Pierre de Montboissier dit Pierre le Vénérable était le neuvième abbé de Cluny dès 1122. Statue de Pierre le Venerable, Place Saint Bernard, Dijon
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 14 octobre 2009
Pierre le Vénérable
Chers frères et soeurs,
La figure de Pierre le
Vénérable, que je veux présenter dans la catéchèse d'aujourd'hui, nous ramène à
la célèbre abbaye de Cluny, à sa "dignité" (decor) et à sa
"splendeur" (nitor) - pour reprendre des termes récurrents dans les
textes de Cluny - dignité et splendeur, que l'on peut admirer en particulier
dans la beauté de la liturgie, voie privilégiée pour parvenir à Dieu.
Cependant, plus encore que ces aspects, la personnalité de Pierre rappelle la
sainteté des grands abbés de Cluny: à Cluny "il n'y eut pas un seul
abbé qui ne fût un saint", affirmait en 1080 le Pape Grégoire vii. Parmi
ceux-ci s'inscrit Pierre le Vénérable, qui réunit en lui un peu de toutes les
vertus de ses prédécesseurs, bien que déjà à son époque Cluny, face aux Ordres
nouveaux comme celui de Cîteaux, commençât à ressentir certains symptômes
de crise. Pierre est une exemple admirable d'ascète rigoureux avec lui-même et
compréhensif avec les autres. Né autour de 1094 dans la région française de
l'Auvergne, il entra encore enfant au monastère de Sauxillanges, où il devint
moine profès et ensuite prieur. En 1122, il fut élu Abbé de Cluny, et occupa
cette charge jusqu'à sa mort, qui eut lieu le jour de Noël 1156, comme il
l'avait désiré. "Aimant la paix - écrit son biographe Rodolphe - il obtint
la paix dans la gloire de Dieu le jour de la paix" (Vie, I, 1, 17; PL 189,
28).
Ceux qui le connurent en
exaltèrent la douceur distinguée, l'équilibre serein, la maîtrise de soi, la
rectitude, la loyauté, la lucidité et la capacité particulière de médiateur.
"Il est dans ma nature même - écrivait-il - d'être profondément porté à
l'indulgence; à cela m'incite mon habitude à pardonner. Je suis habitué à
supporter et à pardonner" (Ep. 192, in: The Letters of
Peter the Venerable, Harvard University Press, 1967, p. 446). Il disait
aussi: "Avec ceux qui haïssent la paix nous voudrions, si possible,
être toujours pacifiques" (Ep. 100, l.c., p. 261). Et il écrivait à propos
de lui-même: "Je ne suis pas de ceux qui ne sont pas contents de
leur sort,... dont l'esprit est toujours dans l'anxiété ou dans le doute, et
qui se plaignent parce que tous les autres se reposent et qu'ils sont les seuls
à travailler" (Ep. 182, p. 425). De nature sensible et affectueuse, il
savait conjuguer l'amour pour le Seigneur avec la tendresse envers sa famille,
en particulier envers sa mère, et envers ses amis. Il cultivait l'amitié, de
manière particulière à l'égard de ses moines, qui se confiaient habituellement
à lui, sûrs d'être accueillis et compris. Selon le témoignage de son biographe
"il ne méprisait ni ne repoussait personne" (Vie, 1, 3: PL 189, 19);
"il apparaissait à
tous aimable; dans sa bonté innée il était
ouvert à tous" (ibid., I, 1: PL 189, 17).
Nous pourrions dire que
ce saint abbé constitue un exemple également pour les moines et les chrétiens
de notre époque, marquée par un rythme de vie frénétique, où les épisodes
d'intolérance et d'incommunicabilité, les divisions et les conflits ne sont pas
rares. Son témoignage nous invite à savoir unir l'amour pour Dieu avec l'amour
pour le prochain, et à ne pas nous lasser en renouant des relations de
fraternité et de réconciliation. C'est en effet ainsi qu'agissait Pierre le
Vénérable, qui se retrouva à la tête du monastère de Cluny pendant des années
qui ne furent pas très sereines, en raison de différentes causes extérieures et
internes à l'abbaye, réussissant à être dans le même temps sévère et doté d'une
profonde humanité. Il avait l'habitude de dire: "On pourra obtenir
davantage d'un homme en le tolérant, plutôt qu'en l'irritant avec des
plaintes" (Ep. 172, l.c., p. 409). En raison de sa charge, il dut
effectuer de fréquents voyages en Italie, en Angleterre, en Allemagne et en
Espagne. L'abandon forcé de la quiétude contemplative lui pesait. Il
confessait: "Je vais d'un lieu à l'autre, je m'essouffle, je
m'inquiète, je me tourmente, entraîné ci et là; à un moment j'ai l'esprit
tourné vers mes affaires et à un autre vers celles des autres, non sans une
grande agitation de mon âme" (Ep. 91, l.c., p. 233). Bien qu'ayant dû
composer avec les pouvoirs et les seigneuries qui entouraient Cluny, il réussit
cependant, grâce à son sens de la mesure, à sa magnanimité et à son réalisme, à
conserver sa tranquillité habituelle. Parmi les personnalités avec lesquelles
il entra en relation, il y eut Bernard de Clairvaux, avec lequel il entretint
une relation croissante d'amitié, malgré la diversité de leurs tempéraments et
de leurs points de vue. Bernard le définissait: "un homme important
occupé dans des affaires importantes" et il le tenait en grande estime (Ep. 147,
éd. Scriptorium Claravallense, Milan 1986, VI/1, pp. 658-660), alors que
Pierre le Vénérable définissait Bernard comme la "lanterne de
l'Eglise" (Ep. 164, p. 396), "forte et splendide colonne de
l'ordre monastique et de toute l'Eglise" (Ep. 175, p. 418).
Avec un sens ecclésial
très vif, Pierre le Vénérable affirmait que les événements du peuple chrétien
devaient être vécus dans "l'intimité du cœur" par ceux qui comptent
au nombre des "membres du corps du Christ" (Ep. 164, l.c., p.
397). Et il ajoutait: "Qui ne sent pas les blessures du corps du
Christ n'est pas nourri par l'esprit du Christ", partout où elles peuvent
se produire (ibid.). Il nourrissait en outre attention et sollicitude également
pour ceux qui étaient en dehors de l'Eglise, en particulier pour les juifs et
les musulmans: pour favoriser la connaissance de ces derniers il fit
traduire le Coran. Un historien récent observe à cet égard que: "Au
milieu de l'intransigeance des hommes du Moyen-âge - même les plus grands
d'entre eux - nous admirons ici un exemple sublime de la délicatesse à laquelle
conduit la charité chrétienne" (J. Leclercq, Pierre le Vénérable,
Jaka Book, 1991, p. 189). D'autres aspects de la vie chrétienne lui étaient
chers, tels que l'amour pour l'Eucharistie et la dévotion envers la Vierge
Marie. Sur le Très Saint Sacrement, il nous a laissé des pages qui constituent
"un des chefs-d'œuvre de la littérature eucharistique de tous les
temps" (ibid. , p. 267), et sur la Mère de Dieu il a écrit des
réflexions éclairantes, en la contemplant toujours en étroite relation avec
Jésus Rédempteur et avec son œuvre de salut. Il suffit de citer cette élévation
inspirée qu'on lui doit: "Je te salue, Vierge bénie, qui a mis en
fuite la malédiction. Je te salue Mère du Très-Haut, épouse de l'Agneau très
doux. Tu as vaincu le serpent, tu lui as écrasé la tête, lorsque Dieu que tu as
engendré l'a anéanti... Etoile resplendissante de l'orient, qui mets en fuite
les ombres de l'occident. Aurore qui précède le soleil, jour qui ignore la
nuit... Prie le Dieu qui est né de toi afin qu'il dénoue notre péché et, après
le pardon, nous concède la grâce et la gloire" (Carmina, PL 189,
1018-1019).
Pierre le Vénérable
nourrissait également une prédilection pour l'activité littéraire et en
possédait le talent. Il notait ses réflexions, persuadé de l'importance
d'utiliser la plume comme une sorte de charrue "pour semer sur le papier
la semence du Verbe" (Ep. 20, p. 38). Même s'il ne fut pas un
théologien systématique, ce fut un grand explorateur du mystère de Dieu. Sa
théologie plonge ses racines dans la prière, notamment liturgique, et parmi les
mystères du Christ, sa prédilection allait à la Transfiguration, dans laquelle
se préfigure déjà la Résurrection. C'est lui qui introduisit cette fête à
Cluny, en composant pour elle un office spécial, où se reflète la piété
théologique caractéristique de Pierre et de l'Ordre de Cluny, tout entière
tendue à la contemplation du visage glorieux (gloriosa facies) du Christ, en y
trouvant les raisons de cette joie ardente que distingue son esprit et rayonne
dans la liturgie du monastère.
Chers frères et sœurs, ce
saint moine est assurément un grand exemple de sainteté monastique, nourrie aux
sources de la tradition bénédictine. Pour lui l'idéal du moine consiste à
"adhérer avec ténacité au Christ" (Ep. 53, l.c., p.161) dans une
vie de clôture se distinguant par l'"humilité monastique" (ibid.) et
le dévouement au travail (Ep. 77, l.c., p. 211), ainsi que par un climat
de contemplation silencieuse et de louange permanente à Dieu. La première et la
plus importante occupation du moine, selon Pierre de Cluny, est la célébration
solennelle de l'office divin - "œuvre céleste et la plus utile de
toutes" (Statuta, I, 1026) - qu'il faut accompagner par la lecture, la
méditation, la prière personnelle et la pénitence observée avec discrétion
(cf. Ep. 20, l.c., p. 40). De cette manière toute la vie résulte
imprégnée d'un amour profond pour Dieu et d'amour pour les autres, un amour qui
s'exprime dans l'ouverture sincère au prochain, dans le pardon, et dans la
recherche de la paix. Nous pourrions dire, pour conclure, que si ce style de
vie uni au travail quotidien constitue pour saint Benoît l'idéal du moine,
celui-ci nous concerne tous également, il peut être, dans une large mesure, le
style de vie du chrétien qui veut devenir un authentique disciple du Christ,
caractérisé précisément par une forte adhésion au Christ, par l'humilité, par
le dévouement au travail, par la capacité de pardon et de paix.
* * *
Je suis heureux de saluer
les pèlerins francophones, notamment les Petites Sœurs des Pauvres et leurs
amis, venus à Rome pour la canonisation de Jeanne Jugan, ainsi que les
diocésains de Périgueux et Sarlat, avec leur Évêque, Mgr Michel Mouïsse. Vous
aussi, soyez toujours des témoins ardents de la miséricorde de Dieu pour les
plus petits et les plus faibles. Avec ma Bénédiction apostolique !
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20091014.html
Bienheureux Pierre le
Vénérable
Huitième abbé de
Cluny (+ 1156)
Élu abbé de Cluny le 22
août 1122, dans un contexte troublé, quelque temps après la mort d'Hugues II
dont l'abbatiat a duré à peine trois mois, Pierre de Montboisier est sans doute
la dernière grande figure marquante de Cluny... Personnalité attachante et
sensible, homme de prière et de cœur, Pierre le Vénérable laisse une œuvre
riche: de nombreuses lettres, des hymnes et des apologies, entre autres...
(Narthex,
le site dédié aux arts sacrés, au patrimoine, principalement religieux et à la
création contemporaine)
Au cours de l'audience
générale du 14 octobre 2009, le Pape a évoqué la figure de Pierre le Vénérable,
"exemple admirable d'ascèse avec lui-même et compréhensif avec les
autres". Né en 1094, Pierre le Vénérable fut élu en 1122, "Abbé de la
célèbre abbaye bénédictine de Cluny", et mourut en 1156. "Il
cultivait l'amitié, spécialement avec ses moines qui se confiaient
habituellement à lui, sûrs d'être écoutés et compris", a dit le
Saint-Père.
