Bienheureuse Anuarite
Religieuse
Zaïroise (✝ 1964)
Anuarite Nengapeta
Clémentine née en 1941 à Wamba (Zaïre) Rep. Dém du Congo
Extrait du site Afrique Espoir :
"Elle a préféré mourir martyre pour préserver sa pureté. Elle a ainsi
donné la preuve d'amour de Dieu qu'elle a placé au-dessus de sa propre
vie. La béatification d'Anuarite, fille de notre race, constitue une grande
grâce pour l'Afrique. Cela nous montre clairement que Dieu appelle tout le
monde à devenir saint".
Elle était née en 1941 à Wamba (Zaïre) Rep. Dém du Congo. "A l'école, on
l'inscrivit sous le nom de sa sœur aînée, qui l'accompagnait, 'Anuarite' = se moque de la guerre. À 16 ans, elle décida d'entrer dans la
Congrégation diocésaine la Sainte Famille. Ce qui frappait, c'est son
enthousiasme et sa bonne volonté. L'enseignement était pour elle un véritable
apostolat. Elle n'était pas parfaite. De tempérament nerveux elle s'emportait
parfois. Cependant, elle fit des progrès. On la sentait désireuse de dominer
son caractère".
Des événements allaient bouleverser le nord-est du pays. Le 29 novembre
1964, les Simba firent irruption et, sous le prétexte de les "défendre
contre les Américains", amenèrent les trente-quatre religieuses
africaines, en camion, à Isiro...
Attaquée dans sa maison religieuse, elle défend sa supérieure et bientôt
succombe sous les coups de ceux qui veulent la violer. " Je vous pardonne
", dit-elle en un dernier soupir à celui qui lui assène le coup mortel.
Elle a été béatifiée en 1985. Homélie du pape Jean-Paul II
"Au-delà des divergences des dates de naissance, relevées dans les
différents témoignages, la Sr Anuarite Nengapeta Marie Clémentine est née le 29
décembre 1939. Cette date a été confirmée par la Sœur Marie Damien Sibille, qui
a connu la Sr Anuarite depuis la 5ème année primaire et qui fut sa maîtresse
des novices." (source: Abbé Jacques BOLOMBE de l'Archidiocèse de
Kisangani, en République démocratique du Congo, où sont les Sœurs de la Sainte
Famille de Kisangani, dont la Sr Anuarite Nengapeta Marie Clémentine fut
membre)
- Le Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, a présidé la messe, le lundi 1er décembre 2014, dans le diocèse
d’Isiro-Niangara, dans la Province Orientale en République Démocratique du
Congo, de la clôture de la célébration du cinquantenaire du martyre de la
Bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite, religieuse de la
congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Kisangani, assassinée par des
rebelles Simba, à Isiro, le 1er décembre 1964 et béatifiée par le Pape
Jean-Paul II, à Kinshasa, le 15 août 1985.
- RD Congo: Clôture du 50ème
anniversaire du martyre de la Bse Anoalite le 1er décembre 2015.
À Isiro dans l’intérieur de la République démocratique du Congo, en
1964, la bienheureuse Clémentine Anuarita Nengapeta, vierge de la Compagnie des
Sœurs de la Sainte Famillle, et martyre. Dans la persécution qui sévit au cours
de la guerre civile, arrêtée avec d’autres religieuses de son couvent, elle les
exhorta à préserver leur virginité et à prier. Elle-même repoussa, avec
beaucoup de force, le désir violent d’un officier, qui, furieux, la tua.
Martyrologe
romain
Bienheureuse Marie-Clémentine Anwarite
NENGAPETA
Nom: NENGAPETA
Prénom: Anwarite (Alphonsine)
Nom de religion: Marie-Clémentine Anwarite
Pays:
Congo (Kinshasa)
Naissance: 29.12.1939 à Wamba (Haut-Zaïre, nord-est du pays)
Mort:
01.12.1964 à Isiro
(près de Kisangani)
Etat:
Religieuse - Martyre
Note:
Sœur de la Sainte Famille à Bafwabaka (Congrégation diocésaine). Martyre pour
avoir voulu rester fidèle à son vœu de chasteté, alors qu'un colonel de l'armée
rebelle voulait faire d'elle sa femme. - (Le Martyrologe Romain l'appelle:
Clémentine Nengapeta Anuarite.)
Béatification: 15.08.1985 à Kinshasa (Zaïre) par Jean Paul II
Canonisation:
Fête:
1er décembre
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1985 n.33 p.3 -
n.35 p.18-24
Réf.
dans la Documentation Catholique: 1985 p.923
Notice
Anwarite – ou Anuarite – (Alphonsine)
Nengapeta naît en 1939 à Wamba (Haut Zaïre) dans ce qui était alors le Congo
belge, [devenu Congo-Kinshasa de 1960 (année de l’indépendance) à 1971, puis
Zaïre, et République Démocratique du Congo après la prise de pouvoir par
Laurent-Désiré Kabila]. Le pays est évangélisé depuis une centaine d’années.
Les parents d’Anuarite sont encore païens, mais la mère se fait baptiser en
même temps que la petite fille. Anuarite, avec ferveur, s’emploie à faire
fructifier la grâce de son baptême. Très tôt, elle ressent la vocation
religieuse. Elle entre dans la Congrégation diocésaine des ‘Sœurs de la
Sainte-Famille’ (communauté de la Jamaa Takatifu), à Bafwabaka. Elle reçoit le
nom de Marie-Clémentine Anwarite. Elle ne se fait pas remarquer par des dons ou
des actions extraordinaires. C’est ‘tout simplement’ qu’elle se dévoue à ses
élèves avec amour, qu’elle se montre accueillante à tous et qu’elle soigne les
malades. Et pourtant, en s’inspirant du Magnificat, elle peut écrire :
« Aimer le Seigneur parce qu’il a fait pour moi de grandes choses,
combien grande est sa bonté ».
Le martyre. Les troubles politiques, qui n’ont jamais
cessé après l’indépendance en 1960, s’intensifient à partir de 1964. Avec sa
communauté, elle demeure à Isiro près de Kisangani. Peu de temps avant sa mort,
elle note à l’issue d’une retraite : « Notre vocation, c’est l’amour.
Servir Dieu. Le Seigneur Jésus, quand il nous a appelées, nous demanda le
sacrifice : le sacrifice des choses de ce monde, le sacrifice de l’amour
humain, le sacrifice de notre personne elle-même ». Quand le danger
devient imminent, dans la terrible anxiété de voir sa pureté atteinte et devant
la menace pour sa vie elle-même, elle dit une parole analogue à celle du Christ
voyant son heure approcher : « Mon âme est inquiète maintenant »
(cf. Jn 12,27). Et le jour de sa mort, lorsque arrive le soir, elle dit à ses
sœurs. « J’ai renouvelé mes vœux ; je suis prête à mourir ».
Quand les rebelles attaquent la Communauté, ils s’en prennent spécialement à la
supérieure ; alors Anwarite cherche à la défendre et elle leur dit :
« Vous me tuerez moi seulement ». Un colonel de l’armée rebelle lui
propose de devenir sa femme. Sur son refus, il se met à la frapper à mort. Elle
lui dit : « Je vous pardonne car vous ne savez pas ce que vous
faites ». On retrouvera sur elle la petite statue de la sainte Vierge
qu’elle a portée jusqu’au bout.
Sœur Anwarite est une contemporaine
(Née en 1939 !) A sa béatification, à Kinshasa, le 15 août 1985, devant
une foule immense, il y a là son père et sa mère et quatre de ses sœurs. C’est
la première congolaise élevée sur les autels. Et le soir du même jour, le Pape
déclare devant la Conférence épiscopale : « Par sa vie religieuse
équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte
au Seigneur, Anwarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de
Dieu dans son Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre
quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain
qui lui est uni dans le saint baptême ».
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0260.htm
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1985/documents/hf_jp-ii_hom_19850815_beatificazione-kinshasa.html#top
Au moment où la communauté internationale vient de célébrer la journée mondiale contre la violence à l’égard de la femme, la Bienheureuse Anuarite est l’une de ces nombreuses femmes victimes collatérales des conflits armés ; elle a été assassinée par un chef militaire de la rébellion armée des Simba, qui sévissait dans l’Est de la République Démocratique du Congo dans le sillage de l’accession à l’indépendance du pays. Pour l’Eglise, la bienheureuse Anuarite est modèle d’une vie catholique accomplie ; de fidélité aux engagements pris que ça soit dans la vie en famille, professionnelle ou politique.
Le Pape Jean-Paul II l’a proclamé Bienheureuse le 15 août 1985 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, en la fête de l'Assomption de la Ste Vierge Marie. A sa béatification, Jean Paul II déclare devant la Conférence épiscopale : « Par sa vie religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur, Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême ». L’Eglise qui est en République Démocratique du Congo considère Anuarite comme l’image redorée de la femme congolaise, image ternie par les violences de tout genre. Anuarite est une image du respect et de fidélité de l’engagement pris qui doit interpeller les Congolais et tous les hommes et femmes de bonne volonté soucieux du respect des droits de la personne humaine et, engagés dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
SOURCE (et à écouter
ce qu’en dit Marie José Muando Buabualo : http://fr.radiovaticana.va/news/2014/11/29/anuarite,_signe_providentiel_de_la_pr%C3%A9sence_de_dieu_dans_son_%C3%A9glise/1112978
1964–2014 - Jubilé
d’or du martyre de la bienheureuse Anuarite.
La
nuit de la lutte d’Anuarite
Religieuse Zaïroise et martyre
Anuarite naît le 29 décembre
1939, à Bedegao, un petit village de la forêt à 10 km du centre de Wamba, dans
la Province Orientale du Congo-Kinshasa. Sa mère, Isude Julienne, était une
femme douce mais tenace qui savait faire face aux difficultés de la vie.
Anuarite était sa quatrième fille quand le père, Amisi Batshuru, aurait voulu
au moins un garçon. Lui était un homme actif, jovial, aimant le mouvement et la
vie en plein air, fier de sa personne et sûr de lui-même. Il était chauffeur de
camion et faisait souvent de longs voyages (il était d'ailleurs absent lorsque
naquit la petite Anuarite). En 1940, il s'enrôla dans le corps expéditionnaire
qui opéra entre autre en Palestine. De là il envoya une lettre à sa femme en
l’invitant à recevoir le baptême avec les enfants, qu’elles reçurent le 17
juillet 1943. La maman s’appela Julienne et les filles : Bernadette,
Suzanne, Léontine et Alphonsine.
Arrivées à Isiro le 30 novembre après 18h, les Sœurs sont emmenées d'abord à la villa où résidaient les chefs rebelles. C'est là que les événements dramatiques se précipitèrent. Le colonel Ngalo, chef des rebelles d’Isiro, avait jeté son dévolu sur Sr. Marie-Clémentine, qu'il voulait prendre pour femme. Refus de cette dernière, ce qui le mit en rage. Comme les autres Sœurs avaient été transportées à la Maison Bleue, le colonel Olombe, un autre chef rebelle, y emmena également Marie-Clémentine.
C'est là qu'elle rendit son âme à Dieu. C'était le 1er décembre 1964, à 1h05 du matin.
Source principale : anuarite.org/vie-et-martyre (« Rév. x gpm »).
Democratic Republic of the Congo
Bibliography:
Agwala, Marie Jean, Evénements du Congo à Wamba, 15 Août-29 Décembre 1964 (Clermont-Ferrand: Imprimerie G. de Bussac, 1966).
Esposito, F. Rosario, Anuarite: Vierge et Martyre Zaïroise (Kinshasa: Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Otene Matungulu, The Spiritual Journey of Anuarite (Nairobi: St. Paul Communications/ Daughters of St. Paul, 1998).
Brochure picked up in the street by this author and which recounts her life. The pages with the author's name and the place of publication were lost.
