Richard de
Montbaston et collaborateurs. Saint Brice
et saint Martin :
Saint Brice rentre en lui-même
et demande à saint Martin,
qu'il avait couvert de sarcasmes, de lui accorder sa bénédiction.
Vies de saints. XIVe siècle
Saint Brice
Évêque de Tours (✝ v. 444)
On dit qu'il fut
recueilli et protégé par saint Martin, mais que Brice quitta le monastère
"pour vivre avec de beaux chevaux dans ses écuries et de jolies esclaves
dans sa maison." A la mort de saint Martin,
il changea sa manière d'agir. Il lui succéda sur le siège épiscopal de Tours,
donnant toute sa vie à l'Église durant quarante ans. Calomnié, accusé d'avoir
rendu mère une de ses religieuses, il dut même aller se défendre devant le
pape. Mais ses ouailles reconnurent l'innocence de sa vertu et le firent
revenir pour qu'il soit à nouveau leur évêque. Ils le canonisèrent dès sa mort.
Liste des évêques de Tours: Saint Brice 400-447.
A lire aussi: Saint Brice, mort en 444, fut le successeur de saint Martin à
l’évêché de Tours... "Les saints guérisseurs de Picardie" (Orroir, paroisse du Val de l'Escaut)
Un internaute nous signale que les lieux portant le nom de
Saint-Brisson font référence à saint Brice.
À Tours, vers 444, saint Brice, évêque. Disciple de saint Martin, il
succéda à son maître pendant quarante-sept ans, non sans subir de multiples
travers et l’occupation de son siège par deux évêques successifs.
Martyrologe
romain
Satue de Saint
Brice à Schöppingen, Allemagne.
13 novembre. Saint Brice, archevêque de Tours.
444.
Pape : Saint
Léon Ier le Grand.
Rois des Francs Saliens : Clodion le Chevelu.
Empereur romain d'Occident : Valentinien III.
" La variété des saints, aussi bien que leurs différents degrés, exaltent dans le silence l'Ouvrier de tant de sainteté ; les petits augmentent la grandeur des grands, et ils honorent tous ensemble la très-pure Marie, qui les surpasse glorieusement par son incomparable sainteté, et au bonheur de laquelle ils participent sous le rapport sous lequel ils l'ont imitée."
" La variété des saints, aussi bien que leurs différents degrés, exaltent dans le silence l'Ouvrier de tant de sainteté ; les petits augmentent la grandeur des grands, et ils honorent tous ensemble la très-pure Marie, qui les surpasse glorieusement par son incomparable sainteté, et au bonheur de laquelle ils participent sous le rapport sous lequel ils l'ont imitée."
Vénérable Marie d'Agreda.
Dieu aime la
variété. Il ne fait évidemment pas ses saints dans le même creuset. Chaque
saint est unique, comme l'est le résultat de chaque nouvelle idée. Comme le dit
la Liturgie : " Non est inventus similis illis ", " il
n'en existe pas deux qui soient exactement semblables ". C'est notre
manque d'imagination qui peint la même auréole à tous les saints.
Dieu aime la variété. Parfois, Il semble prendre plaisir à faire cohabiter deux saints dont les caractères sont si dissemblables qu'il nous semblerait impossible de les voir vivre ensemble. Sans aucun doute, Dieu veut leur apprendre l'humilité, en leur montrant que chacun d'entre eux ne représente qu'une infîme partie du mystère de la sainteté ; probablement Dieu veut-il aussi nous rassurer, en nous montrant qu'en matière de caractère il y a de très nombreuses demeures dans le Ciel.
Dieu aime la variété. Parfois, Il semble prendre plaisir à faire cohabiter deux saints dont les caractères sont si dissemblables qu'il nous semblerait impossible de les voir vivre ensemble. Sans aucun doute, Dieu veut leur apprendre l'humilité, en leur montrant que chacun d'entre eux ne représente qu'une infîme partie du mystère de la sainteté ; probablement Dieu veut-il aussi nous rassurer, en nous montrant qu'en matière de caractère il y a de très nombreuses demeures dans le Ciel.
Et c'est
ainsi qu'en Touraine, dans la Gaule française du IVe siècle, Dieu suscita
l'impeccable saint Martin de Tours (11 novembre), et à ses côtés, le difficile
saint Brice. Contrairement à son maître, Brice était un clerc fier et d'un
caractère bilieux et colérique.