"Ce saint abbé -a
poursuivi Benoît XVI- est aussi un exemple pour les moines et les chrétiens
d'aujourd'hui, marqués par un rythme de vie frénétique où les épisodes
d'intolérances, de non-communication, de divisions et de conflits ne sont pas
rares. Son témoignage nous invite à savoir lier l'amour de Dieu à l'amour du
prochain, et à ne pas cesser de renouer des relations de fraternité et de
réconciliation". Il a ensuite souligné que Pierre le Vénérable
"affirmait avec un vif sentiment ecclésial, que les vicissitudes du peuple
chrétien doivent être senties dans l'intimité du cœur par ceux qui sont des
membres du Corps du Christ. Et il ajoutait: Celui qui ne sent pas les blessures
du Christ où qu'elles se manifestent, n'est pas nourri de l'esprit du Christ.
Il manifestait aussi son attention et sa sollicitude pour ceux, aussi, qui se
trouvaient en dehors de l'Église, en particulier les juifs et les musulmans.
Pour mieux les connaître, il fit traduire le Coran". Le Pape a également
souligné "l'amour de l'Eucharistie et la dévotion à la Vierge Marie"
de Pierre le Vénérable, ainsi que "sa prédilection pour l'activité
littéraire pour laquelle il avait quelque talent... Même s'il ne fut pas un
théologien systématique, il fut un grand chercheur du mystère de Dieu. Sa
théologie trouvait sa racine dans la prière, spécialement dans la liturgie, et,
parmi les mystères du Christ, son préféré était celui de la Transfiguration
préfigurant la Résurrection. Il introduisit à Cluny cette fête, de "la
contemplation du visage glorieux du Christ". Pour Pierre le Vénérable,
"l'idéal du moine consistait à adhérer au Christ avec ténacité" par
la "contemplation silencieuse et la louange constante à Dieu... Si ce
style de vie, uni au travail quotidien constituait, pour saint Benoît, l'idéal
du moine -a conclu le Pape-, il peut aussi l'être, dans une large mesure, pour
tout chrétien désirant devenir un authentique disciple du Christ, et cela se
traduit par une adhésion tenace au Christ, l'humilité, le labeur et la capacité
de pardon et de paix". (source: VIS 091014 - 420)
À l’abbaye de Cluny en
Bourgogne, l’an 1156, le bienheureux Pierre le Vénérable, abbé. Homme
pacifique, d’une gravité souriante, il dirigea l’Ordre de Cluny selon les
préceptes de la primitive observance avec équité et discrétion ; il a laissé de
nombreux écrits nourris d’Écriture Sainte.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/313/Bienheureux-Pierre-le-Venerable.html
PIERRE LE VENERABLE, le
dernier des grands Abbés de Cluny
Entré très jeune dans la vie monastique et ayant reçu une solide formation, Pierre le Vénérable est élu Abbé en 1122 dans des circonstances troublées, confronté à son prédécesseur Pons de Melgueil et à ses partisans. De plus, à ce moment-là, devant l'apparition de nouvelles formes de vie monastique, notamment celle de Cîteaux, et leurs prétentions à une vie plus évangélique, il va savoir réformer sa communauté avec sagesse, l'assainir dans son économie et la maintenir dans un état de grande ferveur selon l'esprit des premiers Abbés de Cluny. Enfin, par son ouverture d'esprit et sa charité, il va accueillir Pierre Abélard, violemment attaqué par St Bernard et condamné au concile de Sens en 1140 pour les propos de ses écrits jugés non conformes à la saine doctrine de l'Église.
SES ORIGINES, SES ANNÉES DE FORMATION.
Né vers 1094, Pierre de
Montboissier, dit le Vénérable (1), est issu d'une famille seigneuriale
d'Auvergne, appartenant à l'aristocratie. Dès son enfance, il est offert par
ses parents comme oblat à l'abbaye de Sauxcillanges, voisine du domaine de
Montboissier dont les seigneurs sont depuis longtemps les bienfaiteurs. C'est
là qu'il acquiert les fondements d'une vaste et solide culture littéraire dont
témoignent ses ouvrages. Selon la coutume des monastères rattachés à Cluny,
Pierre se rend à l'abbaye-mère pour y faire sa profession monastique. C'est à
Pâques 1109, peu de temps avant la mort de l'Abbé Hugues. Il y passe sans doute
quelque temps avant de revenir à Sauxillanges, près de Clermont-Ferrand.
Quelque temps après, il est nommé à Vézelay par le nouvel Abbé Pons de Melgueil. Malgré son jeune âge, nous dit son biographe Raoul de Sully, il y exerce les fonctions de maître d'école et de prieur claustral, entre 1116 et 1120. Il dut s'acquitter de ses charges de façon satisfaisante puisque dès 1120 il est nommé prieur de Domène dans le Dauphiné près de Grenoble. Là, il entretient avec ses nouveaux voisins, les chartreux, de bonnes relations qu'il gardera toute sa vie. Le gouvernement de cet humble prieuré qui ne comptait qu'une dizaine de religieux le prépare à sa tâche future.
LE NEUVIÈME ABBÉ DE CLUNY (1122-1156) : une succession mouvementée.
A Cluny, le successeur de
St Hugues, Pons de Melgueil, après quelques années d'un bon gouvernement, se
heurte à des difficultés croissantes. Comme il se montre prodigue et versatile,
ses moines finissent par demander sa démission à Rome. Apprenant cela, Pons se
précipite à Rome dans des conditions qui ne sont pas claires, se démet plus ou
moins volontairement de sa charge d'Abbé. Le pape Calixte II informe alors les
moines clunisiens qu'il leur faut choisir un nouvel Abbé. Après la mort
prématurée de l'Abbé Hugues II, les moines se rattachant à Cluny se réunissent
à nouveau en chapitre conventuel. Parmi eux, se trouve Pierre de Montboissier,
alors prieur de Domène. Dès que les moines l'aperçoivent, ils l'acclament comme
l'envoyé de Dieu et le choisissent comme Abbé.
Elu Abbé le 22 Août 1122 à l'âge de trente ans, Pierre reçoit la bénédiction abbatiale des mains d'Anséri, évêque de Besançon. Il affronte alors la grande épreuve de sa vie. En effet, les débuts de son abbatiat furent troublés par les remous issus du gouvernement de l'Abbé Pons qui eut encore l'audace, en son absence, de se présenter devant Cluny à la tête d'une petite armée. Celle-ci mit à sac l'abbaye. Pons est alors convoqué à Rome et condamné. Il meurt misérablement en prison, emporté par la peste. Son corps sera ramené à Cluny.
(1) Appellation qui lui fut donnée par l'empereur d'Allemagne, Frédéric Barberousse, en 1153
Pierre le Vénérable, conscient de la gravité de la situation, se met, sans tarder, à l'écoute de ses moines, partage leur vie liturgique et régulière, pour découvrir de l'intérieur les difficultés d'une comunauté divisée et en pleine crise économique. Voici ce qu'il nous rapporte, vingt-six ans après son entrée en charge : « J'ai trouvé alors une église grande, religieuse, illustre, mais très pauvre. Les dépenses étaient considérables ; les revenus, comparés aux dépenses, presque nuls. La maison comptait plus de trois cents frères, alors que de ses propres ressources elle en pouvait nourrir à peine cent. La récolte rassemblée de tous les doyennés était consommée dans l'espace de quatre mois et parfois de trois. Le vin récolté d'un peu partout ne suffisait jamais pour deux mois et parfois même pour un seul. » Ceci nous étonne, vu la quantité de terres, de domaines appartenant à Cluny. Au temps de l'Abbé Hugues, l'abbaye recevait plus d'argent qu'elle en avait besoin. Mais lorsque Pierre prit en mains les affaires de la communauté, leur état était lamentable. A cette époque, l'Europe passait d'un système d'économie domaniale, fondé sur le bon rendement et les rapports des revenus en nature, à un système monétaire qui faisait son entrée dans le monde commercial.
Pierre le Vénérable
intervint donc à partir de 1130 afin de réorganiser la gestion. Il renforça en
particulier les pouvoirs du cellérier sur les régisseurs laïques qui abusaient
de leur situation et gardaient pour eux une grande part des profits. Mais,
surtout, il enjoignit de diminuer le plus possible le volume des produits
agricoles commercialisés et donc d'en revenir à une économie visant à se
suffire sur place. Ce qui obligea à rationaliser la production à partir du
couple vin-céréales et à répartir les cultures selon la nature des terroirs.
Pour cela, s'inspirant du système des moines cisterciens, il multiplia les
convers, religieux illettrés, d'origine paysanne, qui coûtent moins cher à
entretenir que la main-d'oeuvre laïque ou les tenanciers.
Dans cette oeuvre, il fut
conseillé et assisté par l'évêque de Winchester en Angleterre, Henri, frère du
roi Etienne de Blois, qui s'est retiré à Cluny et qui met à la disposition de
la communauté sa fortune immense, accrue du trésor de son église épiscopale.
SOURCE : http://www.belloceturt.org/pages/la-priere/figures-benedictines/pierre-le-venerable.html
SON IDEAL DE VIE
MONASTIQUE.
Pierre le Vénérable doit
toute sa formation à Cluny. Il considère la vie des moines comme « une vie
cachée en Dieu dans le Christ. » Il éprouve de l'admiration pour ceux qui
réalisent ce programme, en particulier les chartreux. Il encourage chez
certains de ses religieux diverses formes de vie solitaire dans le monastère
même ou des ermitages situés dans les environs. Lui-même, au retour de voyages
harassants, n'hésite pas à venir y séjourner quelque temps ou à s'entretenir un
instant avec quelques frères. Il s'agit d'un érémitisme mitigé. Tout en restant
ermite de coeur, il préfère le combat de la vie comunautaire où les plus jeunes
sont épaulés et stimulés par l'exemple et la fidélité des plus anciens.
Toutefois, il garde une
conception exclusivement contemplative du monachisme : on s'y sanctifie par le
renoncement à soi-même et la vie de prière. Celle-ci consiste dans
l'accomplissement exact et assidu de l'office divin accompagné par la lecture
spirituelle, la méditation et l'oraison.
Pierre développe en
particulier la beauté dans la liturgie. Son biographe nous rapporte à son sujet
: « Il était si solennel dans les offices divins et les solemnisait avec tant
de solennité qu'il se rendait par là agréable aux anges et aux hommes, car Dieu
est glorifié en ses saints par ces solennités. » Dans la rénovation de la
liturgie qu'il opère, la moitié de ses décrets sont consacrés au culte. Et
c'est dans la liturgie qu'il réalise lui-même l'unité de sa vie intérieure et
extérieure. En toute occasion, s'il veut obtenir un bienfait, demander la
guérison spirituelle d'un moine, il fait préparer un autel et célèbre les
divins mystères avec une grande ferveur qui fait l'admiration de tous. Par
ailleurs, sa contemplation est toute centrée sur le Christ en gloire. Impressionné
par le Christ transfiguré, il compose un office de la Transfiguration qu'il
introduit à Cluny.
C'est encore un homme
cultivé qui aime lire et écrire. Au premier rang de ses lectures se trouve la
Bible. Il la cite souvent et y fait allusion par manière de réminiscences. Puis
viennent les Pères de Eglise : après St Augustin, son auteur préféré reste
cependant St Grégoire le Grand, très apprécié dans sa communauté.