This article, received in
2001, was researched and written by Rev. Yossa Way, Project Luke Fellow and
Professor of Theology at the Institut Supérieur Théologique Anglican in Bunia,
Democratic Republic of the Congo.
Kinshasa (Zaire) - Giovedì, 15 agosto 1985
Prima di cadere sotto i colpi dell'inferocito Olombe, come Gesù sulla croce, perdonò il suo uccisore con queste parole: "Io ti perdono, perché tu non sai quello che fai". Aveva 25 anni.
Iniziò i suoi studi e si diplomò presso le Suore del Bambino Gesù di Nivelles. Entrata nella Congregazione indigena della Santa Famiglia, emise la sua prima professione religiosa nella festa della Madonna della Neve il 5 agosto 1959.
Nella sua vita religiosa fu occupata come sagrestana, aiuto cuoca e insegnante in una scuola primaria. Tutto eseguì con diligenza e amore.
La barbarie, l'odio razziale, non impiegano mezzi raffinati né troppo tempo per tradurre le idee in delitti. Siamo nel Congo, in piena campagna contro gli europei: nell'anno 1961 scoppia la rivoluzione al grido: "Fuori i bianchi!".
Quando nel 1964 vengono lanciati i paracadutisti belgi, comincia un vero massacro rivolto a eliminare tutti gli europei, i loro amici, i loro collaboratori.
In questo periodo, in questo ambiente, matura il martirio di suor Clementina: "Era una religiosa d'intelligenza non eccelsa, ma d'un impegno e d'una volontà non comuni. Una religiosa illuminata, che non intendeva mai rimanere nell'implicito sia nei problemi di crescita umana che in quelli spirituali. Metteva continuamente in crisi se stessa e l'ambiente nel quale viveva; non si rassegnava all'ineluttabile ma resisteva al male e ai pericoli, promuoveva le cose che giudicava buone, correggeva se stessa e gli altri. Più volte ci è stato assicurato che di fronte ad abusi, quando le dirigenti chiudevano un occhio, lei reagiva. Chiedeva il permesso di dare consigli e, ottenutolo, partiva in quarta".
Non vi è modo di opporsi alla malvagità del colonnello Olombe, che apertamente chiede alla madre generale di volere per sé una bella ragazza; quando la scelta ricade su suor Clementina, questa grida: "Non voglio, non voglio, scelgo piuttosto la morte che essere sua". A questa reazione negativa il colonnello pieno di furore, con pugni, schiaffi e con il calcio del fucile colpisce suor Clementina e alla fine, impugnando la pistola, uccide la suora.
Prima di perdere completamente i sensi e percependo di avvicinarsi alla morte, trova la forza di perdonare il suo carnefice: "Ti perdono... non ti rendi conto di quanto stai facendo... il Padre ti perdoni!".
Madre Clementina si era preparata per tempo al sacrificio, con una vita permeata dall'amore di Dio, suo punto continuo di consolazione e riferimento. A tutti offre aiuto, trova per ogni persona un atteggiamento affettuoso, delicato o la parola più adatta.
Tre furono gli ideali che Sr Maria Clementina coltivò nella sua vita, di cristiana prima, e di consacrata poi: l'obbedienza, l'umiltà, la preghiera.
Per la sua eroica e gloriosa morte, Sr Maria Clementina è ritenuta "l'Agnese del Continente Africano".
Giovanni Paolo II beatificò Sr. Maria Clementina Anuarite Nengapeta il 15 agosto 1985, durante il suo viaggio apostolico in Africa".
Autore: Don Gino Valtorta, Postulatore Generale della Famiglia Paolina
BÉATIFICATION DE MARIE-CLÉMENTINE
ANWARITE
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Solennité de l'Assomption de la
Vierge Marie
Kinshasa (Zaïre) - Jeudi, 15 août 1985
Kinshasa (Zaïre) - Jeudi, 15 août 1985
1. Aujourd'hui, l’Eglise regarde les cieux
ouverts: “Le Temple qui est dans le ciel s’ouvrit, et l’arche de l’Alliance
du Seigneur apparut dans son Temple” (Apoc. 11, 19).
Nous célébrons l’Assomption de Marie, la
Mère de Dieu, la Vierge, la Mère de notre Rédempteur.
Et c’est elle précisément que l’Eglise reconnaît
dans le signe grandiose qui parait dans le ciel: “Une Femme, ayant le soleil
pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze
étoiles” (Ibid. 12, 1). Oui, Marie est signe du monde nouveau. Du
monde rassemblé en Dieu, du monde transfiguré en Dieu. Transfiguré par le
Christ.
En effet, comme “c’est en Adam que meurent tous les
hommes; c’est dans le Christ que tous revivront” (1 Cor. 15, 22): tous auront
la vie éternelle en Dieu même. La première qui entre dans cette vie en
plénitude, c’est Marie.
2. Et c’est pourquoi aujourd’hui, jour de
l’Assomption, l’Eglise fait mémoire du moment où Marie a chanté le
“Magnificat”, sur le seuil de la maison de Zacharie.
“Mon âme exalte le Seigneur / mon esprit exulte en
Dieu mon Sauveur . . . / Le Puissant fait pour moi des merveilles; /
Saint est son nom!” (Luc. 1, 46-47. 19).
Ce jour-là, à l’occasion de sa visite à sa parente
Elisabeth, Marie a manifesté par ces paroles l’allégresse de son âme devant
le mystère de la Maternité divine qui était son destin par la grâce de la
Très Sainte Trinité.
Aujourd’hui, par les mêmes paroles, elle exprime
l’allégresse de son âme face au mystère de l’Assomption, fruit définitif
de sa Maternité divine par la grâce de la Très Sainte Trinité.
Marie adore Dieu, Marie proclame les
“merveilles” de Dieu que le Puissant a accomplies en elle et par elle.
3. Aujourd’hui, avec Marie montée aux cieux, l’Eglise
adore Dieu, dans l’Eglise qui est en votre pays, au Zaïre. A
Kinshasa, la capitale, et dans toutes les provinces, au Kasai, au Shaba, au
Kivu, au Bas-Zaïre, en Haut-Zaïre, où vécut Anwarite.
Je suis heureux de prier avec vous tous, avec tous
les chrétiens des diocèses du Zaïre, des paroisses, des monastères
contemplatifs, des communautés religieuses. Et je suis particulièrement uni à
l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Malula et à tous mes frères dans
l’épiscopat. Je les remercie aussi du zèle avec lequel ils ont préparé la
béatification.
Voici que Dieu “s’est penché sur son humble
servante” (Cfr. Luc. 1, 48) et sur l’amour sans partage d’une
fille de cette terre. Et il lui permet aujourd’hui de participer à la
gloire de la Mère de Dieu, à la gloire de tous les saints et de tous les
bienheureux.
Un jour, Anwarite avait noté sur son carnet
personnel ces mots: “Aimer le Seigneur, parce qu’il a fait pour moi de grandes
choses, combien grande est sa bonté”. Elle exprimait là le sens de sa vie, en
reprenant la prière même de Marie.
Il est heureux que ce soit ici, dans son pays,
votre pays, et le jour où est célébrée la gloire de la Vierge Marie, que l’Eglise
proclame bienheureuse sa fille Marie-Clémentine Anwarite. Nous pouvons
l’admirer et la prendre pour modèle d’autant plus volontiers qu’elle est proche
de nous dans le temps; elle est vraiment représentative de votre communauté
chrétienne qu’elle illustre par ses mérites et sa sainte fidélité au Seigneur.
Anwarite a passé toute son existence dans le
Haut-Zaïre, entre
Wamba et Bafwabaka. Elle ne paraissait pas pourvue de dons sortant de
l’ordinaire. Enfant modeste, acceptant ses limites, mais travaillant avec
persévérance à les dépasser, elle avait un tempérament parfois vif, enjoué; et
à d’autres moments elle connaissait l’inquiétude et la souffrance. Très
spontanément, elle se montrait disponible aux autres, aimant tout simplement
rendre service et accueillir avec délicatesse.
Enfant, elle avait reçu le baptême en même temps
que sa mère. La foi grandit en elle et devint un motif puissant dans
l’orientation de sa vie. Très jeune, elle voulut consacrer sa vie au
Seigneur comme religieuse: elle apporta dans la communauté de la Jamaa
Takatifu, la Congrégation de la Sainte-Famille vouée particulièrement à des
taches d’éducation, sa constance au travail, son sens du service, l’amour de
ses jeunes élèves, son attention aux pauvres et aux malades, la joie qu’elle
savait partager, son désir de progresser spirituellement. Aujourd’hui présents,
les membres de sa famille et de sa congrégation sont heureux de pouvoir
témoigner de ses qualités.
Sans réserve, Anwarite s’était engagée à suivre le
Seigneur; elle lui avait donné sa fidélité et consacré sa virginité. Et,
jour après jour, avec affection et profondeur, elle priait la Mère du Christ;
on la voyait comme plongée dans la prière près de l’image de Notre-Dame, ou
attentive à dire le chapelet avec ses sœurs ou avec les enfants dont elle
s’occupait. Marie éclairait sa foi, la soutenait, l’entraînait.
Anwarite, tout simplement, aimait la Mère du Seigneur. Un signe émouvant fut
son attachement à la statuette qu’elle garda sur elle jusque dans la mort.
Quand arrive le temps de l’épreuve, cette
jeune religieuse y fait face: la foi, le sens de l’engagement pris, la valeur
primordiale qu’elle accorde à la virginité, une prière intense et le soutien de
la communauté lui permettent de rester inébranlable. Dans la terrible anxiété
de voir sa pureté atteinte, devant la menace pour sa vie même, Anwarite dit:
“Mon âme est inquiète maintenant”. Parole qui rappelle celle de Jésus , et qui
montre combien l’Evangile pénètre la vie de cette jeune fille consacrée. Elle
surmonte l’ébranlement de l’angoisse; son courage est sans faiblesse, soutenu
par la présence affectueuse de ses supérieures et de ses sœurs.
Anwarite a montré une audace digne des martyrs
qui, depuis Etienne à Jérusalem, jalonnent l’histoire de l’Eglise par leur
imitation héroïque du Christ. Elle ose dire, pour défendre sa supérieure
menacée à cause de son propre refus: “Vous me tuerez moi seulement”. Quand les
coups mortels l’atteignent, ses sœurs l’entendent clairement adresser ces mots
à celui qui la frappe: “Je vous pardonne, car vous ne savez pas ce que vous
faites”; et aussi: “C’est ainsi que je l’ai voulu”. De la manière la
plus directe, Anwarite suit le Christ auquel elle s’est donnée: comme lui, elle
pardonne, comme lui, elle accomplit son sacrifice; et moi-même au nom de toute
l’Eglise, je pardonne de tout cœur.
4. Dans l’Evangile, quand Marie arriva au seuil de
la maison de Zacharie, Elisabeth “s’écria d’une voix forte: . . . Heureuse
celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de
la part du Seigneur” .
Elle aussi, la fille de votre terre, Anwarite
Nengapeta, a cru à l’accomplissement de la promesse de Dieu à son égard:
elle était une de celles qui ont choisi de ne pas se marier pour le Règne de
Dieu. Elle avait médité l’exemple des vierges martyres anciennes, elle
avait été impressionnée par le sacrifice de Maria Goretti et par celui des
Martyrs d’Ouganda. Anwarite savait le prix que pouvait lui coûter sa fidélité
Elle a entendu la parole du Christ “il n’y a pas d’amour plus grand que de
donner sa vie” (Cfr. Io. 15, 13).
A l’heure de la menace, elle n’hésite pas à mettre
au-dessus de tout la valeur de sa consécration au Christ dans la chasteté
parfaite. Au soir de sa mort, dans la maison bleue d’Isiro, elle avait dit:
“J’ai renouvelé mes vœux, je suis prête à mourir”. Anwarite est un ferme témoin
de la valeur irremplaçable d’un engagement pris envers Dieu et soutenu par sa
grâce.
