Saint Philippe
Martyr (+ 304)
Évêque d'Héraclée, saint Sévère, prêtre et saint Hermès, diacre. Ils furent arrêtés parce qu'ils s'étaient réunis pour célébrer le Jour du Seigneur. Quand le chef de la police vint apposer les scellés aux portes de l'église, Philippe lui déclara: «Homme crédule. Tu t'imagines que le Dieu Tout Puissant habite plutôt dans des murs de pierre que dans le cœurs des hommes.» Ils souffrirent pendant sept mois de nombreux supplices jusqu'au jour où ils furent condamnés à être brûlés vifs
À Andrinople en Thrace, l’an 303, les saints martyrs Philippe, évêque d’Héraclée, et Hermès, diacre. Le premier, au début de la persécution de Dioclétien, reçut du gouverneur Justin l’ordre de fermer l’église et de lui présenter tous les vases et les livres saints. Il lui répondit qu’il ne convenait pas à l’évêque de les donner, ni au gouverneur de les recevoir. Il fut alors incarcéré et flagellé avec son diacre, puis tous deux furent brûlés vifs.
Martyrologe romain
" Celui qui brûle d'arriver dans léternelle patrie doit être d'autant plus froid pour l'amour des biens du siècle, qu'il s'élève plus ardemment à l'amour de Dieu."
Saint Grégoire le Grand.
Son application à ses devoirs lui avait valu la louange des hommes, et ses vertus, les joies de la conscience ; l'honnêteté de ses moeurs l'avait en même temps mis à l'abri de tout reproche. Ce fut donc du consentement des frères qu'il fut enfin élevé à la dignité épiscopale. Confirmant alors dans la foi ses disciples, le prêtre Sévère et le diacre Hermès, par de fréquents entretiens, il eut le bonheur de les voir partager non seulement ses pensées, mais encore la gloire de sa passion ; en sorte qu'après les avoir eus pour ministres dans l'offrande du glorieux mystère, il les eut pour compagnons dans son martyre.
Malgré la menace de la persécution, son coeur ne se. laissa point troubler. Un grand nombre lui conseillaient de quitter la ville ; il s'y refusa, nous apprenant par son exemple à ambitionner de tels supplices et non à les craindre. Il dit : " Que la volonté de Dieu s'accomplisse !" et demeura dans son église, où il exhortait chacun à la patience :
Philippe dit :
Le lendemain, l'homme de police vint faire l'inventaire de tout le mobilier de l'église et y apposa le sceau de l'empereur.
Tous étaient tristes ; Philippe avec Sévère, Hermès et les autres, s'interrogeait, plein d'anxiété, sur son propre devoir. Appuyé contre la porte, il ne permettait pas que personne s'éloignât du siège qui lui avait été confié. Il parlait de l'avenir. A quelque temps de là, les frères étant réunis à Héraclée pour célébrer le jour du Seigneur, le président Basse trouva Philippe, environné de tous les fidèles, debout à la porte de l'église.
Basse voulut les juger séance tenante ; il s'assit et les fit approcher ; puis, s'adressant à Philippe et à la foule :
Le président fit approcher les bourreaux. Mucapor entra : c'était une sorte de monstre bestial. Le président appela le prêtre Sévère ; on ne le trouva pas, il fit alors torturer Philippe.
Pendant que la foule roulait vers le forum, le président chargea les soldats d'y porter toutes les Écritures, et il se rendit au palais. Le toit de l'église des chrétiens fut dépouillé de ses ornements. On activait à coups de fouet la répugnance de ceux qui étaient chargés de cet office, de peur qu'ils ne fussent trop lents à détruire. Pendant ce temps on alluma des feux sur le forum dans lesquels on jeta toutes les Écritures divines. Les flammes s'élancèrent vers le ciel si impétueuses et si menaçantes que les spectateurs pris de peur s'enfuirent. Quelques-uns cependant, au milieu de cette exécution, étaient demeurés sur le forum qui sert de marché à la ville, et entouraient le bienheureux Philippe.