Parmi ses écrits, la correspondance, environ deux cents lettres, tient une grande place. Là, il se révèle comme un ami tendre et fidèle, d'une parfaite égalité d'humeur, toujours content, d'une gravité souriante. Dans ses principaux traités où il cherche à défendre la foi de l'Eglise et à éclairer celle des fidèles, il manifeste sa curiosité intellectuelle. Dans son ouvrage « Contre les Juifs », il utilise le Talmud d'un israëlite converti d'Huesca en Aragon ; de même, dans celui : « Contre les Sarazins », il encourage la traduction de divers documents. En 1142, tandis qu'il séjourne en Espagne, il fait traduire par une équipe de savants le Coran en latin. Mais son oeuvre importante, au point de vue monastique, est le « Livre des Merveilles », le « De Miraculis », un recueil de récits destinés à l'édification des moines, où il cherche avant tout à exalter le monachisme clunisien et à présenter le monastère de Cluny comme une citadelle imprenable devant les assauts du diable et des forces du Mal.
SA RÉFORME AU SEIN DE LA COMMUNAUTÉ.
Devant les abus apparus
sous l'abbatiat de Pons de Melgueil et les critiques de St Bernard,
représentant du nouveau monachisme, qui reproche aux moines de Cluny une vie
relâchée, Pierre le Vénérable va réagir progressivement avec modération pour ne
point heurter la sensibilité de ses religieux. Il va prendre son temps pour
élaborer toute une série de décrets, de statuts, qu'il fait approuver par le
chapitre général de la Congrégation, réuni à Cluny le troisième dimanche de
Carême de l'année 1132, c'est -à-dire le 13 mars 1132. Le moine historien
Ordéric Vital nous a laissé le récit de cette assemblée grandiose avec deux
cents prieurs et mille deux cents moines venus de partout. Avec émotion et
fierté, car il y a participé, il décrit la majestueuse procession se rendant de
l'église St Pierre à la chapelle de la Vierge.
Finalement, ces statuts
ne furent promulgués que vers 1146-1147. Ils insistent particulièrement sur la
liturgie et tendent sans innover à restreindre quelque peu la splendeur de
certaines cérémonies (restriction du luminaire). Ils enjoignent désormais d'être
très prudent dans les monastères pour l'accueil des enfants (oblats), des
malades et des vieillards. Il est souligné que l'aumône sera faite à Cluny à
cinquante pauvres seulement. Quant à la vie quotidienne, l'obligation du silence
quelque peu oubliée est rétablie. Pierre le Vénérable veut qu'elle soit
observée même dans les lieux de travail et à l'infirmerie. Il loue le « saint
travail des mains » mais sans faire allusion aux gros travaux ruraux. Il
enjoint de mieux s'appliquer aux tâches intellectuelles et de ne pas s'endormir
sur les livres destinés à la méditation. Le jeûne du vendredi est rétabli,
l'usage de la viande est autorisé uniquement pour les malades ; le vin
arômatisé, mêlé de miel et d'épices, ne sera servi que le jour du Jeudi-Saint.
Le vêtement doit exclure le port de certaines fourrures et de tissus précieux.
Ces mesures prennent en
considération une bonne part des critiques de St Bernard, mais elles ne sont en
aucune manière une ouverture vers le nouveau monachisme. Elles ne vont pas dans
le sens d'une très rude austérité, d'une pauvreté vécue. Elles n'exaltent pas
le travail manuel comme une ascèse fondamentale. Bref, elles ont pour fin de
restaurer le monachisme clunisien selon les anciennes coutumes élaborées par
les premiers Abbés de Cluny. Il s'agit de refaire de Cluny le modèle d'un
certain monachisme qui ne soit pas le nouveau monachisme et qui présente un
certain type de moine adonné par-dessus tout à l'office divin et à la prière,
afin de venir en aide au salut des hommes et de mieux supplier le Seigneur
d'accueillir les âmes des défunts, assistant enfin très charitablement les
pauvres.
SOURCE : http://www.belloceturt.org/pages/la-priere/figures-benedictines/pierre-le-venerable.html#page2
SES VOYAGES.
Pierre le Vénérable
n'était pas en charge de la seule maison de Cluny. Il avait la responsabilité
d'un immense corps répandu sur une bonne part de l'Europe et qui comptait
quelque mille deux cents maisons. A ce titre, il dut entreprendre toute une
série de voyages qui le menèrent dix fois en Italie, deux fois en Angleterre,
une fois en Espagne, une fois en Allemagne. A ces voyages lointains, s'en
ajoutent quatre autres dans diverses parties de la France ou dans des régions
proches de Cluny.
Chacun de ces voyages
était, soit motivé par la vie de la Congrégation qu'il s'agissait de consolider
et d'étendre encore, soit aussi par des nécessités financières. Ainsi, lors de
son voyage en Angleterre au printemps 1130, Pierre était en quête d'argent et
il semble bien que le roi Henri Ier Beauclerc lui en donna suffisamment pour
lui permettre de payer les travaux d'achèvement de la grande église - Cluny III
- que le pape Innocent II va consacrer le 25 octobre de cette même année 1130.
Cependant, il
appréhendait en particulier les voyages en Italie. De santé fragile, il avait
rapporté de son séjour à Rome en octobre 1126 un paludisme tenace qui le tint
immobilisé depuis le milieu de l'hiver 1126 jusqu'à Pâques 1127. Par ailleurs,
il redoutait les grandes chaleurs d'Italie qui, disait-il, le faisaient «
fondre comme cire. » Il y avait aussi le danger des mauvaises rencontres. A
trois reprises, il fut assailli sur la route par des hommes en armes. La
deuxième de ces attaques fut bel et bien crapuleuse. De retour du concile de
Pise en 1135, Pierre et sa suite furent assaillis par des bandits et perdirent
dans cette aventure argent, bagages et vivres. Certains furent blessés et
d'autres gardés captifs. On comprend aisément que la seule idée de ces voyages
représentait pour Pierre une véritable épreuve. Seuls l'amour de Cluny et le
souci de maintenir la cohésion de la Congrégation furent les mobiles assez
puissants pour vaincre sa répugnance et le décider chaque fois de se remettre
en route.
Un de ses derniers
voyages le conduisit en Espagne, de mars à octobre 1142. Il voulait, d'une part
visiter les maisons clunisiennes qui se trouvent en Castille dans la région de
Burgos, d'autre part il semble avoir eu l'intention de se rendre à St Jacques
de Compostelle. Mais un autre objectif l'en ampêcha. Pierre tenait en effet à
rencontrer à Salamanque le roi Alphonse VII pour lui rappeler ses obligations.
Quelque quatre-vingts ans auparavant, en 1063 probablement, le roi Ferdinand,
son arrière grand-père, s'était engagé à verser chaque année mille pièces d'or
à Cluny. Après avoir été irrégulièrement versé jusqu'en 1095, ce tribut avait
été compensé par des dons en nature, terres ou monastères. Quand Pierre se mit
en route en 1042, Cluny n'avait rien reçu en espèces depuis plus de dix ans.
Pressé par lui, Alphonse VII lui donna l'abbaye St Pierre de Cardena et
quelques autres maigres compensations, mais elles étaient, semble-t-il, très
éloignées des besoins réels de Cluny en numéraire. Toutefois, comme nous
l'avons déjà souligné, l'objet de ce voyage était également la rencontre, peu
après Pampelune, à Najera, de quatre savants versés dans la connaissance de
l'arabe et les embaucher au prix fort pour une traduction du Coran en latin.
Finalement tous ces déplacements tiennent peu de place dans la vie de Pierre le Vénérable. En additionnant les jours, les semaines et les mois passés hors de l'abbaye, on obtient le nombre total de huit ans environ. Ce chiffre est considérable. Il semble bien qu'il place Pierre en tête de tous les Abbés de Cluny ; même St Hugues, dans sa longue existence, n'avait pas autant voyagé, un peu moins de six ans. Pourtant, il reste tout de même vingt-six années d'abbatiat passées à Cluny ; la place laissée dans la vie de Pierre pour l'office divin est donc restée considérable.
SA MORT
Depuis longtemps déjà
Pierre le Vénérable songeait à la mort. Voici ce qu'il écrivait à son ami
Geoffroy, évêque de Chartres : « Souvenez-vous que ni vous ni moi n'avons plus
un long temps à passer en cette vie misérable. Vous êtes le plus âgé, et je ne suis
plus un jeune homme. Que nous reste-t-il donc à faire, sinon que toutes nos
pensées se dirigent vers le pontife suprême et l'évêque de nos âmes, Jésus, que
tout notre coeur le désire, que tout en nous, l'homme intérieur et l'homme
extérieur, tende vers lui. Déjà, voici que selon sa parole, le voleur nocture
s'apprête à perforer notre demeure corporelle. Déjà le maître de la maison se
hâte de venir, déjà le cri qui retentit au milieu de la nuit éveille ceux qui
dorment et leur dit : « Voici venir l'époux, sortez au devant de lui. A quoi
bon servira d'être évêque plus longtemps ? A quoi bon plus longtemps être Abbé
? » (P.L. 189, Lettre 43, Livre IV, col. 381)
Pierre le Vénérable ne se
croyait pas nécessaire. Il était tout prêt à passer dans ce nouvel état de vie
avec la même simplicité qu'il avait mise à devenir Abbé. Il désirait seulement
mourir un jour de fête et il avait choisi Noël. Son voeu fut exaucé. Alors
qu'il était encore en bonne santé la veille de Noêl, il mourut au matin du jour
de Noël 1156, à l'heure même, précise la chronique de Cluny, où nous croyons
qu'est né le Verbe de Dieu, fils de la Vierge Mère. Son biographe Raoul de
Sully raconte que Pierre recommandait régulièrement à ses amis de la Grande
Chartreuse lors du Pèlerinage qu'il faisait là chaque année de prier pour une
intention qu'il n'avait jamais dévoilée et qui était précisément de mourir le
jour de Noël. Ainsi, lui qui avait toujours célébré avec une joie et une
dévotion particulières le mystère de la Nativité durant le temps de son
pèlerinage terrestre, recueillit le fruit de sa dévotion en étant introduit au
repos de l'éternité à l'heure même de la Nativité.
Quand on l'eut dépouillé
de ses vêtements pour le laver, on s'aperçut que le cadavre était devenu « plus
pur que le verre et plus blanc que la neige », portant déjà en lui-même quelque
chose d'une admirable beauté céleste. Les moines purent ainsi vaquer à la joie
des offices de Noël sans en être empêchés par la toilette funèbre. Mais cette
allusion à la Transfiguration renvoie également à la dévotion connue de Pierre
à l'égard de cette fête. Plus encore sans doute - et lui-même l'avait souligné
à propos de sa propre mère - le corps de l'homme qui vit totalement sous
l'emprise de la grâce, « sans tache ni ride », apparaît déjà sur cette terre
comme un signe précurseur de la gloire future.
On ne saurait s'étonner
que ses moines aient voulu voir en lui la réalisation exemplaire de son
enseignement. Sans solliciter du St Siège une canonisation (dont la procédure
officielle se cherchait encore), ils le placèrent au nombre des saints Abbés de
Cluny fêtés, de nos jours, le 11 mai, d'après le calendrier liturgique. Peu de
temps après sa mort, son ami Pierre de Celle, écrivant au successeur de Pierre
de Cluny, lui décerna à son tour le nom de saint.
SOURCE : http://www.belloceturt.org/pages/la-priere/figures-benedictines/pierre-le-venerable.html#page3
Pierre le Vénérable (1092/94
– Noël 1156), neuvième abbé de Cluny (1122-1156), fut un des plus grands abbés
de ce prestigieux monastère qu’il réforma en profondeur. Il fut aussi un des
grands hommes de son temps, par sa science comme par sa charité. Son amour de
la vérité le conduisit à combattre les hérésies aussi bien que le judaïsme et
l’islam, mais par la parole et par l’écrit, et non par la force des armes. Au
contraire de son contemporain et ami saint Bernard, il n’approuvait pas les
croisades.