Bienheureuse celle qui, très près de nous, a montré
la beauté du don total de soi pour le Royaume. La grandeur de la virginité,
c’est l’offrande de toutes ses capacités d’aimer, afin que, libre de tout autre
lien, tout l’être sache aimer le Seigneur comme un époux et ceux que le
Seigneur aime. Il n’y a là aucun dédain de l’amour conjugal, nous savons
qu’Anwarite se souciait d’aider les couples proches d’elle à garder la fidélité
de leur propre engagement dont elle louait la beauté.
C’est la valeur primordiale de la fidélité qui l’a
conduite au martyre. Le martyre, précisément, cela veut dire être témoin: Anwarite
fait partie de ces témoins qui entraînent et soutiennent la foi et la
générosité des frères et sœurs. Quand, dans la nuit du 30 novembre 1964, toutes
les religieuses de la communauté sont menacées, battues et blessées, le
sacrifice d’Anwarite, loin de les effrayer, les encourage dans leur fermeté et les
aide à traverser l’épreuve dans la paix. C’est là un signe éloquent du
témoignage d’espérance qu’a été la mort de l’une d’entre elles. Rappelons-nous
la lecture de saint Paul: “Le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être
parmi les morts le premier ressuscité . . . C’est dans le Christ que tous
revivront” (1 Cor. 15, 20-22).
5. C’est pourquoi, elle - cette fille de votre
terre - peut chanter aujourd’hui avec Marie le “Magnificat”,
comme ses sœurs l’ont chanté au moment où elle livrait sa vie au milieu
d’elles.
Dans son sacrifice, la puissance de Dieu s’est
manifestée, les “merveilles” de Dieu se sont renouvelées. A juste titre,
elle peut chanter:
“Le Puissant fit pour moi des merveilles . . .
Déployant la force de son bras . . .
il élève les humbles . . .
Saint est son nom . . .
Désormais toutes les générations me diront
bienheureuse”
(Luc. 1, 49. 51-52. 49. 48).
6. Ce cantique d’action de grâce et de louange,
vous pouvez tous le chanter avec Anwarite, chers Frères et Sœurs: voici en
effet, pour le centenaire du Baptême de votre patrie, que nous avons célébré
ensemble il y a peu de temps, le premier fruit; le fruit parfait de la grâce
du saint baptême, la première Zaïroise que l’Eglise proclame solennellement
bienheureuse, martyre de la foi parmi vous!
C’est un grand événement dans l’histoire de
l’Eglise en votre terre. Je me réjouis de pouvoir être présent parmi vous -
comme successeur de Pierre - en ce jour marquant. Et de pouvoir chanter, avec
vous et avec votre Bienheureuse, le Magnificat marial en la solennité de
l’Assomption.
Oui, la puissance de Dieu se manifeste dans la
“merveille” qu’est Marie, la Mère de Dieu, entrée dans la gloire du Royaume.
Première parmi les saints, elle éclaire la route de tous les hommes et de toutes
les femmes.
Anwarite avait répondu à la vocation de la
virginité librement offerte. Et voici qu’elle se joint au long cortège de ces
vierges qui, depuis l’époque romaine, au commencement du premier millénaire,
avaient donné leur vie pour le Christ, Blandine, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile,
Pélagie, Solange . . . Avec les vierges martyres qui l’ont précédée, la
bienheureuse Anwarite encourage ceux qui s’engagent à la chasteté en répondant
à leur vocation religieuse.
7. Mais c’est en toute condition, en tout
lieu, en tout temps, que le Seigneur appelle ceux pour lesquels il a
donné son Fils à le suivre sur les voies de la sainteté. La vocation des époux
consiste à vivre un amour exigeant et généreux dans leur union, car la voie de
leur perfection passe par le don de toute leur personne à leur conjoint, par la
transmission de la vie aux enfants et le dévouement que demande leur éducation.
Vivant leur mariage comme une réponse active à l’amour du Seigneur, les époux
se joignent à l’action de grâce: “Le Seigneur a fait pour moi des merveilles”.
Frères et Sœurs, reprenons ensemble cette prière,
car il nous est donné à tous d’accueillir le Christ, “la vraie lumière qui
éclaire tout homme”. “A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de
devenir enfants de Dieu” (Io. 1, 9. 12). “Si, par le baptême dans sa
mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une
vie nouvelle, nous aussi” (Rom. 6, 4).
Jeunes ou vieux, connus ou inconnus, humbles ou
puissants, à nous tous le Christ permet chaque jour de partager avec générosité
les biens de la terre et de la vie, de dépasser nos faiblesses et nos
divisions, d’avancer avec enthousiasme vers un monde renouvelé, car la force de
l’amour brise les chaînes de l’égoïsme et de la haine. Jour après jour, dans la
foi et l’amour que Dieu met en nos cœurs, nous pouvons entendre l’appel à
suivre Jésus. Avec humilité et avec joie, chacun peut offrir les peines et les
réussites des hommes, uni avec le Fils de Dieu qui livre son Corps et son Sang
pour la multitude, en rémission des péchés. En cette Eucharistie, que l’Esprit
du Seigneur nous rassemble en un seul Corps dans la sainteté du Christ! Qu’il
nous entraîne dans son offrande! Qu’il nous rende fermes dans l’espérance et
capables d’annoncer à nos frères la bonne nouvelle que le monde sauvé reçoit la
sainteté de Dieu!
8. Ainsi donc l’Eglise voit
aujourd’hui, sur la belle et riche terre du Zaïre, “le ciel ouvert”:
grâce à la solennité de l’Assomption de la Mère de
Dieu,
en même temps grâce à cette première béatification
d’une fille de votre terre,
grâce à l’engagement généreux de fils et de filles
de ce peuple dans le service du Seigneur et l’amour de leurs frères.
Le peuple de toute votre terre se réjouit. L’Afrique
noire se réjouit. Toute l’Eglise catholique se réjouit et rend grâce pour
le témoignage de ses frères d’Afrique.
Que la joie de cette grande journée ouvre un chapitre
nouveau dans l’histoire du peuple de Dieu sur cette terre sanctifiée et
bienheureuse!
Amen.
©
Copyright 1985 - Libreria Editrice Vaticana
Au moment où la communauté internationale vient de célébrer la journée mondiale contre la violence à l’égard de la femme, la Bienheureuse Anuarite est l’une de ces nombreuses femmes victimes collatérales des conflits armés ; elle a été assassinée par un chef militaire de la rébellion armée des Simba, qui sévissait dans l’Est de la République Démocratique du Congo dans le sillage de l’accession à l’indépendance du pays. Pour l’Eglise, la bienheureuse Anuarite est modèle d’une vie catholique accomplie ; de fidélité aux engagements pris que ça soit dans la vie en famille, professionnelle ou politique.
Le 29 novembre 1964, les
rebelles « Simba », font irruption au couvent des Sœurs où habitait Anuarite.
Anuarite est attaquée par un colonel de la bande rebelle qui cherchera en vain
d’abuser sexuellement d’elle. Elle succombera sous les coups mortels de baïonnette
de son bourreau. Anuarite mourra le 1er décembre 1964 à Isiro, en ayant à
l’égard de son bourreau les mêmes sentiments que ceux du Christ durant sa
passion. Dans son martyrologe il est écrit : On l’entendit clairement dire
:« je vous pardonne, car vous ne savez pas ce que vous faites ». Elle remporte
ainsi la palme du martyre en pleine jeunesse, elle n’avait que vingt-cinq ans.
Le Pape Jean-Paul II l’a proclamé Bienheureuse le 15 août 1985 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, en la fête de l'Assomption de la Ste Vierge Marie. A sa béatification, Jean Paul II déclare devant la Conférence épiscopale : « Par sa vie religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur, Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême ». L’Eglise qui est en République Démocratique du Congo considère Anuarite comme l’image redorée de la femme congolaise, image ternie par les violences de tout genre. Anuarite est une image du respect et de fidélité de l’engagement pris qui doit interpeller les Congolais et tous les hommes et femmes de bonne volonté soucieux du respect des droits de la personne humaine et, engagés dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
1964–2014 - Jubilé
d’or du martyre de la bienheureuse Anuarite.
Entretien avec l’abbé
Léonard Santedi, Sécrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du
Congo
Monsieur l’Abbé,
parlez-nous d’Anuarite, qui est-elle?
La sœur Marie- Clémentine Anuarite Nengapeta est née le 29
décembre 1939 dans le village de Mandabone, dans le territoire de Wamba,
district du Haut-Uélé, Province Orientale (RDC). Fille de maman Julienne Isude
et de Papa Amisi Bachulu, Anuarite quitte clandestinement la maison de ses
parents en 1954 pour se faire inscrire, comme aspirante, au couvent des Sœurs
de la Sainte Famille de Kisangani (Jamaa Takatifu), à Bafwabaka. Elle fait sa
première profession religieuse le 5 août 1959 comme sœur Marie-Clémentine
Anuarite Nengapeta.
Elle est morte dans
quelles circonstances ?
La sœur Anuarite a trouvé la mort dans le contexte de la
rébellion muléliste qui a endeuillé et saccagé la Province Orientale vers les
années 1960. Le 29 novembre 1964, les rebelles « Simba » arrivent à Bafwabaka
et enlèvent toutes les religieuses dont Anuarite. Les sœurs sont conduites vers
Isiro où elles arrivent le 30 novembre de la même année. Elles sont logées à la
« Maison bleue », actuel sanctuaire de la bienheureuse Anuarite. Cette même
nuit- la, le colonel Ngalo propose de prendre Anuarite comme femme et demande
au colonel Olombe de transmettre la nouvelle à Anuarite et de la conduire dans
sa résidence. Face à cette situation, Anuarite oppose un refus et manifeste une
farouche résistance, préférant mourir plutôt que de se laisser abuser par ce
colonel. Après des graves tortures et violences perpétrées sur elle par le
colonel Olombe, la sœur Anuarite mourra martyre le 1er décembre 1964,
transpercée par une baïonnette et achevée par les balles de revolver du colonel
Olombe.
Quelles sont les vertus
que nous a léguées Anuarite?
La première vertu que nous enseigne Anuarite, c’est la fidélité
à ses engagements, car elle honore l’homme et le rapproche de son Seigneur.
Anuarite est restée fidèle à son engagement de servir Dieu chaste et pauvre. Un
exemple que les chrétiens d’aujourd’hui doivent observer, surtout dans nos
sociétés africaines où les hommes politiques ne respectent pas toujours leurs
engagements.
Anuarite nous enseigne également l’amour. Elle avait comme
slogan « aime et fait plaisir ». L’histoire d’Anuarite nous montre qu’elle
était pleine d’amour. L’amour c’est la vertu suprême pour le martyr parce que
si le martyr donne sa vie c’est par amour au Seigneur et aux autres. Dans nos
sociétés d’aujourd’hui où rien ne se donne par gratuité, où les gens visent
toujours leurs intérêts, Anuarite nous donne un bel exemple à suivre. Et enfin
le courage, « Anuarite» signifie celle qui a bravée l’épreuve. Nous avons
besoin du courage et de la force du martyre aujourd’hui dans nos sociétés
africaines gangrenées par les guerres, la corruption des Etats, la malhonnêteté
et l’absence des valeurs comme le respect à la parole donnée. Anuarite invite
les chrétiens d’aujourd’hui au courage du martyre.
Peut-elle être proposée
comme modèle aux Chrétiens d’Afrique et du monde ?