Quand la nouvelle de ce malheur arriva, le saint prit la parole :
" Telle était donc la sainteté de leurs mérites et la puissance de leur piété filiale, que le feu respectait non seulement leurs personnes, mais encore les endroits par où elles passaient. Ce lieu que la flamme n'avait pas osé toucher s'appela depuis la Piété, il a conservé jusqu'aujourd'hui ce nom glorieux qui devra, mieux que tous nos écrits, transmettre à nos descendants le souvenir du miracle. Quant à ce feu intelligent, c'était sans aucun doute le feu divin qui, juge et vengeur de toutes nos actions, descend souvent du ciel sur la terre, et brûle tout ce qu'il y trouve d'inutile. Autrefois la pensée de ce feu inspira je ne sais quel amour de la mort à Hercule, en lui persuadant que les hommes dévorés par les flammes deviennent des dieux ; et l'infortuné héros se brûla sur le mont Igie. Il est vrai que le médecin Esculape, frappé de la foudre sur le mont Cynosyris, trouva dans ce feu comme une consécration divine aux yeux des gentils insensés, qui se prirent à honorer en lui ce qui n'était, certes, pas une puissance quelconque, mais le juste châtiment de ses crimes et sa triste fin.
" Qui donc, dites-le-moi, pourrait espérer encore du secours de ces vaines idoles, qui non seulement ne peuvent se donner l'être, mais ne sauraient même se le conserver ? Un tel dieu est créé par celui qui l'adore ; et si par hasard le matin il devient la proie des flammes, le soir l'activité vigilante de l'ouvrier l'a remis en état.
Pendant ce long discours, Hermès aperçoit le prêtre Cataphrons et ses ministres, qui portaient aux idoles des mets impies, de sacrilèges offrandes.
Philippe lui dit :
Le président commença l'interrogatoire ; il dit à Philippe :
Basse se tourna vers Hermès :
Basse furieux, forçant la voix, commanda qu'on les re-conduisît en prison. Pendant le trajet, des hommes osaient pousser Philippe avec violence ; souvent le saint évêque roulait à terre. Mais il se relevait le visage joyeux, ne témoignant ni indignation ni douleur. La stupeur avait envahi les âmes ; tous étaient en admiration devant un vieillard qui souffrait avec joie tant de cruelles insultes. Cependant les saints martyrs arrivèrent en chantant des psaumes. Après quelques jours de prison, on leur offrit la maison d'un certain Pancrace, où, sous la surveillance des soldats du gouverneur, ils devaient être traités avec tous les égards de l'hospitalité.
Or, comme ils demeuraient dans cette maison, les frères accouraient en foule de toutes parts auprès de ces saints confesseurs, qui les accueillaient avec bonté et leur enseignaient les sacrés mystères. Le diable, témoin de cette affluence, devint furieux de se voir enlever tous ses sujets ; c'est pourquoi, par la trahison et les calomnies, il obtint un nouvel ordre de les re-mettre en prison. Mais la prison était adossée au théâtre, en sorte qu'on avait pu y ménager une communication secrète. Par cette voie, les prisonniers, pénétrant dans l'enceinte réservée aux spectacles, pouvaient y recevoir la foule qui accourait pour les visiter. Cette pieuse avidité était si grande et si universelle, que la nuit même ne suspendait pas la visite des frères.
Sur ces entrefaites, Basse, à la fin de sa présidence annuelle, reçut un successeur dans la personne de Justin. C'était un coeur pervers, incapable de connaître Dieu et trop endurci pour le craindre. Ce changement causa aux frères une grande douleur ; car Basse leur avait montré des égards, et, en présence de la raison, il se laissait vaincre ; même depuis quelque temps sa femme était convertie. A l'arrivée du nouveau président, Zoïle, le magistrat de la cité, au milieu du grand concours des citoyens, fit amener Philippe devant Justin.
