Bartolomeo
Montagna (1450–1523). Sainte
Justine de Padoue, 1490,
SAINTE JUSTINE DE PADOUE,
vierge et martyre
SAINTE JUSTINE était née à Padoue au 1er siècle de l'Église ; ses parents, fort
honorés dans la ville, s'étaient convertis à la prédication d'un envoyé de
saint Pierre et avaient obtenu du ciel, après un mariage longtemps stérile,
cette fille qui devait être si célèbre par son martyre.
Justine, dès son enfance, fit le charme de ses parents; obéissante, réfléchie,
sérieuse, elle unissait la maturité à l'ingénuité; la prière avait beaucoup
plus d'attraits pour elle que les jeux de son âge; elle grandissait chaque jour
dans le mépris du monde et dans l'amour de Dieu, et fit le vœu de virginité
perpétuelle.
Justine avait seize ans environ, quand éclata la persécution de Néron. De
nombreux chrétiens furent arrêtés, déchirés avec des ongles de fer, jetés dans
des chaudières d'huile bouillante, écrasés sous de lourds pressoirs ou soumis à
d'autres supplices non moins horribles.
La jeune vierge fut loin d'être intimidée; elle n'avait qu'un désir et ne
demandait qu'une seule grâce, mourir pour Jésus-Christ. Elle pénétrait dans les
prisons pour encourager les martyrs, les soigner, leur distribuer des secours.
Un jour, elle revenait de la campagne où elle était allée visiter quelques
fidèles qui s'y étaient retirés, quand elle tomba entre les mains des soldats
qui la cherchaient.
Elle comprit que l'heure du grand combat était arrivée pour elle. Sans perdre
son calme, elle demanda un instant pour prier; ils lui accordèrent quelques
instants. Justine en profita pour s'agenouiller sur une pierre, et demanda à
l'Époux de son âme de soutenir son courage et de la rendre fidèle jusqu'à la
mort. A ce moment, la pierre où elle priait s'amollit comme de la cire, et
conserva très visible l'empreinte de ses genoux.
Comprenant à ce signe qu'elle est exaucée, Justine se lève et marche avec
courage. Le préfet, à la vue de cette jeune vierge dont la candeur rehaussait
la beauté, se sentit épris d'amour pour elle et lui fit les plus flatteuses
promesses : «Je me suis consacrée à Jésus-Christ, répondit-elle; jamais un
mortel ne partagera mon cœur avec lui.»
Le juge lui fit alors percer le cœur d'un coup d'épée. C'était le 7 octobre 63.
Pratique: Dans les circonstances difficiles, mettez-vous à genoux, priez
avec ferveur.
Andrea Mantegna (1431–1506), Sainte Justine
de Padoue,
tempera sur bois, 97 X 37, panneau du retable polyptyque de Saint-Luc
Sainte Justine
Martyre à
Padoue (1er s.)
Elle aurait été
baptisée à Padoue par un disciple de saint Pierre. Si vive était sa foi, qu'elle
demeura fermement attachée à Jésus-Christ et pour cela fut percée d'un coup
d'épée.
(Voir tableau le martyre de Ste Justine par Véronèse au Musée de Padoue.)
À Padoue en Vénétie, sainte Justine, vierge et martyre.
Martyrologe
romain
Véronèse,
Le Martyre de sainte Justine, v. 1573,
huile sur toile, 103 X 113, Musée des Offices, Florence
SAINTE
JUSTINE DE PADOUE, VIERGE ET MARTYRE
7
octobre SAINTE JUSTINE DE PADOUE, VIERGE ET MARTYRE, Sainte Justine naquit en
Italie, dans la ville de Padoue, vers le milieu du Ier siècle. Ses parents
vécurent dans les superstitions du paganisme, jusqu'à ce qu'éclairés des
lumières de l'Evangile, par la prédication et les miracles de saint Prosdocime,
que le Prince des Apôtres envoya à Padoue, ils renoncèrent à l'idolâtrie et
reçurent le sacrement de la foi, qui les soumit entièrement à Jésus-Christ. Ils
obtinrent ensuite dans leur stérilité la sainte Justine qui a été la première
martyre de l'Eglise naissante dans l'Italie. Elle s'éloignait de tous les
petits divertissements qui font l'occupation de cet âge.