Un trait remarquable révélera
sa charité : quand Abélard, dénoncé par saint Bernard, fut condamné pour
hérésie à être enfermé à vie dans un couvent, Pierre le Vénérable l'accueillit
fraternellement à Cluny. Après sa mort, l’abbé conduisit secrètement son corps
à l'abbaye du Paraclet dont Héloïse était l’abbesse, et, à la demande de cette
dernière, il rédigea une absolution plénière des péchés en faveur d'Abélard.
Pour ce qui est de
l’islam, il jugeait inconcevable de combattre cette religion sans la connaître,
et il fit réaliser la toute première traduction du Coran en latin. Elle fut
l’œuvre de quatre lettrés, dont un musulman… Elle servit, moyennant diverses
adaptations, jusqu’au XVIIe siècle. Ensuite de quoi il composa un
traité Contra sectam Sarracenorum (Contre la secte des Sarrazins).
En voici le début, dont
le ton, comme on verra, tranche singulièrement avec celui que prennent
d’habitude les polémistes :
« Au nom du Père et du
Fils, Pierre, Français de nation, chrétien de religion, et, par ses fonctions,
abbé de ceux que l'on appelle moines, aux Arabes fils d'Ismaël, observant la
loi de celui qu'on nomme Mahomet. Il semble étrange, il l'est peut-être en
effet, qu'un homme éloigné de vous par de grandes distances, parlant un autre
langage, ayant une profession, des mœurs, un genre de vie, tout différents des
vôtres, écrive, du fond de l'Occident, à des hommes qui habitent les contrées
de l'Orient, qu'il dirige ses attaques contre des gens qu'il n'a jamais vus et
ne verra peut-être jamais, qu'il vous attaque, non par les armes comme le font
souvent les chrétiens, mais par la parole, non par la force, mais par la
raison, non par la haine, mais par l'amour, par un amour tel, cependant, qu'un
chrétien peut l'éprouver envers des ennemis du Christ, tel que les apôtres
l'éprouvaient autrefois pour les gentils qu'ils invitaient à embrasser la loi
du Christ; tel enfin que Dieu lui-même le portait aux païens qui servaient la
créature et non le Créateur, et qu'il détourna par ses apôtres du culte des
idoles et des démons. Il les aima avant d'être aimé d'eux ; il les reconnut
avant d'être reconnu par eux ; il les appela à lui quand ils le méprisaient
encore ; il leur prodigua ses bienfaits quand ils ne lui faisaient que du mal ;
il prit en pitié ceux qui périssaient ; par un pur effet de sa bonté, les
arracha à leur perte éternelle. »
Ce traité était comme
d’ordinaire enluminé.
SOURCE : http://religion-orthodoxe.eu/article-pierre-le-venerable-et-les-sarrazins-125492774.html
Bienheureux Pierre
le Vénérable
Abbé de Cluny
Pierre le Vénérable naît
dans la noble famille des Montboissier, entre 1092 et 1094, en Auvergne.
Il entre très jeune au
monastère clunisien de Sauxillanges en Auvergne, puis gravit les échelons de la
carrière clunisienne : il fut notamment nommé écolâtre et prieur à l'abbaye de
Vézelay, dans les années 1116/1117, par le nouvel abbé de Cluny, Pons de Melgueil.
Certains lui ont attribué le programme iconographique des chapiteaux de
l'abbatiale romane de Vézelay.
Il voyage beaucoup et
joue un rôle diplomatique important, notamment lors de l’élection pontificale
lorsqu’il reconnaît en 1130 le Pape Innocent II (Gregorio Papareschi,
1130-1143), contre l’antipape Anaclet II (Pietro Pierleoni, 1130-1138).
Son activité
intellectuelle fait de lui un représentant de la renaissance du XIIe siècle. Il
fait traduire le Coran en latin, Lex Mahumet pseudoprophete. Connu comme
polémiste, il rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines
israélites et musulmanes. En effet, il recommande d'établir des débats
argumentés avec les théologiens des autres religions, plutôt que des Croisades.
Sa devise est : « La
règle de saint Benoît est subordonnée à la charité ». Les accusations de
Bernard de Clairvaux (St Bernard) contre Cluny avaient été violentes et Pierre
y avait répondu avec une dignité qui lui avait assuré la victoire. Il s'est
ensuite réconcilié avec Bernard dont il est devenu l'ami et parfois, tout de
même, son charitable critique.
Quand Abélard, également
dénoncé par le très contemplatif St Bernard, est condamné comme hérétique à
être enfermé dans un couvent, Pierre le Vénérable l'accueille à Cluny comme un
frère. À la mort d'Abélard, Pierre cède furtivement son corps à l'abbaye du
Paraclet, dont Héloïse est abbesse, et rédige l'absolution plénière suivante :
« Moi, Pierre, abbé de Cluny, j'ai reçu Pierre Abélard dans le monastère
de Cluny et cédé son corps, furtivement apporté, à l'abbesse et aux religieuses
du Paraclet. Par autorité de Dieu tout-puissant et de tous les saints, je
l'absous d'office de tous ses péchés. » Cette absolution fut, selon la
coutume d'alors, gravée au-dessus du tombeau d'Abélard par l'abbesse.
Considéré par
l'historiographie du XXe siècle comme le dernier des grands abbés de Cluny,
Pierre succède à son oncle Hugues II de Semur. Il combat également l’hérésie de
Pierre de Bruys. Il réforme l'abbaye de Cluny, en proie à des difficultés
financières. Il réforme le domaine seigneurial pour assurer le train de vie des
moines (Dispositio rei familiaris).
Les inventaires qui sont
constitués (Constitutio expense cluniaci) sont une précieuse source pour les
historiens, avec des données sur les rendements, les semences, les techniques
agricoles…
Il est l'auteur d'un
livre « Les merveilles de Dieu » et aussi d'un traité contre les
juifs : Aduersus Iudœorum inueteratam duritiem.
Pierre le Vénérable meurt
le 25 décembre 1156.
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SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id=652&fd=0
PIERRE LE
VÉNÉRABLE (1092 env.-1156)
Né en Auvergne, dans la
famille de Montboissier, Pierre fut élevé au grand prieuré de Sauxillanges, qui
dépendait de l'ordre de Cluny.
Moine à seize ans, il fut écolâtre, puis prieur de Vézelay et, en 1120, de
Domène, près de Grenoble. Il n'avait que trente ans quand il fut, en 1122, élu
abbé de Cluny, à la place de l'abbé Ponce, obligé de démissionner. Après un
voyage en Terre sainte, celui-ci voulut reprendre son abbaye ; repoussé et
débouté de ses prétentions, il mourut emprisonné à Rome en 1127. Héritant de la
charge d'un ordre immense, qui jouissait d'un prestige incomparable et
continuait de s'accroître, Pierre eut la sagesse de l'organiser. En 1132, il
réunit le premier chapitre général. Il rédigea des statuts concernant la
liturgie et les observances. On a retenu son conflit avec saint Bernard en
l'exagérant : il s'agissait de la rivalité entre un ordre qui se trouvait
en possession d'un passé prestigieux de plus de deux siècles, était solidement
implanté et possédait à Cluny la plus belle église de la chrétienté, et un
ordre récent, dont les petites abbayes se multipliaient vite, avec la fraîcheur
et l'impétuosité de la jeunesse. En fait, Pierre et Bernard s'estimèrent, mais
le premier ne partageait pas la fougue du second. Courageusement, l'abbé de
Cluny prit sous sa protection le malheureux Abélard vieillissant, condamné par le concile
de Sens. Le grand dialecticien plaisait à l'abbé de Cluny, qui s'intéressait à
la théologie,
combattait par la plume les hérétiques, faisait traduire le Coran pour discuter
avec les musulmans, accroissait notablement la bibliothèque de Cluny. Poète,
Pierre était capable de composer d'un seul jet des hymnes. Agréable conteur, il
rassemblait dans un recueil de Miracles des anecdotes curieuses. Ses
lettres le montrent ami tendre et fidèle, d'une parfaite égalité d'humeur,
toujours content, d'une gravité souriante. Abbé du plus grand monastère de la
chrétienté, il ne dédaignait personne. Il sut apprécier le charme des humbles
débuts de la Grande-Chartreuse. Pierre, qu'en 1153 l'empereur Frédéric
Barberousse avait surnommé Vénérable, mourut, comme il l'avait désiré, le jour
de Noël. Bien qu'il n'ait pas été canonisé formellement, l'ordre bénédictin
l'honore le 11 mai avec ses quatre grands prédécesseurs, Odon, Maïeul, Odilon et
Hugues, en reconnaissant en lui un des exemples les plus parfaits de l'abbé
selon saint Benoît.
Jacques DUBOIS,
« PIERRE LE VÉNÉRABLE (1092 env.-1156) », Encyclopædia
Universalis [en ligne], consulté le . URL
: http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-le-venerable/
SOURCE : http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-le-venerable/
Controverse Cluny-Cîteaux
: réponse de Pierre le Vénérable à Saint Bernard
Cette lettre de Pierre le
Vénérable1 à
Bernard de Clairvaux2 attestent
des différences d'interprétation de la règle de saint Benoît, à laquelle se
réfèrent ces deux ordres (dits du coup "bénédictins"). A partir du
IXe siècle, la majorité des monastères adoptent la règle de saint Benoît (de
Nursie), mais en tirent chacun des "coutumes" différentes. Pour les
Cisterciens, c'est le travail et l'ascèse, qui sont présents dans la règle de saint
Benoît, qui sont valorisés. Les Clunisiens, eux, n'ont pas des positions aussi
dures concernant les conditions de vie des frères, ce qui, entre autres choses,
a amené les premiers à critiquer les seconds. C'est dans ce contexte que se
situe cette réponse de l'abbé de Cluny.
Vous nous reprochez, dit Pierre aux Cisterciens, de ne point prolonger assez le noviciat ; mais Jésus n'a-t-il pas dit à un jeune homme :"si vous voulez être parfait, allez, vendez ce que vous avez et donnez-le aux pauvres". Jésus a-t-il attendu que la vocation du jeune homme fût perdue ?
Vous nous reprochez de porter des fourrures ; mais la règle de Saint Benoît n'a-t-elle pas prescrit d'habiller les frères selon les saisons et la qualité des lieux ?
Vous nous reprochez nos habits, nos lits, notre nourriture ; mais tout cela n'est-il pas laissé par Saint Benoît à la discrétion de l'abbé ? En quoi donc violons-nous la règle ?
Vous nous reprochez de recevoir les moines fugitifs, même après leur troisième fuite ; mais qui peut imposer des bornes à la miséricorde ?
Vous nous reprochez de négliger le travail des mains ; mais l'oisiveté ne s'évite-t-elle pas aussi bien par la prière, la lecture et les sains exercices ? […]
Vous nous reprochez de ne pas avoir d'évêque propre ; mais n'avons-nous pas pour évêque le premier de tous, le pontife romain ? Et ne faut-il pas quelque orgueil aux Cisterciens pour oser s'élever contre les privilèges des papes ?