Brice entra étant encore fort jeune au monastère que Martin avait fondé à Marmoutier, à la sortie de Tours. Au départ, il était un moine ordinaire quoique turbulent. A 18 ans, il devint diacre, et eut bientôt ses propres étables et esclaves.
Brice entra étant encore fort jeune au monastère que Martin avait fondé à Marmoutier, à la sortie de Tours. Au départ, il était un moine ordinaire quoique turbulent. A 18 ans, il devint diacre, et eut bientôt ses propres étables et esclaves.
Les ennemis
de saint Martin lui reprochaient ce qu'ils considéraient comme une excessive
pauvreté. Saint Martin était inquiet au sujet de la manière dont le jeune
diacre se comportait, et il le réprimandait paternellement.
Brice se hérissait, et répliquait à son évêque de manière sarcastique. Comment un " barbare venu des sauvages plaines de Hongrie " lui apprendrait à lui, qui était né sur les rives de la Loire, la manière de se tenir ? Etait-ce à lui, qui avait reçu une bonne éducation, de recevoir des leçons d'un ancien légionnaire mal éduqué ?
Brice se hérissait, et répliquait à son évêque de manière sarcastique. Comment un " barbare venu des sauvages plaines de Hongrie " lui apprendrait à lui, qui était né sur les rives de la Loire, la manière de se tenir ? Etait-ce à lui, qui avait reçu une bonne éducation, de recevoir des leçons d'un ancien légionnaire mal éduqué ?
Cependant,
contrairement à la plupart des adultes, Martin écoutait calmement et répondait
avec douceur. Il prédit même à Brice qu'un jour il deviendrait évêque, mais que
son épiscopat ne serait pas pacifique. Les vicaires généraux et les chanoines
de Tours, qui ne pouvaient pas supporter l'idée qu'un jour ils auraient à être
dirigés par ce " soupe-au-lait ", pressaient Martin de l'admonester
et de le reprendre durement.
Mais saint Martin répondit :
" Si le Christ a dû supporter Judas, alors moi, pourquoi ne pourrais-je
pas supporter Brice ? "
Brice continua à mépriser Martin, mais malgré l'attitude de Brice, Martin le supportait avec patience, et pour finir, Brice se repentit avec grands remords, et supplia le pardon de Martin.
Brice continua à mépriser Martin, mais malgré l'attitude de Brice, Martin le supportait avec patience, et pour finir, Brice se repentit avec grands remords, et supplia le pardon de Martin.
A la mort de
saint Martin, Brice lui succéda comme évêque de Tours. 30 ans durant, Brice
enseigna, baptisa, confirma, administra, et remplit toutes ses charges
d'évêque.
Mais Brice n'oubliait pas que Martin lui avait prédit qu'il serait soumis aux épreuves et que son gouvernement n'irait pas sans tribulation. Chaque jour, 30 ans durant, Brice attendit l'accomplissement de la prophétie. C'était peu confortable, mais Dieu avait choisit cette voie pour affaiblir l'excessive suffisance de la jeunesse.
Mais Brice n'oubliait pas que Martin lui avait prédit qu'il serait soumis aux épreuves et que son gouvernement n'irait pas sans tribulation. Chaque jour, 30 ans durant, Brice attendit l'accomplissement de la prophétie. C'était peu confortable, mais Dieu avait choisit cette voie pour affaiblir l'excessive suffisance de la jeunesse.
Un jour une
rumeur courrut à travers les rues de Tours, comme quoi une lingère occupée au
palais de l'évêque, avait eu un fils de lui. Quelle aubaine pour les commérages
de la ville !
L'accusation était fausse, mais comment le prouver ?
L'accusation était fausse, mais comment le prouver ?
Saint Brice se fit amener l'enfant, et d'une voix ferme, il dit :
" Je te somme, au Nom de Jésus-Christ, de dire, en présence de tous, si
je suis l'homme qui t'a enfanté."
Ce à quoi le bébé répondit :
" Tu n'es pas mon père."
Une telle précocité sembla suspecte aux gens présents, et ils pensèrent qu'il
devait y avoir malice (tout cela est rapporté par saint Grégoire de Tours). En
tout cas, les fidèles de Brice étaient à ce point convaincus de l'adultère
qu'ils expulsèrent leur évêque par la force.