Lors de la béatification de la bienheureuse Anuarite à Kinshasa
(RDC) le 15 août 1985, le pape Jean Paul II avait dit: « Aujourd’hui, cette
fille de votre peuple peut être présentée comme modèle, pas seulement dans
votre pays mais aussi dans toute l’Eglise, car elle nous enseigne qui être
fidèle à Dieu, c’est un mérite ». Les vertus d’Anuarite peuvent être présentées
comme modèle aux jeunes filles d’aujourd’hui. Dans le contexte des violences
faites aux femmes, la RDC est réputée comme la capitale mondiale des viols et
beaucoup des filles n’arrivent pas à résister aux oppresseurs et se livrent à
eux. Anuarite nous dit «la dignité humaine peut conduire jusqu’au don le plus
suprême, le don de sa vie». Aussi, la fidélité d’Anuarite devrait inspirer tant
des religieux, des prêtres et des fidèles laïcs qui font des engagements et
que, parfois, ils ne les respectent pas. La bienheureuse Anuarite peut
intercéder pour nous, pour que nous soyons fidèles aux engagements pris.
Je lance un appel aux personnes de bonne volonté afin qu’elles découvrent
les vertus de cette fille de 23 ans qui a consacré sa vie au Seigneur. On a
tendance à réduire le martyre d’Anuarite au fait d’avoir refusé la main d’un
homme qui la voulait, mais le martyre d’Anuarite commence dans la donation de
sa vie toute entière au Seigneur, dans le respect à ses engagements, dans
l’amour qu’elle montre comme religieuse, dans le service et dans le courage de
braver un colonel armé d’une baïonnette. Elle nous dit «mieux vaut craindre
celui qui peut tuer l’âme et le corps que celui-là qui simplement peut mettre
fin à la vie mais qui ne peut pas disposer de l’âme». C’est vraiment une
interpellation pour tous.
La
nuit de la lutte d’Anuarite
Sr. Victorine Banabeba
et sr. Christiane Bombogoni sont deux témoins d’exception des dernières heures
d’Anuarite et de sa fidélité à l’engagement qu’elles avaient pris ensemble le
jour de leur profession religieuse (5 août 1959), dans la congrégation de la
Sainte Famille. «Vraiment, nous avons vécu des heures de terreur, d’angoisse,
de peur, de honte et de douleur et nous considérons maintenant comme le premier
miracle d’Anuarite d’être sorties de cette nuit terrible». On les a rencontrées
à la célèbre ‘Maison-Bleu’ d’Isiro. Les Évêques de la RDCongo invitent les
chrétiens à redécouvrir, pendant l’année pastorale 2005-2006, le message
d’Anuarite.
C’était
vers 13h00 du 30 novembre 1964. «Après avoir quitté le carrefour, qui de
Bafwabaka conduit vers Wamba, en localité Vube, notre camion s’est arrêté. Les
voitures des chefs des rebelles étaient là. Un soldat nous donne l’ordre
d’enlever tous les signes religieux que nous avions sur nous. Nous n’avons rien
répondu et nous n’avons rien enlevé. Alors un soldat nous a arraché les
chaînettes avec les croix et il les a jetées au milieu des grandes herbes.
Puis, au
lieu d’aller vers Wamba, comme il nous l’avait dit, le chauffeur du camion a
fait un demi tour et a pris la direction d’Isiro, où nous sommes arrivées vers
18 heures. On nous débarqua devant la maison d’un certain M. Bambule, dans le
quartier “La Raquette”, où les rebelles avaient installé leur quartier général.
Tous les chefs des rebelles étaient là, prêts pour le souper. Ils nous ont fait
descendre et nous nous sommes assises, fatiguées, sous des manguiers. Sr.
Anuarite était avec nous. Bientôt elle est appelée: le colonel Ngalo veut la
voir et l’avoir pour la nuit.
Sr.
Anuarite lui répond qu’elle est consacrée au Seigneur et que donc elle ne peut
pas être sa femme. Entre temps, la Mère Générale, Sr. Léontine Kasima, se
présente avec sr. Mélanie au colonel pour lui demander qu’il laisse les sœurs
partir chercher un peu de nourriture chez les Sœurs Catherinettes, car c’était
déjà le deuxième jour que les sœurs étaient sans manger ni boire. “Les Simba
feront tout pour vous”, est la réponse. Vers 20h30 la Mère Générale répète la
demande. Alors le colonel lui dit: « Mama bokilo (belle-mère), donne-moi
Anuarite pour qu’elle soit ma femme».
La
réponse de la Mère Léontine est: «Je ne peux pas vous la céder en mariage, car
je la garde à cause de son vœu de chasteté, qu’elle a émis devant Dieu. Puisque
vous voulez nous renvoyer à nos maisons d’origine, c’est là, à ses parents, que
vous pourrez demander qu’elle devienne votre femme». Sur ces mots le colonel
s’est tu. Puisque la maison ‘Bambule’ était trop petite, les soldats ont décidé
de nous transporter dans cette maison, qui s’appelle ‘Maison Bleu’. Nous étions
34 et il a fallu trois voyages, car la camionnette Chevrolet était trop petite.
Sr Anuarite devait faire partie du 2e voyage, mais le chauffeur, un certain
Justin Kebande, refusa de faire monter sr. Anuarite. Elle dit: «Je reste à
faire quoi ici? Je ne connais personne ici».
Le
chauffeur la trompa en lui disant que sa femme Victorine (encore vivante)
désirait lui parler. En effet, cette femme avait voyagé dans le camion avec
nous. Sr. Anuarite resta au sol et la Mère Léontine avec elle. Elles sont
conduites devant le colonel Ngalo qui demande de nouveau à Anuarite de devenir
sa femme. Et il ajoute que si elle refuse, il va la tuer, la mettre dans un sac
et la jeter dans la rivière Nava. Sr. Anuarite répond: «Tu peux me tuer. Je
préfère mourir pour ma chasteté».Le menaces continuent; des soldats s’ajoutent
et se mettent à maltraiter les sœurs. Dans la bousculade sr. Anuarite perd son
voile, qui tombe par terre.
La Mère
Léontine invite à Anuarite à reprendre son voile et c’est alors qu’Anuarite
dit: «Que celui qui l’a fait tomber, qu’il me le remette». Entre temps arrive
une camionnette avec le colonel Olombe, sr. Hélène et sr. Lucie, pour prendre
la mère Léontine et Sr. Anuarite, car à la Maison Bleu les sœurs refusent de
manger sans leur Mère. Le colonel Ngalo permet qu’elles partent, à condition
qu’on les ramène, une fois le repas terminé.
Le repas
Il y
avait du riz bouilli, avec quelques sardines. C’était vers minuit. Tout de
suite après, le colonel Olombe crie: «Sortez, sortez d’ici! Sauf celle-ci». Il
s’agit d’Anuarite. Le colonel lui dit: «Tu n’es pas belle. Ma femme te
dépasse». Et Anuarite: «Je m’en fous». «Allez, sortez!», crie le colonel.
Anuarite sort à l’extérieur. D’autres sœurs sortent, ainsi que la mère
Générale. Moi, j’étais à l’intérieur, mais j’ai entendu le colonel Olombe
appeler Anuarite «femme têtue!». Il cherchait à la faire monter dans la voiture
qui se trouvait dans la cour, mais elle refusa en disant: «Je ne pars pas.
Tues-moi
ici. Je vous ai dit que je ne veux pas être la femme des simba». Alors
j’entends un … deux … trois … coups. On a frappé Anuarite au front, avec la
crosse d’un fusil et on lui a cassé les os. Anuarite tombe d’abord à genoux et
ensuite elle s’écroule renversée. Entre temps, elle dit deux fois: «C’est ainsi
que j’ai voulu. Jésus seul, Jésus seul…». Puis: «Je te pardonne parce que tu ne
sais pas ce que tu fais».
Le
colonel Olombe appelle alors une garde du corps et lui ordonne de transpercer
la sœur avec sa baïonnette; ce que le soldat fait en enfonçant son arme d’un
côté à l’autre du corps de la Sœur. Puis le colonel tire un coup de son
revolver, qui atteint Anuarite au bras droit et il lui dit: «Je t’ai tuée,
comme tu l’as voulu». Le colonel ordonne tout de suite: «Venez chercher son
cadavre».
Alors
trois sœurs sortent avec moi et nous récupérons le corps. La tête est déjà
énormément gonflée et on sent même l’odeur de la matière du cerveau. Elle
respire encore. Nous la déposons au sol dans une petite chambre (qui maintenant
est devenu ‘sanctuaire’). A ce moment-là Anuarite rend le dernier soupir. C’est
1h05 du 1er décembre. Nous commençons à pleurer. Mais la Mère Xaveria Bakoma
coupe en disant: ‘Ne pleurez pas.
Dieu nous
aime beaucoup: il a donné à notre Congrégation une vierge-martyre. Nous chantons
le Magnificat pour remercier le Seigneur’. Sr Fidélia entonne le chant, que
nous chantons jusqu’au bout, bien que dérangées par le colonel Olombe, qui crie
«Taisez-vous!». Il cherche à nous frapper avec la crosse du fusil, en disant:
«Vous êtes des têtues, vous êtes des têtues! Maintenant on va vous brûler
toutes avec l’essence.
Mais,
d’abord, on vous violera par la force». Finalement, il sort. Certaines sœurs
commencent à jeter par la fenêtre des billets sur lesquels elles ont écrit
«Nous avons été brûlées par les soldats, car nous avons refusé de devenir leurs
femmes». Entre le colonel Yuma Deo, qui nous demande si nous préférons Jésus
Christ ou Lumumba, "qui est désormais notre dieu".
La mère
Léontine répond: «Jésus est mort pour nous tous. Lumumba, lui, il est notre
frère et il n’est pas Dieu». Alors les soldats présents commencent à nous
battre avec les mains ou avec la crosse de leur fusil et un nerf d’hippopotame.
Cette torture dure longtemps. Nous cherchons à nous protéger des coups des
crosses avec les mains. Ils nous déshabillent toutes avec la force.
Les
habits sur nos pieds et les bras croisés sur la poitrine nous craignons le
pire. Un soldat dit: «Elles sont comme toutes les autres femmes!» Le colonel
Olombe entre avec quatre soldats dans le salon où nous sommes. Le fusil à la
main, ceux-ci sont habillés avec une petite culotte et en sanglier. Le colonel
crie aux soldats: «Frappez-les!». Nous sommes de nouveau battues. À un moment
donné, une consœur est interpellée: «Viens ici».
La sœur
sort du groupe. Le colonel Ngalo lui dit: «Veux-tu être ma femme?» Elle répond:
«Je veux mourir, mais pas être ta femme: je suis consacrée au Seigneur». «Alors
on te fera couper la tête!». Il la fait sortir, telle qu’elle est, sur la
barza. La cour est bien éclairée par la lumière électrique. La sœur se couche
par terre, ventre contre sol, prête à recevoir le coup qui lui coupera la tête.
Mais
quelqu’un dit: «Si vous allez tuer deux sœurs, vous aurez des problèmes avec le
gouvernement». Au lieu de la tuer, il lui donnent des coups de fouet, puis ils
la laissent rejoindre le groupe. Ensuite les soldats nous font sortir toutes
sur la barza et ils nous rangent une à une, le dos contre le mur. Le colonel
Olombe demande: «Celles qui sont pour Lumumba, qu’elles fassent un pas en
avant».
Personne
ne bouge. Il ajoute: «Que celles qui sont pour Jésus Christ…». Ici, le colonel
Deo Yuma s’écrie: «Ne demandez pas cela, car toutes feront leur pas. Allez-vous
les tuer toutes?» Alors des soldats interviennent et nous battent encore.
Finalement nous pouvons reprendre nos habits. Entre 5 et 6 heures du matin du
1er décembre arrive un camion conduit par des rebelles, portant un cadavre.
Ils
demandent le cadavre de la sœur qui a été tuée pour aller le jeter dans l’eau.
Alors s’avance M. Mandey, fossoyeur du cimetière, et il dit: «Nous venons de
creuser une grande fosse au cimetière de Dingilipi. Vous pouvez venir enterrer
là-bas». Sr. Anuarite ne partira pas avec le camion: nous nous sommes opposées.