Elle priait Dieu avec une attention et une modestie qui surpassaient tout ce
que l'on voit dans les autres enfants. Ses parents appliquèrent tous leurs
soins à l'élever dans la crainte du Seigneur et à la faire instruire des plus
pures maximes de notre religion. Saint Prosdocime fut son maître, et il lui
inspira un si parfait mépris du monde, que des qu'elle fut maîtresse
d'elle-même, elle se donna tout entière à Jésus-Christ par le voeu d'une perpétuelle
virginité. Néron excita pour lors la première persécution contre l'Eglise
naissante.
Ce cruel, attribuant aux chrétiens l'incendie de Rome dont lui-même était
l'auteur, les fit tourmenter par des supplices honteux et inhumains, sans
aucune distinction d'âge ni de qualité. Après avoir rempli Rome de meurtres, il
voulut porter sa cruauté plus loin. Pour cet effet, il envoya ordre aux
gouverneurs des provinces de se saisir de tous ceux qui croyaient au Crucifié,
d'employer toutes sortes de moyens pour les attirer au culte des dieux, et, en
cas de refus, de procéder contre eux avec une rigueur impitoyable. Maximien,
qui avait succédé à Vitalien dans le gouvernement de Padoue, n'eut pas plus tôt
reçu ce mandat de l'empereur, qu'il exerça sur les chrétiens des cruautés que
les Buzire et les Mézence avaient ignorées.
Les uns furent déchirés avec des peignes de fer, les autres jetés dans des
chaudières d'huile bouillante ; ceux-ci furent écrasés sous des pressoirs
comme la vendange, et ceux-là s'enfermèrent volontairement dans des cavernes et
des fosses pour n'être point exposés à des tourments si insupportables. Justine
se trouva enveloppée dans cette sanglante persécution; comme elle s'appliquait
continuellement aux exercices de la charité chrétienne, entrant dans les
prisons pour y adoucir par ses aumônes les nécessités de ceux qui y gémissaient
et pour les encourager à souffrir les supplices qu'on leur préparait, Maximien
donna ordre de l'arrêter, résolu de lui enlever ses biens et de corrompre, s'il
pouvait, sa pureté et sa foi. Cet ordre ne fut pas longtemps sans être exécuté,
car, peu de jours après, elle revenait d'une maison de campagne où elle avait
séjourné pour la consolation des fidèles qui s'y étaient retirés ; Elle
tomba entre les mains des soldats qui la cherchaient. Ils lui accordèrent
quelques moments pour implorer le secours du ciel dans les combats qu'on lui
préparait, et elle le fit avec tant de ferveur et de succès, que le marbre où
elle s'était agenouillée dépouilla la dureté qui lui est naturelle et s'amollit
comme la cire sous ses genoux, de sorte qu'il s'y fit deux creux que l'on voit
à Venise dans l'église appelée Sainte-Justine.
Ce miracle n'empêcha pas qu'elle ne fût menée à Maximien pour être punie comme
chrétienne ; mais ce tyran ne l'eut pas plus tôt aperçue qu'il fut charmé
de sa beauté. D'abord, il la flatta, lui promit des honneurs, lui offrit des
présents et, espérant en faire sa conquête, il employa contre elle tous les
artifices propres à ébranler sa constance. Mais Justine, animée de cet esprit
qui fait les forts, ne succomba point ; elle rejeta les présents de ce
séducteur, et ne fut touchée ni de ses flatteries ni de ses promesses. Elle lui
dit généreusement qu'ayant voué sa virginité au Fils de Dieu, le plus accompli
de tous les époux, lui seul pouvait posséder ses inclinations, et que nul homme
mortel ne partagerait jamais son cœur avec lui.
Une réponse si peu attendue changea l'amour de Maximien en fureur. Il s'emporta
contre Justine, la traita d'impie, de rebelle et d'opiniâtre, et la menaça des
plus cruels supplices ; mais ni ses injures ni ses menaces ne firent
aucune impression sur son esprit. C'était une jeune fille de seize ans, dont le
courage était au-dessus de son âge et de son sexe. Elle confessa Jésus-Christ
sans crainte, et témoigna avec une force incroyable qu'elle était prête à être
la victime de Celui dont elle avait l'honneur d'être l'épouse.
Le tyran, irrité de ses discours, la condamna sur-le champ à la mort, et elle
la reçut avec joie par un coup d'épée qui, lui perçant le cœur, la tira de son
exil et la fit monter au ciel pour y régner éternellement avec son Bien-Aimé.
La Sainte fit connaître son mérite par les miracles qu'elle opéra ; car
elle rendit la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, le. mouvement aux
paralytiques, la santé à toutes sortes de malades, et elle continua de faire
les mêmes grâces et de plus grandes à ceux qui imploraient son secours avec
foi.