Brice ne résista pas, mais il réalisa que la prophétie de Martin venait de s'accomplir. Vers 430, étant libre, il en profita pour faire un pélerinage à Rome, ce qui dura sept ans. Durant son exil, Brice eut l'occasion de se repentir de ses manières, et de changer complètement son style de vie. Sur son chemin de retour, il fonda plusieurs centres Chrétiens.
Les sept ans étant passés, Brice revint à Tours. A peine était-il en vue de la ville de Tours, une fièvre tua l'évêque qui avait été élu comme son successeur. Ne voulant pas manquer de politesse, Brice hâta son pas, et arriva à temps pour accomplir les rites funéraires. Puis il reprit son épiscopat pour le restant de sa vie et dirigea dans l'humilité, la sainteté et l'habilité.
Brice ne résista pas, mais il réalisa que la prophétie de Martin venait de s'accomplir. Vers 430, étant libre, il en profita pour faire un pélerinage à Rome, ce qui dura sept ans. Durant son exil, Brice eut l'occasion de se repentir de ses manières, et de changer complètement son style de vie. Sur son chemin de retour, il fonda plusieurs centres Chrétiens.
Les sept ans étant passés, Brice revint à Tours. A peine était-il en vue de la ville de Tours, une fièvre tua l'évêque qui avait été élu comme son successeur. Ne voulant pas manquer de politesse, Brice hâta son pas, et arriva à temps pour accomplir les rites funéraires. Puis il reprit son épiscopat pour le restant de sa vie et dirigea dans l'humilité, la sainteté et l'habilité.
A sa mort, il fut tenu pour saint, avec raison, vu son changement si
radical de vie. Il fut enterré dans la même église que Saint Martin, car à
présent que tous 2 étaient tenus pour saints, il n'y avait pas de raison qu'ils
ne reposent point côte à côte. Dieu avait voulu que tous deux soient ensemble
et servent comme fondations de l'Eglise de Tours. En additionnant la sérénité
de Martin à la vigueur de Brice, l'harmonie fut assurée à cette ville où la
Loire et le Vouvray se rencontrent.
Dans l'art, on représente saint Brice qui porte des charbons ardents dans ses vêtements. Parfois on le dépeint :
Dans l'art, on représente saint Brice qui porte des charbons ardents dans ses vêtements. Parfois on le dépeint :
1. portant du feu dans sa main ;
2. avec un enfant dans ses bras ou près de lui ;
3. avec Saint Martin de Tours.
Saint Brice, Église Saint-Médard, Boersch, Haut-Rhin
SAINT BRICE *
Brice, diacre de
saint Martin, était jaloux de lui et souvent il l’accablait d'outrages. Un
pauvre en effet étant venu demander Martin, Brice lui dit : « Si tu cherches ce
radoteur, lève la tête, c'est celui qui regarde le ciel comme un insensé. » Le
pauvre ayant reçu ce qu'il demandait de saint Martin, le saint homme appela Brice et lui dit
: « Je te semble donc un radoteur, Brice ? » Or, comme il avait honte d'avoir
ainsi parlé et qu'il le niait, Martin lui dit : « Est-ce que mes oreilles
n'étaient pas près de ta bouche quand tu disais cela tout haut? Je te dis en
vérité que j'ai obtenu du Seigneur de t'avoir pour successeur dans l’épiscopat;
mais sache que tu éprouveras alors bien des adversités. » En entendant cela,
Brice se moquait en disant : « N'ai-je pas dit vrai, que c'était un
radoteur? » Après la mort de Martin, Brice fut élu évêque, et depuis ce moment
il se livra à la prière, et quoique encore orgueilleux, il était. toutefois
chaste de corps. Or, la trentième année de son épiscopat, une femme qui portait
l’habit d'une religieuse, et qui lavait ses vêtements, conçut et mit au monde
un fils. Alors tout le peuple se rassembla avec des pierres, à la porte de
Brice, en disant : « Par égard pour saint Martin, nous avons caché ta luxure;
mais nous ne pouvons plus désormais baiser des mains polluées. » Brice nia
vigoureusement le crime qu'on lui imputait. « Amenez-moi l’enfant », dit-il.
