie, di cui duecentonovanta rurali, adattandosi alle
situazioni più disagiate. Fu esigente con se stesso imponendosi, di nascosto,
molte discipline. Il suo collaboratore testimoniò che molte volte non riposava
neppure di notte. Uomo di intensa preghiera, era molto devoto dell’Eucaristia
e, in suo onore, costruì una bellissima chiesa-monumento, affiancandovi un
seminario. Aprì un collegio per i nobili, dove studiarono i più importanti
uomini del tempo, ma era spesso visto catechizzare i bambini nella pubblica
piazza. Provvide ai poveri ma, vista la sua indole modesta, senza alcuna
ostentazione. Ottimo esegeta e studioso della Sacra Scrittura, meritò da Padre
De Granata l’appellativo di “perfetta immagine del predicatore evangelico”.
Amante delle arti, commissionò alcuni dipinti a El Greco.
Dal 1602 al 1604 venne nominato Vice Re di Valencia e Capitano Generale della
Città per contrastare la piaga del brigantaggio. In quegli anni si cercava di
uniformare la società composta da cristiani, giudei e mussulmani, imponendo a
questi ultimi la conversione. Il De Ribera si adoperò a tale scopo, senza però
alcun risultato e Filippo III, nel 1609, ne decretò l’espulsione. Fu un errore
anche politico ed economico, da valutare, però, con la mentalità di quei tempi.
San Giovanni favorì costantemente le congregazione religiose, il cui ruolo considerava
molto importante: sorsero in diocesi ben trentatre conventi. Ebbe rapporti con
molti santi suoi contemporanei: S. Carlo Borromeo, S. Francesco Borgia, S.
Lorenzo da Brindisi, S. Pasquale Baylon, S. Luigi Bertran, S. Teresa di Gesù,
S. Pietro d’Alcantara, S. Salvatore da Horta, S. Alfonso Rodriguez, S. Roberto
Bellarmino, B. Gaspare de Bono, B. Nicolas Factor, B. Andrean Hibernon, oltre
che S. Pio V e S. Giovanni d’Avila.
Morì il 6 gennaio 1611, all’età di settantanove anni, nel Collegio Corpus Christi,
e fu seppellito nell’adiacente chiesa monumentale. Immediata fu la fama di
santità. Iniziò il processo per la sua glorificazione che lo vide dichiarato
beato nel 1796 e poi canonizzato, dal Beato Giovanni XXIII, il 12 giugno 1960.
PREGHIERA
O Signore,
che hai reso mirabile San Giovanni de Ribera,
Vescovo e Confessore,
per il suo zelo pastorale
e per il suo amore al Divin Sacramento del Tuo Corpo
e del Tuo Sangue fa, Te ne preghiamo,
che per sua intercessione siamo sempre partecipi
dei frutti della Tua redenzione.
Tu che vivi e regni con Dio Padre,
nell’unità dello Spirito Santo,
per i secoli dei secoli.
Amen.
Autore: Daniele Bolognini