Source : Les petits bollandistes
SOURCE : http://gloria.tv/media/Gz5kSP5hJLw
Moretto
da Brescia (1498–1554). Sainte
Justine et la licorne, v. 1530,
Saint Justina of Padua, VM
(RM)
October 7
This virgin martyr was greatly revered at Padua, Italy, where a church
was built in her honor in the 6th century. But the document which states that
she was baptized by a disciple of Saint Peter and was martyred under Nero is a
forgery of the middle ages (Attwater). Another source states that she was
martyred under Diocletian about 300, but the date of her life is unknown. In
art, she is depicted as a maiden with a palm, book, and a sword in her breast.
In particular instances she is shown (1) with a unicorn (symbolizes virginity)
and palm; (2) setting a cross on the head of the devil while holding a lily in
her hand; (3) with Saint Prosdocimus, bishop; or (4) with Saint Scholastica
(Roeder).
She is the patroness of Padua and venerated also in Venice, Italy.
Roeder remarks in the introduction to her book (p. xii) that a curious
confusion exists between Saint Scholastica (sister of Saint Benedict) and Saint
Justina, who never was a nun, and who appears with a sword, a unicorn, or her
confessor Saint Prosdocimus. It may be because Saint Benedict founded his order
at Monte Cassino, and Scholastica became patroness of all Cassinese
congregations.
One of the most powerful Cassinese congregations of the Renaissance was
at the convent of Saint Justina at Padua. The result is that paintings and
woodcuts as far north as Germany show the two together, sometimes in the
company of their spiritual directors. This is just another way that the stories
of the saints become confused. Saint Prosdocimus was a bishop, though sometimes
shown in a monks habit, and Saint Justina was never a nun. In the pictures
showing Justina and Scholastica, both may be wearing habits but the veiled
figure is always Scholastica (Attwater, Encyclopedia, Roeder).
St. Justina of Padua, Virgin and Martyr
SHE suffered at Padua in the persecution of Dioclesian, about the year
304, or, according to some, in that of Nero. Fortunatus ranks her among the
most illustrious holy virgins, whose sanctity and triumph have adorned and
edified the church, saying that her name makes Padua illustrious, as Euphemia
Chalcedon, and Eulalia the city Emerita. And in his poem on the life of St.
Martin, he bids those who visit Padua, there to kiss the sacred sepulchre of
the blessed Justina, on the walls of which they will see the actions of St.
Martin represented in figures or paintings. 1 A church was built at Padua, in her
honour, about the middle of the fifth age, by Opilio, prefect of the prætorium,
who was consul in 453. 2 Her precious remains, concealed in
the irruption of Attila, who destroyed Aquileia and Padua in the middle of the
fifth century, were found in 1177, and are kept with great veneration in the
famous church which bears her name. It was most elegantly and sumptuously
rebuilt in 1501, and, with the adjoining Benedictin monastery, (to which it
belongs,) is one of the most finished models of building of that nature in the
world. A reformation of the Benedictin Order was settled in this house in 1417,
which was propagated in many parts of Italy under the name of the Congregation
of St. Justina of Padua. The great monastery of Mount Cassino, head of the
whole Order of St. Bennet, having acceded to this reformed Congregation, it was
made the chief house thereof by Pope Julius II., and the jurisdiction of
president or general, was transferred by him from St. Justina’s to the abbot of
Mount Cassino; from which time this is called the Congregation of Mount
Cassino, and is divided into seven provinces. The great monastery of St.
Justina may be said to be the second in rank. St. Justina is, after St. Mark,
the second patroness of the commonwealth of Venice, and her image is stamped on
the coin. Near the tomb of St. Justina, in the cemetery, were found the relics
of several other martyrs, who are said in her acts and those of St.
Prosdecimus, first bishop of Padua, and other such monuments, to have suffered
with her. The relics of St. Justina were placed in a shrine or chest under the
high altar of the new church, in 1502. When the new choir was built these were
translated with the utmost solemnity into a sumptuous vault under the new high
altar, in 1627. Another famous church of St. Justina stands in the city of
Venice, formerly collegiate, now in the hands of nuns. The senate makes to it
the most solemn procession on the 7th of October, in thanksgiving for the
victory of Lepante, gained over the Turks on that day, which is her festival. See
Tillemont, Hist. de la Persec. de Diocles. art. 55. t. 5. p. 140. Helyot,
&c.
Note 1. Fortunatus Carm. 4, l. 8, et l. 4, de vita S.