Quand on lui eut amené cet enfant qui n'avait que trente jours, Brice lui dit :
« Je t'adjure, par le fils de Dieu, de déclarer, en présence de tout le monde,
si c'est moi qui t'ai engendré. » L'enfant répondit : «Ce n'est pas toi qui es
mon père. » Le peuple pressa alors l’évêque de lui demander le nom de son père,
et il répondit : « Ceci n'est pas mon affaire; j'ai fait ce qui m’intéressai. » Alors le peuple
attribua tout cela à la magie en disant : « Tu n'exerceras plus désormais sur
nous le pouvoir sous le nom mensonger de pasteur. » Alors Brice, pour se justifier,
porta, sous les yeux de tous, des charbons ardents jusqu'au tombeau de saint
Martin, et quand il les eut jetés, il ne parut pas que son vêtement en eût été
atteint, et il dit : « De même que ce vêtement, qui est le mien, -est resté
intact, de même mon corps est pur de tout contact avec une femme.» Le peuple,
qui n'était point encore convaincu, accabla saint Brice d'outrages et
d'injures, et lui enleva sa dignité, afin que la parole de saint Martin
s'accomplit. Brice vint alors en pleurant auprès du Pape, y resta sept ans, et
effaça par sa pénitence toutes ses fautes envers saint Martin.
Le peuple mit Justinien
à sa place, et l’envoya à Rome pour soutenir contre Brice ses droits à
l’épiscopat. Mais il mourut en route, dans la ville de Verceil : alors tout, le
peuple établit Arménius à sa place ! Sept ans après, Brice
revint par l’autorité du pape, et reçut l’hospitalité à six milles de la ville.
Or, cette nuit-là même, Arminius rendit l’âme. Brice, qui l’apprit par
révélation, dit à ses gens de se lever pour aller en toute hâte avec lui
inhumer l’évêque de Tours. Or, comme Brice entrait dans la ville par une porte,
par l’autre on portait en terre, le corps d'Arminius. Quand il eut été
enseveli, Brice prit son siège qu'il gouverna sept ans avec une conduite digne
d'éloge. Il s'endormit en paix la 48° année de son épiscopat.
* Toute cette légende est prise de saint Grégoire de
Tours, passim.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine,
76, Paris mdcccci
Saint Brice, mort en 444,
fur le successeur de saint Martin à l’évêché de Tours.
BRICE
SOURCE : http://www.paroisse-val-escaut.be/spip.php?article261
Saint Brice de Tours, du scandale à la sainteté
Brice of Tours B (RM)
Brice, diacre
de saint Martin, était jaloux de lui et souvent il l’accablait d’outrages. Un
pauvre en effet étant venu demander Martin, Brice lui dit : « Si tu
cherches ce radoteur, lève la tête, c’est celui qui regarde le ciel comme un
insensé ». Le pauvre ayant reçu ce qu’il demandait de saint Martin, le
saint homme appela Brice et lui dit : « Je te semble donc un
radoteur, Brice ? ». Or, comme il avait honte d’avoir ainsi parlé et
qu’il le niait, Martin lui dit : « Est-ce que mes oreilles n’étaient
pas près de ta bouche quand tu disais cela tout haut ? Je te dis en vérité
que j’ai obtenu du Seigneur de t’avoir pour successeur dans l’épiscopat ;
mais sache que tu éprouveras alors bien des adversités. » En entendant
cela, Brice se moquait en disant : « N’ai-je pas dit vrai, que
c’était un radoteur ? ».
Après la mort
de Martin, Brice fut élu évêque, et depuis ce moment, il se livra à la prière,
et quoique encore orgueilleux, il était toutefois chaste de corps. Or, la
trentième année de son épiscopat, une femme qui portait l’habit d’une
religieuse, et qui lavait ses vêtements, conçut et mit au monde un fils. Alors
tout le peuple se rassembla avec des pierres, à la porte de Brice, en
disant : « Par égard pour saint Martin, nous avons caché ta luxure ;
mais nous ne pouvons plus désormais baiser des mains polluées. » Brice nia
vigoureusement le crime qu’on lui imputait. « Amenez-moi l’enfant »,
dit-il. Quand on lui eut amené cet enfant qui n’avait que trente jours, Brice
lui dit : « Je t’adjure, par le fils de Dieu, de déclarer, en
présence de tout le monde, si c’est moi qui t’ai engendré. » L’enfant
répondit : « Ce n’est pas toi qui es mon père ». Le peuple
pressa alors l’évêque de lui demander le nom de son père, et il répondit :
« Ceci n’est pas mon affaire ; j’ai fait ce qui m’intéressait ».