- Tu ne soupçonnes pas quels tourments vont t'atteindre.
Alors Justin le fit attacher et traîner, ainsi qu'il avait dit. Bientôt le corps du saint, heurtant avec violence contre un pavé inégal et rude, fut couvert de blessures dans tous ses membres. Les mains des frères le recueillirent et le reportèrent en prison.
Cependant, le prêtre Sévère, pour se soustraire aux recherches, se tenait caché dans une retraite profonde, quand, poussé par un mouvement de l'Esprit-Saint, il se présenta lui-même. Quand on l'eut amené à l'audience, Justin lui dit :
Hermès fut appelé. Justin lui dit :
Justin le condamna à la prison. Mais, au bout de deux jours, adoucissant un peu la sévérité de ses ordres, il mit les martyrs sous les lois de l'hospitalité, à la garde d'un citoyen de la ville. Cet état dura peu. Un nouvel ordre les ramena en prison ; et, pendant sept mois entiers, on les retint dans des cachots infects, jusqu'à ce que Justin commandât de les conduire à Andrinople. A leur départ d'Héraclée, la douleur et les regrets furent grands parmi les frères.
Arrivés à Andrinople, les saints furent gardés dans la maison de campagne Sempor, jusqu'à l'arrivée du gouverneur. Il vint enfin ; et, dès le lendemain de son entrée, il fit dresser son tribunal aux Thermes, devant toute la foule du peuple, et ordonna qu'on lui amenât Philippe.
Le président le fit alors dépouiller de ses vêtements. Quand on lui eut enlevé sa longue robe de lin, le président lui dit :
A cette réponse, Justin donna l'ordre de le frapper de verges. Alors parut un merveilleux prodige : toute la partie antérieure de sa tunique de lin demeurait intacte sous les coups, tandis que l'autre se déchirait en mille endroits. Les verges avaient profondément sillonné tous les membres ; l'oeil sondait dans le corps jusqu'aux profondes retraites de la vie, les entrailles étaient mises à nu ; et cependant l'athlète du Christ demeurait calme et tranquille. Justin fut comme effrayé de tant de courage ; il ordonna de le reconduire en prison, et fit amener Hermès.
Trois jours après, Justin se trouva au lieu des audiences publiques, fit amener les martyrs, et dit à Philippe :
Justin s'adressa à Hermès :
Le président prit conseil de ses ministres et de son assesseur, puis il prononça la sentence :
Cependant Sévère restait seul en prison, comme un vaisseau abandonné sans gouvernail à la merci des flots, ou comme une brebis tremblante égarée dans la solitude, après avoir perdu son pasteur. Mais son âme s'exaltait dans une immense joie à la nouvelle que ses maîtres étaient conduits au martyre, le terme de toutes ses espérances. Il était tombé à genoux, et, dans sa prière mêlée de gémissements et de larmes, il disait au Seigneur :
Quant à Philippe, il fallut le porter la douleur de ses pieds, après tant de tortures, ne lui permettait pas de marcher. Hermès, retardé lui aussi par de semblables souffrances, le suivait en boitant. Il causait doucement avec Philippe :
Pendant qu'il parlait, on arriva au lieu de l'exécution. D'abord les bourreaux, selon la coutume, recouvrirent de terre les pieds du bienheureux Philippe jusqu'aux genoux, et lui lièrent les mains derrière le dos avec une corde qu'ils fixèrent avec des clous. Puis ils ordonnèrent à Hermès de descendre de même dans la, fosse.
Hermès, qui soutenait avec peine sur un bâton ses pas chancelants, se prit à rire de cet ordre et dit :
On trouva le bienheureux Philippe les bras étendus, comme dans la prière. Le corps du vieillard s'était renouvelé dans l'éclat de la jeunesse ; il semblait encore provoquer l'ennemi, et chercher une couronne dans de nouveaux supplices et de nouveaux combats. De même le visage du bienheureux Hermès était intact ; une couleur de vie animait ses traits ; seulement, comme trace du combat qu'il venait de soutenir, l'extrémité de ses oreilles était demeurée légèrement livide. A cette vue, tous ensemble, on rendit grâces au Dieu tout-puissant, qui donne la gloire et la couronne à ceux qui espèrent en lui.