Elle sera enterrée à Dingilipi». Je demande à sr. Christiane: «Est-ce que vous
n’avez pas peur à rester aujourd’hui dans cette maison?» «Non. Au contraire,
c’est pour nous une joie, une consolation».
P.
Jacques Biasotto
SOURCE : http://afriquespoir.org/?q=node/572
Bse Marie-Clémentine
Anuarite Nengapeta
Religieuse Zaïroise et martyre
En 1956, à
l'âge de 16 ans, elle fait son entrée au probandat de la Congrégation des Sœurs
de la Sainte Famille (Jamaa Takatifu). En réalité, trois ans avant, comme sa
mère s'opposait à son projet de vie religieuse, la jeune Anuarite s’était
hissé, sur un camion qui emmenait les aspirantes, sans avertir qui que ce soit,
et s'en fut ainsi à Bafwabaka, où elle demanda son admission. Mise devant le
fait accompli, maman Isude n'eut plus rien à dire. Cette anecdote nous donne un
aperçu du caractère bien trempé d'Anuarite, et de sa détermination à suivre le
Christ quoi qu'il en coûte.
En 1957 elle
est admise au noviciat, sous le nom de Marie-Clémentine. Elle fera sa première
profession le 5 août 1959, et renouvellera ses vœux temporaires jusqu'à sa mort.
Marie-Clémentine
n'était pas spécialement brillante, son intelligence était limitée; mais elle
brillait par ses qualités : sa bonne humeur habituelle, sa serviabilité, sa
simplicité et sa vivacité. La devise qu'elle a choisie résume sa vie aussi bien
spirituelle que communautaire : « servir et faire plaisir ».
Servir Jésus et chercher toujours à lui plaire, mais aussi servir ses consœurs
et leur faire plaisir, et au-delà servir toute personne comme un frère, une
sœur en Christ.
Lorsqu'éclate
la rébellion des Simbas, en 1964, Marie-Clémentine vit avec ses consœurs au
couvent de Bafwabaka. C'est là que les rebelles les trouvent, le 29 novembre,
quelques jours seulement après l'assassinat de Mgr Joseph Wittebols et de tous
les prêtres belges, à Wamba (26 novembre 1964). Toutes les Sœurs (18 professes,
9 novices et 7 postulantes) sont emmenées à bord d'un camion, soi-disant pour
les mettre en lieu sûr, à Wamba. Mais, le lendemain, après la rencontre avec le
colonel Ngalo à Vube, le programme change, et le camion prend la route d'Isiro.
Arrivées à Isiro le 30 novembre après 18h, les Sœurs sont emmenées d'abord à la villa où résidaient les chefs rebelles. C'est là que les événements dramatiques se précipitèrent. Le colonel Ngalo, chef des rebelles d’Isiro, avait jeté son dévolu sur Sr. Marie-Clémentine, qu'il voulait prendre pour femme. Refus de cette dernière, ce qui le mit en rage. Comme les autres Sœurs avaient été transportées à la Maison Bleue, le colonel Olombe, un autre chef rebelle, y emmena également Marie-Clémentine.
Après le
repas, il la fit sortir à l'extérieur pour la conduire à Ngalo, mais sans plus
de succès. Il voulut lui présenter les avantages de devenir la femme du grand
chef des rebelles, mais elle lui répondit qu’elle était fiancée à Jésus pour qui
elle devait se garder entièrement. Dans un accès de colère, il la frappa avec
la crosse de son fusil, en plein front. Se redressant, Marie-Clémentine s'écria
avec joie : "C'est ça que je voulais ! C'est ça que je
voulais !". Voyant qu'elle avait une force qu'il ne
maîtrisait pas (et qu'il imputait à une autre sorcellerie que la sienne), il se
mit à la frapper plus violemment avec une colère grandissante. Enfin,
Marie-Clémentine tomba au sol en lui déclarant : "Je te pardonne
parce que tu ne sais pas ce que tu fais".
Pris d'une
peur quasi mystique devant ce qu'il croyait être la manifestation d'un fétiche
plus puissant, Olombe appela deux gardes du corps à son secours. L'un d'eux
avait un long couteau, une baïonnette. Olombe lui ordonna de la frapper au flanc.
Le soldat la transperça plusieurs fois, Marie-Clémentine gémit : "Hou
! Hou !" Pour l'achever, Olombe prit son révolver et
tira sur elle ; il l'atteignit au bras gauche et lui broya l'humérus. Il entra
alors dans la maison ivre de colère et dit aux Sœurs : "Je l'ai tuée, comme elle l'a voulu. Venez
chercher son corps". Quatre Sœurs sortirent et la
transportèrent, qui était dans le coma, dans la chambre qu'on appelle
aujourd'hui l'oratoire.
C'est là qu'elle rendit son âme à Dieu. C'était le 1er décembre 1964, à 1h05 du matin.
Le cadavre
fut enveloppé dans un pagne et transporté jusqu'au cimetière de Dingilipi où on
l'enterra à côté de la fosse commune. C'est là qu'on la retrouva lors de la
première exhumation, sept mois plus tard, et on put alors lui offrir une
sépulture plus digne au cimetière de Kinkole (16 juillet 1965).
Depuis le premier décembre 1978 elle repose dans un caveau de la cathédrale.
Depuis le premier décembre 1978 elle repose dans un caveau de la cathédrale.
Marie-Clémentine Anuarite
Nengapeta a été béatifiée le 15 août 1985 à Kinshasa, au Zaïre, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005) (>>>
Homélie du
Pape)
Pour
approfondissements biographiques :
Source principale : anuarite.org/vie-et-martyre (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2016
L’Église Catholique
prépare la célébration du martyr de la Sœur Anuarite Nengapeta
50 ans après
L’Église Catholique célébrera, le 1er
Décembre 2014 le cinquantenaire du martyr de la Bienheureuse Anoalite Nengapeta
Marie-Clémentine à travers les 47 diocèses du pays.
Cette Religieuse a trouvé la mort dans le contexte de la rébellion muleliste qui avait sécoué la Province Orientale vers 1964.
Le 29 Novembre 1964, les rebelles "Simba" arrivent à Bafwabaka et enlèvent toutes les Religieuses dont Anoalite.
Cette Religieuse a trouvé la mort dans le contexte de la rébellion muleliste qui avait sécoué la Province Orientale vers 1964.
Le 29 Novembre 1964, les rebelles "Simba" arrivent à Bafwabaka et enlèvent toutes les Religieuses dont Anoalite.
Les Sœurs sont conduites vers Isiro où elles arrivent le 30 Novembre 1964.
Elles sont logées à la "Maison bleue", actuel Sanctuaire de la Bienheureuse
Anoalite.
Cette même nuit, le colonel Ngalo propose de prendre Anoalite comme femme et demande au colonel Olombe de transmettre la nouvelle à celle-ci.
Cette même nuit, le colonel Ngalo propose de prendre Anoalite comme femme et demande au colonel Olombe de transmettre la nouvelle à celle-ci.
Cette dernière oppose un refus farouche, préférant mourir plutôt que de se
laisser abuser par ce colonel.
Après de graves tortures et violences, la Sœur Anoaite meurt martyre le 1er
Décembre 1964, transpercée par un poignard et achevée par des balles d’un
revolver du colonel Olombe.
La Bienheureuse Anoalite Nengapeta totalise déjà 50 ans dans l’au-delà, soit du 1er Décembre 1964 au 1er Décembre 2014.
La Bienheureuse Anoalite Nengapeta totalise déjà 50 ans dans l’au-delà, soit du 1er Décembre 1964 au 1er Décembre 2014.
La présentation de la feuille de route du déroulement des activités de la
Célébration du cinquantenaire de son jubilé d’or se fera d’une manière
particulière à Wamba et à Isiro en Province Orientale.
La participation au pèlerinage à Isiro et à Wamba est ouverte à tout le monde selon les conditions qui seront déterminées dans un document par les organisateurs.
La participation au pèlerinage à Isiro et à Wamba est ouverte à tout le monde selon les conditions qui seront déterminées dans un document par les organisateurs.
Ce carnet du pèlerin sera publié dans quelques jours.
Les Chrétiens y trouveront toutes les informations nécessaires sur les
modalités du voyage, le logement, la restauration, le déplacement et la liste
de tous les endroits à visiter à Isiro et à Wamba.
La Sœur Anoalite Nengapeta Marie-Clémentine est née le 29 Décembre 1939 dans un village appelé Mandabone, dans le territoire de Wamba, district du Haut-Uélé, en Province Orientale.
Elle était 4eme d’une famille de 6 enfants, toutes des filles.
La Sœur Anoalite Nengapeta Marie-Clémentine est née le 29 Décembre 1939 dans un village appelé Mandabone, dans le territoire de Wamba, district du Haut-Uélé, en Province Orientale.
Elle était 4eme d’une famille de 6 enfants, toutes des filles.
Après le refus exprimé par ses parents sur son projet de Vie Religieuse,
Anoalite quitte clandestinement la maison de ses géniteurs en 1954 pour se
faire inscrire comme aspirante au Couvent des Sœurs de la Sainte Famille de
Kisangani à Bafwabaka, localité située à une quarantaine de kilomètres de
Wamba.
Après l’aspiranat et le noviciat, elle fait sa première profession Religieuse
le 5 Août 1959 comme Sœur.
Béatification
Béatification
Le processus de Béatification est amorcé en 1983-1984 avec la reconnaissance,
par la Congrégation ordinaire des Cardinaux, que la mort de la Sœur Anoalite
avait été un vrai martyre conforme à la tradition théologique et juridique de
l’Église.
Le 2 Juin 1984, le Pape Saint Jean-Paul II agrée les vœux de la Sacrée Congrégation et ordonne que le décret au sujet du martyr de la Sœur Anoalite soit promulgué.
Ce qui fut fait le 9 Juin 1984 à Rome.
La Béatification par le Pape Saint Jean-Paul II intervint à Kinshasa le 15 Août 1985. Depuis cette date, Anoalite est honorée par l’Église Catholique universelle comme Bienheureuse.
Les vertus léguées par Anuarite
Le 2 Juin 1984, le Pape Saint Jean-Paul II agrée les vœux de la Sacrée Congrégation et ordonne que le décret au sujet du martyr de la Sœur Anoalite soit promulgué.
Ce qui fut fait le 9 Juin 1984 à Rome.
La Béatification par le Pape Saint Jean-Paul II intervint à Kinshasa le 15 Août 1985. Depuis cette date, Anoalite est honorée par l’Église Catholique universelle comme Bienheureuse.
Les vertus léguées par Anuarite
La société congolaise a besoin des modèles et Anoalite en est un. Tous les
Congolais sont invités à vivre et vulgariser les vertus qu’elle a léguées pour
contribuer à la formation des hommes vertueux et des femmes vertueuses dont la
société a besoin pour son édification. C’est pour cela que l’Église Catholique
sensibilise tous les fidèles Chrétiens à marcher selon le modèle de la
Bienheureuse Anuarite.
Simard Simon TSOUMBOU
Blessed
Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta was a religious sister from Congo who was
killed when she resisted rape by invading rebels fighting the 1964 civil war.
Anuarite Nengapeta was born in Congo in 1939, and was educated in the first mission in her region of Africa. When she entered the religious community of the Holy Family Sisters in 1959, she took the name Sister Marie-Clementine.
Five years later, civil war broke out across Congo. Rebels opposed foreign influence in the nation, and even suspected religious men and women who were native to Congo because they thought they cooperated with western powers.
On this date in 1964, the Holy Family Sisters convent was attacked by rebels. The rebel commander, Colonel Pierre Olombe, assaulted Sister Marie-Clémentine and attempted to rape her. When she refused, she was beaten with a rifle butt. Before being bayoneted and shot, she managed to proclaim, “I forgive you for you do not know what you do.”
When Pope St. John Paul II visited Zaire in 1985, he beatified Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta. Among the crowd was Olombe, the colonel who had killed her.