Alors le peuple attribua tout cela à la magie en disant : « Tu
n’exerceras plus désormais sur nous le pouvoir sous le nom mensonger de
pasteur ». Alors Brice, pour se justifier, porta, sous les yeux de tous,
des charbons ardents jusqu’au tombeau de saint Martin, et quand il les eut
jetés, il ne parut pas que son vêtement en eût été atteint, et il dit :
« De même que ce vêtement, qui est le mien, est resté intact, de même mon
corps est pur de tout contact avec une femme. » Le peuple, qui n’était
point encore convaincu, accabla saint Brice d’outrages et d’injures, et lui
enleva sa dignité, afin que la parole de saint Martin s’accomplît. Brice vint
alors en pleurant auprès du Pape, y resta sept ans, et effaça par sa pénitence
toutes ses fautes envers saint Martin.
Le peuple mit
Justinien à sa place, et l’envoya à Rome pour soutenir contre Brice ses droits
à l’épiscopat. Mais il mourut en route, dans la ville de Verceil : alors
tout le peuple établit Arménius à sa place ! Sept ans après, Brice revint
par l’autorité du pape, et reçut l’hospitalité à six milles de la ville. Or,
cette nuit-là même, Arminius rendit l’âme. Brice, qui l’apprit par révélation,
dit à ses gens de se lever pour aller en toute hâte avec lui inhumer l’évêque de
Tours. Or, comme Brice entrait dans la ville par une porte, par l’autre on
portait en terre le corps d’Arminius. Quand il eut été enseveli, Brice prit son
siège qu’il gouverna sept ans avec une conduite digne d’éloges. Il s’endormit
en paix la 48° année de son épiscopat.
Brice fut
canonisé à sa mort et enterré auprès de son bienfaiteur. Mais, en 580, Grégoire
de Tours fit transférer ses reliques à Clermont, en Auvergne.
Il est le
patron des juges.
Saint Brice
est fêté le 13 novembre.
ou encore,
d’après JL Dubar :
BRICE
13 novembre
Ve siècle
(mort en 444)
Motifs d’invocation :
maux de ventre
ou pour calmer un chien furieux. Pour les blessures qui ne se referment pas.
Biographie :
Disciple de
saint Martin de Tours et devenu prêtre, Brice (Briscio) quitta assez vite le
monastère pour vivre de façon luxueuse et licencieuse. Il fut accusé d’avoir
rendu mère une religieuse, mais il succéda pourtant à saint Martin et occupa
l’évêché de Tours pendant une trentaine d’années (397-428). A Rome, où il
séjourna durant sept ans, il convainquit le pape de son innocence et revint,
pardonné, occuper son siège. Il avait tellement changé que, juste après sa
mort, le peuple le proclama saint ! En 580, Grégoire de Tours transféra
ses reliques à Clermont-Ferrand, en Auvergne.
Quelques lieux d’invocation :
Une église lui
est dédiée à Tournai mais aussi à Ville-Pommeroeul, où le saint a une statue en
chêne datant de la fin du XVème s, et où une scène de sa vie est représentée
par un artiste du XVIIIème (tableau restauré en 1848). Eglise de Wez (tableau
dans le jubé).
Prière :
Saint Brice
est invoqué particulièrement pour les blessures qui ne se ferment pas.
Saint Brice
est aussi appelé Bris. En récompense de sa vie humble et toute dévouée aux
pauvres, Dieu le destina à exercer la haute fonction d’évêque de Tours.
Invocation
En mémoire de
vos souffrances, Seigneur, et de vos peines, aidez-moi à supporter plus
vaillamment mes propres souffrances. Je sais que mes blessures ne sont rien
auprès de celles que vous endurâtes sur la croix ; mais je vous en
supplie, par les mérites de saint Brice, faites que ces plaies se ferment,
faites que la chair redevienne saine. Ainsi soit-il.
Saint Brice,
qui avez reçu de Dieu le pouvoir de guérir les blessures rebelles,
soulagez-nous, priez pour nous.
Oraison
Bon Jésus,
chargé de votre croix, et conduit au lieu de votre supplice, comme un agneau à
la boucherie, ayez pitié de moi, Seigneur, ayez pitié de moi. Ainsi soit-il.