Le diable ne put voir, sans dépit, tant de merveilles ; l'inspira à Justin de jeter dans l'Ebre les corps des martyrs. En apprenant cette nouvelle cruauté, les fidèles d'Andrinople préparèrent leurs filets et montèrent sur leurs barques , dans l'espérance que quelqu'un d'eux aurait le bonheur de retrouver une si riche proie. Dieu ne fut pas sourd à leurs voeux; presque aussitôt les saintes reliques tombèrent dans les filets et furent retirées entières. Ce trésor, plus précieux que l'or et les plus riches perles, fut caché à douze milles, d'Héraclée, dans une ville que l'on appelle dans la langue du pays Ogetistyron, c'est-à-dire, en notre langue, le lieu des possesseurs. En ce lieu se trouvaient des sources nombreuses ; un bois, de riches moissons, des vignes en faisaient l'ornement. Mais aujourd'hui la Majesté divine y multiplie les miracles, pour prouver à tous qu'il ne peut laisser dans l'obscurité ses serviteurs, quand on a vu jusqu'aux abîmes profonds d'un fleuve les restituer d'eux-mêmes à notre vénération. C'est ainsi qu'il nous avertit de ne pas trembler devant les supplices, mais plutôt de tendre avec ardeur vers la couronne.
SAINT PHILIPPE
Philippe fut diacre puis prêtre, à Héraclée en
Thrace (pays à l'ouest de Constantinople), depuis des années et devant le zèle
employé au service de l'Église, il fut nommé évêque à l'unanimité, jugé digne
de l'être en ces temps apostoliques.
Il mena son Église d'une façon très habile lors des
persécutions de Dioclétien et forma de nombreux disciples comme le prêtre
Sévère ou le diacre Hermès. Ce dernier avait été le premier magistrat de la
ville, reconnu pour son zèle et sa charité.
Les premiers édits de Dioclétien contre la religion
chrétienne à peine publiés, Aristomaque, commandant de la garnison, vint fermer
l'église d'Héraclée. Le Saint évêque dit au commandant: Pensez-vous que
notre Dieu est enfermé dans ses murs ? Vous ne savez donc pas que c'est
surtout dans le coeur des ses serviteurs qu'Il fait sa demeure ?
Le lendemain, des officiers vinrent placer les scellés
sur les livres saints et sur les vases sacrés. Les fidèles commencèrent à se
mettre en colère, mais Philippe les apaisa par ses discours.
Le gouverneur Bassus fit arrêter Philippe avec
plusieurs chrétiens et les fit paraître devant lui. Il demanda: Lequel
d'entre vous est le docteur des chrétiens ? C'est moi, répondit Philippe.
Alors Bassus demanda qu'on lui livre les vases d'or et
d'argent et les livres. L'évêque voulut bien lui remettre les vases par charité
mais refusa de donner les livres saints. Devant ce refus, Bassus fit martyriser
Philippe par un bourreau cruel, Muccapor. Entre-temps, le diacre Hermès
essayait de démontrer à Bassus que la destruction des livres ne servirait à
rien, car il ne pourrait jamais supprimer la parole de Dieu. Son zèle irrita
Bassus qui le fit fouetter.
Hermès, accompagné de Publius ministre du gouverneur,
se rendirent là où se trouvaient les vases et les livres sacrés. Sur place,
Publius essaya d'en voler plusieurs mais le diacre le lui reprocha. En riposte,
Publius mit en sang le visage d'Hermès en le frappant violemment.
Avert, Bassus condamna Publius et fit soigner Hermès,
puis il distribua les vases et les livres à ses officiers. Pour plaire aux
idolâtres, il fit enlever le toit de l'église et brûler les livres.