Vous nous reprochez de posséder des biens qui doivent appartenir aux clercs et
non pas aux moines ; mais n'avons-nous pas le droit de recevoir les oblations
des fidèles, puisque nous prions continuellement pour eux, que nous faisons des
aumônes et pratiquons des bonnes oeuvres ? […]
Ne savez-vous pas, lui
dit-il qu'il y a des règles qui ne changent jamais, et d'autres qui sont plus
variables, selon les temps et les lieux ? Entre les préceptes immuables, je
compte l'amour du prochain, l'humilité, la chasteté, la véracité, et plusieurs
autres principes qui ne peuvent jamais fléchir. Mais à côté de ceux-là, n'y
a-t-il pas des règles variables ? N'est-ce pas la charité et les nécessités du
bien qui doivent l'emporter toujours ? pourquoi a-t-on abrogé par exemple, la
loi qui défendait aux évêques de changer de sièges si ce n'est pour veiller
plus charitablement aux intérêts des églises ? […] Pourquoi Saint Grégoire le
Grand a-t-il permis d'abord aux prêtres anglais de conserver leurs femmes, si
ce n'est par la crainte charitable de les faire chanceler dans leur foi
nouvelle ? La charité, la charité, voilà la grand loi de tous les changements
humains, soit pour les ordres monastiques, soit pour tout le reste. Et puisque
Dieu a dit que la charité contenait la loi et les prophètes, pensez-vous que la
règle de Saint Benoît soit seule au-dessus de la charité ? […]
Tout le monde sait,
dit-il, de quelle manière les maîtres séculiers traitent leurs serfs et leurs
serviteurs. Ils ne se content pas du service usuel qui leur est dû ; mais ils
revendiquent sans miséricorde les biens et les personnes, les personnes et les biens.
De là, outre les cens accoutumés, ils les surchargent de services innombrables,
de charges insupportables et graves, trois ou quatre fois par an, et toutes les
fois qu'ils le veulent. aussi voit-on les gens de la campagne abandonner le sol
et fuir en d'autres lieux. Mais, chose plus affreuse, ne vont-ils pas jusqu'à
vendre, pour de l'argent, pour un vil métal, les hommes que Dieu rachète au
prix de son sang ? Les moines, au contraire, quand ils ont des possessions,
agissent bien d'autre sorte. Ils n'exigent des colons que les choses dues et
légitimes ; ils ne réclament leurs services que pour les nécessités de leur
existence ; ils ne les tourmentent d'aucun exaction, ils ne leur imposent rien
d'insupportable : s'ils les voient nécessiteux, ils les nourrissent de leur
propre substance. Ils ne les traitent pas en esclaves, en serviteurs, mais en
frères […] Et voilà pourquoi les moines sont propriétaires à aussi bon titre, à
meilleur titre même que les laïcs.
Pierre le
Vénérable, Lettres, dans M. P. Lorain, Histoire de l'abbaye de Cluny,
Paris, 1845.
Footnotes
1.
Pierre le Vénérable, abbé de Cluny de 1122 à 1156.
2. Bernard de Fontaines, abbé de Clairvaux de 1115 à 1153.
Clairvaux est une des quatre premières abbayes-"filles" de Cîteaux,
avec la Ferté, Pontigny et Morimond.
SOURCE : http://textushistoriae.wikidot.com/wiki:controverse-cluny-citeaux:reponse-de-pierre-le-venerabl
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 14 October
2009
Peter the Venerable
Dear Brothers and
Sisters,
Peter the Venerable who I
would like to present at today's Catechesis takes us back to the famous Abbey
of Cluny, to its decor (decorum) and nitor (clarity) to use
terms that recur in the Cluny texts a decorum and splendour that were admired
especially in the beauty of the liturgy, a privileged way for reaching God.
Even more than these aspects, however, Peter's personality recalls the holiness
of the great abbots of Cluny: in Cluny "there was not a single abbot who
was not a saint", Pope Gregory VII said in 1080. These holy men include
Peter the Venerable who possessed more or less all the virtues of his
predecessors although, under him, in comparison with the new Orders such
as Cîteaux, Cluny began to feel some symptoms of crisis. Peter is a
wonderful example of an ascetic strict with himself and understanding of
others. He was born in about 1094 in the French region of Auvergne, he entered
the Monastery of Sauxillanges as a child and became a monk there and then
prior. In 1122 he was elected Abbot of Cluny and remained in this office until
he died, on Christmas day 1156, as he had wished. "A lover of peace",
his biographer Rudolph wrote, "he obtained peace in the glory of God on
the day of peace" (Vita, I, 17; PL 189, 28).
All who knew him praised
his refined meekness, his serene equilibrium, rectitude, loyalty,
reasonableness and his special approach to mediation. "It is in my
nature" he wrote, "to be particularly inclined to indulgence; I am
urged to this by my habit of forgiveness. I am accustomed to toleration and
forgiveness" (Ep. 192, in: The Letters of Peter the
Venerable, Harvard University Press, 1967, p. 446). He said further:
"With those who hate peace let us always seek to be peacemakers" (Ep. 100, loc.
cit., p. 261). And he wrote of himself: "I am not the type who is
discontented with his lot... whose mind is always tormented by anxiety or doubt
and who complains that everyone else is resting while they are the only ones
working" (Ep. 182, p. 425). With a sensitive and affectionate nature,
he could combine love for the Lord with tenderness to his family members,
especially his mother, and to his friends. He cultivated friendship, especially
with his monks who used to confide in him, certain that they would be heard and
understood. According to his biographer's testimony: "he did not look down
on anyone and never turned anyone away" (Vita, 1, 3: PL 189,
19); "he appeared friendly to all; in his innate goodness he was open to
all" (ibid., 1,1: PL. 189, 17).
We could say that this
holy Abbot also sets an example to the monks and Christians of our day, marked
by a frenetic pace, when episodes of intolerance, incommunicability, division
and conflict are common. His testimony invites us to be able to combine love of
God with love of neighbour and not to tire of building relations of brotherhood
and reconciliation. Effectively Peter the Venerable acted in this way. He found
himself in charge of the Monastery of Cluny in years that were far from
tranquil for various reasons, both within the Abbey and outside it, and managed
to be at the same time both strict and profoundly human. He used to say:
"One may obtain more from a man by tolerating him than by irritating him
with reproach" (Ep. 172, loc. cit., p. 409). By virtue of his
office he had to undertake frequent journeys to Italy, England, Germany and
Spain. He found it hard to be wrenched from the quiet of contemplation. He
confessed: "I go from one place to the next, I hurry, I am anxious, I am
tormented, dragged here and there: my mind now on my own affairs and now on
those of others, not without great mental agitation" (Ep. 91, loc.
cit., p. 233). Although he was obliged to navigate between the powers and
nobles who surrounded Cluny, he succeeded in preserving his habitual calm,
thanks to his sense of measure, magnanimity and realism. Among the important
figures with whom he came into contact was Bernard of Clairvaux with whom he
maintained a relationship of increasing friendship, despite the differences of
their temperaments and approaches. Bernard described him as: "an important
man, occupied with important affairs" and held him in high esteem (Ep. 147,
ed. Scriptorium Claravallense, Milan 1986, VI/1, pp. 658-660), while
Peter the Venerable described Bernard as a "lamp of the Church" (Ep 164,
p. 396), and a "strong and splendid pillar of the monastic order and of
the whole Church" (Ep. 175, p. 418).
With a lively sense of
Church, Peter the Venerable affirmed that the vicissitudes of the Christian
people must be felt in the "depths of the heart" by those who will be
numbered "among the members of Christ's Body" (Ep. 164, ibid., p.
397). And he added: "those who do not smart from the wounds of Christ's
body are not nourished by the Spirit of Christ", wherever they may be
produced (ibid.). In addition, he also showed care and concern for people
outside the Church, in particular Jews and Muslims: to increase knowledge of
the latter he provided for the translation of the Qur'an. A historian recently
remarked on this subject: "In the midst of the intransigence of medieval
people, even the greatest among them, we admire here a sublime example of the
sensitivity to which Christian charity leads" (J. Leclercq, Pietro il
Venerabile, Jaca Book, 1991, p. 189). Other aspects of Christian life dear
to him were love for the Eucharist and devotion to the Virgin Mary. On the
Blessed Sacrament he has left passages that constitute "one of the
masterpieces of Eucharistic literature of all time" (ibid., p. 267)
and on the Mother of God he wrote illuminating reflections, contemplating her
ever closely related to Jesus the Redeemer and his work of salvation. It
suffices to present his inspired prayer: "Hail, Blessed Virgin, who put
execration to flight. Hail, Mother of the Most High, Bride of the meekest Lamb.
You have defeated the serpent, you crushed its head, when the God you bore
destroyed it.... Shining Star of the East who dispelled the shadows of the
west. Dawn who precedes the sun, day that knows no night.... Pray God who was
born of you to dissolve our sin and, after pardoning it, to grant us his grace
and his glory" (Carmina, PL 189, 1018-1019).
Peter the Venerable also
had a predilection for literary activity and a gift for it. He noted his
reflections, persuaded of the importance of using the pen as if it were a
plough, to "to scatter the seed of the Word on paper" (Ep. 20,
p. 38). Although he was not a systematic theologian, he was a great
investigator of God's mystery. His theology is rooted in prayer, especially in
liturgical prayer, and among the mysteries of Christ he preferred the
Transfiguration which prefigures the Resurrection. It was Peter himself who
introduced this feast at Cluny, composing a special office for it that mirrors
the characteristic theological devotion of Peter and of the Cluniac Order,
which was focused entirely on contemplation of the glorious Face (gloriosa
facies) of Christ, finding in it the reasons for that ardent joy which marked
his spirit and shone out in the monastery's liturgy.
Dear brothers and
sisters, this holy monk is certainly a great example of monastic holiness,
nourished from the sources of the Benedictine tradition. For him, the ideal of
the monk consists in "adhering tenaciously to Christ" (Ep. 53, loc.
cit., p. 161), in a cloistered life distinguished by "monastic
humility" (ibid.) and hard work (Ep. 77, loc. cit., p. 211)
as well as an atmosphere of silent contemplation and constant praise of God.
The first and most important occupation of the monk, according to Peter of
Cluny, is the solemn celebration of the Divine Office "a heavenly action
and the most useful of all" (Statutes, I, 1026) to be accompanied by
reading, meditation, personal prayer and penance observed with discretion
(cf. Ep. 20, loc. cit., p. 40). In this way the whole of
life is pervaded by profound love of God and love of others, a love that is
expressed in sincere openness to neighbour, in forgiveness and in the quest for
peace. We might say, to conclude, that if this lifestyle, combined with daily
work, was the monk's ideal for St Benedict, it also concerns all of us and can
be to a large extent the lifestyle of the Christian who wants to become an authentic
disciple of Christ, characterized precisely by tenacious adherence to him and
by humility, diligence and the capacity for forgiveness and peace.
To special groups
Dear Brothers and
Sisters,
I offer a warm welcome to
the English-speaking pilgrims present at today's Audience, including the pupils
and staff from St Andrew's High School, Carntyne, Glasgow, and other school and
university groups from England and Norway. May your visit to Rome be a time of
deep spiritual renewal. Upon all of you I invoke God's Blessings of joy and
peace!
Lastly my thoughts turn
to the young people, the sick and the newlyweds. Dear
friends, tomorrow we shall be celebrating the Feast of St Teresa of Avila,
Doctor of the Church. May this great Saint witness to you, dear young
people, that authentic love cannot be separated from truth: may she help
you, dear sick people, to understand that the Cross of Christ is a
mystery of love that redeems human suffering. For you, dear newlyweds, may
she be a model of fidelity to God, who entrusts a special mission to each one.
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20091014.html
Blessed Peter de
Montboissier, OSB Abbot (PC)
(also known as Peter the
Venerable)
Born in Auvergne, France,
in 1092; died at Cluny on December 25, 1156; feast day formerly on December 25.