Extrait de : "Les saints guérisseurs de Picardie", Jean-Luc
Dubart, AB Editions, avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Saint Brice de Tours, du scandale à la sainteté
Disciple indocile de saint Martin de Tours, saint
Brice (mort en 444) multiplia les incartades avant de devenir un saint homme.
Cet évêque de Tours est fêté le 13 novembre.
Certains saints reviennent de
loin ! Saint Brice de Tours, dont l'attitude et les propos restèrent
longtemps fort éloignés des exigences évangéliques les plus élémentaires, en
est un parfait exemple.
Brice of Tours B (RM)
(also known as Brictio, Britius, Brixius)
Died 444. God loves variety. He doesn't mass-produce his saints. Every saint is
unique, for each is the result of a new idea. As the liturgy says: Non est
inventus similis illis--there are no two exactly alike. It is we with our lack
of imagination, who paint the same haloes on all the saints.
God loves variety.
And He has a remarkable sense of humor. Sometimes He seemingly takes
mischievous pleasure in placing side by side two saints whose characters should
make it impossible for them to get along together. No doubt God wants to teach
them humility, by showing them that each represents only a small part of the
mystery of saintliness; and perhaps God also wants to reassure us, by telling
us that if there are many mansions in heaven, there are also many roads leading
there.
And so it was in the
4th century in Touraine, France. God set the impeccable Saint Martin of Tours
side- by-side with the insufferable Saint Brice. Unlike his master, Brice was a
proud, ambitious, and, perhaps, even licentious cleric.
When still very
young, Brice entered the monastery that Martin had founded at Marmoûtier, just
outside Tours. At first he was just an ordinary, boisterous young monk, but
soon he grew up. By the time he was 18, he had become a deacon and had his own
stables and slaves.
Martin, whose
enemies reproached him for his excessive poverty and for what Gaston Boissier
has called his 'rather democratic' outlook, was worried about the way the young
deacon was behaving and remonstrated him like a father.
Brice bristled and
answered the bishop with biting sarcasm. How could a barbarian from the wilds
of Hungary tell him, who had been born on the banks of the Loire, how to
behave? Was he, who had been educated properly, to take instruction from an
improperly educated old legionary? Anyone who has ever dealt with teenagers can
imagine the encounter.
Unlike most adults,
however, Martin listened calmly and replied gently. He even predicted that
Brice would one day become bishop, but that his episcopate would not be a
peaceful one. The vicars- general and the canons of Tours, who didn't relish
the idea of one day being ruled by this spitfire, urged Martin to send him
packing. But Martin replied, "If Christ put up with Judas, then surely I
can put up with Brice."
Brice continued to
hold Martin in contempt, but despite Brice's attitude Martin dealt patiently
with him, and eventually Brice repented with great remorse and begged Martin's
forgiveness.
When Martin died,
Brice succeeded him in 397 as bishop of Tours-- not by tricks or intrigue but
by the regular open vote of the people. For 30 years Brice taught, baptized,
confirmed, administered, and fulfilled all his duties as bishop. Several times
Brice was accused of laxness but nothing really extraordinary happened, none of
those miracles or scandals that were as dear to the hearts of the chroniclers
then as they are to journalists today.
Nevertheless, Brice
slept badly; he couldn't forget that Martin had predicted that he would be put
to the test, and with a man like Martin there wasn't the slightest hope that
the prediction would prove false. It might be late coming, but come it would.
And every day for 30 years Brice waited for the fulfillment of the prophecy. It
was uncomfortable but God had chosen it as a way of deflating the excessive
conceit of youth.
Then it happened.
One morning the rumor ran through the streets of Tours that a seamstress
belonging to the bishop's palace had borne him a son. What a windfall for the
town's gossips!
The accusation was
false, but how to prove it? Since blood tests for paternity hadn't been
discovered, Brice had to find another way. He had the infant brought to him,
and, in his most episcopal voice, said, "I admonish you in the name of
Jesus Christ to say, in the presence of everybody, if I am the man who fathered
you." To which the baby replied, "You are not my father."
Such precociousness
seemed suspicious to those present, and they thought that there must be some
trick (unless it is we who have been tricked by Saint Gregory of Tours, who
recorded the story). At any rate Brice's people were so far from being
convinced that they expelled their bishop by physical force.