Pendant ce temps, Philippe prononça un discours devant
le peuple présent : même leurs temples d'idoles brûlaient, comme celui
d'Hercule, protecteur de la ville… Apparut alors Caliphronius,prêtre
païen, avec tout un cortège suivi du gouverneur, acclamé par le peuple et même
par certains juifs, pour se moquer des chrétiens.
Bassus demanda à Philippe de sacrifier au dieu Hercule
devant une très belle statue qui le réprésentait. Philippe refusa, alors Bassus
demanda à Hermès de le faire, mais ce dernier refusa aussi.
Le gouverneur donna l'ordre de les mettre en prison.
Sur le parcours, on poussa Philippe à plusieurs reprises et à chaque fois il
tombait dans la boue. Les martyrs entrèrent dans la prison en chantant des
psaumes d'actions de grâces. Quelques jours après, ils eurent l'autorisation de
se rendre dans la maison de Pancrace,située à côté. Alors beaucoup de chrétiens
purent les voir. A cause de cela on les remit en prison. Cependant, une
issue secrète du côté du théâtre leur permettait de sortir la nuit pour voir
leurs frères.
Bassus fut remplacé par Justin qui était beaucoup plus
cruel envers les chrétiens.
Zoïle, magistrat de la ville, fit venir Philippe
et,selon les ordres de l'empereur, lui demanda de sacrifier. Sur son refus,
Justin le fit attacher par les pieds à une corde reliée à un cheval, et on le
traîna ainsi dans la rue.
Le prêtre Sévère et le diacre Hermès furent aussi
interrogés et subirent le même sort que leur évêque. On les enferma ensuite
tous les trois pendant sept mois, puis on les sortit de prison pour les emmener
à la campagne où ils furent enfermés dans une maison.
Le lendemain, Justin tint sa cour aux Thermes et
ayant fait chercher Philippe, il le fit battre de verges si fort que l'on
voyait ses entrailles. Hermès allaient subir le même sort mais les officiers de
la cour demandèrent grâce pour lui car il avait été décurion ou principal
magistrat d'Héraclée et qu'il avait toujours été très juste avec eux.
Ils furent reconduits en prison.
Trois jours après, de nouveau devant le tribunal on
leur demanda à nouveau de sacrifier. Hermès essaya de convaincre
Justin de son erreur idolâtre. Ce dernier, comprenant qu' Hermès voulait le
convertir, se mit en colère. Ayant délibéré avec son conseil, ilcondamna
Philippe et Hermès à être brûlés. Philippe fut porté au supplice car il ne
pouvait plus marcher à cause des ses blessures. Hermès, souffrant des pieds,
lui dit: Maître hâtons-nous d'aller au Seigneur, puis, se tournant
vers ceux qui le suivaient, il leur dit: Le Seigneur m'a révélé que je
dois souffrir. M'étant endormi, il y a quelques jours, il me sembla voir une
colombe aussi blanche que la neige, qui entrant dans ma chambre vint se reposer
sur la tête; elle descendit ensuite sur la poitrine et me présenta un mets d'un
goût délicieux. (Fleury pense à l'eucharistie que les martyrs reçoivent
avant le combat).
Arrivés au lieu du supplice, ils mirent Philippe
enterré jusqu'aux genoux dans une fosse, les mains attachées à un pieu derrière
le dos, puis ils allumèrent le bûcher.
Les corps furent retrouvés entiers. Philippe avait les
bras étendus comme pour la prière et Hermès avait le visage intact. Julien
ordonna de jeter les corps dans l'Hèbre, mais des chrétiens les récupérèrent et
les cachèrent à Ogestiron, à deux milles de la ville.
Le prêtre Sévère, toujours en prison, subit le même
sort trois jours après.
Ces faits datent des premiers édits de Dioclétien.
Saint Philip of Heraclea
Profile
Bishop of Heraclea (modern Marmara Ereğlisi,
Turkey). Arrested with several of his clerics
in the persecutions of Diocletian and ordered to turn over all
scriptures; he refused. Martyr. A copy of the court proceedings against him
has survived to today.