Peace was the greatest
virtue of Peter de Montboissier, who was born of a noble Auvergne family. Peter
was educated at Sauxillanges (a Cluniac monastery) and made his profession
about 1109. A few months after the death of Saint Hugh, fourth of the great abbots
of Cluny, Peter was sent to Vezelay, first as a student and then, from age 20,
as the prior.
In 1120, he was named
prior of the monastery of Domene near Grenoble, France, where the proximity of
La Grande Chartreuse allowed him to get acquainted with the sons of St. Bruno,
a remarkable friendship that sustained him during the course of his heavy
burdens.
On August 22, 1122, he
was elected abbot of Cluny (age 30). At the news Peter sighed, "Please God
that they might have made a better choice." Meanwhile others remarked
pityingly about his youth--a fault that time cures even among monks.
Nevertheless, Peter generously accepted the "bondage of authority"
though he would have preferred the "liberty of obedience." It was a
huge task because Cluny Abbey at that time governed 400 monks in the monastery
in addition to 2,000 houses all over Europe--reaching into Asia.
Nevertheless, Peter was
one of the most eminent churchmen of his age, and during the 34 years of his
governance Cluny retained its position as the greatest and most influential
abbey in Christendom. Peter succeeded in regulating abbey finances and raising
the standards of studies. He himself was a poet and theological writer of
distinction.
In 1124 (or 1125) Peter
returned from visiting the Aquitaine and was faced with an armed force led by
Pontius, the abbot he had succeeded, who took over Cluny while he was away. For
months he had to retake the abbey and assure himself of sufficient resources.
Without allowing himself to become too absorbed in material tasks, he centered
his efforts on the reform of the cloistral discipline, the frequent meetings of
general chapters, and the progress of studies. He promulgated statues full of
wisdom and good sense on the observances and monastic liturgy. Both Peter and
Pontius were summoned to Rome, where Pope Honorius II sentenced Pontius to
prison.
In the interests of the
Church and Cluny, Peter made several voyages: six to Rome, two to Spain (one in
1139), and even to England (1130). His delicate health could not withstand the
effort. He could not stand the climate of Italy, and each trip to Rome seemed
to him to be literally formidable, that is, dreadful, for he had to pass
through the "Alpine glaciers and their ancient horror." Further
south, everything went against him, "ailments and elements."
"The air of Rome generally causes early death among people from my
land," he wrote the pope.
Peter then became
involved in a controversy with Saint Bernard, who accused Cluny of too relaxed
a rule--a charge that led Peter to put into effect reforms in the Cluniac
houses. One of Peter's greatest concerns was the protection of the traditions
of Cluny, attacked by the rather narrow dynamism of the Cistercian orders that
wanted to be faithful to the letter of the monastic rule. In this painful
conflict between black monks and white monks, the gentle abbot of Cluny would
have to withstand the burning zeal of Bernard. Dom Peter himself recognized
that, with the Abbot of Clairvaux, he was "the one who always gave in to the
one who never gave in." A good sign, as Someone said, "and if anyone
would go to law with thee and take thy tunic, let him take thy cloak as well;
and whoever forces thee to go for one mile, go with him two" (Matt.
5:40-41).
Thus, when we look at the
life and message of Abbot Peter, we always return to the theme of peace,
serenity, and charity. Without a doubt St. Bernard established peace between
parties, cities, and opposing lords, but at the price of battles and harshness.
Bernard never accepted defeat, and he pushed his will right to the end with an
intrepid faith but also with an obstinate zeal. Peter and Bernard got along
passably well outside of the crusades and councils. Perhaps in Peter's
gentleness and quiet goodness lies the best proof of his concept of man.
Bernard, on the contrary,
by seeking, in effect, the continual triumph of the spirit over the body, lived
in a state of constant tension and struggle. Impenitent scuffler and fiery
integrator that he was, Bernard thundered out condemnations and
excommunications. From the Rule of St. Benedict, Bernard was quick to single
out the instructions to apply to rebellious and hard- hearted monks: "the
blight of excommunication, beatings with rods, the iron which strikes."
Peter preferred other instructions
from the same Chapter 28 of the Rule of St. Benedict, more gentle and
efficacious: "the unguents of exhortation, the remedy of the Divine
Scriptures and, what is worth even more, his prayers and those of all his
brothers"; and above all that order St. Benedict gives the abbot: "Be
loved rather than feared." Peter, like his Master, knew what was inside
man; he benefitted from the wise equilibrium born of respect of concrete
reality, and he waited in peace, without false calmness but in a firm hope, for
the triumph of God. His zeal was transformed into indulgence and patience.
He offered Peter Abelard
(of Heloise and Abelard fame) shelter at Cluny in 1140, convinced the pope to
lighten Abelard's sentence and reconciled Bernard and Abelard.
Peter wrote against
Petrobrusian heretics in southern France, defended the Jews, attended the synod
of Rheims that denounced the teachings of Bishop Gilbert de la Porree, and had
a voluminous correspondence with his contemporaries.
He ruled Cluny for 34
years, during which the monastery was the greatest and most influential in
Christendom. There is no doubt the Peter of Cluny chose to die on December 25
because he wished to be obscure--for 30 years he prayed and asked others to pray
for his death of the feast of the Incarnation. Yearly he went to the saints of
Chartreuse, whom he greatly loved, and asked them to entreat the Lord for this
favor.
Dom Peter knew that true
strength is not violence, but gentleness; and he will obtain for us these
graces of every day, which are not small because they make us live, we and
everyone else, in peace. He knew it was better to be a saint, than to be called
a saint. For his smiling seriousness, his understanding of human nature
transformed by the mystery of the Incarnation, his humor, his gentle goodness,
Peter deserves our veneration.
He died at Cluny after
preaching about the Solemnity of Christmas to his monks, and was buried at the
very southern end of the ambulatory in the abbey church. His tomb was violated
in 1562 and razed in 1792, but some remains were discovered in 1931, concealed
in the stable. Though his cult has never been formally approved, he is
venerated in the diocese of Arras and is included in French martyrologies
(Benedictines, Delaney, Encyclopedia).
SOURC E : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1229.shtml
Blessed Peter of
Montboissier
(Better known as PETER
THE VENERABLE).
Born in Auvergne,
about 1092; died at Cluny, 25 December, 1156. His mother, Blessed
Raingarde, offered him to God in
the monastery of
Sauxillanges of the Congregation
of Cluny, where he made his profession at the age of seventeen.
He was only twenty years old when he was appointed professor and prior of
the monastery of
Vézelay, and he discharged his duties in
that house, and later in the monastery of
Domene, with such success that at the age of thirty he
was elected general of the order. The order, which then counted not
less than 2000 houses throughout Europe,
was in need of reform. The abbot had
begun this work when his predecessor, the Abbot Pontius, who had
been deposed by the pope,
attempted to be reinstated in his office by violence.
Our saint had to face other attacks made on his order by St.
Bernard himself, who did not fail however to acknowledge the
eminent virtue of Peter and was the first to call him
Venerable. Peter resisted the attacks with both firmness and
meekness, and took occasion of them to write the rules of the Congregation
of Cluny, one of the most complete
and perfect codes of religious
life. He was prominent in resisting the schism caused by
the antipope Anacletus
II, after the death of Honorius II (1130). With St. Bernard,
he was the soul and
the light of the General Council
of Pisa (1134), and having encouraged Innocent
II to stand firm in the midst of persecutions, he predicted the
end of the schism,
which happened in 1138.
During a visit to Spain (1139)
he became interested in Mohammedanism and
had the Koran for
the first time translated into Latin. He made several journeys to Rome,
where the popes entrusted
him with delicate missions, and he accompanied Eugene
III to the Council of Reims (1147),
where the doctrines of Gilbert de la Poree were
condemned. Kings and emperors came to him for advice and in the midst
of his labours he found time to write numerous letters, valuable theological works
on the questions of the day, the Divinity of Christ,
the Real
Presence, against the Jews and
the Mohammedans,
and concerning the statutes and
the privileges of his order, besides sermons and even
verses. Theologians praise
the precision of his teaching. When Abelard's doctrine had
been condemned at Soissons, Peter opened
his monastery to
him, reconciled him with St. Bernard and with the pope,
and had the joy of
seeing him spend the rest of his life under his guidance. He died on Christmas
Day, according to his wish, "after a sublime sermon to his
brethren on the mystery of the day". Honoured as
a saint both by the people and his order, he was never canonized; Pius
IX confirmed the cult offered to him (1862).
Sources
Petri Venerabilis opera in
P.L., CLXXXIX; RODULPHUS, Vita Petri Venerabilis in P.L., CLXXXIX, 5
- 27; MARIE AND DUCHESNE, Bibliotheca Cluniacensis, 589-618;
MARTENE, Amplissima Collectio, VI, 1187 - 1202; Gallia Christiana,
IV, 1137 - 1140; PIGNOT, Histoire de l'ordre de Cluny, III, 49 - 509;
DEMI-MUID, Pierre le Venerable et la vie monastique au XIIme siecle (Paris,
1895).
Fournet, Pierre
Auguste. "Blessed Peter of Montboissier." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 29 Dec. 2016
<http://www.newadvent.org/cathen/10525b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Kenneth M. Caldwell. Dedicated to the
memory of Don McGonigle.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/10525b.htm
PETER THE VENERABLE, BL.
Ninth abbot of Cluny (see
cluny, abbey of) and a significant personality in the monastic and literary
renaissance of 12th-century Europe; b. Auvergne, c. 1092; d. Cluny,
Dec. 25, 1156. Committed to Cluniac life as an oblate at an early age by his
noble parents, Peter made his profession at Cluny under St. hugh (1109). During
the troubled administration of Pons de Melgeuil (1109–22) he was advanced to
claustral prior at vÉzelay, then to conventual prior at Domène, and finally
swept by acclamation to the abbatial throne, Aug. 22, 1122, to rule the 300 to
400 monks at Cluny and the 2,000 dependent houses throughout western Europe.
Although unable to check Cluny's decline beyond his lifetime, and eclipsed by
St. bernard of clairvaux in ecclesiastic as well as monastic spheres, Peter
struck a note, remarkable in a polemic age, of peace and reasonableness in
official and personal contacts and through the letters, tracts, and other
writings by which he is known (Patrologia Latina, 189:15–1072). He was the last
of the great "holy abbots,"—humane administrator, a controversialist,
and an "occasional" theologian—and was much esteemed as a counselor.
He won reconciliation for Peter abelard after the Council of Sens (1140), but
his attempts to divert the crusading spirit from combat and conquest to
dialogue and conversion went unheeded. He was called "venerable" in
his lifetime by both St. Bernard and Frederick Barbarossa; his cult at Clermont
was approved by Pius
IX in 1862.
Feast: Dec. 29.
Bibliography: G. Constable and J. Kritzeck, eds, Petrus Venerabilis, 1156–1956: Studies and
Texts Commemorating the 8th Centenary of His Death (Studia anselmiana, 40;
1956), bibliog. of classic sources and continuing study. D. Knowles, The
Bulletin of the John Rylands Library 39 (1956) 132–145. G. Constable,
ed., The Letters of Peter the Venerable (Cambridge 1967). J. Martin
and G. Constable, eds., Peter the Venerable: Selected Letters (Toronto
1974). Pierre Abélard, Pierre le Vénérable, proceedings of colloquium
at Cluny Abbey, July 2–9, 1972 (Paris 1975). Petrus Venerabilis, Adversus
ludaeos, ed., Centre de Traitement Electronique des Documents (CETEDOC),
Catholic University of Leuven (Turnhout 1985). J. L. Baudot and L. Chaussin, Vies des saints et des bienheureux selon l'ordre du calendrier
avec l'historique des fêtes, (Paris 1935–56) 12:674–678, bibliog. J. Kritzeck, Peter the Venerable and Islam (Princeton 1964). J. P. Torrell and D. Bouthillier, Pierre le Vénérable, Abbé de Cluny (Chambray
1988).