After the civil war, Olombe was condemned to death and spent five years in prison before being pardoned by the new president. He was also educated by missionaries, and returned to his Catholic faith when he was released from prison. When the pope made his visit, a newspaper editor found Olombe, who had become a wandering beggar, and shared with the pope the man’s desire for forgiveness. Sister Nengapeta’s parents had already declared their forgiveness for the man, and they sat next to the pope during her beatification Mass when the pope said, “And I myself, in the name of the whole church, I forgive with all my heart."
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta is the first person to be beatified from among the Bantu peoples, an ethnic group from the southern half of the continent who share indigenous language similarities. Her image is used here with permission from Catholic.org.
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, you were the African nun who forgave your killer while you were being attacked--pray for us!
Anuarite Nengapeta was born in Congo in 1939, and was educated in the first mission in her region of Africa. When she entered the religious community of the Holy Family Sisters in 1959, she took the name Sister Marie-Clementine.
Five years later, civil war broke out across Congo. Rebels opposed foreign influence in the nation, and even suspected religious men and women who were native to Congo because they thought they cooperated with western powers.
On this date in 1964, the Holy Family Sisters convent was attacked by rebels. The rebel commander, Colonel Pierre Olombe, assaulted Sister Marie-Clémentine and attempted to rape her. When she refused, she was beaten with a rifle butt. Before being bayoneted and shot, she managed to proclaim, “I forgive you for you do not know what you do.”
When Pope St. John Paul II visited Zaire in 1985, he beatified Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta. Among the crowd was Olombe, the colonel who had killed her.
After the civil war, Olombe was condemned to death and spent five years in prison before being pardoned by the new president. He was also educated by missionaries, and returned to his Catholic faith when he was released from prison. When the pope made his visit, a newspaper editor found Olombe, who had become a wandering beggar, and shared with the pope the man’s desire for forgiveness. Sister Nengapeta’s parents had already declared their forgiveness for the man, and they sat next to the pope during her beatification Mass when the pope said, “And I myself, in the name of the whole church, I forgive with all my heart."
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta is the first person to be beatified from among the Bantu peoples, an ethnic group from the southern half of the continent who share indigenous language similarities. Her image is used here with permission from Catholic.org.
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, you were the African nun who forgave your killer while you were being attacked--pray for us!
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Anuarite Nengapeta Marie-Clémentine
1939 to 1964
Catholic
Democratic Republic of the Congo
Anuarite was born in Wamba (D.R. Congo) on December
29, 1939. She belonged to the Wabudu tribe. Her father's name was Amisi Batsuru
Batobobo and her mother's Isude Julienne. After having six daughters-Anuarite
was the fourth one-her father, a former soldier, dismissed his wife in order to
take another wife by whom he might have a son. But he made an unlucky choice as
his second wife was sterile. Even though she had to endure the pain of having
divorced parents, Anuarite forgave her father with all her heart.
Anuarite's parents were heathens. Nevertheless, her mother was baptized the same day she was in 1945. Anuarite's baptism name was Alphonsine. It seems she was even baptized twice simply because her original certificate of baptism was lost.
The name Nengapeta signifies "riches deceive." Anuarite, which means "one who laughs at war," was actually her sister's name and became her own after a clerical mistake. One day, Léontine Anuarite took her little sister Nengapeta Alphonsine to register for school. The Belgian sister who received them must not have been aware of African ethnology and philology or perhaps was absent-minded. In any case, when she saw Léontine Anuarite there to register her sister, she signed the little girl up as Alphonsine Anuarite. From that day on, the name Nengapeta was lost and does not reappear in the rest of Anuarite's story.
Anuarite was a sensitive child. One day, after seeing a goat butchered, Anuarite refused to eat the meat, saying that the blood was just like hers. She was also very helpful and after school she loved to help her grandmother with her work.
Even as a young girl, Anuarite aspired to be a nun and inspired the same desire in her friends. She admired the nuns in her village and wanted to follow in their footsteps. Sister Ndakala Marie-Anne, her third year teacher, remained a spiritual mother for her.
At first Anuarite's mother was against her desire to become a nun. But Anuarite was not easily discouraged and, on her own initiative, requested to be admitted to the convent. Nevertheless, the sisters refused to take her because she was too young at the time.
One day, a truck arrived at the mission to take the postulants to the convent at Bafwabaka and Anuarite seized the opportunity to climb aboard, unseen. Her mother looked for her for several days only to discover her whereabouts from one of the village children. Even though Anuarite had run away, her mother did not demand that she return home.
After many days at the convent, Anuarite took her vows on August 5, 1959 and became Sister Marie-Clémentine. Her parents were present at the ceremony and gave two goats as presents to the nuns to show how proud they were that their daughter was consecrating herself to God. Nevertheless, later on, her mother tried to persuade her daughter to renounce her vocation in order to come home and support the family financially.
In her life at the convent, Anuarite devoted herself to serving others and to making them happy. She would even tackle the chores that others avoided. Nevertheless, sometimes she would openly scold those who had shirked the work.
She had vowed never to belong to a man and she wanted the other sisters to keep the same vow. One day, furiously angry, she attacked a hoodlum who was making overtures to one of the other nuns.
In 1964, the Mulele rebellion broke out and in the space of a few weeks it occupied most of the country. The Simba rebels opposed westerners but also indigenous monks and nuns because they suspected them of being in cohoots with foreigners. On November 29, 1964, they arrived at the Bafwabaka convent and loaded all 46 nuns onto a truck to take them to Wamba. The move was for security reasons, the nuns were told. Nevertheless, the truck changed direction and went to Isiro where the nuns were taken to Colonel Yuma Déo's house.
That night, all the sisters except for Anuarite were moved again, this time to a nearby house called "the blue house." One of the Simba leaders, Colonel Ngalo, with the help of a soldier named Sigbande, tried to convince Anuarite to be his wife. Fearful but defiant, she categorically and repeatedly refused, even after the furious soldiers isolated her and threatened her with death. Mother Léontine attempted to defend her but in vain.
Meanwhile, the other nuns in the blue house refused to eat without the presence of their mother superior. Colonel Pierre Olombe brought along sisters Banakweni and Marie-Lucie, to report the situation to Colonel Ngalo who asked for his help in seducing Anuarite. Sure of his success, Olombe accepted.
At supper time, Anuarite shared a dish of rice and sardines with Mother Xavéria but could not eat much. She warned her sisters not to drink the beer provided by the Simbas because they were in mortal peril. She declared that she was ready to die defending her virginity.
Later that night, Colonel Olombe, with a group of Simbas, sent the nuns to bed, allowing them to sleep in one room as long as Anuarite remained behind. Very troubled and anxious, Anuarite asked the mother superior to pray for her. Olombe again pressured her to yield to Ngalo's request. Then he changed his mind and decided he wanted Anuarite for himself. When she categorically refused, he hurled insults at her but she remained defiant.
Then the colonel forced Anuarite and Sister Bokuma Jean-Baptiste-whom he wanted for himself-into a car. Anuarite, followed by Sister Jean-Baptiste, attempted an escape while Olombe went to get the car keys in the house. Unfortunately he caught them and a fierce struggle ensued. Mother Léontine and Mother Mélanie, who were witnessing the scene, implored the colonel to have pity on the two nuns. But the colonel was furious and silenced them.
Colonel Olombe then began mercilessly beating the two nuns. Sister Jean-Baptiste fainted, her right arm broken in three places, but Anuarite continued to resist courageously, saying she would rather die than commit this sin. Her words only heightened Olombe's fury.
Between the blows, Anuarite had the strength to say: "I forgive you for you know not what you are doing." In a new fit of rage, Olombe called some Simbas over and ordered them to stab Anuarite with their baionettes. After they had done this several times, Olombe took his revolver and shot her in the chest.
The colonel then seemed to calm down a bit and ordered the nuns to come and take away her body. Still breathing feebly, Anuarite lingered on for a few more minutes before dying at about one o'clock in the morning on December 1, 1964.
Anuarite was buried in a common grave along with other prisoners executed by the Simbas. Nevertheless, eight months later, her body was disinterred and buried with all the honors in the cemetery near the Isiro cathedral. In 1999, she became the first Congolese woman to be canonized by the Catholic Church.
After the rebellion, Sister Fidélia Sembo confirmed meeting Colonel Olombe in Kisangani. He had been taken prisoner by General Yossa Malasi of the Congolese national army in 1966 and sentenced to death for rebellion. When the Belgian mercenary Jean Schramme attacked the Congo at Bakavu, Olombe had fought on the side of the Congolese army. Consequently, his sentence was reduced to five years of prison which he spent in the Ndolo prison.
After being released, he had nothing and came to the nuns for food,--the same nuns whom he had freed after killing their colleague in Isiro. Sister Léontine gave him what he requested saying: "Sister Marie-Clémentine forgave you; we must follow her example."
Anuarite's parents were heathens. Nevertheless, her mother was baptized the same day she was in 1945. Anuarite's baptism name was Alphonsine. It seems she was even baptized twice simply because her original certificate of baptism was lost.
The name Nengapeta signifies "riches deceive." Anuarite, which means "one who laughs at war," was actually her sister's name and became her own after a clerical mistake. One day, Léontine Anuarite took her little sister Nengapeta Alphonsine to register for school. The Belgian sister who received them must not have been aware of African ethnology and philology or perhaps was absent-minded. In any case, when she saw Léontine Anuarite there to register her sister, she signed the little girl up as Alphonsine Anuarite. From that day on, the name Nengapeta was lost and does not reappear in the rest of Anuarite's story.
Anuarite was a sensitive child. One day, after seeing a goat butchered, Anuarite refused to eat the meat, saying that the blood was just like hers. She was also very helpful and after school she loved to help her grandmother with her work.
Even as a young girl, Anuarite aspired to be a nun and inspired the same desire in her friends. She admired the nuns in her village and wanted to follow in their footsteps. Sister Ndakala Marie-Anne, her third year teacher, remained a spiritual mother for her.
At first Anuarite's mother was against her desire to become a nun. But Anuarite was not easily discouraged and, on her own initiative, requested to be admitted to the convent. Nevertheless, the sisters refused to take her because she was too young at the time.
One day, a truck arrived at the mission to take the postulants to the convent at Bafwabaka and Anuarite seized the opportunity to climb aboard, unseen. Her mother looked for her for several days only to discover her whereabouts from one of the village children. Even though Anuarite had run away, her mother did not demand that she return home.
After many days at the convent, Anuarite took her vows on August 5, 1959 and became Sister Marie-Clémentine. Her parents were present at the ceremony and gave two goats as presents to the nuns to show how proud they were that their daughter was consecrating herself to God. Nevertheless, later on, her mother tried to persuade her daughter to renounce her vocation in order to come home and support the family financially.
In her life at the convent, Anuarite devoted herself to serving others and to making them happy. She would even tackle the chores that others avoided. Nevertheless, sometimes she would openly scold those who had shirked the work.
She had vowed never to belong to a man and she wanted the other sisters to keep the same vow. One day, furiously angry, she attacked a hoodlum who was making overtures to one of the other nuns.
In 1964, the Mulele rebellion broke out and in the space of a few weeks it occupied most of the country. The Simba rebels opposed westerners but also indigenous monks and nuns because they suspected them of being in cohoots with foreigners. On November 29, 1964, they arrived at the Bafwabaka convent and loaded all 46 nuns onto a truck to take them to Wamba. The move was for security reasons, the nuns were told. Nevertheless, the truck changed direction and went to Isiro where the nuns were taken to Colonel Yuma Déo's house.
That night, all the sisters except for Anuarite were moved again, this time to a nearby house called "the blue house." One of the Simba leaders, Colonel Ngalo, with the help of a soldier named Sigbande, tried to convince Anuarite to be his wife. Fearful but defiant, she categorically and repeatedly refused, even after the furious soldiers isolated her and threatened her with death. Mother Léontine attempted to defend her but in vain.