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-philip-of-heraclea/
SOURCE : http://www.ccel.org/ccel/wace/biodict.html?term=Philippus,%20bp.%20of%20Heraclea
Philip, the bishop of Heraclea in Thrace, became a martyr of Christ during the persecution of Diocletian. He was a diligent, courageous shepherd who confirmed the faith of his people, and when induced to flee the persecution, chose to remain.
SOURCE : https://www.americaneedsfatima.org/Saints-Heroes/st-philip-of-heraclea-and-companions.html
SOURCE : http://kateriirondequoit.org/resources/saints-alive/pacian-pulcheria/st-philip-of-heracleca-and-companions/
Santi Filippo, Ermete (Ermes) e
compagni Martiri ad Adrianopoli
† 303/305
Martirologio
Romano: A Edirne in Tracia, sempre in Turchia, santi martiri Filippo,
vescovo di Marmara Ereğlisi, ed Ermete, diacono: il primo, agli inizi della
persecuzione dell’imperatore Diocleziano, aveva ricevuto l’ordine di chiudere
la chiesa e mostrare tutti i vasi sacri e i libri in essa contenuti; e avendo
egli risposto al governatore Giustino che non era lecito né da parte sua
consegnare quanto gli si chiedeva né a lui appropriarsene, dopo aver subito il
carcere e la flagellazione, fu bruciato insieme al diacono sul rogo.
Santi FILIPPO, vescovo di
Eraclea, ERMETE, diacono, SEVERO, prete, e EUSEBIO, martiri ad Adrianopoli
Esiste di questi santi una passio latina, derivata probabilmente da un
originale greco, oggi perduto, e del quale è rimaneggiamento e forse compendio,
ma che, secondo P. Franche de' Cavalieri, può considerarsi sostanzialmente
degna di fede. La narrazione riferisce esclusivamente gli interrogatori a cui
Filippo e i compagni furono sottoposti.
Nato nella città di Eraclea, Filippo ne fu per lungo tempo diacono ed in età avanzata, vescovo.
Scoppiata la persecuzione di Diocleziano, non volle abbandonare la sede nonostante alcune pressioni. Man mano che gli editti imperiali uscivano, i magistrati si preoccupavano di eseguirli; infatti il preside Basso fece prima chiudere la chiesa, poi ordinò l'inventario dei libri e vasi sacri ed infine deferì al tribunale il vescovo con il diacono Ermete e probabilmente il prete Severo.
Filippo, sottoposto ad atti di violenza, acconsentì a consegnare i vasi sacri e le Scritture (nessuno in Asia lo accusò di essere «traditore» come invece avveniva nell’Africa proconsolare per simili consegne). Il diacono Ermete, assistendo alla confisca dei beni, notò e denunciò il funzionario Publio che si appropriava di alcuni vasi; ricevette per questo dallo stesso Publio un violentissimo schiaffo, ma il preside Basso, conosciuto il fatto, rimproverò aspramente il funzionario disonesto (evidentemente i magistrati romani cercavano di agire secondo giustizia).
Nel frattempo la chiesa di Eraclea ed i libri santi furono distrutti per ordine del prefetto. Questi, in successivi separati interrogatori, cercò di convincere il vescovo ed Ermete ad abiurare, ma entrambi rifiutarono di bruciare incenso davanti agli idoli. Specialmente la condotta del diacono sembrava al magistrato ed al popolo non cristiano inspiegabile, perché questi era uomo molto stimato ad Eraclea e faceva parte, come decurione, del senato della città. Cristiano fin dalla nascita aveva potuto partecipare alle cariche civili durante il pacifico periodo antecedente la persecuzione dio-dedalica.