Brice didn't
resist, for he realized that Martin's prophecy was now being fulfilled. About
430, he used his free time to make a journey ad limina, which took him seven
years. During his 'exile' Brice had an opportunity to repent of his ways and
completely changed his lifestyle. On his way back home he founded several new
Christian centers.
When the seven
years had passed, Brice returned to Tours. Just as he was coming into sight of
the town, a providential fever killed the bishop who had been elected his
successor. Not wanting to be lacking in politeness, Brice quickened his step
and arrived in time to perform the funeral rites for this most tactful of
bishops. He then resumed the episcopate himself for the remaining years of his
life and ruled with humility, holiness, and ability.
At his death he was
held to be a saint, and rightly so, such was the change of his manners after
his conversion in Rome. He was buried in the same church as Saint Martin, for
now that they were both saints there was no reason why they shouldn't sleep
side-by- side. God had destined them to be together and to serve as foundations
for the church of Tours. By joining the serenity of Martin to the vigor of
Brice, harmony was ensured for a town where the Loire and Vouvray meet
(Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia).
In art Saint Brice
carries hot coals in his vestments. Sometimes he is pictured as (1) carrying
fire in his hand; (2) with a child in his arms or near him; or (3) with Saint
Martin of Tours (because he was a disciple of Saint Martin) (Roeder).
Dear Lord, grant us
a spirit that is not bound by our own ideas and preferences. Grant that we may
be able to appreciate in others what we lack in ourselves. O Lord, grant that
we may understand that every saint must be a unique praise of Your glory.
November 13
St.
Brice, Bishop and Confessor
HE was a native of Tours, and a monk under St. Martin, whose patience he
exercised by his sloth and pride. That saint foretold his remarkable
conversion, and that he should be his successor in the see of Tours, which
accordingly happened in 339. Upon slanders spread to his disadvantage he was
expelled the city by the people, and lived many years an exile at Rome. By holy
patience he triumphed over malice; and being restored to his see, governed it
with great sanctity to his happy death, in 444. His name was held in particular
veneration in France and England, and maintains its place in the Calendar of
the English Protestants. See St. Gregory of Tours, Hist. l. 10, c. 31.
Fortunatus, Bede, Ado, and Usuard, on the 13th of November.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume XI: November. The Lives of the Saints. 1866
Saint Brice of Tours
Also known as
- Briccius
- Brictius
- Britius
- Brixius
Profile
An orphan rescued by Saint Martin of Tours, and raised by Martin‘s clerics. Though ostensibly a spiritual student of Saint Martin, Brice became so wild, wicked, proud, ungrateful, and
disorderly that some thought him possessed by a demon! He became a priest, but was a vain, ambitious one with contempt for Martin. Many advised Martin to kick him out, but Saint Martin said that if Jesus could deal with Judas, he could deal with
Brice.
On Martin‘s death in 397,
Brice was designated to succeed him as bishop of Tours, France. However, the people of the diocese
revolted, substituted a priest named Justinian, and Brice left town to avoid a stoning.
Justinan held the see
for over 30 years, during which Brice came to his senses, and began to lead a
pious and admirable life. Formal ecclesiastical investigations cleared him of
wrong doing, and he had the support of Pope
Saint
Zosimus. When Justinian died c.430,
Brice returned to Tours to claim his seat. The locals, however, remembered him and his
past, and ran him out of town again, taking a priest names Armentius as bishop.
When Armentius died in 437,
Brice returned to Tours again to claim his proper place, this time preceded by the
news of having led a better life during his 40 years of exile. He was allowed to stay, governed his diocese
until his death, and his conversion had been so true and obvious that even his parishioners
immediately proclaimed him a saint.
SOURCE :
http://catholicsaints.info/saint-brice-of-tours/
Edificò una modesta chiesa in onore di s. Martino nella quale depose il suo corpo, e cinque parrocchie nei villaggi di Clion, Brèches, Ruan, Rédoré, Chinon.
Morì nel 444 e fu sepolto nella chiesa di S. Martino. Il suo culto era fiorente a Tours già pochi anni dopo la morte. La festa si celebra il 13 novembre giorno anniversario della depositio. In tale data è ricordato nel Martirologio Geronimiano e nel Romano.