[P. Edwards]
New Catholic Encyclopedia
SOURCE : https://www.encyclopedia.com/religion/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/peter-venerable-bl
San Pietro il Venerabile Abate
di Cluny
Francia, 1094 ca - Cluny,
Francia, 1156
Martirologio Romano: Nel
monastero di Cluny in Burgundia, nell’odierna Francia, beato Pietro il
Venerabile, abate, che resse l’Ordine monastico secondo i precetti della
primitiva osservanza e compose numerosi trattati.
Pierre de Montboissier
nacque nella regione francese dell’Alvernia, verso il 1094, da nobile famiglia.
I genitori, Maurizio e Ragengarda, lo offrirono al Signore e, quando era ancora
bambino, entrò nel priorato di Sauxillanges. Professò a quindici anni. Ricoprì,
ancora giovane, la carica di priore claustrale, la più importante dopo l’abate,
a Vèzelay e poi di priore conventuale nel monastero di Domène (Grenoble). Il 22
agosto 1122 fu eletto nono abate di Cluny. È considerato l'ultimo dei grandi
abati del celebre cenobio che governò fino alla morte. Nel 1125 dovette
fronteggiare uno scisma interno a causa dei contrasti con il suo predecessore,
Ponzio, deposto da papa Callisto II a seguito di un periodo di cattiva
amministrazione. Pietro procedette ad un riordino disciplinare ed economico, riformò
l’abbazia con la Dispositio rei familiaris. Gli inventari indicati nella
Constitutio expense cluniaci costituiscono oggi una fonte preziosa per gli
storici, attestando redditi, semenze, tecniche agricole utilizzate a quei
tempi. Nel 1130 svolse un importante ruolo diplomatico con l'elezione al papato
di Innocenzo II che riconobbe, contro l’antipapa Anacleto II. Pietro il
Venerabile viaggiò molto, si recò in Germania, numerose volte in Italia e in
Spagna per discutere con abati e vescovi del pericolo dell’avanzata dei mori. A
Toledo fece tradurre il corano da un gruppo di lavoro composto dall’inglese
Robert Kennet, da un arabo e guidato da Pietro di Toledo. La traduzione
fu ultimata nel 1143 e, nonostante alcuni errori, fu il punto di partenza per
le future trattazioni del Corano, fino al secolo XVII. Pietro rifiutò i
racconti leggendari che in Occidente si facevano su Maometto, delineando un
quadro storico della diffusione dell’islam. Probabilmente, leggendo queste
opere, p. Abelardo si ispirò per il personaggio del filosofo nella sua ultima
opera Dialogo tra un filosofo, un giudeo e un cristiano, scritta a
Chalon-sur-Saône. San Pietro il Venerabile si recò due volte in Inghilterra nel
tentativo di portare sotto l’egida di Cluny l’abbazia di Peterborough ma non vi
riuscì. Durante il discusso regno di Re Stefano (1135-54), entrò in
contatto con suo fratello Enrico di Blois, vescovo di Winchester e monaco
cluniacense. Alla morte di Stefano, divenuto re il rivale Enrico II, Enrico di
Blois tornò a Cluny dove, guidato da Pietro, concluse i suoi anni
religiosamente.
Verso il 1138 Pietro il
Venerabile scrisse l’Epistola adversus petrobrusianos, un trattato contro i
seguaci di Pietro di Bruys attivi nel sud della Francia. Ebbe inoltre un ruolo
determinante nella contesa tra Abelardo e S. Bernardo di Clairvaux a seguito
della scomunica del primo nel Concilio di Sens, convocato su richiesta di
Bernardo per condannare la teologia abelardiana e le sue tesi sulla
Trinità. San Pietro ospitò a Cluny Abelardo, che era in viaggio per Roma
per incontrare Innocenzo II. In seguito, con la sua mediazione, Bernardo e
Abelardo si riconciliarono e anche la scomunica fu sospesa. Pietro accolse
quindi l’anziano Abelardo in una prioria cluniacense dove trascorse gli ultimi
anni della sua vita. Egli stesso provvide alla sua sepoltura nel monastero
femminile di Paraclete, presso Troyes, dov’era badessa Eloisa. Pietro scrisse
un epitaffio in cui mise a confronto il pensiero di Abelardo, Socrate, Platone
e Aristotele.
Nella sua lunga vita il
santo abate, mantenendosi teologicamente ortodosso, trattò giudei ed eretici
sempre con grande rispetto. Per questioni dottrinali, ben sei volte si recò a
Roma. Affrontò i lunghi e disagevoli viaggi anche se non sempre in buona
salute. Grande letterato, costituì nella biblioteca dell’abbazia un importante
fondo librario di circa cinquecento manoscritti con le opere dei primi padri
della Chiesa.Vasta la sua fama di intellettuale e teologo, scrisse trattati,
omelie e inni. Per comporre amava ritirarsi in luoghi solitari. È celebre
l’inno “Coelum gaude, terra plaude”. Le sue opere sono ancora oggi di continua
trattazione e studio.
Pietro fu aperto ai
problemi della Chiesa e della società. Fu attento alla funzione
dell’Impero di Bisanzio tanto da schierarsi a favore del mantenimento del rito
greco. Dal ricco epistolario a noi pervenuto spiccano le riflessioni
sull'importanza dell’amicizia e del ruolo dei laici nella Chiesa. In un periodo
complesso, Pietro governò con equilibrio, signorilità e concretezza il vasto
impero monastico di Cluny che contava al termine del suo priorato 400 monaci e
2000 case sottoposte. Vi erano entrati anche alcuni suoi fratelli che
abbracciarono la vita religiosa, come anche fece sua madre quando rimase
vedova. Pietro, soprannominato il “Venerabile” da Federico Barbarossa, morì il
25 dicembre 1156.
Autore: Daniele
Bolognini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/83180.html
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 14 ottobre
2009
Pietro il Venerabile
Cari fratelli e sorelle,
la figura di Pietro il
Venerabile, che vorrei presentare nell’odierna catechesi, ci riconduce alla
celebre abbazia di Cluny, al suo «decoro» (decor) e al suo «nitore» (nitor) –
per usare termini ricorrenti nei testi cluniacensi – decoro e splendore, che si
ammirano soprattutto nella bellezza della liturgia, via privilegiata per
giungere a Dio. Più ancora che questi aspetti, però, la personalità di Pietro
richiama la santità dei grandi abati cluniacensi: a Cluny “non ci fu un solo
abate che non sia stato un santo”, affermava nel 1080 il Papa Gregorio VII. Tra
questi si colloca Pietro il Venerabile, il quale raccoglie in sé un po’ tutte
le virtù dei suoi predecessori, sebbene già con lui Cluny, di fronte agli
Ordini nuovi come quello di Cîteaux, inizi a risentire qualche sintomo di
crisi. Pietro è un esempio mirabile di asceta rigoroso con se stesso e
comprensivo con gli altri. Nato attorno al 1094 nella regione francese
dell’Alvernia, entrò bambino nel monastero di Sauxillanges, ove divenne monaco
professo e poi priore. Nel 1122 fu eletto Abate di Cluny, e in tale carica
rimase fino alla morte, avvenuta nel giorno di Natale del 1156, come egli aveva
desiderato. “Amante della pace – scrive il suo biografo Rodolfo – ottenne la
pace nella gloria di Dio il giorno della pace” (Vita, I,17: PL 189,28).
Quanti lo conobbero ne
esaltarono la signorile mitezza, il sereno equilibrio, il dominio di sé, la
rettitudine, la lealtà, la lucidità e la speciale attitudine a mediare. “È
nella mia stessa natura – scriveva - di essere alquanto portato all’indulgenza;
a ciò mi incita la mia abitudine a perdonare. Sono assuefatto a sopportare
e a perdonare” (Ep. 192, in: The Letters of Peter the Venerable, Harvard
University Press, 1967, p. 446). Diceva ancora: “Con quelli che odiano la
pace vorremmo, possibilmente, sempre essere pacifici” (Ep. 100, l.c., p. 261).
E scriveva di sé: “Non sono di quelli che non sono contenti della loro sorte, …
il cui spirito è sempre nell’ansia o nel dubbio, e che si lamentano perché
tutti gli altri si riposano e loro sono i soli a lavorare” (Ep. 182, p. 425).
Di indole sensibile e affettuosa, sapeva congiungere l’amore per il Signore con
la tenerezza verso i familiari, particolarmente verso la madre, e verso gli
amici. Fu un cultore dell’amicizia, in modo speciale nei confronti dei suoi
monaci, che abitualmente si confidavano con lui, sicuri di essere accolti e
compresi. Secondo la testimonianza del biografo, “non disprezzava e non
respingeva nessuno” (Vita, I,3: PL 189,19); “appariva a tutti
amabile; nella sua bontà innata era aperto a tutti” (ibid., I,1: PL,
189,17).
Potremmo dire che questo
santo Abate costituisce un esempio anche per i monaci e i cristiani di questo
nostro tempo, segnato da un ritmo di vita frenetico, dove non rari sono gli
episodi di intolleranza e di incomunicabilità, le divisioni e i conflitti. La
sua testimonianza ci invita a saper unire l’amore a Dio con l’amore al
prossimo, e a non stancarci nel riannodare rapporti di fraternità e di
riconciliazione. Così in effetti agiva Pietro il Venerabile, che si trovò a
guidare il monastero di Cluny in anni non molto tranquilli per varie ragioni
esterne e interne all’Abbazia, riuscendo ad essere al tempo stesso severo e
dotato di profonda umanità. Soleva dire: “Da un uomo si potrà ottenere di più
tollerandolo, che non irritandolo con le lamentele” (Ep. 172, l.c., p.
409). In ragione del suo ufficio dovette affrontare frequenti viaggi in
Italia, in Inghilterra, in Germania, in Spagna. L’abbandono forzato della
quiete contemplativa gli pesava. Confessava: “Vado da un luogo all’altro, mi
affanno, mi inquieto, mi tormento, trascinato qua e là; ho la mente rivolta ora
agli affari miei ora a quelli degli altri, non senza grande agitazione del mio
animo” (Ep. 91, l.c., p. 233). Pur dovendosi destreggiare tra poteri e
signorie che circondavano Cluny, riuscì comunque, grazie al suo senso della
misura, alla sua magnanimità e al suo realismo, a conservare un’abituale
tranquillità. Tra le personalità con cui entrò in relazione ci fu Bernardo di
Clairvaux con il quale intrattenne un rapporto di crescente amicizia, pur nella
diversità del temperamento e delle prospettive. Bernardo lo definiva: “uomo
importante, occupato in faccende importanti” e aveva grande stima di lui (Ep.
147, ed. Scriptorium Claravallense, Milano 1986, VI/1, pp. 658-660),
mentre Pietro il Venerabile definiva Bernardo “lucerna della Chiesa” (Ep. 164,
p. 396), “forte e splendida colonna dell’ordine monastico e di tutta la Chiesa”
(Ep. 175, p. 418).
Con vivo senso
ecclesiale, Pietro il Venerabile affermava che le vicende del popolo cristiano
devono essere sentite nell’“intimo del cuore” da quanti si annoverano “tra i
membri del corpo di Cristo” (Ep. 164, l.c., p. 397). E aggiungeva: “Non è
alimentato dallo spirito di Cristo chi non sente le ferite del corpo di
Cristo”, ovunque esse si producano (ibid.). Mostrava inoltre cura e
sollecitudine anche per chi era al di fuori della Chiesa, in particolare per
gli ebrei e i musulmani: per favorire la conoscenza di questi ultimi provvide a
far tradurre il Corano. Osserva al riguardo uno storico recente: “In mezzo
all’intransigenza degli uomini del Medioevo – anche dei più grandi tra essi –,
noi ammiriamo qui un esempio sublime della delicatezza a cui conduce la carità
cristiana” (J. Leclercq, Pietro il Venerabile, Jaca Book, 1991, p. 189).