Martini, sub finem. [back]
Note
2. Ughelli, t. 5, p. 398. Cavacius, l. 1, de Cœnobio Patavino S.
Justinæ. Sertorius Ursatus de Rebus Patavinis. Muratori, &c. [back]
Rev.
Alban Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/074.html
Saint Justina of Padua
Basilica di Santa Giustina Padova
;
Saint Justina of Padua
Profile
Young woman who took private vows of chastity and devotion to God. Martyr in the persecutions of Diocletian.
Some mideaval documents describe her as a disciple of Saint
Peter the Apostle, but that’s impossible. She is sometimes depicted
in art as a nun, but never was, and some artists may have confused her with Saint
Scholastica.
Died
- young woman placing a cross
on the head of the devil while holding a lily
in her hand
- young woman with Saint
Prosdocimus
- young woman with Saint
Scholastica
- young woman with a crown
and palm of martyrdom, and sword
- young woman with a palm,
book,
and a sword in her breast
- young woman with a unicorn, symbolizing virginity, and a palm
- young woman with both breasts
pierced by one sword
SOURCE : http://catholicsaints.info/saint-justina-of-padua/
Appartenente a una distinta famiglia padovana, durante la persecuzione di
Diocleziano, arrestata per la fede, fu condotta in tribunale. Non riuscendo a
farla apostatare, il giudice la condannò alla pena capitale, eseguita il 7
ottobre del 304. Il corpo della martire fu sepolto fuori del pomerio, ad
oriente della città, nei pressi del teatro romano, dove poi verrà costruita una
basilica. La diffusione della Congregazione benedettina di Santa Giustina, che
elesse la martire come sua patrona, insieme con san Benedetto, contribuí a
propagare il suo culto in Italia e in Europa. Anche Venezia la elesse a patrona
di tutti i suoi domini, dopo la vittoria di Lepanto, riportata nel giorno
festivo della santa, nel 1571. I
benedettini di Padova fondarono in suo onore la Congregazione di Santa
Giustina. Dal 1919 a Padova è stato riaperto al culto un monastero dedicato
alla santa. (Avvenire)
Venanzio Fortunato la ricorda piú volte nelle sue opere: "Si Patavina tibi pateat via, pergis ad urbom; huc sacra Iustinae, rogo, lambe sepulcra beatae"; "Justina Patavi, Euphemiam huc Calchedon offert".Il suo culto è attestato a Rimini in un'iscrizione del sec. VI-VII, e, a Como, il vescovo Agrippino le dedicò un oratorio nel 617 come ricorda l'iscrizione dedicatoria: "Agripinus famulus Christi, Com[ensis] Civitatis episcopus hoc Oratorium s[an]ctae Justinae martyris anno X ordinationis suae a fondamentis fabricavit et sepulturas ibi ordenabit et in omni explebit, ad glo[riam] dicabit".
In contrasto con queste sicure notizie cultuali, le fonti letterarie, conservate in numerosi codd., a partire dal sec. XII, sparsi in molte biblioteche italiane ed estere, sono "sublestae fidei et subditicia", e raccolgono le tradizioni esistenti in quell'epoca sulla santa. Secondo questi scritti Giustina, appartenente ad una distinta famiglia padovana, durante la persecuzione di Diocleziano, arrestata per la fede, fu condotta al tribunale di Massimiano; non riuscendo né con blandizie, né con minacce a farla apostatare, il giudice la condannò alla pena capitale, eseguita il 7 ottobre del 304. Il corpo della martire fu sepolto fuori del pomerio, ad oriente della città, nei pressi del teatro romano.
La basilica costruita da Opilione sul sepolcro di Giustina si conservò fino al 1117, quando un terremoto la distrusse completamente. I monaci benedettini che: già officiavano la chiesa, forse fin dal sec. VIII, la ricostruirono meno splendida della prima; ma, sorta e rapidamente propagatasi la Congregazione Benedettina di S. Giustina, fondata appunto nella chiesa della santa da Ludovico Barbo nel 1418, i monaci costruirono in onore della martire un tempio piú degno che, iniziato nel 1521, fu completato nel 1587. Sotto l'altare maggiore della chiesa, nel 1627 fu collocato il corpo di Giustina in una doppia cassa di piombo e di cipresso coperta da un velo d'oro.