Meanwhile, the other nuns in the blue house refused to eat without the presence of their mother superior. Colonel Pierre Olombe brought along sisters Banakweni and Marie-Lucie, to report the situation to Colonel Ngalo who asked for his help in seducing Anuarite. Sure of his success, Olombe accepted.
At supper time, Anuarite shared a dish of rice and sardines with Mother Xavéria but could not eat much. She warned her sisters not to drink the beer provided by the Simbas because they were in mortal peril. She declared that she was ready to die defending her virginity.
Later that night, Colonel Olombe, with a group of Simbas, sent the nuns to bed, allowing them to sleep in one room as long as Anuarite remained behind. Very troubled and anxious, Anuarite asked the mother superior to pray for her. Olombe again pressured her to yield to Ngalo's request. Then he changed his mind and decided he wanted Anuarite for himself. When she categorically refused, he hurled insults at her but she remained defiant.
Then the colonel forced Anuarite and Sister Bokuma Jean-Baptiste-whom he wanted for himself-into a car. Anuarite, followed by Sister Jean-Baptiste, attempted an escape while Olombe went to get the car keys in the house. Unfortunately he caught them and a fierce struggle ensued. Mother Léontine and Mother Mélanie, who were witnessing the scene, implored the colonel to have pity on the two nuns. But the colonel was furious and silenced them.
Colonel Olombe then began mercilessly beating the two nuns. Sister Jean-Baptiste fainted, her right arm broken in three places, but Anuarite continued to resist courageously, saying she would rather die than commit this sin. Her words only heightened Olombe's fury.
Between the blows, Anuarite had the strength to say: "I forgive you for you know not what you are doing." In a new fit of rage, Olombe called some Simbas over and ordered them to stab Anuarite with their baionettes. After they had done this several times, Olombe took his revolver and shot her in the chest.
The colonel then seemed to calm down a bit and ordered the nuns to come and take away her body. Still breathing feebly, Anuarite lingered on for a few more minutes before dying at about one o'clock in the morning on December 1, 1964.
Anuarite was buried in a common grave along with other prisoners executed by the Simbas. Nevertheless, eight months later, her body was disinterred and buried with all the honors in the cemetery near the Isiro cathedral. In 1999, she became the first Congolese woman to be canonized by the Catholic Church.
After the rebellion, Sister Fidélia Sembo confirmed meeting Colonel Olombe in Kisangani. He had been taken prisoner by General Yossa Malasi of the Congolese national army in 1966 and sentenced to death for rebellion. When the Belgian mercenary Jean Schramme attacked the Congo at Bakavu, Olombe had fought on the side of the Congolese army. Consequently, his sentence was reduced to five years of prison which he spent in the Ndolo prison.
After being released, he had nothing and came to the nuns for food,--the same nuns whom he had freed after killing their colleague in Isiro. Sister Léontine gave him what he requested saying: "Sister Marie-Clémentine forgave you; we must follow her example."
Yossa Way
Bibliography:
Agwala, Marie Jean, Evénements du Congo à Wamba, 15 Août-29 Décembre 1964 (Clermont-Ferrand: Imprimerie G. de Bussac, 1966).
Esposito, F. Rosario, Anuarite: Vierge et Martyre Zaïroise (Kinshasa: Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Molandisi, M., Anuarite: Ngondo mpe Martiro; Mosaleli wa Nzambe,
Mwana wa Zaïre (Kinshasa: Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Otene Matungulu, The Spiritual Journey of Anuarite (Nairobi: St. Paul Communications/ Daughters of St. Paul, 1998).
Brochure picked up in the street by this author and which recounts her life. The pages with the author's name and the place of publication were lost.
VIAGGIO APOSTOLICO IN TOGO, COSTA D'AVORIO II, CAMERUN I,
REPUBBLICA CENTRO-AFRICANA, ZAIRE II, KENYA II, MAROCCO
REPUBBLICA CENTRO-AFRICANA, ZAIRE II, KENYA II, MAROCCO
SOLENNE BEATIFICAZIONE DI MARIA
CLEMENTINA ANUARITE
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Solennità dell'Assunzione della
Beata Vergine Maria
Kinshasa (Zaire) - Giovedì, 15 agosto 1985
1. Oggi la Chiesa contempla i cieli aperti:
“Si aprì il santuario di Dio nel cielo e apparve nel santuario l’arca
dell’alleanza” (Ap 11, 19).
Noi celebriamo l’Assunzione di Maria, la
Madre di Dio, la Vergine, la Madre del nostro Redentore.
È lei precisamente che la Chiesa riconosce nel
segno grandioso che appare in cielo: “Una donna vestita di sole, con la luna
sotto i suoi piedi e sul suo capo una corona di dodici stelle” (Ap 12,
1). Sì, Maria è segno del mondo nuovo. Del mondo riunito in Dio, del mondo
trasfigurato in Dio. Trasfigurato dalla potenza della risurrezione di
Cristo.
Infatti, “come tutti
muoiono in Adamo, così tutti riceveranno la vita in Cristo” (1 Cor 15,
22): tutti avranno la vita eterna in Dio stesso. La prima che entra in questa vita
in pienezza è Maria.
2. Ecco perché oggi, giorno dell’Assunzione, la
Chiesa fa memoria del momento in cui Maria ha cantato il Magnificat
sulla soglia della casa di Zaccaria:
“L’anima mia magnifica il Signore / e il mio
spirito esulta in Dio mio Salvatore . . . / Grandi cose ha fatto in me l’Onnipotente
/ e santo è il suo nome!” (Lc 1, 46-47.49).
Quel giorno, in occasione della sua visita alla
parente Elisabetta, Maria ha manifestato con queste parole l’esultanza della
sua anima davanti al mistero della maternità divina che era a lei destinata
per la grazia della santissima Trinità.
Oggi, con le stesse parole ella esprime l’esultanza
della sua anima di fronte al mistero dell’Assunzione, frutto definitivo
della sua maternità divina operata dalla grazia della santissima Trinità.
Maria adora Dio. Maria proclama le “meraviglie”
di Dio che l’Onnipotente ha compiuto in lei e per mezzo di lei.
3. Oggi, con Maria salita al cielo, la Chiesa
adora Dio, nella Chiesa che è nel vostro Paese, lo Zaire. A Kinshasa, la
capitale, e in tutte le province, nel Kasi, nello Shaba, nel Kivu, nel
Basso-Zaire, all’Equatore, al Bandundu, nell’Alto Zaire dove è vissuta Anuarite
Nengapeta.
Sono lieto di pregare con voi tutti, con tutti i
cristiani delle diocesi dello Zaire, delle parrocchie, dei monasteri di vita
contemplativa, delle comunità religiose. E sono particolarmente unito
all’arcivescovo di Kinshasa, il cardinale Malula, e a tutti i miei fratelli
nell’episcopato. Li ringrazio anche per lo zelo con il quale hanno preparato la
beatificazione.
Ecco che “Dio si è chinato sull’umiltà della sua
serva” (cf. Lc 1, 48) e sull’amore indiviso di una figlia di questa
terra. E le permette oggi di partecipare alla gloria della Madre di Dio, alla
gloria di tutti i santi e di tutti i beati.
Un giorno Anuarite aveva annotato sul suo taccuino
personale queste parole: “Amare il Signore, perché egli ha fatto per me grandi
cose, quanto grande è la sua bontà”. Ella esprimeva così il senso della sua
vita, riprendendo la preghiera di Maria.
È bello che proprio qui, nel suo Paese, il vostro
Paese, e nel giorno in cui si celebra la gloria della Vergine Maria, la
Chiesa proclami beata la sua figlia Maria Clementina Anuarite. Noi possiamo
ammirarla e prenderla come modello, tanto più volentieri in quanto ci è vicina
nel tempo; ella rappresenta veramente la vostra comunità cristiana e la onora
con i suoi meriti e la sua fedeltà al Signore.
Anuarite ha passato tutta la sua esistenza
nell’Alto Zaire, tra
Wamba e Bafwabaka. Non sembrava dotata di qualità fuori dal comune. Fanciulla
modesta, che accettava i suoi limiti, ma che lavorava con perseveranza per
superarli, aveva un temperamento talvolta vivace, scherzoso; e in altri momenti
conosceva l’inquietudine e la sofferenza. Con grande spontaneità si mostrava
disponibile agli altri, con semplicità era contenta di una delicata accoglienza
verso il prossimo.
Da bambina, insieme con sua madre, aveva ricevuto
il Battesimo. La fede crebbe in lei e divenne una forza potente
nell’orientamento della sua vita. Volle, giovanissima, consacrare la sua
vita al Signore come religiosa: nella comunità della Jamaa Takatifu, la
Congregazione della Sacra Famiglia consacrata particolarmente a compiti
educativi, ella portò la sua costanza nel lavoro, il suo senso del servizio,
l’amore per i suoi giovani alunni, la sua attenzione ai poveri e ai malati, la
gioia che sapeva irradiare, il suo desiderio di progredire spiritualmente. I
membri della sua famiglia e della sua congregazione, oggi presenti, sono lieti
di poter testimoniare delle sue qualità.
Anuarite si era impegnata senza riserve nel seguire
il Signore; a lui aveva donato la sua fedeltà e consacrato la sua verginità.
E, giorno per giorno, con affetto e profondità, pregava la Madre di Cristo; la
si vedeva come immersa nella preghiera accanto all’immagine della Madonna, o
attenta a recitare il Rosario con le sue sorelle o con i fanciulli dei quali si
occupava. Maria illuminava la sua fede, la sosteneva, la faceva
progredire. Semplicemente, Anuarite amava la Madre del Signore. Un segno
commovente di ciò fu il suo attaccamento alla statuetta che portò su di sé fino
alla morte.
Quando arriva il tempo della prova, questa
giovane religiosa l’affronta: la fede, il senso dell’impegno preso, il valore
primordiale che ha per lei la verginità, una preghiera intensa e il sostegno
della fede permettono di restare incrollabile. Nella terribile ansietà di veder
intaccata la sua purezza, davanti alla minaccia per la sua stessa vita,
Anuarite dice: “Ora l’anima mia è turbata”. Parola che ricorda quella di Gesù
(cf. Gv 12, 27), e che mostra quanto il Vangelo penetrasse la vita di
questa giovane consacrata. Ella supera il turbamento dell’angoscia; il suo
coraggio è senza debolezza, sostenuto dalla presenza affettuosa dei suoi
superiori e delle sue consorelle.
Anuarite ha mostrato un’audacia degna dei
martiri che, a cominciare da Stefano a Gerusalemme, punteggiano la storia
della Chiesa con la loro imitazione eroica del Cristo. Per difendere la sua
superiora, minacciata a causa del suo proprio rifiuto, ella osa dire: “Voi
ucciderete me soltanto”. Quando i colpi mortali la raggiungono, le sue sorelle
odono chiaramente queste parole da lei rivolte a chi la colpisce: “Vi
perdono perché non sapete quello che fate”; e ancora: “È come l’ho
voluto”. Nel modo più diretto, Anuarite segue il Cristo al quale si è
donata: come lui, perdona, come lui compie il suo sacrificio: e io stesso, a
nome di tutta la Chiesa, perdono con tutto il cuore.
4. Nel Vangelo, quando Maria arriva sulla soglia
della casa di Zaccaria, Elisabetta “esclamò a gran voce: Beata colei che ha
creduto nell’adempimento delle parole del Signore” (Lc 1, 42.45).
Anche Anuarite Nengapeta, figlia della
vostra terra, ha creduto all’adempimento della promessa di Dio nei suoi
riguardi: era una di quelle che hanno scelto di non sposarsi per il regno di
Dio. Ella aveva meditato sull’esempio delle vergini martiri antiche, era
stata impressionata dal sacrificio di Maria Goretti e da quello dei martiri
dell’Uganda. Anuarite sapeva il prezzo che la sua fedeltà le poteva costare. Ha
ascoltato la parola del Cristo: “Non c’è amore più grande che dare la propria
vita” (cf. Gv 15, 13).