Al prefetto Basso successe Giustino; questi si recò ad Eraclea per interrogare i due ecclesiastici ancora in custodia vigilata e li invitò ad obbedire agli ordini imperiali, ma la risposta fu negativa. Rimandati in prigione o in custodia vigilata, dopo sette mesi il prefetto li convocò ad Adrianopoli per sottoporli a giudizio. Le minacce e le violenze non piegarono né il vescovo né il diacono, per cui Giustino ordinò la loro decapitazione che fu dai due martiri affrontata serenamente. Prima di morire Ermete inviò un messaggio al proprio figlio perché pagasse tutti i debiti. I corpi, gettati nel fiume Ebro, ma ripescati dai cristiani, ricevettero sepoltura a dodici miglia dalla città di Eraclea in una località denominata Ogetistiron. Con ogni probabilità l'anno del martirio fu il 303, ma alcuni critici spostano la data al 304-305.
Nella passio si parla anche del prete Severo di Eraclea, ma il suo martirio non fu contemporaneo a quello del vescovo e del diacono. Nel Martirologio Siriaco e nel Geronimiano infatti, Filippo ed Ermete sono ricordati al 22, mentre Severo è festeggiato al 23 ottobre. Nel Martirologio Romano inoltre figura anche un Eusebio presente già nel Martirologio Geronimiano di cui si ignora tutto e che però non ha niente a che fare con i tre martiri sopra citati.
Nei martirologi orientali, che lo commemorano alla stessa data del 22 ottobre, Filippo è menzionato come martire di Adrianopoli e non di Eraclea, insieme ad Erma e Severo: evidentemente è stata indicata la città ove avvenne il martirio e non quella dove tenne l'episcopato.
Alcuni martirologi occidentali lo ricordano al 22 aprile, confondendolo con l'apostolo omonimo. Alcuni studiosi ritengono che questo martire vada identificato col Filippo menzionato nel Calendario marmoreo di Napoli (19 aprile), ma la critica più recente lo esclude. È più probabile invece che l’omonimo di Nivedunum nella Mesia (oggi Issaktscha) festeggiato secondo il Martirologio Siriaco ed il Geronimiano il 4 giugno, sia il santo martire di Eraclea.
Il Martirologio Romano, sempre al 22 ottobre, elenca un altro Filippo, vescovo
di Fermo nel Piceno. Sembrerebbe trattarsi di due distinte persone, ma studi
recenti propendono per una identificazione. La tradizione fermana sostiene che
Filippo, nativo del luogo, fu il secondo vescovo della città al tempo
dell’imperatore Gallo (251-53) e subì il martirio sotto Valeriano (o Aureliano)
fuori della città del luogo detto «dei Pini», ma questa tradizione non è
confermata da alcuna antica fonte. Infatti nessun testo antico riguardante la
Chiesa di Fermo fa menzione prima del 1580 ad un Filippo martire e vescovo
della città e l’assoluta mancanza di fonti per più di un millennio consiglia di
non accettare la tradizione fermana. Tuttavia il fatto di un culto ad un
Filippo martire a Fermo suppone l'esistenza di reliquie che con ogni
probabilità sono quelle del martire di Eraclea. Lo indicherebbe la data della
celebrazione al 22 ottobre coincidente con quella del vescovo di Eraclea. Lo
confermerebbe il fatto, suffragato da antiche testimonianze, che il culto del
santo orientale era diffuso nel Piceno. Come poi il santo di Eraclea sia
divenuto un santo fermano è facilmente spiegabile, giacché nel secolo XV-XVI
molte altre Chiese italiane hanno trasformato in santo del luogo personaggi di
altre regioni. Di questo se ne può avere una conferma dal calendario stesso
della Chiesa di Fermo perché in un manoscritto del secolo XV si legge al 22
ottobre: «S. Philippi episcopi et martyris», ma poi in una glossa posteriore
(facilmente visibile) è stato aggiunto «cuius corpus iacet in ecclesia
cathedralis in confessione». Evidentemente prima della aggiunta Filippo era
venerato, senza alcuna indicazione, nella Chiesa di Fermo.
Autore: Gian Domenico Gordini