La diffusione della Congregazione Benedettina di S. Giustina, che elesse la martire come sua speciale patrona, insieme con s. Benedetto, contribuí grandemente a propagare il suo culto in Italia e in Europa. In modo particolare Venezia la elesse a speciale patrona di tutti i suoi domini, dopo la vittoria di Lepanto, riportata appunto nel giorno festivo della santa, nel 1571; da allora, a perenne riconoscenza si cominciarono a coniare le Giustine fino alla caduta della repubblica, con il motto: "Memor ero tui Justina Virgo".
Oggi, dopo un periodo di illanguidimento, caudato specialmente dalla soppressione del monastero, nel 1810, e dalla susseguente chiusura della chiesa per le leggi napoleoniche, il culto della santa riprende lentamente nuovo vigore, favorito anche dalla riapertura del monastero avvenuta nel 1919.
Autore: Agostino Amore
Basilica di Santa Giustina Padova ;
Basilique de Sainte Justine à Padoue ;
Abbey
of Santa Giustina in Padua
Santa Giustina di Padova Martire
Etimologia: Giusta
= onesta, proba (sign. Intuitivo)
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: A Padova, santa Giustina, vergine e martire.
Pubblicando la passio
della nostra santa, i Bollandisti scrivevano: "Quanto illustrior est S.
Justinae virginis et martyris Paduanae, maxime per Italiam, qua Venetis paret,
cultus, tanto fere incertiora sunt, quae de eius vita vulgo
circumferuntur". In realtà, mentre le piú antiche testimonianze del suo
cuito risalgono al sec. V, le notizie biografiche non Sono piú antiche del sec.
XI.
Venanzio Fortunato la ricorda piú volte nelle sue opere: "Si Patavina tibi pateat via, pergis ad urbom; huc sacra Iustinae, rogo, lambe sepulcra beatae"; "Justina Patavi, Euphemiam huc Calchedon offert".Il suo culto è attestato a Rimini in un'iscrizione del sec. VI-VII, e, a Como, il vescovo Agrippino le dedicò un oratorio nel 617 come ricorda l'iscrizione dedicatoria: "Agripinus famulus Christi, Com[ensis] Civitatis episcopus hoc Oratorium s[an]ctae Justinae martyris anno X ordinationis suae a fondamentis fabricavit et sepulturas ibi ordenabit et in omni explebit, ad glo[riam] dicabit".
In contrasto con queste sicure notizie cultuali, le fonti letterarie, conservate in numerosi codd., a partire dal sec. XII, sparsi in molte biblioteche italiane ed estere, sono "sublestae fidei et subditicia", e raccolgono le tradizioni esistenti in quell'epoca sulla santa. Secondo questi scritti Giustina, appartenente ad una distinta famiglia padovana, durante la persecuzione di Diocleziano, arrestata per la fede, fu condotta al tribunale di Massimiano; non riuscendo né con blandizie, né con minacce a farla apostatare, il giudice la condannò alla pena capitale, eseguita il 7 ottobre del 304. Il corpo della martire fu sepolto fuori del pomerio, ad oriente della città, nei pressi del teatro romano.
La basilica costruita da Opilione sul sepolcro di Giustina si conservò fino al 1117, quando un terremoto la distrusse completamente. I monaci benedettini che: già officiavano la chiesa, forse fin dal sec. VIII, la ricostruirono meno splendida della prima; ma, sorta e rapidamente propagatasi la Congregazione Benedettina di S. Giustina, fondata appunto nella chiesa della santa da Ludovico Barbo nel 1418, i monaci costruirono in onore della martire un tempio piú degno che, iniziato nel 1521, fu completato nel 1587. Sotto l'altare maggiore della chiesa, nel 1627 fu collocato il corpo di Giustina in una doppia cassa di piombo e di cipresso coperta da un velo d'oro.
La diffusione della Congregazione Benedettina di S. Giustina, che elesse la martire come sua speciale patrona, insieme con s. Benedetto, contribuí grandemente a propagare il suo culto in Italia e in Europa. In modo particolare Venezia la elesse a speciale patrona di tutti i suoi domini, dopo la vittoria di Lepanto, riportata appunto nel giorno festivo della santa, nel 1571; da allora, a perenne riconoscenza si cominciarono a coniare le Giustine fino alla caduta della repubblica, con il motto: "Memor ero tui Justina Virgo".
Oggi, dopo un periodo di illanguidimento, caudato specialmente dalla soppressione del monastero, nel 1810, e dalla susseguente chiusura della chiesa per le leggi napoleoniche, il culto della santa riprende lentamente nuovo vigore, favorito anche dalla riapertura del monastero avvenuta nel 1919.
Autore: Agostino Amore