Nell’ora della minaccia, non esita a mettere al di
sopra di tutto il valore della sua consacrazione al Cristo nella castità
perfetta. La sera della sua morte, nella casa blu di Isiro, aveva detto:
“Ho rinnovato i miei voti, sono pronta a morire”. Anuarite è una salda
testimone del valore insostituibile di un impegno preso verso Dio e sostenuto
dalla sua grazia.
Beata colei che, molto vicina a noi, ha mostrato la
bellezza del dono totale di sé per il regno. La grandezza della verginità
è l’offerta di tutte le proprie capacità di amare affinché, libero da ogni
altro legame, tutto l’essere sappia amare il Signore come uno sposo e amare coloro
che il Signore ama. Non c’è in questo alcuna disistima per l’amore coniugale.
Sappiamo che Anuarite si preoccupava di aiutare le coppie a lei vicine perché
mantenessero la fedeltà del loro proprio impegno, di cui lodava la bellezza.
Ciò che l’ha condotta al martirio è il valore
primordiale della fedeltà. Martirio vuol dire precisamente essere testimone: Anuarite
fa parte di quei testimoni che attirano dietro di sé e sostengono la fede e
la generosità dei fratelli e delle sorelle. Quando, la notte del 30 novembre
1964, tutte le religiose della comunità sono minacciate, battute e ferite, il
sacrificio di Anuarite, invece di spaventarle, le incoraggia nella loro
fermezza e le aiuta a passare attraverso la prova nella pace. C’è in questo un
segno eloquente della testimonianza di speranza che la morte di una di loro ha
costituito. Ricordiamo la lettura di San Paolo: “Cristo è risuscitato dai
morti, primizia di coloro che sono morti . . . così tutti riceveranno la vita
in Cristo” (1 Cor 15, 20.22).
5. Per questo lei - questa figlia della vostra
terra - può cantare oggi con Maria il “Magnificat”, come le sue
sorelle lo hanno cantato nel momento in cui lei dava la sua vita in mezzo a
loro.
Nel suo sacrificio, la potenza di Dio si è
manifestata, le “meraviglie” di Dio si sono rinnovate. A giusto titolo
ella può cantare:
“Grandi cose ha fatto in me l’Onnipotente . . .
Ha spiegato la potenza del suo braccio . . .
ha innalzato gli umili . . .
Santo è il suo nome . . .
D’ora in poi tutte le generazioni mi chiameranno
beata”
(Lc 1, 49. 51-52. 49. 48).
6. Questo canto d’azione di grazie e di lode, tutti
voi potete cantarlo con Anuarite, cari fratelli e sorelle: ecco infatti, per il
centenario del Battesimo della vostra patria, che abbiamo celebrato insieme non
molto tempo fa, il primo frutto; il frutto perfetto della grazia del santo
Battesimo, la prima zairese che la Chiesa solennemente proclama beata,
martire della fede in mezzo a voi!
È un grande avvenimento nella storia della Chiesa
nella vostra terra. Mi rallegro di poter essere in mezzo a voi - come
successore di Pietro - in questo giorno importante. E di poter cantare, con voi
e con la vostra beata, il Magnificat mariano nella solennità dell’Assunzione.
Sì, la potenza di Dio si manifesta nella
“meraviglia” che è Maria, la Madre di Dio, entrata nella gloria del regno.
Prima tra i santi, ella illumina il cammino di tutti gli uomini e di tutte le
donne.
Anuarite aveva risposto alla vocazione della
verginità liberamente offerta. Ed ecco che ella si unisce al lungo corteo di
quelle vergini che, dall’epoca romana, all’inizio del primo millennio, avevano
dato la loro vita per il Cristo: Blandina, Agata, Lucia, Agnese, Cecilia,
Pelagia, Solange . . . Con le vergini martiri che l’hanno preceduta, la beata
Anuarite incoraggia coloro che si impegnano alla castità rispondendo alla loro
vocazione religiosa.
7. Ma in qualsiasi condizione luogo e tempo il
Signore chiama coloro per i quali ha dato il suo figlio, a seguirlo sulle
vie della santità. La vocazione degli sposi consiste nel vivere un amore
esigente e generoso nella loro unione, perché la via della loro perfezione
passa per il dono di tutta la loro persona al loro coniuge, passa per la
trasmissione della vita ai figli e la dedizione che la loro educazione
richiede. Vivendo il loro matrimonio come una risposta attiva all’amore del
Signore, gli sposi si uniscono all’azione di grazie: “Il Signore ha fatto per
me grandi cose”.
Fratelli e sorelle, riprendiamo insieme questa
preghiera, perché egli ha detto a tutti noi di accogliere il Cristo, “la luce
vera che illumina ogni uomo”. “A quanti lo hanno accolto, ha dato potere di
diventare figli di Dio” (Gv 1, 9.12). “Per mezzo del Battesimo siamo
stati sepolti insieme con lui nella morte, perché, come Cristo fu risuscitato
dai morti per mezzo della gloria del Padre, così anche noi possiamo camminare
in una vita nuova” (Rm 6, 4).
Giovani o vecchi, conosciuti o sconosciuti, umili o
potenti, a tutti noi il Cristo permette ogni giorno di mettere in comune con generosità
i beni della terra e della vita, di superare le nostre debolezze e le nostre
divisioni, di avanzare con entusiasmo verso un mondo rinnovato, perché la forza
dell’amore spezza le catene dell’egoismo e dell’odio. Giorno per giorno, nella
fede e nell’amore che Dio mette nei nostri cuori, noi possiamo intendere
l’appello a seguire Gesù. Con umiltà e con gioia, ciascuno può offrire le pene
e i successi degli uomini, unito con il Figlio di Dio che dà il suo corpo e il
suo sangue per la moltitudine, in remissione dei peccati. In questa Eucaristia,
voglia lo Spirito del Signore riunirci in un solo corpo nella santità del
Cristo! Egli ci unisca a sé nella sua offerta! Ci renda saldi nella speranza e
capaci di annunciare ai nostri fratelli la buona novella che il mondo salvato
riceve la santità di Dio!
8. Così dunque la Chiesa vede oggi, sulla bella e
ricca terra dello Zaire, “il cielo aperto”:
grazie alla solennità dell’Assunzione della Madre
di Dio,
grazie anche a questa prima beatificazione di una
figlia della vostra terra,
grazie all’impegno generoso di figli e figlie di
questo popolo nel servizio del Signore e nell’amore dei loro fratelli.
Il popolo di tutta la vostra terra si rallegra. L’Africa
nera si rallegra. Tutta la Chiesa cattolica si rallegra e rende grazie per
la testimonianza dei suoi fratelli d’Africa.
La gioia di questa grande giornata abbia ad aprire
un capitolo nuovo nella storia del popolo di Dio su questa terra
santificata e benedetta.
Amen.
©
Copyright 1985 - Libreria Editrice Vaticana
Beata Clementina Anuarite Nengapeta
Martire
m. Isiro, Zaire, 1 dicembre 1964
Viene
alla luce nel dicembre del 1939 a Wamba, in una famiglia pagana: alla nascita
il padre le attribuisce il nome Nengapèta. Dopo la conversione al
cristianesimo, chiede di aggiungersi il nome di Alfonsina. Ancora giovane entra
nella congregazione belga delle suore della Sacra Famiglia e vive quasi sempre
la sua vita nel convento. Nell'umiltà ubbidisce, mossa da un alto senso di
servizio, di partecipazione fattiva e collaborazione alla vita della
comunità.Il 29 novembre 1964 venne presa dai ribelli Simba con altre consorelle
e trasportata su di un camion a Isiro, dove, nella notte del 1º dicembre 1964,
per avere energicamente rifiutato di acconsentire alle malvagie richieste del
capitano Olombe, dopo selvaggi maltrattamenti venne barbaramente uccisa:
"Preferisco morire piuttosto che commettere peccato".
Prima di cadere sotto i colpi dell'inferocito Olombe, come Gesù sulla croce, perdonò il suo uccisore con queste parole: "Io ti perdono, perché tu non sai quello che fai". Aveva 25 anni.
Martirologio
Romano: A Isiro nella regione interna della Repubblica Popolare del Congo,
beata Clementina Nengapeta Anuarite, vergine della Congregazione delle Suore
della Sacra Famiglia e martire, che, arrestata durante la persecuzione nel
corso della guerra civile insieme ad altre religiose, le esortò alle veglie e
alla preghiera e, respingendo con grande forza i lascivi desideri del
comandante dei soldati, fu da costui uccisa per Cristo Sposo in un eccesso di
collera.
La Beata
Sr Maria Clementina Anuarite Nengapeta nacque nel 1939 da genitori pagani, alla
periferia di Wamba (Congo). In seguito venne battezzata nella Chiesa cattolica
insieme alla madre e alle sorelle.
Iniziò i suoi studi e si diplomò presso le Suore del Bambino Gesù di Nivelles. Entrata nella Congregazione indigena della Santa Famiglia, emise la sua prima professione religiosa nella festa della Madonna della Neve il 5 agosto 1959.
Nella sua vita religiosa fu occupata come sagrestana, aiuto cuoca e insegnante in una scuola primaria. Tutto eseguì con diligenza e amore.
La barbarie, l'odio razziale, non impiegano mezzi raffinati né troppo tempo per tradurre le idee in delitti. Siamo nel Congo, in piena campagna contro gli europei: nell'anno 1961 scoppia la rivoluzione al grido: "Fuori i bianchi!".
Quando nel 1964 vengono lanciati i paracadutisti belgi, comincia un vero massacro rivolto a eliminare tutti gli europei, i loro amici, i loro collaboratori.
In questo periodo, in questo ambiente, matura il martirio di suor Clementina: "Era una religiosa d'intelligenza non eccelsa, ma d'un impegno e d'una volontà non comuni. Una religiosa illuminata, che non intendeva mai rimanere nell'implicito sia nei problemi di crescita umana che in quelli spirituali. Metteva continuamente in crisi se stessa e l'ambiente nel quale viveva; non si rassegnava all'ineluttabile ma resisteva al male e ai pericoli, promuoveva le cose che giudicava buone, correggeva se stessa e gli altri. Più volte ci è stato assicurato che di fronte ad abusi, quando le dirigenti chiudevano un occhio, lei reagiva. Chiedeva il permesso di dare consigli e, ottenutolo, partiva in quarta".
Non vi è modo di opporsi alla malvagità del colonnello Olombe, che apertamente chiede alla madre generale di volere per sé una bella ragazza; quando la scelta ricade su suor Clementina, questa grida: "Non voglio, non voglio, scelgo piuttosto la morte che essere sua". A questa reazione negativa il colonnello pieno di furore, con pugni, schiaffi e con il calcio del fucile colpisce suor Clementina e alla fine, impugnando la pistola, uccide la suora.
Prima di perdere completamente i sensi e percependo di avvicinarsi alla morte, trova la forza di perdonare il suo carnefice: "Ti perdono... non ti rendi conto di quanto stai facendo... il Padre ti perdoni!".
Madre Clementina si era preparata per tempo al sacrificio, con una vita permeata dall'amore di Dio, suo punto continuo di consolazione e riferimento. A tutti offre aiuto, trova per ogni persona un atteggiamento affettuoso, delicato o la parola più adatta.
Tre furono gli ideali che Sr Maria Clementina coltivò nella sua vita, di cristiana prima, e di consacrata poi: l'obbedienza, l'umiltà, la preghiera.
Per la sua eroica e gloriosa morte, Sr Maria Clementina è ritenuta "l'Agnese del Continente Africano".
Giovanni Paolo II beatificò Sr. Maria Clementina Anuarite Nengapeta il 15 agosto 1985, durante il suo viaggio apostolico in Africa".
Autore: Don Gino Valtorta, Postulatore Generale della Famiglia Paolina