Autore: Gilbert Bataille
San Brizio di Tours Vescovo
m. 444
Nativo
della Turenna, Brizio fu affidato a san Martino che lo portò con sé nel
monastero di Marmoutier dove, completata l'educazione, emise i voti religiosi.
Il suo carattere ribelle lo portò ad avversare il suo stesso maestro. Tuttavia
nel 397 si trovò a succedergli sulla cattedra di Tours. Dopo trentatré anni di
episcopato, uno scandalo ravvivò antichi malumori nei suoi confronti.
Destituito, partì per Roma, lasciando il posto a Giustiniano e poi ad Armenzio,
con la speranza di essere riabilitato dal papa. Rimase a Roma per sette anni e,
riconosciuto finalmente innocente, tornò a Tours dove guidò la comunità locale
ancora per sette anni. Edificò una modesta chiesa in onore di san Martino,
nella quale depose il suo corpo, e cinque parrocchie nei villaggi di Clion,
Brèches, Ruan, Rédoré, Chinon. Morì nel 444. (Avvenire)
Patronato:
Calimera (LE)
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: A Tours nella Gallia lugdunense, ora in Francia, san Brizio, vescovo,
che, discepolo di san Martino, succedette al maestro e per quarantasette anni
fece più volte fronte a varie avversità.
La Vita
di Brizio fu scritta da s. Gregorio di Tours e reca ineorporato in aleuni
manoscritti un capitolo dei Dialoghi di Sulpicio Severo nel quale B. viene
chiamato col nome di Brictio, Brissone. Nativo della Turenna, Brizio fu
affidato a s. Martino che lo portò con sé nel monastero di Marmoutier dove,
completata l'educazione, pronunziò i voti. Ribelle per natura, pretendeva di
mantenere schiavi e scuderia, finché, sdegnato per la muta disapprovazione dei
monaci, tentò di vendicarsi osservando s. Martino per cercare di coglierlo in
fallo. Ma la vita di questi era irreprensibile e Brizio, non potendo far nulla,
io derideva pubblicamente. I monaci chiesero spesso a s. Martino di punirlo, ma
il santo replicava ogni volta: "Se Cristo ha sopportato Giuda, non debbo
io sopportare Brizio?". Secondo Gregorio di Tours, lo stesso Martino gli
predisse l'episcopato. Brizio, infatti, gli succedette sulla cattedra di Tours
nel 397 non senza opposizione da parte degli antichi con fratelli. Due lettere
del pontefice Zosimo del settembre 417 attestano che Lazzaro, futuro vescovo di
Aix, accusò Brizio in numerosi concili fino a quello di Torino del 401 nel
quale, però, le accuse furono dimostrate faziose.
Dopo trentatré anni di episcopato, uno scandalo ravvivò gli antichi malumori. L'accusa era grave: trattava di un figlio che Brizio avrebbe avuto da una religiosa incaricata di governare il suo guardaroba. Il vescovo fu allora minacciato di lapidazione e, malgrado l'intervento di alcuni difensori, destituito. Partì per Roma, lasciando il posto a Giustiniano e poi ad Armenzio, con la speranza di essere riabilitato dal pontefice. Rimase a Roma per sette anni e, riconosciuto finalmente innocente, tornò a Tours dove governò un egual numero di anni.
Dopo trentatré anni di episcopato, uno scandalo ravvivò gli antichi malumori. L'accusa era grave: trattava di un figlio che Brizio avrebbe avuto da una religiosa incaricata di governare il suo guardaroba. Il vescovo fu allora minacciato di lapidazione e, malgrado l'intervento di alcuni difensori, destituito. Partì per Roma, lasciando il posto a Giustiniano e poi ad Armenzio, con la speranza di essere riabilitato dal pontefice. Rimase a Roma per sette anni e, riconosciuto finalmente innocente, tornò a Tours dove governò un egual numero di anni.
Edificò una modesta chiesa in onore di s. Martino nella quale depose il suo corpo, e cinque parrocchie nei villaggi di Clion, Brèches, Ruan, Rédoré, Chinon.
Morì nel 444 e fu sepolto nella chiesa di S. Martino. Il suo culto era fiorente a Tours già pochi anni dopo la morte. La festa si celebra il 13 novembre giorno anniversario della depositio. In tale data è ricordato nel Martirologio Geronimiano e nel Romano.
Autore: Gilbert Bataille