Altri aspetti della vita cristiana a lui cari erano l’amore per l’Eucaristia e
la devozione verso la Vergine Maria. Sul Santissimo Sacramento ci ha lasciato
pagine che costituiscono “uno dei capolavori della letteratura eucaristica di
tutti i tempi” (ibid., p. 267), e sulla Madre di Dio ha scritto riflessioni
illuminanti, contemplandola sempre in stretta relazione con Gesù Redentore e
con la sua opera di salvezza. Basti riportare questa sua ispirata elevazione:
“Salve, Vergine benedetta, che hai messo in fuga la maledizione. Salve, madre
dell’Altissimo, sposa dell’Agnello mitissimo. Tu hai vinto il serpente, gli hai
schiacciato il capo, quando il Dio da te generato lo ha annientato… Stella
fulgente dell’oriente, che metti in fuga le ombre dell’occidente. Aurora che
precede il sole, giorno che ignora la notte… Prega il Dio che da te è nato,
perché sciolga il nostro peccato e, dopo il perdono, ci conceda la grazia e la
gloria” (Carmina, PL 189, 1018-1019).
Pietro il Venerabile
nutriva anche una predilezione per l’attività letteraria e ne possedeva il
talento. Annotava le sue riflessioni, persuaso dell’importanza di usare la
penna quasi come un aratro per “spargere nella carta il seme del Verbo” (Ep.
20, p. 38). Anche se non fu un teologo sistematico, fu un grande indagatore del
mistero di Dio. La sua teologia affonda le radici nella preghiera, specie in
quella liturgica e tra i misteri di Cristo, egli prediligeva quello della
Trasfigurazione, nel quale già si prefigura la Risurrezione. Fu proprio lui ad
introdurre a Cluny tale festa, componendone uno speciale ufficio, in cui si
riflette la caratteristica pietà teologica di Pietro e dell’Ordine cluniacense,
tesa tutta alla contemplazione del volto glorioso (gloriosa facies) di Cristo,
trovandovi le ragioni di quell’ardente gioia che contrassegnava il suo spirito
e si irradiava nella liturgia del monastero.
Cari fratelli e sorelle,
questo santo monaco è certamente un grande esempio di santità monastica,
alimentata alle sorgenti della tradizione benedettina. Per lui l’ideale del
monaco consiste nell’“aderire tenacemente a Cristo” (Ep. 53, l.c., p. 161), in
una vita claustrale contraddistinta dalla “umiltà monastica” (ibid.) e dalla
laboriosità (Ep. 77, l.c., p. 211), come pure da un clima di silenziosa
contemplazione e di costante lode a Dio. La prima e più importante occupazione
del monaco, secondo Pietro di Cluny, è la celebrazione solenne dell’ufficio
divino – “opera celeste e di tutte la più utile” (Statuta, PL 189, I,
1026) – da accompagnare con la lettura, la meditazione, l’orazione personale e
la penitenza osservata con discrezione (cfr Ep. 20, l.c., p. 40). In
questo modo tutta la vita risulta pervasa di amore profondo per Dio e di amore
per gli altri, un amore che si esprime nella sincera apertura al prossimo, nel
perdono e nella ricerca della pace. Potremmo dire, concludendo, che se questo
stile di vita unito al lavoro quotidiano, costituisce, per san Benedetto,
l’ideale del monaco, esso concerne anche tutti noi, può essere, in grande
misura, lo stile di vita del cristiano che vuole diventare autentico discepolo
di Cristo, caratterizzato proprio dall’adesione tenace a Lui, dall’umiltà,
dalla laboriosità e dalla capacità di perdono e di pace.
Saluti:
Chers frères et soeurs,
Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, notamment les Petites
Sœurs des Pauvres et leurs amis, venus à Rome pour la canonisation de Jeanne
Jugan, ainsi que les diocésains de Périgueux et Sarlat, avec leur Évêque, Mgr
Michel Mouïsse. Vous aussi, soyez toujours des témoins ardents de la
miséricorde de Dieu pour les plus petits et les plus faibles. Avec ma Bénédiction apostolique!
Dear Brothers and Sisters,
I offer a warm welcome to the English-speaking pilgrims present at today’s
Audience, including the pupils and staff from Saint Andrew’s High School,
Carntyne, Glasgow, and other school and university groups from England and
Norway. May
your visit to Rome be a time of deep spiritual renewal. Upon all of you I
invoke God’s blessings of joy and peace!
Liebe Brüder und Schwestern!
Von Herzen heiße ich die über zehntausend deutschsprachigen Pilger und Besucher
hier auf dem Petersplatz willkommen. Besonders begrüße ich die Teilnehmer der
Diözesanwallfahrt des Bistums Limburg in Begleitung von Bischof Franz-Peter
Tebartz-van Elst mit dem Orchester und den Chören des Limburger Doms und danke
herzlich für das Geschenk, das sie uns mit ihrem Gesang gemacht haben. Petrus
Venerabilis lädt uns ein, Christus in der Schönheit der Liturgie zu begegnen und
seine Liebe im Alltag nachzuahmen. So können auch wir in unserer oft hektischen
Zeit zu geistlichen Ruhepolen und Quellen der Freundschaft und der Gemeinschaft
werden. Dabei bestärke euch der Allmächtige Gott mit seinem Segen.
Queridos hermanos y hermanas:
Saludo a los peregrinos de lengua española, en particular a los grupos acompañados por el Cardenal Carlos Amigo Vallejo, Arzobispo de Sevilla, a las Superioras Mayores de las Mercedarias de la Caridad, así como a los demás grupos procedentes de España, Chile, México y otros países latinoamericanos. Que el ejemplo de Pedro el Venerable impulse a todos a vivir como verdaderos discípulos de Cristo.
Muchas gracias por vuestra atención.
Dirijo uma saudação
particular de boas-vindas aos peregrinos de língua portuguesa, com votos de que
a presença na cidade dos Apóstolos Pedro e Paulo fortaleça a vossa adesão a
Jesus Cristo e o desejo de servi-lo através do amor ao próximo, do perdão e da
busca pela paz. O Pai do Céu derrame os seus dons sobre vós e vossas famílias,
que de coração abençôo.
Saluto in lingua croata:
S velikom radošću
pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a posebno mlade iz župe Svete Obitelji
kao i vjernike župe Blaženoga Alojzija Stepinca iz zagrebačke nadbiskupije.
Neka vas Gospodin obilno blagoslovi i uvijek vas prati svojom pomoću. Budite
mu vjerni i zahvalni. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Con grande gioia saluto i
pellegrini croati, particolarmente i giovani della parrocchia della Sacra
Famiglia, come pure i fedeli della parrocchia del Beato Luigi Stepinac
nell’Arcidiocesi di Zagabria. Il Signore vi benedica abbondantemente e vi
accompagni sempre con il suo aiuto. Siategli fedeli e riconoscenti. Siano
lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua polacca:
Bardzo serdecznie
pozdrawiam pielgrzymów polskich, a szczególnie Siostry Franciszkanki Rodziny
Maryi i uczestników niedzielnej kanonizacji Arcybiskupa Zygmunta Szczęsnego
Felińskiego. Wraz z wami cieszę się tym nowym polskim świętym. Naśladujcie jego
odwagę, żywą wiarę i zaufanie Bożej Opatrzności. Niech on wyjedna wam obfitość
Bożych łask i pomyślność waszej Ojczyzny. Niech będzie pochwalony Jezus
Chrystus.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i
pellegrini polacchi e in modo particolare le Suore Francescane della Famiglia
di Maria e i partecipanti alla canonizzazione dell’Arcivescovo Zygmunt Szczęsny
Feliński, celebrata domenica scorsa. Mi rallegro insieme con voi per questo nuovo
santo polacco. Seguite il suo coraggio, la sua viva fede e la sua fiducia nella
Providenza Divina. Egli interceda per voi l’abbondanza delle grazie di Dio e la
prosperità della vostra Patria. Sia lodato Gesù Cristo.
Saluto in lingua
slovacca:
Srdečne pozdravujem slovenských pútnikov z Brestova, Ladomerskej Viesky, Revúcej ako aj z Farnosti Svätej Rodiny z Bratislavy-Petržalky.
Bratia a sestry, v tomto mariánskom mesiaci vás pozývam do školy Panny z Nazareta. Od nej sa učte milovať Boha a blížnych. S láskou žehnám vás i vašich drahých.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i pellegrini slovacchi provenienti da Brestov, Ladomerská Vieska e Revúca, come pure quelli della Parrocchia Santa Famiglia di Bratislava-Petržalka.
Fratelli e sorelle, in questo mese mariano vi invito a mettervi alla scuola della Vergine di Nazaret per imparare da Lei ad amare Dio e il prossimo.
Con affetto benedico voi ed i vostri cari.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua ucraina:
Звертаюсь із щирими вітаннями до українських паломників.
Дорогі, дякую вам за візит, і сердечно молячись за постійну Божу допомогу для вас і для ваших родин, від щирого серця уділяю вам особливе Благословення, поширюючи його на увесь український народ.
Слава Ісусу Христу!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini ucraini.
Carissimi, vi ringrazio per la vostra visita e, mentre invoco ben volentieri su di voi e sulle vostre famiglie la continua assistenza divina, cordialmente vi imparto una speciale Benedizione, che estendo all’intero popolo ucraino.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua
ungherese:
Nagy szeretettel köszöntöm a magyar híveket, elsősorban azokat, akik Mélykútról, Székesfehérvárrólés a számomra oly kedves Münchenből érkeztek.
Október hónapját a szent rózsafüzér jegyében töltjük. Fedezzétek föl újra a Szűzanyával való közösséget ezen ősi imádság erejével.
Apostoli áldásommal. Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Con affetto saluto i fedeli di lingua ungherese, specialmente coloro che sono venuti da Mélykút, da Székesfehérvár e da Monaco in Baviera, che per me è così cara. In questo mese di ottobre, dedicato al Santo Rosario, vi propongo di riscoprire la comunione con la Vergine Maria, in virtù di questa antica preghiera. Con la Benedizione Apostolica!
Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo il mio cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto i delegati
della Famiglia di Radio Maria, provenienti dai vari Continenti e li incoraggio
a proseguire la loro importante opera a servizio della diffusione del Vangelo.
Saluto i rappresentanti del Villaggio don Bosco di Tivoli, accompagnati dal
Vescovo Mons. Mauro Parmeggiani; cari amici, il centenario della nascita del
vostro fondatore, il compianto don Nello Del Raso, sia occasione propizia per
continuare fedelmente la sua intuizione educativa. Saluto il gruppo dei Consoli
di Milano e della Lombardia e li incoraggio ad operare con rinnovato impegno in
favore dell’uomo e della sua dignità.
Il mio pensiero va infine
ai giovani, ai malati ed agli sposi novelli. Carissimi,
celebreremo domani la festa di santa Teresa d’Avila, Dottore della Chiesa.
Questa grande Santa testimoni a voi, cari giovani, che l’amore autentico
non può essere scisso dalla verità; aiuti a voi, cari malati, a
comprendere che la croce di Cristo è mistero di amore che redime l’umana
sofferenza. Per voi, cari sposi novelli, sia modello di fedeltà a Dio, che
affida ad ognuno una speciale missione.
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20091014.html
Voir aussi : http://www.encyclopedie-universelle.net/abbaye%20-%20cluny11.html